Programmes de Recherche 19934997 INSTITUT...
Programmes de Recherche 19934997
INSTITUT SENEGALAIS DE RECHERCHES AGRICOLES
Direction des Recherches sur les Productions Forestières
Parc Forestier de Hann - Route des Pères Maristes - B.P. 2312
Tél. (221) 32.32.19/32.16.38 - Fax. (221) 32.96.17 -
DAKAR (Sénégal)

1 - JUSTIFICATION
Les plantations forestières jusqu’ici établies au Sénégal, sont caractérisees par
feur faible productivité résultant essentiellement de l’utilisation d’un matériel végétal dont
l’origine et la qualité ne pas contrôlées. De fait, les espèces forestières sahéliennes et
soudaniennes sont à la fois peu connues tant du point de vue de leur potentialités génétiques
que du point de vue de leur physiologie et biologie. Elles représentent pourtant des revenus
importants aux masses rurales. D’où donc l’impërieuse nécessité de disposer d’un matériel
végétal adapté et productif.
2 - APPROCHE STRATEGIQUE DU PROJET
21- OJECTIFS
L’objectif essentiel assigné au projet national de semences forestières est la
satisfaction d(&‘besoins nationaux (développement et recherche) en semences de bonnes
qualités génétiques et physiologiques. Dans cette perspective, la recherche doit jouer un rôle
majeur à travers deux opérations de recherche :
- Technologie et Physiologie des semences qui a pour but d’améliorer la
qualité sanitaire et de maintenir les qualités physiologiques des semences ;
- Amélioration génbique qui a pour but d’améliorer progressivement la
qualité génétique des semences afin de permettre une diffusion de matériel
végétal de plus en plus performant, stable et conforme aux besoins des
utilisateurs.
En un mot, les activités de recherche doivent permettre de planter des espèces
bien adaptées et convenant aux caractéristiques recherchées (bois, fourrage, défense et
restauration des SU~S, gomme, produits divers) et, par voie de conséquence, apporter une
amélioration des conditions de vie du milieu rural.
22 - CADRE DU PROJET
En principe, les activités du projet embrassent tout le patrimoine forestier du
pays, mais,une place centrale sera faite aux espèces prioritaires et importantes. On peut, d’une
manière pratique,+asser les espèces forestières en trois catégories et dans chacune d’elles
indiquer-les espèces les plus importantes.
22.1 - Espèces à usages multiples
Les espèces à usages multiples sont celles qui jouent un rôle majeur en zone
arides et semi-arides, notamment en assurant la protection et l’amélioration des sols, et la
fourniture de produits divers (bois, fourrage, gomme, fruits, ombrage...). On distingue :

-espèces indigènes :AGUGiasenega< AGaGiai-addiana, AGaGiani~~~iGa,AGaGia
albida, Balanites aegyptiaca.
- espèces exotiques : Prosopis juliflora&adirachta
indica, Acacia holosericea,
Casuarina equisetifolia.
22.2 - Fruits forestiers
Les cspCccs fruiticrcs sont surtout connues ct appréciks grâce à leurs fruits qui
jouent un rôle non négligeable dans l’alimentation :humaine en zone sahélo-soudanienne. On
peut distinguer :
- espèces indigènes : Zizyphus mauritiaraa, Parkia biglobosa, Adansonia
digitata, Cordyla pinnata, Detarium senegalensis.
- espèces exotiques : Anacardium occidentale, Tamarindus indica.
22.3 - lTsp&~~ A vocation de bois (bois de service, bois d’oeuvre).
a) - bois de service
b) - bois d’oeuvre
. espèces indigènes : Khaya senegalensis, Pterocarpus erinaceus ;
. espèces exotiques : Tectona grandis, Gmelina arborea.
22.4 - Zones kogéographiques
d’utilisation des esp&ces
Compte tenu des contraintes climatiques, on peut retenir trois grandes zones
écologiques où sont appliquées des sylvicultures différentes et pour lesquelles le matériel
végétal doit être adapté. On peut distinguer :
a) - Zone sahélienne (200 - 400 mm)
On peut distinguer dans la zone sahélienne :
- la vallee du fleuve Sénégal
Zone inondable caractérisée par Acacia nilotica var. tomentosa. Avec les
possibilités d’irrigation, une sylviculture intensive ,peut y être développée visant entre autre
la production de bois de feu et de service, la création de brise-vents dans les périmètres hydro-
agricoles en vue de la protection des canaux et des rizières.
2

De bons résultats ont été obtenus à la station de recherche en plantation
irriguées de Podor avec Eucalyptus camaldulensis, Prosopis juliflora et Acacia nilotica var.
tomentosa.
Il est nécessaire tout en continuant à faire progresser les techniques d’irrigation de
procéder à l’amélioration génétique du matériel végétal.
- la zone sylvopastorale
La zone sahélienne du nord du Sénégal est une zone à vocation essentiellement
sylvopastorale. Elle est caractérisée par un grand déficit hydrique et une relative pauvreté des
sols qui cxpliqucnt donc la faiblcssc dc la productivité primaire incompatible avec une
agriculture rentable.
Le couvert végétal, très ouvert, a été amplement dégradé par la surexploitation
(par l’homme, les animaux) ainsi que par une sécheresse persistante. Pour améliorer les
conditions de vie des populations dont les revenus proviennent en partie de la gomme arabique
et de l’élevage, les services forestiers ont entrepris des actions de reboisement et d’aménage-
ment des ressources naturelles qui ont pour but la reconstitution du potentiel gommier et
fourrager de la zone.
La mise à la disposition des utilisateurs d’un matériel végétai adapté (résistant
à la sécheresse) et productif (rendement élevé en gomme ou en fourrage et/ou en bois) justifie
pleinement l’amélioration génétique des espèces de cette zone, en particulier : Acacia senegal
(gomme, bois), Acacia raddiana (fourrage, bois), Balanites aegyptiaca (fruits, bois, haies),
Zyziphus mauritiana (fruits, haies).
b) - Zone soudano-sahélienne (400-800 mm)
La zone est caractérisée par des formations naturelles de type savanes arborées
et arbustives. L’agriculture, associée a un élevage sedentaire, est l’activité rurale prépondéran-
te. Elle correspond en gros au bassin arachidier du Sénégal (Centre Nord et Centre Sud du
pays) où des plantations rurales (sylviculture à petite échelle) sont développées, qu’il s’agisse
de l’intégration de l’arbre dans le paysage agraire (haies-vives, brise-vent, fertilité des sols),
de plantations villageoises (bois de service, de feu...), ou de vergers fruitiers (Anacardium,
Zizyphus...).
Les essences utilisées dans ce type de reboisement sont très diversifiées mais,
d’une manière générale, on peut citer Eucalyptus camaldulensis, Acacia albida, Parkia
biglobosa, Cordyla pinnata, Azadirachta indica, Zizyphus mauritiuna, Prosopis juliflora et
Tamarindus indica. L’intérêt de l’amélioration génétique est de pouvoir fournir aux
populations de la zone arachidière des plants bien adaptes fournissant le produit recherché par
les planteurs.
3

c) - Zone soudano-guinéenne (800-1200 mm)
Cette zone correspond en gros au sud du Sénégal-Oriental et à la Casamance
(régions de Ziguinchor et Kolda). C’est la seule région du Sénégal où peut-être envisagée des
plantations industrielles de production (pâte à papier, bois de service...). Elle aussi est la seule
région où l’on peut envisager la production de bois d’oeuvre, les autres produits, le bois de
feu, piquets, perches, potaux, provenant en sus de la gestion des peuplements (houppiers
éclaircies). Outre les espèces indigènes (Mzuya senegalensis et Pterocarpus erinacens,)
Eucalyptus, Teck et Gmelina, de par leur adaptation et la qualité de leurs bois, semblent
int&cssantcs pour ccttc zone. Ccpcndant, les plantations nc seront rcntablcs que si
l’amélioration génétique permet d’augmenter sensiblement les productions actuelles.
22.5 - Ecosystémes marginaux
A côté des principales zones écologiques, on peut distinguer des zones
marginales colonisées par des espèces dont les potentialités génétiques mériteraient d’être
améliorées :
- zone du littoral où Casuarina equise@oZia est utilise pour la fixation des
dunes.
- sols salés (tans) du delta du Saloum : MeZaZeuca SP., Tamarix indice,...
- zones à mangrove où Avicennia et Rhizophora sont détruits par la sécheresse
et la remontée du sel.
23 - METHODES ET STRATEGIES DE SELECTION
La strategie d’amélioration des arbres forestiers, d’une manière génerale,
comporte les étapes suivantes :
- choix de l’espèce. ;
- rassemblement d’une population de base qui soit aussi représentative que
possible de l’aire de distribution de l’espèce ;
- étude de la variabilité intraspécifique et intra population pour la sélection des
meilleures populations et individus ;
- recombinaison génétique intra et interspécifique en vue de la création des
variétés ;
- maîtrise de la multiplication végétative pour fixer les gains génétiques
apportés par le matériel végétal sélectionné.
- maîtrise de la physiologie et de la sylviculture de l’espèce.
4


Les rcconnaissanccs
des dires naturciics des cspCccs pcrmcltcnt dc l’aire u n
rclcvC des cspkxs cl provcn;~nccs nic*nxi:cs iic riisparilion ct d’avoir recours ii des mcsurcs
appropriks c*onscrv;ttion in .silil cl et- .siflr.
.7 13 - Physiologie et technologie des semences
3 1 .A - Evaluation des ressources forestières
L’Cvaluation t i c s rcssourccs I’orcstii:rcs ;i pour o b j e c t i f du dCtermincr les
perli)rmanc:cs des espéws iigncuscs dans dil’lcrcnts systèmes dc mise cn valeur. cl par voie
dc cons~qucnw
dc sclcctronncr ics cspbs, Ics prownanccs ct ics mdividus qui sont ;I la 1’01s
les pius aci;tptk ct ic*s plus prociucriÏs. iss activittis porteront sur i’cqinisation. la mise en
piacc ct ic suivi d’c’s5;iis czspC;ccs,
tir- prri~cnanccb cl Cie Jcscun&ncc,i.

.3 1.5 - ‘I’echniqoes de crtkxnwntu wntrôléc;
Ces tcchniqucs pcrmcttcnt dc maitriser I’hyhrida~lc~n contri~l~c (intra ct
inlcrsp6cilïclue) destin& à la cr&tion dc varictk adapt&x a des hcsoins spticitïclucs. II est
csscnticl dc maîtriser la hiologic rcproductivc et la phEnologic des ~~pEccs Iorc~stiCrcs.
11 .h - Muhipkation végétative
La multiplicxtion végdativc constitue un auxilliaircs inciispcnsahlc aux tr;ivaus
dc sCIedon ct d’hybridation. Elle a pour ohjcctil‘dc permettre la muI~Iplic;ltion in masse des
gEnotypes supérieurs obtenus par sClection.
- introduction du matériel rajeuni cn cuiture ii2 ïifro.
3 1.7 - Etablissement et gestion de ‘vergers à graines
En f;.kil I’ob.jcctif csscnticl dc nos travaux JC rcclk~rchc* est dc f’ournir des
sc’mcnccs amclionks pour satisf:iirc k-s hcsoins des progammcs tic rc%hcrw’mc’nt. II S’a$it dc~lc
dc dépasser rapidement la diffusion dc scmcnccs issues d’arbres “plus” ncln tcslh ct dc* r?alisi~r
I’ktablisscmcnt C~C vergers a graines dc semis ou tic clones (lut tic‘nnc*nl c’c~mptl~ ~i~ss rLLsuitats
d’am8lioration des arhrcs forcslicrs.
- dispositif cxpErimcntal (rigr,urc’us pour contri~lcr I’lmhrcd1ng):
7

- phase dc pnduction (t’crtilisation. stimu1atic.a dc la t’loraiscw incluant Clagagc.
ct acratlon du sol, cl protection des scmcnccs contre Ics rnscctcs).
Les cspCccs choisies dans le progr;immc d’am6lic~ratl~w doivent avoir une
importance solic~-~lclnt,rniquc
ou écologique du niveau national ct cic,ivcnt Are utilis6cs cn
plantation.

32.21 - Espkxs a usants multiples
+ ricacia senegal
Cette csp& à usags rnuitiplcs est caractéristique des /cxws s;lhClienncs ct
1i)urnit dc nombreux scrviccs (gomme, bois, li)urragc, protection ct cnrichisscmcnt des sols....).
Grâce ;I la production de gomme, elle assure des rcwnus importants aux populations rurales.
Au Séntigal, on le trouve dans tout le d&rt du Ferlo, dans la rcgion du Flcu~~ ct dans Ic
dtipartement dc Bakel.
Activités de recherche
- rtxherche d’alternatives à I’utilii;iiiicjn directi- L]‘~KYIc~L’ huii‘iriqw
pwr Ic pr6traitcment des gïaiixs ;
- dGvcloppcment dc méthodes clc lutte contre 1~s parasita des
scmcnccs.

- Variabilité intra-populations (1994) : tests de descendances
d’arbres bons producteurs de gomme à Dahra et Bambey (6 ha),
en vue de la sélection d’arbres génotypiquement supérieurs et
Pestimation des paramètres génétiques (héritabilité, correlations
génétiques). Conversion ultérieure des essais en vergers à
graines.
Ces essais provenancesldescendances sont des essais à moyen terme (5-10 ans)
puisque Acacia senegul peut être évalué pour la production de gomme à partir
dc 5 ans ;
- Mise en oeuvre de croisements contrôlés (1993-1996) :
l’objectif est de mettre au point les techniques de croisements
contrôles en vue de la création variétale ;
- Maîtrise de la micropropagation (culture in vitro) d’arbres
adultes pour la propagation d’individus sélectionnes (1992-
1997);

- Mesures de conservation de la variabilite naturelle (1994-1995)
incluant :
- Inventaire des peuplements menacés, mise au
point de stratégie et de méthodologies de conser-
vation in situ (1994) ;
- Mise en place des mesures de protection
(100 ha) (1995).
- Conclusion : il s’agit :
* à court terme (l-5 ans), d’établir une collection représentative de l’aire de dispersion de
l’espèce et de mettre en place des mesures efficaces de conservation in situ de peuplements
menacés ;
* à moyen terme (5-10 ans) de produire des semences améliorées, et de maîtriser les
techniques de croisements contrôlés et de culture in vitro ;
* à plus long terme, de créer des variétés spécifiques et de réaliser au stade de routine la
propagation clonale.
+ Acacia albida
Cette espèce est présente partout au Sénégal mais les plus beaux peuplements
se trouvent dans l’Ouest du pays sur sols sableux du bassin arachidier. Il est partout associé
aux cultures car il améliore la fertilité des sols. En outre, il produit un fourrage riche en
protéine et du bois.
1 0

En 1991, un essai provenances/descendances, comprenant 0 provenances
étrangères et 4 provenances locales a été installé A Bambey mais ne fournit pas encore de
résultats concrets. Par contre, la micropropagation de Kadd adultes semble bien avancée.
- Objectifs de sdlection
les objectifs dc production sont difficiles à hikrarchisks (amelioration du
rendement fourrager ; amélioration du pouvoir fertilisant ; bois). Une enquête réalisée au
niveau des paysans n’a pas fourni de rksultats tranchés. Par conséquent nous sommes amenés:
- à court terme, à considérer l’amé~lioration de la croissance
juvenile donc à viser la diminution de l’hétérogéneité de la
croissance dans le jeune âge en plantations ;
- à moyen terme, à considérer les objectifs de productivité en
fonction des zones d’utilisation
- Technologie et physiologie des semences
(1994-1997)
- recherche d’alternative au prétraitement à l’acide. sulfirique ;
- développement de méthodes de lutte contre les parasites de
semences.
- Améliuratüm
- Etablissement de collections représentative de l’aire de
distribution de l’espece (1994) ;
- Etude de la variabilité géographique : comparaison dans 3
stations (Bambey, Nioro, Séfa) d’un maximum de 30 provenan-
ces issues de l’aire naturelle dont 5 du Sénégal. Superficie totale
18 hn (1995).
- Conservation ex-situ (1995)
La conservation ex situ est nécessaire puisque l’espèce se régénère mal et est
difficile d’être protégée par des clôtures. Il s’agira de la mise en place de
parcelles conservatoires de 8 ha à Bambey et Kolda.
- Maîtrise de la micropropagation d’arbres adultes (vers 1997) en vue de la
propagation donale d’individus sélectionnés..
- CnnclusUm : I’objectif visé à moyen terme (10 ans) est de définir les meilleures
sources de provenances et de sélectionner les individus qui vont servir à la
mise en place de vergers à graines de clones.
11

+ Acacia raddiana
Cette espèce est importante en zone sylvo-pastorale où en plus de la protection
des sols, elle produit du fourrage et du bois de feu.
En 1984, des provenances originaires d’Inde, d’Israël, du Yemen, du Soudan
et du Sénegal ont été mis en camparaison à Bandia. Une évaluation est en cours (Danida) mais
les résultats ne seront disponible qu’en 1995.
- ,4ctivités de recherche
- Objectifs de sélection : adaptation, vigueur, production de fourrages.
- Technologie et physiologie des semences
- idem que pour Acacia senegal.
- Amélioration
- Prospection compléte de l’aire de distribution sénégalaise
(1994) ;
- Essais provenancesldescendances à définir en 1996 quand on
aura pris connaissance de l’évaluation de l’essai FAO 1984 ;
- Poursuite des recherches sur la micropropagation de l’espèce
Conservation in situ (1995) des peuplements menacés
&30 ha).
+ Acacia nilotica var. tomentosa.
Espèce à usages multiples qui, en plus de la protection et de l’enrichissement
des sois, produit du bois (de feu et de charbon), du fourrage et des tanins. Acacia nilotica var
tomentosa est caractéristique des zones inondables de la vallée du fleuve Sénégal et donne des
résultats remarquables en plantations irriguées.
En 1984, un test de provenances comprenant une collection de provenances
indiennes et sénégalaise a été mis en place à Bandia sur sols ferrugineux tropicaux. Le test
est en cours d’évaluation, mais on peut dores et déjà souligner que le site (sols ferrugineux
tropicaux) n’est pas particulièrement favorable à l’espèce.
12

- Critères de sélection : adaptiomvigueur, production de biomasse.
- Technologie et physilogie des semences (19951997)
. iakm que chez Acacia senegal.
- Amdioration
- collection complète de l’aire de distribution de l’espèce (1994-
1995) ;
- essais comparatifs de provenances a Podor et à Bambey pour
un maximum de 25 provenances dont 5 du Sénégal et une
superficie de 12 ha (1996) ;
- conservation in situ de peuplements menaces (1996) pour
environ 100 ha ;
+ Prosopis juliflora
Originaire des zones sèches d’Amérique Centrale et Latine, l’espèce s’est bien
acclimatée au Sénégal où elle a été introduite de longue date avec un matériel d’origine non
définie. Prosopis juliflora donne des résultats remarquables notamment sur sols sableux
filtrants même sous des pluviométries inférieures à 400 mm.
Prosopis julifora fait l’objet de nomb.reuses utilisations (fourrages, haies-vives,
bois de feu, amélioration du milieu...) et constitue aujourd’hui l’espèce la plus utilisée des
programmes de reboisements au Sénégal.
Des introductions de Prosopis en 1984 (Prosopis juliflora, Prosopis chilensis,
Prosopis cineraria) et en 1989 (Prosopis sp. d’Equateur) ont été effectuées à Bandia et ont
montré de grandes potentialités d’adaptation bien que la zone (sols ferrugineux) ne leur soit
pas spécialement favorable.
- Activités de recherche
- Objectifs de sélection : adaptation, vigueur, production de biomasse.
- Technologie et physiologie des semences
- Optimisation de méthodes mécano-chimiques de décorticage
de gousses de Prosopis
(pour mémoire)
- Mirse au point de méthodes de Zutte contre les parasites de semences.
1 3

- Amélioration
- Essais comportement ‘d’espèces à Podor (irrigué), Bambey et
Kolda pour une superficie de 12 ha (1995) ;
- Etude de la variabilité inter provenances de prosopis julifora
(1995) à Bambey et Kolda pour une superficie de 12 ha. Une
collection importante de l’aire naturelle de l’espèce devra être

testée.
- Conchsion : il s’agit à court terme (5 ans) de sélectionner des espèces de
Prosopis adaptées ainsi que les meilleures ,provenances de Prosopis ju&!ora
dans différents systèmes d’utilisations.
+ Azadirachta indica
Originaire des forêts séches du Sud-Est Asiatique, Azadirachta indica (Neem)
est aujourd’hui présent partout au Sénégal depuis le Nord sahélien (200 mm/an) jusqu’au Sud
humide (1200 mm/an), endurant au passage, une gamme variée d’environnements et des
périodes sèches de 8 à 10 mois.
Le neem représente l’espèce la plus plantée au Sénégal notamment à l’intérieur
des villes et village et le long des routes Utilisé d’abord comme arbre d’ombrage et
d’ornementation, il fait aujourd’hui l’objet de nombreuses expérimentations en agriculture et
en médecine.
Introduit au Sénégal en 1944, en provenance d’Inde et de Ceylan, ce n’est que
dans les années 1960 que le neem a été utilisé en masse dans les programmes de reboisements
avec des sources non spécifiées mais on pense qu’il s’agissait probablement des introductions
de 1944. Il apparaît donc évident que la base génétique du neem est très étroite au Sénégal.
- Objectifs de sélection : en plus de l’adaptation, les importants critères de
sélection à considérer sont :
- production de biomasse
- production d’huile
- résistance aux maladies.
- Technologie et physiologie des semences
La difficulté de conserver les graines de Neem, qui perdent leur viabilité 2 mois
après récolte, est un goulot d’étranglement pour les programmes d’amélioration. Il
apparaît donc urgent de mener des recherches visant à la conservation à long terme des
graines de Neem.
1 4

- Améliorafion génétique : deux objectifs sont à consid&er :
- étude de la variabilité géographique du Neem avec l’utilisation
de nombreuses provenances originaires de l’aire naturelle de
l’espèce. Ceci permettrait d’élargir la base génétique du Neem
au Sénégal et de procéder à l’établissement de vergers à graines
(1994). Deux sites sont à considérer (Bambey et Nioro) pour
une superficie totale de 6 ha ;
- crcation varictalc ct propagation clonalc qui rcprcscntc un
objectif à plus long terme (1997).
- Conclusion : la conservation efficace des graines de Neem, l’élargissement
de la base génétique du Neem ainsi que l’étude de la variabilité géographique
du Neem sont des objectifs à court et moyen termes. Par contre la maîtrise de
l’hybridation et la propagation clonale sont objectifs à long terme dépassant
largement le cadre du projet.
Introduite depuis longtemps au Sénégal à partir de sources non spécifiées,
Casuarina equisetifolia
est utilisé avec succès pour la fixation des dunes littorales. Cependant,
il importe pour des mesures sécuritaires de procéder à l’élargissement de la base génétique de
l’espèce.
. .,
wdes de recherche
- Am&oration : Tests de provenances comprenant de nombreuses provenances
issues de l’aire naturelle de l’espèce (1996) pour une superficie de 6 ha dans
deux sites à déterminer dans les zones d’utilisation.
32.22 - Les esuèces à vocatïon bois
Dans ce groupe sont classés les espèces essentiellement cultivées pour la
production de bois :
- bois de service et de chauffe : Eucalyptus qui dans des zones favorable
(>600mm) peut donner des rendements élevés sur de courtes rotations (4-5
ans).
- bois d’oeuvre : la zone soudano-guinéenne (800-1200 mm) constitue la seule
région où l’on peut envisager la production de bois d’oeuvre, les autres
produits (bois de feu, perches, poteaux...) provenant en sus de la gestion des
peuplements (éclaircies et houppiers). Les espèces concernées sont : Khnyn
senegalensis et Pterocarpus erinaceus (locales), Teck et Gmelina (exotiques).
15

Il apparait essentiel de souligner que les productions de bois ne seront rentables
que si l’amélioration génétique permet d’augmenter sensiblement les productions actuelles.
Cette amélioration devrait pater sur les caractères suivants :
- adaptation à la staik
- résistance aux insecks et maladies
- productivité
- forme du fût
- qualité technologip du bois.
+ Eucalyptus camaiddensis
Originaire des forêts sèches d’Australie, Eucalyptus camaldulensis est une
espèce à croissance rapide, parmi les plus utilisées au Sénégal soit pour la réalisation de
reboisements villageois soit pour des reboisements en régie avec comme objectifs la
production de bois d’énergie et de bois de service.
Les introductions d’espèces et de provenances d’Eucalyptus effectuées au
Sénégal depuis plus de 20 ansont permis de sélectionner au niveau de chaque zone écologique
les provenances de Eucalyparr camadulensis les plus adaptées et les productives. Cependant,
il apparaît également que Mlïsation de Eucalyptus camalddensis en plantation ne peut-être
envisagée que dans les zones recevant une pluviométrie supérieure à 600 mm, ie, sud bassin
arachidier, regions de Tambr, Kolda et Ziguinchor ou en zones irriguées (vallée du fleuve
Sénégal).
Les techniques sylvicoles (élevage des plants en pépinière et techniques de
conduite des plantations), ainsi que le bouturage et le greffage de Eucalyptus camaldulensis
sont maîtrisés.
- +4ctivités de recherche
- Objectifs de sélectim :
. adaptation à la station
. production aisfaisante
. bonne forme du fût
. bonne aptitude à rejeter de souche.
- Amélioration : deux objectifs sont visés :
- sélection dkbres “plus” dans les meilleures provenances,
multiplicationpar greffage et installation de vergers à graines de
clones (4 ha) i Kolda (1994) ;
16

- mise en place de parcelles conservatoires comprenant des
introductions de nouvelles provenances d’Australie à Nioro et
à Séfa (8 ha). Ceci permettrait d’élargir la base génétique de
Eucalyptus camatilensis au Sénégal (1995).
+ Khuya senegdensis (Acajou)
Ce grand arbre des zones soudano-guinéennes fournit un bois d’oeuvre et de
service très recherchés en ébénisterie ou pour la fabrication pirogues. Cependant son utilisation
est limitée par les insectes foreurs de bourgeons “borers” dont les larves détruisent les pousses
terminales des jeunes plants donnant des arbres fourchus et tordus dont le bois est sans valeur.
Les recherches actuellement menées sur l’espèce concernent d’une part, la
sélection de Khaya résitants au “bore? à partir d’un essais provenances/descendances établi
à Nioro mais ne comprenant que 3 provenances sénégalaises, et d’autre part la mise au point
de technique de micropagation.
de recherche
- Objectifs de sdection : les caractères suivants sont concernés :
. adaptation,
. état sanitaire (résistance au “borer”:),
. forme du fût,
. qualité technologique du bois ;
- Technologie et physiologie &s semences (199311996) : la conservation à long terme
des graines de Khaya pose problème. Une étude en ce sens est menée dans le cadre
du projet depuis 1993 et devrait se poursuivre jusqu’en 1996 ;
- Amélioration :
- Constitution d’une collection de provenances représentative de
l’aire de distribution de l’espèce (1995) ;
- Mise en place d’un essai multistationnel de provenances/des-
tendances dans les zones potentielles d’utilisation (Nioro, Kolda
et Séfa) (1995) pour une superficie de 12 ha.
- Développement de recherche en vue de la maîtrise des techni-
ques de micropropagation (pour mémoire) (financement FIS).
- Conclusion : il s’agit à court terme (3 - 4 ans) de sélectionner dans les
principales zones d’utilisation de l’espèce des individus résistants aux attaques
du “borer”. Ceci est possible dans la mesure où le “borer” s’attaque aux jeunes
plants de khaya âgés de 3 à 5 ans.
1 7

+ Teetona grandis (Teck) et Gmelina arborea
Introduits en Casamance depuis longtemps, le Teck fournit un bois d’oeuvre
très recherché tandis que le Gmelina fait l’objet d’exploitation industrielle pour la fabrication
de brins d’allumettes. Dans l’ensemble, les provenances qui ont été utilisées au Sénégal pour
la création de plantations des deux espèces sont d’assez mauvaise forme.
- +4ctivités de recherche
- Objectifs de sélection :
. adaptation à la station,
. forme du fût,
. qualité technologique du bois.
- Amélioration : la stratégie d’amélioration repose, d’une part sur la sélection
d’arbres “plus” issus des provenances introduites et à partir desquels on va
créer des vergers à graines, et d’autre part sur l’introduction de nouvelles
provenances des deux espèces :
- Mise en place de deux tests de descendances d’arbres “plus”
à Kolda et Séfa pour une superficie de 12 ha (1996) ;
- Mise en place de l’essai d’introductions de nouvelles prove-
nances à Séfa et à Kolda (1997) pour une superficie de 12 ha.
i- Pterocarps erînaceus
Espèce des zones guinéo-soudanienne se rencontrant dans les régions de Tamba,
Kolda et Ziguinchor. Elle produit un bois d’oeuvre de première yualite, tres recherchee par
les scierie locales pour la fabrication de meubles. Pour cette raison l’espèce est si surexploitée
qu’elle est menacée de disparition, d’où la décision gouvernementale prohibant son
exploitation sur l’ensemble du pays. Cependant, l’espèce est toujours menacée dans sa limite
Nord par la sécheresse et par l’élagage pour la production de fourrage.
. .
m%s de recherche
- Amélioratiun : pour l’instant il se résume à la proposition de mise en
place de parcelles conservatoires des provenances menacées (révélées
par la prospection) dans une zone plus favorable en l’occurence Kolda
et Séfa (6 ha) (1996).

32.23 - Espèces fruitières forestières
Les espèces concernées sont variées et jouent un rôle important dans
l’alimentation humaine. On peut citer, Zizyphus mauritiana, Tamarin&s indica, Anacardium
occidentale, Parkia biglobosa, Cordyla pinnata, Detarium senegalensis... Pourtant, d’une
manière générale, aucun de ces fruitiers n’a fait l’objet de travaux d’amélioration d’envergure,
l’économie étant restée au niveau de la simple cueillette. Par contre dans les pays Asiatiques
et d’Amérique latine, des esp&ces comme le Zizyphus, le Tamarin&s et Anacardfum sont
considérées comme des fruitiers à part entière et ont fait l’objet d’améliorer débouchant sur
la propagation dc vari&% à hauts rcndcmcnts. En conscqucncc, la stratcgic d’amelioration
proposée concernera surtout ces trois espèces et comprendra :
- l’introduction de variétés productives d’Asie ou d’Amérique,
- la maîtrise des techniques de multiplication végétative,
- la réalisation d’hybridation contrôlée entre espèces à grande productivité et
espèces adaptées au milieu.
+ Anacardium occidentale
Originaire d’Amérique latine, Anacardium est une espèce peu exigeante sur le
plan nutritionnel et résistante à des conditions hydriques drastiques, C’est pour cette raison
qu’elle fût introduite depuis longtemps au Sénégal pour coloniser les sols dégradés ou pour
fixer les dunes sableuses. Anacardium offre aujourd’hui de réelles possibilités de commerciali-
sation à grande échelle de la noix Cajou dans les zones ou la pluviométrie dépasse 500 mm/an
c’est-à-dire au Sud du bassin arachidier, dans les régions de Tamba, Kolda et Ziguinchor.
Les programmes d’amélioration, menés par le Projet Sénégalo-Allemand
(PASA) qui arrive à expiration en mars 1994, ont abouti à :
- l’amélioration et à la vulgarisation de techniques culturales,
- la maîtrise des techniques de greffage et de bouturages ;
- la sélection de plus de 60 arbres “plus” sélectionnés sur des caractéres
phénotypiques dans des vergers privés et collections (de nombreuses provenan-
ces étrangères) mises en place par le projet.
- Objectifs de sélection :
. vigueur,
. bonne floraison et fructification,
. poids noix 5 g (soit 200 noix/kg),
. production annuelle soutenue (10 kg noix à 10 ans) ;
1 9

- Am.élioration :
- Mise en place de tests clonaux utilisant les arbres “plus” en
vue de leur conversion en vergers à graines. Les tests seront
installés à Nioro et à Kolda (12 ha) (1996) ;
- Mise au point de techniques de croisements contrôlés (1996)
- Conclusion : Il s’agit, a moyen terme, d’optimiser la productivité du matériel
sclcctionnc cn vue d’une production industricllc dc noix d’Anacardc.
+ Ziqyphus maurdiana
Présente au Sénégal depuis les zones sahéliennes jusqu’aux zones soudano-
guinéennes plus humides où elle est partout appréciée pour ses fruits, l’espèce n’a pas fait
l’objet de travaux d’amélioration en dehors de la recherche de techniques de multiplication
végétative et de l’introduction de quelques espèces et provenances à Bandia. Cependant,
Zizyphus joazeiro, d’origine brésilienne, s’est révélé bien et donne des fruits aux qualités
supérieures à celle de l’espèce locale.
- Activités de recherche
- Objectifs de sélection :
. adaptation,
. vigueur (bonne croissance),
. dimensions importantes et bonne qualité gustative du fruit,
. production soutenue.
- Amélioration. :
- Essais de comportement d’espèces dans deux sites (Dahra et
Nioro) pour une superficie totale de 6 ha (1994) ;
- Evaluation de la variabilité basée sur la comparaison de
provenances issues de l’ensemble de l’aire naturelle de l’espèce
à Dahra et à Nioro sur 6 ha (1995).
- Développement de techniques de multiplication végétative
pour multiplier et diffuser les variétés performantes (pour
mémoire) (financement CRDI) ;
- Mise au point de techniques de croisements contrôlés pour la
création de variétés adaptées et productives (1995).
20

- Conclusion : Il s’agit à moyen terme de mettre à la disposition des consom-
mateurs des fruits de meilleurs qualité.
+ Tamarindus indiur.
Le Tamarinier est une espèce fruitière sauvage des zones soudano-sahéliennes
dont les fruits présentent un grand intérêt économique. L’espèce n’ a pas fait I’objét d’une
amélioration génétique en dehors de recherche visant à maîtriser la multiplication végétative.
Le Tamarinier contrairement à I’Anacardier et au Jujubier est une espèce à cycle long c’est-à-
dire à fructification tardive (15-20 ans) ce qui rend son amélioration peu incitative.
. .,
mtes de rec&&g
- Objecti$s de sélection : la séIection d’arbres “plus” est basée sur :
. adaptation (rusticiti),
. une production importante et soutenue,
. plants à maturité pticoce.
- Amélioration
- Sélection de variétés à hauts rendements en provenances
d’Asie ou d’Amérique latine et tests dans diverses conditions
écologiques (Bambey, Nioro, Kolda) pour une superficie de
9 ha (1995) ;
- Mise au point de méthodes de multiplication végétative en vue
de la multiplication et de la diffusion de variétés performantes
(pour mémoire) (financement CRDI),
+ Parkiu biglobosa, Curdyla pinnata et Detarium senegalensis
Ce sont des espèces associées aux cultures, qui se régénèrent mal et sont
difficiles à être protégées par des cl6tures. Il est donc essentiel de procéder à la mise en place
de parcelles conservatoires dans des zones favorables à raison 3 ha par espèce (9 ha au total)
(1997).

Pour Parkia biglobosa, un programme d’amélioration bien structuré sera
développé ultérieurement en tenant compte des rksultats de la thèse S. Oueclraogo.
21

PROGRAMME PLURIANNUEL D’AMELIORATION D’ESPECES FORESTIERES IMPORTANTES AU SENEGAL
Prospec- Conser- Conser- Essais
Essais Essais
Essais
Vergers Techni-
ESPECES FORESTIERES
t i o n
vation
vation
compor-
prove-
descen-
clonaux graines
ques de
in situ
ex situ
tement
nances
dances
croise-
espèces
ments
contrôlés
Acacia senegal
1994
1995
.
.
1994
1994
1997
.
1994
Acacia albida
1994
.
1995
.
1995
.
1997
.
Acacia raddiana
1994
1995
.
1996
.
.
Acacia nilotica var. tomentosa
1994
1996
.
1996
.
.
Balanites aegyptiaca
1994
.
.
.
.
Prosopis juliflora
1995
.
1995
1995
.
Azadirachta indica
1994
.
1994
.
1997
1997
.
Casuarina equisetifolia
1995
.
1996
.
.
.
.
Eucalyptus camaldulensis
*
1995
:
.
.
1994
.
Khaya senegalensis
1995
:
.
1995
1995
1997
.
Teck et Gmelina
.
1997
:
.
1996
.
Anacardium occidentale
.
.
1996
1996
1996
Zizyphus mauritiana
1994
.
1994
1995
.
1995
1995
Tamarindus indica
1994
.
1
.
1995
.
Parkia biglobosa
1995
1
1997
:
.
Cordyla pinnata/Datarium senegalensis
1996
.
1997
.
.
Pterocarpus erinaceus
1995
.
1996
.
.
.
.
Espèces diverses
1996
.
.
22

4 - RESULTATS ATTENDUS
- Une meilleure connaissance des espèces forestières du Sénégal (distribution, biologie,
écologie, performances en plantations) ;
- la satisfaction des besoins de la recherche et du développement en semence de bonne
qualité ;
- Contribution à la création de banques de gênes forestiers ;
- Etablissement d’un relevé des espèces et provenances menacées et application de
méthodes appropriées de protection ;
- Amélioration des qualités des arbres forestiers ;
- Formation d’un personnel forestier qualifie ;
2 3

Programmes de Recherche 1994

. . . . . . . ..__.__..___._________........_.____________.____.
~.‘.‘.‘.~.‘.‘.~.~_‘.~.‘.~.‘.~.‘.~.’.~.~.~.~_~.~_~.~.~.~.‘.’.’.’.~.‘.~.‘.‘.‘.‘.‘.‘.‘_~.~.~.’.~.~.~.‘.~.‘.~.‘,~.‘.‘.~
.~.,.,.,._._._...,..._...

.
.
.
.
-
.
.
.
.
.
~.‘.‘.~.~.~.‘.~.~.‘.~.~.
IPROG~E1:D~~~~ï~~~ES:.199~4::.:.:.:.:.:.:.:.:.:.:,
‘.~.‘.‘.‘.‘.‘.‘.‘_~.~_~.~.‘.~.~.~.’.~.~.~.~.~.~_~_~.~.~_‘_~.’.~.‘.~.‘.
_‘.~.‘_~.~.‘.‘.‘.‘.~.‘_‘.‘,‘.‘.‘.’.’.’.’.’
.,.,.,.,.,.~.,.,.~.~._.,.~.,.,.~.,.,.,.,._._._._.~.~._._.,.,._._.,.,.,.,.,.,.~.,.,.,.
._._._._._._.,._.,.,._.;;
.,.~.,.,.,.,.~.~.,,,.~.~.~.~.~.~.~.~.~.~.~.~.~.~.~.~.~.,.~.,.,.,.,.~.,.~.~.~.~.~.,.,.~.~.,.~.,.,.,.,.~.,.,.~.,.,.,.
L’année 1994 verra la réaiisation concrète des moyens logistiques prevus par
le projet (finition des constructions, acquisition des véhicules (2) et motos (5) et des
Cquipcmcnts tcchniqucs ct des clôtures). Elle sera aussi pour la rcchcrchc une anncc dc
réaménagement des pépinières et des stations de recherches (agrandissement par clôturation)
en vue d’une augmentation significative des productions de plants et des essais de terrains. Par
conséquent, les actions scientifiques et techniques seront limitées à quelques espèces surtout
pour ce qui concerne le volet amélioration génétique.
1 - ACTIVITES SCIENTIFIQUES ET TECHNIQUES
11 - PHYSIOLOGIE ET TECHNOLOGIE DES SEMENCES (P. Danthu)
Activité 1 :
- Détermination du meilleur stade de récolte de quelques Acaczizs avec les attaques
d’insectes spermatophages
Le but de cette étude qui sera mer& avec différentes espèces et Acacias a pour but
de déterminer le stade optimal de récolte des graines, en tenant compte des paramétres
suivants :
- moindre attaque des insectes ravageurs des semences ;
- bonne aptitude à la germination ;
- capacité optimale de conservation des semences.
Activité 2 :
- Recherches d’alternatives à l’acide sulfirique pour le prétraitement des semences de
légumineuses
La majorité des graines de légumineuses des zones séches et en particulier des Acacias
présente une dormante induite par l’imperméabilité du tégument séminal. Cette
inhibition peut être levée par différents traitements scarificateurs. Le plus courant
consiste à tremper les graines dans l’acide sulfurique concentré. Or cette méthode
dangereuse est peu applicable en milieu paysan. C’est pourquoi, sont recherchées des
méthodes alternatives de prétraitement utilisant des procédés simples et inoffensifs :
eau chaude ou bouillante, scarification mécanique...
1

Activité 3 :
- Scarification des graines de quelques fruitiers forestiers
Certaines espèces (Adansonia digitata) et jujubier (Zizyphus mauritiana) ont
des semences difficiles à faire germer à cause de la présence d’un tégument
imperméable et d’un endocarpe très lignifié. Des recherches seront menées afin
de proposer des méthodes de scarification rapide pour ces espèces.

Activité 4 :
- Etude de l’influence du passage dans le tractus de divers animaux sur la scarification
des semences
Cette étude sera menée en collaboration avec les vétérinaires du Laboratoir
d’Elevage. Elle a pour but de quantifier l’effet du passage dans le tractus
digestif animal sur les graines. Elle devra répondre aux questions suivantes
quelle fragment de graines est effectivement rejeté dans le faciès animal ? Sont-
elles scarifiées ? Sont-elles aptes a germer 7
Activités 5.
- Conservation des graines préscarifikes
Un intérêt particulier a porté sur la conservation à moyen et long termes (6
mois - 3 ans) de graines Acacia raddiana et Faidherbia albida ayant subi au
préalable une scarification pour l’acide sulfurique concentré. Si cette méthodo-
logie est maîtrisée, il sera possible de diffuser des semences préscarifiées prêtes
à germer. Cette méthode pourra être généralisée à d’autres espèces Acacia.
Activité 6.
- Conservation des graines d’espèces récalcitrantes :
II existe des espèces en zones sèches dont les graines perdent leur viabilité très
rapidement au cours du stockage (Azadirachta indica, Khaya senegalensis,
Detarium senegalensis...), or le protocole sera mis en place afin de tenter de
maîtriser les différents paramètres influant sur la survie de ces semences : stade
de récolte, teneur en eau initiale, présence d’agents desséchants, atmosphère
gazeuse...
2

Activité 7.
- Optimisation de techniques d’élevage en pépinière
Pour certaines espèces, il existe des problèmes non résolus quant à leur élevage
en pépinière. Un protocole expérimental sera mise en place afin de tenter de
maîtriser leur élevage. On s’attachera particulièrement à l’effet du substrat
d’élevage et des apports d’engrais.
12 - AMELIORATION GENETIQUE (A. GAYE).
Activité 1 :
- Prospection et identification de provenances et récolte de semences
Il s’agit de poursuivre et d’amplifier les opérations de prospection qui jusqu’ici
ont permis d’identifier plus de 50 provenances concernant les principales
espèces de reboisement. Pour 1994, l’aire sénégalaise de distribution des
espkes suivantes devraient &re entikement couverte :
- Acacia senegal (Sénégal Oriental),
-Acacia albida (Sénégal Oriental et Kolda),
- Acacia raddiana (zone sylvopastorale),
- Acacia nilotica var. tomentosa (Vallée du fleuve Sénégal).
- Azadirachta indica et Prosopis juliflora, espèces pseudo-
locales (bassin arachidier et Sud du pays).
- Tamarindus indica (Sénégal Oriental),
- Zizyphus mauritiana (bassin arachidier et Sud du pays).
- Khaya senegalensis (Sud bassin arachidier, région Kolda,
Tamba et Ziguinchor).
Durant l’année 1994, les récoltes (‘janvier-juin et novembre-décembre) se feront
sur l’ensemble des provenances jusqu’ici selectionnées. Pour la recherche, les
récoltes se feront sur les semenciers sélectionnés arbre par arbre par les
antennes régionales de la DRPF.
3

Activité 2.
- Amélioration et conservation des ressources forestières
Les principales actions portent sur :
- l’évaluation des ressources génétiques : étude de la structure
génétique des espèces par i’utilisation de marqueurs génétiques,

l’établissement de tests multilocaux de comportement d’espèces,
dc provcnanccs ct dcsccudanccs ;
- la mise au point de techniques de croisements contrôlés en vue
de la création de variétés performantes ;
- la multiplication végétative en vue de la propagation massive
ou la création de vergers à graines de clones d’individus
améliorés ;
- la conservation in-situ et ex-situ de provenances menacées.
Pour 1994, les études d’amélioration porteront sur les espèces suivantes :
Acacia senegal, Ziqphus mauritiana, Eucalyptus camaldulensis et Azadirachta
indica. Pour les essais de terrains, le nombre de provenances et descendances,
les dispositifs expérimentaux, Ies plantations et entretiens ainsi que les
paramètres à mesurer, seront définis durant le premier trimestre de l’année
1994.
- Acacia senegal
- Objectifs de sélection : adaptation, vigueur, production de gomme.
- Programme d’amélioration :
- établissement d’une collection compléte et représentative de
l’aire de distribution de l’espèce ;
- détermination de la structure génétique des populations par
l’utilisation de marqueurs génétiques ;
- mise en place d’essais provenances et d’essais descendances
à Bambey et Dahra sur un total de 18 ha ;
- étude biologiques et phénologiques en vue de la maîtrise des
techniques de croisements contrôlés. Cette étude, initiée en
1993, se poursuivre en 1994 ;
- poursuite des recherches sur la multiplicaion végétative (in
vitro)
de Acacia senegal adultes ;
4

- conservation in situ : définitions des méthodologies et
stratégies.
- Zizyphus mauritiana
- essai comportement d’espèces dans 2 sites : Dahra, Nioro pour un maximum
de 5 espèces et une superficie totale de 6 ha ;
- poursuite des techerches sur la multiplication végétative de Zizyphus
mauritiana (pour mémoire) (financement CRDI).
- Eucalyptus camaldulensis (bois de feu et de service).
- Acquis de la recherche :
- détermination des provenances les plus productives dans
différentes zones écologiques mais la culture doit être restreinte
aux zones où la pluviométrie est supérieur à 600 mm (Sud
bassin arachidier, régions de Tamba, Kolda et Ziguinchor) ;
- maîtrise des techniques de bouturage et de greffage.
- Programme d’amélioration :
- établissement d’un verger à graines de clones (4 ha à Kolda)
provenant des arbres “plus” des meilleures provenances des
zones d’utilisation.
- Azadirachta indica
- Statégie :
- conservation des ressources génétiques et enrichissement de la
base génétique du Neem au Sénégal ;
- mise en place d’un essai international de provenances regrou-
pant 5 pays africains et les pays du Sud-Est asiatique. Les sites
d’implantation sont Bambey et Nioro avec un maximum de 25
provenances par site, mais 10 provenances de base toutes issues
des zones naturelles du neem sont obligatoirement présentes
dans tous les sites. Depuis le mois d’avril 1993, 4 provenances
dc Thaïllandc ct 2 provcnanccs d’Inde ont Cte rcçucs ct mises
en place en pépinière (difficulté de conservation des graines) (6
hectares).
5

2 - INFRASTRUCTURES ET LOGISTIQUES
L’acquisition de véhicules (2) et motos (5), la construction du laboratoire de
recherche (travaux avancés), l’achat des équipements techniques et informatiques (voir liste)
et du mobilier de bureau devraient être effectifs au courant de la première moitié de l’année
94 ce qui permettrait d’atteindre les objectifs fixés pour 1994. Apports de la DRPF : chambre
froide pour une conservation effective des semences et aussi d’une pépinière centrale équipée
(Hann).
3 - PERSONNEL
Cinq chercheurs, un technicien supérieur et 2 chauffeurs basés à Dakar, plus des agents
des stations régionales de la DRPF auront des activités dans le cadre du projet. Les agents
nationaux percevront desf frais de déplacement du projet au prorota des missions effectuées
dans le cadre du projet. Dans les limites des moyens financiers prévus, il sera procédé, à partir
de janvier 1994 :
- au recrutement (contrat interne DRPF) de quatre laborantins et aide
pépiniéristes, un comptable, une secrétaire, un chauffeur, trois observateurs
pour la durée du projet ;
- au recrutement ponctuel d’une main-d’oeuvre temporaire pour aider à réaliser
les récoltes et le décorticage des semences, la mise en place des essais de
terrain, les entretiens et les mensurations.
4 - FORMATION
41 - BOURSES
- Formation d’un technicien supérieur (Ecole Forestière, Gabon)
42 - VOYAGES D’ETUDE
- Trois voyages prévus (Inde, Danida, Tanzanie)
43 - SEMINAIRES
- Participation à deux séminaires,

BUDGET PREVISIONNEL 1994
Désignation
Coût (en 8~)
Equipements
. mobilier bureau 3 000
. motos 14 500
. équipements techniques 50 000
. équipements informatique 20 000
. clôtures 30 000
-------- =
117 500
Personnel
. main-d’oeuvre 40 000
. déplacements 9 000
-------mm =
49 000
Fonctionnement
. carburant et lubrifiants 10 000
. maintenance 3 000
. assurances 1 000
. fournitures bureau 1 000
--------- =
15 000
Formation
. bourse 4 000
. voyage d’études 12 000
~~~~~~~~~ =
16 000
Frais &Graux
. communications 2 500
. dépenses accessoires 4 000
---------- =
6 500
TOTAL......
204 000 $ US
7

1. Matériel technique de prospection et de récolte
Nombre
Nature
P U
échelles à glissières
G P S
échenillons
blum leiss BL 6
compas finlandais.
matkicl camping ct cuisine
2. Matériel de laboratoire
1 .
appareil à eau distillée
1 .
Loupe binoculaire
1
thermohygrométre
1
incubateurs réfrigérée
2
étagères supplémentaires
1
autoclave vertical ligneux
1
balance d’humidité ME-I 130 1
3
coupelles
1
pulvérisette
1
garniture inox
10
pinces brucelles
1
agitateur chauffant 15 c
1
cuve inox 8 1
verrerie
3. Mdteriel informatiuue
1
PC clone 486
1
Portable toshiba 6400 DXC
1
Onduleur
1
Imprimantes à laser