ISSN 0850-1602 C, MATHIEU MICRO-ATLAS DES...
ISSN 0850-1602
C, MATHIEU
MICRO-ATLAS DES PECHES
AU SENEGAL
D O C U M E N T
S C I E N T I F I Q U E
CEHTRE OE R E C H E R C H E S flCtANO6RAPHIQUES DE OAKAR - T I A R O Y E
N U M É R O 1 2 4
* INSTITUT SÉNÉGALAIS OE RECHERCHES AGRICOLES rk
M A I
19 9 11

1
MICRO -ATLAS DES PECHES AU SENEGAL
PAR
Clément MATHIEU*
RESUME
Le micro-atlas des pêches au Sénégal fait le point sur les principaux ,.lspects
socio-economiques concernant la pêche artisanale maritime dans ce pays. De nombreuses cartes
brievement commentées tentent de situer la place qu’occupe ce secteur économique dans l’espace
national sénegalais. L’ensemble de la “filière du poisson” est étudié, depuis les conditions
d’exploitation jusqu’à la répartition spatiale de la consommation du poisson, qui demeure la
première source protéique du Sénégal.
Les principales évolutions constatées à partir des différents recensements effectués par
le Centre de Recherches Océanographiques de Dakar-Thiaroye (CRODT/ISRA)i au cours de
la dernière décade (1980-90) sont également et systématiquement relatées. Elles démontrent
la vitalité du secteur des pêches artisanales dans l’économie d’un pays, dont la position
géographique maritime présente des potentialités indéniables.
L’outil informatique est utilisé pour le traitement cartographique des données. A cet
egard, le travail présenté constitue une tentative d’usage de nouvelles techniques JC
présentation de l’information.
ABSTRACT
The Senegal fisheries informatic atlas takes stock of the main socio-economic
viewpoints regarding small scale fisheries in the country. With the help of numerous and
briefly commented maps we’ll endeavour to situate this section of activity within the
Senegalese national space. We’ll therefore study the fish business as a whole, starting wihh
fish production conditions and ending with fish consumption itself - fish being thc main
proteinic item in Senegal.
Will also be related the last ten ycars’ evolutions according to the various census
made by the “Centre de Recherche Océanographiques de Dakar-Thiaroyc” (CRODT). Thcy
show the extraordinary vitality of the artisanal sector of Senegalese national economv,
which thanks to its maritime geographic position carries undeniablc potentialities.
A computer is used for cartographie data processing and the following study will
actually prove to be a test. of the use of new methods for information presentation
* Stagiaire au CRODT/ISRA, DEA “Géographie et pratique du développement dans le
tiers Monde.” Université de Parix X Nanterre

REMERCIEMENTS
Le présent travail a été réalisé à l’occasion d’un stage effectué au Centre de
Recherches Océanographiques de Dakar-Thiaroye de l’Institut Sénégalais de Recherches
Agricoles, du 5 mars au 21 avril 1990.
Nous adressons nos plus sincères remerciements à Monsieur le Directeur de I’ISRA,, à
Monsieur Diafara TOURÉ, Directeur du CRODT/ISRA, ainsi qu’à Monsieur André
FONTANA, Directeur du centre ORSTOM de Dakar.
Les responsables des programmes “socio-économie” et “pêche artisanale” du
CRODT/ISRA nous ont aimablement fourni des donn&s récentes issues de leurs recensemlents et
travaux de recherche. Nous faisons part de notre plus profonde gratitude a leurs
coordonnateurs - Messieurs Mustapha KÉBÉ et Moussa BAKHAYOKHO - ainsi qu’à Monsieur
Christian CHABOUD qui a encadré notre stage au Sénégal.
Nous tenons à associer la formation doctorale “géographie et pratique du
développement” de l’université de Paris X Nanterre à nos remerciements, notamment
Monsieur Alain DUBRESSON pour son encadrement scientifique et matériel.

TABLE DES MATIERES
- INTRODUCTION.
4
I.- LA PECHE ARTISANALE SENEGALAISE EN AFRIQUE DE L,‘OUEST
6
II.- LES CONDITIONS NATURELLES.
‘Il
K-LES PRODUCTIONS
‘17
IV. - LE RECENSEMENT DU PARC PIROGUIER
33
V. - LA GRANDE COTE.
30
VI. - LA PRESQU’ILE DU CAP VERT.
35
V.- LA PETITE COTE.
40
VIII. - LE SALOUM
44
IV. - LA CASAMANCE
49
X. - LES CIRCUITS DU MAREYAGE.
54
- CONCLUSION
64
- BIBLIOGRAPHIE
67
- ANNEXES
7 2
- LISTE DES SIGLES.
78
- LISTE DES CARTES ET FIGURES.
79

Mais je demeure , entre mes deux océans,
celui que je possède et celui que je désire, celui
des navires ef celui des dromadaires, incertain,
indécis, déchiré.
Théodore MONOD, Méharées.
INTRODUCTION
Le périlleux exercice qu’est la synthese, s’il ne concourt pas for-cernent
à la recherche fondamentale, demeure un instrument au service de la
connaissance. Tel est également l’objectif des atlas qui classent et ordonnent
des phénomènes à caractère physique ou humain dans l’espace qui les
détermine, ou qu’ils expliquent.
L’idée d’un micro-atlas des pêches au Sénégal est née d’une double
volonté de réaliser une étude synthétique présentant les principaux aspects
socio-économiques de la pêche piroguière maritime sénégalaise, tout en
s’attachant à utiliser une nouvelle technique de cartographie assistée par
ordinateur. Le qualificatif de micro suggère en effet ici à la fois l’utilisation
de l’informatique (le Macintosh et ses logiciels de base), ainsi que les li.mites
de l’étude.
La pêche artisanale maritime sénégalaise méritait d’être l’objet d’u.n
tel essai, tant celle-ci s’avere dynamique et évolutive, et demeure par
ailleurs bien connue grâce à d’anciennes et riches études I cependant
longtemps orientées vers la ressource. En dehors de quelques études
ponctuelles à caractère surtout géographique (voir en particulier les travaux
de VAN CHI BONNARDEL), les aspects “socio-économiques” concernant Ea
pêche maritime ne sont abordés que de façon éparse jusqu’aux années 1980.
Du moins, ces études demeurent très descriptives. La création d’une section
“socio-économie des pêches” au CRODT/ISRA (1980) consacre l’ouverture
de la recherche halieutique sénégalaise à des disciplines aussi diverses - et

5
pourtant essentielles à la compréhension du systeme-pkhe - que
l’économie, la sociologie, la géographie, sans en négliger les aspects
historiques.
Notre objectif n’est pas ici de proposer une “géographie des
pêches”, aussi succincte soit-elle; il s’attache plus simplement à présenter
cartographiquement les principaux résultats obtenus depuis 10 ans, tout en
faisant ressortir les évolutions majeures qui ont caractérisé la pêche
piroguiPre sénégalaise au cours de cette période. Les enquêtes-cadres
semestrielles effectuées par le CRODT/ISRA pour le recensement
recencement du parc piroguier, ainsi que les diverses enquêtes quotidiennes
(type et quantité des prises débarquées, prix au débarquement, destination
du mareyage, origine et type d’apport par marché...) serviront de support
statistique.
L’étude couvre “la filière du poisson”, et devrait constituer un aperçu
géographique des pêches artisanales sénégalaises.1
Présenté sous forme de “planches” thématiques, le micro-atlas suit un
plan classique, des conditions naturelles de l’exploitation des ressources
halieutiques aux différents circuits du mareyage, apr$s une brève
description de la pêche artisanale en Afrique de l’Ouest.
1 Une entreprise quelque peu similaire dans l’effort de synthèse a été tentée par
FONTANA et WEBER 1983 (“Aperçu de la pêche maritime sénégalaise’“). Contrairement
au prfkent micro-atlas, aucun aspect n’y était négligé, comme par exemple la pêche
industrielle, la distribution biologique des espèces, ou encore la description technique
des différents types de pêche par engin, ainsi qu’une analyse des contraintes.

L-LA PECHE ARTISANALE SÉNÉGALAISE
EN AFRIQUE DE L’OUEST 1
La représentation de quelques variables concernant la pêche
artisanale - prises annuelles, effectif estimé du parc piroguier et nombre de
pêcheurs artisans par pays - est l’occasion d’établir une typologie des
économies halieutiques de l’Afrique de l’Ouest maritime au sud du Sahara,
Le poids du Sénégal et du Ghana au sein de l’ensemble Yhalieutique
régional, attesté notamment par l’ampleur des flux migratoires qu’ils
engend.rent (Carte 41, ne permet néanmoins pas de sous-estimer la voc,ation
maritime des autres communautés littorales.
L’ensemble Sénégal-Gambie et les Côtes du Ghana (anciennement
Gold Coast) apparaissent certes comme des foyers maritimes dominants,
mais il convient de distinguer les stratégies d’approche du milieu. aquatique
qui caractérisent cette région2
1 La zone géographique étudiée couvre les pays de l’Afrique de l’Ouest maritime au sud
du Sahara. La cartographie et ses sources statistiques sont issues de CHABOUD, sous
presse (“socio-Gconomie
des pêches maritimes artisanales en Afrique de l’Ouest. I!tat
des connaissances et évolution de la recherche”), qui utilise des sources variées pour
présenter notamment cet essai typologique que nous reprenons ici.
2 Une étude synthétique de PELISSIER 1989 (“Reflexions sur l’occupation des
littoraux Ouest-Africains”) décrit la richesse, la variété et les différents types die
mise en valeur économique de ces espaces peu connus, en tout cas considérés -à tort-
comme hostiles et inoccupés.

Carte 1
Dl%ARQUEMENTS DES FI OTTII LFS ARTISANAI ES
DES PAYS DF. L’AFRIQUE DE L’OUEST EN 198-7
I
TONNES

8
Car-te 7
.::
NOMBRE DF PFCHEURS ARTISANS
PAR PAYS DE L’AFRIQUE DE L’OUEST
SENE
GIJINEE
EFFECTIF DU PARC PIROGdIER
PAR PAYS DE L’AFRIQUE DE L’OUEST
MAURITANIE
EN 1987*
13JINEE EISSAU

9
4
C a r t e
PART DES CAPTURES DE LA PECHE ARTISANALE
DANS LFS CAPTURES MARITIMFS TOTALES
PAR PAYS DE L’AFRIQUE DE L’OUEST EN 1987,.
.
.
.
.
I De 85 à 1 Oc: Z
--Y
,;...
.’
.I
/
. ..<.m,- . . ..-
/C+a !-lHYKI! ANlt
I De 75 à 84 %
. .
. . .
. .
. . .
. . . . .
\\
<
c

QRINCIPAUX FLUX MIGRATOIRES DES PECHEURS
MARITIMES ARTISANS

10
A l’image des écosystèmes qui se succèdent le long du littoral oue:jt-
africain - des côtes sableuses aux systèmes lagunaires, en passant par lesI cotes
à mangroves - l’Afrique de l’Ouest maritime est en effet le théâtre de formes
d’exploitations halieutiques aussi diverses que la “chasse littorale” des
Imragen (Mauritanie), la “cueillette” des coquillages, le “piégeage” sélectif
des poissons dans les akadja lagunaires (Bénin) jusqu’aux prises (atteignant
20 tonnes) des unités de pêche à la senne tournante sénégalaises et
ghanéennes.
En se limitant à relever l’importance des mouvements historiques
continentaux, on a longtemps cru l’Afrique coupée de ses mers, considiérant
l’océan et la navigation en général comme un monopole européen dans
cette partie du Monde3.
Le Sénégal est représentatif de l’inégale mais réelle mise en valeur du
milieu littoral et maritime. L’ancienneté comme la diversité des études
maritimes sur ce pays permet aujourd’hui de bannir le qua.lificatif de
“traditionnel”, du vocabulaire des observateurs, du moins de le relativiser,
et de “réconcilier” ainsi l’Afrique avec ses mers4
--x_-
-
3 On peut trouver dans CHAUVEAU 1986 (“Une histoire maritime Africaine est-elle
possible?“)
une reflexion argumentée relativisant ce phénomène. L’Auteur parvient
même à infirmer ce préjugé tout en soulignant l’aspect eparse -bien que varié (ptkhe,
commerce, transport...) - de l’exploitation économique des zones littorales,,
4 Voir également les autres travaux de CHAUVEAU (1983, 1984 ) délimites a la

Sénegambie.

11
IL-LES CONDITIONS NATURELLES
Les conditions environnementales qui déterminent
l’exploitation des stocks halieutiques sont particulièrement favorables au
Sénégal. S’étendant sur 700 km - de 16” N à 12’30’ N - les côtes sénégalaises
se subdivisent en 5 régions littorales distinctes, hormis l’enclave gambienne
au sud.
La Grande Côte sableuse au nord, la presqu’île du Cap Vert à
prédominance rocheuse, ainsi que la Petite Côte à l’estran sablo-vaseux ne
présentent pas d’inconvénient particulier à l’installation de soc,ietits
littorales tournées vers l’océan. Zones d’estuaires peuplées de mangroves,
les littoraux du Sine-Saloum et de la Casamance offrent des possibilités
toutes différentes à l’exploitation des ressources halieutiques.

12
clarte
LES COTES SENEGALAISES
‘GAL.
..Y.. . . . . . . ..A.. i. z........
~~~~~~~ (-Cte saoie,,c,e
lilIIIl
. . . . . . . .. . . . . . . . . . ,.......... . . ..
- 1574
GAMBIE
CASAMANCE

13
Figure 1
REPARTITION MENSUELLE DES DEBARQUEMENTS
DE LA PECHE ARTISANALE MARITIME SENEGALAISE
EN 1982 ET 1987
Tonnes
TT0 q x
--
5000 -*
0.
I
i
Jan Fev Mar Avr Mai Jui Jul kû Sep Oct Nov Déc
‘Bordure orientale de 1’Atlantiqu.e tropical, le plateau continental
sénégambien couvre une surface estimée à 30 000 km2, dont 2/3 se situent
au sud du butoir que constitue le Cap Vert (Carte 5)‘. L’isobathe -200 mètres
se rapproche a 5 milles de la côte au large du Cap Vert (après la fosse de
Kayar qui constitue l’accident majeur du plateau),, et s’en éloigne
progressivement vers le sud où il atteint une largeur de 54 milles face à Ha
Casamance.
Le plateau continental est le siege d’une double influence
hydrologique annuelle. La saison froide hydrologique, qui correspond à ./a
saison sèche atmosphérique, dure de novembre à mai. Le système
atmospherique dominant est alors l’anticyclone des Açores qui est à
l’origine d‘un régime d’alizés de secteur nord, dont l’influence se limite
pour l’essentiel aux zones maritimes et littorales. Les alizés sont alors un
facteur essentiel du déplacement des masses d’eaux chaudes superficielles
vers le sud, ce qui donne lieu à des remontées d’eaux froides sous-jacentes
vers la côte.
1 REBERT, 1983: “Hydrologie et dynamique des eaux du plateau continental
sénégalais”.
Les données concernant la bathymétrie figurant sur la carte 5
proviennent de DOMAIN,1977.

14
larte 6
.TEMPFRA-T-URFS DE SURFACF MOYENNE AU LARGE DU SENFGAL
DE NOVEMBRE A MARS

15
C U M U L pl UVIOMFTRIQUF A U SFNEGAL EN W89
1989
:. .:. .
Lll
.“‘:
. 105 mm
..c :: .
!k31 août 1989
650 nm
Dbr-e 1989
Source' D'art-ez UTIS ISRA-CF5i3Y

16
Ce phénomène physique - appelé upwelling - est à l’origine d’un
enrichissement biologique des eaux marines grâce aux élémen.ts nutritifs
qui sont ainsi transportésl. La carte 6 montre l’installation progressive de
l’upwelling sénégalo-mauritanien.
La température de l’eau de surface au niveau de la presqu’île du Cap
Vert diminue de 7’ entre novembre et mars (de 26’ à 19’). L’arrivée des
eaux froides annonce donc la saison favorable à la pêche (Figure 3 >.
La disparition de l’upwelling - notamment le long de la côte nord - est
plus brutale à partir du mois de juin. C’est le début de “l’hivernage”
sénégalais, ou saison chaude et pluvieuse, qui est marq.ué par le
refoulement des eaux froides par les eaux chaudes salées issues du contre-
courant equatorial. L’alizé austral, issu de l’anticyclone de Sainte-Hélene, se
transforme en flux de mousson étant ainsi alors responsable de l’essentiel
de la pluviométrie (Carte 7). En septembre, l’apparition des eaux chaudes
guinéennes contribuent au dessalement des eaux sénégalaises, accentué par
les importants apports fluviaux de la saison pluvieuse.
1 On explique l’importance des upwellings pour la pêche par le fait qu’ils contribuent à
l’enrichissement du milieu marin au large des côtes, et qu’ils déterminent donc
l’abondance, la localisation et la disponibilité des ressources ichtyologiques.

17
III.-LES PRODUCTIONS
La représentation graphique comparée des prises totales de lia
pêche maritime sénégalaise en 1982 et 1987 confirme l’importance et la
vitalité du secteur artisanal, ou plus précisément celui de la pêche maritime
piroguier-e, dans ce pays1
Figure 2
EVOLUTION COMPAREE DES DEBARQUEMENTS ANNUELS
DES FLOTTILLES ARTISANALES ET INDUSTRIELLES
SENEGALAISES DE 1981 A 1987
Tonnes
250000
200000
150000
100000
50000
0 1981 1982 1983 1984 1985 1986 1987
n PECHE ARTISANALE
• j PECHE INDUSTRIELLE
Sourcg : Elaboration propre d’après CRODT 1982 et 1989
Force est donc de constater la rapide progression des débarquemems
de la pêche artisanale, tandis que chutent notoirement les débarquemenls
du secteur industriel, ainsi que les efforts de pêche des sardiniers et des
t Les sources statistiques concernant la pêche maritime sénégalaise (La pêche
continentale de fleuve n’est pas prise en compte dans cette étude) sont issues des
rapports annuels que publie le CRODT/ISRA. Dans la plupart des cas, nous avons utilisé
les statistiques de 1982 et 1987 (CRODT, 1982 et 1989), lesquelles révélaient assez
correctement I’evolution constatée pendant la décade.

18
thoniers-senneurs basés à Dakar, et que stagnent les pêcheries chalutier-es et
celles de la flottille de thoniers-tanneurs * En outre, le secteur industriel
demeure beaucoup plus sensible aux problemes tant structurels
(vieillissement des bateaux, concurrence internationale) que conjoncturels
(problèmes inhérents aux usines de transformation...).
Figure 3
PRISES. EFFECTIFS ET EFFORTS DE PECHE MOYENS DES
FLOTTILLES INDUSTRIELLES BASEES AU SENEGAL
ET Y DEBARQUANT LEURS PRISES EN 1982 ET 1987
50000
45000
40000
8 35000
z!i 30000
25000
l- 20000
15000
10000
50000
2 On constate cependant une augmentation des prises et des débarquements des unités
industrielles sénégalaises et thonières en 1988-89 et 90

19
La croissance des prises de la pêche piroguière s’explique notamment
par l’accroissement des débarquements des unités de pêche à la senne
tournante (ST), qui capturent en priorité des sardinelles rondes et plates
(Sardinelln aurita, Sardinella maderemis).’
4Figure
REPARTITION DES PRISES DE LA PECHE ARTISANALE MARITIME
PAR ENGINS EN 1982 ET 1987
Tonnes
80000
fjO(~()o
4 0 00 0
20000
Senne
Ligne filet
Filet maillant
Serine de plage
tournante
dormant
encerclant
SP
ST
casier
FME
LFDC
Ficure 5
REPARTITION DES PRISES DE LA PECHE
ARTISANALE MARITIME SENEGALAISE
PAR GROUPE D’ESPECES EN 1982 ET 1987
Tonnes
140000
120000
100000
80000
60000

40000
20000
0/ Sardinelles Autres
Espkces Gastéropodes
Divers
rondes et
especes
démersales
plates
pélagiques
Il est tout aussi intéressant de constater - entre ces deux recensements
- le renforcement de la Petite Côte comme lieu de débarquement (voir carte
8). En 1987, le centre de Joal, dont les débarquements ont plus que doublé en
5 ans, a fait l’objet d’une production supérieure à celle de l’ensemble de la
presqu’île du Cap Vert, qui présente néanmoins une évolution positive
notoire.
1 Voir I’Annexe I : Les unités de pêche artisanales sénégalaises.

2 0
C a r t e
EVOLUTION COMPAREE DES DEBARQUEMENTS DANS LES
RINCIPAUX CFNTRFS OF PECHE ARTISAN&&-
ET PAR RFGION LITTORALE SENFGALAISF EN 1983 ET 198-7
iRANDE COTE
.::;
I..;:y:
-
.,:y:::
‘ET1 f COT E
---------e

~
5 I NE SALOUM
‘(
Q.........
..:.:.:.:.:.:
ZASAMANCE
,:i:y::y::.
:::::::y<
I.:.:.:.:.:.:::y:=
‘J
1001
L,
I

21
Ces résultats éloquents confirment que l’axe Mbour-Joal est devenu le
centre de gravité des pêcheries artisanales sénégalaises, alors que les prises
de la Grande Côte se stabilisent voire régressent : Saint-Louis demeurant le
seul grand centre a avoir enregistré une évolution négative de sa
production entre 1982 et 1987.
Il ne faut cependant pas négliger les productions du secteur industr$el,
notamment celle du thon (en frais ou en conserve) qui cont.rib.ue
essentiellement aux exportations de produits de la mer, tandis que les prises
de la pêche artisanale permettent une meilleure satisfaction des besoins
nationaux.
6
Figure
QUANTITES ET VALEUR DES EXPORTATIONS
SENEGALAISES DE PRODUITS DE LA MER EN 1986
Tonnes

•j
QUMTE
) VALEUR %
60000
40
50000
35
40000
30
30000
25
20
20000
15
10
10000
5
0
0
rbfrig&h
fûm6
mollusques
congel
Figure 7
DESTINATION DES EXPORTATIONS SENEGALAISES
DE PRODUITS DE LA MER EN 1986
DIVERS A

22
8Ficure
EVOLUTION COMPAREE DES PRINCIPALES RECE-IXS
D’EXPORTATIONS DU SENEGAL EN 1982 ET 1987
Milliards de
Francs CFA
60
50
40
jig
30
El
20
0
0
1 0
0
PRODUITS
PHOSPHATES
PRODUITS
ARACHIDIERS
MARINS
Les produits issus de la pêche représentent désormais la première
source de devises du Sénégal. Leur évolution dans la structure des
exportations est inverse de celle des produits arachidiers, qui subissent en
outre la baisse des cours mondiaux dont les effets s’additionnent 2. ceux d.e la
dégradation de l’agriculture.

23
v.-LE RECENSEMENT DU PARC PIROGUIER
Depuis 1981, le CRODT-ISRA effectue des recensements
semestriels exhaustifs du parc piroguier le long du littoral sénégalais, Les
principaux résultats concernant l’année 1983 sont ici graphiquement
présentés, corrélativement à ceux de 1988, qui excluent le Saloum e,t la
Casamancel . Les enquêtes distinguent les pirogues recensées suivant le ou
les types de pêche principaux pratiqués, leur activité et leur lieu d’origine2 .
Nous ne considérons ici que les pirogues dites opérationnelles, c’est à dire
en état de prendre la mer.
1 Cette limitation spatiale de l’étude vient de la plus grande difficulté d’approche des
milieux sursalés du Saloum et de la Casamance, qui n’ont pas été enquétk en 1988. Les
comparaisons qui nous intéressent ici auraient donc été impossibles. II convient en
outre de remarquer que les formes d’exploitations halieutiques répondent à une toute
autre réalittj dans ces Ggions, en particulier en Casamance (voir les parties qui leur
sont consacrées).
11988 représente la dernière année dont les données soient disponibles, tandis que
l’année 1983 a fait l’objet de l’exploitation statistique la plus complète (présenté dans
SOCECO-PECHART 1983).
2 Voir I’Annexe 1, concernant les unités de pêche.

24
9Figure
REPARTITION DU PARC PIROGUIER PAR ENGINS
ET PAR REGION D’ORIGINE DE STmLOUIS A JOAL
EN AVRIL 1988
Unités
1200 T
1000

800
600

400
200
0
4 Engins
STPF STPP SP FME FM LFDC Divers
Source : CRODT 1990, à paraître
L’effectif du parc piroguier de Saint-Louis à Joal ne présente pas
d’évolutions significatives entre 1983 et 1988. Il en va de même du taux de
motorisation qui se stabilise autour de 85 %1. Les pirogues à ligne, lesquelles
peuvent également pêcher au filet dormant et au casier (LFDC),
représentent près de 80 % des embarcations (Figure 9>, ce qui est
inversement proportionnel à leurs captures en tonnes, sans que cela induise
nécessairement des revenus inférieurs par pêcheur. Dans l’ensemble, on
peut remarquer une augmentation du nombre de sennes tournantes tandis
que régresse celui des filets maillants encerclants(Figure 1’1).
Les grandes tendances des années 1980 sont présentées dans la
figure 10 et seront reprises au cas par cas dans les études régionales. Les
différences entre les recensements par lieu d’origine et d’enquête
s’expliquent par l’importance des déplacements saisonniers des pêchetus
artisans sénégalais. Ce sont évidemment les recensements par lieu
d’enquête qui sont les plus représentatifs de l’activité halieutique des
régions. Les différences intra-annuelles (mai et septembre) concernant
principalement la Grande Côte sont dues à la plus faible productivité des
eaux au nord du Cap Vert lors de l’hivernage (Partie II).
1 II est en fait proche de 100 % pour les grandes pirogues. Les petites embarcations
mues à la rame au sein d’une aire de pêche limitée ne nécessitant pas de propulsion
motorisée peuvent cependant constituer des unités de pêche performantes.

2 5
GURF 0
RECENSEMEN:‘D” Ph?C PIROGUIER
f-)F STtLOUIS A JOAL EN 1983 ET 1988
L:GU I ER RECENSE
PARC PI ROGUI EE RECE~JSE
EU D’ENQUETE TAUX
P A R L I E U D’CIRIGINE ~-
I
I
T .,I !V
GRA&CE C A P V E R T
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26
EV01 UTION EN POURCFNTAGF DE IA STRUCTURF
MPARC PIROGUIER SFNFGAL AIS PAR ORIGINE FT PAR F”NGlN
D E 1 9 8 3 A 1 9 8 8
%
600 %
,/A
M
A
I
LFDC
%
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P
T
E
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E3
R
E

27
Fiaure 3
ESTIMATION DU NOMBRE DE’ PECHEURS ARTISANS
SUR I F I ITTORAL SFNFGALAIS
LDF SAINT-1 OUIS A JOAI FN 1983 FT 19882
PECHEURS
1 9 8 3
icoc
I
I
I
SRANDE COTE

2 8
Flaure
MIGRATION INTER ET INTRA-REGIONALE DU PARC PIROGUIER
QF ST,1 OUIS A JOAL EN 1983 ET 1988
Région d’origine des pirogues
GRANDE
CAP
PETITE
237 pirogues
13 3 roqLes
COTE
VERT
COTE
l
Des tiraticn
SI---
GRANDE
0
0
COTE
1
9
CAP
VERT
8
3
PET I TE
CO T ‘E
AVRIL/MAI
SEPTEMBRE
1
9
8
8
MIGRATION fh-RH-REGIONALE
( Cette figure est un intermediaire entre la carte et le tableau croise.
\\
! On constate par exemple l’accroissement de la migration des pirogues
I
!
1 de la Grande Côte en saison sèche. D’autre part, la migration intra.-regionale 1
Ldemeure importante.
I
____-_-__Y_--^----_-___----I------__---__-w_u_u ------IYU.*--YI- J

29
La figure 13 qui présente les migrations intra et inter-régionales
confirme la direction nord-sud de la majeure partie des départs saisonniers
(en particulier lors de la saison sèche), bien que les déplacements des
pirogues du Saloum (pêcheurs Niominka) vers le Cap Vert, et surtout la
Petite Côte (Mbour, Joal), demeurent importants. Représentant une
évaluation approximative du nombre de pêcheurs par région, la figure 12
confirme les distorsions régionales : La Grande Côte est davantage déficitaire
(différence lieu d’enquête/lieu. d’origine) tandis que la Petite Côte est de
plus en plus attrayante et que le bilan migratoire du Cap Vert demeure
équilibré*.
La migration des pêcheurs de la Grande Côte a num&iquement
augmenté, notamment vers la Petite Côte et le Cap Vert en saison sèche. La
région du nord s’affirme davantage déficitaire en pirogues, bien que le flux
intra régional (Saint-Louîs/Kayar) y demeure élevé. L’évolution la plus
notable est représentée par le déplacement saisonnier des pêcheurs de la
Grande Côte en direction du Cap Vert lors de la saison s&che. Les pêcheurs
du Cap Vert s’avPrent plus mobiles en saison sèche, tant au bénéfice de la
Petite Côte que de leur propre région.
Les recensements effectués en hivernage (septembre) confirment la
plus faible propension des pêcheurs à migrer durant cette saison (morte-
saison halîeutique le long de la côte nord).
Il ne faut cependant pas assimiler la migration saisonnière di:s
pêcheurs à une séparation de leur milieu d’origine. Il s’agit d’une pratique
bien réfléchie qui ne doit rien au hasard, même s’il apparaît que le choix de
certains lieux visités - comme peut l’être le choix d’un lieu de p&he - peut
être considéré comme un essai. Faut-il rappeler qu’il n’est que trop évident
que le premier souci du pêcheur est de “faire de l’argent”...*
1 La figure 12 représente le résultat d’estimations tout à fait personnelles à l’étude, et
utilise des moyennes qui ont été présentées dans CHABOUD,KEBE, 1986.
2 voir BONNARDEL (R.), 1985 : Vitalité de la petite pêche tropicale, pêcheurs de

Saint-Louis du Sénégal.

30
VI.-LA GRANDE COTE
De Saint-Louis au nord à Kayar au sud, le littoral de la Grande
Côte se caractérise par la présence de grandes plages rectilignes que bordent
des cordons dunaires côtiers. Par endroits, et notamment vers le sud, la
présence de dépressions interdunaires soumises à une .inonda tion
permanente ou saisonnière (Niaye) confere des possibilités évidentes de
cultures maraîchères.
En dehors des centres historiques de pêche de Saint-Louis et Kayar, la
vocation maritime de cette région n’est pas particulièrement marquée. Les
deux principaux centres secondaires de pêche artisanale - Fa.ss Boye et
M’Boro - ont en effet connu un développement récent .
Les conditions hydrologiques rythment directement la vae
saisonnière des villages de pêcheurs (Partie II). En saison sèche, K’arrivée de
l’upwelling confère exceptionnelle richesse aux eaux océaniques.
L’enrichissement des eaux vers le sud s’accompagne d’un appauvrissement
des stocks ichtyologiques au nord’. C’est ainsi que les centres de
débarquement se caractérisent par une importante fluctuation intra
annuelle des prises, au bénéfice de la saison sèche (figure ‘141.
--
1 De nombreux travaux ont étudié ce phénomène, comme recemment CURY et ROY
(1988) qui montrent le rapport évident qui lie la présence d’une espèce cible au
Sénégal - le thiof (&&nephelus aeneus) - à l’intensité de I’upwelling.

NOMBRE DE PIROGUES -
OPERATIONNELLES
RECENSEES PAR
CENTRE DE PECHE
,aç -
Avril 1988
Septembre 1988
( L o m p o u l
20 km
TI VAOUANE
ITOUSA TOWL 20 k m )

32
Figure 14
REPARTITION MENSUELLE ET DISTRIBUTION DES PRISES PAR ESPECE
POUR LA REGION DE LA GRANDE COTE EN 1982 ET 1987
Tonnes
5000
4500
0
4000
i
iz
3500
I
3000
cv
2500
8
2000
;
1000
0
0

500
v)‘L
0
-”
J F M A M J J A S 0 N
Divers
Sardinelles
Divers
Démersa~~~s

pia;;;qllll/i~ Sardinelles
Plates et
Rondes
1982
1987
ARTITION DES PRISES PAR ESPEÇE
La région de la Grande Côte est connue pour être un important foyer
de migration saisonnière des pêcheurs piroguiers. L’essentiel des pêcheurs
migrants de la région proviennent du quartier de Guet Ndar à Saint-Louis1 .
Le parc piroguier originaire de ce centre est le plus important du pays. II est
aussi le plus mobile (Figure 15). Au mois d’avril 1988, le CRODT y a recensé
292 pirogues opérationnelles tandis que 1041 embarcations “immatriculées’”
à Saint-Louis ont été recensées sur l’ensemble du littoral sénégalais à I.a
même période.
Vis à vis de la polarisation économique et démographique du Ca
Vert, le marché saint-louisien a progressivement perdu de son importance.
‘Les pêcheurs s’avèrent davantage migrants afin de rentabiliser au mieux le
capital investi dans leurs unités de pêche (voir l’annexe 1).
La carte 9 montre bien qu’en dehors de Kayar et Saint-Louis, les
centres de pêche de la Grande Côte demeurent souvent excentrés par
rapport à leurs villages respectifs, et sont faiblement équipés erg
infrastructures primaires (électricité, école...) et de pêche (coopératives,
stations d’essence sous douane...).
1 Voir en particulier deux études récentes et riches : BONNARDEL 1985 et SENE 1983.

3 3
Fiaure 15
DF LA GRANDF COTF EN 1983 FT 1988
STRUCTURE 3U PARC. EfX&JE-E
MIGF?ATIC?&
DANS / A i2FGl:Tkl
PIROGUES MIGRANTES
ORIGINES
DESTINATIONS
Grande
Côte
:ap Vert
Petite
Côte
Saloum
Casa-
mance
[;ES D) Rr:iC,lJ .<
7 5 %
y> :;
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1 9 8 3
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SOLEE MIGRATOIRE DU
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PARC PIROGUIER
3
REGIONAL
PIROGUES MIGRANTES
Les Stat
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IStiCLeS
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-,r 1 cerr,an!
7 c-asamance et le Saioum

34
Le récent développement de petits centres de pêche a été ren.du
possible grâce a la construction d’un réseau routier less reliant au grand axe
de communication de Saint-Louis à Dakar par Louga et Thiès. C’est ainsi
que Kayar est devenu l’un des grands centres de pêche artisanale du pays à
partir de 19511. La proximité de Thiès et surtout de la presqu’île du Cap Vert
a permis au village de connaître un développement maritime rapide, tout
comme le maraîchage par la suite. La situation de Kayar est du reste tout ci
fait particulière a l’échelle sénégalaise. Il s’agit d’un centre de pêche
saisonnier - la saison favorable à la pêche étant la saison sèche (décembre-
juin) - que rythme l’arrivée massive de pêcheurs migrants, presque tous
saint-louisiens en 19882. Une part importante des prises débarquees à Kayar ..
difficilement évaluable, mais supérieure à 50 % - est le fait d’unités de pêche
migrantes (des Kayarois pouvant bien-entendu être employés dans ces
unités). Le village des Niayes ne génère par ailleurs aucune migration de
pêcheurs.
L’occupation humaine du village est fortement marquée par
l’empreinte des Guet Ndariens : ils occupent la partie du village située sur
la plage, à deux pas des pirogues. Ils ont de plus en plus tendance à y
remplacer leur habitat saisonnier (paillottes) par des habitations sommaires
construites en dur. Or, l’exiguïté du village est un facteur aggravant
tensions inter-communautaires, tant en mer qu’à terre (voir les cartes en
annexe III et IV).
L’importance de ce flux interne ne doit pas occulter la diversité d.es
destinations des Guet Ndariens. La limite méridionale de leur migration
peut être fixée en Guinée, tandis que les eaux mauritaniennes furent
longtemps leur domaine privilégié3. Le déficit migratoire de la région s’est
accentué, plus particulièrement lors de la saison sèche. On constate une plus
large répartition des destinations (Figure 15).
De 1983 à 1988, les pêcheurs de la Grande Côte se sont affirmés
davantage mobiles (figure 15), ce qui explique aussi la diminution des
débarquements à Saint-Louis. Dans le même temps, Kayar n’a pa,s enregistré
d’évolution notable.
1 Voir notamment l’étude géographique de VAN CHI BONNARDEL 1967, travail pionnier
dans la connaissance des sociétés littorales sénégalaises tournées vers la mer. .
* Le memoire de MATHIEU 1988 montre la dichotomie autochtones / saisonniers au

sein du village dont la population triple presque par I’affux des migrants, et dépasse
ainsi 10 000 habitants au coeur de la saison séche.
3 Le different politique opposant les deux pays depuis 1989 a mis un terme provisoire

a ce flux migratoire, qui représentait un apport essentiel de poisson à la Mauritanie.

35
VI.-LA PRESQU’ILE DU CAP VERT
Poumon économique du pays, la presqu’île du Cap Vert abrite
1,5 miIlions d’habitants, soit pres du 1/4 de la population nationale. L*a
présence de l’agglomération Dakar-Pikine, ainsi que la multitude des
infrastructures routières et sanitaires, en font un énorme marche potentiel.
On y remarque la forte concentration des centres de débarquement de
pêche artisanale, dont les plus importants - de Yoff à Hann - se situent au
sein même du tissu urbain. Le cisaillement rocheux des côtes volcaniq,ues à
l’extrémité de la presqu’île ne représente donc pas un inconvénient majeur.
Soumbédioune, et dans une moindre mesure Hann, sont de véritables
“ports” de pêche artisanale, bien que demeurant en fait des plages.
La production alimente principalement la population locale, t:t
approvisionne le grand marché dakarois de la Gueule Tapéel, dont la
fonction de redistribution s’étend à l’ensemble du pays (voir la partie
concernant le mareyage).
1 Actuellement au croisement de Cambérène et dont on étudie actuellement le
déplacement vers Thiaroye sur mer.

3 6
-
I IFCAP VFRT
km
NOMBRE DE PIROGUES
OPERATIONNELLES
RECENSEES PAR
CENTRE DE PECHE
Avril 1 9 8 8
- . ;‘-
A.,
-7
,>--
S e p t e m b r e 198-5
- InL
--
LE5 EQïJIPEMENTS DES VrLLAGES DE PECHE EN 1989

37
Figure 16
REPARTITION MENSUELLE ET DISTRIBUTION DES PRISES PAR
ESPECE POUR LA REGION DU CAP VERT EN 1982 ET 1987
J
F
M
A
M
J
J
A
S
O
N
Divers
Divers
Sardinelles
Plates et
1982
1987
REPARTITION DES PRISFS PAR ESPECE
La figure 16 (ci-dessus) montre l’augmentation de la production
en saison sèche au cours de ces dernibres années, tandis que la stagnation du
volume des prises en hivernage y est moins sensible que sur la Grande
Côte”
Concernant la répartition géographique du parc piroguier en 1.983 et
1988 (Carte 101, on remarque notamment l’accroissement du nombre de
pirogues recensées à Hann, qui demeure le troisieme centre de
débarquement des prises artisanales du pays.
‘Les résultats ponctuels présentés pour les annees 1982 et 1987 ne peuvent en aucun
cas constituer une moyenne. Les productions halieutiques peuvent en effet être le fait
“d’accidents” notoires : production exceptionnellement élevée due a des conditions
hydro-biologiques particulièrement favorables pouvant coïncider avec un
accroissement de l’effort de pêche, sans que bien sûr le contraire constitue une rêgle.
1 En Manding, Niominka signifie litteralement “homme du littoral” (VAN-CHI
BONNARDEL, 1977).

3 8
Fiaure 1 7
S T R U C T U R E D U P A R C PIROGUIE3
Bii AN M I G R A T O I R E E T
DU CAP VERT EN 1983 ET 1988
MIGRATIONS
PIROGUES MIGRANTES
ORIGINES
DESTINATIONS
Grande
Côte
Lap Vert
Petite
Côte
Salon m
Casa.
mance
1988
12 4
1; g
SOL:E MIGRATOIRE DU
PARC PIROGUIER
REGIONAL
‘3
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1500 pirogues
z.-
500 pirogues -Y
A
PIROGUES MIGRANTES
ORIGINES
DEST I &ATlOhS
I
I
;eçterrDre
slatistlcues ccncernant.

39
Il convient plutôt de rechercher les récentes modifications dans la
stratégie migratoire des pêcheurs. En 1983, la région du Cap Vert enregistrciit
un déficit migratoire de 50 pirogues en saison sèche, contre un solde
migratoire légèrement positif en hivernage (Figure 17). Cinq ans plus tard,
le solde migratoire est nettement positif avec près de 100 pirogues
supplémentaires sur l’ensemble de l’année. Ce phénomène est à la fois dû a
la présence d’un nombre élevé de pêcheurs de la Grande Côte (mai>, et à
l’augmentation de la migration intra-régionale sur l’ensemble de l’annee,
alors qu’une baisse notoire de la migration des pêcheurs venus de la Petite
Côte a été enregistrée.
L’importance des déplacements saisonniers des pêcheurs dans cette
région s’explique aussi par sa position médiane entre le .Nord
traditionnellement générateur de migrants et le Sud qui les attire. Le retour
de campagne méridionale des pêcheurs Guet Ndariens peut par exemple
s‘effectuer avec une escale dans l’un des centres de pêche du Cap Vert, oti
les pêcheurs ont souvent des affinités familiales, le brassage inter-ethnique
étant bien entendu plus important ici qu’ailleurs.

40
VII.-LA PETITE COTE
La Petite Côte fait la jonction entre l’avancée basaltique du Cap
Vert et la région deltaïque du Saloum. Mbour représente le centre
géographique de ce débouché maritime du Bassin de IlArachide. La zone
littorale, qui s‘étend sur un peu plus de 100 km, est légèrement plus
accidentée que celle de la Grande Côte. Au fur et à mesure que l’on
s’approche du Saloum, les côtes deviennent davantage sableuses. Quelques
cisaillements rocheux accidentent la côte, qui demeure néanmoins d’un.e
meilleure accessibilité que celle du Cap Vert.
Comme pour Kayar et Saint-Louis sur la Grande Côte, Joal et Mbour sont les
deux grands centres de pêche artisanale de cette région, les autres centres
pouvant être considérés comme secondaires ou saisonniers. Plus de 50% des
prises de la pêche artisanale sénégalaise en 1987 ont été débarquées par les
piroguiers dans ces deux centres.

4 1
m
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---
NOMBRE DE PI ROGUES
OPERATIONNELLES RECENSEES
PAR CENTRE DE PECHE
SeDtembre i 988
ROUTES
C-IEF-L lk.l.1 c E
MBOUR JEFAFrf’ II347
LES EQUIPEMENTS DES VILLAGES DE PECHE EN 1989
i
‘Ct2JIP’flCN-ï

42
Figure 18
REPARTITION MENSUELLE ET DISTRIBUTION DES PRISES PAR
ESPECE POUR LA REGION DE LA PETITE COTE EN 1982 ET 1987
Tonnes
16000 T
14000
12000
10000

6000
6000
4000
2000

0
J
F
M
A
M
J
J
A
S
O
N
D
Divers
Gast&opodes Dïvers
Sardh
Plate
ROI-K
1982
FDES
1987
La figure 18 (ci-dessus) atteste de la plus grande régul#arité Intri+-
annuelle des débarquements dans cette région, qui ne connaît pas de mortr-
saison ichtyologique comme c’est le cas pour la Grande Côte (Partie II>. Par
rapport à 1982, en 1987 les prises ont plus que doublé des mois d’octobre à
mars, notamment celles des petites espi-ces pélagiques. Les sardinellrrs
(Rondes et Plates) ont représenté plus des 3/4 des débarquements en 1987. La
pêche aux gastéropodes demeure importante, notamment à Mbour, qui est
le plus grand centre de transformation artisanale du pays.
La Petite Côte est traditionnellement terre d’accueil des pêcheurs
migrants saisonniers, en particulier des Guet Ndariens de Saint-Louis et des
Niominka du Saloum. Ce sont les bonnes conditions pour la pêche et ia
proximité des grands marchés (Dakar, Kaolack et Bassin Arachidier) qui ont
attiré les saisonniers. Beaucoup se sont installés à Mbour, et surtout plus
récemment à Joal, ville littorale pionniere dont l’évolution fait penser I à
une autre échelle, et sans morte-saison pour la pêche - à celle de Kayar. Au
cours des années 1980, le flux de pêcheurs migrants s’est accentue en saison
sèche, tandis qu’il régressait en hivernage (Figure 19). Hormis ceux venant
de la Casamance, l’origine des pêcheurs saisonniers est équitablement
.répartie selon les régions y compris la Petite Côte, qui ne géntire par ailleurs
que quelques déplacements hors de la région.

BILAN MIGRATOIRE FT STRUCTURE DU PARC PIROGlJIEF5,
DE LA PFTITE COTE EN 1983 ET 1988
STRUCTURE DU PAR(:
MIGRATIONS
ENQUETE DANS LA 2EGit
PI ROGUES MI GRANTES
ORIGINES
DESTl NAT IONS
Grande
Côte
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Saloum t
Casa-
c; -
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REGIONAL
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PIROGUES MIGRANTES
ORIGINES
DESTINATIONS
Grande
Cote
:ap Vert
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NOTF
I
Casa-
mance
I
1 9 8 8
r
-
l

44
VIII.-LE SALOUM
L’ ensemble insulaire des îles du Saloum représente un Littoral
radicalement opposé a ceux déja rencontrés. Le Saloum, le Djomboss et le
Bandiala sont les trois bras fluviaux principaux qui entaillent le plus
nettement la région. Entre ces bras et les bolon se dessinent une multitude
d’lles et îlots à végétation halophile de mangrove à palétuviers.
D’apparence hostile a l’occupation humaine, cette région n’en demeure pas
moins le témoin d’une installation ancienne de populations exploitant
d’ailleurs les richesses du littoral, comme l’atteste la présence d’îlots
coquilliers.

I (Carte 12
LE SALOUM
I
Stand
IiB
-
-
-
-
-
-
-
-
-
LES EQUIPEMENTS CES L‘ILLAGES DE PECHE EN 1985
I

46
Fig;ure 20
REPARTITION MENSUELLE ET DISTRIBUTION DES PRISES PAR
ESPECE POUR LA REGION DU SALOUM EN 1982 ET 1987
Tonnes
1200
g
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1000
Ta;
800
2
r-

600
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400
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m
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-3
cl
0
.n,
JFMAMJJASONDG
3
Gi
Pélagiques
Pélagiques
démersaux
1982
démersaux 1987
La vocation maritime des populations est surtout marquée dans la
partie nord de la région, où sont installés les Niominka (sous-groupe des
SérPre)l. Les Niominka ne sont pas uniquement connus pour être de bons
pêcheurs : ils sont aussi des navigateurs et des transporteurs,. en raison
d’ailleurs de leur cloisonnement insulaire. Leur présence a ésté attestée
jusqu’au Nigéria.
On estime que la population de cette région avoisine 25 000 âmesz,
dont pres de la moitié s’exile saisonnièrement. C’est le cas de nombreux
pêcheurs artisans qui n’hésitent pas a aller s’installer au Cap Vert ou en
Casamance. Avec la modernisation des unités de pêche, le temps perdu a
sortir des îles pour le pêcheur, ainsi que la dépense en carburant qui en
découle, représentent des contraintes qui par exemple n’existent pas a Joal,
situé juste au nord de la région (carte 12). Les prix proposes au
débarquement à Joal sont aussi en général plus élevés, sauf en cas de
supériorité de l’offre sur la demande.3
1 En Manding, Niominka signifie littéralement “homme du littoral” (VAN-CHI
BONNARDEL, 1977).
2 PAGES && 1988.
3 “La sédentarisation se paie cher” souligne l’étude de FREON, WEBER 1985


4 7
II AN MIGRATOIRE ET STRUCTURE DU PARC PIROGUIFR
DU SINF SALOUM EN 1983
STRUCT;JRE :Y” PARC
MISRATIONS
ENQUETE i;,4NS ,A ?EGKX,
PIROGUES MIGRANTES
ORIGINES
DESTINATIONS
Grande
côte
Côte
Cap Vert
Petite
Côte
Saloum
CiSa
1*-.
mance
t
A v r i l
SepterrlWe
L -! ” -.
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1 9 8 3
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SOLDE MIGRATOIRE
0 .

DU PARC PIROGUIER
‘-
REGIONAL
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-. $1) El 1
F I RC) G __ E 5

48
A terre les habitants sont confrontés au problème du ravitaillement
en eau potable. Lors de la saison sèche, l’utilisation de la pirogue est
indispensable pour acheminer l’eau. L’eau des puits est en effet saumâtre.’
Situé sur la flèche littorale de Sangomar, Djifère a été choisi pour
l’implantation d’une usine de transformation du poisson (pour la farine)
en 1977, qui sert en fait davantage pour le stockage. Ce centre possède
l’avantage d’être bien équipé en infrastructures pour la pêche : Présence
d’infrastructures et surtout d’un poste de carburant sous douane. Ainsi,
Niodor qui est le plus important des centres insulaires (a l’embouchure du
Saloum) ne possède pas de dépôt d’essence fixe (Carte 12).
1 Le problème de l’eau prend de plus en plus d’acuité dans cette région. Des projets
d’installation de distillateurs solaires ménagers sont actuellement en cours avec la
participation du CRODT (voir PAGES u, 1988).

4 9
IX.-LA CASAMANCE
La Casamance maritime - que l’on fait ici correspondre à la
Basse-Casamance, pays des Diola - représente la continuité d’un littoral
tropical estuarien qui se prolonge avec ” les Rivières du Sud”. Cette région
est personnalisée par sa position géographique méridionale qui lui vaut
d’être enclavée par delà la Gambie (traversée par le fleuve du même nom)
et par un climat nettement plus humide qu’au nord du pays (voir Partie 11,
Carte 7). D’autre part, les Diola sont d’authentiques riziculteurs et sont
demeurés des terriens acceptant depuis peu de temps de “sortir en mer”
sous l’influence des pêcheurs venus du nord, en particulier Niominka, du
Saloum et Guet Ndariens de Saint-Louis.

ul 0
m
m z

51
Figure 22
REPARTITION MENSUELLE ET DISTRIBUTION DES PRISES PAR
ESPECE POUR LA REGION DE LA CASAMANCE MARITIME
EN 1982 ET 1987
Tonnes
1600 ‘t
7-n
1400
‘a;
1200
iz
1000
T--
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J
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A
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Autres
Autres
3
Démersaux
Pélagiques
1982
~PARTITION DFS PRISES PAR
1 FWFGF
g87
A l’image du Saloum, mais sur une plus vaste surface (Carte X3), la
Casamance maritime est une région difficilement pénétrable, notamment
lors de la saison des pluies1 .
La zone estuarienne proprement dite est percée d’innombrables
marigots et bolon. Elle se limite progressivement aux seuls abords du fleuve
en amont de Ziguinchor, capitale de la région.
1 Ceci explique que l’on ne peut ici, comme c’est également le cas pour te Satoum,
raisonner en terme de comparaison avec les autres régions littorales. L’ensemble de la
filière du poisson dépend dans une trop large mesure des conditions environnementales
locales, ce qu’agrave la situation excentrée de la Casamance. Les recensements y sont
rendus beaucoup plus délicats, et n’ont pas lieu tous les ans.
La richesse de certaines études propres à la région palie cette lacune due aux
conditions naturelles” C’est ainsi que le CRODT/ISRA possède une antenne en Casamance.
Les conditions du travail de recensement sont sensiblement différentes, étant donne la
distinction des critères (voir en particulier DIAW 1985). Une récente étude
exhaustive ( CORMIER-SALEM 1989 “contribution à l’étude géographique des espaces
iaquatiques : la Casamance”) utilise des recensements propres. On apprend ainsi qu’en
1985, 4369 unités de pêche étaient réparties dans 292 villages (extension en
moyenne-Casamance), tandis que le CRODT recensait 4379 pirogues de mer sur

t’ensemble du littoral en avril 1985. Ceci explique le décalage qui existe entre ces,
Etudes, la figure 23 ainsi que la carte 13 pour lesquelles nous avons utilisé, par souc
d’homogénéisation avec le reste du micro-atlas, les mêmes sources que celles
employées pour les autres régions.

5 2
BILAN MIGRATOIRE ET STRUCTURE DU PARC PIROGUIER
DE LA CASAMANCE MARITIME EN 1983
MIG’7ATIONS
PIROGUES MIGRANTES
O R I G I N E S
DESTiNATIONS
Grande
0
0
Côte
- .
-
0
C:ap C’ert
Petite
côte
Salou m
11 01
Casa-
mance
3133
1 9 8 3
SOLDE MIGRATOIRE
DU PARC PIROGUIER
REGIONAL

53
A l’image de l’enclavement de la Casamance entre la Gambie et la
Guinée Bissau (Carte 13), le domaine aquatique - maritime et fluvial ,V a
longtemps fait office de troisième grande frontière. Hormis le pi.égeage des
poissons dans les bolon avec le jeu des marées, les autochtones se sont très
tardivement tournés vers la mer. Ce sont les pêcheurs migrants venus du
nord qui ont les premiers franchi la frontière maritime dès la fin du siecle
dernier. Ils ont progressivement initié les Diola à la navigation. La vocation
halieutique de ces derniers s’est progressivement révélée depuis l.es
dernières 30 années marquées par les accidents climatiques, dont I.es
conséquences ont certainement été plus aiguës dans cette région plus
luxuriante.
La plupart des villages de pêcheurs présentés sur la carte 13 - il en
existe dans les faits beaucoup plus - sont fortement marqués de l’empreinte
migratoire des pêcheurs saisonniers. C’est par exemple le cas à Elinkine et. à
la Pointe Saint-Georges où subsistent d’anciens campements de pêcheu.rs
Niominka. On trouve en revanche bon nombre de pêcheurs Wolof, à
Kafountine au nord de la région. Il s’agit du centre de pêche maritime le
plus important en Casamance. PrPs de 600 pêcheurs y ont été recensés en
avril 1985, tandis que le nombre des pirogues variait de 10 à 200 1. Les Wolof
y possèdent 1 ‘essentiel des grands filets de pêche (senne de plage)z. A
Diembéring, on trouve par contre une majorité de pêcheurs lebou. Les
saisonniers sont attirés par les bonnes conditions de la pêche aux especes
lucratives destinées à l’exportation comme les soles, où les crevettes dont
l’exploitation est ici fortement dépendante de la présence du fleuve. La
Casamance intervient pour près de 90% dans la production Crevett&e
nationale*.
Comme toutes les zones littorales à mangrove, la Basse-Casamantre
est une région de conquête de l’homme sur le milieu, où la richesse de
l’écosystème le dispute a sa fragilité. La conversion des autochtones a .ia
pêche commence juste à s”effectuer. Elle apparaît inéluctable dans une
région entourée de frontières, et dont les habitants sont fortement
consommateurs de poisson.
’ CORMIER-SALEM, 1989.
2 Pour PELISSIER 1987, Kafountine est un “nouveau Cayar”.


54
X-LES CIRCUITS DU MAREYAGE
L’étude du volet commercialisation est l’occasion de situer et
de comprendre le fonctionnement de la “filière du poisson”, dont la fmalité
est la consommation, après intervention d’une multitude d’acteurs
économiques. Elle n’échappe pas à la prédominance de la Petite Côte, dejà
relevée précédemment.l
La commercialisation du poisson commence dès le débarquement de
la marée sur la plage par les pêcheurs. Elle peut prendre des formes plus COU
moins complexes.
C’est ainsi qu’un poisson, ou un lot de poissons, peut transiter entre
plusieurs mains avant d’être pris en charge par un mareyeur qui possede un
moyen de locomotion Certaines personnes se livrent aussi à un “mi.cro-
mareyage” en utilisant par exemple des transports en commun de fortune
pour aller vendre le long d’une route ou d’une voie de chemin de fer une
petite quantité de poisson (frais ou transformé).
1 La cartographie informatisée présentée dans cette partie fait le point sur les
principaux resultats issus d’une étude menée par le CRODT/ISRA concernant le suivi
des marches urbains et ruraux, ainsi que la destination et les quantités du mareyage
par grand centre de débarquement de mars 1986 a février 1987.
La Casamance n’est pas incluse dans cette étude (voir la IX” partie). Sa production est
essentiellement destinée au marche régional, ou bien a l’exportation (pêche
crevettière artisanale).
Les échanges avec le reste du pays, par delà l’enclave gambienne, se limitent à
quelques espèces a haute valeur commerciale qui sont ensuite exportées, et à quelques
expéditions de poissons frais en hivernage vers Dakar et Kaolack (D’après C.CHABOUD,
note pers.)

5 5
Carte 14
FS PRINCIPAUX MARCHES DE POISSON
A U SENEGAI (1987)
I.-r,

.“/
,.r
C a r t e
DENSITE DE LA POPULATION AU SENEGAL C 1976)
-L7
-16' N

56
Comme pour les pêcheurs, on constate l’existence de nombreuses
stratégies, déterminées par les moyens financiers et logistiques dont
disposent les acteurs, Des cas “d’intégrations” verticales existent : des
mareyeurs puissants investissent dans des unités de pêche (voir
1’Annexe 1), se réservant ainsi la priorité de l’achat des prises, ainsi que bien
souvent la “part” réservée à tel filet ou moteur lui appartenant . D’autres
emploient des acheteurs sur la plage qui ne sont mareyeurs qu’en
apparence, puisqu’ils ne possèdent aucun capital propre : ce sont les bana-
bana. Contrairement aux revenus qui sont dégagés de la transformation
artisanale du poisson sur les plages, l‘essentiel des bénéfices du mareyage
ne reste pas dans le village de pêcheurs.
La commercialisation des produits frais concerne près de 60% des
débarquements. Le reste est acheté par les femmes qui détiennent l’activité
de transformation. Les poissons - en général de petite taille et de faible
va.leur commerciale (Sardinelles, Ethmaloses...) - sont transformés par
séchage, fumage ou (et) salage, ce qui leur confère une capacité de
conservation pouvant dépasser un mois. L’importance de la demande des
transformatrices est en outre un facteur de régulation des prix au
débarquement en cas de prises exceptionnellement élevées. On note aussi.
que “le facteur spatial pèse lourdement sur la formation des prix”
(CHABOUD, KEBE, 1989). L’éloignement du Cap Vert, qui est le principal
centre de consommation et de redistribution du pays, entraîne des coû.ts
plus élevés pour les mareyeurs, ainsi que des fluctuations plus importantes
des prix au débarquement sur les plages. La confrontation de l’offre et de la
demande détermine directement les prix, si bien que l’on peut constater des
variations quotidiennes des prix au débarquement pouvant atteindre !jOO%.
On ne constate pas de fluctuations importantes concernant les sardinelles et
ethmaloses, qui représentent l’essentiel des apports.
Le poisson joue un rôle de premier ordre dans l’alimentation
protéique des Sénégalais. A mesure que l’on s’éloigne du littoral, la
consommation journalière de poisson frais par habitant baisse
sensiblement, tandis que la proportion de poisson sec consommé augmente
(Carte 16). Le Sénégal demeure l’un des plus grands pays consommateurs de
poisson au Monde avec une disponibilité par personne s’élevant a 24,9 kg
par an, contre 12,4 pour la moyenne mondiale (Moyenne 1984-86, FAO,
1989b). IX convient néanmoins de distinguer milieu rural et urbain (Carte
16).

Carte 16
CONSOMMATION DE POISSON FRAIS ET SEC
.
<

KII UGRAMMFS PAR AN FT PAR RATION (eaulvalent habltam
PANS DIFFFRFNTS MII IEUX URBAINS FT RURAUX SFNFGALAIS,
IENQUETFS ORANA-ORSTOM 1977- 1983)
Z o n e u r b a i n e /
/‘“a\\
ZONE RURALE
Li ngu&re
FERLO
Di odrbel
0 DIOURBEL
PART DU POISSON SEC DANS LA CONS3MMATiON
:‘tîIES N DIAGANIO
TOTALE 3E P O I S S O N
t
T a m b a c o u n d a
KEDOUGOU
I
I

5 8
FiPure 24
LES PRINCIPAUX AXES ROUTIERS AU SENEGAL
- Axes principa .ux
Routes secondaires
La richesse des données disponibles est l’occasion d’étudier les
principaux circuits du mareyage en fonction d’une part des destinations au
départ des grands lieux de débarquement (production), et d’autre part de la
provenance du poisson par grand axe de consommation ou de
redistribution. Les cartes ‘17, 18, 19 et 20 traitent les destinations des
mareyeurs recensées par le CRODT/ISRA pendant une année (de mars 1986
à février 1987) à Joal, Mbour, Kayar, Saint-Louis et Hann. Ces comparaisons
donnent lieu à des distinctions évidentes. Le mareyage depuis Mbour est
équitablement réparti sur l’ensemble nord-ouest du pays, situation unique
au Sénégal*
Le centre de Joal - de développement plus récent notamment en c::e
qui concerne les petites espèces pélagiques - “approvisionne” davantage les
grands marchés régionaux (Kaolack, Dakar, et dans une moindre mesure
Diourbel et Thiès). Au départ de Kayar, qui est aussi un centre de pêche
historiquement plus important que Hann, la répartition spatiale d.u
mareyage est plus étendue que pour le centre du Cap Vert.

5 9
C a r t e
DESTINATION DU MAREYAGE AU DEPART DE JOAL
!%!dLz: Et14u-?teS du CHSC: I 1980-87, recherct,e:t rn %. r1i; ;
C a r t e 18
S-I-WJION DU MAREYAGE AU DEPART DE MEjOUR
USINES
La$
IMBOUR
-
-__
Y
-!m
- -LCAP
VERTj .--
0
ENEGAL ORIEN

6 0
Carte 19
~FSJ-Wd-lON DU MAREYAGE AU DFPART DF KAYAR,
DESTINATION DU MAREYAGE AU DEPART DE HANN

61
Bien que le total des prises débarquées à Kayar ne supporte pas la
comparaison avec Joal, le centre de la Grande Côte fournit presque autant la
région du Sénégal Oriental que le grand port de pêche artisanale du Sud.
contre, Kayar fournit davantage en volume la région du Sine-Saloum que
celle de Diourbel (Bassin arachidier), contrairement à Mbour, dont nous
avons déjà souligné l’exceptionnelle (et ancienne) répartition de son
mareyage.
En fonction des travaux en cours au CRODT et des données
disponibles que nous avons mentionnées, il est possible de présenter Ies 4
principaux circuits du mareyage au Sénégal.
Le marché de la Gueule-Tapée à Dakar est le plus important en
volume (Carte 21)r. La faible part de la production de la région du Cap Vert
recensée à l’arrivée du marché de la Gueule-Tapée (par rapport à la
production de la Grande Côte qui lui est en volume total inférieur) atteste la
fonction de redistribution de ce marché : une grande part de la production
du Cap Vert ne transite pas par le grand marché dakarois.
La région du fleuve Sénégal bénéficie de la présence de marchés de
poisson jusqu’à Bakel. On remarque une plus faible distinction entre les
marchés principaux et les marchés secondaires. Saint-Louis demeure le
principal fournisseur de produits de la mer, sans que puisse être négligé
l’apport des autres régions, notamment de la Petite Côte (Mbour).
En raison de sa situation geographique médiane, l’origine des apports
de l’axe du Bassin arachidier est plus diversifié. Thiès, Diourbel et Louga
(fig. 23)?. plus au nord, sont les principaux marchés nationaux après Dakar et
Kaolack. Plus excentré par rapport aux autres, Linguère possede la
particularité d’être principalement alimenté par Mbour.
L’axe Fatick-Tambacounda (voire Cartes 14 et 241, dont Kaolack
représente le grand marché régional, est principalement alimenté par la
Petite Côte, ce qui est géographiquement cohérent en raison de la proximité
de l’axe de production Mbour-Joal.
1 Sur les cartes, la surface tramée (une trame par rbgion) est proportionnelle au
volume. Qn remarque ainsi la part minime des apports casamançais dans ile circuit
national.

6 2
Carte 7 1
ORIGINF GFOGRAPHIQUF DFS APPORTS
ARCHF DE I A GUaJ’ A D A K A R
cl PORT
USINE
L CASAMANCE
C a r t e
ORIGINE GEOGRAPHIQUE DES APPORTS
AXE FLEUVE SFNFGAI
--.

.-VI

.
=nPODOR
n-
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._ I 7-
GRANDE
COTE
Y
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-
-
A K E L
‘.’
#
CAP VERT
a!!
/
PET I TE COTE
nw.i~
S l NE SALOUM
CASAMANCE
Principal centre fournisseur
:-: 003 Tonnes
5 OC9 lonne
0 Marchés principaux
O C 3 1 ormes
180 Tonnes
M a r c h é s s e c o n d a i r e s
a

6 3
rte 23.
ORIGINF GFOGRAPHIQUF DES APPORTS
BASSIN ARACHIDIER
GRANDE
COTE
CAP VERT
SINE
SALOUM
CASAMANCE
Carte 24
ORIGINE GEOGRAPHIQUF DE5 APPORTS
AXE FATICK-TAMBACOUNDA
1 P E T I T E C O T E
-1, a,;
CASAMANCE
--w-J
Principal centre fournisseur
M a r c h é s p r i n c i p a u x
M a r c h é s s e c o n d a i r e s

64
CONCLUSION
Nous nous étions fixés le but de réaliser une étude S#ynthétique
présentant les principales caractéristiques géographiques de la FGche
piroguière sénégalaise, en faisant appel à des techniques simples de
cartographie informatisée*. En dépit des larges limites fixées au début de
l’étude, le “survol” de ce secteur particulier de l’économie sénégalaise fait
apparaître les évolutions dont il a été l’objet depuis 10 ans. Ce fut également
l’occasion de rendre hommage à quelques études parmi les plus
marquantes - en particulier celles effectuées par le CRODT/ISRA - quï
représentent des apports essentiels à la connaissance des pêches sénégalaises.
1 Le micro-atlas a été réalisé avec les logiciels “Word” pour le texte, “Excel” et “Mac
draw II” pour les figures et cartes. II existe toutefois des logiciels spécialises dans la
cartographie, dont le plus accessible et performant est aujourd’hui “Cartographie 2.D’
(WANIEZ, 1989). II possède l’avantage de lier directement les tableurs de données aux
cartes, mais nécessite une bonne connaissance en cartographie de base (ainsi qu’en
statistique), afin de palier la facture parfois contestable de la carte proposee par le
macintosh. L’idéal est de compiler les cartes à l’aide de logiciels graphiques les plus
performants (comme Mac draw II). Le logiciel “Illustrator 88” semblerait etre un
outil tout à fait performant pour ce genre d’étude : les possibilités graphiques y sont en
effet beaucoup larges.


Pays sahélo-soudanien, le Sénégal a été fortement touché par les
accidents climatiques de ces dernières années, d’autant plus que les milieux
naturels, plus variés, y demeurent plus exigeants que dans le :reste de la
zone sahélienne. Incontestablement, l’homme se tourne aujourd’hui vers
l’océan et ses richesses. Si le Sénégal tire son nom du fleuve qui le limite du
nord et à l’est, il pourrait aujourd’hui s’appeler Atlantique, en dépit 6de
l’enjeu que constitue l’aménagement du fleuve. L’histoire récente du
Sénégal se résume en effet dans une large mesure à celle de ses frontières
aquatiques
L’or bleu constitue donc l’espoir et l’un des principaux enjeux
économiques du Sénégal. Or, ce sont des initiatives individuelles qui ont
colonisé ce “far west” sahélien aux ressources renouvelables (bien que
parfois fragiles), et au demeurant en libre actes. Le littoral sénégalais est en
effet devenu le théâtre d’une occupation humaine aussi rapide que réfléchie
par une civilisation piroguière qui n’est pas aussi récente qu’on le pense.
Les migrations saisonnières des pêcheurs artisans sont le témoin, et
sans aucun doute l’explication majeure, de la vitalité et de :la viabilité
économique de la pêche artisanale sénégalaise. Pour ces populations, l’ex.ode
est plus synonyme de “saison” que de rupture vis à vis de leur milieu
d’origine.
Les 10 dernières années auxquelles s’est intéressée cette étude,
montrent l’extraordinaire mobilité des pêcheurs artisans nationaux au se.m
de l’espace littoral sénégalais. Le sud, en particulier la Petite Côte (Joal et
Mbour) les attire, tandis que le berceau saint-louisien survit,
paradoxalement, à la faveur des migrations de pêche. Il s’agit d’un cas
moderne d’adaptation des populations côtières aux variations dans l’espace
et dans le temps des ressources halieutiques et des bénéfices que l’on peut en
tirer. La pêche maritime casamançaise s’est incontestablement développee
sous l’impulsion des pêcheurs “nordistes”‘.
Le micro-atlas appelle à raisonner sur une autre dimension : l’espace.
Or, dans le cas présent, c’est justement dans celui-ci que s’opérent les
mutations les plus profondes. Les problemes à venir se poser0n.t en terme
de gestion des espaces littoraux occupés par les marins:
- L’aménagement des pêcheries pour palier aux risques de
surexploitation des stocks halieutiques.
- L’aménagement des zones littorales, de l’estran sableux
kayarois aux fragiles mangroves de Casamance, qui représentent des
écosystèmes particulièrement sensibles à l’action anthropique.
-
--
1 Ainsi définis par CORMIER, 1984.

66
- Enfin, les autochtones ayant en général tendance à considérer
les milieux qui les entourent comme les leurs (...>, les deux problémes
soulevés plus haut en appellent d’autres à caractère humain cette
fois : tensions inter-communautaires (en mer et à terre), chacun
revendiquant son identité et ne désirant bien sûr pas la perdre.
Le cas le plus patent est le flux migratoire Saint-Louis/Kayar Il faut en
effet également prendre en compte la venue massive de migrants qui
accompagne celle des pêcheurs : familles des pêcheurs (c’est surtout vrai
pour les centres traditionnels d’accueil comme l’est Kayar), mareyeurs,
commerçants et divers petits employés (bana-bana) A une échelle plus
importante, la situation de Joal est d’ailleurs quelque peu similaire à cel.le
Kayar il y a quelques années. Partout aussi, l’état des routes - et notamment
au bord des plages - est une entrave à une meilleure prise en charge du
poisson par les mareyeurs. Ce problème des infrastructures routieres devrait
être pris en compte dans les projets de développement concernant la pêche
et la valorisation de ses produits.

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72
ANNEXE 1
LES UNITES DE PECHE ARTISANALES SENEGALAISES
Nous avons mentionné les recensements semestriels8 du parc
piroguier effectués par le CRODT/ISRAl. Il est cependant essentiel de ne pas
assimiler les pirogues aux unités de pêche, ni même aux engins de pêche. X
Une pirogue peut certes correspondre à une unité de pêche (petite pirogue à
ligne par exemple), mais certaines unités de pêche en comportent plusi.eurs.
Une unité de pêche comporte en effet des moyens matériels (pirogues,
moteurs, filets...) et humains qui lui sont propres, et qui sont rassemblés à
des fins productives communes. Le seul élément commun aux unit& de
pêche est l’utilisation de la pirogue, fabriquée sur la plage selon des procédes
traditionnels par des artisans spécialisés. Chaque pirogue est pourtant
unique (elles sont d’ailleurs joliment colorées). Leur conception dépend de
l’engin de pêche qui sera utilisé à bord, des conditions du milieu dans lequel
elle opérera, de la distance des lieux de pêche et de l’ethnie d’origine du
propriétaire.
Nous présentons maintenant la classification simplifiée ,utilisee au
cours du présent travail, étant bien entendu qu’elle est spécifique à l’étude,
et ne fait pas référence aux petits engins de pêche, comme ceux utilisés en
zone d’estuaire et sur les fleuves.
PIROGUES A LIGNE, AU FILET DORMANT ET AU CASIER ILFDC)
Chaque pirogue à ligne correspond a une unité de pêch,e
distincte. La ligne est l’engin de pêche le plus couramment employé, mais Se
propriétaire peut également pêcher au filet dormant (de fond et de surface)
et au casier (c’est notamment le cas sur la Petite Côte) si toutefois il en
possède. Près de 80% du parc piroguier appartient à cette catégorie, qui est a
l’origine de 23% des prises du secteur artisanal sénégalais en 1987. 75% des
prises des LFDC sont constituées par les espèces démersales. Le especes cibles
bénéficient de prix d’achat plus élevés sur la plage. La plupart: des gros
poissons sont d’ailleurs vendus à l’unité.
Inclus dans cette division, les filets dormants (FD) sont des filets
passifs déposés en mer par les pêcheurs pour la pêche de fond ou de surface,
1 Voir SOCECO-PECHART, 1985, qui présente la méthode et analyse les résultats.

et dont le maillage dépend de l’espèce ciblée. La pêche au casier est
principalement pratiquée sur la Petite Côte. Les espèces prisées’, comme la
seiche ou la langouste, sont en grande partie destinées à l’exportation”
L’équipage moyen LFDC est de 4 personnes, souvent de la même
famille. La pirogue “type” de cette catégorie mesure 8-12 mètres. Elle est
mue par un moteur d’une puissance de 8 cv. Certains vieux pêchews
utilisent des petites pirogues de 3-5 métres propulsées à la une rarne.
De 1983 à 1988 (dates des recensements utilisés pour cette étude), on
constate un accroissement du nombre de lignes “glacieres”. Les pirogues
glacières sont de grandes embarcations LFDC munies d’un cale à glace, ce
qui permet à 1 ‘équipage de réaliser une véritable marée de 4-5 jours
(extension de l’aire de pêche, et optimisation des coûts). 260 et 302 ligne-
glacières (engins) ont été recensées en avril et septembre 1988, contre 55 et
131 en 1983.
LA SENNE TOURNANTE ET COULISSANTE (ST)
Introduite par le biais d’un projet de la FAO,, la senne
tournante et coulissante (ST) est rapidement devenue un engin de pêche
très prisé par les piroguiers Sénégalais. Il s’agit d’un grand filet actif qui
mesure de 250 à 400 mètres, pour une chute de 40 mètres. L’unité de peche
comporte au moins 2 pirogues qui jouent un rôle distinct, mais
complémentaire : L’une, dite ” porteuse du filet” (STPF), sert au transport de
l’essentiel de l’équipage et du filet. L’autre, “porteuse des prises” (STPP), est
un peu plus longue (jusqu’à 20 mètres) et transporte quelques hommes
ainsi qu’un moteur de secours 1. La technique de pêche consiste à encercler le
banc de poisson - notamment des espèces de surfaces comme les sardinelles
et ethmaloses - et à refermer la senne par coulissage. Prisonnier dans la
poche, le poisson est alors versé dans la pirogue STPP, dont la capacité peut
atteindre 20 tonnes.
L’équipage moyen est de 28 personnes, dont une vingtaine sort en
mer à chaque fois. Outre les 2 pirogues, l’unité de pêche comporte donc 3
moteurs (en raison. de la fréquence des pannes) d’une puissance de 25 a 40
cv, et bien entendu une senne tournante qui représente l’investissement te
plus important2.
Chacun de ces éléments matériels constituant une part pouvant
appartenir aux armateurs qui les possèdent. Ces unités de pêche sont
aujourd’hui responsables de 60% des prises annuelles de la pêche artisanafe
sénégalaise.
1 L’étude de FREON,WEBER, 1985 (Djifère au Sénégal. La pêche artisanale en mutation
dans un contexte industriel), décrit a travers des exemples précis le fonctionnement
des unités de pêche à la senne tournante et coulissante.
2 En fonction
de la taille des pirogues , de la puissance et du nombre des moteurs, nous
avons estimé entre 3 et 6 millions de Francs CFA (1FCFA = 0.02 FF) le tout total dune
unite de pêche à la senne tournante en 1988 à Kayar (MATHIEU, 1988).

74
LE FILET MAILLANT ENCERCLANT (FME)
C’est un filet actif qui fonctionne sans coulisse. 11 est long de 250
à 400 metres et prise des petites espèces pélagiques de surface, qui. se maillent
dans le filet. L’équipage moyen est estimé à 8 pêcheurs. Ce type de pêche, qui
est principalement pratiqué sur la Petite Côte, nécessite une grande pirogue
(jusqu’à 20 mètres) d’une capacité de 5 tonnes. Les unités de pêche FME
débarquent annuellement prés du 1/7 des prises artisanales nationales.
LA SENNE DE PLAGE (SP).
La senne de plage sénégalaise est un grand filet long de 400
jusqu’a 1 000 mètres dans certains cas. Il est constitué de plusieurs nappes de
faible maillage, qui appartiennent souvent ct plusieurs propriétaires
différents. L’utilisation d’une pirogue de taille moyenne est nécessaire pour
encercler le banc de poisson repéré a terre. On estime à 35 le nombre de
personnes moyen qui halera le filet depuis la plage. Ce genre d’unité de
pêche se caractérise plus par son importance sociale que par le volurne de
ses captures, qui demeure minime (4% du volume des captures #de la peche
artisanale maritime sénégalaise en 1987).

l
TOURISME
YENE
I :
I I
TRANSfORMAlION
GANDIOLE
DU POISSON
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76
ANNEXE III
PJiWSIONOMIE DU VILLAGE DE KAYAR EN 1988
PHYSIONOMIE
DU VILLAGE D E KfiYCIR
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77
ANNEXE IV
CARTE DE L’OCCUPATION MARITIME
DU VILLAGE DE KAYAR EN 1988
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78
LISTE DES SIGLES
ACDI
Agence Canadienne pour le Développement International
CAMP
Centre d’Assistance à la Motorisation des Pirogues
CAPAS
Centre d’Aide à la Pêche Artisanale au Sénégal
CCCE
Caisse Centrale de Coopération Economique
CFA
Communauté Financière Africaine
CRODT
Centre de Recherche Océanographique de Dakar-Tlhiaroye
DOPM
Direction de l’océanographie et des pêches maritimes
FAO
Food and Agriculture Organisation
GIE
Groupement d’intérêt Economique
IFREMER
Institut Français de Recherche pour I’Exploitation de la Mer
ISRA
Institut Sénégalais de Recherches Agricoles
ITA
Institut de Technologie Alimentaire
ORANA
Organisme de Recherche sur 1’Alimentation et la Nutrition
en Afrique
ORSTOM
Institut Français de Recherche Scientifique pour le
Développement en Coopération
ZEE
Zone Economique Exclusive
LISTE DES SIGLES HALIEUTIQUES
SPECIFIQUES A L’ETUDE
FD
Filet dormant
FME
Filet Maillant Encerclant
LFDC
Ligne, Filet Dormant et Casier
SP
Senne de Plage
ST
Senne Tournante et coulissante
STPF
Pirogue de Senne Tournante Porteuse du Filet
STPP
Pirogue de Senne Tournante Porteuse des Prises

79
LISTE DES CARTES
- Carte 1: Débarquements des flottilles artisanales des pays de l’Afrique de
l’Ouest en 1987
- Carte 2 : Nombre de pêcheurs artisans par pays de l’Afrique de l’Ouest en
1985
- Carte 3 : Effectif du parc piroguier par pays de l’Afrique de l’Ouest en 1987
- Carte 4 : Part des captures de la pêche artisanale dans les captures
maritimes totales par pays de l’Afrique de l’Ouest en 1987..
- Carte 5 : Les côtes sénégalaises.
- Carte 6 : Températures de surface moyenne au large du Sénégal de
novembre à mars.
- Carte 7 : Cumul pluviométrique au Sénégal en 1989.
- Carte 8 : Evolution comparée des débarquements dans les principaux
centres de pêche artisanale et par région littorale sénégalaise
entre 1982 et 1987
- Carte 9 : La Grande Côte
- Carte 10 : Le Cap Vert
- Carte 11 : La Petite Côte.
- Carte 12 : Le Saloum.
- Carte 13 : La Casamance.
- Carte 14 : Les principaux marchés de poisson au Sénégal (1987).
.- Carte 15 : Densité de la population au Sénégal (1976).
- Carte 16 : Consommation de poisson sec et frais, en kilogrammes par
an
et par ration (équivalent habitant) dans différents milieux
urbains et ruraux sénégalais (enquêtes ORANA/ORSTOM
1977-1983)
- Carte 17 : Destination du mareyage au départ de Joal
- Carte 18 : Destination du mareyage au départ de Mbour

80
- Carte 19 : Destination du mareyage au départ de Kayar.
- Carte 20 : Destination du mareyage au départ de Hann
- Carte 21 : Origine géographique des apports. Marché de la Gueu.le-Tapée il
Dakar
- Carte 22 : Origine géographique des apports. Axe Fleuve Sénégal
- Carte 23 : Origine géographique des apports. Bassin Arachidier
-.Carte 24 : Origine des apports. Axe Fatick-Tambacounda.
LISTE DES FIGURES
- Figure 1 : Répartition mensuelle des débarquements de la pêche artisanale
maritime sénégalaise en 1982 et 1987
- Figure 2 : Evolution comparée des débarquements annuels des flottilles
artisanales et industrielles sénégalaises de 1981 à 1987
- Figure 3 : Prises, effectifs et efforts de pêche moyens des flottilles
industrielles basées au Sénégal et y débarquant leurs prises en
1982 et 1987
- Figure 4 : Répartition des prises de la pêche artisanale maritime par engins
en 1982 et 1987.
- Figure 5 : Répartition des prises de la pêche artisanale maritime par
groupes d’espèces en 1982 et 1987.
- Figure 6 : Quantités et valeur des exportations sénégalaises de produits de
la mer en 1986
‘- Figure 7 : Destination des exportations sénégalaises de produits de la mer
en 1986
.- Figure 8 : Evolution comparée des principales recettes d’exportations du
Sénégal en 1982 et 1987.

81
- Figure 9 : Répartition du parc piroguier par engins et par région d’origine
de Saint-Louis à Joal en avril 1988.
- Figure 10 : Recensement du parc piroguier de Saint-Louis à Joal en 1983 et
1988
- Figure 11 : Evolution en pourcentage de la structure par origine du parc
piroguier sénégalais par origine et par engins de 1983 à 1988.
- Figure 12 : Estimation du nombre de pêcheurs artisans sur le littoral
sénégalais (de Saint-Louis à Joal en 1983 et 1988).
- Figure 13 : Migration inter et intra-régionale du parc piroguier de Saint-,
Louis a Joal en 1983 et 1988
- Figure 14 : Répartition mensuelle et distribution des prises par espèce pour
la région de la Grande Côte en 1982 et 1987.
- Figure 15 : Bilan migratoire et structure du parc piroguier de la Grande
Côte en 1983 et 1988.
- Figure 16 : Répartition mensuelle et distribution des prises par espèce pour
la région du Cap Vert en 1982 et 1987
- Figure 17 : Bilan migratoire et structure du parc piroguier du Cap Vert en
1983 et 1988.
- Figure 18 : Répartition mensuelle et distribution des prises par espèce pour
la région de la Petite Côte en 1982 et 1987.
- Figure 19 : Bilan migratoire et structure du parc piroguier de la Petite Côte:
en 1983 et 1988.
- Figure 20 : Répartition mensuelle et distribution des prises par espèce pour
la région du Saloum.
- Figure 21 : Bilan migratoire et structure du parc piroguier du Saloum en
1983.
- Figure 22 : répartition mensuelle et distribution des prises par espèce pour
la région de la Casamance maritime en 1982 et 1987.
.- Figure 23 : Bilan migratoire et structure du parc piroguier de la Casamancc
maritime en 1983.