pepi.er volcntaire Amadou IDra NIANG (1) et ...
pepi.er volcntaire
Amadou IDra NIANG (1)
et
Clnude BAILLY (2)
INSTITUT SENEGALAIS DE RECflERCZES AGRICQI:ES
CENTRE NATIONAL DE RECHERCHES FORESTIERES
Parc! Forestier de Hann - BP 2312
DAKAR (SfnCgal)
(1) Chercheur au CNRFISRA
(2) Chercheur du CTFT, détaché à 1'1s~~

CADRE GENERAL DE L'ETUDE
JUSTIFICATIONS DES RECHERCHES AGR&YLj:COiES
DANS LE BASSIN ARACHIDIER
L'introduction et l'expansion des cultures de rente, l'utilisation
de la culture attelée et l'aurivÉe massive des navétanes (1) dans le bassin
arachidier ont eu, comme cons&quences : .
c
- une transformation des systèmes agraires traditionnels, fond@ sur une
alternance équilibrée de longues periodes de jachère initialement 2
caractère forestier. et de courtes périodes de culture
- et une substitution progressive de cette jachère forestière par une
jachère herbacée de courte durée.
ce bouleversement du système Gncien s'est traduit, non seulement par une aug-
c,entation des risques d'érosion des sols rendant possible le déclenchement de
certains phdnonènes érosifs (:.ï driques et éoliens) jusque-la inconnus, mais
aussi et surtout par une extersion rapide des surfaces cultivées au àé_uer,d des
peuplements forestiers naturels relégués le plus souvent sur des sols caillou-
teux, peu profonds et JmproGres à l'agriculture,
L'avancée effrénëe de ce front agricole se manifeste par l'absence
de forêts dans les départements de Bambey, Diourbel, Kébémer et Nbacké et par
un taux de boisement de moins de 1 % des surfaces pour les départements de
Gossas et de Fatick, alors que le domaine forestier couvre près de 17 s de la
superficie du pays.
Parallèlement à cet amenuisement progressif de la superficie des
formations naturelles et en corrélation avec la poussée démographique (42 habi-
tants au km2 dans la région du Sine-Saloum en 1976, pour une densité nationale
de 25,8 habitants au km2), les besoins en bols (bois de chauffe, de service),
en fourrage et autres produits forestiers sont devenus de plus en plus importants,
dépassant dans certains cas la capacité d'approvisionnement des forêts naturelles.
Face à cette terïdar:ceinquiétante qui menace l'existence et la peren-
nité des boisements naturels restants et qui risque de compromettre gravement la
satisfaction des besoins des populations en produits forestiers, il devenait
urgent de rechercher des solutions visant à dimAn.uer la pression humaine sur ces
formations végétales, en mettant des plantations forestières 2 la disposition d-
ces collectivités.
(1) migrants saisonnkers.

8
-2-
l- RECHERU-IE SUR LES POSSIBILITES D’INTÉGRATION DE L’ARBRE DANS LE PAYSAGE
A G R I C O L E
Dans cette zone arachidière, le problème de pénurie de terre se
pose avec acuité et les contraintes climatiques ont aiguisé la mefiance des
paysans â toute introduction de nouvelles techniques dans leur système
agraire et il semblait, apriori, impensable de récupérer des parcelles
agricoles pour en faire de petits bois destinés à la production fourragère
et ligneuse pour la consonrnation locale ; mais des éléments de motivation
existaient :
- sur le plan financier :
Les effets négatifs de la sécheresse sur la production vivrière
et les cultures de rente ont allongé la période,de soudure, et une partie
des revenus additionnels pour passer ce cap difficile provient de la vente
des produits de la forêt. Ces produits sont le plus souvent exploités
QraGWeusement et acheminés pendant la nuit ou par des chemins détournés
vers les centres urbains les plus proches ou le long des routes.
Il parait donc judicieux de faire produire aux paysans des perches
qu'ils pourraient vendre en
période de soudure, ce qui leur procure un
revenu assez substantiel.
- sur le_el_an-de la consommation ligneuse'(éxiergie, bois de service) et
- _.___ --
-----
fourragère.locale;et'du maintien'de~l~'fertilité du patrimoine foncier
--------_-- -.-. _-.
L'exemple des formes traditionnelles d'aménagement agroforestier
(le parc résiduel â CO~&.~ @in&, les parcs sélectionnés à Pmtia bi.gh-
hua, à &?.a~ gtincetih, à BOtLa?l6u6 ae..tfûopÀum et le parc construit à Acacirr
&!&a!U)constitue
une preuve que les paysans sont prêts à accepter une cer-
taine 'densité d'arbres au niveau de leurs champs, dès lors que les espèces
préconisées donnent des produits à effets bénéfiques directs sur la consom-
._
mation locale.
Ainsi, à notre avis, pour que les espèces à introduire aient des
chances d'dtre acceptées par les paysans, elles doivent être le reflet d'une
des solutions immédiates à leurs besoins tout en faisant la preuve de leur
utilité.
Les recherches ont débuté en 1978, dans l'écosystème agricole de
Keur-Mactar (au niveau du terroirde Dagga-Sankhaye) et se sont étendus à
l'écosystème forestier de Bandia, dans la région de Thiès, en 1981.
2- LES RECHERM!3 AGROSYLVI COLES DANS L’ÉCOSYSTÈME AGRICOLE DE WJR-M4CTAR
_ ___. -..-- . ..- -.
Ces recherches ont pour objectifs de sélectionner des espèces à
usage multiple qui puissent &tre utilisées dans l'aménagement de l'espace
rural et de mettre au point des méthodes appropriées d'insertion de l'arbre
.
dans les champs.
I
./.

-3-
Les essais ont éte réalisés dans le terroir de Dagga-Sankhaye,
dans la région du Sine-Saloum :
Longitude
16"ll' Ouest
Latitude
14O02' Nord
Altitude
6 m
Pluviométrie :
- Kaolack :
1978
667,l mm (Daçga-Sakhaye à 17 km
1979
578,8 mm de Kaolack)
- Keur-Mactar 1980
567,3 mm (Keur-Mactar à 15 km de
1981
614,0 mm Kaolack)
1982
556,O mm
Le choix de ce village n'est pas du tout fortuit; Nous avons pensé
que pour débuter ces actions, il fallait la collaboration des paysans avec qui
nous entretenons d'excellents rapports. Dagga-Sankhaye étant le village le plus
proche de notre station experimentale de.Keur-Mactar, il constitue de ce fait,
depuis 1971, notre réservoir de main d'oeuvre. Et les retombées financières de
notre programme au niveau de cette station sont très appréciées par les villa-
geois, surtout pendant ces dernières années.
,:21--- APPROCEIE METFTODOMGIQUE
La méthodologie d'étude s'est basée sur une implication effective et
une responsabilisationdes paysans, Lors de nos réunions et discussions avec ces
derniers, nous avons tenté d'expliquer l'intéret de procéder à ce retour de
l'arbre au niveau des champs en nous appuyant sur l'expérience traditionnelle
en matière d'agroforesterie. La réaction générale des villageois a été négative
pendant la première année et les raisons évoquées se résument ainsi :
- l'introduction des arbres au niveau des champs créerait une concurrence
hydrique et spatiale défavorable aux cultures et abaisserait les 'rendements
déjà affaiblis par les contraintes climatiques ;
- ils voyaient en cette introduction d'arbres dans leurs parcelles, la
première étape d'un processus qui -aboutirait fatalement à une appropriation
de leurs champs par 1'Etat.
Face à une telle méfiance, il nous a paru nécessaire de nous rendre crédibles
par la création d'une parcelle de démonstration au niveau du terroir même. Le
gardien de notre station, qui est un originaire du village et qui y réside
encore, a accepté que nous délimitions son champs.
Ainsi, en 1978, les espèces suivantes ont été utilisées : &&a
bivuw6a, Acacia -th.atoZcied, A c a c i a moticaPa, Azadhacti .in&ca, Eucatgpti
cumaduletiih et Pho60ph chu&. le piquetage a été effectué en présence
des propriétaires des champs voisins de celui du gardien et tous les travaux
ont été exécutés par nos soins.
En 1979, une dizaine de paysans nous ont contacté :--.: S. L
.=-:1-5
pour la délimitation de leurs parcelles. Actuellement, presque la totalite des
champs de ce terroir a été délimitée. Les raisons de ce demi succès s'expliquent
par :

- l'utilisation des arbres pour la délimitation des champs n'apporte aucune
modification au système agraire en place. Les arbres prennent la place des
pierres ou des plantes annuelles ~habituellement utilisées pour marquerles
limites des champs.. sans aucune modification géométrique de ces derniers ;
- l'implantation d'une marque perenne sur les limites de leur propriété est
perçue comme étant un signe de privatisation de leur champ ;
- la coupe de certains pieds d'EUC&ypti,~au niveau des essais de 1979, pour
la.réféction':des maisons est un'signe .de?~l'intérêt:particulier porté sur
cette essence, înterêt confirmé à la suite de nombreuses discussions avec
les agriculteurs.
22 - CONSTATATIONS EXPERIMENTALES ET PREMIERS RESULTATS DE RECHERCHE
-
221 - Constatations expérimentales
L'intégration de l'arbre en milieu paysan est une opération toujours
extrêmement délicate car, si la confiance des agriculteurs est une chose diffi-
cile à obtenir, la perdre est, par contre,
très facile et la reconquérir encore
plus difficile. Or, dans l'aménagement du paysage rural, l'échec est souvent
consommé avant même que les problèmes techniques de transfert de technologie ou
d'intégration des travaux sylvicoles dans les calendriers culturaux des paysans
ne soient abordés, car les problèmes qu'il faut affronter au préalable se posent
en termes g-lobaux d'organisation de communautés ou de terroirs et de confiance
aux nouvelles techniques proposées et non en termes de techniques pures.
L'expérience d'intervention en milieu paysan, dans le terroir de Dagga-
Sankhaye, nous le démontre :
- après une concertation avec-les agriculteurs eux-mes, nous avons réalisé
la délimitation de parcelles paysannes en réalisant nous m&me la pépinière,
en encadrant les préparations des sols, en provoquant la plantation au moment
optimal
ainsi que les entretiens de ces alignements. Aussi, toutes les
conditions'techniques du succès étaient au-départ théoriquement réunies. Seule
la protection était entièrement à la charge des paysans. .Y-.
.- Y'..'.-'-
Les constatations suivantes ont été faites alors :
- l'ensemble des parcelles paysannes est un puzzle dont chaque élément est de
surface générale réduite et dont les formes tout à fait irrégulières (fig.1
en annexe) rendent parfois les plantations impossibles, car toute culture
agricole entre deux liF!es.~ serait inutile ;
- les paysans ayant bénéficié de cette délimitation sans effort particulier et
sans qu'il.leur en coUte un franc, ne sont guère intéressés à la protection.
Certains même , en nettoyant leurs champs par brlilis et malgré l'entretien
réalisé autour de la ligne de délimitation, ont laissé brûlé les plants ;
- les lignes d'entretien autour des parcelles sont devenues des chemins de
parcours privilégiés de.l'ensemble des troupeaux des villages avoisinants
qui préfèrent parcourir ces zones d'entretien plut& que de traverser les
champs. Le piétinement est donc particulièrement intense ;
\\

-5-
- à la période de jointure entre la fin de la saison sèche et le début de
la saison des pluies ( à partir de mai),,
il est rigoureusement impossible
de controler un troupeau et de l'emp&cher d'appéter tout ce qui est vert.
Ainsi, l'ensemble des espèces introduites sont broutées et certaines espèces
comme l'kUX&@U& peuvent être broutés jusqu'au collet. Malgré tout, la
résistance au piétinement de certaines espèces et leur capacité de rejeter
dès le début de la saison des pluies suivante (si l‘implantation a été
convenablement réalisée) sont encourageantes. C'est, en fait, le seul point
véritablement positif de cette expérimentation (en dehors de la sélection
de certaines espèces).
222 - 'Premiers'résultatsde recherche
-A
Pendant ces cinq années d'expérience, une vingtaine d'espèces ont été
testées en délimitation de parcelles. Les résultats sont, dans l'ensemble,
médiocres.
Les contraintes citées plus haut ont été fatales à des degrés divers
à l'ensemble de. ces espèces (tableau l.en annexe). Mais, il faudrait tout de
même retenir le comportement remarquable d'Ati& iio&~i~~&~. Eu~,Qp;tus cum&-
ch.&~&, Azadhacti indica ont pu subsister dans certains endroits.
Il faudra signaler que toute ces espèces ont été essayées au préalable
dans la foret classée de Keur-Mactar et ont été choisies à la suite des bons
résultats obtenus dans un type de sol comparable.
223 -~Conclusion
Compte.tenu de la structure foncière actuelle, l'implantation des brise-
vents semble vouer à l'échec. La rectification'dans la géométrie des parcelles
semble obligatoire et un remembrement est souhaitable.
La. méfiance des agriculteurs aux nouvelle- techniques et leur souci de
maintenir au moins les rendements actuels rendent impossible une association des
cultures avec des arbres.
Des parcelles'de démonstrations en milieu contrôlé
semblent nécessaires.
Les délimitations de parcelles pouvant jouer le r61e de brise-vents
pourraient &tre acceptées par les paysans, mais une modification légère des limites
des champs est nécessaire si l'on veut établir une protection des sols et des
p a r c e l l e s .
I
!
./: : d f., tr !'
*' .":, .-
3- LES RECHERCHES AGiOiiLVICOLES DANS L’ECOiYiTEME FORESTTER DE IiNDIA
,
. -'.'BqIA :
Longitude
17000’ w
Latitude
14’33’ N
Pluviométrie
450 mm.
-
Sol
: ferrugineux tropical lessivé
Les recherches effectuées à Bandia complètent celles qui sont menées à
Keu%Tactar, meme si les objectifs sont un peu différents.
Les problèmes de remembrement,
de protection (cantre les feux, les
troupeaux) auxquels nous sommes confrontés dans l'écosystème agricole pour l'ins-
tallation de réseaux de brise-vents et de cultures intercallaires, nous ont amené
à tester deux types d'essai dans un écosystkne forestier où nous maîtrisons la
plupart des facteurs.

-6-.
31 - ESSAI ASSOCIATION AGROFORESTIERE
Les recherches sur l'association agroforestière ont débuté en 1982.
un contrat de culture a été passé avec des paysans qui sont tenus de respecter
le protocole, aussi bien en ce qui concerne la fréquence que la période des
entretiens et le CNRF s'engageant à fournir gratuitement semences, outils de
production et de protection.
311 - Objectif
Il s'agit, en fait, de comparaison des croissances entre plantations
entretenues selon les méthodes courantes et plantations associées à des cultures
agricoles ou fourragères ; de détermination de la durée possible de l'association
et de la rotation des cultures
; d'étudier l'.intér&t suscité chez les paysans
par une telle association et de faire un bilan matière et financier de l'asso-
ciation pour chaque partie.
312 - Description'du'dispositff
- _-_
Espèce forestière : Euccdypti camatdukmih 8411
Ecartements
:3mxSmet7mx3m
Nombre de répétitions : 4
Parcelle élémentaire ' :
. surface 3,m x 5 m : 960 m2
3mx7m
:1 344 m2
. Nombre de plants : 49 arbres
La première année d'installation du dispositif (1981),, les cinq traite-
ments suivants ont été testés :
. arachide
. mil
. niébé
. bien entretenu
': mal entretenu
L'irrégularité des levées et l'attaque des cantharides ont rendu difficile
l'exploitation des données.
,
Le dispositif de 1981 a été reproduit de manière identique en 1982, avec
tout de même un assolement différent et l'exécution des cultures agricoles en régie.
Traitement : une culture de mil souna III (8 300 eZ 8900'pieds/ha)
une culture de niébé Ndiambour (40500 et 41800 pieds/ha)
tic culture d'arachide 55437 (121500,et 125400+ieds/ha)
un mauvais entretien de la plantation
un bon entretien de la plantation
-
.
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.-*
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-
‘.L.

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,
- .
-
1
.
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.
.
.
.
.
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I’
.
../.
:

-7.-
Travaux d'entretien :
-
ils se sont déroulés en continue sur les parcelles agricoles
Les parcelles bien entretenues ont été parcourues deux fois au cours
de l'hivernage et les parcelles mal entretenues une seule fois.
Récolte : Elle eut lieu dès les premiers jours d'octobre et les quantités sont lez
suivantes :
- arachide
:
625 kg de gousses
- niébé
:
1 170 kg de graines
- mil
,
:
1 361 kg de graines
Résultats
:
Rendement à l'hectare (en tonnes) de plantation
l Répétitions . l ,.. 1
,. I ,_
2
.' ; <' ; _' : : : ,.
3
,. . I ,. 54
Moyenne i
1,oO .1,58
2,22
2,24
.0,?6 .1,51
1,60
1,32
025 .8,32
Q,63 .0,69
Mis à part la tiauvais score obtenu par 1'arachide.ï les résultats de la produition
agricole sont tout â fait corrects. L'arachide, d'une part+manqué d'un peu d'eau
au mois de septembre si bien que les. gousses récoltées furent de petite taille
et, d'autre part, a souffert énormément sur les emplacements d'anciennes termitière
.
.d...._.......
.
..!. ,:
.-:, : 2

/
4
J.I!
.3x7
1 3x5 "r? _
.J
: f 3x5. 1 .3x7 .1 3x5
3x7
)lG2190(113f 88, /1471 eO112~4~ 511103~ 71/1221 8611301 98 149. 88 131
1126184 11061 88 1136 1
132
8 8 13E
J
I
Arachide
137 84 135
71
126.
166
9 0 14C.
Mal entret.
174 XX163 100
171.1
,<'.
,
165
9 6 16C
Bien entret. 190 96 146
184, 9 8 17i
L'enalyse de variante fait apparaltre des différences significàtives
au seuil de 5 %. Les EUCfX@@UA, avec culture associée, sont significativement
jnférie,urs â ceux des deux autres traitements. Il n'y a pas de différences signi-
ficatives, tant pour les rendements agricoles que pour la hauteur des EuC&&U!I
du fait de l'écartement.

-a-
Par rapport à l’hivernage 1981, les résultats de 1982 sont satisfai-
sants, surtout sur le plan agricole. Les arbres sont également supérieurs à ceu:..
de 1981. Bien qu’il n’y ait pas de différence entre culture, les Euc&ypXti sont
très concurrencés vis-à-vis de la lumière par le mil. En 1983, nous avons procéc!
à une seconde culture sous la plantation de 1982, a f i n d ’ o b s e r v e r s i l e peuplem
forestier porte un préjudice à la culture agricole.
314 - Conclusion
Cet essai nous a permis de mettre en évidence un certain nombre de
points :
- la culture agricole peut tout à fait être associée à une plantation foresti?
La concurrence réciproque est surtout sensible sur la croissance des arbres)
la production agricole ne souffre pas de cette juxtaposition au moins au
cours de l’année d’établissement du boisement ;
- dès la fin de l’hivernage, à la suite de la levée des récoltes, le parterre
de la plantation est absolument propre : le risque d’incendie est de ce fait
totalement écarté. En effet, les fanes de mil, de niébé, d’arachide sont
récupérées et utilisées à différentes fins ;
- à l’emplacement des anciennes termitières, on a observé un assèch.ement rapic
des plantes agricoles et des plants forestiers dès qu’une précipitation
tardait à tomber. Cela doit inciter à ne pas supprimer systématiquement les
termitières dont la destruction est longue et coûteuse et dont les emplacemt
sont impropres à la végétalisation ultérieure ;
- à partir du moment où le monde agricole prendra conscience de son intérêt 2
cultiver sous arbre - obtention d’une terre défrichée, reposée et de rende-
,ments égaux à ceux qu’ils ont ordinairement - les plantations forestières
nouvelles pourront bénéficier de tout le soin indispensable à leur bon déve-
loppemen t , au coût le plus bas.
32 - INSTALLATION D’UN RESEAU DE BRISE-VENT
321 - Objectif :
Créer une infrastructure qui ‘pourra être utilisée ultérieurement et q::
devrait montrer l’influence du rideau sur la culture et permettre de déterminer
la surface optimale de culture par unité de main d’oeuvre.
322 - Réalisation :
. Quatre espèces sont testées :, Euc&eypti ccrmc&k&eti~
Acacia hRoA c.ticm
Pwdoph jd~tam
AzaaXhachia .indicu
. Six traitements sont implantés suivant une longueur de 50 mètres :

-9-
A : Eudyp;tuh - Acacia haloneticea 1 ligne, espacement 3 mètres sur
la ligne.
B : Euc.&ypXti - Acacia hdoseticea 1 ligne, espacement 2 mètres sur
la ligne.
C : &z1~&yp~u4 -
ju!&$&kU 1 ligne, espacement 3 mètres sur
la ligne ;
D : Azaditrachti indice
1 ligne, espacement 3 mètres sur
la ligne ;
E : EucaPypRti - Acacia hoLohcG.cea 2 lignes en quinconce, espacement
3 mètres sur la ligne, 2,5 mètres
entre les lignes ;
F : Euc.&ypk,!~ - ‘PJwhCfph jU&&~ha 2 lignes en quinconce, espacement
3 mètres sur la ligne, 2,5 mètres
entre les lignes.
. Quatre espacements entre rideaux
12,5 mètres
2 5
II
5 0
t,
100
11
323 - Résultats
Une première observation a permis de saisir le pourcentage de reprise
et la hauteur moyenne espèce par espèce au mois de Janvier 1983.
Espèces
%
H/em
Espèces
%
H/ cm
Eucu-typtuh
9 5
102
Acacia haLohu&ea
b7
66
Ptwhcyi4 jdi@a4a
700 - 9 6
Neem
74
PI-
4 - CONCLUSION GENERALE ET PERSPECTIVES DE RECHERCHE
Les aménagements agrosylvioles doivent s’intégrer obligatoirement dans
un système d’aménagement global de l’espace rural, incluant 1 ‘espace agricole et
l’écosystème forestier environnant. En même temps que la connaissance des popula-
tions et de leurs besoinscen produits foestiers, terres de culture et de parcours.
e t c . . ) ,
cela nécessite la connaissance quantitative et qualitative des formations
végétales et des prélèvement qui y sont opérés.
L’ensemble de ces éléments permettra de procèder à une réorganisation
rationnelle de cet espace rural, en remettant en question le système législatif
et foncier actuel pour une implication plus grande et une responsabilisation
effective des populations rurales dans la gestion de leur terroir.
t
./.

Les actions de recherches actuellement mises en oeuvre doivent se poursuivre et
s’étendre aux aspects suivants :
. sélection d’un matériel végétal à usage multiple, 3 enracinement pivotant,
port non encombrant pour diminuer -la concurrence en eau etTlumière avec’
l e s ’ c u l t u r e s ;
. une meilleure connaissance de la structure des brise-vent (opacité, mélange
d’espèces, distancesentre rideaux, etc . .) et de leurs effets sur les cultures.
l’érosion éolienne et hydrique ;
. en ce qui concerne les paysages à parc (A. a.&îda, Cad#h pGwa.fa, etc. .)
une étude globale sur les retombées positives de ce type d’assocîation sur la
vie de la communauté rurale soit être effectuée.
~ WA’
w, f.$+f-LqM/h.
lr
es études comparatîves entre ces différents typesde parcs peuvent abouti:
à une connaissance assez correcte de la densité optîmale par espèce et par zone éc(
logique à conserver au niveau des parcelles paysannes.
Ces recherches seront complétées par l’implantation de parcelles expéri-
mentales pour aborder les problèmes de densité d’arbres par espèce et par type de
culture (arachide, mil, etc. .) .
Ces études permettront de mettre au point le brise-vent le plus adapté
(arbres diffus, en ligne) aux conditions écologiques particulières de notre pays.

B I B L I O G R A P H I E
CWT-Niger, 1972
Note sur les haies vives et les brises-vents dans le Dallol-Maouri
. .
J. FAYE, 1977
Dernier état d'avancement du projet "Régime foncier"
CNRA/ISRA
CO>PTE RENDU DU COLLOQUE w LE ROLE DES ARBRES AU SAHEL
Dakar, '5 - 10 novembre 1979
C R D I
_ G. POULEN
Le rôle des arbres dans le contexte d'une utilisation globale et
intégrée des terres, en zones arides et semi-arides en Afrique
- CHARREAU, C.
~e.rôle des arbres
dans les systèmes agraires des régions
semi-arides tropicales d'Afrique de l'Ouest
- SENE, E.H.
L'organisation foncière dans la zone aride du Sénégal et la gestion
des ressources forestières
- PELISSIER, P.
L'arbre dans les paysages agraires de l'Afrique Noire
- DANCE'ITE, C.
et NIANG, M.
Rôles de l'arbre et son intégration dans les systèmes agraires du
Nord Sénégal
- MKLANGA, L.
Méthodes de vulgarisation applicables au Sahel
ANONYME
Compte rendu "Unités expérimentales de Thysse-Kaymor et Sonkorong"
ISRh
A-1. NIANG, 1981
combustibles ligneux et besoins en énergie domestique au Sénigai
DEA - Université Montpellier III
*
RAPPORTS ANNUELS DU CNRF, de 1975 à 1980.
HA!<EL. Olivier : CNF.y/ISRA; 13.?1", Préalable .aux amenagerlents forestier? et
a!Zpo-SYlvicCles. (CFntributilon au Congrès IUFRO de KYOTO - JAPON Sep!
1981)

MAUR,TAN,E
/
I
;
1
I
\\
I-
9
r
I
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r
x
R
x
v GUINEE BISSAU ‘F+t GUINEE
)
L o c a l i s a t i o n d e s stations d e B a n d i o e t . K e u r M o c t o r

A N N E X E
Tab l_eaA : Delimitation des Parcel:les paysannes par la mise
en place d'essences forestières jouant le rôle
de haies T.rives et de brise-vents - Comptage de
septembre 1983 : Taux de survie
- DACCA SAKGIAYE
Espèces
/
Essai
1979
1980
1981
1982
_-____.~-~-. - -
---. _ _
--.--
Eucalyptus camaldulensis
33
3 7
17
37
Azadirâchta indica
5 :7
4 3
Acacia tu;-;ida
2 2
Acacia holosericea
4:7
53
8 0
Acacia atâxaxantha
13
Anacardium occidentale
0
0
Parkinsonia aculeatum
5
3 2
0
Pithecellobium dulce
0
0
Prosopis juliflora
0
Agav& sisalana
--
2
8 0
Acacia albida
-_
0
0
Acacia biveriosa
--
0
0
Acacia monticola
-.
3
Acacia linaroîdes
--
21.
-
Combretum micranthum
-.
0
-
-

/
,
ANNEXE
FIG.1
:DEKIMITATIoNDE PARCELUS
1 CHEZ LES PAYSAN$
t Les chiffres entour& indiquent les nun-&os de lignes de 1979
Lignesnol-2- 3- 4 ! E . catmtddenbi~ + Acach bivenoao. (3 m x 3 ZIG)
II
5 - sbis - 6 - ? : E. CUYM&!~U&RCJ, + A. hoto~micea (3 m x 3 m>
II
8-H-lo-ii-&3 : X. hO~@bQA.kea + A . biwno~a ( 3 m x 3 m ) .
11
14- 15 - 16
: Agava bibahm (1;5 m x 1,5 III)
tt
17
: Acacia CrOtObticEa (1,5 m.x 1,5 m )