REPUBLIQUE DU SENEGAL :;.LII!JISTEXE DU ...
REPUBLIQUE DU SENEGAL
:;.LII!JISTEXE DU DEVELOX’EMENT RURAL
C 2?7TXLS TECHNI2UE FOXESTIER TROPICAL
ETUDE
DES
POSSIBILITES
d e
REBOISEQEMT
dans
Te D E L T A
SYNTHESE DES
RXX?ERCI4ES
E”FZCTUEES
d e
1965
B
1 9 6 9
2, L GIFFARD
Conservateur des Eaux & For&s
. .

L
P r e m i è r e P a r t i e _
==c? - . _.._ _
GOPJNAISSAI\\TSZ
D U
i% 1 J-4 1 z u
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Chapitre Fremier - Eléments de Bioclimatologie Forestière
1
-
5

9
2
-
10
- 17
3 ”
18
‘- 22
4 -
2 3
- 29
5 -
30
- 31
6 -
32
- 33
7 -
34
- 35
II
r, ”
34
- 37
9 -
38
- 40
L
Chapitre Second -
Etude de la v&gétation forestiGre
44
m
44 -
45
45
45 ”
fgJ
-
.
4(j ”
44
48
Seconde Partie
-- ..-,m”.- --~__II
---w-.-.-,- -_-. -.-
Chapitre Premier
Le placeau d’i&roduction de 1965,. s
5 1 -
54
Chapitre Second
La parcelle de 1966.. D.. . . . . . . . . . .
55 -
65
Chapitre Troisikme
La parcelle de 1967
66 -
77
OI*..*
, . . . l . . . .
Chapitre C+&.atrikme
Les essais de 1966
7u -
es
l . . . . . . ..t.**...
Chapitre Cinquième
La parcelle de 1969,. , . . . . . . . . . . . . D
89 -
97
Chapitre Six%-me
Remières
__
conclusion6 . . . * . . . * . . . * .
98 -
99
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L’ensemble ggographique constituant le pseudo-delta du
S$n&gal s’étend sur les deux rives du fleuve depuis l’embouchure jusqu’a
la hauteur de Richard-Tell, Sa largeur est d’environ 60 km. La partie
sénégalaise, rive gauche, dite I’ Delta !‘, offre l’aspect d’un triangle
dont deux côtés seraient representés par le fleuve et le troisi&me par la
route allant de Saint-Louis à Xosso. Cette zone est comprise entre 16” et
16”34’ de latitude Nord, 15”, 50 et 16”, 30’ de longitude Ouest.
Nous avons exposg dans le r1 Rapport Préliminaire na 1 Ii
rédigé en 1967 l’intér&t économique des plantations forestikres qui ont &é
retenues dans le programme d’amgnagement du Delta et les raisons qui ont
motivé’es les études sylvicoles actuellement menées par le Centre Technique
Forestier Tropical. Le prhsent document fait la synthkses des recherches
effectuées depuis 1965, Il nous a paru toutefois utile de regrouper dans une
premikre partie les connaissances que nous avons pu acquérir sur le milieu,
en particulier sur la bioclimatologie et sur la végétation forestikre.
Les experts de la FAO achèvent actuellement une ktude pkdologique
et hydrologique d&aiWe de la rbgion dans le cadre d’un projet Pi. N, U. D
1
d’aménagement hydroagricole du bassin du ffeuve Sénégal, Les documents et
les cartes qui seront disponibles en 1971 permettront alors de préciser le
milieu forestier du Delta.
L
-
TI
-_--
-

-3
-
CHAPITRE
PREMIER

-4-
~JO~B aborderons dans ce chapitre les principaux paramètre6
du climat qui sont susceptibles d’avoir une influence sur le développement
dee reboisements et Bur l’élevage des plante en pxpinière.
NOUEZ serons fréquemment amenés 3 &ablir des comparaisons
avec des &ations africaine s Situ&es sur une latitude équivalente, En effet, le
Delta bénxficie de conditions climatiqueu particulières, en général favora-
bles & la sylviculture, en raison de la proximité de l’océan,

Station
Latitude N
Longitude !V
Altitude
St-Louis
16601’
16’30’
2m
Rosso
16”30’
15O49’
5 m
Richard-roll
16O27’
15”42’
3 m
Podor
16’30’
14’56’
6 m
Nema
16’37’
07O16
269 m
Gao
16”16’
OOOO3’
252 m
Les renseignements que nous avons utilistSs provienmnt des
annales des Services Météorologique de la F. 0. M et du E&&gal, deo rapports
de 1’1. R. A. T, , de la S.A.E.D. Nous avons tenté une approche de la con-

naissance de la température et de l’humidité relative à Ross-Béthio,localit8
où aont inetallés no8 essaiB,

en utilisant un thermo hygrographe enregistreur,

-5-
Le Delta est situé dans la ticne de, Halkcement de la limite
5ud des alizés du Nord-Es%. Toutefois le contact de la manse continentale
-
et de la masce atlantique entra%e une .mod:$cation dans lc r62ime de
circulation des vents en crkawk alternativement des bSses de terre et de
mer.
Nous avons ind.iqué sur le tabl.eau no1 la direction des vents
dominants à SAIW? -%131[JJS et à E’DD0R, On constate que :
- les secteurs N - N. E n’ir9.poseE.t ,dans les deux stations de
novembre à janvier, l'ans 1s prem3re cepend.a:lt le vent passe
preque tc~~~jx~rs au NY en fin d”aprka midi ;
- eyrtre février et mai, alors qu’à l’intr5rieur le vent continue à
souffler du NE, il s’oriente en permarlence au 11557 sur le
littoral ;
- en juin et en juillet, les vents sont au S?Y à SAINT-LOUIS
et au NW à .PCDO.R ;
- les deux stations sont dans le secteur ?Y entre ac& et octobre
aves toute$ois quelques pascaGes à 1’12 - 35 quand on st61cigne
de l’océan ;
- les périodes de calme sont très rares sur la c&e, sauf entre
septembre et novembre, le matin et à midi. Par contre, à
PODCEt, les accalmiea, peu fréquentes à 12 heures, sont très
nombreuses le matin etile soir, l’année durant.
Bien que nous ne posssdions pas’ de renseignement sur le
rkgime des vents à 1”intérieur du Delta, il semble que l’influence océanique
S’esto&mpe rapidement quand on nléloiene du littoral. A ROX--BETlIXO, par
exemple, les secteur N et E dominent pendant la saison sèche.
12, REl?ARTITIOM ,SALC;OPJFTIERE DES VENTS
Les alizks soufflent de novembre & mai.S’écoulant à travers
le continent, ils s’khauffent progressivement. Le contraste entre les
températures de l’océan et du sol augmentant avec le réchauffement du
continent, l’intensitg des brises quotidiennes croL”t: avec la saison. Pendant
toute la période, la vitesse du vent est maxima durant la journée car la
brise de terre s’ajoute B l’alizé,

La zone est plus ou moine engag&e dans le régime de mousson
à partir de mai. Dès que le FIT approche la température et l’humidité
progressent, la vitesse du vent diminue. Les deux brises s’équilibrant, des
accalmies se produisent dans la journée sur le littoral mais les vents nocturnes’

tendent à augmenter de vitesse. L’avance du FIT n’est toutefois pas continue ;
des replis sont fréquents aussi, d’un jour à l’autre, on passe d’une masse
d’air sec à une masse d’air humide,
En juillet et aoC&, le Delta est entré dans la masse de mousson,
Les brises sfannulent.Les vents des secteurs W-SW dominent,
L’harmattan qui caractgrise la zone sahélienne ne se manifeste
que rarement sur la cote.11 profite de l’inetabilitk des p&riodes transitcires
pour s’infiltrer entre les deux grandes masses d’air, surtout en novelmbre et
décembre ou au d&but de la saison des pluies. Toutefois, en n’importe quelle
période il peut souffler quelque s heures au milieu de la journe’e.

Le régime des vents entrar%e des conditions climatiques spéciales,
Nous verrons qu’à latitude égale, la tempSrature et l’humidité atmosphérique
sont favorablement influencées, le d&ficit de saturation est moindre, les phéno-

mènes de rosée sont plus abondants, Le Delta se situe en effet dans la partie
septentrionale de la zone il sahélo-c8Ee senégalaisc ” qui, dlapres AURXEVILLE
(1949) se différencie du climat I1 sah&o-sknégalais ” par une température, un

déficit de saturation et un indice pluviométrique moins éSevSa ( tableau n02),
( tableau no2 )
D’après A. AUBXWILLE
C L I M A T
Yahélo-séné-
Sahélo-C&e sénéga-
galais
laîse
Température
moyenne annuelle
24*,7 à 28@,3
23”,7 à 25’
mensuelle minima
23*
à 23”,C
20”
,àZl”,Q
mensuelle maxima
29*,3 à 32”
28”,4
DBficit de saturation
Moyen annuel
9 à 12 mn1
5,3 87 m m
Variation annuelle
8,5 à 12,2 m m
3,7 m m
Indice pluviométrique
500 à 900 mm
400 % 500 mm

( Tableau no 1 ) SECTEURS DOMINANTS DU VENT Zi St-LOUIS et PODOT
-
.
-
,
-
I
t
*
-
:
-
.
-
Novembre

I
13. VITESSE DU VENT
II
&a vitesse du Gent varie au ckrs dei saisons et d’une ànn&
:à l’autre. Nous avons’ port6 au tableau no3 les frgquences de vitesse 2.1~ vent
ienregistrées en 1956 à SAIFTT~LDUE et à P~DOR, Qn conç%ate que : i
>
les périodes de calme sont rares à SAIkT-LOk5, surtout dans
l’aps’sr, ~3.d
* 1 i alo& qu’à P0DOR elles représentent 16 à 41% des
C
ob3ervations ;
les vent3 de 7 2114 m/seconde, àasez peu frkquents sur 16
littoral, constituent une exception à l’intérieur ;
L
le maximum de fréquence est atteint dais le3 deux ctatiork avec
des vent3 de 2 à 4 m/scconde et de 5 à 6 rn/seconde,les seconds
étant plus abondants sur la c$ée ;
114
en avrE1 et mai, époque de3 cemi3 et des repiquages dan3 le3
.
p+ni%reo, la vitc33e du veut est supérieure à la moyenne
annuclie.
Sauf en bordure de l’océan où elle se conjuge avec l’apport
d’embruns et le bombardement des particule3 oilicieuse3, la vitesse du vent
n’est janmis anse z iz~partante dan3 le wDclta pour nuire au d&eloppernent de3
arbres, Elle d0i.t toutefoi.s retenir llattentirn deo forentier lors de l’établis-
s ernent decj pépini%rcs car, dès quIil d6pa3se 2 r.&rer; par secor-de,le v e n t
accélère la transpiration vég&ale à un degré tel que le3 3tomates 3e ferment,
limitant l’as3irnilation chlorophyllienne xe”:zxe lorsque le ravitsillerxmnt en
I
eau de l’ensemble de la feuille est satisfaisant. (l?, BIX@T - 1965 )*
E’Qleva.ze des plants s’effectuant entre avril et septembre, les
$pinikres devront Etre protégées contre les vents dominatit3, Sur la &te, il
faudra orienter les claie3 perpendic~~laire~aénl
aux secteurs SW-YY-PJ~Y ; à
l’intérieur, tel eot le ca.3 de ROSS-BETHIO,~
on les ldéfendsa contre les vents
des secteurs N-NE-SS,’ comme en z0n.e sah6lienne.

-9-
( Tableau ao 3 ) VITESSE DU VENT EN 1956 à SASNT-LOUI~et PQDOR ( ‘$ )
d’aprks le SERVICE h4ETEOROLOGIQUE de la F. 0, M.
-. _. .

- IO -
A latitude Ggale, la temp&ature moyenne annuelle est supérieure
& l’intérieur du continent à celle enregistrée dans le Delta. Le tableau n”4
met en évidence cette progression qui est très sensible d’es qu’on s’éloigne
de llinfluence océanique . A

RICI-EA?.D-TELL, distant de 70 Km de la mer,
la moyenne de ltannée est c!a 3°C plus élev.6e qu’à SAINT -LOUIS.
-
( tableau no 4 ) TEZFE~ZATURE MOYENNE ANNUELLIZ
Ctation
Podor
Ne-ma
@a0
C
(1)
(1)
0)
Latitude
I
N
16,Oi
lb,27
16,30
16,38
j 16,37
T” moy.
annuelle
24,7
27,4
27,4
(1) - Service h46téorologique de la F. 0, X,
(2) - I.X.A.T.
-
Il ressort du tableau no5 qu’alors que les températures moyennes
mensuelles dépap p
..*ent 32 “C pendant 2 à 4 m.ois par an en zone saMlienne,
elles ne sont jamais supérieures à 28,3 “C à SAINT-LOUIS, à 3O,;P,“G au
-
Nord-Est du Delta.
( tableau no 5 ) TEMPE~XATURE MZYENNX MENSUELLE
Station
St-Louis (1)
23,2
R.Toll (2)
22,3
Rossa (1)
Z3,l
I
Podor (1)
23,6
Mema (1)
24,6
Ca0 (1)
23,7
-. .
0) - -mrvice Météorologique de la F, 0.M.
(2) - 1.R.A.T.
I
-.-.---

- II .
TEMPERATURE MENSUELLE MOYENNE
36
.-@.-.y
35
u
./
‘\\ NEMA
34 i *’
./
L
3 3 I-5
27
26
25 !

20 ’- . . . . . . . . . .. ,..

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. . . . . I _._......._... J .,......., . . . ...1..- -.-.-: .
. . . . . . . II . . . . . . ~...--t-------J.....-..-.-
J

F
M
A
M J
J A
L; 0 N D
( graphique no 1 )
§aint-Louis
1926-1954
Rossa
1942-1954
TEMPER.ATURES IMAXI&A.ALES ET MINIMALES MOYENNES
40
38
36
34
32
30

28
26
24

22
20
18
16
14
12

i
c_#

. . . . . . . I . ..._........,..
2 . . . . . . . .. . . . . . I . . ..-. r-...--+-..~-.,.-“&..,“~.-y-Lr . . . .“.-,..A . . . . . . .._. --1-.“.-.“-.-. A’.
M
A
J
%F
M
J J A S 0 N D
( graphique no 2 ) d’aprks Service Mktéorologique de la FOM.

- 12 -
§i on divise en trois période s l’année thermique calcul&e
pour six stations sah6lienaes comparables en latitude ( tableau n06
et
graphique no 1 ), on remarque que le Celta bénéficie d’une si.tuation privi-
l é g i é e :
- en novembre et f&rier,
saison frakhe, les écarts entre les tempéra-
tures moyennes ne sont guBre marqugs d’ouest en est ;
- entre juillet et octobre, saison des pluies, la diff8rence n’est que d’un
à deux degrés, cette époque ktant la plus chaude de l’année près de la
I
ca% ;
- entre mars et juin, saison sBche et chaude, les variations sont considé-
rables, la température moyenne est alors de 5 à 7°C plus basse dans
le Delta.
( tableau no 6 ) TEMPERATURES MOYENNES
P é r i o d e
N,D. J.F.
Saint-Louis (I)
23,2
23,3
27,
Richard-Tell (2)
24,4
23,5
29,
.xooso (1)
23,9
28,9
29,
Podor (1)
24,4
30,2
30,
Néma (1)
25, z
33,2
31,
Gae (1)
æ4,7
32,4
31,
(1) Service hGt6orologique de la FOX - (2) RAT.
J, P,
NICOLAS (I959) a &ndié la variation annuelle de la tempé-
rature au dessus de l’atlantique B l’approche de la côte. Il m.ontre que les
courbes isothermiques se déforment 2 l’est de l’océan et que, chaque fois que
le vent souffle des sectev.r s N à SW, on est en présence d’une masse d’air
marin ayant une température anormalement bac-
3,e par rapport à la latitude et
par rapport aux longitudes occidentales.
La région sénégalo-guinéenne et mauritanienne est le siège de
faisceaux de lignes accusant à la foi.s l’influence du courant des Canaries, des
alizés et de la masse d’air de mousson alors que la région marocaine est
affectée par un faible gradient par suite du rebroussement des isothermes
vers le sud, parall&lement Ei la côte :
-
--

- 13 -
TEMPE-RATURES MAXIMALES ET MINIiMALES
MOYENNES
A SAINTÎLQUIS, ROSS-BETHIC, RICHARD-TOLL et PODOR
EN 1 9 6 7
44 .r
i..
42
.a...----
Saint-Louis
- Ross-Béthio
40
38
36
34
32
30
28
26
24
-
22
20
18
16
14
12
10
-.- . . . .* . .._........... 4.- ._.._....~.~! _._I -.-L-----f
I
I
*
4
.
1
J
E
M A
1116 J J A S 0
N D
(graphique no 3 )

- ei novembre, le grad.ient constant de 15’ à 27 “C, s ‘Etale
des C&~G du Portugal à la Z’resqulIle du Cap-Vert ;
- en dkcembre, un noeud de lignes apparait à la hauteur de
Dakar. Les isothermes slin~kchissent a:~ IF? - SEl près de la
terre et le gradient devient très accus6 entre 21 et 25”~ ;

- en janvier, le noeud se d&lace vers le sud, entre %l et 27°C.
Il y demeure jusqu’en avril et le Delta se trouve dans une zone
de stabilité ;
- en mai, le mouvement de remontée des isothermes s’aAmorce
avec desserre:ment du faisc,eau sud et constitution d’une très
grande zone isotherme entre Saint-Louis et le Xaroc ;

- celle-ci se rédvuit en juin et le Delta Fasse à. 1tBquateur thermique,
au centre du renverse:ment des temp6ratures en latitude, sitJ,ation
qui persiste jusqu’en octobre, époque o-ci 1’6quaieur thermique
redescend vers le sud,

Nous avons porté sur le graphique n”2 les temp&atures moyennes
mensuelles mitimales et maximales de SAINT-LOUIS ( X926-$54 ) et de
JXCXSO (I942-54). On remarque que :

- il existe une concordance entre les courbes des tempgratwes
minim.ales avec un décalage d’environ I’C vers le haut pour
celle de §AINT-LOIJIS. Les accroissements sont rcj.guliers de
fkvrier à juillet, lkgèrement plu 9 accusés à RCGSO,Les mcis
de juillet à octobre marquent un palier, La décroissance inter-
vient, rapide , de novembre à janvier ;

- aucune comparaison n’est possible pour les températures
maximales. La courbe de ROSSO demeure constamment large-
ment au-dessus de celle de SAINT-LOUIS.En mai, aI.ors que

la température maximale est la plus faible sur le littoral, el?e
est la plus élevée à l’intérieur.En août, le phénoméne inverse
s e pr oduit .

Ll&tude des températures maximales et minimales moyennes B
SAINT -LOUIS, RQSS - BETHIO, RICHARD - TOLL et FODOR pendant
l’année 1967 ( tableau no 7 et graphique no 3 ) met en évidence :
- une concordance entre les températures minimales des quatre
.
ataticn.s.Toutefohs, de mars à juin, les minima sont Xgèrement
plus accusés dans le Delta qu’à PODOR ;


f
I
-..

-P -43
.

.
1
.

1
.
I
t
x
I
1
I

- 17 -
I.Tow avcms nd an tableau no C la répartition horaire des
températures maxiizalen B ~CGS-BS-THIC au CO~C~O des nmk d* 2.-;e& ïnai et
juin 1967, En avril, épsque des semis, les ~j~axB:~~a 6tant groupés entre 11 et
-
l? heurerL>, il sera indispensable d*orpni.ser le travail du personnel de fapn
à ce que les germcir.s soient constamment humidifiés par aspersion au milieu

de la jour&e.En r_r_ai, moment des repiquages, les r.3axima inTervenant entre
_
10 et 16 heures, les manoeuvres ne pourront transplanter que t8t le rmtin cm.
tardivement dans la soirke.


-
I
- 18 -
3.
L’ HUMI?DITE RELA.TIVE
T-a%
1
-
3 1. HUI,QDITI: RELATIVE iXQYEi;TNE ANNUELLE
I
Lfhumidit6 relative moyenne annuelle diminue rapidement quand on
slkloigne de la c8te atlantique. Letableau noY qui donne les humidit&s relatives
calculkes sur des p&riodes de 3 B 5 ans, fnontre qu’*ô RICHARD-TELL elle
n’atteint plus que bd, a”$ de la valeur de SAINT-LOUIS.
( tableau no 9 ) HUMDITE .RE.LhTIVE MOYENNE ANNUELLE
C
(1) Service M&Sorologique de la F0.M
(2) - 1.R.A.T.
32. HU>BIDITE RXLATNE MOYENNE MENSUELLE
L’humiditC relative moyenne mensuelle qui demeure l’année durant
au- dessus
de 58% à SAIDTT-L23UIS ddpasse 00% entre mai et septe&mbre,Le
maximum se situe en mai et juin, donc avant l’apparition des pluies, lorsque
le FIT approche. A RICHARD-TOLL,

elle n’est sup6rieure à 60% que
pendant la période pluvieuse, Toutefois, le tableau no 10 met en évidence une
nette augmentation de l’humidité relative en mai et juin dans le nord-est du
Delta alors quc,danc la zone sahélienne, celle-ci demeure peu sensible
jusqu’à l’établissement des pluies.

( tableau n’ 10 ) HUMIDITE RELATIVE MQPENNE MENSUELLE
(1) Service Z&téorologique de la FOM
(Z} - I.R,A,T.

RQSS - 3ETHIO e t RIGHARD-TOLL
HUMDITE RELA.TIVE M O Y E N N E EN I967
à. 7 - 12 et 1 8 H E U R E S
90
fiIL. : 7H
/; .‘i\\
,..” .
.
\\\\
-
80
-
70
i
60
-
50
40
30
-
20
10
L . . . . . .._ f _..._____.. .! ._......... !” _.__........
.! . . . . . . . . . . . . .! . . . . . . . . . . . . -.!- -... . .. . . ..r.--..--...3 ;
J F
3.d A
FS
J
J A
S
0
N--%
( graphique no 4 )
._
._-

- 20 -
Bien que les renseignements fournis par le thermohygrographe
de RC!%-BETHIB ne constituent qu’une approximation, il a paru intéressant de
comparer l’humiditgIcI relakive moyenne mensuelle de la Station en 1967 à celles
de SAINT-LOUIS et de RICHARD-TOLL ( tableau no 11 )*
( tableau no 11 ) HUlMIDITE RELATIVE
E N 1 9 6 7
I S t a t i o n - 1
N
D
Année
St-Louis(I) 4 1
55 l-
65
6 3 7 2
75 79 82
- ~ - -
&32
67,5
49
43
54 62 4530-76
I074 68 53
81
c_
-._
68
6 1
5 2
60,6
31,Q 3J4 37,O 43 52,2 45,O 69,5 ?a,9
-..v - - 63,8 473 345
48,8
.
(1) ASECNA
(2) CTFT
(3) IR-AT
Il apparait qu’au cours de la période de rgfkrence l’humiditg
relative moyenne a été anormalement basse B SAINT-LC?UIS mais qu!à
RICI-I4RD-TOLL elle peut être considérée comme normale,Le graphique no5
montre que la courbe de ROSS-BETX.10
se situe e ntre celle de SAIPJT-LOUIS
et celle de RICHARD-TOLL, sensiblement plus proche de la première que de la
seconde, en particulier entre avril et septembre, Le phénomkne ne peut qu’être
bénéfique à la production et a l’élevage des plants en p&pinières.
Nous avon6 porté au tableau no 12 llhumidit é relative moyenne
mensuelle calculée à 7 heures, à 12 heures et ‘a 18 heures en 1967 à ROSS-BETHIO
et à RICHARD-TOLL.
( tableau no12 ) HUlMIDITE RELATIVE M0YENNE à 7-12 et 18 KEURES
-
-
ROBS- 7
Béthio 12
1947
18
Rd-
7
Toll 12
1967
18
Le graphique no6 met en évidence l’influence de la bri: e maritime
qui, à 40 Km de 1 ocean, est sensible dans la soirée et pendant la nuit. Par rapport
à RICHARD-TOLL, on constate à ROSS-BETHIO :
- une humidité relative moyenne légèrement supérieure à 7 heures
pendant toute l’année, sauf en janvier ;
- une humiditg relative moyenne considérablement plus élevée
à 12 heures en toutes saisons, particulièrement entre mai et août ;

- 21 -
-
EN 1967
SAINT-LOUI§ : ROSS-BETHIO f,RIÇVABJD-T8LL
100
90
-
80
70
-
40
-
50
40
-
30
20
10
-
( Graphique no5 )
-
-

- 22 -
- des humidités relatives moyennes comparables

12 heures,légèrement plus basses d’octobre à mars,un
peu plus Elevées d’avril à septembre.

Ces deux derniers éléments constituent des facteurs favorables
pour l’élevage des plants en pépini’ere d’avril à ao&,Il n’en demeure pas
moins vrai que le très faible pourcentage d’humidité relative moyenne au
milieu de la journée à l’époque des semis et des repiquages impose des
précautions contre la déshydration.

Le tableau no 13 sur lequel est porté l’humidité relative mini-
male absolue enregistrée Li RICHARD-TOLL et à SAINT-LOUIS montre que,
même en bordure de l’océan, les pourcentages peuvent être très faibles et
que le flétrissement des plants est toujours 3 craindre.

( tableau no 13 ) HUMIDITE RELATIVE IMINIMALE ABSOLUE
Station J F
IM A
PA
J
J A S
8
I’J
D
c ‘t-bouis “’ \\ 10 12 4 8
1951-55
18
7
41
51
35
15
13
8
Rd-To11
1962-67 @)
2
3
4
3
8
4
12
38
28
9
II
II
(1) Service 1Météorologique
de la FOM ( 2) IRAT.

-_
--
- 23 -
-rr
On peut évaluer à 350 m/m. la hauteur moyenne des précipitations
annuelles dans le Delta. Sur une longue période, les moyennas sont comparables -
( tableau no 14 ) eiltre SAINT-LOUE et DAGAPTA avec cependant un ceriain
dVcalage dans la saison : les pluies précoces, en provenance du SE, atteignent
plus rapidement la partie orientale que la bande ~?S+i$re ; la mousson, plus
tardive, est plus abondante dans la zone occidental?,
Alors qu’ AUBREVLLLE
( 1349 ) attribue au cliimat eahglo-
c&e sénégalaise un indice pluviomktrique plus faible qu’zu climat sahélo-s&G-
gala% ( tableau no 2 ), il n’appara,it pas que dans le Deila, situé tout à fait au
nord de l’aire, les prkipitations sci?nt kférieur-pcI0 à celles enregistrées dans
la zone sahélienne continentale à latitud-&, &cY~?
.eGG,..e-e.2 El;.es sont beaucoup plus
tardives mais la mousson, en se prolongeant compense le d&cit du début de
saison.
( t a b l e a u no 1 4 ) PLUVIQMETRIE
I’\\/!EITZXJF-.T,?,‘;f à DRGANA et
ST -LCJUlS
St-Louis
1,4 I,2 0
0,3
0,“o
03
Dapati
0,Q ;0,5 0,I 0,l
2,9
CI)
(T) Service Mét4orologique de la F0M.
On enregistre des variations cowis;lQra.bles d’une annke à l*autre .
A SAINT-LOUIS o& on dispose de données depuis IG60, les minima attei.gnent
150 mm alors que les maxima d&passent 656 rcm, Des périodirit&s de 6 à
P, ans semblent fréquentes : 1862-1869 ; 1906-S912 ; 13T2-I?I8 ; X313-1926 ;
1935-1943 ; 1943-1951 et J.P NICOLAS (1959) fait remarquer que la tendance
de la courbe pluviométrique serait à l’amortissement et à la diminution
progressive.
§itué au NW du S&négal, le Delta constitue une zone o?x la saison
pluvieuse s’instaure en g&&al en dernier lieu, l’envahissement progressif
du pays par le FIT s’effectuant à partir du SE. Par contre le rogime de
mousson qui s!Qtablit en août subsiste plus longtemps car les isohyètes
ritrogradent vers le sud plus lentement à proximité de llockan.
Les pluies peuvent se manSester à partir de juin,Ce sont
d’abord de brkves averses mouillant peu, accompagnées de dkcharges électri-
ques annonciatri.caa
de pluies plus importantes.Les prLcipitations ne sont donc
pas en concordance de phase avec ce que nous avons vu des tempgratures, de
lIhumidit& et des vents. Tout se passe, &ri,t J.P NICOLAS, comme si l’on

H
H
cr\\
w
w

H 40 ul
I

0
%

.

C
L
L
C
L

-
- 27 -
( Tableau no .c )
I?ï,UVIQMETRIE
1969
.,...
Juin
Juillet
A&t
Qcéohrû
*-me-
---
St-
St-
St..
r
Im1i.s
L oui s
;c;uis
-...--
ML,.*-
_u_-*
1
49,4
23
14,4
4
13,2
16,O
5
13,5
6
17,o
OP4
7
l,?
9,o
‘4,3
3
2;1
3,5
9
6.5
32,8
10
16,O
887
11
0,3
34,4
12
Il,5
4,5
13
14
15
16

15,o
17
QS2
13
1
9
f3,3
7,o
20
082
22 ,‘o
21
21,4
585
3, 0
22
3,3
15,o
55,4
23
24
9,9
2,5
25
1,Q
13,4
3,6
26
1;7
27
029
28
7,4
29
30
31
2, 0
44,9
47,o
<_
-
-
-
-
1t.
SI),9
36,O
97,5
3695
ic, G
db, jou:
6
-Y---
7
7
WI.
-

- 28 -
avait une phase préparatoire , véi’ritable mise eLrl place du r+$ne pluvimétrique ,
pVriode interm6diaire au cours de laquelle llatmosphère se sature et s’agence
pour laiçser place à l’&tat nécessaire au développement des ddpressions
rnigratives. génératrices des pluies.
Xkduite à quatre mois au maximum, la saison susceptible de
recevoir des pluie 5 est en outre marquée par lfirréguiarit6 des précipitations.
Les averse5 de juin et de juillet sont toujours 5uivies d’une longue sGchere55e
si bien quIelle ne prksentent un intéré’t dan5 une opération de reboisement que
oi les forestiers parviennent à stocker le liquide dan5 le sol par un travail
approprié du terrain. En effet, sur le5 argiles, l’eau 5’évapore en quelques
heure5 ; 5ur les sols Giliceux, même lorsque les horizons superficiels sont
fortement humidifixs, son action ne persiste guère plu5 de quelquec jours, la
p&iode étant celle ohlm te-mpéra.tures moyennes S;OC& les plus élevées de l’année.
Quelques pluie5 peuvent intervenir en saison sèche, Elle5 n’ont
toutefois d’autre influence sur la vég&ation que celle provoq-de ?ar le type de
temps dont elles sozxt la rénultante,Elle5 se produisent entre novembre et février
GO~ forme d’un crachin pouvant att eindre 10 mm. ou en avril-mai sou5 l’aspect
d’une fine averse matinale qui ne labse aucune tra ca
. .tee Gons&quence d’me dépres-
sion septentrionale sur %*Atlantique nordœoriental, la premikre est particulikre
à la côte s6négalaise ; elle rafraichit l’atmosgh2re et s’av’zre b&GiLque darw le
bilan hydrique des ve’@aux. La neconde,par contre,corxxmz.e &II zoue sahU&mx
et dénommée pluie des Xanguca n’exerce aucune action, pas m&me sur la
tempr’rature qui est d6jà en voie de progression,
La pluvimétrie en.registrée dans le Delta entre 1766 et 1969 fait
l’objet des tableaux no 1.5 à 18, Cm constate ( tableau no 19 ) :
- de5 différence5 considérables drune ann&e ?A l’autre ;
- une diminution snnsible du sud au nord qui n’apparaissait pas sur
sur les moyennes décadaires du tableau n”I4 ;
- la m.e/diocrit& des précipitations de juin et de juillet qui sont suivie5
le plus souvent d’une longue p&iode de sécheresse.
( tableau no 19 )
PLUVIOME’I’XIZ
1966-1969
Ç+ation 1,
l
X966
1
1967
1963
1767
Saint-Louis
437,o
415,4
224,8
531,o
Ross -B&thio
351,s
lm3,2
36C,4
Boundoum Nord
305,o
456,l
Kassac
441,4
Richard-Tell
310,2
340,9
147,0

- 29 ”
L*ex&prience des cinq ambes de plantation CL RCES-BETHIO
a prouvé qu’il Qtait prv’férable d’stte>dre pour reboiser une p&riode pluvieuse
de fin ao& ou -aÉ:=ae de dCbut septembre parce que les risques de sécheresse

6 ont moindre a, parce que les plants profite& d’une hur~SW& relative Y;noyenne
plus forte résultant d’une augmentation des mi-,ima, parce que la v+étation

bénkfhcie d’une temp&rature minimale plus klevée et d’une évapotranspiration
encore r&duite, élém.entEi qui sont tous pro-ices à la reprise.
L1apprt des pre-mièreo :pluie s est cependant loin d’être nkgligea-
ble lor çqu’on parvhent à stocker l’eau, E\\Tortc en avons eu cmfirmation en 1968
où, avec ICO, 2 xn2 de pr kcipi.‘tatio-ns dont seulement 46, 5 mn, aprè+s la complan-
tation, les arbres réussirent b survivre puis à se dgvelopper dans les parcelles
03. le sol avait été travaillé en profondeur alors que la totali$& des plazks
disparut dès novembre sur les terrains :non prépards.
Les pluies sont de deux sortes.Les unes, peu intenses et de
durie variable, sont Pi&es à la mousson donc de style sub~quatoria.1
íilais de
bordure. Les autres, plus violentes et plus brkves,
de type tropical, constituent
de véritables cyclones voyageant habituellezent d*est en ouest, 9n a recensk
à RIGIARD-T’OLL au cours de la p&riode 1962-1967 :3,3 % de pluies SU~CS-
rieures à 50 n-z-a et seulement 6% &$a ssant 3@ nz22, Toutefois, dar,s unecontrée

au relief aussi peu accus6
que le Delta, des averses de 10 mm suffisent à
transformer le paysage en un véritable #a,--1 d’eau interdisant toute circula-
tion pendant plusieuz s jours , surtout datls les zones argile-lin~oneuses, Il faut

en tenir compte et transporter les. plant.,c sur les chantiers de reboisement en
dehors des périodes pluvieuses ce qui pose ensuite d.es problîmes pour l’ar-
rasage des plants stockés.

J

- 30 -
5,
LA ROSEE
.I-----P
Nous ne disposons dtsncune donnBe sur l’intensité de la rosee dans
le Delta, Elle est certainement trPls i:mporta:nte car, à certaines p6riodes, elle
est susceptible d’in&&encer le pluviomètre et, en f&rier, presque chaque nuit,
les objets faiss6s à l’air libre s’imprEgnent d’eau ou se recouvrent d’une
pellicule de gouttelettes assez grosses pour ruisseler,

Impliquant des phlnoms’enes atmosphériques inverser; de ceux qui
111
interviennent dans l’évaporation, la production de roske r&sulte de l’augmentation
de l’état hygro~~~~‘-

,-,,,.rique sous l’influence dkn abaissement C!!ES température
provoqué easentiellemcnt par le rayonnemeut des corps.Elle ce produit surtout
pendant les nuits claires, fraiches et humides. J, P NIGg3LA.S (I959) mentionne
45 jours de rosée à SAai‘i’I’-LOUIS en X952/53 et 52 jours en 1953/54, la fréquence
-
mensuelle allant en croissant d’octobre 3. mai pour devenir nulle de juin 5
septembre ( tabkau FI’

septembre ( tableau
FI’ 20

20 ).

L*origine de l’eau est double : rosée ascendante provenant de la
vapeur émise par le sol, les plans d’eau ou le feuillage ; rosée descendante
issue de la condensation de la vapeur d’eau atmosphérique,% g&Gral, ce n’est
que dans le dera;Lier cas quiun gain est r&aE.sé au profit du système sol-végétation

dans les rBgions arides rmis danOe le Delta où il subsiste en saison skche de
nombreuses zones submergées,

il est vraisemblable que la qua&itB de rosée
dont bénéficient les plant s est supérieure à la rosUe descendante.
Tar des calculs basés sur le rayonnement émis par unit6 de surface
de projection horizontale de la surface considéree, sur la temporature, sur
l’hu-midité, sur la chaleur propagée à travers le sol, DEACON, EXIESTLEY
et SWIPTBAPTK
( 1958 ) assignent au dégagement de rosée une valeur comprise eu-
t’Le 0~5 et IXTU-B par nuit, Ces principes ne sont toutefois peut-&re pas applicables
à des arbres plus ou moins isol& au milieu d’une étendue de sol dénud6 ou
couvert d’une vkg&tation de faible taille parce que le flux de rayonnement n’est
pas de forme unidimentionnelle.Les plantations forestieres dans le Delta

pourraient constituer des II pièges à. ros&e II qui, offrant une diffusivitB ther-
mique moindre et se refroidissant davantage que le milieu, attireraient à eux
la rosée sans n;iiodifier la quantité globale ér-Zse dans la zone.


- 31 -
?\\L6?TQD ( 1952 ) estime que dans les pays arides & la ros&e
est trbs fréqueilte, on peut à juste titre lui supposer une irr.portance écologique,
Son action sur les veg8taux est certaine au lever du soleil car eLl,e s’oppose
à la transpiration jusqu’au moment où elle a disparu, Son influence est probable
dans l’alimentation en eau des arbres B systk~e racinai-ic tr*apzt 1orscp~ell.e
est abondante et rru’clle iL;lprPpe les hsrizons supmficiels,T’ar contre, la
pén6tration de la km6e dans l.es plantes qui ne disposent pas d’organes spéciaux
destin6.s B absorber l[eau demeure discut4e 4 Certains phyciologiates affirment
que le liquide eot abeorb& à traver s 1s membra.m-3 cekl,u!.aise avec une vitesse
variable selm l’espkce, S’2ge du mjet, la p6riode de sécheresse cpi a precédé
puiscru’il descend des feuillzs vers les racinen par 1-m ~~wz~~t d’inversion,
Emsc ( 1325 ) kvzd,nc: à 6, 5 le rapport de la vitesse racine-feuille à la Stesçe
feuiU.e-racine et adixet que ce rapport est suffisant si la lAente ne transpire
Pas,ZM.on cet autw.r, le rosée serait ~iL7an préci2utl~e qu’u--le mtka3 qumtité
de pluie toxmbznt durant le jour,

&!Toi s
J
F
M.
A
2!:
- Déficit de 14, Qc 19,lL 21,25 23,84,?,0,%8
8 aturation
- Humidité
relative
37,4
33,0
31 6 36,4 a,3
-L
moyenne
- L--

- 33 -
DEFICIT ‘DE
SATU-RATION
d)
HUMIDITE
RELATIVE
MOYENNE
5
g;
;s
Gal-3
wR
21
20
40

10u
50
17
40
14
15
30
14
13
20
12
1 1
10
10
9
b”
.‘A
J
J A
5
0
d ’ a p r è s IXAT.
( Graphique no 7 )

- 34 -
7. L’ INSOLATION
11-
L’altitude du soleil à Sa%-Louis varie de 81 “N le 22 juin k 52”s
le 12 décembre, au midi vrai. La durxe du jour le plus long est de 13 heures 01
minite et celle du jour le plus court de 11 heures I/’ minutes. Le total annuel
des heurec d’insolation possible sl&Yve à 4.43U avec une diffgrence de 47 heures
26 minutes entre mai,zxSs le plus ensoltJi116 , et décembre, mois le moins

é clair Q .
Nous indiquozw au tableau no 22 les heures d’insolation possible dans
le DeLta, les moyexea enrezietr4es & Saint-Louis au cours de la pGriode f95Qp59
et les qva:~titks do:lnées en I967 par ‘_!lGlisgra+~
f3AWXQELL ST@CKEÇ d e
Xichard -‘ToP.l. Les .tavx d’insolatixk sont msxi~~a en mr.a, avril et rflai et on
constate que le teml>s d’insolation annuel esL le.z&re-ment sup&rieur 2. Richard-Tell,
les dfffcrences positives ûyaut lieu en juillet, a.dt et dêcembre.
LI
Fosoib1.e
.a?oy, 54 /59
Fourcentage
R. T3LL (2)
(1) Service Météorologique du Sénégal
( 2 ) IX4T 196’1
3, P, P?ICOLAS (1959) a calculs B partir des tables de 1.a
ÇMTHSOJ!JI.AN INGTITUrSIDN que la quantité de chaleur rec,ue à Saint-Louis
dans llannge au sommet de l’atmosphère représentait 301. 880 calories par
centimktre carré. Il évalue les perte s d’éner&? à 22 % soit 3% en saison s&che
B cause de la brume et de la brume s’eche et 30% en période pluvieuse en raison
du couvert nuageux et de la brume. La répa.rtition des 235.000 calories par
Centim&e carré arrivant au sol serait de 33”$ entre janvier et rx~rs, de 22%
entre avril et juin, de 25% exxtre juillet et septembre, de 29% entre octo’bre
et d&cembre,


A Richzrd-roll ( tableau no23 >, les jours dtinss?.alio:~ codinue
sont très nombreux d.? mars à zai et les jowm$os mngi -;ole-iS cpi co2eUituent
u.ne exceptio;z se cieumt erdre clt$cembre
et f&rier OU en ao+%. ie cid dzmeure
couvert en d6cembre ; le reste de ltwm6e, la r~ébu.losi~t& ect iG’î?li: sav.2 ‘a 7 h
entre mai et octcbre,

A
nulle
p
1
1
5
continue
117
5
13
/
129
f
f
140
221

195
20
4
1 3

Ch0
Svaporation
1.5v5
2.656 i 3#245 3.363
4.347
annuelle
Coefficient IOO =
la’
SC-Louis
100
2.15
223
282

--
- 37 -
800
390

- 3G -
9.
Lt ET~APOTRANSPIRATIQN
91, EVAP0TRANSPIRAT10N
POTENTIELLE
L’évaporation potentielle ( E. T. P, ) représente la somme
des quantités d’eau qui sont susceptibles d’&re évaporkes par le sol et
transpixkes par les végktaux qui couvrent le terrain quand le liquide ne fait
pas dgfaut dans le sol . *C’est donc un facteur climatique correspondant Ct
l’énergie disponible pour la vaporation qui dgpend du rayonnement net, du
déficit de saturation, de la température, du vent.
SCHOCH ( 1965 ) 1’ a calculée pour la période 1962-1964 à
RICHAW-TOLL d’après les formules de THQRNTHWAITE et de PRESCOTT,
DANCETTE, l’a &Valuée en 1966 dans la Station de 1’IRAT avec des évaporo-
mètres,(tableau n”26).Le premier estime que la formule de PRESCOTT rend
mieux compte de la situation géographique que celle de THORNTHWAITE

qui n’est fondée que sur la température moyenne.Le second, jugeant l’instal-
lation et l’exploitation du dispositif expérimental insuffisantes, demande une
confirmation des résultats.Nous ne possédons donc pour l’instant que des
renseignements indicatifs sur 1ӎvapotranspiration dans le Delta,

( tableau no 26 ) EVAPOTMNSPIXATION
PQTENTIELLE à IZICI%ARD-TOLL
.nNr”-.O*.i-“.““-..--m-
h”-----“--“----‘...“-e
\\L)
TH0RNTHQJAITE
PRES COTT
1 DIRECTE
Janvier
90
177
136
Février
106
190
134
h$ars
147
210
146
Avril
152
183
192
LMai
174
189
201
Juin
164
166
195
Juillet
181
94
198
Août
167
107
180
Septembre
159
140
90
Octobre
157
155
133
Novembre
138
146
153
Décembre
65
180
166
T O T A L
1.720
1.923
(1) SCHOCH = 1962/64
(2) DAN.CETTE = 1966

I-3, GATJ,$XGEN traduit les biockimats en dingrammes en suivant,
au moyen d’une représentation graphique à
6chd.k ap;-roprir’e des
temp&ratures moyennes et de 13, pluvk~Atrie r~eu3ucl1.3~~ ia vmiation
entre La lame d'eau tombée et cc*le cpi disparait par k-J.-1.~otranspirzlion,
Lorsqu’eUe s se ccmpent, ies deux courbes û6lizmitent une surface qui
constitue la ” poche d’aridité l1 de la station.
L’Evapotranspiration r6e3.e ( T, T. X, > ne suit pas 3-, T, IP* sino:3,
surtout en zone aride, on arriverait à un desc&cheme+--“&a absdu du sol et à nnc:
impossibilit6 de trouver une v6gétation -@renne0 Deux éLéme2ts interviennent
dans la rkduction de I!X, T, P. : le frein& de 1’u’vaporation dans Les
horizons sous-jacezts du sol qui rés&te d e l’écran forr,& en surface par perte
d’humidit 4 ; la ferrxx%ure des stomatcs des feuilles qui restreint la. diffusion
de la vapeur d’eau. 7’: en r$sulte toutefois une diminution de 1’activit6 photo-O
synthétique qui limite Pa croissance des v5gbtaux.
Y, BIYLOT (1969) a fixis 02 &idence en Haute-Volta que les
réserves en eau du sol dans un peupl rxraerz’c dtEucaiyptu,Jc crebra ç 1 épuisaient
rapidement au cours des r..ois qui succèdent à la saison des pluies. LFarrivée
de l’air humide pr&kdant la mowson provoquant un ,abaissement du dOficit
de satura.tion et la reprise de la vkg&akion, la transpiration s’acc<lkre
brutalement.Si le terrain n’est pas afirzent6 en eau dans les semaines qui
suivent, les arbres dz’p&rissent ou n&rne peuvent mourir. Le r8le du sylvi-
culteur consistera donc à rendre le plus faible possible SGcart entre F..T,J?.
et E. T, R. 11 peut difficiLement agir sur l. e climat aussi devra-t-il slefforcer
d’influencer les pararnhres qui commandent %a quailtité de liquide Y--ise à la
disposition des arbres. .i a r un travail d.u sol en profondeur, il augmentera 1~:s
réserves d’eau et favorisera le développement du système radiculaire;pr de.6
désherbages, il &minera la concurence herbacée parasite.

PQDUR
i4E iv&L
t
L
GAU
ROEBOURNE

- 4 1 -’
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” Climats, forêts et d6scrtification de l’Afrique tropicale ”
Socikt6 d’b-‘ditions géographiques, maritimes et coloniales -
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” Les formations végétales du globe ”
Sociké d’édition d’enseignement supérieur
l?ARIS - 1945.
Y . BIROT
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J. GALABERT
forestiBres de zone skche - Application à la zone sahélo-
soudanaise if *
Bois et For&ts des Tropiques no 127 - I969*
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‘* Fhysiologie des Safsteigens ”
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Institut Français d’Afrique î:Joire.

DAKAR - 1959.
Service Météoro-
Le climat d.u Sénégal. Don&es statistiques
logique du S6négal
Ministère des Travaux :Fublics,des Transports et des Mines.
DAKAR - 1960.
H. WALTER
” Klimadiagramm Weltatlas ”
H. LIETH
Gustav Fischer Verlag
IENA - 1960,

L.-
_--
-
--.

CHAPITRE SECOND
ETUDE DE LA VEGETATfQN FORESTIERE

-

43
-
P


On rencontre daims les cuvettes une steppe ctadre à Acacia scorploid%s
-
dont 13 variét6 astringent ( Neb-neb ) p!.us :x~5ra$1ile occupe Pa frawe extérieure
u
alors que 1a variété pubescens ( Gonaki.6 ) qG rcSr3iste bien & la subic-erslan et à
l’aephixie s’avance jusqu’au centre. La stra.te herbarke, bien four%,

L
est
‘>
compcske
en ri2ajoritk par Panicum laetwn ou par Echino&loa co!.on~rn,
d

.._-_


- ..,.*
.
_
_
*, . . . .
.,
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---

-
-


L E FLACEAU D’ Ii4TXODUUTIQN D E 1965
-I.I--_
-
-
I_-
-.-
--*- .-.-~--
.-“---l--L..--
Les plantati~ons devant fournir du combustible et êere exécut6es
au coût le ~SUS bas possible, seul le rendement en m-atériau bo!,s devsit Être
pris en conçidérat ion, Bien qu’elle s aient fait nlt6rieurement appel à diverses
essences, les recherches sylvicol.es clans le Delta fllrn-nt orf2ntées de Iriference
ver 6 les %ucalyptus, exotiques +-r?s5ctdant en génErr,i ~1x2 c-P3ii1~~212c~e rap522 et
rejetant bien de souche, avec l’espoir que parmi 1,~s 6i.C c;&ccs, so:Js-capeces,
2.
variétés et hybrides, il serait possible d!en trouver un qui s’adaptcruit a’;~_
conditions

._
climatiques et édaphiquec de la zone.
1.
FRQTOCOLE
-.--- 1-
Le milieu retenu fut une plaine basse à proximit6 de Etoss-B&thio,
3 droite de la dieue menant à Boundoum. Le terrain argi?.o-limoneux compact
semblait à priori plus fertile et plus propice aux Eucalyptus que les sols ocres

des pentes de,,c dunec, cantinentalec et de s niémonts qu’on tro~we dans le secteur
.L
et qui sont Egalement susceptibles d’Ctre reboiçds sans que se posent des
problèmes foncierç.Rucrrne analyse du sol n’avait étQ faite mai,s, d’après le
pers.onnel de la 5,A.E.D.)

la teneur en chlorures de la zone n’z’tait pas excessive,
Une parcelle de 2 ha, protégée par une cl&ure URSUS sur piquets
-
métalliques,
fut labwrée en juillet à l’aide d’une charrue à. disques de la S,A. E,D,
Piquet6e à I x 2 m et troué à 30 cm de profondeur en aoi?t, elle fut complantée en
septembre avec 10.000 arbre s éley4s dans les pépinières de SANAR et de HANN.

L
L’écartement peut sembler aberrant.Il ne constituait pa s un facteur négatif puisque
le but de l’introduction consistait seulement à se rendre compte si iea plants
r6sistaient sans arrosage B la pretni‘ere saison Sèche.

-

i
L
52 -
-
Les .Eucalyptus expérimenté s étaient des espkces existant
déjà dans la Presqu’fie d.u Cap-Vert dont le,c ‘graines avaient été récoltées dans
-
l e Fart de Hann ( E. alba, camaldülensis,, citriodora, paniculata, robusta,
saligna et tereticornis ) ainsi que E, hybride dc Kyoore ncn encore introduit au
Sén6gal et Rlelaleuca loucadendron ( Niaouli ) qui avait donné d’excellents
-
résultats sur sols sal6s à X73so et à Tamna.
Le (3, T,F.T. n’ayant commencé son action au Sénégal que da,ns
le second semestre de 1965, les ~t~svaux furent exécutés par l’irapection du
Fleuve et financQs sur la rubrique ” Recherches ‘I de la Direction des Z-aux et
FO%CtS.
-
La pluviom@trie de l’année 1965 fut normale dans le Delta :
ao% fut assez sec, septembre exc6dentaire,
A Xchard - “~11, la derni&re pluie
importante tomba le 20 septembre et octobre ne recut que (i,6 mm. Les plants
ayant été mis en piace e-ntre le I5 septem.bre et le IO octohrnp certains de ceux .~li.
venaient de Daka.r ne recurent aucun apport d’eau apr87 1% c o~mplantation, Farmi
eux, .E. hybride de Pi1ysore ri::;~:rit à $47; i;t cc zaintierzt apr‘2r~ 4 ans à 25 s,
22,
IPJJ?LU?DJCE DJJ LAROUZ?.
v------s
-
Le labour rira vra~isemblablement ou aucune utilit6. L#e sol très
argileux s’est tranaformé en une masse boueuse dès la première averse puis, en
-
séchant, il redevkt aussi compact qu’auparavant, peut-être m2”me davantage.
En aoilt > chaque man.oeuvre ne parvenait guère à forer par jour plus dfwle
trentaine de trous de 20 x 20 x 30 c-m,Sur ce type de terrain, il semble préféra’ble
-
de Fréparer les potets pendant la saison sèche lorsque les horizons superficiels
sont dkshydraté s et moins bien agglomérés, DC ,toutes fa$ons, la trouaison à la
pioche représente une opération longue et onereuse mais le travail avec une
-
tarière mécanique apparait difficilement concevable en raison de 3.a dureté du sol.
Les appareils puissant,= dont les modèles rsont d6crits dans la Note A. I7.5’9 de la
FAO sur l’équipement forestier sont Peut-Stre les se uls actuellement valables,
23.
CONSE!-?UENCE D’ U N E ILANTATIZ3ItS MAL E X E C U T E E
--*
--. _II
-’
Le personnel chargé de ltex&cution de la. plantation qui avait ‘6té
recruté sur place n’avait aucune expérience des reboisements. Le Préposé forestier
qui dirigeait le chantier était fréquemment absent. NCXS av& constat6 que beaucoup-
drEucalyptus avaient été complante‘s sans que les gaines de polyéthylène soient
enlevées ou m$me déchirées au fond. Certains d’entre eux arrivèrent à survivre
pendant un an et demi.
-

- 5 3 -
24. REPRSE D E S PLAI‘TTS
-
Le comptage ex4cuté le 3I décembre 1965 ( tableau no 27 )
ne fournit qu!un aperçu très inexact sur les possibilités dc re+se des Eucalyptus
car u.ne grande partie du placeau, notamment la zone plantGe au dgbut de septembre
avec E. camaldulensis, fut submergée pendant plus d’une semaine par les eaux
de pluie.
(tableau no 27 ) ILOTS-BETHIO - 1945
Yourcentage de Plants vivants
E.rp&e
] 31.12.651
25. 02. 6 6
9.02.67
_l_- ..-.-_- -_-
E, tereticornie
6 2
6 1
50
E, hyb, de Mysore
3 4
72
/
25
-z . citricdora
22
20
1 0
E . alba
39
19
3
F&. camaldulensio
22
14
6
E. pankulata
61
5 1
0
E . robuzta
17
2
0
E. sal’gna
23
0
0
Mclaleuca
^. .“..
lencadendron
!
1 0
3
2
-Deux autres comptages r~alisdr; en f&rier X966 et en
février 1967 donnent des rens~e!gne.m.ents sur l:inadaptaS~n de certaine; ccpèces
au terrain : E. panl7ulsta, ‘2, rab uta, E, saligna et Melaleuca leucadendron,
25.
SALINITE I‘U SOI.,
--WI
L’analyse de prélèvements efiectués en novembre 1966,
l’un au pied d’un E, tercticornio mesuran t 3 m de haut, l’autre danc: une zone o&
aucu-~ plant n’avait survécu montre que le sol est tr%s hétérogène quant à la teneur
en Ma Cl dans les horizons oupérivurs ( tableau no
0
20 ), Le taux de chlore varie
de 1 3 10 en surface bien que le placeau soit de superficie réduite ; il sembZ,c par
contre constant à un mètre de profondeur.
( tableau no 2U ) XBSS-BETHIO - 1965
Teneur du sol en chlore
H o r i z o n
Eucalyptus = 3 m
I Eucalyptus morts
015
3,4 o/oo
4 0 O/OQ
30/40
3,2 o/oo
1 1 o/oo
75/85
4,8 o/oo
90/100
3,7 o/oo
3,9 O/QO
1

- 54 *

que ceux qui étaient expérimentes à FJambey et à LinguZre, c’est-&-dire E, 12 ABL,
alba, bicolor, camaldulensio,

crebra, hybride de Mysore, gomphocephala, occiden.-
talis, sideroxylon et tereticornis. Les graines provenaient soit du CTFT soit des
Etablissements Versepuy.I?our des raisons qui seront exposées plus loin, seul
E. camaldulensis ( l/iaroc ) put être employé.

.

be terrain fut préparé (en mai par la S. 9. .?L<[ de Richard-ToI.1
moyennant 42.800 franc0c CFA l’hectare à l’aide d’un tracteur CD-C-BULL muni
d’un rooter 5 trois dents et d’un grader RKXIEX-N-350. Apros le passage des
.
engins, la parcelle qui avait la forme d’un rectangle de 350 x 310 m comportait
62 bourrelets de 2 m de largeur à la base et d’environ 0, 60 m de hauteur. Aucune
des entreprises de Travaux Publics basée dan,0 le Delta pour la conotruction’des

Rien que les texte s cr&nt la 5,A.E.D, pr&oient que l.a nomadisa-
tien est interdite dszs 1~ De!ta, les snimzux domest: Lpes ço-nt ilorrlbreux d3as :.a
zone après 1s réco?.te du rSz,.LeUr pr6sence était rr&me officisliske en ïs-65 lJ&r las
au$ozoités adzGnistrativzc de 3agana qui lan+ent des appel s 8. la radio pour entoura-
L
ger les kleveur s à veni.r transhumer. Ii nous ap.parut don c ind 15pensakle d’&tab?i.r
un système de protection autour de la parcei.lz.
L
Une cIBure électrique,du type CLC?TSEUL, actionn& par 11ne
batterie de 13 volts fut installie en novembre a Elle comrrenati deux flln électrifils
à 0,540 m et B O,60 m du sel, ff:rEs à des isolateurs CZ’CE attach&s sur d2s piquets
c
de Filao dictants de 5 m, et un fil neutre à 0,20 m, cloué aux poteaux par’ des
cavaliers et relié tous les 100 m au 501 par une tige de ier enr”oncée d(l m 8ans la
terre.L’animal à arrster devant recevoir la décharge au niveau de l!épaulc,-ie fij.
placé à 0,9 O &?ait destiné aux bovin5 et aux U^nes, celui à O,6O aux moutons et aux
chèvre5. Four assurer le retour dl-. courant, on avait employé un neutre, estimant
qu’en-saison sèche. la ponssi‘ure qui recouvre le terrain et les .sabotç d.es b&es

- 58 -
constituerait un Golan%. Dans son cheminement, l’animal atteignait le fil
supérieur puis, une jambe entrant en contact avec le neutre, le cou.rant s’établis-5
Sait,

provoquant la décharge.
100
1,j.z
a, 21
6,5
1,2
/
Q,53
0,13 i
12,3
9,2 ’
13,77
1,W
25,30
z,c,z 1
O,GC
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(M,4:3)
(?.4,73)
5,9s 1
Il,5
19,3
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5,4
d c)
I
-> c.2
4,9
s, 52;
15,?7
1,56
14,03
26,30
2,57
1,51
Q, 37
a, 24
La plnviom&rie fut normale dazs le Delta cil 1966, suirsibleme~;zt
plus 6lev6e à Ross -3Cthio ql?.l à 3oufldoum ou à ?.ick1ard-ToY. ( tablearz ::z* 15 ).
Les pluies int&ressaJbes po-zr les plazitations forehÈres ne commexère:1I: qY.e
le 21 20% ; elles se term,i&rext le 14 octobre, la dcr&re phiode 6éant :~eSo-
ment excédentaire par rapport à la moyen-n e. Les arbres resurent 217 r:zzl aprbs
leur mise en place.

iL.-..

- 59 *
2 3 , REFWSE DES P L A N T S
Un mois après la plantation, les Eucalyptus semblaient
avoir repris en presque totalité. Les premiers sujets séchèrent dkbut octobre, le
ph&omène s’accél6ra rapidement puis diminua fin novem.bre. Un comptage pied par
pied, rangée par rangée, effectuk le I2 janvier 1967 ( tableau. no 32 ) donne alors
39% de plants vivants mais très inép;alement répartis sur le terrain,Cette opération
permit de tracer un croquis de la parcelle ( graphique no 9 ) sur lequel on voit une
grande tache boisée do& la densité des plants atteint 60 à 100 $J avec deux clairières
en forme de lentille pti
1 s ckq taches moins irn?ortantes ayant 30 à 60% d’Eucalyptus
et une absence totale de reprise sur le reste du terrain,Dans la première position,
les arbres paraissent en bon état ; danr; la seconde, ils présentent un aspect souvent
mal sain.
La reprise de s Eucalyptus est fonction du dee;rG de salinité
du sol,Dans les zones oti la terre prélev6e sur les bourrelets fut analys6e par
1’0XSTOM ( tableau no 31 ), aucun piant nIa sapportB la forte teneur en bTa Cl des
horizons cu?érieurs. Il apgarait égaiement
sur le tableau n” 33 donnant la teneur
e:l chlorure df6chantillons recueillis en novembre 1766 que le sol est très hét6rogène
sur un mètre de profondeuT,Au delà de ê,5 o/oo de Cl dans 30 pre.miera centim’ktres,
il semble que les arbres aient de la peine à survivre.
25,
INFLU.XNCE D U BOUR.RI-3LET
,-‘.--“.w-
L’analyse des prélèvements de 1366 ( tableau n” 33 )
laissait supposer que le ruissellement des eaux de pluies à la surface des bourrelets
entrainait une partie du sol contenue dans les horkonc superficiels du sommet et
l’accumulait dans les trous de plantation, Les différents dosages auxquels nous avons
procédé depuis, en particulier ceux d’avril 1770 ( tableau no 34 ) confirment llhypo-
thèse.Les couches superficielles du terrain étad 12s plus chlorurées, le décapage
effectué par le profileur puis la mise en tas de ce sol sous forme de bourrelets
équivalent à la création de butte de terre à forte teneur en T\\Ta Cl, ?lus le sol est salk,
plus il est friable, plus l’entracnement de limon sera important et le dépôt de
chlorures élevé dans le trou de plantatio:n.

-6O-
*
u
ROSS ti BETHIO : PARCELLE 1966
-
- -
-
( tableau no 32 )
RESULTAT DES COMPTAGES
Plant3 vivants au t
FzÏT
Tr
r
17
9c.ox, 1,Io,
Plants vivarzts au t
;,oq,
:2.&
cgeo1,
j.04:
68
68
IL!L.-
.-!iz.L y--- 68
I!L,
1
83
73
66
50
91
61
47
41
23
2
17
17
17
95
5 5
41
37
26
3
Y
46
6: :9
65
35
29
28
22
4
‘78
70
46
;2 41 30 28 20
5
zj
26
41
27
26
26
21
18
15
85
2
39
25
i
3 3
22
-16
82
56
38
8
39
3 5
29
87
4;
47
5:
9
4:
48
46
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yo 45 33 31 20
10
27
25
24
15
14
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70 60
7 2
25
1 2
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5
12
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7”:
57
'56
37
26
26
17
13
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65
50
50
34
28
28
21
14
37
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4.3
25
25
24
17
15
77
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2s
17
2
16
109
105
58
18
i
2
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T
17
91
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1 6
2
2
-18
93
46
20
36 18
6=
19
120
73
4:
40 23 17 17
20
38
64
:5 41
21
15
14
2
1
102
62
37
:o 18 15 13
22
56
4:
19
1 7
15
23
6”9
49
:1’
33
13
1 0
10
24
73
49 33
41
12
II
II
94
5:
30
31
39 14
4
265
111
68
57
34
If 73 G’ 3 1
27
10s
69
61
34
2 21 14 33 2
116
59
37
Il
8
8
22;
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5
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40
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25
II
2
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6
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1
.
I
c-
1

H o r i z o n
C l o/oo
@/5
17,714
20/25
lC,224
55/6O
5,751
75/vo
3,195
l@O/lû5
3,4oc
O/5
ct, 165
20/25
4,953
55/60
3,063
3,621
1,917
1,775
1,029

2
0,710
,
0/5
11,360
QI5
1,065
20/225
1,704
x
55/63
1, S-46
3
75/8û
1,605
?00/105
2,130
Q/5
0,710
2OpL5
0,639
55/60
0,721
4
0/5
I
25,460I
I
I
l
I
i
1
1.
1
1
I
1
I
I
I
I
1
I
1

- 63-
En avril I970, donc aprks trois saisons des pluies, la terre
des bilions demeure plus sal6e que le sol en place entre les horizons 0 et 60,
quelle q,ue ocit la situation, Ceci ressort nettemeilt des anal-yses du tableau no 35.
CC:~ diff&rences très sensibles permettent de conclure que sur ce type de terrain
la plantation su.r bourrelet est certainement préjudicia?>l.e B la reprise et au
C
développeme& des arbres, Il est même possible que, dans la yarcelle, certaines
zones oh la reprise fut nulle auraie;lt pu supporter des Eucaly-gtun si le sol avait
été travail16 ?L plat ou simplement trou&, Le seul avantage qu!ait prgsenté l’appli-
L
cation de la méthode steppique fut de rendre la trouaison plus facile que l’annke
prgc@dente.
( tableau no 35 ) Frélèvemento d’avril 1970 - Teneur en Cl ( o/oo )
- --.. - _.___ --__-- .- _.___.-. -_.... .-- _..-
l Position
l
Entre les
H o r i z o n
Trou de
pli3.3taJ;iOn
bourrelets
1
0/5
17,7?.4
8,165
t 216
20/25
2ri/25
10,224
4,952
t 207
5 3S /!i 0
5,751
3, G63
t 187
1
/
.
ois
0/?5
3,621
0,745
t 486
2
20/25
1,917
1,270
t 150
L
55/6Q
1,775
1,313
t 133
!
0/5
1,065
c,7io
t 150
I
3
20/25
1,704
0,639
t 2se
55/40
1,846
0,721
t 236
Y
26, ACTION DE LA CLOTURE
c
-
-
La cl&ure électrique fut efficace. Dans le secteur, les bovi,n.s et
les %nes sont nombreux, les chèvre 6 et moutons sont rareç.Les troupeaux de boeufs
en se rendant quotidiennement au Lampçar avaient pris l’habitude de suivre la limite
ouest sans jamais tenter de la franchir.La batterie était changée tous les 20 jours
I
environ et les piquet0 e de Filao dont la partie kpointée enfoncée en terre avait seule
été badigeonnée au Carbonyl résistèrent pendant deux ans et demi.Deux incidents
ont été signalé s durant cette période, le premier dû à un phacochkre qui arracha le
fil médian et le traîna sur une cinquantaine de mètres, l’autre provoqud par une
vieille vache qui se réfugia dan s la pI.antation pour y mourir. La protection fut enlevde
en mai 1969 sans dommage pour les arbres bien que le s animaux aient immkdiate-
ment occup& la parcelle,
C

---“-
U.“... <-.v.
-j..^-_...
“-.-,,
..,*-.m UI..-
l-3
--. -“-
9.10.1968
’ ( graphîqlw no 9 )

* 65 *
27. EVQLUTIQN DU PEUPLEMENT
Taes comptages effectués pied par pied les 19 mai 1967,
19 janvier 1968, 9 octobre 1968 et 6 avril 1979 ( tableaux n3 32 et 36 ) permettent
de suivre l’&olution du peuplement ( graphique no 9 ). On constate que le taux
de boisement est tornbk en trois ans à X4,2% et que lep3 zones portant des Eucalyptus
qui représentaient 60% au d&but de la premibre saison skrhe se sont réduites
à 4G70*
La mortalité a étG trBs forte au cours de la première année
puis en 1969 à 1.3 suite d!un hivernage conçi.dérablement défkitaire, Deux des taches
cti nous avions constnté en 1967 ll&at mal sain des arbres disparurent en 1968. Les
autres se sont -ktréciCs
B chacun des comptages tandis que liimportaxe des
clairiBres augmentait dan f la zone la mieux venant 0
( tableau n” 3 6 ) EfXS-BETHIQ - 1966
.- Eucalyptus vivants
-
-
V omptage
P l a n t s
viva-lt s
I
Nombrej’
yi-

25. oc. 1366
10,438
100
12.01.19G7
4,208
40,3
19.05.1967
2,053
27,4
19,01,1968
2.391
22,9
9,10,1968
2,149
20,6
7,04.1970
1.420
14,2
1

L A PAl’XCELIJ3 DF: 1 9 6 7
w-w-- -.
1-
L’hétérogénéité des terrains argileux des pl.aines basses laissan%
peu d’espoir de trouver des zones d’un seul tenant convenables pour des périmk-
tres de reboisem.ent d’une certaine importance, il fut d&id& de diriger les
recherches sur les cola ocres, le second milieu accessible aux fcrestiers dans
le Delta.La parcelle fu.t choisie à proGmit6 de Rocn-Béthio, à l’est de la route
allant de %iolt-J~oui:; à,Rosso, au dkbut de la ZOserve ForestiSre du MIDIAEL,
11 s’a.& d!une zone de T$~KAo-P-I b et de bas de pente de dune contincntsl.e,
LtopQration a é*6 financée ea l%rtie par le Service Forestier tlui
avait obtenu une dctation de 2 ;.z-&lions êP’A sur le bud,get &luipement, en partie
par le CTFT sur son fonctionnement,
Quinze esphces d’Eucalyptus devaient Etre test6es et un essai
d’introduction fait avec Acacia laeta et Prosopis ju?ifJ.ora [ tableau no 37 )., Les
&r&lC?G avaient été récoltées par le CTX?T ou conzzandie3 aux yta.‘alj. 8 2 ‘>pbJT~;+;5
VeCSETUY, .Preaque touilet3 ce-3 e~f.zence~ étaient égGy
?lemm% expérimcnt&es c?zne
les Pointa dtEssai de Mann, Deni Youssouf, Bambey et Zing&re.
( tabl eau no 3 7 ) XOL;J-BETHIO Iv$‘?.- Espècers utili~ke~
Especes
1
O r i g i n e
i F o u r n i s s e u r
E, 12 ABL
Congo Brazza
C T F T
E, camaldulensis
Sénégal ( Hann )
CTFT
E. cladocalyx
kustrslie
Veraepuy
E . c r e b r s
Auatrslie
Versepuy
E, fruticetorum
Australie
Versepuy
E. flocktoniae
Australie
Ver 5 epuy
E, gomphocephala
Australie
Versepuy
E. hybride de Xysore
Inde
Versepuy
E. melliodora
Australie
Versepuy
E. microcarpa
Australie
Versepuy
E, occidentalis
Australie
Versepuy
E . s almonophloia
Australie
Vcrsepuy
E. salubris
Ausfya’jie. II , . .
Versepuy
E. sideroxylon ,
Ausgq-&e . ;.: . .
Vers epuy
E, t ereticornis .
Sénégal (Hann),
C T F T
A c a c i a l a e t a ,
Tchad.
<.vI .
.s
..r
EF/Tchad
Prosopis juliflora
Sénégal ( Rd-TO11 )
C T F T

année3 précédentes,
Les
les plants avaient été élevés
& Sanar et à Hann ou pr&Le~é 3 dans une pGpiC=2:e de igkxpec.Lion de ThGs’ puis
reJ-iqués dans le De1P.a. Il fut décidk de les produire en totalitb sur place, La
pépini8re fut inatslléc B Zoss -Béthio sur un tsrrain cozwzédk aux Eau.~ et For&s,
en bcrdurc du Lsmpsar, sur lit majeur aband.onn6, non inondé, argile-sableux,
non chlorur6. Le Lampcar servant d.e rEservoir d’eau pour la. Vi!le de Saint-Louis,
aucun problème ne se posait pour l’arrosage des plants,
-Les premiers semi E; dlEucalyptus ct:rent lieu le 27 mars.
Ils dC?rent être recommencéI .S Iv 7 avril, la cezdre 6.c b0is izcorpor6e aux grzi~es
pour faciliter l’,Zpandagc et la fixation sur le sel ay&2t coizstituX âne crc%e à la
surface demu germoirs qui rcnda~,‘t 1s germinntion i:rr6guii>ru, Le mt?me $lknOmOnV
s ’ &tant ï3roduit à Hann au cours cl’:~ne &riod;~ o;ii. l%u~~iî-!ité 3ic95tive &ait az-iorma-
A
lermtnt &.sse au milieu de la journ.&e, lu ccndru fut remplac2e pm du sable
tamisé, Les semis, instal? ’
es 30~3 ombrière à 1,75 m de hat!t~eTdr et protGgSs par
des nattes co:Ttre les veilts domiaa::ts,
étaient arrosas avec un pulvérisateur
tov.tcc les demi-hcurer; entre S et :I8 hcurcs.Lea graines d’Acacia laota et de
Frosopis juliilora furent semées directcme~t dans des gaines de po?y&hZ~lCnc de
30 cm de hauteur et de 8 cm de diamètre.
Les repiquage E: des Eucalyptu, c com&mençèrent
au bout de
4 semaines pour lecL) es$ces croissant le pi.c~s vite ( X, I?, AEL, camaJd.u.ienCs,
hybride d.e >!ty3ore e t tereticornis ), aprks 7 à 6 cemzii~2es pour Les autres, Le
m&ngc adopté, aprh s exa:x.en de la compacitX de #diffis 2: $2 i?‘iI (3 S cr?ribbnai~~ 02.3 , pour
le re~-$.is~age des gazne 3 en polyC&ylène d.e 25 CPS. de h@.uSCtlr Ct de TS cm de
diamotre comprenait up1 tiers de sol préLev4 sw pl.acc da.ns !es hesizonc O/ZO
et deux tiers de cabl,-3 !.crsu d!une cxrrière,Lf’er.nploi d’nmbri>rcs à 1, 75 ~7n et
d’kcrans perpend.iculaire 3 aux vents dominar_t 3 c’av6ra indicguzaable. Lec manoeu-
vres ne pouvaient r ;
c-ziqucr que de 7 à 3 heures puis de 17 à I9 heures et, penda.:ct
la premi3re se.maine, ils devaient arroser frgquemment les plante avec un
pulv&risateur, Quinze jûurs après la mise er, pl.ace, l’ombrc‘ge vertical fut BLiminQ
progressivement. Par coi?tre l’abri latéral fut maintenu jusqu’en juillet.
13,
PRE??A~%kTION D U SOL
La parcelle retenue mesure 22 hectares,Ellk a la forme
d’un rectangle de 730 x 300 m . ?;uatre modes de prgparation du’ sol devaie:& Ctre,
expérimentds :
B méthode *’ steppique ” *...a . . . . . . . .
10 ha.
. .
- rootage B 60 c m.*..** . . . . . . . . . ..*
JO ha.
- méthode I’ tausinière ” * ..,..... *.*
1 ha.
- grands potets A
. . . . . . . . . ..~.C.......
1 ha.
-.-

Le travail fut exécuté par la S. 0, M, de Richard-ToU au
prix de 30.475 francs CFA l’hectare pour le rootage et de 54.875 francs CFA
:
pour le rootage suivi de la mise en forme des bourrelets.
L’intérêt de la méthode ” taupinière *’ a ét& exposé par
2.;. KCLAR, R. KARSCHOM et J. YZAPLAN au Sixième Congrès forestier mondial
qui s’est tenu B Madrid en juin 1966.Le principe a &é élaboré en IaraBl en 1961
par TELED pour re:m@cer la mgthode classique des potetc et procurer certains
der avanta. es de la m&hode steppique dans les régions montagneuses ou lorsqu’on
ne dispos éii@engins pour prBparer le sol. *’ Au lieu de creuser des potetn, on
ameublit une surface de 00 cm de largeur et de 25 cm de profondeur du côté haut
de la pente pour recueillir le s eaux d’écoulement,La terre de cette tranchée est
ajoutée au sol ameubli pour faire un monticule à d:o s plat ( taupinière ) de 60 x 60cm
de largeur et de 30 cm de hauteur, La profondeur totale du sol ameubli est d’environ
50 cm et la plantation est effectuée a.csez profondément au centre du monticule “.
Dlaprks les auteurs le taux de reprise est supérieur et la croissance initiale des
plants nettement améliorée,
La méthode des I1 grands potets l1 consiste à creuser un
trou de 40 x 40 x 40 cm ou mieux de 60 x 60 x 60 cm en saison sèche, à le
reboucher avant les premières précipitations importantes et à planter quand le
régime des pluies est bien établi.Le plant profite de l’eau qui a été Stock&e dans
la terre ameublie au fond du trou.
1 4 . ELANTATION
La préparation m&anique du sol aya& été effectuge en
juin, le piquetage et la trouaison commencèrent aussitôt, les écartements retenus
étaient de 2 x 5 pour la zen e traitée selon la méthode steppique, de 3 x 3 sur
rootage, de 4 x 4 pour les taupinikres et les grands potets.Lors de son passage
& Ross-Béthio le 22 juin, le Directeur des Recherches Forestières fit porter
l’écartement à 3 x 4 dans une partie de la zone sur rootage.Sur les 20 ha travaillés
à la machine, bien que les trous ouverts & la bèche n’aient eu que 30 cm de profon-
deur, leur confection fut mal aisée car les billons avaient teildance CL s’effondrer
et, sur rootage, le sol prksentait un profil cahotique avec de grosses mottes de
terre en surface.
La mise en place fut réalisée entre le 21 et le 27 août aprks
une forte averse tombée le 12 et deux ondées de quelques millimètres les 19 et 20.
Nous ne connaissons pas la pluviom&rie de Ross-B&hio pour 1967 mais. Li
Xassack-Nord, on enregistra 4O,5 - 3,s et 2;2 mm au cours de ces trois journées.
_-_-_ -_.-.--- _-~-__ ~- -.-
..- -.-I_-
--- -.--- ---.-..- .- -_

2
ROSS - BETHIO
P L A N T A T I O N - 1 9 6 7
I-----.---“FI=
( tableau no 39 )
.s
POURCENTAGE d’ EUCALYPTUS VIVANTS
w... --- .--- .._ ._. .___ _ _._ __ - _,_
. -. -_ .___ -
-
Comptage du :
5,12.1967
r
ILII.IS68
1
15,04.1970
I
Travail du sol
3 illon
Rootage
l
Billon
i
Rootage
Billon
I
i Rootage

E. 12 ABL
55,7
67,2
409 6
53,9
29,o
41,5
E. hyb, de Xynore
61,2
74,2
47,6
6 2 , 0
4 6 , 0
57,9
E. fruticetorum
53,G
83,9
29,o
G O , 0
%Cl, 5
66,5
E, cladocalyx
12,9
47,3
2, 5
13,8
0
6,5
E, crebra
34,9
5096
19,l
43,4
11,6
30,o
E. tereticornis
42,3
64,5
35,G
5686
26,?
4?,5
E. sideroxylon
35,l
12,8
i
14,4
7,o
782
i
10,o
E . occidcntz:îs
34,5
x2,1
26,5
‘3 5
lt;,!

7,l
E, camaldulencis
27,o
x3,7
Ai:!?
7,?
I
3, 6
E, micrncsrpa
443 5
I
19,c
30,5
!%,O
22,o
i
I
( tabl ezu ï-i* 40 )
C~D?vU=~~.RA.ISON
ENTRE LE RCXCC’ACE ET LE
R.GC?TAGE
- BBURREbET
1
RootaReen d/*
l
II, IX, I968
I
,

I5,04,1970
Billon
i
5 o 1%. 1967
l
E. 12 ABL
+ 11,5
t 13-3
t 12,5
E . hyb,de Xysore
t 13,o
t 14,4
+ 11,9
E. fruticetorum
t 30,l
t 51,o
t 40,o
E. cladocalyx
t 34,4
t 11,3
t
6,5
E. crebra
t 15,7
t 24,3
t 18,4
E, tereticornis
t 22,2
t 21,o
-4 20,3
E. sideroxylon
- 23,3
-
780
t 2,s
E. occidentaiis
I
- 22,4
- 16,O
-
3,o
E, camaldulensis
t
7,8
t 6,E
f 0,9
E , microcarpa
t 4 , 0
t 10,7
t 10,o
1
---l
=;

- 69 -
=4
Les transports eurent lieu avec le Breack ID et la Land
Xover du CTFT et pendant denx jours avec le camion Hanomag de J.‘Inc;pection
-
foresîière du Fleuve, Il avait 6th imposm;
J-ble d’obtenir au dernier moment le
camion promis par la S,A, -7. D, Une partie de la qiete menant de la $pini*ere
I
I
à la rout*çr goudronnée Gtant située en contre bas et susreptible de submersion
si une période p’luvi.eune s’instaurait, les Eucalyptus furent acheminEs le plus
rapidement possible et mis en jauge sur la parcelle.

-
( tableau no 33 > RGGS-B@THTO
- PtTorizbre d~Euca.Iyptus plantéa
r Espèce
E. 12 A9L
1,332
-Z. camaldulensis
4.497
625
%, clsdccalyx
273
E. crebra
146
E, fruticetorum
413
E. hyb.de I&ysore
691
E, microcarpa
101
E, 0ccidantali.s
749
v
sidero>,ylon
166
I *
E: tereticornis
1.430
1
-B
T O T A L
9.809
C”475
625
625
1
3
l
Le désherbage de la parcelle commenqa fin septembre et dura
jusqu’en novembre,Le tapis herbacé Gtait très fourni , m8me dans la zone traitée
-
selon la méthode steppique ois le sol avait été dbcape, Exécute’ à I’hilaire, l*opéra-
tion est longue et fastidieuse.
I
-----
_--
-
--
.---_~

- 70 -
16.
P R O T E C T I O N
-
-
-
La cle^twre & 0
.i,ctrique utilisr’e pour protgger la parcelle
de 1964 s’étant révMée efficace: on enkoura la plantation d:une do?lble rangée de fils
électrifiés et d!un neutre fixés su.~ piquets de i?il.ao, La s~ystEme fut mis en place
en novembre.
2 . 0BSJZRVA.TI0NS
zzr-------
21.
ELlTtT.hCE DE% PLA>~TS
20,000 Eucalyptus furent sortis de la pkpini&re et 19,534
complantEs ( tableau nG 38 ), Cinq espkes, E, flocktoniae, gomphgc+ala,
melliodora’ salmonophloia et sal.uSris qui avaient eu une trkn faible germination
ou un coefficient de reprise rgduit au moment du. repiquage furent kliminées. Parmi
les autres, les taux de dkchet furent de :
105 pour E, camaldulensis,
12 ABL et hybride de Mysore
-.
15% pour E, tereticornis
20% pour E, microcarpa
25% pour E, occddentali s
4OT& pour E. c1a.d ocalyx et sideroxylon
50% pour E. fruticetorum
60% pour E. crebra.
La pépinière avait également produit 290 Acacia laeta et
280 Prosopis jnliflora.
22,
FSTJ-KI0METRI.E
-.-
.-
L’hivernage X967 a ét6 caractérisé au L;é&gal par des pluies
abondantes et bien réparties.11 commeng;a fin juillet dans le Delta et si ao& fut assez
sec jus*u’au 26, exception failte d’une averse importante le 12, le mois de septembre
et le début d’octobre furent largement excgdentaires ( tableau no 16 )o
2 3 . REFRISE D E S P L A N T S
Un comptage effectué pied par pied, rangée par rangée,le
5 décembre montre que le pourcentage de reprise est superieur dans la parcelle sur
rootage que dans celle traitée selon la méthode steppique ( tableau no 39 ),Dans la
première position le pourcentage de plants vivants est correct avec E. fruticetorum
et hybride de Mysore, moyen avec E, 12 ABL, tereticornis, crebra, cladocalyx et
microcarpa , -médiocre avec E, sideroxylon et occidentalis. On constate également que
les Eucalyptus mis en place au cours des derniers jours, les camaldulensis,accusent
une forte mortalitg quelque soit le travail du sol, déchet que nous pensons pouvoir
attribuer au stockage sans arrosage, la terre des gaines ayant été plus ou moins
remuée pendant le transport.Avec Acacia laeta et Frosopis juliflora, la reprise
dépassa 90 %.

ROSS - B E T H I O
P L A N T A T I O N - 1 9 6 7
-l----c--m
( tableau no 39 )
POURCENTAGE d’ EUCALYPTUS VIVANTS
I__-. .-.---- _ ._ . ..___ _.. _ _
.- -. -_ _--~-
Comptage du :
5.X.1967
r__
.- IX, II. IS68
.!
15.04.1970
T rayai1 du sol
3 illon
1 Rootage
B i l l o n 1 R o o t a g e
Billon
f Rootage
E . I2 A B L
55,7
67,2
4096
53,9
I
29,O
41,5
E. hyb, de Xyr;ore
61,2
74,2
47,6
62,O
46,O
57,9
E. fruticetorum
53,o
83,9
29,o
30,o I
28,5
68, 5
E. cladocaiyx
12,9
47,3
2,5
13,8
0
625
E, crebra
34,9
50, 6
19,1
43,4
/
11,6
30,o
E, tereticornia
42,3
64,5
3E-J1 4
5626
26,?
47,5
E. sideroxylon
35,l
14,4
7,o
10,o
E . occidcntzl,is
34,5
26,5
I’ r,
c’ , -.
i
,7:p
i
Y,1
E, camaldulensis
20, 0
13,7
. .
PY,
/,A 4 > 5
I
7,?
I
3, 6
E. micrwzrpa
40,5
19,6
SO, 5
12,o
l
i 22,o
( tableau i-i.” 40 )
COM?~~.R.A.ISON ENTRE LE XCKZACE ET LE
RCX3TACiE
- B0URRELET
-.
- -I-e..
---I_
RootafG en y0
5,x, 1947
II, II. 1968
1
15. 04,1$70
Billon
-
1
I

E, 12 ABL
i 11,5
t 13,3
t 12,5
E . hyb,de lkiysore
t 13,0
t 14,4
+ 11,9
E. fruticetorum
t 30,l
t 51,0
t40,o
E. cladocalyx
t 34,4
t 11,3
t 6,s
E. crebra
t 15,7
t 24,3
-!- ltlr,4
E, tereticornis
t 22,2
t 21,o
t 20,s
E. sider oxylon
- 23,3
-
7 , 0
f 2,8
E, occidentalis
- 22,4
- 16,O
- 3,0
E. camaldulensis
t 7,8
t 4,E
t 0,9
E . microcarpa
t 4 , 0
+ 10,7
t 10,o
..-
_

-12 -
24. COXPARAIS@N EMTRE ROOTAGE ET ROOTAGE - BOURRELET
Il est possible de suivre 1 IXvotution du peuplement gr$ce aux
comptages du II novembre 1968 et du 15 a.vril 1970 ( table?,-. il” 39
- graphiques
2’ 10 et II ) - On e:.lrogistrc, quelle que soit l’ocpèce, qd.31 que soit le travail du
SOL, u.ne importante diiminution du nombre des Eucalyptus, Cortains mêm.e oomme
E. cladocalyx et sideroxylon ont praéiquem.ent disparu. L’écart qui existait au
d+art entre les pourcentages de plants ayant repri 6 sur rootage et sur rootage-
bourrelet s’ est rnaii~tenu ( tableau no 40 )* l.Jn sondage effectug en novembre 1968

sur E, 12 ABL donne une légkre supérioritz D au développement des ar’bres plantés
sur billon avec une hauteur moyenne d.e 156 cm contre 143 cm à ceux installés
sur raie de rootsge, iJltdrisursment, le peuplement deviol.‘:

tellement hétérogène
qu’il îut impossible d’apprkirr si l’une ou l’autre méthode favoris2 la croiosance.
L*application de la méthod-+ +
,ceppique sur sol ocre :llapparait pas
devoir donner les rgsultats qu’on escomptait. ‘SI, BIROT ( 1969 ) constate la meme
chose en T<aute-Volta

dans une plantation d‘Eucalyptus dont il analyse les profils
h3ydriques en régime de dees hchemen.t en fonction de la préparation du sol. Le
bourrelet associ& au rootsge n’a apport& la premiEre ann8e qu’une l,&gère amélio-

ratio;1 sur la reprise mais il semble qu’il augmente l’asséchement du sol.Xn
deuxième a.nn$e, rootage et rootage-bourrclei: ne sont plus distincts au point de

vue de la reprise, le d~p~rigscment est plots élev6 et l’accroisseme11’; demeu.re
moindre dans la seconde poeii;ion,I!. conclut, et cet avis semble valable pour le
Delta oiz la pluviométri e es& nettement iniirieure 3 cel7.e de Ouagadougou, 1’ bien
c,ue l’essai ne soit erlcore qnrà sa deuxième an:.;&e, il semble que le bourrelet, tel

CJ*U’:l a été réalisg, doive @tre abandonné puisqw, Far ailleurs, il doubis les
dbpenses du travail du sol II.

25. METHODES TAUPINIERE ET GRANDS POTETS
Les taupinikres qui avaient 60 cm de cl5t& % la base et environ
50 cm de hauteur s’étaient complètement affaissées a l’issue de la saiso:: des
pluies. Lorsque les Eucalyptus avaient repris, le système racinsire .tra.ga.nt
a.pparaissait et les plants demeuraient suspendus, le mélange utilisb DOUT le
rempliso age des gaines, plus compact que le sol, ne s’étant pas dés&regé à la

même vitesse. En mai, tous les arbres de la parcelle étaient secs, La méthode
qui peut donner d’excellents résultats en région montagneuse ou sur des terrains

caillouteux est 3 proscrire au Sénégal. Nous l’avions déjà constaté en 1966 dans le
point d’essai de LINGUERE où les buttes avaient du^ &re rechauss&es après chaque
pluie importante.

Le taux de reprise dans les ” grands poteto lt ne fut que de 80%
et beaucoup de plants disparurent dans les mois suivants. Nous ne pensons pas
toutefois qu’il faille incriminer la méthode mais plut& rechercher les causes de
l’échec dans une mauvaise exécution du travail.D’une part la parcelle fut complan-

t&e le dernier jour avec des Eucalyptus qui avaient souffert en jauge, d’autre part
les trous ne furent rebouchés que quelques heures avant la mise en place ne béné-
ficiant pas des apports des pluies importantes du 26 juillet et du I2 août.


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I
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Des analyses -montre:?t que la salinité du oo1 n’est pas 8
l’origine de la disparition des arbres car le terrain est peu sa16 dam itexaerxble
et la conductivité de la partie haute est la p’lue faible.

( tableau 11’ 41 ) ROSÇ-BETIIIO - 1967 - Comparaison des zones basses et hautm

Par contre, l’eau utile du sol Btant tr\\Cs r6duite dans la zone
L
élevée, il est probable que, la nappe phrkatique btant plus profonde, les plants
n’ont pas le temps de forAmer un pivot assez dbveloppé avant l’assèchement
des horizons oqdrieurs.
C
L’implantation du dispositif ayant consacr6 une plus grande
.
surface du profil dunaire à la m&hode steppique qu’au rootage, il est possible
C
:
que le bourrelet qui, dlaprks Y. BIROT ,augmente 1’6vaporation de l’eau du sol
ait accru la mortalité et que le phénomène ait kté également intensifié par la
concurrence de Cenchrus biflorus sans doute plus forte que celle d’Eragrostis
-
dans les semaines qui précédèrent le ddsherbsge.
II
29. ACTI0N DE DELsMERBAGE
La concurrence du tapis herbacé dans les semaines qui suivent
llarr& des @.tioo est prgjudicîable au d6veloppemnnt et même b la survie des
Eucalyptus. On constale que dans le s zones désherbges en dernier lieu le pour-
centage de plants morts est beaucoup plus important, quelle que soit la prbpara-
tion du terrain, Il serait donc souhaitable de pouvoir effectuer le travail mkanique-
ment, avec un pulvériseur à disque E: par exemple, pour qu’il soit r6alisé dans le
L
temps le plus bref possible. La présence des bourrelets constituant ui?e gène pour
les engins et rendant tirpossible un pasgage croisé, la méthode steppique offre
là encore un iixc?nV~nient,
2 10, DIAGNOGTIC FOLIAIKE
..-w
Des prélèvements de feuilles ont Btd effectu&s en novembre
1968 par F’. BRUl;IGI( sur E, 12 ABL plantés sur bourrelets ( hauteur moyenne
156 cm ) et sur rootage ( hauteur moyenne f34 cm)_ ainsi que sur E. camaldulensis
LI de la parcelle sur rootage, v;n sujet exceptionnel de ?,20 de haut et des arbres moyens
mesurant en CToyenne 96 cm, Les analyses réalisées par le Laboratoire de
Phytochimia de 1’ IRAI à Nogent mettent en évidence ( tableau no 42 )*
w=
- pour 165 12 ABL des teneurs un peu faibles en azote et en
potaaDe, des taux corrects BY calcium et en magnksium, une nette
carence enphosphore et des teneur3 enbbre Qledes raais non
encore toxiques,La différence de croissance entre bourrelets et
rootage se retrouve dans’lec L> teneurs en azote et en potasse qui
sont un peu plu3 fortes dans la premikre position ;
- pour les camaldulensis la différence est trEs nette entre
c
le sujet exceptionnel et les arbres moyena,Dans le premier caslla
composition est normaIe sauf pour le magnésium. ; dans le second,
il y a carence en phosphore et des teneurs assez faibles eti azote
et en potasse.

U:-l engrais complet du type 5-10-5 pourrait convmi~. Il aamble
qv.e le 10,IO. 20 soit trop riche en potasse et surtout en azote, ce qui ponrrait
eaz@chzr l’assi~~.ilatioi~ du &osphors. Il fard d’autre part kviter ~1 s:mzdement
_
à base dc chlorl!.re dans un iol qui est cl623 ssl$,
--I
-
Espèce Fosition
-
-
-
4.
r
boa-relet
1,3z 0,072
_-.
l 1 2 RBL
E. 12 ARL
rooéa~e
r,*
a. camaldulenic ,ïoota$e

exceptionrzel
E . cZuYkd.dule;r~is roota.ge
r.20 vils
~Jclm 3vons port& au tableau rio 43 les taux; 8’Xccalyptus
d
e

196’7 -
qv.i survivaie~&c fin ~:ars 1970 dans digixre;i$es stat~c~:,.~,~ f:ciat252es es$ces coiriz;.
@, cladocalyx et E. sideroxyion sen,,blent i:ladapt&ps p;3ztout, Il e::. est de mêi<le
d’E. salubris, salz~onophloia, flocktoniae, me?Xod~ra et ~omphocep~mla que nous -
avions éXmi,.~6s de la plan%ation de Ross-a&ihic et qui, e-~nGki~<~ei?l:és

4. i
% IZsEbey
e.t à L,ing&re,
ont dis;paru au cours de la p~emi2re ou de la seço;>de ~na6e,
EL fruticetorum a un taux de survie bzawoup plt~s élev6 C~C?-x le Delta, rmIheure~~~e--
ment il sfagit d’un arbuste buisoonnant,V En co~~lu,sim,
il. appc3?.t q72e,p2rmi ter,
eçpkcec ,leç essais doivent être p9ursuivi0F dans le Delta cor~.~~ dans 120 autres
stations aLyc?z
certaines proyenanccs ou hybrides de teretirosnis ou de camaldu-
-
. lensis, pev,t-&re de crebra.
( tableau no 43 ) Survie des Eucalyptus 1947 dai:s diffnUrmtes stations
-
$ de Flants
/ vivant0 2.u 30.03.7 / lxootage
Rootage
t billon
I
;
E . I2 ABL

29
41
17
53
i
E . camaldulensis
7
13
31
f
0
0
l
E. cladocalyx
0
5
L-
~
E . c r c b r a
11
30
26
43
1
i
E, fruticetoruz~

28
68
20
16
1
i

E. hyb, de Xysore
46
58
15
68
i-
E . microcarpa
12
22
34
53
!
i


I E . sideroxylon

7
10
7
19
!
E. tereticornis
26
4
51
I-.
.i

.
.
.
.
- 78 -
CXAFITXE h;lUATXIEME
-
-
F
LES
ESSAIS D
E
1368
---11
-
-
-
I - , - u - -
I
. -
- - -
-
Le dispositif comparatif retenu portait sur 25 espèces avec
3 r épdtitions, Il était irmlanté en lattices carrés equilibrés selon le plan 12-3 de
COCXZ~XLLN et COX, chaque bloc corx-ipreilant 25 arbres.

II
TJoiia avim.6 reçu de XXESTXX and TIMGEX BUREk’~U de
Camberra, Australie, vingt provenances d’Eucalyptus susceptibles de s~acc12mater
C
en zone sèche. Certains lots ne germèrent pas, d’autres fourni*ent un nombre
de plants rEduit ou de mauvaise tenue si bien que 15 espèces seulement purent &re

expérimentées, &es renseignements que nou-a possédons sur leur origine sont
r”
consignés au tableau no 44,
c

-
0
Y.4 *

1
- 80 -
C
Afin de completer le dispositif nous avions prévu :
E, 12 ABL np 56.8 ( CTFT - Brazzaville )
E, camaldulensis no 66.228 ( Ariana, Tunisie )
E, hybride de Mysore ( Inde - VER§EPUY )
E, camaldulensis Hann ( CTFT - S6négal )
E. t$rkticornis Hann ( GTFT - Sénégal )
A la suite de l’élimination des cinq provenances australiennes,
on dût ajouter :
Acacia çcorpioides v. astringens ( CTFT-S&négal )
Casuarina decaioneana ( FTB - Camberra )
Dalbergia siosoo ( ClEtA - Bambey )
Melaleuca leucadendron ( CTFT-Sénégal )
Frosopis juliflora ( CTFT - 66nBgal )
13. PREPARATI0N DU SOL
Comme il btait exclu de pouvoir faire déplacer des engins pour
la pr&paration de 3 ha, la parcelle destinée à recevoir l’essai comparatif fut trouée
à la main, aprks dessouchage de la,maigre strate arbustive.Les potets de 60x60~40
cm, disposés à l’bcartement de 4 x.4 m, furent rebouchés fin juillet.Dans les
clairikres de la plantation 196’7, les trous furent seulement réouverts B 30 cm de
profondeur.
14.
FLANTATION
Les plants, amen& de la pkpinikre entre le 20 et le 23 aodt
par un cation de la S.A,E, D , ne purent &Te utilis60 avant le 3 septembre, 3a
l
phiode dtant ebche. I%le furent placds en jauge !i proximit(5 de la parcelle et arros6r
quotidiennement. La plantation commença le 3 septembre aprks deux pluies de
33,6 et 1!3,3 mm. Elle Btait achevée le 7, Il fut utilisé 1.875 plants pour le dispositif
et 8,000 Eucalyptus, 300 Acacia laeta, 550 Prosopis juliflora pour garnir les
clairikres de la parcelle 1967, Un apport de 10 gr de Dieldrex ??4 fut fait dans les
trous,
IOO E. microtheca dont les graines, en provenzncc du
PaJcfetan occidental, étaient parvmues à Dakar en juin furent complantks en dkcemg
bre autour de la p8pinikre.Ils dCirent être arrosés pendant deux semaines.
15, ENTRETIEN
La pluviom6trie ayant étk minime, le tapis de gramindes ktait
beaucoup moins dense que lrann&e prkcédente. Un dksherbage fut réalis en octobre
sur la totalitk du nouveau placeau mais, dans la parcelle.1967, aucun des plants

mis e:% place les semaiaeo préckdentes n’ayant repris, on nettoya seulement les
lignes sur 1 m de largeur. Un traitement de rappel avec Dieldrex P4 fut effectub
autour des arbres de l’essai comparatif.

La cf&ure électrique s’étant révkl& inefficace contre les chèvres
nombreuses dans le secteur, l’essai de provenance fut e&ouré d’un grillage URSTJS
sur piquets mgtallique
5 . On en profita pour incorporer la parcelle 1957 dass la
-
zone protégée.
Le m6lange utilis6 pour 1.z rem$iseage des gaines comprend 1/3
de sol superficiel pr&levé sur place et 2/3 de oable.Une analyse effectuée au CEA.
-
de Bantbey donna la composition suivante :

conductimétrie
192 230s *06/ml
. . * . * . . . * . . * v . . . . . . l
pH à l’eau **,......***...*...*....
7,l
pH Kcl .~*.~.*..,..~~~O.D4.~.~~...
6,6
Carbone total
16,Ï o/oo
-. . . l * , l * . . . a>
. 0 . . a
. . . .
1,z O/QO
hz ote t o t a l.* . . . . * * . . * . . . * * . . . * * . . *
c /PT
*...~*.9*,...t..*..~.*
. . . . .
13,9
Humus total. ..a..** . . . . . *.**...*~.t.*.
2,6 o/oo
Humus soluble ..**..*...** . . . . *.*a”*
1,8 o/oo
Humus précipitable., . . *,. , , . , . . . . . .
l
0,8 o/oo
@205 assimilable
132 ppm.
l .** .,...........
-1..
Nous avons procédi à I-ian~ à lr61&agc de 40 E. csmalihlcnsis
.-
dans des gaine s cmpliea avec le melange de 20~s -Béthio auquel on avait incorporé
O-1-2 ou 3 gr d’engrais complexe 10-10-20 par sac, Les mensurations et pes&ec
effectubec 3 mois et 10 j~urç plus tard ( tableau n o 45 ) mettent en évidence llaction
trks nette des apports Z et 3 gr sur le ddveloppement de la pnrtie aéri.enne,L;euls
le pivot et les racines traçante s contenus dans les gaines ayant été pesés, les indi-
cations relatives au système racinaire n’ont aucune signification car, chez tous ~CE
sujets ayant reçu un amendement, le pivot avait crevé le fond du pot, L’expérimen-
tation montre que si le mélange employé est correct pour l’élevage des Eucalyptus
en trois mois et demi, un apport d’engral,
‘C s.erait utile si on était arnené à retarder
l’gpoque des repiquages d’une dizaine de jours,
.

Hauteur moy, ( Sx.)
Poids :moyen des
II
I
L
L
-
Deux moi6 aprés la plantation, la totalité des Eucalyptus mis en
complément dans la parcelle 1957 avait disparu. Par contre, dans le dispositif 1953, ,
complanté sur grands -otees, le taux de reprise atteignait de 6I B 04% selon les
blocs fin octobre ( tableaux no 46 et 4C ), Dans le premier cas, l’utilisation de
potets de 30 cm de profondeur n’avait pc rmit aucune accumulation d’eau dans les

horizons o?a devait se dbvelopper le systkrLle racinaire.Dans le second cas, il est
vraisemblable qu’une bonne partie des
75, c m.m totioés en ao@ et surtout des
51,U mm survenus dans les 4U heures qui prQcBdèrent la mise en place furent
-
stockCs dans la terre ameublie a~ fond des trous.

.

.
.
a..
-
-
-
-
-

25,
HETE?OGENEITE D U SQL
La parcelle btait plate et le sol semblait, % priori, homogkne,
Le tableau no 46 ayant mis en évidence une disparitB entre les powcentages de
reprise avec les me”mes espèces selon les blocs, nous avons procbdé entre
le 8 octobre I96U et le 2@ juin 1969 B des mesures d’humidité sur des pr&vementa
effectués dane la terre d’un potet et à un z&tre de celui-ci dans deux zones, l’une
05 touo lea Eucaly-uo avaient repris, l’autre où ils étaient morts ( tableau n”47).
On enregistre dea diffdrences importantes d’huzxidité entre cen deux point6,
surtout aux horizons 60 et CO cm. -La d :‘---*
Lwkf rzination dec points de flétricsement
à. 4# 2 et % 2,5 donne 2,4 et 5,2 dans la premikre position ; 1,5 et d, 3 dans la
seconde,L’hAtkrogQ~~ité du sol provient donc deG sa structure physique, beaucoup
plus siliceuse, avec une capacité en eau très reduite aux endroits où la reprise
est moindre,Il semble qu!en cet: points on soit en présence de poches de sable
st&ile,
( tableau no 47 ) ROSS-BETHIO - 1968
- Mesure d’Humidité ( $J )
E u c a lyptlu vivant au U, 10.62:
-
-
Eucalvptus mort a u
Position
mn- 2 r a n d potet à 1 m du potet sur grazxd pote. à Im du : otet
Horizon
3cI
60
30
60
e. 10.68
1,16
1,43 0,72 3,66
12.11.66
f
0,73 0,92 2,06
LS.02.69
1,lo t 1,61: 2,61
8.04.69
0,3r
0,60 0,59 1,60
l
20.05.69
0,9c
6,76 0,3C
2,29
20,06,69
0,75
'7,89 1,07
1,38
I
Xalgrb la faiblesse de la pluviométrie de l’hivernage X968,
73 b 82% des plants qui avaient repris se sont maintenua au cours de la premikre
saison sèche, On remarque au tableau n’ 48 que le taux de mortalité est plus elevé
dans les blocs où la reprise avait &é zoindre au dCpart.Ves observations laissent
supposer que, parmi les diverses façons culturales applique’es jusqu’ici sur sol
ocre, la m&hode dea grands poteto serait la mieux adaptée B la station et 3 la
pluviométrie,

- 85 -
(tableau n’ 48 ) ROSS-BETHIO
- Fourcentage de Pla:lts vivants
B l o c
I
1
l
2
1
3
I
29.10.196~
I 34,64
69,44
63,96
i
-/
20.03.1969
74,72
58,72
20.06.1969
69,bC
55,36
30.10.1969
X9.10.68 av. 20,06.69
Le tableau ilo 49 dor;naat la hauteas des arbres lors des diffareilts
comptages montre que la. croissance varie selon les zo:le9 et q.u’il existe use relation L
entre ha~tcw et nombre de plan-Is c-arvivants da~~.s chacun des blocs,Il résulte par
contre de la très fzrte hér;6rogé&it~ du terrain qu’ ancixe iL1t9rpr6éatioi1 çtahtique
ne peut Z?krc faite à ~3art2r de ces dc3niées eC ,ye210n 3c peut
.‘,.
corqparer valablement les -
espèces p,ur JE plan de ii?. reyise et do 1.2 croiscancc. Tcm.~ef~io si on 6limine les
blocs ~3 le tavx de repzhe a ~$6 anormalement baû k raison de la structure du sol,
on peut se faire une idée BCS l*acclimation des enpèccs à la station ( tableau no 50 ).
-
( tablvzu no 50 )
~0s~RETHIO 1963 . Gitvztion des arbres au 28, OZ;, 70
Espèces
E.
a1lz-i
G151
!
bloc 1
fl
3256
J. 57
‘blocs S et 2
11
837C
7 37
bloc 2
-2. L r,-r
E . I2 AEL 56,8
128
blocs I-2 -3
E, bigalerita 8394
t
153
l blocs 1 bloc et 21
E, brevifolia 6719
6
1. 1
E, camaldulensiu
8290
2;rjz
II
C396
,&-$g
Il
$390
203
bloc0 2 et 3
II
0399
247
11
3409
262
bloc 1
1t
p411
345
bloc 1
.I
f
..*,
66221
251
bloc 1
II
FIann
254
bloc I
E, hybride de Xyeore
221
bloc 1
E. micr otheca
8036
198
blocs 1 et 3
11
854.2
157
bloc 1
E. tereticorizis
2136
241
bloc 1
II
8305
215
bloc 2
II
Hann
250
bloc 1
Acacia scorpioidec
87
blocs 2 et 3
Caauarina decaismcaiia
44
bloc 2
Dalbergia Sissoo
96
bloc 2
Melaleuca leucadendron
214
blocs I-2-3
Prosopis julifloïa
39
blocs I et 2
-

N-7
00
P
C U
M
N
a2
w
H
P
I
M

- 87 -
Un clàssement des EuCQptus selon le pourcentage de survie
donne 11 espbcec ;re’aentes à T$US de 7O”IJ ; un classement CD fcxlion 3~: la
croissance moz2tre que les I2 prer&res places sont occupées ;-ar les 12 variét6:;
. .
de camaldul~:1cic
-- L> ,a>- tereticornis ou hybr-icic de Xysose ( taklra:: ao 51 )o La ccmb:i-
naison des deux facteurs met en &ridence une nette aupéric~it6 des camaldu.lens?s
-
1-O
- 8298, 8i:ll e t 8409, r?ari=-.i les autres ecsemes, on enre$+
Q~rc -LX:~ box coefficilegt
de reprise rxGc un taux de croissarxe très MXrieur à celui des Skcelyptua PC~:!:~
Pros~+~ julifl.ora, DalSea$a Sioaoo et Acacia ucorpioides des rendements
snédiocres avec Casuarina decaisncax, uzt Echec total avec i.!elateuca leucadendroz,
( tableau no 51 ) RT/SS-BETEIO - I96G
Classemex:.t des Zxalyptus
1
c&maldalensis
2
11
3
11
4
hyb-ide d.e i.lYysor e
5
z-Gcr.oth.ncs.
8036
6
biga:crita
0394
7
br evifolia
6719
3
camaldalensis
8396
9
Il
82 99
1 0
alba
2151
1 1
1:
8378
1 2
camaldule::ais
I%22c
1 3
micr otheca
c542
1 4
tereticorniç
839.5
1 5
12 AB,L
56.3
16
camaldalensis
Hanil
1 7
II
8390
1 8
tereticomzis
Cl96
19
11
Hann
20
alba
C256
Il senxble intéressant de comparer les r6sultats obterws avec les
iverses provmances de camaldulemis i;zt:roduites en I9GC Z Zoaç-S&hio et sur
d’autres stations ( tableau n* 52 ). Fartout le d&fizit pluviom$rique fut important
et les pl.a&s 1163 bS&ficièrent que de trkc peu d’eau aprks la -?ise en place,Ap+s
IU mois, il ap2arai-i: dam toutes les positlom qu,e le coeffkient de survie est plus
faible avec les oi-igines Ariana et &~-,n qu ravec les provenances suotr~lienneo.
Parmi r&eo-ci le 11” 8293 est en t&e B Z’oss-$&:hio, à IX'3ao et à Bambey. 9a:r
contre,
à J.&:g&~e, le no 8411 qui arrive &Salement en 1mexGre position à rtoss-
Bkthio donne l’impression de s’adapter @us facilemeut,
. : .
..<_
,.
. .
.
<.,
3
i
-
_._
_ -II-.

( tableau no 52 > Situation des CAMALDULEPWS dans 4 Stations
4
S TAT IDN
X3ÇS-BETHI3
iL’BA0
LIPTGUEXE
BAXBEY
_.. . -.. - - _.. _ _
-
_ -
.
. .
i
‘rypc de sol
ocre
lablo Izumifkrk
dior
dock
Travail du sol
gd, potets
:/solage +
gd. potets
&olage 9
labour
labour
Fluviomhrie 62
245,2
268,3
357,3
Déficit CG~ normal
3%
238
267
z’lui2 après Flanta
-Iloìt
Date de pla:ltaticn
J2.09
I 2,09
7.09
a u 28.03,1970
E, camald; $ 2 9 8
II
8336
80
243
96
303
84
217
11
839s
62
202
94
353
94
245
j
11 8399
CO
247
û4
292
75
215
1t
ct4Gc?
g2
a62
96
389
87
195
t1 8411
96
345
C6
419
77
233
I
11
66222
40
a 5 1
24 /
326
41
210
:
!I
‘Hann
64
254
863
382
57
239
Les graines dtE, microthecs du Pakistan- occideo&al oxt 6t6
récoltkes c1 DD% IÇXMZL KHA?J sur des arbres de 60 ans que le Professeur
BRYOR considère comme étant les plus beaux spécimens qu’il lui ait étk donné
de rencontrer 2; travers le monde, L’espèce qui est résistante à l?arid?tte du
climat présentti- l’inconvénient d’avoir une forze et un port dgfectueux d’où
l’intér8t de cette provenance . Les serrsences étant parvenues à Dakar fin juin
1968 après avoir voyagé dans de mauvaise s conditions ne pPGrent être conserv6ea

jusqu’à l’année suivaxxte. Une centaine de @if;8 fut utilisée hors saison pour
cr6er un verger grainier à Ross- Béthio, les arltres &tant im$axh%z B Hann et à
K’Bao pour per--&

-*ettre éventuellement des greffages ou des bouturages,*!is en
place en d&embre autour de la pkphière,
sur lit majeur abandonné du Lampsar,
à 1 km environ de tout autre Eucalyistus
, ils furent arrosés pendant deux semaines:
puis survécurexxt tr& s bien jusqu’à la saison dea pluies. Après I4 mois leur
taille moyenne est de 35G cm et 50% d’entre eux ont une belle for-me,


-z
C
Les essais portkrent sur 10,s ha situés à la suite du dispositti
comparatif de I96”u et. sur un complément de plantation avec Frosopis juli&gora,
Casuarina equisetifolla et Zelaieuca dans celui-ci, Le financement fut assuré par
le CT,FT sur le bu.dzet de fonctionnement du Contre et cur subvention report&,

--
Y---.----
:T-;.lalre es^kcetg 5euleAmPnt .fLLreilt utilinée~u : En camaldulensia
( les 6 provenance 6 2.iûtralienn3S et l*ori$ne I-km ), E, 12 A13Lt ( Brazzaville ),
73a?bergia Sissoo ( T~JLxLE?~ > et PYO3Opib JcWiOra ( Zoaa-%&hiO jO Lea 8. QSQ
pknts .nCceosairen furent produits dans la l&+-&re de Ros3-I3&thio.
La parceUe qui pr&eente la forï-~e d’un rectangk de 330 3~ 300 an
fut rootée à 70 cm et labouGe avec une charrue 5 disques, PU~S, un Fiquetage a*rant
été réalisé à l’écartement de 3 x 4 m, on ouvrit de grands potets 6 60 x 60 :: 60 )
qui furent rebouchBs début ac&, une paréie dos trous étant nxhtcztue B I:X niveau
inférieur B celui du sol en place selon la ” mothodc sahélkeme “, définie par le
CTF’I’ du Niger dozt le bct est de protéger 1e coEet de l’action directe du g~~.eiJ, et
de mettre le ç yst%ze racinaire pJ 3

-7 5 rapidemeixl en contact avec la nappe ghr&tique.
Un apport de 150 gr d’engrais complexe 10. IO, 20 fuit fait Bur 200
Zrosopi,s juliflora,
2CO Dalbergia Gissoo e”L 200 E. camaldulenois ( I-Iann ) implantr’?
de façon à pouvoir &re testés avec un nombre identique de sujets tGmoinsD
La glaïkation fut réalioke entre le 19 et le 22 ao& alora qu’il était
tombé i? 11,9 mm depuis le dGbut de l’hivernase dont 73 mm en aoat. Les arbres qui
avaient été transportés la semaine pr&édcnte avec un camion de la S.A,Z.D,

et mis en jauge à c&é de la parcelle furent arrooxs avec de l’eau du Lampsar
pendant le stoclage.Iln reçurent d&s la raise e:n place trois averses totalisant
31 rm-n,


J

-y1
-
( tableau no 52 ) ROSS - BEY310 1969
- Essai compara-tif d’engrais
( Metwurations
du 10, 02 J3:‘9 )
E s p è c e
1
Dalbergin sissoo
Tamoin
2
11
II
II
II
il
Enqm.is
II
l!
II
i
Prosopis juliflora
Timoin
6
tr
Il
II
7
II
II
Engrais
11
II
l!
;
E, camaldulensis
Témoin
10
Il
Il
11,
11
11
Il
Engrais
1 2
II
11
!!
13
11
II
Témo?.n
14
II
If
II
15
II
Il
Engrt-xLs
15
!l
II
II.
17
II
If.
Thoin
13
Il
Il
!!
19
II
1 1
Engx,is
20
11
t1
i l


.-
t
L
..V.
i
I
i‘Y
L
L

Un c omplémei?L
de plazkation fut r$alisé d.sm ?.e d$.spmitif
comparatif de I$%S afin de SQUC~IX les vided
- et de rz.ainteGr une concrrrrence
dam X*:.
_
13OUS-“”~01 sur l!enr;zrzble de la parcelle *Trois espkces fv.re2t t2tilisEec : ;3roso;3!s
juliflora, CaCjuaTi;la equisetifolia, iklaleuca leucadendron n Les résultats de z2en6ma-
tions cffectuGeo le 23 r;za’rs 1978 çont
CQTlGî~iiu,.4
XQ au tableau 11’ -i’?* ‘3:~ cosstate une fois
_
encore que Xe1 alcaca leucadendron ntea.k
pan adapté à la zone.
( tableau 11’ 57 )
XQSS-BETHIO 1969 - Comphér-rient dans Flaceûux 69
Mensurations au
603.03.1970
Z?rooopio juliflora
495
92%
76
Casuarina equiaetifolia
200
82$
127
Xelaleuca leucadendron
55
L?7yO
96

548.750
60,000
22 0,003
36.OCO
Le CO& 2 X’hectare. qui repyEs.ente 24,475 francs. CT&. se-ait
certainement réduit dans une plantatiw~ q~.vraLe grandeur car il E3erait ponsible
de faire baisser fortement le poste It Roota~e et labour ‘!.

i

2c/5.
P,Otf?CtiO:l
----
- 1 &cGrqficateur
-” .
..*“a....
20,000
l i . . D
ateurs 12 GV
30,000
- 2 accumul
*Y&*.**.
- 2 Km C%!?M~
.Y tormd.~.‘B.. t. t . *. . .
20,, 000
- 1 Km SI1 ,~al.vscisé *..*...**...
5,000
- 400 inolateurr..~,.e..**..*...*.*
5,060
20,033
- 200 pin,uets
Filno.
l . , , l , , . l . . . .
- divcra.. . . . . . . * . . . . . . . * . . - . . . .
5,030
- transport
25, OOû
*.**.*
. . . . . . . . . . . . . . l
10.003
- pose . . l . . . . . * . l l . L . . * . . L . * 0 * .
140, o-30
--

- 97 -
- Le kilom&“Lre de clôture URSUS sur piquets métalliques
revient ewiron 2~ :
- 2 0 3 piquets m.Q$aPliqve 6 ,*...,*....e,*
1 oc, oeo
- 1.000 m grillage UEWIJS **.e . . . . . . . . s
200.000
- Barbelé et fil souple n..*..........*.
10.000
- transports . . ..*1.......*.....*....~.
25. ogo
- pose l .*.*,.,..*....*,.......*.3....~
10,000
345.000

^
C
” 90 -
L
CHAF’ITRE SIXIEME
c
Deux milieux, les plaines basses et les dunes continentales,
I
dont la vocation agricole est nulle ou trk s limitée sont disponibles pour des reboise-
ments dans le Delta.
Dans l’un et l’autre, des plantations forestières sont rdalisables
sans apport d’eau au cours de la première année, a condition de mettre les arbres
en place dans les derniers jours d’août ou au début de septembre.
Les conditions édaphiques limitent toutefois les possibilit6s
d~afforestation des plaines basses , L’hktérogénéité du sol dans les 80 premiers
LI
centimètres, en particulier la teneur en Na Cl qui varie de 1 à 10 dans les horizons
de surface à quelques m&tree de distance, imposera des analyses pbdologiques
avant toute plantation car il semble qu’au delà de 2,5 o/oo de Cl dans le sol le
LI
t développement des arbres soit impossible.
Bien qu’également hetérogènes quant à leur structure physique,
les pentes des dunes continentales et les piémonts s’avèrent plus propices aux
reboisements et il doit être possible, dans la plupart des cas, de rem6dier au
déficit hydrique par un travail approprié du sol.
c
Les conditions climatiques, rigoureuses certes, sont légkre-
ment plus favorables à la sylviculture qu’a l’intérieur du continent, % latitude
égale .Si le ddficit pluviométrique est aussi accusé, l’humidité relative demeure
plus importante, llQvapotranspiration est réduite, la température est moins
excessive.
-
Les plants de toutes les espkes que nous avons expérimenthes
peuvent &re produits en quatre mois .Les pépinikres doivent &re installbes CL
-
proximité de points d’eau douce permanents et le plus prèa possible des parcelles
B reboiser car la circulation est très difficile dans le Delta à l’épwlue de la plan-
tation.
L
La m&hode l1 steppique ‘* est déconseillke pour les plaines
I
basses car elle augmente le taux de salinitd dans la zone parcourue par le syst(ome
racinaire au cours de la premibre année.Son application sur les dunes continentales
et sur les piBmonts ne semble pas justifier l’augmentation sensible du coût de
plantation qu’ elle entr afne.
-

d
- 99 -
I
La méthode ” taupini&e It est à prohiber sur sol ocre ou
lithocrome car les buttes se désagregent sous l’action des pluies, mettant à nu
les racines traçantes,
I
Le rootage n’apparait pa.s significatif sur sol argileux compact
mais il est certainement intéresaazt pour leo sols plus légers.
La méthode ‘* des grands potets ‘l donne l’impression d’être la
mieux adaptée au climat. Il est indispensable toutefois que les trous soient rebou-
-
chks avant le début de l’hivernage pour permettre un stockage en profondeur des
eaux de pluie et éventuellement de ruissellement.
i
II. est encore trop t& pour se rendre compte si la méthode
I’ sahélienne II es: supérieure 21 la méthode It des grands potets ti*
TJn apport d!arnend::~~~er& minEral dans l,e trou de plai?eation
en%raPcc un offet starter au moment de la reprise des plants, que& que soit
l’espèce. Ltes~ai t::Ze --Sr2;.$; ne pesx-net pzn de savoir s!il. en résulte un taux de
survie plus élevé en fin de saison ceche,
,CejlPtaines esp3ces exnérix7entées s9nt à BIEiminer s u r sols
. .
argileux et ocres- Le son.t en particulier iZ~:.calyptus c1adocr’lyx, occidental.is,
Fa Aculata, r obwta , aaligna, sid.ersxyl.on et 12ei.aleuca leucade?idron ( origine
Hann )* Parmi les autres, ii semble que ?rosopis juWJ.ora et certains Eucalyptus
camald~~lensis,
en narticulier les proveïzwces australiennes no Ml1 - 3298 et
,
8409, ont le plus de chance de s’acclimater. Tour les Eucalyptus, il est toutefois
nécessaire d’atteindre encore 2 ou 3 ans avant de conclure car il est possib7.e
que lorsque le système racinaire viezldra en contact a.vec fa nappe phréatique,
il se produise des réactions toxiques eiztraZhant un dépérissemer& de l’arbre ou
un arrêt de croissance.
_ .
La clôture électrique constitue une protection efficace et peu
onéreuse dans les Ldoncc 61 les chèvres soIzt rare.

Y . BI.XCT
Economie de l’eau et travail du sol dans les -$antations
J, GALABERT
forestiéres de zom sèche : application à la zone
sahélo- soudanaise -
Bois et For&s des Tropiques no 127-128-129
1969 - 1970
F.A. 0.
Appareil pour prkparer leo trous de pla~~$âéio~~
en zone aride.
Note sur 1’6quipement forestier A. 17,59
Juin 1959,
.b?., I~OLA3 - ix. ICAE-,SGEON
Techni,xue de Xeboiseme:lt pom stations
J, :KAFLAN
dXficiles : zones arides
6” Congr’és Forestier Mondial
‘>.!.:a& i.ii - Juin 1966,
--
_I_ _-.
__.._. __.-.. ..l_-
_~-~---.--

..

I
.
.e
-_,
.
‘..
1
F
Réthode I’ g r a n d s potets ‘?
Méthode
If t a u p i n i è r e If
E*
samaldulensis da LO!I m a i s
E. c a m a l d u l e n s i s a p r è s 8 m o i s
Méthode
” S t e p p i q u e 1f Parcelle 1966
E , c a m a l d u l e n s i s d e 3 m o i s

MBthode " Steppique '
Rootage
ParceUe 1 9 6 7 o s o l o c r e
Eucalyptus 12 A.B.L. de 2 * ans
C
I
C
Parcelle 1966 t Sol arqileux salé
P l a n t a t i o n
dcEucalyptus
c a m a l d u l e n s i s
sur II Méthode Steppique t~ après 3 3 ans

Regénération de Proçopis juliflora
c
Placeau d'Introduction de 1965
E, cama1duJensi.s d e 1 8 m o i s
sur les bords du LAMPSAR
P
C
C
Parcelle 1969 préparée avec Rootage
.Y=