LA PECHERIE ARTISANALE DE POISSON EN CASAMANCE ...
LA PECHERIE ARTISANALE DE POISSON
EN CASAMANCE
.-.--
---
(1) Chercheurs au Centre de Recherches Océanographiques de Dakar-
Thiaroye,(ISRA) BP. 2281 - Dakar (Sénégal).
(2) Chercheur ORSTOM en poste au CRODT/ISRA.

1 1 2
R E S U M E
Cinq centres de débarquement sont enquêtes depuis
mars 84.
- Kaf ountine , sur la façade maritime, avec une fré-
quence d’enquête de 5 jours par mois et un. taux d’enquête
journalier de 32 %.
- Ziguinchor SEFCA, Goudomp,
Ziguinc.hor 130udody et
Simbandi Brassou dans l’estuaire, avec cinq jours par mois
pour les deux premiers, deux jours pour les autres et
respectivement un taux d’enquête journalier de 33 %,50 %,
53 % et 86 ?.
- L’effort de pêche par engin est relevé au moment
des enquêtes, par pointage des arrivées, et la prise par
estimation du poids des paniers débarqués pour un certain
nombre de pirogues,
Les résultats sont alors extrapolés sur la quinzaine ou
le mois selon le port,
et à la totalité des types d’en-
gins sur la base des recensements d’Avri1 et
septembre
84.
Ainsi
sur l’ensemble de la Casamance, de Mars 84 à
février 85, la prise a été estimée à 14 250 t dont 4 706 t
de Tilapies, 2 917 t d’Ethmaloses, 1391 t d’Arius,1331 t
de mulets et 1 087 t d’otolithes. Dans cette estimation,
la zone maritime fournit 27 % des débarquements et la zo-
ne estuarienne 73 %.
A B S T R A C T
Five landing sites have been investigated since
March 1984.
- One tenter on the seaside front : Kafountine, f ive
days per month with a 32 % day inquiry rate.
- Four centers in the estuarine area :
Ziguinchor
SEFCA and Goudomp five days per montb. with a respective
day inquiry rate of 33 % and 50 %, Ziguinchor
Boudody
and Simbandi Brassou, two days per month with a respecti-
ve day inquiry rate of 53 % and 86 %
Fishing
effort is computed for mach type of fishing
gear by counting canoes return from f ishing whille
catch
is evaluated throught weight estimation of the ‘baskets U-
sed for fish landings.
The results obtained are
then extrapolated to a two
weeks period or to the month according to the landing si-
te. The extrapolation to the total;.ty of
the fishery is
done by using the April and September 84 censuses of gear
types.From ‘Iarch 84 to veyruary 1985, the tota.1 catch has
thus been estimated to 14 250 metric tons, among which 80 %
is composed o f : tilapia (4 706 t),
onga shad (2 917 t),
senentfish (1 391 t), mullet (1 331 t), cracker (1 087 t> .
The contributions of sea and estuary account respec-
tivly for 27 % and 73 ‘Z of the total catch.

t 1 3
I N T R O D U C T I O N
L'étude de la pêcherie en Casamance revêt un aspect particulier, lié à
la diversité du milieu, des engins de pêche,
des techniques de pêche et des
communautés de pêcheurs. La pêche artisanale fournit 94 % de la consommation
locale de poisson, d'où son intérêt économique primordial,
Depuis 1954, chaque année la DOPM (Direction de l'océanographie et des
Pêches Maritimes) publie les statistiques de pêche maritimes et estuariennes
de l'année écoulée, à partir des données des postes de contrôles (11 postes).
Le degré de finesse obtenu par ces statistiques étant insuffisant pour
des analyses scientifiques approfondies,
le CRODT (Centre de Recherches Océa-
nographiques de Dakar-Thiaroye) a introduit dans son programme Casamance, un
volet "Etude de la pêcherie artisanale des :poissons'.
Les objectifs visés sont : l'évaluation des prises des différentes espè-
ces pechées et les efforts qui sont développés pour leur capture.
Pour la réalisation de cette étude,
cinq centres de débarquement ont été
sélectionnés en raison de leur importance.
Une équipe composée d'un enquêteur et de son aide de plage recueille des
données sur la pêcherie dans ces centres suivant un certain calendrier préé-
tabli,
1.
M E T H O D O L O G I E
1.1. SELECTION DES CENTRES ENQUETES :
A partir des données géographiq,ues et écologiques, la Casamance a été
découpée en quatre secteurs (fig. 1).
- un secteur maritime où les facteurs écologiques sont stables
- un secteur estuarien sous influence maritime, où les variations, de
salinité sont faibles et la pêche très diversifiée : de l'embouchure à Ziguin-
char - un secteur estuarien intermédiaire entre Ziguinchor et Goudonlp
- un secteur estuarien amont oii la salinité est actuellement élevée et
subit des variations très importantes. La variété spécifique des poissons y
est faible. Il s'étend de l'amont de Goudomp à Dianah Malari.
Dans chaque secteur, un ou deux centres parmi les plus importants ont été
sélectionnés pourmener les enquêtes de routine : Kafountine, Ziguinchor
Bou-
dody, Ziguinchor SEFCA, Goudomp et Simbandi Brassou.
1.2. COLLECTE DES DONNEES
A Kafountine, Ziguinchor Boudody, Ziguinchor SEFCA et Goudomp, la moyen-
ne des enquêtes est de deux jours par quinzaine.
A Simbandi Brassou, il y a seulement un jour d'enquête par quinzaine.
Lors de chaque enquête, 10 à 20 pirogues sont échantillonnées. Ce qui corres-
pond à un taux d'enquête journalier variant entre 32 % (Kafountine) et 86 %
(Simbnndi -Brassou).

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114
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1 1 5
1.2.1. Détermination de l’effort de pêche :
Les engins de pêche ont été regroupés en un certain nombre de catégories
et l’unité d’effort correspond à la sortie de l’engin. La détermination de
l’effort se fait sur la base du pointage des arrivées et est réalisee comme
suit :- pour les pirogues arrivées en dehors des heures d’enquêtes, l’enquê-
teur compte toutes les pirogues amarrées qui contiennent du poisson.
- il pointe ensuite les .-pirogues au fur et 3 mesure qu’elles arrivent ;
c’est sur ces dernières que portent les enquêtes.
1.2.2. Echantillonnage des prises :
Pour chaque type de pêche représenté dans le centre le jour de 1 ‘enquê-
te, au moins une pirogue est échantillonnée.
Chaque espèce présente dans la pirogue est recensée et son poids estimé
selon différentes méthodes en fonction de l’importance de la prise (comptage
et calcul du poids individuel d’après la taille, nombre de récipients étalon-
nés débarqués etc...)
1.2.3. Extrapolation des données d’enquêtes :
L’estimateur utilisé est l’estimateur non biaisé (COCHRAN 1977, p. 303).
11 permet de calculer la prise totale par type de pêche et par espèce pour
la période considérée, sans avoir besoin de connaitre le nombre de sorties
par type de pêche les jours où il n’y a pas eu d’enquête.
Si Mi = nombre de sorties le jour i , Fi la prise moyenne d’une pirogue,
n le nombre de jours enquêtés et N le nombre de jour dans la période. L’esti-
mateur est :
n
jïu=f f Mi$.
Cette valeur est ensuite extrapolée à l’ensemble de la zone à l’aide des
coefficients d’extrapolation calculés à partir des recensements des engins
de pêche des mois d’avril et septembre (tabl. 1).
Tableau l.- Qésultats des recensements des engins de pêche en 1984.

1 1 6
2 *
R E S U L T A T S
2.1. LES CAPTURES TOTALES
Po,ur l'ensemble de la zone d'étude,
les captures entre mars 84 et février
85 ont été estimées à 14 250 t, 27 % de ces prises ont été réalisées dans la
zone 1, 30 % dans la zone II, 26 % dans la zone III et 17 % dans la zone IV.
Les principales espèces ou groupes d'espèces sont : les tilapies pour
4 706 t, les ethmaloses 2 917 t, les arius 1 391 t, les mulets 1 331 t et les
otolithes 1 087 t.
D'une manière générale, les prises sont meilleures en saison fraîche
et sèche (fig. 2). Dans la zone III cependant les meilleures prises sont réa-
lisées en fin de saison sèche et saison humide (Fig.. 3).
2.2. LES CAPTURES DE TILAPIES :
Les tilapies sont pêchées dans l'estuaire, essentiellement dans les zo-
nes III et IV. L'espèce de très loin dominante est :?arot&rocion melanotheron
beudelottii. C'est une espèce pêchée toute l'année avec des maxima en février,
mai et septembre-octobre (fig. 4). Les tilapies sont pêchges essentiellement
par les sennes de plages. Nous avons présenté dans :La figure 5 la variation
saisonnière de l'effort et de la PUE pour ces serines de plage dans la zone IV,
On note que les PUE sont maximales en saison humide et correspondent à une di-
minution de l'effort de pêche. 11 est donc possible que le stock ne soit pas
pleinement exploité 9 cette saison,
2.3. LES CAPTURES D'ETHMALOSES :
Elles sont pêchées dans l'estuaire surtout en zone II et III. L'espèce
pêchée est Ethmalosa fimbriata.A l'échelle de l'estuaire, les captures sont
importantes de janvier à août et faibles pendant le reste de l'année. Mais
alors que dans la zone II les meilleures prises sont réalisées en saison sè-
che, en zone III, elles le sont en début de saison humide (fig. 6). Les ethma-
loses sont capturées essentiellement par les filets maillants dérivants de sur-
face (félé-félé) 2 ethmaloses.
Dans les figures 7 et 8 sont représentées les variations de l'effort de
pêche et de la PUE dans les zones II et 111, pour les "félé-félé" à ethmaloses.
Dans la zone II, l'effort est maximal de mars ,à septembre et s'accompagne
d'une diminution des PUE mais également, ce qui est curieux, d'une diminution
des prises. En fait il semble que l'effort soit orienté vers une autre espèce
cible (mulet) avec le même engin.
Dans la zone III par contre l'effort de pêche maximal d'avril à septembre
corresnond à des PUE et à des prises iilevées : L’effort est maximal quand les
disDonibilités s o n t ,naximales.
Il semblerait que les ethmaloses remontent vers l'amont en fin de saison
sèche-saison humide, mais une analyse des tailles serait nécessaire pour par-
venir à une conclusion.
2.4. LES CAPTURES D'ARIUS :
Les prises sont réalisées essentiellement dans la zone 1 et sont surtout
composées d’Arius hoL&7rtot?1: et d’Ar?:us gcrmbi~?~~r:is. Ils sont capturés par les
filets dormants à poissons et les f i l e t s d o r m a n t s à s o l e s m a i s a u c u n d e s d e u x

: 17
C A P T U R E S E N
TONNES
2 4 0 0 -
2 2 0 0 -
2 0 0 0 -
1 8 0 0 -
1 6 0 0 -
1400-
1 2 0 0 -
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8 0 0 -
6 0 0 -
4 0 0 -
2 0 0 -
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JFMAMl3ASON
D M O I S
FIG. 2.- Variations saisonnières des captures
totales de poissons.
I
C A P T U R E S E N
T O N N E S
oQ
Zone
I
. . . . . . . . . . + Zone II
900
+w Z o n e ILK
1
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8 0 0 -
7 0 0 -
6 0 0 -
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FIG. 3.- Variations saisonnières des captures
totales par zone

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1 1 8
C A P T U R E S E N
T O N N E S
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Z o n e ff
1000
900
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N D MOIS
F I G . 4.- V a r i a t i o n s s a i s o n n i è r e s d e s c a p t u r e s
de tilapies par zones.
.---. PUE
P U E
o-..--4 Effort
NOMBRE DE
KG/SORTIE
S O R T I E
9000 -
8OOO-
7000 -
6 0 0 0 -
- 3 0 0
5 0 0 0 -
- 2 5 0
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- 2 0 0
3000-
- 1 5 0
2000-
- 1 0 0
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- 5 0

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D M O I S
F I G . 5 .- V a r i a t i o n s sai.sonnièrcs de 1 ‘effort
d e s s e n n e s d e p l a g e e t des p u e d e
t i l a p i e s e n zone I V .

1 2 0
ne le cible en particulier. Ils sont pêchés presque uniquement en fin de sai-
son sèche (fig. 9).
Pour avoir une idée des variations de l’indice d’abondance, nous avons
représentG en figure 10 les captures des filets dormants à poissons et en fi-
gure 11 les efforts et les PUE de ces engins. Il semble bien que les maxima
de prise en fin de saison sèche correspondent à une augmentation du stock à
cette période.
2.5. LES CAPTURES DES MULETS :
Les mulets sont capturés en zones II et III. Cinq espèces sont capturées
mais les plus importantes sont Liza grandisquamis et Liza faZcipinnis.
Les variations saisonnières des captures sont présentées dans les figu-
res 12, 13 et 14. Dans les deux zones les captures sont maximales de novem-
bre à juin et très faibles en saison des pluies. Les mulets sont essentielle-
ment capturés au filet maillant dérivant de surface (félé-félé) à mulet, Les
variations saisonnières de l’effort et de la PUE pour l’ensemble des mulets
dans les zones II et III sont présentées dans les figures 15 et 16. On consta-
te que la PUE est faible en saison des pluies, bien que l’effort soit peu im-
portant. On peut donc conclure à une raréfaction des mulets dans l’estuaire
à cette saison.
2.6. LES CAPTURES D’OTOLITHES :
Ils sont capturés principalement en zone I, La principale espèce pêchée
est Pseudotolithus b~zhygnutus. Les prises sont maximales en saison sèche
(fig. 17).
C O N C L U S I O N
Les résultats obtenus sont nettement supérieurs à ceux de la DOPM (envi-
ron 8 000 tonnes). 11 convient malgré tout d’être prudent car plusieurs sour-
ces d’erreurs possibles ont été répertoriées dans notre méthoddlogie.
Pour l’extrapolation dans la zone II, nous avons supposé que les résul-
tats dans les centres secondaires étaient identiques à ceux observés à. Ziguin-
char. Il n’est cependant pas sûr que les performances des engins de pêche
soient identiques d3n.s toute la zone. On peut supposer en particulier
que la Gche dans les bolons présente des caractéristiques particulières.
En deuxième lieu, certaines sennes de plage recensées dans la zone IV
sont rarement échantillonnées ; étant donné les performances de ces types
d’enginsil faudra vérifier si toutes les sennes travaillent de la même maniè-
-.
re et ont la même efficacité, ceci pour éviter de très fortes surestimations.
11 est par ailleurs parfois difficile d’identifier avec exactitude les ef-
forts des engins de pêche étant donné que deux types d’engins sont parfois u-
tilisés au cours d’une même sortie ou en alternance.
Parmi les autres sources de biais signalons le peu d’informations que
nous possédons sur la pêche des barrages végétaux, sur les rejets ; enfin cer-
tains pêcheurs débarquant à Ziguinchor ont parfois déjà vendu une partie de
1eurr;prises dans d’autres centres.
Des études ponctuelles doivent permettre de minimiser ces différentes
sources d’ erreurs.

1 1 9
CAPTURES EN TONNES
a--. Capture totale
. Y.....Y.. . Zone
II
- - Z o n e llI
J
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MAMIIASON
D M O I S
FIG. 6.- Variations saisonnières des captures
d'ethmaloses.
NOMBRE DE Sorties
Z o n e I I
Z o n e III
1
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6 N D MOIS
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pu E Kg,soffA$ à eth mal.oses
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Zone ICI
8 0 0 -
700 -
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4 0 0 -
3 0 0 -
2 0 0 -
1 0 0 -
IFMAMIIASOND
M O I S
FIG.8.- Variations saisonnières des pue des felé-f&lé
à ethmaloses

1 2 1
C A P T U R E S a n
TONNES
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Zone
1
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M O I S
FIG. 9.- Variations saisonniëres des captures
d'Arius spp.
C A P T U R E S e n
T O N N E S
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A r i u s
1 3 5 -
135-
A r i u s haudrlotii
1 2 0 -
0 - - - 4
A r i u s
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1 0 5 -
105-
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7 5 -
6 0 -
45-
3 0 -
1 5 -
FIG.lO.- Variations saisonnières des captures,
d'Arius par les filets dormants en zone 1
P U E e n
NOIVBRE D E
k g S o r t i e
S O R T I E S
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4 0 0 0 -
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3 5 0 0 -
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3000 -
- 6 0
2500-
- 5 0
2 0 0 0 -
- 4 0
1500-
- 3 0
1000 -
- 2 0
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FIG. ll:- Variations saisonnières de l'effort et des
pue des filets dormant à poisson en zone 1

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1 2 2
C A P T U R E S E N
T O N N E S
JFMAMJJASON
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M O I S
F I G . 12.- Variations saisonnières des captures de mulets
en zone. 1
C A P T U R E S E N
T O N N E S
1 6 0
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1 4 0
1 2 0
1 0 0
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en zone 2
CAPTURES E N
T O N N E S
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1 4 0
1 2 0
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6 0 -
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NOMBRE DE SORTIES
1 2 3
2500-
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. ZONE II
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1750-
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JFMAMJJASON
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FIG. 15.- Variations saisonnières de 1 ‘effort
des félé-félé à mulets
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Z O N E I I
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FIG. 16.- Variations saisonnières des pue des
félé-félé à mulets
C A P T U R E S E N T O N N E S
9 0 0 -
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CAPTURE TOTALE
7 0 0 -
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LOME 1
6 0 0 -
500-
4 0 0 -
3 0 0 -
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J
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D
MOIS
FIG. 17.- Variations saisonnières des captures
d’otolithes

---
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1 2 4
B I B L I O G R A P H I E
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D I S C U S S I O N
TOURE.- On ne perçoit pas les faiblesses du système d'estimation des captures
de la D.O.P.3 qui a pu justifier la mise sur pied par le CRODT d'un sys-
tème d'estimation parallèle,
NDAW.- Cette entreprise se justifie d'autant moins que le pas spatio-temporel
d'observation de la DOPM est beaucoup plus fin que celui du CRODT et que
les estimations faites au moment de la délivrance, obligatoire, du cer-
tificat de salubrité, sont fiables.
LE RESTE.- Les enquêtes de la DOPM, faites au niveau des mareyeurs ne peuvent
fournir certains renseignements qui ne peuvent être obtenus qu'auprès
des pêcheurs, au moment du débarquement : lieu de pêche et engin de pê-
che utilisé. D'autres renseignements (mensurations- qui ne sont pas fai-
tes par la DOPY et ventilation par espèces) sont plus faciles à obtenir
au moment du débarquement que lorsque le poisson est conditionné pour le
transport.
CHABOUD.- Les moyens dont disposent le CRODT ne sont pas à la mesure de ses
ambitions. Il vaudrait mieux limiter le domaine des enquêtes.
LE RESTE. Il est difficile d'envisager moins de cinq points de débarquement
dans une zone aussi vaste et aussi hétérogène que la Casamance.
ANSA-EMMIM.- D'où vient la différence des estimations de captures entre la
DOPM et le CRODT.
DIADHIOU.- Les différences proviennent des différences de méthodologie.
C. DIAW.- Les estimations des biologistes du CRODT sont probablement au des-
sous de la réalité car les enquêtes des socio-économistes ont permis de
recenser un plus grand nombre de sennes de plage.
TOURE.- Je suis étonné du manque de coordination entre biologistes et socio-
économistes. Je ne comprends pas non plus le choix des centres de dé-
barquement et la ventilation des captures par zones.
SAMBA.- Les centres de débarquement ont été sélectionnés à la suite d'enquê-
tes prélimaires. La connaissance des captures par zones est nécessaire
pour les études de bio-écologie.
C. DIAW.- Les différences de méthodologie entre DOPM et CRODT, entre biologis-
tes et socio-économistes, viennent du fait que les objectifs sont dif-
férents. Mais il est vrai qu'il y a un effort d'harmonisation à faire.
LE RESTE.- Il est surprenant que les prises d'ethmaloses diminuent dans la
zone 2. en fin de saison sèche alors que dans le même temps elles aug-
mentent dans la zone 3 plus salée.
S'agit-il des mêmes ethmaloses qui
migrent vers l'amont ?
PANDARE.- L,'analyse des tailles semble montrer que oui

1 2 6
ALBARET. - Cela n’est pas très surprenant car même dans la zone 3, on est dans
une gamme de salinité tolérée par les ethmaloses.
B. DIAW.- Il est surprenant que les maxima de captures soient réalisés en sai-
son sèche quand la salinité est maximale et que les minima soient enre-
gistrés en septembre quand la salinité est minimale. Etant donné la sur-
salure dans 1 estuaire on aurait pu s’attendre à 1 ‘inverse.
SAMBA.-
Cela provient
en partie du fait que l’effort de pêche diminue en sai-
son des pluies car beaucoup de pêcheurs se consacrent alors aux travaux
agricoles.
LE RESTE.- Il serait nécessaire de déterminer d.ans quelle mesure les varia-
tions de prises réflètent les variations de disponibilité et d’effort.
Si elles reflètent les variations d’effort cela signifi.erait que le
stock est sous exploité en saison humide.
NIANG. - Les captures de saison sèche sont dues en partie aux tihapies qui ré-
sistent bien aux fortes salinités.