LA TYPOLOGIE DES CENTRES ET VILLAGES DE PECHE EN...
LA TYPOLOGIE DES CENTRES ET VILLAGES
DE PECHE EN CAS
N@E ET LES RAPPORTS
ENTRE LA PECHE ET LES SYSTEMES CIE
~RO~~~TIO~
H. CL DIAW, H, C. CORMIER-SALEM E T A .
GAYE

INTRC3DUCTION

J
6
11
1 * L:YS CENTRES 4MC11~ALENTS
1'd
tf * 2 I Les campements ambivalents SaiSCjEniers
16
4 .2. Les viliâges sédentaires mixtes de la
zone ambivalente
1v
21

1.” 1. a c e d?W‘lS
Llritl
situation de c~ûnîurrence
ÛLI de cctmpléniei~ta'riti:-


J

permettant
"d' uliiï,
i.YFï3 tspeS 3e i-iliXKiUIIitU
espli-,itant le milieu haliF:utiquF de Casamance.



‘&J 3 ii s
du
centre de
plsc:hc )
Niais
du
i-illage
C ü illiïlt2
unité
'.1J'ûbSi?LYûti<~ri et,
d'analyse
i ?Cl. c +
CcmMIER-SALEM,
Ili<o,i 1.
Les
imi.Sl.1 1 tnts de
ces deux
d&marches font
apparaître
UP1
certain
ïlûrnb i-e de
di.ffGrrrizes
mais
*
?1USSi
des
^^-^^
c~~~~rdance:~
e :.
dE:s
cc2myl6men:arités.
La
présente synthèse
ne se
prüpüse pas
de
déc r I i-2 exhaustivement
les deux
demarches.
Elle se i'&,timcrR &
en jlltcSgïeï les éléments
le.5 plus
saillants C?ri ~Ell-tai’~t C i & 1 CL
p&ckt’
c=t. des cent res de pC!CkiG CGKXi&
sph&re d’anal~*se,
4 i n '5 :i
6 critères de differenciation des centres de pticht Giît
..
t
pti et ït r e t e n u s .
7L- La position par rapport A l'écs--système fluvio.- marin :
T-Fiît i’i?:% ma3Titi~Kii?S 9
centres
d'estuaire et
centres de.
oûnes
"amhi~~;~lent.~s", assimilables à l'embouchure.
4.k
&
L'habitat :
campements
*-^ '
sai2~~nriiers
e t.
i i.llage,s
gierxantnts .
3
L'importance de
la pêche par rapport aux autres
activi.tés :
Û) ~.~~,.:u:,~.~.~..,,, ,,,,gj$,~,,h,gi~g.~ :
.êcheurs e:<c?usi fs , p&cheurs
:-o--dcSniiriants, p&cheum-s ‘--
~iLcasiû*l-d,p: l b 1 a.hx.e.a.i~, ,<.,,, ~LL.a.g.i;- : c e n t- re
.
.
juntapûse
a
Uri
i-illâge
*fi?
e 7 c
\\
.l u s i
pF<: h&
i-e
(isû
1
e

ûu
~3’n~rl~.ii:t,ei.irS),
i,-illage
d'agr;culteur-recheurs,
-\\' j 1 1 *z 9 e
*a.
~?üKifEüï2tï?
agriccJe du de pêche occasionnelle.
1- Le site
et l'importance
relative des
activités
nûn-
halieutiques :
tûposfquence et situation fonciîre (villages de
i;1ateau,
vi 1 lage.
de mangrûve,
village
forestier,
e t c l t l 1
;
i a i"zï t é I- i. s t i que L. dEi s
activitks ncn-halieutiques
( a g ï i i: ii 1 t ZJ 1' e y
c,iltli llette, eleiage, artisanat, tûuïisme, migration, dii-ers).
O- L'origir*e et
les caractéristiques de la population de
pêche :
-pêcheur s âutüchtûnes/nll üg@nes ;
"pgcp,euïs
;n.i g raiits;'
Ziii b i 1 es /
sédentaires.

3. LES CENTRES l'!lARITIII[ES

11

12

i :


1-
L3
J- 1.
L E S CAMPEMEt~l-S AblBIVALENTS S A I S O N N I E R S

J~endant: la
saison humide, ils continuent
à
fI?tTi%teiiiï’
1 ei.iïS
j:iZj.kres des Il~s du Saldum et uccasiûnnellement, a CIill Lvcï du
maïs et dc l'arachide,
1 ii n 3 va t. -2 u r au
niveau des
techniques de
PC!+C1
* r
5- i iIs sdnt ,
i3i'c-i; 1r-s
14C?tie19
:rS
principaux artisans
de la d.i ffusiczn de la
4" ^ ^ L.
kvcL ,di iqae
I
1 e
l'iperiier),
I *. *.
L c.3
pêcheurs
Nyominka
-< . c,
au11 t l--
L c-3
pechi?:li-s 1
3 e
senne pratiquant
occasionnellement la
-pg.&t
a ii.
2; G 1 a :? . !*fa 1 g ré
ilne résistance
initiale des populations Jvola a
1: ' i nntallat iGil suï
leurs
terroirs des
Nyominka,
,$r,p
bonne
JJZ?iÏt, i 65 I, e
la m.ain
d'veui-r? titi lis&e pCiur renful CCL
.-.-^^^ 2 44. ric~yaüx
1 i. gïlii~f?rS
f o r m a n t
la bas2
3s 3
équipages
de
serine
est
actuir ! Liment cvnstitu& de ~a>-sans Jodla venant des :. il! a-es
* . .
iZ ii L i. i 0 xi 11 C3 ïi t
(32% des équipages de Ponta--basulJ,
Petite Pointe
par contre
est un
campement
de J:~FC-
?re\\irs
tLlkii~L~~~, SEll.Eànt ,
se-feeï,
Ft. p@l.
Crée il y a trois ans à peine
1' û i..l I e xpl û i ter
la cre*ette,
C' c centre
en 1987,
corrîp: ai t une
r:ent.iii ri? de pêcheurs qui y Staient installés de façon priicaire,
s a n s 1 t 1.1 r s
familles rest4es dans les iristallatiûns p~rman~ntcs~
t c
'3? iii
~fûyerine C'asamânce .
L'~mergznce df:
ce centri‘-
dF F'$i‘h<?
8 ^ F.. A
i; c a 1. faite
en dépit
de 1. 'interdiction de
la
pet~h,: 22 la
r.-l-evr-tt:e 1<ans
c: e t t e
zone.
En
effet, à la
su:i.te des
16
:i c 1;1 e m &
2 ,.
UC?
crex-ettes
s9t?st
inver& e t
Leur
;Lire d e
ima?e
s 'est déplacé de l'intkrieur de 11 'cstuairi-
à 1 ' i--mbûuehurê.
11 etait tout à fait logique dans ice contexte,
que
.S 0 i t
ubse ri-é
ü ri
mou* rr,<c-nt.
-*-....,.
de *
pecheurs
dans
-1 ,.
.1. a
mrme
rli.rr-i-t ion et
que Petit2
FûiÏJtt?, À
l'embouchure
dl.1
J<a,m<;t@! ._
.<I. ,<, ..<..< ,,..,,< <,.< ..<.<,.,<,,,,,., ,<<,..,,..<,,,.,,. ,<<, <.....,.,...... .,.<.<<.,,.
(5) toir LE rlxwi et &Li.i, .l386.

hCjlC3Ïi, ait
servi de base d'appui à ces nûuvelles stratkgies de
pkhe.
4..2.
LES V I L L A G E S S E D E N T A I R E S M I X T E S D E L A
Z O N E A M B I V A L E N T E
ciy
sünt
des
villages
sedentaires
autûchtones
vi.1
I'agricülture a
l a r g e m e n t
précedé l a
pêche, Les
ai:tii.ites
bal. ieut. iques en
con,stante expansion
sont largement ~.unipl4tées
Par 'I--
LC3
activites traditionnelles : culture du riz, pa:l.meraie,
cjl.ev;xge dûmestique et, quelquefois, production de sel, :,a peche
mari? 1 me y
aéte d iveloppée
par
des
populations
d'origine
Serrer (Joge, Elinkin), ûu Sereeï-~Nyominka I Cujejet 1 .
La populat ic#n de ces
centres, bien que sedentaire,
est

?]I
: sparaC' te
quant
à
sa
cûmros j.t ion
ethnique.
::?Fie
de
!.eiiïS
;'âjy-ii(' I^"@ristiques fondamentales est la cûexlstence en Ieur sein
(de I:;iipil!iitiGï’iS de migrants sa,i.sünnieïs avec des pGiJU!â~‘iûïtS de
pêcheurs autûshtones.
A Gujejet par exemple, village fonde par
des migïants Ny0minka qui en ,Int
fait un village yermaiîerit, des
pûpi.il,a t i<>nS joo la ,
pe1, mand ingue,
et meme
fanti du Ghana! fi!
ELff luerit. chaque
année
pendant Il.a
saison de
yQêchf..
Cent re
impüi%ant de
vente de poissûn frais et transforme, Eujejet est
?i fi
**-j l?age de pêcheurs
exclllsifs, les
pûpulatiuns d'origine
Nyûmj n'ka n' ayaïi?
pas reussi a se '
creer une
assise
f'onciere
i3ucept ible d ' acirue il:.ir
des fam (riziSres) qui leurs s#eraien,t,
prGpre:s ,
Ceci n'est
pas le
cas
p a ï
cGntre, d e
Lillages. comme
Salulu,
Jogé et ‘61inkj.n. La coexistence de migrants saisûnniers

et
d) une
population
autochtone y
est
certes
u r-1 e
réa1itc
part.a%& $J-\\-ec le village de Eu.je,jet. Cependant, à la di Lfciï-e,,,
d F <: 2
derri;er,
c e s
c e n t r e s
disposent
d'une
communaute -1Le
pêcheurs autochtones îJu assimiles possedant une assise runi . .
lE',.e
prûpre QeLinettant
la realisation cv-dominante de l'agri.cul.ture
i::, de
la pêche. La riziculture,
la ré CGlt2 dU viïi dG pFilme, l a
criei‘1tette des
cûyuillages ainsi
ÿu'urie importante prc,ductiûn
de .sc.;.: surit les principales actii-itrSs de ces i-illages U
Ces
activitcis
Sont
pratiquées
pal
certains
pêCki.&llrs
migrarir s i--
<. ca
villages
sedentaires
mixtes.
Tüutefûis,
ces
derniers
sûnt,
dans leur
grande
majorite, d e s
j2 G 2 h e u r s
~f:~xi-; llis i f 1 I 7 ! .
:! r, p
au t se
caractéristique des
centres
ambivalents
e St,
I 'importance de
?a transformation
artisanale : gejj, ailerons
di? SECill i lî
sécht~s,
metorah.. .
Cujejet est
d'ailleurs le
p 1 u s
.import,ant centre
de production de requins fume (metorah de la
Uaase-Casamance.
!,a commercialisation
du poissûn
frais et
C.ransfc;rmi est
kri+s importarite
du fait de la proximitê de chaînes hhtelières
I Emi tâY , Kabrus :
et des campements ainsi que de la roLlte. ,y .-. : ?"
CL*3
t-iiA fa i t.
de l'enclavement de certains Lillages de la zorie elle
9
ii a pas
partout la même intensité. Dans les
îles j-j1 i~.-~;aro;j
i ~;t~.UliA, zGg& 1
notamment, le
transport du
poissûn
frais ûu
:.riirisfîJïSlé
Se
fait par
pirogue et ce
sûnt
1e.S
femmes
de
~i&<~heiirs qui, se chargent de la transformation et de la vente de
('~3 poisson
transform& A des "bana-tana".
Les
*pScheurs
:iiunt.
s9ui-ent obligés, en fin
de saison de
transporter
par
3 a c ;-&

i? ri t. j i" f S l e
poisson seché
jusqu?à Ziguinchor, Kaolack et, Dakar
Oil il.:3
effectuent eux mêmes la vente, La commerciallsaticSn eh
f ï a .i s
est
quant R
elle,
ïéalisée
essentiellemerlt
-v- e r s
~!1guinc Ic?i^.
b
L'introduction ,3-
< c pirogues
glaz 1 & rz s
autant a
i~al\\.I?.i.l f Jûgé
9i.l ' a Ponta,
est urie
donnee
noux-elle dont l e s
effets se
font
déjà
sent, i r
dans
l'appr .
û~~i.~~loïineni~nt.
de
Zigüinchor en poisson frais.
P-
Jtl
point de vue de l'organisation de .l'--
espace,
1 ^ ?.
ca
.i,i13. agi-s de Salulu, Jogé, Eujejet sont des villages seditntai.res
I
t??nclaves,
Les
pêcheurs y
stockent
pour
leur-
familles
d'importantes qiiantites de ~ixres
fsucre,
riz,
biscuits..,).
T-
!Lits
:-illages
ii û r-1 t
e iî
reg1e
genérale
constitués de
t. rû is
. .
qi~a yt j.ers
przno ~paux
(Get-Ndariens, Joûla,
Spominka 1
parmi
:t esquel s
le
qu a :r t i. e ï
300.la
constitue
la base
sédentaire
permanente du village.
Kil
résumé
l e s
criteïes
fûndamentaus définissant
1 e s.
centres ambivalents peuvent $Ire cûnsideres les suivants :
-. leur
posit.ion
leur dûnnant
l'accès iu la
mer, '*a
1 ' embouchure et aux bolons intérieurs ;
~ le caractère
cosmopolite de
la population des villages
c
SéilFEtZ3 ires
m.E.x te s
compose
‘ c
3-
pêcheurs
migrants
e t
d'autuchtûnes ;
. 1,c carac:.@re
de l'habitat
: permanent pOtil? les centres
sédentaires mixtes
et pro\\-isüire
dans le cas des
campements
Saisonniers ;
_- l'importance de
Ila pêche
pratiquée
par la
grande
inajçirité des
pecheurs de
façün exclusive. Dans l.es campements
gr6v iso ires X~OTfiiïÎkcL
cette exclusivité
est relativisée yaï le

20
fait CIiilF
les pêcheurs retournent dans leurs terrciirs originels
1.j 0 ü ï y pratiquer des cultures de rente.
5. LES VILLAGES AUTOCHTONES CO-DMiXJ!?AJ!?TS
Ce sont des villages d'estuaire, cc?mpos&s en grandi: parti?
de paysans,-pêcheurs
&t
dans
lesquels ne
i-iennent
i>âS
les
~Gch.~i~rs illi Gjrafit.S , Contrairement aas centr?s sfdentaii-e:; m:lxt,es
GiIi fa
pêche est
une âctix-it&
Pratiqu&e le
plus
s 3 \\l .-e jî::
de
. .
nianIerr; esClusire,
l'agri CU 1 tUï+Z 2 t
la pêche SGilt 4-k. r~jit?IZerlt
,:isso~iGe dans les villages
co-dominants.
11 existe .tuut,,
il n
4ve Il t.. 5.i 1
de
villages
aut,ochtones
co-dominants
t iii i
P.. .-.
D t-
iii ff4 renc ient
par
les
.spkcificit$s
de
leurs
.iyst:.&mes
prô<liiiTt i f s ,
l?iiIT
positiûn
geûgraphique,
les
,:a~acc'l.,r‘E;s
E thniqties des
populations de
pêcheurs, de même que fc;o; formes
que ,yp.<$t
la pêche
dans ces iillages. En
i-ue de rksltmer les
caraI: .t& ristiques
principales
de
ce s
villages,
nous
di st i.iïguerûns
l e s
.iillages Joûla d u cûmplexe
c 2 j, i ~.i jr
Bac;--
CâSaïl~i~riÇi3i.S e
t
les
villages
mandingue-halant
de
XG~~erlne
Casamance.
5 <, 1 1
L
E
S
VII-LAGES DU COMPt-EXE COTSER BAS-
CASAMANÇAIS
'11. s ' a g i t d e
villages
sitais à
l'intérieur dit
-vas t.e
CûEtpl<?ie d e
;nariguts
sillonnant
la I3asse
Casamance. L e s
descrj.'pptiûns sui\\-antes
se fondent
sur deux *
sitI.iati(,nt;
agr'Q-'-
hali~?iitiqi.les
süffisamment
~:ûnt:.râst6eS
pûu ï
permettre
< e
3
C:ClillpïC?Edrt? 1 a.
nature et la
;ariabilitG
des
pi-ûCC?SSUS
s u ï

21
:esc~l~e:s s e
fondent la
co-dominante de la peche et ct e
l'agr iculture dans les villages autochtones de 3asse Casamance.
il s'agit des zones
his toriques Buluf et IIanjal dont la place
dans l'histoire
et la
sociologie de
la Casse
Casamance
est
essentielles k ) .
s i t. 1.1 Ê s s u ï
le cûntinental terminal, les villages Au Uuluf
(Cobon, Tenduk,
l3ode, Conk-esil,
Xlomy.., 1 sont
Carâ~:t,Ei~is~s
2a.r ?a
grande dirersiti des ït+ssotiïCes du plateau, de 1.a foret
E t de
la mangrove,
accessibles âuh
populations.
Ainsi ,
ces
derïiiires pratiquent
a u s s i bi.?lï lâ ïixiculture que la culture
dki mil et, plus recemment, du maïs (l3odé1, lâ cueillett-;? et la
-v F n t. t? 3 e
Il 'huile do palme et des fruits sauvages, aiiis i. CiilE Lt?
roaralcliage (ûignoris,
tomates, chou, pommes de terre,.. ;. A ces
;-l c t i ->- i t 6 p :s'.ajoutent. l'ele;-age des bovins et des autres arii.maux
dûliiC:it iqaes (ch&\\-res,
moutonsI, et
la cueillette de:5 huîtres,
Localisés a
l'interleur de
.f,. ,.-.
\\r a3tes
marigots
p&ïâ;[ l&.l?b ---
" I.L
perpendic*ulalres à
la c,te,
1 e s villages
du complexe
ct,t Le:
Eas casamançais
Sont.
aussi
1: ïè s
p 1:' 0 p i c e 3
à
l â
i-1 ê c h e
6ZSti.i;iriFl3fie. L a
plupart des
Imités de pêche sont comp<jsees de
P$C tiC?i.lLS
cc-dominants.'9)>
le pl.us
grand
nombre
d ' ti; ri 1.. r e
eLIX
manife~stant une
nette
tendaiice a
prlvilegier l a pechc au
détriment; de
l'agriculture. La geche joue
un rôle dc plus --y
Cl‘
kili.~r; important
dans le maintien d'une
jeunesse masculine
en
ciui$tç: de débouchés,

L'importance grandissante
de la
pêche se traduit pal* des
rnûuk-emcnts migratoires
de plus
en plus importants de pècheurs
aatûchtûnes I CZUX
de Cor-k-Essy-1
en particulier \\-ers la Gambie
et 1 a.
Guinee Cissau.
La périodicite
de ces
iTilsratíûIi3
3
lîGi1 3
renseigne sur la pl ac? de la pfche dans l'Économie vill:tgeoise.
'Les migrations
vers 1. a
Guinée-Bissau,
commencent
des le mois
d'octobre, c'est-&-dire
avant
la fin de la campagne de
i:'shnmerr.ialisation des
produits de
traite, en
mai les
,unittis
migrantes se retrouvent toutes à l'embouchure dans les environs
+jt. ?t. l'île de Karabaan.
Il s'agit
essentiellement des
villages de
C3an.j al E
ITlubali r, Catingeer,
Etama et Selegi, qui sont les villages co-
dominants de la zone concernée. La salinité des ,sols y e s t t L-G .g
Plec-ée et
la rareté de l'eau y constitue une réalité tragique,
La mangsove
en est fe paysage dominant et IeS Chili:< $iïGtIZii”t,ifS,
sant beaucoup
plus limités
qkie CIails
le Culuf, les
y Lzi&ees
ixc, fondes
const i tuant
la
source
e:<i>lusi\\we d e
r*j:,(JctI“c'f:s
agricoles. Seuls
quelques :-illages,
comme Catingeer
a\\-ec ses
c.halffp:ï de patates, ont la chânce de CUltit-eL aUtrF ChGSP CJUC dU
riz.
l., e s
seules aütres actit-ités impûrtantes sont le sel (dont
1. a prodliction
tres importante --..+
c--c. realisée de mars à juin par
L e s frmines 1 f
l'sleuage domestique
(boeufs, chei-res,
mclut.ûns,
. ré ,. r. *.
pu 1 c a , x-ûlaille) ,
(et. la cueillette des huîtres qui constituent
1. f; s pï'inc ipales
alternatives productives complémentaii~es de la
r,&-he >
Le
c.aïactère
particulier. des
ra-pports
entre
l'actiûn
anthropique e t
l'&co-système
mangrûve
particulier de
îes

i-illages,
expl ique
le
ri i veau
él*--'
cve
d'intégration
de
1 'Agriculture et de fa
pkhe, Cûlllmc: eyi t&mûigïie l'am&aagemerit
des bassins
à pûisson dans le
processus de drainage
E c.
ds
déssalement prGgress,if des terres
CGIX~-U~SEI?S SUT
la Ii’WI~I‘Gi‘fi ,
1’F.I
L. c a t:vriditioris
6cG~GgiqUes ci--décrites Gnt p o u r coro:k~aire *LU%E
forti= spécialisai ion des paysans-pkheurs
dans la
l-i+ I h E
qu 1
i-3 û Ii i-ii:
1 i. e 1.1
chaque annCe
à des
campagnes de pêche orgtinisées,
a 1 ns .i. q 1.1 e
dans l'agriculture
dvnt
le
caracterr
pj,ic,ritairr
n'es1 jamais
remis FII
cause, C'est
1~' cas en partiruli?r des
,L-il:.agcois de Etuba?iir dent les migrations dp pêche i~mmer~cc~~t
:.rès tcjt après .:a ,saison de crilture (Cctobre) et de ~GUI suivent
.j il SiilL 'A. la
fin de
la aaisün
sèche (Juillet),
Ces migrations
1?.tû Ii t. cependant
~GilCt~U~f23
-par des retours r&guliers au Lillage,
iiiût ii-éS $iZtï le5 i?XigelïCt?S
du calendrier
social
r-t
riziçole
t L?i?t es de
fin d'annFe , préparation des sols avant le d4tjut des
illi.li es , etc * . * ; <
5 .L.
LES VIL.LAGES AUTC3GHTC3NES ESTUARIENS
C
O
-
C3OMI NIANTS
Ile sont
des villages cüsmûpolites,
malgrk urie ~~r~~iïliil?riCC?
*lkmugrayhique et
linguistique mandingue.
Ces derniers
mi.3
à
part , des
popu?at.i.ons Ealant,
Fël,
JGGla,
3ariJ ak ,
*~i.lf~~~.!&,
Ifijl.Gf ,
Ca~tïli.llîk I
Bambara,
e ri
constituent
les
principales
;.omposantes.
FYinctuellemerit,
il.
arrive
CiLlE?
dans
i~el*ttiilï:~
;.illageî l'un
quelconque de
ces
diff&rents
grûUp&S
PU.iSS?
1' 0 ris t i t ile F 1. e
peuplement dominant
au
p l a n dkmvgraphi%iue -)-
r c
CU? tare1 .
La 2ïGrii!
considérée
correspond
apyroximat iYC?litE-GI.
a u x
régions historiques
du Yasin,
du Euje,
du Cala.ntakunda ,
du

Crase, du
Suna-Calamadu Ft d-u Fakaiu. Les conditions iiaturc:lIes
). sont
tr+s farûrables,
surtout dans
1G D&laiîtZSkLi~id~
3i.i
1123
<.onditions de la
riziciil.ture
sûnt
.1: rè s
fa-$7arables e:,
Oil
egalement, ?a c111ture du mil, du maïs, de l'arachide se fait
dans
{je
t res
bonnes
conditions.
L'klevage
dûmeskique t
1. a
.i,rûdilCt ion de
sel, de miel, ?.a prcduc.tiûn d'huile de p%lmt: , e t.
la r;ieillette des fruit,s
saai-ages, le dé\\Teloppement recent dr;
planta t ions
fruitières
l b&iïZLiie S 3
ananas.. 1, du
Ina:{.nîcliage
.: pasteqaes, tomate, oignon . . 1, cûmpl6tent ce riche tubLeau. ta
pêCkiA S 'est totalement int&grGr 2. cc contexte.
A
la
différence des llnités
Jsola des
i-illages
CG-
dûmiiiarits, Les équipages des
villages estuariens cû- Cl<,iiiili.?àïit 6
rie fQIît pas de migrations lointaines,
la @ch62 y C-St
une
ci c 1 .i. i' .i t. é s$dentnire par escellence, effectace surtuut C?ir sa isûïi
sèc lî? . L'agriculture
et la p6i:he sont pratiquée "3imultanément"
A ?a
diff@renci- dles teillages du Cu?uf OG cett? realisat luïl est
dl. t el~ntSe . Comme
1,z.l bas,
la p&che se pratique surtûut. de nuit,
ma i:5 dans
des i:ûnditi.Gns
mains contraignantes
i^ âr 1 e5, marées
ssnt plus cûurti3s.
Iine bonne
partie des vi!lages autochtones estuar iens surit
i?ÏrCli?V63,
CPUS
du Calantakunda notamment souffrent cruellement
de l'absence d'infrastructures locales ; glace, essence, pièces
détnchies ne
si? troui-ent
qu ! â
Jatakunda, ûu 5
Gudomp.

ii> r c3 ci 1.1 i: t i. û n d F
Lambajang et
de C;ejj
à partir
des captures d:z
r3tiIets1 e t
d'ethmaloses
et
de
capitaines,
dumine
la
:ïansfûrmation artisanale.
Les t-i?l.ag~s CO-dominant.5 de Moyenne et de Basse Casamance
r;ûnt
l.es
lieux
gr incipaux
d'implication des
pêcheurs
a t.1 t Û c h t o ne s dans
Ila pêche
artisanale.
L'Stroite dépendance de

23
.L
1 CI*. p+cp,e

par rapport
aux stratégies f.erriennes, est l'une des
i.araCt éïist iques
priric~ipales d e
L^E?S
villages.
cette ,C^a -
ii ûm i ria iic e de
la pêche
et de
l'agriculture doit
--. .-. II ~ - ^ .: "~
se pe,,,, U.Li
comme
li ll
tout dynamique, au
sein duquel les
ccJjlcjj,tiû~-is
riaCure?les e t
!.'erii-ironnement socio-économique
j ûüerlt un r2.le
pI‘imûrdia? . La fraLgilit.é d e 1's Cû-syst&:me estuarien (,sé.~:heresse
pf
.
sa1 iriite
crû.issante~ et, les multiples facteurs d'é,iiiILiitiGn
SOC i+~&cGIîSmiqUeS de
la rEgiGn fexode rural), nous permette de
pcrisi3r CjUe
des mûdifizations
pouvant affecter la ~.le
de ces
cGmmunaut&s se dessinent.
En résumé
les villages
autochtones CG-dominants, pei.iYeïlt
&tre distingues
2~ partir des critères suivants :
- du point de -vue
de lF:ir pGsitiGn : ce sGnt des centres
Cl y,.-.&.. ,:
cb3t.dairC
situés en Basse Gli en MGyerine CasamanCz ;
-. ?C?ur population
est presque exclusiurment Cûnl;t. 1t.uGe de
paysans autochtones,
essentiel?ement Joola en Casse !Ya;amanCe;
:fandingues, mais également lI%alant, Fël, Gaynunk,. ., <+ri NG?.r;rine
casamanCe ;
.- du pvint de \\*uc des aCtf-\\-itks et de l'habitat : ce sont
des i-illages permanents d'agriculteurs, pratiquant igi*l6:ment I.a
~Gctie ainsi
que 1'explGitatiGn
dc? la
foret et
1 ’ 4 1. eV,.-age ,
L a
cûmbkiaison pêche/agriculturp
se fait de faGGn
8 imulkariée Gu
a!tei'n&e pendant
l'hivernage. En saison seche, la p+clic prend
le pas sur les Cultures masculines ;
-. du
pûint
de
Y la e
des
'ressources
disponibles,
des
diff6renCes très
importantes peuvent exister d'un village à u1-i
a11 t T'P
et
G fi
. ..-.. c
pcuc
grossièrement distinguer deux types de
villages : fa) les villages "riches", ayant aCC&s à la tût&lité
de 1.;i tOpGs&qu?fiC? et
, . P..
dispûsant par Consiquent des i”EarsOLpICC-S

CII; ii?aéeati, de la foret, des bassfûnds et de la pêche ; (IA des
villages plus
npauvresw, n'ayant
accès qu'à certaines parties
il C
1 a
%ùpaséquence
l les
bas,-fûnds notamment ) et soliff‘rant. de
prûbt&mes divers
:enclavement, manque
d'eau douce,
s3lini té 1
:l i i= s
à
1 PUï
pûsit-icn
(iil?ages dc
mangrove,
-.; i 1 1 ages
insulaires) ;
la pêche
est partout importante mais elle est 6~al~ment.
partc>i.it tributaire
de l'agriculture malgré une tendance à 1~
spéc.Ia1.isatiûn halieritique perceptible dans certains ;. iIL1ages.
6, LES GENTILLES ESTUARIENS PIIXTES
(3 -7 sont
les centres de p&che
les plus importants et les
i;liIS aC.t ifs
d-2
1 'esl.uairc'.
3ituSs dans la Gasse- Casamance
ii ï i e ri t a 1 e t Est de Ziguinchor:
et dans le
Balantakunda,
CE?S
'C' e II t l'<? =l. se ïara,:tirisent en particulier par l'extrême d5.;-ersit6
CI e s lxjpulat ions
q 1-1 i
les
composent.
DiversitG
des
origines
E; t h il i que s e t
g&ographiques dps
populations
CGIlC~ï~~i~~~~,
ma i s
au s :sl i
de 3
1.
modes d'vrganisatian
sociale et
d'exploitation
d,i1
mil ieii l-ialieutique,
Etirés d'Gues,t
en Est,
le long
cle l'estuaire et
entre
tr‘ e 1. l,i j i- C: 1a et
la route du Sud,
la position des villages mixte,%
refl+te à la fois
leur
imp?ication ?c ans
l e
pïoductiûn
l-123 1. i C,Ilt i Cjl.ie et
le rO?e
joué par
la route dans leur insertion
,
ac t ii-e au
'
sein des cxrcuits r=mrnerclaua et monetaires
QL~. i sont
1 es
'
r~eg:iIat 2UrS
fondamentaux d-5
leur
bconemie e n
tant
que
c r nt. ïe s l

Le caract&re
mixte de
i-' (3 '-,. centres
de pêche
se ,just: ifie
d'abord par la cv-dominance des activités de ~,Gctitt et,
d'agriculture et
par la nature des populations de pêcheurs qui
l E;S i~.'ûiii~~OSellt~ ,
populations de
pZcheuïS exclusifs ma,~ûi~it~iï"Y?s
i
-1 a ns
ta pêche et
population
de pêcheurs
autûchtories
co-
dcfminants impliquees dans les deux types d'iconûmie.
L'importance de la pêche dans cette zone doit beau<,oup aux
pêcheurs
tukuler
et,
Kaalo--waalû, à
îâuse
I
d c
-
Leui
püids
dém<jgraphique et
<des importantes innovations techniques qu'ils
Ciiit
.3p~OTxtéS
à la
ïbgion. Les
pGcheurs tukulëï
surit pûlir la
plupar-t , des
pêcheurs
eXCll.iSifS
et
sédentaiz?s
dont
l ' installat.jon ii'e5t
faite pïûgïGSSiVeBli?fit
et n‘â
aIxtiti que
rarement à
1’a~ci~i~i.f ion d!une
assise foncière propre (Adéan,
Gudomp : .
L e s pêCheU1-S
migrants Waalo-waalo
constituent la SFCOride
YOmm\\.ir\\a\\itG de
pêcheurs des
i,eritres estuariens
mixtes, de par
leur i m p o r t a n c e
et l.eur
rûle dans
le
d é v e l o p p e m e n t d e
ï e s
i:cn: I-es . ContraiïFrnent
aux tukulër
(pêche à la crevette), les
.
p?Cf-iFUïS -xaa.lü-waa.10
se sûnt
spkcialises dans
1.a pêche
a :a
.% e l-1 ri r de
plage, Ce
sont eux
aussi des pêcheurs exclusifs. Du
f‘ait d e
1' incûmpatibilité entre
îes deux types de p&:he, les
i:lellX communautks ,
à l'exception des villages
de Gudûmp et de
Jwtanllnda, opèrent dans des zones gkographiques différentes. Le
,e. fc 1
t I, J. 4
des
xaalo-waalo
3
tans
la
transformation
et
3. â
commercialisation des
produits
pkhbs
dans les
,~eil~reS
d'estuaire
est
également
important
puisque
1!3,3%
des
transformateurs de
la place
s'avèrent
être des
épJiiSCS
I
4e

28
pfcheuÏs
Waalo-waalo! 10),
De meme,
dans
une
ville
i.: GmIlAi?
.Zig~..iinchor! 11 ) , 1 e s
bana-Sana xûlüf repr'esentant près
de la
moitié des commerçants bana-bana de la ville'l"!,
4 cOt.5 des pkheurs
migrants on
trouve dans les centres
m i x t e s ii n
nombre important
de pêcheurs
autûchtûnes dont
1 L
c-q
carw:tGr.istiyues ne
diffifrent pas
de celles des pêch<zurs CU-
demi riants des
villages autüzhtvnes.
Moins
nombreux
yar
1 + ,..
I c 3
l;GChPliÏS
migrants <,-1 ans
1 1 'economie
halieutique d e s centres
m i :i t F s )
ils
î'en
CGlîS’k itU?I’i:
p a s
moins
d es
mi.nûr itC3
5iign.i ficati.Yes. Le
tableau ci--dessus
rfûus en
donne bric
idfe
pl'Iy p*g, isel 13 3 ,

23
Fanda
1 4nak
i'~ombïe d ' unités
JE
8 0
:53,,'3 %
20, %
Jûola
:tE,7 %
r) 3
b>J %
3,d3 %
?3,8 %
3,J3 %
I
les centres estuâïiens mixtes se caïk,cl irisent
par les particularités suivantes :
- ce sont des centres d'estuaire, des villages permanents
I:l ' a g I ' i L- 1.1 l. t e u 1" s ûii la pêche
s'est développee
consid&rablement
<ails
i
les 30 à 40 dernières années ;
Deux t ype s
de faits
justifient le: caractere mixte de ces
centres de pêche :
-
-
1.51 FiittUïE duale de lêlir iconomie :
la pSchz y e ?.. i s t e e n
i:‘i)-4dC,lilinanCe avec
l'agriculture, l'élevage et l'eaploitatiûn de
1ta Corét) au m&me titre que dans les villages co-dominarits;
.- le dûuble
c.aractère de leur population Constitu&e d'une
ma,.jûrit i?' de
pêi:heUrS migrants excl.usifs
et de pêi-heurs-paysnn;j

Fiilt ochtûnes im~~liqu&s
dans ?a
rêche et
l'agïicultuïe sui\\-ant
dr s modalites quasiment identiques à celles de leurs homologues
des villages co-dominants.
7. LES VILLAGES D'A~BICULTEU&S=PECBEUE1S
OCCASIONNELS
Eans la
plupart des
villages de
la
Casamancc
peuplés
uniquenrent
d'autochtones,
la
pik he
reste
une
&ctix,-it&
se CûlidF~ 1 rc
r a p p o r t à
l'agriculture ;
.
par
p r a t; j.. y u e e
occasionnellement aux
abords
d-u village ,
le plus
soii;-ent à
pied
-. ^
ï
LC t + *.
r1 c
petite
pêche
sédentaire
permet
d'amélJorer
l 'ûïijinâiïe :
le pûisson et les autres produits de ~.:u~iIlette
sont destinés
en grande
paït.ie à
la C:Gl3SûiTimatiûri
c ‘Y
1. dli? ;.â:e .
17 n
IJ.3 ns certains cas cependant, rette production occasiolini-bl?e est
T, end11e dans
d es -\\-illages
voisins et
donne lieu
à ilri
micro,
rnareyage
rudimentaire
SC
faisant
en bicyclette e;
même,
Cjue!.iiuefuis , à pied.
r ..-%
u F- 3
villages
d'agriculteurs-pêcheurs
oci.abionnels
repr6sentant 39 % des
centres de
la région,
sûit pres de 8-t
,
~:ent res disseminés
à travers 7-a Casamance. Selon la situation,
1 a
population et
les
systk-mes
de production,
(J ri
r e l è v e
diffeïents sous-types de villages.
Dans certains vi!lages, la
pêche
a l.'Éperi-ier notamment est pratiquée par prnt;yuement
tûi.lt le monde l:omme
a Iiarunat ,
tandis que dans d'aul.res
la
~jïOdl.lC t. iûn
n'e3t
L e
fait
cille d'une
infime
minorité de
apicialistrs pouvant
même être détenteurs de
selîne de plâ,ge,
Par iIi!leurs,
dans des
Yillages insulaires
cûmme IIiliil, Itu,
t? r 0 r, 1'3, Ghij,
dans les
villages septent ri ûnaux
ïju Fcrii j
c: CIrAAme

5 i n j an , Kat inong,
Caïla, Cal iiîgGï,
TangGïi, 12s S?ULeS formes
de pêche pratiquées restent traditionnelles : les naSSe:s et.. les
paliSSadeS sont les principaux engins de pGche.
Dans les
villages
si tués
SUï
1 e s
Rii:&s
amont.
de la
CaS;tIfBriC2 F t
dil Soungïougïûu : à
Inor, Ma 3-û r ,
CorxL, dans le
iTo5i Jiragon ; à Kunayan, Ltaklim, Jendé dans le I3ujé ; a IiarSia,
JalTFri~ 9
Jibinki dans le Fakaw, à Temento, Ségafula, Bisari dans
1.e Dalantakunda,
la peche
à l'épervier est, de loin, la fvrme
r_le p&;he
la PliiS
pratiquée;. il en ef;t
de meme des iillages
jûüla du Kasa.
La
pêche à
l'éperi-ier
dans
le St
centres
d e pêcheurS
cccaSicnnels Se fait souvent Sans embarcation, par des pecheurs
<à pied
dans des
halons de
faible profondeur.
Ce fâit nüus a
part:icul i6remen.t marque
dans des
willages comme Kuriaqan
(41
,
. .
.
znites 1 , Gajaïi
(40 unités)
et 13unû
(31 unltes~ GU ûn t ïûii-v-e
p;ârrii~ûXal.emeïit 1 (z
plus grand
nombre d'unités
de pêche,
Far
b.-<ji.it. r'~ dans
les villages
oh .:es
unités de
pêche sont
niGin
;.iûmbr'e11ses,
c ' est
la faiblesse
de la flottille qui indique la
place secondaire
assignée à
la
i>êche
dans
le sys tsrne
"1 *.
UC
jiïûdI.iCt i.DIî F - t
r-1033 le
caïacteïe
rudimentaire des
moyens
de
i~ïijdi1C.t ion. A
côté des
épeïv leïs, G Ii
y tïûuve
cri ~+ffet, deS
i^ fg .i ns tels
que le
félé-félé, le
filet dormant,
le filet 2
< revette GU le kili et même des Serines de plage.
En
résumé,
les
centres
t e
d
pêche
occaSionne.lS
se
ixPcOfit3aiSseilt par leurs caractéïiutiyues sui:-antres :
- i-e sont:
comme les precedents, de,s centres d'estuaire et
di?S
villages d'agriculteurs ;

._
i. la sont
c'ûmposés de
PêChEUl-S autochtones, mais aussi,
t rès Ïarement,
dr pScheurs
d'ûrigine extra-rkgiünale r~Ésidant
Cl an Y
CIeS CeïitreS comme Jiragon, par exemple;
-. du point de T-ue des activitbs et des spkcialisations de
1 eIIÏ population,
il rst possible de distinguer deux sous-types
.J E
i,.
-y' i ] .jj a g 2 s d'agricu?teurs-pêcheurs occasionnels :
a) des villages
GG la peche est largement Pratiqu&e, mais
,G .ti--rrips
partie! tlniC~lieflEllt
e t avcî
des moyens rudimentaires,
sûll\\~ent: , sans embarcation ;
b) dI es villages
oit la
riche n'est
pratique? que par une
infi.in? minorite
qu i se spkialise dans l'approvisionnement des
populations agricoles.
te caractère
gGn&ralisG, la
large distritiutiûn
spc*t iale
des
f o r m e s
de
pfche
occasionnelles en
Casamancr,
les
siiGcific.ités de ces formes dans l'espace, suggèrent 1'intGrêt
CIF
l?lil?
prise
en
compte
pûur
une
comprkhenaion
dl*
'~nctiûnnement des
systèmes de I;roduztion agro-halieuti,~iues en
Casamance . ces
formes,
cûmme
toutes
les
autres
e ri
e f f e t ,
"disent quelque
chose" sur la pêche
et sur ses rappür t:3 ai-ec:
1 ^,.,
1 r.>
autres
activites dans
.l e
cadre
des
strategies de
sécurisatiûn alimentaire et
d'accroissement d e
rE?Li?ii'iii?
ces
-1 -
pt;cher.lrs de la région.
DaïiS le cûfiteXt2 a c t u e l ,
la dégradation -1--a
< c3
CüilCtitiüriS
2n~i.ronnementales
a
conduit
à
une
simplificati13n
de
2'écos-ystéme et,
par cons&yu?nt,
à une
ccmpLexi.fication des

.
s~-stèmrs
de production. Une
foule d' activites de SaiSûri S&Clit?
-5 e
SûTit
de,eloppees pour
pallier au
deficit ceréalier. Parmi
ces petites
product.ions marchandes,
la pêche et. les activités
induites jouent un r6le de premier plan.
L
12,
crc 1 0 s i û ri
cc
-l-
Cc?S
activités
semblent
cependant
lna i 2s
t>ou!ei.erser l'fquilibre traditionnel des systèmes de prûdustion
qu f en âssuïer
le maintien.
Sauf quelques cas isolés, :â ,iêche
reste une
actik-ite de saison seche, des temps morts agricoles,
El le CGiîSt, i tliê
non seulement une source de rerenus appreciable
ritais contribue
aussi à
freiner l'exode
rural et, par uûie de
c~cinsGquefice , à
retenir sur
place la
main d'oeurre né~ressaire
pour les trajraux agricoles.
L'analyse
aura
permis de
cûnfirmer
le
c,:krai:tèïe
determinant des
contraintes
écologiques
et des
strat&gies
"'terriennes" et
agricoles dans
le d&ueloppement
de 1‘:~ pêche
parmi les communautés autochtones casamanqaises.
Ces ;5t,.ratégies
c,
.L v n t. ressortir
une nette
ambiya lente qui
reflete 1i.t L?nilariCe
gén&rale d e s COtlHilUilZliit6S autochtones a exploiter i'elî:+enible des
pcssibilit6s offertes
par le mi. 1 ie ci , Cette ambivalence exprime
cigalement le
compromis régiswant
les impératifs de Z.'economie
marcfiande
et
les
exigences
de
securite
alimentaiïe ,
omniliresentes dans
les calculs paysans. A l'ûpposé, GYi
p e u t
C.ûnst..ater que les pêcheurs migrants sâisûnniers vi.1 ~~crt-r,t,arisé3
_. ^ ,? ,.
ont fa i t
des chûi:'i, à la
base même
de leur priSsenc,e dans la
i.&< j (Ijï,,
qui
le:; ont
amenés à
se concentïer
dans
-l..-
I c:,
Zciïie.3
iiiZOlOg i CjUE?S à
haut rendement i zone maritime, embouchure... 1 ou
dans les
t+ypes de peche à grande rentab~iliti t sefines de plage,
pécheries de soI.e/I!angouste, pêcher~ies de creiette... 1. De tels
<:hûi:, SGEt
renfurces par
leurs difficultes
à SC
doter d'une

*~ ?.. *- : “” ^
ilcI*
L3C
fûfii’ièr?
en Casamance rnGrn?-.
Il ,s
1âiSSeïît
pr&;igejy des
3?hangements très
lentr dans
fa modification de la
StïUCtUïe
fondamentale dr
la pkhe
dûns ses
rapports avec ?a d~~TÏi&KiCitle
g&nGral? dzs systèmes de production.
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doctorat d'État, Saint-Yries, imp, Fabï&gue, 939 r,,,

CARTES

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37

Figure 4,- Les villages de pêcheurs en Casamance.