République du Sénégal INSTITUT SENEGALAIS ...
République du Sénégal
INSTITUT SENEGALAIS
------
DE RECHERCHES AGRICOLES
- - - - a - -
MINISTERE
P
r
o
j
e
t
DU. DEVELOPPEMENT- RURAL
“Recherche-Développement
- - - - - - -
sur le rôle de l’arbre en
expl6itation agricole
---m---e
A N I M A T I O N S C I E N T I F I Q U E

0 d u 5 m a i 1988

------_
P R E M I E R S R E S U L T A T S
D E S R E C H E R C H E S S U R L E S
SYS-i-EMES A C R O F O R E S T I E R S
DIRECTION DES RECHERCHES SUR LES PRODUCTIONS FORESTIERES
Route des Pères Maristes - Parc Forestier de Hann - BP. 2312
Tél. 21.32.19 - Dakar (Sénégal 1

S O M M A I R E
. Animation scientifique sur les premiers résultats
de recherches sur les systèmes agroforestiers -
Compte rendu succinct . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
1
. Bilan succinct des recherches en agroforesterie
menées au Sénégal avant 1983
par Dominique LOUPPE . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
7
. Recherches effectuées depuis 1985 à la Station Lie
Thiénaba
par Michel CAZET .
..*........................,
1 D
v
Approche utilisée pour i'intégration de l’arbre
en système agricole : exemple de Boulandor
(Casamance)
par Ibrahima DIAITE . . .
..I....................
33
. Approche paysanne utilisée à Khaye (Thiénaba)
dans le cadre de la préparation d'une action
d'intégration de l'arbre dans le système agraire
par Samba Arona Ndiaye SAMBA..............,..
25
. Approche utilisée en vue de la réintroduction de
l'arbre dans le système agraire dans un village
du Sine-Saloum
par Babou NDOUR . . ..*...*.....................
35
Liste des essais "agroforestiers" mis en place
l
au Sénégal ..*..............................*
4 3

1.S.R.A
Direction des Recherches
sur les Productions Forestières
COORDINATION "RECHERCHE-DEVELOPPEMENT"
Animation scientifique
- sur les premiers résultats de recherches
sur les systèmes agroforestiers
COMPTE RENDU SUCCINCT DE LA REUNION DU 05 MAI 1988
La réunion s'est tenue dans la Salle de con-t‘érence de
la Direction des Recherches sur les Productions et la Sante
Animale (DRSPA/ISRA) le 5 mai 1988 a partir de 14 h 30.
Après l'introduction de Monsieur Syaka SADIO remerciant
les participants d'être venus si nombreux (voir liste de présence
e n annexe),
les différents orateurs ont exposé les points
suivants :
-D. LOUPPE :
Bilan succinct des recherches en agroforesterie
menées au Sénégal avant 1985 ;
- M.
CAZET :
Recherches effectuées depuis 1985 à-la Station
de Thiénaba ;
- 1. DIAITE :
Introduction de Gliricidia sepium en Casamance ;
- S.A.N. SAMBA : Méthodologie d'approche paysanne pour l'intro-
duction de l'arbre dans le système agricole du
bassin arachidier ;
-B.NDOUR :
Approche utilisée en ‘vue de la réintroduction
de l'arbre dans le système agraire d'un
village du Sud-Saloum.
Ces exposés,
qui sont présentés en annexe,
ont été
suivis par un débat animé pendant lequel les sujets suivants ont
été abordés :
- l'arbre,
dans la situation présente du Sénégal, est un élément
indispensable au développement agricole si bien que' actuellement,
personne, ni
le forestier,
ni l'agronome'
ni l'éleveur ne peut
travailler
seul
sans tenir
compte des
autres
spécialités
impliquées dans l'aménagement agro-sylvo-pastoral ;

2
- la DRSPA/ISRA a annon& avoir rédigé un document présentant la
liste des espèces ligneuses apétées accompagnées de leurs analyses
chimiques.
La DRSPA/ISRR souhaite une collaboration plus étroite
avec la DRPF/ISRA ;
- l a d i s c u s s i o n a é g a l e m e n t p o r t é s u r l e s a s p e c t s h u m a i n s :
problèmes
fonciers,
l o i
sur le
domaine
nat,ional,
code
f o r e s t i e r , . . .
en remarquant que ceux-ci peuvent être une entrave à
la jachère et à la gestion rationnelle d’un peuplemeit forestier
naturel,
voire
d ’ u n e planta.tion p r i v é e . U n i n t e r v e n a n t d e l a
Direction des Eaux 8: Forêts signale que le code forestier
actuel
prévoit la délivrance à titre gratuit d’un permis d’exploitation
et de transport pour des bois issus d’une plantation
p r i v é e e t
exploitée par le propriétaire lui-mëme ;
ce qui devrait favoriser
les boisements privés ;
- le problème de l’appartenance des produits de cueillette et,
notamment,
de la
gomme arabique a @té signalé comme
s o u r c e d e
conf 1 i ts sociaux $
sui te au f a i t que d e s p e r s o n n e s d i f f é r e n t e s
peuvent
s’attribuer
d ’ 11r1e
ann&l SIJY 1 ‘ a u t r e l e p r o d u i t d e l a
récolte provenant du même arbre ;
- le problème de la concurrence hydrique entre les arbres et la
culture,
a i n s i qu’ent,re l-es a r b r e s et.la r é a l i m e n t a t i o n d e l a
nappe
phréatique a été soulevé.
Pour le premier point,
t o u t a u
moins, des études
sont en cours.
N o t o n s q u ’ à l a S t a t i o n d e
Thiénaba j
l e p r o t o c o l e p r é v o i t
un p a r t a g e d e l ’ e s p a c e e n t r e
l’arbre et la culture pour l.imiter cette concurrence ;
- des changements dans la mentalité des cultivateurs ont été
r e l e v é s ‘:
l e r i z “Pampam”, riz cultivé sous le couvert du palmier
à
huile ,
é t a i t u n e p r a t i q u e t r a d i t i o n n e l l e e n
Casamance.
A c t u e l l e m e n t , o n
observe
l ’ a b a t t a g e d e s
palmeraies
pour
l’implantation de cultures de riz “de mtintage”. Quelles sont les
causes de cette évolution Ggative ? Ceci est à comparer aux parcs
à Faidherbia albida de Tivaouane oil les jeunes regénérations
sont
protégées et taillées ;
- des points plus “techniques” ont également tité abordés :
.
l e s t r e s s d e p.lantation d e F a i d h e r b i a a l b i d a s e m b l e
important
que l’on coupe la. crosse du fond de pot ou non.
Cette
coupe
est conseillée pour éviter les malformations racinaires qui
pourraient poser un problème dans le long terme.
Le nouveau pivot
qu i
se forme est à-peine plus gros à 6 mois qu’un fil à coudre,
alors qu’un semis direct en a un,
au même âge,
v i n g t f o i s p l u s
lourd (poids sec) ;
.
l ’ u t i l i s a t i o n d e A c a c i a h o l o s e r i c e a s e m b l e p o s e r u n
problème : on a indiqué que la production de bois de feu n’est pas
négligeable
et que le feuillage sec semble appété par les
ovins.
S o n r ô l e p o u r l a c r é a t i o n r a p i d e d e b r i s e - v e n t ,
s o u s d e s
pluviométries supérieures à 400-500 mm,
a é t é r a p p e l é t o u t e n
signalant,
que sa longévité à Randia (sur sols argileux) est de 5
ans
envi ron,
de 10 ans a Bambey (sols sablo-limoneux) et à Keur-

3
Mactar
(pluviometrie supérieure).
Pour la gestion de A.
holosericea en taillis,
il ne faut ptas exploiter à moins de 30 à
40 cm du sol ;
il a été rappelé que le choix d'une essence de reboisement

ne dépend pas seulement de la pluviométrie, mais également des
conditions pédologiques et topographiques et que,
de plus, le
facteur écartement de plantation est très important
;
.
des
remarques
ont
été formulées sur la
fixation
symbiotique de l'azote.
Les recherches en champ sont en cours et
bien que l'on n'ait pas encore pu mettre en évidence l'effet
positif en plantation d'une inoculation avec un Rhizobium,
les
essais en pépinière sont très prometteurs.
- le dernier point soulevé concerne la mise en~ défens contre le
bétail d'une partie du terroir villageois, afin d'y réaliser des
actions
forest.ières.
Peu de participants croient à
cette
possibilité en raison de la mentalité actuelle de laisser divasuer
le bétail en saison skhe.
Travailler sans clôture semble
irréaliste,
cependant? en raison de son coût, sa vulgarisation au
niveau paysan semble impossible.
La haie vive est donc nécessaire.
Euphorbia balsamifera est la meilleure espèce que l'on ait
actuellement
pour
c0nst.i tuer
ces
haies.
u n
besoin de
diversification se fait sentir. La création de haies avec de
nouvelles espèces demande une mise en défens contre le bétail.
Celle-ci ne pourra être réalisée par les paysans que si ceux-ci
investissent personnellement
dans les plantations et souhaitent
donc les voir aboutir. Il faut donc essayer !
Les participants ayant été une nouvelle fois remerciés
pour leur présence et leurs interventions,
la séance est levée à
18 heures.
Fait à Dakar., le 6 mai 1988
Dominique LOUPPE

4
LISTE DES PARTICIPANTS
1 - Babacar NDIAYE
IREF Dakar
2 - J. Denys BOURGUE
Coop. Canado-Sénégalais
3- Boubacar TRAORE
DAST/MPC
4 - Malaïny DIATTA
DRPF/SCS/ISRA Kaolack
5 - Mamadou NDIAYE
DRPF/SCS/ISRA Kaolack
6 - Abibou GAYE
DRPF/ISRA Hann-Dakar
7 - Souleymane GUEYE
DCSR/MPN
8- Youssouph BADJI
DRPF/ISRA Hann-Dakar
9 - Lansana BODIAN
DCSR/MPN
10 - Awa SECK (Mme)
Catholic Relief Service
11 - Arthur TIBESAR
ISE/Université C.A. DIOP
12 - Adou NGABA-WAYE
ISE/Université C.A. DIOP
13 - Jean GUILLEMOT
DCSR/MPN
14 - Birame DIENG
PRECOBA Fatick
15 - Michèle LISCH
PRECQBA Fatick
16 - Ndèye Ilama ‘I‘ouré I)I ENG
DGA/MDR
37 - Pierre-Yves SUTER
Coop. Suisse/CARIT Thiès
18 - Aminata DlANtiHA
Inst. Sénégalais Normai.
19 - Etienne KAISlN
PROBOVIL/FAO Louga
20 - Mamadou DAFFE
SENAGROSOL Yoff-Dakar
21 - Papa Djiby KONE
Pro.j. Rôneraie Cayor Dakar
23 - Oumy Ndiaye KONE
MPN/DEP
24 - Babou DIOUF
PRECOBA Fatick
25 - Bocar DIA0
IREF Fatick
26 - Babacar DIOP
BCT/Coop,Canadienne Dakar
27 - Babacar DIA
Projet Gandiolais St-Louis
28 - Samba Arona Ndiaye SAMBA
DRPF/ISRA Thiénaba
29 - Daby DIALLO
USAID/ADO Dakar
30 - Abdourahmane TAM&4
DRPF/ISRA Podor
31 - Syaka SADIO
DRPF/ISRA Dakar
32 - Papa Ndiengou SALL
DRPF/ISRA Dakar
33 - Ibrahima DIAITE
DRPF/ISRA Djibélor
34 - Louis VERCHOT
USAID Contracteur Dakar
35 - Graham BRISTER
UNIV. OF.GEORGIA, USA
36 - Mamadou DIONE
DRPF/ISRA/DAHRA
37 - Mark FREUDENBERGER
Chercheur, FULBRIGHT Dakar
38 - Ibrahima THOMAS
DRPF/ISRA Djibélor
39 - Marc DUCOUSSO
DRPF/ISRA Dakar-Hann
40 - Jean ROUSSEL
DRPF/ISRA Dakar-Hann
41 - Michel CAZET
DRPF/ISRA Dakar-Hann
42 - Dominique FRIOT
DRSPA/ISRA/LNRV Dakar
43 - Jean-Pierre DENIS
UNIVAL/ISRA/DRSPA Dakar
44 - Gilles MANDRET
LNRV/ISRA
Cult,fourragères
4 5 - Eric JUNCKER
DRSAEA/ISRA Dakar
4 6 - Gerad MONTAGUT
DG/ISRA/UPF Dakar
4 7 - Sarah WORKMAN
Mission UNIV.GEORGIA,USA
48 - Paul NDIAYE
Dépt, Géographie/Univ.CAD.
49 - Birahima FALL
Stagiaire ENSAA Dijon
50 - Demba SIDIBE
CRA/ISRA Saint-Louis
51 - Ndiaga MBAYE
ISRA/DG Dakar
52 - Didier RICHARD
ISRA/LNRV Dakar
53 - Safiétou TOURE
ISRA/LNRV Dakar
54 - Lindsay BORING
Univ. of Georgia, USA

55 - Malick DIALLO
DEFC/MPN Dakar
56 - Ousmane DIAGNE
DRPF/ISRA Dakar-Hann
57 - Guy POCTHIER
CIRAD Dakar
58 - Housmane COULIBALY
DRPF/ISRA Dakar-Hann
59 - Idrissa MBAYE
PASA
60 - Dominique LOUPPE
DRPF/ISRA Dakar-Hann

ETAT DES RECHERCHES EN AGROFORESTERIE
Bilan succinct des recherches en agroforesterie
menées au Sénégal avant 1985
par Dominique LOUPPE
1 - INTRODUCTION
Pourquoi
cette date de 1985 ?
Simplement parce que
cette
année-là fut créée, à Thiénaba,
la première
station de
recherche spécifiquement agroforestière du Sénégal.
Est-ce à dire
qu' aucunë
recherche agroforestière n'avait été menée avant cela ?
Non.
Mai s
qu ’ est.
1’AGROFORESTERIE ?
(1’:est.
simplerneilt
1 'associat.io11 de l'arbre à 1 ' agricul turc dans l'espace ou <lans
ie
temps.
Nous
aborderons
rapidement les
systèmes
agroforostiers
suivants :
- la jachère
- les paysages à parc
- les haies vives et brise-vents
- la méthode "Taungya"
- les cultures en couloir.
Comme la recherche au Sénégal n'a pas obligatoirement
couvert,
même très partiellement,
tous ces domaines, nous
présenterons
également certains résultats provenant d'autres pays
de l'Afrique de l'Ouest sèche.
1 - LA JACHERE
La jachère fait partie d'un système agro-sylvo-pastoral
dans lequel l'association arbre-culture se fait dans le temps sur
une même
unité de surface.
Elle a pour but de restaurer la
fertilité des sols par l'augmentation de la matière organique de
surface et de la teneur en éléments minéraux.
Elle sert également
de réserve fourragère.
La jachère est généralement constituée par les recrus
ligneux après
abandon de la culture.
On rencontre rarement en
Afrique tropicale sèche une jachère organisée par l'homme.
Le cas
des gommeraies du Soudan est presque unique, car elle est incluse
volontairement dans la rotation agricole :
5 ans de culture (mil-
sorgho-sésame-arachide)- 15 à 20 ans de gommiers.
Le gommier étant une espèce pionnière ne se regénérant
pas
sur elle-même,
les champs offrent des conditions optimales à
l'installation des semis d'Acacia qui sont protégés. Un semis peut
également être fait par les paysans au cours de la dernière
année
de culture.

8
Après 5 ans de jachère environ, les Acacia sont ramenés
à une densité satisfaisante par éclaircie et sont ensuite élagués.
Les arbres
s o n t a l o r s
saignés et la production
de gomme se
poursuit jusqu’à l’âge de 15 à 20 ans où la gommeraie est alors
abattue et le terrain remis en culture.
Ce système
e s t v i a b l e c a r l a t e r r e e t l a g o m m e r a i e
appartiennent
au paysan qui,
de plus, en retire un profit
monétaire.
Cette
technique
nécessite
néanmoins de
grandes
superfercies
et ne peut être reproduit dans des zones
densément
peuplées.
Au Sénégal,
en raison de la loi sur le domaine national, il
faudrait
“inventer” une jachère de courte durée,
étant
reconnue
comme une
mise en
valeur des terres et produisant un revenu
monétaire
suffisant
afin de faire rentrer à nouveau
l a j a c h è r e
dans le cycle agricole.
2 - LES PAYSAGES A
PARC
L e s p a r c s s o n t u n e a s s o c i a t i o n agro-sylvo-pastorale
constituée par la présence d’arbres disséminés dans les champs.
Ces parcs ont fait l’objet de beaucoup d’études par les géographes
qu i
en font plusieurs typologies basées sur
l e u r f o n c t i o n , s u r
leur genèse ou sur les espèces dominantes.
A u S é n é g a l , e n s e b a s a n t u n i q u e m e n t s u r l ’ e s p è c e
dominante, on rencontre les parcs à Faidherb albida., Acacia
raddiana, Cordvla pinnata, Adansonia digitata, Parkia biglobosa,
Borassusaethiopium,
Elaeis guinennsis. Ces espèces sont en outre
mélangées à d’autres qui présentent,
pour le paysan des intérêts
différents.
De tous ces types de parc (et il en existe d’autres)?
celui
à Faidherbia albida a été le plus étudié en raison de sa
p r é s e n c e p a n a f r i c a i n e e t d e s o n e f f e t n e t e t v i s i b l e s u r l a
producti0.n a g r i c o l e .
L e J&idherbia a l b i d a e s t l i é à l ’ a c t i v i t é
anthropique
et ne semble présent que là où les cultures ne
sont
entrecoupées que par des jachères de courtes durées.
Quels
s o n t l e s e f f e t s d e F a i d h e r b i a a l b i d a
sur
l’association agricole ?
a) .- -& climat
- En 1966,
SCHOCH mettait en évidence, dans un parc de 25 à 30
individus adultes par hectare ,
une réduction de 1’ETP de 50 % -~
en
saison
sèche et 10 40 en saison des pluies due principalement
à la
réduction de la vitesse des vents ;
- le stock d’eau du sol,
bien qu’étant équivalent sur 4 m sous et
hors mdherbia albida, montre une humidité plus importante dans
le premier mètre sous l’arbre ;
- l’arbre provoque un écrêtement des températures.

9
b) - Le sol
- CHARREAU et
VIDAL
ont
étudie
les
modifications
des
caractéristiques organiques et biologiques des sols induites par
Faidherbia albida. Ils observent les différences suivantes :
. C total
q i-62%
. C minéralisable = t 73 %
. humus = t 40 à 47 %
. azote total : presque doublé
activité biologique : 2 à 3 fois plus élevée
l
. le pH serait plus élevé (t 0,4 unités) mais non significa-
tivement ;
la capacité d'échange de l'horizon de surface O-10 cm aug-
l
mente de 47 % et le taux de saturation passe de 80 à 100 %
. les plus forts accroissements
concernent le calcium et le
magnésium ;
. le phosphore augmente de 134 %
- JUNG a étudié les retombées annuelles de matière organique sous
Faidherbia albida et les a exprimées en kg/ha dans l'hypothèse
d'un peuplement fermé :
. la litière représentait 4,2 T/ha
. l'écorce et le bois 019 à 3,l T/ha
. les gousses 5,4 T/ha.
Il a également analysé ces retombées et,
considérant U11
peuplement avec un couvert de 46 % dans lequel les gousses
seraient
ingérées
par les animaux avec restitution de 50 % de
l'azote et 90 % des minéraux,
il obtient des apports annuels de
5 350 kg de matière sèche dont 69?4 kg de N, 3!8 kg de P205,
38,8 kg de K20,
111,6 kg de Ca0 et 31,3 kg de Mgo. Ces
enrichissements
minéraux
importants
so11t
liés
aux
caractéristiques du système racinai.re profond (souvent plus de
20 m) et à l'absence de racines superficielles.
c) - & cultures
- Les études menées par
le CNRA de Bambey montrent,
sous
Faidherbia albida,
une augmentation relative supérieure à 100 %
des éléments minéraux dans les feuilles de mil. Le rendement en
grains
est également plus que doublé alors que le rendement en
protéine
est lui triplé.
Il y a donc également amélioration de
qualité des récoltes sous l'arbre ;
- l'arachide voit également son rendement gousses et
fanes
amélioré sous l'arbre, mais de l'ordre de 30 à 40 % seulement.
d) - & nutrition animale
- Le fourrage de Faidherbia albida est d'excellente qualité et
constitue un complément en protéines digestibles,
phosphore et
carotène au fourrage graminéen en saison sèche.
Par contre, les
fanes d'arachide et les graminées seches sont nécessaires pour
l'alimentation en oligo-éléments tels zinc, cuivre et manganèse.

10
Les autres
types de parc ont également fait l'objet
d'études,
mais
celles-ci
concernent essentiellement le rôle
nutritionnel ou fourrager des arbres.
Leur rôle sur les rendements
agricoles et
la fertilité des sols ne semble pas avoir été
beaucoup abordé. Pourtant, ce point n'est pas dénué d'intérêt,
3 - HAIES VIVES ET BRISES-VENTS
Bien que l'objectif assigné à ces types de boisement
soit différent,
nous les traiterons ensemble car ils constituent,
tous
lE!S
deux,
des
plantations
linéaires
difficilement
protégeables
- en milieu paysan - par des
clôtures.
Leur
installation pose donc un problème certain à résoudre avant d'en
assurer la vulgarisation.
31 -Les haies vives
La haie est essentielle pour le développement agricole
futur, car elle seule permettra,
à faible
coût,
une gestion
rationnelle des troupeaux et des pâturages ainsi qu'une protection
des cultures et des plantations.
Au Sénégal,
peu d'essais ont été faits sur ce thème
mais à Bandia, les espèces suivantes ont donné de bons résultats :
Bauhinia rufescens, Parkinsonb aculeata, DichrostachvA glomerata,
le sisal et 1'0puntia (compte tenu de l'influence-maritime pour ce
dernier).
Aucun essai n'a réellement été entrepris concernant la
taille des haies qui est nécessaire pour maintenir et développer
les branches basses qui assurent son étanchéité;
Au Burkina-Faso, HIEN et ZIGANI ont effectué des essais
plus complets.
Les essences se maintenant le mieux sont Acacia
senegal (l),
Bauhinia rufescens (4),
Ziziphus mauritiana (5),
Acacia nilotica adansonii (Z), Acacia seyal (3).
La taille apparaît nécessaire et elle doit se faire
tôt.
Une première
coupe à 50-80 cm de haut pour
favoriser le
développement de branches latérales sera suivie par des coupes
maintenant la haie à une hau-teur de 1,20 m et une largeur de 80cm.
3 2 - Les brises-vents
Un seul essai fut implanté à Bandia en 1982. Cet essai,
prévoyant l'étude de l'influence d'un réseau brise-vent sur les
cultures, a
connu des déboires suite aux faibles pluviométries :
entre 1 an et demi et 2 ans et demi,
le taux de survie des
EucalyDtus est passé de 88 40 à 57 %.
Les Acacia holosericea et
Prosopis juliflora montraient, à 2 ans et demi, des taux de survie
de 87 et 94 %, alors qu'ils ne subsistaient que 70 % des
Azadirachb indica.
Cet essai fut donc abandonné.
Il serait à
reprendre dans une région mieux arrosée ou avec des espèces plus
rustiques.

11
Des tests de délimitation de parcelles paysannes par
plantation d'arbres, créant ainsi des brise-vents furent installés
de 1978 à 1981 dans un village proche de Keur-Mactar. Les
plantations ayant été réalisées par les soins de la recherche, les
paysans
ont montré relativement peu d'intérêt à la protection des
arbres. Les lignes de plantation ayant été entretenues, elles sont
devenues des chemins de parcours privilégiés avec les conséquences
que l'on imagine.
De plus, comme une seule ligne d'arbres a été plantée à
la limite entre des parcelles de propriétaires différents, les
arbres ne sont la propriété réelle de personne.
Ceci expliquerait
également le peu d'intérêt montré par les agriculteurs.
4 - LA METHODE "TAUNGYA"
L a
méthode
"taungya" consiste a
effectuer
des
plantations
forestières en autorisant une culture
agricole
intercalaire pendant les premières années.
Le revenu obtenu par La
spéculation
agricole permet de réduire les
coüts d'installation
des arbres.
Cette technique a beaucoup été utilisée en Gambie pour
l'installation de peuplements de Gmelina arborea par semis direct.
Au Sénégal,
elle est utilisée dans des reboisements ruraux,
mais
peu de recherches ont été effectuées pour connaltre l'influence
respective de l'arbre et de la culture. De plus, ces recherches
ont été perturbées par les aléas climatiques.
Au Niger, par contre,
des essais dans ce sens ont été
menés
sur Azadirachta indica (Neemj et mil :
après 3 ans
d'association
culturale dès la plantation, on a constaté une
réduction de croissance du neem de 54 4: en volume bois par rapport
à
une
plantation réalisée dans des
conditions
optimales
d'entretien.
Un essai semblable a été réalisé, mais en autorisant la
culture
intercalaire de mil à partir de la seconde saison des
pluies.
Au sortir de la troisième saison de croissance et de la
deuxième période de culture,
la diminution de la production, suite
à l'association neem-mil n'est que de 1,5 X.
Un troisième essai comparait l'influence de la culture
de mil, d'arachide et de niébé sur la croissance des arbres. Après
deux
années
de cultures
intercalaires,
aucune
différence
significative n'est '~~ilri'Ut CnLK tJJ)f!l de CU~~UPQ. I,'~pacl,;de se
c1agsei ntanmoina moins bien que le niébé & t,~, 1, ~1. -Ces trois
.

12
Revenons au SénGgal :
a) - & Bandia
Dans le cadre du PARFOB, deux essais de cultures
intercalaires
entre lignes d' Eucalyptus écartées de 5 et de 7 m
ont été installés en 1981 et 1982. En raison de la faiblesse de la
pluviométrie (403 mm en 1981 ; 402,4 mm en 1982 ; 231,l mm en 1983
et 301,2 mm en 1984),
ces essais ont été abandonnés sans
avoir
donné de résultats probants.
L'essai de -1982 avait pourtant bien démarré avec un
taux de reprise moyen de 88,9 X. On notait alors une mortalité des
arbres légèrement supérieure dans les parcelles cultivées (12
à 22
40) par rapport aux parcelles entretenues (- de 4 %). De plus, la
croissance
des arbres associés à la culturse était plus faible :
hauteur
moyenne
de 130 à 140 cm contre 166-171 pour les
plantations entretenues.
Aucune influence de l'écartement de plantation sur les
cultures ne fut observée, les rendements moyens étant de 625 kg de
gousses par hectare pour l'arachide,
1170 kg de graines pour le
niébé et 1361 kg de graines pour le mil.
Les Eucalyntus de l'essai 1982 ne présentaient plus
qu'un taux de survie de 48 % à deux ans et demi,
quelle que soit
la densité de plantation,
alors que les rendements agricoles de
1984 furent nuls pour le mil et de seulement 147 kg/ha pour
l'arachide-gousses.
b) - à Mbiddi
- Dans des conditions bien rigoureuses, un essai
agrosylvicole de cultures intercalaires de pastèque et
niébé
avec Acacia seneqal et Acacia tortilis raddiana a été
-~
implanté en
1984.
En 1985,
on a observé une meilleure croissance
des deux
espèces ligneuses quand elles sont associées aux
cultures.
La pasteque,
associé aux arbres,
produit moins que la
culture pure et l'effet dépressif est surtout marqué avec Acacia
raddiana. Pour le niébé, on enregistre un effet contraire, soit :
. avec Acacia senegal : t 76 90 de graines (62 kg/ha au lieu de
35 kg/ha pour la culture témoin) et t 93 % de fanes (644 kg/ha
contre 334 kg/ha) ;
. avec Acacia tortilis raddiana,
le rendement augmente de 33 %
(47 kg/ha contre 35 kg/ha) et celui de fanes de 63 % (544' kg
contre
334 kg/ha). De plus,
on observe un meilleur taux de
survie des Acacia raddiana avec la culture de niébé.
Cet essai ne présente que des indications sommaires,
car réalisé dans des conditions extrêmes où la culture agricole
est aléatoire.
En effet, la pluviométrie de 1984 fut de 88 mm et
celle de 1985 (OU un faible rendement
agricole fut néanmoins
obtenu) de 285 mm alors que 1'ETP est de l'ordre de 3200 mm/an.

13
- On a également mesuré ~311 1985, la production foliaire
d e
diverses
espèces
ligneuses en
fonction des
conditions
pédologiques :
cette
production est négligeable au sommet des
dunes et atteint, dans les dépressions,
479 kg/ha de matière sèche
pour les formations naturelles voire 1 tonne par hectare pour des
plantations de Acacia tortilis raddiana de bonne venue (un appoint
fourrager interessant).
5- LES CULTURES EN COULOIR
Cette technique vise à effectuer des cultures agricoles
entre des haies d'espèces ligneuses,
g&éralement légumineuses
fixatrices d'azote.
La haie est recépée régulièrement une à deux
fois par an
(au minimum en période de culture afin
de ne pas
concurrencer la spéculation agricole).
L e
produit de la coupe de la haie a plusieurs
utilisations :
- la principale consiste a creer un "mulch" dans les interbandes
afin d'éviter le dessèchement superficiel du sol et de réduire
l'effet érosif des précipitation (simul-tanément? cette matière
organique enrichit le sol) ;
- la matière
verte peut également servir de
fourrage pour le
bétail (.mais alors au détriment de l'amélioration du sol) ;
- le bois, gaulettes de faibles dimensions, est également utilisé
commme bois de feu, tuteurs, lattes, etc.
La
culture
e n couloir,
telle que décrite
ici,
s'applique principalement aux zones humides.
C'est pourquoi, elle
n'est testée au Sénégal qu'en Casamance. Des essais apparentés à
la culture en couloir sont développés à Thiénaba par Monsieur M.
CAZET.
6 - CONCLUSIONS
Ce
rapide
survol
des
premières
recherches
agroforestières montre que le domaine est vaste. Quelques réponses
aux interrogations des agents du développement ont
été fournies,
mais bien peu par
rapport aux questions
innombrables qui se
posent.
C'est pourquoi,
la Direction des Recherches sur les
Productions Forestières, depuis 3 ans,
a renforcé son dispositif
pour la recherche en agroforesterie.
D'abord en station (essais de
Thiénéba et de Djibélor depuis 1985) puis en milieu paysan avec le
démarrage d'actions au sein de villages-pilotes en 1987. Les
premiers résultats de ces nouvelles actions vous seront présentés
dans les exposés qui suivent.

ETAT DES RECHERCHES EN AGROFORESTERIE
Les expériences mises en place à Thiénaba
par Michel CAZET
Coordonnateur des recherches
pour la zone Cer;;re-Ouest
l- LES OBJECTIFS VISES A THIENABA
Les arbres,
à mettre en place dans le secteur nord du
bassin arachidier où agriculture et élevage, sont étroitement
associés et
sont
appelés à jouer au
moins
une des fonctions
suivantes:
- fonction de production (bois, fourrage? autres . . . i ;
- fonction de protection et regénération des sols dior
dégradés ;
- éventuellement, fonction de clôture.
Schématiquement, il y a trois façons d'introduire
l'arbre dans le terroir agricole :
a) - autour des parcelles pour constituer des haies vives, des
~-
brise-vents ou des plantations linéaires "hybrides" jouant à
la fois le rôle de clôture et de brise-vents ;
b) - dans les parcelles
.& façon aléatoire dans des systèmes à parc (parc à Acacia
tortilis au nord,
à Faidherbia albida au centre,
à Cordrla
pinnata au sud).
Ces formations à parc existent depuis fort
longtemps.
Leur
densification se heurte toutefois à
des
contraintes pratiques liées à la culture a.ttelée ;
.selon une disposition linéaire 1. dans des systèmes &
culture
en oallée
u
culture en couloir qui ont
l'avantage
d'autoriser
des
densités
d'arbres plus
fortes
tout en
restant compatibles avec l'agriculture.
A noter que ces systèmes de culture en allke peuvent
également
être
assimilés
à des systèmes de brise-vent plus ou
moins rapprochés et qu'ils peuvent être obtenus par plantation _OU
par regénération naturelle.

1 6
2 - RECHERCHES ENTREPRISES A THIENABA SUR LES BRISES-VENTS ET
LES HAIES VIVES
2 1 - sur les brises-vents
Essai n'- 294/Thiénaba 1y83
Essai de co%?ortement en brise-vent
de Acacia holosericea et Acacia tumida
A-
Ces deux espèces d' Acacia australiens avaient donné
-.
des résultats encourageants à la Station de Bambey dans l'essai n"
73 (essai monoarbre de Acacia australiens sur sols "deck-dior").
Elles ont été retenues pour effectuer le brise-vent
périmétral de la Station de Thiénaba (une seule ligne d'arbres
plantés a écartements de 2,50 m),
Les résultats obtenus sont très
satisfaisants,
surtout avec Acacia
----. .-. holowricea.
--. .--- _ .--.- ..-
Au 1G janvier ii)lJï,
s o i t un a11
e 1.
demi
après la
plantation,
les caractéristiques moyeiines des brise-vents étaient
les suivantes :
Survie
Haut.mov.
Espèces
('y,)
(cm)
A. holosericea
98,T
264
A. tumida
97,9
201
Ces deux espèces sont en mesure de constituer un brise-vent
efficace à deux ans et demi:.
Un essai de recepage partiel à intervalles de 2 mois
a été entrepris en mai 1988. Il doit permettre :
1. de tester l'aptitude des deux espèces à rejeter après une
coupe effectuée à 40 cm du sol ;
2, de déterminer la date op.timale de coupe ;
3. de tester un mode gestion de ces brise-vents qui consiste à
récolter régulièrement des produits tout en conservant l'effet
brise-vent.
Essai nl 340/Thiénaba 1y87
Comportement en plantation et en brise-vent
de diverses especes fourragères et fruitières
Deux espèces locales,
Zizgphus auritiana et Balanites
aeggptiaca ont été utilisées pour doubler les lignes de brise-vent
est et ouest de la Station de Thiénaba. Les plants sont placés en
quinconce tous les 2,50 m sur une ligne distante de 3 mètres du
brise-vent existant.

17
21 - sur les haies
Pour jouer un rôle de clôture,
la haie vive devra être
rapidement
infranchissable au bétail.
1 .L sera donc fait appel à
des espèces
si possible épineuses,
buissonnantes >
en tous
cas
capables de développer rapidement des branches basses.
Mais,
quelles que soient les espèces retenues,
les
haies vives nécessiteront de grandes quantités de plants. Ainsi,
une haie vive,
constituée d'une seule ligne avec des écartements
de 40 cm, nécessite 2500 plants au kilomètre.
Aussi $
à Thiénaba!
des recherches sont menées sur les
semis directs d'espèces utilisables en haie vive :
Essai n'
- - 317/Thiénaba 1986
-~
Essai de semis direct d' Acacia mellifera et Acacia
~--
- - - sclerosperma
- -
Les résultats de cet essai ont éte très mauvais (33 %
pour Acacia mellifera et 10 % pour Acacia sclerosperma.
Essai II ~ 341/Thiénaba M
Essai de semis direct de Zizyphus mauritiana, Bauhinia rufescens,
Combretum aculeatum et Acacia, mellifera
Les taux de reprise, du-pourcentage au nombre de
graines mises en place, sont variables selon les espèces :
.Combretum aculeatum
85 %
.Acacia mellifera
70 40
.Bauhinia rufescens
36 90
. Zizsphus mauritiana
16 40
Au moins, pour les deux dernières espèces,
les résultats demeurent
très insuffisants.
En 1988, un essai sera mis en place
avec les huit
espèces
suivantes :
Acacia tortilis &diana, Acacia nilotica
adstringens, Acacia senegal, Acacia laeta, Parkinsonia aculeata,
Zizvphus mauritiana, Balanites aeayptiac.a et Prosop& cineraria.
L'objectif de cet essai sera surtout de tester l'influence de la
prégermination
des graines et du paillacge des semis avec des
tiges de mil.
A noter que la mise au point des techniques de semis
direct, si
elle est d'un grand intérêt pour
les haies vives,
pourra également être retenue pour d'autres formations arborées.

18
RECHERCHES ENTREPRISES A THIENABA SUR LES ESPECES DE PLEIN
CHAMP (OU DE PARC)
31 - Recherches sur la sylviculture du “cadd"
_Elles ont donné lieu à trois essais :
- E s s a i _
n” 315/Thiénaba 1986 :
Influence d’un antitranspirant de
type
régulateur stomatique associé ou non à un support
humique
et à un hydrorétenteur de synthèse sur le comportement de jeunes
plants de Faidherbia albida ;
- E s s a i n” 316/Thiénaba 1986. : Influence du sectionnement du pivot
sur le comportement juvénile de Faidherbia albida ;
- Essai d 317/Thiénaba 1986 :
Influence d’un anti transpirant sur
un semis direct de Faidherbia albida.
Les premiers résultats, s’appuyant sur des études des
systèmes
a é r i e n s e t
racinaires
d e s j e u n e s p l a n t s ,
s o n t l e s
suivants :
- le sectionnement du pivot,
qui est généralement pratiqué
lors de la plantation du cadd,
n’a pas d’influente notable sur le
comportement du jeune plant 6 mois après la transplantation.
Pour
éviter
les effets néfastes que l’enroulement du pivot risque de
provoquer
s u r l e d é v e l o p p e m e n t u l t é r i e u r d e s
arbres)
IlOUS
préconisons
donc le sectionnement du pivot entre 2 et 3 cm de la
base du- conteneur ;
- l ’ u t i l i s a t i o n d ’ u n h y d r o r é t e n t e u r n a t u r e l t e l q u e l a
Tourbe,
o u a r t i f i c i e l , améliore significativement la résistance à
la sécheresse des jeunes plants (t 9 à 14 % avec la tourbe, t 10 à
20 % avec le polyacrylamide) ;
- un
antitranspirant de type régulateur stomatique peut
améliorer la croissance juvénile du cadd de 15 à 20 %, mais il
n’améliore pas sa résistance à la sécheresse ;
- l e s
p l a n t s d e cadd i s s u s d e s e m i s d i r e c t o n t
un
développement
j u v é n i l e b e a u c o u p p l u s r a p i d e q u e l e s p l a n t s
transplantés après un élevage de 3 mois en pépinière.
A i n s i , à 6
mois, les hauteurs moyennes sont multipliées par .2,2 (alors que le
coefficient de variation sur les hauteurs est réduit de moitié),
le diamètre au collet est multiplié par 2,5,
l e p o i d s s e c d e s
tiges par 17, la longueur du pivot par 1,8, le diamètre maximum du
pivot par 6,5 et le poids sec des racines par 24.
Pour
regénérer
a r t i f i c i e l l e m e n t l e
cadd
nous
p r é f é r e r o n s d o n c l a t e c h n i q u e d u s e m i s d i r e c t à c e l l e d e l a
plantation. Le semis devra être réalisé lorsque le sol est humecté
sur une profondeur d’au moins 80 cm,
si possible avec des graines
prégermées,
soigneusement
mises
en terre à
une profondeur
n’excédant pas 5 mm. La mise en place de 3 à 5 graines par

19
assiette de semis et un démariage à la sortie de l’hivernage sont
susceptibles d’assurer un taux de réussite supérieur à 90 %.
- Re erches sur le comuortement et la sylviculture
32 +F-----
&8W!tXs fourragères et fruitières
+ Essai
_
n”
339/Thiénaba
1987
:
essa.i
antitranspirant
sur
anacardier et tamarinier ;
- E s s a i n” S$O/Thiénaba m :
essai de comportement de diverses
espèces fourragères et fruitières.
L ’ o b j e c t i f d e
l ’ e s s a i n0
339 était de
tester
l’influence
d’un antitranspirant
sur la
résistance et la
croissance de deux nouvelles espèces?
mais également de
v é r i f i e r
que l’antitranspirant pouvait permet- t,re une économie d env i 1.011 1 /:j
de
1’ eau d’ arrosage.
S i <:(: ticrnici. rt!sul t;it
se
(*i)tk 1’ i rmai t. !
i 1
pourrait
être a p p l i q u é à
1 ‘aJ.bol.icllll-,?lré frilitièr~? ot !
(2 t 1
particulier!
sur les manguiers et, les citronniers
trt;s demandés
par les populat,ions.
En
novembre 1.987?
au c un
résult,at
n ’ é t a i t
encore
observable ;
les caractéristiques moyennes des arbres étaient les
suivantes :
-Anacardier : hauteur moyenne
: 32 cm
diamètre au collet : 10 mm
taux de survie
: 97,9 %
long. du pivot (mesurée sur 4 plants) : 133 cm
- Tamarinier: hauteur moyenne
: 28 cm
diamètre au collet : 10 mm
taux de survie
: 95,9 %
long. du pivot (mesurée sur 6 plants) : 128 cm
D a n s l ’ e s s a i n ‘ 3 4 0 , l e s espéces s u i v a n t e s é t a i e n t
testées :
- e s p è c e s f r u i t i è r e s : Sclerosperma birrea, P a r k i a biglobosa,
Adansonia digitata ;
- espèces fourragères :
P r o s o p i s cineraria, .4cacia trachvcarpa,
Combretum aculeatum et Bauhinia rufescens
--L
A noter que ces 4 espèces fourragères peuvent être utilisées aussi
bien en plantation,
dans des vergers fourragers, qu’en haie vive
et brise-vent,
en plein champ ou dans des systèmes -de cultures en
couloir.
Signalons,
enfin, que tous ces essais ont été réalisés
à partir de plants élevés en pépinière.

20
33 - Recherches sur les systèmes & culture en couloir
Essai 11'~ 293/Thiénaba 1983
Etude de l'influence de 5 espèces forestières
plantées en lignes sur le rendement de cultures intercalaires
et sur l'évolution des sols et des ressources en eau
Les caractéristiques moyennes des espèces à 6, 18 et 30
mois sont les suivantes ;
Hauteurs moyennes
Taux de survie
ESPECES
6 mois 18 mois 30 mois
18 mois 30 mois
F. albida
36
39
66
97
97
A. tortilis radd.
61
58
184
9 '7
8 9
A. nilotica adst.
48
80
120
Y9
98
A. senegal
.i.J,-
94
205
99
9 8
Prosopis juliflora
79
126
lai
9 7
95
Sur ces sols sableux dégradés de Thiénaba?
il apparaît
w'
Acacia seneqal enregistre les meilleures performances tant au
niveau de la survie ( 97 % à 30 mois) qu'au niveau de la
croissance (205 cm à 30 mois).
Acacia nilotica adstringens montre
une excellente rksistance
mais une croissance faible (120 cm à 30
mois).
Acacia tortilis raddiana montrait
un bon comportement
jusqu'à
18 mois avec 97 % de survivants et une hauteur moyenne de
98 cm.
Entre 18 et 30 mois, le taux de Survie est passé à 89 % et
il est probable que,
pour cette espèce!
l'effet de concurrence
entre les plants ait joué de façon plus importante que pour les
autres.Faidherbia
albida
montre
une bonne
résistance
aux
conditions de Thiénaba avec 9'7 % de survivants à 30 mois, mais
une
croissance juvénile très faible.
Prosopis juliflora est très
hétérogène et doit ëtre réservé aux zones de bas-fond.
L'effet de l'inoculation avec diverses souches de
Rhizobium
n'a pas donné des résultats significatifs sur la
croissance des arbres.
En revanche,
le traitement nématicide du
sol
améliore la croissance des arbres de 16 % durant la première
année de végétation.
Cette même année,
le traitement nématicide
ava.i t
amé-lioré le rendement global du niébé (graines + fanes) de
64 %. Enfin, une amélioration du rendement est à signaler dans les
parcelles k Acacia senegal, sans que l'on puisse en déterminer les
causes.
En janvier et février 1988,
l'ensemble du dispositif a
fait l'objet d'une éclaircie systématique (une ligne sur deux)
faisant ainsi passer la distance entre les lignes de 5 à 10 m.
Des profils racinaires ont été réalisés sur 4 arbres
moyens
de chacune des 5 espèces testées, afin de déterminer le
développement des racines tant en profondeur que latéralement et
les éventuelles concurrences arbres-cultures qui en découlent.

21
Concernant le suivi de l'évolution du sol? un sondage à
1-a tarière a été effectué au centre de [chacune des 40 parcelles
jusqu'à 1,50 m de profondeur et des analyses chimiques ont été
réalisées à raison de 4 échantillons par sondage (O-30, 30-60, 60-
90, 90-150). Ces prélèvements, effectués en juin 1987> constituent
l'état de référence des différentes parcelles.
Enfin,
des mesures d'humidité neutronique ont été
entreprises
en décembre 1987 dans les parcelles à Acacia
senegal
et à Faidherbia albida.
Elles se poursuivent à intervalles de 3
mois à différents points des couloirs.
Ljobjectif de ces mesures
est de quantifier l'évolution de la réserve hydrique sous les
arbres et
sous les cultures et d'en déduire
d'éventuelles
interactions arbre-culture.

ETAT DES RECHERCHES EN AGROFORESTERIE
Approche utilisée
pour l'intégration de l'arbre
en système agricole : exemple de Boulandor
(Casamance)
par Ibrahima DIAITE
l- INTRODUCTION
Au Sénégal, beaucoup de projets initiés en milieu rural
ont imprime,
dans l'esprit des populations,
la notion de simples
partenaires exécutants assistes.
Elles attendent?
dès lors? des
pl-O.jf?tS
un
apport. financier important capable de régler leurs
problènws m;tt.(;r*iel s.
Bou 1 ancior ?
village-centre des Calounayes,
Département
de Bignona,
bien que fortement encadré par 1'ISRA (Départements
des Recherches sur
les Systèmes Agraires et de
1'Economie
Agricoie)
ces dernières anri+es, n'a pas échappé à la
règle. En
effet,
dès l'entrée du programme agroforesterie, les populations
ont proposé la création d'un comité de suivi du projet avec
Président, Trésorier, Secrétaire, etc... en demandant aussitot
quelle
serait la rétribution de leurs
activités.
Simultanément,
le village a demandé un forage pour l'arboriculture fruitière et
le maraîchage,
des motoculteurs pour cultiver les rizières, des
engrais, des pesticides, un véhicule pour la commercialisation des
produits, etc..
2 - RELATIONS POPULATIONS-RECHERCHES FORESTIERES
Il est bien évident que ces revendications ne sont pas
acceptables dans le cadre d'une action visant à apprendre aux
villageois à trouver (avec notre aide) des solutions rationnelles
à certains de leurs problèmes et à les mettre eux-mêmes en
application.
En un mot,
il s'agit d'arriver à ce que les paysans
assurent
leur auto-développement agroforestier (pour ce qui nous
concerne).
Une grande réunion fut donc organisée pour préciser les
idées : la discussion fut orientée vers les grands projets (projet
d'élevage des Kalounayes, formation des pêcheurs, etc.) réalisés
jadis
à Boulandor et les environs.
Ceci a permis de montrer que?
pour réussir à développer un village,
il ne suffit pas de recevoir
beaucoup :
matériel
agricole,
animaux de
trait,
boeufs
sélectionnés, etc.
Tous ces projets ont, d 'après les paysans, échoué car?
une fois l'encadrement parti,
les paysans n'étaient plus à même
d'assurer le suivi sanitaire des an imaux,
le dressage des boeufs

24
de t,rait ou même l’entretien du matériel fourni ; si bien que le
village
e s t
revenu
à la même
s i t u a t i o n q u ’ a v a n t c e s p r o j e t s
(soyons honnêtes, il reste quelque chose de tous ces ,projets, mais
beaucoup moins que le progrès attendu).
Suite & cette analyse, les villageois ont compris qu’il
ne fallait pas attendre le développement de l’extérieur,
mais que
c e l u i - c i
sera le résultat des volontés et des efforts du
v i l l a g e
lui-même.
Et tant mieux si l’extérieur apporte un plus,
c e l u i - c i
pourra alors être .mieux intégre dans l’action de développement.
C’est pourquoi, l’action agroforestière que nous- menons
à Boulandor
n'est plus considérée comme un
“ p r o j e t ” .
E l l e e s t
plutôt,
dans un premier temps,
un cadre de concertation,
d’ aide
aux populations
dans la distectiorr et le diagnostic des vrais et
réels
probltimcs
de d~veloppcment r u r a l .
C ’ e s t , e n r é u n i o n s
v i 1 Lagcto 1 c,c”i ,
(lut
ces p~~ot~lk~~c~s sont discutés.
Leurs
solutions
:I:~u! i ?Illf’I;,
iII< i !l;ill1
1 ! arI,!Y?
- CII rc (!II~
11<~llS
concerne
- s o n t
C-tutl if’*c>c;
<‘ii (~~I:~IIII~I (Y i l i ;l-ctric et c~r~c~atiwnwn1; i c-t cc t les ïet.(3nu~s
SOll i
mi s:*:-, t.1) t~:;t~~t:li 1 ic11-1 p:ty
1~1 l,o!,ir I at.icfn el le-mëmc,
s 1.1 i v an t.
un
calwdr i ('1'
:‘,i,:ti) i i (‘11 t'i~iitl ~‘,II.
3 - FORMATION DU GREFFEUR E’I DU PEPINIERISTE
l’ou r
q u e l ’ a r b r e p u i s s e c o n t i n u e r d e j o u e r u n r ô l e
important dans le paysage agraire,
il faut que dèjà, dès le début
des actions agroforestières, les villageois soient formés et rodés
aux techniques de production et de gestion des arbres,
f r u i t i e r s
ou non.
Etant donné l’ampleur et l’importance croissante de la
d e m a n d e d e l ’ a r b r e e n m i l i e u r u r a l , g r e f f e u r e t p é p i n i è r i s t e
constitueront des métiers d’avenir pour l’auto-développement de la
Casamance.
Par le travail conjugué de ces deux ouvriers!
renforcé
p a r l.‘effort. c o l l e c t i f v i Ilageois,
les actions de développement
pourront continuer k être identifiées et exécutées à Boulandor et
alentours
sans
r e c o u r s f i n a n c i e r e x t é r i e u r .
C ’ e s t l à n o t r e
objectif principal.
Aussi ,
comme première action,
avons-nous entrepris
la
formation
d’un greffeur et d’un pépinièriste.
Afin de perpétuer
I-es a c t i v i t é s d e c e s personnesy i l e s t n é c e s s a i r e q u e c e l l e s - c i
soient
rémünéïatrices.
Avec
l’accord des villageois,
i l a
été
convenu que les plants produits seraient vendus quand ils sont
destinés aux champs de cases ou aux concessions et, surtout, aux
villages voisins.
Les plants destinés aux actions communautaires,
tels brise-vent,s e t h a i e s v i v e s ,
s e r o n t l e f r u i t d ’ u n t r a v a i l
commun en pepinière sous la direction du pépinièriste et ne feront
alors l’objet d’aucune transaction commerciale.

APPROCHE PAYSANNE
UTILISEE A KHAYE (THIENABA) DANS LE CADRE
DE LA PREPARATION D'UNE ACTION D'INTEGRATION DE L'ARBRE
DANS LE SYSTEME AGRAIRE
par Samba Arona Ndia:ye SAMBA
1 - INTRODUCTION
La
recherche
agroforestière
initife .ii
hila‘-tr
(i’ommunauté Rurale de Thiénaba,
Département de Thiès) rentre dans
le cadre du programme d'agroforesterie RE(=~-IERCHE-DEVEL(jP~~E~~~~~~ sur
le "rôle de l'arbre en exploitation agricole".
1'1 s'agit d'une
première pour la DRPF/ISRA.
/
La méthodologie d'approche utilisée pour l'étude de ce
projet peut être divisée en quatre phases :
- phase préliminaire
- phase d'étude proprement dire
--phase de discussions et proposition de solutions
- phase d'exécution des actions retenues.
2 - PHASE PRELIMINAIRE
21 -Fixation & l'obiectif & l'étude
L'objectif fondamental de l'etude était de tester une
méthodologie d'approche agroforestière dans le Nord-Ouest du
bassin
arachidier en vue d'en tirer des enseignements
qui
pourraient nous permettre,
par la suite,
de mettre sur pied une
méthodologie d'action relativement simple et
transférable à
l'ensemble des villages du bassin arachidier.
22 -Choix du village-pilote
-
-
Pour atteindre cet objectif,
le choix d'un village-
pilote
s'avérait donc nécessaire.
Avec la collaboration des
agents du Centre d'Expansion Rurale Polyvalent (CERP) de Thiénaba,
le village de Khaye qui présentait l'ensemble des problèmes
rencontrés dans le bassin arachidier (déboisement important,
faibles rendements agricoles, absence de jachères appropriées,
érosion éolienne,
mouvements migratoires permanents!
etc), a été
retenu.

26
Nous avons ensuite pris contact avec les habitants de
ce
vill.age,
à qui nous avons manifesté notre souci
d’ intervenir
dans leur terroir pour travailler en commun avec eux?
a f i n d e
réhabiliter leur environnement et d’améliorer leurs conditions
d’existence
en
c h e r c h a n t e n s e m b l e l e s v o i e s e t m o y e n s q u i
permettraient de diversifier leurs sources de revenus.
Partageant
notre
souci? ces derniers acceptèrent notre proposition
e t l e u r
v i l l a g e f u t a l o r s d é f i n i t i v e m e n t r e t e n u p o u r s e r v i r d e c a d r e
spéci f ique à cette recherche.
23 -Elaboration & questionnaires d’enquêtes socio-
économiques et tests
Deux
t y p e s Ide q u e s t i o n n a i r e s d ’ e n q u ê t e s o n t é t é
élaborés pour recueillir des informations sur le milieu humain. Le
premier
guest.ionnaire coni-ortai t toutes les
qucsti011s
l-c 1 at i V(?S
f-1 Il ?;
pri,!j i<~nlt~s
rt~n(:nntrés au niveau des unités
i ndi v i due i 16,s
d C?
11rocl11c 1. i (111
(Z
t-rjiioi ht Ion)
p a r l e s p~l~S;lllS et cet i
ciaIls
lt-s
d i f 1’4 I’c’lit Q.3
xt i v i t 6s d u monde rura 1.
Le deuxième etail.. relat if’
a1 1 x p 1‘0 I ) 1 i-a !Il t’> s (:onmms ir. 1 ‘c?nsemble d u v i l la-e.
Ces
questionnaires
furent
t e s t é s à
Thiawaré
(Commu-nauté Rurale de Thiénaba) et à Khaye avant l’élaboration des
questionnaires definitifs.
24
- Cartographie du terroir et des parcelles de
cultures
E l l e s ’ e s t f a i t e a v e c l ’ a i d e d ’ u n e c o u v e r t u r e photo-
aérienne
à grande échelle (1/6000ème) et d’une reconnaissance sur
le terrain qui ont permis de piqueter les limites du village et
c e l l e s d e t o u t e s l e s p a r c e l l e s d e c u l t u r e s , C e p i q u e t a g e a
entièrement
été rfalisé par les paysans à qui nous
avons fourni
les piquets.
3 - PHASE D’ETIJDE PROPREMENT DITE
31 -Etude du milieu humain
A cause de notre expérience limitée en matière de
recherche
agroforestière
en
milieu
réel
et du manque
t o t a l
d’information dans le secteur de Thiénaba, nous avons procédé à
des
enquêtes
socio-économiques
pour
mieux
appréhender
l’organisation de la collectivité villageoise,
l e s r e s s o u r c e s e t
p o t e n t i a l i t é s d u m i l i e u s o c i a l , s e s c o n t r a i n t e s , m a i s s u r t o u t
d’ identi fier
les besoins cruciaux des populations.
Les enquêtes
ont
été
menées par 2 enquêteurs expérimentés
( e x - a g e n t s d e l a
SODEVA ) .

27
32 -Etude du milieu phgsiaue
a -Climat (précipitations, température, humidité relative)
Cette
étude a été
réalisée grâce aux
données
recueillies
auprès de l'ASECNA,
du CERP de Thiénaba, mais
également de la littérature.
Elle s'est terminée sur une synthèse
bioclimatique utilisant la méthode de BAGWOULS et GAUSSEN.
‘b -a
L'étude des sols s'est effectuée à partir
d'une
description de 30 profils pédologiques creusés par les habitants
du village et d'une analyse chimique de 42 échantillons de sol
prélevés sur 8 profils.
Cette étude a montré l'existence de 2
grands types de sol à Khayes :
-.(.i il 5.
' f':-~r'r~.i~ineux trapicails
, sols fl-rrcl~inetls tropicaux non lessivés? série brun-lic!i$e.
. :;~is Eerrugineus
tropicaux faiblement lcssi\\,és,
st$rie
ocre-rouge ;
, sols ferrugineus tropicaux peu iessives?
hydromorphes 5
pseudo-gley
- sols peu évolués, d'origine non climatique, d'apports éoliens
et alluviaux, hydromorphes à pseudogiey.
c -Végétation
Un inventaire complet de la végétation ligneuse a été
réalisé
à l'intérieur de chacune des 72 parcelles de cultures
e t
la regéneration
comptée partout où cela était possible.
Après
dépouillement des fiches d'inventaire, 5 zones spécifiques de
végetation,
dont la délimitation s'est, basée sur 5 espèces
discriminantes (Borassus aethiopim, Adansonia digitata, Uetarium
microcarpum, Prosopis
africana, Parinari
macronhvlla ont été
identifiées.
Une étude sur La distribution suivant les classes de
diamètres
et de hauteurs a ensuite été effectuée à I'intérieur de
chacune de ces 5 zones pour Acacia albida et pour l'espece
tiiscriminante de la zone considérée.
.
d -Synthèse
Ces différentes études nous ont permis de mieux nous
imprégner des conditions de vie du monde rural en général et
d' identifier
en particulier les problèmes ponctuels auxquels
les
habitants de Khaye faisaient face et auxquels il s'avérait urgent
d'apporter des solutions.
Après
recensement des problèmes
identifiés dans le
village, nous les avons classés en 5 catégories :

28
l- facteurs de l’environnement
. sols pa.uvres en éléments nutritifs et avec une
faible capacité de rétention en eau ;
. d é b o i s e m e n t p r o g r e s s i f a v e c d i s p a r i t i o n d e
certaines
essences
( Khaya
senegalensis,
Landolnh&L heudolettii et Annona senegalensis) ;
. p r é c i p i t a t i o n s f a i b l e s (Pc500 m m ) e t
mal
réparties de 1971 à 1986 ;
. présence marquée de l’érosion éolienne
2 - Agriculture
. sous-équ i j.benient
et1
nkat25riels
:.~g~.ic(~ It-s
e t
animaux de trait, ;
. insuffisance des intrants ( engrais Y semences y
produits phytosanitaires., . ) ;
3 - Elevage
. sous-alimentation générale du cheptel de rapport
- . c o m m e r c i a l i s a t i o n d e s m e i l l e u r s a n i m a u x e t
conservation d’animaux stériles, âges ou peu
productifs ;
. absence de zones et de pistes de parcours ;
. production laitière particulièrement faible ;
. c o n s o m m a t i o n t r è s l i m i t é e d e s p r o d u i t s d e
l ’ é l e v a g e ;
* mortalité élevée par rapport à la natalité ;
soins vétérinaires presque inexistants ;
l
4 - Contraintes liées a la présence de l’arbre
. sarclage
saisonnier des rejets à cause
des
pratiques agricoles ;
. exploitation abusive et incontrôlée de certaines
essences pour leurs fruits, feuilles et bois ;
. p r é s e n c e d e
charbonniers qui
exploitent
illicitement les boisements ;

2 9
. sécheresse de ces dernières années qui ne
favorise pas le plein développement de la
regénération des espèces.
4- PHASE DE CONCERTATION ET PROPOSITION DE SOLUTION
41 -Introduction
Les renseignements obtenus grâce aux différentes études
effectuées
nous
ont servi de bases pour entamer des
discussions
avec les paysans afin de dégager des solutions pour
résoudre, ou
tout au moins atténuer,
quelques-uns des problèmes évoqués
précédemment.
C'est ainsi que deux grands types d'actions ont été
proposés et retenus :
- a) - actions individuelles
- b) - actions
collectives
I nEi.raï chacc
-.--
(
villageoise, champ collectif...)
41.1 - Actions individuelles
a - Plantations champêtres
pour améliorer la fertilité des sols et donc augmenter les
_
6
rendements
agricoles (,plantations d'espèces fixatrices d'azote
comme les Acacia SP) ;
. pour atténuer les effets de l'érosion éolienne et créer
des pistes de parcours entre les parcelles pour l'acheminement des
troupeaux
vers les jachères (haies vives autour des parcelles
en
plus des plantations de plein champ) ;
. pour une amélioration et une augmentation de La production
fourragère ligneuse avec
la plantation d'espëces fourragères
(Acacia raddiana, A. nilotica, A. trachvcarpa, A. albida. Bauhinia
rufescens, Balanites aegyptiaca) ;
.
prévision 1988-89 : 10 750 plants à planter.
b - Bois de famille
.
pour atténuer la pénurie de bois de feu et de service ;
.
espèce retenue : Eucalyptus camaldulensis
.
prévision 1988-89 : 2 000 plants à planter.
41.2 - Actions collectives
Le but de ces actions est surtout de diversifier les
sources
de revenus des paysans et de les occuper entièrement
durant
toute l'année de manière à freiner les
mouvements
migratoires annuels :

30
a - maraîchage (démarrage en début 1989) ;
b - arboriculture fruitière (156 plants à planter en juillet-août
1988 (voir liste des fruitiers retenus) ;
c - pépinière villageoise de 40 000 plants
(voir liste et nombre
des espèces prévues) ;
d- champ collectif d'arachide (démarrage juillet 1988).
41.3 - Autres actions
Nous avons,
par ailleurs,
retenu pour notre part, de
mener un
certain nombre de tests en
milieu paysan,
tests qui
seront
combines
à. ~lll~l(]ii~íS-llr~eS des actions à réaliser.
C'est
n i nsi que nous nous pt~o~~~~~+~ns (1 ‘Cl-rIflier
~?II m i l icxu rée.I. :
- 1' inflttencfz des difféwntes haies vives sur les rendements des
cultures et cela suivant les especes plantées ;
- comparaison entre la regr5nération artificielle de &- albida par
semis direct et par plantation ;
- la productivité des espèces plantées suivant les écartements
entre
les pieds et entre les lignes de manière à pouvoir
déterminer - l'écartement optimal pour ce milieu ;
- etc.
Nous avons
également décidé de consolider le
secteur
avicole et d'octroyer au groupement féminin 50 poules pondeuses et
50 poulets de chair,
ceci dans le cadre de ce qu'on a communément
l'habitude d'appeler "actions motivantes".
5 - DEPENSES FINANCIERES PREVUES POUR L'ANNEE EN COURS (1988-89) ET
MODALITES DE REMBOURSEMENT
. Confectiopn drun puits
199 550 F
. Aviculture :
- 50 poulets de chair
8 000 F
- 50 poules pondeuses
13 500 F
. Arboriculture fruitière
8 2 500 F
. Geniteur bovin
100 000 F
. Petits matériel (pépinière)
100 000 F
TOTAL . . . . . . . . .
503 500 F
-__---------

31
50 90 des financements seront remboursés par les paysans à
partir de la deuxième ou troisième année,
après exécution des travaux.
Les remboursements seront étalés sur une durée de 2 à 3 ans.
6 - PARTICIPATION GRATUITE DE LA DRPF/ISRA
. Clôture BATA
. Fourniture et transport de perches pour les ombrières et
clôtures ;
. Gaines, graines et semences (maraîchage) ;
. Engrais :
base de 3000 kg/an (essais limités de
fertilitiation).
7 - PARTICIPATION DES PAYSANS
Torts it?s t.ravaux ciltr 1.e tcArrain seroIlt entièremc~~t efff2cluGs
par 1 es paysans )
exceptes le repéra<e et; la taille des rejets que nous
assurerons au moins durant cette première année.

3 3
A N N E X E
1 - Liste des espèces et nombre de plants nour cette année (1988-
89)
.
Eucalyptus camaldulensis
2 000
. Prosopis juliflora
1 000
. Acacia holosericea
1 000
. Acacia senegal
1 050
. A. nilotica var. adansonii
1 050
. Pauhinia rufesccns
1 050
. Ii;\\ I il11 i t. 1’53 :ie!$yp 1 i :lCi\\
1. 050
. A. ? racil\\:c~iI-l.,n
1 050
. .i'\\ <
r;tctcl i :in:i
1 000
. ri.

albida
500
. Parkinsonia aculeata (haies vives)
1. 000
. z. nrauritiana
( 7,
II
1
1 000
TOTAL . . . . . . . . .
12 750
-----___
Nous prévoyons
d e produire cette année 12 750 t 50 40
(12
750)
plants, soit un total de 19 125 plants (20 000 plants).
2- Espèces fruitières retenues et nombre par espèce
. Manguiers (différentes variétés)
75
. Lime de Tahiti
15
. Pamelos Marsh
6
. Mandarinier PARKAN
6
. Mandarinier MARCOTT
6
. Citronnier EUREKA
6
. Oranger HAMLIN
9
. Oranger NAVEL THOMPSON
-
9
. Goyavier
12
. Sapotillier
6
Total . . . . . . . .
156

ETAT DES RECHERCHES EN AGROFORESTERIE
Approche utilisée en vue
de la réintroduction de l'arbre dans le système agraire
dans un village du Sud-Saloum
par Babou NDOUR
1 - LE MILIEU
- une
z 0 II ff
alluviale iucrndable I Ikw-boion 1 avec des sols lourds
(argi lcus )
colonisés
par
usât’ i’oi+t s u r t o u t à A c a c i a s e y a l e t
Mitragyna inermis ;
- un
versant à pentes relati\\Tement faibles soumis à
une
érosion
hydrique plus
ou moins forte.
Ce versant const.itue la zone
des
cultures et abrite le village ;
- un plateau cuirassé-et une zone de glacis où la forêt a plus ou
moins disparu.
Presque partout.,
la cui-rasse a été mise à nu par
l ’ é r o s i o n h g d r i q u e e t éolienue. C e s e c t e u r n e c o n s t i t u e p l u s
qu’une zone de maigre parcours et une aire de ramassage du bois de
feu.
2 - LA POPULATION
Le village de Sinthioll l\\ohel est peuplé de Toucouleurs
(premiers habitants) qui détiennent ies terres et de Peulhs venus
souvent de la République de Guinée-Bissau. Il y a au total 453
habitants
r é p a r t i s e n
3 6 c o n c e s s i o n s e t 5 4
exploitations
agricoles.
3 - L'AGRICULTURE
L’agriculture,
souvent
de t‘pe extensif,
est surtout
basée sur l’arachide, le mil! le sorgho et rarement le coton. Tout
l e c o t o n p r o d u i t
e s t t r a n s f o r m é s u r p l a c e p a r
l e s a r t i s a n s
tisserands.

36
4 - L’ELEVAGE
L’élevage occupe
une place très importante dans les
préoccupations des paysans. Deux types d’élevage sont pratiqués :
- élevage de rapport avec 4.61 têtes reparties en 234 bovins.
110
caprins et 106 ovins ;
- élevage de trait avec 98 têtes réparties en 56 équins, 38 bovins
et 3 asins.
L e b é t a i l e s t
gardé pendant la
s a i s o n d e s p l u i e s
( p é r i o d e d e s c u l t u r e s ) ,
avec pour seules zones de parcours le
plateau
cuirassé et les zones non inondées de la vallée
d u Bao-
bolon.
Pendant. la saison s.èche,
il est en complète divigation.
Seuls
1. c s
équins
males
sont
_
cnrdés e t
nc>urri ui
p0 111‘
1 vs
d&ii 1 sccmcnt .S et la prfSparat.ion tic La prot:l~ni IL~’ C’:II~I~I:I~IIC’ itcr i[-0 lt>.
5 - LES FORETS
Les quelques reliques de foret qui
rcsl~.cnt
SUI’
le
t e r r o i r
se trouvent le ionq du Bao-bolon.
Les Acacia
-~- segal
s
o
n
t
sujets
à une exploitation abusive pour,
d’une part,
l’extension
des terres des culture et,
d’autre part, la production de bois de
feu. Les Mitragyna inermis ont accusé une tres forte mortalité ces
dernières années. Sur la cuirasse, les quelques arbres et, arbustes
présents sont
surtout constitues de Combrétacées
(Combretum
Rlutinosum,
Combretum acu leatum,
-
-
Combretum nigricans et rarement
Lannea acida) .
~-
C o m p t e t e n u d e l a p r o d u c t i o n a s s e z f a i b l e d e c e s
milieux,
la satisfaction des besoins des populations en produits
ligneux (bois de feu et de service) se pose en terme de
contrainte.
Les quelques essences, couramment utilisées comme bois
de service (Bombax costatuml
Lannea
-
- acida?
etc)?
sont devenues
très rares parce que sélectivement coupées par les paysans pour la
confection de charpentes.
6 - L’ARBRE DANS LE PAYSAGE AGRAIRE
Un inventaire systématique de la population ligneuse
dans les terres de cultures a montre l’existence de -531 arbres
représentant 29 espèces forestières dominées surtout par Cordyla
pinnata, Adansonia digitata, Ficus m et P_terocarpus erinaceus
-
( annexe ) .
L a d e n s i t é à l ’ h e c t a r e e s t e x t r ê m e m e n t
f a i b l e (1
arbre/ha).
Malgré la présence de semenciers dans cette zone, la
p r é s e n c e d e s e m i s
ou de rejets d’âge supérieur à deux
ans
e s t
quasi-inexistante.
Ces jeunes pousses sont régulièrement coupées
par les paysans avant le semis des céréales et de l’arachide et
lors des sarclages.

37
7 - LE PROBLEME DES TERRES
La propriété des terres est très disproportionnée. En
e f f e t ,
une
minorité appelée “noble” détient,
avec des familles
anciennement
dépendante de ces “nobles’!,
la plupart des terres.
Une majorité d’immigrés venus le plus souvent des pays voisins
(Guinée et Guinée-Bissau) se trouve ainsi pratiquement sans terre.
La
r é a l i s a t i o n d u C a d a s t r e d u t e r r o i r a
montré
l’existence de 228 parcelles de culture dont très peu en jachère.
L a t a i l l e d e s p a r c e l l e s v a r i e e n t r e 0 , 1 2 5 e t 1 7 h a a v e c u n e
moyenne
arithm6tique de 2,21 ha,
soit 504 hectares de terres de
culture.
8 - METHODE D’APPROCHE POUR L’INTRODUCTION DE L’ARBRE DANS LES
SYSTEMES AGRAIRES
8 1 - & ob,jectifs du uro.iet
- des problèmes d’erosion hydrique et éolienne avec pour
conséquence la baisse de la fertilité des sols ;
- une raréfaction des produits forestiers
- une dé-radation des paturages naturels.
Si aucune action n’est entreprise immédiatement pour
arr6ter o u
réduire le processus.,
il faudra
s ’ a t t e n d r e à
une
évolution
vers
une
situation
irréversible
mettant en danger
l’existence de l’homme et de l’animal.
L e s o b j e c t i f s p r i o r i t a i r e s
devraient alors être :
- une
protection (par la mise en défens partielle et une bonne
gestion)
des reliques de forêt que l’on trouve sur le plateau et
la vallée alluviale :
- une
amélioration de la gestion des ressources hydriques par
l’implantation de dispositifs anti-érosifs en amont ;
- la
c o n s e r v a t i o n d e s s o l s ( p a r l a r é d u c t i o n d e l ’ é r o s i o n
éol iennc)
et l’amélioration des conditions micro-climatiques
par
la réintroduction de l’arbre dans les préoccupations des paysans
sous
forme,
d i f f u s e d e h a i e s vives, de brise-vents autour des
parcelles de cultures et des cases ;
- l’augmentat,ion des ressources forest.ières et. fourrageres par la
réa1 isat ion
de
plantations et la
protection des
regénérations
naturelles.

38
81 - Méthode d’approche pour la réalisation des objectifs
L e s a c t i v i t é s d u
projet devant aider les paysans à
trouver
des solutions à leurs préoccupations, leur adhésion et
leur participation active doivent 6tre effectives. Pour ce faiw,
des réunions de sensibiiisat.ion et de concertat,ion sont organisées
avant le démarrage de chaque action (en collaboration avec 1.c
chercheur
sociologue de l’Équipe de la Direction
des Recherches
sur les Systèmes Agraires et. 1’Economie Rurale - DRSAEA/ISRA - de
Kaolack).
Les premiers contacts ont début& en mai 1987 par une
assemblée général-e du village où le projet a &té présenté et les
objectifs d é f i n i s .
L a pri.orit& dégag6e par l e s p a y s a n s f u t l e
déplacement du village vers une zone moins Gradée.
l a premj +re
étant, traversee Itar 11Ii -~.nnri r;ivin(:m(~11 t .
ilVr?C 1

’ :ic:ci>rci (lc* 13 SO~lS-l~l~~i’f~~~t.lII~~~ !:: ciil i Eh tit-B !ic’b;i i

n:t
Sabal;tï > 11s
I.ot:isu,cmi-I!t; du Ilouvc'~11 Y i I i:i%(a t'11t +ixCCtlt!; <.I\\'<'C
! es
moyens
du
pro.~ e t
avxnt ie démarrage du iwè
(:ac.iris t. ra 1
et
des
enquêtes .
Ont, suivi des stinnces d’anintat.j.on ct: de sclnsibi L isn t.ion
par
la mitthode GRAAP (Groupe de Recherche et d’ Appui a 1 ‘Auto-
Promotion Paysanne) avec les thèn~es “Vivre dans un environnement
vert” et “les changements intervenus dans notre environnement”.
Deux assemblées furent tenues en mars et avril 1988 sur
les problèmes de pépinière,
les besoins en plants forestiers et
f r u i t i e r s e t
la régénéra-tion naturelle assistée. Le Groupement
d’intérêt Economique du village prenait ainsi l’engagement de
participer gratuitement à tous les travaux de pépinière et même de
rembourser,
après la vente des plants! le coût du matériel acheté
par le projet. En contrepartie, le projet fournira gratuitement la
première
année les graines,
l e s i n s e c t i c i d e s e t f o n g i c i d e s . Ii
assurera
1 ‘encadrement,
technique du personnel
1 ocal
chargé
d’entretenir la pépinière.
Parallèlemeni, des repères (bois de i T 50 IN avec de la
peinture ail sommet 1
furen-1, mis en place au ni veau des semis et
rejets d’espèces presentant un interet agricole, alimentaire voire
économique.
Trois essences ont été retenues cette ann6e :
Acacia
albida, Cordyla pinnata et zizyphus mauritiana.
-~--.
A la date du 30 avril 1988,
1327 semis et rejets ont
été repérés sur la moitié ouest du terroir,
soit un peu plus de 5
p a r h e c t a r e . C e q u i m o n t r e u n e d y n a m i q u e d e l a vég6tation
r e l a t i v e m e n t f a i b l e e t l a q u a s i - i m p o s s i b i l i t é d e r e c o n s t i t u e r
rapidement un paysage à parc par voie de protection.
L a d i v a g a t i o n d u b é t a i l é t a n t l a c a u s e m a j e u r e d e
l’échec des plantations forestières,
s u r t o u t d e t,ype l i n é a i r e ,
l ’ i d é e a é t é
avancée de laisser un secteur du village en
défens
du bétail pendant 2 à 3 ans voire plus.
C’est dans cette zone que
seront
concentrés les efforts de reboisement dont
principalement
la création de haies vives et de brise-vents.
La mise en défens
consistera tout simplement à interdire la divigation des animaux

39
dans
c e t t e
ZOllt?
pendant la saison sèche.
Il a p p a r t i e n d r a aux
paysans de défi Iii r eux-memes les méthodes et les moyens de mise en
défens.
POLI~ éviter tout conflit relatif au problème des terres
dans le mise en place des haies vives et brise-vents, une carte
d é t a i l l é e d e s proprietes a é t é é l a b o r é e .
S u r l a b a s e d e c e t t e
carte et avec l’accord des propriétaires, seront matérialisées les
lignes de brise-vents qui epouseront autant que faire se peut les
limites des parce1 les.

41
Répartition des différentes essences forestières
présentes sur les terres agricoles (504 hectares)
du terroir de SINTHIOU KOHEL
(Ne sont pas inventoriés les arbres à l’intérieur
même village du village ni des parcelles forestières)
Nom
N’
local
Nom scient. if ique
(woiof )
. ---. --_.
i
Dimb
Cordy3 a pi nnata
19 0
1 y
1
2
Soto
Ficus sp.
i. 5
..,
h
3
Wen
Pterocarpus erinacens
75
1;;
A
4
Mbepp
Sterculia setigera
2 4
4
ij
Ber
Sclerocarya birrea
24
4
6
i
Ir
Prosopis africana
9’7
iti
7
Soue
Lannea acida
41
9
F
8
Gouille
Adansonia digitata
57
10
:
9
Pass
Gardenia sp.
9
9
9
- 10
Dakhar
Tamarindus indica
8
1
12
11
New
Parinari macrophylla
6
1
12
12
Siby
Borassus aethiopium
2
093
16
13
Cadd
Acacia albida
3
093
15
14
Vol0
Terminalia macroptera
20
4
6
15
Nguiguis
Piliostigma reticulatum
9
2
9
16
Felerlay
Lonchocarpus ser iceus
9
2
9
17
Nété
Parkia biglobosa
5
039
14
18
Nétégnay
Albizia chevalieri
1
0,2
31
19
Manguier
Manguifera indica
2
0,3
16
20
41ôm
Diospyros mespiliformis
6
1
17
21
Faf tane
C a l o t r o p i s procera
1
0,2
21
22
Sidème
Zizyphus mauritiana
1
0,2
21
23
Guédiane
Anogeissus leiocarpus
1
092
21
24
Grabulaobé Bombax costatum
2
0.3
16
25
Sendieng Cassia sieberiana
2
0,3
16
26
Guysidiéri Adenium obesum
1
0 y 2
21
27
Bay
non identifié
1
032
21
28
Neem
Azadirachta indica
1
0,2
21
29
Soulaséle non identifié
2
0,3
16

LISTE DES ESSAIS "AGROFORESTIERS"
MIS EN PLACE AU SENEGAL
AVERTISSEMENT
Cette liste ne comprend pas les essais d'introduction
.et de comportement en plantation d'espèces à usages multiples ou
agroforestières,
ni les essais concernant la fixation symbiotique
de l'azote. Elle ne comprend pas non plus les essais effectués sur
le mode de plantation (tels essais hydrorétenteurs,
. . :l des
essences dites agroforestieres.
Ne sont donc repris ici que
les essais
strictement
ngroforestiers. Ceux-ci sont listés par zone geographique.
1 - NORI)--OUEST DU BASSIN ARACHIDIER
11 - Station & Thiénaba E Village de Khave
Fys*ii
'1.-- n
-__ 393


L- : Etude de l'influence de 5 espèces forestières
plantées
en ligne sur le rendement
des
cultures intercalaires et sur
l'évolution du
sol et des ressources en eau - THIENABA,1985
Essai n' 294 :
A----
Essai de comportement en brise-vent d'Acacia
holosericea et d'Acacia tumida - THIENABA, 1985
Essai II" 340 :
-!---.----
Essai de comportement en plantation et en brise-
vent
de diverses espèces fourragères
e t
fruitières - THIENABA,1987
Essai n& 341 :
L--
Essai semis direct d'espèces utilisables en haie
v i v e - THIENABA,1987
Essai n" 342 : Introduction de l'arbre en exploitation agricole
- KHAYE, 1987
12 - Station de Bandia
Essai n' 102 : Introduction d'espèces diverses et sélection
d'essences pouvant constituer des haies vives
- BANDIA, 1978
Essai n'
- 191 :
-
Essai agrosylviculture 1981 (mil, arachide,
niébé) en fonction de l'écartement
- BANDIA/PARFOB, 1981
Essai n' 216 : Essai culture agricole sous Eucalyptus
- BANDIA/PARFOB, 1982
Essai n" 219 : Essai d'un réseau de brise-vents en milieu
entièrement contrôlé - BANDIA/PARFOB, 1982

44
2 - SINE-SALOUM
Essain'
~
- 94: Mise en place de différents dispositifs de brise-
vents dans un village proche de Keur-Mactar
- KEUR-MACTAR, 1978
Essai n' 124 :
~--
Délimitation de parcelles paysannes par la mise en
place d'e.ssences jouant le rôle de haies vives
- KEUR-MACTAR, 1979
Essai 11'~ 142 : Délimitation de parcelles chez les paysans par la
mise en place d'un dispositif de haies vives
- KEUR-MACTAR, 1980
g=mj. !l‘. ‘fifi : Etah issement d'un bocage dans 1 c secteur agricole
rit-, k::i":1-1~11 il - KEUR-MACTAR, 1981
k.sc;:: i II
:r-1.i :
_----.-.. .__ .._.
II!! I’ctcill:~l i*?l! !lP
i ' ;rt~hrc 1'11 ~?S!I 10 itntion agricole
- NDIMB TABA et SINTHIOU KAHEL, 1987
3 - CASAMANCE
Essai II'
- 298 :
-
Essai de comportement de 13 provenances de
Gliricidia
~-.. senim
-
et Leucaena leucocephala dans
un système de cultures en couloir - DJIBELOR, 1985
Essai n' 301 : Essai et. clllture en couloir avec Gliricidia sepium
et Leucaenik leucocephala - BODE, MEDINA, BOUCOTT
-OUOLOFF, 1985
Essai
~ n‘; 374 :
- -L
Essai et culture en couloir avec Gliricidia sepium
et Leucaena leucocephala
----.
- BODE, BOUDJALABOU,
MAMATAURO, SELIKI, 1986
Essai <. 3s : Introduction de l'arbre en exploitation agricole
- BOULANDOR, MAMPALAGO, BOUGOUTOUP, 1987
4 - VALLEE DU FLEUVE SENEGAL
Essai
A
n*
- 205- : Etude de 1:'association de cultures fourragères
sous Eucalvptus
-.--
en irrigation par aspersion
- NIANGA, 1982
Essai & 0'7 : Test de haies vives et de brise-vents
- NIANGA, 1982.
Essai II'
- 241 :
-
Etude ~II comportement et de l'influence d'un
réseau de brise-vent constitué d'Eucalyutus
camaldulensis et Acaca holosericea sur une
- -_
maille hydraulique - NIANGA, 1983
Essai
A n'
- 242
-
*
- Brise-vent le long d'un grand canal :Eucalyptus
haute tige, Acacia holosericea, Khaya, Gonakié
.~
et Prosonis - NIANGA, 1983

45
Essai Jc 2n : Essai maillage de brise vent dans une bananeraie
- NIANGA, 1984
Essai n' m : Essai de culture maras‘chère entre Eucalyptus
- NIANGA, 1984
5 - ZONE SYLVOPASTORALE (MBIDDI)
Essai n' 249 : Etude de certaines associations aqrosylvicoles et
sylvopastorales - MBIDDJ, 1983
Essai n' 284 : Essai de cultures associées au gommier
- MBIDDI, 1984
Escai
--zY,c-- 11;
_- 385
A--- : Essai de cultures associées à Acacia tortilis
~,-~~jiii:lri;l
-.'.- I .- - MBIDDI, 1984
: f'sL;:li tl ' :inlc'mq?m(?nt nel-o-s‘-l~~~o-~,üstoral c h e z l e s
~l:i~.~s:llls
- MBIDDI, 1985.