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MINISTERE DU DEVELOPPEMENT RURAL
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INSTITUT SENEGALAIS
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RECHERCHES AGRICOLES L. /
PREMIER BILAN
DU PROGRAMME AGROFORESTERIE
CAS DU VILLAGE DE KHAYES
(COMMUNAUTE RURALE DE THIENABA)
Projet FAC
“Rôle de l’arbre en exploitation agricole”
Par
Samba Arona Ndiaye SAMBA
e t
Momar WADE
Février 1989
DIRECTION DES RECHERCHES SUR LES PRODUCTIONS FORESTIERES

-l-
S
O
M
M
A
I
R
E
======5====1=Y===
1.
INTRODUCTION
II. LES DIFFERENTES ETAPES DE L’ETUDE
2.1.’ Phase préliminaire
2.1.1. CHOIX DU VILLAGE
2.1.2. ELABORATION DE QUESTIONNAfRES D'ENQUETES SOCIO-ECONOMIQUES
ET TESTS
2.1.3. CARTOGRAPHIE DU TERROIR ET DES PARCELLES DE CULTURES
2.2. Phase d’étude proprement dite
2.2.1. ETUDE DU MILIEU HUMAIN
2.2.2.: ETUDE DU MILIEU PHYSIQUE
2.2.2.1. Climat
2.2.2.2. Sols
2.2.2.3. Végétation
2.2.2.4. Synthèse
2.3. Phase de concertation et proposition de solutions
2.3.1. INTRODUCTION
2.3.2. ACTIONS INDIVIDUELLES
-
2.3.2.1. Protection de rejets, semis naturels et -
plantations champêtres
2.3.2.2. Bois de famille
2.3.3. ACTIONS COLLECTIVES
2.3.4. AUTRES ACTIONS
2.4. Phase d’exécution des actions
2.4.L. ACTIONS REALISEES
2.4.1.1. Repérage et protection de rejets et semis
naturels
--.
2.4.1.2. Aménagement d'un site démonstratif
2.4.1.2.LIntroduction
2.4.1.2.2. Pépinière villageoise _
2.4.1.2.3. Jardin maraîcher
2.4.1.2.4. Verger fruitier
2.4.1.3. Plantations effectuées dans le site démonstratif
2.4.1.3.1. Travaux effectués avant les plantation
. . . / . . .

- 2 -
2.4.1.3.2. Plantations
2.4.1.3.3. Regarnis
2.4.1.4. Plantations familiales
2.4.2. ACTIONS RETENUES MAIS NON REALISEES
2.4.2.1. Zone à Borassus aethiopium
2.4.2.2. Zone à Adansonia digitata
2.4.2.3. Zone à Parinari macrophylla
2.4.2,.4. Zone à Detarium microcarpum
2.4.2.5. Zone à Prosopis africana
2.4.2-6. Remarque
2.4.3. CONTRAINTES RENCONTREES
Ill. ENSEIGNEMENTS TIRES
3.1. Exécution des actions
3.2. Méthodologie
3.3. Organisation des paysans
IV. SOMMES A REMBOU’RSER
V. CONCLUSION
ANNEXES
- Graphique 1 : courbe ombro;thermique deBAC;IIJOUL et GAUSSEN de 1981
à 1985 à Thiès
- Tableau 1 : repérage de rejets et semis naturels - espèces et
nombre par parcelle (juillet 1988)
- Tableau 2 : plantations de haies-vives et de brise-vent effectuées
autour du site démonstratif en août 1988 (comptage de
décembre 1988)
- Tableau 3 : premier inventaire des plantations effectuées à Khayes
dans les parcelles paysannes (comptage décembre 1988)
- Quantités d'engrais distribuées et liste des bénéficiaires.

- 3 -
P R E F A C E
-------_----___
a--------------
Dans la plupart des villages du Sénégal et notamment dans le Bassin
arachidier, les réliques des formations végétales naturelles sont défrichées
ou dégradées à un rythme rapide dans le but surtout de satisfaire les be--
-
soins en terres de cultures suite à :
- la baisse généralisée des rendements agricoles dans ces systèmes tradi-
tionnels qui n’utilisent (ou très peu et avec des quantités trop faibles a)
aucune pratique fertilisante,
- une croissance démographique galopante qui accentue cette pression sur
les terres.
Les systèmes d’aménagement agroforestiers, par . la diversité des
domaines (agriculture, forêts, élevage) qu’ils englobent et par leurs inte-
ractions écologiques et socio-6conomiques
qui peuvent en découler pour
les populations agricoles et pastorales constituent de nos jours l’un des
meilleurs moyens d’aménager nos milieux.
Cependant, force est de reconnaître que nos connaissances en matière
agroforestière sont assez limitées à l’heure actuelle ; d’où l’importance que
la DRPF/ISRA accorde à ce programme qui, en l’espace de quatre ans, a
déjà créé 3 stations de recherches agroforestières (Station de Thiénaba, de
Nioro et de Djibélor) et initié en milieu paysan 3 projets de recherche/
développement notamment à Khayes .( Thiès 1, Nioro (Kaolack) et Boulandor
! Casamance 1.
C’est donc dans ce souci de recherche d’une approche sur les tech-
niques d’aménagements agroforestiers à préconiser dans ces zones que cette
étude a été réalisée dans les trois villages cités plus haut.
Ce document qui constitue le premier bilan du programme Agrofores-
terie de la DRPF/ISRA ne traitera que des réalisations effectuées à Khayes,
Communauté rurale de Thiénaba, Département de Thiès.

- 4 -
PREMIER BILAN DU PROGRAMME - ACROFORESTERIE
- Le cas de Khayes -
-
i/ INTRODUCTION
Khayes,.village situe dans la Communauté Rurale (C.R.)de.Thiénaba;Départe-
-
ment de Thiès est l'un des premiers village<où la DRPF/ISRA a initié un
projet de Recherche/Développement
en Agroforesterie, projet qui rentre dans
le cadre du Programme Rôle de l'arbre en exploitation agricole. Il s'agit
d'un village Wolof de 228 habitants (1987) qui présente l'ensemble des pro-
blèmes rencontrés dans le bassin arachidier (déboisement important, faibles
rendements agricoles, absence de jachères appropriées, érosion éolienne,
mouvements migratoires permanents etc... ) et notre objectif fondamental
était de tester une méthodologie d'étude en vue d'en tirer des enseignements
qui pourraient éventuellement servir de base pour la conception d'une ap-
proche simple. d'aménagement agro-sylvopastoral et transférable à l'ensemble
des villages (de la sous - zone,
Nous relaterons dans ce premier bilan les différentes étapes de la mé-
thodologie testée, ses points forts, ses points faibles, les problèmes ren- ._
-
contrés. et les.solutions adoptées.
Il importe de signaler avant de rentrer dans le vif du sujet que cette
étude a fait l'objet d'un mémclire de confirmation intitulé :
"Etude des facteurs physiques et socio-économiques utiles à l'établis-
sement d'un plan d'aménagement agroforestier - K:hayes (C.R de Thiénaba)".
Les principaux volets de l'étude comprenaient :
fi la cartographie du terroir (sur la base de photographies aériennes
récentes) et la délimitation de zones homogènes y
fc l'inventaire des ressources ligneusesët la détermination sommaire
des caractéristiques dendrométriques des peuplements ;-
-.
* les enquêtes socio-économiques englobant.les points suivants ::
- la population
'
- le régime foncier et. l'occupation des terres
- les systèmes de production agricoles et pastoraux
- l'utilisation des produits forestiers ;

-5-
* la définition d'un plan d'aménagement agroforestier pour les dix
prochaines années.
La méthodologie d'approche utilisée pour réaliser cette étude pourrait
être subdivisée en quatre phases :
- une phase préliminaire,
-
- une phase d'étude proprement dite;
- une phase de discussions et de propositions,
- une phase d'exécution des actions retenues.
I
Il/ LES DIFFERENTES ETAPES DE L’ETUDE
1
< . -.--
/
2.1 Phase préliminaire
2.1 .l Choix du village
Le choix de Khayes ne s'est pas effectué au hasard. En effet le village
choisi pour nous servir de cadre d'étude devait être assez représentatif des
villages du Nord-Ouest du Bassin Arachidier.
C'est ainsi qu'avec le concours
et conseils des agents du C.E.R.P (Centre d'Expansion Rurale Polyvalent) de
Thiénaba qui ont une bonne connaissance de la zone notre choix s'est porté
sur Khayes.
A
Nous avons ensuite pris contact avec les habitants du village pour leur
-
manifester notre souci d'intervenir dans leur terroir afin de réhabiliter
leur environnement en introduisant des systèmes agroforestiers et d'amélio-
rer par la même occasion leurs conditions d'existence.
Ils acceptèrent notre
proposition et c'est ainsi que leur village fut définitivement retenu pour
servir de cadre spécifique à notre étude.
2. 1 2
Elaboration de questionnaires d’enquêtes
socio-économiques et tests
-
La méconnaissance totale du milieu humain nous a conduit à élaborer deux
types de questionnaires très détaillés pourrecueillir le maximum d'informa-
.tions sur l'organisation de la collectivité villageoise, les ressources et
potentialités du milieu social,
ses contraintes mais également pour identifier
les besoins fondamentaux des populations.
Le premier type de questionnaire

- 6 -
était relatif aux problèmes rencontrés dans les unités individuelles de pro-
ductions (= exploitations) par les paysans tandis que le second type trai-
tait des problèmes communs à l'ensemble du village.
Ces questionnaires furent testés à Thiawar& (C.R de Thiénaba) et à
Khayes avant leur élaboration définitive.
2.1.3 Cartoqraphie du terroir et des parcelles de cultures
Cette phase nécessaire pour connaître les limites et l'étendue du ter-
roir a été réalisée à l'aide d'une couverture de photographies aériennes à
grande échelle (1/6000) complkitée par une reconnaissance sur le terrain. Ce.3
deux opérations ont facilité 1.e piquetage des limites du village et des par-
celles de cultures. Ce piquetage a entièrement été réalisé (non sans dif-
ficultés) par les paysans à qui nous avons fourni les piquets.
2.2 Phase d’étude proprement dite
2.2.1 Etude du milieu humain
Elle a été effectuée à partir d'enquêtes socio-économiques dans les
vingt deux exploitations que compte le village. Ces enquêtes ont duré
deux
-
mois. Elles ont été me-nées par deux enquêteurs expérimentés (ex-agents de
z
la SODEVA) avec les fiches élaborées durant la phase préliminaire.
; '3
2.2.2. Etude du milieu physique
.',i
2.2.2.1. Climat
% i i.
L'étude du climat a été réalisée grâce aux données recueillies auprès de
l'ASECNA,du CERP d e Thiénaba mais également de la littérature. Cette étude a
mont& que Khayes fait partie de la zone tropicale sèche (Région de Thiès) de
cliniat sahélo-sénégalais. Les données climatiques suivantes ont été enregistrées
au CERP de Thiénaba pour la pkriode allant de 1981 à 1$86 :
- pluviom. moy. annuelle : 3q8,6 &'; - température moy. annuellè : 26,6"C ;
- humidité relat. max. : entre 84 et 92 % ; humid. reiat. min. : entre 35 et 37 %
Pour conclure cette partie)une synthèse bioclimatologique utilisant la :Ré-
thode des courbes ombrothermiques de Bagnouls et Gaussen effectuée-a montré
l'existence de 2 saisons bien distinctes
: une longue saison sèche de 9 mois et
une courte saison des pluies de 3 mois (cf. graphique no l.en annexes).
2.2.2.2. Sols
L'étude des sols s'est effectuée à partir d'une.descri#zioi de 30‘profiJ.s p&,ri010-
.giques creusés par les habitants du village et d'une. analyse chimique de42 échantillons
de sols prélevés sur 8 profils-types. Cette étude a révélé l'existence de 2 grands
types de sols à Khayes :

- 7 -
* les sols ferrugineux tropicaux dominants dans la zone et caractérisés
par des horizons humifères superficiels peu épais et des horizons B
colorés par des oxydes ocre ou ocre-rouge. Suivant la coloration des
horizons et certaines particularités pédogénétiques nous avons identi-
fié trois sous types de sols ferrugineux tropicaux :
--sols ferrugineux tropicaux non lessivés série brun-beige ;
- sols ferrugineux tropicaux faiblement lessivés série ocre-rouge ;
- sols ferrugineux tropicaux peu lessivés, hydromorphes à pseudo-
gley..
fi Les sols peu évolués d'origine non climatique, d'apports éoliens.et/ou
alluviaux, hydromorphes à pseudogley qui se rencontrent dans les bas-
fonds et les vallées mortes. Ils sont caractérisés par une faible évolu-
tion des matériaux avec un profil dont les horizons se distinguent essen-
tiellement par la couleur et présentent des taches de pseudogley dues à
une hydromorphie temporaire du profil durant l'hivernage, hydromorphie
qui entraine des phénomènes d'oxydo-réduction.
Une carte des différentes unités pédologiques a ensuite été élaborée.
2 . 2 . 2 . 3 V é g é t a t i o n
Un inventaire complet de la végétation ligneuse a été effectuée à l'inté-
rieur de chacune des 72 parcelles de cultures et la regénération naturelle
comptée partout où cela était possible.
Après dépouillement des fiches d'inventaire cinq zones de végétation
ont été identifiées. La délimitation de ces zones est basée sur l'existence
de cinq espèces discriminantes que sont Borassus aethiopium,. Adansonia digi-
tata, Prosopis africana,
Parinarimacrophylla et Detarium microcarpum
L --
Nous avons réalisé par la suite une étude sur la distribution suivant
-
les classes de diamètres et 3s hauteurs à l'intérieur de chacune de ces zones
pour Acacia-a-lbida espèce dominante sur l'ensemble du Nord-Ouest du B.A et pour
l'espèce discriminante de la-zone considérée.

- 8 -
2.2.2.4 Synthèse
Ces differentes études nous ont permis de mieux nous imprégner des con-
ditions de vie du monde rural en général et d'identifier en particulier les
problèmes ponctuels auxquels les paysans faisaient face et auxquels il s'ave-
rait urgent d'apporter des solutions.
Après recensement des problèmes identifiés nous avons procédé à leur
classement en 5 catégories :
a- Facteurs de Ilenvironnement :
* sols pauvres en éléments nutritifs et avec une faible capacité de
rétention ;
. déboisement progressjf et disparition de certaines essences comme
senegalensis,
Khaya
Landolphia heudolet'ii
et Annona senegalensis
qui poussent en général dans les stations où la pluviométrie est
superieure à 600 mm/an ;
. des précipitations faibles ((500 mm) et généralement mal réparties ;
. une érosion éolienne importante.
b- Agriculture
-
:
. rendements faibles (surtout pour le mil) ;
. sous équipement en matériel agricole et animaux de trait ;
. insuffisance des intrants (semences,
engrais, produits phytosani-
taires...).
c- Elevage -
. sous-alimentation générale du cheptel de rapport (en particulier
-
les animaux confiés (aux bergers) ;
. commercialisation des meilleurs animaux et conservation d'animaux
-
stériles, âgés ou peu productifs ;
. absence de zones et de pistes de parcours ;
-
. mortalité élevée ;
. soins vétérinaires presque inexistants.
-

-9-
d- Contraintes liées à la présence de l'arbre :
. sarclage saisonnier des rejets et semis directs des differentes
espèces ligneuses entrainant leur stagnation ou leur disparition;
. exploitation
abusive et incontrolée de certaines essences pour
leurs fruits; feuilles et bois ;
. présence de charbonniers qui exploitent illicitement les boisements;
. sécheresse qui ne favorise pas le plein développement de la regéné-
ration naturelle des espèces..
e- Milieu humain
. mouvements migratoires permanents ;
. alimentation en eau insuffisante en général et de surcroit irrégu-
lière à partir du forage ;
. inexirtance de machines pour la transformation des produits agrico-
les ';
. méconnaissance des foyers améliorés ;
. ruptures annuelles des stocks vivriers...
-
2.3 Phase de concertation et proposition de solutions
2 . 3 . 1 I n t r o d u c t i o n
Les renseignements obtenus grâce aux différentes études effectuées ont
servi de base, lors des discussions avec les:paysans, pour trouver les voies
et moyens de dégager des solutions adéquates afin de résoudre ou tout au moins
d'atténuer quelques-uns des problèmes évoqués plus haut. C'est ainsi que deux
grands types d'actions ont été proposés et retenus :
* actions individuelles
. protection de la regénération d'espèces 1igneuses intéressantes ;
. plantations champêtres ;
. bois de famille..
-
* actions collectives (maraîchage, pépinière villageoise, champ collec-
tif...)..

- 10 -
2.3.2. Actions individuelles
2.3.2..1. Eotection de rejets et plantations champêtres
Les objectifs visés par ces protections et plantations étaient multi-
ples et comportaient entre autres :
- l'amélioration de la fertilité des sols avec la plantation d'es-
pèces fixatrices d'azote comme les Acacia ssp. ;
- la suppression ou la réduction des effets de l'érosion éolienne et
la création de pistes de parcours entre les parcelles de cultures
pour l'acheminement des troupeaux vers les jachères (haies vives
autour des champs en plus des plantations de yplein champ) en hiver-
nage ;
- l'amélioration de la. qualité et l'augmentation de la production
fourragère ligneuse avec la plantation d'espèces fourragères telles
que Acacia raddiana, A. nilotica, A. trachycax, Bauhinia rufesces,
-
-
Balanites aegyptiaca etc...
r2.3.2.2~. Bois de famille
La création de ces plantations familiales visait à atténuer la pénurie
de bois de feu et de service dans le village.
Les principales espèces retenues
étaient Eucalyptus camaldulens&, Acacia holosericea, et Prosopis juliflora.
Plus de 2600 plants ont ainsi été plantés cette annee (1988) autour de quelques
parcelles de cultures en plantations de bornage.
2.3. 3. Actions collectives
L
L'objectif fondamental de ces actions était la diversification des sources
de revenus des paysans et leur entière occupation durant toute l'année de
manière à freiner les mouvements migratoires annuels. Ces actions concernent
principalement le maraichage, l'arboriculture fruitière, la production de
plants forestiers (pépinière villageoise) et un champ collectif d'arachide.
--
2.3.4. Autres actions
Nous avions par ailleurs retenu pour notre part de mener un certain nom-
bre de tests en milieu paysans,
tests qui devaient être combinés à quelques
unes.des actions à réaliser. C"est ainsi que nous nous etions initialement
proposés d'étudier en milieu réel :
-

- 11 -
- le comportement des espèces retenues en plantations mono ou pluris-
pécifiques de haies vives et de brise-vent autour des parcelles ;
- l'influence des différentes haies vives et brise-vents sur le rende-
ment des cultures et cela suivant les espèces plantées ;
- la productivité des espèces plantées suivant différents écaktements
entre les lignes et sur les lignes de manière à déterminer l'écar-
tement optimal pour ce milieu etc....
Nous nous étions également proposés d'intervenir dans le domaine de l'é-
levage en octroyant aux paysans un géniteur bovin pour une amélioration géné-
tique du cheptel bovin. Nous avions par ailleurs décidé de consolider le sec-
teur avicole et d'octroyer au groupement féminin 50 poules pondeuses et 50
poulets de chair (avances remboursables),
ceci dans le cadre de ce que l'on
a communément llhabitude d'appeler "actions motivantes".
2.4 Phase d’exécution des actions
2.4.1’ Actions réalisées
2.4.1.1 Rep&aqe et protection de rejets et semis 1
/.
naturels dans; les parcelles de cultures
Cette opération a été réalisée dans toutes les zones de végétation mais
de manière incomplète (c-f. tableau 1 ti3nwx.e >. EUe a consistéà kupérer des rejets
ou:et semis naturels d'espèces ligneuses, à les tailler et à les peindre en
rouge afin qu'au moment des travaux champêtres ils puissent être visibles
pour ne pas être sarclés.
Poür éviter de gener la culture attelée,
nous avons essayé partout où
cela était possible d'aligner les plants à protéger. La population paysanne
4
a totalement adhéré à cette politique.
C'est ainsi que quelqws paysans a&&&
commencé à protéger des rejetsde'Acacia albida dans les parcelles *nous
n'avons pas démarré l'opération.

- 12 -
Il s'agit du moyen le plus facile, le plus efficace et le moins oné-
reux pour la ré-introduction de l'arbre dans le paysage agraire. Suspendue
depuis Août 88 à cause des cultures,
cette opération devra être reprise aus-
sitôt après les récoltes (Novembre).
Elle devra normalement être terminée
avant les prochaines travaux pré-culturaux de Avril-mai.
L'objectif de cette action vise principalement :
- la reconstitution du parc à Cadd qui est actuellement dans un état:
de dégradation très avancée (densité variant de 2,2 à 4,0 cadd/ha> ;
- l'augmentation de la quantité des ligneux fourragers pour la satis-
faction des besoins en "fourrage aérien" ;
- l'amélioration de la fertilité des sols pour une augmentation des
rendements agricoles par le maintien dans les parcelles de cultures
d'essences fixatrices d'azote ;
/
- l'augmentation des produits de cueillette (fruits, feuilles...)
par le maintien d'essences forestières fruitieres et autres telles
que : Parinari macrophylla, Detarium @crocarpum, Adansonia digita-
--
ta, Bal&ites aegyptiaca, Zizyphus mauritiana etc...
-
2.4.1.2 Aménaqement d’un sîte démonstratif
2.4.1.2.1 Introduction
C'est un site d'environ 1,02 ha situé dans un bas-fond et constitué de
parties des parcelles C13/E3/P1, C9/E1/PL et C2/E1/PI. Il s'agit d'une zone
dont une partie assez importante est temporairement inondée durant les mois
d'Août et de Septembre et aui est donc impropre à la culture du mil et de
l'arachide. Cette zone servaitde "parcours" pour les chevaux. Le site com-
porte une pépinière villageoise,
un jardin maraicher ainsi qu'un verger frwi-
tier. Il est momentanément protégé par une clôture Ferlo.

- 13 -
2.4.1.2.2 La pépinière villageoise
Elle est d'une contenance de 5000 plants alors qu'initialement celle-
ci devait être de 20 000. Deux villageois ont été envoyés à Méouane pour une
formation sur les techniques de production de plants en pépinière. Il s'agis-
sait d'un stage de formation organisé par le PREVINOBA à l'intention des vil-
lageois. De retour au village ils ont été responsabilisés pour s'occuper de
la pépinière villageoise qui venait d'être créée. Les travaux ont commencé
avec d'énormes difficultés liées à la main d'oeuvre que les villageois se
devaient d'assurer. Ainsi les opérations de prénaration des planches devant
recevoir les gaines, le rempotage et l'ensemencement de ces gaines, les ar-‘
rosages, les entretiens etc... ont été assurées de manière très irrégulière
par les paysans. Malgré tout 3055 plants ont été produits.
Il se répartissent comme suit :
380 Parkinsonia aculeata, 500 Zizyphus mauritiana
120 Bauhinia rufescens,
79 Acacia nilotica, 43 A. tortilis, 48 Balanites
-
aegyptiaca,
920 Eucalyptus
camaldulensis, 565 Acacia holosëricea et 400 Prosopis juliflora.
"
2.4.1.2.3 Le jardin mararcher
Il est constitué de 2 parties bien distinctes :
fi une zonebermanente) temporairement inondée en Août et Septembre
difficile à travailler qui sera affectée, selon les dernières in-
formations, au groupement féminin (les femmes ont jusque-là été
écartées du projet par les hommes) ;
* une zone temporaire entre les plants fruitiers où l'activité sera
poursuivie jusqu'au moment où la couverture des cimes ne le permet-
tra plus.
Avec une campagne agricole catastrophique,
le maraîchage peut s'avérer
avoir été une bonne initiative de la DRPF car cette activité peut générer
l:
des revenus non négligeables pour les paysans et constituer mtun carplçnent
pouvant atténuer l'important déficit enregistré par l'agricülture. Selon le service se-
1 .<.'<GIF
mencier deIhi& les -ts en .1988 tol.mmt, dans la region , autour de 45kg/ha
pour l'arachide (gousse) et Skg/ha pour le mil. C'est pourquoi il faut s'at-
tendre à d'importants mouvements migratoires vers les centres urbains. -

- 14 -
2.4.1.2.4. Verger - f r u i t i e r
Il s'agit d'un verger mis en place depuis 1988. Il compte '
82 arbres distants de 8 m en général. Récemment, ils ont été
victimes d'attaques par
les criquets pélerins (septembre - octobre 1988).
i.
2.4.1.3. Plantations ligneus,es effectuées dans le site de démonstration
2.4.1.3.1. Travaux effectuk avant plantation-
Les travaux qui ont précedé les plantations concernent :
- le piquetage des emplacements où les plants qui constituent la
haie vive et le brise-vent du site démonstratif ont été plantés ;
/
- la trouaison pour les fruitiers avec des potets de 50 cm x 50 x 50 ;

t;. " a / L -.l'apport de fumier aux trous de plantation des fruitiers ;
II<
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I
- traitement au dielpoudre avant de reboucher les trous de plantation
i j‘.f
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*, Or
2.4.1.3.2.
Plantations
. ‘, ,I
2.4.1.3.2.1 Plantations .de haies vives autour du sRe démonstratif
i
<” %
Ces plantations ont été effectuées utilisant les petits potets (20 x
20 x 20 cm) creusés au moment de la plantation avec traitement au dielpoudre
avant de reboucher les trous. L'écartement entre plants est de 40 a 50 cm.
Les associations suivantes ont été réalisées :
- Parkinsonia aculeata- (50 m)
- Zizyphus mauritiana - Acacia nilotica (24 m)
- Parkinsonia aculeat- - 2. mauritr'Eana
(50 m>
- z. mauritiana (50 m)
-
- g. aculeata - A. nilotica (50 m)
-
-
- 2. mauritiana - A. zortilis (40 m)
- p. aculeata - Balanites aegyptiaca (33,60 m)
-
-
- 2. mauritiana - Bauhinia rufescens (48,40 m)
- g. aculeata - 8. rufescens (46,80 m)
- P. aculeata -
-
2. mauritiana (49 m)
- 2. mauritiana (12 m)
- z. mauritiana (42,20 m)
(cf. tableau no 3 en annexes).

- 15 -
Soit :
- 335 oaculeata (8 M)*
- 417 z. mauritiana (7. M)
- 73 A. nilotica (1 M)
- 98 g rufescens
- 35 Balanites aegyptiaca (16 M)
-
-- 40 A* tortilis
M = nombre de plants morts (comptage de Décembre 88)
2.4.1.3.2.2
Plantation de brise-vent autour du sîte démonstratif
Les petits potets ont également été adoptés et creusés au moment de la
plantation avec traitement au dielpoudre avant de reboucher les trous.
L'écartement entre les plants est de 2,50 m. Les associations suivantes ont
été mises sur place :
- Acacia holosericea (200 m>
- Eucalyptus camaldulensis '(65'ml
- g.
camaldulensis (35 m)
- E.
- camaldulensis - Prosopis juliflora (50 m)
- E.
camaldulensis
-
-A
- holosericea (50 m)
-
- A.
holosericea - P.
-
J'uliflora (50 m) .
- P.
(42 rnr
.-
- juliflora
(cf. tableau n'? 3 en annexes)
soit :
98 A. holosericea
-
(1 M)
57 E. camaldulensis
-
(1 M)
3L P. juliflora
(1 M)
($~~x%inbre de plants morts)
(comptage de décembre 1988).
-
2.4.1.3.2.2 Plantation d’arbres fruitiers
La mise en place des .plants fruitiers a débuté le 9 Août 1988. Les es-
-
pètes et nombres suivants ont été plantés :
- 23 manguiers (var. keitt et Diourou)
- 6 limes de Tahiti
- ' 6 citronniers Eureka
--

- 16 -
- 5 orangers Navel Thompson
- 4 mandariniers Murcott
- 6 orangers Hamelin
- 6 goyaviers
- 4 sapotilliers
--. 6 pomelos Mash
i- 6 pomelos Red Blush
- 6 mandariniers Ponkan
- 3 cerisiers
- 1 papayer
Soit un total de 82 plants fruitiers dans le verger collectif.
Environ 330 fruitiers divers ont également été distribués aux paysans
mais faute de protection presque tous ont disparu.
2 . 4 . 1 . 3 . 3 . Reqarnis
Des regarnis ont été effectués dans le sîte démonstratif le 8 Septembre
1988 soit environ un mois après les premières plantations. Ils ont principale-
ment concerné :
- Z. mauritiana
-
(16)
-
- A. nilotica
-
( 4)
- A. tortilis
-
( 6)
- B. aegyptiaca
-
( !J)
- P. aculeata
-
( 4j
- A. holosericea
-
( 2)
2.4.1.4. Plantations familiales (cf. tableau
-
na 3 en annexes).
Ces plantations ont entiérement été assurées par les paysans qui ont tous
-
adopté des plantations de bornage (souvent 2 bandes) autour des parcelles
déjà clôturées, notamment les champs de case (cf tableau 2). Les écartements
adoptés varient selon les -paysans bien que les consignes aient été de planter
à des écartements variant de 2 à :3 mètres.
Il semble à l'heure actuelle que les A.
halosericea résistent mieux car
-
les P. juliflora sont broutées par les animaux .tandis que. 'les-E. camalduler&
-
- -
sont attaquées par les termites.
A cet effet il importe de noter qu'aucun
traitement n'a été effectué au moment des plantations des bois de famille.

- 17 -
Soit un total de 41 plants forestiers.
Il convient de signaler que Ba-
-
lanites aegyptiaca est l'unique espèce attaquée par les rongeurs et qu'il
serait préférable de la remplacer par une autre espèce durant la prochaine
campagne (Acacia mellifera (par exemple).
En ce qui concerne les fruitiers les regarnis ont concerné :
-z
- 1 manguier keitt
- 3 manguiers Diourou
- 8 agrumes pour remplacer 8 papayers
- 2 sapotillers
2.4.2 Actions retenues mais non réalisées
2.4.2.1 Zone à Borassus aethiopium
1. 2 Plantations de haies vives autour de toutes les parcelles de cultures.
2. * Plantations d'espèces de plein champ spécialement d'espèces fixatrices
d'azote... Le tracé préconisé aurait permis des cultures intercallaires
avec differents écartements.
Ces deux actions ont été jugées irréalisables par les paysans. Pour ces
derniers les travaux nécessiteraient la mobilisation de-moyens-humains très
importants qui ne sont pas disponibles.
Autrement dit ils se sont sentis in-
capables d'assurer ces travaux.
3. k La mise en défens de quelques parcelles à Rôniers n'a pas pu avoir lieu car
il s'est avéré irréaliste et d'ailleurs impossible de soustraire des parcelles
entières de‘Rôniers à leurs propriétaires quand on connaît l'importance des
revenus que ces, derniers peuvent tirer de la vente des paniers confectionnés
à-partir des feuilles de Rôniers.
Cependant il a été possible de protéger
dans 5 parcelles respectives 5 jeunes sujets qui ont été peints en rouge
à leur base.
47* Des espèces initialement retenues pour les bois de famille, seule E. micro-
theca n'a pas été produite. En effet, nous avons éliminé cette espèce à
_-- cause des perches de moindre qualité (que celles de E. camaldulensis).
5. * ha réfection des haies d'Euphorbes dans la zone a Borassus n'a pas été
. effectuée.
2.4.2.2. Zone à Adatysania diqitata,
1. * Installation de haies vives autour de toutes les parcelles de culture.
. .
. . .
:'. . . -.
2. * Plantation de Balanites aegyptiaca, Tamarindus indica et Aphania senega-
lensis. Ces actiks étaient programmées pour la période 1988-90.
r
_.

- 18 -
2.4.2.3 Zone à Parinari macrophylla
-
1. 2 La "Clôture BATA"initialement prévue pour protéger les plantations futu-
L.
res de cette zone n'a finalement pas été disponible ;
2. k La planta,tion d'espèces fourragères, de g. macrophyl& et de haies vives.
Ces actions étaient prévues pour cette présente campagne 88.
2.4.2.4 Zone à Detarium microcarpum
-
1. * Protection de rejets et semis naturels de A. albida.
-.
?ti. tk Plantation de haies vives autour des champs.
3. A .Frotection de la regénération de D. microcarpum et Tamarindus indica.
-
4. * Plantation de D. microcarpum, Acacia senegal. et x. indica.
-
Seule la première action était prévue pour cette année.
2.4.2.5 Zone à Prosopis africana
-
Toutes les actions prévues dans cette zone s'échelonnent dans la période
1989 - 1990
2 . 4 . 2 . 6
Remarque
-
m.
Signalons que la vulgarisation des-foyers améliorés n'a pas eu lieu alors
que les enquêtes socio-économiques avaient bien montré une méconnaissance tota-
le de ces derniers. Il est donc nécessaire de faire quelque chose dans ce sens
durant la prochaine campagne (1989,).
2 . 4 . 3 C o n t r a i n t e s rencontrees
La contrainte majeure durant l'exécution des travaux a été le problème
de la main-d'oeuvre constituée par les paysans.
En effet à chaque fois qu'il
fallait dégager de la main d'oeuvre,
soit pour la pose de la clôture, soit
pour le remplissage des gaines, soit pour les arrosages, soit pour les planta-
tions etc..., les paysans nous demandaient toujours de programmer les travaux
quelques jours plus tard (parfois des semaines) sans être sûrs qu'ils respec..
teraient le délai fixé (ce qui était rare). Cela n'était pas toujours dû au
calendrier agricole qui n'a certes pas facilité les choses mais plutôt à ter-.
taines mauvaises volontés qui, participant rarement aux travaux, découragent
les plus hardis.
.

- 19 -
Il y'a lieu de revoir ce problème en écartant définitivement tous ceux qui
ne veulent pas participer régulièrement aux travaux avec le risque :
- d'avoir des problèmes pour le remboursement des sommes avancées ;
- d'avoir des divisions au niveau du village et peut-être des actes
de sabotage (arrachage de plants, piquets etc...).
Dans le souci de mener à bien les actions programmées nous avons été
souvent obligés d'assurer une partie du travail (arrosage de plants,
ense-
mencement des sachets, désherbage etc...)
ou d'utiliser la main d'oeuvre de
la station comme c'était le cas durant les plantations (site démonstratif)
qui ont coïncidé il est vrai avec la période cruciale des semis de l'arachide
et les regarnis du mil. Aucune main d'oeuvre n'était disponible au niveau
du village. Il s'agissait donc de faire le choix entre planter au bon moment
avec la main d'oeuvre de la station ou planter tardivement
avec la main
d'oeuvre du village. Nous avons fincrlement opté pour la première alternative.
Ill/ E N S E I G N E M E N T S T I R E S
3.1 Exécution des actions
De la phase d'étude à la phase d'exécution des travaux nous avons tou-
jours &é confrontés à divers problèmes (guide, main d'o&kre, parcelle pour
le site démonstratif, non participation des femmes, disparition des piquets
-
et pancartes de repérage, etc... >. Mais il demeure que de tous ces problèmes
celui qui a rendu notre travail difficile par moment est celui de la main
d'oeuvre comme précedernment mentionné.
Aurait-il fallu comme à Sinthiou Kohel
r&w&rerles paysans pour certains travaux effectués (profils pédologiques,
récolte de l'arachide dans les carrés de rendement, l'égoussage etc...) ?
Nous pensons que non car même si certaines actions sont purement scientifiques
et ne présentent donc aucun intérêt pour les paysans elles constituent la
base fondamentale des réalisations futures et font partie intégrante du projet.
Il nous a également semblé que le passage de la phase d'étude socio-écono-
-
mique à la phase d'exécution des actions retenues a.été trop rapide. En effet
nous ,aurions -pu prolonger la phase de >dnnaissanc'e.du milieu sokial.
-
<_ , <.I '

- 20 -
Nous savons tous la valeur qu'il faut donner aux enquêtes socio-économi-
ques en milieu paysan et qu'une période de contact post-enquête est néces-
saire voire obligatoire pour vérifier la véracité de certaines réponses. En
faisant fi de cela nous n'avons pas pu nous rendre comptedes divisions et clivages
basés sur les: castes ainsi que l'influence .d'un noyau d'individus sur les décisions
à prendre par les villageois et peut-être d'autres renseignements d'importance.
Cependant nous avons à notre décharge la contrai@.e de temps que nous imposait le
mémoire de confirmation (délai dqun an pour l'étude, la rédaction et la soutenance].
Pour la réalisation des haies vives autour des parcelles de cultures
il faut arriver à convaincre un paysan faisant partie du noyau influent et
faire en sorte que les plantations autour de sa parcelle de culture réussis-
sent. Pour cela une protection sera nécessaire si nous voulons que l'effet-
démonstration soit suffisamment éloquent (nous ne demandons pas forcément
L'utilisation d'une clôture Ferlo).
En ce qui concerne les plantations de plein champ il s'agit également
de commencer avec quelqu'un avec les espèces de son choix et les écartements
qu'il aura adoptés lui-même. Nous suggérons dans ce cas aucune protection des
plants contrairement aux haies vives.
Des regarnis se feront par la suite
si le besoin se fait sentir.
as-
-
3 . 2 M é t h o d o l o g i e -
Nous nous sommes rendus compte qu'il n'était pas nécessaire de mener
les enquêtes socio-économiques dans toutes les exploitations. Un simple
échantillonnage aurait largement suffi
pour recenser les problèmes au ni-
veau des exploitations et connaître l'organisation sociale du village ainsi
que les différentes contraintes auxquelles les villageois étaient confrontés
quotidiennement. Ces enquêtes auraient par ailleurs dû être effectuées à trois
niveaux (exploitation, sous groupes d'âge et/ou de sexe, village) pour permet-
tre à tout un chacun de s'exprimer.
A l'avenir il serait souhaitable de développer l'aspect foncier dans
le questionnaire utilisé pour cette étude car il s'agit là du problème le-
plus sensible pour le paysan.

- 2'1 -
Nous suggérons également d'étudier les possibilités de remembrement et de
redistribution des terres car il est plus facile pour le paysan et surtout
pour nous d'intervenir dans des parcelles (géométriquement bien délimitées).
:d'un seul tenant que dans plusieurs avec des contours irréguliers, pas pré-
cis et distantes les unes des autres.
Il faudra,bien SUS pour cela*prévoir
des moyens de dédommagement entre paysan~j(en superficie,-prélèvement d'un
pourcentage sur les récoltes etc...)
à cause des différences de fertilité
entre les parcelles, de leur proximité du village, du nombre et espèces d'ar-
bres poussant dans les parcelles etc...
Bien que nous soyons un peu sceptique
quant.au succés d'une telle initiative à Khayes il serait intéressant de sa-
voir comment les paysans accueilleraient une telle proposition.
L'étude pédologique aurait pu être réalisée sur la base d'un sondage
systématique pour couvrir tout le terroir de manière homogène et faire res-
sortir les différentes unités pédologiques dans chacune desquelles l'étude
de la végétation aurait dû étre réalisée.
Cette étude aurait certainement
coûté plus cher mais la rigueur scientifique des résultats obtenus l'aurait
pleinement justifiée. Quant à l'étude de la végétation elle aurait dû être
programmée avant les travaux préculturaux des mois d'Avri1 et Mai pour que
les rejes et semis naturels périodiquement sarclés puissent faire l'objet
de comptage.
3.3 Orqanisation des paysans
Dans le souci de bien mener toutes les actions retenues dans notre étude
nous avions tenté d'organiser les paysans en trois groupements (2 groupements
d'hommes et un groupement de femmes) avec des tâches précises pour chacun.
Aucun d'entre - eux n'a fonctionné. Par contre les paysans ont mis sur pied
2 groupements fonctionnels. Le premier qui compte vingt-cinq membres s'occupe
de tous les travaux du champ collectif d'arachide ; le second dirigé par l'un
des paysans formés à Méouanes'occupe du site démonstratif. Tous les deux grou-
pements ont un réglement intérieur qui prévoit des sanctions allant jusqu'à
l'exclusion definitive du groupement et des activités rentrant dans le cadre
du projet. Signalons que les femmes ont jusqu'à présent été systématiquement
écartées par les hommes et elles n'ont pas manqué de nous le faire remarquer
à chaque fois qu'elles en avaient l'occasion.

- 22 -
IV/ SOMMES A REMBOURSER PAR LES PAYSANS
Il était entendu que certaines dépenses effectuées dans le cadre du pro-
jet représentaient des avances dont la moitié serait rem.boursée par les pay-
sans. Ces avances concernent :
- la confection et l'Équipement d'un puits
221 775 F
-
-
- l'achat de matériel pour la pépinière
128 759 F
TOTAL
350 534
-
-
Somme à rembourser par les paysans (350 534/2) = 17.5 267 F. A cette som-
me s'ajoute la moitié du prix d'achat des plants fruitiers qui seront produc.-
tifs.
V/ C O N C L U S I O N
Bien que prématuré ce premier bilan du Programme Rôle de l'arbre en ex-
ploitation agricole de la DRPF à Khayes est plein d'enseignements qui permet-
tent de se faire
une.-
idée sur la
necessité ou
non
.de réorien-
A-ter le projet en cours. C'est surtout sur le côté sociologique que notre étude
présente des lacunes. Les enquêtes ont certes été bien menées mais les rensei-
gnements recueillis auprès des paysans étaient parfois très fantaisistes. Nous
l'avons compris plus tard grâce aux contacts journaliers avec ces derniers.
Nous aurions dlî commencer par ces contacts avant les enquêtes. Cela explique
d'ailleurs en partie l'echec des groupements que nous avions forma et la réus-
site des groupements formés par les paysans.
En ce qui concerne la main d'oeuvre il nous a semblé ces derniers temps que
les paysans avaient pris conscience de l'importance du projet (d'où la forma..
tion des 2 groupements sous leur propre initiative) et qu'ils,avaient réellement
la volonté de travailler en commun pour la réhabilitation de leur environne-
ment et le développement de leur village.
Nous espérons que cela se poursuive
-
car à partir de la campagne prochaine ils devrons être en mesure de prendre
totalement en main et diriger les différents travaux : ce qui constitue l'un
des objectifs du Programme Rôle de l'arbre en exploitation agricole de-la DRPF/
ISRA qui cherche à faire des paysans les agents de leur propre développement,

A
N
N
E
X
E
S

G r a p h i q u e ntl:
C o u r b e o m b r o t h e r m l q u e d e Bagno”ls
e t Gausser7 de 1981
à
1986
a Thies
Pmm
2 1 0
2 0 0
pmm
-
1 9 0
1 8 0
1 7 0
1 6 0
1 5 0
1 4 0
1 3 0
120
1 1 0
: 0 0
9 0
40
-
--_
_
8 0
3 5
-
-
-
-
--_
7 0
3 0
6 0
2 5
5 0
x
/
20.
/
/‘ 4 0
/
/
1 5
/
/ 3 0
/
1 0
/-
/ 2 0
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S
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/
D J
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M.A
M
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A
S’O
N
0
E n v i r o n 9 m o i s s e c s

ii
Tableau ,I :
REPERAGE IllE REJETS ET SEMIS NATURELS
- Espèces et nombre par parcelle -
(juillet 1988)
ii
1 Densité de
Rejets et semis
N”
Zone de
Végétation
naturels des espèces
Nombre
Parcelle
Superficie
Végétation
(H > 1,30 m)
protégées.
repéré
Nombre Densité
(H < 1,30 m)
=-r-- Parinari 9 332 A. albida 66
macrophylla
B. rufescens
1
Bal.anites aegyp-
5
tiaca
I
I
C1/E1/Px
093
B. aethiopium
15
50
I A. albida
l
75
B. aegyptiaca
5
C3/E2/P,
Pajrinari
A. albida
30
+
496
macrophylla
C. glutinosum
1
B. aegyptiaca
5
A. raddi.ana
1
C#E1 /PS
598
54
933
A. albida
110
A. nilotïca var kdai
1
-
-
sonii
C51E2/'3
195
8
5,3
A. albida
15
DichrosPachysrft;me-
1
10
396
A. ,albida
16
B. aegyptiaca
1
:
394
Il
2
096
A. albida
35
C12/E2'P1
B. aegyptiaca
6
C6/E2/P2
Adansonia
A. albida
30
digitata
B. aegyptiaca
,
6
497
24
591
A. nilotica var adan
2
Z. mauritiana
1
A. raddiana
1
-
-
C8/E1/P2
Parinari **
A. albida
66
5>6
macrophylla
12
231
Dichrostachys
glomer:.ta
1
A. seyal
1
-
-
B. aethiopium
12
537
A. albida
8
I
-
-
11
A. albida
12
C10'E1'P2
193
B. aegyptiaca
835

Tableau j, : REPERAGE ET /DENTIFIcATIoN DE REJETS ET SEMIS NATURELS
- Nombre et localisation (suite) -
/
N"
Superficie
Zone de
Densité de
Espèces reperées
Nombre
parcelle
(ha)
Végétation
Végétation
(H < 1,30)
repéré
(H > 1,30)
C4/El/P4
1;4
B. aethiopium
22
15,7
Parcelle à Borassus
0
C6/E3/P3
099
II
1,
11
12,2
Acacia albida
7
C6/E3/P2
095
II
II
13
26
A. albida
7
C2/E2/Pl
2,1
P. macrophylla
12
597
A. albida
53
B. aegyptiaca
2
I I
1 ,
C2/E2/P2
499
If
II
8
196
A. albida
23
D. microcarpum
1
1
C3/El/P4
399
P. africana
21
594
A. albida
46
B. ,aegyptiaca
1
C2/E2/P3
193
B. aethiopium
46
35,4
0
C3/E1/P5
1,8
II
II
20
11,l
0
,
C,$/P
0,8
II
II
5 9
73,7
Parcelle à Borassus
0
C5/E,/P,
096
II (
II
I &
21
35
0
CI/El/Pl
4,g
P. macrophylla
15
391
0
-
CI/E1/P6
192
B. aethiopium
A. albida
10
B. aegyptiaca 0
2
c12'E1'P5
A. albida
L
23
B. aegyptiaca
20
198
P. macrophylla
13
7,2
C. glutinosum
3
Piliostigma thionningii
2
C12'E1'Pl
t
191
1'
II

iv
4. albida
339
C14'E1'P1
Parinari
macrophylla
A. nilotica
4
18,8
45
2,4
B. aegyptiaca
3
P. africana
6
Dichrostachys glome
3
CJ/E3/P2
8,2
22
2,7
A. albida
47
Z. mauritiana
1
h I
I
C8/E1/P3
292
B. aethiopium
19
897
Verger de manguiers
à consolider
C,/E1/P1
194
P. macrophylla
13
993
A. albida
51
B. aegyptiaca
1
C14'E1'p3
1,6
B. aethiopium
17
10,6
Parcelle :I
Borassus
-
-
-

V
0 E
. .
l .
. .

vi
Tableau 3 : premier inventaire des plantations effectuées à,Khaves dans les
parcelles paysannes dans le cadre du programme Agroforesterie
(déc. 88)
Parcelle
Plantes
Vivants
Cg/E2/Pl
21 EC
21 EC
C(j!E2?1
430 EC
143 EC
Cll'E1'P1
183 EC
90 EC
C3/E3/P3
79 EC
47 EC
21 AH
17 EC AH
C2/El/P4
'$1
132 EC
19 EC
1
12 AH
?AH
C12'E1/P7
225 EC
136 EC
130 AH
17 AH
Cg/El/P3
.55 EC
43 EC
-
1PJ
'
T O T A U X

vii
DISTRIBUTiON D’ENGRAIS
- - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - -
____-_-------------------- - - -
- 2 sacs / exploitation (22)
soit 44 sacs (22 urée t 22 14-7-7)
Tonnage = 44 x 50 = 2 200 Kg
1.
Ndiaw
1
-i
2.
Djarka
3.
Seynou
1
- 4.
Maguette Ndiaye
1
5. Mor hnoulé
6. Pape Sarr
7. Ibou Khoulé
8. Tapha Guèye
9. Cheick Mbaye
10. Daouda Guèye
11. Bada Khoulé
12. Sérigne Lô
13. Ass Khoulé
14. me Khoulé
1
15. Ndaraw
1
16. Maguette no2
16 sacs
(8 UREE t 8 14-7-7)
Tonnage
16 x 50 = 800 Kg
Soit un total de 2 200 t 800 = 3 OOC
L'utilisation'de l'engrais a été tellement désorganisée que les essais de
fertilisation n'ont pas été possibles.
Il faut également noter que les quantité distribuées ont été trop réduites
pour pouvoir faire des tests sérieux.