NOTES SUR L'ÉTAT DES PÊCHES ARTISANALES ...
NOTES SUR L'ÉTAT DES PÊCHES ARTISANALES
>.
EN CASAMANCE
PAR
ALASSANE SAMBA
RAPPORT INTERNE
N" II

; NOTE:S .;UR L'Ç1‘Al‘ DG PECHES ARTISANALES EN CASAMANCt
- - -
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Ce ~doçument :en:e 2.e ::aire i'é7at -les
connaissances sur-1 la pêche artiswiait,
'-' f '?samance
: ii 3'appuie sur‘ de5 P!éments
recueillis par le CRODT de 1979 Ci
lit&.~ sur d<?S rùpp~r+s 3r?nuele de I? !!OPM. Il insiste beaucoup plus sur ‘le uolc?t
;L2Cc.k~r? dll pOiSS 3n
1, i. R~ECENSEMENT L)E!S POINTS DF: DEBARQUEMENT :
En Casamance les operations de recensement menées par le CRODT se sont ton-
jours limitées à la basse Casamance et aux pirogues pêchant en mer (tabl. l.)+
Cette zone présente quelques particularités :
- les villages de peche sont nombreux et souvent les petits sont inacessibles
par voie terrestre ;
l
- la plupart des pêcheurs qu'on y trouve sont des campagnards venant du Saloum,,
de la Petite Cote, du Cap-Vert, de Saint-Louis ; en septembre, avec le départ des
saisonniers, le nombre de pirogues actives baisse,
- presque tous les produits sont collectés et commercialisés dans trois centres,
Kafoutine, Ziguinchor et Cap Skirring. Ce dernier point a été interdit aux pê-
cheurs migrants qui sont maintenant basés à Boucotte.
- les pirogues de fleuve sont très nombreuses dans cette zone et ne servent pas
toutes à la pêche.
Depuis quelques années, certains organismes (GOPEC, CARITAS) mènent des
actions en direction du développement de la pêche artisanale en dotant les autoch-
tones de moteurs et filets de pêche, au travers de groupements organisés. Ces
initiatives rencontrent d'énormes difficultés.
Pratiquement toutes les pirogues actives dans cette zone sont motorisées.
En amont de Ziguinchor, la pêche est faite presque uniquement dans l'estu-
aire et les bolons. Les données disponibles (tabl. 2) ont été recueillies lors
d'un recensement effectué en 1979. Les points de pêche les plus importants sont
Goudomp (où il existe un centre de perfectionnement des pêcheurs) Ziguinchor et
Eaghagha. Seuls 18 % des pirogues sont motorisées et servent à la pêche crevet-
tière.
En conclusion, il faut retenir que ces recensements sont très incomplets.
Vu les difficultés des opérations de terrain.
1.2. ZONES ET ACTIVITES DE PECHE
On peut distinguer trois zones de pêche en Casamance (fig. 1) :
- la zone maritime en aval de Ziguinchor : les activités de pêche se déroulent
en saison sèche principalement avec l'installation des saisonniers (60 à 70 %
des pêcheurs) venus du nord (niominkas, lébous et guet ndariens).

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La plupart &%, point:. sont ;i(..:c.'c
,c> f 3ibLeS pdr' VCjîk j.'c!aL; uniquement ,?l: .Le
poisson pêché dans <.c secteur est ~011voy6 vers les points de vent- tels Ziguin--
char qui possède la seule usine a glace du secteur. La quasi totalité de la pro-.
ducrion débarquée par les pirogues est consommée sur place (63 %), une autre
partie (32 %) est transformée et le reste envoyé a l'extérieur (par exemple de
Kafountine à Dakar par des camions de mareyeur) (Kébé, mai 1983).
Dans cette zone, la distinction entre pêche maritime et pêche fluvio-lag~~-~
naîre apparait d'un intérêt limité. Les projets du GOPEC et de CARITAS suscitent
un engouement pnur la pêche motorisée et préparent le passage de la pêche en
fleuve à la pêche en mer avec la fourniture par ces organismes de moteurs et
filets, et la formation assurée des futurs pêcheurs (Chauveau, 1982).
- La zone située entre Ziguinchor et Goudomp,
déterminée par l'arrêté minis-
teriel n0 009656 du 22 août .1979 comme étant la zone autorisée de pêche & la
crevette, Il y existe des points de pêche assez importants ou un gros effort est
dirigé vers la capture de poissons. C'est dans cette zone que se concentrent les
pêcheurs à la crevette presque tous originaires du Fouta et du Walo.
Le type de pêche actuellement utilisé pour capturer la crevette (piquets
et engins fixes) constitue une gène pour les engins de pêche au poisson (serine
de plage notarmnent),
Dans ce secteur la rive droite du fleuve n'abrite aucun village important :
les facilités offertes par la route du sud incitent les pêcheurs à débarquer leurs
produits sur la rive gauche.
zone située en amont de Goudomp :. elle est moins
à un développement de la pêche du poisson. avec
la crevette. Pour le moment on y trouve deux
importan+ (plus Sédhiou peut-être qui n'a pas pu être
et Simbandibrossou.
On avait remarqué la présence des sennes de plage uniquement ,dans$$e&,zone
* 4 ;q .;p:&& ..&
elles sont presque toutes propriétés de campagnards Walo-Walo. La oampa@$&de
pT+zhe.dure,principalement 'de septembre à juillet. Avec les fluctuati&$$k&@& ,,,,,
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.safici&&ns l'estuaire,'cette zone.y?ecè&e certaines ann$,es de&.gross-?;8$&e$ktes,
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leu+$$sence motivant les incursions frauduleuses des péche.urs de:b~sy~@3+b+~~
on a noté aussi dans cette zone,l*utilisation de palangres de;fond':;“,-
En règle générale aussi, il est intéressant de noter que les sorties:',des
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_ pécheurs n'excèdent pas 12 h pa++&y.
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Dans la zone sous influence marine, le type de pêche d&nant est la pêche
au filet maillant utilisé surtout par les campagnards, les p&heurs autochtones
n'étant pas encore très aguerris et combinant pêche et agriculture.
Les filets maillants sont utilisés comme :
- filets dormants : ce sont souvent des filets à grandes mailles (120 à 160 mm
étirée) pour la capture de brochets, requins, silures et capitaines,
- filets "trainants"
: ces filets sont utilisés comme engins actifs, à la traine
de la pirogue,
- filets dérivants : au gre du courant. Les deux derniers types de filets sont
à petites mailles (60 à 80 mm étirée) pour la capture de mulets, ethmaloses.
Les sennes de plage utilisées sont de taille modeste, leurs mailles sont très
petites et elles pêchent des mulets, tilapia et ethmaloses surtout juvéniles, ILes
sennes de plage peuvent être associées dans la même pirogue à des filets maillants.
Dans cette zone on note l'inexistante de sennes tournantes et filets maillants
encerclants.
Dans la zone en .amont de Ziguinchor, les engins sont très nombreux pour la
pêche des crevettes et la pêche des poissons, On peut essayer de
classer tek
derniers en deux groupes :
- engins actifs :
,..-<<; . .
ce sont les kpervie,y&,ftrès ~cxnlxax) =qmn=mt ~S~~$&jj
. *

r'f l.er ::enne: de plage.
- engins passifs : ce sont .les filet: maillclnts dormants, et les paiangres ou
"drmanding". Les dernières sont constii II<>~ d'une ligne de fond pouvant atteindre
LO,j m, munis d'avançons avec hameçons appatés (une centaine environ) placés 2
1 3u 2 m les uns des autres. Outre ces deux principaux engins il existe surtout
dans la zone de pêche des crevettes certaines constructions ou barrages limitant
La navigabilité ou interdisant l'utilisation des sennes de plage : on peut noter
pour mémoire les "Kayas" ou barrages,
les "felé-félé" et les pieux plantes dans
le* pour la pêche à la crevette,
j
Dans cette zone le tilapia constitut l'espèce dominante dans les débarquemen-tr;:
pair l'ensemble de la Casamanceellereprésente environ 36 % des captures (source DCE)M
1983).
1.4, CAPTURES ET RENDEHENTS
Débarquements de poissons : les quantités débarquées en 1982 ont éte estimées-#-
;; 8.797 tonnes (tabl. 3). Le tilapia constitue l'espèce principale : il est sur-
tout pêché en amont de la zone de pêche de la crevette avec des sennes de plage,
Une enquête menée en 1978 et 1979 a permis de déterminer les espèces dominantes
par secteur, ainsi que &les engins les plus utilisés.
ESPECE DOMINANTE
Kafountine
Filet maillant à. grandes
Pseudotolithus spp.
Sphyraena piscatorum
Filet maillants à petites
Ethmalosa dorsaiis
Tambacoumba
Senne de plage
Diattacounda
Simbandi Brassou
On a remarqué pendant les recensements que les gros individus capturés dans
la zone maritime sont commercialisés en frais vers'l'intérieur du pays ou transformés
(salé séché). Par contre les ethmaloses et tilapia sont largement consommés en
Casamance, frais ou transformés : elles sont très importantes pour le commerce lo-
cal. En 1982, l'inspection des pêches avait signalé une chute importante des cap-
tures pour ces deux espèces ainsi qu'une diminution dans les tailles des individus
cagturés. Ces deux constations seraient peut être liées d'une part à l'extension en
amont de la zone de pêche des crevettes qui interdit la pêche à la senne de plage
à Coudomp, et d'autre part à la présence de senne de plage à très petites mailles,

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Rendements
: A titre indicatif ) quelques données son; f'ournies par engin
.;~r Lt, tableau Ci-dessus, mais ces ,lonnées remontent à 1979.
On nous avait signalé en 1982, lors d'une réunion à Ziguinchor, une baisse
&nérale des rendements des principaux engins. Des enquêtes plus recentes et plus
pr~&i.se*, devront corroborer ces inf!>rmations.

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Rc~~rlseinent dca point,: SC-. rr&a.rquements et unités de péc:ht "in mer
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16
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10
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KARABANE
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2
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2
3
OURONG
0
2
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KACHIOUANE
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2
1
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NIK3XE
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2
2
DIOGUE
0
5
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24
11
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Pte St GEORGES
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19
15
8
24
14.
ZIGLQNCHOR
6
14
13
14
13
1.6
BOUDIEDIETE
0
4
4
3
4
3
DJIMBERING
0
4
8
3
8
3
CAP SKIRRING
0
12
8
8
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BOIJCOTTE
54
54
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KASSEL
1
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TOTAL
20
87
242
145
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l'ahlfzau 2 :- Recensement de.5 points de débarquement gt ~~,it-é:::
de péch,? en estx>iw (Sène ; mai 1979)
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PIROGIJEr: ACTIVES
ENGINS IJTILISES
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Ziguinchor
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Niaguiss
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7
1
BaghaghJ
4c
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Adeane
12
10
0
26
12
0
‘8
Goudomp
18
120
40
0
Diattacounda
4
23.
25
5
Simbandi-Brassou
6
5
5
-
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-
TOTAL
65
284,
13
90
44
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2 PRINCIPALES VOIES DE WCHERCHE.
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2.1 Problèmes soulevés :
- - - -
L’objet Su programme de recherche sur les pêches est
- d’ëvaluer les potentieis de l’estuaire et de la façade maritime,
- d’etudier l’impact des modifications de l’environnement sur les
principaux stocks exploités.
Ces objectifs trouvent leurs justifications dans de nombreux problèmes
souleves d,ans le précédent chapitre. Ces problèmes rejoignent trois axes
de recherches qui peuvent être présentement dégages en attendant de
disposer d’informations plus actuelles et plus détaillées. Ce sont :
- n6cessité de disposer de données complètes et fiables sur la pêche
dans la région,
- étude de l’écologie, de la biologie et de la pêche des princiga.?es
espèces exploitées,.
- étude d’une réglementation adéquate de la pêche en estuaire
surtout,
ce dernier volet pouvant être partie 2.ntégrant.e du volet prGc+
dent.
2.2. Opérations de recherche envisagées:
_,
2.2.1, :4ise en place d’un s\\rstëme de collecte des statistiques de p&hc :
vu le nombre très éléve des points de pêche, les difficultGs de communi=
catinn par voie terrestre et la saizonnalité de la p&.&., il sera dira-
ficile dans l’immédiat de proposer un schéma d’échantillur~nlidge adapté,.
11 faudra procéder à une description pouss <e de la pêche (espGces,
zones
de pêche, engins, rapport de production), en rapport avec les socio-
économistes, procéder à des recensements (par voit’ aérienne si posoiblej
des sites et unités de pêche permettant de bien individualiser points de
p&zhes et points de débarquement.,
pour dégager la spgcif icité de. La Casa-
mance. Ceci peut fnire l’objet d’un programme de départ de 6 mois dans la
région : il pourra permettre, après analyse, de mettre en place d’autres
opérations à moyen ou long terme, Il sera utile de tenir compte de l”expé-
rience de CARITAS qui avait mis sur place un systeme de !‘iches de maree
au niveau des coopératives de pêcheurs.
2.2.2. Et.:de d e l ’ é c o l o g i e , de la bio1ogi.e et de la pêche de:; principales
espèces : sel.;n nos connaissances actuelles, les espGces les p:us intb-u
ressants sont les capitaines genre- Psei,rlotolithus et les silures genre
Arius du côté mer, les crevettes tilapia, mulet, ethmalose, côte fleuve.

Cette opération ne pourra Gtre définitivement etablie qu’après 1”operation
1 qui aura permis de préciser l’importance de ces especes. Néanmoins, on
peut dès à présent envisager de mener une étude sur les espèces “de fleuvef’
qui. sont d’une importance vitale pour la région, tant pour 1 ‘alimentation
de la population que pour les revenus générés. L’étude de ces espèces
s’intéressera aux potentiels biologiques, aux formes d’exploitation (engins,
techniques), aux schémas saisonniers de disponibilités des ressources et de
leurs mouvements. Elle permettra également de suivre ou de prevoir les
conséquences des aménagements prévus (barra.le anti-sel) au niveau du fleuve,
d’identifier les espèces et zones pouvant se prêter à l’aquaculture.
La première phase de cette étude pourra être mise à profit pour collecter
et étudier les documents publiés ayant
trait à ces espaces et à 1eu:r
pêche.
2.2.3. Etude de la réglementation pour la pêche dans le fleuve,
Réglementer la pêche au niveau de la Casamance pose beaucoup de problèmes.
Une réglementation. existe déjà mais les recherches qui seront menées devront
rendre celle-ci plus efficiente : les études porteront sur les zones et
Les engins.
En Casamanre, la délimitation de zones de pechti à crevettes est sourc(: de
fréquents conflits : les engins passifs et leurs accessoires employé5
pour fa pêche à la crevette interdisent !‘utilisation des engins actifs de
pêche au poisson (exemple : senne de plage). De plus certains an&n~
interd,.cs sont actuellement employés ainsi que des filets Zi taille di:
maille inférieure à la normale, ce qui explique la capture de beaucoup de
jeunes individus.
L’étude préconisée dans cette opération portera sur une etude fine des
engins actuels et de leur efficacité. Cett : étude sera completée par des
tests sur des engins à construire et à proposer aulx pêcheurs de crevytees et
de poissons (choix des engins à faire après opérations 1 et 2).
A partir de l’opération 2, on connaltra mieux la biologie et l’écologie
des principales espèces.Cetteconnaissance permettra de proposer des
pcriodes et zones f:~entuelles d’interdiction de pêche ou de modifier la
rSglementation acti:elle.
2.3 Résul tat.s attendus :
- Obtention en collaboration avec la DOPM de ch-if fies plus fiabks
et plus complets sur les débarquements de la Gche artisanale,

! f:” rI.
- description détaillëe de la pêche piroguière : poi.nts de débar-
quements , unités de pêche, engins de pêche, populations de pScheurs et
leurs mouvements, devenir des produits pêchés ou “cueillis”, coopératives,
interventions en milieu pêcheurs (GOPEC, CARITAS),
- connaissance des principaux stocks exploités, de leurs mouvements
et des possibilités d’aquaculture,
- modélisation de la pêcherie en tenant compte des facteurs d’en-
vironnement,
-. amélioration de l’efficacité des engins actuellement utilisés, et
introduction de nouveaux engins,
- réglementation plus efficiente de la pêche dans le fleuve,
- aménagement de la pêcherie de Casamance en intégrant les conditiS2ns
socio-économico-+lturelles.

2 PRINCIPALES VOIES DE RECHERCHE.
2.1 Problèmes soulevés :
L’objet du programme de recherche sur les pêches est
- d’évaluer les potentiels de l’estuaire et de la façade maritime,
- d’étudier l’impact des modifications de l’environnement sur les
principaux stocks exploités.
Ces objectifs trouvent leurs justifications dans de nombreux problèmes
soulev& dans le précédent chapitre. Ces problèmes rejoignent trois axes
de recherches qui peuvent être présentement dégagés en attendant de
disposer d’informations plus actuelles et plus détaillées. Ce sont :
- nécessité de disposer de données complètes et fiables sur la pêche
dans la région,
- étude de l’écologie, de la biologie et de la pêche des principales
espèces exploitées,
- étude d’une réglementation adéquate de la pêche en estuaire
surtout., ce de,rnier volet pouvant être partie intégrante du volet précé-
dent.
2.2. Opérations de recherche envisagées:
_.
2.2.1. Mise en place d’un système de collecte des statistiques de pêche :
vu le nombre très élévé des points de pêche, les dif Eicultés de communi-
cation par voie terrestre et la saisonnalité de la pêche, il sera dif-
ficile dans l’immédiat de proposer un schéma d’échantillonnnage adapté.
11 faudra ,procéder à une description poussée de la pêche (espèces, zones
de pêche, engins, rapport de production) , en rapport avec les soc.io-
.
économe stes, p rocéder à des recensements (par voie aérienne si possible)
des sites et unités de pêche permettant de bien individualiser points de
pêches et ,points de débarquement , pour dégager la spécificité de la Casa-
mance. Ceci peut faire l’objet d’un programme de départ de 6 mois dans la
région : il pourra permettre, après analyse, de mettre en place d’autres
opérations à moyen ou long terme. Il sera utile de tenir compte de l’expé-
rience de CARITAS qui avait mis sur place un système de fiches de marée
au niveau des coopératives de pêcheurs.
2.2.2. Etude de l’écologie, de la biologie et de l.a pêche des principales
espèces : :Selon nos connaissances actuelles, les espèces les plus inté-
ressants sont les capitaines genre Pseudotolithus et les silures genre
Arius du cisté mer, les crevettes tilapia, mulet, ethmalose, côté flewe.

Cette opération ne pourra être définitivement établie qu’après 1’opé:ration
1 qui aura permis de préciser l’importance de ces espèces. Néanmoins, on
peut dès 5 présent envisager de mener une étude sur les espèces “de fleuve”
qui sont d’une importance vitale pour la région, tant pour l’alimentation
de la population que pour les revenus générés. L’étude de ces espèce,3
s’interessera aux potentiels biologiques, aux formes d’exploitation (engins
techniques), aux schémas saisonniers de disponibilités des ressources et dk:
leurs mouvements. E1l.e permettra également de suivre ou de prévoir les
conséquences des aménagements prévus (barrage anti-sel) au niveau du fleuw jl
d’identifier les espèces et zones pouvant se prêter à l’aquaculture.
La première phase de cette étude pourra être mise à profit pour collecter
et étudier les documents publiés ayant
trait à ces espèc.es et Zi leur
pêche.
2.2.3. Etude de la réglementation pour la pêche dans le fleuve.
Réglementer la pêche au niveau de la Casamance pose beaucoup de probl.èmes.
Une réglementation existe déjà mais les recherches qui seront menées devront
rendre celle-ci plus efficiente : les études porteront sur les zones et
les engins.
En Casama.nce, la délimit.ation de zones de pêche à crevettes est SOUI’CCS de
fréquents conflits : les engins passifs et leurs accessoires employiis
pour La pêche à la crevette interdisent l’utilisation des engins actifs de
pêche au poisson (exemple : senne de plage) e De plus certa.ins engins
interdits’ sont actuellement employés ainsi que des filets à taille de
maille inférieure à la normale, ce qui explique la capture de beaucoup de
jeunes individus.
L’étude préconisée dans cette opération portera sur une étude Eine des
engins actuels et de leur efficacité. Cette étude sera completGe par des
tests sur des engins à construire et à proposer aux pêcheurs de crevettes es
de poissons (choix des engins à faire après opérations 1 et 2).
A partir de l’opération 2, on connaîtra mieux la biologie et l.‘écologie
des principales espèces S Cette connaissance permettra de proposer des
périodes et zones évent.uel.les d’interdiction de pêche ou de modifier la
réglementation actuelle.
2.3 Résultats attendus :
- Obtention en col laboration avec la DOPM de chiffres plus fiables
et plus complets sur les débarquements de la pêche artisanale,

- description détaillée de la pêche piroguière : points de débar-
quements , unités de pêche, engins de pêche, populations de pëcheurs et
leurs mouvements, devenir des produits pêchés ou “cueillis”, coopératives,
interventions en milieu pêcheurs (GOPEC, CARI’CAS),
- connaissance des principaux stocks exploités, de leurs mouvements
et des possibilités d’aquaculture,
- modélisation de la pêcherie en tenant compte des facteurs d’en-
v i r onnemen t ,
- amélioration de l’efficacité des engins actuellement utilisés, et
introduction de nouveaux engins,
- réglementation plus efficiente de la pêche dans le fleuve,
- aménagement de la pêcherie de Casamance en intégrant les conditions
socio-économico-CultureLles.