REPUBLIQUE DU SENEGAL CENTRE TECHNIQUE M...
REPUBLIQUE DU SENEGAL
CENTRE
TECHNIQUE
M I N I S T E R E
FORESTIER TROPICAL
DU DEVELOPPEMENT RURAL
P R E M I E R E S
R E C H E R C H E S
E F F E C T U E E S S U R
A C A C I A
A L B I D A
P, L. GIFFARD
Conservateur des Eaux & Forêts
Dkcembre 1968

S 0 IV M A 1 R E
INTRODUCTION
l .*............*.........
1 - 3
REGENERATION
ARTIFICIELLE
- Semences
4
- Semis
4 - 5
- Soins en pépinikre
5 - 6
- Plantation
4 - 8
- Reprise
8
- Essais d’engrais
9
- Entretien des plantations
9 - 10
ETUDE DE LA CROISSANCE
Etude des couches d’accroissement des bois
11 - 13
Etude de la croissance annuelle
14 - 15
Etude de la croissance des plants issus de
graine
15
Foint d’essai d’ORCOGNE
16
Point d’essai de BAMBEY
17 - 20
Point d’essai de LINGUERE
20 - 21
Premières conclusions
21 - 22
CARACTERES TECHNOLOGIQUES
23
cZAIUCTERISTIQUES
PAPETIERES
24 - 28
-:- :- :-:-:-:-:-:-
- -
--

0
]NTR~DUCTION
Lorsqu’en 1964 nous avons fait la synthèse des connaissances
acquises sur ACACLA ALBIDA ( Bois & Forêts des Tropiques - ïtiai/Zuin.
1954), nous avons été amenés à constater qu’on ignorait presque tout de

cet arbre présenté périodiquement, mais sans aucune preuve, comme
pouvant révolutionner l’agriculture dans les régions tropicales à longue
saison sèche :
- les fo‘restiers ne savaient pas s’il s’agissait d’une essen.ce à croissance
lente ou rapide ; ils n’avaient aucune notion sur le développement du
système radiculaire ; ils venaient tout juste de mettre au point u:xe
technique de régénération artificielle mais, celle-ci n’ayant pas fait, ses
preuves, certains prétendaient que la méthode ne pouvait &re appliquee
à la reforestation de grandes superficies ;
- les agronomes et les pédologues n’avaient pas mis en évidence les
processus selon lesquels l’espèce enrichissait les sols ; ils demeuraient
en outre divisés sur les effets bénéfiques du couvert sur certaines
cultures, celle de l’arachide en particulier .

A la demande du Secrétariat d’Etat à la Caopération, les
directeurs des différents Instituts travaillant au Sénégal dans le domaine
agricole se réunirent en juillet 1966 afin d’établir un programme de
recherches complémentaires :

- le C. T. F. T. fut chargé de l’étude de la croissance .et .de l’cnracine-
ment ainsi que la définition d’une technique de reboisement (1) ;
- 1’I.R.A. T. devait s’occuper de l’influence du microclimat créé par
l’arbre sur les cultures ainsi que de l’importance des effets du ccuvert
sur les éléments du sol et sur les rendements des plantes cultivées (2);
- 1’1.R.H. 0. avait pour mission de mettre en évidence l’action de
l’Acacia sur le développement de l’arachide et sur son rendement en
gousses (3) ;

-.
-2-
- 1’O.R , S. T. 0, E/9 devait étudier les procesrus microbiologiques dans
le sol et les problèmes de fixation de l’azote sous le couvert de
l’arbre (4).
Certaines recherches menées par le C.T. F, T. ,l’étude de la
croissance en particulier, demanderont plusieurs an&es, d’a.utres, comme
la détermination du système rsdiculaire, n6cessiteront des crédits impor-
tants. Toutefois, la technique des plantations étant maintenant au point et
appliquée avec succès par le Service Forestier du Sénégal,il nous paraît
opportun d’exposer les premiers résultats obtenus.
(1) C, T. F, T. /SENEGAL Rapport d’Activité I96Q ( p. 71 à 88 )
- étude des couches d’accroissement du bois
- étude de la croissance annuelle
- étude de la croissance dans les points d’essais
C. T. F, T/SENEGAL
Rapport d’Activité 1947 ( p., 85 à 203 )
- regénération naturelle et artificielle
- étude de la croissance
- ktude de l’enracinement
- essais technologiques du bois
C. T. F. T/NOGENT
R a p p o r t d’Etude - Ii966
- étude des couches d’accroissement de quelques sections
d’arbres provenant du Sénégal (A. ~MZRIAUX ).
C, T, F. T/NOGENT - 1967
- caractéristiques papetikres de quelques essences tropicales
de reboisement ( tome II ) par G. PETROFF, J. DCAT
et M. TIS§OT : Acacia albida ( p, r4 à 30 ).
(2) I.R.A. T / SENEGAL - Juin 1968
- influence de l’Acacia albida sur les facteurs pédoclimatiyues
et les rendements des cultures -
.a
- nouvelle Gontribution par C. DANCETTE et J. F. POULAIN.
->
c

- 3 -
1. X, A, T/SENEGAL - Juill.co; 1968
- 2;“xl-: de l’influence de 1’Acacb.a aibida ( -DEI, ) s21:i.r iez
processus zn;crobiologiyueJp dans l e ~02 et su.7 Pei-,x-s xmiin-tir?nL
saisonnières ( G. JUlYi;s j.
influence d.e l’A.cacia albida sur la biologie des sol.~ d.ior
-f ci. JTJNG ) -

- 4 -
REGENERATION ART1 FICIELLE ’
/
I
Les diverses tentatives de régénhration artificielle
entreprises dans l’Ouest africain avec l’Acacia albida ont été exposkes
dans l’article publié dans ” Bois 8r Forêts des Tropiques “,Noun n’y

reviendrons pas. Seule la dernikre, celle qui était menée à T>IOURBEL
depuis 1962 nou s semblait à l’époque digne d’applica?:ion.Aprka quelques
améliorations, elle a per*ci s de réaliser au Sénégal un programme de

reboisement qui porte déjà sur plus de 1,000 hectares et qui se poure.uit
actuellement,
On compte environ II. 500 graines au kilo. Protégeen par
une cuticule cireuse imperméable, elles gardent leur pouvoir gexminatif
pendant plusieurs années. Pou,v les conserver en bon état,il suffit de les

saupoudrer avec de l’insecticide dès le décorticage et de les maintenir
à l’abri de l’humidité,

Au Sénégal où la fructification des Acacia albida, abondante
et régulikre,a lieu de ma rs à mai et où. la période des semis se situe en
avril. il est apparu preférxble d’employer des cemances frarches, La
germination s’avère plus uniforme et plus rapide qu’avec des graines
vieilles d’un ou deux ans, Toutefois, le décorticage des fruits cueillis sur

Y.l arbre à peine mûrs doit être effectué à la main, opération plus longue
et plus dklicate que le concassa g e des gousses avec un mortier et un
pilon.Les graines obtenues se conservent mal d’une année sur l’autre.

2. SEMIS
-
-
-
On effectue les semis directement dans des gaines de
polyéthylène de 50 microns emplies d’un mélange de terreau et de terre,
Le système radiculaire du jeune Acacia étant du type pivotant et se
développant rapidement,on a intérzt à choisir des sacs étroits et longs.


-5-
Les meilleures dimension-., semblent être 30 cm, pour la profondeur
et 8 cm. pour le diamktre, ce qui donne, au moment de ltutilisation, des
plants pesant environ 2 kilo.
Comme avec toutes les espèces forestières e’levéeo en
gaine,11 est bon d’arroser les sacs pendant les jours qui suivent le
rernplissage;on favorise ainsi la germination des rnauvaises herbes
et on peut les faire disparaître bien avant la pkriode des serinis en

supprimant simplement les apports d’eau.
On met 3 à 4 graines par gaine en le.s en.terrant d’environ
1 cm. L’expérience a montré qu’il était moins cdreux de gaspiller des
semences faciles à obtenir puis d’kliminer les plants en excédant, en
chsisbsant de prgfdrence ceux qui sont les plus chgtifs, que de procéder
h dec repiquage s souvent aléatoires.
., . . ._ _ _
Lorsque les graine s sont frai”chement d6cortiq&es, il n:est
pas besoin de les traiter à l’eau bouil.lante. Cuand elles ont été rkcolt6es
une ou deux annkes auparavant, il est par contre indispensable de les
plonger dan s de l’eau chaude et de les lai sser ma.cGrer pendant 24 heures

pour ramolir la cuticule.
-.
Semées en avril, les graines donneront des plants utilisables
.
en août.
3.
SOINS EN PEPINIEBE
La germination est rapide quand les semences sont fraTches
ou lor squ’ elle-O ont été correctement traitées à l’eau bouillante;en principe,
la levée est achevée au bout de deux semaines,Aussi,passée cette date,
il faut procéder à de nouveaux semi s dans les gaines qui seraient
dépourvues de plants .

Les travaux de pépinière consistent en un arrosage biquotidien,
effectué tôt le matin et en fin d’après midi, en un désherbage pour éliminer
les graminées qui auraient survécu et en quelques sarclages pour a’5rer
le sol et faciliter la pénétration de l’eau. Au Sénégal, dans les zones o?i
travaille actuellement le Service Forestier, il est inutile d’utiliser des

2
ornbrières pour protéger les semis,
f

1
.
Compte tenu du diamètre des gaines, la superficie Consacr&e
aux pépinières est réduite.En installant les sacs c&e à côte dans des
tranchées de 1,50 mètre de largeur separées par des allQes de 1 mktre,
dimensions correctes pour effectuer l!arrosage et permettre les travaux
culturaux, on estime que pour produire 10,000 plants il faut disposer de
moins de 150 X2.
Dans un devis de reboisement en Acacia albida, le poste
” transport ” constitue la charge la plus lourde. Un a donc tout int6rêt à
établir la p6pinière le plus près possible du terrain à complanter . L’eau
nécessaire à l’arrosage est alor 0 le seul facteur qui puisse intervenir
dans le choix de l’emplacement car l’infrastructure se limite à une
solide clôture que ne peuvent franchir les animaux.
Jusqu’à present aucune attaque n’a été enregistrée au Sénégal
sur les semis ou sur le G jeunes plants.Nous avons noté à deux reprises
un début de défoliation provoqué par des chenilles mais un poudrage
d’acricide a immédiatement arrêté le mal, Seuls des rongeurs, rats,
souris .ou écureuils fouisseurs, ont parfois détruit en pépiniere un nombre
important de plants, le s sectionnant au niveau du collet, 9n ne peut s’en
débarasser qu’en utilisant des piège s aussi est-il bon dans les zones où
ces animaux sont nombreux de traiter préventivement le terrain destiné
à servir de pépinière ainsi que se s abords en plaqant un certain nombre
d’appsts enrobés dlun anticoagulant, tel le TOMORIN ou le TIJRACYL,
Lorsque les rongeur s apparaissent en grand nombre,il ne reste plus qu’à
recouvrir le s planches avec un grillage .h mailles assez fines, tendu à
30 cm. au dessus du sol.
4.
P L A N T A T I O N
4.1 époque
-w.---m
Nous avons vu que lorsque les graines sont sem6es en avri’b,
les Acacia albida peuvent être mis en place en août. Le pivot de la raci, u
atteint alors le fond de la gaine et la tige a 15 à 30 cm. de hauteur, Si, les
pluies tardant à venir, la période de plantation doit être repoussge, il est
conseillé de reduire les apport s d’eau afin de freiner le développement
du système radicu1aire.A partir du quatrième mois,le pivot a en effet

-7-
tendanc+e à crever la gaine ou à s’enrouler sur lui-même au fond do
celle-ci ce qui,dans le s deux cas, est néfaste à la reprise d-u j$act.
Le Service Forestier emploie 2.ctueUem~nt Acacia albida
pour la régén,iration de sols épuis6s par la cu.lture de l’arachide et Po*ur
l’afforestation de dunes semi-Fix&es. Dans le premier cas, les plants sont
mis à l’écartement de ID mètres en tous sens! ce qui ne g8n.e pas les

cup-r-
-II =~teurs qui peuvent con5nuer à. occnper le terrain, Dans le seco& cas,
or l-Tante
.Y -
3, f, mhres a-fj.P. d ’ e s s a y e r d e COl%Vrir
plus r a p i d e m e n t le sOlc
Ult6rienrement, lors;gue les pi:r,t?:lPr-nes de l’ctmé:z~~.gement d.u
terroir aurcnt été compris et acceptes des m a s s e s rlx;:a?.es e% surt.3ut qu?.n-
on 0pê:rera dans des contrées à forte dennitk démcgra$ique, il Zaudra
certainement associer Aca.c:a albida aux essences forestiAres qui seront
r ctenue~ J pour la crkation de brise-vcnt,De !.on,gueo ~xaP-ij~.~~~~~a,t~,o~s

sûr~,t
“. i. “-
to2tefoj.s in& spenr-ahles pour déterminer le s dimensions optimales de,s
,ecrans et des parcelles à protéger ainsi que la densité des a:brec dans 1::s
zones de protection.
Dans un premier stade, nous penacns avec C. -j--J~,Nr;;~‘,i~~E ii\\
P
qu’on pourra ” conserver l’effet bénéfklue du iZa.,d sur les cér6ales en
-_
cultivant les mils sur des bandes de 5 mktre de large de part et d’autre C-es
lignes de brise-vent, la culture basse ( arachide - nicibé, *. , ) se trouvant
au centre de la parcelle, protégée b la fois par la ligne d’Acacia et par la.

-
culture haute de bordure II.
4,3 mise en place
-~-~*-~Y”-~...-
La plantation proprement dite est une opératien facile à
réaliser dans les zones qui ont ét6 retenues par le Service Forestier car
le sol siliceux et léger n’impose aucune prépara.tion mécanique, labour 01’.
sous-solage,Il suffit de creuser à la bkche deOp %rouo de 30 à 40 centimkt--es
de profondeur au fur et à mesure de la mise en place des plants.bans lcr
terrains de culture,les paysans éliminent eux-mêmes les herbes et les

re,jets d’arbustes et sur les dune s la végétatjon herbacée, maigre et rase,,
doit PYtre maintenue entre les lignes pour fixer le sable..
Les expériences menées par le 6. T, F, T, à BAMBEY SU~
;
des sols ayant; une certaine teneur en argile montrent par contre que sur
.-...-
_-.__----- -^-
.-- I
(1) C , DANCETTE - Note sur les avantagea 0 d’une utilisation rationnel.le
de l’Acacia albida au S6négal - ERAT - Juillet 1963,

--
-8-
ce kfpe de terrain l’influence du sous-solage et du labceur est n&temcnt
positive sur la reprise et sur la croissance des Acacia alhida. .Le travail
mecanique du terrain doit favoriser l’infiltration de l'eau et Ximiter le3
pertes par evaporation tout cn pcrmctt2nt au systeme radhculaire de
l’arbre de se développer pIus rapidement,

4.. 4 transport
---‘-C+e*.--
Le transport des plants représente un poste financi.er tr&s
c,néreux.Lrs faibles densi?::s d’Acacia u.tilisées par hectare ( 100 pour
les terrains de culture; 400 sur les dunes ) imposent de t.on.gs trajets dam
des zones pa rfois di’Xici3ement’ praticables même
5 des Ghicules tout
terr,ain
.d
D ;$~US n’insisterons donc jamais assez sur !.‘int~r~t qt-‘-iF ‘yy 3 :
d’installer les pépinières le p1u.s près psoible des parcclle~ 9 corqlantea-,
5-
XE PRISE
_--^-.-
Dos soridages e ffectués en novembre 1967 21 DEALT oh
1’Inspection For,esti.ère de D13URBEL a réalis depuis 196.5 plus de 703
hectares de plantations d’Acacia albida indiquent que les pourcer’tages de
plants vivants varient de 47 à 77 selon les endroits. Il faut tcnt.cfois noter
que les sujets manquants sont presque toujours groupés dans les m&nes
champs, ce qui laisse supposer que les échecs, sont la conséquence de la
négligezxxe ou de la mauvaise volonti des paysans associés à lloptration
plut?% que d!une mauvaise technique de mise en place ou d’une in:compatibi-
Eté du sol avec l’espèce.Le plus souvent les plants sont sectionnés lors du

sarclage de la plante culti.&e CU au moment de :la récolte alors que le pivot
n’est pas encore suffisamment développé,
Dans les placeaux d’introduction du C, T. 3’. T les taux de
reprise sont également excellents, même à LINGIJEXE, pourtant à la
iimite supposée de l’aire de l’Acacia.
Point d’essai 1 Taux de reprise
Bambey
1964
77 yo
.Bambey 1967
97-s
Bâmbey
1968
96 %
LinguGre 1966
$5 %

-9-
6- ESSAIS D’ ENGRAIS
Nous verrons que la croissance et le d&eloppement des
Acacia albida varient considérablement selon la nature et la composition
chimique du terrain où on les implante .Il semble donc inte’ressant, à
priori, d’étudier la réponse de l’espèce aux engrais.
Un premier essai de fertilisation a été tenté en 1968 à HAT\\TN
sur dune stérile et ?L BAMBEY sur sol deck.Si les résultats s’avèrent
encourageants, de s dispositifs comparatifs interprétables statistiquement
seront mis en place l’àn prochain avec plusieurs types d’amendements
et en employant différentes doses . Les expdriences d’utilisation d’engrais
pour les plantations forestières effectuée s dans certains palys d’Afrique
ont montré que ce poste supplémentaire dans le devis d’un reboisement
constituait une dépense peu importante, compensée le plus souvent par une
diminution des frais d’entretien.
7- E N T R E T I E N D E S P L A N T A T I O N S
Dans les zones où opkre actuellement le Service Forestier,les
C
travaux d’entretien des plantations d’Acacia albida sont minimes. Sur les
terrains de culture,les paysans qui occupent la parcelle pendant plusieurs
;-
années nettoyent d’eux mêmes le sol; il suffit de matérialiser l’emplace-
ment des jeunes Kad par un jalon et d.e veiller à ce que le& piquets soient
redressés ou remplacés au moment de la préparation des champs afin que
+
les cultivateurs soient bien avertis de la présence des plants,Sur les dunes
on se contente de désherber les abords des Acacia pour éviter la concur-
\\*r~
rente des graminées.Les essais menés à BAMBEY par le C. T. F-T. sur
jachkre forestière montrent par contre que lorsqu’on voudra reboiser des
terrains identiques il sera nécessaire d’effectuer au moins deux désher-
bages sur les lignes de plantation au cours des deux premières saisons
sèches pour empêcher que les Acacia ne soient étouffés par les herbes et
les rejets de souches.
Il semble que les rongeurs et les insectes commettent peu de
dkg$ts dans les plantations de Kad.On a signalé à plusieurs reprises des
attaques de chenilles, surtout en fin d’hivernage, mais celles-ci, quoique
freinant la croissance, ne sont pas mortelles. Quant aux rats palmistes qui
sont la cause de la disparition de nombreux reboisements d*Anacardium,
;
ils n’ont pas l’air, heureusement,d’apprécier les Acacia après le stade de

- 10 -
is pGpini&rz, Ce ~o?t 1eG animaux domestiques qui représentent le plus
grand danger : les bovins écrasent ies jeunea plants lorsqu’ils v6journent
dans les champ,Q apr2s l’enlèvement des récoltes ; les cspri.ns Pes
sectionnent et, ce qui est plus grave, Ic;2s arrachent. Une surveillance est
donc indispensable dans l’année qui suit la plantation.

-Il-
En 1964 nous n’avions pas voulu prendre partie sans disposer
d’élgments d’appreciation dans la querelle qui opposait ceux qui affirmaiert
que la croissance de l’Acacia albida était trEs lente et ceux, assez peu
nombreux du reste, qui prétend.aient qu!elle s.‘effectuait rapidement, Dès
l’implantation du CO T, F, T. au Sénégal, ce thème de recherche fut inscrit
au programme du Centre.
Dans les pays tempgréo les forestier s savent déterminer ?‘$gc
d’un arbre abattu en examinant sur une section transversale du pied les
cernes, c’est-à-dire les couches du bois produ,?.tes pendant les differentes
saisons de végetation. En Afrique, par suite de l’absence de pericde froide,
les arrêts de vSeitation ne se produisent g5néralement pas d’u.ne façon
assez totale ni assez reguliXre pour imprimer dans le *o&.s del; cernes tr’s
saillants et il est B priori difficile de reconnsict;ro le nombre d’annGeo d’un
arbre, Toutefois, Acacia albida pr Boentant la particula-ritG de perdre qes
feuilles chaque annse pendant trois moia, on pouvait se demander s’il ne se
produisait pas de,p c
couches d’accroissement visibles et si i’cxameu de
celles-ci ne Fermettrait pas d.e donner un aperçu de l’$ge du sujet.
Nous avons donc envoy,G en décembre 1765 au Siège du CTFL
deux billes et sept rondelles d’Acacia albida préleveeo sur des arbres
diff&rents. Indgpenda-rnment
d’une étude des caractères technologiques du
bois dont nous donnerons pluOc loin les résultats, nous demandions à la
Givision d’Anatomie d’examiner les cernes des neuf échantillons et de tenter
une estimation de la vitesse de croissance de 1’eapSce dans loo diverses
stations où elle avait ét4 récoltée.Les grumes dont les diametres au gros
bout étaient de 40 et 60 centimètre s correspondaient à des arbres adultes
coupés dans de s cham.ps de la rbgion de BIC?URI3~L, Les rondelles avaient
éte débitées dans des cuiets
v
de I5-17-21-22-35-40 et 43 centimètres de
diamètre ayant pouc s é soit sur terrain de. culture, soit sur dunes ntgriles
des regions du CAP-VERT et de THIE6.
(1) A, I.GYXATJX . Etude des couches d’accroissement de quelques sections
d’arbres provenant du Sénégal - VTTT/NOGJWKI’ - 1766 -
Rapport d’Etude.

- 12 -
. . .
Les sections ayant 6% poncées très finement sur une face,
six rayons espacés de 60” furent tracks à partir du coeur.Sauf dans le cas
d’accroiscetientc très larges et réguliers, il fut impossible de se baser
sur l’apparence à L’oeil nu des cernes par contraste des zones claires et
sombrer*o.Ces diffgrences ne sont en effet apparentes que par endroits;
ailleurs elles demeurent inexistantes ou embrouillGes. Il Qtait essentiel de
se donner une definition précise de la limite d’accroissement à rechercher
et de s’appuyer sur elle. On choisit une ligne continue tangentielle de
parenchyme ( discernable à la loupe binoculaire au grossissement .de 10 )
dont la position est souvent rendue évidente par un brusque changement
d’aspect.Dans le bois ” initial VI qui suit la limite, il y a fr6queAmment une
abondance de gros vaisseaux qui donnent presque un effet de zone poreuse
dans les meilleurs cas.
Les difficultés d’interprétation sont inversement proportion-
nelles à la largeur des cernes :
- Les sections à croissance rapide sont analysées facilement après
6limination de quelque s faux cernes q.ui apparaissent localement par
applatisoement du parenchyme puis qui disparaissent en plein milieu
d’un cerne sans se relier à une lizmite .Ces faux cernes ne doivent pas
&re confondue avec les cernes irrbguliern, tant& très larges sur une
partie de la circonférence,tant& réduits à une épaisseur infime dans
un autre secteur, mais dont les limites ne se perdent pas, Certaines
sections montrent une abondance de tels cernes qui se compens ent plus
ou moins d’une année à l’autre. Microscopiquement il est rare qu’on ne
puisse percevoir un écart de quelques cellules entre les deuz lkzites;
cette année là l’arbre n’a presque pas grossi sur une portion de la
~ .
circonférence,
- Dans les sections à accroissements très lents, toute la circonférence
de la plupart de D cernes est ainsi rapprochée des cernes précgdento et
suivant 6. Le compte en est alor s très laborieux et les risques d’erreurs
sont grand-
,.-La _périphgrie du bois est tourmentée ; le cambium finement
sinueux donne des limites également sinueuses qui se confondent avec les
bandes de parenchyme intermédiaires.
Les renseignements obtenus sur chacune des rondelles ont
perds de dresser des tableaux d’accroissements et des graphiques avec,
en abscisse, les cernes compt6 s de la moelle à l’&orce, et, en ordonnée, les
diamètres moyens cum.ulés. NOU s empruntons au rapport XXRIAUX le
tableau des accroissements de la grume repertoriée n “16,319 ( tableau n*l)
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- 13 -
et nous portons sur un graphique le s accroissements -de cinq sujets,
trois ayant pousaGs sur terrain de culture, deux ayant Gté récoltgn sur
dune stérile - ( fig. 1 )*
On constate :
- des analogie s de croissance pour le s arbres ayant Gaussé sur des
terrains comparables ;
- une vitesse de croissance exceptionnelle chez les Acacia prélevés
sur terrain de culture ;
- un développement plus lent au départ m.ais surtout trè’s dXcroiasant
lorsque le diam’ztre atteint 10 à 15 centi,m>trec pour les sujets récolt&
sur dunes ;
- des réactions aux blessures qui semblent en opposition.En effet,
parfois on constate un élargissement des cernes à la suite d’un
traumatisme, parfois la croissance se ralentit pendant plusieurs
années après une blessure ;
- de nombreuses irrégularités dans la formation des cernes qui
toutefois semblent se compenser dans le temps, sauf sur les arbres
inclinés ;
- une texture plus dense et une coloration plus foncée de bois chez les
Acacia qui se sont développés sur dune.
A, M2..RIAUII termine son analyse en observant que, des
études étant en cours sur la périodicité de formation des cernes, il a
préféré compter en cernes plutôt qu’en années, l1 Toutefois la connaissance
du rythme foliaire du I<ad au Shnégal et une experience antgricure sur
l’accroisser-ent d’un Acacia albida en Haute Volta., donne, une certaine
confiance dans la possibilité de traduire nombre de cernes par Cige de
l’arbre compte non tenu, évidemment, des années. passées avant que la
tige n’atteigne le niveau de prélèvement de la section observée 11.
Nous pensons qu’il sera possible d’êt,re fixé sur ce. point
Ct la fin de 1969 gr$ce aux expériences sur la d4termination des époques de
formation du bois menées depuis trois ans à Diourbel et en Haute Volta
sur un certain nombre d’Acacia albida.

- la croissawe. est continue de ,dYcembre B juii2.ct;ell.c se ralentit ~LT
soi% pic elle cesse entre acntembre et novembre. Pendant cvtt.e
A
*
dcrni’re $riode,ls circonférence des arbres dii-rtinu~ m3m.e
- Ila-rrêt de la croissance correspond bien B 1’6poque où les Acacia
albida sont dYfeuilT.éc II. La faible 3iïxinution de la circonfkrence
.-. _
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A C A C I A
A L B I D A
( tableau no2 )
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L E C T U R E D E S RUEANS
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- ruban disparu
(2)
- changement de ruban
(3)
- ruban non relev&

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-150
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- 15 -
indique un arr& total de circulation dans les couches vivantes du bci’. L
- à Bambey où le s accroisseri~ents s o n t l e s p l u s importantc,la
croissance est continue de janvier à. juillet et la courbe demeuTe
rQgulière ;
- à Hann, les arbres demeurent souvent de longs mois sans accusey
la moindre croissance.
3-
E T U D E D E LA C R O I S S A N C E DEG PLANTS ISSUL; DE G-MIN-, e
Il est impossible de se rendre compte si un Acacia albida
rencontré dans un champ provient d’une graine ou s’il s’agit d’un rejet de
souche.En effet les sujets francs de pied et le s rejets présentent les uns et
les autres un port rampant et buissonnant pendant plusieurs ann&es , Pour
: devenir arbre, ils doivent être élagués, redressés , é=ondGs, en un mot élevss
jusqu’à ce qu’ils soient capables de développer une cîkxe. ” Cette é$che
d’8aboration volontaire est si consciente et si systématique qu’elle est
clairement traduite par le vocabulaire paysan - Yaram sas, dit-on en sgrère,
ce qui signifie j’klève un sas ( Acacia albida ) de la :même m.anière que l’on
dit Ysram ol’diay ,c*est-à-dire j’élève un enfant ” (1).
De ceci il résulte que, pour Qtudier la croissance des Acacia
issus de graines, il est indispensable de connafire avec certitude l’origine
des sujets, donc de les choisir dans une plantation r4alioke de main dfhomme s
IZalheureusemcnt le premier placeau d’introduction de Kad n’a été cr&& qu’ez
1963 et les reboisements en vraie grandeur n’ont co:mmencé au Sénégal qu’en
1966- si bien que le matériel d’expérimentation dont nous disposons demeure
tres limit6 et surtout très jeune, C’est pourquoi, dès l’installation du C. T, Z’, T,
nous avons établi des parcelles d’essai Zt BAMBEY et à LINGUEXE puis à
ROSS-BETHIO et à HANM, sur des sols assez riches et sur des terrains
&ril.es, en plein centre de l’aire suppos&e de l’Acacia albida et dans des
zones marginales,
Notre objectif est de déterminer la vitesse de croissance de
l’esp&ce dans le jeune dge en fonction de la station, de la nature et de la
composition du sol, des travaux culturawr, d’un apport d’amendement minéral,
P. T”ELISSIER
- Les Faysans du L;&égal
Imprimerie, FABREGUE - Saint Yrieix ( Haute Vienne ) - 1966.

Il s’agit de la p~e~iîi’ere introductio8 d1Ac2cia albida, .Slle a c’.i:S
i
r&lisEv pendant l’hiverna,~c 1963 dans un reboi~emcnt d’RFT~~C.L~~-~EbIUi/~
9CCIDXîdI’ALE effoctud dans uile zone où aucun IQ~d,jeunc ou adulte,

n’exi.stait bien qu’a moins dc 10 kiloz&tres ox trouve o~,uelqucs beau::
op&cizxena aux abords des villages,
Le sol n’avait subi aucun travail,les Darcassou btant semés se1.m
la rï&hode Taungy a mr des terrains forestiers concEdbs 2” des Faysans
cultivant du mil ou de l’arachide.Au cours des deux .p~emiEres anngec
Acacia et Anscardium. subirent un dxoherbage apr%s la saison des pluies,
Depuis 1965, la parcelle est abandonnbe 2. elle-x&me. On doit notel que la
prGsence de s Darcasoou qui ont ‘Stk semés à l~écartcamx~t de 3 ;nèt::es en

tous .sens apporte une gUne certaine aux Acacia, surtout B partir du morneni-
où les ofixes des Anacardes commencent à c’Gtaler.
K-luit balivaux choisis au hasard ont keé marquQs en 1966; ils Gtaient
2~6% de 32 mois ,Leurs tailles varraie& dc 120 à 430 cm,avec une hauteur
m.oyenne de 171 cm,?,es dia;&tres des tiges étaient bgalemel~t trkc varia-
bles, les circonfCrences prises à 1,20 ~2 allant de 1 9 12 cm.

Dec mensurations annuelles permettent de suivre la croissaxe
( tableau no3 ).
- cm.C”XI‘TE
-
( tableau ‘no 3 )
XJsuteur et circonférence 2 1,23 m. ( en centimktrea )
32,
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I;1ovenne
171
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,Nb;
‘(1) i tige courbee, gênge par un Darcassou
(2) - la tige qui avait Gté marquée est sèche ;
un rejet la remplace;
(3) - le sujet n’a pas été retrouvé.

ies parcelles exp~rimentaleo du C, 71, IF. T. se tïouvent 81.1
Ce:~trc de Zecherches Agronomiques ‘a l’emplac c~:~.lent d'rme ,jachÈr C
arborhe d’une vingtaine d’annbes, La &gétstion op1311tar&, tniltls a p $! c z
dense CO~C~O~& essentiellement d’Acacia atenocsrpa, es%: cou~7S en juin
puis 1.~2s racine ü coxt extirpkes quelques sesnain.eo plus tard -lors d13m

sous solage à 80 CT&
3 7,. 1 TSavail du sol
-----m..---mw
- Ea 1966,la parcelle fut billonnée sur les raies de sous solage à
l’aide d’une charrue Z-disques qui constituait dos bourrelets
d’environ 411 cx de hauteur et dc IfO c-n de largeur. Xz xioon dos
plui es tardives, le terrain ne put être trevaill& 2~ sec en juillct;on
dût atteindre la pSriode de plantation ;

- .En 1967 et en 196Z, la parcelle fut labsnrt&e et pul&rîs&e en ;fuillct,
aussits”t après le COUS solaze.
..
3 ?,, 2 Xmtatioz
. . ..w.-me..m-
Ides introductions sont faites’ B l’écartement de 2, 50 m sur
de3 f-ilions ou deo lignes espacées do 3 ~2. Elles PoïtbrenL avec les Acxia
albida sur :

09 plants en I966
66 plants en 1967
30 plants en 1963

- 51 1966,les trous avaient GtX cre~oés stlr le rebord su$rieu~ i-l-.
bourrelet.L’InivernaGe.Btal~t tardif, le billonnage, la trouaison et la
plantation eurent lieu le
i*sÉTXle jour ;
- En 1967 et en I96C,la trouaison prLcêda de quelques Jours la
plantation ;
- Xn 196C les Kad furent plantgs irnm&distex-nent
après un ‘apport de
50 grsrrmes df engr&- 10-10-20 au fond du trou.
. .
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- 13 -
La moyenne annuelle des prCcipitations enregistr&cs aE
C. 2. A. pendant la pgriode I931/1966 .Cüt LIV 6.59, 2 i?l/T.,l dOIlt bP.3 , 6 Zl/Dl
au cours des mois dc juillet-août-se~~te-;lbre et octobre. La répartition des
pluies des années 1766 - 1967 et 1968 étantab4rrante, il sexble qJ:‘il fav.dra

en tenir coi,aptc dans l’interprhtion de s r&sultato de reprise et de
croissance,
- 1966 - T-TivcrnaJe normal au point de v3e quantité d’eau ( 6ZS,3
m/:z. ) nxais r <partition tr&s msuvaige. Ler; mois de juillet et
d’aoQ.t furent dsficitaires de 113,6 et 51,l ;x/m alors que

septer4ire e% octobre accu s’errent des oxcklents de 74,4 et 09 m/xxo
CM dut attendre JUS~~ 2 au ?,I ao-% pour travaillei- le sol et planter,
Toutefois l’importance de c prS&pitatio~~c dans les sexxaines qui
suivirent et la prolongation de la saison pluvieuse jusqu’au 15
octobre co~~penscnt vraiserirb;s5le~~AeYlt

le retard apport& & la
p:.antation; les Mad requrent 402, 7 ïn/im avant la saison ü-k ChC;
- 1967 - Hivernage normal on ao@ main fortement excgdentaire ei
juillet ( -i- 77, 9 m/zk ) en septembre ( t 71, 0 m/m ) et en octobre
( + &,4 nl/ïY?. ). L a mise en place fwt r&lisQe le 8 ao$t et les
Acacia b6néficiairesat de 565;4 m/m avant l’arrêt des pluies ;
.
- 1968 - Hivernale excessivement sec, Par rabport à la moyenne,I.e
dGficit est de 43’$ surtout sensible en août 0’3. il m to:-.:lba qce
39,7: .m/m au lieu de 258,9 m/m. La plantation dût Etre retardse
jusqu’au 7 septembre et les Kad ne reçuaené que 117, û m /-9

ir- d’eau,
3 2. 4 Reprise
--w..m--
Les coefficients de reprise, c’est-à-dire le nombre d’Acacia
vivants deux mois aprè s la mise en place, furent de :
C6,5% en 1766
96,6% en 1967
93,67a en 1968

Le plus faible pourcentage enregiotrg la pr Fière année est
f
peut-être la conséquence de la pr&paraéion du terrain car nh&~o;-xEne
a étë constaté sur les autres espèces introduites le rrlême jour, dans des
conditions identiques. Les billon s étaiA confectionn$s juste avant la
cOmplC.i’l-
tation;le sol était très meuble,la terre Ctsit entraînGe par les ut::: de
ruicsellexnent et certains plant,p furent recouverts au niveau du collet,

- 19 -
3 ?., 5 Survie
- - - - - -
hiO-ir6 Ci-U’à 3iLvV.J
“‘TYW les Acacia albida nreurent besoin que
d’un seul dksherbage en dxbut de saison sèche, la psrccllc de -3AiG3~~Y
doit &re nettoyke en novembre PU,

1.0 en mai, ,Si on nlbliminait pas les
. ,
gramlnces, 1.23 rejets dtarbu&ea et lcr; plantes volubiles qui ltenvahissent,
les plants de cr,uelque espèce que ce soit oeraie2t &zouff~s.. Les 1iJneo sont

sarclées à l%ilaire et les interligne,p ~cnt d~broucf3ai~Z8es
au girobroyeu-,
La mortditE est faible pendant les six premiers mois :
4,‘s dans la parcelle 1966 ; I,7% dails la -parcelle 1?67 - Xelquea plants,
sujets rxalvenants et do taille infGrieure $ la moyenne, disparaicaent
ensuite au cours du second e,t du trcisième hivernage, lors de ltarr& de !.a
v$z$tation.lZans la parcelle 1966 il subsiste 70,7”i?J d’Acacia aprks 27 m.oi?,
dans la parcelle 196G le pourcentage est de 91, 5 après 15 ~~5s.

32. 6 P,roissancc
----...“v...--
Les Acacia qui ont reçu chacun un numéro sont mesu.TGs en
hauteur en fin de mois - On peyut suivre la croissance zmyer-:le du
peuplement sur les tableaux n”4 et 5:

.
- né$igea’olc pendant les quatre premier,e YZO~S, la c~oir;oa.nce
démarre brusquement en janvier ;
- elle est ensuite continue jusqu’à la fin de juin ;
- elle cesse tota.!.ement pel?dant l’hivernajnc ;
- elle reprend en novembre, doux à trois sczxkxes apreo l[arrêt
des pluies ;
- régu1iBr e pe”dant toute la saison oiche , elle s’es-r&e B nouveau
de juillet à decembrc ;
- les plants de la parcelle billonnge croissent lSgèrem.en-2 plus vite
que ceux de la parcelle labourde ;
- à un an, les Acacia ont 64 cm dans le premi-er cas, 57 C~L?. dans le
second cas ;
- à deux ans les Kad do la parcelle 1966 atteignent une moyenne
de 130 cm.

: 390 1 :
3 8 0 .I.
.,
;370.
36’0
3 5 0 .
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( tableau no6 )
Rythme.de croissance des dix plus beaux Acacia al3fda
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-
-
-
-
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P-e
No
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I8/2
18/16
I9/3
T9/5
:9/6
1207
I9/8
zo/ro
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-
-
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16. 1.47
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4 0
50
50
50
40
60
20
28, 2 . 4 7
140
90
40
100
150
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110
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200
290
140
1. 00
30. 4 . 5 8
290
230
180
,260
230
310
170
160
Jl, 5,6C
290
230
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:280
240
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180
160
3 0 , 6,68
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310
230
230
200
31, 7,68
290
220
190
,330
240
3 1. 0
230
‘230
210
3 1 . 8,68
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190
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230
230
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3 0 . Ça68
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3 1 . 0
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230
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230
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30,ll. 68
200
320
280
300
250
250
220
u--
3

POINT d* E S S A I
d e
EA?Z3EY
PlacealA
1 9 6 7
( tableau
.
no7 ?I
,-
Rythme de Croissance.des huit plus beaux Acacia al%da
.,.
-
-
.N”
3Orsll.67
30
5 0
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30
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31.12.68
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3 1 , 5,68
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91
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31, 7.68
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CO
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130
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100
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90
/ 120
100
.
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1 0
l
90
90
140
90
120
1 0 7
30.11.62
1 0
/
90
90
120
90
170
1 1 3
.


*

._..
f tableau n’8 )
ACACIA ALBIDA
-
-
-
Parcelle 1966
-
- --... -.---CI
-- --
L
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c
0 00
1
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/
1 -
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15, 1. 67
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12
52
4
52
i-

- 20 ”
si on s$t le développement des plus-wts-de chacune
. . dea ~cdl&, s&t~e&iron 14% des plants-ayant repris, ( tdih%.m”b8t 7.) ..-
on constate que :
- c’est seukne,nt six mois ,aprks la plantation que s’effectue la
S&ection. Dans k& plac&ux d”introduction dlEucalyptus voisins, la
différence entre sujets ,drBlit.e,.plants moyens .et arbres-m&~.enants
est knoible au bout de trois xmi3 ;
.--..+
‘- la croissance des ,pl&s beaux sujets du placeau 1966 est nettement
supérieure B celle de ceux du placeau 1967.A un an 1eo’grerGers ont
de 70 à 220 cm, de hauteur alors que les seconds sont compris entre
20 et 140 cm;
- si on supprime de s comptages les plus beaux oujcto,la croissance des
plants moyens est identique quelle que soit le mode de prsparation
du terrain ;
- remuant plus profond&ment le sol, le billonnage est peut - être
responsable du meilleur développement des sujets d’Qlite ;
- au bout de drux ans certains v
Lsad du placeau 1966 atteignent 3 mètres,
Toutefois les cîmes ne sont pas encore formées,les tiges demeurent
grèles ,,pe+a$eri ,.parf&is buiaeonnan@s & la .base,
*..--
._.
e-
. ..- ._
3. 3 POINT dl ESSAI de LINGUERE
Les parcelles du C. T. F. T. se trouvent dans 1; Périm’etre
Forestier situé à la sortie de LINGUERE. Le sol est du type Dior, En 1966,
les introductions eurent lieu s,ur *’ taupinières “,-buttes tronconiques
confectionnées à la main,de 50 cm. de hauteur et de 100 cm, de diamètre
à la base, recouvrant ie’ sol en place remué sur 30 cm. de profondeur. On
voulait se rendre compte .si l’effet de bourrelet était favorable à la reprise
et au développement des arbres.
Par rapport à la moyenne des années 1949/58,l’hivernage fut
déficitaire de 62,4 m/m - Le déficit très marqué en juillet ( - 90,7 m/m )
et en ao& ( - 119,I m/m ), fut en partie corrigé par un excès .de pluies en
octobre ( t 146,6 m/m ) - Les introdu.&ions”ne purent avoir lieu que le 23
août mais les plants reçur.ent 362,, 5 m/m avant le démbut de la saison s’kht;_-
.’
:

- 21 -
Il fut planté 23 Acacia albida - Des comptages et des mensurations
effectùée’s chaque mois permettent de suivre leur comportement (tableau n’8).
i
3 3.1 Reprise
-w--w--
Le taux de reprise fut de 56’s. La préparationdu terrain semble
être la cause de la disparition d’un certain nombre de plants.11 a été en
effet constaté sur les Kad et sur les autres espèces expérimentées qu’au
cours de la période humide du début d’octobre ( 207,6 m/m en II jours dont
96,5 m/m en 36 heures ) les taupinières se tassaient, enterrant les arbres
au niveau du collet;ou se désagrégeaient, mettant une partie du système
radiculaire à nu.
3 3.2 Survie
0-m-II
Tous les Acacia qui avaient repris survécurent lors-de la
première saison sèche.Au cours des deux années qui suivirent la mise en
place, seulement 4% des plants disparurent - A LINGUERE,les travaux
dlentretien consistent en un désherbage à la fin de l’hivernage.
3 3.3 Croissance
-“---a”---
On constate que i
- la croissance est nulle au cours des- treize mois qui suivent la
plantation - En février 1967, la moyenne des hauteurs avait même
diminuée , la partie supérieure des plants étant sèche’ ;
- elle commence à la fin du second hivernage et se poursuit régulière-
ment jusqu’en juin ;
- elle s’arrête de juillet à octobre pour reprendre en novembre ;
‘- les sujets dont le développement ‘est suierieur à la moyenne ne se
manifestent qu’au début de la seconde saison sèche ;
- il semble que le retard dans le dkkeloppement des sujets moyens
et des arbres d’élite soit exactement d’une annee par rapport à
BAMBEY.
,
3 . 4 FREMIERES C O N C L U S I O N S
‘:
Il est encore trop tôt pour tenter de tirer des conclusions ; les
mensurations devront se poursuivre pendant plusieurs années et les expé-
*
rimentations devront être complétées, surtout à LINGUERE où ie mode de
i

- 22 -
préparation du terrain a peut-être été néfaste à la reprise, On peut
seulement noter que :
- le développement des Acacia albida issus de graines est assez rapide
au cours des deux premieres années,On ne peut le comparer CL celui
de certaines espèces d’Eucalyptus ou même à celui des Acacia Vereck
ou laeta introduits dans les mêmes conditions mais la croissance est
sensiblement identique a celle de Dalbergia melanoxylon, de Tamarindus
indica ou de Poupartia birrea ; elle est beaucoup plus forte qu’avec
Sterculia setigera ;
- le sous oolage et le labour du sol, surtout quand celui-ci contient un
certain taux d’argile, sont bénéfiques. Par contre 9’ effet de bourrelet
résultant du billonnage à la charrue ou de la confection de !’ taupinières”
ne parait pas significatif, A BAMBEY, il permet peut-être un meilleur
développement des arbres d’élite mais il n’influe sans doute pas sur la
croissance des sujets moyens. A LINGUERE, les buttes semblent
néfastes à la reprise des plants.,
- même à l’$ge de deux ans les Acacia n’ont pas réussi b affranchir
une tige et à former une &-ne. Les plants issus de graines se compor-
tent comme les rejets de souche ; on doit les conduire et les tailler
périodiquement.

- 23 -
CARACTERES TECHNOLOGIQUES
CARACTERISTIQUES PAPETIERES
Deux billes d’Acacia albida récoltEes dans la région de
DIOURBEL ont été envoyées en 1965 à NOGENT sur KARNE pour analyse,
détermination des caractères technologiques et des caractéristiques
papetières. Le bois de Kad est commur&ment utilisé en zone soudanienne
pour la fabrication d’objets artisanaux : -mortiers, pilons, calebasses,
instruments de cuisine. les branches servent à la construction des cases,
des hangars ou des greniers à grains, Les troncs,faciles à fendre,
donnent un excellent combustible. Toutefois aucune étude technologique
n’avait été encore réalisée sur l’essence.

1. Les résultats des essais physique s font l’objet du tableau na9 et les
caracteristiques mécaniques sont portées sur le tableau nQO.11 existe des
différences importantes entre les deux &chantillons, surtout en ce qui
concerne la densitg, la dureté et la cohésion axiale. On ne peut noter de
commun que le retrait volumétrique total qui est moyen, le coefficient de
rétractibilité volumétrique qui indique u.n bois très nerveux et le rapport
des rétractibilités linéaires tangentielle/radiale qui est voisin de 2.

L’examen des resultats des essais semble indiquer que
l’échantillon n’l était moins homogène que le numéro 2 - En particulier, le
bois de coeur montre des caractéristiques nettement inférieures à celles
des autres bois ( parfait et aubier ).

L’examen des grumes n’a rkvèlé, à priori, aucun rapport entre
leur aspect ou leur ktat et ces différences. 3n peut supposer d’après leur
grosseur que le no2 était plus Czgé ; son bois de coeur, nettement alter&, a
été exclu de l’essai,

En conclusion, bien que dlaut.res essais soient nécessaires pour
juger véritablement des propriétés de l’Acacia albida, il semble que le bois
ne soit pas très intéressant, sauf dans de :s régions dépourvues d’autres
essences - On pourrait l’utiliser pour le coffrage,la charpente légère,la
menuiserie ordinaire.
a
--

( t a b l e a u no9 )
-23A), ’
*
ACACIA ALBIDA
Echantillon
-r
no1
1
no2
B o i s
jaune paille
jaune beige, large zone
brun noir autour du coeur

Aubier
non diswrnable
non différenciable
I
Cernes
sinueux, continus,
continus, distincts, très
distincts
sinueux
!
Coeur
trk s noueux
très noueux
Fibres
torses
torses
Duretk (N)
3,5 = mi-dur
5,2 = mi-dur
Poids spe’cifique moyen
à 12% d’humidité (D)
0,58 = léger
Q, 71 = mi-lourd
Aygroscopicite’ à l’air (d)
O,OQ25 = normale
d = 0,0029 = normale
Humiditg au moment de
l’essai ( H slj )
10,27 = sec
9,8 = sec à l’air
DC
Point de saturation de la
fibre (S%)
22 = bas
24 = bas
II
Xétrsctibilit6 volumé -
trique totale ( BS)
12,4 = moyen r e t r a i t
13,o = moyen retrait
Coefficient de rétractibilité
volumstrique ( Vs)
0,56 = très nerveux
0,58 = très nerveux
Rétractibilité tangentielle
8,6 = moyenne
(T%Jo)
8,4 = moyenne
Rétractibilité radiale
3,7 = faible
@%)
4,6 = moyenne
-__
..-..

( tableau no 10)
- 23 B -
ACACJIA ALBIDA
CA,XACTE.RISTI~~UES XECAPKY@S
-v.--P
-
m
Echantillon
n”2
F er$age -.PEdsis@xe .moy,.e.n. .kg/c-m
.16, 1 = rnoyennc
20;8 = m o y e n n e
, . . .
Cote de fendage : Fend/100 D’
OJi = moyennement
.0;-30 = moyennement
fis silo
f i s s i l e
action-RGsistance’ moy en kg/c.m
S3,2 = faible
:
27,rj = moyenne
te de traction ( Triic/IOO D: )
0,39=moycnnement
0,40 = moyennement
adhCrent
adhérent
C saillement-Résistance moy: en kg /
63 = faible
mauvais fonctionnement
cm2
de la machine
Cote de cisaillement (Cis/IOOD)
1,04 = faible
C8HESI0N AXIALE
Compression à 12% d’humidité
-“------1”131__*“_-__--I-------
REsiatance moyenne en kg/cm’(C)
402 =catGgorie supérieure
525=cat&gorie supgrieure
Tenue à l’humiditg ( C‘$)
7,4 des bois légers
5,6 des bois mi-lourds
C o t e s t a t i q u e (C/IOOI?)
6,9 pour sa rkGslstance
.P
7,4 pour sa riisistance à 15
à la compression.
êompression
C o t e opGcifique ( C/IOOD”)
12,O d e f i l
IO, 5 de fil
1
Flexion statique à 12% humidit&
,‘.
z.
__1__--“-_1---^_1”“__-11---1-
Résistance moyenne en k~/cm’(l?)
1.072
975
Cote de flexion ( F/ IOOD).
12,2 = moyenne
13,8 = faible
Cote de raideur ( L/f)
30,O = bois moyen
36,O = bois .moyen
C o t e d e tenscité (l?/C)
;
2,7
139
Xoglule dl élasticitC apparent :
<’
kn kg/cm’ (E)
8 4 . 0 0 0
Flexion dynamique
-..--..--~~~~-“-~l~
Coefficient de résistance (K) i
0,4C = resistance moy.
3,27 = peu rgsistant au choc
CO& dynamique (X D ‘)
1,37 reailient
3,56 = cassant
Contrainte de rupture en kg/
cm2 (R)
/
/
CA~XAGTE-,ISTI~UES
de XISE
i
en OEUTm.E
Collage ( colle vinylique bleue)
bon collage
3012 collage
Clouage ( A/E)
1,Ol = très bonne tenue
3,49 = trBs bonne tenue des
des clous
clous.
1

X 0 ii d i n 0
..,
- r?ialxL&rc ( cm )
60
38
- Etat sanitaire
coeur altGr<
bozt
- Censité anhydre
0,66
c, 50
- PQn&ration cn n~/m d’une
lessive de soude à 50 gr/l.
- dans le sens des fibres :
B froid 24 heures
&5
6
(‘1
4.9 Izeures
G
9
5 I-jV”
2
hemes .
3
4
II
6 h e u r e s
5
8
- dans les sens radial et
tangentiel ( km~enne ) :
à froid 24 heUrés
425
3
11
41) .heures .
5,5
7
à 100”
2 heures
2,5
3
II
Q’heurks ’
4,s
7, 5
. . . I
,,
,..
.
.

.

_ ,,
.
.
.
.
I
,..“..

I
_ , .

. I .

.
.

.
(1) Caractéristiques
a- etj%res de uel ues essences de reboisement
par G. TXTROF$ fi. DGAT t
e _..
%;-. T%%TOT - Tome II - C T F T -
I’Jog&nt/lllnrne
- ‘i9,6C

,
2. T. Caractérictiques micromktriques des fibres
-Elles oxt éti déterminées à partir d’une @te correspondant
3 un m6lange d’bchantillono prélevés dans les deux grumes -
Longueur des fibres ( 1%~ )
L
1,OGO i 1 5 0
Largeur des fibres ( Xu )
L
x3,4 t
3,5
Largeur des cavités (M-U)
11,4 7,
3,5
~~~~~~~u~‘-déS-‘parois
(-‘&fu),
2P
17r,7 i 2;7
Coefficient de souplesse
Coefficient de .Xunkel
Pouvoir feutrant
2.3 Composition chimique
Extrait à l’alcool-benzkne’ .*.*.*....*.
bi,22%
i
I
.
Extrait à l’eau bouillante *..a . . . . . . . . .
6,66%
Extrait à la soude à 1% . . ...*.** . . . . I.
14,@
Liguine
33
* . . . . . . . . . . . l *...**s . . . . . . .
a.
Pentos’ti7,fi4 p
*a* *. I . . . . . . . . . . * . . . . . . . . . . l
15,6%
Cellulose ( corrigge de la liguine et’des
pentooanes )
34,7%
l . . ~ . . * . * . . * * . . . . . . . *
Cendres à 425°C ..* . . . . . ..,.........
2,9?$7
Bilan partiel
99,1%
..* . . . . . . . . . l . .
Les teneurs en extraita à l’alcool-benzène sont assez fortes;
les quantités de produits extradtiles B l’eau sont très ir-nportants;par cont,re, 1
le taux de cellulose est bas,
-

-7-c-- ._ _- --. - --.
-26-
.- .-.
c
2*4

Anal

Se
des

céfidre’s

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‘.
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.
Cendres totales ‘. .,; . , . d.. . . , ,.. ; . . . .
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1
_’ :
si2 d-l.. . . . . . . .
r :*
. . . . . . . . . . .,.. . . l .;. . . ,
0 , 0 0 2 “io
1
.$e2 o3 calorimétrique . . . . . . . * . . . . . * . .
0 , 0 0 3 yo
2 3.
t,
.‘ge 0
. t A l 2 0 3
. . . . . +.* .-.....,.....,.
0,019 %
Ca 0 . . . . ..*...........*....*. .,..$...
0; 67 yo
J
I 1
2.5 Cuisson soude -. soufre en lessiveur
II L’échantillonnage d’Acacia. albida peut se traiter par le
procédé Kraft mais il faut 22 à 26% d’alcali pour obtenir une pa^te facilement
défibrable et il serait souhaitable de faire durer le cuisson pendant un

temps de palier plus long que celui des essais. pour qbfenir une p&e suf-
fisamment délignifiée.Le ‘r’endement en p&e n’est pas’ très élevé pour un
bois feuillu.

.
Le blanchiment des p&e s écrues nIoffre pas de difficultés
particulières et conduit à un degré de blancheur satisfaisant, compte tenu
.
de mode opératoire retenu.La stabilit% 3 la blancheur est moyenne.La
quantité de chlore consommée correspond norma’lement à: l’indice de déli-
gnification;

.,e: I.
,i:
--..
Les caractéristiques mécanique s des &tes écrues ek blanchies
sont médiocres et inférieures dans leur ensemble à celles des pâtes de
H&-e.,.,0n reknarque ,que l’es caractéristiques des pstes‘ blanchies sont
légèrement supérieures à celles des pâtes écrues.Un tel phénomène a
parfois été observé dans le cas de fibres à mauvais coefficient de

s o u p l e s s e ’ e t m a l d&ignifiées.
La rétention des pâtes sur tamis calibrés n’est pas très
bonne.
.
Les papiers obtenus sont poreux et ont de la main., I1
:
.’

‘j t
Y

.
.
.
2.6 Cuiss_on à la sonde sans soufre
i
. .
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,:
..,_
...” - .
.
*
” La suppression du soufre au cours de la cuisson alcaline
i
conduit à une ,p,&e rnoin s .bi.en d&gnifi&, L-e-s .caractér.istiques mécaniques
i. des--paies écrues etbla,n+es.sont. légèrement inférieures 3 celles des
i pâteshorn-ologues soude-soufre. Les’ autres observati&k’ fa$es précédem,.
j ment au sujet des. p2tes soude-soufre *restent valables dans -le cas présent.
.’
Là &sson “g lâ soude seule n’offre donc ‘pas d’avantages
!
; particuliers par. rapport,& la cuisson Kraft qui doit’ être retenue de
; préférence II.
:
h
_.,...
*.
. - * 2.YCuisson a u monosulfite
” La cuisson au:monosulfite conduit 2 une p&e de teinte
relativement foncée et mal délignifiée. Le rendement en p$te écrue n’est pas
très favorable pour ce type de fabrication.
. I
I+e blanchiment des pates .&rues nécessite des quantités
_
de. chlore ‘importantes sans pour autant permettre d’atteindre une excellente
blancheur. Le rendement en pâte blanchie,est vraiment médiocre.
“_
,
Les caractéristiques mécaniques des pstes sont très faibles
- . .
et offrent peu d’intkrêt.
: .

.
-
Le trkitement au monosulfite.de l’Acacia albida conduit donc *
à des résu’ltats peu satisfaisants “.
*
< .
_’
2.8 Cuisson au bisulfite de calcium
II La cuiss’on par le procédé au bisulfite de calcium semble
possible mais le rendement,.en @te est très .faible et la p$te, de teinte foncée,
est mai délignifiée,
x I*
Les caractéristiques rkcaniques des pgtes sont très faibles
et n’offrent guère d’intérêt.
2
,‘<.
On ne peut recommander ce type de cuisson pour le traite-
ment de l’Acacia albida II.
2.9 Traitement à la.‘soude à. froid
” Qn a obtenu par ce procédé une pâte écrue foncée avec un
i
rendement peu satisfaisant.Les caractéristiques m4caniques de Sa @te sont
. .
._.-.

- 28 -
extrêmement faibles, On ne peut donc recommander le procédé pour le
traitement de l’Acacia albida II.
2.10 Traitement de copeaux pour la fabrication de p%te mécanique
lt Les caractéristiques des p&es sont extrëmement faibles et le
traitement mécanique de cette essence n’offre aucun intérêt Il.
2.11 Conclusions
lt Bien qu’il soit possible théoriquement d’obtenir de la p&e
chimique alcaline blanchie à partir d’Acacia albida, cette opération n’offre
guère d’avantages d’un point de vue papetier car on obtient, avec un rende-
ment relativement bas,une p&e dont les caractéristiques mécaniques sont
mQdiocres.
L’application d’autres traitements pour l’obtention de p3te CPU
bisulfite, au monosulfite, mécanique ou semi-mécanique ont conduit à des
résultats encore moins encourageants.
On conclut donc que l’Acacia albida offre un intér& extrêmement
limité pour l’industrie papetière et sa plantation en tant que bois à @te est
d6conseillée. ‘I