a S a R , A Département de Recherche...
1
a S
a
R , A
Département de Recherche sur les Productions Halieutiques et l'Oc6anographie
P R O S P E C T I O N E T
E V A L U A T I O N
D E S
R E S S O U R C E S
H A L I E U T I Q U E S
P R O F O N D E S A U S E N E G A L
Centre de Recherches Océanographiques
Janvier 1985
de Dakar-Thiaroye

A V A N T - P R O P O S
Cette étude a pu bénéficier d'un appui important de l'Institut Espagnol
d'océanographie (Centre de Teneriffe), appui défini et amorti lors des
négociations d'accords de pêche entre le Sénégal et l'Espagne.
Le personnel qui a contribué à la réalisation de ce travail est donné
ci-après par ordre alphabétique.
Pour la partie sénégalaise
_----
Chercheurs :
-- .----
CAVERIVIERE Alain, GAERTNER Daniel, THIAM Djiby, THIAM
Modou .
Techniciens :
.- ____ ---_
LE HIR Yves, SAGNA Alphonse, SECK Moustapha, SOW Ibrahima,
SYLLA Alassane.
Pour la partie espagnole
---
Chercheurs
----
: ARIZ TELLERIA Javier, DELGADO de MOLINA ACEVEDO Alicia,
COPEZ ABELLAN Luis.
Techniciens : GARCIA VELA Juan Antonio, RODRIGUEZ RODRIGUE% Eliglo,
SA!:Tf,P!A FERNANDEZ José Carlos, TORRES NUNES Sergio.
Nous tenons, enfin à remercier les officiers et équipages des navires
qui ont participé aux opérations de prospection (LAURENT AMARO pour le
Sénégal, CRUZ DE ARALAR et VILLA ANA pour l'Espagne).

S O M M A I R E
1. CARACTERISTIQUES ENVIRONNEMENTALES DE LA ZONE ETUDIEE...............
7
1.1. Délimitation géographique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
7
1.2. Cartographie des fonds . -.. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
7
I. 2.1. Bathymétrie
7
. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
1.2.2. La nature des fonds et leur praticabilité au chalutage . .
7
1.3. Caractéristiques hydrologiques et dynamiques du milieu . . . . . . . . . .
-
-
-
-
9
1.3.1. La température . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
9
1.3.2. La salinité . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Y,.<,
9
1.3.3. L’oxygène dissous
9
. . . .
. ,
. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
.
..
1.3.4. Les courants . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
9
2. L'EXPLOITATION ACTUELLE . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . ..."..
17
2.1. La pêche fraîche . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
<I..
- - -
Ii
2.2. La pêche crevettière . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
1 7
2.2.1. La flotti.lle et les zones de pêche . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
1 7
2.2.2. Les prises . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
20
2.2.3. Les efforts de pêche . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
‘7 .-,
L-l
2.2.4. Les captures par unité d’effort (C.P.U.E.) . . . . . . . . . . . . .
26
2.3. Conclusion . . . . . . . . . . . ..“....*..............................~..
30
LES CAMPAGNES EXPERIMENTALES ET LEIJRS RESULTATS
. . . . . . . . . . ...*...*..
35
3.1. Description des campagnes . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
- - -
35
3.1.1. Les campagnes de cha1.utage.s
. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
35
3.1.1.1. La première campagne . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
35
3.1.1.2. La deuxième campagne . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
35
3.1.1.3. La troisième campagne . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
4.4
3.1.1. Lk. La quatrième campagn.e
. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
44
3.1.2. Les campagnes de pêche au casier . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
55
3.1.2.1. Les espèces concernées . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
55
3.1.2.2. L’engin de pêche . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
55
3.1.3. La pêche aux palangres . . a, . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
63
3 .L. Comparaison des engins de pêche . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
63
3.2.1. Les chaluts de fond . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
63
3.2.2. Les casiers . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
63
3.2.2.1. Comparaison entre 1s puissance de pêche des
casiers . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
63
3.2.2.2. Comparaison entre les appâts . . . . . . . . . . . . . . . . . .
65
3.2.2.3. Echappement provoqué des juvéniles . . . . . . . . . . . .
67
3.3. Les espèces rencontrées . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
- - -
69
3.4. Répartitions rendements et 6léments de biologie pour les
- -
principales espèces et groupesd’espèces . . . . . . . . . . . . . ...‘.....
69
3.4.1. Répartitions et rendements par grands groupes systé-
matiques . . . . . . . . . . ..*...................................
69
3.4.1.1. Prise totale et poissons téléostéens . . . . . . . . . .
69
3.4,1.2. Sélaciens . . . . . * . . . . . . . . . . . * . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
69
3.4.1.3. Céphalopodes . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
7 1
3.4.1.4. Crustacés .*.*...........,.....................
71
3.4.2. Les requins-chagrins (squalidés du genre :’ ,,; !‘. : +ji. L> .: . .
7 1
3.4.2.1. Répartition et rendements . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
71
3.4.2.2. Données biologiques . . . . . ..*...................
74
3.4.3. Les merlus .,......,............,............”..........
82
3.4.3.1 Le merlu noir (VwZzlc.=iw polli). . . . . . . . . . . . . . . .
81
3.4.3.2. Le merlu sénégala.is (MerZuccius senegalensis) . .
96

3.4.4. Autres poissons .......................................
105
3.4.4.1. ChloropllthaInida,- e...................“.......e . . 105
3.4.4.2. Scorpaenidae .................................
107
3.4.4.3. Sparidae .....................................
107
3.4.4.4. Triglidae .....................................
107
3.4.5. Les crevettes d'interêt commercial ....................
113
3.4.5.1. Parapenaeus Zongirostris ......................
113
3.4.5.2. Aristeus vakdens ............................
126
3.4.5.3. Plesiopenaeus edzsarsianus ....................
134
3.4.6. Les autres crevettes ..................................
138
3.4.6.1. Iliematocarciws spp. ..........................
138
3.4.6.2. PZesionika spp. ..............................
138
3.4.7. Le crabe rouge (i;ery~~ n majqitaa)
.......................
143_
3.4.7.1. Résultats des prospections au casier
......... 142
3.4.7.1.1. Abondances le long de la pente
continentale
......................
142
3.4.7.1.2. Structures de taille ..............
152
3.4.7.1.3. Prospection spéciale au large de
la Casamance ......................
152
3.4.7.1.4. Comparaison des rendements avec
ceux d'autres zones géographiques . . 157
3.4.7.1.5. Etude sommaire de la biologie des
Geryons ...........................
160
3.4.7.2. Résultats des prospections au chalut ......... 163
3.4.8. Autres crustacés ......................................
171
3.4.8.1. knidae sp. ..................................
171
3.4.8.2. La langouste rose Palinurus mauritanieus
..... 171
3.5. Evaluation des biomasses ......................................
179
3.5.1. Généralités ...........................................
179
3.5.2. Méthodologie et résultats .............................
180
3.5.3. Discussion ............................................
182
4. CONCLUSIONS : ESTIMATIONS DES POTENTIALITES HALIEUTIQUES DU TALUS
CONTINENTAL SENEGALAIS ET PROPOSITIONS D'AMENAGEMENT DES PECHERIES. 193
4.1. Pêche au chalut . . .
..*...........................e.........*..
193
- 4.1.1. La pêche aux merlus (&?rIzl:ceius polli et M. senega-
lensis) . . . . .
..*.....*....*........................ee...
193
4.1.2, La pêche des crevettiers . . . . . . . . . .
..e....*........*...
201
4.1.3. Vers une pêche moins spécialisée mais plus efficace ?., 201
4.2. La pêche aux casiers l .,.......*...................“....,..**. 203
4.3. La pêche à la palangre . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . ..."........".. 204
BIBLIOG&\\PHIE SOMMAIRE ..".......D..*D.a.....................G......*.
207
ANNEXES . ..I...........................
..a.............................
211
PLANCHES . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
. . . ..*....................... 231

7
1.
CARACTERISTIQUES,ENVIRONNEMEN-
T A L E S
DE LA ZONE
E T U D I E E
7.7. DtL7AU7-A7-7QN GEUGRAPffTQUZ
Le programme de prospection et d’évaluation, des ressources profondes
intéresse le talus et la pente continentale entre les isobathes 150 et 800
mètres ; cette zone s’étend de 16”OO’N à 12”20’N, à l’exception des eaux
sous juridiction de la Gambie.
Sa superficie totale est de 4 813 km2 contre 23 040 km2 pour le pla-
teau continental (O-150 mètres). Elle représente 1,4 % de la superficie de
la zone économique exclusive du Sénégal.
La figure no 1 inciique les limites géographiques et bathymétriques de
la zone étudiée.
1.2. CARTOGRAWZE 'KS Fi%fiIS
1.2.7. Ekdhymétie (&Q.bW 7) :
-
;,a structure des isobathes permet de distinguer trois ensembles topogra-
phiquement différents :
- A) line région nord, comprise entre ‘16”OO’N et Dakar (14’45’N), où la
rupture de pente du plateau continental s ‘observe à partir de l’isobathe 100
mètres ; dans l’ensemble, l’inclinaisc~n du rebord du plateau et du talus y
est relativement faible (entre 3 et 5 SO).
Cette région présente de nombreux canyons et fosses disposés quasi-per-
pendiculairement aux isobathes ; le plus important
de ces ac c id e: tl t s géolo-
giques est la fosse de Kayar.
- b) Cne région comprise entre Dakar 6X la Gambie, où la rupture de pente
se dessine à partir de 150-200 mètres ; l’orientation des canyons, plus irré-
gulière, rend la topographie plus tourmentée : la pente du talus varie de 3
à 8 % selon les endroits.
- c) Enfin une région située au sud de la Gambie (Casamance) !:ù la topo-
graphie est très accidentée et très irrégulière ; l’inclinaison du talus,
plus forte que dans les autres régions, atteint 9-10 %.
Les fonds rencontrés entre 100 et 1 000 mètres sont à prédominance vaso-
sableuse ; de nombreuses étendues de nature vaseuse sont également présentes
SUI-
les rebords des fosses et canyons qui entaillent le talus continental,
offrant des risques permanents d’envasement des chaluts.
La bande 100-200 mètres est généralement constituée de formations ro-
cheuses, continues ou discontinues , pouvant occasionner des avaries sérieu-
ses aux chaluts.
Des fonds rocheux peuvent également être présents à diverses profondeurs
sous forme d’affleurements ou de blocs isolés.
Des formations “coralliennes” très localisées sont aussi representées au
nord et au large du Cap-Vert ; elles sont constituées essentiellement de co-
raux morts mélangés à des débris coquilliers.
La repartition géographique des différents types de fonds selon leur
nature,
1 èur
topographie,
et leur praticabilité à la pêche au chalut, per-
mettent d’identifier 7 zones :

1) Entre 16”OZ’N et 15O40’N :
- - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - -
Cette zone se caractérise dans l’ensemble par des fonds très accidentés
et très irréguliers, surtout entre 400 et 1 000 mètres.
Les fonds les plus difficilement chalutables se rencontrent entre
15”55’N et 16”02’N, avec L’existence de profonds canyons, de nombreux haut-
fonds en dents de scie et de croches rocheuses ; la pente y est assez forte
(5 X). La bande comprise entre 100 à 200 mètres est généralement constituée
de fonds durs correspondant à des bancs rocheux associés à des formations
sableuses.
La partie sud de cette zone (entre 15”55’N et 15”40’N), chalutable en
bien des endroits, est caractérisée par la présence de formations “coral-
liennes” (en re
t
15”50’N et 15”40’N sur les fonds de 300 à 700 mètres).
2) Entre 15’40’N et 15’20’N :
-----------_---------------
Les fonds rencontrés dans cette zone sont assez réguliers e: en pente
douce (X) , constituant ainsi. une zone Eavorable au chalutage cl’? fond..
3) Entre 15’20’N et 14”45’N :
_---------------------------
Cette zone présente trois types de fonds :
- une partie difficilement chalutable entre 15’20’N et 15”10’N, due à
l’existence de fosses dont les rebords, très vaseux, offrent de hauts ris-
ques d’envasement des chaluts. L’étroitesse des plages chalutables rend
presque impossible des opérations de pêche de longue durée. La pente du
talus y est relativement douce (3 % environ).
- 1-a fosse de Kayar et ses rebords constituent une zone diffic:ilemen.t
chalutable du fait de la forte pente et des risques de croches.
- la partie située au sud de la fosse de Kayar est généralement chalu-
table malgré l’existence de croches (roches et formations “coralliennes”).
4) Entre 14”45’N et 14O31’N :
--------------------_______I
Cette zone, caractérisée par des fonds très accidentés et très irrégu-
liers, et par la présence de formations “coralliennes”, est impropre aux
opérations de pêche au chalut.
5) Entre 14”31’N et 14’23’N :
- - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - -
Proche du canyon sous-marin de Dakar, cette zone présente des fonds ro-
cheux accidentés et dangereux au chalutage (très hauts risques d’avaries)
entre 1.50 et 500 mètres. Entre 500 et 700 mètres, les fonds bien qu’irrégu-
liers sont chalutables ; la pente du talus y est forte (6 %).
6) Entre 14’23’N et 13’35’N :
---__----------------------
Cette zone est dans l’ensemble chalutable et présente une pente régu-
lière. Entre 14”lO’N et 13’55’N, les fonds bien que chalutables sont assez
accidentes et entrecoupés de nombreuses fosses, la pente est forte (7 à 8
%) sauf dans la partie sud, où elle est d’environ 3 à 4 %.
7) Entre 13”05’N et 12’20’N (Casamance) :
-_------_--_---------------------------
D’ une manière générale, les fonds sont très accidentés avec présence de
haut-fonds et de fosses très profondes.
Les seuls fonds chalutables sont situés entre 12’25’N et 12”20’N, (de
400 à 800 mètres. Dans l’ensemble, la pente du talus y est forte : 9-10 %.

1.3. CARACTERlST7~UE.S NYDROLUGTo,ES ET DYNAI\\IQUES DU MIL7EU
Les caractéristiques physico-chimiques et dynamiques des masses d’eaux
profondes se démarquent nettement de celles du plateau continental cjtier où
les variations spatio-temporelles sont de grande amplitude. Des mesures de
température, de salinité et d’oxygène dissous effectuées en 1983-1984 au sud
du Cap-Vert, ont per:nis d’avoir des indications préliminaires sur l’évolu-
tion de ces paramètres en fonction de la profondeur pour différentes pério-
des de l’année.
7.3.7. La ;temp&tta;tuhe :
-.
La figure 2 montre l’évolution de la température en fonction de ‘la pro-
fondeur. Elle indique une tendance générale décroissante en toutes saisons
et profondeurs, avec toutefois de faibles variations de température d’un
niveau bathymétrique à l’autre (5°C pour 400 m de dénivellation). Les tempé-
ratures sont comprises entre 10°C et 15°C.
Les différences de température sont également très faibles d’une sai-
son à l’autre.
Des mesures effectuées antérieurement en mai indiquent des températures
de 7°C 2 9,5’C entre 500 et 600 m ; les figures 3 et 4 représentent les cou-
pes thermiques établies pendant certe saison au niveau de deux radiales si-
tuées 1 ‘une au nord et 1. ‘autre au sud du Cap-Vert ; elles indiquent des tem-
pératures légèrement plus froides au sud qu’au nord de Dakar, à partir de
300 m.
J.3.2. La aak?ik.Xé :
L’évolution de la salinité en fonction de la profondeur, en différentes
saisons, est représentée sur la figure 5.
La tendance générale est décroissante entre 100 et 300 mètres.
A partir de cette profondeur, la salinité augmente légèrement pour dimi-
nuer à nouveau au-delà de 400 mètres.
Au total la teneur en sels est comprise entre 35,50 X et 35,14 % de 100
à SO0 mètres.
Des profils effectués antérieurement en mai au niveau des radiales
15”25’N (nord du Cap-Vert) et 13”47’N (sud Cap-Vert), et représentés sur les
figures 6 et 7, montrent :
- une diminution régulière de la salinité quand la profondeur augmente ;
- des eaux moins salées au sud du Cap-Vert qu’au nord, à ce moment de
l’année.
1.3.3. L’oxygène dinaaun :
- -
La figure 8 montre l’évolution de ‘la teneur en oxygène dissous en fonc-
tion de 1.a profondeur , pour différentes périodes.
Les valeurs observées varient de 1,20 à 2,50 ml/litre.
Globalement, la teneur en oxygène augmente entre 100 et 200 mètres ;
les valeurs maximales, atteintes entre 200 et 300 m, dépassent généralement
1,85 ml/litre.
A partir de 303 m, la teneur en oxygène dissous diminue r&;ulièrement.
7.3.4. LQ-, couttankb :
Des études systématiques de courant relatives aux masses d’eaux profon-
des n’ont pas encore été menées.
Cependant, des mesures-tests effectuées récemment au large semblent
indiquer des vitesses de courant comprises entre 0,s et 1 noeud.

1 3
15
14
13
12
“1
1 0
100
1 2 0
1 4 0 160
180 200
2 4 0
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P R O F O N D E U R S [ mitres)
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Figure 4.- Répartition verticale de la tem-
pérature de l’eau sur la radiale
13O47’N (Sud Cap-Vert) a
35.sc
‘14
3u.4a )-
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salinité sur la radiale 15”25’N
(Nord Cap-Vert).
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2 0 0
3 0 0
4 0 0
5 0 0
P r o f o n d e u r s (mhtrer)

1 7
2. L' E X P L O I T A T I O N A C T U E L L E
.Jusqu’en 1981 l’exploitation des stocks profonds du Sénégal n’a été
quasi-exclusivement le fait que de chalutiers espagnols. Cette exploitation
est relativement ancienne, elle aurait commencé au début des années 60. A
partir de 1982 un certain nombre de navires espagnols ont pris la nationa-
lité sénégalaise.
Ce type de pêche peut-être séparé en deux entités bien distinctes :
d’une part la pêche effectuée par des chalutiers de pêche fraîche qui ont
pour cible les merlus (Mo~Zuocius spp.), d’autre part la pêche effectuée
par des crevettiers congélateurs qui rejettent le plus souvent les merlus
et dont la principale espèce-cible est la crevette rose profonde (P~z~~pe--
meus lonyiros tris) .
La signature d’accords de pêche entre le Sénégal et l’Espagne, incluant
la fourniture de statistiques de capture par le pays pêcheur, permet depuis
1977 d’approfondir nos connaissances sur les stocks profonds exploités. Les
donnees, assez éparses de 1977 à 1979, ont été considérablement améliorees
quantitativement et qualitativement à partir de 1980 pour les crevettiers.
En outre, depuis le second semestre 1982 des observateurs sénégalais embar-
quent à bord des crevettiers espagnols.
2.1. LA QEWE FRAICHE
Cette pêche qui porte sur deux especes de merlus (NerZucci:~s poi,,:i et
M,~~2~i:..~:~~~i~~s senegalensis, la première étant la plus importante) nous est mal
connue. En effet seules quelques déclarations de capture nous sont parvenues
pour la première fois en 1983 et les navires n’ont pas embarqué d’observa-
teurs. Les nombres et les caractéristiques des navires sont cependant connus
depuis 1979 (tableau 1) et à partir des données de 1983 (fiches de pêche
portant sur 620 t) une estimation grossière des captures a pu être eff’ectuée
.a
“‘après le nombre de chalutiers en activité, dont on remarquera que les
tonnages moyens de jauge brute (T..J.B.) sont restés relativement constants
sur la période.
La grande majorité des prises concerne les merlus, les prises accessoi-
res étant reprrsentées par les dorades, les céphalopodes, les requins (certai-
nes espèces
seulement) et les divers.
Les pêchesont lieu sur l’ensemble du talus sénégalais entre 200 et 500 m.
2,2. LA PECUE CREVETTIERE
2.2.7. La ~&cl&U~ ct &A .zon.ti de pich~ :
L’effectif des crevettiers congélateurs varie suivant l’année, tant en
nombre qu’en jauge brute. Les effectifs annuels par classe de jauge brute
sont donnés dans le tableau 2. Actnellement la puissance motrice varie de
380 à 1 500 CV.
Les chaluts sont uniques et conc;us pour s’ouvrir beaucoup en largeur et
peu en ‘hauteur. La longueur de corde de dos peut atteindre 96 m et le bour-
relet de la corde de ventre est muni de chaînes. L’ouverture de maille des
culs de chalut est d’environ 40 mm.
Ces bateaux travaillant devant toute la côte du Siinégal nous avons,
pour notre étude, fractionné
leur aire de pêche en plusieurs zones (fig. 9).
Nctons cependant que les limites ouest des zones les plus au large sont tout
à fait arbitraires, la ;>~US grande profondeur de pêche se situant vers les
1 000 Ki.

NOMBRE CHALU-
PRISE TOTALE
PRISE MERLUS
Tableau 1.- Effectifs, jauges brutes (tonneaux) et prises effec-
tuées par les chalutiers de pêche fraîche espagnols
dans l.es eaux terriroriales sénégalaises de 1979 à
1983.
Tableau 2.- Nombre de bateaux crevettiers par classe de T.J.B. (ton-
neam)de 1975 à 1983.
E = Espagnols; S = Sénégalais

t
S E N E G A L
I
[ z
4 o n e
]
1 Z o n e 6 1
G A M B I
IZone 3 I
-l
F i g u r e 9.-
Zones utilisées pour l’étude sur les pêcheries
“prof ondes”.
.

2.2.2. Lu YJfünu :
L,es espèces commercialisées par les crevettiers espagnols sont peu nom-
breuses et surtout composées de crevettes, Les prises peuvent être décla-
rées par les patrons de pêche selon 16 rubriques (tabl. 3) dont chacune
correspond à une espèce ou un groupe d’espèces. Ces rubriques appellent quel-
ques commentaires :
- Pêchés en même temps que les crevettes, la plupart des poissons cap-
turés sont rejetés. Les merlus sont surtout gardés en fin de marée quand
le patron de pêche sait qu’il lui restera de la place pour les stocker.
- L’appellation “varias” regroupe plusieurs espèces de poissons et cer--
tains patrons l’utilisent pour mentionner l.es rejets alors que la plupart
ne signalent pas ces derniers. Quand cette catégorie est gardée à bord il
est possible qu’il s’agisse de certaines espèces de crevettes autres que les
espèces-cibles ayant une appellation espagnole bien définie (gambas, alista-
dos).
- Les prises de crabe
rouge profond GerJyon mari.tae peuvent être notées
SOUS deux formes différentes correspondant à deux rubriques selon que les
crabes sont conservés entiers ou en deux parties séparées (pinces et pattes
avec thorax). Ces prises ne correspondent qu’aux individus de taille commer-
ciale, les autres sont rejetés.
- Les crevettes du genre Penaeus (P. duorarwn notialis) sont capturées
sur le plateau continental à des profondeurs en principe non prospec.tées par
les chalutiers espagnols. Les prises ne correspondent qu’à de rares marées.
Les prises totales annuelles des crevettiers espagnols sont données
dans le tableau 4 avec les pourcentages des principales espèces-cibles. Les
prises déclarées augmentent fortement de 1977 à 1980 et diminuent ensuite.
Notons que les valeurs pour 1979 ont étii extrapolées à partir des données de
janvier à avril (les seules disponibles). Le pourcentage de la principale
espece-cible (F’. longirostris ou gamba) est en nette augmentation de 1977 à
1980, ce qui traduirait peut-être une plus grande spécialisation des navires.
Les prises mensuelles par rubrique des crevettiers espagnols de 1980 à
1983 sont données dans les annexes 1 à IV.
Les prises des crevettiers sénégalais ne nous sont connues que suivant
trois rubriques :
- la rubrique “crevettes profondes” qui regroupe l’ensemble des crevettes
profondes, toutes espèces confondues. Elle n’existe qu’en 1983. En 1982 les
crevettes sont groupées en un seul grand. ensemble “toutes crevettes” ;
- la rubrique “crabes” qui regroupe les crabes rouges entiers et en mor-
ceaux ;
- la rubrique “crevettes blanches”. Il s’agit d’une crevette (i’w~czeus
&i>rcywr? notitxi?io) plus côtière que ~kmpmmus Zongirostris et qui peut
également, quoique improprement, être appelée gamba. Elle représente 2,0 %
des prises toutes crevettes en 1983. Nous savons que cette crevette peut
faire partie des prises déclarées de gamba des crevettiers espagnols et,
d’après les lieux de pêche, on a pu estimer sa part à 6,6 %, 3,5 % et 2,3 %
de ces prises de 1980 à 1982 ;
- les divers ne sont pas déclarés.
Les prises totales annuelles et les pourcentages de rubriques déclarées
sont données dans le tableau 4.
A partir des données de ce dernier et en supposant que les crevettiers
sénégalais (d’anciens bateaux espagnols, gérés par des armements mixtes)
pêchent les mêmes proportions de gambas et d’alistados (Aristeus ZXWZ&Y~S)
par rapport au total “toutes crevettes” que les chalutiers espagnols, on
peut construire un tableau (tab. 5) indiquant les prises totales annuelles
des crevettiers congélateurs pour les principales espèces-cibles.

-
--
N O M
L A T I N
NOM
FRANCAIS
NOM ESPAGNOL
-
-
Crevette profonde
Gamba
-
-
Autres
crevettes
Camarones
profondes
Brillantes
-
-
grande taille
Merluza
Merlu
petite taille
Pescadilla
jeune
Pijota
-
-
-
-
Poissons divers
(et crevettes)
Varios
-
-
--.-
Crabe rouge profond
(entier)
Cangrejos
-
Crevette profonde
Alistados
-
-
Crevette profonde
Carabineros
Moruno/chorizo
-
-
-
-
-
-
Crabe rouge profond
(pinces et pattes
Bocas y Pechos
<avec thorax)
-
-
-
-
Dorades
Cachucho
Pageots
Page1
-
-
-
Queue de langoustes
Colas de lan-
gosta
-
-
-
-
-
-
L,ophiüs spp.
Baudroies
Rapes
-
- -
-
-
i'Z iex spp.
T'odax?des spp.
Calmars
Volador
Y3daropsi s spp.
Pota
-
-
-
-
Brotule
Brotula
-
-
-
-
-
-
Poulpes
Pulpo
i- cm3eus spp. (nc tiaZis)
Crevettes côtières
Gamba blanca
Langostino
-
-
-
16
Pi.eurntremata
Requins
Tiburon
-
Tableau 3.- Liste des espèces déclarées par les crevettiers espagnols.

crevettes
Crevettes
crevettes
Tableau 4.- Evolution du pourcentage des principales rubriques (dans
la prises totale toutes espèces) de 1977 à 1983, pour les
crevettiers espagnols et pour les crevettiers sénégalais.

2 3
2.2.3. Lu q&v& de pikhe :
-
Les données disponibles sont variables suivant la période et la natio-
nalité des navires. Les efforts les mieux connus sont ceux de la flottille
crevettière espagnole de 1980 à 1982 ; ils serviront de base pour l’étude.
-Cet effort des navires de la flottille crevettiêre espagnoleest donné
en heures de pêche par zone et classe de T.J.B. dans les annexes V ,a
VII.
Les lieux les plus fréquentés appartiennent aux zones 9, 5 et 8. Selon
1’ année y entre 76 et 83 % de l’effort total a été appliqué dans ces zones.
Ces régions incluent les fonds de 200 à 600 m riches en crevettes ZWwppe-
y&:te l.tj’ !!ongirostris et A. umidens, aïnsi qu’en crabes rouges profonds (G.
mmi ta(-:) . Les zones sud, au large de la Casamance, sont peu Chalut&s ;
rappelons que la pente continentale est très accidentée à ce niveau. Les
zones 3, 6 et 10 sont peu profondes et ne devraient en principe pas être
prospectées par les crevettiers espagnols ; la pêche dans ces zones,, qui
sont faiblement fréquentées, correspondrait à un changement total d’espèce
cible, elle serait alors dirigée vers Penaeus duorarum (cf. L 2.2.2,).
La flottille étant composée de navires de puissances de pêche cliffé-
rentes > nous avons calculé un effort total standardisé (c’est-à-dire rame-
né à une catégorie de bateaux) à partir d’une formule classique basee sur
les bateaux de référence de type A.
Prise totale
Effort total standardisé = Effort de A x Prise de A
Les crevettiers des classes de T.J.B.3+4 (200 à 300 tonneaux) ont
été choisis pour effectuer la standardisation. Ces bateaux sont les plus
nombreux et pêchent toute l’année dans les différentes zones principales.
De plus le regroupement des deux classes permet de minimiser les biais qui
apparaîtraient par la suite dans les rendements standardisés si on utili-
sait seulement l’une ou l’autre de ces classes pour calculer les efforts
standardisés. En effet nous nous sommes aperçus que le nombre moyen d’heu-
res de pêche par jour de pêche pouvait être très variable d’une classe de
T.J.B. à l’autre suivant les années (tabl. 6) ; or nous savons que les ren-
dements ne sont pas les mêmes entre le jour et la nuit, en particulier pour
la principale espèce-cible (gamba) , et l’augmentation ou la diminution du
nombre moyen d’heures de pêche par jour de pêche (et donc de la pêche de
nuit) modifie les rendements horaires moyens.
On distinguera un effort total et un effort “gamba”, ce dernier ne pre-
nant en compte que les efforts des jours où il y a des prises de j’. Longi-
PCS tris . Le cas inverse correspond à un changement de l’espèce-cible qui
n’est plus la gamba mais le plus souvent l’ensemble crabe profond (G. mari-
t-c%?) - crevette alistado (Aristeus wricïens). On notera que l’effort “gamba”
n’ est sans doute pas strictement représentatif du fait de la mention unique-
ment journalière des captures dans les statistiques de pêche ; il peut inclu-
re des efforts dirigés vers d’autres espèces que la gamba si celle-ci n’a
Gté recherchee qu’une partie de la journée seulement.
Les deux types d’efforts standardisés sont donnés par mois dans les
annexes !?CI1 à X et représentés sur la figure 10 avec l’effort “non :gamba”
correspondant. Les évolutions mensuelles comparées de ces efforts seront
examinées ultérieurement, mais on peut déjà indiquer que sur les trois an-
nées les efforts “gamba” sont inférieurs aux efforts totaux de 17, 24 et
20 %. Ainsi une proportion non négligeable de l’effort est consacrée a d’aut-
res espèces que la gamba, en particulier C. maritae et A. varidenc;. Ce crabe
et cette crevette sont souvent associés à la gamba dans les statistiques
journalières bien que leurs profondeurs de pêche soient plus grandes, maïs
ils peuvent faire l’objet d’une recherche particulière pendant des journées

‘Tableau 5 .- Evolution des prises (tonnes) des principales rubriques de
1977 à 1983 pour tous bateaux (ESPAGNOLS + SENEGALAIS).
1980
14,65
14,45
16,16
I
l
1981
16,20
15,50
18,lO
i 982
18,87
19,28
11,26
1983
14,27
17,13
17,64
Tableau 6. - Nombre moyen d’heures de pêche par jour de pêche peur
les principales classes de T.J.B. des crevettiers
espagnols de 1980 à 1983.

a-* T o u t e s espcices
Heures pêche
I
r(t ---+
“ G a m b a s ”
1000-
I
I
1
I
I
t
l
1
1
I
J
F
M
A
M
J
J
A
S
O
N
D
M o i s
Figure lO.- Evolutions mensuelles des efforts standardisés
“Toutes espèces”, “ga.mbas” et “non gambas” de
1980 à 1982 pour les crevettiers espagnols.

entières. Parfois le crabe rouge profond est la seule espèce-cible quand ‘les
profondeurs de chalutage dépassent également la limite de distribution de
l’ai.istado ; il est possible en effet d’observer, pendant plusieurs jours
consécutifs, des captures composées uniquement de ce crabe.
- L’effort des crevettiers espagnols en 1983 ne nous est encore connu,
au moment de cette étude, que sous la forme de valeurs annuelles par clas-
se de T.J.B. Une standardisation pour l’année a pu être effectuée.
- Pour les données de janvier 1977 à avril 1979 l’unité d’effort disponi-
ble est le jour de pêche. Nous avons transformé cet effort en heures de
pêche - pour standardisation avec l’anni5e 1980 - à partir du nombre moyen
journalier d’heures de pêche par mois et pour chaque année. Les bateaux ne
sont pas séparés en classes de T.J.B., ce qui ne doit guère modifier les
résultats pour cette période. Les deux types d’effort (total et “gamba”)
ont pu être calculés.
- L’effort des crevettiers sénégalais en 1982 - 1983 n’est disponible
qu’en jours de mer. Suite à une enquête menée auprès des armateurs sur l’ac-
tivité de ces navires, les jours de mer ont été assimilés à des jours de pê-
che. En effet les navires sénégalais ne débarquent pas leur pêche dans un
port lointain ; les captures sont transbordées sur ou près (rade de Dakar)
des lieux de pêche à bord de cargos qui les achemineront en Espagne (unique
débouché actuel de ces produits). Cette assimilation a été confirmée en com-
parant les rendements moyens des chalutiers sénégalais (jours de mer) et des
chalutiers espagnols (jours de pêche) pour l’ensemble de la période 1982-1983,
le rapport des deux valeurs des rendements est très proche de 1 (1,07). Les
chalutiers espagnols, quant à eux, ramènent leurs prises en Espagne (Iles
Canaries). Cette différence de méthode quant à la commercialisation des pri-
ses et la présence sur toute l’année des crevettiers sénégalais, explique
qu’en 1983 huit chalutiers sénégalais ont effectué des captures proches de
celles obtenues par dix neuf crevettiers espagnols. L’effort total sénégalais
en jours de mer pourra donc être transformé en heures de pêche en utilisant
les valeurs du nombre d’heures de pêche par jour de pêche (classe 4) du tab-
leau 6. Un effort ‘gamba” pourra aussi être calculé pour ces bateaux en te-
nant compte du pourcentage effort “gamba” par rapport à l’effort total des
crevettiers espagnols.
Lin récapitulatif général des efforts annuels de 1977 à 1983 est donné
dans le tableau 7.
L’étude est basée sur les C.P.U.E. des crevettiers espagnols. Les ren-
dements moyens mensuels toutes espèces (effort total) et gamba (effort “gam-
bal’) pour les années 1980 à 1982 sont donnés dans le tableau 8, les rende-
ments ;Tlobaux annuels par zone et classe de T.J.B. pour la même période sont
indiqués en annexes XI à XIII.
Les C.P.U.E. mensuelles pour la capture globale et pour la gamba mon-
trent des évolutions similaires, avec les plus faibles valeurs en août-
o c t o b r e ( f i g .
11). Une étude plus complexe et plus fine portant uniquement
sur les C.P.U.E. mensuelles “gamba” de 1977 à 1982 (C.P.U.E. tous bateaux
issues de l’annexe 14 en 1977 et 1978, des classes de T.J.B. les plus repré-
sentatives - 3,4 et 2 - en 1980-81-82) rapportées aux moyennes annuelles de
base 100 (fig. 123, montre une grande concordance année après année dans
l’évolution des indices mensuels. De bons rendements sont obtenus de décemb-
re à juin-juillet, soit pendant la saison froide et les périodes de transi-
tion, les meilleurs mois peuvent varier d’une année sur l’autre mais sont
souvent ceux de début d’année. Les plus faibles valeurs sont obtenues en
saison chaude (août à octobre-novembre) avec un creux constant et souvent
très accusé en septembre.

Tableau 7.- Efforts annuels "toutes espèces" et "gambas" en heures de
pêche, non standardisés de 1977 à 1979.
*Estimations à p artir des données de janvier à avril.
1981
-
TOTAL
GAMBA
TOTAL
-
-
GAMBA
TOTAL
GAMBA
JANVIER
4 8
45
42
42
68
52
FEVRIER
4 3
41
36
'35
46
43
MARS
57
52
39
37
57
56
AVRIL
5 8
5 4
33
29
4 8
45
MAI
53
51
32
31
37
36
JUIN
52
5 4
3 8
39
45
41
JUILLET
42
42
29
33
41
38
AOUT
38
34
2 6
26
4 8
44
SEPTEMBRE
35
32
30
2 4
34
31
OCTOBRE
33
31
32
29
46
41
NOVEMBRE
36
33
31
3 0
69
54
DECEMBRE
43
43
35
36
7 1
68
-
-
Tableau 8.- P.U.E. mensuelles (kg/h) toutes espèces (effort standardisé
total) et gamba (effort standardisé "gamba") des crevettiers
espagnols de 1980 à 1982.
Toutes espèces
-
-
"Gambas"
Tableau 9.- Evolutions des rendements toutes espèces (effort total) et
de gambas (effort "gamba") de 1977 à 1983.

*,-,*C.P.U.E t o t a l e
Kg/h
* ______ .C.P.U.E
“ g a m b a ”
6 0
I
I
I
I
1
I
I
I
I
I
1
JFMAMJJASON
D M o i s
Figure 11 .- Evolution des rendements mensuels toutes espèces
et “gamba” de 1980 à 1982.

-----_
1977
- - - -
1978
-
1980
mm-
1981
-
-
1982
1
1
I
I
I
I
I
I
I
1
I
I
I
J
P
M
A
M
J
J
A
S
O
N
O
M O I S
Figure l2.- Indices mensuels de CPUE de gambas
(moyenne annuelle = base 100) des
crevettiers espagnols pour 5 années
(tous bateaux en 1977-78, classe 3,4
et 2 respectivement de 1980 à 1982).

Parmi les zones ies plus chalutées et de manière genérale, les zones 8
et 9 au nord de Dakar ont des rendements “toutes espèces” élevés, alors que
la zone 5 au sud montre des rendements dans l’ensemble plus faibles. La fai-
blesse relative des rendements au sud de Dakar est confirmée par L’examen
des rendements pour les autres zones profondes (zone 7 au nord, 4 et 1 au
sud) . Les zones côtières (2, 3, 6, lO>, où les espèces-cibles sont différentes,
montrent souvent des rendements élevés, ce qui expliquerait l’effort de pê-
che appliqué par les crevettiers espagnols en des lieux qu’ils ne devraient
en principe pas exploiter du fait des limites qui leur
sont imposées. Nous
avons vérifié que l’examen des C.P.U.E. pour les gambas donne des résultats
similaires.
11 n’est guère possible de calculer des C.P.U.E. représentatives de
l’abondance dans leurs aires de distribution préférentielle des espèces
autres que la gamba. Nous avons cependant calculé les C.P.U.E. mensuelles
1980-82 à partir de l’effort total pour le crabe Geryon ~~~r-itüe et la cre-
vette Rr*ist;eus varide?& ; l’évolution des valeurs est représentée sur :La
figure 13 qui montre également l’évolution du pourcentage de l’effort “sans
prises de gambas” par rapport à l’effort global mensuel. Le pourcentage de
l’effort non-dirigé vers la gamba mais vers l’ensemble crabe rouge-alistado
est toujours le plus élevé au mois de juillet. Or nous avons déjà vu que
les rendements de gambas sont toujours les plus faibles en septembre qui
est également une mauvaise période pour les rendements globaux [cf. fig.11
et 12). Le fait que le pourcentage de l’effort “non gamba” n’augmente pas
en septembre - mais au contraire diminue par rapport à juillet et août: -
alors que les rendements en gambas sont les plus faibles, tend a prouver que
l’abondance apparente des crabes et alistados est également faible pendant
ce mois, Ces dernières espèces sont surtout recherchées quand les rendements
en gambas sont peu élevés et que leur abondance apparente sur le fond est
encore bonne.
Le tableau 9 récapitule les valeurs des rendements toutes espèces
(effort total) et de gambas (effort “gamba”) des crevettiers espagnols de
1977 à 1983. La figure 14 met en parallèle l’évolution des efforts “gamba”
totaux (tous navires) et les rendements en gambas obtenus par les crevettiers
espagnols. Les rendements sont assez stables, entre 39 et 45 kg/h, sauf en
1981 où ils chutents à 34 kg/h. Cette chute fait suite à une année de pêche
pendant laquelle l’effort fût particulièrementélevé et il est tentant d’y
voir une relation de cause à effet. On peut émettre très prudemment l’hypo-
thèse que pour la crevette gamba, à croissance rapide, la pêche n’aurait
que peu d’effet sur les rendements sauf si l’effort se montrait vraiment très
élevé (au delà au moins de 80 x 103 heures de pêche), auquel cas les rende-
ments de l’année suivante seraient en baisse sensible, peut-être en fonction
d’une relation stock-recrutement encore mal connue.
2.3. Co,vCLus7UM
L’étude que nous venons d’effectuer sur la pêche commerciale des stocks
profonds a principalement porté sur la pêche des crevettiers congélateurs,
les quelques données sur les chalutiers de pêche fraîche n’ayant seulement
permis qu’une estimation grossière des captures depuis 1979.
La crevette Parapeïzcneus Zonyi~cstris (gamba) est l’espèce-cible princ.i-
pale des crevettiers congélateurs et les meilleurs rendements sur -e crus-
tacé sont réalisés en saison froide. Les plus mauvais surviennent en pleine
saison chaude, particulièrement en septembre, et la recherche d’autres espè-
ces-cibles, essentiellement Ceryon .w~%t-as (crabe rouge profond) associé à

31
+ ---___ ,,, Garyon
e----O % e f f o r t
.% E F F O R T
C.P.U.E.( Kg/h )
*---* A.Varidens
“non gamba”
J
F
M
A
M
J
J
A
S
O
N
D
Figure l3.- Evolutions des readements mensuels de G. mxritae
et A. varidens de 1980 à 1982 par rapport aux
efforts totaux mensuels standardisés et évolutions
des pourcentages des efforts “sans prises de gambas”
par rapport aux mêmes efforts totaux.

E f f o r t ‘gambas’/
( 103 heures )
Rendements *gambas’
110
100
*50
90
80
-40
7 0
6 0
-30
50
4 0
-20
3 0
20
*l
E f f o r t s
-10
10
I
I
I
I
1
i--
1977
76
79
80
81
82
83
Figure 14.- Efforts “gamba ” totaux et rendements en gamba des
crevettiers espagnols.

3 3
Aris t;e :.p varident: (crevette alistado), ne permet pas à la flottille de com-
penser quantitativement cette diminution saisonnière des rendements de gam-
bas. I?our cette espèce la zone de pêche du Nord-Sénégal (de Dakar à la Mau-
ritanie) apparaît un peu plus riche que la zone sud dont la partie située
au large de la Casamance est peu exploitée du fait de la configuration des
fonds,E<n l’absence d’une unité d‘effort réellement adaptée aux espèces autres
que .la gamba, la seule indication obtenue de manière indirecte sur l’évolu-
tion des rendements saisonniers de crabe rouge et d’alistado concerne une
faiblesse relative de ceux-ci en fin de saison chaude.
Les rendements en gambas paraîssent assez stables (39-45 kg/h) tant
que l’effort de pêche ne dépasse pas 80.10 3 heures de pêche pour 1.e moins,
soit une prise d’environ 3 000 tonnes. Au delà l’augmentation de l’effort
pourrai& peut-être,se traduire par une baisse des rendements l’année sui-
vante.

3.
L E S
C A M P A G N E S
E X P E R I M E N -
T A L E S E T
L E U R S
R E S U L T A T S
5.7. PESCRlPT70N PES CAMPAGNES
Quatre campagnes de chalutages d’une vingtaine de jours chacune ont e.u
lieu en 1982 - 1984 à différentes périodes de l’année. Elles ont été effec-
tuées ;i partir de chalutiers affrêtés avec des équipages bien entrainés au
chalutage de grands fonds. Le tableau 10 Sonne les renseignements
principaux concernant ces missions.
3.1.1.7. Lu pwn&~ campagne (dibwnmc?~ AJ7ALAR ou SENEGAL. b2JC)
-_____-__--_-__----------- --_-----_-_L___-__-________________
Cette campagne s’est déroulée du 16 octobre au l’novembre 1982 à partir
du chalutier “Cruz de Aralar”, navire de 46 m, 432 tonneaux de jauge brute
et 1 250 CV.
La méthode de prospection choisie était l’échantillonnage par radiale..
Onze radiales allant des fonds de 100 m à 1 000 m ont été définies comme
représentatives de la pente continentale sénégalaise. Elles se répartissent
entre 15”55’N et 12’25’N, les eaux de la Gambie étant exclues ; seule une
des trois radiales prévues en Casamance a pu être réalisée en partie du fait
de la nature trop tourmentée des fonds. Sur chaque radiale 9 traits de chalut
en obl.ique d’une durée d’une heure ont été prévus de 100 m en 100 m, c’est-à-
dire que le premier trait concerne l.es fonds compris entre 100 et 200 m, le
deuxième ceux compris entre 200 et 300 m, etc... La décision d’effectuer le
trait en oblique plutôt qu’en suivant une sonde précise a été prise d’après
ce qu’il est connu a priori de la répartition des espèces et en particulier
de celle de certaines crevettes qui peuvent être groupées dans une bande
bathymétrique large de quelques mètres seulement. De ce fait un trait de cha-
lut réalisé en suivant une sonde et se voulant représentatif d’une bande ba-
thymétrique beaucoup plus large pourrait donner des résultats considérable-
ment biaisés.
Deux engins de pêche ont été utilisés pendant la campagne : un chalut à
crevette dénommé “Classico tangbn” de 76 m de corde de dos (fig. 15a et 15b)
et un chalut à poisson dénommé ‘*Troli” de 48,4 m de corde de dos (fig. 16a
et 16b). Le même cul a été monté sur les deux types de chalut, son vide de
maille moyen est de 38,52 mm. 98 traits de chalut ont été réalisés, les 38
premiers avec le chalut à crevette, les autres avec le chalut à poisson après
rupture des deux chaluts à crevette embarqués et qui n’ont pu être réparés à
bord. Les radiales effectuées avec le premier type de chalut ont ét< refaites
en grande partie avec le second en fin de mission, ceci afin de pouvoir com-
parer l’efficacité des deux types de chalut. Les positions desstations de
chalutage, avec leurs numéros, sont indiquées sur les figures 17a, b et c .
3.1.1.2. Lu dwxième campcqne (dZnomméc ANA 7 ou SENEGAL 8304)
------_--_-__-__-__------- ^-__-------------------------------
Elle a eu lieu du 29 avril au 18 mai 1983 à partir du chalutier “Villa
Ana” navire de 44 m, 347 tonneaux de jauge brute et 900 CV. Ce navire a été
choisi en remplacement du “Cruz de Aralar” car il offre un bien meilleur con-
fort pour le travail scientifique.
La méthode de prospection a été modifiée, il s’agit d’un échantillonnage
stratifig
qui permet de calculer les variantes et est scientifiquement meil-
leur qu’un échantillonnage par radiale, quoique plus difficile à mettre en
œuvre q Six strates et sous-strates ont été définies, soit trois zones divi-
sées en deux bandes bathymétriques chacune :
- région nord (nord de la fosse de Kayar), 15”05’N à 16”00’N,

3 6
TABLEAU le.- Caractéristiques principales des campagnes
PROFONDEURS
100-1000 m
SENEGAL 8304
150-800
m
---._I
SENEGAL 8306
150-800
m
---~.
SEXEGAL 8402
150-800
m

3 7
CLASICO TANGON
red de 9 en 20
C O R C H O
76m
ALTO
-230
240
230
560
Fig. i5a.- Plan du chalut "CLASICO TANGON" utilisé pendant la
Campagne "SENEGAL 8210" (PLAN SUPERIEUR).

3 8
C LASIC TANGON
B II RLON
8 5 m
B A J O
230
210
230 j
F i g . 15b.- Plan du chalut "CLASICO TANGON" utilisé pendant la
Campagne "SENEGAL 8210" (PLAN INFERIEUR)

3 !3
ARTEde TROLI
CORCHO
48.5m
A L T 0
Fig. 16a.- Plan du chalut "TROLI" utilisé pendant la campagne
"SENEGAL 8210" (PLAN SUPERIEUR).

ARTE de TROLI
red de 5 en 20
4 0
-
40
6 URLON
64 m
BAJO
1
1
3.50m
130
110
130 ,
Fig. l(jb.- Plan du chalut "TROLI" utilisé pendant la campagne
"SENEGAL 8210". (PLAN INFERIEUR).

16'
Fig. [Ta,- Positions des stations de pêche effectuées pendant la
Campagne "SENEGAL 8210".

30'
42
-
1
If-
16'
/ // 10'
1
/
5'
1'
6
0
Fig. 17b.- Position des stations de pêche effectuées pendant la
campagne
"SENEGAL 8210"

\\
R. DE
RADIALES
o0.-
8
GAMBIA
-.--
--.--__
13”

R. DE
Fig. 17~.- Positions des stations de pêche effectuées pendant la
Campagne "SENEGAL 8210”.

- région centre (sud de Kayar à la Gambie), de 15”05’N à 13’35’N,
- région sud (Casamance), de 13”05’ à 12”20’N.
Les bandes bathymétriques vont de 150 à 500 m et de 500 à 800 m ; elles
ont été définies d’après les répartitions spécifiques et la variabilité des
captures observées lors de la première campagne. Les fonds de 100 à 150 m
et de 800 à 1 000 m ne sont plus échantillonnés car ils ne présentent que
peu d’intérêt par rapport aux espèces recherchées.
Chaque strate et sous-strate est divisée en “rectangles” statistiques
de base dont un côté s ‘étend sur 5’ de latitude et l’autre correspond à la
distance entre les isobathes 150 - 200 m, 200 - 300 m, etc..., les traits
étant effectués en oblique comme lors de la première campagne. Cette répar-
tition donne 77 rectangles statistiques pour la région nord (11 bandes lati-
tudinales x 7 bandes bathymétriques) , 124 rectangles (18 x 7) pour la ré-
gion centre et 63 rectangles (9 x7) pour la Casamance, soit 264 rectangles
au total. Dans un premier temps, et toujours compte-tenu des répartitions
specifiques et de La variabilité des captures observées antérieurement, il
a $té prévu d’échantillonner par un trait de chalut d’une heure 4 rectangles
sur 10 pour les sous-strates 150 - 500 m et 2 rectanges sur 10 pour les SOI~S-
strates 500-800m.
Les rectangles statistiques de base dans lesquels les pê-
ches doivent être effectuées ont été tirés au sort sans remise. Si un des
rectangles tir& n’ est pas chalutable, il est remplacé par un des deux rectan-
gles voisins de même bathymétrie. Si ces derniers ont déjà été tirés, ou
bien s’ils ne sont éga.lement pas chalutables, il. est fait appel à une liste
de rectangles de réserve tirés au hasard.
Les traits ont tous été effectués avec un chalut à crevette dé.nommé
“Marisco” (fig. 18) de 69,6 m de corde de dos. Le vide de maille moyen du
cul de chalut est de 36,03 mm. Du fait des mauvais fonds rencontrés en Casa-
mance et du temps disponible, le schéma d’échantillonnage a été modifié en
cours de campagne, portant les rectangles statistiques à échantillonner à
S/i0 pour les sous-strates 150 - 500 m des zones nord et centre et 2 3/10
pour les sous-strates 500 - 800 m de ces mêmes zones. Le tableau 11 donne le
nombre des stations réalisées et nulles, les figures 19a, b et c l’emplace-
ment de ces stations.
3.1.1.3. Lu &-uhième. cumpqne (dhmmée ANA 2 ou SENEGAL b306)
__--__-__--__-__----------- --------------------_I_____________
Elle s’est déroulée du 25 juin au 11 juillet 1983 à partir du “Villa
Ana “. Navire, chalut et méthode d’échantillonnage sont les mêmes que lors
de la campagne précédente. 4 traits de chalut pour 10 rectangles de base
ont été prévus dans les sous-strates 150 - 500 m des régions nord et centre,
3 sur 10 pour les sous-strates 500 - 800 m et 5 traits en Casamance. Les
stations effectivement réalisées et leur emplacement sont indiquées dans le
tableau 11 et sur les figures 20 a, b et c.
3.1.1.4. La yuu;DLième campugne (dénommée ANA 3 ou SENEGAL 6402)
------------ _-_--------- - -----------------------------------
Elle a eu lieu du 18 février au 7 mars 1984 à partir du “Villa Anai’ avec
le même chalut et la misme méthode d’échantillonnage que lors des deux précé-
dentes campagnes. Le tirage au sort des rectangles statistiques est de 5/10
~)our les sous-strates 150 - 500 m et 4/10 pour les sous-strates 500 - 800 m.
lJes stations effectivement réalisées et leur emplacement sont indiqués
dans
le tableau 11 et la figure 21 a et b.

TABLEAU II .- Nombre de stations par strates et sous-strates
effectuées lors des campagnes d'échantillonnage stratifié
T = Nombre d'opérations de pêche
N = Stations nulles.
ANA 1 (SENEGAL 8304) DU 29.04. AU 18.05.83
TOTAL
EFFECTUE
6
l
---
1-
CAMPAGNE ANA 2 (SENEGAL 8306) DU 25.06 AU 11.07.83
EJS-STRATE
150-500
,
m
500-800
,
m
l STRATE
\\
T
N
T
N
I_-
ZONE CENTRE
CAMPAGNE ANA 3 (SENEGAL 8402)du 18.02 au 07.03.84
I
--
SOUS-STRATE
ZONE NORD
ZONE CENTRE
ZONE SUD

\\\\
7 3 6
i
\\,\\
Figure 18 .-Plan du chalut "MARISCO" utilisé pendant la campagne "SENEGAL 8304"

30'
15’
30’
Fig.l9a.- Situation des traits de chalut effectués pendant la campagne ",SENEGAT, 8304"

l
"5'
l?. DF
SENEGAL
30'
w
l
30’
I
l

1
Fig.l9b.- Situation des traits de chalut effectués pendant la campagne "SENEGAL8304"

I$l
30'
17
3C’
‘ 3
5
\\
1
2
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/
Fig.lk.- Situation des traits de chalut effectués pendant la campagne "SENEGAL8304"

18'
6

,
/
-
.
Figure 20a- Situation distraits de chalut effectués pendant la campagne
SENEW 8306.

15”
R . DU
SENEGAL
30’
+
14”
i
30’
Figure 20b.- Situation des traits de chalut effectués pendant la campagne
SmGAL 8306.

14"
30'
13
30'
Figure ~OC- Situation des traits de chalut effectués pendant la
campagne SENEGAL 8306.

27
24.
S E N E G A L
/
/..
I. _ I. ,_,. ^. ..-i._._
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,“. ._. --.~.~_-‘---I -.---<.,*.,-
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._- __,_ ^. .” .._ . ..- <..- 1-., ^..~
Fi?. 21a.- Positions des opérations de pêche réaliséés’pendant la campagne
SENEGAL 8402. Zone Nord et Centre.

18”
3
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.--
.
Fig. 21b.- Positions des opérations de pêche réalisées pendant
SENEGAL 8402. Zone Centre et Sud.
la campagne

elles ont été effectuées à bord du N/O Laurent Amaro, navire océanogra-
phique sénégalais
de 24 m, 98 tonneaux de jauge brute et 400 CV.
Le tableau 12 indique les campagnes réalisées et les radiales visitées;
celles-ci sont. représentées sur la figure 22.
3.7.2.7. Len Qnpikeh concQnnZeb
-~~-__~~-_~~----~__-~~~-~~~-~~~
Il s’agit essentiellement de ;lcqot~ maritae qui avait été décrit préce-
demment dans l’Atlantique-est africain sous le nom de G. ~tiz:nqu~&~~s. Il
semble que la distribution géographique de cette dernière espèce ne s’éten-
de qu’au niveau des côtes atlantiquescanadiennes et du nord des Etats-Unis.
Des campagnes de prospection au casier, suivies ou non d’une exploita-
tion industrielle, ont déjà été réalisées en Namibie, en Angola, au Congo et
en Côte d’ Ivoire.
Bien qu’aucune étude de ce type n’ ait
jusqu’ alors été entreprise au
Sénégal, les résultats obtenus dans les campagnes de chalutages expérimen-
taux et le volume important des captures en crabes des crevettiers espagnols
laissaient supposer l’importance de ce stock. Cela a donc justifié la présen-
te étude.
Signalons qu’une deuxième espèce de Geryonidae est présente au Sénégal :
&pyjdrI r:ffinis ; très rare sur la pente continentale, cette espèce est beau-
coup plus abondante sur les montagnes sous-marines situées au large de la
côte nord du Sénégal. Dans ce secteur de l’Atlantique, elle n’avait jusqu’à
présent été signalée qu’aux Iles du Cap-Vert.
Quelques langoustes (PaZinurus mauritanicus) ont été pêchées sur des
f’onds coralliens de 300 m au sud de Saint-Louis. La prospection étant dirigée
sur les Geryons, les strates bathymétriques sur lesquelles s’effectue la pose
des filières sont trop profondes pour cette espèce. Cela explique sa rareté
dans les prises.
3.1.2.2. L’engin de pkhe :
-----_------- - - - - - - - - - -
- Les casiers :
Deux types de casiers ont été utilisés :
. les casiers “Kavel” (fig 23) en plastique ont présenté des phénomènes
de saturation. Ils sont de plus difficilement stockables sur le pont du na-
vire. Leur prix de revient est d’environ 7 500 CFA/pièce.
* les casiers tronconiques (fig. 24), de plus grand volume, sont par
contre empilables sur place (ils coûtent environ 6 000 CFA/pièce). Leur arma-
ture est constituée par du fer à béton lisse (diamètre 12 mm) recouvert d’une
couche de peinture anti-rouille. La goulotte est un seau en plastique dont
le fond a été ôté ; quant au filet il peut être confectionne avec un chalut
u.sagé.Quelques essais avec des casiers quadrangulaires (fig. 25) transformables
en casiers à crevettes selon la dimension des ouvertures latérales (120 mm x
100 mm pour les premières, 80 mm x 80 mm pour les secondes) ont été rapidement
abandonnés à cause des problèmes de stockage sur le N/O Laurent Amaro,
Chaque casier est lesté (4 à 5 kg) afin de le stabiliser au fond de l’eau.
Les courants de fonds peuvent en effet faire bouger les casiers et dissuader
les crabes cl’:: entrer. De plus cela assure une bonne mise en place sur le sé-
diment.

TABLEAU 12.- Couverture spatio-temporelle de l'étude
,zu casier des stocks de Geryon au Sénégal
N”
DATE
N" RADIALES
VISITEES
/
/
-
-
1
Début
Oct
82
1, 2, 3, 4, 5
î
2
Fin
Nov
82 j 4, 5, 6, 7
Début
Févr
83
1, 2, 3, 4, 5
Fin
Avril 83
4, 5, 6, 7
Début
Juin
83
4, 5
Fin
Juil
83
3, 4, 5
Fin
Nov.
83
49 5, 6, 7
Début
Déc
83
1, 2, 3, 4, 5
Fin
Jan
84 1 4, 5, 6, 7
Fin
Mars
84 f 4, 5, 6, 7
Fin
Avril 84 / 1, 2 + 2 autres

I
I
I
I
16O
F18O
19O
17O
15c
N o u o k c h o i t
D’apres l a c a r t e
m a r i n e no 6 6 2 4
M A U R I T A N I E
16'
5 0 0
1000 M
S E N E G A L
15O
,A>, i-- - .. . ... .
‘. \\i
‘.
\\:
14"
e< +.+++, f t- t
13<
12"
i

5 B
27
_
I
I
Figure 23.- Casier tronconique
_---.
-l-
.._ -
0
-_
-1 ”
- *
n
;
n
1__

23.5

Figure 24.- casier "Kavel"

o u v e r t u r e
i+
1 2 0
0b
mg. 2.5 Y’ Casiers à crevettes utilisk d::ns cette étude :
a : casiers plats
b : casiers carrés

- La filière tfig 2 6 ) :
Une filière comprend :
. une ligne de fond sur laquelle sont attachés les casiers et dont les
extrêmités supportent des poids (gueuses) de 50 kg chacun ;
. deux lignes de remontée fixées aux extrêmités de la ligne de fond ;
. une bouée principale constituée d’un flotteur principal (environ 70
litres), de 3 ou 4 petits flotteurs de soutien (10 litres chacun), d’une
lampe porteuse, d’un réflecteur radar et ‘un système d’éclairage. Le tout
est attaché à une ligne de remontée ;
s une bouée secondaire constituée uniquement de petits flotteurs reliés
a l’autre ligne de remontée et qui peut s’avérer fort utile en cas d’avarie
de la bouée principale, pour repèrer la filière.
Le cordage est en polypropiléne de 16 mm de diamètre.
L’ensemble de ces éléments est représenté dans la figure 26.
La longueur totale de cordage utilisé pour chaque profondeur peut-être
calculée de la manière suivante :
= 2 x (1,4 Z) + (n+l) DIST
Lt
IAt = Longueur totale de corde (en km) ;
Z = Profondeur de pose (en km) ;
n = Nombre de casiers de la filière ;
DIST = Distance entre les casiers (en km).
En fonction des observations réalisées précédemment sur les côtes afri-
caines, la distance entre les casiers a été fixée à 0,07 km. Il a été démon-
tré en effet que le rayon d’attraction d’un casier, pour une durée de pose
d’environ 12 h, était proche de 35 mètres.
Pour des raisons de coût en temps des opérations, 10 casiers par filière
ont été retenus. Quatres filières sont posées simultanément pour chaque ra-
diale (aux profondeurs de 300, 500, 700 et 900 m) ; il nous fallaitdonc dis-
poser de :
Profondeur (km)
Lt (km)
093
1,61
095
2,17
037
2,73
039
3,29
soit 9,8 km d’orins par radiale.
- Le temps de pose :
Des travaux effectués au Congo ont montré que les rendements de nuit ne
différaient pas de ceux de jour. Compte tenu de cela et pour des raison pra-
tiques, car il est plus facile pour le commandant du navire de faire route
de jour, de même qu’il est plus agréable pour les scientifiques de travail-
ler de jour, le largage des filières est fait le soir. Leur virage se fait
le matin, ce qui donne une durée de pose qui varie entre 12 et 14 h,
- L‘appât :
En tout début de campagne un ou deux traits de chalut sont réalisés pour
faire l’appât. Les espèces retenues, qui sont généralement des 3,: !Z ft i.:: ,Si?‘>
I i *Y
sont mises au congélateur du navire en vue de leur utilisation en cours de
mission.
- Stratégie d’échantillonnage :
. Profondeur d’étude :
D’après les observations établies sur les côtes d’Afrique, la répartition
hathymétrique des Geryons s’étend de 200 à 1 000 m de profondeur, c’est--à-dire
sur toute la pente continentale.

ni OI 21 Q
u> Q 0 0 0 m
2’

I
.._

-4
-. .- 0 C Q
.- CDC K’ Q

Compte
tenu des contraintes techniques (stockage des casiers et des
aorins sur le pont du navire) et financières (achat du matériel), quatre fi-
lières ont été fabriquées pour être posées à quatre profondeurs (300, 500,
700 et 900 m) .
Cette stratégie nous a semblé apporter la meilleure couverture possible
du talus continental.
. Positionnement des radiales :
Du fait de la grande hétérogéneité bathymétrique, il est logique de pro-
céder à un échantillonnage stratifié en fonction de ce facteur. En effet la
forte variante entre les strates bathymétriques est une des conditions de ce
T:ype d’échantillonnage pratiqué lors des campagnes expérimentales dr chaluta-
i:e .
En ce qui concerne la prospection au moyen de casiers, le navire est obli-
gé de revenir le matin pour récupérer les filières sur les lieux du largage.
Il est donc nécessaire que les quatre
filières soient positionnées sur une
aire géographique restreinte pour optimiser les temps de route et,par consé-
quent, il est impossible de procéder à un tirage au sort intrastrate comme ce
plan d’échantillonnage le requiert. Le système de la radiale s’impose donc
pour les campagnes d’évaluation au casier.
Afin de mesurer les éventuelles différences intervenant au niveau de la
biomasse ou de la biologie des crabes en fonction de la latitude, il était
souhaitable de répartir des radiales tout au long des côtes du Sénégal. Mal-
gré le désir d’équilibrer la répartition de cet effort d’échantillonnage, les
risques de perte de filières encourus dans les zones chalutables nous ont
obligé ê choisir des endroits accidentés où ce type de pêche est impraticable.
Des sept radiales retenues (fig. 22), deux sont dans le sud de la Gambie :
- numéro 1 “Casamance” ;
- numéro 2 “Sud Gambie”.
deux au large de la “Petite Côte” :
- numéro 3 “Nord Gambie”;
- numéro 4 “Mbour”.
trois au nord de Dakar :
- numéro 5 “Nord Kayar” ;
- numéro 6 “Peulh canyon” ;
- numéro 7 ‘“Dôme de Kayar”.
Cette dernière nous est apparue intéressante du fait de sa position par-
ticulière puisqu’elle est sur une montagne sous-marine située sur la même
latitude que la radiale no 6.
. Effort d’échantillonnage :
Un des principaux objectifs de cette étude était de suivre l’évolution
saisonnière des rendements ce qui conduit à un échantillonnage séquentiel.
1,“intensité de ce dernier a été conditionnée par deux contraintes, à
savoir :
- la disponibilité, pour ce programme, du N/O Laurent Amaro ;
- l’étendue de l’aire totale à prospecter.
Deux entités, faisant l’objet de missions séparées, ont été créées :
- la partie nord comprenant les radiales 6 et 7 ;
- le sud avec les radiales 1, 2 et 3.
Les radiales no 4 et 5 situées près de Dakar servent d’unités de réfé-
rence et sont communes à chaque mission.
L’ensemble des missions est présenté dans le tableau Ii.

ii 3
Quelques essais ont été tentés à bord de la vedette “Cauri” du centre
océanographique. Les résultats ont été décevants, sans doute du fait d’un
matériel inadapté. Un matériel plus performant a été commandé (enrouleur
de ligne en particulier) et les essais reprendront à son arrivée.
.3.2. COWARA?SON ES ENGiNS DE PECffE
Un engin de pêche peut se montrer mieux adapté qu’un autre pour la cap-
ture d’une espèce donnée. L’estimation des biomasses pourra donc être diffé-
rente suivant l’engin utilisé et une comparaison suivie d’une standardisation
est donc d’un grand intérêt.
3.2.1. L~A chGLeti d e @nd :
La comparaison du chalut à crevette “Clasico tangon” et du chalut à
poisson “Troli” a pu être effectuée à partir des résultats de la première
campagne. En effet 18 stations réalisées avec le premier chalut ont été re-
faites avec le second, quoiqde un peu plus tard, entre 100 et 800 m de fond.
Nous considérerons que l’effet “temps” est faible par rapport à l’effet
“chalut”.
Nous avons calculé la moyenne des rendements horaires pour 5 espèces ou
groupes d‘espèces sur les deux séries de 18 traits de chalut (tabl.13 : et
calculé le pourcentage des rendements Rl entre le chalut “Clasico tangon” et
le chalut à poisson . Il faut cependant tenir compte du fait que les deux
chaluts, adaptés à la puissance du même navire, n’ont pas la même ouverture
horizontale. Cette ouverture se calcule généralement avec un rapport propor-
tionnel à La longueur de la corde de dos, rapport que nous supposerons iden-
tique pour les deux types de chalut. Un indice R2 (tabl.13 ) peut alors être
C:alculé qui rapporte les rendements à la surface balayée. Ce tableau montre
c,ue le chalut. à crevette “Classico tangon” serait plus efficace pour toutes
les crevettes et plus précisément pour les crevettes commerciales et la prin-
c ipale d’ entre-elles FQrapenaeus Zoxgiws-bris. Son efficacité est cependant
beaucoup plus faible, à surface balayée égale, en ce qui concerne les poissons
et en particulier les poissons d’intérêt commercial que sont les merlus. En
effet les poissons ne sont pas aussi inféodés au fond que les crevettes et
l’ouverture verticale plus élevée du chalut à poisson utilisé permet une meil-
leure estimation de la biomasse. Il sera nécessaire d’en tenir compte dans les
Evolutions des biomasses de poissons effectuées à partir des trois dernières
campagnes oû seul un chalut à crevette “Marisco” a été utilisé.
3 . 2 . 2 . La cunim :
3.2.2 n ? . Cumpahdinun u1~01.e La pudanu dc @ch& du C~A&LS :
-__-___________--------------- - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - -
Des trois engins testés, les casiers quadrangulaires (cf. 3.1.2.2.) se
sont rapidement avérés peu efficients à cause des problèmes de stockage sur
Le pont du navire. En l’absence de solutions adéquates, ils ont été abandon-
nés. La comparaison entre la puissance de pêche des casiers tronconiques et
celle des casiers Kavels a été rendue nécessaire pour le calcul des rendements ;
Les seconds étant affectés par des phénomènes de saturation qui conduisent à
une sous-estimation des captures. Ce facteur est étroitement lié avec la den-
sité des crabes capturables sur le fond. Autrement dit, pour de faibles den-
sités, les deux types de casiers pêcheront de manière identique, puis, pro-
gressivement, plus cet indice d’abondance augmentera plus les casiers tronco-
niques seront efficaces par rapport aux casiers Kavels.

TABLEAU 13.-
-
-
-
-
Comparaison des rendements obtenus avec un chalut 2
crevette (Classico tangon) et un chalut à poisson
@roli) pour 18 paires de traits de chaluts.
L’indice R2 rapporteles valeurs Rl à la surface balayée.
R 2
Toutes crevettes
98,3
50,6
1,94
1,24
Crevettes commerciales
10,7
593
2,02
1,29
Parapenaeus Zongirostris
8,8
493
2,05
1,31
/
Tous poissons
1 382,0
1 474,0
0,94
0,60
/
1
Merhccius spp.
481,O
777,0
0,62

!
5
Afin de rendre compte de cette situation, une relation mathématique a
été définie (fig. 27):
*Pour les rendements en poids :
La valeur de 11,062 est assez proche du poids moyen maximum par casier
,observé dans les casiers Kavel qui est de l’ordre de 12,5 kg. Cette valeur
‘dépend en fait de la taille des crabes (le casier se rempliera plus avec des
petits cra.bes qu’avec des gros). Elle représente malgré tout une assez bonne
estimation de la capture maximum moyenne que l’on puisse espérer avec des
=asiers Kavel de cette taille.
*Pour les rendements en nombres d’individus :
Une étude initiale faite sexes séparés
a montré une grande variabilité
rendant l’ajustement moins significatif. Nous ne présenterons donc ici que la
relat.ion “sexes confondus”?d’autant plus qu’un test statistique nous a permis
de mesurer la validité de ce regroupement.
Là aussi la valeur asymptotique est très liée avec la taille des indivi-
dus. D’autre part ce résultat doit être interprêté comme étant un rendement
moyen par casier (et non individuel) calculé sur l’ensemble des radiales et
des strates bathymétriques .
*Pour les individus de largeur de carapace supérieure à 12 cm,
considé-
rée comme la taille commercialisable en Côte d’ivoire.
Le paramètre assimilable à la capacité maximale de contenance des casie-rs
Kave 1
(11,537 crabes) correspond, mieux que dans l’exemple précédent, à ce
que l’on peut observer.
L’étude comparative, pour une standardisation de l’effort, amène aux
conclusions suivantes :
- en cas de fortes densités de crabes capturables, les casiers Kavel ont
un volume trop restreint ne permettant qu’une prise limitée ;
- la saturation est un phénomène progressif qui intervient bien avant ce
seuil limite, comme il a été montré dans les figures correspondantes.
Rappelons, malgré tout, que ces résultats ont été obtenus pour une durée
d’immersion de 12 heures et que l’appât, bien que très attaqué, n’a jamais
(sauf exception) été entièrement consommé. Or, sur une filière restée près de
‘36 heures à l’eau, les Kavels dont l’appât avait disparu étaient pratiq,uement
vides à la différence des tronconiques pour lesquels il restait de l’appât
(probablement moins accessibles car placé plus en hauteur dans ce genre de
casier). On peut, d’après cette observation, faire l’hypothèse selon laquelle
les crabes demeurent dans le casier tant qu’ils y trouvent de la nourriture.
IJne fois cette dernière achevée ils quitteraient le casier, phénomène beaucoup
plus difficile dans les tronconiques B cause de la hauteur de l’entrée. De
plus pour les densités rencontrées, ce type de casier ne semble pas se saturer.
Xême s i ces problèmes de saturation pourraient être diminués dans une
exploitation commerciale, p ar une réduction de la distance inter-casier (il
est peut-être préférable de favoriser une compétition inter-casier pour que
?a saturation n’intervienne pas), le grand avantage des casiers tronconiques
sur ceux du type Kavel est qu’ils sont empilables sur le pont du navire*ce
qui permet de les stocker facilement.
3.2.2.2. Coinpdhokî fmO~e Leh appâA75 :
_______---___------------------------
L’appât le plus couramment utilisé dans la pêche au casier est le pois-
son de chalut ; dans cette étude le genre le mieux représenté était le genre
i 4iLLl!..i’.

K A
8
1 0 7 *CTR
?
12
16
2 0
24TR
N b r e
T O T A L
D ’ I N D I V I D U S
_ 0.017 l CTR
>
9 0
T R
K A
6 -
N b r e .
IND.
L a r g e u r 3 1 2 c m
4 -
2 -
f
*a; i
l ..C . e
_ 0 , 0 7 8 -cTR
l
.r 6.
l :. ,’
l * . .
CKA= 11.537(1- e
/’ l * .
l * a.0
l
I
I
I
I
I
I
2
4
6
8
10
12
T R
Figure 27.- Comparaison entre les rendements des casiers Kavel(KA)
et des tronconiques (TR).

Deux essais ont été tentés (tab. i 4 ) :
- une comparaison entre du Dentex “frais ” et du Dentex mis à macérer du-
rant une journée dans du pastis n’a pas donné de différences notables,
- l’emploi du yeet (cymbim pepo) a montré que ce dernier était nettement
moins efficace que l’appât classique.
Que peut-on conclure ?
D’abord que ni la macération (pastis), ni le pourrissement (yeet) ne
semble plus efficace que le poisson frais,
Deuxièmement en ce qui concerne le yeet, son aspect caoutchouteux le
rend difficilement consommable pour les crabes qui ne peuvent guère le déchi-
rer. Cela rejoint les observations réalisées en Côte d’ivoire sur les têtes
de thons, difficilement attaquables elles aussi, et par là moins eff icientes
que le poisson de chalut.
Il est possible que des substances émises lors du repas par les crabes
soint attractives pour ceux qui sont dans le voisinage du casier. Des essais
ont montré l’intérêt de laisser l’appât directement accessible aux crabes
par rapport à une nourriture enfermée dans un récipient de plastique perforé.
Une confrontation entre la chair de requin et du poisson de chalut faite
au Congo montre là aussi la supériorité du second.
Nous retiendrons donc que pour des poses de l’ordre d’une demi-journée
(la persistance de l’effet de l’appât peut dépendre du temps d’immersion) le
poisson de chalut est l’appât le plus efficace.
Même si certains attractants “artificiels” (acides aminés, phé.rormones)
pouvaient s’avèrer plus performants, ils ne semblent pas être des so:Lutions
à retenir, notamment dans les pzys en voie de développement, à cause des pro-
blèmes techniques de leur diffusion dans l’eau et surtout de leur prix de
fabrication.
Signalons que l’analyse de la variante montre que les casiers position-
nés dans la seconde moitié de la filière ont la même puissance de pêche que
ceux placés au début et qui sont ainsi remontés en premier.
D’autres facteurs qui n’ont pu être abordés dans ce travail, mais dont
les effets sur les captures ne sont pas à négliger, ont trait à la quantité
de nourriture mise dans chaque casier ainsi qu’à la position de l’appât dans
le casier.
3.2.2.3. Echuppemeti phovaque dea juvh%i.h :
_---_-~~~-~-__~-~-~~~~ ---- ----------------
Trois arguments justifient cette étude :
- les faibles chances de survie des crabes rejetés à l’eau à cause des
différents traumatismes qu’ils subissent à la surface (brisure des pattes
changements de pression et surtout de température) ;
- les phénomènes de compétition entre les crabes commercialisables et ceux
qui ne le sont pas (les casiers peuvent se remplir en petits individus) ;
- le temps perdu par les pêcheurs pour sortir du casier ces jeunes crabes
qui sont invendables. C’est ainsi que les pêcheries utilisatrices de cet
engin de pêche ont développé des études sur la sélectivité des casiers afin
de permettre aux juvéniles de s’enfuir lors du virage de la filière.
Contrairement à ce que l’on pourrait penser a priori, ce ne sont pas
vers des problèmes de maillage du filet enrobant les casiers que sont. orien-
tées ces recherches, mais vers la conftction d’orifices aux dimensions adé-
quates permettant aux petits crabes de sortir tout en conservant les plus
gros d’entre eux. Quatre types de casiers munis de ces “portes” ont été cons-
truitsfle cinquième n’en possédant pas servant de référence. Deux orifices
par casier ont été percés ; leurs dimensions étant de :

r-- l -
._---___. . . - - .-._ - I___..I_ _ _
MALES
l- FEYELLES
MALES ET FE?%LLES
1
STRATES
-
-
.- - - -
--
LF cm
n
LF cm Pds(gj n
LF cm
Pds Cg>
I-'ds Cg>
-
-
-
-
200 - 300 m
59,5
720
1
59,s
1 720
I
60,8
1 836
5
78,5
4 498 20
65,2
502
2
69,4
2 693
43
77,l
3 975 177
71,3
004
3
72,0
3 078
6
77,0
3 797 67
72,4
142
3
72,0
2
3
89,5
5 477 46
73,1
054
835
3
77,3
3 623
2
81,.5
4 580 17
77,8
3 736
-
-
70,3
2 811
59
78,0
4 098 328
043
3
--L-
TABLEAU 20.-
<___"_____
Longueur moyenne (LF) et poids total moyen par strate
bathymétrique pour les kntrophorus mâles, femelles ,
et pour les deux sexes réunis.
Les valeurs moyennes de LF, longueur initialement prise
au cm inférieur, ont été corrigées en fonction de ce
facteur.

6 8
TABLEAU 14. -
-
-
- Rendements pondéraux en kg/casier (calculés à partir de
4 casiers par cellule) pour plusieurs types d’appât.
I PROFONDEUR I
700m
9 0 0 m
TABLEAU lr- Rendements en nombre d’individus par
. .
type de casier (portes de sortie) :
Petits = crabes de larg. carapace inf. à 12 cm ;
Gros = crabes de larg. carapace sup. ou égale A 12 cm
Type A = pas d’ouverture ;
type B = 49 x 92 mm
Type C = 49 x 105 m ; type D = 49 x 200 ; type E = 71 x 77 mm

type A = pas d’ouverture
B = 49 x 92 (mm)
c = 49 x 105 IV
D = 49 x 200 ”
E = 71 x 77

Les résultats obtenus sur 2 poses sont indiqués dans le tableau 15
Tous les casiers transformés sont plus performants que les témoins (A).
Hormis le type B qui reste malgré tout peu efficace, les trois derniers sé-
lectionnent les gros individus de manière assez nette. Cela est essentielle-
ment dû au fait qu’ ils ne se saturent pas en juvéniles. Le problème qui res-
te posé est de savoir s ‘il vaut mieux capturer le moins possible de petits
individus ., quitte à laisser échapper des crabes de tailles commerciales,
auque 1 cas c’est le type D qui convient le mieux, ou s’il est préférable au
contraire d’avoir des rendements élevés en gros crabes, tout en sachant que
les possibilités de fuite de petits sont plus restreintes (C ou E).
3.3. LES ESPECES RENCONTREES
La ptSche au casier, très sélective suivant la configuration de l’engin
utilisé, n’a pratiquement fourni que des crabes. Le chalut est beaucoup moins
sélectif et le nombre des différentes espèces rencontrées pendant l’ensemble
des quatre campagnes s’élève à 274. Ces espèces sont indiquées en annexe dans
l’ordre de la systématique. Les nombres obtenus pour chacune des quatre cam-
pagnes sont respectivement de 171, 168, 140, 177. La suite de l’étude ne con-
cernera pratiquement que les seules espèces d’intérêt commercial. ma
3.4. REPARTTTTONS, RENDEMENTS ET ELEMENTS DE BlOLUG7E POUR LES PRTNCZPALES
ESPECES ET GRWW D’ESPECES
3.4. i . Répunti;tiuti et trwd~rncti pd~r gf~uv& gktou~ti d y&bhx.tiyu~~~ :
.-
- -
Les rendements par campagne en fonction de la bathymétrie (toutes zones)
sont représentés sur la figure 28 pour les grands groupes suivants : toutes
espèces ou tous groupes, sélaciens, téléostéens, céphalopodes, crustacés.
3.4 * 7.7. Ptif2 ;tOXaeQ Q;t puhsati téRéoskéQvk5 :
_-_-___--------------------------------------
Les graphes obtenus pour les prises “toutes espèces” et ceux obtenus
pour Les prises de téléostéens sont très proches. Les rendements diminuent
rapidement avec la profondeur lors des campagnes du “Villa Ana”. De 150 à
400 m les prises sont souvent constituées à plus de 50 % au total général
par 1 ‘espke Ch%c.w~~$&haZr~~~ atc’anticus qui n’est pas commercialisée et dont
les rendements dépassent 1 tonne/heure de 100 à 300 m. Sa transformation en
farine pourrait être envisagée. L’abondance de cette espèce explique en gran-
de partie le palier observé entre 100 et 400 m pour les prises totales de la
fcampagnes du “Cruz de Aralar” (chalut Troli), la prise de ChL~~rop72~hQZmtis
entre 100 et 200 m a été faible et n’est probablement que peu représentative
du fait du faible nombre de traits de chalut (4). De 100 à 200 m on peut no-
i:er des prises importantes de iIentex spp. et de SniLks rntxeYq4 tlzu Lmus .
3.4.7.2. SéhtiQYti :
------_---------c-
Les rendements sont faibles et la distribution bathymétrique d’ensemble
n’est pas très claire. Ce groupe inclut les raies et les requins et le poids
11) Une représentation figurative despxxpales espèces est donnée en fin -
de volume avec les tailles maximales.

? Il
0C SELACIENS
1
A
_ AMI~ (~hht mou j
*--* AIA 1
C--d AIA 2
-
-
LIA 1
Kg/h
-0
b TELEOSTEENS
Figure 28. - Evolution bathymétrique des rendements par
grands groupes systématiques pendant les 4
campagnes de chalutage.

7 '1
des grands individus qui ne rentrent pas dans l’échantillon n’a pas toujours
été bien estimé. Deux pics paraissent cependant se dégager, le premier entre
100 et 200 m avec le Squalidae Mustelus mustelus, le second entre 500 et 600
m avec les Squalidae du genre Centrophorus.
3.4.7.3. CZphc&puden :
--_------------------
L’abondance apparente moyenne, avec des rendements qui peuvent attein-
dre 100 kg/h, diminue avec la profondeur. Les prises sont composccs principa-
lement de je ~.~c:~~: i 2 Z~?<~~bx)sUs,
Tmim~opsis 45 Zane, Todarodes sagi 2: l,c( tTu.3, Oct+-
pus qq? .
3.4.1.4. CtLtitich :
--_--_--_-------.--
Des prises importantes ont lieu vers 200-300 m avec les crevettes RXYYP-
jt?rL!Zc’u.: L3qirostris
et celles du genre LZesionika. Un second pic moins impor-
tant apparait entre 500 et 600 m ; il correspond au crabe rouge profond et
aux crevettes .&i;teus uaridens et ,VQKjaioeczrcinus africcma. Nous verrons la
répartition détaillée de ces espèces dans les paragraphes suivants.
3.3.2 ” L~A mqu.i.rti-c hagtim (Squa Z id& du genre L”entr~.?phoYw) :
Les -requins-chagrins faisaient 1 ‘objet
il y a quelques années d’une p&
che artisanale au Sénégal, au niveau de la fosse de Kayar. Une pêcherie de
même nature existe en Côte d’ivoire au niveau du “Trou Sans Fond”, situé de-
vant Abidjan. Ils font actuellement partie des prises accessoires des chalu-
tiers espagnols opérant dans les eaux profondes du Sénégal.
Le produit principal recherché est l’huile tirée d’un foie très volumineux
(25 % du poids du corps) et l’on peut considérer qu’un kilogramme de foie
donne un litre d’huile (860 g). Cette huile est très riche en squalène, hydro-
carbure polyinsaturé, C3OH50, produit très fluide et peu volatile. Le squa-
Lène est principalement utilisé en parfumerie et en 1982 les foies transpor-
tés dans des fûts de 200 litres par les chalutiers espagnols étaient achetés
aux environs de 1 200 F CFA le kg. La chair, séchée et salée, est très proche
du goût de la morue, son prix d’achat était alors de l’ordre de 500 F’ CFA le
kg. La peau peut être utilisée en maroquinerie de luxe sous le nom de galuchat.
Il existerait plusieurs espèces ou sous-espèces de CentropYnma dont la
différenciation est malaisée. Pour notre étude nous suivrons un auteur récent
qui considère que toutes les formes africaines classées anciennement dans le
genre Cent:rophorus peuvent être désignées sous le nom d’espèce i’e%rcpA~irus
>;p”îl” !:osu::.
L’ espèce CepidorhGws ~:parx~s~1s, classée récemment par certains
dans le genre Centrophorus (C. squum~::~~~) , ne sera pas prise en compte. Elle
est morphologiquement assez différente de c’. granulosus et est rejetée par
les marins espagnols.
3.4.2. ? .
i?~fJCLttii/tiOlL ~1; U! crdi?uwtXc, :
~---__--------_-__________________
Les tableaux 163 a liid donnent les rendements horaires par campagne, zone
et strate bat!,ymétrique. Des Centrophorus ont été capturés de 200 à 900 m
(et même entre 100 et 200 m avec le chalut à crevette de la première campa-
gne) avec un pic d’abondance nettement marqué entre 400 et 600 mr. Les rende-
ments obtenus en Casamance sont généralement beaucoup plus importants que
ceux réalisés dans les zones nord et centre. Cela pourrait s’expliquer par :
- une pression de la pêche beaUCOUp moins forte sur le stock dans cette
zone, les chalutiers ne travaillant pratiquement pas dans les eaux profondes
casamançaises. L’espèce, à longue durée de vie et faible taux de reproduction,
pourrait avoi.r Gté trgs sensible à l’important effort de pêche appliqué ces
dernieres années dans les zones nord et centre par les chalutiers espagnols ;

7 2
Tableau 16a et b.-
-
-
Rendements horaires de Centroph.orus gr~:uk:;tis
par campagne, zone et strate bathymétrique.
n = nombre de traits; m = moyenne horaire.
CRUZ DE ARALAR (SENEGAL 8210) - Octobre 1982 - chalut "Troli"
S T R A T E S
700- 800 m
VILLA ANA 1 (SENEGAL 8304) - Mai 1983 - chalut "Marisco"
-_I ZONE NORD ZONE CE:NTRE CASAMANCE TOUTES ZONES
S T R A T E t
I
r
n
m
n
m
n
m
n
m
-
150 - 200 m
9
090
8
0,o
-
17
I
030
200 - 300 m
10
030
6
0,o
-
16
090
300 - 400 m
7
4,2
7
0,4
-
14
293
400 - 500 m
8
12,4
7
290
2
58,5
17
13,5
500 - 600 m
6
839
3
735
1
939
10
835
600 - 700 m
5
7,2
5
937
1
30,o
11
10,4
700 - 800 m
4
.5,1
5
039
1
030
10
2,5

Tableau 16c et d.-
-.
Rendements horaires de Centrophorus grw~~~iosu:;
par campagne, zone et strate bathymétrique.
n = nombre de trais; m = moyenne horaire.
VILLA AYA 2 (SENEGAL 8306) - Juin-Juillet 1983 - chalut "Marisco"
.-.-
-- --
-
ZONE NORD
--
T--- ZONE CENTRE CASAMANCE
TOUTES ZONES
S T R A T E S
-
n
m
t-l
m
m
n
m
-
- -
-
-
-
150 - 200 m
090
090
13
090
200 - 300 m
090
090
10
090
300 - 400 m
394
030
535
14
196
400 - 500 m
26,8
837
27,8
14
16,6
500 - 600 m
11,2
636
330
13
738
600 - 700 m
191
090
834
10
193
700 - 800 m
031
192
8
098
800 - 900 m
030
1
090
--
-
I-
I
VILLA ANA 3 (SENEGAL 8403) - Février-flars 1984 - chalut "Marisco"
-
ZONE NORD
ZONE CENTRE
CASAMANCE
TOUTES ZONES
S T R A T E S
---
n
m
n
m
n
m
n
m
_----
-
150 - 200 m
030
11
090
18
050
200 - 300 m
092
9
090
16
031
300 - 400 m
035
6
090
10
092
400 - 500 m
133
8
693
55,8
12
932
500 - 600 m
238
4
690
399
11
431
600 - 700 m
199
5
499
11,8
10
434
700 - 800 m
090
8
435
030
12
390

7 4
- les Centrophorus auraient une prédilection pour les zones à relief tour-
menté comme la Casamance. On notera à ce sujet que les deux pêcheries artisa-
nales de la Côte d’Afrique s’étaient installées près des deux plus importants
canyons sous-marins de la région. Cependant 1 ‘emplacement de ces deux pêche-
ries ne provient peut-être que de la proximité de la côte par rapport aux
fonds à requins-chagrins,
Les rendements obtenus en saison chaude (SENEGAL 8210 et 8306) parais-
sent plus élevés que ceux de saison froide (SENEGAL 8304 et 8402)(l), c’est
l’inverse pour les pêcheries artisanales qui ne dépassent pas les fonds de
300 m. 11 y aurait donc une remontée des Centrophorus en saison froide qui
pourrait être liée directement ou indirectement (reproduction,...) aux con-
ditions hydrologiques.
D’après les résultats individuels des traits de chalut, les reqtiins-
chagrins auraient un comportement grégaire qui a déjà été signalé par quel-
ques auteurs s’étant intéressés à cette espèce. Ainsi (tab. 17), alo-rs que
le nombre moyen d’individus rencontrés par trait et pour l’ensemble des 4
campagnes est assez faible dans les strates où des requins-chagrins ont été
capturés, 9 traits de chalut (sur 358 dont 126 positifs) ont fourni plus de
20 individus chacun, soit au total près de la moitié des Centrophorus captu-
rés.
3 . 4 . 2 . 2 . Donnéen 6~ioRug~iqu~ :
___-___---_----_------
- -e-e
Lors des trois campagnes du “Villa Ana”, des données biologiques ont éte
recueilli es sur les Centrophom; grum, ~SUS. Il s’agit du sexe des individus
(avec la présence ou non d’un foetus chez les femelles), du poids total, du
poids de foie, de la longueur totale et de la longueur à la fourche (ici le
méplat de la queue) plus facile à lire que la longueur précédente car l’ex-
trémité caudale est souvent abimée. Un certain nombre de renseignements peu-
vent en être tirés.
Tout d’abord les mâles capturés sont plus nombreux que les femelles :
272 pour 65, soit un sex-ratio de 4,2 pour l’ensemble des trois campagnes
(2,7
; 4,0 et 12,4 par campagne). Ce sex-ratio ne serait peut-être pas repré-
senti-tif de l’ensemble de la population car l’examen des quelques femelles à
Eœtus bien développé et des juvéniles de poids similaires à ceux de ces
Foetus laisse supposer une relative égalité des sexes. Ces femelles gravides
et ces juvéniles ont été trouvés lors des trois campagnes (respectivement 8
femelles gravides sur 36, 1 sur 22 et 1 sur 7). La plus petite femelle por-,
tant un foetus mesurait 70 cm de longueur à la fourche caudale pour un poids,
de 3,0 kg.
Le tableau 18 montre que les pourcentages des femelles, par rapport à
l’ensemble des individus d’une strate, diminuent avec la profondeur. Les
femelles seraient donc plus côtières ; ce phénomène peut stre en rapport avec
la reproduction, la remontée des femelles matures dans les têtes de canyons
sous-marins ayant été notée pour plusieurs espèces démersales profondes. Ceci
pourrait expliquer le déséquilibre des sex-ratio observés et en particulier
le faible nombre de femelles (7 pour 87 mâles) trouvé lors de la dernière
campagne qui a été réalisée en saison froide ; cela implique cependant, vu
les faibles prises effectuées dans les strates 100-300 m, que dans ces stra-
tes les femelles se trouvent dans des lieux non chalutables. On remarquera
(1) Ceci même en tenant compte des corrections à apporter aux rendements de
La campagne SENEGAL 8210 en fonction du type de chalut (cf. §.3.2.).

---
oo-
.oo-
300-
400-
500-
600-
700-
800-
!OOm
‘OCm
400m
SOOm
600m
700m
800m
900m
- - -
0
5 8
5 6
40
16
14
17
2 5
6
1
1
5
13
8
9
8
2
2
4
4
6
2
1
3
1
2
3
4
3
4
2
4
1
5
1
3
6
3
2
1
7
2
1
1
8
3
2
1
9
1
1
10
11
1
1
1
12
13
14
15
16
17
1
18
1
2 2
2 3
1
2 4
25
2 6
>
30
3 7
41
1
77
99
Nombre Cota1
326
1
-
-
goyenne/trait
0,6(
2,71
0,29
Tableau 17.-
-*----
Nombres de traits de chalut par strate bathymétrique en
fonction du nombre d’individus de C. granulosus capturés.
Ensemble des 4 campagnes.

7 E
T
FEMELLES
MALk=S ET FEF!GLLES
S T R A T E S
N
%
200 - 300 m
1
1
300 - 400 m
16
76,2
23,a
21
400 - 500 m
135
73,4
26,6
184
500 - 600 m
61
91,o
9,o
67
600 - 700 m
43
93,5
655
46
700 - 800 m
16
88,O
Il,1
18
TABLEAL? 18 .- Centrophorus granulosus - Nombre de mâles et de
1-e-
femelles des échantillons biologiques (campagnes
V. ANA) par strate bathymétrique et pourcentages
par rapport aux totaux par strate.
TABLEAU 19 .- Cen$rophorus granulosus - Nombres de mâles, de
-__ .._ -- -.”
femelles et pourcentages des mâles pour les
traits de chalut c.omprenant plus de 10 individus.

7 7
que la seule prise de Centrophorus réalisée sur les fonds de 100 Zi 200 m
(campagne Aralar, chalut à crevette) n’était composée que de juvéniles, soit
17 individus pour un poids total de 20 kg.
Le caractère grégaire des Centrophorus aurait tendance a se manifester
par sexe tel que cela paraît pouvoir se deduire de l’examen des données du
tableau 19 qui presente les nombres de mâles, de femelles, et les pourccn-
tages des mâles, pour les traits de chalut comprenant plus de 10 individus.
On observe que ces pourcentages sont très généralement bien différents de
ceux obtenus pour l’ensemble des traits (cf. tab. 13) dans les strates cor-
respondantes. Ainsi on remarquera qu’un trait de chalut dans la strate NO-
400 m a fourni 11 mâles et pas de femelles, un autre trait a fourni 24 fe-
melles pour un seul mâle dans la strate 400-500 m.
Nous avons représenté en pourcentage sur la figure 29 les distributions
de taille (LF) par sexe et tous sexes réunis pour l’ensemble des individus
mesurés lors des trois campagnes du “Villa Ana”, les mesures étant regroupees
en classes de 5 cm. On voit que les femelles atteignent des tailles plus éle-
vées que les mâles, le gros de la distribution d’ensemble étant comprise
entre 60 et I(O cm. Cette différence dans les tailles des mâles et des femel-
les provient sans doute d’une croissance différentielle : les mâles arrête--
raient leur croissance avant celle des femelles d’après une étude réalisée
sur les Centrophorus de Méditerranée. On notera un décrochement des histo-
grammes pour les tailles comprises entre 70 et 75 cm, un décrochement simi-
laire a déjà été observé en Méditerranée et une migration liée à la reproduc-
tion a eté proposée pour l’expliquer.
Le tableau .!C donne les longueurs (LF) et les poids corporels moyens
par strate bathymétrique pour chaque sexe et pour les deux sexes réunis, les
quelques valeurs égales ou inférieures à 39 cm (soit un poids de 450 g) ayant
été éliminées des calculs (1). Les éléments du tableau, repris sur la figure
30 montrent que les’ tailles et les poids moyens des mâles augmentent forte-
ment avec la profondeur, les poids passant du simple au double ; ce phénome-
ne semble exister mais est beaucoup moins net pour les femelles ; notons que
le faible nombre d’individus pour certaines strates oblige à une grande pru-
dence dans l’interprétation des résultats pour ce sexe. On voit également que
les tailles et les poids moyens des femelles sont toujours supérieurs à ceux
des mâles quc~l kz que soit la profondc~ur , le poids moyen le plus faible des femel-
les étant même supérieur au poids moyen le plus élevé des mâles. Les tailles
Elevées des femelles et la différence d’amplitude dans l’évolution des lon-
gueurs et poids moyens par sexe peuvent être vues comme une certaine confir-
mation des hypothèses précédentes sur la distribution spatiale des femelles :
seules certaines femelles, parmi les plus grandes, seraient présentes sur les
fonds chalutés pendant les campagnes et ce phénomène serait responsable de la
forte valeur du sex-ratio en faveur des mâles.
<lu total, la longueur moyenne des males est de 70,3 cm pour un poids mo-
yen de 2 811 g ; ces valeurs sont de 78,0 cm et 4 098 g pour les femelles,
71,? cm et 3 043 g pour l’ensemble des deux sexes. Le mâle le plus grand me-
(1) En effet un foetus de cette tai1l.e a été retiré du ventre d’une femelle
et les individus captures d’une longueur similaire ou inférieure peuvent
avoir été expulsés prématurément de l’utérus lors du stress provoqué par le
passage du chalut. La prise en compte de ces juvéniles dans les calculs,
clore que la mise bas normale aur;iit pu s’effectuer à d’autres profondeurs,
ri.squerai t de biaiser les résul tilts.

%
27
0
n = 2 7 2
2 0
4 0
6 0
6 0
1 0 0
L F
%
30 -
(1!
2 0 -
n = 6 5
I
I
I
1
i
2 0
4 0
60
8 0
100
L F
2 0
4 0
6 0
8 0
1 0 0
L F
Figure 29.- Distributions de taille par sexe et tous sexes
confondus des L’mtrophorus granulosus, en pour-
centagades nombres totaux d'individus mesurés.

SO0
300
too
200
800
100
8 0 0
* 1000
’ 5000
‘ 3 0 0 0
8 0
tooo
2 0 0 3
r t icw\\
b”!qz W

a 1
surait 86 cm (LF au cm inférieur) pour 5 220 g, la femelle la plus grande
94 cm pour 7 720 g dont un fœtus de 4 10 g.
De nombreuses relations biométriques ont été calculées entre les dif-
férents paramètres mesurés sur les individus. Elles sont récapituiées sur le
tableau 71 et ne sont valables que dans les intervalles d’étude. Nous ne don-
nerons pâs ici les figures correspondantes ; nous nous contenterons de pré-
senter dans le tableau 22 les valeurs calculées pour des longueurs à la four-
che séparees par un intervalle de 5 cm.
Il a été calculé que le poids du foie représente en moyenne 25,ZO % du
poids total du corps avec un écart-type de la moyenne égal à 0,135. Pour les
individus supérieurs à 1 kg cette moyenne est de 25,64 % avec un écart-type
de 0,090.
3.4.3. hh m&uh :
Deux espèces de merlus se rencontrent sur le plateau continental et le
talus sénégalais ; il s’agit de MerLuz:&cs senegalensis (merlu sénégalais)
et de !?c:r,!~c.:~:tis ZIG? 1.i (=blerhct?iu cn&î~ati) communément appelé merlu noir.
La repartition géographique et bathymétrique, l’abondance relative et
Le comportement des deux espèces sont différents, de mêmes certaines de leurs
caractéristiques biologiques.
3.J.3.1. le rn~~tiu noLk (ïVcwiucxzi~spoZZi)
_______-_____---_-----------------
--em
* Répartition géographique et bathymétrique :
Le merlu noir a été rencontré de l’extrême nord à la partie la plus mé-
ridionale du Sénégal, pendant toutes les campagnes.
Sa distribution bathymétrique est également très large, l’espèce ayant
été pêchée à des profondeurs allant de 100 à 1 000 mètres.
* Rendements et zones d’abondance :
-
Les tableaux L3 et 24 donnent les rendements par campagne, zone et stra-
te bathymétrique. Les rendements les plus élevés du “Villa Ana” ont cté obte-
nus entre 400 et 500 mètres avec des valeurs moyennes par zone allant de
73,5 à 186 kg/heure de trait.
Les rendements les plus proches des conditions commerciales ont été ceux
obtenus avec un chalut à merlu “Troli” lors de la campagne SENEGAL 8210 où
le maximum a atteint 2830 kg/heure entre 300 et 400 mètres dans la zone nord.
A partir de la strate bathymétrique 400-500 m, les rendements diminuent
fortement avec la profondeur. L’abondance apparente moyenne varie également
selon les saisons et les zones ; la figure 31 montre que les rendements de
saison froide (campagnes ANA 1 et ANA 3) sont plus élevés que ceux obtenus en
saison chaude (ANA 2). En corrigeant les rendements obtenus avec le cha.Lut”‘Tro1.i”
l’on s’aperçoit que l’abondance apparente moyenne est encore plus importante
en octobre (campagne ARALAR) qui marque la fin de la saison chaude.
La figure ‘32 montre l’évolution des rendements du Villa Ana par campagne
et par zone ; la figure 33 correspond aux rendements par zone de la campagne
Aralar.
Ces figures permettent de constater :
- que la zone d’abondance apparente maximale du merlu noir en fin de sai-
son chaude correspond à la zone nord où un rendement moyen corrigé de I 132
kg/h a été obtenu entre 300-400 m ; les zones Centre et Casamance suivent
respectivement avec des rendements de 286,2 et 230,3 kg/heure ;

-
-.
---.-
I
RELATIONS ENTRE :
SEXE
EQUATIONS
n
r
--
-
Mâles
Log WT = 3,264 LF - 13,497
274
0,98
Longueur fourche (mm)
t
Femelles
Log IJT = 3,092 LF - 12,342
68
0,99
Poids Total (g)
Tous sexes
Log WT = 3,085 LF - 12,314
347
0,99
-
Mâles
Log WT = 3,270 LT - 13,941
249
0,99
Longueur totale (mm)
- - - t - -
Femelles
Log WT = 3,185 LT - 13,320
68
0,99
Poids Total (g)
l
Tous sexes
Log WT = 3,096 LT - 12,766
322 1
0,99
Mâles
Log WF = 3,665 LF - 17,474
272 1 0,97
Longueur fourche (mm)
Femelles
Log WF = 3,541 LF - 16,778
66
0,99
poids Foie (g)
Tous sexes Log IJF = 3,595 LF - 17,039
338
0,98
-
-?4/-
Mâles
Log WF = 3,684 LT - 18,060
Longueur totalecmm)
Femelles
Log VF = 3,666 LT - 18,025
66 l 0,99
Foids Foie
k)
Tous sexes
Log WF = 3,669 LT - 17,977
313
0,98
Mâles
WF = 0,257 WT + 4,569
272
0,99
Poids total (g)
- i - - - -
Femelles
WF = 0,249 TnJT - 39,517
66
0,995
Poids Foie (g)
Tous sexes YF = 0,248 WT + 16,260
338
0,99
Mâles
LT = 1,163 LF - 22,223
249 I 0,995
Longueur fourche (mm)
Femelles LT = 1,100 LF + 16,377
68
0,997
Longueur totale (mm)
Tous sexes LT = 1,130 LF - 0,712
322
- -
----l 0,997
n = nombre de couples
r = coefficient de corrélation
WT = poids total
WF = poids foie
LF = longueur fourche
LT
= 1onguel.r totale
TABLEAU 21 .-
-
-
Centrophorus grwzuZo:;us
- Relations biométriques (axe majeur
réduit).

l-
-
M A L E S
F E M E L L E S
T O U S
S E X E S
-1
--
I
-
L F
L T
L T
IJT
L T
WT
VF
cm
c.m
c m
(a)
cm
(.E)
(8)
.- -
-
30,5
33,:1
177
3 3
35,2
210
3 2
34,4
297
3 4
35,5
39,1
290
57
40,7
335
5 5
40,o
331
59
40,5
44,!3
446
9 3
46,2
504
8 8
45,7
497
9 4
45,5
50;7
652
1 4 2
51,7
722
133
51,3
711
143
50,5
56,5
916
208
57,2
997
193
57,0
981
208
55,5
62,:3
1 247
294
62,7
1 334
270
62,6
1 313
292
60,5
68,l
1 652
404
68,2
1 742
366
68,3
1 713
399
65,5
74,0
2 141
540
73,9
2 227
485
73,9
2 189
530
70,5
79,8
2 722
708
79,2
2 796
629
79,6
2 746
691
75,5
85,B
3 404
910
84,7
3 456
802
85,2
3 393
884
80,5
91,4
4 196
1 150
90,2
4 214
1 007
90,9
4 135
1 113
85,5
97,2
5 108
1 435
95,7
5 077
1 246
96,5
4 980
1 382
90,5
101,2
6 052
1 5 2 4
102,2
5 934
1 6 9 5
-
-
-
- -
-
-
LF = longueur fourche
LT = longueur .otale
W T = p o i d s t o t a l
WF = p o i d s f o i e
TABLEAU 22 .-
- - - - - -
&nt:rophorus gramd0.m:; - Longueur totale, poids total et
p o i d s d u f o i e c a l c u l é s à p a r t i r d e s r e l a t i o n s b i o m é t r i q u e s
p o u r d e s l o n g u e u r s à l a f o u r c h e s é p a r é e s p a r u n i n t e r v a l l e
de 5 cm.

Tableaux 23a et
- - - - - -.-
b.- Rendements moyens horaires de filer Zuccius po Z Zi
par campagne, z o n e e t s t r a t e b a t h y m é t r i q u e
n = nombre de traits ; m = moyenne horaire
CRUZ DE ARALAR (SENEGAL 8210) - Octobre 82 - Chalut "TROLI"
1
-
ZONE NORD
ZONE CENTRE
CASAMANCE
]---EGGG
S T R A T E S
-
n
m
n
m
n
m
n
m *
-
-
-
100
-
200 m
1
3
37,0
4
29,5
(z)*
(14,8)
(11 ,Q
200
-
300 m
2
99014
8
728,7
1 0
781,l
(396,2)
(291,5)
(312,4:)
300
-
400 m
3
2830,O
5
715,4
8
1508,4
( 1 1 3 2 , 0 )
(286,2)
(603,4)
400
-
500 m
2
211,8
5
293,l
1
318,9
8
276,0
(84,7)
(117,2)
(127,6
(110,4)
500 -
600 m
2
281,s
4
318,l
2
590,7
8
377,1
(112,6)
(127,2
(230,3
(150,8)
600
-
700 m
3
107,o
5
80,9
2
314,l
10
135,4
(42,8)
(32,4)
(125,6
(54,211
'700
-
800 m
2
149,5
4
125,5
6
133,5
(59,8)
(5Ov.2)
(53,4)
800
-
900 tn
3
25,5
3
25,5
(10,2)
c 10,2)
9 0 0
- 1 000 m
3
3
(0: :,
* Les chi.ffres entre parenthèses correspondent aux rendements corrigés
par l'indice R2.
VILLA ANA 1 (SENEGAL 8304) - Yai 83 - Cha u t “Marisco”
1
ZONE NORD
ZONE CENTRE 1
CASAMANCE
TOUTES ZONES
S T R A T E S
m
l
m
150
-
200 m
16,3
200
-
300 m
88,2
-
93,3
300
-
400 m
151,6
-
134,0
400
-
500 m
91,0
2
186,O
71,3
500
-
600 m
46,0
1
42,2
24,5
600
-
700 m
2,7
1
18,2
391
7’00
-
800 m
0,15
1
030
036

Table?aux 24a et b- Rendements moyens horaires de 2ilerk?cius pZi,i
- - -
par campagne, zone et strate bathymétrique
n = nombre de traits ; m = moyenne horaire
VILLA ANA 2 (SENEGAL 8306) - Juin-Juillet - Chalut "Marisco"
200 - 300 m
VILLA ANA 3 (SENEGAL 8402) - Février-Mars 84 - Chalut "Marisco"
ZONE NORD
ZONE CENTRE
CASAMANCE
TOUTES ZONKS
S T R A T E S
--
n
m
n
m
n
m
n
m
150 - 200 m
791
11
51,2
18
34,l
200 - 300 m
38,6
9
71,5
16
57,l
300 - 400 m
21,2
6
85,6
10
59,9
400 - 500 m
72,2
8
90,3
42,l
12
81,7
500 - 600 m
24,0
4
993
090
11
16,5
600 - 700 m
7,2
5
891
590
10
794
700 - 800 m
836
8
997
12
896

Rendomont s
( Kg/ houro )
Merluccius
polli ( t o u t e s z o n e s )
ARALAR (Rdts corrigir)
;‘y A N A 1
o-----9
A N A 2
cc---4
ANA 3
200
1W
2 0
P r o f o n d o u r s
( mà t r e s )
Figure 31.- Evolution des rendements toutes zones de
Merhccius polli en fonction de la profondeur
pendant les 4 campagnes.’

P 7
Rondomonts
moyonr
.
(Ko / h*ur* 1
Z O N E NORD
-
Campagne A N A 1
o-.-.--o
Campagne ANA 2
- +
Campagne A NNAA
3
180-
Z O N E CASAMANCE
lOO-
20.
1 0 0
2 0 0
3 0 0
4 0 0
5 0 0
000
7 0 0
1 0 0
900
Pr.fondwrs (nhr)
Figure 32.- Rendements de MerZuocius poZZi par
zone et bande bathymétrique pour
les 3 campagnes du “Villa Ana”.

R e n d e m e n t s m o y e n s
, ( Kg / heure i
2800-
R
I I
t t
2600.

,
ARALAR
Morlucciur polli
I
,I
;
I
,

2 4 0 0 -
:
!
i
t
t
8
2 2 0 0 -
,
,
-
I
:
,
,
Q
Q
2OOa-
,
,
t
t
2OOa-
I
I
,
,
I
I
I
I
t
t
8
8
I
I
t
t
I
I
1600-
,
1600-
,
1200-
IOOO-
800-
6 0 0 -
7 0 0
800
9 0 0
P r o f o n d e u r s ( m i t r e s )
Figure 33. - Rendements moyens (chalut Troli) par bande
bathymétrique et par zone de MerZuccius p>ZIi
lors de la campagne ARALAR.

A ci
- qu’en saison froide (février-mars), la zone d’abondance apparente maxi-
male correspond à la région Centre (avec 90,3 kg/heure, entre 400-SOOm),
suivie de la région Nord (72,2 kglheure, entre 400-500 m) puis de la Casaman-
ce avec un rendement moyen de 42,l kg/heure, entre 400-500 m ;
- que vers la fin de la saison froide (mai), le gradient des rendements
moyens est inversé par rapport au début de la saison froide ; la zone d’abon-
dance apparente maximale est la région de Casamance (186 kg/heure) suivie
respectivement de la zone Centre (151,6 kg/heure) puis Nord (116,4 kg/heure);
- qu’en saison chaude (juin-juillet, l’abondance maximale est observée en
Casamance puis au Nord, les rendements moyens obtenus au Centre étant les
plus faibles ; dans l’ensemble des zones, l.es rendements obtenus sont plus
bas que ceux des autres saisons.
Ces différentes observations semblent illustrer deux comportements
intéressants chez Mer.Zuccius po ?. li :
- un’enfoncement progressif de l’espèce ;lu fur et à mesure que la latitu-
de diminue ;
- l’existence d’un schéma mïgratoire nord-sud en liaison avec. l’arrivée
des eaux froides du nord ; la remontée des eaux chaudes du sud provoquerait
une migration vers le nord (zone Nord et plateau continental mautitanien).
* Données biologiques :
Les fréquences de tailles tint été établies sur la base des longueurs
totales mesurées au centimètre inférieur. Les figures 34 et 35 représentent,
comme exemples,les distributions de fréquences relatives par strate et glo-
bale pour la campagne 8402 ; elles sont pondérées par les prises quand les
mesures n’ont porté que sur une partie de celles-ci.
Des données plus précises, sur un nombre plus restreint d’individus
(éch. biologiques) ont été réunies. 11 s’agit, pour chaque individu échantil-
lonné, de la. longueur totale avec une décimale (en centimètres) V du poids
(en grammes), du sexe et du stade de maturité sexuelle,,
L’échelle de maturité sexuelle utilisée initialement est l’échelle 2 8
stades ; pour la réalisation des tableaux de relation des sexes et des pour-
centages des différents stades de maturité, ces 8 stades ont été regroupés
en quatre, avec les correspondances suivantes :
1) Individus immatures
2) Pré-ponte (stades 2, 3 et 4)
3) Ponte (stades 5 et 6)
4) Post-ponte (stades 7 et 8) L
- Sex ratio
--a-- - -: le sex-ratio global du merlu noir est toujours en faveur des
mâles) avec une proportion pouvant atteindre jusqu’à trois fois celle des fe-
melles.L’étude de l’évolution du sex-ratïo en fonction de la profondeur montre
généralement que jusqu’à 500 mètres, les nombres de mâles sont toujours supé-
rieurs aux nombres de femelles ; à partir de cette profondeur, le sex-ratio
est marque! par une prédominance des femelles, sauf en octobre (SENEGAL 8210)
où le nombre de mâles domine jusqu’à 700 mètres.
Les tableaux 25 et 26 montrent cette évolution du sex-ratio
(en nom-
bre et en pourcentage) par campagne et par strate bathymétrique.
- Evolution de la taille selon la profondeur : les merlus noirs capturés
----a--_-__
lors de>-qiaT&-&mpagne<mesurent
entre 12 et 72 cm de longueur totale.
La figure 35
montre l’histogramme global obtenu pendant la campagne
SENEGAL 8402, sans distinction de sexe, de zone ni de profondeur.
Une augmentation progressive des tailles avec la profondeur a été obser-
vée pour l’ensemble des campagnes ; la fi.gure 34 illustre 1 ‘évolution des
tailles observées pour les intervalles de profondeurs 150-300 ; 300-500 et
500-800 mètres.

S t r a t e
: 1 5 0 - 3 0 0
N =
1 0 7 9 5
6
15
i0 25
c m 1
S t r a t e
: 300
- 500
1 5
20 25 30 3-5 40
!iO
5 5
60 65
7 0
L.T(cm)
S t r a t e :
5 0 0 - 8 0 0
N =
4 9 9
L
15 20 25 30 35 40
55 60 65
7 0 L . T [ c m )

:! !
F r é q u e n c e (%
1
N = 1 7 0 0 9
15 20 25 30 35
40 45 50 55 60 65
70 L.T (cm )
F 1 gu r c 3 Ki.- Di.stri.bliti(?x d e frC!quences r e l a t i v e s JC tail 1.0s dc
.‘, . p ,i i * p o u r i ‘ensemble des individus ~:aptu;-iis.
Campagne SIINKGAL 8402.
N = n o m b r e c a p t u r e .
T a i l l e s
m o y e n n e s
5 0
Pm)
4 0
3 0
2 0,-
1c)-
cj-
100
200
300
4 0 0
5 0 0
6 0 0
7 0 0
8 0 0
9 0 0
1 0 0 0
Profondeurs [ m è t r e s

Tableaux 25 a et b l -
-
Sex-ratio de Merluccius polli
selon la profondeur, par campagne :
N = nombre d'individus échantillonnés
% = pourcentages
Indet. = sexe indéterminé.
CRUZ DE ARALAR (SENEGAL 8210) - Octobre 82 - Chalut "Troli"
- -
M A L E S
F E M E L L E S
INDET.
ST RATE S
%
N
100 -
200 m
51
58,0
37
42,0
200 -
300 m
7
37,0
12
63,0
300 -
400 m
62
60,O
41
40,o
400 -
500 m
132
67,0
6 4
33,0
500 -
600 m
116
68,O
5 4
32,0
600 -
700 m
129
60,O
86
40,o
700 -
800 m
117
44,5
149
55,5
800 -
900 m
18
ll,o
144
89,0
900 - 1 000 m
VILLA ANA
(SENEGAL 8304) - Mai 83 - Chalut "Marisco"
-
M A L E S
F E M E L L E S
INDET.
I
S T K A T E S
N
%
--
150 -
200 m
6 3
45,7
200 -
300 m
120
61,2
300 -
400 m
157
64,6
400 -
500 m
148
65,2
500 -
600 m
76
36,5
600 -
700 m
19
28,8
700 -
800 m
4
50,o

ii .3
Tableaux 26 a et b .-
--.
Sex-ratio de Merhxius polli
selon la profondeur, par campagne :
N = nombre d'individus (échantillons)
% = pourcentage
Indet. = sexe indéterminé.
-_
VILLA ANA 2 (SENEGAL 8306) - Juin-Juillet 83 - Chalut "Marisco"
S T R A T E S
200 - 300 m
600 - 700 m
14
25,5 41
74,5
0
700 - 800 m
30
24,0 95
76,0
0
800 - 900 m
VILLA AYA 3 (SENEGAL 8402) - Février-Mars - Chalut "Marisco"
-
M A L E S
F E M E L L E S
INDET.
S T R A T E S
-
%
N
-
150 - 200 m
6
100,o
0
090
0
200 - 300 m
34
72,3
13
27,7
3
300 - 400 m
9
90,o
1
10,o
0
400 - 500 m
5 8
77,3
17
22,7
0
500 - 600 m
8
19,0
3 4
81,0
0
600 - 700 m
17
26,2
48
73,8
0
700 - 800 m
29
38,2
47
61,8
0

Ainsi pour la strate 150-300 m, les tailles varient de 15 à 46 cm avec
un mode à 26 cm. Pour la strate 300-500 m, les tailles vont de 19 à 51 cm
avec un mode à 28 cm et un second à 34 cm.
Entre 300 et 500 m les tailles varient de 19 à 72 cm avec un mode à
44 cm.La figure 36 illustre de manière encore plus nette l’augmentation
des taill.es moyennes avec le gradient bathymétrique.
L’existence combinée d’un dimorphisme sexuel portant sur la taille (les
femelles étant en moyenne plus grandes que les mâles) et l’augmentation de
la proportion des femelles avec la profondeur expliquent le gradient crois-
sant des tailles avec la bathymétrie.
- Stades de maturité sexuelle : la répartition géographique et bathymétrï-
- - -.*- ;--- - --a--- - -
que des differents stades de maturité sexuelle rencontrés a été analvsée sur
la base des données des quatre campagnes. Du schéma général de distribution,
il se dégage ;lne évolution ascendante du pourcentage d’individus (mâles ou
femelles) de stades de plus en plus avancés au fur et à mesure que la profon-
deur augmente.
La grande majorité des individus de sexe indéterminé se rencontre entre
100 et 300 mètres, en toutes saisons et dans les 3 zones.
Dans cette bande bathymétrique, la totalité des mâles et femelles pê-
chés sont immatures (stade 1) ou en phase de pré-ponte (stade 2), à l’excep-
tion de quelques mâles aux stades 3 et 4 rencontrés à cette profondeur uni-
quement en saison froide (février-mars).
Au delà de 300 mètres, le pourcentage de mâles et femelles de stade 1
diminue avec la profondeur. En saison froide (février-mars), 3.a proportion
d’individus immatures semble négligeable, notons q*ue deux seuls indivi.dus
ont
étC
capturés entre 200 et 300 mètres pendant la campagne correspondante.
Pour les autres campagnes, la distribution des stades 1 s’étend jusqu’a
400-500 mètres pour les mâles, et 500-600 mètres pour les femelles, selon les
saisons. Les individus de stades 2 (pré-ponte) ont été rencontrés jusqu’à 900
mètres ; leur abondance numérique apparente semble être maximale en avril-
mai (plus de 80 % de.s individus échantillonnés) et en juin-jui.llet (95 % en
moyenne) ~; en octobre et en février-mars, les pourcentages moyens ne sont
respectivement que 32 % et 27 %. La répartition en latitude ne montre pas de
variations selon les zones géographiques.
La distribution bathymétrique des individus mûrs (stade 3) présente des
différences selon le sexe. Les mâles sont généralement présents à partir de
300-400 mLtres,
->
du nord au sud du Sénégal.
Toutefois, ils ont été rencontrés à toutes les profondeurs en fcvrier-
mars ; durant cette saison, tous les mâles présents entre 600 et 700 mètres
soïit au stade 3.
Les fiemelles mûres ont une distribution plus profonde que les mâles mûrs,
leur limite bathymétrique supérieure étant l’isobathe des 400 mètres en toutes
saisons ; leur répartition géographique et bathymétrique semble plus restrein-
te en saison chaude (juin-juillet) où elles ne sont rencontrées que dans la
zone nord à partir de 700 mètres.
En fin de saison froide (avril-mai), l’abondance apparente est négligea-
ble avec seulement quelques individus présents au nord et en Casamance ; cet-
te abondance est encore plus faible en juin-juillet (saison chaude).
Les saisons de forte abondance de femelles mûres correspondent à la fin
de saison chaude (octobre) et à la pleine saison froide (février-mars) ; les
profondeurs de forte abondance de femelles (stade 3) correspondent, pour ces
périodes, aux bandes bathymétriques 700-900 et 700-800 mètres.
Les périodes de forte abondance des individus de stades 3-4 correspon-
dent ‘3 octobre (avec 68 % des individus) et février-mars (avec 73 %). La dis-

-
II
I
I
I ’

l-l m
r-l F 7

tribution et l’abondance apparente des différents stades de maturité permet-
tent de dégager quelques conclusions relatives à la reproduction du merlu
noir :
. la période d’octobre à mars correspond à une saison de grande activité
sexuelle ; elle coïncide avec le début de l’installation de l’upwelling et
la migration de l’espèce sur le plateau continental sénégalais ;
. la periode avril-juillet serait une saison d’activité sexuelle réduite
marquée par une forte abondance d’individus aus stades 1 et 2, et une remon-
tée de l’espèce vers la zone nord et le plateau mauritanien ;
* la reproduction a lieu vraisemblablement dans les eaux profondes, entre
400 et 800-900 mètres, dans toutes les zones géographiques.
Il est important de noter que la taille minimale de première maturité
sexuelle (stade 3) correspond à la classe de longueur 20-24 cm pour les mâles,
et à la classe 35-39 cm pour les femelles.
- Relarigns taille=Eoids
: des relations taille-poids ont été calculées à
p a r t i . ; d e s - - - -
- -
échantillons biologiques , par sexe et tous sexes confondus.
Les équations, obtenues à partir de la longueur totale (LT) en centimè-
tres et du poids (W) en grammes, sont les suivantes :
2,83339
n = 453
Mâles
: W = 0,01308 Lt
r = 0,995O
2,90683
n = 843
Femelles
: w = 0,01034 Lt
r = 0,9973
2,88423
n = 843
Tous sexes : w = 0,01106 Lt
r = 0,9964
Ces relations sont représentées graphiquement sur la figure 37 ainsi
que les points réels observés correspondants.
3.4.3.2.
Le mU&u aQnQgaeain (iVerluciG~s senegalensisi
-__-__--_-----------em ------------c--------- - - - - - - - -
* Répartition géographique et bathymétrique :
Le merlu sénégalais a été capturé uniquement dans les zones nord et cen-
tre sauf en fin de saison froide (avril-mai) où sa distribution s’est étendue
jusqu’en Casamance.
La repartition bathymétrique est moins large et plus côtière que celle
du merlu noir, l’espèce étant rencontrée en général entre 100 et 600-700 m
et ne dépasse guère l’isobathe des 800 mètres. En saison chaude elle atteint
la bande 700-800 m alors qu’en fin de saison froide la limite maximale est
500-600 mètres .
* Rendements et zones d’abondance :
Les tableaux 27 et 28 montrent les rendements de merlu sénégalais ob-
tenus par campagne, zone et strate bathymétrique ; les valeurs indiquées sont
représentées sur les figures 38 et 39.
Les meilleurs rendements moyens correspondent â la saison froide (avril-
mai et février-mars, respectivement) ; ces rendements sont obtenus, dans la
zone nord, dans les bandes ZOO-300 m (129,4 kg/h) et 100-200 m (88,6 kg/h).
Dans la zone centre, ces rendements élevés de saison froide sont obtenus
entre 100 et 200 mètres avec 145,5 kg/h en avril-mai et 80,2 kg/h en février-
mars. Il est important de souligner que la configuration décroissante des cour-
bes de rendements (fig. 38) des campagnes ANA 1 et ANA 3 pourrait bien signi-
fier que durant la saison froide
le pic d’abondance du merlu sénégalais est
plus côtier que l’isobathe des 150 mètres, limite de nos chalutages.

7
?
MERLUCCIUS SENEGALENSIS
CRUZ DE ARALAR (SENEGAL 8210) OCTOBRE 82- CHALUT "TROLI"
%Les chiffres entre parenthèses correspondent aux rendements corrigés par
l‘indices K2.
--
VILLA ANA 1 (SENEGAL 8304) MAI 83- CHALUT 1' ~RISC~ '1
I
ASAMAIL'CE
TOUTES ZONES
__ . ._ " - .-_--
m
nl
m
/ 17 1 120,4
300 - 400 m
7 1
35,2
/
71 32,0
400 - 500 m
8 1
18,2
9,6
500 - 600 m 1
6 1
0,5
0,O
600 - 700 m 1
5 1
0,O
j 5 j
0,O
0,o
0,o --
700 - 800 m 1
4 1
0,O
/ 5 i 0,O
0,0-
0,o / 10 /
Tableaux 27a etb.- Rendements moyens horaires (kg/h) de lzi"e~Zucziw sewgu7e.w
sis en fonction de la profondeur, par campagne
n = nombre de traits
m = moyenne horaire.

MERLUCCIUS SENEGALENSIS
VILLA ANA 2 (SENEGAL 8306) JUIN-JUILLET 83- CHALUT "MARISCO"
I
CASAMANCE
1 TOUTES i-1
n
m
2
----
VILLA ANA 3 (SENEGAL 8402) FEVRIER-MARS 84- CHALUT WARISCO"
700 - 800 m
3
090
8
030
1
030
12
030
Tableaux 28aet b.- Rendement moyens horaires (kg/h) de MerlLicciti:: str:wcju--
Zen~?:s en fonction de la profondeur par campagne.
n = nombre de traits
m = moyenne horaire.

n Y
R E N D E M E N T S
I Kg
heure ’
Campagne A N A
1
/
o-,-o
130
II
ANA 2
-
11
ANA 3
+a
Z O N E
N O R 0
i 1, ;
5 0
1 5 0 1
1
1 0 0
t \\
Z O N E
C E N T R E
\\’\\\\
SO
1 0
2 0
Z O N E
C A S A MANCE
1 0
I
I
1
I
100
2 0 0
3 0 0
4 0 0
5 0 0
6 0 0
7 0 0
600
9 0 0
1000
P R O F O N D E U R S [ mitres )
Figure 38.- Evolution des rendements moyens par
campagne, zone et strate de profondeur
de Mer hxius senegalensis.

R E N D E M E N T S
( Kg i heure
Campagne
A R A L A R
9 ---+
I I
ANA
1
o-.-a
Il
A
N
A

2

*.g
II
A N A 3
O-4
T O U T E S
Z O N E S
++--t--V
4 0 0
5 0 0
6 0 0
7 0 0
000
900
1 0 0 0
P R O F O N D E U R S i m è t r e s )
Figure 39.- Evolution des rendements moyens “toutes zones”,
par campagne et strate de profondeur , de
Mer Zuccius senega Zensis,
(les rendements ARALAR sont corrigés).

1 U?
Dans la zone Casamance, l’espèce n’a été pêchée qu’en avril-mai, saison
où son extension en latitude semble maximale.
Les plus faibles rendements moyens “toutes zones” del’espèce correspon-
dent à la saison chaude avec un maximum de 4,0 kg/h dans la bande bathymétri-
que 400-500 mètres.
La Casamance représente la zone où l’abondance apparente serait la plus
faible, quelle que soit la saison ; le rendement moyen le plus élevé y est
de 1,4 kg/h, entre 400 et 500 m.
Les variations saisonnières observées dans la distribution géographique
et bathymétrique de ,%r&.ccius senega;!ens~~s
semblent illustrer plusieurs com-
portement importants pour l’étude de l’espèce :
- une hnigration du plateau continental vers le talus en saison chaude où
l’extension bathymétrique est la plus importante et où le pic d’abondance de
saison froide se déplace de 100-200 m à 400-500 m (figure 39) ; entre la fin
de la saison chaude (octobre) et la fin de la saison froide (avril-mai), ce
pic passe de 300-400 m à 100-200 m, ce qui traduit une remontée du tal.us vers
le plateau continental ;
- une migration nord-sud liée au déplacement des eaux froides venant du
nord ; c’est vers la fin de la saison froide que l’amplitude de cette migra-
tion est maximale, l’espèce étant présente jusqu’en Casamance.
En saison chaude, la remontée des eaux chaudes venant du sud entraîne
un mouvement de l’espèce vers le nord.
Ce schéma migratoire est semblable à celui déjà décrit pour le merlu
noir.
* Données biologiques :
-
Les données biologiques collectées sur le merlu sénégalais sont les mê-
mes que pour le merlu noir (cf. 3.4.3.1.).
- Sex-ratio :
- - - a - -
a l’exception de la campagne ANA 2 marquée par la faiblesse
des échantillons biologiques, toutes les données quantitatives sur les sexes
indiquent un sex-ratio global où la proportion de femelles est supérieure à
celle des mâles, contrairement à Mc?rt!~~:cius polîi ; ce sex-ratio a été de 67
Z de femel.les contre 33 % de mâles pendant la campagne ANA 3 (saison froide).
Les tableaux 29 et 30 montrent L’évolution du sex-ratio selon la pro-
fondeur, pour chaque campagne.
Cette répartition des sexes ne montre pas de schéma général bien marqué,
sauf en fin de saison froide (avril-mai) où les femelles sont toujours plus
abondantes que les mâles dans tous les intervalles de profondeur et où le
pourcentage de femelles augmente également avec la profondeur jusqu’à attein-
dre 100 % à 500-600 mètres. Cett.e évolution, identique à celle du merlu noir,
n‘est pas observée pendant les autres campagnes. En fin de saison chaude, la
proportion des femelles est prédominante à toutes les profondeurs sauf dans
les strates 200-400 m alors qu’en pleine saison chaude, les mâles dominent
entre 100 et 300 mètres.
- @~]-.t~o-n-d~ la -taille selon la profondeur *
- - - - - la gamme des tailles de mer-
lu sénégalais s’étend généralegeit-de 15-à 72 cm.
La figure 40a correspond à l’histogramme global des tailles rencontrées
pendant la campagne 8402 : les tailles vont de 20 à 72 cm avec un mode à 33
cm.
Les variations de la taille moyenne des individus avec la profondeur et
La zone sont illustrées sur la figure 40 b. Pour l’ensemble des campagnes,
l’augmentation de la taille moyenne des individus avec la bathymétrie est net-
te, quelle que soit la zone. Par contre, d’une zone à l’autre, les tailles
moyennes des individus capturés sont très voisines.

MEXGUCCIUS SENEGAENSIS
-_--
CRUZ DE ARALAR (SENEGAL 8210) OCTOBRE 82- CHALUT "TROLI~~
: STR?XTES
---
---
F-
---
/ 100-200 m
----
; 200-300 m
b
?
1 300-400 m
~400-500 m
---
1 500-600 m
!
i 600-700 m
i--_- --
700-800 m--
800-900 m
1 900-100m
- - _
- 1 _
VILLA ANA 1 (SENEGAL 8304) MAI 83 CHALUT fl~~~~~~at
a
-
-
'ra,bleaux 29 a et b
"-.
.- Evolution du sex-ratio de Merluccius senegalensis en
-
fonction de la profondeur, par campagne."
îZ = nombre échantillonné
D = pourcentage
Indet. = Sexe indéterminé

MERLUCCIUS SENEGALENSIS
VILLA ANA 2 (SENEGAL 8306) JUIN-JUILLET 83- CHALUT WARISW
I
/
1
11
VILLA ANA 3 (SENEGAL 8402) FEVRIER-MARS 84- CHALUT “MARISCOI’
l
Tableaux .30 a Lt b .- Evolution du sex-ratio de ;tlerZuwiu~~ oen~~~~ens2s
en fonction de la profondeur, par campagne.
N = nombre échantillonné
% = pourcentage
Indet. = Sexe indéterminé.

NZC
5 9 1 0
30 35
40 45
50
55 60
Figure 40a.- Distribution de fréquences relatives de
tailles de Merhccius senegalensis pour
l'ensemble des individus capturés. SENEGAL
8402. (N = nombre d'individus capturés).
T a i l l a s m o y e n n e s
6 0
(cm\\
5C
4 c
3c
2 0
10
200
3 0 0
5 0 0
6 0 0
7 0 0
8 0 0
Profondours
(rn )
Figure 4h.7 Evolution destailles moyennes de
Merhxius seneqalensis en fonction
de la profondeur , par zone et toutes
zones. SENEGAL 8402.

1 il 5
Comme pour le merlu noir, c’est l’existence combinée d’un dimorphisme
sexuel portant sur la taille (avec des femelles plus grandes que les mâles)
et d’une augmentation de la proportion de femelles avec la profondeur, qui
explique la tendance croissante des tailles moyennes avec la profondeur.
- ,st@es de maturité sexuelle :
- - --..--
le schéma général de répartition géogra-
phique et. bathTm>t&<ue des stades de maturité sexuelle montre, comme pour
le merlu noir, l’apparition d’individus (mâles et femelles) de stades de
plus en plus avancés au fur et à mesure que la profondeur augmente.
Les mâles et les femelles immatures sont présents en toutes saisons
sauf en fevrier-mars ; leur répartition bathymétrique s’arrête 2 300-400 m.
Les individus de stade 2 sont rencontrés jusqu’à 700 m.
En fin de saison chaude, la majorité des mâles et femelles présents
entre 100 et 500 m sont aux stades 1 et 2 alors qu’entre 500 et 800 m, la
plupart des individus sont mûrs (stade 3)) avec une prédominance des mâles
dans toutes les strates. En saison froide (février-mars), les stades 3
sont rencontrés entre 100 et 300 mètres où ils constituent la grande majori-
té des stades identifiés. Par contre, en fin de saison froide (avril-mai) et
en pleine saison chaude, l’abondance apparente des mâles aux stades 3-4 est
très faible, celles des femelles de même stade étant nulle.
Ces résultats semblent indiquer, comme pour le merlu noir :
. une saison d’intense reproduction incluant la période d’octobre à mars
qui correspond à la migration nord-sud de l’espèce ;
. une période allant d’avril à juillet, marquée par une faible act:ivité
reproductrice ;
. l’inexistence d’une zone privilégiée de reproduction, les femelles mûres
ayant été pêchées dans les 3 zones.
La taile minimale de première maturité (stade 3) correspond à la classe
de taille 25-29 cm pour les mâles, et à la classe 30-34 cm pour les femelles.
- Relations taille-poids :
w - - - - - .- - - - - -
des relations taille-poids ont été cakulées à
partir des échantillons biologiques , par sexe et tous sexes confondus.
Les équations obtenues à partir de la longueur totale(LT) en centimètres
et du poids (W) en grammes, sont les suivantes :
n = 115
Mâles
: W = 0,01498 Lt 2,79597
r = 0,977O
2,85147
n = 249
Femelles
: W = 0,01254 Lt
r = 0,9891
n = 364
Tous sexes : W = 0,01227 Lt 2,85567
r = 0,9875
La figure 41 représente graphiquement les relations taille-poids du
merlu sénilgalais ainsi que les poinrs réels observés.
Exception faite des merlus, les poissons téléostéens les plus importants
dans les captures sont représentés par quatre familles :
- Chlorophthalmidae
- Scorpaenidae
- SParidae
- Triglidae
3.4.4.1. ChhxzupMahida~ :
-_---__---__--------------
Cette famille comprend deux espèces : ChZorophthaZmus at Zantieus et
1 ?h I-v:vcqil tira Irukç fras6w - bruenneri , la première étant de loin la plus abon-
dante. Ces deux espèces, non commercialisées, sont présentes dans les :3
zones, entre 100 et 1 000 mètres.

p (91
2428 i
23263 c
/
2220
,‘ ,J’
2120
/’ /I’
2828
/’ ,”
m a a
.i
/
IB2Q
/
,/ ,’
1728 E
/*’
i ,:
1820
T O U S S E X E S (Nz 3 6 4 )
y’;,
is2a k
c_ M A L E S
1420
_ _ _ F E M E L L E S
1321 E
1220
1120
1020
920
920
729
920
S28
420
328
J-LLLFILI-LLL-I-I
27
28
31
33
39
37
34
4,
43
43
47
49
Sl
13
SS
57
59
9,
$3
69
$7
69
7,
1.T. ( c m )
Figure hl.- Représentation graphique des points observés et des relations
longueur totale-poids pour les M. senegalensis mâles, femelles,
et tous sexes confondus.
S E N E G A L 8 3 0 4 .

Les rendements moyens les plus élevés sont obtenus entre 100 et 400
mètres (tableaux 31 et 32) ; dans la zone nord, ils correspondent à la ban-
de bathymétrique ZOO-300 m quelle que soit la saison ; dans la zone (antre,
les meilleurs rendements moyens sont obtenus à 100-200 m où ils sont supé-
rieurs à 1 tonne/heure sauf en fin de saison chaude. Les rendements moyens
ne montrent pas de variations saisonnières
bien marquées sauf en fir. de
saison chaude où les rendements corrigés du chalut “Troli” sont nettement
inférieurs à ceux des 3 autres campagnes.
3.4.4.2. Scmpac.~Lida~. :
_-_-_-_----_------~~~
Huit espèces, communément appelées “rascasses”, appartiennent à cette
famille :
- Scorpaena 6Longata
- Swrpaena normani
- Sclorpaena stt?phu:xica
- Scurpaen(n gaillardae
- He Lie0 lenus duc ty lop terus

- lontinus kzhlii
- set-arches guentheri

- Ec-t;reposebastes .imus
lie i:ieo 7222~s daactylopterus et !'cxtiwls kuhiii constituent les 2 espèces
les plus importantes. La première est une espèce dont l’abondance maximale
se situe ZI 300-500 mètres.
FYwti&is kuhlii est plus côtière, ne descendant que jusqu’à 400 m. Tou-
tes espèces confondues, les rascasses se rencontrent entre 100 et 800 mètres,
du nord au sud du Sénégal, sauf en février-mars où elles sont absentes des
capt.ures css
aFfectuées en Casamance. Les meilleurs rendements moyens sont obte-
nus dans les zones nord et centre entre 100 et 400 m (cf. tableaux 3:s et
34) , en toutes saisons. La figure 42 illustre l’évolution des rendements
moyens obtenus à la dernière campagne. Ces poissons, très prisés des marins
espagnols,
ne sont pas commercialisés.
3.4.4.3. Spahidue :
----.-------------
Cette famille est représentée essentiellement par 4 espèces de dentés :
- ~entex macrophthaimus
- Dsntex angolensis
- iientex: eongoc?nsis
- Lkntex pal 1-i
Ces dentés profonds sont inféodés à la bande bathymétrique 100-200 m
où les rendements les plus élevés ont été obtenus. Sur ces fonds géneralement
durs, plusieurs espèces associées ont fait l’objet de prises non négl.igeables;
i 1 a ’ agit principalement de Sync:;;riTps m'i:crolepis, Smaris mitCPOpht ha lmus,
,~pieur~i a Lta, Z"e;zopsis conehifer, ::eus faber ,mauritanicus et Ep~Inqhc ï~is
* ,
~iax~~us.
Notons que ces deux dernières espèces sont exploitées sur la partie
côtière du plateau continental par les flottilles industrielles et artisa-
nales.
3.4.4.4. Ttigfidae :
_-_--------- - - - - -
Trois espèces de triglidés (grondins) ont été rencontrées :
- TrigLu Lyra
- 52pitiotrig2a cadmani

- Li;apidotrigZa carolae.

CRUZ DE ARALAR (SENEGAL 82 10) OCTOBRE 82-CHALUT “TROLI”
-
-
-
ZONE NORD
ZONE CENTRE
CASAMANCE 1 TOUTES ZONES
S T R A T E S
-
-
n
m
n
m
n
-
-
-
m
n
m
100-200 m
1
3
372,0
4
281,2
,5;$*
(223,2)
(168,7)
200-300 m
2
2 688,4
8
1 345,3
10
1 613,9
:l 6 1 3 , 0 )
(807,2)
(968,3)
300-400 m
3
1 785,0
5
1 1.14,06
8
1 365,6
:1 071,O)
(669,4)
(819,4)
400-500 m
2
126,8
5
64,0
1
24,3
8
74,7
(76,O
(38,4)
(14,6)
(44,8)
500-600 m
2
44,7
4
53,7
2
211,9
8
91,0
(26,8>
(32,2)
(127,1>
(54,6)
600-7001 m
3
5
37,3
2
44,7 1 0
29,7
(4:;)
(22,4)
(26,8)
(17,8)
700-800 m
2
4
54,6
6
36,5
(32,8)
(21,9)
800-900 m
3
22,9
22,9
(13,7)
(13,7)
900-1000 m
3
(0::)
,-
-
- -
*Les chiffres entre parenthèses correspondent aux rendements
c o r r i g é s p a r l ’ i n d i c e R 2 .
V I L L A A N A 1 (SENEGAL 8 3 0 4 ) - MAI
83 - CHALUT “MARISCO”
)NE NORD
ZONE CENTRE
CASAMANCE
TI JTES ZONES
S T R A T E S
n
-
m
n
m
n
n
-
-
-
m
-
-
150-200 m
9
786,0
8
1 780,6
1 7
1 254,O
200-300 m
1 0
1 545,6
6
497,3
16
1 152,5
300-400 m
7
230,4
7
255,B
1 4
243,1
400-500 m
8
3,g
7
21,8
2
1 7
11,7
500-600 m
6
139
3
1
1 0
030
1,l
600-700 m
5
2,5
5
1
030
11
191
700-800 m
4
090
5
1
090
10
090
-
-L
-
-
- -
-
T a b l e a u x 3 1 a e t b.-
^
.
__.- .--
Rendements moyens horaires de ~~~Zoro~~~i;ha1rr~u:;
spp.
par campagne, z o n e e t s t r a t e b a t h y m é t r i q u e .
n = nombre de traits
m = moyenne horaire.

VILLA ANAR (SENEGAL 8306) - JUIN-JUILLET 83- CHALUT "MARISCO"
150-200 m
200-300 m
400-500 m
600-700 m
700-800 'rn
VILLA ANA 3 (SENEGAL 8402) - FEVRIER-MARS 84 - CHALUT WARISCO"
L
---
?-
l-
Ï
ZONE CENTRE
&WANCE
TOUTES ZONES
STRATES
3NE NORD
n
m
n
m
n
m
n
m
-
- -
- -
- -
-
150-200 m
7
793,8
Il
1 223,0
18
l 056,07
200-300 m
7
1 289,0
9
1 071,3
16
I 166,6
300-400 III
4
28,2
6
746,8
10
459,4
400-500 m
3
13,9
8
46,4
1
099
12
34,5
500-600 III
6
4
2,5
092
1
090
11
195
600-700 m
4
0,o;
5
036
1
090
10
0, 3
/
700-800 m
3
8
090
030
1
030
12
OP0
i
i
L-L-
-
-
-i-
-
Tableaux 32a et b.- RENDEMENTS MOYENS HORAIRES DE ChlorophthaZmus sj~-‘p
FAR CAMPAGNE, ZONE ET STRATE BATHYMETRIQUE.
n = nombre de traits
m = moyenne horaire.

1 ,i 0
Sec-~pcreni4~ (Rascasses)
CF:UZ DE AMLAR (SENEGAL 8210) - OCTOBRE 82 - CHALUT "TROLL"
--~
-
1 ‘,
S1'RATES
l ZON NORD ZON CENTRE
CAS '4ANCE
TOU7 E,L5 ZOKES
1;
m
Il
ni
Il
m
1
a
111
.------
-j-
- - - - -
- - - -~ -I__L_
100 --
200 ni I
27,4
3
34,4
-
4
32,7
(16,4)
(20,6)
t
(19,6)
i
200 -.
300 m
111,2
8
10,6
10
3c,7
(66,7)
(6,4)
(18,4>
300 -.
400 nt
71,4
5
246,l
8
18C,6
(42,4
(147,7)
(108,4)
100 -.
500 m
21,8
5
243,8
10,3
8
159,l
(13,l)
(146,3)
(6,2)
(95,5)
500 -.
600 m
4
37,6
20,4
8
24,4
(1 :Y,
(22,6)
(12,2)
(14,6)
6 0 0 -’
700 ni
5
3,5
10
2 ,3
(2,l)
Cl,41
700 -
800 m
4
6
(O:h
800 -'
900 m
3
0
3
0
900 -' 1 000 m
3
0
3
0
_----P-e- -
- -. - - -
-
---
Les chiffres entre parenthèses correspondent aux rendements
corrigés.
VCI,LA ANA '1 (SENEGAL 8304) - k41 83 - CHALUT '%ARIsco~~
- - - - -
-
-.
I
Ï-
STRATES
%ON
IiORD
zon
CENTRE
CAS MANCE
TOUT E, S ZONES
Il
m
n
m
n
m
n
m
- - - - -
-.-.
I- - -
-I_- - - - - - -
1.50 - 200 m
9
61,5
8
32,7
4
17
47,9
200 - 300 m
‘1 0
83,3
6
48,5
16
70,3
300 - 400 111
7
186,9
7
Il,9
14
99,4
400 - 500 m
8
126,9
7
33,3
12,3
17
74,6
500 - 600 m
6
44,l
3
41,6
158
10
39,l
600 - 700 m
5
16,8
5
639
0
11
10,8
700 - 800 m
4
10,6
5
1 ,.5
0
1 0
499
---~-
- -
- - .
-~-1
Tableau 33. - Rendements moyens horaires (kg/h)
* _I
des Cwxt~ctenz,a it? (rascasses) par campagne,
zone et strate bathymétrique
II = nombre de traits
m = moyenne horaire

1 1 1
VILLA ANA 2 (SENEGAL 83061 - JUIN - JUILLET 83 - CHALUT "MARISCO"
-
201
NORD
ZONE CENTRE
CASAMANCE
TOU? S ZONE:S
STRATES
n
m
n
m
m
n
I
m
150 - 200 m
c
-
-
l
L
-
-
-
-
113,9
7
106,3
13 -f-
10?,8
200 - 300 m
130,4
5
95,3
10
11;!,8
200 - 400 m
69,0
8
93,4
18,7
14
75),3
400 - 500 m
Ill,8
8
36,l
23,5
14
6;!,2
500 -- 600 m
31,7
6
Il,9
0
13
1;',7
600 - 700 m
495
5
0 , 2
0
10
1,g
700 - 800 m
5
8
2
2,5
291
92
800 - 900 m
'1
3 3 ,9
1
3:;,9
-- -
-
- --.
-
-
-_
- - -
~LA ANA 3 (SENEGAL 8402) - FEVRIER - MARS 84 - CHALUT "MARISCO"
-
IE NORD
2 ,
- . _ - I _ - - -
1 ZONt CENTRE CASAMANCE TOUT 3 ZONES
STRATES
ZOI\\
n
m
Il
n
m
136,8
c m
n
m
-_--_---- - -
~- - - -
-~ ------_
150 - 200 m
7
11
79,9
18
102,l
200 - 300 m
7
70,8
9
54,3
16
61,5
300 - 400 m
4
93,4
6
112,5
10
104.,9
400 - 500 m
3
72,4
8
97,3
12
82,9
500 - 600 m
6
13,9
4
Il,8
11
11,9
600 - 700 m
4
692
5
3 , 2
10
4,l
700 - 800 m
3
495
8
0 , 2
-
--
12
193
-.-~_-
- -
-
-
- - - -y-
Tabl.eau 34.- Rendements moyens horaires (kg/h)
des S:-orymnid~oc?
(rascasses) par campagne,
zone et strate bathymétrique.
n = nombre de traits
m = moyenne horaire.

1 1 2
kg/h
SCORPRENIDRE
SENEGAL 8304
2 0 0 . 0
Z o n e 1Jord -.-...-_
1 8 0 . 0
Z o n e C e n t r e - - -
Z o n e S u d - _
1 6 0 . 0
1 4 0 . 0
1 2 0 . 0
1 0 0 . 0
8 0 . 0
6 0 . 0
4 0 . 0
2 0 . 0
0 . 0
2 0 0
300 1 400 .
5 0 0
6 0 0
7 0 0
8 0 0
PROF. (ml
Figure 42.- Rendements de Scorpaenidae obtenus par zone et profondeur.

113
Ces poissons, bien que non encore commercialisés, peuvent constituer
des prises accessoires non négligeables dans une pêcherie dirigée sur d’au-
tres especes.
Ce sont essentiellement trois espèces de crevettes de la famille des
Peneidés :
- Parapenaeus
Zonyirostris (ou gamba)
- ArGteus uaridens (ou Alistado)
- PLxriopenaeus edwarsianus (ou carabinero).
3.4.5.7. Ptiupenau4 Lun.c$hoahi.h :
__-____------ ---------- --------
Cette crevette, connue sous la dénomination espagnole “gamba”, est la
plus importante sur le plan commercial. Elle constitue la principale espèce-
cible des crevettiers espagnols et sénégalais qui exploitent les ressources
profondes.
* Distribution géographique et bathymétrique :
-
La gamba a été pêchée du nord au sud du Sénégal ; toutefois, en Casaman-
ce, elle n’a pas été rencontrée lors des deux dernières campagnes.
Sa distribution bathymétrique s’arrête, en général, au niveau de l’iso-
bathe des 500 mètres dans les 3 zones ; elle a été trouvée une seule fois
dans la strate 500-600 m (troisième campagne).
* Rendements et zones d’abondance :
Les tableaux 35 et 36 indiquent les rendements moyens horaires obte-
nus pendant les 4 campagnes, par zone et strate de profondeur. L’évolution
comparative des valeurs des différentes campagnes, pour chaque zone, est
illustrée par la figure 43.
Ces résultats montrent que l’abondance maximale se situe à 200-300 m
quelles que soient la saison et la zone géographique.
Les zones d’abondance de la gamba sont, par ordre d’importance décrois-
sante, la zone nord, la zone centre puis la Casamance.
Au nord, les rendements les plus élevés sont obtenus en fin de saison
froide et en saison chaude (d’avril à juillet) où les valeurs moyennes de
mai dépassent 60 kg/heure entre 200 et 300 m et atteignent 86 kg/heure en
juin- juillet ; d’octobre à mars, les valeurs sont inférieures à 40 kg/heure,
les rendements les plus bas correspondant au mois d’octobre.
Dans la zone centre, l’abondance maximale se situe, comme dans la zone
nord, en fin de saison froide et en saison chaude (mai-juillet) ; durant
cette période les rendements moyens dépassent 45 kg/heure entre 200 et 300 m,
atteignant un maximum de 59 kg/heure en avril-mai.
En fin de saison chaude et en saison froide (octobre à mars), les ren-
dements moyens sont inférieurs à 35 kg/h, atteignant leur niveau le plus bas
en octobre (maximum de 12 kg/h).
En Casamance, l’abondance de la gamba dans les strates chalutables
{profondeurs supérieures à 400 m) est très faible.
Tl est important de rappeler que durant les campagnes les traits de cha-
3.ut sont effectués en oblique par rapport aux isobathes ; or ii est connu
que beaucoup de crevettes, et en particulier Parapnaeus %ongirostris, sont
réparties ‘en minces cordons (parfois de quelques mètres seulement) suivant
une sonde pouvant varier d’un jour à l’autre ; une pêche commerciale devrait

“i .l 4
CRU~ DE AMLAR (SENEGAL 82 10) OCTOBRE 82 - CHALUT “TROLI”
TOUTES ZONES
* Les chiffres entre parenthèses correspondent aux rendements corrigés par
l’indice R2.
VILLA ANA (SENEGAL 8304) MAI 83 - CHALUT “MAR~~C~”
I
<j---
I
-----i
1 200 - 300 m
63,5
l 6 1
59,l
t1 300 - 400 m
I 7 1
4,9
l 7 I
27,l
Tableaux 35a et b- Rendements moyens horaires (kg/h) de Parqwmxws lovzgi-
Post;ris par campagne, zone et strate bathymétrique.
n = nombre de traits
m = moyenne horaire.

- - ~-.-.
__^. -_^, “_.. . .
VILLA ANA 2 ( SENEGAL 8306) JUIN-JUILLET 83 - CHALUT "MARISCO"
I
---
---
_..- _
--~_
-1- --.
VILLA A N A
3 (SENEGAL 8 402) ~~~RIER-MAJIS
84 - CHAI,UT I'M~+RISCO~~
--.--
090
1
5 1
o,o
1
0,o I 10
0, 0
x_---I
/
l
0,O
f
8/
0;o
1
A - - -
0,o j 12 ('),O
/
!
Tableaux 36a & b.- Pendements moyens horaires (kg/h) de Zuwpt?~t7c~us Inngi-
---p-v
rwstris par campagne, zone et strate bathymétrique.
n = nombre de traits
m = moyenne horaire.

R e n d e m e n t s m o y e n s
C a m p a g n e
A R A L A R q--s+
9 0
; Kg ‘h :
*
A N A 1
+---il:
1,
*
ANA 2
y4
*
ANA 3
~4
7 0 -
5 0 -
3 0 -
/
I
1 0 -
,’
,’
I
1
J

I
1
1 0 0
2 0 0
3 0 0
4 0 0
500
6 0 0
7 0 0
6 0 0
9 0 0
Z O N E C E N T R E
0 . 3 -
0 . 2 -
C A S A M A N C E
\\
O.l-
\\
r - - - - - - L + - - - -----
1
1
1
1
I
I
I
1
100
2 0 0
3 0 0
4 0 0
5 0 0 6 0 0 ProloXs
m”p
9 0 0
(
Figure 43.- Evolution des rendements moyens horaires
de Pnrapenaeus Zongiros tris par zone,
campagne et strate bathymétrique.

‘1 ‘1 7
PARAPENAETJS LONGIROSTRIS
--
4
8
CRUZ DE ARALAR (SENEGAL 82i0)mo~~~~~~ 82 - CHALUT "TROLI"
i
VILLA ANA 1 (SENEGAL 8304) MAI 83 - CHALIJT "MARSICO"
600 - 700 m
Tableaux 37 a et b- Evolution du sex-ratio de ï%rqwruxel~,s %c~ngirn:;w7:s en
-
-
fonction de la profondeur, par campagne.
N = nombre échantillonné
%= pourcentage.

PARAPENAEUS LONGIROSTRIS
VILLA ANA 2 ( SENEGAL 8306) JUIN - JUILLET 83 - CHALUT "MARISC
~--
600 - 700 m
.----
_---_
!i
VILLA ANA 3 (SENEGAL 8402) FEVRIER-MARS 84 - CHALUT "MRZXO"
1
_.--
---
--
--
Tableaux 38a et b .- Evolution du sex-ratio de Pa~apenmeus long~~w)stri;: en
fonction de la profondeur, par campagne.
N = nombre échantillonné
% = pourcentage.

11 Y
M A L E S
N = 3 5 7 1 6
.b.,...,,&
4
S
6
7
6
9
18
Il
II
14
15
lb 17
II
F E M E L L E S
T O U S S E X E S
c
I I I, , , , , , , ,
B
1
i
4
5
6
7
9
!Il
14 15 16
17
10
LT(cu)
Fig. 44- Distribution de fréquences relatives de tailles de ,?.
Zongirostris par sexe et tous sexes, pour l’ensemble
des individus capturés. SENEGAL 8402.

1 21
donc obtenir des rendements plus élevés que les chalutages expérimentaux.
Rappelons également que les rendements de jour sont supérieurs à ceux ob-
tenus de nuit (cf. 5.2.).
“Données biologiques :
Les fréquences de tailles sont établies par sexe à partir des longueurs
totales mesurées au demi-centimètre inférieur ; la figure 44 montre (S.8402)les
histogrammes obtenus par sexe et tous sexes réunis . Sur chaque individu, la
longueur totale et la longueur céphalothoracique sont mesurées en millimè-
tres et le poids pris en grammes (échantillons biologiques).
- Sex-ratio
- - - - - - -
: les résultats de l’ensemble des campagnes (tableaux 37 et
38) montrent que les femelles sont toujours plus abondantes que les mâles
dans toutes les strates de profondeurs ; il y a une nette augmentation du
pourcentage de femelles avec la profondeur et une diminution parallèle de
celui des mâles. Cette différence dans la composition par sexe est en général
beaucoup plus marquée dans la zone nord que dans la zone centre.
- Evolution de la-&Ne-selon la p-fondeur et la latitude : les tailles
- - - - - - -
- - -
-“- - -
de l’ensemble des individus échantillonr-&s sont gécé&l<m<nt “&mprises entre
5,0 et 17,0 cm de longueur totale. Les males dépassent rarement 14 cm. La fi-
gure 44 illustre la distribution globale des tailles, par sexe et tous sexes
confondus, obtenue pendant la quatrième campagne donnée ici en exemple.
Les histogrammes des mâles et des femelles indiquent respectivement des
modes à 11,s cm et 13,0 cm environ. Ce résultat est général à toutes les
campagnes : les tailles moyennes des femelles sont toujours supérieures à
celles des mâles.
La figure 45 illustre l’augmentation des tailles moyennes des individus
“tous sexes” avec la profondeur, dans les zones nord, centre et toutes zones
confondues. Le même résultat est observé pour chaque sexe. L’évolution compa-
rée par zone montre, sur la même figure, des tailles moyennes plus élevées
au nord qu’au centre ce qui semble indiquer une augmentation des tailles des
individus avec la latitude ; l’insuffisance des exemplaires échantillonnés
dans la zone sud ne permet pas de confirmer l’hypothèse pour cette zone.
La supériorité des tailles obtenues au nord s’explique par l’effet com-
biné du dimorphisme sexuel portant sur Ln taille des individus (tailles moyennes
des femelles plus grandes que celles cies mâles) et du pourcentage de femelles
beaucoup plus important au nord qu’au centre.
Les différences de tailles entre les 2 zones sont d’autant plus impor-
tantes que la profondeur augmente.
- Relations taillepoids
- - .- -- .- ..- - - -
- - . : deux types de relations taille-poids ont été
calculés à partir des échantillons biologiques ; il s’agit des relations
entre le poids (en grammes) et les longueurs céphalothoracique (en mm) et
totale (en mm).
Les équations obtenues à partir de la longueur totale (Lt) et du poids
(W) sont les suivantes :
Mâles
: w = 0,00002 Lt2,72072
n = 251
r = 0,9751
Femelles
: w = 0,00001 Lt2’85098
n = 398
r = 0,9836
Tous sexes : w = 0,00001 Lt2’82857
n = 649
r = 0,9806

T a i Iles m 0 yennes
Pm)
14
*-s Z O N E N O R D
c--m+ Z O N E C E N T R E
f- -@ T O U T E S Z O N E S
13
12
11
10
P r o f o n d e u r s ( m )

P<*>
P<*> 2424 '.-TOUS SEXES (N =
.-TOUS SEXES (N = 649)
:i
22
22
_ --MALES
--- MALES
./
/
20 1'--FEMELLES
--FEMELLES
/Y
,,i
1
1.
1. -
-... I
12
12
.- - - _
-
--
.-
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1s
1s
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-
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--
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A.‘...' .' * ', . .
_
6-
6
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4-
4
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1,
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,..a . . . .z, "
.,
2-
2
a ~;,,,,
a-
I
,
6
6
a
a
19
19
12
1,
1,
1-s
1-s
II
II
PU
22
24
2 4
2s
21
39
39
32
34
34
35
35
30
30
FigureQ6.- Représentation graphique des points observés et des relations
longueur céphalothorax-pids et longueur totale-poids pour les
P. lonqirostris mâles, femlles,et tous sexes confondus.
Campagne ANA 1 .

c Cmml
P.
longtrastrls qy
SENEGRL 8 2 1 0
3 5 . 0
N = 77
30,0
25.0
20.0
1 5 . 0
10.0
59
69
79
89
99
109
119
129
139
149
BTbmm
F i g . 47’ .- Relation entre la longueur totale et la longueur cépahlothoracique chez
Parapenaeus longirostris
( 8) - Campacne A~LAR.

Lc(mml -
longirostrtû ?
k4EGA‘ 82 10
3 5 . 0 -
N = 147
3 0 . 0 -
2 5 . 0 -
-A
r3
P
5 . 0
3 0
4 0
5 0
6 0
7 0
8 0
9 0
100
110
120
130
140
150
160
1 7 0 LT(mm)
Fig. 48.- Relation entre la longueur totale et la longueur céphalothoracique chez
Parapenaeus lonqirostris
'$?)a Campagne ARALAR.
T

LT(mm)
Figure 4g.- Représentation graphique des points Gbservés et de la relation
longueur céphalothorax-longueur totale pour les P. longirostris,
tous sexes confondus. Campagne ANA 1.

Les isquations liant la longueur du céphalothorax (Lc) et le poids (W)
sont les suivantes :
Mâles
: W = 0,00182 Lc2y61125
n = 251
r = 0,9686
Femelles
n = 398
: w = 0,00217 L 2y55720
C
r = 0,9814
Tous sexes : W = 0,00206 L 2y57282
n = 649
C
r = 0,9785
Les relations Lt/W et Lc/W sont représentées graphiquement sur la fi-
gure 46.
Les équations exprimant la relation entre la longueur totale (Lt) et
la longueur céphalothoracique (L,) ont été également établies :
Mâles
: ‘Lc = -0,6342 + 0,2152 Lt
n = 77
r = 0,9834
Femelles
: Lc = -0,1353 + 0,2175 Lt
n = 147
r + 0,9674
Tous sexes : Lc = -1,8748 + 0,2246 Lt
n = 649
r = 0,9752
Les figures 47, 48 et 49 représentent respectivement ces 3 relations.
3. 4 ‘i
.-. 2 . Akin;t~u~ va+e..idmt :
-____---------------------
Cette espèce profonde, plus connue sous l’appellation espagnole “Alista-
do”, est la seconde crevette en importance du point de vue commercial.
* Distribution géographique et bathymétrique :
.-
La crevette “Alistado” a été pêchée du nord au sud du talus continental
sénégalais, en toutes saisons.
Cette espèce, plus profonde que la gamba, se rencontre seulement à par-
tir de l’isobathe des 400 mètres et exceptionnellement dès la strate 300-400
m en Casamance (ANA 2).
Sa distribution bathymétrique s’étend jusqu’à 1 000 mètres mais sa pré-
sence n’est en général significative que de 400 à 800 mètres.
* Rendements et zones d’abondance :
Les rendements moyens horaires obtenus pendant les quatre campagnes
sont indiqués, par zone et strate de profondeur, sur les tableaux 39 et
4;c
; ils sont reprGsentés sur la figure 50.
Les meilleurs rendements moyens sont obtenus respectivement en Casaman-
ce, dans la zone centre, puis dans la zone nord, quelle que soit la saison.
En Casamance, les rendements dépassent 10 kg pour la meilleure strate
de chaque campagne et atteignent 31 kg/h en saison chaude (juin-juillet).
Dans la zone centre, où l’espèce est absente en fin de saison froide
(mai), les meilleurs rendements ne dépassent guère 11 kg/h.
Le nord est une zone d’abondance faible où les valeurs moyennes maxima-
les sont de l’ordre de 5 kg/h.
L’abondance maximale correspond à l’intervalle 500-700 m de profondeur
sauf en octobre où elle se situe à 700-800 m dans les zones nord et centre.

(;RIJZ DE AR~ZLAR (SENEGAL 8210) - OCTOBRE 82 - CHALUT ~ROUI~
ZONE NORD
ZONE CENTRE
CASAMANCE
m
n
m
m
-
-
-
-
100 -
200 m
1
0 , 0
4
?OC1 -
300 in
2
10
3 0 0 -
400 m
3
8
400 -
500 m
2
8
(:::6)
500 -
600 m
2
15,8
8
(20,4)
600 -
700 m
3
700 -
800 m
2
6
800 -
900 m
1,6
(2,061
r
900 - 1 000 111
ci::,
- - -
* Les chiff,res entre parenthèses correspondent aux rendements
corrigés par l.'indice R2.
--
l
l

VII~ ANA i (SENEGAL 8304) - MAI 83 - CHALUT ~IAKISCO~~
---_
ZONE NORD Ï ZONE CENTRE
; ZONES
S?'RATI:S
n
m
11
m
m
-
- -
-
TCASAMANCE TOUTn
-_--
.~~
150 -- 200 m
9
8
14
090
0 , 0
200 '-. 300 m
1 0
090
6
'1 6
0 , 0
300 -. 400 m
7
7
14
o,o
070
400 -. 500 m
8
091
7
892
17
190
500 -. 600 m
6
196
3
096
10
079
600 -' 700
r-
m
)
037
5
16,7
11
198
700 -' 800 m
4
035
5
092
10
0,2
~-_~~- - - -
- --_
---.-
l'ablcnu 39 .- Rendements moyens horaires (kg/h) de AP~.::~~ M:: v~~~~i~i~.~~~
par campagne, zone et strate bathymétrique.
Il = nombre de traits
m = moyenne horaire.

VILLA ANA 2 (SENEGAL 8306) - JUIN - JUILLET 83 - CHALUT "MARISC03
-
-
l-
ZOK
NORD
ZOI
CENTRE
CASAMANCE
TOVCE S ZONES
S'I'RAES
N
M
N
M
N
M
- - - -
- -
-
-
-
N
130 - 200 m
6
7
090
090
1 3
0 , 0
200 - 300 m
5
030
5
090
1 0
090
300 - $00 m
5
090
8
090
494
14
093
400 - JO0 m
096
8
936
10,4
14
694
500 - 000 m
5,5
6
Il,4
31,0
13
12,2
700 - 800 m
2,6
5
699
831
10
593
700 - 800 m
095
5
496
8
3,l
800 - 900 m
1
090
1
090
- - - - - -
VILLA ANA 3 (SENEGAL 8402) - FEVRIER - MARS 84 - CHALUT WAIIISC~~~
-
Ï-
E NORD
ZONE CENTRE
STRAT
CASAI"IANCE
TOIT' TF2,5 ZONES
ES
ZON
N
M
N
M
N
M
N
M
-.- -.-
1.50 - 2 0 0 II1
7
090
11
090
18
0 , ,a
200 - 300 m
090
9
16
090
0 , 0
300 - 400 m
090
6
030
10
0 ,0
400 - SO0 m
o,o
8
0,03
2,7
12
0 , 1,
500 - 600 m
0,05
4
090
296
11
093
600 - 700 m
030
5
092
10,4
10
191
700 - 800 m
030
8
091
094
12
091
-
Tableau 40.-
-
-
Rendements moyens horaires (kg/h) de Ar~is~ê,.::; ~IG.Y~&Y!E
par campagne, zone et strate bathymétrique.
n = nombre de traits
m = moyenne horaire.

Rendemonts moyrnr
(b/h 1
Campagne
ARALAR
r---r
!
II
A N A 1
i;+.-<:
j
II
ANA 2
++
2 0
II
A N A
3
-3
l
Z Q N E N O R D
10
L---- ’

I
I
100
2 0 0
3 0 0
4 0 0
5 0 0
6 0 0
7 0 0
8 0 0
9 0 0
1 0 0 0
Z O N E C E N T R E
C A S A M A N C E
Figure 50. - Evolution des rendements moyens horaires
d ’ Aristem varidens par zone, campagne
et strate bathymétrique.

130
L’évolution comparée des rendements par campagne (figure 56) montre que
les valeurs moyennes les plus élevées sont toujours obtenues en saison chau-
de (juin-juillet) et entre 500 et 600 m, dans toutes ces zones.
Comme pour la gamba, ces rendements obtenus par les chalutages expéri-
mentau:,.
seraient nettement inférieurs à ceux que l’on obtiendrait par la
pêche commerciale, compte tenu de la répartition de la plupart des crevettes
en minces cordons le long d’une sonde bien déterminée.
* Données biologiques :
-
Les fréquences de tailles des individus sont établies à partir des men-
surations effectuées sur la longueur du céphalothorax (en millimètres) de
chaque exemplaire.
Cette mesure est effectuée depuis la limite postérieure médiane de la
carapace jusqu’au bord orbitaire.
Les Gtudes biologiques reposent, pour chaque individu échantillonné,
sur la longueur céphalothoracique (en millimètres), le poids (en grammes),
le sexe.
- Sex-ratio
* les tableaux il et 4.!
--e--..--,.. *
représentent pour chaque campagne
les distributions des sexes par strate bathymétrique, puis pour l’ensemble
des strates.
A l’exception de la deuxième campagne, le sex-ration obtenu pour l’en-
semble des individus capturés, par strate ou pour toutes les strates confon-
dues, est de loin supérieur pour les femelles (plus de 65 Z) que pour les
mâles (moins de 35 X).
L’évolution du sex-ratio
selon la profondeur ne montre pas de tendance
générale 1; les mâles et les femelles sont par ailleurs présents dans toutes
les strates.
- Evolution de la taille selon la profondeur : l’alistado est une crevette
--....- - - --a-- ---___a __.._--
plus grosse que la gamba. La gamme des tailles échantillonnées s’étend de 15
2 57 mm de longueur céphalothoracique : 15-31 mm pour les mâles de 15-57 mm
pour les femelles.
La taille moyenne des mâles est toujours inférieure à celle des femcl-
les pour toutes les strates bathymétriques.
IJne augmentation de la taille moyenne des individus avec la profondeur
est observée aussi bien chez les mâles que chez les femelles ; le tableau43
suivant montre l’évolution des gammes de tailles mesurées par sexe en Eonc-
tion de la profondeur pendant la campagne SENEGAL 8210.
_-
SEXES
STRATES
M A L E S
F E M E L L E S
-T--
-
400-500 m
18-20 mm
17-44 mm
500-600 m
18-31 mm
15-49 mm
600-700 m
18-33 m m
19-47 mm
700-800 m
22-35 m m
25-52 mm
800-900 Fi
26-31 mm
35-49 mm
Tableau 43 .- Evolution des gammes de tailles en fonction de la popu-
lation pour les mâles et les femelles d’/Jri;;!~l;~:-; i~ri-
c mens

(SENEGAL 82 lu).

1 3 1
-
.-
CRUZ DE ARALAR (SENEGAL 8210) - Octobre
82 -Chalut "TROLI"
- -
S T R A T E S
900 - 1 000 m
-
-
-
-
-"
VILLA ANA 1 (SENEGAL 8304) - Mai 83 - Chalut "Marisco"
M A L E S
F E M E L L E S
S T R A T E S
TABLEAUX 41a et b.- Evolution du sex-ratio selon la profon-
deur chez Aristeus varidms, par campa-
gne.

-.-
-
VILLA ANA 2 (SENEGAL 8306) - Juin-Juillet 83 - Chalut "Marisco" -
M A L E S
FEMSLLES
S T R A T E S
N
N
-
-
150 -
200
m
200 -
300
m
300 -
400
m
400 -
500
m
396
39,0
619
61,0
500 -
600
m
930
42,5
1 258
57,5
600 -
700
m
389
27,8
1 010
72,2
700 -
800
rn
106
16,5
534
83,5
800 -
900
m
-
400 -
800
m
1 821
3 421
65,3
- -
S T R A T E S
TABLEAUX 42a etb.-
--..- _--. -.-_l_
Evolution du sex-ratio selon la profondeur
chez ilristeus varidem, par campagne.

1

3

3
-\\ : .
Ah
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*,&! A
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. \\
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.


t

I

.

\\
i*

<‘\\

1 j 4
L’augmentation comparée des tailles est beaucoup plus nette vers les
grands fonds (800-900 m), pour lesquels il n’existe pas de chevauchements
des tailles entre les sexes.
Pour toutes les campagnes
les gammes de tailles des femelles dans
chaque strate, sont beaucoup plus larges que celles des mâles.
- Relations taille-poids :
w-w-------__
des relations entre la taille et le poids
ont i?té calculées à partir des échantillons biologiques par sexe et tous
sexes confonduse.
Les équations obtenues à partir de la longueur céphalothoracique (L,)
en millimètres et le poids (W) en grammes sont les suivantes :
Mâles
: w = 0,00680 Lc2’13525
n = 123
r = 0,9192
Femelles
: W = 0,00215 L, 2,49927
n = 292
r = 0,9932
Tous sexes : W = 0,00217 Lc2,49440
n = 415
r = 0,990O
La figure 51 représente graphiquement ces 3 relations.
3.4.5.3
PLQniopenueti QdWGVLn,&w :
----.- -,‘---- --- -~~--~~---_--_-~-_
* Distribution géographique et bathymétrique, abondance :
-
Cette crevette profonde, appelée “carabinero”, a été pêchée du nord au
sud du Sénégal pendant les quatre campagnes.
Elle se rencontre entre 300 et 800 mètres dans l’ensemble des 3 zones
mais toujours en quantités très faibles (tableaux 44 et 45).
Les meilleurs rendements sont obtenus entre 500 et 800 mètres. Le ren-
dement moyen le plus élevé n’a cependant été que de 1,9 kg/heure et a été
obtenu en février-mars dans la zone centre à 600-700mètres.
Notons que malgré sa faible abondance apparente, l’espèce possgde de
bonnes qualités commerciales : une belle présentation et de grandes tailles
pouvant atteindre 31 cm de longueur totale. +
* Données biologiques :
Sur chaque individu capturé, la longueur totale et la longueur céphalo-
thoracique sont mesurées en millimètres, le poids pris en grammes et le
sexe déterminé.
- Sex-ratio *
.------ - l’insuffisance numérique des individus échantillonnés n’a
pas permis de déterminer le sex-ratio de l’espèce.
- &~aJ.i-o;s,t+$~-~oids
: les équations obtenues entre la longueur cépha-
lothoracique (L,) en mm, -z le poids (w) en grammes sont les suivantes :
Mâles
: W = 0,04822 Lc 1,63552
n = 27
r = 0,9018
Femelles
: w = 0,00313 Lc2,34722
n = 36
r = 0,9586
Tous sexes : w = 0,00391 Lc2,2g577
n = 63
r = 0,9509
La figure 52 représente la courbe correspondant à l’équation pour les
deux sexes confondus.

CRUZ DE ARALAR (SENEGAL 82 10) OCTOBRE 82 - CHALUT "TRoLI"'
-
-
630-790 m
700-800 m
- - - -
*Les chiffres entre parenthèses correspondent aux rendements corr.i.gés
par I'indice R2.
l
I
'VILLA ANA 1 (SENEGAL 8304) NA1 83 - CHALUT %ARISCO~~
400-500 m
Tab:leaux 44a etla- Rendements moyens horaires de PZesio;oenaeus ~&KW-
sianus par campagne, zone et strate bathymétrique.
n = nombre de traits
m = moyenne horaire

--.-
VILLA ANA 3 (SENEGAL 8402) FEVRIER-~~RS 84 - CHALUT "MARISW
-
-
-
i
' 700-800 m
3
0,02
8
0,04
1
0
12
0,03
i-
-
-
-
Tableaux 45a et b- Rendements moyens horaires de PZesiop~~me~;; edtiu2~--
-
siarius par campagne, zone et strate bathymetrique,
n = nombre de traits
FR = moyenne horaire

‘1
3
7
0

1 :i a
:
Les autres crevettes profondes sont dominées par des espèces appartenant
à deux genres : &3matocarcinus e t P.%v::71 ~r~,ii’;<~.
3.4.6.1. Nema;Wc.attchnti app :
--_------__--_----_^-------
Seule l’espèce 8émcttocarcinus ~~f~~i~xnus a été identifiée dans ce genre.
11 s’agit d’une crevette très abondante mais difficilement commercialisable
du fait de son extrême fragilité et de sa
morpho1.ogi.e (appendices longs et
nombreux). Non commercialisée, elle fait actuellement l’objet d’importants
rejets en mer.
* Distribution géographique et bathymétrique :
-
L’espèce est abondamment présente dans l’ensemble des 3 zones en toutes
saisons.
Sa dist.ribution bathymétrique s’étend de 300 à 800 m, mais les grandes
concentrations ne sont rencontrées qu’entre 400 et 700 mètres.
* Rendements et zones d’abondance :
- -
Les tableaux $6 et
47 représentent les rendements moyens horaires
obtenus pendant les quatre campagnes, par zone et strate bathymétrique.
L’évolution comparative des valeurs moyennes par zone, pour les diffé-
rentes campagnes, est illustrée par la figure 53.
L’abondance apparente maximale est toujours observée dans l’intervalle
de profondeur 400-600 mètres dans l’ensemble des zones, quelle que soit la
saison.
Les rendements moyens les plus élevés par campagne ont été obtenus dans
la zone sud (Casamance) où ils ont atteint 194. kg/h, 191 kg/h et 32~ kg/h
respectivement pour les 3 premières campagnes.
L’évolution comparée des rendements selon la saison indique que l’abon-
dance maximale est observée en pleine saison chaude (juin-juillet) dans
1’ ensemble des zones ; elle correspond à la bande 500-600 m au nord, et à
400-500 m pour les zones centre et sud.
3 . 4 . 6 . 2 . Plehahku. hpp :
-----.-----------------
Six especes appartenant au genre PI esionika, ont été pachées sur le talus
et le rebord du plateau continental :
- i:i2sionik;-r. d~twsii
- Piks ionikz wi L liamsi
- ?iss ion ika martid
- /-‘l,gçion &a ensis
- Pl.~3 ihnika txanthonotus

- ?Lesionika c::urinata.
A l’exception parfois de El Z.es~i’oniiia 2J-î 1 %iams,i , crevette assez grosse et
de belle présentation, ces espèces ne sont actuellement pas commercialisées.
* Distribution géographique et bathymétrique :
Les crevettes du genre Plesionika se rencontrent du nord au sud du Séné-
sa1 en tou.tes saisons. Leur distribution bathymétrique est assez vaste, allant
de 100 à 900 mètres ; leur présence n’est significative que jusqu’à 600 mètres.
) -1
:. ~,lzCxziku t:!d&w:;ii est de loin l’espèce la plus abondante et dont la
distribution bathymétrique est la plus large.

-- ..^ - -.- . I .I -___~
CRUZ DE A~LAR (SENEGAL 82 10) OCTOBRE 82 - CHALUT YROLI"
700-800 m
*Les chiffres entre parenthèses correspondent aux rendements corrigés par
l’indice R2.
VILLA ANA 1 (SENEGAL 8304) wr - 83 - CHALUT WARIXO~~
600-700
m
5
79,4
5
35,l
1
70,5
1 1
58,5
-
-t-i-
-
-
700-800
m
4
50,8
5
792
1
0
10
23,9
Tableau>. 46a et b. - Rendements moyens horaires de hiêrnat-ui!u;~~~i:rLld:;
- -
aJ’r&~~vz~s par campagne, zone et strate bathymé-
trique.
n = nombre de traits
m = moyenne horaire

~~~.~
VII,LA ANA 2 (SENEGAL 8306) JUIN-JUILLET - CHALUT "MARISCO"
v~ru ANA 3 (SENEGAL 8402) FEVRIER-MARS 84 - CHALUT “MARIS~~”
-~-
Tableaux 47a et b.- Rendements moyens horaires de ~~~~lc:t~;~‘~~2’(1;:7.1~5
africanus par campagne , zone et strate bathymé-
trique.
n = nombre de traits
m = moyenne horaire

R E N D E M E N T S
[ Kg / heure )
2 6 0
Z O N E
N O R D
1
C o m p a g n e A N A 1
,+-4.
II
A N A 2
-
IL
A
N
A
3 &-+
,t
A R A L A R
1 6 0
Z O N E C E N T R E
!
C A S A M A N C E
P R O F O N D E U R S ( m é t r e r )
Figure 53.-
Evolution des rendements moyens (kg/h) de
Nematocarcinus africanus par campagne, zone
et strate bathymétrique.

I"L
* Rendements et zones d’abondance :
-I_
Les tableaux
48 et 49 correspondent aux rendements moyens (kg/heure)
obtenus pendant les quatre campagnes, par zone et strate bathymétrique.
L’évolution comparative, par zone de ces rendements moyens est repré-
sentée sur la figure 54.
La zone de plus forte abondance apparente correspond
au centre où,
pendant les 3 dernières campagnes (ANA 1, 2, 3), des rendements moyens
supérieurs à 55 kg/heure ont été obtenus entre 100 et 200 mètres.
Un rendement de 93 kg/h a même été obtenu dans cette zone à partir
d’un coup de chalut effectué à 300-400 mètres.
Dans la zone nord, les meilleurs rendements moyens sont généralement
obtenus entre 200 et 300 mètres.
Les plus faibles rendements moyens ont été observés en Casamance (va-
leurs inferieures à 10 kg/heure ), tout au moins dans la bande chalutable
300-800 mistres.
La principale espèce de crabe rouge profond qui vit sur le talus conti-
nental sénégalais est C:.~~~on maritcre, aussi. connue sous l’appellation espa-
gnole de “Gerion de Guinea”. Cette espèce, présente également sur les côtes
atlantiques canadiennes et du nord des Etats-Unis, a été antérieurement dé-
crite sous le nom de Geryon quinquedens.
Une seconde espèce de Geryon a été rencontrée lors des prospections au
casier et au chalut ; il s’agit de Geryon L.rffinis.Très rare sur la pente
continentale, ce crabe est plus abondant sur les montagnes sous-marines si-
tuées au large de la côte nord du Sénégal. Dans cette partie de l’Atlantique,
&m~rrz :r,t’jGzi:; n’avait jusqu’à présent été signalée qu’aux Iles du Cap-Vert.
3.4.7.7. Rli.u.Ltuti du pmclpctiuti uu cahim :
---_-_ -___----_--------
--m-v - - - - - - - - - - - - - - - - - -
Le crabe rouge Geryon marii;ae a été pêché au casier dans les 3 zones
géographiques du talus et à toutes les profondeurs prospectées (entre 300
et 900 mètres).
3*-;*ji . !. 7. Abondancu Re ~OVKJ de kx pe,nte c~vu%wl;tu& :
- - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - ~-_----~--_~-____
a) Evolution saisonnière des rendements :
Les prises des casiers “Kavels” ont été au préalable standardisées en
prises “tronconiques”. Les données présentées ci-dessous concernent des
rendements moyens sans tenir compte du facteur radiale. Les variations men-
suelles de ce dernier peuvent affecter nos résultats, il faudra donc garder
cette éventualité à l’esprit dans l’étude de ce suivi saisonnier,
* Les rendements pondéraux (fig. 5 5) :
D’une manière globale, les rendements chutent en novembre-décembre, ce
‘qui est en accord avec la diminution des prises par unité d’efffort en cra-
bes rouges des crevettiers espagnols au cours de la même période Je l’année.
Cette baisse est à mettre en relation avec une variation de la capturabilité
des crabes. C’est en i:ffctdurant ces mois que ces crustacés se reprodui-
raie.nt , époque au cours de laquelle ils ne s’alimenteraient pas (ou pe-cl). Ce
,ohénomène serait donc plus accentué dans la pêche au casier que dans celle
i3U chalut.

1 43
CRUZ DE ARALAR (SENEGAL 8210) OCTOBRE 82-CHALUT "TRoLI"
Z( IE NORD
TOUTES ZONES
STRATES
n
m
100-200 m
1
0
- -
200-300 m
2
,;;Y,
300-400 111
16,4
(20,3)
----
400-500 m
45,2
5
(y$ 1
(56,O)
(2::)
--.
500-600 m
4
10,7
(3::)
(13,3)
600-700 IE
5
(i ::, 2 (0”::)
(0:2)
-
-
-
~
700-800 m
0
4
-1
(0”: 2)
800-900 m
900-1000 m
VILLA ANA 1 (SENEGAL 8304) MAI 83 - CHALUT 1' MARIS~~"
t - - -
ZONE NORD
1 ZONE CENTRE 1 CASAMANCE 1 T(UTES
n
m
I
E n m
17
37,5
I 200-300 m
0
l 1
16,9
6
22,8
-
-
16
19,l
t
[300-400 m
I 400-500 m
I
' 500-600 m
c' 600-700 m
i
/700-800 m
,-
-1.
Tableaux 48a et b .- Rendements moyens (kg/heure) de PLedwzika spp
par campagne, zone et strate bathymétrique.
n = nombre de traits
m = moyenne horaire

---
VILLA ANA 2 (SENEGAL 8306) JUIN-JUILLET 83 - CHALUT WARISCO’~
I
-
-
-
-
7004300 m
- ---.-.---- -.~--- --.-.-- -----._~-
VILLA ANA 3 (SENEGAL 8402) FEVRIER-MARS 84 - CHALUT “~~RISC~~~
Tableaux 49a et b .- Rendements moyens (kg/heure) de PZesioniku S~F par
campagne, zone et strate bathymétrique.
n = nombre de traits
m = moyenne horaire

C A M P A G N E ARALAR ~----J-J
RENDEMENTS
11
A N A 1
+.*
6 0
( Kg/hsure )
1,
A N A 2
*PS
17
II
A N A 3
-
-
50
Il
8
I
1
Z O N E N O R D
4 0
3 0
2 0
\\
1 0
1 0 0
2 0 0
3 0 0
4 0 0
5 0 0
6 0 0
7 0 0
8 0 0
9 0 0
1 0 0 1
9 0
Z O N E C E N T R E
1
‘Y
3 0 -
1 0 -
C A S A M A N C E
000
100
w
9 0 0
PR OFONDEURS { mbtrrr )
F i g u r e 54.- Evolution des rendements moyens horaires de
Plesiokka spp. par zone, campagne et strate
bathymétrique.

C A P T U R E /CASIER
(Kg)
I
C R A B E S 3 12 cm
6
a..... . . . . . . * . . . . . . . . * . . . . . . . . .
Figure 55.- Rendements mensuels (d'octobre à juillet), toutes
radiales confondus. ((*> 300 m ; (CI) 500 m ;
(0) 700 m ; (+> 900 m.

Pour les deux sondes les plus profondes, la meilleure saison dure d’
avril gjuin. Pour celle des 5OOm l’on observe deux fortes augmentations :
- février pour la première (elle précède le pic de mars à 300 m et pour-
rait être liée au refroidissement des eaux) ;
- mai-juin pour la seconde.
Au niveau des rendements annuels (tableau 50)) ce sont les strates de
500, 700 et WQn qui sont les plus intéressantes.
Tableau 5ù.- Rendements “annuels” en fonction de la profondeur.
.C-----
* Rendements “poids moyen par crabe ” (fig. 55) et “nombre d’individus
-
de taille supérieure ou égale à 12 cm”.
-
Ces deux indices fluctuent de façons similaires, le second n’étant pas
cependant affecté par les variations de la biomasse despetits crabes. Comme
précèdemment 700 puis 900 m sont les profondeurs les plus intéressantes.
Signalons que le poids moyen par crabes a été calculé à partir de pe-
sées effectuées à bord du navire de recherche, ce qui les rend assez impré-
cises. Pour donner un ordre de grandeur un crabe commercialisable de 12 cm
pèse environ 0,6 kg. Ce sont par exemple des femelles de cette taille qui
sont capturées sur les fonds de 300 m ; les individus provenant de 500 m
sont légèrement plus petits. Cette dernière situation n’est pas malgré tout
constante au cours de l’année ; ainsi la hausse des captures par casier du
mois de février (500 m) est causée par celle de gros individus.
Sauf en avril où l’indice des 900 m rejoint celui des 700 m, cette der-
nière profondeur domine nettement.
* Rendement en nombre de mâles (fig. 56) :
Pratiquement absents sur 300 m (sauf de février à avril), ils sont cap-
turés en grande quant,ité à 500 m de février à juin. D’après ce qu’il a été
montré precédemment (fig, 55) ce ne peut-être que des crabes de petite tail-
le (7 à 10 cm) ; idem à 900 m (décembre-janvier puis mai-juin).
* Rendement en nombre de femelles (fig. 56).
.
Seule la strate des 500 m connait des prises par unité d’effort élevées
allant jusqu’à 70 crabes/casier en mai.
On remarque une légère augmentation de la valeur indiciaire du mois de
décembre sur 700 m. Elle s’oppose à la baisse du même indice à 500 m ; la
reproduction pourrait s’effectuer entre ces deux niveaux.

1 rid
M A L E S
2 5 -
2 0 -
15-
lO-
5 -
0 N D
J F
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5 0
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F
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6 0
\\
/-
1
\\
I
0 N
D
J
F
M A
M
J
Jt
Figure 56.- Rendements mensuels (d'octobre à juillet), toutes
radiales confondues. (*) 300 m ; (U) 500 m ;
(0) 700 m ; (*> 900 m.

* Evolution du taux de masculinité (fig. 50) :
-
Ce paramètre (X nombre de mâles/nombre total d’individus des 2 sexes)
résume assez bien la répartition des sexes selon le gradient bathymétrique.
Au contraire de la situation observée chez les mâles, les femelles ont
leur abondance qui diminue au fur et à mesure que la profondeur augmente.
b) Recherche des radiales, profondeurs, saisons, les plus favorables :
Après avoir analysé l’évolution mensuelle des rendements moyens, il
apparait intéressant de rechercher les cellules spatio-temporelles slscep-
tibles de permettre le développement d’une pêcherie. Cette approche peut
être réalisée au moyen de la relation entre le poids moyen par crabe et
les rendements pondéraux.
Chaque point-observation , qui représente une opération de pêche, est
indiqué selon la profondeur ou la saison sur les figures 57 et 5~.
Pour la profondeur on voit que la seule sonde qui satisfasse aux con-
ditions maximales selon les deux axes est celle des 700 m. Dans les autres
cas : soit le poids moyen est intéressant mais les captures par casier sont
faibles (900 m), soit ce sont au contraire ces dernières qui peuvent être
élevées mais leur composition comprend surtout des crabes de tailles moyen-
nes (500 m et accessoirement 300 m).
Malgré ce qui a été montré dans l’étude du suivi mensuel sur les ren-
dements moyens par profondeur et dans lequel les mois de mai et de juin
arrivaient en tête, au niveau de chaque radiale les mois les plus favorables
sont ceux de février à avril (fig. 56). Ils correspondent le plus souvent
aux radiales 5, 6 et à un degré moindre 1, 2 et 4.
Une estimation moyenne par radiale (sans tenir compte de la profondeur
ou de la saison) montre l’importance de la radiale numéro 5 (Kord Kayar)
pour les prises par casier (tableau 51). Rappelons que ces estimateurs ont
été calculés en tenant compte de la sonde des 300 m, pauvre en crabes, ce
qui conduit à sous-estimer les potentialités de ces radiales. Les sec.teurs
1, 2 et 6 sont assez intéressants, d’autant plus que les statistiques
“commerciales” (poids moyen par crabe et nombre de gros individus) qui leurs
correspondent semblent assez bonnes. La radiale 7, où les deux espèces de
Ceryon coexistent, n’apparait pas comme très importante. Il est de même pour
la 3 (Nord Gambie), ce qui par contre ici est moins surprenant, cette zone
étant en grande partie chalutable.
Tableau 51 .- Rendements moyens, toutes profondeurs, tous mois confondus.
---Y__._

Eu”
B-- aJ
e

4
0
4
0
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cI)v)r-cg, 0000 0000
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-
I
-0
I
-0

m
F
04

Poids moyen/ crabe
0
1.8
0
O0
1.6
0
l
0
0
1.4
oo
0
00
0
O0
1.2
00
0
n
1.0
0.8,
0
0.6,
n
0.
0.4
0.2
I
15
2'5
Rdt / casier
Figure 58.- Relation entre le poids moyen par crabe et le rendement moyen par
casier pour 2 saisons de pêche.

‘1
5 2
3 . 4 . 7 . 7 . 2 . S&uC;tmade ,?kuXtt! :
__---_---_--_---_-__
Les distributions de taille (en pourcentages) des Geryon mmitue mâles,
femelles et les deux sexes confondus sont représentées sur les figurrs 5 9 à
61. Elles sont regroupées selon trois zones géographiques : le sud (radiales
1 et 2), le centre (3 et 4) et enfin le nord (5, 6, 7). Les données ont été
cumulées sur la totalité des opérations de pêche (189 poses de filières)
après pondération par les rendements moyens de chaque pose. Les mâle;s des
fonds de 300 m n’ont pas été représentés car ils sont très rares.
Deux pics apparaissent souvent chez les mâles à 500 et 700 m alors
que l.a distribution des femelles est unimodale.
La figure 62 représente les pourcentages pris par chaque classe de taii-
le dans les rendement:s pondéraux. Ils permettent de calculer les rendements
en fonction d’une taille commerciale donnée.
3.4.7.1.3. Ptuq-etion api&& CLU Rutrgc de l-u Ccuumancc? :
--------------.._----------- ------------------
Comme il a été signalé dans le paragraphe sur les secteurs chalutables,
la zone située en face de la Casamance est celle qui présente la plus grande
superficie non chalutable. Cela justifie la campagne d’évaluation que nous
lui avons consacrée en avril. Devant estimer l’abondance en crabes sur tout
le talus continental et ne craignant pas ici de perdre du matériel à cause
des chalutiers nous avons pu mettre en place une stratégie d’échantillonna-
ge adaptée.
La pente continentale au large de la Casamance s’étend de La latitude
13”.04’.0.N à 12’.20’.O.N. Elle a été divisée en quatre zones de 11’ de lar-
ge, elles mêmes découpées en 5 secteurs de 02’ .2 de large dont un est tiré
au hasard ,.
Pour des problèmes techniques,des quatre
radiales (un secteur par zone)
initialement prévues, seules trois ont été prospectées ; tous les 100 m, de
300 à 900 m compris.
Après pondération en fonction de la surface de chaque zone, les rende-
ments moyens ont été calculés (tableau 52).
Tableau 52.-
-----.
Rendements moyens pour plusieurs indices toutes profon-
deurs confondues (avril 84).
La faiblesse des effectifs des mâles est essentiellement causée par
l’absence dans la structure démographique capturée des individus de taille
inférieure à 11 cm (au moins 2 cohortes); chez les femelles seule une classe
d’âge (parmi celles qui sont en général capturées) n’a pas été pêchée (moins
de 7 cm). Le caractère saisonnier de ces estimations n’est dont pas à négli-
ger. Tout en se gardant de généraliser les résultats de cette campagne à
d’autres saisons, l’analyse des captures par unité d’effort en fonction de
la profondeur amène aux constatations suivantes :

xx
>
I
N O R D
C E N T R E
S U D
-856
3 0
00
3
5
10
15
5
10
15
5
10
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4 1511
166
, 1 3 9
I
3 0 ,
20-
3 0 ,
0
0
2 0 ,
2 0 ,
3
lO_
lO-
lO-
5
10
15
5
10
15
5
10
15
Figure 59.- Fréquences de tailles relatives (en cm) des mâles de
Ceryon maritae capturés au casier.

154
%r NORD CENTRE SUD
%
%
-
191
3 442
n
60
0
0
0
3

1 1386
145
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30
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0”
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0
2 0
20
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10
10
UL
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5
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15
5
10
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5
10
15
5
10
15
8 9
4 37
1 ‘O r
3 0
3 0
6 0
:
0
2 0
4 0
3
-
10
2 0
I
I
II, IllllIl
5
10
15
5
10
15
5
10
15
Figure 60.- Fréquences de tailles relatives (en cm) des femelles de
Ceryon maritae capturées au casier.

N O R D
C E N T R E
SU D
%
%
%
-
- 191
- 151
4 4 2
i
3 0
3 0
2 0
2 0
10
10
1
2 3 3 0
2 0 -
40 1Y 1991
40 -
r
8 6 7
1
3 0
VI
0
L
L
2
1 0 -
2 0 -
1 0
r-
5
10
15
5
5
10
1 5
1821
2 0
1453
2 0
0
F-l
0
5
10
15
5
10
15
1600
I 2 0 3
-I 149
Figure 61.- Fréquences de tailles relatives (en cm) de Geryorz ,qczri tac
(sexes confondus) capturés au casier.

N O R D
C E N T R E
S U D
1
60,
40-
2 0 -
10
2 0
r’l,
2 0
3 0
2 0
1 0
10
j
,I
v,‘O
5
10
15.
5
10
15
5
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15
20-
2 0
10-
10
I
1 , I , 1 , , , , , , , , ,
5
10
15
5
10
15
Figure 62.- Pourcentage pris par chaque classe de taille dans les
rendements pondéraux des Ceqon maritae capturés au
casier.

1 5 7
Rendements en nombre d’individus (fig. 63) :
Les valeurs indiciaires des femelles sont élevées sur les fonds de 300
et 400 m, ce qui concorde avec les observations effectuées dans la même
région (radiales 1 et 2) au cours d’autres campagnes. D’une manière générale
le fait q,ue les rendements de ces sondes soient plus importants que ceux
réalisés aux tnêmes profondeurs mais à d’autres radiales est à relier à la
configuration du sol qui rend le chalutage impraticable. Airsi rappelons que
bien que les captures globales soient élevées sur la radiale Nord-Kayar,
celles provenant de la sonde des 300 m sont très faibles, les crevettiers
espagnols exploitant cette profondeur. Au large de la Casamance, l’absence
de chalut.age se manifeste aussi par la prêsence des plus grandes femelles
(13 cm) que l’on peut pêcher au Sénégal.
En d.épit de la remontée de l’indice à 600 m, le gradient bathymétrique
décroissant apparaît nettement.
Pour les mâles dont nous avons vu que seuls des spécimens de plus de
11 cm ava.ient été capturés, c’est la situation inverse qui se produit. Le
maximum se situe entre 700 et 800 m.
Le taux de masculinité qui résulte de la combinaison des deux facteurs
prkédents, visualise assez bien cette discrimination. C’est entre 600 et
700 m que se produit le chargement dans la prédominance des individus d’un
sexe sur l’autre.
Kendements potiéraux et crabes d’intérêt commercial (fig. 63) :
Pour les captures moyennes par casier qui sont de l’ordre de grandeur
de ce qui a déja été analysé sur l’ensemble du Sénégal, les deux strates
qui arrivent en tête sont celles de 400 m et 600 m.
Le pic de 600 m comprenant un peu plus de mâles est plus intéressant
commercialement même si le nombre de gros individus (à peine supérieur à
3) est très faible par rapport à ce qui a été montré dans l’étude saison-
nière.
Le poids moyen par crabe qui augmente nettement entre 600 et 703 m
est surtout dû à la diminution du nombre de femelles à cette dernière pro-
fondeur, le nombre d’individus de lo rgueur supérieure à 12 cm n’étant par
contre guère plus élevé.
Assez curieusement la non-exploitation de la région dont les conséquen-
ses se manifestent chez les femelles à la fois par des rendements élevés
ainsi que par un? tai.lle maximale supérieure à celles que l’on rencontre
ailleurs, ne semble pas avoir de répercution chez les mâles. En effet même
si au niveau de la taille maximale ce facteur n’intervient pas B priori
(dans les radiales partiellement chalutées, les gros mâles sont de toutes
façons trops profords, sur des secteurs trop accidentés, pour être capturés)
en ce qui concerne leur abondance, on pouvait penser qu’elle serait d’un
niveau supérieur en Casamance.
3.4.7.1.4. Comparaison des rendements avec ceux d’autres zones géogra-
--1-----“--““‘“-“-----------“-‘----------------------------
phigue s :
- - - -BS
Comme on peut le voir aisément dans le tableau 53, les captures par
unité d’effort en cra.bes rouges des profondeurs de la pente continentale
sénégalaise sont largement inférieures à celles obtenues en Angola (dont
nous n’avons ici que les indices pondéraux des mâles). Dans ce secteur,
elles sont exceptionnellement élevées, pouvant atteindre en moyenne (de
300 à 800 m) 33,4 kg dans la partie sud, avec pour certaines profondeurs
des rendements de 80 à 100 kg. Même si les casiers employés par les cher-
cheurs portugais qui ont réalisé ce travail sont beaucoup plus grands que
nos tronconiques, il semble que cet écart entre 1 es indices pondéraux ~2

N b r e m â l e s
100
T a u x d e
*-
m a s c u l i n i t é
/
( -1
l
4 ! .N breFemel .(o------o)I40 801
t 30
60
- 20
40
- 1 0
20
300
700
900
300
500
700
900
I
P d s / c a s i e r ( K g 1
P d s / c r a b e ( K g )
N o m b r e d - i n d i v i d u s
1
t-1
1 de taille sup. 12 cm
12 -
2.0
4
9-
1.5
3
6-
1.0
2
3 -
.0.5
1
I
I
I
I
300
500
900
900
Figure 63.- Rendements moyens par strates bathymétriques de la région située au large
de la Casamance.

1 5 ‘3
--
PROFON-
C.IVOIRE
.
DEUR(m)
ANGOLA
CONGO
WOIRE
SENEGAL
ASAMANCE
1
2
-
-
300
0,59
3,80
2,32
9,65
2,19
-.
400
10,69
7,35
14,18
500
19,93
3,88
7,02
7,93
4,40
6,90
600
23,81
3,56
13,96
700
24,68
1,34
8,02
6,85
800
27,46
5,75
4,95
900
6,49
4,57
2,43
1 000
0,27
---
Tableau 53.- Rendements en kg/casierg h heure de pose
--
hz 12 h sauf C.Ivoire 1 (20h) ; pour
1'Angol.a les données ne concernent que les
mâles.

soit dïî q.u’à une différence de l’abonciance entre ces deux zones. En effet
il ne semble pas qu’au Sénégal les casiers tronconiques subissent des phé-
nomènes de saturation pour 12 heures de pose.
Les résultats sont par contre meilleurs au Sénégal qu’au Congo bien
que dans cette zone le calcul de L’abondance a peut être été sous-estimé à
cause de la compétition intercasier démontrée par les auteurs de ce rapport.
Il est probable que les données de la Côte d’ivoire soient entachées du mê-
me biais à cause d’une distance entre les casiers encore plus courte
que
précédemment.
Il faut donc s’attendre à des rendements du même ordre de grandeur au
Congo, en Côte d’ivoire et au Sénégal.
3.4. ?. 7.5. 6tude nommcuhc) d& lu bi.uh~hcl du GUL~CJH,A :
.---~-~~---~-~--_--________ ---_--__-_ --_
* Relations longueur-poids :
-
Les relations d’allomètrie sont généralement exprimées sous la forme
d’une fonction puissance Y = b.x a dans laquelle x est la mesure de référence,
içi la largeur de la carapace en mm, et y la mesure spécifique de la liai-
son étudiée.
Ces dernières sont :
- le poids total ;
- le poids “décortiqué”, c’est-à-dire sans la carapace et les viscères ;
- le poids total de chair après cuisson.
Ces mesures sont faites au gramme près.
Les statistiques tirées des équations correspondantes sont présentées
dans le tableau 54.
Poids total
a
4,3181
i Poids chair
b
1,3.10-7
II
II
/
Larg.cara.p.
n
21
II
II
i -
-
-
r
0,9598
II
11
Tableau 54. -
a
-
-
Principales statistiques des relations Poids-Largeur de
la caranare _

Une approche plus “parlante” de ce type de relation est de calculer les
poids correspondants à des longueurs données ; pour les Geryon marittre mâles,
l’on obtient (tableau 55) :
Tableau 5 5.-
-
-
Correspondance des poids pour trois largeurs de carapace.
Ce tableau indique les poids (en grammes) correspondants à plusieurs
valeurs pour la largeur de la carapace chez les GQPJO~L wcktas! mâles et les
pourcentages de La partie commercialisable par rapport au poids total.
Cette dernière présentation a l’avantage de montrer, si besoin etait,
que toutes proportions gardées, les gros individus sont les plus intiires-
sants commercialement.
11 faut noter cependant la disproporti.on entre le poids total et: le
poids total de chair après cuisson. On ne peut pas récupérer semble-t-il,
plus de 20 % du poids total. De plus le décorticage manuel est trZs long
(environ SO mn pour 1 crabe par personne) mais le pourcentage de chair ré-
cupéré reste environ deux fois plus important que par centrifugation ;
l’aspect de la chair étant bien entendu de bien meilleure qualité dans
l’extraction à la main.
La répartition de la chair cuite se fait entre les pinces (30 %),les
pattes ambulatoires (38,5 %) et enfin le thorax (31,5 X) .
* La reproduction :
-
En ce qui concerne Geryon mmitae, les captures de femelles grainées
s’étendent de la fin novembre 1982 à juin 1983 pour la première année, de
décembre 1983 à mars 1984 pour la deuxième année (tableau 56).
si la limite finale de cette période est difficile à cerner (mai, juin ?)
à cause de la faible capturabilité des femelles porteuses d’oeufs, par
contre il apparait nettement que les premières à être pêchées dans cet état
le sont aux environs de fin novembre-début décembre. L’accouplement,qui se
produit juste avant cette date,survient au moment de l’arrivée des eaux
froides. IIe telles observations avaient été réalisées au Congo et en Côte
d’ Ivoire.
Rappelons que les rendements chutent durant cette période. Il se.mblerait
d’autre part que les femelles grainées remontent en saison froide vers de
moins grandes profondeurs puisque l’on peuten capturer sur la sonde des 300
m. Pour c’ery~:)n izfJ’-inis les résultats sont moins nets, la radiale num6:ro 7
(Dôme de Kayar) n’ayant supporté qu’un faible effort d’échantillonnage. Nous
nous limiterons à la constatation tic i’e:iistence de femel.ies porteuses d’œufs
B 7OU et 900 m de novembre à avril (tableau 56 ) .
* Les migrations :
Comme on peut le voir dans l’étude des rendements en nombre d”individus
(fig. SC), la migration hivernale (février à avril) vers les profondeurs de

300
---e__.
500
300
- 5ôô-
300
-!-ci-
300
- -- -___
500
300
-500 -
300
-!co-
300
--m-v-
500
300
--mm_-
500
300
-----em
500
300
-5cïcï -
1- G. m a r i t a e
__I
)G.affinis(
0 Absence de femelles grainées
El Pas de femelles
L2-l Présence de femelles gra i nées
m Zone non prospectée
Tableau 56. -
- - - - - - - -
Localisation et dates de captures des femelles grainées pêchées
au casier.

500 et 300 m touche aussi bien les mâles (et notamment les gros individus)
que les femelles (grainées ou non). Les problèmes de capturabilité pouvant
jouer considérablement dans ce type d’analyse, il faut malgré tout demeu-
rer prudent dans l’interprétation de ces résultats.
3 . 4 . 7 . 2 . RQd&ti den pha~petic~m uu chu.&& :
--_-__--_~--_--_~--~~~~~~~~~~~~~~-~~~~--~~~-~
Parallèlement aux prospections au casier, des échantillonnages de Ce-
ryon mtrritcz ont été effectués lors des campagnes de chalutage. Les résul-
tats permettent de compléter ceux obtenus au casier, la couverture spatiale
de l’échantillonnage ayant été plus grande pendant les campagnes au chalut.
* Distribution géographique et bathymétrique :
-
Le crabe rouge profond a été rencontré sur toute l’étendue du talus con-
tinental sénégalais. Sa distribution bathymétrique est assez large, l’espèce
ayant été pêchée entre 150 et 900 mètres. Sa présence n’est toutefois signi-
ficative qu’entre 400 et 800 mètres de profondeur.
“Rendementset zones d’abondance :
Les .tableaux 57, 58 et la figure 64 représentent les rendements moyens
(kg/heure) obtenus au chalut, par campagne, zone et strate bathymétrique.
Compte tenu de la valeur non satisfaisante de l’indice de correction
(R2) des rendements obtenus par le chalut “Troli”, les données de la premiè-
re campagne (Aralar) n’ont pas été indiquées. Dans les 3 zones prospectées
au chalut,, et pour l’ensemble des campagnes du Villa Ana, l’on constate
une augmentation régulière des rendements moyens avec la profondeur ; les
valeurs les plus élevées sont atteintes dans l’intervalle 600-700 m ; à par-
tir de cette strate, les rendements diminuent quand la profondeur augmente.
La comparaison des rendements moyens, en référence à la sonde 600-700
*b montre que la zone d’abondance maximale est le centre ; les zones nord
et Casamance suivent respectivement par ordre d’importance.
En saison chaude, les meilleurs rendements moyens sont obtenus dans la
zone centre où ils dépassent 60 kg/heure entre 600 et 700 m ; dans la zone
nord, le rendement le plus élevé, pour la même saison, atteint 44 kg/heure
alors qu’en Casamance il n’est guère que de 14 kg/heure.
En saison froide (février-mars), les zones d’abondance maximale sont
respectivement la zone nord, le centre puis la Casamance ; au nord, les
rendements les plus importants sont obtenus à 400-500 m avec environ 35 et
37 kglheure.
Dans la zone centre, les meilleur:; rendements de saison froide corres-
pondent à 500-700 m avec un maximum de 24 kg/heure.
En Casamance, le maximum (17,5 kg/heure) est atteint à 600-700 m.
En fin de saison froide, les meilleurs rendements moyens sont obtenus
respectivement dans les zones nord, centre et Casamance comme en pleine sai-
son : roide ; les valeurs les plus élevées correspondent, pour ces 3 zones,
iî environ 37, 25 et 18 kg/heure.
L’étude comparée de l’évolution mensuelle par profondeur des rendements
moyens obtenus au casier (fig. 55) et au chalut (fig. 65) montre des résul-
:ats identiques : les rendements moyens les plus élevé:;, toutes zc)nes con-
fondu!:s, correspondent à mai-juin. De même, les rendements moyens “annuels”
obtenus au casier sont plus élevés au niveau des sondes 700 et 500 m ; au
chalut, ils sont également obtenus dans l’intervalle de profondeur
600-700
m .

CRUZ DE ARALAR (SENEGAL 8210) OCTOBRE 82 CHALUT 'TROIJ"
rr- ~~~ --~
l ,z. ““‘“D
] ZONE CENTRE l CASAMANCE I TOUTES ZONES I
400-500 m
VILLA ANA 1 (SENEGAL 8304) MAI 83 - CHALUT WARISCO~~
Tableau 57a etb.-
-
Rendements moyens (kg/heure) de Geryon w.~~ita~
par campagne, zone et strate bathymétrique.
n = nombre de traits
m = moyenne horaire

VILLA ANA 2 (SENEGAL 8306) JUIN-JUILLET 83 -CHALUT "MARISCO"
---
150-200 m
Tableaux 58a et b- Rendements moyens (kg/heure) de &F~OP~ /ntn~~t,%?
par campagne, zone et strate bathymétrique.
n = nombre de traits
m = moyenne horaire

1 C6
R E N D E M E N T S
( Kg/heure )
I
7 0
60
50
ZO N E
N O R D
100
2 0 0
3 0 0
4 0 0
5 0 0
6 0 0
7 0 0
8 0 0
9 0 0
1 0 0 0
CASAMANCE
1 0 0
200
3 0 0
4 0 0
5 0 0
6 0 0
7 0 0
8 0 0
900
1 0 0 0
P R O F O N D E U R S (m )
Figure 64. - Evolution des rendements moyens (kg/heure) de
Geryon maritae par campagne, zone et strate
bathymétrique.

'1 6 7
R E N D E M E N T S
heures )
w A N A *
+--
A N A 2
e-d A
N
A

‘<
6 0
T O U T E S Z O N E 5
50,
4 0
30
20
1 0
100
2 0 0
3 0 0
4 0 0
5 0 0
6 0 0
7 0 0
6 0 0
9 0 0
P R O F O N D E U R S ( m i t r e s )
Figure 65 .- Evolution des rendements moyens (kg/h) de
Geryori maritac: : “toutes zones ” par campagne
et strate bathymétrique.

* Données biologiques :
La l.argeur de la carapace, mesurée au demi-centimètre inffrieur, a été
utilisée pour l’établissement des fréquences de tailles par sexe.
Sur chaque individu échantillonné, le poids est pris (en grammes), la
largeur de la carapace mesurée avec une décimale (en millimètres) et le se-
xe déterminé.
L’état de la carapace (molle en période de mue) a été examiné et noté,
de même que les femelles grainées.
- Sex-ratio
-e-e
de &rym. rvaritae : les tableaux 59 et 60 montrent l’évolu-
tion dcsex-ratio (en nombre et en pourcentage) par campagne et strate ba-
thymétrique.
Pour l’ensemble des campagnes, le sex-ratio global “toutes profondeurs”
est toujours en faveur des femelles (pourcentage supérieur à 56 Z). Mais
il apparait une nette variation de la composition par sexe selon la profon-
deur ; le pourcentage de femelles est toujours supérieur à celui des mâles
jusqu’à 600 ou 700 mètres ; à partir de cette profondeur, les mâles dominent
en nombre, leur pourcentage augmentant avec la profondeur, alor que chez
les femelles c'est l’inverse qui est constaté. Ce changement dans la prédo-
minance des sexes a été observé au casier à la même strate. Les résultats
obtenus au casier (fig. 56) confirment cette évolution du taux de masculini-
té (pourcentage des mâles) selon le gradient bathymétrique : il y a une
nette augmentation des taux de 500 à 900 m, en toutes saisons.
Dans les faibles profondeurs (300 m), les mâles sont par contre prati-
quement absents lors des prospections aussi bien au chalut qu’au casier.
- Evolution de la taille moyenne selon la profondeur et la latitude : il
_<---------.------^----l--
- --.- -.-^
n’a pas été observé, de manière évidente, une au&nentation régülZ?ë de la
taille moyenne en fonction de la profondeur.
Il existe cependant un dimorphisme sexuel important portant sur la tail-
le, les males étant en moyenne nettement plus gros que les femelles.
Les résultats de la quatrième campagne montrent, pour les 2 sexes, une
nette augmentation de la taille moyenne du nord au sud (tableau 61).
C E N T R E
-
-
Femelles
Tableau 61.-
-
-
-
Evolution des tailles moyennes par zone des mâles et des
femelles de Geryonslors de la campagne Aua 3.
Tout en se gardant de généraliser ces résultats à toutes les saisons,
il faut souligner que la même évolution a été constatée lors des prospec-
tions au c.asier , tout au moins pour les femelles.
Cette répartition des tailles moyennes selon un gradient nord-sud pour-
rait être en rapport avec le niveau d’exploitation des 3 zones ; la zone Ca-
jamance,
du fait de la configuration de ses fonds, n’est pratiquement pas
!requent&:par les chalutiers espagnols, d’où un stock de crabe quasiment
.vierge.

1 ,; j/
.-
VILLA ANA 1 (SENEGAL 8304) MAI 83 - CHALUT "MARISCO"
700-800 m
58
150-800 m
1 389
43,2
1 825
I
1
- - -
VIL$A ANA 3 (SENEGAL 83Ub) JljlN-JUILLET 83 - CHALUT lluRISC~*f. -1
500-600 m
-
-
-
-
Tableaux 59aetb.- Evolution du sex ratio de &mjm. mariiae ?ar
campagne et strate bathymétrique.

VILLA ANA 3 (SENEGAL 8402) FEVRIER-MARS 84 - CHALUT "MARISCO"
Tableau 60.-
Evolution du sex ratio de Guyon rnaritae par campa-
gne et strate bathymétrique.

Parmi les autres crustacés commercialisés ou susceptibles de l’être,
l’on peut citer :
- Muni~~at! spp. (ou galathées)
- I?2lizurus rnain.rit.anieus (ou langouste rose) .
3.4.ti.J. Munich. app. :
I--_____----_-_-----
Ce sont des “galathées” (à forte allure de “langoustine”) que l’on ren-
contre du nord au sud du Sénégal, entre 100 et 900 m. La finesse de leur
chair et les rendements très intéressants obtenus font que leur exploira-
tion commerciale,
malgré leur petite faille, pourrait être envisagée dans
l’avenir.
Les tableaux 62, 63 et la figure 06 rcpresentent
1 ’ é v 0 1 u ‘-
tion des rendements moyens obtenus par campagne, zone et strate bathymétri-
que. Les meilleurs rendements sont obtenus entre 100 et 300 mètres en tou-
tes saisons dans les zones nord et centre. En Casamance, l’abondance appa-
rente est très faible ; les rendements moyens les plus élevés y sont obser-
vés en saison chaude, entre 500 et 600 mètres.
Dans la zone nord, l’abondance maximale est observée en saison chaude
avec des rendements moyens supérieurs à 190 kg/heure entre 100 et 300 m ;
en saison froide, ces valeurs ne sont atteintes qu’entre 100 et 200 m. Dans
la zone centre, les rendements moyens obtenus pendant les 3 dernières cam-
pagnes dépassent toujours 150 kg/heure entre 200 et 300 m.
11 faut noter que l’abondance apparente minimale de l’espèce a été ob-
servée en octobre-novembre dans l’ensemble des zones.
3.4.8.2. l a Lungotike 20..5 c) Pti~Unui5 mauthZaticub :
________-----__--~---~~~.
_-----------------------
Cette espèce commerciale, connue également sous l’appellation “langos-
ta mors”, fait déjà l’objet d’une pêche accessoire par les bateaux basés
à Dakar (crevettiers et poissonniers).
* Distribution géographique et bathymétrique :
Cette espèce n’a été rencontrée que dans les zones nord et centre du
Sénégal en toutes saisons. Elle est présente entre 100 et 500 mètres mais
sa distribution bathymétrique s’étend jusqu’à la frange côtière du plateau
continental (à partir de 40 m).
* Rendements et zone d’abondance :
Les tableaux 61, et 65 représentent l’évolution des rendements moyens
horaires obtenus par campagne, zone et strate bathymétrique. Les meilleures
captures ont été réalisées en saison froide (février à mai).
L’abondance maximale est généralement observée entre 100 et 300 m en
saison froide ; dans la zone nord, elle correspond à la strate 200-300 m où
un rendement moyen de 5,5 kg/heure a été obtenu.
Pendant la même saison, le meilleur rendement moyen de la zone centre
est observé à 150-200 m avec 3,5 kg/heure.
L’abondance apparente minimale correspond à la période octobre-novembre
où l’espèce n’a été rencontrée que dans la zone centre, avec des rendements
négligeables.

I
muz DE AMM (SENEGAL 8210) OCTOBRE 82 - CHALUT "TR~I?
VILLA ANA 1 (SENEGAL 8304) MAI 83 - CHALUT ?ARSIC~~~
.-
STRATES
ZONE NORD
ZONE CENTRE
;AMANCE
TOUTES ZONES
n
m
ni
m
nc
m
500-600 m
6
I
1
600-700 m
1
5 1
700-800 II-I
4
1
I
Tableaux 62s et b.-
Rendements moyens (kg/heure) de Mu?zi&ae spp par campa-
gnes, zone et strate bathymétrique.
n = nombre de traits
m = moyenne horaire

-..-.-- -.---. -.I_-._l--.l
I
VILLA ANA 2 (SEIWAL 8306) JUIN-JUILLET 83 - CHALUT 'WRSICO"
1
VIILA ANA 3 (SENEGAL 8402) FEVRIER-MARS 84 - CHALUT "MARIS~~"
STRATES -
1 150-200 m
200-300 m
300-400 m
400-500 m
500-600 m
600-700 m
700-800 m
Tableaux 63a et b.-
Rendements moyens (kg/heure) de MunicIaae ":pp par cam-
Pagne, zone et strate bathymétrique.
n = nombre de traits
m = moyenne horaire

C A M P A G N E ARALAR
!>-- -*-p
$8
A N A 1
J-- - i
8,
ANA
2
)t-3c
II
A N A 3
t4
Z O N E N O R D
4 0 0
5 0 0
6 0 0
7 0 0
8 0 0
9 0 0
1 8 0 -
l60-
Z O N E C E N T R E
8 0 -
6 0 -
1 . 0
C A S A M A N C E
0.5
100
2 0 0
3 0 0
4 0 0
5 0 0
6 0 0
Figure 66 .- Evolution des rendements moyens horaires
de Munidae spp. par zone, campagne et
strate bathymétrique.

CRUZ DE ,~RATAR (SENEGAL 8210) OCTOBRE 82 - CHALUT "TROU"
200-300 m
600-700 m
---
--
Tableaux 64a et b .- Rendements moyens (kg/heure) de Palirzurus encmm'tcznicus
par campagne, zone et strate bathymétrique.
n = nombre de traits
m = moyenne horaire

i
,‘tI
l
VILLA ANA 2 (SENEGAL 8306) JUIN-JUILLET 83 - CHALUT “MAR~~:C~”
t
VILLA ANA 3 (SENEGAL 8402) FEVRIER-MARS G4 .- cfmm “wmsco”
Tableaux 65a et b .-
-
- Rendements moyens (kg/heure) de Ijcllinurw; r~uri-
tanicus par campagne, zone et strate bathymétrique.
n = nombre de traits
m = moyenne horaire

: /a
* Données biologiques :
Des données biologiques ont été collectées pour établir les relations
taille-poids de l’espèce ; il s’agit, pour chaque sexe déterminé, de la lon-
gueur du céphalothorax L, (en centimères) du poids (en grammes).
Les individus capturés sont dans leur majorité de taille beaucoup plus
grande que ceux rencontrés sur la partie côtière du plateau continental ;
en effet, la plupart des exemplaires pêchés dépassent le poids de deux kilo-
grammes, certains pesant même jusqu’à 4 kilos. Les équations exprimant la
relation entre la taille (L,) et le poids (W) sont les suivantes :
Mâles
: w-: 2,53692 L,29355o1
n = 2 0
r =
0,9845
F e m e l l e s : W : 2,48511 Lc2y3g056
n = 41
q
r =
0,9912
Tous sexes : w =: 2,48014 Lc2’38242
n = 61
r =
0,9885
Ces relations sont représentées graphiquement sur la figure 67.

P[s)
t
4a77 -
TOUS S E X E S (N= 6 1 )
4177 -
-
- M A L E S
2777 -
v--w-
F E M E L L E S
2377 -
2977 -
2577 -
2177 -
1777 -
1377 -
877 -
577 -
L . C . ( c m )
Figure 67.- Représentation graphique des points observés et des relations
longueur c&phalothorax-poids pour les P. mauritanicus mâles,
femelles,et tous sexes confondus. SENEGAL 8304

$39
2.3. EVALUATiON DES BIUMASSES
3.5. 1. ~kihcdtii~a :
-
Les évolutions des biomasses d’espèces démersales par des campagnes de
prospection sont basées sur des traits de chalut standardisés (engin, durée,
vitesse) qui sont supposés capturer l’ensemble des poissons présents au ni-
veau du fond lors du passage de l’engin de pêche, ces quantités étant de plus
sensées représenter l’abondance dans une zone plus vaste. Les traits peuvent
être faits à des endroits déterminés plus ou moins arbitrairement à l’avance
(radiales) ou en des lieux dont l’emplacement exact est tiré au ‘hasard à
l’intérieur d’aires plus ou moins grandes (échantillonnage stratifiej. Les
biomasses sont ensuite calculées à partir de l’aire balayée par le chalut.
Le premier problème qui se pose dans ce type d’estimation est la repré-
sentativité des traits de chalut vis-à-vis de l’abondance réelle moyenne au
niveau du fond à un endroit et une période donnés. Deux sortes de questions
se posent :
- quel est l’évitement du chalut par les espèces (enfouissement, rapidité
de certaines espèces et individus,. . .) et quelle est vraiment l’aire bala-
yée par le chalut (ouverture horizontale et verticale, vitesse réelle sur le
fond) ? Ces questions sont le plus souvent difficilement quantifiables avec,
précision ;
- quelle
est, dans une zone supposée peuplée par des stocks unités, 1~
part de la variabirité intrinsèque dans l’estimation des abondances ? Des
études antérieures menées sur le plateau continental de l’Afrique de l’ouest
ont montré que pour un même lieu la variabilité à courte période (moins de
12 heures) est élevée. Cependant les variations sont encore beaucoup plus
fortes quand Les traits sont effectués au hasard sur l’ensemble de L’aire de
distribution du stock ; surtout si l’on traite d’une espèce particulière car
il ne pourra y avoir alors d’effet tampon comme sur les prises globales, OU
une faible capture d’une espèce peut-être compensée par une forte prise sur
une autre. En conclusion, bien que la variabilité intrinsèque soit relative-
ment importante, elle ne représente qu’une faible partie de la variabilité
qui existe quand les traits sont aléatoires.
Il faut se souvenir de ces questions lorsque des chiffres de biomassesse-
~-ont avancés et ne parler que de biomasses apparentes. Il serait en principe
preférable de n’utiliser les calculs de biomasses à partir de campagnes de
prospection par chalutage - étant donné tous les biais possibles dans leurs
estimations - que comme des indices d’abondance permettant seulement de mesu-
rer les changements relatifs d’une période à une autre ; alors des biais cons-
tants (aire balayéejet proportionnels (évitement) sont acceptables. Dans le
cas où il n’existe pas d’autres méthodes d’estimations (stocks vierges, sta-
tistiques de pêche i.nsuffisantes) le
calcul des biomasses apparentes pourra
quand même donner une idée très grossière, mais cependant utile, des pot-en--
tiels de pêche.
On notera de plus que les campagnes de chalutage présentent certains
intérêts particuliers par rapport â l’utilisation des statistiques de pêche
des chal’utiers commerciaux.
- Elle peuvent permettre d’évaluer les biais succeptibles d’être introduits
dans les évaluations d’abondance à partir des données de la pêcherie par des
changements dans la cai,turabilit&
du poisson par les navires commerciaux ;
modifications qui peuvent être dues â une agrégation plus ou moins importante
du poisson sans que 1 ‘abondance réelle varie, ou encore issues d’améliorations
techniques qui augmentent la puissance de pêche et qui n’ont pas été perçues
par les scientifiques.

1 8 0
- L’estimation des rejets des chalutiers quand ils sont importants, et
c’est souvent le cas au Sénégal, est un des intérêts des campagnes de pros-
pection.
- Ces campagnes peuvent aussi permettre une estimation des mortalites par
classe d’âge quand la croissance des esp.èces est connue et par suite permet-
tre une étude analytique plus poussée de l’état des stocks, ce qui pourra
probablement être tenté ultérieurement pour certaines espèces prises en comp-
te dans cette étude.
Nous avons déjà vu qu’une prospection par radiales a été utilisée lors
de la première campagne et des prospections par échantillonnage stratifié
lors des trois autres campagnes. Les schémas d’échantillonnages ont éte dé-
crits au paragraphe 3.1. et nous all.ons maintenant indiquer rapidement la
méthode de calcul utilisée (échantillonnage stratifié).
Dans un tel cas I.e calcul de la moyenne générale(rendements horaires)
peut s’écrire :
avec X = moyenne pour une strate, Ai = surface de la strate, A = surface to-
taie. Sa variante approchée est :
s2 (ii) = w!- “A$S~(;~)
A2
avec s(Xi) = erreur standard de la moyenne pour la strate i, soit s(xi) =
Si/L~i (ni
= nombre de traits pour la strate).
Les surfaces des strates ont été calculées à l’aide d’un planimètre par
plrisiisurs personnes > elles sont indiquées dans le tableau&Gdont les chiffres
représentent des moyennes. Le tableau 67 montre la superficie des différentes
bandes bathymétriques qui ont servi de base pour la réalisation des traits de
chalut. On voit que pour une zone donnée et pour l’ensemble du Sénégal elles
ont à peu près la même superficie; ceci est intéressant car les calculs au-
raient été biaisés si dans une strate une bande bathymétrique avait une super-
ficie beaucoup plus élevêeque les autres.
Le chalut “Troli”
s’étant montré beaucoup plus efficace pour La capture
des poissons qu’un chalut à crevette (cS. 5. 3.2.1.)) sans doute du fait d’une
ouverture verticale plus élevée, les indices d’abondance calculés pour ces
espèces seront plus proches des abondances réelles si des facteurs de correc-
tion tenant compte de ces différences d’efficacité sont utilises lorsque les
traits ont été effectués avec un chalut à crevette. Deux facteurs multipli-
catifs R3 concernant d’une part les merlus et d’autre part les autres espèces
de poissons seront donc utilisés pour les trois campagnes où un chalut “Maris-
CO” a seul été employé. Ces facteurs R3 sont calculés à partir des rapports
RI du tableau 13 et du rapport des longueurs de corde de dos des chaluts
“Tan.gon” e t “Marisco”. -Leurs valeurs sont respectivement de 1,48 et 0,98. Ces
facteurs permettent d’estimer les rendements qui auraient été obtenus si le
chalut “Troli” de la première campagne avait été utilisé pendant les trois
autres prospections. Comme le chalut “Troli.” a une ouverture horizontale beau-
~cui, p tus ,)etite que le chalut “Marisco”, la transformation LIN rG:;ui tat>; “Tro-
li” des résultats obtenus pendant les trois dernières campagnes pour
l e s
espèces de po i.ssons aura un effet très sensible au niveau des calculs des
hiomasses apparentes, calculs qui prennent en compte l’aire balayée par les
chaluts.
Les données de la première campagne seront traitées comme si les traits
de chalut avaient été tirés aléatoirement dans les différentes strates définies
pour les autres campagnes, alors qu’ ils sont situés le long de radiales. Les

1 OI
erreurs standards seront cependant biaisées (en principe à la hausse). Seules
les données obtenues avec le chalut “Troli”, qui a couvert toute la zone d’é-
tude, seront prise en compte. Des facteurs multiplicatifs R3, calculés de
la même manière que plus haut mais en sens inverse, seront utilisés pour
estimer les rendements en crustacés qui auraient été obtenus avec: le chalut
“Marisco”. Ces facteurs sont de 1,88 pour la gamba ; 1,85 pour les autres
crevettes commerciales et les Munidae ; 1,78 pour les crevettes actuellement
non commercialisées ,, Le rapport Rl (0,94) pour le crabe ûeryon rntrt?l hz ne
nous paraît guère satisfaisant, aussi il n’y aura pas de correction pour cet-
te espèce.
Les abondances apparentes par strate et par campagne pour les différentes
espèces prises en considération sont données dans les tableaux 68 à 71 , sui-
vant ces espèces les estimations sont fournies pour un chalut “Troli” ou un
chalut “Marisco’“. Les résultats pour la zone sud (Casamance) ne sont pas indi-
ques dans les tableaux car les traits effectués dans cette région sont en fai-
ble nombre et ne concernent pas toutes les bandes bathymétriques ; ainsi pour
la strate 150-500 m les fonds â gamba (1Ww~enaeu.s Zonyirostris) n’ont pas été
échantillonnés et les valeurs nulles des rendements ne sont donc pas repré-
sentatives, à l’inverse ies fonds â .4risteu:: varidens sont sureprésentés dans
la strate 500-800 m. Nous verrons plus loin que des corrections, tenant compte
des, rendements observés par bande bathymétrique en Casamance,peuvent être
apportées pour le C:alcul des biomasses de l’ensemble du Sénégal.
On notera que les céphalopodes apparaissent dans le tableau 69 alors
qu’ils n’ont pas ét.G pris en compte dans le $,3.4. consacré à la répartition
des espèces et aux éléments de biologie. En effet aucune des espèces rencon-
trées dans ce groupe ne présente de fortes abondances, mais leur ensemble
(poulpes, seiches, calmars) n’est pas négligeable. Le facteur multiplicatif
R3 pour passer des rendements en céphalopodes du chalut “Marisco” aux rende-
ments estimés pour le chalut “Troli” est d.e 1,46.
Le calcul des biomasses apparentes à partir des rendements horaires de-
mande une estimation de l’aire balayée par les chaluts en 1 heure. La vitesse
moyenne de pêche pendant les 4 campagnes a été de 3 nœuds et l’ouverture ho-
rizontale des chaluts estimée â 1/3 de la longueur de la corde de dos. Cette
valeur est discutable mais un pourcentage de cet ordre est de plus en plus
souvent retenu par les scientifiques qui se sont préoccupés de ce problème.
Les surfaces moyennes ‘balayées par les chaluts “Troli” et “Marisco” en 1
heure ont donc été estimées respectivement à 0,090 et 0,129 km2.
Les biomasses apparentes par campagne pour l’ensemble des zones nord et
centre (150-800 m) sont données dans les tableaux 72 et 73 avec les indices
d’abondance (rendements horaires moyens au chalut “Troli” pour les p0isson.s
et céphalopodes, au chalut “Marisco” pour les crustacés) calculés comme indi-
qué plus haut (pondération par la surface des strates) et qui ont servi de
base pour les estimer. Les erreurs-standard; des moyennes et les coafficients
de variations .erreur-,standard de la moyenne
apparaissent ég,ilement
t
moyenne
x 100)
dans ces tableaux.
i,~ s c1 s t ima t ions des biomasses apparentes pour l’ensemble du Sénégal
sont indiquées dans le tableau 74 . Elles ont été calculées à partir des va-
leurs pour la zone Nord + Centre auxquelles on a rajout6 une estimation de
la biomasse en Casamance. Pour ce faire des indices d’abondance pour cette
région ont été calculés en multipliant les valeurs de la zone Gard -17 Centre
par des facteurs obt.enus en divisant les rendements moyens correspondants à
l’ensemble des différentes bandes bathymétriques chalutées en Casamance par
ceux des mêmes bandes de la zone Nord + Centre. Comme précédemment les bio-
masses Casamance sont ensuite facilement calculées â partir des indices

1 i3 2
d’abondance,de l’aire balayée par le chalut et de la surface de la zone.
Pour la gamba (Parxpenaeus longirostris) et les Munidae, dont les fonds
(bandes bathymétriques en principe favorables) n’ont pas été chalutés en
Casamance, nous avons conservé pour cette zone les indices d’abondance de
l’ensemble Nord + Cent:re.
Les biomasses apparentes de merlus obtenues lors des campagnes de cha-
lutage montrent de grandes variations suivant les périodes pour lesquelles
elles ont été effectuées. On sait que ces biomasses sont bien inférieures
aux quantités réelles de merlus présentes au Sénégal car ces poissons peuvent
être capturés par des chaluts pélagiques travaillant assez loin du fond. 11
s’agit également d’espèces présentant des migrations importantes en latitude
montrées par le fait que les plus mauvais rendements surviennent en saison
chaude au Sénégal, alors que c’est l’inverse plus au Nord (littoral saharien).
11 ressort des deux remarques précédentes que l’estimation des biomasses de
merlus par des campagnes de chalutage ne présente guère d’intérêt pour défi-
nir des potentiels de pêche annuels.
Pour la gamba (1’. Icngirostrsc) on remarquera que les biomasses appa-
rentes - 800 tonnes au maximum - sont de très loin inférieures aux captures,
qui depassent 2 000 t en 1982-83 et
ont atteint près de 4 800 t en 1980,
soit 6 fois la biomasse apparente maximale. Un important taux d’évitement du
chalut par fuite en avant ou latérale ne paraît guère plausible pour cette
espèce dont la vitesse de propulsion sur plusieurs mètres est assez réduite
et une estimation plus faible de l’aire balayé’c par le chalut ne modifierait
pas àufIisamment l e s biomasses calculées pour leur faire dépasser les prises ;
or on ne peut capturer, année après année, qu’une partie de la biomasse réel-
le.. Il apparait donc que les biomasses apparentes calculées n’ont aucun rap-
port avec les biomasses réelles. Des migrations au niveau de la surface du
fond etant exclues - les plus fortes abondances relatives se trouvent toujours
situges entre 200 et 400 m et des déplacements latitudinaux de grande ampli-
tude ne sont pas compatibles avec la taille et la morphologie de 1’espiZce -
il apparaît que le chalut de fond ne travaille que sur une partie du stock
prtisent dans la zone. L’autre partie serait, soit plus haute dans la tranche
d’eau, soit enfouie dans le sédiment. La première hypothèse semble la plus
plausible vu l’importance de la fraction de stock manquante. On remarquera
qu’à des profondeurs de 200-400 m les caractéristiques physiques de l’eau de
mer sont quasiment les mêmes sur des hauteurs importantes. Nos estimations
concernent donc une biomasse apparente instantanée, c’est-à-dire s’appliquent
à ].a partie du stock présente à un moment donné dans le volume de pêche du
chalut utilisé. Les crevettes qui seraient situées plus haut que l’ouverture
verticaledu chalut ne sont pas comptabilisées, et si la hauteur de la distri-
bution verticale est importante la partie manquante du stock peut être bien
supérieure à la partie échantillonnée,
ceci même si l’abondance en unité de
volume est plus fai.ble dans la part manquante (les crevettiers préfèrent en
effet des chaluts 5 forte ouverture horizontale plutôt que des chaluts à plus
forte ouverture verticale mais à faible aire balayée). Les crevettiers com-
merciaux, qui pêchent toute l’année, travaillent finalement sur l’ensemble
du stock si l’on admet que les gambas non capturables à un moment donné peu-
vent le devenir par la suite en fonction de leur déplacement. Des études
menées par plusieurs auteurs sur cette espèce montrent que de tels déplace-
ments rendent les crevettes plus accessibles au chalut de fond le jour et lors
des périodes de pleine lune (fuite de la lumière ?).
Un phénomène similaire, quoique de moindre importance, survient aussi
pour les crabes geryons : les prises commercialisées, après rejet des petits
cra.bes et -souvent - de la partie non consommable des autres, sont de l’ordre

,1 8 3
de grandeur des biomasses apparentes qui paraissent donc fortement sous-esti-
mées par rapport aux biomasses réelles. Pour une espèce très voisine (G. qu&-
~uedw3), des observations menées par caméra sur la côte Est des Etats-Unis
ont montre sa préférence ,Z se tenir dans de petits vallonnements du fond qui
pourraient être sautés par les chaluts.
.Les captures d'ilristeus varidens par les crevettiers profonds sont, de
la même manière, le plus souvent supérieures aux biomasses apparentes estimées.
Des quatre cas précédents (merlus, gamba, geryon et alistado) il appa-
raît que le calcul de biomasses à partir de campagnesde chalutage ne doit
être fait qu’avec la plus grande prudence et qu’il est très utile de disposer
avant cela de données suffisantes sur la distribution et le comportement des
espèces. Des biomasses apparentes instantanées ne pourront servir à détermi-
ner des potentiels de pêche que lorsque l’on se sera assuré de l’accessibili-
té de l’ensemble du stock et lorsque le taux d’évitement du chalut aura pu
être estimé.
Pour les autres espèces pour lesquelles nous avons calculé des biomasses
apparentes instantanées , nous ne disposons pas de données statistiques et
biol.ogiques suffisantes pour savoir si les biomasses sont fortement sous-esti-
mées par rapport à la réalité. Les calculs ont cependant pour intérêt de don-
ner au moins un ordre de grandeur minimum des stocks. Tout au plus peut-on
dire que les biomasses, apparentes de scorpaenidés, qui ne montrent pas de va-
riations saisonnières et dont les espèces composant ce groupe doivent -. d’après
leur morphologie - vivre sur le fond avec une vitesse de nage assez réduite,
seraient moins sous-estimées par rapport à la biomasse réelle que celles des
autres espèces qui présentent des variations saisonnières ou/et qui appartien-
nent 2 des groupes zoologiques (poissons, crustacés) dont les cas ont été
discutes plus haut 1 On peut indiquer pour ces espèces les facteurs pouvant
avoir conduit à une sous-estimation des biomasses :
- i.'ilZ~./;-ophthaimîl:3 spp. : Existence de variations saisonnières ? Existence
de migrations en latitude et d’une distribution dans la colonne d’eau assez
proche de celle des merlus ?
- i.‘+Wa lqmdes
: De larges distribution dans la colonne d’eau sont connues
pour certaines especes. Fractions plus ou moins importantes des stocks plus
côtières que la zone échantillonnée.
- i'kdnika spp. et iVematocar&~~s :xfricanus : Distributions verticales
peu connues.
. .%
- jy2.n J,&g : Variations saisonnières en rapport avec une accessibilité incom-
plèite de même type que celle des geryons ?

ZONE NORD
ZONE CENTRE
ZONE SUD
'TOTAL
Tableau 66.- Superficie (km2) des différentes strates utilisées pour
le calcul des biomasses.
r
SOUS-STRATES
ZONE NORD
1 275
ZONE CENTRE
198
ZONE SUD
88
Tableau 67 .- Su:perficies (km2) des différentes bandes bathymétriques.

ZCNE NORD
ZONE CENTRE
-.---
Tableau 68 ,- Abondances apparentes par strates (estimations pour l.e
chalut “Troli" en kg/h) et erreur standard de la moyen-
ne pendant les 4 campagnes
pour les deux espèces de
merlus.

;7T)N’J I1ENTRB
-7
Tableau 69.- Abondances apparentes par strates (estimations pour le
chalut “Troli” en kg/h) et erreur standard de la moyen-
ne pendant les 4 campagnes pour 3 groupes d’espèces.

1 0 7
---
j--i?ONE NORD
ZONE CENTRE
-
150-500 m
500-800 m
-
-
-
13,0
090
(3,2)
090
- - - -
19,7
090
596
090
-
30,3
0,02
935
0,02
-
Il,3
090
396
090
-
X.
496
ARALAR
1
093
494
094
' (xi)
CO,31
Cl,31
(0,2)
Cl,11
-
ANA 1
Y.1
0,03
190
090
090
'<X;>
0,Ol
032
090
OP0
-
298
799
152
191
-- -
0,Ol
0,ll
0,Ol
0,07
- --~.
0,04
28,7
(0,04)
Cï2,4)
-
192
18,2
0,7
3,l
- -
-
-
-
-
44,3
ANA 2
x.1
Il,8
26,8
2,5
'('i)
399
595
098
796
-
-_
ANA 3
X. 1
098
15,4
099
19,7
'(xi)
097
590
095
4,2
.---~
Tableau 70 .- Abondances apparentes par strates (estimations pour le
chalut "Marisco" sauf pour les Geryons de la campagne
ARALAR) et erreur standard de la moyenne pour 3 espèces
de crustacés (commercialisés).

X.
493
99,6
31,4
34,l
A N A 2
1
S (Xi>
3,2
28,9
13,6
13,l
A N A 3
z.1
139
88,l
496
63,9
’ (1)
190
22,7
2,3
15,o
Tableau 71 .- Abondances apparentes par strates (estimations pour le
chalut
“Marisco” en kg/h) et erreur standard de la
moyenne pendant les 4 campagnes pour 3 espèces de c’rus-
tacés (non commercialisés).

1 B!3
ZONE
NORD -t CENTRE
(150 - 800 m)
-
CAMPAGNES
ABONDANCES
ERREURS-
BIOMASSEL COEFFICIENTS
(kgh)
STANDARD
(tonnes) DE VARIATIOh
-
ARALAR
50,2
(24,7)
2 360
(49,2 % )
ANA 1
54,4
16,4
2 560
30,l %
ANA 2
196
095
75
31,3 %
ANA 3
33,4
598
1 570
17,4 %
-
-
-
ARALAR
616,7
(141,8)
29 020
(23,O % )
ANA 1
66,6
12,0
3 130
18,l %
ANA 2
31,5
591
1 480
16,2 %
ANA 3
49,2
694
2 320
13,0 %
-
-
-
- - -
ARALAR
56,0
(19,9)
2 640
(35,5 %>
ANA 1
47,6
799
2 240
16,5 %
ANA 2
56,3
994
2 650
16,7 %
ANA 3
52,8
798
2 480
14,7 %
- -
ARALAR
649,2
(210,8)
30 550
(32,5 %)
ANA 1
387,4
77,1
18 230
19,9 %
ANA 2
358,6
66,8
16 870
18,6 %
ANA 3
421,0
93,7
19 810
22,3 %
-
ARALAR
24,0
(4,8)
1 130
(19,8 %>
ANA 1
20,6
397
970
18,2 %
ANA 2
42,3
791
1 990
16,8 %
ANA 3
34,1
695
1 605
18,9 %
-
-
-
Tableau 72.- Abondances (kg/h) et biomasses apparentes, avec leurs
cœfficients de variation, estimées par campagne pour
l'ensemble des zones
Nord + Centre et pour 5 espèces
ou groupes d'espèces : poissons et céphalopodes.

ZONE NORD + CENTRE (150-800 m)
-
ABONDANCES
ERREURS-
BIOMASSES
E S P E C E S
C A M P A G N E S
(kg/h)
S T A N D A R D
(tonnes)-
A R A L A R
794
l
(2,4)
240
ANA 1
470
ANA 2
700
ANA 3
250
A R A L A R
72
ANA 1
7
ANA 2
110
ANA 3
1 -
A R A L A R
430
ANA 1
440
ANA 2
660
ANA 3
270 -
A R A L A R
570
AITA 1
430
ANA 2
480
ANA 3
310
A R A L A R
410
ANA 1
1 010
ANA 2
1 880
ANA 3
1 540
A R A L A R
1 240
ANA 1
37,7
630
1 240
ANA 2
36,8
7,4
1 210
ANA 3
34,l
5 , 7
1 120
Tableau 73 .- Abondances (kg/h) et biomasses apparentes, avec leurs
cœf f icients de variation, estimées par campagne Four
l’ensemble des zones Nord + Centre et pour 6 espèces ou
groupes d’espèces : crevettes et crabe.

Tableau 74 .- Estimations des biomasses apparentes (tonnes) des prin-
- -
cipales espèces pour l’ensemble du Sénégal.

4.
C O N C L U S I O N S :
EST 1 MAT 10 NS
D E S
P O T E N T I A L I T E S
H A L I E U T I Q U E S
D u
T A L U S
C O N T I N E N T A L
S E N E -
G A L A I S E T
P R O P O S I T I O N S
0 i A M E N A G E M E N T S
D E S
P E C H E R I E S
Nous avons vu que des potentiels maximaux moyens de captures - c’est-
à-dire les captures maximales qui peuvent être tirées année après année et
en moyenne d’un stock - ne peuvent encore être calcul& de manière scienti-
fique à partir des statistiques de pêche et/ou des campagnes experimentales
de chalutage. On peutcependant, pour chaque type de pêche :
- donner une idée des rendements à attendre par espèce, zone et profon-
deur, dans l‘état actuel d’exploitation des stocks ;
- faire des commentaires sur les moyens à mettre en oeuvre pour une
meilleure exploitation et commercialisation des espèces profondes.
4.7. PECHE AU CffAlUT
Le chalutage ne peut être pratiqué,du fait de la nature des fonds, que
sur une partie de la zone Nord et quasiment l’ensemble de la zone Centre.
Les rendements moyens obtenus par strate de profondeur et pou’r les prin-
cipales espèces lors des campagnes de chalutage sont donnés dans .les tableaux
75 2 81. Ils correspondent, suivant les espèces, à l’utilisation de chaluts à
poissons
ou à crevettes adaptés à un navire de 45 m.
La pêche des merlus par les chalutiers espagnols de pêche fraîche opé-
rant devant le Sénégal a été estimée à 6 300 tonnes en 1983 et a pu dépasser
10 000 t en 1979. Même à ce dernier niveau il est peu probable, d’après les
donnees de quelques marées (annexe XVI) et les connaissances acquises sur la
répartition de ces espèces lors des campagnes expérimentales de chalutage,
que le stock soit surexploité de manière sensible. En effet :
-les rendements obtenus en saison froide par les chalutiers de pêct;e fraî-
che sont très élevés, pouvant atteindre sur une marée plus de 11 tonnes par
jour de pêche, avec une moyenne générale sur 9 marées (dont certaines relati-
vement profondes pour capturer les gros merlus, moins abondants mais de plus
grande valeur marchande) de 8,l tonnes ;
- la pêche épargne en grande partie les juvéniles car les “merlutiers”
travaillent rarement en dessus
de 300 m alors que les jeunes se tiennent
plus à la côte; de ce fait ils peuvent assurer un certain maintien du stock
d’adultes et le potentiel de reproduction est relativement bien protégé ;
- les merlus présents au Sénégal ne sont qu’une partie d’un stock plus
vaste qui se déplace en fonction des saisons; ijratiquement absents en saison
chaude, une forte exploitation en saison froide au Sénégal ne devrait avoir
qu’un effet plus ou moins limité sur l’ensemble du stock.
En l’absence d’un accord régional il apparaît de l’intérêt du Sénégal
de p&her au maximum les espèces de merlus qui arrivent avec les eaux froides
et le potentiel de pêche peut être estimé dans un premier temps, et au mi:::-
mum, a 10 000-15 000 tonnes. Ces prises pourraient être effectuées par une
flottille d’une quarantaine de navires du type de ceux qui pêchent actuelle-
ment le merlu (glaciers de 320 tonneaux) et qui quittent le Sénégal en saison
chaude.Il semble intéressant a priori, sous réserve d’une étude économique,
d’effectuer la pêche des merlus à partir de chalutiers congélateurs. Plusieurs
avantages pourraient en découler :

150-200 m
Tableau ?5.- Rendements des principales espèces profondes obtenus entre
.-
150 et 200 m par un chalutier de 45 m, par zone de pêche
et pour 4 périodes.
Chalut à poisson en octobre, à crevette pour les autres
périodes .
* Valeurs à multiplier approximativement par 2 pour équiva-
lence chalut à crevette
0 > f, A multiplications par 1,6 ou 1,l ou 1,8 pour équiva-
lence approximative chalut à, poisson.

FEVRIER-MARS
(ANA 3)
Nom /CENTRE
27” 26”
1289+ 1071+
26” 60”
l
6
0
--IL157
-
Tableau 76. - Rendements des principales espèces profondes obtenus entre
200 et 300 m par un chalutier de 45 m, par zone de pêche et
pour 4 périodes.
Chalut à poisson en octobre, à crevette pour les autres
périodes .
* Valeurs à multiplier approximativement par 2 pour équiva-
lence chalut à crevette
Cl , +, * multiplications par 1, 6 m ou 1,l ou 1,8 pour équi-
valence approximative chalut à poisson.

300-400 m
OCTOBRE
JUIN-JUILLET FEVKIEK-MARS
(ARALAR)
(ANA 2)
(ANA 3)
NORD
CENTRE
NORD
CELNTKE
NORD Ï
-
CENTREl
‘r‘lbleou 77. -
-
-
Rendements des pri nci pal f.*cl ç>~p”ces profondes obtenus rnt re
300 et 400 m par un cha luticr de 45 m, par zone de pêcl~c et
pour 4 périodes.
Chalut à poisson t>n octobre, à crevette pour les autres
périodes .
* Valeurs à multiplier approximativement par 2 pour équiva-
lence chalut à crevette
Cl > +r * multiplicaliuns par 1, 6 m ou 1,l ou 1,8 pour équi-
valence approximat ivc clkilut 3 poisL;o~1.

400-500 m
2+ )
36+ 1
72+ )
9/
26
161514
18 1 104 j 13 / 19
-t---t---
27-
9^
IA
6*
/
l
l
'l';lbl eau 78 . - Rendements des princi pa Les espSces profondes obtkws entre
*---- 400 et 500rn par un chaLuti.er de 45 m, par zone de pêche et
pour 4 périodes.
Chalut à poisson; (an octobre, ci crevette pour 1 (AS autres
périodes .
* VaLeurs à mul. tipl ier approximativement par 2 pour Gquiva-
lence chalut à crevette
0 > +, A multiplications par 1, 6 m ;~II 1, ; ou 1,8 pour équi-
valence approximat ivc c’1131uL ,:1 poisson.

500-600 m
OCTOI3RE
MAI
JUIN -.II!ILLKT PWRIER-MARS
(ARALAR)
(ANA 1)
(ANA 2)
(ANA 3)
NORD 1 CENTRE1 NORD 1 CENTRE j NO1
11”i 4 6 ” )
7" ) 16" 1 24" 1 9”
44+
42+
32+
12+
14+
12+
-
-
- -
2+ t
0
1+
2+
3+ t-
0
8"
/
4" / 1”
/ 0 / 1” j 0
2
1 0 / 6 j 11 / 0 1 o
9^
8^
ll^
7^
(
3^
1 6^
---
---
‘I’abieau 79. -
-
-
Rendements des principales espèces profondes obtwus enLre
500 et 600 m par un cha.l.uti.er de 45 m, par zone de pêche et
pour 4 périodes.
Chalut ,i poisson (‘11 octobre, ;7 crevette puur 1~s autres
périodes .
* Valeurs à mul.tiplier approximativement par 2 pour Gcluiva-
lente chalut à crevette
0 > +, A multiplications par 1, 6 m ou 1, 1 ou 1,8 pour équi-
valence approximative chalut à poisson.

600-700 m
‘~‘abl eau 80, -
- --..-~
Rendements des principal-es espèces profondes obtenus entre
600 et 700 m par un chal-utier de 45 m, par zone de pêche et
pour 4 périodes.
Chalut à poisson en octobre, à crevette pour les autre:;
périodes .
* Valeurs à multiplier approximativement par 2 pour équiva-
lence chalut 3 crevette
0 > +Y * multiplications par 1, 6 m ou 1,l ou 1 ,8 pour Cyui-
valence approximative chalut à poisson.

.L’ 0 il
700-800 m
_1
~~;~j
1
(;f&
JUib--;;LET
FWW&MAR"
, NORD CENTRE
NORD
CENTRE
NORD CENTKE
NORD
CENTRE
i
l‘ahleau 81 ,- Kcndements des principal.es espèces profondes obtenus entre
- - - - -
700 ,;t 800 m par un chaCut ier de 45 m, par zone de pêche et
pour 4 periodes.
Chalut à p o i s s o n YI~ octobre, 2 crevette pour les autres
périodes .
* Vuleurs à miIl tip 1 i tir approximativement par >! pour équiva-
Lente chalut à crevcltttn
0
+, A multiplications par 1, 6 m ou 1 , I ou 1 , 8 p0ur t%lui.-
v~lcnce approximnt ive chalut à poisson.

- il serait alors possible d’effectuer des transbordements en rade de Dakar,
ce qui augmenterait considérablement le temps de présence des navires sur les
lieux de pêche, les glaciers actuels - qui débarquent les merlus aux îles
Canaries - presentant un nombre de jours de route généralement supérieur au
nombre de jours de pêche ;
- cles chalutiers congélateurs pourraient commercialiser certaines espèces
capturées avec les merlus entre 200 et 500 m, à fortes valeurs marchandes,
et non gardées actuellement par les chalutiers glaciers du fait des difficul-
tés de conservation; il s’agit du crabe rouge profond (GezQyon rnadt:xtz) qui
doit être pêché en quantités commerciales non négligeables entre 400 et 500 m,
de la crevette gamba (Parapenaeus Zwzg,irostris) entre 200 et 400 m, plus
accessoirement des céphalopodes; rappelons que le foie des requins-chagrins
(~,“~:nt:YiLII:Yl~~;;rlLs granul:)sus) est déjà conservé dans des fûts par les chalutiers
espagnols de pêche fraîche ;
- en outre nous verrons plus loin que des navires de ce type (congélateurs)
pourraient peut-être rester au Sénégal pendant la mauvaise saison de la pêche
aux merlus.
4 . 1 . 2 . Lu pedlc? deA cttevmub :
-
Nous avons vu que pour les crevettiers congélateurs l’espèce-cible est
la crevettegamba, qui est généralement capturée entre 200 et 300 m, suivie
par le crabe rouge profond et la crevette. alistado (Aristeus varidm::) qui
sont des espèces plus profondes capturées jusqu’à 1 000 m de fond.
Pour la gamba un potentiel de pêche de 3 000 tonnes paraît une estima-
tion assez raisonnable. Ces captures pourraient s’effectuer avec un rendement
moyen annuel de l’ordre de 40 kg/heure. Ce rendement est un minimum car il
est calculé sur la base des jours de pêche pendant lesquels il y a eu des pri-
ses de gambas et il inclut souvent les moments de la journée où d’autres espè-
ces (crabe, alistado) ont pu être recherchées, et ce particulièrement la nuit
6 les gambas sont moins accessibles au chalut de fond. Rappelons que le mois
de septembre correspond aux plus mauvais rendements en gambas et que la baisse
ne peut alors être compensée par une augmentation des prises sur les .autres
espèces commercialisées.
Les potentiels de crabe et d’alistado présents sur les fonds chalutables
peuvent être estimés à un minimum de 500 et 200 tonnes à partir des résultats
de la flottille crevettière. Notons que ces espèces sont également capturées
par les chalutiers qui recherchent les merlus, sans que ces prises soient dé-
clarées -
En 1983 des prise.s correspondant aux divers “potentiels” ont etaS effec-
tuées par 30 crevettiers congélateurs dont les jauges brutes sont généralement
comprises entre 250 et 300 tonneaux, huit de ces bateaux - transbordant leurs
prises sur (ou près) des lieux de pêche - ayant contribué à près de la moitié
des captures totales. Si le système de transfert des prises était génsralisé,
une vingtaine de bateaux suffiraient à la capture des potentiels estimés.
4. 7.3. Veh5 une pZche mu&ti ~yéch&.&é~ tw&!~ p&A e&&&wz ?
.--
Du point de vue de la gestion des stocks, du contrôle de l’effort de
pêche, de la rentabilité financière, certaines modifications de la pêche au
chalut sur les stocks profonds peuvent paraître intéressantes ; elles deman-
dent cependant des études complémentaires, principalement économiques, et une
grande concertation entre armateurs et autorités. On peut théoriquement con-
cevoir qu’une seule flottille de 20
à 30 chalutiers congélateurs, débar
quant XI transbordant leurs prises au Sénégal, pêche à la fois les stocks de
merlus et de
crustacés profonds des eaux sénégalaises. La principale espèce-

cible de saison froide serait le merlu avec commercialisation des captures
accessoires de crabes, gambas, alistados, céphalopodes (plus scorpaenidés
et autres crevettes suivant les débouchés). Les gambas et le crabe pourraient
être plus particulièrement recherchés par l’ensemble, ou une partie,, de la
flottille en saison chaude. On peut même imaginer que certains des congéla-
teurs puissent travailler sur les stocks de sparidés de la partie profonde
du plateau continental (60 a 150 m), actuellement peu pêchés. Un te% type
d’exploitation réduirait considérablement le nombre de navires, qui de-
vraient alors être tous sénégalais, pour des captures totales correspondant
aux potentiels de pêche estimés dans un premier temps par cette étude.
Le tableau 82 suivant donne une indication approximative de ce que
pourrait être alors la pêche d’un chalutier congélateur de 250-300 tonneaux
qui travaillerait 11 mois par an à raison de 23 jours par mois et 16 heures
par jour. L’arrêt d’un mois du bateau.(carénage,...) aurait préférentiel-
lement lieu en septembre quand les rendements de gambas sont les plus mau-
vais +
Tableau 82. - Estimation approximative des captures d’un chalutier congéla-
teur de 250-300 tonneaux pGchant toute l’année au Sénégal sur
les stocks de merlus (75 jours) et sur les stocks de gambaset
crabesprofonds(178 jours), puis extrapolation à un ensemble de
25 chalutiers de même type.
En se basant sur les prix moyens au débarquement 1981-82 (1) des merlus
(500 F CFA avec une proportion de 80 % de merlu noir M. p,T?Ii) et des gambas
(1 400 F), et sur un prix estimé à 1 OOOF pour les autres espèces de crus-
tacés, la valeur de la production d’un tel chalutier congélateur serait de
l’ordre de 510 millions de francs CFA/an.
Notons qu’un tel schéma d’exploitat:ion suppose que le chalutier dont il
est question puisse congeler 10 tonnes d!e merlus par jour( moins si. le prix
du merlu congelé est suffisamment attractif par rapport au prix du merlu con-
servé sous glace indiqué plus haut pour que le chalutier congélateur se conten-
te d’une quantité journalière inférieure et axe son effort de pêche restant
sur d’autres espèces moins abondantes mais plus rémunératrices).
( 1 ) c f . Dot. COPACE/TECH/82/45.

4.2. LA PECffE AUX CASIi3.S
Les essais de pêche aux casiers sut les crabes rouges profonds (&qyon
~~~ritae) ont permis de dégager plusieurs points saillants concernant; une
exploitation future au Sénégal.
- Les filières de casiers doivent être mouillées de préférence SU[~ des
fonds non chalutables car, sinon, les risques de pertes sont élevés. 11 s’a-
gira des fonds durs et des canyons sous--marins dont certains sont pr,o&es
de Dak.ar (faibles temps de route). On rappellera que la quasi totali”tG du
talus continental situé au large de la Casamance est constitué par ce type
de fonds.
‘- Les fonds de 700 m sont les plus intéressants en crabes commercialisa-
bles (largeur de carapace de 12 cm et plus). Les rendements pondéraux peu-
vent atteindre 28 kg par casier avec une moyenne annuelle “toutes radiales”
de 8 kg, ceci pour des poses de 12 heures de casiers tronconiques d’envi-
ron O,20 m3 et séparés les uns des autres de 70 m.
- Les meilleurs rendements sont obtenus d’avril à juin. Les plus mauvais
ont Lieu
en novembre-décembre, ce qui est en accord avec les données des
campagnes expérimentales de chalutage et les statistiques de pêche des
chalutiers espagnols. Cette baisse serait en rapport avec la période de re-
production maximale.
-~ L’échappement provoqué des petits crabes par des ouvertures sp&iales
est. susceptible d’ augmenter les rendements en gros crabes.
R’après l’expérience acquise sur la côte Est des U.S.A. la pêche com-
merciale aux casiers pourrait s’effectuer à partir de navires de 20 à 25
mètres ayant à bord un équipage de 6 hommes et 250 casiers tronconiques
empilables répartis en 5 filières de 50 casiers. Les sorties pourraient être
de 4 jours dont 3 jours de pêche, soit une pose de 750 casiers par marée.
Les crabes commercialisables seraient conservés dans la glace - plutôt
qu’en eau de mer réfrigérée comme cela se pratique aux U.S.A. - après un
semi-traitement à bord. Ce traitement consiste à séparer manuellement le
crabe en deux parties contenant toute la chair, soit les pinces et pattes
avec la “poitrine” où elles sont attachées. La carapace, les branchies et
les viscères sont rejetés, ce qui permet une diminution du poids de 48 %
et une bien meilleure conservation.
Si l’on ne considère comme commercialisables que les crabes de 12 cm
et plus de largeur de carapace on peut estimer qu’un navire crabier pêchant
200 jours par an de la manière décrite plus haut capturerait 215 tonnes dans
l’année sur la base de 4,3 kg (tableau 83 ci-dessous) par casier pour 12
heures de pose. Les rendements pondéraux que l’on peut espérer par Z#one et
profondeur pour plusieurs tailles minimales de commercialisation sont donnés
dans le tableau 84.

;i 0 4
I TAILLE MINI- RENDEMENTS
MALES
l
PONDERAUX
I 2 10 cm I
594 kg
I > 11 cm 1
498 kg
I > 12 cm I
493 kg
L
--
Tableau 83,- Rendements moyens pondéraux par casiers pour
12 heures de pose sur les fonds de 700 m du
talus sénégalais pour trois tailles minimales
de largeur de carapace (les résultats par
zone ont été pondérés par les surfaces 600-800
m) .
Le nombre de navires crabiers devrait $tre très limité dans un ,premier
temps pour tester les résultats de la présente étude et pour trouver des
marchés d'exportation, le marché interne sénégalais n'étant pas à même
d'absorber la production. De plus le crabe rouge profond aurait une dcroissan-
ce très lente et le stock pourrait de ce fait se montrer fragile à une forte
exploitation.
4.3. LA PECHE A LA PALANGRE
Des palangres de fond n'ont pu être posées faute de matériel (enrouleur
de ligne), mais nous avons pu obtenir quelques renseignements sur des pêches
à la ligne de fond effectuées par quelques "pêcheurs
amateurs"
possédant
une très grande technicité. Ces pêcheurs opérent à partir de pirogues "YAMA-
HA" (pirogues plastifiées) équipées de sondeurs performants. Quatre pêcheurs
par pirogue, utilisant chacun une ligne de 6-10 hameçons, capturant dans la
journée (8h-19h) de grandes quantités de mérous (EpinepheZus aeneus et sur-
tout EpZnepheZus caninus) sur des fonds rocheux compris entre 100 et 150 m
et qui peuvent être considérés comme inexploités. Les prises peuvent attein-
dre plus de 2 tonnes de poissons à forte valeur marchande, soit nettement
plus que les rendements réalisés par la flottille de cordiers dakarois, quand
elle travaille au delà des fonds de 100 mètres, La bonne utilisation de son-
deurs de qualité pourraitdonc déboucher sur des prises importantes pour toute
une flottille artisanale.
La pêche piroguière des requins-chagrins du genre Centrophorus, à la li-
gne de fond, qui existait il y a quelques années au niveau de la fosse de
Kayar, pourrait être relancée maintenant que des débouchés sûrs existent pour
l'huile tirée du foie. La chair et la peau sont également susceptible d'être
commercialisées. Cette espèce pourrait sans doute aussi faire l'objet d'une
pêche plus profonde à partir de palangres ou de lignes mises en œuvre par
de petites unités de pêche semi-artisanale,
les campagnes expérimentales de
chalutage ayant montré que sa répartition préférentielle est comprise entre
400 et 700 m. Les fonds de Casamance seraient particulièrement favorables à
cette pêche.

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'-
_-

ANNEXE L.- Tonnages mensuels (t.) par rubrique tous bateaux et toutes zones des crevettiers
espagnols en 1980 (des captures insignifiantes de baudroies et de dorades ne sont
pas représentées dans le tableau).
Merlus
Carabineros

T
- .-
T
T
FEV.
MARS
MAI
JUIN
SEP.
OCT.
!
i
I
1 DEC
NOV. .
TOTAL
219,6
251,7
161,2
172,3
236,1
91,8
44,
I
,1
/ 86,5
/
70,5 j 1 826,9
1
992
790
13,7
ll,o
697
8,7
2,6
0,9 /
0,8 1
108,2
593
591
13,4
Il,6
16,3
3,6
/
0,8 / 0,O j
0,O 1
85,4
CAMARONES
230
1 ,5
090
038
090
GERYON
(entiers) 1 11,l
691
16,9
c
39,3
53,6
34,7
GERYON
1
/
!6,3
t
t
(morceaux) 1 !3,8
20,o
17 1
, -
13,6
12,9
CREVETTES
030
090
COTIERES
595
094
030
090
090
096
POULPES
090
090
030
030
030
090
030
030
C*E;>
VARIOS
495
092
090
099
095 t
091
097
031
SOLEIDAE
i
I
t
I
090
030 t 030 090
090
l?OTAL TOUTES f
t-
-t
--“t””
ESPECES
I 367,s
258,6
l-301,o 245,7 L262,9 L307,4 196,6 / 115,7 155,6 57,5
l
92,O 1 78,l 2 438,9
1
l
ANNEXE II .- Prises (tonnes) mensuelles par rubrique
pour tous les bateaux et toutes zones,
réalisées dans les eaux territoriales sénégalaises par la flottille crevetti$re
espagnole en 1981.

-
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n
h
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3
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3
N
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-
8
G
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G
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II

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_.
[
i
i
FEV.
1 MARS
AVRIL
1 MAX
JUIL.
SEP.
OCT.
i NOV.
DEC.
TOTAL
-
-
Gambas
j 130,8
138,7
156,3
3 100,2
1 698,7
,
l
i Alistados
f 2,1
26,2
l
Carabifiero
1
1,9
3,2
i
Geryon
1
17,l
(entiers)
334
596
12,3 1
6,6
2,5
I
i Geryon
i
;
1 (
0,4
l
9,s : 20,2
4,4 : 21,5 j 14,5
13,7
16,6
morceaux)
838
190
130,6
l
I
j
("lj
I
I
1
!
f
[ Varios
I
199
10,2 ' 3,0 ;
1,3
4,6 1 18,8 1 17,6
939
530
J
I
f
91,2
1 159,9
1 127,6
1 104,l
/237,4
[ 262,6
224,8
149,8
52,8
1 824,6
l Toutes / 134,8
, Crevettes i
_- .._-
-
I
t- -- . --
I
TOTAL
i 148,9
110,l
/ 181,3 i 155,4
118,7
j 295,7
317,3
265,5
177,0
202,9
f
f 127,3
58,2
2 158,3
]
,
ANNEXE IV. -
~-
Prises (tonnes) mensl:elles par rubrique, pour tous bateaux et toutes zones,
réalisees dans les eaux territoriales senégalaises par la flottille crevettiere
espagnole en 1983.
(*) La rubrique varios comprend des poissons de diverses espèces : merlus, brotuleset rascasses en particulier,
mais aussi des requins, céphalopodes et langoustes (710 kg).

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-
-
-
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3
4
5
6
TOUTES
(150
~-..-.
-~--
--.
150-200
200-2')o
250-300
300~-35(1
350-400
ESPECd
_ --- .-- 1 -1-_1 --1-_-
-
-
-
-
,- -
-
-
1
0
285
83
0
0
0
7 68
c
-
- - - -
-
-
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t
2
1 ‘312
559
1 859
5 765
6
380
9 881
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2 4 J
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4
0
2 120
310
0
1 0
2 504
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1
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210
14 407
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17 464
0
l 203
4 s 4 7 4
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0
3 089
1 7h8
1 6 9 8
0
22
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7
19
1
8 74
262
9 7 0
0
24
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- - - - -
112
f
4 847
10 317
13 1 7 0
148
735

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18
7 661
1 I 5 (,4
20 033
1 I}l1
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IlCI h2 H
l 3‘4:
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(1) Effort non standardisé.
ANNEXE VI- Nombre d’heures de pêche (pour toutes espèces
confondues) par zone, par classe de T.J.B.en
1981.

21 7
7 675
6 804
1 958 j
1 693
2 6
* E f f o r t t o t a l n o n s t a n d a r d i s e .
ANNEXE VI1 . - N o m b r e d ’ h e u r e s d e p ê c h e ( p o u r t o u t e s espèc.es
c o n f o n d u e s ) p a r z o n e , p a r c l a s s e d e T . J . B . e n
1982.

ANNEXE VIII.- Efforts standardisés “toutes espèces” et
“gambas” des crevettiers espagnols en 1980
(référence classe 200-300 T.J.B. = classe
3 + classe 4!, en heures de pêche.
DECEMBRE
6 836
6 041
795
88.4
TOTAL
133 156
111 059
22 097
83.4
/
/
/

21
5
L
ANNEXE IX.- Efforts standardisés (à partir des chalutiers
de 200 à 300 T.J.B.) "toutes espèces" et "gambas"
des crevettiers espagnols en 1981, en heuresde
pêche.

ANNEXE X.- Efforts standardisés (à partir des chalutiers
de 200-300 T ..J .B. ) toutes espèces et “,qambas”
des crevettiers espagnols en- 1982, en h&resde
pêche.
GAMBAS/tou-
tes espèces
0
2 257 c 0
100
3 031
463
86.7
-
2 064
260
88.8
2 188
520
80.8
2 603
584
81.7
2 913
829
77.8
2 263
1 261
64.2
-
-
2 544
1 374
64.9
-
-
-
2 609
937
73.6
1 457
388
79.0
1 727
15
99.1
1 504
259
85.3
TOTAL
33 788
26 962
6 826
79.8
-
-

ANNEXE XI .- C.P.U.E. pour toutes espèces confondues,
par classe de T.J.B. et par zone (1980)

--
ANNEE
19,7
-
-
-
ANNEXE XI L - C.P.U.E. (kg/h:i p a r c l a s s e d e T.J.R. e t : p a r
zones pour”t oui-es espilces” en 198 1.

22 Y
2
150-200
20,5
24,3
80,O
27,7
16,7
20,9
24,9
38,9
30,o
t 38,5 ; -
‘1
0,O
-
t
/
t
7
18,2
8
54,6
37,1
35,0
j 71,4
I
l 40,4 ; 48,2 * 61,6
i
t
14
i 27,2 i
32,2
30,8
j
62,8
i
34,1
;
59,0
69,3
1
f
10
38,6
‘iI--
1
-,
i
4
I
TOUTES ZO- 4
25,6
i
30,5
35,9
/
61,9

j 39,7
j 59,4
60,8 :
t
NES
I
SFFECTIF
DE LA
t
2
16
CLASSE
i
>4iiNEXl< XIII. -
C.P.U.E. (kgl'h) par classe de T.J.B. et par
zone pour "toutes espèces" en 1982.

ANNEXE XIV.- Ç.P.U.E. “gambas” mensuelles (kg/h) des
crevettiers pour tous bateaux, toutes
zones, années 1977-1979.
r-
1
Janvier
l
57
38
;
1
;
-
- . . - . -
i
- y - -
Février
5 0
33
I
.-.-.
-
---..
P
Mars
40
4 5
4 6
i
w.--.--.+---w --__
Avril
3 4
45
60
-
Mai
40
-Y-
Juin
3 6
4 3
Juillet
4 4
-----l-- -
Août.
35
44
l
Septembre
1 9
2 8
--i----
i
Octobr 2
36
32
!
NovemL ‘----r-
re

3
0

- 4 7
l
.-..--A -<-1-1_-
I
D.éceml> i-c
116 *
49
i
.----+~---~-
,
4 1
* Valeurs non rcprér;enta ives.

GROUPE
FAMILLE
ESPECE
I.-SELACIENS
Pleurotremata
Requins divers
Hexanchidae
Heptranchias perla
Scyliorhinidae
Galeus po 2 Zi
Scyliorhinidae
Scyliorhinus steZZaris
Sphyrnidae
Sphyrna zygaena
Sphyrnidae
Sphyrna sp.
Triakidae
Mustelus mustelus
Carcharhinidae
ParagaZeus pectoraZis
Squalidae
Oxinotus centrina
Squalidae
CentroscyZZium fabricii
Squalidae
Etmopterus pu.sil%us
Squalidae
Etmopterus spinax
Squalidae
Etmopterus poï-li
Squalidae
Etmopterus sp.
Squalidae
SquaZus fernandinus
Squalidae
Centrophorus sp.
Squalidae
Centrophorus granulosus
Squalidae
Scymnodon ringens
Squalidae
Scymnodon obscurus
Squalidae
Scymnodon sp.
Squalidae
Deania eremouxi
Squalidae
Lcpi icr+,inüs squamcGus
Squalidae
Centroselaehus crepLd&e
Squalidae
Centroseymnus
(20 Zeo I q7is
Squalidae
GaZeus melastiomus
Squalidae
Squa Zidae sp.
Dalatiidae
Dalatias Zieha
Echinorhinidae
Eehinorhinus brucus
Squatinidae
Squatina acu%eata
Squatinidae
Squatina oeulata
Torpedinidae
Torpedo torpedo
Torpedinidae
Torpedo marmorata
Torpedinidae
Torpado nobiliana
Torpedinidae
Tetronara sp.
Torpedinidae
Torpedo spp.
Discobatidae
Uanobatus atlantieus
Rajidae
dajidae divers
Rajidae
Raja miraletus
Rajidae
Raja barnardi
Rajidae
Raja maderensis
Rajidae
Raja doutrei
Rajidae
Raja macrorhywha
Rajidae
Raja straeleni
Rajidae
Rajidae sp.
2rTELEOSTEENS
Pterothrissidae
Pterothrissus be1Zoc-i
Engraulidae
Anchao guineensis
Opisthoproctidae
Winteria teZescopa
Alepocephalidae
XenodermLththys soeialk
Alepocephalidae
AZepoeephaZidae sp. - -
ANNEXE XV.- Liste des espèces rencontrées pendant les 4
campagnes de chalutage.

2. -T~i.EOSTEENS
lkwmichthys operosa
Searsia kofoedi
Gonostomidae
Yare 1 La b Zackfordi
Gonostomidae
Gonostomidae sp.
Sternoptychidae
Argyrope Zecus sp.
Astronesthidae
As trones thes sp.
Malacosteidae
Malacos teus niger
Chauliodidae
AuZopus cadenati
Synodus synodus
Tetraodontidae
Tetraodontidae
Tetraodontidae
Congridae divers
Co Zonconger cadena ti
Bathycongrus sp .
Nettastomidae
Nettastomidae divers
Myrichtys parda Lis
Mys triophis sp.
Synaphobranchus sp.
Avoce ttina in,fans

Halosauridae
Halosauropsis sp.
Halosauridae
Fistulariidae
Macrouridae
Macrouridae
Macrouridae
Macrouridae
Macrouridae
Macrouridae
Macrouridae
SC& Zerorhynchur
Macrouridae
Nezumia aeqdalis
Macrouridae
Macrouridae sp.
Annexe Xu (suite).- Liste des espèces rencontrées pendant les
fi Pstnnzanrlac rIa r.l-t.xl.~+---

;i 2 7
FAMILLE
ESPECE
-
'
-. - TELEOSTEENS
Percophididae
Bembrops he terurus
Callionymidae
Ca Z Zionymus phae-ton
Blennidae
B %ennius normani
Brotulidae
Bro tu Zidae divers
Brotulidae
BrotuIa bar-tata
Brotulidae
Lamprogrammus exti tus
Brotulidae
Monomi t 9pu.s me trios t-orna
Brotulidae
Lwiobro tuZa tore thromy:? ter
Ophidiidae
Ophidien barba tum
Scombridae
Scomber japonicus
Cybiidae
Sarda sarda (-Te Iamds sarJa)
Xiphiidae
Xip hias g Radius
Gempylidae
Promethichthys prome teuu
Gempylidae
Ruve ttus pre tiosus
Trichiuridae
Trichirus Zep turus
Trichiuridae
Lepidopus caudatus
Stromateidae
Stromateidae divers
Stromateidae
C&&eps n i g e r
Stromateidae
Puracubi ceps Zedunoi si
Stromateidae
Falinurichthys pringlei
Stromateidae
PaZinuriehthys spp.
Stromateidae
Centro Zophus niger
Gobiidae
CobiiJae sp.
Scorpaenidae
Scorpaenodes e Zongatus
Scorpaenidae
Ne lieo Zenus daety Zop tertls
Scorpaenidae
Pontinus kuh Zi
Scorpaenidae
Se tarches g7Len theri
Scorpaenidae
Ectreposebastes imus
Scorpaenidae
Seorpaena maderensis
Scorpaenidae
Seorpaena e longata
Scorpaenidae
Scorpaena normani
Scorpaenidae
Scorpaena stephanica
Scorpaenidae
Seorpaena gaillardm
Scorpaenidae
Scorpar.na spp .
Triglidae
Peris tedion eataphraetum
Triglidae
Lepido trig la cadmani
Triglidae
Lepido trig la caro ltne
Triglidae
Trig La lyra
Triglidae
Trigla gabonensis
Cottidae
Co t tuneo Acides inermis
Cottidae
Cottuneolodes maeroeeph~lus
Cottidae
Cet t tinco Zoides sp .
Liparidae
Para liparis ôii Zsoni
Bothidae
Mono Zene micros toma
Bothidae
Citharus macro Zepido tus
Bothidae
Chaseanopse tta Zugjnbris
Bothidae
Arnog Los sus b Zaehei
Bothidae
Arnoglossus en tomorhynehus
- -
Annexe
XV (suite).- Liste des espèces rencontrées pendant Les
4 campagnes de chalutage.

-
GROUPE
FAMILLE
ESPECE
-
-
2.-TELEOSTEENS
Soleidae
SoLeidae divers
Soleidae
Synaptura spp.
Soleidae
BathysoZea
po22i
Soleidae
BathysoZea spp.
S o l e i d a e
Microchirus wittei
Soleidae
Microchirus ocel2aZus
Soleidae
SoZea hexophtalma
Soleidae
Vanstraelenia cErophtha2mt
Cynoglossidae
CynogZossus canariensis
Cynoglossidae
Symphurus spp.
Lophiidae
Lophiidae divers
Lophiidae
Chi2orophiu.s kempi
Chaunacidae
Chaunaeidae divers
Chaunacidae
Chaunax pietus
Ogcocephalidae
Dibranehus at2anticus
Caulophrynidae
Caulophrine jordar,i
Melanocetidae
MeZanoeetus sp.
Himantolophidae
Himantolophus sp.
Chimaeridae
Chimaera sp.
Poissons divers
Poissons inde termi&s
3.-CEPHALOPODE S Cephalopodes
C&phaZopodes Zvers
Sepiidae
Sepia 0fficinaZis hierr;:da
Sepiidae
Sepia 0ffieinaVis divers
Sepiidae
Sepia orbigniana
Sepiidae
Sepia elegans
Ommastrephidae
Illex il leeebrosus=I.co$n+
Ommastrephidae
Todaropsis eblane
Ommastrephidae
Tcdxrodes sagittatz
Ommastrephidae
Ommastrephidze divers
Octopodidae
Oetopus vulgaris
Octopodidae
EZedone mosehata
Octopodidae
Octopus spp.
Sepiolidae
Rossia macrosoma
Ommastrephidae
Todaropsis sp.
Octopodidae
Ocrtopus maeropus
I
‘4. -CRUSTACES
Oplophoridae
Acantephyra purpurea
Oplophoridae
Acantephyra kingsieyi
Oplophoridae
OpZophoridae sp.
Nematocarcinidat
Nematoeareinus africanus
Pasiphaeidae
G2yphius marsupia2is
Pasiphaeidae
Psathyrocaris fragilis
Pasiphaeidae
Pasiphae semispinosa
Pandalidae
He teroearpus txsifer
Pandalidae
Ne terocaqms grimaIdii
Pandalidae
Seteroeaqms laevigatus
Pandalidae
.%!esionika heterocurpus
Pandalidae
.PZesionika martia
Pandalidae
PLesionika edoarsti
-
_-
nnexe XV
(suite)- Liste cies espèces rencontrées pendant les
4 campagnes de chalutane.

2 ? Y
GROUPE
FAMILLE
ESPECE
4. CRUSTACES
Pandalidae
i'ksionika xzanthonottis
Pandalidae
PZesionika ensis
Pandalidae
?lesionika williamsi
Pandalidae
Plesionika carinata
Pandalidae
Plesionika sp.
Pandalidae
Parapandalus brevipes
Crangonidae
Pontophilus sp.
Solenoceridae
Hymenopenaeus chacei
Solenoceridae
SoCenocera africana
Aristeidae
Aristeomorpha foZi:zcw
Aristeidae
Aristeus varidens
Aristeidae
Plesiopenaeus e&arsianlds
Penaeidae
Parapekaeus longirostris
Penaeidae
&naeus duorarum
Crevettes
Crevettes profondes
Palinuridae
Palinurus mauritanicus
Palaemonidae
Srachycarpus biunguiculcr. tus
Munidae
Munida iris
Munidae
Munidae sp.
Erionidae
Erionidae
Munidae
Galathbes diverses
Homolidae
Paramola ctiuieri
Portunidae
Portunidae sp.
Portunidae
Buthynectes superbus
Calappidae
Calappa granula ta
Calappidae
CaZappa sp.
Geryonidae
Geryon maritae
Crabes
Crabes divers (mtiers)
Majidae
Maja squinado
Stomatopodes
SquiZla mantis
Annexe XV (suite).- Liste des espèces rencontrées pendant les
4 campagnes de chalutage.

ZONE DE JOURS D
PROFON-
PROFON-
i’
P z E 1 d
R 1 I
O
D
E
P E C H E
PECHE AI
DEURS LI- DEURS AMO-
MERLUS
MITES DE
YENNES DE
P E C H E
P E C H E
1
Nov.Déc. 8 2
Nord
11
135-4oOm
350m
1
;
Dec.
82
Nord
895
170-36Om
360m
o c t .
83
Nord
1 2
370-550m
500m
4
Nov.Déc. 8 3
Nord
13,5
370-550m
450m
I
t--t-t----
5
Janv.
8 3
Nord
10
75-550
jJjJ e t
102 899 10 290
450m
2
6
Fev.
8 3
Centre 11
260-550
475
124 962 11 360
7
Mars
8 3
Centre 10
370-550
..&Q e t
1 0 3 0 7 2 1 0 3 0 7
/ /
370m
8 l Avril 83 16O-l7ON 1 3 180-590
26%
100 048 7 696
t - t - - r -----t--
/ 3 / 9 1 Avril 83
Nord
13
280-5 70
4 5 0 e t
58 730
4 518
300m
LIr
I
’ Prise de 1 200 kg de
/ 102
830 063
8 138
langoustes non comp-
-t
tabilisée.
A n n e x e X V I . - R é c a p i t u l a t i f d e s d o n n é e s o b t e n u e s p o u r 9 m a r é e s d e 3 c h a l u t i e r s
.._- --_.~
g l a c i e r s ( l o n g u e u r h o r s - t o u t : 3 9 à 4 6 m ; P u i s s a n c e 9 5 0 à
1 060 CV ; T.J.B. : 320 à 350 tonneaux).

23 1
‘+y
Brot uïa barbata
Centrophorus- granulosm
(1. max. = 75 cm)
~hascan~~>~~tta Zugubris (1. max. = 28 cm)
-
,%ntez mr~.m~phthaImus (1. max. = 30 cm)
-
Epinephelus c,mikis (1. max. =
140 cm)

Hopzostethus petrvsus Cl. max. =
-
-
30 cm)
(1. max. = 60 cm)
MusteZus mmtelus (1. max. =
-
-
A
160 cm\\.-I

Priacanthus arenatus ( 1.. max. =
P,zl-inurichthys
--.?.
-_I~ pringlei
(1. max. = 70 cm)
conchifer
Zonopsis
(1. max.=65 cm)

2:; 4
. max. = 19 cm)
Aristeus ,~ariu!cxg (1. max. =
___ /------
_
20 cm)
.P/C~S;cl,~,~‘i.iil~:LC~:
SOhZub?ïY-1. ajk4eann (1. Inox. = 14 cm)
edwardsianus (1.
--_--
-
max. =
33 cm)
Nmatocarc.+ms africanus
---~-~ (1. max. = 10,4 cm)
Plesionika martia (1. Inax. =
- - -
.- ‘\\
A--
-32cm

Geryon nraritae (1. max. = 16,5 cm
de carapace)
t. n’, i;lz~phus marsupiaZis ii
'+;,,(l. max. = 17 cm)
i
U~topuS LJUgCPiS (1. max. 130 cm ;
i’!;LiflLtl24S
fXU,t~itcD&?US (1. max. 75 ~111

I
-
-
-
-
-
-
-
kg)
de carapace)
!l'odarodeg sagittatus
-
(&. max.
du man-
vue dorsale
II kx c:Gn&?tii
teau =
-
-
h
(1. max
du manteau
75 cm)
= 26 cm)
SeDia orbian2/a~~ (1. max.
du manteau
= 12 cm)