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J,J, LEVENEZ
RESULTATS DE LA DEUXIEME PARTIE DE LA “COOPERATIVE SURVEY”
EFFECTUEE PAR LE N/O “LOUIS SAUGER”
Prospection acoustique du plateau continental de la “Petite Côte” et
de la :Côte Nord” du SENEGAL.
- 30 AOUT AU 5 SEPTEMBRE 1986 -
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A R C H I V E
CENTRE DE RECHERCHES OCÉANOGRAPHIQUES DE DAKAR - TIAROYE
I
No 171
4 I N S T I T U T S É N É G A L A I S D E R E C H E R C H E S A G R I C O L E S *
OCTOBRE 1988

RESULTATS DE LA DEUXIEME PARTIE DE LA “COOPERATIVE SURVEY”
EFFECTUEE PAR LE N/O “LOUIS SAUGER”
Prospection acoustique du plateau continental de la “Petite Côte” et
de la “Côte Nord” du SENEGAL.
- 30 AOUT AU 5 SEPTEMBRE 1986 -
” ECHOSAR 11”
par Jean-Jacques LEVENEZ (*)
(*) ORSTOM, CRODT-ISRA, B.P. 2241, Dakar.

INTRODUCTION
Suite à la 9 ème réunion du COPACE ( Banjul, 1984) l’Espagne a offert de mettre à
la disposition du Comité un navire de recherches pour effectuer des campagnes de prospection
acoustique dans les divisions statistiques Sherbo et Ouest du Golfe de Guinée (division FAO
34.3.3 et 34.3.4).
D’autre part, dans le cadre du projet FAO/PNUD/NORAD, le département des
pêches de la FAO a organisé un travail dans la zone COPACE pour le navire de recherches N/O
“Dr. Fridtjof NANSEN” en aôut-septembre et novembre-décembre 1986.
La présence de ces deux navires de recherches dans la zone a permis au projet
COPACE d’organiser une campagne conjointe d’écho-prospection en coopération avec les
institutions nationales de la région. Des contacts ont donc été pris avec l’Institut Scientifique des
Pêches Maritimes (ISPM) du Maroc, le Centre National de Recherches Oceanographiques et des
Pêches (CNROP) de Mauritanie et le Centre de Recherches Océanographiques de Dakar-Thiaroye
(CRODT) du Sénégal.
Une réunion de planification a été organisée par le COPACE à Santa Cruz de
Ténérife du 7 au 11 avril 1986, réunion au cours de laquelle le CRODT a accepté de participer au
moins à la première partie des campagnes conjointes programmées en aôut et septembre 1986,
avec son navire de recherches, le N/O “Louis SAUGER”.
Le CRODT, dans ce cadre, a divisé son travail en deux parties :
1) Prospection de la Petite Côte du Sénégal, prospection qui devait fournir, en plus
des estimations d’abondance et de répartition des biomasses, des indications sur les zones les plus
favorables pour conduire une intercalibration entre les quatre différents navires de recherches
présents à cette date dans les eaux sénégalaises : le N/O “Dr. Fridtjof NANSEN” (NORAD
Norvège), le N/O “CORNIDE de SAAVEDRA” (IEO, Espagne) le N/O “N’ DIAGO” (CNROP,
Mauritanie) et le N/O “Louis SAUCER” (CRODT, Sénégal),
Différentes contraintes ont empêché finalement que cette intercalibration se déroule
sur la côte sud.
2) Intercalibration et prospection du plateau continental sénégambien. La description
de cette seconde partie et les résultats de la prospection font partie du présent rapport. Les résultats
de l’intercalibration seront publiés par le COPACE et se trouvent dans le rapport NORAD -
FAO/UNDP GL082/01 du N/O “Dr. Fridtjof NANSEN”.
2

l- DESCRIPTION DE LA CAMPAGNE DU N/O LOUIS SAUGER
1.1. DESCRIPTION GENERALE
Cette campagne s’est déroulée du 30 aôut au 5 septembre 1986. La côte nord a été
couverte du 30 aôut au 2 septembre 1986 entre Saint-Louis et Kayar alors que, sur la côte sud, la
zone Dakar-Gambie a été prospectée du 2 au 4 septembre 1986. Le N-0. “Louis SAUGER” a
regagné le port de Dakar le 5 septembre 1986.
1.2. TRAVAUX EFFECTUES SUR LA COTE NORD
Le temps imparti aux travaux sur la côte nord a été divisé en une partie
intercalibration et une partie prospection. La zone bathymétrique prospectée s’étendait de 200 m à
20 / 30m (ou 1,5 mille nautique de la côte).
1.2.1. Intercalibration
Différentes contraintes ont conduit à effectuer l’intercalibration générale des quatre
navires de recherches dans cette zone. Cette intercalibration comprenait deux. parties.
1.2.1.1. Première partie : “Mini Survey North”
Elle avait pour objectif de fournir des estimations des densités entre les parallèles 15O
et 15’30 de latitude nord, selon un parcours en zig-zag pré-défini par le schéma classique de
prospection de la côte nord par le navire sénégalais. Les radiales parallèles aux degrés de latitude
sont espacées de cinq milles nautiques et les inter-radiales, du fait de la configuration particulière
du plateau continental, sont perpendiculaires aux isobathes, parallèles entre elles et également
espacées de cinq milles (figurel).
Le N/O “Louis SAUGER” a parcouru cette zone en deux étapes : la première a eu
lieu le 30 aôut de 02h30 à 09h25 et la seconde du ler septembre à 02h25 au 2 septembre à 02h45.
Il y a couvert une distance totale de 231 milles nautiques.
1.2.1.2. Deuxième partie : Intégration du fond
Cette opération consistait à intégrer les échos provenant du fond en suivant
l’isobathe des 40 mètres sur une distance de 10 milles nautiques, en réglant l’intervalle
d’intégration de 30 à 50 mètres. Chaque bateau devait suivre le précédent à une distance de 2
milles. Le :N/O “Dr. Fridtjof NANSEN” démarra l’opération, suivi par le N/O “CORNIDE de
SAAVEDRA”, puis du N/O “N’DIAGO” et enfin du N/O “Louis SAUGER”.
Cette partie ne représentait pour le N/O “Louis SAUCER” qu’un intérêt limité dans
la mesure où il travaille à une fréquence de 120 KHz alors que les autres navires utilisent 38 KHz
et ont donc un pouvoir de pénétration plus grand dans le sédiment. Cette différence de fréquence
acoustique rend théoriquement incomparable les résultats du N/O “Louis SAUGER” avec ceux
des autres navires.
Le N/O “CORNIDE de SAAVEDRA” a quitté les eaux sénégalaises à la fin de cette
partie tandis que le N/O “N’DIAGO” complétait la première partie avant d’entammer la
prospection du plateau continental mauritanien. Les N/O “Dr. Fridtjof NANSEN” et “Louis
SAUGER” ont continué la prospection de la côte nord du Sénégal.
1.2.2. Estimation des densités et la répartition des biomasses
Le parcours effectué durant l’intercalibration a été complété du 30 aôut à 19h25 au
ler septembre à 02h25. Ceci a permis de prospecter la zone comprise entre Saint-Louis et la limite
nord de la mini-survey par un parcours en zig zag entre les parallèles 16’ et 15’45 N, la zone entre
15’40 et 15’30 ayant été parcourue selon un système de radiales parallèles aux degrés de latitude
en raison des contraintes de temps qui nous étaient imposées. Ces mêmes contraintes nous ont
interdit de prospecter la zone comprise entre Kayar et Dakar.
3

1.3. TRAVAUX EFFECTUES SUR LA COTE SUD
Des contraintes de temps ont impliqué que seule la zone comprise entre Dakar et la
Gambie a été prospectée.
Le planning des opérations, calqué sur celui de la côte nord a compris trois parties.
1.3.1. “Mini Survey” côte sud
Cette “Mini Survey” a consisté du 2 septembre à lOh35 au 3 septembre à 14h10,
pour le N/O “Dr. Fridtjof NANSEN” et le N/O “Louis SAUGER” à couvrir la zone comprise
entre les parallèles 14°02’30” et 13’32’30” de latitude nord, des fonds de 10 à 200 mètres entre
14OO2’30” et 13°52’30”” et de 10 à 80 mètres (de la côte à 17’2OW) entre 13°47’30” et 13’32’30”
(figure 2).
1.3.2. Intercalibration
Au cours de cette “Mini Survey” de la côte sud, quatre heures ont été dégagées pour
faire une intercalibration de nuit en intégrant du poisson dispersé. Les deux bateaux ont suivi la
formation préconisée par I’ICES à savoir que les deux bateaux se sont suivis à 0,5 mille nautique
de distance, décallés l’un par rapport à l’autre d’un angle de 10”.
Trois parcours ont été choisis :
- le premier en remontant vers le nord sur des fonds de 25-30 m en suivant le
méridien 17 O 06 W pendant lh15, le N/O “Louis SAUGER” précédant le N/O “Dr. Fridtjof
NANSEN”.
- le second en descendant sud sur des fonds de 20-25 m en suivant le méridien
17’04 W, le N/O “Louis SAUGER” suivant le N/O “Dr. Fridtjof NANSEN” pendant 1 h35.
- le troisième enfin en faisant route au 140” pendant 1 h10 vers la bouée de Gambie,
donc en se rapprochant de la côte, le N/O “Louis SAUGER” ouvrant la route. C’est sur ce
troisième parcours que les concentrations de poissons les plus adaptées à une intercalibration ont
été rencontrées.
1.3.3. Estimation des densités et de la répartition de la biomasse
Le parcours effectué pour la “Mini Survey” a été complété du 3 au 5 septembre pour
effectuer une prospection quasi complète de la “Petite Côte” du Sénégal. Les 7 premières radiales
se sont arrêtées à la longitude 17’2OW et par conséquent la zone 80-200m n’a pas été prospectée à
leur niveau. Les résultats de cette prospection ont été comparés avec ceux de la prospection
“Petite Côte” effectuée au cours de la premiére partie de la “Cooperative Survey” (SAMB B., sous
presse).
2 - MATERIEL
2.1. LE BATEAU
Le N/O “Louis SAUGER” est un bateau de recherches gréé en chalutier pêche
arrière. Sa longueur est de 36 mètres, il est équipé d’un moteur principal de 800 cv et jauge 280
TJB.

2.2 LE MATERIEL SCIENTIFIQUE D’ECHO-PROSPECTION
2.2.1. Le sondeur
Le sondeur scientifique est un Biosonics mode1 101 travaillant à la fréquence de 120
KHz.
Les réglages étaient les suivants :
- durée d’impulsion 0,6 ms
- bande passante ~KHZ
-TVG20logR+2aRentre2,5et250m
- gain à l’émission 0 dB
- gain à la réception - 18 dB
Les calibrations faites par hydrophone et mesures électiques au port de Dakar en
début et en fïn de campagne ont donné :
SL = 223.7 dB (valeur nominale 223 dB)
Gl = - 142.3 dB ( valeur nominale - 141.7 dB).
Le contrôle de la fonction TVG nous a mené à introduire un facteur correctif de + 10
% jusqu’à la tranche d’eau 75 à 100 m puis un facteur correctif nul pour les tranches plus
profondes.
Le transducteur utilisé était remorqué sur le côté du bateau au moyen d’un
dépresseur delta de type “ENDECO S 17” à la profondeur de 4 mètres.
2.2.2. L’écho-intégrateur
Le CRODT possède un écho-intégrateur digital Biosonics modèle 120.
Le seuil d’intégration a été fixé à 120 mV ce qui permet d’éliminer pratiquement tout
le plancton,, Le fond a été suivi en mode manuel et non pas en mode automatique, de manière à
éviter tout blocage sur les bancs de très forte densité. Quinze intervalles de profondeurs ont été
sélectionnés, par tranche de 5 mètres jusqu’à la profondeur de 50 mètres, par tranche de 25
mètres jusqu’à 100 mètres puis par tranche de 50 mètres jusqu’à 250 mètres.
La constante A a été calculée en prenant une TS moyenne de - 35.4 dB/kg, d’où A =
0 234
.
kg/m3V2.
Le nombre d’émission par séquence, variable avec la profondeur, a été calculé pour
qu’à la vitesse du bateau environ un mille nautique soit parcouru au cours de chaque séquence.
Le fonctionnement de l’intégrateur a été testé en y entrant un courant continu de
différents voltages compris entre 0.5 et 7 volts et il a été vérifié que ces voltages étaient exactement
élevés au carré et moyennés.
3 - SAISIE ET TRAITEMENT DES DONNEES
3.1. SAISIE
Les données de l’intégrateur sont saisies en direct à chaque fin de séquence via une
interface RS 232 C sur des ordinateurs du bord. Les données du navigateur par satellite sont
saisies de la même manière tandis que la profondeur et la température de subsurface sont entrées
manuellement lors de la correction des données.
5

3.2. CORRECTION
Cette correction consiste à interpréter les échogrammes et à remplacer les valeurs
d’intégration erronées ( affectées soit par du bruit de surface, soit par du plancton ou des
parasites, soit encore par l’intégration du fond) par des valeurs corrigées; ces nouvelles valeurs
sont estimées d’après les valeurs d’intégration de couches voisines qui présentent des
échogrammes similaires.
3.3. EXTRAPOLATION
Les données de la première couche intégrée (3 à 5 mètres sous le transducteur) sont
extrapolées jusqu’au niveau de la base. Les 3 - 4 mètres compris entre la surface et le niveau de la
base sont négligés. Aucune extrapolation n’est effectuée sur les zones non prospectées, en
particulier sur la zone comprise entre la sonde 10 m et la côte.
Afin de tenter d’harmoniser les cœfficients d’extrapolation en surface pour les
différents navires, ces surfaces ont été mesurées dans chaque zone par une méthode de
quadrillage. Cette méthode, bien que plus longue à réaliser (dessin de carrés de 1 mille nautique de
côté sur toute la carte) que la méthode planimétrique, permet, une fois cette étape de dessin
achevée, un contrôle rapide des surfaces de n’importe quel type de découpage en zones. Les
surfaces ainsi obtenues sont présentées au tableau 1.
3.4. CALCUL DES DENSITES
A partir des fichiers corrigés, deux types de traitement ont été effectués; tous deux
prennent la radiale comme unité de fichier. Les densités exprimées en tonnes par mille nautique
carré sont calculées pour chaque séquence de la radiale. Les valeurs obtenues de jour sont
séparées de celles obtenues de nuit.
Le premier type de traitement donne les densités pour l’ensemble de la radiale tandis
que le second permet de sélectionner les séquences dont la profondeur est comprise dans des
limites imposées, ce qui permet d’obtenir la répartition des biomasses par zone bathymétrique.
Ces résultats sont ensuite regroupés pour obtenir des densités moyennes par zone
géographique : le plateau continental sénégambien est pour ce faire divisé en quatre grandes parties
- la “Côte Nord”, qui occupe la zone comprise entre Saint Louis et la Pointe des
Almadies.
- la “Petite Pôte” qui s’étend de la Pointe des Almadies à la frontière nord Gambie ;
cette même zone est subdivisée en trois parties correspondant au découpage utilisé pour les
codages de statistiques de la pêche pélagique côtière.
- la Gambie
- la Casamance délimitée par la frontière sud Gambie et le Cap Roxo.
3.5. CALCUL DES BIOMASSES
Les biomasses sont calculées par extrapolation arithmétique des densités moyennes
à la surface de la zone prospectée.
Il est important de se rappeler que les fonds inférieurs à 10 m qui sont souvent très
riches n’ont pas été prospectés. Les fonds supérieurs à 200 m qui sont généralement pauvres en
petits pélagiques côtiers n’ont pas fait l’objet de prospection au cours de cette campagne. Ils n’ont
donc pas été pris en compte pour les extrapolations.
La base du sondeur est remorquée à une profondeur de 4 mètres sous la surface ; or
la fonction TVG ne démarre qu’à 2.5 mètres et l’intégration ne commence qu’à 3 mètres, ce qui
fait que les échos dans les 7 premiers mètres ne sont pas effectivement intégrés. Les échogrammes
ont cependant justifié que les valeurs soient extrapolées au moins jusqu’au niveau de la base.
6

4 - RESULTATS
4.1. CONDITIONS HYDROLOGIQUES
Les températures de sub-surface, mesurées au niveau de l’entrée d’aspiration de
l’eau de refroidissement des moteurs, donc à 3 mètres sous la surface, s’échelonnent de 28,4”C à
29,5OC.
Sur la “Côte Nord”, les eaux de température supérieure à 29°C longent la côte tandis
que vers le large des eaux légèrement plus fraiches sont rencontrées (figure 3).
Sur la “Petite Côte”, on trouve également une situation très homogène, l’isotherme
29OC faisant des boucles molles entre Popenguine et les fonds de 50 m au large de la frontière
nord de la Gambie (figure 4).
Cette distribution des températures de sub-surface est caractéristique de la saison
d’hivernage devant les côtes sénégambiennes.
4.2. PECHES DE CONTROLE
Les netzsondes du N/O “Louis Sauge?’ ne fonctionnant pas correctement, aucune
pêche de contrôle représentative n’a pu être effectuée. La biomasse ne peut donc pas être
subdivisée en ses composantes spécifiques à partir des données du bateau de recherches.
Cependant, les captures spécifiques effectués en Août et Septembre 1986 par la
flottille artisanale des centres de M’bour et Joal ainsi que celles de la flottille sardinière dakaroise
sont présentées au tableau 2 à titre indicatif. Mais il serait risqué de n’utiliser qu’elles pour calculer
la répartition spécifique de l’abondance dans la mesure où les pêcheurs ciblent l’espèce qui les
intéresse; un calcul de ce genre conduirait très probablement à surestimer la proportion des
poissons commercialisables.
4.3. ESTIMATION DES DENSITES ET DES BIOMASSES
Les valeurs qui vont suivre sont des estimations minimales des densités et des
biomasses présentes au moment de la campagne dans la zone prospectée. Elles ne tiennent pas
compte du possible comportement d’évitement des poissons et surtout ne comprennent pas la
biomasse présente en eaux très côtières qui sont cependant très riches. D’autre part les zones au
delà de l’isobathe 200m n’ont pas été prospectées.
4.3.1. Densités
Les valeurs de densité moyenne ont été calculées pour les observations de jour et de
nuit pour tenir compte des différences nycthémérales de comportement des poissons, différences
qui se répercutent sur leur répartition horizontale et verticale. Les parcours de nuit ont été effectués
avec les seuls feux de navigation allumés afin de réduire le comportement de fuite des poissons à
l’approche du bateau de recherches.
Sur la “Côte Nord”, le parcours en zig-zag choisi permet d’avoir trois estimations
pour la zone prospectée, l’estimation No1 se rapportant aux radiales parallèles aux degrés de
latitude tandis que l’estimation No2 se rapporte aux radiales perpendiculaires aux isobathes, la
troisième estimation étant obtenue en prenant en compte l’ensemble des valeurs obtenues.
Les estimation obtenues au cours de cette campagne sont présentées au tableau 3.
On peut remarquer que dans pratiquement tous les cas, les densités estimées de nuit
sont supérieures aux densités estimées de jour, les exeptions étant expliquées par l’intégration de
bancs importants le jour qui n’ont pas été rencontrés la nuit.
Globalement, le rapport nuitijour est de 3.63 sur la côte sud et de 3.01 sur la côte
nord.
On peut également noter que la différence entre les 2 estimations “toutes zones”
effectuées sur la Côte Nord est inférieure à 4% au cours de cette campagne.
7

4.3.2. Biomasse
Les mêmes stratifications que celles utilisées pour représenter les densités ont été
utilisées. Les valeurs de densité sont extrapolées arithmétiquement, sans post-stratification, aux
surfaces prospectées. Les biomasses détectées, exprimées en tonnes, sont présentées au tableau 4.
4.3.3. Répartition des densités.
Sur la “CGte Nord”, trois importantes concentrations de poissons ont été
rencontrées. Deux d’entre elles se situaient sur les fonds de 40 à 50 m, devant Saint Louis et au
nord Kayar, tandis que la troisième se trouvait plus près de la côte, sur les fonds de 20 à 30
mètres, devant M’boro (figure 5).
Sur la “Petite Côte”, les plus importantes concentrations de poissons ont été
détectées entre Joal et la frontière nord gambienne, entre les sondes 8 et 25 mètres. Cette zone a
déjà été plusieurs fois signalée pour sa grande richesse en poissons pélagiques côtiers. Entre
M’bour et Joal des valeurs de densités plus élevées que la moyenne sont réparties de manière
uniforme sur toute l’étendue du plateau continental. Entre Dakar et M’bour, les détections de
poissons sont beaucoup moins importantes (figure 6).
CONCLUSION
Cette campagne s’est déroulée dans une situation typique de saison chaude, époque
à laquelle la majorité des poissons migrateurs s’est déplacée vers la Mauritanie. Ceci explique en
grande partie les faibles valeurs de la biomasse détectée au cours de cette “Cooperative Survey”.
Faute de netzsonde fonctionnel, la répartition spécifique de la biomasse n’a pu être établie.
8

BIBLIOGRAPHIE
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R/V Dr. Fridtjof NANSEN fish resouce surveys off west
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1986. Part 1. Final report. NORAD- FAO/UNDP GL082/001.
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Temporal
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y
acoustic
estimation:
comparison of the survey of “Petite Côte” of
Sénégal from August 25-28 and September 2-5, 1986 -
sous presse.

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C. Net-d 16"OQ-16"04
14630-14*45
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57
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33li
14400-14430 1
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t
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2
17
25
20
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sd
15"30-16"OO
22
175
177
151
232
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15°00-15030
16
73
95
106
340
62
14"45-15"OO
10
14
12
2%
160
224 4/
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214
204
275
126
275
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13"35-14"OO
177
266
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116
13%
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Gambie 13°30-13"35
53
34
34
67
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2561
13"03-13"30
1%7
398
411
222
203
1413!
Casam. 13"00-13"03
25 5%
53
29
17
I%2i
12°30-13000~
2%3
587
581
136
11%
1 mi
12°20-12030~ 49
247
54
36
31
..- -.~--/-.--..--."- ---l--._----
---.-".--.--.-3E!
TOTAL
1072
--_-I-
2142
210%
108%
167%
808%
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Tableau 1 :
Surfaces en milles nautiques càrr~s, partrfmches de
latitude et de pr~~#ndeurd~ plateau ~~~t~n~~~~~
~~n~~~rn&~en.
10



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COTE NORD
Estimotior
globale
Tableau 4:
Mi mations des biomasses en tonnes
1 3

-16’30’
D’après la carte no 6116
du service hydrographique
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