Jean-Pierre CHAUVEAU C II F. E X iJ M E En...
Jean-Pierre CHAUVEAU C II
F. E X iJ M E
En cette phase de dtimarrase des Etudes sociologiques
dans la section socio-Économie du CRODT, certaines tâches
s ’ imposent comme préalables ,, constructions d ‘itne biblio-
graphie systGmatique concernant les “Pnspects humains” de
la p&zhe arrisawbe: syntheses-bilans sur quelques points
p r i v i l é g i é s Icomrt!e 1’ innovction technoiogique e t l e s candi-
tions et effets des interventions exterieures dans ceseç-
teur : synthese comparative des differentes regions litto-
rales ,en particulier par le rzyen d ‘enquêtes g&nGalogiques
et rétrospectives sur un Gchsntillon de pêchetirs.
La mgthode
d’analyse privilégie Lîetude des processus
de transformation et inclut par cons6quent une perape~ti~e
historique,
A 3 S T R A C T
At the beginning of the artisanal fishery sociologi-
cal study, the following tao:is appear necessary to be un-
dertaken: a systematic bibliography about human aspect of
the past and present seneSalsse artisanal fishery bas to
be compiled
; some partial synthesis absut important spe-
c i f i c p o i n t s (i-3, technolo?ical c h a n g e , effects o f v a -
(1) Sociologué d e 1.vOXSTOM
en service au Centre de
Recherches oceanographiqws d e D a k a r - T h i a r o y e (ISRA) 9
B.P. 2241 Ba’kar (S&&gal).

rious interventions Lrom wtside) could be made a General
survcy of the variow fishermen settlcmerrts sshore bas to
be drnwning up :
particulary by ~F.!.:L:zs of genealogical and
retrospective enquirics on a samp!.;: of fishermen.
Analysin method emphasizcs the study of socio-
economic change and accordingly,
i.ncludes historical
perspective,
SGMMALRO
2, ASSUFJil LES YASES lJ?UUE CONNAISSANCE ~ER;:RAI.:: DES ASPE:CTS SGCIGLO'YIQUES
EN IIC:TlExE DE PECHE ARTISANALE
2.1. Bibliographie gérncrale-,,,-
- - ---7---
sur les asoer:f.:s sociaux 3e la pêche maritime
."--.-.-".Ic---
--
artisanale
2.2. Essai dzynthfses-*. L,ilans sur queloues orobl~mes
*----îl---- nrivilegi&
---a--
2.2.1. Les cadres sociaux et hlstorlques des transformations
technologiques
2,2.2. Itiistoire,
conditions et ef:Etits; sociaux des iwlitiqucs
d'intervention sur la p8che artisanale
2.3. Cnquêteç gGna.ogiq,les
at d'ocuupations r6trospeetives sur un
.-.--.-
échantillon de pEcheuG
p---
-.I_-
--_.-.-..e
3. L'APPUI., AU "DEVELGPPEMENT" 'DE LA PECiIE APJISANALE .ET A LA GESTION
RATIG!&LLE DES BESSGURCES i&LIEUTIQUES
3.1. Quel&res points de rep%res
3.2. Connakrc aklt de tra6Zôrmer
4. PRIVILEGIZR L'ETUDE E9S PSGCESSUS DE TRATJSPGFZ'HATLGPT
4.1. :Iéthode~qfr:r&rale
d$analyse
*-
4.! .1. CompLexiC6 '%er!lets ou historique iec complexite
%ori;:ontalc'9 ou structurellc
4.1.2. ü:me.anique cadogene et dynamique :raogene
4.1.3. La connaissance t:ks processus de tran;gformation et le
recortrs 5 lahistoire
4.2, Recherche des prinçipaus niveaux de determination de ia pêche
- - -
marltlme artisanale et hypothèses fkincipal~s
6.2.1, Conditions ‘;efoiogiques et environnemeZtales
4.2.2. Conditions sociales et culturelles
4.2.3. Bappork3 àvec les autres secteurs d'activit6s
4.2.4;.Rapport<*a avec Le contexte historique englobant

1 .
L E S
O R I E N T A T I O N S
GENER:fiLES
3 9
D E
LA
R E C H E R C H E
Trois orientations principales nous guideront à des niveaux différents,
ats- Au niveau des applications, articuler la recherche sur les études
de “déve loppenent ” de la pêche artisanale et de contrôle des ressources
Kalieutiques,
b.- Au niveau du cadre institutionnel de la recherche, en cette phase
de démarraSe des études sociologiques sur la pêche artisanale,assurer les
bases d’une ccnnaissanca gonérale dans une perspective de recherche suivie
et collective a plus lon8 terrse,
c.- Au niveau plus précisément scientifique 9 privilégier la comprÉhen-
sion du processus des transformations sociales, économiques et technologiques n
donc comencer par s’interroger sur l’a gensse et les tendances de la situa-
tion conte!nporaine avant de chercher 3 la traneformer de l’extérieur,
2 .
A S S U R E R
L E S
B A S F, S
D ’ U N E
C O N N A I S S A N C E
G E N E R A L E
D E S
Fi “: P E C T S
S 0 C 10 L 9 G 1 Q U E: S
E N
M A T I E R E
D E
P E C H E
A R T I S A N A L E
Les sociétés du littoral sénégalais se livrant aujourd’hui B la pêche
naritine nPont guke fait l’objet, à quelques rares exceptions près, de
recherches spécifiquement sociologiques(l), Du point de vue de la connais-
sance anthropoloeique, sociolo8ique et historique en général, il est signi-
ficatif que la région litt raie soi t davantage considérée sous l’angle de
la présence européenne puis coloniale que comme un lieu de “production
sociale”’ intéressant en soi. LPexenple de Saint-Louis est patent : le quar-
tier de Guet-Ndar, qui fournit plus du quart des pirogues de pêche sékéga-
laises, n’est le plus souvent mention6 que pour néuoire dans les études
sur cette réaion. C’est plutôt chez les non-sociologues (@ographes et his-
toriens essentiellement, si 1 ‘on net à part les ftudes spécialisées d.es pra-3
ticiens rattachésà l’administration des pêches) que se trouvent les informa-
tions les plus abondantes sur le milieu humain de la p@che maritime.
Il convient donc, dans un premier temps, dv assurer un invantaire. @nE-
ral de ces connaissances éparpill5ea ou non spécialisées afin d’en recenser
les acquis - non négligeables 2 défaut d’être connus - et les lacunes.
2.1 e LA MISE SUR. PIE!? D’UNE BIBLIOGRAPHIE GENERALE SUR LES ASPECTS SQCIA27;
DE LA PECHE M?RITTMB .ARTISANALE est un instrument de travail indispensable.
La localisation de l’information permet de valoriser au maximum les rechcr-
(1) Pour une première approche bibliographique, voir WEBER, 1980, Pc..
puis, nous disposons des travaux, effectués dans le cadre du CRODT, d’arien-
tation plut8t géographique et surtout économique (CHABOUD à para$tre,
CORMIER 1981, CRODT 1981, DURAND 1981, FREON et WEBER 1981, KEBE 1981). Le
seul travail spbcifiquement sociologique est une monographie de serine de
plage collective (DTAlJ 1981). Pour une description d’ensemble du littoral
sénfâalais d’un point de vue géographique, voir VAN CHI-BONNARDEL 1981 0

4 0
ches passées, de si.tucr pr6cisément les int er~ri:tatLm3 divergentes toujours
possibles 9 de constitwr un ensemble de donnks rktualisables susceptible
d ‘.éviterg dans I:l perapwtiTre d’une cellul& &ci~logiq~ue permanente) un
gaspil.iage de temps ind,ividucl dans la recbe rche. hibl i c,graphique (1’ orga-
nis-a&on de In bibliographie figure e n tinncZz:e I).
2.2; DE ! L Y E~JSENBLI, DZ ‘LA I?NYJMEw*ATIO?J
J3ïti?~JOCI;nfFIqJK IL EST IWSSIBLE DE
TIF&? ‘DES ~SY’XTF~S~S-kIJ,AMç CCWXPMNT DES ?C XGLENZS CXi;l’E?RbIJX, dont .la con-
nais&nce‘tisY utile pour ld5te-niner des re2chc.rches ultdïieurcs ou pour
éclairer certains problèmas p-n.3
ic.tiques conta3~orsins. C’est en effet un
trait extr&enent rt6palldti dans lrcs instltutl uns dn d&eloA>pemcnt d’oublier
les 1eçon.s d u pas& CQXS ~ri~texte de courir. t!.~ élus, presuC, A c e t Qgard,
deux domaines ~1’ *-
r,n~cstigqtiota wablent $ri.!~ritairae, 01-:X Eorme d’ Etudes-
bilans (étant e.nterldu que uou~ nous plaçonc toujow~ et -xclusivnment du
point de vue sociologiqucj e
2,2 D 1, Le prm,iar concerne les cadres ezciaux et hi.storiques des
4
-. nl-<........UwI -“-,L-w.--.a
trans~at~on~~l-‘-
2.2.2 . Le necmà d’tmainc .:énér&. ass’&
-..-.-
facilement investigable à par+
tir des documents brbliur~~~~~~~~‘~~;“d”
i-3-8’- )-. reÏ=1 rions et
4es effets
-
e-.J----7”+
SOCY- c&.x
c
3~2s pJliXic-~es 14 ’ Xntey7-+:-‘;?3 Chi
A
.--.- <------ .-.- -A,.-w--.,,!..““5
nxt:cnetrr~ &IX~ I n peche
..,..“--1 . . . ,,^..,,., .Ln
artisana%.
-.
Les re&e p&fY!; &+ ? C\\i_%A
vG lop?cmcnt 9 pour ;?C~C ~ohC:rcn?:c:s 9 ns, doivent pas
limiter 12ur objet a2i ésG.“:‘?:: ~$1 aux ;ect~irs no.->& e;. priori cemme étant
“2 df\\y&pp~~‘; q~,j.;: .
d.oi&it inclure Ega,lcmcr4: 12.3 “wt ions &2 dfveloppements’
elles-m.&nes. DP ;3b3:d -arc;:! u11c
. l e s structu3::3 c t o~@ik. smes de d@ve loppe-
ont un poids et i3ne lr$q& institutionnel:: ~rnprcs rl.ont’Z ‘efficace” est
bien plus imgcrtant que hi tb,&?rie du dEvel~inpemcn.1~ qc.’ il s sont censés
appliquer (et dont 9 c?’ .tii?leurs li ni 1 ‘objet ni 1 e contcw ne sont scientifi-
quement définis). Ensuite PC:~C;: que 1’ intc:g:~n~. +i~n. oxte’rir\\ure de type volon-
tari& a une’ histoik fXj ;ia lonsue (k cou~u;:c entre ;,éri ode coloniale et
période post-colouiale n’étant pis pcrtineni;- CLc cc! ;~Gaf: 3c vue) et qu’elle
détermine, de la p::rt des collectifs “2 r!E~‘til.o~ger’~~; cm ensemble d’attitu-
des et de strat6gies qui résul;cnt en part la de l’histoire des rapports de
ces sociétés 3vec ‘lce institut ions d Y inter.v~+“rti nn , La 6or:umentation biblio-
graphique D ici encore 9 ~62~2 être ~~SSP,Z fm2.L l,,~~~~n.t ml.~ri@c par un recense-
mert et une aralysc sociolo$que dk2s op6r2.: irons dc r!C+&ioppenent ou d’inter-
vention en. maéi?!rc de r;Zr,hc ar*irca$,ale, C?C! “i.&~:3 8$fc!t:~; inte,nt.Bonnels et
inintentionnels.
,-,...-.~,u-.I;---,I-.c-.--cI
(i) V o i r CBAUVEA’IT 1982c,
‘_

2,3. LA PARTIE “ENQURTE DE TERRAIN’:
Notre programme doit aussi contribuer à un éclairage @néral des,. aspects
sociologiques de la p@che artisanale D Plutôt que des btudes nonographiques
sur. ;:elle région (n&zssitées ultérieurement par 19hétérogénéité
sociale,.&
spatiale de ce secteur d’activité) ou encore d’études ponctuelles sur tel
aspect isol6 de “développement” (induites par la conc,eption “techniciste”
et le mode de fonctionnement propre à chaque organisme sectoriel
de déve-
loppement) f il semble préférable de mener, en un premier temps, une enqu,%te.
extensive et comparative sur les variables les plus générales déterminant
les cadres sociaux de la bêche artisanale : localisation Séogaphique ct
6colo@qué, variable3 sa&*-culturelles, statut social, migration notamment.
Uti autre souci doit orienter notre enquête de terrain : valoriser et
compléter le “sui% socio-Gconomique”
d’environ SQ unités de production mis
en oeuvre par la cellule socio-économie du CRODT sur une année. Cette.enquê-
te, maintement presque achevGe, apportera une quantitg importante d’informa-
tions recueillies aupres d’unitds de pêche fonctionnant à Saint-Louis, Kayar,
Mbour et Jcal (1).
Le volet sociologique de cette enquête consistera a replacer chaque
chef d’unité de production cnqubté au sein de son contexte familial et r&
sidentiel au moyen d’enquêtes SénéaloSiques et d’occupations rétrospectives
dont nous précisons la nature en annexe I,
L’échantillon ‘des chefs d’unités de production sera élare;i a d’autres
centres de pêche afin de le rendre plus représentatif (le “suivi socio-
éconnmique” étant pratiqué sur des pêcheurs autochtones et migrants dans
les centres les plus importants), Cc faisant, nous conjuguerons le souci
de compléter lFenquête économique en cours et l’option en faveur d*une rc-
cherche générale e’t comparative de la pêche artisanale au Sénégab,
3.
L’ APPUI
AU
“DEVELOPPEMENT”
DE
L A
PECHE
ARTISILNALE

ET
A
LA
GESTION
R A T 1 0 N N E L L E
DES
R F: S S 0 U R C E S
HALIEUTIQLJES
L’importance de l’enjeu social et économique que représente la trans-
formation de la pêche artisanale I’- que nous n’appellerons pas “tradition-
nelle”’ 6tant donné sonb Evolution rapide et moins récente qu’on ne peut lc
penser - exige de clarifier l’apport possible de la démarche sociologique
Cr ce qu‘il est convenu. d’appeler, d’un terme non scientifique, le “dévelop-
pement” de ce secteur.
3.1. RAPPELONS A CET EFFET Qt!LQUSS OBSERVATIONS
UTILES
” La pkhe maritime artisanale en Afrique de l’Ouest.,. seuble carac-
(1) (vnir VU3ES 19~0, SOC?X+PECHAPT 1982 (SOCEGO-PECHA%T est le nom
collectif des sections “socio-Économie’”
et ‘“pkhe artisanale” du CRODT),
WEBER 1982.

4 2

térisée en particulier par une très grande facu?tC’ d’évolution ‘et d’adapta-
tion aux variations du milieu. Si dans certains cas :Le:; transformat;i,ons
obser@es sur la pêcherie paraissent. tout 2 fait logiques et bien li6es à
une adaptation aü milieu, il ‘est fréquent que, l’es évolutions qui se ,présen-
tent soient parfaiteme’nt inexpiicables B la seule me,sure de nos observations
biologi,ques et écologiques’. C” e.st que la pêche rrrti,s,%lale,’ employant. un
grand nombre, d,e &cheurs et nécessitant des investissements gsnéralcment’
faibles, est r6gie par un syst&nc socio-éconsnique extrêmement complexe.et
très vari&le suivant les Opoqucs ,“YZZZ~ns 9 .lcs engins (souligné par
nous) ~ Il est donc znd.ispensab?.e pour~o~-%%$?8~&n du phénomsne
“pêche a&sanale”’ on Afrique i’,.% lPCIuest?
de démontrer les mécanismes sociaux
et’ économiques qui le sous-tendeet“ .
(GS7RLOTT~; ct VERDYALTX, 1978). En 'gutre,
“la pêch,e artisanale ne doit p’as être connid6rée ccmme une lqétape primat-&ve”
dans le develo$pement des pêcheries
-
Tsouï~~~~~~~ecessalrenent
:Con-
damnée .à être remplacec par utic pz6e commctciole plus pragressive e~t:‘inten-
sive, mais plutfit Mriie une’ ressotir’ce en elle-m&ne qui petit apporter ‘des
informations 6 .I,’ qiqys de valeur au6 les iwvironnements et la faune et
qui, dans certain-i? sltuatious, Peut e~&~
h +c prnfitablement incorporge dans
un pro.gramme de ‘développemeent cl,t7s p&iheries commerciales” (CW?i&J,, 1980) 0
Enfin, “il est .tros important que le ‘.cwtrTilc et: la gestion de la pêche ar-
tisanaîe soient confiés aux comswnautés de ~rdZc.heurs et à leurs chefs, dési-
gnés par celles-ci, car elles ont une ‘parfai.te connaissance de ce qui se
passe dans leur milieu et ‘hnt l’expérience d.c. leurs pâchcs (, , .) e C’est
pourquoi il appara$t urgent dsentreprendrc des travaux dc recherches, sur le
fonctionnement des organisations traditz!~~s de
(s.olWné .W
nous ) stir leurs Ett~ibUtiOnS cr. leurs pouvY~?~X~..5
. 1) (FAO-COPA~ 5
1980) *
:.
3.2, LE MEILLEUR AWUï QUE PUZSSE ASSURER 'Li"i WXHERCHE SOCTOLOGIQUE A UNE
EVOLUTION PROFITABLE l?E CE SECTEUR SEMSLE DONC TITRE, AVANT DE CXERCHER A
LE TRANSFORMER, DR FACILITER T,t’i COMPREXENSI!W
iX SON FC?NC’!I0NNEMENT
ACTUFL
ET PAR LA-MEMR, SOU CCINTROLE,
La sous-information sur lns méca$.snew intimes de la reproduction so-
ciale de ce secteur En comparaison des cannai.ssances biologiques, physiques
et technologiques ‘~Mw, cette c!-;ncltloic>n (1.. :-,Y sens L La. situation de la
pêche artisanale r comparativement à celle dc 1. Pagric:.u.lture sénégalaise 9 la
confirme 0 il s’ agit d’une activité dynamique. ct rel.a.tivement prospère
(GERLOTTO, STEQUERT et 3RUGGEn- 1979)qu’il s”;Lgit, en un. premier temps tout
au moins, d ’ aider À s’ Aider elle-&me plus qu’.R encadrer de façon contrai-
gnante..dans la masure où elle répond ai:;émmt aux sol 1 icit ations économiques
extérieures (WEBER, :1913cl : ?T,EON et WEBER., ‘1981 ; TROADEC:, 1982) et oii le
risque de surexploitation des stocks est ds.vnntage imputable à la pêche
industrielle qu’à la pêche artisanale (1).
Ici plus qu”ailleurs, une bonne recherche n’est ni une recherche stric-
tement appliquée ni une recherche strictemane fondamentale mais une recher-
che tout court qui permette de comprendre les r&canismes complexes, d’un
secteur qui, direc::ti2Lrent9 ÙCC~I~T)C ,27 000 p6chewrs et:, par les activités qui
lui sont étroitement associées (fabrication et entretien des pirogues et
des engins, transformation, emploie dos usi.n,cs approvisionnées par la pêche
( 1) Il faudrait $ra) plu? exactement : “davan’tage imputable à 1: utili-
sation industrielle du pr’oduit de la pi$chc: {lutdt qu’2 con utilisation ali-
mentaire locale” (voir ??lUXON et WEBER, 1981. >,

4 3
artisanale) 9 adziurar:6t pr&3 de 9.5 X de3 emploi3 du Sénégal (WEXEFt, 1!280),
1’1 a ’ agit don 2 d9 I;préheïlder les “tendances Lourdes” 3 I ’ oeuvre dans
ce secteur, en optant pr;us une m6thod.e .&ropriée,
paut considérer que toute
socS.ét loraie ou tout L;ecteur d’ncti~,ritQ déterni& est soumis a deux enseu-
blcs principnzx dc? d~tcrrinatic~ns :
4 + 1 c II 1 1>
En p:er!er lieu, unr! “complexité vertic81e”d caractéris& par
un ensemble 4. J in.si i %t;ons 3ocinlr\\s ,iie pratiques, de schémas culturels et.
id.éologlqucs dont c;~scrann tru chacun c3t un produit historique specifique e
03 pûursait d-ire, 3 cSondf.tion
do n’y -~oFr aucun présupposé évolutionniste,
qyo toute eociété es: e2::3titc& d’élC;:~ents y’~IJâltfesP’ différents. L”‘ethnie”
e l.ldG?I~EE c s r 3-k pr0cld.f: T1i~~tn5.q~~. r. 3oumis en ou”iic 2 des variations ré-
gionales et ~C!E? 3&z:ltiQurt7 O Ainsi ! ’ “62 thnic’” lebu peut faire l’objet
d’un glissement d2 3i3K! n ctiiXm%~nt 1 ' hliie d e groupement socio-politieo-
c~l,t::ro!.
q$cffiq~J@
d,?Jl::
ia presc;u’î.,c ?II.*. Gin-Vert, elle tend W signifier
ur,e a@cizAisnti.nn
socio-Cr.on;miq-c~e aux ,abords de la Petite CBte : tout
~C&&IL a@cialisi: C;t,~bS.i en permancnc!? (Sebu -roprement dit mais aussi
Guntnrlarier i.netr?lI!.+! &.n;siz Ion ~tcc~~3p
t:
.) 13 et, dons une mesure qu’il faudrait
vbrifiei:: Cx-cr q&2.~~.l~~E dms 13 -iGch~) e s t mmlifii C!!C “Lebu” p a r oppo-,
sition aux Serer ngricu.P%ü~s de 1’intZrieur.
on est en mesure .Ip ima$.ner, par conséquent, comment la division socia-
le CU travail cr, nutiS?ra de gâche et 6~ valorisation 4~ produit de la p8chc
est dt+andpn:r~ !y? 2.~2
hl3tO?Yi)l~s~
i3Y.F~3~E!XitC!

fIes traits culturels et sociûux:
propres A ~I-.~E~:v.c soci6r6 ?.OCD~B~ P’mZat ?~US, d ‘,dlieurs, que la pêche
artisamic ce concorne n.?,ir; seulec,c~? I.c.3 e t h n i e s ‘7traditic~nnellcment”
orien-
téoç vp2-;J 1~ &chc ma;+.iinc comme ic:s 7%7olnf de Guet-Ndar, les Lebu du Cap-
Vert, certair,s t:roupn,:: s .h;t du 1 i ttoral 2 les Niominka et les Soc6 du
Salou-c * l‘Je;ui:: c%j 2 iongtevs s cn effet n iJsalo-waalo 9 Kayor-kayor , certains
grau?es- sercr de 1 qint&-ieur SC sont i.as6r& dans ce secteur d’activite -
sans coz~~ter certains cas encore pI.us ?articuliars, tels les pêcheurs baw
bata,
%&I?X et ~>IX peu1 de la Yctita Côte. Les cadres sociaux de la
pêche artisannic renvoient: donc autant aux conditions Gcononiques et histo-
riqués qu’à 1 ‘nrqmi&f: tion soci:~l.e int.rinsSquc des diffcrenta groupes, Le
dévelqqxment. & 1’ util! sation rî?r: ;&mmicrs et de surga, sorte dv appren-
tis rCnun&Gs origlncireu dcf 1’ intG-rieur , notamment dans les équipages dc
sennes tournn:&es,
Lïi.llustro clairemont,
(‘i) NOUS rc-pmm.75 1.~_ farmali34tion i:ncic?nne mais toujours actuella et
utile de Henri ,5F!?AW?.

4 4

4.1.3. JIPapr% ce qui pré&de, on conçoit aiaérnenë que 10 Xmarche
scientifique nécessite nutmt la connaissance ::eeù proccssua d e trans,fcrm-
tien que lc recueil Fies donnéca st;Li.zjtiqr:es ik&les. Lc ;)S%ent f3i.l: parti2
de 1 ‘histoire, sms laquelle 43 nci se comprend pas : Icc processus contcm~ci-
rains restent incontrôlables si 1 ‘~XI n-. connaît pas lus cwditions de leur
émergence ct de leur Gvolution (1) 1
La question est particulikenent i~~ipO~~~nt2 en matike d e transfomia-
tions et d’innovations technologiouec
sw Z2squ~lie3 se polarisent actucsl-
lement ,les organisations de d~ve’lonpcrie:.:,~: de la pêche nr tisznnliz. Or l.‘an3--
lyse historique montre qur, dans bien des cas, l e prcccseus rZhc d’innova-
tion technique, tei rju’i.1 est prGxnt5 d.a.ns la y2lupart des ~jrojets, c:st
conçu 2 partir da f)resupposÉs
nor déz:intz+; d Sans remettre forcG2ent en eau-
se l e bien-fond5 de c.ertair.es o;riZratio:ls c llQ3 >rCBu>posés Iinitcnt ou etnpê--
chent d’nppr6cier correctement les cc:riltiosx Iri,
-r* lêfiy C~iJliCZc?tiOIl (2) l
A partir des grilles t!’ intc.3rftation
px626dmtes (cf. partie 4) et
des apérations de recherche Fzojct6.z [cf. partie 2) y nous nous proposons
de repérer dans une perspective hintoriqr~ et 3x:~arzti~a (entre rzgions du
littoral marin) les principaux nivC.aqix de d6te~~inatio~ dz 1~ ?E.rhe mariti-*
me artisanale,
Au terme des cinq przaiers mois dc recherché consc:crC:: dwzntage à la
documentation qu’au travail de terrain ;~~prczxnt dit, Ll semble que les
variables. fondnmentaics à prendre cn conaidZrotion uolcnt 1~ c suivantes(3) ~
4.2,1b Conditions Gc,logiques et envi r,,t’nu.,xFlt<alr!~
. - .
-.J 0 2rincipalcs hypo-
thèses : la nëche maritj.me contemyorn?.r..~?
‘-~--f~~~~~L~;-y y* 9 ~~!Pl~(3~~~) 72 &J
Zttoral 3 est un phenonène second yar rnpport .3. 7~ y:*P;c!x en zone’ nnturcllc3
protégk (p8che continentale 9 dîcstuaire c,u d.r! z o n e n2rit:ii:c ca:me) : clic
correspond B un coût social ct écnnon~.que ct >. un. uy3tAtx GB mn traintc -’
incitation .détemi.nabla dene ses grardos lignce o L’ ~xxSs rillx resoourc.es ha-
lieutiques marines dépend Cvidey:2xnt ,!t?:; ~r;rdititxs ii:jZo,$\\;2cs ct environ-
né:menta.les
prcpres a u x diffGxn,ten
6-p~ ,+
?r.es mcis cette dC?yxn&ncp Deut-Ptre
- .
largement aménagée pnr 7 ’ 8.ction nnt\\rqG.qw (txrhai~ue3 d2 navigation et
de. pêche : migrati.ox des @chcurs) : toutefois 1 g3m6ncge~~ant de cette
dZ:pendance nPest gaz r&Iuctibic FIIX .-;c?nls rrivcaux tecfiiiologi~ue (engins)
.
0~ technique (organisation de la p$che) :ccux-CI rcsten: zovj ours m&di:atis&3
prxr les conditions socPsle0 de I.cw- u>plication.
VI_--
(1) Pour une démarche analo.gue r.n mati&x de recherche sur le dévelop-
pement agricole p v o i r BENOIT-CA.TTT!-
et 1FA.W i481,
(2) Voir rlH?i!.RE:R’Il, 1982~.
(3) Bous signaloxks les principales hygathCsee on probl?mes de interprZ.-m
tation propres 3 chacnne des variables fcndcmentales. Certaines sont cittes
pour ménûire et psra?tront &nieles ,, il va de ,535 quo il s ‘;ri$rit ::niquement
ici du cas de 12 pQche sCndgslai.ce, ‘ETlie: qui la plupart dzs hypoth8ses
puissent être génCralisables À I ‘AEriq~~e de l’Ouest. I>our une prmière
application de cette fomnlisation BU ‘!terrain3’, wiz C#TJt’Y!~I; 19 82 R et b ~


4 7
CHAUVEAU (J,P.), 1982b.- Rapport interne n propos de la mission effectuée
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FFEON (P.) e t ABER (J,)? !981.-Djifere au S&égal. La pQche artisanale
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4 8
,.
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Rech, océmogr~~, -Dakar-Timsye p 110 Y.. ‘35 pv
j. ‘.
_
WEBER (J.) o Suivi &xmomi.que de 86) unités de pêcha a.rti.sanale. R6sultats
aemstriel~ p bo’us presfm, :
T.
.?.
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i
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P L A N
DE LA
R 1 R T, 1 0 G 3 A P H I E
GENERAtE
S U R
-L A
'P E c H E
MA R 1 T 1 FE
A R T I S A N A L E
E T S E S
CADSES
HT..STORIQUES ? S O C I A U X
ET
PCQNOMIQUES
1, La pêche artisanale maritime et ses produits : travaux d’enseuble sur
Sénégal
2. La navigation et la pêche maritime dans l’histoire économique et sociale
du littoral sénégalais (XVème-XIXZtme sikcle) .
2.1 n Documents dP époque
2.2, Travaux de’ synthèse contemporaine
3. Pêche et Soci&té sur la Grande CRtc
3.1, Pêche maritime
3.2, Histoire et sociét& du littoral
4, Pêche et Societe
4,l. Pêche maritime
4,2, Histoire et sociftés du littoral
5, Pêche et Société sur la Petite C8te et dans les îles du Saloum
5.1. Pêche
5,1,1. Pêche maritime sur la Petite Côte
5.1.2. Pêche maritine et d’estuaire dans les îles du Saloum
5 .2, Histoire et sociétés du littoral
6, Pêche et Sociéte en basse Gasamance
6.2. Pêche nmitime
6.2, Xstoire et sociétés du littoral
7. Index thématique
7.1. Technologie de la navigation et de la p8che
7.2. Distribution et transformation du poisson : le poisson dans
lPalinentation,
7.3. Interventions extcrieures et opérations de dEveloppement concer-
nant la pêche maritime artisanale,

5 0
ANNE XE
. . .-
2.2.
E N Q U E T E
Gt:IJEALOGIQJ.JE
r 'i- D'CIC~,'JJPATIONS
R E T R Q S P E C I I 'V :Y S
S U R
T‘i N
E Ca H. kC T 1 LL ON
11 11
P E C J-I :tr P R s
<
1.2. A l'intérieuz de CC~ -ctE~~Xec çic ré,ttlsrux giSo$paphique, le choix
raisonné se fera dom 1~ arum 6.u ~:3s~b!.~ '3 :rartEz: dm variables suivan-
tes : - etimia,
- s'caq3z,paï;?'r'
: :'J :ici2 )
_..
. : :
c. .
- caracteïl:;t1n -:,::e du e,-r..i+~~7
*
. , de c'
$y:;; f",'Y r'i5;ido 1" enquêté (importance,
urbanisation,
wzzk.cr,,rt~o-,,.,),
- pêcheur exclusif-CY: e:r..:;px~t d'actre~ activités:,
- statut social, ()i,pa, si.~rc;tio:l cttsj.r..,lrj!sle,;-'ni~rezm
de responsabili-
t6 collective..,),

LS cmcva~ +&:FI~. çonsistr 2 wcw.i:l I i ; y auprk d e s iG0 enquêt6s 1 1.a
&15alopie d.e iew yrentgle proche, Ear parentzle, n o u s e n t e n d o n s 1’ense~
hle d e s païen~s PCITIS tiistinction de lBgr&es d e p a r e n t é 4 c”est-à-dire d e s
i.ndivi?us ap;seranté3 Fi ?“er,ynêtil. RUS~~ bien e n l i g n e u t ê r i n e ( p a r l e s fermnee
qu’ .sgnatique Ipci- les haITï?Es) o u co~o-,:ltique (indifféremment par les hommes
62t l e s temss) 1 Pm parentZ,le Trochc 5 nous ente+ons 1’ ensemb’ 4 des parente
~II Gchear depuis la gikk-aticn prbcédant l a s i e n n e (c’est--&-dire son pke,
SC aère et leurs ,qermains$ jusqu’à la descendance actuelle de ceux-ci ~ Pour
les gén6raLions &ntérieures a u x pere e t mère de P ‘ e n q u ê t é , n o u s n o u s con-
te~ntr::~. 5’itformction~1 r e l a t i v e s 5 1 ‘ o r i g i n e e t à l ’ o c c u p a t i o n d e l e u r s
?~3’3ïcs père e t &re% 3 1 ~cxcl;~sion. c?e l e u r s collat6raux ( v o i r ~raphiqw
pagi? suiY-r?rt!?)
‘j e 1 D ir,Zor3~t,ioaL; rei,ativc?b aux pêcheurs enquêté6
eu&!
1 cs ilhfo Lqr.at:ions rfvéléeo it&diatenent par i ‘enqu%te s# ..-èal.r?-,
gi que (tige 9 siiuation cistzimoniale 9 origine de la ou des épouses, descen-
&mce (1 1, nous nous infcrtzrona BUY l e s t a t u t d ’ o c c u p a t i o n exa’ct d u pêcheua
(prcJpri.étnire -t/cu cipitaine), Le ::flc ?e p i r o g u e e t d$engin, l a c o m p o s i -
tion de 1’ équipage, In nature et le lieu d’act” !té durant la saison sZche
pïécédzz ce, Lcs.nctivitGs autres q u e 1s p ê c h e , . , P o u r l e s 80 i n d i v i d u s en-
c
,
quêies aymt *azt pîrt1.e de 1’ :chanLi lion d u s u i v i socio-économaque, l.;?
r,lup&? dc c e s +~TS2i,~IïCXEP.tS s3nt d.6-J 3 c o n n u s ,
_
___.&-_-~_.qe”_-~YI

.-->,
--.^mN-/F-<.^.

I

_..
1
‘..j_.l._.---

-
-lY---.-M.--dmu-eC

.-*_
.
$1) I;a rét)ugw:c:: 3 ~iorrner e t rlkL&rcr les e n f a n t s e n bas-bge ( l e s
‘%out~ ,de bois de Dieti”i) constitue un problème au niveau du dénoubrement
4érno~rrrp~Lqk.
Cela est moins importsnt pour notre propos dans 1.a mesure
717 Ec!:” 113us ;ntFrennan.s
surtout auzc ~t~.~l.vi&m actifs-

a
0
cl
+l
a
+2
A
pêcheur enquêté
31.1 ian’cc 01.1 a f f i n i t é ( “ m a r i a g e ” )
A
sexe masculin
0
sexe féminin
SermanitG (“frère” o u “ s o e u r ” )
0
sexe indifférent ié
Fil iation ( p r o c r é a t i o n à
écart de génération par
p a r t i r d ’ u n e a l l i a n c e )
cl
2
rapport à. celle du pêcheur
enquêté
lignes de descendance
(fi listions i n d i f f é r e n c i é e s )
3;2.1. P o u r t o u s (bourse o u fc11(3ç?) : :l.’ o r i g i n e , I.‘oc,cupation, l a réai-
dence,. la’situation nstrinoui,le 4 Pouï leurs Klliéa ou a f f i n s (leùrs é p o u x
ou Cpauses) 9 n o u s demandts?s les ti%es informati.ons.
3.2.2.. Pour cenx :ul -X-I: C-I? c;-.tre pCchr.urs, R8c.z r@;&ons les questions
relatives’ à 1‘ ~XC~~~sLio;z IdéjF~ ponée~ a u p ê c h e u r lui,-miS.me. M a i s i c i , l e degré
de précision des r$onszs ct ‘?e po5sihiiit.C He r6ponse e’ll.e-même s o n t t o u t
à f a i t variables.
3.2.3. Pour ceL1es,
4’
p2,mi les :m.zr3esz, qui. sond revendeuses ou transfor-
matrices, nous pourrons i1,~clcx2 Ici; prBcisj on8 ,sul
.i-s modalités de leur
occupation.
\\
3.3. Dans la ~ecurc.<iu.po:;sib~!cll
:~ous nou:l informerons sur le mode d’acqui.:
.-----*-~I--
sitlon e t d e transcl.sslnn d o s ‘~7”
1 ,CIFCZS et’ I:rwinp
_^ __-..__ I_ __.- _ __. _..IL’-smL -A - .-..A---:2-a.- dc,&-h>s util_lgés
au soi-n.
d e l a Darentèlc.
3.4. La richesse et lû prkicîcd 2es informations varient considérablement
T
selon qu’ il 8 ’ agirT6TZTfpE2enfs exjS~Kurt3 f 1* parant simplement
---a+
A
dans la parentele. I l
----;y
est pïOl)dJIC,dl?”
J)~.~.~cJx t o u t e s l e s informatlona
-
-w--.-*
na s e r o n t nas utrZGGGF~ar:n?Z.-
---< ~
Il n’est pas dit, GTir: q-:c n31is 1’s) ‘3 _< ‘;
.y 7: r i.
,dS pas 3 d e s problZmcs

5 3
Q.mî. qu’il en soit, ?TOUS pensons qu’elle aboutira B nous icfomer si-
gkficativenent sur le contexte social dam lequel koluent 1~s 160 pêcheurs
enqu&és et les 1 UN pêcheurs apparaissant dans les &Salogies (11,
(1) Noua cmptons en moyenne 10 pêcheurs apparaissant dans la $n~al+~
gie d’un pecheur enqu&?, Ce rapport peut varier consid&rablcment avec lc
réaion et l’ethnie (facilement le
chez les Guet-Ndariens, noins chr!z
les Serer pêcheurs de la Petite Côte, encore uoins sans douta en Casamence),

mr
Moustapha KEBE ( 1 1
L,‘Gtude porte sur la pëche ;-rtisanale dans la rGzion
d.u Cap-Vert , Les moyens de production des $cheu’rs
sont
dZcrits et I-a-production totale d&3.rquSe e s î fvaluGe, e n
.
quantit5 et en valeur pour la dEtermination de l& valeur
ajoutze dGgag& dans la rGgion o par j.a ,pêche artisanale.
Les dif fbrentes Eomes de coop<ratives sont p r ii: sent 5 e s .
Une description du mareyaEe actuel au Cap-Vert a permis
d’evaluer la consomation de poisson frais et transformé
dans la zone et de suivre lc poisson de la plage
au con-
sommateur : 19nna.lyse des conditions C&on8mi’ques de la
d i s t r i b u t i o n %du p o i s s o n f r a i s e t transfo&& -i permis d e
nettre en 3idence 1’ importame
prinordiale du marché de
Gueule-Tar,Ge dans la commer,cislis~~tion du poisson . Enfin
l e s c o û t s - d e mareyaqe et. l e s ?rix ?ratiquZs s u r l a Ilage
et sur les rnarch& du Cap-Vert sont maiysiis.
The study relates to tb artisanal fish in ?:he region
Of Cap-Vert. ??Y-! neans of yroductîor, of f ishermn are des-
cribed and the total unloadzd Traduction is estfmated in
veig’nt and invalue for the detemination of the added va,-
13~ i n the re,gim S by tiîe a r t i s a n a l fish , The d.ifferent
(1) Economiste de 1 “ISRY,., es service au Centre
de
Recherches ocSanogra$-Aques de Zakar-Tiaroye,B? 1241, Dakar
(SGnZgai)

_.
-----
-----.--e--r
,__,. --.-
----
___._.-....
5 6
forms of cooperatives are offered + ~1 description of the
present fish trade in Cap -Vert ptirrr:ii.tted to evaluate thti
consumptior- of freshly caught arsd processi-d fishes in th;!
region and to follow the fish from the heach to the
con-
sumer, The economical analysis of the pattern of the com-
mercial distribution of freshly caugh,t and processed
fishes shows off the prime importance of Meule-Tapée’s
market in the trade fish. Finally, thc toasts of fish tra-
de and ruling pri.ces on the beach a,nd the market s are
analysed ,
INTRODUCTION
1. WPORTANCE DE LA PECBE ARTISAJ~ALE DANS L,F CAP-VI%T
1.1, Points de dgbarquenent et compositi-ndu pa;x$roguier
1.2. Dêbarquements dans la région
1 Techniques de pêche
. . .
1 0 2.2. Caractgristiques des points de debarquement:
1.2 e 3 0 Analyse des quantités débarqu&s
1.3. Valeur sjoutée dégag& par les diffgrcnts elqbAe P_êche
1.4. Les coopératives de pêcheurs
1.4.1 0 Historique
1.4.2. Les coop6ratives concernêes
2, IMPORTANCE DU POISSQN DANS LE CAP-VERT
2.1. Consommation de poisson
. . Transformation artisanale
. e 1 i origine du poisson destin6 Z? la transformation
2.2.2. Part de la production transform&
2.3. Part de la production commercialisée
2.4, Commercialisation en frais, dans 1a’rZpion
2 0 5 D Le mareyage au Cap-Vert
2.5,1 Situation économique de la diseribut .on
2.5.2. Approvisionnement du Cap-Vert
2.5.3, Le marché de la Gueule-TapBe
2.5.4. Marchés secondaires’
2.5.5. Organisation des mareyeurs
2,S.G. Les coûts du mareyage
2,5,7. Les prix partiquss
CONCLUSION
BIBLIOGRAPHIE
TABLEAUX
FIGURES
-.
_.
ANNEXES

La pêche ssn.3~alais.2 TX connu un. ranide d&elopgemcnt au cours de cw
derniercs annaes..
Ce secteur, Tui occupait la troisiène place dans les -2x--
portations du f;;inégal aprk l’arachide et les phosphates, tend 5 passe’* en
premi2re position, Par le s mises ;i terre et les emplois induits en amont et
en aval, la pêch e artisanale constitue le sous-secteur le plus important.
Dans la région du Cap.Vert I 1 c
-d pkhe représente une activité essentiels-,
le des populations ~&OU. Lapprovisionnement
en poisson dans cette zone
est conditionng par la structure des d&arquemantsj la rentabilitè des
unit&s de pêche, l’organisation des pêcheurs, les conditions Economique= fde
la distribution du poisson et la structure des coûts de nareyage et des
prix du poisson,
?uelle est la consommation de poisson dans la rEgi.on ? Les moyens dont
disposent les pCcheurs Qcarital et travail.) permettent-ils de degager une
production suffisante pour satisf sire 1:: demande des populations localca ?
Quelles sont les structures mises en place dans la P&ion pour le dévelop*
pement. de la pêche artisanale ? Comment c iorganise le mareysge dans la I$I*.=
gion ? JIans quelle:; conditions de distribution le poisson parvient-il B k.
m.%iauPre ? .Cp est
0
2 ces diffsrentes q.uestions qu e nous essayerons de r+ondre,
Le but de cette ëtude atant de determiner les caractéristiques g<kéra’les
de l’Économie de 1.1 pêche: artisanale dans la rggion du Cap-Vert, nous ferons
dans un premier temps l’inventaire des engins de pêche utilis6s nour analy-
ser les debarquements et dZternincr la valeur ajout6e d+Zgagce par la p%2w.
Puis nous Etudierons les groupements coopkatifs des pêcheurs, la transfor-
mation artisanale et la commercialisation du poisson debarqu6 : 2 ce niveau
nous ferons ressortir le rôle important du march6 de gros de Gueule-Tap<e
dans la distribution des produits de? la a.&he et le rapport de force exis..
tant entre r,areyeurs et pkheurs. Nous terminerons par une analyse des
coelts de mareyage t:t une explication des prix du poisson observk,
D A N s
L ol
CAP -VERT
Sur les 150 003 tonnes debarquces annuellement en moyenne par la pk!~r
artisanale, la ragion ,3u Cap-Vert reprSsent2 19 500 tonnes, soit 12 X.
L”importanw relative de ce secteur eet liSa 2 la divcrsitc des ?Oints de
*Débarquement et dos engins de pêche uti’lisés,
Les prises des pirogues sont des tintes essentiellement à la Consomma~~
tion localc.,nais une c~ertaine part -I qui reste 2 dzterminer ‘- sert E, ali*a-
menter les usines de la place,venent aimi. completer les exportation5 332 La
pêche industrielle, La pêche semi-industrielle ou artisanale moderne utili-*
sant des cordiers, chalutiers et sardiniers artisanaux, dfbarque du poisson
destin6 au march6 local et,en partie,au marchC? extérieur,
Dans la ri:qion du Cap- Vert : il y a au total 17 points de d6barquements
khclonnfs sur la côte, allant de CambQrSne 2 Toubab Dialao : les plus im‘
pot tant s sont Sanri; Tiaroye E &fisque, SoumbSdioune et Yoff. Le parc pire.
guier est composi: de i 402 pirogues originaires de la ragion dont 122 .ÇCXI~S
tournantes (3,T.). 75 scnnes de plage (S,P, ), 944 pirogues motorisées .pêchant
2 la ligne et/ou au f iltet damant (VOTI, /F 3,) et 261 pirogues 2 voile ou ii

rame pêchant à la ligne (V.L,,) o
La figure 1 donne Xa Spartition des nîrngues originaires des diffzrents
points de d&arqurnent du Ca;;-Vert cn septemkrr 1982. ??otons au passage qufau-
curie pirogue utilisent .Ie :Filet rn.ail;.ant cnc~rcl.ant n’est nrfsente dans ia
rGgion,,
:
l,, 2.1 o Technir;uea de pêche
Quatre engins de $chi~ sont princijaiersent
,_
utiliscZ.s pr,r les pirogue5
locales :
- La senne tcurcante (5 .T *)
elle Pkesc.:?r> ~~~i~?Tal4?PX?Ilt 259 à 303 mètres
pour une chute de 47: 7: :lt me r:r.iLle i+.cir& 4~ 28 5 300 cm pour lt proche
et ie corps de sennc.. Cet izngin fait appel ;3
2 pirogues
dont zne de !2 12 14 mZtres pour 5. à 7 tonnes de capacit6,
l’au& de 15 C 38 &trcs p.Dur 15 2. 215 tonnes de CqXtCitG,
3 moteurs de 35 CII (dl--ns C:ertains cas ie itxoisihz moteur
l
a une puis-
sance de 43 ch) dcz: X: c!e sccows,
D un 6qulPa~::.z
*r . :?9yc9 dz 28 re”t’sonnes pour it 2 26 marins emharguk .S
chaque sortie.
- La senne de plage (S.F.) ; 1 ongue de 4?J m B 1 km, c,!lle est prolong&
par deux bras de hal.ngk de .ZO <? .6OC m. La maillage de IL.a nochc centrale
est petit : 30 Z. 49 :;;D: iis mc~ills 6tirGe ‘: g&Grel~ment une seule embarctition
de 12 a 14 m de longu~r zrt util.isS t-2 avec cet e~tgin pour un éqüipage moyen
de 35 personnes.
- Les filets naiflants (F.13,) : ils sont surtout employes en filets
de fond capturant des requins, &a C!phiUJ?l, des sol-es ç dtsi Inngoustes et
quelques poissons (coUrbine i &rous) D Les f iJ.ats de surfacs prennent des
espkes pSlap,ic;u.es (,,
~n~;li~elles 9 ethmaloses, < ,> ) et 1,es mailles sont plus
petites (60 2 %O KL~). La Qiro;t,ue sort trés tôt 1~ matin avec un pêcheur et
un enfant pour relever 9%. rnoxilkr les filets 1, T)e retour vers 7 heures,clle
repart pour la p&he G 1.2 i.ipne ,mnx un aütrz GquipageC
- Les lignes c e?Pec oc;nt ut.il,is&s sur des pirogue:j ? moteur (MOL.>
et ZI voile ou 2 rames (VOL,) ,, ~Iles portent ! G. .5 hame~;ons dont la grosseur
varie avec 1,’ ec,;&cr: reche:&& et &Surent 1 VI 3 WA rc?ètses selon la pro-
fondeur des fonds rocheux O LP5gipage~ moyen ICI la ?f.L. est de 3 pkheurs, et
celui de la 13-L. de 2 p&heurs o
Il existe aussi 2 autres ty-p3 de ‘pêck: sccondairos dans le secteur
é t u d i é :
- Pêche, ,? la tr.zkne, m7ec des leurres o Ci? type do pêche pratiqug sur-
tout B Yoff le s.z+:in p~hyp~ C?e :;xlener. des thms desti&s aux usines.
- Pêche su cc;skr : Le:: ca.aLcrs qui sont ,s’abriquka localement par les
forgerons et mc 1 :ir-, ’ 5::~ mhtnliiqucs mesurent ? 81 de long pour 39 ;I 50 cm
de large. Ils sont J.?p ~6s dz.~ l’eau et sont. .rel.ev&a touS les jours 0 les
espèces captur&s (szic.ki:.n. ,cre:wttes y langou,? zi ; poissons divers) sont récw
pérées et le casier est reD:ion<qi:J dans 1’ eau, Q tvpe
~ de $khe est pratiquf
à Tiaroye, Mbao, Yalmc et kianga? D
1.2,‘2, ~arr.ct:%istioues des points de d%arouement
----l-
-....-----
Rappelons que Rsnn S ?ieroye + %uf Fsquc i Bo!!f ct SoumbZdiounc sont les
plus importants des 17 points de de5harquemer:r 4u iZsy-Vert: j
A Hann : on y prc:.,,r*,.+
.-%ç; -a,.:7 tous les types dc !:Cche mais 1.a S .T, prédomine

5 9
avec $7 50; des apports, Les d&barqwments sieffectuent toute la journee
de 6 I 9 heures ‘uoui: les S .T,
: d e 9 à l! heuros”pour les F.D,
L”aprGs-midi pour 1eS H?t.
i;&nn cozyte, en outre,2 S,P, co21~tives travaillant toutrr 1 Eann6e.
m Tiaroye 1 prcscnt”e les m&:cs caractG,stiques q u e ?Iann,de nove&rc
2 juillet 0 pendant le saison chaude, seuls les F.D. sont actifs,
- Mbao : l’activlte dominarzte e s t la S,P, qui travaille toute lpanri&J.
z@elques F c D. pêchent durant la saison chaude.
- Rufisque t tous 1~s types de rêche y sont pratiquss durant toute
1’ gx& 2 la pgriode de $che intensive se situe entre janvier et fin juiTl2t,
-+ Bargny : la plupart des pirogws basgeç 3 Bargny, qui sont des M,:.,.!
F . .3 e 5 débarquent leurs prises à Narrn Cil A Rufiçquc.
- SoumbGdiouns, Iloff : 17activitc”- dominante est la M.L./F.D, et .LEL V,L,
Le grand centre ‘de Yoiif polarise 1x2s Loca1iG.s corne CambGrene, Ouakarn et
Np,or . - Sendhou, Yenne; Pziangal ç Toubab Dialao ; la p-riode de @che inter-a
S~E peut se situe:c entre juin et novmbre . à partir de décembre les pe-- ,
cheurs partent en caspagne en Gsmbi e pour la pêche 2 la langouste priilciu--
palement.
Ces centres dEbarquent à Rufisqw en cas de, grosse production r ILL.
poisson y est achemin par car ou par pirogue.
- Ouakamg Anse Gernard > Bel Air
seuls 1.e.s MOL, et les F,D, sont actifs
dans ces centres durant toute I ‘annGO
quelques piro:;uea dt: +Jgor,rlusakani
Toubab Xalao ont choisi comme :,crt
d’attache Soumbédioune et y vendent leurs prises,
1.2.3. Analyse des quantités dabarquées
-. Le tableau 1 prGscnte les débarquements totaux par type de p&hc
(moyenne 19‘7% 1990) a 11s s’6lZvent A iÇ 5013 tonnes. Les Ç.T. re.prGsentent
50 X des prises et les S*I?., 24 7, Viennent ensuite les M.L, (19 X) et 12s
F,D. (7 Z) ( f i g . 2) +
Rann est le lieu de debarquemen t de nombïeux centres qui lui sont gr<j”
chas (Tiaroye; Rufisquel Bar$gy). Il occupe la premi&e place dans ?a rkj+JrL
awc 3 5 % des debarquements o 3 Tîaroye. 9uf i s q u e 9 Bargny tIianpa1, Yoff
et SoumbGdioune les débarquements repr%entent 5 1 gG % du total et dans, les
autres points de debarquenent 13,4 7, ?,a pêche 2 la S.T. zst pratiquQe dans
les pius importants points de débarquement tandis qu. ‘on retrouve les autres
types de pêche? dans chacun des points de debarquezwznt, k quelques exceptions
or$s. e. Lzs S-T, dEbarq,uent d e s csp&es ptlagiques o sardinelles (Sar&~~i.~!
au&.~ et mzderensisj et chiwzhards (cazwazr ronohus)‘. Les S.F. d6barquent
essentiellement les mêmes espèces que 12s S,T. et d ‘autres espzces p&lagiques ::
Braehydeuterus
au.ri tus 9 <les mulets (,%,yiZ ~y?.)- et de nombreuses autres -Y=-
$ces au stade juvZnil$: e Lijs F,!I, et las ?t,L. capturent S&&alement des
espèces d&ilersales ( 7 5 W) : PcgeZZ.tls zoupei * .?@inepheZus aeneus ; E, g&ps:~
1) \\ goreens-is
0 Diagrarmu mediterrunem ; Sph&aem sp. : DipZodus ~p. 1 Eqms
sp. ; Rmadasy~ sp. ; Dmtex sp o r *.
Dans les débarquements du CaF-Vert,
les espèces pGlan,iques dominent
(35 X) par rapport aux es$ces d&ersales (15 X).
Les prises rioyennes annuelles .varient d’un type de n&he B un autre.
et d’un centre ;I un autre. Elles peuvent se chiffrer pour la rZ$.on,par scr.
tic,& 1 324 kg pour les S*T, : 535 kg nour les S;P,, 73 kg r>our les F.D. ctt
1 35 kg pour les M. L,

On obtient la valeur ajout& brute (VAR) en d&luisant du ctiiffre d ‘af-
faires (CA) les consommations intersZdiairGs ::CI) (carburant 5 entretien,
Gparations moteurs, filets et *?irogues ,nourriture iiouipage et “assurances”) Q
La valeur ajoutée nette (VAX) si’ohtient en Xduisant: lzs amortissements de
la VAl3.Nos calculs ont St5 effectués 2 partir des r6sultats obtenus pour les
centres de d&barquetaent consernés par le projet du c:e.ntre de nnreyage de
Rufisque (cf. CROIX, 191?3), Ainsi nous avens repris les mêmes consommations
intermfdiaires des engins de pêche utilisks (tabi.. II) s Pour calculer lc
chiffre d’affaires rklisè par chaque tym de pêche,~ nous avons utilisz la
classification des esnecns dZbarquées en 4 esrt+ories commerciales 9 Etablie
par le CAPAS (annexe) f Les tableaux III et IV sont obtenus en confrontant
les prises par espke et .par cnqin,et cette 1.i.ste commerciale. Nous avons
repris les r6sultats du calcul $es recettes par sortie et par engin de pê-
che , recettes calculGes en utilisant un prix moyen pondérG (tabl. V) .
Dans le calcul de la VA (tsbl, VI) nous nFavons pas tenu compte des
pêcheries de langoustes et de cZphalopodes dont ‘les prises ne sont pas dis-
ponibles pour la rggion.
De ce fait nous avons considWl quo les pêcheurs
ne pêchaient que du poisson : on obtient alors une VAN E:~US estimee pour
lqensemble de la rGgi.on,qui est de l’ordre de i 423 600 000 F CFA. On peut
observer que la S.I., vient en tete avec 3 422! 0.00 F CFA, suivie par la S.F.
avec 3 048 750 7 CFA, la PI.L./F.,D. avec 718 400 F CFA et la V.L. avec
377 500 F CFA,
La classification des engins de pêche en fonction de la VAN/pêeheur
modifie lPordre prkédent : en première position on a la V.‘L. avec 188 75C F
CFA suivie de la Y.L,/F.D, avec 179 500 F CFA, la S,T. avec 122 450 F CFA2
enfin la S,P. avec fi7 Ici7 F CFA par pêcheur xtif,
Le tableau VII donne 1.e prix de revient du kilo de poisson par type
de pêche au point mort (VAN nulle) ii partir dos coûts de production par
sortie et par type de p&he. A ce prix toutes les charges sont couvertesp
mais,ni le proprictaire de la pirogue, ni le $cheur,ne sont r&wnQrés.
1.4. LES COOPERATiV% DE PECHEUYXS
1.4.1. Historique
La motorisation des pirogues a dZmarr5 en 19X?-- 1959 par 1 ‘intervention
de deux sociZt6s financieres privees ) NOSOC (Nouvelle SociZté commerciale)
et CFA0 (Compagnie franr,aise de l’Afrique de ?‘h)nest) i Ces sociGt?ls$four-*
nisseur de matériel., traitaient individuellewnt avec! chaque pêcheur. Devant
1’ endettement des pêcheurs et la diff icultc de se fai.re rembourserp ces
deux sociétés prkoniskent dans le milieu pkheur la. crktion de structures
organisées regroupant ceux-ci. ,(*insi naquirent les coop&ratives de pêcheurs
ayant un statut d’Associati.ons d”intérêt rura.l (AIR) pour la diffusion du
moteur et la rZkup&ration des dettes. L a caapém,tive ;5iLt nuant 2m.X .&
mo.teun 0
En 1952, 1’Etat s.Wgalais prend en main 1s fourniture des moteurs avec
la participation du Service des pêches et In banque
s&Gga.laise de DZvelop-
ment (RSD) devenues. Banque nationale de Dcvelapnement du SanGgal (BNDS) o
En 1966, le syst&e de détaxe des moteur:; et du carburant est insteurE
par 1 ‘Etat e
En 1972, le Centre d'assistance B la nr)Eorisat:ion
des pirogues (CM??1
est crée avec 1 ‘aide du gouvernement canadien ct les KIT! deviennent des
CPA (Coopératives primaires d ‘avitaillement)

6 1
r)e 1972 3 19‘76 p le gouvernement obtient dü Canada 3 5:X? moteurs et :~n
stock. de -&es dZtach%s, et le C,W? sst charg6 de mettreen oeuvre la po1I.i.
tique de diffusion d e ces moteur,5 dans un délai de 5 s.ns*
i7ti 1978: mefi’ ies çariad4ens’,
<-
va dsmarrer le projet ‘CAPAS (Centre J’ai&
5 la pêche artishnale s6négaltiise) dont l’exp6rience S’inspire de celle riu
CiNP, Les activit:Ts du CAPAS couvrent en prioritb la commercialisation, et
l’objectif principal est 15d9asc3urer 15 Galisation des pro-iets de Pêc:he
artisanale I d’encadrer le mouvement =oop?Zratif marin pêcheur et de prendre
en charge la Testlon des infrastructures publiques en faveur de le? petiti:
pêche” (Mm~ B. ?JDUYE/DIOB, 1376) 5 Le CAPA$ sera, pour lc $cheur, une w::E~~
tii de gestion, de formation technique devant deboucher sur la fsdsra~ion
des cooperatives :Ir_ pêche e Il est prZvu le finstzcement de 4 centres de TX:,’
reyage 1quipGs de chamb rw froides et de camions isothermes par le Canada,
Avec le SAPX 7ont naître des unions de: coopGratives regroupant lez
C?i? qui se &~?rgearont de la commercialisation du poisson par les centres
coop&atifs de mareyage F
.

.
1 .4 o 2 + Les ~oa-,G.rat,iw.s, concern+es
Dans la région du Cap-Vert, il exishe i2 CPA, 2 coop@ratives et ,I ZJEI;I~--
poment pr6coop6rat~if dc3 feRmes transformatrices (Yoff 9 Barsny et Tia~:oycj 9
Les CPS re@oupént des personnes vivant dans le même villace ou des
villases voisins,& dont l’essentiel 62s ressources provient des activiti-s
d’exploitation de la pêche : ellizs ont princip&lement pour objet de facili-L
ter et de garantir toutes les 0DGraticJns concernant 1”approvisionnement
dos
membres en biens dû J’?:quipement pour la. pêche (moteurs D pièces d5tachQcs :
matZrie1 de pêche). Nous <avons rwensi1 1 199 coop6rateurs jeunes et vieux
se répartissant comme suit :
- Hoff
123
- L?gor
55
-1 Ouakan
73
- Soumbédioune
132
- Bel Air
9 3
- Hann
3
2
- Tiaroye
112
- flbno (Grand F%ac, Petit I.%~o)
34
- Ruf isque (ThiawlGne, R6ppG 3 Ki:ury Sauf)
155
-1 Bargny (Bargny Minme, Sezdhou)
167
=.a Yenne (Yennc Ic.aw- .Yenne Tode, Yenne s/ner) iO2
-* FJin~~sl (Niengal)
Nditakh, Toubab Dialao)
Ils:
Si. nous ret&nons 1~. chiffr2 ni>yen de 7 731 Fêcheurs actifs dans ?.a
rr:3ion
::
on s’aperçoit’ que 14 % seulenent sont aeabres des CPA ; ceci s ‘ex’-d
TTiqueQpnr les faits suiv&& : la coopCrntive est avant tout 1 ‘Gquipement ,$
cfï Cd sont les viclx $cheurs,dStenant les noyens de nroduction, et les
jcünes 9 capitaines de Firogues î qui sont raembres des coop6ratives.
te nombre moyen de pirogues par coop&zsteur est de 3,16.
La motorisation des pirogues est noins d&-eloppBe dans. le Cap-Vert que
dans les autres riSgion.5 : taux dn motorisation de. 72 X en septembre 1ISYZ J
ce phGnom8ne est dCi 5 1~ pr0xini.t;: des zones de $che et des lliux
*3 SC dfbsr*
quement 1
I! y 3 une L.%on. JC: cQopt?rative de la deuxi&e circonscription urbaine
bu C.ap-Vert qui regroupe les CFA ci62 Wao 9 Ruf isque, Barp,ny, Yenne et Niar.~~@
charg&s. dc Ta.. gasticln-du futur *ilenQ-. & parey+p,e coop&zatif de Rufisqut>1
Les coop&ratives de ferrrnes recemment cr-%33 ont pour objet principal do fa-
ciilittir 1’ approvi:;i&nenent des fer-imea transfomatrices an bien +3 ’ Gquir\\csnent
(claies de &chage s utifisation .dc nouvelles .techniques de transformation)

5 2
et 1 ‘lkoulement du ~amh2it transforn5. F?I y’1.1,.::; CRU Cli dc:l-m:s de ces coop2x-~
tives 9 les fermes se rcpoupent en %botayf;! -il) e t
Tt'CC le systcce
dr ton-
tines p elles arrti:ent 9: 6rarSner une certaind somme destin&2 .33x c6r6moniès
familiales,
A la diversification de leurs activj.t& ~~comerce, achat de
pirogues, etc . , .) et a la prÉparation de lîaw.nir de lc-:ur fils aîn6.
Le tableau VIII, qui donne la consommat i.0~; $62 poisson dans le Séna,cal,
montre que le poisson est la source, majeure I;e arotiZines animales de la po-
pulation sér&galaise tant en zones urbaines w’en zones rurales.
Le tableau IX montre la grande disparit’! dcIS niveertrx de consommation,
au fur et B mesure que 1 ‘on s ‘Eloigne du Car---Vert, Le rapport de la cons@;-.--’
mation de poisson dans le Cap-Vert 2 celle des autres rlizions du S;ÈnGgal
donne :
- S&&a1 c r i e n t a l 13,!
- Pleuve
i! ç 5
- Sine Saloun
397
- Louga
3 9 Y5
- Thiès
3 ç 2
- Diourbel
3,2
- Casamance
2,l
Il apparaît que !Y! 9; de la population cimsomr: 75 ix rie poisson. frais,
Ces disparitss reflctent 1.~. situation dc la commerciali,sation
du pois-
son frais qui seeffectue trk mal dans les r? -$xs éloignées ER. raisons des
difficultés d’acccs: des coûts de transport %zt
la v<!tustc*- du matCrie
df2
roulant des mareyeurs. ?~US on s ‘éloigne d-i Xakar, moins on consomme de
poisson frais et ?~US a tend.anc~: 2. se dG.kl.onper la consommation de poisson
transf orm6.
Pour déterminer la consommation di- poisson dans la rdSgi.on du Cap-Vert,
nous partons des enq&tes nutritionnell-s a2 1 YC)RANA (Orgtnisme de recherches
sur l’alir?entation st la nutrition en Afïiqu;:‘), des rZaul.tat s du recensement
g&Gral de la population du !%nZ:zal d’avril. j’G7h, 22 tenant compte d’une
croissance de 3 o 1 Ti par an, et ries reccnse;x:r?ts scmestricls du narc piro-
Suier du CRODT, Nous calculons la consommatio? totale de la rl:&on et nous
évaluons la consommation des familles de p&heurs. Par diff Grence nous
obtenons la consommation satisfaite par la c>-xzercialisation.
A partir des hypothdses de bases nous ~:t;tenons :Les riZsultats suivants *
- Population totale de la rCgi.on, O. (I. < ,, ,, < u q O ,, y I s
1 (!65 828
- Population dr pêcheurs actifs..,,,.,,, n 1 0 a <.
* 8)
g 731
- Population des fazilizs de pêcheurs,..,.,....,...
34 465
- Consommation de poisson frais!jour/r?ersoima, a ,
153,53 g
(1) C”est un grouponent informel de fénnGs ,> au niveau des quartiers ou.
villages ; les membres se catisent rè~ul.iZro:;wnt et la somme collectce est
versée 2 tour de rôle aux diffzrentes adhkentcs,

- Consommation de la r.&*ion,,, .eJ,z3,,,0 , 0 0 r .a 10 *
61 728
tonnes
- ConsommatTon des pêcheur:;. , c c .> *. O o O <1
e e ,, Q O d o n O O
1 %5;5?. .:
- Consonmaticn conaerciale :9.1r.ü 13 r&ion, <j *, n O _
59
732
.:
soit par ;:ois O O . O O ,., O
4 373
-_
On observe que les dèbarquencnts 32 Ia rEgicn du Cap-Vert ne couvr2nt
~AS entibren2nt In commcrciaJ.isation
i k r+iùn est aliment& en poisson
frais en provenance CU non dc. 1~. rZ.T,ion,
3 concurrence de 4 978 tonnes par
mois. En fait, t o u t l e l i t t o r a l ~k+.~~‘rai.s c2nzourt A IfaJimentxtion. d e J2,
capitale,
La transformation artisanale Ji.l win ., :T frais D selon des techniques
variées, est une t~c.dit:ion ancns:rale dl C?:.:..Vart* Elle e s t u n e necessit,,
car le poisson est we 3atiSrz esseSiell;l;2ent ;.$rissablc 3 trS.9 court ter-..
me. Le rôle de JC, ZnnsZormation CG’: trip7,z:
- C’est un r5r;::lateu-f de ‘LF4concmie de La $che artisanale. En effet
il permet de constituer des T::~.SCLT~S pour :.cs I-awaises s a i s o n s e t d’absor
ber les inverldus en frais en ;Iriod*.: de ;;rnuoe production ;,
” cFest u n aliaent szctG Lr,~Yt%nt et 1”’e;.a
J-t ivement bon marchP_ qui z
d’une part ,r&pond au goat des noy:?-.;oiocs e:,d’eutre part 1 permet une p&$ -
tration du poisson dans les T$~lCT1~
les plus isoiécs e t l e s p l u s Eloign&2s
de la mer ;
-- C’est une source de re7e3us e?: :.9 i~~.~ trutnent d ’ Echange avec les po=
pulations de 1 9int~~ricur e t 1~2s y35 ’ *
~-~~itrophes du Ç3Gga1, u n p r o d u i t
d ‘exportation appel2 2 un C,Su e-Lo*>nct;aen: ir?yg;ctant O
3..2,1., Origine du ooisson destinj 2 Y.;, transformaticn
w^L_-__I.mI-- .,.“\\
-
-
-
- J.,e yeet e s t uz ~tTs”‘YO~Odi-+ (!2phi~~ spe\\B enfoui dans le sable pe.ndan.t
5. 4 15 jours, Une fois d%zrass5 de sa coauille, AI. est dikoupé en tranches
que 1 :On met 2. &Cher ari sol:~~l ,j ,c :s3 t
“A
nl-atot un condiment pour h riz qu’un
aliment de base,
.- L e kétiakh e s t fabrique awç des sardinelïes adultes qui sont brai-a
sG.es, fum&eso s@chées. L a t$te, Jsr,t~aü e t les a r ê t e s s o n t enlevees apr::e
- . .
Sraisage d”une dur& d e .2 heurts enolron, Le s é c h a g e e s t effectuz soit j..
même le sol ou sur 2::s tiges de m-il en form2 de tapis ou de prCLkence 2~
bois comme d 8argny. Le skhage yzut durer /’ jours à une semaine suivant 1.3
saison mais il. est mis -: J.!abrî 12 soir pour hiter lvhumidité et les vols.
Le produit est saupoudré de sel rz.lr en Glirniner Les vers, I? est vendu en
entier ou en miettes et represeztti ylu:? de 3s moitié de La production trans-
formée (DURAND, W?lj II
-. Le tambadiang, pr&3arG. e n snz~s3;1 skh~ u t i l i s e géneralement l e s pe’.

6 4
titEi espèces qui sont ~Zza.illZe,s mais pas vi.f:!Z;r~ CI.+ r.lisi-.s 2 saaqurer puis
lavées. Elles sont 5taLI-es 2 même le sol pas:... &r:s :s<.ichiZec; 4 ou 5 jours
durant, mais rang”zes le soir. L;? tambadisnp ‘:~:zut Gtre I.i@irement fumG aprpLs
séchage.
Ces deux derniers produits n’utilisent w.‘;
+G ’eu p:>isson f r a i s débarquS
par les S.T. et les S.F,
pi, côté de ces produits destinEs, en crarh~ partie 3 la consommation
1ocal.e 9 i l y: a du poisson sec qiii est exclus 1:~1ement exporté, il s’agit du
salé séché ou “saly”’ et du métorah très peu ;~opr&ci15s ;~iir les sénégalais
mais très recherchez par 1~3 pays de l’r?uest: ~Zricain (Glli.&e, Mali et
Haute Volta) et par les, ;. . . . .:

anglophones d VY’:ique (l;iigbria, Sierra Léone
et Ghana).
- ~~ cisalyt’ : Les espsices les plus rechcrçh6es sc~nf:. I.:s Poissons 2
chair blanche tels dorades9
capitaines, taçs~.qgi’tls~ r’eq~uins e 9n ne traite
que des poissons de même espèce, Le poisson. +.;t 6cail.l~.:, E;têté et éviscCr@
après avoir étrS 1avC. - L Ce
dête wntraée est e:ctr.aite et Le poisson est S~U-.
muré à 15 % de sel pendant 15 à 39 mn en WC: J.e debarrasser les filets 2c
toute impuret;. .$prEs rinçage, puis séchage 5 ‘XC poisson est sale au sel,
sec de préférence, ,?. ra.i.son de 35 % de sel pdant une. dizaine de jours ou
plus. Enfin le pr:,*‘Iui.t est % nouveau lavé 3 ~:?ongG en sautïttm2 püis séché au
soleil sur claiss, de 8 h II\\ jo?lrs en prr?nnn.t soin de le proteger de 1 ‘hu+
midits, Le stochgc a;: fait en tas S*ur caill~~botis dnas les locaux ‘aérés.
Le produit obtenu est neu
L
sa16 c-t convient nu goût des consommateurs “afri-
cains E mais il se pose un problhe de conservatim car des. graisses rancis-
serit facil.ement et beaucouy de dermestes
ne -ardent pa,s :1. L ‘envahir, .% en
trouve à. Yoff D “3uaka.m et Bel Air.
- Le ~étorah
: c”est un produit gri22.? 6-i: .fu& : ies esp8ces utilis6es
sont les silures p les requins ei: les ethmalr:ac:s, fl est obtenu A partir de
poisson frais qui, ap:LG-s zvoii :jt6 dFbarrasc;l’Y des dichcts et lavé à l’eau
de mer S est pose sur un grillag.:? au dessus d !lln four sous lequel brûlent;
à feu doux, des coques d ^ .3rachi::3e ou de bois. L”ensc!mble est recouvert dc
tôle, ce qui 2 1” want2~e de prQservch le pr&uit &3 mouches et d;s larves.
Ce pr.oduit a des possibilitGs dcz conservation satisfaisantes sous rzscrve
d’être conditionné dSs la sortie du four. Serti le centre: de Sel Air est
spScia1is.a dans la fabrication Je ce produit n.ous y avons recens.3 20
fours.Cies. divcss types C!C ’ -
TmlsSCLl sec 3 m$tornh mis -3 pnrt;
sont pr+arés
dans des conditions qui. soi& un dZfi permanenE 4 i ‘hygiZ!ne..
2,2,2, Part de la production transformCe
- La production CXzXle1.1c, en iquivalent l:ran6formZ, regr6sente 30 Zi 35 X
des débarquements totar;x, ce qu i montre 1’ ir~~:xwtsnce dk I a transformation
artisanale dans la rGg,ion,
- Consomm.ation de yi;isson transforrk ‘: S+rti.r d~,s onquêtes nutrition-
nelles de lg~i,A,~~A A If) g/+rsonne /jour en .i:]uivalent: poisson frais dans la
région, soit 5 057 tcmîes.
- QuantitCdc poisson commercialisCe 2Ti :rsnsformZ dans la rggion =
consommation totale -e consommation des pêchw*s ; 4 ::Y3 tonnes/an ou &33
tonnes par mois,
La consommation de poisson. transform3 :!:XL~ d3 1 G57 tonnes ct la pro-
duction de l’ordre de 5% WI tonnes,’ le défi,?,? est comb7.1- par des arrivages
des autres’régions du SénQal,
Le$ ’ femmes trnnsfcmet~rices s Papprovis iririnent
scn 3.k pica ou BU port
de Dakar.

CSest la production totale 4r;i-q
titN..,rquEe dans la region dcduite de l !auto.-
consommation des $M~eurs soit environ 1 50’ tonnes.
Quantits commercialisahle
= consommation commerciale j- consommation de
poisson transform6, soit 54 075 tonnes o
2 < 5. LE l%‘iW!ACS tUJ CAP-V%?I
Selon dos estimations, 16 X du mareyage total partent du Cap--Vert pour
Diourbel (56 X> 9 Louga < 12 5) p le Sine Saloum (10 W) et ThiGs (7 X) a La r&-
gi.on du Cap-Vert absorbe 44 X du mareyage provenant des r@gions de Thies
(53 X) r du Sine Stilo~~ (23 X> D du Cap-Vert (20 X) et du Fleuve ‘(4 Xj (Plan
d”action de la Pêc:he au S~&Ggal, octobre 1388) 0
Le poisson frais dGbarqu2 passe g&Gralement par de nombreux interm&
diaïres de la plage au consommateur, le pêcheur n’écoulant pas sa production
directement s:;r f.~. ms&hB .,
La Eomplexit< des liens entre pêcheurs, mareyeurs, grossistes et d,&-
tai.llants témoigne d’une crzanisction rcelle des circuits de distribu:tion
quoique l’anarchi- semble de rG?glti (cf, WEIXR, 1979),
Les facteurs determinant lrn destination de la production dgbarquêe
sont nombreux et susceptibles de varier X court ou & long terme ; ils pou-,
vent être d’o&ïe conjoncturel ou structure1 :
- variations saisonnières des apports globaux en nature et en quanti&
*- importance dos populations vivant autour des centres de production g
- importance de la demande des centres urbains :
-- infrastructures routiBres * distance entre les centres de dGbarquement
et de la commercialisation, moyens dc transport r
- organisation du ruareyage : parc de vGhicules des mareyeurs, instal~
lation du frcid (ch~5res froides, lieux de conditionnement et de vente,
fabrique de glace) ;
- facilitk d’koulement dtr produit transforme ;
.- relations pêchkrs-mareyeurs :
-- structure du p::i>:.du poisson frais et du poisson transformé, pouvoir
d’!achat et goGt des consommateurs e
Tous ces facteurs constituent des freins ou des incitations qui dGter-
minent le choix des pêcheurs dans l’affectation de leurs produits de pêche
au marché focal, a~ wreyage ou % la transformation. Ainsi le produit d&
barqué est vendu par le pêcheur ou nar son Gpousc. aqux mareyeurs et/ou aux
détaillants $,
2,S.l. Situation konomique de la distribution
La r&,gion du Cap-Vert est abondamment pourvue en rcutes : l”ac&s a~
diff;irents lieux dtz debarquements cet permanent, Les conditions konomiques
de distribution du poisson Ga& 1~ Car,-VJzrt sont loin d’être! defavorablcs,
9akar Ztant re?il. .2 tous les autrw points de dgbarquement du S&fgal p.w
des routes, Les Se&s facteurs 1imiq:atifs sont lZabsence de tout circuit
commercial orq:qnisS suseeptiblc -d ‘e.ssürer dans les conditions optimum di
transport do poisson frais et 1’ al:sencc de chafne de froid capable d ‘en
regulnriser la diffusion.

6 6
2 e 5 D 2 e Approvisionnement du Cap-Vert
Les **ban3--b.ana;’ ou m.srcyeurs se rende:~t. tr?s t,ôt le matin ou le soir
sur les points de dfbnrquement avec leurs :proprcs w%irulcs ou des camions
loués d Une fois de retour 9 terre, la piroque
+est hâlée et 2~ poisson dS--
barqué est déposG sur Ee sab2eE, en. atten.dsnt d ’ $tre vwdu,
Si le poisson n”est pas vci?ciu 2 2 ‘av3nw~ p&Aeurs et mareyeurs proc&
dent à des discussions SUT Ie prix de venti: JC la pi.roi~u~: entizre ou dgunc
partie des prises. Le matfrie’r roulcni-. des r3ar~yeurs II’ est jamais isotherw :
une fois le poisson achet$, i2 est mis dans Jes paniers tresses ou directe-
rient dans le camion (dnns lt:: cz:,s de petite,; esp?çes !comme i e s sardincllcs
et chinchards) avec la ~7acc: (b;?rre.s dl2 g2;xir concass5rs) a J,es camions char-
gSs se rendet?.i- dGs Ee soir GU ::rGs tôt le mi3tin à ?Ma+, 4Zbarquant l e u r s
produits au niveau des dif -’
.~zrer~és marchus dts 1s ville (fi;;<. 3) dont un seul
de gros* celui de la Gueule-TapGe qui assur6~ la vente sur place, la rGexp&-
dition vers I’intS.eux e t Iv-’ticlatement vers 2~ marchés secondaires de. la
rcgion du Cap-Vert.
2.5.3. Le mafchC de la Ctieule-Tap&
‘.
Ce marche a une doubl:r: foxtion : distribution et ,redistribution :
2,5.3.i
Fonction de
.--s.--w.-“-.~,-.s.“. I--m *.I..--ms---m- a .---- ,,L,,““,.S
distributionL.
,._. _._r
orioine ,_.._
d c ,,_<
u poisson
.m_l-ll”
CD est autour de ce m3rchG que s ‘organisr 2c mareyage au ,Cap-Vert. Se-
lon une étude réce&, 12 W du nareyaze tote1 du ~%niiga’J. seraient écoulAs
2 13 Gueule-Tap& (cf î YO C. CORNIER, 198 1) I En moyenn(: ,390 tonnes passent
par 13 Gueule-?a-& 9 par mois (tabl, X) .
L’origine des arrivages de poisson $st kr2s variab26 (tsbl. XI) : les
mareyeurs arrivent trZs ter. le matin (entre 6 h 30 et 5 h) pour satisfaire
la demande des msrc&s $riphZri.ques ., GfuZra à:.xwnt ils ont recours au ser-
vice d’un intermGdair- (commissionnaire) ~c:ur la v&te,, moyennant une r&
tribution s’ë2cvant de 1 31% 5 .j GOO F C?‘A s:,slon 2s capacité du Ghicule.
Le marche est en grtinde partie approvisi.onnZ ~9r des mareyeurs venant hors
de Dakar et du port. Qtviror, If3 Z des mareyeurs 4e ~toul: 2~ SSrGgal fréquun-
tent le marchE de’ la Ctic&.e-?ap&r,
La v3riètc des po’issons vendus 2 la &wuln-~Tsp- ;:CI est fonctjon de la
saison, du lieu de pêche ~1: du type d ‘armcm~x& ,, Les poissons pSl3giques
viennent pour moici:: d u nort Q.Gche industrii;lie 0x3 artisanale moderne) et
sont vendus en frais ou ccnge2G. L ‘3utre moi.i i-E ?rcvient. des villages dc:
pêche du Cap-Vert (Loff, !Qcir, i)uakam, Scumh~Xioune, Hann, Tiaroye) et des
centres de la Petite Cr”i~a, L2 maxeh assurci‘ ‘i *z Qiçtribution de la sardinel-.
le surtout en prcvenaxe du port, et des tb.i,c~fs j mt~rcws et: courbines prove-
nant de la Petite St Grande Côte et du Cap-I’e?t de janvier 2 avril.
En .dehors du poisson frais ou coni~1.Z :;ui xrive du port; de la plage
ou des usines, le ma&hE de la Queule-Ta& ?:etpit, dc! toute In côte, du pois=,
son transformg ; le guedj provient de Goal, 6,: la Casamanc:c~ ; le kgtiakh de
Mbour, Joal e t du Cap-Vert; l e tambadiang dc Joai e t 4~:s ?Iles d u Saloum
le yeet de Joal et de Dic~ewar. (Et,es du b;alc;W:j
le yeet constitue avec le
guedj heur(l) les plus gros tonnages vendus ‘; 1.2 Gueule-TapGc.
Pour le poisson transformz; ce march2 ?:~‘A pas la m&w fonction que pottr
le poisson frais : J5.g f@ct~an pleu;u&tto fi?.&t SI’& \\x.tii? eh? gtck5, QI-2 denti-grtan
ti+ EM OlFti, du po&sa~ &aih
la trnnsformntion artisanale, activité tre-
(1) 11 s’agit du guedj produit 3 parti.% d e Za courbind

6 7
ditionnelle des fermes de pêcheurs fait 1”objet d’un circuit spkifique de
corx0ercialisation qui n’es”b pas carnctaristique de la Gueule-Tapge. La
quasi-totalitc des dgtsillants de poisson transformS s’approvisiormegt
dans les centres de transforriation oti sur les march6s seconda$es dakarois
de Tilène et Castors, Le narchS de la Gueu?.e-Tapbe est directement appro--
visionri par quelques nareyeurs spÉciali&s dans la vente en gros du pois-.
son transforme,
Sur le marchg de le Gueule-TapIe,
la commercialisation. de dztail est
assur& par environ 20 detsillantes j ce qui correspond B un écoulement
quotidien moyen de 66 tonnes, une lStai.llanfe écoulant quotidiennement
environ 45. kg, ~(CORMl:BS, 1381) ,
Les petites esp&es $SLagiqucs tt:lles que sardinelles P etA-m~aloses p sont
wzndues 4 1.2 caisse ou au panier, Les esp&es démersales de plus grande va-
Leur comznerciale telles que thiof, gigas, courbine se vendent 5 la pièce
pour les individus d.e grande taille, p2.z panier pour les plus petites,
Les c1upSid;Z.s (SardineZLa cxurita et S. mderensis) reprCsentent e n
rwyenne 63 X des arrivage.s glob;~ux de poisson à Gueule-Tance. Les réactions
des prix aux fluctuations quotidi ct;slcs des arrivages permettent de penser
que le mode de forza.tion de prix mr ce narch6 n* est pas soumis à des ph12 2
nomènes de dominancc : on observe ÜXZ Sasticité des prix de gros de la
sardinelle par rapport aux quantites zIisponibles,egale ‘2 -1 (cf. CHABULJI>,
1982) *
2 5 3 2 Fonction de redistribution
,“,‘-P,P,,---,--,-~-------- .-.----. -.--w
Les d&aillantes des marc&% s.zcondaires
viennent chaque jour ~II mar-
thé de la Gueule-mTap6e entre 5 h et ‘r l-i pour acheter le plus souvent un pa-
nier de 40-50 kg de poisson aup::Ss des L;areyeurs ou des dstaillants de ce
marcht;. Les rnareyetzs vendent par caisse entière une seule espèce dc pois-~
son : pour disposer de plusieurs espéccs diff<rentes, les dBtaiflantes des
nlarchés pZri.phériques rr,ettect c:: ;ozTun leur argent. ?,e poisson acheti”, est
g6néralement transprîrt6 dans des ya::lcrs tressSs, sans glace, char@s sur
des iCcars rapides” D!L des tc2:is qui assurent .la liaison avec tous Les mar-
thés secondaires.
Au del?? de 8 I-I; 7,s marchs se consacre 2 la vente au détail, En cas de
mévente sur le march,? de la Gueule-TapZe,
les nareyeurs vont approvisionner
les autres narch& de 32 banlier:e C.Aaroise ou vendent le poisson au.x usines
de la place. Par:.ll4lerzent p certa~r,~ mareyeurs viennent acheter du poisson
2. Gueule-Tapge s’ils ne trouveni pas clu poisson Sur les lieux habituels de
debarquement pour ic revendre &A; les quauL iers pÉriphériques de Dakar ou
les usines, LPapprovisionnem2nt
de Kaywo Hbour et Joal 3 partir de Gueule-
Tapée concerne Les ‘finvendw” destings h l’appât ou 2 la transformation
artisanale, Par ailleurs 9 la GueuIe- Te$e est le lieu d’approvisionnement
en poisson frais de Icertaines collectivit6s : Forces ar&esp hopitaux, par
l’intermédiaire de bann-bana liês -nr contrat avec 1’Etat.
Sur 1 ‘ensemble du poi sçon. vendu 3 Gueule-Ta@&, 28 X est vendu au
d5tai.l (COIWER, 1981).
2.5.3.3. Conservation du Eoisson
--------------P-----P----- ----P--
Dans les canions des Eareyeurs,
les poissons sont entrcpc&s en vrac:
ou dans des caisses ou Faniers et conser-.& grâce aux barres de glace qui
fondent moins vite que les paillettes. Les mareyeurs achètent la qlacc sur
les lieux de débarquement où ii existe des depôts de glace, ou au port de
Dakar, alors que les d6taiflants s’sp>rovieionnent en glace auprès des 2C
dépôts dont dispose le marche. La glace est entreposBe en barres, scws une
rpaisse couche de copeaux d’arachide et parfois de son de mil. Le poisson

6 8
invendu .le ‘matin ainsi que les prises des S . II de Yoff :zt d.e Soumb:sdi.oune,
ayant débarqué le soir p sont conservGs dans :li: vieux c.aminns inutilisZs ou
dans de.s pdniars avec des paillettes de glace, Garnia d’une bâche, les pa--
niers sont alors Laissés sous la survcillanc3 c!u gardien du. marchG, 4 même
1’ aire .r&ervée au poisson9
moyennant une r&wnëration. de 59 B 100 F CFA
par panier. Nous 8~011s recensi? I!i: grosses cai:i~~s servant: i 1s conservation
du poisson.
2.5.3.r. Le marché de la Gueule-Tap& ioc:~ un r6le do information
--_o-c-Y-_-.~----_I,~--~ -p_--.---_-u_ w-v -I...*Y.-Y.-----I----------O---
i
Lés mareyeurs si y rendent czhaque jour .* mêncz s i.ls ne vendent pas ‘,*
pour s’informer des cours du. poi::3son, de 1 ‘Ztat: r3.c~ la demande et’ de 1 ‘offre
du poisson pour adopter une stratsgie de vent<:. Ces mareyeurs sont aussi
informés au niveau des points de debarquenent par leurs assoc%& ou leurs
représentants.
Toute la comphexit$ des liens entre mareyeurs (parent:, d$pendance,
association) est R la base de éa complexit6
lle~ $Changes entre centres 6e
débarquements et le lieu de vente en gros qu’est le nlarsh2 de la Gueule-
Tapée.
2.5 a 4, Les marchas secondaires
Au nombre de 18 (Il marchés p6riphZriqws et 7 marchZs du centre de
l’agglomération dakaroise) p ils reflstent l”?volution dcmograyhique de
Dakar. Les dstaillantes de ces marchÉs vont s5approvisionner
le matin de
bonne heure 2 Gueule-Tapée e les espéces livr:les ont i”-t,Z dsbarquées dans
les points de débarquement Zloign,:ls (J&our: ..Jasl ç Nda.ngaae, Saint-Louis).
Par contre ces dlltaillantes achet.ent du poisson su port iou sur les lieux
de debarquement du Cap -Vert et accessoiremené ?. Kîyar.. Les gpouses et pe-
rents de pêcheurs, de nombreux banas-banas se rendent r~guli&ement sur ces
marchés selon la sortie des pirogues. Les points do dg’barquement du Cap-Vert
alimentant dir,ec’tement les marches sont caract,Z.risGs par des prix au dgbar-
quement nettement sup&ieurs par exemple le prix noyen de la sardinelle
plate (S. flcrderensis) en d<cenbre 1981 était 11~: 13 F CFA 3. ..Joal par kg alors
qu’il
s ’ élevait 3. 31 F CFîi j, Hann 0
L.e’tableau
XE.1 donne le nombre de detaiilentns et la capacitè d’absorp-
tion de chaque marchG secondaire,
2.5.590rganisation des mareyeurs
Les mareyeurs du Cap--Vert sont membres :!u “‘Qndic,%t des mareyeurs so-
cialistes du Si%++*” qui a obtenu un statut en 1974-137.5 e t d o n t l e siDge
est 3 la Gueule-TapEc
3 coté du marche. Ils entendent ainsi rèagir aux opi-
nions d6f avorables Ilmises B leur sgard au niveau officiel et aux projets
visant B réduire leurs activitgs .w niveau des marchi% ; ils tiennent ainsi
à conserver leur p1ac.e dans 1.c circuit de commtircialisation,
Il peut exister
aussi des groupements “informels’i d ’ intermZd2aires : groupes de femmes 3
entente entre mareyeurs issus de la IrtZme communauts (ssint~louisienne) pour
la location de vchicu.les ou 1 PZcoulement des produits au marché de la Gueule-
Tapée. Certains mareyeurs peuvent aussi employer 5. leurs services des “jeunes
frères” charg&s de l’achat des praduits sur la plage, Tous les vendeurs de
poisson sont membres ‘du “Syndi.cat des 3 P ’ (Pêcheurs p ‘Paysans, Pasteurs)
du Sénégal créé en 1979 et reconnu en 1980,
Le projet CAPAS prévoit la construction ::i?un centre de mareyage 3
Rufisque y la cor;-iercialisation ?.u poisson S~:T;? confige aux p%heurs eux-
mêmes membres des CPB. regroupées en union de ccopZratives. 10~ centre dis-
posera de. 2 chambres froides (d’une capacitE 3:: 2r tonnes) ) d”une fabrique

ô 9
L5.6. T,es coûu3 d u maxeyag-
Les mareyeurs supportent des coi?ts 5lev&~ de la plage au marchi; pax
rapport aux prix au ~dGGsrquement des diverses espèces : les coiîts de trzns~~
port des as$%ces ~~~1agique.s provenant des li~ax de debarquement Sloi.grGs &
Dakar (Petite Côte) expliquent :ic? diE£Crence des prix o~serrr& untre Ifiour
et Joal r! ‘une part .-t les centres da d6barquement du Cap-Vert (%nn> d’zutre
part. La structure du coût de transport (coût ,variable f co$t fixe) est 4~:~
c.ompos.:e dans les tableaux XIII et XIV oil figurent les c!larges support:%
par 5 types de v~%icules, repx&-ntatif 9 du p%rc de vShicules des maxeyeurs;
pour un trajet (Ruf isque m= Ssint-,Louis) parcouru .G vicie lors du retour, ~,a
glace represcnte de loin la. charge la plus lourde pour les véhicules de fior,
te capaci’t6 et lc COS~ de transt30rt unitaire diminue lorsque la capaciti du
v&icule croît.
2.507.
Les prix- pratiqu5s
Trois prix sont xelevGs pour chaque esplce disponible sur les lieux de
débarquement et sur le mc,rchE de Gueule-TapSe afin de pxendre en compte les
fluctuations des prix au cours de la journLe; le prix du lot ainsi t$w le poids
sont relev5s pour les es;iÉces pzlagiques vendues B la caisse ou au panier
tandis que pour les 45merszles vendues 2 la pii?ce, 1 ‘enquêteur note ‘le prix
et la longueur des individus : on obtient alors le prix au kilo à partir
de la table de relations poids-longueurs disponibles Four les diff6rente.s
espXces. Toutes 1.2s d,onnées rccuaillies font l’objet d’un traitement infor-
matique (cf. CIfA14OUD, KEBE, lsaz) 0
2,5.7,1. Les Erix au débarquement
--I-.e.-.---..s*A-- m”M--...------- ----.mm,
Sur la Tetite’ CGte (Mbour et .Joal)) les prix de la sardinelle sont net,~
tement nff,zctés par les variations saisonni?res, Durant la période de mal
1977 ?, d&embre l%?l) 12s prix du kilo de sardinelle varisient entre ai: et
19,l F C?A pour Hbour, entre i8,3 et 13,9 F CFA pour Joal.
Les prix sont susceptibles de v.ziations importantes au cours d ‘une
&me jouxnEe le: nsssibilit&. d”&oulement instantane sur les lieux de
production sont limitzes par les ca-acitGs de transport des mareyeurs zt
les possibilit& ee transformation>
ce qui se traduit par des fluetua.tions
de prix pouvant dQmssex 59 X entre Pc dfbut de 1’ après-midi et la soir;ici.
Certains points (de d6baxquenznt sont 6loignGs des marchGs ce qui in-,
terdit aux mareyeur s de faire plusieur 3 rotations quotidiennes entre 1s
plage et les marchds ou les usines en cas d’abondantes prises,
Un autre facteur Gtermine le niveau des prix au dibarquement 1 1’exi.s
twce de relations sociales de dzpendance économique. Dans certaines condis*
tiens) le mareyeur accorde des avances morGtsires au pêcheur qui, 0 1:i-n.
verse S lui vend le poisson 3 crédit, Dsns le cas 06 le mareyeur ne trouve
pas de dfbouchés r&nGrateurs, 1 ‘engagement pris 2 l’uchat ne peat pas
être respecte et il :lFjut y avoir une révision B la baisse du prix d&attu
av(ec 10 pêcheur. Ces difffrents facteurs expliquent que les pêcheurs des
points de débarquenent: du Cap-Vert jouissenE
dfune xente Se situation Île
Rufisque 3 Gann ; gar rcnport W Mbour et Joal les prix au dêbarquement ,z.tig --
mentent de 1 “ordre Ie 5Q 2 au m&e moment (tabl, XV>.

a.-s Les prix sur le marc?!& dc Gueule:~ -b3$i:
Les prix recueillis d’octobre 3. &Tcem:ze I$n! Tigurent tlans l e tablerlu
XVI. Les cîupZ%dés w.lent plus cher en d6bun c:: j aru& rlors que les prix des
esphei d&%ersalcs s o n t ylus
2levCs $32 fi;;. 4 “3mk :! pikiode des plus faibles
débarquements.,
La marge brute (en S du ,nrix d’achat) nercue par 1.w dstai Llentes
(Ut1 0 XVII) est en noyer& d‘;z 28 h, Sile :?st ~~~1~; ‘1~1~ pour les naissons
de valeur commerciale moyenne 9 49 W yx3ur Ii: Talz;t-x)t contre 28 Z pour le
thiuf-.
b.- ‘.Les nrix 'sur les marches secondair;+s du Cap-Vert :
La qualitf *lea poissons souvent moins s.::tisEaisar.te sur I.-s acrrchés
secondaires est en partie ? 1 ‘origine de !.F, strwtgre des prix observës.
Les prix de d&!tail sur ces march& sei+lent: 1Zk+:rtiment inf:Srieura rl c e u x
.T
de Gueule-Tapiie (tabl D XVIII) I
c 0 - Les prix des usines
Les prix auquel.* .,lea usiniers ach;tenr: 15 poisson ont StF recueillis
en octobre 1981 et figurent dans le tabienu XIX, Les ?rix offerts pour les
esp&zes nobles sont inf&zieurs
9 ceux auxquels elles *peuvent être Scoulses
sur les marches,
d .- Les prix de Sa $Cire cordièrr 0
Les cordiers ne dfbarqucnt que des es::+cZce:i de haute vale-Jr commerciala
vendues aux mareyeurs ou aux usiniers. LC i:.shleau XX f.ai:v ressortir la WiC 3
férence entre les prix pratiqués par la p&~.hc~rie cordIlZke rt ceux de’ la
pêche artisanale pour les mêmes nsp8ces p&%k:;.
Les donnees relatives aux prix prat&*.., #s par 16:s *autres bateaux semi-
industriels ou industriel.s, 4Zbarquant au port et ~t:ou’Lar.t leurs prises sur
le marché local, n’ont pas encore fait l’o?:j~t tI”unc collecte.
L’ Etude du ~oissor ?FI.& 1.1: r&ion C!C ::r:.p,-Ver+ ai pl?s,:iF je mnttrc on
,<
relief 1” importance de 1”Elcononie de la pEc!?,; in.+tism?1.L! !hRS cette ZOE;3
et les probl&nes ‘ii& 5. la distribution du W~SSOI:.
Les déharqnements totaux ,4es’ Tirogues .:~i Cap-Vert repr&entcnt 12,2 Oz
des prises de la $cha ktisanelc 9, cette .:JroI’!uctionB c!:ri s’est dCvelop?k
avec 1’ introductick des sennes tournantes? ..:::t :lcsi:i.tuk ~c?ur. 30-35 % 2 la
transformation artisanale9 14 :F au mareyagc vers l’intkiewr du pays, la
reste se r6Parti.t entre la consommatiorr lccnle tr?s importante et lZex-
portation par le biais des usines de la pl.-WC:. tSc Ca.p-Vert est epprovieion-
né en poisson à raison de 45; Z du mareg;rcrgc mies aitri2sc r<:Sions.
Le marche de gros du poisson de ,TueulC: :‘ap&zT 3~ ‘132: son importance
socio-konomique fait de la région du Cap-Vert 1; ~i~int d ‘,:i~f!ui du circuit
de distribution Zu poisson C?C t.:?ut Xe f&-$g;.‘l O Lieu d ’ Icoulcment de 13 Y, du.
mareyage total du S.Sgal jl ce marché accuei !. .I 1~2 !? j: des mnrzyeurs du raye .
Mffkents g5Whl&iws se posent 3 1 ’ ap~rowisionnemcnt nn poisson de la
r6gion. L’absence d’une cha$ne de froid et 1~2 ~~:‘Jtust;l &J :satCïicl roulant
des mareyeurs constituent les ~-rbs+acles majz4rc: !au dZvalopp,~ent de la

pénétration du poisson frais dans le Cap-Vert. On a toujours cherch6 5 d&-
velopper la production tout en se fiant ?J la loi des débouchas. A présentg
lPobjectif principal nEest plus d’auo,menter la production mais de valoriser
celle-ci pour éviter les rejets de poisson en mer assez fréquents en cas
de débarquements hportants. Les mareyeurs, confrontés ?i des probl&aes de
conservation, s’abstiennent de frcquenter certains points de d6harquement
dépourvus de dépôts de glace, L”or%anisation du circuit de commercialisation
s’impose pour le transport du poisson dans de bonnes conditions et sa diffu
sion dans les zcmes l a s p’iuf; 6loionZes.
Le CAPAS veut se substituer aux mareyeurs r)our 1 ‘Écoulement du poisson
mais ne risque-t-il pas de faire pay er le produit plus cher au consommateur
ou de proposer ‘un prix d’achat plus faible au pêcheur compte tenu de la
lourdeur des coûts de fonctionnement des centres de mareyagcs ‘7
Il serait souhaitable que les mareyeurs puissent accéder au crfdit pour
leur permettre de developper leurs Fquipements et de mettre 9 la disposition
du consommateur du poisson de bonne qualit et 2 un prix tenant compte %r
pouvoir d ‘achat des populations.
Le marche de la Gueule-Tapée doit être gquip” de chambres froides et
d’une fabrique de glace pour la conservation du poisson. Parallèlement il
faudrait un contrôle de salubritc du poisson par la direction des pêches
sur tous les marchés comme cPest le cas sur les points de d6barquemer:t.
Sur le marchz de la Gueule-Tapée, aucune r6fi;le d ‘h;7$$ne n’est observde Wors
de la manipulation du poisson.
L.s transformation zrtisanalc,
secteur appele B un d&wloppement, ne
peut pas absorber tous les “invendus” de la pêche piroguière. Elle se heurte
h des difficulk d’ordre mat&riel, Pendant tr5s longtemps, toutes les o+ra.=
tions’dé transformation se faisaient par les moyens naturels et rudimentsircs
dont disposent les populations littorales : &hage ci même le sol, emballs-
se dans des feuilles de rônier, stockage n’offrant aucune garantie de cor*.
servation. Ce n,‘est que depuis quelques temps que de nouvelles tachniqiI&
ont étE mises au point tendant Cn une rationalisation des rnoyens enplo;yk 0
ces moyens sont rest& simples et artisanaux : utilisation de claies dc
skhage.
Si 13 X du -,geyaBe total du S&&-gl sont 6couEs sur le marche de la
Gueule-Tapée s oZ sont destinés les ??7 Z restants 3 Des études restent 3
faire au.niveau des marchfs intkieurs de tout le Sénégal pour connaître :
- L’organisation des circuits de distribution, de la plage au panier
de la mEnaqère j
- L’organisation des marchQs ;
- Le mecanisme des prix, du producteur au consommateur ;
- Les habitudes de consommation, selon les lieux :
- Les capacith d’absorption des marchgs de l’int6rieur :
- Les conditions LI”accP,s à ces marchés de 1’ intérieur pour les mareyeurs
(coûts supportés et part de sarch6 absorbée).
cwom (C.) .*” Le maregare au S%kkal. (sous presse)
CXABOW ( C . ) e t XEBE (S4.)1 19R2.- ?tix au 46barquement de la pêche piro&Zre
et sur le narch? de Gueule--Tap?e au Sén6gal 1?77-1981. Arch, CXON’, 137.

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7 2


7 4

e

7 6
TABLEAU f.- Répartition, en tonnes et en pourcentage, des captures par
type de pêche pour différents engins et par port. : moyenne 197+ lS,W
!
TYPE DE ;
0
-0
O - - - - j - -
0
4
0
PECHE ; s T
;
0
1
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Y
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860 ;
1
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i 38
; 2
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D
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1
*
s
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0 TOUBAB DTALAO ; ! - 9
1
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I
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1
D
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0 SOUMBEDIOUNE
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s
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! T O T A L
!
-.
-mm
* Les S .P 0 de Bargny viennent débarquer ;ï Rufisque

7 7
TABLEAU II.- Consommations intermEdiaires et amortissements par type
d'unit6 de pêche dans la zone du projet du centre coopgratif de
mareyaee 5 Rufisque (Source Y CRODT, 1981)
i--
TYPE D'UNITES
!
0
0
)~+ONSOMMATIONS
DE )y$(-&
0
D LIGNES i
-0
.
SENNE
; F.D. A ; VOILE n'
;II?TERMEDIAIRES
0
0 SENNE
TOURNANTE ;
.
2
DE PLAGE; MOTEUR ; OU RA!XE ;
.
--
.
*
--
Consommatio:~ (litre/jour)
!
Entretien moteur/jour (CFA
0
Répartitions/an (F CFA)
!
!
. moteurs
. pirogues
!
filets
!
.
0
. lignes
Accessoires à bord (F CFA)
0
0
Frais dJ6quipage/jour (F CFA) t
i-"Assurancesza (F CFA) (1)
i- Amortissements/an @'CFA)
0
1
1 700 000 ; 881 000 ; 551 000 ; 146 500
v
;
.
.
(1) Ce poste repr&ente les dépenses approximatives effectuées aupres des
marabouts pour s'assurer une bonne pêche et se prémwir-contre
les accidents
de mer.
TABLEAU III':'- Répartition en %D des prises des engins de pêche en
fonction des cat6gories commerciales du CAPAS
-’
!
!
0
s
!
CATEGORIES t
I
!
TYPE
.
0
1
0
1
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3;4
i D E PECIIE
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0
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S.T.
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0
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0
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I28
0
56
!
!
!
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M,E/F.D.
1
2 2
i 35
.
4 20
0
f
2 3
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0
'V,L.
!
2 3
s 36
0
20
i
21
0
!
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0
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IL--
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7 8
TABLEAU IV, - Sëpari:ition des grises QS unit& ::!e pêche selon
la catégorie commerciale: en kg par sortie.
.

. : _I ‘: _ -a:
I I . .!

:
!
1
-1-e*-
‘~~~TEGOR1F.S
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!
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?
0
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!TYPE
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1
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2
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0
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3
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4
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*
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!DE ‘-PECHE
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0
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S*T:
0
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0
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132
;
1 19i,; :
1 323,7 ;
0
S.P.’
“0.
.! ’ v5,5 i
1.50.
i
mc
i-
1
535,‘5 f
. .
E
.’
MK.L./F.B.
i
0
9s
l6
F
.
25,5
;
i
1475 9‘.
16” 7’ ; .
Ë2,7 ;
1
0
8
J
12,5
i
6.9 0
f,3 i
1
34,7 E
l
s
&”

A
-
3
E
TA3LEAU ‘V. - Répartition des recette.s; selon, l’uni-té de p&he, y* :,
en fonct.ion des cat+ori,Cs ‘tiommerci.‘ales(en F CF.A),,par sortie.
i
9
!
0
:
0
S.P.
?
0
12 825
:
12 con
!
?
‘ 7 5OQ
;
32 325
;
.
.
1
fil.L./F.Il.
!
4 000
B
3 825
i
1 160
Y
4i7
I
9 402
?
!
!
V.L.
0
0
2 000
0
9
1875
;
552
.
f
4 609
;
.
m.-
,
TABLEAU VI,- Calcul de la valeu,r ajout.?e, Dar type de p$che
pour 1’ ensemble du Cap-Vert et par p’êcheur actif”
!Nombre de sorties moyennes/anj
!
203 1
140 !(
D
; Chiffres d’affaires
Carburant
1 gm
455 &y
:.y
645-- 260 ;
;Nourriture
; Réparations-entretien
150
230 000”
3d
52
110 5OC
030 ;
; Accessoires 2 bord
21: 3F)c i
15 OOG ;
, “AssurancesoP
2c q)o;
15 GO0 ;
; Valeur ajoutée brute
1 954 ii:?<;
445, 7QO ;
; Amortissement (1)
2’47 $q;
66 500 ,
* Valeur ajoutée nette
1
7 J <?! iE.rJ:: :
377 500 ;
t Nombre d”unités de la region
::c$r; :
251 ;
i V.A.N. de la région
;41S 264 ~KQ?? 555 25o;f;M 169 UOC+r; 527 5C0
D
;
, V.A.B.lpêcheur actif
0
122 45e;
87 107;
173 y-<; t
188 750 ;
(1) Après d&duction des réparations de filets

TABLE AIJ VII ,> - Prix de revient dt: kilo de poisson
7 9
suivant le type de pEche pratiquGc
1
T Y P E DL=, PECHE:
1
S.?,
E
O.L.
o
s l F 0
L
0
9
; M.L,/F.D.f
i
I_p
0
0
?
1
1
0
! Coûta par sortie
1 23 210
g
10 542
!
5 1 7 0
s
1 XI’7
0
4 Prix de revient du kilo
i
1 7 5
71.1
f
0
54..9
1
8
; débarqué
.
i,
19,7 f
:- a
I
.
2,
0
!
0
4.
0
TABLEAU VIII:. - Contribution des produits de Pa pêche à
la constitution de la ration alimentaire quotidienne en protCines
(cT!EVASSUS-AGNES et WDIfwE ç 19 7 7.- 13 79)
!
1
?
! Zones -ùrbaines
0
!
I
!
- Dakar
-
?
0
23
;
17,7
Louga
19
13,7
!
- Linguère
E
10
;

?
0
!
8,2
I Zones rurales
0
!
.
i
0
!
- Région de Diourbel
$
10
g
6,s
!
- Région SënÉ&al Srienta J 4 3
0,5
J
- Région de la Casamance
!
12
1
8,I
TABLEAU IX,- Population,consommation
totale et par tête
(“RODT, d&. IQ-Jl)
-
-
?
REGIONS !
0
J
1
OCtrNSr)MMATIBN T O - ;
Cr3LTSOKI4AT’lON
0
REGIONS
I PUPUL.ATION i
z
fTALE EN ECjUIVA-
;
X
; PAR TETE ET ;
E
.
.
f
E
Î
;LENT FEtlIS (T3EJNES) ;
* PAR M?(K) ;
*
1
.
-
i Cap-Vert
; 1 065 826 ;
li,9 y
GI 728
o 46,5 f
57,9
!
.
.
i
i
1
0
! Casamancc
i
753 SC0
14;P
2 0 575
! 15,5 E
25,9
I
! Diourbel
443 275
8 043
o
f
!
;
;
$,2
;
i6
P
18,l
1
0 Pleuve
1
564 823 ;
13,5 i
‘3 857
; 2,~ g
0,s
!
i Sénégal oriental ’ 292 700 4
5 :4 i
1 289
; 0,97g
494
!
*
3
!
! S ine-Saloum
il 055 116 ; 19$7 i
1 6 . 7 8 5
a 12,s ;
15,8
?
I 7-lihiès
731 712
13 a50
i
r
;.
;
13,6 ;
; 9,8 4
17,s
1
0 Loufija
i
465 670 ;
Z,l ;
7 484
; 5,6 ;
15,l
0
t
1
*
0
1
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!
Is 383 104 I 1OC
;
!32 721
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1
24,5
0
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i
1
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.
I
0 Octobre 1981 ;
5'98
.
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' Novembre 1981 !
412
!
0
0
! Décembre ,l%i !
216
!!
'f'Janvier
,1982
1'
203
!
!
9 F&mier Ii-382 ,
135
I
,.. .
!
i Mars
1982 0
284
0
.Y"-A krii
1982 :,, f
!
..<.
.
"
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f
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B
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0 .Moyenne
!
!
391
I
0
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t
V_I__.
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.' " .-
.
-
- -
0
PtiRIODE ; FEVRIER 1?82 t OCTOBRE 1982 !
' ORIGINE
!
t"i AVRIL i x12
!
; A kilnuL lJ82 0
.
-a"---...-- - - - -
!
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.
! Saint-Louis
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! Joal
2 4
!
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. .1 ‘MbOUk
15
!
.! Seste rGgir;il Thiès i
-
!
E
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p
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.
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0 Port de Dakar
46
E
!
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! Cap-Ve& .
!
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! Sine-Skoum
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T 13'1' A 7,
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8 2
!
FRAIS FIXES
I
~1 <
I-
, CARTE DE MAREYEUR
; AMORTISSEMENT
; VEHICULE
; VIGNETTE ET
; ASSURAWX
0 ENTRETIEN ET
! REPAFtATIONS
t ACCESSOIaRES YT
; EQUIPEHMT
! TOTAL FRAIS FIX!?S
i FRAIS FIXE§
i PAR TRAJET
! COUTS VARIABLES
! PAR TRAJET
i CARHJRANT
I Fiimqz/)
0 CCNSOM. PAR km
! TOTAL CARBURANT
!
0 GLACE
! PRIX (F/kg)
i TAUX DE GLACAGE
; TOTAL GLACE
; PGRTEUR ET
0’ CASSEURS
! (DE 30 kg)
; COUT TOTAL
.! TAXES PAR
! TRAJET
; CHAUFFEUR
; CoMMISSIONI?HIRE
; COUT TOTAL FAR
! T-RAJET
0 COUT PAR kg
0 COUT PAR kg/km

?&BLE%U XIV.- Structure du coût de transport du poisson
(en pourcentage) (Source : CHAWUD, 1952)
~-
?
i
i
I
!
tr--
1
Frais fixes
1 21
; 24
;
12
;
.
! Carbutan t
?
37
E
32
! 24 15 14
i
I

P
0
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$
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1
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E
1/
2 1
F 32 36 42
*

0
! Rémnération
de
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21
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? l a m a i n dPoeuvre* E
.
D
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0
t Taxes
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lC,,3
1
!
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I.
0
0
0
A y compris coacnissionnai~fa
TABLEAU XV,- Prix de la sardinelle (S, eba et S, axrita) dans
l.es principaux points de débarqueaent du Sénégal en 198i (F CFA)
! AmILO - : - ?
16 ! 25 0 13 ? 14 ! - ! -
0 95 1 ‘=’ 1
! JUIN ! - ? - ?
50 11 !
5s
7?-
!-
!-
!ZQO 3
0
F NOV
L/
132143;
6;17f
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35 y
.
:
.
.
.
*
.
; 59 ;
.
.
.!
?DEC 0
31 P 49 ! 151 0 24 s 13 e le ? -
I 28 0 26 ? 42 I
A 11 s’agit de 1-çl Doyenne des observations.

---
--P.-e
” ._,_
,_ _--_ _.---,_..
AI _._.....,. -..---_1-
.-----
-e
84
; Ethmlosc
119
, Sardinelle ronde
7 6
; Sardinelle plate
4 9
; Silure
1 9 7
; Brochet
483
; Mulet
155
; Capitaine
zx
* BadBche
246
i. Thiof
413
, GigaS
.
382
! Nérou de Gortie
232
s Carpe rouge
_.
i Carpe blanche
218
; Pelon
I.
; Otholithes
216
Courbine
288
i Chinchard
8 8
t Caranguc
192
;'
Liche"
.?-
; Lag;le ltrg~e
E Yawal
o Diarêgne
E Pageot
""
Daurade
f Maquereau espagnol
g Tahar
; Sole
i Tassergal
; Requins
F B%rous gris
E Vomer
; Chirurqien
; Sarda sarda

i!
L:
. .
TABLEAU XVII.- Marge brute perçue par les détaillants
du marchf de Gueule-Tapi;e, février 1982 (F CFA/kg)
-_I
m-L-
-r-
! ---7
!
%
!
! PRIX DE 1 PRIX DE ?
MARGE BRUTE )
E s ? E c E s
1
!
GROS
!
r3ETAIL O---i
,En % de A.,
!
F
0
!
.
*
WI*
!-----------
Ethmalose
0
,
I
60 's
119
i
3 9
;
3 3 -!?
; Sardinelle ronde
5 7
;
7 6
;
9
;
12
$
; Sardinelle plate
0
0
3 8
;
4 9
;
11
;
2 %
;
; Silure
1 0 0
;
197
;
9 7
;
4 9
;
; Mulet
!
137
;
155
;
18
;
11
;
; Badèche
!
2 2 5
;
2 4 6
;
21
;
8
*
; Thiof
!i
298
;
413
;
115
;
25
;
; Gigas
319
;
381
;
6 2
;
16
;
; Mérou de Gorée
0
129
;
2 3 2
;
103
;
4 4
;
; Carpe blanche
!
; Otholithes
0
1 5 3
;
218
;
6 5
;
30
;
145
;
216
;
7 0
;
3 2
;
; Courbine
!
254
;
288
;
3 4
;
12
;
; Chinchard
!
68
;
8 8
;
2 0
o
2 3
;
; Diarègne (Renterr: ;filosus)
0
,
247
;
3 5 2
.
i
10s
;
30
;
; Pageot
88
;
199
)
110
;
5 5
;
; Daurade
! !
151
;
221
;
7 0
;
3 2
;
.
.
.
!-
1
I
?
l
-E
!
M O Y E N N E
.
,. . 156
;
.
216
;
.
60
; .
2 8
o
TABLEAU XVIII.- Prix de détail sur les marchés
secondaires de Dakar (F CFA/kg)
!
!
PRIX MOYENS
1-i
;OCT. 1982;MARS 1982,
.
*
.
i-
, Sardinelle ronde
!
79
?
;
144
i
; Sardinelle plate
0
4 3 ;
-
;
; Ethmalose
!
89 ;
116
;
; Silure
!
163 ;
185
;
; Thiof
!
450 ;
366
;
i Sompat
!
273 ;
319
;
, Otholithes
!
264
;
-
;
i Maquereau
!
228 ;
-
;
, Tassergal
!
241
;
361
;
; Diarègne
!
1 231 ;
480
;
; Caranx carangue
; Vomer
?
218
; - ;
!
236 ;
233
;
; Pagres
0
236 ;
306
;0

TABLEAU XIX.- Prix d'achat du poisson par les usines de Dakar (F CFA/kg)(octobre 1981)
1
USINES
!
!
!
1
!
!
!
!
1
i
;SARDT-rPRO-
~SOPOA~SOPESEA~SAFCOP;NAFRIC;COSEN~
fAFRI-! PRIX !
!ESPECES
*
SPAC ? CAMERlMOYENS!
1
1
I
t
I
.
.
.
.
.
.
! Sardinelle ronde !
20 ! 20 !
18 !
20!-!-!-!
9
! 9 !
!25-30!
30 !
19 !
! Sardinelle plate !
15 ! 15 !
14 !
15!-!-!-!
9
! - !
! - f.
20!
15!
! Thiof
!275!
-
!
250 !
- ! 300 ! 275 ! - !
! - !
250
! 275 ! 250 !
268 !
! Sompat
!llO!
90!
100 !
lOO! - ! - ! - !
! - !
60
! 100 !
90 !
94 !
! Chinchard
! 40 !
40 !
37 !
40!-i-!-i
! - !
35 !
3.5 !
40 !
38 !
! Tassergal G
!lOO!
90!
100 !
80!-!-!-!
! - !
! - !
90 !
92 !
! Tassergal P
!
90!
-
!
- I
- ! - ! - ! - !
! - !
! 100 !
-
!
95 !
! Pageot G
!120!
-
!
- 1
- !150! - ! - !
! - !
70 !
70 !
-
l
102 !
! Pageot P
!
30 ! 60 !
50 I
45!-!-!-!
! - !
! - !
60 i
49 !
! Pagre
? - 1. 150 !
- !
100 1 22.5 ! - ! - I
r -
1
200 ! - I
-
1
.
169!
! Sarda
i-1
-
!
- !
90!-!-!-!
! - !
! -
!
-
I
90 !
! Soles
! 2?%
d a _A !
350 !
- i
335 ! 350 ! - ! - !
t
1
i - ;
350 ! n ! 320 !
338 !
! Requins blancs
!
70!
-
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! 225 !
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125 ! - ! 300 !
212 !
! Maquereau bonite !
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60!120! - ! - !
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150
! 100 !
70 !
92 !
! Machoirons
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25!
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35 !
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50 !
37 !
! Plat plat
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90!
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! 100 !
90 !
93 !
! Fanta
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60!
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65 !
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! 50 !
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58 !
! Thiékème
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85 !
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! Capitaines G
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TABLEAU XX. - Prix pratiqués par la pêcherie
cordièrc > avril 1982 (F CFAIkg)
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E S P E C E S
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PRIX !
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i .li@inepheluS ueneus (thiof)
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izmh~s ( r o u r ) I
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goreensis ( d o ï ) !
180
!
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! Pmtex j%losus (diarègne)
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320
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f.
! Pagrus pagrus ( khaya)
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! Pugmcs erhenbergi (kibaruj
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0
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7 2
72
c: 32
7 2

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.:

::
LA
TRANSFtiRMATION
4RTISAMALE~a
SON Rfi LE D A?! S
LS&COULEMENT
D E S
P R O D U I T S D E
t A
VER A
U
s Y 1-d e G A L
par
M . H . DURAND (1) e t J . CONWAY (2)
‘.
. .
R E S U M.E
L”intervention que nous exposerons portera sur les
résultats d’un travail récent siir la transformation arti-
sanale au Sénégal.
Hous présenterons repidement l’évolution historique,
technique et quantitative de ce secteur qui nous a permis
de distinguer deux types de transformation : un type Îtan-
cien” et un type ‘moderneFP .Ces deux activités de par leur
approvisionnement et leur modede fonctionnement.distincts,
interviennent tdifféremment dans leurs relations avec la
pêche et i-e .mareyage.
Le type “ancien” répond à 1” image . . traditionnelle de
la transformation artisanale qui utilise les. invendus au
mareyagei et. les invendus du mareyage perme,ttent airsi
d’éviter toute perte de poisson.
Le type “moderne” Jpar contre,n’emploie qu’un produit
frais. Il est en concurrence active avec le mareyage et
directement opposé à. la transformation industrielleg,s,on
caractère artisanal lu,i confère des .avantgges
ip@scuta-
bles. Ce type %oderneP’ . adapte B un f onctionnemenf ~$mmar-
cial s’est très rapidement developpé et est actuellement
dominant. On. ne peut plus penser que la. transformation
est un secteur. passif:qui a pour simple rôle d’a$apr$ti&
des surplus.
.s ,‘
Nous analyserons ses avantag+s p sa capaçit6’ é~olut%--
ve et ses perspectives. Des dêfautsl,entachen.t et I;,b$.~tent
< .,.
. .
,i. .:y<;
.I ::’
(1) Travail réalise au CRODT./.IS$~~B.P.
2242, Dakar
Sénégal.
(2) ITk Institut de technologie alimentaire,B.P.2765,
Dakar - Sénégal.

9 2
cette sctivit:I. Nous prcsenteronç les tentativesdemoder-
nisation qui ont Gt6 faites. Par qui et comment ont-elles
été entreprises et quels sor,t les rfsultats OE~t<?LüS ? ~:Jous
ferons, enfin, quelqws propositions d ’ interventions 2:”
permet traient d ’ am4liorer le f onct i.onnelrent de ccttz XC.~--
vité.
A R S T R A C T
The communication Will deal with the results of a re-
cent study on artisanal processin:? in Senegnl.
It outlines briefly the histnrical, technical and
quantitative evolutionof this sector whichhas enabled the
authors to distinguish two types of ~rocessing, an “old”
nnd “modem” type o 8y their different kind of supply and
nethod of aneration these two ncti+ities :,r;arntc differtin-
tly in their relations with fishery and the fish trade.
The “old’” type corresponds to the treditional image
of artisanal processing which uses the unsold auction and
in this way avoids any fish losses.
The %oderniî type, on the contrnry, uses only the
product. Tt competes actively with fish auctioning and is
directly oppose4 to industrial prccessing and its artisa-
nal character gives it undeniable advantages .This %odern”
type which suits toacommercial from of operation has de-
veloped rapidly and now predominates, Process ing cari no
longer be conshdered ,as a passive sector whose rolr
i s
nerely t o absorb surelus.
The paper analyses its advantages, ils abil ity t o
evolve and its prospects, and some of the drawbacks hin-
dering and limiting this activity, Latur the rruthots dis-
cuss the modernization efforts t’hat have been made, by
whom an how they were undertaken andthe results obtained.
Lastly some actions that would maire it prjssible to tmprove
the operation of this activity are recommended.
La pêche artisanale maritime s&Ggalaise rlzbarque annuellement, plus
de 160 CHIO t soit environ les 2/3 des nrises nationales. La motorisation
des pirogues qui a dGbutC en 1965 et 19introduction de nouveaux engins de
pêche : le filet maillant encerclant et la serine tournante (2 partir de
197tl) ont permis le quadruplement des captures en 25 ans.
Les debarquements réalisGs nar la pêche artisanale sont très fluctuants
d ‘une saison hydrologique
2 l’autrey ainsi prGs de 40 X des captures se
font: sur trois mois (avril, mai, juin).
iZe lair avec Le dzvefoppenent de. la Fi?che Artisana!.ep des types moder-
nes d’écoulement des produits de la mer, mareynge et transformation indus-
trielle se sont implnnt&, La transformation artisanale conserve à tort
1’ image d-‘utie activit6 marginale, simple ut ilisatr bce des surplus. Modifia;it
ses techniques et son mode de production, In tran.sformat:ion artisanale a
répondu, avec une capacitC d “adaptation spectacu.l,nire ,: 3. 1 'Evolution de
la pêche artisanale.

9 3
Le mode ,de transfor%atior!. existsnt auparavant Stait la fer7nentation
ou le simple sEchag9 après Ouverture et ,&iscérrtian du poisson (gvodj).
La pêche artisanale limitse par des fac-teurs techniques (techniques
de peche) et Economiques (possibilitus commercia@s.). donnait sa mesure 3
la transformation ,y production domestique pratiq+:e par les ,femmes de pc-.
cheurs dans un but d’gpargne:,
de conservation, de diversification des pro-’
dujts et donnant lieu 2 une petit,e activit5 marchande.
Avec les engins pouvant rzaliser de fortes prises (filets rnaillants
encerclantsi serines tournantes),,l+s captures. se sont accrues mais aussi
modifiGes. Les espaces pélagiques constituent. un pourcentage de plus en
plus important des dabarquements (environ 73 0 en .lq77) i près de 80 X
actuellement . .
Le braisage (kethiskh) qui existait depuis très longtemps 5 petite
échelle,, s “t?st rsipidemcnt développ2. i:‘.+st r-zintennnt la ~roductko In plus
importante pour répondre 5 cette crriissance de la production p&lagique et
à la nouvelle structure des prises,
La transformation.artisanale a atteint une dimension commerciale con’
sidgrable. Elle est passge de la production T?our 1 “usage ZI la: production.
pour ,.l’bc.banp,e avec apparition d ‘un important salariat D en totalits des
hommw vi@times de l’exode rural et du chgmage urbain. LOS femmes .sont
toujours les tenantes de la professior~mais un grand nombre excercent cette
activite depuis peu et n$appartiennent pas au milieu.de La pêche(l), Ce
secteur s’est done dGveioppé récemment, 11 est en pleine &olution, son
fonctionnement, ses acteurs et ses objectifs ont considérablement changZ.
Le kGt.iakh s”est d&elcppé avec un outil fondamental nouveau et bien
approprib à une activits commerciale de grande ampleur : l’achat et la ven-
te 2. l’unit2 de poids, tandis-zque le p;uedj a conserve le systii,me dPkhange
en vigueur dans le mode de p.r?duction domestique oii la valeur d’usage pr%-
domine la vente par lot.
‘.
. .
On a coexistence, 2 l?intérieur de ce secteurSd’une transformation
artisanale &cienne et d!une transfornation artisanale rGcente obQissant
à des rationnafit& différentes et dont les r$?ks sont complémentaires.
La transformation en. guedj se situe h la fois en amont et en aval du
mareyage . Ylle utilise les poissons de toutes espkes et de toutestailles
non commercialisables,,en
frais ou avariés (rebut du mareyage). Elle permet
ainsi d”&riter toute perte de poisson, Elle bËn~£icie aux mareyeurs dont
elle est un débouché mais,sans doute aussi aux consommateurs de poisson
frais 0 Sans cette valorisation toujo:lrs possible:des invendus, le prix dü
poisson frais au niveau du marché de dZtai1 serait,plus Glev6. Le guedj est
un produit typiquement s&nSgalais vendu sur un marché national gCnEralement
urbain. TrGs apprGciep il rentre dans la composition du tiébou-d
ou
riz au poisson (plat national sC3Ggalai.s).
La transformation en k6tiakh utilise impGrativement un produit frais I
des sardinelles ou des ethmaloses qui constituent.,la majoritg des espèces
pElagique8 cnpturées e Les transformatrices achctent le poisson au même
prix ou plus cher que,les mareyeurs et leur opposent une sévère concurrence.
Pour la transformation en guedj, lea transactions concernent des espèces
exclusivement destinees à cette fin et se font entre un petit nombre de
personnes,
La situation.cst diffrrente pour le kQtkakh..Le marchS de la sardie’
nelie fonctionne 3 la façon d’une Cri<e, Une transformatrice achète parfoiq
. .
:
(l).rst$ne à 52 % 3 Bbour.

jusqu’à plus doL ~30: k;~ de poisson par jcw: 19rsque ks captures sont ahon-
dantes. Cette forte demande permet le soutien des COU~~. Le 0ri.x de la sar-
dinelle est toujours moins ?:levc dans les centres de Gche s;i 1.~ trsnsfor-e.
mation est moins importante,
La transformation en k~t~i.akh bf&ficie aux Gcheurs. C’est un secteur
trizs actif O Durant les oliriodes de faibles f&es B terre, les transfoma-
trices 9 pour s ’ agprovi.qionner 9 gffrêtent: d~z cr’c.~i.on~ vers des centres de
pêche distants de plus de 100 km.
Le kétiakh, est un produit commercîal,,isZ &nç 1~s zones ruraies de
l’intérieur du pays et destin?! 3 l’export.ntion, Des fcm~~s viennent en
acheter depuis le Ghana et le BGnin,
Ne nécessitant ni connaissance ni cnp?.tal.. 1% transformation artiwe-
nale présente un marche du travail 2 libre __
.
wtr&e et sort le, Elle emplcio
de nombreux chômeurs dbguis& : beaucou? ^ie tremsformateurs sont occasion=-,
nels ou saisonniers. L’apparition des hommes en tant que transfwnateurs
et non plus seulement m.qnoe=ivres (travailleurs temporaires) est un indice
des rôles que joue la transformation dans 1. “nbsor?tio:l d’un chômage ouvert:
refoulés d6f initif s de 1 ‘agriculture et dw secteurs T;~~US capitalistiquec e
On a pu montrer que 1-a transfomati,on permet de G$ager des revenus
relativement i.mportants 2 su@rieurs k wux des autres travailleurs du sec=’
teur de la pêche. Cependant il existe une trZs grande disparité entre les
transformateurs selon le taux d’activit5
E$s variable 3 l a repartition
des coûts (salaires) et le taux d’humiditc 4u produit (le prix du kg reste
fixe quel que soit le temps de s&hage).
Dans certains centres 9 1’ absence d’ r~~~>lacencnt disponible Four cette
production et la stagnation dos SÉbarquewzts 1iGtent 1 ‘augmentation du
nombre d’emplois bien q,ue la pression 2 1.’ itntrse dans la Frofession soit
tr%s forte. Cela est une des raisons du d.ynami.sme et de Içampleur grandi::--
sante de cette activité, A F%our, le plus im?ort%nt des centres de tranw
formation, les quantitbs
CransforGes se sont accrues de hl X en quatre ans
avecune proportion dc; D~US en 31~s forte de kirtiakh (7.? 2).
D’après nos estinations 1s transforwtion artisanale absorbe ~1~s du
t&s des débarquements et la transfornnt ion industrielle le tiers Ggaler:!cnt O
Le mareyage ccncerne essen$iellement les escGces adultes de haute va-
leur commerciale n Ces es+ces a!?-araissent tr& saisonni~rement . Les cap.
tures au SénQ~al sont rsduites dgenviron W X durant Ila saison chaude (juin
à novembre). Durant ces @iodes de @3~1ri zs les espGces $T.agiques cons-’
tituent la pr-sque totalit6 des Trises et la transformation conserve un
niveau de production “Y?levé, absorbant alors Fr2s de la moiti5 des dQbarquc-*
nents au detriment du mareyaze..
La transformation ze joue donc pas un rôle ri‘r;ulateur dans 1 ‘Gcoulcr:ent
des debarquements.
t ‘est le débouch6 prioritaire des es$ces @lagigues.
Le cnractere, artisanal de la transformation lui colfere des avantwes
que n’ont pas des secteurs plus “ca:lital-zsin;; ‘:
- Les coûts qu’elle supporte sont triis faibles ::
- Elle ne poss8de aucune contrainte de production minimaie ou maxir:a%ej
- Elle offre un produit de lonpue conservation adaptf au goût alineri--
taire des popul:?.tions africaines, desti&s 3 un marché national et. internw
tional dans des r9gions o sI;vit un gave d6ficit protsique,
:Mais 2 côtE de ces avantages, de nombreux )robl&es subsistent :
- Si les techniques de prGparation sont excellentes, les: conditions
d’hygi2ne sont dGplorables tant au niveau dz La production que de la cow
nercialisation
- Le temps de sSchage insuffisamment long Iînite beaucoup la qualit
dès; py-o&Gifs’ c“-’ *’ I ,. .
- La commercialisation est na1 orfanls%z, irrQi;uhiZre et ! déf iciente,,

On a pu constater que le poisson transformé p&Gtrait ma1 dans les zone-;
rurales de l’intérieur du pays, c,uGre pI.us loin que le poisson frais.
Plusiews tentatives dta&liorntion de cette production ont été faites
au SGgal.
Fn 1975 on a construit ‘î Saint-Louis un centre moderne de trans-
formation avec: bacs de lavage, claies de siSchage,
aire cimentée et magasin
de stockage. IIctueLlement ces équipements ne sont plus utilis& oG en dl&
suztude. L3 coupure de ‘~Ivn1inent3tion en eau courante est 13 raisor, princi
pale de cet abandon, Les transformateurs, obli.g& d ’ u t i l i s e r l’eau d u flcu-
ve se sont à nouveau rGinstalé& ie long des berges. Ces équipements Etaient
mal adaptés. Les cuves Staient trop profondes. Les claies métalliques se
d8tCrioraient trPs vite. Les claies cimentées h même le sol ne permettaient
pas un scchage adzquat des poissons. Vingt ans plus tard un nouveau centre
3 cta construit ex&t,ement sur le même modèle qu’a Saling (? km au su4 de
F%our). Ii a f3t.G conçu essentie&lemant dans l’optique de sunprimar 1’2s GI~&S,-
sances dues 3 la transformation, obstacles au dévclopper~ent du tourisme
d’abord, et ‘dans le but dFaméliorer la qualitE de la production;
Les transformateurs non consultës dans l’élaboration de ce? projet r::::
fusent de se déplacer.
Hornis les raisons psychologiques et sociales de ce refus, les trans-
formsteurs ne peuvent accepter de sgS.oi&ner. du centre de debarquement. Or
les pêcheurs soutiennent qu’il est impossible d’accoster 2 Xballing. L’i.ns-
tallation des transformateurs dans ce Centre impliquerait le dE&cement
de toutes les activités de pê&he sur lesquelles est-basse l’&ononie de
Mbour. Ce transfert aurait de nombreuses et graves conséquences Economiques
et sociales dontonn’en a pas estin le coût; Depuis trois ans ce centre
est dGse$t et on ne voit toujours pas d’issue à ce conflit.
Actuellement lrITA (Institut de technologie alimentaire) de Dakar met
au point,en collaboration avec les transformateurs,&ertaines innovations
pour lutter contre l’attaque ,des mouches k%!a& der&stes
: tentes solaires Y
“moustiquaire”‘,
insecticides (pyré thrine et pipéronyl butoxide) . Lg infesta--
tion larvaire est un probltj,me qui touche beaucoup les transformateurs. ILS
sont très intéressés par les expériences en cours,
La transformation artisanale est un secteur en pleine Gvoluti.onj, tri%
dynamique et adaptatif. Les transformateurs sont prêts 3 entreprendre tou-
tes modifications &li.orant leurs conditions de travail et la rentabilitc
de leur activité. Mais bien souvent les technologies mises au point et Leur
vulgarisation Echouent car elles sont pens&s en dehors du cadre culturcrl
3cononique et social dans lequel &IL- doivent s ’ insGrer (Watcrwn, 1976) ~
Les conditions historiques, sociales, t5conomiques du projet sont IV: nluc;
souvent conçus comme obstacles à surmonter, et non comme conditions Lechni-,
ques à partir desquelles doit se concevoir le projet.
R E F E R E N C E S
S E L E C T I V E S
CORMIER (M.C.) ç 1981.- Le marché au poisson de la Gueule-PapEe à Dakar,
Arch. Cent. Rech. océanogr. Dakar-Tiaroye, 90Q, 26 p.
CRODT (Weber, Chaboud, Kébé, Cury), 1981,- Le poisson dms la région de
Rufisque (étude d’implantation d”un Centre coopératif de mareyage),
Rapp, 160 p . multigr., 50 t a b l . , 18 fie-
DU?UND (M.H.), 19310- Aspects socio-’t.conomiques de 13 transformation dn
poisson de mer au S&-&gal. Arch. L”ent. Rech. océangr. Dakar-Tiaroye,
103, 9.5 p”
V_I

9 6
:
PRE?$' (P.) et :TEBER (J.), 1981.- Dj i.f~r;~-:.y,~ 3GnégsP v 1.a pêche artfsandi e n
mutation dans .un contexte industriel, ,lère pnrtic, fe milieu, la senne
tournante,
son impact naturel. : R.2ppc ;4.7 p ,. mulcigx ,,
tjORJhkE (P,) B 1980,-. Biologie et pêche dq 'Y& :' Cpbium pepo (Lightfoot,
17g6) au Sénggal, DO~. sci. Cent, 'Rech,, ..oc&ngrT Dakar-Tiaroye, 77,
-..w--A A--
26,
p*
-
.Y. ,_,..
SOCECO-PECHART, 198j.- Dicti.onn&x
,des .,centres de pilche artisanale 'du';
S@:négal (population, pêche‘, infrastructures). $:eh, Cent,. Rech. octlangr.
Dakar-Tiaroye, 197, 1OG pO
ST@ÉRT (B,) 9 BRUGGE (V,J.) $ BERGERA?.D (P)', $EGW cP;,,> et SA@$&) y I979.-
'ia, p&he artisanale maritgme au Sénégal : ‘~~de~;'<3es.rEsul,~ats de la
,,p$:qhe en 1976 et 1977, Aspects biofogique~~ et Zcopomiques, Dot. sci..
&nt. Rech. océanogr. Dakar-Tiaroye, 73,. 48 pL
.*-,
",
h$qi;I]>~~j., 1980 0 - Socio+5conomîe de '1~ pêche xrtisanaPe au S&$a1 .'t hy-
:%. p~&lj$$.es et voies de recherches, revue de *Çocio-économie de 19TSRA,
4 ,;--4Q' ‘p r,
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.
1
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_

POU? UNE APPROCHE GLORALE DES PROBLEMES DE PECHE,
L'EXEMPLE DE LA FILIÈRE DU POI~SON AU SÉNÉGAL ,
Pr
Jacques WEBER (1)
R E S II M E
L'activité de pêche doit Gtre l’objet d’une planifica-,
tion intégrée, où tout objectif de modernisation d ‘un fié-.
ment de la filière est analysé
en fonction de ses répercus-
sions sur chacun des autres et sur la filière dans sa t.ota-
lité. On suit d’abord
i. e p 0 i s s 0 n
de la
c a p t u r e à l a
consommation, c e t t e d i s c r i p t î o n p e r m e t t a n t d e m e t t r e e n
relief les aspects essentiels de la politique
d’assistance
à la pêche artisanale au Sénégal. La mise enoeuvre de cette
politique est illustrée par l’expérience des centres coopé-
ratifs de mareyages dont l’analyse permet de poser les pro-
blèmes en termes de recherche et de planification.
A B S T R A C T
Fish sector must be pla.nned as a whole, in which (21 e-,
ments are interactive alltogether. Analysis of any develop-.
ment projectmust emphasize on the effects on each element
of the system and on the whole system. In this paper 9 WE
fîrst follow fish from catch ‘to consumer with enphasis on
essential aspects of the senegalese fisheries policy.Assis-
t a n c e f o r a r t i s a n a l f i s h e r i e s i s i l l u s t r a t e d b y t h e co-
o p e r a t i v e t r a d e c e n t e r s experience. A n a l y s i n g t h i s e.xpé-
rience, we try to point out the problems in reference to
research and planning.
_-^-
.-
----.
(1) Economiste de I’iJRSTOM, au CRODT/ISRA, B.P. 21!41 t
Dakar (Sénégal) .

I N T R O D U C T I O N
La politique demodernisation de la pêche artisanale mise en oeuvre par
les autorités sénégalaises à partir de l’indépendance a eu un succès considé-
rable, les pirogues débarquant actuellement 65 % du total des captures du
Sénégal. 27 000 pêcheurs travaillent B bord des pirogues pêchant eu mer et
fournissent environ 125 000 emplois à terre, soit au total environ 150 000 em-
plois directs et indirects, ce qui est remarquable (2). La pirogue sénégalai-
se,de conception très simple, à considérablement évolué pour s’adapter au mo-
teur, aux nouveaux engins de pêche, à l’augmentation des captures : elle est
encore susceptible de s’adapter au moteur diesel inboard, et répond parfaitement
aux conditions de travai.1 sur le ‘littoral sénégalais. Toutes les experiences
visant à la remplacer ont été des échecs (WEBER, 1980 ; SY, 1982).
Les sociétés côtières ont su s’adapter à la hausse de productivité, en dé-
ve 1 oppant: rapidement la transformat ion artisanale, face à un système de commer-
cialisation déficient.
De nouvelles pêcheries ont connu une forte croissance, entierement tournées
vers ‘l’exportation : céphalopodes, soles, langoustes.
La pêche artisanale, qui participe au exportations pour 40 ‘73 de celles-ci
en volume, n’est pas repliée sur elle-même ni sur le seul marché intcrieur.
gais l’importance des quantités transformées en farine exportées d’ une
part, le développement de pêcheries consacrées aux produi.ts d’exportation
d’autre part, fixent les limites de la réussite de la politique d’encadrement
de la pêc.he.
Les goulots d’étranglement sont situés : insuffisances de la commercialisa-
tion, précarite des procédés de conservation et de distribution. Les solutions
sont également connues : amélioration de la conservation à bord des pirogues, de
la manipulation du poisson au débarquement, du stockage et de la commercialisa-
tion.
La conservation à bord des pirogues fait l’objet de la communication de
L’TTA, montrant que des solutions existent, que les pêcheurs seraient prêts à
adopter.
La manipulation du poisson au débarquement, c ’ e s t - à - d i r e l e s conditi0n.s d e
salubrité,
renvoient à des actions qui dépassent largement le cad.re de cette ré-
union : aménagements de la voierie, éducation sanitaire, entretien des plages,
installation de points d’eau, d’éclairage, d’aires cimentées, etc.. -
r
L,a transformation artisanale pose le même type de problème q,ue les débar-
quements : manque de place, salubrité, conditions de stockage et de commercia-
l i s a t î o n .
La commercialisation commence seulement a être prise en compte, selon des
modalités qu’il n’est pas encore possible de juger.
Au total, la pêche artisanale sénégalaise n’a rien de “traditionnelle”.
Fortement, voire totalement monétaire, elle participe pour au moins 40 % (en
(2) Ce qui correspond à plus de 10 4: des emplois au Sénégal.

vol.ume) aux exportations du pays ; plusieurs pêcheries se sont developpées
uniquement pour l’exportation, et dépendent, de ce fait, de marchés lointains ;
japonais ou ewopéens . Les critères d’acceptabilité des innovations sont sim-
ples : rentabilité,
augmentation de la productivité du travail, appel aux ma-
téri.aux et aux techniques locaux. A partir de ces critères, il est possible de
faire beaucoup, notamment en matière de conservation, de manipulation, de com-
mercialisation,
Gestion rationnelle des stocks, rnodèle de production, méthodes de conser-
vation à bord des pirogues, salubrité et aménagement des lieux de débarquement
mareyage, t.ransformation,
industries de transformation, etc.. . sont autant d’é-
léments indissociables du système que représente la filière du poisson. Ces
éléments n’ont pas le même “poids” dans le système, mais toute modification de
l’un d’entre eux a des répercussions sur chacun des autres et sur l’ensemble.
C’est pourquoi nous pensons que l’activité de pêche doit être soumise à une
planification intégrée, où tout objectif de modernisation d’un élément de la
filière est analysé en fonction de ses ri5percussions sur les autres 61éments
et la filière dans sa totalité.
Nous suivrons d’abord le poisson, de sa capture à sa consommation, sans
s’appesantir sur la transformation qui fait l’objet de communication spécifique
de m DIOUF, DURAND, CONWAY. Cette description permettra de mettre en lumière
les aspects essentiels de la politique d’assistance à la pêche artisanale au
Sénégal. La mise en oeuvre de cette politique sera illustrée par l’expérience
des centres coopératifs de mareyage, dont l’analyse permettra de poser les pro-
blèmes de la pêche en termes de recherche et de planification.
1 .
DE LA
P 1 R 0 G U E
AU
C O N S O M M A T E U R
1.1. A BORD DES PIROGUES
Quelles que soient les espèces capturées, elles sont déposées dans la piro-
gue sans précaution particulière. Les temps de route moyens sont de 1 ‘ordre de
deux heures, le temps de pêche pouvant atteindre ou dépasser quatre heures. Les
pirogues ne disposent pas de glace et le poisson est entassé dans la partie mé-
diane de l’embarcation. L’état du poisson sera lié à la nature des engins de
pêche, qui impliquent des espèces donn6es et une productivité différentielle.
1.1.1. Lignes
Elles capturent des espèces nobles. L’entassement n’est jamais considéra-
ble et le poisson arrive très frais au débarquement.
1.1.2. Filets dormants
‘Les poissons capturés ont parfois sejourné plus de 24 heures dans les mailles
et parviennent à la plage dans un état de fraîcheur plus que relatif. Ceci n’est
pas très important, la prise étant avant tout destinée à la transformation arti-
sanale : guedj, saly (cf. DURAND, 1981).

1.1.3. Sennes tournantes et filets maillants encerclants
--e-w
I-
Ces engins impliquent l’usage d’embarcations de très grande taille, 14
mètres et 5 tonnes de charge pour les filets maillants encerclants, jusqu’s
20 mètres et 24 tonnes de capacité pour les sennes tournantes. Ces engins cap-
turent en grandes quantités des espèces de faible valeur commerciale, sardi-
nelles, ethmaloses,
chinchards. L’entassement de 20 tonnes de sardinelles pen-
dant trois à cinq heures dans l’embarcation, en l’absence de tout moyen de
conservation, se traduit par l’écrasement du produit et une accélération de la
décomposition.
1.1.4. Pirogues “glacières“ pêchant à la ligne
-~
Il s’agit de pirogues munies de cales à glace amovibles, construites 2 la
forme des pirogues. Ces cales permettent d’effectuer des marées de 3 à 4 jours
et de conserver le poisson pêché. Construites en contre-plaqué, rares sont celles
qui possèdent une isolation thermique ; u n s i m p l e r e v ê t e m e n t d e pol.yst,,yrène
serait de nature à en accroître considérablement l’efficacité. Le Senégal compte
5G pirogues ainsi équipées, soit 1 % de la flottille.
1.2. LE BERARQUEMENT
Le poisson est, en règle générale, débarqué sur le sable et y reste le
temps que le prix de vente soit débattu. Il arrive que le contenu de la pirogue
soit achete en un seul lot : le dépôt sur la plage est alors évité. Dans tous
les grands centres de pêche : Saint-Louis, Ksyar, Yoff, Soumbédioune, Hann, Ru-
f isque , Mbour, Joal, les plages reqoivent les déchets des populations riveraines,
servent de lieux d’aisance et de dépÔ&d’ordures. L’aménagement des plages, leur
salubri.t6,
ressortent d’autorités différentes de celles des pêches. L’adoption
des filets maillants encerclants en 1965, puis des sennes tournantes à partir de
1972, ont entraîné une hausse générale de la production que les mareyeurs n’ont
pas 6tt? en mesure d’absorber. La transformation artisanale, pour répondre 2 l’aug-
mentation des débarquements, s’est étendue à la limite du possible sur des plages
exiguës, aggravant encore les problèmes (de salubrité et de circulation. 11 est de
plus en plus question de déplacement des lieux de débarquement et de transforma-
tion en vue d’assainir les plages, notamment à Mbour et Joal. Mais le but est ici
le tourîsme et non la pêche.. . Municipal.ités, pêcheurs, transformatrices, mareyeurs
services des pêches, services du touri.sme, sont ainsi en présence dès l’arrivée des
pirogues, dgmontrant d’ores et déjà que les problèmes de la pêche dépassent le
seul problème de la production et des stocks disponibles ou celui. de la conserva-
tion à bord des pirogues.. .
1 .3. LE UREYACE
Les véhicules des mareyeurs sont stationnés le plus près possible des plages
de débarquement. Les commerçants stockent la glace en barre sous des coques d’a-
rachide mêlees de son de mil, ce qui semble constituer un excellent isolant, mais
le même tas de copeaux est indéfiniment réutilisé : une analyse bactériologique
de la surface des barres de glace r6serverait peut-être des surprises. *.
La glace est concassée au gourdin dans les paniers en feuilles de rônier,
parfois dispos& sur une grande bâche, le plus souvent à même le sol boueux. Le
poisson est mélangé à la glace à raison de 1 kg de celle-ci par kg de poisson.
Les paniers étant ensuite entassés dans le véhicule.

1 0 1
Les camions ne comportent aucune isolation thermique. La fonte de la glace
et l’eau du poisson transforment les aires de stationnement, non bitumées, en
un sol boueux, les flaques étant tant bien que mal comblées avec des tiges de
mil et des coques d’arachide.
Le taux de glaçage exorbitant s’explique par la nature des véhicules,
simplement bâchés. La plupart sont vétustes, ceci se comprenant par l’impossi-
bilité pour les mareyeurs d’acceder au crédit, qui les condamne à acheter de
vieux véhicules et à les renouveler souvent. La vétusté des moyens de! transport,
la precarité des moyens deconservation setraduisentpar des risques accrus : que
le camion tombe en panne et la cargaison est perdue. Ceci a deux conséquences
immédiates :
.- La marge brute de commercialisation devra être très importante, 150 ou
200 4’: pour un profit net modeste de 15 ci 25 % (cf., CHABOUD, 1982 et Comm. de
M. KEBE) .
b.- Les mareyeurs préfèreront commercialiser vers Dakar et les usines plu-
tôt que sur des réseaux excentrés oi? les risques deviennent rédhibitoires.
Avec le mareyage, nous voyons apparaître d’autres éléments du systè.me : le
eredit d ’ équipement, les relations entre approvisionnement de l’intérieur et
marchés d’exportation (usines).
1.4. LES !%ARCHES
Les marchés des grandes villes ne disposent pas d’infrastructures spécia-
lisees pour le poisson. La vente au détail s’effectue à même le sol, sur une
toile plastique. Les mareyeurs au diSpart du lieu de débarquement, reçoivent un
certificat d’origine et de salubrité (COS). Celui-ci est remis au contrôleur
du marché, qui ne procède à aucun examen de qualité avant la vente. M.C. CORMIER
(1981) a décrit en détail la situation du plus important marché au poisson de
tout le Sénégal, celui de Gueule Tapée, 2i Dakar :
“L’inorganisation, la saleté, les ordures nauséabondes, les embouteillages
donnent au marché de la Gueule Tapée une mauvaise réputation, non sans raison”
(81).
“En l’absence de tout contrôle de salubrité au niveau de la vente, des pois-
sons du jour meme et de la veille, frais, congelés ou seulement conservés sont
vendus mélanges sur le même étal : ;1 la ménagère de faire la différence ! De
même pour le poisson transformé, les pièces et les morceaux restent plusieurs
heures, jours et même semaines en plein soleil ; les mouches ont de q,uoi se re-
paître”. (83)
En conclusion, la circulation du produit frais est déterminée par la préca-
rité des circuits de commercialisation. Un mareyeur doit écouler sa cargaison
dans la journee, coûte que coûte. Atitre d’exemple, nous avons suivi un mareyeur,
dont le camion de 9 tonnes était rempli de courbines, chargées à Joal . Après une
tentative infructueuse de vente au marché de Gueule Tapée, notre commerçant tenta
d’&ouler son produit dans les usines de la Capitale, sans succès. Il rentra sur
Joal et brada sa cargaison aux transformatrices. Marie-Hélène DURAND ( 198 1) a
démontré que le mareyage absorbe les pics, d.e production, la transformation artisa-
nale ayant une activité plus réguliizre. Notre exemple confirme l’importance capi-
tale de la transformation dans la filière du poisson, à son stade actuel de déve-
loppement...

1 :! ;'
2. LA
P O L I T I Q U E D ’ A I D E A
L A
P E C 11 E
A R T I S A N A L E
80 % des protéines animales consommées par les populations sénegalaises
proviennent du poisson (CRODT, 1981 : CHEVASSUS-AGNES et NDIAYE, 1980). Cette
constatation conduit à assigner aux pêches artisanale
et industriel. Le des
objectifs spécifiques : à l’artisanale le soin de nourrir les populations, à
l’industrielle celui de procurer des devises au pays.
Fournir du poisson à un prix abordable et en quantité suffisante, tel est
le principe qui a guidé les autorités.
Pour ce faire, les moyens ont été concentrés, dans un premier temps, sur
le producteur, par la motorisation des pirogues, 1’ introduction de nouveaux en-
gins de pêche, la mise en place de coopératives nrimaires d’avitaillement.
2.1. LA ??OTOR.ISATION DES PIROGUES
Commencée en 1953, la motorisation des pirogues a connu un réel essor à
partir de 1965, avec la vente hors taxes et à crédit des moteurs hors-bord.
Aujourd’hui,
toutes les pirogues motorisables avec profit le sont avec des 8 ch,
25 ch, 40 CII. . .
La motorisation a eu des conséquences considérables. En diminuant les temps
de route, elle permettait :
- de ramener plus vite un poisson plus frais,
- d’accéder à des zones de pêche relativement éloignées
- d’allonger le temps de pêche,
- d’aggrandir les pirogues, les rendant aptes à l’utilisation d’engins
tels que les sennes tournantes et coulissantes.
Yais l’usage du moteur se traduit par la nkessité de se trouver à proximité
d’une station d’essence, d’un dépôt de pièces détachées. Et la motorisation a
entraîné une concentration des unites de pêche dans les lieux les plus importants,
où l’avitaillement était aisé.
L’augmentation de la productivité accentuait encore la nécessité de se trou-
ver dans les centres importants offrant une meilleure garantie d’écoulement des
captures.
Ce phénomène de concentration se traduit par des problèmes d’acceuil des pê-
cheurs saisonniers, dont les conditions d.e vie sont précaires pendant la durée de
la campagne : à Kayar, où la situation est la plus préoccupante, 70 % des pêcheurs
sont “en campagne”.
Au total, le Sénégal compte 4 350 pirogues, dont 65 % sont concentrées dans
les 8 centres les plus importants (SOCECO-PECHART, 1982). Si l’existence de res-
sources halieutiques est la condition nécessaire de la pêche, elle n’est manifes-
tement pas suffisante pour que celle-ci se développe.
2.2. L’INTRODUCTION DE NOUVEAUX ENGlNS DE PECHE
La modernisation des techniq.ues de pêche a porté sur la capt-ure des espèces
pélagiques côtières et des céphalopodes.

1 0 3
2.2.1. Pêches pélagiques
L’adaptation des moteurs hors-bord aux pirogues permettait d’envisager
l’utilisation d’engins de pêche actifs en mer. Jusque-là, il n’existait qu’un
engin actif, la senne de plage, et ‘les filets dormants, fixes ou dérivants,
donc passifs.
Le filet maillant encerclant est diffusé à partir de 1965. Il se situe à
un stade technologique intermédiaire entre le filet dormant et la. senne de pla-
g e et sera d’abord utilisé par des pêcheurs ayant l’habitude de ces deux en-
gins, sur la Petite Côte et dans les îles du Saloum. Manoeuvré par 7 personnes
à bord d’une pirogue de 14 mètres, il est la propriété d’un individu, comme le
fil et dormant) la senne de plage étant le plus souvent la propriété collective
d’une famille, d’un quartier, voire d’un village. Le rendement moyen par sortie
d’une senne de plage étant de 500 kg dont: une grosse partie de ju.véniles, celui
du -filet maillant encerclant est de l’ordre de 900 kg, de taille dictée par
celle des mailles. Les filets mail.lants viennent diversifier la panoplie d’en-
gins de pêche et induisent un accroissement sensible de la production de péla-
giques face à un système de commercialisati.on fortement inélastique, Ce qui en-
gendre un développement rapide de la transformation artisanale, surtout du hrai-
sage (kétiakh) . Le succès du filet maillant encerclant, la rapidité avec laquelle
les pecheurs avaient appris à le maltriser,
conduisaient 5 tenter un nouveau saut
technologique, en 1972, avec la senne to:znante et coulissante. L’es rendements
par sortie, de l’ordre de 2,7 tonnes, peuvent atteindre 9 tonnes pour les unités
les pI.us performantes (FREON et WEBER, 1981). L’importance des captures implique
l’usage de deux embarcations, dont une affectée au seul transport de La prise :
un coup de senne peut produire 25 tonn.es de sardinelles. L’équipa,ge est de 28
personnes en moyenne, dont 20 embarquées. Le mode de partage des gains s’adapte
à cette nouvelle forme de production, dont le filet est l’élément le plus coû-
teux. Pour tous les types de pêche autres que la senne de plage et la senne tour-
riante, 1 es gains, après déduction des frais communs (carburant, nourriture, petit
entretien) sont ainsi partagés :
- 1 part pour la pirogue,
- 1 part pour le moteur,
- 1 part par marin,
Et si tel est le cas, 1 part pour le filet maillant encerclant.
Avec la senne de plage, la moitié des gains rémunère le filet, l’autre moitit;
l’&~uipage. Dans le cas de la senne tournante, le partage résulte d’un compromis :
- 1/3 p o u r l e f i l e t ,
- les 2/3 restants sont partagés sur la base d’l part par pirogue, 1 part
par moteur, 1 part par marin, soit 25 parts (2 pirogues, 3 moteurs, 20 marins
embarqués). Remarquons que les parts du (des) propriétaire (s), constituent 37/75
des gains, soit environ la moitié, comme pour la senne de plage.
2.2.2. Les céphalopodes
_-
A partir de 1973 se crée une pêcherie artisanale de céphalopodes, à l’insti-
gation de sociétés privées nippo-sénégalaises. Utilisant turluttes et casiers,
135 pirogues débarquent annuellement 1 200 tonnes de seiches, entièrement desti-
nées 2 l’exportation (BAKHAYOKHO, 1981).

1 1 4
2.3. LES COOPERATIVES PRIMAIRES D’AVITAILLEMENT (CPA)
La diffusion des techniques et engins de pêche a pu se réaliser grâce à la
creation de coopératives d’avitaillement. Implantées sur tout le littoral, elles
furent d’abord suscitées par des maisons de commerce privées soucieuses d’.obte-
nir le remboursement des crédits qu’elles consentaient pour l’achat de moteurs.
A partir de 1970, le mouvement est repris par la Direction des pêches, grâce à
la créati.on du Centre d’assistance à la motorisation des pirogues (CAMP).
A l’heure actuelle, on compte 82 CPA regroupées en unions locales et régio-
nales. Leur activité se réduisait, jusqu’en 1981, à la fourniture de moteurs et
engins de pêche hors taxes et à la récupération des crédits. Depuis, cette acti-
vité i;‘t;st étendue à la commercialisation, sous 1’ impulsion du Centre d’ assistance
2 ‘la pêche artisanale sénégalaise (CAPAS:).
3. LE
P R O J E T
CAPAS E
T
L E S
C E N T R E S
C O O P E R A T I F S D E
M A R E Y A G E
3.1. LE PROJET, SES AMBITIONS
Nous avons vu que la productivité de la. pêche artisanale avait considérable-
ment augmenté avec la diffusion du filet encerclant , puis de la senne tournante
et coulissante, la commercialisation ne suivant pas.
Les autorités ont pris conscience du problème, mais selon une analyse parti-
culière de la situation. Il était observe :
1”) Que les prix au débarquement restaient anormalement bas, notamment pour
les pélagiques.
2’) Que les prix sur les marchés urbains pouvaient être 5 fois supérieurs
aux prix au débarquement.
3”) Que La production n’atteignait pas les marchés éloignés dans l’intérieur.
Cette analyse conduisait à rendre les mareyeurs globalement responsables de
la situation.
La création du CAPAS répond à deux préoccupations :
1”) Améliorer le revenu des pêcheurs, en atténuant le rôle des intermédiaires,
les pêcheurs étant appelés à commercialiser eux-mêmes leurs produits.
2”) Approvisionner l’intérieur du pays, et pallier ainsi une des carence du
système actuel.
Le projet réalisé en collaboration avec 1 ‘Agence canadienne de coopération
(ACDI) est original en ce qu’il se propose de doter les unions régionales de co-
operatives de centres de mareyage gerés par les coopérateurs.
Un centre fonctionne déjà à Kayar depuis décembre 1981 ; celui de Joal est
d’ores et déjà opérationnel et devrait commencer ses activités sous peu ; c.elui
de Rufisque entrera en production fin 1982. Au total, 6 centres devront être ain-
si construits, d’une capacité unitaire maximale de 40 tonnes/jours, d’une capacité
rée:L’le d’évacuation de l’ordre de 20 tonnes/jours. En vitesse de croisière, cha-
que centre devrait être à même de conunerc.ialiser 3 000 tonnes par an, soit au to-
tal un minimum de 18 000 tonnes, Il,25 % du total de la production débarquée par
la pêche artisanale, ou 34 % des quantités actuellement mareyées en frais.

Il est beaucoup trop tôt pour porter un jugement sur cette opération que
l’on doit considérer comme étant en phase de rodage et d’essais.
Quai qu’ il en soit, les problèmes que cette opération aura h afEronter
peuvent être repérés, d’ordre interne, d’ordre structurel, d’ordre commercial.
3.2. LES RISQUES ENCOURUS PAR LE PROJET
3.2.1. D’ordre interne
_-
a.- La prise en charge de la commercialisation par les coopGrateur:;suppose
uns: métamorphose des coopératives dont l’unique fonction jusque-l-à était de ser-
vir de relais pour la distribution des moteurs et des matériels de p6che : sans
carte de la coopérative, pas de moteur hors taxe à crédit.
b.- Les sociétés de pêcheurs ne sont ni homogènes, ni égalitaires.
Les différents types de pêche se concurrenceront nécessairement au sein des struc-
tures de commercialisation, les propriétaires de sennes tournantes, par l’impor-
tance de leur production. et de leur capital, risquant de n’avoir pas le même poids
que les autres types de pêcheurs.
c.- Le commerce du poisson a bien peu à voir avec sa capture et l’avenir de
l’entreprise se joue sur la capacité t.echnique des pêcheurs à gérer un outil
moderne complexe, sur un marché qu’ils connaissent mal.
3.2.2. D’ordre structure1
8 . - Le CAPAS est soumis à deux objectifs non nécessairement convergents :
ameliorer le revenu des pêcheurs par la supression des intermédiaires et appro-
visionner l’intérieur, ce qui l.imite les marges nettes escomptables et contredit
Le premier objectif.
b.- Si les centres fonctionnent normalement, ils devront,ou bien éliminer
les commerçants, ou bien prélever une part de la production actuellement trans-
formée au exportée : il est à craindre que seuls les petits commerçants soient
éliminés -- les “gros” disposant de leur propre flottille-,et que la transforma-
tion art.isana1.e se voie privée d’une part de ses approvisionnements actuels.
3.2.3. D’ordre commercial
w-e-
a.-Le marché intérieur du poisson au Sénégal demeure une inconnue. L’équipe
de chercheurs du CRODT dispose à present d’une bonne connaissance des prix au
débarquement et de la commercialisation dans la région du Cap-Vert , d’une con-
naissance relative de la transformation artisanale, d’une connaissance approfon-
die de la pêche et de l’économie de la production. Mais nous ignorons tout ou
presque de ce qui se passe sur les marchés des centres secondaires du Sénégal et
sur les marchés ruraux. La seule source d’évaluation réside dans les enquêtes
nutritionnel.les et les déclarations des mareyeurs au départ des points de débar-
quement. Un projet d’étude de ce marché intérieur avec suivi d’un échantillon de
marchés sur un cycle annuel complet est en cours d’élaboration et nous recherchons
son financement.
b.- Le r6l.e du poisson provenant de la pêche industrielle n’est pas connu.
NOUS estimons à 15 000 tonnes, “a minima”,
la quantité de poisson d’origine in-
dustrielle écoulée sur le marché intérieur, selon des réseaux qui restent à étu-
dier, et qui joueront en concurrence avec les centres de mareyage.
Enfin, les centres de mareyage auraient gagné à pouvoir s’appuyer sur un ré-
seau de stockage frigorifique dans l’intérieur du pays. Des installations de froid
existent y à Diourbel, Fatick, Tambacounda, Kolda, etc...

Mais Leur fonctionnement, entre les mains de privés, échappe totalement au CAPAS.
L’expérience de mareyage ne faisant que débuter, il serait hasardeux de
pousser l’analyse au-delà du repérage des atouts et des obstacl.es pr6visibles.
Cette présentation rapide du projet, soulignant les multiples déterminations
qu’il subit, pose le problème de l’état des connaissances sur le système de la
pêche.
4 . L ’ E T A T D E
L A
R E C H E R C H E
S U R L A
P E C H E
4.1. RECHERCHE BIOLOGIQUE ET RECHERCHE: SOCIO-ECONOMIQUE
La recherche biologique a précéd6 la recherche économique en matière de
pêche. 1,’ impossibilité de compter les individus, de pouvoir se livrer à une ap-
proche quantitative par observation directe a justifié la conception et le dé-
veloppement de modèles très sophistiqués en dynamique des populationsw
Les économistes prenant le train en marche, ont tenté de traduire en coûts,
bénéfices, optimum, les hypothèses biologiques des modèles. Ils ont tenté d’étu-
dier le poisson, et, à partir de la gestion des stocks, celle des flottilles.
Cette recherche, de type théorique, suppose une accumulation considérable de don-
nées fiables pour être mise en oeuvre. Elle se préoccupe de la disponibili.té de
la ressource
et du coût de sa capture, et non du devenir de cette capture. Elle
étudiera les effets réciproques des modes d’accès aux pêcheries et des réglemen-
tations. Elle est une économie d’une ressource renouvelable.
Lorsque les économistes approc1len.t les pêcheries artisanales (notamment ceux
des organisations internationales), ils utilisent les outils d’analyse propres
aux pêcheries industrielles, c’est-a-dire aux sociétés industrielles dont elles
sont le produit. Centrés sur la ressource plus que sur le devenir des captures,
i l s aboutissent presque invariablement à préconiser des hausses de productivité,
admettant implicitement que tout accroissement de production crée ses propres dé-
bouches, dès l.ors qu’existe un marché. Nous avons montré ce qu’il en est dans le
cas du Sénégal...
Parallslement se développent des recherches sur le devenir des captures :
conserva.tion, stockage, commercialisat.ion,
transformation, emploi, font l’objet
de travaux séparés, traitant leur objet comme indépendant. Ce sont généralement,
soi.t des recherches de type technologique, soit des études avant projet, destinées
dans ce cas 5 moins à expliciter un système qu’à justifier le projet, en termes de
coûts et avantages. Ces études se situent au niveau micro-économique, et les as-
pects sociaux sont envisagés sous 1”angle des ‘obstacles socio-culturels” et des
“at.titudes” 5 par exemple : ”Attitudes face à l’innovation technologique” (Van Chi-
Bonnardel, 1979).
La recherche socio-économique se situe donc à deux pôles bien
d i s t i n c t s t
d’une part des travaux très théoriques sur l’économie de la ressource, d’autre
part des études ponctuelles sur un aspect particulier du système, au niveau micro-
économique.
L’équipe du CRODT se propose une démarche qui diffère sensiblement de cette
dichotomie.

Elle consiste d’abord à considérer la pêche comme un tout dont les éléments
sont interdépendants, s’interdisant de réduire le tout à l’une de ses parties
ou de l’en déduire. Ensuite elle consiste à analyser le devenir de ce tout dans
un but de planification d’un secteur d’activité, la gestion de la ressource étant
autant conséquence que condition de cette planification.
-
-
Condition, car la biologie dit jusqu’où peut aller l’exploitation de la res-
source. Conséquence, car les conditions d’exploitation de cette ressource, les
marchés disponibles, l’environnement social, technique, politique, dictent le ni-
veau réel auquel pourra effectivement se situer l’exploitation.
4.2. ANALYSER LA PECHE COMME UN TOUT
Pêche industrielle et pêche artisanale ont une histoire, qui est celle des
structures sociales et politiques autant que celle des techniques. Jean-Pierre
CHAUVEAU (1982) a pu moatrer le poids de l’économie de traîte dans 1 ‘évolution
des socictés de pêcheurs du Sénégal : l.es avancées et régressions technologiques
qui ont eu lieu entre les 17e et 20e siècle montrent bien que la pêche artisanale
ne peut être étudiée ‘per se”. Les sociétés de pêcheurs ont leur dynamique propre
et les réactions aux situations nouvel les ne sont pas indépendantes de L’histoire
des exp6rience.s “de développement” tentées dans le passé. De la même manière,
1’6volution de la pêche industrielle sénégalaise est en partie liée aux conditions
de la pkhe dans les eaux européennes, à l’évolution des conditions de rentabilité
en Europe. L’étude approfondie de l’hi.stoire de la pêche, si elle ne permettra
pas de dire c.e qui est possible, apparaît indispensable pour cerner ce qui ne le
sera pas, pour définir les conditions dans lesquelles peut évoluer le secteur d’ac-
t i v i t é .
Insérés dans cette démarche historique, les travaux sur les différents aspects
du système se trouvent en partie relies entre eux. L’approche historique permet
de cerner la rationalité des activités, rationalité technique n’étant pas nécessai-
rement la seule rationalité du technicien étranger (J. WEBER, 1978).
Actuellement à un stade d’études de base, de type inventaire, nous entendons
étudier :
- Les communautés de pêcheurs, leurs structures sociales, leur évolution. Là
se trouve le ressort du devenir de la pêche artisanale. Au Sénégal, non seu1emen.t
on n’observe pas de fuite d’actifs de la pêche vers d’autres secteurs, mais en
outre , la pêche fait appel à la main d’oeuvre saisonnière d’origine agricole : ceci
est contraire 3 ce qui est relevé dans les autres pays de la côte ouest-africaine
(LAWSON, 1980).
- Les Etudes de base sur la production sont effectuées à partir du suivi d’un
échantillon d’unités de pêches sur un cycle annuel complet, jour par jour. On ob-
tiendra ainsi des connaissances fines sur l’emploi, les techniques, ‘les coûts les
revenus, les selat ions de travail et de propriété. Ces données permettront d’éva-
luer l’impact des aides à la pêche, leur poids dans la valeur ajoutée.
-. La commercialisation fait l’objet d’un inventaire, portant sur les techni-
ques, les circuits, les coûts, les prix au débarquement et sur les marchés. Les
relations entre production et commercialisation sont mises en évidence au niveau
de la formation des prix, des relations entre mareyeurs et pêcheurs, de l’acquisi-
tion d’unités de pêche par les commerçants.
- Mais ces relations s’éclairent par l’étude de la transformation. Le déve-
loppement considérable de cette dernière, l’approvisionnement d’usines de farine
par la flottille artisanale, éclai.rent les difficultés d’adaptation de. la commer-
cialisation à l’évolution de la pêche.

4.3. ETUDIER LA PECHE EN VUE D’UNE PLANIFICATION SECTORIELLE
Le hut de ces études de base, non encore achevées, est de permettre l’éla-
boration d’un observatoire permanent du secteur. Dès lors que sont connues les
structures du système, il devient possible d’élaborer des indicateurs et de
mettre en place un système d’observation permanent permettant de les tenir a
jour.
S’appuyant sur les donnges biologiques, prenant en compte des inventaires
semestriels des flottilles et des infrastructures présentes dans les lieux de dé-
barquement) disposant d’un suivi permanent des prix au débarquement , sur les
marchés et à l’exportation,et des destinations des captures , on peut espérer
construire un outil de planification efficace.
Un tel outil permettrait :
1’) de tester les effets d’une modification de l’effort de pêche sur l’en-
semble du secteur,
2”) de tester les effets d’un projet, d’une décision, d’un accord de pêche
sur l’effort de pêche et sur les différents niveaux du système.
Ceci, en dépassant l’étroitesse de vue de l’analyse coûts-avantages classi-
que, en mettant en évidence les effets induits.
En soi, cette problématique n’a rien de bien original. Elle se rattache aux
acquis de la recherche en milieu ruraE au cours de la dernière décennie- Dans le
domaine de 1.a pêche, elle s’apparente aux démarches suivies par l’équipe du Pr.
SUTINEN, de Rhode Island Univ., et par celle de 1’IRCLAM de MANILLE. Elle s’en
différencie de deux manières :
- par la place accordée à l’histoirep
- par le fait que le développement ne se situe pas au point de départ de nos
travaux e
L’Équipe du CRODT ne vise pas ,i “développer” la pêche. Elle cherche à pro-
duire les éléments nécessaires à la prise de décision et au contrôle des effets
de la décision, ce qui la conduit à rejeter le dilemne recherche fondamentale -
recherche app 1 iquée . Elle considère qu’au stade actuel des connaissances, les
questions sont plus importantes que les réponses.
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A
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100
M.L.
5,92x
F.D.
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S . P . 35,l %
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S . T . 52,4 %
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Fig.
Z . - @par 1: i.: i \\;ii t?n pourcentage des
débarquements par type dr pêche

Guediawaye
Th iaroye
G a r e
G r a n d Yoff
Thiaroye s/mep


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7

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