LE POISSON DANS LES REGIONS D'OUSSOUYE ET DE BIGNONA...
LE POISSON DANS LES REGIONS
D'OUSSOUYE ET DE BIGNONA
E V A L U A T I O N D U
P R O J E T D E D É V E L O P P E M E N T
I N T É G R É D E S PÊCHES A R T I S A N A L E S
E N
B A S S E c A S A M A N C E
AOÛT 1984
I
CENTQE DE RECHERCHES OCEANOGRAPHIQUES DE DAKAR-THIAROYE
ht 2241 DAKAR SENEGAL

C:HERCHEURS ;
- Christian CHABOUD, économiste de X'OTZTOM 5-n service au CRODTIISRA
- Moustapha KEBE,
économiste de I'ISRA affect.6 au CRODTIISRA
responsable de 1 'Qtude
- Marie Christine CORNER, géographe dr i.PORSTOM en ,servico au CRODTJISRA
- Maritew Chim6rx: DLAW,
sociologue de I'ISRA affecté au CRODT/ISRA
TECHNICIENS D1! CRODT :
_. Madiabel DIOF,
responsable du codage et dti la saisie des données
de socio-économie
- Mandiémé F4YE,
responsable des enquêtet; en socio-économie.
=n AlphO~SSt!y?l~.c? TJI~,~~TA, c:h;ly:gé des enJ"Jêf-!s sokio-&onomSques en Casamance
SECRETARIAT, DACTYl,OGRAPHIE
_ Mademoiselle NDIAYE
- Madame COIJLIBALY

3
SOMMA J h E
PRESENTATION
PAGE
1. CONTENU DE L'ETUDE
5
2. DEROULEMENT
5
3. REMERCIEMENTS
6
1. LES POINTS DE DEBARQUEMENT
1. Parc piroguier, type: de pêche et population de pêcheurs
1.1. Infrastructures et moyens d'actes dans les différents
centres de débarquement
1.2. Parc piroguier et type dc pêche
8
1.3. Population de pêcheurs
9
2. Estimation des débarquements
10
II. BTLAN DE LA ZONE EN POISSON
30
1. Consommation dans la zone du projet
30
1.1. Aspects nutritionnels
32
1.2. L'autoconsommation des pêcheurs
32
1.3. La consommation locale
33
1.4. Le marché hôtelier
33
1.5. La transformation artisanale
33
2. Commercialisation actuelle du poisson
34
2.1. Les marchés de la Casamance
34
2.2. Le mareyage frais hors de la zone du projet
4 0
2.3. Les acteurs du mareyage
41
2.4. Les coûts du mareyage
46
2.5. Commercialisation du poisson transformé
47
2.6. Les prix pratiqués
49
III. ESSAI D'ESTIMATIOK DP L'IMPACT DU PROJET ET DES POSSIBILITES
67
D'ECOULEMENT
1. L'augmentation des prises et les principaux goulots d'étranglement 67
2. L'évolution du marché casamançais
a ?'horizon 1990
68
2.1. Evolution de la population
68
2.2
Evolution de la consommation
68
3. Les possibilités du développement du mareyage vers les autres
69
rég i ons
3.1
Problèmes de concurrence sur les marchés aakarois
69
3.2
Problèmes de concurrence sur les autres marchés de la
70
Casamance
4. Evolution du marche hôtelier
70
5 . La transformation artisanale : débouche indispensable.
7 1
L,I:jTk: DES TABLEAUX
74
LISTE DI<S FIGI!RES
76

h
PAGE
- -
BIBLIOGRAPHIE
77

5
P R. E s ‘- iv ‘1’ A T I !! N
1 .
C O N T E N U
DE
L’ E 7’ I! D E
L’étude avait pour but l’éval.uation du projet de développement intégré
des pêches artisanales en Basse Casamance en relation avec le C.E.A.S.M.(l)
La réalisation prochaine de bases de pêche disposant de moyens de conser-
vation et d’évacuation du poisson va s’inscrire dans un contexte économique et
social existant et le projet risque à la fois d’être lie à ce contexte et de
le perturber. 21 importe donc de mieux connaître les agents, les structures
et les modalités de la commercialisation du poisson, pour permettre au projet
de débuter dans de bonnes conditions mais aussi pour disposer d’élements d’éva-
Zua.tion. Qn trouvera dans cette étude un inventaire géographique et humain de
la zone, une évaluation du potentiel de production de la pêche, une analyse de
la commercialisation aituelle du poisson et une évaluation de la consommation
de poisson de la zone.
Nous nous posons le problème de la viabilité du projet en essayant d’ana-
lyser les possibilités d’écoulement du poisson dans la région et dans le reste
du pays : augmentation des prises et principaux goulots d’étranglement de la
distribution,
évolution du marché cawmançais à 1 ‘horizon 1990, possibilités
de développement du mareyage vers les .iutres régions du pays et de la transfor-
mation artisanale.
2
. D E H 0 U L E M E N T
Réunions à la Directîon de I’Océanographie et des Pêches Maritimes avec
les bailleurs de fonds et les responsables des pêches, entrevue avec. le Directeur
du ‘CEASM, Mr HERRY pour 3-a définition précise des objectifs de l’étude.
Missions dans la région de la Casamance : enquêtes auprès des pêcheurs p
des mareyeurs, transformatrices dt détaillants de marché du 14 Mai au 14 Juin,
Du 18 au 23 Juin dépouillement des donnees.
A pa.rtir du 25 Juin, rédaction, mise en forme, frappe et reproduction.
(1) Centre d’Etude et. d’Action Soc:iale Maritime.

----- .-,-----
1, ’ ëquipe du !IIROD’I tien.t -3 exprimer sa r2cc:nnaj ssancoe 2 Monsieur 1 ‘Tnspec teur
régioniil des pêches de la Casamance, 5 tot~i > c: col labcrateurs pour 1 ‘ambianre
dans laquelle s’est déroulé Ic- travail. de teT.rain. Nous remercions également-
tous les pêcheurs 9 mareyeurs î détaillants 31~. marchtx qui nous ont considérabkment
aidés a

7
1.
1, E S
P 0 I N T S
n F
UEBARQU EMEN I
1 .
P A R C ,
TYPE
D E,
P E C H E E T
P O P U L A T I O N D E
P E C H E U R S
Les lieux de débarquement de la zone du projet sont répartis le long du
littoral et à l'intérieur des eaux continentales.
1.1. INFRASTRUCTURES ET MOYENS D'ACCES DANS LES DIFFERENTS CENTRES DE PECHE
La plupart des points de débarquement sont desservis par des routes bitumées.
Dans certains cas l'accès est difficile pendant l'hivernage (Elinkine, Kafountine,
Abéné) . D'autres points ne sont accessibles que par voie fluviale ou maritime
(îlle Saloulou et alentours, Pointe St Georges dans une certaine mesure),
1.1.1, Dans le département d'0ussouye :
- Voies d'accès :
Elinkine :
----_---
la piste reliant Oussouye à Elinkine n'est pas stabilisee et
est difficilement praticable en saison des pluies. Par contre les .véhicules
peuvent stationner à quelques mètres des lieux de débarquement. L'amélioration
de La piste est une condition nécessaire à l'implantation d'un centre de pêche
Gi Elinkine, Actuellement les mareyeurs disposant de véhicules préfèrent acheter
le poisson des pirogues d'Elinkine au port du bolon de Katakalouss (sur la
route de Cap Skiring).
Cap Skiring :
-- --s---B
il n'y a qu'un accès direct (piste) jusqu'à la plage, impra-
ticable dès qu'il pleut.
Boucotte :
---_-_---
les vfhicules doivent s'arrêter à 1 km du lieu de débarquement.
La piste est en mauvais état. Etant donné l'importance des débarquements* réalisés
2 Boucotte, la mise en place d'une voie d'accès jusqu'à la plage semble urgente.
Boudiédiéte :
la piste entre Kabrousse et Boudiédiéte est difficilement
-----------
praticable dès qu'il pleut.

8
Diembéring :
il ‘j a, Ilne piste relativement en bon Gtat entre Cap Skiring
-._-----_-
et Diembkring . Par c.ontrc les vsihicules ne prllt:ent aller jusqu’à 1-a plage.
Le poisson est amené par portagt: sur envi.ron
! ,5 km .4 trnvrrs le cordon dunairt
qui sépare le vil.lage du littoral 0
-. Autres infrastructrires.
: ~19 note l’ab.;ence genérale d’electricite dans
les li.eux et uill.ages de debarq~atmenr (à 1 ‘exception de Cap Skiring) 0 Une seule
pompe à essence est disponible pour les pêcheurs à Elinkîne. Pas de possibilite
de stockage du poi-sson à 1 ‘exception de quelques caisses isothermes appartenant
à des mareyeurs leur permettant de stoek.er les soles entres deux voyages vers
Dakar.
1.1.2. Dans le dénartement de Bignona :
-. Voies d’accès :
K:af ountine :
-.---m-----w
est accessible par une piste en latérite bien entretenue mais
dont l’usage est interdit dès qu*il. pleut e Les véhicules peuvent stationner
près d.es lieux de débarquements.
S’aloulou : les véhicules ne peuvent. pas aller jusqu’a Saloulou, le poisson
m.-w-----
doit être transporté par pirogue jusqu’au lieu de stationnement.
0 ioguk
-.-- _- o ce lieu n’est ac.cessib3.e q,u’en pirogue.
‘Ihiong-Essyl :
---em - - - - I
il y a une piste en latgrite dont 1 “usage est interdit 431
cas de pluie,
- Infrastructures : aucun centre ne df spose (3’ infrastructures de conservation.
opérationnelles. Néanmoins, la chambre froide de Kafountine devrait 1 ‘être sous
peu.
3 v 2. PARC PIROGXJIER ET TYPE DE PECHE :
L&‘étude de l’armement piroguier est effectuée a parti. r du recensement géné-
ral des unités de pêche artisanale au Senéga’ par Le CROW’ en 1983 (Avril et
Septembre) et en A\\/ril 1984.

9
ILe tableau 1 :'our.nit d e s r e n s e i g n e m e n t s s u r l e p a r c p i r o g u i e r e n 1983 ;
i 1 s ’ a g i t d e pirogws rjellement operationnelles, c ’ e s t - à - d i r e s u s c e p t i b l e s
d ’ a l l e r en mer ic j o u r dc recensement. P a r c o n t r e s u r le t a b l e a u 2 e t l a
figure 1 f i g u r e n t !.es p i r o g u e s p ê c h a n t e n m e r et/ou d a n s l e s e a u x i n t é r i e u r e s
(If 'leuve 9 bolongs, e s t u a i r e s ) p o u r l e s p r i n c i p a u x p o i n t s d e d é b a r q u e m e n t . A
n o t e r q u ’ i l e x i s t e d e s p i r o g u e s n e p ê c h a n t q u e d a n s l e s e a u x i n t é r i e u r e s .
1.~3 t y p e d e p ê c h e d o m i n a n t e s t l a p ê c h e a u x f i l e t s m a i l l a n t s d o n t c e r t a i n s
sont utilisés comme filets d o r m a n t s d e s u r f a c e o u d e f o n d (“Félé-Félé”) d’autres
comme filets dérivants (“Yolale”), d’autres comme filets
“trainants” s N o u s
a.vons r e g r o u p é c e s d i f f é r e n t s f i l e t s d a n s l a r u b r i q u e
“ l i g n e - f i l e t s dormants-
casier” (L.F.D.C.) dans les tableaux 1 et 2. C e s p i r o g u e s u t i l i s e n t u n é q u i p a g e
moyen de 3 personnes.
O n t r o u v e a u s s i d e s s e n n e s d e p l a g e ( S . P . ) , q u i s o n t g é n é r a l e m e n t u t i l i s é e s
p a r l e s p ê c h e u r s f l u v i a u x d e l a r é g i o n d u f l e u v e S é n é g a l . D a n s l a z o n e é t u d i é e
I
o n note de
p e t i t e s s e n n e s d e p l a g e q u i f o n t a p p e l à u n é q u i p a g e m o y e n d e
8 p e r s o n n e s . L a p ê c h e à l ’ é p e r v i e r (Ep.) est aussi importante ; il s’agit de
pirogues à voile ou rame avec un équipage moyen de 1,5 personnes.
1.3. POPULATION DE PECHEURS :
L e s p ê c h e u r s m i g r a n t s s o n t c o n s i d é r é s c o m m e l a f r a c t i o n d e l a p o p u l a t i o n
l a p l u s d y n a m i q u e d a n s l e s e c t e u r d e l a p ê c h e e n C a s a m a n c e . C e s p ê c h e u r s p r o f e s -
sionnel s migrants s a i s o n n i e r s o u d é s o r m a i s é t a b l i s e n p e r m a n e n c e d a n s l a region
a p p a r t i e n n e n t à d e u x c a t é g o r i e s :
-_ celle des pkheurs de mer (Nionminka des îles du Saloum , Wolof de Guet-
ndar et du Gandiole, Lébcu de Yenne, Pointe Sarène, Ngaparou et de Bargny) qui
é v o l u e n t s u r l a facade m a r i t i m e o ù K a f o u n t i n e a p p a r a î t c o m m e l e c e n t r e d e p ê c h e
l e p l u s i m p o r t a n t s u i v i d e Boucotte ( c e n t r e a y a n t c o n n u u n d é v e l o p p e m e n t r é c e n t ) ,
D i o g u é e t Boudiédikte ;
-’ celle des pscheurs fluviaux (Toucouleur- Cubalbe et Walo-walo de la région
dc, F l e u v e Senegal , e s s e n t i e l l e m e n t ) a c t i f s d a n s l a p ê c h e c r e v e t t i è r e e t d a n s
l a p ê c h e à l a sennc d e p l a g e e n e s t u a i r e s u r t o u t . à G o u d o m p , S i m b a d i b r a s s o u e t
Diattacounda.

1 c
On trouve egalement un petit nombre de pêcheurs migrants originaires
d’autres pays d’Afrique de 1 ‘Ouest (F.mt.i du G1~a-m à Bolidipd i6 t ë , Pepels de
Guinée Bissau présents à Tendouck).
Les pêcheurs wtochtones casamançais n+: peuvent pa:; Être considérés comme
des pêcheurs occasionnels bien qu’ils soier?t- pour la plupart. der agriculteurs
(riz, sorgho, a.rachide, marafchage). A Thiong-Essyl, il existe une forte pro-
portion de pêcheurs en mer effectuant des campagnes saisonnieres à Karabane
Diogué.. . et dont certains se seraient même transformés en pêcheurs exclusifs
ne pratiquant plus 1 ‘agriculture.
La population de pêcheurs dans la zone etirditie kst i;valu&e dans le ta-
bleau 3, Les principaux points de dkharquement de la zone regroupent 1 307
pecheurs dont plus de la moitié es4 constituée de pêcheurs migrants (75 2).
2 D
ESTIMATCON
D E S
1) 13 B A K (2 1:; E M E. N T S
L’étude des quantités débarquees repose- sur les données; recuei-llies par
les agents locaux de ? ‘oc&anographie et. des pêches maritimes pour l’année 1983
dans la région de 1 a Casamance=
J,es apports totaux par espèce et par mo!s sont présentns sur le tableau 4.
Ils avoisinent 10 650 tonnes par an, Les flrtct Ilati.ons mensuelles ne sont pas
très importantes, La grande piiche va de Décembre à Juin ; pendant cette période
les mises à terre représentent 69 % des débarquements totaux annuels (t.abl.4),
Les espèces démersales représentent 60 a des mises ;i terre (donr. tilapies
30 Z et machoirons ‘10 Z1, viennent ensuite l.es espèces pc<lagiques avec 27 X
(dont mulets 10 Z> les crevettes avec 11 A et Xe reste (langoustes, gastéropodes,
huîtres, crabes., .,) avec 20 I (fig. 2).
La zone du proje% toiralise seulement .3 800 t.onnes soit ‘37 Z des débarque-
ments totaux annuels s-ic: la r&gion (tabl, 5 eL Os fig, 3 eI: 4) ~
Le débarquement de Bignona î fournit à lui seul 2 86(1 tonnes représ~rntbnt
75 SC des mises à terre de La zone. La période morte de p$che correspond à 1 ‘hi-
vernage (Juillet à AoGt:i avec le retour des pêcheurs campagnards du Nord-
Sénégal à leurs ports d ‘atL,achEi. Les silures viennent en première position
dans les débarquements totaux (28 X) ) ensuit- les tilapies (17 2) et les
requins-raies (14 ‘T) (tabi .7, r‘ih.5) e Kafounti.rit! apparaît ;.:omme 1-e centre lt.
plus important avec en muyennC: 61 X des ini.sc-15 :I tcrrt annuelies.

1 1
Les débarquements dans le département d’0ussouye représentent $53 tonnes
soit 2.5 Z des mises a terre totales annuelles de La zone du projet, Les requi.ns
et raies dominent dans les apports annuels (27 ‘io), puis viennent les mulets
(22 2) , les capitaines (10 X) , les otolithes (8,5 X) et les silurec (8 X)
Ctabl. 8 , f i g . 6 ) . Boucotte constitue le centre le plus important avec 34 K
des apports totaux annuels du département ; il s’agit d’un centre qui s’est
développé recemment avec les pêcheurs campagnards de la Grande Côte (Tassinière,
Guetndar, Pilote) du Cap-Vert (Ouakam) et des îles du Saloum (Dionewar).
I31inkine vient en seconde position (22 X), puis Pointe St Georges (16 ;7) (tabl.
9, fig. 7).

---
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1 2
S . P .
L.FD.C.
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JOG
D.lANNAH
KdSSEL
KAPOVNTINE
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BOUNE
SOKO
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MANTdTE
SANKOYE
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10
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KdCHOVdNE
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ZIGVINCHOF?
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DIONG-KAD<TOV
100
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75
CAP-SKIRING
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100
BOUCOTTE
100
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35
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1 3
TABLEAU J .- RECENTEMENT 1983 DU PARC PIROGUIER MARITIME EN CASAMANCE.
(suite)
2).- SEPTEMBRE 83
S.P.
L.FD.C.
T O T A L
L I E U X
N
N
ABENE
6
6
DIANNAH
3
3
KASSEL
J
1
KAFOUNTINE
15
15
SAJX3JJLOU
39
39
BOUNE
4
4
SOKO
KAYELO
2
MANTATE
1
SANKOYE
KARABANE
3
6 7
3
6 7
DIOGUE
2 4
8 8
2 4
8 8
KACHOUA
1
0
1
0
OURONG
1
100
1
100
PTE ST GEORGES
8
8 8
If
91
ELINKINE
10
7 0
10
7 0
ZIGUINCHOR
1 4
1 4
15
2 0
DIONG-KADJOU
.^
BOUDIEDIETE
100
CAP-SKIRING
DIEMBERING
BOUCOTTE
NIKINE
8
---.----
.“~
T O T A L .
150

--
--..-
1 4
TABLEAU .2.- RECENSEMENT PARC PIROGUIER EN
CASAMANCE EN AVRIL 1984
-.-... _-. -1
-__--
-
-__-” -
LIEUX DE DEBARQUEMENT
1. P.D.C.
Rp.
A I .
K .
TOTAUX
- .-
I. -1- - ._-. -_~.^-- . _” .---
SAWUWLJ
<_
17
17
DIANNAH
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I
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KASSEL
1
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1
ABENE
6
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6
KAFOUNTINE
75
l
75
BOUNE
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I
5
SOKO
_.
. .
KAYELO
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MANTATE
“.
.-
SANKOYE
I
KARABANE
DIOGWE
.
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KACHOUANE
._
~.
OURONG
._
i
PTE-ST GEORGE.‘
1f?
28
I
._
57
ELINKINE
t:_a
13
18
ZIGUINCHOR
f 3
155
1 4
1
189
DIONG-KADJOU
_,
<._
BO~IEDIETE
ii
20
21
CAP-SKIRING
-.
8
8
DJEMBERING
_.
42
42
BOüCOTTE
25
25
KABADIO
_.
3
.”
3
BADIANKASSANE
.,.
46
46
DIOuwvLOv
j
7
j
11
----.~_,_-. -._--__.
_-.-- -
.
-
-.
--_. i-/
/
1Y)TALE PART<E MARITrME
4 9
469
18
1 !,
1
__-_. _. - - .-~-
--
-._
.^.
_
_...
-_i ._“. ..-.-

1 5
TABL*EAU
2. - RECENSEMENT PARC PIROGUIER EN
CASAMANCE EN A V R I L 1 9 8 4
( s u i t e :
r - - -
_ l^._l-
_---
-_--
I LIEUX DE DEBARQUEMENT
S.P
L . F . D . C .
EP.
TOTAUX
_.- _.-_ --
t----- ‘---.
-.._--
.----
--~
_---
LUIROMAIT
. .
9
6
15
THIONG-ESS Y2
2 1
21
KABILINE
.
15
13
2 8
BOYOUYE
2
1
3
BANDIAL
33
33
FANDA
2
74
76
AGNACK
79
79
BANGANDA
1
140
19
161
TAMBACOUNDA
57
57
GOUDOMP
<
125
6
136
SIMBADIBALANTE
2&3
7
35
DIATTACOUNDA
8
14
9
31
SIMBADIBRASSOV
1 2
25
1
4 0
SEDHIOU
2
26
1 0
38
MARSASSOVM
1
66
21
88
NIAGLTS
1
50
4
56
.WiNGACOlJNDA
56
3
59
KOUDIOUNDA
3
2 2
25
ADEANE
1 8 6
64
2 0 0
NIAFOR
f
1
EAUIDI
2
WIBABOVYA
f
2
3
DIAGOUR
*.
1
2
3
SANDINIERY
8
8
KOUNA YA
-~
12
1 2
SEFA
1
1
BA KOUM
1
1
MAWIDIACOUNDA
1
f
-
-
-
-
-
-
-
-
-
TOTAL PARTIE CONTINENTALE
37
1 030
1 4 0
1 2 1 3
-
-
-
-
-
-
-
-
-
TOTAL GENERAL
86
1 499
1 5 8
6
f 756
-_ --...
~-
-.-
S . P .
: Senne d e p l a g e
Al-.
: A r m a n d i g a
L.F.D.C.
: Ligne - F i l e t d o r m a n t I C a s i e r
K .
: K a y a
EP.
: Epervier

T.iB:EdU 3.- POPULATION DE PECHEURS DANS LES
PRINCIPAIIX POINTS DE LA ZONE
(AVRIL 1984)
-”
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-.~~---.
I
/
----T--~ ~-
Nbre de
!
jEp
T
HIGRANTS
! ESTIMATION POPULATION ;
I
LfEUX DE DLBARQUEMENT
1
:
S.,P. L.F,D.C.
pécheurs '.
i
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S-P,
---...-.-- --i
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255
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DIANNAH
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(
yc üA.+rE
5
-
!
KAEADIO
i
-
3
_
i
SADIAKASSANE
;
-
46
40
1
DIOUL#ULOU
]
'
?XTONG-ESSYI-
/--
123
369
2 885
1
TOTAL DPT. BIGNONF
557
j
/
I
/
I
-
!
---L-
-
-
UtRABANE
9
._
>
12

45
f
/

3ToGuE
27
1 i ;
13:
KAC'HOUANF
OURONG
PTE ST GEORGES
TO9
309
1 545
SZINKINE
79
49
395
BOUDIEDTETE
l
68
21
340
CAP-SKIRING
a4
24
r-0
iUEMBERING
126
120
630
I
BOrJCOTTE
75
75
375
DJIROMAI?
!
33
165
--+----
c
-
~--f
TOTAL DPT. OUSSOUYE
34
157
zk
610
3 950
TOTAL GENERAL
35
339
10
999
6 535
i
f

Tableau 4.- DEBARQLlE,YENTS DANS LA REGION DE l2 CASAKANCE - 1983
REPARTTTION PAR ESPECE (EN TONNES)
--
-- _.“,
FEV.
AVRIL
JUIN
JUIL.
IEPT.
DEC.
TOTAL
‘t i
Ethmalose
8 4 . 5
8 2 . 7
6 7 . 8
8 0 . 0
6 3 . 0
10.8
9 9 . 1
1 1 7 . 0
9 8 . 3
8 3 . 3
81.0
946.7
Y-i
Brochet
2 2 . 9
1 9 . 3
1 4 . 4
3 1 . 4
2 4 . 7
6 4 . 0
4 2 . 0
2 4 . 2
19.0
1 1 . 5
8 . 8
2 8 7 . 2
2 . 7
Mulet
6 9 . 6
9 1 . 6
1 8 7 . 8
1 5 8 . 0
1 4 5 . 8
1 0 5 . 8
5 2 . 0
5 0 . 0
5 1 . 5
5 5 . 0
6 8 . 0
1 1 1 2 . 8
1 0 . 5 ,
Carpe blanche
8 . 4
1 1 . 7
1 7 . 0
1 5 . 4
9 . 9
3 . 2
1 . 9
1 . 1
1 . 2
0 . 7
2 . 2
7 8 . 6
0 . 7 /
Grandecaranguc
10.9
5 .*q
9 . 0
5 . 7
1 0 . 7
7 . 2
4 . 2
9 . 8
5 . 1
4 . 5
5 . 8
9 0 . 8
3 . 8 j
Liches
2 . 0
2 . 0
- 1
Trachinote
2 . 0
2 . 6
3 . 6
8 . 7
8 . 5
6 . 4
1 2 6 . 8
1 . 2
Drépane
6 . 2
5 . 7
5 . 0
6 . 8
J O . 1
1 0 . 7
7 4 . 4
0 . 7
M a q u e r e a u
3 . 0
7 . 0
5 . 5
2 3 . 0
0 . 2 [
Autres pélagiques
1 . 0
0 . 5
1 0 8 . 3
1 /
-
-
-
1
TOTAL PELAGIQUES
2 0 8 . 5
2 2 6 . 1
2 6 9 . 6
2 0 1 . 6
2 1 4 . 4
191.9
171.6
1 8 2 . 9
3 4 3 . 1
2 9 5 2 . 1
--i-q
-
-
Machoiron
5 9 . 2
68.1
7 5 . 8
2 5 0 . 1
2 0 0 . 7
6 7 . 5
2 9 . 3
3 6 . 6
6 7 . 4
7 3 . 0
5 . 4
I 1 1 2 . 1
Capitaine de fleuve
2 4 . 0
3 0 . 5
6 9 . 7
41.8
6 0 . 4
3 1 . 5
3 2 . 8
2 2 . 1
2 7 . 0
2 3 . 0
3 9 5 . 8
3 . 7 ,
Dorade grise
4 . 2
4 . 0
2 . 6
3 . 8
3 . 0
3 . 1
5 . 8
7 . 0
5 . 4
4 . 0
8 . 5
5 5 . 4
0 . 5
Capitaine de mer
6 7 . 7
5 8 . 4
1 1 9 . 4
4 8 . 9
1 0 8 . 0
1 8 . 2
2 1 . 5
2 5 . 9
3 0 . 0
4 8 . 0
2 8 . 2
7 1 1 . 4
6 . 6
Combine
5 . 5
2 . 5
1 . 0
_ _
9 . 7
0.03j
Sole
2 0 . 8
1 5 . 4
7. 7
1 3 . 8
1 2 . 4
2 . 3
J . 2
7 3 . 6
0 . 7 :
Requins-raies
8 8 . 3
7 9 . 5
8 5 . 3
7 5 . 8
7 5 . 2
9 4 . 4
7 1 . 8
2 4 . 9
1 3 . 1
2 3 . 0
3 1 . 1
3 5 . 8
6 9 7 . 8
6 . 5 i
Tilapie
3 7 3 . 9
2 8 7 . 1
2 4 6 . 7
3 0 3 . 0
2 7 7 . 2
2 0 4 . 1
2 6 3 . 7
2 4 9 . 6
2 2 8 . 0
261 .O
2 3 1 . O
2 7 7 . 1
3 2 0 2 . 4
3 0 . 0 2 ;
A u t r e s démersaux
4 . 6
1.9
4 . 0
2 . 3
1.9
5 6 . 8
5 . 5
2 . 1
1 . 7
f-5
1 . 5
5 . 5
8 9 . 3
0 . 8 ;
-
-
/
TOTAL DEMERSAUX
6 4 8 . 2
6 1 2 . 2
7 1 2 . 1
7 4 8 . 0
4 6 1 . 3
3 6 7 . 2
3 3 4 . 4
4 1 5 . 3
4 1 1 . 6
6 3 4 7 . 5
5 9 . 6 !
----A
C r e v e t t e
94.1
1 0 5 . 2
115.6
1 5 4 . 3
1 3 8 . 6
7 1 . 9
4 3 . 4
5 9 . 6
8 4 . 0
5 0 . 9
1 1 3 . 0
1 1 6 0 . 3
1 0 . 9 j
Langouste
2 . 7
1 . o
1 . 8
2 . 5
2 . 0
0 . 8
3 . 6
4 . 9
2 1 . 3
0 . 2 /
Gastéropodes
7 . 5
5 . 7
4 . 5
5 . 4
4 . 2
3 2 . 4
0 . 3 i
Divers invertébrés =
1 3 . 6
1 3 . 8
3 0 . 9
4 6 . 8
2 7 . 4
1 2 . 5
1 2 . 4
8 . 0
2 2 9 . 5
2.1
i
(Arcas + huitres +
I
crabes)
TOTAL GENERAL
9 7 4 . 6
8 9 9 . 2
2 3 0 . 8
1 0 1 . 6
6 8 9 . 8
6 6 1 . 4
8 2 9 . 5
10 643.1
-
-
SOUZ-C-3
: Rapport annuel de la Direction de l'océanographie et des podhes maritimes.1983.

1 8
TABL.EAU 5.x- REPARTITION DES DEBARQUEMENTS ENTRE
LES DIFFERENXES ZONES DE LA REGICN 1983
(EN TONNES)
- - - - - -
-
--_-
-
BIGNONA
AUTRES DPTS
TOTAL REGION
----.-- -. -.-- - -... -__ ..-.,,-
.----" .-- -.----
J A N V I E R
8 6 . 1
3 2 0
Gm5.9
5 6 8 . 7
974.6
FEVRSER
8 3 . 5
3 0 2
1 8 5 . 5
5 1 3 . 7
899.2
MARS
7 7 . 7
2 4 4
3 2 2 . 5
7 5 % . 6
1 075.1
AVRIL'
87.9
3 6 2
447.9
783
1 2 3 0 . 9
MAI
1 1 7 . 2
3 0 0
417.2
7 7 3 . 8
1 ,191.o
JUIN
110.8
3 3 8
1 4 8 . 8
652-2
1 101.0
JUILLET
6 9 . 8
1 5 7
2 2 6 . 8
5 3 4 . 1
760.9
AOUT
6 4 . 9
8 3
149.6
4 8 6 . 3
6 3 5 . 9
SEPTEMBRE
6 5 . 2
8 3
1 4 8 . 2
4 4 5
593.2
OCTOBRE
6 5 . 7
1 4 5
2100 3
479.5
689.8
.IirOVEMBRE
6 3 . 5
2 3 7
3Oc*5
3 6 0 . 9
6 6 1 . 4
DECEMBRE
6 0 . 6
289
349.5
4 7 9 . 9
829.5
a.-
-e. -.- -. -... _.-._ _---_
--_I
T O T A L
95209
2 861
.3 81 2 0 8
6 830.3
10 6 4 3 . 1
1_1.-- .--. -.._ _--_ -
_--._ .-

TARlXAII
6. - DEBARQUFBEN!S
TOTAUX DANS LA ZONE
DU P R O J E T /OUSSOWE, BIGNONA) 1 9 8 3
( E N lUNNES)
y--’T
-l-------T-----
-
-
/
F .
n.
A .
“4.
J.
JU.
0 .
D .
0
-
-
i -----l- Total
-
-F_ _ -..
f
/
?9.5
4 7
4 0 . 7
3 9 . 3
3 6 . 4
2 8 . 2
2.?
2 3 . 8
3 7 . 2
3 6 . 9
36.6
428.0
1 1 . 2 4
ETHMALOSE
j5.1
3 0 . 7
4 3 . 6
6 1 . 1
3 6 . 1
7 . 9
5 . 9
1 2 . 1
1 3 . 1
b
7 . 7
1 3
1 7 3 . 1
7 . 1 6
T I L A P I E
7 0 . 1
5 7 . 9
2 0 . 3
2 7 . 8
2 3 . 1
3 5
2 0 . 1
5 6 . 1
5 0
8 3 . 1
5 4 . 8
6 2 . 5
5 5 0 . 8
1 4 . 4 5
CAPITAINE
14
1 5 . 4
1 0 . 5
2 0 . 4
2 3 . 5
2 4 . 4
1 1 . 5
9 . 8
9 . 6
1 2 . 9
1 1 . 2
9 . 4
1 7 1 . 6
4 . 5
BROCHET
7 . 7
4 . 6
5 . 4
9 . 5
3 7 . 6
4 0 . 6
1 4 . 3
6 . 5
4 . 9
5
7 . 4
7 . 2
1 5 0 . 7
3 . 9 5
OTHOLITHE
3 3
3 6
3 6 . 5
6 5
4 4
4 1 . 4
9 . 5
7 . 5
7 . 1
9
3 3 . 1
3 5 . 4
3 5 7 . 6
9 . 3 8
DREPANE
1 . 2
1 . 7
1 . 1
2
0 . 8
3 . 2
0 . 3
0 . 3
0 . 4
0 . 8
0 . 4
3 . 5
1 2 . 7
0 . 3 3
CARANGUE
I 13.8 16.1 5.7 3.2 5.3 4.7 2.4 1.4 1.4 1.9 1.1 5.5 62.5 1.64
DORADE
2 . 6
2
1 . 8
1
1 . 3
0 . 3
0 . 6
0 . 8
0 . 4
0 . 1
0 . 2
3 . 6
1 1 . 7
0 . 3 1
SOXPATT
1 . 4
3 . 4
3 . 7
7 . 9
7 . 2
4 . 7
1 . 1
1 . 1
1
8 . 3
0 . 2
3
4 3
1 . 1 3
REQ.RAIE
?a.8
7 5 . 3
5 8 . 9
7 0 . 2
7 4 . 4
9 5 . 8
2 7 . 9
1 6 . 5
1 6 . 5
1 6 . 5
5 6 . 8
8 7 . 1
6 7 4 . 8
1 7 . 7
SILURES
9 2
7 4 . 5
6 4 . 1
1 2 2 . 9
1 1 4 . 1
1 4 7
1 0 1 . 7
2 1 . 3
1 8 . 6
2 7 . 6
4 9
5 4
8 8 6 . 8
2 3 . 2 6
LANGOUSTE
3 . 6
JO. 7
6
J O . 5
4 . 8
2 . 2
1 . 5
2
4 1 . 3
1 . 0 7
OMBRINE
-.
1
1 . 3
2 . 3
0 . 0 1
DIVERS
I 11.3 17.7 15.8 4.4 2.9 3.2 1.3
4 0 . 2
3 3 . 8
1 3 5 . 0
3 . 5 4
HUITRES
1 . 3
1
2
2
2
1 0 . 3
0 . 2 7
-..-
T O T A L
L 4 0 5 . 9 3 8 5 . 5 122.5 147.9 117.2 f 4 8 . 8 226.8 149.6 1 4 8 . 2
?49.6
3 8 1 2 . 5
IOC
-.-_
-. .--

TABLEAU 7.- DEBARQUEMENTS !mTAUX MENSUELS ET PAR ESPECES
DEPARTEMENT BIGiWNA 1983
(EN TONNES)
-l-
--
I
) - - - - Y - - - - -
--
T
I
I
T_ __--- .-.7
‘- .b_
Moi 5
f.
M.
A .
1
M.
I J. c JU.
S .
j 0.
D.
Total
‘4,
A-
1
.--J-E -
-
-
.-.--
t
-_I
-_I
t-
22-7
24.7 /
i -
21.0
2 4 . 1
-i-Et-E
14.7
1 0 . 4
12.5
1 3 . 3
16.9
ii.1
217.2
7.0
i
,
ETHNAL"SE
2 9 . 1
2 3 . 7
3 5 . 0
5 4 . 1 /
3 3 . 9
s. 9
7 . 4
4 . 1
4 . 4
6.2
II.0
211..4
7 . 4
! TTLAPTE,
6 4 . 9
5 3 . 7
1 8 . 3
9 5 . 8 1 1 7 . 8
2 8 . 6
1 5 . 9
4 1 . 7
4 6 . 0
7 8 . 3
4 8 . 3
55
:
4 9 4 . 9
17. 7
,
!
1
:A?ITAI.VE
5 . 9
7 . 3
8 . 0
25.5 l 8 . 3
9-O i i-5 1.8 1.7 J,? 9.2 4.6 79.7 L . d
BROCHET
4 . 5
2.4
4 . 2
8-3 l 34.5 3 7 . 4
J-9
4 . 9
3.5
3 . 7
0.1
6 . 6
115.0
4 . 4
OTHOi.ITHE.5
2 4 . 9
2 7 . 9
3 0 . 6
5 6 . 3
3 2 . 1
3 f . 2
8 . 6
1 . 4
1.1
2 . 9
2 5 . 8
3 3 . 0
2 7 5 . 8
9 . 0
DREPANE
1 . 2
i . 7
0 . 6
1 . 6
0 . 5 i 3 . 0
0 . 5
9 . 1
0 . 3
CARANGUE
Il;6
1 3 . 9
4 . 7
2 . 0 I 0 . 5 i 1 . 3
3.7
0 . 4
4 . 4
3 9 . :
1 . 4
/
DORADE
1 . 6
1 . 0
0 . 8
i 0.5 0.1 O.LI 0.6 0.3
-.
-
5.1
0 . 2
I

i=RISTIPOMI
0 . 3
2 . 1
1 . 7
4 . 0
4 . 0
4 . 3
0 . 5
7 . 4
I
-
i
2.8
27.1
0 . 9
j REQUINS-RAIES
5 2 . 8
5 2 . 3
3 6 . 3
4 4 . 8
1 44.4 1 66.3 11.9
3 6 . 6
6 7 . 6
4J3.0
1 4 . 4
1
SILURES
8 7 . 3
6 9 . 8
5 6 . 3
1 1 3 . 6
106.1
f33.3
9 5 . 4
1 5 . 6
1 2 . 4
20; 9
47.5
5 2 . 8
8 1 1 . 0
90 7
CU.>
i LANGOUSTES
l
2 . 4
9 . 3
4 . 2
8 . 0
2 . 8
0 . 2
2 6 . 9
0 . 9
-i
-
DIVERS
1 0 . 8
1 6 . 9
1 5 . 2
3 . 9
0 . 8
2 . 7 j 0.3 0.4 0.3 0.8 40 1 3 3 . 6 125.7 4.5
j1
-
-
--
_
-“.-
---. t-
,
‘!’ 3 T A T.
3 2 0 . 0
3 0 3 . 0
2 4 4 . 0
3 6 2 . 0 TKW.0
138.0 L-357.0 83.0 83.0 45.0 237.0 1289aO ? 861.0 lco.0
L-- -I_..---F-- - -..--
L
l?
~--
--_.-
-
-
11-
.--
-.. A--- _.- - -t-
10
0

TABLEAU 8 .- DEBARQUEMENTS
TOTAUX MENSUELS ET PAR ESPECES
DEPARTEMENT D'OUSSOUYE 1983
(EN TONNES)
ETHMALOSE
TILAPIE
CAPITAINE
BROCHET
OTHOLITHES
DREPANE
CARANGUE
DORADE
PRISTOPOME
REQUINS-RAIES
SILURES
LANGOUSTES
OMBRINE
DIVERS
HUITRES
TOTAL

2 2
TSBLEAU 9.- REPARTITION DES DEBARQUEMENT.~ ENTRE
LES PRINCIPAUX CENTRES .DU DEPARTEMENT
D'OUSSOUYE -. 1.983
---
-
wpc--~--
CENTRES DE DEBARQUE.MENT
JEBARQUEMENTS
%
---.-.- _-_ e.,..- _ -~ -.
ELINKINE
26‘?,7
22.4
POINTE ST GEORGES
148.4
15.6
DJIROMAIT
2.3 . 8
2.5
DIEMBERING
80
8.4
BOUCOTTE
322
33.7
CAP-SKIRING
53
5.5
BOUDIEDIETE
22
2.3
AUTRES
91
9-s
1-1 ,--. --__--._-
-
.-
956? . 9
100
-
II
__~_-__-
_-j---

R ECEluShrlENT au PRKC
PtROGuiER
flVuRiL 84
h:pirogue m o t o r i s é e
nm: pirogue non f?8OtoriSLe
m i :oirogue migPantL
A bcnc+ Diav\\nah
.
0 VioUbV \\Ou
rn!Z
nm:g
, KaFevntinc,
20 k m
R

2 4
C a p i t a i n e
de mer
de fleuve
Requin
t r e s d e m e r s a u x
re:
Ethmal
’ Brochet
A u t r e s
pelaglques
Fi,r. 7, I
~:ompos.ition des captures dans la région de la Casamance.

ts
DP=
g
ZI’ uilxh
/
d Sdh;.u
ii‘! ~
.3 .- Evolution comparativts des dt?barquements dans
la zone du pro.jet.

2 6
Silures
Requins-Raies
Otholithes
Figo 4 .-a Structure des débarquements dans lia zone du projet.

nqoustes
Sompatt
Dorade
Caranyue
Fiq, 5.-,, Structure des débarquements dans 1~ dkpartement de Biynona.

2 8
Requins
et
Raies
Autres
Otholites
Fi . 6.- Structure des debarquements
dan.5 lc-: département d'oussouye - 1983.

\\

I
I
;5
n a

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:-
3 0
II.
B I J*AN
DE LA
Z O N E
E N
POI S S O N
1 *
C O N S O M M A T I O N
D A. N S
1, A
Z O N E
D IJ
P R Q .5 E T
1.1. ASPECTS NUTRITIONNELS
1.1.1. Les donnees utilisées :
E1n zone rurale, les donnees utilisées ont été obtenues à partir d'une
enquête de 1'ORANA (Office de Recherche sur J'Alimentation et la Nutrition
en Afrique) réalisée en Juillet 1979. Elle a porté sur une zone de 146 000
habitants (soit 20 % environ de la population totale) et 66 familles (soit
2 297 rations journalières).
Cette zone ne recoupe pas l'ensemble de la
zone concernée par l'étude de
commercialisation,
ce qui incite a une certaine prudence quant à l'extrapola-
tion des données nutritionnelles ainsi obtenues
à l'ensemble de la Casamance.
La méthode utilisée pour recueillir les données est la suivante (CHEVASSUS-
AGNES, NDIAYE, non daté)
: la consommation alimentaire est mesurée par pesee
pendant quatre ou cinq jours consécutifs, Quelques données socio-économiques
sont également recueillies : ethnie, nombre de consommateurs par groupe alimen-
taire, situation géographique),
Les zones enquêtées sont les suivantes :
- Dioulacolon (département de Kolda)
- Tanaff et Diattacounda (département de ::Gj,dhiou)
- Loudia Ouoloff (département d'Oussouye),
1.1.2. Les résultats de l'enquête ORANA :
--l
1.1.2.1. Pour l'ensemble de l'échantillon,
la consommation totale de pois-
son quotidienne per capita s'élêve à 66,6grdont 62,7grde poisson frais et
3,9grde poisson sec. Les produits d'origine halieutique représentent 15 %
du total des protéines consommées (53 gr)et 67,5 % des protéines d'origine
animale (12gr). La contribution du poisson a l'apport calorique total (2 003 cal.)
n'est que de 2 %. Enfin' la dépense consacree a l'achat de poisson représente
6,2 % des dépenses totales mensuelles des familles enquêtées.

3 1
Si l.‘on compare ces résultats à ceux
d’autres régions, il apparaît que
la consommation en Casamance est plus faible que dans le Cap-Vert (147 gr) et
qu’à Louga (104 gr), tandis qu’el.le est plus él.evée que dans la région de
Diourbel (13,8 gr).
1.1.2.2.
La variabilité des comportements alimentaires selon l’ethnie.
En raison de la diversité ethnique de la population casamançaise, il est
intéressant d’étudier les différences de comportements alimentaires (tabl. 10)
La consommation de poisson est plus élevée chez les Diola, Baïnouk, Madjack
et Mancagnes (plus de 100 gr par jour per capita) que chez les Mandings (82) et
les ~eulh (10). Ces différences semblent pouvoir s’expliquer à la fois par
la localisation géographique des populations(l’éloignement des lieux de débar-
quement) et par des habitudes alimentaires (chez les Peulh le lait fournit la
plus grande part des protéines d’origine animale).
Les espèces consommées sont relativement diversififées chez les Diola et
Baïnouk, tandis que la carpe (Pikpicr spp) et l’ethmalose sont les seules
entrant significativement dans le régime alimentaire des autres ethnies
(tabl, Il) I
1‘1.2.3. La variabilité des comportements alimentaires selon la taille
du groupe alimentaire, L’examen du tableau 12 montre nettement une diminution
de la consommation par tête lorsque la taille du groupe alimentaire (c’est-à-
dire le nombre de personnes partageant le même repas) augmente. Lorsque le
groupe alimentaire est inférieur à 11 personnes, la consommation s’élève à
121 gr ; elle chute à 40gr lorsque la taille du groupe dépasse 20 personnes.
Interpréter ce phénomène, au delà de la simple constatation statistique, est
d i f f i c i l e : la taille des groupes alimentaires étant en relation directe avec
l’appartenance ethnique (CHEVASSUS-AGNES, comm. pers.) il est difficile de
saisir précisément l’influence respective de ces deux facteurs.
1.1.2.4. La variabilité des comportements alimentaires selon la situation
géographique. Qua re zones ont été distinguées dans l’enquête :
t
- zone maritime
- zone située au. bord du Fleuve Casamance
- zone à proximité d’une route goudronnée
- autres zones.

3 2
La situation géographique est un des facteurs principaux déterminant
le niveau de la consommation (tabl.
13). En zone maritime elle s’élève a 132 gr
pour chuter à Il gr dans les zones enclavies eloignées de tout lieu de pêche.
En zone maritime, la consommation est beaucoup plus diversifiée que dans
le reste de la région oi: seules 2 espèces (carpe et ethmalose) sont consommées
de façon significative (tabl, 11).
1.2. L’AUTOCONSOMMATION DES PECHEURS
Nous avons utilisé les enquêtes nutritionnelles de P’ORANA et les recen-
sements du parc piroguier d’Avri1 1984 du CRODT, pour estimer l’autoconsomma-
tion des familles de pêcheurs de la zone du projet.
Nous avons supposé pour nos calculs que chaque famille de pêcheurs présents
dans la zone se compose de 5 personnes.
- population de pêcheursttabl. 3)
1 307
- population par famille de pêcheurs
5
- population des familles de pêcheurs
6 535
- consommation de poisson frais par jour, par personne
139
- autoconsommation en poisson frais
331 tonnes
- consommation de poisson sec par jour, par :personne
8J gr
- autoconsommation en poisson sec (équivalent. frais)
57 tonnes
L’autoconsommation totale des familles de pêcheurs s’elève à 388 tonnes,
soit JO,2 % des débarquements totaux annuels de la zone du projet. Elle se
répartit comme suit. : département de Bignona 165 tonnes et département
d’0ussouye 223 tonnes.
1.3 0 :LA CONSOMMATION L,OCALE
:Les difficultés liées à 1 ‘extrapolation des données nutritionnelles de
1’ORANA â l’ensemble de la Casamance (1) nous ont contraint à estimer la con--
sommation locale de la zone 3 partir des données recueillies par les agents
-
. - -
~

- “ ~ - -

- -
_ I - . - “ - - - “ - - - - . . - - .
(1) cf. paragraphe 1.1, du même chapitre.

3 3
locaux de l’océanographie et des pêches maritimes. La consommation locale
s’élève à 1 242 tonnes soit 32,0 % des débarquements (tabl. 14), L’autocon-
sommation des pêcheurs représente 31 Z de la consommation locale de la zone
du projet.
1.4. LE MARCHE HOTELIER
Les complexes touristiques implantés entre l’embouchure de la Casamance
et le Cap Roxo achètent des quantités importantes d’espèces de haute valeur
commerciale : brochets, capitaines (Pseudotolithus et Polydactylus), langoustes
crabes, etc.. .
Les principaux débouchés p les périodes d’achat et la demande mensuelle
figurent dans le tableau 15. La demande totale s’élève à 80 tonnes soit 2,2 %
des débarquements de la zone.
1.5. LA TRANSFORMATION ARTISANALE
1.5.1. Part de la production transformée.
La transformation du poisson absorbe une part importante des débarquements
de la pêche artisanale casamançaise. Dans les départements d’0ussouye et de
Bignona 57 % des mises à terre sont destinées à la production de guedj (488 t),
tambadiang (55 t), métorah (78 t), sali (127 t) (tabl. 14 et 16).
1.5.2. Les techniques de transformation :
Les techniques de transformation pratiquées en Casamance ont pour la
plupart été introduites par les pêcheurs ou transformateurs allochtones venus
en campagne : le guedj et le tambadiang par des pêcheurs venus du Nord (Wolof et
Sérer) , le métorah par des transformateurs d’origine guinéenne.
- Le guedj est préparé à partir d’Ar?Ais, de courbine (guedj “heur” de
Casamance, très apprécié sur les marchés dakarois), parfois de brochets. Il
est obtenu après 3 jours de séchage sur claies.
- Le métorah ou poisson fumé est principalement obtenu à partir de requins,
de raies, et. d’Am<s (Kong) . Le fumage dure de 48 à 72 heures.

3 4
__ Le tambadiang est obtenu à partir d'individus de petite taille (20 cm
au maximum) I> L'espèce la plus utilisée est le mulet.
Le poisson est séché au
soleil après avoir. été laissé une nuit dans l'eau salée, sans éviscération.
-- Le sali : après avoir cité éviscéré,
le poisson est recouvert de sel
dans un récipient puis séché pendant 2 à 4 jours. La principale espèce utilisée
en Casamance est le requin.
2 .
COMMEKCIALISATION
A C TlJ E L.L E
DLJ
P 0 1. S S 0 N
2.1. LES MARCHES DE LA CASAMAHCE
i!.l.l.
Les marchés de Ziguinchor :
A Ziguinchor Le commerce du poisson se concentre dans trois lieux princi-
paux :
-. le Ponton Sefca,
-. le marché Saint-Maury
-I le marché HLM (encore appelé Grand-Dakar).
2.1.1.1. Le Ponton Sefca :
-----a---------
Il s'agit du débarcadère ?I proximité de l'usine SEFCA et de la zone située
entre le ponton et la route. Cet emplacement remplit différentes fonctions
dans l'approvisionnement en poisson de Ziguinchor.
-' C'est tout d'abord le principal lieu de débarquement où sont déchargées
les pirogues p&hant la crevette et le poisson dans les zones proches de
Ziguinchor mais aussi celles pouvant venir d'assez loin en aval ou en amont.
Les pirogues glacières de Diogué et de Saloulou viennent régulièrement vendre
leur ploisson ici et repartent avec l'avitaillement, la nourriture et les denrées
diverses nécessaires au fonctionnement de l'unit6 de pêche. Contrairement à la
crevette qui est pesée, la vente du poisson se fait par paniers de 100 kg pour
les petites espèces ou bien â la pièce ou au tas pour les grosses espèces
(mode de vente similaire à ceux observés dans les autres lieux de débarquement
de la pêche artisanale sénégalaise).

3 5
- Cet emplacement est également le lieu de résidence professionnel de la
plupart des mareyeurs et “bana-banas” de Ziguinchor qui attendent en perma-
nence I.es pirogues et y collectent les informations sur la physionomie du mar-
ché du poisson. Le groupe des mareyeurs et. bana-banas semble relativement
organisé et hiérarchisé. L’un d’entri:. eux se présente volontiers comme leur
porte-parole et. le defenseur de leurs intérêts auprès des autorites publiques.
Les mareyeurs les plus influents crnpl oient des “bana-banas” chargés de collec-
ter Le produit et de le transporter sur les marchés Saint-Maur ou HLM, Les
rapports interindividuels entre mareyeurs ainsi qu’entre mareyeurs et pêcheurs
sont fortement emprunts de clientèlisme.
Ces rapports patrons/clients très
visibles dès que 1’011 observe le fonctionnement du marché au poisson du Ponton
Sef ca, recouvrent des rapports de dépendance économique abordés par ailleurs
dans cette étude (mareyeurs propriétaires de pirogues, ou créanciers de p&heurs
ou de commerçants de moindre envergure).
- Le Poncton Sefca est un marché. de gros : les mareyeurs prioritaires pour
l’achat de la cargaison des pirogues revendent le poisson à des détaillantes
ou à des collègues à quel.ques dizaines de mètres du lieu de débarquement, Iv o
- C’est également un marché de détail actif du matin jusqu’au soir (alors
que les autres marchiis ne sont actifs qu’en matinée). Le commerce de détail
est le faît de commerçants spécialisés ou bien de femmes Diola employées comme
porteuses lors du débarquement des pirogues. Elles sont rémunérées à ‘1-a tache
en argent ou bien en poisson. Dans ce dernier cas, elles se COnStituent UT~
stock qu’elles écouleront ensuite au détail en utilisant leur panier renversé
comme étal., . Le nombre de détaillants est très variable au cours de la journée
en fonction des arrivages. En cas d’abondance du poisson une soixantaine de
detaillants peuvent être présents.
Lorsque les poissons son.t invendus, ilssont stockés dans la chambre
froide de l’usine SEFCA toute proche.
2.1.1.2. Le marché Saint-Maur :
- - - - - - - - - - - - - - - - - - - -
C’est le plus important marché de Ziguinchor : 244 détaillants de poissons
frais y travaillent dès 8 heures du matin jusqu’en début d’après midi. Deux
zones sont spécialisées dans la vente du poisson. A l’entrée du marché, a
proximité du lieu de débarquement des véhicules des mareyeurs, une cinquantai-
ne de détaillants vendent presque exclusivement des tilapies. La majeure partie
des autres commercants travailent sous un hangar et disposent, a la différence
des premiers, d’étak en dur.
(1) Terme péjoratif en woluf pour désigner tous Les gens qui font du
petit commerce.

3 6
Les arrivages en gros se font dès 6 heures du matin + Les relevés réali-
sés durant l’enquête de terrain permettent d?estimcr les apports quotidiens
à environ 9 tonnes (1) (tabl . 17 et 18) s L’examen de ces tsbleaux permet quel.-
ques constatations :
- La part du poisson de fleuve est prédominante : les carpes tilapie
constiutent la plus grande partie des apports. Elles proviennent le plus sou-
vent des points de débarquement en aval de Ziguinchor ;: Simbadibrassou, Goudomp,
Diatt:acounda ;
Les causes de la faible présence du poisson de mer sont diverses :
- Les ménagères désirant: acheter du poisson de mer vont de préférence
s’approvisionner directement au Ponton Sefca où il est pl.us frais. Le poisson
de mer vendu à Saint-Maur transite souvent par le Ponton-Sefca : l’acheter
au Ponton réduit le nombre d’intermédiaires et permet d’obtenir un poisson de
meilleure qualité à un prix plus abordable.
- Durant la période de l’enquête (du 15 Mai au 15 Juin) la pêche en mer
était relativement peu active, de nombreux campagnards ayant déjà rejoint
leur village d’origine, On peut donc penser qu’en moyenne l’approvisionnement
en poisson de mer est plus important (1 véhicule soit une tonne/jour environ),
Une enquête menée
.auprès des ménagères montre néanmoins 1’ importance
du poisson de fleuve dans le régime alimentaire des populations casamancaîses
(confirmée également par les résultats de l’enquête ORANA de 1979). Sur 42
ménagères enquêtées, 34 ont acheté du poisson pêché exclusivement (carpes,
ethmaloses
mulets) ou le plu.~ souvent (A.ndEs) dans le fleuve, et 11 du pois-.
son de mer,
2.1.1.3. Le marché HLM :
- - - - - - - - - - - - -
Ce marche est relativement secondaîre compare au marché Saint-Maur. 11
est alimenté indirectement par l’intermédiaire de ce dernier où les détaillan-
tes vont s’approvisionner très tôt le matin auprès des véhicules des mareyeurs
puis reviennent au marche HLM en taxi. On peut estimer les arrivages à 2 tonnes
environ. Lors de l.‘enquête on a recensé 2.7 détaillantes vendant des espèces
de petite
taille (mulets, ethmaloses, carpes) et 7 specialisées dans les pois-
sons de grande taille.
~ , I
- - - - - . - . - - -
- - . - . - _ - . I - - ~ - - . I - - - -
(1) dont ;! tonnes sont reexpédiées sur le marche HLN.

3 7
2.1.1.4. Les pratiques commerciales sur les marchés de Ziguinchor :
- - - - ~--- ----------.----------------------------
------~
Lavente en gros s’effectue par panier pour les petites espèces. Les ma-
reyeurs confient le plus souvent Leur chargement à des semi-grossistes qui
sont chargés de la vente aux détai liantes moyennant une commission s’élevant
entre 10 et 15 % du bénéfice réalisé. La vente aux détaillants peut se fa.ire
au comptant ou à crédit.
La pratique de la vente au detail est à peu près similaire à celle des
autres marchés urbains au Sénégal. : les petites espèces sont triées par classe
de taille puis vendues par tas de quelques individus. Le prix du tas est
constant, par contre., le nombre de individus le composant est variable selon
la physionomie du marché. Les grosses espèces (brochets, capitaines)sont vendues
à la pièce ou bien découpées en tranches.
Une des caractèristiques principales de la vente du poisson au détail
est l‘absence de toute pesée qui rend l’estimation des prix difficile. Les
tentatives passées des autorités administratives pour imposer la vente à la
pesée et le respect de prix plafond ont été abandonnées en raison de réticences
des commerçants et des difficultés entrainées par ce système trop rigide .rendant
difficile l’adaptation des cours 2 la physionomie toujours très fluctuante
des marchés (variation quotidienne des quantités et fluctuations saisonnier-es
de la composition des arrivages).
2.1.1. Le marché d’0ussouye :
-
-
11 s’agit du seul marché du département d’0ussouye. Il est approvisionné
à partir d’Elinkine et des bolongs environnants (Eloubaline, port de Diakene).
Selon la physionomie quotidienne de la pêche et la saison il y a entre 5 et
10 détaillants qui disposent d’étals en dur à l’ombre d’une halle secondaire
du marché. Les arrivages quotidiens peuvent être estimés entre 150 et 300 kg
(les niveaux les plu:; bas se situant durant 1 ‘hivernage) composés principale-
ment de carpes et de mulets très appréciés des consommateurs Diola. Quelques
espèces de plus grande valeur commerciale (brochets, capitaines) sont écoulées
auprès des familles de fonctionnaires.
11 n’y a pas de spécialisation poussée
des tâches dans la commercialisa-
tion locale du poisson : les
~‘c~:‘i;->?~I’~;;Int .s
qui viennent chaque jour d’Elinkine
en transport en commun vendent. eux-mêmes leur poisson au détail, et les capres
pêchées dans les bol.ongs sont proposées par les pêcheurs qui viennent jusqu’au
marché.

3 8
L,es petites especes sont vendues par tas valant 100 ou 200 francs, selon
la tai.lle, leur achat. ne donne jamais lieu à marchandage.. Les grosses espèces
sont vendues à la pièce
et les transactions sont toujours accompagnées de
discussions sur les prix.
A la suite d’une décision des autorites muni.cipales, unt expérience de
vente par pesée et prix fixes fût tentée
pa.r lr passé. El Lt devait être rapi-
dement abandonnée.
2.1.3 0 Le marché dé Bignona :
-.
L,es arrivages de poissons frais sont assez importants et très variables,
Le poi.sson du f leurre (tilapie,, mulet) constitue 1 ‘essentiel des arrivages. Les
tilapies proviennent des centres de débarquement du département de Bignona
(Djilonguia, Tendouck, Thiong-Essyl) et du département de Sédhiou (Marsassoum,
Goudomp, Diattacounda , Simbadi.brassou) où opèrent les mareyeurs-pêcheurs
Walo-waalo avec leurs sennes de plage, Il y a lieu de signaler que ces pêcheurs
se déplacent constamment dans les zones de pêche du département de Sédhiou pour
suivre le poisson.
La consommation de carpes paraît plus élevée à Bignona que celle des autres
espèces compte tenu du pouvoir d’achat et des habitudes alimentaires de la popu-
lation locale 0
On trouve egalement des mule,ts et des ethmaloses en provenance de Tendouck,
Pendant la saison froide (Décembre à Mars) e un mareyeur de Gambie vient appro-
visionner le marché de Bignona en ethmalose une ou deux fois par semaine à
l’aide de son propre camion, soit 800 kg de poisson, Ziguinchor et Kafountine
fournissent au marché de Bignona les grosses espèces (brochets, capitaines,
ethmaloses, silures.,.).
Lors de notre enquête, nous avons évaluE 5 2 0~22~5 kg les arrivages de
poisson au marché (tabl. 19 et 20:).
Les camions des mareyeurs arrivent à 7 heures au marche et les détaillants
s’approvisionnent auprès d’un des 4 semi-grossistes basés dans le marché qui.
vendent le produit pour le compte de s: mareyeurs, Le règl.ement se fait après
la vente (à partir de 12 heures). Gha.que semi-grossiste est représentant de
mareyeurs déterminés et reçoit une commission (1 500 ca ? 500 Frs) .
Le jour de notre enquête, nous a.vons compte 30 détaillants (tous des
hommes) de poisson frais dont 4 travaillent individuel? emen t 9 les autres
s’organisent par groupes de 2, 3 ou 4 personnes pour vendre le produit. Pen-
dant 1.a saison sèche (Octobre Z1 Mai) I le nombre de détaillants peut atteindre

3 9
une cinquantaine avec le retour des banas-banas de Tendouck occ.upGs actuel-
l.ement par les travaux des champs. Ces derniers se servent de leurs byclettes
pour transporter le poisson à l’aide de paniers de 50 à 80 kg.
La vente au détail se fait à la pesée, les détaillants louent des balan-
ces à des commercants ou particuliers de la plaCe à raison de 100 Frs/jour.
Les petites espèces sont triées par classe de taille tandis que les grosses
espèces sont découpées en morceaux.
L’aire d’attraction du marché se limite à la population de Bignona et
des villages voisins situés dans un rayon de 3 km. La capacité journalière du
marché est estimee à 3 tonnes.
Bignona constitue, dans une certaine mesure, un marché d’éclatement vers
les villages voisins. Après le tri des tilapies selon la taille, les petites
csp&ces sont vendues à de petits bana-banas, venus à bicyclette pour l’appro-
visionnement de leurs villages d’origine, On estime à 300 kg de tilapie en
moyenne, la quantité journalière qui transite par le marché de Bignona pour
les villages voisins (Mr DRAME, agent des pêches du marché, comm. pers.).
On note la présence de semi-grossistes de poisson transformé (guedj, yet)
qui provient de Kafountine et de Tendouck.
2.1.4. Le marché de Kolda :
Ce marché reçoit des tilapies en provenance de Simbadibrassou. Les ma-
reyeurs pêcheurs walo-walo qui opèrent dans ce centre de débarquement
approvisionnent régulièrement les marchés de Kolda et de Bignona.
Vu l’arrêt du complexe frigorifique de Kolda, le marché ne reçoit plus
du gros poisson en provenance du port de Dakar. Actuellement un mareyeur de
Dakar approvisionne le marché une fois par semaine avec un camion frigorifi-
que. Il se ravitaille en poisson à Fass Boye, Kayar, Mbour et Joal.
En raison de 1 ‘état de la demande, ce mareyeur a passé 2 jours pour
écouler sa cargaison composée de diverses espèces pour une quantité de 800 kg
(silures, brochets, mulets, capitaines, otolithes, mérous, plexiglass).
On a aussi assisté à l’arrivée d’un mareyeur de Ziguinchor avec son
camion chargé de brochets en provenance d’Elinkine. Le camion est équipé
c!:‘une cale à glace pour la conservation du poisson. Ce mareyeur ne fréquente
le marché de Kolda qu’en cas de prévision de saturation de l’offre sur les
marchés qu’il approvisionne habituellement (Bignona et Ziguinchor).

4 0
La vente au détail se fait à la pesée et est assuree par des détaillants
pour les tilapies, Pour Les autres espèces, cc sont les mareyeurs eux-mêmes
qui vendent le produit directem.ent aux consmmateurs.
La capacité d’absorption journalière du marché de Kolda est estimé à
500 kg en moyenne.
2.1.5. Marché de Vélingara :
A Vélingara, marché pouvant absorber 500 kg de poisson frais par jour,
un seul mareyeur détient le monopole du commerce du poisson de mer. 1.1 appro-
visionne le marché à partir du produit mareyé par ses camions basés à Kayar
et Mbour qui viennent souvent vendre à Tambacounda. On trouve diverses espèces
provenant de Fass-Boye (brochet f ch.inchard, sardinelle, trachinote, mussolini,
friture) 0
Il peut arriver que des camions du port ou du CAPAS approvisionnent le
marche en sardinelles > chinchards et carpes blanches.
Les tilapies proviennent de Simbadibrassou ; le mareyeur laisse au passa-
ge à Kolda la moitié de la cargaison soit 400 kg.
21.1.6. Le marché de Sédhiou :
C.“est un marché du département situe en pleine zone enclavée ; il ne reçoit
aucun apport extérieur de poisson, Les pêcheurs des centres secondaires de pêche
du département viennent débarquer leur poisson à côté du marché. Le transport
du produit du lieu de débarquement au marché est assuré par des fenmres moyennant
une rémunération (50 Frs par baignoire ou 1 ‘équivalent en poisson). Les espèces
débarquées qui sont. composées essentiellement de tilapies, mulets et ethmaloses
sont directement vendues sur le marché par les pêcheurs eux-mêmes. La vente
au détail se fait par pesée ou au tas. La capacité d’absorption journalière
du marché varie de 1 a 1,5 tonne de poisson frais.
2.2. LE MAREYAGE EN FRAIS HORS DE LA ZONE DU PROJET
Les quantités destinées au mareyage frais hors de la zone du projet sont
évaluées sur le tableau 14. Elles sont obtenues en déduisant des débarquements
totaux, la consommation locale) la demande des hôtels et les quantités destinées
à la transformation. On obtient au total 30? t:onnes (soi t 8 % des débarquements

4 1
annuIsl.s de .la zone> pour le mareya$e en frais destine essentiel 11:nent au
reste de la région de la Casamancc
IZiguinchor), aux marches et iisinen de
Dakar. Pour l’année 1987, les appt,rtu: de la Casamance (principalement de
Kafountine) dans les arrivages de ,joisson frais au marché de gros de Gueule
Tapée (Dakar) représentaient moins dc 1 % soit 26 tonnes. Il s’agit d’especes
de haute valeur commerciale (brochtzts, pristipomes, capitaines de mer, caran-
gidés... >. Les usines reçoivent de!< soles et langoustes pêchées dans la zone
du projet.
La moyenne et Haute Casamance qui sont régulièrement approvisionnées en
tilapies par les mareyeurs du département de Sedhiou, reçoivent tine faible
quantité de grosses espèces en provenance de la zone du projet .
2.3. LES ACTEURS :DU MAREYAGE.
Au niveau de la Casamance, les agents intervenant dans le circuit de
distribution sont des; mareyeurs qui font pour la plupart du commerce demi-
gros et qui s’approvisionnent en poisson frais sur la plage. Dans certains
marchés on retrouve ces commerçants qui sont ravitaillés sur place par des
mareyeurs-pêcheurs possédant leurs propres véhicules, Des mareyeurs de Dakar
viennent s’approvisionner à Kafount ine principalement pour revendre le pro-
duit dans les usines et hôtels (soles) et au marché de Gueule Tapée (brochets,
capitaines, courbines).
Nous avons rencontré 14 mareyeurs opérant dans la zone du projet parmi
lesquels un ne détient pas la carte professionnelle, et 7 bana-banas.
2.3.1. Caractèristiques socio-économiques des mareyeurs :
L’âge moyen des mareyeurs enquêtés en Casamance est de 49 ans (tabl. 21) ;
il s’agit de gens relativement vieux appartenant au milieu pêcheur.
L’analyse de l’appartenance ethnique montre une nette prédominance des
mareyeurs walo-walo et toucouleur-cubalbe originaires de la région du Fleuve
Sénégal (f ig . 8), on note la présence d’un seul diola dans l’activité de
mareyage, ce qui L ‘explique par le fait que les diola se sont longtemps désin-
téressés à la pêche et à ses activités annexes. Il semble que les activités
commerciales ne sont pas très valorisées socialement au sein de 1 ‘ethnie diola.
Les autres mareyeurs viennent de Ici région du Sine Saloum (tabl. 21).

4 2
La quasi. totalité des mareyeurs renconl rés sont des armateurs disposant
de pirogues motorisées (fleuve :XI mer) pêcllan~ A ia senne de plage (S.P.)
ou au filet dormant (F.D.) (fig. 9).
2.3.2. Moyens matériels de la commercialisation :
~-----.
Les moyens matériels dont disposent 1~: mareyeurs pour la commercialisa-
tion se limitent à des véhicules Peugeot de type 404. L,a majorite d’entre eux
possèdent leurs propres moyens de transport.. (II vléhicules appartiennent à 8
mareyeurs). Les autres louent individuellement des véhicules en cas de besoin.
Les véhicules des mareyeurs ne sont pas très âgés (moins de 10 ans) et
sont en bon état en raison de l’inutilisation de la glace par certains pour le
transport des tilapies. Seuls les véhicules des mareyeurs spécialisés dans la
vente de soles sont équipés en cales à glace pour la conservation du produit.
A Kafountine et à Diembéring, ces mareyeurs ont installé sur place des caisses
pour le stockage de la glace achetée à Ziguinc:hor.
Les mareyeurs qui s’appro-
Visio:nnent en grosses espèces (courbi.nes, cnapitaines, brochets) à Kafountine
ou Elinkine s’approvisionnent aussi en glace à l’usine SEFCA de Ziguinchor.
.2.3,3. Intégration vertic.ale : relation avec les pêcheurs et semi-
-
-
-
-
g r o s s i s t e s :
Dans la région de la Casamance,
on assistr: à une intégration poussée du
mareyage et de la pêche. La majorité des mareyeurs sont d’anciens pêcheurs
et possèdent des unités de pêche (tabl. 22), Il semblerait que la nature des
.
eng ans de pêche possèdés par les mareyeurs soit en relation avec leur ethnie :
les mareyeurs walo-walo et sérère disposent de sennes de .plage et de filets
dormants (félé-félé) tandis que les toucouleur - cubalhe possèdent seulement
des f:ilets dormants.
Contrairement à ce qu’on observe sur Xa côte Nord (de Saint-Louis à
Dj ifère) les mareyeurs sont prioritaires pour: 1 'ac!hat des prises de leurs unités
de pêche, Chaque mareyeur dispose de ses propres prises qu’ils écoulent dans
les différents marchés de la région.
Les mareyeurs de so’les choi.sissent des pêcheurs (ü Kafountine et Djembering
principalement) qu’ils équipent en matériel. de pêche rezboursable en lc! ans,
le poisson étant payé au moment de la vente.

4 3
Les mareyeurs entretiennent dt bonnes relations entre eux ; l’es quelques
mareyeurs hases dans les marches (Hignona surtout) reçoivent le produit de
leurs col lègues qui s’approvisionnent sur La plage en louant des véhicules.
.z. 5.4. Les b.ina-banas :
II_---
Ce sont des demi- grossistes qui vendent le poisson pour le compte des
mareyeurs ou qui achètent du poisson. sur la plage en quantités relativement
peu importantes.
La moyenne d”âge des 7 bana-banas rencontrés à Ziguinchor est de 40 ans g
il. s’agit de gens dont la majorité ont fait plus de 10 ans dans le métier, mais
qui n’ont pas encore accumulé suffisamment de capital pour devenir de vérita-
bles mareyeurs a
Dans la composition ethnique des bana-banas, on note une nette dominante
des wolofs originaires du Sine-Saloum et de toucouleur de la région de Casamance
(tabl. 23) I
Ce sont la plupart d’anciens agriculteurs ayant abandonné provisoirement
ou définitivement les cultures pour la pêche. Deux entre eux possèdent chacun
une pirogue motorisée pêchant au filet dormant et basée à Ziguinchor (tabl. 24).
Sur le plan de l’intégration verticale, les bana-banas s’approvisionnent
généralement au ponton(l) de Ziguinchor auprès de pêcheurs amis ou parents à
qui ils prètent souvent de l’argent pour la réparation des engins de pêche ou
pour engager les frais d’exploitation de la marée (nourriture, carburant) ;
certains pêcheurs se trouveraient débiteurs des bana-banas alors que ces der-
niers payent le produit au moment de la vente.
Le transport du poisson débarqué de la plage au marché est assuré par
des femmes originaires de Kabrousse et engagées comme manoeuvres par les bana-
banas.
Les bana-banas des autres localités se déplacent au moyen de bicyclettes
pour s ‘approvisionner en. poisson frais. Dans le département de Bignona, ils
achètent journalierement 1 panier de 50 à 80 kg de poisson frais pour ravi-
tailler leurs villages d’origine
ou pour vendre directement sur le marché
de Bignona. Ces derniers sont originaires de Tendouck où ils s’approvi.sionnent
-
- - - - - -
-
-
(1) I ieu de débarquement des pirogues.

4 4
en mulets, tilapies zt ethmaloses. Ce sont généralement des saisonniers qui
pratiquent 1 ‘agricu 1. rure pendant la saison des pluies.
2.3.5. Les infrastructures de froid :
- - - -
- - _
L.3.5.1. Infrastructures existantes :
---.--_-----------._-.-------
L’usine SEFCA (Socleté des Entrepots frigorifi.ques de Casamance) située
à proximité du ponton où débarquent les pêcheurs’ est. la principale infrastruc-
ture de stockage sous froid et de fourniture de glace à Ziguinchor. Cette
usine a une capacité de production de 6 t/j de glace en paillettes et de
0,6 t,/j de glace en barres de 10 kg.
Elle dispose également de 2 chambres froides (capacité : 6 tij) et d’un
tunnel de congélation (capacité 5 t/j>,
Depuis l’arrêt de la commercialisation des crevettes par les usines de
la place, la totalité de la glace produite par. la SEFCA est disponible pour
les mareyeurs et les pêcheurs disposant de pirogues glacières (venan; de
DiogucS et Saloulou essentiellement),
IJne chambre froide est mise à la disposition des mareyeurs aux tarifs
suivants :
-- 15 Frs/kg/j pour les grosses espêces >
-- 200 frs/kg/j par caisse de 25 kg pour les petites espèces.
Dans la pratique, 1.e même prix est. demande pour une durée de stockage
allant; jusqu’à trois jours.
La glace est vendue 15 Frs/kg en paillettes et 200 Frs, La barre de 10 kg.
Au casoù 1.a SEFCA déciderait de commercialiser à nouveau la crevette, il
est à craindre que les mareyeurs manquent de glace.
D’après les mareyeurs, lorsque les usines .commerci&l.isent. la. crevette,
elles utilisent: la totalité de la glace disponible.
A côté des hôtels qui disposent de leurs propres chambres froides, il
existe d’autres chambres froides dans la région :
a..- Dans 1.e département de Bignona :
-. une chambre froide implantée ii 1 ‘intérieur du marche de Bignona : cet te
chambre froide est in.utilisée.
Après avoir été con.fiée i$ :La municipalitb
cette unité a été laissée ?I l’abandon., Il conviendrait d’&tudier les possibi 1 i-
tées d.e remise en état de cette unité.

4 5
~. a Kafountine une chambre froide a été implantée à 1’ intt;ric.tur du bâti-
ment du service des pi5ches.
Cette unité n’est pas encore fonctionrwl’le (Liirs
des essais de mise en route, des di f ficul tés techniques sont apparues)
b . - dans le département de Kolda :
Financé par l’aide danoise, le complexe frigorifique de Kolda dispose
d’une capacité de stockage de 20 t it 0” et de 20 t à 25”. Une fabrique de
glace de 5 t/j a également été mise en place. 10 tonnes de glace peuvent être
stockées. En raison de difficultés de gestion (factures d’électricité impayées)
cette unité est inutilisée depuis juillet 1983.
2.3.5.2. Proiets en cours d’exécution :
- - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - -
A Ziguinchor un complexe frigorifique doit être inauguré avant la fin de
1 ‘année, Financé par ‘l’aide italienne pour un montant de 405 millions de Frs CFA,
ses caractéristiques sont les suivantes :
-- production de glace en barres : 20 t/j,
- stockage de glace en barres : 50 t /j y
- tunnel de congélation : 10 t/j,
- stockage Conge:lé : 40 t/j ,
- chambre de stockage de produit frais : 50 t/j ,
- salle de traitement : 50 t/j.
La chambre froide implantée à Kafountine devait servir de relais à ce com-
plexe pour le stockage de la glace (Mr NDAW, inspecteur régional des pêche,urs,
comm. pers.) e
Au delà des simples aspects techniques, certaines questions sont à poser
sur les possibilités de succès de ce projet. Les modalités de gestion de ce
complexe ne sont pas précises . Or, l’exemple passé d’échecs d’unités similaires
(SOFRINOK à Saint-Louis, complexe de Louga) montre que de tels investissements
nécessitent un contrôle permanent de la gestion (mise en place d’une comptabili-
té analytique, rédaction de rapports de gestion périodiques). Il peut sembler
hasardeux f tant que des dispositions précises n’auront pas été prises en ce
domaine, de faire dépendre le projet intégralement de ce complexe pour la four-
niture de barres de glace.

4 6
204. LES COUTS DU MAREYAGE
Les coûts du mareyage seront estimés pour les principaux circuits de
commercialisation fréquentés par les mareyeurs de Casamance. Ils seront ca’lcu-
lés pour un véhicule type 404 Peugeot
(le plus souvent utilisé en Casamance)
équipé d’une caisse isotherme “artisanale’” produite localement.
‘Deux hypothèses seront. proposées quant au nombre annuel de trajets (n)
- hypothèse 1 : n = 150
\\
- hypothèse 2 : n = 200;
2.4.1. Identification des coûts :
1On distinguera les coûts par trajet et les coûts annuels (indépendants
du degré d’activité) o Les coûts variables par trajet comprennent principale-
ment le carburant, la glace et la remunération de la main d’oeuvre à la tâc.he
(porteurs et aides chargés du conditionnement), Pour chaque trajet le mareyeur
doit s* acquitter de la taxe de ma.rché (500 Fr-s SUI: la plupart des marchés,
1 500 frs au marché de la Gueule Tapée à Dakar).Lorsqu’ils empruntent la route
sénégambienne en direction de Dak.ar et Kaolack, les mareyeurs doivent payer
la traversée du fleuve Gambie en ‘bac et éventuellement une indemnité pour les
formalités douanières (tabl o 25) e
Les coûts fixes annuels sont constitués par 1.e droit paye lors du renou-
vellement de la carte de mareyeur (30 000 Frs) y I”assurance et la vignette
du véhicule, l’amortissement, Ce dernier a eté ral.culé de façon linéaire sur
une période de cinq ans (tabl. 26),
2.4.2. Résultats :
-
Le coût total par trajet. (CTT) [est. obtenu en faisant !.a somme : coûts
par trajets + (coût annuel/nombre de trajets) (tabl. 27) L
Le coût total par kg (CTK)est obtenu en divisant CT77 par le volume de
poisson transporté (1 000 kg pour une 404 Peugeot).
Selon les hypothèses et le trajet retenus, le coût de commercialisation
varie de 21 à 57 F/kg.
Pour la commercialisation en direction dl3 Cap-Vert les mareyeurs de
Casamance supportent un coût supplémentaire de 1. ‘ordre de 30 F/kg par rapport
aux mareyeurs de la I’etite Côte équipés du m6me type de véhicule.

4 7
Dans la réalité, l’écart
est encore plus important si l’on isient compte
du fait que les mareyeurs de Mbour et de Joal possedent des véhic!lles de for-
t:e capacité pour lesquels les coûts de transport unitaire3 sont plus faibles.
Les possibilités d’écoulement rentable du poisson de Casamance vers Dakar
semblent donc rel.ativement limitées. Seules les espèce3 de haute YJaleur com-
merciale pour lesquelles le coût de transport pèse relativement moins dans
le prix de revient total peuvent être vendues sans trop de risques : brochets
et soles essentiellement.
2.5. COMMERCIALISATION DU POISSON TRANSFORME
2.5,1. Situation de la transformation dans les principaux centres-
de pêche :
Dans le département d’Oussouye, les centres de transformation les plus
importants sont les suivant3 :
- Boudiédiéte :
- - - - - - - - - - -
on peut considérer qu’il s’agit du principal centre de
production de métorah de la Basse Casamance, alimenté en requin pP,ché au filet
dormant D La commercialisation est réalisée par des transformateurs ou par des
commerçantsqui expédient le poisson en Guinée ou en Gambie d’oii il sera réex-
pédié vers la destination finale ile plus souvent des pays africains anglophones).
\\
On y produit également du guedj. Le sèchage des ailerons de requins four-
nit également des revenus importants. Après sèchage les ailerons sont expédiés
par les pêcheurs ou par des commerçants à Banjul d’où ils sont réexpédiée3
vers les marchés de l’extrême-orient.
L’activité de transformation à Boudiédiéte est surtout le fait des pêcheur3
eux-même 3 .
- Boucotte
- - - - - - - - : ce point de débarquement est spécialisé dans la production
de sali (sali-séché) obtenu à partir de requin. Il est produit par les femmes
des pêcheurs gandiolais qui viennent chaque année en campagne à Boucotte. Une
part importante du sali est achetée par une usine de Dakar (COMMAF pêche) pour
être ensuite exportée. La production de guedj représente ici une ztivité re-
lativement secondaire.

4 8
- Diembering :
-m-w------
.tes pêcheurs campagn.ards transforment eux-mihes une part
de leurs débarquements CA.. bien vendent le p~.~i>:!,on frais 3 des transformatrices.
Dans ce centre la production de Guedj semble relativement plus importante
que celle de sa1 1,
- Elinkine
--me---- : le guedj est produit par des femmes T’~:*A<~ qui achètent le
poisson aux pêcheurs locaux. Les pêcheurs <ir.‘/.Cr+>
qui. viennent en campagne à
Elinkine produisent du tambadiang (mulet)qui sera commercialisé sur place au-
près de “bana-banal’ ou bien expédié à Ziguinchor. Les transformatrices sont
regroupées en coopérative.
- Pointe Saint Georges
---------------v---s
: les pêcheurs s&rère de Ponta Diogane et Ponta
Bassoul utilisent une grande part des mu1et.s. capturés a la senne de plage pour
produire du tambadiang. Quelques propriétaires d’unités de pêche s’adonnent à
la commercialisation vers Kaolack. Une part importante de la production est
également transportée par pirogue à Ziguinchor pour être ecoulée aupres des
“bana-banas” e
1Jne équipe de transformateurs d’origine guinéenne produit du métorah qui
est expédié en Gambie ou en Guinée.
Dans le département de Bignona on trouve deux centres :
*- Kafountine :
w-----m---
ce centre est. un très important lieu de transformation où
les femmes des campagnards produisent du guedj;, du sali et du yet< La produc-
tion saisonnière de métorah est réalisée par des ghanéens qui viennent ici
vers Ile mois de Septembre, La commercialisation est réalîsee par des commer-
çants qui viennent acheter sur les lieux de transformation.
-- Saloulou : les pêcheurs sQr&rts en campagne dans ce 1 ieu produisent d:J
-------a
guedj qui est transporté en pirogue 3 Ziguinchor pour y être vendu aux bana-
banas o
2!.5.2. Modalités de vente des produits transformés :
---__~-~,
- - - - -
Différents modes de vente existent. La vente 2 Xa ~CI~;&: est t.oujours pra-
tiquée pour les ailerons de requins et le sali, Le guedj est vendu à la pièce
par les transformateurs allochtones tandis q:le les. trio?;:
préfèrent 1-a vente
à la pesée0 Le tambadiang est commercialise par sacs de 70 kg. Le métorah
peut E!tre vendu a la pesée ou bi.en dans de grands paniers,

4 9
2.6. LES PRIX PRATIQUES
2.6.1. Les prix au débarquement :
-
-
-
Le poisson débarqué par les pccheurs de la zone du projet est soit vendu
sur place 9 soit embarqué à bord de pirogues pour être écoulé à Ziguinchor,
Sur la plage, le poisson frais est vendu à la pièce ou au tas. GPnérale-
ment c’est le capitaine de la pirogue qui est responsable de la vente du pro-
dui t débarqué aux mareyeurs, bana-hanas ou femmes transf ormatricec.
Nosu avons relevé ‘les prix du tas ou de la pièce des espèces rencontrées
que nous avons ramenés au kilogramme en utilisant la relation tail.le-poids
des poissons établie par les biologistes.
Les prix varient très peu d’un centre de débarquement à un
autre pour
une même espèce et au cours de la même journée (tabl. 28). Pour les ethmaloses,
mulets et soles, les prix sont relativement faibles par rapport a ceux prati-
qués à Hann (Dakar) durant le premier semestre de 1984.
2.6.2. Les prix des hôtels :
-
-
Sur la côte Sud de la Basse Casamance, les prix offerts par les ‘hôtels
sont stables au cours de l’année et très rémunérateurs pour les pêcheurs car
la vente se fait sans intermédiaire. Avant chaque campagne, pêcheurs et hôte-
liers se réunissent à la sous-préfecture de Kabrousse afin de s’entendre sur
les prix.
Pour l’année 1983 les prix pratiqués étaient les suivants :
- Langouste
: 2 100 Frs/kg
- Poisson (général)
e
.
300

- Brochet-Capitaine
:
400

- Crabes
:
300 Frs /pièce
A Ziguinchor, les hôtels sont approvisionnés par des mareyeurs aux prix
suivants :
- Sole
:
400-
450 Frs/kg
- Mulet
:
350

- Brochet
:
450

- Capitaine
:
400-
450

- Langouste
:
1,’ 000-3 100 ”
(selon la saison)

5 0
2.6.3. Les prix sur les marchés :
~____
-.
Les prix moyens de détail. relevés dans les principaux marchés de La
région durant Xe mois de juin figurent dans le tableau 29. On observe une
faible variation de ces prix entre les differents marchés de la région. Pour
certaines espèces, les prix de ddtail sur les marchés casamançais sont lègè-
rement supérieurs aux prix observés pour la même période BU marché de gros
de Gueule-Tapée (ethmalose et pristipome). L'explication doit être recherchée
dans l'approvisionnement diversifié de Gueule-Tapée qui lui permet d'être
alime:nté à partir des lieux oti les débarquements sont Les plus importants.
:Les prix des grosses espèces vendues sur 3.es marchés varient entre 300
et 400 Frs/kg.
12.6.4. Les prix du poisson transformé :
--Y
Les prix moyens relevés pour le poisson transformé sont Les suivants :
-- Guedj
: 400 -
500 Frs,'kg
-- Tambadiang
: 150 -
200
Iv
-- Métorah
: 150 .-
300
*@
-- Saly
: 150 -
200
il
-- Ailerons de requins
:
4 000
O'

Tableau lO.- Variabilité de la consommation
de poisson selon l'ethnie
--
._I_-
Ethnie
Cons. totale
Poisson frais
Po.isson sec
---.--
Mandingue
82,8
80,8
a
-
-
Peuh1
-
-
---
Mandjack et Mancagne
103,7
+-:j
-
-
Balante
55,8
52,8
Diola et Bainouk
101,4
-
-
Autres
82,l
l-
-
-
Unités : gr/jour/personne
Tableau ll.- Espèces consommées selon la zone
géographique et l'ethnie
Carpe
Ethmalose
Mulet
Capitaine
Zone et ethnie
Maritime
66,7
4,2
Bord Casamance
96,4
Route goudronnée
78,2
15,6
Autre
2,s
23,5
Mandingue
66,6
12,5
Peuh1
9,2
1,1
Mandjack - Mandingue
64,7
31,2
Balante
35,8
12,l
Diola et Baïnouk
39,l
31,6
24,5
Autres
39,2
32,2
Unités : gr/jour/personne.

5 2
Tableau .l2.- VariabiLité de la consommation de poisson
selon la taille du groupe alimentaire
Poisson sec
-
-
-
16-d!o
t de 20
-
-
--
_----
Unités : qr/jour/personne
Tabl@eau 5.3.- Variabilité de la consommation de poisson
selon la situation qéoqraphique
ZONE
Bord Casamance
Route goudronnée
Uni.tés : qr/jour/personne

TABLEAU 14.- EVALUATION DU BILAN DE LA ZONE DU PROJET EN
cn
POISSON iEN TONNESj.
w
-
_.-
DEBARQUEMENTS
MOIS
T
CONSOMMATION LOCALE
TRANSFORMATION
MAREYAGE NET
HOTELS
I
-
EN FRAIS
Oussouye
Bignona
Total
Bignona
Total
Oussouye
Bignona
Total
HORS-ZONE
t Oussouye
_--_~
--
.._I -.-~-‘-
-".-lll--
--,"~-
-.-~ -1_-~ .- ..l-l _ -- _...
Janv.
86.1
320
406.1
1 0
123
133
12.4
2 5
169
194
66.7
Fev.
83.5
303
386.5
1 6
126
142
12.4
27
175
202
30.1
Mars
77.7
244
321.7
20
74
9 4
12.4
20
183
203
12.3
Avr.
87.9
362
449.9
20
57
7 7
12.4
1 9
323
342
18.5
Mai
117.2
300
417.2
1 8
111
129
1.9
6 0
200
260
26.3
Juin
110.8
338
448.8
20
51
71
1.9
50
299
349
26.9
Juil.
69.8
157
226.8
30
8 6
116
1.9
2 4
89
113
-4.1
Août
64.9
8 3
147.9
21
60
81
2 2
39
61
5.9
Sept.
65.2
8 3
148.2
1 9
5 4
73
28.5
39
67.5
7.7
oct.
65.7
145
210.7
39
1 8
57
6.0
27
6 3
9 0
57.7
Nov.
63.5
237
300.5
21*
110
131
12.4
20
106
126
31.1
Déc.
60.6
289
349.6
21"
117
138
12.4
2 6
150
176
23.2
--
Total
952.2
2 861
? 813.9
255
987
1 242(M)
86.1
348.5
1 835
2 183.5
302.3
(*j donnée non disponible,remplacée par la moyenne des autres mois
(*A) dont environ 388 tonnes pour l'autoconsommation des pêcheurs.

-
--..-,---
i ,l-e.l.*
.-m-1.
_-,._.-----.---.
5 4
Tableau 15.- Demande de poisson du marché batelier
(en tonnes)
---
C O M P L E X E
Période
Demande
Demande
d'ouverture
mensuelle
annuelle
-
-
- - -
- -
Hôtel Kabrousse
ler Nov. 30 Avri4
4 ; 5
27
Club Méditerren
ler Oct. 30 Avri.I
6
42
La I?aillote
12 Nov.
31 Juil.
1.3
11.7
Emitai
12 Nov.
31 Juil e
0.6
5.4
-.~-.--~_-,"- - - - - - - - - -
-
T O T A L
86.1
-

_ I . _ - -
~

_ - - - - - - ~

Ln
Tableau 16.- Production de poisson transformé dans la zone du projet:
ul
~- ---
--.--~-
---.
AI
T-
1
3
I
GUEDJ
TmBADIANG
METORAH
SALY
t
AUTRES
TOTAUX
i
MOIS
--
- - - -
l-
ouss .
Bign.
Total
ouss .
Bign. /
Bign.
Total
Total
uss.
Bign.
Total
ouss.
Bign.
t
Total
t-
+---
"1.11_
-.
b-
Janv.
4
29.5
33.5
3.4
3
24
24
10
-
10
2.5
2.5
17
- /
l
76.4
Févr.
l 1
30
31
7
2.5
9 . 5
1
23
24
1.9
1.9
9
57.4
66.4
Nars
l 5.5 35.3 40.8 8.3 0.7 9 3.8
3.8
6.1
20
26.1
0.i
0.1
23.8
56
79.8
Avril
9.3
79.6
88.9
1.9
0.1
2
4.6
4.6
0.3
16.6
16.9
11.4
11.4
16.1
'07.7 !23.8
Mai
18.3
53.5
71.8
8.2
0.4
8.6
1.1
1.1
8
13
21
7.1
7.1
35.6
74
109.6
Juin
i 15.1 Rn 95.1 3.9
3.9
2.9
20
4.5
4.5
7.9
?.9
26.4
OS
131.4
Juil,
i 2.8 1.1.8 14.6 2.8
2.8
1.1
9. 1
1.2
0.8.
2
7.9
20.6
28.5
Août
1
i 2.5 9.7 12.2 2.2
2.2
1.1
1.1
1.3
3
4.3
0.5
0.5
?. 1
13.2
20.3
Sept.
4.3
9.7
14
2.2
2.2
0.8
0.8
1.7
3
4.7
0.5
0.5
9
13.2
22.2
Oct.
! 2.7 15.8 18.5 4.4 0.4 4.8 1.1
2.1
0.7
2
2.7
1.8
1.8
8.9
21
29.9
Nov.
2.6
25
27.6
1.5
0.8
2.3
0.03
5.03
2
2
1.9
1.9
4.1
34.7
38.8
Déc.
4.7
36.3
41
2
0.2
2.2
1.7
6.7
8.7
9.1
3.3
3.3
8.8
53.5
62.3
-I--
-
-
TOTAL
72.8
416.2
488
47.8
8.1
55.9
18.23
60.1
78.33
92.1
127.3
38.8
38.9
174.1
Ll5.3 '89.4
%
1
-
-
_/
62
7
10
16
5
00
,_;~-
L

Tableau 17,- Oxiqine des arrivages de po.:isson frais
sur le marché St-Maur
ORIGINE
QUANTITES(T)
Simbandibrassou
2.70
30
Goudomp
1.30
14:4
Diattacounda
4.06
45,l
Diembering
0.21
2,4
Elinkine
0. .l9
2,l
Autres
0.54
6
-.--"-
T O T A L
9
-.
- - - --,-I--CL-
Tableau 18.- Compositiori des arrivages de poisson frais
sur le marché St-Maur
----
,.-- -- I <---__-_-___-.
.----1_1-
E S P E C E S
QUANTJXl'ES(T.j
%
,-
~----
--^_------
Tilapie
6
66, 7
Ethmalose
0.8
8,8
M u l e t
c9. 5
5,6
Arius (Kong)
0.5
5,6
Drépane
0. 1
1,1
Capitaine
0 . 2
2,2
Brochet
0.2
2,2
Autres
0. ï
7‘8
.--_ ~p_--_.____,--
~._-._---.“----~----___--”
.--
T O T A L
9
100
---~-
--__.---" ~--- _ 1-.m-w-1--”
,--

5 7
Tableau 19.- Compositioti des arrivages de poisson frais
sur le marché de Bignona.
Brochet
2 4
I
1.19
Drépane
29
1 . 4 3
Liche
4
0 . 2 0
Mulet
2 5 0
1 2 . 3 6
Ethmalose
2 0
0.99
Silures
1 8
0.89
Marquereau-bonite
2 . 5
0 . 1 2
Capitaine
1 5
0 . 7 4
Til&pie
1 660
8 2 . 0 8
TOTAL
100
Tableau 20.- Origine des arrivaesde poisson frais
sur le marché de Bignona
ORIGINE
Ziguinchor
Kafountine
Djilonguia
Simbadibrassou
TOTAL

s k Q.l
--
Y-.--“~-~-._.
‘a
9
-4
---..
CU
Y


-
-,-.I_
Y
-
Y
m
r?
N
-
0
4
-_
5

8

5 9
TABLEAU 22.- METIER ANTERIEUR ET AUTRE
METIER EXERCES PAR LESfi1AREYEU=G
=y Pêcheur
Ayricult. Autre mét.
Total
métier
A r m a t e u r
1 0
10
71.4
Sans métier
3
4
28.6
-
T O T A L
1 0
3
1
14
100
-
71.4
21,4
7.2
100

--
q
_”


-_--_
‘Y
h$
---
--m..
--.I
r?
-4
t-4
n-l
-l

.

.
6

0

6 1
TABLEAU 24.- METIER ANTERIEUR ET AUTRE METIER
EXERCEPAR LES BANA-BANAS
X-Y Pêcheur Agricult, Sans rép- Total %
métier - - -
-._I
Agriculteur
2
28.6
Armateur
2
28.6
Conxnerçant
1
14.2
Sans autre métier
1
2
28.6
T O T A L
7
28.6
14.3

TABLEAU 25.- COUTS DE TRANSWRT P.4R TRAJET
6 2
(F. CFA)
I-------- -~--..-_--“l_--------r-.-- --
CARBURANT
GLACE
MANUTENTION
AUTRES
TAXES
TOTAL
- - - -
_-~ --.l- ~~
Kafountine-
4 500
1 000
12 960
Ziguinchor
Diembéring-
4 500
1 000
.l2 090
Ziguinchoj-
Elinkine-
4 500
1 000
9 480
Ziguinchor
Ziguinchor-
350
12 180
4 500
1 000
18 180
Kolda
Ziguinchor-
600
20 880
4 500
P 000
.-
.?6 880
Vélingara
Ziguinchor-
800
27 840
6 000
1 000
35 340
Tamba
Ziguinchor-
500
17 400
6 000
.f 000
6 000
30 900
Kaolack
Ziguinchor-
900
31 320
6 000
1 000
Cl 000
45 820
Dakar
TABLEAU 26.- COUTS DE TRANSPORT ANNUELS
(P. CFA)
Carte mareyeur
30 000
Amortissement
941 000
Vignette et Assurance
219 000
Chauffeur
360 0'00
Entretien et réparation
242 (xx)
T O T A L

6 3
TABLEAU 27.- COUTS TOTAUX DE TRANSPORT PAR TRAJET ET ;?~JR KG
(F. CFA)
Ç. 1'. T.
C. T. K.
-,-
hyp- 1
hyp. 2
hw. 1
hyp- 2
-- -
_.-
m-e
Kafountine-
24 906
21 920
24,9
Ziguinchor
Diembéring-
24 036
21 050
24
21
Ziguinchor
Elinkine -
21 426
18 440
21,4
.18,4
Ziguinchor
Ziguinchor-
30 126
27 140
30,l
Kolda
Ziguinchor-
38 826
35 840
38,8
35,8
Vélingara
Ziguinchor-
47 286
47,2
44,3
Tamba
Ziguinchor-
42 846
42,8
.39,8
Kaolack
Ziguinchor-
57 766
54 780
57,7
54,7
Dakar
- -.
-

XABLEAW 28.- PRIX AU DEBARQUEMENT POUR LES PRINCIPALES ESPECES
EN CASAMANCE ET A HANN (DAKAR) EN JUIN
1984 (F CFA/KG)
i
MOYENNE !
ZIGUXNCHOR
SIMBADIDIBRASSOU TENDOUCK
THIONG-ESSYL
KAFOUNTINE DJEMBERING 1
I
~ LASAMANCEI
I
HANN*
1 5
i -
Ethmalose
2 0
15
100
f
Mulet
41
6 5
75
Tilapie
4 5
4 0
5 0
j
-
Brochet-capitaine
194
1 5 0
2 0 0
1 3 8
I
Drépane
100
Langouste
2 5 0 0
2 500
2 500
! 1 6 6 7 I/
--7..
3wL.e
100
!
501 j
i
1
Maryuereau-bonite
_
4 4 7
1
-
947
I
1 7 2 j
I
-
/
(*) PRIX MOYENS DURANT LE PREMIER SEMESTRE DE 1984.

65
TABLEAU 29.- PRIX MOYENS DE DETAIL SUR LES MARCHES
DE LA CASAMANCE ET DE GUEULE TAPEE (DAKAR)
(F CFA/KG)
r------
l
E S P E C E S
CASAMANCE
GUEULE-TAPEE
-
Ethmalose
95
8 3
Mulet
129
2 1 7
Silure
129
1 4 6
Pristipome
394
1 4 6
Drépane
173
Capitaine
349
Brochet
3 4 0
Otholithe
1 4 5
Tilapie
5 7
Caranque
1 2 0
Marquereau
3 5 1
Liche
3 1 6

6 6
Classe d’àge
.*....
El
. ..<. walo-walo
T.
65-69
3 . . .
. . . .
0 . . . I
mwolof
60-64
-diala
toucouleuP
SOCé
Si&!
0
f
IumIll S.P
. #, ,, . . .
El
. . . . . .
‘A”... F.19.
EEZI SPet F-D
--
CLI Sans UP
Fiy- 9 > RtSpaxtition de la popukation des mareyeurs
selon Ye type d'unités de pêchta possédkes

6 7
III.
E S S A I D ’ E S T 1. M A T 1 0 N
D
E
1,’ iMPAG7 D II
1’ R 0 J E T
E, T
D E S
P C! S S 1 1% 1 1. I ‘I E S
11 ’ f< C 0 i! !a E M E N T
1.
1. “ A U G M E N T A T I O N
r) E s
P K 1. s F: s
F: T
L E s
1’ F 1 K C -1 P A II X
CI 0 u 1, 0 T s
D ‘ E T R A N G L E M E N T D E
1.. A
D T S T R :I. H U T 1 0 N
La réalisation prochaine des centres de pêches va engendrer- une augmenta-
tion du nombre d’unités de pêche, et par conséquent des quantités débarquées.
Les principaux débouchés actuels de ?a zone du projet sont constitués par la
consommation locale et la transformation artisanale.
Le mareyage en frais hors de la zone s’effectue très mal en raison des
difficultés d’acci:s, des coûts de transport et de l’insuffisance du matériel
des mareyeurs. L’attente souvent longue au bac qui permet de traverser le
fleuve Gambie sur la route transgambienne, décourage souvent les mareyeurs
qui veulent approvisionner les marchés de Kaol.ack et de Dakar. Le mareyage
local (approvisionnement des marchés) est presque inexistant durant l’hivema-
ge pour la pêche maritime en raison de l’absence de pistes permanentes. Les
pêcheurs sont souvent contraints de procéder eux-mêmes à la transformation
de leur produit. Pendant la saison des pluies, la production baisse considéra-
blement avec la rentrée des pêcheurs campagnards, ce qui réduit le mareyage,
L’absence d’infrastructures dc base liées à la pêche (glace, carburant...)
est à l’origine du déplacement constant de certains pêcheurs à Ziguinchor
ou Elinkine pour L’écoulement de leurs produits et l’approvisionnement en car-
burant, nourriture et en denrées diverses nécessaires au fonctionnement de
,
leurs unités de peche. Ce phénomène engendre des dépenses supplémentaires en
carburant pour le pêcheur,qui ne sont pas nécessairement répercutbes
sur le
prix de vente du poisson.
Le développement de la pêche maritime en Casamance ne sera possible
qu’avec la mise en place de véritabl.es infrastructures de base et de routes
permettant une évacuation rapide du poisson.

2 .L. EVOLUTION DE LA CONSOMMATION :
Nous détermi.nerons 1-a consow.atizn peu :< (pi.ta I. ;~~.i”.I:j (’ “I; ia c o n s o m m a t i o n
l o c a l e d e la z o n e q u i . représente 36,L % dec tiilbarquenen.i-s tUt-ûuK.
Comme noils
1 ‘avons vu plus haut, la consomm.ation d e p o i s s o n v a r i e : :)11~;I,derablement selo::
la zone géographique ,, Les enquêtes de 1 ‘ORA&A 2111. porte 31.1~ ünc regior: q u i w
r e c o u p e p a s l ’ e n s e m b l e d e ia -one d u :Projet
.ki ob t:ient ..i:li:: ::onsommetion d e
6,05 k g p a r a n e t p a r p e r s o n n e , ,Afin de mesui:t+r
’ ‘~lvoluti~-~~ dc: 1.3 cc~~sommation
à 1 ‘ h o r i z o n 4 9 9 0 , n o u s part.irons d e d e u x h y p o t h è s e s d e base :
‘- h y p o t h è s e ‘! : c o n s o m m a t i o n p e r Capita Z.‘-?nc;rar-ttr: ,:
D a n s re cas: I;n ~:onsommati.on (-:onnaîtrq un.~ h,ausse C~C; i i,i Z p a r r a p p o r t
à 1 9 8 4 , s o i t 1 4 3 0 t o n n e s ,
- h y p o t h è s e 2 : c o n s o m m a t i o n p e r capitcl
1 0 i. 5 L, a. n t 6’ .
Nous supposons que da cronsommatic~n
per .
..r.?it-;i :~u~rnwif~.’ d;ins l a
&rne pri,
p o r t i o n q u e l a populatîon, s o i t ‘i % p a r a n , un ohtienr: ;r l.(.)i^,s rincl ci)n.s<mmat ~I)I?
l o c a l e d e ! 6 4 4 t o n n e s o i t une a u g m e n t a t i o n d,‘ 3::’ 2 <
La c o n s o m m a t i o n a c t u e l l e Gtant composGc
.ir‘incia;îI.emi-~r1.I. de p s t itc?c; espGc;+s
(tilapies,
ethma1c;se.s e t m u l e t s ) Pêch&es 1~ ~PUS souvcrrrt dans I cs *au:: intt.+--
rie:lres 9 i a couverture de la demande suppl,ém~ntai TC’ t.lt 1 :: p o p u l a t i o n piwrr;7î1:
être assurée
p
a
r
I e‘, qrosses iaspèces pêchF’ec jrip+. l;r ;.onc- du projet,

6 9
3 .
L E S
I’ 0 S S 1 B T L, 1 T E S
D E
D E V E L 0 P P E M E. N T
D u
M A R E Y A G E
V E P $.
L. E s
A U “T R E S
R E G I O N S
A l’exception des expéditions de crevettes vers les usines de Dakar qui
Les conditionnent pour 1 ‘exportation, il n’y a pratiquement pas de mareyage
en Casamance à destination des autres régions. Le Cap-Vert reçoit très peu
de poisson de la Casamance : langoustes et soles pour les usines et hôtels,
brochets pour le marché de Gueule-Tapée. Les marchés de la Haute Casamance
sont plutôt approvisionnés en poisson, par le département de Sédhi0.u.
Sur ces différents marchés, la commercialisation des produits de la zone
du projet peut être confrontée à des problèmes de concurrence avec Le poisson
originaire des autres points de débarquement du Sénégal.
:j. 1 . PROBLEMES DE CONCURRENCE SUR LES MARCHES DAKAROIS :
Le mareyage dans la région de Dakar s’organise autour du principal
marché au poisson du Sénégal : Gueule-Tapée. Ce dernier remplit une double
fonction d’approvisionnement du centre de l’agglomération dakaroise et
d’éclatement vers les marchés secondaires de la presqu’île du Cap-Vert.
La proximité des lieux de débarquements est à l’origine de la diversité
des espèces qui arrivent au marché de Gueule-Tapée. Suivant les saisons,
1 “origine des arrivages de poisson sur ce marché est très variable e Seul ‘le
port de Dakar y écoule de façon régulière une partie des prises des sardiniers
dakarois s
Durant la seconde partie de l’année, les apports de la Grande-Côte
(Saint-Louis, Kayar) sont relativement peu importants à Gueule-Tapée. Les
quantités provenant de la Petite Côte (Mbour,
Joal) représentent 38,5 % des
arrivages totaux tandis que celle de la Casamance n’atteignent guère f %
(tabl. 31). A l’exception des barracudas,
les proportions des différentes
espèces en provenance de la Casamance dans les arrivages à Gueule-Tapée sont
très faible (barracuda 14,O %, carangidés 0,9 %, pristipome 0,4 %9 capitaine
0,6 %, mérous 0,4 %). Seules les espèces pour lesquelles le coût de transport
pèse relativement moins dans le prix de revient total peuvent être vendues
sur Dakar sans trop de risque pour les mareyeurs.

7 0
3.2 o E’ROBLEMES DP’ CONCUR.RENCE SUR LES MARCHi: 5 DE I.P. HAU’W CASAMANCE
Ces marchés sont en grande partie appro. islonnes en :.ilapies par les
mareyeurs-pêcheurs walo-walo qui opèrent dan:, !c- departcmcnt. de SGdhiou avec
leurs sennes de plage, Le pois,son est chargé dans les, cami.ons sans glace. Ces
pêcheurs utilisent une technique appelée “Business” ; le poisson pris vivant
par les sennes de plages est maintenu dans Illït? SOrte d e pi.ège f a i t e n f i l e t
mailla.nt et de branches. Il est ensuite gardf” dans une zone profonde (zone
du can.al) pour mainteni.r le poisson en vie ~II attendant. 1.~‘ moment favorable
pour le transport vers les marchés (entre 4 I:I. 5 heures.;, Les mareyeurs offrent
ainsi régulièrement aux populations du poiss~~rz d’assez. bonne qualité. Cependant,
il reste une demande de poisson non satisfaite surtout pour les grosses espkes
qui arrivent de façon irrèguliere sur les marchés de l’intérieur de la Casamance
en provenance d.e la zone du projet ou des points de d&arquement du littoral.
(Fass-Boye, Kayar 9 Mbour 9 Joal:) <,
C.es marchés ont une faible capacité d’absorption journaliere en poisson
frais, ce qui réduit considérablement: le nombre de rotations des camions des
mareyeurs O
Les hôtels implantés dans 1-a région constituent des débouchés importants
pour les pêcheurs de la zone du projet. Ces derniers rer. :)iven,t des prix très
remunérateurs car la vente se fait sans intermGdiai.re,
Comme les hôtels disposent de leurs propres chambres froides, ils peuvent
acheter des quantités importantes de brochets ,, capitaines, langoustes et crabes.
Pendant l’hivernage, apparaissent des diff icultér d’ approv.isionnement du marché
hôtelier en raison de labaisss.! de la production i.ic”c TJ 12 rtiductiorr du nombre de pc-
cheurs opérant dans la zone, On peut penser qu ‘:~~~~c!
! ( deve !oppement du tcurismc en
Casamance et la réalisation de nouveaux complexes touristJqucs, lie marché hôte-
lier pourra absorber une partie relativement Empor tante de 1 a produc tien débar-
quée dans la zone, Actuellement on estime a ?~i 7’ 1.~ taux de consommation de
poisson dans les hôtels ; des problèmes 1 iés 12 1 ;j qua1 ité de la viande vendue
à Ziguinchor ont beaucoup contri.bué à cette ;a ro1 S~R~I:: il? In ~:onsommat.ion de
poisson frais dans 1~~s hôteis.

7 1
5, LA
7’ R A N S F 0 k M A 7‘ I 0 N
A R ‘I 1 S A. N A L E
Effectuée par les femmes des pêcheurs, ou par ces derniers eux--mêmes.,
el.le absorbe 57 % des débarquements totaux annuels de la zone. Il est très
difficile de parler en Casamance de véritable concurrence entre la transforma-
tion artisanale er. le mareyage pour l’achat sur la plage. Avec les techniques
de transformation pratiquées (guedj, tambadiang, métorah, saly, Iyeet) 9 le pois-
son utilisé est g4néralement constitue d’espèces non commercialisées et/ou non
commercialisables en frais (requins, raies, courbine, mulets.. .) e Elle permet
ainsi la valorisation des surplus de production.
Dans les points de débarquement où se posent des problèmes d’écoulement
et de conservation du poisson frais, les pêcheurs transforment eux-mêmes le
produit pêché pour éviter des pertes,
La transformation artisanale constitue un débouché indispensable à la
production de la zone mais les prix pratiqués sont relativement peu élevés.

TABLEAU3Q- Population de la Casamance
7 2
1. DEPARTEMENT DE BIGNONA
Bignona
Diouloulou
Sindian

Tanghoury
Tendouk
-~.- -.- -,.- --__
T O T A L
-
-
-
2. DEPARTEMENT-KOLDA
Kolda
Dalo
Dioulalolon
Medina yorofoula

--.--
--._"
--a---
XOPAL
-
3. DEPARTEMENT-OUSSOUY
Oussouye
Kabrousse

Loudia-wolof
T O T A L
-
4. DEPARTEMENT-SEDHIOU
SEDHIOU
Rounkiling
Diattacounda

Djinde
Marssasoum
Tanaff
e - m - . - -
T O T A L
-----_
5 0 DEPARTEMENT-VELJNGARA
Ve1 ingara
Boucotte
Kounkanne

.
"-----.--
T O T A L
_,~__._
-P------. ,
--m----L.s--..m.~-.
-l_l----
tï. DEPARTEMENT- ZIGUINCHOR
Ziguinchor
Niaguiss
-
- - - - -
T O T A L
<-._-- --
-
-
TOTAL GENERAL
source : recensement général 3e la popu.lation
(*) données extrapolées sur la base (d'un
taux de croissance Yémographigue de 2 %.

!lxmmv 31.- ORIGINE DB.5 AFtRIVAGICS DB FQIS!àON FRUS AV MFCiiE
DE GU~S-TAPEE EN 1983 (0~ KG)
----A
nors
I
T
JANV
AOUT
OR&2
FEVR
A4AR.s
AVRIL
HAI
JUIN
SEPT
OCT
NOV
GFXNDE COTE
307 If9
96 221
192 990
ii0 135 363 865
460 141
73 296
10 648
33 866
40 938
C?iP-KFRT
66 076
84 856
122 232
96 708 119 022
89 643
73 423
18 296
34 665
34 625
PETITE COTE
557 296
566 043
437 908
t
450 282 132 983
294 883
342 180
498 187
977 425 t1
SINE SALOWM
50 160
15.5 797
109 183
67 932
21 042
62 204
72 558
121 853
105 125
CASAXANCE
2 000
1 944
4 522
4 708
3 458
3 458
USINES
CAP-VERT
106 693
54 724
42 586
42 456
68 726
25 688
141 376
154 958
91 316
33 750
RX?TDED.WAR
381 296
373 996
354 827
426 244 266 457
200 786
99 965
452 018
470 650
495 251
ZVTAL
468 660
333 637
Z59 726
295 701 976 617
018 006
181 745
041 948
253 995
687 114 1
i

-
-
-----
---. I-“_-,-___-~CCI_-,--IC-Cl-lll-----
.-
-
_
..-
-
PAGE
TABL. 1 : Recensement 1983 du parc piroguier maritime en Casamance
12
TABL. 2 : Recensement du parc piroguier en Ca;amance en A.vril '1984
1L
TABL. 3 : Popul.ation de pêcheurs dans les pr incipaux points de la
1 6
zone en Avril 1984,
TABL. 4 : Débarquements dans la region de 1~ (Iasamance en 198.3 Y
!i
répartition par espèce.
TABL. 5 : Répartition des débarquements entre les différentes zones
de la régi.on.
1 8'
TABL. 6 : Débarquements totaux dans la zone :lu projet en 1983.
15
TABL. 7 D Débarquements totaux mensuels et par espèce dans le département 2cI
de Bignona en 1983,
TABL. 8 o Débarquements totaux mensue.ls et p,-lr espéce dans le département 21
d'0ussouye en 1983 ,,
TABL. 9 : Répartition des débarquemerrts entre les principaux centres du
2%
département d'0ussouye en 1983.
TABL o 10: Variabi-Lité deLa consommation de poisson selon .l'ethnie,
51
TABL , 4 1: Espèces consommées selon la zone gsographique et I 'ethnie,
51
TABL c 12: Variabilité de la consommation de r;oi.sson selon la taille du
52
groupe alimentaire.
TABL o 13: Variabilité de la consommation de .f?oisson selon la :situation
51
géographique,
TABL o 14: Evaluation du bilan. de la zone du projet en poisson.
53
TABL . 15: Demande de poisson du marché hôteli::r,
54
TABL o 16: Production de poisson transformé dans la zone du projet,
55
TABL e 17: Origine des arrivages de poisson frais sur 'le marche St-Maur,
56
TABL 0 18: Composition des arrivages de poissoi? frais SUIT Le marche
56
St-Maur /1
TABL 0 19: Composition des arrivages de poisson frais
5,7
SUI: le marché
de Bignona,
TABL. 20: Origine des arrivages de poisson fr.5r.i.s sur le marchf de Bignona.57

7 5
PAGE
TABL . 2 1: Appartenance ethnique, région d'origine et nombre d'années
'55
dans le métier de mareyeur par classe d'âge.
TABL. 22: Métier antérieur et ancien métier exercés par les mareyeurs.
'I'ABL . 23 : Appartenance ethnique, région d'origine et nombre d'années
dans la profession de bana-bana par classe d'âge.
hi:
'IABL . 24: Métier antérieur et ancien métier exercés par les bana-banas
61
'IABL . 25: Coûts de transport par trajet.
(j 7_.
TABL . 26: Coûts de transport annuels.
62
TABL . 27: Coûts totaux de transpart par trajet et par kg.
6 7
TABL. 28: Prix au débarquement pour les principales espèces en Casamance ri4
et à Hann en Juin 1984.
TABL. 29: Prix moyens de détail su1 les marchés de la Casamance et de
65
Gueule-Tapée.
TABL. 30: Population de la Casamance.
7 2
TABL. 31: Origine des arrivages de poisson frais au marché de Gueule-Tapée.73
en 1983.

76

1, 1 S T E
D E S
F I G II R E: S
PAGE
-L
FIG. 1 : Struct.lare
du parc piroguier en Casamance en Avril 1984,
23
FIG. 2 : Composition des captures dans 1-a réKj.on de la Caramance.
24
FIG. 3 : Evolutiori comparative des debarquements dans lr zone du
2 5
projet.
,
FIG. 4 : Structure des débarquements dans la zone du. projet
26
FIG. 5 : Structure des débarquements dans le dépar,tement de Bignona.
2:
FIG. 6 : Structure des debarquements dans le département d’Oussouye.
2 8
FIG. 7 : Importance des débarquements dans les centres (du departement
2 9
d’0ussouye.
FIG. 8 : Répartition des mareyeurs selon l’âge et l’origin,e ethnique.
6 6
FIG. 9 : Répartition des mareyeurs selon le tvpe d”unites de pêche
66
possédées.

7 7
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e t m é t h o d o l o g i e . Dot. sci. Cent.. Rech. o c é a n o g r . D a k a r - T h i a r o y e , a
-I
paraître.

8 0
A N N E X E I.
PRESFNTATJC)N .DE:S PECHEUR!! MARKTIMES EN CASPJ'iANCi4 ( 1 ‘I
11 est tentant d'opposer en Casamance ZG.*,< pêcheurs Etrangers migrants
aux pêcheurs autochtones résidents en permanence dans les villages. En réali-
té on compte parmi les pêcheurs migrants des iIUt:OChtO~W
tandi:; que des pêcheurs
étrangers tendent a se sédentariser. Ces déplacements inter ct intra-,régionaux
dominent l'activité de pêche en Casamance.
Après avoir présente les différentes communautés tit: pêcheurs, nous
décrirons leur dynamique spatio-temporelle.
1. LES COMMUNAUTES DE PECHEURS :
Quatre communautés dominent : les Nyominka, les ilivia, Les WolDf et le::
Lébou :
- Les Nyominka, originaires du Sine Saloum, sont les plus importants,
Historiquement,
ce sont les premiers pêcheurs a avoir fait des campagnes en
Casamance. Ils se concentrent à Ponta Diogant: et à :Ponta Bassoul, Nombreux
à Ziguinchor, on Les trouve a,u:ssi à Elinkine, Sa’Lo~l.~u, kudihdi6re et Diogué.
Leurs villages d'origine situés dans les Iles du Saloum sont par i)rdre
d'importance
: Bassoul, Diogane, Niodior, Touhacouta.
Ponta Bassoul, par exemple, est un campement saisonnier :lui accueille
chaque année les pêcheurs de Bassoul avec leurs femmes et leurs enfants en
bas âge, et ce, depuis près de 30 ans. On y zompte 11 serines do plage(2),
ainsi environ 410 familles s'installent de Scpternbri? a Juin a Ponta B,assoul:
_ Les Wolof représentent près du quart des pêcheurs interrogés, Comme
les Nyominka, ils ont la réputation de pêcheurs "professlcnnels", aux migra-
tions anciennes s'adaptant à celles des poissons, v6ritn.ble.s "nomades mari-
times".
- _
“ -

. - - . - - -

. - - . -

- -

- . - - -
- - - ~ - - -

- -

- . . . -

-
- . - . . . . .
_
-
(1) Résume d'un rapport de M.C. CORMIER en Mai, intitu!É :"les pfi;cheurs,
maritimes de la Casamance", établi à partir dcl dépouillement des enquêtes
effectuées par C.M. DIAW (Soc~iologue ISRA) et M.C.CORMIFR (Céographe ORSTOM)
et trois enquêteurs du CRODT : A. DIATTA, M. DIOT-', Y!. FAYE, en Mars 1'384, auprès
des pêcheurs des 9 plus grands centres de pcche maritime: de Casamanaze
(Boudiédiéte, Cap-Skiring, Diembering, Boucott.c*, Eiinkinc, Pc,nt;l Bassoul,
Saloulou, Kafountine) j 59 pêcheurs ont été int.errogc;s, ~:'ti qui correspond à
54 unités de pêche,
(2) En Mars 1984,

8 1
Tous originaires du Walo, ils ariennent de Guet-Ndcir, d< la trille même
de Saint-Louis, du Gandiolais .
En Casamance, les Guet-ndarienez
se concentrent a Kafouotine, ies
Gandiolais à Boucotte. Sinon, ils s:)nt présents à Saloulou, Diogue et Cap-
Skiring sans former de campements saisonniers comparables a ceux des &;omirika
A Kafountine, i1.s revendiquent 1~ droit du premier occupant ; leurs
“Pinch ” occupent une position centrale sur la pl.age. Les Bjola autochtones, se
sont installés nettement à l’écart., cc qui révèle des tensions entre les com-
munautés.
- Les Diola représentent 15 % des pêcheurs interrogés. Leur importance
est sous-estimée, du fait qu’ils sont souvent recrutés sur place comme manoeu-
vres par les pêcheurs étrangers.
Les unités de pêche spécifiquement Diola appartiennent a des coopératives
équipées avec l’aide d:.r CARITAS ou du GOPEC, dans la plupart. des cas I On les
rencontre dans les villages maritimes comme Kafountine, Saloulou ou leurs mem-
bres résident en permanence. Elles sont aussi originaires de villages continen-
taux comme Tendouck et Thionck-Essyl. Ces pêcheurs migrent au cours de l’année.
Ils passent l’hivernage au village pendant la periode des travaux rizicoles.
Après les récoltes, ils migrent vers la mer, à Boudiédiéte pour les pêcheurs
de Thionck-Essyl , à Diogué pour les autres. A partir de Mars-Avril, ils remon-
tent vers leurs villages en faisant une escale de 1 à 2 mois à Badiankassel,
en face de Carabane .
A partir de Juin, on les retrouve dans l.eur village ; oii ils n’abandon-
nent pas pour autant la pêche : ils sortent la nuit dans les bolons alentours
et: peuvent même effectuer des campements de 1 - 2 jours jusqu’à la mer.
De plus en plus, certains d’entre eux délaissent les travaux rizicoles
pour se consacrer à plein temps à la pêche, activité davantage rémunératrice.
- Les Lébou sont un peu moins nombreux que les Diola. Les unités de pêche
originairesde Yenne prédominent. Elles se concentrent à Diembéring, Kafountine
et Cap-Skir.ing.
- Les Sérère, cjriginaires de Ngaparou migrent vers Elinkine et Kafountine.
I l s II~ rcpresentent qut> If: X d e s pêcheurs interrogés.
Plus intéressante est la presence des Toucouleur-CubalbtS, en noglbre équiva-
lent aux Sérère. Ce:, pêcheurs sont les temoignages vivants d’anciennes migra-
tions depuis la région du Fleuve. Ils SC disent aujourd’hui originaires de villa-
ges casamançais, comme
les Bambara, 5~7~6, Mandingue, migrenl en S>aison sèche
principalement vers Bou,liédibte.

8 2
Tous ces pêcheurs sont musulmans en rnaj~ I-ité de confrérie
t. idiane ou
khadri. On ne compte qu’un seul catholique: 1111 ~io!~.c~ ct’ c,ui ??st- etonnant
puisque les Diola représentent _
d e
'15 C
I'~5Chi~IltillO~~.
En moyenne, ces pêcheurs sont: assez âgé:: (38,i ans> p 80 ‘? ont entre 25
et 55 ans : le métier de pêcheur migrant est Catiguanr et dangereux. Un par-
tage des tâches s’effectue au sein de 1 ‘equipage en fonction de 1. ‘âge.
Les moins de 25 ans sont en apprentissa!:c:
; dès 1 ‘âgé dr 10 ans les
enfants des pêcheurs embarqw.ent *
La majorité des capitaines ont entre 25 et 55 XI~. Cc.tte tâche nécessi-
te les pleines capacités physiques du pêcheur y I’expéritence, Quand le capi-
taine n’est pas le membre le plus âgé de I.‘ét/uipageZ, l-es responsabilités sont
partagées.
A terre, 1 ‘aîné est responsable, surtout quand il est à la fois le
maître. de la maison
"'borm kër 'Iv le propriét;zire de la pi.rogue et/ou du
f i l e t .
Trop âgé pour sortir chaque jour en mer, il. s ‘occupe de la réparation
des filets, de la vente du poisson, de la comptabilité9 du partage des produ.its,
de l’organisation domestique, 11 confie le ~111,s souvent sa pirogue à un parent
plus jeune responsable en mer de 1 ‘unité de pGche.
Le capitaine dirige la piro-
gue, sait où et quand sortir, où et quand lancer le filet.
La plupart des pêcheurs exercent cette ac,tivite de longue date, :Les plu.~
récents dans la profession sont d’ori.gine uioia,
Certains se disent pêcheurs en mer depuj <: peu9 alors qu’ils pratiquaien.t
la pêche dans le fleuve, Ces pêcheurs en mer de fra%che date sont d’origine
Diola, Mandingue, Peulh, et &me Nyominka ,, tmte:; Communau tes de milieu
fluvio-maritime,
Les pêcheurs d’origines woïof, lébou, S&&T~, issus de villages et de
parents chez qui la pêche est l’activité principale,: s’adonnent, tout naturel-
lement a la pêche depuis ‘Le plus bas âge, ce qui ne les empêche pas de possè-
der de la terre et d’avoir des act.ivités secondaires.
Près des 213 des pêcheurs ,>nt une double voire une triple activité ;
les travaux agricoles ramènent 1.e pêcheur au ,village pendant L’hi.vern.sge.
Ainsi, les travaux des rizières concernent ?Cl % des p&cheurs interroglés :
il s’agit essentiel 1 ement de r/iolu et de ~yon~.~nka a :Z6 Z iiont occupés par
les cultures pluvial es de plateau (mil 9 arachjde9 secondairement maïs) c
Lébou, Séxère, Gan:l i 0 1 ai ht &mdlngue et Peu1h dc Moyenne Casamance sont les
premiers concernes.

8 3
IJn s e u l
p ê c h e u r p r a t i q u e l e maraîchage, q u i r e q u i e r t tln(; prf.;:.it:nclJ quasi-
permanente a u v i l l a g e . ~!OC f a i b l e p r o p o r t i o n d e p ê c h e u r s exérc’ent ~Ies .~tivi t é s
con-agricocles (maç<)n, m e n u i s i e r , p i r o g u i e r ) . Là comme pour l(, ui;lr;,j:ch.lge,
l a p ê c h e e s t u n e a c t i v i t é c o n c u r r e n t e d e s a i s o n s è c h e .
A i n s i . l e c a s d e f i g u r e l e p l u s c o u r a n t e s t 1-e p a r t a g e d u (:a1,r-ndrisr des
activités s e l o n l a s a i s o n d e s pluies; ( a g r i c u l t u r e ! e t la saison s;!che !ca:m-,
pagne de pêche).
M a l g r é t o u t , u n b o n t i e r s d e i ‘ é c h a n t i l l o n s e c o m p o s e de pêcheurs stricto
sensu. Leur calendrier est rythme par les saisons de pêche ; ils migrent le
long des côtes comme les poissons. Ce.la e s t l e f a i t de p r e s q u e t o u s l e s p ê c h e u r s
o r i g i n a i r e s d e S a i n t - L o u i s , d u Gandiolais e t d e c e r t a i n s Nyominka.
2.- LES MIGRATION5 :
Les communautés de pêcheurs en Casamance sont essentiellement migratri-
c e s , N o u s e x a m i n e r o n s s u c c e s s i v e m e n t Le temps et l’espace des migrations.
L e s c a m p a g n e s d e p ê c h e d u r e n t d e 3 à 1 1 m o i s . L e s s é j o u r s d e Longue
d u r é e ( 6 > 8 mois) soat p r é d o m i n a n t s : l e s p ê c h e u r s r e t o u r n e n t d a n s l e u r
v i l l a g e n a t a l p o u r l e s c u l t u r e s d e l ’ h i v e r n a g e ( 6 à 4 mois).
La majorité des pêcheurs arrivent en Casamance en Septembre ou en
Octobre, c’est-à-dire après l’hivernage et après la Tabaski(1) e t r e p a r t e n t
chez e u x e n J u i n j u s t e a v a n t l ’ h i v e r n a g e . Les saisons les plus fréquentes de
migration vont de Septembre ou Octobre à Juin. Elles correspondent à la sai-
son sèche, à l a s a i s o n d e Pêche(21 e t à l a s a i s o n t o u r i s t i q u e d e 1;~ Casaman-
ce(3).
L ’ e s p a c e u t i l i s é p o u r l e s m i g r a t i o n s d é p e n d d u l i e u d e d é p a r t , d e s
a r r ê t s a u c o u r s de l a m i g r a t i o n , d u l i e u d ’ a c c u e i l en C a s a m a n c e e
L a régulariti d e s m i g r a t i o n s d ’ u n e a n n é e s u r l ’ a u t r e v a r i e b e a u c o u p
s e l o n l ’ e t h n i e e t l e l i e u d ’ i n s t a l l a t i o n e n C a s a m a n c e . :
- C e r t a i n e s m i g r a t i o n s s o n t r é g u l i è r e s , s t a b l e s , f o r t a n c i e n n e s , l e f a i t
de groupes de pêcheurs de même origine, du même village et souvent de la même
famille,J A i n s i e n e s t - i l . p o u r l e s Nqominka de Ponta Kassoul et I!onta Diogane.
(1) En 1983, la Tabaski s’est fêtée le 18 Septembre.
( 2 ) L e s p ê c h e u r s s u i v e n t l a m i g r a t i o n d e s l a n g o u s t e s et de poisson ; ils
vont en Casamance au moment 00 les ;53ux s o n t l e s p l u s poissonneu,qes, c ‘est-à-
dire quand les eaux. chaudes entrent_ en contact avec 1.e~ taux f rc:ides (phénomè-
ne d’upwelling).
( 3 ) L,‘ouverture d e s h ô t e l s aas:lrc a u x p ê c h e u r s d e s d6bou,-ht,s, furtou t
p o u r l e s p o i s s o n s de haut<> v a l e u r marchande e t 1 tls langoust e s .

8 4
-- D’autres sont anciennes mais les Ii-u? d,b së iour en Casamance ont
varie. Elles sont ~owent JC tait de pêchetIr:. “nro1 cssionnel c” qui suivent
le poisson et s’adaptent 311~ changements de5 onditi.ons Cc,ol.i>g,i ques et poli.-
tiques (1) . Globalement les pêcheurs tendent : p8cher de plus vers le Sud,
- D’autres, r& entes > sont le fait de jeunes ,pEicheurs étrangers ou du-
tochtones o Le fait correspond i3 1 ‘introducti(ln des moteurs et l’adoption de
grands filets plus tardivement en Casamanc:e !II!~ dans les autres rëgions séné-
galaises côtières.
Les itinéraires suivis par les m.igrants font ressortir les regroupements
des pêcheurs de la même ethnie et du même vi I lage d’origine :
- Les trois grands pôles de départ sont 51aint-Loui.s (avec Guet-Ndar et
le Gandiole), la Petite Côte et les îles du ?inr=-Saloum. Les lieux de départ
secondaires se situent en Gambie (Banjul, Rulfut) .
- La Gambie est un lieu d’arrêt privilegie sur le chemin de la migration
pour p&her, réparer le matériel.) se reposer, passer 1 e,s fêtes religieuses,
prendre la famille, faire des achats. Abënë, Kafountine et Banjul sont les
centres où les pêcheurs s9 arretent. le plus frfquemment pour pêcher, avant
d’atteindre leurs campements saisonniers.
A peu près toutes les migrations s ‘effectuent du Nord au Sud ; selon.
les pôles d’arrivee, l’air:? de r:ecrutement de:-; pikbeura est plus ou moins
vaste.
A Kafountine et Boucotte, les pêcheurs
\\Iiennent de I:oute la côte
sénégalaise exception faite du Sine Saloum.. 1’ _es Saint-Lousiens r, les Gandiolais
et les Lébou de la Petite Côte sont majoritaires,
Au Cap-Skiring , à Saloulou. et à DiernberiQg;
l e s pêcheurs vien.nent surt.out
de la Petite Côte et des îl.es du Salo,um.
Si certains pêcheu-rs de même origine se tjispersent ISLI Casamance (:II 9 la
plupart migrent au meme moment vers le même <~.~;npement : les pêcheurs de Pointe
Sarène se regroupent au Cap-Sk iring 9 (ceux de K a t i n e (Thionck-Essyl) a
Boudiëdiéte, ceux de Gandiole à Boucotée, ceux de Bassou.! à Ponta Bassoul. *.
(1) Comme dans le cas de la pêche en Guinie-,Bissau
(2) Ainsi.en est--il Jt:s Ubou de YenrItz ciiri .jt? d i s p e r s e n t c,ntre les
centres du Cap-Skiring, Abene s Ecafountine t- L I)i embéring .

Les mot ifs avancés pour pêche: si loin du village d’origini‘ sont d’abord
d’ordre “biologique” : plus du 1 /11 des pêcheurs veulent suivre la migrot ior
des poissons . Par ailleurs, la (:;is;?manc:e apparaît comme une, régi oil r!,euvr
aux ressources ha1 Peutiques, encor: inexploitées. La simili tudé Ai?:5 migr;i-.
ti.ons, des saison: de pêches, de:< i ic:wc de pêc.he, des engins de ;‘;ipture (fi 1 Lt.
dormant), des débouchés de la lango~~~Stc? et 3c la sole
l e s f(lnt rwlleri:1\\el
de concert par le:. pêcheurs.
Les raisons économiques motivent près d’un tiers des pêcheurs : en
La.samance > La concurrence entre les pêcheurs est bien moindre que sur Les
autres côtes sénégalaises et les cijnditions d’exercice de 7 ‘activit4 pêche
sont moins dangereuses. Par ailleurs, 1.e développement touristique de la
Casamance assure des débouchés aux pêcheurs. Ainsi, en Casamance, :;es ren-
dements sont meilleurs car la production est, supérieure et le poi.sson de
qualité est vendu à des prix élevés.
Enfin, les mctivations d’ordre social ne sont pas sans importance(l) :
le pêcheur quitte 1.c village pour <‘émanciper, la migration est un moyen
d’éviter l.es dépenses de prestige et Les pressions sociales.
Au total I ce qui frappe le plus en Casamance, c’est la variété des
déplacements, à courte ou longue distance, de quelques jours à plusieurs mois 9
inter ou intra-régionaux.
La présence de. diverses communautés de pêcheurs dans le même campement
fait ressortir les différences o rapport à l’espace halieutique des communau-
tés étrangères très libre, très souple qui s’oppose à celui des Dioia, plus
à I.‘aise dans leurs bolons ou le fleuve Casamance, encore que certains
s ‘aventurent en mer 9
(1) 22,5 % de:; pêcheurs sont ct,ncernés.

.
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CASAMANCE
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8 8
ANNE:XF
I
I
NOTE SUR. LES SYSTEMES DE t’AR’I’ UTILISES
PAR LES PECHEURS DE. LA COTE ATLAN’I’JQUE CP,SAMANCAISE( 1 !
l.- DONNEES DU PROBLEME
Les enquêtes ef f ec tuees en Mars 1984, ont port+ sur un échanti.1.ï.n de
59 pêcheurs dont seulement 54 chefs d’unité. ;.a ‘différence pêcheurs !C:lefs
d ‘II. P. (unité de pêche) est compensée 9 comme !e depc~uillement -3 .permis de le
constater par le fait que certains chefs d’1.J.P. se trouvent à la tête de
plusieurs U.P. (2 a 4 U.P.) et ont donné des informations sur ces dernières.
8 U.P. supplémentaires ont ainsi. été enquêtees, soit.. un total de 62 UP.
--.-
Pour 3 unités de F.D, les données sur ic. système de part sont absentes
ou défectueuses ~ Une U.P. ligne n’a. pas de système de partage, On aboutit
donc à un total de 58 U.P. dont nous connaiss>n.s les modalit:er di partage
du produit.
Les unités de filet
dormant (FD) sont nettement dominantes sur !.a
Côte Atlantique. Elles représentent 46 sur le.5 6:; U. P, enq.lêtées ï soi!- 74,2 %.
Les unités de senne de plage (SP) sont au nombre de 10 et representent 16 Z
du total de l’échantillon, Viennent ensuite les filets ma:ILlants dérivants
de fond (FMd ‘gYolal”) au nombre de 3 (4 $8 X> ?t les f.ilets maillants rlérivants
de surface (FMd “Félé-félé”: évoluant exclusi\\lement en esutaire, au nombre
de 2, soit 3,23 Z, Une seule U.P, à la ligne .I été interrogec cl,6 Z> I Cette
dernière fonctionne avec 1 seul marin, le pro0riétaïre n7i:st dont pas concerne
par la question du partage.
Il faudrait peut-être souligner que 1.~2~ .lnites ‘de ii01 a1 r3nt probzblement
été sous-estimée5 puisque la plupart ne sont ,pGrationnebl.ea qu’en hiT,ernage,
de Juillet à Octobre par exemple à Ponta Bassl.wi. et (de Mai à Septembw 5
Saloulou. En fait, plusieurs unit& de FD oc: t:le SP ont en .&serve on FMd Yolal
qu’elles utilisent pendant cette période.
--.-
-.-_-”
~
-..-P-----.-.^_.
.
--.--.--*---

..”
.._I.I

--..-.--

---..---
(1) Cette étude consti.tut ane première svnthèscp des r-esultats d’enquêtes
effectuées par C.M, DIAW et M,,C. CORMIER ~UJII i?s de pêche,.ars opérant dans la
zone maritime de 12 Casamancc (voir annexe 1
i;n rappor1. p1u.s dé tni 1 .I 6 fera
l’objet d’une pub1 ic.ation uI.terieure.

8 9
Une d e r n i è r e r e m a r q u e : l’enquè’tt: qutn nous a v o n s e f f e c t u é e sst, e n réali-
FCS u n s o n d a g e a c c i d e n t e l , n o n aléat.;>irc:. S ’ i l rst p r o b a b l e q u e l.es r é s u l t a t s
obtenus c o n s t i t u e n t u n e approximati.0rl
acceptabIt d e l a s i t u a t i o n .sur I;:I C ô t e
i’ltlantique - c o m p t e t e n u d u f a i t qui- n o u s avons c h o i s i u n e d é m a r c h e d ’ i n v e s t i -
g a t i o n p a r v i l l a g e e t p a r pinch - i i n ’ e s t r e s t e p a s m o i n s q u e c e u x - c i n e s a u -
r a i e n t ê t r e g é n é r a l i s a b l e s t e l s quels,
E n f i n , d u p o i n t d e v u e d u syst6me de part, i l f a u t n o t e r q u e t o u t e s l e s
implications des projets en cours (GOPEC, CARITAS, etc. . . > n e s e r o n t p a s
perçues I d u f a i t q u e n o u s a v i o n s deiibéremment remis à p l u s t a r d , n o t r e e n q u ê -
t e s u r c e t y p e d ’ o r g a n i s a t i o n d e l a p ê c h e .
I
- EES MODAL!ITES DE REPARTITION DU PRODUIT
-n
I l e s t n é c e s s a i r e d e d i s t i n g u e r L e “système de part” proprement dit, qui.
f a i t r é f é r e n c e a u x m é c a n i s m e s f o n d a m e n t a u x r é g i s s a n t l ’ a p p r o p r i a t i o n d u s u r p l u s
d a n s l e s U.P., des modalités spécifiques de répartition du produit dans diE-
férentes II .P. ( D I A W , 1 9 8 3 ) . I l n ’ e s t d o n c p a s p o s s i b l e d e ‘?donner” le système
d e p a r t p o u r t o u t e u n e r é g i o n - c o m m e V a n c h i e t G i b e a u o n t e u à l e f a i r e
pour l’ensemble du Sénégal (Rapport SCET, 1979
; DIAW, 1981)- sans passer
p a r 1 ‘ é t u d e concrête des modalités timpiriques d e s o n actual isation(1).
R i e n q u e p o u r l a p ê c h e a u F . D . e n C a s a m a n c e A t l a n t i q u e , t o u s s o u s - t y p e s
c o n f o n d u s p 8 modalité:; distinctes dz r é p a r t i t i o n . d u p r o d u i t o n t é t é e m p i r i q u e -
m e n t r e p é r é e s s u r l e t e r r a i n . P o u r L ’ e n s e m b l e d e n o t r e é c h a n t i l l o n , n o u s e n
%avons i d e n t i f i é 1 4 ( v o i r t a b l e a u x I à 3 ) . I l e s t . c e p e n d a n t p o s s i b l e , analyti-
quement, d e r e g r o u p e r c e s d i f f é r e n t e s m o d a l i t é s e n s e f o n d a n t s u r l e u r l o g i q u e
sous-jacente.
C o m m e a i l l e u r s a u S é n é g a l e t e n A f r i q u e dr l’ouest, il existe 2 systèmes
fondamentaux de partage dans la région étudiée.
2.1.
Système
“ c l o i s o n n é ” :
S o n p r i n c i p e d e b a s e e s t c o n s t i t u e p a r l e f a i t q u e l e f o n d d e r é m u n é r a t i o n
d u c a p i t a l e t d e l a p r o p r i é t é e s t d i s t i n c t d u f o n d d e r é m u n é r a t i o n d u t r a v a i l .
----
~~
.------
(1) E n f a i t l.‘analyse, p o u r ê t r e “ s c i e n t i f i q u e m e n t ” c o r r e c t e d e v r a i t
prendre en. compte 1 ‘organisation économique générale des U.P. (caisse commune
t?t f o n d s d e r e p r o d u c t i o n d u c a p i t a l f i x e e t dc la Eorce d e t r a v a i l e t c . . . )
3i.nsi q u e s o n o r g a n i s a t i o n s o c i a l e (organisation domestique, logement, cuisine
e t c . . . ) , c e q u e n o u s n ’ a v o n s p a s iv temps de f a i r e i c i .

9 0
Dans notre Gchanti 11 on cependan
t4i fixe- r'est ja.mais rL;munéri
globalement à partir du même fond, sauf dans : P::, c’..~L’ del pet.i tes unitcis de
filets maillants dérivants enquGt&es (modes ‘I(I, 1 1 > 17, 14) r P;rrmi les unités
de F.D., seule ia rkmunération du moyen de pl~(+duc.tion priwipal. - le filet -
constitue une part distincte. Les autres moyclrhs de prOdUc: tion (moteur:; 9 pirc-
gues) sont rémunérés à partir du mSme fond et tiuivînt le même principe que
l’équipage. A l’intérieur de ce fond commun, 1 es parts sont individualisées
et identiques.
Dans l’une des unités de F,M,d, i l y a cependant une part différentielle
octroyée au chef d’U.P.
Le système cloisonné, qui comprend 2 sous-types principaux, auquels
s’ajoute une modalité tout à fait particuliè-rz propre & une F.D. de Boudiédiéte
se présente pour l’ensemble des unités concernées dans nobre échantillon de
la manière suivante : (voir tabl. 4 et S).
Une 3ème forme d’organisation, marginale, est: caractérisée par Le fait
que 1’U.P. - une F,D opérant à Boudiédiéte ._ zst e.!.le mi& composée de sous-
unités utilisant des filets et des équipages différents, ‘Tandis que 1’U.P
toute entière consacre un jour sur deux au remboursement d’une créance contrac-
tée collectivement pour l’achat d’une grande pirogue, les sous-unités pratiquent
2 modalités de partage, Nous avons donc un mode c0 8 qui ~;e présente t-rès
schématiquement comme suit :
Mode no 8 : une F.D 1 ,72 % dw total de 1. ‘échana:il%on
Organisation interne du système de part :
A- (2 sous-groupes) : Moyens production <fil.et.) 50 3:
Equipage (3 personnes) : 50 X
B- (1 sous-groupe) : Filet 1/3
Equipage (2 personnes) : 2/3
En résumé, 14 U.P, dans notre échantil’loTJ utilisent un syskkme de part
“cloisonné”(l) D
Ces 14 LJ,P. représentent 24. % de notre et~~~arttilloa, soit moins d’un
quart (1/4) de celui-ci.
I------_-L--l--,.-1_-._--.
l.. “. _._- __--_ - _--------.- -.
(1) On a pu voir l’extraordinaire divers:ir& des f:ormes de partage à
l’intérieur de ce système, Une analyse ultérit,\\Irt. intkgrant des variables
jusqu’ici négligées (taille de l’équipage, fr;ii”s “ommLlns:, organisation domes-
tique, système de propriété et de gestion du :.;rpital > etc. < .> devrait permet-
rre de mieux cerner les analogi(!s et les diffcrenc es S, 1. ic,trjrieur de ce
système. Les travaux déjà faits devraîent I;* n~ntrer Ltiles 2 cet égard
(DIAW, 83).

9 1
lks modalitf?.
4e p a r t a g e d a n s l e s FMd, n’tirrwrg~~ ,~ucun “‘patt em”, s a u f
‘illr’ (,eux-ci uti.li5ent p r e s q u e t o u s 1111 s y s t è m e c:ioisc.!nné (80 Y.! dt s ?Md) .
11 est intGr( ssant d e n o t e r q u ’ a u c u n e S . P . n ’ u t i 1 isé ct\\ systèrw alors
(\\\\If: \\ elui-ci e s t in vigueut p a r m i 20,93 X d e s 1i.D.
Il s ’ e n s u i t ciuc d a n s l e u r grande majorit&, l e s U.1’. - F.D (79,l Z) e t .
!t*s l?.F’. de notrç: é c h a n t i l l o n e n gkéral ( 7 6 Z) u t i l i s e n t u n s e c o n d s y s t è m e
“r.on c l o i s o n n é ” dt, rbpartition d e s p a r t s .
2.2. Système “ n o n c l o i s o n n é ” :
L e p r i n c i p e GC b a s e d e c e s y s t è m e r é s i d e d a n s l e f a i t q u ’ i-1 exi.ste u n
fond u n i q u e d e r é m u n é r a t i o n d u c a p i t a l e t d u t r a v a i l , C e c i a d e n o m b r e u s e s
i n c i d e n c e s s u r l ’ a p p r o p r i a t i o n d u s u r p l u s , s u i v a n t l e s t y p e s d e pêch.e
(cf. DIAW, 8 3 ) .
Cinq modaliti s r e l e v a n t d e c e s y s t è m e o n t é t é e m p i r i q u e m e n t repkées
s u r l e t e r r a i n ( M o d e s no 1, 5 , 6 , 7 , 9 , 1 3 ) .
e r
D e u x g r a n d s t h è m e s s e m a n i f e s t e n t à l ’ i n t é r i e u r d e c e s y s t è m e , L e 1
q u i c o r r e s p o n d a u mod>le de référence type de ce systéme (mode 1) e s t m a r q u é
p a r I e f a i t q u e 1~ mo:yen d e p r o d u c t i o n p r i n c i p a l . - f i l e t - e s t r é m u n é r é p a r
u n e s e u l e p a r t i n d i v i d u e l l e d e c h a q u e m e m b r e d e l ’ é q u i p a g e a i n s i q u e d e s
d e u x a u t r e s élèments d u c a p i t a l f i x e ( m o t e u r , p i r o g u e ) .
U n s e c o n d s o u s - t y p e e s t c a r a c t é r i s é p a r l e f a i t q u e l e f i l e t n ’ e s t p a s
r é m u n é r é p a r u n e seu1.e p a r t , m a i s p a r p l u s i e u r s , c o r r e s p o n d a n t a u x n o m b r e s
d e g r o u p e d e n a p p e s !“‘Sënd” o u “Sabel”) utilisées par 1’U.E’. (Mode 6). Un
S&d e s t c o n s t i t u e ; d e Y à 8 n a p p e s e t r e ç o i t u n e p a r t i d e n t i q u e à c e l l e
r e ç u e p a r l e m o t e u r , la pirogue ou chaque membre de l’équipage.
Les autres modes (5, 9 e t 13) présents dans ce système, ne sont en
f a i t q u e d e s vaï-iantes des modes
‘I et 6, caractérisées par 1 ‘ a b s e n c e d e r é m u -
n é r a t i o n d e c e r t a i n s m o y e n s d e p r o d u c t i o n (tabl. 6).
~ --_,--
-
(1) O n a p u v o i r i’extraordinaire diversitP d e s f o r m e s d e p a r t a g e à
; ‘intérieur de ce système. 1Jne analyse ultérieure intégrant des variables
j u s q u ’ i c i négligees (taille de l’équipage, frais communs, crganisat.ion domes-
t i q u e , système de propriétf et de gestion du capital, etc.. .> devrait permet-
trc d<x m i e u x c e r n e r 1c.s analogies CI. l e s différences 3 1 ‘ i n t é r i e u r d e c e
s y s t è m e .
I.es t r a v a .1x clt, j :? faits dclvrai.ent S C m o n t r e r utiles A 1-e~ t:gard
tr)uw, 83).

9 2
Nous noterons enfin que !a modalité 7 q:: I est, sous C:ertains aspects I
.
apparentee au système qui. vi~:nl d’être décrii a cependant été classée sépa-
rément.
Dans ce système en ~Efec, on note na’ ::aract~rst:ique totalement
étrangère au système tel qu’il. a été historifl:uement pratiqué au Sénégal :
le paiement par mensualitk dt- rré.anct:s di?l?s
des .Jrgan.r:smes d’interventions
(CARITAS, GOPEC...),
Deux unités correspondent 5 ce cas, te rwde 7, se prksente comme suit :
-. deux F.D. soit 3,44 % du total. de 1.‘Gr.han.ti110n9
- paiement. de mensualités de l’ordre de 110 000 F’ CFA à CARITAS (filet,
moteurs ) rémunératiw de la pirogue et de 1 ‘(‘quipage se:l.on le mode 1.
De telles U.P, ont probablement Gté SOI.~:, .est im&es clans notre échan-
tillon, cormne i l a kté dit plus h a u t . .

9 3
Tsbl.eau l.- Modes de partage parmi les unités de F.D.
._-
_-.-.-l_
_---.-__--w-e-.-
C!?lef d'unit6
:iombre total
I_-_--
- - -
-
-
-
- ----~
--.
Tableau 2.- Modes de partage parmi les unités de S.P.
-
Chef d'unité
Nombre total
U.P. concernées
Mode
interrogés
d'U.P.
- -
N
%
--
No 1
2
3
3
30
-
No 9
7
7
7
70
TOTAUX
9
10
10
100
-
~--
---
---

“~-“.“._l_-..---~.~~---

‘.I
-
--I_-
9 4
Tableau 3.- Modes de partage parmi les U.P. secondaires (Yoiial, F.F, ligne)
.--.-- ---- -------. --I__
-_--.--
Chef d'U.P.
l Nom.bre I;:~ta,l-T- 1.J.P. concernées
Mode
-
-
%
. - - _ l _
No 10
1
1
1
20
(Yolal)
-.-
No 11
20
(Yolal)
.-
If--
No 12
(Yolal)
20
--
No 13
(Félé-félé)
20
-- _-
-----.....----
_--- -..<,. -11,1
--1” --..-.- -
-
-
-
No 14
t
t
1
1
1
(Félé-félé)
20
l
-_-.. _.._
-- -... 1-”
_-_--_
-~---
Sans
1
1
,-3
(U.P, ligne)-".
--- -111-
-- ~-.-... - -
---._ _-.-
---.-
TOTAUX
6
6
s
100
I--m--..._ I
._I

---..-- -.... <. f
~.---.----

Tableau 4.-
9 5
.
Sous-ty-pe l.-- Rémunération disrincte des moyens de
production 2 partir de 2 fonds différents.
-- .---
----7
-
>ESCRIP'[
Mode 1 r

1
ON
tic filet reçoit 1/3 I'G.moteur, la
NO2
du produit -
I pirogue et les
f membres de
1 l'équipage 2/3
Le filel~~çoit un
i Le moteur, la
forfait ou une part i pirogue et les ,
NO3
non déterminée
i membres de
F.D.
5
8,62
I l'équipage le
1 reliquat
Le filet reçoit
j Le moteur, la
No4
50 %
; pirogue et les
F.D.
1
1,72
1 membres de
1 l'équipage:~O$
-
.I
TOTAUX
9
15352
/
1
sous -TYPESI.-
F.D.
-
- .----
-
I
Tableau 5.-
Sous-type 2.- Fond de rémunération globale des moyens de production :
distinct du fond de rémun&ation exclusif de l'équipage.
U.P.
D E S C R I P T I O N
concernées
Moyens de produc-
!Equipage : 65-
tion 32,5-35 %
/ 67,5 % du pro-
1 duit portion va-
FMd
iriable -extra
"Yolal"
1 part du tapi--
itaine
--------a
Moyens : 3/5 ; 1/5 1 Equipage : 1/5
pour chaque élé-
t NB. 1/5 frais de
ments
FMd
i voyage (frais
"Yolal"
f communs)
-+ -_
Moyens de produc-
1 Equipage + femme
FMd
tion : 50 %
i
50 %
"YOlàL"
Voyens de produc- 1 Equipage : 1/3
FMd
tions 2/3
"Félé-félé"
‘1,72
I
3 0 u s - T Y P E S 2.-
FMd
6,go
/

9 6
Tableau 6- Si.kua;tion de partage à lvintérieur du syst&ne décloisonn6
---..-.--
%
Mode
D E S C R I P T I O N
?nhantil.lon
1. -
-----.
No 1
Part identique à tous les
de 1'U.P. filet mot., pir., pêch,
31,03
-..__I_
Pas de rémunération du filet. maisi
rémun&ation selon, l.e mode i de i
L
6,9c
tous les autres éléments Ref. mode!
F ./ D Y
6, lorsque $‘ont nobre de Sënd. 1
,_.-_
Chaque groupe de nappe (Sënd)
;
reçoit une part, de même que le
;
F,D.
‘1 2
m,6g
mot., la pirog. et chaque pêcheur. j
_--. ---.,~
-,,.j_-- __-.-_ --_ _1-“-
Pas de rémunération de la pirogue :
et rémunération selon le mode 1 de
i3.P"
‘7
1r,o7
tous Les 6léments de l.'U.P.
)
-.~._ -- ----
-., -c,“_ .-_-, -. _,.^. -- I---_
Pas de rémunération du matériel
i
(mot., filet, plr.! mode 1 pour
F’.M.d
!
équipage.
LI
.-.“_--.--
!+;?
72,bl
- -