Archives .Scientifiques du Centre de Recherche$...
Archives .Scientifiques
du Centre de Recherche$ Océqnographiques
de Dakar - Thiaroye
/
-b
Inventaire des technologies
des petits exploitants des ressources halieutiques
par :
Moussa BAKHAYOKHO
Alassane DIENG
Moustapha DÈME
Mamadou 01~110
Hamet Diaw DIADHIOU
Momar Yacinthe DIOP
Assane DIOP
Atoumane DIOUF
Pape Samba DIOUF
Absa GU&E
Alphonse SAGNA
Aliou SA11
ARCHIVES
SCIENTIFIQUES
CENTRE DE RECHERCHES OCEANOGRAPHIQUES DE DAKAR - THIAROYE
.
No201
--
* INSTITUT SENEGALAIS DE RECHERCHES AGRICOLES *
Avril 1997

SOMMAIRE
LISTE DES AUTEURS
SIGLES
INTRODUCTION
1. DELIMITATION ET CARACTERISTIQUES GENERALES DE LA ZONE D’ETUDE
II. RESULTATS
- Inventaire des technologies actuellement utilisées par la pkhe artisanale
- Inventaire des technologies récentes du Développement
- Inventaire des technologies récentes des Producteurs
- Inventaire des technologies récentes de la Recherche
Ill. SYNTHESE DES RESULTATS ET CONCLUSION
BIBLIOGRAPHIE
ANNEXES

LISTE DES AUTEURS
PRENOM
NOM
ADRESSUSERVICE
Moussa
BAKHAYOKHO
CRODT / ISRA, Coordonnateur
Moustapha
DEME
0
Mamadou
DIALLO
‘1
Pape Samba
DIOUF
‘1
Hamet Diaw
DIADHIOU
‘3
Alassane
DIENG
‘I
Atoumane
DIOUF
DOPMIPROJET MISSIRAH
Aliou
SALL
CREDETIP
Mme Absa
GUEYE
UCAD
Alphonse
SAGNA
CNFTPM
Momar Yacinthe
DIOP
ITA
Assane
DIOP
CNPS

ABREVIATIONS
ATEPAS
: Amélioration des Techniques de Pêche
CRODT
: Centre de Recherches Océanographiques de Dakar-Thiaroye
DOPM
: Direction de I’Océanographie et des Pêches Maritimes
FAO
: Organisation des Nations Unies pour I’Alimentation et l’Agriculture
PAMEZ
: Projet de développement de la Pêche Artisanale Maritime dans la
région de Ziguinchor
PRO-PECHE
: Programme d’Assistance a Sa Pêche Artisanale Sénégalaise
SOSACHIM
: Société Industrielle des Articles Sanitaires Adhésif et Chimique
SOSECHAL
: Société Sénégalaise de Chalutage
S P T
: Société de Pêches Tropicales
CAMP
: Centre d’Assistance ci la Motorisation des Pirogues
ASPR
: Association Sénégalaise pour la Promotion Rurale
CEPR
: Centre d’Expansion pour la Promotion Rurale
DIPA
: Programme de Développement Intégré des Pêches Artisanales
en Afrique de l’Ouest
IRA
: Institut de Recherche Alimentaire d’Accra - Ghana
ITA
: Institut de Technologie Alimentaire
R M L
: Résidu Maximum limite
PPAO
: Programme Régional Afrique de l’Ouest de « Valorisation des
Captures de la Pêche Artisanale ».

INTRODUCTION
La FAO envisage la mise en oeuvre de la première phase de son projet
régional de développement des technologies pour la réalisation de la sécurité
alimentaire et le développement rural en l’an 2010 en Afrique Sub-saharienne.
Cette phase porte sur l’évaluation technologique et doit être menée au
niveau des grandes zones agro-écologiques.
Pour ce qui concerne le Sahel, le Sénégal a été retenu et I’ISRA désigné
comme structure nationale devant mener le travail. Le présent rapport porte sur
l’inventaire des technologies développées en zone maritime et estuarienne par les
petits exploitants des ressources halieutiques du littoral sénégalais.
Les données ont été collectées lors des enquêtes effectuées avec les
partenaires du développement pour le plan stratégique de I’ISRA en cours
d’élaboration et à partir d’une revue bibliographique. Les éléments du questionnaire
propose par la FAO (annexe 1) ont été intégrés dans les fiches d’enquêtes conçues
pour cette planification. II s’agit des contraintes de production, de l’inventaire des
technologies utilisees, des technologies proposées par la recherche, des écarts
d’application technologique et des solutions possibles pour réduire ces écarts. Ces
données ont été analysées par les chercheurs de I’ISRA et des partenaires choisis
a l’Université Cheikh Anta DIOP de Dakar, au Centre National de Formation des
Techniciens des Pêches Maritimes, & l’Institut de Technologie Alimentaire, au
Centre d’Assistance, d’Etude et de Vulgarisation pour la Pêche artisanale, au projet
des pêches de MISSIRAH, au sein du Collectif National des pêcheurs artisans du
Sénégal, a la Direction de I’Océanographie et des Pêches Maritimes, au Centre de
Recherches pour le Développement des Technologies Intermédiaires à la Pêche,
etc.
Le rapport a été finalisé au cours d’une réunion d’adoption tenue le 24 juillet
1996 au Centre de Recherches Océanographiques de Dakar-Thiaroye avec les
partenaires.

1. DELIMITATION ET CARACTERISTIQUES GENERALES
DE LA ZONE D’ETUDE
Le cadre de cette étude, la zone maritime correspond à l’espace côtier et
estuarien situé en deçà des 12 milles marins entre 16”03’ N et 12”20’ N. Cette zone
représente l’essentiel du domaine dans lequel s’exercent les activités de pêche au
Sénégal.
La topographie du plateau continental de cette zone se caractérise par une
côte nord (entre Dakar et Saint Louis) avec un plateau étroit présentant une forte
pente au large et une côte sud (sud de Dakar) avec un plateau continental plus
large et une pente plus douce.
La sedimentologie de ce plateau est marquée par la présence de fonds
rocheux (roches discontinues et bancs rocheux) et de fonds meubles. Comme les
facteurs hydrologiques, la nature des fonds détermine en grande partie la répartition
des ressources démersales.
Sur la C&e nord, à l’exception des rebords de la fosse de Kayar, les fonds
rocheux sont tres côtiers (entre 10 et 20 m). Les fonds meubles dominent largement;
la vase et la vase sableuse prédominent au nord de Kayar jusqu’à 90 m environ,
alors que dans le reste du plateau les sables et sables vaseux sont plus fréquents.
Sur la côte sud, les fonds rocheux sont importants entre Dakar et Joal sur les
fonds de 30 - 60 m. Les fonds meubles (sable) occupent l’essentiel de la bande
côtiére (0 - 40 m ) comprise entre la pointe de Sangomar et l’embouchure du fleuve
Casamance. Au sud de cette embouchure, la vase et le sable vaseux dominent
jusqu’à la latitude des Bissagos (Guinée Bissau).
En ce qui concerne la circulation des eaux, il faut signaler l‘influence
dominante des vents (alizé et
mousson), des grands courants (courant des
Canaries), du contre courant équatorial et des petits contre-courants côtiers dus à
des processus thermo-halins sur ce phenomene.
Trois grands types existent sur la côte :
- une houle de nord nord-ouest qui a lieu toute I’annee ;
- une houle de sud sud-ouest, apparaissant pendant l‘hivernage ;
- une houle d’ouest, possible aux alentours du mois de novembre.
La propagation de cette houle n’affecterait que la côte située au nord du Cap
Vert.
Deux saisons marines sont observées :
- une saison froide de novembre à mai;
- une saison chaude de juin à octobre.
L’upwelling est la principale source d’enrichissement trophique du milieu marin.
Les fleuves Sénégal, Gambie, Casamance et le complexe fluvio-lagunaire du
Saloum, contribuent très largement 8 cet enrichissement par leurs apports
terrigènes.
La production primaire est importante. L’abondance du phytoplancton varie
selon la latitude.
Les courants cotiers accumulent de la biomasse phytoplanctonique dans les
eaux côtières peu profondes. Les zones d’estuaire s’enrichissent
secondairement

avec les apports des fleuves; en saison chaude, trois principales zones de
concentrations de chlorophylle sont signalées en surface devant les embouchures
des fleuves Sénégal., Saloum et Casamance.
En saison froide, les concentrations sont plus importantes et localisées à la
périphérie des principales zones d’upwelling.
La conjonction de cet ensemble de facteurs favorables (température, upwelling,
apports terrigènes...) fait de la zone maritime sénegalaise une region tres productive
ou les activités sont très importantes. I
1. LES RESSOURCES PELAGIQUES COTIERES
Ce sont les poissons côtiers pêchés en surface. Ils constituent, en tonnage
débarque, les ressources marines les plus importantes du Sénégal : 72 % des
454 000 tonnes débarquées en 1992 par l’ensemble des flottilles de la ZEE, soit
pres de 340 000 tonnes.
Pour l’essentiel, ces ressources ne sont pas surexploitees. Elles sont
composées principalement de sardinelles, de chinchards de maquereaux et de
mulets. Les sardinelles CI elles seules représentaient 78 % des débarquements de
ressources pélagiques cotiéres en 1992 soit 264 000 tonnes.
A cette revue sommaire des ressources pélagiques côtières, II faut ajouter les
petits thonidés du genre Sarda, Scomberomorus, Euthynnus, dont le potentiel est
estime 8 10 a 15 000 tonnes.
2. LES RESSOURCES DEIUERSALES COTIERES
Elles sont constituées de poissons, mollusques dont l’écologie est étroitement
liée au fond de la mer. Les principales espèces sont le poulpe, la seiche, l’escargot
de mer
ou yet (Cymbium spp.), les mérous, les dorades, les pagres, le pageot, les
capitaines, les barracudas, les raies et requins, les mâchoirons, les soles, la
crevette, la langouste, etc.
Ces ressources ont un potentiel de l’ordre de 125 000 a 130 000 tonnes. Elles
sont pour la plupart pleinement exploitées.
L’ensemble de toutes ces ressources sus-évoquées est exploite par une
pêcherie artisanale et une pêcherie industrielle.
La pêche artisanale qui seule nous concerne ici, puisqu’étant le fait des
« petits exploitants », assure les 2/3 des débarquements et emploie près 200 000
personnes contre 10 000 pour la pêche industrielle. Elle fournit toute l’alimentation
en poisson des populations et approvisionnent les usines à plus de 50 %.
Pour toutes ces raisons, la politique nationale des peches fait de ce type
d’exploitation la Premiere priorité.

H
Par ailleurs, I’aquaculture, bien qu’elle constitue un secteur à haut potentiel
pour l’alimentation des populations, n’est pas prise en compte dans ce travail. Elle
mériterait cependant une attention particuliére.
II. PROBLEMATIQUE DE LA ZONE ET CONTRAINTES IDENTIFIEES
1. PECHERIES PELAGIQUES COTIERES
Les contraintes majeures des pécheries pélagiques c&iéres se situent au
niveau de la transformation.
Les coûts de production, de congélation et manutention du poisson
sénégalais très élevés, rendent les usines nationales non compétitives sur le
marché international.
La langue officielle, la monnaie nationale, la vérité des prix pratiques à
l’exportation, les habitudes de consommation et les délais d’immobilisation assez
longs des bateaux dans certains ports africains sont aussi autant de contraintes qui
ont entrave les exportations de petits pélagiques côtiers.
Au niveau du marche national qui absorbent 50 % de la production, les coûts
de congélation et de distribution du produit constituent des obstacles au
développement de la pêcherie nationale. La transformation artisanale absorbe près
de 40% des prises mais l’insuffisance d’infrastructures adéquates et le manque de
moyens de conservation se traduisent notamment par des difficultés d’accés aux
marchés extérieurs du fait de produits de qualité souvent médiocre (contaminations
bactériologiques, toxines, moisissures, etc.).
2. PECHERIES DEMERSALES COTIERES
2.1. Au niveau de la ressource
Pour l’ensemble des stocks considérés globalement, les ressources
démersales côtjéres présentent un état de légère surexploitation; les espèces les
plus concernées (mâchoirons, mérou blanc, dorades roses, pageot, sompatt, dorade
grise, soles langues) ont représenté en 199011991 près de 50% des exportations
(en équivalent frais) des poissons démersaux cotiers.
La difficulté de mettre en oeuvre des mesures hardies de nature à réguler l’effort de
pêche global constitue une contrainte institutionnelle majeure pour la
rationnalisation des conditions d’exploitation.

2.2. Au niveau de la production
Les contraintes se situent au niveau des rendements et de I’afement.
Les rendements:
Différentes stratégies sont développées par les pêcheurs pour maintenir ou
augmenter leur production débarquée:
-- amélioration de la puissance de pêche (techniques de pêche plus efficaces);
-- diminution des rejets (d’où l’augmentation de la proportion de poissons de
trés faible valeur marchande);
-- augmentation de la durée moyenne des marées (souvent au détriment de la
qualité des produits);
-e extension des zones de pêche vers les pays voisins (d’où une augmentation
des coûts d’exploitation).
La recherche effrénée de rendements élevés s’accompagne également de
conflits avec les unités artisanales ou de pratiques frauduleuses (maillages, etc).
L’armement :
L’armement artisanal est reste stable depuis plusieurs années; la rareté du
bois (en rapport avec la désertification) et les faibles suc& enregistres par les
tentatives d’améliorations de la pirogue traditionnelle, se traduisent par une quasi
stagnation du parc piroguier.
L’ effort de peche artisanale s’accroit en raison de plusieurs facteurs dont :
- l’augmentation des pirogues utilisant des cales à glace;
- le développement d’engins comme la palangre, le filet, la ligne et/ou le casier;
- la pratique de plus en plus importante de la mixité et la multiplication du
nombre de sorties journaliéres des pirogues.
2.3. Au niveau de la transformation
La transformation artisanale a pour principales contraintes l’insuffisance
d’infrastructures adéquates et le manque de moyens de conservation. Celles-ci se
traduisent notamment par des difficultés d’accés aux marches extérieurs du fait de
produits de qualité souvent médiocre (contaminations bactériologiques, toxines,
etc.).
III. PRESENTATON DES RESULTATS
Les résultats obtenus distinguent les technologies actuellement utilisées par
les exploitants. Elles sont présentées sommairement. Les technologies récentes
(moins de dix ans d’existence) proposées par les chercheurs, les exploitants et les
développeurs sont aussi inventoriées en suivant une même logique :

a) identification de la technologie ;
b) origine de la technologie : importée ou locale ;
c) la spéculation concernée :
la pêche, la conservation, la
transformation;
d) l’opération concernée ; dans chaque spéculation, des opérations
sont ciblées. Par exemple, dans la spéculation pêche, on peut distinguer une
opération de transport, de repérage du poisson , d’attraction, de capture, etc. ;
e) le contexte et les justificatifs du developpement de la technologie ;
f) I’annee de diffusion ;
g) le niveau d’adoption ;
h) les modifications subies par la technologie et leur niveau d’adoption;
i) les gains de productivité enregistrés ;
j) les gains de qualité obtenus ;
k) d’autres avantages comparatifs de la technologie ;
1) les contraintes actuelles au développement de la technologie ;
m) les solutions pour lever ces contraintes.

INVENTAIRE DES TECHNOLOGIES ACTUELLEMENT UTILISEES PAR LA
PECHE ARTISANALE

12
Ce travail fait l’inventaire et la description sommaire des techniques de pêche,
de conservation et de transformation des produits halieutiques exploités en mer,
dans les estuaires, au niveau des bassins piscicoles ou dans les rizières.
LES TECHNIQUES DE PECHE
On distinguera les lignes, les palangres, les filets, les pièges ; la pirogue
traditionnelle sera également présentée.
Senne de plage
C’est un filet qui mesure en général entre 250 et
1000 m de long sur une chute de 7 à 10 m. II est prolongé
par deux bras de halage de 500 à 600 m. Le maillage de
la poche centrale est variable (15-30 mm maille étirée).
La senne est déployée en mer par une pirogue motorisée
ou non selon la longueur du filet; elle est halée sur la
plage à ses deux extrémités par un équipage qui peut
varier de 20 a 80 personnes. En général, des sardinelles
et des carangidés sont capturés. La présence de juvéniles
dans les captures pose le probléme de la faible sélectivité
des sennes de plage.
Dans les estuaires, il existe une senne avec poche de taille beaucoup plus
importante (3000 m).
Senne tournante coulissante
1
C’est un filet de 200 a 500 m avec une chute de 45
a 50 m. Le maillage est de 20 à 28 mm (maille étirée pour
la poche et le corps). En réponse au renchérissement des
coûts en carburant-pirogue les utilisateurs de sennes
tournantes ont rapproché leurs lieux de pêche ou sortent
avec une seule pirogue au lieu de deux; l’équipage est
d’environ 20 pêcheurs. La pêche se fait par encerclement
du banc de poisson et resserrement des anneaux de la
coulisse. Cette technique vise essentiellement les
espèces pélagiques côtiéres et semi-pélagiques.
wet malllant encerclan
Le maillage varie suivant l’espèce ciblée : 30-35
mm (petit maillage) pour les sardinelles, mulets,
pomadasydés; 40-45 mm (grand maillage) pour les
ethmaloses. L’engin mesure de 100 à 300 m sur une
chute de 10 à 20 m; il est utilise aussi bien en mer qu’en
estuaire (dans les affluents suffisamment larges et

13
profonds). Le banc de poisson est encerclé, les poissons
se maillent dans le filet en essayant de fuir.
Filets maillants dormants ou dérivants
Ces engins peuvent être soit dormants (cales au
fond) ou dérivants de surface pour la capture d’espaces
pélagiques, ’ soit dérivants de fond pour les espéces
démersales.
Le filet maillant de surface (félé-félé) peut atteindre
200 a 300 m de longueur pour une chute de 15 a 2 m.
Les captures sont constituées principalement de
sardinelles, ethmalose, chinchards et tilapies suivant les
..-.- - ----
gréements et les zones de pêche. Le nylon tissé en trois
a-------
torons est généralement utilisé pour le montage du filet
Le filet dérivant de fond (yolal) a une longueur qui
varie entre 80 et 200 m, voire plus. Sa chute se situe
entre 35 et 4 m. La maille est de 60 a 120 mm en
estuaire et 110 mm en mer. L’engin est utilise pour la
pêche des brochets et secondairement pour celle des
ethmaloses et silures.
Le filet dormant de fond pouvant atteindre 1000 m
est constitue de plusieurs nappes de 25 a 30 m de
longueur avec une chute de 1,5 8 2 m. II existe une
grande diversité dans les types de filets de fond : filets à
sole, a yet (Cymbium), a langouste, a poisson
(rhynobatos, courbine, arius).
Killi a crevettes
C’est un engin en filet nylon qui a une ouverture
horizontale de 2 à 2,5 m et une ouverture verticale de 1,5
m.
La poche fait 5 a 10 m avec un maillage étiré de 12
mm, L’engin est traîné par deux pêcheurs a pied tenant
chacun une perche.

14
Filets fixes à crevette
Ces filets ont une forme en cul de sac avec une
ouverture de 7 m de largeur et une hauteur de 1 m. La
maille de 22 mm utilisée vers les années 80 a été réduite
à 10-15 mm. en raison de la raréfaction de la ressource.
Les filets sont utilises par paires sur les pirogues et
maintenus ’ sur
deux
perches
horizontales,
perpendiculaires a l’axe de l’embarcation et de part et
d’autre de celle-ci. La pirogue est solidement ancrée.
Dans les zones les moins profondes, les filets peuvent
être fixés sur des pieux enfoncés dans la vase. La pêche
a lieu à marée descendante.
Epervier
C’est un engin « lancé », conçu pour la pêche à
pied ou avec une pirogue monoxyle de 3 à 5 m propulsée
à la rame. La longueur varie entre 2,5 et 10 m, le maillage
est de 18 à 60 mm. On peut distinguer differents types
d’épervier en fonction de l’espèce recherchée (mulets,
ethmaloses,
tilapies,
trachynotes). De
légères
modifications sont apportées dans le gréement pour
obtenir un engin donné. Parmi ces engins, l’épervier à
tilapies est le seul dont la manoeuvre exige l’utilisation
d’appat : boules de son et de mil mélangées à de la vase
pour la pêche de Tilapia guineensis.
Trémail
Le trémail est un filet fixe calé sur fond dur, sableux
ou coquillier. II est constitué de trois nappes : deux
nappes externes de grand maillage et une nappe interne
de petit maillage, montée avec beaucoup de flou (la
nappe interne étirée, est en moyenne 2 fois plus longue
que les nappes externes étirées). Le poisson passe au
travers des grandes mailles d’une des deux nappes
externes (placées en vis-à-vis), puis rencontre le filet a
petites mailles où il pénètre en formant une poche, et
enfin s’entrave, s’accroche ou se maille suivant les cas.
Les trémails sont utilises par des équipages de 4 à 5
personnes sur des pirogues de 12 à 18 m de longueur.

15
Ligne normale ou palangrotte
Elle est en nylon monofilament. Sa résistance est
variable selon l’espèce ciblée, de même que le type et le
nombre d’hameçons par ligne. L’écart entre les hameçons
est de 35 cm pour les petites espèces et de 70 cm pour
les grandes. En mer, la pêche a lieu sur des fonds
rocheux pour la capture des mérous, aux abords des
fonds rocheux et sur des fonds meubles pour les pageots,
les otholithes, les Pomadasydés. En estuaire, la pêche
est pratiquée principalement en hivernage pour la capture
des tilapies (T. guineensis).
Lignes de traîne
Les lignes de traîne sont munies de leurre avec un
seul hameçon appâté. Celles de surface sont traînées
grâce à des plaques artificielles à bonne flottabilité qui les
maintiennent en surface ou entre deux eaux. Celles de
fond sont lestées de plomb.
Palangres
Ce sont des lignes dormantes, calées sur le fond
ou entre deux eaux. II s’agit d’engins constitués
typiquement d’une ligne principale portant à intervalles
réguliers des avançons de même longueur sur lesquels
sont accroches des hameçons. II arrive qu’entre ligne
principale et avançons soient intercalées des lignes
secondaires ce qui permet d’accroître le nombre
d’hameçons.
Certaines
paîangres
sont
munies
d’émerillons permettant aux avançons de tourner
librement sans s’enrouler. Suivant la longueur de la ligne
principale, la résistance du monofilament et le type
d’hameçon, on distingue la petite palangre (500 m de
longueur) et la grande palangre (400 m de longueur).
Selon les espéces recherchées, on note des variations
dans la longueur et le diam des avançons, la taille des
hameçons et le type d’appât.
Une palangre non appâtée (dolinké) est utilisée
dans les eaux calmes telles que la vallée de I’Anambé.

16
Tut-lutte
r
‘--
Jeu d’hameçons réunis en couronne autour de
l’extrémité d’une tige, destine a la capture des seiches et
des poulpes. les hameçons varient en nombre de 4 à 7 et
sont pourvus d’ardillon. La tige est faite d’un tuyau en
PVC leste de plomb et souvent ornée de laniéres
plastiques légères et multicolores (rouge, blanc, jaune)
Casier
Le casier est un engin conçu spécialement pour la
capture des céphalopodes (essentiellement des seiches).
C’est
une
structure
métallique de
forme
parallélépipédique recouverte d’un filet ; la couleur et le
maillage jouent un r6le important sur son efficacité. Elle
comporte deux entrées munies de 5 pointes en fer qui
piégent l’animal et l’empêchent de resortir.
Casier de 1,20 m x 0,90 x 0,90 m, pliable, à deux
entrées opposées de forme tronconique constituées de
filets. II est recouvert de filet fixé sur les montants
raidisseurs mobiles autour d’un axe médian. Le casier
s’ouvre en déliant les deux montants verticaux et en les
rabattant respectivement sur les moitiés gauche et droit
de la base.
Barrages et palissades piéges
Les barrages et palissades-pièges sont des engins
de pêche traditionnels des paysans diolas en Basse
Casamance. Ils sont construits à l’aide de branches de
palmier à huile entrecroisées. Différentes espéces de
tilapies sont piégées à marée basse. Les barrages-pièges
sont amovibles et à durée de pose limit6e. Les
palissades-pièges sont amovibles ou fixes; elles sont
rencontrées dans la partie de l’estuaire où l’amplitude de
la marée est forte.
Nasse ‘doumb’

17
Un socle en forme de pyramide et fait de bambou,
recouvert de filet de maille 12 et 14 mm avec 3 entrées
forme cette nasse. Les espèces-cibles de l’engin sont les
silures. Les pêcheurs maliens installlés dans la vallée de
I’Anambé en Casamance en sont les principaux
utilisateurs.
Nasses ‘kalukan ou ‘kaliut’
II s’agit d’une longue nasse en fibres de renier
tressées, maintenues par une armature de cercle de bois
de renier. II y a une seule ouverture, l’autre extrêmité est
faite de fibres trés serrées ou bouchées simplement par
des herbes. La nasse est installée à l’embouchure des
drains des bassins, a I’exterieur des digues où elle permet
le piégeage du poisson a marée descendante. Les
principales espéces capturées par ce type de nasse sont
les tilapies, les mulets Une petite nasse est employée
comme entonnoir.
Haveneaux rigides
Ils sont constitues de paniers dissymétriques, avec
2 sections, l’une aplatie fermée et l’autre ovoïde ouverte.
L’engin est manoeuvré soit horizontalement par le
pêcheur ou placé derrière les diguettes construites dans
les rizières pour barrer le chemin aux alevins. D’autres
types sont fabriqués avec du bois de palétuvier sur lequel
est fixé un filet circulaire. L’engin est traîné sur le fond du
bassin à la manière d’une drague. Ces haveneaux sont
utilisés également comme épuisette. Ils sont transformés
ainsi en accrochant un long manche à l’engin,
Panier-cloche
L’armature de l’engin est constituée d’un petit filet
rond ou carre. L’engin est posé sur la vase avec comme
appâts de miettes de riz ou de son de mil. Le filet est relié
a un bâton fourchu planté sur la berge par une corde. Le
pêcheur tire un coup sec sur la corde pour soulever et
ramener le filet à la berge. Le signal de l’opération est
donnée par la sensation du poisson dans le filet. Espéces
capturées : les tilapies.

18
Autres engins de pêche utilisés au niveau des bassins piscicoles et dans les
riziéres
- des bourriches en fibres de rônier tressées, fermées ou non par un
couvercle, de formes oblongues, quelques fois resserrées au niveau de la partie
supérieure à la manière d’un goulot de bouteille;
- des canaris posés en travers les digues des rizières pour attraper le
poisson, selon la même technique qu’avec les nasses.
Les pirogues et accessoires
La pirogue traditionnelle sénégalaise
Une « révolution technologique » au XVIIe siécle se produit avec le passage
de la pirogue à pagaie a la pirogue gréée équipée d’une ou de plusieurs voiles. Les
techniques de construction des pirogues, surtout à Saint-Louis, se modifient avec
l’évolution des techniques de navigation sur le littoral sénégambien.
La pirogue « guet-ndarienne », prototype de la pirogue sénégalaise, faite
d’éperons et de planches « cousues » ou « clouées » est née pour assurer la
navette entre les navires européens mouillés au large et la cote dés le XVIIIe siécle.
Elle a été conçue pour s’adapter au milieu, pour franchir la barre et les hauts fonds.
Fruit d’une longue évolution, la pirogue « locco » est l’instrument de base du
pêcheur artisanal qui n’a jamais pu être détronée
râce à son adaptation aux
9
contraintes du milieu. Ni la houle, ni les vagues qui dé erlent en rouleaux le long du
rivage ne l’ont empêchée d’être légère et solide à la fois, bien profilée et facile a
hisser sur la grève, elle se dispense d’abris naturels.
La construction navale de la pirogue sénégalaise n’a exigé aucune
infrastructure particulière. Elle utilise des outils rudimentaires dans le cadre d’une
activité decentralisée. Très souple et grace à une grande mobilité, la construction
navale suit les pêcheurs durant les migrations.
Les projets d’amélioration ou de remplacement de la pirogue traditionnelle
partent d’un certain nombre de constats avancés dans les rapports administratifs:
- la pirogue traditionnelle présente des limites intrinséques telles sa mauvaise
étanchéité, sa stabilité précaire, son entretien onéreux lié aux matériaux utilisés
pour sa construction (bois), sa faible autonomie et sa courte longévité;
- les autorités publiques ont trouvé une corrélation positive entre la
déforestation actuelle et la construction de pirogues en bois;
- pour des raisons de baisse des importations de carburant la nécessité de
remplacer le moteur hors bord à essence par le moteur diesel s’est fait sentir.
L’installation d’un moteur fixe diesel nécessite une embarcation, plus robuste et plus
rigide capable de supporter les vibrations occasionnées par ce mode de propulsion.
Pour répondre a ces besoins d’amélioration ou de remplacement de la pirogue
sénégalaise, beaucoup d’initiatives se sont succédées proposant différents types
d’embarcations dont:
- les pirogues plastiques SOSACHIM (1986)
- l’embarcation Nauticus (1988)
- la pirogue ATEPAS (1991)
- les pirogues Hauchard et associes

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Certains de ces prototypes présentent des avantages certains par rapport à la
pirogue traditionnelle: une stabilité plus grande, une meilleure maniabilité, une
rigidité, flottabilité et résistance supérieures, un entretien facile et moins onéreux et
un usage combine de la voile et du moteur.
Les pirogues plastiques SOSACHIM ( 1986)
En 1986 la SOSACHIM qui possédait une grande expérience de la réalisation
d’objets de toute nature en matière plastique (polyester de poudres minérales)
décide d’entreprendre la construction locale d’une embarcation de pêche artisanale.
N’ayant que peu d’expériences dans la construction navale, elle sollicite et obtient la
collaboration d’un architecte naval, coopérant français a la DOPM. Près d’une
trentaine de prototypes ont été fabriques et commercialisés en Mauritanie, auprès
des structures d’encadrement de la pêche artisanale locale (PAMEZ, DOPM et
ATEPAS) et de la recherche (CRODT).
Le coût assez élevé de ces unités (3.000.000 FCFA en 1992) constitue un frein
à une forte diffusion dans le milieu pêcheur. Cependant, la pirogue SOSACHIM
présente un avantage comparatif substantiel par rapport a la pirogue traditionnelle
en ce qui concerne les coûts d’entretien, de réparation et d’amortissement.
L’embarcation Nauticus (1988)
En 1988 une embarcation métallique, en forme de pirogue, entiérement pontée
de 1 8 m est présenté au Sénégal par la société Nauticus International.
Elle est propulsée ar un moteur fixe de 80 CV et est équipée en série d’une
soute isotherme de 8
f
m . Leur jauge brute est comprise entre 13 et 15 tonneaux et
leur autonomie est de 64 heures. La flottille est constituée de bateaux en acier d’une
étanchéité totale et d’une grande stabilité. Elle dispose à bord des équipements de
navigation et de détection performants. Les unités sont équipées de divers engins
multi-spécifiques: filets dormants (poissons et soles) et palangres. Disposant d’un
mode de relevage mécanique des engins de pêche, les Nauticus font appel a un
équipage de seulement 8 hommes. Toutes les unités au nombre de 8, sont de
propriété privée et ont été introduites sous l’initiative de la SOSECHAL et la SPT.
Cette embarcation était proposée au prix de 66 millions de FCFA en 1991. Les
difficultés d’accès au crédit ont bloque les possibilités de diffusion des unités
Nauticus. Le mode de financement de la pêche
artisanale ne permettait point
l’acquisition de ce type d’embarcation. Les conditions d’acquisition de crédit pour la
pêche industrielle sont difficilement réunies: apport initial et taux d’intérêt élevés,
garanties bancaires importantes et délais de paiement courts.
La pirogue ATEPAS (1991)
La construction du prototype ATEPAS consiste à maintenir le nombre réduit de
planches de grandes dimensions (longueur et largeur) et de forte épaisseur ainsi
que le montage par empilage à partir de la quille, suivant le plan traditionnel avec:
- introduction de membrures, de varangues et de lisses installées apres
assemblage des bordes de fond et de côté ;
- amélioration des modes de liaisons tant dans la préparation des éléments en
bois (augmentation des connaissances professionnelles, utilisation d’outillages
mieux adaptés) que par l’utilisation de chevilles plus efficaces (boulonnage et
pointes en acier galvanisés) et de façon plus rationnelle (immobilisation sûre des
différents éléments entre eux) ;

20
- réalisation des étanchéites par calfatage entre les planches, par
l’immobilisation des éléments entre eux par les membrures et varangues, permettant
d’utiliser l’effet de gonflement du bois immergé dans l’eau après lancement pour
comprimer les joints,
Les essais effectués à ce jour témoignent d’un fonctionnement satisfaisant.
Des ajouts à la pirogue traditionnelle ont été effectués, visant a améliorer les
conditions de travail et la sécurité en mer:
- des volumes de flottabilité à l’avant, à I’arriére et les parties isolantes de la
caisse isotherme ;
- un mât portant un feu de route et un réflecteur radar, et pouvant être utilisé à
la mise en oeuvre d’une voile en cas de panne de moteur ;
- un plancher, isolant l’équipage de l’eau qui séjourne toujours dans les fonds
d’une embarcation et augmentation de la surface de travail tout en rendant exempt
d’aspérités.
L’équipement de sécurté et de navigatiion est inclu dans l’unité de pêche.
L’influence de ces améliorations apportées par ATEPAS sur la sécurité en mer et le
confort de l’équipage est évidente:
augmentation de la résistance de l’embarcation (réduction des risques
d’avaries graves en mer entraînant la perte totale),
- facilites de repérage de l’embarcation par les autres navires (réduction des
risques d’abordage),
- maintien de la pirogue à flot en cas de chavirage ou d’envahissement,
- séjour de l’équipage à bord dans des conditions acceptables en ce qui
concerne tant l’amélioration de la qualité des surfaces de travail et de repos que la
présence d’eau dans les fonds.
L’amélioration des performances de piiche est moins évidente. Elle ne peut
reposer que sur une meilleure productivité résultant de meilleures conditions de
travail et de l’augmentation de la durée des marées.
Par contre l’influence de la durée de vie de l’embarcation sur la structure du
compte d’exploitation sera beaucoup plus significative. La pirogue traditionnelle est
amortie sur 5 ans et celle d’ATEPAS sur 8 ans. II en est de meme en ce qui
concerne le coût d’entretien qui doit évoluer vers une baisse sensible.
Le coût de la pirogue ATEPAS équipée s’établit en moyenne à pres de 43
millions de FCFA pour un 185 m contre 1,4 millions de FCFA pour celui de 10 m.
Pour les mêmes dimensions, le prix d’acquisition des pirogues traditionnelles sont
respectivement de 967.000 FCFA et 448.000 FCFA.
L’équipement comprend deux rames, deux grandes caisses à glace-poisson,
une caisse à glace moyenne, un mât avec reflecteur radar, de la mousse
polyurethane pour réserve de flottabilité, une voile de secours, une ancre avec 50 m
de cordage, dix gilets de sauvetage.
Au cours de ces cinq dernières années, une vingtaine d’unités ont été
fabriquées et commercialisées.
Le facteur ayant le plus bloqué la forte vulgarisation de ce type d’embarcation
est d’ordre financier. Son coût très élevé n’est pas à la portée des pêcheurs artisans
et aucune structure de financement n’est mise en oeuvre pour soutenir ces derniers.

21
Les pirogues Hauchard et associés (1996)
Les chantiers Hauchard et associés proposent deux types d’embarcations: les
pirogues et les doris.
La longueur des pirogues fabriquées varient entre 8,5 m et 12 m et le coût
d’acquisition de 4,2 millions de FCFA c1 12 millions de FCFA.
Les pirogues sont confectionnées a partir de plaques d’aluminium
préfabriquées et importées de la France.
La sécurité, la stabilité, la capacité de chargement, la solidité et le respect des
formes de la pirogue traditionnelle sénegalaise sont affichées comme les
caractéristiques principales de ces nouvelles embarcations.
Le type Doris est caractérisé par sa forme en V ou en fond plat et son profil
apparent différent de celui de la pirogue traditionnelle. Cinq (5) prototypes sont
proposés avec des longueurs variant entre 5,5 et 14 m pour des prix variant entre
3,3 et 16,7 millions de FCFA.
Equipement de sécurité et de navigation (1988)
Suite aux nombreux naufrages constatés ces derniéres années et les accidents
fréquents entre chalutiers et unités artisanales et pour parer aux explosions et feux à
bord des pirogues causes par la grande quantité d’essence à bord et le feu
necessaire à la cuisine, les projets de développement se sont intéressés a la
sécurité en mer des pêcheurs.
C’est ainsi que les pirogues financées par le projet PAMEZ sont dotées d’un
équipement de base constitue d’un compas de navi ation, d’un miroir de
signalisation, d’un extincteur, de fusées de détresse, de
9
ré lecteurs radar fabriqués
par les artisans de Ziguinchor et d’un gilet de sauvetage par membre d’équipage.
La manipulation de ces instruments est bien maîtrisée par les pêcheurs issus
des cycles de formation du PAMEZ. Ce paquet technologique, prévu dans le cadre
du financement des unités de pêche du projet, se trouvait bien adopte par les
bénéficiaires. Cependant, l’absence de formation et surtout de crédit ont bloque sa
large diffusion auprès des autres pêcheurs professionnels.
LES TECHNIQUES DE CONSERVA T/ON
Les caisses isothermes artisanales
La raréfaction des poissons démersaux le long de la côte, a contraint les
pêcheurs a prolonger les temps de sortie en mer et à utiliser de plus en plus les
caisses isothermes, introduites par les pêcheurs Guet-Ndariens vers 1976
pour de
longues campagnes de pêche démersale au large des côtes mauritaniennes.
Construites en contre-plaque, la caisse à glace est généralement divisée en
deux compartiments: l’un est rempli de glace au départ pour la pêche et l’autre reçoit
le poisson à glacer au fur et $I mesure des captures. Toutefois, des variantes de
cette caisse sont utilisées.

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Les caisses isothermes améliorées
II s’agit de vieux réfrigérateurs, de vieux congélateurs domestiques et de
paniers en rôniers. De même, recemment des boîtes de polystyrène expansé a la
mode avec le boom des exportations, sont employées pour les courtes marées.
L’introduction des pirogues lignes glaciéres au niveau de la pêche démersale
représente une innovation technologique ayant permis aux pêcheurs d’augmenter
leur autonomie en mer, de croître sensiblement leurs captures, de débarquer du
poisson de trés bonne qualité et de réaliser de substantielles économies de
carburant.
Les premiéres cales & glace ne possédaient aucune isolation thermique. Le
CAMP, avec le concours de la FAO, et le projet ATEPAS ont nettement accru
l’étanchéité au cours de ces dernières années.
La cale c1 glace est largement adoptée dans la pêche artisanale sénégalaise.
Le dernier recensement du CRODT (1996) dénombrait 297 unités de pirogues
glaciéres réparties le long des côtes.
LES TECHNIQUES DE TRANSFORMATION
A l’image de la pêche, la transformation artisanale des produits halieutiques a
considérablement pris de l’importance ces trois derniéres décennies. Deux
techniques sont habituellement employées : le sechage et le fumage à chaud. Deux
nouvelles technologies, le salage-pressage et le séchage à froid sont en cours
d’expérimentation.
L’augmentation des captures liée à l’essor de la pêche artisanale
sénégalaise, a suscité la recherche de méthodes plus performantes. Ceci justifie
l’introduction des fours Chorkor et Parpaing au Sénégal, des claies de séchage
améliorées et des tentes solaires.
Séchage
Le séchage se fait traditionnellement par exposition au soleil. Des procédés
nouveaux, que nous étudierons par la suite sont récemment apparus. Le séchage
intervient dans la préparation :
- des produits séchés
La préparation du ({yosse)) ou «féré-féré», proche du «tambadiang», consiste
en un simple séchage de trés petits poissons (environ 10 cm), sans aucun traitement
préalable.
- des produits salés-séchés :
Le «sali» s’obtient a partir d’un poisson frais qui est paré et sale à sec ou en
saumure pendant cinq à six jours. II est ensuite séché pendant cinq à sept jours
suivant la taille du poisson.
- des produits braises-séché
Le braisage-séchage est une technique de conservation très ancienne. Les
Lebu en font usage des les Xv”“” et XVI Qme siecles.

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Le braisage-séchage est utilisé dans la fabrication du «kéthiakh». La
préparation du «kéthiakh» nécessite un produit frais. Les espèces utilisées sont la
sardinelie (Sardinella aurita et S. maderensis) et parfois I’ethmalose (Ethmalosa
fimbriata) et le chinchard (Caranx rhonchus). Les procédés traditionnels de
fabrication du «kéthiakh» comportent plusieurs étapes. Les poissons sont étalés à
même le sol, soigneusement ranges’ côte à cote. Cette couche de poissons est
saupoudrée de sable de façon à éviter que les poissons ne se collent entre eux lors
du fumage. Ils sont ensuite recouverts de combustible (paille de mil, coques
d’arachide, herbes, etc...). La combustion dure environ 3 h. Le poisson est laissé à
refroidir sous la cendre pendant la nuit. Le lendemain, le poisson épluché est
saupoudre de sel fin afin d’éviter I’infestation par les larves de mouches.
Le rendement en produit frais varie de 30 % à 40 % selon la quantité de sel
utilisée et le temps de séchage. Mbour et Joal sont incontestablement les centres
les plus importants de production de ((kéthiakh».
- des produits bouillis-séchés
A Saint-Louis le «kéthiakh» se prépare en faisant bouillir des poissons frais
(sardinelles) qui seront ensuite séchés.
Pour ce qui est des «pagnes», les arcas frais ramasses à marée basse par
les femmes et les enfants sont cuits à l’eau de mer. La chair retirée des valves est
séchée au soleil sur de la paille ou des nattes pendant deux à cinq jours. Le Sine-
Saloum et la Casamance sont les principaux lieux de production.
En ce qui concerne le «yokhoss», les femmes et les enfants récoltent les
huîtres fixées aux racines des palétuviers. L’ouverture de la coquille et l’extraction
de la chair se font soit par ebullition, soit par braisage. Le séchage se fait
généralement à l’intérieur des maisons sur des nattes. Les «yokhoss» sont surtout
produits en Casamance et au Sine-Saloum.
- des produits fermentes-séchés
Cette technologie est utilisée pour préparer le «guedj», le «tambadiang», le
«yeet», et le «toutfa)). Le «guedj» est la forme artisanale la plus ancienne de
transformation des poissons. Les techniques de préparation de ce produit ont évolue
dans le temps. II semblerait que les processus de fermentation en bac et de salage
aient été introduits par les européens. Les poissons les plus couramment utilises
pour le «guedj» sont les espèces de grandes tailles : arius, mérou, dentex,
maquereaux, requins, capitaines, otolithes, raie.
Trois types de fermentations sont principalement utilises :
- fermentation par immersion du poisson entier ou ouvert pendant une nuit
dans une saumure Iégére, le parage étant effectue avant le séchage.
- fermentation aérobie intense en hivernage grâce à la chaleur,
- fermentation par enfouissement des produits préalablement enveloppés
dans des sacs en jute ou en plastique. L’enfouissement dure de 12 à 36 h suivant la
température ambiante.
Parmi les principales zones de production de «guedj» on peut citer Joal,
Mbour, Missirah, Kafountine...
Le «tambadiang» se prépare géneralement à partir d’espèces de petites taille
: Mugi1 spp., Liza spp., Brachideuterus auritus, Galeoides decadactylus,

24
Eucinostomus melanopterus, Hemiramphus brasiliensis, Pomadasys incisus... Les
poissons sont écaillés et mis a saumurer dans de grands canaris. Le saumurage
dure 24 h. Ensuite, les poissons sont laves et séchés pendant deux a trois jours.
Le «yeet» est un condiment utilisé dans les plats à base de riz. Le procédé de
fabrication est le suivant : extraction de la chair de la coquille du gastéropode
(Cymbium spp.), découpage du mollusque en deux ou en quatre morceaux,
fermentation anaérobie durant deux à quatre jours dans des sacs en jute ou en
plastique, lavage et séchage sur des claies pendant deux à quatre jour. Les îles du
Saloum, la Petite Cote et la Casamance sont les principaux lieux de production.
La préparation du «touffa» consiste à séparer les murex de leur coquille, à les
laver proprement et ensuite a les sécher directement au soleil sur des claies
artisanales pendant trois à quatre jours.
Fumage à chaud
Cette technologie combine l’action déshydratante des températures élevées
et l’imprégnation des produits à transformer de substances antiseptiques que
renferme la fumée (phénol, carbonyles, acides).
Le «métora» a été introduit au Sénégal par des Guinéens chez lesquels cette
technique est utilisée depuis longtemps. Ils se sont d’abord installés en Casamance.
Le procédé de fabrication du «métora» s’est ensuite repandu le long de la côte
sénégalaise. Les premiers fours à «métora» ont commencé à fonctionner à Mbour
en 1957.
Un nombre restreint d’espéces est utilisé pour la préparation du «métora» :
requins, raies, arius, ethmaloses et parfois sardinelles. Le fumage se fait le plus
souvent dans des fours Parpaing de 6 à 8 m de long, 1 m de haut et 1, 5 m de large.
Le poisson est place sur un grillage métallique au-dessus du four et recouvert de
cartons ou de tales. Le fumage dure 24 h pour I’ethmalose et 72 h pour les raies, les
requins et les silures. Peu consomme au Sénégal, le «metora» est essentiellement
destine à l’exportation vers le Ghana, la Guinée, le Nigeria, la C&e d’ivoire et le
Mali.
En plus de ces procédés traditionnellement utilisés, des innovations
technologiques ont été introduites auprès des producteurs grâce à l’action souvent
combinee de la recherche, du développement et des producteurs (ITA, ASPR,
PROPECHE/ATEPAS, CAMP). II s’agit principalement du salage-pressage, du
fumage à froid et de l’utilisation des fours Chorkor, des fours Parpaing, des claies de
séchage améliorées et des tentes solaires.
Salage-pressage.
II s’agit d’une technologie récente introduite en 7993 au Sénégal par I’ITA. Sa
préparation consiste d’abord 3 saler le poisson à sec ou en saumure dans des bacs
pendant 6 CI 8 jour suivant la température ambiante. Ensuite le poisson est
déshydraté par pression pendant 48 h. Ce produit doit être réhydraté avant
consommation.

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Fumage à froid
Contrairement aux procédés habituels de fumage a chaud, cette technique se
fait à la température ambiante (26 à 30 O C). Le fumage à froid est obtenu par
injection d’une certaine quantité de fumée dans les fours où sont entreposes les
produits à transformer. Les principales espéces utilisées sont les capitaines, les
espadons, les maqueraux-bonites et la seiche. Cette technique est en
expérimentation au Centre de Pêche de Missirah. Les rendements en produits finis
sont de 30 à 35 %.

Le four Chorkor
Les premiéres expériences d’utilisation des fours Chorkor au Sénégal
remontent à 1984. Elles ont été menées par I’ITA à Kayar. En 1987, I’ASPR en
collaboration avec le CEPR de Rao a tenté d’introduire le four Chorkor dans la
région de Saint-Louis. Par ailleurs, le PAMEZ en 1987 et le PRO-PECHOATEPAS
(Joal) et le CAMP (Mbour, Joal, Dakar) en 1991 ont également mené des
expériences d’introduction des fours Chorkor.
Le four Chorkor sert au fumage. II comprend deux éléments : le fumoir et les
claies de fumage. Le fumoir rectangulaire, comporte deux compartiments. A l’avant
se trouvent deux ouvertures. Les dimensions du fumoir varient en fonction des
besoins du producteur. Les matériaux utilises pour le construire sont : l’argile pétrie,
des briques en ciment ou en terre stabilisée et le béton armé.
Les claies de fumage sont constituées de simples cadres en bois dur et léger.
Ce cadre est muni de poignées et comporte un grillage dont les mailles dépendent
de ila taille des espéces à transformer. Les claies s’imbriquent les unes aux autres,
ceci afin de permettre une bonne rétention de la chaleur et de la fumée.
L’utilisation du four Chorkor comporte trois étapes :
- la préparation des poissons (parage) et du matériel nécessaire,
- disposition des poissons sur les claies,
- les différentes opérations du fumage (pré-séchage, cuisson, fumage).
Le rendement en produit fini est d’environ un tiers.


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Le four Parpaing.
L’ITA a mené les premières expériences
d’introduction du four Parpaing au Sénégal (Mbour
et Joal) en 1986. En 1987, le PAMEZ a testé des
fours Parpaing améliorés (grillage étamé à la place
du grillage a poule, utilisation de fermetures libres
ou fixes devant les foyers, utilisation de couvercle pour fermer le dessus) en
Casamance. Le PRO-PECHEIATEPAS a expérimenté en 1991 des fours parpaing
également améliorés (portes + couvercle).
Le four Parpaing sert à fabriquer du «kéthiakh» et du «métora». II est de
forme rectangulaire et est en argile ou en ciment. II mesure entre 3 et 10 m de
longueur, 1 m de hauteur et 1, 5 m de largeur. II comporte à l’avant des foyers avec
parfois des murs de séparation. Le four Parpaing peut être construit avec ou sans
abris.
Le mode opératoire varie suivant le type de produit qu’on veut obtenir. Dans
le cas du «kéthiakh», les poissons entiers sont disposés verticalement, la tête sur le
grrllage. Le bois introduit dans les foyers est ensuite allumé. Les poissons sont alors
recouverts d’une bâche ou d’une tale. Apres la combustion qui dure 1 à 3 h, le
poisson une fois refroidi est étêté, dépiauté, salé et séché à l’extérieur sur des
claies.
Pour le fumage du métora, le poisson est généralement ouvert et découpé. II
est ensuite déposé sur le grillage. Le four est allumé de la même manière que dans
le cas de la préparation du «kéthiakh». Le produit est recouvert d’une bâche ou d’un
toit en tôle.
Le rendement en produit fini est d’environ un tiers.
Les claies de séchage.
Le sechage se fait traditionnellement sur des nattes ou sur des palissades.
Des claies améliorées plus résistantes constitués de bois et plus rarement de filet
ont été introduites.
Les tentes solaires.
Elles servent à sécher plus rapidement les produits à transformer tout en les
protégeant de la pollution. Ces tentes sont constituées d’une armature en bois
recouverte de polyéthylene.

FICHES D’INVENTAIRE DES TECHNOLOGIES RECENTES
DU DEVELOPPEMENT

TECHNOLOGIE : Le filet maillant monofilament à sole
Le filet existe sous deux variantes, l’une mesure 72 cm de profondeur pour
une longueur de 12 m, l’autre a une profondeur de 50 cm, 6 m de longueur. La
maille utilisée sur ces deux variantes est la même(46 mm de coté de maille).
La pirogue motorisée de 8 à 25cv avec un équipage de 4 à 5 personnes est
utilisée pour pêcher avec cet engin.
ORIGINE
Importé, cet engin a été introduit au niveau de la pêche artisanale par le
Projet de Pêche Artisanale dans la région de Ziguinchor (PAMEZ) en 1988 pour
améliorer le rendement de la sole sur les fonds de pêche.
SPECULATION
Pêche des soles langues (Cynoglossus senegalensis et C. monodi)
OPERATION CONCERNEE
Capture des poissons.
CONTEXTE DE DEVELOPPEMENT
La recherche d’une plus grande performance pour les pirogues ciblant la sole
a justifie l’expérimentation par le PAMEZ du filet maillant monofilament.
ANNEE DE DIFFUSION
1990.
GAIN DE PRODUCTIVITE
Moyen
GAIN DE QUALITE
Moyen
AUTRES AVANTAGES COMPARAT1FS
- Durée de vie plus longue que celle des filets nylon.
- Possibilité d’accroître la longueur de filet mouille sans trop augmenter le
temps de travail.

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CONTf?AI/VTES ACWELLES
- Les rendements ne sont guère meilleurs que ceux obtenus avec des filets en
nylon.
- Captures importantes de juvéniles.
- la difficulté des réparations. Les noeuds sur le monofilament ont tendance a
glisser.
- Le coût élevé de la tresse plombée (10 950 FCFA les 100 m avant la
dévaluation de 1994).
SOLUTIONS POUR LEVER LES CONTRAINTES
Dans le cadre d’activités de recherche-développement
- Par la recherche sur le nombre de mailles qui permet la réduction des prises
annexes composées de juv&riles des différentes espéces rencontrées sur les zones
de peche.
- Par l’embarquement sur les pirogues de rouleau de lisse facilitant le virage
des filets, atténuant les frottements contre la lisse et diminuant ainsi son usure.

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TECHNOLOGIE : Pots à Poulpe
Ce sont des pots en matiére plastique rigide qui
reposent à l’horizontale sur le fond de la mer pour pêcher
le poulpe. Ils sont opaques pour simuler un refuge et
perforés pour laisser s’écouler l’eau. Ils sont relies en
filiére et de manière à orienter les entrées vers la surface
de l’eau lors de la remontée.
Elle est exogène. Les pots sont calqués sur les modéles industriels déjà
utilises au Japon, en Espagne et au Maroc.
SPECULA T/ON
Pêche du poulpe
OPERATION CONCERNEE
Capture du poulpe
CONTEXTE DE DEVELOPPEMENT
Dans les années 86-87, les pecheurs artisans ont développé la pêche du
poulpe en lui adaptant la turlutte a seiche.
Mais cet engin, en raison de ces nombreux hameçons, déchire la chair et
coupe très souvent les tentacules du céphalopode. II s’en suit des rejets de 20 à 25
% des prises et une baisse des prix.
Par ailleurs, les rapatries de Mauritanie qui connaissent bien les pots à
poulpe, avaient exprime le besoin d’en disposer. D’où une tentative d’introduction au
Sénégal par le Projet d’Amélioration des Techniques de Pêche Artisanale
(ATEPAS). Apres une expérimentation réussie, la vulgarisation a été confiée au
projet de Missirah et au Projet de Pêche Artisanale Maritime dans la région de
Ziguinchor (PAMEZ), a des capitaines pêcheurs et à une fédération de GIE.
L’intervention des mareyeurs consistait à la fourniture d’équipement aux pêcheurs.
ANNEE DE DIFFUSION
1991- 1992

NlVEAU D’ADOPTION
Très faible voire nul
MOOIFICA TIO N
Plusieurs modèles ont été essayés :
- Modèle industriel de type japonais, espagnol et marocain. Le plus
performant reste le modèle japonais mais il est trés onéreux.
- Fabrication artisanale (boîte de tomate, terre cuite) : moins coûteuse et
moins efficace.
- Modèle expérimenté par la FAO (fait en polychrorure de vinyl et en plastique
lesté).
II faut signaler quelques modifications apportées par les pêcheurs sur la
conception de la filière :
. la réduction du nombre de pots par filiére de 300 maximum à 50
maximum ;
. la variation de la longueur des avançons et de la distance entre
avançons.
Le niveau d’adoption reste nul en dépit des réarrangements intervenus. La
seule variante pour laquelle le taux d’adoption est faible, est l’emploi de vieux pneus
dans la localit6 de Rufisque.
GAIN DE QUALITE
Le produit obtenu avec les pots est de meilleure qualité car les poulpes ne
subissent pas de blessure ni de coupure des tentacules.
CONTRAINTESACTUELLES
- Le sable qui domine dans les fonds de pêche, boucherait l’entrée des pots
et limiterait les rendements.
SOLUTIONS POUR LEVER LES CONTRAINTES
Initier un programme de recherche / développement pour prendre en compte
tous les aspects liés A la production.

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TECHNOLOGIE : Embarcation améliorée pour la pêche artisanale
ORIGINE : Importée ou fabriquée localement
SPECULATION : Activités de pêche
OPERATON CONCERNEE : Transport sur les lieux de pêche
CONTUTrE DE DEVELOPPEMENT : Les migrations de forte amplitude des
pêcheurs artisans et l’introduction du moteur diesel dans la pêche artisanale
sénégalaise expliquent les besoins de disposer de pirogues d’une plus grande
stabilité, d’une meilleure maniabilité, d’une rigidité, flottabilité et résistance
supérieures et d’un entretien plus facile et moins onéreux.
ANNEE DE f?/WUS/ON : Dix (10) dernières années
IVNEAU D’ADOPTION : Faible à moyen selon les prototypes
MODIFICATIONS ET NIVEAU D’ADOPTION : La pirogue FAO (1985) présente la
particularité d’avoir un fond plat, un caisson isotherme amovible, un usage combine
de la voile et du moteur et un arbre d’hélice escamotable facilitant l’atterrissage sur
les plages. Niveau d’adoption nul en raison des problémes lies au coût d’acquisition
et à l’amortissement de la pirogue ;
- les pirogues SOSACHIM sont conçues en bois et épousent les formes des
pirogues traditionnelles. Niveau d’adoption faible en raison du coût très élevé de
l’embarcation ;
- l’embarcation Nauticus est une unité entiérement pontée, propulsée par un moteur
fixe de 80 CV et équipée en série d’une soute isotherme de 8 m3 :

- la pirogue PAMEZ présente une quille plus large et plus épaisse réalisée par
collage à partir de planches et de bordes minces sur membranes ;
- la pirogue ATEPAS est constituée essentiellement de membrures, de varangues et
de lisses installées aprés assemblage des bordes de fond et de côte, utilisation de
chevilles plus efficaces, réalisation des étancheités par calfatage entre les planches.
niveau d’adoption faible en raison du coût tres élevé de l’embarcation et l’absence
de mesures d’accompagnement.
AVANTAGES COMPARATIFS : Gains substantiels sur les coûts d’amortissement,
de réparation et d’entretien. Plus grande sécurité en mer et confort supérieur.
CONTRAINTES ACTUELLES : Les contraintes actuelles entravant la bonne
diffusion de ces pirogues sont surtout d’ordre financier. Le coût des embarcations
proposées, très élevé, de 2 a 5 fois le prix d’une pirogue traditionnelle, n’était pas a

la portée des pêcheurs artisans et aucune structure de financement n’était mise en
place pour soutenir ces projets.
SOLUTIONS POUR LEVER LES CONTRAINTES : Mise en place d’un système de
crédit fonctionnel.

TECHNOLOGIE : Le trémail
II est un filet fixe calé sur fond dur, sableux ou coquillier, il est constitué de
trois nappes : deux nappes externes de grand maillage et une nappe interne de petit
maillage, montée avec beaucoup de flou (la nappe interne étirée, est en moyenne 2
fois plus longue que les nappes externes étirées).
ORIGINE
importée. L’actuelle expansion du trémail proviendrait, d’après de nombreux
témoignages concordants, et confirmes par I’historique de la diffusion, d’une seule
expérimentation faite à Pointe Sarène au début de 1989. Un ressortissant italien
travaillant pour le compte d’une usine de conditionnement du poisson avait arme
dans ce village deux pirogues pour la pêche avec des trémails, les membres
d’équipages étant des pêcheurs du village. Les essais ont débuté le 20 janvier 1989.
SPECULATION
Pêche de seiches, soles et autres poissons.
OPERATION CONCERNEE
Capture
CONTEXTE DE DEVELOPPEMENT
Le trémail, filet répute pour son efficacité et très répandu dans le monde est
un engin qui était encore absent de la pêche artisanale au Sénégal. Plusieurs
informateurs ont mentionne des cas « isolés » d’utilisation de trémails en différents
endroits de la côte entre 1974 et 1994; dans tous les cas, ces expériences ne se
seraient pas étendues et auraient éte de courte durée.
ANNEE DE DIFFUSION
1989
NIVEAU D’ADOPTION
Le trémail est trés utilisé sur la côte sud, la technique progresse rapidement
ces dernieres années sur la côte nord. Dans certains villages il semble être devenu
l’engin dominant parmi les pkheurs utilisant des filets maillants de fond ou des
casiers; de nombreuses unités de pêche utilisent le trémail exclusivement. La
technique s’adopte à grande échelle, cette adoption s’accompagne d’une
“appropriation” par les pêcheurs (adaptations, modifications de montage, variantes,
etc.)
MODIFICATIONS / AMELIORATIONS ET LEURS NIVEAUX D’ADOPTION
Le trémail importe récemment a subi de nombreuses modifications pour tenir
compte de l’expérience des pêcheurs, de l’environnement physique, des espèces
ciblées et des matériaux disponibles. Les modifications effectuées par les pêcheurs
portent en général sur la longueur des nappes et leur mode d’articulation, le

montage des différents filets, la dimension des mailles, la taille, la nature et la
couleur du fil. Elles concernent aussi le lestage qui dépend de la quantité de plomb
et du nombre de flotteurs utilisés.
GAIN DE PRODUCTIVITE
Les prises sont variées. Les seiches capturées sont de plus grande taille que
celles capturées avec les casiers. Le. trémail est considéré par certains pêcheurs
comme largement plus efficace que les filets maillants traditionnels, d’autres
pêcheurs (moins nombreux) mettent en doute les qualités d’ensemble de la
technique.
GAIN DE QUALITE
Les captures sont dans un bon état de fraÎcheur.Le mode de capture blesse
moins les poissons. Certaines espéces (notammant les soles) peuvent survivre
jusqu’au relévement des filets et être commercialisées trés fraiches voire vivantes.
AUTRES AVANTAGES COMPARATIFS
Les soles sont capturées particulièrement efficacement, au point que de
nombreux pêcheurs auraient remplacé leurs filets à sole par des trémails.
CONTRAINTES ACTUELLES
Le probléme du ramendage se pose de maniére particulièrement aiguë. En
effet, en raison du montage de la nappe centrale, les trémails ont tendance a se
dégrader beaucoup plus vite que les autres types de filets. Cet important travail à
terre fait que certains pêcheurs hésitent à se mettre cette pêche. La grande
efficacité de l’engin pousse certains 31 le considérer comme non sélectif. Une autre
contrainte tient à l’état de la mer qui, quand elle est agitée interdit l’utilisation de
l’engin. Les crabes ainsi que certains poissons (Lagocephalus) causent des dégats
au filet.
SOLUTIONS POUR LEVER LES CONTRAINTES
Initier un programme de rechercheldéveloppement
pour une meilleure
adaptation de la technologie et de la technique; ce qui permettrait de résoudre le
problème du ramendage, de la sélectivité et des dégats sur le filet.

36
TECHNOLOGIE : fumage à froid
ORIGINE :
Importée du Japon
SPECULATION :
Transformation des produits halieutiques
OPERATION CONCERNEE :
*
Préparation de produits fumés.
CONTEXTE DE DIFFUSION :
Afin de limiter les pertes aprés capture, le Centre de Pêche de Missirah tente
de diversifier les méthodes de valorisation des produits halieutiques. C’est dans ce
contexte que des expériences de fumage à froid ont été initiées en collaboration
avec des experts nippons.
ANNEE DE DIFFUSION :

1991
NIVEAU D’ADOPTION :
Faible
MODIFICATION / AMELIORATION ET LEUR NIVEAU D’ADOPTION :
néant
GAIN DE PRODUCTMTE :
faible
GAIN DE QUALITE :
Excellente qualité organoleptique
AUTRES AVANTAGES COMPARATIFS :
Très forte valeur ajoutée.
CONTRAINTES ACTUELLES :
Manque de vulgarisation et prix de vente élevés.
SOLUTIONS POUR LEVER LES CONTRAINTES :
Mener des campagnes de vulgarisation.

37
TECHNOLOGIE : Safal (Société Africaine d’Agro-Alimentaire)
ORIGINE :
SPECULATION :
Conservation de poissons transformes sans bactéries, insectes (diptère,
coléoptere).
OPERATION CONCERNEE :
Dessication
CONTEXTE DE DIFFUSION :
Problemes de contamination par des bactéries ou insectes.
ANNEE DE DIFFUSION :
1996 (02 juillet 96, dépôt brevet)
NIVEAU D’ADOPTION :
Phase de démarrage
MODIFICATION / AMELIORATION ET LEUR NIVEAU D’ADOPTION :
néant
GAIN DE PRODUCTIVITE :
GAIN DE QUALITE :
AUTRES AVANTAGES COMPARATIFS :
CONTRAINTES ACTUELLES :
Problèmes de financement pour la formation de personnel et l’exploitation des
résultats.
SOLUTIONS POUR LEVER LES CONTRAINTES :
Recherche de financement pour monter SAFAL avec formation et exploitation.

FICHES D’INVENTAIRE DES TECHNOLOGIES RECENTES DES PRODUCTEURS

39
7’ECHNOLOGIE : Turluttes pour la pêche des céphalopodes
Jeu d’hameçons réunis en couronne autour de l’extrémité d’une tige, destiné
à la capture des seiches et des poulpes. Les hameçons varient en nombre de 4 à 7
et sont pourvus d’ardillons.
La tige est faite d’un tuyau en PVC lesté de plomb et souvent ornée de
lanières plastiques legères et multicolores (rouge, blanc, jaune)
ORIGINE
Technologie locale développée par les pêcheurs par adaptation locale de la
turlutte japonaise à double couronne de 24 à 36 hameçons sans ardillons et tige
constituée d’un leurre en PVC.
SPECULATION
Pêche de la seiche et du poulpe.
OPERATION CONCERNEE
Capture de la seiche et du poulpe.
CONTEXTE DE DEVELOPPEMENT
Le taux d’échappement des seiches capturées à la turlutte japonaise est
élevé (25 %). Ces turluttes ne sont pas toujours disponibles sur le marche car elles
sont mises a la disposition des pêcheurs par les mareyeurs qui de surcroît ne les
distribuent qu’a leurs fournisseurs. La nécessite donc de trouver une forme
d’approvisionnement local s’imposait.
ANNEE DE DIFFUSION
1975 - 1986
NNEAU D’ADOPTION
Tous les pêcheurs de seiches et de poulpes l’utilisent
MODIFICA TION
Néant
GAIN DE PRODUCTWITE
i
Les seiches et poulpes capturés wdéchappent presque plus. Le taux de
capture a donc augmente de 25 %.

40
GAIN DE QUALITE
La turlutte est faite de matériaux locaux. Elle est confectionnée par les
pêcheurs mêmes qui en disposent désormais en nombre voulu.
CONTRAINTES ACTUELLES
Néant

41
TECHNOLOGIE : Filet dormant a raies (Rhynobatos)
C’est un filet calé au fond (dormant) dont la
longueur varie entre 100 et 150m (constitue de plusieurs
nappes de filets de 10 à 20m). La maille étirée varie de
120 a 140. mm. Connu en milieu pêcheur sous la
dénomination de « mbal thioker », ii est embarque
généralement entre le mois de novembre et le mois de
mars pour la capture des raies et des requins. Sa durée
de vie est de un à deux ans en fonction de l’intensité de
son utilisation.
ORIGINE
C’est une innovation technologique des pêcheurs artisans par le biais des
échanges de pratiques et de savoir - faire avec les pêcheurs ghanéens.
SPECULATION
Peche des raies et requins aux filets dormants
OPERATION CONCERNEE
Capture.
CONTEXTE DE DEVELOPPEMENT
Les raies étaient précédemment capturées à la ligne qui ne prenait que
quelques individus par sortie.
Par la suite, les pêcheurs sénégalais se sont rendu compte qu’ils obtenaient
de meilleurs rendements en utilisant des filets dormants calqués sur le modéle
ghanéen et dont le maillage est adapte à la taille de ces espèces.
ANNEE DE DIFFUSION
Ce type de filet est apparu dans la pêcherie en 1988 et depuis il est
largement diiffusé.
GAIN DE PRODUCTIVITE
Néant
GAIN DE QUALITE
Néant

42
CONTRAINTES ACTUELLES
Comme tous les poissons capturés par les filets dormants, la qualité des raies
et des requins pêchés est faible : perte de goût, putréfaction.
SOLUTION POUR LEVER LES CONTRAINTES
Réduire le temps de pose.
.

FICHES D’INVENTAIRE DES TECHNOLOGIES RECENTES DE LA RECHERCHE

44
TECHNOLOGIE : Actellic
Utilisation d’insecticides autorises pour la lutte contre I’infestation des
poissons transformes par les insectes, en particulier les dermestes : Actellic
(Pirimiphos methyl) etc.
ORIGINE
Importé, ce produit est commercialisé sur le marche
SPECULATION
Conservation du poisson transforme artisanalement
OPERATION CONCERNEE
Traitement du poisson transforme artisanalement par les insecticides
autorises contre les insectes déprédateurs. Ce stockage permet une plus longue
conservation des produits transformes et diminue les pertes.
CONTEXTE DE DEVELOPPEMENT
Les problémes d’infestation par les insectes du poisson transforme sont à
l’origine de perte importante de production de production (15 a 25 % ou plus suivant
les cas).
Les producteurs face à ce problème utilisent de façon anarchique plusieurs
insecticides inappropriés généralement destines à I’hygiéne public ou a l’agriculture
: malathion, propocxur, fenitrothion etc.
L’Actellic est permis d’utilisation sur le poisson par la commission conjointe
FAO/OMS depuis 1986. Son utilisation est efficace sur le poisson fermente séché
d’où la nécessité de former les producteurs à l’utilisation correcte de ce produit à la
place de tous les autres cités plus haut ceci en attendant de trouver des méthodes
de lutte plus naturelles.
ANNEE DE DIFFUSION
1992-1993
NIVEAU D’ADOPTION
Au niveau du groupement des femmes transformatrice de l’Union Régionale
SANTA YALLA de Ziguinchor cette technologie a fait ses preuves sur le fermenté-
séché. II est largement utilisé par les membres après un stage de formation. Depuis
lors la formation à l’utilisation correcte de I’Actellic est demandée par beaucoup de
groupements de producteurs, un stage est d’ailleurs prévu dans ce sens en octobre
1996 avec la participation de 4 pays. Le financement de cette rencontre sera
assurée par la PPAO.

45
Au niveau de Ziguinchor, les bons résultats obtenus sur la fermenté-séché
incite les producteurs à l’utiliser sur d’autres types de transformation comme le
métora qui est fumé à chaud d’où la nécessité d’expérimenter I’Actellic sur ce type
de produit et de mesurer le taux de residu.
AMELIORATIONS ET NIVEAUX D’ADOPTION
Néant
GAIN DE PRODUCTIVITE
Fort, ce produit limite considérablement la perte de poids due ZI I’infestation
par les insectes.
GAIN DE QUALITE
L’Actellic protège bien le poisson de I’infestation des insectes pendant le
séchage. L’ActelUc liquide propose a la place de I’Actellic poudre que les
producteurs utilisaient déjà en cas de forte infestation du produit a l’avantage de
donner un meilleur aspect aux produits traités et donc d’augmenter leur valeur
marchande.
AUTRES AVANTAGES COMPARATIFS
L’Actelliç est autorisé sur le poisson tant qu’on ne dépasse pas le RML de 10
mglkg comme taux de résidus dans le poisson traité. Ce taux est sans danger pour
les consommateurs et protège le produit contre les insectes.
CONTRAINTES ACTUELLES
- Absence de laboratoire crédible pour le dosage des résidus
- Manque de formation des transformateurs sur le dosage correct de
l’insecticide qui reste délicate
- Cherté du produit et difficultés d’approvisionnement
Solutions pour lever les contraintes
- Mise sur pied d’un laboratoire bien équipé pour doser les résidus
- Amélioration de l’hygiène sur les sites de transformation (enlevement des
déchets de la transformation et leur valorisation éventuelle)
- Acquisition d’insecticides recommandés, d’instruments de mesure
appropriés pour faire le traitement insecticides en toute sécurité (gants, bottes, etc.)

46
- Construction d’entrep&s bien conçus au niveau des principaux centres de
transformation des produits de la pêche
- Financement Recherche-Développement pour trouver des méthodes
alternatives de luttes plus naturelles contre I’infestation des insectes.

TECHNOLOGIE : Vire-ligne pour la peche à la palangrotte ou a la palangre
II s’agit d’un dispositif en alliage léger de 65 kg
dote d’un moteur thermique 4 temps de 3 cv pour
remonter les lignes et les palangres à bord des pirogues.
Le système est de type hydraulique et la force de traction
de 300 kg.
ORIGINE
Le vire-ligne a été conçu dans le cadre d’un partenariat entre le Centre de
Recherches Océanographiques de Dakar-Thiaroye et l’Institut Universitaire de
Technologie de Lorient (France) en collaboration avec la Societé Française des
Treuils Philippe et la Société Sénégalaise SVP.
SPECULA T/ON
La pêche a la ligne et à la palangre.
OPERA T/ON CONCERNEE
La remontée des lignes et palangres.
CONTEXTE DE DEVELOPPEMENT
La pêche productive sur les fonds importants est pénible pour les pêcheurs
qui remontent les lignes et les palangres à la main. Les rendements par marée sont
par voie de conséquence faible.
L’autonomie des pirogues étant limitées, il n’est pas rentable pour les
pêcheurs à la ligne et à la palangre opérant manuellement d’aller explorer les zones
de pêche lointaines car la productivite du temps utile de pêche est à faible.
L’augmentation de la puissance de pêche par l’utilisation d’un dispositif pour
la remontée des lignes et des palangres augmenterait donc la productivité des
pirogues de pêche artisanale
ANNEE DE DIFFUSION
1987

NNEAU D’ADOPTION
Nui
MODIFICA TION
Néant
GAIN DE PROOUCTMTE
Le vire-ligne permet un rendement pondérai et économique quadruple de
celui de la pêche à la palangre profonde effectuée à la main, permet l’extension
géographique et bathymetrique des zones de pêche, facilite I’accés à des
ressources qui n’étaient pas exploitées par les pêcheurs artisans.
GAIN DE QUALITE
La pêche à la ligne et à la palangre à l’aide de vire-ligne est moins pénible
pour les pêcheurs.
CONTRAINTES ACTUELLES
Le vire-ligne coûte cher, il n’est pas accessible aux pêcheurs artisans. La
vulgarisation est insuffisante car un seul exemplaire est disponible au niveau de la
recherche.
SOLUTIONS POUR LEVER LES CONTRAINTES
Mise en place d’un projet d’appui à la vulgarisation du vire-ligne en milieu
pêcheur-artisan.

TECHNOLOGIE : Paravanne pour la peche à la traîne de poissons pélagiques
cotiers
Les paravannes sont des plaques artificielles à haute flottabilité destinées a
maintenir en surface et entre deux eaux les hameçons des lignes de traîne.
ORIGINE
Importée. Cette technique est très utilisée dans le Pacifique notamment au
Japon par les petits pêcheurs des zones cotières. Quelques échantillons de
paravannes ont été importés par les scientifiques du Centre de Recherches
Océanographiques de Dakar-Thiaroye à la faveur de missions en Asie, pour être
testes sur les petits thonidés (Euthynnus, sarda, Orcynopsys, Scomberomerus)
exploites par les pêcheurs artisans.
SPECULA T/ON
Peche des petits thonidés cotiers.
OPERA T/ON CONCERNEE
Attraction des petits thonidés pour les amener à mordre aux hameçons fixés
aux extrémités des lignes traînées par les pirogues.
CONTEXTE DE DEVELOPPEMENT
La pêche à la ligne de traîne utilisant la paravanne donne de bons
rendements dans les pêcheries côtières du Pacifique. Les scientifiques du CRODT
ont estime qu’elle pourrait donner de bons résultats au Sénégal dans l’exploitation
des stocks de petits thonidés dont le potentiel de capture est estime à 10 000 - 15
000 tonnes. En outre, ces ressources connaissent une valorisation de plus en plus
grande tant sur le marché national qu’à l’extérieur.
ANNEE DE DIFFUSION
1980 - 1985
NNEAU D’ADOPTION
Nul
MO DIFICA TIO N
Une tentative de modification de la forme de la paravanne a été faite mais elle
n’a pas encore été testée pour apprécier son effet.

GAIN DE PRODUCTMTE
L’utilisation de la paravanne n’a pas donne des résultats meilleurs que la
plaque traditionnellement employée par les pêcheurs. Toutefois une meilleure
maîtrise de la technique laisse espérer une efficacité plus importante de la
paravanne.
CONTRAINTES ACTUELLES
Le nombre d’exemplaires de paravannes disponibles est limite pour effectuer
des essais significatifs. En outre, la technique de montage de la paravanne
nécessite d’être davantage maîtrisee par les pêcheurs.
SOLUTIONS POUR LEVER LES CONTRAINTES
Mise en place d’un programme de recherche / développement pour tester les
paravannes à grande échelle sur toutes les espéces potentiellement exploitables
avec cette technologie.

ECHNOLOGIE : Dispositif de concentration des poissons (DCP)
II s’agit d’un radeau, sorte de pJate-forme ancrée
au fond de la mer ou dérivant, qui réalise un biotope
favorable CI l’agrégation des poissons.
ORIGINE
Importée. Cette technique est très utilisée dans l’Océan Pacifique par les
petits pêcheurs des zones côtières. Les essais menés par I’ORSTOM ont montré
que les rendements peuvent être doublés par l’utilisation de DCP.
SPECULA T/ON
La pêche des poissons pélagiques qui se déplacent en bancs.
OPERATION CONCERNEE
Attraction des poissons pour les concentrer et les pêcher.
CONTEXTE DE DEVELOPPEMENT
Ce dispositif donne de bons rendements dans les pecheries c6tiéres du
Pacifique (Indonésie, Malaisie, Thaïlande, Iles Fidji, etc.). II a été importe dans le
cadre d’un projet de développement conjoint SénégaVJapon pour Qtre testé sur les
thonidés et autres pelagiques côtiers exploités au Sénégal.
ANNEE DE DIFFUSION
1994
NIVEAU D’ADOPTION
Néant
MODIFICA T/ON
Néant

52
GAIN DE PRODUCTMTE
Les essais sont pour l’instant peu représentatifs et les résultats ne permettent
pas de conclure quant h l’efficacité réelle du dispositif.
CONTRAINTES ACTUELLES
Le nombre de dispositifs utilisés est faible (2) et ne peut donner lieu qu’à des
observations de peu de signification.
SOLUTIONS POUR LEVER LES CONTRAINTES
Disposer d’un nombre suffisant de dispositifs et les tester dans le cadre d’un
programme
d e
Recherche
/
Développement.

53
TECHNOLOGIE : Nouveau type d’appat pour la pêche à la seiche : l’épi de cocotier.
ORIGINE
Endogéne, cet appat a été proposé par le Centre de Recherches
Océanographiques de Dakar-Thiaroye (CRCDT)
SPECULATION
Pêche de la seiche
OPERATION CONCERNEE
Attraction de la seiche dans les casiers.
CONTEXTE DE DEVELOPPEMENT
La chair de raie qui etait utilisée par les pêcheurs comme appât de la seiche
coûte cher (6 000 à 10 000 FCFA par jour) et lorsqu’elle pourrit, elle déprécie la
qualité des produits et incommode les pecheurs par son odeur forte. Un nouveau
type d’appât s’imposait pour palier ces inconvénients.
ANNEE DE DIFFUSION
1987
NNEAU D’ADOPTION
Forte car presque tous les pêcheurs de seiche l’utilisent.
AMELIORATION
Néant
GAIN DE PRODUCTNITE
Le pêcheur fait l’économie de 6 000 à 10 000 FCFA par jour. Les rendements
sont presque deux fois supérieurs à ceux obtenus avec la chair de raie.
GAIN DE QUALITE
Les seiches capturées ne sont plus dépréciées du fait de l’appât. Le confort des
pêcheurs à bord des pirogues est meilleur car l’odeur des raies décomposées, 3

bord des pirogues ne les gêne plus. La pêche a l’épi de cocotier est une pêche
douce qui protége les oeufs des seiches.
Par ailleurs, l’utilisation des 6pis de cocotier qui étaient auparavant rejetés
sur les plages où ils rendaient la circulation difficile notamment au moment des
debarquements, résoud un probleme d’environnement qui se posait dans les
villages de pêcheurs.

TECHNOLOG/E : Les palangres de fond utilisées a bord des pirogues glacieres
Elles mesurent en moyenne 500 m . La pirogue motorisée (25 à 40 cv) utilisée
pour pêcher avec cet engin fait appel à un équipage de 7 personnes. Quelques 694
pirogues glacieres employant la palangre de fond ont été recensées en septembre
1993.
ORIGINE
Ces palangres sont inspirées de celles utilisées en Bretagne (France). La
vulgarisation a été surtout favorisée par les tests effectués par la recherche en
milieu pêcheur par un consultant breton dont les services ont été demandés par le
CRODT, en collaboration avec la Société Sénégalaise (SVP Hydraulique).
SPECULA T/ON
Pêche des mérous et autres espèces de fond.
OPERATION CONCERNEE
Capture des espéces démersales sur les fonds rocheux.
CONTEXTE DE DEVELOPPEMENT
Le faible niveau d’exploitation des ressources démersales disponibles des
fonds non chalutables, la demande croissante du marché local en espèces nobles et
le développement de circuits d’exportation sont 21 l’origine du développement de la
palangre de fond utilisée en mer au Sénégal.
ANNEE DE DIFFUSION
1987
NIVEAU D’ADOPTION
Fort, l’engin de pêche est utlisé A bord de presque toutes les pirogues
glacieres et sur d’autres pirogues. II est présent dans presque tous les grands ports
de débarquement.
AMELIORATIONS ET NNEAUXD’ADOPTION
Utilisation d’hameçons en fer inoxydables, de tresses bitumées plus
résistantes, d’émerillon et de fil en nylon pour les avançons afin d’accroître
l’efficacité de l’engin. Le niveau d’adoption de ces améliorations est moyen.
GAIN DE PROOUCTNITE
Fort, permet d’avoir des rendements moyens élevés de plus de 400 kg par
marée de 4 jours.

56
Rentabilité économique forte (gains nets d’environ 960 000 FCFA avec un
taux interne de rentabilité de 140 % chez les unités de pêche de Mbour).
GAIN DE QUALITE
Capture d’individus de taille relativement plus grande.
AUTRES AVANTAGES COMPARATiFS
Néant
CONTRAINTES ACTUELLES
- La méconnaissance de gréements adaptés aux différentes saisons en
fonction de la présence de telle ou telle espéce-cible.
- L’absence de localisation correcte de certaines zones rocheuses,
notamment en Casamance (fonds de plus de 50 m).
SOLUTIONS POUR LEVER LES CONTRAINTES
La levée de ces contraintes se fera à travers les actions de recherche-
développement et de développement.
Actions de recherche-développement
- des tests de nouveaux appâts et de nouveaux gréements.
- la cartographie des zones rocheuses qui devrait permettre dans certaines
parties du pays d’exploiter de nouvelles zones.
- la mise au point de montages de l’engin de p&he (palangre de fond flottee,
palangre semi-pélagique) permettant de capturer d’autres espéces dont le potentiel
est disponible et les debouchés réels (cas des rascasses, des requins du genre
Centrophorus, de la brotule, des espadons voiliers, des machoirons, etc.).
- Utilisation de paquets technologiques (pirogues améliorées dotées de cales
à glace plus étanches, de compas, de sondeurs et vire-ligne)

57
TECHNOLOGIE : Casier pliant à seiche
Casier de 1,20 m x 0,90 x 0,90 m, pliable, à deux
entrées opposées de forme tronconique constituées de
filets. II est recouvert de filet fixe sur les montants
raidisseurs mobiles autour d’un axe médian. Le casier
s’ouvre en déliant les deux montants verticaux et en les
rabattant respectivement sur les moitiés gauche et droit
de la base.
ORIGINE
Le casier a éte mis au point au niveau du Centre de Recherches
Océanographiques de Dakar-Thiaroye (CRODT) en collaboration avec les pêcheurs
artisans et les artisans fabricants de casiers traditionnels.
SPECULAT/ON
Pêche de la seiche.
OPERA T/ON CONCERNEE
Capture de la seiche.
CONTEXTE DE DEVELOPPEMENT
Les casiers traditionnellement utilisés pour la pêche de la seiche sont
instables, rigides et surtout encombrants. Leurs entrées faites de tiges de fer effilées
vers l’intérieur du casier blessent les seiches capturees et déprécient leur qualité.
Pour pallier ces inconvénients, le casier pliant décrit ci-dessus a été conçu.
ANNEE DE DIFFUSION
1988, année de la prise du brevet pour le casier.
NIVEAU D’ADOPTION
Quasiment nulle à quelques exceptions près.

MODIFICA TION
Les pêcheurs ont tenté de substituer des entrées en tiges de fer effilées à
l‘extrémité interne aux entrées faites de filet. Toutefois, la modification n’a pas connu
de succés.
GAIN DE PRODUCTIVITE
Le casier pliant est aussi efficace que le casier traditionnel.
GAIN DE QUALITE
Par rapport au casier traditionnel, le casier pliant n’est pas encombrant, se
conserve deux à trois ans plus longtemps, produit des seiches de meilleure qualité.
Par ailleurs, sur une période de référence de trois ans, le casier pliant coûte deux
fois moins cher. Il utilise des épis de cocotiers rejetés après la récolte des noix de
coco, comme appât, et debarrasse ainsi l’environnement des pêcheurs de ces
polluants.
CONTRAINTES ACTUELLES
Du fait de sa pliabilité, le casier est volé en grand nombre par les jeunes
pêcheurs. Par ailleurs, les pêcheurs ne disposent pas de moyens pour en acheter
suffisamment (en moyenne 50 casiers) et l’obtiennent à crédit payable sur la vente
des captures aux mareyeurs. Ces derniers n’encouragent pas l’acquisition de ce
type de casier en raison des risques élevés et fréquents de vol.
En outre, le casier pliant acquis dure au moins 3 ans et prive ainsi le
mareyeur d’une fourniture annuelle de casier au pêcheur, un moyen pour le
mareyeur de faire dépendre le pêcheur de lui et donc de limiter le développement du
casier comme il le souhaite
La mise en place du filet sur l’armature du casier pliant est moins facile et
plus lente que sur celle du casier traditionnel
Par ailleurs, les fabricants de casier n’encouragent guére la fabrication du
casier pliant en raison du peu de réparations auxquelles il donne lieu en saison de
pêche.
SOLUTIONS POUR LEVER LES CONTRAINTES
Appui à la fabrication et à la mise à disposition des pêcheurs du casier pliant
par le montage d’une unité semi-industrielle.

TECHNOLOGIE : Salage-pressage
ORIGINE
Importée du Brésil
SPECULATION :
Transformation des produits halieutiques
OPERATION CONCERNEE :
Preparation de poisson sale-pressé
CONTEXTE DE DIFFUSION :
Avec l’introduction de la senne tournante et du filet maillant encerclant, la
production halieutique a fortement augmenté. Les méthodes traditionnelles de
transformation n’étant plus aptes à absorber le surplus de capture, la nécessite de
mettre au point des techniques plus performantes s’est fait sentir. A cela il faut
ajouter la volonté d’améliorer la qualité des produits transformés afin de rester
compétitif sur le marche international et notamment africain. L’introduction de cette
technologie visait principalement à résoudre les problemes de perte aprés capture.
ANNEE DE DIFFUSION :
1993
NIVEAU D’ADOPTION :
Faible
MODIFICATION I AMELIORATION ET LEUR NIVEAU D’ADOPTION :
neant
GAIN DE PRODUCTIVITE :
Permet le traitement en une seule fois d’une importante quantité de poisson
(1 à 2 tonnes). Par ailleurs, les pertes au cours du processus de transformation sont
pratiquement nulles.
GAIN DE QUALITE :
Cette technologie offre des produits d’une qualité organoleptique nettement
meilleure que les procédés traditionnels de transformation des produits halieutiques.
AUTRES AVANTAGES COMPARATIFS :
Le mode opératoire est très simple.

CONTRAINTES ACTUELLES :
Manque de vulgarisation.
SOLUTIONS POUR LEVER LES CONTRAINTES :
Mener des campagnes de vulgarisation.

61
TECHNOLOGIE : Claies de séchage améliorées.
ORIGINE :
Amélioration de la claie traditionnelle de séchage
SPECULATION :
Transformation des produits halieutiques
OPERATION CONCERNEE :
Séchage de produits halieutiques
CONTEXTE DE DIFFUSION :
Afin d’améliorer les qualites organoleptiques et bactériologiques des produits
transformés, des tentatives d’améliorations des claies traditionnelles ont été
menées.
ANNEE DE DIFFUSION :
1986
NIVEAU D’ADOPTION :
Moyen
MODIFICATION / AMELIORATION ET LEUR NIVEAU D’ADOPTION :
Les modifications ont porte sur le matériel de fabrication des claies (utilisation
de lattes en bois et de filet de pêche).
GAIN DE PRODUCTIVITE :
Séchage plus rapide et plus uniforme.
GAIN DE QUALITE :
Meilleure qualité bactériologique
AUTRES AVANTAGES COMPARATIFS :
Durée de vie plus longue.
CONTRAINTES ACTUELLES :
Prix relativement élevés.
SOLUTIONS POUR LEVER LES CONTRAINTES :
Recherche a mener pour faire baisser le prix des claies.

6-2
TECHNOLOGIE : Tente solaire
ORIGINE :
Importée du Canada
SPECULATION :
Transformation des produits halieutiques.
OPERATION CONCERNEE :
Sechage des produits à transformer.
CONTEXTE DE DIFFUSION :
Afin d’améliorer les qualités organoleptiques et bacteriologiques des produits
transformes, des tentes solaires ont et6 introduites par I’ITA.
ANNEE DE DIFFUSION :
1986.
NIVEAU D’ADOPTION :
Faible
MODIFICATION / AMELIORATION ET LEUR NIVEAU D’ADOPTION :
Les modifications ont surtout porté sur l’inclinaison du toit
GAIN DE PRODUCTIVITE :
Séchage plus rapide que les procédés traditionnels.
GAIN DE QUALITE :
Excellentes qualités organoleptique et bactériologique. Séchage uniforme.
AUTRES AVANTAGES COMPARATIFS :
Les produits transformés par cette méthode sont très prises par les
populations
CONTRAINTES ACTUELLES :
Coûts de construction onéreux et vulgarisation insuffisante.
SOLUTIONS POUR LEVER LES CONTRAINTES :
Faire baisser les prix.

63
TECHNOLOGIE : Four Chorkor
ORIGINE :
Le four Chorkor porte le nom du village de Chorkor au Ghana, où le fumage
des poissons est particuliérement développé. II a été introduit dans ce village en
1968 par l’Institut de Recherche Alimentaire d’Accra avec la collaboration de la FAO
et les femmes de Chorkor.
SPECULATION :
Préparation de produits fumes
OPERATION CONCERNEE :
Transformation des produits halieutiques :
CONTEXTE DE DIFFUSION :
Avec l’introduction de la senne tournante et du filet maillant encerclant, la
production halieutique a fortement augmenté. Les méthodes traditionnelles de
transformation n’étant plus aptes à absorber le surplus de capture, la nécessité de
mettre au point des techniques plus performantes s’est fait sentir. A cela il faut
ajouter la volonté d’améliorer la qualité des produits transformés afin de rester
compétitif sur le marché international et notamment africain. L’introduction de cette
technologie visait principalement à résoudre les problemes rencontrés par les
transformatrices à savoir :
- l’impossibilité de travailler pendant la saison des pluies,
- l’importance des quantités de combustible utilisées, alors que le Sénégal est
sujet a la désertification,
- la faiblesse de la capacité de certains fumoirs traditionnels par rapport a la
quantité de matières premier-es disponibles,
- les conditions de travail pénibles surtout a cause de la chaleur et de la
fumée
ANNEE DE DIFFUSION :
1987
NIVEAU D’ADOPTION :
Faible. Les transformatrices préferent le four parpaing au four Chorkor.
MODIFICATION I AMELIORATION ET LEUR NIVEAU D’ADOPTION :
Les expériences d’introduction du four Chorkor au Sénbgal ont permis des
améliorations notables :

64
- remplacement du grillage à poule par du grillage étamé plus résistant a la
chaleur.
- utilisation de mélange de ciment-argile, de sable, de coquillage coule et
armé de fer comme matériaux de construction. Ceci a permis d’augmenter la durée
de vie du four.
- fabrication de portes en fer fixes ou libres et de couvercles en tôle pour
diminuer la consommation en combustible et favoriser la production de fumée,
- diminution de la fumée atmosphérique.
Le niveau d’adoption de ces modifications et améliorations est faible.
GAIN DE PRODUCTIVITE :
Permet généralement la transformation d’une quantité plus importante de
produits.
GAIN DE QUALITE :
II est reconnu de maniere unanime que les produits issus des fours Chorkor
sont de meilleure qualité que ceux obtenus par les méthodes traditionnelles de
fumage. Sur le plan organoleptique, le produit a une belle présentation (couleur
jaune brun, bon goût de fumé, odeur normale sans relent désagréable, produit
relativement sec). En ce qui concerne la qualité bactériologique, la contamination
est plus faible que dans le cas des produits obtenus par les méthodes traditionnelles
de fumage. Les produits se conservent également mieux.
AUTRES AVANTAGES COMPARATIFS :
Le four Chorkor permet une économie de combustible. Par ailleurs, la
pollution par la fumée est fortement réduite. De même, les transformatrices peuvent
travailler même en saison des pluies, ce qui n’est pas le cas pour les méthodes
traditionnelles.
CONTRAINTES ACTUELLES :
Les coûts de constructions sont élevés par rapport aux technologies
traditionnelles qui ne necessitent qu’un équipement rudimentaire et peu cher. Le
comportement conservateur des transformatrices face aux nouvelles technologies
constitue également une contrainte importante. Une contrainte non moins importante
est le problème de débouche sur le plan national des produits fumes au four
Chorkor.
SOLUTIONS POUR LEVER LES CONTRAINTES :
La Premiere action à entreprendre est de faciliter l’accès au crédit aux
transformatrices. II faudra que les conditions de remboursement soient bien
étudiées. II est indispensable que des actions d’information soient entreprises.

TECHNOLOGIE : Four Parpaing
ORIGINE :
Le four Parpaing serait une amélioration du four de type « Banda », constitue
d’un grillage pose sur quatre pieds en bois.
SPECULATION :
préparation de «kéthiakh» et de «métora»
OPERATION CONCERNEE :
Transformation des produits halieutiques :
CONTEXTE DE DIFFUSION :
Avec l’introduction de la senne tournante et du filet maillant encerclant, la
production halieutique a fortement augmenté. Les méthodes traditionnelles de
transformation n’étant plus aptes à absorber le surplus de capture, la nécessité de
mettre au point des techniques plus performantes s’est fait sentir. A cela il faut
ajouter la volonté d’améliorer la qualité des produits transformés afin de rester
compétitif sur le marché international et notamment africain. L’introduction de cette
technologie visait principalement CI resoudre les problémes rencontrés par les
transformatrices à savoir :
- l’importance des quantités de combustible utilisées, alors que le Sénégal est
sujet à la désertification,
- la faiblesse de la capacité de certains fumoirs traditionnels par rapport a la
quantité de matiére Premiere disponible,
- les conditions de travail pénibles surtout à cause de la chaleur et de la
fumée.
ANNEE DE DIFFUSION :
1987
NIVEAU D’ADOPTION :
faible. Toutefois, les transformatrices préférent ce type de four au four
Chorkor.
MODIFICATION / AMELIORATION ET LEUR NIVEAU D’ADOPTION :
Les améliorations apportées au four Parpaing sont les suivantes :
- l’utilisation de couvercles en tale, de l’argile et du ciment comme matériaux
de construction,

- l’utilisation de grillage en fer de 6 mm de diam avec un cadre démontable
qui repose sur des débordements intérieurs du fumoir. Ceci permet de réduire les
risques de déformation et de frssuration des murs.
Le niveau d’adoption de ces modifications et améliorations est faible.
GAIN DE PRODUCTIVITE :
La capacité de production est plus grande que les fours Chorkor et les
méthodes traditionnelles. Un four Parpaing de 10 m peut produire plus de 1,5 tonnes
paf jour.
GAIN DE QUALITE :
Les produits issus des fours Parpaing ont une meilleure qualité que ceux
obtenus par les méthodes traditionnelles de fumage. La qualité bactériologique est
identique à celle des fours Chorkor.
AUTRES AVANTAGES COMPARATIFS :
Le fonctionnement du four Parpaing est simple, Par ailleurs le four Parpaing
permet l’augmentation des quantités de matiéres premiéres traitées.
CONTRAINTES ACTUELLES :
Les contraintes majeures sont :
- coûts de construction élevés,
- les défauts de construction des fours (fissures des murs),
- la consommation de combustible relativement importante par rapport au four
Chorkor ;
- le maniement dur et factudieux des claies de fumage.
SOLUTIONS POUR LEVER LES CONTRAINTES :
Comme pour les fours Chorkor, la première action à entreprendre est de
faciliter l’accès au crédit aux transformatrices. II faudra que les conditions de
remboursement soient bien etudiées. II est indispensable que des recherches visant
à améliorer la qualité de la construction et la réduction du combustible utilisé soient
menees.

67
TECHNOLOGIE : Containers isothermes de la FAO
ORIGINE : Importée
SPECULATION : Conservation
OPERA T/ON CONCERNEE : mareyage
CONTEXTE DE DEVELOPPEMENT : L’inconvénient majeur de la mise en glace du
poisson dans les caisses ordinaires est la rapidité avec laquelle la glace fond. Pour
maintenir le poisson frais il faut renouveler la glace fréquemment. Ce qui occasionne
d’importants coûts de commercialisation et un prix de vente du poisson plus élevé.
ANNEE DE DIFFUSION : 1986
NIVEAU D’ADOPTION : Nul
AVANTAGES COMPARATIFS : Compares aux paniers en roniers généralement
utilises par les mareyeurs, les containers isothermes présentent une étancheité
totale permettant de conserver la glace pendant plus de 3 jours sans per(es
notables. L’usage de ces containers isothermes permet aux mareyeurs de faire des
economies de glace de 50% et de réaliser des profits plus importants, de diminuer
sensiblement les pertes de produits et de commercialiser du poisson de bonne
qualité.
CONTRAINTES ACTUELLES : Beaucoup de prototypes n’ont pas dépassé le stade
d’expérimentation. Les facteurs ayant contribue à leur échec sont d’ordres financier
et technique. Le coût des containers est souvent jugé tres élevé par les mareyeurs.
Aucune mesure n’est mise en place pour accompagner le projet. Au delà de ces
aspects financiers, les containers présentent une série d’inconvénients: trop lourds
et occupent beaucoup de place dans les camions, ne disposent pas de poignets
pour faciliter leur manipulation.
SOLUTIONS POUR LEVER LES CONTRAINTES : Mise en place d’un système de
crédit fonctionnel et réalisations de quelques ajustements techniques.

68
IV. ANALYSE DES RESULTATS ET CONCLUSION
L’inventaire ci-dessus présenté montre une grande diversité et une forte
variabilité dans les technologies recensées chez les « petits exploitants » de la
pêche. Au total, une trentaine de technologies sont actuellement utilisées et portent
aussi bien sur la spéculation pêche que sur la conservation et la transformation.
Parmi ces technologies, certaines sont d’origine endogéne et sont les plus
adoptées. D’autres, moins ou pas du tout adoptées sont soit importées et adaptées
localement, soit conçues localement par la recherche ou la vulgarisation.
Les technologies proposees par la recherche connaissent un niveau
d’adoption généralement faible. Plusieurs raisons expliquent cette situation :
- la faiblesse de la vulgarisation dans le secteur de la pêche ;
- la recherche-développement relativement peu développée ;
- faible prise en compte de l’environnement social et économique des

producteurs;
- la faiblesse de l’appui aux producteurs (crédit non fonctionnel, non
disponibilité des matériaux qui composent les technologies, manque d’information).
II est possible de classer toutes les technologies identifiées (quelque soit leur
origine) en deux groupes suivant leurs niveaux d’adoption et les contraintes à leur
vulgarisation.
Citons d’abord les technologies qui demandent un léger soutien pour
connaître une adoption massive. Ce sont en général celles qui sont techniquement
adaptées, économiquement rentables et socialement acceptables. Elles sont
bloquées tout simplement pour des raisons structurelles, de manque d’information,
etc.
Ces technologies doivent etre prises en charge par les structures de
développement dans le cadre de projet de développement à identifier.
Quant au second groupe de technologies, leur large adoption doit passer par
la rechercheldéveloppement car elles restent encore inappropriées.
Les tableaux ci-aprés présentent ces deux groupes de technologies.
On pourrait ajouter, un troisième groupe non identifié de manière précise,

mais dont on cerne le domaine d’utilité. C’est le groupe des nouvelles technologies
relatives aux dispositifs de sélection des ressources exploitables par les pirogues.
Ces dispositifs réduisent les rejets de poissons en mer et accroissent ainsi la
productivité de la pêche et par suite la production.
Par ailleurs, il convient de rechercher de nouveaux produits pour valoriser
l’important potentiel halieutique du pays notamment certains mollusques (cymbium)
et quelques ressources pélagiques comme les pelons, les sardinelles, les petits
thonidés. Des transformations qui aboutiraient 8 des produits plus présentables,
plus attrayants et offrant des qualités organoleptiques plus adaptées au goût des
populations participeraient à une plus grande valorisation de ces ressources.

69
Tableau 1. Technologies déjà développées dont l’adoption massive
nécessite un léger appui.
TECHNOLOGIE
ORIGINE
TYPE D’APPUI PROPOSE
Ictellic
Recherche
- Sensibilisation à la sécurité sur le port
Pirimiphos methyl)
d’équipement de protection (gant,
masques. .)
- Réglementation de la vente des insecticides
- Fabrique d’entrepôts de stockage
- Laboratoire de dosage des résidus
- Amélioration de l’hygiène au niveau des sites
de transformation et de stockage :
enlévement et valorisation des déchets de la
transformation (engrais, aliment de bétail)
vire-ligne
Recherche
Vulgarisation
Casier-pliant
I Recherche Fabrication à grande échelle et vulgarisation
Embarcation améliorée 1 Développement Crédit fonctionnel
Tableau 2. Technologies déjà développées dont l’adoption massive
nécessite une (des) actions de rechercheldéveloppement
DESIGNATON DE LA
ORIGINE
TYPE D’ACTION A MENER
TECHNOLOGIE
- Test de nouveaux appâts et gréements.
- Exploration de nouvelles zones de pêche.
- Orienter l’effort de pêche a d’autres espèces
Palangres de fond
Recherche
dont le potentiel et les marchés existent
(Rascasse, requin, brotule...)
- Utilisation d’appareils de navigation
(compas, sondeur. .)
- Emploi de vire-ligne
Filet maillant
Développement - Réduire les prises accessoires constituées
monofilament à sole
surtout de juvéniles en jouant sur le maillage
Paravanne
Recherche
- Faire des tests à grande échelle
D C P
Recherche
- Faire des tests à grande échelle
Four Parpaing
Recherche
- Action d’information
- Recherche a mener pour améliorer la qualité
des constructions
- Recherche c1 mener pour réduire la quantité
de combustible utilisée

70
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Carte du Sénégal.

76
METHODOLOGY FOR TECHNOLOGY ASSESSMENT
Form A
Fisheries
PRODUCTION
SMALL-SCALE
PROPOSED
TECHNOLOGY
POSSIBLE SOLUTION5
CONSTRAINTS
FARMERS
TECHNOLOGY FROM
APPLICATION GAPS
TO BRIDGE
TECHNOLOGY
RESEARCH
TECHNOLOGY
APPLICATION GAPS

77
TECHNOLOGIES UTILISEES 1 TECHNOLOGIES PROPOSEES
N I V E A U 1
1
CONTRAINTES
1 SOLUTIONS AUX
CONTRAINTES
PAR LES PRODUCTEURS
1
PAR LA RECHERCHE
ADOPTION
IMPACTS
D’APPLICATION
CONTRAINTES
Pirooue traditionnelle
I
forte
Faible niveau
Pirogue améliorée type ATEPAS
faible
Gain de productivtte
Cherte
APPUI aux pkheurs
d’adaptation
(20 unités)
confort et securite
et vulgarisation
des embarcations
Pirogue ameliorée type SOSACHIM
Faible
Gain de productivite
Cherte
Appui financrer aux
(15 unites)
confort et securite
*heurs et
vulgarisation
Pirogue ameliorke type FAO
Nulle
Gain de productivite
Cherté
Appui financer aux
confort et securité
wkheurs et
vulgarisation
Embarcation Nauticus
faible
Gain de productivité
Cherte
Appui financier aux
(8 unites)
confort et securité
pkheurs et
vulgarisabion
Pirogue Hauchard
Nulle
Gain de productivtte
Appui financkr aux
confort et securtb?
Cherté
pkheurs et
vulgartsabmn
Miroir de signalisation
Faible
Plus grande *urite
Cherté, manque de
Appui aux p4cheurs
Fus+e de detresse
vulgarisation
et vulgarisation
Reflecteur radar
Gilet de sauvetage
Non disponibilite et
Appui financier aux
Faible capactte
Sondeur pour pirogue
Nulle
Gain de rendement
co0t élevé
*heurs
B localiser
les lieux de p@che
Compas magnétique pour la
Gain de
Chère et
navigation
Tres faible
productivttb
non disponible
Vulgarisation
Paravanne
Nulle
Montage non maftrisé
Formatii pkheur
Disperssion
et tests non suivts
et tests en
des ressources
m
Nulle
Gain de rendement
Tests limR&
Tests en
R/D
Faible
Gain de rendement
Cherté. p&che de
Appui aux *heurs
Faible efficacité
juveniles
Etude selectivite
des moyens de
Non disponibiltte de fil
capture
Chere et moins efficace
Nulle
Gain de qualité
que turtutte
I
I
I
Gain de productivite
Difficulté de ramendage
Appw aux
Epi de cocotier (appat)
Senne tournante
P&che Arttsanale
Filet maillant encerclant
capture des sardlnelles
Senne de plage

78
TECHNOLOGIES UTILISEES
TECHNOLOGIES PROPOSEES
NIVEAU
CONTRAINTES
SOLUTIONS AUX
CONTRAINTES
PAR LES PRODUCTEURS
PAR LA RECHERCHE
ADOPTION
IMPACTS
D’APPLICATION
CONTRAINTES
Frlet maillant dormant de fond
Forte
Augmentabon
Probleme de qualité
Redutre le temps
P 3cm
des rendements
de pose
unités)
Filet maillant dérivant
Forte
Augmentation
Concurrence avec les
A reglementer
de surface “felé-féle”
des rendements
engins fixes (filet)
Faible efficacité
Filet maillant dérivant de fond
Forte
Augmentation
Concurrence avec les
A reglementer
des moyens de
“yolal”
des rendements
engins fïxes(casiers filets)
capture
Filet maillant dormant de SUrfaCe
Forte
Augmentation
des rendements
Néant
Néant
Killi B crevette
Forte
Pêche juvéniles
A réglementer
localis6e
Néant
destruction biotope
Epervier
Forte
Efficace en zones
peu profondes
Néant
Néant
Ligne normale
Forte
Efficace sur fond
Faible productivité
Developpement de
P ~
rocheux
technologie plus
unités)
productivttes
, Ligne de traîne
Forte
Efficace
Ressources ciblées
Valorisaton des
localisée
peu valorisées
ressources ciblées
Patangre traditionnelle (dolinké,
Forte
Plus efficace que la
Disponibilite
APPUI financier
armandiga)
(’ looo
ligne
des composants
aux p&cheurs
unités)
Turtutte locale
Forte
Augmentation
Néant
productiie
Néant
Casier parallelepipédique
Forte
Gain de rendement
Encombrant -
Adoption des
(2Mx3 unités)
Prise dépréciee
casrers pliants
Barrages et palissades pièges
Forte
Bons rendements
Gene la navrgation et
Reglémenter
adoption
bonne qualite
usage d’autres engins
son utilrsation
t