par Richard--Tell, Janvier 1971 * - --. ...
par
Richard--Tell, Janvier 1971
*
-
--.

A
Page s
l/*-
1
qc- DOHNEKEIES
-
-
l,zx.mtsGk$aEs DB BAitTlE3
3
21/,- @2OGR.A.PHI~ DU BASSIN-VERSANT
3
-.+.e*-+w.~-~-.~-
22/.- LE REGINiZ DXS EAUX
6
221/,- Généialitéd
222/*- Le Régime Spécial du Bas-SkégaL
223/.- Le Régime Spécial du Lac-de-Guiers
w..qqp..*~i-+."~-+.a
23/.- PHYSICO-CHIJXIG
-SP
10
231,',- Température
232/.- Caractéristiques chimiques des eaux
.e*-$-++--$-+-
24/,- COWCLUSIONS
0
0 0
3
“/ *- BICLOGEB
i>
13
31/P LA PRODX~ION PRIMAI~~
-."
14
32/.- LA FAUNE ICHTHYOl?HAGti
15
33/.- Iii3 XWJPI,k3T,ENT PISCLCOLE
16
33&- Faunistique:: et associations
ichthyologiques
332/.- Les poissons d'eau saumgtre
333/*- Les poissons d'eau douce
34/.- I&S CRUSTRCXS
20
35/*-
20
.._
l . .
.,
/

***
.
_

Page s
22
4,1/.- POPULATION REGIONALE E!P VOI3S Dti CO~JI;lUNICkTION
22
42/*- LES p$(-JHjJJRS
-
-
2 3
43/*- LES 3Xl3ARCA~IOI~
2 4
44/.- LES ENGINS
24
45/.? DESCRIPTION Dl3 LA PtiCHtZ
- - -
24
451/,- Dans le Bas-Delta
452/.- Dans le Haut-Delta
453/*- s u r l e Lac-de-Guiers
46/.- CONCLUSIONS
w--I-
26
47,/.- EC()NOfy~jj 13;-, j-,n -&;CBz
--mm--_I>e m
26
471/.- Trciitment et cormercialisation
472/P Production et volume monétaire
0
0
0
51/*- BAS-DZLT.k
29
---
52/.- HAUrC-D&$L
3 2
53/.- LAC-D%-GUIl3RJ
3 4
-*.u_yI

36
ooo
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-+-

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A lrht:ure actuelle 9 la dénomination "~2êches Maritimes" a
tellemont droit de oit&, quEil n'est ce:rtainer:io:?t personne qui nc:
sache qu!elle s'ap~liquc aux 22chcries ;situeZs sur les mars et les
océans.
Les "P6ches Continentales" peuvent se qualifier par
opposition aux pêches mariti~nes, Il s'agit des lors de toutes "les
actions de capture du poisson s1 exerçant dans les domaines situées
hors des mers et des océans, c'est-à--dire en deç?t de :La limite dos
'FETXinents,
qu'il s'agisse de ruisseaux, de rivic'rcs, de fleuves,
d'étnng~, C?c lacs ou de lgun~s,
y
guc! 1~s e aux4 soierl~ doue2 s y
saumB,tres ou franchement salees".
.m. /j.-,.-*xaL -_c-
<-II.-
En pratique donc, et sI.us part:iculièremcnt encore quand les
pc2 chc s mari.tim.c s et int&ricur:s émargent de services administratifs
différents, on pourra limiter le domaine continental a la fronti.&re
du domaine administratif maritime.
---
Appliquons cette définition & :La Bépublique du Sén&al.
Nous observons que le dra?na.ge du territoire national est assuré par
4 complexes fluviaux importants + On trouve du Sud au 3ord : la
Casamance, la Gambie, le Sine et le Saloum, le Sénégal,
*
- La. CASRi’~L~TC~
.m, h. -Y_ P-s-
: c'est plus exactement un bief maritime quîun
fleuve, Elle est en fait SOLXliS~ à l*autorité
-
des psches maritimes,
- La G.AKLXE
e-
0 Sa partie aval est en pays étranger; sa partie
alaont est presquPenti~reincnt Située dans le
E'arc National du Niokolo-Koba,
Ses potentialités
r6elles sont assez meconnues encore qu'elles
gagneraient certaincnent 2 être précisées,
- le SIR& et le
svmme.._I_
S$&&Ju qui peuvent Btre associés, sont,plus encore
que les deux fleuves precédents, des bras de mer.
Ils kargent donc egalement des lêches Iciaritimes.
- Le 40 oomplcxe fluvial est 1~ SJ2NïZGAL. CI
--Y-----
est en fait le seul cours
d'eau de quelque importance qui re,Ljond.c à notre définition première.
La limite administrative des 112 ciles i.Laritime s s 1 y situe à Dakar-
Sango, quelques 10 km en amont de Saint-Louis.
En conséquence, on peut estimer que les peches continentales
de la I?&ubliyuc du SénéGal se confondent avec celles du fleuve
Sinégal, C!e~t donc de ces dernikres seules que je vous e??%!r?endrai
-
aujcrurd'hui.
.
-_. .

Il fut un jour un humoriste qui dkfinit la classique canne
F
:ktJ~he ComYlti etant "un fil auqucl une b2te k-tait accrocheo 5 chaque
7 remitét!. Et bien, cd-t-te definition
dal13 cc quf el.12 a dz lspidaii*L? 9
est plus sommaire qu'inexacte. tin eff;t p p:LrlCr dti i><Clle y Ci est
définir d'une part, llargont actif, lc pGchau.r, diautrz ,-art, l!objet
de cotte activite, c!est-&-dire le poisson, 112 CruS-t2~Cé ou Ic mol-
lusque recherché. CIest donc nous entretenir de biologie, de tcchniqw.
9Iais c'est égclc1nent rc?.placer cette activité particulière dans son < '.'
contexte général, la ddfinir par rnpgort h son environncm!2nt e Il nous
faut donc nous référer à l'écologie mais également it 1' économie * irlU311
exposé procêdcra de cet-k façon, d'autant plus qui: lramén;&ste ne
saurait d'ailleurs pretcndro proposer des règles quelque peu judicisru-
ses, s'il ne sff+st pas assuré au préalable, un enscmblo de connais-
sancos suffisamment apgrofondius, d,Jns tous ces domaines.
-I__I_-
Je commencerai des lors par vous definir les termes de
l'environnemont : les ltDONT~TdtiS ECOLOGIQUES DX 13A3tit~; nous parlerons
ensuit2 de "BIOLOGIX", et pour Tinir, du milieu ~'SOCIO.-~CO~O~!~Il~~~~~ ,
Quelques principes directeurs d'aménagement clôturant la causerie.

La logique commande, lorsqu'on aborde les problemes
d'écologie, d'etendre 1~s études a un entité présentant suffisamment
de cohésion pour que les problèmes qui s'y posent risquent a priori
d v &trc semblables 9 autorisant dès lors la mise en 2lace des solutions
comparables. Xn ce qui concerne les pêches continentales, c!est
relativement simple : l'entité eûologique, c'est le bassin-versant.
21/*- G~OGR;,PHI~ DU E;;SSIE-VZRSA:NT
-
-
Le SEN$GkL prend conventionnellement naissance à BafoulabQ,
au confluent du Balioye et du Bafing; par ce dernier, néanmoins, il a
sa source dans le massif du Pouta-DjalLon, à près de 1200 m d'alti-
tude, Il arrose 4 états, successivement la GXMAE, le ISMI, la
H.AJJRITLNIE, le SXNZG.ZG et se jette dans l'Océan Atlantique à Saint-
Louis après 18O&m de cours, Son bassin-versant ü lleliibouchure est
estimé à plus de 300.000 km2 (335*000 A 342,000 suivant les auteurs).
Ses principaux affluents sont le B%?ING sa branche-mère et
la FdLEEE 9 issus tous deux du massif bien arrosé du Fou-ta-Djallong
le BAKOYE qui lui, na?t dans les monts I'lnnding-ue et reçoit le BAOULE
originaire du Sahel; puis 3 affluents saheliens de rive droite : le
KOLOXBINti
le I2,Ri;KORO et le GOBGOL. dn aval de Kaédi, on peut estimer
qu'il n'y'a plus de r&seau hydrographique,
*
L'étude du relief s'avere tris intéressante car celui-ci
détermine des pentes particulieres k chaque cours d$eau. Dans le
*
Sénégal, on relève des différences ap$rkciables. C'est ainsi que :
- le BAFING, le BAKOYE et le &'&OULE ont une pente de 30 cm à 200 cm/km
- le l?I,lXQE SUPtiRIEUR : 950 cm/km
- Le SENGAL, de Bafoulabé $ Kayes : 55 cm/km,
A partir de Bakel, la pente est très faible; elle varie de
4,5 cm/km dans lqcr partie supérieure et aux hautes eaux jusqu'à 0,O
cm/km dans le Delta à l'étiage,
De la &%&sgAs 9 je ne dirai que quelques mots. Ce facteur
presente de l'importance parce que les roches affleurantesinfluent
sur la physico-chimie des eaux de ruissellement. Leur teneur en
éléments zais également leur potentialité d'kosion sont donc à
prendre en considération. Or, à ce double point de vue, dans le
bassin-versant du Sénégal, on rencontre essentiellement des schistes
dolomitiques, et, dans une mesure moindre, des schistes birrimiens.
Granit et grès sont fondarmentalement $eu solubles.
On pressent dejà ici ltinfluence du ruissellement sur la
?
composition chimique. des eaux, Il est 2 autres facteurs dont nous
devons tenir compteg la pluviometrie évidemment, mais également la
v&gétation, car le couvert lui-aussi autorise une érosion plus ou
moins prononcke,
e
.*. /
.*.
-__- . .
.-
-. .~

5 a--
Le principal facteur du climat est la pluviométrie et
celle-ci est princi.&alcment déterminée par la n<atu.rc des vents,
partant leur origine, Pour nous résumer, nous dirons qu'il. en est
3 : L'ALIZE BXRIN, llKARX&TTi?N et la $iOUSSON. Le prw~ier souffla
du N-V? et apporte fraîcheur et relative humidité; 12 second de l'tist
et améni3. avec lui sécheresse et chaleur; le 30 enfin: nous arrive
du.Sud-Y avec la pluie et des tompératurds relativement élev&s.
La climat se caractérise donc sssentiellsment par l'alter-
nance de dzux grandes saisons annuelles : la saison des pluies dEété
et la saison sk&ha d'hiver.
Le S~~OIT.~ principe directeur du climat régional est celui-7i.z
plus on va vers le Kord, plus domin;? l'Harm:~ttan et diminua la &usso.n:
plus on va vers liOucst, plus domine 17Alizé (3t moins l'ZEknattan, On
rémarquora égalcmant que les variations intcrannu~llcs sont d'autant
plus prononcées qw l'on s'eloignc &galzmcnt vers 12 Eord, Ce dernier
caractère dst tullcm?nt grononcg quz 12s méténrologistus nationaux
vous diront qu'il ne faut pas moins dti 40 années diobsdrvations pour
obtenir des moyeniles acceptables.
L'ensombre de ces observations germot d?isoler sur une carte
du bassin, 4 domaines climatiques diffkents :
-CO/- Le DCXAINl3 TROPICAL de TRANSITION où la pluviométri~ dépassa
1500 mm/an. On ne le trouve que sur 12s contreforts du Fouta-
Djallon.
.
2q- Le DO&'~IIE TROPICAL PUR compris entre les isohyetes 750/1500, :.l
s'étale sur 1~ centre du Bassin.
3@ /- Le DOXXKE SAIELItiN sous l'isohyetc 750 mm. Il couvre le reste
du Bassin.
4 Q/- Le DCK'~IJ$Z SUE-CANARIXN, de la région côtiére qui se distingua
essenticllon;~nt par une prolongation de la saison frafche duo
QV.3 Alizés jusqu'en mai-juin (Saint-Louis),
La végétation est étroitement dapcndante de la pluviométrie:.
Elle a été plus particuli6remcnt étudiée par TROCHXN qui distingue
3 donalnss :
lO/- Le DO&1INX GUINtiZN, au-delà de 1000 mm de précipitation.
2+ Le DOK~INti SOUD;~NIEN, entre 500 et 1000 mm de pr6cipitation.
30/- Le DO~~%Z'Ni3 S&XLIEN, entra 200 et 500 mm.

.-
--_-.--

.,
-.m-

-.-
6 .-
Arr6tons--nous tin instant et jetons un regard en arrière
.
pour mettre en comparaison les facteurs dont nous wnons de nous
entretenir. Cette étude nous p=irmct d'établir une zonation du
Eassin-Versant, On distingue en effet :
c
.a//- Le HJJT-BiSSIN qui se limite $ l'aval aux chutes du FE~OLI 3,
w
ta et colles de Kolon@-na sur la Falémé, Les vallees y sont
constituées d'une succession dc biefs d'eau calme séparée par
des seuils rocheux. La pente genérale des cours d'eau y est
forte.
B/.- Le HAUT-StiJWGA,L, des limites
-im.---
ci-dassus à la confluence Sénégal-
TXeriié. +sics berges sont abruptes. Les eaux ns sortent presque
aamais du lit mineur. La largeur moyenne est de 400 m,
C/- La ~fV~&~~ If . En aval dz la confluence Sénégal-Pal&&. jusqu'à
plot---
II% caractéristique principale en est la division du cours
en do multiples bras, iarfois aussi importants que le fleuve
lui-w@rnj et surtout llimportancc de l'inondattion de la plaine,
les "ou81os".
Cette partie comprend 2 expansions latërales sub-lacustres :
- le Lac R'KIZ sur la rive : droltti
- le LA?~-D~-GUI~ZRS sur la rive gaucho.
D/*- &e "DELT.A!' On donne ce nem à la partie Situ&e en aval de Rosso.
CT'estTfait un faux-delta car les multipltis bras émis par le
fleuve, Gorom, Khassack, Lampsar, Djcuss, IY(G~~~TJ, etc..,, sont
récapturés avant l'embouchure et calle-ci est unique.
.
s
22/.- l2.i. RdGIlih INS. J.LX.J
Lb._ .P
1
..--me
" . .
221/.- Généralités
_ I v - -
Cet aspect du problème a fait l'objet d'assez nombrcuscs
études. Tout dernièrement, une excellente synthèse en a e-té dressée
par llO,R.S.T.O.TI.(Office de Recherche
Scientifique
et Technique
Outre-Lier) pour le compte de la Z.i,.S. (Mission d'I+menagcmcnt du
Fleuve Sénégal). Les conclusions dc cette étude sont les suivantes :
Le RZGGIMS DES HXJIWJRS LI&TNIIETRIQUtiS est du type "Tropical" du moins
dan~*l>~lée", Il se résume cn une période des hautes-eaux : de
juin - juillet à octobre - novembre; des basses eaux : le reste de
l~annéo avec décroissance régulière.
Les mêmes traits se retrouwnt de Bakcl & Dagana. On note cependant
2 &.fférencas entre ces stations : un amortissement de la, crue dont
l'amplitude passe de 10,50 m à Bakel en annee moyenne à 3,2O m à
Dagana, et un décalage do 3 semaines pour lo maximum, 20 decade de
septembre â Bakel et l* quinzaine d'octobre à Dagana.
C..
.
.
.
/
c

En ce qui concerne l'hydrobiologistc,
il nous faut retenir que le
rigimc d.36 hauteurs limnimétriques est tel qu'il autorise ltinondat:i.o::i
da près de 300.000 Ea dans la 'tVallécll.
Le REGINE DES DEBITS s'apparenta étroitement au régime des hautzurs.
.
Il se rapproche donc également d'un tyy?e Tropical assez pur. Dans la
llValléûlr
il reflète assez étroitement les conditions hydrologiques
qui r8gnin-i; d.ans la %Ut-Bassin et cela du fait'que la presque
totalité des apports du fleuve en provitinnent. Or, dans le Bassin
calcul6 a hauteur de Bakel, on estime que :
- 15 $ de la surface sont sous régime Tropical de transition
- 45 $
Tropical pur
- 40 $
Sahilian
Et l'on sait que ce dernier n'exerce pratiquement aucune influence
si ce n'est d'amlJlificr les variations interannuelles.
L'étude du régime des débits sr$scntt: aussi de l'importancL?
pour l'hydrobiologiste,
car la composition chimique des eaux d&pend
du volume d1;3au Charri&e.
Le DEBIT SOLIDE, par contre, n'a, lui, pzs été très étudié. Des
quelques SOU~~~S bibliogrsphiqucs que :nous avons pu consulter, il en
ressort essentiellement qu'il ne faut pas, comme cela avait été fait B
la l&c$re, comparer les apports de la cru? du Sén&gal â ceux du ??il$
car la concentration en sédiments deposablcs y est assez faible.
Il est donc essentiel-de toujours se souvenir qw la pluvio- Y=
métrie régionale n'a, dans la Vallée, strictcment aucune influence sur
le régicre des eaux, tant sur les hauteurs que sur les débits.
.
222/.- Le régime spécial du Bas-Sanégal
Le Bas-Sénégal présente uni: particularité originale due à ses
caractéristiques topographiques. tin c.CZo~ en étiage, le niveau moyen
du lit mineur y est plus bas ou égal au niveau moyen de'la mer et cela
jusqu'en amont de 2odor. Cette particularits
va entraîner l'apparition
de deux phénomènes importants : la mar&e
*
d'une part; la rdmontée d'eau
salée, d'autre part.
La Marée fluviale se fait sentir en s'amortissant graduclle-
ment jusqu'à Diouldé-Diab6. Elle atteint en moyenne 1,20 m à Saint-
Louis; 0,30 à Richard-Tell, Sur le plan limnologique, il est à retenir
que ce phénomène a pour effet principal de dicouvrir deux fois par
jour certaines grèves du fleuve, Ca qui ne manque pas d'exercer un
impact certain sur la biologie. Durant la crue, la marée est imper-
ceptible bien entendu.
. . . / a..

l'auteur sont les suiv,antes :
e
La remontée de la snlurc dans le fleuve Sénégal est d&pundante d'un
certzin nombre d[d facteurs. Le plus imj?ortc.nt de ceux-ci est 12 debit
du fleuve. ROCHZTTJ estime qu'à'partir de Q l 700 m3/s., l'c?au sal&
entre dans l'embouchure, à Q = 600 m3/s., elle est à hauteur du Pont
Faidharbe à Saint-Louis; à 50 m3/s., elle atteint Diawar. iA partir do
ce dernier chiffre, la concordance Q - salure n'est plus suffisammeht
acceptable et c'est un nouveau facteur qui intervient : le temps qui
siécoule jusqu'à l'arrivée de l'onde de cruo nouvelle.
Le retrait complet de ltcau. salée est assuré quand le volume
d%au écoulé, c'est-à-dire le Quotient Q x T, atteint 900 millions de
r;13 .
Sur le plan hydrobiologique, on retiendra ceci :
tr+~u cours de chaque décrue, le Bas-Sénégal est envn,hi par l'eau salée
sur une longueur de cours moyen de 180 à 200 km, ct durant une période
moyenne de 8 mois débutant sensiblement entre la 20.X. et 20.X11. et
prenant fin entre lc 2O.VII et lO,VIII, Les variations interannuelles
sont considérables., Elles apparaissea&;:& l'énoncé des chiffres
recueillis sur 40 années d'observations : remontks minima de 140 Iti,
maxima de 210 Em; période d'intrusion allant de 7 a 9 mois II.
.
223/.- Le régime spécial du Lac-de-Guicrs
Le Lac-de-Guiers ap$araft comme une expansion sub-lacustre
.
do rive gauche. Il occupe unc dépressicn très allongée située à
l'extrémitg aval de la Vallee fossile du Ferlo. Il est relié au
S$négal par un chenal étroit et sincux : la TAOWY; sa confluence
avec le fleuve est à RïCHAR&TOLL.
2our son alimentation en eau, le Lac-de-Guiers depend
exclusivement du SSnégal. Zn effet, aucun ruissellement ne se remarque
dans le Ferlo et cola apparammcnt depuis des années; d'autre part, le
bassin-versant spécifique du Lzc est pou étendu, la pluviométrie
régionale est très faible (300 mm), les sols ger,méablcs et le relief
inexistant, les apports d'eau au Lac par ruissellement direct sont
donc négligeables,
IJc Lac so d$veloppc sur près de 80 Km de long et dans sa
plus grande largeur atteint 7 Km. Sa superficie varie de 17.000 Ha
en étiage à 30.000 Ha en hautes eaux moyennes.
.*. /
.*.
-. _
_--___-

9 a-
Comm2 nous venons de le dire, l'alimentation en eau dépend
exclusivement du fleuve Sénégal 2
;
I3n conditions naturelles, lo r6gimu du Lac est le suivant :
3
- Lors de la crut du S&Agal., la %OUEY,jouant son rôle dNzffluent,
apgorte de l'eau au Guiers. Lc flot st6coule durant toute la r.lontét;
des e2ux; sIétale; puis, une fois conpensQe le diffkcncti de nivec-lis
s'inverse, et lc Lac se revidc au moins partiellement vers le
fleuve jusqu'à un nouvel état d!&quilibrc.
- En fin d'étiage, à condition que d6bi.t et &emps le permettent, la
salure dépassant Richard-TO11 (80 $ de chance) entre dans le Lac
à la faveur principalement des marées fluviales biquotidiennes.
,'iu cours d'un cycle annuel normal, le Lac-dti-Guiers était
donc alternativement doux aux hautea maux et relativement salé en fin
d'étiage. Lraffet csscnticl dos premikes eaux de crw &-tait alors
de refoular vers lc Sud du Lac non seulement les eaux SaIX&tres
devenues lacustres à la faveur de l'étiage précédent, mais également
une fraction inportente des taux sau&tres demcur&s fluvinlzs et
renont6es en Cmont de Richard-TO11
Tel quel, le Lac-de-Guiers est apparu assez rapidement aux
obscrvatcurs avertis comme émouvant constituer un inportant réservoir
d'eau douce moyennant un minimum d'am&nagcment.
On a donc construit un Pont-Barrage sur la Ti*OUXY à
Richard-TO11 r$mit; iI2médi2tencnt sous la route nationale Saint-Louis- :-
Iiiat am.
Le rôle de cet ouvrage est d'autoriser le maintien dans le
-
Lac, du volume maximum d'eau douce destiné à l"irri.gation du casier
rizicolc de Richard-Tell.
ê l'heure actucllc, le fonctionnement est lc suivant :
- Chaque année, dès que la côte de crue dans le fleuve est légèrcnze.nt
superieure ~LX niveau du plan d'eau de la TliOUIZY, on procède à l'o'x-
varture des vannes et le Lac se remplit d'eau douce. Les vannes s3nt
refermées en début de d<crue des que SIC flct risque de s'inverser
vers le Sénégal.
Sur le plan hydrobiologique, le principG1 effet dz cet
améncgcment est dès lors dlaugmentcr la durée du 1~ p&i.ode des
hautes eaux dans le Lac pzr rapport au fleuve4-
. . /
. . . .
i
_. ---

10.-
La physico-chimie est un facteur essentiel de la productivit:
d'un plan d'eau. 11 importe donc de parfaire nos connaissances dnns
ce domaine.
Nous l'avons dit précedemnent,
l'entité à laquelle logiqueme:
doit s'etendre cette étude, c'est le Bassin-Versant. Ualheusausemcnt,
il est des restrtictions de deux ordres qui nous limitent : d'abord,
dos raisons administratives car nous ne sommes habilites qu'a
travailler dans les eaux territoriales s&négalaiscs; ensuite, des
raisons budgétaires qui nous obligent F% restreindre encore nos
recherches à une zone plus étroite que les eaux de la Républque du
Skégal,
Il était logique néanmoins de tenter de faire coïncider..
ces exigences avec des limites écologiques. X-t c'est ici quo prend
une première fois toute sa valeur, la tentative do zonation interne
du bassin-versant dont je vous ai entretenu tantôt. Il existe, en
effet, unc Loi édictée par HUXT, comme sous le nom de "Regles des
pente slf
et qui s'énonce comme suit :
If Dans une region biogéographiqucnent determinée, les eaux courantes
dv n6mc importance au point de vue largeur et profondeur et possé-
dant des pentes comparables, ont des caractéristiques biologiques
et spécialemont des populations piscicoles an.210gues1',
On en extrait un corollaire : si un ou & fortiori plusieass
dc ces facteurs diffèrent, on aura des populations piscicoles diffé-
rentes et pour tout dire, une biologie générale différente,
Si nous appliquons cette rëglc au Bassin du Sénegal, nous
constatons qu'il est possible, à priori, de séparer le Haut-Bassin
du reste du fleuve. C'est ce quo nous avons fait. Et ainsi, à peu de
chose près, limites écologiques et administratives coïncident.
Dès lors, toutes les observations que nous avons effectuées
et dont je vais vous entretenir ne concernent que la partie du f.leuve
située en aval de Rayes; plus particulièrement encore la zone Saint-
Louis-lodor.
Sur le plan physico-chimique, les facteurs qui sont titiportant
à prendre en consideration sont : la température des eaux, le ;JH, la
teneur en alcalins et alaalino-terreux (SBVJ, la conductivit$ et $ip
J,'nité, les dosages ioniques de Cl-, 504~ , HC03-, CO;-, K , Na
et
c8
l
231/.- La Température
Colle-ci est enregistrée en permanence dans le fleuve à
hauteur de Richard-Tell et dans le Lac-de-Guiers à hauteur de Ei'Bane.
Des courbes obtenues depuis 1967, on @eut déduire quelques observations
importantes :
.' ,< .'I
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L.1 _' Ir"...
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-
lo/- La T" de l'eau suit des variations comparables a celles de
ltair, mais avec une amplitude beaucoup plus faible.
2O/- On distingue 3 périodes annuelles :
- une longue de janvier a juillet-août, durant laquelle la TO
*
est croissante. Elle correspond à la saison sèchti.
- un maximum thermique correspondant sensiblement à la saison
des pluies ( 30 ??. 33" de maximum décadaire).
- une pér$ode de décroissance durant la saison des alizés
(minimum décadaire de 16 ;I 208).
3O/- Les variations interannuelles sont assez importantes, qu'il
s'agisse des maxima, des minima ou des périodes au cours des-
quelles ces maxima et minima sont atteints,
3O/- La temp&ature du Lac est en permanence plus élevée que celle
du fleuve, mais cette différence est de ltordrc du degré.
La température joue un rôle déterminant dans la biologie
des eaux. Elle conditionne on ef!?et 1~: taux de métabolismti des
organismes aquatiques et singulièrement dos poissons.
Dans le cas présent, on devrait logiquement s'attendre à ce
que les temperatures hivcrnalcs assez basses exercent une action
défavorable sur la productivité (arr6t de la ragroduction et de la
croissance, not3mîlent).
Durant les autres périodes annuelles, les
chiffres observés apparaissent favorables à uno assez bonne
productivité.
3
23ô/.- Caracteristiques chimiwes des eaux
.A/.- Sur le Fleuve
Les échantillons dteau sur lesquels ont porté nos analyses
ont été recolt6s avec une périodicitg de 1 à 2 mois en 10 stations
situées de l'aval vers l'amont à Saint-Louis, Débi, Ronkh, Richard-
Tell, Bokheul, Podor, Boghé, Kaédi, FIatam, Bakel,
----
N'entrons pas dans des details techniques trop approfondis
et passons directement aux conclusions obtenues à l*issue de près de
2 années d'etude.
l . .
. . .
/

12 l i
.. - Comme il fallait n'y attendre, l'eau du Sénégal Présente en
particulier dans sa partie b<asse, des variations considérables.
e
-
T-lZS
par~&trcs -.uî. subissent le maximum de variations sont la
salini-i;& e-G 1:~ balance ionique.
- Les varia~tions affectant ces parametres peuvent de toute evidence
6tre mises en relation avec le régime des eaux du fleuve.
- On constate que toutes les stations situées en amont de Bokheul
présentent des chiffres rigoureusement comparables. Les variations
qui les affectent se resument it ceci :
ILégere augmentation des valeurs au cours de la décrue
diminution au cours de la crue
les eaux aPPartiennent,
a toutes les époques de l'année, à un
tyPe tétraionique carence en SO4 et Cl, assez bien Pourvu en
Ca et l:lg.
- pour les stations situées en aval de Bokheul, on constate
- que l'au@lentation de decrue est d'autant Plus Irononcée que la
station est situ& plus vers l'aval
- en ce qui concerne la balance ionique, les eaux qui, au cours de
la crue 9 appartenaient au type tétraionique, passent Progreszi.ve-
ment à un type hexaionique bien pourvu en Na et Cl.
. *
De toute évidence, les eaux douces du fleuve SEnégal,
- originaires du Haut-Bassin et s ldcoulant dans la vallée présentent
des caractéristiques chimiques qui les rendent moyennement à
c
faiblement productives.
- ^d--
Leur teneur excellentEen Ca et Ng sIexPlique
Par le fait queles‘xeules roches susceptibles d'être érodées
sous
un climat (pluviométrie) et une végétation qui autorisent ce ihenoméne
sont des schistes dolomitiques. Les chiffres obtenus sur le S6nA@L
sont Par ailleurs très proches de ceux du Niger,
Avec la m&le évidence
on ccnstate que 3.~3s eaux qui, au cours
de chaque étiage remontent le hicuve S&n&gal dans sa partie basse,
appartiennent à. un type hexaionique caractéristique des eaux d'cs-
tuaires. Leur salinitQ est extrêmement variable, de 35*/00 (eau de
mer) a 0,5°/oo (limite conventionnelle supérieure), Gr&ce à leur
meilleur équilibre ionique, elles apparaissent comme indicatrices
d'une productivité supérieure à celle des eaux douces.
Sur le plan physico-chimique, les eaux du Bas-Sénégal sont
principalement caracterisées par leurs variations de salinité et de
balances ioniques. Ce's modifications, qu'il est immédiatement possible
de mettre en relation avec le régime des eaux, nous apparaissent d'une
telle importance que l'on peut a priori envisager llhypothèse pu'au
cours de chaque décrue, il-apgaraîtrait en aval une barrière biolo-
pique fluctuante. Il est donc de la -plus grande ti.portance de
verifier SL ces modifications chimiques tant qualitatives que quanti-
*
tatives ne déterminent pas des changements notables dans la structure
du peuplement de poissons qui colonise la zone du Delta,
.

l3/.- sur le L:X-d(?-GUi..CTS
-Y-
-
-
-
Les échantillons d'eau sont prelev4s en 8 stations
r&:sarties de l'aval vers llamnt h Ikinr-I~omar-Sarr, Brare, Guidic,
Gnith P Mg 3ane , I3ountOu -Bath, Tawey en a1,lon-t; de llw~~bouchure, Tawey
e n aval de la contluence.
A l'issue de 3 années de recherches, les conclusions
suivantes peuvent @tre tirées :
- Les eaux du Lac ne sont pas honlogknes sur le plan chimique, loin
s'es faut. Quelque soit 12 période de l'ann&, les eaux sont
toujours plus charg&s en sels dissous, p51ntic.iIl.i~rement en Na Cl
à mesure que l'on va vers le Sud,
- Les stations méridionales présentent en ;+rrnanence des ~~LXX
appartenant à un type pcn+Q
uAonique asulfat6 qui est typique des
efzux de melange douces-salées.
- Las 3 stations septentrionales r4agisscnt de la fiîême manière : eaux
douces t&traioniques durant la crue, pentaioniquc cri fin de décrue.
123i.s
1 la teneur CT1 sel reste rclativonent faible e
- Les stations où les variations présentent le moins d'az.f3litude sont
c t Gllith.
-
Sur le plan hydrobiologiquc, il importe de retenir que le
ses caract6risticAues chimiques, s'isole du reste du bassin.
0
0
0
La notion essentielle quIi& nous faut preciser est celle
de productivitk ou. si l'on pref&e,le IPoi:ibre de I&%a/an que le bief
est capable de i3roduire. Or, il n'existe pas de formule rmgique qui,
à 2artj.r de l'un ou l'autre ParaIètre, permettrait de mesurer de
faqon prkcise la productivitd. Car il est bien entendu exclu, vu la
complexité du problke, d'utiliser dans les conditions du Sénégal,
des techniques r.lodernes telle $a théorie m.ath&mtique des dêchesg
. . .
9
/ . . .

l$*-
>
- 4
Afin d"approchcr au-tant quo faire se peut cette notion
capitale, nous avons cu recours ü 3 biais :
.
- 18uppréciation de la gwoduction primaire
- la mesure de la consommation : prèdation et p&che
- la faunistique.
31/.- LA, ;PRODUCTION ~RIKi',IP3
Celle-ci est le fait des vegetaux : plantes supérieures
et phytoplancton.
Lucune donnée n'a, pû être recueillkc sur le phytoplancton,
vu l'équipc~cnt financier de mon service. A-t; cela est regrettable
car, au vu des modifications chimiques des eaux du Bas-Sénégal, on
devrait s'attendre $ des modifications importantes des populations
phytoplanctoniques dans la région.
L'êtude à mener devrait donc slattacher :
- Fu1lX
associations planetoniques du lit mineur de l'aval & l'amont
en tenant com$te
i"/- du régime des d8bits
2O/- de la tempQratu.re
3”/- de la chimie des eaux.
- aux associations planctoniques de la plzine inond6e lors des crues.
Cette étude reste à faire.
Xn ce qui concerne les végétaux supérieurs, seuls intéressea?
la biologie des eaux, les groupements qui sont inondés et en relation
avec le fleuve lors de la crue.
Les associations vegétales rencontrées dans la rggion sont
fonction de deux facteurs
.- d'une part, la durcie et la. hauteur de submersion
- d'autre part, la teneur en sel.
l . . / . . .

! 1, Forte (3°C lcngue
! N;a?")Jhaea si3 l
I
! 2,
! Orysa bart?li:i.
Z
!
!
I
!
! 3 0 Fz-ibll>
- ., ù El.0 ye nne
! Steppe k Sporobolun! Echinochlaa
!
! 40
0
! Ty-ph.2 austra3.s
1
! 5.
!
! Vct&vera./Acacia nilot.
!
!
!
! 6. Limite !?xondation ! Tmz,rix
!
!
1
.
?
1
-
-
e-m
-.-.~--'
Les formations halophiles ne se rencontrent que d,ans le
Delta z-t duns 10 Sud du Lac-dc-Guiers,, Lu del& dc Dagacz, on na
trouve plus cJue Vctiveria et Echinoch7oa,
-.----"...L.‘-
32/.- Lii F.kLTNE ICEK'H~CPL'ic;E
Il n'y a pratiquemnt que l~cq
L&> oiseaux qui exercent un
impact de IprBdccltion d6celc,blc : crocodiles et varans sont prescrits
certes? mais les pre~lizrs sablent peu nombreux; les seconds surtout
charognards,
Avec le I-k, G, MOFBL, Directeur de la Station drOrnithologie
de l'O.R,S.T ~O.i3.-~t)ICIIIi,RD-ROLL, nous avons relevé la presencc de prer:>>
de 40 t?S$èCZS df oiseeux ichthyophage s stricts 4 tel le Comoran) o-ii
occasionnol \\U~
la-l1 le milan) 0 3-t nous avons tenté dlapLJrécicr la
consommtion de poissons dus à ces ichthyo-prsdateurs. Ce calcl~i est.
le suivant :
- no;nbre minimm estimé d'oi,sc:aux ichthyophages
. .
: 200,000
- Consomaation minimum/jour/oiseau
.
.
0,5 Kg
consom~ation/jour
: 100 'tonnes
- soit une consommation annuelle minimum de 36.000 tonnes,
.
0.e / . . .

1 “,L Ils donnent une idée de la biomûsae de ?oissons ;Jr3scnte dans
le région (acccssoircmcnl de crustaces) .
2O/- Corrél&tiVement,
si uni? telle predation a lieu, on mdsuri! son
iIiiUOZI?tû~I~~
ecologique. Ce qwi eclaire singuli3rcment sur
1'7L11télrtt qUsil y a a assurer la surVie en quantité sulfisante
de ces icht~~yoprédateurs, Que dcïwin, par suite d'un3 inter-
Vention hl.X2Cill~3 mal CalCULée 9 on provoque une régrassicn trop
forte de ces piscivores, à quelles conseyuencës sur la faund
ichthyologique cela va-t-il 1101~s mener ? Vers quelles ruptures
de l'éz~uilibre biologique ?
Lve Etudes entazées sur le peuplemtint piscicole sont loin
d'Strc termin6es, aussi certaines observations n'ont-viles vala-ur
que d'hypothesès,
Le protocole de recherches mis en place vise à pricisar r.ws
connaissances :
L
- sur la faunistique et les z,ssociaticns ichthyologi~uas, ce quitüu
mckle COU.$ , 8 permis de vgrifier lu bien-fondé C?e l'hypothesc émise
* l*i.ssue du chapitrz sur la >hysico-chimie
concernant la nodifi- -
cation structw:&lc du peupïcment dc boissons.
- sur la reproduction
- sur les migrations
- stir la croissance.
331/.- Faunistise et a-0
,-
3,Jociations
-uP-.-III---.--ichthyolo.&iEz
L'examen des résultats du protocole do pc^chas ox$&imentales
mis en pl;nce dans 10 Bas-Dénregal nous a mené aux conclusions
suivantes :
1 "/- au cours de chaque ann&, le fleuve: S&n6gal os-t envahi par des
populations ichthyologiqucs euryhalincs an migration anadrome
2O/- ces migrations semblent en relation assez nette avec les
variations de salinitd.
3 v- ces poissons euryhalins n'occupent pas toute la région fluviale
salée, Les limites - conventionnelles - ne semblent pas les
concerner 0-t ces espèces se grouperaient dans une zone d'eau
sw.m&tre plus &troito, entre 15 et 5O/oo, Cela étant, en étiage
1968 et 1969, on trouvait un peuplement exploitable de poissons
-
d'eau saumatre jusqu'à l'aval de lilonlrh,
w
.
.
.
.C,
/

17 cl-
40/- La majorité des poissons d'eau douce, dctaant l'avancée de l'eail
saum9tre 9 effec"voaent dgalement des migrations anadromes qui on.$
pour effet de les conduire en amont de Ronkh, Le peuplement
dPeau douce demeure néanmoins dominant jusqu'à Ronkh en fin
d'étiage,
Ainsi se vérifierait la création, au cours de chaque décru2
d'une barriere biologique fluctuante en rolntion avec la salure de
l'eau, barrière que ne traverseraient qu'individuellement et assez
exceptionnellement les espèces d'eau douce vers l'aval et les cspèccs
d'eau aau&trc vers lfai;iont,
50/- Sur lo plan faunistique! il a e-té d&tombré près de 50 es~èccs
d'eau sau&tre, Toutes n'ont $as la m&;io importance économique,
Les plus ini3ortantes sont les Qiulets (5 esp9aes au moins), les
-ia
l
(heudoloti et
e
s
ineensis),
EthiiLaloses. Ces
reprL=ntent plus de 7+Y
Faes ca$tures. On note cncorc la présanc
d?IPlops (2 espèces), de Cynoglossus (2 espèces), de Trach-notus?
-,
Caranx, Bomatomus, Polyne
60/- La faunistiquc des poissons dTeau douce a, elle, 6té abord& en
détail avec de grands moyens, i3lle est effcctuee avec la colla-
boration de la Paculte des Sciences, grscc à l'obligeance de
mon ami le Dr, X. UTTEI et de Nr, J.-L. CHYVALLIJ1IIR, Cette
étude que nous prévoyons d'étaler sur 2 à 3 ans, présente certer:
_
un intérbt scientifique theorique indéniable, mais elle est
aussi très intéressante pour le Biologiste des leches, qui y
.
voit un i;ioyens comme je l'ai dit tantôt, d'approcher un peu plus
le problème de la productivité du bassin. titant donné que plus
la potentialité biogéniqua d'un bassin est forte, plus élevé est
le nombre de biotopes y existants, plus grand le nombre dl espèce c
qui le colonise. Or, il y aurait près de 85 espèces d'eau douce
dans la portion du Sénegal en aval de Kayes,
Entrons à prép:l
Uunt,dansrc LUJeu
plus en détail dans la biologie
de ces deux groupements ichthyologiques.
332/'~- Les poissons d'3au saumgtrc
Ces espèces n'ont fait l'objet d'observations que durant
2 années et de façon fragwntairc. Il en ressort essentiellement
ceci : l' toutes 12s (lsp&s euryhalines ont un comgortelrlcnt migratoiri
comparable, oncorc que celui-ci risque d'8tre d5termine par des
stimulus differents. Le cycle annuel est simiJle ct en liaison avec le
régime des eaux, qui conditionne la teneur en sel
-- durant la décrue et l'étiage : migrations anadromcs lentes de
llcmbouchure jusqu'à l'amont de Débi ( 6 à 8 mois )a
- au début des hautes eaux : migratio:ns katadromes rapides vers
llembouchure ('I mois ).
I
- durant les habites eaux : lieu de séjour inconnu. Sur le plateau
contiental marin ou dans les zones d'épandage de crue du Gandiolais.

18 l -
.
Le;- stimtili:: qui detcrminont ces migrations psuvtint $ tri-
de diffkents ordres :
*
- zhysico-chimiques
: rcchorchù d'eau û teneur en xc1 convenable
- L2?s&&hEZ : la iuodification radicalo dc la physicn-chimie des
GX(2I^(32
selon toute vraisocmbl~~nce
dus cons.Zqwnces sur la
cor&siticn ~uantitstivc ct qualitative 4u plancton du Sas-Sénézal
- 2 reproduction : pour certaines esgkccs, cslz n;3 souffre dTaucane
mcer itudz 9 cas migrations anndrorws coïncident avec la saison de
r:zproduc-tien : .Xthm&osC, 2 tisgeces de &@..L, Tila~ia, Chrysichthg:
On rcmarqu~ra a ce dernier point de vue?, que les espèws se
partag(?nt en dsux groupes :
- cclïcs qui SC rzproduiscnt dans li: fleuve
- celles qui ne se reproduisent gas dans lè fleuve.
De toute f&cJOll, C&lé la r. i:jlroductiou: ait lieu ou non dans 10 Bas--
S&&@, on peut conclure en envisageant globalcwnt 12 problerw
" que le 3us -Sén&gâl est Gn liaison bio-6cologique avec une rsgion
vraissmblablemnt marine côtière où "hivernent" les poissons
euryhalins?
Enfin, pour'cn finir, 13 fait que les espèces euryhalincs
ne colonisent pas la totnlite de la zone pourrait s'intérpreter ccm-iic
étant une conséquence de ce quo les populations tkmrge~ant de l'es-.
tuaire du SenBgal sont ralativemnt linitées en quantites,
3
333/*- Les ;Joissons d'eau doues
.
II/+- La reproduction
De nos obwrvations étenducs sur 4 années déja ct encore
poursuivies, nous gouvons &@emnt conclure que :
- l"/- la saison de ponte, quelque soit ltespècc considérée est
limitee dans le temps à'une seule péricde annuelle,
- 20/- toutes les fenalles AGES ont G-té trouv&s durant une periode
annuelle correspondant iz la saison dzs pluies, des hautes eaux
et dzs tmïp&zturcs maxima.
-.,3@/- Lc: saison froide detdrminc ~hcz toute las espèces une régrew'
sion mttenmt rcnarqu6e des gonades,
-.# 40/- toutes les eepecas no SC reproduisent pzn partout dans la zone.
Certaines n'nnt pG. G-km trouvées 2ortcusos dc produits sexuels
1Kks ni dzms le Lac-de-Guiers, ni on aval de Podor.
- 5O/- Il est nêm certaines années ou la reproduction semble ne pas
avoir rbussi du tout. Ce fut app:trcmment lc cas on 1968.
e . . / l **

I$l.-
R/,- Les
--
dépl::~cemcnts
- -
En ré suné 7 ils swblent $tre les suivants :
Y”/“- en étiage : migrations anadromes diff&entcs suivant les ospèwc
détormi.n& s au moins j3artiellement par la salura , mais égalancn I
par d 1 autre s facteurs. Les individus de grande taillc des
es;oéces sahGli.snnas scraicnt Sffectées plus que les autres.
20 /- en d5but El2 crue : migrations latérales du lit mineur vers la
plaino inondée, Les csp&ces se reproduisant B hauteur des
endroits où 1~s ont conduits leurs migrations d-ia saison sèchdr
.YO/- durant la crue : maintien des g$niteurs et croissance des
alevins Cians la pl&yavc
4+-- Amorce de crue : d'abord retour au lit mineur des gSniteurs et
de leurs alevins, Snsuitc., charriawc de ces alevins vers llem-
@n peut donc conclure, en :rapproch.ant nos observations sur
la reproduction - à savoir, non reproduction ;LU moins certaines
ann8os dans le Iiaut-Dol-t&? et le Lac-de-Guicrs w* de wrtaines espèczs-
et ce charriagz d*alcvins, que le De'lta ct le Lzc-de-Guiers sont e n
.
liaison
- -
bin-école- imvcc ~ne~~~-~'
rei:ion t
;u--.- -.w"-
sltl?c32 i~3ns la v' zJlég2 CjUCl q'-;ic
.
part en amont de s-cdor,T'os ctud~-q~~~-~o,rsuivent viseront ‘&,
mieux preciscr 10 problème.
w
C/,- La croissance
-e-.-e
Celle-ci nIa ét& qu'abord& et
espèce :
Citharinus citharus. bl-rraueur de cette 6tude l'Ir, de WRDILHX, mon
tire comw conclusion essentielle que la croissance marque
au cours de la saisdnl froide. Il est probable que d'autres
réagissent également de cette façon.
,
D/.- Autres observations
Au cours de la décrue 1968/69 sur le Eac-de-Guicrs, on a
vu progressivement mais inexorablenent dîsparaltrc certaines espbces
parmi les plus intéressantes sur le p1z.n ~cono;~iique a Mous croyons
pouvoir avancer lthypothèse que cette disparition est principalement
due aux tznaurs très élovks en sel qui ont pû Strc remarquées en
cette saison. A l'heure actuelle
le Lac-de-Guiers ne contiant que
2 classes d'&go
t
de ces poissons Citharinus -
drocyon - iLlestes)
issues des deux reproductions et charriageg de
969 et '1,9$7
l
l ** / *.a
.

Ni l'un7 ni l'autre ns font lfobjct d'u:w osjJloitzti.on
systtkztique c
. .
Sur le plan dc la prdductivitd piscicole, les rcnscigncnents
rccwillis sont contiadictcires. ;A ïtisr;uc dc l';tudè phgsico-chimie,
on peut conclure, sans a.ucun doute, que les eaux soucis sont Intrin-
a6querment peu productives B c~usc: dc leur faible nindralisation c-i;
du dés&quilibr?L relatif C?c: leur cmposition konique; -tmCis que 1~s
e,îux sauïzi~.tm s T nicux pourvus en Na et Cl, mais 6galCm:it en SO4 et
Ca pourraient Qtrc consid6rdcs colite supt5ricures sur lc plan producti;
D'un autre Côt&, il existé des indices téi..~oigmm.t d'uno certain2
richesse dGs peuplcncnts C?il particulier d'~aa douce : lrimgortsnce
dz la prédation indicalricz
é&v&c p
dc: lt~xis-ttinc~ d'une biommse pisciaire
1~: nombyc d'cspkccs diff&dntcs tant d'eau douez qm d'eau
saumâtre. Deux facteurs dsfavqrobles : 10 briévete dc la szison ds
reproduction pour 1~s esp&qcs d"ec2u d(:jucc ct sclsn toute vraissm-
blanc? un ralcntissenent zmrqud, sinon un mrêt Ccc crcissance durant
la saiso; froi.ddG
.*. / . . .

D~pcndancc é.~ologic~u2
&g~lClit~p-t du ~a~-Deï$~~ et des poissonp
d ' e au s E/u.i.:.Et rc avec /$%$j!ic!n octut2llmcnt non s.itlnéc ,-érJ~,rap~liqi~ci:.:cr.nt
qui scr2it 12 lieu d'hivernage dcspoissons curyh;;lins et gour
certains, la zens dz reproduction, U3 pr5scncc dz peuplemnt d!eau
saw.&trc dans un2 région reln,tivr?~le.nt lirflit&2 d2.m Je' asp2,ce 9 CELY
vraissmbla&ment comprise entre 5'J/oo et 15cJ/oo dz salinit&, est
un inüi.catew d~unc! certaim faiblcssc quantitatiw dos stocka de ce5
(3sp&ys* 5~ prudcnc~ doit Gonc Gtra conseill6e lors de lFù;:ploitatic::-
Enfin, il faut attirci l'attention sur 12 :..,,rande variabiïit ~'
.
int~mmwLvlle d8s stocks exlJloitables de poisscns dfcau douez,
ç
cons t:-
.
P uey(?c,
/
des conditions hydrologiques de la crue p;-&c$d,ant * i~Ll~C;iate-
&nt 1 a mison de pc^chc (in£lucncc SUI: 1~ reprodcctiong la croissant,.
et 12 charriE,se).
On doit donc siattcndrc 5, des variations cycliques
.
considérables dc $.a production piscicolu du Haut--Delta. En cc qui
concc;îne les poi ssons d'em saw&m, cc ph6nom&m pr6senterait une
aciplitude nettmmt moindre .,

41/.- PORJL:,TION ~~GION,i~lX ET. JJpI$.S. __CC)I~~:~TnTICI,TIOIJ
-__ _- -
- -.p-I^
Toute 13 région sous-étude est comprise dzns l'ancienne
province historique du Oua:Lo, qui Bïnürge de l'aire linguistique et
culturelle ouoloff. Cette ethnie4 forme dl aillcuys le gi;r,3s dc 1~~
populf‘L-tj.oil r8giorial.c plus de GO$; les Ieulhs, 12s sLi.vaiitq avéc 277%E
Le resto se pa.~$age principalenient
,Q f-J JC L" 3 1 l;;"u -p
_^_ ,a" s 2-t Toucoul~urs
(rcspective::.ent 8 et 2$).
La population r6gionaX djyasse 120,000 habitants dont
100.000 2our ï.0 Sk!kégzl. 70$
de ces habitants vivent en n,iilicu
-
ci t;r'l.d.i.n : Szint-Louis
: 50,000; Osso í0,000; Dzgana 8.500; Richnrd-
TO11 : 6,000. Ceci 03-k inportant à considiirer czr ces villes sont dc?r
pôles d"attraction pour les pôcheurs vil 1~s possibilit&s 22 vente d-L:
poisson.
Les rives du kc-de-Guicrs sont encore à l'heure actuelle -,
ag.$$cz peu pXlpl~c?s. Il n'y existe aucune agglomération irri2ortantv,
Lus voies de commutiication prgsentent do l'import~znce car
ellus peuvent permettre ou lion Ie 'crans.port du poisson, Les plus
importantes sont, dlunc par$, lc fleuve proprement dit, d'autr? part,
la RN3 qui joint Saint-Louis h Rossa, Richard-Tell, Dagznu. Toutes
les autres voies sont dus p:stes sableuses voire de simple pare-feux
impraticables en .?:gi.snn humide, ccrmm c:zst le cas pour le 2ourtou.r
du L~c-~-du--Iluic.r.'s*
. ..a / n..

23 s-
42/*- ms p&VJmURS
On peut sQricr les p$chours rCgi.onaux en 3 catégories :
les p~o~fc:ssi.onncls,
les semi-professionnels, les occasiomwls.
+
Les Professirnncls :
dl*
il s'agit dos personnes qui rct&rent Y. ::.Y
30 la p??Zc: 1eurXvenu esscnticl sinon unique. On distingue :
-l O- Les patrons-pgcheurs : ce sont de véritables cz,pitaincs
d'entreprise à la tCt2 d'équipes d'ouvriers bien étoffées,
ils utilisent un engin spécial : la scnne de rivage,
Ils ElF3T~USI2-t une tendance nette h se regrouper non loin de:,
grands centres de consomation : Saint-Louis d2XlS le Bas-Dc i.
R,Toll-Dagana dans la Hau-L+
Delta,
Le nombre d'ouvriers par équipe est vmiable :
- dû 20 à 40 dans le Bas-Delta
-. de 5 à ÎO dans le Xaut-Delta,
La totelit4 du poisson @3ché, & l'exclusion de la part
E?,Ut~COnSOlIXlé~ T est vendue.
28- ~Ocheurs individuels : JL
LI---~~‘.-.YI----~.-..- -w..
la diff&cnco des prgcédents,
. -l
1 i s bravarJlenG seuls, parfois à, deux. Sur le Lias-Delta, le<
engins utilises sont lléparvier et le filet aaillant, dans
le Haut-Delta et le Lac-de-Gu.iers
le filet iilctillant at le
Dolinké (ligne à, hameçons app%eés),
C'est parmi. cette catégorie de L.i$Ch2Krs que SC recrutent le,c:
patrons,
3O- -33_es coopératives : pour r&moire
(3??
, , ,
R/.- Les semi-professionneLs et les occasionnels
Dans la région, tout le monde, ou peu s'en faut, est peu
ou prou pecheur. Tel cultivateur qui mouille son filet non loin de
son champ et le relève soir et ILlatin; tel autre qui laisse en pcr-
msnencs son dolink4. Il er, VG de ~%YE des enfants qui profitent de
leur meindm jour d* loisir pour s"addumner à la y$che. Le poisson
peché par ces 2 cat$gorics est pratiquement autoconsomé en totalit,5
LI. / ..*

24 o-
Deux types d'cnbarcations sont utilisés.. dans la région : *
12 pirogmc Saint-Louisienne p veyitable batc-;u dlasseinblage ELSS3Z
comparable aux sga.3~ ~++Y.jFSo~b~-Jio-~-lc à la diÎf?jr~~~ce &jï&s
qu%lles ont un fond plat et non une étmve. On la rencontre
presquluniquefi~ent aux environs de Saint-Louis.
-* la pirogue C2SlAlEUl~~iS~ 9 monoxylc, originaire COlllTllC son nom
l'indique dcgprovinccg ndridionales du S&lSgal.
Les pirogues Saint-Louisicnnes sont in0torisCes au rflozi.ns
à rai.soTr dlun cxonplaire par Qatrou*-ilôch<>ur, Les Cnsamançaises nc! 1.
sont jmais. Sur le Lac-de-Guicrs, les p@chcurs du villa:+ de
Bounthou-Sath, d'origine mauritanienne, se ddpl:;cdnl% 0 A 1~" voile.
Los plus grandes concentrations d'enbarcations se situent
autour des grands centres de consormation, & savoir, Saint-Louis :et
ltcnse~lblo Ecsso-Richard--oll-Dagana,
44/b-.&.a---.&-.-
L.ZS tig(yJ-yJS
11s sont au norbrc de 7 dans la région :
- la scnne de rivaTe
- le filet rmillanl
- lo dolinké, repandu chez les Nauritaniens
- la palangrc, u$sil.~~Gt-. exclusivement sur 1~ L.D,G.
- le filet derivant, très peu repmdu
- l'épervier, à Saint-Louis et dans le Delta interieur
- la nasse, r$servde en géneral aux crabes (.$arfois la balance>.
45/.l- D:!3SCRIPTTOfT DE LA .E'GC!HZ
.--.="‘.-G.
-.-
451/.- Da~is le Bas--Delta
Sur le fleuve, la seule saison la pache aux engins
trafnants (goubol) est permise vu le debit, c'est la décrue.
Les pecheurs Saint-Louisiens sont de véritables s$écialister
du poisson d'eau saum$tre, Lc seul, à vrai dire, qui leur soit
accessible puisque pendant kes &autcs eaux, l'usage du gcubol leur
est interdit. Ils connaissent ce ph&on&m de migrations annuelles
anadromes ot savent en profitcr dans la limite des capacites de leur
équipemnt et au mieux de leurs intér6ts.
Chaque année donc, ils se mettent au travail à partir de
l~s~~bouchuro dès quo le débit du fleuve le pêrmct et remontent avec
les bancs d1.t3thnmloses et de Mulets.
. . . / ..a

25 .-
Leur saison se tcrnincra à hauteur dc ikdïa-Dima vers fin
avril. Dur$e de cette saison : 6 mis,
452/.- &jnslc! Haut-DC Lt a
d l'instar de leurs coll?3guos Saint-Louisiens, las p3chcu.r:;
du Eaut-Dolta n'utilisent les engins trainants que durant la décrut‘
SGit do 7 â 8 mois, Le raste de l'année, ils migrent soit vers la
Tawy durant la periode d'ouverture ou, changeant dlengin - ce qui-r
ne f'on;C pas les Saint-Louisicns - pZchcnt dans la plaine inondée,
Eux aussi suiW&-t les poisscns d'eau douce dans leurs
migrations ct leur zone dc pCche s'étend do Ronkh & l'amont dc
Dagana 0
453/.- Sur l.e Lac-dc-Cuiers
Le régime est tout $ fait sp&cial, Tout a.u long de l'a-nnde?
10s rtiverûins ont lit droit C;c pGcî?cr & tous las engins non trafnant,o
Ce qui est d'ailleurs une mesure d'interdiction inutile car l'état
d es eaux et notaxlcnt l'tinhcrbcment des rives n"autoriso que rarcmeul:.
l'usa~c de la scnne di: rivc;ge en dehors dos mois dc Juin-juillet et
août.
Cette p$chc purement dc subsistance ne rapporte pas grand'
chose e
Zn juillet-aout do chaque ann&, ost alors ouverte la

llCzmpagne de .i'Gcho du Lac-de-Guiers". Des équipes dc professionnels
prl~cipalèi3zn-t Saint-Loulsienncs, mai s égalment origimkws du I-iaut-
.
klta sont cnuhbris&s à pzcher à la serine durant une pericde de 6
si!iA&.ncs qui court dntre le 10 juillet: et 12 31 août.
Cette campagne parmt d'extraire du lac, un tonnage
apprGciable de poissons qui est acheminé frais vers D&kar, Saint-
Louis eti Louga.
l

26 .-
46/.- CONCLUSIONS
---*p
Ls Studc à 1~qi~~cllc nous venons de nous livrer autorise 2
-
dirz que: la xociGt6 de p3chwms paraît
- évoluêr, zu vu de 12 di.versit2 des engins
- dc leur emploi judicieux
du nombre: do catégories de p$cheurs, notammnt lFoxistc~lc
dti professionnels artisanaux voirc soi-ii.-industriels,
h cc qui ccncerne, les engins 0 152 pirogu3 Saint-LouisienzV
presente dos avantages qm rila pas L;x Casamnnçaise a
- elle est plus évclutive (elle autori so notam~cn-t le a reparationz)
- elle est notorisabic
- elle est aménageablc pour le transport sous gic;ce; pa?? contE,
elle serait nains durF&bli-: r$, 'prix d'achat coj>JIarable.
En conclusion, il n'apparaît pas quo ce soicnt 1~s hormcs
qui constituent le facteur limitant aa production.
.
--
471/- Traitment et commrcialisation
-.-)LYII--.
-PS/----
.
llhk? Part?e du poisson est ccmrcialis&& l'etat flaiS,
notammnt toute la production autoconsom3Co ct une fractiosl mpor-
tante des apports dus wx profcssionnzls, On conçoit i~;i~di~bt~j;l~lît
qu3 cû type de vcntc nlcot ~~0ssibl.c que si sont rêunios certaines
conditions, a savoir s-dffisantu proxinAté des lieux dc pGche 2°C de
vente, Proximite d'ailleurs relative puisque dependante du mode de
transport utilis5.
Dans Le Sas-Delta, le grand contre de commrcialisation
de LJoisson frais est Saint-Louis ut sa banlicue, Vu las modalités d.>
transport -- pirogue motorisee par hors-bord et sans glace - la zone.
accessible va de Gandiola à llnval 5-b Dhaka-DimL & l'amont.
Dans lc Haut-Delta, 1~ pôliz d'at&raction principal @St
l'cnsm~blz des villes de Rossa-Richard-Tell-.Da~~n~. Le poisson &tar?"
aGiené par pirogue non motorisec 2-t sans glace, le region accessible
pour la venta en frais va de yuclqu~km $L l'aval de ROSSO â quel-,
que km à l'amont de Dagana.
P
/
l *. . . .
--

b
27 ,-
Sur le Lac-de-Guicrs, la p$che, en dehors de la campagne,
est très peu active et le poisscn frais n9est débarqu6 on qunntits
appréciable qu'h Bounthou-Bath d'ou il os-t évacu& ~curntiblwcnt
vers Rich~vrd-Toll et ~~OSSO et B Kcur-BTonar -S~T lors du marchB heb-
doncdairs (-i: samedi., Au cours de la campagne de pgchc annuelle, le
t rars~3ort se fait vers les grandos villes dans clos camions non
isothermes sous glace. Les d&arcadèrcs sont r6partis tout autoti
du lac, notamncnt à FOSS, ïGiBsm, IIallc et Cnith,
Le reste du poisson est s&ché ou ferment& ssch& (Guedj) et
rr:scrvg à la vente à gnnde distance, : jusqu'y compris dans le
Sén$gal-Oriental.
472/0- Production et volume :nonétnirc
Les statistiques de $che sont rccuei2.li.c~ pour le Bas-
Delta par 111nspectio~2 Z.lo.riti.~m de Saint-Loui.s, pour ies autres
rggions par 1;:s Eaux & For$ts. On. si: basv initial~rnant sur tic
cnqutrtc K.s.8,O.E.S, cxécutbe par le Dr,, C2KT&<LL2 en 1958, enqv.$te
c1.assi.q~a.e de comormntioa qui estimait qusen cette ann&e, la produe-
tion avait a-tt3int 18,000 tonnos au total,
A lsheure actuelle, on peut estimer qu'en mn&2 nornale
1968)
on extrait du fleuve entre Saint-Louis et Bakel, prèr
.
t;onn!
0s *
i
Iwi s cette production souffre ‘de subi.r des fluctuations
i~tcrannuellcs consid&ablca, El? 1969, par exeaplc, les estimations
*
font dtat d'un total débarqué ne d&passar,t pas !5,000 tonnes.
Par secteurs fluvimx, cet-te production se ventile à peu
prés COïXtIlC STIIiiit~
en mm& normale :
- Bas-Delta : 4.000 tonnes rc2rîsentant 160 Millions
- Eau-t-Delta: 7*500 tonnes
II
220 millions
- L,D?G.
: 2,000 tonnes
11
60 millions
- VJ"A,LLEE
:16,500 tonnes
Il
310 millions
I?o!r;IL
:30,000 tonnes
750 millions
Cette somm doit se comprendra valeur à la production,
autoconsommation comprise,
..* / . . .

28,-
Ltex:5JJzcn quc1yui-i.
peu ap,pro£ouldi dc ces chiffres montre :
- est G~:JT.T& entre novelabre SL mai et pra.tiqinb i.
--dupent null;~ la
reste de ltann,& (5 à 6 mois)
2+ en cc qui concernz le Lac-de-Guicrs
I qlJ<> cet-t2 production varie de 500 & 2500 tonncvs/an ct CSt
sortie en. pre.squc totaliti durant la C.mprzgnz de Psche
(6 senainos).
3v- en cc qui concerne 1~s autres scctcurs fluvir*ux mis particu-
liérm~nt lc Haut-Dsltaa
- que ces apports en poissons d'eau douce SC: carzct6risent par
leur diversité sp:c~f;q~~ (30 s$) et leur variz%ions
intersnnueïlos
ssisonnz~ros
* R
-_
lb)
journalières
i 1 $ 10).
%X-J ce qui concerne le milieu 6cono3C.quc, on rmmrquera
qu.3 3-c Bas-Sén6gal SC sci:~lde en 3 grands secteurs :
.
- Le Bas-Delta avec PJ3.S.
- Le Haut-Delta avec P,E,D, en décrue
- le Lac-de-Guiers avec 1,E.D. en dEbut de cru.2.
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Des études économiques montrent :
- que la production ost passée de 4800 tonnes tin 1958 4 7500 tonner: y
en 1968.
- que sur ce total, les quantités exportées n'ont pas varié :
3300 tonnes en 3958 et 3400 tonnes zn 1968.
L'augmentation de production a donc justement suffi à
compenser la croissance démographique citadinz, Dans l'avenir, cetk
situation ira st amplifiant,la demande cn poisson :L~:A d,onc croissan.?.
On constate kgalemSnt, en examinant l'évolution des march-:
en annde défavorable (4969 par exemple) que dans lc m&w temps ou
Richard-Tell manqua de poisson frais, on trouve en vente du poisson
sec expedié vers l'interieur des -i;:~rr2r, _ ct fxlà à un prix défavw
risant le producteur. Pourquoi des 10;:s celui-"ci ne prisent+t-il
pas son poisson à l'état frais sur Ics'marchSs lowux ?
Il semble que la r&ponsc soit ; parce que leur équipement
ne le leur permet pas.
Ces pscheurs equ$,p&s de pirogues non motorisées sont
limités dans leur d6placcmant et il apparaît à peu près certain
qu'ils surexploitent au moins certaines années les zones proches
des localités de Rosso-Richard-TO11 et Dagana - ce qui limite les
apports en frais - et sous-cxploitcnt 12s zon:s Mi.:.,i:!taines d' où ils
'
ne peuvent ramener que du produit traft6.
L&'gotilot dtétrangl2m~.nt ,c'est 1'6quipement des pgcheurs
et l'absence de moyens de trznsport.
Compte tenu de ce que nousszvons de .la psychologie des
pêcheurs V1Ga6-Gaé11,
il parait préférable de leur laisser le soin de
proceder eux-mêmes au transport du poisson.
La solution logique consiste donc à JEacili-ter la motori-
sation de chaque embarcation, Ce qui stipule un changement complet
du type de pirogue car la Casamançaise n'est pas motorisable.
Ceci, malheureusement, nt est pas le sou1 kndicap. La
motorisation provoquera certes un ncilleur apport en frais, mais
ne supprimera pas les vari~t~ions de cosxgorts.
a-. -. s.
‘~.-lr_m

‘j/o-- C O N C L U S 1 0 N S G E N XC R A L E S -
D I R E C T I V E S D ' ii Kl E N L G 33 ï3 E N T S - L 1 G N E
2
D E RECHX'iiCHES
-.
-.-.
-_-.._..
_-..-...
_--II--. _. .-.- -
Je.pourrais arrêter ici mon esposs, la description
du milieu étant faite dans son sens le plus large :
-Ecologie
-l3bio7c@g~e~ :
-Sociologie
'7
4conomic.
Si vous le permettez, j'aimerais n6anmoins vous retenir
cncoro quelques instants C::L~ ~‘2 s-t justement maintenant que
commence le travail véritable do l~am~;w~,giste u
ia.. l'issuu du travC.1 none par la D,X,P1 9 principalement
dabns le Bas-Sén&gal, il apparaet a suffisanw que la principale
caract&istiquc de la r6Lion est do se s613arér on secteurs. Dans
li- tableau suivant * IlOUR allons ansemblo établir les caracteris-
-i;i.quzs C!c cha.cuM c1.i ces sacleurs en faisant intervenia toutes les
*
les donn6zs r&nics,
Lc tableau n'autorise aucune h6sitation, Il y a suffisam-- .
ment dl argumenta qui motivent la aise cn plz~c d'un plan d'mménagc. -
ment conçu par secteura
Le principe de base de cet a&n.e.g~l.gnt va
être

de
re
cher,--,

che dans
che dans tous les chapitres Etudiés : &cologie
tous les chapitres Etudiés :

&cologie -
biologie, socio-
- biologie, socio-
logic
logie - écohomic
le facteur limi.tamt.lc
le facteur
goulot d'étranglement qui
empë che
emy?ëche la rentabilité
la
financière o;ytimum
financière
de La p$che,
La
et de pro-
poser
poser do
dos remèdes pcrmctt?nt
s remèdes
d!

d! a&liorcr

la situation,
51/.- BAS - DELTA
--%IL
La région se divise administrativement en 2 parties:
- de Gandiolc b Da.kar-Bango : l?êches maritimes
- en amont de Dakar-Bang0 : -Eaux & For%s.
1 y- régie : étendre le domaine des pCchcs cotincntalcs jusqu'&
Gundiole de façon B cc que les pêcheurs soient soumi:
à la m$me tutelle admi,nistrativz,
^~~~__
--.
_-.
---
--*

3Q.-
La rdgion conventionncllomont appel& '"Sas-Delta" se
caractkise essentiellwwnt :
- sur 12 plan physico-chimique : par ses taux mixch2klinzs, l'intru-,
sinn s&k.i~ d&"butd i Gandiolc en XI-XIIfattcint son expansion
maxima vers fin VI .ctsgctire complï>tcment vers fin VII. Duréo
7 i/2 à 9 mois.
- sur le plan biologique : par sos P,,E .S. en migration. anzdrome
en decru,, Le pcuplcmcnt no colonise pas toutc la zona mais celle
OÙ lz salinité serA,t de 5 à 150/00(& <&Sfi.~~).
Dur&e do cette colonisation : 7 à 53 mois.
- sur le plan humain : par lc fait que la p6che I’CPOS~ sur les PES
est assurée par des p$cheurs Saint--Louisiens equipés de sonnes e$
de pirogues St-Louisienncs motorisées.
Durée de la ccampagne : 6 mois.
- sur le plan économique par le fait que l'uA.que point do commer-
cialisation est Saint-Louis, ville de GO.OCC-& 70,000 habitants,
Si on met on parallèle la durée de la colonisation par les
P.E.S s9 et la durée de la saison de pCche, ou si 1l on examine llévo-
lution des quanti-tes debarquees sur le marcho de St--Louis, on
slapcrçoit :
- que la dur& do la campagne de p6cha est plus courte que la durée
- des migrations P.E.S.
- que la production de P.E.S. va croissant de XII (XI) à IV (V);
elle dhcroit ensuite très rapidcmcnt duri,r:t le wois de juin ( et
21 SiTî2 de mai) et atteint un minimum dn VII-X (mini 25 x plus
faible qua la maxi).
Ce qui faisait penser que la production pr6sontait une
allure de variations exsctcmcnt inverse du regimc hydrologique du
fleuve.
La concorüance est loin d'atre parfaite, Si elle l'était,
on devrait voir Ba production de P.E.S. auaiunter au moins jusqu'à
fin VI sinon fin VII. Il y a discordance. %t les YGches Exp&5.mcn-
tales de la D.R.P., notamment on juin 1968, d&3ontrent suffisamment
que la pctdntialitd de capturc de PiZ,S, denture intéressante
jusqu'à llarrivéedc la nouvelle crue,
Il y a donc un hiatus do près de 3 mois de la production
par rapport à la bio-écologie.
.
.*.
/ l .,

31/.-
Si la production diminue, c'est que pour une raison ou
pour une autre, les P.E.S. Gchappent aux pc3tchcurs.
I
On peut avancer 3 hypothèses axplicatives :
i"/- retour en mer des P,E,S, fin avril.
2O/- Dilution des P.ti,S, dans une zone géographique $rop vaste qui
ne rentabiliserait plus l'effort de psche.
3 “L- montée des P.E.S. au-delà de la zone accessible aux pêchtiurs
Saint-Louisicns.
l6 Hypothèse : retour E;n mer JZin avril
Si elle était valable, il est probable que les pêcheurs
le sauraient et redescendraient vers l'embouchure en pe^chant sur
les bancs en nigrz*tion katadrome, Ce n'est pas lc cas.
2@ Hypothèse : Dilution
Les @chcs exp6rimentalcs de la D.R.P. prouvent que la
population de P.E.S. n'occupe qu'une fraction de la zone.
Donc hypothèse à rejeter,
3OHypothèse :
Les P.X.S. échappent aux pêcheurs en migrant dans une zone
'
inacessible.
TJous avons vu que les pe^cheurs St-Louisiens ne remontent
i
que jusqu'à IIaka-Diama,
Or nos pcches expérimentales sont formelles;
les P.E.S. remontent bien au-delà et en juin forment un peuplement
exploitable jusqu'à Débi.
l1 Il existerait donc dans le fleuve Sénégal, de mai à
août, une zone situee en amont de Xaka-Diamn, ;??ïonisee par des
P.E.8. et actuellement sous-exploitécV
Pourquoi dès lors, les pûcheurs qui connaissent certaine-
ment ce phénomène ne continuent-ils pas à pêcher au-delà de Naka-
Diama ?
Il faut savoir que l'intéret du: pGcheur-, sst de vendre son
poisson frais. Il est donc limité di:Lns ses deplacements par la dur&;
de ceux-ci et leur prix de r&ient, Or 4quipé de pirogues motoriséesp
la limite en durée et coût-carburant
swblc.
bien Gtre Maka-DiLama,
Au-delà de cette limite, le pêcheur doit donc, si aucun
système de récolto nouveau n'est mis en place, accepter de vivre
dans des conditions assez pénibles : tente ou campement et sécher
SO@ poisson, ce qui est contraire à :Ses intérôts.
. . . / .*.

32 /-
AQstnde du raisonnement
on pourrait croire qu'il suffit
C?i3 donher dos possibilites da reg$oupencnt o-t de transport adéquat
pour que la zon3 en question soit exi3loitée rationnellemont,
L!cxistcnce de la piste Dakar-Bango-Débi carossablc en saison
seche ou le fleuve permettiraient de le faire: assez facilement.
L"enjeu est d'importance car, outre que cela procurerait
du travail aux pc'cheurs, l'augmentation esp&ée de chiffre d'af-
faire serait de pres de 50 millions par an.
La situation est malheureusement moins limpide car on
constate que cotte zone ot cette période de sous-exploitation, son+.
justcmcnt celles où la majorité des espèces euryhaliws se repro-
duisent : 2 cspeces de Kugil, Ethmalose, Tila-ia Chrysichthys.
Il n'est certes pas interdit de pYchar sur les lieux et
durant la période de reproduction. Encore faut-il le fairo avec
discernement et mesure.
Il importerait donc de reprondrc les Etudes en passant à
un stade quantitaif. Compte tenu dcei fv,ctcurs en jeu, nous estimon:
que 5 années d'études avec un budget annuel de 15 millions
suffiraient.
Cette &tude est d'autant !.: ':' moins risquée à entre-
prendre que des ressources halieutiq,ucs autres que le poisson
existent dans la region : Callinectes, notnmrnent; peut-Etre
Paaneus duorarum, la crevette,
L'&tude serait Btcndue & l'écologie des llpseudo-laguneslt
du Gandiolais dans lesquelles il nc serait peut-6tre pas impossible
de pratiquer un élevage scni-extensif da pois3cns, voire do
crevettes. Il y parait possible en tous cas, % ptiu dc frais9 d'y
r6glcr le taux dti salinits puisqu'on dispose d'eau de mer $ l'aval
et d'eau douce en amont dans les effluents du Delta intérieur :
Djeuss-Iampsar.
Les caract&istiques du Haut-Delta sont reprises dans le
tableau.
Des études que nous avons mcn&os, il ressort que des
relations bio-écologiques réelles existent entre cette zone et la
Vallee, rcndan.% avec quasi-certitude le Haut-Delta dependantnde la
VallSe pour son riapprovisionnement en poisson au moins pour
certaines espèces. On ignore par contre si cette dépendance est
réciproque.
Une deuxième caract6ristique, c'est l'énorme var&,abilit&
.
surtout @ournalière des apports.
. . .
l _
/ ..*

33 l -
Des études économiques montrent z
- que la production est passée c3e 4800 tonnes en 1958 a 7500 tonnes =
en 1968.
- que sur ce total, les quantités cxportëos n'ont pas varié :
3300 tonnes en 1958 et 3400,tonnes zn 1968.
L'augmentation de production a donc justement suffi à
compenser la croissance dkrlographiquc citzdinc. Dans l'avenir, cette
situation ira stamplifiant,la demznde on poisson 1.r:~ donc croissant.
On constate Sgalemont, en examinant l'evolution des marchx:.
en annse défavorable (4969 par exemple) quo dans 10 mSmti temps CU.
Richard-Tell manqua de poisson frais9 on trouve en vente du poise,on
soc expédié vers l'intérieur des t:~~-rri::: ~ ct ml&, à un prix défavc-
risant le producteur, Pourquoi dès 10;s celui--ci ne prssentti-t-il
pas son poisson à l'état frais sur lcs'narch~s locaux ?
Il semble que la rEponsc soit ; porcc que leur équipement
ne le leur permet pas,
Ces p$chcurs équCp$s de piroguos non rnotoris&es sont
limités dans leur dkplaccment ot il apparaît à peu près cortain
qu'ils surexploitent au moins certaines annks les zones proches
des localit6s de Rosso-Richard-TO11 et Dagana - ce qui limite les
apports en frais - et sous-cxploitcnt 125 c;ow c? i.:>-iztaine s d1 où ils
'
ne peuvent ramener que dhl produït traLt5.
Ce qui importe donc, c'est d'air u)our nrovo_Luer moins une i
~...~.-.-y~' _.&, rrrr.-e^-s-. .,-..y ,... .A,*.-
augmentation totale do la prodllcti~"!~~-~,~~:~. o:'s,~~3.;, ; l1 ' ;w au,mentatio~
relative des quantites debarqueos i-l-.j;l>T;<'.
-" ------
Lé'gotiJ.ot d~étrangt~3-V~
I IbLIk.ntI~lest ltSquipement des pêcheurs
et l'absence de moyens de trznsport.
Compte tenu de ce que nous avons de la psychologie des
pêckurs lrGaé-Gaél',
il parait préférable de leur laisser le soin de
procéder eux-mêmes au transport du poisson,
La solution logique consiste donc à aaciliter la motori-
sation de chaque embarcation, Ce qui stipule un changement complet
du type de pirogue car la Casamançaise n'est pas motorisable.
Ceci, malheureusement, n'est pas le Saul handicap. La
motorisation provoquera certes un msillcur apport tir, frais, mais
ne supprimera pas les variations de ces*po.rts.
SZVI
--- -. .*.
/I.-_lz.*..
l . . / l . .

34 9-
*
La solution de ce dernier problème, vu le régime actuel
du fleuve, consiste à créer dans le Haut-Delta une chmhrc froide
I
dont le rôle esscnt;i.eIi aerr7.i.t :
- de servir de volant journal.i.n-r*,
vuii-lr m.isonni~~- pour la vente
en frais sur place
- de permettre le s"tockagc! du poisson en excès jusq':-l possibilitc
de transport à distance
- de produire de la glace pour les p8cheurs, ce qui
- augmenterait leur autonomie
- permettrait une meilleure conservation durant le transport.
- de procéder à un tri des espèces, les plus nobles pouvant faire
l'objet d'un traitement moderne.
Des 3 villes citSes, Richard-TO11 est la seule rsonvonabb-
- c'est le port d'attache principal
- elle est en position plus centrale
- on y trouve eau et elctrici-td gratuite (ou presque)
- c'est un gros centre dc consommation : population nombreuse à
revenu 6levtS
- contrairement à Rosso et Dagsna, las wp.ports ne souffrent pas d':,
arr3-t durant la saison de crue parce que Taxey et LDG prennent
le relais du fleuve,
En définitive, 2 actions sont à entreprendre et
simultanément :
*
- adoption d'une pirogue motorisable amonagée pour permettre le
.
transport sous glace.
- chambre froide.
53/.-- -&j3 L!&DL;j-GKIEXS
Le rapport entre la population riveraine actuelle et la
possibilite piscicole voue le LDG à une poli-tique d'exportation de
poissons loin des rLves, D1autant plus, qu'au moins certaines
années, des pièces do valeur sont extrrzites en quantité suffisante
pour autoriser la vento dans les grandes villes,voirc. après un
traiitomont sur place(filets de Tila@a, tranches de Lates, médaille.
de Gymnarchus*)
---*.ers.. -.
-a
Le premier goulot dF&tranglement,
ce sont les conditions
physico-chimiques défavorables qui règnent au cours de certains
étiages. A ce problènc, il ne sonblc y avoir qu'un seul remède :
maintenir le plan d'eau à la hauteur la plus élevée possible.
L1aména.gement grojetté de la Taxey l'autoriserait au moins partiel-
lement. Par centre, l'augmentation du pompage tant pour la canne &
sucre que pour Dakar se pr6sente comme un facteur ddfavnrable,
=_
.+. / . . .

Le modo dVexploitation actuel iîrCsentc un cortrcin nombre
d'inconv&nients :
- sur le.
- -
pI&n
-
Economique
- sur Le plan sociod
La campagne entrain2 des heurts avec les riverains,
Ceux-ci, qui nronC 1 'autcrisation diutili.scr dès sngins trakants
à grande;.. capacite de cap-turc quo durant la campagne y no peuvent
rivaliser avec les otrangcrs an ce oui concerne la r~ntabilisation
des engins puisque les pr2micrs usent dc la scnn2 durant 2 mcis aIl
maximum, les seconds 8 h 10 mois par an.
- sur 1Lsan biologiquu.
---.
La campagne a just2mont lieu ~LX nomvnt où dîbuta la
saison di: reproduction, Et la prati;].uz ds la p6cho est telle que
cc sont principalomont Ics zonus de frai e't do croissance dt3 jzunes
alevins qui subissent l'impact de pGch~ lc plus fort.

36 c-
L
Ceci suppoao :
l*/- lqutiLisation d'un engi.n d3 cczpturc co112ctif n scmc tournar~"
qo /
L /- Conc lfadoptioa d*unc pirogue ad,rpthe 2. cet engin
3 “/-- et la fO?TiTl,2tiOn des pêclxurs à cctts iDechniquc*s
4”/-- 1'arzéna~;oment d'un dabzxcad$rz
5y- d’ une route carrossable
.
- le village est en position cèntr2.k
.-
- 2t est 2x2 expansion vu lTusine de pmlptz~i? et 62 traitement d'eau.
pour Daksr.
.
En plus dc Richard-Tell,
on y organisera uni? "~ri.éo~~
permettant de valorisar 1~s grosses pi??ccs ( Latcs - !?mzrchus -
).
Tilapia
-.-w--m
-B-M-
-=-=-=-=-=-- -=-=-.
-=-=-=w.=-=-w=-
-=.-.=-=-=-
,----=-.=
-=-
I
l -
- .__... -- --.
.-.~
----
--..---a

X-
3O/-- 11 pose un dig&nostic dc: SLL-T - ou clc sous-cxploitntion,
-=“-=--=-=-=-Z.S.
-‘--XL-<=-=-
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. ...=.-
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