"Exploitation et production d'un essai biomasse...
"Exploitation et production d'un essai biomasse densité
mené avec Eucalyptus Camaldusensis 8298 à la station du CNRF ISRA de Nianga"
Ab. TAMBA - J.M. HAFWAND
Novembre 1985
.
4

P L A N
Introduction
I- But de l'essai
II - Principe du dispositif
III - Irrigation et quantités d'eau apportées
IV - Mensurations et évolution de la surface terrière
1 - Structure des peuplements
2- Evolution de la surface terrière
V - Exploitation et production
1 - Prise de mesure
2 - Echantillonnage réalisé
3 - Production ligneuse obtenue
VI - Confection de tarif de cubage
VII - Evaluation technico-économique du prix de revient du bois d'Eucalyptus produit
en irrigué
Conclusion

a
Introduction :
La consommation de bois sur la vallée est de l'ordre de 180 000 tonnes/an et
les exportations vers les régions voisines, surtout celle de Dakar, tournent autour
de 200 000 tonnes/an. L'essentiel du potentiel de production ligneuse est constitué
par les peuplements naturels de gonakiers.
Sous les effets conjugués du déficit pluviometrique, de la modification du
régime des crues du fleuve et de l'exploitation abusive, ces formations se sont
considérablement dégradées,
si bien qu'aujourd'hui les peuplements survivants ne
représentent que 10 à 20 % des 35 000 ha occupées il y a une vingtaine d'années.
Pour éviter une éventuelle situation de pénurie en bois de feu et bois de service,
des solutions d'urgence devront être trouvées. Dans ce cadre,
un programme de recherche
sur financement FAC a été initié pour évaluer les possibilités de production de bois
en plantation irriguce.
Deux objectifs ont été fixés au départ :
- forte production
- exploitation à court terme.
Ces expérimentations sont menées sur une parcelle de 25 ha au sein du périmètre
rizicole de Nianga/Podor.
La situation pédoclimatique de la station de Podor est caractérisée par :
- une pluviométrie faible (moins de 200 mm sur les quinze dernières années)
- une forte évaporation (3 600 mm/an)
- des sols limono-argileux à argileux (faux-holald és) très compacts et peu
perméables.
. . . / . . .

-CL-
Essai biomassc sur Eucalvntus à très haute densité
t
irrigué gravitairement à la raie ou en submersion
- Plantation : Août 1982
- Exploitation (lère rotation)
: Mai 1985 à l'âge de 32 mois
1 - But de l'essai
Il s'agit de :
- déterminer les densités permettant d'atteindre une
forte productivité dans
un bref délai ;
- fixer une densité maximale à ne pas dépasser ;
- situer le domaine des densités optimales qui devra être étudié dans les
expérimentations ultérieures.
II - Principe du dispositif (plan : Annexe no 1)
Seize parcelles d'environ 350 m2 chacune ont été plantées en Eucalyptus
CamalduSensis 8298 selon quatre écartements (4 placeaux par écartement).
.
Tableau no 1 :
Numéros des placeaux ' Ecartement
Sensité
' Principe d'irrigation
I
1
raitement)
I
l
I (t
Bll, B12, B13, B14
2mX2m
2 500/ha
à la raie
B21, B22, B23, B24
1,5 m X 1,5 m
4 444/ha
I
à la raie
B31, B32, B33, 834
1mXlm
10 OOO/ha
I
en submersion
/
B41, B42, B43, B44
0,75 m X 0,75 m 1 7 7’77/ha
en submersion
1
1
. . . / . . .

-3-
III - Irrigation et quantités d'eau apportées
Les placeaux Bll, B12, Bl4, B21, B22, B24, irrigués à la raie, sont
alimentés par des syphons en polyéthyléne (longueur 3,80 m ; diamètre 20 mm) à
raison de un syphon par raie.
Les placeaux B23 et B13, irrigués à la raie ainsi que les placeaux
irrigués en submersion, sont alimentés par des
syphons courts en PVC de diamètre
34 mm (quatre à six par placeau).
Les quantités d'eau apportées peuvent être évaluées approximativement
grâce à l'estimation des débits dans les différents syphons.
En utilisant les lois de perte de charge dans les tubes en plastique,
une formule approchée du débit a été établie pour différents types de syphons :
Q = a hk, et une table donne alors pour chaque type de syphon le débit Q en
fonction de la charge d'eau dans le canal h (hauteur d'eau géométrique au-dessus
de la gueule du syphon).
On utilise pour évaluer les débits une valeur moyenne que l'on établit à
- syphon (PVC 34 mm) 3 000 l/h
- syphon (PE 20 mm - 3,80 m) 1 200 l/h
D'après les relevés d'irrigation mentionnant le nombre de syphons, leur type
et leur temps de pose, on peut évaluer approximativement les apports d'eau ; ainsi,
les résultats enregistrés de janvier 1984 à avril 1985, considérant une période
d'irrigation annuelle de 43 semaines sur 52,
permettent d'obtenir le tableau
suivant :
Tableau no 2
No Placeau
1 Irrigation (mm/semaine)
Irrigation (mm/an)
Bll
47,8
B12
53,6
2 300
(1 920)
B13
42,8
1 840
B14
34,25
821
I
54,3
B22
54,7
2 350
2 780
(2 500)
B23
I
64,8
B24
59,5
2 560
I
I
B31
1 425
6 120 1
532
/
173
7 440
7 525
(7 035)
B33
175
B34
164,3
7 060
B41
1 425
6 120 )
B42
170
7 310
B43
I
135
5 800
(6 800)
l
B44
186
8 000
L
I_
J-
. . . / . . .

-4-
Ces valeurs ont été obtenues à partir des temps de pose des syphons
durant une période de quinze semaines sous contrôle du débit du cours de l'irri-
gation. Seulement le débit des syphons est très influencé par la hauteur d'eau
dans le canal rarement maintenue à son maximum durant l'irrigation ; c'est
pourquoi les valeurs précédentes, certainement surestimées, ont été complétées
par des mesures de débit dans les syphons.
D'une manière très ampirique, le débit de chaque syphon a été contrôlé
en plaçant un seau (contenance 15 1) enfoncé dans le sol au niveau de la gueule
du syphon. Les résultats par placeau sont les suivants :
Tableau no 3
Numéros de placeaux
Débits dans les syphons (l/heure)
1
Bll
/
1 240
B12
1 200
B14
1 340
B21
I
900
B22
1 270
B24
730
Débits dans les PVC (l/heure)
B23 B13
3 860
B34 B41 B42 833 B32
2 600
I
B44
3 500
I
1
Les valeurs ainsi recueillies (tableau no 3) sont en général peu
différentes des valeurs théoriques moyennes :
PE (20 mm - 3,80 m) : 1 200 l/h
PVC 34 mm
: 3 000 l/h
Cependant, l'irrigation mesurée ensuite (tableau no 4) à partir du temps
de pose des syphons avec contrôle et maintien du débit durant la mise en eau a
donné un résultat ponctuel, correspondant à une réduction de 20 % des estimations
faites (tableau no-2) sous.contrôle de débit. Cette nouvelle estimation semble
une référence plus juste à retenir.
Conclusion sur les apports d'eau :
- - - - - - - - - - - - - - - -
Tableau no 4 (cf page suivante)
. . ./ . . .

- 5 -
I
I
l
uantités d'eau
iNo des placeaux 1 Densité 1
Principe d'irrigation
I
I
I
Bll B12 B13 B14
2 500/ha
'
à la raie
'
1 5 0 0
/ 15000
'
B21 B22 B23 B24
4 444/ha
à la raie
'
2 000
; 20 000
I
I
B31 B32 B33 B34
10 OOO/ha
en submersion
'
3 500
1 35 000
I
-
I
-
B41 B42 843 B44
17 777/ha
i
en submersion
j
6 o"OO
1 60a000
I
I
1
I
I
I
I
1
Placeaux irrigués à la raie :
__------a-----
Les apports d'eau sont respectivement de 1 500 mm/an et 2 000 mm/an pour les
densités 2 500/ha et 4 444/ha.
Pour les raies de contenance 45 l/mètre linéaire, la quantité d'eau apportée
est de l'ordre de 70 l/mètre linéaire ; cette différence s'explique par le fait que
la percolation dans la raie n'est pas négligeable.
Placeaux irrigués en submersion :
--------------se
e
Les quantités d'eau apportées à l'unité de surface sont manifestement plus
fortes que dans les placeaux précédents (3 500 à 6 000 mm/an).
La consigne d'irrigation consistait à arrêter dès que l'eau recouvrait
entièrement la parcelle ; le caractère intermittent de l'irrigation suppose une
consommation d'eau importante car le colmatage des argiles en profondeur doit se
refaire au moment de chaque apport.
Etant donné la contiguité des placeaux irrigués à la raie et en submersion,
les débordements ainsi que les transferts d'eau d'un placeau à l'autre par
écoulement latéral en profondeur rendent les approximations encore plus incertaines.
D'autre part, le dispositif en place ne permet pas d'établir une corrélation
entre les quantités d'eau apportées et les productions ligneuses enregistrées.
Nous pouvons seulement supposer que chaque arbre a reçu la quantité d'eau nécessaire
à son développement optimal.
L'irrigation pratiquée dans les placeaux en submersion est manifestement en
excès. L'optimum des apports à rechercher serait certainement entre 1 200 mm et
2 800 mm par an (ETP annuelle).
.
.a. /.
.
.

-6-
IV - Mensurations et évolution de la surface terrière
1) Structure des peuplements (annexe no 2)
----------------------
La répartition des circonférences au moment de l'exploitation met
en évidence :
- les effets de la concurrence dans les plus fortes densités 06 les
effectifs sont groupés autour des classes 15-20 et 21-25 ;
- des circonférences plus grandes dans les plus faibles densités
(effectifs groupés autour de la classe 25-30 pour la densité 2 500 plts/ha).
2) Evolution de la surface terrière
---y -__-------_-------
Tableau no 5
' Mensurations '
Mai 1983 '
Octobre 1983
Octobre 1984 '
Mars 1985
I
/-
(Densités
i
l
i
I
i
i
I
I
I
I
117 777/ha
/
*
6,56
1
- --.--
I
-.'
.-
I
[CO,75 x 0,75 ml
1
** (6,27)
1
(11,601
(20,891
1
(20,X)
1
1
l
1
I
t
110 OOO/ha
y,84
1
10,80
I
14,69
15,35
1
I( 1 m x 1 m)
(5,031
I
(96,001
1
(18,851
(21,61)
1
l
I
1 4 444/ha
I
8784
I
13,85
I
22,20
21,37
1
I(l,5 m x 1,5 m) I
(2,83)
1
(6,951
1
(14,631
1
(19,151
I
i 2 500/ha
/
9,82
I
I
14,92
23,54
I

I
26,09
I
l
l(2 m x 2 m)
(1,981 1
(4,501
(11,72)
1
(13,94) I
l
t
I
*
Circonférence moyenne en cm
t
** () Surface terrière moyenne en )k /ha
Le tableau no 5 ainsi que le graphique correspondant représenté en
annexe no 3 fait ressortir que :
- l'avance acquise par la plus forte densité (17 777 plants/ha)
s'estompe au bout de 25 mois de végétation au profit de la densité 10 000 plants/ha ;
- la densité 10 000 plants/ha garde approximativement en valeur
relative la même avance qu'auparavant par rapport aux densités 4 444/ha et 2 500/ha.
. . ./ . . .

- 7 -
Accroissement courant et moyen en surface terrière
: d'après les mensurations précédentes
__-_-_----s----e ----s--m-
I
Tableau no 6
Mai 1983
'
Octobre 1983
'
Octobre 1984
'
Mars 1985
'
Densités
(8 mois) 1
(12 mois) 1
(25 mois)
! (30 mois) 1
8
17 777/ha
* 0,78
i
1,33
I
0,71
I
/
** (0,781 '
(0,966)
'
(0,831
!
&9) /I
I
10 OOO/ha
0,625 i
1,14
0,71
0,552
I
/
(0,625) '
(0,896)
(0,754)
/
(0,72)

--- 4 444/ha
0,354
i
1,03
0,59
/
0,504
i
(0,354) l
(0,58)
(0,585)
(0,571
'
I
I
t
2 500/ha
0,247
'
0,63
0,555
0,444
'
(0,247) 1
(0,375)
(0,469)
(0,464)
1
Accroissement courant en m2/ha/mois
*: () A ccroissement moyen en m2/ha/mois
c
Le graphique correspondant au tableau n O 6 représenté en annexe
.
no 4 montre que :
- pour les fortes densités,
l'accroissement moyen atteint son
maximum très tôt vers 15 mois et décroit très vite à partir de l'âge de 20 mois ;
- pour les densités 4 444/ha et 2 500/ha, l'accroissement moyen
atteint son maximum respectivement à 20 et 25 mois ; il semble se maintenir, ensuite,
à ce pa lier pendant les 8 mois suivants.
es relatives à l'exploitation qui a lieu après 32 mois de végétation :
__---____-_____----_______________^___
Remarqu
- Pour les fortes densités,
cette date est manifestement trop
tardive ; l'exploitation aurait été souhaitable à l'âge de 20 mois.
- Pour les faibles densités, à 32 mois de végétation, l'accroissement
moyen maximum est atteint ; son maintien probable ensuite, en particulier pour la
densité 2 SOO/ha, devrait permettre de retarder la date d'exploitation de 6 mois.
Cette solution est à envisager pour la deuxième rotation.
. . ./ . . .

- 8 -
V - Exploitation et production
.
1) Prises de mesures
_--------
Après 32 mois de végétation,
l'exploitation a été réalisée. Les résultats
de production ont été obtenus grâce aux mesures suivantes :
- circonférence à 1,30 m
- hauteur de l'arbre fin boût
- mesures sur l'arbre des circonférences (ci) tous les mètres (de 0,50 m du
sol au fin boût) au cm près
- poids de l'arbre entier
- poids de l'arbre sans branches
- poids de la perche séchée à l'air libre.
Le volume de la perche, alors assimilée à une succession de cylindres de
1 m de longueur et de circonférence (ci) est donné par la relation :
.2
&Cl
v=
4-K
2) Echantillonage réalisé
___-------e--w
a - Cas des placeaux à faible densité Si;,- B12, B13, B14 à 2 500/ha
--------B--------e
------_--_--
Chacun des arbres du placeau (y compris les deux lignes de bordure :
lignes neutres n'entrant pas dans l'analyse) a été mesuré.
b - Cas des placeaux à densité moyenne : B21 B22, B23, B24 à 4 444/ha
___-----_--_----
----L-e _---------
La moitié des arbres des deux lignes de bordure et chacun des arbres
de "l'intérieur" ont été mesurés systématiquement.
c - Cas des placeaux à forte densité B31, _B32, B33, B34 à 10 OOO/ha
---------_--------
----m------w
L'échantillon correspondant à 26' % de l'effectif est constitué de
trois placettes de 25 arbres (5 X 5) de surface 25 m2 réparties au hasard au sein
du placeau (les deux lignes de bordure étant éliminées dans l'analyse).
Les effets de bordure ont été évalués grâce à deux placettes carrées
de 25 arbres choisies en bordure du placeau.
d - Cas des placeaux à forte densité B41, _B4Z,-B43, B44 à 17 777/ha
- - - - - - - - - -
I
- - - - - - - - s - - - - - - e - -
Quatre placettes de 25 arbres (5 X 5) de surface 14 m2 (3,75 m X 3,75 m)
réparties de manière aléatoire au sein du placeau (soit 18,5 % de l'effectif, les
deux lignes de bordure étant éliminées) ont servi d'échantillon pour l'évaluation
de la production.
. . ./ . . .

-9-
Les effets de bordure ont été évalués grâce à deux placettes carrées
de 25 arbres. Etant donné l'hétérogénéité du peuplement, la taille des placettes
. .
est certainement trop faible pour être représentative absolument de la structure
du peuplement. Les effets de la concurrence du voisinage peuvent se faire sentir
sur l'ensemble de la placette.
3) Production ligneuse obtenue
-
-
- - - - - -
a - Production obtenue avec élimination des lignes de bordure
______------m-m--------------
I
1
1
Accroissement
Traitement : densité de plantation
I
Moyenne
moyen
Bl j
B2 j
B3 j
B4j '
des
en m3/ha/an
2 500/ha 4 444/ha 10 OOO/ha 17 777/ha 1
blocs
/ B
1
Bil
1
29,3
1
38,s
1
42,3
37,3
36,17
i ;
1 Bi2
1
31,l
1
30,5 1
38,9 34,0
33,62
, S
] Bi3
1
20,9
1 31,2 /
42,6
40,6
33,82
Bi4
26,5
44,2
36,0 42,0
37,17
'
i
Moyenne des
I
traitements
i
26,95 1 35,42 1
39,95
1
38,47
1
35,20
I
I
I
I
Les tests d'analyse de la variante (annexe 5-1 et 5-2) ont montré
que seul le traitement Bl (densité 2 500/ha) est significativement différent des
autres (inférieur à tous les autres),
c'est-à-dire que les productions après
deux ans et demi de végétation sont comparables pour des densités de plantation
allant de 4 444/ha à 17 777/ha.
La densité 4 444/ha apparait comme la densité à ne pas dépasser
pour les raisons suivantes :
- production comparable dans un bref délai à une densité supérieure
avec des coûts de plantation moindres ;
- produits obtenus plus gros, plus homogènes, utilisables comme
bois de service.
La densité 2 500/ha semble trop faible pour atteindre une forte
productivité dans un bref délai.
Le domaine des densités optimales qui devront être
étudiées dans les expérimentations ultérieures serait compris entre 3 000 et 5 000
plants/ha ; ceci est une évolution considérable par rapport à la densité de 1 666/ha
préconisée au départ.
. . ./ . . .

.
VII - Evaluation technico-économique du prix de revient du bois d*Eucalyptus produit
*
produit en irrigué
En s'appuyant sur les éléments recueillis à la station du CNRF de Nianga et
auprès de certains aménagistes de la SAED et de la CSS,
nous nous placerons dans les
conditions optimales devant permettre la rentabilité d'une production ligneuse
intensive en irrigué.
Le coût prévisionnel de production
: ne peut avoir qu'une valeur indicative ; les
hypotheses choisies sont les suivantes :
- aménagement hydroagricole simple (type petit périmètre villageois 25 ha)
au coût réduit ;
- irrigation gravitaire à la raie ;
- essence ligneuse : "à croissance rapide " Eucalyptus Camaldulensis 8298 ;
- références de production :
résultats obtenus à la station du CNRF de Nianga
en l'occurence dans l'essai biomasse Eucalyptus' écartement.
Coût de l'aménagement :
On considère que l'aménagement réalisé devra avoir une durée de vie corres-
pondant à la révolution d'une plantation d'Eucalyptus,
soit (trois rotations de
2,5 ans = 7,5
8 ans) :
- dessouchage (avec ripage éventuellement)
100 000 F/ha
2 500 000 F pour 25 ha
- confection des canaux
passage d'un scrapper et d'un gradder
soit 5 000 F/mètre pour 1,5 km de canal
7 500 000 F pour 25 ha
300 000 F/ha
- réalisation des raies
(équidistante 2 mètres
contenance 50l/mètre)
à l'aide d'un tracteur et d'une charrue
12 500 F/ha
rigoleuse (coût d'utilisation 5 000 F/heure)
- génie civil (petits ouvrages)
80 000 F/ha
2 000 000 F/25 ha
- clôture (2 000 000 F)
80 000 F/ha
- bâtiments + matériel (1 000 000 F)
40 000 F/ha
T O T A L :
612 000 F/ha
Avec une durée de vie de 8 ans :
76 500 F/ha/an
. . ./ . . .

Coût de la plantation : 130 F/plant
densité : 5 OOO/ha
le coût devra être supporté par trois rotations
650 OOO/ha : 3 = 216 000 F/rotation
si exploitation à 2,5 ans
86 700 F/ha/an
Coût de l'eau : irrigation 1 fois/semaine
groupe motopompe (300 m3/heure)
170 000 F/ha/an
: 7 000 000 F
+ aménagement pompage
irrigation : 15 000 m3/ha/an
à 8 F/m3
Coût de suivi de la plantation :
(main d'oeuvre pour l'irrigation et le desherbage)
. desherbage 50 000 F/ha à raison de 3 passages,
soit 150 000 F/plantation : 60 000 F/ha/an
. irrigation : 5 personnes/25 ha soit 90 000 F/ha/an
150 000 F/ha/an
Coût total de la plantation :
433 200 F/ha/an
Prix de revient de la plantation à 2,5 ans : 1 083 000 F/ha
Coût d'exploitation :
500 000 F/ha
.
100 F/perche
Prix de revient des produits bord de route : 1 583 000 F/ha
soit
317 F/perche
volume moyen de la perche : 0,0175 m3
Prix de revient à l'unité de volume :
référence de production : 35 m3/ha/an obtenu dans l'essai biomasse
écartement (densité 4 444/ha) après 2,5 ans de végétation
18 100 F/m3
densité humide : 1,l
16 450 F/tonne humide
densité sèche
: 0,6
30 170 F/tonne sèche
Dans les conditions actuelles de fonctionnement des périmètres hydroagricoles
villageois (mauvaise maîtrise de l'eau,
manque de suivi et d'entretien des spécula-
tions en place), la transposition du système intensif de production ligneuse en
milieu paysan suppose une production envisageable,
minorée par rapport au résultat
obtenu à la station expérimentale de Nianga.
. . . / . . .

Néanmoins,
la marginalisation des coûts de production avec la prise en charge
de certaines opérations par les paysans eux-mêmes,
sans rétribution particulière,
devra compenser le déficit des productions attendu.
Exemple
: production : (60 % du résultat Nianga) 21 m3/ha/an
prise en charge des opérations de suivi : économie de
et exploitation à 65 %
115 F/perche
prix de revient/perche :
200 F
0,Ol m3/perche
prix de revient/m3 :
19 000 F
(52 m3/ha à 2,5 ans)
Actuellement, la production de perches et poteaux semble tout à fait rentable
dans la mesure où elle correspond à un marché potentiel.
Dans un premier temps, il s'agit d'un volet important à développer en milieu
paysan, en ligniculture intensive, pour satisfaire les besoins en bois de service
dans la région.
Conclusion :
.
L'exploitation de l'essai après 32 mois de végétation a donné les résultats
suivants :
Quantité d'eau distribuée
1 Productivité 1
Traitements '1 approximativement (+ 20 % près)
I
moyenne
I
-densité-
1
(équivalent
précipitation)
1
en m3/ha/an
1
I
l
t
I
1
2 500/ha
1
1 500 mm/an
I
26,95

t
1
4 444/ha
11
2 000 mm/an
/
>
I
/ 10 OOO/ha /
de 3 500 mm à 7 000 mm/an
I
I
39,95
i
1 17 777/ha 1
de 3 500 mm à 7 000 mm/an
/
38,47
Les résultats de production enregistrés ici,
sur des sols à texture argilo-
limoneuse (faux holaldés), restent à confirmer en conditions moins favorables :
sols à texture plus argileuse (holaldés),
à faciès salin plus marqué, à horizon
asphyxiant superficiel (sols du Delta).
c

A N N E X E S
-=-z-=-z-- --=-
1 - Schéma du dispositif expérimental
2 - Répartition des circonférences en fonction des densités
3- Evolution de la surface terrière en fonction des densités
4- Accroissement de la surface terrière selon les densités
5- Test d'analyse de la variante sur les productions

*
I
*
t
E S S A I EIOMASSE
CNRF ISRA - Nianga (Podor) - Aoùt 1 9 8 2
Ligne de bordure de placeau
a v e c e f f e t l i s i è r e
Ligne d e bordure sans effet lisière
(arbres proches)
Caractéristiques du placeau :
* X e t y nombre de plants dans le
sens indique
.
XY
nombre de plants dans le
placeau
.
S
surface du placeau
N* d u placeau
1
N’ de traitement
Ecartement en rn’ J fi’ d e b l o c
C ô t é p a r o ù s e f a i t l ’ i r r i g a t i o n
I r r i g a t i o n à l a r a i e
Irrigation en submersion
?.? R
3.2 s
4.2
5
1 .:
1.1
.?S*.?S
t-
‘I-
13,
1 3 310
16 6fO
1
1
S:JIL m’
S:JJO w’

Annexe no 2
J
. .
.

Annexe no 3
\\a.cm p-Lb \\LQ *
/
Evolution de la surface terrière en fonction des densités

<
i ,
i ‘.
:
:
.
.
.
.
----y MJiL/c+o,
:f:
-.
Accroissement de la surface terrière selon les densités

Annexe no 5-l
Test d'analyse de la variante sur les productions :
c
Traitement
: densité de plantation
Moyenne
Accroissement moyen
Bl j
B2 j
B3 j
B4 j
des
en m3/ha/an
2 50O/ha
4 444/ha
10 OOO/ha
17 777/ha
blocs
Bl
29,3
38,5
42,3
37,3
36,17
B2
31,l
30,5
38,9
34,0
33,62
B3
20,9
31,2
42,6
40,6
33,82
B4
26,5
44,2
36,0
42,0
37,17
Moyenne
des traitements
26,95
35,42
39,95
38,47
35,20
Tableau d'analyse de la variante :
I
Variation
SCE
ddl
Carré moyen
SCE
calculée
IF
I
table
ddl
I
F
I
' I
dûe aux traitements
c
405,6
3
135,2
5,81
3,86
dûe aux blocs
36,98
'
3
'
12,3
0,53
3,86
r résiduelle
209,5
'
9
'
23,3
Le rapport du carré moyen "traitement" au carré moyen de l'erreur 135,2 = 5,81 dépasse
la valeur donnée par la table de F au seuil 5 % :
23,3
3,86 (k, = 3 k2 = 9).
On en déduit que l'ensemble des quatre moyennes n'est pas homogène. Les différences entre
les moyennes seront testées ensuite par la méthode Tukey-Hartley.
En ce qui concerne l'effet bloc,
le F calculé est inférieur au F table ; aucune différence
significative n'existe sur les moyennes.
Celà confirme le fait qu'aucun effet bloc
n'avait été pressenti au moment de la mise en place du dispositif.

Annexe no 5-2
Test de Tukev-Hartlev concernant l'effet traitement
Tableau de l'étendue Xi - Xj = W
' Xi ' Production '
I
I
Xi - Xl
m3/ha/an
I
1 Xi - X2 1
Xi - X4
I
[X3 '
l
I
B3
4o
I
(E,7) '
(9::) '
,::7,
1
I
j x4
38,5
I
11,5
I
B4
E9,5)
(7::) '
35,4
pi2 '
/
Chiffre entre parenthèses
1x1 ’
I

I
27
I
Q k, 9 x D (X) = tenue de comparaison
LB1 ,
I
I K I
Qk,V=9
Q k, 9 x D (X)
4
'
4,42
10,7
3
3;95
9,s
3,2
797
Soit une estimation de la variante M D (X) = Carré moyen des
n
O(X) = 23,3 = 2,41
Le tableau de Tukey-Hartley nous montre que l'étendu W est supérieure au terme
de comparaison seulement dans les cas W = Xi - Xl.
Celà signifie que le groupe X2, X3, X4 est homogène ; seule Xl est significativement
différente des autres.
Les productions obtenues après deux ans de végétation sont comparables pour des
densités de plantation allant de 4 444/ha à 17 777/ha.
La densité 2 500/ha semble trop faible.