République du Sénégal . INSTITUT SENEGALAIS DE...
République du Sénégal .
INSTITUT SENEGALAIS
DE RECHERCHES AGRICOLES
MINIST’ER’E DU
Département des Recherches
DEVELOPPEMENT RURAL : - ; ,r.
sur les production forestières
et I’hydrobiologie
A C T I O N S D E R E C H E R C H E
E - I - D E D E V E L O P P E M E N T
S U R L E
COMMIER E-l-
L_A G O M M E ARABIQUE A U S E N E G A L . .
B i l a n ,
c o n t r a i n t e s e t p e r s p e c t i v e s
Mamadou DIONE
Maître-es-sciences naturelles
Maître-es-sciences (M. SC.) en aménagement
Forestier et sylviculteur
M E M O I R E D E C O N F I R M A T I O N
J A N V I E R 1 9 8 6
PROJET GOMME ARABIQUE
‘E REBOISEMENTS PASTORAUX DE
C E N T R E N A T I O N A L ’
(MBIDDI 1
DE RECHERCHES #FORESTIERES
CRDI - GOUVERNEMENT DU SENEGAL”

-SOMMAIRE-
page
REMERC I EIvFNTS
i
AVANT-PROPOS
i i
INTRODUCTION
1
Chapitre 1 : CONSIDBRATIONS
HISTORIQUES SUR LA SYLVICULTURE FT L’EXPLOI-
TATION DU GCXvMIER - CONTRAINTES et PROBLEMES
11 - LE DECLIN DE LA PRODUCTION DE CKivME JtiX LES SOLUTIONS PROPOSEES
5
12 - LES PROBLEMES POSES A L’AMENAGELVIENT DE PRODlJCTION GCWMIBRB PAR
PAR LE FACTEUR EAU
a
121 - Contraintes bioclimatiques : pluviométrie, température
a
122 - Certains phénomènes hydrologiques
1 5
123 - Les quanti és d’eau a la disposition,des gorrxniers
16
1.3 - LA PROBLEMATIQUE DES AMENAGEMENTS DE PRODUCTION DE GONME ARABIQUE
17
Chapitre 2 : BILAN DU PROGRAMvW GCNMIER AU SENEGAL
21 - LES RECHERCHES SUR LA PRODUCTION DE GCMVIE
22
211 - Le financement
2 2
212 I’ Objectifs - Bilan physique et scientifique
23
212.1 - Nature des recherches
2 3
212.2 - But
2 3
212.3 - Bilan physique
2 3
212.4 - Bilan des recherches sur l’am~ll .ioration géné tique
du gon-rnier
23
212.5 - Bilan des études sur la croissance du gorrrnier
26
a1 - Résultats généraux
26
b) - Influence de l’écartement
2 8
cl - Influence du régime pluviométrique
2 8
d ) - Influence du site
2 9
e) - Les possibilités de regénération spontanée
sous plantation de gomniers
3 5
212.6 - Bilan des recherches sur l’exploitation du gomnier
pour la gomme arabique
36
a) - Les facteurs environnement aux
3 6
b) - Les aspects techniques du gemnage
46
bl) - l’intensité du gemnage
46
b2) - la localisation des cares et la conduite
des récoltes
5 2
b3) - la modalité de gernnage et la conduite de
la récolte
54

pages
2 2 - LES F!E39ISE%lENTS
ET LA SYLVICULTURE DE PRODUCTION DE GCMME
AFVBIQUE
56
221 I Les caractéristiques d’ensemble
56
222 - Les types d’aménagement et leur proportion dans le programme
gomnier national
5 8
223 - Aspects détaillés des proijets de développement de la
gonmiculture
60
223.1 - Le Projet de Boisement Villageois de Louga (PROBOVIL)
6 0
a) - Généra.1 i tes
6 0
b) - Influence hydrique des contraintes d’aménagement
sur le comportement des plantations de gorrmiers
en système de production agrosylvicole
61
c) - Contraintes pluviométriques et comportement du
gonmier
64
223.2 - Le Projet Sénégalo-Allemand de Reboisement et
d’aménagement sylvopastoral de la zone Nord
6 7
223.3 - Le Projet intégré “Communication Sociale” (COSOC)
de Labgar
6 7
a1 - Volume physique et âge
6 7
bl - Etat des plantations en 1985
6 7
223.4 - Le Projet Autonome de Reboisement de gomniers de
Podor (PRG)
6 8
Chapitre 3 : EVOLUTION ET SYNTHESE DES CONNAISSANCES ET HYPOTHESES
CONCERNANT IA GOMUXI)SE
3 1 - ASPECTS ANATC%0PHYSIOLQGïQUES 17T DETERMINISME
70
3 2 - LES CONDITIONS FAVORABLES A 1, ’ APYIORCE DE LA GC&MXE
73
321 - Hygrométrie de l’air
73
322 - La pluviométrie
73
323 - Facteurs édaphiques et phytosanitaires
76
CONCLUSIONS GENERALES
80
PROJET DE RECHERCHES SUR LE DEIERMINI SME DE LA GCR/MOSE
8 2
BIBLIOGRAPHIE
91
ANNEXES
94

i
-REMERCIEMENTS-
Le présent travail est une synthèse et une prolongation des
résultats et
recherches en
cours
au Projet
"GOMMIERS ET REBOISEMENTS
PASTORAUX de MBIDDI".
II n'a pas pu voir le jour que grâce à l'assistance
financière dont bénéficie le projet. C'est pourquoi, nos remerciements
s'adressent,

tout d'abord,
au CENTRE DE RECHERCHES POUR LE DEVELOPPEMENT
INTERNATIONAL (CRDI) qui subventionne le projet depuis 1974.
Nos remerciements s'adressent aussi aux Chefs du Département
des recherches sur les productions forestières et t'hydrobiologie de
L'ISRA, en
l'occurrence MM.
CLaude BAILLY
cet Pape Ndiengou SALL qui,
en plus d'assumer la responsabilité scientifique de ce travail conformément
à leurs fonctions, n'ont pas manqué de donner d'eux-mêmes pour nous
assister chaque fois que cela fut nécessaire.

Le
Directeur du CENTRE NATIONAL DE RECHERCHES FORESTIERES
de I'ISRA, M.
Amadou Ibra NIANG, n'a rien ménagé de sont temps pour
L'appui
administratif,
financier et logistique
nécessaire à la conduite
des travaux jusqu'à l'édition du rapport définitif. Qu'il trouve ici
l'expression de nos remerciements cordiaux.
Nous avons bénéficié des infrastructures et utilisé le matériel
végétal des différents projets gommiers du Sénégal. Donc, nous remercions
les Directeurs, ci-dessous, de ces projets, ainsi que tout leur personnel
dont t'aide a été salutaire. Il s'agit de Messieurs :
- Bocar DIAO, Projet Gommier de Podor,
- Diène NDIAYE, Projet de reboisement et d'aménagement de la zone Nord,
- Amsatou NIANG, Projet boisement villageois de Louga (PROBOVIL),
- Mactar CISSE, Projet boisement villageois de BakeC (PROBOVIBA).

Nous remercions également les personnes ci-après pour leur$.précieux
appui et collaboration :
- MM. Abdourahmane TAMBA, chef du programme CNRF/ISRA de Nianga/Podor,
Mamadou NDIAYE, ITEF, responsable des travaux Station CNRF/MBIDDI,
Issa DIOP, Secrétaire de Direction du CNRF/ISRA,
Saliou FALL, Dessinateur au CNRF/ISRA.
Nos
remerciements
vont
aussi à
nos
collègues du Programme
304-02, Mademoiselle Condèye SYLLA et Monsieur Abibou GAYE, dont C'assistance
et
la collaboration multiformes ont grandement contribué au bon déroulement
des travaux de ce mémoire.

Nous ne
pourrions
oublier d'adresser nos
remerciements à
tout te personnel. d'exécution du programme 304-02, notamment les observateurs
et Le chef d'équipe dont L'attention et La constance furentindispensables
à
la compilation des données, surtout à MBIDDI.

ii
Ejà,
vers le XVI~~E siècle, donc bien mrnt la tiolution ina?ustrieZZe en
&7&xwpe uuIII&e sièeze), les produits came le cibu de gizvfik, Ze ~$6 ou k aux70 tnxrient
pli cïëterirrîner les pJIYeciF cxms earmeh dummdeavee, mnneeozvlZaire, 24~ k4xZisation
des pr2àleip centres éecmaniqes.
On se mppe& que 20 force hwmine O'!mite des Nc?pes),
La came à suere et l'aZcooZ ont servi dans le nz&ne sens pendant cette r&volution. et au
plus fort marient ch '%urTnace iz?knplui~".
Avec Za kvolutian scientifique et teelmique des des 1940 à nos jours,
dës produits géoZ@ques fossiks ecwme le pétrole (or rwirl devinreut aussi des prorluits
stmtég~s. A~@~&'hui, on parÏ!e de "or bleu" pour les mssmes hal~tiques. Lkms
le rr&ne tops ou d'autres @uits fossiles ecume Zes phosphates s'affim7ent en tant que
pivots industriels, d'autres d'origine végétuZe earrz Za noix d'arachtie, ayant eu à faire
leur tenpsj&s, ploient sans pourautcmtpérir sous Ze eoupa?e Zu ecw7zw.we d'autres
ptiits (Coka, TauyresoZ, Soja) dits de substitution.
La gcme ayabiqe fa;t partie de ce derwier gmqe. On se mppelk les "@pites
brmnes"~qui anhient autrefois le eammce sur Les ports le long ch fleuve SénégaZ depuis
Saint-Louis et eeia au XZG?xz sièeïk M~YG l'assaut de divers produits de substitutian,
ce ptxduit rassit à conserver w?e plueq ivwk ckms le ecmmce~til. Ainsi,
il y a un niv~ inxqressibk du /KW&& mondial de Za gcunze mrÂbique qui S'ézèvk:. c?
40 000 tonne.s(FAO, 1983). Pour "2 'or bmn", le mhé pokntiel est évaW à 90 000 t5nws
(FAO, 1983). On noteza que pn~ tous ces px&&.s px+eités Zes centres éeorw-iqws, ~O%LP.~
essen.tieZs (c'est-ù-dire Zes pr7keQxZes u?dusMs qui txm7forwn.t ces rxitières pcwx%res.),
se txmvent voués avant tout à Z'intérét exehsif de ;la M&trapoZe, prizc$xzkwnt dons
les pays cc&k.
Avec Zt~e poZitique, on assiste à Za naissaneed'~ type d'utiZisatti
de.9 eqxxktions de ces pxdu;ts : équiZibwr&nsun.eeerkine
rwsuxe ZakkmeeeCrmemaZe
des pays ïrwins avancés &U), eelu eam~ mn.p d'indépendmzce éeonur@ue des lors que
l'ezcprtatùm de ces JZT&IA~~S amène l'entie de devises. Cqxnckmt, kur +Le pour lu
k@hple reste inaZM et leur 7.kprtûvzce reste tmjoms ressentie par le centre tr&rop-
E-k&. C'est un abutiss~t historique qui est eonj%7& par Za eonstca?ce du fait que
les projet.3 teelmîeo-scientifiques et fkmciers, destin&: à Za rekmee de ces p*tions
ou ressources, sont tcqjo~~s st+n&s à partir du centre @ur Za ga : CNVC?D/GKll',
1979 et FAO, 1983).
A titre probat~ix,
onpmtciter bf't
ao que les efforts en vue de Za rehnee
de lu production de 20 ganm rsmmtmt à 1973-1974débutde laer+sequisecaue Zes éeonumks
oecidentuks jusqu'aujomd'hui. Même si le hénéfiee éeonartiw n'est pas qwEn?wnt inn&iat
et élevé,
il reste que d 'ùrrwnses ressmes Jnunxines et fig3wtis
sont
engagées'
(2 500 miliiions entre 1980 et 1983 - RSblW, 1983). Ejà 3 000 hectares de garrrwuies
étaient pbntées dans Ze FerzO en 1980 @S/ES, 1980) et 10 300 heetures Z'étaient &jà
en ms 1983 O?S/m, 1983).
Il est z.qent et néeessaiE de serutir la prdique &ti-te, d'identifier
les acquis scientifiques et teehiqws pour procurer ci& damees pmwttit d'éeZuiyw
l'o,qmrtunité des ehoti shtegiques eowemmt Zap~~~&tionde Zag~axubiqw. Ceci
peut être utilisé pxr asseoir Zes politiques éeoZ@ques et d'aw%agmt forestier ou
de l'espace en généml et à agir fcwoxnldmmt sur Zu C!ance ecnnmviuk. C'est 2d que
nous voyms l'intérêt prine*Z de ce q7.d est fait sur ille gcvtmkr au plan natùmal! et
des études et recherches suivantes que nous avons estMes utibsd'entrepmndre.

-l-
I N T R 0 D U C T 1.0 fi
Les premiers déficits pluviométriques des années 1968 et 1969
furent des secousses qui, sans parai tre comme des perturbations durables
et
stables des mécanismes ‘“pluviogenos” de la zone soudano-sahélienne,
étaient suf f isamnent perçues corne des signes de dérèglement qui exigent
des repliques imnédiates. On comnença de parler de création de massifs
de forêts artificielles (CATINOT, 1974).
Au plan institutionnel, en prenant 1 ‘exemple du Sénégal, on voit
naître au sein du Service des Forêts, une Division chargée du reboisement
et,
sur le plan technique et de la gestion forestière proprement dite,
-..
les concepts de sylviculture et de reboisement devinrent à la mode dans
un
environnement où
la foresterie minière avait prévalu, synonyme de
prélèvement presque sans règle scientifique dans des stocks forestiers
apparemment
considérés
con-me
inépuisables.
Le reboisement eut donc son
statut d’activité
forestière entière à côté de l’aménagement forestier,
de la conservation du domaine forestier et de la cynégétique.
C’est après le choc pluviométrique de 1973 que les premiers balbutie-
ments,
dans le domaine de la création en zone sahélienne, d’importants
massifs forestiers artificiels prirent
des formes nettement affirmées.
Des choix
politiques nécessaires et plus ou moins précis étaient opérés.
Ces massifs furent conçus con-me ayant pour objectif principal de remplacer
les forêts naturelles de production détruit:es (compensation des surfaces
forestières improductives) ou de protéger le sol.
Se fondant sur la possibilité de diminuer le déficit de saturation
à l’aide des gros massifs forestiers (AU3REYILLE, cité par CATINOT, 1974),
on escomptait un renversement climatique, en particulier pluviométrique.
Illustrant cet espoir,
“barrer la route au désert” (mot d’ordre aussi
bien politique que technique) fut souvent répété. Dès lors, la replique

-2-
portait vers deux objectifs pouvant être contradictoires : plantations
de production ou plantations de protection ou plantations pour les deux
à la fois et c’est encore un dilemme sérieux.
En e f f e t , la croisance des arbres plantés exige un minimum de
pluies et , jus tement,
celles-ci manquent du fait de dérèglement du mécanisme
pluviométrique et
de la persistance de l’exploitation destructive des
forêts.
Comment alors faire pousser les massifs forestiers jusqu’à ce
qu’ils puissent provoquer le retournement climatique escompté ? A moins
que les plantations soient réussies avec les petites quantités et que
les prélèvements se situent dans une assiette ne compromettant pas la
survie des reboisements artificiels et formations naturelles. C’est pourquoi
les forestiers, comme CATINOT, insistaient sur le fait que le but fondamental
de la recherche était la conception de systèmes d’aménagement agro-sylvopas-
toraux assis sur des bases écologiques solides.
Le dilemme, ci-avant cité, s’est posé dès le départ pour 1 ‘aménage-
ment de la zone sylvo-pastorale nord du Sénégal. D’autres auteurs ont
insisté sur la nécessité d’une “orientation” scientifique écologique des
reboisements (SYLLA, 1984). Au début des reboisements dans cette zone
nord,
on mit beaucoup d’accent sur l ’ o b j e c t i f d e p r o d u c t i o n . L e f a i t
qu’on
ait
établi des plantations monospécifiques avec des intentions
d’amélioration de la production par des méthodes sylvicoles, culturales =
et génétiques en est la preuve.
C’est ainsi que le projet de Mbiddi, le premier du genre a être
initié dans cette partie du Sénégal, eut, pour objectif à long terme,
la restauration du potentiel gomnier et fourrager de la zone par le biais
de plantations aménagées. Dans le cas du gorrnnier et de la gomne arabique,
on est allé même jusqu’à évoquer la possibilité de plantations industrielles
comne type d’aménagement de production.
Comment ont evolué les conceptions et les pratiques en ce qui
concerne la problématique de l’aménagement ? Quel est le bilen scientifique

- 3 -
e t physique du programme gorrrnier du Sénégal let quels sont les problèmes
résolus,
non résolus, anciens ou nouveaux ? F’eut-on, au vu de tout cela,
espérer a t teindre
les objectifs économiques et écologiques fixés. C’est
à tout cet ensemble de questions que nous tenterons d’amener des réponses
à partir d’un repère permanent : le facteur eau.
Après avoir analysé 1 a problématique du programme gorrmier avec
un accent particulier sur les problèmes d’aménagement
de la production
et les contraintes hydriques, nous ferons le bilan du développement de
ce programme dans le Nord Sénégal avec les problèmes qui s’y posent.
Nous tenterons de faire le bilan, à la lumière de l’expérience du Projet
de Mbiddi, des résultats de recherches sur l’exsudation de gomne. Nous
terminerons cette étude en proposant un programne de recherche sur le
mécanisme fondamental de la secrétion de la gomne, c’est-à-dire le détermisme
de la gomnose.

C H A P I T R E I
CO’NSIDERA-I-IONS
H I S T O R I Q U E S S U R
L A S Y L V I C U L T U R E E l - L”EXPLOITATION
D U G O M M I E R
Contraintes et problématiique

-5-
11 -
LE DECLIN DE LA PRODUCTION DE GOMME ET LES SOLUTIONS
PROPOSEES
Dans le cadre de ce que nous pourrions appeler une première esquisse
de zonage territoral selon le critère écologique, la partie nord du Sénégal
a été dévolue à un rôle essentiellement sylvopastoral (GROSWURE, 1957).
En e f f e t , dans cette partie,
le domaine forestier national du Sénégal
comprend beaucoup de réserves sylvopastorales. La réserve sylvopastorale
septentrionale couvre 73 000 la+, soit 37
de la superficie du pays
9j
(FAO,
1982).
Celle des 6 forages, la plus importante de toute, en fait
partie
avec une superficie de 410 000 hectares (NAEGELE, 1969, 1973).
La réserve sylvopastorale septentrionale constitue une des trois régions
gomnières du Sénégal ; elle est pourvoyeuse de la gonmne dite “Ferlot’.
Au point de vue économique, 1 ‘exploitation du gomnier, sous la
forme
de cueillette de gomme à côté du pastoralisme type semi-nomade
con-me
système de production d’élevage,
caractérise
ces
réserves.
Les
recherches sur la production de gomme
arabique au Sénégal remontent à
1936 (GIFFARD,
1973).
Celles-ci avaient porté sur l’amélioration des
peuplements, soit par regénération naturelle, soit par rajeunissement,
soit pas enrichissement des formations existantes.
Au Sénégal, c’est à NDIOUM que furent menées d’abord ces recherches.
En 1958,
année de création au Soudant de la Division de la Recherche
s u r l a gornne,
les recherches dans ce domaine s’intensifièrent au Sahel.
A l’ordre du jour, ce fut la question technique de la regénération des
gornneraies à partir de plants élevés en pépinière. Auparavant, de 1938
à 1946, des investigations, concernant les possibilités de semis direct,
de la regénération naturelle et du récépage,
eurent lieu dans divers
pays corrrne le Tchad et le Soudan.
C’est le coût élevé de la regénération par plantation irriguée
qui mit fin aux espoirs placés en la possibilité de ce mode de regénération
(GIFFARD, 1973) dont les essais correspondants ont eu lieu dans plusieurs
localités et zones écologiques du Sénégal (Podor, Labagar, Tatki, Linguère,
Bambey) . Mais en 1973, comne mentionné plus haut, la dégradation brutale

-6-
de l’equilibre des écosystèmes obligea à revoir de près ce mode de regéné-
ration par plantation. On tenta alors de mettre au point des techniques
de regénération par plantation basées uniquement sur la pluie.
L e p r o j e t d e MBIDDI f u t l e p r e m i e r e n l a m a t i è r e , é t a n t donné
que rien n’avait été entrepris, du moins pour le Sénégal, après les essais
susmen t i onnés
: certainement à cause du fait que le niveau de production
des gorrrneraies f u t r e t r o u v é s u i t e aux années pluviométriques favorables
(Tab.
1 et Fig. 1). C’est ainsi que put se maintenir la forme extensive
d’exploitation par cueillette des gorrrneraies naturelles (DEFC, 1983).
En 1973,
la volonté d’etablir coûte que coûte des plantations
gomnières
reussies fut comne le moteur directeur des actions en vue de
restaurer le potentiel gomnier. Cln eut même dit, à n’importe quel prix,
les autres techniques de regi!nération, bien que testées au Soudan et
au Tchad (CNUCED/CA’IT, 1978), ne furent pas explorées irrrnédiatement.
Le coût réel des plantations en régie, environ 200 CCG400 000
francs CFA (MPN, FAO, 1983). s’ktant avéré élevé, bon nombre de questions
sont apparues. En effet, la rentabilité de tel aménagement, surtout dans
un environnement à pluviométrie instable,
parut quasi-hypothétique, voire
négative. Ce qui avait fait dire à DELWAULLE
(1969)
que la
plantation
de gomnier e s t u n e “ h é r é s i e é c o n o m i q u e ” , O n conanença d o n c à e n v i s a g e r ‘i
plus profondément le problème du type d’aménagement : intensif ou extensif,
monospécifique
ou plurispécifique et en rapport avec la main d’oeuvre
et le statut social du propriétaire, ,exploitations familiales, communautaires
ou en régie ?
Il est évident que les deux groupes de questions ne sont pas
dissociables et la recherche de réponses doit reposer sur une approche
intégrative.
Ces questions n’étaient abordées que d’une façon générale
lors du Symposium de Dakar sur la gomne (CSCE, 1979), alors que quatre
années après,
au Séminaire de Saint-Louis, on chercha à dépasser les
approches de principes. Là, les reflexions furent centrées sur le choix
du type d’aménagement le plus adéquat.

-
-
I
b
I
-
-
19~T
- -
- -
?943 39‘1.
,946 4 7
48 L9 50
5 1
5 2
53
54 55
5 6 57
5 0 59
5 0
6 1
6 2
5 3 Gr,
6 5 6 6
6 7
60 69 7 0
7 1
A N N E E S
FIG. 1 : Evolution des exportations de gomne arabique du Sénégal entre 1941 et 1981
(données tirées de RS/SEEF, 1983).

:
-a-
On s’accorda à penser que les aménagements extensif’s et semi-extensifs
étaient les plus appropriés à la zone sahélienne
,3ur le production de
gomne .
Les
aménagemcn ts
o n
SYS tèIIE!S
syl.vo-agri
L’AS ou sylvopas t oraux
o u agro-sylvo-pas toraux
comme
gamme de solutic s o f f r a n t d e s c h o i x à
opérer
s e l o n l e c a s (RS/MPN, 1983),
réunissèrent un certain consensus.
Les problèmes inherents à ce type d’aménagement devaient donc être élucidés.
TABLEAU 1 : Evolution des’ exportations de gomme arabique
du Sénégal de 1941 à 1981
‘Années
Tonnage
Années
T o n n a g e
Années
Tonnage
Années
Tonnage
1 9 4 1
3801
1 9 5 1
1340
1 9 6 1
1053
1971
10874
1 9 4 2
1 9 5 2
1502
1 9 6 2
1428
1972
1551:
1 9 4 3
2044
1 9 5 3
1633
1 9 6 3
1768
1 9 7 3
3169
1944
1556
1 9 5 4
2>!11
1964
1698
19’74
fZ1
1 9 4 5
1 9 5 5
2581
1965
2654
1 9 7 5
582
1 9 4 6
2595
1 9 5 6
1939
1966
2116
1976
1131
1 9 4 7
2210
1 9 5 7
3430
1967
5875
1 9 7 7
~- 654
1948
2743
1958
2848
1968
5012
1978
804
1 9 4 9
1537
3.959
1763
1969
5545
1979
597
1950
915
1 9 6 0
1049
1970
6991
1980
269
1981
171
- - - -
SOURCES : 1 - Rapprts amme Zs de 74 DLPC de i! 974 à 1981
2 - Rapport nathi! du Si?n&aZ : SM<m sur lu brme ambique,
SALVT-LOUIS-du-SmGfi,
avrz:Z 1 c983.
12 -
LES PROBLEMES POSES A L’AMENAGEMENT DE PRODUCTION GOMMIERE
P A R LE.FACTEUR E A U
121 - CONTRAINTES BIOCLIMATIQUES : PLUVIOMETRIE,+EMPERATURE
-_
La “gommicul turc”
pluviale
s’est
avérée
plus prometteuse que
jamais depuis 1975 une
fois que les méthodes de travail préparatoire
du sol et de désherbage furent mises au point. Les idées de 1958 étaient
dépassées où on ne raisonnait que dans l’optique d’une gommiculture irriguée
(GIFFARD, 1973). Il faut remarquer néanmoins que la technique de production
de plants de gom ’ !r en pots, pilier du sysl‘ re actuel de regénération,
a é t é plofondémel,
améliorée
c(7+1-p
année-là
timension des pots, nature
du substrat, méth(a .Js de semis et c
levage).

-9-
Les expériences réalisées à M3IDDI (DIONE, 1983) ont montré que,
comparé
au sol enherbé non entre tenu, le sol ayant subi le désherbage
mécanique ou chimique enregistre un net accroissement des réserves hydriques
disponibles pour les arbres et cela dans les proportions de 25 à 116 %. IL
y a en outre possibilité d’augmentation à :long terme de l’humidité du
sol par des reports hydriques annuels sur l’ordre de 8 rrrn/an, soit près
de 4 % de la précipitation annuelle (DIONE, 1983).
Jusqu’ici,
dans les systèmes cul turaux ,
l’entretien ne
se limite qu’aux deux premières années. Il y a lieu de se demander s’il
n’y a pas limitation involontaire de la croissance ? S’il est établi,.
qu ’ avec un hivernage à bon régime pluviométrique,
le taux de reprise
est excellent (95 à ,100 $j.), après quelques années vie végétative consécutives
à des pluviométries de niveau déficitaire accentué, le maintien des planta-
tions pose problème. Ainsi, à neuf ans d’âge, le taux de survie des planta-
tions de MBIDDI passe de 91 à 84 %, soit une mortalité de 7,5 %. La croissance
en hauteur,
très forte au début, diminue des la quatrième année comne
nous le verrons plus loin.
D’autre part, de basses années pluviométries comne 1982 (231,8 mn),
1983 (155,6 mn) et 1984 (87.8 mn) compromettent beaucoup le programme
gorrrnier par un abaissement sérieux du taux de survie des plants la situant
par exemple pour 1983 autour de 50 % après dix mois de végétation (ANONYME,
T
1983 >
1984).
L’impossibilité de complanter des plants déjà produits en
pépinière peut arriver corrrne en 1984 (ANONYME, 1984).
Dans ce dernier cas, la question de la nécessité d’une irrigation
d’appoint permettant un développement adéquat des plants de gomnier pour
eviter les gâchis des ressources financières déjà investies dans la production
des plants s’est trouvée posée. Pour le moment, celle-ci apparaît corrrne
la recherche des parades mais, au-delà, il se trouve posée la question
de savoir s’il est nécessaire, oui ou non, de reposer des stratégies
“gomnicoles”
sur l’irrigation d’appoint : quels principes et dans quelle
mesure ? Et alors,
quel dispositif d’irrigation et quelle étendue des
exploitations ?

- lO-
Les difficultés évoquées ci-avant se situent en amont de la produc-
tion de gomne. En aval, il y a un deuxième écueil pluviométrique à l’exsu-
d a t i o n d e gorrrne : il s ’ a g i t
du fait qu’il existe une intense corrélation
entre la pluviométrie de l’année et le niveau d’exsudation de gomne par
les sujets gemnés (DIONE et DIATTA, 1984). Donc la production de gornne,
à chaque année, ro peut être aisément assurée a priori ni en possibilité,
ni en quantité awn~ une certaine manifestation de la situation pluviométrique.
Donc,
pour les gomneraies existantes, une production annuelle certaine
ne pourrait être fixée si cette question pluviométrique demeure ouverte.
Déjà,
ces questions ont été posées par l’évolution pluviométrique des
essais de 1982 à 1984.
Nous aborderons plus loin, à partir des données recueillies sur
le terrain,
les solut ions
théoriques dégagées ou les pratiques ainsi
que les tendances d’avenir du Sénégal. On dispose quand même de données
générales sur les exigences en eau du gomnier en se référant
à l ’ a i r e
écologique de l’espèce (Fig. 2), aire qui se situe entre 150 mn au nord
et 860 mn au sud avec un optimum compris entre 230 et 530 mn (CN’LJCED/GAlT,
1978 ; FAO, 1980). L’on précise même que le gorrmier peut supporter une
a n n é e pluviométrique
déficitaire n’ayant que 85 mn d’eau corrrne ce fut
le cas en 1960 à HCMLAI-TCHAD
(FAO, 1983).
Il est évident que l’influence de la répart.ition temporaire de : cette
? ’
lame et de sa redistribution par la topographie ne sont pas prises en compte ,
ici et méritent d’être étudiées. On a obscwé que, pour une une pluviométrie
d e 87,6 m% donc voisine des 85 mn de HOMLAI, les gomniers complantés
en 1984 à MBIDDI ont eu une reprise acceptable bien qu’inférieure à celle
mentionnée plus haut. Cependant, la production de gorane a été preque .nulle
pour une telle année pluviométrique. Cela ne démontre-t-il pas que les
repères pluviométriques 150 mn et 860 mm, ainsi que le minimum cri tique
85 n-m, doivent être reconsidérés si on veut les appliquer à l’exsudation
de gorrrne ?

.
.i.- ,,,-_.:
- ll-
Zone optimale
220pmm
200-
180-
Zone optimale
160.
140-
120.
100.
80.
GO.
40.
20.
J F M A M J J A S O N D
J F M A M J JASO NID
TOMBOUCTOU (TO)
LINGUERE (L)
(Mali >
(Sén&gal>
Pma: 229mm
Pma: 530mm
n m : 1 0
n m : 9
Sud de l’aire
280. Pmm
T”
260.
240.
l
2 20.
200.
180.
160.
N o r d d e l’aire
140.
T”
120 Pmm
120.
100
100.
80 J
80.
J F M A M J J A S O N D
J FMAt4.J J A S O N D
BOUTILIMIT (6 1
K A Y E S (Ky?
(Mauritanie)
( M a l i )
Pm:
170mm
Pma: 814mm
nms: 12
nms: 8
Légende : P = courbe pluviométrique
T = Courbe des.températures (échelle doublée)
Pma y. Pluvi.g@trie_moyenne
anngslla
nm = nombre de mois s&%
FIG.2 : Diagrvw orr$rothermiques bioclimats caractéristiques
de l’aire phytogéàographique
d’Acacia senegal
(adopté par FAO, 1983).

- 12 -
En tout cas, une nette différence apparaît dans 1 ‘influence des
années pluviométriques selon que l’on se situe au plan de la vie végétative
ou du métabolisme exsudateur.
Il apparaît qu’une année pluviométrique
convenant à la survie végétative peut être insuffisante pour faire “embrayer”
le mécanisme d’exsudation. Donc, on pourrait parler de pluviométrie optimale
de végétation et de pluviométrie optimale d’exsudation pour le gorrmier.
Il faut noter qu’au Sénégal, le développement du programme gonmier
est conçu suivant un zonage precis
é t a b l i récemment à l a s u i t e d ’ u n e
étude destinée à
l’élaboratian d e l a p o l i t i q u e f o r e s t i è r e g l o b a l e d u
pays. Si, du temps de “l’exploitation minière” du gornnier , la cueillette
de gomme arabique
se déroulait principalement dans trois (3) régions,
auj ourd ’ hui
l’assise géographique du développement forestier du Sénégal
est composée de cinq zones homogenes
appartenant à deux grandes régions.
A noter que, pour l’ensemble du territoire, on compte six régions et
vingt zones homogènes de développement (Tab. 2 - Annexe 1 - RS/MPN, 1983).
On est bien loin des trois zones traditionnelles ci-dessous d’antan (CNUCED/
GATT, 1973) :
- FERLO
: couvre les Departements de LINGUERE, LOUGA et YANG-
Y A N G ,
- REGION DU FLEUVE :
couvre les Départements de PODOR, DAGANA (bas fleuve
et TRARZA de Mauri tanie),
- REGION DE BAKEL
: couvre essentiellement le Département de EMEL (haut ,,
fleuve).
En effet, auj ourd ’ hui le programme exécuté dans les cinq zones
homogènes couvre les régions géographiques n O V et no VI de développement
forestier. Finalement,
l e gomnier e s t
présent dans les actions forestières
des zones suivantes :
. REGION V :
+ zone 13 :
espaces
sylvopastoraux d e l a p é r i p h é r i e E s t d u b a s s i n
arachidier
+ zone 14 :
Ferlo sableux Sud et Nord
+ zone 15 :
Ferlo de transition
+ zone 16 : Ferlo cuirassé et Nord Falémé
. REGION VI
+ zone 19 :
Bordure sud de la vallée alluviale (carte Fig. 3).

- 13 -
0
30
- L-
17-w
16'W
15-w
14'"w
13"w
,@O M A U R I T A N I E
15"N
.s
.
,
I
I
l
10001100x-
b;oub w Tambacou~~~
~nnnt
1 Ao N
-
IV”“,
7:,?200.
8ISSAU
\\
. G U I N E E
Limite Nord : 150 IIpTI e n 2 0 jours
Limite Sud : 860 mm e n 70 jours
Optimum = 300-450 m n sur 3 4 mois avec 8-9 mois secs.
FIG. 3 : Limite isohyètale du polygone du prograrrme indicatif
de reboisement gonanier du Sénéga.1 R ?w w
Lp&+&+J
Q94(wtRA+L&*;c1 wavL)c-
fg~gJ@fl-

- 14 -
Les
limites
isohyétales
du Polygone gomnier du Sénégal
sont
visibles à la carte de la figure 3. A partir des indications des tableaux
de la figure 2,
on peut v o i r q u e
I.es limites isothermiques (35 OC de
température moyenne au mois de mai - le plus chaud - et 2U°C au moins
de février - le plus froid) se retrouvent aisément aux figures- 4a et 4b:La fi-
gure 3 montre que ce polygone s’étend à l’isohyète 1100 n-m, donc à ‘240~12
de plus que la limite citée au paragraphe precedent.
122 - CERTAINS PHENOMENES HYDROLOGIQUES
Le ruissellement avec la répartition honrizontale d e l ’ e a u q u i ,
en découle est un problème hydrologique conditionnant de beaucoup la
réussite de la gomniculture.
La zone nord où se déroule le programme gomnier est très connue
pour son relief dunaire ondule. E?ntre les dunes,
sont localisé
des
interdunes à engorgement
temporaire
et des replats où le ruissellement
se fait presque par épanchement tous azimuts. Des dépressions à engorgement
temporaire peuvent
exister au somne t
aplati de dunes. C’est pourquoi
la composante hydrologique du ruissellement joue un rôle important induit
par le microrelief. En effet, ici fonctionnent de mini-bassins versants,
le résultat est très manifeste : l’abondance des mares temporaires. Le
rôle de ces dernières est très s i g n i f i c a t i f c a r e l l e s c o n d i t i o n n e n t a u <.
premier chef la répartition topographique de la végétation.
E4 et DIOP (1981) avaient décelé à VINDCU THIEXIGOLLY des différences
allant de 70 à 110 % entre les caractéristiques dendrométriques (circonfé-
rente,
hauteur)
et le taux de survie de gorrmeraies situées en replat
dunaire et
sur dépression avec des densités de plantations initiales
de 204 à 278 arbres/ha. Des différences beaucoup plus grandes entre les
caractéristiques dendrométriques et autres de peuplements ont été mises
en évidence lors d’essais ponctuels realisés à IkBIDDI avec des espèces
corne Acacia raddiana et Bauhinia rufescens.
Ainsi, en comparant entre eux un sornnet de dune, un versant
dunaire, un replat interdunaire ou une dépression interdunaire, on enregistre

17O
16O
15’
14’
13O
12O
-----1
k---------l
c
I
16’~
15’N
D A K A
14’N
13O N
70
17O
16’
15”
14O
13O
12
. 16’
15O
DAKAR
(b)
24
_ 14O
- 13O
Limite Nord : 21°C
Limite ‘Sud : 28OC
Amplitude critique à. la limite Nord : 20°C
Amplitude critique à la limite Sud : 35OC
Dans l’aire du gomnier :
. température maximale -:: 49OC
. température minimale : OoC
. Moyenne du mois le plus chaud : (mai) : 35OC
. Moyenne du mois le plus froid : (février) : 20°C
FIG. 4 : Situation du polygone du programne indicatif de reboisement
du gomniee au Sénégal’par rapport aux isothermes du mois de
février (a) et de mai (b).

- 16 -
entre hauteurs,
diamètres et
taux de survie moyens de ces différentes
unités,
des différences allant jusqu’à 400 % (DIONE et DIAlTA,
1982)
avec de plus grands écarts chez Zkuhinia.
La géomorphologie introduit donc des effets hydrologiques capables
d’impacts très appréciables su’r le développement de la gomneraie. Nous
verrons plus loin, en prenant un exemple à MBIDDI , la grandeur des écarts
de réserves hydriques entre les différentes unités géomorphologiques.
123 - LES QUANTITES D'EAU A LA DISPOSITION DES GOMMIERS
Les essais mis en place en 1974 à MEHDDI montrent que la densité
de plantation affecte moins le taux de survie que la croissance et limite for-
tement la croissance en hauteur et en diamètre. On note entre les peuplements
de densité 1600 arbres/ha (écartement 2,5 m x 2,5 m) et d’autres de densité
625 arbres/ha (5 m x 5 m) , des différences allant jusqu’à 83 cm pour
la hauteur. La faible densité (625 arbres/ha) a les hauteurs les plus
élevées.
C e s
resul tats
suggèrent
l’existence
d’un
écartement
optimal
et la nécessité d’éclaircies à un moment donne “pour relancer la croissance”.
Il est à noter que l’écartement optimal doit varier en principe avec
le type et l’objectif de l’aménagement gorrrnier. De 7 m x 7 m dans les
.
plantations mono-spécifiques en regie (RS/MPN, 1983), on pourrait passer
à 10 m x 10 m dans les aménagements de production agrosylvicoles. Dans les for-
mations naturelles au TCHAD, avec 1000 à 2000 arbres/ha, le peuplement
est considéré comne trop dense,
tandis qu’entre 100 et 400 arbres/ha,
il est un sous-peuplement peu productif. Ce qui permet de si tuer 1 ‘optimum
entre 400 et 1000 arbres/ha (écartement 3 m x 3 m à 5 m x 5 m).
On peut conclure cet aperçu en soulignant que la redistribution
par ruissellement ou concurrence peut af fccter les rend.ements e n gomme
ou les diminuer.
Le ruissellement est accéléré par la dégradation des
terres à pâturage. On devrait donc penser à une redistribution de l’eau
par l’aménagement de celle-ci en vue d’augmenter les rendements en gomne.

- 17 -
Alors,
certaines questions se posent : tiendra-t-on à maximiser
la production de gomne (ou de fourrage) en amont des mini-bassins versants
(dans les interdunes et les mares) par une diminution du flux de l’écoulement
en aval au moyen de pratiques empêchant le ruissellement ? Sinon, doit-
on augmenter ce flux par les techniques favorisant la composante hydrologique
du ruissellement de manière à maximiser la production en aval, comme
c’est le cas actuellement ? N’y a t-il pas unesolutïon intermédiaire ?
Des questions
que se
posent pastoralistes,
hydrologis tes,
forestiers,
écologistes.
Il nous semble que la réponse définitive dépend du type de sol
où s’accumule l’eau d’infiltration et de l’importance du flux d’alimentation
de ces réservoirs que constituent les mares temporaires. S’il y a engorgement
temporaire à cause de la faible perméabilité du sol, les pertes par évapo-
ration sont grandes et l’influence de l’aménagement de l’eau est amoindrie.
Dans ce cas, on peut limiter le ruissellement. D’autre part, si le sol
est trop perméable au point qu’un draînage excessif porte l’eau accumulée
hors de la zone racinaire,
cette percolation pourrait être une perte
si elle échappe à la zone racinaire qui varie avec 1 ‘âge des arbres.
Nous verrons, à partir d’exemples,
l’illustration de l’influence de ces
aspects qui sont en fait celle des réserves en eau du sol dans les différents
sites.
13 - LA PROBLEMATIQUE DES AMENAGEMENTS DE PRODUCTION DE GOMME
ARABIQUE
Deux facteurs conditionnent
le choix des objectifs et systèmes
d’aménagement et se manifestent ici avec une certaine vigueur. Il s’agit
de l’orientation d’aménagement du territoire d’une part et, d’autre part,
les tendances en cours de processus bioclimatiques. La plupart des arbres
à gomne ont une vocation sylvopastorale dans les politiques d’aménagement
du territoire en zone sahélienne. Pour le Sénégal, nous avons évoqué
plus haut la principale zone concernée.

- 18 -
Appréciant le rôle de ligneux fourrager dont le gomnier dans
l’alimentation du bétail
tropical
en milieu sahélien, des auteurs en
sont même arrivés
à l’établissement des normes de présence. Ainsi, LE
HOLJEROU (1980) précise que Ceux-c:i doivent “représenter au moins 20 %
de la ration alimentaire, soit entre 200 et 1000 ligneux/ha ou 5 à 25%
du recouvrement de la surface du sol”. Ce qui correspond à un certain
équilibre structure1 entre les quatre composantes suivantes :
- les arbres, arbustes et arbrisseaux ;
- les ligneux et tapis herbacé ;
- les espèces en fonction de la topographie et des sols ;
- la structure d’âge du peuplement.
A notre connaissance, des études précises abordant ces questions n’ont
pas encore vu le jour.
En ce qui concerne les facteurs climatiques, seuls deux phénomènes
revêtent une importance à l’heure actuelle : l’érosion hydrique et l’érosion
éolienne. Nous avons vu plus haut comnent l’hydrologie des zones à relief
ondulé agissait. sur la végétation.
L’ érosion
hydrique
qui
accompagne le
ruissellement
requiert
les mesures de protection qui empecherai t
le déchaussement des collets
des plants, le décapage de la couche humifère et l’inégalité de la répartition
,.
d e l ’ e a u d e p l u i e .
Ceci est d’autant plus indispensable que la forte
intensité des pluies - s u p é r i e u r e à 2 7 mn/h - (GIFFAEUI, 1 9 7 4 ) f a v o r i s e
le ruissellement. De ce fait, la question des techniques de préparation
du sol et d’entretien des plantations demeure encore ouverte.
Il est
à noter que des techniques de préparation, comme’ la méthode steppique,
sont à exclure pour cette zone (DIONE,
1983). Il en est de même des méthodes
dites
“taupinières” et “bute et fossé’! La cause en est essentiellement
la texture très sableuse des sols de la zone sahélienne. Cette texture
fait que les amas de sol confectionnés sont vite détruits par l’érosion.

- 19 -
L’érosion éolienne s’est manifestée avec beaucoup plus de vigueur
ces dernières années, suite à la dénudation des sols causée par les déficits
pluviométriques
et le supâturage. Ceci compromet :la regéneration.naturelle des
gorrmi ers , regénération déjà faible à cause de la diminution du potentiel
semencier. L’enfouissement des plants est fréquemnent observé et la mobilité
des dunes s ’ accentue
à l a s u i t e d u d é f i c i t p l u v i o m é t r i q u e (VANPRAETI’,
1984).
On se trouve donc dans une situation telle que, pour ces “dunes
continentales,
les objectifs de protection sont forcément de fixation
des dunes” (BHIMAYA, 1 9 7 4 ) . I l s e t r o u v e q u e , d a n s l e s p o l i t i q u e s d e
reboisement,
objectifs de protection et objectifs de production sont visés
tous deux.
Au point de vue
caractéristique générale d’aménagement,
les
questions posées sont la taille et le morcellement rationnels des massifs.
Leur dimensionnement pose problème car il semblerait qu’il faille compter
jusqu’à 200 hectares pour avoir un effet sensible d’un massif forestier
sur l’environnement climatique (MADSEN,
1985) or,
avec les nécessités
actuelles
d’irrigation
d’appoint et
les
contraintes
socio-économiques
(vergers gomniers, paysans), la dimension optimale doit être ajustée.
Ainsi,
une plantation en régie semi-industrielle peut facilement
atteindre 200 hectares mais son irrigation d’appoint requiert des dépenses
élevées d’infrastructure et de fonctionnement alors que, pour les plantations
villageoises,
l’irrigation
complémentaire
est
aisément
praticable avec
des moyens art isanaux,
mais la taille des massifs dépassera difficilement
50 hectares. Finalement,
le dimensionnement
des massifs gomniers fait
apparaître une incompatibilité de trois facteurs :
l’objectif d’impact
climatique,
la nécessité de sauvegarder les investissements déjà réalisés
et, enfin, l’agent économique propriétaire de la plantation. Ce problème a Con-
nu des développements dans la réalisation du programne gomnier au Sénégal
et les tendances, porteuses de succès, doivent faire l’objet d’une certaine
attention,
en particulier l’approche comnunautaire et la responsabilisation
directe des populations.

- 20 -
En faisant le bilan du programme gommier du Sénégal, nous verrons
mieux conanen t se manifestent concrètement
les contraintes imposées par
le facteur eau et les objectifs d’aménagement. Nous verrons aussi les
solutions adaptées, les conclusions à en tirer ainsi que les perspectives.

CHAPITRE II
SII-AN D U P R O G R A M M E G O M M I E R
A
U
SENECAI-

- 22 -
C e prograrrrnc
c o m p r e n d le v o l e t “ r e c h e r c h e s u r l a p r o d u c t i o n
de gon-ml?” et celui sur’ “le developpement” de cette production.
21 - LES RECHERCHESs$jkLA PRODUCTION DE GOMME
2 1 1 - LE FINANCEMENT
Les
prom i éres
impor t an tes r e c h e r c h e s e n t r e p r i s e s s u r l e gorrmier
e t l a gomune arabique a u S é n é g a l , en 1974, benéficiaient d’un financement
de 88 millions de francs CFA. Les actions prévues essentiellement dans
l e cadra du IVème plan de developpernent é c o n o m i q u e e t s o c i a l d é b o r d a i e n t
d’un an sur l e VIeme p l a n . Ce dernier prbvoyait une allocation de 129
m i l l i o n s à l a r e c h e r c h e s u r l e gormier
(95 millions furent acquis dont
52 m i l l i o n s a v a i e n t é t é i n v e s t i s o n j u i n 1 9 8 3 - R/S; 1 9 8 4 ) . I l e s t p r é v u
la poursuite de la recherche jusqu’en fin 1985. Le tableau-ci-dessous donne les
volumes des
f i n a n c e m e n t s p r é v i s i o n n e l s , d e s r é a l i s a t i o n s e t p e r m e t d e
voir l’évolution de ceux-ci :
TrnLEAU 2 : Evolution planifiee du financement du prograrrrne
de recherche sur la gorrfne arabique et les gorrmiers.
. ,
. ----.-- -_--- --.._-.. -_- _.____ _ ,,_____.
Vilut! M~U
1Wll13 1JI&l
.-.... _ ..-- - ___.-
:L97:1-3.977
yJp,-“jr))g
i 19711
l
* . .
137,G
/
22,4
/
3GS
I
52,7l-7 lG5,05 -

- 23 -
212 - OBJECTIFS - BILAN PHYSIQUE ET SCIENTIFIQUE
212.1 - Nature des recherches
Les principales
actions de recherches thématiques entreprises
concernent trois aspects : la sylvicul turc, l’exploitation et l’amélioration
génétique.
Un quatrieme aspect, basé sur une approche intégrant les deux
premiers et les données socio-économiques, va permettre de tendre vers
la mise au point de systèmes de production appropriés à la zone. Des
recherches d’appui viennent compléter ces actions : elles concernent
la bioclimatologie, l’hydrologie, la biotechnologie, l’entomo-phytopathologie,
l’écologie forestière et la pédologie.
212.2 - But
Le but de ces recherches est :
- l ’ o b t e n t i o n d e v a r i é t é s d e gomniers
résistantes à la sécheresse et
de haute productivité ;
- la-’ mise
au point de paquets technologiques sylvicoles et culturaux
appropriés à la zone ;
- la rationalisation de l’exploitation en vue d’une production soutenue
et à long terme.
212.3 - Bilan physique
Au bilan physique, on se retrouve aujourd’hui avec près de 450
hectares de plantation où le gomnier occupe au moins le tiers de la superficie.
Ces plantations sont situées autour de MJ3IDDI en massifs séparés couvrant
entre 50 et 200 hectares (Fig. 13).
212.4 - BiI.an deS recherches ,sur 1'amélioration:génétiqùe
du gommier
Seize (16) provenances d’kacia senega2 et trois (3) d’Acacia Zaeta
sont
en cours d’étude et une quinzaine d’espèces ligneuses fourragères
exotiques et locales en cours de sélection.

Entre 1978 et 1982, l’existence de sujets capables de production
à niveau élevé et stable, s’est révélée et l’existence d’une forte variation
inter-individus et
inter-provenances
révèle
une possibilité certaine
d’amélioration génétique. Les expériences ont permis de conclure que,
pour apprécier le potentiel de performance, il est nécessaire de résoudre
le problème de la période de gernnage et celui des normes de ce gerrrnage
(dimensions et nombre de cares).
Les déficits pluviométriques ont une action contradictoire car,
dans le même temps où ils peuvent a i d e r à t e s t e r l a r é s i s t a n c e à l a
sécheresse des génomes performants, ils masquent aussi l’expression complète
de ce génome dans l’environnement idéalement favorable à cause de la
corrélation positive entre pluviométrie et production. Ceci va être développé
plus loin.
Il faut ajouter que
c’est justement la valeur potentielle maximisée
de production qui est intéressante pour une alternative de gorrrniculture
industrielle.
Cette forme de gomniculture pouvant justifier les investisse-
ments fixes, inévitables, les voies pouvant y conduire, font l’objet d’une
certaine attention. Les tableaux 3, 4 et ceux de l’annexe III illustrent
les remarques ci-avant citées sur la comparaison des provenances.
212.5 - Bilan des études sur la croissance du gommier
a) - Résultats généraux
L’évolution dans le temps de certains paramètres dendrométriques
donne une mesure de l’efficacité du système sylvicole actuellement appliqué.
A l’examen des tableaux 3 et 4, on peut faire deux observations : la
croissance annuelle est très forte au jeune âge, mais elle se ralentit.
Ce qui est dû probablement à la concurrence hydrique du tapis herbacé
entre la troisième et la cinquième année après la plantation (Tab. 6),
concurrence renforcées peut-être par la concurrence inter-arbres.

TABLEAU 3 : Quelques caractéristiques du développement des gomniers en plantation
i Placeaux I Nombre 1 Densité I >Années
1976
1977
échan-
'initial
à
de plan-
%
Hauteur
tillonnés de plants
l'ha
tatjons
Hauteur
Hauteur
: survie en cm
Ci-L
en cm
de
F 34
ai
400
1975
117
203
a 9
258,6
80
17,9
5728.0
F 2 9
8 1
400
1975
184
249.7
88
2ai,7
88
20.7
7286.4
F 10
81
400
1975
157
16 9 ;1
9 7
1
208,7
91
14-9
5423.6
F 26
a i
400
1975
150
227,2
91
261
a3
21.1
7005.2
F 22
81
400
1975
175
240,7
9 5
247,3
9 0
24,2
8712.0
F 36
9 6
400
1975
166
179,l
84
252,5.
7 7
19,2
5913.6

TABLEAU 4 : Caractér .stiques dendrométriques comparées de plantations à forte
densité
(2,5 m x 2.5 m) et à faibtle densité (5 m x 5 m) après 7 ans de végétation
DENSITES
s 400 AREREs/HA
1600 ARBREs/HA
ECARTEMENTS
5mx5m
f
2,5 m x 2.5 m
No des
Section
Hauteur
Section
Hauteur
%
No des
%
placeaux
noyenne au
totale
noyenne au
totale
( ie survie
collet (cm2) moyenne (cm)
placeaux
de survie
-
collet cm2)
noyenne (cm)
64
8 5
17.79
246,4
8 6
6 8
10,4
402,9
6 5
7 6
29,67
271,6
a 5
8 2
39,4
249,5
6 6
5 5
33,36
283,7
84
8 7
41,8
265,6
6 7
8 3
33,06
308,3
8 3
8 3
42,4
282,6
6 8
7 8
28.95
308,3
8 2
4 7
22,3
228,6
6 9
6 6
33,67
286.8
8 1
6 0
24,9
271,3
70
7 9
33,42
334.6
8 0
47
17,3
204,8
71
7 8
38.03
272,8
7 9
7 1
13,l
197,7
7 2
6 3
36,39
322,8
7 8
5 9
12.7
198,7
7 3
80
55,07
408,4
7 7
7 9
17,7
213,3
7 4
7 2
45,60
444.4
7 6
90
32.0
367,2
7 5
8 3
32,72
316,2
MXENNES
7 5
34.81
318.7
7 0
24.91
245.1
S. DEW.
9.1
9.06
58.2
15.4
12.11
1 0 0 . 7
cv
12.1
26.0
18.3
22.0
48.6
41.1

- 27 -
bl - InfZuence de l'écartement
La
concurrence
inter-arbres peut
apparaître
corrrne l’attestent
les données du tableau 4. C’est pourquoi, il est nécessaire de refléchir
sur les possibilités de maintien du taux de croissance élevé au début
(14 cm/an pour la hauteur pendant les quatre premières années) ou même
d’améliorer
c e l l e - c i p a r
des techniques sylvicoles (éclaircies,
choix
de la densité initiale, mélange d’essences)) et culturales (fréquences,
nature et régime des entretiens). Ceci est d’autant plus indispensable
que la corrélation diamètre-production est positive (Tab. 8) et forte
corrrne nous le verrons plus loin. Ce qui veut dire qu’on doit toujours
tendre à avoir le diamètre maximum pour la densité optimale.
cl - Influence du rbg<me pluviomktrique
L e
tableau
5 i l l u s t r e l a v a r i a t i o n d e s c a r a c t é r i s t i q u e s d e s
peuplements en fonction de l’âge et de la pluviométrie. En considérant
ces caractéristiques simultanément par rapport à ces deux aspects, on
note que les gomneraies échantillonnées se subdivisent en quatre groupes :
l- groupe des gonmeraies de première génération (1974-1976) plantées
et ayant vécu en régime pluviométrique acceptable (entre 297 et 404 am).
Ces plantations de 9 à 11 ans d’âge ont la section basale, la hauteur
moyenne et
la hauteur dominante dépassant respectivement 30 cm2, o
237, 279 cm ;
2- groupe des gomneraies de la génération charnière plantées à pluviométrie
(1977) fortement déficitaire, leurs performances l’ont ressenti ;
3- groupe des gomneraies de seconde génération (1978-1981). Le régime
pluviométrique
s’est maintenu à un niveau moyen à favorable (200
à 311 ml). Les caractéristiques des peuplements sont aussi hétérogènes
que la pluviométrie.
4- groupe des gorrmeraies
de troisième génération (1982-1984). Plantés
sous
régime pluviométrique
très défavorable (pluviométrie entre 88
et 232 mn),
l e s gornniers accusent déjà une mortalité supérieure ou
égale à celle des peuplements âgés de 7 à 11 ans.

TABLEAU 5 : Sondage de certains paramètres du déGe1oppement dei gomneraies artificielles de différents âges
I
CO
N
I

- 29 -
L e
tableau 6 montre les paramètres de corrélation-régression
entre la pluviométrie reçue après l’année de plantation et les variables
section moyenne au collet, hauteur moyenne et taux de survie (Tab. 5).
L’intensité de la liaison entre le cumul pluviométrique et les deux premières
variables dépasse 0,80 et, après l’ajustement linéaire, on constate qu’il
est possible de prédire les caractéristiques d’ensemble des gorrnneraies
à partir de 1 a quantité de plu.ies reçues par celles-ci depuis leur année
de plantation. L’effet du site doit, dans ces candi tiens, être considéré
pour améliorer la précision des prévisions éventuelles car, corxne nous
l’avons dit plus haut, son influence est très appréciable.
TABLFAU 6 : Statistiques descriptives et de corrélation-
regression de la pluviométrie ,et des variables
dendromé triques.
Moyennes et écarts-types de
Statistiques de corrélation
VARIABLES
la pluviométrie et des.autres Régression de la pluviométrie
v a r i a b l e s X1, X2, X3
Y les variables Xl, ‘X2, X3 -’
Sym-
Signifi-
A
B
tale
cation
*Moyenne M
Ecart-type a
r
(pente) _ (atercepte)
Section
Xl
moyenne à
20,47
18,65
0,82
0,Ol
1,26
la’ base
Hauteur
x 2
moyenne
152,7
99,43
0,91
0,09
24,50
x3
%
de survie
58,41
20,51
0,07
0,oo
56,42
Y
Pluvio-
métrie
1395,14
987,39
d) - Influence du site
Le site est déterminé au premier chef par la topographie du
terrain de plantation. En effet,
cette dernière délimite des élements
géc-morphologiques au sein desquels la réserve du sol en eau conditionne
de beaucoup
la croissance des arbres (a noter qu’elle influence aussi
la mobilité des éléments nutritifs).

- 30:
Le tableau 7 et la figure 5 illustrent les variations temporelles
des réserves hydriques du sol en fonction des éléments de relief. Celui-
ci montre que les replats interdunaires puis les dépressions interdunaires
sont des sites privilégiés alors que les somnets de dune et les versants
sont défavorisés. L& gieurle 5 illustre aussi la rapidité de la dybamique
hydr ique dans les différents éléments géomorphologiques durant la première
décade d’août 1984 et la deuxième de décembre. Les stocks d’eau dans
la tranche de sol 0 à 1,20 m sont complètement épuisés et ceci quelle
que
soit leur importance pendant l’hivernage. Il serait important de
déterminer les parts d’évapotranspiration et de percolation en profondeur
qui affectent ces stocks hydriques.
TABLEAU 7 : Evolution de la réserve hydrique du premier
mètre de sol en fonction du site (en mn)
D A T E
DI2
R
s
DIl
5
11.08.1984
82,7
81,3
30,o
82,0
27,9
25.08.1984
38,5
81,3
192
37,0
172
14.09.1984
4,O
76,4
192
30,o
2,6
17.09.1984
497
79,2
276
132
18,l
02.10.1984
296
67,2
1,2
192
20,9
16.10.1984
296
64.5
192
1,2
19,5
09.11.1984
296
40,6
192
1-2
1,2
26.11.1984
296
236
192
192
192
20.12.1984
091
0,5
091
O,l
091
Moyenne
15,6
54,8
494
17,2
10,3
5
= Versant tite&unaire no 1
D-SI = Dépression interdunaire no 1
S
= Samet de dune
R
= Replat interduwire
= Depression inte- no 2
Dr2
Mesures effectuées à diverses profondeurs par méthode électrique avec des blocs de me
ccnme détecteurs d’humidité. L’&areil de mesure est un lecteur DI!IiWXS KS1 (DIONE, 1983) - cf.
ANNEXE).

-
-31
.

.

- 32-
La corrélation entre les stocks hydrique du sol et le développement
d e s gonmiers
est illustrée par la figure 6 et les tableaux 8a et 8b.
On enregistre,
selon les paramètres, des valeurs 1,3 à 3,5 fois plus
grandes entre les sites. Les différences entre les somnets de dune et
interdunes sont plus apparentes et les plus accentuées (Tab. 8b).
TAHLECALJ 8a : Variations de certaines caractéristiques des
gorrrneraies par placeau-échantillon (a) et
moyenne (b) en fonction de l’élément de relief
-~-
ScMLa DE DUNE
INTJBDLJNE A ENGOR
ELEMENTS DE RELIEF
(SJ
VERsyvy DTJNE GEiMENT TE!MPORAIRE
(ID)
Placeaux
pll
p12
pll
p12
p11
p12
Survie % (1)
2 0
1 2
1 2
3 6
8 0
3 2
Section moyenne au
collet en cm2 (2)
27,l
15,7
46,6
36,3
23,4
64,3
Hauteur moyenne
en cm (3)
244
176,7
216,7
228,9
ZOO,5
310,6
, Hauteur dominante
en cm (4)
350
200
275,0
462,5
292,5
475
TABLEAU 8b : Moyennes en fonction de l’élément de relief.
’ M O Y E N ’ N E S
1
\\Eléments de
S
V
,:
1 6
2 4
(2)
21,4
41,4
43,9
I 2,05
(3)
196,7
222,8
255,5
1,30
/
(41
275
368,7.
1,40
/
* Valeur de la caractéristique considérée en interdune divisée par la valeur correspondante en
scmwt de dune.

c
-.
0
m

-
Reserves hydriques en mm
01
-

33 OENIVELE,
ul’
0
.
.-..,.
.

.


c
>
de
9
m

lZ
Interdune
Dénivelé,

\\
,P
P x
m
34-
-

0
2
(%)
l
cm . . *
II
cl C
m
N
moyenne
Taux de survie
Scctiun 0
;\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\y
0
C

- 35 -
e) - Les possibiZit6.s de regénération spontanée
sous &antation de sommiers
Celle-ci a lieu dans deux: sortes de site privilégié : les interdunes
à engorgement
temporaire et
les sols scarifiés capables de piéger une
certaine quantité d’eau de pluie.
Le suivi des germinations sous les
arbres plantés montre que la scarification n’est pas aussi déterminante
que l’irrigation ou le désherbage sur la germination (Tab. 9).
En ce qui concerne l’évolution des plantules, l’irrigation et
le désherbage peuvent avoir un meilleur effet que la scarification. Par
contre, ces traitements ne peuvent assurer la survie des plantules. Ainsi,
les germinations apparues sur un sol n’ayant subi aucun traitement tiennent
mieux et peuvent atteindre une densité de 1 à 16 plantules/m2.
TABLEAU 9 : Evolution des germinations sous gomneraies
artificielles de 10 ans.
INTERDLJNE A ENGORGEMENT TEMPORAIRE
REPLAT _--
Irrigation- Désherbage TEIMOIFJ-‘saz
karif ica- ITEMJïN sans
l’appoint - sur irriga- désherbage, :ion du sol scarifica-
Xsherbage t ion sans
ni irriga-
;ans désher tion,ni ir-
Dates de
sans scari- scarifica- tion,ni tra jage, n i
rigation,ni
comptage
fication
tion
vail. du sol Irrigation désherbage
-
2 5
2 1
1 3
2 7
3 1
07.08.1984
9
1 0
8
1 9
1 4
17.08.1984
7
1 1
7
1 4
1 1
27.08.1984
4
7
5
1 4
9
07.09.1984
4
5
5
8
1 0
17.09.1984
2
6
3
4
3
27.09.1984,
1
3
3
1
1
07.10.1984
1
2
2
1
0
17.10.1984
1
1
2
0
0
27.10.1984
1
1
2
0
0
07.11.1984
0
1
2
0
0
17.11.1984
0
1
2
0
0
27.11.1984
0
0
1
0
0
07.12.1984
L

- 36 -
La
survie
des plants
au-delà de décembre reste quasi-nulle.
Donc la possibilité de regénération par germination sous les arbres de
plantation reste très minime, à moins. de trouver des moyens permettant
un développement
accéléré des plantules,
de sorte qu’un enracinement
adéquat ai t lieu pendant 1 ‘hivernage pour permettre aux jeunes gomniers
d’affronter la saison sèche avec succès.
212.6 - Bilan des recherches sur L'exploitation du gommier
pour La gomme arabique
a) - Les facteurs environnementaux
1'
Parmi les
facteurs environnementaux qui influencent le niveau
de production, celui de la pluviométrie a été mis en évidence :
- la pluviométrie totale de l’hivernage précédant le gernnage (Tab.14) :
Pour différentes dates de gernnage,
l’influence de ce facteur se manifeste
sur les niveaux de la production de l’année (Tab. 10 et Fig. 8). Elle
conditionne aussi le niveau de la production obtenue à la période optimale
des saignées. Ceci est illustré par les moyennes maximales obtenues
à différentes périodes optimales des années 1981 à 1984 (Tab. 11 et
Fig.9).
La température au moment du genmage ainsi que les autres facteurs
li
météorologiques
(humidité et pouvoir évaporant l’air) influencent aussi,
semble-t-il,
1 ‘exsudation de gomme.
Les valeurs de la figure 10 peuvent
servir de repères pour situer la période optimale, la recherche de corrélation
et, plus précisément, leur influence sur l’exsudation, restant à approfondir.
Les facteurs intrinsèques sont :
- la situation phénologique de l’arbre exprimée par le pourcentage de
feuilles présentes (par rapport au maximum de feuillaison) et l’étape
dans la fructification (Tab.12) ;
- son calibre dendrométrique mesuré, surtout par le diamètre à la base
du tronc (Tab. 14 et Fig. 11).

- 37 -
TABLEAU 10 : Poids de gomne exsudée en fonction des dates
de gemnage (années 1981 à 1984).
DAT.ES CALENDAIRES DES’ GEMvWGES
Pluviomé-
Années t r i e (mn)
05.10.
15.10.
25.10.
04.11.
14.11.
1981
310,7
56,7
48,9
39,3
1982
231.8
24,6
32,6
46,2
18,2
1,2
1983
153,6
26,2
22,8
0
15,4
1984
87,8
0
0
0
0
0
TABLEAU 11 : Poids maximum exudé et % d’exsudants corres-
pondants en période favorable de gemnage pour
quatre années différentes
ANNEES
1981
1982
1983
1984
- - . .._ - _ ___.
- -
Poids moyen ma-
ximum (gr/care)
56,7
46,2
26,2
l l , o
% d’exsudants
100
100
30
17
Pluviométrie
310,7
231,8
155,6
83,5
TABLEAU 1 2 : Evolution comparée des dates des gemnages
productifs et de la situation phénologique
(1982)
DATES
05.10.
15.10.
25.10.
04.11.
14.11.
/
%rde f e u i l l e s
présent es
75
36
36
36
8
PBids de gomme
33 c
nc 3
-lQ
3
i 3
(gr/care 1
24,6

- 38 -
km/ Période d e s g e m m a g e s opportuns
1983
c
1981
D, 5 O c t o b r e
02
1 5 O c t o b r e
D3 2 5 O c t o b r e
D4 4 N o v e m b r e
Dc
D A T E C A L E N D A I R E
FIG. 8 : Evolution comparée du poids de gorrrne exsudée en fonction
de la date de gerrmage (années 1981 à 1984).

- 39 -
\\
\\
\\
\\
\\
\\
\\
X
3
0

c
01
.
3 0 0 a,. \\
E
\\ \\
-
\\ .
CJ
.-L-ilJ
E
150
0
.->
3
a’
01982
15 2
1963
198L A N N E E S
FIG. 9 : Evolution comparée de l’exsudation de gornne et de la
pluviométrie

-t Hum.rel. m o y . d e 10 n u i t
3
l H u m . r e l . moyxnne.
z
0
A
u LO.
?
t
.”
; 2”~~#e!i~
“0
+ Temp. m o y . d e la n u i t

4
0 Temp. m o y e n n e .
E
c
X G r a n d s
4- P e t i t s
9 M o y e n n e
02
FIG. 10 : Evolution comparée de l’exsudation et des données météo-
rologiques synchrones deila date de gemnage.

4

P675’6’d
+
98’SL7

- 42 -
Nous nous apesantjrons sur le premier facteur, axe de notre étude.
Cependant, l’influence des autres sera évoquée en passant car l’eau de pluie
les - candi t ionne
. (caractéristiques dendrométriques, phénolcgie) ou alors
elle .est en.étroite rela-tien-avec eV: (température,. humidité relative).
TABLEAU 13 : Corrélation entre la production de gomme et
la grosseur du tronc’
Diamètre (cm)
Production (gr)
52,7
130,53
62,3
212,78
72,2
224,08
82,6
454,86
r (significatif au seuil de. 1 t) = 0,918
Pente& Zadm-itfzok*ssion
= 9,949
.Intercepte
= 415,603
(DICNE et DIA!TA, 1983).
TABELESALJ 14 : Paramètres de corrélation-régression entre
la production et la pluviométrie.
FJauteur
Interwlle
v-
dcjcms
daladernière Dxéeck
entre la ckr-
puNIa/mRIacIEs
pl~~trip. b pltie
pluie
l’hivernage
nière pluie
et le gemege
Coefftitde
cxTa.ltti fr)
0 ,75*:x
0 ,p:<
0,67:3
0,241'
0,05::
PWrtedC?Za&?itJ?
de"rég%ssion (a)
2,13
61,86
-19,75
-2,95
-0,96
Intercepte
-73,06
-53096
904,3
897,86
622,05
:‘g< = significatifs au seuil de 5 90
zc = rxzn significatifs au seuil de 5 %

- 4 3 -
En c o n c l u s i o n , on peut dire que le rendement en gomne dépend,
tout d’abord, de la pluviométrie de l’année de gemnage. Il est conditionné
au préalable par le régime pluviométrique sous lequel le peuplement a
poussé et poursui
son développement et qui produit des sujets de diamètre
donné. Ayant alors un diamètre donné, un arbre pourra produire, à la
saignée, une quantité de gorrrne dépendant de la pluviométrie de l’année
de gemnage et de la période de genmage.
A chaque année, la période opportune de gemnage peut se décaler
(Tab. 15 et Fig. 12). Il est à noter que, lors des bonnes années pluviomé-
triques,
l’exsudation est certaine lorsqu’on pratique le gennnage (taux
d’exsudation de 100 %) alors que, pourles années à pluviométrie déficitaire,
le taux d’exsudation est inférieur à 25 % (Tab. 11, Fig. 9).
TADLENJ 15 : Situation de la période de gemnages opportuns
en fonction des années.
1 9 8 3
1984
MR-ENNE
I
Dates
05.10.
25.10.
15.10.
calendaires
14Yl.
14Yl.
14all.
Echelle
calendaire
278ème
298ème
288ème
278ème
285ème
ième.
a u
a u
a u
a u
(n
J our
318ème
3?Gme
318ème
288ème
310ème
de l’année)
En considérant les données du tableau 14,. an peut dire que la
hauteur de cumul pluviométrique pour laquelle on doit s’attendre à une
production nulle (année gomnière blanche), est égale à 34,3 mm. Il reste
cependant à préciser l’influence en année déficitaire du gemrnage
sur
l’évolution ultérieure et la survie des sujets. On peut déjà dire que
cela va dépendre du degré de traumatisme (ou intensité de gerrrnage) ainsi

~867: $a ~$337; u a sunvoddo sa8mma8 sap aporqd el a p a-[-[anuue uo~$en~rs : ~7: ‘31~
a
186 I
/
1
2861

- 45 -
que du cumul pluviométrique de l’hivernage qui suit immédiatement, étant
donné que
cette dernière conditionne la rapidité de la cicatrisation
des cares.
Sur la base de quatre années de pratique du gemnage, on peut affirmer
que la période opportune se situe, en moyenne, entre le 12 octobre et
le 6 novembre, soit entre le 285&me et le 310ème jour de l’année (Tab.15
et Fig. 12). Le moment optimal, situé à l’intérieur de cette fourchette,
est mobile et est logiquement candi t i.onné vu la relation pluviométrie-
gernnage.
Au niveau individuel, le moment le plus favorable est déterminé
par examen de l’état phénologique du sujet. Par exemple, la. durée de
la phénophase f e u i l l é e e s t p l u s longue chez les situés en dépression.
Ce sont les données météorologiques (humidité et pouvoir évaporant de
l’air) qui réglent le rendement.
Le mécanisme et l’intensité de leur
influence sont certes à déterminer, mais d’ores et déjà, la preuve de
leur action sur l’exsudation est certaine.
Les observations et expériences ont montré que, si l’on descend
vers les isohyètes élevées, il n’y a pas exsudation même si la température
est forte, les arbres n’étant phénologiquement pas prêts car ils conservent
leurs feuilles au-delà de février puisque bénéficiant d’eau et de fraîcheur
i
alors,
qu’au nord, celles-ci disparaissent généralement en novembre au
plus tard. D’autre part, on enregistre une précocité de la période opportune
au nord et un retard plus au sud (Dahra, Linguère), retard qui peut aller
jusqu’à l’absence d’exsudation dans une zone comne le centre-ouest du
pays (Bandia).
A c e s u j e t ,
il faut mentionner les tests de gerrrnage menés à
Bandia en novembre 1984 et qui n’ont exsudé que faiblement et ceci en
janvier-février 1985. Donc l’intervalle entre le gerrrnage et l’exsudation
est considérablement allongé, passant de 19-24 jours au nord à l-2 mois
au sud (Bandia).

- 46 -
b) - Les aspects techniques du gemmage
Les aspects techniques du gemnage ayant été l’objet de notre
attention sont :
l ’ i n t e n s i t é d e gea-mage,
la modalité de celui-ci et,
enfin, la conduite de la récolte.
Les
expériences en vue d’étudier l’influence de ces facteurs
ont été menées selon un dispositif factoriel carré à 3 ou 4 niveaux avec
3 répétitions. Ces répétitions sont en fait des blocs définisant la séparation
temporelle. Les blocs correspondent à trois dates de gemnage différentes.
Les dates sont assignées aux sujets par hasard. Cette façon de concevoir
les blocs permet de s ‘assurer le plus de chance de se situer dans la
période des gemnages opportuns pour espérer une bonne réponse au gemnage.
La pluviométrie peu abondante de cette année (87,8 mn) a provoqué
une faible réponse des sujets, ce qui rendait inopérantes les méthodes
paramétriques habituelle d’analyse statistique, car les données numériquement
réduites étaient apparemment loin de la distribution normale. La stratégie
d’analyse adoptée a consisté à disposer les données corrme dans l’analyse
de variante à deux voies, sans répétion, en vue d’utiliser une méthode
non paramétrique.
Ainsi, à l’aide de ce dispositif a posteriori, nous
avons
d ’ abord
examiné l’influence de chaque facteur en faisant fi des différents niveaux
et en supposant
l’interaction nulle. Cela a été fait par une méthode
d’analyse non paramétrique
(ROHLF 6 SOKAL, 1969). Ensuite, les effets
des diverses combinaisons des différents niveaux et qui, considérés comne
des traitements indépendants (Tab. 16),
ont été examinés par la méthode
de FRIEIMAN (ROHLF 6 SOKAL, 1969).
bl) - L’intensité du gemnage
---c--------------_---
L e s t e s t s aoncernant
l ’ i n t e n s i t é d e gen-mage o n t éte effectués
en 1982, donc après une année pluviométrique déficitaire. Les résultats,
bien que marqués par l e f a i b l e t a u x d’exsudants, permettent de tirer
certaines conclusions.

,
TABLEAU I.6: Les diverses intensités : nature et abréviat,ion
11
12
1 3
14
Gerxnage 100 % des branches Gerrrnage 75 % des branches Gemnage 50 % des branches Gem-nage 25 % des branches
une tare sur toute la lon- une tare sur toute la lon- une tare sur toute la lon- une tare sur toute la lon-
gueur des branches
gueur des branches
gueur des branches
gueur des branches
ou y100
ou 1/75
ou 1/50
ou 1/25
18
17
16
15
Gemnage 100 % des branches Gemnage 75 % des branches
Gemnage 50 % des branches
Gemmage 25 % des branches
2 cares(distale et basole) 2 cares(distale et basale) 2 cares(distale et basale) 2 cares(distale et basale)
ou L/lOO
ou 2/75
ou 2/50
ou 2/25
19
110
111
112
Gemnage 100 % des branches Gemmage 75 % des branches Gemnage 50 % des branches Genmage 25 % des branches
3 cares (distale,
3 cares (distale,
3 cares (distales,
3 cares (distale,
médiane et basale)
médiane et basale)
médiane et basale)
médiane et basale)
ou 3/100
ou 3/75
ou 3/50
ou 3/25
116
115
114
113
Gerrrnage 100 % des branches GerrPnage 75 % des branches Gerrmage 50 % des branches Gernnage 25 % des branches
4 cares (distale,
4 cares (distale,
4 cares (distale,
4 cares (distale,
2 médianes, basale)
2 médianes, basale)
2 médianes, basale)
2 médianes, basale)
ou 4/100
ou 4/75
ou 4/50
ou 4/25

- 48 -
Méthodologie : d i s p o s i t i f b i - f a c t o r i e l c a r r é à 4 n i v e a u x p a r f a c t e u r
avec 3 répétitions (Tab. 16).
R é s u l t a t s : vu la faiblesse des resultats (taux d’exsudants, poids exsude
- T a b . 17), nous avons pris la date la plus performante au point de vue
de 3 variables et 1 ‘analyse des données a été effectuée par la méthode
ci-avant mentionnée e n u t i l i s a n t ,
comne v a r i a b l e ,
le rang de 1 ‘étendue
du niveau d’exsudation pour chaque traitement (Tab. 18).
TABLEAU 1 7 : Valeur des différents parametres de l’exsudation
chez des sujets gemnés à des intensités différentes
TiX.lX
Poids moyen
Poids moyen par
d’exsudants (%) p a r cxsuciant(g) sujet gerrmé (8)
GEi’JvAGE DU
25 OCTOBRE 1983
18,7
48,2
980
D1é
GEMU4GE DU
4 NOVJ34BRE 1983
20,8
24,l
590
D2
Gl3lWGE DU.
14 NOVEMEBE 198:
14,6
29,9
493
D3
“‘D1 : date la plus opportune
L’ analyse
statistique
montre f i n a l e m e n t que
l a p r o b a b i l i t é ,
que le nombre de de cares chargés à chaque branche influe sur 1 ‘exsudation,
est plus élevée que celle de la proportion de branches (78 k contre 68 yc;)(Tab.
18).
Proport ion de branches :
(Chi12 ou X2 calculé
= 3,9
Seuil de signification = 32 %
Influence du nombre de cares :
(Ch,i)a ou X2 calculé
= 5,l
Seuil de signîficatjon = 22 %

- 49 -
TABLE4U 18 : Etendue (a) et rang (b) de la quantité
de gomne exsudée selon la proportion de
branches gerrrnees
.-
PROPORTIOIJ
NCRBRE DE CARBS
4
/ BRANCHES
DES”-
4
*
3
*
2
* 1
ERi1
100 $j
11
(a)
75 qj
5
50 %
21
25 96
19
100 qj
(bl
75 4
50 %
25 qj
E n u t i l i s a n t l a methode d e J?RIEtMN (ROLHF 6 S O K A L , 1969), o n
obtient le, tableau lkdes statiSti,ques Us des rangs.. De ce rang, decoule celui
_
ci-aprés,
représentant
les groupes
d e t r a i t e m e n t s a y a n t u n e c e r t a i n e
probabilite d ’ ê t r e d i f f é r e n t s e n t r e e u x , c ’ e s t - à - d i r e d e c o n s t i t u e r u n
échantillon hétérogène.
A l’examen de ce tableau, on peut dire que les différentes intensités
.
de saignée peuvent induire des différences dans la réponse des gamniers
au gemrnage. Ces intensités sont des combinaisons de proportions déterminées
de branches et de charges de cares.
Les différences
l e s p l u s g r a n d e s o n t é,té e n r e g i s t r é e s e n t r e
les intensités figurant au tableau ci-après avec l’étendue de la quantité
totale exsudée conme critère de comparaison. Rappelons que cellerci nous
a paru plus appropriée à cause de la faiblesse des effectifs des échantillons
d ’ a r b r e s t r a i t é s ( 8 - 9 ) e t d e l a f a i b l e r é p o n s e d e s s u j e t s a u gemnage.
La deuxième.raison est due à la’ pluviométrie tandis que la première résulte
d e s c o n t r a i n t e s e x p é r i m e n t a l e s d u f a i t q u e c e t t e v a r i a b l e e n g l o b e o u
prend en compte les autres.

c
TABLEAU19 : Statistiques US des .lS différentes intensités
de gemnaie f-11 à 116) et du Temoin 11, groupés par paires.

.-.
TO
T8 T9
T1O lT1l
T12
T13 r - - -
T14 i - -
T15 - - r
T1E
-
TO
T1
446
T2
35,0
I
I
I
l
l
T3
35,0
T4
34,0
T5
40.0
T6
340
1
[ T7
39,o
.i T8
3-c,o
T9
34,0 42,0 32;5 39.5 35,0
j %21,0

34.0 38,5
.-r
1
i Il-
40,O 3'7,O 37:0 32,0 40.0
34,0 33,0
[T1O
34,o
I
T1l
34,0 40,O .7,0 36,5 33,014O.O 34.0 34,0
---
T12
35,0
36,5132,5(35,0135,01\\I
I
I I
-
T13
34,0 ----+---t-- . - - - m
T14
35,0
T15
35,0
38,5132,5135,0137,0132,5136,0132,51\\1
T16
35,0
NB :1 est remplacé ici par Tpour se conformer aux appellations habituelles.
_, .

- 51 -
hkebili té
n-akgé-
mm
Mté
1 8 (2/X0)
1 3 (1/50)
1 9 (3/1(X)
&fRRIEs
114 116 (4/100)
(4/X0) 15 12 (2/25)
(1,‘75)
1 6 (2/50)
115 (4/75) 14 (1/25) Ill (3/50)
110 (3/75)
112 (3/35) 113 (4/25)
1 3 (1/50) I l (l/lO) 14(1/25) 12 &‘Y?
16 (2/50)
Ill (3/50)
INIER-
1 4 (1/25)
Il2 (3/25)
mIAIREs
110 (3/75)
113 (4/25)
3o<‘LE < 4 0
1 9 (3/103)
116
16(2,‘50) 114(4/50)
IB (2/1W)
15(2,‘95) 115(4/15)
1 7 (2/75)
1 1 (l/loo)
15 (2/25)
LB
1 2 (1/75 )
19 (3/100)
m6l3xrE!3
I l 2 (3/25 )
40<115< 50
13 (1/50 )
Il4 (4/50 )
115 (4f75 )
116 (4/103)
Par exemple,
l ’ é t e n d u e v a d e 0 au maximum exsudé, donc elle
exprime indirectement le taux d’exsudation de même que le poids par sujet
e x s u d é o u s u j e t gerrmé q u i s o n t , e n f a i t , des variables dérivées obtenues
en rapportant
respectivement le poids
exsudé au nombre d’exsudants ou
au nombre gemné.
PROPORTION DE BFLWCHES
:. 100
,
75
~
50

25
is
1
I l
12
13
14
u
462,5
2
6
19
Fi
2
08
17
16
15
18
16
a
0
ii
E
3
19
Il0
I l l
112
z
405
34:,
16
97,6
116
115
114
4
1 1
5
21
C!i
69
I.
TABLEAU 2 0 :
.
Etendue de la quantité de gonane exsudée en fonction
des intensités de gennnage

- 52 -
L’examen du tableau 21 des analyses de variante concernant l’in-
fluence des deux facteurs sur le temps de latente, conduit aux mêmes
conclusions quant à la comparaison de l’influence du facteur proportion
de branches et de la charge de cares. Rappelons que le temps de latente,
c’est le temps écoulé depuis le gernnage jusqu’à l’apparition des premiers
exsudats de gomme.
TABLEAU 21 : Analyses de variante
1
Si’gni f’i-
I
SOURCE
S C
hc
DE VARIATION
NDL
fc
J@t
catif au
seuil de
YA
3
4287,05
1429,28
0,65
3,86
10.1%.
Y B - YB
20670,90
6890,30
3,12
2,81
32 90
Y - YA - YB + Y
19849,55
2205,50
(rorhr;)”
Y - Y
(Total)
44808,30
.Y =
“variante”
YA =
IQenne des variantes pour le facteur A
YB =
byeme des variantes pour le facteur B
Y
=
Plq~cnne générale des variantes
la
Nankre de degrks de lilxrté
9c
Sormre des car&
hl=
Pbyenne des carm%
fc =
Rapport de variante f calculé (empirique
ft =
Raplmrt . de variance f r& ulé ( UGorique)
W) - La localisation des cares et la conduite des ticoltes
Le dispositif expérimental est le mCme que précédemment et la
méthode d’analyse statistique aussi : calcul de la statistique. X2 de
FEIEIWWN (Tab. 21 et 22) :
X2 théorique
Seuil de signification
Localisation de la tare
5,9:t
3. % < P < 5 %
Conduite de la récolte
1,38
P ‘2 60 %

- 53 -
L e s t e s t s e f fec;ks s u r d e s s u j e t s de 5 ans d’âge et gemrlé à
la date opportune (Tab. 22) montrent que la localisation des cares est
u n f a c t e u r
susceptible d’influer sur l’exsudation. Ainsi,
en 1983, les
cares en position médiane ou en extrémité supérieure ont donné de meilleurs
résultats,
c a r a y a n t l a p l u s g r a n d e p r o b a b i l i t é d e n e p a s ê t r e d u s à
des contingences, soit respectivement 94,6, 31,l et 18 gr/sujet d’étendue ;Soit
un niveau d’exsudation six f o i s p l u s
élevé en position médiane qu’en
position basse et trois fois plus qu’en position extrémité (Tab. 23).
TABLEAU 22 : Valeurs des différents paramétres de l’exsudation chez des
sujets gerrmés puis soumis à différentes conduites de la
récol te
Taux
Poids moyen
Poids moyen par
d’exsudants (9~) par exsudant(g) sujet gcrrrne (g)
GlM!‘IGE DU
26 E’I’oI3IE 1903
13,3
12,2
1,6
D1
GEMMGE DU
5 NOLBVBRE 1983
13,3
75,a
10,l
D2
GlMl4GE DU
15 NOVBvlBRE1983
17,8
61,3
10,9
D3'r
= date la plus opportune.
OD3
TABLEAU 23 : Etendues et rangs (Ri) des difftkents niveaux d’exsudation
pour l’étude de l’influence du facteur localisation des cares
CONDUITE DE RECOLTE
ParlOjars
Par15jcyrs
Far25jcurs ,3
$3
cl
:Et- R a n g
Et&
Rang
r:Ri
Et& Rang
l
i5
z
2
&Sales .. (81
0
3
0
3
%5
2
8
l-4
Médianes (M)
193,6,
1
9033
1
0
3
5
Extrémités(E)
12,s
2
22,3
2
6894
1
5

- 54 -
X2 0,05 (2) calculé = 2
X2 0,05 (2) théorique = 5,991
2 0.56 (2) théorique = 1.386
donc la différence est significative
entre les différentes localisations
de cares au seuil de P compris entre 5 et SU,,+, plus exactement 45 % (Annexe
VIII).
b3) - La mAalité de germage et la conduite de la récolte
Le dispositif expérimental théorique étant le même, les modalités
de gemnage
testées figurent au tableau 24. Deux stratégies de gemnage
sont d’abord envisagées :
gerrmage
simul-tané d e t o u t e s l e s b r a n c h e s à
chaque séance de gemnage et gemnage d’une proportion donnée des branches
à une séance donnée, suivi du gernnage d’une deuxième proportion
identique,
ainsi de suite jusqu’à.couverture de la totalité. des branches.
TABLE!AU 24 : Modalités de genmage et rythmes de récolte
r
MODALITES DE GEWNGE (TRAITEMENTS)
1
1 cascade de
2 cascades de gemnage 4 cascades de gemnage
gemnags simultané
espacées de 3 jours
espacées de 6 jours
%
T-?
T3
1 cascade
2 cakades
4 cascades
,
Récol te/10 jours
Récolte/10 jours
Récol te/10 jours
T5
l-l
T6
T4
1 cascade
2 cascades
4 cascades
Récolte/15 jours
Récolte/15 jours
Récol te/15 jours
8
d
-
H
T8
H
T7
T9
n
1 cascade
2 cascades
4 cascades
Récolte/20 jours
Récol te/20 jours
Récolte/20 jours
3
a

- 55 -
TABLEAU 25 : Valeurs des différents’ paramètres de l’exsudation
chez des sujets gemnés à des cascades .différentes.
T a u x
Poids moyen
Poids moyen par
d’exsudants (%) par exsudant (g)sujet germé (g)
GE&.WGE DU
26 OCTOBRE 1983
17,6
16,7
3,U
D1:k
GENIV14GE DU
5 NOVEMBRE 1983
819
22,2
2
D2
Gl%WJGE DU
15 NOVEMBRE 1982
24,4
998
2,4
D3
4D1 : date la plus opportune
TABLWU 26 : Etendues et rangs des différents niveaux d’exsuda:tXon
pour l’étude de l’influence du facteur conduite tic la
récol te
O C A L I S A T I O N
.J
B
M
E
3
r Ri
Etendue
Rang
Etendue
Rang
Etendue
Rang
1
-
-_
par 10 j.
0
2,s
193,6
1
54,5
2
595
par 15 j.
0
2,5
90,3
2
0
3
7,5
par 25 j.
54,5
1
22,3
3
68,4
1
590
X2 0,s calcul& = 1 , 3 8 6 .
Donc la conduite de la récolte n’affecte vraisemblablement pas le
niveau d’exsudation, les différences enregistrées ayant une probabilité, élevée
(plus de 50 % ) d’être dues au hasard.
Les conclusions énoncées à partir de ces données sont identiques
à celles issues de l’analyse de variante de la variable “temps de latente”.

- 56 -
22 - LES REBOISEMENTS ET LA SYLVICULT ~JRE DE PR~~C-CTION L;E COMME
\\. _ .
ARABIQUE
221 - LES CARACTERISTIQUES D'ENSEMBLE
TABLEAU ‘27 : Caractéristiques d’ensemble des projets de
de développement de la gorrme arabique
JILLES El’
NGIBRET:DE
CENTRES
LOCALITES
D ’ E X E C U T I O N
REBOISEES
OBSERVATIONS
TECHMQUE
2N Gcrm~IERc
Djolof f
PROEXXI L ::
Ndiambour
Louga,
(Linguère
Dahr a
4 5
Louga)
Diéri
Ndioum
PRG :; :;<
(Moy.Val . )
Podor
8 6
Ferlo
Aéré-Lao
Zone sylvo-
Labgar
pastorale
- 1
PROJET
D’AMENAGEMENT
Zone sylvo- . Vindou-
avec 2 périmètres
ET DE REBOISEMENT DE
pastorale
Thiengoly ,
pastoraux de 1400
50
IA ZONE NORD
N o r d
Tatki,
et 8000 ha à Vindot
Ganina
Thiengoly
Sud
Bake 1
de la .
Kidira
GO
Hte Vallée
Gabou
F
’ ‘IUTALJX
4
I
7
1 2
2 4 2
.-
Quatre projets d’aménagement assurent l’implantation de massifs
gomniers dans 242 locali tes du Polygone Gonxnier du Sénégal pour realiser
le programr~e gorrmier du pays (Tab. 26 et Fig. 13).

R Tool
m Espaces Sylvo-pastoraux de la périphérie EST du
B a s s i n a r a c h i d i e r ( Zone 13 )
Ferfo s a b l e u x S U D e t N O R D ( Z o n e IL)
Ferlo de transition 1 Z o n e 1 5 i
Ferlo
c u i r a s s é e t N o r d Fulgmé ( Z o n e 16 )
E0N
B o r d u r e S u d d e l a Vo!lée
A l l u v i a l e 1 Z o n e 19)
&. Direction administrative et technique
de programmes de reboisement
/
IFiON
Tivwouane
Thies
0
s^eY Diourbet
OKoungheul
3O N
Fig 1 3 : ’ Carte de l’assise du Programme indicatif national d e r e b o i s e m e n t gommier av,\\,
le siège

a d m i n i s t r a t i f
e t f i n a n c i e r e t l o c a l i s a t i o n s d e s r e b o i s e m e n t s
m a s s i f s d e g o m m i e r s .
[ C a r t e a d a p t é e d e DIONE
1983 R S
1982)

- 58 -
222 - LES TYPES D'AMENAGEMENT ET LEUR PROPORTION DANS LE PROGRAMME
GOMMIER NATIONAL
Le coût élevé des plantations monospécifique, la lourdeur de leur Bta-
bl issement et
de leur gestion,
leur faible pouvoir mobilisateur pour
les masses rurales entrent en contradiction avec le caractère soutenu
et ample que doit revêtir le programne gomnier national. Cela a conduit
à explorer d’autres méthodes de regénératian des peuplements gomniers.
Une autre raison, qui est écologique, c’est la préférence du gomnier
pour les sites bien alimentés en eau. Le développement des arbres est
moins bon dans les sites défavorables à l’espèce et une forte mortalité
y est enregistrée et on constate que d’autres espèces, d’intérêt fourrager
ou autres, se maintiennent dans ces sites (SYLLA, 1984).
La première méthode de regénération est basée sur la pratique
p l a n i f i é e d e l a c u l t u r e i n t e r c a l a i r e d a n s l e s p l a n t a t i o n s gorrmières,
d’où l’appellation “peuplements agrosylvicoles” donnée à ce genre de
plantation.
La deuxième méthode est une regéneration assistée des gamniers
dans les formations naturelles par mise en défens totale ou partielle.
Les peuplements correspondants sont désignés sous le terme de “peuplements
naturels
agro-sylvopastoraux” (Tab.
28). Ces
peuplements pouvant être
constituées exclusivement ou pas de gorrmiers
(Acacia senegal).
Dans le ler cas, des espèces sont utilisées à but d’ombrage
(Azadirachta indica, Prosopis juZif Zora), de brise-vent (.. ~ro.s~p~s~juZ~ifZo~p,
EucaZyptus cama Zduiiensis) ou de
restauration des sols (Acacia albida).
-

- 59 -
TAlELEAU 2 8 : Superficies gorrrniéres du S&@a1 (par type
de peuplement (en ha et en 96 des taux ) -
Estimations de mai 1985
- -
PEXJPLWEI~S
PI3JPLIwENTS
PELJPLENEWS
h’lAITRFS D’OELIVRH
MINO-
AGROSYLVICOLES NATLJRELS SYLVO
1urALJX
SPECIFIQLIES
CCMWNAUI’AI RES
PASTORAUX
Projet de reboisement
et d’aménagement de
3 573w
3 642
3 500
10 175
33, 3 %a;;;:;*
34,o %
32,7 %
100 %
la zone Nord
--..
Pro j et Gonnlicr
0
7 9 5
315
1 010
de Podor
31,3 x
,
100 ::
P r o j e t %OS0?
de Labgar
Projet de reboi semen
villageois de B&el
( PRoBovI DA)
Projet de reboisemen
villageois de Louga
(PROBOVIL)
G( dont 472 d’Acacia scneyal
(7) lhns c e s pecplunrnts, Aczxùf senegaZ rqxhxnte 64 pdl
(2) bris c e s peuplemnts, la regén~mtion namlle est ass& au myen de la mise en dXêns
totale ou partielle pour protkger les ,jeunes pûusscs et les scylrlrxcs cantre les mimaY et
l’év&ation appmxiwtive de la prhmce d’ Acxwiu smmpZ d&e 50 $.
* * superficie en ha
* propcwtian relative en %

- 60 -
223 - ASPECTS 'DETAILLES DES PROJETS DE DEVELOPPEMENT DE LA GOMMICULTURE
223.1 - Le projet de boisement villageois de Louga (PROBOVIL)
a) - CénéraZités
TABLE4U 29 : Résultats de reboisement de sylviculture gorrrlliére
au PROE3OVIL
TYPE
:&a1 isat ion Prkvision
Reprise
Superficie
D’AMfZNAGE!MENT
1) en ha
(1) en ha
1/2 en 9~
.<. .
-4
( % 1
gomrlcraies
(en ha)
-
1983
Massifs forestiers.
5 1 1
640
/
79,8
16,'7
85
Enrichissements
champêtres
35
35
100,o
Brise-vent
109 > 5 Ill
.
*
100,o
.
T O T A L
546 ha
DE LA REGENEIWTION
f 109,5 Ill
1 9 8 4
Massifs forestiers
521,5
68,6
I 357,7
Mise en défens
110
Brise-vent
091
-
:
%pxficic cks rrassifs forwiers puant Wluire dz3 situatiûx micro-
clim3tiqlrs e t cap3bles 133 ccntritwr sigtificatiwfrx33t à l a prcdwtim
n3timale dc gcmrc.
1 AN
2ANS
TOTAL
l
Qxrficie totale
S.+xficie
dz plantatim (1)
gClllIiC~
511
&lle (2)
85
(1)
(2)
521,5
(1)
(21
357,7
1032, 5
4G7
1

- 61 -
Superficie cks forrreticns forestières artificielles à vaatian de restauraticn
et défense des ko-syst&ee culture oc1 brise-vent et 6ctHystères “Agers”.
Superficie à vocatim d’a&lioraticn des &eystères naturels et de
prcckticn de fcwrages et de gcmre, Il s’agit des superficies mises en défsns.
1AN
2 ANS
TarAL
-
-
110
110
Dans les deux derniers types d’aménagement,
l a s u p e r f i c i e poten-
tiellement productrice de gomme est difficile à évaluer. Ce qui est sûr, c’est
que, vu leur densité réduite (100 arbres/ha dans les enrichissements champêtres),
leur production risque d’être fort dépendante de la balance production-protection
issue des actions visant à atteindre ces deux objectifs qui leur sont assignés.
b) -.I-fhence hydriyu.è des contraintes 'd'aménagement
SUT le comportemsnt des plantations de gommiers
-
en système de production agro-syZvicoZe
c
Différentes caractéristiques ont été mesurées dans des sites-échan-
tillons choisis au hasard dans les zones d’impact du ci-avant projet cité.
Les données obtenues figurent au tableau 30.
La concurrence hydrique n’a pas été forte au point d’être fatale
aux arbres. Ce qui’ se traduit par une quasi-similitude du taux de reprise dans les
champs en jachère plantés d’une part E:t ceux cultivés et plantés d’autre part.
L’extension horizontale de la couronne mesurée par le plus grand
axe horizontal du houppier est presque la même dans les deux cas.

TABLENI 30 : Valeurs comparées de caractéristiques de jeunes gomniers .dans deux
situations agro-sylvicoles : jachère et culture
I JACHERE + GCMvlIER (A)
CULTURES + GCMQIERS (B)
I
1
ELEMENTS DE RELIEF
i Versant Some t
Versant
y-pg+%z:f
dunairo
de dune Interdune dunaire
Some t
de dune
% de reprise
1 0 0
1 0 0
91,7
95.8
1 0 0 -
t
t 39,û
Hauteur totale m o y e n n e (cm) 1
2793
1
24,2 [
28,i
1 dû,2
1 41,6
Section à la base
moy.
(cm2)
0,36
0,13
0.19
0.40
0,95
0,54
0.23
0,63
Etalement du houppier (cm)
39,6
30,8
52,5
32,7
51,5
34,6
40,9
39,6
Hauteur dominante
38,0
35,8
39,9
56,4
60,6
48,4
37,7
55,l
* :k
73,l
2 5
5 0
58,3
56,5
86,9
67.2
49.4
DI :> :>
26,9
7 5
5 0
41,7
43,5
13,l
32,8
50.6
J-p:’ :
Proportion relative en % des sujets totalement à quasi-totalement
défeuillis (moins de 25 % du feuillage total est en place)
DI +:;: Proportion relative en % des sujets incomplètement défeuillis
(25 à 100 % du feuillage est encore en placej.

- 63 -
Tous les autres parame t res s o n t à l ’ a v a n t a g e d e s gorrmiers s i t u é s
en terrain cultivé. La hauteur totale, l a s e c t i o n a u c o l l e t e t l a h a u t e u r
dominante sont de 46 3. 174 ‘0 plus éleves (Tab. 31, 32 et 33).
TABLFAU 3 1 : Gain en valeur de 4 caractéristiques de gornniers
-
associés à’des cul turcs par rapport aux gonmiers
sur sol en jachère
I
I
Hauteur totnle
/
47,l
Sec t-j. on moyenne
173,9
au co.llet
-_~--..--
Hauteur dominante
46,l
Situation
Ix
36,CI
p h é n o l o g ique DI
54,3
--
IX = défeuillakon totale
QI = Efeuillai:;an inccnplète
TABLEW 3 2 : Proportions relatives des différents types d’aménagement
TYPES Il ’ AMEWJGE&!ENT
90 DU TDTAL
- -
Mono-spécifiques (régie)
36,4
- -
Agro-sylvicoles
36,0
Sylvo-agro-pastoraux
27,5
TABLEAU 33 : Proportions d~Aoacia senegai! dans les peuplements naturels
à gornniers (!b de présence à Thiatal Gootal et Fété-Olé -
DIQ@=t DIATTA, 1984 ; POUPON, 1980).
Qua~~t~~iz--J % DFFE
Gootal, Gaoudé boffé
I
Quadra t de 1% t C-olé
199
Parcelles mises= défens
totale de Widou Thiengoly
2-3
Tous peuplements confondus
8,1

- 64 -
C) - Contraintes pZuviom&triques et comportement
du gommier
Les résul. tats
montrent
que
1’ irrigation
d’appoint
n’introduit
pas de différences notables dans la reprise ou l’étalement des sujets
(Tab. 34). Donc, pour un succès de l’opération de plantation et pour
le développement acceptable des gommîers, l’irrigation n’est pas indispensable.
Dans les conditions où l’obtention de l’eau, la dimension de la parcelle
ou le manque de main d’oeuvre sont les facteurs lîmitants, on peut se
contenter de guetter une bonne pluie après laquelle on démarre les opérations
de plantation.
Dans le même temps,
on s’aperçoit que l’apport complémentaire
d’eau conduit à une amélioration très sensible du développement des gorrrnîers.
Ainsi, la hauteur, la section à la base et la hauteur dominante se trouvent
accrues de 17 à 56 % (Tab. 35). Ceci est dû à une prolongation de l’activité
photo-synthétique, fait confirmé par le sondage sur la situation phénologique
des sujets. ESn effet,
il résulte de ce sondage que, dans les parcelles
irriguées,
le nombre de sujets, ayant encore des feuilles vertes, donc
capables de photosynthèse, est de 22,7 % plus élevé que dans les parcelles
pluviales (Tab. 35).
Le problème de prolongation de la phénophase feuillée, au-delà
des périodes-limites observées dans la zone sahélienne, a été constaté
à NIANCA (Département de Podor) et à B4NDIA (climat soudanien). Que la
cause en soit l’apport d’eau, cela est illustré par le cas de NIANGA
qui est situé dans le même climat que ME3IDD1, alors qu’une irrigation
voisine de 700 rrm/an donne en deux ans une croissance plus élevée que
celle obtenue en quatre ans de “gomnîculture pluviale” sous 292 mn de
précipitation moyenne annuelle. A BANDIA, p l u s p l u v i e u x q u e MBIDDI, l a
phénophase feuillée se prolonge jusqu’en mars, alors qu’à ME3IDD1, elle
se termine au plus tard en décembre.

ALIMENTATION HYDRIQUE ET CCMPORTE!MENT DU GCM4IER
Plantations pluviales et plantations avec irrigation d’appoint
TABLEAU 34 : Caractéristiques comparées de jeunes gomniers en sylviculture pluviale
et en sylviculture sous irrigation d’appoint.
IRRIGATION D’APPOINT
ELEMENTS GECMXWHOLOGIQLJES
% de reprise
Hauteur totale moyenne (cm)
I
z
Section moyenne à la base
I
Etalement du houppier (cm)
Hauteur dominante (cm)
D T
D I
VD = Versant dunaire
SD = Sornnet de dune
ID = Interdune

- 66 -
No tons que, si l’irrigation est une bonne chose par l’accélération
de la croissance qu’elle provoose chez les jeunes gornniers en développement,
elle pnurrai t etrei. un: facteur lin-d tant le rendement chez les gommiers adultes
en production car, bien que le gain de croissance en diamètre ait une
influence
ter taine sur la productivité f u t u r e d u j e u n e gornnier (DIONE,
M. e t DI/ATTA, M. o p . cite t a b l e a u 35)) cet te dernière est optimale lorsque
1 e gemage
a l i e u e n phenophase
defeuillée (Tab.12) coîncidant a v e c l e s
for tes
tempéra tures, or u n e prolonga t ion de cet te phénophase nous fai t
gl isser dans
la période d e germage
inopportun correspondant aux basses
températures de dewmbre-mars.
TAE3LE4U 35:Amélioration relative de 4 caractéristiques de
- jeunes goniniers en sylviculture avec irrigation
d’appoint par rapport aux gofnniers en pluviale
seule.
Hauteur totale
I
47,9
l
Section à la base
I
56,s
I
l
+------1
l Hauteur dominante
I
17,cl
I
Si tua t ion phénolog ique
I
22,7
I
T“EW3XJ 36 : Paramétres de corrélation régression-diamètre-
production de gomme
.--
COEFFICIENT
D I A M E T R E
PRODUCTION
DE CORRElATION
PENTE
INTERCEP’KE
L I N E A I R E
52,7
130,53
0, 918;:s::
9,949
- 415,603
E2,3
212,38
72,2
224,08
82,6
454,86
:;:> ,. significatif au seuil de 1 SC

- 67 -
223.2 - Le projet Sénégalo-allemand de reboisement et
-
d'aménagement sylvopastoral de la zone Nord.
TABLEAU 37 : Volumes physiques des différents types d'aménagement
du projet Sénégalo-allemand
TYPE D'AME-
M4SSIFS
PEUPLEMENTS
NAGEMEN'I. T1
--
MSSIFS
4JNOSPECIFIQUES
ylONQSPECIFIQLTJ%
<
l-:~YLVOPASTORAUX
TOTAUX
FORE !ZIERS
qGROSYL
1
1 COLES
/LIS EN DEFI%S
- - -
*nées
le mise 4ges
t
ha
%
ha
%
ha
%
ha
%
:n plaa3
1975
1 0
210
100
210
100
1976
9
288
100
288
100
1977
8
303
100
303
100
1978
7
698
100
698
100
1979
6
546
69.8
236
30.2
782
100
1980
5
1006
75.8
320
24.2
1326
100
1981
4
522
33.9
1018
66.1
1540
100
1982
3
1030
100.0
1030
100
1983
2
925
100.0
2700
3625
100
TOTAUX
3573
36.5
3529
36.0
2700
27.5
9802
100
- - - -
223.3 - Le projet intégré"Communication Sociale'(COSOC)de LABGAR
a) - Vohme ph@que et âge
TABLEAU 38 : Superficie et age des peuplements
SUPERFICIE ANNUELLE (EN HA)
T&y;TEN 1976 1977 1978 1979
AGE EN 1985 9
8
7
6 :
.
2 5
25
6 0
6 0
bl - Etat des plantations en 1985
Taux de survie en avril 1985 :
. Plantations de 1976 à 1980 = 6 0 %
. Plantations de 1981 à 1982 = 3 0 %

- 68 -
223.4 - Le projet autonome de wboisement de'gommir6s de
PODOR (PRG)
TABLEAU 39 : Volumes physiques des différents aménagements
du projet
FliwPxImMN-E;pE-
-
TOTAI~TOUS
ANNEES
c1FIm KJGYLSG-
mwcFpLlr(
?F&g~
DE MISE 'EN
a3.E ET !!iYLsmm.
IvlTsENlIs3m6
AVRId, 85 "
b PLACE
ha
%
ha
90
ha %
[qj)-cc
275 90.9
25 9.1
300 100
3 2
l 1982
105 61.7
190 38.3
495 100
32
--
I 1983
625 95.4
30 4.6
655 100
100
I 1984
580 70.3
245 29.7
825 100
, 54.7
I 1985
223.5 - Le projet "Gomme arabique et reboisements pastorauxa
*de MBIDDI
PLANTATION
r MONOSP ZIFIQUE T1WWTATION SYLVOPASKRALE
:,.TOTAL
ANNEES
-
ha 1'
% de
% du
%
ha
sommiers
%
-
total
ha
1974
2 5
100
7
0
2 5
100
1975
2 5
33.3
1 3
5 0
66.7
7 5
100
1976
25
33.3
27.0
5 0
66.7
7 5
100
1977
0
0
30.0
55
100.0
55
100
1978
0
0
75.6
5 0
100.0
5 0
100
1979
0
0
59.6
5 0
100.0
5 0
1 0 0
1980
0
0
25.0
1 0
100.0
1 0
100
-
TOTAUX
75
22.1
39.7
265
77.9
340
100
-
TABLEAU 40 : Volume physique des différents aménagements du
projet de MBIDDI - Proportion de gorrrniers dans
les plantations sylvopastorales.

C h a p i t r e I I I
E V O L U T I O N E T S Y N T H E S E
D E S C O N N A I S S A N C E S E T H Y P O T H E S E S
C O N C E R N A N T L A GOMMOSE

- 70 -
.
.
31 - ASPECTS ANÀTOMO-PHYSlOLOCltJUES
ET DETERMINISME
La secrétion de gomme par différentes espèces du genre Acacia comnuné-
ment donom& gom~rose ou exsudation. Dans la bibliographie concernant ce
phénomène,
la présence des deux termes est observée, mais la dernière
est la plus souvent employée par les autews (MICHON, 1968 ; GIFFARD,
1973 ; CC-CNUCED/GATT, 1 9 7 8 ; UNSO/CCI, 1983. On peut dire que 1 lEXXJDATION
n’est que la deuxième étape ou manifestation des processus métaboliques
ayant conduit à la format ion même de la gomme qui, après ACCUMULATION,
sort et s’assèche progressivement. La GOMKkSE est 1 ‘ensemble de. ces deux
étapes.
En parcourant
la bibliographie en notre possession, on note
que les auteurs s’accordent sur le fait que la ;gorrmose, quelle soit naturelle
ou provoquée, résulte toujours d’un traumatisme. Celle-ci aboutit à une
dégénérescence
cellulaire
a v e c f o r m a t i o n d e l a gomme.
C’est pourquoi
certains auteurs considèrent le terme “secrét ion” comme impropre et proposent
“gomnose’~ (UNSO/CCI , 1983). Un grand nombre
d’agents est réputé provoquer
la gomnose naturelle : vent, sécheresse, agressions mécaniques de l’homme
ou des particules entraînées par le vent, animaux sauvages et dames t iques ,
insectes, bactéries ou plantes parasites (GIFFARD, 1973).
La gorrmose par saignée a lieu après une blessure provoquée sciemnent,
selon un procédé défini, réalisé. à une période bien précise. Ce procédé
ou genmage est encore appelé “SIRA” chez les maures ou “TAPPING’I c h e z
les anglo-saxons(GIFFARD, 1973). Le tableau 41 résume les idées, conceptions
et hypothéses d e d i v e r s a u t e u r s e n c e q u i concerne le déterminisme de
la “secrét ion de gomme” ou gorrmose (UNSO/CCI,
1983) et dont la manifestation
extérieure finale est, comme nous l’avons dit, l’exsudation.
L’hypothèse avérée la plus plausible repose sur 1’ idée que la
gormose e s t
un phénomène physiologique normal faisant intervenir des
enzymes.
Lesquels et selon quels processus ? Ce sont-là des questions
sujettes à des controverses.

._.I_.-.__--.
- 71 -
L’approche physiologique de la 0~‘ornnose voit en celle-ci un processus
d e degénérescence d o n t f o n t 1’obJet c e l l u l e s e t t i s s u s . D o n c s o n é t u d e
i m p l i q u e l a m i s e e n l u m i è r e d u phénomene a u n i v e a u c e l l u l a i r e d a n s s o n
aspect
structural et physiologique.
Ensui te,
e l l e i m p l i q u e l ’ é l u c i d a t i o n
du problème au niveau des tissus ,a1 térés (assises cambiales, liber, rayons
médulaires et même moelle) dont fait cas GIEFARD (1973).
TABLEAU 41 : Aperçu des idbes, conceptions et hypothèses
s u r l a gonrnose
AUTEURS
NATURE DU PHEWXENE
AGENT IMILJCTEZR
OBSJZRVATIOh’S
.
infirmée par
Plantes parasites
hWTINS
Pathologie
d’autres auteurs
du genre Loranth&
et par ‘les
_-
oooulations
Champignos micros-
contreversée par
copiques parasites
BEIGERINCK
Pathologie
LUTZ (uNSO/CCI,
du genre Cytospora,
1983)
Cladosporium
Rareté:des
ANOIWIE
Action inductrice
Bac téries
travaux sur cette
hypothèse
- -
Suggère l’idée
Repo”se biologique
d’une gomnose plus
h%LC~l; .D..W. , 1936
naturelle. à un
Sécheresse
ou moins autonome
.
stress’ provoqué
due au métabolisme
de la plante
Retiennent l’idée
BÈIJERINCK,
Processus
d’une gomme active
RCXXEBRU&IE
dias ta’; ique
et autonome
Abordant 1 e problème de 1 ‘écoulement proprement dit ‘de .la gomme
ou exsudation, les auteurs voient deux possibilités : sortie par suppression
o u s o r t i e p a r solution de continui té.
On peut dire que les études des
aspects anatomo-physiologiques de la gornnose ont été autrefois plus dévelop-
p é e s q u e l e s é t u d e s b i o c h i m i q u e s . C e s d e r n i è r e s , n o t o n s l e , o n t p o u r
but l’analyse et l’explication de la biosynthèse de la gomme : substance
bâtie par polymérisation d’éléments de glucides. Ainsi, dès 1895, ‘LUT2 (UNSO/”
CCI, 1983) avait identifié les trois phases de cette gornnose (Tab. 42).

- 72 -
TABLEAU 42 : Localisation des 3 phases de la gorrmose, nature
et processus.
PHGES
LIEU D’OBSERVATIONS
NATURE DES PROCESSUS
Visible près des bourgeons
hbdifications chimiques des
Première
terminaux
parois et des cellules cam-
biales
Modifications atteignant le
Visibles un peu loin sous
liber, les fibres péricycli-
Deuxième
l’apex des rameaux
ques, les rayons intraligneux
le bois secondaire, l’écorce
. Apparition de gonme dans
les vaisseaux de bois
. Formation progressive de
lacune a gourme qui gagne
Troisième
Visible sur des tiges
peu à peu les couches péri-
phér iques
Ecoulement de la gomme à
l
l’extérieur
A la lumière de tout ce qui vient d’être énoncé, on peut noter
que les hypothèses sur la gomnose gravitent, en premier lieu, autour
de deux idées : gormose autonome ou gornnose induite.
Il faut préciser
que l’existence d’une gomnose active et autonome n’est pas forcément
en contradiction avec la possibilité dl-influence d-‘agents biologiqu&..ou
de ..
facteurs exogènes divers.- Certes; les -hypotheses ~oncèrnant’-1.I intervention . , 3..

d’agentscomneles plantes parasites,
les champignons et bactéries souffrent
d’une lacune notable, surtout en ce qui concerne les observatiosns empiriques
pour les étayer.
La situation est différente quant aux autres facteurs susceptibles
d’une quelconque influence sur la gomnose.
En effet, ces facteurs constituent
un ensemble de conditions capables de favoriser la gomnose.
.

- 73 -
3 2 - LES CUND!TIONS FAVORA8LES % l..‘$MQRCE DE LA GOMMOSE
Ausi bien des données générale que des données détaillées fines
sont disponibles en ce qui concerne l’influence des facteurs édaphiques,
climatiques et de certains agents chimiques.
321 - HYGROMETRIE DE L'AIR
L’action de la fraîcheur, évoquée par PERROT en 1944 (GIFFARD,
1973) (
est corroborée par le fait que la coulée de gomme n’a pas lieu
dans les sites de littoral où l’hygrométrie très élevée de l’air empêche
l ’ é c h a u f f e m e n t e t l a dessication d u s o l . . I l y a a u s s i l e f a i t q u e l a
coulée s’arrête en cas de pluies
“hors saison” rafraîchissant. le sol
(ce genre de pluies survient au Sénégal en janvier-février et est plus
connu sous le nom vernaculaire ouoloff de “HEJTJG”). D’ailleurs, les . ..courbes
d’exsudation (Fig. 14) montrent, qu’en janvier-février, à hygrométrie
de l’air-température du sol très faibles, l’exsudation est minime,
322 - LA PLUVIOMETRIE
La pluviométrie, sa corrélation avec l’exsudation, a été démontrée
et même mesurée (GIFFARD, 1973 ; DIONNE et DIATTA, 1984). La nature causale
de cet te liaison apparai t évidente mais un détail mérite l’attention :
LOLJVET (1876),
cité par GIFFARD (1973) et DIONE et DIATTA (1984)) parle
de la corrélation avec la pluviométrie de l’année précédant juste la
saison de gensnage,
tandis que MICHELON (1968) parle d’une liaison plus
étroite de l’exsudation de gomme avec l’avant-dernière saison des pluies
et, à l’appui, des observations faites au Tchad entre 1965 et 1968.
Approfondissant
les
travaux de DIONE et DIATTA (1984), nous
avons évalué les corrélations entre les caractéristiques pluviométriques
et l’exsudation de gomme. Pour une année donnée, les paramètres pluviomé-
triques les plus carrelés avec l’exsudation sont, dans l’ordre décroissant,

- 74 -

- 75 -
le cumul pluviométrique total de la saison, le nombre total de jours,
la hauteur de la dernière pluie et la période d’attente de cette année.
Les intensités de corrélations figurent au tableau 43a et les données sont
aux tableaux 3 et 4 - Annexe IV.
Quant à l’année précédant le gemnage, la hauteur de la- dernière
pluie et la période d’attente sont les plus carrelées avec l’exsudation
(Tab. 43b). Les coefficients de corrélation cumul pluviométrique ou nombre
de jours de pluie-exsudation sont plus grands avec l’année de gernnage
qu’avec l’année précédant le genmage, Le cumul pluviométrique et le nombre
de jours de pluie de 1 ‘année de genmage sont encore plus carrelés avec
l’exsudation que la période d’attente et la hauteur de la dernière pluie,
que ce soit pour l’année de gemmage ou celle la précédant.
TABLEAU
43 : Statistiques de corrélation-régressionde
1’ exsudation de gorrrne :
a1 - avec les données pluviométriques
de l’année de gemnage
WNNEES PLUVICMETRIQUES
STATISTIQUES
CPai
NJUf
PAS
HDFbi
DSPW
-
Intercepte
- 65.54 - 4 7 2 . 0 1 1 0 2 . 5 4 2 0 1 . 0 0
763.86
Pente
2.28
60.03 7.17 30.82
- 2.35
s
Coefficient de
L
c o r r é l a - 1
tion linsaire r
o . 952-)
o . 908 0.594 0.661
- 0.249
b) - avec les données pluvicmétriques de l’année précédant
celle du gemnage
DONNEES PLUVIcMETRIQUES
STATISTIQUES
CPai - 3. NJai - 1 “Ai - 1 HDPai - 1 DSPa% - 1
Intercepte
495.92
682.03
- 119.03
151.39
548.59
Pente
0.01
- 11.36
- 10.87
19.11
- 1.12
Coefficient de corréla-
tion linéaire r
0.003
- 0.15
0.857
0.884
- 0.145
Cl’ = cumul pluvianétrique de la saison pluvieuse
HDP = Hauteur de la dernière pluie de la
NJ = Ncmbe total. de jours de pluie de la saison
saison
PA = Période d'attente hxbre de jours entre le
DSP = Durées en jowx de la saison pluvieuse
dernière pluie et le jour du gemnage).
ai= -&,L*af-l I -épi- 1
?

- 76 -
323 - FACTEURS EDAPHIQUES ET PHYTOSANITAIRES-
La chale,elr a une
influence positive sur le déclenchement et
la dynamique de la gorrmose,
fait que les populations confirment de même
que les expériences realisées à M3IDDI . Ce fait est en accord avec les
affirmations concernant la température de l’air car, dans l’aire du gomnier
aux basses températures de l’air, correspondent
‘de basses températures
du sol.
Il a été observé que les périodes d’exsudation de gomae corres-
pondent à des températu res élevées de l’air et, qu’au moment de l’instal-
lation du froid (janvier-février),
l’exsudation était minime. à nu Ile
(Fig. 14 et 15). Ainsi,’ à partir du 10 janvier, les sujets ont produit
des exsudations faibles à nulles, même si le gemnage avait lieu en période
très opportune (Fig. 1) ; ce qui apparaît encore plus avec les graphiques
d e l a f i g u r e 2 montrant l’évolution du cumul de la quantité de gomme
exsudée en fonction du temps.
On note une allure asymptotique de ces
courbes à partir dela fin du mois de décembre.
Si le sol est trop fertile et humid.e, l’arbre est en très bonne
santé et la gomnose ne s’amorce pas. C ’ e s t a i n s i q u e l e s gommeraies les
plus productives se localisent sur les sols pauvres par nature ou épuisés
par les cultures. L’influence des carences, comne celle en azote mentionnée
âr CRAXICENTONZE et MUTESE, E. (UNSO/CCI, 1983), corrobore cette affirmation,
les arbres producteurs se présentent comne chétifs et malades.
Les observations effectuées à MEUDDI confirment, dans une certaine
mesure,
ces idées. Néanmoins,
il nous semble, d’après nos observations,
que l’essentiel est que les sujets se situent en phénophase -défeuillée
(présence de feuilles inférieure à 50 %) carles sujets vigoureux, bénéficiant
de bonnes conditions hydropédologiques, étaient les meilleurs exsudateurs,
pourvu que le gemnage ait été pratiqué en période opportune avec l’arbre
au moins à moitié défeuillé. Par ailleurs, l’intense corrélation, mentionnée
plus haut entre calibre dendrométrique de l’arbre et production de gomme,
confirme aussi ce fait.

*
‘.

x u 0 ID 0. IQ ul 2 3 0 ul m a w
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0
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I-d
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,
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-

77
et par sujet
-


COI-C

pur
.
.

cumule

Poids

- 78 -
Q n p e u t d i r e , à la lumière de tout: cela, que le gmier appelé
à produire la gomme a un besoin inéluctable de bonnes conditions de croissance.
mais, pour la gomnose proprement dite, il faut que les conditions soient
défavorables. C’est peut être cette dégradation des conditions climatiques
et édaphiques qui induisent une réaction physiologique des arbres. L’aspect
gris
clair,
avec un relief lisse des branches exsudatrices (mentionné
in CCI/CATI’, 1978),
en serait peut être une des premières manifestations.
Cela est à vérifier.
Dans le but d’approfondir la connaissance des thèses maîtresses
relatives au déterminisme de la gomnose ainsi que des facteurs qui la
déclenchent ou la renforcent,
nous proposons le programme de recherche
exposé dans les pages qui suivent les conclusions générales de notre
étude.

C O N C L U S I O N S GENE-LES

- 80 -
Les plantations gorrmières ont vite réussi,
au plan sylvicole,
avec des recherches de peu d’envergure. Au moment où est arrivé l’âge
d’exploitation
des gommeraies artificielles sahéliennes du Sénégal, une
certaine connaissance, ayant trait à des aspects importants de la production
de gomme, a été accumulée et des précautions, pour une exploitation prudente,
.
car différente, des “saignées abusives” souvent dénoncées, peuvent être prises,
L’évolution pluviométrique défavorable de ces trois dernières
années pose, avec plus d’acuité, la nécessité de préserver le potentiel
gomnier là où un rôle économique important lui est dévolu. Parmi les
facteurs qui peuvent compromettre l’expression satisfaisante de ce rôle,
il y a les limites des connaissances scientifiques et techniques dans
les domaines aussi variés que la sylviculture, lé génétique et l’amélioration
du gomnier, les systèmes d’aménagement de production.
< Les nombreuses tentatives d’établissement des plantations gomnières
au Sénégal ont été initiées ou accompagnées de techniques plus ou moins
généralisables,
mais une lacune demeure en ce qui concerne la connaissance
des mécanismes qui déclenchent la gomnose ainsi que les moyens d’amorcer
ou d’accélerer ce mécanisme.
C’est pourquoi, tout en continuant à affiner les acquis existants
et à oeuvrer pour la création de variétés à haut rendement de gomme,
il nous semble indispensable et urgent de bâtir le substrat gnoséologique
du déterminisme de la gomnose, substrat qui sera le point d’appui des
leviers pour accroître le rendement du mécanisme. Enfin, c’est ce substrat
qui aidera à garantir l’efficacité des techniques culturales et sylvicoles
car le relais spécifique, que constitue l’exploitation, aura été bien
préparé par un tableau de bord capable de signaler l’ensemble des paramètres
et autres aspects
concernant la gorrmose : signes précurseurs, processus
et modalités d’arrêt et de marche,
signes biochimiques, phénologiques,
biologiques et météorologiques, édaphiques.

P R O J E T D E R E C H E R C H E S U R
L E D E T E R M I N I S M E D E L A G O M M O S E

- a3 -
l- E3XJDE DES MECANISMES FONDAMENTAUX DE IA CX3vW3$%
11 - Nature de l’étude
Nous proposons deux approches à mener de façon synchrone et en
étroite relation :
- Approche anatomo-physiologique : cette approche n’est qu’à approfondir-compte
tenu de ce que nous en avons déjà dit plus haut ;
- Approche biochimique :
les études devraient ètre impérativement menées
en corrélation étroite et en synchronisation avec les études anatomo-
physiologiques. Ainsi, cela aidera à dépasser le stade de l’énoncé
plus ou moins ordonné du “coktail”
de substances biochimiques apparaissant
a chaque stade de la gomnose
et tendre vers l’élucidation des liens
enzymatiques et anatomo-physiologiques impliqués dans ce qui nous paraît
corne un “imbroglio” .
1 2 - Méthodologie et orotocole général
Cette étude doit se faire sur la base d’un protocole combinant
interventions sur le terrain, observations et/ou analyses en laboratoire.
Bxuite, on tentera d’identifier et de mesurer les corrélations, de déterminer
leur nature causale ou non et de lier en un ensemble “mécanismique” les
données ainsi obtenues aux mesures des facteurs enregistrés in situ et qui font
c
l’objet d’un développement dans le chapitre qui suit. Ce sont les facteurs
climatiques et météorologiques,
les facteurs intrinsèques à l’arbre et
les autres
facteurs divers (biologiques, présence d’agents microbiens
ou champignons, ou plantes industrices ou renforçantes (potentialisatrices).
Ce sont aussi les facteurs techniques (modalités de gerrmage) et chimiques :
substances chimiques inhibitrices ou catalysatrices.
Les différentes actions de recherche à entreprendre sont :

- a4 -
. IZI- REPERAGE ANATOMO-PHYSIOLOGIQUE ET BIOCHIMIQUE DES
DIFFERENTES ETAPES - LOCALISATION DE~ SIEGES DE LA GOMM~~E
Cette action de recherche comporte deux types de travaux : gernnage
des arbres puis mesures, observations et analyses diverses.
121.1 - Pour les gemmages
- réaliser des cares “standard” (4cm x 50 cm) de l’arbre : vers l’extrémité
. des.branches puis à la base et, enfin, en position médiane ;
- p r o c é d e r a u gemnage des sujets en fonction des facteurs site,
âge,
temps (gernnage sur un même arbre ou sur un même groupe d’arbres à des
dates différentes situées entre octobre et novembre, puis entre mars
et mai).
121.2 - Pour les mesures, observations et analyses
-
- sur Le terrain même
-------------------
- relevées des caractéristiques hydropédologiques, climatiques et météorolo-
giques ;
- enregistrement des observations sur les
nodif ications morphologiques
(couleur et relief de 1 ‘écorce) , phénologiques, survie ou mort de 1 ‘arbre,
*
3
chute des feuilles, fructification ou floraison.
- au laboratoire
--------------
- mesurer les quantités de gonnne ;
- identification des- supports cellulaïres e t t i s s u l a i r e s d e ‘ l a gomnose
_.
ainsi que des processus physiologiques ayant cours ;
- analyses biochimiques et biophysiques des substances synthétisées aux
divers étapes :
+ nature chimique et poids moléculaire,
+ PH

- 85 -
caractéristiques optiques comne la rotation spécifique,
viscosité,
solubilité
cations rares présents : calcium, magnésium, etc.
122 - IDENTIFICATION DES ENZYMES ACTIFS ET ELUCIDATION DE
LEUR MECANISME D'ACTION
123 - IDENTIFICATION DES PROCESSUS META3OLIQUES ET BIOCHIMIQUES
AYANT COURS
A noter que ces identifications, mesures et observations sont
effectuées en fonction des aspects et facteurs à considérer.
13 - Recherches et études des facteurs agissant sur la gorrmose
Quatre sortes de facteurs sont à considérer : les facteurs climatolo-
giques
et météorologiques, les facteurs morphopédologigues,
les facteurs
climatiques et les facteurs techniques.
L’étude des facteurs climatologiques et météorologiques, consiudérée
en relation avec les études anatomo-physiologiques, sera abordée de façon
plus systématique et approfondie. On pourra les faire varier à l’intérieur ~
d’un même endroit et voir les répercussions anatomiques, physiologiques
et biochimiques. Une autre action complémentaire sera de réaliser des
gernnages à une période identique sous différents bioclimats et avec des
sujets de même âge, afin d’appréhender l’action des facteurs ccunbinés
en bioclimat.
,Les actions de recherches à entreprendre seront :

- 86 -
24 131 - DETERMINATION DE RELATION ENTRE GOMMOSE ET FACTEURS
CLIMATOLOGIQUES, METEOROLOGIQUES ET EDAPHIQUES
Pour
distinguer les deux premiers facteurs, on pourra retenir
que la climatologie procure des données de nombreuses années d’observations
pour caractériser l’environnement atmosphérique à partir de données passées.
Ici, ce sont les données climatiques des années qui précèdent le gemnage
et capables d’affecter l’exsudation. Les données météorologiques peuvent
être de même nature mais elles sont essentiellement du moment présentes
et servent à des fins de prévision. Ainsi, elles sont considérées juste
au moment du gerrrnage ou dans 1.a période qui le suit jusqu’à arrêt de
l’exsudation, si celle-ci a été amorcée ou jusqu’à l a f i n .habituelle
de la période d’exsudation : mars-avril, en l’absence d’exsudation.
Les facteurs édaphiques à considérer sont la fertilité, la présence
ou non d’oligo-éléments,
la carence en éléments comme l’azote et enfin
l’état hydrique du sol.
3 132 - DETERMINATION DES RELATIONS ENTRE GOMMOSE ET FACTEURS
MORPHO-PHENOLOGIQUES. -.
- Relation couleur de l’écorce/exsudation de gomne ;
- Relation relief de l’écorce (lisse ou creuvassé) et exsudation ;
L
- Relation entre certaines phénophases comme la floraison, la fructification,
la feuillaison et la gomnose.
4 133 - DETE:RMINATION DES RELATIONS ENTRE GOMMOSE ET FACTEURS
CHIMIQUES
- Par test d’agents défoliants (CCI/CNUCEZD/CATT, 1983) ;
- Par test d’hormones de synthèses comme
le
Z-4-D et le
2-4-5-I dont
l’influence a été mentionnée par l’auteur précédent.

- 87 -
LISTE DES VARIABLES CLIM4TOLOCIQUES
ET ME!ZEOROLQGIQUES
-
DONT L’INFLUENCE SUR LA GCAMX3E EST A ETUDIER
VARIABLES
CLIh4YKILOGIQUES
MEXEQROLOGIQUES
, hauteur pluviométrique
moyenne des années vécues
par le sujet
. pluviométrie survenue au
PLUIES
. pluviométrie des deux
cours du gennnage ou juste
après.
années ou de l’année précé-
dant le gemnage
. nombre de degrés . jour moyen
. nombre de degrés,jour des
deux années ou de l’année
précédant le gernnage,
. nombre de degrés,jour après
le gerrmage et juste après
TEMPERATURE
. nombre moyen de jours
chauds et de jours froids
. nombre de jours chauds et
et de jours froids après
. nombre de jours chauds et
et de jours froids des deux
le gernnage et juste avant
années ou de l’année précé-
dant le gemage
. vitesse moyenne pentadaire
. vitesse moyenne ;
ou décadaire après le gem-
. parcours’ ‘moyen pendant la
mage et juste avant ;
VENTS
I période ;
. vitesse moyenne pendant
. parcours‘total moyen annuel
cette période pendant
chaque période -d’exsudatior
dire’ction
.
d o m i n a n t e ” ’ . Parcours total et direction
pendant ces périodes
. humidité moyenne pentadairs
HYGROMETRIE ET
. humidité moyenne de l’air
ou decadaire après le gem-
POUVOIR EVAPORANT
* é v a p o t r a n s p i r a t i o n poten- . mage ou juste avant ;
DE L’AIR
tielle journalière et
. évapotranspiration poten-
totale annuelle
tielle pentadaire et déca-
daire, journalière ou to-
tale après le gemnage o u
juste avant
- -

- 88 -
57 134 - DETERMINATION DES RELATIONS ENTRE GOMMOSE ET FACTEURS
TECHNIQUES OU AUTRES
- Etude de l’influence des abrasions mécaniques dues aux particules projetées
par le vent, de 1 ‘influence des blessures par des animaux ou par l’homme
- Etude de 1 ‘influence des microbes,
champignons
et plantes parasites
sur la gomnose ;
- Etude de l’influence des facteurs contrôlables : interventions de l’homme
s u r l a gorrrnose par outils de genmage, l a d i m e n s i o n o u l e n o m b r e d e
cares, les modalités de conduite de la récolte et de localisation des
cares sur la goarnose ;
- Etude des inter-relations entre la gornnose,
les facteurs climatologiques,
météorologiques,
édaphologiques,
morpho-phénologiques et
e n f i n l ’ é t a t
hydrique interne de la plante qu’on peut mesurer par le potentiel de
sève.
Cette etude synthétique doit être faite selon l’approche systémique,
a f i n d e m i e u x s a i s i r l e phénomene
dans son ensemble et localiser les
points d’intervetions possibles pour faire fonctionner le mécanisme de
la gonmose.
6 14 - Moyens institutionnels, matériels et humains
674 141 - LES MOYENS INSTITUTIONNELS
Vu la complexité du phénoméne,
les nombreux facteurs en interaction
et le coût élevé des appareils de mesure nécessaires, une recherche coopérée
entre
plusieurs instituts spécialisés est nécessaire. Ainsi, on peut
envisager une coopération vert ica1.e avec, au somnet et pour les analyses
biophysiques
et biochimiques,
des laboratoires de France ou du Canada.
A la base, 1’ ISBA peut se charger de la conduite des essais, de la collecte
de données de terrain.

- 89 -
62
e
142 - LES MOYENS HUMAINS
- 1 chercheur spécialisé en biochimie e t biophysique (laborato ires d’outre-mer)
- 1 chercheur spécialisé en physiologie (laboratoire d’outre-mer)
- 1 équipe de chercheurs de 1’ISRA comprenant :
. 1 pédologue
. 1 spécialiste en bio-météorologie et relation sol-eau-plante ;
I. 3 ingénieurs des travaux des Eaux EI Forêts
. 2 agents techniques des Eaux 6 Forêts
. 4 observateurs chargés des mensurations et du recueil des données
sur la météorologie, l’humidité du sol, etc.
<.
6- 3 -143 - LES MOYENS MATERIELS
- Appareils divers d’analyses chimiques et biophysiques corrme les chromato-
graphes, les réfractomètres, etc
- Appareils
dendrométriques :
3 rubans dendrométriques, 3 tarières de
PPESLER,
1 loupe et 1 machine EKLUND pour le comptage des -.cernes ;
- Appareils de mesures météorologiques :
. 8 thermohygrographes enregistreurs
.16 évaporomètres PICHE
. 3 bacs d’évaporation classe A
. 4 anénomètres totalisateurs
I
. 4 pluviomètres
. 1 thermocouple pour mesurer la température des branches exsudatrices
- Autres appareils et accessoires
. 1 sonde à neutrons
* 1 bombe à pression
. 1 échelle forestière
. 1 brûleur portable
. 2 réservoirs à eau potable
, 4 pulvérisateurs
. 2 citernes montées sur châssis roulant et de capacité de 2 000 à
4 000 litres.

- 90 -
- Appareils pour la coupe des tiges et le gemnage
. 1 tronçonneuse
. 5 sécateurs-forces
.lO petits sécateurs
.20 outils de gerrrnage modèle “soudanais”
.20 outils de gemnage modéle “sénégalais”
- Logistique et divers autres matériels
. films spéciaux pour l’emballage stérile
. 2 glacières
. 1 véhicule tout terrain avec treuil
. des tentes.
6-4 144 - INFRASTRUCTURE ET FONCTIONNEMENT
La station CNRF/ISRA de MBIDDI pourra abriter le progrwe qui
entre dans le cadre de sa vocation et les dépenses de fonctionnement
seront
à répartir entre les laboratoires d’outre-mer et la station de
recherche.

BIE3L.IOCRAPHIE

- 92 -
ANONYME, 1983 - 1984
Taux de reprise et de survie dans dans différents essais.
Projet de Mbiddi : Opération gorrrnier arabique et fourrages aériens
d’appoint.
ANONYME, 1983 - 1984
Bilan des réalisations du projet Sénégalo-allemand et du projet
gomnier de Podor (non publié).
BA, M. et DIOP, A.N., 1981
Contribution pour une approche d’intégration sylvopastorale dans la
zone Nord du Sénégal.
Mémoire de fin d'études - ESAT Montpellier
BHIMAYA, C.P., 1974
A reviseur of sand dune stabilisation and afforesta tion in généra 1,
with details oh the pratical methods of approach.
Inter-regional Training Centre.
DIONE, M., 1984
Rapports annuels succincts 1983 et 1984
Projet l’Gomniers et Reboisements pastorauxl’de Mbiddi
CNRF/ ISRA
DI~NE, M. et DIATTA, M., 1984
Rapport d’activité du programne 304.02.
Projet “Gomnier et Reboisements pastorauxl’de Mbiddi
CNRF/ 1 SRA
GIFFARD, P.L., 1973
Sylviculture des gomniers - Note technique.
Secrétariat d’Etat à la Protection de la Nature/CTFI France
Juin 1973
HAROLD, F.H., 1976
Watershed management on rangea& forest Lands
Proceedings of the Fith Workshop of the United States
Australia Rangeland Pane1 Boise, Idaha, June 15-22, 1975
éd. Utah Water Research Laboratory, Utah State University,
Logon, Utah Ward, 1976
KRAMER, P . J . , 1 9 6 9
Plant 6 Soi1 water relationships : a modernsynthesis
éd. Mc. Graw-Hi11 Book Company, New York, London, Toronto,
LE HOUEROU, H.N., 1980
Le rôle des ligneux fourragers dans les zones sahélignng et soudanienne.
Colloque international sur les fourrages ligneux en Afrique
Addis-Abeba, 8-12 avril 1980 - CIPEA, 57 p.

- 93 -
PENNIfiGde VRIES, F.W.T.6 DJITEYE, M.A., 1982
La productivité des pâturages sahéliens : une étude des sols, des
végétations et de l’exploitation de cette ressource naturelle
PUDX, Wageningen, 525 p.
REXPIJBLIQLJE DU SENEGAL - PARTI SOCIALISTE, 1980
Communication sur la politique forestière du Sénégal : Réalisations
et Perspectives - Conseil national du Parti Socialiste
REPUBLIQUE DU SENEGAL - SECRETARIAT D’ETAT AUX EAUX 8 FORE?TS, 1983
Rapport national du Sénégal au Séminaire sur le gomnnier et la gomme
arabique
Saint-Louis-du-Sénégal, 18-22 avril 1983
STROOSNIJDER, L. S KONE, D., 1982
I
Le bilan d’eau du sol
in PENNING 6 DJITEYE, 133 p.
-
SYLLA, C. , 1984
Phyto-écologie et problèmes sylvopastoraux dans la savane sahélienne
de Mbiddi (Nord Sénégal)
Thèse de M. SC. à: l+uFI-IVERSITE LAVAL - Québec
UNESCO, 1961
Echanges hydriques des plantes en milieu aride ou semi-aride
Compte-rendu de recherches. In Recherches sur la zone aride
-
250 p,
VANPRAET, C.L., 1984
Rapport présenté au Comité national de suivi du projet pilote i
d’rnventaire et de surveillance continue des écosystèmes pastoraux
sahéliens.
ISRA/FAO/LJNEP, Dakar, novembre 1984

A
N
N
E
X
E
S

A N N E X E S I

Ann. 1.1
GLOSSAIRE FRANCO-ENGLAIS (d’après VANNIERE, B, 1977 modifié)
FRANÇAIS
ANGLAIS
=
Coupe d’abri tropical
Tropical shelterwood system (TSS)
Coupe de récupération ou coupe
Salvage felling
de sauvetage
Equ i enne
Even aged
Traitement ou peuplement en fu t ai e
Uniform system
régulière
Futaie jardin&1 :
Selection system
Futaie irrégulière
Irregular system
Jardinage
Selection
Arbres moyens
Adolescents
Plantations en layons
Line. plant ing
Plantation en plein
Elose planting
Plantation compensato i r e
Compensatory planting
Récol te
Harves t
Révolution
Rotation
Régularisation
Uniformisation
Rotation
Felling cycle
Taungya
Taungya
Essence d’Ombre
Shadow- bearing species
Couvert
Canopy

A N N E X E S I I

Ann. II.1
TABLEAU 1 : Les régions de déploiement du programne gomnier
(tiré de RS/SEEF : Plan directeur de développement
forestier - Stratégie et planification - C a r t e s )
CTFT/SCEI I n t e r n a t i o n a l , -
REGIONS DE DEVELOPPEMENT
ZONES
zone 1 : mangrove et littoral de la
basse Casamance
1
: REGION DU SUD-OUEST
zone 2 : Basse Casamance intérieure
zone 3 : Moyenne Casamance
\\
zone 4 : Haute Casamance et EST du
II
: REGION DU SUD-EST
Département de Kédougou
zone 5 : Parc National de.Niokolo-Koba
zone 9 : OUEST et Centre du bassin
arachidier
zone10 : Périphérie EST et NORD-OUEST du
bassin arachidier
:II
: REGION DE L’OUEST
zone11 : Forêts périurbaines de l’OUEST
et Presqu’Ile du Cap-Vert
zone12 : Niayes et Littoral
zone 6 : Terres Neuves et Forêts du Rail
.
IV
: REGION DU CENTRE-OUEST
zone 10: SUD du Sine-Saloum
zone 8 : Mangrove du Sine-Saloum et
bordures des tannes
zone 13: Espaces sylvopastoraux de la pé-
riphérie EST du.bassin’arachidie.
V
: REGION DU NORD ET DE L’EST
zone 14: Fer?, sableux SUD et NORD
zone 15: Ferlo de transition
zone 16: Ferlo cuirassé et NORD Falémé
zone 17: Rives du fleuve Senégal
zone 18: Vallée alluviale
VI
: REGION DU FLEUVE SENEGAL
zone 19: Bordure SUD Vallée alluviale
zone 20: Delta du fleuve Sénégal

A N N E X E S I I I


Ann. III.1
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Tableau 27: Caractéristiques de l'exudation chez les sujets "plus" les meilleurs
-_
gemmage de novembre 1982.
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.
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DYNAiiIQUE DE L'EXUDATION.
1
I
No de
Poids total
Temps de
c% de chances
durée de la
durée écou- '-Temps écoulé Temps écoulé
code
exudé P (en
de récolte
période
lée pour
pour 50 %
c~~$~~~;t périodique
d'exudation
25 % de P
9)
de P
P"de 7p" "I,
(en jours)
(en .iours)
(en jours>
(en .iours)
50
532
15
87,5
125
59
88
102
8
870
15
87,5
125
52
* 74
103
49
322
15
87,5
141
59
74
88
11
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1.5
.
62,5
.
110
4 5
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105
-
51
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25
!
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!
85
59
90
105
52
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25
62,5
100
52
59
74
54
559
15
87,5-
141
52
59
133
55
829
15
62,5
110
52
59
74
53
252
25
62,5
99
59
74
137
2
1
233
25
75
131
45
,
1
I
!
52
133
25
775
15
87,5
141
45
52
74
29
1035
15
100
141
45
52
105
17
1564
15
100
141
45
80
87
42
848
5
100
141
45
52
io5
15
548
25
87,5
115
45
52
105
-
25
662
32
100
124
59
:
74
92
-
I
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19
438
!5
62,5
95
59
I
70
74
23
1072
15
100
141
45
52
88
21
606
25
75
131
45
52
-
-
74
40
1
736
15
62,5
1
110
45
52
74
_--.-

Tableau. 3 : Caractéristiques des sujets "~~US" les moins performants.
m
. Koyenne' CM de
P. EX P. PE
houppier houpp.
4,2
-
-
-
440
423
100
100
431,5
2,s
57 .
12
2,8
1 2,0
4,8
-
-
-
412
378
100
100
395
6,l
13'
A2
13,9
2.,8
231
5,3
941
0
1 0
i
-
1 644
5. 50
396,2 1 119,h
18 .
16,6
2,8
2
498
741
0
0
-
1 735 50 50
369 / 115,s
'
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10,8
2,5
196
434
835
188,5
0
-
539
390,6 1
9;
22
13,9
2,8
2
4,9
728 1 162
0
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3
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7.0 1
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50.
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1
15,2
525
435
5,8
294
22
0
-
/ 1415 75 50
432,7 l54,4
3
21,9
5,4
1
4,l
5,8 1683
260
1 0
-
1 525 75
1 50
617 1 120,;
5
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14,l [ 5,2 1
3,6
5,9 1180 1
28,5
0
-
] 473 75 50
420,4( 131
12
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11,5
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-
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284,9) 18D,Q
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16,8
535
4,5
531
727
35
0
-
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25
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13,3
3
2
530
1160
63
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-
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735
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-
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75
50
297,l 108.3
17,2
3,2
1
2,6
5,5
730
1 0
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50
50
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4,7
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-
385
66,7
100
247,7
86 ,?
3 7
18,'8
707
0
-
617
66,7
100
441,3
87,2
34
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19,9
595,5 0
-
575
66,7)
66,7
390,2
86,3
,
39
14,7
595,5
0
-
335
66,7
33,3
310,2
96,2
35 i
H34
18,8
3
1-7
3,9
-
567
0
-
539
66,7
66,7
368,7
86.,3
38 i
15,7
4
156
3,3
-
415,5
0
-
642
66,7
66,7
352,5
92,4
16
El0
20,5
4
3
5,B
764
315,5 0
-
92
75
25
292,9 116,4
10 I
13,8
2,7
139
4,5
786
12
0
-
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30
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3,2
2,2
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I
4
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Tableau 4, : Caractéristiques de l'exudation chez les sujets "plus" tes &i~s
performants.
DYNAMIQUE
DE- L'EXUDATIDN.
f
Poids total
ç

TABLEAU 4 (suite) : Caractéristiques de 1 ‘exsudation chez les sujets “plus”
l e s m o i n s performants.
DYNAblIQUE
D
E

L'EXUDATION. '
---... 7
c
No de
Poids exu- Temps de
Temps écoul Tps écoulé Tps écwl‘é'
de P
1 de P i
code
dé P
latente
lé pour-) pour 50%
pour->75%
t
25% de P
16
92
15
62,5
95
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l
51
32
37,5
l
63
30
I
467
15
87,5
141
44
813
15
75
141
61
75
103
27
503
15
75
141 .-
45
I
52
105
46
599
15
87,5
141
41
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i
25
87,5
131
47
338
15
87,5
141
45
416
25
75
l
100
45
59
88
43
242
25
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J
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12,5
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134
137
.
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1
-
-

A n n . I I I . 7
Table~~~ 5 : Teoyx 6~0~16 (en jours) pour atteindre les niveaux 300 à 1100 gr.
-
-
/ 700 i 900 \\ ii00 (!
No code
300 1500 7 0 0 ‘900/1100!
I
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--
133
‘”

-
-
163
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-
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15
17411331
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I
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40
1 52 1 59’1 133 1
48
-
8
I
..< . -- .-

A N N E X E S I V

Ann. IV.1
TABLl3AU 1 : Exsudation myenne annuelle de gomne et données
pluviométriques correspondantes (DIONE3 et DIATTA,
1984)
ExF3nxncN
D O N N E E S
ANNEES
PM'@-
CP mn ., NJ jours PA jours. I !. HDP. mn
DSPj ours
1 9 7 8
947.7
488.8
2 4
59
15.6
135
1979
500.2
200.9
1 8
9 6
20.1
118
1980
78.1
244.5
1 4
6 0
35
146
1981
768.5
317
1 9
6 4
11.4
__
9 7
1982
496.5
231.8
1 3
52
5.5
7 9
TABLEAU 2 : Statistiques de corrélation-régression entre
l’exsudation moyenne annuelle de gorrme et les
données pluviotitriques (DIONE et DIATTA, 1984)
D O N N E E S
STATISTIQUES
C P
NJ
P A
HDP
DSP
Intercepte
- 73.06 -- 530.60
904.3
897.86
622.05
Pente
2.13~
61.86
- 19.75
- 2.95
- 0.96
a
Coefficient de
corrélation linéaire
0. 75::::
0 , 82:$:x
0 . 67:::
0.24::
0.05*
*
: non significatif au seuil de 5 %
*>: .. significatif avec une probabilité supérieure à 85 %
PM, CP, NJ, PA, HDP, DSP : voir significations page suivante.

Ann. IV.2
TABLEAU 3 : Exsudation moyenne annuelle de gomme et données
pluviométriques correspondantes (DIONE, 1985)
ANNEES
1977
1 9 7 8
1 9 7 9
1980
1981
1 9 8 2
1 9 8 3
1984
0
87.8
9
9
3
1 7 0
-
PM = production moyenne/sujet
CP = cumul pluviométrique de la saison pluvieuse
NJ = nombre total de jours de pluie de la saison
PA = période d’attente : nombre de jours entre la date de la dernière pluie
et celle du gerrmage.
HDP = hauteur de la dernière pluie de la saison
DSP = durée de la saison de pluie
TABLEAU 4 : Exsudation moyenne annuelle de gorrrne et données
pluviométriques de l’année précédant celle du
gemnage (DIONE, 1985)
(2)
(2)
-
(2)
(2)
(21
(2)
ANNEES
PM ai
CP ai-l
NJ ai-l
PM ai-l
HDP ai-l
DSq ai-l
1978
947.7
140.7
1 2
1 9 7 9
500.2
488.8
2 4
59
15.6
1 3 5
-
1980
200.9
18
20.1
118
1 9 8 1
768.5
244.5
1 4
6 0
35
1 4 6
1 9 8 2
496.5
317.0
1 9
6 4
11.4
9 7
1983
277.6
231.8
1 3
5 2
5.5
79
1984
0
155.6
1 5
5:
.2 .3
t7C
ai : année i : allant de 1978 à 1984 (1)
ai-l : année i-l : allant de 1977 à 1983 (2)

A N N E X E S V

TABLEAU 1 :Comparaison en fonction de l'âge de la valeur de certaines caractéristiques
de gorrrneraies artificielles
T SECTION A IA BASE ,(cmz T HAUTEUR MTENNE
HAUTEWRDCMIANTE
T TAUX DE SURVIE 1
ANNEES
Placeau ?laceau ?laceau Placeai Placeau Placeau Placeac Placeau ?laceau ?laceau 31aceau 'laceau
no1
no2
no3
-no1
no2
no3
no 1
no2
no3
no1
no2
no3
1974
13.1
44.5
32.9
239.9
251.4
‘222.5
323.6
264.5
249.4
68.7
7 2
7'5. 9
1975
15.7
61.3
36.3
176.7
360
228.9
200
432.5
462.5
1 2
7 6
3 6
1976
58.1
42.2
48.6
254.0
251.2
262.5
346.2
335.0
305
84
2 4
1 6
1977
30.8
15.0
19.4
201.3
191.8
200.8
256.2
257.5
265
7 6
7 0
6 0
1978
35.3
50.2
259.7
255
302.5
357.5
9 0
7 3
1979
56.2
18.1
17.2
244.0
185.7
183.7
350
290
244
7 2
4 7
5 7
1980
7.2
12.2
3.4
116.5
130.3
86.5
171.6
205
123.7
7 0
6 0
8 0
1981
4.3
1.8
2.2
112.5
5 1
67.5
130
9 0
107,5
6 6
41
100
1982
1.1
1.2
1.2
44
5 2
41.2
5 7
5 2
4 7
1 9
1 9
1 3
1983
2.52
0.2
0.5
30.7
16.5
25.1
4 5
2 7
37.4
6 1
1 2
5 1
1984
0.. 5
0,. 01
0.01
12.0
15.3
13.8
17.6
20.4
20.6
79.6
79.6
85.7

A N N E X E S V I

Ann. VI.1
CALCUL DES STOCKS HYDRIQUES
PAR LA Ml3THODE DES PROFILS DE RESISTANCE ELECTRIQUE
l- ELEMENTS .DE CALCUL
Les résistances sont mesurées aux profondeurs désirées et. appelées
"LECTURES KSl", appelation en rapport avec la marque de l’appareil utilisé.
. L'équation d'étalonnage des profils de résistance (DIONE, 1983)
REA = b EKSI + ix
(1)
a = intercept empirique = - 0.8916
b = pente empirique
=
0.00703
REA étant le stock hydrique total en mm de la tranche de sol considérée
EKSI est l’équivalent en lecture KS2 du profil hydrique
EKSl = 10 x P x CL> + L2 + L2 . . . Ln ) (2)
P est le “pas” : distance verticale en cm entre les profondeurs où sont prises
les lectures
LIJ L2 . . . Ln . lectures en unités KS1 aux profondeurs numérotées 1 à n.
Ici on a 3 profondeurs : 20, 60 et 100 cm donc P = 40 cm
D.‘:après l’équation (2) EKSI = 10 X 40 x ( Lgo + LLo + Lco + Lloo)
2- Illustrations avec L'exemble des Lectures du 11.08.1984 - Site 12 (Fig.11
Ll = 9.75
L2 = 1 0
L3 = 10

donc EKSI = 10 x 40 x (9,75 + 10 + 10)
I
= 11 900
d’où d’après l’équation (1)
.
REA = 0.00703 x 11 900 - 0.8916
= 82.7 mn

Ann. VI.2
L e c t u r e s e n u n i t é s KS1
s
P)
60
0
L
0e
-
-
-
-
-
-
~
-
-
-
-
--
-
-
I
-
-
-
-
-
-
-
-1
.
100
-
-
-
--
-
-
-
-
x
-
-
-
-
-
-
Y
-
-1
-
-
-
---
-
-
-
-
I
-
-
-
-
-
-
-
I
-1

A N N E X E S V I I

Ann. VII.1
CCMBJRAISON NON PARAMETR IQUE MULTIPLE PAR STP:g FT TEST DE FRIEUvlAN
La comparaison non paramétrique multiple par STP et le Test
d e FRIEl3%4N s o n t d e s m é t h o d e s d ’ a n a l y s e d e variante u t i l i s é e s l o r s q u e
l e s h y p o t h è s e s p o u r f a i r e
l’analyse de variante classique (ANOVA) ne
sont pas satisfaisantes. Elles font partie des tests dits non paramétriques.
Ces tests sont appelés ainsi à cause du fait qu’on ne se ref ère
pas à un paramètre donné - par exemple, la moyenne dans le cas de 1 ‘ANOVA,
mais uniquement à la distribution des “variantes” -. Ces tests sont encore
appelés
“Distribution Free Method s” d u m o m e n t q u ’ i l s n e s o n t u t i l i s é s
pour une seule (comme la Normale dans le cas de 1’ANOVA classique) mais
plutôt pour une large ganme de distribution.
(1) - LA COMPARAISON NON PARAMETRIQUE MULTIPLE PAR STP
Cet te méthode
repose
sur la
s t a t i s t i q u e U
de WI LCOXON-MANN-
WHITNEY.
- Calcul de Ue pour un ensemble de données constituant un échantillon
Soit un ensemble de 5 traitements
appliqués
chacun à un
groupe de 10 unités expérimentales. Les valeurs de 1 a réponse à chaque
t r a i t e m e n t v o n t d e 5 5 à 7 5 e t c o n s t i t u e n t u n é c h a n t i l l o n ( t a b l e a u ci-
dessous extrait de ROHLF 6 SOKAL, 1969) z
::<
::
:; ::
* :$
:> ::
T O-
:g
:g
1: :k
* ;;: :g :;: 2:: :;
T1-
::
:x #l *
1:
T2T
?i. $ :g
:; :x
:x ::
:s g y6
y-
ii. .$C * * ::
:k
:g
.‘C
1
::::: :;: :> :: :x ::
T4-,
)
.l.*.*l....l....l
55”’ 6 0
6 5
70
75
STP’: = Simultaneous Test Procédure

Ann. VII.2
- Procédure pour le calcul de la somme Ue des rangs
Pour chaque couple d’échantillon Ue est
calculé
comne
suit :
- compter,
pour
chaque observation du premier échantillon,
le nombre
des observations de valeur inférieure (à gauche) appartenant au deuxième
échantillon. A noter que chaque observation ex-aequo on compte 1/2 :
Exemple pour le couple (TO, Tl), on a 10 observations de ‘ri inférieures
à la première de To, 10 de Tl inférieures à la 2ème de TO ainsi de suite.
Avec les différents couples, les sommes de rangs suivantes sont
obtenues :
. S (TO, T1) = 6,6 + 9,5 + 9,5 + 10 + 10 + 10 + 10 + 10 + 10 = 95
. S (Tl., T2) = 3 + 3 + 5,5 + 7 + 7 i- 7,5 + 7,5 + 7,5 + 9 + 10 = 67
. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . ..~......... . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
En considérant la sorrnne des rangs S(T2 , Y$ ), on s’aperçoit que
toutes les données de T2
sont de rang’ inférieur à ceux des des données
de T4 , ainsi, la somme est minimale, plus précisément 0, il en est de
même pour S(T3 , T4)
- Evaluation de la statistique Ue
L a p l u s g r a n d e e n t r e l e s q u a n t i t é s S o u (n2 - S) représente
la statistique Ues, et -les Ues sont
présentées
sous
forme de
tableau
comne suit :
T O
Tl
T2
T3
T4
T O
Tl
T2
Tableau U
T3
T 4
:x significatif au seuil P = 0.05 d’après
le test décrit ci-après.
-a : n2 - S car S étant nulle, n2- S plus grande S,
est pris à la place de celle-ci comne recorenandé plus haut.

Ann. VII.3
- Calcut’.de ta valeur critique Uc:de Ues et inférences
-
-
. t’c = lJ< a, ‘n
= 2;’ + Q~C
Cl
a = nombre d’échantillons
n = nombre d’observations danschaque échantillon
seuil de signification du rapport (étendueyecart-
-. type) avec :- a groupes
-cg degrés de liberté
:1.,.. . .
.3ans notre exemple,
* %,05
5,lO = qf + (3.858) lO%l~’
CII
= 50 + 38.58 0,875 = 86,09
. Uescritique peut toujours être arrondi à
0,5 près au nombre
le plus proche, donc UC = 86,0
. Toutes les Ues supérieures à UC sont significatives au seuil de
0,05 ou 5 %, elles sont marquées d’un astérix cornne l’indique le tableau U.
La régle veut que toute combinaison d’échantillons avecUcs significa-
t ive
au moins pour une paire, peut être considérée comme significativement
hétérogène. Donc la combinaison (T, , T 2 , T3 ) n’est pas significativement
hétérogène. Etant donné que les couples formés avec les traitements TO et T4
sont tous hétérogènes
(Tableau U),
toute combinaison contenant soit’To, T
soit T
sera significativement hétérogène.
4'
Finalement, les groupes de
données
que
l’on
peut
considérer
corrrne significativement différents sont : (Tl, T2,* T3) ; CT41 e t [TO).
(2) - LA METHODE DE FRIEDMAN
La méthow est expliquée à l’aide des données ci-dessous extraits
de ROHLF 6 SOKAL (1969). Les données sont des températures du Lac ROT
(USA), à dix profondeurs différentes pour 4 jours successifs de 1952.

Ann. VII.4
jours ( b = 4)
Profondeurs
en mètres
29/07.
30/07.
31/07.
1/08.
(a = 10)
0
23.8
24.0
24.6
24.8
1
22.6
22.4
22.9
23.2
2
22.2
22.1
22.1
22.2
3
21.2
21.8
21.0
21.2
4
18.4
19.3
19.0
18.8
5
13.5
14.4
14.2
13.8
6
9.8
9.9
10.4
9.6
9
6.0
6.0
6.3
6.3
12
5.8
5.9
6.0
5.8
15.5
5.6
5.6
5.5
5.6
- Procédure
-
-
NB: Dans ce genre d’analyse, les quatre
colonnes
ci-dessus de
données
sont considérées comne représentants des blocs.
. Classement des données
----------------------
Au sein de chacun des blocs ( b
= 4), chaque observation a son
rang
correspondant au classement
à l’intérieur du bloc. Les ex-aequo
sont traités de la manière conventionnelle en recevant un rang moyen.
Ici, il y a a = 10 traitements. Les traitements sont en fait les profondeurs
ou rangées. Les rangs, par observation et par colonne, figurent au Tableau R.

. Sommation des rangs
----------------- -
b
On fait les somnes des rangs des colonnes. Ces somnestl(ji
donnent
les valeurs 40,36;32, etc. (Tableau R)
b
P r o f o n d e u r s 29/07.
30/07.
31/07.
1/08.
s:Kij
- - -
0 10
1 0
1 0
1 0
40
1 9
9
9
9
36
2 8
8
8
8
32
3 7
7
7
7
28
4 6
6
6
6
24
5 5
5
5
20
6 4
4
4
4
$6
9 3
3
3
3
12
12 2
2
2
2
8
15.5 1
'1
1
1
4
TABLEAU R

Ann. VII.5
.
Formule :
=
b (a+ 1)
1 2
=
1. (4)(10+11
(402 + 362-- + 42) - 3 x 4 x (10 + 1)
_
=
1 2
4 4 0
(616 0) - 132 = 35.983
Cette valeur est comparée à la valeur critique
Dan!; notre cas, x. 0.005 [ 9] = 23.589, donc notre x2 observé
( = calculé = empirique) est significatif auiseuil PLO;OO5 (OU 0.5 %) car
supérieur au
2
x tabulé ( = théorique)

Ann. VII.6
ETUDE DE L’INFLUENCE DE L’INTE?NSITE DE GENMAGE SUR L’EXSUDATION
Pour apparofondir
l’&ude de 1 ‘influence de 1 ‘intensité de
gemnage sur l’exsudation, nous avons eu recours à la méthode dite de
“comparaison non paramétrique multiple par STP”.
Le tableau 19 (page 50) : donne les valeurs de la statistique
Ues ulilisée; pour faire les comparaisons.
- Comparaison du gemnage et de l’absence de gerenage
Le tableau 19 montre qu’il n’y a pas de différences statistique-
ment
significatives
entre les traitements,
ni même entre le gemnage
et l’absence de gemnage. Cette dernière conclusion montre que les niveaux
d’exsudation sont trop faibles pour que.les différences, même notoires corrme
le montre le tableau 12 (page 40 ), soient significatives aux seuils
0.01 ou 0.05 communément admis.
Cependant,
on ~ peut
u t i l i s e r l e s v a l e u r s d e l a s t a t i s t i q u e
Ues pour comparer les différents traitements, Ainsi, en les réexaminant.
on constate que TO associé avec,, n.’ importe quel autre traitement donne toujours
des Ues..supéFieures à 33. Donc, on peut dire que les arbres ge&s ont
plus de chance d’#exsuder que les autres non gerranés.
- Comparaison des intensités en tenant compte du facteur nombre de cares
Pour un même nombre de cares, les Ues sont
notées.
0-1 compare
les intensités à. un nombre choisi de cares et de proportion de branches
donné
avec les intensités à nombre différent de cares et de proportions
similaires. Par exemple, on considére les Ues des couples (Tl, T8), (T2, T7),
CT39 T6L CT,, T5) pour comparerles intensités à une tare et les intensités
_
à deux cares. Les Ues respectives sont; 38~5, 41, 36 et 40 correspondant aux
proportions 100, 75, 50 et 25 %.

Ann. VII.7
Donc il y a une différence de comportement à l’exsudation
des arbres gemnés d’une part à 1 tare et ceux gernnés d’autre part à
2 cares. Les U~S des autres couples obtenues par combinaion des intensités
à 1, 2, 3, 4 [cares antre elles sont les suivantes :
- Intensités à 2 cares et Intensités à 3 cares
1 (2/25, 3/25)
= 36
1 (2/50, 3/50)
= 34
1 (2/75, 3/75)
= 34
1 (2/100, 3/100) = 36.5
- Intensités à 1 tare et Intensités à 3 cares
1 (1/25, 3/25)
= 35
1 (1/50, 3/50)
= 37
1 (1/75, 3/75)
= 37
1 (I/lOO, 3/100)
= 43
- Intensités à 1 tare et Intensités à 4 cares
1 (1/25, 4/25)
= 4 0
1 (1/50, 4/50)
= 32.5
1 (1/75, 4/75)
= 32.5
1 (l/lOO, 4/100) = 44
Intensités à 2 cares et Intensités à 4 cares
1 (2/25, 4/25)
= 4 0
1 (2/50, 4/50)
= 35
1 (2/75, 4/75)
= 40.5
1 (2/100, 4/100) = 39.5
- Intensités à 3 cares et Intensités à 4 cares
1 (3/25, 4/25)
= 35
1 (3/50, 4/50)
= 36
1 (3/75, 4/75)
= 37
1 (3/100, 4/100) = 32.5

Ann. VII.8
Ces données permettent de conclure que le facteur nombre
de cares a beaucoup
. de chance d’affecter l’exsudation, à condition
qu’on gemne la totalité des branches Dans 4 sur 6 cas, 1’Ues est supérieure
à 39. La quanti té de gonme
exsudée sera probablement di f f éren t e quand
on compare un gemnage à 1 tare et un autre à 3 cares à proportions de
branches ident iqueg ou quand on compare 1 tare et 4 cares, ou 2 cares
et 4 cares ou, enfin, 1 tare et 3 cares. Les caractéristiques de l’exsudation
pour ces différentes intensités figurent au tableau 20 (page
).
- Comparaison des intensités en tenat compte du facteur proportion des
branches.
A l’instar de ce qui a été fait pour le facteur nombre de
cares, nous obtenons les Ues suivantes :
- Intensité 25 % et Intensité 50 % des branches
1 (1/25, 1/50) = 37
1 (2/25, 2,‘50:) = 40
1 (3/25, 3/50) = 35
1 (4/25, 4/50:) = 35
- Intensité 25 % et Intensité 75 % des branches
1 (1/25, 1/75:) = 36
1 (2/25, 2/75) = 44
1 (3/25, 3/75:) = 34
1 (4/25, 4,‘75:)
= ‘36
- Intensité 25 % et Intensité 1 0 0 % des branches
1 (1/25, l/lOO) =
3 9
1 (2/25, 2/100) =
4 4
1 (3/25, 3/10(l) = 32.5
1 (4/25, 4/10(l) = 3 6
- Intensité 50 % e t IMensité 75 % des branches
1 (1/50, 1/75)
= 32.5
1 (2/50, 2/75)
= 36.5
1 (3/50, 3/75)
=
3 5
1 (4/50, 4/75) =
32.5

Ann. VII.9
- Intensité 50 % et Intensité à 100 90 des branches
1 (1/50, l/lOO) = 44
1 (2/50, Z/lOO) = 3 6 . 5
1 (3/50, 3/100) = 3 6 . 5
1 (4/50, 4/100) = 3 2 . 5
- Intensité 75 % et Intensité 100 90 des branches
1 (1/75, 2/100) = 44
1 (2/75, 2/100) = 32
1 (3/75, 3/100) = 35
1 (4/75, 4/100) = 3 2 . 5
On peut conclure que ce facteur a beaucoup de chances. ; d’affecter
l’exsudation,
àcondit ion de faire une tare unique s’kteandant sur toute
les branches ou, à la rigueur, de faire deux cares. Dans ces cas, les
Ues sont supérieures ou égales à 36 pour 5 cas sur 6.
- Comparaison des intensités en tenant compte de l’interaction des deux
facteurs : nombre de tare et proportion de de branches.
D’après les résultpi-s de llét,ude i s o l é e d e c h a c u n d e s d e u x
facteurs cités, il’n’y aurait’ de differencesde comportement pour un facteur
donné qu’à certains niveaux du deuxième. Par exemple, le facteur charge
de cares influe si le niveau 100 % des branches est atteint. Le facteur
*
nombre de branches n’agit qu’aux deux niveaux 1 ou 2 cares.
Donc il ya une certaine interaction de ces deux facteurs.
Con-me mentionné plus haut, il apparaît que le facteur charge de cares
a une action prépondérante car, selon qu’ il y a une ou’ deux cares, 1 ‘action
du facteur branche se manifeste différemment.

A N N E X E S V I I I

Ann. VIII.1
- LOCALISATION DES CARES -
x, 0,05 T_2] calculé = 2
0,05Lg théorique = 5.991
A2 0,5 c2j théorique = 1.386
donc, on doit accepter l’hypothèse nulle au seuil de signification de 5 %
c’est-à-dire qu’il n’y a pas influence de Yla localisation des cares à ce seuil.
Cependant,
on peut approfondir l’analyse :
ainsi, en utilisant l’équation ci-dessous, et en procédant par itération
avec les couples X2& et K, on trouve le seuil de signification -ck0.45
pour la valeur 2 du-X2 .
Avec cela, on peut rejeter l’hypothèse nulle et conclure à l’existence
d’un e f f e t
localisation des cares sur l’exsudation, mais au seuil de 45 %.
Cela signifie, qu’en concluant à l’existence d’un effet
localisation des cares,
on a 45 00 de chances que cela soit faux.

A N N E X E S I X

AM. IX.1
.
J-1
41
4 5
4;
35
*
:1/1003 4;
40
40
43
T2
32.5
3f.5
3215
3 7
(1/75) 3i.5
3;
3 7
3i.5
T3
33.5
32: 5
3215
26
(1/50) 3i.5
3;
i6.5
32:5
k
;6
3 s
3;
40
(1/25) ;5
32
3 3
3;
I
I
1
I
l-16
l-15
TIL
Tl3
TlO
Tll
TJ2
(4/100)
14/75)
i.4150)
CU251
$25)
(3/50
(3/75)
(3/100)
1’s
36
3'6
36'
40
(2/25) 3;
4 0
4e
-b
35
3 6
3;
3 3
(2/50) 34
3 4
3*3
l-7
(2/75) .
3i.5
4015
38'5
3;
38.5
33
34 '<
3815
-QI
3;.5
3815
38:5
34*.5
(2/100) i8.5
33
3 4
36:5
.
:.
FIG. 1 : Diagrammes des Us en fonction des traitements

Ann. IX.2
ri
WOO) 4i
33.5
35.5
38:5
r2
1/75
3;
36.5
4 1
4i
5 6
38.5
3915
3 7
. .
32.5.-- >
36.5 -+
I
l-4
-35 -
: 1/25
40
34
3;
3;
3 4 b
e - 3 5 -3
(21251
(2/50)
(3/75)
(2/1@3)
t-- 35,
15
I-6
T7
1-:
TB
r
-
-
- - - +
T12
I-11
l-10
- 36.5
(3/100 1
(3/75)
(3/501
$251
t
-
7
l- 32 -
3i.5
32:5
35.5
(5
(4/T25
36.5-----
;
.
1'1,
32.5
35
3 5
3 8 . 5 (4/50
3 6
.
.
.
.
Tl'
32.5
37
3 5
38.5
(4/75)
1 . _
32.5
32.5
3:
3 5
39Y 5 (4,zb)
r
FIG. 2 : Diagramnes des LJes en fonction des intensités (suite)