Christian CIIADOUD ct Housta-phc KEDE R A P P O...
Christian CIIADOUD ct Housta-phc KEDE
R A P P O R T I NTECRNX N’ o 115

INSTITUT SENEGALAIS DE RECHERCHES AGRICOLES
CENTRE DE RECHERCHES OCEANOGRAPHIQUES DE DAKAR-THIAROYE
------------------
RAPPORT DE LA MISSION EFFECTUEE EN MAURITANIE
DU 30 JUIN AU 16 JUILLET 1987
Christian CHABOUD
Moustapha KEBE
OBJET : Enquête cadre sur le littoral mauritanien
-----
Juillet 1987

.
-
ORIGINE DES EQUIPAGES
PK 211
PK 121
PK 105
ZONE SUD
SS-TOTAL
POURCENT.

‘4OUAKCHOTT
POURCENT.
LEHFERE
BLWAKH

I’HAI JRAT
IEt#GtMR
W GUEDJ
?GUEJBET T.
TE1 CHEll
rm ALLOUL
WlDIR
ZIRAGUEN
iOUS TOTAL
‘OURCENT .

IOUHADI BOU
‘ONE NORD
;OUS TOTAL
‘OURCENT .

ENQUETE CADRE SUR LE LITTORAL MAURITANIEN
(MISSION DU 29 JIIIN Au 16 JUILLET 1987)
1 .- OBJET DE LA MISSION :
----- -- - - - - - -
Dans le
cadre de la
convention
passee
entre le
CRODT/ISRA et le CNROP de Nouadhibou, une équipe composee de
chercheurs et
techniciens
des deux
organismes a
visité
1"ensemble
des
points de
débarquement du
l.ittoral
mauritaneen.
L'objectif du travail mene etait double :
- realiser
un
recensement
exhaustif
du
parc
d"embarcations artisanales afin d'en estimer le potentiel de
p ê c h e , l a
répartition
spatiale,
les
types de
pêche
pratiques,
les caracteristiques techniques.
- realiser
une
enquête
socio-économique
S U K
un
échantillon
d'unités
de pêche (UP)
afin
d'identifier et
d'estimer
les variables décrivant les types
a"orgarlisation
économique et sociale ainsi que le capital technique des U.P
artisanales.
2.- DEROULEMENT ET CALENDRIER DE LA MISSION :
---------- - __--------
-- -- - - - - -
- 29 juin au soir : arrivee de C. CHABOUD à Nouakchott
-30
"
au
matin:
contact avec
Messieurs BA et
COREIRA
respectivement Directeur du CNROP et responsable de
la cellule du CNROP au Ministère des Pêches à-Nouakchott
- 30 juin au soir : arrivee de M. KEBE à Nouakchott.
- ler
juillet :
réunion et
prise de
contact
avec
les
chercheurs et techniciens du CNROP participant
a la mission
(Hamady DIOP,
Ahmed O/ Mohamed,
Ahmed LAWAL,
Djibril SY,
Djibril DIAKITE).
* Rencontre
avec le
chef du service de
1'Equipement
(MEMP) ,
représentant
le Directeur de la peche
artisanale
Cheikh AMAR en présence de MM Maurice HATTI
(expert FAO en
coopération 1, Matoeng SOCK ( responsable cellule dconomique
d'appui au
Ministere
de Pêches) et Boudo O/
sidi
BOUD
(homologue de Mr SOCK) et un missionnaire de la SEDES.
- 02 juillet : recensement du parc de Nouakchott.
- 03
juillet :
enquêtes
socio-economiques at23 U P d e
Nouakchott.
1

<1
.
- Du 05 au 06
juillet :
enquêtes
auprès
des
responsables
des groupements pré-coopératifs Imraguen basés
--.------
à Nouakchott sur les villages de Blawakh, I,emcid, M'Haïjratt
et Tiwlit.
- 07 juillet : enquêtes à Ndiago
- 08
juillet :
retour de
Ndiago
et
e.nquêtes d e s
campements situes sur le littoral entre Ndiago e,t Nouakchott
(I?K 211, PK 121, PK 105, PK 65).
- 09 juillet : préparatifs pour le voyage vers le Nord.,
- 10 juillet : enquêtes à Tiwlit , M'Harjratt, Jreif et
Memghar.
- 11
juillet :
enquêtes à
Auguedj,
Rgueibet
Thila.,
Teichett, Iwick.
- 12
juillet :
enquêtes à
Ten
Alloul,
arrivée a
Nouadhibou le soir.
- 13
juillet :
recensement et
enquêtes
socio-
économiques à Nouadhibou.
- 14
juillet :
complément d'enquêtes à
Nouadhibou ()
recensement et enquêtes à Laguerra.
- 15 juillet :
conclusions et dépouillement manuel des
données du recensement.
- 16 juillet :
rencontre avec
Monsieur
Moctar BA,
directeur du
CNROP pour conclusions mission et retour
sur
Dakar.
3.- RESULTATS PROVISOIRES ET ANALYSE SUCCINTE :
--------- __------_ - - e - m - _ - - _ - . -
Seul le recensement du parc d'embarcations <a donne lieu
à
un premier dépouillement dont les résultats figurent
aux
tableaux 1 a 6.
Une
première
analyse
permet de faire ressortir les
caractéristiques principales du parc d'embarcations.
- 674
embarcations ont été recensees dont 91 %
sont
actives (tabl. 1).
Le
regroupement
par grands centres
et régions permet
de
voir
la repartition geographique des unites
selon
les
lieux de débarquements :
. . Côte Sud de Ndiago au PK 28 : 163 embarcations
soit : 22 % du parc total
. . Nouakchott
: 218 embarcations
soit : 29 %

. .
villages Imraguen
:
---_----
85 embarcations
soit : 12 %
. . Nouadhibou et La Guerra
: 274 embarcations
soit : 37 %
- Les types de
pêche pratiqués
montrent
une
grande
variété des techniques,
avec des spécialisations regionales
(tabl. 2).
* .
la
pêche à la ligne (normale ou marée)
représente
44 % du total.
Cette pêche est dominante sur la côte Sud et
a
Nouakchott où
sont
presents d e
nombreux
migrants
originaires de
Guet
Ndar et de
Ndiago
(pêcheurs
wolof
- - - -
mauritaniens).
. . la péche au filet dormant represente 19 %
du total.
Differents types sont présents : filets a soles, langoustes,
tollo (petit requin), courbine. Ce type de pêche domine dans
les
villages Imrapuenoù
---- ---
il est pratique pour la pêche 3 la
courbine e t
au tollo a côte de la pêche au filet
d'epaule
destinee a la capture du mulet.
Il constitue l'unique
type
de pêche pratiqué a La Guerra (langoustes).
. .
Parmi
les autres types pratiques il faut souligner
l'importance
de la pêche au poulpe au moyen de
pots
(voir
n o t e
annexe),
Concentr&e exclusivement a Nouadhibou.
Elle
peut se pratiquer en mixite
avec
d'autres types de pêche :
filets dormants, sennes tournantes :
* pots a poulpe exclusifs
: 102 soit 14%
* pots + senne tournante
3 soit 1%
* pots + filets dormants et filets epaule :
45
soit 6%
* pots + filets dormants
:
3 soit 1%
. .
La
pêche
a la senne tournante est peu
développée.
Elle n'est présente qu'a Nouakchott et Nouadhibou.
A
Nouakchott,
son
produit est destine a la
consommation
locale et à l'approvisionnement en appât des ligneurs.
Seul
cette dernière fonction est présente d Nouadhibou.
- Motorisation :
la quasi totalite du parc est motorisée a
l'exception
de quelques planches a voiles encore
presentes
dans les villages Imrapuen.
On note une augmentation de la
---- ---
puissance
des
moteurs du Sud au
Nord du
littoral.
Pour
l'ensemble la repartition est la suivante (voir tabl. 3)
embarcations
n o n m o t o r i s é e s
10
%
10 %
Moteurs
(
8 cv
16 %
1
Hors-board
(
15 cv
27 %
1
84 %
Essence
(
25 CV
29 %
1
(
40 cv
12 %
1
Moteurs
(
2 cylindres
3 %
1
Diesel
(
3 cylindres
2 %
1
6 %
In board
(
4 cylindres
1 %
1

- L'origine
des équipages et des propriétaires
montre
l'importance des flux migratoires (tabl. 4 et 5).
Les migrations internes a la Mauritanie concernent les
p ê c h e u r s d e
Ndiago
(présents
sur
toute la
côte,
‘1
l'exception
des villages Imraguen),
les pecheurs
Imraguen
----
qui
pratiquent la pêche à Nouadhibou (60 UP),
les @ZKeure
originaires
d'autres
régions
(notamment
le
Fleuve)
qu .i
pêchent à Nouadhibou et à La Guerra :
--------------_-_---____________________--~~---------------.-
(
:
% selon
% selon
1
(
Origine
l'origine du
l'origine de 1
(
proprietaire
:
l ‘ é q u i p a g e J
( --------------------: ----------.----------.. __.- -----e------w-)
( Saint-Louis
42
44
1
( Autres reg. Sénegali
1
2
)
( Ndiago
21
22
1
( Nouakchott
:
1
1
( Imraguen
16
15
1
( Nouadhibou
5
5
1
( Autres regions RIM :
14
8
i
( Equipage multina- :
4
1
( tional
)
(~-------------------r--------------------~----------------,j
(
TOTAL
100
100
'1
-.----------------- -____________-.--- -,-------,---- ---__-___-- -._
- Les
pêcheurs
etrangers
sont
essentiellemenr
originaires de Guet-Ndar, ils constituent 40 % des unités de
pèche présentes en Mauritanie.
- La
repartition du parc selon la taille dle 1"équipage
embarqué
montre que la moiti& des embarcations ont entre 4
e t
5 pêcheurs.
Les équipages inférieurs Cc 4
:pêcheurs n e
concernent
que 26 %
des
embarcations
tandis
que les
equipages supérieurs a 5 representent 20 % du total (tabl.6).
4.- TRAVAUX ULTERIEURS A MENER :
-------- ---------- - -----
- L'analyse fine
des resultats d,u recensement du
parc
d'embarcations sera faite au mois d'octobre en collaboration
entre le
CRODT
et le CNROP.
Le codage
des
données
s u 1:
bordereau sera realise par l'équipe du CNROF.
La saisie sur
disquette sera entreprise au CRODT.
Il est prévu d'utiliser
le! s
facilités informatiques du CRODT pour le traitement des
donnees.
- Les
enquêtes socio-economiques concernent 67
unites
de pêche soit environ 10 % du parc total.
Un premier dépouillement manuel des feuilles d'enquêtes
sera réalise par Monsieur H.
DIOP à Nouadhibou qui évaluera
les
possibilit6s de traitement informatique de ce; donnges,
Il est convenu de les analyser également en octobre.

Saint-Louis,
notamment
pour
les langoustes conservées ei
viviers puis transportées par pirogue jusqu'h Guet Ndar cl'oE,
est
ramené le
carburant.
Dans
tous
ces
campements la
transformation
artisanale
(poisson fermenté
séché,
Guedj)
est
présente ;
elle absorbe
les
débarquements
d'Arid&:;
(Kong).
----
Le produit est stocké pour être ecoulé à Saint-Loui J
en fin de campagne.
L'habitat
est particulierement prtscaire,
l'absence de
paille et de
bois ne
permet
pas
aux
campagnards
de
construire
des cases,
comme au Senégal.
Ils habitent sou:‘
des abris de fortune composés d'une poutre sur laquelle
est
tendue une bâche orientée dans le sens du vent, souvent très
fort.
Cette
précarité
explique que beaucoup de
pecheurs
vivent sans leurs familles (à l'exception des jeunes garçons
en âge d‘apprendre la pêche).
L'essentiel
des
équipages est composé sur la base de
relations parentales. Les systèmes à la part sont identiques
à ceux existant au Sénégal. Ils feront l'objet d'une analyse
fine
lors du depouillement des
enquêtes
socio-economiques
sur les unites de pêche.
2)
- Nouakchott constitue un point de debarquement à
part,
en raison de son importance,
de son caractère permanent, de
l'existence
d'infrastructures et
d'une
demande
locale
soutenue.
L'organisation de ce centre ressemble à celle de
Saint-Louis ou
de Kayar,
avec des zones de
débarquement
distinctes
selon
les origines des pêcheurs (au
Sud
Guet-
Ndar,
au Nord Ndiago). Le bout de la plage est occupé d'une
part
par
des
abris pour les ateliers de
réparation
des
moteurs, de construction de pirogues et d'autre part par des
"pinch" o h s e
réunissent
1. e s
vieux
pêcheurs. La
zone
centrale oh débouche la route goudronnée, venant de la ville
(distante de 5
km) ,
sert de parking
aux
véhicules
des
commerçants.
En fin d'après-midi de nombreuses détaillantes
S'Y
installent avec des étals de fortune,
pour proposer du
poisson frais aux consommateurs de Nouakchott.
Tout a
côté
sont
implantés
les bâtiments de deux projets d'aide à la
pêche
artisanale : la
SPAM (Societé d'Aide à la
Pêche
Artisanale
en Mauritanie)
responsable de l'avitaillement et
d'activités de
distribution du
poisson
frais
vers
l'interieur d u
pays et un
chantier
pilote
(FAO) de
construction
d'embarcations
en fibre de verre (2
types :
pirogue et
canot
ponté de 10
mètres,
tous
deux
avec
motorisation diesel in board).
Tout comme dans les campements du sud,
la totalité des
pêcheurs
sont
des Wolof mauritaniens ou
senegalais.
Ils
- - - -
logent
pour
la plupart dans les
quartiers
populaires de
Nouakchott et
utilisent les transports en
commun
(taxis
collectifs) pour se rendre sur la plage.
La disponibilite d'infrastructures de commercialisation
axées
tant
sur le marché local que sur
l'exportation, de
6

1
‘@Y7
- C e s
travaux
devront
dkboucher
s u r
une ou
deux
.
publications communes sous l'égide du CNROP,
5.- FAITS MARQUANTS OBSERVES AU COURS DE LA MISSION :
- - - - -----_ --_---- -- --- __ - -_-----
Ld
pêche
artisanale
mauritanienne
est
composee de
plusieurs
ensembles relativ,ement homogènes quant aux
types
de
pêche
pratiqués, ï3
l'organisation
économique
qui 'y
prévaut, a la nature des implantations sur le littoral.
Quatre
principales
zones geographiques
doivent
être
distinguees :
11
- Une première zone s'etend de Ndiago,
village situe à
18 km au Nord de Saint-Louis,
jusqu'au campement situé a 28
km
au sud de Nouakchott.
C'est le prolongement Nord de la
Grande
C ô t e
du Sdndgal.
La plage rectiligne est bordee a
l'est par des dunes qui en rendent difficile l'actes par la
terre.
La barre,
souvent forte, est dangereuse B passer et
peut
interdire
aux
pêcheurs de sortir. La
pêche y
est
essentiellement le
fait de pêcheurs woloi
originaires de
- - - -
Saint-Louis ou
de Ndiago dont les techniques de
pêche et
l'organisation
economique
sont
relativement
semblables,
quelque
soit
la nationalite des pêcheurs. Y
dominent la
pêche au
filet dormant (a poisson,
a langouste) et à la
ligne.
Dans
toute
cette zone un
SE!Ul
villagre
permanent
(Ndiago)
est
present.
La pêche y est peu import.ante
b i e n
qu ' il
s'agisse d'un village de pecheurs
qui à
l'origine
aurait
été
un campeme.nt de pêche dependant de
Guet
Ndar.
Dans
l'hinterland
abrité
par les dunes est
pratique le
maraxchage
(oignons).
Les pêcheurs de Ndiago,
tout
comme
ceux
de Guet Ndar au Sénégal,
ont fait des
migrations de
pêche
une
composante
essentielle de leur mode de
vie :
seules
les
périodes de fete (Tabaski) voient
des
retours
massifs d'adultes masculins'vers le vi.llage oh ne restent en
permanence
que quelques femmes,
des personnes agees et les
jeunes
enfants.
L'enclavement terrestre de
Ndiago
semble
avoir
été
aggravé
par
les
travaux
d'aménagements
hydrauliques
dans
le Delta du fleuve qui ont
detruit
les
pistes
traditionnellement
utilisees
par
les
camionneurs
venant de Keur Massene.
Les
campements
situés entre Ndi.ago et Nouakchott
ont
tous
une
activite infeodée a l'abondance
saisonniere
des
stocks de
poissons.
Aussi leur importance
semble
t-elle
varier
fortement selon les periodes de
l'année.
Les
plus
proches
de Nouakchott peuvent être atteints par des
pistes
souvent
difficiles qui partent de l'axe routier Mouakchott-
Rosso
pour
c o u p e r
le cordon de
dunes a
l'approche
des
campements
(PK 28 et PK 65).
Dans
ces
campements
l'avitaillement
(eau,
riz,
essence)
est fourni
par
les
commerçants qui achètent le poisson pour leur propre
compte
ou pour le compte d'usines d'exportation d,e Noualkchott. Dans
les campements situés plus au sud, l'éçoulement se fait vers
5

structures d'avitaillement,
la permanence de la demande des
consommateurs
locaux font de Nouakchott le pôle de dévelop-
pement de la
pêche
artisanale dans la
zone
sud de la
Mauritanie.
31 - Les villages Imraguen
- - - - - - -
: au nombre d'une dizaine, ils se
situent
sur le littoral de part et d'autre du Cap
Timiris,
au voisinage du banc d'Arguin,
zone excessivement riche en
ressources
halieutiques bien que très difficile d'accès en
raison
de l'existence de hauts fonds rendant la
navigation
périlleuse.
Par
ailleurs,
cette zone fait
l'objet
d‘une
protection
dans le cadre du Parc National du banc
d'Arguin
et
seules
les
formes
d'exploitation
artisanale
traditionnelle y sont autorisées.
Ce
sont
des
villages
de petite
dimension
dont la
population ne semble pas dépasser une centaine
d'habitants.
Très isoles dans une zone aride depourvue de toute ressource
potable, la
pêche et
le traitement du poisson
sont
les
seules
activites
dont
ils
disposent.
Les
imraguen
--_---
constituent
une
exception
parmi
les
populations
maures
traditionnellement peu tournées vers la mer. Si les villages
situés
plus au sud accueillent
des migrants wolof qui s'y
-----
livrent
à la pêche a la sole,
les autres villages ne
sont
occupés que par des pêcheurs imraguen et leurs familles.
Les
types de pêche pratiqués sont peu diversifies
car
ne
visant
que
deux espèces cible en depit de la
grande
richesse
halieutique de
cette région :
1 E!
mulet et la
courbine.
Traditionnellement
ces
deux
especes
sont
destinées,
en dehors de l'autoconsommation (pour le mulet),
à la transformation artisanale :
- les mulets st5ché.s au soleil donnent le Tichtar ;
les
- - - -
gonades
recueillies
avec soin dès que le poisson
a.it
été
pêche
et assomme sont séchées puis pressées pour donner la
Eoutargue.
Cette preparation d'origine canarienne, semble-t-
- - - - - -
il,
est
destinée
a l'exportation par
l'intermedfaire d e
commerçants basés à Nouadhibou.
- La courbine est transformee en sale-seché et vendue à
Nouadhibou pour être exportée.
La courbine est pêchée
au moyen d'un filet dormant de
type
classique. Le
mulet est capture a l'aide d'un
engin
plus
original
et ne
nécessite
pas
l'emploi
d'une
embarcation
(filet a épaule),
Dès qu'un banc de mulet
est
repdré près du rivage,
les deux pêcheurs portent chacun une
moiti.6 du
filet
sur
les
Bpaules,
rentrent
dans
l'eau
encerclent le
banc et
resserrent le
filet
autour
des
poissons.
Les
pêcheurs imraguen disposent
neanmoins
d'embarca-
------__
tions pour se rendre sur les lieux de pêche pour la pêche au
filet dormant ou pour les déplacements entre villages où les
communications terrestres sont tres difficiles.
7

L'embarcation
traditionnelle est la I-anche,
canot no.
ponte
de type canarien de 6 à 9 metres,
grê5é
d'une
voi.?:
latine.
Très âgées, elles sont entretenues par les pêcheur!.
avec
des
moyens de fortune et l'on peut sans
risque
dire
qu'elles
disparaîtront d'ici quelques années,
à moins qu
leur
aspect pittoresque n'en fasse un produit "touristique
intéressant a vendre aux visiteurs du banc
d'Arguin,
comme
nous l'a fait remarqué un jeune pêcheur.
L'intervention
récente
d'organismes de
développement
(FAO),
la creation de groupements pré-cooperatifs sont ai,1
a
faire
sortir les pêcheurs imraguen de
leur
isolement
L'introduction
de pirogues plastiques' "Yamaha" a moteur
it
board
diesel, la
fourniture de
camions
tout
terrair
isothermes
pour
écouler le
poisson
:frais
cnt
brisé
l'enclavement
géographique de
cette
zone. De
même,
1 0-T
création
de la station du Banc d'Arguin,
a Iwick,
a rom a:
l'isolement de
ce village.
Reste à savoir
les
benéficr.‘
réels de cette ouverture pour les villageois.
Nous avons pu constater que les pirogues plastiques de.?
pêcheurs
imraguen
sont
maintenant
3 Nouadhibou
- - - - - -
p o u r
pratiquer la
pêche au poulpe.
Ainsi,
durant la
period
d'enquête,
les
activitds
de pêche dans
les
villages 11
semblaient
pas faire usage des moyens "modernes." mis a leu,.‘
disposition.
De même les infrastructures mises en place pour
accueillir
les
touristes
(deux
pistes
d'atterissage
2
Memghar et
Iwick) ne
sont
d'aucune
utilité
pour
1 e :-
villgeois.
Le
problème de la
pénurie en
eau
douce a
étè à.
l'origine
d'un
projet de distillateurs solaires
d'eau
de
mer.
Depuis le
départ de l'expert chargé de leur mise
2 7
place ils ne sont plus utilises ni entretenus. De l'aveu de
populations,
leur production (1 litre par jour environ) es1
trop
faible
pour satisfaire leurs besoins qui
ne
peuvent
être
couverts que par des arrivages par voie
terrestre e
maritime.
DBs
lors
que les arrivages sont
réguliers, 1,
contribution des distillateurs est tout 3 fait symbolique er.
ne repr6sente aucun interGt pour les villageois.
4) - Nouadhibou et La Guerra :
Nouadhibou,
capitale economique de la Mauritanie, èsy
un point de pêche de première importance ou,
à ciitts du par
de pêche industrielle, s'est développée une importante pêch
artisanale
dont les embarcations mouillent dans :La baie du
repos,
près du
quartier de la
Tcharka.
Ancien
quartie?:
d'habitation
des
pêcheurs
canariens,
la
Tcharka es'
aujourd'hui le
lieu d'accueil de
plusieurs
centaines f1.2
pêcheurs
artisans
venant de
divers
horizons :
région3
interieures
et
côtières de
la
Mauritanie >
Sénégal
(Guetndariens,
Kayarois,
Nyominka),
Sierra
Leona! '.
_----a-
Ghanéens...).
Tant
par la
diversité
des
origines
que
ce!.!e
des
techniques de
pêche et de
l'architecture les
embarcations,
la Tcharka offre un tableau saisissant de
;a
8

diversite
et
de la
KiCheSSe
des
formes
d'exploitation
artisanales :
- diversite
des
formes de pêche :
ligne (normale et
maree), filets dormants, pots à poulpe (voir note annexe).
- diversite des embarcations :
vieux canots en .bois de
type canarien (moteur diesel),
pirogues traditionnelles de
type wolof ou ghanéen (quelques unités), pirogues améliorées
-
-
de
type yamaha avec moteurs in board ou hors board,
canots
"modernes" en fibre de verre etc...
- diversité
de l'origine des pêcheurs ati dominent
les
wolof à côte desquels travaillent des pêcheurs
- - -
originaires
de tous horizons.
- diversité des formes de valorisation : transformation
dans
le quartier
même de la
Tcharka
(guedj,
salé
séché,
poutargue, requin seché), vente pour la consommation locale,
enfin
vente pour l'exportation par les mêmes canaux que la
pêche industrielle.
Des commerçants achètent le produit au
kilo,
pour le "traiter". Le "traitement" consiste en
une
prestation
fournie par des usines chargées du tri (qualité,
calibration) et
du conditionnement (congélation,
mise en
carton). Le
tout
est
ensuite livre à la
SMCP
(Socitstfs
mauritanienne pour la commercialisation de la pêche).
Cette
entreprise a
le monopole de la commercialisation
sur
les
marches
internationaux. Le
montant de la
prestation de
commercialisation qu'elle fournit est pris en compte dans le
prix payé aux exportateurs. Le prix décadaire est ajusté sur
les cours internationaux.
65 % de la valeur du produit sont
vershs à la livraison,
Le. systeme présente certains avantages car il Bvite aux
commerçants de
rechercher
les
marches,
il
limite
les
problèmes
inhérents à
l'inconvertibilité de
la monnaie
mauritaneenne (le ougouya),
La SMCP dispose Bgalement
d'une
capacitd de négociation superieure a celle des
exportateurs
isolés
face
aux
grandes firmes qui contrôlent le
negoce
international des produits de la mer.
Nouadhibou
présente enfin l'aspect
d'une
"frontiere"
économique ou se joue l'avenir halieutique de la Mauritanie.
On y assiste a une ruée vers "l'or bleu". Les difficultés de
l'exploitation
des
ressources en
fer,
longtemps
seule
ressource
des
d e v i s e s , a
obligé la
SNIM
(Société
mauritanéenne
d*Etat
Charg&e de l'exploitation du
minerai
des gisements de Zouerate) a compresser une part
importante
de son personnel. Les indemnittss de licenciement ont parfois
éte
reinvesties dans la pêche artisanale où
l'exploitation
du
poulpe
connart
une
croissance
remarquable
liée
aux
revenus élevés générés.
9

Y”’
u..2
Une
pirogue peut pêcher jusqu'à 200 kg de poulpes
pw.
sortie
soit
600 US $ !
(1) .
L'exploitation
des poulpe 1d
attire
également
des
opérateurs
économiques,
souve;1a
commerçants de
l'interieur,
qui passsent des contrats
de
location de pirogues et d'emploi d'équipages.
L'intervention
de ces agents economiques extérieurs Cr
lis
pêche jusqu'ici explique que les formes de
rémunération
des facteurs de production soient beaucoup plus diversifiées
que chez les pêcheurs "traditionnels",
A eâté des
systéme:
classiques na la
part",
existent
des
systèmes
mixte?‘
associant
une
rémunération fixe (salaire) à une
prime cl*
quantité de façon similaire a la pêche industrielle.
La Guerra est un point de débarquement où une trentaine
de
pirogues
7 -----mouillent dans une petite baie abritée de i.*
houle d'Ouest. Elles se livrent a la pêche a la langouste e!*
remontant
vers le Nord le long du littoral de
l'ex
Sahari
E.spagnol.
Pour
des raisons de securit8,
la zone de
pêchai:
s'arrête à
50 km au Nord de
La Guerra.
RestBe
longtemp,:
inexploitee
pour
des raisons de sécurité,,
cette zone
eqt
très
riche en
langoustes
vertes
(2).
Celles-ci so "
conservées
dans des viviers près du site de
debarquement.
Elles
sont vendues (300 UM/kg au moment de l'enquête) a des
commerçants
qui les commercialisent localement ou vers
1 l? :.,
marchés exterieurs,
Une caractéristique interessante de
(-J :'
site est l'importance des pgcheurs mauritaniens de la régioqi
du fleuve Sénégal (toucouleur - subalbe) qui ont réussi leur
- w - - - m - -
- - - - - -
reconversion à la
pêche maritime
malgrc5
l e s
conditions
souvent difficiles dans cette region (houle, vent).
6.-
CONLUSIONS
: QUE%UES AXES DE RECHERCHES I'JTENSEZ EN RECHE
-- --- - w-m
-ARTISANALE-: -
A
la lumiere des développements
précedents,
quelques
axes de
recherche
à court et moyen
terme
nous
semblent
pouvoir
apporter des éléments importants pour mieux
saisir
la
dynamique sociale et économique de la
pêche!
artisanal?
mauritanienne en
mettant
en relief ses aspects
les
plua
originaux:
(1) Le prix du poulpe dépend du marché visé. Pour le Japon
il
existe 9
catégories de
qualité. La
quatrieme
(la pl,,i
courante)
vaut
3000 us
$ la tonne contre 4000 US S il y ;L
quelques
mois. Pour le
marche europeen moins exigeant
sur la
*
qualité, la tonne vaut environ 2500 US $.
(2)
La langouste rose,
plus profonde,
est
l'objet C~*V.>
exploitation
indutrielle
par des langoustiers de Concarneau '.?:
Camaret
qui remonte au début du siècle
(cf.
Collect:ion
ARVXC ",
numéro spécial consacre aux langoustiers).
10

1)
- Etude
monographique du
centre de
débarquement de
Nouadhibou (La Tcharka).
Avec la diversité des origines de
pêcheurs présents dans ce lieu, des techniques de pêche, des
formes d'exploitation artisanale, des formes de valorisation
des
produits de la pêche,
il serait intéressant
d'étudier
l'insertion
sociale et économique des pêcheurs migrants et
des
divers
agents
économiques extérieurs jusqu'ici
il la
pêche
artisanale.
L'approche
historique
devrait
être
privilégiée.
2)
- Etude de
la pêche au
poulpe :
l'exploitation
des
poulpes, connaît une croissance remarquable lice aux revenus
Blevés
généres, c e
qui
attire beaucoup de
pêcheurs et
surtout des personnes exterieures a la pêche. L'intervention
de
ces agents économiques explique la diversité des
formes
de rdmuneration des facteurs de production.
Une
analyse socio-economique de ce type d'exploitation
permettra de
faire le point de la
situation
actuelle et
d'envisager
les
possibilites d e
développement de
cette
pêcherie à
long
terme en
tenant
compte
des
facteurs
biologiques (notamment l'État de la ressourcel.
3) - Analyse de l'experimentation de la commercialisation de
la
S M C P .
Une
bonne partie de la production de la
pêche
artisanale
est
destinée a l'exportation par le même
canal
que la pêche industrielle.
Une expérience a été tentée avec
la
creation de la
SMCP qui detient le
monopole de la
commercialisation sur les marchés internationaux.
Il serait
intéressant
de
faire le
bilan
des
quelques
annees
d'activité de
cette
entreprise en
v u e
d'analyser
les
avantages
et inconvénients de ce système pour les
pêcheurs
et
agents économiques impliqués.
Une comparaison avec
les
experiences
des autres pays de la sous-région
serait
trés
intéressante.
7 .-
REMERCIEMENTS :
----cI-I--
Qu'il
nous soit permis de remercier tous ceux qui
ont
contribue à
la réussite de
cette
mission.
Nous
pensons
notamment à l'équipe mauritanienne
qui a
participé à la
mission, au
Directeur du
CNROP a
toutes
les
personnes
rencontrées au
Minist&re
de leEconomie
Maritime et
des
Pêches a Nouakchott, au CNROP de Nouadhibou, a la cellule du
CNROP a Nouakchott sans oublier les pêcheurs, commerçants et
autres agents economiques impliqués dans la péche artisanale
mauritanienne.
11

I-..I.
--I. -“.1..1-<--~Y-~., ..~-l_..*, ,*“- -1.“.” -.---_ ,.II .-- -.- --_- --_- -_ _
65
4
NOTE ANNEXE SUR LA PECHE: AU POULPE
La
pêche
au poulpe est une composante
essentielle de
1 a.
pêche
artisanale
à
Nouadhibou et
connait
aujourd'hui
u ri
developpement
sans
precddent.
Elle
fait
wpe 1
a‘ix
pots,
technologie originaire de 1'Extrême Orient, relativement simple *'
mettre en oeuvre et tres efficace dans le contexte local.
L"engin
est simple dans son principe :
tout au 10ng
d'une
corde-mère
de 600 m de long environ,
sont fixes tOUS l e s
troic:
mètres au moyen d'avançons des pots simples ou doubles Lest@s SUL
le cete avec du ciment. L'engin est mouille comme une palangre de
fond (schéma 1).
Il est visite tous les jours et reste en
place
tant
que la pêche est bonne et que les organismes mari‘is qui
s E!
fixent sur le pot ne créent pas gêne.
Differents
types
de pots sont utilises par les pdcheurs :
pots metalliques
(conserves de tomate),
pots plastiques
simples
ou
doubles.
Aujourd'hui,
seuls les pots plastiques s9nt encore
utilisés (schémas 2 et 3).
Une fois capture,
le poulpe est sorti du pot apre.a que l'on
a i t
projeté
sur
lui du
vinaigre ou du
sel
p o u r
qu'il
s E!
contracte.
La
simplicité de conception et d'utilisation de
zet
engin
est
séduisante ;
dans le cadre des essais menés pour la mise au
point de technologies adaptées a la pêche artisanale sé:?egalaise,
peut-il
être
envisageable de
tester
l'intérêt 9e
cette
technologie pour les pêcheurs sénégalais ?
12

*.
3

-.--~~ ------~ .-- _-__-~ ~ _.-... ^I .-.- -___- -- _...
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Md.
ï
p-e--
w-m
-
--4
I
i
Y(
-
-
w
-
-
c m

-T-aeLErrv 3.
PARC D’EMBARCATIONS RECENCE PAR
LIEU DE DEBARQUEMNT
1
~EMBARCATIONS
1 LIEUX
1 ACTIVES !INACTIVES
TOTAL d
s
1
L-
1
t
4
1 N D I A G O
1
11
0
1
1
1
PK 211
1
1
0
16
1
1
PK 121
1
2
0
25
1
1
PK 105
1
0
2
1
1
PK 65
1
70 1
0
70
1
1
PK 28
1
4
0
49
14
1
163
22
11
218
29
1
1
1
LEHFERE
0
1
1
BLAWAKH
1
1
1
LEMCID
8
1
1
TIWLIT
23
1
1
M’HAIJRAT
0
1
I JREIF
0
1
1
MMGHAR
5
1
1
AW GUEDJ
5
1
1
RGUEIBET THILAI
17
1
1
TE1CHEl-T
11
1
1
IWICK
12
‘1
1
TEN
ALLOUL
1
-2
i
1
AGADIR
1
1
t
1
85
12 1
7
1
LA GUERRA
38
1
236
L
1
ZONE NORD 1
1
1
SOUS TOTAL 1
274
37
1
3
1
1
1
1
TOTAL GENERAL 1
674
66
740
100 1
1
PERCENT.
91 I
9
300
1
1
IL
)

pI-y..<
--.
-*l.““.“l
-.-“--._
-----
-.---
-pa?lLEAU 4.
TYPES DE PECHES PRATIQUES
.IEUX
L . N
1.M
F . D
P*P
i.T
1 .T
F.D
‘.P
‘“F
P*P
-
4DIAGO
‘K 211
‘K 1 2 1
‘K 105
2
‘K 65
70
‘ K 2S
44
1
.-------^-
- - -
.--m.
---<
---.
.--.
- -
!ONE SUD
Xi-TOTAL
114
43
2
‘OURCENT.
70
26
1
- - - - - - - - - -
- - -
,---<
---<
---<
.-e.
BN
iOUAKCH0T-T
1154
23
20
10
10
‘OURCENT .
71
li
9
4
4
.---------
- - -
.-em<
---,
w-e.
.-w.
- -
SEHFERE
XAWAKH

XMCID
8
:IWLIT
23
I’Hf41 JRAÏ
IREIF
IEMGHAR
iW OUED3
?GUEIBET
T
TE1 CHET’T
:WICK
EN ALLOUL
rGAD1 R
.---------
-,--
.-em.
:MRAGUEN
SOUS TOTAL
24
‘OURCENT .
s8
28
.---------
-.w-
.--w<
A GUERRA
38
IDUtiADI BOU
8
17
m---------
B-m
.--w<
IONE NORD
IOUS TOTAL
a
55
‘OURCENT .
3
to
-0TAL GEN.
284
47
142
‘OURCENT .
38
a
19

LEGENDE TABLEAU 2
----_- ------ -
L.N.
: ligne normale
L.M.
: ligne marée
F.D.
: filets dormants
S.P.
: senne de plage
P.P.
: pots a poulpe
S.T.P.P.
: senne tournante pirogue porteuse
S.T.P.F.
: senne tournante pirogue filet
MIXITE :
- - - - -
F.D/L
: filets dormants et/ou ligne
F.D/P.p
: filets dormant et/ou Pots h poulpe
S.T,'L.M
: senne tournante et/ou ligne mar6e
F.D/F.E
: filets dormants et/ou filets épaule
S.T/P,p
: senne tournante et/ou pots à poulpe
F.D/E.E/P.p
: filets dormant et/ou filets à épaule et/ou
pots à poulpe.

YrP-BLQR~3
MOTORISATION DES EMBARCAT ONS
1
7
--------
1 TYPE
ESSENCE HORS BORD
;
DIESEL IN BOARD
t
1
1 PUISSANCE
--4--- --
1 ch
l!
2s
40 1
3
1
1
CYL
CYL.
CYL’
1
1
.--
1
1
1 NDIAGO
1
1 PK 211
6
2 1
1 PK 121
I
13
1 1
i PK 105
1 1
1 PK 65
2:
12
1
1 PK 28
2
8
2 1
1 --------a-<
_--.
_---
v-s
----_
1
---.
.-m-w.
1 ZONE SUD
1
1 SS-TOTAL
5!
39
6 1
1 POURCENT.
3:
23
3 1
1 -------s-e.
_--.
.---
- - - --w-e
--.-.
-<
1
.--.--.
1
1
1 NOUAKCHOTT
9!
41
29 1
1 POURCENT.
4:
19
13 1
1 -------_-_.
_--_
.---
- - - -._--m
-ms.
-<
1
--
-.-.
1
1
1 LEHFERE
1
1 BLAWAKH
1 1
1 LMCID
1
4
1
1 T I W L I T
<,
3
1
1 M’HAIJRAT
1
1 JREIF
1
1 MEMGHAR
1
1 AW GUEDJ
1
1 RGUEIBET Ta
1
1 TEICHETT
1
: 1 IWICK
1
1 TEN ALLOUL
1
1 AGADIR
1
1
1
1 -----------
,--e.
me- - - - - -
1
.----
-
----
1 IMRAGUEN
1
1 SOUS TOTAL
1:
7
1 1
1 POURCENT.
15
8
2 1
1
1
1 -----^-----
- - -
----
-
-
-----.
1
- - - -
..---e
1 LA GUERRA
17
19
1
1 NOUHADI BOU
17
108
51 1
24
14
4
1
1
1 - - - - - - - - - - -
- - -
----
-
-
-----.
1
--w-w .-m-
1 ZONE NORD
34
127
51 1
2(
14
4
1 SOUS TOTAL
12
46
1
9
1t
5
1
1 POURCENT.
1
1
-
1
-
1
1
1 TOTAL GEN.
201
214
87 1

14
4
1 POURCENT.
27
29
,
2
1
1
Y:
-
-

~FMi~~ 4
ORIGINE DES PROPRIETAIRES
DE PIROGUES
-
-
-
:
I
SAIN-T
UTRE’
IIDIAGO
IOUAK .
SOUHAD
\\UTRE:
IUTRES
1 LIEUX
LOUIS
ENEG
?.I .M,
PAYS
\\I
1
1
4
11
1 NDIAGD
1 PK 211
16
1 PK 121
2s
1 PK 105
2
1 PK 65
66
3
1 PK 28
40
8
1 -------~---< -mm--
------
.w----.
eV--,
1 ZONE SUD
1 SS-TOTAL
1 POURCENT.
1 --.-.,.------.
---....
11 NOUAKCHOTT
86
1 POURCENT.
39
1 ----------.
-w---
dB--..
1
1 LEHFERE
1 BLAWAKH
1 LEMCID
1 TIWLIT

1 M’HAIJRAT
1 JREIF
1 MEMGHAR
1 AW GUEDJ
1 RGUEIBET T
f
1 TEICHETT’
1 IWICK
1 TEa ALLOUL
1 AGADIR
11 -------.---.
/--w-w
*---e-. .--w-w
-w-w.
1 IHRAGIJEN
1 SOUS TUTAL
25
5
1 POURCENT.
29
7
11 -------.---< -e---
,w----
.--w-e.
.a----
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1 LA GUERRA
10
1
21
:
1 NOUtwI BOU
44
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24
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1
11 ,--.w----s.--. -e-w-
.-.a---
-e---
.--w--
-m--.
1 ZONE NORD
54
24
1
66
!
1 SOUS TOTAL
1 POURCENT.
&
9
ti
:
1 .<
1
1 TOTAL Gui(.
314
1 POURCENT.
42
1 -

-.--w-
,.-^-..---
YI__._-.-__----
;
i
(f 1; 2
-l-J40L6hU~
ORIGINE DES EQUIPAGES
WTRE! NDIAGC
IOUAK
IMRAG
VJTRES
AUTRES
MULT 1
JOUHAI:
L I E U X
ZNEG <
?.I.M.
PAYS
tiTION
--
16
2 5266
3
41
a
- - - - - .a---- ---w--
- - - - - -
.-----
.----me.^-----, w-----~
150
12
92
7
---em . - - - a - ---w--
-----a
----.
,-a---
.---em-- .---e-e. m-----
a7
119
1 2
40
5 4
6
--s-e
.----m
---^--
---.---
.----m--
.--w-.-
*-------. m-----<
,LEHFERE
iBLA!dAKH
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JREIF
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c
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:
RGUEIBET Ta
17
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il
2:
:.
IWICK
12
TEN ALLOUL
2
AGADIR
1
-----------
------,
---e-m
w-w---
-----
-----
,------.
.---em.
IMRAGUEN
SOUS TOTAL
25
54
1
POURCENT.
29
63
1
-------s-w-
..----.
-e---
---m.--
-w-e”
---,--<
------m,-s-m.-.
LA GUERRA
5
1. ?
.
VOUHADI BOU
66
a
23
60
2’
i!8
1
2;
- - - - - - - - - - -
.--w-. - WV - - .-----.
----w-
-----/
----.--
------.
.--w-m.
m----
ZONE NORD
SOUS TOTAL

66
13
23
60
31
45
1
2t
POURCENT.
2 4
5
9
21
1’
16
1.
lf
.
328
159
1
114
31
5 8
1
21
44
22
15
,
8
1

,
-I-P,BLC~~ 6
TAILLE DES EQUI PAGES
1
1

T A I L L E
1
4
SUP *
1
EQUi PAGE
a
à
à
3
5
7
ckur
dc pê-
:(
1
Ckaw)
1
1
1 NDIAGO
1
1 PK 211
2
5
9
1 PK 121
3
22
1 P K 105
1
1
1 P K 65
29
41
1 PK 28
16
29
3
1 ------.m-------
- - - - - - - .-.------ ----m-e
1 ZONE SUD
1 SS-TOTAL
99
1 POURCENT.
60
1 ------.--------
.-.--a---
1
1 NOUAKCHOTT

1 18
14
1 POURCEMT.
54
6
1 - -----...-------
.-------
------_
r
1 LEHFERE
1 BLAWAKH

1
1 LEtXID
5
2
1
1 TIWLIT
10
.lO
3
1 M’HAXJRAT
1 JREIF
1 MEMGHAR
2
1 Aw GUEDJ
1 RGUEIBET T.
13
1 TEICHETT
:..
8
1 IWICK
10
1 T E N ALLOUL
1
1
1 AGADIR
1
11 ------,m------- . ..------< .------- -------
1 IMRAGUEN
1 SOUS TOTAL
47
31
7
1 POURCENT.
55
36
9
1
1 ------*- -------
-------. a------ .------,
1 LA GUERRA
32
4
I NOUHAD’I BQU
20
106
90
11 s. -----*--------< --me---.
.---m-w.
1 ZONE NORD
1 SOUS TOTAL
20 _
138
94
9
1 POURCENT.
7
~
51
34
3
1
.:.
1
:
1 TOTAL GEN.
191
384
126
24
1 POURCENT.
-7
26
52
17
3
T