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DBCRIi~ON ET DIS~IBUTION SAISOF?NI&RE
m3s m1W3s DE L~~RD~NEL~ Cm3 ~~TES DU &EGAL I
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ET IIE Eh. GAMBIE EN 1%8 i3T 1%9*.
jm F. C(XdhtiD” e t E . FAGE-IT”’
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net observalions morphologiques, biomnttriques d mtriaiiquen sur dd krves de Sa&&ella:aurit.a
cl! S. $a des côks rtnlgalairu~permefllcnf
de distinguer Icn deuzpopuloliona Zarvaires ctdc précise;
1t.v eu&lkes les plys uliles à k diagnose des larves:de d à 15 mm de longueur.&~~ard. Les ~lcolles
!G planclon en 1968 ef 1969, et les donntes hydrologiques obientrcs au cours de.pi~sieurs catipiagnes
sur le plafëau confinerdal du SinCga! eli de la Gambie indiquent les pdriodes’de reproduclion des deux
cipCces. Lu taille des laives
et leur abondance rekzficte monlrenf qu’il y a deux pkiodes de ponte pour
S. aurita corrcspondani aux saisons de fransifion (mai-juirt cl oclobre-novembre), une seulement pour
<‘.<,
S. tba pcnd(A la saison chaude (juillet-cdobrt~.,cf
qu’pucune ponle imporfud~, n’a lieu pendor$ la
.., @son froide de S~pu~rlling. Les lcrvcs de S. aptita son! princ?palemenJ d&bu4ees dafi des COU~.
%rmptrtts à &linilZ auplrieure à 35 y&, alok qui ceiles de S. ebike renconlrenl à,difftrcnfes condiiions
de ralinifl, mais à des LrmplraJur~s toujours ruptrieures à 37 o(l.

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A8srnhc’r
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Morpho!ogical, liomefric and rncr@ic obsèruationo on Snrdienelta aurita,:& .Sy, R;ba: .iarvac “”
/korn ihe Seneg&leac wast allowed fhc diffkrencit#ion of fhe &o larvaf populnlionr knd added somc mort
’ dislii?clilri fcOrure# tlscful for Ihe diagnosis of Jhe lurvac belu~en 5. or& l5 mm of sland@d lenglh,
:; :
%t ljcrio&c planklon sample? and Ihe hydrographical dita obtaintid during 1968 and 3969 by rcueral
;,~
,. u-uiscs ouer Jhe conlincntal shclf of Srnrgal and Gambic~&owed Ihc spawning scasons uf boih sptcire.
.
The size of Jhe Jarvac and Jheir rdaiivc abundatjcc irtdicalc JhoJ’ker~ etre Jum spawning irerio& for
,,:.
S. aurita, corresponding Jo {he ‘transitional scasons (lJifay-Ju.nt a$ Ocbober-Novcmbir,J biïl only
one for S. eba, which takes place during fhe warm shason (JWpOclo~tr) and Jhat no imJ%ktnJ
apawning occurs during ihe cold upccclling
stason. Thd: larme of $. i ,+&a are mainly dirf$btifed
i n îcmperale watcrr tvifh sofinily higher !han 35,5 0 1 bO.‘~~hile 5. eba Es fbund ai different #ufinifl~
kondilions, Irut always a! temperalures higher fhan 27 OlI.
I”
---
* Cetta &ude, rWide dana le cadre du Pwjct c,I$tude et an;lac en uuleur dte rressoumu en poIssona pblo$quer *
et llnanctt par le Fonda Spteial du Nationr IlnIe (PNUD/FS@34 SEN. 81, a étb exOwCCe $ar la FAO et le C.R.O.
.
.Y. :
BS
Dakar-Thlaroyt.
’ OcCanogmpht-biologiala de l’O.R.S.T.O.M.‘, au C.R,O. de DakwThiaroyo, B.P. 2241 (SCnLgaI).
l
,, l l ‘* ‘Conaultanlt-biologirrts de la P.A.O. su Frojcl ~II Sbabgal.
-
CI.&. Q.R.S.T.O.M.,
a&. Oc&mgr., OO!. 1X, n* J, 1971 : “$5~318,

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I
par F. C6W’4D”’ u E. FAGETTI”’
Du obscrv&ons morphdagiques,
biomtfriqucs et mLrisfiques sur di ‘hmes de Sa&nella:aurit+
et S. ebr des c&s sinlga4aiau~permct4eni
de distinguer 4cs deux.populalions
larvaires et de préciser
4ta catkcftres 4es piys uiiler à la diagnose des larves du 5 0 15 mm de longueur standard. Les rdcollea
de pianc4on en $A!23 et I969, cf les donnèes hydrologiques obtenues au cours dcpl~sieurs campagnes

sur le plateau continanfal du SCnéga! ef de la Gambie indiquent ies pdriodes’dt reproduction des deux
esplces. La faille des larves et leur abondance relaiive monfrenf qu’if y Q deux périodes de ponit pour
S.
aurita correspondanf aux saisons de fransifion (mai-juin ci oclobre-novembre),
une seulement pour
S. tba pcndunt la saison chaude (juilief-octobre) et qu’aucune ponle imporfunle, n’a licu,,pendanf lu
raison froide de 4’upwelling. Les icrves de S. aurita sont principakemenf disfributes dans des cctux

” ‘hnptrh Q ~aiinill suplrkurc ci 35 y, alors que celles de S. eba.de renconfnnf Oadiffirenfes conditions
de salinif& mais à des temp&durcs toujours rup&ieurcs à 2?7 Oc.
‘_
ABSTRJLCT
!
Morpho4ogicn4, biomsfric ond mus$ic observations on Sardienella aurita,:qnd S: eba. larvae
/ken fhc Scncg&lcae cuusf alfowed fhe differcnciotion of fhe ~KW larua populations ckd added somc more
ditlincfiat feofures usefur for the diagnosis vf fhe iarvct bslwecn 5 and S5 mm of slandqrd lenglh.
fie ptriodic pfmkfm sampfcr and fhe hydrographicaf dais obfainéci during 2968 and lB6B 6y revcrd
, cruises over fhe conlincnfaf shclf of Scnegal ard Gambiq sliowed fhe spawning scasons of bofh upecicn.
Thc rize uf fhc laruoe and Vu&= rslufive abundance indicalc fhaf fhcr$ are fwo spawning periintr for
S. aurita, corresponding fo fhe transitiona scasons (May-Junc an< Ocfobcr-Novembcr) but unly
one
for S. eba, which fohes place during fhe warm seuson (July-Oclober) and ihuf no im$&hf
spawning occurs during the cold qwfling mson. Th< larvao of S. i yita are main& distrjbufed
in femperafc waters wifh safinify htgher than 35,5 Q/ oo tohile 5. eba .is found ai differenf &ini4g
tindilions, bu4 alwuys a4 tempraftrres~ Righcr fhan 27 OG.
:..
* Watts 4tuda, r&disdt dans ic cadre du PFb/et a ttude et miw en u?leur dee rcasouna en poissons pbfagiquca s
ct llnanetc par le Fonds Spccial des Nations Unies (PNUD/FS~GI SEN. S), a 416 exbcutlc par la FAO et le C.R.O.
do Dakar-Thhroye.

:.
s-i pnogmphe-biologiste
de l’O.R.S.T.O.W., au C.R.O. de Dakar-Thiaroye, B.P. 2!241 (SCnCgol).
: ‘.‘** Conwltrnte-biotoglste de la F.A.O. PU Projet du SOn&al.
,
C&L. O.R.S.T.O.M., a&. Oçtotwgr., uc!. IX, n* S, 1972 : 136-NJ.
t

294
F. CONAN0 ET FL FAGETTI
Les deux espèces ouest-africaines de sardinellea, Sarditwllu uurila Val. et Sardidu eh (Val.)
sont d’une grande importance pour la péche pelagique au StSnégal. !Depuis 1’366, des études biolo-
giques et des recherches sur la p8chc sont faites sur les popullations adultes afin de definir l’impor-
tance et la JiAribution des stocks et de comprendre leurs relations avec les conditions du milieu.
Des resuftats ont Cti obtenus concernant la biologie de S. ourif(f (DUEL~ et CXMPAGNAT, 1968 ;
Boetr ef al., 1!%9) ainsi ‘que l’indice d’abondance (CIPA$PAGNAT,; P%3cic) e.t tes pdcherics des deux
espéces sur les C&es séndgalaisea (CHAMPAGNAT, 1967 ; BOELY et CH+MP~GNAT. 196iJ ; ELWER-
TOWSKI, 1970 ; BOELY et DIEYES, 1971). Les recherches sur la distribution et l’abondance des
tarves, commenckes en 1967 au C.R.O.D.T., ont Cte poumuivies,. dans le cadre d’une action
commune, en collaboration avec le Projet PNUD/phO.
L’objectif principal du programme d’ichtyoplancton a &A de localiser les aires et les p6riodea
de reproduction de ces deux csp&ces et de suivre au cours de I’annee les variations des populations
de larves sur le plateau continental dn&ambien. Les dificultis soulcvbes par la sdparation des
deux esp&ces au cours des premiers stades du développement (4 û. 15 mm de LA) nous ont conduit
a effectuer des dessins morphologiques, des comptages meristiques et des mensurations.
,, Les résuttato p+liminaircs sur la distribution des larves, obtenus pendant les années 1968
Y” ‘!‘et 196$ ont &%‘pr&M~t&‘&p~~mont
dans des documents scientifiques provisoires (COMXD,
‘..
1970 ; FAGETTI, ‘W7OiJ Les observations de ces deux années sont regroupees.,ici, afin de présenter
un apequ génértil du’cycfe de reproduction des deux espèces do sardinellrs et.& ses relations avec
les conditions du. xïGeu:’
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4. ,I;iAT&tIEL, E T M É T H O D E S
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‘.<;I’.,;;
Le mat&+!, provient .d*une:&rie de r6coltes plnnctoniques effectuees au cours de :
., I..).. :,.
- 11 campagnes\\~bimestrieBes~(janvier
1968 ?t octobre 1969) couvrant le plateau continentai
stnCgambien. Sur chacuhe d&a?%radiales perpendiculaires i la cote, 5 stations d’hydrologie et de
colle& de plancton ont eti: faites au-dessus des fonds de 10,20,50, 100 m, et ~1 10 milles au Iarge
de t’isobathe des 100 m. En 1969, trois stations intermediaires ont eté ajout& entre les radiales VX
et IX (fig. 8, Et) ;
‘i,: :.,i - 3,$ampag1~es,: (1969) sur une radiale cn direction des iles du Cap Vert, atteigant 20 W
‘,,‘,
.
, ;, .,.et, cqpy@$k 13 ‘stetkm ;
:
,.c,<.
,.t :y’.
.,‘! ,; :
- 2. campagnes d’et& (juillet l,@!,,,,ao;Slt 1970) du Cap Vert:au Cap Blanc avec chacune
-
\\
r’l’.
tzI’.
35 6tation.s au4.b pb&au continents{ (tig. $I,‘$):
.* .
Des traits horizontaux de 1Q s$nu$lont 6%. effectues a.ux &ationa C&&es (fon@de 10 et
.‘.
20 métre&et des traits obliques, deJo m~$$s-. .,-
“+++~t, j;i;n: .&&cns $ius* profondes avec 45 na
de table au-dessus der <tonds de t@n@$s et, W m, -pour les, devxliu~es”~~~tlons.
L’inch&i.con diu
c&bie itait de 45 0 environ et la vik,w approx$ative du batcaw de 2$‘nmuds.
Deux types de filets ont ét& g&&a,ler&nt &~lids sur les stations du large, te a PK2 s et la
4 Thon $, alors que sur l(- fond?, de ib et 20 in&rea on n’a pris <rue le c PK2 s. Leurs ‘caractkis-
tiqueo sont les suivante4 :

,~ /<
tPK2, - filet conique de 4 mitres de long, I m de diametre a l’ouverture (0,785 m*) et
!$Ml microns de vide de mailla.
aThon * -
:. :.
m8me.s caractéristiques mais de ferme cylindre-conique.
Lorsque les r&ol~ dei deux fifets &$‘ent’disponibles,
seul le mattiel pwvenant du 4 PK2 *
Otait retenu pour la repr&entation cartographique de la distribution y le,‘n~ati)riel cdhxté avec
les autres types dcifiiet;:ti%t.+t utili& que pour les études norphologiq~es.,& biom&.&$b.
Au cours de certaines campagnes, on a’ employe un filet Grand Schmidt de 0,560 m* d’ouver-

L A R V E S DB ShRbINIH.!..E3 DE3 CbTES S$NtGhLMUS.S
2 9 5
ture et de 1 mm de vide de maille. Pendant la campagne de juillet 1970 sur les cbtes de b!auritanie,
on a utilisé des fdcta e Bongo ;b cylindre-coniques de 4 métres de long, 60 centimétres de diamétre
à l’ouverture et de 3% microns de vide de maille qui étaient tirés Q une vitesse de 4 noeuds pendant
10 minutes;
L’obligation d’employer plusieurs types de filets au cours des campagnes, et l’absence de
débitmètre au debut, de cette étude, n’ont pas permis de connattre avec pt(icision Yabondance des
larves B chaque station. On a fait, a !a fin de l’annte 1969, aprés réception des débitmetres, des
essais de mesure du volume d’eau GitrGo par fes deux Eifets les plus couramment employés (* PR2 *$
et c Thon a). Des traits obliques et horizontaux eflectu&s dans les conditions de routine ont permis
d’estimer le volume moyen d’eau fdtrée par tes deux fi1ct.s (FAGETTK, 1970). La valeur retenue est
de 450 ma.
Le principal objectif des campagnes d’ichthyoploncton btant d’obtenir un aperçu gtMra1 de
la distribution et de i’abondence relative des larves au cours ds I%nnée, on a prH&é rcpr&sen&r
sur Ics cartes, les valeurs quantitatives par des contours de densit4 (nombre d’individus pour
,!OOO ma d’eau filtrée) sans difkencier, comme cala aurait dû tstre fait, les traits horizontaux des
tra%s obliques. Prenant en considération l’erreur causBc par l’absence de mesure prkise du volume
d’eau fi!tr&c et les’variatians nycth@m&-ales de la distribution verticale, an a adopté une Bchelie
t&!‘!&&‘af!a d’atténuer le3 erreurs nur.kiques. Cette Echelle, logarithmique de base de 10,
.:.;.
/
re&%ente assez bien i’ahondance relative des populations larvaires de larégionétudiee. Lenombre
da 1,arves capturées par le filet a PK2 b au cours des traits, obliques et horizontaux, est donne dans
les Annexes 1 et IE.
Les rkoltes ont étA !Mes en &outank du formol, neutralisé Q la soude, pour obtenir. une
solution B 5, %. Au laboratoire, 13 totalitt5 des larves de poissons a été triée et celle de sardinelles
déterminées spécifiquement, compttks e? m:sureeB. par classe de 0,5 mm, en prenant en considera,-
tion la longueur stayldard.
Pour l’étude morphométriquc on a reknu les mesures suivantes :
Longuew dandard (IA):
,
Dirtmqf prtanafc.
.,‘.<
Dislam cfeifhn-f,yforc (CI-PyI.).
.’
Dislance cfeithrurn-mua (Ct-mubj.
Longueur de la Ne (L.T.j : t6ti i’extr6.4M <Or museau au cleithrum, pris dons sa pa’rtie mhdiane
au’nivbau .du m&n3phore,
Dic&@ a&+0 : les deux diam%.r~s ont HA re!ev&s sur une trentaine d’ind!vidus’de chaque
espPce ; les coe.%cicnts do corrA&io~?, oStenus cn prenant la moyenne des driux OU -$eulom& la
plus grand+:nc ptisentaot pas de difl&rcncc e$%I;ative, nous n’avons, par !a suite, reteuu que le
dian@re msjeur.
Les myomkre8 oct été cornât& cntrs 1~: c!eitbrum ct l’oaik3.
Les ‘premieres descriptions des onuk el krea dc Sordn’nef!a auri!a.Val. ont été faites sur un
nrat’ériei de ?&diterrank : RA~TA~~-: (18C3) identifk et dcss!ne les owfs et les larves avant !a
rksorbtion du vite?!us - FAC;~~ (!!EO) dkit ut iliustrr, à partir des &caltes du a Thor 8, !es larves
de 6,5, 11 et 153 mm de longueur ; D’Axc~~.4 (!956) s~a~mt les études grecédentes et dkrit les
juvéniles de 32 et 42 mm. Ce n ‘~SU que $:a ‘srd que ?~CNAI. (1967) décrit les larves de Satdirda
ch (Val.) et présente en m&:e temps tTt23 Zcssins 4, une C!C provisoire pour séparer les larves de
quelques Clupéidés cuegt-afriraiw rj.r.~c~t-: (communication personnelie et dessins non publiés) a
itoté certaines difkences e. rre 10;s &XX ct;S~r,‘: la présence d’une ou deux taches céphaliques et
,.
.

‘ 2 9 6
P. C O N A N D E T E . FACETTI
111 variation de la position des Cbaurhes des pelviennes par rapport aux mélanophorcs ventrk.
L~&IER ct PIANET (1970) sur des sardinelles de 5 & 20 mm ont étudie rkcmment les relations
bliométriques suivantes : Diamktre dc I’&l/L.S., ‘i%te/L.S., Téte-pylore/Longueur tube digestif,
B partir d’une cinquantaine d’individus récoltés sur les ccites du Congo et du Gabon.
L’identification des deux espbces au cours des stades antérieurs 5 l’apparition des ébauches
d,es nageoires ventrales (14 mm environ) est néanmoins assez délicate, surtout si les Iarves ont tsti
endomma&$es au cours de la récolte et de la fixation, ou, si les deux espirces sont. présentes dans
le même trait comme cela se produit parfois. Seule la comhinakwn des caractkes morphologiques,
méristiquea et metriques peut permettre IcUr identification. .Yous présentons ici les conclusions
&xquelles nous sommes parvenus & partir du matériel provenant, du plateau sénégambik.
Z!. 1. Mwphologi$.
1

:
LARVES DE MOINS DE,~,+I (fig. 1, A et 2, A).
:
Chez les deux espècta #es naieoires dorsale et anale ne sont pas encore d&veloppécs. Le.rapport.
des distances Cleithrum-pylore/C1eithrum-anus
varie chez S. au& cnlre 33,3 et 40,O y& (moyenne:
37,O pour 28 individus) et chez S. eba entre 35,8 et 44,4 y0 (moyenne 40,3 pour 28 individus). La
di!Tkence la plus nette est la position de l’inus qui ge skue chez S. uurilu au niveau du 39*,40* ou.
410 myomitre et chez S. eba du 35+ au 388. La position du pylore par rapport Q la pigment.ation
prkpylorique est aussi signikative, étant située sous l’avant-dernier mélanophore chez S. aurital
“*, : alors qu’elle est sous la dernier, ou même au-d& chez S. cba. Ces caract.éristiques spécifiques,
‘I.:’ : Wtk?nt valables jusqu’li 15 mm.
_.r. j :.p
LARVES ENTRE 6 ET 8i MM (fi& f, B et c ; fg. 2, B et c).
Au cours de cette p&riode se développent les nageoires dorsale et anale. Chez S. cba la dorsale
est déjh visible sur les larves de 7 mm (fig. 2, B) alors qu’elle se diveloppe plus tard chez S. urrrifor
(Rg. 1, C). Le rapport Qeithrum-pylo~/CIeithruli1-nnus chez S. a~rifcr varie entre’29$‘&‘~0;9
s,
(moyenne 34,l pour 141.individus) ct chez S. cba entre 35,l et 43,3 y0 (mtiycmie 39,2’pour 184
individus). A partir de 16) mm apparait chez S. eba une tache céphalique en forme de coupole qui
reste visible jusqu’à 20 mm environ (Tig. 2, C et D).
LARVES ENTRE 11. ET 15 MM..
.
Vera 13-14 mm agrparnft chez les deux esp&cea l’ébauche des nageoires pelviennes; Chez
Se amifa, celles-ci sont assez éloi@es du pylore et situées sous le deuxi8me ou troisiéme mklano-
d phare ventral ; chez S. c8a;:eUes se trouvent immédiatement en arrière du pylore et, en avant OU
: au-dessus du premier m&mophore ventral.
Le rapport Cieithrnm-pyIore/Cleithrum-anus chez S. aurila varie entre 28,4 et 38,4 % (moyen-
ne 33,6 pour 81 individus) et chez S. &a entre 36,3 et 42,4 yo (moyenne 38,9 pour 37 individus).
.A environ 12 mm appwaissent chez S. aurifa deux taches céphaliques’ profondes (fig. 1, D) ;
!La&is que chez S. tba la tactle c&phafique en coupole persiste.
LARVES ENTRE 16 E? 20 MM (fig. i, D et 5 D).
:. i
La ‘&sition des nageoires ventrales reste un tr& !wn caractke~distinctif, de’méme‘que celle

du pylore par rapport A la pi,Rmentation prkpyloriquc. La pigm+tation céphalique, qkii’bë dis-
parait qu’au cou& de b m6tamorphose en juvéniles, peut aussi &re utile pour différeticWr les
: :,j

larves.
II
,
2.2. ‘Car&et- nlw
On a compté le nombre de myomtres compris entre Ie cltilhnam et l’anus chez 230 individua
de chaque espéce, et reprt%enté sur 1.2 figure 3 le purccntage pour chaque classe. Chez S. auriiar,
Cok. O.RS.Z.O.?X, df. OeSenoglr., ~03. 1X, ne 1, lP71 : Z@tdfL

L A R V E S D E SARDISELLES
D E S C6TES SÉN&GALhISES
2 9 7
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Set>s
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F. CONAN0 ET E. FAGETTI
il n’existe qg?.rn seul mode a 39 myoméres, alors que chez S. cba on obserw un mode t%alC et
eplati de 36 A 38 ce qui suggère l’esiatence probable d’une distribution bimodale h n~odes rnppro-
thés.

,
sont &umi?ea dans fcs Tabteaux 1 (5’. aurifa) et II (23. R~U). Les valeurs données concernent les
moyennes pour chaque classe de taille. Pour chaque espéce un certain nombre de rapports bio-
mfrtriques ont également été caiculés (Tableau:: Ifï et IV).
Ï
MQyennt dee mexuntfons (min)
Mcyenne des mensurations (mm)
Claaea
Nom-
-
-
--
--ZZZ
- - -
-
-
II. .-
-- ----
---
_ - I -
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de taitle.
-
-
-
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“--
- -
brc
LOII-
Lon-
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L”wcur d’j@j.
i)l&nc e peur
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Pylore
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4.74
3.66
2.04
5.00" 5.49 7
5.243
3.60
1.36
! 1.01
8.34
5.28
4.63
2.33
5.50" 5.99 11
5.72
6.02
1.46
1.07
0.41
5.72
4.89
2.58
6.00- 6.49 5
6.26
4.61
L*a0
1.15
0.42
6%
5.4x
2.63
6.50- 6.93 16
6.63
4.55
I.57
1.26
0.40
6.62
1.82
2.35
7.50" 7.49 19
7.23
6.C3
1.76 I 1.31
0.46
7.18
6.32
3.13
7.5a- 7.99 i5
7.X
5.2E
1.85
1.45
0.46
7.70
6.74
3.23
WO- 8.49 14
8.15
5.62
l.CO
1.53
0.46
8.10
7.oR
3.25
8.W 8% 0
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I.ea droites ont une difErence de pente signiflcatiw (fig. Y)<
D’autre part, nwi~ avons étudié skparément 1:% relation entre le diamétre ocufaire et la
langueur standard chez des lsrves de S. &a a 33-33 mycmères et Q 3T-3 myonrèrcs. Les droites
Id’ajustement ont la mCme pezte, mais leur position ert significativement diflkertte (fig. 7). Cepen-
dant, le8 observations morphologiques nous I2issent penser qu’il nc s’agit que Je populations
diff&entes de ?i. ck.
‘,
Cette étude monbe bien que les deux espkces peuvent 6tre séparees a l’état larvaire B l’aide
de certains rapports hkmrétriques. Le meilleur semble étre Ie rapport Cleithrum-pyloreJCleithrum.-
anus, la diff&rence de pente des &ux droites d’ajuslement étant importante et les mensurations
faciles 5 relever ; toukfois, ce ceractkre reste impr&eis chez les jerrnes larves de moins de 7 mm,
étant donnC la converg:ncc des droiks.
,Si YutiIisation des rapports hiométriques permet. le skparer les populations des deux espécea,
elle ne présente pas d’ktér& pwtiqtie lors de la diagnose des individus et seuls les caractères
morphologiques et mchriitiques servent fr la diff8rewiaEion spbifique.

CM. l3.R.S.T.t>.iv., O&r. c?a?apso~~., ud. 1x, l!' 3, 1971 : S9Sd1C.

LARVES D E SARDINELLES D E S C&TE9 SÉNÉGALAISES
301
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Fig. 4. - tivolulion des dif&rer.leo parties du corps chez IM larves de S. auri;ta 4 S. cba, entre 5 et 20 mm de LA
mm
4

302
Y . CONAN0 El 1;. FACE’l”fl
+ 3. naritr y z 0, I>)I t $072
0 s. rL
y: 0,183x - 0,m
Fig. 6. - kistion entre la !ongueur de 13 tete et le hngrreua elandard cltcz Ics larves de S. aurita et S. ~bff.
Fig. ‘7. - fWwtion entre le dfnrnbtre oculaire et la lon~rrwr standard chez les larves de S. nurîta et S. cba et chez
les populetiont des S. eba de 35-36 et de 37-B myomhw prkanoux.
Cah. O.R.S.T.O.M., r&. Wanogr., ml. IX, R* 3, WI : 293-398.

LARVES DE SAHDIKELLËS DES C6TE3 SÉNiGALMSES
303
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Classes
Proportion dd*s UikY&cntca parlies du corps
de taille.
Longueur
%
Longueur
I)istancc
Ustance
Longueur
standard
--
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..- - - - - - - ---_ standard prCpyl.;L.!
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standard
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6.00- 6.49
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36.52
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6.50- 6.99
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-
La région s~nEgambierm? s’étend entre 165 et 22.“30’ de :atitudc nord, de I’ewlwouelaw do
fleuve sfMga1 au Cap Hnxo, Elle se divise i’fi deus aires g&ographiques :
-- Au nord du Gap Yert., ie plntcau eo~rtinent.al, de 20 willes r?u large de St-Lwis, se rkduit
h 10 milles au sud. Le SMgai ne déverse sed camz que de juillet A c!&embrc avec un nmsiniutn
en août et septembre. C’est une Ggion agitée h CO~~ÛIII,:~ i!itenscs. LégCrement au nord de la prcs-
qu’ik du Cap Yert, le canyon de Cayar mcdilic! Iocelrment I’hydroiogie.
An sud du Cap Vrrl, 12 $+tsau con!inentaX tlcp 30 n~ilies s’élargit, vers la Casamance it GO tnilles.
Cet.te région plus nbrltCc est influencée dans sa partie cotike par la Gambie et la Casamance, dont
les apports d’eau dCLutcut en juillet et se pmrwivent jusqu‘en nouen~bre. Les isohat,h&s de ia r&
gion Sont trac& sur !cs fig. 8, A et I3
IJEHHIT (1961) a dEfini, pour les eaux superficielles du golfe de Guinée, quatre cati?gories
d’eaux. :
- Eaux chaudes dessalées ou a guinéennes o
T>24 UC
s 435 “100
- Eaus chaudes Sali:es ou * tropicales *
T 1~24 OC
s >:3u “]&)
- Eaus frqides salées eu c canariennes 8
‘f<‘I.j
oc
s 935 “]ocJ
- Eaux froides dessalées
T ~24 OC
s <33 Q]m

.
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me-111111
Clnsses
Proportion des diIrérentrs partk~ du cwps
de taille.
Longueur
fao- 6.49
6.50- 6.99
7.00- 7.49
7.5f.b 7.99
fmo- 8.49
43.45
I
88.29
12.50-12.99
imo-13.49
13.50- 13.99
14.00-3 4.99
15.00-15.99
15.20
19.,+lo
- -
16.00-16.99
16.57
18.76
-
TAULEAU v
Donndes numhiques pour le crafrul des coenicirots de cwrhlatictn rutre les JifXrPntc:~ parties du corps de S. aurib
et S. cba
X: : moyenne des x
v x : vsriutrce des x
r : moyenne des J
VY : variante dea y
N : nombre d’individuu
Vsy : co-varinnet,
r : c5eNtcient de corrélation
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X
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I
---.1--m-
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Longurtrr standard
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Cleithrum-Pylors
S. uurifu.. . . . . ,. . . . . . . . . . . . §. ourila.. . . . . . . . . . . . . . .
sella..................... S.eba..................
Longueur standard
!j. Ourila.. . . . . . . . . . . . . -. . . S. uwifo.. . . . . I.. . . . “. . .
Cah. O.R.S.T.O.M.,
a&-. Ochop., #cl. IX, 19~ 3, 1972 : d9P318.
.

LARVES DE SMDINELLES DE$ &TE$ SiWkGALAlsEs
305
Dans leur étude de l’hydrologie de IIGL rkgion du Cap Vert, ROSSIGNOL et ABOUSSOUAN (1965)
ont mont& que seules, les trois. premiéres catégories d’eaux se trouvent dans la r6gion sénkgam-
bienne. De janvier B rvril lorsque les ali&s se font sentir d’une manière riguliére, un upwelling
., @portant amène des eaux fr+des et saléca en surface (T. 160 - 18 OC; S. 35.5 O/&. !Uai et juin
correspondent B I’attCnuatiqn des alizés qui ne se f6nt plus gentir que sporadique’ment ; i’up’welling
est alors intermittent. J$et ,et aobt sont les mois d’extension maximale des eaux tropicales
chaudes et sa!& (7” 2.8 Oc ;. 8. 35,5 *lM). De septembre B novembre, on assiste Q l’invasion des
eaux guirkennes chaudes et dessalées (T. 260 - 28 Oc ; S<35 e/&. Le refroidissement dû à la
reprise des alizés commence d’abord dans le nord au cours du mois de novembre. Décenibr’e: est
marquC par %a réapparition de i’~pwelling ciNier qui repousse vers le large les eaux guinéennes.
Les observations oc6nnogrQhiques sur la région sénégambicnne:effect.uées
en 196FI et 1969,
sont consignées dans les rapports du C.H.O.D.T. (CHAHPAGNAT d d., 1969 ; CRÉMOUX, 1970).
En 1968, les hautes pressions atmosphériques se sont maintenues pendant la saison chaude.
Les alizba ont entretenu l’upwelling en mai et juin, et les eaux tropicales n’ont envahi t& région
rCnCgalaise qu’en juillet. L’extension des eaux guinéennes a été tr&s rkduite au cours de cette
ande, où la dessalure n’a pas dCpassC ta Gambie.
En 1969, les alizés ayant cessé au cours du mois de mai, l’invasion des eaux tropicales s’est
produite dés te mois de juin. Elles occupaient, Q ta fin du mois d’aoùt, toute la région sént?gam-
bieane, 0 l’exception des zones c&ières dessalées par les apports des fleuves. En oct.obre, la remontke
vers le nord des eaux * guinl*ennes * s’accompagnait d’une diminution de la salinitb dans toute
l’aire située au sud du Cap Vert.
Les isothermes et isohalines de surface de chaque campagne d’icbthyoplancton sont pré-
sentées en mbme temps que les cartes de distribution des larves (fig. 9 8. 15). Le manque de $onnCcs
i 10 métres pour un certain nombre de stations nous a obtigd Q tracer les cartes avec tes valeurs
de surface, qui sont plus affectées par les anoznalies locales et les variations nycthémérales.
4 . D I S T R I B U T I O N SAISONit’lE~i~E
D E S L A R V E S D E SAHDINELLES
Les rbultats quantitatifs sur la dispersion géographique des larves des deux espkes obtenus
4 partir des diverses campagnes sur les cbtes sénbgalaises et mauritaniennes sont cartographiés
dans les figures 9 Q 15. A partir de ces cartes on peut distinguer schématiquement quatre saisons
qu’on analysera successivement.
4.1. Saison des eaux fn>idcs: IRnvier, MI?&~, mars (fig. 9 et 10).
Avec une température inférieure à 20 OC dans toute fa r&gion explorée et une salinité toujours
supérieure b 35,O o/oo, cet.te saison correspond aux eaux d’uy;weHing sur le plakau et a canariennes *
au-del& Seules quetques larves de S. aurifu sont @sentes dans la région nord du Cap Vert ; ce
sont des individus de bille généralement grande (plus de 14 mm de L. S.) que l’on rencontre spora-
diquement. Au sud du Cap Vert quelques noyaux de reproduction .sembleut persister en janvier
<’ et fevrier, puisqu’on rencontre des larves de petite taille, Inais toujours en quantit6 trés réduite.
En mars, par contre, ces centres ont comptèteme$ disparu.
4.2. Saison de rt!chau&nen$ : avril, mai, juin (fig. 11 et 12).
‘- <
.”
*:
Toute la région restk encore iufluencke par I’upwellin,,= mais cet&ci devient- moins intense
et on assiste a un réchauffement progressif qui débute par le sud, et ‘qui est dû B l’invasion d’eaux
chaudes du large. Les températures sont comprises entre 180 et 23 0.C an avril 1969 &mai:1968 et
entre 210 et 26 Oc en mai I!X9 et juin 1W ; 13 salin&? reste’ toujours supérieure B 35,s Oloo.
‘. En avril 1969, ks conditions sont encore hivernales au nord dU Cap Vert oii l’on ne rencontre
que des harves de .!$.‘aurifu de grande !aillc, Ao wd où tes &tipé+ures sont plus élevées, des
Coh. O.R.S.T’.O.SY., ~5. Odwwgr., vol. XX, no S, 1971 : 293-318.

306
F . CONAND ET E . FAGETTI
centres d e reprotluctioa diffus nppwaissent au-d& de l’isotherme 20 QC, comme cela s’Ct.ait
produit cn mai 1968 lorsque les condi!ioua hydroiogiqraes de cette z&e <Laient comparables. CC
n’est que plus tard (mai 1963, juin I%Hj, que l’on re4icoxltre le:; plus prsses conwntraf ions de
larves de S. awil~ (ylu~ de I(KN.l indisidus pour Irak, ai”; ; ix4Ips-ci SC (w.~vrnt au sud du Cap Vert
ak le rkhauûement commence plus t8t. En avril 13X4 et mai l’N&, on trouve c$eiquck .grosses
i.ar~cs de S. cba (plus de 17 mm de LA) dans la zone cdtike, kais c’est wulement en juin 196s
que l’on assiste au dlbut de la rcproduct.ion de S. Aa dans une zone Iri^s rkiuite, vokine de l’eslu-
aire de la Gambie.
C’est la saison d’extension tnasimale des eaux tropicales chaudes (T. r27 OC, ct S. <3J,O O/,X,}
zyr le plateau s&nBgambien. Ah sud du Cap Sert, Ics larves de S. arwifa ont presque totalement
tliSprU, et sont remplacées par cclled de S. tfbu, don,+ les centres d’abondance sont très cbtien,
au-dessus des fonds de 5%) 31 50 m. Les campagnes de juitlet 1969 et nofit, 197i); du Cap Vert au
Cap Blanc, montrent que 1~s Iarws de S. elrn se dislribuent tout Ie long de la Côte nord du SWgal
et,dc le Jfauritanie ju.squ’8 18030’ N. kn juillet 1969, entre 17‘1 et 13 0.5, de rnéme q11’cn août
1968
(où la saison chaude a 6té tardke) entre 150 et 16 03, on t.rouve encore de gros cwtres ddrspro=
duction de S. unrilu au sbtl du ~&ll&le de 18 03, ce qui nous taisse penser que ies nduitcs de cette
espèçe cessent de se reproduire ou quittent cette région pendant la saison des eaux chaudes tropis
cales. II faut en effet atteindre la latitude du Cap Blanc, OU les conditiofis hytfrolo~iquessontcompa-,
rables B celles des c&s sénEgalaises an mois Je mai (T, 210 - 22 OC; ; S. :L5,S-36”/uoj, pour retrouver
en cette saisor;, les grandes c&ce$rations de larves de S. aurifa.
c
sd-
Fig. 8. - Position des stations d’hydroplancton
Fig. 9. - Trrnp&alures, *alinit$s de’surfaca
sut le plalmu rpnuritanien
et. distribution dec larves de S. auritu et S. ebr
et sur le plrt.eau bentgambien.
hur le plat.eau &aégdrnbien en janvier 1966.
Cah. O.R.S.T.O..lf., &. Ckdanogr., val. XX, n* 3, 1571 : 303-313.

i,hRVES DE SARDINELLES DES C6TES SÉ?iÉGALAlSRS
307
-
-
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-
-
-
-
Fig. 10. - TempBratores, snlinit& de surfacr rt Jhtri~.ulion des larves de S. uririfa et S. zbn sur le plnfr~ ?.a ue-
gambien en Wricr 1969 et en mars ‘I!@L

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C.E..,%,
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Fig. 13. - Temphtures, salinitfi$ de surface e! distrib:t!iou 13~s larr t’s dr: S. arwila rl .5, cba sur le plateau mauri-
tanien en juillet 1969 rr? rn aoCt 1S75.

.

Cah. O.R.S.T.O.A?., s&. CicPanogr., vol. I X , IP 3 , 19Èl : 293-3fR.

L A R V E S D E SARDINELLES DES &TES SÉNktGALAlSES
311
.
semble donc que les reproducteurs de S. otrrifo soient repoussés vers le nord au fur et B mesure
du tichauffement des eaus, çomme cela a dkj& Pté signale par BOELY el al, (19G9).
En comparant nos résultats a ceux de Drtssre~ et PIANET f I970), sur les cotes du Congo et
du Gabon, on voit que les conditions de reproduction de S. auritu sont analogues dans les deux
regions, et correspondent aux eaux tempérees et salees des périodes de transition ; tandis que les
larves de S. eba, bien qu’également ccitiéres sont liées aux eaux froides (210 Q 25 “c) au Congo et
Gabon, alon qu’elles sont caractkristiques des eaux chaudes (260 et 29 OC) au Sént5gal et en Mauri-
tanie.
Avant de considérer la composition par tarile des populations larvaires, il faut souligner Les
Limites de ncs résultats, en raison de la nature même des engins et des heures de captures. AHLS-
TRON (1954) a noté les biais dus a la séiectivite de l’engin de pkhe : les plus petites larves s’échap-
pent A travers les mailles et les plus grosses esitent le filet, en particulier en cas de pèche diurne.
Noire matériel ayant. été collecté aussi bien de jour que de nuit et avec un filet de 500 microns de
vide de maille, on peut supposer qu’un grand nombre de petites larves ainsi que les individus les
plus.grands se sont échappés.
La plus petite taille retenue par le filet empioyé est comprise entre 3 et 4 mm, mais ces larves
sont rares et, les récoltes nc deviennent IrEqurntes qu’a partir de 4 mm. Les plus grosses larves
ont entre 23 et 24 mm, mais Ih encore, leur nombre est extrémement limiti.
On a regroupé par classe de taille de 0,s mm les larves mesurees lors dc chaque campagne
selon deux aires g&ographiques, nord et sud du Cap Vert; les résultats sont présentes sur la
figure 16.
Pour S. amita on observe, en saison froide, une differencc de composition par taille entre les
larves des deux régions. Au nord du Cap Vert, les individus récoltés ont plus de 24 mm taudis
qu’au sud on rencontre aus$ des petites larves (entre 4 et 23 mm) ; on peut donc penser que malgré
les eaux froides, il reste clans la région sud quelques petits noyaux de reproduction. A partir du
mois de mai, apparaissent en très grand ncdJrC, dans le nord comme dans le sud, des individus
de petite taille (4 1 8 mn) ; la longueur moyenne des larves augmente pr~ogressivement jusqu’au
mois d’aout, lorsque 1~; nombre des individus devient faible. Des larves de petite taille réappa-
raissent en octohrc dans les deux r6giow et sont encore nombreuses en rruvembre; elîed carres-
poudent a ia seconde perîodc de reprodwtion de cette espéce.
La saison de reproduction de S. e&a debute plus tôt dans le sud que dans Ie nord et y dure
Cgalement plus longtemp,.q En effet, en début et fin de saison de reproduction, on ne trouve des
larves qu’au sud du Cap Vert. En octobre 1969, les irrdividus collectés dans la région nord sont
dkji de taille moyenne (plus de 23 mmj, alors que dans le sud, les petilu individus sont encore
relativement nombreux.
Le nombre mensuel dca larves de chaque cspke, capturées dans les deux régions (nord et sud
du Cap Vert), de même que lwr compusiiion par taille, n’est pas toujours identique; les conditions
hydrologiques Ctant parfois différentes, la @iode de reproduction peut $trc décalke dans des aires
de ponte.
La figure 17 donne la comlwition par lailie des larves dc S. nurifa et S. cbo collectées au cours
de la campagne dc 1969 sur tea cotes de Mauritanie. La dirnen&m des larves indique yuc les deux
espéees se rt:produiaent en meme tempr;, mais dans des eaus difIércutes, chaudes’pour. S. eba, $US
froides pour S. anrila. Les filets utilisés pendant Ia campagne de Mauritanie de 1970 éLant de
maille plus fine, les r&ultats sur la tziillk des hwvcs ne sont pas comparables et n’ont pas eté pré-
sentés ici. On a pu cependant. observer la mdme situation que l’aunée ln%cGdcnte.
Aucun travail expérimental n’ayant été efTectu& sur le ddvcloppenwut larvaire des sardinefIes
ouest-africaihes et Ies donnbcs sur la composition par taille klant trop limitées, ii est di0kiie
d’estimer l’age des larves captur&es. Cttpcndar~t.,
on peut en avoir une idee apprwimative en
Cak, OJLS.T.O.M., rdr. O~danogr., d. IX, II* 3, IZFP :. 893-316.
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312
F. CONAND E
T

1;. FAGETTI
prenant en eonsidkrntion les estimations faites dans d’autres rf$ms. OLIVIBR et NA~AHRO (1352)
considérent qu’aux lkil!arc~,, S. u~iln al teint 30 n!iilimCtrcs en moins d’un mois ii ;2t OC. A~!L,+
TROM !1969) pense que les larves de !a sardine du P:gciiique,
!iarrlinops ccrcrulrcz, demandent un à
deus mois pour se développer jusqu’g 24 mm de longueur ti une CrnipCrnture moyrune de 16 OC.
On peut donc. conclure que les larves des sardinelles ouest-africainr:s se développnnt rapidement,
particulièrement S. eba qui se reproduit B des t.ernpCratures plus CXevBes.
1. Le matériel analys& dans ce rapport a étB rlcolt6 en 1968 et. 1969 ÛO cours de :
a. 11, campagnes d’hydroplancton
couvrant le plateau continctntai sénégamhien avec une
quarantaine de station5 par mission ;
b. 3 campagnes sur une radiale en direction des ifes du Cap Vert atteignant 20%’ et compo,r-
tant 13 stations;
.
c. 2 campagnes d’été entre la Cap Vert et le Cap IYanc avec environ 33 stations d’hydroplancton
au cours de chacune d’elles.
2. Une étude comparative des caractères morphologiques, nviristiques et biométriques de
Sardiwelfa atrriia ct S. eba met en relief ics principaux traits distinctifs de chaque espke. Ainsi,
l’emplacement du pylore par rapport 3 la pigmentation pré~pylorique, et la prfknce d’une tache
cCphnîique en coupole chez S. ebu ou de deux taches rciphaliques profondes chez S. cwrifa, servent
A l’identification des jeunes larves avant l’apparition des .cenl,rales. La position dc celles-ci difT&
rencie aisém&t les individus au-delh de 15 mm. LPS rapport.s Cleithrurn-pglore/l;leit,hrunl-anna
L. T&/L.S. et DiamEtre oculaire&% sent sig,~i~icati~emenl, difXrent.s pour chaque espéce et
servent Q distinguer leurs populations larvaires. Le nombre de myomkes enlin, dans la partie du
corps comprise entre Je cleithrum et l’anus, permet de siparer les individus. IY:rutre part, chez
S. eba, ce nombre, de même que la relation Diamètre oculeire/L.S. scmbfr: indiquer l’existence
dans cette rég%on de deuk populations larvaires qui SI: développeraient dans les conditions hydrolo-
giques diffkentes.
3. Les relevés de températurc et de salinité efiect.r& au cours de chaque campagne permettent
de distinguer schématiquement 4 raisons, et 3 cntkgories d’eaux :
a.. une saison. d’eaux froides (janvier, février, mars) caract8risCe par les eaux d’upwelling
{T. 2QDc, s. 35?/00);
b. une saison de transition vers ies eaux chaudes (svrif, mai, juitif a+ek des saiinitees élev&:s
(S. 35,5 o/Wj et des températures augm+tant progrc&vement ;
c. une saison d’eaux chaudes et salées (juillet-août! o!l les eaux tropicales (T. 2’9 OC, S. 35,5 */On)
ont envahi toute la région ;
d. une saison du balancement du front a guinéen * (septembre & décembre) o@ une masse d’eau
mkidionale chaude et dessalée (T. 27 DC, S. 35 *iW) çou~re le plabalu sénégalais, puis est refoulée
vers le large des que les alizCs reprennent, en novennb~ ou décembre.
4. En comparant l’abondance re!ative des larves de S. anrifa et S. eba et le régime hydro-
graphique des côtes du Sénégal, il est possible de conclure :
a. qu’aucune ponte massive ne se produit au cours de la saison de I’upwelling chez les deux
espéces de sardinelies ;
b. que S. cba n’a qu’une seule pbriode de ponte, de juillet & octobre lorsque les eaux sont,
6haudes ;
c. que les deux grandes périodes de reproduction de S. aurih sa !sLtuent pendant les saisons dc
transition, en mai et juin quand les eaus se rkheuflent, et ea octobre et novembre alors qu’elles

.
LARVES DE SARDINELLES DES C6TES SJii%iXMAISES
3 1 3

314
F
.
CONAND BT 3. PkUBTTt
A.
se refroidissent. Les larves de S. eh sont surtout capturées su-dessns des fonds de 10 ,i GO m,
et celles de S. atcriia de DO a 100 m. Les campagnes en direction des ilcs du Cap I’wt montrent
que les larves des deux csphxs étaient distribuCes presqu’unitluemcnl;
sur le plateau corrtiucntai.
8 AupIpi
30
B. E B A
4 39 rm
LC%lG~?EW STAS;DA2D
LONGUEUR STANDARD
I
I

b
-* .----
F i g . 17. - Dislribution dti IrBquenco do tailles des larves do S. auriti r4 3. ebo ooll~r:Ccs a,u coursde la cimpogns
de Mauritanie, en juillet 1969.
5. Au cours des campagnes d’& erhrc le Cap -Vert et le Cap Blanc, les larves des deus
espkces ont 6th rencontrées dans des aires géographiques diflértntos : ~Iles de S. rturda dtant
principalement distrihuks dans Iej eaux les plus froir’tes du oord, et celles de S. e6(1 dans’fe sud
oit les températures roct de l’ordre de 28 OC. Ceci icdiq:re probahhnent un n~ouvetnent~vt?rs le
nord dq rcpg%jducteurs de S. uusih lorsqus les cc.‘“‘IX sont chaudes sur les rAks sénégalaises.
.
:
G. La c&mpafi+.ion F::P taille 6~3 larves récalt~:s n’ect y9 toujows iflcntiquc au nortl et au
sud du Cap Vert, en partiwlier a P.~
3 5’ UGsons (le transiLion ori ks conc!itions hyrirologiques
différenk.
On observe alors un déc~hge d -~: p,GrF,qdcs de ponte ians les deux rkgions.
dfammrif fqu le II moi 1971.

LARVES DE SARDINELLES DES COTES SihÉGALhWES
315
.
ANNEXE 1
Distribution et abondance des larves de S. aurlta et S. &a par station des campagnea d’et4 du C. Vert au C. B~ouc
(Nombre d’indivldus/lO mn de p6che. Campagne 1969 : filet PK2 et T~I~RS, maille 500 p. Campagne 1970 : filet
Bongo, maille 366 w).
CAYPAGNG JUILLET 1969
UUPAGNE
II
AOUT 1970
15019’
17005’ --
15014’
17ooo’ --
1 5’1-2’
16055’ --
15053
16034’
25-7
15053’
16041’ --
1 Xi3
16049’ --
1 5 6 3 ’
16055’ --
15.53’
17097’ --
17*0
16*33’
-.
17ooo
16028’
-
17600
16W’
-
18tiO
i6022’
-
18050
JWtl
-
18031
x6*26'
-
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17041’
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2025
17”46’
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318
F. CONhNIS ET E. FAGETTI
Les auteurs adressent leurs remerciements Q MM. CHAMPAGNAT et BOELY, océanograph-
biologistes du C.R.O. qui ont bien voulu revoir et. corriger le manuscrit.
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