2 0 3 G E S T I O N D E S U N I T E S D E . P...
2 0 3
G E S T I O N D E S U N I T E S D E . P E C H E E T RAPPORI-
DE PRODUCTION : LA PORTEE THEORIQUE ET
PRATIQUE DU SYSTEME DE PARTS(I)
PU
MariteuwChimère DIAW (2)
. .
(1) Le texte de cette communication trop long pour être présenté ici,
sera Dublié dans une revue spécialisée.
(21 Sociologue de 1'ISRA - Antenne CRODT/Ziguinchor BP. 2241 - DG3kar
(Sénégal).

2 0 4
R E S U M E
L'analyse du système de part dans ses composantes
"partage des frais généraux" et "partage du surlroduit"
et sa prise en compte dans l'étude Cconomique et sociolo-
gique des unités de pêche est
une nécessité théorique et
méthodologique (affinement des instruments d'analyse) au-
tant que pratique (amélioration des modalités d'encadre-
ment et de financement, qui dans les conditions actuelles
accroissent les risques de faillite des unitels de pêche).
Il existe une grande variabilite du mode de prise en
charge des frais communs et celle-ci a une incidence
considérable sur la capacité d'une unité
à maintenir ses
activités dans le court
terme (Profit brut) et dans le
long terme (Profit net), Une analyse traditionnelle des
comptes d'exploitation ne tenant pas compte de cette don-
née
sous-estimerait
ces deux formes de profit
pour 3/4
des unités interviewéesen Casamance,
La seconde grande source de variabilité des revenus
et des profits est liée
aux modalit& de partage du sur-
produit. Il existe en Casamance au moins 16 modalités de
partage distinctes, opérant 3 travers deux sous-systèmes
("cloisonné" et "déclojsonné").
Combin&s aux fluctuations
de taille des équipages, ces variables entrainent
des
taux de rémunération du travail (inversement correllés à
ceux du capital) variant de 1,2S % du surproduit (Sennes)
à 80 % decelui-ci (filets dormants non-cloisonnés).
A B S T R A C T
The analysis of the share system ira its components
"sharing of units expenses" and "surplus product sharing'
- and its application to the
economic
and
sociological
study of fishing units, is a necessity -. theoretical
and
methodological (refinement of the analytical tools neces-
sary) as webl as pratical (improvement of the credit
and
installment schemes which. presently, increase
the risks
of units bankrupcy in the short run),
There is a great variability in the definition
of
units commun
expenses. This variability has a conside-
rable impact on a unit's capacity to maintain its activi-
ty in the short run (Gross Profit)
and in the long run
(Net Profit). Traditional economic and financial methods
of
analysis
which do not take this fact into
account,
would underestimate profit for '3/4 of the units sampledso
far in the Casamance.
The second major source of income and profit varia-
bility is related to surplus product sharing modalities.
There are at least 16 distinct sharing modalities among
Casamance's units, operating ,within two
sub-systems
("partitioned"
and "non-partitioned")- Combined with crew
size fluctuations, those variables induce labor remunera-
tion rates (inversely correlated
tu
Capital's remunera-
tion rates) varying froc 1.25 % the surplus product (Sei-
ries) to 80 Po of that latter (non-partitioned set gill net
units).

2 0 5
D 1 S C U S S 1: 0 N
BABOU : Y a-t-il une hiérarchie sociale au sein des communautés de pecheurs,,
la notion de pêcheurs est-elle sociologiquement homogène ?
C. DIAW : Le modèle sur lequel est basée l’analyse repose sur le statut du
propriétaire de l’unité de pêche et des équipages. A l’intérieur des
unités de pêche se pose un problème d’hétérogénéité au sein de l’équi-
page. Dans certaines unités de pêche le travail est différencié sur le
plan social et économique.
SAMBA : Les travaux antérieurs sur le système de part auxquels l’orateur a
fait référence au début de son expose ne concernent que la façade mari-
time contrairement à la Casamance où la pêche est pratiquée aussi bien
en mer qu’en estuaire.
Concernant le regroupement des engins de pêche pêchant en estuaire et
en mer (filets dormants), il faudrait distinguer différents niveaux
d’exploitation pour partager les conclusions sur le système de part,
notamment entre les unités homogènes pêchant en mer et celles opérant
en es tuaire, en tenant compte de divers éléments intervenant : milieu,
type de gestion de l’unité’de pêche, origine géographique des pêcheurs.
Il faudrait ne pas considérer de la même façon les unités expérimenta-
les (COPEC, CARITAS) qui doivent rembourser le capital emprunté et les
unités faisant appel à l’autofinancement.
C, DIAW : On maintient les critiques faites sur les travaux antérieurs.
Pour les unités expérimentales, il y a un statut ambigü, le capital
n’est pas rémunéré et les conditions de prêt ne tiennent pas compte du
système de part des unités de pêche.
CHABOUD : 11 conviendrait de relativiser les critiques à l’encontre des étu-
des antérieures. Tout d’abord il s’agit de travaux de géographe ou de
biologiste dont la socio-économie n’iitait pas la spécialité. D’autre
part il. y a un problème d’échelle : le degré de finesse dans l’analyse
n’est pas le même si on raisonne au niveau de l’ensemble du secteur de
la pêche artisanale ou si on ne s’intéresse qu’à l’une de ses composan-
tes régionales.