RépubliqL:e du %lé@l _---------- Direction des ...
RépubliqL:e du %lé@l
_----------
Direction des
c2ux et L'orêts
-----------
Expériences et travaux de reboise3en-t forestier
et de restauration des sols
-------------
LES TYCKERAIES DE CASAlVIABXE
par
J * 1,LAHEUT
et
Te DO~OU~~lERGTJES
Impecteur Principal
Directe!;w des Recherches
des E aux et Forets
2. l'::,,:~:.s,i.c,~rI.
3
1 9 6 1

---".---- ---L-w-.---
D/ irotection des sols contre I'érosiou; b.
13

La saison s?;che dure sept mois x Iles Cluies com-
nelrcent en Juin et se terminent en Octobre avec un minimum
en Ao-2-t g les précipitations atteignent presque 1.600 mm B
Ziguinchor. La tem+rature moyenne est de 28°C avec minima
absolus en Janvier ct relatifs en Août ( Tableau I), Pen-
dant la période fralche (Décembre, Janvier, P&rier) les
pr&cipitations occultes sont abondantes et ont une influ-
ence considérable sur la végetation ; finalement la période
ecologiquement
ekche ne dure pas plus 4e ts,nis mois,
Ces conditions climatiques autorisaient ti tenter
l'introduction du Teck avec chance de succès.
En Birmanie, pays d'origine, les teckeraies sont
SiTuées dans des stations OU la cnute de pluie varie de
1.250 à 3.000 mm, Selon M1ICKI:NG les conC.itions optima
seraient :
- une température constante et 4lvvée ;
- une pluviom&trie <Ïe 1 .5CC 4. 2,500 mm, la saison
sèche durant 3 5, 5 mois.
Les for$ts naturelles se rencontrent sur des
terrains de types dirrers, mais il est essentiel qu'ils
soient parfaitement drainSs ?car le s;yst::me radiculaire est
tres exig;eant t-il oxygSne et périt en g>2elqucs jours par
asphyxie.
Les preni5res >;raines de Teck furent semées en
Casamance en 1332 et la première plantation faite l'année
suivante dans une parcelle clairiérée de la forêt ciassée
de Bignona (parcelle de idandoire).
Cette introduction a et&
faite cri layons, technia-ue exceptionnelle cour cette essen-
ce. Peu de nlants nurent sê ldéaager du couv-e-rt9 mais les


survivants se sont r~marquab1eme.n.t déveloj?$bs,
atteignant
en Janvier 1 gcjs19 29 m O de hauteur et un diamètre moyen à
-l,3c 13. (:If: 40 cm. Ce qui fa-i-t ect outre l'intérêt tOUt pal?-
ticulier de cette parcelle c'est que l'on yeut J observer
c-le r1ombreu.x porte-graines entourés de taches denses de se-
mis naturels, certains ayant d6jiL plus de 20 cm de diamè-
tre.
La premisre pla.ntc.t. _
ci-ion dense ($, l'écartement de
2 9 5 m si; :? F 5 m) a Bgalement été faite dans la subdivision de
Eignona 39 1935 sur un terrain situé yrès d'une rizière,
mais bien drainé ; en 1954 9 le diamètre moyen était de 23
cm, et la hauteur de 21 X.
Des quelq-'Lies plsnta,tions faites entre 1933 et
195(lg nous ne si,~nalerons que celle de i~~krakissa 9 en foret
de Soudhié (Subiiiv:k,i -
Fion de S6dhiou) car elle est la plus
orientale de la Cacamance ; maigre une pluviométrie plus
faible (1 e375 .rî:r-) le diam&tre moyen des sujets plantés de
lC,38 3% 134% atteignait en If>/4 : 18,5 cm et la hauteur
était de : 15 m.
A partir de 1950, le F.I.û,E.S, a permis de faire
chaque annYe des plantations9 quelques hectares seulement
au début 9 qiuand les ;-~ro~~~Twmmes portaient es -~.entiellemei?.t
sur le Callcédrat ; les attaques répétties 3.5? .krer dont
cette essence est victime ont conduit $2, 1 t a~cmjldonner et 5
utiliser exclusivement le Tf3c:k. Pr0gressive;nen-t les surfa-
ces ylant6es en Teck ont atteint une centaine d'hectares
par an.
Fin 1960, :Les surfaces plantées en Tecks attei-
gnent près de 760 ha, les plantations les plus importantes
sont celles des forêts des Bayottes - 1!64 - de Bignona et
Kalounayes (la zone plantée en Tecks est 3 cheval sur ces
deux forêts contigues) 74 ha!, Boutolatte 65 ha, Bissine
30 ha.
II - TECHNIQUl~ JEiS PLAXTATIOiE
-
-

"Le teck dont l'aire naturelle s'étend sur liInde,la
BQmanie,lc Siam et une partie du 'Jict-Tu'am a été introduit
en Casamancc en 1933 par Pllonsicur L'Inspecteur Général ALBA,
-.
-.
. .
-' Suivant le Professeur B3CKUTG;'le teck atteint son
plein développement dans'los stations situees entre"0 et 500
mètres dtaftitudc,avec une température élevée et constante Be
260 environ,une pluviomé-Wie de 1500 à 2500 mm et une saison
sèche de trois à cinq mois.
-.
-.
*,
-4
Des conditions climatiques optima sont très voisines
de ccllcs de la basse-.ct de la moyewe Casamanco où l'on
note les précipitations suivantes : 1550 mm à OussaUyc?,T550mm
à Ziguinchor,I380 mm à Sédhiou,Sa température moyenne est de
26,8*"avcc de faibles écarts minim-Ams on janvier avec une
moyenne de 23,g" maximums en mai et juin avec une moyenne de
28,4O,Si la saison*'sècho %I..TYC 7 mois,le cycle végétatif du
teck comporte ccpcndant'une periode d'activité de 9 à IOw'mois.,
les mois de DQcembrc,Janvicr et ?+~ri.er étant rclativemcnt
frais avec des précipitations occultes importantes.
.!
i
..a
..
Lc -te& n'estpas Tres cxigcant pour la richesse chiti%-
que du sol en él@ment minéraux et sous rése?% d'une profon-
deur suTfisantc,lc souba*sscmcnt géologique nc semble pas
_'
avoir une grosse inportancc.Par contre il cxigc impérativemont
un*'sol bien aére car'son système radiculairc est extrememcnt
scnsXblc au manqu o-'d'oxy&ne ,Ccci imposo d'apporter Un choix
sttcntif du terrain qui ne dri-t pas 3-trc mouillcux en hiver-
l
nsge ct de vcillcr à cc que l'horizon supcrficicl du sol garde
une structure granulairc.
-.
-.
-.
-."-y.
-
Ainsi quu les conditions écologi~ucs~~pcrmettaicnt dc
l~ospércr,l*introduction du teck fut coüronnéc do succès&s +'
plants issus des semis de 1932 ct mis en place an 1933 dans une
6,’
p~rcellc clairiéréo dc la foret classec dc BZGrJOfiJ, ont à-,26
,.J
ans des fQts de 16 mètres de-hauteur et un diamètre-'moyen&"
I,3O do 40 cm cc qui rcPréscntc un accroisscmcnt annuel d'un
ccntimètrc et demi absolv:lcnt rcmarquablc,
-.
-.
. .
Si"llon-'ajoute que nombreux sont les sujets dc 1933 qui
sont maintcnan"C"entourés dc dcnscs taches do semis naturels
dont les plus anciens dépassent IO mètros de hautcarïla prouve
est faito quc"'lc teck a trX.i.v< un milieu lui convenant parfai-
tement et il n'est pas étonnant q~xc ccttc pascolTc soit visitée
ct étudiée par tous 10s Borcsticrs qui ont à conna$.trc les
problémcs que pose lrcnrichisscmcnt dc la forOt tropicale.
. . . / **a

-2-
“.
Quand la miSe Qn ;>lûCC dCS crédit du fond dc d6vcloppc-
ment économique ct sëcia.1 PCXTI~,.~ dlcnvisagcr de VaStGS-PQœ
gralm0s de reb0iscmcnt 0t'd~'en~~ichisscment Pl fut Cependallt
t6ut à-fait logique qu" l'on ait d'abord pensé à utiliser
ltcsscncc dc"valcm la P~US 1argCZOrt rC?préSePtéC dans fa
Foret Casalnançaise,Zfacajou drl Séndgal OU caïlcédrat dont -
certains rcpréscntants attcigncnt un magnifique dévcloppemcnt
et gui alinlcn*c pr0sqLx8 à lu5: Seul 1CS scicrics"localcS~
*'
jfalhc~cuscr~cnt en plantation "cous h?S sujets O?it 1CS bourgeons
gttaqués par-'le BORZfi provoquant des déformations en baïon-
nette et donnant au Ca?.lCt!dX'at 8U port dC POTALI~Cr~
".
"#
".
L
Ce parasite contre lcquol il ntexiste aucuti moyen
pratiqu'0 dc lut-te compromit la réussite ct-'la rentabilité
des ;JlantatXons de caS1cédra-t et oblig-da en 1954 lors du
d&arrage en Casamanco du dcuxrèrizc plan E'ZDZ3 à roohcroher
une autre esscncc"dc rcboiscmcnt.11 fui: décide de faire"appc1
au teck qui ëst indam dc tou-tc maladie c-t attaque dginscctcs
à Ilexception dea* tcrmi%cs contre las-quels il est facile dc AI
protéger les jeunes plants,Ain2i qu'on 10 constate fréqucmmcnt
pour les rcboTscmon%s,unë csscncc cxotiquc SC révélait supéri-
turc aux csscnccs indigènes,
".
"<
L6
Outre llavantagc dtbtrc parfzitcmcnt adapicé auX conditions
étiol?jgi.qucs localcs~;k teck présente sur lc plan Gconomiquo
un intérE* oxccptionncl.".
A.
".
", I.
..I
Cl,'dst par excellence un bois dc constru%tions navales
cp raison de ses qualit& de Wrabilité,son inscns2bilité
presque complète auzç variations d'humidité,sos bonnes qualités
m&cûnTqucs et ses facilités dc travail,scs factlltés ilc préser-
vation des zflous vis"'ct fcrrures,ctcs% aussi-un ox'tlcllcnt bois
pour 12s con'l;tructionScx-t~ricurcs,pon~s,am.Cnagcmcnts portu-
aQcs,charpentcs et mcnufscrics. Certaine-s-'billes.à fTbrcs
OnduléES et figurées donnent dc beaux panneaux dtébénistcrio '
et l'industrie du mcublc jr fait largcmcnt appel.
".
".
Très rccho‘rché sur' lc marc% mondial,la teck atteint des
cours'oxtr~mcncnt"élov~~ ti,d4'3;pr&s les rcnscigncmants com.&uniqués
par I~Organisation Wuropécnnc de Coopération D20nomique la
valeur moyentic du mètre-cuba grume atteint 70.000 francs *.
métropolitains et ccllc du &trc-cube-'dc sciage quatre vingt
dix ail20 francs,soit
2p~roximativcmcnt lc triple de' la valcur
d0s css%nces Tes plus cot6cs cxpbrt6??s par la GB-t0 CItIvoirc,
Les plantations de Casamanco étant instCillt$cs à quelques *'
dizaines de-'kilométrcs
du port dc ZfguinchBr,il est certaiti
que lou3? rcntab2litQ SOra cxccptionncllcmcnt élcvéc 0t I"on
doit songer "a. intégrer la O1 culture 6' du teck dans 1tzconomi.e
CTG la Casananco,,la"'vcntc chaque annGo de quelques m&trcs cubes
dG billes dc teck..'n'~ssurcrait-clic pas U leur propriétaire
un"rovcnu 1argCmont supc?ricur à celui qu'il peut rctircr 8.72 fa
vcntc de saproduction dIarachi.dcs
? .Ft si ccttc sp6culation nc
../*,

-.
“.
-.
A,
-.
*.
.
peut btrc @d'à loinkinc Î$chéance,quarantc-‘à
cinquante .
nns,pcut moins dans Ecs conditions particuliércmcnt favorables,
raison dc plus pour nc pas pcrdrc dc temps.
A.
-.
^. -
La sculc tcclitiiquc de plantation"'maintenant employée
est la mCthoda It taungya 1r ou plantation sur culture! ; si-
les plantntions sur défrichcncnt direct ;?c~cttcnt d'ob%cnir
au clepmt des sujets plus vigourcux,la dépcnso %,xpplémcntaiPc
à conscfi-tir est hors dc proportion av%c les avantages qai cn
résultcnt.la méthode dc taungya présente d'autre part un
asycct- social de 1~ plus haute importance puisqu*cllc! pcrmct
de donner sc-tisfaction a~ douandcs dlaktribution de terrains:
forcsticrs pour l;î culture clc riz scc,lc H pax~œpam H si appr&
ci6 dzs populations tf diola II;
2..
..
Résumons briSvcmcct cette tcckniquc C!c culture mixte
agricalc et forcstikro*n,aur 10 terrain qui lui os-t attribué
par contî?at p$r lc SC~vicc Forcsticr liy cultivateur, récep lc
pcUplcr9cnt pr certia-knt-ct Xc brûlc,%cinturc,pour las Taire
mb'urir,los csscnccs San3 i~tGr%t dont l+ab%tt8gc demanderait
un travail trop important;ct pratique cnfin'un grattage léger
et supcrficicl du sol avant Cc! ~Orner lc riz,sculc culture -.
pour lk@Gllc lc cultiwtcur a T'habitudc traditionnclla
d'abandonner lc tcrruin ap&s une seule rscoltc.
-.
-.
AI
-<
Xn ména
tcxps que 12 riz 0st scm& les plants sont mis
cn place.
4..
-.
^.
-.
4.3
Ceux-ci ont; l-1-I
LC éduqués dans les pépinières volantes
install&s Sur sol forcsticr après aba'ttagc et EcobucgcA;lcs ";
planches sont pr6parGco avz3-t lr. saison des pluios et otiaomcn-
cbcs ddbut Juilltit.Les graines pcuve~% iOtrG r&coltCcs en
Casan(incc-'car r&nc TXllEcs qüi provicnn0n-k dc parccllcs*'Sg&s
de cinq zns- sculcnc~~t ont-'une très bonne f~.cultG gcrmi.natPvo.
Prdal~blEmcrt trcmp.Gcs pcnd~nt trois jours les-'grGincs Bon-k
scmécs un"à deux coatim&trcs dc profofidcur,ltunc touchafit-
lfaut??c,on lignes csp~c~cs do 20 %m,unc partic des graines
gcrm&t au cours cWi prcmicr hivcrnzgc,ltautrc au cours du
second scu%xiicntJJn
xrasngc d'appoint est nEcossairE au dGbut
et à la ffn de 13: saison dcu plxics c-t une ft;u;2urc mfnéralc
fCivoris0 ncttcncnt le démarrage des platits.Unc pépinière de
un PIGc-tarc produit 75.000 plants' environ pormettcnt lc rcboi-
scmnnt dc cinquante hectares à L'Ccartcnont classique di! 2 sur
2.
-.
+.
-.
Los brins C?C 3jzrlcncO qui doiwnt zv0ir ci la baiso 1~2
grosseur du pouce Sont transformés en stumps On coupant 1E:
tige à 10 Du 15 ccntimètrcB du dessus-'du collet c-t lc pivot
dc"lc: racine à"I5 OLI 20 contimètres en ~CSSCUS.CCS stumps
sont plsëés dzns des trous dc 15 cm de diame'trc et dc 30 cm
dc profondeur prépzrés C~G cours de la saison sèche.
*..
/ l *.

.#,
.-.
Un apport dlcn.grais c0iXplc-t à la dose dc 20 grami?ics
par plant 1'aTdC 112idC 8 r6sfstcr B la Sévère c0ncuPrcncc
du riz;par contre le jeune titre teck b6néfici.c de% nombreux
ddshcrbagcs exécu-t<s par lc cultivateur tout au long dc la
saison des pluies,
*. -.
-.
-<
. .
Dè-s la r$coltc du riz,fin novenbrc,il est indispensable
d~in-tcryc~ir contre les tcmiitcs pc?r un 6pandage dc poudre DDT
qui SC montre suffishmiont officacc pour que 10s destructions
de stm1ps nc d6passon-i; pas 10 5;.
-
-.
-.
Aux-'temes dr! Son contmt~lc cultivateur d0i.t emc0rc
oxécutcr un c?dshcrbZgc du"tcrrain qui lui G-tait attribué,
l*cntrcticn des plantations passe alors & la charge du Scrvicc
Forcsticr,
-.
-' Au CO~S clc la"'douxièac ann& deux désberbagcs complEts
sont nécassaircs et~cntrc teilps dcaX passages povix. 10 déliEmage+
le teck est très sensible à lt;ci.ction des"'lXan$s qui risquent de
déformer et dc coucher l~~~'jcuncs tiges noti cncorc aou%és; si:
au-‘CourL: dc la prenièrc ann&c li! te& reconstitue essentielle-~
mn-t son-'r&caU radiculairo sL:V&rcmnt atteint lors dc la .
transplantation,lo d&mYrago est v6rit8blcnont axplosif au
cours du dc?x;dAYt! Nivcrnagc ct û la fin du cycle V6gCtatif
les tecks atteignent d$jà 2 a 3 n&trcs dc haut.
-.._<
..
A. -
"La troisi&o ann4c,un ou doux d<shcrbagcs,deux déliana:
gos s0Fi-Y'cnc&c?> nZc9ssaires mais lc! couvert des toc& qui
nttcigncnt: mintmant 5 à 6 aètms de hauteur éliczinc la
v6g6tation hcrbachc et arbuctivc,
. ..+..
..a
-.-.
La qUatr~èxC année un 14gor d6lianage suffit,
-.
A cinq ans c?oit ûy0i.r l.icu 13 pmz9.èrc Ccl3ircic,la
n&ccsE!itc5 RC couvrir rapiC.mor,t lë-sol pour 6liniï<cr la VégCI
tation spontar!dc,d'obtcnir une bonne cyoissancc en hauteur et
un 6lagagc parfait du fdt obli,z;z à planter ScrrCa 2.500 plants
à l'hcctarc;L~~cl~ircic Coi& par-lc;q sur la noiti.4 du peupleaent
ct pcrmt d'éli~lincr les sujets ml conformés ct donin&,
Des couptagcs ~srécis faits dans les parccll0s dc 1950
Ca la Tor^t C:c DJIXX,O:?, ct de colle: clc la fox-il-t des EAYOTTES
ont nourtrd que lc dimè$m ::2oye:: à 1,30 n des tecks était à
cinq ans %c 8 2~1 et 11; vOlim?Z de tiucs à-'lfhectarc dc 50 nètros
cubes avazt &claiucic,soit utio ;)roduction annucllc de 10~3
à l'hcct~rc égnlc à colic constatée chns les clus bcllcs
tcckcraics 4u TOGO;

_
--
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5
-5-
6’
5~3 produits-'de la prcnièro éclaimie constTtucnt de
bon étais pour les cntrcpr&cuFs de b8timonts et Bont égalo-
ment Utilis<as pour les charpcn%cs'dc cascg.Im vente dc ces
perches couvi'c les frais do main d~ocuvrc Tidcossit& par cotte
Eclaircio et il est ass%z rcnarquablc qu'une opckation culturalc
puisse être ox6cutéc sans c!Gbours.
-.
Les Cclai3?cicS doivent ensuite SC poUrsuivrC à la
périocTîcité
clc cinq ans;d*après les diracnsions d'bs ftkts obscr-
prés--dans-.la parccllc de 1933 il ost permis de penser que vers
tPentc ans une partic des prtnduits dr4clair12ic Méritera déjà
d'8tre dobi-tée les produits de faibles 8inonsions étant d6jà
très appr~ci~sgquclqucs dsbits oxperimcntaux ant'déjà pv -'
dlaillcurs btre réalisés avec des sujets de 25 ans sculommt.
..
&.
Entre 1933 et I95O'lc Sc'livicc Foresticr"'nla pratiqué
quo qmlquco esmis dc plont~tions dissckiinés on Basse ct
Noycnnc Co.sannnce.Quoiquc lc prcmior plan d(3' rc~oisoncnt FIDES
ait *té axé sur le caïlcédrnt clcs PlantztiUns on? Ctê r&uliè-
rcmnt faites de 1950 à 135.3 portant sur une quinminc d'hcc-
tares à DJIBXLOR et aux Z'AYJT!Z>S.
.L,
il
^.
Zn 1954 quan'i! il fut d&Gidé Cte se ConsacYC?r cssenticl-
lëmont au teck lc mnque de :>lan.ts* en pé~inièYc tila pas pesrais
un dCmrrn:;e imr&diat mis les p1,7nl-,2tions,coact?~trêcs"'da~s las
forf3ts des Bayottcs et de Bfgnona Ont port6 d*nnn&s en années .
sur des supcrficics croicyfl-
k~~untcs,qtiatrc hectares cn 1944 et 1955,
27 hcctarcs CLI 1956:60 heztar'ds c"y! I957,8O hoctaras cn I958.
Cc progî%~mc de pk.::cntion-a nT!ccssitd la cr6ntiBn dc 10 haM
ctc pCpTni&rcs'qui,1-,?intcutznt,cn
plcinc productfon,pom~cttront
clc planter cent hectares au COUTS do la Ckmpagnc 1959.
_.
&.
L.
T75 hectares ont'ainsi &%é-'reboisés rtcpul;s 1954 POLW
une”dCpcnsc de-'15 Elillions provcmotit cxclusivencnt du FIDlW~l~'
plantation“d'un hcc-tnrc rcvicn? donc à rzoins C~C 100,000 francs,
alors qu'on peut cohptcr sui- une rcccttc globolo dc 2.000.000
francs qui s16ch~lonncra cntrc la trcntiènc ct"la soixa12tiè1xe
ann6e;cn effet en rcstmt pru6e?it,la production peut atm
évaluée à 200 1x3 de gruncs va&ant sur pied IO.000 francs le
a&trc cube.
IntCress4c fiar les résultats obtentis par le Semice -'
Porcstier,la-Conpagnic Gen&ale des Oléagineux Tropie~~"Vicfit
dz! rctcnir un prog%mm de plantations dc 250 hcctarcs e:l cinq
ans,sur des terrains que IfErosion rend impropres & tou*e
culture.
Il reste à souhaitor quo cet ox8raple soit suivi 0-t que
Collectivités c-t Particuliers collaborent à leur tour à. la niso
en valeur dc terrains actucllenc~t incultes ot dontla VocritTOn
ne peut 8trc que forostièra.AsswQ sur 1~ march6 rmndk.l'dlun
large dobouché-'à des tauxparticulièrcncnt r&?iun6rstcuss,lo teck
peut devcnir;un des Gléncnts C~C base de lfEconor61ie de la
CasE!mnco -/-


des expériences viennent Ci.'$t:re entreprises pour definir
les besoins exacts et pr6ciser quels éléments sont les
plus importants L apporter. 11 est en efÎet permis de pen-
ser que les cours &a Teck sont suffisalament rémunérateurs
pour que sa culture intensive puisse $tre envisagée et
qu'il so.:.*; en outre possible de mettre en valeur des zones
dont la fertilité naturelle est trop faible, Comparée aux
autres frais de plantations, la dépense éventuelle d'engrais
restera d'ailleurs toujours minime,
A la fin de la saison des pluies et d&s que le
riz est &colté, une application dtAcricide (poudre insec-
ticide renfermant 3 ?r. 3 ,2 7: dtisomere y dlhexachloro-
cyclohexane) doit Etre faite pour protéger les jeunes
plants contre les attaques de termites, particulièrement
graves en Casamance, auxquelles ils sont tris sensibles
pendant la période de repos végetatif.
Les désherbages et délianages
- la première année, l'entretien de la plantation est a la
charge des cultivateurs
- les deuxième
et troisizme annees, deux passages au moiw
Soi?t nécessaires pour couTer lc recru et les lianes
- un delianage est parfois ancore nécesuaire la quatrieme
année
Il semble que 10 nombre de passages nécessaires
seraient *1oins élevés sur les Sols 3?OugcS.
Les éclaircies
Le principe dés Sollandais dtun~! eclaircie systé-
matique enlevant wic. tigci sur deux nIa pas et& retenu car
il y a trop dé tiges ma.1 conformées dont 12. coupe stimpose
a 1’ évi clence
l
Praziquemcnt,
il semble y avoir in-ter&t $1 faire
lteclaircie en deux temps, d' abord cor~pc ci r: s malvenants par
une équipe de manoeilvri-s SO-us la di~roctior; d 'un garde fores-

Choix des terrains
LI?S principale L3 plantations ont Bté faites sur
les s 0 1 e J;r+. s 1 h groximith des rizikres, .:rlusieurs consi-
dérations ofit dicté cf: choix ;
a) la plus anciewx pl2ntatiouz - PIandoire 1932 était sur un
terrain de cette nnture
b) ce sont ces terrains qu:i se pr&tent 12 mieux 2~ 1.3, cul-
ture du riz dit de montagne
4 1~:s premi&res pl4,nt::tioiis faites sur sols rouges avaient
été assez médiocres, mais ces sols m7,ient été mis eiz
culture Per_dant plusieurs années et les plantations ont
été fréquemment parcourues par le feu -et 1c sont marne
encore à Tobor , Si le Teck résiste 38rfaitement au pas-
sage du feu, celui-c i es-t extrêmement J?r&judiciable au
sol. Sur ces sols gris, l'essentiel es-t d'gliminer les
zones mal drainées (voir le c entre de la parcelle 1950
des 3aycttes) et ILes abords des rizikres 01‘1. le sol man-
que de profondeur, la na.Lpe d'eau 6tant trop proche de
la surface,
Les sols rouges ont, sem?31.e--k -il, &tétrop rapidement
condamnés
2
; Portères, lors de sa r&ceiite tournee en Casa-
ma;ice a iY$iqué que là où les termitih3s étaient rouges9
le sol convenait parfaitement au !Peck. Les expériences et
0bservatior:s récentes 2onds.i se:ît à la rckne conclusion Y
a) la parcelle expérimentale de 1959 de la forêt classée de
Zjibelor est en excelle:i;.t Gtat de yé<t~i;,gd-lyicy~
b) la parcelle de Tecks de IL2 foret de ?it::Flona (y&s de la
scierie) s ' a,méliore chaque ann5e 9 12s yeuplemevlts
concenwant les élLmen-te minérc.ux eyL sl-wface O
(“ .
dl le démarrage r3.e la plantation est faci.lit& par
l'apport i:.1en~r3.is mi&raux:, c:r‘s sols seront capsbles de
porter des peuplements aux rendements Clev6s. CIest l& uyLc:
obscrv~;tio~ capitzlc c:ir use g2tr-u~~ e ex-t.2 nsion des planta-
tions de '~?E&S cn Cnsamance fi.63 pourra @t-e enviw,gGe qu' -il
wtilisai2t ce type de sol.

L'étude de la production des teckeraies a été
faite concurremment par des mensurations des peuplements
et des analyses de tiges dans les parcelles 193-3 et 1935
de Bignona, 1938 de Xarakissa (subdivision de Sédhiou)
1950 et 1951 des fo:-êts clc:ssi:es de Djibelor et des lkyot-
tes (subdivision de Ziguinchor) D
?") Analyses de tige
----------------
Les ,analyses de tige ont é-te faites sur les ar-
bres moyem choisis npr&s mensuration dc tous les sujets
des peuplements, Les oerxs draccroisse:nent ayant des for-
mes çénéïalement irrégulikcs, ia mesure directe des rayons
est difficile : il est apparu plus procis de prendre un
calque des difff5rentes sections et, ,&. dofaut de planimetre,
de de-terminer les surfaces par pesées.
Le tat31cau ci-dessous résume le tarif de cubage:
Diam6tre & 1,30
Volume fût sur
kcorce en
-.-
dm-3
- a!.-.- -a-..
5
6
10
35
15
120
20
240
25
380
30
570
35
800
40
1,200
Le tarif q7.f;
,L~ a pu être vérifié en cubant les per-
ches d'éclaircie pour les diamètres jusqu'a 20 cm concorde
d'une manière satisfaisante avec les tables de production
de Milambur.
2oj Comptaws
--------""
a) Parcelles 1950 de la foret classee de Djibelor

Superf’icie e 1,97 ha.,
X.antation.s 6x2 1950 ô. llécartemeat 2m x 2m.
Kensuîations en Janvier 1955 r?t ftvril 1 95go
Circonférence
1Jombre de plants
Membre de plants
en cm à 1,30 m,
en 1954
e n 1959
---
.--w-
5
59
10
126
15
265
20
972
35
25
1 D 4-47
195
30
1 * 42'4
541
35
217
796
40
29
698
45
310
50
125
55
20
60
4
65
1
En 135a, los caractéristiqu~~s de ? a d i s t r i b u t i o n
d.u peuplexent éta.ier3t donc les suivantes :

b) Parcelle 1950 de Ila forêt classée i!es 3ayottes
Superficie
: 4 hectares
Plantation ex-!. 1950 i l’écartement 2,2 m x 2,2 m,
Flensurations en Décembre 1454 et Nai 1959 O
Circonf Grence
Xor:ibre de plants
Yombre d-e plai?ts
en cm 5, 1 ,3G m
en 1954.
en 1959
-
I.J
L . . .
5
-l 90
10
507
15
894
20
1.362
178
25
1.813
481
TO
2.011
1.005
35
750
1,125
4.0
1 ,36
1 *OI6
45
4
525
5 rJ
203
55
57
60
7
70
75
Totaux ooo 7-717
4.605
Volume sur pied Cg l’hectare en 1954 o 33 m3
El
i!
ii
1959 : 55 m3.
L16claircie ayanJf également porté sur 40 $ du
peuplement 9 la production totale a 6th de 68 m3, soit
7,5 mT,ha/an depuis 1950 et 8,‘7 m3 pour la pkiode 1954-
1959.
Cette production a été plus fait\\:le sur& Djibelcr;
d’une part le ~iombre de plants mis ETY: place &tait inférieur
et d’autre part une partie a péri ~darts une zone mal :lrakséc ,
La hauteur du peuplement est identique.

Circonférence
Nombre de plan.&
3ombre de plaxzts
en cm à 1,30 19
en 1956
en 1958
-i--u-- ,--.a... .-..
La.-.
c-
2

24
1 c
84
15
227
2(-j
507
35s
25
934.
30
‘7 93
1.157
35
21 1
40
44
648
45
50
89
60
4
Totaux .oooDo
2.829
2.256
En 1954, les caractéristiques de la distribution
Cl12 peu;plexnt étaiel2t dom les suivantes :
2491
7,72
59,647
En 1955, les ,:*erzctGristiques *de 1~ distribution
du peuplt2::ient fStaicnt donc lrs sui.va,ntvs :
2591
6,26
33,157

Ile 32 m3 C~I!. 1 SC;6
’ 9 le volume sur pied passe à
6.g m3 en 1958, soit une production moyE;.nnc de S,5 m3 par
ha/an et 12 :x3 pour 1~s trois dernikes annees.
Superficit: D 2,9 ha,
IlZ2tatiO~lS à 3 Dl X 3 I?l.
La reprise a 6th médiocre, cette parcelle ayant
été ;îarcour'ue fr<quemment par les feux de brousse. 1084
plants S~?~~LC2ï?l~ilt subsistait:nt en Octo~zrci 19 5.4 , soit 370
à l'hectare0 Le diametre moyen ressortait alors & Il cm et
lu hauteur à 15 cm ; fzn Na1 1959, il s'6tablissait à 27 cm.
Le volume È, l'hirctare est passé 3. 66 ~~5 en 1959. La pro-
duction annucllc ï,loyernc ni3 pouvait, ;-.vc!c un nombre de
pla.nts aussi insuffisant g.11' Ztre Saiblv, 5 rn3 ptlr ha/an en
moyenne, Cc: pendant 9 peur les quatre dCrniercs années elle
SC; re1k-fe dé j $3, h 1 0 Ir3 ,
La ventilation des dépenses entre les différents
postes est la suivante D
Ire année -
- -
soit au taux de 250 Frs jour
par
0 . 0 . 0 . . , 0 . * 0 ., c 0 0 30.000
2500 stumps à 8 Prs (Coeff .a!icurité 2/1) . . 0 c <* e 0 0 i?o.ooo
Transport des plants ct divers -
hausse dc 15 $ sur les 1,500 pr&us en kV-ri1 IcJr,C 2,350
5 2 o 2 50 21~3

-u Valorisation de 12 foret %.turelle et satisfac-
-----1-----1-----1--I_____II_y__________------
tien des besoins du Sénégal e.n bois dtoeuvre
--------------------________________I___----
Le Sénégal est pauvre en forets. Ia Casamance C?il
est la r4gio.Q la plus riche, aais elle ne yeut suffire aux
besoins de l'ensemble du ~~ays.
.En 1$53, 12 consonmation du Sénégal a été de
45 o 000 m3 de bois (comptés en dquivalent grume)
Sur ce dhtail : I/J a été fourni par la produc-
tion loca,le
1/3 a ét é inqorté de Côte d+Ivoire
1/3 a 6té im?ort~ er, povenance
d' 2UtreS j?aJïS o

importante des imnortations de bois d~ocuvrc. On peut dans
les circonstances a.ctuel~l.es, &Valuer à 20,OOG m3 le chiffre
des importations remplaçable par une production locale de
Teck. En se basant, draprès les premiers rksultats obtenus
SI’T
k yin reni!ener!t de 5, :n3 fe bois d f oeuvre par hectare et
par an en iY5fi de rotztion, on aboutit au ckilfre de 4.OOC
ha de teckeraies.
Ce chiffre pourrai -5 btre -IrrSs largement dépassé
dans la perspective \\L f une augmentation très probable des
besoins en bois de la population et compte tenu de la pos-
sibilité d'exporter le surplus à des taux tr2s r&mun&a-
teurs après sciage -es grumes sur place (les sciages de
!YE!CkS
importés en France valaient au debut de 1961 Y
1.800 Ml?, le m3).
On constate dès maintenant que les perches pro-
venant des premiEres eclaircies ont un gros succ&s sur le
mczché local oii elles sont cot;ées à des prix très élevés 0
50 à 200 Frn CFA pour les perc-îes de 3 à 75 !*
de diamétre;
200 Frs pour les perc.hes de plus de 15 cms de
diam>tre.
3/ Protection des sols contre 2~' kosion
---1-----1----1--1------------~-----

Ce résultat est important sur le plan 6conomicjuc
e-t humain.
L1aménagemcnt agricole d'une région est très
coûteux par l'infrastructure (route, C%timents, matériel
agricole, etc, O O) qu'il rxigc. Il est dommage de laisser
50 $ de la superficie sous forme d'une foret naturelle
improductive. La transformation dtu2e partie de cette
tore-t en plantation d'cspbces de valeur (Teck et Darcassou
.notammc:rt) permet do mieux amortir les investissements
d 1 pnscm?,le et pc,IY?let C3.f; subvenir aux besoins en bois des
cultivateurs .
Lforic2tation actuelle est donc de lier autant
qui: possible les plantations de Teck aux aménagements
sylvo-agricoles réalises (32 Casamance.

+ v
.-I
.


.

.

.
.---.&
_<
.-.

.

.
..t..
:

-.-

-.

-.

_-_
.

_.


-.-.-
.I.-

.-----

---...-----------A

“--.-

_-___-_-
5

700
600
500
400
300
2 0 0
100
5 40 tS 20~5303540455OS5 6 0 65
Cdejories de C/rconfe?enCC
Histogramme de la parcelle 1950 de Djibelor.
E
n
fruit dein. ht C~C? /tr oufw~~~ 1 !)M,

1100 dm3
fOoodm3
9 0 0
8 0 0
700
600
12odm3
110
1 0 0
90
8 0

7 0
6 0
5 0
4 0
3 0
100
2 0
10
$4 à 1?30/cm
/
0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 1 0
20
25
30 35 40


I>l.,.,,. r ..I _..........
_ .