1) .S*P NO22 4:EE’TEMl3RE 99 $2 -l- ...
1) .S*P NO22
4:EE’TEMl3RE 99 $2

-l-
Depuis ?g66, la pêche industrielle des poissons pélagiques côtiers
se développe régulièrement sur la Petite Côte du Sénégal. Deux unités prati-
quèrent cette pêche en 1967, le "Fils de la Vierge" et le "Sarène", une troi-
sième, le "Janick Danièle", débuta en juillet 1967. Deux autres sont prévues
en ?969,
Ces bateaux sont d'anciens chalutiers ou thoniers transformes en
sardiniers. Les bancs de poissons pélagiques, repérés à vue ou au sondeur,
sont encerclés au moyen de sennes qui sont ensuite remontées à bord à l'aide
de poulies gtPower-BlockU. Les caractéristiques de ces trois unités sont les
suivantes t
:
Fils de
2
Janick i
:
2
la Vierge i
Danièle :
Sarène
:
:
2
:
:
2
:
f Longueur
:
2
24m
f
i
22 m
2
2
:
2
:
:
:
:
:
:
:
2
:
:
i Puissance
:
:
:
240 CU f
200 cv :
24.0 CV
:
:
2
2
:
:
i Capacité de con-
:
:
:
:
servation en eau
:
35 T
:
f de mer réfrigérée
i
:
35 T
:
:
:
38 T
2
:
:
:
2
:
:
:
s
' Type de sondeur
:
SIMRAD
SIKRAD
SIMKAD
:
2
Basdic 1968
iBasdic fin 19681
:
:
:
:
(
:
:
:
I Longueur :
500 m - 450 m - 5CO m i
450 m - 5@0 mf
2
:
t
:
:
:
2
( Chute
:
35m -
30m -
,
35m i
45 m - 55 mi
Des sondeurs orientables, à main, installés sur deux de ces bateaux en 7968,
facilitent la recherche et surtout l'encerclement du poisson.
/
mi.
. . .
.,”
-.

.
. ,. a...“..-<
-=
,*.
.“..
.,
.^.
.I..

“__

I
.
--

_-
- .._..
-/
_... .Slil “.
s‘.reYRI-..-
..
“<
i,
-
-
..-

-.
--

IXI-~

“.
_~”
I
<.“*“,l,‘.

If.
._.,-
.,,.

*
e.-

-2-
Les tonnages débarqués à Dakar sont en constante progression. Cepen-
dant, bien que les importantes quantités de poissons pélagiques mises à terre
:
:
:
:
:
:
z
:
:
:
:
:
:
:
:
:
:
:
: Tonnages connus
:
? uni.té
0 1 unité 30 mois : 2 unites 9 mois:
:
:
8.806 T
:
6.426,5 T :
8.515
T
:
:
t
a
:
:
:
:
t
:
:
. c
: Tonnages annuels
t
L
3 unites
:
: estim&..,.O....
'0
8.806 T
:
,;.;::";s
:
l"fo500 T
z
:
t
:
s
:
journali&rement aient entraîné en 1968 une notable amelioration des circuits
commerciaux locaux, la saturation frhquente du marché et les faibles capaci-
tés, de stockage du port de Dakar ammenerent fréquemment une limitation volon-
taire de-s prises à 20 tonnes par jour et par bateau. Ainsi dès maintenant, la
commercialisation des apports apparaît comme l'un des principaux facteurs
limitatifs de cette pêche.
En plus, cette année, une sélection des espèces et des tailles se
fit jour. Les sardinelles de petite taille, infdrieure à 15 cm,ainsi que les
*
maquereaux furent très souvent relâchés ou évités* Par contre, en saison froi-
de, les concentrations de poissons adultes, sardinelles rondes et chinchards
de grande taille, furent systématiquement recherchées, entraînant quelquefois
les patrons à prospecter, sans grand succès d'ailleurs, la côte nord du SénGgal
jusqu'à la fosse de Cayar.
TRAITEMEBT DES DONNEES
De grandes difficultés furent rencontrées lors de la récolte des rs:n-
seignements, surtout en 1968, par suite de la rotation rapide de chaque unite,
des heures très variables dç rentrée
au port et de débarquemen% , du manque
de personnel. Celles-ci n'ont pu être résolues qu'en 1969 par la présence quasi
permanente d'un enquêteur sur place.
*../ . . .

Néanmoins, nous possédons des données détaillées de prise et d%f-
fort sur dix mois en 19679 huit mois en 1968 pour le "Fils de la Vierge" et
neuf mois en 7968 pour le "Sarène". Ce dernier n'a travaillé que très irré-
gulièrement en 196'7.
On connait la durée de la maree, le nombre et la position des
coups de filets, les espèces capturees e-t le tonnage débarqué. Par acontre,
tc temps consacré à la recherche du poisson reste très difficile à estimer.
Nous n'avons pu recueillir que des renseignements très épars sur le "Janick
Dani5le", Les données du "Fils de la Vierge" et du "Sarène" furon-t regrou-
pées pour ?y@.
A partir de ces éléments, CHAMPAGNAT a défini (1966 o-t 1967) divers
indices de prise et d'effort à l'occasion de ses pré&dentes études sur les
apports du 951s de la Vierge" 8
- Prise par jour de mer par quinzaine
- Prisi: par sortie par quinzaine
- Prise par coup de filet par quinzaine
La prise par quinzaine, rapport8e au nombre de coups de filet p est
utilisée ici comme indice d'abondance pour les principales espèces ou groupes
d'espèces I Sardinelles rondes (Sardinella aurita) et plates (Sardinella
chinchards (essentiellement Caranx rhonchus, Trachurus sa), Sompates (Pomada-
mz.) ot Lagna-Lagna (Chloroscombrus chrysurus). De plus, dans un second
temps, il Îut possible de séparer les sardinelles rondes adultes, de taille
supérieure à 26 cm (L.F),qui paraissent vivre dans un biotope bien precis et
qui sont recherchées systématiquement depuis 1968.
La variation de cet indice est comparée sur trois ans,de 1966 à 1968,
pour les principales espèces (Fig. 1 E:~J 2). Les tableaux 1, II, III et IV,
donnent les données d'effort et de prise dans les trois grandes zones de pêche
qui ont @té reconnues auparavant (Carte 1) :
. * .
l . .
/

- 4 -
- Zone 1
t
Baie dc GorGe et parages de la presqu'île du Cap Vert
- Zone II :
"Petite: Côte"S de Rufisque au Sud de Joal
- Zone III :
De la pointe Sangomar à 13OF
La recherche des poissons pelagiques adultes en saison froid- ,zntra?-
na :-es sardiniers à fréquenter de nouveaux lieux de pêche en 196f.. Ceci nous a
amené à dofinir deux nouvelles zones :
- Zone IV t
Accores du plateau continental au Sud de la ::cln: 1
- Zone V
:
Nord de la presqu'île du Cap Vert.
CONDITIONS HYDROLOGIQUES EN 1967 et EN '1968
11 est possible de schématiser ainsi les trois grandes saisons hydre-
logiquesqui se succèdent sur les cRtes du Sénégal :
- Saison froide et salée
TO (24OC -
s $0 $' 3/?5
Décembre à Mai
- Saison chaude et salée
TO 7240~ -
s $a ) 3595
Juin à Août
- Saison chaude et dessalee
TO 724OC -
s 'Sd ( 3595
Septembre à Novembre
Ces saisons marines subissont l'influence des vents dominants :
.slizes en saison froide, entraînant un upwelling côtier important, at vrnts
ri' ouest c:t du sud-ou~~st amenant des précipitations. Le passago antre chaque
saison est souvent très rapide.
La saison froide est bien murquee jusqu'au milieu de juin en 1967
,3 t jusqu'en juillet 1968.
7
Les temperatures de surface à la station du Wharf
de Thizroyc (Fig,3) descendent en février et mars en dessous de 16oC,

-5-
Alors que les deux autres s::isons hydrologiques restent sans change-
mwt en 19079 la persistance des ali.e&s en juillet et août 1968 empêcha le
front guinéen de se dévelop-?er et il fallut attendre septembre pour quo la
tc:mpérature moyenne de surface dêpasse 27OC.
Parall&lement & des p&ci:?itations très faibles, 10s oa7u.x guinéennes
riCSSdkCS
restèrant bloquées à la hwt2u.r do la Gambie en 4968 et la saison
chaude dessalée fut particulièrement courte cette année-là sur la Petite Côte
du Sénégai. 11 est possible que cola. explique la disparition presque totale du
poisson au début de décembre,
ANALYSE DES APPORTS
L'effort principal de pêche se fait en zone I et II durant la saison
froide 9 .en zone II au cours des saisons ch,audes (tableaux 1, II, III et IV).
L E S carr&s statistiques les plus visitCg
sont les carrss IA,, 113, IC, IIA,et
IIB (Carte 7). Si les sardiniers ne t.rouvent pas de p)issons dans ces carras,
ils descendent ;jlus sud le long des ontas, allant parfois jusqu'à la hauteur
de Bathurst.
Los tendances dé+ notees prbcedemment par CHAMPAGNAT se retrouvent
en 1967 x abondance de sardines rondes en saison froide, de sardines plates,
sompatss et lagna-lagna en saison chaud o salee, reapparition des sardines ron-
.J Lz, s tbn f;ctobre-novembre et proserico 4:; chinchards en novsmbre et d;çembre.
Par c,ontr;: on 1968 9 anneo .:>a:rticulièrement froide, Sardinella aurita
fut prt3sente toute l'année *en grande qu:2ntit6 et la coupure de saison chaude
n'a pas exist6. Los prises en sardini:s plates restent faibles, Les chinchards
furent abc ndants en saison froide, mjl6s à des sardinelles rondes de grande
taille <2-t à des maquereaux (Scomber colias). Par contre, ils nta];3parurent pas
c;n fin d'année, +oque où ils sont cn;~-turQs an quantite important*. D'ailleurs
+.:y~ décsmbrc 1968~ le poisson sembla avoir déserté la petite Côte, 12s a;cc>i:rts

-6-
r,:st::nt kit,n ir,férieurs à ceux de;; :;nnios IlrGcédcntes pour un nombre de sorties
supérieur
(Tableau ci-dessous)
Une unit4
-
-
-
Deux unitGs ----
:
0
0
:
:
jgti;s
:
D
D
1967
:
1968
- -
:
:
: Sortios iT3image :Sorties :Tonnage :Sorti~ fronnage~
:
t
TO3XAGE3 2 EFFORT ET PRIS$ PLR UXITE D'EFFORT EN SAISON FROIDE:
-=--:-=-=-----=-=-=-=-=-=
-= -= -- -: -= -=-=-=-=-=-=-=w-- --=---=-=-=m.=-
.-
:
:
1966
0
1967
:
1968
:
:Janv,1 - Mai II :Janv.1 I Juin IsJanv.I-juin II :
:
: Tonnes :
$
:Tonnes t $
'Tonnest%
5
:
,;
:
t
r
:
P
:---:
II
0
TOTP..L .!
i3.546
; 100
i3 457 jlO0 2oc f6
giOo
:
i
: _____ -__--..- - _.._ - -.-.----.- --_ --- --_------.---..---- -.--- ------ ---- --~__-__----- ________.____ =
e
:
X:oxlir~i;l 1~s
fi 407.5 ; 96.-i :3 89.2
081.5: 675.5;
;4 75.4
'
D

_I__I

cbinchards qui passent de 04 $ en 1966 à 15,4 $ des prises totales, Ceci peut
s’expliquer par la recherche accrue des bancs de poissons adultes aux accores
du plateau continental (zone 1 2 carrés IA, IC et ID et Zone IV) où se niélan-
gent sardines rondes 9 chinchards et maquereaux o Ceci, joint à une saison hydro-
logique particulièrement froide, expliquerait aussi 1’ important tonnage de
Sardinella aurita adultes débarqué en 1968 (2.656.5 tonnes).
Le prélèvement régulier d1 echantillons lors des mises à terre permet
d’analyser la répartition en taille des captures (Fig. 495 et 6). La longueur
à la fourche de chaque poisson est mesurée, ramenée au demi-centimètre inférieur
Ensuite, les poissons sont groupés en classes de taille de 0,5 cm et les résul-
tats regroupés par quinzaine, L’adoption en mai 1967 de la longueur à la fourche
c
(L.F) à la place de la longueur standard (L,S) nous a obligé I@~recalculer les
longueurs pour les mois précédents (marqués d’une asterique dans les Fig, 4 et
6). Pour les sardinelles, le rapport LF/LS est voisin de I ,05 (LF = 1.05 LS)
pour les tailles supérieures à 17 cm et de 1906 (LF = 1.06 LS) pour les tailles
inférieures.
En saison froide, les captures de Sardinella aurita se font principa-
lement aux dépens de trois classes d’âge : très jeunes (10 à 15 cm LF) 9 jeunes
(18 à 25 cm LF) c-t adultes (de 26 à 32 cm LF). Au début de cette saison, on
;:encontre surtout de très jeunes,le long des côtes, et des adultes, qui restent
concentrés aux accores du plateau continental 9 dans des eaux comprises entre
17OC et 20QC, où ils entrent dans une psriode d’alimentation intense et de matu-
Ya -ti03l sexuel1 e .
En 19670 ils ne sont apparus que courant mars 9 le refroidisse-
ment des eaux ayant oté plus lent.
Consécutivement au réchauffement progressif des eaux9 des jeunes appa-
raissent aux abords de la Presqu’île du Cap Vert, où ils font l’objet d’une
FGche intense, et les adultes envahissent le plateau continental. Ce réchauffe-
wnt paraît déclencher la reproduction qui durera deux mois jusque fin juin,

-8 -
En comparant la variation des indices d'abondance, (Fig.,l)9 c;n
ri?trouvri chaque année en saison froide trois maximums qui correspondent aux
differtintes classes de taille qui se succèdent aux abords de la presqu'île
&n Cap Vert,puis se mélangent" En p.lus9 l'analyse des diagrammes de fréquenté
JU1t-l
montre (Fig. 4 et 5) que jusqu'en les
/
classes d'âge se renouvellent constamm,nt.
Ensuite jusqu'en septembre, la taille modale reste aux alentours du
22 centimetrcs. En outre, Sardinella aurita tend à disparaître des captures
pendant I.n saison chaude salée, 11 semblerait que cette espèce sntnme un mou-
vement migratoire vers le nord en correlation avec le déplacement des eaux
froides. En 7948, par suite de conditions thermiques particulières, clLc est
restée dans 16s eaux sénégalaises tcute l'année.
Nous retrouvons celle-ci en grande quantité dès octobre, début d'une
seconde pkriode de reproduction. Nous n'avons plus qu'une seule c1n.s~ de
tail.le qlxi se situe entre 21 et 23centimètres.
Pour Sardineila &, (Fig,6) les captures se font principalement aux
depens de jeunes individus en saison froide (9 à 18 cm). A partir de juin, la
t.ail:!e modale est comprise entre 19 et 22 cm. C'est l'époque du maximum d'abon-
dance de cette espèce qui paraît d' ailleurs être bien plus côtière que
SardinelIa aurita.
La reproduction a lieu en saut et septembre en pleine saison chaude
et semble se poursuivre jusqu'en décembre dans les petits fonds le ]Long de la
Petite Cô%e*
La généralisation à partir de trois sardiniers semble hasardeuse
sll.rt^Ut qui: 9
pêchant ensemble et fréq;zentant toujours les mêmes zones? ils
ri'exploitL>nt qu'une très faible surface du plateau continental sénégalais.
Cependant, il a été permis lors de missions scientifiques d'obswver,
.-:urtout C:>l
saison froidegd'importantzM concentrations de poissons peiagiques9
*or / r*.

-9-
-;rl particulier au nord de la fosso de Cayar, ainsi qu'au sud de la Gambie.
Ceci joint aux importantes mises à terre de la pêche artisanale, laisse
entrevoir la possibilité d'un rapide développement de cette pêche.
B I B L I O G R A P H I E
BERRIT G.R
1952
- Esquisse des conditions hydrologiques du plateau continental
du Cap Vert à la Gambie (Température et Salinité)
Bull. 1,F.A.N - Tome XIV - 3
BOELY Th., CHAMPAGNAT Ch. & CONAND
1969
- Reproduction et Cycle biologique de Sardinella aurita
(C et V) des côtes sénégalaises - D.S.P No 21
C!lAMPACNAT Ch.
.i96b
- Indice relatif d'abondance saisonnière des sardinellcs de la
Petite Côte du Sénégal - CRODT - DAKAR
CHAMPAGNA.T Ch.
1967
- La pêche industrielle? des poissons pélagiques côtiers au
Sénégal en 1966 - CRODT - DAKAR
CHAMPAGNAT Ch., BOELY Th., de BONDY Ed. & CREMOUX J.L
1969
- Observations océanographiques dans la région de Dakar
(19584967) D.S.P No 18

n
r -
?
-

e
i
-ta --)
.c; 4
- <..-.,..,e.
.--_ -
-
-
!-i
- ..--+
H
H
l-l

t-D/
-t- I;I
cuu-ll I I
C-CU
m
!
1
\\\\

CO
\\ tn tn
lb-Il:
1 û3 lcoo I i
CO
tn
v3
CO
I Icull~
yTpli
L!!
cocu
t-LIV-08 0
OC-CllT--?

-_.-...- __-_-- -_.
‘$1:
-._.- -I-.,_--

I
I
I
cc!
I
i
A
!I
1
I
l
I
I
I
t II
m
I
I
I
0
F
ml
I
I
e
c-
CO
I
I
,
a.;
CU
I
I
I
.
r-

(‘Z$,
w--w-.-...-.“..-...“-“.
.--. -.
” .& .._.--
.-“_-_-
t
.‘.,
i
.
>..
:
:
.
.-..-.+-.-L--e_

-

-.__

“_-
d-w-.
-.-


-..-----._~-_-
Y--

R
.z


!
,,<::
!
L’. . ’