COLLECTE ET TRAITEMENT DES DONNEES STATISTIQUES ...
COLLECTE ET TRAITEMENT DES DONNEES STATISTIQUES
CONCERNANT LA THONINE A~J SÉNÉGAL : ÉTUDE DE LA
PECHERIE ARTISANALE DE TRAINE DE YOFF ET
EXTENSION DES RESULTATS A L’ENSEMBLE DES
PECHERIES SENEGALAISES
K E S U II E
C e t a r t i c l e d é c r i t l e s d i f f é r e n t e s p ê c h e r i e s d e tho-
nine a i n s i q u e l e s m é t h o d e s d e c o l l e c t e e t d e
t r a i t e m e n t
d e s d o n n é e s c o n c e r n a n t c e t t e e s p è c e a u S é n é g a l .
Ces méthodes sont discutées et des propositions vi-
s a n t à amé.liorer les estimations des données
statistiques
d e p r i s e s e t d ’ e f f o r t à p a r t i r d ’ u n e é t u d e d e l a p ê c h e r i e
a r t i s a n a l e d e t r a î n e s p é c i a l i s é e à l a p ê c h e
aux
p e t i t s
thonidés est présentée. Une analyse des prises, des PUE et
d e l a t a i l l e d e s i n d i v i d u s d é b a r q u é s p a r c e t t e f l o t t i l l e a
p e r m i s d e m i e u x é v a l u e r c e t t e p ê c h e r i e e t d’estimer un ef-
f o r t t o t a l a p p l i q u é
s u r l e s t o c k d e t h o n i n e
supposé uni-
q u e a u x l a r g e s d e s c ô t e s s é n é g a l a i s e s .
A B S T K A C T
This document describes the different fisheries
o f
l.ittle tuna a n d t h e m e t h o d s
o f c o l l e c t i n g a n d p r o c e s s i n g
d a t a o f t h i s s p e c i e s i n Sencgal.
These methods are discussed and proposals are
made
to i m p r o v e t h e q u a l i t y o f c a t c h a n d e f f o r t d a t a b y t h e me-
a n s o f st!ldy t h e a r t i s a n a l t r o l l i n g f i s h e r y o f small tunas.
A n a n n l y s i s o f c a t c h e s , CPUI:,size f r e n q u e n c i e s o f t h e sam-
pl.ed f ishes allows a b e t t e r e v a l u a t i o n o f t h i s f i s h e r y a n d
a n estimate o f t h e t o t a l e f f o r t a p p l i e d t o t h e
stock
0 f
litrle t u n n i n Senegal.
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(+CI B i o l o g i s t e d e s pêchcc;, e n s e r v i c e n u Cent t-c’
d t’
Kcchcrches oceanographiques dcg Dakar-Thiaroye,
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i)nk,i r (SENEGM,) .

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COLLECTE ET TRAITEMENT DES DONNEES STATISTIQUES CONCERNANT
LA THONINE AU SÉNÉGAL : ÉTUDE DE LA PÊCHERIE ARTISANALE
DE TRAINE DE YOFF ET EXTENSION DES RESULTATS À L'ENSEMBLE
DES PÊCHERIES SÉNÉGALAISES
*
Taïb DIOUF
1 N T R 0 D LJ C T I 0 N
Au Sénégal, la thonine est conjointement exploitée par les pêcheries
artisanales et industrielles. Cependant, l’intensité de l’effort dirigé sur
cette espèce varie selon le type d”engin de pêche utilisé et selon la pêche-
rie. En effet, dans ces pêcheries plurispécifiques oil le choix des espèces
est guidé par la recherche du maximum de valeur, la thonine fait figure
d’espèce secondaire. Mais, compte tenu des nouvel les données économiques
(augmentation croissante de la demande en produits thoniers et diminution
des stocks traditionnels de thons en Atlantique notamment de l’albacore et
du thon obèse, fixation de quotas pour d’autres espèces,,..) la thonine
apparaît comme une alternative d’exploitation :t.nt.éressante dans le futur.
Par ailleurs, au niveau local, cette espece est de plus en plus deman-
dée par suite des débouchés intéressants qu’elle offre notamment sur le
plan africain où l’espèce est commercialisée en frais ou sous forme de
“salé-séché”.
Cette forte demande a incité les pêcheur:; artisans 3 exercer un ef-
fort de pêche accru sur cette espèce ces derniizres années. Dans le souci
de mieux contrôler l’exploitation de cette esp&ce, il est nécessaire d’amé-
liorer la précision des estimations des captures et d”effort réalisés par
les différentes pêcheries artisanales et industrielles.
Dans ce document, nous décrirons le syst&ne actuellement utilisé pour
estimer ces données ainsi que la limite des mGthodes uti.l.isécs pour aboutir
à ces résultats. Nous faisons également des prt,positions visant à améliorer
ces résultats à partir d’une étude particuli@r,l dc la pêcherie de traîne
de Yoff.
(*) Biologiste des pêches, cn service
i~i.~ Ctsnt re dt.! liecherches oreano--
graphi.ques de I)~ikar-Tl?i~iroy~‘, RP. 224 1
- I~;~k:lr (SGnégal)

1 .
D E S C R I P T I O N
D E s
D I F F E R E N T E S
P E C H E R I E S D E
‘1’ H 0 N 1 N E
A U
S E N E G A 1,
1.1. PECHERIES ARTLSANALES
Les captures de thonine dans les pêcheries artisanales sont réalisées
généralement à l’aide de lignes de traîne ou à main et de sennes tournantes
(DIOUF, 80). Les zones de pêche et les centres de débarquements sont loca-
lisés sur la côte nord et sur le pourtour du Cap-Vert (fig. 1). La pêche à
la ligne classique c’est-à-dire à la ligne à main appatée, s’effectue à par-
tir de pirogues munies en général d’un moteur de 8 cv, l’équipage est composé
de 2 à 4 hommes. Compte tenu du caractère multispécifique de la pêcherie,
certaines pirogues lignes sont spécialisées dans la pêche aux espèces démer-
sales, d’autres sont spécialisées dans la pêche aux espèces pélagiques comme
le tassergal (Pomtrtomus snztator) et la thonine à certaines époques. C’est
le cas de Soumbédioune, au large du Cap-Vert (fig. 1) où certains équipages
de pirogues lignes classiques recherchent uniquement des petits thonidés
(thonine et bonite à dos rayé) en avril et en mai. A Kayar comme j Saint-
Louis sur la côte nord (fig. 1) , les captures de thonine par les lignes sont
importantes pendant la campagne de pêche ,du tassergal (d’avril à juin).
La pêche à la ligne de traîne s’effectue à bord de pirogues gquipées
d’un moteur hors bord de 8 cv ; en général deux lignes sont traînées simul-
tanément ; chaque ligne de 8 à 12 m de long est gréée avec des cuillères
métalliques Yann (60 g) ou d’hameçons munis de leurres spécialement conws
par les pêcheurs.
Cette forme de pêche est effectuée autour du Cap--Vert notamment II Yoff
qui en constitue le centre le plus important (fig. l).Environ 90 pirogues,
dont une partie appartient à des saisonniers peuvent s’adonner en partie ou
en totalité à ce type d’activité.
Cette pêcherie de Yoff exploite presque exclusivement les petits thoni-
dés côtiers : thonine (Extlzynnus aZIettertxtu), bonite à dos rayé (Sa22dtr
.sar&) >
maquereau bonite (Scomberomoms
t;Gtor) e t l e v o i l i e r (Isticp~zorus
il Z5icars) ,
La pêche à la senne tournante est dirigée principalement sur les petits
pélagiques côtiers (sardinelles, chinchards.. .>, mais on observe parfois
des quantités non négligeables de petits thonidés dans les captures de cet
engin notamment pendant la période des upwellings côtiers (janvier à mai).
1.2. PECHERIES INDUSTRIELLES
Les pêcheries industrielles réalisent des prises accessoires de thoninr
en dehors des zones dévolues à la pêche artisanale. Ces captures sont effec-
tuées par les thoniers senneurs mais aussi par les équipages des chalutiers
en fin de marée qui utilisent à cet effet la ligne à main classique ou les
1 ignes de traîne. Les sardiniers senneurs pêchent aussi accidentel lement des
pet;ts tbonindes predateurs des petits pél.agiques côtiers recherchés par ces
bateaux.

70
2 .
C O L L E C T E
D E s
D O N N E E S
S TAT I ST I QUE S
2.1. PECHERIES ARTISANALES
Les données des pêcheries artisanales sont obtenues à partir d'enquê-
tes effectuées sur le terrain, notamment dans les principaux centres de dé-
barquement.
Les méthodes de collecte de ces données ont fait l'objet de
plusieurs publications (PECHART 82, GERARD, 84 ; GERARD et GREBER, 85). Ces
enquêtes portent sur le type de pêche,
la capture par espèce la zone de pê-
che, le nombre de pirogues sorties.... Notons qu'au cours des enquêtes il
n'y a pas de séparation entre les lignes de traîne et l'es lignes classiques,
de même qu'entre les filets dormants sur la petite côte. Par ailleurs., un
recensement exhaustif de toutes les pirogues actives sur l'ensemble du lit-
toral est effectué deux fois par an en avril et septembre afin de suivre
les pêcheurs migrants et les saisonniers au cours des saisons froide (jan-
vier à juin) et chaude (juillet-décembre) (SOCECO-PECHART 82, 83, 84). Pa-
rallèlement,
au cours des enquêtes sur les captures, des mesures de longueur
à la fourche au centimètre inférieur sont effectuées, sur les espèces débar-
quées par les pirogues échantillonées ,; le nombre d'individus à mesurer
dépend du type de pêche et de l'importance de la prise réalisée.
Pour les pirogues lignes classiques, du fait de la variété spécifique
des débarquements, au maximum dix individus par espèce sont tirés au hasard
parmi l'ensemble des individus pêchés. Pour les sennes tournantes, environ
vingt a trente individus peuvent être mesurés par débarquement. Dans la
pêcherie de traîne de Yoff, le nombre de thonine mesuré dans les pirogues
échantillonnées est fonction de la prise. Tous les individus sont mesurés
si la prise est inférieure à dix poissons ; sinon, quinze à vingt individus
sont mesurés dans chaque pirogue échantillonnee.
2.2. PECHERIES INDUSTRIELLES
Les enquêteurs basés au port recueillent les livres de bord de tous
les bateaux débarquant à Dakar. Ils effectuent des mensurations de thonine
soit à bord des bateaux soit à l'entrée de la conserverie où s'effectue la
pesée des captures. Les rejets, souvent non notés,
peuvent parfois être esti-
més par interview des patrons.
3 .
T R A I T E M E N T
D E S
D 0 N N'E E S
S T A T I S T I Q U E S
3.1. ESTIMATION DES CAPTURES DANS LES PECHERIKS ARTISANALE:S
La méthode d'estimation des captures est la même pour tous les centres
principaux de débarquement de la pêche artisannlc.Elle a été décrite dans
plusieurs documents de la section "Peche Artisanale" (CURRY, 81 ; PECHART,
82 ; GERARD et GRERER, 85 ; LALOE, 85).
Les prises par espèce et par engin sont c:stimées selon la procédure
suivante :
- soit n. nombre total de pirogues échanti?Ïonnées le jour i durant la
quinzaine 4.

;' 1
x = nombre de jours d'enquêtes durant la quinzaine q.
'i = prise de thonine de toutes les pirogues échantillonnées le
jour i durant la quinzaine q. Cette prise peut être exprimée en poid:; ou en
nombre d'individus. Dans ce dernier cas,
la prise sera convertie en poids
à partir de la relation taille poids et des longueurs moyennes échantillnn-
nées.
La prise moyenne par sortie durant la quinzaine q, sera p
F= , pi
P= xIz n.1
i=1
Par ailleurs, on connaît le nombre total de sorties par engin pour
chaque centre (NS), on calcule alors la prise de la quinzaine q, pq pour le
centre considéré.
pq = NS
.
24
et la prise annuelle
p= ) P9
q = l
En ce qui concerne les points de débarquements non couverts par le ré-
seau d'enquêtes, les prises seront estimées à partir d'un centre de référence
principal où les compositions spécifiques des débarquements,les méthodes de
pêche employées et les zones de pêche exploitées sont comparables.
Connaissant le nombre de pirogues actives présentes dans chacun de ces
centres par recensement et la prise moyenne de thonine échantillonnée dans
le centre principal de référence, une simple extrapolation permet d'estimer
les prises dans chacun des centres secondaires.
La prise de thonine réalisée
par les pêcheries artisanales sera la somme des prises de tous les centres
et de tous les engins (tab. 1).
3.2. ESTIMATION DE LA PRISE PAR UNITE D'EFFORT DANS LES PECHERIES ARTISANALES
Dans les pêcheries artisanales, l'effort de pêche se mesure classique-
ment en nombre de sorties de pirogues par type d'engin de pêche. Ce nombre
est obtenu à partir des décomptes réguliers effectués au niveau du parc pour
chaque centre. Cependant du fait du caractère multispécifique et multiengin
de la pêcherie, cet effort ne s'applique pas à une espèce mais plutôt à un
groupe d'espèces (DIOUF, 80 ; LALOE, 85). Il est donc difficile d'évaluer
un effort spécifique à partir du nombre total de sorties par engin et à
fortiori une PUE par espèce.
Tous les équipages des pirogues lignes classiques ne recherchent pas
voire ne peuvent pas capturer la thonine parce que les méthodes de pêche
que certains d'entre eux utilisent ne permettent de capturer que des espèces
démersales.
La senne tournante par contre est capable de capturer la thonine de
la même manière qu'elle est efficace sur les bancs de sardinelles et de

72
chinchards. Mais pour des raisons de marché la thonine n’est pas une espèce
cible principale pour cet engin. Cependant étant donné le mélange fréquent
des petits pélagiques et des thonines qui les pourchassent, la PUE de cet
engin (prise de thonine par sortie) et ses variations pourrait dans une cer-
taine mesure traduire les fluctuations d’abondance de la thonine dans des
zones de pêche des principales espèces cibles. Mais généralement,le nombre
de sennes enquêtées par rapport au nombre de sorties est très faible. ‘Beau-
coup de pirogues débarquent la nuit ou très tôt le matin avant l’arriv’ée
des enquêteurs sur la plage. Ces problèmes liés à l’échantillonnage inter-
disent l’utilisation de ces indices dans nos calculs,
3.3. ESTIMATION DES CAPTURES DE LA PECHE INDUSTRIELLE
Les captures de thonine faites par la pêche in.dust.riel.le sont obtenues
à partir des livres de bord pour les quantités rejetées, ou non débarquées
au Sénégal ; les débarquements locaux sont obtenus directement dans les
usines de traitement ou par des enquêtes effectuées au port. Les plus fortes
prises connues sont réalisées par les thoniers senneurs espagnols et séné-
galais (les 4 senneurs sénégalais sont responsables (de 30 % soit 300 t.
des prises industrielles de thonine débarquées en 1983)" Les prises des can-
neurs français sont souvent simplement signalées, elles ne sont pas quanti-
fiées. En revanche, les chalutiers ont déclare 400 t. de thonine débarquée
en 1983. Les prises des sardiniers senneurs sont classées généralement dans
la rubrique des divers parce qu’elles sont faibles (tab,. 2). La diminution
des quantités débarquées en 1984 est liée pro’bablement il une mauvaise dé-
claration des captures par espèce mais ne permet pas de conclure à une ré-
duction des prises de thonine dans la région. La plupart de ces prises sont
à mettre au compte des équipages qui les commercialisent par un circuit
parallèle qui nous échappe.
4
. D1SCUSS10N
Les méthodes de collecte et de traitement des données ont été mises
en place dans les différentes pêcheries et adaptées pour les principales
espèces même si les enquêtes de routine concernent toutes les espèces dé-
barquées. Aussi des insuffisances peuvent être notées quand ces mêmes
méthodes sont appliquées à des espèces secondaires. Il est vrai qu’au
cours du traitement des données, un premier niveau de stratification est
effectué au niveau des engins, les lignes sont separées des sennes de
plage, des sennes tournantes et des filets dormants.... mais, à l’intérieur
d’un même engin, un deuxième niveau de stratification s’impose (DIOUF, 80 ;
LALOE et al., 81 ; GERARD et GREBER, 85). En. effet pour le cas de la pêche-
rie artisanale de ligne de Yoff par exemple, les lignes de traîne et lignes
de fond sont confondues et classées dans la rubrique des lignes classiques.
Or les pêcheurs qui utilisent les lignes de traîne débarquent exclusivement
leurprise le matin, et les espèces débarquées, comme les zones exploit6es
par ces pêcheurs sont différentes de celles ccsrrespondant aux lignes Iclas-
siques. Aussi il est possible d’effectuer une stratification à l’intérieur
de ce type d’engin de pêche, afin d’avoir une meilleure estimation des pri-
ses par sorties pour chaque catégorie de ligw. Cependant il faudrait qu’à
l’intérieur des pirogues lignes, 1 ‘échantill.onnage soit aléatoire et qu’il
soit bien réparti dans le temps et sur l’crnst!mble de la zone de débarque-

7 3
ment. Pour l’estimation de la prise totale il est nécessaire d’avoir une
bonne estimation du nombre de pirogues sorties par engin.
Ce nombre est difficile à obtenir surtout dans les centres où il n’y
a pas d’enquêtes. Dans ces centres, l’extrapolation est faite sur la base
des taux d’activité des pirogues même si ceux-ci sont inférieurs à ceux
du centre de référence considéré.
5 .
N O U V E L L E S
A P :P R 0 C H E S
D A N S
L ‘ E S T I M A T I O N
D E S
D O N N E E S D ’ E F F O R T
D A N S L A
P E C H E R I E D E
T R A I N E A
YOE’F
11 apparaît, compte tenu des considérations formulées plus haut, que
la connaissance du nombre de pirogues sorties est importante pour l’estima-
tion des prises totales. Une mauvaise évaluation de ce paramètre se reper-
cute sur la précision de l’estimation des captures. Dans les paragraphes
qui suivent, nous présenterons différentes méthodes d’estimation des don-
nées d’effort, de PUE et de prises de thonine déterminées ou testées dans
le contexte particulier de la pêcherie de traîne de Yoff, bien représenta-
tive de ce type d’exploitation.
5.1. METHODE DE DENOMBREMENT
5.1.1. Principe
En collaboration avec un pêcheur professionnel spécialisé dans In pê-
che à la traîne à Yoff, une liste de personnes possèdant une pirogue opéra-
tionnelle et pratiquant ce type de pêche a été établie. Cette liste, tenue
21 jour régulièrement est remise au début de chaque mois à ce pêcheur-enquê-
teur qui relève les différents équipages sortis chaque jour. Le recensement
se fait soit lors du départ pour la pêche, soit en pleine mer car les pê-
cheurs sont presque toujours regroupés dans les mêmes zones de pêche. En
effet, les déclarations d’intention de sorties pour la pêche avec un type
donné, la veille peuvent être modifiées au départ selon l’état de la mer
entre autres facteurs.
Cette méthode a été utilisée par ailleurs au niveau des centres de dé-
barquements de la Petite Côte.
5.1.2. Résultats
Les résultats obtenus en 1984 à Yoff figurent dans le tableau 3. Le
nombre de sorties journalières est élevé en fin février et en début mars.
11 peut atteindre 65 sorties. Les sorties pour un jour donné sont fonction
de 1”importance des prises réalisées la veille. En effet, si les pirogues
sorties la veille ont fait de bonnes pêches, le nombre de pirogues qui sor-
tent le lendemain sera important. Il est donc parfois possible qu’à des
accroissements ponctuels de l’effort ne correspondent pas forcément de bons
rendements. Ceci peut être lié au comportement des bancs de thonines qui
peuvent ne faire que des incursions sporadiques dans les zones de pêche
(accessibilité de la ressource) soit aux variations rapides de la vuln&ra-

74
bilité de l’espèce. Toutefois, un nombre de sorties élevti sur une longue
période correspond probablement à une disponibilité plus ou moins constante
des petits thonidés pendant la période considérée et donc 2 des rendements
élevés. Ce nombre de sorties est important en février, mois à partir duquel
il diminue régulièrement jusqu’en juin, pour augmenter à nouveau jusqu ‘en
septembre avant de décroitre jusqu’en décembre (fig. 1).
En saison froide (janvier-mai) la thonine est capturée en même temps
que la bonite à dos rayé qui est aussi prisée localement. En début de sai-
son chaude (juin-août), le nombre de sorties est relativement faible il aug-
mente cependant à partir de septembre avec la pêche au maquereau bonite et
au voilier.
5.1.3. Discussion
Cette méthode d’estimation de l’effort peut être sujette à des biais
nour
I
les raisons suivantes :
- dif ficultés liées à l’étendue de la plage ou à l’arrivée des saison-
-7
niers : l’étendue de la plage et l’arrivée des saisonniers qui ne sontpas
connus de notre collaborateur ne facilient pas au début, un décompte rigou-
reux du nombre de sorties. Ce problème est résolu dès les premiers jours
d’activité et en général c’est la pirogue et non l’équipage, qui est prise
en compte.
- difficultés de distinguer les engins : certaines pirogues pêchant à
la l<gne de fond pratiquent la pêche à la traîne 1orsqu”elles se rendent
sur les lieux de pêche ou lorsqu’elles ne reviennent. Ces pirogues ne doi-
vent pas être considérées comme pirogues de traîne.
- difficultés liées à l’abondance des petits thonidés : l’effort corres-
pondant aux sorties multiples réalisées au CO~?~S d’une même journée par
certaines pirogues, notamment en période de fortes prises, n’est pas tou-
jours comptabilisé avec exactitude. Le biais peut avoir son importance car
dans ce cas, il y a souvent changement d’équipage ce qui n’est pas san.s in-
fluence sur les rendements car la pêche à la traîne :3 bord de ces pirogues
est épuisante lorsque les prises sont très fortes.
En période de faible abondance de petits thonidés, certains équipages
pratiquent la pêche à la “lotte” (LagocephaZu:; sy.) ; cette activité, très
ponctuelle (avril-mai) est effectuée à proximité de la côte. Les débarque-
ments ont lieu le matin. En cas de prise nulle, les pirogues ayant cherché
en vain la lotte peuvent alors être considérées comme pirogue traîne.
Par ailleurs, quelques pirogues peuvent kchapper à la vigilance du pê-
cheur-enquêteur en cas de recherche préférentielle d’une des espèces d:e
petits thonidés (cas d’une répartition géographique différentielle notamment
de la bonite à dos rayé qui est plus au large :i certaines époques) ou lors-
que les individus sont très dispersés.
Au cours des campagnes que nous avons effectuées à bord des pirogues
pêchant à la traîne de décembre à mai nous avons clairement remarqué d.e
fortes différences dans la capturabilité de 1. ‘espèce d’un jour à l’autre ;
ceci s’explique en partie par la teinte et la transparence de l’eau (plus
l’eau est claire plus les prises sont importantes) de même que par l’abon-
dance de la nourriture disponible pour l’espèce ; 1 ‘existence des bancs de
petites sardinelles ou chinchards diminue la vlIlnérabiIit6 aux engins
trainant s : les thons mordent peu ou pas du t.ollt .
11 semble aussi, d’après les pêcheurs, qug? la mari!e influe sur les
rendements ( c e u x - c i s e r a i e n t p l u s f a i b l e s À m;nr6~ basse) et donc s u r 1.12
nombre de sorties.

5.1.4. Comparaison des résultats avec ceux obtenus par la méthode du
-
décompte des arrivées
Nous avons comparé nos résultats avec ceux obtenus par la méthode du
décompte des arrivées (tab. 4). Cette dernière méthode consiste, lors de
missions ponctuelles faites par les enquêteurs professionnels, à noter sys-
tématiquement toutes les arrivées de pirogues par type de pêche. Elle peut
comporter cependant des biais liés essentiellement à la grande affluence
des débarquements à certaines heures ; dans ce cas certaines pirogues peu-
vent alors ne pas être prises en compte, d’autres n’ayant pas pratiquer
la pêche à la traîne peuvent être comptabilisées comme telles.
Les résultats de cette méthode donnent, malgré tout, une bonne esti-
mation du nombre total de sorties effectives des pirogues traîne durant la
période d’observation.
Les valeurs journalières obtenues par ces deux méthodes sont compara-
bles même si la comparaison ne porte que sur un faible nombre d’observations
mensuelles : sept en février, quatre en mars et deux en avril. L’intervalle
de confiance autour de la moyenne indique l’absence de biais significatif.
Le taux d’erreur par rapport à la méthode du décompte des arrivées est de
29 %.
Mais, alors que la méthode de décompte des arrivées demande des moyens
matériels et humains très importants (présence continue sur la plage durant
la période d’observation, contrôle individuel de chaque pirogue ayant débar-
qué sur une plage souvent très étendue, enveloppe financière importante pour
couvrir les missions, etc... >. La méthode du dénombrement, demande peu de
moyens, responsabilise le pêcheur enquêteur en l’intégrant dans le système
de collecte des données statistiques. Elle pourrait donc être mise en oeuvre
dans les pêcheries artisanales en collaboration avec un ou deux pêcheurs
par type de pêche et par zone de débarquement pour les plages très étendues.
Le contrôle des données recueillies pourrait être fait par comparaison avec
Les résultats obtenus lors de missions de contrôle ponctuelles.
5.2. METHODE D’EVALUATION PAR “STRATIFICATION” DE L’ECHANTILLONNAGE
La méthode décrite ci-dessus n’est applicable que si une pêcherie bien
individualisée dirige son effort sur une ou plusieurs espèces : c’est le
cas de la pêcherie de traîne de Yoff, de la pêcherie de ligne pendant La
campagne de pêche du tassergal sur la côte nord entre autres. Dans le cas
contraire, au cours d’une même marée, un pêcheur peut disposer de plusieurs
types d’engin et changer de méthode de pêche selon les circonstances. Il
s’agit à partir d’une étude de cas, la pêcherie de Yoff, de déterminer le
nombre de sorties pouvant être applicable aux autres centres. La méthode
consiste à estimer l’effort des traînesà partir du nombre total de pirogues
ligne sorties du parc et de la proportion de pirogues traîne échantillon-
nés parmi l’ensemble des pirogues ligne échantillonnées.
5.2.1. Estimation du nombre total de pirogues ligne sorties
-
Ce nombre N sera la différence entre le nombre de pirogues obtenu par
double comptage tôt le matin après Le départ des pêcheurs et en fin de ma-
tinée après le débarquement des pirogues traîne et de quelques lignes
classiques.

76
5.2.2. Estimation de la proportion de pirogues tracne parmi
-
- l'ensemble
des pirogues ligne échantillonnées-.
Pour distinguer parmi les pirogues ligne
écha.nt il.1 onnées les lignes
de traîne, nous avons :
- considérer qu’une pirogue traîne peut être caractérisée par la nature
des espèces débarquées et par l’heure de débarquement (DIOUF, 81 ; GERARD
et GREBER, 85). En effet, les pirogues traîne débarquent. dans la matinée
l’une ou l’autre des espèces caractéristiques que sont la thonine, la
bonite à dos rayé, le maquereau bonite ou le voilier.
- considérer aussi que toutes les pirogues moteur ligne qui rentrent
dans la matinée avec des prises nulles et qui ont pêché dans les zones où
la profondeur n’est pas mentionnée sont des pi-rogues traîne. En effet, nous
avons constaté au cours de nos en.quêtes que la majorité des équipages
-des pirogues ligne de fond ayant réalisé des prises null.es précisent pour
la plupart la zone et la profondeur de pêche ou ils ont travaillé contrai-
rement aux équipages des pirogues traîne qui eEfect.uent des pêches de sur-
face sans se préoccuper de la profondeur:soit nti =: nombre de pirogues
ligne de traîne échantillonnées durant le mois 1.
n i = nombre de pi.rogues ligne classique échantillonnées durant le mois i.
1
n .
TiZ
lzl
.-_.
+
“ti
nli
T. correspond à la proportion de pirogues trame parmi Les pirogues ligne
ékhant illonnées .
Les résultats obtenus en 1984 figurent dans le tableau 5. Le taux est
en moyenne de 60 %. Les pirogues traîne sont plus faciles: à échantillonner
les débarquements sont généralement monospécifiques, le nombre d’individus
de la prise est facile à compter et la quasi tot:alité des débarquements a
lieu le matin.
5.2.3. Estimation du nombre de pirogues traîne sorties
- - -
-I_
Pour estimer le nombre de pirogues traîne sorties (NS), il suffit de
multiplier pour chaque mois i la proportion de pirogues traîne échantil-
lonnées (Ti) par le nombre total de pirogues lignes sorties du parc(NIl)
soit
N
= Ti x
N i
s i
Le nombre de pirogues traîne sorties obtenu par cette méthode figure dans
le tableau 5. Par ailleurs, la figure 3 montre l.es variations mensuelles
de ce nombre de sorties en 1984. Les variations mensuelles du nombre de
sorties sont les mêmes que celles obtenues avec 1 a méthode du dénombrement.
Cette distribution temporelle des sorties est liée à une plus grande
disponibilité des petits thonidés dans les zones de pêche mais 1 ‘importance
relative des sorties des lignes traîne durant toute l’année montre que les
petits thonidés sont toujours présents au large du Cap-Vert. Le nombre
élevé de sorties en février-mars est lié à uni- abondance maximum de la bo-
nite à dos rayé dans les zones de pêche et Ier; fortes valeurs de sorties
enregistrées en saison chaude sont dues aux bons rendements de ces pirogues
en maquereau bonite et surtout en voil.ier espirce pour laque1 le il existe
d’importants débouchés.

5.3. COMPARAISON DES RESULTATS OBTENUS PAR LES DEUX METHODES
Nous avons comparé les deux séries de données de sorties obtenues en
1984 : données du dénombrement et données calculées par "stratification" au
niveau de l'échantillonnage (tab. 6). En général, les valeurs obtenues par
dénombrement sont plus élevées (fig.
3). Ceci tient en partie aux hypothèses
sous jacentes à la méthode par "stratification" de l'échantillonnage, en
particulier aux faibles taux d'échantillonnage des lignes par rapport à
l'ensemble des autres engins. 11 faut noter aussi que des erreurs inhéren-
tes au dénombrement des pirogues sont possibles sans qu'il nous soit possi-
ble de les estimer quantitativement. Toutefois, les moyennes des deux
estimateurs ne sont pas significativement différents (tab. 6).
Par ailleurs, le gain de précision escompté pour les estimations du
nombre de sorties de traîne et partant de la prise de thonine par sortie
reste intéressant ; cette précision est de toutes façons supérieure à celle
obtenue avec les méthodes actuellement utilisées. Cette méthode peut donc
être applicable dans d'autres centres de pêche artisanale lorsque la struc-
ture de ces pêcheries est bien connue.
Les résultats qu'elle fournit per-
mettent à postériori de mieux définir une stratégie d'échantillonnage adap-
tée à la pêcherie concernée.
6 .
E S T I M A T I O N
D E S
I N D I C E S
M E N S U E L S D E
P U E D E
T H O N I N E A
YOFF
6.1. METHODE D'ESTIMATION
Les indices de prise par unité d'effort (LJ) seront calculés par le rapport
des prises de thonine échantillonnées
(P
au nombre total de pirogues traîne
échantillonnées au cours de chaque mois 'ii>. Ces indices ne sont calculables
que pour les dernières années (1981 à 19841, années pour lesquelles nous avons
des informations suffisantes pour effectuer ce type de stratification de l'é-
chantillonnage (cf. 5 5.2.).
P ti
Vi =
n ti
6.2. RESULTATS
D'une manière générale, la moyenne mensuelle des PUE de 1981 à 1984 pré-
sente une tendance à l'accroissement de janvier à juin.
La PUE diminue ensuite
régulièrement jusqu'en octobre et croit légérement à partir de novembre.
Les PUE mensuelles obtenues en 1982 sont plus élevées que celles observées
en 1983 qui, elles mêmes sont plus elevées que celles de 1984 (tab. 7). Mais
dans tous les cas les valeurs les plus fortes se situent en avril, juin et
août.

- - -
~ . - “ - -
- I - “ - - I - - - - - - - I I
. _ , - - - -
- - .
_
i . , ”
_ .
_ , _ _ . . - ”
_
- -
.
. . - .
_ _ “ . ~
_
- - -
_ _ . .
- - - -
-
. - - . - - - - .
~
%
7 8
Les faibles valeurs de PUE de thonine correspondant au début de la saison
froide s’expliquent par le fait que la bonite a dos rayé est très abondante
pendant cette période ; plus de 60 % des prises sont réalisées au cours du
premier trimestre. En saison chaude, les pirogues ligne de traîne dirigent
plutôt leur effort sur le maquereau bonite et le voilier (tab. 8) parce que
durant ces périodes, l’abondance de la thonint? est moindre comparativement
à celle de ces espèces.
6.3. DISCUSSION
Selon les enquêtes effectuées auprès des pêcheurs, il semble aussi que
l’espèce peut être présente sur les lieux de peche mais elle n’est pas acces-
sible aux engins de traîne : la thonine migre cn profondeur lorsque la tem-
pérature de surface est basse. POSTEL (1955) note aussi que la thonine peut
descendre jusqu’à 150 m aprés analyse des contenus stomacaux des individus
capturés au large du Cap-Vert. Cette hypothèse affecte la c.apturabilité et
donc peut expliquer les variations mensuelles de PUE observées.
Par ailleurs, les sennes tournantes s’int:iiressent de plus en plus à la
thonine et réalisent des prises importantes : environ 50 % des prises totales
sont dues aux sennes tournantes contre 20 % dues aux lignes en 1984 : les
plus fortes prises sont faites pendant que la thonine ne mord pas aux hame-
çons par suite de l’abondance de la nourriture disponible sur les lieux de
pêche.
Cette compétition inter-engin provoque à court terme la baisse du rende-
ment de l’engin le moins performant, en l’occun-ence la traîne, aussi, on
observe une augmentation régulière des pirogu.ea traîne ayant réalisé des
prises nulles de 1981 à 1984 (fig. 4) et donc une diminution concomittente
des PUE (tab. 9). Il est à constater aussi que les zones de pêche n’ont
guère changé depuis et que certains pêcheurs de traîne de Yoff peuvent dé-
barquer dans les centres voisins, afin de commc:rc.ial.iser la totalité de leur
production (cf. $ 7.1).

7 .
P R I S E S E T
'f A l 1, L E S
D E S
'T H 0 N 1 N E S
C A P T U R E E S
P A R L A
P E C H E R I E D E
T R A I N E
7.1. ESTIMATION DES PRISES
Les prises mensuelles de thonine estimées dans chaque centre de pêche
artisanale sont ventilées par engin (cf.
6 3). Les prises des lignes regrou-
pent à Yoff, les prises des traînes et des lignes classiques. Ces dernières,
bien qu'elles ne dkigent pas leur effort sur cette espèce ne sont pas nulles
(cf. § 8). Il faut cependant noter que les méthodes de stratification propo-
sées au niveau de l'échantillonnage n'influent pas sur la prise totale réali-
sées par l'ensemble des lignes à Yoff.
En effet, en stratifiant l'échantillonnage nous avons :
nt = nombre de pirogues traîne échantillonnées
nl=
"
II
ligne classique échantillonnées.
Pt = prise de thonine échantillonnée réalisée par les pirogues traîne.
p1 = "
11
II
ligne classiques.
N = nombre total de pirogues ligne sorties
et d'après le paragraphe 5.2.
I-lt Pt
F
P = (N nt
- . ->+
(N . n1 .
>
nt+nl
nt
nl+nt
p=
N
tf. Pt
+ $$ Pl)
nt+nl
1
1
L,, + z Pl
1
P= N (’
)
n
avec n - nt f nl , l'équation ci-dessus représente la formule classique uti-
lisé dans les pêcheriesartisanalespour estimer les prises par espèce réalisées
par toutes les lignes dans un centre donné sans séparation des lignes au cours
des enquêtes.
Nous avons par conséquent estimé par mois les prises de thonine réalisées
par les traînes à partir des PUE correspondant à cet engin ainsi que du nombre
de sorties de pirogues estimées durant la période considérée . Etant donné que
le nombre de sorties obtenu par les deux méthodes (dénombrement et stratifica-
tion) sont peu différentes (tab. 61, nous avons retenu pour 1984, le nombre de
pirogues sorties calculé par la méthode de stratification de l'échantillonnage
pour que les résultats soient comparables avec ceux des années antérieures.
Les prises mensuelles augmentent de janvier à juin (fig. 5) où on note un pre-
mier maximum. Un deuxième maximum de saison chaude apparaît en août surtout en
1983 et 1984, alors que pour les autres années,
les prises diminuent sensible-
ment à partir de juillet.

80
Les prises de traîne à Yoff ont triplé de 1981 à 1982 (fig. 6), des sui-
tes d’une augmentation probable de l’effort de pêche. Par contre elles dimi-
nuent de 1982 à 1984 (tab. 10). Cette diminution peut-être consécutive en
grande partie à une compétition inter-engin qui
provoque une dimi-
nution locale de l’abondance mais aussi au fait que les pêcheurs de Yoff, pour
commercialiser la totalité de leur production, débarquent dans d ’ autres cen-
tres du Cap-Vert sinon, une partie des captures est donnée aux parents et amis
présents à l’heure du débarquement. Il faut cependant noter que ces prises
sont effectivement comptabilisées dans les centres où elles sont débarquées
mais non au port d’attache de la pirogue.
Dans le tableau 10 figurent les pourcentages des prises de thonine réa-
lisées par les traînes par rapport aux prises totales des lignes. Il apparaît
que les traînes sont responsables de plus de 70 % en moyenne des captures des
lignes.
7.2. TAILLES CAPTUREES
Nous avons représenté sur la figure 7 les distributions de fréquence de
taille mensuelles des thonines capturées par les pirogues traîne de 1981 à
1984. Cette figure montre qu’il y a des variations interannuelles dans les
tailles des individus mesurés de même que pour une année donnée
des varia-
tions mensuelles sont constatées.
En 1981, les données du premier trimestre ne sont pas disponible:;, mais
la majorité des individus mesurés en avril-mai, ont une taille comprise
entre 40 et 50 cm. En juin apparaissent les poissons plus petits (30-40 cm)
qui constituent l’essentiel des captures jusqu’en octobre. A partir de novem-
bre, réapparaissent les individus de plus’de 40 cm.
En 1982 et en 1 B3, les khantillons de .j anr ier à m.ai sont constitués
d’individus de taille moyenne d’environ 50 cm, puis apparition des poissons
plus petits à partir de juin, mois à parti.r duquel, les deux classes de tail-
le coexistent dans la pêcherie. Il faut noter qu’en 1983, un premier recrute-
ment de jeunes dans la pêcherie est observée en février.
En 1984, la presque totalité des individus mesurés ont des tailles supé-
rieures à 40 cm. C’est également au cours de cette année que les individus
de plus 60 cm sont présents de façon significative d.ans les échantillons.
Les poissons de plus petite taille n’apparaissent qu’en début d’année (jan-
vier-février) .
D’une manière générale, les lignes de traîne capturent en saison chaude
des thonines qui, pour la plupart n’ont pas encore atteint la taille k~ la
première maturité sexuelle qui se situe (à 43 cm (DIOUF, 80)) (tab. 11).
En saison froide (décembre-mai), la majorité des pri.ses est constituée d’in-
dividus de taille supérieure à 45 cm. Ces adultes se concentrent dans les
zones d’upwellings où ils se nourrissent activement ; durant cette pkiode
se produit également la maturation des gonade:, . Le recrutement des jeunes
individus a lieu en juin, cependant des arrivees cl ’ individus de petit 2:
taille sont observees ces dernières années en janvier-février.
Par ailleurs, nous avons calculé par moi;: ‘le poids de l’échantill.on
mesuré et le pourcentage de cet échantillon p”r rapport à la capture totale
pour la période considérée. Les valeurs obtcnl.les (tab. 12) montrent qu’en
moyenne, 3 % des captures en poids sont échant ill.onnbes.

8
.
E S T I M A T I O N D E L ’ E F F O R T
S P E C I F I Q U E A U
S E N E G A L
8.1. PRINCIPE
Contrairement à la pêcherie de traîne de Yoff, dans les autres pêche-
ries artisanales et industrielles il est difficile voire impossible d’estimer
un effort global spécifique applique au stock de thonine. La spécialisation
constatée au niveau des pêcheries artisanales et le peu d’intérêt que les
industriels accordent à cette espèce en sont les principales raisons.
Néanmoins, l’effort en équivalent du nombre de sorties de pirogues
traîne peut être estimé en divisant les prises totales tous engins et toutes
pêcheries confondues par les indices de E’UE précédemment définis à Yoff.
Les prises totales intégrent aussi bien les rejets connus que les prises
de toutes les pêcheries artisanales et industrielles (chalutière et thonière).
11 reste que cette méthode est sous tendue par des hypothèses portant sur
l’identité des stocks et sur l’utilisation d’un bon indice de PUE. La défini-
tion et la discussion des données de PUE obtenus à Yoff ont fait l’objet
du paragraphe 5.6.
Pour ce qui est de l’identité des stocks, le peu de données disponibles
(notamment de marquage) ne suffisent peut-être pas à préjuger d’un stock
unique de thonine au large du Sénégal, Néanmoins, une thonine marquée en no-
vembre devant Nouakchott (18”N - 17”W) fut recapturée en janvier au large du
Cap-Vert (14”N - 17’W) (CHAMPAGNAT et DOMAIN, 1978). Une autre thonine que
nous avons marquée au large du Cap-Vert a été recapturée par 16”N et 16”W au
large de Saint-Louis.
Ces deux recaptures semblent confirmer l’hypothèse d’un stock nord.
8 . 2 . RESIJLTATS
La limite de cette méthode étant cernée et les hypothèses posées rete-
nues, nous avons calculé les efforts mensuels standardisés dirigés sur les
petits thonidés de 1981 à 1984 (tab. 13).
Les efforts annuels augmentent de 1981 à 1984 (fig. 8) ; les prises COJI-
respondantes augmentent et se stabilisent à partir de 1983. Les valeurs
maximales des données d’efforts correspondent à une forte abondance de l’une
ou l’autre des espèces de petits thonidés sur les lieux de pêche.
Toutefois, le niveau d’effort élevé observé en février 1983 serait
lié au fait que la PUE peut être biaisée ‘pour les raisons évoquées plus haut,
(débarquement des pirogues ligne de traîne dans les centres voisins de Yoff
d’où une sous-estimation des prises de traîne dans ce centre entrainant une
sous-estimation de la PUE). Le calcul de l’effort peut aussi être faussé
parce que une partie des prises réalisées dans les eaux sénégalaises nous
echappent ( r e j e t s , insuffisance dans les déclarations des compositions spé-
cifiques des prises, marchés parallèles difficiles à contrôler).

8 2
c 0 N c L u s 1 0 IV
Cette étude a permis de passer en revue les méthodes utilisées pour l’es-
timation des statistiques de pêche dans les différentes pêcheries. Les résul-
tats obtenus sont discutés et des améliorations possibles sont proposées
après une étude de la pêcherie artisanale de traîne de Jloff. Les captures par
unité d’effort, l’évolution des prises et de la taille des thonines capturées
par les lignes de traîne, l’estimation du nombre de pirogues traîne sorties
(par dénombrement ou par st.ratification de l’échantillonnage) sont autant de
résultats pour avoir une meilleure évaluation de cette pêcherie spécia.lisée.
Cette évaluation rend compte de multiples possibilités d’adaptation des équi-
pages des pirogues traîne aux variations de ].,a. biomasse et de sa capturabili-
té. En effet ces derniers peuvent pratiquer d’autres formes de pêche (pêche
à la lotte : Lagocephalus sp. ou embarquer dan:3 des pirogues à senne tournan-
te) lorsque les rendements en petits thonidés sont faibles. Toute strategie
d’échantillonnage doit donc tenir compte de ces facteurs.
Dans les pêcheries industrielles, la possibilité d”adjoindre un ques-
tionnaire au livre de bord des patrons pourrait aider à mieux estimer les
captures rejetées et non débarquées à Dakar.
L’ensemble de ces amél.iorations permettrait une meilleure estimation
de l’effort de pêche dirigé sur les petits thonidés en général, effort stan-
dardisé en nombre de pirogues sorties tel que proposé dans ce document.

B I B L I O G R A P H I E
CAYRE (P.), 1984.- Méthode suivie au Sénégal pour l'estimation des taches 1
et II concernant le voilier (Istiophoms azbicans). Dot. SCRS/84/49, vol.
XXIII no 2, pp 402 - 406.
DIOUF CT.), 1981.- Pêche et biologie de trois scombridae exploités au Sénégal
Euthynnus alletteratus,
Sarda sarda et Seomberomorus tritor. Thèse doct.
3e cycle, Université Bretagne occidentale, 159 p.
DIOUF (T.), 1981.- La thonine : Etude des débarquments, déboucgs et perspec-
tives d'avenir au Sénégal. Rapport interne du Centre de Recherches
océanogr. Dakar-Thiaroye, no 32, 35 p.
GERARD CM.), 1985,- Contribution à la connaissance de la pêche artisanale
sur la Petite Côte. Description et étude critique de système d'enquête
à Mbour et à Joal. Archive du Centre Rech. océanogr. Dakar-Thiaroye
no 187, 40 p.
GERARD (M.), GREBER (P.), 1985.- Analyse de la pêche artisanale au Cap-Vert
Description et étude critique du système d'enquête. Dot. scient. du cen-
tre de Rech. océanogr. Dakar-Thiaroye, no 98, 77 p.
LALOE (F.), BERGERARD (P.) et SAMBA (A.),, 1981.- Contribution à l'étude de
la pêcherie de Kayar. Etude d'une partie des résultats du surechantillon-
nage de 1978 concernant ces pirogues motorisées pêchant à la ligne, Dot.
scient.
du Centre de Rech. océanogr, Dakar-Thiaroye no 79, 45 p.
LALOE CF.), 1985.- Etude la précision des estimations de captures et prises
par unité d'effort obtenues à l'aide du système d'enquêtes de la section
"Pêche Artisanale" du CRODT au Sénégal. Dot. scient. du Centre de Rech.
océanogr. no 100, 35 p.
PECHART, 1982.- Les enquêtes sur la pêche artisanale sénégalaise au Centre
de Recherches océanographiques Dakar-Thiaroye. Archive no 112 du Centre
de Rech. océanogr. Dakar-Thiaroye, 28 p.
POSTEL CE.), 1955.- Contribution à l'étude de la biologie de quelques scom-
bridae de l'Atlantique tropico-oriental. Ann. sta. oceanogr. Salambo,
10, 168 p.
SOCECO-PECHART, 1982.- Recensement de la pêche artisanale maritime au Sénégal
avril et septembre 1981. Dot. scient.
du Centre de Rech. océanogr. Dakar-
Thiaroye, no 83, 38 p.
SOCECO-PECHART,
1983.- Recensemen t de la pêche artisana le maritime au Sénégal
avril et septembre 1982. Dot. scient.
du Centre de Rech. océanogr Dakar-
Thiasoye, no 90, 29 p.

8 4
Tableau l.- Prises de thonine en tonnt‘s; dans les pêcheries
artisanales et industrielles du SérGgal.
-...---
ANNEES
PECHE ARTISANALE
:PECHE INDUSTRIELLE
. . .
..----
1981
2 680
620
1982
4 214
1 0013
1983
4 572
1 360
1984
4 444
804
-..-----
Tableau 2.- Prises de thonine (exprimises en tonnes) debarquées
par les différentes pêcheries industrielles.
CANNEURS
CHALUTIERS
FRANCAIS

Tableau 3. - Effort journalier (en nombre de serties de pirogues) de la
pêcherie de traîne de Yoff obtenu en 1984par la méthode du
dénombrement (Moyenne, S = écart type et pourcentage de va-
s x 100)
riation -
AVRIL
NOV.
.-
1
31
65
40
34
7
10
45
30
29
2
14
53
29
34
9
22
45
28
28
3
16
37
26
34
10
20
45
28
29
9
10
16
29
s
10
4;
23
zz
12
17
45
:;
29
6
13
53
22
34
11
19
0
29
29
7
9
53
19
22
15
16
0
23
29
8
13
53
14
41
15
19
15
23
29
9
22
46
0
44
17
20
25
27
29
10
0
26
12
43
15
21
26
32
28
11
0
19
19
43
26
23
32
33
27
12
7
17
23
42
14
20
27
23
27
13
0
0
23
12
14
17
31
34
29
14
10
0
27
18
14
19
30
24
29
15
16
0
30
1
15
19
30
9
11
16
24
3
26
0
16
18
25
15
21
17
23
19
23
3
16
17
25
12
18
18
15
25
28
16
16
17
26
10
28
19
29
38
26
18
15
19
25
22
28
20
47
26
19
14
22
26
24
35
21
39
28
25
15
14
14
26
24
36
22
53
25
28
16
16
17
26
33
35
23
59
24
27
13
16
25
32
32
35
24
63
28
27
20
16
26
29
31
32
25
59
15
27
17
15
26
35
30
29
26
64
20
32
20
15
31
38
31
29
27
65
17
34
19
17
26
40
22
26
28
55
18
33
9
17
27
34
21
3
29
43
39
30
2
16
26
41
22
3
30
45
32
1
3
26
42
21
5
31
45
0
28
21
808
886
755
663
416
649
911
748
'769
Y-
I M3Y.
27.5
29.5
25.2
21.4
13.9
20.9
30.4
24.1
25.6
tIS
17.7
7.4
14.3
3.2
4.5
11.5
8.0
8.8
.
-
60.0
29.4
66.8
23.0
21.7
37.8
33.2
34.3
-
- - - -

86
,Tableau 4.- Comparaison des 2 séries de données de sorties -journalières
recueillies par la méthode du dénombrement et par la méthode
du décompte des arrivées à Yoff en. 1984.
. . - - I _ - _ - - - -
Méthode du
Méthode du
dénombrement
=:m -m
1
2
---
- 4
- 1.
+ 2
- 13
+ 3
- 8
- 4
+ 7
+ 1
+ 4
+ 2
0
- 2
- 13
- 1
ECART-TYPE
5.323
% DE VARIAT.
- - - - -
Test t de student
ddl = 12, p = 0.05
t(dd1, p) = 2.18
u, =-1 - 3.2 = -4.2
-1 + 3.2 = 2.2
"2 =
Intervalle de confiance autour de :l.a. moyenne I-1) n'indique
pas de biais significatifs.

Tableau 5.- Proportion de pirogues trafne échantillonnées (Ti) parmi
les pirogues ligne classique et nombre total de pirogues
traîne serties i Yoff en 1984.
nti
nli + nti
Ti %
NS
1
1 102
13
141
9.2
101
2
1 305
109
122
89.3
1 165
3
1 612
llJ2
193
58.C
934
4
1 260
31
61
50.8
640
5
1 209
59
111
53.2
643
6
448
45
56
80.4
360
7
960
56
71
78.9
757
8
961
95
117
81.2
780
9
1 148
II
51
33.3
382
10
713
77
80
96.2
685
11
660
99
132
75.0
495
Légendes
N = Nombre de pirogues ligne sorties
nf-i = "
II
II
classique échantillonnées
nt- = "
8,
II
traîne échantillonnées
Ti = pourcentage de pirogues traîne échantillonnées pan-nie les
pirogues ligne échantillonnées.
NS = nombre de pirogues traînes sorties

0 P
Tableau 6.- Comparaison des 2 séries de données mensuelles
obtenues en 1984 à Yoff.
MD = méthode du dénombrement
MS = méthode par stratification
-----
- “ I _ - .
MD
MS
m = MS - MD
-
--w-e II__
2
808
1 165
'- 357
.3
886
934
‘-
4s
4
755
640
115
5
663
643
20
6
416
360
56
8
649
780
‘- 131
9
913
382
5 2 9
10
748
685
63
11
769
495
274
--..-- - - - - -
TOTAL
6 605
6 084
521
-._--
.~--
MOYENNE
733.88
676 e 30
5 7 . 8 9
-...._II .---
ECART
259.33
2 4 8 . 0 9
TYPE
147.97
- ------.. --.__
_I_---
ddl = 8, p - 0.05
t (ddl, p) = 2.31
U = 57.89 + 573.08
-
( Les moyennes des 2 estimateurs ne sont pas significati-
vement différentes).

!.kbleau il.- Prise par unité d'effort en kg/smti.e des pirogues lignes de traine de
Yoff.

Tableau 8.- Prises mmsuelles en tonnes des principales espèces exploitées par les pirogues traine
à Yoff de 1981-84.
ESPECES
J
M
A
M
0
N
D
Tcm4L
M. Imnite
0.1
0.0
0.0
0.1
1.6
2.3
22.3
24.5
0.1
55.4
Bonite
23.7
60.1
28.6
3.0
46.0
0.1
0.1
0.1
0.1
161.6
148'1
Thonine
66.6
41.2
21.3
14.8
44.7
9.4
18.4
11.2
1.0
384.9
Voilier
0.0
0.0
0.0
0.0
0.0
0.0
1.0
3.0
3.0
21.0
FI. konite
0.7
0.2
0.7
4.3
0.0
2.7
0.6
5.0
4.9
0.0
20.2
Bonite
68.2
121.1
78.1
2.7
0.0
0.0
0.0
0.0
0.6
0.1
457.1
1982
Thonine
64.8
135.9
146.9
118.6
35.7
35.7
32.3
18.6
17.0
27.5
657.5
Voiliers
0.0
0.0
0.0
0.5
0.5
0.5
0.7
4.2
0.3
0.0
36.5
M. bonite
0.1
0.3
3.6
O*l
1.3
7.1
7.9
0.3
22.9
Ekxlite
7.6
7.2
52.6
0.1 1 0.0
0.0
0.0
0.1
0.1
120.8
1983
I
Thonine
77.8
23.8
33.2
14.1
37.9
20.7
iû.2
14.6
7.3
360.4
Voiliers
0.0
0.0
0.0
23.6
13.5
16.0
12.7
1.8
0.0
67.6
M. bonite
û.3
0.3
0.3
----L
0.7
?.9
3.6
l.?
0.1
6.3
4.5
0.0
25.7
i
Bonite
25.0
11.1
4.0
10.0
0.1
0.0
û.6
0 0 1-l
0.1
1.6
0 .û
52.5
1984
Thonine
0.7
96.0
155.3
78.4
243.0
22.2
13.3
33.6
14.2
8.7
5.6
0.3
671.3
Voiliers
0.0
0.0
0.0
0.0
0.1
0.0 0.0
6.5 9.0
60.0
0.0
0.0
76.5

Tableau 9.- Pourcentage de pirogues traîne nulles (%) par rapxxt au ncmbre total
de t$r~ ligne de traîne échantillonnées à Yoff.
I-I = Nombre total de pirogues traîne échantillonnées.
I
1
2
3
4
5
6
7
8
9
-A-
%
0
0
0
10.0
0
0
0
3.6
0
3.3
9.5 33.3
5.2
1981 n
0
0
22
10
74
40
124
55
118
63
%
8.8
13.6
10.5 1.1
1.8
1.
1.
2.
20.9
19.2
1982 n 45
44
113
84
164
227
70
77
48 105
114
%
4.7 27.0
10.
25.7
8.1
1. i
19. 6 .
5.
20.0
2.8
7.9 11.6
1.983 n 63 100 82 35
61
,103 /
63 j
112
70
95
1105
63
%
15.3 13.7
16.9 16.1
10.1 0
7.1
1.0 11.3 3.8
8.0 50.0 12.8
1984 n
13
109
112
31 59 45 56 95 17 77 99 4

y-
< I
,.“...X
_,-.
BAI_
,-,--.._
,,,-__,
“~>_,_“.I_._-.-
.-.-.
” mm.,*--.“-----.ml-“u
--
----Ve
9 2
Tableau,lCA- Prises mnsuelles (en tonnes) de
~A~X&E débarquées par lapêcherie de traine
de Yoff et pourcentage de prises de traine par
rapport à la prise totale des lignes0
,---
.--
.--
-------

3 3
Tab I.eau 1 1 . - N o m b r e d e t h o n i n e s m e s u r é e s e t p r i s e s p a r l e s l i g n e s d e t r a î n e s é c h a n -
tillonnées à Yoff de 1981 à 1984 et pourcentage de thoninc n’ayant nas
L
e n c o r e a t t e i n t l a t a i l l e à l a p r e m i è r e m a t u r i t é sexuel.les (> 43 c m ) .
f--
5
6
7
8
9
1 0
1 1
12
-
-
- - l - - - -
%
0 . 0
38.5
93.1
98.4
61.7
78.0
80.9
31.3
1981
I
n
271
113
502
228
300
‘249
208
11
0.0
0 . 0 47.0
0 . 0
14.7
73.9
71.9
53.6
6 3 . 6 8 1 . 7
69.6
53.5
1982 %
-t
n
95
96
416
245
367
521
224
320
174
286
304
117
%
22.3
42.6
0.0
40.0
36.5
82.0
69.7
54.1
8 û . 7 8 1 . 9
1983 n
226
10s
716
15
118
360
227
565
312
332
%
63.7
77.7
47.0
22.5
4 . 8 1 6 . 0
n
266
186’
238
345
6 3
184
193
9
--
-
i
--A-

CDP
Tableau 12.- Echantillon de thonine (en nca-hre d'individus nrtsurés), poids en kg de l'échantillon et pourcentage
de la qtl7rp Brhzmti 1 1 nnr+ nar mis Jas
------&&-&Y -Q y.A&
la $3a\\erfe ‘=Je j-!-are & ‘ivff*
1
6
I
7
l
8
I
9
I 10
i 11
i
12
i
40
271
113
502
228
249
208
11
N = 1922
1981
77.2
380.0
805.0
460.0 259.3
226.2 291.7
11.6
0.9
1.5
1.0
1.5 1.0
1.4 3.0
11.6 x = 2.38, S = 3.33
95
416
245
367
521
224
320
174
286
304
117
N = 3165
1982
108.0
583.4
473.0
626.0
550.8
203.4 364.0
158.0
280.5 345.8
164.1
4,s
1.3
0.8
0.6
0.5
0.7 1.6
0.9
2 = 1.52 , S = 1.26
-Te%l
_., CI
105
' 76
118
LLI 565
31L
--l--
2.7 1.9
0.6
226
332
324
2ïû
--
s.--c
N = LU/b
1983
338.8 137.5 138.0
165.5
222.7
690.2
283.4
301.6 272.0
149.6
0.Ï
7.2
0.8
0.6
2.3 2.0
2.4
4.0 2.2
2.2 x = 2.1, s = 1.94
266
i 186
N= 1966
/
1984 /
324.9
211.5
3.6
1.0
j?= 3.26, S = 1.58
Ligne 1 : Nombre d'individus échantillonnés
Ligne 2 : Poids des individus échantillonnés ikg)
Ligne 3 : Pourcentage en poids des individus échantillonnés.

Tableau 13.- Prises mensuelles en tonnes de thonine réalisées par les pêcheries
industrielles et artisanales et effort en nombre de sorties de pi-
rogues traîne correspondant.
TOTAL
2 141.8 80 193
4 509.8 165 543
5596.1 324 195
5246.6 476 014
--
PUE
(kg/sortie)
26.7
27.24
17.3
11.02
.--

C A P - V E R T
+++ +c++*
L
fL-=a
r*&+ *+t+.+ +Y- I*

R ,
S o r t i e s
1000
i
800-
600-
400-
1
1
1
1
I
I
I
1
1
2
3
4
5
6
8
9
10 11
M o i s
Fig. 2.- Evolution du nombre mensuelle de pirogues
traine sorties obtenu par la méthode du
dénombrementà Yoff en 1984.

9 R
Sortles
9\\\\
0-0 Méthode du dénombrement
\\ \\
+-- --+ Méthode por stratification
1000~
\\
800.
400,
2 0 0
1
I
I
I
I
I
I
I
I
2
3
4
5
6
8
9
10
11
M O I S
Fig. 3.- Comparaison des 2 séries de données de sorties
mensuelles de piroquer haine obtenues en 198,4
ii Yoff.


PUE ( Kg/sortie)
90
.-. 1981
o-- ---4 1 9 8 2
- 1983
a---e 1884
123456789
10 11 12
M o i s
Yin. 4 .- Evolution des T?U3 de thonine des @xxyes traîne de
yoff de 1981 à 1982.
T
I
0il de pirogues nulles
I
I
35
.-.
.-. 1981
1981
I
*m-.-m* 1982
m 1983
1983
a----+ 1984
25
1
2
3
4
5
6
7
i 9 10 11 12 Mo IS
Tic;. 5 .- Evolution de pourcentryps de ~ircxpes traîne avec
nêche nulle mr raw-m-t aux r>irmues traîne totales
échantillonnées.

--
*,“----
“--“.#.,---
--
/“... , --
.
--l-l”.”
-..-
1 0 0
P r i s e s e n
t ormes
120
100
\\
\\
,
&
1981
\\
e-4
1982
80
0
4)
1983
\\
*-.-..*
1984
\\
\\
60
1
2
3
4
5
6
7
8
9
10 11 12
M O I S
Fiq. 6.- Evolution des prises de thrmine.r6alisées nar la r>êlzherie
de traîne de Yoff.

0
I
0
c
-
-7
m
P
%
aR
al
N
a
0
%
E
P
E
“y-==%=
L----E
F!
Elu
0;
--l--l---r-----
0
Fig. 7 - Distribution mensuelles de fréquences des tailles
des thonines capturées par les pirogues traîne à
Yoff de 1981 à 1984.

3
---l-----l---
0
E
LJ
ç

0
.
1
-
l
-
-
-
0,
-
c
T - - - l - - - - i - - - -

m
m
ii
%
I
-
%
P N.-l
^-_-. T----T- --T--’ ‘-It*a

1
2
3
4
5
6
7
8
9
10 11
12 M o i s
Fig. 8 .- Evolution de l’effort de pêche “standardisé*’ dirigé
çur les petits thonidés du Sénégal.