République du Sénégal République du Niger ...
République du Sénégal
République du Niger
UnPeuple-UnBut- UneFoi
Fraternité -Travail- Progrès
MINISTEREDUDEVELOPPEMENT
MINISTERE DE L'ENSEIGNEMENT
RURALETDEL'HYDRAULIQUE
SUPERIEURETDELATECHNOLOGZE
INSTITUT SENEGALAIS
UNJ3ERSITE
DE RECHERCHES AGRICOLES
ABDOU MOUMOUNI DIOFFO
Direction des Recherches
Faculté d’Agronomie
sur les Productions Forestières
de Niamey
PROPOSITION
D'AMENAGEMENT INTEGRE
DANS UN SYSTEME AGROFORESTIER
TRADITIONNEL
C a s d u p a r c à A c a c i a a l b i d a
d a n s l e n o r d d u b a s s i n a r a c h i d i e r
d u S é n é g a l
p o u r l ’ o b t e n t i o n
du DIPLOME D'INGENIEUR
DES TECHNIQUES DES EAUX & FORETS
p r é s e n t é p a r
ABAS Fada
E t u d i a n t e
F a c u l t é d’Agronomie
d e N i a m e y
D E C E M B R E , 1 9 9 2
A N N E E U N I V E R S I T A I R E 1 9 9 1 - 1 9 9 2

Page
REMERCIEMENTS
i
AVANT-PROPOS
ii
1 - GENERALITES
l.lINTRODUCTIONETPROBLEMATIQUE
1
1,ZPRESENTATIONDELAZONED'ETUDE
2
1.2.1 PRESENTATION DU SENEGAL
2
1.2.2 PRESENTATION DES ZONES D’ETUDE
4
1.2.2.1VILLAGE DE KEUR MAGUEYE
4
a) Situation administrative
4
b) Historique
4
~)Population et superficie
l
d) Milieu physique
1.2.2.2 VILLAGE DE FINTEL SOMBE
a) Situation administrative et population
7
b) Milieu physique
7
2 - METHODOLOGIE
2,1OBJECTIFDEL'EYMJDE
11
2.2 MATERIEL ET METHODE D’ETUDE
12

3 - RESULTATS
1 7
3.1. KEUR MAGUEY'E
1 7
3.1.1 MILIEU HUMAIN
1 7
3.1.2 ORGANISATION SOCIALE
2 0
3.1.3 AGRICULTURE ET ELEVAGE
2 2
3.1.4 COUVERT LIGNEUX
2 7
3.1.4.1RESSOURCES LIGNEUSES INVENTORIEES
2 7
3.1.4.2ESPECES LESPLUSREPRESENTEES
2 7
3.1.4.3 CARACTERISTIQUES DENDROMETRIQUES ET
DISTRIBUTION DES ESPECES SUIVANT
2 9
LESCLASSESDECIRCONFERENCESETDEHAUTEURS
3.1.4.4CONCLUSIONDES RESULTATS DENDROMETRIQUES
AKEURMAGUEYE
3 7
3.2 FINTELSOMBE
3 8
3.2.1 MILIEU HUMAIN
38
3.2.2 ORGANISATION SOCIALE
4 0
3.2.3 AGRICULTURE ET ELEVAGE
41
3.2.4
COUVERTLIGNEUi
4 4
3.2.4.1RESSOURCESLIGNEUSESACTUELLES
4 4
3.2.4.2 ESPECES LES PLIJS REPRESENTEES
45
3.2.4.3 CARACTERISTIQUES DENDROMETRIQUES ET
47
DISTRIBUTION DES ESPECES SUIVANT LES
CLASSESDECIRCONFERENCESETDEHAUTEURS
3.2.4.4 CONCLUSION DES RESULTATS
DENDROMETRIQUESAFINTELSOMBE
55
3.3UTILISATLONDESPRODUITSl?ORESTIERSDANSLESSITESETUDIES
55
3.4PROBLEMESETCONTRAlNTESIDENTIFIESPARVILLAGE
62
4 - PROPOSITION DE SOLUTIONS
AGROFORESTIERES ET NON AGROFORESTTERES
67
5 - CONCLUSION ET RECOMMANDATIONS
79

BIBIBLIOGRAPHIE
ANNEXES
-Tableau 7: Critères de différenciations des variantes identif%es
-Questionnaire d'une recherche pluridiscipliaire (modèle)
-Modèle de fiche d'inventaire
- Liste des abréviations.

Autermedecetteétude,jetiensàexprimermagratitudeàtousceux
qui,de près ou deloin,ontcontribué d'une manière oud'une autre àl'élabora-
tion de ce document.
Ainsi mes sincères remerciements sont adressés à:
M.Pape Ndiengou SALL,Directeur des Recherches sur les Produc-
tions
Forestièresde1'InstitutSénégalaisdeRecherchesAgricoles(DRPF/ISRA))
quim'aaccueillie au sein de son dépnrtrmcntetqui a mis à ma disposition tous
les moyens nécessairespourlebon déroulement de ce travail;
MM.MaximeBANOIN,Doyend~1;~Facultéd'Agronamie,BARRYMoussa
et toute l'équipe duDépartementEaux&Forêts del'Université AbdouMoumouni
DIOFFO de Niamey, pourleursconseils etpourm'avoirpermis de faire ce stage,
-toutel'équipeduprogrammeAgroforesteriedelaDRPF/ISRA,notamment:
* M. Samba Arona Ndiaye SAMBA, coordonateur du
programme,poursonencadrement,sonsoutienmoralet
social, et pour m'avoir initiée au logiciel HARWARD
GRAPHICS,
* MM. Babou NDOUR et Malaïny DIATTA, pour leurs
conseils,
M.OusmaneDIAGNE,coordonateurduprogrammeMicrobiologie,E~o-
Iogie et Physiologie des arbres forestiers de la DRPF/ISRA, pour ses conseils et
sarevue critique du document,
MM.DésiréYandéSARR,MatarGAYE,MohamedCISSOKHO,chercheurs
au Secteur Centre-Sud ISRA de Kaolack, qui m'ont initiée au logicielSPSS/PC+
pour la saisie et le dépouillement des données,
MM.MassambaTHIAM et Birame NDONG,pourleur appui durant les
travaux d'inventaire à Keur Magueye et Fintel Sombe,
M.MamadouMoctarCISSE,DocumentalisteàlaDRPF,poursonimpor-
tantappuidans l'acquisition de documents auniveau delaDRPFet les orienta-
tions vers d’autres structures ayant produit des rapports et articles dans le
domaine de l’agrof’oresterie au Sénégal,
les documentalistesduPREVINOBAdeThiès,du ProjetAgroforeste-
rie de Diourbelet Projet Foresterie Rurale des Eaux& Forêts de Dakar,

--
--.--
PI-
tout le personnel du Secteur Centre-Sud de Kaolack et de la DRPF
de Dakar pour leur gentillesse et leur disponibilité,
Mme Aïssatou LY, et M. Issa DIOP, dactylographe et Secrétaire de
Direction à la DRPF/ISRA, pourletraitementde ce document,
Tous les villageois de Fintel Sombe et Keur Magueye pour leur
accueil et leur disponibilité,
JenesauraisterminersansremercierM.YalnarMBODJI,Phytopatho-
logiste, Professeur à la Direction de Formation en Protection de Végétaux au
Centre AGRHYMET de Niameyquim'a mise enrapportavecla DRPF.

Ce document est le résultat d'un stage de 6 mois effectué par
Mademoiselle Fada ABAS, Etudiante nigérienne de la Faculté d'Agronomie de
Niameyauseinduprogrammed'AgroforesteriedelaDirectiondesRecherchessur
les Productions Forestières (DRPF) de l'Institut Sénégalais de Recherches
Agricoles (ISRA).
L'objectifprincipaldecestagevisaitàfamiliariserlastagiaireaux
realites dumilieu reelenluipermettantde participerauxactivitCs d'étudesdes
milieuxphysiqueetsocio-économiquepourlacollectededonnéesindispensables
pour un aménagement intégré au niveaude deuxvillages situés dans le nord du
bassin arachidier sénégalais..
Pour effectuer ce travail, mademoisèlle ABAS a pu bénéficier de
l'encadrementdela DRPF etdel'appuides chercheurs basés au Centre ISRA de
Kaolack, notamment pour le dépouillement des donnees à partir du logiciel
SPSS/PC+. Elle a également bénéficié de l'appui du PREVINOBA, de la Division
ForesterieRuraledesEauxetForêtsetduPAGFpourl'acquisitionde
documents
d'études réalisés dans les sites étudiés.
Par conséquent,ce document devra être considéré dans son cadre
réel,c'estàdire comme une première tentative d'élaboration d'une proposition
d'aménagement intégré par une étudiante en fin de formation universitaire.
SAMBA A.NDTAYF,
Coordonnateurduprogramme
Agroforesterie de L'ISRA


1 - GENERALITES
1.1. INTRODUCTION ET PROBLEMATIQUE
Commelaplupartdespaysenvoie de développement,l'économie ci::
Sénégalestbasée surl'agriculture.Cetteagriculturejoueunrôle prépondérant
dans le bassin arachidier qui occupe un tiers de la superficie totale du pays,
concentre 60 % de la population rurale et la moitié de la population totale du
pays(Barraletal.,1983 in AFRENAn' 33).IIcorrespond aux régions de Diour-bel,
Louga,Thiès,Kaolack et Fatick.
Selon un diagnostic effectué en 1989 par le réseau SALWA, cette zone
se subdivise en deux sous-systèmes (AFRENA no 33) :
- "le sous-système Nord et Centre (régions de Louga, Diourbel et
Thiès) caractérisé par les sols subarides tropicaux, bruns et brun-
rouges et les sols ferrugineux tropicaux ; ce sous-système assure
40 "a à 50 % de la production arachidière et céréalière et la quasi-
totalité de la production de niébé dans le bassin arachidier".
-
“lesous-systèmesud(régions
deFaticketdeKaolack),caractérisé
par des sols ferrugineuxtropicauxlessivés assure 50 à 60 % de la
production arachidière et céréalière".
Depuisdesdécennies,cettezoneconnaîtunedégradationcroissante
due aux mauvaises pratiques culturales,àla surexploitation des terres et iles
ressources forestières,àlasécheresse de ces dernières décennies...
Ces calamités anthropiquesetnaturelles entrainent :
1. Une chute progressive des rendements agricoles causée par :
- des prélèvements continus d'éléments nutritifs du sol dus à une
pratique de cultures sans apports gignificatifs de fertilisants, ce
quicntraine l'épuisement des éléments fertilisants des sols ;
- les conditions climatiques difficiles qui se perpétuent dans la
région depuis le début des années1970 ;
- une érosion éolienne et hydrique qui influent négativement les
cultures, dénudent les terres en emportant les couches fertiles,
détruisent les récoltes, diminuent les superficies cultivables.,.
2. Une dégradation du couvert végétal provoquée par des prélèvements
importants de bois pour les besoins énergétiques .et autres sans cesse croissants.
Devant une telle situation, la recherche de solutions rationneiles
et efficaces s'avère nécessaire. 11 s'agira de mettre en place des systèmes de
productionécologiquement,socialementetéconomiquementadaptés,sil'on
veut
sauvegarder les ressources naturelles du sol et préserver ainsi l'environnement
pour une production agricole durable.

C'est dans ce cadre que nous avons mené une étude du système
agroforestiertraditionneldansle nord dubassin arachidier.
1.2.PRESENTATIONDELAZONED'ETUDE
1.2.1.PRESENTATION DU SENEGAL
Le Sénégalest situé àl'extrémitéOuestduContinentafricain,dans
la zone intertropicale entre les parallèles l2'30' et 16"30'Nord et les méridiens
11"30'et17"30' Ouest.Ilestlimité à I'Ouestparl'OcéanAtlantique,au Nord par
la République Islamique de Mauritanie, à l'Est parla République du Mali et au
Sud parles Républiques de Guinée-Conakryetde Guinée-Bissau.Ilcouvre une
superficiede197.712 km2
etestdansl'ensembleunevasteplaineaureliefmono-
tone dont l'altitude dépasse rarement100 mètres.
Cependant, le climat n'est pas uniforme et quatre nuances s'y
distinguent (Seck, 1977) :
- aucentre,s'étendantsurlaplusgrandepartie duterritoire,c'est
le climat soudanien,caractérisé par une saison humide de trois à
quatre moisavec des précipitations de 650à 900 mm et une végéta-
tion de forêts claires composées de Acacia albida, Adansonia
digitata,Combretumglutinosum,Aca~:iaseyal,Balanitesaegyptiaca,
Zizyphus mauritiana... ;
-au sudde cette zone,laCasamance,quelaGambie sépare du reste
du Sénégal, a un climat plus humide de type sub-guinéen,avec des
précipitationsdelOOOà1700 mm tombantaucoursd'unhivernagede
5 à 6 mois. La végétation est ici :P~US dense ; les espèces qui
composent ces formations sont Elaeisguineensis,Atiarisafrïcana,
Dialium guineense,Ficuscapensis,Tiamaguineense... ;
- dans la partie septentrionale de climat sahélien, les précipita-
tions sont del'ordrede 350 à500 mmetlavégétationestprincipale-
ment constituée d'épineux comme Balanitesaegyptiaca,Acaciarad-
diana, Acacia albida,Zizyphus mauritiana...
-enfin,surlacôte,entreSaint-LouisetDakar,règneunclimattrès
original,caractérisé moins par ses précipitations quisontdetype
sahélien que par ses températures relativement basses.
On note,parailleursdepuisplusieursannées,unedescentedunord
vers le sud des isohyètesàcause de la sécheresse,comme l'illustre la carte n?3.
Le Sénégal comptait environ 6 881 919 habitants lors du dernier
recensement de 1988. Le taux de croissance démographique est de 2,9 %. Les
principalesethniesquicomposentcette population sont lesWolofs,lesSérères,
les Toucouleurs,les Peulhs,les Diolas et les Mandingues.
2

Carte 3:Nouvelleszonesclimatiques du Sénégal
(Source : AFRENAn" 33,199O)
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Les Sénégalais sont à 90 % musulmans. Les confréries les plus
répandues sontlesTidjanes,lesMouridesetlesKhadirs.Surleplanadministra-
tif,leterritoire sénégalais est divisé en10 régions :Dakar- Ziguinchor- Kolda
- Diourbel- Saint-Louis - Tambacounda - Kaolack - Fatick - Thiès- Louga.
LarégionestsubdiviséeendépartementssaufDakarquireprésente
une communauté urbaine. Le département est à son tour divisé en arrondisse-
ments et l'arrondissement en communautés rurales. Chaque communauté rurale
comprendunnombre de villages donné.
Notre étudeaeulieu danslesrégions deDiourbel(département de
Diourbel)etdeThiès(départementde Tivaouane).
l.Z.Z.PRESENTATION DES ZONES D'ETUDE
1.2.2.1 VILLAGE DE KEUR-MAGUÈYE
a) - Situation administrative
Keur Magueye qui est un de nos sites d'étude se trouve dans la
communautéruraledeTaïbaNdiaye,arrondxssementdeMéouane,départementde

/
Tivaouane danslarégion deThiès.
b) - Historique
Le village a été fondé vers 1846, sous le règne du Dameldu Cayor
SilmakhaDiopparMagueye Diengoriginaire
de Soughère dansl'actuellecommu-
nauté rurale de Pékesse.Les critères de choix du site du village étaient entre
autresguidésparlarecherche deterresfertiles, de points d'eauetd'unebonne
végétation.BirimaMBaye qui venait de Pire avec ses esclaves,succèda dès1849
à son oncle Magueye Dieng dans les fonctions de Chef de village. Depuis, les
autres Chefs se sont succédés dans cette même famille avant Mor Talla MBaye
actuel Chef de village depuis 1965. D’autres familles qui sont venues s’installer
à Keur Magueye comme les familles Diop et Gueye se sont ensuite alliées à la
famille MBaye (PREVINOBA, mai 1992).
c) - Population et superficie
D'après la pré-enquête (PREVINOBA, 1991) effectuée, le village
compte 273 habitants,àlOO % wolofs et couvre une superficie de 245 hectares.
d) -Milieu physique
d-1. Zonage du terroir
Le village de Keur Magueye a un relief irregulier avec une
prédominancededunescasséesetdescuvettesasséchées.Le
L'HEVINOBA, enmai
1992,aréaliséunecartedezonagequimontr-edelégèresvariationsdurelief,des
sols, de la végétation suivant les différentes zones identifiées dans le village:
4

l.unezoneétendueàl'ouestduviUagecaractérisée
par:
- des sols très sableux dits sols diors;
- un relief assez plat;
-uneforteérosionéolienne,zoned~ectementexposéeaux
ventsdu
nord et du nord-est;
- un couvert végétal naturel très dégradé dominé par Guiera
senegalensis en strate arbustive et par Acacia albida en strate
arborée avec quelques pieds de Balanites aegyptiaca;
- un système de cultures avec des assolementsjrotations dominhs
par le mil, l'arachide et parfois le niébé.
2.Unc zone plus réduite au sud-est du villageavec:
- un relief plus prononcé avec de nombreuses petites dépressions
en forme de cuvettes;
des sols un peu plusargileux dénommés "deck-diors" surtoutdarrs
les cuvettes;cessols sontplusfertilesqueles solsdiorsetmoins
exposés auxvents;
-uncouvertvégétalde Borassusaethiopium enstratearborée(avec
quelques Acaciaalbida) et; de Guierasenegalensis;
-un système agricole marqué par les cultures de miletparfois de
l'arachide.Onyremarquelaprésence du maniocetd'une arboricul-
ture fruitière à base de manguiers.
I
d.2. Climat
Situé dans la région de Thiè;, Keur Magueye fait partie de 1:t :::.ife
intertropicale sèche de climat sahélo-sénégalais. Auùreville (1949) def';l>it. re
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sénégalaise et du climat sahélo-soudanais. Ce climat est caractérisé par Je~s
saisons:unesaisonsèchequidureneufmoisetunecourte saison des pluies&
trois mois. On noteégalementunecertainevariation detempératuresentre 1981
et 1986 (Ndiaye,1988):
- les températures moyennes annuelles ont variés durant cette
periode de 26,l" (; à 27,3" C, ;
- la moyenne des températures minimales annuelles de 16,2" C à
17,7" c ;
- la moyenne des températures maximales annuelles de 31,l" (: &
39" c.
5

--
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d.3. Pluviométrie
Les précipitations sont faibles, aléatoires, mal réparties et
concentrées en une saison (juillet à septembre). Les données pluviométriques
enregistrées de 1981 à 1991 à Méouane et Tivaouane sont indiquées dans le
tableau ci-dessous (PREVINOBA, mai1992):
1981
535
2 7
440
2 0
1982
331
28
242
31
1983
242
19
250
16
1984
290
23
243
18
1985
397
32
298
25
1986
1
302
26
336
I
2 4
I
I
1987
470
29
602
2 6
1988
462
32
319
2 7
1989
502
35
399
30
1990
326
25
328
2 7
1991
196,5
23
213
2 4
Au cours de ces dernières années, les précipitations ont été cinq
fois inférieures à 330 mm. L'année 1991 9 été catastrophique, les villageois
n'avaientpratiquementrienrécolté,(les femmes duGroupementdelaPromotion
Fémininen'avaientrécoltéque170kgdemilsurunchampde
3ha).Lesprécipita-
tions sont en régréssion parrappnrtaux périodes ant~rieures.(PRFJTNOBA.mai
1992).
d.4.Types de sols*
La typologie pédologique de Keur Magueye est peu variée.
11estcomposédedeuxgroupesdesolsferrugineuxtropicauxengénéralappelés
parles paysans sols diors et sols deck-diors.
* Extrait du document "Etude des facteurs physiques et socioéconomiques
utiles à l'établissement d'un Plan dIAménagement Agroforestier, 1988".
6

*
a)- Sols "diors"
Lessols'Idiors"ousolsferrugineuxtropicauxnonlessivésmodau~
série brun-beige sont localisés sur les replats en position bien drain& t:t
colonisés par Acaciaalbida et Guiera senegalensis.
*
al)Propriétés physiques
La texture dominante est le sable qui occupe 90 à 94 8. Les saidI<:,.
fins dominent avec 54 à 62 %.Lateneur en argile et limons est faible (entre 2 et
3%).Celaconfèreausolunetexturegrossière,sableuse,pauvreenélémentsfins.
Lesréserveshydriquessontdoncfaiblesavecuneperméabilitéassezpronohr~et?
à cause de la porosité élevée.
*
a2)Propriétés chimiques
Les pH(eau)indiquentun milieu peu acide à acide avec les valeurs
comprises entre 5,5 et 6. La matière organique apportée par les végétaux est
faible avec un taux de carbone inférieur à 1 % et d'azote inférieur à 0,02 8.
Cependantelleestbienminéralisée avecC/Ncomprisentre ICIet I4.0n note une
pauvreté en éléments nutritifs.
b)- Sols "deck-diors"
Cesontdessolsdetransition
entrelessolsdeck(solslourds)etles
sols diors(sableux).Ces sols se caractérisentparunhorizon de surface pluso'!
moins sableux suivi d'horizons nettement plus compacts.
c)- Sols "deck"
Cesontdessolslégèrementargileux,durcissantassezfortemen"ttt~:
saisonsèche.L'engorgementenprofondeurdecessolsn'estpasproduitpard~:.
nappesphréatiquesmaisdirectementparleseauxdepluiesquisaturentrapide-
ment l'ensemble du profil. Ils sont sensiblementplusriches en argiles, ma?.i&re
organique,azote et calcium que les sols "diors" (AFRENA,n" 33)
a) Situation administrative et Population
Fintel Sombe, notre deuxième site d'étude est localisé dans la
communauté rurale de Khohé, arrondissement de NDoulo, département de
Diourbel,régiondeDiourbel.Ilcompteenviron859habitants(1992),toussérères,
b)Milieuphysique
b.1. Relief
Fintel Sombe se trouve dans la zone de la vallée du Sine. La
topographie de ce village est caractérisée par une plaine sableuse légèrement
ondulée. (Rodale Institute,août1989)
7

b.2. Climat
Situé danslarégion de Diourbel,FintelSombe a un climat de type
soudano-sahélien, caractérisé par l'alternance de deux saisons : une saison
sèche de novembre à juin, une saison de pluies de juillet à octobre avec un
maximum de précipitations centré sur le mois d'août (SENAGROSOL, 1991). La
température de l'air est sujette à d'importantes fluctuations journalières et
mensuelles:températuremaximalemoyenne35"C,températureminimalemoyenne
19" c.
b.3. Pluviométrie
La moyenne annuelle des précipitations est d'environ 62.2 mm pour
la période 1931-1985.Celle-ciestd'environ700
mm pourlapériode1931-1960 soit
unebaissedell%parrapportàlapériode1931-1985.Ces
moyennestraduisentde
manière sensiblelabaisse de la pluviométrie amorcée depuislafin des années
1960.Ces précipitations se caractérisent par ailleurs par une forte variabilité
inter-annuelle.Lescinq années particulièrement. déficitaires ontété1968,1972,
1977,1983 et1985 avec des déficits excédant40 % (SENAGROSOL,1991).
b.4.Types de sols
Lessolsdecettezonesonttrèshomogènes.Ce
sontdessolssableux,
ou sols ferrugineux tropicaux peu lessivés.
- Caractère morphologiques
Ce sont des sols uniformément sableux et bien drainés présentant
souvent un horizon d'accumulation de fer et d'argile à partir de 40 à 50 cm de
profondeur. Selon une étude effectuée en 1991 par le Projet Agroforestier de
Diourbel,ces sols peuvent être subdivisés en trois groupes en fonction de leur
position topographique :
-sols "diors" desommetsde dunes ouflancsàpente modérée(ïnférieure àl%):
ce sont des sols profondsprésentanten surface un horizon composé de "sables
déliés" sur 5 à 7 cm, suivi d'un horizon humifère mieux structuré de couleur
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organiques et argileux (lorsqu'il s'agit d'horizon de départ) ou à l'existence
d'une pellicule ferrugineuse rose dont la teneur s'est accrue dans l'horizon
(lorsqu'ilestd'accumulation)(Bonfils-Faure,1956inSENAGROSOL,1991].Ces sols
se caractérisentégalementpar un bon drainage ;
- sols"dïors" surpentesupérieure ou égale à4%:ils proviennent du ruisselle-
ment qui y imprime des modifications mo~phologir~uos. Du fait d'un lessivage
oblique, les sables de l'horizon de surface sont blancs tandis que l'horizon
d'accumulation devient plus argileux.
-sols "diors" des interdunes:leurmise en place s'est f‘aitc suivant un processus
d'accumulationalternativementcomposédematériauxd'apportéolienetd'apport
hydriquequelquefoisensituationdesubmersiontemporaire.Certainsmatériaux
constituésessentiellementde sable et d'argile mélangés à dulimonévoluenten
8

donnant place aux sols diors gris, qui gardent les traits morphologiques
fondamentaux des diors,maisla couleur est dominée parle gris-blanc.
- Caractéristiques physiques
La texture est dominée parles sables avec une teneur moyenne de
95 % contre 3 % pour l'argile et 1,5 % pour le limon. La teneur en argile peut
atteindre 5 à 9 % dans les sols sur pente égale ou supérieure à 4 % résultant du
lessivage oblique-Elle aune faible capacité de rétention. Sa porosité varie de
35 à 45 %.
- Caractéristiqueschimiques
Le pH (6 à 7) des sols est légèrement acide à neutre.La teneur en
matière organique est faible, elle est d'environ 0,2 % en moyenne. Les sols diors
sontgénéralementpauvres en matière organique.Parcontre,lateneur en azote
présenteuneassezgrandevariabilitéenfonctiondela végétationetdespréce
dents culturaux... La valeur moyenne en azote est de l'ordre de 0,l % dans une
situation sans influence de Acaciaalbida (SENAGROSOL,1991).

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37,1991)
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dans la bassin arachidier sénégalais
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(Source: AFRENA
OffAN
Carte4:Variantesidentifïées

2 - METHODOLOGIE
2.1 OBJECTIF DE L’ETUDE
Cette étude constitue une suite logique des précédentes étli le,
réalisées au sein du programme d'Agroforesterie de l'lSRA/DKPF dans le ca&r,
desactivitésduréseauSALWAetduvoletrecherched'accompagnementduProjet.
Agroforestier de Diourbel. En effet grâce à la méthode D & D (diagnosis an!
design)ouDiagnosticdesproblèmesetconceptiondesolutions,plusieursét~~d~~~~
de diagnosticontétéréaliséesauSénégaldepuis1989 pardeséquipes multidiu.'
ciplinaires.
C'est ainsi qu'un diagnostic réalisé en 1990 par le réseau SALWkr'l
l'échelle macro de lazone semi-aride du Sénégalrévéla(AFRENA n" 33,199O) ;jrl(.
1eNorddubassinarachidierconstitueunsous système àpartdugrandsystkw
d'utilisation des terres du bassin arachidier avec les problèmes souvent plu!.:
dramatiques que dans la partie sudoùle climatestplusclémentd'une manièrt..
gttr&i-i1e.L eLaLcle degïaclatlondes ressourCe~~iaLul'e~les~d~iss~~~C LUJI~~ <LLL~:~,,~
un point crucialauquelilfauttrouver des solutions immédiates.
Parailleurs,unseconddiagnosticditmicrodiagnostic,réalisécetl-e
fois-ci au niveau des exploitations agricoles du bassin arachidier, rév6k.t
l'existence de cinq variantes (carte no 4) au sein des deux grandes divisions,ii
savoirnorddubassinarachidieretsuddubassinarachidier.Laprésenteétude
a pour cadre la variante centre-ouest du bassin arachidier (tableau 7, en
annexe). Donc notre diagnostic constitue une étape qui se situe à une éch:lE<-
inférieure en ce sens qu'il est réalisé au sein de la variante et non pas du
système.
Les objectifs spécifiques visés par cette méthode D & D :~:ni
l'identification des problèmes et contraintes du milieu, l'analyse de i-.0.‘
problèmes,l'identificationdesolutionspotentiellesetprioritaires,l'identi.i'~~co.~
tion des besoins en recherche pourlestechnologies prioritaires.
Les deux faits nouveauxqu'abporte cette méthodologie sont :
- 1~ caractére itkatif de la méthode qui met l'accent sur la
nécessité de revenir sur les lieux pour procéder à des nouveaux
diagnostics pour s'assurer que les solutions préconisées sont
toujours d'actualité;
-l'évaluationex-antedessolutionsretenuespourunecomparaison
avec la situation actuelle en termes de performance, durabilité,
acceptabilité, adoptabilité, etc...
Lafinalité de notre étudeestd"arriveràune proposition d'a __ ,.Y.'
gement qui tienne compte de toutes les activités du monde rural i'. a> t.
agriculture,élevage).Pour celailest nécessaire de :
-réaliserl'étudedesmilieuxphysiquesethumainpourl'identifica-
tion des problèmes et contraintes du milieu ;
11

- faire l’analyse de ces problèmes et contraintes ;
- d’identifier des solutions potentielles et prioritaires avant de
proposer un schéma d’aménagement intégré et d’identifier les
besoins en recherche.
Z.ZMATERIELETMETHODED'ETUDE
L’approche utilisée pour mener cette étude est la suivante : choix
des villages à étudier, délimitation et reconnaissance des terroirs, élaboration
de questionnaires d’enquêtes avec une équipe de chercheurs responsables du
volet “Recherche d’accompagnement” du Projet FIDA, enquêtes socio-économiques
suivants deux étapes (une pré-enquête qui a permis d’effectuer la typologie des
exploitations et une enquête effectuée selon un taux de sondage au niveau des
exploitations paysannes), inventaire des ressources ligneuses existantes.
2.2.1 LE CHOIX DU VILLAGE
2.2.1.1 VILLAGE DE FINTEL SOMBE
Le Projet Agroforestier de Diourbel (PAGF), projet intégré de
développement, a démarré ses activités en, 1990. Ce projet, qui intervient dans les
départements de Diourbel et de Bambey, contient en son sein un volet recherche
d’accompagnement confié à l’Institut Sénégalais de Recherches Agricoles
(ISRA/DRPF, mai 1992).
Cette recherche s’effectue aussi bien en station qu’en milieu r&l.
Elle est menée par trois directions de recherches de 1’ISRA : la Direction des
Recherches sur les Cultures et Systèmes Pluviaux (DRCSP), la Direction des
Recherches sur la Santé et les Productions Animales (DRSPA), la Direction des
Recherches sur les Productions Forestieres (DRPF) qui coordonne ce volet au
sein de l’Institut. Les activités de la recherche ont démarré en 1991 avec
différentes réunions de travai.1 avec les responsables du Projet.
A la suite de ces rencontres, des missions de reconnaissance de la
zone ont été effectuées par les chercheurs et les responsables du Projet.. A
l!lSSUe d
e

Ces activi&, sepL Lones iwLii0gillc3 iti1 xiii ideii: .i;;; .’ i..ic:’ ::: :!::!:t’
d’intervention du projet et un village par zone fut retenu pour les actions de
recherche. C’est ainsi que Fintel Sombe fut choisi pour abriter- les actions de
recherche dans une des zones identifiées.
2.2.1.2 VILLAGE DE KEIJR MAGUÈYE
Le Projet de Keboisement l’i.liageois dans le Nol-c
arachidier (PREVINOBA), a commencé son intervention dans le village de Keur
Magueye en 1987. L’objectif de ce pojet est de procéder à une analyse diagnostic
du terroir de Keur Magueye, en concertation a\\rec les populations locales. CelA
permet d’identifier les ressources et potentialités dont dispose la zone, mais
aussi les contraintes et problèmes qui freinent son développement. A partir de.5
résultats du diagnostic, réfléchir sur des hypothèses de solution susceptibles
d’améliorer la situation constatée (PREVTNOBA, 1991).
12

En1990,danslecadredesactivitésduréseau
SALWA (Semi-aridlow
Land of West Mrica) de l'ICRAF (International Council For Research àr
Agroforestry)
quiregroupeleBurkinaFaso,leNiger,le Malietle Sénégal,Kew
MagueyefutproposéparleDirecteurduPREVINOBA,luimême membre duGroupe
National de Travail en agroforesterie (GIN), pour abriter'les activités de
recherche
enmilieupaysan.LescriteresavancéspourlechoixdeKeurMagueye
comprenaient la dégradation du parc arboré,l'importance des actions réalisées
par le projet, la motivation des paysans, l'encadrement et le suivi antérieur
assuré parle projet.
2.2.2 DELIMITATION ET RECONNAISSANCE DUTERROIR
Lareconnaissance deslimites duterroiret des parcelles a pu êtr-c:
effectuée grâce à l'appui d'un paysan qui a servi de guide durant tous les
travaux de terrain. Cela a beaucoup facilité les travaux d'inventaire en
l'absence de cartes et photographies aériennes à grande échelle, notamment
à
Fintel Sombe.
2.2.3 ENQIJETES SOCIO-ECONOMIQUES
Les enquêtessocio-économiquesontété réalisées en deux étapes:
2.2.3.1 LA PRÉ-ENQUÊTE
L'objectif de cette pré-enquête était d'établir une typologie des
exploitationsbaséesurquelquesparamètres(surfacecultivées,nombred'actifs,
animaux de trait).Troistypes d'exploitation ont été définies, en fonction des
surfaces cultivéesdanslevillage de Keur Magueye:
- petite exploitation :2,5 < surface cultivée < 7,50 ha
- moyenne exploitation : 7,5 \\ surface cultivée < 12,00 ha
- grande exploitation : superficie cultivée > 12,00 ha
a
PourlatypologiedesexploitationsàFintelSombe,troisparamètres
ontétéretenus:lenombred'actifs,lasuperficiecultivéeetle nombre d'animaiix
de trait dans une exploitation.
2.2.3.2 L'ENQUÊTE
Untauxd'échantillonnageaétéeffectuéauniveaudesdeuxvillages
sur neuf petites exploitations, huit moyennes et sept grandes exploitations à
KeurMagueye.Untauxd'échantillonnage
de 50 % aété retenu,ce quidonne cinq
petites, quatre moyennes, trois grandes dans lesquelles les enquêtes ont
et.6
effectuées. A Fintelvingt sept grandes exploitations, trente deux moyennes.
t.renteetunepetitesontétéidentifiées.L'enquêteaété menée danshuitpetjt?:;
exploitations, huit grandes et six moyennes, ce qui représente un taux .::
sondageglobalde 25%. Pournotreétude,nousavonseffectué
unéchantillonnah:
de 12,5 % dans le village de FintelSombe,ce qui donne quatre petites exploita-
tions quatre grandes et trois moyennes.
13

Letauxde50%estmaintenupourle village de KeurMagueye.Cette
différence d'échantillonnage est due au nombre élevé d'exploitations dans le
village de Finteletdutemps disponible pour mener cette étude.
L'objectif,àtravers ces enquêtes, est de connaître l'organisation
delacollectivitévillageoise,lesressourcesetpotentialitésdu
milieusocialses
contraintes et surtout les besoins cruciaux de la population rurale.
Notonsquecesenquêtesontétéréaliséespardesenqêteursquiont
séjourné dans les villages durant deux à trois mois.
2.2.4 ETUDE DUMILIEUPHYSIQUE
2.2.4.1 ETUDE DE LA VÉGkTATION
Pendantlestravauxd'inventaires,j'aipubénéficierdel'appuid'une
équipeconstituée paruningénieurdes Eauxet Forêts,un aide et un guide. Nous
avonsprocédéauxmesuresdendrométriquesparcelleparparcelle.Chaquearbre
mesuré a été marqué à la peinture. La mesure des hauteurs des arbres s'est
effectuée à l'aide d'un Blum Leiss et celle de la circonférence à 1,30 m avec un
ruban-mètre.
Nous avons également noté l'état physiologique des ligneux, les
actions anthropiques exercées sur ces ligneux (émondage, élagage...). Cela a
permis de connaîtrelesligneuxles plus utilisés dans le village.
2.2.4.2 ETUDE DES SOLS
Nous nous sommes reférés aux études pédologiques existantes à
partir de la bibliographie disponible auprès des projets PREVINOBA, Projet
AgroforestierdeDiourbelmaiségalementau niveauduprojet Foresterie Rurale
de la Direction des Eaux et Forêts et de,la Direction des Recherches sur les
Productions Forestières de I'ISRA.
K
2.2.4.3TRAITEMENT DES DONNÉES
J'ai pu m'initieraulogicielSPSS/PC+ pour la saisie et le dépouille-
ment des données d'inventaires et également au logiciel HARWARD GRAPHICS
pour l’établissement des histogrammes. Le dépouillement des enquêtes socio-
économiques s'est effectué manuellement.
14


3-RESULTATS
Les résultats de nos enquêtes, mis en rapport avec d'autres déjà
existantes ont permis d'aboutir aux données suivantes:
3.1 KEUKMAGUEYE
3.1.1 MTLTEIJ HIJMAIN
3.1.1.1 POPULATION ET ÉT~ES
Le recensement effectué par le PREVINOBA (1991) chiffre à 273
habitantslapopulation de cevillage.L'enquête effectué en1992 n'arecenséque
161habitants résidents. Cette différence est peut-être due aux migrations car
l'étude a été effectuée en saison sèche. Cette population est essentiellement
composée de wolofs. La religion pratiquée est l'Islam avec une dominante de
Mourides et de Tidianes.
3.1.1.2 STRUCTUREDE LAPOPULATION
(Figures 1 et 1 bis)
Ladistribution des individus selonle sexe etl'âgeillustrée parles
figures let ibis montre que 43,5 % desindividusont moins de 16 ans,30,5 % ont
entre 16 et 40 ans,20,5 9; entre 41et60 ans et5,5 9s des individus ont plus de 60
ans. L'effectif des individus dans les petites classes est plus élevé.
Fig.1 Population totale par classe
d’ages à Keur Magueye.
frkquence(%)
..l
6
3.5
3
2
2
1.5
.
>
_
c l a s s e s d’agestans)
17

- - - - -
- - 1 - . - - - - . - - -
L'allure générale delacourbe est décroissante,ce quiestnormale
pour une population jeune. Mais on constate deux creux dans les classes d'âge
21-25 et 31-35 ans. Le creux dans la classe d'âge 21-25 peut s'expliquer par le
départ des jeunes hommes vers les zones urbaines (apprentissage,commerce...)
et les femmes qui quittent le village pour raison de mariage ou pour être
employées comme filles de menages, dans les centres urbains.
La figure> 1 bis montre qu’il y a main? d’hommes ~II? de femm-s dans
la classe d'âge 31-35;cela s'explique parle départdeshommesverslescentres
urbains alors qu'à cet âge les femmes sont mères de famille et restent dans le
village.
Fig.lbis-Population résidente
à Magueye.
f r é q u e n c e ( % )
!--- - -
_
_.
_.~~. _~~.....
,’ /
3 0
2 5
20
15
10
5
0
femmes
:
hommes
c l a s s e s d’ageslans)
3.1.1.3 STRUCTURE DES EXPLOITATIONS (Tableau 1)
L a taille moyenne des exploitations est de onze personnes, mais
cette valeur ne reflète pas la réalité. Elle varie selon les types d'exploitation.
Ainsi, la population moyenne residante dans une grande exploitation est de 17
individus avec 12 actifs en moyenne ; une exploitation moyenn- est de 9
individusavec 7actifs en moyenneetune petite exploitation est de 9 individus
avec 3 actifs résidents en moyenne. L'effectif des individus résidants et des
actifs est beaucoup plus élevé dans la grande exploitation, que dans les deux
autres.
1 8

TABLEAUNo :
Structure des exploit&tions à Pinte1 Sombe
*
G.E (Grandes exploitations)
Navétanes : travailleurs saisonniers
*
M.E (Moyennes exploitations)
*
P.E (Petites
exploitations)


- L'association des femmes
Une association des femmes a été constituée en 1978. En 1988,
l'association s'est transformée en groupement de promotion féminine ( GPF) et
s'affilieàlaFédérationnationale.Legroupementcompteàsonsein53
membres.
L'association est très active et mène les activités collectives
suivantes:champ collectif de 3 hacultivé en mil en 1991,verger de 0,25 hacrée
en 1988 avec le PREVINOBA, site de maraîchage de 0,25 ha crée avec l'appui du
PREVINOBA (décembre 1991) après l'installation de la pompe éolienne et
exploitationd'un moulinàmilinstallé depuis août1991(don de 1'Ambassade des
Pays-Bas).
Lesrevenusdecesactivitésetlescotisations(droitd'adhésion601:~
FCFA plus une cotisation mensuelle de 100 .F CFA) permettent d'alimenter la
caisse du GPF.Cecileur permet de participer àcertaines actions du village.
- L'Association des jeunes
Cetteassociationaétécrééeen1989etregroupelesjeunesgarçnns
et filles du village. Son objectif est de mener des actions de développement irt
des activités socio-culturelles.
En1990,l'associations'estinvestiedansl'embouchebovine,dontles
revenus ontpermisl'achatdes semences d'arachide pour un champ collectif.
- Comitédereboisement
Il a été crée parles villageois en 1987 à la demande du PREVINOU:?
pour faciliter les actions de la foresterie rurale.
c
-Comité del'eau
~.-
11 a eLe Cl^ee en Juin iYY1 aprèS i’iI~S~aik~kJI1 tic ki iJ<JillpC &oiitdIik!.l’,
à la demande de Love Volontary International Association (LVIA), une ONG c!:li
intervientauniveau duvillage dans le domaine del'hydraulique parlefonçage
etl'équipementdes puitsen pompe éolienne.Unecaisse aété mise sur pied pour
cette activitésurla base d'un système de redevance de 150 F CFA par ménage et
par mois (100 FCFA pour l'homme, 50 FCFA pourlafemme).
3.1.2.3LNFRASTRUCTURESDUVILLAGE
On trouve dans le village trois puits (un a étc construit par Ll.1: .I,
une école arabe dontl'enseignentestoriginaire de Thiallé (village situé àdeux
kilomètres de Keur Magueye), une mosquée située au centre du village et un
moulin à mil localisé également au centre, non loin de la mosquée. Il n'y a pas
d'infrastructure sanitaire (case de santé)etla seule Ecole française delau,.:$:t-:
se trouve à Thiallé.
21

Il<---
II-
---.---~---m-----.
- _
3.1.2.4ACTMTÉSJOURNALIÈRES DES FEMMES
-En saisonsèche
Entre 7 et 15 ans, la jeune fille s'occupe essentiellement du
ramassage dubois defeu,delacorvée de l'eau et du marché. Entre1640 ans,la
femmedevientresponsableets'occupedel'entretien delamaison,dumarché,de
la cuisine,de l'éducation des enfants, de la corvée de l'eau et du bois de feu.
Après le déjeuner,elle participe au décorticage de graines d'arachide pour la
constitutiondesstocksdesemencesoupourI.atransformation(tourteaux,huiles
pour la consommation).
Entre 41-50 ans, elle ne s'adonne plus aux tâches dures, la femme
s'occupealorsdelacuisine,decertainstravauxménagersetdu décorticagedes
graines d'arachide. A plus de 51 ans, elle assure la garde des enfants mais
participe toujours au décorticage de l'arachide.
- Enhivernage
Pendantl'hivernage,lesactivités
ménagèressefontparroulement,
afin que chacune puisseparticiperauxtravaux champêtres. A plus de 45 ans,la
femmeneparticipeplusauxtravauxchampêtres.Ellegardelesenfants,surveille
la maison et s'adonne àquelquestâches domestiques.
3.1.2.5ACTIVITÉSJOURNALIÈRESDESHOMMES
-En saisonsèche
Lesplusjeunesdelatranche 15-35 ansquittenttemporairementle
village à la recherche d'untravailversles grands centres urbains. Ces jeunes
peuvent s'adonner à des activités telles que le petit commerce (bana-bana),
l'apprentissagedediversmétiers(mëcaniqut?,électricité,plomberie...),letravail
dans les usines, etc. A plus de 50 ans, l'homme reste toute la saison dans le
village,s'occupe d'embouche,delaréparat.ion des clôtures et des toitures...
- Enhivernage
Entre 7 et 70 ans tous les hommes se rendent au champ durant
l'hivernage.Lestravauxconsistentau semis,au sarclage manuelou mécanique,
aux travaux d'ameublissement et à la récolte. Les plus petits guident les
animaux,participentausarclage,autransportd'outils detravailetà l'entretien
des animaux.
3.1.3AGRICULTUREETELEVAGE
3.1.3.1 AGRICULTURE
- Travauxchampêtres
Lestravauxchampêtreseffectuésavantl'hivernage(avril-mai)sont
ledésherbage,ledéfrichementdesparcellesetl'épandagedufumier.Lestravaux
culturaux débutent parles semis.
22

Pour le mil,le semis se faitgéneralement à sec en juin,le premier
sarclage en juillet-août, le deuxième sarclage en septembre et la récolte en
octobreet,pourl'arachide,lesemissefaitdansladeuxième
outroisième déca&
de juillet,le premier sarclage en août,le deuxième sarclage en septembre et j;;
récolte en novembre.
- Pratique de la jachère
Les pratiques delarotation des cultures et de la jachère exisE-<<nZ,
dans ce village.Devantuneforte croissance démographique,cette pratique de
jachère diminue.
- Surfaces cultivées (figure 2)
Lesprincipalesculturespratiquéesdanscevillage sont l'arachide
(Arachis hypogea) et le mil (Penisetum thypoïdes), qui sont cultivés dans ::q)
système de rotation. Le manioc (Manihot esculenta) est aussi cultivé dans une
parcelleduchamps.L'oseilleou Hibiscus sabdariffa(bissap)estsouventcultivé
en bordure des champs par les femmes pour ses feuilles qui entrent dans la
,
,;-&-i-atiün & <ïr;ï&iia ïcp,, St ses (.&CCJ Licii seT\\-ellt ; pi-cpdlpl une 'boissoI
riche en vitamine C (jus de bissap).
Fig.2- Superficie moyenne par type de
culture et par catégorie d’exploitation.
superficie
(ha)
1 2
lO-
8 -
-1
1 Expl. moyenne
)
-__ Petite expl.
1 Grande expl.
1
catbgorie d’exploitation
r
/
II ARACHIDE
La superficie totale cultivée dans le village est d'environ 255
hectares,selon lesrésultats desenquêtes(1992).Lasuperficie moyenne cGt:;..k
est de 7 hectares par exploitation.
23

-I--I.‘..-
l---~-.-
,
‘.< ?--
‘_
--
_’
_.
..?..
,<
.‘:‘~-:

Lasuperficietotale par type cie culture et par catégorie d'exploi-
tation (figure 2) montre que :
- pour l'arachide la superficie moyenne cultivée au niveau de la
grande exploitation est de 10,83 ha, par contre elle est de 4,37 ha
dans la moyenne et2,14 ha dans la petite ;
- la superficie moyenne en mil dans la grande exploitation est de 8,5
ha, elle est de 4,25 ha dans la moyenne et 5 ha dans la petite
exploitation ;
- dans l'exploitation moyenne, la superficie moyenne en mil est
égale à celle cultivée en arachide.
Nousremarquons aussique l'arachide constitue la culture la plus
importante auniveaudelagrande exploitation alors que l'accent au niveau de
la petite exploitation est plutôt mis sur les cultures vivrières (mil).
- Fertilisants et produits phytosanitaires
L'utilisationdefert:ilisantschimiquesoudeproduitsphytosanitai-
res n'est pas une pratique courante dans ce village. Le seul fertilisant auquel
ces paysans font recours est la fumure organique, Le fumier provient des
animauxstabulésenpermanence danslesconcessions.Le fumier est utilisé en
poudrette ouenpaillette.L'apportdufumierdansleschamps s'effectue durant
toute l'année mais surtout à la veille de la saison des pluies.
Les quantités épandues sont jugées insuffisantes, car elles ne
couvrentpastouteslesparcellesdeculture.Plus de 67% desordures ménagères
et des déchets de battage de mil sont utilisés comme fumure organique. Les
paysansépandentégalementlesfeùillesde
Guierasenegalensis,
quisontensuite
brûlées;ils pensent que cette espèce a un pouvoir fertilisant.
c
- Matériel agricole : (Tableau 2)
Le nombre moyen par type de matériel agricole varie selon le type
d'exploitation.Letableau
2 montre qu'il y abeaucoup plus de matériel dans la
grande exploitation que dans les deux autres. Ceci s'explique par la grande
superficie àcultiveretl'effectif élevé dans la grande exploitation que dans la
moyenne ou petite exploitation. Ainsi nous avons en moyenne dans :
- lagrande exploitation : Li h~)Ut's, -1 So~leVëub~2s, 3 ~h;Ll.l‘i t’ :‘:i “‘iY:i!T(‘Y. 7
*“.liT.-;,
2 fourches, 3 râteaux,14 hilaires, 1 pelle, 3 dabas ;
- l'exploitation moyenne : 3 houes,2souleveuses, 1 charretteéquine, 2 semoirs,
1 fourche, 3 r,îteaux,9 hilaires, 1 pelle, 2 dabas ;
- la petite exploitation :3 houes,lsouleveuse, lcharrette équine, 2 semoirs,2
fourches, 3 râteaux,6 hilaires, 1 pelle, 2 dabas.
24

TABLEAU NO.2 :
Nombre moyen de matériel agricole par type d'exploil-ation à Keur Magueye
H o u e s
S o u l a v e u s e s
C h a r e t t e s
Semoi r s
F o u r c h e s
Rateaux
H i l a i r e s
P e l l e s
O a b a s
e q u i n e
P.E *
3
1
1
2
2
3
6
1
2
M-E *
3
2
1
2
1
2
9
1
2
G.E *
6
4
1
3
2
3
14
1
3
TOTAL
12
7
3
7
5
8
29
3
7
TABLEAU No5 :
Nombre moyen de matériel agricole par type d'exploitation à Fintel Sombe
t
Houes
Sou 1 eveuses
Semoi r s
C h a r e t t e s
C h a r e t t e s
Rateaux
Hi laires
Dabas
P e l l e s
Fourch
Tota
eaui ne
assi ne
e s
1
P-E *
0
1
1
1
0
0
3
0
0
1
7
M-E*
1
2
2
0
0
2
3
2
1
1
14
G-E *
3
2
4
2
1
4
13
3
0
2
34
LTOTAL
4
5
7
3
1
6
19
5
1
4
55

3.1.3.2 ELEVAGE
- Effectif du cheptel (Tableau 3)
L'effectif du cheptel varie selon lie type d'exploitation. L:r g~;:::-~i
exploitationpossèdebeaucoupplusd'animauxdetraitquelesdeuxautrest.y~~~~~.~
d'exploitations. On dénombre au niveau des animaux de trait (chevaux etârezSf
une moyenne de : 3 chevaux dans la grande lexploitation, 2 chevaux dans 1,:
moyenne exploitation,2 chevaux et lâne dans la petite exploitation.
L'effectif des petits et grands ruminants (bovins, ovins caprins)
varie également selon l'exploitation.C'estainsiqu'on
a en moyenne : 5 ovins- 1
caprin dans la grande exploitation, 1 bovin, 1 ovin, 1 caprin dans la rnir-i: c'
exploitation, lbovin, 7 ovins, lcaprin dans la petite exploitation.
- Gardiennageetsuividucheptel
A KeurMagueye,les animaux sont en permanence dans les conces-
sions.& sont souvenlconduitsenbrousse pour le pâturage ou dansles champs
laissés en jachère pendant l'hivernage. Mais très souvent l'accès des parce!l'~
en jachère est difficile en hivernage,d'oùla nécessité de les conduire hors 'ir>
village. Les animaux ne sontengénéralsoumis àaucun suivi sanitaire.
- Alimentation
Enhivernage,lesanimauxsontnourrisdefourragevertfauchéUalli;
lesparcellesenjachèreoudanslabrousse,d'émondesdesarbres,desondemil,
de tourteaux et de fanes d'arachide.
La période critique pour assurer une bonne alimentation aux
animaux est la fin de la saison sèche et le début de l'hivernage. Les réserves
fourragères sont épuisées à cette période et les paysans après l'ac!rrzt de
semences et de matériel agricole n'ont plus suffisamment d'argent pocr' j"-;;:-'.i
d'aliments de bétail.
-Embouche
L'embouche est pratiquée dans 'toutes les exploitations sur i,ss
bovins, ovins et caprins. C'est ainsi qu'au niveau de la moyenne exphzif:'ti':~n Si
% des individus pratiquent l'embouche sur les bovins-ovins-caprins. Dans 1,:~
petiteexploitationlOO%desindividuspratiquentl'embouchesurlesbovinsmais
surtout sur les ovins. Au niveau de la grande exploitation,100 % la pra?iq-uent
uniquementsurles ovins.
Les animaux sont en général destinés à la vente sur piet :‘*tu;:
générer des revenus ou à l'abattage familial au cours des événements sociat'2~
(baptême, mariage) ou religieux (fête de Tabaski).
25

TAEILEXJ No3 :
Nombre moyen des animaux par type d'exploitation à Keur Magueye
I
Bovins
Ovins
Equins
Caprins
Asins
P.E
*
1
7
2
1
1
M.E
*
1
1
2
1
0
G.E
*
0
5
3
1
0
TABLEAU No6 :
Nombre moyen d'animaux par type d'exploitation à Fintel Sombe
1
C a p r i n s
équins
asi ns
O v i n s
P.E *
3
1
1
4
M.E *
1
1
1
0
G.E *
1
1
2
4

3.1.4 COUVERT LIGNEUX
3.1.4.1RESSOURCESLIGNEUSESINVENTORIÉES
L'inventairepiedparpiedeffectuésurlesespècesligneusesàKeur
Magueye,montrequelavégétationestprincipalementcomposéede

Acaciaalbida,
Combretum micranthum, Guiera senegalensis, Adansonia digitata, Balanites
aegyptiaca,Zizyphusmauritiana,Combretumglutinosum, quisontprésentésdans
toutes les parcelles, en plus de quelques espèsces disséminées dans le terroir
comme Parkia biglobosa, Azadirachta indice (autour du village), Bauhinia
rufescens, Aphania senegalensis, Adenium obesum, Tamarindus indica, Acacia
raddiana, Calotropis procera, Prosopis africana, Boscia angustifolia, Crateva
religiosa, Cassia siamea, Terminalia avicennoïdes, Piliostigma reticulatum,
Securidaca longipedunculata, Cassia sieberiana, Pterocarpus erinaceus,
Combretum nigricans, Parinari macrophylla, Acacia sieberiana, Lannea acida,
Gardenia ternifolia, Celtis integrifolia, Vernonia colorata, Ficus vogelii,
Combretum aculeatum, Vitex doniania, Bomba.x costatum, Sterculia setigera,
Dichrostachysglomerata,Scleroc;L1-yabirrea,Sterospermumkunthianum,Acacia
nilotica, Acacia seyal, Acacia macrostachya...
A ces espèces s'ajoutent quelques espèces fruitières plantées
(citronniers, goyaviers, manguiers, cerisiers...:), et d'autres comme Eucalyptus
camaldulensis, Acaciaholosericea et Anacarclium occidentale.
3.1.4.2LESESPÈCESLESPLUSREPRÉSENT&ES
(figures 3 et 3 bis)
- Acacia albida est l'espèce dominante dans ce terroir ; elle
représente 43,3 % des espèces inventoriées. La densité du Kad à l'hectare au
niveauduterroirestde25arbres(ycomprislesrejetsetpoussesnaturelsissus
de la protection initiée parle PREVINOBA).
- Borassusaethiopium représenke 13,7 %, soit8 arbres à l'hectare
à l'échelle du terroir.Ils'agit, selon Von Mayde11(1983), d'une espèce héliophiiç:
qui a besoin d'eau à faible profondeur. On la trouve en général dans les bas-
fonds et les vallées mortes.,
- Mangiferaindica représente13,1'%. C'estuneespèceexigeante sur
le plan édaphique car ne supportant pas les inondations prolongées et
fréquentes.Ellepoussesurdessolsprofonds,limoneux-sableuxetbiendrainés
(Maydell, 1983).
- Acaciaholosericea, espèce plantée et utilisée comme brise-vent,
représente 2,8 % des espèces inventoriées.
-Anacardiumoccidentale
représente5,7%desespècesinventoriées.
C'est une espèce à grande amplitude climatique qui préfère les sols sableux
(Maydell,1983).Cette espèce a été plantée dans ce village et est utilisee comme
brise-vent.
27

Fig.3-Fréquence des 10 espèces les plus
represen fées 21 Keur Magueye.
f r é q u e n c e (%)
! -.
l
30 -!1
*O i
I
10 i
especes
Légende:l=Acaciaalbida 2= Adansoniadigitata 3 =Balanites aegyptiaca 4 =
Prosopisjulifora 5 = Rorassusaethiopium 6=Mangiferaindica 7 = Eucaluptus
camaldulensis 8 = Anacardiumoccidentale
Y = Acacia holosericea
10 = Combretumglutinosum
Fig. 3bis-Fréquence des 10 espèces les
plus représentées à Keur Magueye&)
28

- Balanites aegyptiaca représente $5 % de la végétation ligneus::,
C’est une espèce sahélienne qui pousse sur sols sableux, pierreux, argileux
(Maydell, 1983).
- Eucalyptus camaldulensis représente 2,3 % des espèces invento-
riées.Elle est plantée comme brise-vent.
- Prosopisjuliflora représente 3,7 % des espèces inventoriées. Elle
est plantée autour deschamps proches du village et sert de brise-vent.
- Combretum glutinosum représente 2 % des espèces inventoriées.
L’espèce est exploitée fréquemment ce qui explique son port en cépée.
3.1.4.3 CARACTÉRISTIQUES DlENDJ$OMÉTRIQUES
EXDISTRlBUTIONDESESPECESSUIVANT
L E S C L A S S E S D E C I R C O N F É R E N C E S

- Distributionparclasse de circonférences toutes espècesconfondues
(Figure .2)
Ladistributionglobaledetouteslesespèces étudiées par-classe&
circonférences montre une courbe décroissante.
Fig.4-Distribution par classe de cir-
conférences (toutes espéces confondues).
frkquence(%)
r
80 -7
.
70 i
2 0
101
0;
.
?..j
_~.:
.
;
_
O - 2 0 2 0 - 4 0 ’ 4 0 - 6 0 6 0 - 8 0 80-100100-12020-14040-16060-18080-200
+200
.+
.~
-?
c
.+
.~
* ,
;
.
/
/ 69.8 11.6 I
3.3 / 2.9 ; 3.5 ;. 3.1 i 21.6 1.7
0.7
0.4 i 0.5
I
_..

-i
classes de circonférence(cm)
29

Plus de la moitié, 69,s % desindividus,se trouve dans la classe de
O-20 cm de circonférence. Au fur et a mesure qu'on évolue vers les grandes
circonférences,la fréquence diminue. L'effectif des individus dans les petites
classes est beaucoup plus élevé.
C'est donc un jeune peuplement en pleine.
régénération.
LespaysansdeKeurMagueyesontconscientsdeladégradationpro-
gressive du couvert arboré et arbustif. Depuis 1987, ils ont entrepris d'impor-
tantstravaux de reboisement et de protection avec le PREVINOBA.
-Distribution par classe de hauteurstoutesespècesconfondues
(Figure 5)
Fig.5Dist ri bu tion par classe de
hauteurs- toutes espèces confondues-
trequenre(?bJ
,--
..~-------.
- -- --
- ---
-
60 Mi
-1
40
30 1
20 i

10 1
I
0 :Ic O-2 2-4 / 4-6 6-8 8-10 i 10-12
.-~-- _
--...-.+
._~. ..--.-f..- .~_ _
12-14
14-16
16-18
+
t
,.
+
.~.. --.---.
56.2
259 .
9.8
3.7
1.8 I 1.2
0.7
0.4
0.2
.~
classes de hauteur(m)
Cettedistribution rnor~tr-eégalement uneaLluredécroissante,aufur
et à mesure que lahauteuraugmente,lafréquence
diminue;c'estainsiqu'on a:
56,2 % des individus dans la classe O-2 m
25,9 % des individus dans Xa classe 2-4 m
9,8 % des individus dans la classe 4-6 m
Puislafréquence diminue progressivement jusqu'à 0,2 % dans la classe 16-18 m.
30

- Distribution par classe de circonférences chez Acacia albida
(Figure 6)
L'histogrammemontreunealluredécroissante.Lenombred'ind
ivi-
dus diminue au fureta mesure qu'on évolue vers les grandes classes.
On note :
- 83,9 & des individus dans laclasse O-20 cm,
- 8,9 % dans la classe 20-40 cm de circonférences.
A partir delaclasse 40-60 cm de circonférence,lafréquence diminue progressi-
vement ;elle estrarementsupérieure à 1%.
Fig.6~Distribution par classe de cir-
conférences chez Acacia albida.
fr&quence(%)
r ___. -
-

_.__ _ .,~ ~. --_I___ _. _.
\\
100 :
j
-F===T’
4
-7
7:
.

.
0 -i’
7-.
. .,...
-_- .._.
_7 ~~..
Or
T
.--.
...i..
i
.
-
!
O - 2 0 2 0 - 4 0 4 0 - 6 0 60-808010M00-12~20-14@l0~
,606 ,S-18@30-200 +20 0
I.. ,
I
_.
.
[ b3.Y 8 . Y
u.i u.4
V.Y
i.0 i.5
i.i
V.4
Cl.2
Z.:
._
.^
circonf6rencel:cm)
Il y a beaucoup plus de jeunes sujets que de vieux. Il s'agit d'un
peuplement en régénération récente, ce qui explique l'importance de l'effectif
(83,9 %) dans la première classe (U--LU cm).
- Distribution par classe de circonférences chez Anacardium occiden-
tale
(Figure 7)
La distribution des individus par classe de circonférences (.!?::3r
Anacardium occidentale donne une allure décroissante. 80,2 % des individus SI,
retrouvent dans la classe O-20 cm de circonférence (plantations récentes);13,5
% des individus se retrouventdansla classe de 20-40 cm ; 3,2 % des individus SC
trouventdansla classe 40-60 cm de circonférence.
31

Fig. 7-Distribution par classe de cir-
conférences chez A.occiden tale.
frCquence(%)
I- - --
_
‘!
1 0 0 1
!
8 0 /
j
6 0
/
La quasi-totalité des individus (93,7%) se trouvent ainsi dans
l'intervalle O-40 cm. Il s'agit d'un peuplement jeune qui montre l'effet de la
protectiondesjeunespoussesetrejetsnaturelsinitiéeau niveau duvillagepar
le PREVINOBA.
e)Distribution par classe de circonférences
chez Mangiferaindica (Figure 8)
Fig.8-Distribution par classe de tir-
conférences Chez Mangifera indica.
fréquence(%)
-----.-
-
-
-_ . _ _ -_-..
._. .._.. ---~-- - -
,’ i
*
7 0
6 0 i
2 0 i
--
-~
.-
;
40-16Q60-18080-20~~+~~~~0
;
+-

--
.
I
i
5 8 . 9

18.4
10
5 . 3
1
circonfbrencefcm)
3 2

L'histogrammemontreunealluredécroissante,uneffectiftrèsélevé
dans les petites classes puis une diminution des effectifs dans les grandes
classes de circonférences : 58,9 % des individus sont dans laclasse O-20 cm,
18,4 % des individus sontdanslaclasse 20-40 cm soit plus de 77% des individus
entre 0 et 40 cm, 10 % des individus se trouvent dans la classe 40-60 cm de
circonférence.
Nous retrouvons ainsi plus de 97 %
des individus pour ces trois
classes. A partir de la classe 40-60 cm de circonférence cet effectif diminue
progressivement.Ils'agit
de plantations récentes de manguiers.
- Distribution par classe de circonférenceschezBorassusaethiopium:
(Figure 9)
C'est une distributionencloche ou distributionnormale.Le nombre
d'individus par classe de circonférences augmente au fur et à mesure qu'on
évolueverslesgrandescirconférences,puisdé~croîtàpartirdelaclasse100-120
cm. L'effectif‘desindividus est de 17,9 % dans les classes de O-60 cm de cir-conf‘é-
rencealorsqu'onpeutnoterunepluslargerépartitiondanslesgrandesclasses
(c~!!rhP d~rz!+ l’ors !a drnitr). I.‘cqpPrp est plant& par les paysans yllr SPS
feuilles, fruits et bois.
Fig.S-Distribution par classe de cir-
conférences chez B. aethiopium.
f r é q u e n c e ( % )
/
25-
I
20 4,
15
10. (
/
/

5
!
O-20 /20-40;40-60~60-80’80-10M00-12~20-14~40-16~60-18080-200
+200
.-
0.9
7.2
9.8
17.2
21.4
15
14.8 ; 9.5
2.8
1.1
0.2
circonférence(cml
33

- Distribution par classe de circonférenceschez Prosopis juliflora
(Figure 10)
Lenombredesindividusparclassedecirconférencesdiminueaufur
etàmesurequ'onévolueverslesgrandescirconférences:c'estdoncunedistri-
bution décroissante.
Fig. IO-Distribution par classe de cir-
conférences chez Prosopis julif lora.
fr&quenceC%)
./r--------
/ i
100.
6 0
3
‘C ----.-..- .--. -. __ . _
.-.
,,, ---/ _--.--.
,;/
. ..-/ . ,;,
..- ~7
O - 2 0
2 0 - 4 0 I 4 0 - 6 0 j \\60-80
8 0 - 1 0 0 j 100-120
1 2 0 - 1 4 0
j--
.+ .-
.--.--
-
0 . 3
--
c l a s s e s d e circorlbrencefcm)
Il y a beaucoup plus de jeunes individus que de vieux :
- 77,8 % des individus sont dans la classe O-20 cm,
- 20,4% desindividussontdansl.aclasseZO-40cm;soit
plus de 90 % des individus entre 0 - 40 cm
- 1,8 8 des individus sont dans les classes allant de 40
à140 cm de circonférence.
Cette fréquence reste stable à partir de la classe 60-80 cm avec 0,3
%jusqu'à140cm de circonférence.Llfautnoterque cette espèce aété plantée et
que les plantations sont récentes.
3 4

-Distributionparclassedecirco~érenr~eschezEucalyptuscamaldulens~s
(Figure 11)
Fig. Il-Distribution par classe de cir-
conf&ences chez E. camaldulensis.
6 0
L'histogramme montre une distribution décroissante. Le nombre
d'individus diminue au fur et a mesure qu'on évolue vers les grandes classes.
C'est ainsique 74,9 % des sujets se retrouvent dans la classe O-20 cm, 22,3 % des
sujets se retrouvent dans la classe 20-40 cm de circonférence, soit plus de 97 %
des individus. L'espèce a été plantée et les plantations sont récentes. Les
dimensions des perches recherchées parles paysans ne dépassent pas 25 cm de
diamètre.
- Distribution par classe de circonférences chez Adansonia digitata :
(Figure 12)
Fig. 12-Distribution par classe de cir-
conférences chez Adansonia digi ta ta.
3
frkquence(%)
r------
I
I
2 5
0
.
-
.T
,
.
,-.-

UT.-
T

.
:
:
.-i
O - 2 0 120-40
4 0 - 6 0 60-80, 6 0-10d00-12~20-14’j40-16d60-18080-200
+200
if
r
---i--
*
-f--------f
_
6.9
4.7
12
16.7 j 23.2 12 9 ; 3.4 / 3.9 2.6
i.
5.6
-~1---. ..1
c l a s s e s d e c!rcolCrence(cm)
3 5

L'histogrammemontreuneallureencloche.Lenombredesindividus
croit rapidement au fur et à mesure qu'on &volue vers les grandes circonferen-
ces, puis diminue progressivement. On remarque que les effectifs à petites
circonférences sont moins nombreux,c'estainsiqu'on a:
- 11,6 8 des individus sontdansles classes U-40 cm de
circonférence,
- 12 % des individus se retrouventdanslaclasse 40-60
cm,
-16,7%desindividusseretrouventdanslaclasse60-80
cm,
- 23,2 % des individus se retrouvent dans la classe 80-
100 cm.
A partir de la classe 80-100 cm, la fréquence diminue progressive-
ment. On retrouve cette espèce surtout autour du village, ce qui indique une
action anthropique qui favorise ou supprime son apparition.
- Distribution par classe de circonf&enceschezCombretum glutinosum
(Figure 13)
Fig. i3-Distribution par classe de cir-
conférences chez C.glufinosum.
jl?O-140
1 0 . 3
La distribution des individus par classe de circonfgrences chez
cette esp8ce nous donne Un(s allure irrégulière avec absence d’individus dans
certaines classes :
- 70,6 % d'individus se retrouvent dans la classe O-20
cm,
- 1,5 B d’individus se retrouvent dans la classe 20-40
cm.
Le diamètre de ces individus varie entre 6 et 44 cm. L’espèce est très
appréciée parla population pour sa qualité en bois de chauffe, pharmacopée...
36

- Distribution parclasse decirconférenceschezBaZanites aegyptiaca:
(figure 14)
FigS4-Distribution par classe de cir-
conférences chez 13. aegyptiaca.
frCquence(%)
.r----
’ I
classes de circonfbrence(cm)
La structure de la population chez cette espèce est très irrégulière.
Ainsi on note que :
- 43 8 des individus sont dans la classe O-20 cm,
- 15,6 % des individus sont dans les classes 20-100 cm.
I.
.
/
l-1,1
0 Ud.II.> 14 Lldbbt: LUU ~LIV LIil, CI jddi L Li ~-Lt. -C . . C..
classe la fréquence diminue progressivement.
3.1.4.4CONCLUSIONDESRkSULTATSDENDROMÉTR.IQUES
À K E U R M A G U È Y E
Dans l’ensemble l’histogrammc de répartition des intiikricius suivant
les classes de circonférences montre une allure décroissante. Les effectifs
diminuent en passant des petites catégories de circonférence vers les grandes.
Il existe des classes pour lesquelles le nombre d’individus est nul
; ceci peut s’expliquer par l’action anthropique sur ces espèces pour satisfaire
les besoins spécifiques. C’est le cas de Eucalyptus camaldulensis dont l’effectif
des individus dans la catégorie de gros diamètre est faible car les paysans pour
satisfaire leur besoin en perches n’ont pas besoin d’un gros diamètre.
37

Mais, d'une manière générale, nous sommes en présence d'un
peuplement qui se regénére. Cela a sûrement eté favorisé par les actions du
PREVINOBA qui ont mis un accent particulier dans la protection et l'éducation
de la régénération naturelle. Si cette politique est poursuivie à Keur Magueye,
la végétation sera reconstituée dans quelques décennies.
3.2 FINTELSOMBE
3.2.1 MILIEU HUMAIN
3.2.1.1 GÉNÉRALITÉS
L'enquêteeffectuée auniveau de ce village(1992)chiffreàenviron
428 habitants la population résidente. Cette population est essentiellement
composée de sérères.L'Islam estlaseule religion pratiquée aveclesconfréries
Mouride et Tidjane.
3.2.2.2 STKUCTUKE DE LA POPULATION (E‘igu1.c ii, et 15 l)is)
La répartition de la population de Fintel selon le sexe et l’âge
montre que :
- 34% des individus ont moins de 16 ans,
- 44 % des individus ont entre 16 et 40 ans,
- 15 % des individus ont entre 41et60 ans,
- 7% des individus ont plus de 61 ans.
Fig.lS-Population totale par classe
d’ages à Fintel.
14
12
1 0
8
6
4
2
0
O-5
6-10 11-15'16-~0~21-25~6-3a31-3536-4041-4546-5~51-5556-6061-65~6-70
;
c
i
-c i
1
; :
1
12
12
10 10 6
I
15
.!
!2i3
5 8 8 2 4 3
-
1
c l a s s e s d’agestans)
38

Il s'agit d'une population jeune dans laquelle on remarque deux
creux dans les classes d’âge 21-25 et 31-35 ans (Figure 15). La figure 15 bis montre
qu’il y a moins de femmes que d’hommes dans les deux classes. Ceci s’explique par
IP dPnart des femmes oour des raisons de mariage.

FigXbis-Population résidente à Fintel.
fr.+quence(%)
,/- -
--7
j-j-
0 5 6 J-j-d?-!+çL$-~
1011 156 2 I1 2 6 3 1 3 6 4
d
l-4,6-5 dj d
l-5,6-6@1-666-76
t.-... .t- .._ +~.-~-+.---.+‘.‘- _
.
-q.- ..-.
r---i--- i ---+-.- f
-c-
.
j
femmes / 12 ; 11 j 12 / 12
4 7 11


212
0’0
4
/

2
/
hommes ! 12 /13.5\\ 7.5 ! 7.5
6 ’ 10 ! 6 ! i !
2 4 2
7.5 6
c l a s s e s d’agestans)

9 hommes
c:J femmes
La taille moyenne des exploitations est de 5 individus mais cette
valeur ne reflète pas la réalité, car elle varile selon le type d’exploitation. Elle
est plus Glevée dans la grande exploitation que dans la moyenne et la petite
exploitation.

C’est ainsi qu’on compte 7 individus dans la grande exploitation
avec une moyenne de 6 actifs, 5 individus dans l’exploitation moyenne avec une
moyenne de 4 actifs et 3 individus dans la petite exploitation avec une moyenne
de trois actifs.

3.2.2.4 MOUVEMENTS MIGKATOLKES
L’exode rural existe également au niveau de ce village. Cet exode
peut être définitif ou saisonnier ; les tranches d’âges les plus touchées sont 21-
25 ans et 31-35 ans (fig. 15 et 15 bis).
Les individus concernés s’adonnent à des activités commerciales ou
techniques (mécanique, électricité, plomberie... ). Certains sont embauchés comme
ouvriers temporaires à la Société Nationale de Commercialisation des Oléagineux
du Sénégal (SONACOS) de Diourbel.
39

Les fillesentrel!?20 ans sont employées comme filles de ménage à
Diourbelou Dakar. Elles regagnent le village à l'approche de l'hivernage pour
les travaux champêtres et domestiques.
3.2.2 ORGANISATION SOCIALE
3.2.2.1STRUCTUREETCENTREDE DÉCISIONS
Fintel Sombe est dirigé par un Chef de village qui est l'autorité
suprême. Il est élu démocratiquement à vïe. Il juge les conflits mineurs, et
transmetlesconflitsgravesàlacommunautéruraleouauxautoritésadministra-
tives.
Fintelcompteenson sein72 carrés quedirigentdeschefs decarré.
Au niveau d'un carré, on peut avoir une à quatre unités de production ou
exploitation, dirigée par un chef d'exploitation indépendant qui détient des
terres, gère du matériel agricole et des intrants ou par un chef d'exploitation
dépendantquirelève duchef de carré,ou d'un chef d'exploitation indépendant
(ou des deux) soitpourlaterre,soit pour lesintrants ou le matériel agricole.
3.2.2.2 GROUPEMENTOUCOMITÉVILLAGEOIS
Un groupement féminin aété crée en1990 sur la demande duProjet
agroforestierde
Diourbel.Cegroupementregroupetouteslesjeunesfemmes.Il
a pour but d'assurer la gestion d'un champ collectif de reboisement (bois de
village). Ce champ est actuellement abandonné à cause de la mortalité élevée
enregistrée au niveau des plantations de Acacia holosericea, Eucalyptus
camaldulensis...
3.2.2.3INFRASTRUCTURESDUVILLAGE
On trouve dans ce village quatre puits construits en ciment dont
troisfonctionnels,une école primairefrancaise quicomprendtrois classes,une
mosquée.Iln'yapasd'infrastructuresanitfaire,ni de moulin pourlesfemmes.Le
nombre de points d'eau est &ga!~me?.t Gdllit par r:1pw'rt
1
aux besoins des
populations.
3.2.2.4ACTIVITÉSJOURNALIÈRESDESFEMMES
- En saison sèche
Entre 7et15anslajeune fille s'occupe de la corvée de l'eau et du
boisainsique de la mouture du mil.
Entre 16 et 40 ans, la femme devient entièrement responsable,
s'occupe de l'entretien de la maison,des corvées d'eau,de bois et du marché. La
cuisine se fait à tour de rôle, Par ailleurs elle participe au décorticage des
graines d'arachide.
A plus de 40 ans, la femme ne s'adonne plus aux activités qui
demandent beaucoup d'efforts physiques.
40

-EnsaisonhïvernaIe
Lacuisine sefaitàtourderôleafinqué chacune puisse participer
auxtravauxchampêtres.Les plus jeunes entre 7-10 ans guident les chevauxou
transportent le matériel agricole aux champs.
A plus de 45 ans la femme ne
participe plus aux travaux champêtres ; elle doit cependant s'occuper de la
garde des enfants et de quelques travaux menagers.
3.2.2.5LESACTMTÉSJOURNALIÈRESDESHOMMES
- Ensaisonsèche
Les plusjeunes(15-35 ans)quittentle villagetemporairementvers
les centres urbains àlarecherche de travail. A plus de 50 ans,l'homme reste à
lamaison duranttoutelasaisonets'occupe de l'embouche,delaréparation des
clôtures et de la réfection des toitures.
- Enhivernage
Tousleshommes(7-70ans)participentauxtravauxchampêtres.Les
travaux effectués intéressent les semis, le sarclage manuel ou mécanique, les
travauxd'ameublissementetlarécolte.Lespluspetitsentre
7-9ansguidentles
animauxattelésetparticipentparailleursausarclage,autransportde
matériel
agricole et à l'entretien des animaux.
3.2.3AGRICULTUREETELEVAGE
3.2.3.1 AGRICULTURE
- Travauxchampêtres'
Lestravauxpré-culturaux(avarlthivernage)débutentenavril-mai.
Cestrn\\~nux consistent à désherber et débroussaillerlesparcelles,àl'incinéra-
tion des débris végétaux et à l'épandage du fumier. Les travaux culturaux
débutentparlessemis:
- pour le mil, le semis s'effectue généralement à sec en juin, le
premier sarclage se fait en juillet-août, le deuxième sarclage
s'effectue en septembre et la récolte en octobre ;
- pourl'arachide,le semis s'effectue dansla deuxième et troisième
décade de juillet,le premier sarclage se fait vers août, le deuxième
en septembre et la récolte en novembre.
- Pratique de la jachère
D'aprèsnosenquêtes,larotationdesculturesetlajachèreexistent
dans ce village ; c'est ainsi que 50 % des grandes exploitations pratiquent la
jachère contre 67 % pour les exploitations moyennes et 25 % pour les petites.
41

- Les surfaces cultivées (Figure 16)
Les principales cultures sont le mil (Penisetum typhoïdes) et
l’arachide (Arachis hypogea) qui sont cultivés dans un système de rotation soit
biennale soit triennale. Le niébé (Vigna unguiculata) est souvent associé au mil
ou cultivé seul.

Hibiscus sabdariffa (bissap) ou oseille est cultivé en bordure des
champs pour ses feuilles qui entrent dans lacomposition de certains repas et ses
calices qui servent à préparer une boisson (bissap)

Fig.l6- Superficie moyenne par type de
culture et par catégorie d’exploitation.
superficielha)
5
._~
.__.
._
_ -- -------
- ---
T
4 :
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l
Petite expl.
]
ExpLmoyenne
Grande expl.
___.__ c. ..__- - -_~.- -.. ..--~. -.-
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ARCHIDE i
1
2.5
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I
2
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I
.._..____....
-
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c a t é g o r i e d ’ e x p l o i t a t i o n
e
Selon les résultats de l’enquête effectuée dans ce village en 1992,
la superficie totale cultivée est d’environ 448 hectares. La superficie moyenne
par !ypp de culture ct par catngorie d’exploitation de la figure 16 montre que les

cultures vivrières occupent le plus de superficie au niveau de toutes les
exploitations dans ce village.

La superficie moyenne cultivée en mil dans la grande exploitation
est de 4,2 ha, elle est de 2,7 ha dans la moyenne et 2,.41 ha dans la petite exploita-
tion. Pour les cultures de r-ente (arachide), la superficie moyenne est d’environ
2,9 ha dans la grande exploitation contre 2,5 ha dans la moyenne et 1 ha dans la
petite exploitation. La superficie moyenne en ni6bé est quant à elle d’environ 2

ha dans la grande exploitation, 1,5 ha dans la moyenne et 0,5 ha dans la petite
exploitation.

42

- Fertilisants et produits phytusanitaires
Lafumureorganique,estleseulfertilisantauquellespaysansfont
recours mais les quantités épandues sont très faibles. Ce fumier provient des
animauxstabulésenpermanencedanslesconcessions.Lefumierestutilisésous
forme de poudrette ou depaillette.Les paysansjugentqueles doses épandues
dans les champs sont insuffisants et d'ailleurs tous les champs ne sont pas
couverts. C'est ce qui oblige certains à utiliser les ordures ménagères et les
déchets de battage de mil.
- Matériel agricole (Tableau 5)
Le nombre moyen par type de matériel agricole varie selon le type
d'exploitation.Letableau 5 montre que l'effectif est plus élevé dans la grande
exploitation que dans les deux autres types d'exploitation. C'est ainsi qu'on
dénombreen moyenne dans:
-1agrandeexploitation
:3houes,2souleveuses,4semoirs,2charretteséquines,
lcharrette asine, 4 râteaux,13 hilaires, 3 dabas, 2 fourches ;
- l’exploitation moyenne :lhoue,2 souleveuses,2 semoirs,2 râteaux,3 hilaires,
2 dabas,lpelle, Pfourche;
- la petite exploitation : lsouleveuse, 1 semoir, lcharrette équine, 3 hilaires,
1 fourche.
3.2.3.2 ELEVAGE
- Effectif du cheptel (Tableau 6)
L'effectif moyen du cheptel varie selon le type d'exploitation. Le
tableau 6 montre ~IIF' 1~ nombre moyen d'animaux detrait(chevauxet ânes)est
plus élevé dans la grande exploitation que dans les deux autres. Ainsion a eik
moyenne dans:
- la grande exploitation : 1 cheval, 2 ânes,
- l’exploitation moyenne : 1 cheval, 1 âne,
- la petite exploitation : 1 cheval, 1 âne.
L'effectifmoyendespetitsruminants(caprins,ovins)estplusélevé
dans la petite exploitation. Cet effectif moyen est d'environ 7 têtes dans I,i
petite exploitation, contre 1 tête dans la moyenne et 5 têtes dans la grande
exploitation. Le nombre moyen élevé d'animaux de trait dans la grande
exploitation s'explique par sa plus grande superficie à cultiver.
43

- Gardîennageetsuividucheptel
Les animaux sont gardés en permanence dans les concessions ou
pâturentlibrementpendantla saison sèche.Enhivernage,ils sont conduits en
brousse ou dans les parcelles en jachère, Dans cette zone le problème de
divagation des animaux se pose. Le chef du village veille à la surveillance ; un
animalsurprisdansunchampestcapturéetuneamendeestsouventinfligéeaux
propriétaires.Cecireste cependant inefficace.
-Alimentation
En période hivernale, les animaux sont nourris de fourrage vert
fauché danslesparcellesenjachèreouconduitenbrousse horsduvillage.Les
animauxsontégalementnourris de produits d'émondages des arbres,de son de
mil,detourteauxoudefanesd'arachides.
Lapériodecritiquepourassurer une
bonne alimentation aux animaux est la fin de la saison sèche et le début de
l'hivernage.
-Embouche
L'emboucheestpratiquéedanspresquetouteslesexploitations
sur
les ovins et les caprins. C’est ainsi que 33 % des individus la pratiquent dans les
grandes,moyennesetpetitesexploitations.Lesanimauxsontengénéraldestinés
àlavente surpied.Ilarrivecependantquecertainspaysansabattentunepartie
pour les événements sociaux(baptême - mariage)ou religieux(tabaski).
3.2.4 COUVERT LIGNEUX
3.2.4.1RESSOURCESLIGNEUSESACTUELLES
L’inventaire a été effectué *uniquement au niveau des espèces
lipneuses. T#es herbacées n'ont pas fait l'objet d'étude. Les principales espèces
ligneusessuivantesontétéinventoriées :Acaciaalbida,Pïliostigmareticulatum,
Adansonia digiiata, Combretum rnicranthum, Acacia nilotica, Borassus acthio
pium,Balanitesaegyptiaca,Bauhiniarufescens,Anogeissusleiocarpus,Zizyphus
mauritiana, Guiera senegalensis.
On trouve également quelques espèces moins nombreuses et
dispersées dans le terroir comme Acacia seyal,Parinarimacrophylla,Gardenia
temifolia Acacia macrostachya, Combretum glutinosum, Sclerocarya birrea,
Opilia celtidifolia, Terminalia avicennoïdes, Dichrostachys glomerata, Ceiba
pentandra, Pterocarpus erinaceus, Dalbergia melanoxylon, Parinari excelsa,
Tamarindus indica, Feretia apondanthera, Diospiros mespïliformis, Parkia
biglobosa, Mitragyna inermis,
Vernonia colorata, Cordyla pinnata, Afzelia
africana,Cratevaadansonii,Calotropis procera.
Acelas'ajoutentdesespècesplantéesautourdesconcessionscomme
les fruitiers (Manguiers, citronniers) et Eucalyptus camaldulensis, Acacia
holosericea...
44

3.2.4.2LESESPÈCESLESPLUSREPRÉSENTÉES
(Figures 17 et 17 bis)
Les espèces inventoriées sont toutes à usages multiples. Dans cette
zone, l’espèce dominante est Acacia albida qui représente 64,4 % des individus.
Selon Von Maydell(1983), cette espèce est caractéristique des zones semi-arides.
L’espèce pousse avec des précipitations de 300 à plus de 1800 mm.
Fig.17-Fréquence
des 10 espéces les
plus reprhentées à Fintel.
‘rrq”.nc.Iw
---_._~.__ ._..... __.
T-
1
‘C
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6 0
50: j
I
4
0
Fig. Vbis-Fréquence des 10 espèces les
PIUS représentées à Fin tel.
Légende: 1= Azadirachta ïndica 2 =Acaciaalbida 3=Adansonia digitata
4= Combretum micranthum 5=Acacianilotica 6=Borassus aethiopium
7=Balanites aegyptiaca 8=Bauhiniarufescens 9 = Anogeissusleiocarpus

10=Zi.zyphusmauritiana.
45

La densité du Kad au niveau du terroir est d'environ 11 arbres à
l'hectare(ycomprislesrejetsetpoussesnaturels). A.albida estessentiellement
utilisé pour l'amélioration delafertilité des sols,la production de fourrage,de
bois, la pharmacopée etc...
-Lebaobab ouAdansoniadigitata représente8,5%,selonVonMaydell
(1983),c'estune espèce desrégionssemi-aridesquirésiste bienàlasécheresse,
- le quinqueliba ou Combretum micranthum représente 9,6 % des
espèces inventoriées dansleterroir.C'estune espèce très appreciée pour ses
vertus médicinales.
- Borassusaethiopium représente 3,2% desespècesinventoriées.11
est héliophile et a besoin d'eau à faible profondeur. Toutes ses parties sont
utilisées.
-Balanitesaegyptiaca représente5,3% desespècesinventoriéeset
estprésentesurlessolsargileux,sableux,pierreuxetalluviaux(Maydell,1983).
B. aegyptiaca joue un rôle important dans l'alimentation rurale du secteur
sahélo-soudanien. Les feuilles vertes sont recherchées par les moutons, les
chèvres et les chameaux. La cime de l'arbre estfréquemmentémondée après le
débourrement. Selon les enquêtes B. aegyptiaca joue un rôle dans les valeurs
socio-culturelles. Il est considéré comme arbre fétiche dont l'abattage et
l'élagage sont interdits.
- Anogeissus leiocarpusreprésente 1,5 % des espèces inventoriées,
c'est une espèce à très grande amplitude écologique (Maydell 1983). L'espèce
rejette médiocrement de souche, donne un combustible apprécié. Ceci peut
expliquer sa faible densité au niveau de ce l!erroir.Les feuilles vertes puis les
feuilles sèches au fur et à mesure qu'elles tombent à t.errr en décembre et en
janvier sontappétées des bovins, ovins et parles caprins.C'estune espèce en
voie de disparition dans cette zone (C;iffard,1974).
- Zizyphus mauritiana représente 0,5 % des espèces inventoriées,
c'estuneespèceenvoiede disparitiondanscettezone selon l'inventaire. Selon
Giffard (1974),Z.mauritiana se rencontre sur tous les types de sol,maisiln'est
engénéralabondantqu'enborduredesrivièrestemporaires.Lesfeuillesvertes
sont très prisées par les moutons, chèvres et chameaux, mais elles sont
inaccessibles auxbovidés.
46

3.2.4.3 CARACTÉRISTIQUES DENDROMÉTRIQUES
ETDISTRIBUTIONDESESPÈCESSUIVANT
LAClRCONF&ENCEETLAHAUTEUR
-Distributiondetouteslesespècessuivantlesclassesdecirconféren~~cc:
(Figure 18)
La distribution de toutes les espèces inventoriées par classe C!E
circonférences à Fintel Sombe montre une courbe croissante, c’est-à- dire qu’; $1
fur et à mesure
que les circonférences augmentent, le nombre d'individus p;
classe augmente également.
Fig.l8-Distribution des circonferences
- toutes espèces confondues-
fréquence(%)
-... _I_----- . .
- --
--- -1
40
3 0
20.
classes de circonférence(cm!
- 23,3 % des individus dans les classes de O-120 cm de circonférence;
- 38,6 % des individus sont dans les classes de 120-200 cm de
circonférence ;
L’effectif élevé de semenciers (gros sujets) devrait indiquer
I’abontianct: de semences, ce qui doit favoriser hi Ggénérat ion nat ure!lc. II il Gté
cependant constaté une absence quasi totale de régénéra.tion. Cette abse!ic:t> dr:
régénération
peut s’expliquer par le ramassage et l’utilisation des gousses par
les paysans à d’autres fins, la suppression par les sarclages saisonniers... Il
s’agit d’un parc vieillissant qui est appelé à disparaître si aucune intervent i.on
n’est préconisée dans l’immédiat .

47

- Distribution de toutes les espèces par classe de hauteurs
(Figure 19)
La distribution des espèces par C:lasse de hauteurs montre une
courbe décroissante.
FigIS-Distribution par C:lasse de hau-
teurs chez toutes les espèces à Fintel.
f r é q u e n c e ( % )
- - ~....
-----.
c l a s s e s d e Qauteurh)
La figure 19 montre que :
- 59,2 % des individus ont une hauteur comprise entre O-2 m,
- 18,2 % des individus se retrouvent dans les classes de 2-14 m,
22,5 % des individus sont dans l(>s classes 14-28 m.
- Distribution par classe de circonférences chez Acacia albida
(figure 20)
La distribution par classe de circonférences chez Acacia
albida montre un faible effectif dans les classes de petites circonférences. Au
fur et à mesure qu'on évolue dans les grandes classes de circonférences, la
fréquence augmente.
48

Fig.ZO-Distribution par classe de cir-
conférences chez A. albida.
fréquence(%)
-----y- - -- _~ ----. .~--_.-- .~_. .._..
501 I
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40
/
i !
30.
1
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'

/
:

2 0
classes de circonféfence(cm)
- 4,3 8 seulement des individus sont recensés dans les classes de
circonférences comprises entre 0 et100 cm,
- 22,4 8 dans les classes 100 '160 cm,
- 73,4 % dans les classes160 à plus 200 cm.
C'est donc un vieux peuplement de Acacia albida qui w T-:,': Y:' 1~:
Ll’t$S cl111 LClleIlleIIL.
- Distribution par classe de circonférences chez Adansonia digitata
(figure 21)
La distribution des individus par (classe de circonférences chez
cette espèce est trGs ir-ïéguiit;re. La figure 21 montre que :
- 27,7 % des individus se retrouventdanslesclasses O-60 cm,
- 11,3 % des individus sont dans laclasse GO-80 cm,
- 9,s % des individus sont recensés danslaclasse 80-100 cm.
49

- 18,2 % des individus se retrouvent dans les classes 100-140 cm de
circonférence,
- 21,3 % des individus sont dans les classes de plus de 200 cm de
circonférence.
Fig.21-Distribution par classe de cir-
conférences chez Adansonia digitata.
fréquence(%)
----.
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25:‘ i
:
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O-lOOlOO-12Q20-14CI40-16060-18080-200 +200
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9.5 I
1. 9 2
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.-i---.--i.. 7.2 : 11
; 4.6 t- 3.8
3.6
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classes de c!rconf&ence(cm)
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C>i ‘IL13UI
Lt..‘ 1-T cry, i., II .> c
.‘y:t. :-,
socio-écon0miques,cetteespèceestprotégéecontrel'élagageetl'abattage
pour
savaleur socio-culturelle.Cependant les feuilles et les fruits sont exploités et
utilisés dans l'alimentation (ainsi que l'écorce pour le cordage).
- Distribution par classe de circonférences chez Balanites aegyptiaca
(Figure 22)
La distribution par classe de circonférences chez cette espèce est
irrégulière. L'effectif est très &levé da11s la classe O-20 cm, puis nul dans la
classe 20-40 cm. Au fur et à mesure qu'on evolue vers les grandes cI;Lsses, la
fréquenceaugmentepuisdiminuenettementdanslesclassescomprisesentre160
à plus de 200 cm.
50

Fig.22-Distrubition par classe de cir-
conférences chez Balanites aegyptiaca.
frt+quence(%)
Y----.---- - - - - -
20
15
10
5
0
c l a s s e s d e circonf6rence(cm)
Balanites aegyptiaca est la deuxième espèce protégée wnér~:
l'élagage et l'abattage dans cettezone à cause de sa valeur socio-culi.u!:~Ik
d'après les enquêtes.
*
- Distribution par classe de circonférences chez Azadirachta indica
>__.
\\r 1gLl1-e 23)
La distribution des individus par classe de circonférences chez
cette espèce montre une répartition irrégulièw, c'est une espèce qu'on trouve
génbralementdanslesconcessionsetautourdu village.Lespaysansjugentque
l'espèce a un effet néfaste sur les cultures.
La figure i': r:;!,ntre que :
- 39,6% des individus sont recensés dans les classes O-613 cm,
- 34,5 8 dans la classe 60-80 cm,
- 19,0% danslesclasses80-120 cm et 6,9 % dans .a classe 120.-140 cm.
51

Fig.23-Distribution par classe de cir-
confkrences chez Azadirachta indica.

40 /' '1
35;

j
30 i
2 5 -
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15 -
10 -
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;100-120'12C-140,
1 7 . 2
13.8
8.6
34.5
13.8
5.2 6.9
On note un faible effectif dans les grandes #classes, ce qui signifie
que les plantations de Neem sont assez récentes dans le village ou que les arbres
sont systématiquement éliminés par les paysans.

- Distributionparclasse decirconférenceschezEkauhiniarufescens
(Figure 24)
La distribution par classe de circonférences chez Bauhinia
rufescens est très irrégulière.

.
Fig.24-Distribution par classe de cir-
-*,.L~Fc-roc rho- P riiJD--n-‘
0
.
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i 20 a40 j 40 a 60 j 60 à 80 80 a100 1100 a120
1.
1 -- --
1
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.L. ?*- .i_z*LJ2-L-
4.g
2.4
1
CI..*** d* clrco"t*rence,cml
5 2

,
La figure 24 montre quelafréquenc e est de 43,9 % dans les classes
O-40 cm 48,8 % dans les classes 40-80 cm, puis elle diminue progressivement à
partir de la classe 80-100 cm.

- Distribution par classe de circonférenceschez Anogeissus leiocarpus
(Figure 25)
La distribution par classe de circonférences chez Anogeissus
leiocarpus a l'allure d'une courbe croissante.
Fig.25-Distribution par classe de cir-
conférences chez A. leiocarpus.
frbquence(%)
60 ;-----
--.-- . .-
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--1
50
40
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30 :
20 :
:
:
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jj
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Il
00-12Ci20-14d40-16~60-18(l80-20~
+ 2 0 0
classes de circonference(cm)
L’c:ICIt&ili‘ C’.>L i,~l:,!c, pdrfoih ;iLI id;;:, liiS p~$tIt,. :..- :.:Y.; dtr
circonférences.Ilaugmente au fur et à mesure qu'on évolue vers les grandes
classes. On retrouve plus de la moitié (64,2 S) des individus dans les classes 80
cm à plus de 200 cm.
L'espèce est en voie de disparition. Aucune régénération naturelle
n'a été remarquée.
- Distribution par classe de circonférences chez Zizyphus mauritiana
(Figure 26)
La figure 26 nous montre une distribution irrégulière. .A partir de
la classe 40-60 cm,la fréquence diminue au furet àmesure qu'on évolue vers les
grandes circonférences.
53

Fig.26~Distribution par classe de cir-
confkences chez Z. mauritiana.
Ainsi38,lZ des individus se retrouventdansla classe 40-60 cm, 33,3 % dans les
classes 60-100 cm et 14,3 % dans les classes de 100-140 cm de circonfkence.
- Distribution par classe de circonférences chez Acacia nïlotica
(Figure 27)
Cette répartition du nombre d'individusparclasse decirconféren-
ces montre une courbe irrégulière.
Fig..??- Distribution par classe de cir-
conférences chez Acacia nilotica.
fréquence(%)
r .~.. __-- _
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2 0 - 4 0
4 0 - 6 0
60-8080-lOOlOO-12Q20-14(140-16~60-18080-200
+200
;-
.
t-.
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_
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23.8
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14.3 28.6 4.8 4.8 4.8 :
4.8 0 0
4.8
classes de circonférence(cm)
54

aa+tas aps~o~ua~uamauuolslnolddv
-
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*pa;d ms STJ-TOW sa2qs-e sap a8eqyzqe y3 sa;cqm sap a8eEl~~?6~Jour
sIoqapaaess~ur~I~Ied~F^e3asa3Jney3apsloqua~uauIauuoTslno;rdde,?'anbIuy~al
ayji33 F ag@ sa?sge?.I sroq ap sa!uIouoD? xne aq?ns (266'1 'VgO~1~3~d)?nuyrp
dno~neaq~uoa~~ney~aps~oquasu~osaqsa~'~~~~uaV~~~I~~~~a~~eds~;ro~~~uIe
sJaAoj sap uogznpo~~u;,~ srndap s;e~~ -sa;rqz sap a%eJyeqe,l ?a a%%~?,~ F
7uap?~o~duaay~e3a~la~~ua8-e~~dassauIuroysa~sro3iced.s~ue3uasaT?asauIura3
sa1 Ivd +xnssT Jsa na3 ap s!oq ua qUaUIaUUO~S?AO;cddE,? -sapm?mrc suol?eIndod
sa1 mod aTqesuads;pu: a$hau?,p azmos aun r)sa na$ ap s?oq a?

z?~~~d~s~a~uuos~~ssa8~~~~essa~~~da~~a~n~~uuo~~e~~u~~~~e~apuo~s~~-rddns-e~
‘xn~ur?uesa~7aawmoy,T~xed sassno8 sap3uaman?~?~da-~~d;tanbr~dxa,s?naduo~1.
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-.?Juox~~> ap sasse~~sa?~)adsaysu~p yaI?snTd anbua?q63gaa33a,7

En cas de nécessité pour les espèces qui n'existent pas dans le
terroir,les paysans achètent les produits au niveau des marchésenvironnants.
Les espèces qui existent dans les villages et qui sont utilisées comme bois de
ser-vice s o n t :
- A Keur Magyeye : Acacia albidap:Borassus aet.hiopiu+ Azadirachta indica*,
Cassia siamea , Prosopis juliflora , Acacia holosericea ,Eucalyptus camaldu-
lensis*
- A Pinte1 Sombe : Acacia albida, Azadirachta indica*, Guiera senegalensis,
Anogeissusleiocarpus.
- Arbrescomme source d'alimentation
Le rizetle milconstituentles aliments de base des populations de
deux villages. Le niébé, le manioc, l'arachide et le poisson complètent cette
alimentation. L'arbre fournit une partie de ses produits (fruits, feuilles,
bourgeons,gomme)dans l'amélioration delavaleur nutritive des repas.
Ainsi les fruits, les feuilles et les gommes de certaines espèces
forestières entrent dans la composition de certains repas. L'intervention du
PREVINOBA a favorisé l'introduction de plusieurs fruitiers comme Anacardium
occidentale,Mangiferaindica,Citruslemon,Psidium
goyava, Eugenia uniflora
(cérisier).Parcontre àFintel,on note une absence totale d'arbres fruitiers.
Les espèces utilisées dans l'alimentation humaine sont de pius en
plusrares,néanmoins quelques espèces existent:
- A Keur Magueye : Anacardium occidentale*, Mangifera indica*, Zizyphus
mauritiana, Balanites aegyptiaca, Adansonia digitata, Parinari macrophylla,
Tamarindus indica,ParkiaBiglobotia;
- FintelSombe:Adansoniadigitata,Balanitesae,gyptiaca,Parinarimacrophylla,
Tamarindus indica,Parkiabiglobosa,Sclerocarya birrea.
La gomme de Stercuiia setigera est uLiiis;lc ccimrw iiii~ii C:<L~;> ;;i
préparation du couscous et les feuilles de Moringaoleifera pour la sauce. Ces
espèces n'existent pas dans les deux villages, les paysans sont obligés d'en
acheter dans les marchés environnants.
- Alimentation dubétail
Lesfeuillesetlesgoussesdesarbresjouentunrôleimportantdans
l'alimentationdubétail,enplusdufourragevert(herbes),desrésidusderécolte
(fanes d'arachides, feuilles de manioc, niébé, tourteaux d’arachides). Les feuilles
et les gousses des arbres constituent une source importante en protéine
végétale.
* espèces introduites
57

-----
.-------_
Pendant la période sèche, les paysans utilisent les feuilles de
Adansonia digitata, Picus iteophylla et de Piliostigma reticulatum... dans
l’alimentation du cheptel. Parfois ils utilisent les feuilles de Pterocarpus
erinaceus,Acaciaraddiana,Tamarindusindica et de Combretum aculeatum dans
l’alimentationdesmoutons,deschèvresetdesvaches.Lesfeuillesde
Mangifera
indica,Ficusiteophylla,
mais surtout l’herbe sèche et les tiges de mil, consti-
tuent parfois l’alimentation des chevaux.
-Pharmacopée
Les espèces ligneuses qui existent dans le village et qui sont
utilisées en pharmacopée sont:
- A Keur Magueye : Cassis sieberiana, Combretum glutinosum, Combretum
micranthum,Vitex
doniania,Anacardium occidentale,
- A Fintel Sombe : Acacia albida, Adansonia digitata, Anacardium occidentale,
Combretum micranthum,Combretu.m glutinosum.
Lesespècesquin’existentpas dans le village etquisontutilisées
dans la pharmacopée parles paysans sont:
-A KeurMagueye:Maytenussenegalensis,Khayasenegalensis,Grewiabicolor,
Ficusiteophylla,Sterculjasetigera,Dichrostachysglomerata,Strychnosspinosa,
- A Fintel Sombe :Ficus iteophylla,Sterculia setigera,Vitex doniania, Annona
senegalensis, Cassia sieberiana.
- Mesuresdeconservation
Les paysans pensent que certaines espkes d’arbres ont une
influence bénéfique dansleschamps (enriahissementdu sol).Ces espèces sont:
- A Keur Magueye : Acacia aibida, Wiera senegaiensis, ü&.llli ixs acgypiiica,
Zïzyphusmauritiana,ProsopisjuWlora
(comme brise-vent), Prosopis africana
- A Fintel Sombe : Acacia albida, Guiera senegalensis, Tamarindus indica,
Zizyphus mauritiana.
Les paysans pensent également que certaines espèces d’arbres ont
une influence néfaste dansleschamps à cause de leur ombrage.
- A Keur Magueye : Azadirachtaindica,Tamarindus indica, Adansonia digitata,
Parkia biglobosa,
- A FintelSombe:Euphorbiabalsamifora,Azadirachtaindica.
58

- Connaissancesforestièresetagroforestières
L’encadrement du PREVINOBA a Pe:rmis aux populations de Keur
Magueye d'acquérir des connaissances forestières et agroforestières non
négligeables. Ainsi, la plantation d'arbres est devenue une pratique courante
acquise pour le futur.
Les villageois de Keur Magueye sont devenus des "planteur?:
d'arbres" chevronnés. Les plantations sont entretenues et des opérations de
regarnis sontsouventeffectuées.Parcontre Fintelbénéficie d'unencadrement
récentetlestechniquesélémentaires de production de plants sontmalconnues
jusque-là.
3.4. PROBLEMES ET CONTRAINTES IDENTIFIES PAR VILLAGE
3.4.1 IDENTIFICATION
Le diagnostic des enquêtes socio-économiques et l'analyse des
résultats dendrométriques nous ont permis de relever au niveau de ces deux
villages situés dans le nord du bassin arachidier, les problèmes auxquels
est
confronté le monde rural.
3.4.1.1 VILLAGE DE KEUR MAGUEYE
Lescontraintesetproblèmesidentif'iésauniveaudecevillagesont:
*lescontraintesenvironnementalesdues
à:
- la faiblesse et l'irrégularigé des précipitations;
-la pauvreté des solsen éléments nutritii's,leurfaible capacité de
rétention et leur grande sensibilité à l'érosion (sols très sableux);
-l'importance de l'érosionéolienne qui provoque souvent de vents
de sable ;
_. !a pollution provoquée par les échappés de gaz de l'usine de
phosphate de Taïba,coté nord-ouest;
* en agriculture,les problèmesrencontrés sont:
-1abaissedesrendementsagricolessurtout
pourlemiletl’arachi-
de ;
- l'insuffisance de lafumure organique seule technique de fertili-
sation à la portée du paysan sénégalais;
59

-1atendanceàladisparitiondelajachèrecauséepardesdemandes
enterres de cultures sans cesse croissantes ;
- un sous-équipement en mat&iël agricole et la vé?~lstG dc re
matériel;
- la sous-alimentation des animaux de trait surtout en fin de
saison-sèche début hivernage ;
- l'insuffisance des intrants (semences d'arachide, produits
phytosanitaires,engrais chimiques...);
* enélevage, nousavonsremarqué:
- une insuffisance des ressources fourragères pour assurer
l'alimentation correcte du cheptel;
- l'obligation des paysans de vendre des animaux reproducteurs
pour satisfaire leurs besoins pendant les périodes critiques
(sécheresse,mauvaiserécolte...)etlemaintiend'animauxdemoindre
qualité ;
- une absence de soinsvétérinaires ;
* lescontraintesliéesauxressourcesligneuses sont:
- sarclage saisonnierdesrejets et pousses naturelles de certaines
espèces du parc à Acacia albida. A Keur Magueye, ce point ne
constitue plus un problème;
- broutage delarégénération parles animaux;
- la surexploitation des ressources ligneuses pour la satisfaction
desbesoins en bois de chauffe,de service;
* les problèmes liésà la vie sociale sont :
- les mouvements migratoires permanents qui réduisent la main
il’otiuvr-e iit toute initiative du:-3n! !2 saison morte ;
- une pénurie de bois de feu qui oblige les paysans souvent soit à
abattre les arbres soitàeffectuer des dizaines de kilomètres pour
des fagots de bois peu signifiants;
-manquededisponibilitéfinancièrequiobligelespaysansàvendre
certains produits pour en acheter d'autres . . . ;
- une rupture annuelle du stock vi.vrier à cause des rendements
faibles au niveau detoutesles cultures;
60

- l'inexistence d'infrastructures sanitaires pour assurer un
minimum de soins médicauxpourles cas urgents;
- l'analphabétisme (français) chronique et alarmant surtout au
niveau des femmes.
3.4.1.2VILLAGEDEFINTELSOME5E
*Lescontraintes envïronnementalesliéesà:
-la faiblesse et l'irrégularité des précipitations ;
-la pauvreté des solsenélémentsnutritifsetleurfaible capacité
de rétention;
-l'absencedemesuresdeconservationdesressourcesnaturelleset
la surexploitation desressources ligneuses;
- une dégradation avancée du couvert ligneux et absence de
régénération naturelle ;
- une érosion éolienne très marquée.
*en agriculturelesproblèmes sont liés:
- une insuffisance des terres agricoles;
- une baisse derendementsagricoles;
\\
- une insuffisance de fumure organique el: une absence de fertili-
santchimique;
.
- un sous-équipement en matériel agricole;
- une sous-alimentation des animaux de trait ;
- une insuffisance desintrants;
- une divagation du bétail.
* enélevage,nousavonsremarqué:
- l'obligation des paysans de vendre des animaux reproducteurs
pour satisfaire leurs besoins pendant les périodes critiques
(mauvaise récolte...) ;
61

-une ration de base insuffisante et une ration de production hors
de portée des paysans;
- une absence de soins vétérinaires.
* Lescontraintesliéesauxressourceslîgneuses sont:
- le sarclage saisonnier et le broutage des rejets et pousses
naturels desespèces;
- les prélèvements importants des gousses de Acacia albida
destinées àlavente;
la surexploitationdesressources ligneuses pour divers besoins
(b ois de feu,service,alimentation;
- l'absence de régénération cheztoutesles espèces;
- le vieillissementetdégradation avancée du parc à Acaciaalbida;
- la disparition de certaines espèces...;
*les problèmesliésàlaviesociale sont:
- l'absence de toutes activités (maraîchage, arboriculture..) en
saison sèche;
- les mouvements migratoires permanents surtout chez les jeunes
qui ont de plus en plus tendance àrester dans les villes;
- la pénurie en bois de feu ; '
- la rupture annuelle du stock vivrier qui oblige les paysans à
vendre les meilleursanimaux pourl'achatde produitcommele riz;
- l'absence totale d'infrastructures : case de sante, nnoulin ;i mil...
- une alimentation en eau insuffisante qui bloque toutes les
initiatives des paysans;
un analphnh6tismp important...
3.4.2 ANALYSEDES PROBLEMES ETCONTKAINTES
Lesproblèmesetcontraintes identifiés dans les deuxvillages sont
lesmêmesmaisàdesdegrésdifférents.Cesvillagessetrouventconfrontésàune
multitude de problèmes ; ainsi le diagramme causalquise présente sous forme
de schéma tente d'expliquerlesrelations de cause àeffets entre les problèmes
et contraintes identifiés. Il s'agit à partir d'un problème
majeur de trouver
toutes les causesetlesrelations quileslient
etquiconcourentàl'existence de
ce problème.
62

k
‘\\
-.1

Les problèmes majeurs sont de quatre ordres:
Cedéficitestcausé parlesfaiblesproductionsagricoles:celles-ci
sont liées principalement aux faibles rendements des cultures vivrières. Les
faiblesrendementsdesculturessontdûsauxaléasclimatiques(irrégularitédes
pluies, érosion éolienne), à la faible fertilité des sols (faible fertilisation) et
insuffisance defumure organique.
Lacroissancedémographiquecontri'bueàcedéficitalimentall-epar
laréductiondeterresdeculture.Lesproductionlsforestières,quientrentdans
l'alimentation humaine (feuilles, fruits, gomme...) deviennent de plus en plus
faibles etcontribuenttrès peu àrésoudre le déficit alimentaire.
2. Le déficit monétaire ou “cash"
L'arachideconstituelaprincipaleculturederentedanslesvillages
étudiés. Cette culture a connu une régression ces dernières années à cause du
prix élevé des intrants (fertilisants, produits phytosanitaires, matériel
agricole...), mais également du prix au producteur relativement bas. Cela a
entraîné une baisse de revenus monétaires du paysan.
Ce déficit monétaire est également accentué par:
-1abaisse ou l'absence de diversification d'activitésgénératrices
de revenus(surtoutà Fintel);
- les faibles productions animales dues à la faible productivité
animale ;Cette faible productivité est liée à l'insuffisance quanti-
tative et qualitative dufourrage,à l'insuffisancedespoints d'eau
et au manque de suivizootechnie ; ,
- les faibles productions lorestières LUII~~II~~.L;~;;~Ü~)~~~...
3.Le déficit en bois (feu, service)
Ce déficit est principalement cause par la faible productivité des
formationsnaturellesetl'insuffisancedesplantatationsdeboisfamiliauxet/ou
communautaires.Cettefaible productivitéestlaconséquence deladégradation
des formations naturelles.
Les causes de cette dégradation sont multiples et variées, mais
L' celles qui semblent les,importantes au niveau des villages étudiés sont les
coupesabusivesetillicitesdeboispourdiversusages,lespratiquesculturales
quisupprimenttouterégénérationnaturelle(àFintelSombe)etlesprélèvements
importants de fruits destinés à la vente chez certaines espèces. Ainsi, des
millions de graines (semences) sont exportées du milieu, ce qui contribue à
réduirelarégénération au niveau des peuplements.
63

4. La dégradation du cadre de vie :
Elle est liée à la dégradation des ressources naturelles (eau, sol,
végétation)etauxémanations de l'usine quipolluentl'atmosphère (cas de Keur
Magueye).
Cetteanalysemontrelanécessitéd'uneactionintégréepourrelever
les performances dans ces systèmes de production et l'agroforesterie pourrait
constituer une solution importante dans ce type d'aménagement comme le
démontre la proposition qui suit.
.
64



4 - PROPOSITION D’AMENAGEMENT AGROFORESTIE:R ET NON AGROFORESTIER
4.1 NECESSITE ET URGENCE D’UNE INTERVENTION AGROFORESTIERE
L'agroforesterie n‘est pas un concept;
nouveau.L'intérêtd'associer
les cultures annuelles avec des arbres ou/et des animaux date depuis très
longtemps.Mais selonBAUMER(1987),le motagroforesterieestapparuseulemenl-
vers 1960 d'abord en anglais puis en français. La naissance de ce concept virwt-
d'aborddelareconnaissancedesmaigresrésultatsobtenusdanslesmonocultu--
res extensives en agriculture et en foresterie dans les pays peu développés et
surtout souslestropiques.
Aujourd'hui plusieurs instituts et koles tentent de donner u.pl."a
définition appropriée à l'agroforesterie.
Le Conseil International pour IF!
Recherche en Agroforesterie (ICRAF) définit l'agroforesterie comme "un terme
collectif pour des systèmes et des technologies d'utilisation des terres où C~C;::,
ligneux pérennes (arbres, arbustes, arbrissea,ux, sous-arbrisseaux et pa'
assimilation palmiers et bambous) sont cultivés délibérément sur des terrains
utilisésparailleurspourlacultureet/oul'élevage dansunarrangementspatiak
outemporeletoùexistentdesinteractionsàlafc~isécologiquesetéconomiques
entrelesligneux etlesautres composantes du système".
Ilesttrèsdifficile declasserlesmultitudesde systèmesagrofores-e
tiersquiexistentdenosjours.Lesauteursnesoiltpastoujoursd'accord
sur le
choix d'un schéma agroforestieridéal(Gholz,1987).
L'agroforesterie ouvre de grandes perspectives au développemenr
ruralintégré.Toutaménagementintégré a pour but essentielle développement
intégré(activitéagro-sylvo-pastorale)pourune;sméliorationdesconditionsdf:
vie de la population rurale.
Les problèmes rencontrés lors des études physique et socio-.
économique permettent d'émettre des prchpositions qui auront pour objectif
principald'améliorerles systèmes d'utilisation des terres grâce à l'utilisa!:;.:*,
de technologies agroforestières très simples eic susceptibles d'apport"!. tic>-,
solutions aux problèmes identifiés. Elles chercheront gar exemple à ami31i;.i,Ll
la fertilité du sol, pouratténuerle problème des faibles rendements agrico:?::.;
satisfaire les besoins en "fourrage aérien"
; augmenter les ressources ci?
combustibles, en bois de services...
4.2 VJLT,AGE DE KEUR MAGUEYE
a) Diversification et densification du parc
L'objectif visé par le PREVTNOBA est de régénérer le parc à Acacia
albida en dégradation. Il se trouve que A. albida améliore par ailleurs :::Y
rendementsagricolesgrâceàsonpouvoiraméliorant.Ilestcependantnécessair;~
d'étendre cette politique de protection à d'autres espèces qui se sont révélées
intéressantes pour les paysans durant les enquêtes. Nous pouvons ainsi citer
comme exemple Guiera senegalensis, Balanites aegyptiaca... reconnues pour leur
effet bénéfique surlerendement agricole parles paysans.
67

Onpeut,par ailleurs,proposerde mener des actions d'enrichisse-
ment du parcavec des espècesintk-essantes révélees durant les enquêtes pour
divers usages comme Acacia albida, Balanites aegyptiaca, Acacia niloéica,
Tamarindus indica...L'objectifviséestd'arriveràune
densitéglobale auniveau
du terroir de 50-60 arbres à l'hectare avec un peuplement aussi diversifié que
possible.Celapermettra non seulement d'augmenter la diversité des usages du
peuplementmaiségalementd'éviterlacréationd'unpeuplementmonospécifique
avec tous les risques que cela comporte (sensibilité à une attaque, à une
maladie).
b) Installation de brise-vent
Le vent peut emporter les particules de sols les plus fertiles, ou
recouvrir de sables les terres agricoles. Les cultures risquent ainsi d'être
endommagées,ou détruitesparabrasïon quand elles ne sont pas enfouies sous
le sable.
L'installation de rideauxbrise-ventestl'une des priorités à Keur
Magueye.CettetechnologiedontI'objectifestdeluttercontrel'érosionéolienne
en protégeant les sols et cultures et en préservant renvironnement, permet
égalementdeproduiredubois,dufourrage,desfruits...L'installationdesbrise-
vents peut-être conçue de trois manières à Keur Magueye :
- des rideaux brise-vent classiques sur de longues distances
traversant les champs (action collective).
-Avantages: c'est une action collective,concertée et
demandant la participation effective de toutes les
partiesconcernées;
- Inconvénients : ce type de dispositif occupe plus
d'espace donc réduit les surfaces de cultures. Par
ailleurs,certainesparcelles seront traversées par ces
brise-vent, ce qui pourrait eventuellement poser des
problemes pour l'adoption d'un tel dispositif.
- des brise-vent périm&raux autour des champs individueis (action
individuelle)
- Avantages : ce dispositif occupe moins d'espace,
assure une bonne protection des cultures contre le
vent. 11 permet également la délimitation ionci&-e de
manière définitive :
-Inconvénients :ce dispositif n'a d'effet qu'au niveau
de la surface protégée, si cette superficie n’est pas
trop grande, sinon il est nécessaire d'introduire des
brise-vent secondairesàl'intérieur
delazone proté-
géepouréviterd'autreseffetsplusnégatifsdes~rents.
6 8

- des brise-vent qui entourent tout le vïllage pour lutter contre
t
l'érosion maisaussi~ ,vro~nt-deJéebap~r;.~gaz
del'usine de phosphate
..A&~"4 * C',
.rz, CA-YC'J. 4,. 3.‘ ,&‘ C[I r,.(. f" ~ : ,‘[,,>. \\ ;
- Avantages :ç'est une action collective qui pourrait
protéger l'ensemble du village contre l'érosion éo-
lienne etquipourraitatténuer l'effet des gaz;
- Inconvénients : la zone protégée ne sera pas très
grandeetilyauranécessitéd'installerdesbrise-vent
secondaires pourquele système soit efficace.
Les espèces proposées pour unetelletechnologie à Keur Magueye
sont Anacardium occidentale, Eucalyptus camaldulensis, Azadirachta indicitr,
Prosopisjuliflora,Acaciaholosericea....
Cesespkes doivent être de croissance
rapide, avoir un houppiertrès développé, sempervirentes et produire d'autres
produits forestiers (bois, fourrage, alimentation).
Dansce village,le problème de divagation ne se pose pas,les haies
vives ne constituent donc pas une priorité ; néanmoins cette technologie sera
'nécessaire pour la création des pistes que pourrait emprunter le bétail pour
accéder aux jachères.Cettetechnologie pcxwrait également avoir un effet sur
la fixation des sols et donc un impact important sur la lutte contre l'érosion
éolienne.
Pourl'installationdecettetechnologie,nousproposonsdesespèces
quienplusdeleurfonction,peuventfournirduboisetdufourrage.Ainsinous
proposonslesespècessuivantes
:Bauh.iniarufes;cens,Prosopisjulîflora,Acacia.
mellifera, Acacialaeta, Dichrostac,hys glomerat;a, Zizyphus mauritiana, Acacia.
.
nilotica, Acacia senegal...
Les especes utilisées doivent être de croissance
rapide,épineuses,bas-branchues,résistantes auxcoupes...
d)Jachères améliorées
sont très pauvres est d'améliorer la fertilité de ces derniers tout en assurani
par ailleurs une production de fourrage ligneux et de bois énergie. L'adoptisri
de cette technologie est sujette à la disponibilité en terres agricoles. Nous
pourronsproposerlajachère améliorée d'unedurée de 3àS ansdansleschamps
qüe !e paysan aimerait !diSSt2i’ eii j&Z!;SïC.
L'amélioration de ces jachères pourrait s’effectuer. avec la
plantation, le semis ou la protection d'espèces. Les espèces proposées son%.
Acacia nilotica, Acacia senegal, Cassia siamea, Parkia biglobosa, Guiesn
senegalensis,Acacia albida, Acacia holosericea,, Acacia tumida, Prosopis SP...
Cesespècesdoiventêtredecroissancerapide,
avoirunbonpouvoir
fertilisantetproduire du fourrage et du bois (feu et/ou service).
69

e)Banquesfourrag&res
A Keur Mgueye, pour réduire le déficit fourrager et le problème
d'approvisionnementenboisdefeu,nousproposonslamiseenplacedebanques
fourragères dans les champs de brousse. Les espèces proposées sont Acacia
albida,Zizyphus mauritiana,Bauhiniarufescens,Prosopisafricana,Combretum
aculeatum,Balanitesaegyptiaca...
Lesespècesproposéesdoiventêtreappétées,
decroissancerapide,d'ungrandpotentieldeproductionenbiomassefourragère,
résistantes à des coupes répétées et/ou au broutage...
f) Apiculture
L'enquête socio-économique nous a montré que le miel est très
apprécie par la population de Keur Magueye. Il est donc possible de leur
proposer l'apiculture dansleschampsdebrousse sur des espèces mellifères de
leurchoix
(Acaciaalbida,Acaciasenegal,Acaciamellifera,Adanson~digitata...).$
4.3VILLAGEDEFINTELSOMBE
Ce village très démuni par rapport à Keur Magueye, ne bénéficie
d'aucunencadrementsignificatif.Ilestconfrontéàunemultitudedeproblèmes.
Ilfautdonc desinterventionsàtouslesniveaux etdansle court termes.
a)Régénération du parc
Dans un parc vieillissant où certaines espèces sont en voie de
disparition, où la régénération est faible, il est nécessaire de procéder avant
toutàlaprotectiondesrejetsde
Akciaalbida
etdesautresespècesintéressan-
tes pourlespaysans.
Ilfautégalementprocéderà des enrichissements avec des espèces
I
révélées intéressantes (parleset~yuêtes)~uur divers usagesci ecvlugkqüi:ltlCi:l
adapt~esauxconditionsdecettezone.Lesespècesproposéespourlesenrichis-
sements sont Acacia senegal, Acacia nilotica, Balanites aegyptiaca, Zizyphus
mauritiana, Prosopis sp,Acaciatumïda, Acaciabivenosa, Acacialaeta..
On peut également:
l)- favoriser le parcage des animaux après les avoir alimentés Arc, C:CS
gousses d'espèces intéressantes dont les graines seront laissées sur place avec
les déjections;
Z)- favoriser la protection comme àKeur Magueye;
3) - diminuer les prélèvements de gousses...
70

b)Brïse-vent
Pour lutter contre une érosion éolienne effective dans ce village,
protégerlescultures,préserverI'environnemententFlettantenplacedesrideaux
brise-vents'avèrenécessaire.Ceux-cipeuventêt;reinstallés suivant les mêmes
dispositifs proposés à Keur Magueye. Cependant les espèces proposées pour
Fintel sont Eucalyptus camaldulensis, Acacia holosericea, Prosopis jul%flora,
Anacardïum occidentale,Acaciatumida,Azadirachtainc.ka,Cassia
siamea...
c)Haiesvivesetclôturesvivantes
Le problème de divagation des animaux estréeldans ce village,
II
est donc nécessaire et prioritaire d'implanter deshaies vives pourprotégerles
cultures contre le bétail et pour délimiter les chlamps.
:‘i
L,es espèces utiliskes pourraient par ailleurs produire du bois et. du
fourrage.Lesespècesproposéessont
BauhiniarulFescens,Acacianilotica,Acacia
mellifera, Acacia senegal, Acacia ataxacantha, Moringa oleifera, Parkinsonia
aculeata,Acacialaeta,Zïzyphus mauritiana,Acacia macrostachya...
d)Jachèresaméliorées
Cette technologie a pour but d'amf!liorer la fertilité du sol mais
aussi assurer une production de fourrage ligneux et de bois d'énergie. Mais I(;i
manque d'espace disponible est un problème pour l'installation de cette
technologie.
Nous pouvonsproposer la jachère amélioréeindividuelle danski?
champsquele paysan aimeraitlaiwerenjachère pour une durée 3 à 5 ans. Les
espèces proposées doivent avoir une croissance rapide,avoir un bon pouvoir
fertilisant, et produire du fourrage et du bok. Les espèces proposées sont
Acacia nilotica, Acacia senegal, Bauhinia rufescens, Acacia tortïlis, Cas&
siamea, Acacia mellifera, Acacialaeta, Zizyphus mauritiana. Guiera senegalew-
sis...

e)Banquesfourragères
Pour réduire le déficit fourrager en saison sèche et. améliorer 1s
ration alimentaire du cheptel, l’implantation de banques fourragères est
nécessaire. Cette technologie devrait être implantée dans les champs que le
paysan aimerait laisser en jachère.
Lesespècesproposéespourcettetechnologie sont Acacianiloticn.,
Balanites aegyptiaca, Prosopis juliflora, Bauhinia rufescens, Acacia laeta
Maeruacrassifolia,Maeruaangolensis,Securidac~alongepedunculata,Combretr*~,

micranthum...Ces espèces doivent être de croissance rapide,appétées,à grand
potentieldeproductiondebiomassefourragère,:résistantesauxcoupesfréquen-
tes'...
71

f)Boiscollectïfsoufamiliaux
Pourréduirele problème d'approvisionnementenbois de feu et de
service,nousproposonsdesboisementsfamiliauxoucollectifsaveclesespèces
surlesquelleslespaysans portentleurpréférence :Euca.lyptuscamaldulensis,
Acacia holosericea, Acaciatumida, Azadirachta indica,Combretum glutinosum,
Prosopisjuliflora,Borassusaethiopium...
- boisementsfamiliaux :chaquepaysantrouveraunlopin de terre
qu'il plantera avec les espèces de son choix ; le dispositif des
plantations sera discuté et adopté avec chaque paysan;
- boisements collectifs : vontregrouperles paysans autour d'un
même champ géré parle groupement ou par un comité mis en place
à cet effet.
g) Apiculture
L'enquête socio-économique a montré que le miel est très apprécié
desvillageois.Nousproposonsr:etteculturedansleschampsdebrousse
surles
espèces mellifères de leur choix (Adansonia dïgitata, Acacia mellïfera, Acacia
albida..).
h) Arboriculture fruitière
Les arbres fruitiers sont les plus demandés parles paysans durant
lesenquêtes.Maisl'importance desbesoinseneaude ces plantes nepermetpas
de pratiquer actuellement l'arboriculture fruitière de manière individuelle à
Fintel Sombe.
Aprèsces propositionsagroforestières,noustenterons également
de proposer des solutions sectorielles dlrectementliees:
- A i:agricuiLur-e
- accord de prêts remboursables à moyen et long termes pour les
équipements en matériel agricole et animaux de trait;
- crédits de semeIlct!s t.t produits phytosanitairri; rCnlF\\c)llrsahles ?I
court termes;
- révision à la hausse du prix au producteur ;
-encadrement des paysans...
72

-A l'élevage
-apportd'assistancepourlessoinssanitai:resetzootechniquesde~
animaux;
- sélection de races plus performantes en milieu paysan pour la
pratique d'embouche collective ;
-formationdespaysanssurlapratique de l'embouche quidemeuw
encoretrèsarchaïque;
- accès aux crédits pour l'achat d'aliments de bétail...
-Surleplansocial
- recherche de financements pour la crflation d'infrastructurea
sociales (case de santé...) ;
- création de points d'eau pour le cas de Fintel Sombe (puits ou
forage) pour développer les activités de contre-saison;
-recherche de financementpourl'implantation d'un moulin à milà
Fintel Sombe pourque la femme puisse selibérer des rudes tâches
quotidiennes et participer aux actions de développement de son
terroir;
- introductionetamélioration des foyers améliorés (Fintel Sombe)
pour réduire les besoins en bois de feu... ;
- construction d'écoles pour.une réductio:n de l'analphabétisme en
milieu paysan...
4.4 BESOINSENRECHERCHE
Il est important de souiigriei- &Ils It geiil'e d'Gt~,i, ~L;C iisiiiti ; a. ” ,.
de menerlanécessitéd'adopteruneapprocheglobaledusystèmeconlsider~'i
tji;i.Vi
un aménagement intégré efficace. Il s'agit donc d'étudier le système dans
s:~
globalité,de dégager ses problèmesetcontrainteset d'identifier des solutions
pouvantaméliorerles performances du système engénéraI.
La recherche agroforestière au Sénégal est récente. Le programrw:
d'agroforesterie
de l'ISRA/DRPF n'existe que depuis 1986. Cependant des
recherchesàcaractère agroforestieravaientété menées au sein de la Direction
des Recherches sur les Productions Forestières bien avant l'avènement titi
Programmed'Agroforesterie.Eneffetdesessais
surlesbrise-vents,lescuIturi.:+
en couloirs, les parcs, les haies vives etc... ont été menés dans la vallée
::
fleuve Sénégal, en Casamance, dans le bassin arachidier et dans la zone
sylvopastorale avant1986.
73

,,.*...

,...

,.
.
.
<.
.
.,.
e
D'importants acquis ontainsiété capitalisés. Mais malgré tous les
résultatsobtenusjusque-là,forceestdereconnaîtrequebeaucoupresteencore
à faire pourlamajorité destechnologiesagroforestières.En effet la haie-vive
constitue pour l'instant la seule technologie qui a enregistré des résultats
importants.
Donc pourtoutesles solutions agroforestières proposées dans le
document, il est nécessaire que la recherche mette au plus vite en place des
expérimentations en station et/ou en milieu réel pour l'obtention de résultats
fiables àpartir desquelsle développementpourraits'appuyerpour desactions
plus efficaces.
Pour cela, il convient d'approfondir avant tout les diagnostics
réalisésetd'appliquerle processus itératifduD&Dafin de bien s'assurer que
lesproblèmesidentifiéslorsdesexercicesprécédentssonttoujoursd'actualité
et que denouveauxproblèmesplusimportantsn'ontpassurgientretemps.I1est
important d'introduire cette notion de flexibilité lorsqu'on travaille avec des
êtres humains, puisque les mentalités et les capacites d'adaptation de ces
dernierspeuventchangerradicalementaveclesmodificationsquiinterviennent
dans leur milieu vital.
Il est nécessaire, par ailleurs, d'effectuer une évaluation ex-ante
des solutions proposées afin de recueillir l'avis despopulations sur l'adapta-
tion, l'adoption, les performances et la durabilité de telles solutions ; cette
étapeestcapitalesionveutfaire
dupaysanunpartenaireayantdesresponsabi-
lités plus importantes que celles du technicien ou de l'aménagiste parce que
vivant sur place avec les siens.
Ilseraitensuiteintéressant de menerdes recherches sur:
l")-lesha.iesvives(notammentàFintel) :
-introductiond'espècespourunesélectiond'espècesperformantes,
- associations d'espèces pour sélectionner les meilleuresassocia-
tions ;
-essaisécartementpouridentifierl'écartementoptimalparespèce
ou par association d'espèces;
- essais gestion pour l'identification des meilleures périodes t:t
hauteurs de coupe par espèce ;
- essais propagation pour identifier les meilleures techniques de
mise en place (semis,boutures...) des haies vives.
L'influence de certaines espèces sur le rendement des cultures
notamment Euphorbiabasalmifera mépriséeparlespaysansetquiestconsidérée
comme un abris pourlesrongeurs et reptiles devra également être étudiée.
74

ZO)- Lesbrise-vent(KeurMagueye
etFinte1)
-Introduction d'espèces diverses;
-Association d'espèces locales et exotiques;
- Essais écartement
- Essais gestion
- Essais propagation.
3”) - Le parc à Acacia albida
-larégénérationetsurlestechniquesderégénérationdecertcli.r\\@~,
espèces intéressantes (amélioration de la fertilité du sol) du litre:
sur plusieurs années;
-l'influencedesespècesrévéléesintéress~~ntesduranltlesenquêtes
sur le rendement des cultures;
- la phytosociologie au niveau des deux villages sur plusieurs
années;
- la quantification de la production fourragère de certa.E/.w
espèces;
- les études bromatologiques de certaines espèces fourragères
intéressantes;
-les techniques d'émondage de certaines espèces fourragères;
-la phénologie des principales espèces des parcs ;
- l'effet de la densité de 'Acacia albida sur le rendemcr? -UC:?
cultures...
4")- La jachère améliorée
-introduction d'espèces améliorantes;
- durée de la jachère ;
- densit6 d'~sppcesfertilisantesnmaintenirparespeceou
aS&CJ?I.Y.
tion d'espèces...
!Y')- La banque fourragère
- introduction d'espèces fourragères;
- productivité des espèces introduites;
-gestion des banques fourragères;
- analyses de la valeur alimentaire des espèces...
75


5 - CONCLUSION ET RECOMMANDATIONS
L'aménagement proposé n'est pas une solution absolue WY
problèmesidentifiésdanslesvillages;ilconstitueseulementunesolutionparmb
tant d'autres. Par ailleurs la complexité des problèmes et la multitude Lie:.
propositions ne permettent pas l'exécution et le suivi complet de toutes
leo
propositions à court termes et sans une participation massive et active des
paysans. Cette participation des paysans à tous les niveaux est fondamentali:
pour la garantie d'un succès durable.
A ce propos Keur Magueye semble être sur la bonne voie pour une
intégration harmonieuse des actions de développement dans les activit(":t
quotidiennes alors que Fintel Sombe donne l'impression d'un village qui vi! ..'J
ralenti et où les populations ne semblent pas s'intéresser aux actions :!;n
développement.
Les actions initiées par le PREVINOBA à Keur Magueye sont dai,,
l'ensemblepertinentesencesensqu'ellescherchentàtrouverdessolutionsau .
problèmes majeurs et réels que les enquêtes socio-économiques ont d'ailleri~~r:
confirmé en1992.Certainesde cesactions peuventcependantêtre amélioréeset
des actions supplémentaires envisagées. Par exemple la réhabilitation du
wr":
à Acacia albida grâce à la protection et à l'éducation des rejets et pousr,~~
naturelles est salutaire dans cette partie du pays.
En effet la protection à elle seul.e peut nous valoir d'énormes
satisfactions en matière de reconstitution de certains peuplements.Cepeng;ri':
cette protection doit être effectuée selon des règles qui tiennent compt.r: .'
certaines réalités incontournables comme la nécessité de :
l-
respecter une certaine diversité des espkes.Un parc monospéci-
fique de Acacia albida présente certes des avantages sur le plan
agronomique maiségalementdesinconvénientscertains surle plan
pathologique car en cas d'attaque par un agentpathogène,toutle
peuplement risque d'être infecté. D'autre part, il convient de se
rappelerquelespaysansontdesbesoins multiplesetvariésqu'unc
seule espèce ligneuse ne peut. assurer totalèment. Le3 répons<?:;
obtenuesdurantnosenquêtespeuventàceproposguiderl'aména-
giste sur les espèces etsurlaproportion d'individus parespèce à
maintenir ;
2-
maintenir une densité qui tienne compte d'une part d'un minimum
d'espècesaméliorantes (Acaciaalbida...) d.ansleschamps pouravoir
uneffetpositifsignificatifsurlerendementdesculturesetd'aufs-ct
part d'un maximumd'arbres(toutes espècesconfondues)quipuis8c,
satisfaire le maximum de besoinsetpermettrelaculture attelée.
ii
ne fautpasque l'arbre devienne unecontrainte pourl'agricultur
mais aucontraire un moyend'assureruneagriculture durable avec
des rendements intéressants pour les populations concernées;
79

3-
adopterunedispositiondesarbresquis'adapteauxexigencesd'une
agriculture qui utilise de plus en plus du materiel attelé sans
oublier que les tracteurs et autres engins utilisés dans l'agricul-
ture moderne pourraient faire leur apparition en milieu paysan
sénégalais;
4-
d'enrichirlespeuplements avec d'autresespècesquin'existentpas
dans le terroir mais quipeuventêtre écologiquement adaptées au
milieu,socialementadoptéesparlespopulationsetéconomiquement
rentablespourlesexploitationsagricoles;lesdonnéesd'enquêtes
avec la littérature et les résultats disponibles au niveau de la
recherche peuvent donner des indications sur des espèces poten-
tielles pour ces enrichissements qui ont pour principal objectif la
diversification des produits ligneux.
Les nouvelles actions que le projet pourrait initier concernent les
banques fourragères, mais surtout les jachères améliorées qui sont d'une
nécessité absolue présentement, Les sols de Keur Magueye sont très pauvres et
extrêmement sensibles à l'érosion éolienne.
L'agriculture pratiquée dans le village ne favorise aucune
restitution d'élémentsausolcartouslesproduitsetrésidus desculturessont
utilisés par les paysans (gousses et fanes d'arachide, épis et tiges de mil,
tubercules, feuilles et tiges de manioc...). Par ailleurs, la pénurie des terres
agricoles et l'absence de fertilisants minéraux et/ou orgariiyws aggravent la
situation en favorisant l'exploitation extrême de ces terres qui ne sont
délaissées pour de courte durée qu'exceptionnellement..
Il s'agira, à ce niveau, de mener des campagnes de sensibilisation
avec d'autrespartenairescommela:Directionde l'Agriculture (D.A),laDirection
desRecherchessurlesCultures et Systèmespluviaux(DRCSP)etlaDirectiondes
RecherchessurlesProductionsForestières(DRPF)del'ISRAauniveauduvillage
et de trouver avec les paysans des moyens d'améliorer la fertilité de ces
parcellesavecl'intégration d'espècesligneusesfertilisantes
à grand potentiel
de production combinées ou non i d'autres produits à ia pariée des paysans.
Pour Fintel Sombe, qui est dans la zone d'intervention du projet
agroforestier de Diourbel(PAGF),beaucoup reste à faire :
l -
une sensibilisation aux problèmes de reconstitution, de gestion et
deconservationdesressourcesnaturellesestfondamentale.L'état
de dégradation du parc à Acacia albida exige une intervention
immédiate delamême nature que celleadoptée à Keur Magueyepar
le PREVPNOBA. Le parcage comme précédemment décrit pourrait
compléter cette action si nécessaire.
80

2-
il faut tenir compte des résultats d'enquêtes surtout en ce qui
concerne les problèmes vitaux des paysans comme l’eau qui
constitueunfacteurlimitantextrêmementimportantàFintelSombe.
Ilestdifficileàunpaysanquiadesproblèrnesd'approvisionnement
en eau, de couverture médicale, de rupture de stock vivrier...
d'investir suffisamment de temps dans les activités dont les
résultats ne se feront sentir que dansle moyen oulongterme .
Dans ces cas extrêmes,ilest nécessaire d'accompagner les activités du projet
pardesactionsincitativesquioffrentauxpaysans desrevenusàcourt terme
avec un minimum d'investissementscomme:
- des puits ou forages pour l'alimentation des populations et des
animaux en eau et pour la promotion d'activités de contre-saison
comme le maraîchage etl'arboriculturefruitière ;
- l'octroi d'animaux pour l’embouche, l’aviculture... ;
- l'octroi d'équipement et de matérielpourl'apiculture ;
- l'octroi de dons et prêts divers...
3-
Il est en outre important d'organiser des rencontres périodiques
entrelesagentsduprojetetlespaysansdevillagesdiverspourdes
échanges d'expériences et d'idées qui peuvent permettre de
réorienter les activités du projet.
4-
Il est impératif pour le projet d'implanter des pépinières au sein
desvillagesencadrésaulieud'assurerla]~roductionetladistribu-
tion des plants à partir de ses pépinières de Bambey etDiourbe1;
les paysans encadrés doivent connaître toutes les techniques de
productionsetdemiseenplacedesplants,sinonl'aprèsprojetaura
un avenir catastrophique.
Pour terminer il serait intéressant de mettre un peu plus l'accent
dans les études futures sur la participation de la femme aux actions de
développement intégré. Ce thème pourrait faire l'objet d'une étude spéciale au
seinduprogrammed'agroforesteriedelaDRPFetdesdeuxprojetsdedéveloppe-
ment.
81

~~~ENA(1990)-Potentialitésagroforestièresdan~slessystèmesd'utilisationdes
terres delazonesemi-aridedusénégal-Groupe detravailmultidiscipli-
naire sénégalais pour la recherche en agroforesterie - SALWA/ICRAF,
Nairobi (Kenya) doc.n“ 33,1990,194 p.,bibliogr., tabl., cartes, Fig.
AFRENA(1991) - Propositions derecherchesagroforestières pourlasynthèse du
Bassin Arachidier du Sénégal - Groupe de travail multidisciplinaire
Sénégalais pour la recherche en agroforesterie -SALWA/ICRAF, Nairobi
(Kenya), dot. no 37, 1991, BBp., bibliogr., tabl., cartes, fig.
BAUMER,M.(1987) - Le rôle possible de l'agroforesterie danslalutte contre la
désertificationetladégradationde l'environnement.-Wageningen(Pays-
Bas) : CTA, 1987 - 260 p., bibliogr., annexes, fig., tabl., cartes ; ISBN
92.90.81-010.6
DRPF/ISRA, (1992) - Recherche d'accompagnement au Projet Agroforestier de
Diourbel (FIDA) - Premier rapport d'étape d'exécution technique et
financière. - Dakar : DRPF/ISRA, mai1992. - 25 p., fig, tabl.
GHOLZ,H.L.(1987)- Agroforestery : Realities, possiblities and potentials.
Boston :MartinusVijhoffpublishersin ccroperation withICRAF,1987.227
P-9 index, bibliogr., tabl., fig., ISBN 90.247.3591.2 (paper back), ISBN
90.247.3590.4 (hardback)
GIFFARD,P.L (1974)- L'arbre dans le paysage sénégalais : Sylviculture en zone
tropicale sèche.- Dakar:CTFT,1974 - 452 p.,annexes,tabl.,fig.,bibliogr.,
: - cl CI ., 1 n Y,7 : ,Y , 'C
.‘.\\‘<..,, ‘C .‘, i"
PREVINOBA et PROJET D’APPUI AU PROGRAMME DE DEVELOPPEMENT DE LA
FORESTERIERURALEAUSENEGAL,(1992) -GestiondesterroirsauvillagedeKeur
Magueye: Analyse-diagnosticetprogrammation danslecadre de l'appro-
che participative. - Dakar : Direction des Eaux, Forêts, Chasses et
Conservation des Sols/FAO,mai1992 - 39 p,, anncxes,croquis, lcarte
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régénératrice dans le Bassin Arachidier du Sénégal. - Thiés : Rodale
Institute,
August.1989 - 91 p.,appendice, photo., fig., tabl.
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l'établissement d'un plan d'aménagement agroforestier : cas de Khayes
(Communauté Rurale deThiénaba).- Dakar:DRPF/ISRA,Dakar,mars1988,
183 p., cartes, tabl., bibliogr., annexes. "Mémoire de confirmation".
83

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1977, pp.12-13, 1 pl., IGN, Paris.
SENAGROSOL,1991 -Etudepédolog.iquepourl'implantationdepérimètresmaraî-
chers et l'arboriculture fruitière dans la région de Diourbel - Rapport
provisoire. Projet Agroforestier de Uiourbel. - Dakar : Sénagrosol, mars
1991,51p,cartes,bibl.
annexes
VON MAYDELL,H.J.,1983 - Arbres et arbustes du Sahel: leurs caractéristiques
et leurs utilisations. Eschborn : GTZ, 1983, 534 p., bibliogr., annexes,
photo.,ISBN 3.88085.195 - 6; ISSN 723.9637
84


Tableau 7 :
CritGres de différenciatkons des variantes i&lltifiées (Source : AFKES. nu 37, 1971,
Sous systeme
Variante
Pluviomètrie
Morphopedologic
Type duerosion
Vegétation
Système
Centre et nord
Nord (Departements
300-LOOlrm
*Plaines sab-leuses et dunes
eolienne
Acacia senegai, Acacia
Agro-pastoralisme
du bassin
de Louga et
stabilishes
tortilis, Acacia albida,
*cultures: mil,
arachidier
Kébemer)
*sols subarides bruns ou
Ealanites aegyp: aca
arachide, ni&4
bruns-rouges
Parinari macroph Y 1La
*rotation arachide/
*sols ferru-gi,?eux tropi-taux
miL coma-te activite
peu lessivés
dominante
*sols ferru-giieux tropi-taux
*Elevage extensif
peu lessives sjr sables a
modelé aplani YJ a drainage
mediocre
*sols ferru-gi7eux a action
d'hydromorphie
et sols hydro-
morphes
Centre-ouest
450-550 rml
*Plaines imparfaites et des
Eolienne h
Acacia albida, Sorassus
*Agriculture
(Departements de
micro dunes sableuses
t’est et
aethiopium, Dichrostachys
dominante avec la
Tivaouane, Mbour
*sols:
Hydrique a
glomerata, Tamarindus
rotation
une partie de Thies
-sols ferrugineux tropicaux
l'ouest
indica, Lannea acida,
arachide/mil
et région de
faiblement Lessivés
Adansonia digitata,
Waraichage et
Diourbel)
-sols de transition entre les
Acacia seyal, Acacia
arboriculture
sols deck et Les sols diors
ataxacantha
fruitière
-sols ban hydrîmorphes
*ELevage de case
-sols complexe,; sur cuirasse
pour Les petits
ferralitiques ;u sur
ruminants et début
gravillons alI )ngenes
de sedentarisations
-sols d'apport
pour Le gros betail
-sols calcaires
-vertisols
Sud du bassin
Centre-est (Cossas,
500-500 rml
*Plaines soble;ses legérement
Eolienne et
Sterculia setigera,
Agriculture
arachidier et
nord et nord-est
0ndulBes
Hydrique
Cordyla plnnata, Acacia
*Rotation arachide
nord-est
departement
"sols:
albida, Acacia seyal,
et mil dominante
departement
Kaffrine et une
-sols ferrugirwx tropicaux
Anogeissus Leiocarpus
*mais et sorgho
partie du nord de
faiblement lessivés
également cultives
la région de
*sols hydromornhes mineraux a
Elevage
KaoLack
pseudogley
*Elevage de case
-sols de transition entre les
pratique par 847;
sols deck et Les sols diors
-Y
des paysans

Variante
Morphopédologie
,,,..,,,i,,.
~~
Sud-ouest
600-700 mn
*Terraces colluvio-e\\luvi?.es
Eolienne et
A- .cia s e y a l , Combretum
A g r i c u l t u r e
(Département ut
é a l l u r e p l a i n e s b a s s e s
hydr i que
.z
.tinosum, A c a c i a
*culture du mil
Foundiougne, Fa-icr
*sols:
importante
P
o t i c a v a r . a d a n s o n i i ,
dominante
et ouest
-sols salés sulfatés
r .inari m a c r o p h y t l a ,
* a u t r e s c u l t u r e s
dtipartement de
-sols sulfatés acides sale G
- .larix s e n e g a l e n s i s
arachide et
Kaolack)
-sols sulfatés acides
maraichage dans des
hydromorphes salés
s i t e s p a r t i c u l i e r s
Autres activites
*Pêche
*R&o[te du sel
*Elevage integré
1
1
Sud (Sud des
650-850 ri-m
*Zones de plateaux avec
Hydrique
:- rdy\\a pinnata,
Polyculture avec
régions de Kao:;Ick
a p p a r i t i o n d e c u i r a s s e s d. 2s
importante
: 2rculia s e t i g e r a ,
dcminance rotation
et Kaffrrne)
c e r t a i n e s pxties
,: acin seyal, Borassus
arachide/mil
sois:
r h i o p i u m , M i t r a g y n a
Autres cultures:
-sols ferrugineux tropica,x
ermis, Bombax c o s t a t u m ,
c o t o n , r i z , s o r g h o ,
lessives 13 t a c h e s e t
i erocarpus erinaceus,
mal’s, sanio
c o n c r e t i o n s
: l a c o r d i f o l i a , P a r k i a
E 1 e v a g e
-sols rubefiés
: g l o b o s a , B a u h i n i a
-Elevage pastoral
- s o l s m i n é r a u x b r u t s
c r i e u l e t a , A n o g e i s s u s
l i m i t e
d’erosion
i ocarpus
-Elevage sédentaire
en association avec
Ilagriculture
chez
les séreres
S a l i n a t i o n d e s s o l s
Hydrique
r i n a r i macrophylla,
Activité dominante:
tarium s e n e g a i e n s i s ,
ia pêche
c ,iba p e n t a n d r a , Ficus
Autres activite p a r
*. o n n i n g i i , C o c o t i e r ,
ordre d’importance
b lngrove
decroissante
*Construction de
pi rogues
* A g r i c u l t u r e
*Elevage

INSTITUT SENEGALAIS DE RECHERCHES AGRICOLES
(I.s.R.A)
___------------------------------------------------------------
CONNAISSANCE DU MILIEU: PHYSIQUE
ET HUMAIN DU PROJET AGROPORESTIER
DE DIOURBEL
---------------------------------------.----------.-----~,--
. .-r o -‘.I . . .
--
QUESTIONNAIRE D'UNE RECHERCHE E'LURIDISCIPLINAlR&

FICHE N" 1
---------------------
---------_____________c_________________---
GENERALITES SUR LE VILLAGE
_----------------------------------------------------------------
POPULATION
Nom du village
Communauté rurale
sous - préfecture
Département de
Région de
.-
Date de création du village
------_--------------------------------~-------------------------
- Superficie initiale des lieux d'habitation du village
- Cette superficie a-t-elle aujourd'hui augmenté? diminué ?
inchangée ?
- Ses limites sont-elles précisées ?
- Pour quelle (s) raison (s)
- Population totale, population active
- Nombre d'adultes (hommes - 21 ans), (femmes - 18 ans), nombre
d'enfants
- Y'a t-il des travailleurs saisonniers ?
si oui combien ?
- Combien de carrés ? - Nombre de foyers - Nombre de puits
- Profondeur moyenne
TERRAIN
-. Quel a été le mode d'acquisition des terres du village ?
- allouées par l'autorité administrative
b- allouées par le droit de la bâche (défrichement)
- allouées par un tiers du village
:- allouées par d'autres, spécifiez
- Surface totale du terroir villageois
- Surface totale cultivable
- Surface totale cultivée
- Surface totale des jachères
EQUIPEXENT
- Type de matériel agricole et de traction disponible dans le
village :
semoir - houe sine - charette - houe occidentale
charrue
- Y'a t-il des animaux dans le village ? si oui, lesquels 3 :
- bovins - ovins - caprins - asins - equins - volaille

TYPE DE CULTURE
- Quelles sont les principales cultures du village ? :
- mil - arachide - niébé - autres
- Durée de la rotation
- Quelles sont les cultures paratiquées dans le passé et qui ne
le sont plus aujourd'hui ?
- Pourquoi ?
- Ces cultures sont-elles fertilisées ?
si oui, type de
fertilisation (organique,(fumier, compost), minérale, (engrais
chimique)
- Achat de riz / proportion dans l'alimentation du village ?
ARBRES
- Y'a t-il une forêt classée dans le terroir villageois ? si oui
laquelle ?
- Y'a t-il des bois de village ? si oui, combien ?
- Quelles sont les principales espèces existantes aujourd'hui?
- Quelles sont les espèces disparues ? Causes
- Y'a t-il de nouvelles introductions d'espèces ? si oui,
pourquoi?
- Quelle est l'évolution du couvert ligneux dans le terroir ?
- Causes
- Avantages et invonvénients de cette évolution
- Quels sont les moyens mis en oeuvre pour conserver l'environne
ment (haie vive, brise-vent, bandes anti érosive) ?

FICHE
N 0 II
_-------e-w--------
--------_-__-___________________________-------
RENSEIGNEMENTS SUR LES
EXPLOITATIONS
________________-___--------------------.-------------------------
-m------------w----
-------------_-------~------------------------
1 - ENQUETE MATIER:E ORGANIQUE
_----------------------
---------_----_-___-___________________p--
._--_-
CAKA~'L'~XlSA!L'ION DEY EXI'LU~TAY!IVN> ~~UI\\JLL.JLIL~.J
..~~
Village
Nom du chef de carré _
_ Nom du chef
exploitant
Date de visite
- Nom de l'enquêteur
-------_--__-------________^____________-----------------------
1. POPULATION
- Total population résidente
- Nombre d'actifs résidents - hommes, femmes, navétanes
- Nombre de ménages - Age du chef de l'exploitation
- Membres de l'exploitation et activittis :
- Emploi de temps des membres de l'exploitation suivant les
saisons ? - saison seche - hivernage
- Quelles sont les époques les plus difficiles pour l'exploita
tion?
Comment les surmontez - vous ?
2.1 Matériel agricole
- Charette asine - Charette bovine - Houe - Souleveuse - Charette
équine - Semoirs - Ariana - Polyculteur GR
2.2 Petit matériel
- Fourche - Râteau - Brouette - Hilaire - Pelle - Daba
3. SYSTEME DE CULTURE
3.1 Intrants
3.2 Production

.-WI---_
“-..
..-
._...
_
3.3 Les jachères
Dans les jachères annuelles :
- Les animaux des autres sont - ils admis à brouter ?
- Quantité d'herbe récoltée ou fauchée (en nombre de charrettes),
pourcentage de la superficie récoltée
Dans les jachères longues :
- Les animaux extérieurs au village sont - ils admis ?
Dans quelle proportion ? - en saison sèche ou en saison humide?
- Quantité d'herbe récoltée ou fauchée sur la jachère (en nombre
de
charrette) ? - Quantité de paille ramassée ?
- Combien de paille peut - il ramasser chez un agriculteur
voisin?
----_--____---______------~----------------------------------
4. PARCAGE
- L'exploitation a-t-elle bénéficié d'un ou de plusieurs parcages
en 19.. ? - si oui,
1 N" parcelle par culture, 2 pourcentage de la superficie
couverte, 3 surface du parcage, 4 nombre de bovins, 5 durée du
parcage en jours, 6 origine du troupeau, 7 parcage brouté oui ou
non
Précédents culturaux
- L'exploitation profite - t-elle du parcage chaque année ? - si
oui, sur quelle surface (inférieure, égale ou supérieure à celle
de l'année écoulée) ?
- Causes de l'interruption du parcage s'il n'y en a plus ?
---_________________------,---------------
__________________
5. PRODUCTION DE FUMIER
- Le fumier épandu dans les champs provient - il des animaux
stabulés dans les concessions ? - si oui,
1 type d'animaux stabulés, 2 nombre, 3 période de stabulation,
4 nombre de mois, 5 utilisation du fumier (oui ou non)
- Nature du fumier utilisé - poudrette - paillette
- L'exploitant se ravitaille t-il chez son voisin ?
- Pour quelle quantité (en nombre de charrettes) ?
- L'exploitant donne t-il du fumier à ses voisins ? (en nombre
de charettes)
5.1 Utilisation du fumier

1 N" parcelle fumière, 2 culture de l'année et des 3 années
d'avant,
3 distance par rapport à la concession, 4 quantité
apportée en charrette (l), 5 superficie fumée par rapport à la
superficie totale, 6 date d'épandage
5.2 Technique d'apport
- Période d'épandage - Technique d'épandage - Influence sur la
date de sarclage - Autres techniques a décrire (enfouissement,
etc...)
5.3 Evaluation
- L'exploitant continue t-il à utiliser le fumier comme il le
fait
depuis toujours ? - Estime t-il l'utiliser encore plus
qu'avant?
- Quels sont les changements intervenus ? - et depuis quand ?
- Les ordures ménagères et les déchets de battages de mil sont-
ils utilisés comme fumure organique Jdns ies champs 3
- Quelle proportion est brûlée ? - Quelle proportion est laissée
en tas ?
_--------------------------------------~-------------------------
2 - CONDITION DE L'ELEVAGE DANS
DANS LA ZONE DTJ PROJET
__-------------------------------------~-------------------------
- L'agriculteur possède - t-il des animaux ? nombre compté (c)
ou observé (0) - si oui, quelles espèces et combien - bovins -
ovins - caprins - équins - asins
- Qui gère les mouvements des animaux ? - le propriétaire, le
berger, un chef de troupeau
- Les animaux sont - ils gardés - à quelle saison ?
- Les lieux de pâture en saison des pluies (SP) - en saison sèche
(SS)
- Y'a t-il encore beaucoup de surfaces non cultivées ? - sur
quelles localisations ? - comment sont-elles dénommkes ?
- Importance des champs mis en jachère
- Cycle de mise en jachère
- Lieux de parcage des bovins la nuit en SP - en SS
- Y'a t-il de la transhumance dans le village ? - nombre - temps
de séjour ?
11) préciser le type de charrette
- Sur quelles parcelles peuvent - ils pâturer ? - A quel époque?
- Y'a t-il des animaux qui font l'objet de la traite ? - combien
et à quelle saison ? - lesquels ?

1. Quels sont les types de produits que vous procurent les
arbres
2. Quels sont les types de produits récloltés par espèce,
leur quantité et periode de récolte ?
3. Parmi ces produits,,
lesquels ont satisfait les besoins
de l'exploitation ?
4. Parmi ces produits,, lesquels n'ont pas satisfait les
besoins de l'exploitation ?
5. .A quoi attribuez - vous ces insuffisances ?
6. Quelles solutions avez-vous adopté pour la couverture de
vos besoins ?
7. Si certains des produits sont achetés par l'exploitant,
- type de produit acheté - depuis quand l'achetez - vous -
période d'achat - quantité achetée annuellement - lieu
de vente - sommes dépensées/an
8. Aimeriez-vous voir la production de certains de vos
produits augmenter ? - si oui, quels sont ces produits
/espèces? si non, pourquoi ?
9. Achetez - vous d'autres produits fournis par d'autres
espèces difficiles à trouver dans les environs du
villages? - si oui, - espèces - produi.ts achetés - depuis
quand -
quantité achetée - période d'achat - lieu de
vente - sommes dépensées annuellement
10. Quelles sont les destinations des différents produits
récoltés ?
C - ROLES ET USAGES DES DIFFERENTES ESPECES D'ARBRES
-
-
1. Citer les espèces qui existent dans le village et qui
sont utilisées dans la pharmacopée.
2. Citer les espèces qui n'existent pas dans le village et
qui sont utilisées dans la pharmacopée :
3. Citer les espèces que vous voulez introduire dans le
village pour une utilisation en pharmacopée :
R
Citer les espgces qui existent dans le village et qui
*
e
sont utilisées comme bois de feu (BF) :
5. Citer les espèces qui n'existent pas dans le village et
qui sont utilisées comme bois de feu (BF) :
6. Citer les espèces que vous aimeriez introduire pour les
utiliser comme bois de feu (BF)
7. Citer les espèces qui existent dans le village et qui
sont utilisées comme bois de service (BS) :
8. Citer les espèces qui n'existent pas dans le village et
qui sont utilisées comme bois de service (BS)

9. Citer les espèces que vous aimeriez introduire pour les
utiliser comme bois de service (BS)
10. Citer les espèces qui existent dans le village et qui
sont utilisées pour la conservation / protection des
sols. Et comment ?
11. Citer les espèces qui n'existent pas dans le village et
qui peuvent être utilisées pour la conservation/protec
tion des sols.
12. Citer les espèces que vous aimeriez introduire pour des
mesures de conservation/protection des sols :
13. Citer les espèces qui existent dans le village et sont
utilisées pour l'alimentation humaine :
14. Citer les espèces qui n'existent pas dans le village et
qui sont utilisées dans votre alimentation :
15. Citer les espèces que vous aimeriez introduire et qui
sont utilisées pour l'alimentation humaine :
16. Citer les espèces qu'on trouve dans le village et qui
sont utilisées dans l'alimentation du bétail :
17. Citer les espèces qu'on ne trouve pas dans le village
et qui sont utilisées dans l'alimentation du bétail :
18, Citer les espèces que vous aimeriez introduire pour
l'alimentation animale :
19. Y'a t-il dans le terroir des espèces qui ont une
signification socio-culturelle (tabous, interdits...)
20. Y'a t-il des espèces protégées contre l'élagage et/ou
l'abattage (et autres) pour lleurs valeurs socio-
culturelles ?
D- INF'LUENCE DES ARBRES SUR LES CULTURES
1. Pensez-vous que certaines espèces d'arbres ont une
influence bénéfique dans les champs - si oui, quelles
sont ces espèces et comment expliquez-vous cette
influence bénéfique ?
2. Pensez-vous que certaines espèces d'arbres ont une
influence néfaste dans les champs ? - si oui, quelles
sont ces espèces et comment se manifeste cette influer:ce
néfaste?
3. Quelles sont les espèces que vous aimeriez voir dans vos
champs ? Et pour quelles raiso,ns ?
4. Quelles sont les mesures prises ou appliquées pour
conserver ces espèces ?
5. Trouvez-vous le nombre de ces espèces suffisant dans
votre exploitation ? - si oui, classer par ordre de
préférence les espèces que vous aimeriez voir le nombre

augmenter et indiquer l'endroit où vous préférez les
introduire ainsi que les utilisations prévues pour
chacune de ces espèces :
6. Y'a t-il des facteurs qui vous empêchent de planter et/ou
semer ces espèces '? - si oui, quels sont ces facteurs ?
7. Quelles sont les espèces que n'aimeriez pas voir dans vos
champs et pour quelles raisons ?
8. Quelles sont les mesures prises ou appliquées pour faire
disparaître ces espèces ?
E- CONNAISSANCES FORESTIERES
1. Existe t-il dans votre famille une tradition de planter
des arbres ?
2. Parmi les techniques forestières suivantes, lesquelles
pouvez-vous faire vous - même sans assistance technique?
- aménager une pépinière
b- récolter des semences forestières
- traiter des semences forestières
: - récolter des boutures
- mettre en place des boutures
; - produire de plants en sachets
- produire de plants à racines nues
h - planter des arbres
i- entretenir des plants déjà plantés
j - autres techniques, spécifiez
F - CONNAISSANCES AGROFORESTIERES
-
-
1. Haie vive
1.1.
Connaissez-vous les haies vives ?
1.2.
Si oui, en avez-vous installé ? - si non, y'a t-
il des facteurs qui vous empêchent d'en
Installer ':
2.3.
Voulez-vous en installer
1.3.2. Si non, pourquoi ne voulez-vous pas en
installer ?
2. BANQUES FOURRAGERES ET ARBRES DANS LES ZONES DE PARCOURS
_-
2-l. Elevez-vous du bétail ? - si oui, avez-vous des
problemes pourassurerl'alimentation dubétail pendant
toute l'année ?
2.2
Connaissez-vous les banques fourragères ? - si oui,
pourquoi n‘en avez-vous pas installées ? -
si non,
voulez-vous en installer ?
3. JACHERES AMELIOREES - CULTURES EN COULOIRS -
ARBRES DISPERSES DANS-LES CULTURES
- -
-

- Les pailles de créréales sont-elles : laissées au champ,
ramassées, conservées, vendues
- Les fanes d'arachide sont-elles : laissées au champ,
ramassées, conservées, vendues
- Y'a t-il achat d'aliment pour le bétail ? - quels aliments ?
pour quels animaux ?
- Faites - vous de l'engraissement ? - sur quels animaux ? - les
animaux sont destinés à l'abattage familial, la vente
___-_____--------------------
--------mm---------.--v-----e-------e
3 - ENQUETES AGROFORESTIERES
DANS LA ZONE DI;T PROJET
_----e-e_------ _----------------------~-------------------------
A- EVOLUTION DE LA COMJXSANTE LIGNEUSE ET CAUSES
1. Comment a évolué la densité des arbres dans votre
exploitation
2 .
Avez-vous une idée de la densité des arbres dans votre
exploitation ? en 1990, 1980, 1970, 1950, 1940....
3. D'après - vous quelles sont les causes de cette
évolution?
4. Quels sont les avantages engendres par cette
évolution ?
5. Quels sont les inconvénients engendrés par cette
évolution?
6. Quelles sont les espèces ligneuses qu'on trouve dans
cette exploitation ?
7 .
Citer les 15 espèces les plus nombreuses de votre
exploitation
8.
Quelles sont les espèces qui ont totalement disparues
de votre exploitation ?
9. Quelles sont les causes de cette disparition ?
10. Avez-vous pris des mesures de conservation des ressour
ces naturelles au niveau de votre exploitation ? - si
oui, quelles sont ces mesures ? - si non, pourquoi
aucune mesure n'est pas prise ?
B- PRODUITS FORESTIERS RECOLTES/PRODUC!TIONS/DESTINATION/REVENUS

3.1. Comment jugez-vous la fertilité de vos sols ?
-
fertile, peu fertile, pauvre, très pauvre
3.2 Quelles sont les mesures prises pour maintenir ou
améliorer cette fertilité ?
3.3 Ces mesures sont--elles efficaces ? - si non, seriez-
vous disposé à tester un autre moyen pour améliorer la
fertilité des sols ? - si non, pourquoi n'êtes-vous pas
disposé à tester un autre moyen ? - si oui, connaissez-
vous d'autres moyens ?
Voulez-vous tester la jachère améliorée ? - si non,
donnez vos raisons - si oui, quelles espèces à
introduire ?
4. BRISE - VENT
4.1 Pensez-vous que les vents ont des effets néfastes sur
les sols et les cultures ?
4.2 Si oui, quels sont ces effets néfastes ?
4.3 Avez-vous des moyens de lutter contre ces effets
des vents ?
4.4 Si oui, quels sont ces moyens de lutte ?
4-5. Sinon, ête-vous prêt à utiliser un moyen de lutte s'il
existait ?
4.6 Connaissez-vous le brise-vent ? - si oui, pourquoi ne
l'utilisez-vous pas comme moyen de lutte ?- si non,
voulez-vous l'utiliser comme moyen de lutte ? - si non,
donnez vos raisons - si oui, avec quelles espèces ?
5. APICULTURE
5.1 Connaissez-vous le miel ? - si oui, e:st-il apprécié dans
y _.
-
:
ICI
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pensez-vous que cette spéculation peut-être rentable
dans la zone ? - si non, quelles solnt les raisons ? -
si oui, quelles sont les raisons?
5.2 Récoltez-vous du miel sauvage ? - si oui,
1.. année de début., 2 espèces sur lesquelles le miel sera produit,
3 sites d'installation des ruches, 4 distance du village, 5
destination de la récolte,
6 - APPERCU SUR LA PERCEPTION DU PROJET PAR LES PAYSANS

1. Préférez-vous que le choix des lespèces à planter / semer
soit effectué par ?
- vous-même, les agents du projet, après concertation,
autres (préciser)
2.
Donner les raisons de ce choix
3.
Préférez-vous que le choix de la (ou des) solution (s)
à apporter soi (ent) effectué par ? ;
vous-même, les agents du projet, après concertation,
autres (préciser)
4.
Donner les raisons de ce choix
5.
Etes-vous disposé à investir du temps pour la
réalisation des actions retenues ?
6.
Quelles sont les périodes les plus appropriees pour
réaliser les actions retenues ?
7.
Disposez-vous d'assez de main--d'oeuvre et d'équipement
pour vous investir dans des travaux supplémentaires
engendrés par ce projet ?
Si non, comment comptez-vous vous organiser pour
réaliser ces travaux supplémentaires ?

FICHE D ’ INVEN!i!AIRE
V i l l a g e d e :
Région : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Nom de l’exploitani::::::::::::::::::
D é p a r t e m e n t : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
N’ d e l a p a r c e l l e . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
A r r o n d i s s e m e n t : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Date
. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
E t a t v é g é t a t i f :
M - M o r t s u r p i e d ; BV - B i e n - v e n a n t ; E - - ElaguO ; A - A t t a q u é

AFRENA
:
Agroforestry ResearchNetwork of Africa
D.A.
:
Direction de l'Agriculture
DLD
:
Diagnosis and Design
DKCSP
:
Llireciion des Recherches SUI les (;uitur.es ct Liystt;m~.s
Pluviaux
DRPF
:
Direction des Recherches sur les Productions Forestières
DRSPA
:
Direction des Recherches sur la Santé et la Production
animales
FIDA
:
Fonds Internationalpourle Développement Agricole
GPF
:
Groupement de Promotion Féminine
GTN
:
Groupe de Travail National
ISRA
:
Institut Sénégalais de Recherches Agricoles
LVIA
:
Love Volontary International Association
ONG
:
Organisation Non Gouvernementale
PAGF
:
Projet Agroforestierde Diourbel
PREVINOBA
.
.
Projet de Reboisement Villageois dans le Nord-Ouest du
Bassin Arachjdier
SALWA
:
Semi-Arid Low Lands of West Africa
SONACOS
:
Société Nationa1.e de CommerciaUsation des Oleagineux du
Sénégal
SPSSIPd
.
.
Statistical Package for Social SciencesIPersonal Computer
SU’T
.
.
SystGme d'Utilisation des Terres.