CENTRE UNIVERSITAIRE DE DSCHANG ...
CENTRE UNIVERSITAIRE DE DSCHANG
---------------------------------
---------------------------------
INs’lllUT NATIONAL DE DEVELOPPEMEMT RURAL -
--------------------------------------------
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CONTRIBUTION A LA CONNAISSANCE ET A LA VALORISATION DES
SYSTEMES AGROFORESTIERS TRADITIONNELS AU SUD DU BASSIN
ARACHIDIER (SENEGAL) - CAS DU SYSTEME A PARC A
Corclyla pinnata Lepr.
I
MEMOIRE PRESENTE EN VUE DE;L'OBTENTION DU DIPLOME
D'INGENIEUR DES EAUXI *FORETS ET CHASSES
. T
OPTION : FORESTERIE
PAR:
MAMADOU MOUSTAPHA NIANG
-------mm
JUIN 1990

CENTRE UNIVERSITAIRE
DE DSCHANG
---------------------------------
---------------------------------
INSTITUT NATIONAL DE
DEVELOPPEMENT RURAL
___------------_-------~~~~~~~~~~~~--------~
______------________------------------------
CONTRIBUTION A LA CONNAISSANCE ET A LA VALORISATION DES
SYSTEMES AGROFORESTIERS TRADITIONNELS AU SUD DU BASSIN
ARACHIDIER (SENEGAL)
111<
- CAS DU SYSTEME A PARC A
Cordvla pinnata Lepr.
Mémoire présenté le 19 Juin, 1990 à
l'Institut National De Développement Rural
., 'e;.
OPTION : FORESTERIE
PAR:
MAMADOU MOUSTAPHA NIANG
ENCADREUR:
SUPERVISIEUR:
M. HIOL HIOL François
M. DONDJANG Jean Paul
Master of Sciences
Master of Sciences
Assistant au Centre
Chargé de Cours au Centre L
Universitaire de Dschang
Universitaire de Dschang

FICHE DE CERTIFICATION D'ORIGINALITE DU TRAVAIL
Je soussigné
M, MAMADOLJ MOUSTAPHA NIANC
atteste que le présent mémoire est le fruit de mes propres
travaux effectués a La Direction des Recherches sur les Productions Fo-L
restières (DRPF) de l'Institut Sé.pégalais de Recherches Agricoles (Sérié: .I
sous la supervision de M. DONDJANG Jean-Paul
*
Ce mémoire est authentique et n'a pas été antérieurement
présenté pour l'acquisition de quelque grade universitaire que
L
ce soit.
Nom et signature de l'auteur
Ve!?" du Sqperviseur
,
----._
i
'. ---ca-+
‘A
Date 8 Juin 1990
'. ;
Date
Visa du Chef
Le présent mémoire a été revu et corrigé confo
observations du Jury.
Visa du Supeyviseu
-
,,/-
Date 1 W19%"--
y “-5 \\4 "GE-
-
Visa du-président du Jury
Visa du Chef de Département

TABLE DE MATIERES
PAGE
FICHES DE CERTIFICATION
ii
S O M M A I R E
iii
AVANT PROPOS .
V
LISTE DES SIGLES ET ABREVIATIONS
vii
LISTE DES TABLEAUX
viii
LISTE DES FIGURES
viii
LISTE DES ANNEXES
viii
RESUME
ix
ABSTRACT
X
CHAPITRE 1 - INTRODUCTION GENERALE
1
1.1. Généralités
1
1.2. Problématique
1
1.3. Justification de l'étude
3
1.4. But de l'étude
4
CHAPITRE 2 - MILIEU PHYSIQUE DE LA ZONE D'ETUDE
5
a) Climat
.~ ai
5
b) Géomorphologie
7
c) Sols
9
d) Végétation
10
CHAPITRE 3 - REVUE DE LA LITTERATURE
11
3.1. L'agroforesterie
11
3.2.
Agroforesterie et systèmes agroforestiers tradi-
tionnels au Sud du bassin arachidier
12
3.3. Caractéristiques botaniques et utilisations de
Cordvla pinnata
14
CHAPITRE 4 - METHODOLOGIE
18
4.1
Prospection du Bassin Arachidier
18
4.2
Choix du Village de Sinthiou Kohel
18
4.3
Enquête socio-économique
19

CHAPITRE 5 - RESULTATS ET DISCUSSIONS
20
5.1. Milieu humain
20
5.1.1. Caractéristiques générales de la
population
20
5.1.2. Organisation sociale
21
5.1.3. Organisation du travail
25
5.2. Mode d'exploitation des' terres
26
5.2.1. Agriculture
26
5.2.2. Elevage
32
5.2.3. Ressources ligneuses
33
5.3. Système du parc à Cordvla pinnata
34
5.3.1. Description du système
34
5.3.2. Importance du système
35
5.3.2.1. Importance économique et
J.
sociale
35
i.’
5.3.2.2. Avantages d'ordre écologique et
technique
36
5.3.3. Limites du système-
37
>
E
.
i:
CHAPITRE 6 - CONCLUSION ET RECOMhANDATIONS
40
6.1. Propositions pour une amélioration du système
40
3
6.1.1.
Lutte anti-érosive
40
6.1.2. Amélioration de la fertilité des sols
42
3
6.1.3 Enrichissement champêtre et Protection
de la régénération naturelle
43
4
6.2. Propositions de recherche
44
1) Actions déjà entreprises
44
2) Actions à entreprendre
45
BIBLIOGRAPHIE
49
ANNEXES
52
4

V
AVANT PROPOS
Les travaux présentés dans ce mémoire ont été réalisés & la
station de la Direction des Recherches sur les Productions
Forestières (D.R.P.F.) de l'Institut Sénégalais de Recherches
Agricoles (I.S.R.A)‘ à
Kaolack (Sénégal).
Les
principales
difficultés
rencontrées
résident au
niveau de
la recherche
documentaire sur Cordyla pinnata.;
En effet,
au Sud du bassin
‘:.
arachidier, aucune étude spécifique n'avait été jusque là menée
Ii,i
as.;‘;i
dans le parc à Cordvla pinnata pour permettre
d'avoir une
réfërence bibliographique sur les technologies agroforestières
adéquates et la sylviculture de cette essence.
Cette étude est
la première de son genre en matière de Recherche/Développement
dans le parc à Cordyla pinnata.
Au terme de cette étude, nous tenons à exprimer notre
gratitude à tous ceux qui ont contribué, d'une manière ou d'une
autre, à l'élaboration de ce document.
Ainsi, nos remerciements
sont adréssés à:
M. DONDJANG Jean Paul, superviseur de ce travail, qui par sa
i
vigilance
exemplaire a .
effectué la
révision
critique du
document
M. HIOL HIOL François, pour sa rigueur, sa disponibilité et
1.-
sourtout l'intérêt tout particulier qu'il a accordé à nos
recherches pour la réussite du travail.
M.
Samba Arona Ndiaye Samba,
qui a assuré
pertinamment
l'encadrement à la DRPF/ISRA et qui par ses suggestions, a
largement contribué à enrichir ce document.
J
Mlle DIJON Hélène, qui avec un talent remarquable n'a ménagé
aucun effort pour se rendre utile.
EAIj.
TANDEAU De Marsac Gabriel,
Chef du
Département de
Foresterie du Centre Universitaire de Dschang
(Cameroun)
i
.d
pour son soutien et ses conseils.
M.
Pape Ndiengou SALL,
Directeur de la D.R.P.F/ISRA pour
avoir facilité notre tâche en mettant à notre disposition
11
tout ce dont nous avions besoin.

tous les chercheurs de 1'ISRA à KAOLACK que nous avons eu a
contacter, plus particulièrement M. Maleyni Diatta.
Nos remerciements s'adressent également à tout le personnel
de 1'USAID du CAMEROUN et du SENEGAL, plus particulièrement à:
M. ACHA Richard (USAID YAOUNDE/CAMEROUN) pour son soutien et
ses conseils
Mme. Monica GIANNI (USAID :DAKAR/SENEGAL) qui, de part ses
conseils, n'a ménagé aucun effort pour m'épargner des
blocages temporels.
Dr. Max Williams H. et Mlle. Dee Baldwin (USAID/CAMEROUN)
pour leur soutien moral.
MM. Ousmane Ndao et Mamadou Diarra (USAID/SENEGAL) pour leur
soutien moral.
Nous sommes également très redevables aux Directeurs des
projets:
PREVINOBA, PRECOBA et PROBOVIL, du Sénégal, pour avoir
facilité notre tâche lors de la prospectiondu bassin arachidier.
Nous ne saurions terminer sans remercier les secrétaires qui
ont tapé ce document.
Il s'agit de;**.
M. Demba Ka,
ISRA/KAOLACK~(Sénegal)
M. Arphan NGOM, ISRA/DAKAR '(Sénégal)
Mlle.
ETENGENENG Maggie, AEP/USAID/DSCHANG
(CAMEROUN)

Vii
I
LISTE DES SIGLES ET ABREVIATIONS
C.A.R.1.T
Centre d'appui pour le Recyclage des Ingénieurs
des Travaux
C.1.R.A.D
Cehtre de Coopération Internationale en Recherches
Agronomiques pour le Développement.
C.T.A
Centre
Technique de
Coopération
Agricole et
Rurale.
C.T.F.T.
Centre Technique Forestier Tropical.
D.E.V.E
Division Economie et Valorisation de l'Eau
Direction
des
Recherches
sur
les
Productions
Forestières
International Council for Research in Agroforestry
1.R.A.T
Institut des Recherches Agronomiques Tropicales et
des Cultures Vivrières.
1.S.R.A
Institut Sénégalais de Recherches Agricoles
N.P.A.
Nouvelle Politique -Agricole
+.'>
P.R.E.C.0.B.A Projet de Reboisement Communautaire dans le Bassin
Arachidier
PREVINOBA
Projet de Reboisement Villageois dans le Nord
Ouest du Bassin Arachidier.
PROBOVIL
Projet de Boisement Villageois de Louga.
I
SODEVA
Société de
Développement et
de Vulgarisation
Agricole.
SONACOS
Société
Nationale de
Commercialisation
des
Oléagineux du Sénégal.
USAID
United
States
Agency
for
International
Development.

viii
LISTE DES TABLEAUX
PAGE
Tableau 1:
Normales climatiques de la station
Météorologique de Kaolack de 1972 à 1 986. .
6
IL
Tableau II:
Vitesse moyenne mensuelle du vent (en
mètre/seconde) de la station
Météorologique de. Kaolack (de
1981 à 1988) '
7
Tableau III:
Affectation des terres de 20 exploitations
aux différentes spéculations agricoles
25
Tableau IV:
Comparaison de l'importance des superficies
cultivées des différentes spéculations
agricoles de 1982 à 1986
28
Tableau V ..
Rendements en Kg/ha du mil Cultivé sous
Cordvla pinnata et hors de son couvert à
Sinthiou Kohel
35
LISTE DE FIGURES
. . i:
Figure 1:
Variation du nombre d'actifs par explo itation
dans le village:
21
Figure 2:
Variation de la taille des exploitations du
village
21
Figure 3:
Variation du nombre de parcelles des
exploitations du village
21
Figure 4:
Comparaison de
l'importance
des
superficies
cultivées des différentes spéculations agricoles
de 1982 à 1986
27
LISTE DES ANNEXES
Annexe 1:
Fiche de Renseignements sur les exploitations 49
Annexe II:
Carte Administrative du Sénégal.
58
Annexe III:
Localisation du Bassin Arachidier sur la carte
du Sénégal.
59
Annexe IV:
Localisation de la Communauté rurale de KAYMOR
dans la Région de KAOLACK
63

ix
RESUME
Au Sud du bassin arachidier la dégradation
des
formations
I
végétales touche surtout le parc à Cordvla pinnata,
arbre
caractéristique de la zone, dont la régression de la densité est
nettement manifeste.
A Sinthiou Kohel, sur l'aire exploitée du m
terroir,
l'étude a révélé que.Cordvla ninnata ne représente que
17% du couvert ligneux.
Ce village comprend 55 expoitations. -
L'effectif moyen par expoitation est de 6 personnes.
La majorité
des champs se situe entre 1 et 2 Km du village.
Les travaux 1
champêtres qui s'étendent de Juin a Novembre occupent hommes et
femmes de classe d'âge comprise entre 8 et 60 ans.
Pour une
superficie totale cultivable estimée à 472 ha au village,
les
œ
principales spéculations agricoles qui sont le mil et l'arachide
occupent respectivement 52% et 29%.
La pratique de l'agriculture <I
dans ce parc, est extensive sans apport considérable de matière
organique ni
emploi de fertilisants chimiques.
Ainsi,
les
-
rendements agricoles sont très fa.ibles (à titre indicatif, la
production de mil était de .125,6> tonnes pour les campagnes *
agricoles 1986 et 1987 à SINTHIOU KOHEL).
Tandis que Cordvla
pinnata est principalement convoité pour sa production fruitière,
II
qui
est
soit
autoconsommée
soit
commercialisée, 80%
des
exploitants se livrent à l'émondage des autres arbres du parc par
I
la coupe de branches feuillées pour l'alimentation du bétail.
Pour valoriser ce système agroforestier, il est nécessaire
de tenir compte des valeurs socio-culturelles des paysans en vue
-
de mieux le connaftre et de pouvoir préconiser des solutions
concrétes pour son amélioration.
Parmi les solutions envisagées, -
une attention particulière est portée à la lutte anti-érosive, la
protection de la
régénération
naturelle et
l'introduction
m
d'espèces améliorantes de la fertilité du sol dans le terroir
agraire.
*

X
1
A B S T R A C T
South of the peanut basin,
forest degradation concerns
mostly the Cordvla ninnata vegetative form.
Cordyla ninnata is a
characteristic tree of the region and its density regression is
clearly manifested.
This study reveals that Cordyla pinnata represents only 17%
of Woody land of the exploited area in Sinthiou Kohel which has
55 estates.
The mean population per estate is 6 persons while
most farms are situated within 1 - 2 Km from the village.
Farm
I
work goes from June to November and involves men and women within
8 - 60 years of age.
For an agricultural area of 472ha, millet and groundnuts
which are the main agricultural enterprises caver 52% and 29%
respectively.
Agricultural practice in the park is extensive, without the
use of neither chemical fertilizers nor organic manure, thus
resulting in poor yields; for instance,
in Sinthiou Kohel, only
about
125,63
tons of
millet
were produced in
the
1986/87
.
agricultural seasons.
While Cordvla pinnata is highly considered for its fruits,
production which is either sold or autoconsumed,
80% of the
exploiters do pollard the other trees of the park for food and
forage.
TO valorize this agroforestry system, it is necessary to
take account of the socio-cultural values of the peasants SO as
to better understand it and conceive concrete and realistic
solutions for its improvement.
Amongst the solutions envisaged a
particular attention is paid to anti-erosion control,
the
protection of natural regeneration, as well as the introduction
of soi1 imporoving plant species in agricultural land.

1
CHAPITRE 1 - INTRODUCTION
1.1. Généralités
<I
Le Sénégal est un pays de l'Afrique de l'Ouest situé entre
12"30' et 16"30' de latitude Nord et, ll"30' et 17"30' de
longitude Ouest. Il est limité à l'Est par le Mali, à l'Ouest par
llocéan Atlantique, au Nord par la Mauritanie et, au Sud par la
-
republique démocratique de Guinée et la Guinée Bissau (Voir
Annexe II).
La population du Sénégal, constituée en majorité de Wolof et
Sereer, était estimée à 6,9 millions d'habitants en 1986 avec un
taux de croissance démographique de 2,8 % (FIDA, 1988). Il
I
couvre une superficie de 197.000 km2.
Son climat est du Type
tropical sec.
Les principales activités sont les cultures
vivrieres (mil, sorgho), l'arachide comme culture de rente et,
l'élevage.
->
Le bassin arachidier, zone privilégiée de la culture
arachidière et céréalière, situé entre les isohyètes 550 et 1.000
mm, correspond approximativement aux régions administratives de
Fatick, Kaolack, Thiès, Diourbel et la partie Sud de Louga (Voir
Annexe III). Il s'agit de la zone la plus peuplée du Sénégal,
avec une superficie totale de 64.093 km2 englobant 64 % des
superficies cultivables du pays, 75 % des terres cultivées, 50 %
.m
de la population totale et, 62 % de la population rurale
(Magnuson e'& aJ., 1985).
1.2. Problématique
Dans le bassin arachidier, la quasi-totalité des sols a été
dégradée suite aux effets conjugués de la persistence d'une
rotation arachide-mil sans jachère et du non emploi d'engrais
chimiques au niveau des systèmes traditionnels d'utilisation des
terres.
L'exploitation irrationnelle et abusive des peuplements

naturels,
les défrichements conditionnés par l'extension des
surfaces cultivables et le surpâturage ont aussi beaucoup
contribué à cette dégradation.
L'accroissement de la population
a eu pour conséquence une augmentation des besoins en produits
forestiers (bois de feu, bois de service, fruits, fourrage, etc)
Ic
et, en terres de cultures. Un rapport de la SODEVA (1983) estime
qu'avant 1993 toutes les terres arables du bassin arachidier
seront exploitées.
Il convient de ne pas oublier la mécanisation
qui a aussi beaucoup contribué à la réduction de la densité du
peuplement forestier
L'action du climat soumet aussi les sols aux effets de
,l'érosion éolienne en saison sèche et hydrique en saison
pluvieuse. Ceci se traduit partun appauvrissement continu des
sols. Une étude du Programme National d'Aménagement du Territoire
(P.N.A.T) réalisée en 1986 estimait le taux de dégradation des
sols dûe à l'érosion, sur 80% de la superficie totale, entre 50
li
et 200 tonnes de terre arable par hectare et par an.
C'est ainsi qu'on assiste actuellement dans le bassin arachidier
1
à une dégradation progressive du milieu écologique et à la baisse
constante des rendements agricoles.
I
Le parc à Cordvla pinnata, quant à lui, diminue
progressivement d'effectif tandis que sa sylviculture, sa
production fruitière et son impact agro-écologique sont assez mal
connus.
Ce parc tend actuellement vers une dégradation alarmante
et les beaux arbres y deviennent de plus en plus rares.
Malgré
son importance éprouvée, ce parc connaît des agressions féroces
de causes multiples.
Les charbonniers, par exemple, ont
massivement exploité le Cordvla pinnata malgré la réglementation
censée le protèger.
Si le Cordvla pinnata existe encore, c'est
sans doute parcequ'il est l'un des arbres caractéristiques de la
savane arborée au Sud du Bassin Arachidier.
Aussi les
*
observations n'ont jusque là pas signalé une régénération
naturelle considérable du Cordyla pinnata aussi bien sur les
terrains de culture que dans les forêts.

Au milieu des années 1970, le bassin arachidier produisait
10.000 à 20.000 tonnes d'arachide, vers la fin de la décennie la
CT
production avait baissé et n'excédait guère 1.000 tonnes. Pour le
mil, la production record en 1978/1979, sous d'excellentes
II
conditions climatiques, n'était que de 630.000 tonnes (USAID,
1985).
1.3. Justification de l'étude
m
Dans cette zone où la mise en culture de nouvelles terres
est devenue pratiquement impossible, et où les formations
r
ligneuses ne sont plus en mesure de couvrir les besoins en bois
de feu, de service, et d'autres produits forestiers, il est
Ip
indispensable d'aménager l'espace rural de façon à intégrer
harmonieusement les diverses spéculations agricoles, pastorales
c
et forestières. L'agroforesterie dont le principe est d'optimiser
la production par unité de surface constitue une solution pouvant
permettre à la fois:
IL
- d'obtenir une plus grande diversilé des produits (produits
alimentaires, bois de feu, f.ourrage, etc), et des sources de
L
revenus.
- d'améliorer les rendements agricoles par unité de surface en
contribuant à la restauration et à la conservation de la
fertilité des sols ;
- une production pastorale simultanee grâce aux produits et
sous-produits agricoles et, aux produits ligneux et
fourragers...
Cela explique l'importance qui devrait être attachée aux
.
systèmes agroforestiers traditionnels, dont il faut tenir compte
dans une perspective d'amélioration et de valorisation.
Aussi,
les espèces fruitières revêtent un grand intérêt dans la
revalorisation de ces systèmes, surtout pour une production plus
soutenue et diversifiée.

4
1.4. But de l'étude
1
De nombreuses espèces fruitières autochtones conservées et
aménagées en parcs constituent une importante source alimentaire
et/ou de revenus pour les populations rurales. Peu d'informations
œ
existent sur la sylviculture de:ces essences. Pour certaines,
leur production fruitière et, d'une manière générale, leur impor-
-
tance effective sur la vie socio-économique des ruraux
constituent un potentiel qu'il est nécessaire de valoriser dans
II
les systèmes. A cet effet, l'objectif de la présente étude
consiste à mener des enquêtes socio-économiques dans le parc à
Cordyla ninnata en vue: (1) de mieux le connaître, (2) d'en faire
ressortir l'importance et (3) d'en degager les limites.
Ces
renseignements permettront à coup sur d'envisager les voies et
moyens pour améliorer la production de ce parc.
Cette étude fait partie de toutes celles qui sont menées dans le
Bassin arachidier au Sénégal pour lutter contre la
désertification et s'intégre nafureliement dans le contexte
actuel du Plan d'Action Forestier Tropical.

CHAPITRE 2 - MILIEU PHYSIQUE DE LA ZONE D'ETUDE
Le système du parc à Cordvla pinnata se retrouve au Sud du
bassin arachidier (régions de Fatick: et Kaolack) caractérisé
(ISRA/CIRAD, 1983) par :
- les sols ferrugineux tropicaux lessivés (sols dior du Sud)
sans concrétionnement et, les sols ferrugineux tropicaux
lessivés à concrétionnement ;
- une importante production arachidière et céréalière représen-
tant 50 à 60 % de celle du bassin1 arachidier ;
- une plus grande diversité des cultures (arachide, mil, maïs,
coton) ;
- une érosion hydrique très importante;
- des problèmes de salinité des eaux et des sols.
Pour cette étude, nous nous intéresserons uniquement à la
partie couvrant le village de Sinthiou Kohel localisé dans le
département de Nioro (région de Kaolack) et, plus précisément à
Kaymor, une des trois communautés rurales de l'arrondissement de
Médina Sabakh.
a ) Climat
Sinthiou Kohel appartient au climat soudano-sahélien
caractérisé par :
- des précipitations moyennes annuelles comprises entre 550 et
800 mm ;
- une courte saison pluvieuse de 3 a 4 mois et une longue saison
sèche de 8 à 9 mois:
- des températures élevées présentant cependant dVimportantes
variations; la moyenne des températures maximales annuelles
gravite autour de 40°C en Avril-Mai alors que des minima
d'environ 15°C sont observées en Janvier-Février. (voir
tableau 1 page 6
1 *
\\

TABLEAU 1 : Normales climatiques de 13 Station p,:étéorolol:ique de KA@I,ACli de 107? ;i l!)Sr).
JAN.
FEV.
MAR.
AVR.
MAI
JUIN
J.UIL.
AOUT
SEPT.
OCT.
NOV.
L)EC.
AIlI-ic,
L^-*--- ----_
---- _-
P
1.4.
0.2
0.2
Q.0
3 , 3
18‘7
119.2
1 9 3 . 5
143,O
2 8 . 3
2. 7
1.9
5 "p . 4
TX 3 3 . 9
36.8
38.5
3 9 . 8
39,3
37.0
34 6
3 3 . 5
- 3 3 . 7
3 5 . 4
36.5
.<II ‘i. = 2
Tn 16.9
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62
76
91
95
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Un 1 9
16
17
18
24
38
51
58
59
4 3
24
20
32
Ev
8.6
9.1
9.1
8.3
7.1
4,6 ?
5.3
2.4
2.2
3.6
6.2
7.4
6.0
In
ï.8
931 ._ 9.1 9.6
9.2
8.3
.< 7.7
7.7
7.4
8.4
7.9
6.8
8.3
--
P: Total pluviométrique mensuel (mm)
TX: Moyenne mensuelle des températures maximales quotidiennes ("(1)
Tn: Moyenne mensuelle des températures minimales quotidiennes ("C)
Tm: Température moyenne mensuelle ("C)
Ux: Moyenne mensuelle des humidités relatives (;iR) maximales qucridiennes (%)
Un: Moyenne mensuelle des HR minimales quotidieA>nes (90)
EV: Moyenne mensuelle des évaporations quotidiennes (mm)
In: Moyenne mensuelle de l'insolation quotidienne (heure de soleil),

La forte insolation et les vents violents dans oette zone
accentuent les phénomènes de dégradation du milieu (voir tableau
II page @ ).
Ce village a 'été affecté, comme l'ensembl$ des zones
sahéliennes et soudaniennes, par la sècheressef celle- ci a
provoqué une baisse pluviométrique de 30 % env%ron par rapport à
la moyenne, soit 250 mm environ de moins (VALE@, 1985).
Toujours selon VALET, cette sècheresse a entra@ne :
- un accroissement important de la variabilitg t@mporelle et
spatiale de la pluie avec pour conséquence m@j.%re une
aggravation du déficit d'alimentation hydriq@e des plants et
des cultures ;
- un changement dans le régime éolien favorisant une
augmentation des vents secs et chauds de tyrW harmatttan et,
une diminution des vents VI humides II de typa@ ~MNISSOR.
b) Géomorpholoqie
BERTRAND (1972) distingue trois'grands enQ%l
P S
géomorphologiques dans la région :
- les plateaux résiduels ;
- les surfaces tendues en contre-bas de ces PIa?
:x ;
- les niveaux de terrasse.
Les plateaux constituent les plus hautes sur -f&@
e la région,
avec une altitude moyenne de 40 mètres. Ces s ;ur&
8, d*aspect
tabulaire se répartissent en zones internes n Ion x
ssées et en
zones de bordure cuirassées de faibles profor: ade-
ititées par
une corniche discontinue à cuirasse affleurar:@e;:
aad, 1972).
Les surfaces tendues, en contre-bas des plat :eaw
+Sentent
les glacis. Le niveau cuirassé, situé aux env lira
3 mètres,
a été en partie démantelé au cours de la péri .odeL
-ession
marine qui a donné naissance au creusement de ;s Si;'
ictuelles.
Les matériaux issus du démantèlement se sont aa
;ur le
versant en formant un glacis d'épandage parfo .is,$
innaire
(DIATTA, 1988).

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9
Les niveaux de terrasse sont des dépôts alluviaux formés en
plusieurs phases de creusement de vallees suivis de colmatage
important qui pourrait correspondre au dépôt du premier remblai
(MICHEL, 1983).
c) Les sols 1
D'après leurs caractéristiques physico-chimiques, leur
morphologie et l'état de surface, quatre classes de sols ont été
identifiées au niveau de la communauté rurale :
- les sols peu évolués ;
- les sols ferrugineux tropicaux ;
- les sols hydromorphes ;
- les sols halomorphes.
Les plus représentés sont les sols ferrugineux troy:icaux
caractérisés par :
- l'accumulation d'oxyde de fer de couleur ocre ou
lgeâtre
individualisé au niveau des horizon%B ;
- un profil de type A (B) C ou ABC.
Ils représentent cependant une hétérogénéité mc
tiolc@que
ce qui permet d'y distinguer les sols ferrugineux tr
i.caw
lessivés et les sols ferrugineux tropicaux appauvris
Au niveau de Sinthiou Kohel, on trouve principaleme
les sols
ferrugineux tropicaux appauvris. Ce sont des sols fa
emeat
ferralitiques sur grés sablo-argileux, Ipauvres en ma
re
organique et en éléments minéraux nutritifs.
1
Informations tirées du document Macro dia<
: + ,' :c and
design du Sénégal qui est en cours de fin
ion
dans le cadre du réseau SILVA (Réseau ARBRE
TROPICAUX)

cl) Vécfétation
Jadis représentée par une forêt sèche aux grands arbres
atteignant 15 à 20 mètres de hauteur (TROCHAIN, 1940), .la
végétation est actuellement transformée en une savane arborée
suite aux conditions pédo-climatiques défavorables
considérablement accélérées par, l'action anthropique. A Sinthiou
Kohel, cette végétation est composée! principalement de :
- Pterocarpus erinaceus
- COMBRETACEES (principalement Comblretum qlutinosum ; Combretum
micranthum et Combretum nisricans,) ;
- Cordvla pinnata ;
- Prosoois africana ;
- Adansonia diqitata ;
- Lannea vélutina.
On y trouve également Terminalia micennïoides, Sclerocarva
birrea, Ficus svconorus, Sterculia getisera, Piliostiqma
reticulatum, Zizvphus mauritiana, Parkia biqlobosa, Anoqeissus
,
leiocarpus, Gardenia ternifolia.

1
)r
CHAPITRE 3 - REVUE DE LA LITTERATURE
3.1. L~aaroforesterie
Selon COMBES et BUKOWSKI (1978), l'agroforesterie peut être
définie comme : << un ensemble de techniques d'aménagement des
terres impliquant la combinaison d'arbres forestiers soit avec
des cultures soit avec l'élevage soit même avec les deux; cette
=
combinaison peut être simultanée ou échelonnée dans le temps.
Elle a pour but d'optimaliser la production par unité de surface
-
tout en respectant le principe de rendement soutenu >>.
Le séminaire sur l'agroforesterie tenu à Niamey en 1983
définit l'agroforesterie dans les pays du Sahel comme suit : <<
L'agroforesterie est un terme général englobant les systèmes
d'utilisation des terres dans lesquels des végétaux ligneux
pérennes (arbres, arbustes, palmiers, bambous) sont délibérément
cultivés (plantés ou conservés) sur des parcelles de terrain,
utilisées par ailleurs pour la culture et/ou l'élevage soit en
même temps soit successivement sous forme d'une organisation de
1
l'espace.
Dans les systèmes agrofore,stiers, il y a interactions
écologiques, économiques et socio-culturelles entre les
différents éléments.>> (In LACROIX et al, 1989).
Notons cependant que les interactions économiques, souvent
complexes et assez difficiles à quantifier, qui en résultent sont
fondamentalement dépendantes du rôle potentiel de production et
de service des ligneux mais surtout des pratiques sylvicoles et
d'aménagement appropriées.
On distingue en agroforester ie plusieurs systèmes
d'utilisation des terres dont les plus connus sont :
- l'agrisylviculture;
- le sylvopastoralisme;
- l'agrisylvopastoralisme;
Ainsi les systèmes agroforestiers se rattachent à la
polyculture, par opposition à la monoculture. BAUMER (1987)
définit une pratique agroforestière comme étant une opération

spécifique de gestion des terres sur une unité de production ou
de gestion ; ces pratiques comprennent les arrangements des
composantes du système dans le temps et dans l'espace par rapport
aux fonctions principales de la composante ligneuse.
L'inventaire des systèmes agroforestiers par l'International
Council for Research in Agroforesttry (ICRAF) a permis
d'identifier certaines techniques agroforestières (BAUMER et
WOOD, 1986) dont:
- culture itinérante améliorée:
- taungya;
- cultures en allées;
- blocs boisés (à gestion à objectifs multiples);
- ligneux servant d'abri:
L’
. à des ccrltures (brise-vent, rideaux-abri):
. à des animaux;
. à des habitants;
c
- ligneux servant à la conservation..des sols;
3
- fixation des dunes:
L
- aquasylviculture (mangrove);
- etc.
Les parcs à bois sont des blocs boisés intégrés dans la gestion
de l'exploitation agricole.
3.2. Aqroforesterie et systèmes aqroforestiers traditionnels
dans le Bassin Arachidier
La pratique de l'agroforesterie .n'est pas nouvelle en
Afrique. Au Sénégal, les systèmes agroforestiers traditionnels
sont bien représentés. Bien qu'elle n'ait pas fait l'objet
d'études approfondies, l'association arbre-culture, sous forme de
parc arboré à des densités variables est un système agroforestier
largement répandu au Sénégal trouvant sa justification dans la
diversité ou l'importance de produits et services rendus par les
espèces ligneuses plantées ou conservées (DEPOMMIER, 1988). En
effet le rôle bénéfique de l'arbre en milieu rural n'est plus à

13
démontrer. Depuis des temps immémoriaux, le paysan a toujours
sélectionné certaines essences, traditionnellement reconnues
utiles, conservées et protégées dans les champs, sous lesquelles
il pratique ses cultures.
Selon BERGERET (1986) : " . ..Les multiples usages de l'arbre
correspondent aux divers besoins des populations rurales. De
surcroît,
l'arbre est l'assise des ressources irremplaçables,
comme le prouvent à contrario les effets de la désertification
sur le climat, la fertilité des sols et leur protection, la
rétention de l'eau, la température au sol...*'
Les Wolof et les Sereer, par exemple, principaux groupes
ethniques du bassin arachidier, ont des systèmes de production
quelque peu différents. La pratique traditionnelle de la culture
de l'arachide s'est toujours faite chez les premiers sur des
superficies plus grandes que chez les seconds. En effet, ces
derniers ont toujours préféré associer Acacia albida à leurs
cultures dans un système plus intensif que chez les
Wolof qui,
eux, augmentent leur production-rachidière en cultivant de plus
grandes surfaces et en défrichant de nouvelles terres. C'est
ainsi que les Sereer ont élaboré dans le bassin arachidier un
système agri-sylvo-pastoral intégrant au niveau des systèmes
agraires Acacia albida, les cultures (mil, sorgho), la jachère ‘
et l'élevage bovin. Ce système se rencontre surtout dans les
parties Nord et Centre du bassin arachidier du fait de'la large
dominante de Acacia albida dans le Pa:ysage agraire.
Dès 1965, CHARREAU et VIDAL avaient mis en évidence l'influence
bénéfique de Acacia albida sur la nutrition minérale et les
rendements de mil au Sénégal. En 1966, SCHOCH montrait
l'influence d'une strate arborée au Sénégal sur la réduction de
l'évaporation potentielle et ses consequences agronomiques et
proposait Acacia albida "arbre providentiel" comme brise-vent.
DANCETTE et POULAIN en 1968, suggéraient qu'en agriculture
1
traditionnelle de type Sereer, Acacia albida pouvait compenser,
1
sous son couvert, l'absence de fertilisation chimique.
a

14
Pourtant aujourd'hui, malgré tous les avantages précités,
cet arbre éprouvé est menacé par un certain manque d'intérêt.
En 1965 à Sob (village dans le bassin arachidier), sur l'aire
très anciennement exploitée du terroir, Acacia albida couvrait
environ 20 % des champs: en 1987, la couverture était réduite à
moins de 5 % à cause des coupes abusives (LERICOLLAIS, 1987).
Pour la réintégration de l'arbre dans le paysage agraire il
serait, peut-être stratégique de penser à des systèmes
plurispécifiques en intégrant certaines essences fruitières
autochtones reconnues utiles et susceptibles d'une production
plus directe et soutenue. Ces espèces devront être associées à
1
d'autres dont le rôle principal serait l'amélioration de la
fertilité de ces sols diors (sols ferrugineux tropicaux) réputés
t
ri
pour leur pauvreté. Le Cordvla pinnata, par exemple, est l'un des
arbres caractéristiques de la savane arborée au Sud du bassin
t
i
arachidier du Sénégal (BERGERET, 1986).
BERGERET (1986) affirme que le Cordvla-pinnata fournit un
J
excellent charbon de bois et que:ses variétés de << brousse >>
donnent un fruit plus sucré, ce qui est un critère important au
goût des paysans. Son bois dur et lourd est prisé et convoité par
les scieries et artisans locaux.
Actuellement au Sénégal, avec
une densité très variable de part et d'autre, le parc à Cordyla
pinnata s'étend de Gossas (département de la région de Fatick) à
la frontière Gambienne.
3.3. Caractéristiques botaniques et utilisations de Cordyla
pinnata
Famille
: CAESALPINIACEAE
Nom en Wolof : Dimb
a) caractères (Voir schémas page suivante)
C'est un arbre de 15 à 20 m de haut avec un fût droit et
cylindrique portant un houppier développé projetant beaucoup
d'Ombre.

1 5
a
b
Cordy12
pinnat-a :
-
-

-
-
-
-
-
a - Frofil d e I’a~-hr-
b - F r u i t
P- r;Pili 11P

16
Son bois est dur et lourd avec un grain assez grossier, et
une structure étagée; les fibres souvent enchevêtrées, donnent un
contre fil irrégu.lier (GIFFARD, 1974).
L'écorce crevassée, écailleuse est très épaisse avec une tranche
zébrée de filets rouges comme chez les Pterocarpus.
Les feuilles glauques en ;dessus, gris-vert en dessous,
légèrement pubescentes quand elles sont jeunes, ont 5 à 10 paires
de folioles opposées ou subopposéesi de 5 x 2 cm et une foliole
terminale (GIFFARD, 1974).
Les fleurs blanches et odorantes, insèrées sur les rameaux appa-
raissent en Mai lorsque le houppier est encore feuillé.
Les fruits charnus, éllipsoïdes, longs de 6 cm, vert luisant
puis jaunâtre à maturité, de la taille d'une mandarine,
renferment plusieurs graines enrobées dans une pulpe blanchâtre
(GIFFARD, 1974). Le nombre de graines par fruit varie de 2 à 6.
La production fruitière est très abondante par arbre et la
fructification qui débute en Mai Pe:ut s'étendre jusqu'en Juillet.
b) Station et aire de répartition
Le Cordvla pinnata est une essence plastique qu'on retrouve
aussi bien sur sols profonds et fertiles que sur des sites moins
riches ou plus superficiels.
Au Sud du Bassin arachidier au Sénégal, leur zone de
prédilection est principalement composée de sols à concrétions
ferrugineuses reposant sur des gravillons carapatés (DIATTA,
1988). Son aire s'étend du Sénégal au Burkina Faso. Il est
remplacé plus à l'Est par Cordvla tichardi, très voisin
botaniquement, qu'on trouve jusqu'en Ouganda.
c) Utilisation
* Le bois :
Il est utilise dans la construction navale, la charpenterie,
la fabrication des meubles et dans l'artisanat local (mortier,
pilon, etc).

17
* Les fruits :
Ils constituent un appoint alimentaire important surtout
Ilp
vers le début de saison des pluies.
La pulpe blanchâtre du fruit
vert dans laquelle sont enrobées les graines entre dans la
composition des repas locaux en guise de légume.
Pour enlever
cette pulpe, on coupe systématiquement le fruit. A l'aide d'un
couteau, on libère la pulpe de la matière collante qui la sépare b
de l'épicarpe. Pour enlever les :résidus de cette matière
collante,
les pulpes seront trempées dans de l'eau froide pendant -
un certain temps avant d'être bouillies. On obtient ainsi une
sorte de l' viande VI pour les sauces de couscous. D'ailleurs, eu -
égard à son importance, cet aliment est appelé au Sud du bassin
arachidier II viande du Saloum Il.
Les fruits mûrs, très sucrés, sont ramassés par les paysans sous
l'arbre pour l'autoconsommation et la commercialisation.
* Les feuilles
Elles constituent un fourrage bien apprécié par le bétail.
-
* Les racines
Les racines mélangées avec celles de Detarium microcarpum et li
du Cassia siberiana sont utilisées en pharmacopée traditionnelle
pour soigner la syphilis.
* L'écorce
Elle est aussi utilisée en pharmacopée pour soigner les maux de
ventre.

18
CHAPITRE 4 - METHODOLOGIE
4.1. Prospection C¶U Bassin ArachiUier
C'est la première phase de l'étude effectuée, sur le
terrain, dans les régions de Fatick, Kaolack, Louga et Thiès.
Son but était de voir l'état et la spécificité des différents
systèmes agroforestiers traditionnels dans la zone et de mieux
cerner la problématique du sujet. Aussi, la collaboration de
certains projets forestiers a permis des visites de certaines de
leurs réalisations et, entretiens sur leur approche de
développement rural et sur les perspectives d'avenir.
Il s'agit
des:
- Projet de reboisement villageois 'dans le Nord-Ouest du bassin
arachidier (PREVINOBA), Thiès ;
- Projet de reboisement communautaire dans le bassin arachidier
(PRECOBA), Fatick ;
- Projet de reboisement villageois-de Louga (PROBOVIL), Louga.
Par ailleurs c'est grâce + leur moyen logistique que toute
la zone, préalablement délimitée apres concertation au niveau de
la Direction de la Conservation des Sols et du Reboisement
(D.C.S.R) de Dakar, a pu être visitée.
4.2 Choix du Villaqe de Sinthiou KO~&
Cette étude préliminaire menée dans le parc à Coi-dyla
pinnata s'inscrit dans le cadre d'un futur aménagement
agroforestier préconisé par l'institut Sénégalais de Recherches
Agricoles (ISRA).
Les actions prévues comprennent la création de
haies vives, des brise-vents, des bois de village, des
pépinières, et des dispositifs anti-erosifs.
Ces travaux devront
normalement s'étendre sur tous les villages traversés par le parc
à Cordvla pinnata et touchés par les phénoménes de dégradation.
Un travail de diagnostic mené par une équipe pluridisciplinaire
de 1'ISRA a permis de dégager SINTHIOU KOHEL comme village
prioritaire pour les premières interventions.
En effet, outre

19
les problémes communs à tout le Sud du Bassin arachidier,
l'érosion hydrique et la dégradation du peuplement forestier sont
e
plus accentuées à Sinthiou Kohel.
Le village a été même dévasté
par les eaux de pluies ayant contraint les habitants à se
déplacer sur un nouveau site afin d'éviter les ravines.
Vers
1985, la SODEVA avait proposé aux paysans de cette zone de
dessoucher les arbres pour favoriser la mécanisation.
Ce qui y a
r
engendré une régression plus accentuée de la densité de Cordvla
pinnata dans le parc arboré.
4.3. Enquête socio-économiQue
La contribution à l'étude du milieu humain et, la
description et l'inventaire des différents produits forestiers du
parc, dans la zone d'étude, a été effectuée 8 partir d'enquêtes
socio-économiques réalisées dans toutes les exploitations du
village de Sinthiou Kohel (voir fiche d'enquête en Annexe 1).
Ces fiches d'enquêtes nous ont perm$s de comprendre et
d'affermir les renseignements de la littérature sur les
potentialités et les limites de la zone, les ressources
forestières, leur utilisation et importance.
II
Le dépouillement des fiches d'enquêtes a été réalisé en
récapitulant les différentes réponses obtenues dans chaque
exploitation dans des tableaux de synthèse. En raison de la
similitude des conditions dans la quasi-totalité des '
exploitations de cette zone, nous avons procédé à un
échantillonnage aléatoire avec un taux de 36%.
Ainsi pour un
nombre total des exploitations étudiées égal à 55, nous avons
retenu 20 pour le dépouillement.

2 0
CHAPITRE 5 - RESULTATS ET DISCUSSIONS
m
5.1. Milieu humain.
5.1.1. Caractéristiques qénérales de la population
Introduction
Le recensement effectué lors des enquêtes socio-économiques
In
a permis d'estimer la population du village de Sinthiou Kohel à
495 habitants. Du point de vue ethnique, cette population est
composée à 92 % de Toucouleur, 5 % de Peulh, 2 % de Mandingue et
L % de Soninké.
La religion pratiquée dans le village est
l'islam avec comme confrérie largement dominante le Tidjania.
Structure par âqe et par sexe
La distribution des
individus suivant le sexe et l'âge
montre que :
- 59 % des hommes et femmes ont moi)s de 21 ans:
- 10 % des femmes ont entre 2L et 31 ans;
- 8 % des hommes ont entre 21 et 31 ans:
- 21 % des hommes et femmes ont entre 31 et 60 ans;
- 2 % des hommes et femmes ont plus de 60 ans.
Cette répartition montre une population essentiellement
jeune.
mx d'alphabétisation
11 exprime le rapport entre le nombre d'individus
alphabétisés et la population en âge d'être alphabétisée (6 ans
et plus). Parmi les 495 habitants du village, ceux en âge d'être
alphabétisés sont estimés à 380 individus. Cependant, 92 % de ces
derniers sont analphabètes et 8 % seulement ont reçu un
enseignement coranique. Le taux d'alphabétisation en français est
Wl.

21
Cette situation laisse entrevoir beaucoup de difficulté en
matière de vulgarisation et sensibilisation ; surtout quand
l'approche est fondée sur les méthodes directives.
Population active
Le nombre d'actifs (participants aux différentes activités
du monde rural) par exploitation varie considérablement en
fonction de la taille de celle-ci. Ainsi dans le village on a une
variation de 2 à 13 allant de la plus petite à la plus grande
exploitation. L'effectif est cependant estimé à 305 actifs soit
62 % de la population totale.
gouvements misratoires
73% des habitants sont originaires de Sinthiou Kohel.
Les
autres venant de certains villages de la même région ou de la
Gambie.
Malgré la grande sècheresse des années 1976-1977 et les
-. ;
conditions assez difficiles d'exercice des activités paysannes,
92 % de la population des exploitants, à l'époque, sont
actuellement présents dans le village où ils mènent les mêmes
activités qu'auparavant.
Les mouvements saisonniers sont très
limités.
5.1.2. Orqanisation sociale
5.1.2.1. Structure du villaqe
Le village comporte 6 quartiers très rapprochés qui sont
constitués par les classes sociales et/ou par les origines.
Chaque quartier comporte plusieurs carrés organisés, généralement
en une unité de production collective sous la responsabilité du
chef de famille.
C'est d'ailleurs ce dernier qui affecte, aux membres de la
famille ou autres exploitants les parcelles de son exploitation à
la veille de la campagne agricole. Cependant tout le village
constitue, du point de vue administratif, un seul bloc dirigé par

22
un chef de village qui représente l'autorité suprême et le
dépositaire foncier.
5.1.2.2. structure des exploitations
Le nombre dtexploitations au village est de 55 et
l'effectif moyen est de 6 personnes par exploitation.
Cette
valeur indicative ne reflète pas la structure réelle des
exploitations. En effet l'effectif par exploitation varie en
fonction de la taille de celle-ci qui est elle-même très variable
dans cette zone (de 4 à 20 hectares).
Pour donner une idée de cette variation nous avons pris au
hasard 20 exploitations dont les structures sont représentées
dans les figures 1, 2 et 3 (page 23 ).
La figure n" 1 montre bien la variation de l'effectif des
exploitants d'une exploitation à une autre. Cependant, l'on peut
constater les résultats suivants: 1) 35% des exploitations
renferment moins de 5 exploitants,
-2,) 60% des exploitations ont
un effectif compris entre 5 et 8, 3) 5% des exploitations ont un
effectif supérieur à 8.
La figure na2 montre que: 1) 30 % des exploitations ont une
superficie totale inférieure à 5ha, 2) 45% des exploitations ont
une superficie comprise entre 5 et llha, 3) 25% des exploitations
ont une superficie comprise entre 11 et 20ha.
Il n'existe pas dans ce village d'exploitations dont la taille
est supérieure à 20ha.
La figure n" 3 quant à elle illustre un morcellement inégal
des surfaces cultivables qui est typique des exploitations
toucouleur. Ces exploitations se caractérisent par un équipement
insuffisant, des pratiques culturales manuelles, une surface
agricole disponible faible et peu variable.
L'affectation des parcelles au sein de l'exploitation
dépend du type de lien de parenté direct entre le chef
d'exploitation et l'attributaire.

23
*Pi<. Cedl,.
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Figure 1 Variation du nombre
Figure 3: Variation du nbre de parcelka
d’exploitants dans le village
par exploitation, dana le VIII~~~
(Taux d’6ohantlllonaga: 36%)
(Taux d’6ahantlllonags 36%!
6tuperllolc (Ha)
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Numbro ds I’cxploltatlon
FA- Varlatlon de la taille des
exploltatlona
du village.
(Taux d’4chantillonage
36%)

24
5.1.2.3. Infrastructures du village
Les infrastructures de Sinthiou Kohel sont essentiellement:
-
- une case de santé;
- un moulin à mil installé depuis 1984;
- 4 puits de construction artisanale;
- une école d'enseignement coranique.
Il n'existe dans ce village aucune école d'enseignement en
langue étrangère (Français, Anglais, Arabe, etc).
Du point de vue hydrographique, on note l'existence de
quelques mares temporaires qui subsistent d'Août à Novembre.
5.1.2.4. Groupement ou comité villaaeois
Il existe actuellement un groupement qui travaille en
collaboration avec l'Institut Sénégalais de Recherches Agricoles
(1.s.R.A) qui y a installé un agent d'encadrement. La
collaboration réside surtout dans les opérations agroforestières
qui s'articulent autour:
;
- de l'aménagement d'un sîte démonstratif:
- des plantations d'alignement le long des axes routiers (le
village ayant été loti);
- des plantations de case (au niveau des concessions) ;
- des plantations de haies vives dont le but est la protection
des champs et la production du bois de feu, du fourrage, etc.
Les espèces utilisées sont principalement les Acacia locaux et
Eucalyptus camaldulensis;
- de la protection de la régénération naturelle de certaines
espèces jugées intéressantes par les paysans.
Le groupement mène aussi des activités de maraîchage et
d'aménagement anti-érosif (ouvrages mécaniques, haies mortes...)
e
La DRPF/ISRA assure l'encadrement technique de ce groupement. Il
propose les solutions adéquates aux problèmes exprimés par ces
Ir
v i l l a g e o i s .
En dehors de cet encadrement, 1'ISRA assiste les
paysans pour l'acquisition de matériel de pépinière (sachets,
semences d'arbres forestiers, arrosoirs, etc.) et la formation

25
sur la gestion des ressources forestières et les techniques
sylvicoles appropriées. Actuellement 27% des membres des
exploitations du village appartiennent au groupement.
Aussi 27%
des autres exploitants ont manifesté le souhait d'appartenir à un
groupement (mais surtout un groupement dont les principales
activités sont l'embouche bovine et l'arboriculture fruitière).
5.1.3. oraanisation du travail
En milieu rural les tâches sont réparties surtout suivant
le sexe et l'âge des individus. Par exemple la recherche de l'eau
est exclusivement réservée aux femmes.
- Préparation des semences :
Elle occupe environ 3 à 4 heures par jour et se fait au
village même en saison sèche. Elle consiste à décortiquer et
trier les graines d'arachide. Ce travail est effectué par les
femmes, quelquefois assistées par lès enfants.
- Travaux champêtres :
1
La majorité des champs se situe entre 1 et 2 km du village.
Les
travaux occupent hommes et femmes de classe d'âge comprise entre
8 et 60 ans. Ils occupent environ 8 heures par jour avec en
moyenne 5 h/jour par exploitation.
- La corvée de l'eau :
Elle occupe exclusivement les femmes et s'effectue durant toute
l'année pendant 1 ou 2 heures par jour. En général les jeunes
filles de 7 à 15 ans sont les plus concernées.
Les distances
parcourues varient de 200 à 500m.
- La corvée de bois c¶e feu :
C'est cette même couche de la population (de 7 à 15 ans) qui
s'occupe du ramassage du bois de feu mais cette fois y compris
les hommes. Cette tâche prend 3 à 4 heures/jour et s'effectue en
saison sèche sur un rayon d'environ 2 kilomètres.
- Travaux ménaqers :
Ils sont exclusivement exécutés par les femmes et concernent

2 6
r
essentiellement l'entretien des enfants, la préparation des repas
et l'entretien de la maison.
Entre 16 et 40 ans, la femme devient responsable de tous les
travaux ménagers à l'intérieur de l'exploitation.
Outre ces travaux évoqués on distingue d'autres activités non
moins importantes comme:
- le filage du coton ;
- le tissage ;
- la vente des fruits d'arbres forestiers dans les marchés
hebdomadaires.
5.2. Modes d'exploitation des terres
5.2.1. Aqriculture
5.2.1.1. Généralités 2
De manière générale, on peut différencier trois étapes de
l'évolution de l'agriculture dans le sous-système Sud du bassin
arachidier :
., ;
a) D'abord une agriculture dominée par les cultures vivrières
(souna, sanio, sorgho, riz de bas-fonds, le manioc) dont les
principales caractéristiques étaient :
. des pratiques culturales manuelles ;
. la pratique de la jachère ;
. une pluviométrie abondante et une disponibilité des terres
de cultures et de pâturages.
b) Ensuite une agriculture, ayant privilégié l'arachide au
détriment des autres cultures, caractérisée par:
. l'introduction de la mécanisation:
. la subvention de l'engrais minéral;
2
Informations tirées du document Macro diagnostic and
design du Sénégal qui est en cours de finalisation
dans le cadre du réseau SILVA (Réseau ARBRES
TROPICAUX)

27
.
forte réduction de la culture du sorgho et un recul des
cultures céréalières à long cycle (riz, sanio).
c) Enfin vers les années 1980 avec l'application progressive
d'une nouvelle politique agricole au Sénégal dont les princi-
paux thèmes sont la non subvention des intrants agricoles
(engrais, semences, matériels agricoles), la libre
commercialisation des produits agricoles et le désengagement
de 1'Etat on a abouti à une agriculture caractérisée par une
prédominance de la culture de l'arachide et du mil souna et,
une baisse du niveau de fertilité des sols ; auxquelles
s'ajoutent la faiblesse et l'irrégularité des précipitations.
5.2.1.2. Principales spéculations acrricoles
Actuellement à Sinthiou Kohel les principales cultures sont
le mil comme culture vivrière et l'arachide comme culture de
rente. Cependant quelques rares exploitations font secondairement
du sorgho et/ou du maïs.
Pour la majorité des exploitations la
jachère est complètement suppriméel- *La minorité qui la pratique
encore en a considérablement réduit la durée et les surfaces
assignées à cette jachère eu égard à l'explosion démographique et
l'insuffisance des terres de cultures.
Nos enquêtes ont permis d'estimer les surfaces allouées aux
spéculations agricoles (mil, arachide, sorgho, maïs), de 1982 à
2986, pour 20 exploitations prises au hasard dont la superficie
totale de 171,75 hectares, les moyennes sont consignées dans le
tableau
III.
Il ressort de ce tableau que
(1)
le mil occupe environ
52% des superficies cultivables, (2) l'arachide environ 29% des
superficies cultivables,
(3) le sorgho environ 5% des
superficies cultivables, (4) le mais environ 1% des superficies
cultivables.
Environ 9 % des terres cultivables sont annuellement mises en
jachère avec une rotation irrégulière.
La figure 4 nous donne une idée sur l'évolution de la
culture de ces différentes spéculations agricoles de 1982 à 1986.

4
a
i
1
L
t
i
1
I
a
i
l
I
Tableau III:
Affectation des terres de 20 exploitations aux
différentes spéculations agricoles
MIL
ARACHIDE
SORGHO
ANNEE
1986 1985 1984 198: 1982
198t 198' 1981 1983 1982
198 J98!
1982
1984 198: 1982
Superficie
89.8 95.0 96.5 85.5
8.5
3.8
3.8
0.0
Totale en ha
39.0
0.3 66.5
14.0
Superficie en
ha par exploit-
4.5
4.8
4.8
4.3
2.4
0.0
ation
% occupé
5 2
5 5
5 6
50
4 6
2 8
23
35 39
8
8
0
JACHERE
SUPERFICIES LOUEES
1986 1985 1984 1983 1982
198E 1985 1984 1983 1982
7.5
14.0 16.0 21.3 19.8
12.5
6.0 7.5 4.0 3.5
0.4
0.7
0.8
1.1
1.0
0.E
4
8
9
12
11
7
I
I
I
I
t
II
I
t
I
I

29
48 des surfaces cultivables occupées
f
60
50
40
30
20
10
0
_--...-.
1982
1983
1984
1985
1986
Années
- M i l
- - A r a c h i d e
-R- Sorgho
--+- M a ï s
-A- Jachère
Fiaure 4: Comparaison de l’importance
des differentes spéculations agricoles
de 1982 à 1986.
~.
..-.- .._ . -
.- -_ - -..-.--_---__-.- -._.

ii
% des surfaces cultivables occupées
r::
60 .-
40
30
20
10
$.
-----. ---1
d
‘..\\ . . .-- +
--. -.-. _
0
‘\\&
1982
1983 1984
1985
1986
i
ad
Années
‘0
-c
Mil
+- Arachide
j>-.
2
Sorgho
1.
Maïs
--!-- Jachère
il
4
Fiaure 4: Comparaison de l’importance
des différentes spéculations agricoles
de 1982 à 1986.

rableau IV : Comparaison de l'importance des différentes
spéculations agricoles de 1982 à 1986 (en % de surfaces
cultivables occupées).
:------------r-------------------------------.
.
Année
: Mil
:Arach
:Sorgho
: Maïs
:Jachère :
---------:--------o--------'-----------.--------.--------.
.
.
.
.
.
.
.
1982 : 46 : 39 :
2 :
0 : 11 :
.--------:--------.--------
.
.
l --------.--------:--------.
.
.
.
:
1983 : 50 : 35 :
1
:
1:
3.2
:
.--------.--------.--------.
.
.
.
. --------.--------:--------.
l
.
1984 : 56 : 23 :
7 :
1
:
9 :
:
.--------.--------*--------*--------.--------.
.
.
.
.
.
l ------__..
.
1985
:
55
:
23
:
8
:
4
:
8
:
.___-----.--------*--------*--------.--------.----
.
.
.
.
.
v-w-.
.
.
.
.
1986 : 52 : 28 .t
8 :
1
:
4 :
____--------------------------------------------------.
.
Ce tableau montre une nette dominante de la culture du mil.
5.2.1.3. Surfaces cultivables
Les surfaces cultivables sont évaluées à environ 472 hectares
?our le village.
Du fait de la location de certaines terres, il est
difficile de donner des chiffres fiables sur les superficies
effectivement cultivées.
Cependant pour une superficie moyenne cultivable de 8,6 ha, le
ni1 occupe 4,5 ha, l'arachide 2,5 ha, le sorgho 0,5 ha et le maïs 0,~
la.
Ici, on ne fait pas des cultures associées.
Chaque culture est
Illouée à une parcelle donnée.
5.2.1.4. Fertilisants et produits phytosanitaires
Aucune exploitation de ce village n'utilise de fertilisants
chimiques ou des produits phytosanitaires.
Cependant environ 10% des
exploitants
pratiquent le par-cage des animaux dans les champs dans le

31
but de fertilisation (par le fumier) et de consommation des résidus
de récolte notamment les fanes d'arachide.
5.2.1.5. Matériel aaricole
Le matériel utilisé est assez désuet et en nombre insuffisant.
Les principaux sont :
- La houe sine ;
- Le semoir ;
- La charrette en général tirée par un cheval, un âne, ou une
paire de boeufs.
Le mode d'acquisition est l'emprunt ou la location.
Cependant,
trés peu en sont détenteurs.
En général les traction bovine et
équine sont utilisées pour les travaux champêtres.
5.2.1.6. Calendrier cultural
Les travaux pré-culturaux sont quasiment les mêmes pour le mil et
l'arachide.
Mais la période durant laquelle ils sont effectués
:>
diffère. En effet les travaux pré-culturaux s'effectuent d'abord dans
les champs de mil.
Ces travaux Consistent au défrichement,
désherbage,
brûlis et nettoyage qui, en général, se font en
Avril-Mai.
Les travaux culturaux proprement dits se déroulent comme
suit :
a) Pour le mil :
- semis en sec en Juin (le semis à sec est cependant très peu
répandu dans la zone);
- sarclage en Juillet;
- récolte en Septembre-Octobre;
b) Pour l'arachide:
- semis en Juin-Juillet ;
- premier sarclage à l.a levée ;
-- récolte en Octobre-Novembre.

32
5.2.1.7. Rendements aqricoles
Les rendements agricoles dans la zone sont assez mal. connus du
Fait du manque de statistiques.
A titre indicatif, notons que la production de mil (souna local)
itait estimée, pour les campagnes.agricoles 1986 et 1987, à 125,63
;onnes au village de SINTHION KOHEL. La partie commercialisée était
le 3g,o5 tonnes soit 31,08 % de la production totale du mil. La vente
;létait faite à la Société Nationale de Commercialisation des
lléagineux du Sénégal (SONACOS) et/ou au marché local.
5.2.2. Elevase
Le système pratiqué à Sinthiou Kohel est l'élevage sédentaire.
)ans cette forme d'élevage, les bêtes pâturent librement en saison .
sèche sur l'ensemble du terroir villageois pour les ovins et caprins.
En hivernage, on a différentes formes de suivi du bétail :
- Gardiennage : qui consiste à conduire les animaux soit dans la
brousse soit dans les lieux,maintenus en jachère. Ce suivi se
fait par un berger et concerne surtout les bovins, ovins et
caprins.
- Stabulation permanente : consiste à faire séjourner les animaux
toujours dans l'étable en dehors des moments où ils sont utili-
sés pour les travaux. Dans ce village, ce mode de logement
concerne principalement les chevaux et permet de récolter du
fumier pour la fertilisation des champs.
- Stabulation temporaire : consiste à attacher l'animal dans les
champs, à l'aide d'une corde, pendant une période déterminée.
L'on peut croire que le principal but visé devrait être la fer-
tilisation des champs.
En dehors de ces modes de suivi du bétail, il existe des lieux de
parcours empruntés principalement par les bovins, ovins et caprins.
L'effectif du cheptel dans ce village est assez mal connu mais on
peut retenir en moyenne:
- 4 boeufs par exploitation;
- 2 moutons par exploitation;

33
- 1 chèvre par exploitation.
L'alimentation du bétail est assez variée. Elle comprend
les
Ines d'arachide, le foin, le son de mil, la paille de maïs...
En saison sèche, il est pratiqué l'émondage de la plupart des
:bres appétés par le bétail.
L'élevage du poulet est effectué à petite échelle dans ce village
)ur la consommation mais également pour la vente dans le marché
)Cal (épargne sur pied).
5.2 l ,3 . Ressources lisneuses
Dans cette zone, l'effectif des peuplements ligneux pérennes est
jnsidérablement réduit par l'exploitation irrationnelle et anarchi-
le suite aux besoins croissants en bois de feu, bois d'oeuvre et
larbon de bois. Les résultats de l'enquête ont chiffré le pourcenta-
? des principales essences ligneuses représentées dans cette partie
1 parc à Cordvla pinnata à Sinthiou Kohel comme suit :
I
- Pterocarpus erinaceus : 28 %
.
- Cordvla pinnata
:17%
- Prosopis africana
: 13 %
- Adansonia disitata
: 11 %
'après les paysans le couvert ligneux s'est dégradé de manière
Dnsidérable.
La régression de l'effectif des principales essences
t notamment du Cordvla pinnata, l'un des arbres caractéristiques de
1 savane arboree de la région, est nettement manifeste dans cette
3ne.
Selon les villageois la cause principale de cette situation est
mputable aux Peulh-Fouta (groupe éthnique originaire en majorité de
a Guinée Conakry), véritables charbonniers, ayant pénétré au village
ers 1960. BERGERET (1986) remarque que lorsqu'on passe la frontière
e la Gambie où les charbonniers n'ont pas accès, on retrouve
avantage de Cordyla pinnata en savane, mais surtout de véritables <<
arcs à Cordvb pinnata >> dans les champs.

34
Les villageois s'adonnent aussi, d'une manière ou d'une autre, à
la recherche de bois de feu, de bais d'oeuvre et fourrage, malgré la
rbglementation qui est censée protéger les ressources végétales
naturelles (toute la zone est fermée à l'exploitation). Certains vont
jusqu'à provoquer la mort progressive de l'arbre, par incinération du
tronc au ras du sol, pour pouvoir l'exploiter ultérieurement.
5.3. Système du parc à Cordyla pinnata
5.3.1. Description du système
Il s'agit d'un système agri-sylvo-pastoral dont les principales
zomposantes, le Cordvla pinnata et les cultures de mil et d'arachide,
sont associées à un élevage sédentaire de subsistance.
Au fait ce système n'était autrefois qu'agri-sylvicole, la zone
n'étant pas à vocation pastorale. Mais avec les calamités naturelles,
notamment les déficits pluviométriques et la dégradation des sols,
les paysans ont peu à peu intégré l'élevage aux principales composan-
tes agraires précitées.
Actuellement les paysans détiennent un effectif modique de trou-
peaux (bovins, ovins, caprins, équins, asins) qui fertilisent les
champs. C'est un élevage sédentaire où les bêtes pâturent librement
en saison sèche sur l'ensemble du parc et sont nourris en milieu et
fin d'hivernage d'herbe ou de sous-produits agricoles. C'est vers la
fin de la saison sèche que les arbres sont surtout émondés (coupe des
aranches feuillées) pour permettre au bétail de survivre.
Quant à la pratique de ltagriculture dans le parc, elle est sur-
tout extensive sans apport considérable de matière organique ni
utilisation de fertilisants chimiques.
La densité de Cordvla pinnata dans le parc, encore méconnue, est
très variable de part et d'autre.
A titre indicatif notons qu'à
Sinthiou Kohel elle est actuellement de 1 arbre par ha suite à la
dégradation.
Ils sont disséminés naturellement sur le terroir et
nucune technique traditionnelle ou moderne n'est actuellement
entreprise pour favoriser la régénération naturelle.

35
D'autres essences forestières sont aussi rencontrées dans le parc
lent notamment, Pterocarpus erinaceus, Prosonis africana et Adansonia
liqitata,
sclerocarva birrea.
Actuellement la seule essence effectivement introduite dans le
larc (par 55 % des exploitants) est Azadirachta indica. Depuis 1988
Nommencent à s'établir des haies-vives composées d'Acacia
olosericea, Prosopis iuliflora, Acacia seneoal, Eucalyptus
amaldulensis, etc.
5.3.2. Importance du Sy3tème
5.3.2.1. ImpOrtanC8 &OnOmiae et SOCiale
Le recours à ce système permettait d'obtenir des revenus plus
levés et soutenus et aussi de sécuriser l'alimentation surtout vers
a fin de la saison sèche où les fruits de Cordvla pinnata entrent
onsidérablement dans l'alimentation quotidienne.
Les paysans
ffirment que l'association de Cordvla oinnata au mil et à l'arachide
e diminue aucunement les rendements agricoles. L'arbre fournit en
utre du bois d'oeuvre et du bois de chaufpage auxquels s'ajoute son
pport alimentaire par diverses utilisations des fruits mûrs et
erts.
L'importance économique du système doit beaucoup à la
iversification de ses produits et à l'augmentation des revenus par
a vente des fruits mûrs de Cordvla ninnata et autres espèces comme
dansonia disitata et Zizyohus mauritiana.
Il a été remarqué aussi, sans que ça ne soit scientifiquement
uantifiée,
une augmentation de la biomasse herbacée sous couvert de
ordvla pinnata.
L'élevage profiterait ainsi d'un apport de fourrage
t à son tour fertiliserait les champs et les arbres.
Dans cette zone où les températures Sont très élevées pour une
onne période de l'année, il n'est pas à négliger l'ombrage fourni
ar Cordvla pinnata qui abrite aussi bien les villageois, lors du
epos au champ, que les animaux.
Avec la Nouvelle Politique Agricole (N.P.A) du Sénégal, en appli-
ation progressive depuis 1980, qui s'articule autour du désengage-
ant de 1'Etat pour la subvention des intrants et matériels agrico-

34
Les villageois s'adonnent aussi, d'une manière ou d'une autre, à
a recherche de bois de feu, de bois d'oeuvre et fourrage, malgré la
'6glementation qui est censée protéger les ressources végétales
[aturelles (toute la zone est fermée à l'exploitation). Certains vont
usqulà provoquer la mort progressive de l'arbre, par incinération du
ronc au ras du sol, pour pouvoir l'exploiter ultérieurement.
.3. Svstème du parc à Cordvla pinnata
5.3il. Description du svstème
Xl s'agit d'un système agri-sylvo-pastoral dont les principales
composantes, le Cordvla ninnata et les cultures de mil et d'arachide,
#ont associées à un élevage sédentaire de subsistance.
Au fait ce système n'était autrefois qu'agri-sylvicole, la zone
l'étant pas à vocation pastorale. Mais avec les calamités naturelles,
lotamment les déficits pluviométriques et la dégradation des sols,
es paysans ont peu à peu intégré lIélevage aux principales composan-
,es agraires précitées.
Actuellement les paysans détiennent un effectif modique de trou-
leaux (bovins, ovins, caprins, équins, asins) qui fertilisent les
Ihamps. C'est un élevage sédentaire où les bêtes pâturent librement
!n saison sèche sur l'ensemble du parc et sont nourris en milieu et
'in d'hivernage d'herbe ou de sous-produits agricoles. C'est vers la
'in de la saison sèche que les arbres sont surtout émondés (coupe des
lranches feuillées) pour permettre au bétail de survivre.
Quant à la pratique de l'agriculture dans le parc, elle est sur-
.out extensive sans apport considérable de matière organique ni
tilisation de fertilisants chimiques.
La densité de Cordvla pinnata dans le parc, encore méconnue, est
:rès variable de part et d'autre.
A titre indicatif notons qu'à
;inthiou Kohel elle est actuellement de 1 arbre par ha suite à la
dkgradation.
Ils sont disséminés naturellement sur le terroir et
lucune technique traditionnelle ou moderne n'est actuellement
entreprise pour favoriser la régénération naturelle.

35
D'autres essences forestières sont aussi rencontrées dans le parc
dont notamment, Pterocarous erinaceus, Prosopis africana et Adansonia
piqitata, sclerocarva birrea.
Actuellement la seule essence effectivement introduite dans le
parc (par 55 % des exploitants) est Azadirachta indica. Depuis 1988
commencent à s'établir des haies-vives composées d'Acacia
bolosericea, Prosoois juliflora, Acacia seneqal, Eucalyptus
çamaldulensis, etc.
5.3.2. Importance du système
5.3.2.1. Importance économique et sociale
Le recours à ce système permettait d'obtenir des revenus plus
éleves et soutenus et aussi de sécuriser l'alimentation surtout vers
la fin de la saison sèche où les fruits de Cordvla ninnata entrent
considérablement dans l'alimentation quotidienne.
Les paysans
affirment que l'association de Cordvla ninnata au mil et à l'arachide
ne diminue aucunement les rendements agricoles. L'arbre fournit en
outre du bois d"oeuvre et du bois de chauffage auxquels s'ajoute son
apport alimentaire par diverses utilisations des fruits mûrs et
verts.
L'importance économique du système doit beaucoup à la
diversification de ses produits et à l'augmentation des revenus par
la vente des fruits mûrs de Cordvla ninnata et autres espèces comme
pidansonia disitata et Zizvphus mauritiana&
Il a été remarqué aussi, sans que ça ne soit scientifiquement
quantifiée,
une augmentation de la biomasse herbacée sous couvert de
Cordvla pinnata.
L'élevage profiterait ainsi d'un apport de fourrage
et à son tour fertiliserait les champs et les arbres.
Dans cette zone où les températures sont très élevées pour une
bonne période de l'année, il n'est pas à négliger l'ombrage fourni
par Cordvla pinnata qui abrite aussi bien les villageois, lors du
repos au champ, que les animaux.
Avec la Nouvelle Politigue Agricole (N.P.A) du Sénégal, en appli-
cation progressive depuis 1980, qui s'articule autour du désengage-
ment de 1'Etat pour la subvention des intrants et matériels agrico-

36
es, une organisation du circuit de commercialisation des fruits de
'arbre pourrait bien générer du capital pour les paysans.
La transformation artisanale du bois de Cordvla ninnata permet
ussi l'introduction d'activités extra-agricoles dans la zone (cons-
ruction de mortiers, pilons, etc).
Du point de vue médicinal, les racines et l'écorce de Cordvla
innata sont utilisées comme remède pour beaucoup de maladies.
11 n'existe pas dans le parc de techniques sylvicoles spécifiques
enées par les paysans.
Tout est au fait basé sur leur savoir faire
raditionnel; cela en fait un système facilement adoptable et aisé
uant a l'exercice des travaux culturaux.
5.3.2.2. Avantases d'ordre écolocjiaue et technique
Par comparaison avec une agriculture classique, la conduite des
multures dans le parc à Cordvla uinnata,
tout en protégeant l'arbre,
lffre une production nettement plus diversifiée, bien que la nodula-
ion de Cordvla pinnata ne soit pas encore prouvée.
Ce système pré-
ente des avantages écologiques et techniques indéniables. D'ailleurs
,n système agroforestier n'est pas seulement bénéfique que lorsque
'arbre a -un effet améliorant de la fertilité du sol mais surtout
yand l'ensemble des composantes (arbres - cultures - élevage) engen-
re des revenus et présente des effets meilleurs que ceux obtenus
orsqu'elles sont prises séparément.
Cordvla pinnata étant naturellement dans sa zone écologique, les
ethniques sylvicoles appropriées pour améliorer le système sont
,oins complexes et, par voie de conséquence plus faciles à conduire
kw les paysans.
Quand de nouveaux systèmes agroforestiers sont établis, certains
wvent nécessiter des coûts d'investissement substantiels pour
.énarrer (matériel pour planter, fertilisation,...). Des crédits sont
.c,nc a prévoir dès le départ et de plus, il faut être capable
l'attendre quelques années, voire une dizaine d'années pour obtenir
16s premiers produits ligneux (GOUDET & DEPOMMIER, 1983).

37
La notoriété des systèmes agroforestiers traditionnels autorise
jonc toute entreprise de valorisation et d'amélioration du fait de la
production soutenue à court terme et de la modicité des coûts
l'investissement.
Dans cette zone où l'érosion éolienne et hydrique constituent
l'une des principales causes de la dégradation des sols (ravinement
at déplacement du sel des sols halomorphes vers les terres arables),
;ordyla ninnata, par sa taille et sa forme, constitue un modérateur
iu ruissellement et de l'intensité des vents.
Les arbres en général,
grâce à leur système racinaire favorisent le prolongement de l'effet
ies, fertilisants ajoutés en capturant les éléments nutritifs qui
echapperaient aux cultures et en les recyclant. Aussi, grâce a la
stratification horizontale de leurs parties aériennes, une meilleure
(Itilisation de l'énergie solaire est faite permettant aux jeunes
pousses d'espèces ombrophiles voisines de survivre.
:
Enfin,
l'apport de fumier par le béta;il, même si leur effectif
reste encore faible, contribue quelque peu à améliorer la fertilité
des sols.
5.3.3. Limites du système
Les principales limites du système sont liées à l'impact de
Çordyla oinnata sur les rendements des deux majeures spéculations
agricoles de la zone que sont le mil et l'arachide.
Des études menées par la DRPF/ISRA en 1988 ont montré une
;.iminution du rendement en gousses de l'arachide de l'ordre de 20 %
sur les 300 m2 autour du pied de Cordyla pinnata.
t

38
En 1989 une étude de l'influence de Cordvla pinnata sur les
:endements de mil, toujours menée par la DRPF/ISRA, a donné les
:&ultats suivants :
'ableau V: Rendements en kg/ha du mil cultivé sous Cordyla
pinnata et hors de soncouvert à Sinthiou Kohel.
I________________-_----------------- --------------------------------:
\\ Produits
:Epis + grains :
Epis secs :
Grains :
t
Placeau \\
:à la récolte :
.
.
.
.
I---- ---_--__---- ---m-w :--------------:--------------:--------------:
I Sous Cordyla pinnata :
2,4
.
.
.
.
0,8
.
1,4
.
;----c---------- -------.--------------~--------: -----_________.
.
.
: Hors du couvert
:
5,l
:
1,6
.
.
2,8
.
.
:-------------------"-'--'-'-'----------------------------------------------:
Source : ISRA, 1989
On constate, donc, une diminution du rendement en grains de mil
de l'ordre de 50 % sous Cordyla pinnata. -FJotons toutefois qu'il n'a
été précisé ni les conditions expérimentales (diamètre des houppiers,
type de sol, âge des arbres, degré de l'émondage, etc.) ni le nombre
de répétitions.
A propos de l'émondage,
les enquêtes ont montré que 80 % des
:xploitations se livrent à cette pratique par la coupe de branches
Feuillées pour l'alimentation du bétail en saison sèche et début
l'hivernage. Mais pour cet objectif (alimentation du bétail), le
langer est moindre pour le Cordvla pinnata. En effet parmi les quatre
principales essences forestières, Cordvla pinnata, Prosopis africana,
pterocarpus erinaceus et Adansonia diqitata, l.es deux dernières occu-
gent respectivement 46 % et 35 % pour l'émondage.
Un autre problème du système est la régénération naturelle du
tordvla
q
pinnata
u
i
, sans qu'on puisse en fournir la véritable
raison, est presque inexistante dans tout le Sud du bassin arachidier
au Sénégal. Cela en a fait un parc vieillissant.
Enfin il faut noter, du point de vue pédologique, l'appauvrisse-
ment croissant des sols accentué par le déboisement progressif et
l'absence quasi gcinérale de pratique de fertilisation minérale.

39
L'érosion hydrique et éolienne ont aussi considérablement contribue a
ce processus de dégradation des sols.
Aussi eu égard à la croissance démographique C,nt la principale
conséquence est l'augmentation des besoins en prof its forestiers,
beaucoup d'espèces ligneuses sont menacées de disF rition.
C'est le
cas, par exemple, de Oxvthenanthera abvssinica (Fc cée dont les tiges
servaient à la construction des cases) qu'on ne rt: rouve plus dans le
parc.

4 0
CHAPITRE 6 - CONCLUSION ET RECOMMANDATIONS
i.1. propositions pour une amélioration du système
6.1.1. butte anti-érosive
L'objectif de toute action dans ce sens doit viser la protection
!t la régénération des sols. Pour ce faire, avant d'entreprendre
:oute opération mécanique, il importe d'abord d'augmenter les
:essources végétales susceptibles de fournir les produits forestiers
indispensables aux paysans en vue de :
- réduire le déficit fourrager ;
- diminuer la pression sur les formations naturelles en matière
de recherche de bois de feu et bois de service.
~a lutte anti-érosive doit donc porter sur l'installation de
)rise-vent et haie-vive et, les ouvrages mécaniques en vue de
iiminuer la vitesse de ruissellement des eaux de surface.
i
a) Brise vent
L'objectif visé sera d'une part; de réduire l'érosion éolienne
on protégeant le sol et les cultures et, d'autre part de permettre
me production secondaire en produits forestiers par la mise en place
ilune ou plusieurs lignes d'arbres mono ou pluri-spécifiques.
Le choix des essences à introduire doit tenir compte des
zonditions écologiques du milieu et des préférences des paysans liées
oien sûr aux aptitudes des essences choisies d'accomplir le but
oscompté.
Mais le choix doit surtout porter sur les essences forestières
indigènes qui conviennent bien aux activités agricoles traditionnel-
les (Cordyla pinnata, Parinari macrophvla, Balanites aeqyptiaca,
famarindus indica, Acacia albida, etc) et sont mieux adaptées aux
conditions pédo-climatiques du milieu.
Cependant pour les essences exotiques, on peut dorénavant penser
h Eucalyptus camaldulensis, Acacia holosericea, Melaleuca
leucadendron,
Cassia siberiana, Albizia lebbeck, etc.

m
41
b) Les haies vives
Il est nécessaire de les implanter en vue de protéger le sol
des terres cultivables du parc du piétinement du bétail, de réduire
Ic
la vitesse du vent et de satisfaire les besoins en bois de feu. Parmi
les essences utilisables au Sud du bassin arachidier on peut citer
I
Bauhinia rufescens, Zizvnhus mauritiana, Acacia nilotica var.
jidansonii,
Acacia seval, Prosopis iuliflora.
Ce choix est guidé par le fait que plantées par les paysans sous
forme de haies vives mixtes, 80 % de ces essences ont eu un taux de
-
survie supérieur à 75% (DIATTA, 1990).
Ces brise-vents et haies vives peuvent être installés à des coûts WC
relativement bas, même par les paysans, et auront pour finalité
d'améliorer ou de créer la stabilisation des micro-environnements
favorables aux conditions d'exercice des activités rurales s'ils sont -
faits de façon convenable.
*>
c) Les ouvraqes mécaniques de lutte anti-érosive
Leur principal objectif sera de réduire les effets de llérosion
_
hydrique en ralentissant la vitesse de ruissellement des eaux de sur-
face et favorisant ainsi leur infiltration. Les techniques à entre-
prendre doivent être :
- simples ;
- faciles à mener et à entretenir par les paysans;
- à faible coût d'investissement;
- efficaces et durables.
Ce dernier point est très important dans la mesure où le village
de Sinthiou Kohel a été même dévasté par les eaux de pluies (une
-
pluie de 195 mm ayant tombée en une journée); cela ayant contraint
les villageois à se déplacer sur un nouveau site afin d'éviter les
ravines (accentuées par la structure du sol).
Plusieurs techniques existent mais compte tenu de leur complexi-
,té, les propositions sont les suivantes :

n.E.
J,
4 2
i
Cordons de pierres isohvpses
1) l
La technique consiste à disposer des pierres en petits barrages
le long des courbes de niveau pour réduire ou freiner le ruisselle-
nent.
2)
Les fossés d'infiltration
l
Le processus d'appauvrissement des sols, par l'érosion hydrique,
zst généralement amorcé par le détachement de ses fines particules
iutritives par déplacement des eaux de surface. Il est donc néces-
;aire d'envisager la récupération de ces particules très fertilisan-
tes par-le creusement de fossés en bas de pente. En outre, s'ils sont
wez nombreux, ces fossés peuvent maintenir une humidité du sol suf-
fisante en saison des pluies pour compenser les effets de l'évapo-
transpiration et contribuer à l'alimentation des nappes phréatiques.
Parmi les autres ouvrages susceptibles de réduire l'intensité de
ruissellement,
on a les bourrelets, les terrasses, les terrasses en
pierres, etc.
6.1.2. Amélioration de la fertilité des sols
Afin de restaurer les sols du parc à Cordyla pinnata, la proro-
tion de certaines techniques de gestion agricole s'impose. Il s'agit
notamment de :
- cultures associées;
I_ rotation des cultures avec jachère;
- utilisation de fumier et de compost:
- cultures en couloirs;
- enrichissement champêtre par des espèces fixatrices d'azote
adaptées aux conditions pédo-climatiques du milieu ;
- rotation des pâturages;
- jachères améliorkes
- travail du sol favorisant l'enfouissement de matière organique.
A propos de cette matière organique, l'arachide n'y a presque
aucun apport sur les sols ou elle est cultivée. En effet, compte Zenu.
de la précarité de l'alimentation du bétail en saison sèche, toutes

43
les fanes d'arachide sont systématiquement récoltées et vendues dans
les marchés locaux et même dans les centres urbains.
Le prix, d'un
sac de fanes d'arachide d'environ 20 kg varie entre 500 et 1.000
francs cfa ( en période de soudure vers Avril-Mai) contre 70 francs
le kg de gousses à la récolte.
Il est indéniable que l'emploi de fumier, de compost et de fumure
minérale améliore les rendements agricoles. Mais avec la nouvelle
politique agricole, les paysans ont de moins en moins la facilité
d'obtenir des fertilisants chimiques. Alors il est nécessaire dans
cette zone de promouvoir les étables fumières, conserver davantage de
matière organique au sol et renforcer le buttage et billonnage. Ces
derniers, modes traditionnels de mise en terre, permettent un
meilleur retournement du sol et un enfouissement correct des
sous-produits végétaux disponibles sur l'exploitation.
6.1.3
Enrichissement Champêtre et Protection de la régénération
naturelle.
r
Un des grands facteurs de dégradation du parc à Cordvla pinnata
est le manque de régénération.
Cela est en partie causé par les
paysans qui n'épargnent pas les jeunes pousses lors des travaux
champêtres.
La régénération naturelle assistée pourrait beaucoup
zontribuer au rajeunissement et à l'enrichissement du parc. Il
suffit, pour ce faire, de protéger et d'entretenir les jeunes plants
ryant naturellement poussé sur le terroir agraire.
L'introduction
l'essences fixatrices d'azote est aussi nécessaire.
Cependant un
:hoix judicieux des essences et techniques agroforestières à adopter
j'avère primordial et déterminant.
Aussi les techniques à mettre en
oeuvre doivent être simples et accessibles aux populations:
Elles
loivent tenir compte des moyens matériels et financiers des
rillageois et, être le plus possible basées sur leur savoir faire
traditionnel.

44
i.2. Propositions de recherche
1. Actions déià entreprises
Dans le cadre de la lutte anti-érosive, basée sur les moyens
léeaniques, certaines actions ont été déjà entreprises :
- Entre 1986 et 1989, dans les terroirs villageois de Thyssé-
Kaymor, le programme II économie de l'eau, défense et restaura-
tion des sols *I a mis en place un réseau de cordons de pierres
répartis sur trois bassins versants. Les travaux de construc-
tion (extraction, mis en tas et alignement) ont été effectués
par les groupements de paysans (DIATTA, 1990).
- La technique de fossés de diversion a été testée à Pilidar,
toujours construits par les paysans, et a eu un net succès
(DIATTA, 1990).
A Sinthiou Kohel, les réalisations menées par les agriculteurs
avec la collaboration de 1 'ISRA sont les su,J,vantes :
- une pépinière villageoise d'où 3..802 plants de 14 espèces
différentes ont été produits en 1988 ;
- clôture de 3 parcelles paysannes par des haies vives installées
à partir des plants de la pépinière. Les plants les plus
utilisés étant ceux de Acacia holosericea, Prosonis juliflora,
Acacia seneqal, Parkinsonia aculeata, Bauhinia rufescens,
Acacia nilotica var. adansonii ;
- création d'un bois de village en EZZalvptus camaldulensis. et de
petites plantations indiVidUelleS par la méthode taungya (ISRA-
DRPF, 1989);
- plantation de Anacardium occident- dans certains champs a des
écartements de 5 x 20 m ;
- plantation de barbatelles de &adirachta indica en alignement
le long des grandes artBres du village ;
- plantation de Manguifera iL,dica dans les concessions.

4 5
La recherche en station, en ce qui concerne le village de
iinthiou Kohel, a porté sur les thèmes suivants :
a)
Etude de l'influence du Cordyla pinnata sur les rendements
d'arachide, en 1988.
b)
Test d'implantations de haies vives en milieu paysan (espèces
testées : Acacia nilotica adstringens, Acacia melifera,
Acacia holosericea, Bauhinia rufescens, Commiphora africana,
Jatropha curcas, Leucaena leucocephala, Parkinsonia aculeata,
Prosopis iuliflora, Zizyphus mauritiana et Eucalyptus
camaldulensis). Etude menée à Sinthiou Kohel en 1988.
cl.
Etude de la régénération assistée du parc arboré. Sinthiou
Kohel, 1988.
2. Actions à entreprendre
Pour mieux approcher l'influence du Cordyla ninnata sur les
:endements agricoles et la fertilité des sozs, il serait souhaitable
le mener d'abord un inventaire forestker du parc en vue de pouvoir
:enir en compte :
- le diamètre des arbres ;
- la circonférence du houppier ;
- la hauteur du fût ;
_" l'âge du peuplement ;
- l'état des arbres (émondés ou non) ;
- la densité du peuplement ;
- les caractéristiques des autres arbres du parc.
L'amelioration des pratiques agroforestières traditionnelles doit
faire appel à toute une gamme de connaissances et de compétences
:echniques qui relèvent de domaines telles que l'agronomie, la zoote-
:hnie, la sylviculture, la pédologie, l'hydrologie, etc.
Ainsi la
:echerche doit se pencher davantage sur :
a) ,Du point de vue aqricole
- Etude d'adaptabilité et de productiv ité d'autres cultures
agricoles au bassin arachidier ;

46
- Etude de l'influence des principaux arbres du parc arboré sur
les rendements des spéculations agricoles ;
- Etude des types d'association arbre-culture adaptés au parc à
Cordvla pinnata ;
- L'amélioration des pratiques .culturales des différentes
spéculations agricoles du parc à Cordvla ninnata (jachère,
enfouissement de matière organique, rotation, etc)
-Essai d*application d'un mélange de fumier et d'engrais vert sur
Les terres de culture du parc à Cordvla pinnata.
COURSIER et BRAUN (1985), affirmèrent que << les engrais minéraux
zontribuent pour plus de cinquante pour cent dans l'accroissement de
la production agricole par unité de surface. Leur emploi judicieux,
combiné avec d'autres sources renouvelables d'éléments fertilisants
et autres pratiques culturales améliorées, peut contribuer à
diminuer, voire à supprimer, l'importation de vivres et assurer une
cutrition adéquate de la population, et..même aller jusqu'à assurer
>'
des stocks de vivres de réserve >>, S'il en est vraiment ainsi, il
s'avère très nécessaire de faire des tests de différents types d'en-
grais sur les principales spéculations agricoles de la zone en vue de
trouver les plus appropriés, vulgarisables en fonction bien sûr des
types de sol.
Les engrais minéraux ne sauraient, cependant,
substituer le rôle améliorant de la fertilité du sol par les arbres.
D'ailleurs
il est important de se rappeler que c'est par'la force
hydrostatique qui s'établit entre les charges de la matière minérale
et cePl.es de la matière organique que l'effet bénéfique des engra .iS
est pro3.ongé au niveau de la rhizosphère.
fi) Domaine Dédoloqique
- Etude de l'influence du Ccrdvla pinnata sur les
caractéristiques organiques du sol;
- Etude dramélioration des méthodes de lutte anti-érosives.
cf Domaine svlvicole
- Essai sur les différentes techniques de production de plants
des principales essences forestières locales.
- Essai de plantations d'espèces ligneuses et herbacées

47
fourragères sur les sols halomorphes au Sud du bassin
arachidier ;
- Essais d'introduction de fruitiers locaux en milieu agraire ;
- Quantification de la production fruitière des essences
forestières locales (fruitières), étude de la contribution de
cette production aux revenus des paysans ;
- Evaluation et amélioration du matériel génétique des ligneux
polyvalents par la sélection et la sylviculture.
d) Zootechnie
- Méthodes de conservation du fourrage en saison sèche ;
- Essais d'alimentation du bétail par des fourrages ligneux;
- Etude sur la capacité de charge en vue d'une intégration
judicieuse de l'élevage aux systèmes agrisylvicoles.
e) Hydroloqie
- Evaluation des besoins en eau au bassin arachidier ;
- Etude de faisabilité de récupération des eaux de pluie dans le
>
bassin arachidier du Sénégal. .
f) Domaine socio-économique .
Bien que le rôle de l'intégration agri-sylvo-pastoral dans les
stratégies de développement rural ne cesse de s'affirmer, rares sont
jusque là les études socio-économiques rigoureuses entreprises dans
les systèmes agroforestiers traditionnels.
Une attention particulière doit donc être accordée aux. thèmes
suivants :
- Etude des caractéristiques économiques de différentes technolo-
gies agroforestik-es dans les systèmes d'utilisation des
terres:
- Evaluation économique
des stratégies agroforestières;
- Analyse des observations empiriques de certaines technologies
et de comportements
dsessences agroforestières locales;
- Inventaire des interventions socio-économiques requises pour
aider les exploitants agricoles à valoriser ïa filière
agroforestifSre.

4 8
g) Vulqarisation et formation
Cette étape finale revêt une importance cruciale dans l'.adoption
St la conduite de l'approche d'amélioration des systèmes agrofores-
tiers traditionnels.
Les paysans ont généralement leurs propres connaissances de leur
nilieu physique ainsi que leurs coutumes et habitudes dont il faut
tenir compte pour réussir toute action de développement rural.
Liintroduction de techniques nouvelles d'amélioration de pratiques
sgroforestières engendrent généralement des changements dont il faut
ilabord convaincre le paysan de l'apport bénéfique.
Du fait qu'il n'y ait meilleure méthode de vulgarisation que de
faire des réalisations concrètes dont le paysan jugera visuellement
la réussite ou l'échec, la création de parcelles de démonstration
~'avere nécessaire (A l'instar des parcelles démonstratives crées par
Ic projet Restauration du milieu Naturel à Podor, Région de Saint-
Louis du Sénégal). Outre le rôle de vulgarisation qui permettrait,
dlai.lleurs,
aux paysans de se familiariser aux différentes techniques
d!am&lioration agroforestières, des séances de formation pourront y
6tre organisées a leur intention et à celle des agents de vulgarisa-
éion.
i
mi

49
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53
A/- RECENSEMENT DE LA POPULATION DANS L’EXPLOITATION
8/- STRUCTURE ET ORGANISATION DANS L’EXPLOITATION
-
1. Y a-t-il parmi ces derniers quelques uns qui sont membres de
certains groupements ?
OUI
-
NON
2.
Si oui , remplir ie tableau suivant
3. Si non, y a-til des membt;es de l’exploitation qu i souhaitent faire
partie d’un groupement ?
OUI
-
NON
4. Si oui, remplir le tableau suivant
5. Si non, pourquoi ?
6. Mouvements et activit& des membres de l’exploitation durant l’année
7. Quels sont les membres de votre exploitation qui ont quitté le
village depuis les années de grandes sécheresses de 1976 - 77 ?
8. Quelles sont les personnes étrangères au village et hébergées
par les membres de l’exploitation ?
9 Répartition du travail dans I’expCoitation
10. Engagez-vous de la main--d’oeuvre pour les travaux agricoles ?
OUI
-
NON
11. Si oui, remplir le tableau suivant
12. Quelles sont les époques de i’annke les plus difficiles pour les
membres de l’exploitation ? Comment les surmontez-vous ?
ACRiCULTURE E T l=çRET.S
-~-- ~---.---
1, Superficie totale de l’exploitation
2. Nombre de parcelles dans I’expioitation
3. Qui distribue les terres dans l’exploitation ?
4. Cette distribution des terres s’effectue t-elle
- à la veille de chaqw campyne a g r i c o l e ?
- d e manike définit.ive une f o i s p o u r t o u t e
- pkiodiquement p o u r aurlrnentei.
_
ou diminuer les surfaces des parcel!es
- - - -.-
- autres (à préciser J
5. Affectation des terres de ii exploitation et spéculations envisagkes
6. Qui décide de !‘assolenw+n
anrruel des cultures dans les parcelles 7
i’
- le chef d’exploitetinn
P
z

54
- l’exploitant de la parcelle lui-même
- le chef de carré
- le chef de village
- autre Ià.préciserJ
7. Les intrants de la dernière campagne agricole (1986 - 87)
8. La production agricole duyant les dernières campagnes écoulées
1986 - 1987-
9. Revenus générés par les produits de lacampagne 1986 - 87
10. Destination de la production agricole non commercialisée des
campagnes 198 6 -
8 7
11. Matériel agricole appartenant à l’exploitation
72. Renouvellement du matériel de l’exploitation
13. Matériel loué ou emprunté par l’exploitation
14. Quels sont les matériels agricoles d’acquisition difficile pour les
membres de l’exploitation et pourquoi ?
.< ,‘F,.
15. Quels sont les animaux utilisés pour la traction dans les travaux
agricoles ?
16. Calendrier cultural
a)- travaux effectués avant les semis (travaux pré-cuituraux 1
b)- travaux culturaux proprement dits I semis -

- R$COL.TE)
c 1- travaux post-culturaux f après récol te 1
d l - corlditionnemect et stockage des produits récoltés dans
l’exploitation
17 Pensez-vous pouvoir augmenter la quantiËé de vos récoltes ? OUI
18. si OIJI. comment pouvez-vous le réaliser ?
59. Si non, pourquoi pensez-vous ne pas Etre en mesure de le faire ?
20. Qui &cide de la répartition de la production obtenue au sein
de I’expioitaZiw~ ?
2 1 Commwt se fait fa répartition ?
- equitablement par famille
- équitab!ement. p a : nombre de bouches à nourrit
- wivant le rendement de la production de chacun
- outt-es
(à prCcis2r 1
. ../...

55
22. Nommez les principaux bénéficiaires (par ordre d’importance sur
la part obtenue)
23. L’arbre dans l’espace agraire
al- recensement des arbres présents dans les parcelles de I’ex-
ploitation
b)- parmi ces espèces lesquelles préférez-vous et pourquoi ?
c )- penselrvous que certaines de ces espèces jouent un rôle béné*
fique dai- parcelles ?
d )- si oui, voir le tableau suivant
el- avez-vous,
au niveau de votre exploitation, effectué des
plantations individuelles ?
OUI
-
NON
; :
f )- si oui, voir le tableau suivant
g)- êtes-vous prêts à planter des arbres en association avec vos
cultures dans votre exploitation ?
OIJI
-
NON
h) si non, donnez vos raisons
il- si oui, v9ir le tableau suivant
j 3- êtes-vous prêt.s à assurer la protection de ces plantations
champêtres après réalisation ? ;OUI
-
NON
k 3- si oui, comment comptez-vous assurer cette protection ?
Précisez
I )- avez-vous déjà pratiqué la régénération assistée de certaines
espèces par parcage prolongé d’animaux auxquels on fait con-
sommer des gousses de l’espèce à régénérer afin qu’ils re-
jettent (par leursdéjections) les graines de ces dernières
dans les zones à régénérer ?
Ill )- si oui, depuis quand et pour quelles espèces ?
n)- si non, pourqüoi ?
24.
Approvisionnement en bois e
1
C?i I -
approvisionnement en bois divers
25. Vente de bois
2 l.-
,*
y a-t-il un commerce de bois ie!~u par certains membres de
!‘exploitation ?
OUI
-
NON
a)- si oui
b,- quels sont ces membres et iwr !ieta d’ay,provisior\\nernent
?
b2- quels sont les types de Rcis vei:dus CI à quel prix T

. . >. . .
!
i !onb.4nod ‘uou !s -lj
neaiqc1 .4pt ‘!rm !S -L.j
NON
-.
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i !+4O!i$NLR SJ&iOj SSP 5t-K?.n~-~~~S!~!~~ -.(A
i saiq!ynqwo3 s a 3 snon-zas!i!‘ln ~onlc;jinod -~a
naagqei “4!0h ;!nr3 !s -~a
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‘aqJno3 e i bay3eh a p asrmq ei cze6 a!
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NON
-
ii-l0
i na) a p s!oq n p Jalayw,p i!-3 aA!ilJt> snob -~p
suos!eJ sa1 luos sajfanb -zgp
p u e n b s!ndap -i9p
!no !s -9p
NON
-
In0
i na) a p s!oq a p a!Jnu?d 1!-3-,e A -çp
i puenb s!ndap la salianbsai ‘!s -~p
i lueuaJu!ew ~uawai!Wgj!p zaAno.4J s n o n anb la
na4 a p s!oq aumo3 zas!i!Jn snoA a n b sa3?dsa s a p ii-J-E A -~p
L na4 a p s!oq awwm sa+mJ?ltd sazydsa sa] JU~S s a i i a n b -zp
lueA!ns nealqel a i J!on ‘ino !s -1~
NON
-
ii-l0
i na4 a p s!oq n p snsA-zas!i!gn -(p
.
aJ-loA c SUOS!EJ s a i luos s a i i a n b la p u e n b sindap ‘!y !s -%
NON
-
ino i aD!AJas a p s!oq a p a!mu?d ii-l-e A -%
i suoyeJ!oidxa,i a p sadqwaw s a i md ar>!nJas a p s!oq awu1oz
sa?s!i!ln luauraiianq!qey sa3adsa s a 3 Juos salian- os -$
L GKl!AJaS i3f3 Si&$
~UUUO~ sa?s!l!gn sa3?dsa saiiannou sai iuos saiianb ‘uou !s -%
NON
-
in0
i. SaJ?d-SpUeJ6
la saJ?d SOA Jed sa?s!i!Jn saiia3 a n b sauy.u s a i Sa]la-Juos
a3!AJas a
p

s!oq auIwo3 sa?s!i!ln luawaiianl3e ‘saD?dsa sa3 -%
Jueiz!ns neaiqel a1 J!on ‘!no !s -L3
NON
-
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i sJnaii!e a3!nJias a p s!oq n p Jalayae,p ii-3 aA!JJe snoA -(3

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44.10. Si non, comment pratiques-vous alors l’émondage ?
44.11. Si oui, quelles sont les espèces émondées les plus
appréciées par le bétail et où les trouve t-on ?
45. Quelssont les soins prodigués aux animaux au niveau de I’ex-
ploitation ?
46. Mortalité et natalité des animaux au niveau de l’exploitation
451. Mortalité naturelle durant ces deux dernières années
462. N&lité au cours de ces deux dernières années
ilyilc
47. Animaux actuellement en gestation
48, Pensez-vous être en mesure d’augmenter le nombre de bêtes
et surtout d’améliorer la qualité de votre cheptel ?
OUI
-. N O N
49. Sinon pourquoi pensez-vous ne pas être en mesure de le faire ?
Expliquez.
60. si oui, comment pensez-vous procéder pour y parvenir ? Expliquez.
5. Produits de l’élevage
a)- quels produits tirez-vous de l’élevage au niveau de votre
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exploitation ? Enumérez
1
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b)- viande
bl- en quelles occasions abattez-vous quelques uns d, vos
animaux pour leur viande ?
b2- destination de la viande
ci- lait
cl- traite du lait (voir tableau 1
C2-- destination du tait
c3- tr:rcsformez-vous le lait en d’autres produits comme le bewre,
ie fteomage, le !ait-caillé, etc , , 1 ?
GUI
-
NON
I-4- si oui, voir tableau
c5- si non, achetez-vous des produits dérivés du lait ?
OUI
-
NON
CC- si oui, Iesqueis, indiquez les prix.
dl peaux
. . ! . . ,

59
el- le fumier
et- quels sont les différents types d’exploitation de déjections ani-
males en pratique dans votre exploitation?
e2- au cas où le fumier est commercialisé, voir tableau
e3- au cas où vous disposez de fosses fumière, voir tableau
e4- au cas .o.ù il n’y aurait pas de fosse envisagez-vous d’en
< i.d
ctin&&re ?
OUI
-
NON
e5- si non, pourquoi ?
- e6- si oui, voir tableau
*f)- quels genres de problèmes rencontrez-vous dans votre élevage
et quelles solutions adoptez-vous pour essayer de les Gsoudre ?
f 1- avez-vous des projets en matière pastorale ?
OUI
-
NON
f2- si oui, voir tableau
. .
f3,- quelles autres réalisations pastor’ales aimeriez-vous faire si
vous aviez les moyens ? -
ALIMENTATION HUMAINE
1. G~els sont vos aliments de base ?
2. Gueile est !eur o r i g i n e ?
a
J” Composition des aliments
4. Pratiquez-vous l e maraichage ?
OUI
-
NON
'11. 5; ClUi,
quels sont les produits cultivés 1
UT.
9ec;tination de la récolte
ii3
Si ucm, pourquoi ne le pratiquez-vous pas ?
c
3 .

ActivittS
de ramassage et de coeuillette de produits alimenkaires
en Ynrgt et hors foret
ai- quels arbres vous fournissent des produits alit-wl:taires ‘i
b}- cjut-ls p r o d u i t s aiimentaires vcus foctwissent c e s at-br-E;s ?
f-.- I t - destination des produits
,
.
1...

60
ARBORICULTURE FRUITIERE
1. pratiquez-vous la culture de certains arbres ikuitiers ?
OIJf
-
NON
2. Si oui, préciser :
- espèces cultivées
._ nombre d’arbres
- date de’p!.antation

- origine desms
- destination des produits
3. Si non, pourquoi ne la pratiquez-vous pas ?
ALIMENTATION EN EAU
P
-
P
-
1. Quelies sgnt vos différentes .sources d’alimentation en eau ?
2. Vous arrive t-t-il de payer I’eau ?
3. L:alimentation en eau est-elle suffisante d’une manière gGn&ale ?
.. *3
4 . S i nwb, çorixnent vous arrangez-vous pour subvenir à vos besoins
en eau ?

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ANNEXE IV i Localisation de la '
Communauté rurale de KAYMOR
dans la région de KAOLACK.
Communauté ruraleI.
de KAYMOR..