DISPONIBILITE EN GLACE POUR LE SECTEUR DE LA PECHE...
DISPONIBILITE EN GLACE POUR
LE SECTEUR DE LA PECHE AU SENEGAL
I”l, DFNE
Pi, KFJE
D O C U M E N T
S Ç 1 E PJ T 1 F 1 Q U E
C E N T R E D E RECHERGHES OCEANOCRAPHlQUES
D E D A K A R - THIAROYE
NUMÉRO
11 3 9
NOVEMBRE
1993
* INSTITUT SENEGALAIS DE RECHERCHES AGRICOLES *

DISPONIBILITE EN GLACE POUR
LE SECTEUR DE LA PECHE AU SENEGAL
Par
Moustapha DEME (ll et Moustapha KEBE tl)
R E S U M E
Pour garantir aux populations une disponibilité
permanente de produits de bonne qualité et permettre
aux pêcheurs de commercialiser eux-mêmes leurs
produits, les Pouvoirs publics ont monté au Sénégal une
chaîne de froid et des structures de commercialisation du
poisson. Ces complexes éprouvent d’énormes difficultés
pour améliorer la qualité des produits commercialisés. Il
s’agit de faire le bilan diagnostic de la chaîne de froid du
secteur des pêches au Sénégal en mettant en évidence la
disponibilité en glace, et de juger de l’opportunité
d’installer de nouvelles unités industrielles.
A B S T R A C T
For providing abundant and cheap fish of good
quality ta the populations and allowing fishermen to
distribute their own catches throughout the country, cold
storage structures and marketing infrastructural facilities
are built by the States authorities. Even though, the
objective of increasing the supply and the quality of fish
turned out to be non-viable. The aim of this study is to
assess the efficiency of these ice plants and to analyse
the needs of building new ones.
(1) Economistes au Centre de Recherches Océanographiques de Dakar-Thiaroye
(CRODT-ISRA), B.P. 2241 DAKAR (Sénégal).

2
ABREVLkTIONS
ATEPAS : Amélioration des Techniques de Pêche Artisanale au Sénégal
BAD
Banque Africaine de Developpement
CAPAS
i Centre d’Assistance à la Pêche Artisanale au Sénégal
CCCE : Caisse Centrale de Coopération Economique
CF
.
. Centre frigorifique
CITM
Com lexe Industriel de Touba Mosquée
CNTS
ConPédération Nationale des Travailleurs du SériégaI
CM
Centre de mareyage
COFRINORD ; Complexe Frigorifi ue du Nord
COFRISEN : Compagnie Frigori ique Sénégalaise
9
CP
Centre de pêche
CRODT
I Centre de Recherches Océanographiques de Dakar-‘Thiar-oye
DOPM
: Direction et de l’océanographie et des Pêches Maritimes
FPPI
.
. Foster Parents Plan International
GIE
.
. Groupement d’intérêt Economique
ONG
.
. Organisation Non Gouvernementale
PA
. Pêche Artisanale
PAPEC
: Projet de développement de la Pêche Artisanale sur la Petite
Côte
PECA
. Pêcheries de Casamance
. Pêche Industrielle
PME
Petite et Moyenne Entreprise
PM1
Petite et Moyenne Industrie
POPEC
i Poissonnerie de la Petite Côte
PRO-PECHE : Programme d’Assistance à la Pêche Artisanale au Senégal
SEFCA : Société des entrepôts frigorifiques de Casamance
SERAS : Société d’Exploitation des Ressources Animales au Sénégal
SENELEC : Société Nationale d’Electricité
SENEPESCA : Société Sénégalaise pour 1’Expansion de la Pêche Ci&ii:re,
Surgélation - Congélation des Aliments
SGS
Sénégalaise de Glace et Services
SOFRINORD i Société des Frigorifiques du Nord
SONAFRIG : Société Nationale des Frigorifi ues
SONEPI
: Société Nationale d’Etudes et 1e Promotion Industrielle
SONED : Société Nationale d’Etudes et de Développement
SOPESINE : Société des Pêches du Sine
SOPICA
: Société des Pêcheries Industrielles de Casamance
SORUGAL : Société Rufisquoise de Glace Alimentaire
SOSECHAL : Société Sénégalaise de Chalutage
SPAC
. Société Sénégalaise de Produits Alimentaires Congelés
SSG
.
. Société Sénégalaise de Glace
TTC
.
. Toutes Taxes Comprises
TVA
. Taxe sur la Valeur Ajoutée
UNIMES
Union Nationale
: - -
d’Imnort
I
et d’Exnort
L
au Sénégal


S O M M A I R E
1. INTRODUCTION
2. APPROCHE METHODOLOGIQUE
3. DIAGNOSTIC DE LA CHAINE DE FROID
3.1. Structures gérées par la SERAS
3.1.1 s Les centres de mareyage
3.1.1.1. Kayar
3.1.1.2. JoaI
3.1.1.3. Rufisque
3.1.2 r Les complexes frigorifiques
3.1.2.1. Bambey
3.1.2.2. Matam
3.1.2.3. Fatick
3.1.2.4. Tambacounda
3.1.2.5. Louga
3.1.2.6. Kaolack
3.1.2.7. Kolda
3.1.2.8. Bakel
3.2. Structures gérées par 1’Etat
3.2.1. Centre de pêche de Missirah
3.2.2. Marché central au poisson de Dakar
3.3. Structures publiques gérées ar des privés
P
3.3.1. CIE Tessito Ziguinchor ex-SEFCA)
3.3.2. PECA Ziguinchor
3.3.3. EXPORT 2000 de Yoff
3.3.4. Delta Océan Djifère
3.3.5. Complexe Frigorifique du Nord (COFRINORD)
3.3.6. Touba Mosquée
3.4. Usines de glace appartenant à des privés
3.4.1. COFRlSEN Dakar
3.4.2. Sanghoné à Joal
3.4.3. Séné Glace Joal
3.4.4. Arafat Rufisque
3.45, Fahed Sara Ziguinchor
3.4.6. GIE Diambar Sine à Saint-Louis
3.4.7. SSG Mbour
3.48. Miko Dakar
3.4.9. SORUGAL
3.4.10. SGS à Kaolack
3.5. Usines de traitement de poisson
3.5.1. AMERGER Dakar
3.5.2. SOPICA Ziguinchor
3.53. SENEPESCA à Dakar
3.5.4. Viviers Junior de Saint-Louis
3.5.5. IKAGEL Mbour
3.5.6. POPEC Mbour
3.5.7. SOSECHAL-CRUSTAGEL Ziguinchor
3.5.8. AFRICAMER Dakar
3.5.9. Allied Continental Shipping Dakar
3.6. Projets en cours
3.6.1. Complexe de Rufisque
3.6.2. Jeunes pêcheurs de Hann
3.6.3. PAPEC

4
4. DISPONIBILITE EN GLACE ET EVALUATION DES BESOINS
4.1. Région Dakar
4.2. Grande Côte
4.2.1 0 Saint-Louis
4.2.2. Kayar
4.3. Petite Côte
4.4. Régions du Sud
4.4.1. Ziguinchor
4.4.2. Fatick et Kaolack
4.5. Chaîne intérieure
5. RECOMMANDATIONS
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES
CARTE
FIGURES
TABLEAUX
1. INTRODUCTION
Le poisson représente au Sénégal une source majeure de protéines
d’origine animale. Il provient surtout de la pêche artisanale qui débarque
annuellement près de 250.000 t. Ces apports sont destinés en grande partie
à l‘approvisionnement du marché intérieur, par le biais de circuits
commerciaux spécialisés [CHABOUD et KEBE, 1989).
La contrainte principale au niveau du système de distribution du
poisson est constituée par la faible qualité des produits offerts aux
consommateurs. Les techniques de conditionnement et de manipulation,
l’état déplorable des marchés expliquent cette qualité moyenne des produits
halieutiques.
Ces déficiences ont été à l’origine de la mise en place d’infrastructures
de froid le long du littoral et à l’intérieur du pays. Force est de constater que
la plupart de ces complexes frigorifi ues éprouvent d’énormes difficultés
pour améliorer la qualité des
8
pro uits débarqués et commercialisés.
L’approvisionnement régulier en glace des pêcheurs et commerçants semble
ne pas être assuré.
Face à ces problèmes, à la préoccupation constante des acteurs de la
filière pêche artisanale et au souhait de certains groupements de se doter de
fabriques de glace, il s’avère nécessaire pour le Développement de faire un
bilan de la Chaîne de froid existante au Sénégal en vue de déterminer la
disponobilité en glace. C’est dans ce cadre que se situe la présente etude,

5
2. APPROCHE METHODOLOGIQUE
L’étude s’est appuyée sur la documentation existante en matière de
disponibilité en glace au Sénégal, notamment le diagnostic étab1.i par la
SONED (1984). Ce travail a été complété par un premier passa.ge sur le
terrain (services d’encadrement, projets de développement et organismes
privés) pour l’identification des fabriques et usines à glace opérationnels ou
en projet.
Une fiche a été élaborée our recueillir toutes les informations de base
P
concernant chaque centre de roid. Elle reprend les points suivants :
1) Identification des usines existantes ou en projet :
- état actuel : en fonction, en arrêt, en projet
- date de construction, date de mise en exploitation
- propriétaires : occupation secondaire, surface financière
- nombre d’emplo és (permanents et saisonniers)
- capacité de pro Buction installée
- production annuelle
_ saisons creuses et saisons de haute production
- type de produits (blocs, paillettes, cube, poudre)
- nombre moyen de jours d’arrêt
- plan de développement : en voie d’exécution (date prévue pour la fin
des travaux), à l’état de projet (date approximative du début du Cha:ntier!
- projets d’usines de production de glace
- visualisation sur une carte des usines existantes et des projets.
2) Distribution :
- quotas (nombre, volume, bénéficiaires)
- prix de la glace à l’usine
- prix de la glace rendue au client
- systeme de distribution (existence de dépôts, de représentants, vente
en gros ou en détail)
- zones desservies (agglomération cible)
- secteurs cibles : segments de marché (consommation humaine, p&;he,
élevage, autres), importance de chaque secteur
- secteur pêche : quantités et prix pour chaque groupe (mareyeurs,
pêcheurs, transformateurs, usines, etc.. J, expression des besoins en glace
- système de vente (à crédit, au comptant, à la commande)
- difficultés dans la distribution de glace.
Tout le territoire a été couvert : littoral et intérieur du pays. C’est ainsi
qu’une vingtaine de
oints ont été visités dans les dix régions
P
administratives du pays voir tableau ci-après).
Ces enquêtes sur le potentiel disponible en glace ont été complétées par
des interviews de pêcheurs et mareyeurs opérant dans les prin.cipaux
centres de débarquement, Ceci a permis d’évaluer les besoins en glace des
agents impliqués dans la filière pêche artisanale.
A partir de l’ensemble de ces informations, un diagnostic de la Chaine
de froid au Sénégal a été fait et la disponibilité en glace déterminée, ce qui a
ermis
de formuler un certain nombre de recommandations
sur
P‘opportunité de monter de nouvelles fabriques de glace.

6
Taille de ll’échantillon dans les points enquêtés
---.-“--,.-- --
Régions
Points d'enquête
yombre d'usines
3t de fabriques
-
-~--1--- -
Dakar
Yoff, Port Autonome, Hann
11
Bel Air et Rufisque
Thiès
Mbour, Joal et Kayar
7
Diourbel
Bambey et Touba
2
Fatick
Fatick, Missirah et Djifère
3
Kaolack
Kaolack
2
Kolda
Kolda
1
Ziguinchor
Ziguinchor
0
Tambacounda
Bakel et Tambacounda
2
Saint-Louis
Matam et Saint-Louis
4
Louga
Louga
1
--i_-^~ _-
Total
39
~----_--. --
3. DIAGNOSTIC DE LA CHAINE DE FROID
L’ensemble des usines et fabriques de glace opérationnelles et en projet
est récapitulé sur la carte 1. A l’exception du centre de mareyage de Kayar,
elles font toutes de la glace aliment-aire à partir d’eau douce.
3.1. STRUCTURES GEREES PAR LA SERAS
Société d’économie mixte créée en 1962 à l’initiative des autorités
sénégalaises, la SERAS a été totalement privatisée en 1989. Elle s’occupe
principalement de la commercialisation de viandes et de cuir, mais participe
également depuis le mois de juin 1986 à la vente de poisson frais destiné
aux régions intérieures du pays.
L’Etat a rétrocédé à la SERAS les centres de mareyage de Joal, Rufisque
et Kayar ainsi que les entrepôts frigorifiques de Bambey, Louga, Matam,
Bakel, Tambacounda, Kolda, Kaolack et Fatick. Le contrat repose sur un
loyer annuel de 5 millions de FCFA par centre de mareyage et de 4 millions
de FCFA par unité frigorifique. La location est de durée indéterminée et peut
être dénoncée à tout moment sous réserve d’un préavis de six (6) mois donné
par l’une des parties.
3.1.1, Les centres de marevage
La création des centres coopératifs de mareyage répondait a deux
préoccupations : améliorer le revenu des pêcheurs en atténuant le rokt des
intermédiaires et approvisionner correctement en poisson frais l’intérieur du
pays. Ces structures ont été réalisées grâce à la convention canado-
sénégalaise portant sur une subvention de 12 millions de dollars canadiens.

7
Tout l’appareillage est originaire du Canada. La gestion des centres était
confiée à l’origine au CAPAS par le biais des coopératives primaires
d’avitaillement de pêcheurs.
La capacité totale journalière est de 40 t pour la production de glaoe en
paillette et d’environ 200 t pour le stockage sous froid.
3.1.1.1. Kavar
Le centre a été créé et mis en service en novembre 1981 avec un
investissement de 162,7 millions de FCFA. Il em loie 5 permanents (1
.
gérant, 1 technicien frigoriste, 1 caissier, 1
P
chauf eur et 1 gardien) et. 1
manoeuvre temporaire.
Les principales activités du centre sont la production de glace et la
vente de poisson.
Le centre dispose d’une fabrique de glace en paillette (20 t/jour).
Cependant, la panne d’une des machines depuis 1982 limite la production
réelle à 10 t/jour, La glace produite à partir de l’eau de mer, ne peut être
utilisée pour la consommation qu’en y ajoutant une dose d’eau de javel.
Les principales zones desservies par le camion frigorifique ( 10 t) sont
situées sur le littoral : Kayar, Joal et Rufisque. Le bac de 40 kg est vendu à
1 000 FCFA à l’usine, à 800 et 900 FCFA respectivement à Rufisque et à
Joal, quelque que soit la période. La fourniture des centres de mareyage
implantées dans ces deux dernières localités se fait sur commande, La glace
est en général vendue au comptant, néanmoins certains mareyeurs (clients
réguliers) peuvent bénéficier d’un crédit à très court terme (un m.ois au
maximum).
En 1991 le centre a enregistré un arrêt de 9 mois suite à des problGmes
techniques (panne du forage et des transformateurs).
3.1.1.2. Joal
D’un coût total de 189 millions de FCFA, le centre de Joal est m.& en
activité à partir de juin 1982. Il est doté d’un camion frigorifique de l0 t.
Il emploie 4 temporaires et 4 permanents (1 gerant, 1 caissier
comptable, 1 technicien frigoriste et 1 chauffeur).
Les activités du centre concernent la vente de poisson et la p.rocluction
de glace concassée (20 t/jour). Cette capacité est en réalité réduite de moitié
en raison de la panne de l’un des deux compresseurs depuis plus de 6 ans.
La glace est vendue en permanence à Joal et à Mbour (900 FCFA/bac de 40
kg), sur commande à Rufisque (21,25 FCFA/kg) et Kayar (25 FCFA/kg).

8
Pendant la campagne de pêche de Mbour et de Joal (décembre a mai). le
centre utilise toute sa production de glace pour le conditionnement, des
produits collectes pour le marché intérieur. Dans l’avenir le centre compte
s’ouvrir vers l’exportation de produits halieutiques.
3.1.1.3. Rufisaue
Créé en 1982 our un investissement de 99 millions de FCFA, le centre
de mareyage de RuPisque a été mis en exploitation en mars 1983.
Le centre dispose d’un camion frigorifique de 10 t. Le personnel est
composé de 4 manoeuvres temporaires et de 5 permanents (1 gérantl 1.
caissier, 1 technicien frigoriste, 1 chauffeur et 1 gardien). Il est. orienté
principalement vers la vente de poisson. Le centre envisage de fournir des
restations de services aux mareyeurs de la zone (location des chambres
Froides et du camion frigorifique disponible).
La production de glace en paillette constitue une activité secondaire du
centre qui dispose d’une fabrique de 10 t/jour. En raison de la vktustti des
équipements, la production journalière actuelle est de 8 t. L’usine travaille
toute l’année. De juin à novembre, période correspondant à la campagne de
pêche de Rufisque, l’essentiel de la production est acheté par les mareyeurs.
Entre décembre et mai, les pirogues glacières, au nombre de 21, se
partagent la production.
Le prix de vente à l’usine du bac de 40 kg de glace concassée est de 900
FCFA pour les mareyeurs. Quelques faveurs sont accordées aux pêcheurs
suite à des négociations avec la Direction Générale de la SERAS : vente à
800 FCFA/bac avec possibilités de payement au retour de marée. Livre sur
la plage, le bac revient à 1 000 FCFA à Joal (juin-juillet) et à Kayar (entre
décembre et février).
3.1.2. Les complexes frigorifia ues
Les installations frigorifiques de Bambey, Louga, Matam et Bakel ont
été réalisées grâce à une subvention non remboursable de 850 millions de
FCFA du Japon. Celles de Tambacounda, Fatick, Touba, Kolda et Yoff ont été
construites à partir des crédits octroyés par le Danemark. Financé sur crédit
fournisseur, le matériel utilisé est originaire du pays donateur.
3.1.2.1. Bambev
Le centre de Bambey a été mis en exploitation en 1980 pour un
investissement de 50 millions de FCFA. Il emploie 5 journaliers et 4
permanents (1 gérant, 1 technicien 1 gardien et 1 chauffeur).
L’activité de l’usine se limite à la production de glace en barres pour la
vente. L’entrepôt dispose d’une fabrique de glace (212,5 t/jour), de deux
chambres de stockage de glace (O”C, 10 t) et de poisson (-5”C, 10 t).

9
Entre décembre et février, la production est limitée à 5 t/jour en r;&on
de la faible demande durant cette période froide.
Equipé d’un camion frigorifique (7,5 t), l’entrepôt dessert les villes de
Barnbey et de Diourbel durant toute l’année, les centres de débarquement de
Saint-Louis sur commande, de Mbour pendant la période hivernale r::t de
Kayar pendant la campagne (mars à juin).
Il existe deux dépôts à Diourbel ui commercialisent entre 40 et 50
barres par jour. Les clients privilégiés CI e l’usine (boulangeries), bénéficient
de quotas : 12 à 16 barres our les 10 de Bambe et 40 à 50 barres pour les
10 autres de Diourbel.
P
Que le ue soit la saison, a barre de glace est vendue
K
à l’usine à 700 FCFA pour lesboulangers et 800 FCFA pour les particuliers.
Elle est livrée à 450 FCFA dans les centres de débarquement (Saint-Louis,
Mbour et Joal) en basse saison contre 600 FCFA pendant la saison d,e p+che.
La vente se fait aussi bien à crédit qu’au comptant.
L’usine est concurrencée à Bambey par les congélateurs domestiques et
à Mbour par les fabriques de lace implantées dans cette localité qui ont
l’avantage de ne pas supporter fe coûts de transport.
L’entrepôt envisage de diversifier ses activités dans l’avenir en louant sa
chambre froide aux micro-mareyeurs et en commercialisant du poisson
acheté à Mbour après écoulement de la glace.
3.1.2.2. Matam
L’entrepôt frigorifique de Matam, d’un coût de 30 millions de FCEA. a
été construit en 1983 et mis en exploitation en juin 1984. Il occupe 5
personnes (1 gérant, 1 technicien frigoriste, 1 manoeuvre, 1 chauffeur et 1
gardien). L’activité de l’usine se limite actuellement à la production de glace
en barres. Dans un avenir proche la commercialisation de poisson sera
développée et pourrait constituer l’activité principale. En effet, il existe de
réelles possibilités d’écoulement des sardinelles dans le département (5 a 6
camions environ par jour). Le stockage de produits pour le compte de tiers
est également pris en considération.
L’entrepôt com rend uge fabrique de glace (5 t/jour), une chambre de
stockag de glace 63,6
P
m ), deux chambres de conservation de poisson
73
(318 m chacune) et un groupe électrogène pour l’alimentation continue en
courant.
La production de glace est destinée essentiellement à la consommation
humaine (60 %). La vente se fait aussi bien en gros qu’au détail. En plus de
Kane1 où il existe un dépositaire, les agglomérations de Matam, Sémé,
Galoya, Aéré Lao et Ourossogui sont régulièrement approvisionnées griice à
une cami0nnett.e de 1,5 t et un camion frigorifique de 6 t.

10
En basse saison, la barre de glace est livrée entre 600 et 7’00 FCFA
tandis qu’en bonne saison elle se vend à 900 FCFA. Le prix de 800 FCFA est
appliqué pour les autres localités en toute saison. La vente de glace se fait
au comptant et exceptionnellement à crédit (très court terme) 21 certains
mareyeurs.
Avec l’électrification du département, une bonne partie de la population
s’est dotée de congélateurs, ce qui a nettement réduit la clientèle de l’usine.
La position géographique du centre n’encourage pas les mareyeurs à
venir s’approvisionner en glace sur place. En règle générale, ces
commerçants s’arrêtent à Ourossogui, véritable plaque tournante de la zone.
Ils évitent ainsi de payer la taxe communale de stationnement a Matam
(1 500 FCFA) et d’affronter les difficultés d’accès en hivernage.
3.123. Fatick
Le centre a été réalisé en 1980 avec 114 millions de FCFA. Après
plusieurs années d’arrêt suite à des problèmes techniques, il a été repris en
1990 par la SERAS et fonctionne à nouveau. En activité, il emploie 3
permanents (1 gérant,
1 technicien de froid et 1 gardien) et
occasionnellement 3 manoeuvres pour démouler la glace.
L’activité du centre se limite à la production de glace en barres (4,4
t/jour). Les installations de froid comprennent également une chambre de
congélation (-25°C) et deux de conservation (12,5 t) dont le fonctionnement
est très limité.
Par ailleurs le centre dispose d’un camion frigorifique d’une capacité de
7,5 t pour l’approvisionnement des points de débarquement de Mbour, Joal,
Rufisque et Kayar toute l’année sur commande (500 FCFA/barre). La ville de
Kaolack est ravitaillée pendant le mois de Ramadan à raison de 600 à 700
FCFA la barre.
Pour la consommation humaine, le prix de la barre varie de 700 à 900
FCFA à l’usine selon les saisons.
3.1.2.4. Tambacounda
L’entrepôt frigorifique de Tambacounda a été construit en 1978 pour
137.5 millions de FCFA. Il est en activité depuis que la gestion a été coniiée à
la SERAS le 16 mai 1987. Actuellement il occupe 1 gérant, 1 chauffeur. 1
gardien, 1 technicien frigoriste contractuel et 4 manoeuvres temporaires. La
principale activité est la production de glace en barres avec une capacité
irrstallée de 4,4 t/jour. En réalité la quantité journalière produite n’est que
de 2,2 t en raison de la panne depuis plus de 5 ans de l’un des deux
compresseurs. Une chambre de stockage de glace (60 t) est disponible.
Le centre procède également à la vente de poisson. C’est à cet effet
qu’est. utilisée la deuxième chambre froide (40 t).

11
Le prix de la barre de glace vendue à l’usine, futé à 800 FCFA en 1989-
1990, a chuté à 600 FCFA depuis 1991 suite à une pression des mareyeurs
et des autorités locales.
L’entrepôt dispose d’un camion frigorifique (7 t) et d’une camionnette
Toyota (2 t) pour livrer la glace à Joal, Mbour, Kayar (500 FCFA la barre) et
Rufisque (900 FCFA le bac de 40 kg de glace concassée), en cas d’absewe de
demande à Tambacounda. Les localités de Koungheul et de Bassé (Gambie)
sont approvisionnées durant le mois de Ramadan à raison de 600 et 800
FCFA la barre respectivement.
La vente se fait aussi bien en gros qu’au détail. En cas de mévenw, la
glace est vendue à crédit aux mareyeurs qui paient à la livraison suivante.
La consommation locale de glace fabriquée par l’usine a nettement
diminué en raison des nombreux congélateurs domestiques à Tambacounda.
3.1.2.5. Louga
Le centre de Louga a été mis en place en 1980 pour un coiit de 50
millions FCFA. En juin 1988, la SERAS a pris en charge la gestion de ce
centre et a procédé à une remise en état des installations. C’est ainsi que
l’exploitation a été effective à partir de janvier 1989, après un arrêt de près
de 3 ans. Actuellement., l’entrepôt occupe 4 travailleurs permanenm (1
gérant, 1 gardien, 1 chauffeur et 1 technicien frigoriste) et 6 manoeuvres
temporaires pour le démoulage de la glace et le conditionnement du poisson.
En plus de la production de glace (200 barres par jour et une chambre
de stockage de 400 t) qui constitue la principale activité, l’usine s’est lancée
t,ans la commercialisation du poisson et la location de sa chambre froide (8
L’entre ôt dispose d’un camion frigorifique de 7 t pour ap rovisionner
les points e débarquement de Saint-Louis (toute l’année) et e Kayar
cp
C-F
(de
novembre à juin). Quelle que soit la période, la barre de glace est vendue à
700 FCFA à l’usine. Elle est livrée au client à 450 FCFA en basse saison
(mars à septembre) contre 650 FCFA en bonne saison.
3.1.2.6. Kaolack
La gestion de l’entrepôt frigorifique de Kaolack construit en 1.962 était
confiée dans un premier temps à la Municipalité de Kaolack qui l’a loué
ensuite à la SERAS la même année. Il a fait l’objet d’une extension avec du
matériel canadien. En 1988, 1’Etat l‘a rétrocédé à la SERAS.
L’usine emploie actuellement 10 manoeuvres, 1 gérant, 1 comptable et
3 techniciens du froid. Ses activités se limitent à la production de gl.acte en
barres avec une fabrique d’une capacité théorique 29,1 t/jour.

12
Le parc automobile composé de 5 véhicules de capacité variable permet
de desservir les centres de débarquement de Mbour, Joal, Kayar (durant
toute l’année) et Saint-Louis (sur commande).
A l’usine, le prix de la barre oscille entre 650 et 700 FCFA. .A Saint-
Louis il est de 500 FCFA en basse saison (octobre à février) contre 700 FCFA
en bonne saison, Quelle que soit la période, il varie de 400 à 500 FCFA à
Mbour et à Joal Le centre dispose de deux dépôts de glace à Kaolack
destinés à approvisionner le marché local. Des facilités de crédit sont
accordés à certains mareyeurs.
3.1.2.7. Kolda
Le centre frigorifique de Kolda a été créé en 1979 et mis en service en
1980. Il a mobilisé un investissement de 176 millions de FCFA. Sous gérance
SERAS à partir de 1988, l’entrepôt a été remis en marche d’avril à septembre
1991, après quelques années d’arrêt. Il devait reprendre ses activités sur de
nouvelles bases avant le Ramadan (avril 1992) mais les problemes
techniques n’ont pas pu être réglés.
L’usine dispose d’une unité de production de glace en barres d’une
capacité de 4,4 t/jour et de trois chambres de stockage de glace et de
poisson. La panne d’un des compresseurs de la fabrique avait déjà réduit de
moitié les possibilités de production de glace durant ces dernières années.
Un camion frigorifique, actuellement immobilisé faute de pièces de ,rechange,
permettait de desservir les zones de Tanaf, Simbandi et Ziguinchor.. La barre
est vendue à 600 FCFA. Pour la consommation humaine, la vente se fait au
détail et le paiement au comptant. Les mareyeurs pouvaient bénéficier de
crédit pour 1 à 2 jours.
3.1.2.8. Bakel
Le centre frigorifique de Bakel, mis en service en mars 1983, fonctionne
actuellement au ralenti en raison de la faible demande dans la zone. La
production de glace en barres (5 t/jour) constitue sa seule activité.
Le camion frigorifique qui assurait le transport de la glace est tombé en
anne depuis l’année dernière. Le personnel est com osé d’un gérant, d’un
Frigoriste, d’un gardien, d’un manoeuvre et d’un chau#eur.
La glace est vendue sur place aux populations locales et au mareyeur
originaire de la zone et approvisionnant le marché de Bakel en poisson frais.

13
3.2. STFWCTURES GEREES PAR L’ETAT
3.2.1. Centre de pêche de Missirah
Le centre de pêche de Missirah a démarré ses activités en septembre
1989. Il a été mis en place dans le cadre de la coopération avec le Japon
pour un investissement global de 1 740 millions FCFA (dont 70 millions
FCFA fournis par la contrepartie sénégalaise). Le centre est sous la tutelle
administrative du Ministère Délégué Chargé de la Mer. Il emploic~ 12
permanents et 3 temporaires. Tout le matériel provient du Japon.
Son objet est de promouvoir le dévelop ement socio-économique dans
les îles du Saloum par l’amélioration cpes techniques de pêche, de
transformation et de commercialisation, l’extension des circuits de
distribution et l’organisation des pêcheurs en groupements. Le centre est
structuré en 7 volets : production, commercialisation, expérimentations et
surveillance
côtière, encadrement,
comptabilité
et caisse, entretien
mécanique, contrôle de gestion.
Le volet commercial qui nous intéresse ici est chargé entre autres de la
vente de poisson et de la glace. Le centre loue des véhicules aux mareyeurs
et envisage le stockage de poissons pour des tiers à raison de 10 F par kilo et
par jour.
Il dispose d’une fabrique de glace en paillette (4 t/jour). Un système
permet de fabriquer de la glace en barres en cas de besoin. L’alimentation de
la fabrique est assurée par un groupe électrogène de 70 kw. Une partie de la
glace produite est utilisée pour conditionner le poisson acheté par le centre.
Le reste (64 %) est vendu aux mareyeurs, pêcheurs et populations loc,ales.
Tout pêcheur titulaires d’une carte de membre du projet bénéfici~e de prix
préférentiels et de crédit pour la glace mise à sa disposition. Il peut. par
conséquent payer à la fin de chaque marée, selon son choix, en espèce ou en
nature.
Pendant la saison creuse (juin à décembre) la production journalière est
de 1.3 t en moyenne contre 2,5 t en bonne saison.
De février 1990 à mars 199 1, la glace était vendue à 25 FCFA/:kg aux
êcheurs travaillant avec le centre et à 30 FCFA/kg aux autres clients
Pmareyeurs, pêcheurs indépendants et populations locales). Entre avril 199 1
et mi-février 1992, ce dernier prix est passé à 40 FCFA/kg. Depuis le 18
fevrier 1992, suite à une panne de l’une des deux armoires de la fabrique, la
capacité de production a été réduite de moitié et la glace est vendue à 50
FCFA/kg. La pièce défectueuse non disponible sur le marché local doit être
commandée au Japon.
Le centre dispose d’un camion frigorifique et d’une camionnette Toyota
équipée de 2 caisses isothermes d’une capacité de 500 kg chacune.

14
Le village de Missirah est principalement approvisionné en glace par le
projet. Une opération Ramadan a été testée en 1990 à Sokone, Bany, Karang
et dans les villages environnants. Les mauvais résultats enregistrés font que
cette expérience n’a pas été renouvelée. Désormais, pendant cette periode du
Ramadan le centre se limite aux deux dépôts existants sur place qui
absorbent entre 200 à 400 kg par jour ; le prix de vente est alors de 75
FCFA/kg dont 3 à 4 FCFA représentant la commission du vendeur.
Le projet achète du poisson auprès des pêcheurs débarquant à. Missirah
ainsi que dans les villages et campements environnants à des rix négociés
d’avance. Pour une meilleure qualité des produits, le projet ispose d’une
cf
pirogue équipée d’une cale à glace pour la collecte. Par ailleurs au ,niveau de
chaque point d’achat, il existe un ramasseur équipé d’une caisse isotherme
et approvisionné régulièrement en glace pour la conservation du poisson
acheté. Les produits ainsi collectés par le centre sont vendus su: les
différents marchés et dans les usines.
Un projet d’installation d’une machine de congélation d’une capacité de
500 kg pour stocker la chair de raie et d’espadon est à l’étude Un
congélateur de 500 k de capacité d’un coût de 220 000 FCFA a été installé
à Toubacouta depuis fin 1991 pour stocker le poisson destiné au fumage.
3.2.2. Marché central au poisson de Dakar
Le marché central au poisson de Dakar a été construit en 1991 dans le
cadre de la coopération avec le Japon qui a ainsi fourni tout l’appareillage.
Sa gestion est confiée à la Communauté Urbaine de Dakar. Il dispose d’une
fabrique de glace mise en exploitation depuis décembre 1991 par- un
personnel com osé de 12 manoeuvres temporaires et de 7 permanents (I
ingénieur de Proid, 1 technicien supérieur, 3 techniciens frigoristes, 1
électricien et 1 menuisier métallique).
En attendant le fonctionnement du marché de gros du poisson, l’activité
du complexe se limite à la production de glace en barres (29,4 t/jour).
L’installat.ion d’un concasseur permet de faire de la glace en paillette en cas
de besoin. Deux chambres de stockage (50 t chacune à 0°C et -5°C) sont
disponibles pour la conservation des produits des mareyeurs et detailtants
fréquentant le marché.
De décembre à mi-avril 1992, la production moyenne du complexe était
de 12 t/jour. Depuis fin avril l’usine tourne en pleine capacité, toute la
production journalière est achetée la veille. D’où se pose déjà un problème
de capacité.
La barre de glace est vendue à 450 FCFA à l’usine. Le prix a été: arrête à
la suite de houleuses négociations entre les mareyeurs et le staff chargé de
la gestion du marché. Toute la production est vendue à l’usine aussi bien en
gros qu’au détail, ce qui ne justifie pas l’achat d’équipements roulants pour
livrer la glace. La production journalière est vendue en grande partie aux
pêcheurs et mareyeurs originaires des différents centres de déba.rquement
du littoral, La qualité de la glace produite et les prix pratiqués ne sont pas
étrangers à cette forte demande. Signalons qu’aucun crédit n’est accord6.

15
3.3. STRUCTURES PUBLIQUES GEREES PAR DES PROMOTEURS PRIVES
3.3.1. GIE Tessito Ziguinchor (ex-SEFCA)
Le complexe a été construit en 1971 ; la gestion a été confiëe 5 la
SEFCA qui l’a mis en exploitation en février 1972. Il est actuellement
fonctionnel et géré par le GIE Tessito depuis novembre 1990 après un arrêt
de deux ans. Le GIE est constitué par les 48 anciens travailleurs de la
SEFCA.
Plus de 3,5 millions de FCFA ont été nécessaires pour la remise en état
de l’usine. Le contrat de gérance passé entre 1’Etat et le GIE prévoyait à
l’origine un loyer mensuel de 700.000 FCFA. Cependant devant les énormes
difficultés liées à la lourdeur des charges d’eau et d’électricité, le coût de la
location mensuelle a été porté à 300.000 FCFA en septembre 199 1 I L’usine
emploie 10 travailleurs, tous membres du bureau du GIE. Les activites de
l’usine sont assez diversifiées : production de glace en paillette, vent-e de
poisson, stockage de denrées (poisson, viande, légumes) et congélation pour
le compte des tiers.
Le complexe dispose de deux fabriques d’une capacité totale de :3 t/jour.
Avec la vétusté des équipements, à peine une tonne de glace en paillette peut
être produite journalièrement. En saison creuse (juin à novembre), le bac de
40 kg est vendu entre 800 et 850 FCFA aux pêcheurs et mareyeurs, à 900
FCFA au reste de la population. En période de chaleur les prix sont de 900
et 1. 000 FCFA respectivement pour ces deux catégories de clients. Ne
disposant d’aucun moyen de transport toute la vente se fait. à l’usine.. Près de
15 % de la production totale sont consommés par les populations locales, les
85 % restants sont livrés aux mareyeurs et pêcheurs. Ces derniers,
pro riëtaires de pirogues glacières, en sont les principaux bénéficiaires (70
% Bu total alloué au secteur pêche) et peuvent acheter la glace à crëdit, le
payement s’effectuant au retour de marée (au bout de 10 à 15 jours).
Par le biais de la CNTS, un projet de financement d’une fabrique de
glace de 5 à 6 t/jour et d’un camion frigorifique a été soumis à la Banque
Mondiale. Les négociations en cours sont très avancées.
3.3.2. PECA Ziguinchor
Le complexe frigorifique de Ziguinchor a été construit, en 1985 grace à
un prêt italien au gouvernement sénégalais d’un montant de 1,5 milliards de
lires. Il a été rétrocédé à la société PECA et mis en exploitation en oc::obre
1986.
Il ne fonctionne plus depuis l’année dernière en raison de pro’blémes
techniques. Outre la production de glace en barres (20 t/jour), les actwités
du complexe étaient la congélation, le traitement de produits halieutiques et
l’entreposage des légumes, viandes et poissons.
Signalons que le matériel utilisé est d’origine italienne.

16
3.3.3. Ex~ort 2000 de Yoff
Le complexe de Yoff a été construit en 1980 avec un investissement de
99.2 millions de FCFA. Géré à l’origine par la DOPM (coopérative des femmes
transformatrices de Yoff), il est actuellement privatisé. La reprise du fonds de
commerce et la remise en état des installations par Export 2000 en 1990
sont globalement évaluées à 300 millions de FCFA. Le complexe construit
avec du matériel d’origine italienne, emploie 10 travailleurs permanents et
recrute occasionnellement de la main d’oeuvre temporaire.
L’exportation de poisson est la principale activité suivie de la production
de glace. L’usine dispose ainsi de 30 unités de pêche artisanale assurant son
approvisionnement en produits halieutiques et de deux fabriques de glace en
paillette d’une capacité théorique de 10 t/jour. Elle tourne pratiquement en
pleine capacité toute l’année.
La glace produite est utilisée en priorité pour le conditionnement du
poisson et l’approvisionnement des unités de pêche de l’usine. Le reliquat de
production (environ 15 %) est vendu à 700 FCFA le bac de 40 kg aux
mareyeurs et êcheurs originaires de Yoff, Ouakam, Soumbédioune et Saint-
Louis,
P
travail ant avec la structure. Le complexe dispose de 3 camions
frigorifiques (9 t) et de 4 autres camions frigorifiques (24 t) pour la livraison
de glace et la collecte du poisson capturé par ses propres unités de pêche et
par d’autres sur différents sites de débarquement.
3.3.4. Delta Océan Diifère
Construite en 1976, l’ex-SOPESINE a été achetée par 1’Etat à partir
d’une subvention canadienne de 400 millions de FCFA. Elle a été ensuite
réhabilitée pour devenir l’usine de Djifère. Elle s’était spécialisée dans la
fabrication de farine de poisson avec une Chaîne de
roduction de 500
t/jour, deux tunnels de congélation (24 à 30 t), (Peux chambres de
conservation (400 t) ainsi que dans la production de glace. Les activités de
congélation étaient marginales et faute d’eau douce la fabrique de glace
n’était pas montée.
Après un arrêt de quelques années, l’usine a été vendue en 1988 à la
société Delta Océan. La Chaîne de production de farine a été supprimée et
les capacités de con élation et de production de glace accrues. Une fabrique
de glace en paillette 8
f t/jour) d’un coût de 45 millions FCFA a éte installée.
La production de glace est saisonnière : 6 t/jour entre mai et .juillet. Ce
tonnage est utilisé en priorité pour le conditionnement du poisson et
l’approvisionnement des pêcheurs et mareyeurs livrant leur produit à
l’usine, Des ventes épisodiques sont effectuées aux pêcheurs indépendants.
En juillet 1991, devant la rareté du poisson, une expérience a été tentée
et réussie. Selon les responsables de l’usine, elle sera poursuivie dans
l’avenir. La glace produite à l’usine a été livrée à Joal et les recettes’ génerées
ont permis de payer le personnel. En censé uence, l’installation cl’une
deuxième fabrique de 20 t/jour pour un coût de 50 millions de FCFA est
prévue courant 1992. Ceci permettra à l’usine de disposer suffisamment de
glace pour la campagne de poulpes et d’approvisionner correctement les

17
pêcheurs et mareyeurs de la zone à raison de 500 FCFA la caisse de 32 kg.
Pour les autres usagers, ce prix est doublé.
L’usine dispose de deux camions frigorifiques pour livrer le poisson à
Dakar et approvisionner en glace le centre de débarquement- de ,Joal. Elle
emploie 23 agents permanents et 250 à 300 journaliers.
3.3.5. COFRINORD
L’entrepôt frigorifique ex-SOFRINOIXD de Saint-Louis a été construit en
1974. Sa réalisation s’est faite par le biais d’un prêt danois et espagnol de
539 millions de FCFA. Le matériel vient du Danemark.
Il a été privatisé en mars 1987 pour devenir COFRINORD, après trois
années d’arrêt. C’est en octobre 1987 qu’il a été fonctionnel à la suite de la
réfection totale des installations. Le personnel comprend 30 permanents et
10 saisonniers.
La principale activité de l’usine est la production de glace en barres. Les
activités de vente de poisson et de stockage de produits ont nettement
diminué avec le conflit séné alo-mauritanien intervenu en avril 1989. En fait
il existe 3 chambres froides 7-25°C et 6°C).
L’entrepôt dispose d’une fabrique d’une capacité de production de 25.5
t/jour. Il fonctionne toute l’année et tourne à pleine capacité de juin à
septembre. Pendant cette période le prix de la barre varie entre 600 et 650
FCFA. Le reste de l’année, la production journalière est réduite de moitié en
raison de la faible demande. La barre est vendue à 500 FCFA l’unité durant
cette morte saison.
A part l’entretien de routine, les seuls arrêts de l’usine observés sont
liés aux fréquentes coupures d’eau et d’électricité à Saint-Louis.
Dans la perspective d’un afflux d’importantes quantités de poisson en
provenance de la Mauritanie, suite à la ré-ouverture des frontières avec le
Sénégal,
un dédoublement des capacités de production en glace du
complexe est envisagé. D’un coût estimatif de 60 millions de FCFA, le projet
est soumis pour financement sur fonds de la BAD destinés au
développement des PME-PMI.
Le complexe dispose de 2 camions frigorifiques (40 t.) et d’une
camionnette (5 t). Jusqu’en avril 1991, l’usine livrait de la glace à Kayar ;
cependant, en raison de la concurrence aiguë, la distribution se limite
actuellement à la seule ville de Saint-Louis.
La roduction du complexe est orientée en grande partie vers la pêche
artisanafe (plus de 80 %). Le complexe étant un peu en retrait, la plupart des
pêcheurs préfèrent prendre de la glace auprès des mareyeurs tt autres
revendeurs de Saint-Louis. Seules 5 pirogues viennent s‘approvisionner
directement à l’usine. Au niveau de l’usine, la vente de glace se fait au
comptant* Néanmoins certains mareyeurs peuvent prendre à credit une
livraison.

18
3.3.6. Touba Mosauée
Le centre de froid de Touba est géré par le CITM, filiale de la société
UNIMES, depuis sa création en 1979 sur financement danois d’un montant
de 2 19 millions de FCFA. En 1990, il lui a été rétrocédé par 1’Etat.
Il occupe 1 gérant, 1 comptable, 4 techniciens frigoristes, 2 gardiens et
7 manoeuvres temporaires. Les activités du complexe se limitent à la
roduction de glace en barres. Les infrastructures de froid com rennent une
Fabrique de glace en barres (20 t/jour), trois chambres de stoc Rage (-25”C, -
5°C et 0°C. 140 t.
Aucune de ces trois chambres n’est cependant fonctionnelle. Le
complexe travaille toute l’année mais pour des raisons techniques, il a été
immobilisé durant tout le mois de janvier 1992. Avec deux camions
frigorifiques (30 t), l’usine desserve les localités de Mbour, Kayar, Saint-Louis
et Joal. La livraison se fait sur commande. La barre de glace est vendue à
700 FC!FA à l’usine, à 650 FCFA au niveau des 5 dépôts installés dans les
différents quartiers de Touba et à 500 FCFA dans les centres de
débarquement.
3.4. USINES DE GLACE APPARTENANT A DES PRIVES
3.4.1. COFRISEN Dakar
COFRISEN est une société anonyme créée et mise en exploitation en
1982, avec un capital de 400 millions de FCFA. L’usine qui est basée au PAD
emploie 35 travailleurs permanents et recrute occasionnellement quelques
saisonniers.
La roduction de glace en paillette est l’unique activité de la COFRISEN.
A cet ef et, elle dispose de 8 fabriques pour une capacité totale installée de
P
250 t/jour. Des erreurs de conception et de montage limitent la production
réelle. De juin à septembre l’usine tourne en pleine capacité (100 t/jour-). Le
reste de l’année elle produit en moyenne 75 t par jour. C’est pendant cette
saison morte que sont généralement observés les arrêts d’entretien.
La glace est vendue aussi bien en gros (22 000 FCFA/tonne) qu’au
détail
(965 FCFA/bac de 40 kg). Pendant la saison chaude,
l’approvisionnement en glace des bateaux est limité pour privilégier les
mareyeurs et pêcheurs présents toute l’année. Deux chariots de transport
ermettent d’approvisionner les pirogues et un souffleur est utilise pour les
iateaux. La vente se fait au comptant ; néanmoins certains clients privilégiés
de l’usine peuvent cumuler jusqu’à deux factures. L’usine dispose egalement
de deux chambres de stockage de glace (O”C, 300 t).
Pour 1991, 60 % de la production annuelle de la fabrique sont livrés
aux pêcheurs et aux mareyeurs, les 40 % restants sont destinés aux bateaux
industriels.

19
3.4.2. Sanghone à Joal
Cette fabrique de glace en barres, de matériel français, a été construite
en 1986 par l’un des plus gros mareyeurs du Sénégal. Les investissements
s’élèvent à 90 millions de FCFA. Deux techniciens frigoristes et un gardien y
sont employés.
La quasi-totalité de la production est utilisee en priorité pour le
conditionnement des produits débarqués par les nombreuses unités de
senne tournante du propriétaire estionnaire et écoulés sur les différents
f
marchés intérieurs du pays. La abrique a une capacité théorique de 12
t/jour. La production réelle est liée à l’état de la pêche.
L’usine fonctionne toute l’année. Mais pour des difficultés
d’approvisionnement en pièces de rechange, elle a été immobilisée endant
deux mois en 199 1. Signalons qu’elle dispose d’une chambre de stoc kpage (60
t) et de 6 camions frigorifiques d’une capacité totale de 37,5 t pour le
transport du poisson sur les marchés intérieurs.
Des travaux d’extension du complexe sont entamés depuis février 1992
avec la construction d’une deuxième fabrique de 6 t/jour pour un coût
estimé à 25 millions de FCFA.
3.4.3. Séné Glace Joal
Construite en 1988, l’usine n’a démarré ses activités qu’en janvier
1991. Elle est gérée par une société anonyme au capital de 33,7 millions de
FCFA avec 7 actionnaires dont la SONEPI et 4 diplômés de l’Enseignement
Supérieur (“maîtrisards”). Son coût est évalué à 200 millions de FCFA.
L’usine emploie trois gestionnaires (actionnaires), un chauffeur, un gardien
et cinq manoeuvres temporaires.
En plus de la production de glace en barres, l’usine fournit des
prestations de services (location du camion frigorifique de 15 t). Elle envisage
de faire du mareyage et du stockage de produits périssables dans un avenir
proche. Elle est équipée d’une fabrique de glace en barres d’une capacité de
25,2 t/jour. Selon le contrat d’entretien passé entre l’usine et les Danois,
fournisseurs du matériel, la production journalière doit être limitée à 20 t
durant les trois premières années d’exploitation et à 22,5 t au delà de cette
période.
A l’exception du mois de Ramadan, toute la production de glace est
destinée à la pêche. L’usine travaille avec 6 mareyeurs et 14 dépositaires
installés à Joal et à Mbour. La vente se fait en gros et au comptant. Pour les
dépôts la livraison de glace est effectuée le matin et le paiement le soir. La
barre est vendue à 450 FCFA en basse saison (décembre à mars) contre 500
FCFA en bonne saison aussi bien à l’usine qu’à Mbour et Joal. A Koungheul,
localité approvisionnée de façon épisodique, le prix de la barre est fixé a 600
FCFA quelque soit la saison.

20
3.4.4. Arafat Rufisaue
Localisée au marché de Arafat à Rufisque, cette fabrique a eté
construite en 1984 et mise en exploitation seulement en 1988. Il s’a issait à
l’origine d’une chambre froide qui a été transformée par la suite en fabrique
de glace en barres du fait de la très faible demande en matière de
conservation de produits alimentaires (poisson, viande et légumes) sur le
marché. Les investissements, effectués sur fonds propres, sont estimés à 15
millions de FCFA.
La fabrique emploie 5 manoeuvres pour le démoulage et. la livraison de
la glace. Le propriétaire gestionnaire titulaire de la carte professionnelle de
mareyeur et d’une carte d’import-export, dispose par ailleurs d’un atelier de
froid et de plusieurs unités de pêche artisanale à Rufisque.
La capacité de production de la fabrique est de 2,5 t/jour entièrement
livrées aux 26 boulangeries de la ville de Rufisque. En saison froide, la barre
est vendue à 500 FCFA contre 550 FCFA en période de chaleur. La vente se
fait en gros et sur place.
3.4.5. Fahed Sara Ziguinchor
Cette structure de propriété familiale est mise en exploitation en
décembre 1989. Les investissements sont estimés à 25 millions de FCFA.
L’Alimentation reste cependant la principale activité du gestionnaire qui
dispose à cet effet d’une grande épicerie à Ziguinchor.
L’usine, dont la seule activité est la production de glace en ‘barres,
emploie trois manoeuvres et dispose d’une seule fabrique d’une capacité de 5
t/jour.
Les statistiques disponibles indiquent que la période morte va de juin à
novembre. Le reste de l’année, l’usine tourne à pleine capacité. Elle
fonctionne toute l’année, l’entretien des installations se fait seulement
pendant la saison morte.
La barre de glace est vendue à 600 FCFA à l’usine et à 700 FCFA au
port de Ziguinchor. Seulement depuis le début du mois d’avril, le prix usine
est passé à 700 F suite à l’instauration d’une TVA sur la glace vendue (42
FCFA/barre) et l’affectation d’une somme forfaitaire (35 FCFA/barre) au
personnel qui exigeait depuis longtemps un relèvement des salaires. La vente
se fait aussi bien en gros qu’au détail.
L’usine dispose d’une camionnette d’une tonne. Seule la ville de
Ziguinchor est desservie. Près de 75 % de la production de glace sont livrés
au secteur de la pêche avec une nette prépondérance des pêcheurs artisans
(74 %). Suite aux nombreuses factures de clients impayées, la vent.e se fait
désormais au comptant.

21
La fabrique a enregistré des résultats satisfaisants en début
d‘exploitation. Mais avec les événements de la Casamance qui ont beaucoup
perturbé les activités liées à la pêche, et l’augmentation des capacites de
production des autres structures concurrentes de la ville, la production est
devenue saisonnière et les projets d’extension de l’usine abandonnés. La
fabrique de glace a permis aux pêcheurs de se détacher de la tutelle des
industries de transformation de la place qui les obligeaient à écouler leurs
captures auprès d’elles à des prix relativement bas pour être ensuite
approvisionnés en glace.
Les installations de froid comprennent, outre la fabrique de glace, deux
chambres froides pouvant stocker 400 et 300 barres de glace à -8 C et - 10°C
respectivement.
3.4.6. GIE Diambar Sine à Saint-Louis
Le complexe construit en 1987 est en arrêt depuis près de deux ans. Le
GIE Diambar Sine, regroupant les femmes de Guet Ndar, en est le
propriétaire. Il a été financé par une ONG américaine (FPPI) pour un coût
global de 100 millions de FCFA. Quatre membres du bureau du GIE et. 6
manoeuvres temporaires constituent la main d’oeuvre.
La production de glace en barres était l’activité principale du complexe.
La location des chambres de stockage à un industriel espagnol fournissait de
l’emploi à une trentaine de personnes, L’usine vendait occasionnellement du
poisson. Une fabrique de glace d’une capacité maximale de 12 t/jour y est
installée. En saison creuse (juin à septembre), la barre de glace était vendue
à 500 F CFA contre 600 à 700 FCFA en bonne saison. Le complexe ne
disposant d’aucun moyen de transport, la vente se limitait à l’usine et à la
ville de Saint-Louis. Près de 90 % de la production du complexe étaient livrés
aux pêcheurs et mareyeurs. Des possibilités de crédit existai.ent pour les
clients privilégiés de l’usine.
Les autres infrastructures de froid du complexe comprenment une
chambre de congélation (5 t), une chambre froide pour le stockage de lace
(30 t) et une chambre froide pour la conservation de produits (10 t .7 Le
complexe est aussi doté d’un puissant groupe électrogène lui conferant. une
certaine autonomie.
3.4.7. SSG Mbour
Créé en 1972 par la SORUGAL, le complexe SSG est toujours
fonctionnel. Il a éte remis en état en 1982 et emploie une vmgtaine de
personnes.
En plus de la production de glace, il s’occupe de la distribution de
pièces de rechange pour les moteurs hors bord. 11 dispose de 2 fabriques
dont une est actuellement fonctionnelle (1 200 barres/jour soit 30 t). L’autre
fabrique qui fait de la glace concassée est en arrêt ces deux dernières armées
en raison de la saturation du marché.

22
L’usine fonctionne toute l’année. Les arrêts observés sont souvent liés à
une mévente de glace, Les 5 camions frigorifiques de l’usine permettent
d’approvisionner sur commande certains points de débarquement (Saint-
Louis, Kayar et Joal) à raison de 600 FCFA la barre. C’est ce prix qui est
également appliqué pour la vente au détail au niveau de l’usine, le prix de
gros étant 550 FCFA/barre. Le bac de glace concassée de 40 Kg se vendait à
900 FCFA jusqu’en 1990. L’usine ne tourne en pleine capacité que de juillet
à septembre.
3.4.8. Miko Dakar
Cette société a vu le jour en 1978 et fonctionne actuellement. Le coût
d’investissement est de l’ordre de 500 millions de FCFA. Dix travailleurs
permanents et vingt saisonniers y sont employés.
L’usine est spécialisée dans la vente de creme alimentaire et la
distribution de matériel de froid. Elle dispose de 6 fabriques de glace en
paillette d’une capacité totale de 60 t/jour. La glace ainsi produite est
utilisée en grande partie pour les besoins de l’usine (83 %). Le reste de la
production journalière (10 t) est vendu sur place à des tiers (mareyeurs,
boulangeries et autres particuliers) entre 17.5 et 22,5 FCFA/kg suivant la
saison. La société travaille toute l’année en pleine capacité.
3.4.9. SORUGAL
Mise en place en 1970, la SORUGAL est en arrêt depuis 1988 pour des
problèmes liés à la vétusté du matériel. Elle disposait de 4 fabriques de glace
en barres d’une capacité globale de 37,5 t/jour. Les activités de l’usine se
limitaient à la production de glace. Les installations de froid comprennent
aussi 2 chambres de stockage de la glace (37,5 t environ). Près de 40 % de la
production de l’usine étaient livrés aux pêcheurs et mareyeurs. En 1988 la
barre était. vendue à 600 FCFA au détail contre 500 FCFA en gros. La
production de l’usine était distribuée dans presque toutes les grandes villes
du pays et dans les principaux points de débarquement du littoral. Une
remise en état de l’usine est envisagée en 1992.
3.4.10. SGS à Kaolack
L’entrepôt frigorifique date de 1985. Le fonds de commerce a été repris
en octobre 1987 à 88,9 millions de FCFA par la SONAGA pour le compte de
quatre “maîtrisards” dans le cadre du programme d’insertion des diplômés
de l’Enseignement Supérieur. Société à responsabilité limitée, la SGS est
actuellement fonctionnelle et emploie les quatre associés et trois
manoeuvres. Elle s’occupe uniquement de la production de glace en barres
et dispose à cet effet d’une fabrique d’une capacité théorique 9 t/jour. Entre
août et octobre, l’usine produit en moyenne 4,5 t quotidiennement. Le reste
de l’année, on enregistre une baisse nette de la production. Le camion SG4
disponible (5 t) permet de livrer la glace à Mbour où l’usine approvisionne un
dépositaire indépendant entre juillet et octobre. La barre de glace est vendue
entre 600 et 700 FCFA à l’usine et à 550 FCFA à Mbour. Seul le depositaire
bénéficie de quelques facilités de paiement.

23
3.5. USINES DE TRAITEMENT DE POISSON
3.5.1. AMERGER à Dakar
L’usine AMERGER basée au PAD est spécialisée dans la transformation
industrielle et la congélation des produits halieutiques pour I’ex,portation.
Elle procède aussi au stockage de denrées pour le compte de tiers et: produit
de la glace. Elle occupe 200 travailleurs permanents et fonctionne toute
l’année.
Pour assurer un approvisionnement régulier en produits ha:lieutiques
de bonne qualité, AMERGER met de la glace, des moyens financiers et de
transport à la disposition de certains mareyeurs. Ces commercants
originaires de Mbour, Joal, Saint-Louis et Dakar reçoivent des commissions
qui sont fonction du tonnage collecté.
L’usine est dotée de 2 fabriques de glace en paillette produisant
journalièrement 24 t dont environ 60 % sont utilisés pour le
conditionnement des produits de l’usine. Les 40 % restants sont livrés aux
mareyeurs travaillant avec la structure. Pour une tonne de poisson livrée à
l’usine, le commerçant reçoit “gratuitement” 750 kg de glace.
3.5.2. SOPICA Ziguinchor
La SOPICA est une société anonyme au capital de 225 millions de
FCFA. L’usine a été construite en 1986 et mise en exploitation en octobre
1987. Elle a connu une extension en décembre 199 1, Le financement de
tous ces investissements a été assuré par un crédit de la CCCE d’un
montant de 750 millions de FCFA.
La main d’oeuvre est constituée par 31 permanents et 455 journaliers.
L’usine dispose d’une fabrique de glace en paillette d’une capacité théorique
de 12 t/jour. En hivernage, avec les coupures fréquentes d’électricité et le
ralentissement des activités de pêche, la production journalière est réduite
de moitié (6 t), Le parc véhicules est composé de 3 camionnettes 504, d’un
camion SG4 et d’un NEC0 d’une capacité totale de 9 t.
L’usine utilise 20 % de la glace produite pour le conditionnement de ses
propres produits. Les 80 % restants sont livrés “gratuitement” aux pêcheurs
et mareyeurs de soles et crevettes travaillant avec l’usine et opérant dans les
principaux centres de débarquement de la région (Cap Skiring, Roudiédiète.
Djiembéring et Kafountine).
3.5.3. SENEPESCA à Dakar
La construction de l’usine SENEPESCA et sa mise en exploitation
remontent à 1973. Cette société anonyme est fonctionnelle et emploie 500
personnes, armement et personnel à terre compris. Elle dispose de 6
chalutiers glaciers qui consomment. la totalité de la production journalière de

24
ses 3 fabriques de glace en paillette (35 t). Depuis sa création, la
SENEPESCA n’a jamais commercialisé de la glace auprès des pêcheurs et
des mareyeurs, aucun projet dans ce sens n’est envisagé.
3.5.4. Viviers Junior de Saint-Louis
L’usine a été mise en exploitation en mai 1991 par un GIE pour un
investissement de l’ordre de 7 millions de FCFA. Elle est spécialisée dans la
commercialisation des langoustes. Parallèlement, elle s’est dotée d’une
fabrique de glace concassée (2 t/jour) et d’une chambre froide de 10 t.
Quatre agents permanents y sont employés.
De juin en septembre, l’usine tourne en pleine capacité. Le reste de
l’année, elle ne fonctionne qu’un jour sur deux. Seule la ville de Saint-louis
est ciblée, l’usine ne dispose d’aucun moyen de transport Le bac de 40 kg
est vendu à 1 000 FCFA. La totalité de la production est livree aux
mareyeurs (75 %) et aux pêcheurs (25 O/o). La vente se fait à crédit pour les
patrons-pêcheurs de pirogues glacières, le payement étant effectué au rtstour
de marée (au bout de 5 à 7 jours).
3.5.5. IKAGEL Mbour
La société IKAGEL a été construite et mise en exploitation en ocrobre
1990. Elle s’est spécialisée dans l’exportation de céphalopodes vers le Japon.
Elle emploie 3 techniciens frigoristes, du personnel d’appui (12 personnes), 1
ardien et 100 journaliers. Ses installations de froid Compren:nent une
fabrique de glace en paillette (800 kg par heure, soit 5 t/jour) et trois tunnels
de congélation.
La production de glace est intégralement livrée aux mare ieurs
collectant des produits pour le compte de l’usine. Les tunnels de
1
congé ation
et la fabrique ne pouvant fonctionner simultanément, IKAGEL fait souvent
appel à la POPEC en cas de forte production pour couvrir ses besoins en
glace.
L’usine est en voie d’être homologuée par le Japon ; les investi.ssements
prévus pour son extension et sa rénovation sont estimés à 600 millions de
FCFA. Au terme de ces travaux, la capacité de la fabrique de glace sera de 20
t/jour.
3.5.6. POPEC à Mbour
Les travaux de construction de la POPEC ont démarré en octobre 1988 ;
la mise en exploitation date d’avril 1989. Cette société est actuellement
fonctionnelle et occupe 14 travailleurs permanents et près de 75 saisonniers.
Les investissements sont évalués à 512 millions de FCFA.

25
Les principales activités de l’usine sont l’exportation de produits de la
mer vers l’Europe et la production de glace en barres. Deux cuves d’une
capacité de 32,4 t/jour y sont installées. La panne d’un des compresseurs
réduit de moitié les potentialités de production de glace de l’usine. Ainsi
pendant la saison creuse (novembre à février), 324 barres de glace (16.2 t)
sont produites en moyenne ar ‘our. Le reste de l’année, l’usine tourne à
pleine capacité. En saison F 6’
roi e les centres de débarquement de Joal,
Mbour, Kayar, Hann et Saint-Louis sont approvisionnés alors qu’en période
de chaleur la vent.e de glace se limite à l’usine. Trois camions frigorifiques de
32 t de capacité totale assurent la distribution de la glace dans ces points et
ramènent du poisson au retour. La localité de Koungheul est desservie
pendant le mois de Ramadan. La barre est vendue à 650 FCFA tandis que le
prix de la caisse de 32 kg (une barre et demi concassée) est fixé à 900 FCFA
sur les plages et à 1 200 FCFA à l’usine. La moitié de la production est
utilisée pour le conditionnement des produits collectés par l’usine. Le
reliquat est vendu aux pêcheurs et mareyeurs. Mbour constitue le lieu où
converge une grande partie de la glace produite par les entrepôts de
l’intérieur ; ainsi en saison creuse, le produit se vend difficilement, le prix de
la barre peut chuter jusqu’à 400 FCFA. Cette situation est déplorée par le
gestionnaire de la POPEC qui va jusqu’à suggérer une régulation de la
distribution de la glace dans cette ville.
3.5.7. SOSECHAL-CRUSTAGEL à Ziguinchor
SOSECHAL et CRUSTAGEL constituent deux composantes d’une
Société Anonyme au capital de 133 millions FCFA ; elles sont spécialisees
dans l’exportation de poisson et de crevettes respectivement.
La composante SOSECHAL a vu le jour en 1972. Elle est actuellenment
fonctionnelle et emploie 15 agents permanents et 100 saisonniers,
Dïmportants travaux d’extension et de rénovation sont en cours pour sa
mise aux normes pour l’accès des produits halieutiques sur le marché
européen.
La SOSECHAL dispose de 2 fabriques de glace en paillette d’une
capacité totale de 4 t/jour. Le quart de cette production est utilisé pour le
conditionnement du poisson à l’usine. Le reste est livré “gratuitement” aux
80 pêcheurs et aux 3 mareyeurs travaillant avec l’usine. Six camions Berl.iet
d’une capacité globale de 16,2 t desservent les points de débarquement de
Kafountine et de Cap Skirring pour la distribution de la glace et la collecte
du poisson. La capacité de production de glace étant très limitée, il ‘est fait
souvent appel à la fabrique Sara Fahed pour satisfaire les besoins des
mareyeurs et de l’usine (novembre-décembre). L’installation d’une troisième
fabrique de glace (12 t/jour) courant 1992 permettra de couvrir les besoins
de l’usine et d’approvisionner des tiers. Les autres installations de froid
comprennent une chambre froide (-20°C 10 t) et deux autres chan~br-es
froides (80 t, 8°C chacune).
La composante CRUSTAGEL est la plus ancienne (1963- 1964). Elle est
toujours fonctionnelle et occupe 99 travailleurs permanents et 114
saisonniers. Elle est équipée de 2 fabriques de glace en paillette d’une
capacité installée de 10 t/jour qui tournent en pleine capacité durant ioute
l’année. A l’exception de quelques pêcheurs approvisionnés par l’usine, à la
demande du Gouverneur de la Région consécutive à l’arrêt du complexe

26
PECA, l’essentiel de la production de glace sert au conditionnement des
produits et à l’approvisionnement des 50 mareyeurs collectant la crevette
pour l’usine. Pour 50 kg de crevettes livrées, le mareyeur reçoit
“gratuitement” de l‘usine un bac de glace concassée de 40 kg. Ce bac est
vendu à 700 FCFA aux pêcheurs indépendants. CRUSTAGEL dispose d’une
camionnette Peugeot et de deux chambres froides de 30 t chacune (-20”~).
3.58. AFRICAMER Dakar
L’usine AFRICAMER est s écialisée dans l’exportation d’espèces nobles
vers le marché européen.
P
E le a acheté depuis 1981 les installations
frigorifiques du nouveau môle de pêche qui ont été réalisées par B’Etat
sénégalais sur prêt italien d’un montant de 1 300 millions de lires en 1973,
Elles étaient rétrocédées dans un premier temps à la SONAFRIG.
Le complexe comprenait 4 tunnels de congélation (60 t./jour), 8
chambres de stockage (-25X, O”C, 10 000 m3) et 1 fabrique de glace en
barres (120 t/jour). Il a subi depuis d’importantes extensions.
En ce qui concerne la production de glace, la capacité actuelle est de
150 t/jour. Un personnel composé de 4 permanents et de 38 saisonniers est
impliqué dans ces activités. Il existe des possibilités de transformation de la
glace en barres en concassée grâce à un compacteur. Pendant la saison
creuse (décembre à mai), la production de glace se 1imit.e à 70 t/jour en
raison de la demande limitée. La fabrique fonctionne toute l’année, les rares
arrêts observés sont liés à des problèmes techniques.
La glace produite journalièrement est actuellement livrée aux usines de
la place ( 134 t soit 89 %), aux mareyeurs (10 t, 7 %) et aux autres usagers
(6 t, 4 %). 11 faut souligner que les mareyeurs s’approvisionnaient jusqu’à 50
t/jour auprès CL’AFRICAMER. Mais avec le fonctionnement du complexe du
marché central de poisson et les possibilités offertes sur la Petite Côte, leur
demande est devenue de moins en moins importante. La position
géographique de l’usine par rapport aux centres de débarquement et les
difficultés d’accès au port autonome de Dakar expliquent en partie ce
phénomène.
En règle générale, la vente se fait à l’usine. Seulement les localités de
Koungueul et de Kaolack sont approvisionnées durant les mois de septembre
et d’octobre, celle de Touba pendant le Magal et le Ramadan. Quelque soit la
saison, la barre est vendue à 454 FCFA, en gros et au détail. Seuls les
clients privilégiés de l’usine peuvent, bénéficier des facilités de crédit.,
3.5.9. Allied Continental Shipping Dakar
Cette société. fonctionnelle depuis un mois, a récu êré les installations
de l’ex-SPAC sises à Bel Air. L’usine est spécialisée ans
d
l’export,ation de
poisson.

27
Elle dispose de deux fabriques de glace en paillette produisant au total
35 t/jour. Toute cette production est autoconsommée : conditionnement du
poisson collecté par les mareyeurs pour le compte de l’usine et
approvisionnement des chalutiers de la société.
Un projet d’installation d’une troisième fabrique (75 t/jour) est a l.‘&ude,
pour un meilleur approvisionnement en glace des mareyeurs travaillant avec
l’usine.
3.6. PROJETS EN COURS
3.6.1. Complexe de Rufisaue
Ce projet est. une initiative du propriétaire de la fabrique de glace de
.Arafat-Rufisque.
Le complexe proposé comprend :
- 1 fabrique de glace écaillée (12 à 13,4 t)
- 1 chambre de stockage de glace (25 t)
- 1 tunnel de congélation (1 t par 8 h)
- 1 chambre de stockage de poisson congelé (25 t, -25°C)
- 1 chambre de stockage de produits frais (25 t)
- 1 satellite mécanique et électricité marine pour des réparations
navales et des moteurs hors-bord
- 1 unité de production de farine de poisson (60 t/jour)
- 1 unité de traitement de poisson salé séché (1.5 t/j)
- 1 unité de traitement de poisson fumé (2 t/jour)
- 2 camions frigorifiques (7 t).
L’usine devra être approvisionnée par les pirogues de Rufisque et les
propres unités de pêche du propriétaire du complexe.
L’exploitation de ce complexe occasionnera 77 nouveaux emplois pour
une masse salariale mensuelle estimée à 3 millions de FCFA.
Le poisson sera commercialisé sur les marchés locaux et extérieurs
Le complexe sera bâti sur une superficie de 5 000 m2. Son eoüt total
est évalué à 450 millions de FCFA. Des démarches administratives ont é-té
entamés depuis plus d’un an auprès des autorités municipales de Rufisque
pour l’acquisition d’un terrain.
L’étude de faisabilité du projet a été confiée à la SONEPI.
Les modalités de financement de l’usine ne sont pas clairement
spécifiées. En plus de l’apport personnel, des structures comme le PAPEC et
les fonds BAD pour la promotion de la petite et moyenne entreprise sont
cependant considérées.

28
3.6.2. Jeunes pêcheurs de Hann
Le projet initié par les jeunes êcheurs de Hann consiste à une reprise
de la société SARDINAFRIC,
P
actuel ement en liquidation. Les activités de la
nouvelle entité seront orientées vers la commercialisation de! poisson
(marchés locaux et extérieurs), la congélation de produits alimentai:res pour
le compte de tiers, la commercialisation de glace aux ménages, pêcheurs et
mareyeurs.
En plus des nouveaux emplois créés, la nouvelle société continuwa à
assurer le travail pour les 170 salariés de l’usine en liquidation.
L’objectif du projet est d’acquérir 12 % du marché des fruits et produits
maraîchers (soit 100 t/jour) et 1/3 du marché de stockage de la viande (soit
1200 t/an).
La Chaîne de froid comprendra 2 tunnels de congélation (10 t1.j) e’r. 5
chambres de stockage de poisson et de glace (O”C, -25°C. -5°C)
L’option de transformer 5 à 6 t par jour de glace en écaille en blocs par
le biais d’un compacteur est retenue.
En raison du coût élevé de l’électricité au Sénégal et les désagréments
souvent occasionnés par la SENELEC, des groupes électrogenes autonomes
seront installés pour alimenter les installations frigorifiques.
Le coût global du complexe est estimé à 367 millions de FCFA hors
taxes (595,5 millions de FCFA TTC) dont 15 millions à financer sur fonds
propres.
Le compte d’exploitation prévisionnelle montre que le résultat net passe
de 197 millions de FCFA la deuxième année à plus de 2 000 millions de
FCFA entre les sixième et neuvième années. Il est également prévu un
remboursement intégral des prêts dès la fin de la cinquième année
d’exploitation du complexe.
3.6.3. PAPEC
L’objectif princi a1 visé par le PAPEC est de faciliter l’acces à
l’équipement des di férents agents économiques opérant dans
P
1.e sous-
secteur au niveau de sa zone d’intervention, I’aména ement des sites de
f
débarquement et la réalisation de deux complexes rigorifiques pour la
production de glace, le stockage et la conservation de poisson. Concernant
ce dernier volet une enveloppe financière de 272 millions de FCFA est
disponible (tabl. 1).
Le PAPEC a déjà reçu un projet de financement d’un comp1ex.e. Le lieu
d’implantation est Hann Bel-Air. L’objectif visé à travers ce projet est de
fournir de la glace aux pirogues glacières et de mettre à la disposition des
pêcheurs et des mareyeurs des facilités de stockage.

29
Dix (10) em lois
f
permanents seront aussitôt créés. Le complexe
comprendra les in rastructures suivantes :
- une unité de fabrication de glace en barres de 25 kg d’une capacite de
16 t/jour en deux démontages de 324 pains ;
- un système de démoulage mécanique et de rem lissage rapide ;
- une chambre de stockage de la glace (-5X!, 32 tP ;
- une centrale de refroidissement de la Saumur ;
- une chambre de stockage des produits (50 m8).
L’équi ement. roulant sera limité à un camion frigorifique et une voiture
de service type R12 break).
P
Le coüt total du com lexe est estimé à 124 millions de FCFA (tabl, 2),
soit près de 47 % de I’enve oppe financière prévue par le PAPEC.
P
4. DISPONIBILITE EN GLACE ET
EVALUATION DES BESOINS DES PECHEURS
Pour chacun des principaux centres de débarquement du littoral, nous
tenterons de confronter les besoins en glace et les quantités disponibles, en
vue de formuler des recommandations. Nous avons ainsi procédé à une
estimation des besoins des pirogues glacières à partir des données
disponibles sur la consommation moyenne par sortie (1,5 t) et le nombre
total de marées (40).
4.1. REGION DE DAKAR
Dans la région de Dakar, il existe une dizaine de fabriques de glace
fonctionnelles (tabl. 3) totalisant une capacité théorique de 650 t./jour. La
production réelle globale n’est que de 435 t/jour. Ce sont en général des
usines de traitement de poisson basées au PAD et utilisant la plus grande
partie de cette production pour leurs propres besoins (63 %),
Les pêcheurs et mareyeurs basés dans les principaux points de
débarquement de la zone ou fréquentant les marchés de Dakar ne disposent
dès lors que de 37 % de la production disponible en glace.
Rufisque et Yoff sont les seuls points de débarquement Idisposant
d’usines à glace pour l’approvisionnement des différents acteurs du système.
Pour l’année 1991, la production du centre de mareyage de Rufisque
ittait de 1 355 t pour un chiffre d’affaires de 27,3 millions de FCFA (tabl. 4).
Le ratio d’exploitation moyen était de 37 % (fig. 1). Globalement la glace est
insuffisante dans cette ville. Très souvent le centre fait appel aux autres
complexes frigorifiques de la SERAS pour satisfaire la demande.

30
Un projet de construction d’un complexe frigorifique à Rufisque est
monté et sera soumis aux bailleurs de fonds pour son financement. En plus
d’une fabrique de glace (12 t/jour), il comprend des infrastructures pour la
transformation, le stockage sous froid et la réparation navale.
Par ailleurs la réhabilitation de la SORUGAL (en arrêt depuis 1.988) est
prévue cette année. A Bel Air la société Allied Continental Shipping projette
d’installer une troisième fabrique (75 t/jour).
Le marché potentiel de glace du village de Yoff et de ses environs (estimé
à 30 t/jour) a incité le ropriétaire de Export 2000 à monter une troisième
P
fabrique de glace dont a mise en exploitation est prévue courant 1992 (6
t/jour).
Ces différents projets devront permettre une augmentation sensible de
l’offre dans ces trois centres de débarquement (125 t/jour) pour faire face à
1’important.e
demande. Un meilleur approvisionnement en glace des
mareyeurs et pêcheurs de la zone pourra être assuré.
La proximité du marché dakarois qui offre des prix rémunérateurs pour
les poissons nobles débarqués, explique la forte concentration à Hann de
pirogues glacières originaires de Mbour, Rufisque et Saint-Louis, La
réalisation du projet des ‘eunes pêcheurs (15 t/jour) et celui soumis au
PAPEC pour financement i16 t/jour) contribuera sans doute à résoudre les
problèmes d’approvisionnement en glace auxquels sont confrontées ces
unités de pêche.
Le marché de gros du poisson (Gueule Tapée) favorisait un
approvisionnement
régulier en glace pour les pirogues basées à
Soumbédioune. Depuis le transfert de ce marché, l’avitaillement en glace se
fait
rincipalement au PAD, ce qui ne manque pas de poser certains
prob èmes liés surtout aux difficultés d’accès au port.
P
En avril 1992, le CRODT a recensé 136 pirogues glacières opérant dans
les différents points de débarquement de la région de Dakar, ce qui
correspond à une demande annuelle de 8.160 tonnes de glace.
4.2. GRANDE COTE
4.2.1. Saint-Louis
Le centre de débarquement de Saint-Louis dispose de trois fabriques de
glace dont deux seulement sont actuellement fonctionnelles (COFRINORD et
Vivier Junior). La capacité de production cumulée pendant la bon.ne saison
(mai à septembre) est proche de 28 t/jour destinées en grande partie aux
pêcheurs et mareyeurs opérant dans la zone. En 1991, COFRJNORD a
produit 5.574 t de glace [tabl. 5) avec un ratio d’exploitation de 60 o/‘o (fig 1).
Saint-Louis bénéficie également d’apports extérieurs importants de
glace. Pendant la période froide il reçoit une partie de la production des
entrepôts frigorifiques de Louga et de Mbour. 11 est approvisionné sur
commande par les complexes de Touba, Kaolack, Bambey et Dakar.

31
Le centre de Louga qui approvisionne principalement Saint-Louis. a
produit 1.697 t en 1991 (tabl. 6).
Les enquêtes effectuées auprès des 14 dépositaires de glace à Saint-
Louis indiquent que les besoins en glace sont très variables au ~:OUI*S de
l’année. Ils sont très importants entre mai et juillet, période correspondant à
la grande campagne de pêche de la zone. Les rares ruptures
d’approvisionnement en glace des différents acteurs du systèrne sont
observés pendant cette période, le prix de la barre de glace peut ainsi passer
de 600 FCFA à 1.500 FCFA. Le reste de l’année, le marché est sur-
approvisionné et la glace se vend avec beaucoup de difficultés. La
consommation annuelle en glace des 254 pirogues de marée recensées en
avril 1992 est de 15.240 t. Ces besoins en glace deviennent de moins en
moins importants à Saint-Louis même pendant la campagne de pêche avec
le redéploiement de l’effort vers d’autres zones. Les pirogues glacières sont
en général recrutées et remorquées jusqu’en haute mer par un bateau-usine
qui achète le poisson pêché tout. en leur assurant un soutien logistique.
La société COFRINORD projette d’installer une deuxième fabrique de
glace de 25 t/jour. Par ailleurs le Ministère Délégué Chargé de la Mer offre
des possibilités de remise en état du complexe frigorifique du GIE Diambar
Sine (12 t/jour). Tout cela devra contribuer à lever les difficultés épisodiques
d’approvisionnement en glace à Saint-Louis.
4.2.2. Kavar
L’approvisionnement du village en glace concassée est assurée en
rande partie par le centre de mareyage de Kayar. Quatre camions
frigorifiques en rovenance de l’intérieur du pays (Touba, Bambey, Lou&a et
Mbour
P
principa ement) alimentent quotidiennement en barres de glace les
neuf dépôts installés. De l’avis des pêcheurs, mareyeurs et proprietaires de
dépôts, la demande en glace à Kayar est correctement satisfaite. Quelques
rares ruptures de stock sont enregistrées pendant la campagne de pêche
(janvier à mars), période durant laquelle Kayar fait appel aux autres centres
de mareyage (Rufisque et Joal). Ce déficit s’est aggravé l’année dernière,
suite à un arrêt de 9 mois enregistré au niveau du la fabrique de Kayar ;
ainsi seules 305 t de glace ont été produites.
La réparation d’un des compresseurs du centre de mareyage de Kayar
débouchera sur une offre supplémentaire de 10 t/jour de glace en paillette et
pourrait combler tout déficit en glace dans la zone.
4.3. PETITE COTE
Les enquêtes menées auprès des propriétaires de la trentaine de depots
de glace installés sur la Petite Côte permettent d’évaluer les besoins en glace
à 80 t/jour en période de pêche active (décembre à mai) dont près de 20 t
pour les 62 pirogues glacières présentes dans la zone..

32
Les 7 entrepôts frigorifiques mis en place dans la zone sont. dotés d’une
capacité théorique de production totale de 132 t/jour. En réalité ils ne
produisent que 99 t/‘our, en raison de problèmes techniques (,panne de
j
certains compresseurs , dont 3 1 t (3 1 %) utilisées pour leurs propres besoins
(conditionnement des produits, distribution aux mareyeurs et pêcheurs leur
fournissant du poisson). Par ailleurs une partie de cette production est
destinée au reste du pays.
Dès lors, l’offre de glace est globalement inférieure à la demande.
Cependant le déficit est plus que comblé par les importants apports
extérieurs en provenance des fabriques et usines de glace des autres régions
(Kaolack, Bambey, Touba et Fatick).
La production de glace pour 199 1 du centre de mareyage de <JoaI a été
de 1 227 t pour des recettes de 26 millions de FCFA (tabl. 7) avec un ratio
d’exploitation moyen annuel de 58 % (fig. 1). Pour Sénéglace, la production
et le ratio d’exploitation ont été respectivement de 5 405 t (tabl. 8) et de 73 %
(fig. 2).
Aucune statistique n’est disponible sur la production de la SSG de
Mbour, Cependant, lors de notre passage, les chambres de stockage étaient
pleines et l’usine en arrêt depuis la veille. Les travaux de construction d’un
tunnel de congélation entamés depuis 1988 sont actuellement interrompus
devant des perspectives d’utilisation peu prometteuses.
Le marché de la glace sur la Petite Côte paraît actuellement sur-
approvisionné. Les pro’ets d’extension des unités de traitement du poisson
‘basées dans la zone r’Ikagel et Delta Océan) et de la fabrique Sanghoné
devraient permettre une production totale supplémentaire de 41 t,/jour, A
cela il faut ajouter les possibilités de mise en fonctionnement de la deuxième
fabrique de la SSG (20 t/jour) en arrêt faute d’une demande suffisante. Tout
ceci contribuera à saturer davantage le marché. Cet excès d’offre de glace au
niveau de la Petite Côte a poussé le PAPEC à surseoir son projet de
financement d’un complexe frigorifique d’un coût de 136 millions FCFA à
Mbour.
4.4. REGIONS DU SUD
4.4.1. Ziguinchor
C’est l’un des points de débarquement les mieux lotis en fabriques de
glace. Avec cinq usines, il dispose d’une capacité de production de 54 t/jour.
Malgré cela, les différents acteurs du système pêche artisanale en
Casamance
sont
assez
souvent
confrontés à
des
problemes
d’approvisionnement en glace. Les usines de traitement de produits
‘halieutiques (SOPICA et SOSECHAL-CRUSTAGEL) ne livrent leur glace
u’aux pêcheurs et mareyeurs qui leur fournissent du poisson. Les autres
9abriques vendent librement la glace produite ; mais en l’absence de toute
concurrence sur le marché, elles affichent des prix relativement élevés ou
réservent leur production exclusivement aux usines de transformation. Il
s’établit ainsi une inter-relation implicite entre la commercialisation du
poisson et l’accès à la glace.

33
En 199 1, les ventes de glace se chiffraient à 12,6 millions de FCFA et
les opérations de stockage ont rapporté 1,6 millions de FCFA pour la SEFCA
(tabl. 9). Des statistiques détaillées sur la production ne sont pas disponibles
pour les unités industrielles de la zone.
L’insuffisance de l’offre de glace et les modalités de vente réduisent
sensiblement les activités des pêcheurs et affectent la qualité des produits
débarqués ainsi ue la rentabilité financière de leurs unités. L’alternative
!
ue leur offre la abrique Fahed Sara leur a permis, au cours de ces deux
1ernières années, d’exiger des industriels de la zone des prix du poisson plus
rémunérateurs.
Globalement, on peut retenir qu’à Ziguinchor les capacités de
production ne font pas défaut. La pénurie artificielle de glace découle du
système commercial oligopolistique mis en place par les usines de
transformation contribuant ainsi à des ruptures d’approvisionnement et une
rigidité des prix du poisson au débarquement.
4.4.2. Fatick et Kaolack
Cette zone est dotée de quatre unités industrielles totalisant 46,5 t/‘our
de capacité théorique. Les besoins en glace, limités dans le temps aussi il ien
our la consommation humaine que pour le secteur de la pêche, sont
Pargement couverts.
A Ndangane Sambou, l’un des plus importants centres de
débarquement de la zone, les mareyeurs pêcheurs ont conçu un système
adapté aux conditions spécifiques de leur activité. Le transport du poisson
êché à Saloulou (Casamance), lieu de campagne des pêcheurs pendant
P‘hivernage, est assuré par des pirogues équipées de containers jusqu’à
Ndangane. La production, composée de barracudas, est ensuite expédiee en
véhicules frigorifiques au marché central au poisson
de Dakar.
D’importantes barres de glace sont ramenées de Dakar ou de la Petite Côte
au retour des véhicules,
L’essentiel de la production des unités basées à Kaolack (2) et à Fatick
(1) est écoulé dans les points de débarquement du littoral,
Pour l’année 199 1, la production du centre frigorifique de Kaolack a eté
de 5.275 t de glace correspondant à des recettes de 136 millions de FCFA
(tabl. 10). Le ratio d’exploitation moyen a été de 49 % (fig. 2).
Les statistiques fournies par la SGS Kaolack indiquent que 36 % de sa
production sont destinés aux mareyeurs fréquentant la criée de Kaolack
et/ou opérant à Mbour, 31 % aux boulangeries de la ville et 33 % aux autres
usagers. Globalement 1.350 t de glace ont été produites et vendues, pour
des recettes de 3 1.2 millions de FCFA (tabl. 11). Le ratio d’exploitation
avoisine 4 1 % en moyenne en 199 1 (fig. 2).

34
Pour le centre frigorifique de Fatick, la production se limitait à 249 t de
glace (tabl. 12), ce qui témoigne de la faiblesse des recettes générees et du
ratio d’exploitation (fig. 3). D’ailleurs la SERAS envisage de mettre en
commun ce centre avec le complexe de Kaolack. En fait, le centre de Fatick
qui tourne nettement en dessous de sa capacité réelle de production,
enregistre d’importantes pertes liées à la mévente et à la fonte de la glace
après plusieurs jours de stockage.
Les quantités de glace produites en 199 1 par le centre de pêche de
Missirah ont été de 166 t dont 72 % sont livrés aux pêcheurs et mareyeurs
(tabl. 13). Le ratio d’exploitation est très faible, 11 % en moyenne (fig. 3). La
fabrique de lace assure une couverture correcte des besoins des pêcheurs
f
qui vendent eurs produits au centre et des quelques mareyeurs de crevettes
opérant dans les villages et campements de pêche du département de
Foundiougne.
4.5. CHAINE INTERIEURE (NON COTIERE)
Durant l’exercice 1991, la production de glace du centre frigorifique de
Bambey s’est élevée à 1 607,5 t de glace (tabl. 14). Globalement la capacité
de fabrication est nettement sous-utilisée, à peine 35 % pour cette année
(fig. 3).
La situation est meilleure pour le complexe de Touba Mosquée qui a
enregistré un taux d’exploitation de l’ordre de 57 % pendant cette même
période.
L’entrepôt frigorifique de Matam, qui ne fonctionne qu’entre mars et
novembre faute d’une demande conséquente, tourne à peine à 13 % de ses
capacités réelles de production (fig. 4). En 199 1, seules 233 t de glace ont été
produites (tabl. 15).
Pour le centre frigorifique de Tamba, 531 t de glace ont été produites en
1991 (tabl. 16), soit un ratio d’exploitation de l’ordre de 33 % (fig, 4).
Ces niveaux d’exploitation observés traduisent la faible demande de
glace à l’intérieur du pays et expliquent la sollicitation constante des centres
de débarquement du littoral (Mbour, Joal, Kayar et Saint-Louis) pendant
t.oute l’année, malgré l’importance des coûts de transport et les prix
relativement bas pratiqués en raison de la concurrence aiguë qui y règne.
5. REXOMMANDATIONS
Les installations de froid actuellement fonctionnelles au Sénégal ne sont
pas toutes liées au secteur de la pêche. Elles sont inégalement réparties
dans les régions. Il existe un net déséquilibre entre la fort.e capacité de
fabrication le long du littoral maritime et l’intérieur du pays.

35
Cependant, le Sénégal semble bien loti en infrastructures de iroid,
chaque région dispose au moins d’une fabrique de glace. Dans la plupart des
cas, la production de glace constitue la principale activité bien que certaines
se soient orientées vers la vente de poisson et le stockage sous froid de
denrées périssables.
Dans l’ensemble, la production réelle de glace est de loin inferieure au
otentiel installé faute d’une demande significative. Rares sont les complexes
Frigorifiques qui arrivent à dégager suffisamment de recettes pour couvrir les
coûts d’ex loitation (notamment les dépenses énergétiques). Ces problemes
de
P
rentabi ité sont également liés aux pannes assez fréquentes consécutives
à la vétusté du matériel dans certains cas.
Par ailleurs, l’utilisation d’unités de froid exige une gestion rigoureuse
des installations, une prise en charge correcte des amortissements des
infrastructures et des frais de fonctionnement. Autant d’éléments qu’il
faudra pendre en compte dans la détermination du seuil de rentabilité. Tout
manquement ne fera que précipiter la faillite de l’unité industrielle. Cela a
été le cas de la plupart des fabriques de glace installées à l’intérieur du pays
et confiées à des particuliers dépourvus de toute notion de gestion. Dès lors
on peut se demander si les pêcheurs et mareyeurs, suffisamment occupés
par leurs activités de pêche et de commerce, dis oseront du temps et des
capacités techniques nécessaires pour gérer de
P
tel es structures. Si le besoin
de monter de nouvelles fabriques de glace pour ces opérateurs économiques
se justifiait, il serait préférable de les regrouper dans des sociétés anonymes
avec des promoteurs privés ou des diplômés de l’Enseignement Sup&ieur
(“maîtrisards” en gestion par exemple) susceptibles d’apporter l’animation et
l‘expérience souhaitées au sein de ces entités.
Au Sénégal, il existe une nette corrélation entre efficience des
infrastructures de froid et disponibilité en poisson, d’où l’importance de la
localisation géographique. En effet, l’essentiel de la glace produite hors de
Dakar est vendue dans la zone Thiès Sud (Mbour et Joal principalement) qui
représente 63 % des débarquements totaux de la pêche artisanale maritime
sénégalaise en 1989 (CRODT, 199 1). En conséquence le choix du lieu
d’implantation de toute nouvelle fabrique de glace devra être liée aux
potentialités de développement de la pêche dans cette zone.
Le diagnostic montre clairement que la Chaîne intérieure est nettement
sous-utilisée faute de demande conséquente de glace et de services de
stockage. En 1991, ces fabriques ont à peine utilisé la moitié de leurs
potentialités. Certaines d’entre elles ont arrêté systématiquement toute
production, c’est le cas de Matam, ou travaillent seulement sur commande.
Dans les conditions actuelles d’exploitation, I’im lantation de nouvelles
unités de froid à l’intérieur du pays ne se justifie
f
nul ement.
Sur le littoral, Rufisque, Hann et Soumbédioune constituent les seuls
points de
débarquement
susceptibles
d’accueillir de
nouvelles
infrastructures de froid. La mise en place de 2 fabriques de glace pourrait
contribuer efficacement à combler le déficit épisodiquement observé dans la
région de Dakar.

36
Une autre alternative consisterait à installer des dépôts dans ces trois
localités pour recueillir l’excédent d’offre de glace des autres régions. Ceci
permettra. une utilisation plus rationnelle des infrastructures de froid déjà
existantes. Cependant, les rix pratiqués à Dakar doivent tenir compte du
surcoût
P
lié au transport de a glace provenant de l’intérieur, ce qui n’est pas
évident compte tenu de la concurrence vive sur le marché. Les ossibilités
pour les véhicules de ramener du poisson au retour sont très imitées en
P
raison des faibles quantités disponibles en petits pélagiques côtiers. especes
essentiellement accessibles aux populations de l’intérieur.
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES
CHABOUD C. et KEBE M, 1989.- La distribution du poisson de mer au
Sénégal. Commerce traditionnel et interventions publiques. Cah.
ORSTOM Sci. Hum. 25 (l-2), 125-143 p.
CRODT, 1992.- Statistiques de la pêche maritime sénégalaise en 1989. Arch.
Cent. Rech. océanogr. Dakar-Thiarove, 183, 93 p.
SONED, 1984.- Etude technique socio-économi ue du projet C!haîne de
froid-pêche. Direction de 1’Océanographie et %es Pêches Mariti.mes. 141
P*
LEERES (B.), 1986.- La pêche piroguière maritime au Sénegal. Son
évolution, son introduction dans l’économie de marché. Tome 1. Thèse
-
-
de doctorat, Université Bordeaux III, UER de Géographie, 439 ps,

37
LISTE DES CARTES ET FIGURES
Carte 1
: Usines et fabriques de glace (opérationnelles et en projet)
au Sénégal
Figure 1
: Ratios d’exploitation des centres de mareyage de Joal et
de Rufisque, de COFRINORD (Saint-Louis), exercice 199 1.
Figure 2
: Ratios d’exploitation du complexe frigorifique de Kaolack,
de la SGS (Kaolack) et Sénéglace (Joal), exercice 1991.
Figure 3
: Ratios d’exploitation du centre de pêche de Missirah,
des complexes frigorifiques de Fatick et de Bambey,
exercice 199 1.
Figure 4
: Ratios d’exploitation des complexes frigorifiques
de Matarn et de Tambacounda, exercice 199 1.
LISTE DES TABLEAUX
‘Tableau 1
: Prévisions du financement de deux complexes frigorifiques
par le PAPEC.
Tableau 2
: Plan de financement d’un projet à Hann-Bel Air soumas au
PAPEC.
Tableau 3
: Principales caractéristiques des infrastructures de froid au
Sénégal.
Tableau 4
: Données d’exploitation du centre de mareyage de Rufisque.
exercice 199 1.
Tableau 5
: Données d’exploitation de COFRINORD à Saint-Louis,
exercice 199 1.
‘Tableau 6
: Données d’exploitation de l’entrepôt frigorifique
de Louga, exercice 199 1.
‘Tableau 7
: Données d’exploitation du centre de mareyage de Joal,
exercice 199 1.
‘Tableau 8
: Données d’exploitation de Sénéglace à Joal, exercice 199 1.
Tableau 9
: Données d’exploitation de la SEFCA à Ziguinchor, exercice
1991.
‘Tableau 10
: Données d’exploitation de l’entrepôt frigori-fique de Kaolack,
exercice 199 1.
Tableau 11
: Données d’exploitation de la SGS Kaolack, exercice 199 1.
Tableau 12
: Données d’exploitation de l’entrepôt frigori-fique de Fatick,
exercice 199 1.
‘Tableau 13
: Données d’exploitation du centre de pêche de Missirah,
exercice 199 1.
Tableau 14
: Données d’exploitation de l’entrepôt frigorifique
de Bambey, exercice 199 1.
Tableau 15
: Données d’exploitation de l’entrepôt frigorifique
de Matam, exercice 199 1.
Tableau 16
: Données d’exploitation de l’entrepôt frigorifique
de Tambacounda, exercice 199 1.

LEG ENDE
1 Opératlonnelles
c] E n p r o j e t
(3) (67.4) (16) : nombre
(t/ 1) extensio
A x e routier
Tou b a (1)(20)(o)
1 Bamb<y (1)(12.5)(o)
r$i$~;-k I,)(5)(o)
K a o l a c k (2)(39)(o)
Tamb a c o u n da (I)(~)[CI)
C a r t e 1;
Locallsetlon d e s usines et fabriques
: op&ratiOnf~elleS o u e n p r o j e t ) a u S é n é g a l e n 1 9 9 2

.‘L<-
. ..x
:
i
---*---
-.
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3: ?--
/,, !J :
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1. 1: II, -
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._
_i__l.
‘4 i
---+---;
-7--
A.!
e-
*- x-- --+--- -+---

Tableau l- Pr&isions oar le PAPEC du financement des deux complexes frigorifiques
(:OUT HORS TAXE!
MONTANT TO TAC
HORS DOUANE
NOMBRE
IFCFA)
DESIGNATION
(FCFA)
--.~-I
-
-
Unit6 de production de glace en Bcaille
et chambre de stockage de 50 m3 a O’C

85 000 000
2
170 000 0130
Compacteur pour production de glace en
bloc

7 DO0 000
2
14 000 000
Equipements Electriques
15 000 000
2
30 000 0110
Equipements frigorifiques
15 000 000
2
30 000 000
Isolation chambre de stockage de 50 m3
a O:c a -2O’C
11 000 000
2
22 000 ouo
Stockages de pleces de rechange
3 000 000
2
6 1:!30 OK1
_.---_--- ~.-
-
-
-
Total complexes frigorifiques
(1)
372 ii30 O(:G
Soit oour un cc>mplexe (')
126 000 O(>C
(1) y compris le g6nie civil
Tableau 2.- Plan de financement d’un projet
soumis au PAPEC pour l’implantation d’un
complexe à Hann Bel-Air.
BAILLEURS
x
MONTANT
(MILLIONS)
(FCFA)
Promoteurs
PAPEC
TOTAL
100
124.01

Tableau 3.- Principales caracteristiques des infrastructures de froid au Sénégal.
IAnnée delAnnée de 1 Nature
iCapacité/ProductionI
Zones desservies
création démarrage'
glace
' :t,'Jstir> '1 (t/jour)
I
I
1
I
I
CM Rufisque
1982
1983
Paillette

8
Rufisque, Joal, Kayar
Arafat Rufisque
1984
1988
Barres
275
295
Rufisque (boulangeries)
SORUGAL
1970
1970
Barres
37,5
Arrêt 1988
Marché Central Dakar
1991
1991
29,4
12-29,4
Dakar (mareyeurs et pêcheurs)
Miko
1978
1978
1 PaiEZtte j
60
60
Autoconsommation (60 %>, Dakar
SENEPESCA
1973
1973
'Paillette j
35
35
Autoconsommation
1Export 2000 Yoff
1980
1980
Paillette
10
Autoconsommation
/
10
Saint-Louis
COFRISEN
1982
1982
Paillette
250
1 75-100
Dakar : PA (60 %>, PI (40 %>
l
AMERGER
?
?
Paillette
24
24
Autoconsommation (100 %)
I
AFRICAMER
1973
1973
Barres
[
150
150
Dakar : PI (85 %), PA (10 %>
Allied Continental
1992
1992
Paillette
35
35
Autoconsommation
REGIONS DU SUD
.I.....<...<..<...<. . . . <II..... . . . . . . . .
..-_ .,..,,. t,,....<
I
CF Fatick
1980
1980
Barres
4,4
494
Mbour, Joal, Kaolack, Kayar, Ruf.
CF Kaolack
1962
1962
Barres
29,l
15
,Mbour, Joal, Kayar, Saint-Louis
CP Missirah
1989
1989
Paillette j
4
1,3-2,5
Autoconsommation, zone Missirah
SEFCA Ziguinchor
1971
1971
Paillette ;
3
'
1
Ziguinchor
PECA Ziguinchor
1985
1985
BaFFeS
;
20
jA:rêt 1990 Ziguinchor
SOSACHEL
1972
1
1972
i Paillette /
4
j
4
Autoconsommation
CKÜSÏAGEL
1963
1964
pa; 1 jette j
? p;
I v
? v
Autoconsommation
Fahed Sara
1989
f
1989
{Barres
g
r
3

!
5
Ziguinchor (pêche et autres sect;
SOpIQi Zjgtl+nrhr\\r
u .*lwslw/
l
.i ne-
!n..‘I- ,& 1
f
:98$
l
izoi
Irai i ie~~c: ,
9 -1‘
/
0
Autoconsommation
SGS Kaolack
/
1985
,
! 987
/ Barf-e>
2
4,:
Kaoiack, MDour
1
-L---- _.".-. --l_.-- .-.--~ --.-.i-

Tableau 3.- Principales caractéristloues des infrastructures de froid au SAnégai (suite).
-
An&e de
,nnée de
)rodtiction
Zones desservies
création Iémarrage
(t/jour)
-.-
-
GRANDE COTE
.<...<..<..<..<.<..<...,..........t
..<<..........
CM Kayar
1931
1981
Pâi? lette
2c
10
Kayar, Joal, Rufisque
CF Louga
1980
1980
Barres
5
5
Saint-Louis, Kayar (nov à juin)
CF Matam
1983
1984
Barres
5
5
Matam, Kane1 et envionnants
COFRINORD
1974
1974
Barres
25,5
25,5
Saint-Louis
GIE Diambar St-Louis
1987
1987
Barres
12
. Saint-Louis
Viviers Junior St-Louis
1991
1991
Concassée
3
L
l-2
Saint-Louis
!?E!xK ..<.. !XE
CM Joal
1982
1982
Paillette
20
10
Joal et Mbour, Rufisque et Kayar
(sur commande des autres CM)
Sanghoné Joal
1986
1986
Barres
12
12
Autoconsommation
SénBglace Joal
1988
1991
Barres
25,2
2 0
Joal et Mbour
Ikagel Mbour
1990
1990
Paillette
5
5
Autoconsommation
SSG Mbour
1972
1972
Concassée
30
30
Joal, Kayar et Saint-Louis
POPEC Mbour
1988
1989
Barres
32,4
16,2
Mbour, Joal, Kayar, Saint-Louis
Djifere
1976
1976
Paillette
8
6
Autoconsommation
AUTRES
Touba Mosquée
1979
1979
Barres
Mbour, Joal, Kayar, Saint-Louis
CF Bakei
1983
1983
Barres
5
Bakel
CF Bambey
t
1980
1980
Barres
12,5
Bambey, Dakar, Saint-Louis, Mbour
Kayar

CF Tambacounda
1978
1979
Râ!-r-es
2,2
Mbour, Joal, Kayar, Rufisque,
l
Koungueul,
Basse (Gambie)
CF Kolda
1980
Barres
A,4 1Arret 1991 Tanaf, Simbandi, Ziguinchor

44
Tableau 4.- Donnees d’exploitation du centre de mareyage de Rufisque.
Exercice 1991.
---
-
$OMBRE JOURS
‘RODUCTION
VENTES
RECETTES
:ONDITION-
7ATIO D’EX-
TRAVAILLES
(KG)
(KG)
(FCFA)
\\IEMENT (KG) ‘LOITATION
x
-
-
-
Janvier
31
164 160
158 720
3 415 000
3 120
52.9
FQvrier
18
105 480
95 400
2 064 300
37.6
Mars
23
129 480
130 600
2 824 150
41.7
Avri 1
25
117 120
88 720
1 949 750
39.4
Mai ( 1)
._
Juin
76 280
70 960
1 584 150
25.4
J u i l l e t
140 200
130 160
2 854 350
12 360
47.8
Août
149 680
136 680
3 020 500
48.2
S e p t e m b r e
86 640
78 640
1 749 850
28.9
Octobre
115 800
90 400
1 997 150
37.3
Novembre
131 680
139 720
3 076 800
43.E
LMcembre
130 600
127 040
2 773 900
42.1
- - - - -.._
TOTAL
1 355 320
1 247 040
15 480
37.(i
-
-
- -- ..-- -.- _
(1) Usine en panne.
Tabi6au 5.- Donn@es d’exploitation de COFRINORO.
Exercice 1991.
PRODUCTION RATIO D’EX
i
(KG)
PLOITATION
MOIS
I
%
Janvier
592 775
74.9
FBvrier
577 775
80.9
Mars’
541 000
6 8 . 4
Avri 1
493 375
64.4
Mai
687 675
86.9
Juin
554 150
72.4
J u i l l e t
470 875
59.5
Août
459 650
58.1
Septembre(‘)
216 575
28.3
Octobre
250 625
3 1 . 7
Novembre
270 050
35.3
DBcembre
459 575
58.1
TOTAL
5 574 100
59.9
(1) Coupure de courant ayant endommag8
certaines installations

45
T a b l e a u 6.- Donn&es d’exp7oitation d e l ’ e n t r e p ô t f r i g o r i f i q u e S E R A S d e Louga.
E x e r c i c e 1 9 9 1 .
--__.
WMBRE J O U R :
‘ROOUCTION
VENTES
RECETTES
‘ERTE/STOC!
TRAVAILLES
(KG)
(KG)
(FCFA)
(KG)
- -
J a n v i e r
13
sa 225
5 3 6 5 0
1 083 4 5 0
75
FBvrier
17
9 2 6 5 0
7 0 2 2 5
1 4 2 4 9 5 0
125
Mars
2 2
1 0 9 7 5 0
1 1 6 1 7 5
2 7 5 1 a50
4 0 0
Avri 1
18
98 a50
a 9 075
2 0 1 5 0 0 0
425
Mai
29
1 6 4 5 2 5
1 4 9 7 5 0
2 9 0 7 4 5 0
175
J u i n
16
1 0 9 4 5 0
1 1 0 9 5 0
2 3 3 8 8 5 0
1 0 0
J u i l l e t
2 9
1 9 9 4 7 5
2 1 4 7 5 0
4 5 3 7 2 0 0
175
A o û t
3 0
1 9 2 2 2 5
1 9 0 3 0 0
4 5 5 0 4 7 5
3 0 0
Septembre
3 0
1 7 7 1 0 0
1 7 5 9 0 0
4 6 7 8 3 0 5
2 0 0
O c t o b r e
31
1 8 0 0 0 0
1 7 7 6 0 0
4 171 100
3 5 0
t4ovembre
3 0
1 9 0 0 0 0
1 9 1 3 2 5
4 6 5 8 1 0 0
175
DBcembre
2 2
1 2 5 0 0 0
7 2 4 2 7 5
2 802 0 0 0
200
~.--
- -
_ -_ ~-..-
TOTAL
207
6 9 7 2 5 0
6 6 5 2 7 5
3 7 9 1 9 3 3 0
L 7 0 0
-I_-
-
1~--
_.- -.~-. -
T a b l e a u 7.- Donn4es d ’ e x p l o i t a t i o n d u c e n t r e d e m a r e y a g e d e Joa:.
E x e r c i c e 1 9 9 1 .
W.fBKE JOUR:
PRODUCTION
VENTES
RECETTES
CONDITION-
iTOKS ET/0
RATIO D’EX
TRAVAILLES
(KG)
(KG)
(FCFA)
NEMENT (KG;
‘ERTES ( K G
PLOXTATION
x
-
-
-
-
J a n v i e r
22
1 1 7 2 1 0
9 4 1 6 0
2 131 0 0 0
2 2 9 6 0
6 5 . 5
FBvrier
17
9 0 0 0 0
02 5 2 0
1 a50 850
7 480
, 55.a
Mars
19
1 0 1 4 4 0
S S 3 2 0
2 2 3 5 6 0 0
2 3210
5 6 . a
Avri 1
2 0
sa 260
8 2 5 6 0
i a44
1 0 0
7 2 0 0
8 520
5 6 . 8
Mai
19
9 2 6 4 0
9 5 a80
2 107 6 5 0
5 1 . a
J u i n
22
1 0 2 9 6 0
9 7 5 6 0
2 l a 4 6 5 0
5 4 0 0
5 9 . 5
J u i l l e t
2 0
9 5 5 2 0
97 980
2 204 5 5 0
2 9 4 0
5 3 . 4
A o û t
23
1 1 2 3 2 0
1 0 2 3 2 0
2 302 2 0 0
1 0 0 0 0
6 2 . 9
Septembre
26
1 0 0 4 0 0
8 6 2 8 0
1 941 3 0 0
1 4 1 2 0
5 8 . 1
O c t o b r e
2 6
1 0 2 1 6 0
1 0 2 5 6 0
2 3 0 7 6 0 0
1 2 4 0
5 7 . 2
Jovembre(’ 1
1 1
6 5 4 0 0
1
471 5 0 0
1 4 0 0
3 8 . 6
Mcembre
2 9
1 3 9 4 8 0
3 138 300
a 2 0 0
8 2 . 7
-
-
-
-
TOTAL
254
1
1 4 6 0 2 0
5 719 300
7
2 1
0
0
a5 780
--.-
( 1 ) U s i n e e n p a n n e d u r a n t t o u t e l a 28me q u i n z a i n e

T a b l e a u 8.- Dont-hes d ’ e x p l o i t a t i o n d e l a S E N E G L A C E .
E x e r c i c e 1 9 9 1 .
IDMBRE J O U R :
PRODUCTIOlr
V E N T E S
R E C E T T E S
RESULTAT
WTT0 D’ EX-
T R A V A I L L E S
(KG)
(KG)
( F C F A )
N E T (FCFA)
‘LOITATI
ON
MOIS
x
-
-
-
- - - - - --.
J a n v i e r
1 5
1 8 9 0 0 0
1 8 3 6 2 5
3 6 7 2 5OC
- 4 6 2 2 038
3 0 . x ;
FBvrier
1 7
2 1 4 2 0 0
2 0 8 1 5 0
4 1 6 3 OOG - 3 2 1 6 9 1 8
3 8.a ‘I
Mat-6
3 0
5 4 1 8 0 0
5 2 9 7 5 0
1 0 5 9 5 o o a
1 3 8 0 8 9 0
6 7 . 5
A v r i 1
2 3
3 1 5 0 0 0
3 1 1 1 2 5
6 2 2 2 5 0 0 - 2 9 7 7 4 6 1
52.h
M a i
2 8
5 2 9 2 0 0
5 2 4 0 2 5
1 0 4 8 0 5 0 0
- 4 6 2 6 8 8
63.:!
J u i n
1 7
2 1 4 2 0 0
2 0 9 8 0 0
4
1 9 6 000
- 4 5 2 6 9 7 7
3 5 . J
J u i l l e t
3 0
5 0 4 0 0 0
4 9 8 7 5 0
9 9 7 5 0 0 0
1 1 6 2 7 0 2
8 1 . 2
A o û t
3 0
6 0 4 8 0 0
6 0 3 2 5 0
1 2 0 6 5 0 0 0
3 3 7 7 0 7 5
9 7 . 0
S e p t e m b r e
3 0
6 6 7 8 0 0
6 6 5 4 7 5
1 3 3 0 9 5 0 0
2 9 9 7 1 9 8
1 0 9 . 0
O c t o b r e
3 0
6 6 7 8 0 0
6 5 9 7 0 0
1 3 1 9 4 0 0 0
3 2 3 6 9 5 0
1 0 7 . f )
N o v e m b r e
3 0
6 3 0 0 0 0
6 2 3 3 2 5
1 2 4 6 6 5 0 0
3 4 2 7 010
1 0 5 . 0
D é c e m b r e
2 9
3 2 7 6 0 0
3 1 7 4 5 0
6 3 4 9 0 0 0 -
3
667 $60
52.1-J
-~
HI_
- .-- - - -
_.---- - - -
T O T A L
3 0 9
5 3 3 4 4 2 5
06 688 500 -
4
r>91 337
7 3 . 5
-
-
-
-
_- ..-.“- --. _
T a b l e a u 9.- Donn&es d ’ e x p l o i t a t i o n d e l a S E F C A Ziyulnchor.
E x e r c i c e 1 9 9 1 .
T
T
G L A C E
ENTREPOSAGE
T RECETTES
-
T O T A L E S
P O I D S ( K G )
V A L E U R
P O I D S ( K G :
V A L E U R
(FCFA)
MOIS
( F C F A )
( F C F A )
-
J a n v i e r
6 1 8 6 4
1 5 4 6 6 0 0
4 3 6 1
1 0 9 0 3 5
1 6 5 5 6 3 5
FBvrier
8 5 9 6 4
2 1 4 9 1 0 0
3 1 7 5
7 9 3 7 5
2 2 2 8 4 7 5
M a r s
63 8 4 6
1 5 9 6 2 0 0
9 1 8 9
2 2 9 7 3 5
1 8 2 5 9 3 5
A v r i 1
3 6 1 6 0
9 0 4 0 0 0
8 6 8 2
2 1 7 0 5 0
1 121 050
M a i
5 2 5 3 4
1 3 1 3 3 5 0
7 0 3 5
1 7 5 a 7 5
1 4 8 9 2 2 5
J u i n
4 7 3 3 6
1 1 8 3 4 0 0
6 4 7 4
1 6 1 8 6 0
1 3 4 5 2 6 0
Jui 1 let
3 4 2 8 8
8 5 7 2 0 0
3 6 2 6
9 0 6 5 0
9 4 7 8 5 0
A o û t
3 9 2 6 0
9 9 5 5 0 0
4 8 8 9
1 2 2 2 4 0
1 1 0 3 7 4 0
S e p t e m b r e
3 5 5 7 4
8 8 9 3 5 0
6 0 9 9
1 5 2 4 7 5
1 0 4 1 8 2 5
O c t o b r e
1 6 7 6 2
4 1 9 0 6 5
4 0 1 6
1 0 0 4 0 0
519 4 6 5
N o v e m b r e
2 4 3 1 2
6 0 7 8 0 0
3 7 3 8
9 3 4 6 0
7 0 1 2 6 0
DBcembre
7 7 5 0
1 9 3 4 5 0
4 8 8 3
1 2 2 0 7 5
3 1 5 8 2 5
-
-
T O T A L
5 0 5 6 5 0
2 6 5 5 0 1 5
6 6 1 6 7
6 5 4 2 3 0

T a b l e a u 1 0 . - Dor&es d ’ e x p l o i t a t i o n d e l ’ e n t r e p ô t f r i g o r i f i q u e S E R A S d e K a o l a c k .
E x e r c i c e 1 9 9 1 .
-- ---.-.. -_--
VENTES
RECETTES
PERTE
STOCK
?AYIG D’EX-
(KG)
(FCFA)
(KG)
(KG)
'LC,ITATION
7.
_I -
-
-
-
J a n v i e r
21
1 6 3 1 2 5
1 6 1 5 7 5
3 8 8 3 8 7 0
3 0 7 5
1 700(f)
1 8 . 0
F é v r i e r
18
1 3 4 2 5 0
128 2 7 5
3 3 2 7 9 6 0
3 9 0 0
3 7 7 5
16.4
Mars
27
4 8 2 3 7 5
4 8 3 9 2 5
1 7 8 1 0 2 5 0
1 5 0 0
125
5.3 ., 4
A v r i l
25
4 2 5 3 7 5
4 2 1 7 7 5
1 3 2 9 5 5 0 5
2 0 2 5
2 3 0 0
4H..6
Mai
3 0
3 9 4 1 2 5
3 8 8 9 5 0
8 1 2 9 0 0 0
2 6 0 0
4 875
4.3 ,, 6
J u i n
3 0
4 2 5 2 5 0
4 2 2 2 5 0
9 1 8 7 6 0 0
2 3 2 5
5 5 5 0
4 8 . 6
J u i l l e t
3 0
6 0 7 4 5 0
5 9 1 1 5 0
1 3 0 3 1 0 4 0
3 8 0 0
1 7 7 2 5
ôr.2
A o û t
31
7 0 9 7 5 0
7 1 0 0 2 5
1 8 2 8 9 3 3 0
4 1 2 5
1 3 3 2 5
78.6 ’
Septembre
29
5 1 1 8 7 5
5 0 3 7 7 5
1 3 4 2 7 4 5 0
5 4 5 0
1 5 9 7 5
5 9 . 5
O c t o b r e
31
6 0 5 2 5 0
6 0 3 2 7 5
1 4 9 3 2 4 3 0
4 9 7 5
1 2 9 7 5
fi7.Q
Novembre
29
5 6 7 2 7 5
5 4 9 6 0 0
1 4 2 7 6 700
4 0 0 0
26 6 5 0
6 4 . 9
Wcembre
19
2 4 9 0 0 0
2 5 8 2 5 0
6 5 0 4 0 3 0
3 7 2 5
1 3 6 7 5
2 7 . 5
--~-
-~-
-
-
-
-
-
-. -.I. _-__
T O T A L
3 2 0
5 2 7 5 100
5 2 2 2 8 2 5
3 6 0 9 5 1 6 5
4 1 5 0 0
‘179 ‘50
49.2
-~~
-. _. _----
( 1 ) S t o c k i n i t i a l e s t d e 3 2 2 5 k g
T a b l e a u 77.- Donnees d ’ e x p l o i t a t i o n d e l a S G S Kaoldch.
E x e r c i c e 1991.
I_ .--.-
MAREYEUR3
IOULANGERS
AUTRES
' O T A L D E S
RECETTES
RAY10 D’CX.
(KG)
(KG)
USAGES
{ENTES (KO
(FG-A)
'LCITATI3N
(KG)
Y.
--.-1 <-
J a n v i e r
2 8 2 5
2 6 3 5 0
1 0 5 5 0
3 9 7 2 5
9 2 7 0 7 5
1 4 . 2
FBvrier
11 8 7 5
2 6 7 7 5
1 4 0 2 5
5 2 6 7 5
1 271 175
2 0 . 3
Mars
3 9 6 2 5
4 3 3 2 5
7 7 3 7 5
1 6 0 325
3 614 4 7 5
5 7 . 4
A v r i l
3 6 1 7 5
3 0 4 0 0
1 4 6 3 7 5
2 2 0 9 5 0
6 5 3 0 5 9 0
R l . 3
Mal
2 5 6 2 5
3 6 4 2 5
5 9 2 7 5
1 2 1 3 2 5
3 2 1 4 3 2 5
43” 4
J u i n
1 4 2 2 5
3 3 7 0 0
3 4 3 0 0
8 2 2 2 5
1 9 7 5 2 5 0
3 0 . 4
Jui 7 let
1 7 0 0 0
2 9 7 2 5
1 8 4 5 0
6 5 1 7 5
1 5 3 1 9 5 0
2 3 . 3
A o ü t
2 9 2 5 0
3 3 0 0 0
1 3 4 5 0
7 5 7 0 0
1 463 5 0 0
2 7 . 1
S e p t e m b r e
7 8 2 5 0
4 1 2 2 5
41 0 7 5
1 6 0 5 5 0
3 4 3 3 1 6 5
5 9 . 4
O c t o b r e
113 5 7 5
3 7 9 5 0
1 9 0 2 5
1 7 0 5 5 0
3 4 0 1 0 5 0
6 1 . 1
Novembre
7 0 7 5 0
3 3 0 0 0
7 4 0 0
1 1 1 1 5 0
2 0 2 1 500
4 1 . I
Oecembre
4 7 5 0 0
3 4 6 2 5
8 4 0 0
9 0 5 2 5
1 7 2 1 5 0 0
3 2 . 4
--.- I
TOTAL
4 8 6 6 7 5
4 1 4 5 0 0
4 4 9 7 0 0
3 6
3 3

48
T a b l e a u 12.- Donn&e d ’ e x p l o i t a t i o n d u c e n t r e f r i g o r i f i q u e S E R A S d e F a t i c k .
E x e r c i c e 1 9 9 1 .
IOMBRE JOUR$j F‘RODUCTION
VENTES
RECETTES
PERTES
iA’r10 D’EX-
TRAVAILLES
(KG)
(KG)
(FCFA)
(KG)
‘LOITATION
MOIS
x
---
-
-
-
-
-
J a n v i e r ( ’
Février(?
t
Mars(‘)
7
3 1 1 2 5
Y 1 8 0 4 0 0
1 5 7 2 5
22.8
A v r i l
a
2 0 2 7 5
4 3 6 7 5
2 1 . 4
Mai
9
3 9 6 0 0
3 9 5 5 0
1 9 5 0 0 0
5 0
2 9 . 0
J u i n ( ‘ )
J u i l l e t ( ’
.
A o û t ( ‘ )
Septembre
3
1 3 2 0 0
1 8 0 2 4 0 0
1 0 0
1 0 . 0
O c t o b r e
15
6 3 8 0 0
7 6 9 0 0
4 6 . 1
Novembre
15
6 6 0 0 0
5 2 8 0 0
1 1 6 5 4 0 0
1 3 2 0 0
5 0 . C
Decembre
2
6 6 0 0
1 8 1 0 0
3 0 1 7 0 0
1 7 0 0
4.8
-
-
-
-
--.---
-I_.-
-
-
-~-
-_~ -_
I
TOTAL
59
2 4 8 6 0 0
2 3 1 0 2 5
5 2 5 0 9 0 0
3 0 7 7 5
1 5 . 3
_ ..- -.-- 1 -~~---- --_.---. -
- - - - - - -
--...-___ -___
( 1 ) F e r m e t u r e d e l ’ u s i n e s u i t e P l a s u s p e n s i o n d e l a f o u r n i t u r e d ’ é l e c t r i c i t é
Tnbleau 13,- Donnees d ’ e x p l o i t a t i o n d u c e n t r e d e p ê c h e d e M i s s i r a h .
E x e r c i c e 1 9 9 1 .
---~--
:ONSOMMATIO
PECHE
CONDITIONNEMEN’
RECETTES
FOTAL PRODUCTIO1
RATLO
HUMAINE
MAREYEUR3
CENTRE
GLACE
GLACE
)‘EXPLOITATIOE
IKG)
PECHEURS
(KG)
(FCFA)
(KG)
x
(KG)
-
-
J a n v i e r
130
6 451
3 1 6 3
1 7 1 2 4 0
9 1 5 0
7 . 8
FBvrier
222
1 9 6 0
3 9 8 0
2 4 2 5 6 5
1 2 1 6 2
10.8
M a r s
171
17 0 0 0
4 0 0 1
790 070
2 1 1 7 2
17.0
Avri 1
645
14 601
n . d .
5 7 1 9 8 5
1 5 2 4 6
1 0 . 2
Mai
603
1 6 2 5 4
6 6 8 1
6 9 3 8 1 5
2 3 5 3 8
1 8 . 9
J u i n
530
5 6 2 1
3 1 7 9
2 1 5 0 1 0
9 9 3 6
8 . 2
J u i l l e t
423
4 6 3 7
1 9 1 4
1 8 1 8 5 0
7 174
5 . 7
A o û t
365
6 6 8 9
2 0 3 6
2 6 5 4 0 0
9 1 1 0
7 . 3
Septembre
566
4 4 1 8
4 6 8 6
1 5 0 8 9 0
9 6 1 0
8 . 0
O c t o b r e
4 1 5
1 0 6 2 5
6 9 1 6
4 1 1 1 7 5
1 8 0 1 6
1 4 . 5
Novembre
325
11 2 4 9
2 5 2 2
6 4 6 4 5 0
2 0 0 9 6
1 6 . 9
OBcembre
34
8 4 0 7
1 8 2 9
2 7 4 2 8 0
1 0 2 7 0
8 . 2
-
-
-
-
-
TOTAL
1 2 0 1 2 4
1 1 6 740
1 1 . 1

49
Tableau 14.- Données d’exploitation de l’entrepôt frigorifique SERAS de Sambey.
Exercice 1991.
WMSRE JOUR:
‘RODUCTION
VENTES
PERTES
?ATIO D’E.X-
TRAVAILLES
(KG)
(KG)
(KG)
‘LOITATIDN
x
-
Janvier
20
72 500
72 350
150
10.7
FBvrier
23
95 000
94 775
225
27.1
Mars
26
147 500
147 250
250
39.3
Avri 1
26
137 500
137 175
325
36.6
Mai
26
140 000
139 525
475
36.1
Juin
24
127 500
127 175
325
34.0
J u i l l e t
29
157 500
157 075
425
40.6
Août
29
157 500
157 350
150
40.6
Septembre
29
150 000
149 625
375
40.0
Octobre
29
147 500
147 250
250
38.0
Novembre
30
165 000
164 400
600
44.0
D&embre
21
110 000
109 650
350
28.3
-
-
-
-
~- -.-
TOTAL
316
607 500
1 603 600
3 900
35.2
_---- -
-
-
_- - - - - ..-
Tableau 15.- Donnees d’exploitation du centre frigorifique SERAS de Matam.
Exercice 1991.
---.. -- --I_-
NOMBRE JOUR:
‘RODUCTION
VENTES.
RECETTES
STOCK
PERTE
7A’IO O’EX
TRAVAILLES
(KG)
(KG)
(FCFA)
(KG)
(Y(G)
‘LOITATION
1.
__..
- --.----
Janvier(‘)
3
FBvrier(‘)
-c
0
Mars
30(2)
a5 900
81 900
2 448 12!
4 000
55.4
Avri 1
30(2)
a 7 675
84 675
2 462 60(
3 200
56.5
Mai
10
17 750
15 575
456 30(
1 075
1 100
11.4
Juin
4
6 750
5 a25
157 60(
2 000
4.5
J u i l l e t
2
5 000
2 900
74 90(
2 100
3.2
Août
6
14 250
14 100
353 90(
150
9.1
S e p t e m b r e
1
2 500
2 250
58 OO(
250
1.6
Octobre
6
11 500
10 650
280 80(
850
7.4
Novembre
1
2 250
775
21 5oc
1 47!j
1.5
DBcembre( ’
0
--LE--
-
-
-
-
-
-
-
-
TOTAL
233 775
218 650
6 313 721
1 075
15 125
12.7
-
-
-
-----.
(1) Ar&t total de 1 ‘usine, demande de glace quasi-nulle.
(2) Ramadan


50
T a b l e a u 16.- DonMes d ’ e x p l o i t a t i o n d e l ’ e n t r e p ô t f r i g o r i f i q u e S E R A S d e Tambacounda,
E x e r c i c e 1 9 9 1 .
--------
JOMBRE JOUR2
‘ROOUCTION
VENTES
RECETTES
PERTES
?ATTO D’EX-
TRAVAILLES
(KG)
(KG)
(FCFA)
(KG)
‘LOITATION
MOIS
x
-
-
-
-
--~ - -
JanVieF
17
2 0 0 1 2 . 5
1 9 1 8 7 . 5
4 2 7 9 5 0
8 2 5
1 4 . t
FBvrier
a
16 325
1 5 6 2 5
3 7 5 0 0 0
7 0 0
1 3 . :
M a r s
17
71 100
6 8 2 5 0
1 706 500
2 850
52.:
A v r i l ( ‘ )
28
7 1 9 5 0
6 5 6 0 0
1 580 2 0 0
6 3 5 0
54.f.
Mai
21
40 6 7 5
4 7 5 5 0
1 1 5 6 6 0 0
1 1 2 5
3 5 . 6
J u i n
14
2 0 4 7 5
2 6 5 5 0
6.37 2 0 0
1 9 2 5
21.!:
J u i l l e t
9
19 400
1 7 5 6 2 . 5
4 2 1 5 0 0
1 6 3 7 . 5
14.:’
A o û t
15
51 725
4 9 0 3 7 . 5
1 1 6 2 1 0 0
2 6 8 7 . 5
37.‘i
Septembre
15
6 3 2 0 0
6 1 2 3 7 . 5
1 4 2 1 7 0 0
1 9 6 2 . 5
4 7 . $3
Octobre
16
4 5 0 2 5
4 0 1 0 7 . 5
9 4 7 5 0 0
4 8 3 7 . 5
33.11
Ncvembre
19
4 4 a25
4 0 3 2 5
8 9 5 6 0 0
4 5 0 0
3 3 . ’
DOcembre
15
4 9 9 7 5
4 4 9 0 0
9 5 2 4 0 0
5 0 7 5
3 6 . S!
__--.--__
_---
--~.-
-
-
-
--_._-_. --. ._ .-
TOTAL
194
5 3 0 6 8 7 . 5
1 9 6 0 1 2 . 5
1 664 2 5 0
3 4 6 7 5
3 2 . J
.-
- - _----
-_.-_-- -.-
( 1) Ramadan

d ^
B
, !
Tnt?leau 1.. Prevlsioc,s par le PA?EC du financement de6 deux complexes frigorifiques.
r---------------
---
MONTANT TOTAL
HORS DOUANE
OESIGNATION
~--
_-
Unit6 de proauction de glace en Bca<lle
et chambre de stockaye de 50 m3 à 0°C
05 000 000
170 000 900
( CoBoacteui pokir rjrodilct.1on de glace en
j bloc
14 000 000
i EqiltpemantS blecfrlcrriur.
15 000 000
30 000 000
Equiuemantt< f"'itji>r-if ~~juas
15 000 000
3ci 000 000
Isolation chambre de stockage de 50 m3
j a 0 t: a -20 c
11 000 000
22 000 000
Stockages (13 1~1.Scas OC rechange
6 000 000
-.-----,lll -.----
.--
-
-

.-.-
(1) y comoris le g6nie civil
Tableau 2.- Plan de financement d'un projet
Sjoumis a u PAPEC pour l’implantation d’un
c o m p l e x e ~3 Hans b e l - A i r .
------- ___- *
BAILLEURS
x
MONTANT (MILLIONS)
(FCFA)
P r o m o t e u r s
20
24.80