LE PALMIER RONIER BORASSUS AETHI PUM MART. ...
LE PALMIER RONIER
BORASSUS AETHI PUM MART.
par Pierre Louis GIFFARD,
Conservntenr d e s I?fux et Fore^ts.
T H E R O N I E R P A L M ( B O R A S S U S A E T H I O P U M M A R T . )
The uuthor /irst esnmirws t h e botunical ch«rc~clerislics and morphologg o f t h e R o n i e r I’trlm, ami t h e n describes i t s mar!y
mes : lhe trnnrk is vulurrl locult~y for making becrms, rufters cmtl l u t h s ,: lhe IKII~.~ urc xwtl f o r bnskrt-roork : the sap is employed MI
tl7f n7ui777~uct7tr~~ ofsrrgcrr (Camb«<liu) u17d fwmerrted tlrirfks ; the termnlal huds and fruits are euten :,und S O o n .
ï‘he mrthor thrrl goes o n to tleal tvifh thf habitd of the Renier. ils rqrriremer~ts
i n rrspecl of clrmatr ami soi/, nnd the plants
rvith which i t is .somrtimes nss»citrfed. A /ina section is devotetl to t h e crrll’ivtrlion of t h e Rorlier, nntwnl .staritis o f ruhich in Il.est
;t fricu swm to be irl regression us u result of hrunarl inlervenlion. ï ’ h e resrlils of nrtificicrl plcrr~ttrtions htrw rd in g?nrrnl heen very
ericolrruging, ~IIIP 10 the ta& of wiquute muintenance amI cirttivatior7 tlrfrirrg the earlg yectrs.
L A P A L M E R A R O N I E R ( B O R A S S U S A E T H I O P U M M A R T . )
I<n primer ll1gu-, rl uut~~r e.rtrmina lu morfologiu y las carctcferislicas
hottlnicas de In Pdmcra Renier y, urlo se$nrido, des-
crihr SLLS mziltit~les utitixcioms : et tronco, upreciado loculmente para ta fabricacidn de vigus, de rabrios y de tablas dzversas, tas

DESCRIPTION
MORPHOLOGIE ET CARACTRRES BOTANIQUES
T>es Horas,sus se rcnconlrcnt en Afrique tropicale,
13. /~trbelli[w, en Asie ;
dans lc sud de l’Asie, dans îles du Pacifique eL de
11. sunduicu, en Malaisie :
l’Oc&n indien ; ils Ton1 partit? de la tribu des Pa~s-
13. trrthiopunl, a v e c deux vari6tés : seneSqtrlensis
sbcs. Pour J~I~cc.\\HI, ils rclwésenlent l’une tles formes
et bngutnojcnsis, en Afrique ;
archaïques CC
des endémiques tic conservation 1) qui
/j. dckb, au Soudan et cn Nubic ;
jalonnent l’ancien continent niistr:llo-indo-iri~ll~~l~lle
de la période ct+tacCe. l>our CIIIIVAI,I.I~;R, il s’agirait
d’une espéce unique au tICpart et originaire (l’Airi-
H. hcinrnntr cn Nouvelle-Guinée.
que que les hommes, les 13:rntous Ci Madagascar,
les Indiens en Asic ct en J~Ialaisie, ont propagk au
Aujourd’hui il est communément admis qu’il
cours des siècles
I .
n’existe que deux espèces, l’une en Asie : H0rtrs.su.s
En 1013, 13r:c:c:.\\nr, le sp~rialistc de la sysl6mali-
/Znbdli[c~r, l’autre en Afrique : Bortrssus twthiopum.
que des l~almicrs, en a tiicrit sept espèces :
IX premier botaniste à avoir signalé des Bornssus
sur le continent afrirain fut RIIANSON. 11 les observa
vers liSGO ;~II SCn6gal cl les b:iptisa CC
RON 11 comme
ICS o~idds, mot q u i , .il1il~iciirciiicnt, rd trans-
hi-llli CII l~onirr p u i s en l~ontlier. Ihiis l’cncy-
clop6tiir~ de 1X0 1 l.t\\~!:\\~~~:~< raltache l’eslke a u
I~0r~rs.str.s tic 1’ Inde connu depuis longtemps mais,
e n 1 X:%3, RI\\I~TI~~s dan7 s o n CC
l i i s t o i r e d e s l’ai-
niirrs ‘a ~II lit une csl&~ tlist inrte. IWtrssus trdhio-
pil”‘.
1.~ slip d’un su]rl :~tlulte mesure 15 Ci 20 mi4res
et. oilrc I’aspccl d’une colo~inc 16gPremcnt cmpatic
au dCl)art, I’ortcruwt ~~rlk~ au milieu. Ixs sujets
r0urdlus tlcinciirent une rsrcption. Ix di:lm&tre qui
;~llcinl :{O :I 40 rcntim+tws ;I h a u t e u r d ’ h o m m e
tlimiiiric I”‘(~Rrcssiv~liicrrl
,jusquc vers le prt’mier
licrs tlu tronc. II :~ugnlc~ntc alors brutalement Su1
:( :i I rrii~l res de I:i lonpucur puis décroît ensuite.
Chw 1~s I%tlinicrs ;igi’s on observe un second rcnfle-
ment, parfois niCnic un troisi+mc.
Au clCl)ut, le fiit est rwouvcrt par les +incs des
pCtiolcs tl~w+chPs q u i I’cnlourwl d’une :Irmure de
piqii:ints tlrws&, longs tlv 30 h 40 rcntimétres. Ce

manchon disparaît vers la vingt-cinquiéme ann&e et
ses fleurs mais setitles quelques-unes Situ&es au som-
il semble que ce soit l’ébauche de l’accroissement en
met sont fertiles. IAcs femelles mesurenl 1 cm de
volume de la colonne qui provoque I’arrachetnent
long. Les Jklicelles qui sont dressés OLI obliques
des gaines car la desquamation s’effectue en cascacle,
avant la fécondation, rclotnbant~ aprés, portent,
de haut en bas, sensiblement à partir du premiet
scrr6s sur le rachis, de nombreuses fleurs sessiles
renflement. Le tronc devient lisse, gris-brun, tnar-
aux
étamines atrophiées, avec un ovaire à trois
qué seulement par des taches plus fonc6es h l’etnpla-
loges.
cernent des e.mpreintes
foliaires.
I.es fruits, grosses drupes ovoïdes de* quinze
Chez le jeune Ronier les feuilles sont réparties
centimklres sur douze, sont grottJ>és en régimes de
tout au long de la tige ; chez l’arbre adulte, elles
40 :4 50. \\‘crL fonc6 au début, ils deviennent jaune
sont groupées au sommet du stipe en un bouquet
orang tach6 de brun h mat,uritk et. dégagent une
plus 011 tnoins d6velopp6 selon l’état vkgétatif du
for1.e odeur de thCrébentinc. Le mésocarpe, charnu,
l%lmier. Elles apparaissent par trois au centre de la
blanchdtre el fibreux, renferme trois noyaux mono-
couronne tnais au cours de leur existence qui dure
spermes à albumen caverneux blanc, corné, proté-
quatre à cinq ans elles son1 repoussées progressive-
gés par une coque épaisse. Le calice qui a continué
ment vers l’extérieur. Erigées au début, elles s’incli-
A se développer constitue h la base une cupule de
nent peu à peu et finissent par pendre quand elles se
bractées coriaces et au sommet les traces stigmates
dessèchent. Elles ressemblent à de grancls 6vcntails
persistent sous l’apparence d’une lissure triangu-
de 3 à 4 métres d’envergure d’où le nom de flabellifer
laire.
donné à la première espèce décrite.
La graine est une nucule dure à tégument légère-
Le pétiole de couleur brun-ver1 augmente en
ment ruminé. Mesurant 5 cm sur 8, elle est creuse
épaisseur el: en longueur avec l’ancienneté du EU-
à l’intérieur. I:n long sillon marque la face externe
mier et au fur et A mesure que la feuille se développe.
cl ut1 double sillon moins pronon& apparaît sur la
Mesurant 150 à 200 cm chez les vieilles feuilles, il est
face interne. La pointe germinative fait saillie au
fendu sur environ 50 cm dans sa partie inftkieurc el
s01111t1et.
s’insère sur le tronc par une large gaine en patte
d’oie. En sectian transversale il dessine LIII demi-
cercle avec une rainure prononcée sur la face supé-
rieure qui est plate. Les bords sont déchiquetés
irrégulièrement, plus coupants que piquants, coria-
ces et cassants ; ils sont plus développCs vers la base
que vers le sotnmet.
Le limbe parvient à une taille définitive trés peu
de temps aprts l’épanouissement de la ienillc. 11
apparaît sous la forme d’un fer de lance de 150 ctn
qui se déploie rapidement. Il est forni de 70 à
SO folioles fortement effilGes, vert luisant, groupées
en Eventail au sommet du pétiole, soudées entre
elles sur prk de la moitié de la longueur. Plus COL~T-
tes sur les bords qu’au centre, elles dircrivent un arc
de cercle de plus d’un mètre entre les pointes extrê-
mes. La nervation rectine,rviée
présenle une nervure
médiane épaisse, saillante sur la face inférieure avec
sur les côtks une série de crêtes irrégulikres, trés
fines, plus coupantes que piquantes. Chez les jeunes
feuilles, les cretes des pétioles et des nervures son1
garnies d’une bourre pelucheuse blanc orangé qui
tombe par simple frottement.
Insérés à l’aisselle des feuilles au sommet du stipe,
les spadices sont dioïques, épais et enveloJ)pés
de
plusieurs spathes incomplétes. Les régimes compor-
tent deux ou trois chatons de fleurs avec trois s6pa-
les, trois pétales et six kimines. Les mâles, bran-
chus, avec des épis latéraux imbriqués les uns dans
les autres, atteignent 150 cm de longueur et offrent
un port pendant. Ils sont couverts de l.rbs nombreu-
Palmier Rorlier femelle.

CARACT&RES TECHNOLOGIQUES ET UTILISATIONS
Toutes les parties du HONlEl<, slipe, feuilles,
poutres, de chevrons et de lattes pour l’ktablisse-
sève, bourgeon terminal, fruits, sont utilisablcs.
ment de lignes télégraphiques, la construction de
D’après \\YATT, un poème Tamil célbbrr le Palmyr:l-
maisons légères ou de hangars, la couverture de
Palm ayx 800 usages.
cases, l’édification de clôt arcs.
a) Le stipe.
-
Si la partie centrale dc la colonne, assez spo11-
gieuse, pourrit rapidement et ne pr&ente aucun
_Il
intérêt technologique, la couronne extérieure dont
‘.1
r
la structure est trils serrk s’attire rksistantc, impu-
,lI,,k~
trescible, inattaqu6e par les insectes cl les mollus-
Iicttilles d e Honier
ques. Celle zone qui s’étend sur 7 à 10 cm de part et
(kilo)
Al âlc
d’autre du diamctre chez les sujels mâles, sur 4 B
l!
5 cm chez les femelles va de la base du LroIlc
i!
:NI
l!166 . . . 1 235 1.540
299.8ïY
milieu du premier renllemcnL. Au-dela, le bois
l!,)65 . . . 1’165 1.578
303.220
est peu durable et sans ynleur tnécanique.
l!:16-l . . . ‘617 769
905.622
,163 . .
713
1.145
361.5;s
Il est impossible de scier et très difficile de raboter
l!!J62 1.669 1.023
4’ig~.loo
ou de poncer le bois des IWc~sr~s. Par contre, il vst
;261 : : :
527
1 . 0 3 1
148.695
251.305
ais6 de le fendre sur toute la longueur CII qualre, en
1’ 960 . . .
674
1.02-l
1 ’959 . . .
1.296
1 . 7 7 1
2X2.920
huit et m?me en seize morceaux. Ceci explique
11958 . . .
2.342
2.236
155.950
l’utilisation du Palmier
1’ 057 . .
1.159
2.419
l-12.300
ii 1’6Lat brut pour la confw-
1’ iJ56 . .
600
1.330
tion de warfs ou de piles de ponts, sous forme de
1
1.794
2.308
1’ 2: . .
?
?
1 b5, : : :
3952 .
: 951 . .
9 5 0
fIl49 .
ZZZ
ZZZ
Ronier mdlr, par pied . . . . . . . . . . . . . . . .
3.350
Pr. Cfa
Ronicr fctttc~llt . . par piw1 . . . . . . . . . . . . . .
900
Fr. Cfa
Fcrtillr tir I<onicr, par kg . . . . . . . . . . . . .
0,15 I+. Cfa
IX Roniw cor.stituc en .\\friqitr l’un des meil-
leurs bois de service dans la zone sahélo-soudanieii~ie
aussi, cl& l’arrivie des ruropfiens, les peul~lemcnts
situes à lwoximit6 d e s a,,
(F”I(>11ii’r:lLiolis ont-ils ét6
surexploiL6s pour les besoins locaux. l)ien que le
Ikgislatc~ur
francais ait classi en l!U.’ l’espèce parmi
les cssc~~ccs
forcsti6res proLPgies et qu’il ait assorti
SOI1 abaL tage d’une taxe iISSt’% 6lcv6e de I’:lcOll a
limitcbr I(a gaspillage, prcsqi~t~ parloul. sous le Ç011-
vert tic droils tl’ttsagc ~~rc0rtl~s Ic plus souvent pour
des raisons poliliq1iw sans Ivuir compte de la possi-
bilil6 tics ~~alnlw:jies, wllrs-ci ont continu4 Ci s’ap-
pauyrir. C’csl- ainsi qu’a11 Sint:!~:II presque toutes les
roncraics tic I’Oucsl du pays onl aujourd’hui dis-
paru.
Il.;ibituM CI un maLCriau IGgcr, facile ;i travailler,
pli ;tfl;l(Iné
[)ilr les tcrnlitcs, Irs lmpulntions rura-
les CI. clans les villes, Iw h;rbitants disposant d’un

Commercialisation des feuilles de .Ronier au Sénégul.
faible revenu persistent néanmoins à prbférer le
que, elles apportent un revenu non négligeable aux
bois de Ronier aux sciages plus lourds, moins
populations rurales, permettant A de nombreuses
aisés à mettre en ceuvre, en général plus onéreux.
familles de s’adonner à une activité artisanale en
Chaque année des milliers de chevrons sont impor-
dehors de la saison des cultures. Au Sénitgal, dans
tés de Gambie et récemment les peuplements de
le département de ‘I’ivaouane,
on trouve d’ancien-
Casamance ont ftC mis en coupe malgré leur éloi-
nes palmeraies où les Rorus.s~zs sont maintenus par
gnement des centres utilisateurs.
les paysans uniquement, pour la production des
Nous mentionnerons deux emplois du Nornssus
feuilles et récemment un cours d’enseignement pra-
aethiopum qui, croyons-nous, sont particuliers au
tique a été ouvert afin d’améliorer et de moderniser
Sénégal. T>ans le Sine Saloum, on monte l’ossature
la technique de fabrication de ces objets qui sont
de la maison avec des chevrons de Palmier, on fixe
vendus dans tout le pays.
dessus des panneaux de 13ambou (O.zytenanthera
Lc limbe sert à couvrir les cases installées dans
abpsinica) puis on crépit le tout au mortier de
les champs pendant l’hivernage. Avec les fibres
ciment. Dans la région de Diourbel où les proprié-
allongées et peu lignifiées, avec les nervures souples
taires fonciers de la Confrérie religieuse Mouride
et coriaces, on tisse ou on tresse des couffins pour
tiennent a isoler leurs demeures par une ou par plu-
l’emballage des fruits et des I&gumes, des corbeilles
sieurs clôtures, on confectionne des barriéres avec
A pa,in et A papier, des sacs à main, des coupes, des
des piquets et des lattes de Ronier et on cloue dessus
chapeaux, des éventails, etc.... Le pétiole dont les
des tôles galvanisées.
faisceaux vasculaires, isolés les uns des autres, sont
entourés de fibres lignifiées procure un matériau
b) Les feuilles.
léger, flexible et résistant. En le fendant, on obtient
des lamelles qui servent k confectionner des tables,
Les feuilles de Ronier permettent de fabriquer de
des chaises, des pliants, des faukuils, des lits, des
multiples objets de vannerie, de sparterie et d’ameu-
berceaux, des cages B oiseaux, des lampes, des vali-
blement. En Asie et dans certaines contrées d’Afri-
ses, etc...
7

mort CII qriclques mois. Le Code
forestier sénfigalais q u i tollrr l a
snignéc du I>almier B huile jnterdit
celle du Ronicr, sauf sur les stipes
qui font I’objct d’une appropriation.
Dans les « vignobles sMrcs 11 clc la
I<+$on de l’hi&s, les Konicrs sont
scmCs dans Ics champs et les psy-
sans les remplacent au fur et à
mesure que les arbres meurent.
Exploités pour les feuilles dans le
jeune âge, ce qui freine la crois-
sancc du stipe, saignés h mort dès qu’ils ont deux
ou -trois mktres de hauteur afin de pouvoir recueil-
lir la sbve sans Echelle, les Palmiers atteignent
rarement une taille normale. L’incision est faite zi
coups de matchette et de couteau en creusant dans
Ic coeur, à hauteur du bourgeon terminal, une
Latte de ,1 m . . . . . . .
1‘2.5 I’ctit lit
. . . . . . .
600
Feuilles (paqoct tic 20)
200 Grand lit . . . . . .
cavit6 de 30 cm de long, de 15 cm de large et de
Vin (litre) . . . . . . .
10 I~ïrccaU . . . .
/ y;;;
10 cm de profondeur. L’exsudation dure 4 & 5 mois,
Table . . . . . . . . . . . . .
600 Valise . . . . .:: . 1.000
Chaise . . . . . . . . . . . . .
.500 Xlallc . . . . . . . 1 .ooo
varianl de 1 Li Ci litres par jour selon les saisons
Cage à oiseaux . . . . . %.OOO Classeur . . .
500
et les conditions atmosplt6riques. Plus intense
Faulcuil d’enfant , . .
2:io collf~ill à fruits .
1 0’0
Corbeille à pain . . . . . l 250 Eventail . . . . . .
25
pendant les mois froids qu’cw période chaude, elle
Chapeau . . . . . . .
50 Natte.. . . . . . . .
300
est beaucoup plus active par temps de brouil-
l

/
Il
- - - -
lard. Le vin, vendu sur place 10 francs CFA le
lilre, est surtout consommé dans les vjllages voi-
c) La sève.
sins. Seule une faible quanlitf est commercialisée
dans les villes où, par contre, on trouve beaucoup
Au Cambodge où Norcr~ssus flnhelli[er a 6tk inlro-
de vin d’I<laeis.
duit par les Kmers lorsqu’ils fondbrent le I-O~~LIIII~,
le Thot est traditionnellement cultiv6 pour la pro-
d) Le bourgeon terminal.
duction du sucre. En 1935 on comptait dans la
seule Province de Takco environ 1.200.000 Palmiers
Correspondant aux limbes des trois feuilles en
dont plus de 15 <?h
cours d’élaboration au sommet du stipe, le bour-
~taimt en production. Ida rkolte
de la séve a lieu pendant la période sèche en mcur-
geon terminal constitue un met delicat. 11 se prf-
trissant chaque soir Jcs inllorescenccs
a\\-ec une
sente sous la forme d’un cylindre de 40 cm de long
pince en bois et en collectanL dès le lever du soleil
et dc ,5 h (i cm de diamètre, onctueux au toucher,
le jus qui s’est écoul6 durant la nuit. Par 6vnpora-
blanc nacré, entouré d’un manchon blanchâtre plus
tion on obtient une
coriace, Cbauche des pétioles des dernières palmes
mélasse qui est concentrficb et
raffb& par des proc6dk artisanaux. Le rendement
qui sont sorties. Le prélèvement du nchoux palmistea
des pieds femelles est Iégtrcment supérieur St celui des
cntrninant la morl de l’arbre, toutes les réglementa-
mâles ; il représente
tions forestières cn prohibent la récolte dans les
par arbre :Xi0 h 400 litres pen-
dant une saison et la richesse saccharine de la si~c,
palmeraies non appropriées.
très variable, va dc X,24 h I9,90 ‘?&. 1Tne faruille
L(>s Elt;phanLs apprkcient également le bourgeon
saigne en moyenne une vingtaine d’arbres,
terniinal. Ilans le Parc National du Niokolo-Koba,
?Il
retirant annuellemcn t 1 .OOO à 1.200 kilos de sucre.
oil pourtant ils ne sont gnihre nombreux, ils abat-
L a ske d u HorcJssrr,s

Lent chaque annCe des centaines de Roniers, les
trcfhioprzm semble m o i n s
riche en saccharose que ccllc du Z~ortrssw /Iubc/li/?r
dkicinant en les poussant avec le front, les débi-
sélectionné depuis des siècles. A11 Mnégal, seuls les
tant avec leurs dcfenses, prtilevant le choux et la
Séréres catholiques la rkoltent pour la consommer
portion centrale de la colonne supérieure qui
sous forme de vin. Toulelois, au lieu d’opérer mod&
dcmcurc tendre et peu ligniliée.
rément comme les Cambodgiens ou même comme
les populations de Rassc Casamance qui, elles aussi,
e) Le fruit.
reth-ent une boisson alcoolistk d’ISlwis yui/lrrn,si,s,
Sj la pulpe sucrée contenur dans la mésocarpe au
ils mutilent atrocement le I’:~Iniier, entrainan sa
moment de la maturité n’est guère consommée qu’en

période de disette, par contre l’albumen en voie de
Dans l’industrie, la graine est susceptible de
formation est trés prisé des populations africaines.
concurrencer le corrozo fourni par le I’l~/fr~lep!1tr.s
Les régimes sont récoltés cinq mois environ avant
mcrcrocnrpa en Ambriquc tropicale. Elle est plus
que les drupes ne tombent à terre, les graines ayant
volumineuse mais prdsente une cavit6 inférieure
alors la consistance d’une gelée qui peut être mangbe
plus développée. On peut y tailler des objels de
fraîche ou grillée. Dans un rayon de 200 km autour
grande utendue, cc qui est inléressant pour In mar-
de Dakar, la presque totalité des régimes est cueillie
qucte,rie et pour la fabrication des touches de piano
et ceux-ci sont vendus sur les marchés de la capitale.
et des dominos. De 11112 ù 1920 le Mali a exporte! sur
La nucule n’est utilisable dans l’alimentation que
l’Europe quelques dizaines de lonr1cs de noix décor-
lorsqu’elle a germé. On prélève l’embryon avant
tiqutJcs et la palmeraie de Sera, prtis de Kaycs, avait
l’apparition des premières feuilles puis, plus tard,
été affermée pour cette industrie. Le promoteur
on arrache le renflement fusiforme blanchâtre de
de l’opération, une Icw~me, avait mis au poiiit un
l’axe hypocotyle de la racine. Bien que cet emploi
procédé de prCparation qui donnait entibre satis-
du Ronier soit rare au Sénégal, il a été la cause de
faction aux utilisateurs. A sa mort, en 1920, ses
l’échec de plusieurs plantations, les enfants venant
successeurs n’apport6rent pas les rn~nncs soins a~1
déterrer les noix qui avaient été semées.
séchage et au triage et l’exploitation périclita.
ÉCOLOGIE
HABITAT
une saison sèche de Ci à 8 mois et des températures
moyennes comprises entre 25 ct 35 OC.
Dans 1~ la Flore forestibre de la Côte-d’Ivoire »
Très exigeant en eau et pourvu d’un systi?me radi-
A. AZJBREVILLE a décrit d’une façon si exacte l’ha-
culaire peu développé, le Renier ne se rég6nbre
bitat du Rorassus aethiopum en Afrique de l’Ouest
dans la partie septentrionale de son aire que s’il
que nous ne pouvons que le citer : N le Ronier est très
éclectique. II forme de belles palmeraies dans la
zone sahblienne,
sans toutefois être aussi septen-
trional que le Palmier Doum (Hyphaene thehnïcu).
II descend jusqu’aux lisiéres de la forêt dense qu’il
ne franchit cependant pas, à moins d’y être introduit
artificiellement. Plus au Sud, dans la zone littorale,
il reparaît en abondance dans les savanes côtières.
On trouve quelques bouquets sur les plages, sans
doute autrefois plantés, mais s’y régénérant natu-
rellement, tandis que, dans les mêmes conditions,
le Cocotier n’y réussit pas. On rencontre exception-
nellement les Roniers en forêt, mais toujours dans
des formations secondaires. Ces Palmiers provien-
nent vraisemblablement de fruits ou de graines
abandonnés par les paysans autrefois sur leurs ter-
rains de culture. Les jeunes plants, une fois installits,
le sont solidement, et la vigueur de la brousse
secondaire ne peut avoir raison d’eux. Le Ronier se
tient indifféremment clans des dépressions inondCes
périodiquement, dans des terrains marécageux, aux
bords des rivières, des lacs ou en terrain sec sableux,
argileux ou pierreux )).
CLIMAT
La zone soudanienne présente les conditions cli-
matiques optima pour le développement de Boras-
SUS
aethiopum.
Comprise entre les isohyètes
500/550 et 1.000/1.300 mm, elle est caractérisée par
Réeolfe de lu séve du Rtmier dans le I vignobk &-ère X.
I’l~olo Gifkwd.

trouve dans le sol une nappe phréalique abondante
En ÇB-02, situC dans une zone plate mais bien
et proche de la surface. Ilans le Nord du Sénégal,
drainée, nous trouvons un sol Ferrugineux tropical
du Mali et du Niger, les l~almiers ne sont abondants
lessivé, A concrétions, sur matériau sablo-argileux
qu’en bordure des IIcuves ct de leurs affluents ou
du Continental Terminal. L’horizon superficiel, gris
dans des dkpressions
inondfies chaque annCe. Quant
foncé humifère à texture sableuse, se transforme
au peuplement situé à 40 km an Nord dc ~~OSSO,
progressivement avec la profondeur, devenant gris
dans une région où !e t 01 a1 des pricipitations anniicl-
puis beige tandis que les teneurs en argile et en li-
les est inférieur à 200 mm, il ne se maintient qu’;l la
mon augmentent et que des concrttions apparais- .
périphérie des aftouls-tannes ct le long des talwegs
sent. La porositk demeure toutefois assez bonne ou
humides a faible profondeur.
moyenne.
Nécessitant un Cclairemcnt intense, Horcxssus
En K-142, nous sommes dans le lit mineur de la
~ethiopum suit la lisiérc dr In forGt dense et c’est
Kayanga sous le bourrelet de la berge, ~LIT ~111 terrain
vraiseml~lablen~cnt
toujours CI la suite des hommes
submergé durant l’hivernage et même pendant une
qu’il a colonis6 certaines sa~ancs pyrophiles d? l‘in-
partie de la saison sèche. I,e sol d’apport alluvial
térieur et les savanes du lit loral atlantique, au
prhsente un profil peu différencié. Colmaté en sur-
Ghana, en Côte-d’ Ivoire, au I)ahomey, au Gabon ou
face, il est fortement argileux dés qu’on atteint
au Congo.
20 cm de profondeur mais la structure polyédrique
demeure bonne et la porosité. tubulaire moyenne.
SOLS
En (X-114, dans lelit majeur de la Gambie inondé
en période de crue, le matériau originel est consti-
tué d’alluvions anciennes et récentes apportées par
11 semble que dans l’aire du Renier, les caractfris-
le fleuve. Il s’agit d’un sol à pseudogley colmaté en
tiques physiques du sol, sa porosit6 et surtout son
surface par un dépôt d’élément.s
fins, sables et
pouvoir de retenir l’eau dans les horizons supérieurs
limons. L’horizon supérieur, peu épais, est encore
conditionnent le d~\\,clop])cnlrrit des prupleme~~ts.
riche en éléments fins mais les horizons suivants
Les palmeraies sont en effet presque toutes instal-
deviennent nettement argileux avec une structure
lées sur des sols alluviollnaircs d’origine mnrinc et
polyCdrique fine k-ès bien définie permettant la
fluviale ou sur des malkriaux d’origine éolicnnc, A
p6nétration des racines et l’infiltration et l’accumu-
condition toutcîois que ces derniers soient stalbili-
lation de l’eau par gravité.
sés et dotés ti’unc humitlit8 non n6gligcable à faible
L’étude des sols du Point d’Essai de 1’1. R. H. 0.
profondeur du îai t d’un substrat relativement imper-
à Yivaouane effectuée en 1956 par R. rVI.4IoNr3N
méable.
permet de donner un aperçu de la composition de
De l’étude pi‘dologique
de la Haute Casamance
matériauxd’origine éolienne colonisés par le Ronier.
publiée en 1963 par 1’0. R. S. 1‘. 0. NI. nous avons
Dans cette zone on trouve en effet, outre les vesti-
retenu trois stations dans lesquelles Iiortrs,s~~s
ges d’une des palmeraies les plus importantes du
<xethiopum constitue l’un des é1Cments dominants
Sénégal, de nombreux terrains enrichis en Borassus
de la strate arborée. 1,~s rCsullats des analyws
par les paysans Sérères. Les placages sableux for-
mécaniques des profils l’ont l’objet du tableau
ment un plateau vaguement vallonné qui domine un
suivant :
rCseau hydrographique dirigE vers le bassin du Sine.
l’AI3LEAU II
I
Profil I l%Wontlc~~
Argile
1 .imon
Sables fins
/
Sal~les grossiers
Porosité
(CIrI)
%
%
%
ld
_-.-- -- .~. l--.-.-----..--
GIS-92
OjlO
4,s
690
40,7
.l7,8
32,5
10/25
10,5
73
34,8
46,s
24,9
25,/x5
x3,5
620
29,6
10,o
-
50/60
20,s
11,O
27,5
31,s
X5/90
35,O
895
31,6
23,X
-
cc-112
O/ï
17,7
26,7
54,2
1,ï
40,l
30/X)
45,ï
10,o
37,8
0,6
32,0
1 CjOjl HO
51,7
10,7
35,2
0,7
35,6
__..~ ~. ~-
cc-1 1-I l----
O/:S
27,5
20,o
348
13,6
38,6
7115
48,O
16,O
27,l
48
42,o
30150
62,O
15,o
17,o
40,3
110/120
X2,0
897
.44,-I
33,3

Lattes de Ronier.
Les sols, de couleur assez foncée, légèrement dégra-
dés en surface, ont une teneur en argile et en limon
qui ne dépasse pas 5 y&. Ils appartiennent au groupe
des sols ferrugineux tropicaux faiblement lessivés.
Sous ces formations, plus ou moins épaisses, s’éta-
lent des sédiments lutétiens calcaro-marneux.
L’humidité est relativement importante et elle se
prolonge assez en avant dans la saison si?che en rai-
son d’une topographie assez plane et de l’humidité
atmosphérique nocturne non ntgligeable de décem-
bre à mars.
La composition chimique du sol joue incontesta-
blement un rôle important dans la croissance du
Ronier qui se dbveloppe plus rapidement et. qui
atteint toujours une taille et un diamètre supdrieurs
sur les terrains fertiles mais il semble que l’espèce
soit douée d’un grand pouvoir d’adaptation. Dans
le Sine Saloum et en Basse Casamance, on la ren-
contre dans des zones où la teneur en chlorure de
Sodium est très forte ; au Niger, dans la Xfanga,
elle croit en mélange avec liyphaene thebaïca dans
des cuvettes où on recueille le Natron.
ASSOCIATIONS VÉGÉTALES
Colonisant les alluvions marines ou douces au fur
et A mesure de leur colmatage, se développant sur
des alluvions éoliennes assez humides, multiplié
fréquemment par l’homme au cours de ses dépla-
cements, Borassus aethiopum ne possède en propre
manc:e il est souvent associé à Eltreis guineensis. A
aucune espèce caractéristique associée.
proximité des fleuves et des rivières, il vit avec
Sur les terrains à forte teneur en chlorure de
Combretum glutinosum, Prrrkicr biglobo,scr, Unuhinia
sodium de l’Ouest du Sénégal, on le rencontre en
reticdata puis, en se rapprochant. de l’eau, avec
mélange avec Tamarix senegalensis et Acacia steno-
Jlitrtrgynn inermis. Sur les sols sableux du départe-
carpa, ce dernier ayant tendance à le remplacer
ment de Tivaouane on le trouve m6langé à Actrcia
quand la palmeraie est défrichée. En Basse Casa-
albida, Bnlanites tregypfinca, Guirrtr senegtrtensis...
SYLVICULTURE
CROISSANCE DU R’ONIER
La graine met environ un mois pour germer. Elle
ques les uns sur les autres, chaque disque corres-
Cmet lout d’abord une longue racine qui s’enfonce
pondant à l’empreinte foliaire d’une feuille qui reste
profondément dans le sol tandis qu’une feuille se
visible sur le tronc car, çommc on le sait, chez les
dirige vers la surface. Pendant les six OU huit pre-
Palmiers, l’accroissement en diamètre n’est pas le
mières années le stipe demeurera enfoui et seules
même que chez les I1icotglédoncs 1).
une vingtaine de feuilles bien développées apparaî-
Jusqu’à l’âge de 25 ans, les bases des pétioles
tront, formant un bouquet de 2 à 3 m d’envergure.
desséchés demeurent cngain6es
sur le slipe dont le
Ensuite, écrit BELLOUARD, «le tronc commence à
diamktre demeure constant. A ce moment qui coïn-
sortir du sol et s’élève en hauteur à la façon d’une
cide avec l’apparition des premikes fleurs, le tronc
colonne qui serait construite en empilant des dis-
augmente brutalement de volume et une desquatna-
11
-
rc

con~oitCcs par les paysans, cllcs ont partout régressC.
Seules se sont maintenues crllcs qui avaient ét6
incorpor@es au domaine foreslier et encore B condi-
tion qu’on ait pu interdire toute installalion, même
leml~oraire, de cultivateurs. 1,‘expériettce a montré
que partout où des contrats de culture avaient @té
accord6s, les peuplements de Honiers avaient 6té
anéantis en l’espace de quelques années.
I,‘cxeml>lc le plus frappant est celui de la palme-
raie de Pire (iouregr, clans le déparlement de Tiva-
ouanc,
au %nCgal. l)ans mi article sur CC
le Renier
en A. 0. i’. 1’ publi6 cn l!kN dans Rois et ForCts des
‘i’rolticlui~s, I~t~t.t.ot~i\\ t(t) txpose lc plan d’amlnage-
mwl qu’il :rvaiI cort~u atout c c prul~l~~nt~.w~. S o u -
cieux tic, cottciiiw Ic nt:tint icn tics Ih-trssm el d e s
paysairs, il cwoniptaiL obtenir en fin de r6voiutioti
,10 à 60 arbrw 5 I’hcctar~~ gr;icc 5 la prolccliott des
jaçhiws. I’rès tic vittgl annCes aprtis l a
rcQlnçtion
dit protocole, nous wnstatotts qu’il tt’csiste prati-
qi~ctttctit :tttcuti l~onicr ;rtiultc dans la forCt cle Pire.
Iks centaines de nomwttts paysmis sont venus
s’inslallw, lis jach6rcs ont pratiqurtiirt~t disparu,
ctiaqttc ;tttttk la qttttsi-lotalilfi Ors f(~ttilles est cueillie
cl les jeutics planls son1 brdlk en lin de saison skhe.
1~s ~~sullals ne sot11 gtti*re plus cncouragcatits dans
les ~otics, pourlant r&luites, o i t une <III?~ ure avail
Cl6 illl~~lillll~t~ VI 0il ICS t~t~S~t0llSt\\l~l~~S
des Yillagcs
s’tSI:ticttl lwrl@s garaiils du rwltrcl de la régtWrn-
tioti.
II s~ttil~ic donc qtt’h proxitttil~ tics villes et dans
les zones h forte densiLC ci6mographique la dispari-
tion des vieilles gaines sc produit de haut en bas,
tion des palmeraies susceptibles de fournir du bois
dkudanl le Iûl en quelques mois. I,e renflement se
de service soit un phénomène irréversible. Sur le
poursuit SLK 3 a 4 I?I puis lc diamètre décroit el rcde-
plan économique le maintien de tels peupletnents est
vient identique à celui du d6part de la colonne. 1.ers
du reste difficilement concevable car le Konier
90 ans un deuxiénte tmfletrtent SC fortne et chez Irs
nécessite des sols riches et hutnides donc exploita-
sujets très âg& on en lroitvcparfois untroisikme lan-
bles par les paysans et. il ne donne que des maté-
dis que des racines nées a la base de la tigta consti-
riaux de construction de faible valeur. Par contre,
tuent un empâtcmenl important.
en raison des multiples entplois du Palmier dans
I,a croissance en hauteur varie avec la richesse clu
l’artisanat et des ressources complémentaires qu’il
terrain et In quantit6 d’eau disponible dans le sol.
peut apporter aux populations, il est indispensable
Dans les tneillcures conditions elle atteinl 30 à 40 cm
d’assortir toute mise en culture de roneraies d’un
par an. Si les feuilles sont. prélevées au fur el. hmesure
plan d’atnénagetnent destiné non seulement à
qu’elles sortent de lerre, le tronc n’apparaît jamais
préserver l’espèce mais egalement & obtenir le
el une protection I.ardive n’entraîne que la Fortna-
maximum de feuilles.
lion d’un stipe chétif et malingre. Ik mêtne, lorsque
la colonne est tléjh fortn6e, la cueillette des feuilles
RÉGÉNÉRATION ARTIFICIELLE
avant q~~‘elles soicnl parvenues ?I la sccortcle annce
de leur existence 1~rovoqite des accroisscmenls en
En Asie, la culture du Rorrtssus fZabrllifer est au
point depuis for-l longtemps et le Paltnier qui a été
diatn6lre r6duits cil irr~gulirrs.
soumis à une sélection au cours des siècles est sou-
LES PEUPLEMENTS NATURELS
ven’l trailé comme un arbre domestique. Il était
donc normal qu’en Afrique les forestiers s’intéres-
En Afrique occidentale on rencontrait jadis de
sent à la sylviculture du 1~o~ns.w~ arthiopum
dès
trtis importantrs roneraies. Etablies sur des lerws
qu’ils ont commencé à travailler en zone sahélo-
d’alluvions souvent ferlilcs et presque loujours
soudanienne. Avant eux, du reste, les paysans mul-
12

14e Renier est ais4 à introduire par semis. ‘l’ou Le-
[ois les opérations de reboisement ne sont guérc
spectaculaires en raison de la croissance très Icnle
du jeune stipe. Elles imposent, en outre, une cer-
taine continuité dans l’effort car de nombreux fac-
teurs peuvent ruiner les plantations au cours des
dix premières annbes.
I,a densite optimum, variable selon les sols, setn-
ble être de .A00 à 600 pieds adultes par hcctarc. On
peut l’obtenir en une seule éclaircie efTcclu& ~(‘1‘s
l’age de 10 ans puisqit’ti partir de cette 6pocItte l’ela-
lement d e s cimes demeure c o n s t a n t . 1,a partie
supCricure du tronc n’offrrrnt aucun int$r$L Icch-
nologique, il est ittutilfh de prkvoir une rkwlution
supkrieure h 60 ans.
1In peu partout, au Sénégal, au Mali, au Nigct
des plantations on{ étF réalisées. 1)an.s I’cnsctrtbl~
les rktllats ne sont guére encourageants. En fxa-
minant les 2.000 ha reboisfis en Ronicrs au S6négal
entre lY,2 et 19% dans les forets tic (;asatn:tncc
cI
du Sine Süloum, on peul trouver trois raisons aux
échecs :
Quand les noix étaient mises en place it pro&
mité des villages, souvent les enfants vcnaicnt
déterrer les bourgeons la prrmitire annk puis, plus
tard, les habitants prenaient l’habi-tude de cueillir
les feuilles au fur cl B mesure qu’elles sorlaicrtl de
terre.
-- Essence de pleine lumikre, le Bortxssus ne sup-
porte pas la concurrence du recru, ce qui impose de
Gnielina d o n t l’ini~~latitation
cotilc plus cher au
nombreux dégagements quand OJI optre en forêt.
d6part mais dont Ics l’rais d’entrclicn demeurent
beaucoup de Roniers vegètenl aujourd’hui A I’om-
rkiuits. Ce choix semble judicieux car l’avenir du
bre, faute d’entretien.
bois de Uortrssus twfltio~m~n est limité alors que
-- Peu sensible aux feux itinérants lorsque Ic
celui des nouvelles essences forcsliiws in traduites
bouquet terminal est hors dc portée des [lammcs, le
esl prometteur pour l’induslrie locale actuellement
jeune Palmier est une proie facilepourl’incendie qui
tributaire des importalions. Par contre, en raison de
détruit les feuilles et stoppe la croissance. (jr dans
l’extension prise ces tlcrni&res années par la vanne-
les zones où on a opéré les feux de brousse parcou-
rit et I’arlisanat dtb la ïeuillc dc I~almicr dans le
rent annuellement les Forêts.
Nord-Ouest du pays, il serait possible d’cnvisngct
Acluellemcnt le Ronier n’est plus utilisé au S6né-
dans cette zone I’cxtcnsion des pcuplenictits nalu-
gai dans les reboisements. On lui préfère lc Teck et le
rcls.
J. G. ~\\I)AM. - Itinéraires botaniques en Afriqttc oçcitlcn-
tale. Jownal #A~ric~rltwe t r o p i c a l e e t de hMc-
n i q u e A p p l i q u é e , m a r s 1062.

A. AUI~I~EVILLE.
- La Flore L:oresti*re tic la Cfite-tl’ Ivoirc.
Cenlre Technique ITorrslier Tropical, 1959.
1’. I-~LLOUARD. - Le Rnnicr CII A. 0. F. Bois et I:orêls des
Tropiques, 2? lritnrslre 1950.
A. CI~~ALLIRR. - - L e Horus.sus clrfhiopzcrn dc I’Afriqttc
occidentale e t s o n titilisalion. Xeour IMar~iqrr~
Apptiqf&, aoitt lY:<O.
- Répartition géographiqtte ct Exploilalion tics l’ai-
tniers Borussus. Reme d e B o t a n i q u e Apptiqrk,
nov. 1949.

* “ RE~UBLIXJE DU SENEGAL
I
MINIS~ERE DE L’ZXONQI+4IE RURALE
c
CENTRE ‘TECHNI.W& FQRE$TIER TROPICAL
.
Carzli les essences forestières qu’on rencontre dan3 la zone
A
oahglienne, le palmier Doux. est certainexent celle qui présente l’intkrêt
le plus graad pour les populations car le bois, les feuillus, les fruits trou-
vent de nombreux emploi 13 dans la construction, l’arti6alat et l’alimentation,
Si les produits exploit65 ne peuvent donmr lieu & aucune exportation et

s’ils sont de plu B en plus concurrenck~ par les objets marmfacturis,il n’en
demeure pas moi.ns vrai qu’il s continuent et continueront sans doute encore

pendant de nombreuses an&ee.., à jouer un rôle no3 n%gligeable dans l’kcono-
raie locale, aussi bien auprès des populations ssdentaires que chez les noma-

dec.
I.- DEGY.RIPTION
A . .MORFHOLQGIE ZT CARASTERES BQTANI2U3S
PalrnierE; de la famille des Borac&ec,les Hyphaene compren-
nent une vingtaine d’espèces,très proches botaniquement les unes des
autres, toutefi originaire D d’Afrique tropicale aride, d’Arabie ou de Mada-
gascar. Ils sont caract$ris+Ys
par un stipe .annel6, presque toujours ramifié
dichotomiquement, plus ou moins garni des restes des gaines et des p&ioles,
Leurs fruits sont recouverts d’un tissu (hyphaenein en grec) fibreux et sec

d’où le genre tire son nom,

-2-
I
Hyphaene thebai’ca, déjà mention& dans des textes
Bgyptiena datant de 1800 avant J.C., est l’espèce la plus largement répan-
*
due;c’est également celle dont les produit s sont les plus intéressants.Les
sujets adultes peuvent atteindre 40 centimktres de diamktre et 30 mètres
de hauteur. Ils offrent jusqu’à quatre fourches successives Couronn&es
chacune par un bouquet de feuilles, port spécifique qui vaut parfois au Doum
l’appellation de ” Palmier dventail “. Il doit vraisemblablement exister
plusieurs variGt<s car dans certaines palmeraies les stipes se divisent pour
la première fois ;51 7 ou 3 m”rtres du sol alors que dans d’autres peuplements
les troncs sont d$gagQs sur 7 B 10 mktres.
Les feuilles, groupBes par 20 à. 30 à l’extr&nitk des fourches
s or,t pah k e 5 , digitinervses. A;>proximativoment longues de 180 centimktres
et larges de 75 centimètres, elles sont dures et rigides, de couleur gris-vert.
La gainr, divisge à la base, ne demeure attach5e à l’arbre que durant quel-
ques mois. Le pStiole, 1Sgèrerfient plL7s court que le limbe, canne15 5ur le
d.ecous, arrondi au. desseun,est arr& de fortes $pinea noires irr6gulières. Le
lizf+3e, uni Y la base sur ~LX ccntimètrcs, se cspare en une vingtaine de seg-
rnents 1anceolBs aux Parafe lisses avec des filaments pendants aux angles.
Les spadices sont dioïques. Les mâles portent sur l’axe
principal des rameaux florifBres distique;6 couverts de bract6es embrassantc.5
protxgeant des anfractuositjs qui, chacune, abritent une ou deux fleurs compre-
nant un calice tubuleux 5 3 segments;une corolle à 3 P%ales, 6 ktamines aux
filets courts et aux anthères linbaires sagitties à la base.Les inflorescences
fernelleo sont ramifises avec, à l’extrSmitzS, de nombreuses fleurs disposses
en spirale, munie s à la base d’une bractse velue, composées de 3 sépales et
de 3 pgtaleo imbriquIs, de 6 staminodes, d’un ovaire â 3 loges uniovulées
avec des stigmates sessiles.
Le fruit est une drupe piriforme sèche et indéhiscente d’envi-
ron 6 centimètres de longueur et de 5 centimètres de largeur.Brun rougeâtre
puis grisâtre à m.aturitb, il porte à la base les restes des stigmates et peut
présenter 1 Z 3 lobes. Il contient un noyau unique, fibreux, ligneux, plus ou
moins trigone avec une seule graine à albumen uni, corni et creux dont l’erra-
bryon est vertical.La noix p2se de 40 B 80 grammes dont un tiers représente
l’amande. Les fibres du piricarpe ont la consistance et la saveur du pain
d’spice ce qui a amen6 parfois les populations B donner au Cours le nom de
‘?Palmier pain d’gpice ” et, en Egypte, celui ” d’arbre B Gmblettes “,
B. CARACTERES TECHNOLOGI~RUES ET UTILISATIONS
Tous les éléments d’Hyphaene thebai’ca, stipe, bourgeon termi-
nal, phtiole, limbe, fruit sont utilisés dans les régions sahélo-sahariennes,
a, Le stipe
Le Doum 6tant dans son aire de dispersion le seul arbre suscep-
-
I I . . - - - .
- - -

-3-
’ tible de fournir dea billes droites d’une certaine longueur, les emplois sont
multiples. Le bois,brun avec dea fibres noires, est dur mais trka difficile
-
EL travailler.Ne pouvant être acio ou fendu, on l’utilise à l’&at brut dana la
construction et la charpente o-u aprè ç équarrissage coïmmaire pour la menui-
serie et la fabrication de pirogues.
Pour le bâtiment on recherche des pieds mâles, beaucoup plus
durables que le s stipes femelles, On choisit de prUfgr cnce de~%!$?te: ou tout
au moins d+Ariaoants, -moins lourds, plus facileo à transporter et surtout
peu sensibles aux attaque s des termites.Dans la Boucle du Niger, toutes les
maisons sont couvertec par une ” argamaose “, terrasse d’argile compactoe
q-ui repose sur un platelage de Doums pos4s côte 3 côte,Bien exgcutle et r4gi:
li&rement crépie, la toiture eot Etanche ct peut rssister 15 B 20 ans. Lec
lintea.ux, les encadrements des portes et de 0 fenêtres sont hgalement taillho
dax lc p?&-..?.ie~.
Dano cette r.<gion les cultivatesrI; font appel 2 I-Iyghaenc thebai’cii.
.
pu.; cVnCitrui2e les pLro2; 2.tiU
1 a- 15gOres dont ilo ont besoin pour circuler dans
les rizieres et franc!?r lec nomlbreux marigctc qui cloisonnent le pays en
poriode tZe crue, 7,es instruments sommaire s dont dicnosent leo artisan6,
.k
hZche et herminettc, ircponent l’emploi de Boume vivants plus air;gç 5 façon-
ner et ils ne permettent gu&re de tirer d’un stipe piur; d.c deux planches de
3 mtètreç de longueur et d’une dizaine de centimètres de largeur ai bien que
chaque embarcation demande environ vingt pal;-s.iers. Les bois étant taillis,
on leo perce au fer rouge sur le bord puis qn leo assem’ble avec de la corde
impr?sn :e de beurre dc karit 9, L’>&anchGitV demeure sommaire, les planchez
sont rapidement attaquses par lea insect,,
0~ el les chai-:@gnons;rarement la
longGvit6 de la pirogue dspasse une année.
b, la feuille
Le pStio1.e dont les faisceaux vasculaires demeurent
isol8s
les uns des autres mais entourse d’une gaine de fibres bien dkveloppQes
constitue un matsriau lkger, rgsiotant et flexible.En le fendant en deux dans
le sens de la longueur, on obtient des lattes qui, fixhes avec des lanières de
cuir sur un bâti de gaulettes, forment des sommiers ou ” tara “. En le sQpa-
rant longitudinalement en 6 ou 8 morceaux, on dbtache de minces baguettes
employdes dans la confection du ” secco “, panneau de cinq m’étres de lon-
gueur et d’un mètre de largeur avec lequel les nomades entourent les tentes
pour les pro,tgger du vent de sable.
Le limbe, aux fibres allongke s et peu lignifioes, est très utilisB
dan6 la vannerie. Les homme s s’en servent pour faire de la ficelle et dea
cordages. Leo femmes le tressent en bandes de 10 centim&tres qu’elles
cousent pour obtenir des nattes. Partout ces produits font l’objet dISchanges
et dans certaines rggion 8 ils sont même commercialisVs.C’est ainsi qu’en
1950, dans la Boucle du Niger, pays d%levage, 1e.s exp4ditions de vanneries
de Dow-n vers UOgou et Bamako représentaient un chiffre d’affaire supgrieur
à celui de la vente du b&ail,
-.
._--
- -.-..
_.-
cr

-4-
Tranfzform”nues en sacs, les nattes servent & emballer le mil,
. ,_
le paddy, le caton,la go mme arabique, le poisson sec, le charbon de bois,.
Teintes avec de3 Gcoctioncz de plantes, elle3 3ont em-E3;1~+.3. pour l’arne-
mentation de3 mzis.oas ou le recouvromcnt du. 301. La corde .et 1~ ficeS da
-
Deum ont kgale~z?enli,d.c..noinbreux,rrt;c7.geç
dome3tiqucsr Li)n..les utiliçe en
particulier pour entraver ,les a.nimaux, puiser J’eau., asoez&.er .et-calfater
le3 pirogues, coudre leo.nattem*, confectionner .de3 gourdes pour conserver.
le-lait . .
. ..I

a
Bien,qu!cn ne puisse c.oncid$rer le fruit dWvphsene thebaika
.come un alimc::lk, il ti.st fr,~quekment con3omsn~ par le~‘~pop~?.ûtions de3
. .
r S@ons 3 ah%,ienne ns sudxxt les :an.nGe
. .._
G de dkette au cours &~q,ue~les il
conaéitue souvent la base :de !a nourriture pendant pl.uaicara -ois, Lorsque
la noix est en voie de formation, e!.fe renferme un l.i&de s~:cl’O qu’il est
Caciled’acpirer aprEa c?yir perc la coqil$. Loroqur ‘dle eot mare, on
extrait du p5ricarpc u;le..farine brun%re amylacse utilisee en bouiilie. ou
transformer en breuvage ‘ZprS3 m;zcdratîon dan3 1’e,-u..&$ises à germes
da.n~um&ocxe, Les araandqç peuvent eafin être rnanzges &a que l*r&umen
. . .
&.X
se ramalit. et que le; cotyl.édon .co‘n;m’enc.e à se d&.wlo.ppzr,
.
A Ia..fin. du-dixncu~ib~me siècle, lorcque .l.‘iyoire -v&g5tal 6ta.it
recherch& -pour La fabrication de bouton3 $P ,q+ialiité, on em$oyait parfois
l’albumencar.~~ du.fruit de .Doum comm~‘succ6danÉ du corozo que Froduit
le Palmier Tagua d’An$6rique du Sud ( .@kyteleph as ma.croca.rpa, ). Bi.en q u e
. . .
.cette...industrie soit ta&bée en dG3u&tude lors de l’apparition des’~ma.tièkes
.,
.
plastiques 3ynthGtiques, on a continJ’
1 e encore pondant de nombreuses annGe3
à utiliser en Egy$e leh amandes d’~~~~haene.theb,ai’ca,.ix)ur faire de,s..rosairer;,
~6, ,_ Le bourgeon terkinal
Le bourgeon. terminal d’Hyphaene thebaka, comme celui .de
presque. tons.los gsdmic~3, est comestible, Durant la dernière guerre, nombre’
d’eurapSen3 3 Sjournant dan3 la r kgion de Gae, au lMa?i, 1’utilis;érent comme
1Ogume de consomrtiiaacourants faute de mieux. Aujourd’hui, bien que
toute3 le3 rr’gl--
~ti~c~ltations forestiEres. prohibent la ricoite des cho.ux-pali
mistes car. ell,e..entr~~c.la.mort de l’arbre, il est encore froquent dcfrouver
de3 coeur3 de D‘OU~ dans les-ccunpern.ents...namade3.
Cepcndant, le3 bour-
geons &.nt ew @nlral prklevés-au milieu de tou.ffe.3 naines et non sur-des”
sujet3 dSjà form $3, le prGjudic.9 subi par, ke peuplement demeure réduit.:.,-.
.-
_
. .
---
-
.
-.-._-
-..
.-
4

- 5 -
I I . E C O L O G I E
A . H A B I T A T
On rencontre Hyphaene thcbai’ca sur toute la bordure méri-
dionale du Sahara. L’aire de distribution couvre actuellement la Mauritanie,
le llord du Sénégal et du Xali, la Haute Volta, le Niger, la partie septentrio-
nale du NigSria ct du Cameroun, le Tchad, le Soudan, l’Ethiopie, la Somalie
et 1’Xgypte. Toutefois les palmeraies sont toujours dispersheo,li5es à la
présence de l’eau dans le sol, et il est très rare qu’elles cJffrent
des super-
ficies importantes.
On trouve quelques peu.plcm Q
l~nts de Dourn en plein pays souda-
nz.is, au Togo ou au Dahomey par exemple. Ces aires disjointes, AUBREVILL;’
l’a d6montré, sont des rgp
,.,,idus de la flore sah&lienne qui s’4twdai.t largement
vers le Sud lors des pxriodes d’aggravation de i’ 6tat ci& ce::tique à 1’ 6poque
quaternaire, De m&ne lec ;:+2imeraic,s d’ï%yphaene thcbalca d’Arabie et du
GO.?~ d’Akaba en Ir;raCl constituent des reliques paloo-africainesde
la vég&-
tation de l’oli~oc~nc
et d-2 miocBne, avant la cassure du bouclier crabe nubien<
Peur 9iAZ’:;J’ il n’y a pas de dcute qu’à ce moment les Doums recouvraient lc
Si-ai’ et, p(:ut être mëme, le s bords de la mer morte.
B . C L I M A T
Essence sahélo-saharienne, Hy+aene thebalca supporte des
templratures moyennes annuelles cup$rieures à 33’ avec un dkficit de satu-
ration moyen dipassant ZO( 3ridal)S C’est uneecpskce trEn thrrmaphyle qui a
besoin de chaleur toute l’année ce qui, Pou:r R. KARSHCN, explique 1’4chec
des plantations effectuges en Israël dans le NBguev, non loin pourtant du
peuplement naturel du golfe d’Akaba. Son maintien dans les zones où les
prv’cipitations sont faibles demeure conditionnh par une nappe phréatique
proche de la surface ou, dans les massifs montagneux, par l’existence de
sources.
Au Mali, dans la rogion de NiafunkS, vaste cuvette comprise
entre les cotes 275, niveau du lit mineur du Niger, et 310,sommot des pi%ono
du rebord,les trois quarts des terres sont inondés de novembre à janvier.
Les dunes situles à l’altitude 286 rnktres sont presque toutes couvertes de
Doums et, au moment de la crue, elles sont entourées d’un véritable lacis
de marigots. Ayant remarqué en 1950 que les palmeraies les plus Éloign6es
du fleuve prhsentaient un aspect souffreteux et que les forêts d’Acacia nilo-
tica qui les bordaient ne possédaient plus que des arbres morts, nous avions
not.4 que, depuis plusieurs dAcadL 2s l’amplitude du Niger ayant rarement
d&pas& 6 m’rtres, les eaux ne parvenaient plus à envahir la totalit4 de la
cuvette. Insuffisamment irrigués, certains peuplements, telle la palmeraie
de Gatig.- -Djirma, n’offraient plus que des stipes adultes desséchés et des
touffes dépérissantes.

-
-6-
e
Dans l’aire de dispersion Hyphaene thebaka a besoin de
trouver beaucoup d’eau dans 1 e sol ce qui, souvent, limitera son extension.
Il est même capable de supporter durant quelques temps une certaine
submersion. Sur les bords de la Taouey, au Sénégal, on trouve des Doums
dont la base est submergoe par la crue de la rivière et au Niger,dans le
IManga , les dépressions boiseee3 en Hyphaene sont fréquemment transfor-
mees en mares par les pluies d’hivernage.
c . S O L S
Ce sont les terrains permgables à texture oi1iceuse et à faible
teneur en argile et en limon qui conviennent à Hyphaene thebai’ca,Nous mentior..
ncrnns une analyse de sol effectuée au Tchad par 1’. 0, R0 S, T, 0, M, dans un
pwplzrnent de Doums installé sur des alluvions fluviatiles rgcentes :
- em. -- .-
_II
..-
Y^
.-
iPr-fondeur e n c m
I e--
-*Le. - -
0-E
y...-
70
7,2
994
GRANULr>METRIE
sable grossier
%
29
26
sable fin
$1
27
38
l i m o n
%
10
13
argile
%
34
23
MATIERE ORGANIQUE
mat, org. totale
yo
0 3
azote total
“1
0:;5
carbone
y4
0,20
C/N
8
BASES ECHANGEABLES
C a meq.
%
8,70
11,66
Mg meq.
%
5,05
2,37
K meq.
%
0,58
0,08
Na meq.
%
1, 05
3,04
Na/Ca échang.
%
1.2,1,
26,I
SELS SOLUBLES
Ca meq.
%
I?I
Mg m e q .
%
L6
K meq.
%
0,2
Na mkq,
%
0,?5
F, 2 05 total
vo0
0,31

.
-7-
L’espèce se montre trks tolérante au sel. Au Niger, dans les
cuvettes du Manga, on recueille le natron au milieu des palmiers et, en
Israël, des échantillons de terre prélev6s près d’un groupe de Doums
ont r;Svèlé 21,7% de carbonate de calcium, teneur qui tombait à 14,S% B
la base des stipes et au milieu des touffes où le vent avait accumulé du
sable.
D, ASSOCIATIONS VEGETALES
Nous avons vu que les peuplements de Doums sont toujours
dispersés et qu’ils couvrent rarement des superficies importantes. MCme
dans la Boucle du Niger, la zone de l’Afrique de l’Ouest la plus riche en
Hyphaene thebaica, on rencontre rarement des palmeraies dgpassant 1000
hectares.
Quelques essences forestières, telles Acacia Raddiana, Balanites
aegyptiaca et Boscia senegalensis, sont toujours associées au Doum et
souvent mglangées pied à pied aux stipes ou aux touffes.D’autres arbres
comme Euphorbia balsamifera, GQi~nmi~o8aafriczna,
Cadaba farinosa, Acacia.
senegal demeurent à proximiti sur les portions hautes du terrain, tandis
qu’Acacia nilotica, Acacia seyal et Ziziphus mauritania se cantonnent dans
les zones plus argileuses et inondoes.
A l’Est du Fleuve Niger,Acacia laeta est fréquemment lié au
Doum puis, à partir de la rive orientale du 1 ac Tchad, Acacia mellifera
fait son apparition dans la palmeraie. Dans le Manga, Hyphaene thebaica
et Boraasus flabellifer vivent côte à. côte. En Israël,les groupes de Doums
du golfe d’Akaba poussent en association avec Suaeda monoica, Nitraria
retusa, Juncus maritimus, Lycium arabicum et également Acacia Raddiana,
lui aussi vestige de la flore paléo-africaine.
I I I . S Y L V I C U L T U R E
A . R E G E N E R A T I O N N A T U R E L L E
En Afrique de l’Ouest les fruits de Doum sont mûrs en avril-mai,
trois à quatre mois avant le début de la saison des pluies. Tombks à terre,
ils demeurent aux abords des palmiers où, peu 2~ peu, le vent les recouvre de
sable. La dispersion des semences est nulle. S’euls les animaux en faisant
rouler des noix sous leurs sabots ou les humains en jetant des noyaux aprks
avoir mangé la pulpe sont susceptibles de les propager.

z
- 8 -
.
Le péricarpe riche en mati&res amylacees est rapidement
attaqué par les insectes mais la coque fibreuse fortement lignifiée assure
à la graine une protection efficace même contre les termites, La germi-
nation ne dobute que lorsque la quantit6 d’eau absorbge par l’amande repré-
sente environ la moitis de son poids, Dans les contrhes désertiques, elle ne
se produira donc que les années o’i on enregistrera des précipitations à moins
que les fruits, enfouis par le pigtinement du botail, ne trouvent un sol moments-
n5ment rendu humide par irrigation.
La germination est hypogée, Si le milieu s’avère favorable, une
petite feuilles lancdolée longue de 3 B 6 centimètres sort au bout de 3 à 5 mois
puis la croissance marque un arrêt au cours de la saison sèche.Elle reprend
avec 1’hivernage;une seconde puis une troFIsième feuille toujours lancéolées
sl~z-Plee,veine~,parallèlement
jusqu’à 20 centimètres apparaissent, Ce premi’er
bouquet esr: f.rCo sensible aux feux itinérants.11 est également pris5 dos ani-
maux domestiques , surtout des ânes et des c’hkvres qui, en l’arrachant, entraî-
nent la mort du jeune plant,
Lorsque rien ne vient entraider son d&eloppement, Hyphaene
tkebaïcx, apri s avoir végété pendant quatre ou cinq ans, démarre brusquement
et UTsrant 80 annges environ le stipe s’allonge annuellement de PG à 15 ccnti-
mktrcs. Autant les premières feuilles étaient fragiles, autant le système foli-
aire dsfinitif se montre résistant aux incendies et à l’action du b6tail. Seuls lez
humains, en prilevant un nombre inconsid6ré de kirribes pour la vannerie, sont
susceptibles de freiner la croissance et parfois même d’amener
la dessica-
tion du bourgeon terminal.
Au IMali, vers Tombouctou et G~O, au Tchad, vers Qurn Hadjer, on
rencontre d’importantes palmeraies qui se maintiennent à l’état nain, s ans
aucun arbre adulte, sans aucun porte-graines, Ces peuplements, dstruits
pour les besoins de la construction puis ourexpïoitsc Four l’artisanat, peuvent
SC reconstituer aisgment si on les protège.Nous en avons fait l’exp$rience
dans la Boucle du Niger; trois ou quatre années de mise en dkfens suffisent
pour que des stipes commencent à se dBgager des touffes,
Certains forestiers pensent que le Doum serait capable de drageo”-
ner, expliquant ainsi l’abondance et la densité des palmiers nains qu’on trouve
dans certaines zones. A notre connaissance, rien n’est prouvé et les rejets ne
sont peut-être que des sujets issus des noix accumulées au pied d’arbres
aujourd’hui disparus.
B . R E G E N E R A T I O N A R T I F I C I E L L E
Hyphaene thebai’ca a été introduit dans les régions tropicales en
Amérique et en Asie mais la culture n’a toutefois jamais dépassé le stade de
l’arboretum ou du jardin d’agrément. A Ceylan, sous un climat chaud et humide,
des graines en provenance d’Egypte ont donnb naissance à des stipes deux fois
plus épais que dans le pays d’origine avec des branches plus nombreuses, plus

..
-9-
. . larges, plus courtes, terminkes par des bouquets de feuilles beaucoup plus
d&elopp6s. En Israël par contre, un essai de plantation entrepris dans le
Nkguev, pourtant non loin des peuplements naturels du Golfe d’Akaba, s’est
soldé par un échec, le s conditions locales de température, en particulier le
froid pendant une certaine période de l’année, ne convenant pas à cette
essence thermophyle.
Habitué aux climats dgsertiques,le Doum possède un syst&me
radiculaire plus étendu que cel.ui des autres palmiers ct les premièrrs
feuilles n’ont pas encore fait leur apparition que le pivot atteint déjà près
d’un mètre de longueur.Dans le Sud de la Floride où les horticulteurs uti-
lisent parfois le Palmier 6ventail comme arbre d’ornement, ils doivent
1’Qlever dans des r&cipients d’une capacitk exceptionnelle car Hyphaene
thebaïca ne supporte pas la transplantation, En forêt il est obligatoire de le
semer directement en place.
En Afrique les forestiers ne son>gu>re i&Grer;rSs au Doum
jusqu’à présent. Nous ne connaissons qu’une petite palmeraie artificielle
d’u:-*e vingtaine d’hectares créc’c en I?2 0 à N’Bétou dans la I?ouci.e du Niger
par l:Adm-r,,,
;o;ctratcur CIlA-MISON, résidant de Saraf%z6. L,o~s$que n3us l’avons
parcourue, les stipes 806s de 33 ans avairnt 3 à 5 m?tres de hautcAr cY le
peuplement présentait un excellent 6tat végétatif. Cette cocslrttaticn nuw a
amen6 ’a entreprendre des semis sur plusieurs hectares du Pérlr&tre de
Reboisement de NiafunkB, La germination fut régu!.;.>re et 1’annZe suivante
60% des jeunes plants avaient &mrs’ leur premiere fcui!le. Malheureusement
la parcelle sltu6e à proxi.mité du village ne fut ni suivie, ni su,rveilGe et
rapidement le D animaux domestiques r6ue c-Z
b.,,rent à dScruire pres-ue tous les
palmiers.
Lorsque les conditions de soi et de cti.mat sont satisfaites,lorsque
furto:~? ia nap!Je aquif’zre ect proche de
I.
ia surfane
+ _, ?.a sylviculture d’Hyphaene
t’nebaika 3 t avère eis6e et peu onéreuse.Les graines conservent longtemps
1e::r pouvoir germinatif et leur mise en place ne demande aucun soin special,
Il est possible d’accélgrer et de rggulariser la germination en disposant les
noix par couches superposées dans une fosse et en les arrosant au cours des
trois semaines qui précèdent le semis.L’amande se gorge d’eau et le cotylé-
don commence à se développer.,
Le problème de la protection demeure toutefois essentiel,les
expsriences tentées dans la Boucle du Niger le confirment. La plan%ation de
Nialunkz’ a été ankantie par le bbtail au fur et à mesure que les palmiers
firent leur apparition.Les zones mises en défens près de Gao il y a 17 ans
sont retournges à l’état de touffes naines, tous les jeunes stipes ayant déjà
été coW~s D Seule une parcelle de la forêt d’E1 Ouladji près de Diré, ensemenc 2~6
en I952, est aujourd’hui superbe car, pendant plusieurs années, elle fut préser-
vée par une clôture de fils de fer barbelés.

..-. ____ _ ._- -__
- 10 -
,
*I
Il serait donc facile d’étendre la superficie des peuplements
m existants et surtout de réintroduire l’espkce dans certaines regions d’où elle
a totalement disparu du fait de l’homme.Le Doum n’dtant guère exploitable
pour la construction avant l’âge de 80 ans et les emplois du bois demeurant
tr&s limités, on ne peut envisager des plantations destinées à produire des
stipes, Par contre l’installation à proximits des villages de parcelles traitées
rationnellement en touffes serait de nature 3 favoriser l’artisanat et à accroï-
tre le revenu des populations, Nous pensons particulièrement à tout le nord du
Sinégal où de très nombreux terrains conviennent à Hyphaene thebaïca et d’oii.
seuls quelques très rare s bouquets subsistent aujourd’hui. On pourrait les
transformer en palmeraies à peu de fraiset, après quelques années,développer
la vannerie,
P. L. GIFFARD
Conservateur des Eaux et For?ts
B I B L I O G R A P H I E
---me----------
A. AUBREVILLE.
Contribution à la paléohiotoire der, forêts d’Afrique Tropicale
Sociit4 d’bditions goographiquco, maritimes et coloniales
33aria T?$Cj.
J. C. ïGac CUKRACK.
Palms 0 f th.e world
Harper e-t Brothers - New-York,1960
R. KARSHON.
Contribution à la flore arborke d’Israël - ” Hyphaene thebafca 11
Division des Forêts - Ilanoth, 1962,
J. FIAS,
Notice sur les cartes p5dologiques de reconnaissance au 1/200. 000
feuilles d’ OUM-MAD JER, BILTINE, ABECHE
ORSTOM - Fort Lamy, 1964.
P. B. TOMLINSON.
Anatomy of ,the Monocotylrdons - Palmae
0x ford at the Charendon Press, 1961.
--

----
-----_. -.
- -- . _._-

- 1 ”
,
Les ..eELALEUUA corzprenrrent plus de cent espOces
d’arbres qu’on rencontre à ll&tat sponi:ané en AUSTRALE., e% NOUVELLE
C2’%EECNIE, à TAiITI, en INDONESIE et aux PHILIPPINES. Les botanistes
Tl’ Oilt 1273 e2core résolu le pr&“-
lelL~e de leur classification synt6n:&iqr~e e.t
tant% on donne le m$me nom d’espkce à des plantes manifestement ditfé-
rentes alors C~IE parfois un EiêC2e .X;3ERL.ZUZA est dQnommd de faqons
diT-crses siiivant 6017, originr géographiq~xz. Botaniquement le genre fait
pa;*lia de la faz*.ille dt ?d~yrtacées et, ccxmae lea EUCALYPTUS, il entre dal? *
;a tribu des Leptoapermées.
Les fleurs blanc jaunâtre for~xent des épis à l*extr&~~it~ des
rameaux. Le calice comprend 5 sépalua libres entre eux, arrondis, gauffrés
à la.base, lisses à la périphérie, munis à l’extérieur de quelques poils
incolores. La Co$olie se ccompose de 5 pétales rxxinces, jaunes et blancs, q.ui
alternent avec les serale,s. Les étamines, group6es en faisceaux +ip&ales,
sont nombreusas et dépassent le p6rianthre, donnant à l’inflorescence l’aspc,.
d’un ~~*~ouvillo:1. L’ovaire, entoure de nectaires, a 3 loges et de nombreuses
ovules;il est surmonté d’un style aussi ions et plus gros que les étamines.
Les fruits sont des capsules de 5 millimètres de diamètre,
arrond.ies 2 la base, aplaties à l’extrfSxit6, qui s’ouvrent seulement au plafor.
par des fen%res rayonnant autour du style, Ils contiennent des graines très
Znes et très l,Zg&res ( pr?s de 5Ç0, OCO au kilo > qui possèdent un pouvoir
germinL2tif ~Glevé ct qui se conservent bien.

L c 1’Tiaouli dépa,,
ccc rarement 15 mètres de hauteur et 40
centimètres de dism’Qtre. Le fût est le plus souvent court, tordu, contourné
et ies bielles sup@rieures à 4 mètres de longueur demeurent une exception.
L’écorce, de couleur gris blanc et de teinte trks uniforme, est constituée par
10 B 20 couches superposees de feuille G liégeuses jaune clair avec, en inter-
calation, des lanières fines, plates et ocrées, Les bandes internes sont serrée
unies et humides alors que leJp bandes extérieures, skches et sdparées, pendem.
plus ou moirkp le long du tronc.L’enseroble constitue une protection efficace
contre l+évaporation et les atteintes du feu. Découvrant les MELALEUCA,
les botanistes furent frappés par ce caractère et s’en inspirèrent en baptisar
l’espèce B partir de Mela s, noir, et Leucos, blanc, 1 es troncs qui avaient
résistés à plusieurs incendie00 offrant des plages noires sur fond blanc.
D’après P.SARLIN ( 301‘s et Forêts de Nouvelle Calédonie ), le boiE
cla,i~~ jaune rosé, à vei:-es ondulées à peine visibles, ne présente pas d’accroi
çnments visibles. ,-,
“n section transveraale,les vaisseaux dont la taille varie c.
5 à 15 centièmes de- millimètres et dont le nombre est voisin de 8 au millimèb
carré sont toujours isolés. Le parenchyme n’est pas visible. Les rayons
mEdu!!.aires, homogènes, discontinus et fins, sont ddscernableo à la loupe. En
sectien longitudinale tangentielle, le,c vaisseaux se voient 3 l’oeil nu ; ils son!
t r è s f:‘ns,très sinueux, longs, creux et’brillants. Par contre les rayons médul
laires nombreux et trèc petits demeurent difficilement Gieiblus
à la
loupe. En secticn longitudinale radiale, les vaisseaux et les rayons médullair
sont visibles à l’oeil.
74. - UTILISA’I’IGNS -
jwt3u2;d, dur, nerveux:, 12 kis présente un assez fort retrait. Le séchr .;
e ,:.:; 2 J !- ‘: 7; 3.2 ~-.t ï --.a 2 s 1 F; f; d&bi.t;-r ne gauchissent pas et ne se fendent pas.En
terre,le bois pourrit au bout de 3 à 4 ans mais, employé à l’intérieur, il peut
durer très longte~~ps~ Cifficile à fenSre,il résiste assez bien Q la compressi :
B J 2 fi,- ri 2~~ et 5-c chrc, L’abattage est trè s facile, par contre le rabotage et if
p”‘.‘?;.“.~ 3 7on.t mn1 aiogs.
Le ~~~Tisou3.i. cnt surtout utilisé comme combustible et il procure ur!.
clLr:.;.bc,n C’excnllente qualité. Si l’emploi de branchages pour la cuisine
entraîne le dggagement d’une odeur de goménol qui imprègne parfois les
aliments, cet inconvénient ne se produit ni avec des morceaux de bois tirés
du tronc ou des grosses branches ni avec le charbon. En Océanie les
peuplement s naturels couvrent d’importantes superficies, l’arbre permet de
multiples emplois : charpente de maisons et de hangars,poteaux de barrière
bois de mine, confection d’étraves et de varangues pour les pirogues de haut
mer, caisserie lourde, Dans les campagnesJ’écorce sert également à

-3-
.s?
-.---
--
c--.~
--

Zil 1967, procbdani: au nettoyage cycthmatique du Parc de Hann
où le
sous bois rendait impossible le passage des piktonc, on o'est rendu
com~4t. que lcc Fiaoulis rlont les forestiers avaient oublis l’existence avaient
ad.mi:~ablcment

poussé et q-w, ;xakgré 1,s concusrence des herbe3 et de3
touffes de Lantana, une abondante r ég Bneration naturelle a e développait aux
abords du placeau, La visite de la concep”’
L>L>ion de TATTAGl.JINE OÙ les SO
pknt 9 avaient dOiXl& naissance 2 un bosquet de plus d’un hectare confirmèrel
le fait que l’espèce g,tait a~~~ccptibic dtêtre em.Jploy~e au Sendgal poar le
reboisement artificiel.

Il existe en effet prEa de la c&e des dizaines de milliers
d’hectares de terrains sédimenZ5~re~o plus ou isloinc salés, presque toujours
impropres à. l’agriculture, qui, dc y.~&c-goiae d.l’homme, sont demeurés en frich:
-Les portions voisines de l’OcEsn, jadis couvertes de Rxlétuvierc, ont tendance
à s’ensabler et B se dénude>:;les parties les plus hautes qui portaient une
savane dans laquelle Acacia stenocarpa domkait. sont chaque an&e un peu

plus dégradkes par le 0 berges24 qui y conduisent leurs troupeaux pendant la
saison o&che et par les villagesis qui en extraient du combustible. Ykogrec-
sivement toute la zone - ‘PJB4YEf-f de Saint-Loaio à Dakar, TANNES de .?.?‘Bo~x

2 2,3*Cl? -17
UtiL< - SC stdriliae, s’ensable, s’enrichit en Na Cl apport& par les vents

- .

1
- - _ -

. _
_
- . . . -

_

--
~--.
.
-6-
La ouperficie de la pépini&re doit être calculée en fonction du
nombre de Xiaoulio à Gle*ver
.
. c Oi’.q3f:V ‘L2mi deo VIcdes et des allées, 012 estime
qu’un are doit permettre la production de 4,000 à 5* 000 plants,
5,3;- Se.mir: -
..v--.,-
---e”,-

-7-
5 . 4 . - Zeniquaces-
- ” “I, 3 ” ” ,a,
““““““1”-” ”
Les $mtc oont 6levks en gaine s de poly&hytEz~e emplieo
d’un mélange de ~;a’b?d3 et de terreau,5~‘cs:leriesce
a rncmtr& que les
meilleures dimemio~~s pou3: les sacs ltaier~t de 30 centimètres po72.2 la hautal-
ce qui permet un bon développemerlt du s~yoChz radiculaire, et de C ccati-
XTGtreo pour le dia:-&tre, ce qui limite , 1 ,c volu:xe et ?.e -@do des trsn sports

lors de la mise en place.
Sl paar l..me raison ou pour me autre la pgriade de plarlation
était reculce de quelq-aes çeïzxC3es et si les plante avaiïmt tcndrrxc à trcp
se dkveloy;per, il ne faudrait pas IGniter 3 150 rabattre B 33 centix&res de

hauteur en employant une cisaille à. h.C.2,~ En limitant l’ex.$ension de 1s Ta&ie
akrienne, on freine le d&eloppement des racines,
_._----
--7

‘A
-a-
Il est posaible,que d’autres types de sols soient compatibles
*
au SEnkgal ave c le développement de l’espèce, les expérimentations qui
doivent être faites dans le D?,X,TA et sur les TANNES le démontreront, mais
l’échec enregistre B ::LO?S~-BE:THIrJ
en 1965 et en 1966 quand on tenta dlirmplan
quelques pieds de Nioulis sur argiles restreignent les espoirs.
5.6.2. . - Fréparation du terrain
c*~----c---------“--”
L’expBrience réalisée en 1966 pros du Lac ‘I’AMBTA a prouvé
quels préparation du sol par passages successifs d’une charrue à disques, d’
pulv&riseur et d’une sous-soleuse était b6néfiqu.e au domarrage des Niaoulis
puisque, à âge &,a
7 1 et sur un terrain identique, ceux-ci avaient une taille plus
élevée de prks de I3cr3 .
Toutefois, l’esp8ce étant très r:lc
,.titique, si pour une raison ou une
autre aucun travail cultural du terrain n’est 40 oeible, la plantation n’en est
-gas compromise pour autant. Le s essais d!introduction dans les Niayeo de
‘FHIES, à HANN et à X’BAi3 ont montrg qu’uno lmise en place des sujets aprèr
simple trouaicon donnait de hons résultats ,Ih, reste qua-nd on plante en décraC
s0mm.e nom le vcvfrom plus loin, il est i:mpo ssible d’envisager une préparati,
m&canique de la parcelle.
5.6.3. - Fiquetage
-“-..-m-“-
Le giquetage sIeffectue à l’écartement de 2,50 x Z, 50 mètres
s’li n’est pcs envisagé d’entretenir mécanique-ment la plantation, ‘a. l’kcarten.
.3e 3 x 3 mètres si on compte utiliser un tracteur pour le désherbage,Cans I
1-
1 -
r-mler cas on em$oie 1600 plants à l’hectare, dans le second 1000 plants.

- .


. _
.
. . -

- -

- . _ - _ -
^ _ _
_ . _ .
- - - 1
Cire que le Niaouli supporte la submersion ne sipifie pas
qu’il soit possible de le mettre ex place ju 8 c
t,, avant la moilr:ée des eaux. Le ,CF:
de llInspecticxr Forestihre du Cap-Vert en fit l’exp6rience à ses dépens en
voulant reboiser pendant l’hivernage
1366 le s cuvettes de X,K’3A@ oh rrous avio.z.
tenté une introduction de d6crue ez1 décem’bre 1965. Les plaztc furent recouver
uL*uelqueo cermaines plus tard et tous moururent;ils n’avaient Mw
:.
eu le temps
de slenraciney r,vSicamment POU?: se dkvelopper . Nous e otix-zons op’il faut
planter au moins cinq ou si:{ mois avant l’inondation, surtout si elle est impor

Cûnte,

- 10 -
5.7.1. - Arrosagq
---.s"..
-
Toutes les introductiono de Niaoulis qui ont 6.~6 entreprises
ces dernières armées ont été effectu6es sans aucuz-i arrosage.Les sols ,;,A 3’:
consacrés B l!capèce Qtant siliceux et la nappe phréatique étant proche de la

surface, si la $kl&tation est exkcut&e
à la ;xSriod.e optiroum, le systkme radi-
cal2irc a le ’3ez-qs de se dkvelnppe~ n~7ffiaamment pour assurer l’alimentatio:.
cn eau de l’arbre,

5 -j I
1) ..a.<.-
jJécherba;:eg
---.“,-.--ir’--
t à un manque
Le Niaouli est vraiscx6klabkme~~t l’arbre qui, dans les rebol *
dl entretien
EleIltG PS%Y~iLI?+iS I réoir,te io mieux + la plar-i;ation. Nous l’avons constat& à
au cours des THPE,c ci-l I$64 lar squ’u:~ retar(J dans la xine en place des crédits avait fait
mois qui
diff&rer le dLcherbage,La plupart des Z’ilaos et des Eucalyptus moururent et
suivent
ceux q-ci survAcurent demeurèrent ch&ffs alors que les Niaoulis, bien qu’enfoi3.i
sou les graminées, continukrent B se développer.
5 . 7 . 3 . - Action du feu -
“-e-..m.-..--em
Jusqu’à présent 2.u~~u2c des plantations n’a kté ravagée par
u:~ .incendie, aussi nous est-il impo s~:iblc de savoir quel serait le comportem.,~.-.
S.ec jeunes arbre,p aprXs le passage îltJkl feu. Xn Sierra Leone où le rebois em
~~~LDT;~RI~DIX est phriodiquerx~ent incendie, les Niaoulis se soiil; maintenus, LC
Iglants de ltsnn85e sont dGtruits en gxmand nombre mais la saison scivaate la
r4g@nération 7iaturell.c par graines les .<-*e:.xplace. o?uant aux sujets adultes,
j~rotégés par leur G~arce ignifuge, ils 2e souffrent en. aucune manière.

567.4, - Action du bétail -
-..-l”c-m.-,.-l...--
TJous pensions que les feuilles de Niaouli en raison de leur
odeur fortax~x~t pro2onc he de gom&ml coxtitueraient une sf+ulsion pour ler!
ankiaux,, Il se::-Me qu.‘il
n’en soit rien,tout au moins en ce qui coccerne les
chkvres, Mon prot6g~s, le placeau CJZ. TT’!411;22~, a &é presque entikrement
d&br~~it par les caprin s et ceux de KOUThL et de KABATOKI furelIt trbs
abîr& s, Avec 1 es bovins il faut craizdye le pi6tinement quand on plante en
dgcrue, sur u:> sol encore xouill8, à proxizaité de points d’eau non asséchés,


,.
-.
- II -

Plants vivant c
E-Et. Y,‘O-y, en :.Y!.,

- 13 -
6,3. - Foiat d’essai de UfBA.I no2
-===-r======~==-r===*~=- - - _ _
--mm-
4.4. - T’oint d’ essai de TR~~.C~X?JL 9“ 1
--l--------_-l-----_____I_
---d”------------., -m./P-mII
Ghoki dans la plantation dc,- 15 hectares de Niaoulis r&,aliske en ao%
1965 par 1’Inspection Forestière de THES en bordure du Lac TAMNA -
Sol propre aux rives de la pattie XJord du Lac :

- 14 -
5,5. - Point d’essai de %AN%TA no2
-.-_-----------_-_-3-_l____l
------^“.--“_---“-“.“-_I-Ic-
Lignes de Niaoulic plafit&es en cloisonn@ifieAt
da2s ia parcelle
d’introduction d*Zucalyptus de I9136, ~Xêrm type de sol que dans le point
d’essai no1 - ALise en place des plaint,F 5 1’ ecartcment de 3 x 3 rui_ sur raie de
sous nolage de 0,60 de profondeur apr$n préparation du terxaix par passages
d’une charrue $L disques et d’un ypulvériseur tires par un tracteur Renault
IL 385 - Désherbage en novembre avec le pulv&riseur à disques.

(-.-
---
“-.,.-w
.I
--
s-w--


:i.i.‘a?: s 19 47
I .-,.-t-..--. -.-l”l
- - - -
-,-.
I
>?lant s viva7~t r
__^ - -I- ._.
I~~t:*od:;ii:ior: le T.7: :.... ,
wer-bre I966 de I6-4 Miaoulis sur un Tanne
à 5 krno de Kaolack, de part et d’autre d.e la route de Dakar - Sol siliceux avec
un peu de lixon et plus ou moinC,p d*hum.u.n dans 1 es horizons supérieurs, repo-
sant su+ du wwble jaune. Zone iuond6e en septembre et octobre - Traces de se:
en surface avec, parfois, d’irqwrtn3tes
carxe~m2~tS^nso
Aucune préparation du
tcïrain, aucun désherbage: a-xune pr~tec;ior~ .S.uelques plants furent abîmés
par le 9 ani-maux.

G,?, - -S&I.~ dlecsai de IISUIAL
*-. . *,-T...---CI”“-_-“---_
.“--*~----I---_----“--“-
le 7.2 :mve:xLbre I966 de 9I Niaoulia en bordure dc
Oe,~~odl.~~~&r~

trc,uiz d’ex-2 C;l fQrêt de P;Ij*~?TA.:(., , pr>r; 5’2 Xaolack, Sol s!.liceux, très hurnifère
dans les horimris aup&rieurs, avec d’i;.i;y?:tants dkpôts de sel sur les parties
secheo..L-.cune préparation du terrain, aucun désherbage, aucme protection.
Beaucoup dti sujets furent brouths
et dSchauss&s par les animaux venant boire
a proxi:zit~ des plants.


N”
5
J u i l l e t 1 9 6 7
c
~q+ce de la i;me sa!lélo-sou~~a~lie1e d’fkfrique, le 2,DNI.TR
a joug pendant longtemps un ~éile tr’ve irmortant
J.
km ce8 co2trBes car il
constrtuait le px2ïxipal boiti) du service dcmk dispor,aie;?.t les popu.lations, Si
aujonrdlhti 868 cx@oiû dans la construction derx~ewent lii,itCn, il trouve
grClce à l’artisanat de xxxbreu.:~ dXbouchéc dam la cpaztei-ie, la vamerie,
1’a:~~eubleraent.

Dans l’article qui suit nous allons tex$ef de faire le point des
conxai3cances acquises su3’ le lalnnier.
“2

__..
-
__ -___- .-
-


B. fabellifer , en Asie
B. suïldaica, en I ,lalaisie
53. aethiopium, avec deux variét6s : senegalensis et
bagamojensis, en Afrique
B. deleb, au Soudan et en XTubie
E, sambiranensis et B . madagascarensis à Xadagascar
B. Weineana en Nouvelle Cv.ine’e,
Aujourd’hui il est communément admis qu’il n’existe que deux espkczs, l’une en
Asie : Borassus flabellifer, 1’au:re en Afxi~ue : Boraesus aethio$ux..
Le premier Botaniste a avoir signalé des Borassus BUT le
continent africain fut XDANSDN . Il les observa vers 1750 au Sén4gal et les
baptisa ” axC‘N ” ,-y-n---
-..,i.%.!e les Ouolofs, naot qui, ultérieurement, fut transformk en
RONDIER puis en XC’?~liI.%Li. Dans l’encyclopbdie de 1804 LAMARVX rattache
l’espèce au Borassu s de l’Inde connu depuis longtemps mais, en IU30, XARTIUS
dans son ” Histoire des Palmiers ” en fit ze espkce dis.+%cete, Boraosus
aethiopium.
Le stipe d’un sujet adulte xxsure 25 3 30 mètres et offre l’aspect
d’une colonne 16gèrex~ent empatée au dépa&, fortement renflée au diieu. L,es
sujets fourchus demeurent une exception. Le diamètre qui atteint 30 2 40
centimètres B hauteur d’homme diminue l2rogreçsivement jusque vers le premier
tiers du tronc. Il aug:z?ente alors brutalexzent ~UT 3 à 4 mktres de la longueur pui,
décroit ensuite. shez les Palmiers âgGs on observe un second re-nflement, parfoic
même un tïoisième,
Il est assez difficile d’apprécier l’âge d’un Rônier, de nombreux
facteurs - climat, sol, influence de 1’homJxe - pouvant retarder ou 1irGtcr la
croissance. On estime que, quelle que soit la taille de l’arbre,le premier
renflement co:mmence vers 1.5 ans, le second a lieu vers 90 ans, le troisième
apparaît vers IZO ans, L$e s RONIERS femelles sont en gbnéral plus gros que les
males.
Au d.sbut le fût est recouvert ::ar les gaines des pétioles
desséchés qui l’entouront d’une armure de :>iquants
_
dreçsés,longs de 30 à 40
centimètres-ce rxanchon disparaît vers la vingt cinquième ann6e et il semble
que ce soit llGbaxche de l’accroissement ex volume de la colonne o&ui provoque
l’arrachement des saines car la desquamation s’effectue en cascade,de haut en
bas, sensiblement 9 partir du premier ~ezflement. Le tronc devient lisse, gris-
brun , rcarqué E;eulexent par des taches 21’~s fonc@es à l’emplacement des

Y------
?saw--P’
*
-3-
.
empreintes foliaires.
S11e:z le jeune ~CNIXR les feuille c 6ont r&partiea tout au lonz
de la tige; chez l’arbre adulte, elles sont y;~oup$es au sommet Su ûtiFe en
un bouquet plu5 ou xains dkvelopg& A ~eloi~ l’état végétatif de Fal2rzier. %lles
apparaissent par trois au centre de la cûz.ro~ne mais au cours de leur
existence qui dure ~ystre B cinq ans elles sont reyousséec progressivement
vers l’extérieur. Zrizées au dtijbut, elles 5’inclinent peu à peu et kisr;ent par
pf%ldTe quWd elles
se desskuhent .Xlleo ressemblent à de grani% Sventaile
de 3 à 4 mètr5s d’envergure d’où le 120~: de flabellifer don& B la gremière
espèce decrite.
Le pEt-‘ole de couleur brun-vert augmente en épaicoeur et e-1
longueur avec 1 ‘ancienneté du Palmiur et a.12 fur et B m.esure qnz la feuille se
deveboppe.~,~eav.raizt
150 à. ?CO cm. chez leo vieilles feuilles, il es:; fendu sur
environ 50 c:.x. dans sa partie infdrieure et s’insère sur le tronc T3ar une
large gaine en patte d(CXe, En section ,tranoversale il dessine un de& cercle
avec une rainure prononcée sur la fa ce sup$rieure
-
qui est Flate. XI¢~ bords
.
sont dichiqueté G irrGgulièrem.ent, plus cwpants que piquants, coriaces et
caf;santa;ilo sont plu E; développés v.er~; la baGe que vers le sommet.
Le limbe parvient à une taille Ifinitive tr&ç peu de temy après
l’épanouisaer.2ent de la feuille, Il ap-a2aft sous la ferme d’un fer de lance de
150 CES. qui sr $+S$oie rapidement. Il VS~ forz& de ï’C à. 30 folioles fortement
effiléefj 9 Ve& l::igaïTz, groupée5 en Qve:ztail au som*met du pFtiole, souSes entre
elles Bur ~V>S z?e la rz;oitiG de la longueur .Zlus courtes sur les bords qu’au
centre, elles dgcrivent un arc de cercle de plus d’un mètre entre lut pointe!;
extrême 6. La newa.tion rectinerviée pr vJ
&Pente une nervure m6diane r’-,aisse,
saillante sur la face inférieure avec E;U~’ len côtés une série de ctZXes
irrégulières, tr2a fines, plus coupantes qu.e piquantes, Chez les jeuze~ feuilles.
les crêtes des ;-lt ioles et deo nervures cent garnie,c d’une bourre pelucheuse
blanc orangé qui tombe par simple frotte:::aent,
Incbr&c 5 l’aioselle deo fey:illoG a:: so;i,izet du stigc,les sladices
çozt dioi’quet;, -
~K&O et envelol2pGs de ~17 ucieurs cpathes incorii~lètec. Leo
régirfie co::yDorfie:bxt deux 0~ trois &a:rp:l~ de fleurs avec trois s+ales, traj.6
pétales et si; &az.:Ane 6 , L 2 ç mâles p branchus, avec des h;!‘D l&,$yaux
irrlbriqu6s leo unr; dans les autres, atteipent 15G cm. de longueur et offrent
un port pendant, Xl5 son t colnerts Ce .ts@s nombreuses fleura z-lais seules
quelques une fi situées au som:::net sont fertiles . Leç femei1e.s mesurent 1 m,,
de long. Les ~l%Acelle~ qui So:nt dressEo ou obliques avant la fécondaison,
retombant apr? ~3, iy)ortent, serrgg sur le rachis, de nombreusea fleurs sessiles
aux étamines aéro@ki&z , avec un ovaire B troi5 loges.

*
-4-
‘.’
Lac fruita, grosses drupe s ovoi8es de cpinze ceinti:&txes
sur douze, sont $roupSs C:I rGgi;nes de 4’2 3. 5 Z, Verts foncG au d$uk, ils
deviennmt jaune oran~ 5 ~taché: de brua ‘a .L.-GLY.Y~~ ’3 et dZgagent ~LX forte odeur
de th6rVbenk.e . Le :...:.Ssocarpe, char-nu, ‘bla:2c”.*
-dre et fi!! reux, renfer: <r-e .&-3is
i2oyau.x :.:mnosper:.-,es
% al%umen cavernei.2: 232c, COril8, prot Sgés 7-a4 im coque
2.
,L;aisse. Le calice q;-.4 a cont;inu,6 B se ddvelm;3er co~titue à la base 1x22 curule
de bractdes coriaces et an so~:~:r.et les traces stigmates persisteii: sous
l’apparence dtune biac-.re triangulaire,
L a gaine est une nucule dure B t”-~-
,;dxmt 16gc2reme~C ru::..:.i~.G,
‘Jescraat 5 cm.. sëï C, elle est creuse à l’ijk 2rieu.r. Uïl long silloa ::.:a* hue la
face exteïne et tlil ilouble sillon ~-~2ins ;~ro2m~r:S apparaît sur la face i2te~~e. La
y.G3te ~er2-kative fait saillie au so:-rlmet,
a/, Le stipe
Si la ?a;-tic centrale de la colonue, assez spongieuse, pm.t’tit
-rapide:ment et ne l;r%ente aucun intlrêt ~~c3~hnOl~picp3, la courosne rS:k3rfeure
dont la structure est ~~LUC Serr&e s’av%re r<ointante, i::?.putrescible, ina-Zaqu&
?ar les insectes et les ::2ollus~ues. Settc 56):~~ qui s ‘étend sur 7 à 10 C::I . . de part
et d’autre du dia:::.*rtre chez les sujets ~-%lec, sur -I- à 5 ~LX. chez les fe:.::.elles
va de la base du t+o~ au :=ilieu du pre-ier ~e&le:~eni;.Au delà,le bois Stant
peu durable et sa;w valeur ::&catique,
.,
Il es-2 kqo8sible de scier et ,trh difficile de rabMer ou de ;,oncca.
le bois des 3uoras-p
o,..Q. Lar con%re, il est ais< de le fendre sur toute la loi17ueur
en quatre, es huit 2.t :::-.&.:qe en seize ::norceaL‘r=. Teci ex@iQae llutir'-r~;zioa CJU
~.~al::nier à l’état bru: -oar la confection de ~xu~fs 0-u de piles (le -gm~ks, -,:,s
forme de poutres, de -Xzvrons et de lattes 13cy.r l~~tabiissem.ent de lignes
t~l&rajiques, la coï&ruction de maisons PSjbres ou de hanp;ars I la smwer-
turc de cases, 1’6dification de clôtures.

*
A Il 12 0: e
Ï-
f
1966
3. * 235
7,775 i11
xçç. 879
I
1965
1.165
7.. 743
3C?,Z20
1964
617
1 o 386
Ç35,622
?. 963
713
1.858
îi
36’. 575
1962
1.669
-
1.L 6°F
14
!
47x. 100
1961
52.7
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I-4-V. 695
1960
674
1.698
X51, 365
Il.959
1.2.96
3.067
r.gz, 97.0
1958
7.. 342
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1957
1.159
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;f;?.. 300
1956
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?
1955
1.794
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1951
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1950
1.763
1
il. 175
1949
3.185
1
53.700
T a b l e a u 11
Rôniex mâle, par pied . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
‘,
. 350 Fr, Cfa
Rônier femelle, par pied. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Ç.30 Fr, i;fa
Feuille de Xô:nie::, ?ar kg. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
0,45 Fr, Cfa.

----
-6-
Le n,ONI?m constitue en Afrique l’un des r2eilleura bois
de service dan5 la *zone sah6lo soudanienne aussi, dès 1’arrivGe de5 europOens,
les peu$ementc situBs à ?roximit& de5 agglomû’rations ont -ils êéé surexploités
pour le5 besoin5 locaux. Bien que le LcSgislateur français ait class6 en 1935

l’esp&ce parxi 1 bs e5sences forestière5 protégGe5 et qu’il ait assorti son
abattage d’une taxe assez élevz’e de Pa!;on 9 limiter la gaspillage, presque
partout, sans le coTuvert de droits d’usage accordés le plu5 sauvex~ pour des
raisons politique s sans tenir compte de la possibilité des palmeraies, celles-ci
ont continu4 à s’appauvrir. C’ est ain5i qu’au E%&gal presque toute5 les

Rôneraies de l’Ouest du pay5 ont aujourd’hui disparu,
Habituées ‘a un materiau 1Sger , facile à travailler, ;xu attaqu6
par les Termiteç, les populations rurale5 et, dans les villes, le5 haXtants
disposant d’un faible revenu persistent n&anmoins à pr6férer le boit de ROIVIE
aux sciage5 plus lourds , moins ai5 65 3_ mettre en oeuvre, en g&&ral plus
onéreux, Chaque

annEe des milliers de chevrons sont importé5 de Gambie et
récemment le5 peuplerzents de Casamance ont été mis en coupe m.algrB leur
éloignement de5 centres utilisateurcr.
Mous mentionnerona deux emplois du Boracaus aethiopium qui
croyons-nous, SOilt particulier,c au S&égal, Cans le SINEZ SALOTJ:L& on monte
l’ossature de la maison avec des chevrons de Palmier, on fixe de55us des
panneaux de Bambou ( Oxynanthera abYssiniea ) puis on crepit le tout au morticc-
de ciment.Dans la région de CIOURBXL où les propriétaires foncier5 de la

Confrérerie religieuse Mouride tiennent B isoler leur5 demeure5 par une ou pa:
plusieurs clôtureo, on confectionn e de5 barr2re.s avec dûs piquet5 et des lattes
de RONIER et on cloue dessus de5 tôle5 ZalvanisGes.
b/. Les feuille5 *
Les feuilles de R.ijïTI,X~ Permettent de fabriquer de multiples
objets de vannerie, de sparterie et d’a:,:neuble:nent. Zn Asie et dan5 certaines
contrées d’Afrique, elles apportent ‘un revenu non nQgligeable aux populations
rurales, permettant B de nombreuses fazillea de s’adonner 2 une activité
artisanale en dehors de la saison des &lture~*. Au Sénégal, dans le département
de TIVAGUANE, on trouve d’ancienne5 palmeraies où les Borasauo sont
maintenus par les paysans uniquement pour la production des feu.illes et récem-
ment un cour5 d’enseignement pratique a .St6 ouvert afin d’améliorer et de
moderniser la technique de fabrication de ces objets qui sont vendu.5 dan5 tout

le pays.
Le limbe sert à couvrir le5 cases installées dan5 les champ5
pendant l’hivernage.Avec les fibres allongées et peu lignifiées,avec les
nervures souples et coriaces, on tisse ou on tresse des couffins pour l’embal-

lage des fruit5 et des ldgumes, des corbeille5 à pain et à papier, de5 sacs à
main, des coupes, des .chapeaux , de5 ékentails, etc. . . . Le p6tiole dont les

Latte de 4
s-@tit 1.2~ . . . . . . . . . . . . . . .
;-r_* . . . I . . . . . . l . .
Feuilles ( pa~mt de 20 ). , , .
Grand lit ............
Vin ( litre ), . . , . , , . , . . . . . .
B e r c e a u .
. . . . . . . . . . . .
T a b l e . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Valise . . . . . . . . . . . . . . .
Ghuise
ILLa1J.e . . . . . . . . . . . . . . . .
l ,,....,...*....1*..
Classeur
Cage à oiseau;:. , . . , . . . . . . . .
. . . . . . . . . . . . .
Fauteuil d’enfax; . . . . . . . *._.
Couffin B fruits. . . . . . .
~Corbeil à ,(ii,. , . . . . . . . < , . .
<?.
Eventail, . . . . . . . . . . . .
C h a p e a u , . , . . . . . , . . . . . . . . .
&Tatt e ................
c/, La sève
-
-
-

-8-
La s‘rve du Borassus aethiopium semble moins riche en
saccharose que celle du Borassue flabellifer sélectionné depuis des si&cles.Au
Sénégal, seuls les Sérères catholiques la récoltent pour la consommer sous
forme de vin. Toutefois, au lieu d’opérer modérkment comme les Cambodgiens
ou mi?me comme les populations de Basse Zasamance qui, elles aussi, retirent
une boisson alcoolisée d’li7laeia guineen~i~
A L) L>, ils mutilent atrocement le Qalmier,
entraînant sa ~-10rt en quelques mois. Le CoGe forestier3 sknégalais qui tolkre
la saign6e du Zalrzier CL huile interdit celle du RONIEX, sauf sur les sjipes qui
font l’objet d’une appropriation.
Zann les ” vignobles aBrBres ” de la R&gion de ThiEs, les
RONIERS sont aer:~xç dans les champs et les paysans les remplare:~t au fur et à
mesure que les w>res nqeurent. rfxploit?$s pour les feuille5 dans le jeune âge, ce
qui freine la croi stance du stipe, saign6s B mort dès qu’ils ont deux ou trois
mètres de haute.car afin de pouvoir recueillir la skve sans échelle,les Palmiers
atteignent rarement une taille normale. L’incision est faite à coups de matchette
et de couteau en creusant dans le coeur, à hauteur du bourgeon ter::.linal, une
cavité de 30 cm de long, de 15 cm. de large iret de 10 cm. de profondeur. L’exsud:...
tion dure 4 B 5 inois, variant de 1 à 6 litres par jour selon les saisons et les candi”
tiens atmosph&iques, Plus intense pendant les mois froids qu’en période chaude,
elle est beaucoup plus active par temps de brouillard. Le vi n,vendu sur place
IO francs Cfa le litre, est surtout consommé dans les villages voisino,Seule une
faible quantité est commercialisAe dan a les villes ou, par contre, on Lrouve
beaucoup de vin d’Elaeis,
d/, Le bourgeon terminal
;Sorrespondant aux limbes deL>c trois feuilles en COUT d’élabora-
tion au sommet du stipe, le bourgeon terminal constitue un met d4licat. Il se
prbsente sous la forme d’un cylindre de 40 c:m. de long et de 5 à 6 CX. de diamkt:
onctueux au toucher, blanc nacre, entoure’ d’un manchon blanchâtre $US coriace,
ébauche des pétioles des dernières palmes qui sont sorties,Le prslbvement du
‘I choux palmiste ” entrarnant la mort de l’arbre, tout es les r Cglementations
forestieres en prohibent la récolte dans les palmeraies non appxopri&es.
Les Eléphants appr 6cient xgalement le bourgeon terrainal. Dans
le Parc National du Niokolo-Koba, oùt ;:.ourtant ils ne sont guère no:-:>breux, ils
abattent chaque annKe des centaines de :I,VPTIERS, les &Gracinant en les poussant
avec le front, les &%itant avec leurs dsfenses, prélevant le choux et la portion
centrale de la colonne supérieure qui dezzeure tendre et peu lignifi6e.
e/, .Ls fruit
Ci la pulpe sucrBe contenue dans la mésocarpe au moment de la
maturité n’est guXr e cowommée qu’en pkriode de disette, par contre l’albumen
en voie de formation est très prisé des .populations africaines, Les r6gimes sont
récolt&s cinq mois environ avant que les drupes ne tombent % terre,les graines
ayant alors la consistance d’une gelde qui peut être mangke fraiche ou grillée.
Dans un rayo de $00 km. autour de Dalar,la presque totalit6 des régimes est
cueillie et ceux-ci sont vendus sur les rzarchés de la capitale.
La nucule n’est utilisable dans l’alimentation qu e lorsqu’elle
a germ6. On prél‘zve l’embryon avant l’apparition des premières feuilles puis,
plus tard, on arrache le renfleraient fusiforme blanch%tre de l’axe hy?ocotyle de la

racine, Bien que cet emploi du .%ONIER. 5oit rare au Sén6ga1, il a 6t6 la causè
de l’échec de plusieurs plantations, le,,c enfan:s venant déterrer le5 rroix qui
avaient été se-.~+%~

.%...,d a.
est
i7a::5
_-
l’induetrie, la g;t&le 5~~~~~
rreptible de concurPezcer le
corrozo fourni par lr -r’hytelephas
z+acrocazm, Elle est plus voluzineuse mais
i.
présente me ca&6 infQrieure plus d6velol~p6e. On peut y tailler de5 objets de
grande éten&ie, ce qui est intGres5a~~t ,-ieuz la marqueterie et pour la fabrica-
tion de5 touches de piano et de,s damino,L’e. 1917, à 197.0 le Mali a exporté sur
l’Europe quelqueti e kW

dfzaines de tonnes de zoir: décortiqu&es et la :>alm.eraie de
. .
SERO, prè5 de Iiaye 5, avait &té afferz:Ge pour cette industrie. Le prozmteur de
l’op6ration, une fezzae, avait mis au goi& un proc6d6 de préparation qui donnait

entière satisfacéis2 aux utilisateur5.A sa mort, en 1920, ses 5ucces5eurs
n’ apport& r ent xja 5 le5 rrSme5 soins au 5Schage et au triage et l’exploitation
pkriclita,
II. - ECOLOGIE
A. - HABITAT
Dans ‘I la Flore foresti’zue de la Côte d’ivoire ” A. AUBRE-
VILLE a dG.crit d’une faqon si exacte 1‘habitat du Borassus aethio$u:r;r en
Afrique de 1 ‘Suest que nous ne pouvons noua le citer : ” Le .R31‘JIER est trks

ec.lectiquo :. Il forme de belles palmeraie.5 dam la zone sahélienne, 5au5 toutefois
être aussi sepérnîri0na.l que le PalGer DEUM ( Hyphaene thebaFca ). Il descend
jusqu’aux lisioree
de la forêt dense qu’il z.e franchit cependant pac B zioins
d’y être introduit artificiellement. 21~5 au Su d dan5 la zone littorale, il
,
reparait
en abondance dana les savane5 côtik e5. ?In trouve quelques bouquet5 ÛUF les
pla,ne5, sans i_.doute autrefois plantb5, r::..ais a’y r@Enérant rrat~.zrellezz.ent, tandis
que, *dans le5 r:S:::~es conditions, le Cocotier n’y reu55it gao. On rencontre

exceptionnslle~~~e~t
les R(3NIERG en forêt ,z~ais toujours dans des formations
.
secondaire5, Ve5 Fak&rs provicnnemt vxaiçemblablement de fruit5 ou de
graines abandom~& par le5 paysans azbIv
‘-*ofois sur leur5 terrains de culture,
Les jeunes plant5, une foi5 installés, le sont solidement, et la viguew de la
brousse se,condaire ne peut avoir raioon d’eux. Le RONIER se tie:& iadifférem-
ment dans de5 d6preasions inondée,c !.--&riodiquement , dans des terrains
rmarécageux,

aux bord5 de s rivières, de5 lac5 ou en terrain sec sableux, argi’leur7
ou pierreux If.

- 10 -
B , - CLIMAT
La zoo soudanienne présente les conditions climatiques optima
pour le d6veloppe:zent de Borassus aethio$uzz~. Comprise entre les isohyhtes
500/550 et 1000/13r)O zGllimètres, elle est caractssrisée par une saison sèche
de 6 % 8 mois et des tezipératures moyennes comprises entre 25 et 35’3.
Très exigeant en eau et pourvu d’un système radiculaire -eu
développé, le XCNIE.? ne se régénère dans la partie septentrionale de son aire
que s’il trouve dans le sol une nappe phréatique abondante et proche de la

surface. Dans le Nord du Sénégal, du Mali et du Niger, les Palmiers ne sont
abondants qu’en bordure des fleuves et de leurs affluents ou dans des dépressiogc
in ondées chaque annbe, luant au peuplement situ B 40 km. au. Nord Ge Rossa,
dans une région où le total des pr&ipitations annuelles est inférieur B ?,OO mil-

limètres, il ne se maintient qu’à la p6riphdrie des aftouts - tannes et le long des
talwegs humides & faible profondeur.

NQceçsitant un éclairement intense, Borassus aethiopium suit la
lisière de la forêt dense et c’est vraisem.blablement toujours à la suite des
hommes qu’il a colonis0 certaines savanes .. 7
2Jrophiles de l’intérieur et les
savanes du littoral atlantique, au Ghana, en Côte d’ivoire, au Dahomey, au Gabon
ou au Congo.

Il oel><ole que dans l’aire du XONIEX les caractéristiques
physiques du sol, sa porosit 6 et surtout so;l pouvoir de retenir l’eau dans les
horizons supû’rieurc

conditionnent le développement des peuplements, Les
palmeraies sont en effet presque toutes installées sur des sols alluvionnaires
d’origine marine et fluviale ou sur des mat6riau.x d’origine éolienne, â condition
toutefois que ces dernier s soient stabilisds ct dotés d’une humidité non nkgligea-
ble à faible profondeur du fait d’un substrat relativement imperméable,
De l*&tude pédologique de la ;laute Casamance Publi&e en 1963
par 1’0.X. S. T. 0, .i\\.*,., nous avons retenu trois stations dans lesquelles Borassus
aethiopium constitue l’un des kléments dominants de la strate arborSe. Les
résultats des analyses mécaniques des profils font l’objet du tableau suivant :


- II -
A r g i l e
$!
4,s
6 ,3
40,7
47,8
3. 2,‘. - , 5
10,5
7,5
34,ô
46,5
î&,g
a3,5
690
29,6
40,o
20,5
11,o
‘.7,5
31,13
35,o
0,s
3:.,Q
1.3, c
CC- 142
QP
17,?
7.6,7
sa,>
127
42, 1
3c, JO
45,7
10,O
37,2
026
32, cf
160/‘1GQ
51,7
lh), 7
35,2
097
35,G
+-
CC -II4
Q/3
27,5
ZSQ, 0
34,G
13,b
7/15
48, n
16 ,c:
‘ 7 , 1
4,8
62,O
15,O
17,o
126
32,O
a,7
44,4
13, @
33,3
En CB-92, situE dans une zone plate mais, bien drainée, nous
trouvons un sol ferrugineux tropical lessivé, B concrr”cions, sur mat~6ria.u sablo-
argileux du Continental Terminal. L’horizon Superficiel, gris foncé humifkre à
texture sableuse, DC transforme progressivement avec la Profond>eur, devenant gri:.
puis beige tandis que les teneur s en argile et en limon augmentent et que des
concr&ions apparsiceent. La porosité dezenretoutefoi0 assez bonne ou moyenne.
!Zn CC-R-Z, nous so::::mes danc le lit i-0inev.r de la
IUYAI\\TGA COUS le bourrelet de la berge, sur un terrain submergz durant l’hiver-
nage et même ;;endsnt une partie de la saison a”rshe, Le sol d’apport alluvial
présente un profil peu différencié, CO~~ZJZXG en surface, il est forteir_ent argileux
dès qu’un atteint 7,s çzm, de profondeur main la stru.cture
polyedriq-e Semeure
bonne et la porosit6 tubulaire moyenne.
En CC -114, dans le lit -majeur de 1s G,ambi,e inond6 en
période de crue,le maéériau originel est coz1;tituY d’alluvions ancienneo et récente?
apportoes par le fleuve. Il s’agit d’un oo1 B paeudogley colmat en surface par
un dép% d%lémentü
p fins, sables et limono. .-IT ‘horizon supgrieur, peu Xpais, est
encore riche en él&wnts fins mais les horizons suivants deviennent nettement
argileux avec une structure polykdrique fine très bien définie perzzettsnt la pénil-
tration des racines et l’infiltration et llaccunzulation d-et l’eau par gravité.

- 18 *
L’étude de3 sols du Point d’Essai de 1’I. R. H, 8, 5
TIVAOUANE effectude en 1956 par Rzi. MAIGNEN permet de donner un aperçu
de la composition de matériaux d’origine éolienne colonisé3 par le RONIER.
Dan3 cette zone 012 trouve en effet, outre les vestiges d’une des palmeraies les
plu3 importante 3 du Sgnégal, de nombreux terrain3 enrichi3 en Borasaua par
les paysans S&ireo. Les placages 3ableux forment un plateau vaguement
vallonné qui domin,0 un réseau hydrographique dirigé vers le bassin du SINE.
Le3 sols, de couleur assez foncée, lésèrernent dégradés en nurfaue, ont une
teneur en argile et en limon qui ne dépasse pas 5%. Ils appar*ienneiIt au groupe
des sols ferrugineux tropicaux faiblement lessivés. Sous ce3 formations, plus
ou moins épaisces, 3’étalent de3 sédimez&c lutétiens calcaro-marneux. L’humi-
dité est relativement importante et elle 3e prolonge assez en avant dan3 la
saison skche en raieon d’une topographi e assez plane et de 1’huz;iditQ atmosphE
rique nocturneilon négligeable de d6cembre B mars.
La composition chimique du sol joue incontestablement un rôle
important 9aï23 la croissant e du RENIER qui se développe plu3 rapidement et
qui atteint éoujoura une taille et un diam‘ztre supérieurs sur le3 terrains fertiles
mais il semble we
i l’espkce soit doc6e d’un grand pouvoir 5’sila$ation.Dans le
Sine Saloum et en Basse Casamance,on la rencontre dans de3 zono3 où la
teneur en chlorure de Sodium est très forte ; au Niger4 dans la Mania, ellé crofi
en mklange avec HyL3haene thebarca dan3 de3 cuvettes où on recueille le Natron.
D . - ASSOCIATIONS VEGETALES
Colonisant les alluvions marines ou douces au fur et & mesure
de leur colmatage, 3e développant 3ur de3 alluvions éolienne3 a33ez humides,
multiplié fréque-mment
par l’homme au cours de se3 déplacement3, Borassu3
acthfopiurn ne poosède en propre aucune es&ce
I
caractéristique a33ociée.
Sur les terrains à forte teneur en chlorure de codium de l’Ouest
du Sénégal, on le rencontre en rnélai2ge avec Tamarix senegaleïlsiç et Acacia
stenocarpa, ce dernier ayant tendance à le remplacer quand ia palmeraie est
défrichée . IZn Basse Casamance il est souvent associé & Elaeis gnineensi3.A
proximité des fleuves et de3 rivières, il vit avec Combretum glutinosum, Parkia
biglobosa, Bauhinia reticulata puis, en se rapprochant de l’eau, avec Mitragyna
inermis.Sur le3 sols sableux du département de Tivaouane on le trouve mélangé
?L Acacia albida, Balanites aegyptiaca, Guiera senegalensis, . . .

- 13 -
L
.
La graine aet environ uïi :::.ois pour germer. -XIIe C~et tout
d’abord une 10~1~“Z xxcine qui 8’8XfOilCb ~~~TOfO~ld6~leilt
dans le sol ta2dis qTJ’uXe
feuille se dixiyz vers la surface. Fendai: les six ou huit 2remi&res anSes le
I
stipe demeurera ex&xi et seules une vin@k2e de feuilles bien d&clrp~+es
apparaitront, forr9.an.t un bouquet de I: 5 3 x:.Btïes d’envergure. Ensuite, û’crit
3ZXL,.OUAR@ , ” le tronc commence 3 scwizir du sa1 et s’.élkve en T~a2.teuï à la
façon d’une colon+

_ c? &.i serait cmstmite EL e:x&ant deoL) &.aques les ‘172-m 5x2
les autres, chaque ?isque correspondant 2* l’enfreinte foliaire d’une feuille qui
reste visi’ble ÇL.‘E” 12 tronc car, c~rmne 32 le sait, chez les FJal-n_iers, l’accrois-
sement en diamÈtre n’existe pas COI^IIL~ -,hoz les DicotylGdones “.

Jusqu’à 1’8ge de 7.5 ann,les bases des p$:ioles des&c>..<s
demeurent enzainGen GV.~ le stipe dont le diamètre deixeure conr,i-.a:~l,1:. ce
moment qui coiï2:id e avec l’apparition des -rel-izi8res fleurs, le tïox aug;nente
brutalement de volu~..e et une desquaxnaticm des vieilles gaines se Lxoduit de
haut en bas, désudant le fût en quelques +-..

--1018. Le renflement se -ou2sul-t sur 3 12
4 mètres pui,6 le diamktre décroit et j.ae.Z.evieilt identio&ue B celui du G&art
i.
de la.
colonne.Vers 90 ans un deuxikme renfk..~ext se forme et chez les sujets tr&s
âgés on en trouve parfois un troisième tandis que des racines nées L la base de
la tige constituent un empâtement iri2poWmt.

La croissance en hauteu; varie avec la richesse du terrain et la
quantit 6 d’eau disponible dans lc sol, .DanJp S-.,c,
1-c meilleures c’cnditi~ozrn elle atteint
30 à 40 CI’-... par an, S-1 les feuilles sont l~*Rlûvées au fur et 2 -ecure <rd’elles
.
sctrtent de terre,le tronc n’appara”t jXtXL:iS et une protectisn tar=iivu a’entraîm
que la forma-Lion d’un stipe ça.,.7, ., .k
Qn+. _.. et :r,.:..aliunr 2. De S$%D~, lorsque la colonne
‘est d&j8 formSe,la ruvillette des feuilles ava:yt qu’elle s e0iex-t pal-vexies à la
seconde aixde de leur existence p-rovoque Seo axcroissements en dia~:Gtre
réduits et iir~~~ciiers.
‘<
Xn kfxique occidentale 03 renco,rtkait jadi.s de t&s kxportantes
rôneraies. ritablies sur des terre R d’alluvions oouwmt fertiles et ::i--esque
toujours convoikées !?ar les paysan 3, elles ont partout regrescé.Seules se sont
maintenues celles r~v.i avaient été i:qcoq:~o~~:Aer; au dol:.aaine forestier et encore
à condition qu’on ait pu interdire toute installation , x&me teïnpoïairc , de
cultivateurE;,L’e:sp~rience

a montré que 2artoit.é où des contrats Se culture
avaient été accord$n, les peu$exents de-:‘Z*C3ETIE? c
k’ avaient Fté an&xtis en
l’espace de quelques années.

- x4 -
Z’exumple le $as fral>pa& est celui de la pal:::c;eraie de
FIZE GCXJZEYZZ, dans le dSparter~ent de ‘Zivaouane, au Sgnlgal. Sa;~s un
article sur ” le Tb ~i>JIj-~:~- en A, ‘c., Fa ” publi6 en 1950 dans Sois et Forêts des
Tropiques, B.~LL3VX?.D expose le plaa d’a~.:.~Srragei.nent qu’il ava conçu pour
ce peuplement, dol:*; a

V.GAuux de concilier le :..aktien des 3orassus e.t dec paysans,
il esco:+ait obtenir en fin de rAvolutio2 4 C- 2 60 arbres à. l’hectare +ce à la
protection des jachères .3rks de vingt ann,;er après la rGdactio;z du protocole,
nous constatons cu’il n’existe pratiquemer& aucun ~tNIZL, adulte dans la forêt
de hLX%, Des cezliaiueo de nouveaux zaysans sont venus s’installer, les jachères
ont pratique2.ezt dis;:aru, chaque ail~k la ç:lasi totalitx des feuilles est cueillie
et les jeunes plants sozst brûl8s. en fin de saison skche. Les résultats ne sont
2;uSre plus encowaseants dans les zones, ~1 oartaz~t rdduites , où u.ne clôture avait
&& imolant,& et o& les responsables des villages s’,Staieat port$s zarant du
res-eci de la r Zzf ‘Xration.

a. oc:zble do;l* qu’à ;:y o:k it5 des villes et dans le G zones &
forte dent&& dF::.::ozraphique
la disparitio:i des palmeraies suoce$iiilen de
fournir du. bois de seavice soit un ph!nor.-9ne irr&ersible. Sur le $it-l konomiq~:~
le maintien de tels peuplezlents est 2n reste difficilement concevable car le
.-L
‘ZOITIES. nkeesitr des sols riches et hn:zides donc exploitables T?ar les paysans
et il ne donne ._eue <es :22atériaux de SO’?I strrction de faible valeur. :?a: contre,

en raison des multiples emplois du Pal::~ier dans l’artisanat et des ressources
complémentaires qu’il peut apporter aux populations, il est indispensable
d’assortir toute rrAise en culture de Rôneraiee d’un plan d’amknagerzent destin6
non seulement à prGserver l’espkce mai s bgalement B obtenir le ri?.a:r,imurn de
feuille E .

c. - 2.ECENE*TATION A~TIFIrVIELLE
En Asie, la culture du Borassus flabellifer est au point depuis
fort longtemps et le Falmier qui a été soumis à une sélection au cours des
siècles est souvent traité comme un arbre do:mestique. Il était donc normal qu’e
Afrique les forestiers s’intéressent à. la sylviculture du Borassus aethiopium
dès qu’ils ont COmmenc4 B travailler ez zone sahélo-soudanienne.Aval?t
eux,
du reste, les paysans multipliaient artificiellement l’espkce dans certaines
contrées.

Le RODJIEX est aisé B introduire par semis. Toutefois les
opérations de reboisement ne sont guère si>ectaculaires en raison de la crois-
sance trbs lente du jeune stipe. Elles ii+

~~Osent, en outre, une certaine continuité
dans l’effort car de nombreux facteu.rs peuvent ruiner les plantations au cours
des dix premières années.

- 15 -
*
La densitk optimus:?, variable selon les sols, serzble gtre de
400 à 600 pieds adultes par hectare, G:n peut l’obtenir en une seule kclairciem
effectuée vers l’âge de 10 ans puisqu’8 ;Vyartir de cette Qpoque 1’6tsLement des
cE:~es de:::. cure constant, La partie sq~xrieure du tronc ntoffxar~~ aucun
intkrêt teckmlo+pe, il est inutile de ]IrGvoir une riivolutio;l oup5vieure k
60 ans.
Un -eu partout, au Sénégal, au Kali, au Niger, dûs $a:Qatioas
ont Cé réalis6ca. Dans l’ense~~ble les pllsultats ne sont guère zncmrageants.
En examinant les 7.. 000 hectares reboise-o en RY~I-il?S au S&&~a1 entre 195?
et 1958 dans les for&s de $asamaglce et du Sine Saloum, on peut trouver troir;
raisons aux rl,chccs :

- ~~~scnc~ de pleine lu..~~.ih~c, le Borassuvp 12e 6upyorte pas la
concurrence du recru, ce qui ii-.pose de nombreux d.6yaze::oents
quand on opère en forêt, Beaucoup de RCOIIERS VO~&; ent aujourd’hui

à l’ombre, faute d’entretien.
- Feu sensible aux feux ZtiGrants 1orsqu.e lc boa~uzt tsrzninal
est hors de portée des flans-..~.es, le jeune Palmier est u:m l?roie
facile pour l’incendie qui dItmit les feuilles et. stoppe la croissance,
Or dans les zones où on a op6~X les feux de brousse parcourent anrmcl

lement les forêts,
Actuellement 1-c ?LOloTIX:Z :l’est plus utilis6 au Slnégal dans lcr
r ebois exnexlt co, C.2 lui prCfère le TXXi: YS; le G.L~SLINA dont l’%r~pla:~~ation
coae plus rhaî- au départ mais dcmt les frais d’entretien r,L~.~:~~eu:~e~+G réduits,
C e choix c UZGL 3.3
. j2-dicioux car l’avenir du :lois de Bozaçsus aeYhio~~ium est
.z
limitk alors p.2 calui des no’Jvell.es ~~sse;.~.ces forestières introdul”es est
prometteur pou.~ l’industrie locale actuelleiment

tributaire des i:::+ortations.,
. .
Par contre, en raison de l’extension yise ce s derl;ières ann6eo ;2ar la vanneri:
et l’artisanat de la feuille de l?almier 9anc le Tdord-Ouest du pays, il serait
possible d’e:?visager dans cette zone l’extznsion des peuple-e:tis zaturels,

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