CI’IOISSANCE D E S TASSfR6AtS (POMATOMUS S...
CI’IOISSANCE D E S TASSfR6AtS
(POMATOMUS
S A & TATOR)
SUR LES COTES DU SENWL
ET DE LA MAUR ITAUlf
C . C H A M P A G N A T (1)
(1) Océanographe de l'O.R.S.T.O.M.,
Centre de Recherches oekmographiqu~:.
'.P. V18, Abidjan (Côte d'ivoire).

R E S U M E
La croissance en longueur du tassergal (Pomatmus
saZ$&or) sur les tâtes du Scnégal e$ de la Mauritanie a
été Studiée à l’aide de la ,:?thode de Petersen etd&zrite
pag une équation de von Bertaianffy.
Le taux de croissance ei;t du n$me ordre de grandeur
que celui de la population <>iiE?St-E)tlaIlt:iqUCet supérieur
à ceux calculés pour la mer %oire, la mer iuladiterranee et
l’oçéaa Indien,
ABSTRACT
The growth in length of b’luefish Q%mutomur
sd tu-
tirr) along the toasts of Senegal and Mauritania has been
studied using Petersen’s metbod and a von Bertalanffy
growth curve has been derived.
The growth rate has the same order of magnitudethan
that of the western Atlantie population and is superior
to those found for populations of the Black Sea,
the
Mediterranean Sea and the Intlian ocean.
INTRODVCTION
.‘\\ partir de 1970 le Centre de rechcz-:hes océanographiques de Dakar-Thia-
;-<,;it: ,? entrepris l’étude des pêcheries k-z’:isanales de la “Grande Côte” du Sé-
c
pc” ‘%y
cT<,:.3 notamment dans les centres de Ca;?<%~- et de Saint-Louis afin de préciser
ia cir:;position quantitative et qualitativG7 des captures réalisées par les pê-
cheurs piroguiers.
Il est rapidement apparu que, par c;Q:‘~ importance, le tassergal ~Pmtatcvnw
c‘r
..,L~:Q&v) était justiciable d’une étude dc: dynamique particulière, Certains
ijoints de la biologie de la reproduction ont été étudiés par C. CONAND (1975)
e% les migrations décrites par CHAMPAGNAT (1978).
>i~s étudions dans cet article un paramijtre important, celui de la croissance
linl;aire *
METHODES
A ce jour, à notre connaissance, av..%ne étude de la croissance du tasser-
:: sur la côte nord-ouest africaine n’z j ré effectuée.
Sur la côte ouest-américaine HAMER (1959), BACKUS (19621, LASSITER (1962)

- 2-
R~CE~ARDS (197<> ont: étudié la croissance B l’aide de la lecture des écailles,
de Gme que lc:.:IDI < 1975) en Méditerrance (Tunisie) et VAN DER ELST (1975) en
Afrique du Su‘! (Natal) a
Pour lP<:ude de la croissance en mer de Marmara et en mer Noire TURGAN
(1959) a uti! in& écailles, otolithes et vertebres alors que RGLAROV (1963 9
1964) interpretait les structures périodiques des écailles et vertèbres. Tou-
jours en mer crire, PCRUMB et PORUMB (1959), TURGAN (1959) et KOLAROV (1963)
ont suivi la croissance des jeunes du groupe O* à l’aide de la méthode de
Petersen.
Après un premier essai peu satisf~iisant de lecture des écailles nous
nouS sommes tourne vers cette dernière méthode d’analyse des structures de
tailles et de recherche des filiations modales mois après mois. En effet
un certain nombre de conditions étaient remplies pour assurer le succès de
son emploi 0
4 - la période de reproduction massive est bien marquée et limitée à
tieclx mois par an. (C. CONAND, 1975 ; C. CHAMPAGNAT, 1978) i:
b) - la croissance des jeunes individus est rapide ;
c ) -* le tassergal est une espèce pélagique pfidatrice qui présente de
grrrrdesvariations interannuelles de recrutement p il est donc possible de
su: vre les progressions modales de tailles de certaines classes d’âge parti-
*!.Aièrement ckmdantes surtout lorsqu’elles sont précédées et (ou) suivies de
.lasses d’âge pauvres.
‘URANENEX (1973) a egalement noté ce phénomène en mer Noire et signalé
in grande abwdnnce des classes d’âge 1965 et 1969.
d) - la :~owlr!tion Etudiée est, et nous le démontrerons dans un autre
;~rticle 9 sou::‘-exploitée ce qui permet de suivre certaines cohortes pendant
pl mieurs an’:: “-s. L’exploitation intensive d’un stock exclut en général lvem-
ploi de la m::TL7odC: rlo Petersen DU la limite a l’étude de la seule croissance
~12s jeunes I
MATERIEL
Les données utilisEes ici sont essentiellement celles provenant de l”é-
chantillonnegc des structures de tailles c!es prises réalisées par les pêche-
ries artisanales dr! Cayar et de Saint-Louis au Sénégal. Une brève description
de ces pêcheries a :‘tE faite dans une prEcédente publication (CHAMPAGNAT,
1978). Les captures de tassergal , effectuzes surtout aux lignes à main, sont
abondantes A Cayar ci? .janvier à avril 9 3 Saint-Louis en mai et juin. Elles
sont rares pendant l.e second semestre et ne portent alors que sur de jeunes
individus, la Tajeure partie de la population ayant migré vers le banc d*Ar-
guin et la Mauritanie du Nord.
La stratZf;ie d’échantillonnage a notablement évolué depuis son début en
13?? en fonction des moyens matkriels et humains qui pouvaient y être affec-
*L~E’ et des cc~7aissances progressivement acquises sur la structure des pêche-
ries.
En 1970 “1 s ‘eZ,Forçait d’obtenir, une à deux fois par semaine, une dis-
tribution de
.zZqu-r.,es de taille des prises : chaque fois 200 à 300 poissons
étaient mesur& sur un nombre réduit dr pirogues.
De 1971 B 1974, avec la mise en place d’un système d’observation pema-

rient, et pour tenir compte du comportement particulier du tassergal (préda-
teur $lagique chassant en petits bancs où les individus ont des tailles voi-
sines) ainsi que de la dispersion géographique de 1 ‘effort de pêche 9 les men-
surations étaient effectuées tous les Jcw: jours sur chaque embarcation.
Wpwis 1975 les échantillans sont mesurés deux fois par semaine, les
jours étant tirés au hasard.
Toutes les mensurations (longueur B la fourche) sont effectuées au cen-
timètre. inférieur puis groupées par classes de 2 cm, Pour chaque centre de
pêche les distributions journalières dc fr5quences de taille sont ensuite re-
groupées par quinzaine et par mois.
Pour les besoins de notre étude ‘înus avons utilisé lm groupements men-
suels des deux centres de Cayar et de 3Tint-Louis réunis. Ces données, pour
la période 1971-1977, figurent en annexe.
NO~ disposons ainsi d’une &rie r!e mesures particulièrement fournie
mais incomplète en raison notamment :
- de la sélectivité du r;ode de canture,
- des migrations : il y a très peu d’observations de juillet 5 décembre.
L’échantillonnage des captures rQalisées par les sennes de plage et les
filets tournants nous a permis de combler certaines lacunes : Deux séries de
ncnsurations effectuées en 1972 et 1973 en baie de Gorée (au sud de la pres-
i;uӔle du Cap-Vert) nous ont permis de suivre la croissance du groupe O+,
Certaines mensurations faites par les chercheurs polonais (ELmRTOWSKI,
~XOKJNSKI - comm.pers.) et sovi.Ctique (DOMANEVSKI, id,) nous ont ét6 con-
f:i&.~;. Les premi5re.s proviennent de la pc^cherie au chalut pélagique qui s’éta-
hiit en juin et juillet sur les conceutrations de prgreproduction et de repro-
,luction entre 18'3O'N et 20’30’N. Nous avons d’ailleurs pu effectuer nous-
m%cs un certain nombre d’observations à bord du chalutier “GRANIK’* au cours
ii3 la saison de pêche 1972.
Les secondes représentant un cnscmble moins cohérent de mesures faites à
partir de chalutagesde fond entre ih ct 23’N,
Les mensurations polonnises cffect&s en longueur totale ont été con-
verties en longueur 2 In fourche Zi 1’ zai’.dc de la relation (axe majeur réduit):
=Tmm = 1.140,694 ;F - 6,120087
avec r - 0,9998451 (1000 observations}
Nous disposons enfin des mesures effectuées à bord du “LAURENT AMARO”
lors d’opérations de marquage (CJJAMPAG?%T, 1978) et à l’occasion de nombreu-
sr3s campagnes de chalutage entre If et 21 ON.
FIXATION D’UNE MTE DE NAISSANCE
WYSOKINSKI (1969) a, le premier, observé la maturation rapide des tas-
sergals d’avril à juin entre Dakar et le cap Blanc et noté la ponte en eaux
pou profondes en bordure du banc d’Arguin et pr% du cap Timiris, KOLENDER et
KRAKUS (1971) ont confirmé la l.ocalisa&n des aires de ponte au dessus des
fonds de 50 m et dgcrit les mod*!l.ité dc la reproduction. C. CONAND (1975) a
montré que la reproduction débutait en juin sur la côte du Sénégal au nord de

Ceyar. C$AMPAGNAT ( 1 9 7 8 ) a dBcrît les migrations et le cycle biologique de
lvespèce et montré que la reproductior 1 sc propageait du sud vers lc nord en
j&n et juillet et qu’elle atteignait w! maximum entre 18’45”N et 20’3O’N au
cours des trois premières semaines de j::-illet.
Ce8 observations sont c,:rrobor&s
;)?r les r&ultats des campagnes de
prospections larvaires e Nous irons repr&cntG! sur la figure 1 ?a répartition
et le nombre de larves de tasscrgals capturees au cours de trois missions de
ml à &t 1974. Le nombre le plus él,....
0~ de larves se trouve sur la bordure
sud-ouest du banc d’Arguîn &IX; la zone frontale &Parant les eaux “d’up-
wellîng” des eaux tropicales au dGbut !u mois dî août 0 Une campagne effectuge
dans la &me zone en juillet 1971 ~?onk.t une répartition très semblable, un
peu plus méridionale toutefois, et unr. :-aille moyenne des larves augmentant
vers le sud. Plusieurs campagnes cffectuces entre septembre et dgcenibre 1972
n’avaient permis la capture ?aucuns: larve entre 18 et 24’ de latitude Nord.
F. CONAND et C. FRANQ?JEVILLE (197’1) indiquent que “les qwlques larves
rencontr&s en octobre et nov.mbre d;z.o 1s rggion de l’embouchure du Sénégal
et du Saloum proviennent sa?.~ doute de jeunes individus qui n’ont pas suivi
la migration de 1 ‘ensemble 2:~ stock”, Lc contribution de ces jeunes reproduc-
teurs au recrutement est vraisemblablement d’importance marginale. Nous fixons
donc au Ier juillet (à + 1 mois) la date de naissance des tassergals au large
des côte& séndgalo-maur~taniennes .
RFCHERCHE DES FILIATIONS JlODALES
SU~ 1s figure 2 sont représentées les distributions de fréquences men-
suelles des tassergals capturés en 1972 t:t 1973 en baie de Gorge. Sur la figu-
re 3 nous donnons un exemple des distributions de fréquences des tailles dans
lespê&eriesaux lignes de Cayar et de Saint-Louis pendant les mois d’avril, de
1971 B 1977. On remarque en avril 1971 3,~ présence d’une classe modale à 44 cm
que l’on retrouve successivement au cours des années suivantes à 52 9 58 y 64,
70, 76 et SO cm. De même à partir de 1973 on peut suivre une filiation 42, 4S,
56, 64, 70 cm et depuis 1975 la suite 52, 44, 54 cm.
Une représentation d;ffkrente (fii;,4) nous permet de suivre mois après
mois la progression des modes et de trncer des filiations logiques.
Si l’on peut suivre aisément la croissance de cohortes appartenant au
groupe O+ en 1972 et 1973, dc nc’me que celle de cohortes plus âgées pour,les-
quelles la taille modale est supérieur: 2 40 cm, les observations sont peu
nombreuses dans la gamme de tailles 20-4cI cm.
Cette rareté peut 9’ expliquer si 1 on tient compte lu comportement des
tassergals et de la structure des pêcheries.
Quelques mois nprès leur naîssanc- les jeunes individus gagnent un habi-
tat très côtier et deviennent accessible aux sennes de plage, L’activité de
celles-ci, pour des raisons essentiellement liées .? l’action du vent sur l’hy-
drodynamisme lî ttoral ï ne s’exerce en saison froide (janvier-mai) qu’au sud de
la presqu’tle du Cap-Vert, Lors dc 1-9. rGriode de transition vers la saison
chaude, en juin, un mouvement dP ensemb:! c des populations de poissons vers le
nord s’.amorce. IJne partie des jeunes rr-,te ‘spiégee” en baie de tirée. Leur
taille augmenmt ils s’éloignent proc:lessivement de la côte sans former de
concentrations.
Ils peuvent alors ëtrc capturés aux filets maillants mais

ceux-ci ne sont pas assez nombreux pour que les prises soient importantes. En
l’absence de données sur la sélectivitZ de ces engins et en raison du nombre
réduit d’observations sur cette pêcherii-t nous n’avons pu reconstituer la
structure réelle des tailles de ce segment de la population. Toutefois dans
leur migration vers 1e nord ces jeunes individus font une apparition fugace
dans la pêcherie artisanale de la “Gran?o Côte” (de Dakar 0 Saint-Louis) en
juin et juillet. Des prises importantes peuvent alors être rfalisées aux
serines de plage et sennes tournantes à proximite de Cayar. Dans ce secteur la
topographie marine, et notamment l’exiguité du plateau continental réduit a
quelques centaines de mè.tres au droit de Cayar, imposent aux migrants de
passer prrts de la côte. C’est à cette Epoque que l’on peut observer les tailles
modales entre 20 et 40 cm dont nous avons signalé la raret6.
Nous avons tracé sur la figure 5 llcs distributions de fréquences relati-
ves de tailles des captures r£alisées au cours de la première quinzaine de
juin 1973.
- par les sennes de plage en baie de Corée,
- par les sennes tournantes à Caysr,
- par les lignes à Cayar et Saint-Louis.
La cohorte la plus jeune qui correspond à la classe d‘âge 1972 n’est pré-
sente que dans les scnnes de plage de :.a baie de Garée, les deux classes pré-
cédentes 1971 et 1970 sont bien représentces à Cayar dans les sennes tour-
nantes. Enfin les plus jeunes individus capturés par les lignes sont dans
leur troisième année (classe 1970).
Si nous nous reportons à la figure 4 nous sommes maintenant en mesure
d’attribuer les filiations modales B des classes d’âge bien précises : ainsi
la classe 1968, de taille modale 44 cm en avril 1971, atteint-elle 76 cm en
avril 1976.
ETABLISSEMENT DE LA COURBE DE CROISSANCE LINEAIRE - DISCUSSION
Pour établir une courbe de croissance linéaire moyenne, nous avons uti-
1isZ le modèle de von Bertalanffy dont les trois paramètres ont été calcul&
par la mfthode des moindres carrés décrite par TOMLINSON et ABRAMSON (1971).
Afin de permettre une comparaison Dvec les résultats d’autres auteurs
nous avons calcul5 les courbes de croissance en longueur à la fourche et en
longueur totale (tableau‘r 1 r:t II, fig.6) et obtenu les équations suivantes :
LFcm = 92,39
[ 1 - e -0.017762 (t + 0.8635) 1
LTcm = 104,44 c1 - e -0.017819 (t + 0.5275) -j
Nous avons regroupé dans lc table :u III les valeurs des tailles aux dif-
férents âges donnks par divers auteurs, LE GUEN (1971) a en effet montré qu’il
Gtait difficile de comparer lcr paramZtrcs L QD 9 K et t de l’equation de von
Bertalanffy lorsque les techniques d’khantillonnage, lgs intervalles d’obser-
vation, les méthodes de Gtermination & 1°âge, étaient différents. La compa-
raison des courbes est d <J%rti& impossible lorsqu’un modèle différent a été
adopté.
Nous avons également représenté sur la figure 7 les courbes de croisssn-
ce obtenues par KEDIDI ( 1975) en Méditerranée, VAN DER ELST ( 1976) dans 1 ‘o-

--fi-
&an Indien, TURGAN (1959) et KOLAROV (1963) en mer Noire ,, RAMER (1959) dans
1 ‘Atlantique occidental et nous-mêmes (présente C tude) dans 1 ‘Atlantique cen-
tre-es t .
Les différences que l’on remarque entre ces cOurb@S sont soit réelles
soit imputables a des dQterminations d’âges erronées. L’hypothèse de popula-
tion à croissance individuelle différente paraft plus vraisemblable. On dis-
tingue en effet 3 familles de courbes : croissance lente en MP,diterranée et
océan Indien, intermédiaire en mer Noire, élevée en Atlantique.
Un examen de la biologie des diverses populations, notamment de la phase
de maturation sexuelle peut nous aider à interpréter ces différences.
L’étude la plus complète sur la maturité des tassergais a été effectuée
pur C. CONAND (1975) et concerne la population de l’Atlantique centre-est.
L’intervalle de maturation entre la taille où aucune femelle n’est mature et
celle où toutes les femell.es sont matures s’étend de 37 à 52 cm, le point 50%
g;e situant à 43 cm. Pour VAN DER ELST (1976) cet intervalle va, toujours pour
?-es femelles 9 de 23 à 33 cm avec un point 50% à 25 cm. L’échantillonnage de
-I (1975) est insuffisant pour définir l’amplitude de lvintervalle mais il
signale que toutes les femelles sont mûres au-delà d’une taille de 325 mm de
longueur standard (environ 41 cm de longueur totale) D En mer de Marmara,
TZJRGAN (1959) identifie les sexes à partir d‘une taille de 12 cm environ et
indique que les tassergals se reproduisent dP,s leur deuxi&e a;.mée. KOLAROV
(1963) note que les sexes sont discernables à partir de 18 cm sur les côtes
bulgares. Ces deux derniers résultats concernant une même population ne sont
pas contradictoires puisque les tassergals migrent de la mer I-,g& vers la mer
hoire et qu’ils n’y apparaissent sur lrs côtes bulgares que quelques mois plus
tard.
11 existe donc des différences importantes entre les tailles de maturation
semelle des diverse6 populations et une relation inverse entre taux de crois-
sance et précocité de la différenciation sexuelle. Les taux de croissance éle-
vés de l’Atlantique centre-est vont ds pair avec une taille &lev& de matura-
tion sexuelle.
Nous ne disposons maiheureusement d’aucun élément de comparaison avec la
population ouest-atlatitiquz par insuffisance de donnCes sur la biologie de la
reproduction de cette dernière. Les deux courbes de crcissance correspondantes
sont très proches dans leur partie moyenne et il est possible que les écarts
notés aux extrémités proviennent pius de biais li& à la methode d’étude que
de différences rebelles de croissance O
L’intervalle d’obscrration de DAMER (1959) s’É?tend de 33 à 80 cm. Les
individus qu’il a F,tudiés ont été capturés à la ligne, engin particulièrement
sClectif qui a pu ne retenir parmi les jeunes que les individus les plus âgés,,
d’où une surestimation de leur âge moye-,. A l’autre extrémité de lgéchelle des
tailles, la moins grapde capturabilité de s tassergals les plus grands, peut
avoir pour conséquence une sous-estimation de 1 ‘âge. Une correction tenant
compte de ces deux biais aurait pour effet de donner à la courbe de croissance
calculée par HA!¶ER une allure proche de celle que nous avons obtenue.
Dans l’approche que nous aven@3 utilisée et où nous considerons que l’évo-
lution des valeurs modales de tailles traduit la croissance moyenne de classes
d’âge, un biais peut être introduit on raison de la difficulté qu’il y a à i-
dentifier les modes pour des tailles &&eS. La. présence fréquente d’un der-
nier groupe modal CWmIlant les effectifs de plusieurs classes d’âge conduit à
une surestimation de l’âge des tassergals les plus vieux.

-7-
Enfin le choix du modèle de von Bertalanffy peut être critiqué s’il
existe bien, comme il apparaît chez TURGAN (1959) et KOLAROV (1963), un point
dsinflexion sur la courbe de croissance dans l’intervalle 20-40 cm poux le-

quel nos données sont tri% peu fournies~ Toutefois l’utilisation de ce modèle
reste justifiaeau-delà de 40 cm, c’est-a-dire pour l@essentiel de la phase ex-
ploitée qui nous intéresse du point de vue de la dynamique du stock.
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?3N BERTALANFFY GROu7H 1N LENGTH CURVE : TABLEAU 1
Cf.' SSrlNCE IA$SERCAl iEttECA1 E? WWRITANIE
1L .50UUCNf 1
'Sl~HAYiX PARARETERS &NO SlYNGARb ERRORS
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