C O M P T E - R E N D U DU GROUPE DE ...

C O M P T E
- R E N D U
DU GROUPE DE
TRAVAIL
SUR LE PROGRAMME CASAMANCE
Dakar : 21-24 janvier 1986

I N T R O D U C T I O N
Un programme pluridisciplinaire pour l'étude de la Casamance a été lancé
en 1984 sous l'égide du CRODT (l), avec la collaboration de 1'ORSTOM (1) , de
l'Université de Dakar et du CNRF (1). Ce programme a pour objectifs :
-' la connaissance des lois qui commandent les variations de l'environne-
ment
- la détermination des possibilités d'augmentation des captures et l'ob-
tention des connaissances pour une bonne organisation des pêcheries
- la connaissance des contraintes socio-économiques en pêche artisanale.
LJn séminaire est prévu en juin 1986 pour faire un bilan des résultats en
fonction des objectifs, les utiliser pour l'exploitation rationnelle des ressour-
ces, envisager les nouvelles recherches à entreprendre.
Dans un premier temps un groupe de travail s'est réuni en janvier pour
faire le point sur l'état d'avancement du programme, prendre connaissance des
résultats disponibles,initier une réflexion commune sur ces premiers résultats.
Cette dernière ambition a cependant eté limitée du fait de l'absence de plu-
sieurs chercheurs, notamment en biologie-pêche et en socio-économie. C'est un
résumé des résultats de cette réunion qui est présenté ici.
.,~
(1) CRODT : Centre de Recherches Océanographiques de Dakar-Thiaroye
ORSTOM : Institut Français de Recherche Scientifique pour le Dévelop-
pement en coopération
CNRF : Centre National de Recherche forestière.

S I T U A T I O N
D U P R O G R A M M E

ETAT D'AVANCEMENT f
--._
I
Sddlrientoioyie
1
t
i SAO5 - (oRsTOM)
Une partie seulement des
Presentation de résultats
I Les échantillons non ana-
1 DIENG-(Université) échantillons prélevés ont
partiels
1 iysés ont éte pris en
1 SARR-(Géoqraphie)
I
été examinés SAOS etant ac-
charge par le Dépt. de
caparé par d'autres program-
géologie.
mes et le Dépt.de Géographie
ayant interrompu sa colla-
boration.
Chimie des eaux
PAGES (CRODT)
Collecte et analyçe des don- Présentation des résultats
Poursuite des observations
nées terminées. Interpréta-
sous forme semi-élaborée
à raison d'une mission/2
tions en cours
mois. Accent mis sur les
variations finestsuivis de
masses d'eau pendant 24~)
Courantométrie
OLIVRY-(ORSTOM)
Mesures terminées
Pas de présentation de
MrrmT (0~5T0~)
Interprétation en cours
résultats
Phytoplancton
PAGES (CRODT)
Collecte et analyse des
Présentation des résul-
Poursuite des observations
données terminées. Inter-
tats sous forme semi-
à raison d'une mission/2
prétation en cours
élaborée
mois. Accent mis sur les
variations fines (suivisde
masses d'eau pendant 24~)
Mangrove
EiAD1AN-E (CNRF)
Collecte des données ter-
Présentation desrésultats
Poursuite des analyses
minée Analyses et inter-
sous forme semi-élaborée
Expérimentations
prétation en cours
Zooplancton
DIOUF (CRODT)
Collecte des données termi-
Présentation des résultats
Poursuite des échantillon-
DIALLO~CRODT)
mée. Analyse et interpréta-
sous forme semi-élaborée
1 nages jusqu'en juin
tion en cours
I
Zoobenthos
)LE BOUTBILLER
Echantillonnage et tri
Pas de presentation de
i Analyses à faire
(CRODT)
terminés
résultats
l
Microfaune-Benthique DEBENAY (Univer-
Echantillonnage terminé.
Présentation des resultats
Poursuite des analyses
sité Géologie)
Analyses et interprétation
sous line forme semi-éla-
!
en cours.
borée
SurveillanrePBche-
DIADHIo~(CR~DT)
Enquêtes, analyses et in-
Présentation des résultats
Poursuite des enquêtes
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BA~TIE (CRODT)
terprétation terminée
definitifs
en routine
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+-

T
:TIONS DE RECHERCHE
RESPONSABLES
ETAT D'AVANCEMENT *
COMMUNICATION AU GROUPE
DE TRAVAIL
PERSPECTIVES
lologie-Ecologie des
Dmmnou (CRODT)
Echantillonnages commencés
Présentation de résultats
Poursuite des échantillon-
jissons
BASTIE
(CRODT)
en mars 85 mais interrompus
très partiels
nages jusqu'en décembre 86
ALBARET (ORSTOM)
de août à décembre
PANDARE(Un.Biolo-
gie)
-ologie-Ecologie des
LE RESTE (CRODT)
Travail sur le terrain et
Présentation des résultats
Poursuite des études
.erJettac
CLb.J
interprétation terminés
définitifs
xio-Economie et
Sche :
;tructure des populatg CHABOUD !CRODT)
Travail sur le terrain
Présentation de
résultats
Poursuite des études
'êche et agriculture
comme (CRODT)
et interprétation terminés
très partiels
ievenus des pêcheurs
c. DIAW (CRODT)
Jonsommation
de pois- KEBE
(CRODT)
sons
:ommercialisation de
moisson.
irrage de GUIDEL
LE PESTE (CRODT)
Travail sur le terrain et
Présentation des résultats
Poursuite, des études
interpretation terminés
définitifs
irrage de BIGNONA
B. DIAW (CRODT)
Echantillonnages et mesu-
Présentation de résultats
Poursuite des échantillon-
DIOUF
(CRODT)
res commencés en juin 85
très partiels
nages et mesures jusqu'en
DIALLO
(CRODT)
juin 86.
LE BOUTEILLER
(CRODT)
$- Sont considérées comme terminées les actions pour lesquelles les observations portent sur au moins un an. Certaines de
ces actions sont cependant poursuivies soit en routine, soit pour approfondissement de certains points, soit par sécu-
rité si, pour une raison quelconque, certaines observations doivent être contrôlées.

E N V I R O N N E M E N T

1.
C A D R E G E O G R A P H I Q U E
La région de la Casamance, dans le sud du Sénégal, est une des parties
les plus verdoyantes du pays. Cependant, la sécheresse y est également res-
sentie.
CLIMAT
-~
Le climat est caractérisé par l'alternance de deux saisons marquées,
d'une part, et par une zonation Est-Ouest, d‘autre part, l'Est étant plus
chaud et plus sec. Les chiffres ci-dessous sont pour Ziguinchor.
- Saison chaude ("hivernage");saison des pluies) :
L'unique saison des pluies est liée au déplacement vers le Nord de la
ZITC. Les pluies, de fin juin à fin octobre, en moyenne,
sont fortement varia-
bles et tendent à diminuer depuis une vingtaine d'années (fig. 1 et 2).
La température moyenne est maximum (28'~) en septembre. L'évaporation
est faible, et inférieure aux précipitations. Le vent, irrégulier, reste fai-
ble sauf dans les tornades.
- Saison froide (saison sèche) :
La température atteint son maximum (24' C) en janvier. L'évapora-tion peut-
être de 6 mm par jour (mars-avril), entrainant un déficit hydrique important.
Le vent est de secteur N â W.
MORPHOLOGIE DU FLEUVE
Pour une longueur "officielle" de 350 km, et avec un cours permanent de
quelques 260 km, la Casamance draine un bassin d'environ 14 000 km2. Le relief
est faible. La pente est proche de zéro dans le tiers aval du cours, estuaire
contourné colonisé par la mangrove (fig. 3).
La largeur peut atteindre, 5 km, mais les platiers et hauts-fonds sont
importants, les zones inondées fréquentes. Jusqu'à Ziguinchor la profondeur
du chenal est de 10-15 m ; en amont elle est inférieure à 5 m et tend à dimi-
nuer.
La crue (maximum vers septembre) est toujours faible et a peu d'effet
sur le niveau. La marée, progressivement amortie, se fait sentir encore à
24C km de la mer.
2.
S E D I M E N T O L O G I E D E S F O N D S
Les sédiments du chenal principal de la Casamance, prélevés à
la benne
en 1984 à partir des moyens naviga1Lt.s
du CRODT, ont fait l'objet d'une étude
sédimentologique.
Lespremiers résultats, qui concernent la portion située en aval d'Adéane
sont exposés ici.
Les prélèvements ont été faits en fonction de la morphologie du fond sur
tous les profils bathymétriques entre Diogué et Adéane. Chaque échantillon
a été étudié par une série d'analyses (teneur en eau, teneur en matière orga-

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+ Débit à Kdda (iY74-00)
6 -
4 -
2-


nique, calcimétrie, minéralgie, teneur enlutites, granulometrie et morphos-
copie des sables).
Les premiers résultats mettent en évidence quelques caractères sédimen-
tologiques et définissent des grandes aires de répartitions des sédiments sur
le profil longitudinal du fleuve.
Trois grandes zones sont bien différenciées
- La lère, entre l'embouchure et la Pointe St. Georges, où le taux des
lutites (463 )un) est toujours inférieur à 20 %, avec des sables bien classés,
présentant des courbes de fréquence unimodales;
les grains en majorité émous-
sés luisants ont un diamètre moyen (de 0, 250 mm, ils sont de plus en plus fins
en remontant vers l'amont (0, 180 mm vers la Pointe St. Georges). L'indice
de Trask est compris entre 1 et 1, 5.
- La 2ème zone se situe entre Pointe St. Georges et Ziguinchor, caracté-
risée par des sédiments plus hétérogènes.
La granulometrie montre des courbes
de fréquence plurimodales. Les fonds de chenaux et les zones étroites sont plus
riches en sables grossiers, débris de coquille:: et graviers (gravillons ferru-
gineux) ; les bords sont plus riches en pélites. L'indice d'hétérogénéité de
Trask est supérieur #a 2 et peut aller jusqu'à 5, 6.
- Dans la 3ème zone, entre Ziguinchor et Adeane, les cléments fins domi-
nent. Les sables et graviers ne représentent plus que 1 a 1.5 % du sédiment.
D'une manière genérale, la teneur en matière organique est assez élevée,
elle dépasse quelquefois 20 % ; et les carbonates sont peu abondants, 1 à 3 %.
Devant la faible compétence du fleuve,
les matfiriaux grossiers ne peuvent pro-
venir que des berges proches ou de la mer.
Le taux de sédimentation actuel semble très faible, mais des sondages,
au pont de Ziguinchor ont recoupe des grosses epaisseurs de vases (15 m) mon-
trant une sédimentation beaucoup plus importante au cours du Quaternaire ré-
cent.
La sédimentation actuelle est surtout conditionnee par la mer :
Trois grandes aires se caractérisent :
- une zone marine, où les sédiments sableux bien brassés, :remontent en
s'affinant jusqu'à la Pointe St. Georges.
- une zone intermédiaire entre Pointe St. Georges et Ziguinchor, surtout
influencée par les courants dûs au flux et reflux des marées,
- une zone plus confinée entre Ziguinchor et Adéane (courants moins im-
portants,
élargissement, éloignement de la mer).
3.
H Y D R O - B I O - C L I M A T
COURANTS
Les courants de marée sont prédominants en toutes saisons. Leur vitesse
est maximale en surface, au niveau du chenal.
Elle est de l'ordre de 120 cm/s
au niveau de Pointe St. Georges et décroit vers l'amont.
SALINITE
Une évaporation intense sur le fleuve, une pente faible à nulle, etun débit
propre négligeable caboutissent à la remontée, puis à la concentration, de l'eau
de mer.

En fin de saison des pluies (septembre), la salinité a rggressé, mais
le profil longitudinal reste convexe, avec un maximum à salinité supérieure
-a .celle de la mer (fig. 5).
AU cours de la saison sèche, les salinités augmentent :
- les gradients géographiques croissent,
- la salinité maximum passe de 50 à 120 % ,
- le pic progresse vers l'amont, réduisant le domaine dessalé.
AUCurE stratification saline n'a été observée, sauf éphémèrement, après
de forts orages.
L'aggravation du déficit pluviométrique au cours des
vingt derniers
années a provoqué une augmentation de la salinité (fig.6 ).
TEMPERATURES DE L'EAU
Les variations diurnes de surface sont fortes (jusqu'à 5" C). Les moyen-
nes journalières dépassent 30" C entre juin et novembre ; les valeurs les plus
basses (21' C) sont atteintes en janvier-février.
SELS NUTRITIFS ET CHIMIE
-
La prépondérance de NH:, surtout marquée en extrême amont, et d'autres
indices (pH, carbonates, 02,
mesures en mer) confirment :
a) l'importance de la reminéralisation sur place ;
b) les apports par le fond et les berges (mangroves, roselières.,.) et
l'absence
d'apport par la mer(a partir de l'upwelling par le jeu des martif~!;..
PHYTOPLANCTON (fig.4)
-
Les concentrations de chlorophylle ("chl") sont assez fortes. On peut
séparer :
x une portion aval à "chl" relativement faible (2-10 pg.l-1)
x une zone riche en amont, avec un pic bien marqué (20 à 200 ug.l-1) si-
tué toujours en amont du pic de salinité dans l'eau a forte matière
organique.
La chl. représente de 5 à 30 % de la turbidité totale (selon l'emplace-
ment et la saison).
Les concentrations sont partout minimales en fin de saison des pluies
(août-septembre), Cependant, la production brute (?4 )
et le rendement glo-
bal sont alors au plus haut. Au cours de la saison s&he, une augmentation
gdnérale des chl. se produit, plus spectaculaire en amont.
La liaison avec la salinité (et l'index morpho-édaphique) est évidente,
mais peu "demontrable"quant aux processus fins.

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4.
Z O O P L A N C T O N
L'étude du zooplancton de la Casamance a permis d'identifier 12 types
de larves et 60 espèces adultes dont 31 de Copepodes, 6 de Gastéropodes,
3 de Mysidacés, 3 de Chaetognathes,
3 d'ostracodes et 3 d'Amphipodes.
VARIATIONS SPATIALES
- répartition IIverticale" :
Durant les marées (montantes, descendantes) les couches superficielles
sont pauvres. Ceci est plus marqué durant la marée descendante. Pendant les
étales, les zooplanctontes quittent le fond, mais la majorité se concentre
dans les couches intermédiaires.
- répartition géographique (fig.7-8):
De l'embouchure à Pointe Saint-Georges on a une communauté à affinité
marine dont l'importance diminue vers l'amont. La zone située entre les Sta-
tions 9 et 11 abrite une faune mixte qui ne semble pas trouver les conditions
nécessaires à son bon développement. De Ziguinchor (st. 13) à la station 16,
se met en place une communauté estuarienne très prolifique. Au delà de la
station 16 les conditions de plus en plus drastiques (confinec-ert,salinité)
provoquent une diminution des effectifs.
En outre, de l'aval vers l'amont on note une diminution de la diversité
spécifique et de la taille de certaines espèces en particulier de Paraeahrus Scotti
et de Pseudodiatonnus servica~&atus
VARIATIONS TEMPORELLES-
- à une date donnée et à une station donnée, les .varia,tions des effectifs/m3
sont considérables sans que l'on puisse déceler une nette périodicité.
- les rendements des traits de fond sont plus importants durant la marée
descendante que pendant la marée montante. Cette difference est plus marquée
vers l'aval. Ce phénomène pourrait être dû au fait que durant le jusant, le ZOO-
plancton migre vers le fond pour éviter l'entraînement hors de l'estuaire.
- les effectifs/m3 des traits de fond sont d'autant plus élevés au cours
de la journée que la vitesse de courant est plus forte.
- la production secondaire présente une diminution en début de saison
froide et au commencement de la saison des pluies (fig.9) I
5 .
M I C R O F A U N E
BENTHIQUE
- Les sédiments :sont généralement vaseux mais peuvent localement devenir
sableux. La matière O:rganique sous forme de fibres ou de débris végétaux peut
être très abondante dans les vases ou des débris de characées ont pu être
observés.
- La microfaune benthique de chacune des 7f3 stations retenues a été ex-
traite de 50 CC de sédiment brut par lavage sux un tamis de 50 prn. Elle se
compose de tests de Foraminifères, de valves d'ostracodes, de fxustules de
Diatomées, de thèques de Thécamoebiens et de fragments d'organismes divers, en
particulier d'abondants spicules de spongiaires siliceux.

Effectif/m3
Lo&x + 1)
270 -,
1uu -
50 -
-- Station 5
Effectif/m3
.- : ,Station
13
I
- S t a t i o n
18
La&c + 1)
18c)OO -
10000 - 1/
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1 SOU
-l-Il-l--1
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I
I
1
I
I
MJ J A D JF M A EI J J A S 0 N D Mois
Figure 3 - Variations mensuelles des effectifs/m3 au niveau des sta-
tions 5, 13 et 18.

* Les Cstracodes ne sont abondants et fréquents qu'au voisinage de
l'embouchure, mais sont présents sur l'ensemble de la portion du fleuve qui
a été étudiée ;
* Les Diatomées, absentes en amont de la station 27, sont fréquentees
en aval où elles peuvent être tres abondantes dans les sédiments riches en
matière organique ;
* Les Thécamoebiens sont présents à l'État de theques vides, en amont
de la station 30
* Les foraminifères du fleuve Casamance appartiennent à 35 espèces dont
14 ont fourni des individus vivants. La répartition des tests est très iné-
gale, certains échantillons en contenant plus de 5 003 pour 50 CC de sédiment
brut, alors que d'autres en sont dépourvus.
Les individus vivants sont généralement rares. 'Dans le premier tronçon
du fleuve, en aval de la Pointe St-Georges où la salinité ne dépasse pas
40 %, la richesse spécifique des biocoenoses est maximaILe (11 espèces) fig. 1OB).
Certaines espèces sont limitées à cette zone
soumise ,311~ influences marines
Arsnoparella mexicana, Tr&chammina inflata, l'rwhanwina sp, Ammonia parkinso-
nicna, BoZivina spp. Discorbis sp et Nonion :;l;.). D'a.~tres sont plus toléran-
tes et supportent des salinités légèrement superieuzs :i ,40 %<, (Asterotrocha-
m i n a ?
sp ;EggereZZa cf. Sabra etEZphidium :?urzteri. Les especes qui sup-
portent le mieux l'hypersalinité sont Gaudryina exil&, 8eophax SP., Ammonia
tepida et surtout Animotium saZsum
récolté vivant dans une station où la
salinité atteignait 105 %0 et qui constitue plus de 913 % de La thanatocoenose
en amont de Goudomp.
D'une façon générale, l'importance relative des Foraminifères à tests
hyalins diminue lorsque la distance à l'embouchure augmente, la tail.le des
tests étant généralement inférieure à 0,
3 mm. Ce nanisme traduit le caractère
restrictif du milieu qui entraîne une modification du metabolisme. L'augmen-
tation progressive de l'importance relative des formes à tests agglutinés cor-
respond à un confinement de plus en plus marqué du mi:Lieu, ce confinement se
traduisant de Ta même façon dans ce milieu hyperhalin que dans les milieux
hypohalins habituels des estuaires.
Deux étapes apparaissent nettement dans l'évoluti.on des thanotocoenoses
(fig. 1OC). La première correspond à la diminution brutale du nombre d'espè-
ces, et essentiellement des espèces calcaires autres que A. tepida et E. gun-
teri, au niveau de la Pointe St-Georges. La seconde correspond à la dispari-
tion quasi totale de ces deux espèces entre AdBane et Goudomp. Au delà,
A. sa&sum domine la microfaune. Les Foraminifères disparaissent en amont de
Sobali, dans la partie du fleuve qui s'adoucit pendant la saison des pluies ;
ils sont remplacés par des thèques de "Thécamoebiens". Une coupure supplémen-
taire au niveau de la station 30 a été mise en évidence à partir des échanti:L-
lons récoltés de mai à novembre I'98S (fiy, 11).
La microfaune permet donc de définir quatre domaines principaux :
- un domaine à affinités marines, en aval de Pointe St-Georges, à micro-
faune polyspécifique ;
- un domaine confiné entre Pointe St-Georges et Adéane, à microfaune
oligospécifique ;
- un domaine hyperhalin qui débute entre Adéane et Goudomp. La microfaune
de !?oraxnjnifères y est pratiquement monospécif;i.que avec une très forte domi-

Salinité
[h3tanrc à
Nb total
l’embouchure
de tests
MAI -iWVEflHKE 19H5

,-.-p~--r.-
_.Y---*,_-I”.-,.--I..,--
_..l_“_l_*l 1 ,,_II ..-
. _.I._.
nance de A. sahum. Ce domaine se termine vers L'amont. à la station 38 après
une brusque diminution du nombre de tests au niveau de la station 30 ;
- un domaine à affinités fluviales, en amont de l.a précédente. Il est
marqué par la disparition des Foraminifères et la présence de thèques de
Thécamoebiens.
6.
M A I ' J G R O V E
La mangrove de basse Casamance couvrait une superficie de '307, 5 km2
en 1979. Elle se dégrade régulièrement d'amont en aval et du plateau au lit
mineur du fleuve ou dan les deux sens. Cette dégradation atteint une moyenne
annuelle de 4 à 7 km2 selon les années.
Cette mangrove est dominée par les Rhizophora (R. mUngZe, R. raeemosa,
R. harrisonii) et les Avicennia l.4. nitida). D'autres espèces comme CO?ZOcarp?4G
erectus et LaguncuIaria rucemosa sont également présents dans ce milieu.
On distingue selon I.a taille, la densité et l'espèce dominante les peu-
plements suivants :
- la mangrove haute et dense à Rhizophora,
- la mangrove haute et dégradée à Rhizophora,
- la mangrove basse et dense à Rhizophora,
- la mangrove basse et dégradée à Rhizophora,
- la mangrove basse et dense à Avicennia,
- la mangrove basse et dégradée à Avicennia.
La mangrove haute mesure plus de 6 m en moyenne, la basse mangrove moins
de 6 m.
La mangrove haute compte plus de 1 500 pieds à l'hectare si elle est dense
et moins de 1 500 si elle est dégradée alors que la mangrove basse renferme plus
de 2 000 pieds/ha si elle est dense et moins de 2 000 pieds/ha si elle est dé-
gradée.
Selon la hauteur et la densité des peuplements les productions de litière
ont été obtenues à partir des casiers de piégeage des feuilles
Type de peuplement
Production de litière
(poids sec : t/ha/an)
-Mangrove haute et dense à Rhizophora
13,2
-Mangrove basse et dense à Rhizophora
11
-Mangrove haute et
dégradée à Rhizophora
5
-Mangrove basse et dégradée à Rhizophora
7,5
-Mangrove dense à Avicennia
10,6
-Mangrove dégradée à Avicennia
6,3
Les analyses foliaires ont montré une teneur en azote de 1,2 % de la ma-
tière sèche, ce qui correspond à 166 kg d'azote/ha/an pour la mangrove haute
et dense.
Les études de productivité de biomasse des peuplements sur pied indiquent
pour la mangrove haute et denseH?t/ha/an de matière sèche et pour la mangrove bas-
se et dense à Rhizophoxa 27 t/ha/an.

i! 1
Chez les Avicennk il y a une periode maximale de production de litière
en août-septembre et deux périodes de production minimale en juillet et décembre.
Pour les Rhizophora, la production de litière est plus étalée. Le maximum
s'étend d'octobre à janvier, la production n'est jamais nulle.
La production de litière exportée par rapport à La litière produite est de
70 a 90 "a.
La décomposition de la matière organique est plus lente sous Avicennia
que sous Rhizophora. Les feuilles de Rhizophora se décomposent plus vite que
celles des Avicennia.
En ce qui concerne les eaux et le sol, on observe une augmentation de la
salinité de l'aval vers l'amont en toute saison et ceci jusqu'à la station 17.
Ce même taux de salinité progresse également du lit mineur du fleuve aux tan-
nes nus. En saison des pluies, seule la station de Niaguis a connu un petit
dessalement en amont des terres.
L'eau de nappe est plus salée que l'eau du fleuve et du sol. Les peuple-
ments d'Avicennia vivent dans des salinités allant de 55 mmhos/cm en fin de
saison des pluies à plus de 100 mmhos/cm au mois de juillet tandis que Rhizo-
phora tolère en milieu naturel de 51 mmhos/cm à 77 mmhos/cm pour les eaux de
nap,pe.
Pour le sol, on observe une migration du sel vers les h.erizons intermé-
dia.ires (20-30 cm). L'horizon de surface (O-10 cm) est fortement salé souk:
Avi-ennia et la salinité varie de 35, 4 mmhos/cm à 68, 1 mmhos/cm.
Sous les peuplements de Rhizophora, la salinité de l'horizon de surface
(O-10 cm) varie de 18 mmhos/cm en juillet au niveau de la station 16 à
52 mmhos/cm à la station Il, en janvier sous peuplement bas et dense.
Ces variationsconstatées en milieu naturel nous ont ammenés à chercher
le seuil de tolérance en sel de ces espèces,
essais que nous menons en station.

C O N C L U S I O N
L'estuaire peut être découpé en un certain nombre de zones présentant des
caractères environnementaux particuliers.
11
1 8
25
30-32
35-39
l INTER - I ANTI - ESTUARIEN
I
1
ALTERNATIF
CONTI-
MARIN
I
-flEDIAIRE
LXTREME
I
-MENTAL
-cromwnte---)1--p?aleau sur-Jalé~O%r(S~/20%+t~au douce-
-Forte[sable,A-++-- IIIo~.rée.---H-~ufte~~~~~~_---..-...

-
faible
(40p~S-y.-------.
+.-forte
-E,/é c 10 % .-+
t---E‘/& i- 15 x
MAX
.-...
d-fbrte en sauon des pkJie$- - .-
-forte e n ~ai.xU? des pbit?s --b - -
-
- - - - - -
forte en
. - - - .
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-
7. sèche +
-
-
-haute--++basse+motie- - - --. b(--.(- - I -f---t----
-hfluence*m&er- +espèces e.stuarienne9 - - - - -'-- - ?#

-mt-jne -)t -npdr;ph?o H osino-rhstanfes -++ extremes-.---,......
Les paramètres considérés sont :
- salinité : en g.l-1
- turbité
: coefficient d'atténuation verticale (E), en n-1
- chlore
: chlorophylle a du phytoplancton, en Fg.
-1
-
1
- %Y 5
: part de la chlorophylle dans la turbité, en %
- P
-1 -1
1
: production photosynthétique (14C), en patg C.l
.hr
- P
-1
: production photcsynthetique specifique, en Fg C(pg chl.hr)
2
- zoopk
: zooplancton
- pfaune
: microfaune benthique (Foraminifères)
Il ne faut cependant pas perdre de vue que cette description correspond ii
des conditions de faible pluviométrie
jamais observées pendant une période
aussi longue (début des observations pluviométriques en 1920). De 1920 (au moins)
jusque vers 1970 l'estuaire a vraisemblablement presque toujours, et en toutes
saisons, présenté des caractéristiques normales avec notamment un gradient de
salinité décroissant de l'aval vers l'amont.
Il semble que l'estuaire fonctionne en autarcie avec peu d'apports terri-
gènes et peu d'apports également à partir de la mer où un upwelling fonctionne
en saison fraiche. Ceci s'expliquerait par la faiblesse de la crue et par le
fait que courants de flot et de jusant s'équilibrent à peu près d'où vraisem-
blablement un renouvellement très lent de la masse d'eau.

BIC
- E C O L O G I E E T
P E C H E

1.
P O I S S O N S
LA PECHERIE
-
les prises, en tonnes, pour la période mars 1984-février 1985, par type
d'engin et par zone (fig. 12) sont présentées dans le tableau 1. L'importance
relative des différents engins le long de la côte dans l'estuaire est présen-
tée dans la figure 13.
TABLEAU 1.
-
-
SENNE
FILET MAILLANT
Z3NE
PALANGRE EPERVIER )E PLAGE
IARFtA
3ériv. surface
iormant
TOTAL
GES
zthma. mulets
àpois.
-
-
-
-
.--
1
130
180
3480
3790
2
18
384
588
606
971
430
92
1000
4252
3
480
1300
505
440
30
57
1000
3812
4
485
1660
250
2395
-Y
-
-
TOTAL
181
1349
3678
1111
1661 /
640 1 3623
2000
14249
-~
i
FGWARTITION SPATIALE
Juvéniles
_----_----
La répartion n'a étP étudiée, pour le moment, qu'en saison sèche. La di-
versite spécifique, comme le montre le Tableau 2, diminue de l'aval vers
l'amont. D'une manière générale, pour chaque espèce,
l'abondance maximale se
situe un peu en amont du maximum d'adultes.
Subadultes et adultes
---------------------
Les prises par espèces débarquées dans les quatre principaux centres sont
présentées dans le tableau 3.
Sur la façade maritime, les prises ne reflètent pas les peuplements en
place car les pêcheurs ne s'intéressent pas aux petits pélagiques. On sait
notamment, grâce à des pêches expérimentales que les sardinelles sont abon-
dantes dans la zone côtière.

--.--c.
_*,,_ ;l_“~l,*.,--l_._-.
1-r-----.- ’
.._
..___ ,._ .-
r*( b-j $2
i
8
‘4
TABLEAU 2
I
----
Arius gambiensis
Arius parkii
Sphyraena pisca torum
Polydactylus quadrifilis
GaleoZdes &~~aductyZus
Pentanemus quinquarius
Pomadasys jubelini
Pseudotolithus typus
Pseudotolithus brachygnathus
Pseudotolithus senegalensis

PseudotoZithus elongatus
Caranx hippos
Caranx senegalus
Caranx ehrysurus
Liehia amia
Ethmalosa fimbriata
Liza falcipinnis
Liza grandisquamis
Liza dumerili
Mugi1 eephalus
Mugi1 bananensis
Sarotherodon melanotheron
Tilapia guineensis
Hemiehromis faseiatus
Elops lacerta
Traehinotus teraia
Geres melanopterus
Geres nigri
Cynoglossus eadenati
+
Braehydeuterus auritus
Cithariehthys stampflii
Hemiramphus brasiliensis
Strongylura eroeodiZa
Ablennes hians
Psettus sebae
Oxyuriehthys oeeidentalis
Dasyatis margarita
Rhinobatos albomaeuZatus
+
Rhinobatos eemieulus
Ephippion guttifer
i-
Chaetodipterus lippei
+
Sardinella eba
+
Ilishu afrieanu
i-
Hemiehromis bimaeulatus
Clarias senegalensis
Psettodes sp
Epinephelus aeneus
----II

Dans la zone estuarienne la diversité spécifique diminue d'aval en amont.
:La zone 2 est caractérisée par la prépondérance d'EthaZosa fimbriata et la
présence d'espèces "nobles" ("soles", capitaines ,...). La zone 3 estcaracté-
risée
par la prédominance de Sarotherodon melanotheron et E. fimbriata. Dans
:La zone 4 le peuplement devient pratiquement monospécifique avec S. mekw-
therorz.
TABLEAU 3
KAFOUNTINE
ZIGUINCHOR
2OUDOME ~IMEMNDI BRASSOU
(zone 1)
(zone 2)
(zone3:
(zone 4)
Arius gambiensis
137,5
79,9
11
Arius heude 10 tii
177,8
24,6
Sphyraena piscatorzr
22,2
33,9
PolydactyZ-us quadrifi7is
il,7
65,6
Pomadasys jubelini
42,l
Pseudotolithus typus
90,9
20,8
PseudoZithus brachygnuthus
167,9
25,6
Seomberomorus trito;?
15,8
Cynoglossus sp.
109,s
Carcharinus sp .
148,9
39,5
Sphyrna sp.
61,3
.!4~~telus mustelus
40,4
.!?aies
26,4
Zymbium
27,4
Caranx hippos
20,3
Drepane africana
34,5
,?Zectorhinehus maerolepis
9,2
BthmaZosa fimbriata
447,7
284,4
19,3
Liza faZcipinis
96
31,4
22,6
Liza grandisquamis
92,3
5,7
IhgiZ cephalus
13,9
14,6
MugiZ bananensis +
54,4
27,8
12,9
i;iza dwneri2.i
Sarotherodon meZanot:heron
107,4
431
1301,2
YiZapia guineensis
7,s
5,7
112,6
72,2
14,2
2,s
E:thmaloses et cichlidae se reproduisent dans l'estuaire. En ce qui concerne
les mulets il n'y a que pour M. cephalus qu'aucune femelle sur le point de
pondre (stades de maturité 4 ou 5) n'ait été trouvée. Les pourcentages de
femelles prêtes à pondre au différentes stations, en saison sèche, pour qua-
tre espèces, sont présentées dans le tableau 4.

TABLE1AU 4.
St
5 St
:;t13 21-r---~St St28 37
Sarotherodon melanotheron
11
28 4s
49 55
Tilapia guineensis
0
3 129
54 11
Liza fa'lcipinn+s
11
22
28 12
:l
0
Mugil bananensis
29
20 :20
0
0
-
-
-
- ~
VARIATIONS TEMPORELLES
-
Elles n'ont été présentées que pour quelques especes ou groupes d'espèces
(fig. 14). Les prises semblent constituer un meilleur indice de l'abondance que
les prises par unité d'effort.
Sur la façade maritime les espèces pêchées ne sont abondantes que pendant
la saison sèche.
Dans l'estuaire les variations saisonnières sont difftkentes selon les
espèces et selon les zones.
EthmaLosa fimbriata
Dans la zone av,al les captures sont surtout abondantes en saison sèche
alors que dans la zone intermédiaire elles sont surtout importantes en fin
de saison sèche et début de saison des pluies.
Mugi Zidae
Dans tout l'estuaire ils sont surtout capturés en saison sèche.
Sarotherodon melanotheron
Bien qu'ils soient abondants toute l'année on note trois maxima concomi-
tants dans les zones intermédiaire et amont : en février, en mai et en septem-
bre-octobre.
Dans la zone intermédiaire le pic de septembre est nettement plus
important que les deux autres.

23
+
+

/
:
/’
\\ R E P U B L I Q U E
D E GUlNkE B I S S A U

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+
+
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7
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Q)
0
2 0

2 .
C R E V E T T E S
L'espèce pêchée est Pemeus mtialis. La ponte a lieu en mer. Les post-
larves sont entraincses dans les estuaires. Les crevettes restent dans l'estu-
aire jusqu'à une taille variable en fonction de l'environnement (ce qui con-
ditionne en partie le succès de la pêche dans l'estuaire) avant de retourner
en mer.
On connaitles prises depuis le début de la pêcherie (1960). Depuis 1968
on peut considérer qu'elles constituent un bon indice d'abondance.
VARIATIONS SPATIALES
Post larves et juvéniles
------------------------
Les limites de répartition correspondent à celles de la mangrove (embou-
chure à station 18).
Subadultes
-----__--_
Leur répartition - et leur taille - est liée à la salinité et à la vites-
se du courant. La taille est d'autant plus grande que la vitesse est plus fai-
ble ; jusqu'à une salinité de 30-35 %. elle tend à augmenter quand la salinité
augmente, au delà elle tend à diminuer.
De ce fait on peut distinguer trois zones (fig. 16)
- zone aval (jusqu'à st. 13) où la vitesse 'est toujours grande : les
subadultes sont abondants mais leur taille moyenne est tou:jours inférieure à
la taille commercialisable. La pêche y est interdite.
- zone intermédiaire (st. 13 à st.18)
: la ,vitesr;e du courant et la sali-
nité sont toujours "moyens". Les subadultes sont toujours abondants. Leur tail-
le, bien que supérieure à la taille commercialisable, n'est jamais très grande.
- zone amont (St.18 à st.25) : la vitesse du courant est faible mais la
salinité est souvent ou trop élevée ou trop basse ; les subadultes peuvent
alors disparaître. Mais si la salinité est convenable les crevettes peuvent at-
teindre dans cette zone de très grandes tailles.
Même quand la taille est supérieure à la taille ;i la première maturité en
mer, on n'observe pas de maturation des gonades
VARIATIONS TEMPORELLES
-
Variations interannuelles
-----_-------------------
Elles semblent liées à celles,Ide la salinitt~. Schématiquement on peut carac-
tériser deux saisons de pêche : de janvier à jui:Llet et d'août à décembre. Chacu-
ne a été caractérisée par la salinité à Ziguinchor ;
la première par celle de fin
de saison sèche, la seconde par Cel:le de fin de saison des pluies (1)
Les prises en fonction de la salinité sont présentées dans la fig. 17. Pour
la première saison (approximativement la saison sèche) les prises tendent à aug-
menter quand la salinité augmente ; cependant, pour les fortes salinités, attein-
- - - - -
(1) Ceci parce que les données à cette station et à ces deux époques étaient
les plus nombreuses. Les valeurs observées ne peuvent donner d'indication sur la
tolérance des crevettes à la salinité mais seulement une idée de la situation de
l'estuaire.

tes, essentiellement ces dernières années, on note un plafonnement et meme,
en 1984 et 1985, un effondrement des prises.
Le très mauvais résultat de
3985 est surprenant car la salinité avait baissé.
Les résultats de la deu-
xième saison s'inscrivent également sur une double pente.
Les relations entre salinité et prises sont complexes. Il a été établi
qu'il existait une bonne relation entre la taille des crevettes pêchées et
le couple salinité-courant. Comme dans la zone de pêche les seuls courants
sont les courants de marée qui ne varient pas d'une année à l'autre, la tail-
le des crevettes pêchées dépend donc en définitive de la salinité. Il semble
egalement que la salinité conditionne l'importance du recrutement en post-
larves et juvéniles dans la zone de pêche. Enfin certaines observations
(1981, 1985) ne peuvent s'expliquer par la seule salinité, à moins que ses
effets sur certains paramètres auxquels les crevettes seraient sensibles ne
se manifestassent avec un certain retard.
Variations saisonnières :
____----------------.---
Cn ne peut vraiment décrire une situation moyenne. Dans la fig. 18 sont
présentés trois types de variations correspondant approximativement à trois
phases de l'évolution haline de l'estuaire, et qui se sont succédées dans le
temps.
a) 1968-1971 : captures faibles correspondant à des salinités trop bas-
ses. Il n'y avait quiune saison de pêche avec des prises maximales en fin de
saison sèche et début de la saison des pluies.
b) 1972-1981 : captures importantes correspondant à des salinités très
convenables.
Il y a deux saisons de captures,
l'une en saison sèche, l'autre
en saison des pluies.
c) 1982-1985 : captures faibles correspondant à des salinités trop for-
tes. Le schéma est inverse du premier ; les prises sont maximales entre octo-
bre et février.
Le sbéma (b) pcurrait correspondre au cycle biologique de l'espèce en
l'absence de contraintes environnemenrales au niveau de l'estuaire. Les &-kmas
(a) et (c) pourraient être la résultante du cycle biologique et des contrain-
teshalines ; ils ne peuvent s'expliquer uniquement par les conditions halines
au moment de la pêche ; ils deviennent en revanche plus cohérents si l'on
prend également en compte les conditions qui prévalaient au moment du recru-
tement des postlarves dans l‘estuaire.
Il est intéressant de noter que pendant les soixante années pour les-
quelles on a des données pluviométriques le schéma (a) a dfi être la norme et
les schémas (b) et (c) les exceptions.

‘,
7
4
+
+
+ f
T
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4 + + t
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Près d e 8 903 p ê c h e u r s e x p l o i t e n t le.: ,:,?ux
irit iir !(?ures et marit inws
6.2 1.a C a s a m a n c e 12t rei)rc’senteraietIt
a i n s i ::Y!:).: dc3 ;!iJ + dc l a populatior: dt
~SC~CU~S
d u S6négal (1) _ Prts d e 64 % de (;I::- ;;t\\chc:ul.c
fonct ionnent dans 1 c-
c?drc? d ’ u n e é c o n o m i e s t r i c t e m e n t estuarien:-c-, i~r: nmorlt (if 1~1 C a s a m a n c e , à
p2rt ir de Ziguinchor .

Pour comprendre In r-épart it ion spat i ,: 1 <’
dc:: lcpul.ct ions et: d e s t e c h -
n i q u e s d a n s lesq~uelles r~l.l.es s;2 sont sp6cL.2 i ! :;i:ils,
i 1. vst nécessaire dc
prendre e n c o m p t e 1.a sfiquence h i s t o r i q u e d’- II:~ SC: on pli~c:e d u pruplewnt. et.l!-
ri iquc: contemporain.

c e n ’ e s t q u ’ à 1.~1 f i n d u 19ème sieclc! <:[IX 1~ schema t e c h n o l o g i q u e
dominant dans la région commence 2 être r-aci i c..il 1 ernent modif if5 par 1 ’ arr iv6cT
d ’ a b o r d d e g r o u p e s d e p ê c h e u r s G u e t Ndarierls iat l,ebu o r i g i n a i r e s d e l a Côt<;
du SCn6gal . Vraisemblabl.ement 1 es premiers 2 c2f‘ft~c~tuer d e s m i g r a t i o n s e n
Cisamance , l e s p6cheurs T,ebll i n i t i e n t les L>I‘]f!\\Il ations de Basse Casamancc> 5

1 <i t cchn ique de 1 ‘6pervi cr. Par contre, 1.’ ~.~-~~f’l Ltlric’t’ technologique des pê-
clieurs Guet-Ndari.ens e s t moi-ns net.te d a n s c,c?t t(: p a r t j.e de ln +gi,on.
L e s
pf;chcurs N y o m i n k a q u i n e commcnccnt à d6vt~i.:z~p;?<~r
1 curs m i g r a t i o n s d e lon-
gllr‘ d i s t a n c é hors d e s îles d u Saloum q u ’ à c,i:t t e 6poque , n ’ iittc-s ignent quant
2 e u x In Casamance q u ’ a u debut d u s i è c l e PI :;c:tnt . A p a r t i r de ce moment,

i: s c o n t r i b u e n t . du manierc titic.isive à rt’par.<rc-,
7.a t rchniqucl de 1 ‘épervier
d;lns les villages d e Bas%? Cas;jmance. Ils inrrodui s e n t p l u s t a r d 1 ‘ u s a g e
1~1 13 sennp dei pl ùye & mulet d,ins cette par l- i 0 de 1 a rr.?gion .
Des 1~s ~innc%s 14 , 1~s :S;I isonniers Gw>l:-Nd,-lr i czns i n t r o d u i s e n t : l e fi-
lc.at dormant- & g:apit.aint> (Kujal i 1 dans 1~s 1. : 1 l;lgc‘s
l i m i t r o p h e s d u Balanta-
~;llrlilil.
Lr‘urs tnic~r~rt ions s,iisor;ni6res dans (:PI:~P i)art-ie de 1 ‘cstuairc seront
lr,t<>nsrs jusqu’au dtibut de 1-a deuxième guc~.:-!; ( 194 l- 1042) .
.- --_-..-__
- .- ._.. -- ----- ---- ---.- -.-_I .--- -.-. ..- .---.-

A partir des années 30, ce sont les pêcheurs Somono de la vallée 'du
Niger qui immigrent dans la région. Ils introduisent à leur tour le fëlé-
Eélé malien en coton qui est vraisemblablement le premier dérivant 2 etre
utilisé en Casamance.
Dans la période d'après guerre, les transformations s'accélèrent,
particulièrement en Moyenne Casamance oû se développe une économie de traite
de plus en plus active.
A la fin des années 40 et au début des années 50, s'effectuent les
premières migrations de pêcheurs fluviaux (Tukulër puis Waalo-waalo) ori-
ginaires de la vallée du fleuve. Tandis que les pêcheurs Waalo-waalo se
spécialisent d'emblée dans la pêche à la senne,
les Subalbe tukulër quant
à
eux développent d'abord l'usage du filet maillant à trachynote avant de
c.'atteler à la diffusion active des modèles de félé-félé (mulet, ethmalose,
"carpe ") en usage dans la vallée du fleuve. Plus tard, au début des annees
60, ils deviennent les propagateurs les plus dynamiques de la pêche crevet-
tière et des techniques qui lui sont associées.
LA SITUATION CONTEMPORAINE
Aujourd'hui,
après presque un siècle d'évolution et de transformations,
la physionomie sociologique de la pêche casamançaise est plus hétérogène que
jamais (fig. 19). A la suite des pêcheurs migrants qui ont impulsé et qui do-
minent encore le développement de la pêche, d'autres groupes (mandingues,
joola,Balant, Pël, Baynunk, Mancan, Manjak, Papel, Lawbe,...) se sont à des
degrés diversinvestis,dans l'activité halieutique à partir de bases de pêche
pouvant être distinguées sur la base du rapport de celles-ci avec l'espace
écologique (position géographique, ressources halieutiques, agricoles ou
naturelles disponibles), social (caractères ethniques, origine des pecheurs,
degre de spécialisation) et économique.
On peut ainsi distinguer :
1) Les campements maritimes saisonniers dominés par les pêcheurs Guet-
Ndariens, Lebu, Sereer (malgré une faible présence Joola et Mandingue) et
constitués à 55 % de pécheurs exclusifs. Ces centres côtiers ne fonction-
nent que pendant la saison sèche et disparaîssent chaque année à l'arrivee
de la saison des pluies (fig. 20).
2) Les centres ambivalents maritimes et estuariens dont la position à
quelques kilomètres de l'embouchure permet l'accès aux trois types de mi--
lieux (mer, bolon, estuaire) présents en Casamance. Ces centres sont domines
par les pêcheurs Nyominka qui coexistent avec des pêcheurs Joola à l'inté-
rieur de campements saisonniers (Pointe St-Georges) ou sédentaires. Comme en
mer, ces centres sont constitués de pêcheurs exclusifs et de pêcheurs pay-
sans codominants. Parmi les Nyominka, les pêcheurs continuant à pratiquer
l'agriculture quittent leurs bases à la Pointe St-Georges a la fin de la
saison sèche pour retourner dans les îles du Saloum.
3) Les villages autochtones de paysans-pêcheurs ca-dominants comme leur
nom l'indique, ces centres de pêche sont presque toujours composés exzlusi-
vement de pêcheurs autochtonescombinantla pêche à l'agriculture dans des
proportions relativement équilibrées. Ces villages se trouvent autant à l'in-
térieur du complexe côtier bas-casamançais (dominante Joola) qu'en Mo;yenne
Casamance (dominante mandingue). Dans ces zones, les pêcheurs exploitent
essentiellement l'estuaire et les bolons de Basse Casamance. Leurs mi<grations
sont essentiellement localiséeset de faible amplitude malgré l'existence d'uni-


41
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444 -C++c
R E P. cl E
GUINéE
EISSA’J
Figure 20 - Les migrations vers le5 campements maritimes
exclusifs : Cap-Skiring, Jembering, Kafuntin
-Lx-.X.

2 .
'L' E C 11 N 0 1, 0 G 1 F;
I; '1'
1.1 1 L 1 E U
Dans la chairle alimentaire des éco-sysl,?~~(~c. Balieutiques, l'homme est le
prSdateur ultime
et les choix productifs dc!~ c:c)!~i;~iunautis de pGcheurs ne peu-
vent manquer d'être influencés ~)art:iellem~:ni: FI<S~ 15 structure de ces éco-sys,-
tèmes.
Les types et sous-types de pêche prirlci~::~ux en Casanrance (filet dormant,
filet dérivant de surface ou "ftSlé-félé", f;.1.~t a;?riv-ant: de fond ou "yolal",
épervier, serine de plage, ligne de fond, li<Jr:;. filet fixe 5 crevette} ont une
répartition très inPgale de la mer à l’amonl: GC l'estuaire (fig. 21) qui ne
pelt manquer d'avoir ét6 au rnoirls partieller:.<;r:t <6t:crrnir:c?e par les conditions
du milieu et les c:omportcments de l.a biomassc.
Le primat des engins passilIs en estuai I-t:> <ii.ii?--6tre mis en relation avec:
1' amplitude des bal<3ncements de maree et Lc:; : ~mport.en!ents des espèces estua-
riennes et euryhalinec; ,quj miqrerit mocliquemtiIi:
1~3 !!ong dc l'estuaire ou entre
celui-ci et la mer. Par C*ontre L 'hiigémonie cil >:i f 1 Lttts maillants (:101m~~it~ ct
derivants) de forA c‘n nlc?r', doit Etre compri :;c' ,i~.lt~>i!i: par les caractéristiques
dti milieu (houl.eu:.:, fonds roczheux etc. . .) qlii. ;JF~L ~1~~s
contraintes économiques
li$Ses A 1.'cnclavement &a c:entrcls de pêche : ,,:r I t i:.,c:s (mareyage en frais dif-
fi zile) ou au c021.. d1t.ernat.i.f C~C.: rni.yrati.on:; +r ~:~~::~m~ancc: paur [des unit6s de
ligne OU de senne tournar'te par exemple.
Le taux de diversité technologique (ca..cul.c* sur la hase des 12 types et
SOI~-types les plus yepandus) constitue un <tuf rt' indice de la concentration
et ou la dispersion de technologies dans l'<?:-,y.~s<.:e. Son évolution sur l'ensem-
bit? de la zone, sç-blon un gradient aval-amont: I:O~E F'n dor;ne une idée relative-
ment claire (fig. 22).
L'influence des balancements de marées c'c:t- aussi impcrtante. Certaines
es;?èces se déplacent avec: l.e flot ou le jusanl- ou encore à contre-courant.
De même le comportement du poisson diffère S~:I OI-I les phases de "crue"/"décrue"
(waame/nokok) (fig. 23). Son abo~idance par C?:;I:~ ii' Ic serai t maximale seulement
dans les périodes de "décrue" et au debut du? Ii "crue" (“premier waame") . Au
pliJS fort de la "crue", les possibilités de cc!pt.ure sont minimales (3 cause
de l'extrême dispersion du poisson en surfa(:c. pans la réalisation des opéra-
tions techniques elles-mt?mes , cette influenc:i> :;F fait enccre sentir (utilisa-
tion de la force ou courant ~O~IE supplémeni:
.I la force du travail par les
uritGs de pêche waallo ; heures de sortie, cil;)j x 13~ filet , montage du disposi-
tif de pêche fait en fonction de l'étale da~lc; PLI @che crevettière.. .

43
h
C’
*Y
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REPUELIOUE

D
E
GUINÉE
HISS
AU
Gg 21 - Importance et distribution spatiale des engins de pêche (Basse
Casamance)
%
lOO-
QO-
8C’-
70 -
60 -
50 -
4 0 -
30-
2 0 -
1 0 -
E'g.22
Evolution des taux de diversité de la côte vers l'amont de l'estuaire.

+--- .~ ..___ - ._.__,_. ---.+----------
--
+ - - - - - - jmois -)

B A R R A G E S
A N T I - S E L ,
E N V I R O N N E M E N T E T
P E C H E

47
1 .
BOLON D E
GUIDEL
De manière à évaluer les effets du barrage dans le bolon de Guide1 des
observations ont également été faites sur un bolon voisin non aménagé, le
bolon de Sindone (fig. 24).
CONSEQUENCES SUR L'ENVIRONNEMENT
Salinité :
Le barrage a provoqué une plus grande amplitude des variations halines
(9< s%, surface (66) et une accentuation de la stratification (fig. 25).
Chlorophylle a :
On n'observe pas d'effet sur la biomasse chlorophyllienne, touj'ours
assez élevée (entre 10 et 60 ug/l) (fig. 26).
CONSEQUENCES SUR LES POISSONS ET CRUSTACES
En ce qui concerne les juvéniles (capturés avec un chalut à maille de
8 mm de côté) le barrage n'a pas eu de conséquence sur la composition spéci-
fique. Les cinq espèces les plus abondantes sont les cichlidae Sarothero-
don me lanotheron et Ti Zapia guineensis, le clupeidae EthmaZosa fim-
briata, le gerridae Gerres melapopterus et la crevette penaeidae Penaeus no-
tialia L'abondance est cependant deux fais moindre en amont du barrage qu'à
l
Sindone ; cette différence n'apparaît en fait qu'en saison fraîche (fig. 27).
Les poissons de taille commercialisable (maillés avec des filets à mail-
le de 25 et 30 mm de côté) ne sont pas tout-à-fait les mêmes en amont de Gui-
del et à Sindone. Les mugilidae (Lizafalcipinnis à Guidel, 1;. faZc?ipir;nis et
L. balicrnensis à Sindone) sont abondants dans les deux zones. Mais alors que
dans le bolon de référence E. fimbriata est également très abondant, il est
remplacé par S. melanotheron en amont du barrage. Le total des prises et leur
valeur sont identiques dans les deux zones. En amont de Guide1 les captures
sont maximales en octobre-novembre ; à Sindone elles sont maximales en février-
mars (fig. 28).
Si on se réfère à Sindone, la période décembre-avril est particulièrement
néfaste, aussi bien pour les juvéniles que pour les “adultes" en amont de
Guidel. Cela pourrait être dû au gradient temporel de salinité beaucoup plus
important dans cette dernière zone pendant cette période.

AGUISSf
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113. 74
ies $OI~~S d e Gu;drl eI- SinRbn4
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A b o n d a n c e (40’ )
3 5 -
30-
2 5 -
2 0 -
1 5 -
1 0 -
5-
Variations saisonniéres de L'indice d'abondance totale des juv6niles dans les
R9'23 trois zones.
R e n d e m e n t ( K g ]
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0 N
0 J
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M J J A
s
%j.28 : Variations saisonnières du rendement des subadultes et adIjllk?s Pur
l'ensemble des espèces dans les tr0i.s zones.

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9.
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t.
VARIAT?IONS SPATI-ALES
VARIATIONS SAISONNIERES
Salinité ct température :
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L*es maxima tic> salirlit ('!Ci-')-) C,,) sont ; :~~vCls en juillet et les mini-
ma (22-23 %Of , correspondant ci~~~: m,.~xirr~ tic> :~.,‘ ;-t;rature,
(10-31 'C;sont obser-
vés en septembre-octobre (ficq.
jl) .

5 1
63. 29
L e bolan d e Bijnonq

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Fig. 30
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P A R T I C I P A N T S
DIAW
B.
DIAW
C.
DIOUF' P.S.
LE RESTE L.
NIANG
S.
PAGES
J.
BADJI
A.
Technicien
BIAGUI
c.
0,
DIALLO
A.
II
HIME5ANE
C.
II
BADIANE
S.
Chercheur
CNRF
LOYER J.Y.
II
ORSTOM
PERAUDEAU M.
11
11
SAOS
J.L.
,t
1,
DEBENAY
Enseignant
Université-Dakar
LEUNG TACK D.
<*
II
II
PANDARE
D.
II
II
II
DE GEORGE P.
Office pour la Mise en Valeur de la Gambie
TOORKTRA F.
Centre des Etudes de l'Envt, Leyde, P.B