COMPTE RENDU DE LA KEI.NION 1‘JXNUE A LA DOPM...

COMPTE RENDU DE LA KEI.NION 1‘JXNUE A LA DOPM Sl'fi LES
RESSOURCES DEMEKSALES PROFONDES Dl1 SENEGAL.
Le 20 février 1986, s'est tenue à la Direction de 1'Ccéanographie et
des Pêches Maritimes, une réunion regroupant les représentants des princi-
paux armements, de la DOPM, de la Caisse Centrale de Coopération Economi-
que, du Projet de Protection et Surveillance des Pêches du Sénégal, des
scientifiques du Centre Océanographique et de l'ORSTOM, intéressés par les
ressources démersales du Sénégal compr-ises entre 200 et 800 m de fond. La
liste des participants figure à l'annexe 1.
La séance a été ouverte à 9 heures par le Dr. Bernard Codou DIOH, Direc-
teur de la DOPM, qui a ensuite donné la parole auxscientifiquesdu CRODT pour
exposer aux participants, les résultats de la pêcherie actuellement en place
et ceux des campagnes de recherches effectuées en mer, Les exposés ont été
faits autour de trois thèmes :
- les résultats sur l'exploitation chalutière actuelle (D. THIAM) ;
- les résultats des campagnes ,le prospection (M. THIAM) ;
- les potentialités existantes et les propositions d'aménagemcllt des
pêcheries (A. CAVERIVIERE).
M. RANCUREL, chercheur ORSTOM en poste à la Faculté des sciences de
Marseille, a ensuite parlé de 1"intérêt commercial des espèces de requins
profonds du genre Centrophorus.
Un débat a suivi les exposés faits sur la base d'un document largement
diffusé avant la réunion. Les principales questions posées aux scientifiques
et les réponses apportées sont consignées dans les pages suivantes.
A la demande du représentant de la CCCE, qui a financé en partie les
études scientifiques, ce compte-rendu comprend également les résu& (Annexts 1T à
IV) des principaux résultats, conclusions et propositions contenus dans Le
document diffusé avant la réunion.
Les rapporteurs :
-
Alain CAVERIVIERZ (CRODT)
Modou THIAM (CRODT)
Djiby THIAM (CR03T)

COMPTE RENDU DU DEBAT
:Question
Comment expliquer que 8 à 9 navires sénégalais pêchent presqu'autant
que la flottille crevettière espagnole(l9 à 20 navires) ?
Réponse :: LU dz.ahdim espagnu& dé6utquen.t &w pties aux Z&Q CanaG~
au dans &A poti de la pénitiute ibétuque, ce qui exukxlne de
longA temps de sotie. De ~RU beaucoup de navim~ ne pk.heti qu’une
ptie de t’armée AU Sénégal, cotiactrement aux chtifi~ bénéga-
4!uii.
oQuestion
A partir de quelle profondeur peut-on dire que le trait de chalut
s'effectue sur les stocks profonds ?
Rénonse : A pantin de 200 m. La -eXnU/te est auez pdci.m du @Lt qu’il y a
Lt2 pl3.U bouvent une zone lwcheu4e LrtclrRLLtabte etie JO0 et 200 m.
Question : Mises à part les trois espèces "cibles" que sont la Gamba, I'Alis-
tado et le Carabinero , quelles sont les autres crevettes profondes ?
Leurs importances ?
:Réponse
1-P exh& du ctreve.tte~ P.&,&on&a ~pp et NmticmcUzw a&cw
qti eti.tent en g/rande quaru%é. V ‘ap&.t .&A campagnti de hechmche,
1~ Pkbioniha tient une b.Lomadbe o!u mZme otrdrre q u e ce.&& d e la
gamba ; ceILe du NemaAocahcuuLs &V&A de l’ohdhe du double ou du
tipte, mai4 ceAXe eApéce pakuï.t Zhèb di~&ilemeti cammWa-
6Le d u &Lt de ba @m&Xfé (pt~obtèmea d e cowmmGw~ ?) eX d e lu
&onguewr de MA appendices.
Ouestion : La sonde des 150-200 m se situe-t-elle en delà ou au dela des 12
milles marins ? Pourrait-on donc rejeter les navires de pêche pro-
fonde sénégalais Cr pêcher au delCL des 12 milles comme pour les
chalutiers espagnols ?
Réponse o Lu bonde deA 150-200 m e.d quasiment $oujouh(i au dti du 12 ntilL&~
et i.t ed donc po~ible d’env.&agm d”.i.mpowz cette GnLte aux
nava hï%k&A.ih n e tiVti qui? buJl Le.4 4dOC.h pkodond4.
Question : Les prises totales des navires espagnols et sénégalais sont proches
du potentiel de 3 000 tonnes. Est-ce a dire qu'aucun chalutier ne
devrait plus s'ajouter à l'effectif actuel ?
Réponse : Le potenti~ de 3 000 ;tonne~ a été donné pow la gamba C?A ce poten-
t i e l n ’ a pkk~ éaté a;tttiti depuA J9b0, Sotignoti q u e c e poXetie.l
&-5X une eAa%ntion &L~?A ghOh&&e 06tinue à p#&ih de .& chie he-
eative deA hendementt, d e dl, &Gmn.-t miRe à lu pkibe d e 4 800 t
d e 1980. 71 noti &&a ph d e . donnéeh pou/r m&xtx te ce,tneJt eX e n
pticul&t du donnéa coh4enpondan.t à C~A e6doti6 é-kvéb.
Question : A supposer que l'ensemble de la flottille soit basée B Dakar, quel
serait l'eff'ectif de la flottille exerçant sur les stocks profonds ?
Xfponse :

Question : E s t , - i l m e i l l e u r d e pêcher ie Zrill:r ÏOUge pLeOf(ind t3.U ChZ3iUt O
l
i

aU
-
-
c a s i e r e t p o u r q u o i ?
Qut:stioII
_--_--_ : C o m m e n t e s t commerci alisl:: JC; c:rabe r o u g e p ê c h é par les i:h,jiuticr:,
2sp3gnol.s ?
Question
-
-
- : Quelle e s t l a p r o f o n d e u r d e p ê c h e d e s r e q u i n s C e n t r o p h o r u s e t <~~PI~
s o n t l e s d é b o u c h é s q u a n t à l a c o m m e r c i a l i s a t i o n ?
Réponse
: V~A Cen&ophortus ont été cap.tu& uuke 200 ti 9C0 m k’Lo~ts tde,~ cizrn-
pgne6 en mti avec un matium d’abondance neLteme.nt mcvqu+ enf,*re
400 et 600 m. le.~ trendeme.nt6 -5~ pb inté4ti~antn
ont é@ obtenuA
en Canamance.
LU débouchb 6on.t nombheux : f.‘h.ude tiée d u 6oib vo,k?.wnine~x
( i /3) du poids du co/tp6, I hg de Soie = 1 ti&e d’hukte) c~c ve.ndhai.,t
1 200 à 1 400 F CFA le kg, la peau I 000 F L’ti.é. Les ca~ttL!kgeo
peuvent a.u&i tic u..~U%ti ; Ltaitée comectement, lu chaLt e.n,t
thèh pot-he de celle de la motrue.
Question
-
- : Q u e l l e e s t l a m e i l l e u r e m a n i è r e d e p ê c h e r l e s C e n t r o p h o r u s e t
a v e c q u e l t y p e d e n a v i r e ?
Réponss
:
Ces heqti peuvent &tke p&hé,s au chalut, au &l.&.t maLL&wt et L?
la eigne. l.t2 oti ,+Lt l!‘objti d’wte pkhe W~IYU.& knpo)Wc?,
umtoti de juvéti,avec ce d&e,t eng.in à Kayatr. Poutr 4!e &och,
qui peut ZaYte @agile du @Lt d’une grande LongéviAé (@+ibdte CILU~A-
mwe) ezt d ’ u n bah tix d e /rep.toducAion, ta pikhe à k!a Ligne ave.c.
du p&Vrgha d e ,jond pa1~6.X 4~ me,LU!euhe dotone d’exp.loLtation e,t
elXe peut 6e pkatiqueh du& &A bonds hocheux. De pefi.te~ uw.Xéd de
20 à 25 m, ou mo&, bembLent adë&a,tti et pouhhaient p4a,tiqu~,~~
également ed pkkhe du ctube /rouge, phodond au CLLGUL.
Q u e s t i o n : L e s p a l a n g r i e r s e s p a g n o l s t r a v a i l l e n t - i l s s u r l e s s t o c k s p r o f o n d s ?

Ouestion : La recherche peut-elle aider à. résoudre le problème de la taxation
des différentes crevettes débarquées au niveau du quai de pêche ?
Réponse : la hechenche n' eA.t par competente dans ce domaine ; .tou.te~o.i~, en
cm de btioin,
e.Ue peu.2 appotie4 bon conwWL6 QwL oqanhme6
wmp&teti powr ~‘.ideti@a.tion du eheve.tte~ côfièfLa ei du
mev&e6 m&rtdes e
Question : Quels sont, sur le plan économique, les possibilités,avantages et
inconvénients de l'exploitation des stocks profonds avec le type
de navire de pêche mixte proposé par la *recherche ?
Réponse : LeA avantageh potiQnt E&e ceux expo6éh dunh .tu contiion du
trappoa-12, main &A chehchewts tiennent à ptcécinen que ce domaine
n’est pa?s vU.ment de &UA )~e~ofLt ti que C’PAX aux atrmatewts
eux-mêmti de vo& hi le modèle d’ exp.tai&tion lutopos& &WL pa~Z2
techniquement @habke ti Economiquement viable. Un atunatewt ihii-
que aloti qu’il ed.t 002~ di~,$icile de placet la gamba ML te ma/r-
thé &ançad , même en tipo~~~$ d’ une LnQusthuctuhe de vente e-t
que Le matrché espagnol est 6~6, w du moqeti ptud ou moti
déatoutrnés , a.ux enheptrxdti qui n’ OI& pas de cup,i.kux tipagno.& .
Un auhz ahmtim Antique que 61 le mti e.G actu&lemeti pf52.M
pah des nav.&e~ gk.cLehs y c’e&-que c-e tipèce suppotie mal! tu
congiXtion ei que Ce ptix de vetie A ‘en MA~~I& ~ohtement,
Question : Le représentant de la CCCE demande aux armateurs s'ils sont inté-
ressés par la pêche des stocks profonds, en particulier sur les
espèces peu ou pas exploitées par les sénégalais : merlus, crabes,
requins profonds ?
:Réponse
Lors des discussions générales qui ont suivi le débat, le repré-
sentant de la CCCE a souligné la nécessité, pour les professionnels, d'éla-
borer des projets en vue du financement éventuel d'études de faisabilité.

(LISTE: DE PRESENCE )
Services
Hb! < !',r\\i 1 KANCL'KE!,
ORSTOM (Marseille)
.I;uI VAN OPSTAL,
CCCE (1)
Dr lie rnard Codou Dl OH
DOPM (2)
Abdou1 Kazak SECI(
SOPESEA (Société de pëciic;
lit?nr i DlOlJT:
GAIPES (3)
Jacques MAwt:
GAIPES (3)
Dr JMET
CT/SERA (4)
BRENDEL.
AT/DOPM
J.C. ARIBAUD
CT/SERA (4)
Alain CAVERIVZEKE
CRODT (5)
Modou THIAM
CRODT (5)
Djiby THIAM
CRODT (5)
GabriePli GIORGIU
AFRICAMER (Société de pêche)
Iba DIOP
SISPA (Société de pêche}
Jean-Louis LAUZIERE
PSPS/DOPM
(1) CCCE : Caisse Centrale de Coopération Economique
(2) DOPM : Direction de l'océanographie et des Pêches Maritimes
t.3) GAIPES : Groupement des Armateurs et Industriels de la Pêche du Senégal
(G) SERA : Secretariat d'ELat aux Ressources Animales
('* ) CRO!)T : Ccnirc de Recherches Oc6anographiques de Dakar-Thiaroye.

A N N E X E Il
C O N C L U S I O N S :
tSTIMATIONS
D E S
P O T E N T I A L I T E S
HALIEUTIQUE S
o u
T A L U S
C O N T I N E N T A L
S E N E -
G A L A I S E T
P R O P O S I T I O N S
D"AMENAGEMENTS
D E S
P E C H E R I E S
Nous avons vu que de8 potentiel8 maximaux moyens de captures - c’est-
à-dire les captures maximales qui peuvent être tirées année après année et
en moyenne d’un stock - ne peuvent encore être calculéesde manière scienti-
fique à partir des statistiques de pêche etfou des campagnes expérimentales
de chalutage. On peutcependant, pour chaque type de pêche :
- d o n n e r u n e i d é e d e s r e n d e m e n t s a a t t e n d r e p a r e s p è c e , z o n e e t p r o f o n -
deur, dans l’état actuel d’exploitation des stocks ;
- faire des commentaires sur les moyens à mettre en œuvre pour une
meilleure exploitation et commercialisation des espèces profondes.
4.1. PECHE AU CHALUJ-
Le chalutage ne peut être pratiquê,du fait de la nature des fonds, que
sur une partie de la zone Nord et quasiment l’ensemble de La zone Centre.
Les rendements moyens obtenus par strate de profondeur et pour les prin-
cipales espèces lors des campagnes de chalutage sont donnés dans les tableaux
75 à 81. Ils correspondent, suivant les espèces, Z4 l’utilisation de chaluts à
p o i s s o n s ou à crevettes adaptés à un navire de 45 m.
4.1.1. La péche aux ma ‘(Mertucci2.m potti et M . senegatensis)
La pêche des merlus par les chalutiers espagnols-de pêche fraîche opê-
rant devant le Sénégal a été estimée à 6 300 tonnes en 1983 et a pu dépasser
10 000 t en 1979. Même à ce dernier niveau il est peu probable, d’après les
données de quelques marées (annexe XVI) et les connaissances acquises sur la
répartition de ces espèces lors des campagnes expérimentales de chalutage,
que le stock soit surexploité de manière sensible. En effet :
-les rendements obtenus en saison froide par les chalutiers de pêche fraî-
che sont très élevés p pouvant atteindre sur une marée plus de 11 tonnes par
jour de pêche, avec une moyenne g6nérale sur 9 marées (dont certaine8 relati-
vement profondes pour capturer les gros merlus, moins abondants mais de plus
grande valeur marchande) de 8,I tonnes ;
- la pêche épargne en grande partie le8 juvénile8 car les “merlutiers”
travaillent rarement en dessus
de 300 m alors que les jeune8 se tiennent
plus B la côte; de ce fait il8 peuvent a8surer un certain maintien du stock
d’adultes et le ‘potentiel de reproduction est relativement bien protégé ;
- le8 merlus présents au Sénégal ne sont qu’une partie d’un stock plu8
vaste qui se déplace en fonction des saisons j pratiquement absents en SaiSOn
chaude, une forte exploitation en saison froide au Sénégal ne devrait avoir
qu’un effet plu8 ou moins limité sur l’ensemble du stock.
En l’absence d’un accord régional il apparaft de l’intérêt du Sénégal
de pêcher au maximum les espèces de merlus qui arrivent avec les eaux froides
et le potentiel de pêche peut être estimé dans un premier temps, et au mini-
mum, à 10 000-15 000 tonnes. Ce8 prise8 pourraient être effectuées par une
flottille d’une quarantaine de navires du type de ceux q,ui pêchen,t actuelle-
ment le merlu (glaciers de 320 tonneaux) et qui quittent le Sénégal en saison
chaude.
Il semble intéressant a priori, SOUS réserve d’une étude économique,
d’effectuer la pêche des merlus à p a r t i r d e ch;iluti.ers cong6latenrs. Plusieurs
a v a n t a g e s pourraient en découler :

4.2. LA PECHE AUX CASIERS
Les essais de p%che aux casiers sur les crabes rouges profonds (&pyon
&tae) ont permis de degager plusieurs points saillants concernant un.e
exploitation future au Sénégal.
- Les filières de casiers doivent être mouillées de préf&ence sur des
fonds non chalutables car, sinon, les risques de pertes sont élevés. Il s’a-
gira des fonds durs et des canyons sous-marins dont certains.sont pro&,es
de Dakar (faibles temps de route). On rappellera que la quasi totalité du
talus continental situé au large de la Casamance est constitué par ce type
de fonds. L’annexe III montre le type de filière utilisé.
- Les fonds de 700 m sont les plus intéressants en crabe8 commercialisa-
bles (largeur de carapace de 12 cm et plus). Les rendements pondéraux peu-
vent atteindre 28 kg par casier avec une moyenne annuelle “toutes,radiales”
de 8 kg, ceci pour des poses de 12 heures de casiers tronconiques d’envi-
ron 0,20 m3 et séparés les uns des autres de 70 q .
- Les meilleurs rendements sont obtenus d’avril a juin. Les plus mauvais
ont lieu
en novembre-décembre, ce qui est en accord avec les données des
campagnes expérimentales de chalutage et les statistiques de pêche des
chalutiers espagnols. Cette baisse serait en rapport avec la période de re-
production maximale.
- L’échappement provoqué des petits crabes par des ouvertures spéciales
est susceptible d‘augmenter les rendements en gros crabes.
D’après l’expérience acquise sur la côte Est des U.S.A. la pêche com-
merciale aux casiers pourrait s’effectuer à partir de navires de 20 à 25
mètres ayant à bord un équipage de 6 honnnes et 250 casiers tronconiques
empilables répartis en 5 filières de 50 casiers. Les sorties pourraient être
de 4 jours dont 3 jours de pêche, soit une pose de J5Q-casiers par marée.
Les crabes commercialisables seraient conservés dans la glace - plutôt
qu’en eau de mer réfrigérée comme cela se pratique aux U.S.A. - après un
semi-traitement à bord. Ce traitement consiste à séparer manuellement te
crabe en deux parties contenant toute la chair, soit les pinces et pattes
avec la “poitrine” où elles sont attachées. La carapace, les branchies et
les viscères sont rejetés, ce qui permet une diminution du poids de 48 X
et une bien meilleure conservation.
Si l’on ne considère comme commercialisables que les crabes de 12 cm
et plus de largeur de carapace on peut estimer qu’un navire crabier pêchant
200 jours par an de la manière décrite plus haut capturerait.215 tonnes dans
l’année sur la base de 4,3 kg (tableau 83 ci-dessous) par casier pour 12
heures de pose. Les rendements pondéraux que l’on peut esp&er par zone et
profondeur pour plusieurs tailles minimales de commercialisation sont donnés
dans le tableau 84.

---,-”

..-- ------
.,---- .__._-
.l_l.~< ,^ ~,
-3
I TAILLE MINL- RENDEMENTS
MALES
PONDERAUX
I > 11 cm I
498 kg
I & 12cm
I
Tableau 83.- Rendements moyens pondéraux par casiers pour
12 heures de pose sur les fonds de 700 m du
talus sénégalais pour trois tailles minimales
de largeur de carapace (les résultats par
zone ont été pondérés par les surfaces 600-800
.
m> e
Le nombre de navires crabiers devrait être très limite dans un premier
:emps pour tester les résultats de la présente étude et pour trouver des
narchés d’exportation, le marché interne sénégalais n’étant pas à même
l’absorber la production. De plus le crabe rouge profond aurait une croissan-
:e très lente et le stock pourrait de ce fait se montrer fragile 21 une forte
exploitation.
4.3. LA PECHE A LA PAIANGRE
Des palangres de fond n'ont pu être posees faute de matkiel (enrouleur
de ligne), mais nous avons pu obtenir quelques renseignements sur des pêches
à la ligne de fond effectuées par quelques "pêcheurs amateurs" pos&dant
une très grande technicité, Ces pêcheurs opérer& 21 part,ir de pirogues “YAMA-
NA" (pirogues plastifiées) équipées de soudeurs performants. Quatre pêcheurs
par pirogue, utilisant chacun une ligne de 6-10 hameçons, capturant dans la
journée (8h-19h) de grandes quantités de mérous (Epinephlw a&~ et sur-
tout E@~%phsku3 can6z~s) sur des.fonds rocheux compris entre 100 et 150 m
it qui peuvent être considérés comme inexploités. Les prises peuvent attein-
ire plus de 2 tonnes de poissons B forte valeur marchande, soit nettement
?Lus que les rendements réalisés par la flottille de cordiers dakarois, quand
?Ile travaille au dela des fonds de 100 rPétres. La bonne utili+ation de son-
leurs dé qualité pourraitdonc déboucher sur des prises importantes pour toute
ine flottille artisanale.
La pêche piroguiére des requins-chagrins du genre Centro@rms, B la li-
gne de fond, qui existait il y a quelques annges au niveau de la fosse de
Cayar, pourrait être relancée maintenant que des débouchés sQrs existent pour
l'huile tirée du foie. La chair et la peau sont également susceptible d’être
:ommercialisées.
Cette espéce pourrait sans doute aussi faire l’objet d’une
Gche plus profonde 3 partir de palangres ou de lignes mises en acuvre par
Le petites unités de pêche semi-artisanale,
les campagnes expérimentales de
:halutage ayant montré que sa répartition prgférentielle est comprise entre
100 et 700 m. Les fonds de Casamance seraient particulièrement favorables 2
Lette pêche.

- il serait alors possible d’effectuer des transbordements en rade de Dakar,
ce qui augmenterait considérablement le tempe de présence des navire6 sur Les
lieux de pêche, Les glacier6 actuels - qui d@barquent les merlus aux île6
Canaries - présentant un nombre de jours de route généralement supérieur au
nombre de jours de pêche ;
- de6 chalutiers congélateur6 pourraient coaznercialiser certaines espèces
capturées avec les merlus entre 200 et 500 m, B fortes valeurs marchandes,
et non gardées actuellement par les chalutiers glaciers du fait des difficul-
tés de conservation; il s'agit du crabe rouge profond (Geryon maritae) qui
doit être pêché en quantité6 commerciales non négligeables entre 400 et 500 m,
de La crevette gamba (Parapenaeus tongirostris) entre 200 et 400 q , plus
accessoirement des c&>alopodes; rappelons que le foie des requins-chagrins
(Centrophoms gramlosus) est déjà conservé dans des fûts par les chalutiers
espagnols de pêche fraîche ;
- en outre nous verrons plus loin que des navires de ce type (congélateurs)
pourraient peut-être reqter au Sénégal pendant la mauvaise saison de la pêche
aux merlus.
4.1.2. La ph.he deh cmvettietts :
Nous avons vu que pour les crevettiers congélateurs l‘espèce-cible est
la crevettegamba, qui est généralement capturge entre 200 et 300 m, suivie
par le crabe rouge profond et la crevette alistado (dr&3teus varidens) qui
sont des espèces plus profondes capturées jusqu'a 1 000 m de fond.(annexe III),
Pour la gamba un potentiel de pêche de 3 000 tonnes paraît une estima-
tion assez raisonnable. Ces captures pourraient s'effectuer avec un rendement
moyen annuel de l'ordre de 40 kglheure. Ce rendement est un minimum car il
est calculé sur la base des jodrw'de pêche pendant lesquels il y a eu des pri-
6es de gambas et il inclut souvent les moments de la journée oil d’autres espé-
ces-(crabe, alistado) ont pu être recherchées,
et ceparticuli&zment la nuit
où les gambas sont: moins accessibles au chalut de fond. Rappeloqs que le mois
de septembre correspond aux plus mauvais rendements en gambas et que la baisse
ne peut alors être compensée par une augmentation des prises sur les autres
espèce6 commercialisées.
L+es potentiels de crabe et d'alistado présents sur les fonds chalutables
Feuvent être estimés B un minimum de 500 et 200 tonnes B partir des résultats
de la flottille crevettiGre. Notons que ces espèces sont également.capturées
par les chalutiers qui recherchent les merlus,
sans que ces prises soient dé-.
rlarées.
En 1983 des prises correspondant aux divers "potentiels" ont été effec-
wées par 30 crevettiers congélateurs dont les jauges brutes sont généralement
:omprises entre 250 et. 300 tonneaux, huit de‘ces bateaux - transboydant leurs
Frises .sur (ou près) des lieux de pêche - ayant contribué.8 près de la moitié
Ies captures totales. Si le système de transfert des prises était&néralisé,
me vingtaine de bateaux suffiraient B la capture des potentiels estimés.
4.1.3. Vm une pZche tn0Ln.b ~péciaeicrée tnaib p& ed&icace ?
Du point de vue de la gestion de6 stocks, du contrôle de l'effort de
:êche, de la rentabilité financière, certaines modifications de La pêche au
,halut sur les stocks profonds peuvent paraître intéressantes ; elles deman-
ent cependant des études complémentaires, principalement économiques, et une
,rande concertation entre armateurs et autorités. On peut théori,‘qu&ent con-
evoir qu’une seule flottille de 2û à 30 chalutiers congélateurs, dPbar
tant ou transbordant leurs prises au Sénégal, pêche B la. fois les stoc’ks;de
erlus et de
crustacés profonds des eaux sénégalaises. La principale espece-
:

cible de saison froide serait le merlu avec commercialisation
des captures
.
accessoires de crabes, gambas, alistados, céphalopodes (plus scorpaenidés
et autres crevettes suivant les débouchés). Les gambas et le Crab<e pourraient
être plus particuliérement recherchgs par l’ensemble, ou une partie, de la
flottille en saison chaude. On peut m&e imaginer que certains des congéla-
teurs puissent travailler sur les stocks de sparidés de la partie profonde
du plateau continental (60 B 150 tu), actuellement peu pêchés. Un tel type
d’exploitation réduirait considérablement le nombre de navires, qui de-
vraient alors être tous s&&galais, pour des captures totales correspondant
aux potentiels de pêche estimés dans un premier temps par cette 6tude.
Le tableau 82 suivant donne une indication approximative de ce que
pourrait être alors la pêche d’un chalutier congélateur de 250-300 tonneaux
qui travaillerait 11 mois par an 3 raison de 23 jours par mois et 16 heures
par jour. L'arrêt d'un mois du bateau.(carénage,...) aurait préférentiel-

lement lieu en septembre quand les rendements de gambas sont les ,plus mau-
vais.
\\ CAPTURES
PAR CRALIJITRR
PECHR
PECHE
TOTAL POUR
YlWJlTIERE
CRJ$VETTIERR
25 CUALUTIERS
ESPECES
(75 jours)
(178 jours)
Merlu
600 t
.-
600 t
I
1s 000 t
>
Gamba
7 t
Crabe profond I
6 t
Alis tado
I
.-
\\
2 t
6 t
” 8 t
200 t
1
8 t
11 t
275 t
19 025 t
143 t
I
Cableau 82.- Estimation approximative des captures d’un chalutier congéla-
teur de 250-300 tonneaux pêchant toute l’année au S6négal sur
les stocks de merlus (75 jours) et sur les stocks de gamb&et
crabes profonds (178 jours), puis extrapolation B un ensemble de
25 chalutiers de même type.
.
En se basant sur les prix moyens au ddbarquement 1981-82 (1) des merlus
(500 F CFA avec une proportion de 80 X de merlu noir M. polli) et des gambas
:? 400 F), et sur un prix est% à 1 OOOF pour les autres espèces de CNS-
:acés, la valeur de la production d’un tel chalutier congélateur serait de
l'ordre de 510 millions de francs CFA/an.
1 ) c f . Dot. COPACE/TECH/82/45.

Reg .
TOTAL
1,91
1,51 7,73 s,45 7 95 3,57
Tableau 84 .- Rendements pondéraux (eq kg) en fonction de différentes valeurs
prises par la taille minimum de capture.

r
I
,a3
Toutes espèces
1 825
2 800
2 250
5 ,994
2 439
2 873
3 533
3 56’5
;, *
-Ta
.d 4
Toutes crevettes
1 208
1 904
1525
.
5 155
2 041
2 491
3 029
2 982
Gamba
1 071
1 576
1 465
4 770
1 827
2 140
2 780
2 559
Alistados
44
227
36
258
107
173
173
300
Céphalopodes
4
6
0,Ol
-
2
2
2 4
Crabes rouges
137
330
45
719
388
341
458
431
Mer lu
4
470
209
44
OS3
11
9
2 5
P2
Divers
380
74
6
3 4
8
2 0
100
45
2.
4
m
Prises tous bateaux (tonnes) des principales rubriques déclarées par les flottilles crevettières de pêche
x
profonde (ESPAGNOLS + SENEGALAIS) de 1977 Zl 1984,
m
. .
‘_
Efforts annuels “toutes espkes” et “gamba” en heures de pêche (non standardisés de 1977 3 1979) et rende-
, ments toutes espèces (effort total) et de gamba (efkrt gamba) de 1977 a 1984.
‘Estimation à partir des données de janvier B avril 1979.

c
.- a c 4)’
ANNEXE Iv
\\
n