EXPLOITATIONS INTEGREES: UNE APPROCHE NOUVELLE EN...
EXPLOITATIONS INTEGREES:
UNE APPROCHE NOUVELLE EN BASSE
CASAIVLANCE, SENEGAL.
D O C U M E N T
SCIENTTFIQUE
NUMÉRO
137
C E N T R E OE R E C H E R C H E S O C É A N O G R A P H I Q U E S DE D A K A R - T I A R O Y E
]
AVRIL
1993
^._---
* IHSTITUT S É N É G A L A I S IIE R E C H E R C H E S A G R I C O L E S *

UNE APPROCHE NOUVELLE EN BASSE
CASAMANCE, SENEGAL.
Anis DIALLO(l)
DlAI,LO (A.),
1993.- Exploitations intégrées: une approche nouvelle en Basse Casarnance, f+l(@.
Qmt.Rech.Océano&.Dakar-Thiarove,
Doc.scf., 137, 11 p.
RESUME
Deux décennies de sécheresse ont causé une dimurzition des
récoltes et des productions agricoles en Basse Casamance. Dans le
double objectif d’atteindre l’autosuffisance alimentaire et d’améliorer
leurs revenus, les paysans se sont lancés dans la diversification et
l’intégration des cultures. Bien que peu développée, l’intégration
agriculture-aquaculture a permis une rationalisation des cultures,
une bonne utilisation des terres. une augmentation des productions,
des rendements et des revenus des paysans.
Mots-clés: Basse Casamance - Intégration - Diversification-
Agriculture - Aquaculture.
ABSTRACT
Production and harvests decrease in Basse Casamance after
more than two decades of drought. Diversification into crops and
integrated agriculture-aquaculture are now farmers practices, to
attempt self-sufficient alimentary and to increase their incomes.
Little developed, the integration of agriculture and aquaculture
permitted trop rationalizations, good land use and increase yield,
production and farmers incomes in a sustainable manner.
Kev words: Basse Casamance - Integration - Diversification -
Agriculture- Aquaculture.
Il) Aquacdluriste ck I’LSIUI.. en service au Centre de Rechm-ches Océanographiques & Dakar-Th&roye, [CRO[,:tr
iSit.4) BP. 2 24 1 Dakcu &é&gsn~.

2
SOMMAIRE5
INTRODUCTION
1. ELEVAGE DU POISSON
2. DIVERSIFICATION DES ACTIVITES
3. ASPECTS SOCIAUX
4. DISCUSSIONS
CONCLUSION
BIBLIOGRAPHIE CONSULTEE
FIGURES
INTRODUCTION
La Basse Casamance est une zone traditionnelle de culture du riz, associée ci un
pikgeage de poissons dans les casiers rizicoles. Deux décennies de sécheresse ont fortement
perturbé l’écosystème: dégradation de la mangrove et des sols, sursalure des eaux. I-les
nappes et des eaux de surface et diminution de la diversité spécifique tan1 animale que
végt?tale. Ces modifications environnementales ont obligée les paysans à changer lews
pratiques afin de s’adapter aux nouvelles conditions. La Basse Casamance se caract~r-ise
par l’existence de systèmes de production se distinguant par des différences dans
l’organisation de la production. Les femmes en accédant à certains types de cultures sont à
la base de la diversification des cultures dans le but d’assurer la nourriture quotidienne du
foyer. Les activités agricoles sont ain.si diversifiées: culture du riz, du mil, du sorgho, du
manioc et maraîchage. La Basse Casamance est une zone de cultures pluviales avec en
moyenne 1200 mm.an- l mais connait une évaporation importante (1600 mm.an- ‘1. La
saison des pluies va de mai à octobre en année normale mais peut débuter en juin ou juillet
du fait de la sécheresse. Juin-juillet est la période de semis direct sur le plateau et (dans les
pépinières. En saison normale, le repiquage se fait de mi-août à mi-septembre. La surface
moyenne exploitée par un paysan est de 2 à 2,5 ha où le riz occupe 0,59 ha (t.ablt:au 1)
divisés en plusieurs casiers de 10 à 20 m 2. II y a une seule récolte de riz par an el le
rendement moyen est de 1113 kg.ha-*.an-1 avec un maximum de 1900 kg.ha-1 .an 1.
Les bassins, mieux aménagés ont deux rôles essentiels: protection des casiers rizicoles
contre les eaux salées des bolons et élevage du poisson (fig. 1). La surface des bassins varie
entre 500 et 5000 n:” avec une profondeur moyenne de 0.30 m et un canal de 1 m autwr
de la digue (creusé lors de la construction et réfection de la digue). Le poisson est assotzié au
riz dans le menu quotidien des populations locales; il est également une source de rr-:wnu
non négligeable. L’intégration riz-poisson est pratiquée seulement dans la zone des bas
fonds (fig. 2).

3
Ce travail a fait l’objet de deux années de suivi des systèmes de production (bassins1 et
d’une enquête complémentaire.
Dans ce document, nous situerons l’élevage du poisson, la diversification des, culiures,
leurs implications socio-économiques et enfin, les contraintes et les limites dans le système
d’exploitation agricole.
1. ELEVAGE DU POISSON
Dès les premières pluies, les drains sont ouverts pour le lessivage de la couche
superficielle de sel des bassins et des casiers rizicoles. Les drains sont ensuite fernlés
jusqu’à la période de repiquage. Pendant ce temps, les eaux de pluie et de ruissellement
remplissent bassins et casiers. Les poissons entrent massivement dans les bassins après le
repiquage du riz en période de vives eaux par les drains ouverts. Ceci est un système de
production extensif (grossissement) sans aucun contrôle sur l’espèce, la densité., la tailk et
le sexe des poissons.
Les casiers sont fertilisés avec du fumier de boeuf, de porc et de la cendre de bois
avant le semis direct et le repiquage. Fumier de boeuf et lisier de porc sont aussi utilisés
comme fertilisants organiques dans les bassins au taux de 700 kg/ha/semaine. La première
application est faite deux à trois semaines avant l’admission du poisson suivi de ta-ois a
quatre autres applications deux à trois semaines plus tard. Les poissons sont nourrir-, avec
du son de riz, de mil et des termites parfois. Ils consomment aussi certaines :feeuil.ies et
branchages mis en bassin par les paysans pour lutter contre le braconnage et les oiseaux
prédateurs.
La réussite de ces exploitations passe par une bonne gestion de l’eau. ToUtefoiS,
tornades et orages causent des dégâts sur le riz et les bassins. Pour pallier cette éventualité,
des systèmes de régulations automatiques sont mis en place. Le “KaZiuP’ (fig. 3) permet un
drainage par pression lors de fortes pluies et une fermeture par pression de couranl de
maree empêchant ainsi les eaux salées d’entrer dans les bassins. “Yugnata” ou “EhugrzaP
(fig. 4) est un tronc de rônier évidé qui permet l’évacuation de l’excédent d’eau (trop plein)
sans laisser échapper le poisson. Ces systèmes de régulation soulagent les paysans des
1 ravaux de reparation des digues endommagées par les orages et de la régulation nranuc*lle
des eaux.
Le poisson est récolté après 120 a 150 jours quand le riz est. sur le poinl de mûrir ou
après sa récolte (décembre-janvier). La récolte s’elfectue en marée basse avec une nasse
“Etolum” placée derrière le drain. Dans les petits bassins (cl000 m2), elle s’effectue: eir une
seule fois par drainage. Dans les grands bassins, plusieurs pêches sont faites à raisor de 5
jours de pêche par semaine durant les 15 premiers jours de la nouvelle lune.

4
Dans des bassins fertilisés où les poissons sont nourris avec des sous-produits
agricoles les rendements varient entre 922 et 1676 kg.ha-l.an-l alors que dans les casiers,
le rendement moyen est de 590 kg.ha-l.an-I . Les principales especes capturées sont:
Sarotherodon melanotheron (50%). Tilapia guineensis (40%). Hemichromis fasciatus
(2%). Mugil spp (5%) et Penaeus notiatis (3%). Alevins et juvéniles sont présents dans les
capt.ures du fait de la reproduction de S . melanotheron et de T . guineensis et
représentent 5 à 8% du poids total de la récolte.
De la production de poisson, 85% sont vendus et/ou échangés (troc) avec du riz., mil,
maïs, son de riz et de mil, huile de palme, vin de palme, etc; 10% consommés et 5% donnés
aux parents et voisins.
2. DIVERSIFICATION DES ACTIVITES
Face aux modifications environnementales et aux besoins nutritionnels. les paSsans
ont diversifié leurs activités.
Le riz, culture principale (juillet-décembre) est essentiellement pour la consommation
domestique avec une partie conservée comme semence. Il peut être échangé cor-m-e cet-tains
produits (poissons, huîtres, etc) mais ceci représente moins de 3% de la production.
Le mil, le sorgho, le maïs et l’arachide sont cultivés en saison des pluies sur le plateau
en même temps que le riz. L’arachide est vendu alors que pour le mil, le sorgho et le maïs,
70% sont vendus et 30% consommés.
Le manioc est cultivé sur le plateau de septembre à juillet-août: 70% Son~. ,vendus et
30% consommés.
Les légumes (oignons, patates, choux, navets, etc) sont produits de mars ;r mai
principalement par les femmes, organisées en sociétés OLI groupernents d’intérêts
économiques. Elles vendent 90% de la production et gardent 10°/o pour la consommation.
Les fruits (mangues, oranges, papayes, citrons et melons) sont produits dans des
jardins individuels ou villageois. Des fruits sauvages (maad, tol, néré, etc) sont cueillis ‘par
les paysans. De ces fruits, 90% sont vendus et 10% consommés.
La cueillette des huîtres est faite par les femmes de janvier à juin: 85% sont vendues
et 15% consommées.
L’extraction de I’huile de palme est faite de janvier à juillet: 90% sont vendues el 10%
consommées”
L’extraction du vin de palme est faite uniquement par les hommes (catholiques et
animistes) de novembre à juin: 50% sont. vendus et 50% pour leur propre consommation et
les cérémonies traditionnelles familiales et villageoises.
La plupart des familles rurales pratiquent au moins cinq de ces activités. En moyenne,
70% de ces productions sont vendus et 30% consommés. Les tableaux 1 et 2 nous moritrent
les productions et gains issus de ces diverses activités. L’argent gagné est utilisé pour payer

5
la scolarité des enfants, les médicaments et autres dépenses lors de cérémonies
traditionnelles et religieuses.
3. ASPECTS SOCIAUX
En Basse Casamance, une famille est en moyenne composée de cinq à six membres.
Les jeunes (15-25 ans) migrent vers les villes et les zones touristiques à la recherche
d’emploi s’ils ne sont pas élèves ou étudiants. En général, ils reviennent en période de
repiquage du riz pour aider leur parents dans cette opération. Trois à quatre personnes
travaillent en permanence dans les champs. Ce qui fait qu’une force de travail
supplcmentaire est nécessaire lors de la préparation des terres, de la construction ou de la
réparation des digues et des récoltes.
Du fait de l’exode rural, les paysans rencontrés ont plus de 50 ans et :ne peuvent
assurer tous les travaux des champs. Des individus ou associations sont sollicites lors des
travaux qui nécessitent de la force de travail supplémentaire. Ils sont payés en argent ou
s’ils sont des parents proches, le paysan leurs assure le repas durant les journées de tr’av:wlil.
Les femmes participent ii tous les travaux des champs. Elles s’occupent de la vente
des produits et participent directement dans certaines productions. La cueillette des huitres
est une exclusivité des femmes. Elles représentent aussi 95% des maraîchers. Afin
d’améliorer et de rationaliser leurs activités, elles se sont organisées dans chaque village en
associations telles que “Groupements féminins” ou “Groupement d’intérêts économiques”. A
travers ces groupements, elles parviennent à acheter des machines (moulins a mil,
décortiqueurs de riz, etc...) qui les soulagent dans les travaux domestiques. Les feinmes
produisent pour près de 50 à 60% de la nourriture familiale et 30 à 40% des revenus de la
farnille.
4. DISCUSSIONS
Ces nouvelles intégrations dans le système d’exploitation apparaissent rentables mais
sont limitées par certains problèmes. Les limites dans l’élevage du poisson sont :
* les sols sulfatés-acides et sursalés ;
* la faible profondeur des bassins (~30 cm) ce qui entraîne de fortes températures le
jour ;
* la faible disponibilité en eau du fait de la sécheresse ;
* les pertes par braconnage et oiseaux prédateurs ;
* les faibles connaissances de base.

6
Il y a aussi des contraintes socio-économiques :
* les marchés locaux sont petits et le coût élevé du transport ne permet pas ;~IJX
paysans de vendre leurs produits (poisson) dans les grandes villes ;
* les coûts élevés des matériaux et des animaux de traits ;
* les difficultés pour l’obtention du crédit ;
* la division sexuelle du travail (accès à certains moyens de production interdit aux
femmes) ;
* l’exode rural: les jeunes vont à la recherche de travail plus rémunérateur la.ssant peu
de potentialités aux débutants dans l’exploitation intégrée.
CONCLUSION
Le système d’exploitation intégré est peu développé pour le moment mais a de grandes
potentialités de développement. Il permet de rationaliser l’utilisation des ressources
disponibles et de promouvoir les interactions entre les différentes cultures. La mise ÈI, part
de l’aquaculture comme un secteur différent de l’agriculture est entrain de changer et un
intérèt. croissant de l’intégrer avec d’autres formes de cultures prend de plus en plus le
dessus sur l’élevage du poisson seul. Une assistance technique devrait permettre la
résolution des contraintes et limites des différentes activités et leur optimisation. Le
développement de l’aquacult m-e intégrée avec l’agriculture, l’agroforesterie avec la mise en
valeur de la pisciculture est considérée comme une voie de promesse pour un
développement durable des systèmes d’exploitation agricoles en d’autres termes; arneliore de
façon durable le bien être des familles rurales.
BIBLIOGRAPHE CONSULTEE
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Aouaculture research and develooment in rural Africa. ICLARM Conf. Proc., 27 : 36.

8
Tableau 1. - Productions mixtes dans une exploitation de 2,47 ha en E3asw
Casamance, Sénégal.
Arachides
Maïs
Manioc
Huitres
Huile de E'alme
Vin de Palme
Tableau 2.- Analyse économique: Coûts et bénéfices (FCFA 270 = US$ 1 en 1992)
d’une exploitation mixte de 2.47 ha en Basse Casamance, Sénégal.
-
Dépenses
dont Réfection digue
Semences riz
1,
arachide
11
mil
11
sorgho
11
maïs
1,
légumes
Fertilisants
Aliments
Pesticides
Main d'oeuvre
dont Riz
Arachide
Mil
Sorgho
Maïs
Légumes
Poisson
Huitres décortiquées
Huile de palme
Vin de palme
Bénéfice ne

Mangrove
.
-.....T
/
Fiyure:l.Configutation
d’un village en Basse Casamance

Riz / Poisson
Ressources
B a s s i n s d e
B a s s i n s P i é g e s
Habitation
Plateau
Sulftés-acides
Vase noire
Sable-et gravier
-

11
BOLObJ
BASSIN
-a-
Digue
Fermeture par pression
4
du co~mnt de manif2
Drainage pdr pression
432 cas de mte pluie
Baton
Filtre pour em&her
la SortiC~ du poisson
Bouchon en feuiks de
Tronc de renier
évidé
Figure: 3. Schéma du systéme de régulation aUtOmatiqUe”Kaliut’
“Yugnata”d’admission
Figure: 4. Configuration des bassins et casiers tizicoles.