INSTITUT SENEGALAIS DES RtCHtRCHES AGRICOLES ...
INSTITUT SENEGALAIS DES RtCHtRCHES AGRICOLES
DEPARTEMENT DES RECHERCHES FORESTIÈRES
PARC FORESTIER DE HAIJN
B.P. 2312-DAKAR
(RÉPUBLIQUE DU SENEGAL)
PREMIER BILAI~ DES tXPERIENTATIONS SUR
L'INTRODUCTION DU JOJOBA AU SENEGAL
Avril 1986
J.L. VERDEIL
-
CNRF - ISRA

S 0 M il A 1 R E
Page
Introduction
I- Présentation du Jojoba
1.1 - Description botanique et biologie
1.2 - Exigences écophysiologiques
1.3 - Différences climatiques entre la zone soudano-sahélienne et
la région d’origine du Jojoba : consequences éventuelles sur
l'écophysiologie du Jojoba au Sénégal
5
1.4 - Caractéristiques de la cire liquide ,de Jojoba, ses utilisa-
tions possibles pour le développement de l’industrie sénéga-
laise

6
II - Protocoles expérimentaux et principaux résultats
8
2.1 - De la germination de la graine à la réalisat.ion de la plan-
tation
2.1.1 - Origine des graines
2.1.2 - Tests de germination
2.1.3 - Expérimentation de deux modes de plantation : le
semis direct et la transplantation de plants élevés
kn pépinière
13
2.1.3.1 - Le semis direct
13
2.1.3.2 - Réalisation de plantations à partir de
plants produits en pépnière
14
2.1.4 - Présentation des parcelles expérimentales de
Jojoba mises en place entre 1977 et 1985
17
2.2 - Irrigation, fertilisation et développement végetatif du
Jojoba en milieu soudano-sahélien
20
2.2.1 - Influence de l’irrigation sur le taux de mortalité
et la croissance
20
2.2.2 - Effets bénéfiques d'une fer-tilisation azotée sur la
croissance
22
2.3 - Influence de la texture du sol sur le développement et la
morphologie du Jojoba en milieu soudano-sahélien
22
2.4 - Floraison et fructification du Jojoba au Sénégal
23
2.4.1 - Induction florale et formation des boutons floraux
23
2.4.2 - Problèmes posés par l’obtention d’un cycle fructifère
complet
25
Conclusion
27
Annexes
29
Bibliographie
36
Remerciements
38

- 1
INTRODUCTION
1"
Dans les pays du Sahel la persistance de la sécheresse depuis 1972,
conjuguée à l'action de l'homme et des troupeaux sur l’environnement a pro-
voqué une rupture des équilibres écologiques et une évolution des écosystè-
mes sahéliens vers un processus de désertification aux conséquences dramati-
ques pour les populations locales. Si l'annee 1985 a été pour le Sénégal
_
l'année des pluies opportunes du fait de leur bonne répartition dans le
temps, elle ne permet en rien de préjuger de ce que sera la tendance évo-
lutive du climat pour les prochaines années. Face aux menaces permanentes
que représentent les aléas climatiques, il s’avère indispensablè de pour-
suivre les efforts de lutte contre la désertification en assurant la pro-
tection et la restauration du couvert végétal mais aussi, en diversifiant
l'économie rurale.
La diversification del'économie rurale par le biais de l’introduc-
tion de nouvelles cultures mieux adaptées aux conditions arides, doit per-
mettre de minimiser l’impact social de la secheresse en assurant un minimum
de
ressources aux populations.
Parmi les plantes des régions semi-désertiques,
le Jojoba (Simmond-
sia chinensis) (Link Schneider) semble, a priori, pouvoir répondre à ce
double objectif :reforestation et diversification économique. Cet arbuste,
originaire du Nord-ouest du Mexique, exige de faibles quantités d'eau (250 à
400 mm suffisent à assurer sa croissance). 1.1 peut même, à l’état adulte,
résister une année sans recevoir d'eau.
Le Jojoba se développe sur des terres marginales, peu fertiles et,
de ce fait, il ne concurrence pas les cultures vivrières. C’est par ailleurs
une plante d’intérêt economique en raison de ses graines qui contiennent 50 à
60% d'une huile (cire liquide) aux propriétes physico-chimiques remarquables.
Cette matière première utilisée comme lubrifiant en mécanique de précision,
est également très prisée dans d’autres domaines de l’industrie de pointe.
Les médias, avides d'informations CI sensation, n'ont pas hésité au
travers de la presse internationale à présenter le Jojoba comme étant "la
plante
miracle” véritable “rempart contre la désertification” plante qui, de
surcr oit produit une cire liquide ayant valeur d’“or liquide". Ces affirma-
tions gratuites,
dépourvues de tout fondement scientifique ne peuvent que
condu ire à la désillusion et à la déception.
Les premiers résultats obtenus dans les pays en voie de développe-
ment, n'ont pas toujours été à la hauteur des ambitions irréalistes créées
de toutes pièces. Il est grand temps que la recherche scientifique reprenne
l’initiative de la promotion de cette plante et puisse se prononcer sur
l’opportunité de cultiver le Jojoba dans les pays en voie de développement
menacés par la désertification.
./.

Le Sénégal s’est rapidement engagé dans cette voie et il a été l’un
des premiers pays sahéliens à initier des recherches systématiques sur cette
plante. C’est en effet en
1977 que le Centris National de Recherches Forestiè-
res a entrepris l’introduction du Jojoba au Sénégal. La première plantation
a été effectuée à la Station de Bandia.
En 1984, des semis directs ont eté réalisés et deux nouvelles plan-
tations ont été mises en place à Sangalkam et à Podor.
L’année dernière le CNRF a produit 4 000 plants dans sa pépinière
de Hann. Ils ont été répartis sur quatre sites : St Louis, Louga, Keur,
Guilaye et Bambey.
L’objectif de ce rapport est de faire un premier point des recher-
ches effectuées sur cet arbuste par le Centre national des Recherches Fores-
tières. A la lumière des premiers résultats obtenus, et en tenant compte des
impératifs locaux, nous tenterons de dégager les principales directions dans
lesquelles il
serait souhaitable d’orienter prochainement les recherches séné-
galaises sur l’acclimation du Jojoba.

- 3
I - ?&ENTATIGN DU JOJOBA
1.1 - Description botanique et biologie
Le Jojoba (Simmondsia hinensis - Link Schneider) est un arbuste à
feuilles persistantes de la famil.Le des Bucsacée. Il est originai-
re des régions semi-désertiques du Nord Ouest mexicain et du Sud-
Ouest de la Californie où il pousse à l'état sauvage (Sharp 1974).
Cet arbuste, en général composé de plusieurs tiges qui lui confè-
rent un port buissonnant peut atteindre, à l'état adulte, une hau-
teur variant de 60 cm à 4 m (la hauteur moyenne étant en général
de 2-3 m).
Ses feuilles opposées de couleur ,vert olive, parfois pubescentes,
sont
recouvertes d'une cuticule épaisse qui limite les pertes d'eau
par transpiration (Gentry 1958).
Les parties aériennes sont disportoortionnellement
peu développées
par rapport au système racinaire composé de plusieurs racines pivo-
tantes (5 à 6 en général) pouvant descendre jusqu'à une profondeur
de 10 m (Gentry 1958). Le système racinaire du Jojoba,très déve-
loppé, permet d’assurer une bonne alimentation hydrique des plants
tout en limitant ses exigences pluviométriques.
Le Jojoba est une plante diorque
il existe cependant dans la nature
quelques pieds qui portent à la fois des fleurs mâles et des fleurs
femelles. Les fleurs mâles sont groupées en grappe, les fleurs fe-
melles sont en général isolées (figure n * 1 d’après MIROCHER K. 1982).
Suite à la pollinisation par le vent, suivie de la fécondation, les
fleurs femelles donent naissance A des graines oléagineuses de la
taille d'une arachide. La première production de graine s'effectue
à l'âge de cinq ans. Les fleurs qui se forment sur des plants plus
jeunes sont en général stériles. l-a production grainière atteint
son rendement maximum après la ‘IOeme année de croissance.
1.2 - Exigences écophysiologiques
L'ensemble des caractères phénotypiques que nous venons de décrire,
contribuent à faire du Jojoba une plante xérophyte parfaitement
adaptée aux conditions écologiques d’aridité. Le Jojoba est peu
exigent en eau (250 à 400 mm> suffisent à assurer sa croissance.
Il peut même se maintenir dans les zones désertiques où il ne tombe
pas plus de 75 mm, il reste alors nain tout en produisant des fruits
(CANS R. 1985).
D’après Hogan et Al (1981), il est cependant nécessaire de fournir
jusqu'à 750 mm par an pendant les trois premières années pour assu-
rer la réussite de son implantation.
Les températures que peut supporter le Jojoba sans subir de domma-
ges sont comprise entre -5' et 45" C (Hogan 19791, la température
maximum à laquelle il peut survivre étant de 50* C. Ces températures
./.

1; -
li
* .
l
i
A) BRANCHE
A) BRANCHE
B) FLEUR MLE
Bj FLEUR FEMELLE
AGUNDIE
AGRANDIE
cj GRAPPE DE FLEURS
c) FRUIT A MATURITE
HALES
D) GRAINE
F i g u r e no 1.- S I M M O N D S I A C H I N E N S I S - LINK SCHNEIDER * M o r p h o l o g i e d e s f l e u r s
I
d ’ a p r è s MIROCHER K.‘(1982)
ç-

- 5
sont largement compatibles avec celles qui règnent dans la zone
soudano-sahélienne. Elles sont en moyenne comprises entre 15’ C et
45OC au Sénégal.
Le Jojoba se contente de sols peu fertiles à structure légère : li-
mons sablonneux ou sables limoneux . Ces sols doivent être bien drai-
nés et bien aérés pour faciliter La croissance des racines.
L’analyse des conditions écologiques où le Jojoba pousse spontané-
ment
permet de conclure sans ambiguyté que c’est par excellence une
plante
xérophyte parfaitement adaptée aux conditions semi-déserti-
ques i
A ce stade de notre réflexion, il serait cependant prématuré d’affir-
mer que l’introduction de cette plante dans le milieu soudano-sahé-
lien ne comporte aucun risque. Nous allons analyser les raisons de
notre prudence.

1 . 3 - Différences climatiques entre la zone soudano-sahélienne et la ré-
gion d’origine du Jojoba : conséquences éventuelles sur l’écophysio-
logie du Jojoba au Sénégal.
Une comparaison fi.ne du climat de ces deux régions montre que du point
de vue quantitatif, leur
pluviométrie est sensiblement identique mais
il existe une différence qualitative fondamentale. Dans la région
d’origine du Jojoba les pluies sont des pluies d’hiver et l’été est
chaud et sec, alors qu’au Sénégal la saison des pluies est la saison
chaude. Dans le
premier cas il s’agit d’un climat semi-désertique de
type méditerranéen alors que dans le second il s’agit d’un climat
semi-désertique tropical.
De plus les températures hivernales méditerranéennes peuvent être
négatives alors qu’elles ne descendent jamais
(sauf exception) en
dessous de 12OC dans la zone soudano-sahélienne (Pélissier 1980).
Cette remarque est importante quand on sait le rôle physiologique
que peut
jouer l’interaction d e l a température et d e l a pluviomé-
trie sur la croissance et le développement d’une plante (Champagnat
et Al - 1979).

Dans la région d’origine, la croissance du Jojoba est arrêtée l’été
(saison sèche) les bourgeons sont dormants (incapables de former de
nouvelles feuilles et de nouvelles tiges). La dormante des bour-
geons est en général levée, dans
les régions méditerranéennes, par
le froid qui rend possible la reprise de la croissance en longueur
des rameaux dès les premières pluies. L’absence de froid pourrait
donc pert urber.la croissance en longueur des tiges de Jojoba.
C’est ce que semble penser Dunstone (1980). Ce chercheur a montré
que si la température reste élevee (25 à 30° C) et constante le
jour et la nuit, la levée de dormante des bourgeons n’a pas lieu
et il n’y a pas de reprise de croissance en longueur des tiges
après une période de sécheresse. Nix et Al (1979) ont réalisé une
programmation sur ordinateur ~OUI déterminer les zones écologiques
./.

- 6
propices à l’introduction du Jojoba en tenant compte de nombreux
paramètres
comme la température, l’humidité, relative, le type de
sol mais aussi les conditions
d’éclosion des bourgeons. Si l’on
applique
les résultats obtenus par ces chercheurs on
est amené à
conclure que le Sahel ne constitue pas une zone idéale pour l’in-
troduction du Jojoba.
La question qui se pose est de savoir
,si le Jojoba qui est une plan-
te de climat semi-désertique
méditerranéen possède une plasticité
physiologique intrinsèque suffisante pour lui permettre de s’adap-
ter aux conditions semi-désertiques sahéliennes. Les résultats des
travaux effectués au Soudan (Feldman 1985) ont répondu favorable-
ment à cette interrogation.
Comme nous le verrons, les premiers
résultats obtenus au Sénégal vont ’egalement dans le même sens.
Si le froid peut avoir une action sur la croissance d’un végétal
via la levée de dormante des bourgeons, il peut aussi agir sur la
floraison par l’intermédiaire du processus de vernalisation. Cer-
taines plantes ont en effet besoin de froid pour pouvoir fleurir ;
le froid agit sur le déclenchement des premières étapes du proces-
sus de floraison.
Les résultats obtenus au Soudan (Feldman 1986) comme ceux observés
à Bandia au Sénégal montrent que le Jojoba peut fleurir sous un
climat semi-désertique du type tropical. Il n’a donc pas un besoin
absolu de vernalisation.
Les différences climatiques entre les zones semi-arides méditer-
ranéennes et les zones semi-arides de type tropical ne constituent
pas un obstacle
majeur à l’introduction du Jojoba dans les régions
soudano-sahéliennes pourtant dépourvues d’un hiver véritable. L’exa-
men détaillé des exigences écophysiologiques du Jojoba permet d’en-
visager avec réalisme son introduction au Sénégal.
1.4
- Caractéristiques d e l a cire liquide de Jojoba, ses utilisations
possibles dans le développement de l’industrie sénégalaise.
Notre but n’est pas ici de réaliser une étude économique et finan-
cière, nous renverrons à ce sujet à celle effectuée par C. Chabirand
(1985) qui tient compte des réal:Ltés économiques et de la situation
du travail au Sénégal. Cette étude conclut à la possibilité de faire
du
Jojoba
au Sénégal une culture de rente à haut revenu.
Nous rappellerons les principaux pôles d’intérêt que peut présenter
l a
cire liquide de Jojoba pour le développement
industriel du
Sénégal :
- Caractéristiques physico-chimiques de la cire liquide je Jojoba
La cire liquide de Jojoba qui représente 40 à 60% du poids total
de la graine est un produit ex’crêmement stable du point de vue
chimique. Elle ne s’oxyde pas et peut donc
se conserver sur une
longue période sans subir de dégradation (UNIDO 1981). Elle con-
serve sa viscosité aux hautes -températures et aux fortes pressions
./.

- 7
ce qui en fait un lubrifiant exceptionnel por~r les moteurs tournant
à haut
régime.
La cire liquide de Jojoba comme tous les lipides est un ester
d'alcool et d'acides gras. C'est un ester d’alcool à longue chaP
ne de
carbone (Mirov 1950) ce qui fait son originalité par rap-
port aux autres huiles végétales qui dérivent du glycérol (alcool
à 3 atomes de carbone) [cf. formules développées en annexe].
Le procédé d’extraction à partir des graines de Jojoba est voisin
de celui utilisé
pour 1 huile d’arachide. L’extraction se fait
après trituration mécani que par simple pression à froid ce qui
permet de récupérer 80% de la c.ire liquide totale.
Il serait donc possible d’extraire la cire liquide de Jojoba au
Sénégal en utilisant les installations jusque là réservées à
l’arachide.
Ceci permettrait de revaloriser les infrastructures industrielles
nationales actuellement sous-utilisées en raison de la crise struc-
turelle que traverse la filière arachidière.
- Utilisations potentielles de la cire liquide de Jojoba dans le dé-
veloppement de l’industrie au Sénégal.
Si la cire liquide de Jojoba est aujourd’hui principalement utili-
sée comme lubrifiant des moteurs tournant à haut régime, l'éven-
tail de ses utilisations potentielles est extrêmement vaste (Brooks
.
1978).
Cette matière première intéresse l'industrie des cosmétiques (savons,
shampooings,
crèmes... >, l’indwstrie pharmaceutique (enrobage de mé-
dicaments,
stabilisation d'antibiotiques) et l’industrie alimen-
t a i r e .
Ses dérivés acides et alcooliques peuvent être utilisés comme désin-
fectants, émulsifiants ou encore plastifiants.
Après fixation de soufre et polymérisation elle donne des polymères
qui intéressent l’industrie des vernis et des linoléums.
L'éventail de ses utilisations ne cessera de s’élargir en raison de
la baisse des cours prévisible du fait de l'augmentation prochaine
de la production.
Cette substance extraite des graines de Jojoba pourrait être à
l’origine du développement d'une industrie locale de produits ma-
nufacturés demandant peu de transformations en raison de la quali-
té et de la valeur intrinsèque que possède déjà la cire liquide de
Jo joba
./.

- 8
11 - l%'JTUl3LES EI(PÉRIMENTAüX ET PRINCIPAUX R&SULTATS
2.1 - De la germination de la graine à la réalisation de la plantation
2.1.1 - Origine des graines
___-_--------------
En 19El4, le Centre National de Recherche Forestière a reçu
trois lots de graines de Jojoba issues de 3 provenances dif-
férentes :
- un lot de 470 graines fournies par la National Academy of
Sciences (U.S.A.)
- 2 kg de graines venant d'Arizona qui nous sont parvenues par
l’intermédiaire de l’Institut de Recherches pour les Huiles
et Oléagineux (IRHO - Paris)
- 2kg de graines venant de Neguev (Israël) ; elles ont été
fournies par l’intermédiaire de 1'ENDA (Environnement, Dé-
veloppement, Tiers-Monde) ONG basée à Dakar.
Pour la Campagne 1985, le CNRF a reçu avec le concours de
1'I.R.H.O. un
lot de gra:!nes du Mexique. Ces graines ont été
récoltées dans la nature? elles sont donc issues de génotypes
sauvages poussant spontanément dans
le désert de Sonora.
L’approvisionnement du CERF en graines de Jojoba a été complé-
té par la réception d'un nouveau lot venant de Neguev. Elles
nous ont été fournies par 1’ intermédiaire d'une ONG suisse :
1'ORT. ces graines ont été récoltées par la Neguev Jojoba
Company, sur des plants agés de 10 ans et issus de la germi-
nation de graines produites par des plants femelles sélection-
nés pour leurs meilleurs rendements.
Elles sont commercialisées sous l'appellation “Large” ; leur
diamètre est compris entre Il,0 et Il,8 mm ce qui représente
1 175 graines par kg de semence. Ce lot est identique au lot
de graines duNéguevque nous avons reçu en 1984.
Dès leur réception et quelle que soit leur provenance, les se-
mences sont conservées à 4OC dans la chambre froide du CNRF.
J
2.1.2 - Tests de germination
____----------------
- Tests réalisés sur les lots de la Campagne 1984.
Nous avons dans un premier temps testé le pouvoir germinatif
des semences reçues en 1'384.
Conditions de germination :
Le substrat de germination choisi est constitué d’un mélange
de sable de Hann et de terre forte de M'Bao dans les propor-
tions de 14 volumes de sable pour 6 volumes de terre humifère
./.

- 9
F i g u r e no 2 - Courbes de germination des différents lots de semences après
trempage dans l’eau pendant 48 heures
SO
Temps en nombre de jours après la mise en germination
1 - Provenance Néguev
II - p r o v e n a n c e A r i z o n a
III - provenance Mexique

- 10
de M’Bao. Les graines sont sorties de la chambre froide 24 heures
avant la mise en germination qui a lieu hors serre à la tempéra-
ture ambiante.
Les graines sont placées au sein du substrat de germination a une
profondeur variant de 1 cm à 2 cm, et arrosées quotidiennement.
Résultats et interprétations :
Les résultats sont consignés dans le Tableau no 1.
PROVENANCES
1
Pourcentage final
de
germination
42,5
82,EJ
60,8
Tableau no 1 - Graines de Jojoba résultant des tests de germi-
nation effectués sur les lots de semences reçus
en 1984
Les tests de germination ont donné de bons résultats en ce qui con-
cerne les lots de Neguev etd’Arizona.Une
comparaison plus détaillée
.
des lots de semences n’a pas été possible, les tests n’ayant pas
été faits dans des conditions rigoureusement identiques du fait de
leur réception très étalée dans le temps.
C’est ainsi que les graines de la National Academy of Sciences
ont été semées en mai alors que les
graines d’Arizona l’ont été
en juillet. Les
températures et l’humidité relative de l’air va-
rient considérablement entre ces deux mois.
- Tests réalisés sur les lots de la Campagne 1985.
. Tests de germination sans prétraitement des graines.
Une première série de tests a été effectuée en laboratoire
(température ambiante = 25OC) selon le protocole précédemment
décrit.
Les trois lots (Neguev, Mexique et Arizona) ont été testés en
même temps et dans des conditions
rigoureusement identiques.
Les pourcentages de germination ainsi que la date de la premiè-
re levée ont été notés (Tableau no 2) :
./.

- 11
I
PROVENANCES
Neguev
Mexique
Arizona
1 Pourcentage final de
germination
90
58
39
Date de début de la levée*
13
17
*i
19
Date de la fin de la levée
26
36
43
Durée de la levée*
13
19
24
Tableau no 2
- Graine de Jojoba. Résultats des tests
de germinations effectués sans traite-
ment préalable (lots de graines de la
Campagne 1985)
.
Tests de germination réalisés après trempage des graines.
Les graines des trois lots ont été mises à tremper pendant 48 heu-
res . Après trois jours de trempage ces graines ont gonflé par
absorption d'eau, sur certaines, le tégument commence à se déchi-
rer. Suite au trempage les grainles sont mises à germer en même
temps, dans les mêmes conditions que
pour le test précédent. Les
résultats sont représentés dans le Tableau no 3.
c
r-- PROVENANCES
Neguev
Mexique
Arizona
% final de germination
90
60
42
Date du début de la levée*
11
14
15
Date fin de la levée*
23
30
34
Durée de la levée*
12
16
19
Tableau no 3 - Graines de Jojoba. Résultats des tests
de germination effectués sur les lots de
la Campagne 1985 après trempage pendant
48 heures dans de l'eau.
Le comptage journalier du nombre de graines germées a permis de
tracer les courbes de germination pour chaque lot de semences
(fig. no 2).
./.
*
en nombre de jours après la mise en germination
*
exprimée en nombre de jours

- 12
. Interprétation des résultats
Comparaison des résultats obtenus pour chacun des deux tests :
Cette comparaison montre que le trempage des graines permet de rac-
courcir la durée qui sépare la mise en germination du début de la
levée. Pour les lots de Neguev, de Mexique et d'Arizona ce raccour-
cissement est respectivement de 2, 3 et 4 jours. Le pourcentage
de germination final qui se trouve légèrement augmenté (2 à 4% sui-
vant les lots) est atteint plus rapidement. La durée de la levée
est diminuée de 1 jour pour les graines de Neguev, de 3 jours pour
la provenance Mexique et de 4 jours pour les semences d’Arizona.
Le trempage des graines a un effet positif sur la germination du
Jojoba. Il permet une augmentation de la vitesse et de la capacité
de germination. La réponse de chacun des lots est ainsi plus rapi-
de et beaucoup plus homogène, ce qui constituera un avantage impor-
tant pour la production de plants en pépinière ou la réalisation de
semis directs.
Lors du trempage, il se produit une hydratation des graines qui cons
titue en fait la première étape de la germination au sens où la défi-
nit Evenari (d’après Côme - 1970). Cet auteur distingue trois pha-
ses
successives
: l'imbibation de la graine, l'activation de l'em-
bryon qui se fait à teneur en eau constante, suivie de sa croissan-
ce (allongement de la radicule).
Le trempage des graines de Jojoba permet d’initier la germination
dans des conditions où l'eau ne constitue pas un facteur limitant.
Elle contribue par ce biais à minimiser les besoins en eau d’ir-
rigation lors de la mise en terre des graines. Ceci s’avère in-
téressant pour la réalisation de plantations en milieu soudano-
sahélien.
Comparaison des trois lots de graines :
Les différents lots de graines testés se comportent différemment
vis à vis de la germination. Ces différences portent sur trois
facteurs :
- la capacité de germination ou pourcentage final de germination :
92% pour le lot Neguev, 60% pour les graines du Mexique et 42%
pour la provenance Arizona ;
- le temps de latente qui sépare la mise en germination du début
de la levée. Il est plus court pour les graines de Neguev (11
jours) que pour les provenances Mexique et Arizona (respecti-
vement 15 et 16 jours).
- la durée de la levée qui est une traduction de la vitesse de
germination. Les graines du Neguev germent plus rapidement que
les graines du Mexique et d’Arizona.
La supériorité de la provenance Neguev concernant les trois para-
mètres (capacité, vitesse de germination et temps de latente) fait
ressortir,au niveau de la germination, les avantages indiscutables
de la sélection.
./.

- 13
Remarque. -
Cesrésultats doivent être quelque peu nuancésdansla mesure où l’onne
connaît pas l’âge respectif des lots de semences, ni les conditions
dans lesquelles ils ont été conservés avant leur arrivée au CNRF.
2 . 1 . 3 -
Expérimentation de deux modes de plantation : le semis direct et la
--------------------------?
transplantation de plants e&%?-&?$~i~i~re.
2.1.3.1 - Le semis direct
___----~------_
------------e-s
En 1984 trois semis directs ont été réalisés à partir des
graines de Neguev dont la germination a donné d’excellents résul-
tats en laboratoire.
Trois sites ont été retenus : Sangalkam, Louga et M’Boro (cf. carte
en annexe)
Dans chacune des stations les graines qui n’ont pas subi de traite-
ment préalable ont été enfouies dans le sol à une profondeur de 2 à
3 cm. L’écartement retenu est de 1 [TI sur la ligne et de 3 m entre
les lignes.
Résultats :
r -
3
S T A T I ’ O N S
,
I
i
/
s
angalkam /
Louga
76 d e l e v é e
9,6
/
8
0
Tableau no 4 - Jojoba - Pourcentage de levée obtenu
par semis directdesgraines de Neguev
Analyse des raisons de cet échec : les pourcentages de levée sont
bien inférieurs au ‘% de germination obtenu en laboratoire (9’2%).
Si à M’ Eoro l’absence de pluies pendant une quinzaine de jours,
et l’impossibilité d’irriguer pendant cette période ont été néfas-
tes, d’autres raisons doivent être recherchées pour tenter de cer-
ner les raisons de l’échec à Louga et à Sangalkam.
La recherche des graines non germées a montré qu’environ 20% d’entre
elles ont été attaquées par des insectes (présence de termites).
Une partie des semences qui n’ont pas germé a fini par pourrir
(14%
des graines). Bien que n’ayant pas germé beaucoup de graines
o n t g o n f l é ( a b s o r p t i o n d ’ e a u ) , leur germination complète semble
avoi.r été bloquée en présence d’un autre facteur limitant.
L’examen des températures au niveau du sol en juillet et août (mois
auxquels ont été réalisés les semis directs) montre qu’elles ne sont
pas propices à la germination des graines de Jojoba.
./.

- 14
Cette dernière est optimale à 28' C. (Hogan L - 1979) alors que la
température des 10
premiers centimètres de sol atteint en moyenne
43O C. 3 13 heures et 30’ C. à 7 heures en juillet - août.
(moyennes calculées à partir de données relevées entre 1982 et
1985 à la station CNRF de Bandia).
Tentative d’amélioration des techniques de semis direct de Jojoba
en milieu Soudano-Sahélien :
Suite aux constatations précédentes nous avons décidé de réaliser
de nouveaux semis directs à partir des graines de Neguev.
Nous avons réalisé un trempage de graines pendant 4B heures dans
un fongicide polyvalent à large spectre d'action de façon à proté-
ger les graines contre le développement d'éventuels champignons.
Le fongicide utilisé est commercialisé sous le nom de PELTAR (50%
de Manebe et 25% de méthyl Thiophanate).
Outre la protection phy-
tosanitaire le prétrempage des graines dans un fongicide permet
d’éliminer les graines qui après 48 heures d’immersion n'ont pas
gonflé. Leur incapacité à s’hydrater compromet leur éventuelle ger-
mination.
Chaque graine a été enfouie à 2 - 3 cm de profondeur en présence
d’environ 10 g de dielpoudre (produit dont l'efficacité contre
les termites est universellement reconnue).
Le sol a été préalablement humecté sur 5 cm.
L’expérimentation s’est déroulée à la station de Hann- Dakar, au
mois de
mars (choisi à cause de ses températures).
Le relevé des températures à - 5 cm de la surface du sol trois fois
par jour (8 h, 15 h et 18 h) montre que cette dernière est restée
corriprise entre 22 et 31OC. pendant toute la durée de la levée.
La fréquence d’arrosage a été fixée à un arrosage tous les trois
jours
Ce protocole a donné d'excellents résultats puisque 90% des graines
ont germé 23 jours après la mise en terre.
Ce pourcentage de levée est voisin de celui obtenu en laboratoire :
92%.
R--l~satlon_d~_plant~~~~~~-~-e~~~~~-~~-elants

----_- produits
- - - - - - -en
- - - pépinière
-
-----------------------------------------------------------=------- ---___
La technique utilisée fait appel à la production de plants en gai-
ne plastique.
Après prétempage des graines dans un fongicide
(Peltar) pendant 48 heures, ces dernières sont mises à germer di-
rectement dans des gaines de polyéthylène de dimensions 25 x 12 cm
remplies d'un mélange de 4 volumes de sable pour un volume de terre
noire humifère de M'BAO.
./.

- 15
L'arrosage a lieu une fois par jour jusqu'à la fin de la levée. Au
delà de cette période, la fréquence
d’irrigation est portée à un
arrosage tous les trois jours.
Trois semaines avant la plantation l’arrosage a lieu une fois par
semaine de manière à “endurcir” les plants et à les préparer à la
transplantation sur le terrain. Les jeunes plants de Jojoba réa-
gissent fortement à la diminution de la fréquence d’irrigation qui
se traduit par une réduction de la croissance, une accélération de
la lignification et un épaississement des feuilles. Au cours de
l’endurcissement les plants acquièrent des caractères phénotypi-
ques qui faciliteront la sortie de pépinière et leur aclimatation
en champ.

L’apport d'un engrais foliaire (Bayfolian - cf. Composition en
annexe) a eu un effet bénéfique
sur la croissance des plants âgés
de 7 semaines. Il peut
être préconisé à raison de 20 ml dans 10
litres d'eau répartis sur 100 plants.
Lors de la campagne 1984, l'application de ce protocole a donné
de bons résultats ; 3 à 4 mois de pépinière ont été jugés néces-
saires pour un bon développement des plants.
En 1985 l'attaque des plants en pépinière par le champignon du
sol un .pythium (phycomycete) s’est produite. Les premiers symp-
tomes se sont manifestés après deux mois de pépinière sous forme
de nécroses au niveau du collet et un jaunissement des feuilles
(marbrure). Certaines tiges ont montré un géotropisme anormal;
Un traitement immédiat par pulvérisation d’un fongicide systé-
mique (Aliette) a base de phosphate d'alun1 a permis d’enrayer
l'attaque.
La mortalité des plants a été très inégale suivant les provenan-
ces (cf. Tableau no 5).
PROVENANCE
!
Neguev
/
Mexique
I
A r i z o n a
I
70 d e m o r t a l i t é
occasioné par le
23
j
21
5
1 champignon
!
Ces résultats montrent la meilleure résistance des plants mexi-
cains issus de graines récoltées dans la nature par rapport aux plants
de Neguev qui apparemment, n’ont pas été sélectionnés pour la
résistance au pythium..
La perte de nombreux plants montre qu'il est indispensable de
désinfecter les sols de pépinière, le Jojoba étant apparemment
sensible à d’autres champignons du sol (Alcorn et Al - 1978).
./.

- 16
- La transplantation et la mise en terre des plants :
Un jour avant la plantation les plants sont arrosés abondamment.
La transplantation des plants élevés en pépinière a été réalisée
pendant la saison des pluies
après une averse ou après un arro-
sage du terrain (sol imbibé sur 20 cm environ). La technique
utilisée est celle des petits potets . Les
trous d’une profon-
deur de 30 cm sont creusés à la bêche et traités contre les
termites par 10 g de dieldrine à 4%. Les gaines de polyéthy--.
lène sont enlevées lors de la plantation et la terre est soi-
gneusement tassée autour de la motte.
Lors de la plantation, le premier centimètre inférieur doit être
éliminé, l’encerclement de la racine représente en effet une cau-
se fréquente d’échec.
L’élimination du chevelu racinaire terminal représente cependant
un inconvénient
pour l’alimentation hydrique des plants. En effet
seule la racine pivotante subsiste et sur les plants âgés de 4
mois,
elle est déjà bien subériséece qui limite l’absorption
d’eau.
La production de plants en gaine ne nous semble pas très bien
adatée au Jojoba.
Dans l’avenir d’autres techniques doivent être essayées (utili-
sation de
pots biodégradables par exemple).
Il serait également intéressant peu de temps avant la plantation
de pulvériser une Auxine (hormone de Rhyzogénèse)de manière à
prov-
quer l’émission de racines secondaires sur la racine pivotante
principale.
Il faut également noter qu’un essai de plantation à racine nue
sur des plants âgés de 16 mois est prévu au cours de l’hiverna-
ge 86.
Conclusion.-
Le semis direct offre certains avantages par rapport
aux plantations de Jojoba réalisées à partir de plants élevés en
pépinière. Il permet d’éviter les stress dûs à la transplantation
et conduit à un meilleur enracinement des plants. Il est en géné-
ral moins coûteux, dans la mesure où il permet d’éviter les frais
de pépinière et de transport des plants.
En revanche, son application se limite aux lots de
graines ayant un excellent pouvoir germinatif. 11 est beaucoup
plus délicat que les travaux de pépinière et nécessite un suivi
intense.

Au Sénégal, sa réalisation en mars (meilleurs résultats)
rend l’irrigation nécessaire (de mars à juillet) ce qui entraîne
des dépenses
supplémentaires.
./.

- 17
Il nous est impossible de préconiser a priori le choix de l'une des
techniques. Ce choix doit
être repensé individuellement pour chaque
plantation en tenant compte des objectifs propres, du matériel végé-
tal et des infrastructures disponibles.
2.1.4 - Présentation des parcelles expérimentales de Jojoba mises en place
e~rre-ïs~~-é~-ï9~~------------------------------------------------
---------m-e------
Parcelles de Bandia (1977), de Sangalkam (1984) et Podor (1984).
La première plantation de Jojoba au Sénégal a été mise en place
en 1977 à Bandia. Ce n'est qu'en 1984 qu'un nouvel élan a été

donné à l’introduction du Jojoba par l'implantation de deux nouvel-
les
parcelles : l'une sur le fleuve à Podor, l’autre à Sangalkam
(presqu’île du Cap Vert). Les caractéristiques de ces trois parcel-
les sont présentées ci-dessous :
Bandia (Station CNRF)
Situation : Nord-Ouest du Siné-Saloum à 20 km au nord de M' Bour.
Pluviométrie annuelle : 337,8 mm (sur les 6 dernières années)
Année de plantation : 1977 (Août)
Nature du sol : sol ferrugineux sur matériau gréseux sablo-argileux
Travail préalable du sol : sous selage croisé à 60 cm de profondeur
Provenance des plants : Arizona
Ecartement : 3,50 rri entre les lignes t 1,75 m sur la ligne.
Nombre de plants plantés : 9B
Pourcentage de mortalité : 22,476 (début 1986)
Hauteur moyenne des plants : 91 cm.
Sangalkam (Station ISRA)
Localisation

: presqu’île du Cap VERT
Pluviométrie annuelle : 380 mm en 1984 ; 401,B mm en 1985
Année de plantation : 1984 (juillet)
Nature du sol : sableux
Absence de
travail préalable du sol
Provenance des plants : Arizona
Ecartement : 2,70 cm entre les lignes et 1 m sur la ligne.
Nombre de plants plantés : 192

irrigation par aspersion (1 arrosage par mois)
PM (1) q 13;2%
./.
(1) - PM = pourcentage de mortalité

- 18
Remarque. -
Le système d’irrigation par aspersion ne nous semble pas très bien
adapté au
Jojoba. Il favorise le développement de champignons au
niveau des feuilles. Deux
attaques d’Alternaria ont eu lieu. Un trai-
tement par le Peltar (Manebe + Méthyl Thiophanate) a donné de bons
résultats.
Podor (Station CNRF de Nianga)
Localisation : sur le fleuve Sénégal
Pluviométrie annuelle : 80 mm en 1984 - 115,7 mm en 1985
Année de plantation : 1984 (septembre)
Nature du sol : sol hydromorphe, sol argileux (alluvions fluviales)
présence de sel.
Provenance et nombre de plants : Arizona (80 plants) Neguev (60 plants)
Nombre total de plants : 108
Ecartement : 3,2 m entre les lignes et 1 m sur la ligne
Irrigation à la rigole (les plants ont été mis en place sur des bilions)
Apport de 700 mm d' eau par an
% de survie Arizona : 31,25% H Arizona : 20 cm (février 86)
$0 de survie Neguev : 38,3 ‘20 l? Neguev : 30 cm (février 86)
.
Remarque. -
Le pourcentage de mortalité anormalement élevé est lié semble-t-il
à la submersion des plants qui ne peut être évitée lors de l’irri-
gation. Le Jojoba supporte très mal une immersion, même si elle est
de courte durée.
Les plants présentent des caractéristiques morphologiques particu-
l i è r e s : épaississement des feuilles dont la surface a.Agnrente con-
sidérablement, ramifications peu abondantes (1 à 2 tiges à la base&.
Ces modifications morphologiques en présence de sel ont également
été observées par d’autres auteurs (Yermanos - 1967).
- Parcelles expérimentales mises en place en 1985 :
Au cours de l’hivernage 1985, 4 nouvelles plantations ont été mises
en place à St Louis, Louga, Keur GsJilaye et Bambey (cf. carte en
annexe).
A Bambey, suite à certaines négligences commises lors de la plantation
beaucoup de plants ont été déchaussés dès les premières pluies et
aujourd’hui il ne reste malheureusement plus que quelques plants.
Pour ce qui est des trois autres plantations 1985 dont les caractéris-
tiques sont présentées ci-après, il est encore trop tôt pour pouvoir
tirer des conclusions relatives aux différents protocoles mis en
place.


- 19
Saint-Louis (ferme expérimentale de 1'Ecole Technique d'Elevage de
St Louis)
Localisation
: embouchure du fleuve Sénégal
Année de plantation : 1985 (juillet)
Nature du sol : sol sableux (flanc de dune continentale semi fixée)
Irrigation par aspersion une fois par mois : apport d'environ 6011 mm
d'eau par an
Provenance : Neguev (284 plants), Mexique (71 plants), Arizona (71
plants)
Nombre total de plants : 426
Remarque. -
L’irrégularité des pluies des mois d'août et septembre et l'impossi-
bilité
d’irriguer pendant cette période en raison d'une panne a:J
niveau de la pompe a entraîné U-I fort pourcentage de mortalité.
Seulement 34% dzs plants étaient présents en octobre. Le pourcen-
tage de mortalité est nettement plus important en amont de la dune
où la pente est plus accentuée. Sous l'action d'un ravinement
intense, beaucoup de plants situés en amont se sont couchés. Un
remplacement a été effectué fin octobre. Un comptage effectue en
Mars 86 montre que 61% des plants ont survécu, leur croissance a
repris.
Louqa (terrain appartenant à la SONACDS (Société Nationale de Com-
mercialisation des Huiles et Oléagineux du Sénégal)
Localisation : ancien bassin arachidier, à 73km au Sud-Est de St Louis
Pluviométrie : 207,5 mm en 1984 : 216,5 mm en 1985
Nature du sol : sol sableux, sol ferrugineux nm lessivé (
Travail préalable du sol : sous solage simple à 60 XI de profondeur
Année de plantation : 1985 (juillet)
Provenance : Neguev
Nombre de plants : 882
Arrosage : arrosage au pied, 1 fois tous les 15 jours (1 arrosoir de
10 litres pour 4 plants)
Ecartement : 3 m et. 2,70 m entre les lignes, Im sur la ligne
Fertilisation : apport d'engrais foliaire (Bayfolian) dont la compo-
sition est donnée en annexe. Pulverisation une fois par
mois pendant les 5 premiers mois à raison de
dans

litres d'eau répartis sur 441 plants.
Présence d'une clôture infranchissable par le bétail
Po,Jrcentage de mortalité : 1,2% (mars 86). Deux remplacements ont
été effectués : l'un en octobre (101 plants) l’autre fin
janvier (91 plants)
./.

- 20
Remarque.-
L'objectif de cette plantation e.3-t d'avoir une idée précise de ce que
peut donner au Séilégal,

dans des conditions de culture dirigée, une
provenance sélectionnée pour la quantité et la qualité de sa produc-
tion. Les plants de Louga bénéficient de soins particuliers : irri-
gation rggulière, apport d’engrais, binages permet tant d' éliminer
rég.Jlièrement les adventices.
Au cours de la saison des pluies, Pa plantation a été soumise à l'atta-
que de la chenille du Ni&é (Amsata). En fin d’hivernage, nous avons
dQ faire face à un nuage de criquets venu du Mali. Dans chacun des
cas, la
surveillance étroite était assurée par les observateurs de la
SONACOS, ce qui nous a permis d’intervenir à temps et nous avons donc
pu
limiter considérablement les dégâts. Les plants ont un bon dévelop-
pement véggtatif et une borine croissance, ce qui est encourageant.
Keur Guilaye (terrain appartenant aid Monastère de Keur-Guilaye)
Localisation : prolongement de la presqu’île du Cap Vert (non loin de
da Sebikotane)
Année de plantation : 1985 (juillet)
Nature du sol : sol sableux, texture légère
Ecartement : 3 m entre les lignes et 1 m sur la ligne
Irrigation : à l’arrosoir, différentes doses
Provenance : Neguev ((248)
Mexique (62)
Arizona (62)
Remarque. -
La présence de rats palmistes qui sectionnent les tiges nkessitera
la
clôture du terrain.
Un protocole d’irrigation comprenant différentes doses d3it être mis
en place très prochainement. Il permettra de déterminer la dose mini-
male nkessaire à Ane bonne croissance des plants.
2.2 - Irrigation, fertilisation et développement végétatif du Jojoba en milieu
soudano-sahélien
2.2.1-Influence de l’irrigation sur le taux de mortalité et la croissance
___________________------------------------------------------------~
- Irrigation et taux de mortalité
A Bandia, sans irrigation le taux de survie dzs plants de Jojoba
âgés de huit ans est de 78,6%. Dans cette station, la pluviométrie
moyenne annuelle a 5té de 337,6 mm a:1 cours des six dernières années.
Ces bons résultats montrent que le Jojoba possède une bonne résis-
tance aux conditions de sécheresse soudano-sahélienne.
./.

- 21
Une analyse de 1' évolution du taux de survie en fonction du temps,
fait apparaître que ce dernier n'a pratiquement pas évolué au cours
des cinq dernières awées. Le pourcentage de survie otait de 81% en
diicembre 80 et dz 78,674 en décembre 85, soit une diminution de 2,4%
en cinq ans.
Entre août 1977 (date de la plantation) et décembre 80
il est passé de 103% à 81% soit une chute de 19% en 3 ans. C'est
ainsi que 88,8% de l'ensemble des pertes occasionné sur 8 années
a lieu pendant les trois premières années de culture qui constituent
la phase critique
pour l’installation du Jojoba. Pendant cette pério-
de il est donc indispensable d'effectuer un suivi régulier des plan-
tations de manière à pouvoir apporter tous les soins nécessaires au
maintien en survie d'un maximum de plants.
Il nous a semblé particulièrement intéressant de tester, durant les
trois premières années l'influewe d'un apport d'eau en saison sèche,
sur le pourcentage de mortalité. La première plantation en irrigué
ayant été faite en 1984 (Sangalkam),
il est encore trop tôt pour con-
clure.
Le protocole dose d’irrigation établi en 1985 à Keur-Guilaye nous
permettra de déterminer la quantité minimale d'eau à apporter pour
obtenir le meilleur taux de survie.
- Irrigation et croissance
A Bandia, sans irrigation, la hauteur moyenne des plants reste faible
(81 mm au bout de 8 ans) de plus, ils ont l’aspect de plants sauva-
gx.
L'analyse de l'évaluation au cours du temps de la hauteur moyenne des
plants (courbe de croissance) montre qu'un plateau est rapidement
atteint (dès la
5ème année). La croissance en hauteur du Jojoba se
trouve limitée.
A partir du mois d’avril 1985, le tiers des plants ont été irrigués
à raison de 10 1 d'eau pour 4 plants tous les 15 jours. lJ.7 autre
tiers une fois par mois suivant la même dose, le dernier tiers ser-
vant de témoin. Dès le premier mois d’irrigation de nouvelles tiges
ont été formées à la base des plants arrosés.
Les mensurations faites en 1986 montrent une reprise de la croissan-
ce en hauteur des plants qui se traduit par une augmentation de la
hauteur moyenne calculee sur l'ensemble de la parcelle (91 rrm fin
f é v r i e r 1986).
Ce résultat prouve qu'à Bandia où la pluviométrie moyenne des 6 der-
nières années est de 337,6 mm, l'eau constitue le principal facteur
limitant de la croissance du Jojoba.
Dans toutes les régions situées a.J Nord de Bandia, l’irrigation reste
necessaire pour pouvoir assurer un bon développement végetatif des
plants. Cette condition semble indispensable si l'on veut, un jour,
pouvoir faire du Jojoba, une culture économiquement rentable au
Sénégal.
./.

- 22
2.2.2 - Effets bénéfiques d'une fertilisation azotée sur la croissance
__-_---_------------------
------------------------------------
D'après les études faites en Arizona (Hogan L. et Al- 1982),l’apport
d’azotes sous forme de nitrates stimulerait le développement vég*G-
tatif du
Jojoba.
Nous avons réalisé à la Station de Sangalkam où le Jojoba est irri-
gué un essai de fertilisation par le nitrate de potasse.
Le traitement a eu lieu par pulvérisation à raison de 40 g de nitra-
te de potasse dans 10 1 d'eau répartis sur 32 plants.
Le traitement a été pratiqué en mai sur des plants âgés de 10 mois.
Les plants encore jeunes ont des feuilles dont la cuticule est peu
épaisse, ce qui facilite la pénétration des produits pulvérisés.
Le traitement a été répété deux fois à un mois d’intervalle sur la
moitié des plants, l’autre moitié servant de témoin.
Une analyse de variante portant sur les hauteurs (mensuration de
.
dkemhre) a @té effecutée en travaillant sur les quartilles supé-
rieures. Elle montre que la différence entre les deux traitements
(pQlvé-isation de nitrate de potasse et absence de pulvérisation est
significative au seuil de 5%.
Le Jojoba répond favorablement à la fertilisation par le nitrate de
potasse qui stimule son
développement vé@tatif. Il serait inte-
ressant d’étendre cet essai à d’autres plantations irriguées en uti-
lisant, notamment, différentes doses de façon à dsfinir celle qui
est optimale pour la croissance.
2.3 - Influence de la texture du sol sur le diiveloppement et la morphologie du
Jojoba en milieu soud3n(o-sahélien
Si l'eau (pluie et irrigation) est un facteur déterminant pour un bon déve-
loppement vég eiat if du Jo joba en climat sahélo-sénégalais, le sol joue éga-
lement un rôle important sur sa croissance. C'est ainsi que les sols trop
lourds sont déconseillés pour sa culture. Une structure trop compacte peut
être une contrainte majeure pour le bon développement des plants.
A Bandia où les plants restent chétifs, un profil racinaire a été creusé en
mars 1985. Notre principal but était d'évaluer le volume de prospection ra-
cinaire.
Les racines ne p&nètrent pas très profondément. Elles descendent jusqu'à
1,90m, ce qui n'est pas
très profond pour un plant mesurant 1,20 rn. Dans
sa part le s:&rieure (jusqu'à 1 m de profondeur) le systeme racinaire est
extrêmement dense et tres fasciculé. Dans son aire d’origine, il develop-
pe un
système racinaire pivotant et profond (5 à 6 pivots penétrant par-
fois jusqu'à 10 m).
A Ba:ldia les racines présentent des anomalies au niveau de leur morpholo-
gie. Certaines ont une forme rubanse, d’autres montrent des variatiow brus-
ques au niveau de leur diamètre ou encore des courburesplagiatropes avec
./.

- 23
changement brusque de direction. Ces anomalies sont à relier à la
structure du sol qui est extrêmement compacte, en raison d'une
cimentation par le fer individualisé lié à l’argile (Sadio - 1984).
L'analyse pédologique complète
est présentée en annexe. La compa-
cité extrême du sol de Bandia est néfaste pour la croissance des
racines qui subissent de nombreuses contraintes dans leur progres-
sion. Le faible volume de projection racinaire qui en résulte limi-
te l'alimentation hydrique des plants, ce qui tend à renforcer les
effets de la sécheresse.
Les sols ayant une nature texturale proche de celui de BaTdia, sont
à proscrire pour la culture du Jojoba.
A l’inverse, les sols à structure légère comme celui de Sangalkam
(sol sable:Ax) sont particulièrement propices à son dgveloppement
racinaire.
Le profil réalisé en septembre 1985 rgvèle U-I système racinaira com-
posé de 4 à 6 racines pivotantes qui plongent verticalement. Elles
pénètrent alon-J jusq:J’à 1,05 m alors que les parties aériennes du
plant étudié ont une ha:lteur dt? 48 cm.
2.4 - Floraison et fructification du Jojoba ay Sén2gal
2.4.1 - Induction florale et formation des boutons floraux
_____----_-------------------------------------------
Les conditions photopériodiques e t thermopériodiques q:li rè-
gnent au Sénégal sont compatib!.es avec la formation de bour-
geons floraux. C'est en effet ce que montrent les premiers
rgsultats obtenus à Bandia. Dans cette station, le Jojoba
fleurit chaque année. Des pied:; mâles et des pieds femelles
ont été repérés, leur répartition spatiale est donnée page sui-
vante-Les boutcns floraux mâles et les boutons femelles se
forment de dkembre à avril, au coeur de la saison sèche
qui s'étend d’octobre à juin.
NATURE DU SEXE (a)
L
J
+
v
Nombre de pieds
30
15
32
10 de pieds dans chaque
catégorie (b)
38,9
19,4
41,5
(a) - Symbôles : d' pied mâle
0
+

pied femelle
V
pied resté véqétatif
(b) - pwircentagr
calculé par rapport au nombre de pieds
pr%zn?s à la date d'observation (février 85)
./.

- 24
JOJOBA - Parcelle de Bandia (1977) Provenance Arizona
Répartition spatiale des pieds mâles et des pieds femel .es
NORD
4
cPvvvvYVË q
6v x
$
v
L E G E N D E -
8 p i e d m â l e
v p i e d d é p o u r v u
de fleurs
T pied ferrtelle
X pied ayant disparu
ECHELLE
I
I
2 m è t r e s

- 25
58% dzs plants ont fleuri. Il est à noter qu'il n'y a pas de rela-
ti7n entre le degré d': dliveloppement végétatif (taille) des plants
et le fait qu'ils fleurissent ou qu'ils
restent végétatifs.
Il y a deux fois plus de pieds mâles que de pieds femelles. Ceci
est étonnsnt dans la mesure où le déterminisme du sexe chez le
Jojoba est de nature géné:ique et qu'il dépend d'ul seul couple
de
gènes. Il devrait y avoir à peu près 50% de pieds mâles et
50% de pieds fem::lles,
les plants ayant été répartis au hasard.
Précocité de floraison du Jojoba au Sénégal :
A Saqgnlkam (plantation 1984, irriguoe) les premiers boutons flo-
raux (mâles et f,3melles) ont été observés au début du 71ois de juil-
let, sur des plants âgk de 12 mois. Ce résultat semSle encoura-
geant dans la mesure où, en Ari.zona les pnemiè:es floraisons n'ap-
psraîssent pas avant le 18ème mois. Il montre que les conditions
éeologiques dr la
région soudano-sahélienne, sont pa?iculièren:nt
propices à l'inductinn florale du Jojoba.
2.4.2 - Problèmes posés par l'obtention d'un cycle fructifère complet
---_-_-------------------------------------------------------
A Bandia, malgré l’ap?nrition régulière de bourgeons floraux, il
n’a janais été possible d’obtenir U-I :j/cle fructifère complet con-
dllisant à l'obtention de graines. L’obs?rvatioq du devenir des boy-
tons flora!Jx montre qu'imm6diatement après leur formation, leur
évolution est bloquée. L'épanouksement des fleura mâles et des
fleurs femelles ne peut avoir lieu.
_
Au bout ds quelques mois, les boutons floraux se dessèchent et
finissent par tomber. Cette évolution anormale a été observée
.wr la totalité des plants présents à Bandia.
Les bo:ltons floraux se formant au milieu de la saison sèche, nous
avons été a-nrnés à penser que
le déficit hydrique auquel sont sou-
mis les plants pourrait être à l’origine dl-l blocage du dhelopoe-
ment
floral et de l’avortement ultérieur des fleurs.
Pour vérifier cette hypothèse nws avans entrepris d’irriguer la
parcelle pendant les mois d’avril, mai et juin 1985, ju-,qu'aux
premières pluies. Cette période pend;jnt laquelle souffle l’Har-
mattan (vent chaud et sec> correspond aux temperatures les plus
élevées d3 l'année (Pélissier et Al - 1980)
Un tiers des plants de la parcelle a été arrose tous les 15 jours
à raison d'un arrosair (10 1) pour 4 plants. Le deuxième tiers a
été arrosé une fois par mois avec la même dose. Le dernier tiers
non arrosé a servi dr témoin. Le premier arrosage a eu lieu fin
mars.
La première ;éïct ion à la présence d'eau, visible au bout de 15
jours a été la reprise de la croissance végstative à partir des
bourgeons situés à la base des plants.

- 26
Remarque.-
La majorité des boutons floraux des deux lots irrigués a continué
son développement
et est arrivée à maturité au mois de juillet.
La plupart des fleurs mâles sont arrivks à maturité une quinzai-
ne de
jours avant les boutons femelles. Des pollinisations croi-
sées ont cependant pu être réalisées fin juillet. Au cours des
mois de novembre et décembre 1985, 14 graines &Parties sur deux
pieds appartenant aux deux lots irriguk ont été récoltées.
A l’inverse, la totalité des boutons floraux du lot témoin n'a
pas évolué et a fini,à la longue, par se déssécher.
Ces résultats prouvent que le manque d'eau est le facteur limi-
tant responsable dlJ blocage de l’évolution d3s boutons floraux.
Ce résultat très modeste par la quantité de graines obtenue n'en
est ~3s moins tros important. Il a permis de montrer qu'au SénGga.l,
dans la zone soudsno-sahslienne,
le Jojoba peu? accomplir la tota-
lité de son cycle de reproduction (induction florale, fl,3raison,
pollinisation et fécondation, maturation d3s fruits et obtention
de
graines ) .
Cette expGrimenbation demande à être poursuivie de manière à déter-
miner la dose et la fréquence d’irrigation qui permettront d'obte-
nir le plus grand nombre de graines par pied.
Si à Bandia il a été dlimontré que la production de graines de
Jojoba reste subordonnée à un apport d'eau en saison sèche, il
serait hâtif d’affirmer que cela compromet la rentabilité du
Jo joba au Sénégal. On ne possède en effet encore aucune donnée
sur la quantité de graines qu'il s?ra possible de produire à
l’hectare dans ces conditions. De plus, il ne faut pas oublier
que dans cette station le sol est défavorable à la croissance
des racines du Jojzba (volume de prospection racinnire anormalement
faible) ce qui nuit à une bonne alimentation hydrique des plants et
renforce les effets de la sécheresse. On ne peik en rien pré-
juger de ce que sera le compwtement des fleurs dz Jojoba sur
un sol favorable à SOI alimentation hydrique. NoiJs devrons pour
cela attendre la conclusio7 des essais B4 et 85.
Certains auteurs (Yermanos - 1977) et (Cleery- 1974) ont observé
dans les régions d’origine du Jojoba des variations au niveau de
sa période de floraison. En fonction du génotype et de la prove-
nance géographique, la floraison se fait plus ou moins tôt dsns
l'année.
A ce titre , il serait trés ih!éressant pour le Sénégal, dt: tester
le com?ortemwt des provenances de région:< à pluie d'éte (Baja -
Californie,
notamment). L'idlial pot1-r 13 zone soudano-sahélienne
serait d’obtenir uno provenance capable d’initier dt:s boutons
flora:Jx en fin de saison sèche de manière à permettre l'obtention
de graines saqs i r r i g a t i o n .
./.

- 27
CONCLUSION
Les premiers résultats de l'introduction du Jojoba au
Sénsgal sont encwrageants. Ils montrent que, malgré les diffé-
rences écologiques avec son aire d'origine, cet arbuste est capa-
ble d'accomplir la totalité do son cycle végétatif dans la zone SOU-
dano-sahélienne. Dans cette zone, nous avons pu également observer
un cycle fructifère complet qui a permis, en 1985, à Bandia, d'ob-
tenir les premières graines de Jojoba. Désormais, l'acclimatation
du Jojoba au Sénégal ne doit plus être considérée comme un mythe,
mais comme une
réalité aux perspectives attrayantes.
Cet optimisme doit tout de même être tempéré dans la
mesure où l’observation du comportement du Jojoba en zone soudano-
sahélienne ne justifie pas l'appellation de "plante miracle” que
lui accorde, sans fondement, la presse internationale.
Le Jojoba est, certes, une plante xerophyte adaptée aux
conditions semi-désertiques, mais il ne peut être à la fois un
rempart contre la désertification et une culture de rente à haut
revenu. L'option écologique (reforestation) doit être dissociée
de l'option économique (production de cire liquide).
Dans l'état actuel ‘de nos recherches, cette position se
justifie dans la mesure où la production de graines de Jojoba au
Sénégal
reste subordonnée à UII apport d’eau en saison sèche.
Mener des recherches en zone soudano-sahélienne pour ten-
ter de faire du Jojoba une essence de reboisement serait une entre-
p r i s e i r r é a l i s t e .
Il existe des essences locales mieux adaptées aux
objectifs de la reforestation. Les recherches sur le Jojoba au Sénégal
doivent être orientées de façon à réhabiliter l’option culture agro-
industrielle qui présente un réel intérêt pour l’industrie nationale,
traditionnellement orientée vers la production et la transformation
des corps gras d’origine végétale.
Pour parvenir à ce but, de nombreux travaux restent à ac-
complir dans le domaine agronomique. Il faut déterminer la quantité
d'eau minimaleet la fréquence d’irrigation qui permettront un déve-
loppement végétatif optimal en prenant comme critère non seulement la
taille des plants, mais aussi
leur diamètre et le nombre de tiges qui
partent de leur base.
Si l’apport d’engrais azoté s’est révélé bénéfique, on ne
sait rien de l’action du phosphore, du potassium ou des micro-élé-
ments sur la croissance du Jojoba.
Il est également important de préciser l’importance de l’ir-
rigation et de la fertilisation sur la floraison. D'une manière plus
générale, tous les facteurs culturaux permettant une optimisation de
la production des graines doivent être étudiés.

- 28
L'option culture agro-industrielle passe également par la
poursuite des tests de comportement des différentes provenances et
par l'exploitation de la variabilité qui se manifeste au sein d'une
même provenance. Cette variabilité est présente dans toutes les
parcelles. Elle porte sur des caractères très différents les uns
des
autres comme la taille, la morphologie des plants mais aussi,
la précocité et le nombre de fleurs par plant.
Dans l'immédiat, il serait intéressant de multiplier les
sujets d’élite de façon à créer une variété multiclonale. Le CNRF
possède dès
à présent, l'expérience et les infrastructures (pré-
sence de serres) nécessaires à la multiplication d'essences ligneu-
ses par bouturage.
A long terme, une sélection généalogique pourrait permet-
tre d’exploiter pleinement la variabilité génétique de manière à
créer une variété locale parfaitement adaptée aux conditions écolo-
giques du Sénégal. Les critères de sélection à retenir sont non
seulement
la productivité, mais aussi les caractères de rusticité
qui faciliteront l'adaptation de la culture aux conditions arides.
La sélection génétique tout comme les recherches agrono-
miques qui visent à améliorer les performances d'une culture repré-
sentent un travail de longue haleine qui nécessite la mise en oeu-
vre des moyens matériels et humains appropriés. Ces travaux consti-
tuent cependant la voie la plus sûre pour parvenir à faire du
Jojoba une culture économiquement rentable dans la zone soudano-
sahélienne.


- 29
l------I
j A N N E X E S 1

FORMULES CHIMIQUES (formles dthelopphs)
DEXRRE DE JWURt
H K H H H H H H H H H H
.fKHHHHHKHH
HHHHHHHH
c c c c c c c c fi c c c c 0 -C C CC C C C’C C C-C =-c,-C C Cl C C C C C H
HHKKijH:.HHHHHHH
K H H K H H H H 3 ii
H K H K H H H H H
c f s If
MJI&E DE JOJOBA (Esters de cire'iiquide ) p+cipal CmpOsi3~&t : ERWYL 11 - CI2 - EW%WOAT% 1 "
-
K H 11 H h K H H
HHHHHHHHHHHH
oKHHHHHHHH
HHD(N)IHHH
HCCCCCCCeCICCCCCCCCCCCCCO-CCCCCCCCCCG =CCCCCcCCCj!
H H H H H H K H H
H H H K K H H H H K H H H
H K H H H H H H K H
H H H H H H H H H
WILE DE SPEXME DE BA?.+EiWE ( prCdmin=ce d’&tes de cire ) principal caposant 2 CET~ QL&TE
- - -
KHHHHHHHKHHliHHHH
~HHHH’KKH
H H H H H K Ii H
KCCCCCCCCCCCCCCCCO- CCCCCCC@C=CCCCC’CCCCH
K H H H H H K H K K K H H H H K
K K H H H H H H
H H H H H K H H K
TRIGLYCEXZIDES VEGETALES ( extraites du goja )
-
H K H K H
H
H ti H’ K’H tt H f-j
H
HCCCCCC~CCC=CCCC~~CCC-QCH
H H H H H H
H H H
H H H H H H 3 K
~HHKKKKH
K ti tl H H K tt H
HA0 -CCCCCCCCC~CCCCCCCCCH
HK
H
H
H H tt H H K H 0
1
H H H H H H H H
K H H H K H H H H
H C C C = C C C =CCC=CCC@CCCCC-OC11
H H K
H H H
H K K
H H H H Ii H H H
K
L-J
0

- 31
STATION DE BANDIA (1)
Profil S; BAN2 : Sol ferrugineux tropical hydromorphe à pseudo-
gley appauvri, à tâches et concrétions ferrugineuses, sur maté-
riaux
grèseux sablo-argileux.
Morphologie
: Terrain légèrement ondulé, présence de termitières.
Végétation : naturelle : Acacia, Combretaceae et baobabs
plantation
: eucalyptus camaldulensis
0 - 35 cm : horizon sec organo-minéral, gris-brun (10 YR 5/'2).
texture sableuse à sablo-argileuse. Structure gra-
nuleuse grossière, friable. Porosité bonne. Pré-
sence de racines traçantes et obliques vivantes
(1 à 3 cm @> d'Eucalyptus. Fentes de retrait (1 à
2 mm) verticales jusqu'à la partie inférieure.
Transition progressive.
35 - 70 cm : horizon frais, brun jaunâtre (10 YR 5/4) à tâches
rouges-ocres et gris clair. Texture sablo-argileu-
se. Structure polyédrique moyenne fragile. Présen-
ce de grains de quartz enrobés de fines pellicules
ocres. Porosité bonne à moyenne, une microporosité
biologique importante. Présence de racines vivan-
tes et mortes d'Eucalyptus à la partie supérieure
de l’horizon. Transition progressive. Fentes de
retrait sur tout l’horizon.
70- 102 cm : horizon frais , gris-brun clair (2,5 Y 6/2) à tâches
ocres et rouilles avec de petites concrétions noires
ferromanganiques et ferrugineuses friables. Texture
sablo-argileuse.
!Structure massive à éclats polyé-
driques moyens peu friables. Cimentation par le fer
individualisé lié à l’argile. Présence d'inclusions
sableuses le long des fentes de
retrait verticales.
Des grains de quartz enrobés de fines pellicules
rouge-ocre, Porosité faible à nulle.
Profil S. BAN3 : Sol ferrugineux tropical lhydromorphe à pseudo-
gley appauvri,à tâches et concrétions ferrugineuses,
sur matériaux sablo-argileux.
Morphologie :terrain légèrement ondulé, zone de termitières.
30 - 80 cm : horizon frais, brun-jaunâtre clair (10 YR 5/6). Tex-
ture sablo-argileuse. Structure polyédrique fine à
tendance nuciforme. Cimentation par la présence de fer
individualisé lié à l’argile, très dur à l’état sec.
Porosité moyenne tubulaire avec une macroporosité bio-
logique importante. Présence de racines mortes et vivan-
tes d'Eucalyptus.

Transition progressive.
-. /.
(1) - Etude réalisée d’après SADIO S (1984)

- 32
-
PROFONDEUR (cm)
o-35
35-70 7 0 - l 0;
-

Densité apparente
1.6
1.7
2.1
PF 2,s
C%i;)
15.4
18.5
20.7
pF 3,O
(a)
11.3
12.5
14.2
PF 4,2
(%)
7.1
9.0
1 0 . 1
Eau utile
pF 2,5-pF'4,2 (%;
8.3
9.5
10.6
-
Argile 0-2~ (%)
20.8
25-3
28.6
Limon fin 2-2Oj.l (%)
7.0
5.8
6.8
Limon grossier 20-50~ (%)
10.4
10.6
9.5
Sable fin 50-200~ (%)
34.1
30.8
28.8
Sable grossier 200-2000~ (%)
24.4
23.2
20.9
-
Carbone
W,,~
6.1
3.0
Azote
("/,J
0.6
0.3
cm
10.0
10.0
P205 total
("/,,)
0.83
1.5
1.5
P205 assimilable
(Vo,)
0.012
0.01
0.01
Ca dchangeable (me/100 g)
9.8
21.4
13.3
Mg échangeable (me/100 g)
2.1
1.7
1.6
K
&Changeable (me/100 g)
0.1
0.1
0.1
Na échangeable (me/100 g)
0.09
0.06
0.1
S
(me/1 00 g)
12.1
13.3
15.1
T = C E C (me/100 g)
12.4
13.5
15.7
S/T (%)
97.6
98.5
96.2
pH eau (1/2,5)
6.1
6.5
6.1
pH Kcl (1/2,5)
5.1
4.9
4.6
Fer libre ("/,,)
11.0
12.0
1 0 . 0
Fer total ("/,,)
26.0
29.0
32.0
Fer L / Fer T ("/, )
42.3
41.4
31.3
Tableau no 7 - Résultats analytiques
(Profil no 5. BAN 2)
\\. .

- 33
80-114 cm : horizon frais brun (7,5 YR), tâches et confrétions ferrugi-
gineuses.
Présence de grains de quartz revêtus de fines pel-
licules ocre. Texture sablo-argileuse. Structure massive à
tendance polyedrique fine, très compacte, cimentation par
la présence de fer li’e à l’argile qui lui confère un aspect
très durci à l’état sec. Porosité faible. Présence de raci-
nes mortes
à partie supérieure. Transisition progressive.
114-142 cm : hnr,izon très frais 21 humide, brun jaunâtre (10 YR 5/6) très
tâché ocre ; tâches rouille (2,5 YR 3/4) environ 40% et
nombreuses concrétions ferrugineuses (1 à 2 rrtrr~ 0) peu fria-
bles. Texture argilo sableuse à limoneuse. Structure polyé-
drique grossière présentant quelques faces de glissement
vers la partie inférieure, compacte et très dure à l’état
sec dû à une cimentation par le fer et l’argile. Porosité
faible à nulle.
PROFONDEUR (cm)
O-30
30-80 SO-114 114-14
Densité apparente
1.8 1.7 1.8 1.8
PF 2,s
(%j
13.4
1 2 . 5
16.8
17.1
PF 3,O
C%l
10.5 Y.6
12.4
13.4
PF 4,2
I%)
5.9 5.9 8.3 8.6
Eau Nile
pF
2,5-pF'4,2 (90) 7.5 6.9 8.5 8.5
Argile 0-2~ (%)
15.1
17.9
24.8
24.8
Limon fin 2-2Op (%)
5.4 5.6 5.6 6.3
Limon grossier 20-50~ (%o)
10.6 7.4 5.6 7.5
Sable fin SO-200~ (%)
36.0 - 37.6
33.0
31.0
Sable grossier 200-2000~ (%)
30.0
28.3
27.0
26.1
Carbone
(“/,,I
10.2 4.6
Azote
("/,,I
1.1 0.4
C/N
9.0
12.0
F205 total
("/,,l
1.26
-
0.57
-
P205 assimilable
rv,,)
0.02
-
0.01
-
Ca &Changeable (me/100 q)
9.3 6.9 9.8
10.1
Mg kchangeable (me/100 q)
2.1 1.6 1.4 1.3
K
échangeable (me/100 g)
0.2 0.1 0.1 0.1
Na dchanqeable (me/100 q)
0.07
0.07
0.09
0.09
S
(me/100 9)
11.7 8.7
11.4
11.6
T = C E C (me/100 q!
11.4 9.9
12.4
12.3
S/T (%)
87.9
91.9
94.3
pH eau (1/2,5)
6.6 5.6 5.7 5.7
pH Kcl (1/2,5)
5.6 4.5 4.4 4.5
Fer libre ("/,,)
11.0
14.0
16.0
17.0
Fer t o t a l
(“/,,)
24.0
27.0
32.0
33.0
Fer L / Fer T I"ic )
45.
51.9
50.0
51.5
Tahl P311 ,o Q _ Rac.,,ltmtr. ,r.~l.~t~~..-.-
(n--c: 7 -n r
r7llP.l -Il

SENEGAL
-
Localisation

mises en place
des parcelles expérimentales de
par le CNRF
P
Jojoba
-
/
34
i
4 \\ / i

L
- 35
Compostlion (un poids pour volume):
.
.,
‘,i
fd&f$fémeRtP~
11 */o, d’azote (t-4)
0 VO d’acide phosphorique (P,O,)
6*/0 de potasse (K,O)
Subshnces entrant
1 1 O/o d’ozoto, d o n t :
dons la composltlon”

44,5’/0 d’azote nitrique (NO,), dont
,, 60,5 ‘/o de nitrate d’ommonium (NH,NO,)
31,5 % de nitrate de polassium (KI‘JO,)
55,rJ % d’nzoto ammonlacal (NH,). dont
.:
54,5°/~ de nitrato d’ammonium (NH,NO,)
34,00/0 de phosphate d’ammonium neutre (NH,)&lPO,
11,5 O/» de sullnte d’ammonium (NtI,),SO,
8 */o d’acide phosphorique (P,O,), dont
66,B”/o de phosphate d’nmmonium neutre (NH,),HPO,
33,2 O/O d’acide phosphorique H3P0,/05 */o
* 6O/o d e pelasse (K,O), d o n t
6,3*/0 de chlorure de polasslum KCI
,83,4 % de nitrate de potassium KNO,
8,3’/0, de sulfate de potassium K,SO,‘.
0,0105 OI0 Fe;
0,016 ‘/O hhI; 0,0113a/o~r~;
O.OOtl */o C U : 0 , 0 0 6 ‘/o Zn; 0,0014°/~ N i ;
0,0004 */o CO; 0,00095
‘/o Mo,
en outro du chlore, du sodium, du soufre, de la vitamine B,,
des hormones de croissance.
Appareniu.
liquide clair, bleu-vordbtro
Poids spécifique:
1,235 kg!1
pli:
malibre non dissoute: !i,4 b 5.5
dans une solulion aqi~cuso h 0,2’/0: G.7
10X&
non toxique, DL,, aiyu0, orale plus de 10.000 rnglkg
DurB6 de stockago:
illimitbe dans des emballages ‘d*origine (verre, porcelaine,
poly6thylLwe bnssc prossion)
Sanslblllt6 au nel: ,
jusqu’à 1, 5” C pas do cristallisation, aux tempéralurcs
inl~!rieurcs il y a cristallisation. laquelle est rbversiblo par
c h a u f f a g o .
’ L’engrais peut ‘etrc melangb avec toutes les bouillies de
putv6risation fongicldo. insecticide et herbicide, tr I’exccp-
lion des molnnges alcalins tels qlue les bouillies sulfo-
c a l c i q u o s .
,
COMPOSITION CHIMIQUE DE L'ENGRAIS FOLIAIRE BAYFOLIAN d'après le
fournisseur

- 36
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- 38
R E PI E R C 1 E PI E N T S
Ces travaux ont été réalisés à l'initiative du Centre
National de Recherches Forestières dont nous remercions le Directeur
Monsieur NIANG et ses Directeurs Scientifiques, Messieurs BAILLY et
SALL (intérimaire)qui ont suivi notre travail.
Sont associés à la réalisation de ce rapport Monsieur ROUSSEL
et Monsieur RAULT qui
ont réalisé les premières plantations de Jojoba
au Sénégal, respectivement en 1977 et 1984.
Nous remercions pour leur participation aux essais 1985 :
- Monsieur CHABIRAND C. de 1'ENDA - Dakar
- Monsieur CUVELIER - Enseignant technique à 1'O.R.T. - Dakar
- Monsieur PORTILLA - Directeur Technique de la SONACOS
- Monsieur N’DIAYE - Directeur de la Station SONACOS de Louga
- Soeur Catherine du Couvent de Keur Guilaye.
Nousexprimonsnotre sincère reconnaissance à M. MARTIN
Directeur
de Département à 1’I.R.H.O. dont l'appui et les démarches
ont été déterminants pour l'obtention d'un financement de 900 000 F.CFA
octroyé par 1'I.R.H.O. et le CIRAD et sans lequel les essais 1985 n'au-
raient pu avoir lieu.
Que Monsieur WONE, chercheur au CNRF, chargé du suivi des par-
celles expérimentales trouve ici tous mes encouragements pour la pour-
suite des essais sur l’introduction du Jojoba au Sénégal.