C&-&ribution au Congrès. IUFRU de KYOTO -...
C&-&ribution au Congrès. IUFRU de KYOTO - JAPON (Septembre 1981)
^:“r r ”
‘:
ENRlCHME!IT 7R7AL.S OF A VRY GUTNEAN
FORES7 ?3Y TffE GWSS-RIDE ,vETffOD IM SENEGAL
-
RESUME
: La’ forêt derise’gqinéeme~sèche de Casalknce (sud du Sérié@) est
dégradée par les incendies. Des essais dler;richissexnent ont été
établis @ le CNRF. La méthode est d&rite et.les premiers
r&iLtats sont donnés. On espère obtenir, avec un investissement
modéré (plantation, éclaircie, déga&ment, etc.), une production
.kle bois drPeuvW par des esgèces de valeur, tout en’préservant
1 ~hétéro&n&it& &e la &rêt naturel@..;.:.
. .
.
SU#ARY
:"'.,!I&i dry giîr$àn forest of Casamance (,sough .of ~Senegal) is
e&nger%d by fixes. Enrichrrmt tria& bave beefi es@blished by
C.N.R.F..Ihe method is described andthe first:.resu&s &k ,given.
-It is aimd to obtain, with few inves:tr&nt. ~(~pQmtatio&, thining,
cleaning, .etc. ) wood production .by valuable spec’iék 9’ .while
prese??v$g the natural variability of’the forest.
-
Juillet 1981
.

.
.
INSTI’IUT ,!ZAMEGALAIS DE RECHERCBES AGRICOLES
Centre -National de Recherche Forestière
P& F&estier.de Hann - B.P. 2312
j.
‘j II
DAKAR (+-Z$a”)
*5 .<
' Cherché$s du Centre Technique Forestier Tropical, détachés 2 1’ISRA.

-l-
Contribution au Congrès IUFRO de hYOI0 - JAPON (Septembre 1981)
-
ESSATS D’ 00?TCtiTSSfMENT EN LAYONS
I-J'UNE FURET GUTMEENFIE SECHE A(! SENEGAL
Le sud du Sénégal (Casaxrance), 12’ 30’ N - Altitude 0 - 50 m, est soumis
à un climat défini par A. AUBREVILLE sous le nom de climat guinéen de Basse-Casarrance.
comme un sous-climat maritime du climat sahélo-soudanais. La pluviotitrie est compris;:
entre 1 250 et 1 703 nsn, mais la saison sèche est très longue (7 à 8 mois écologique-
mnt secs). Le climax est une forêt dense semi-décidue à deux étages ; la futaie
constituée d’arbres dvune vingtaine de mètres de hauteur et le sous bois un taillis
très dense dFarbustes, de lianes et de plantes herbacées.
A lvexception de quelques reliques (parc national, forêts sacrées), toutes
ces, forêts sont très dégradées et évoluent actuellement vers une formation de plus
en plus ouverte de type soudanien ( savans arborées) D Les feux itinérants sont le
principal facteur de cette évolution.
Des essais d’enrichissement ont été entrepris par le Département des
Recherches Forestière et Hydrobiologique de llINSTITUI SENEGALAIS DE: RECHERCHES
AGRICOLES, afin de définir des techniques sylvicoles susceptibles de sPintégrer dans
me méthode d v am%a*gerkent .
Lvobjectif étant évideront de restaurer ces forêts en améliorant leur
productivité et leur intérêt économique, tout en régularisant et en assurant leur
exploitation.
l- L’ENBICHBSEMFNT EN LAYONS
Différentes techniques dlat&lioration des peuplements naturels ont été
utilisées dans les forêts denses sempervirentes. Ce sont, soit des méthodes cherchar!:?
à favoriser la r&&&ation naturelle, soit des plantations artificielles en layons
au sein de la forêt, sans destruction de celle-ci. Ces méthodes se sont heurtées,
dans la forêt équatoriale africaine, tantôt au coût très élevé des entretiens lorsque
le couvert n’était pas forrk du fait de lPextrêrw compétitivité du sous-bois, tantôt
à la faible productivité des plants introduits lorsque le couvert, étant conserv6f
interceptait la plus grande partie de la lumière.
Dans la forêt sèche de Casamance, le couvert est beaucoup plus ouvert et le
sous--bois moins exubérant. Le facteur limitant niest plus la lumière et le sous-bois
peut être plus facilewnt contrôlé, en raison de la très longue saison sèche, En
cor&quence, on a cherché à mettre au point une r&thode peu onéreuse et pouvant etr.
facilement appliquée sur de grandes surfaces. Pour cela, ont se est inspir6 de la
tithode des layons préconisée par le Professeur A. AUBREZILLE pour la forêt dense
sempervirente de Côte d 1 Ivoire, avec la différence, cependant: que l’intervention SC
fai.6 ici uniquement au niveau du sous-bois et se rapproche ainsi de la méthode
W-V~TINFAU (éliminat.ion totale du sous-bois sans ouverture du couvert) D
./.

‘*
1
- 2 -
3-1 trace au bouteur (bulldozer) ou, éventuellement, à la train, des layons
de dilwtion est-ouest pour récupérer un maximum de lumi&e dont lv&.rterwnt est
f’c,n,zti.on du couvert forestier et de la densité du sous--bois. 11 s’agit de conser-wr
au maximum le couvert forestier (lvarrbiance forestière). Le bouteur n’enlève donc
qut: le sous--étage herbacé et arborescent et serpente entre les arbres de lg étage
cimnimnt 0 L’engin doit é@,lement sous-saler 60 cm de profondeur à lvaide de son ripy)c13
3 rknts. Les plants seront alors installés en quinconce sur les lignes C!e sous-
snZ2ye, l!espacement sur la lime étant de 3 m et les dents du ripper étant écart&s
de C:c! cm., La densité *ortante de jeunes plants sur la ligne permettra ultérieureIw:t,
de faire face soit à des destructions dues à Ifexploitation fUture de l’inter-layon,
soit à des accidents naturels. La largeur du layon doit être celle de la lame frontale
du bouteur, Les engins qui ont été testés favorablement dans ce genre de travaux sr,yTt
dl-s bouteurs de puissant e comprise entre 200 et 300 CV et ~LU$S dvun ripper 3 dents
et dgune lame frontale de ‘4 mètres.
Le coût de cette méthode d’enrichissement tourne autour de 12 CG0 F.CF!
(240 FF) et comprend lvouverture mécanique de 300 mètres de layon (équidistante de
dc 30 m&res) 9 le coût des plants et la plantation proprement dite.
2 - IESULTATS DES - NATIONS
Les essais ont été réalisés dans la forêt classée des mottes en Casamarw
(ktitude 12’ 28' N - Longitude 16’ 16’ W - Altitude 20 m).
Pluviotitrie : 1936 - 1966 = 1 547 mn
1977 =
700 lml
1978 = 1 391 mn
1979 = 1 194 mm
1980
=
693 m m
Les enrichissemnts de 1977 (voir en annexe, tableau 1) nzontrent que la
tithode des layons est valable, car elle permet une bonne reprise des essences
locales. Les pourcentages sont bons mal& un incendie de forêt en avril 1978 qui
a obligé à un recépage d’une grande partie des plants. EYI Salité, ce sont les
entretiens qui avaient été normalement effectués qui ont permis un bon comportement
de ces essences car, là où le feu a traversé le layon, il y a mortalité et, là
OI? les plants ont été simplement desséchés par la chaleur rayonnée, il y a reprise
&nérale à partir de la souche,
En 1978, une comparaison systématique de deux types dvexposition, terrain
nu et layons, a été installée, comprenant à la fois des plants en pots et des
plants en racines nues. Le tableau des résultats (voir en annexe tableau no 2)
montre que Patie.k%a O~~VCVL& a&&Xa a&.kana, Erty;trraphRwm guînwtie et Ati~tib
ti@icana ont des perforrrances supérieures en layon qu’en terrain nu. TU~mifiti
ivo.~nG~~ Spathodea catnpuW et Albilzzti &mughm ont un comportewmt
i rit&essant en layon L D’autre part j A~zQ.&& arjticana et Etya!~~otA.&um guiwenn~
pourront &re facilement plantés en racines nues, méthode peu onéreuse et avec
3.aquelle on obtient de bons rkultats avec ces essences,
On rwwque, par ailleurs 9 que le caîlcédrat 9 très attaqué par le Borer de,-
bourgeons (shoot-borer : Hyphip& ttobu&a ?IooRE) en terrain nu r est pratiquement
irdcmne en layons . Mais il est, par contre, brouté par le gibier ou le bétail qci
~wrowt ia forêt, de m3ne que Spathaden campanuh&, Cciba petizndtra et A&hkzzti
6c~Aqinen. Ces espèce-3 sont également broutées en terrain nuY rnais il est. plu.~~
::Ic’ i!e de les protégq par des clôtures entourant la p.lantation, ce qui est i.rqxm ti! ’
’ ,i? ‘l.ayons . . Une autre attaque observée est 1 s annulation du collet de r)~tium
~c~c’cJ~Rc!M~& par des rongeurs ind6terminés _

-3-
Ce deuxiemz essai confirme donc lPintérêt de cette méthode dont le coût
XXX~~ permettra d’enrichir de grandes surfaces et de valoriser ainsi les foets
:isturelles de ‘&sse-Casasrance. Cependant, une sélection des essences 2 utiliser
e::t: 2 faire, du fait de lvimpossibilité quv il y aura à les protéger contre le gibier.
D i autrY?s techniques dvintroduction (barbatelles hautes et rosettes) sont actuellement
testées afin dvéviter notmnt ces attaques du gibier.
~I$I 1979 9 afin d sabaisser encore le coût de la méthode des layons, un essai
de semis direct pour certaines essences locales a @te réalisé et comparé à la
plantation en pot, Avec la méthode utilisée, c’est-à-dire lvlmplantation de
3 limes en quinconce à 1 mètre dvécartewnt et les érzplacements B 3 mètres sur
la ligne> on peut estimer qu’un pourcentage d’eqlacements occupés de 50 % est très
satisfaisant, Ainsi, le semis direct est très intéressant pour A~ze..Lia a@icak2a,
Ettvahopkhum
4
et Khaya bweg&n& +
E~I 1980, les techniques d’entretien en layon ont été abordEes. Ainsi,
plusieurs possibilités s’offrent à nous : entretien manuel (efficace mais onéreux) *
entretien mécanique par pulvériseur à disques encadrant la ligne de plantation au
milieu du layon (intéressant) ; entretien chimique qui pose un problème de choix
&s produits J mis dont la réalisation est aisée. Les entretiens devant se réaliser
durant les deux ou trois premières années, en fonction des essences mises en place.
3 -I T~TION DE CE - SyLviCOLE DANS UNE ?ï3ElHODE D’AMEMGEMWT
Les essais ayant dérriont& IL& gossibilité d’enrichir, avec des essences de
valeur, une forêt Ijuinéenne sèche fortement dégradge grâce 2 un ivestissement madér6,
il se pose maintenant le probïèmz do l~iritégratfon de ces techniques dans une rnéth~odc
d v ariénagem3nt.
Le tic de traitement étCEnt carktérisé par la recherche doune structure
&kentaire déterminée à partir d’un type de peuplement donné, les techniques
d?enrichissement que nous avons décrites s’ inscrivent dans le cadre dvune tithode
d7~t~&agerw-k p de façon à faire acquérir au peuplement une structure globale de
taillis sous futaie à sigle ou double ékage.
Ainsi, par ordre chronologique, les Cifférentes interventions programmables
seront les suivantes 1
.
- d6gagement des essences préexistantes de valeur et, éventuellement,
exploitation des espèces arrivées à mâturité, tout en assurant leur
régSn&ation naturelle ;
- enrichissewnt en layon est-ouest (densité fornation de la richesse) :
- dégagetwnt et éclaircie des essences introduites et, éventuellement,
exploitation d’essences arrivCes à titurité dans l* interligne g
1’ nouvelle éclaircie eventuelle sur layon :
-e deuxième enrichissement en layon, soit de direction nord--sud, soit de
I&X sens que le précédent ;
.-. ~rlegagement, etc D

-- C 0 N C L U S 10 N -
LTenrichisse~~ent et la mise en exploitation des for+%s dégmdées de type
mJ.dario-guinéen SO~L possibles et les techniques seront bientôt opkationnelles .
Xxi.~, avant de dSbuter ces ctinage~ents 9 il faut absolument que deux pfialables
scient reE;3lis; :
- d?une pârt, maîtriser les feux de brousse
- et? d’autre part, disposer de brigades dgintervention et dvexploitation
;:;Y] équipées et bien encadrées.
Telles sont les conditions de succès qui peuvent dvailleurs être reportéss
:P cks zorm plus skhes o
- B I B L I O G R A P H I E -
PT
:,‘.
.
\\qyJy& 9 A*
Floue forestière soudano-guinéenne - Paris 1950
Evoluticn des tithodes d’enrichissement de la forêt dense de %te d’ivoire _.
Eks et ?or$ts des Tropiques - 1958
Sylviculture en for& d.ense africaine
Bois et For&s des Tropiques, 1965 (no 100 à 104)
. iLxnmD, P.L.
Ls Ubre dam le paysage sénégalais
Dîka~ -- 19’74
Kse en valeur de la Basse et Moyenne Caszmtance - Inventaire forestier
1975

Tableau no 1
Espèces diverses introduites en layons
en 1977
v
i
; 12.1977
;
12.lg78
j
12.1979

i
12.1980 i
Essences
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73 ; !$d- ; 97 ; V' Oi: 'r: 121 i 52 /
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F' Erytmphleum guineensis
;
1 7
20 iv g6 it 1 51 :1 78 :V 97 i1 76 :v 132 i1 76 ;
F Antiari.. africana
: 25: 92; 321i6i'E 43i 73',! 38!
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: Afzelia af'ricana
i tjo i 100 f 79 i 6g ; 78 4 76 i 80 ; 70 a
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'1 Spathodea caqmulata
: 63 I 100 i 124 i .:g;, 3 &p@ ; $7 : 272 4 96 j
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) 36 i 88 v: 53 1: j8 1: 75 t: 79 1: 85 : 86 i
i
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, ..erminalia ivorensis (introduit)
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64 v; 190 : 64 1; 255 ': 64 -;
: Cedrela odorata (introduit)
i 32 i 95 i 51 i 22 i 76 5 17 8 99 ! 11 i
j Alstonia congensis (local)
; 43 f 100 i 56 i 75 : 113 i 75 i 107 i 69 i
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; Ailanthus ~abaricum (introduit) i 41 )s 100 i 7; i 64 j 123 i 64 b 142 i 61 i

- Tableau no 2 -
Coqxwaison de deux types d'exposition
en layon et en terrain nu
Résultats des mensurations de déc. 197'9
T
!
Daniellia oliveri
;251
2% oi OJ 12: 60% -i -’
9
:
y-j----~ ---d---i+\\ --f----i
s Terminalia ivorensis
: 170 : 8g
1
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58 ; 146 :
89 ;
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:
-
;
s'
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:
: ---F---:---F--’:----+--i--T--:
:
: 207 : 95
1
, Spathodea cawmulata ,
; 101 : lco
:
V
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Bro&és :
f&$&& i - i .- i - i - ;
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:----f--i ~p-+--’ ;--j----E
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i Detariumsenegalensis
i 29 i 20 3 47 f 36 ) 37 : 3'I i ;
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: T p' : : Ro "B, eurs : 5~o~e,~~ ? :
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: Alstonia congensis
: 107 ; 100 i 72 : 44 : 87 : 99 % 63 : 48 ;
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: Brosopis africana
; 63 ; 85 ; - ; - i 53 i 84
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africana
41 67
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i
48:
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1
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1
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Légende :
A = terrain sous-solé
l=
- - -
pots
B = Iciyon sous-solé
2= racines nues
IH = hauteur en cm
$ = pourcentage de survie