P. L. GIFFARD C O N S E R V A T E U R D E S E A U...
P. L. GIFFARD
C O N S E R V A T E U R D E S E A U X E T F O R E T S
L’ARBRE DANS LE PAYSAGE
SENEGALAIS
SYLVICULTURE EN ZONE
TROPICALE SECHE
T O M E 1
CENTRE TECHNIQUE FORESTIER TROPICAL
D A K A R - 1 9 7 1

Nous analy3erono les ~c?latic:m
ex istant entre le cli:-z.at et la
v6gétation foresti‘rre ; nous d~Gcrisons lco éiverc milieux fores’~icrç
mi 9
. . .
nous &udicronr; 1s 4k des arbrea dans la vie des Sénkplais, Ult&riev.re-
ment nous tenterons de définir me plitique tiylvicole.

-l-
COI’TNAXXANCE D U i.X,IEU
I
I
I
, .

--l---- ’ .-- _
PremiBre . FaPtie
CONNAISSANCE
D U MILIE.U
- .’
L-
*
Chapitre Premier
ELEXEI’TTS DE BIC?~LIMAT0LCGIE
FORESTIERE’
-‘r
-1.
LesVents . ,
,lr Régime de8 venta
4
.* l ,* I)...*.*..
p.?,.......
12 Rôle du vent sur la vkg8tation , . . . . . . . ‘. . . . . .
.
5
7*m. La Température
2 1 Température8 moyezaes’, . . , . . . . , . . . . . . . . . ,
7
2% Temperatures moyenne,6 maximales
et minimales .~.~~.,~...~.......~~.~
4
23 Tempdratures absolues . ..*...........a,..
1 1
3. La .Pluviométrie
31 Régime des pluies . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
1 3
32 Abondance et rkpartition des pluies., . . . . .
1 5
l
4 . Lt Humid&e AtmosphBrique _

41 Humidit6 relative moyenne . . . . . ..*.....a.
20
42 Déficit de’ saturation .,...,,..*...........
2 1
43 Humidité relative minixkale absolue,. . . . , .
2%
5 , L a Ros&e ,.....,.,.....*.*,.....*........
23 .
6, Lt Insolation ..*.*......*;................
25
7, IL1 Evaporation **.....,..,............**...’
27
8. L* Evapotranspiration ’
81 Evapotranspiration potentielle , . . . . . . . . . . .
28
82 Evapotranspiratior réelle ..*...* . . . . . . . . . .
28
9. Caractérisation du Climat. par des Formules
classiques
91 Indice dlariditk de. DE ,MARTONNE.. . . , .
3 1
9 2 I n d i c e ‘dl EMBERGE2T: ..,.....,...,.*.*...
31 *
93 Diagrammes ombrothermiques de GAUSSEN
3 1
94 &lpplication des formules au Seriegal. 1 . . . .
32
l -
.

Chapitre Second
3 7
Troisikme
Cha@tre
ES*QUISSE F’EDOLOGI$UE
1. Le Domaine Sahélien . . . . . . . . . . . . . . . . . .
42
2, L e Domaiïke SçFudanien r....i . . . . . . . . . . .
43
3, Le Domaine CWinéen . ..t. . . . . . . . . . . . . . . .
44
BIBLIOGlXAPHIE
. . . * . . * . . . . . . * . . * . . . * . . . . . * . . . . . . * . .
4 5
m:- :-:-;-:“:-:-:..;-
-:.m:*:-:-;-:e”
.
-;-;-;-
.

I ELEXENTS D!Z BIOCLXMATOLOGIE FORESTIEXE
f
I
I

* 3 -
Situé entre les latitudeq Nord 12” 3O$,,&I$” 30’ ,
le Sénégal eh+-compris daris~- la %aMe tra@cal$,~ng~&~s&che
qui ceinture le Co;ltinent africtin wtre le Sahara et la for& ombro@i.le.
AUBERT ( 1934 ) consid’ure que cette zone est soumise au climat,6ouda-
nais ; AUE~ZVILL~ ( 1949 ) la classe daas les climats sabklo-soudanais,
Pr&endre, commeon a tczdance à le faire, qu’il n’existe
au Sénégal que deux saisons, l’une 6èche, lrautre pluvieuse, ne correspond
pas à la réalit& ( TZOCWkIN - I94Q ). Lt exp&5ence .ms-a.nno-&&e l’anne’e
en quatre période6 : le I’ nor l1 , coeur de la p&iode skhe durant lequel,
de février & ixvril, . . las tempkatures sJ é1Sjvent progrcs sivement tsadis que
le ciel, balayk par le vent d’Est à l*intkrieur, par llalizé sur la côte septen-
trionale, demeure g6néralcment clair avec , parfoie, de6 brouillards
nocturnes et des brumes matinale6 ; le ” tiorone ” , de fin avril B fin
juin, rzarqu fo par des température6 excessivea qui se conjuze:& avec l’arrivée
des filet6 d’air humides précurseurs de la mousion pour faire éclore la
&S&tation arborde plu6ieurs oenzG.zw3. avaz&J-es pre*mi&reB chutca d’eau ;
le ” zavet ” , de jluillet à octobre,’ ”al: cour9 duquel on enregiotre la
presqu.e totalité des précipitation6 ; le It lolli *l enfin, véritable arrière
saison dont les dcrnikres 6cmaine6, e-3 d8cem3xe ou en jawier, font figure
de @riode fraîche, surtout lor6qu1elle6 bgnéficient de6 ondée6 du *’ Heug”’
( FELISSB2 - 19bQ ).
Il o’azit 1Ct toutefois d’un schéma car le flux maritime frais
et humide qui Salaie le littoral de novem3rc à mai modifie localement les
paramètres du climat, permettant à AUBZWILLIZ ( 1949 ) de’dkfinir un
1* climat côte 8&&alaice
Iv dans le nord-ouest du.pays et un If climat
guinéen - Baone Casamance 1’ dan6 le cud-ouest.

Le Inégal, de par sa situ&& géoggzaphique à la pointe..
occidentale de l’Afrique, eot ooumis à un régizle de vents diff&ent de
celui qui r$g;“e B l’intérieur du kontiilent, b latitude.&gale,ll en rO~111Lte.
d’importantes zzodifications sur le climat q::i se traduisent sur 12. te-fi-
rature, l’humidit6 atmosphérique, la hauteur et la répsrtitioc de la
,
pluviométrie.
1
L’alizé maritime, flux du secteur nord qui souffle d’une
façon’ B peu p&s ‘p’~?&,nen~e sur liAtla~~ti.que entk’la latitude des Canaries
et celle des ileo du Cap-Vert, atteint la côte sé.&galaise à faible aXkde
entre novembre et raai.D&ié! au contact de la ma360 cor~tinentalo, i l ne se
fait guèïc .sentir que sur le littoral nord et encore son action ae ~‘:?~id.-c?J~
guère au delà d’une trentaine de kilor&tres de l’océan, 3n le retrmwe 62;:
Vasamance msrikime zaia en altitude, ra ïCZZ.T.ellt au sol, ELlt;Ta%2~.lt (I ?S
11 gr. de vapeur d’eau par zn&tre cube, il z.e provoque que des .:31:--ie~
exceptionnelles car , coxtme il 58 dirige ‘icra des rggiono de plus tir_ plus
chaudes , la vapeur s’Blo&ne du point de saturation, 11 rafrakki& c~:?i?:Sa;1t
l’atmosphère et donne lieu à des condematiom nocturnes, a$sm.zt profox-
dément sur la végktation, C’est l’alizé qui autorise le maintien d’FJaeis
guineense entre Lompoul et Dakar, dam 4~2 district o& les précipit?..tiow
annuelles sont i&érieu.res à 600 mm ; c’est lui qui, en cornpenasz-t le dgficit
météorique en Basse Casamance, perzwt la r6géaération d’une flore
gui&enne qu.i, d'apr‘uo oon écologie, devrait recevoir 500 mzl d’eau
ouppl8m.entaire
par an,
La T,I.ouQ 8 OïX, courant aérien ch secteur ou.est, traverse
lentement le continent à faible altitude au cours de l’été’ lorsque rk5neu.t de
grandes dépressions sur l’Afrique du Nord-Zst et sur l’Asie du SrxLL?uest.
Elle p6nètre en mai dam le pays par le Çéné~al-Oriental puis elle pscJre?se
vers le Nord-Ouest, atteignant le m~~~rxxc~~ dz son extenoioz es aoi’8,Ti’eUe
et chargée de 15 à 20 gr de vapeur d’eau pr Y*,,
ektre cube d’air, elle fait
irnmédiate~r,ent
xîoil@r lthygrom&rie puis elle alimente le3 pr6Ci@.2tbll6.
Son action sur la vEGktation se traduit noil neulclment par l’inters& de la
pluviométrie mais également par la dizainutior? du dekit de saturation qui
se rnatifeste 2% 3 l?%oiB avzmt le début des pluies, entra&ant !:e débourrage
des plantes péremee,Si les précipitatiam. tardent CL venir par 3 vit c d ’ ?.+m
.
__-_
.-
_ __~.__

diminution de la vitesse d’avancement du front de ~OUGBOXI, les jeunes
pousses et le s b3crgeono 5kchent, parfois r;she les arbre5 dont I’slimen-
tatio2 hydrique est ddséquilibrée meurent.
L%ar;r;-Lattan est un aliz6 continental dirigé Zst-Ouest qui
souffle toute l’an&e en altitude, superpos6 9 la mousson pendar_t Ileté,
B l’aliz& maritime pendant la saison sèche, JTSka que l’un de ces courarits

faiblit, il descend et balaie le sol. C’est un vent trks sec et ha%itucile:.:::e:~t
chaud qui accentue les ~Gxw&.I~~ de de csication dans la zone intertro&-
cale en abaissant l’état hygrom.Gtriquo

et en relevant les températures.
Son influence sur la v5zktaticn est manifestement nuisible car elle se traduit
par une acc&5ratics de 3n. transpiration . A Dakar où l’harmettan est rare,

on constate,, .chaque fois qu’il aplparafi, me chute brutalc de feuillage des ar-
bres, aussi ole&ez les ossenaes exotique ,-
GL> quo ~1142~ certaines ~~T+XXJ
locales qui résistent beaucoup mieux 3, la s6cheresse de l’air à l%t&ieur
du pays. Le conflit entre llharmattan et lti moussoi~, sensible au
commencement et à. la fin de la saison des #Zes, se traduit
par des gxi.z~.
ora2ev.x sur le front deo dela r,2as~ea.~~.r;c-r~~e.~~..çt.ardes
s.oufXles
violents d’air relativement frais et sec, de courte durge, qui prgcèdent
ordinairement les averses orageuses.

Le vent es: un facteur Bcoloyiquc: 263 premier ordre par les
ef2ets qu’il exerce 5v.r les arbres. Il COiltribQ$t à limiter le VOlwne Vc'~dtal,
;>ouvant mEme interdire le développement des -1
r antea. Dè6 que sa vitesse
dépasse 2 m/sec,
il acc618re la transpiration 5 un degr8 tel que les stomaten
doivent se fermer, mame en milieu Eiumide, r6duisan.t I1asaimilation c?Aoro-
T!bylicnne, dgséquilibrant l a

.
croissancc.Cette action cet encore plus accusée
dans les régions tropicales sèches,
surtout lor s.que le bilan de 1’ eau dans le
sol est d6ficitaire * 341~510ngution
des tissus est cr-itrav6.e ; d e s caractEres d e
nanisme ou de xGro,hormie apparais5 e-;é dans tout l’or~anisms. C’est
pourquoi il Oct presqlze toujours nécescaiïe de prot6,7er les pkpiA&rcs
forestières par des ali~nernents d’arbres p4riph6riqucs et nar un cEs*n-
ncment dt écrans intérieur s oricxxtQs perpeix%culairemené aux vents dozinants.

On enregistre aux très grandes vite cses des effets rrZécatis2ues
comme des déchirures macroscopiques des feuilles ou des altkrations des
cellules des jeu:les tissus qui se traduisent par des phkomènes de traction
orientant la croissance du tronc et des branches dans une direction privi-
légiée. Ceci est visible à Saint-Louis sur le rideau de Casuarina equiaeti-
folia plant6 sur 1a Langue de Bar’Garie et encore plus net sur les dunes qu.i

surplombent les Gpreseions des ItTiaye s oiz. la vdS&ation arborée présente
une cime déaéquilihrée avec un port en ‘I drapeau ” ou en ‘I cor de chasse “,
devenant même rampante dans les zones les lus expos&s à l’ali,n4,

D&l3 les secteurs é-parfpéa par les vents viofe:d3 et constants,
des souffles d’air brutaux et sr>.i;iits So:;t toujours possib1cs.E.z eztrakext
d’importazt3 d6g$t3 dan3 les plantations équicnneo, dQracijla& O*U cas sar?t
quelqceo arbre3 puis 3lengOuffrant dans la trouée. Le pi~b.~oï&n~ est assez
fr6quent en BasseCasamance au d&ut de la saieon des pluies, %orsqr?c la
mouoso:~ s’oppose à l’harmattan. Le 3ylvicultcu.r ne peut se l-rsLmu;lir ccntro
les chablis qu’en maintenant le3 peuplemepts artificiel3 B la donsiké’ orti-
male afin que les cime3 soieEt &.piJ.ibréeB et que Je soi demeure couvert
par la vég&ation ligneuse.
L 23 particule3 solide3 ttiansport&s par le vent peuvent avoir
des effet3 r?ocif3. Les plantatton de Ca3uarina equise~iicliaar~ali3ées dans la
bande iittorale, entre Z=~lika et Icayar, n’ont pi? *dre ï::ienEcr; à bien qu’en
prctdrreant les plant3 par de3 clai es ch britnchage et de feuille3 de pa.l~-Ger
pour Frei -1er le bombardement dos grains de sabîe entraPc&a depuis le
riva;ze. .Ler, lisues d’arbres les plu3 proche3 de lfocéan ont e2,nuite jc*:é le
ri% diécra;i vin-à-vi3 de ceiles oitukes en arribre
‘>
si bien qu~aujûurdrLui
le peU$eZ33nit prbsefite un profil d.isnym~friqne.
L’action des ezrrxbruns est man.ife3te sur la v6;j&e.tion en
bordure de mer.Elle s’ajoute Z% l’effet du vent en vaporisa.~$ le feuillage avec
de3 gouttelette6
d’eau 3alBe qui n&croeeat 2.e~ tissus ~265’2 ble3s63,
Rares sont le3 capèces forestfores qui. résistent. IJ7i~~flcctwe des embrun.3
est encore sen.sible 5 plusieurs centaines de n12tre3 du littoral. On le
constate à Dakar où des Aza&rz&&a kdica, pLant,és depzj.3 +3ivuri; ann5n.o
à proxin1it6 de ltautoroute,
n’arrive& pas 2. foq:mer ui7.e cime ; le3 ramea
qui ne dEvcloppent pendant la saison dos $uico 3echent d>n lrap”jari20~ du
vent du zord-ouest,Au SEn+al, dans le3 sccteitrs eoum.io B l’alizé, oeul le
Casuarina equi3etifolia parviezt B pocsçer et ce n’est qu’à la faveur de son
abri que d’autres arbre3 peuvent $tre implantérr.
0
0
0

2 L A TEMl?ERATURE
La tern~érature repézio-lce u.q facteur de cWf6renciat:on
écologique car elle a& sur totiçs lr;?s rhsors du développement des plantoc,
Un optimum correspond B &r,,‘:a espk:e et ‘ces optima mettent en évidrnce

une coupure très nette entre la flore des régions tropicales et celle des
moyennes latjtudea, permettant C:e donner une explication à de nombre*ux

échecs d’acclimation en Afrique dlessences foreatibres des zones tcmpBrées,
2 1
TE irl;XD!.AT UXES itiOYEl\\fMES
Le sôle de la temp6rature sur la vtS,aétation est par5oi.s r,i
contraignant qu’on a pi? &ablir des phytoclimogrammes en faisant coE-icider
l’aire de certaines plantes avec des isothermes. Il y a 130 ans, de C~~lJE~L-
LE répartissait dG,jà les v&g&aux selon leurs exigeantes en chalew et, en
193X, MOFCFEM divisa le globe en zones thermiques, classant dans 11 zone

tropicale toutes les régions où la temp 6rature moyenne deimeure cowtam-
ment au-dessus de 2O”C, c’est-&-dire 10s deux bandes qui s’étendent de
chaque côté de l’kquateur sur prks de vingt degr& de latitude.
En raison de l’inkgalit6 de’la répartition entre les océans et
les continents, l’équateur therz&que est dEcal de 10” vers i~hén+phère
boréal. Il en résulte que le Sénegal, situé entre les latitudes I2’ 30’ et L6”

30’, se trouve dans une des parties les plus chaudes du monde, L’inf!.uence
de 11aliz6 maritime est toutefois très net%e dans l’ouest du pays, zlle se
traduit par une déformation des courbes isothermiques à i*er;t de 1’Atlantiqu.e~~

?i l’approche du littoral, provoquée par des masses d’air ayant u.ne tcm$r~&u-
re a normalement basse par rapport B la latitude et aux longitudes occiden-
tales, chaque fcis que Ies .vc.nts soufflent des secteurs N à WJ ( J,?,
NICOLAS -1959 ).
Les moyennes annuelles augmentent dans la bande c8tière du
nord vers le sud, au fur et à mesure que l’action du flux maritin.e est moins
sensible ( tableau n* 1 ). C’est ainsi qu’on enregistre + 0,7”C entre Saint-

Louis et Dakar, t 1,9 “C entre Saint-Louis et l@Bour.Quand on pknktre à
l’intérieur du pays, la progression est encore plus nette et les écarts sont
d’autant plus marqués que la latitude est élevée : t 4,2”C entre Saint-Louis
et Matam, t 2,4’C entre Dakar et Eiourbal, t 1,7”C entre Ziguinchor et

ICédougou.Si au lieu des moyennes annuelles, oïl prend celles des mois le
dQcembre à mai, période au cours de laquelle l’alizé atteint le Sénkgal,ses
différences sont encore plus importantes : t 6” C entre Saint-Louis et Matarn,,

t 4°C entre Dakar et Diourbel, t 2,4,“C entre Ziguinchor et..Kédouyou.
/

( tablead 1 ) TEXTEXATURE
&ï0PENNE
( Période 1954 - I953 )
( Service Mét6orologiqpe du Sénkgal)
Saint -Louis
Xdor
Dakar-Hann
Kdbémer
Linguère
Matam
X ’ B our

Thiès
Bambey

Diourbel
Kaolack
Tambacounda
Kédougou

S&llniou
Kolda _

Z iguinchor
Il semble qu’une variation de quelques degrés dans les
températures moyennes n’ait aucune action sur la r6psrtition et la compoai-
\\
tion de la v8g6tation naturelle car on trouve les mêmes formation.5 dans les
\\ savanes boisées tropicales d’un c&é B l’autre de l’Afrique, La pluviom&rie,
“‘SO
importance et sa r6partition saisonni&re sont ccrta$~e,mznt des facteur3
beau. oup plus d6cisifs sur la constitution du domaine forestier,,B n’en est
\\
pas debe”me quand on introduit dea essence8 exotiques. On a co&a%,.dans
ltEst af&?ai,n, que des espèces s’adaptaient en altitude alors qutelles v&iéh+
taient en plaine ; les précipitations sont comparables dans les deux positions;’

seules les temp&,atures varient.Au S&&a1 où nous me:lons depuis cinq ans
des essais dtélim&ation d’eucalyptus, certaines esp&ces se maintiennent
dans l’ouest du Apays, tempérd par l’influence océanique alors qut?L l’intérieur,

sow une pluviomé’trie supkricure, elles disparaissent rapidement. A MtBao,
dans le Ca?-Vert, et, B Etoss-Bbthio, dans le Delta, une comparaison entre
8 provenances d ‘Eucal ptus camaldulenais a mis en évidence, dès la pre-
Y
mière annde, ltinfériorit$ de l’origine tunisienne, la s,eule qui provienne
d’une zone où les temp6rature s nont nettement plus faibles que dans les sta -
tions d’introduction ( GII?yAXD - 1970 ).

-9-
__
-.-
-

- lO-
(5 ervii e MC téorologiq :e du Sé&gal )
“f
S T A TIOT-T
01 02 03
0 4
07 : 08’ 09
Saint-LouiG
26:9 23. 7-25. 8 ‘24.9
30.7 30.ï 29.1’27.3L 2X1:.1 ____ __ ._
P o d o r
31.5 32.7 37.4 39.4
l
3 4 . 6 35,( 3 4 . 1 30;-1’3s‘ ‘; :
Dakar -Hax
27.4 26.6 26.8 27. c
31.4 32.1 31.9 23,9 29“:
MébSmer
32.4 33.4 36.3 36.5
33.3 35.2 i35.2 3 2 . 5 34.:
Linpkre
33.2 34.1 32.2 4 0 . 0
33.2 35. Z 136.6 32.4.35,. C
Xatas:
32.9 35,3 39.1 4 1 . 3
33.1 34.4 ‘35.1 3 1 . 7 36,:
XBoar
33.5 33.5 35.7 33.9
3 1 . 7 33.6 3 5 . 4 33.4 32.‘;.
ThiEs
31.6 31.6 33.6 3 3 . 4
31.7’30.6 3 1 . 4 32,t 33..4 30, 9 32.:;
Barnbey
33.5 34.3 37.1 38.4
33.1 31.9 32.4 34.2 3 5 . 6 3 2 . 4 34,‘i
Diourbel
33.7 34,5 38.4 3 9 . 7 39.9 37.4 3 3 . 8 3 1 . 9 32.9 35.2 36,l 32.7 35, ::,
X a o l a c k
33.9 34.9 3s. 7 39.7 38.4 35.7 32.5 31.2 32.5 34.3
Tambac cxmda
34.7 36.5 39.2 40.5 3 9 . 7 35,2 31.6130.3 31.3 33.1
Xédoag ou
36.4 37.9 40.5 4 1 . 0 39.3 53.1 32.1/31.5
S$dhiog
33.6 35.9,39.1 3 9 . 9 39.1 35.5 32.5i39.9
Kolda
35,2 /37.0 40. 2 40.5 39 .535.4 32.3i31.0
Z iguinchor
32.0 33.9 36.6 36.9 35.0 33.1 30.4h9.2
i
l
1
1
( tableau 3 ) TE?F~”
J -L& ,,,,ATUXE MINIMALE hGOY%NNE ( Période 1954 / 58 )
( Service %.!étéorologique du Sénégal )
STATIorT
Saint-Lonis
Fodor
Dakar -Eam
KéSémer
Linfpèr e
I~datam
PI1 B our
Thièo
22.2 2 2 . 7 22,5 21.7’18.9
Bambay
2 3 . 4 2 3 . 4 2 3 . 0 2 2 . 6 19.8 16,t
D iourSe1
2 1 . 7 lû.6 15,E
Kaolack
Tambacounda
14. c/ 17.3 2 0 . 4 23.1 25.2 2 3 . 6 22.,6 2 2 . 0 21.7
MédOU~OU
1 4 . 0 16.9 2 0 . 6 25.0 25.5 23.2 2 2 . 3 22.2 21.2
Sédhiou
14.E 16.1 17.7 19.7 21.7 2 2 . 2 2 2 . 6 22.3 22.2
Solda
13.5 16.4 lU.U 20.5 22.4 22.7 22.3 2 1 . 9 2 1 . 7
Z ip.ixhor
16.1 16.7 17.2 lG.921.3 22.7 2 2 . 6 2 2 . 3 2 2 . 6 22.7 22.1 1C.l
t
‘.

,

- 11 -
0

- 1 2 -
MAXIMALE BETASSE
( Tkriode I954/I951( )
30-C.
e-
I
( s ervic e Météosrologxque d.u S&&a1 )
-i
STATIO La
01
021 0
3

04.0 5
A n n é e :
r--
.--.-..--. ._
._^
l --- :.
Saint-Louis
6 . 0
6 l 2 7.2 4.2
1 . 4
21.2 17.6 9.2
5 . 2
93.0
i
90 dor
20.2 24.4 30.4 30.0 31.0’
2s,o 3 0 . 4 27,3 j.5.3
330.0
/
Dakar
1.2
0.2
0.6
-
i
0 . 3
2 2 . 2 20,2 5.4
1.2
80.4
Linguk e
2 6 . 6 26.0 30.0 30. C 31.0
23. c 30 .z 2 9.u 25.0
344.3
1
1. latarn
2 5 . 6 26, G 30.0 30.0 3 1 . 0
27.E 3 0 . 2 2c.c 2 2 . 4
340.8
1
Thiès
20.2 l?, 6 23, t? 24.3 2 6 . 6
26. t 29.2 27.0 1.9. c
791
,* . 6
I
Ziourbel
2 7 . 6 26,2 30.8 30.0 3 1 . 0
27. i: 3 0 470
.J
1. 6 2 5 . 6
345.2
I
YCaolacZc
23.6 26.4 31.0 30.0 31.0
26” t 3o:q24.4 ‘ 2 7 . 0
3 4 1 . 2 . !
I
Tambacound
2 9 . 0 26.0 31. G 30.0 3 1 . 0
333.6
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29,6 26.3 31. G 30,O 3 1 . 0
3 4 1 . 9
Z ipincfror
2 6 . 4 25,6 31.0 30.0 30.6
300.3
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.
i
S T A T I O N
01 102 (03 ! 04 105 106 / 07 1 oo/ 09
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7.4
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Fodor
4.6 10.0 2 4 . 0 2 7 : ; 30.4 29.4 2 3 . 6 12.6 14.6 15.4 12.0 3.2
208.e 0 i
Dakar
0 . 2
-
0 . 2
(-
-i
. / -
0.4
f
Lii2p.xèr e
9 . 4 14.2 27.C 29,O 30.4 26. 0 14.4
4 . 2 3 . í 20. 7 ,I ..- LL 4. 5'6 7
206.6
[
Xatam
0 . 2 17.6 29,6 30.0 30.2 20,4 15.2
5 . 4 4 . 0 1 5 . 6 1 6 . C 3:;
205.4
;
Thiè?
5,8
7 . 0 13.2 10.6
7 . 0 5 . 3 1.4
2.8
7 . 6 2 . 4
63.6
;
Diourbel
9 . 6 15.6 26.2 23.2
17.2 2 2 . 0 7 . 0
197.8
f
Kaolack
11.0 17.6 27.C 29.2
10.2 2 0 . 3 7 . 2
173.2
/
Tambacomd; 16.2 22.2 30.2 3 0 . 0
5 . 4 1 9 . 4 3.8 177.4
j
Molda
16.3 2 4 . 6 30.3 3 0 . 0
3 . 0 1 0 . 6 4.2
164.6
;
Z iguinchor
1.2 10.6 23.; 25.0
14.81 3.4
-
1 -
-
0 l 2 -
79.0
,:
-A
‘.

Dans la zone intertropicale, les pluies accompagnent le
soleil dans sa :72srche apparente à travers le5 deux h8+misphères. Les
passages zén.ithaux

sont très ra~gcw3&h3 ek, au Tropiques mEme, i7.s
se rejoignez& au solstice df été si bien qu’il nlexiste ~1~1s qulune seule
saison pluvieuse. Le s maxima thermiques corresponde& donc aver 11 @riode
$uvieuse,Ceci permet de comyjrendre Ics dBboires enresistrgs par loa
sylviculteurs qua4 ils teztent d’intr od?&=e en Afrique tropkale certai;.~s
eçpkces forestikres, en particulier des Zccalyptus L avclirfiat&ea en Afriqcze

du Nord dans des secteurs comparables au point de vue ter-r&rature et
hauteur des prBci$tation 5 mai5 0% les pluies i27iteXvienDeiat pendznt la

sais 09 frafche.
Leo ygduies sont régies au SEn&,nalFar la r~E?Oilt6C dli FroM
intertropical, fiyxre de contact entre 120 masses d’air borkal et austral qui
se trou-.e en permanmce au sud du 1.2” pa‘rallkie ez-h-e les mois de sovembrz
et de mai, Issu de llantic@one dr Saiatc-I-IélYne, l’alizk austral se trrzn:fcr-
me en pseudo-rnouzso:l en s e récliau~îa~t et en se chargeant 8rix.xï,.ir*ztê. Tz
o’enfonce en coin sous les courant@ 3 a&riens dlorigine septer$rïonalc à

partir de mai,leo rejetant en altitude ouis les repoussant en latitude. Sa
progression est toutefois beaucoup plu9 lente vers la cote atlantique qcc
dans l’int6ricur du continent à cause de la résistance of%rt,e par l’alizé des
Açores.
*
Le recul du 2’. 1. T. commence en septembre, EX. nous repre-
non9 le5 pourcell: ages de pluies d’octobre par rapport à celles de septembre
calculko par Z?. TKOEAL, nous voyons que le retrait se produit par Fx%ers
au sud du 14” parallèle, frontière septentriowle du secteur forestier soudano.-
,aui&en, Il est Far contre rapide dans le >Tord-Est et beaucoup plus lez& en
bordure du littoral.Le front de mousson s’ eat replié au sud du 2” parallèle

en novembre et La saison des pluies a alors pris fin partout au Çênégal.

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1 .#d”..~ .
T.TVS ondées interviennent en période n&che, soit entre
ncvembre
et f&rier sous forme d’:ul crachin pouvan,t atteindre IO nlzll, soit
en avril ou mai sws l’aspect d’âne fine averse matinzle. Ces précipitations
qui ne se ~ro&:.iscnt las chaque ann4e n’0n.t d’autre infl:o.ence 8;l.r la végkta-
tion que celle provoquée par la type de temp,- dont elles sont la rGsr:.ltsnte.
La dépression septentrionale st7.r l’Atlantique nord-oriental entraïkzizt
l’irruption d’air polaire aux basa es latitudes * rafraichft lt2t~~osph?rs et
s’av‘zre béndfiqce ,o::r le bilan hydrique des planter,, La seconde, fr6quente
en zone sa’rr&.enne, n’exerce aucuno wtion, p6s même suy: la temI&ratzre
qui est en voie de progression,
-La masse d’air c3aj til-:.se pzr la rn~vs~ion est d’a...-::ant zoi,ns
épaisse q-:.a l’on se rapproche dea T::o?iq,::es. La parti e ce@nkrionale du
S6nCga1,
r::Vme a::- cours de la 3aicon plu.vie..-ce,
n’est ïeco::verte qc2 par
un matelas de 1.000 $ 2.000 m d’air chaud et humide, ce qii zat couyent
insuffisant pour engendrer des pluie s de convexion.Cette zone est soumise
à des grains orageux, brefs et violen,to, aXo:rs que dans le c..:d les formation:!
nuageuses, fortement développées en alSkr?de, sont la source de précipita-
tions abond2ntes et r&@i%rea. La pluviométrie annuelle dkrofi donc rapide-
ment depuis la fronti‘zre guin6enne ; le noz-xbre de jours de +.ies qui est de
100 CL %iguinchor n’iltteint plus que 27 à Dagana ( tableau no6 ).
L e releva’ des hautatwo moyenne,e des préciPitaSons anncelt.ec
au cours de la pgriode 1949/I958 dans 43 stations ( tableau no’7 ) no;.s ;z
permis de tracer une carte des isohyktes ( sch6ma nӐ ). LJ*influcnce de la
pluviomCtric est d6terminante sur la coz~~gosition de la végSta:ion, ?J~US
verrons dans 1’6tude des peuplements forestiers qze ce sch4ma corresT>ond
sensiblement du domaine gu.inécn, rYdSt à la Sasse et à la Z<ioyenne
Casamanc 2, l’indice pluviom&trique
eut supérieur à I330 Z.XZ, au dorcaine
sou,danien lk&d a-, nord par llisohy>te 600 mm puis au domaine sai&lien
qui s’ &end au- dolà du fleuve S&égsl,
Le facteur pluviosit 6 moyenne ne représente qu’une valeur
statistique q;li -massque les annges d6ficitaires et qui est ç:.?-jette B des varia-
tions quand elle porte Ç.JT des pêriodes rgduites. Le sylviculteur doit en
tenir compte et s’en m6fier quand il ktablit un programme de reboisement,
surtout s’il utilise des essences exotiques qui n’ont pas encore fait leur
preuve danQp l e district.En 196C, par exemple,
les précipitaéion0 furent
inférieures aux moyennes de la d6ccnni,3 1949/1958 de 46,570 à. Ziguinchor,
de 42,5$ % kaolack, de 57,C% à Bambey, de 5X,1% à Dakar et &e 35,3% à
Saint-Lo-.is.Lcs variations de la FI.-.vior+~rie sont par contre moi.ns sensi-
bles sur la vGg6lation naturelle car elle a été modelée au co~~~,rs des si$cleç
par les périodes de sécheresse. Certaines espkes dont le feuillage n’est

- 16 -
.i
( tableau no6 )
PLUVIOXETRIE
- HhmuR
- Période : IyJ9/IO,58
( Ssrvioe Météorologique au Séncgal )
:TATION
OI 02
03
-t-l-
II$
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jaint-Louis
I,4
1,2
Jag&a
0,I
1397
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2;9 Ojf
22,3
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215
-
093
1tBao
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YBoro
23,2
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392
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Ambaoounda
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0,7

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1197 109; /
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7;s
-
1996
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0,7 2
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---
--

- 19 -
pas capable de réduire la tranqiz-ation ont disparu des pe::.$ermmka
dans lea sectei!.rs où on devrait les rencontrer en se fiant a::.x moyennes
annzelles . Inversement, des chr.?es de plluie exception:%lelles
per-mettant
la germination et le dévelop~em.ent
des plants d’essences forestibes
dans des zones arides où elles ne se,rGgénèrent pas en tem.Ts normal.
0
0
0

-2o-
:
L’humidité relative, kapport entre le poids de la vapeur d’eau
contenue dans un certain volum4 d’air et le poids maximum de vapeur d’eau
que pourrait contenir ce volume à la même température, exerce une influence
directe sur la vitesse d’évaporation de l’eau et sur les phénom%nes biologi-

ques correlatifs & la transpiration des plantes.Seo ‘variations quotidiennes
et annuelles constituent un fait bcologique dont la répercussion est sensible
. sur la répartition des espèces et des types de formations forestières.La
déficit se tradu.it par des n+difications physiologiques et anatomiques des
végétaux, en particulier sur le système racinaire anormalement ddveloppé
par rapport à l’appareil akrien, sur la lignification des tiges qw.i est plus
pousske avec une plus grande surface rdservée aux vaisseaux conducteurs,

sur la r6duction du feuillage, le renforcement du parenchyme pallissadique
et de la cuticule épidermique, sur l’augmentation du nombre des stomates.

41 HUMIDITE XZLATIVE MOYENNE
L’humidit6 relative moyenne calculée au cours de la période
1951/1955 pour onze stations du SdnBgal montre que les moyennes annuelles
décroissent quand on s’éloigne du littoral ct qu’elles augmentent à l’intkrieur
du nord vers le sud ( tableau n* 8 ).Les maxima correspondent à la saison
la plus arrosbe et les minima sont groupés entre janvier et avril.L’humiditCI
progresse partout si. partir de mai, plusieurs semaines ou plusieurs mois
avant les pluies. Si on se reporte au tableau n’2, on constate qu’en dehors
des districts soumis à l’influence maritime, les maxima de température
diminuent au fur et à mesura que l’hygrométrie croit, entraînant une baisse

des temp6ratures moyennes.
L’humidité atmosphkkique est donc sous l’influence directe du
rdgime des vents. La remontée du FIT provoque une augmentation des
pourcentages ; l’Établissement de la mousson correspond avec les maxima;
l’apparition de l’harmattan occasionne les minima.Ltalizé

des Açores et la
brise maritime entretiennent enfin une hygrométrie élevée sur la bande
c$tikre pendant toute l’année.

-- - -- -.

( tableau il* 8 >
HUMXDITE R~LATIYE MOYENICE - F.&riode 195X-1755
(ü68h+~ff3 h t ü 18 h t 6’~ t ü n )
5
( Service M%ioCColoyique
du Sénégal )
G-
-
07
5Y
82
30
63
71
82
27
76
34
71
51
84
37
7c
70 57 45
57
45
39
Cl
74
5 7 44
431
81
44
79
55
84
l
i
*
42
DI FICIT DZ SATU.XAT IQN
Les écologistes considkrent que le d6ficit de saturation,
c’est-k-dire la différence entre la teneur en vapeur d’eau de l’air et la
teneur maximale de ce même air 3 la te*ixpérature nbserv&, représente un
meilleur paramètre de diff6renciation des climats que l’humidité relative
rnc-yenne car la transpiration des végétaux et
1.’ évaporation de l’eau du sol
lui sont pro-gortionnel
Nous avons reproduit au tableau no 9 les renseignements
fournis pur les trois stations de 1’ I.X.A. T. au Sén4gal. Les écarts entre
les maxima sont prononcés,
me^me en Xoyenne Casamance, où bien que
l’humidité relative moyenne soit supkrieure Lt celle de DambeY et de Xichard-
Tell en mars et avril, le déficit de saturation est alors plus dlev4.Lacf&brwr:~~-~
ge des feuilles qui se produit en mai dans la partie méridionale du pays et en
juin dans le nord est lié à. sa diminution
; la défoliaison en octobre et novem-
bre coihcida avec son ascension soudaine,
--

- 22 -
:GIT DZ S.A.TmA'PIOM
A-
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33,o 31,6
42;3 5x;?
I ï3,07
7o,8
5370
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36,8
20,88
I 48,6

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1LJ799
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14,25 I5&.8

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33,6 35,c 34,Y 38,8
67,6 75r6
72,2
38,Y 53,s r’.
1b,08 rrg,/p? 22,12 2o,o9
I%I4 7,59
17973f16y95
48,2
82,5 lo1,3
70,2 5j,y
53,y
I:i06
693 G,7
1192
1597
I
(1) 1962/I947
(2) 1959/I%?
( 3 ) 1368 ( dlaprès 1’I.R.A.T.)
43 HUMIDITE RELATIVE XINIMALE ABSDLUE
Connafire lrhumid& relative minipale absolue susceptible
d’etre enregistrée d,ans une station représente une donn&e climatique de
première importance pour l’élevage des plants en pkpi&re car, au-dessbnk
d’un certain seuil, les vQgétaux jeunes et non 1igniiiXs se déshydratent et
meure;k,Les rnkkna constatés entre f95I et Pc455 au Gdaégal sozt iEf&‘ieurs
B 19% ejl Caçamance maritime, à 5 $ dans lee autr26; stations, rG?m? en
' bordure de l'ockan ( tableau no10 ), Ils ae situe& er,tue f.ivrier et mai, Epoque
des sem.iG et des repiquages, ausoi’, m&n.e s’ils sont: fugacesy ils imlzcsent
des précautions pour éviter le flétrissement des p’iants. L’abaiaaemex de
l’hygrométrie est en effet d’autant plus nwA%“aste qu’il se produit s l’hewe la
_.
plus chav,de de la journée,
._
( tableau ne10 ) HUMIDITE RELATl3KC KTIWZALE ABF0LUE - P&riode 1951-1955
( Service 3,4&éorolo@que du Se’nkgal )
-L_-
STAT IC+I
Année
MCiS
-
-
-
-
-
- _-.. _-,__-_.---..--
%
.._.,_.. ..-.-.-. .-.-.
__ .__ _. .- - _ - ____ -. - -.-.. - --A
S A I N T - L O U I S
4
1 9 5 1
03
PUD ,0x
2
1553
95
DALICAR
5
1953
03
LINGUERE
5
1951
03
~LATAM
4
1951/1353
04
THIES
5
1955
04
DICSURBEL
1
1953
02
m?LQLACK
2
1953
04
TA b/T,EAC OUNDA
4
1955
01
K O L D A
6
1954
c4
Z le;UINCH0R
10
1951
03

- 23 -
Impliquant de3 ph&nom&nes atmosphé+ques inverses de ceux
qui interviennent dans l~~~~olì,-.Za~-~~-~tf~~ de rosée rgsulte de
llaugmentation de l’état hygrombtriqüe-sous llinf%uence dtun abaj.ssement
de temperature provoqu8 essentiellement par le rayonnement de3 corps.

Elle 3e produit pendant les nuits claires,fraiches et humides. XOl?JOD
( ï952 > estime que dans les pays aride s où elle est fréquente, on peut à
juste titre lui supposer une importance écologique.Son action sur le5
végétaux est certaine au lever dn 3oleil car elle s’oppose à la transpiration

jusqu’au -m.oment oit elle a diapru,Son influence est probable dans l’alimen-
tation en eau des arbres à syst&me racinaire traçant lornqu’elle imprkgne

les horizons caperficiels du sol qui, d’après MASSON ( I954 ), p,euvent &re
mouill,és jusqur k TO cm de profondeur. E’ar contre, la pénktratiun de la
rosée
dana les plant esqui ne dkposrnt psi3 dlorganec 3pkciaux destinés à
a’ooorkÿr l’eau >demeure di3cutéo bien ~juc certain3 physiologistes affirment
que le liquide traverse la membrarL e cell.ulaire avec une vilr,sce variable
selon L~B e3pZce3, l’$ge du oujet, la p&riode de 3Ocheresse qui a pr6cédé
puis qu’il de3cend
des feuilles ver3 la racine par tin courant d’inversion,
BOSC ( 1925 > qui a évalué B 6,s le rapport de la vitesse racine-fccZe
B la vitesse feuille-racine admet qu’il eot suficisant ai la plante ne transpire
pas et que la ros6e est plus précieuse qu’une m2me quantité d’eau tom’bant
durant le jour.

L’origine de l’eau est double : ropée ascendante provenant de la
vapeur émise par le 501, les plan3 d’eau ou le feuillage ; ronée descendante
issue de la condensation de la vapeur d’eau atmosph&ique, Ce n’est que
dans ce dernier cas, en général, qu*un gain peut être réalisé au profit du
système 3ol-&gétati.on mai3 dan3 des district3 où il sub3iste de3 zones

submergée3 en 3aiaon s’oche, comme dan3 le Delta ou le3 Niayeo au S&nCgal,
il est vraissemblable que la quantité de rosée dont bén&ficient les plantes
est supérieure a la seule rosée descendante , L’importance de la roske est
di.fficile B apprécier.Nous ne posoédons aucune donnée sur 3on intensit6
au Sgnégsl mais certaines
nuits, surtout dans l’ouest du pays, elle est
susceptible d*influencer les pluviom&tres.. DEACON, FTCf&Yi”LZ;Y et
SWINIf$f?JTK
( 1958 ) assignent au dégagement de rosée une valeur comprise
entre 0,5 et 1 mm en se basant sur le rayonnement émis par usité de
surface de la projection horizontale de la surface considérée, sur la tempé-
rature, sur l’humidité et sur la chaleur propagée à travers le sol.Ces
principes,
toutefois, ne sont peut-être pas applicables à des arbres plus ou
moins isol&s au milieu d’une 6tanduc de sol dknudé, ce qui est le cas des
reboisements dans les régions tropicales arides, parce que le flux de
rayonnement n’est pas de forme unidimentionnelle et que les plantations,
en offrant une diffuaivit Ê thermique moindre et en se refroidissant davantage
que le milieu, attirent à elles la ros6e sans modifier la quantité globale
@mise dans le secteur.


Plous avons, par contre, qJ&qUea renoeigneme~tS SUT 1.a xe-
cpenco
du phéi~o&ee au Skn@al ( tableau ~“II ). fl semble tr&a-qmriabLe
d’une anne’e & .l’autre, répa&i 0x1 to%tes saigons ?L l’iixtérieur dz. pays mais
lk-nité à la période sèche sur le littoral.
( tableau n3 11 )
3‘ 0 s E E
-
Nombre de journées
l
S t a t i o n
ITer.l

- 25 -

- 28 -
\\
8 L: EVAPQT-RANSFIRATION
-
- . .._
es-
81 EVAPOTRANSPI%ATIQN POTENTIELLE ,.
--. . ,_ ‘.
L’évapotranspiratian pote1tiefi.e ( E. T. P. ) représente la
somme des quantités dleau qui sont susceptibles d’être kveporées par le sol
et transpirées par les viigktaw qui le couvrent quand le liquide Ale fait pas

défaut dans le terrain. C’est donc un facteur climatique correspondant 3
l’énergie disponible pour la vaporisation qui dépend du rayoiznement

net, du
déficit de saturatio:?, de la tempdrature et du vent.
SCHQCH ( 1965 ) 1’ a calculées pour les onze stations synopti y,......
ques du Sénégal et pour les trais etationa
de 1’i.X.A. T. en employant les
formules de THOXNTHWAITE et de PRESCOTT ( tableaux n’ 15 et 16 )*Il
considère,qe les rdsultats obten:;s par l’application de la première form.ule
qui n’utilise que la tempkrature moye.lne du lieu semblent peu plausibles
mais que ceux do:,xlés par la secordequi fait appel 2 la température et à
l’humidité
moyennes sont beaucoup plus proches de la réalité. Ils permettent
.- .- - .”
de distinguer .des stations à int3uenc.e océanique comme Saint-Louis, Dakar,
ThiEs etaguinchor où 1’E. T. P. mensuelle ne dépasse guère I70 mm en saison

sèche et se situe entre 80 et 100 mm en période humide, des stations conti-
nentales sèches comme Linguère, Matam, Fodor et Diourbel où ltE. T. 33. qui
est supérieure à 180 n-un entre mars et mai demeure également forte en
saison des pluies, des stations continentales h u m i d e s Co&mme Kaolack,

Tambacounda et Kolda où l’E, T. P., élevée en période skche, devient très
faible en saison .humide.
DANCETTE a mesuré de 1766 à I968 1’E.T” P. à Bambey et à
Shfa avec des évapotranspirom&trco entourés d’un anneau de garde cultivé
en Cynodon dactylon arrosé de façon à obtenir une végétation dont la crois-
sance soit optimale. La valeur de 1’33. T. P. varie peu pendant la période
( tableau n’17 ), Par contre, la hauteur des précipitations accusant des
diff-érancea+consid&ables d’une an&e à l’autre, on constate.que.la-p~~v~rné-

trie ne couvre même pas l’évapotranspiration pendant-les mois des cultures,
lors des saisons déficitaires comme celle de 1968.

82 EVAPOTRANSPIRATIQN REELLE
Llévapotranspiration réelle ( E. T. R. ) ne suit pas E. T. P.
sinon, surtout en cane tropicale skche ou aride, on arriverait à un dessgche-
ment absolu du sol et à une impossibilité de trouver une vbgétation pérenne.

Deux éléments interviennent dans la réduction : le freinage de l’évaporation
dans les horizons sous jacents du sol résultant de l’écran formé en surface
par perte d’humidité, la fermeture des stomates des feuilles qui restreint la


( tableau n* 12 )
IkTS DLATICN
- Durée :x.oyems 23 heures
Staéiox
S.AIXT -XXJIS (1)
t
L3”t 229 1QO
2.240
XKXLKXD -T 3LL (2)
202 l 223 255
2,943
CA:A3, (1)
259 267 224
3,055
TmES (1)
265 272 242
3.170
BAXBEY (3)
225 a.48 249
2,939
TAXSACOUPJDA.
(1)
2x7 2401 183
2, “01
SEFA
(4)
2. 263
I, IGUINCB@R (1)
2.467
-
-- --....
Station
c;f
- 02 1 03 ! ,c4 1 05
06 37
nz-lnéc
-“-.
--
*--.-
SAI;:T? -LOUIS (1)
60
67
76
79
68
60
57
67
64
illICFv:~~D -T C&L (2)
60
67
74
iJ2
70
57
61
55
66
DAKAX (1)
74
76
02
35
75
67
55
?C
70
THES (1)
76
El
07
85
79
69
53
30
72
BAMEEU (3)
71
75
76
79
75
62 55
7%
66
TAMBAC QUîJDA (1)
62
71
CO
78
71
53
4.4
70
61
SEFA (4)
74
75
76
79
71
55
52
68
63
ZIGUIITCW3R (1)
60
69
31
30
69 ! 44 1 32
42
56
-L 68 56
-
--
(1) 1954/59 - Métko
(2) 1967 - IZAT
(3) I%I/67 - ELAT
(4) 1966/6C-
IXAT.
. .

- 27 -
-.*u
-..=
SI
1
12
r.-m
‘-
-l
136: 2QY
.l&
259
1cc
130
359 gr,-
1% 220
112

174
1SG
268
152
222
162 \\ 2Gl
lC1

142
9 7 138

( tableau P_*I~ )
E.T.P.
dlaprès la Formule de TBORNTHWAITE
( en ci-r;. )
( Calculs de P,G SCHOCH
>
S t a t i o n
-ro
--
II
1 2
hnn&e
4
694
E4 V,5 II,5
8,3
130;6
10,6
1599 J5,7 13,8 6,5 I72,o
8,E
I6,4 64 U,I 7,8 17699
5,E
14,7 1415 12,6
9,1 133,Y
995 10,E
15j3 D,5 w,o Y,7 x77,1
798 IO,9
I5,4 x5,8 I3,7 8,o
177,9
8,7
8,:
14;3 I4,2 1297 8,9
15397
Io,7
15,C 1514 1313 877
168,O
1"2 10,5
1;ip9 1593 x3,6 Y,7 172,*1.
:0:6
15;C Y?,4 I&I IP,I 177,3
:o,5
13,E 13,6 13,8 10,7
176,6
a,4 1376 9,4
174,3
tz 12,c
I4,6 13,5
9,2
168,I
917 1099
I-,,J I3,7 fIO,
16399
-i
.(. .-tableau-nO.X.6 ->-- E,T;P. - en Cm diaprès la Formule de PRESCOTT
( Calculs de P,G SCHOCH )
-
S t a t i o n
08
09 10
II 112
?
837
9;2 ‘IIp3 12,p 14;o 129,6
ro;7 I:F,0 15,5 r9,6 I
r9,6 18,o
$8,0
198.8
YY,4 15,O
I
18,2 18,6 18,O
h,@ 24s;~
995 935 9;s LOj7
X0,7 II,8
II,2 1I,5 16;I 20,4 20~2
20,2 233>3
12,2
x8,4 I7;4
17;4 242,9
897
13,Y
I3,Y I5po
X5:0 .159,8
BAi'iBEY (3)
r1,o 1097
x9,6 x9,1 211,8
DIOURBEL (1)
19,O 18,8
21;5
ro,o
1330
10,51l 14,7
13,8
202,2
I
1994 2190
2397
12,4
IO,I, 13;'j gts
r7,I x7,5
KAOLACK (1)
9>4
17~6 I9;9 21 or4
210~4 1
TAMBACOUNDA (1 21,8 23,4
2990
10,6
f3,5
p;o 12,o I6:4
I6,4 I9,3 224;o
KOLDA (1)
I6,5 IY,o
22,o
1093 896 9;3 1097 13,o
1310 r4;9 183;O
SEFA (4)
1692 1715
21,o
821
7;4 6,6
8,4 I2,o
12;o U,9
1429 164;2
ZIGUINCHOR (1)
1414 15t7
x5,8
892
6,9
890,
994 9,6
996 13,2
1‘$4, 5
I
--
(1) 1954 à 1964 ,sauf 1960
(2) 1962 à 1964 (3) 1958 à 1963
'4 1950 8 1963
( tableau no17 )
6.T.P‘ et Pluviométrie mesurées par C. DANCETTE

-- -. _
- 30 -
diffusion de la vapeur d’eau. IL en r&sulte toutefois une dimi~~uttion de
l’activité photosynthétique qai. limite 1acroissanc.e des vr’g&taux.

L’évapotranspiratio~.&~elle présente des différences assez
sensibles selon les paramktres du cllbat, le sol et les+lantes.Elle est
influencée par le dkficit de saturation dx+l’air, la-température moyenne ,
les radiations globales, Ilagitation de l’air, la différence de température
entre l’air et le sol.Elle dépend de la couleur et de la chaleur spécifique
du sol, de son état de fiqsuration, dedla profondeur de la nappe phréatique,
de la concentration des sels solubles,.ela porosité et de la structure qui
commandent les états de l’eau et ses degrés de disponibili.té pour les
végétaux.Certains facteurs spécifiques au sujet comme la résistance à
la sécheresse, le type et 1”irmportance du systeme radiculaire, le degré
de turgescence, le stade de dCveloppcment et la quantité de matière sèche
formée interviennent également ( 9~CW?ILS,S CXXM?.X-EAU, 2&4l?A - X962: ).

Le sylviculteur cherchant à obtenir la plus grande production
possible en bois , son souci sera’de diminuer l*Êcart entre E.T.X. et
E. T, l?. Il peut difficilement
agir sur le climat, aussi devra-t-il s”efforcer
d’influencer les paPamètres qui commandent le volume de liquide mis à la
disposition des arbres, Il kliminera la concurrence des piantes herbacées
et des végétaux arbustifs parasites. Il augmentera les réserves d’eau du
sol en travaillant le terrain avant la période pluvieuse, favorisant en

même temps le développement ultérieur des racines latérales et pivotantes
des arbres qu’il introduit,

0
0
0

- 31 -
91 l
D?DICE
14’
ARJjJITE

Dz
IA.
MARTONN~
-I_-.-

.-._ -
w . - - m
De MARTCWNZ a tenté en I92.3 de répartir les climat6 6ur 3~.
globe en fonction d’un indice d’aridite A = P
dans lequel P reprC -
sente la hauteur annuelle znoycnne de6
T 4- IO
pluieo, en mm, et T la temp&rsture moyenne annwlle, en OC. Fien
que la formule semble assez paradoxale pu.isqu.e, le6 precipitatic~ns
figurank au num~~rateur,

sa valeur sera d’autant ylus Bievec .que la
otation sors humide et d’autant @us faibl.0 qx’rllc sera aride, elle fut
tzTE3 rar,id.erizeil.l popMr~ ck~ez 3.2s g43~r3,phcs. El?.62 perznil nctammsnt
de corzparer le6 zonc6 intertroui.calea
a
de6 divers continents,
Cherchant 5 acalyner 10s EU5ZCe6
locale3
du climat mkditerzx.
néen,le botaniçte EMBE3GER proposa en 932 un indice dan6 lcquol
llhumidieé est caractérisé0 pa r le no~.dx-c mtoyen de jours de pluie dc
l’ann&c ( n ) et la hauteur moyenne de6 p~écipidatkona en xxï~ ( 2 )> 12s
température6 par le6 moyenneLI 0 ea “C des maxima du mois le 21~6

chaud ( X ) et de6 minima du moi3 le $US; froid ( m ). Il ~oczit :
La formule, baske sur le fait qu’à tem+rature kgale, une &vaporation
pote&ielle annuelle plu6 importante coi’xide avec une pluo gra:x-%

amplitude ther tique,
met d’avantage en évidence le6 nuances interne6
du clinfiS que celle de De MARTCXWJZ.
GAUUBEN ( 1952 ) consid2re comme sec6 les nwi3 oh le total
des prEcipitatiwns, exprfm6 en mm, est égal ou i;if$Aaur au double. d.c s
tempGrature6, exprimres en OC. -
.
F’ortaïd en abscisse le6 nx-.c, en
ordonnée6 la hauteur das pluie s et la tcmp5rnture nr:oyeme à Z2e
éche3Je double, il cW.ent dc:x courberi, Lorsqn’e!.lo6 ,re croisent, elle6
dklimitent une poc.he d’aridité dont la mesure permet d’apprkcier
l’importance-de la 6aiwon 6kche en durée et en iizt;enr;it&.


A partir des don&e s climatalo~iqu~n de 14 station
sénépalzinec portant sur les y$riodes 1949/195C pour la $uviométrie et
de I954/19” o
33 ?OU~ les temp~rstures,
nous avotm ‘$alculE les indices dc
De i.$&:T 01 JPJZ et d’EME,c;j?ZGZX% ( tableau 11’ Inv ’
, et c onctruit les
disgramzxs okbrotherniques ( ocbkxa 3 3 5 )= TJti affecte~~t du.’ cocfficic&
100 la station la moins aride, celle dc Ziguinchar, la @mi;:z&rie des
poches d’aridité met en &videncc d’une fayon trks nette, les diSf.Srences
exictaxt ez-itre les stations continentales humides et e&chcs ainsi que

l’influence de l’océan ( tableau no lZ/3 ),
>+c?.le d’arid;té
d.2 GpaUL;SEi;I
-- -.J
5,31
122,b
2,41
142,5
1
10,Jb
111,2
ii
4, $8
12?,0
4,73
127,6
iI
3,96
129,o
10,37
113,5
‘I
i
16,14
112 ) 1
10,77
124,6
9,78
124,3
13,37
12C,2
13,94
117,9
20,29
lG7,7
!
lE,OO
103,6
23,65
103,3
41>03
103,g
1
..i
.
.
Fluvrométrle " période 1949/I95U
Ternpbratures-p6riode

X954/195C

- ‘.
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72
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3 ‘F’ .M R’?/iJ .J -AS 0 N,
P
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T ~26” 5
1 F=blOmm
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150
IGO
P
, LINGUERE
i
zoo+ T
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=28’ 0
t
p=555’mm h

T
‘2 O-0
1‘50
100
Ed?
. . - -
a5
300
P
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250
250
k- = 938 mm
203
2-w
1 gr;
15c
100
1 oi
.50
5 0
--..-- - .*
c
:

15”
_--
..__
i>
T
5oc
P
XOLCA
45c
400
T =27’ij
400
F = 1.436 n-a-r
350
350
300
300
250
250
. 200
2.00
150
150
*
1’00
1GO
50
25
J FXAy..J J A S OND

- 36 -
.
.
_-.-
_------
--.
-----

- 37 -
Le Sénégal est situé à l’emplacement d’un grand bassin
~sédimentaire qui couvrait les quatre cinquikmee du paya et se prolongeait
‘k= LMauritanie et en Guin& - Bissao. Le socle ancien n’affleure que
dans 1’Eot. Il est composk de roches appartenant surtout a la zone de3
micaschistes supérieur3 qui ont subi un 16ger mkamosphisme, On
trouve de3 cipolins , de3 schiatea OU micaachlstes, de3 quartzites et
d’ancienne3 roches basiques transformges en roche3 vertes.Des granites
nyncinématiqueo et tardicin&zatiques,
de3 granites et des diorites
postectoniquea 3e sont mi3 en place dan3 cet ensemble qui a émergé
au Précambrien ( Birrimien ) mai3 qui, soumie à l’érosion, a C%G
transform6 en p6néplaine3,

Le relief du Sénégal eat extr&me.ment plat, compris entre
2 et 50 m., 3 auf ver3 la pointe occidentale oti le3 Mamelle3 atteignent
100 m et le3 falaise3 do Thiks 70 m puis ver3 la frontikre de’la Guinde
Conakry où quelques hauteur3
accusent 400 m..
La mer occupa le Sénégal et la Mauritanie pendant le
Primaire, Il se forma un géosynclinal à l’ouest du socle prkcambrien.
Une compreseion provoqua alors la surrection d’une chatie montagneuse
metamorphique et dévers6e de l’Ouest vers ilEst , qui limite aujourd’h:-.i

le baosin sédimentaire depuis le nord de la Mauritanie jusqu’en Guinée-
Bissao, On différencie de3 formation3 subhorizontales de grès-quartzit<?$:.
de pelites, de roche3 siliceu3ea et argile-siliceuses, de calcaire3 qui
datent de l’infracambrien ; un complexe volcanique de base à tendance
acide conçtitué de rhyolites, d’andésites et de microgranites mi3 en
place au Cambrien inférieur en
même temps que des sédiments B
tillites, calcaires, jaspes, pélites ou phtanites ; de3 grè3 argileux rouge;
du Cambrien supérieur ; de3 grhs blanc3 saccharordes de I’Ordovicien.
La mer se retira jusqu’au milieu de IlEre secondaire.
Au Jurassique, elle envahit B nouveau la partie occidentale du ba3sin, y
déposant de3 calcaires, puis elle avance ver3 l’intérieur. Le3 dgpôts de
lrE3t sont peu épais et gréseux ; ceux de l’ouest sont beaucoup plus

importants et ourtout argileux. De3 sables maestritchiens s taccumulkrez?
dan3 le centre du barroin sur près de 500 m dtépisseur à la fin du crétz-:<
ils reposent sur Lc ewlc imperméable B l’Est,aur Ic juraerjique WTS
llOucot et constituent un rbsorvoir d’eau douce r&omme~~t exploité dans

le Ferlo au moyen de forages profonds,

+
b4
c,cc .F.,.
+..
SECOU bA~Qê

- 39 -
La mer occupe toujours le bassin au début du Tertiaire.
--;Au PalBocène, elle dépose sur lessables maestritchiens des calcz@res
altepsant-cwe-c4es-niveaux
marneux et gr&eux qui affleurent aujourd’hui
au S, E du lac Ta.mna et h Popenguine. Elle accumule à 1’Eocène inférieur
( Yprésien ) et à. 1’Eocéne moyen ( LutBcien ) des calcaires plus ou moins
marneux, parfois phosphatds, qu’on observe à. N’Gazobil, Bargny et

Lam-Lam et qu’on retrouve ii faible profondeur & Thi’ks, Diourbel, Gos.:as,
M’Back6) Dahra et Lingukre puis. dans la -0 du fleuve de AMatam &

Podor.
La mer se retira à l’Eoc6ne supkrieur, sauf à proximit6 de
Dakar et de Ziguinchor où subsistaient deux golfes.Les massifs anciens
furent soumis b une érosion intense dont les produits de démantklement

recouvrirent le plateau continental d’un grks argileux. Aujourd’hui le
Continental Terminal est largement représenté.- à l’affleurement dans le
Ferlo, l’est du Sine-Saloum, la .Moyenne et la Basse Casamance, une
partie du Sénégal Oriental, souvent sous une cuirasse ferrugineuse ou

sous des fortitions quaternaires,Les faciès les plus courants sont des
sables argileux rose-beige, jaunes, blancs ou bariolés dans lesquels
s’intercalent des niveaux argileux ou grkseux.Des phénomknes volcaniques
se produisirent % la même époque dans la Presqu’Ile du Cap-Vert,au

Cap Manuel et aux Iles des LMadeleines,
avec des épanchements de lavesvoi-
sineo des basaltes.
Le bassin resta émergé au Quaternaire.Des dépôts lacustres
ou alluviaux s’accumulèrent le long des fleuves et dans les dépressions ;
la mer déposa des sédiments le long de la càte septentrionale.Le volcanis-
me se manifesta à nouveau dans le Cap-Vert oh un volcan apparut aux
Mamelles, formant des basaltes et des dolorites. L’érosion éolienne, enfin,
entra&a la mise en place des dunes dans l’ouest du pays.
Les formations quaternaires son{ 6troitement liées aux sols
actuels. Elles sont trbs hétérogènes, leur diversité provenant de change-
ments climatiques &Cents et des variations du niveau de la mer :
- une cuirasse ferrugineuse, probablement villafranchienne,
s’est formée sur le continental Terminal ;
- le glacis infdrieur et le bas glacis sont surmontés de calcaires
lacustres gris -blancs, friables, renfermant de nombreux
grains de quartz, qui forment des taches plus ou moina
étendues dans le Cayor, le Djoloff et le Ferlo occidental ;
- des dunes se sont mises en place par reprise éolienne de
matkriaux alluviaux ou éluviaux. Alignées sur plusieurs

- 43 -
l;il~mè$res
de long, orignt&gs WZZ - S’TJ puis E 2.T S -
‘Y S W à i’intérieur, on les trouve depuis la vallée du
Sénégal jusquI ce& du Saloum, Elles sont Constitu&es de
grains de quartz colorés en rouge par des films ferrugineux ;

- deux transgressions marines ont Sormé des dgpôts dans les
valhées inférieures des grandes rivières aqu Zuaternaire
récent, en particuj.ier dans la basse vali.Ee du S6n6~a.l et dan?
son pseudo-d&a où on observe des terrasses sablauses
datant probablemAen~ de î*Ou.Qien ct des levkes pl.us 1imoneuEics
flandriunnes ;

-les golfes marins récemment cr.640 ont ét6 partiellement
ferm4s par deç cordons littoraux qui provoquent depuis une
sédimentation de vases et de sables. Les zones LYS plus
@levées, hors d’atteinte.des markes, sont As tannes à
efflorescences salines ; leo parties Ea:;ses, submeïgées par

la mer, sont Colonis&es par lü mangrove ;
- den dunes 6~3 sont conetyuite.6 sml6 lti?fIuence d e l*ai.lzé
en bordure du littoral, depuis le delta dz IfPXn&gal jusqu’à la
preoqu’ilc 0-u7 Cap-Yert. 3lanchea quand elles sont vives)
jaunes si elles sont demi-fi:r&.es > e?leo s’etagcnt sur 1 =Z 4 km

et ricanent chevaucher les dunes rouTesI empGchant y.’ ~COI.&: /=
ment des eaux, donnant naissance B des d5preaaicns hTurni=iesI

les Niayes.
0
0
0

C%APIT%E
TRQIS IE iaE
-
---
------
--

L’inventaire des sols du Inégal réalisé par 1’ORSTOM.
montre que 7 classes sur .IO sont représent&s.Elles se répartissent en
16 groupes, eux mêmes ventilés en 53 familles.Leur ri*partïtion géogra-
ph.ique met en évidence l’action prdpondérante du climat et de la. vkgétation,
avec quelque*0 variations diies 3, la nature du matQriau originel, au drainage?

B des irL£lruences
anciennes ou Fkfvorses, Pour étudier les sols, nous suivron-
donc un schéma comparable & celui qui sera employé pour la vége”taticn
forestikre.

Les solo tropicaux dominent. Qn lea distingue *des a.utres sols
steppiques par une teneur en mati$re organique Seaucoap plus faible
résultant d’une minéralisation #us pouss&e, par des acc~znu&tions de
calcium très faibles ou nulles, par une individua.l%ation du fer, On les
divise d*apr&s la morphologie de leur profil et leur couleur en sois bruns
et en sols brunArw~~ge,i,es presr?iars s~Pt,entierr~ depuis la vai’.%e & S&I+?@
jusqu’à iliaoyète 350 mm donc sur le secteur sahélo-saharien ; les seconqs
descendent approximativement jusqu’ct itisoyète
602 -mm, limite sud dl;
domaine sahélien, Les sols brun-ro?lge sont plus nrof0nd.s et plus pauvres

en. ma.t?kre org~~nique que lw F&I bruns f ils ysr6se_rltent u.n horizon d‘e
SUT~‘ELC~ humifère t.i’ui:.? Lpaiaseur j.:~:~~~~~~me de [je !jil in g?l<.,? ~2 ho:rin~~:-: SOUL~-.

jacent roux, coloré par les oxydes de fer qui enrobent les grains ie qurzrtz
d! une mine e pellicule a
. . .
La vall6e du Skn&gzl constitue un milieu B part pouvant
at%eindLre 2 5 1~iY.t de largeur en amont dc. S3a gana,
76 km dans le pieudo-de?:- I.
Les sols hydromorphes repr&oentent l*élkmi-nt ~.!ncip=tl, &TAY~,.@..~J+J (~96~)
les classe en trois type3 entre Bakel et Richard-Toll : le3 sol*r 0. tai:bar; :?t
concretions formés sur les liinons sableux des levdes qui bordent le ?loc.ve
et ses bras-morts et qui sont submergées moins d’un mois pa.r an ; les
II tir l1 de couleur fonc4e et de structure massive qui çe sont développés s’c:?

les terrains argileux des cuvettes inond&es 30 à 120 jours ; !e.s g1ey qui
sont localisés autou.r de certaines mares temporaires ou perman.erAez dans
lenqucls le fer, r éduit a 11 6tat ferreux, donne des teintes gris-b&& ûu
profil,Il distingue dans
le pseudo-delta des s?&ontschaksvifs lorsque les
remontées de sel sont visiblea en surfa.ce et des cripto-solontchaks sans

effloreccence’saline.
Le sel est incorporé aux sédiments argileux ou sablo-
argileux.D’origine résiduelle, provenant d’une période lagunaire r&ente
ou apporté par les eaux marines qui remontent dans le bief infgrieur au
cours de la saison sèche, le sel évolue en cycle fermé 3 l’intérieur.du
profil.


Nous classons également dans le domaine fr>rnder ça?-tAli.w+
la bande de dunes fix6ea, plus ou moins émoussées, couvertes de sols
ferrugineux non lessivés du typ ++ dior ++ entre lesquelles on trouve des
.
dépressions allongées périodiquement inondées par les fluctuations de ia
nappe phréatique d’eau douce, sur lesq+~el.les se sont form6s des sols
hydromorphes ou halomorphes.
Les sdo ferrugineux représentent le p6doclimax,Le fer et le
manganèse, bien individualisés , sont très mobiles mais l’alumine
demeure combinée. Les p6dologueo les divisent en deux groupes djaprès
le c0mportement des argiles. L,es particules argileuses sont stables dans
le3 sols non lessivés ; elles sont au contraire entraînèes en profondeur
dans les sols lessives, constituant un horizon plus ou moins colmaté qui
joue un r&Le important dans l+immobilisation des oxydes de fer et de
mangane se.
Les sols ferrugineux non lessivés Caractérisent le secteur
soudano-sshélien oti ils occupent de grandes Burfaces, 0n les désiglx SOI:P,
leur nom vernaculaire ++ dior ++. On les rencontre sur l’erg préouIj<en don:
le modelé a été fortement émoussé et dont le substratum est tr’ûs permé>;-
ble, Lorsqu+ils sont dégradés, l’horizon de profondeur, plus fortement
teinté par le fer,devient affleurant et ils prennent une coloration rouge,
Les particules argileuse s ayant été entraMes en profondeur dans les
dépressions sans drainage et sur les roches mèreu marna-caicaires,ils
se transforment alors en sols hydromorphes bruns à engorgement partie;.*
durs et compacts en saison s?xhe, qu’on appelle ++ deck ++*On trouve
6galement des sols dior sur les sables ramaniés du Continental Termina!
et sur les colluvions sablo-argileuses des dépressions de l’ancienne
cuirasse ferrugineuse démantelie du.massif gréseux. de WDiass,
Les précipitations augmentant au sud du 14’ paraU%+, on
passe progressivement aux sols ferrugineux lessivés dont le degré d’évo-
lution varie en fonction de la lithographie du substratum, de la nature de-i
colluvions, des formes et de la jeunesse du modelé,Ces sols qui caracté.C
risent le secteur soudano-guinéen sont pauvres en matiere organique et
présentent un horizon de surface de teinte claire d’oh leur nom de
” sols beiges ++.Le lessivage a entrahé l’argile vers l’horizon OS70 m
et provoque une migration plus poussée du fer qui s+accumule en taches
et en concr.essio.ns.pouvant devenir jointives et former un niveau continu,
_ c .--

BONFILS e t 81%4XXEAU ( 1956 ) 1’
clvir;cd .é~alement lea
cols sa143 du paeudo-delta cox.r~~m au Siï,,. et au Saloux en hyperço.-
lantchacl-,, ou tannes vifs, et en oolontchûk, ou tames herbus, Ces
der:ziers 6tarrt 1éSèrement deooal6cy grike à la percolatioti des.caux
de pluie.
En Moyenrre et C:I Baace Casarnancc,
sous une pl~uviom.éC;-i.
nup6rieure à 1200 mm, m trouve de? sols fcrralitiqueo, col~r6s en
rouge par une r+artition CPiforiXx? des Oxydes de iC?
F
5:.-i saturent en
surface kx kaolinite. ~*augmciltation des teneur3 eï1 argile est p~o~r?- -1..
sive et ils soilt plus meubles et plu3 profor,ds que les 301s beige3,
M!X+IEZN ( 1965 ) le3 clasoe dam le cous-groupe des 301s fa.ible~e~..i.
fcrralitiques . Il pr2cise qu’il s’agit de sol3 typiquement forestiers
qui peuvent se degrader très vite aprks d6frichczzent 3i le3 rnCthoder
Culturales ne sont pas adaptc’es a-1L =$Ecu pédoS6rAtique. ‘-leur rz”par?I..
tioa dépend e ssentielleme~lt de facteurs ^Tnor~hoclir-biques, Il: oxt
ét6 r’laborgs au cour3 d’une pEriode plus hunaide que l*actue& et OC~:
tendame 2~ évoluer ver3 les sols ferrugineux.
---.- -
~-
--
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*:*:..:-:-”l *:*
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0;”


Seconde Fartie
ChaTitre
Preziie~-
;
.
LE DOMAINE S.%~lUXZN *.....*..*..........*..
50
1, La. Vallée dp Xeuvo
5 3
5 4
2. le FS exxlo-DB&.
2 1 Le Coda< 1ittoza1 .,‘e*“*......*.*.....
5 5
2 2 La.~~an~rpve . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
5 5
23 Les Gtan+s dépressiorc‘b.s* . . . . . . . . . . . . . .
56
24 Les Pl+n~s basses . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
5 6
25 Les Ikmee et les pi&monts dunaires. . . . . .
5-l
24 La Cuira3se fossile enfouie . . . . . . . . . . . . .
58
3. Les Niayep . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
5 9
4. Le District occikntal du Domaine Sshélien, . ., .
4 1
5, Le Nord de la Zone Sylvo-Pastora.le. . . . . . ..a*.
6 3
Chapitre
-S e c o n d
-II_
\\
LESO’TJDANTEN
DOXAINEI_I- .--)wI-rru , l . . . , l . l , . . . . 1. * . . . . .
1. Le Secteur Soudano-sah&ien
’ ‘il Les massifs forestiers du district occidental
69
J2 Le Bassin de l’arachide.. *. . . , . , . , . , . . . it
7 1
1 3 Les Terree nmves.. . . . . . , . . . . . I . . . . . . .
7 3
14 Les Terres salées du Sine-Suloxm.. . . . , .
7 7
2. Le Secteur Soudano..Guinéen
.,...*......*.....
. Chapitre TroisZBrne
.-c
L E DOXAJ,NE GUIXl$JZN ..,..r..**....b,.......*
51
..-s
~IBLIOGXAPHI~ . . . . . . . ...*.).............“...*..*.**..

-
0
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l *

..- I
._
*’ .’
r m

Le peuplement forestier est une formî5on ouverte, tr?s
diffuse, avec de larges espacements entre Ien arbrc:.il se ccm?o~a-:
d’une quarantaine

d’esp$cas sou,vent 6pineuses, au fe:LiIls;;e .rk2-2.L: ou
caduc , au port rabwzri ou à la cihe halée en prz~~?l T Vertaines
essences sont prOprcs

à la zone comme Ac::.23 nine~aL, Ba7.;5.!nfz.
rufesceïw, Lannea humi&.Drautrcs Ù&CS~Q
1. s ,,,er.i: Iar~eme:It fe domaine
‘vers le nord tel Acacia Raddjsna, Br?lanites ae::~~72+Zaca,
Lt, ,
cP.:.otro~~i~
procera$ Capparis decidua, Cascia obov&a, Combretum acclsatum,
Salvadors peruica,D’autres enfin descendent nerf le sud comme Acacia
stenocarpa, Balanites acgyptiaca, Boscia scn2~alz~!.s, Ca-?.:,37 fari-
noca, C ornmiphors africana, Xuphorbia bCL7,S~--,-._S~rri, S-:o-:~lr- bicûl~r,
Guiera senegaiensis. Inversement, in rencofitzu &.lnc 19 cJ31ïp.;..;e
sahélien des espèces soudaniennes comme Acacia al!;i2.a,k.Zansonia
digitata,Anogeissus ieîocarpus, Bombax cor~tatu-m,
3OrT24EiT.S Xcf:liO-
pium, G&is integrifolia, C0mbretu.m EUiotii, z17ospyroo mcsp~Ti.for-
mis, Lannea acida, Mytragira inermis, Frn~ar?ir:

. _
af-:;Cana
, ,
> Pt~?rx;7 -?pu~
erinaceus, Sclerocarya Birrea, Sterculia seti~er?., Tamarinduf, indka.
Les arbres sah6liens~. adaptf’s pour r6ristcr 3 %a ?ongue
saison sèche et à l’extr$me siccité de l’c.5, arr2en.t ou tout au moins
.
ralentissent considérablement leur activil6 pendant 1.a p$r;oz’.o la plus
chaude. I1.s sont capables bgalement d’ut-‘irz*
LI ,I, 1. au mieux les f.:ibS.es
précipitations grâce à leur système racinaire qui s’étend loin en yro-
fondeur et surtout aux racines tragantes très développSes,qu.i ccUec-
tent le maximum d’eau après les averses.Les arbre? adultes se
défendent aussi bien qu’il est possibld-2 SOUS un tel climat e%, en gX&ral,
ils rejettent vigoureusement de souche. imar crAre, la ré~~~:.3.1éx~tion est

souvent compromise, malgré l’abondance de la frucsti5rstZ;:~n ct la
pre’sence de nombreux semis les années norma~oment arrc,nEea. Dans
le nord du domaine, seules des chutes de pluies e~ccptionneiios pcr-
mettent la germination et le d&eloppement des plants.


- 53 -
Les biogéographes divisent le domaine en deux secte~r~,l’an
*sahélo-sahQrien, l’autre .sahélo-soudanien, séperks par l’isoy&te
400 mm ou par Gne ligne joignant les stations où le nombre annuel de
jours de pluie est voisin de 25, Cette fronti’ere qui, au Sén&gal, va de
Cascas sur le fleuve’a N’di&bkne sur la côte, correspond sensiblement

à la limite septentrionale de l’aire de Combretum glut~osum et au
maximum $le la descente vers le sud de Capparis decidua, Leptalenia
Spartium,Maerua decidua, Nous scinderons le domaine forestier sahé-

lien sénégalais en cinq districts, Le prelnier, marqué par la présence ’
d’un cours d’eau, constitue la val.liSe du fleuve. Le second, conditionne
par le substratum, est limit6 au poeudo-delta du fleuve, Le troiaièrne
résvulte de la proximitQ de l*oc6an qui modifie les conditions climatiques
de la réSion des Niayes.Le quatrième qui couvre la partie occi.dentale
dU domaine reprQsente lraboutinn,ement

de l’occupation humaine sur le
paysage. Le dernier, plus proche du milieu primitif tel que nous l’avons
defini, forme la zone sylvo-pastorale,
Dès son entrée au SBn&Sal, le fleuve présente l’aspect d’un
cours d’eau sénile marque par u3e pente de l’ordre de i o/oo et par des
méandres compliqués. Une coupe de la vallée dans le tronson situe entre

Matam et Dagana. met en évidence deux zones, l’une soumise 3 la crue,
le If Qua10 If, l’autre au pied de laquelle les eaux-slarr&ent, le l1 Diéri I’*
L* ensemble n’excède pas 2 O km d.e,lasgeur.

1 1 L E OUALO
Le l1 Cualo II comprend trois milieux : le lt falot 11$ berge du
lit mineur couronné par une strate d’Acacia scorpioides, vas+%&
pubescens, d’où émerge par place Acacia sieberiana ; les l’ holl.r;ldès::
dépression s plus ou moins vastes selon les biefs, inondées plusieurs
mois par
an, où le Gonakié constitue un pseudo climax ; les I* fondés lt,
terres hautes exceptionnelle/%%&ergées, sur lesquels Acacia scorpi-

oides tend B disparafire au profit d’Acacia stenocarpa, Ealanitcs aegyp-
tiaca, Bauhinia rufescens et Ziziphus mucronata.
Il y a deux sikcles,
les Sonakiés occupaient tout le ‘*, Orra10 “.
ADANSCN ( 1750 ) note clans son journal qu’il chassait ” dans une terre
déserte qui n’avait jamais été défrichge, toute couverte de bois aussi
anciens que le pays et dont 1’Epaisseur seule,indépendamment des bêtes
féroces qui s’y retirent aurait dû inspirer de la frayeur ” . Aujourd’hui,

--
---
- ~-
.-_l_l-

,.
,
,//” - 54 -
/
/
/
le miPieu e’st’p-r esqu0--ti;&iten~-~~
z LL lr occupé par les cu.ltivateurs et il ne
subai+ dé lia for& que 27.293 2;a de boisements d’-4cacia scospio.ideu
-cl.z~osds et réparti3 en 26 p6rim;trcs. Lca I1 pal&9 il ozt 36 convertio
~r-~jarclix3 qui pr oduic ent mareu, ;ziébér; et citrouillcn, Les ‘l ~OXI~S ”
‘sont Lmio en culture pendant la saison des pluies. Borassuo xethio~ium
atteint dans le Oualo la linSte oepte;alrionalc de oo:1 aire à *ûoumel et i:i
Dolol, deux petites r6noraie s d’une superficie totalo de 363 Ea.
Si le cours du fleuve subit des modifications B la suite de
la construction dea barragea projet6s et si les crues sont étalées dans
le temps, il est vraisocmblablc que certains peuplements de gonaki6s
dis?arsitront, Il est par colatre possible qu*cn protegcant certaines
zones on p&ase favoriser la rGgCn6ration n~turellc de l’Acacia ocor-
pioiden et reconstituer d’autren boisements.
D a p a r t e m e n t
I-Jo-mbr e ’
Superficie ( ha )
A-
.A-----
i?Latam
qodor
. .
GaZana
1 2 L E DIERI
Repr és enté,;par l,,
-c terres hautes dulit majeur et surtout
par le rebord du Fer10 > le li DiBri ” est formé de sois légers, souvent
d’origine dunaire, qui. pcrtent une végQtation identique à cel?e qu’on
observe en dehors de la vallée, dans des conditions édaphiques ccmra.-
rables.Acacia Raddiana et Acacia senegal sont les essences dominant:.?.
associées à Balanites aegyptiaca et CL Bauhinia rufescens, accomFzgn6..:r.
par Acacia stenocarpa et Commiphora africana. Cette fcrst épineuse
était trks dense il y a quel’ques décennies et TROCHAIN ( 1943 )
rapporte que Faidherbe devait la faire éclaircir au sabre dEabattis
.
pour pouvoir progresser.Lescultures d’hivernage ont maintenant
remplacé partout le peuplement forestier dont il ne subsiste que
quelques arbres témoins, prot&és par les paysans pour leur ombrage.
On note toutefois Ilapparition récente d’Acaciaalbi&% , espèce antropo-
phile qui cuit les cultivateurs . Le taux de la couverture arborée ne
dépasse gu.ère 2%, sauf dans six massifs classés couvrant au total
17.C68 ha.

Le pseudo -delta du fleuve .S.éné G a1 conqtit77.e nq
..a- En”rf”.x:,:.g~
géographique qui s’étend depuis’ lkmbo uchure jusc,u’à. la ha-u%cur de
Richard.-Toll sur environ 400,000 ha.. Il s’est fwmé au c,l:atzrnaire
récent ‘a la suite de deux transgrc .asions marinzs
* 9
.
* ,:
qu1 A~erm?.~e-nz .!. acru-
rnulation de dépots sableux et li-mooeux, La flore y est Seauctuti plus
._
sous la. dbpendance du cubstratum que du
sah&o-sah.azi.en,
ClhJat

lBgèremcï3t a++
,,énué par la gwoximité de l!océan, aussi est-il possible
d’individualiser six m,ifiaux.
PTous les decrirons d’ur,s fason as$e5; prscirse car, le
Gouvernement apan; d&:idrr” ln mise en valeur aer;ccle drttile partie du
Delta, les Eaux et For&ts étudient les possibilités d’afforestaticn d.?
4.000 ha. pour aaonrer.i’aFFravi=;io~errlent en comburttibl2

des ~-~~,y-cana
qui s’installeront B proximité des rizi&res.Le pen~lcment fwestier de
la zone est en efiet incagable de subvezk aux besoino des nouve’iles

populations, Initialement très clairsem6 et même souvent absent dan2
les parties basses p&riodiquement inondées, il a et6 en outre ~urexp:c?: ‘.
té pour le ravitaillement de LtagglomEration

ssint-louiEienne, En deh~:-:~
d’une réserve partielle d’avifaune e% d’une minuscule Réserve ‘PJaéureiL.:
int +rale, il n’existe q,ue deux rn” Q 0

ti,,ifs cla5.36s et tlil p&it pcu~lement
de gomkié 3, soit 4,680 ha,
La L#angue üe Barbarie, ‘esde de sable 5solant ie .fleuve rk
ifocéan dans la derniEre partie de Bon cours, rkoulte de i’ac:ion
combike de l!alizé, des la-mes du nord-ouest et du courant d.-z Canari: r
Ce milieu q.ui prksente l’aspect d’une flènhr 03‘iz&znnrdmcswl ne 1Sp;:f;;:...
guère quelques centaines de mètre s de largeur, Il est form6 de i”ltings
vives, p’lus ou moins entaillé 1~r l*&rosion, dont la vé~kt%.t?,on ;.:bo:-6::
est nulle.Il est possible de le reboiser avec Casuarina eç;uiseSZ!.-Xs

en
arrosant les plants pendant la pren3iÊrc saison sèche et e-3 prenant des
~récautiOiU3 contre Ii’enoablement. Nous trouvons la les pzemi>reo
plantations de rnqenne importance réalis U -

~PS erï Xlao an SBnéLpd., El.le6
se justifient par leur r81e de protection, eUos n.e prksentcnt pas
d’intérêt sur le plan économi.q3e car letlr coût de r&!i,Sation est SU~&-
rieur à la valeur du mR.fP-Gq
,.sA...r.bu boit: qu’on peut en rctir2,
La mangroce occupe quelques dizaines d’hectares entre
1.’ embouchure et 22 Int-I.0ui.4 0-j. r’..f
.& =rid 2ttuin.t la limite ae~$entriorale de
son-aire actuel3.e en Ai*+ue car les !.ambesux, signalés en 19% à la.


Rizo.phora race:-aosaP assez rare, existe le long deo berges
convexes régulièrement atteintes par ta rfiarée, Avicennia nitida,
beaucoup plus abondant, se développe sur des terrains alternativemel
immerzéa et exondés. Lfintér& économique de ces formations demeure
très limité. Il devrait être. 2oeoible d’en convertir certaines portions CI
peupler-&Qents de Xelaleuca leucadendron prcducteur de combustible en
edifiant, un système de digue s pouï corbdler ‘la su’omeï~ion et favloriscw
le dcca’aknent d.u 3&,
2 3 _ &ES GXAl!3DES I?XPLZESSXON~
:, Quand 0x1 remonte Le neuve, cm trouve spres la mangrove
de grandes dépressions inondVeo pondant 1*es trois qr?arts C?e l’anné2,Ce
sont les cuvettes du Djedeuac, du Djcuss et du ~jou.4 ‘a l’ouekt, du
Bonndoum et de Kassac au centre, du N’DiaEl & l’est. Les rivieres, les
CJXl.ELU&
le; mares sont ilombreux dans ce milieu c5ui est Te domaine
.-de la prairie marécagewe, Lea ar3rec fcct totsl.ame:li; d&faut, Ics ârbu,..
tes oont rares. On ne rencontre guère que Tamarix oe:~egalensiz suy
les bourreiets de berges.
’ Les grandes dk pressions de L’ouest et du centre deivent
être transformées en rizières ; elles n’entrent donc gas dans le chamy
d’action Qventuel des forestiera, p
,e1l.e du WDiaCS1, asséchée depuis son
isolement du Lac de Guiero à la suite des travaux d’aménagement du
casier riz@& de Richard-Tol.l I semble difficilement reboinable.
.Y’
Le niveau moyen dL.-1 Delta s+élève dans la partie ES~.,-+~II
inondable ou faiblement submergée pendant quelques jours aprks chaque
pluie, cette zone au relief peu accusé est parsemi,,
& mares
~
temqorair*?:;
qui sfanastomosen t souvent entre elles à la faveur de nombreux marigo! “.
Le sol argileux à ssblo-argileux; compact, battant et imperméable, pari :,..
une maigre strate arborke dans laquelle Dalanitcr; aegyptiaca domine
associé parfois à Salvadora persica et à Acacia seyal., presque ,toujours
‘a Z’amarix senegalen~isr~~C% x~~.~ontre dans les c.uvetteo une &appe
--.-, .~
-_<__ -. _

- 57 -
claire B Acacia srnrpi~&~es da:lt la VariEté astringene, la plris
xé r csphilc * 0Cccpe la frange eX*&rj.p7yyp alnr8 que iü vCLri&é puiXSct225
qui resiate biezl ‘a la Gubmer ~icfr s’avance jusqu’au centre, Sur les
&m.rrelet~ de berges, le sol est cal&, sec, sableux fi;1 & ~~r~il~-sable~..~~~

et seul Tamarix senegalensis parvient à se de’veloppcr en as R ocL& 0’1 >
parfois,
avec ?arl<e3oonia aculeata, exotique subGpontan6 do--t les
grainec o:lt kt& apportoes par 1eG eaw, à partir des jardks d.e i,icharrS.-
TO13 ou de Zodor. ?ar contre, sur certaiaes portions du lit ::Z!.jeur,
sba:ldoz&ea et non inondées, oh le oo1 n’est pas chl0~nr6, o:?. trowe
une forêt clair8, parfois dense, conn>renant Acacia cieberiaz:a,Acacirz.
albida, Acacia scorpioides, var,aGtringens,
Acacia Geyal., 3auhinia
rufescenr;, Sa.lvadora psr 5iG3 et 8o’.rto?:t Pros opis jSiflo*a, exctique
subnpol_eané ) prcpgé par le bdtail, JC lwuplement s r: -&:3uit 0 OypJisxt
à un Gimplz cordon ri$cole & la limite dea hautes ea.22:.

. ,
.Lea seules zones ea r~~icr~-relief sur les pl.ai;:es b~~~~P
-*IJY d.-J
sont caxA%t71éeo par les terrasses et lec manteaux Gableux d’apport.
Leur v6g&tation er;t différente ,relon qu.e le terrain est sal6 d&G la
surface, deaoalé sur leo pren2icr 6 ce?timètrea oi: rer,o-.vert d’une
couche de sable, Lorsque le0 ho&020 Gupcrficiel ç ::II@ s02.t -as cM~3-rtr -
ré3,

03 rc:-,co~:~t~e Acacia GcorpioideG, VS*~*. autri=gem , Sajmz,L-L;cs .
-
aegyptiaca et FroaopiG juliflora, les arbres 6fas&;.i.&ol~s lsar pieds
ou par bouquets au milieu d’une strate hcrbackc continue et bic:?
fournie. ;&and la salanité croik, seule Salsola baryooma, helophyte
excluoive, demeure capable de former use Gteppe c?.?ffruteGcente,

Au-delà de I5 o/oo àe Na .Cl, le terrain devient dknudé,
Les cuvettes préGc?iltaEt seules une wicBtif3?l1 pctur la ricicri.-
ture ou les cultures maraichères, on avait pensé que leo r&rimktres
de reboisement du Delta pourraient être implantés da+ls les pla.!.nes
basses, L’exI&itati.on aurait 8t6 d’autant plus aisde que les villages
seront installés dans ce rn,ilieu.Crest donc su~ ce type’ de terrain, 3
proximité de Xoss-BBthio, que le C,T,F,T. a effectué des intrcdwc.-

tiens dl@ucalyptus en 1965 et en I966,LlS-étérogBnéité des Gole, en
particulier leur teneur en chlorures qui varie dans dee proportions
considkrables à diatances trèG réduites, laisse peu d’espoir de
trouver des parcelles suffisamment étendues pour justifier un inves-
tissement assez coûteux,

Les formations dunaires du Delta s’individualisent d’ouest
en e.st en trois groupes marquéa par un modelé et de.3 caractéristiq.ue-
édaphiques propres à chacune drelles. Les dunes prélittorales ont un
relief peu accusé et un horizon de surface trks fluide ; ce sont des SO:~.Y


ocres peu évoluCs, peu.pl46 d’Acacia srorpioides, var.n~tringekis,
m$lés à des touffes d’zuphorbia balsamifera zachitiqz.es avec, par
place, des fourrés de Salvadora persica sur des tacks de soi hrui~
hcxxifkre, Viennent ensuite les cordons dunaires, oriext&s en g6nér&
NI2WJ, formés d’éléments perméables, pauvres cil- matikrc,
or ga2ique. Euphorbia balsamifera, Salvadora ?erz;ica, Grex4a tei:a:T,
Cadaba farinosa, Combretum aculeatum et Conxmiphora africana
occuped le sommet en fourrés denses ; Acacia senegal est dominax
sur les pentes, associ8 ‘a Cummiphora africana, Acacia scorpioides.
var. astringkns, et, par endroit, à Boscia senegalensis.Acacia seyo.?
aFFara% en bas de dkciivit 6. Lea dunes continentales se trouvent da.x
la Fartie ce:ltrale du Delta, au sud de la route de Sai.~t-Z..~xis B
Aichard-ToX, EUes ont un relief txbulaire faiblement o~dul.6, un sol
bien fi& en surface, trkn ;xrméable , du type
.
ocre 071 lit:î.och~om~!.
FI7 l.--
. ..J<...LO soit couvertes dlu.ne stl-a te arbw3tive claire et bien rép3:rtic
d’Acacia Raddiana q”‘a.cco~~~~~“g”ent
Ba2anites aegyp’tiaca, ,CPclerocaTz+
Birrea, A c a c i a .seyal, Bauhiria rufescens,
parfois C ombretum
-gl.utinosum, rarement Adansonia digitata.
La vég&a.ti~~ des piémonts et des zones d’ô7
,+n&i.gc sitUEf;g
à la base des dunes varie avec l’épaisseur du sol. et son coefficient
de drainage. On trouve 1sartou.t Euphorbia balsamifera et Balanites
aegy$iaca ; ea ammt, Acacia 3,addiana domine, au centre, Acacia
neixegal et Co-mmiphor% africana apparaissent, en aval, on retrouve
Acacia zhsrr@oides, vari aatringcns a Parfois ?en piémcnts. en.cadre& -e
les dépressions, inondées pendant la sniso~-d;ea&!.uie~ et colonisees
p a r Xitra.gyna inermis.
Ces formations; peuvent sans difficulté être rkservGes
aux reboisements car le milieu ne présente qu’un intérêt des plus
limité pour llagriculturc en raison de la faiblesse et de !‘irrGgrTaritG
de la pluviométrie , Les rares arbres planté3 par les villageois V.X !L:
zone d’éendage proche du LamTssr se développent correctnmcnt,
Ontrouve Az.sdk-achtn indica en bordure de route, quelqueo Casua-
rina cquiseéifalia et Khaya senegalensis dans les champs 2 ujl bouqw1:
de 50 .Tucalyptua camaldule I.-
i 1f2.s mis en $ace en 1136 par le Servi~e
forestier.C’est donc dans ce secteur, en particulier sur les pentes
des dunes conticentales et surtout sur les pi6rnonts que des plantati~:~.r:
d’espkes nusce,@ibles de fournir du combustible ont le plua de &an.~;~:
de réussir.
Au nord-est du Delta, entre la cuvette du PI’Diael et le 1: _.
de Guiers, un plateau au relief -eu accusé, for-m&. decilluvions
- ..--.-.-_


- 60 -
l’action des alizes qui atténuent le déficit hygrom&trique et
abaissent la temx?&&,ure-duT%nt
la saison sèche. Indé~5:cdammcnt
d’Elaeis ~eanj:T,~T-r~nc.o1CLt,Te.d!autres espbces ori.>inaires
~$w-&f&s tropop?Gea ou des b~~Xes...G~~s..f7euvr _ s du doma2ne guin.&:n
con?me Anthostema ~ene~sierse, I?at:ium gukeewe, Eke’bergia ses..
galcnsis, Landolphla hr?udoloS, Syzy$um guincense, ‘Yre:lra
guineensis, Voacauga africana T
1 229, contrairc,ment au Palïnier 5
Huile, ces arbres qui representent sans d.oute des ve&&es d’un.e
flore hygrophile mdridion~le qui a’6tendait au p~-léal~~~q~~~~~~.~~1-il..
beaucoup plus vers 1 e nwd qu’actuellement, n’existent jamaj 8 à l!&t7.t
de peuplement ( TR~XHkIK - 1940 ).Ge sont d.ee individus iso?.En,
kpars, non pr6sents dans chhcune des dépressions.
La culture des primeurs,dcs agrumes et des fraie??s est
possible dans les Niayes de jaw~ier B mai, kpcque OU ces den=Ges
sont rares en Europe, et la proximit6 de l’nriroport d’L: Ikkar-.fc!l
permettra d’assurer des débouchés à la production dks que les
circuits commerciaux seront ~~66s. Il est donc vraissembh:>1e
qu’au cours des di>: prochaines annéés la contrée sera com$è::e-mez-‘.
transformée et que de nouvelles colle& &Gti rurales s’irn~l~~tarcn
Le succès de l’entreprise demeure tou:refois li6 5 la conservation
des sols, en particulier à la protection des dunes, car l’harmattan
et ltalizé se combattent au niveau de 3a chie et, ~CG! q;:c le second.
faiblit, le premier se rabat et provcc;~e des tourbillon 5 ~q:.l’
6
(-,l;**yL:;”
l
ned une érosion kolienne intense. Qn peut dGj2 con3tr.+kr ‘23s r.kln;-
J,
m2nes de d6gradation en plusieurs endroits, surtc-;” sur 1%: fl-or,t de.:
dases du Dnnkerqvi-2xn
qui si~+$Iombent les C~JV~:~CB a vwaSt>n
maraichère,Le p r o c e s s u s e s t irréversible e t , quels que s o i e n t
les mcyens techniques et financiers qu’on mettrait en caeuvre uTté-
rieurcment,une fois l’étroit chapelet de dépressions enfoui sous les;
sables, il deviendrait impossible de le récupérer,
Les déboisements effectués par les bûcherons entre le 13~.
Tamna et M’Boro pour obtenir du comuustibie, le passsg:? ~I?X
mêmes endroits des troupeaux entre la bande littorale qui eert de
p$turage et la zone basse où le b&ail vient s’abreUver,l’1?16inkr~.til7;~
des Palmiers à Huile et. du sous-bois par les paysans peur Xac3.1.itcr
les defrichements, la culture de l’arachide sur les dunes rouges qu.;
bon ou mal an, rapporte à. peine plus que le poids de semence, ont
provoq& l’envahissement de plusieurs niayes I?ar le sable et -me
sensible djminxtion Ues surfaces agricoles dans les autres. C’est
pourquoi 82,700 ha ont ét6 classés en T957 en F6rimbtre de Re~izu-
rati->n pour limltar la dégrada,tion des sols et une petite cuvette de
2 0 ha, Noflaye , a été 6rigée en RGnerve botanique pour tc,nter de
garder un spécimen de la végétation primitive.

- 61 -
L a v o c a t i o n d e s dépresaion5 p e u r 13 p~-(w?:lcticjrr dvs ’
priFneurs et des agrume û cd roi..u~inUe llSLi:3 totitc3 exploiiatjon
forestière à. caractère CO~~i~i~~e~~i~l est prOhi.bSe, toute cu3ttzrc dr
cérsale ou d’arachide sur des terrains ‘suoccptibles d’&rosi.on
dcxneure soumise à l’accord prgslabl e des Eaux & Forêts. En fait,
la végétation arborée et arbustive continue à Ctrc pr@lev&e et
vendue comme combustible ou, pour les essence5 guin6cnzes,
comme nxatière première pour la sculpture du boi5.11 en résulte
qu’en plusieurs endroits, les dunes jaune5 semi-fixéeS sont
reprises par le Veizt et basculent dans les cuvettes,
Située entre la limite nord de l’aire de la culture de
l’arachide et l’isohy&te 600 mm, la partie occidentale du domZii?S:
sahklicn comprend !‘oucot et le nord du Csyor ainsi que ia portio-
septentrionale du Djolof. Les effets du climclt, d’une occupation
humaine ancienne et relativement dense, de la culixre exten.sive
de l’arachide se sont conjusks sur des sols perméables, meuble5
et fragiles pour modeler la vkgétation du district.
Pour la dkcrire nous citerons PELISSIER. ( I966 )
” Il ne oubsiste de la for29 Esche opontané e c,ue des ^cdLnoins tr:2s
ciairsemgs : acacia sqwlettiques, Z’icua boursoufflG5 et feuilln5,

- 62 -

- 63 -

- 64 -
abandonna une centaine d’hommes: morts de soif, avant 2;attei.ndrc
2.1 s’avkra rapidement iMispenssDfe de ;mettre en place
un disFositl.f de protectirri des p&ura(-;es contre 1 es incendies car la,
presencc d z carnpc?rn~nt3 en saison sèche r~ntrafha une intensiii~:r;tic::
. des feux de ‘orcusae ,si C$l d6pmlG.e les procos-verba~~ rédigés
par les agents forestiers, on constate quo l’action de I’hom-a-i@, ea
négligeance, son 6goiSn?e,
sa. volanté de nuire .‘1. autrui, sont presque
toujours S. liorig+.ne des incen dies, Beaucoup pîrtent d’un foyer
allum6 perdant la nuit nar un voyageur qui lève con campement
A
3 aAns
étouffer ?eo cendres ; cxrtains~nt is zi’.s d’un arbre incendié par un
ramasseur de miel ou de lab2urre enflammée projietée Iar un fusil
de traite ; d’autres sent tiXum~s sciemment par des ohassenrs qui
recherchent un gibier ou par des pa3tp,*~rs qui espèrent obtenir u n
regain de p%urage ; parfois, éga?ement, les codits entre nonsfA.2~
au syjet de l’.appropr jation sai8onniOre d’un peu$ement de goïzun,ie;2
ou d’une zone do pazage sont r&glés en me%mt le feu Zi la for$t,
La végétation foresti&re, consiitdc cn granAc partie de
1égumAneuses
, pr6sentcun intdr& capital pour 1’6levage extenslî du
b&ail. Les Iégurnineuses hsrbackes, fourrage le plus alibile, sont en
effet rares dans les rggions tropicales auEsi.,.tra~i~.onns~ement les
éleveurs y suppléent en laissant le6 ani-maux brouter les arbustes
ou en kmondant les arbres, 480,000 hz ont été classés entre 1946 ct
IV56 ; il3 sont réservés aux pasteurs et interdit13 aux cultiwtcurc,
Le quadril.lage de forages distants en moyenne de 40 Km permet le:~.~
exploitation.
~3cmxpter ki.imincr toutes le6 causes dgXnrendie, soit en
édu.quant le po populations I soit en appliquant u.ne po:icc foresti;se
rig9aeuce
relkverait de lruto~ie, .MGm,e les nations les pl;rs indus-
trialisges n’ont pû résoudre le problème bien que , 6 owe 22, le clkmat
soit moins excessif qu!au E&&gal et que les superficies >. ;Jrotrigc-r
soiefit moins étendue:]. Le d3,opositif qui a 6t6 adopt8 consiste en un
cloisonnement de ‘2~ zone sylvo-pastorale au moyen de pare-fe7.r af.in
de créer des br’E:ches dans le tapis herbacé et constituer un réseau
de mailles sur lesquelles les incendied peuvent s*arr+%er d’eux-
mi-mes. Cette action purement défensive doit &re compl&t&e par
,’

- 65 -
l’htervention de brigades de Lutte active car il est fré’quent que
des herbes ou. des branchec euflarnmQes sauterzk d’ire xaille 3.
l’autre lorsque le vent oot7ffIe du nord-est avec vj,olexe.Le
Service forestier a ouvert 4, OûO km de pare-feu qui sofit rÊgul%r.z*-

ment nettoyés au grader en novembre et décembre, Trois Equipes
dotées d’un pulvérisateur SLAT Z , rïxontS sur tracteur ‘c’i’4Ih~OG,
ont été constitudes mais l’effectif est nett~l?X?ilt insuffisant car on
estime qu’il faudrait un engin tous les 250 K m.. Sien qu’incomplètr.

l’infrastructure s’est avkrge efficace et, malgr& une se:wiSlr
augmentation du cheptel d~?....~

=e le Ferlo, il subsiste par =-appert aux
prem.i&res annf$es, environ 25 $ de p2tuxagcs suppl&zeutaires en
fin de saison sèche,


- 66 -

-_-
_

.
---

- 68 -
Le domaine soudanien couvre la porticn C-U ?ays située
au sud de la-.limit~~n~v~~s~e au domaine sshélien,
à l’exception de la Xoycnne et de la Bassc..Casamancc qui sont ra*:-
tachfies
au domaine guinéen.11 est compris entre l’isoyète 600 r:~
et les isohyètes 1450 mm à l’est, J.200 mm à l’ouest 03 la proximX&
de l’océan entrai& trzz accroissement de l’état hyzrozzétrique qui
com.pense le ddficit d’eau météorique. Les précipitatiow sont
rbparties sur 6 Zk 8 mois, avec seulement 4 à 6 :zois réellement
pluvieux, et le nombre de jours de pluie varie entre 40 et 70.
Au point de vus floristique, la lkmite nord est marquée par
l’apparition de Bo=rbati costatum, Combrctum Elliotii, Cordyla
gin-rata, Entada africana, Farkia biglobosa, Zrosopis africana,
Rerocarpus erinaceus qu’on ne rencontrait Cians le domaine sahk-
lien que dans des statioxo reliques. Toutefois, le passage à partir
du Sahel s’effectue insensiblement. Les essences inermes devicn-
rient plus nombreuses, la dcnsitz’ des arbres augmente, les grarni-
nées forment un tapis plus fourni.La limite m&idionale se super-
pose approximativement avec celle du maximum de l’extension verr
le sud d’Acacia atenocarpa et vers le nord de Lophira alata.Piapr&::
AUB2.EVILL.E ( 1932 ), le domaine comprend environ SO espêces
forestières spbcifiques.
?</
L’aspect du peuplement est une brousatrft*p&rc, modtiée Pr
les incendies qui, en se rgptstant chaque année ou presque depuis
des siècles, ont agi sur la vég&ation comme un véritable facteur
climatique ( CHEVALIE~w-1933 ). Avant même que les cultivateurs
aient defriché la forêt, les chasseurs, les pasteurs, les populations
conquérantes, celles qui se ddplaçaient à la recherche d’un nouveau
territoire de chasse, cel&qui fuyaient après une dgfaite, celles qui
ddsertaient une contree où O&+saient des épidémies, tous, g$nés
P$r la vég&ation de type soudanien qui constitue un obstacle diffici-,
lement franchissable lorsqu’elle est touffue,y ont mis le feu.
HANNON, roi des carthaginois, notait déjà un cours de son periple
sur la c&e-atlantique d’Afrique, il y a 2.500 ans, qu’entre le Cap-
Vert et le Golfe de.Guinée : I’ nou3 longions un pays enflammé,
rempli de parfums, d’où sortaient des ruisseaux de flammes se
jetant dans la mer.La terre &ait i,&bordable à cause de la chaleur’,’
La répartition des esp”’ces à. l’intérieur du domaine et
leur groupement ont per;:5s .WX phytagkographeo de définir deux
secteurs, l’un soudano-sah&en, l’autre soudano-guinéen, La fron-
tière entre les deux correspond sensiblement à. la limite sud de
l’aire d’Acacia senegal, Balanites ae.gyptiaca,-Boacia. senegalansis,

VommiFhora africana, Gratria bicolor,.essens2o sa%lierz>es,
ou à la linnite septcz~tri0~~3e d’Afrormosiz laxiflora, Cz.r)z,ia ~icbc-
riana, Saniella olivieri, Oxynanthera
abycainics, Tcrminalis
macroptera, arbres q-k. rzo rrubsisteit: pius au-del2 quo dans les
stations reliques de la Fktite Côte et des Eiayeo, Cette ligze est
mat~6rialisGe au S&16gâL &rlr le 5%” paralEle qui r2arP;ue u2e
diffhrencc assez netts d& le rtSgij.me des p2uies:WO mm 5 l’est,

950 à l’ouest, avec orna rApartiti.on des aver3c3 cur 45 à 50 jmrs,
entra jc.in et oct&133, dazr; Les d.ewr Tooilioao.

Nous diviserons le secteur en quatre districts, La Y&~<C?~-
tion du premier r&sultr de la g&omor$~olagie et parfois de condi~-
tiens climatiques privilégiées ; elle est cantonnr’e dans ?cs mz~rif.:
forestiers de la r6gion de ThiEs,Le second qui est !a con~G;:~*?~.~,~

.,_A._. w
d’une occupation humaine intense gagne de ~1~s en $us vers l;X.;t,
c’est le Bassin de l’arac,hide.Le troisième est représenté par T -
.Lc;s
Terres neuves dont le peuplement forestier demeure 2t peu prks
intact. Le quatrième, lié au substratum , constitue les Terres sa.lér,r
du Sine-Saloum.

La, pointe occidentale du S6ndgal se diffcrencbo lu reste
elu pays Faï sa- structure géolo@que, C ertains niveaux d u .?&~a-~:-dt-
chien, du Paléocène et dc :‘Zocène dont les faci‘us sont caractérizka

- ---
--.--
..- __-.__- -- -._-

- 70 -
par des gr&s,-des calcaires, des marnes, des argiles, parfois des
phosphates, affleurent ou sont subaffleurants, I,n pllly=r+ 22.res
formations riches en carbonates, se font sentir sur la phdoggn$s’o
des sols contemporains, vertisols ou pars-vertisols sableux. En de
nombreux endroits, la dalle la.t6ritique app.raîi,
Adansonia digitata est l’arbre caractéristique du district.
Essence calcicole,le baob&b jaionne les niveaux calcaires de la
falaise de Thiès, formant par place de véritables colcnies où, sur
plusieurs hectares, les arbres peuvent atteindre des dimensions
impressionnantes
.-Il ne subsiste par contre ‘a peu près aucune trace
de la v&gtétation subguinkenne
qui sf etait maintenue par ilots disagmi -
nés depuis leZl&oEithique et dont ‘I’ROCHAIN avait trou& quelques
.
reliques il y a 33 ans, Un psoudo climax à Acacia stenocarpa s!est
établi sur les sols argileux relativement frais maia, d>s que le. terri‘?:
_-.
.devieTlt
piüs
sec, soit Ijar suite de la prcximfi;k do la dd’lle InLéïitique ,
_
-
soit à cause d!un affleuren?ent marno-calcaire,Acacia ataxacanta
forme une savane-hallier difficilement penétrable.
La vocotifl2 agricole de ces sols est médiorrc.L’arachid~
n!apparafi que sur quelques plages d’apport sableux, les cGrkalen, le
manioc, les vergers de m.angui.er ne peuvent se dévc?lagLGr que dans
les bas-fonds. Il a donc été assez fa.cile ?2ncorporer, entre 7934 et
1950, 36,770 ha au dornaine forestier et ‘“soustraire dcpuia à la
convoitise des paysans, Trait6-es en taillis pour la production de
charbon de bois, ces forêts qui sont expfotbL
‘+geo avec m-e rotation de
20 ans donnent un rendement soutenu d’environ 2, 5 st‘urcs par hccta~~e
et par an.
Des essais de reboisement avec Cassis siazzea et k2zcY d
rachta indica se sont rév’elds potiQ
~~i’olers en introduisant les plants rn
sturapn dans des parcelles rdcemment exploitées par les charbonnie->
Ces espbceo exotiques ne sont toutefois pas adapt&s aux feux itinG-
rants aussi, malgré un rendement en combustible nettement supQrieiT s
B celui des espèces locales, le co& et l’entretien annuel des plantatic. :’
constituent un investissement non rentable. II semble prgférable de
maintenir le peuplement naturel, de le protéger du b6ta.2 au cours C .:
liannée qui suit l’exploitation, puis aussi paradoxal que cette afiirme
tion puisse paraikre,
de tolérer ensuite le @turage pendant la pkriol”
pluvieuse afin que les animaux domestiques éliminent le tapis herbac 2.
ce qui limite leop dommages causes par les incendies.

D6partement
Sap-Vert
Thi&s
Tivaouar?e
t
PTombre
l
2
6
1
L-- Superficie (ha)
722
-
32.482
1
3,500
12. LE B A S S I N D E L’A-XACI-IIDE~
Depuis IO40, date de la premi’ere expédition d’arachide
BUT la France, 1’intEgration de la paysannerie SénGgalajse dan3 une
f5 c oncnxi2
5.a marchg srest effcstuVe sous la precsi.au de cette mono-
cu1turc et le3 eJ%art3 tentés pouï div er3ifLer la production a@cole
depuis l’ind~p.erLdsnce
n’ont Zu%re obtenu de s*cC,‘cs jusqu’8 prgscnt.
FELI?XIE3 ( 1966 > estime qti’au S,Z:i-
n Ggal l’arachicic couvre la moi.tié
des surfaces cultiv<es, qu’elle assure au moins les trois quarts du
revenu mo;zétaire du monde rural et qu’au niveau de l’économie
nationale, les produits arschidiers re?resen tent 23 $J de la productir.,::
int&rieure brute, 75 à 85% de la valeur des exportatiow, 0257 des
chiffres d’affaire de lrindustvie.
Le Bassin de l’arachide s’étend depu.is les lisikres méri-
dionales du Delta jusqu’$ la ValEe du Saloum; il se prolonue cha.que
annke un peu plus loin vers l’zct, avec le défrichement des Terres
neuves. Il couvre donc l’erg quaternaire et une partie du Continental.
Terminal, Tous les sols dior du district, qu’ils se soient dkelor@s
I .
sur sables siliceux, sur grès sabla-argileux ou sur sables ar,nileux
remaniés, cor& consQcr&3 ü cette culture et la vGg6tation climntiquc
n’existe plus nul1 9 part - TXCXXAIN qui l’avait constat6 il y a 30 a::
estimait, d’après les faciks de dbgradation, qu’AnoeeissuR lqiocarpw :
//@rLfia::rur6
C ordyla pinnata, Khaya senegalensis et Fterocarpus devaient $dis
former la strate dommante du secteur soudano-sahélien avec Combe . .
tuna zlutinosum en sous bois alors que, dans les stations arzileuscs
et clairièr6.es,Acacia
sésnocar~a constituait des peuplements FU~S,
Presque toute la vézGtation arborée primitive a disparu d::
district à l’errception de quelques baqueteaux drAcacia stenocsrpa
qui se snnt maintenus sur des plagiG
n~ de sol deck incultivables et Cc
rares arbres, surtout Tamarindus indica, qui ont ktk conservks -par
les paysans pour les fruits. Ce paysage offre pourtant un aspect de
bocage grr5ice
2 la propagation naturelle ou provoqu&e de llAcaciz
albida, essence qui suit l’homme dans ses déplacements. On pe-ut
même reconnake l’ethnie de la population utilisatrice du terrain
.
_
-.
.-----

- 72 -i
d’aprks la deg~~S,&2p et llQtat des axbxe a su3alstant dans les
champs, Les

sieuple de viei1J.e tradifinn n~ricoie, arîXn?w~:..:-C
le terrain et appr&c’int le pouvoir fertilisant d’Acacia albidl; 1:~
f
Ouoloff, race conveTtie de fxaiche date à. la culture industrielle
de l’arachide, dEboi
ent au XiaxitiUrn. le 501 pour obteGx la plus
grande surface
4
poss ble puis, 1oxsqr:e la terre est G~uis&e, ils se
dépla.cent v s e
Ses rp2ïres neuves,
La superficie du dornair,e foxestier est txèa xestrei&e
dans le Bassin’ de l*+xachide, tien dc’paxtezeats de Xéb&mer, de
Bambey, de Diouxbei, de M’Backé et de Xiaolack ne possèdent
aucune forêt classe& dans le district. Ceux de Xfsoux, de Tivaoua-
ne, de Fatick et de Coaaas ne compxezme~t, au total, que 7 mas-

sifs, soit 25.1 CL, ha et encore, le @us souve*xlt, ces yeup-eriîents
i
n’existent plus sur le terrain car, devsnt les intcrveiltions paxle-
mentaires,

le geïvice foxestier a &3 , depuis longtemps , tolérer
une occupa.tio$ II coutr&ée “. C’est aimi que la x&.-Lexaie de Fixe
pooskdc moinp de ~almiexs adultes 2 l’hertaxc que Ses zones
proches de T@a cultiv&e par les Séxèrer; et que,d2ns les fcxCb3
de DémZne et de Diack-Sao théoriquemeat reboirkes en Anma:--
dium occidentale il ne subiste aumile trace de la savme sor.dmie-T -

ne.
I# Darcaasou a été utilisé pocx les reboisements,
Fendant la dexiirxe guerre, on dis:xibua des noix aux ruraux ‘et
on les inci& a ~~.ultiplieï l’espkce a pro::iz:it4 des villages poux

axz?élioreE leux ratio:1 alimer*taire en fin de saison skche, p&xiode
qui cor,iespoild à la fructification. Il reste aujouxd!bui de nomb,-w .

ses traces de cette opération, notammmt vers Tivaouane et
Diourbel , Les te-rtatives de refoxestation rzen&es à Démena ct 5
Diack-Sao entre 1961 et 1965 semblent par cozltre n’avc>ir qu’un
avenir tr’es limité car les cultivateurs qui se maintiennent dans
les forêts
éli?X~il~~lt progressivement les plants lorsqu’ils netto-
yent les champs, Il eot également diificile de se pro2oncex sux 1~::
périmètres de xeboiseiment de N’Goucka ( 22 ha ), de Sambé
( 100 ha ) et d’&mcogne ( 670 ha ) car 03 nla pas encore osé les
incorporer dano 1,f~ domaine forestier, de peur de susciter dos
oppositions dans le ;Xilieu rural, ~écemm2r?t, u? pïograrnr2e rie
brise-veizt, financé par le F*E. D. , a eté entrep5.s à. Thiénaks,
N’Gabou et Colobane dans des zone.~ cornplkte;-rrezt d&boi.sées cE
s’oumises à une interrsre éïosiori. é9liCZliX2, il doit porter sur YQC3

ha de plantation 6 et protdger IC. 000 ha de cultuxes.

- 73 -
La réalisation la plus spectaculaire menés par les
Zaux et For@ts dans le Bassin de l’arachide r6sulte de la mise en
défeno de pgrim&treo 05, à l’origine, on trouve de nombreux rejets
d’Acacia albida, Le -maintien d’une centaine de brins par hectare,
la conduite d’une tige par cEpée puis son klagage jusqu’au moment

où un baliveau se forme modifie totalement le paysage en moins de
trois années. Cette action peu coûteuse et rapidornent efficace
devrait permettre, si on la pcursuit, de reboiser la plus grande
partie du district tout en fertilisant les sols et en conservant leur

vocation agricole. ti a également entrepris avec succkc, depuis
1364, l’introduction de l’espèce dans des zones r&rimment d&fri-
chkes où la régênGration naturelle est impossible faute de semen-
tiers et de rejets.Plus do L, 00 ha ont déjà été afforestes de cette
manikre à DGa1.i.

1 3 . &ES TEIXGS NEUVE-S
On d6sinn
u e sous le nom de ” Terres neuves l’ le distrie<;
-C ’
szwe entre le Bassin de l’arachide et la fronti&re malienrw,Bien
qu’encore très ktendu, il a subi depuis le début du siècle une régrec -
sion continue sur son flanc occidental puis le long de la limite
méridionale. Cette attaque r~eulte de llexpansion démographique
mais elle est surtout la co*lfl f

I+,equence de la progression du mouridi::
me et de son orientation vers une colonisation agricole spoculative
basée sur la production de l’arachide.

Les dQfrichements commencèrent en IC85 avec l~inxtal~
lation à Touba, alors en plei.ne fer&, dlhmadou BAMRA, le fondatel.:.?
de la secte.Dans un premier stade, toutes les terres disponibles
dans le sud du Djoloff et dans l’est du I3aol furent mises en culture
puis les disciples du Khalife se dirigèrent vers le nord pour rejoin-,
dre les déboisements du Cayor. La déforestation s’étendit ensu&

dans la vallée du Sine,
La construction, entre 1908 et 1915, du Chemin de fer
reliant Diourbel à Tam.bacounda
marque la seconde étape. Les
mourides implantaient un village et fondaient une escale au fur et
à mesure qu’une station était ouverte ; ultérieurement ils se
lançaient à l’assaut de la forêt, T%yyf$s, par manque d.‘eau, ils ne
pouvaient guère s’enfoncer à plus

?rentaine de kilomètres de
l’axe ferroviaire:,A l’est du 16” nnéridien, il faut en effet atteindre
les sables du ~r~~@,%&ion

à environ 250 m de profondeur, pol1.r
trouver la nappe acquifère.
--
-.-.
.-~-

I

- 73 -
La troisième phase a débuté en 1951) avec 1~ n:ise en
place d’un réseau de forages prclfr-rllds destinés j promdkkuvoir
l*Clevage dans le Fcrlo et à permettre aux troupeaux de descendre
.Y
sers les Terres sal6es du Sine-Saloum,Les points d’eau situés le
p l u s a u sud ont immédiatement constitué des pôles d’attraction pour
1c.n mo-arides que la nature contraignait à rester sur la fronti,kre
meridionaie du district et les d&frichements ont repris.Ils cernent
aujourd’hui toutes les forêts classées et toutes ies reaerves 3;rlvo-
pastorales, formant un front mouvant de clairières qui rongent le
peU.plC?meiTit arboré; non clasG&, avaqant en tü”cile 43%uilr,
Avec la promulgation en 1965 du Code forestier,
l’administration dionosa
L
maintenant d”argusnents juridi-ues pour
protéger les f o r ê t s et orienter les déboisements,” Lorsque dans un
d&Fartement le domaine forestier représerke m9ins de 20% de la
superficie, les demandes de dhlasszment ne pourront être étudi6e::
par les Gommi.ssfons de Go.y-
I,nervation des sols que dans la mesure
où seront pr&se&es oimulta&ment des propos,,.
;++ on42 de
_ clas ~em.~?
portant sur des superErcies au moins &gAvaiq~n~es 3 T outef1.s.3~, danc 1 T*
zone sylvo-pastorale o?. la plus grande partie du domaine-fores*.i.er
doit être y&me-.en vue d e llal.k~.:~ntati.on.~~~~ii, l e taux d e clas-a
peinent ne devra pas &re inf&rieur à 50% I’. ( Code forestier -
article D. 11 ),
.__-. ----
-- --

Le groupement climaciclue du district devait être une
for& claire à caractères xérophiles accus&s que les incendies
rép6tés ont transformée en une savane arborée,véritable ” fire
climax lr, Les différences observées dans la nature et la dcnsitt’
des boisements actuels, du nord vers le sud, permettent de
considdrer ce territoire comme une zone de transition ou
sIaffrontent la flore et la vkgétation deF; domaines sah2lien et
soudanien ( TRC?il;HAIN - 1940 ),Acacia macrostachya, Acacia
stenocarpa, Combretum Elliotii, Gombrs%um glutinosum sont
les constituants normaux du taillis, Anogeissus leioca.rpus,
Rombax costatum, Lsnnea acida, Pterocarpuc erinaceus et
Sterculia srtigera formant les él6ments de la futaie avec
Ternkzaiia avicennoides sur les sols ssbloux d4couverts et
Fterocarpus lucena sur les affleurements de lat6rite,La plupar?
de cemo arbres ne prksentent de l’intér& q1.2~ comme source de
combustible ; toutefois Eombax coctatzm peut Gtre employé
pour le coffrage et la fabrication des boznn d’allumettes, Ptero-
carpus erinaccus donne un joli bois d’eb6nisterie et Sterculia
setigera exsude, après tapping, une gomme appréciée dans
l’a?-imentation sér&galaiae et recherch&e FAr l’industrie eure-
péenne J
V o c a t i o n
---ILL
xéserves cylvo-pas-
Ranch de Poli
Kaffrine
Charbon de bois ’
.
-
Tambacounda
Charbon de bois
Charbon d.e bois
-
-

Le grcrapcment h Acacia stenocarpa a tcn3.m~~ à
disparilfire dcvaxt l’envshi ar;ex.xîit
a.cct~~~e&el.
ou provqud d: i’c;i.~:
oaGe qui, apporta& d.es vases mh~kraïis6es, cchate 12 0~1 en
3uïface et entrave Les Gchange~ c) rssyiratcires, Il est remyl2.cG p2.r
celui à Combretum glutinosum, L9 pa,,ti

-page de la sa-vane Qpineus :‘:
Lt la sanne arbustive est souvené iiztenrifi& et acc616r6 par l’s~?i,or~
des pasteurs qui {A-
~Qruioent les Acacia en les 6branchaz.t tandis C;?~C
l’extension des Combretaréea, OS~~~ intérêt po’ur le b&ail, se pour,?:
Cette d&zradation, signalée par TZ.OCEAIN en 1340, s’est CO~C~U&-
Eable-ment aggravée au cours des derni@res annéés avec l’exploita-

tion de la cowerture arborGc> le surp&urage, la culture sur les
buttes sableuses, 3n note partout une nette pro&ression dea Tar~n~s,
visible Far le d&p%t d’ô12~ cmchc de sable a%iotin,ue pr&&.

s 1.J.ï
~CG ïovéco qui recouvre
lcfi d6pressions. Les possibilitB5 agricole.
du district , limit6ee au départ, deviennent de pZ.us en p1.u.c r&laite,c
2: il existe quelques dixaix!.w de milliers d’hectsres qci rSe prxte;a.-
tent aucun intérêt peur les payo2~~+,
Sittrés B une distance (de 150 & 25C km de B&ar, ces
terrains -0urraient &re trannformos par des boisements produc-
teurs de combustible pour lca centreu urbains de lraucet qui ~CE-&
- .- ._
----
-_I_.~ ..-
._II-

actuelkr-qd ravitaill&3 kpartir des for%ts des d&partements de
Xaffrine~ et de Tamhacounda 6ioîgne&sdc 300 .S ‘$0 1~r.x. 3onhaitablz
sur lc plan économique, l’afforeotation des tsn~les pose toutefois
dos probSèmes techniquco. Les forcsticrs i1’CQ.t janTais travail16
zur de tels sols en zone tropicale skrhc ; ils ienorcni; quel.les con?
les essences capables de s’acclimater et de récistcr au sel ; ils
n’ont aucune notion des rendo;--2ents en bois qu’on pourrait retirer
des -plantations. Il est m~l;-e possible qu e les tanaco nfaient g&Q p!l:,-
d’avczir pour la sylviculture qzzc pour L13gricu.lture. S’est pourquoi:
depuh 1967, le c . 2’. F, T, a entrepris. p&s de Kaolacle d.es essais
ci“~ilï~~iinatj.OIl d’C3p&Ce 3 dan3 une zoïle non inondhe portant une
maigre véyéta,tion d’Acacia stcE.ecsrpa et d.e c
‘~:utinosu~?
o:.Tlbrctu;~.l

et SUT uile parcelle e;ntibrem.cnt d8iludée, sub:rzcrZGe 7, à 3 mois
par an par le s eaux de pluie,
Il siéter,d au sud du 14”‘ paralMe sur le S&nGgr,l Brlentr 1.
le Sine Çaloun2 ct en Kaute Casamsnn-“L. Le pei;plemûrxt, homagkne a:-.
point de vue des groupcri>ents et de la phy~icnomie, ce Fréa.znte
sous i’aspect d’une savane foresti&rc lors.que le taillia er;i: plua
important num6riquement que Ics arbres qui le doi-&,ï2e2t ou G.OCS
celui d’une forêt-parc quand les arbres couvrent la presque tc~i,siitG
du terrain, Dans les deux cas, ien espkces vég&al~c~ ooïa identiqw-:
Seuls des caractères Gdaphîquss sont susceptibles de modifier le
paymge
: affleurement de la carapace latgpitique dans la partie
orientale qui rend impossible IA+ dkofoppement de la strate arbori’.’
berges des cour s d’eau 2ermanezts qui permettent lrinstalfaticn
des essences guinéennes dan.3 le sud, mange-ovc qui colonise lec
.
parties submerg8es de l’estuaire commiin au SSiue et au FaIc:rm,
TROCI-IAIX (I?d0 ) esthe que si le peuplement n’e0t
ras
L
nrirnitif
L
au sens strict d.u &moé, sa compos~?zion floriat3qae est
voisine du c.Emax,La for&, compos6e d’arbres de I5 3. 26 m de
hauteur et d’un sous bois de 5 ?L IO m, a 6t6 mod&?e par les iei*X
itin.Arants qui imposent à la véy&ation des fGts coiltournks, tortueux
et chancreux, des troncs LmutilGs et mal con.form6c. Les snp'3ces
drageo;müates se soilt multipl.iGe~ au dxpens des essences à repro-
duction sexuée et, dans les clairikres et sur les ddfrichements, ce
sont les arbres à graines ailles et à fort pouvoir germinatif qui
s’implantent le plus aisémeilt, ATJ.l?Z.EVILLE ( I%f: ) 6met l’hy,o%L‘~
se que le secteur fut occupé jadis par des forets d’un type proche i,. <
. .
celui de la Guin6e occidentale mais plus sec puis que d’ir2portantco
surfacesfurent défrichÉeo et cultivdes. par des. popuM5.~o.ns-.qui

- 73 -
.abandonnèrent ensuite le pays. Leo bambous, favoris 6s par
l’éclairement du sel prsliGr8re:nt et s’opposkrcnt à La recoPstitu-
tion du sous bois arbustif et nAne, parfois à celui de la futaie,
La strate a~b0rEe est formée dlun méhqe d’espèce3 qui
pr kdominent alte rnativeïaeï~t , par place : Albikis ~~42, DanieUa
Yb
olivieri, Erytrophlcum gui~~ecnse, Lannca. microcarya, Par&a bigla.,
--
bora, Prosopis. africana, ~2terocarpua erinaceuo,
Seerculiiz setiges:%.
Tern&:alia macroptera, Bans le sous-bois, on rencontre : Acacia
X?iiCl+O3tZChyct,
Annona senegalensis , Bauhinia Thonningii, Casçia
sieberisna, Combretam ~;luti.:~o~um~ C, h~ypopilinum, rV, nigricans,
C. E’&Zot.li, Detarium microcarI)um, Erythrina ‘senegsiensis,
Gymnos;Joria monopetal-tis a Cistryodesrio Chevalieri, 6xynanthera
$qys 2 il$cI; 3 Strynchoa ~pinasa, ~~.e+rzi.naJia lax~ora,üimenia. ame~ .: *
cana,
Aca.cia caffr8, Acacia cicberiana, Diosnlyron mesuiliformis
i.
.e
. I
IChaya 6 enegalenoio , ~..Wragjrila incrrnis SO~I~ ‘dcszninantc sur les
terrains selatiwwn.ent humides: w Afzelis africana, Cola cordifolia,
.
Eetarium senegalense, lZïy+thrqihleum guinecnsc, Tarinstri exsels;: :
Schrebera arborea, Vitex cunea::a font leur apparition dans les
galeries fcrestikre 6. L;a r3neraic colonise les ~01s alluvionnaires
.J”““eS, lourds, partiellement rcmaniBs par les crues. Seul Buty-
r ospermum Parkii, tsè G répa’-ldu en Haute Volts et au Xaii oouy de:2
latitudes comparables, est absent du paysage, 0 cm aire occidentale
ne d6passan.t pas la,E’a36m6. I,orsque les paysans défrichent la fore..!
ils conservent en gén&al les e ssences qui produisent des fruits
.
comestibles , comme .Detarium microcarpum, Parkia biglobooa,
V ordyla pinnata . Ceci explique la. forte densiti de dimbs dans le su.’
du Sine-Saloum ouvert à la culture depui s une trentaine d’ann6es.
Ide domaine forestier comprend 39 macs&, couvrant
I. ICÇ,, 363 ha. Il DC compose Ele savanes foreotikres, de for&s-*rc.
de 5G, 000 ha de maqrove, de 5. GO0 ha de peuplements sur sols
calEs auxquels le subatratum im.pose des faciès identiques à ceux
du secteur xoudnno-sahélien, du Parc N a t i o n a l d u Miokolo-Koba,
Dn trouvn‘ir qzclquee es$ceo exploitables par i’indur;tri.e comme
Bomba:: contatum, Cordyla pinnata, Daniella olivicri, Khaya sene-
galcnsic,
Fterocarpuc erinaceus, Borassus aethiopium, longCeï-ï-qs
utilis 6 pur la construction des ponceaux, est débité en lattes ;
Oxymnthera abyasinic a sert de matikre premiÈre Four la confecticiG
de panneaux tressés qui sont vendus dans l’ouest ; Sterculia setigcz
continue B être saigné B proximit&- des..-vSJ.ages, -. -.“---. -‘--

Seule0 d6a plantation8 d’hnacardiu~~~ qccidentale ont $6
effectuP:es dan3 le tecéeur , Leur but 6ta.2 d’en+i&ir des ctavânes
pauvre 3 et, en associant le3 paysan s au re’beisement d’ent~ous~ir
le domaine forestier B lla~ricxlture dans les zones 02. la pression
démographique &&1t forte, Banc pou,? autaz; d&lasorr les forê:s.
:izrLïe
7
1956 et 1767, 1. C 00 ha dans le Sine Saiolm et 309 ha dans le
S &nC!gal- V_L
n+entaI furent ccmvestis en Darcassda. L’essence résistank
trka mal au recru de la’ v6gEtatio:1 naturelle et’aux fe*ux iti&sants, ii
est difficile d’bvalutir aujourd’hui les superficies susce@ikJes d*&re
arrbagées pour la production fruitière,lJous lea avons estiskes 2
600 ha lors d’une enqv.ête ,men&e en 1969 mais J. est certain ace ei lr
Service forestier n’a pas les moyens de leo eapetex$.r, elles xc
tarderont pas à dispara%rc.
.

* 21 ”

- 82 -
Le domaine guinden couvre la Moyenne et la Basse
Casamance. On- peut lui assigner comme limite septentrionale
l’isohykte I200 mm à l’ouest’ et l*isohy&e 1400 mm à l’est, ce qui
correspond, approximativement, à une ligne droite joigxlant
Bathurst & Kolda.Si oil compare la climatologie de la zone au climat
guinéo-foutanien défini pa+‘AUBR.EVILLE en 2949, on coixstate que
les prkipitations s’ont nettement moins importantes, que les mois
secs sont plus nombreux, que le déficit de saturation annuel est
comparable mais 4ue les variations au cours de l’année du dkficit
de saturation et des températures moyennes sont moins accusées.
La proximité de l’ocdan compense donc le manque d”eau mét8orique
. en augmentant l’hygromchtrie.
COMPARAISON DES CLIMATS GUINEO-CASAXANCAIS
ET FOUTANIEN
S LIMA T
1 MOYENNE E T
BASSE CASAMANGE
F3UTA -DJhLOP
Fluviométrie ( mm )
1200 - 1750
1800-2050
Amplitude thermique
3,2 à 4
4,7 à 6
C”C )
Déficit de saturation :
annuel (mm)
63 à7
637
v a r i a t i o n ( m m )
7 cr7,5
8 à II, 4
Nombre de mois secs
7
4
La flore forestikre comprend environ 150 espkces, sans
compter celles à affinité Soudanie:nne représentées,partout
et celles
originaires de la for& dense qui remontent le long *des cours d’eau
(‘A~B~E~ILLE - 1938 ). Ce sont en général des essences ubiquiotes
?L amplitude biologique trks grande qu’on rencontre jusqu’en Côte
d’ivoire et même jusqu’ en Angola,, On les considkre comme des
vestiges de la v6gétation arb,orée primitive qui couvrait a,utrefois
toute la zone climatique guin&nne,
‘,
.
‘.
Toutefois, en Casamance, en dehors de quelques etpàcec
dioskinées qui présente& le port: des ar,b&s de la Ii rain forest !’
équatoriale, on ne trouve guère que des’ sujets dont le fût est divisé
à faible hauteur, courbk et tortueux, surmonté d’une cime fortement
Charpent&e et trBs développée latéralement, Le sous-bois, en g&éral
très dense, est formk d’arbrisseaux sarmenteux, de lia~a, de pkxtca
c - ____ _ - -
^
.
_ _, -.--
__..- -
---

- 83 -
herbacées qui s’enchevêtrent en un fouillis inextricable et dont
l’aspect est fltdtri en saisanaèche.
Les espkces propres au domaine sont Afzelia ferruginea,
Antiaris africana, Burkea africana, Chlorophora regia, Cola cordifo:: hi
Daniella thuriferà, Detarium senegalensis, Ekerbegia senegalensis,
Elaeis guineense, Erythrophleum guineense, Morus mesozygia,
Parinari exselsa, Schrebera arborea, Syzygium guineense. On retrouY, -
Diospyros mespiliformis, Khaya senegalensis et Mitragyna inermis
que nous avons rencontrés sur certains terrains frais dans les actrrc
domaines puis Afroriosia laxiflora, Bauhinia Thonningii, Boracsus
aethiopium,
Daniella olivieri, Erytrophleum africana, Qstryadermis
Ghevalieri,Parkia biglobosa, Fterocarpun erfnaceus, Ximenia ameri-
cana, spécifiques au secteur soudano-guin6en.
Erytroph1eul-n. guineense et Par.mari exselsa, essences
dominantes dans la fd3.ie,.saul’b.vent.
des problèlnes de phytogé~gra--i-b-
phie car, en Côte d’ivoire, elles SOIIL raractéristiques des massifs
d’altitude et descendent rarement C=U dess;*=ç: de 600 me Detarium
senegalense occupe la troisième place puis vie:la.-+ Afze&. africar*:
et Khaya senegalensia dont la densité varie selon les IV.$~~. Les
autres espèces n’existent qu’à l’état dispersé et il est impld,5ible,
faute d’inventaire forestier, d’avoir une idée de leur importaneti, ce
qui rend difficile une exploitation rationnelle et économique du peu-,
plement . Certaines , comme Afzelia africana, Antiaris africana;
Chlorophora regia, Erytrophleum guineense, sont très prisées dans
I’industrie ou l’ébénisterie et font l’objet d’exportation en Guinée ec
en Côte dlIvoire.
i
Daniella olivieri forme des peuplements denses et ékuiel,
ries dans les £Or&s de Bari et de Boudhié.Il est vraissemblable qur:
ces boisements correspondent à deOp taillis vieillis qui se sont $éve.-
loppés à l’emplacement d’anciennes cultures à partir de souches
ayant drageonnées car les arbres ont un port pwncl&,comme sli&
s’étaient inclinks pour rechercher la 1umiBre entre les cimes. Le
_
bois est utilisable pour la menuiserie commune, la caisserie,la
partie centrale de panneaux de déroulage,
Limité vers l’est à cause du climat, le domaine guin&en
est réduit également à l’ouest par le substratum, la bande littorale
méridionale, formée de dunes, ne porte qu’un bu&% à base de
Uhrysobolanus orbicularis derrière lequel Farinari macrophylla
s’est installé alors que, dans la partie septentrionale, les sols vasc’i -
submergés par la marée couvrant d’importantes superficies qui sc.2
Colonis&es par la mangrove à Zthizophora racemosa et b Avicenia
nitida,

- 84 -
Si la Moyenne et la Basse Casamance ne peuvent être
comparCes sur le plan forestier ZL la C&e d!Ivoire ou au CamerounP
‘~‘4.es ressources des pe.ujlemente naturels représentent toutefois
un Potetitiel économique &i, est loin .d’être &gligea.ble pour un
pays dans lequel le materiau’bois est rare..Ler;.ré.ser~es en
combustible sont importantes,L&3- rendements peuvent atteindre
‘15G M3/ha dans la for& skche et des sondages effectu6c par le
C,T.F,T. dans la ma~~~rove ont donné 50st%res à l’hectare,
Antfaris africans, CXorophoria. regia, Da$elha olivieri, Erytrcph..
leam guineense, P%aya oeneg3lansia, Fterocz&m erinaceus
pcurraien.t Ët,re u+%l:;6a dans la construction, :.a, menti y.--,
~r:e
~
l’éb6ni&terte ou servir de matikre premikre pour le d4‘r;o~zlage.
Malheureusement, l’exploitation est très ’ as;; &ble, La
région arrivait en I96C en derntikre position pour la prodzction du
charbon de bois, avec G,95% du tonnage commercislis6 <zr.s 1s
pays, L~il?igtieme:;~:t !dea ceatrcs uti%isatcurs d:> comb:lsti?.;;e, le
manque d’crg+nieation des b$chcronu ct 4c.p
Lvu charbonniers fl>i:.t quC:
chaque a-iméc d i:s dizaines às n+.lli;rs de s>;‘&re.‘; 2.2 “003 r, SO& brz;-:;2
sur place dans les cham? s nouvell.ement défrici.sa ou dans les
chantiers de rqboise ment du Service forestier, b2uant a i’em$oi
des essence,s ir$iressantes pour l’industrie, il demeure limit6 pa:u
le manque de soierie*J et il sera impossible d:attir:r 1-1634 exp:oi-.
tants dans la région tant guIun inventaire des peuplements nlau.ra
pas été réaiisé,
Lea re’serves forentikres couvrent 210,813 h7, dans le
do-aine guin4en.
30. GO0 ha sont en mangrove et 2,903 ha re?ré-
sentent des rrjncraies, Le reste, constitué par des savanes assez
denses; Pourr&it &re exploité et couvrir une part importante des
besoins du pays, Qn tenta dlenrichir certains massifs avec Kha)n
senegalensis et 3orassus aethicpium. L EB resultats furent d&ceva.~:,
la croissance des caP+cédrats étant stoppée par les attaquec de
Borer, le développement de f.7 rôniers étZ3.ilt freing par les feux
itingrants et la concurrence du recru+ Un progra.mme de reboise-
ment faisant appel à Tectona grandis pour les meilleurs sols, à
Gmelina arborea dans les zones moins arron&s a ét4 mis en
place en I957. A l’issue du second plan quadriennal, il existe
1,295 ha de Teck et 500 ha de Cmelina qui, dans l’ensemble, sont c:--
excellent état l
- .- .~--~
----- -.. ----

85 -
AUBREVILTL.E
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” La f or% coloniale - les forêts de l’A3P2 ”
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- 86 -

Troisième Partie
ROLE
D E S
ARBRES
-.-:
Chapitra Premier
ROLE DES ARBRES DANS L’ALtMENTATION HUMAINE . . . a . * .
88
‘-
1. Adansonia digitata . . . . . . .’ . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
90
2. Anacardium occidentale. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
92
3. Baianites aegyptiacn ..............................
96
4 . Borassus aethiopîurr. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
98
5. Cordyla pinnata . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
100
6. Elaeis guineensis . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
100
7. Parinari macrophylla . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
102
8. Parkia biglobosa . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
103
9. Sterculia setigera . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
104
10. Tamarindus indica . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
106
Chapitre Second
&ES AtiBRES FOURRAGERS
108
l ..*...r,.....,..*..*,..,.....
1, Les Légumineuses arborées .~rl,........r*.......*
110
11, Les Acacia .,......~~~.,...“~....~.....~.......
110
111 Acacia Raddiana ..*..*..o ..a .*..**.*..*.*.. . 110
112 Acacia scorpioides .*....~..1.*,*.*....*.....

‘110
113 Acacia senegal L,.....**....b.*,...**.*......
111
114 Acacia sieberiana l ..,*.;~*.SI......,*....*.* 111
115 Acacia stenocarpa ..~....~......,...,...~..~

i l 2
12. Afzelia africana .,....,.*...*..**#...*.,**..*..
112
13. Les Bauhinia r.*.,.r.....**rr.**.,...,.*.....**
113
13 1 Bauhinia, reticulata ,.*....**..** ;....... *...*
113
132 Bauhinia rufescens ,r....~..~r..*..*.r,...*.
113
14. Les Csssia . ..r.**.r...~r.*.r..,.*~.,,.~.,~~,.
113
141 Cassia sieberiana
114
........
0
. . . . . . . . .
.‘.a
. . . . . . .
142 Cassia tora . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
114
15. Dalbergia melanoxylon . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
114
16. Daniella olivieri
114
. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
17. Parkia biglobosa . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
115
18, Parkensonia aculeata . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
115
__..... .___-_-

- II -
19, L e s F;osopio ..*...,*.....,,I***..‘......... 115
191
1 1 5
Prosop5.3 africana .......................
192 ProaopfL;juli~ora.....................~.
115
110, Les Fterocarpua .*.*..*.*.*..*..,*.......*.
116
1101 Pterocarpus erinaceus.. . . . . . . . . . . . . . . .
116
l
1102 Pterocarpus luccric**.*...,.*,.*,..*..... 1’6
111.
Tamarindus indica . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . ...**.
11s
2 . Principau.,v arbres fourragers soudano-sahéiiens. 1.. . . . 1 1.7
2 1. Anogeissus leiocarpus. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 1 1 7
2 2. Avicenia nitida . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 10.7
23. Balaniteg aegyptiaca . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . il7
2.4, Boscia senegalensis . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 118
2 5. C&i3 integrifolia. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . l 1 8
2 6, C ombr etam a.c.lleatum. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 119
27. Conabretum micranthum . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
119
. . 28. Commiphora africana . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 119
29. Crewia bicolor . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 1. 1 9
2 10. Cuiera senegalensis . . . . . . ..T . ..-. . . . . . . . . . . . . . . 119
211. Mitragyna inermio . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
73
.‘ L, 0
212. Salvadora persica . . ..j.0 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 120
h 13 .. 2 iayphus mauritania
. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 120
3. Valeur fourragère de l’Acacia albida ..“....,.......... 1 2 1
124
1.
Acacia scorpioides . . ..*......,.,,.......*......~
126
+ca&a senegal. . . ..*......*..........e......*..* 127
Dorassus aethiopium *.,*~...,...*..*I..*......~~
133
Landophia H.>audolotii t,....*.........,,...*.**.*.
124
Chapitre Quatrième
ROLE Dl?, L’ARBl?.E DANS L.4 PI-‘7hRMACé)PEE
-
-
136

- III -
Chapitre Cinqltikme
LE C3XBUSTIBLE FORESTIER
.--.- _u.-
1. Exploitati on des Z)euplements
naturels;, , , a . . , . . , . . .
‘5 . . _
1 4 3
11.
Evolution de I’exploik~ion .depuk 1937 ..a* . . . . .
143
111 Bois de feu cP.............*...*.*.*.......
145
112. Charbon de bois .C,..,.~~.~......~......~.
145
12. Possibilités des peuplemenLo naturels.. . , , . , . . .
146
2. Les plantations artificielles b l Il.*.* l . . . . . . . . . . . . ..a
1 5 0
21. Les Eucalyptus ..*...*....****......*.....*..
1 5 2
2 1 1 Len Eucalyptus au Ç&&gal .*.......**....*
152
212 Choixdes espèces,......,,..,.I,,,,,.~..
153
22. Leû Melaleuca . . . . . . . . . ..N............ t......
155
2 2 1 Introduction au S&Ggal ..,.............*..
156
222 Possibilités d’utilisation**.*.....*...*...*
156
Chapitre SixiBme
LE BOIS D’ OEàJ-VRE ET” ‘D*I IED1JSTRIE
158
-
PI
1.
:Y erspectives du Marchb 1Gondial l o....*...*.....,
159
11. Les Sciages ***..C.,*..C*
. . . . . . . . l t**...t...*
1 5 9
12. Les Fanneaux dkriv&a du BU~.. . , , . . . . . , . . . , , .
16G
13, La Pâte de Bois . . . . * . . . * . . . . . . . . . . . . . . * . . . . . .
1 6 1
T
L. Le Xarché sénggalaia du Soia (d’oeuvre et d’industrie 1 6 1
21. Les Bois ronde . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
162
22. Les Bois sciée“...........r..............~ . . .
163
221 Les Scieries de 9aka.r 0 . . . . . ***.P*,.~,,*.*
163
222 Les Scieries de lri&érieur . . . . . . ..*..*....
1 6 4
223 Perspectives du .?..:archB “....I.............
166
23. Les Panneaux dérivés du bois . . . . . . . . . . . . . . . . .
166
24. La Pâte de bois . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
167
25. Le Bois dans l’artisanat
168
. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
3. Exploitation des ‘Peuplements Naturels . . . . . . . . . . . .
170
3 1, Acacia albida . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
175
32. Acacia scorpioides . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
176
._-..--- .-

-IV-
0
33, Afzelia africana *.*.*...*....**.....*..
175
34, Antiaris- africara.
117
l ),,., . . . . l . . . . . . . . . . l
179
35,
Bombax

coctatum
l * . * . * . * . . * * * * . . * * . * . . .
.
3 4. Barassus. a.etia_piu-
181
l ~......‘..
. . . . l ...*
3 7 c Ceiba pentandra .,,. ****Lk..*..*..* . . . .
182
- -3 8. Chlorophcra regia .*.L..*.IO......**..*
185
3 9, Cordyla pimata D..,,I.*.O.b.*.*..‘*...
1 8 7
310, Dalbergia ~melssoxylon
..*.‘“lO,...~tO.*
188
311. Daniella Olivieri .,.~*..**~,*.~..l.....
139
31.2 * Ery<hrophleum guinesnse r*.....**.*.**.
1q1
313 * M .laya E cneSaIcns~ p
-U~,..y.*...*..~..t~.*
1 9 2
3 14 . Oxytcnanthera abyesi2ica **.*..*...Y.“**
1 94
315 . Poqartia birrea .*.**.i*.~...“..,....**
1 9 7
316, Ptemcarpus erinaceus .**,~.v**.,*..rL..
1 9 7
4. Les Tlantations de F i.s droeuvre rt d’Industrie.. . . . e
199
41. Gmelina arboroa D1..ll...‘.i.~...,LO~“.~.
199
4~2~ Tectona grandis a*.* . . . . **.,..O*‘*~...“:*.

2%
Chari%re Sept%ème
1. Les Brise - Vent D~~..,.t.~~**..C.~‘~~~*.*...~.**
238
11, M.oc&ed:actiondes brise-vent,..........,.
2c9
12, Influence des brise-vent sur le micro-d.kmZd
7J. @
13. Influence des brise-vent sur le ml.. . . . , . . .
2 1 1
14, Action des brise-vent sur les cultures.. . . I
214
15, Rkaliaatioxr des brise--rent,. , s , , . . . *, . . . . .
215
2, Les Brise-vent au b;Q&gaI ..,.,....**...*...**..*.
21s
21.. Les Brise-vont naturels 0..* . . . . . . . . . . CL..
2il
22, Les Brise- vent artificiels 4~*.*.**,*1.~.*1
218
23, La protection deo dunes Xttorales, , * . D . . , ,
220
LES AXRXES ET LA REGENERATION CES SOLS., . .
Y--- -.-----” -
-
I.L----y-.--
222
1. Description de ifAcacia albida . . . * . . . . . . . . . . . . . . . * .
224
11, Morphologie ..~,.~.~,.....~~..~..~..~....
224
12, Caract%res botantques,, , , . . . . E O.. . . . . . . . .
224
2, Eco1ogi.e de l’Acacia. albida ,*~,.,~...~...*L~..~*.~~
225

3,
226
ACtiOil.de I’hCZLçia ZdSh Bur l@S OOlD. Se l o , , . l . . . , . e
31. InCluence sur les propriété5 physiques n . . . Y . I P P
22s
33,, Mluense sur les propri&tés chimiques.. . , . . . . ,
227
33, Influence yur lea propriétés Cjr;gtZlnii~u5FX 13% ~TL....
* 4 .r,..
-w3q.p s 2 2 7
4. Dééormination de l’action am&orante de llAcacia albida
T.2 8
5, Action de l*Acacia a1ULda BUT le climat. $, . . . , . Le . , , .
230
6, Ii~flue;lca de l.lAcac?.a a?bida sur les rendements en .i.G.l
23 1
7. Influence de l’Acacia albi&3..5ur les, rendements en Arachide 232
235
8, conclusions
~,,..“...*.,..,,~.~~...~**.~..*.......
Chapitre NeuviBme
-..---
IXS P L A N T A T I O N S EN ALIG~T@XENT.
<, . . . . . , . . . . , , s ti . t e
-__-.._ m----w--. -1-
238
1 (1 -Les plantations Urbaine3
A”.*.“.**..*..* . . . . . . . . etrOll.
240
1.1~ I‘isposition des arbrea dans les-aXgneme.nts. . . .
240
12. ChoR-x des espèces ,~,,.*O*,L..‘*.C..~..***.*.
242
12 1. Anacardium occidentalr= ‘b..**...*.....r.*
122% Albizzia Lebbe ck l ..**.t..**D.*...z . . . . .
123 I Azadirachta indica IV.*..*..*~*~*.,*...*.
124, Cassia eiamea OI..,,...*r,..~*al.*..*..,
125, Casuarina eqtisetifclia .D**.****e*...*..*
120. Les Exaljj~tu~~~O,..~*.*.*...~~.,rO~.,**~
127. Les mF5.c-t~
-1.~3FC~.“~...*.*,.~ç.....*..f.I...
128, Gmellna arborea r..~,..,,.~“*.rn.~*~~.*.
129. Hura creyltan.3 n . l . . e . 0 tl s*c*nr,*“r.*.*u9*
12 1.0 Khays seuegalencz e
246
LI*L)d l . . . l . .
*. . 1)
i * 0 t * 0 *,
121,1 L e s FalmierL3 B**~.“.,~~.*.~.~~~~.....~
247
121 p 2 l?cltophorun? ferrugineum, , , , . . 9 . , , . . *.
242
121, 3 Pithece!.lohi.um
saman ..“*.‘.*..*..**.*
218
12 1 D 4 Poinciana re&k .*..““.....**r.=t.~...,
2 ’ 8
121.5 Prosopis jul=iSl.o~~
249
*&a . . . . l . . . . I.L.O......
121-6 Tesoma stans.. . . , . . *. , , . , . . . , . . . , . *. .
249
.,
121.7 Terminalis GtappaSS.,* ,.,......* *,,“,
249
13, Exécution et en.tretien des plantation urbains.. , ,
250
131, Fréparation du solR..**.,.e*.*” . . . . a...*
250
132. Préparation et transport des planta.. . . . . ,,
250
133, Plantation ..* . . . . . . 1. . . . . . . . OI*...*,.**.
251
134, Epoque des $antationa,. “,, . , . *, . , . , . , . , ,
251
135. ?rotection des arbres
251
. * * a . . . . . . . . * . . . . . . l
136. Entretien des arbrep3*....*..*....*....*.*
25%
137, Taille et éiagaSe des arbres., . *, , . . . . . . . .
252
7-‘a Le5 plantations Rurales
253
. . . ..a l .* «...,*.*.......*.*..
B IB LIOGDA FHIE * . . . . * .
m - . 1 -
258
. . l . . * . . l . a,. . l . ..¶ . . . s . . . . 1 l 9 P

TROISIEME
P A R T I E
R O L E
DES
A R B R ‘E S

-._. ’

Avant lrinvention des plantes cultivées, llalimentation
humai.ne r e p o s a i t essentiellcm,~-
~?t sur le ramnssage et la cueillette.
La forêt constituait alors un immense champ où, suivant les saisons,
on prélevait feuilles, fruits, racines, bulbes ou écorces, L’agronobme
PAXMENTIER d&nombrait encore 34 plantes sauvages dont les racine??
é,taient consommées par leo Pa?ysans français à la i”in du XVE1 kme
siècle et, aujourd’hui, les Boschiman d’Afrique du Sud inscrivent

toujours à leur menu plus d:une centaine d!esp&ces vég&talea sponta-
nQes. La civilisation de cueillette se maintient ,artout, m&-ne dans
les pays les plus industralisés où les ruraux am&fiorent leurs revenus

en vendant des champignons et des fruits sauvages, où les citadins,
pour satisfaire leur instinct de libre possessi5n des biens de la nature,
consacrent des heures de loisir à ces récoltes obtenues par si.mple

t r ouvaille.
Au Inégal, le peuplement forestier joue un r61e alimen-
taire de preroier plan dans toutes les rogionu, surtout dans la zor~o
sahéfo-soudanienne oh les populations, composées en majorit6 de
pasteurs , transhument tout au long de la pkriodc sèche à la recherche
de paturages et de points dreau,Ne pouvant devenir sgdentaires et
produire de C&&ales que lorsque les pluies ont rempli les mares, ellcn
ne cultivent aucun Xgume pendant les trois quarts de l’ann6e. Elles
les trouvent dans la forêt sous f5rixe de feuilles ou de fleurs qu’elles
consomment parfois fraiches,

souvent bouillies et incorporees au mil..
Par~mi les nombreuses espèces dont elles disposent nous ne citerons
que les principales : Boscia senegalensis, Cadaba farinosa, Cassis

tora, Capparia corymbosa,Crataeva religiosa, Grewia mollis, Salvado-
ra persica, Tamarind‘zs indica. Nous n’insisterons que sur Adansonia
digitata, le baobab, dont les feuilles, largement utilisées par toutes
les couches sociales, font l’objet de transactions commerciales.

On trouve égaleme-& dans les boisements beaucoup de
fruits que les ruraux vont cueillir : Grewi.a bicolor, Diospyros mesp?I-
formis, Roupartia birrea, Ziziphus mauritania et spinachristi dans 1::

nord du pays, Lannea acids et Ximenia americana dans le sud, Noas
n’étudierons que ceux qui présentent: une valeur alimentaire ou qui
offrent un intérêt économique pour lia paysannerie, Nous consacrerons
enfin un paragraphe à Sterculia setigera, arbre producteur de la

gomme WBûpp,
Clément de base de la cuisine traditionnelle sénéga-
laise.

_._. . --
__ -.
Le genre Adansonia compta p~l~s.ieltrs espkces en Austral!-
et à Madagascar mais une seule en Afrique, Adansonis digit?fX, le
Baobab. Trks commun dans les contrées *a longues ozisol~s gècl-x.c, cet
arbre.gigantesque, ventru et difforme, atteint 20 à 25 r-? de hautcnr
et 3 m de diamètre.La cime, formée d’énormes branches tortueuses
défeuillees de decembre à mai, prc$sente alors un aspect décharné et
squelettique.

Il est difficile de déterminer les types de formations fores-
tières oh l’ecp&ce e-listait primitivei3cnt car elle a été prop-zgke depu:.:
des siècles par les hommes et les animaux. AUBXCYXTJ,~ ( 1950 )
pense que l’aire a d’abord été littorale comme le laisse su.~poser son
abondance dans les districts maritimes du Sénegal, sa présence au

Ghana, au Togo, au Dahomey, au Congo et en Angola puis, de l’autre
côté de l’Afrique, au Mozambique, au Tanganyika, au Kenya.La
plupart des sols lui conviennent, à Co:nditions qu’ils soient meubles,
mais elle pr&%re les terrains calcaires ainsi que le prouvent les
peuplements denses et vigoureux qu’on rencontre sur les marnes cal-
caires des environs de Eargny et la colonisation des amas de coc@k.-
ges qui s’échelonnent entre Joal et les i’les du pays niomanka,

La vitesse de croissance et la longévité du Baobab ont do&
lieu à de nornbreu$es controverses, ADAPGCWI estime que certains
sujets oni, ‘5.000 & 6.000 ans - ADAM ( 1962 ) qui a prockdk à des
mensurations sur h es arbres dont l’année de plantation était connue
évalue l’accroissement annuel sur le diam’etre à environ 3 cm, ce qui,
pour les plus gros $aobabs du Cap-Vert, donnerait approximativemen’
270 ans.Il reconnait toutefois que, les donlées dendrologiques sur

l’espèce ne portant que sur 50 ans, il est possible que le rythme de
croissance s’abaisse assez rapidement et que des arbres puissent
atteindre le millénaire.De toute façon , il sera toujours impûsriblc
d’ Evaluer l’age des plus anciens car la partie centrale du tronc se

ranorbe peu à peu et devient creuse.
L’inGrêt des populations rurales pour le Baobab tient au
fait que toutes les partie-4 de l’arbre sont utilisables à l’exrluoicn
du bois qui présente des qualités technologiques médiocres ,et qui

constitue. un combustible 4e dernier ordre. ADA>4 mentionne 30
usages possibles en médecine traditionnelle, 16 dans’>,‘artlnanat, 3

dans l’alimentation.
‘1 ‘x

” C/l -
( tableau no1 )
Composié!on de ADAi\\JSONIA DIGITAII’A ( d’après BUSSON )
en 5 de matikre erkche
t
Feuiiles
-----__--
Graines
PUipS
---l-..-.--_.--- ______ -- -I
C eliulos e
11,O
2,2
Xl ,4
Extraie .&théré
4:, 0
31,5
0,8
Glmides ( par dlff.)
60, 0
1 6 , 0
81,3
Protides ( N x 6~,25 )
13,4
4‘,6
2,5
Cendres
1 1 , s
8,7
4,o
Ca
2,60
0,30
il9 53
17
0,25
1, Fio
1,33
Amino-acides ( PJ= 16 p,, 26
Arginine
5,3
923
4, 0
Cy3tiIle
. .
4.
Histidine
2,o
214
1,5
13 oleucke
520
3,8
3,5
Leucine
835
6,8
438
Lysine
599
3,7
4,8
MEthionSne
2,1
1,3
0,9
FhénTylalanine
7,o
5,l
3,6
Thréonine
4,p
3,2
4,9
Tryptophane
.w
Tp-05iIl.S
387
239
2,3
Vaiine
5,9
5,4
421
Ac c aspar$iqw
lC,, 0
8,C
8,Ç
Ac 9 glutamique
1194,
21,2
9, 5
Alanine
6,6
394
5,O
GQcine
587
5,9
‘4,6
Proline
481
3,5
6,2
Sérine
581
5,2
5, a
Les nutritionistes ont d6montrQ que le5 feuilles consti;cuenk
un aliment de complémer;t irrcmpiapble pour de 8 consommateurs de mit
absorbant peu de poisson, de viande ou de fruits frais et qu’aucurre plant?
cultivée, locale ou exotique, ne pourrait jouer un r3.e auBai i-mportant
dans l’équilibre alimentaire des populat.ions de la zone sahélo-soudanienrz.,
Xécoltées en juin, quelques semaines aIprès leur épanouissement, les
feuilles sont bouillies et servies comzme des épinards ou sEchée5 au soleil I
pulvdrisées et conservées pour être incorporées aux céréales sous formp
de sauce, Les analyses r&&lent une wkraordinaire richesse de ce produ?

en calcium et en fer ( tableau no1 ).

Ori~~inaire du Drksil, A,nacardium occidentale a. dtg prt3”
pagk dans 1 CO contrbes tropicale3 par les navigateurs poitugaiis,

ADANSON lé SipLQ en (TarnlAc en 1759 et M@NOL) 3 2 n~er.tie.i9ne da;.i.,S
le Catalogue des plante3 CultiVc”es à R@9mrd-T’.oil en I%X, Très ruati-
que, s!acccmodant des 3013 le3 plus pauvres à condition qu’ifs soien-;
lGgers, supportant une longue saison skche, lte,spèce qui est devenue
subs’pontanée
dan3 certains district3 de l’ouest du Cjéné~M. a ét6
choksie par le Service forestier pow le reboisement des d:nxcs ccnti-
n.ontalc3, pour l!enrichisscment d,e forets du secteur soud2.no-,r.ah~-
lien, pour la délimitation de certaine3 parties du rlr3rna.i~e clascbc‘-,
pour la constitution de vergers coZect.:fs. Rkcemmcnt elle a été
retenue pour ].a création d1écrsn3 brice-.yent dan,- le centre ouest du
pys.
Le bais n’ofcre qu’un intérêt limi,t6,I1 n’est guère psssib~c
d’en tirer un mathriau de construction en raison de ?.a faible longueur
du fût et du manquac de rectitude des btanchee,Son usage pour le
chauffage est dGccneeil16 à cause des olGor&siaes qui ri-quent de
.--prmfnqxP,r d e ~nr,P;2di@EL~~~~or~~.~..~~~
b oi s en char 2, on
. .
.
‘. .

-.93

-
--.m -
- . .
__
.--.
.--.
--
-II-

- 94 -

- 95 -
bureaux d’étude ambricains et européens furer-t solIicit6s pûr les
pmtu@x pour mettre au poi-nt une machine. Les itsiiens furent les
seuls à deposer un brevet et une mine d’une capzcité annuelle de
10.000 T de noix fut construite e2 I(364 au MOZWSlbi~Uc3, % AntQdCJ-
Enes. Les renseignements dont nous disposons sur son fonctionne-
ment sont co:ltradictoires mais il semble que la mécani,sation du
dhcorticage soit rgaolue car trois ntouvelXeo unités ont &G &alisGes
depuis au 2àozambique , en Angola ct au 2?ortugalw
Il est exclu que le Séw+al puisse, avant une quinzaine
d’ann.éeo, collecter localement ou r.aême acheter dans les pays
voisins assez de noix pour a&î33nto:r une usine du type italien, même
en la faisant travailler au scv.il de la rentabilité évalu
à 5.003 T.pa.,
an, Les campagnes de com~zzz+riali.aation menées de 1960 5 1963
donnèrent üne moyenne de 225 T. et,
*
s3 nous tenons cczz-$e des
peuplements entr6s en fructification deguis cette ipoq~z, ~~2713 puvcxy~
estimer la production actuelle B environ 700 T, Ce tonnage devait
suffire à appzovinionner ucc UGiile 131~ L; modeste, basse sur un
procQdE de d&cortic?.ge inventé par l’inze’r,ieur I-EXXS. Lz SOC~&&
HUILAFRX qui avait acqt:is le brevet s’était engagée en 1961 h
i n s t a l l e r à Lyndiane une chaine de décorticage moycDnant 1’ axcluci-
vifk de ltachat des noix et de la vente deo amandes, ~/~a2heuseuF;eri~eiit,
quand les industriels voulurent passer de la maquette à la r4aXsation,
ils sraperFurent que la machine ntéi;ait pas fonctionnelle.
La collecte des noix-cajou a ce5sé au Sénégal en 1904,
Seuls quelqueo centaines de kilo dtama~~dee sont préparks 2 la mzin
dans le d+rtement de FoundiGuZne et le produit comrrnercialisé
par H’JILAF.3X sous la marque SP-LIT provient de fruits traités en
Inde puis conditionn6s dans le Sine-Saloum.L’I, F..A. C. a mcnté en
1967 un a2;eEer de d&r
. c+.
iir ticage seml %rti%anaf de 200 T/a~1 a Msjlmg~
mais il semble que cerka.ins amknagemw~s aoi/r.ni nbr:egs&~~ts pwxr 1:~
rtmta?Siser, R6cemment la &.~i&.é SURTEVANT-HELBER a d+os<
*dn ‘Or*vet pour la fourniture d:une usine traitant 600 T/an dc noix P~C.:*
unis production de I38 T t d’amandes cajou et de 40 T, d4 bacme. Le ~PC ,
cddé cal; baei: SUT le forcaxctiri£uge qui brise les coques prçjet6cF
eux des plateaux cibles,
,
Sous produit du dbcorticage, le baume-cajou possede de
nombreux débouchés dans la fa’brica-tion des huiles sicatives, des
isolants électriques, des matières plastiques, des garnitures de
frein d’avion, etc.. Il représente en poids 20 $J de l’amande. C’est un
liquide brun-rouge foncé, a.cre et v&sicant, qu’on ne peut rBcupr&rer
que lorsque la coque est enlev6e m&aniquement.Les besoins du
marché SOL~~ actuellement très loin df&re satisfaits,

Yimaroubac ée tr8 s r Xpanduc dan.s le domaine eah&l.i en
depuis la. côte atlantique jusqr’à. la &ier Rouge, Ealanites aegyptiara
est un arbre de 5 à 7 m de hauteur caractérisg par de très longues
kpines droites, vertes, disposées en spirales autour des ramcdux.
TROCXAIN notait dSjà en 1940 que son ai.re progreocait vers le sud
au SénCTgal, en particulier sur le trac& de l’ancienne vallée du Sine. Il
expliquait que cette eXn&iiSiOn, favorisée par la protection tacite que
L
les paysans appcrtent CL liesFèce en raison de ses usages âlimentaire~z ,
bénéficiait des feux itinérants et du brulis des jach£res qui dQtruisen;
la plupart deeLI arbres alors que ltessence,xGrophyte
typique et pyro-
phyte modérée, résiste assez bien aux flammes, Nous avons remzrquG
une transformation analogue dans de c I~3ysages à Acacia ~Raddiana et
2L Acacia senegal en maints districts de la zone sylvo-,gastorale où le
p&Gclimax récent à Ba.lanites aegyptiaca ne peut résulter que des
incendies et du surpaturage,
Le fruit, la ” datte du dCsert “, est une drupe ovcrde de 3 à
4 cm’qui comprend un épicarpe mince, dur, cireux, de couleuT
jaunlitre à maturité, un mésocarpe charnu à saveur de pain d’épice
avec un arrière go% d’amertume, un endocarpe ligneux, trÉs dur, à
section pentagonale.La pulpe renferme 40% de sucres réducteurs ; il?
noyau contient une amande dont la teneur en lipides atteint SC%. La
fructification ayant lieu en début de saison sèche, Qpoque de la rkolte
de l’arachide et des ckr&ales,
explique le maintien de l’es@ce sur
les terrains de culture5 en particulier au S&n+al dans les districts
soumis à l’influence du Mouridisme où, trz.ditionnellement, to2.s les
arbres sont coupés dans les champs, La pu?.pe est mangée fraiche ;
cite peut Stre conserv’ée et servir à fabriquer une p5te en la malaxant
avec de la gomme arabique.Il est possible égalem.ent d’extraire de
l’huile des noyaux en lasbroyant et en éliminant la balanitiue, principe
amer, par doGb!e décantation. CHANTAGREL, VECLAPX, LANZB et
BUSSON ( 196I ) estiment qu’elle présente une excellente qua.?itÉ ali-
mentaire grâke à sa composition parfaitement équilibrGe et à son taux
assez élevé en acides instiur6a ( tableau no 2 ),Si les fruits sont krgr.--
ment consommés dans les campagnes et si l’on continus à fabriquer
de l’huiie et du savon avec les noyaux dana les cam.pements d’éleveurs
de la zone sylvo-pastorale, la datte du désert ne..fait-plus guère
-
----e..
l’objet.. .de transactions. commerciales.

ANA.CARI>Iuï%
e n % d e mati&re skche
OC~IDEMTALE
-.e..d.&.....-....-...www-q.....-
Amande -
-
v e:.:.?~lo~ e
1 13
0,3
Extrait érhéré
49,7
4$3,3
Glucides ( par diff. )
23,3
20, 8
Ins91. formique
385
5,4
Fretîdes (FI x 6,25 )
23,2
2’7,6
5,6
r3 endres
2,s
320
684
ca
Cl,15
0,27
P
0,44
0,40
krnbo acides (f,T=IQp, 109)
krginine
9‘8
12,7
2,?
Cyatine
3,3
1,4
Histidine
2 , 1
1,6
0,8
1s oleucine
3,P,
2,c,
139
Leucine
6, 9
4>9
3,o
Lyaine
4,5
3,J
139
i%W~ionixe
1,9
2,4
126
E? enyla 1 scine
4,4
521
2,1
Thre2nine
3,6
2,Q
2,3
T ryptophane
Q,5
trace3
Tyronine
3,2
2,l
1. , 4
‘Jaline
5,5
3 o
2,s
hc e aspartique
c, 9
6:;
5,o
A c a glutamique
22,^
lQ,2
6> 3
Alaninc
399
3,o
391
Glycine
4,4
585
2,s
j3omoskrine
0
‘traces
Hydï oxypr oline
0,4
129
Fr oli-ne
3,2
3,c
41,9
Sérine
5,o
335
2,3
lipides
A c d palmttique
839
16,4
RC. stéarique
881
11,3
-4~ m cb$que
61,5
33,7
A c . lin,bleique
20,6
38, 6
Ac e lieolénique
0,5
0
A c , x
034
0
_~ ._. _._
-- _._-

Le Rônier trouve dans la zone soudanienne des conditions
clirilcti~.ues.optiri;-alea pour son dkveloppement et nous verrons que son
bois présente pour 1 es popdations un grand intCr&, Toutes les autres
parties d-a palmier, f,euilles, bourgeon ter;rilinal, fruits , s&ve Sont
également exploitables, I&orassus flabellifer, esp‘zca très voiei.ne de
Eoraaçus aethiopium, introduite ail Cambodge et Cultiv&e par les
Khmers pour la production du sucre, possEde, d’sprks un pogme Tati:,
plus CO0 usages.
La sève est riche en saccharose .XJ.le est récoltke par les
S&&es dans la région de Thi‘zs pour fabriquer @u vin de palme.
L’incision , faite au niveau du bourgeon terminal avec un couteau
ou une m.atchette, est longue de 30 cm, largo de 15 cm et profonde C’urc:
dizaine de centimètres.Elle permet d’obtenir un & six litres de jus par
jour pendant cinq ou six mois x-nais l’arbre ne survit pas au traitement.
P
Toutefois les noix ayant et 6 semges par les paysans dans les terrains
de culture et les palmiers étant remplacés au fur et à mesure de leur
disparition, le Service forestier tolke cette saignée q,ui est prohibge
dans les palmeraies doreanialesc La sève fermente rapidement, donnant
un breuvage alcoolisé consommé par le producteur et s<a famille, Çevle
une faible quantité est transportée à Dakar ois, en gdnGrn1, le vin de
palme vendu sur leo marchéç et dans le3 prgotte3 est ftlbriqu6 à parti::
des Eiaeis guineensis qu’on trouve dama les niayes.
Corresl?oEc!ant au limb”0 des fe+JJcs au cours de £orma+lon
au sommet de stipe,le choux palmiste se prclsente sous la ferme d’un
cylindre de 40 cm de longueur et de 5 & 4 cm de diamètre, bl.anc nacr&:
onctueux au toucher, enrobé dans un manchon plus coriace, ébauche du
pktiole des dernières palmes qui sont sorties,Le bourgeon terminal
constitue un met dglicat mais son prélève;rezt cntrainant la mort du
R6nisr , toutes les 16gislations forestiores en interdissent la récolte
dan3 les peuplements qui ne sont pas appropri6a.
Cont&rE&@n& & ce qu’on observe dans certains pays africains,
la pulpe sucrbe contenue dans le mgsocarpe au moment de la maturitk
du fruit n’est guère consommke qu’en période de disette. Par contre
les sén6galais prisent dnormkment l’albumen de la ndx en cours de
formation,11 a la consistance dtune gel6c incolore qui peut être mangée
fraiche ou grillée et il possklerait des propr’%&aaphrodisiaques. Les
rôneraies les plus voisines de Dakar so,nt exploit6es à cette fin pour
l’approvisionnement des marchks de la capitale.

--
Jeunes poua -
Pulpe
se5
c ellulooc
Extra?l: -itaèp;
720
2,1
0,5
0,z
Glucides ( yar diff, )
CJ, L,
CG, c
insol, f.orL;Lique
12,7
9,z
pïi&i&L; ( N x 6, 2 5 )
691
8, 0
Cendres
137
1, 9
C a
fi,17
0,ll
P
0,lC
0,24
Amin0 - acides ( N = 16 p. 100 )
Arginine
9, u
5,o
Cystiïie
1,2
Lb
Kistidine
1,4
1,4
1s olev.ci:ie
2,3
027
L eucine
397
1 93
Lysine
‘3, 8
335
Métlrio:iir,e
1,5
0,2
Phenyla lanine
2,7
O,? 9
TllSéOlliÏi@
2,3
1,3
Tryptophane
0>6
0, 4:
Tyrosine
1 n
1,3
Vaiine
3:;
1,3
A c . y, amhobutyrique
1, 1
1, 0
AC, aspartique
3, 9
2c,o
Ac. QZ. y diarnimbutyrique
14,3
13,2
Ac O zlvtanique
10,9
5,2
991
Alaniae
5,3
3,4
5,4
B. alanine
traces
0,4
traces
GiYCiX=!
3,o
i
1,3
4,6
Homoserine
0,3
0,9
trac28
Hydroxypr olinc
0
0
192
Pr oline
2,3
1,2
4,4 1
Sérine
4,Q
3,l
5,l
i
I

- 100 -
ILa nucuie peut être utilisée dans llalimentatio:l lorsqu’elle
a germé. Cn préP&ve l!emibryon avant l’apparition des prem.ières
feuilles. hu on arrachel@_r-~~ernent
fusiforme blancha^tre qui constitue
IIaïce’hypocotyle de la racine, Bien cet emploi du X.~~nier.,soit peu
cov.rznt au Sénégal, nous 1.e mentionnons car il fut & l’origine de
l’échec de certains reboisemeats effectu8s vers 1950 dans le Sine-
SalOUrrL,
les enfants des vikiage s
*
riverains des palmeraies étant venus
déterrer les noix pour les manger,
BUSSON qui a procédé 3. l.‘anal;rse de l’alhurnen, des jeunes
pOUSSP3 et d.e la pulpe note la pr6sence d’aimino-acides inhabituels,
l’hyd.roxy?roline, l’acide y.=aminobutyrique et ~urtrxt l’acide sr-.y--dia-
minobutyrique qui n’a étk trou-t6 que tr&s rarement dans les végétaux
supérieurs ( tableau n”3 ).

L’un des plus beaux arbres des savants de la zone roudanizn-
ne, Cord.y:a pinnata est certainement celui dont le bois offre le plus ,
d’inté& pour l’industrie dans les Contr&es & Sen.~:~e sakon sèche,
Les fruits ont la taille et l’aspect d!une petite orange vert luisant qui.
devient jaun%tre à maturité,& peut lem3 consommer L-ais ou incorporkz
aux céréales en guise de viande après avoir éte’ dkbites en lanières
que l’on sèche au soleil.Les paysans les ramassent au d6but de la

saison des pluies, ce qui explique Le mzintien de l’espèce dans le sud
et dans l’est du Sine-Saloum récemment wwert-, à I~agri.culture,
6, EbAEE GUINEEPJS!S
-v..- --- -- ““i--f~--c”..”
Bien que la Basse Casamance soit la région ?.a plus boisée
du Sénegal, la seule 0% 1” on tr czve en assez grand nombre des
essences forestikres utilisables pour ?,‘kdustrj.e, 1-a menuiserie et
mi2me l’ébéni.sterie,

?.a principale richesse du peu@ement est actue’ile-
ment constituée, faute d’w@nitation et de scieries, par Ei.aeis guinee.::.--
sis.La récolte du vin de palme reprksente llactivi”b majeure des

Diolas pendant la saison skche et cette occupation est loin d’ëtre
négligeable puisque le revenu qu’en retire un saigneur de palmier
vendant sa production B Ziguinchor a été chifr”ïlé à 100.000 francs GE’A
lors de l’élaboration du second plan quadriennal.

Les palmiers à. huile font l’objet d’une répartition et d’une
appropriation entre les habitants de 3 villages riverains des boisements,
pratique souvent préjudiciable aux programmes de transformation des


” 101 .
forêts naturelles en plantations équiennes de Teck DL~ de Gmelina
car il est très difficile d’obliger les manoeuwes a élkminer les
Elaeis guineerIsis-lors.. de-la pr&xation des terrains. Contrai r e -
ment à ce que nous a.vons vu dans 1.e pays Sérère avec le Xônier z les
arbres ne sont pas blessés k mort lors du prélèvement de la skve,
Il en résulte une extension de la palmeraie car la rég&&ra.tion
naturelle est respectée, les jeunes plants sont dégag.gs, les stipes
*
\\
adultes sont entretenus.
Da.ns les r,ia.yes de Thiès et du Cap-Vert où une flore
à affinité guirkenne se maintient grâce a des condlt:ons bisclimat+
logiques particuli$rcs Sz cc district, on retrouve d!importsnts
bouquets d’Ela e i 5 égalcmeid saign6s par des 3iOlZbs. Y&is les ar.-~peh:
ne leur a~par9enan.t pas, leur n&jo~~rn’Qtant que temnorairc, ils ‘!.es
q-$$-m-
b-,Id sccvect h mort au lieu de pratiquer comme chez eTs< des
ii‘cisions de yuelqties centimètres de profondeur à la base du pétiole
si bien que le peuplemcntkdkjà en Ctat d’équilibre pricaire, tend. ‘..
scmvent à disparadre.
Le fruit du. Ikimter à H’ulle est richa en lipides ( tableau
n” 4 ),.De la pulpe on extrait me excellente huile de table et du n-ova11
on retire l’amande palmiste dont les emplois sont nombreux dn,-,s ’
l’industrie des ccrpo gras, Les boisements caoti.man.&s ne sont
toutefois exploités que pour les besoins lccaux et 1.r: com.:~::ycia.lj:a-
tion des amandes ne porte que sur quelr;ues tonnas, Lc Se’négai di.spo-.
oant d!un exc&dent d’arachide, les Ser vkcs agricoles ne se sc,nt
jamais préocup6s d’am6liorer la palmeraie naturell? dont la -rudu:...
tion fruitiere est faible.
( tableau n”4 )
ELAEIS GUINE7sNSlS -
Caractères physiques et chimiques ( d’après BUSSON )
--I-P*
Indice de réfraction n -?-?Ïi--
1,445l à 1,4518
DençitQ à I5”C
0,920
à 0,945
0,9c;n ai 0,905
Indice d’iode
Ind,ic e de saponification
Xncsponifiabl e
Icides gras (en $ des acide
!
gras %ot;aux >
1
Ac. caprylique
9
3
Ac. caprique
0
3à5’
1
I,
A c , laurique
0
50 à 55
P_C, myïistique
1 à6
12 à 16
Ac. palmitique
3 7 à 44
6à8
1
AC, stésrirr,ue
2 86
1 à
4
\\
Ac. ddiyue
36 ‘a 50
YO à 17
I
Ac e li.no’léique
1
6 àll
3 3. 1
L-
-<-
1


I !
l -
-A

.-_.-_
-+i
r^-----.-/-
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. .

.
*
. l . * . . l .
-
.
.
.
.
*
. . . . *

La mutilation de I’&corce entraîne l.‘exsw.d.ation d’une
gomme très appréciée dans la cuisine sénkgalaise où on 1’eim~Jsie
-
pour lier le s sauces..Le tapping s’effectue à la bâche, en mcur-
tissant le trmc par une su.ccession de petits coups qu’en rnfraich5.t
tous les trois jours. L’ouvrier doit donc rester B pr&I;;it6 des
arbres pour poursuivre 1-e travail et emp$cher 1~2 vol de In produc-
tion si bien que seuls les Seercuiia proches des villages so2t t::~
général saignés .L3. semble que %‘abondance de la s&cr&tion soit trka
variable selon ies sujet? et que ceux dont l’écorce est li.?se soio;:.t
raeilleurn p*oducteurs. Ceci tient peut-être au fait que 72 desqus-
.--
rfation de l’écorce correspond avec la montée de la sève.

- 105 -
--

( tsblzau no 9 )
G o m m e :;k’ Bcpp :
Quantité sourflise à permis d’exploitation ( en kg. )
MaQr6 son nom, le Tamarinier serait proD2~bJ.ement
origkaire de Madagascar et il. awxit é’cB inti oduit en Inde et en
Afrique ( AUBREVILLJS - IT5Q ).Lec hommes et les animaux l!o^rt
propagé si bien qu’aujourd’hui 9#, est rkpandu dans tout le domainr
soudanien, surtout dzns le secteur ooudano-aahdticn
deptis le
SéGgal jusqu’au Soudan. C’est un arbre de I2 à 15 m de hauteur
dorit les branches parter;t dès la base en un faisceau ascendant ior-
mant une cime hémisphGri~ue
très épaisse, toujours couverte de
feuilles,~ L’écorce est écailleuse, grisâtre, très crevaC766S8

--
--
-


La réussite de toute eztre&se d’&levage est u?ndition-
n6e par la 02uaztit& et ïa qualit de3c denrées fourragères mioe3 2 l a
disposition
de3 animaux. Dan3 le3 r++3no tropicales sèche3 où, le plus
souvent, 12 paturage des e3p’Lces.. np01~~;i~es.~.co~~stitue .le seul mode
d 1 alimentation du b#%ail, on constate que les Gratinées 3ont abondante:;
et variées mai3 @UC le3 Lbgumineuse3 herbacée3 demeurelIt rareo.
Pourtant, à surface éc)ale, ces derni&res fournissent un tonnage de
fourrage ali’oiie beaucoup plus grand. Elle 3 Bont riche3 en protBine3,
en ca’lcium, -en vitaknes A et D et leur tci%eur en phos$ore, bien que
médiocre, eat plus Olevée que celle de3 Uramin&es. C’est pourquoi,
dan3 ces zones, les pa3teur3 condui sent ies troupeaux dans la forêt
afin qu’ils profitent du paturage arbore, rejets et branches basses des
Légumineuses, gousses tombées à terr,e, produits d’émondage et
d’élagage.
Si la famille des Legumineuses repr63eilte dans la flore
forestière tropicale une source alimentaire de premier ordre pour ie
cheptel domestique, il ne faut toutefois pas sous-estimer les autres
essences, locales ou introduites, qui, presque toutes, sont recherchées
par le bétail à une période de l’année. Le3 rameaux, les jeunes pouXse::.
les fleurs apportent un compEment de vitamines et d’oUgo=-gléments
dan3 la ration.Le feuillage, gorgé de sève en fin de saison skhe,
époque du débourrement, rend plu3 facilement assimilables les paiIUes
alors totalement déshydratkcs .Il en rksulte presque toujows des
problème3 de protection des plantation3 et des parcelles mi3es en rGg&-.
nération que le3 Services forestiers o:nt du mal à résoudre car, si Ico
dég&3 causés par le3 animaux sont peu importants $II-sque le3 arbres
cnt formé une cime, les boisements sont anéantis quand ils sont
paturés au cours des mois qui suivent leur création ou leur reconsti-
r ”
tution. n’y a qu’% regarder le3 arbres complanté3 au Sénégal aux
- -
abords des agglomération*3 ou le long des routes pour être persuadé
que tout élément de verdure constitue un pôle d’attraction pour les
bovins, les ovins.. et les caprin3.
‘1
1’
Il

.
1.
LES LEGUMINEUSES ARBOREES
rl
-jES ACACIA
AuBREVILLE (1950) a recensé dans l!Afrique de.
l’Ouest 24 esp’eces d’Acacia.Ce sont des arbres, des arbustes ou
des arbrisseaux qui, tous sauf un, croissent dans des zones à
longue saison skche.Le genre est aisé à reconnaikre grâce & son
feuillage très fin de Mlimosée,
à ses fleurs en boules ou en épis.
Les botanistes le divisent en plusieurs groupes d’après la forme
des épines, longues et droites, petites et recourbées ou fortes et
recourbkes.
111’ ACACIA RADDIANA
c..“III”l”--“--.e----
C’est le plus grand des Acacia et l’arbre sahélien
le plus important. One le trouve sur les deux rives du Sahara ainsi
que dans tous les massifs montagneux du désert.Dans l’est du conti-
nent il est remplacé par une espèce voisine, Acacia tortilis,dont la
cime offre l’aspect d’un parasol alors que celle de l’Acacia Raddiana,
bien qu’arrondie et étalée, prksento un port souvent irrégulier.Au
S&négal où il constituait jadis llklkment dominant sur les sables
quaternaires du Cayor et du Baol, on ne rencontre plus aujourd’hui
que des sujets isolés , souvent de forte taille, mais plus à l’est il
existe encore des peuplements clairs sur les dunes et dans les ergs IL
morts *Acacia Raddiana- disparait-d3.s qu’affleure le Continental
Terminal.
Les rameaux sont noir&res ou rougegtres, les épines
sont kpaisses et droites ; l’inflorescence se compose de boules
blanche s . Les feuilles sont recherchdes par les bovins,les ovins,les
caprins et les chameaux de juillet h avril, époque au cours de laquel-
le la frondaison est verte.Les fruits glabres, alors que ceux d*Aca-
cia tortilis sont duveteux et pubescents, sont consommés par le
b&ail, frais lors de la maturit6 puis secs de décembre à mars.
112 ACACIA SCORPIOIDES
-“l-“--l---l---c-“--“-
Commun depuis la c8te atlantique jusqu’en Inde
dans toutes les régions tropicales skches, Acacia scorpioides est
un arbre de moyenne grandeur qui atteint dans les meilleures stations
18 m de hauteur dont environ 4 m de fût libre et 60 cm de diamètre.

- 111 -
_
Il comprend plusieurs variétés dont-les botanistes ont fait parfois
.--. _
des espkces. distinctes.& trouve au Sénkgal 12 v,?,riété pubescens,
-1eGonaki8, qui se développe en peuplements denees et fermés sur
les berges alluvionnaires du fleuve et la variéth astringens,le
Neb-Neb, qui colonise les dépressions temporairement inondées
de la zone sahklienne et qu’on rencontre dispersé sur les sols
argileux et silico-argileux de la zone soudanienne.

Le bois qui constitue un excellent con-bustible et un
matériau de choix pur la carbonisation est utilisé en Egypte pour
la construction des barques et la fabrication d’outils agricoles ;
sa durabilité et sa t&acit& compensent la forme défectueuse et
l’impossibilitd de débiter des pikces de grande largeur. L’écorce
brun foncé, parfois noire, profondément fissurée et crevacée,

exsude une gomme rouge$tre qui est employée en Inde par les
teinturiers. Ce sont toutefois les fruits, gousses étranglées entre
les graines et blanc grisa”tre 3 maturité dans la variété pubescens,
gousses plus larges et simplement sinuées dan3 la variété açtrin-
gens qui, nous le verrons , offrent le plus d’intérêt pour l’industrie,
Le feuillage ldger et gris bleuté, les fruits verts et non encore
chargés de tannins sont appét6o par les ovins et les caprins mais
modérément appréciks par les bovins.Par contre les vieilles

feuilles et les gousses mures ne sont consomm&es, à défaut d’autre
nourriture, que par les chèvres et les chameau,
113 ACACIA SENEGAL
----w”-----“-----r
Producbeur de la gomm.a:nrabique, Acacia senegal
joue un grand r81e *portant dans l’kconomie des régions sahélien-
nes. L’espèce qui sera 6tudiie ~;UIS le .paragraphe consacré à
l’artisanat et a l’industrie, est appréci6e par ‘le b&ai’l,en particu-
lier par les-moutons, les chèvres et les chameaux. Ces animaux
broutent le feuillage de juillet à ,janvier puis mangent les gousses
au fur et 21 mesure qu’elles tombent à terre. Il n’est pas rare de
rencontrer des peuplements de gommiers anéantis par les pasteurs

LL la suite d’ébranchages inconsidérés , surtout dans les districts
où les feux itinérants sont fréquents,
114 ACACIA SIEBERIANA
- - - - - - “ - - - - - “ I ~ C I - “ - -
C’est un arbre africain panAtropical atteignant I2 m de
hauteur et 60 cm de diamktre qu’en rencontre aussi bien dans le
domaine sahélien qu!en bordure ‘de la for&% dense humide.Certains
---
.-.
._.-._-. _ .-_ ~--.. ..-_I-.- - -_

- 112 -
botanistes ont tenté de définir plusieurs espèces mais AUBXEVILLE
estime qu’il n’en existe qu’une seule,malgré une variabilit4 assez

grande des épines, de la villosité des feuilles, du nombre de pin-
nules et de la rectitude du fruit,dtle aux divers milieux dans lesquels
se développe l’essence. L’écorce, ‘lisse et de couleur crème chez

les jeunes sujets, devient kcailleuse avec l’$ge mais les branches
conservent toujours leur teinte jaune crème, Acacia sieberiana ne
forme jamais de peuplements serrés. Au Sénégal, on le trouve à
l’état dispersé , en particulier sur les berges du fleuve où il consti-

tue l’élément le pltis élev6 dans le otate arboré.Les jeunes feuilles
sont très appk6es par les bovid6s en juin, époque du débourrement;
les fruits secs sont consommés p>r les ovid’ds.Les fleurs et les
gousses sont récoltkes au Soudan’pour engraisser les moutons de
case.
115 ACACIA STENOCARPA
“““““““““““““““I”--“--
Acacia stenocarpa ou Acacia seyal, car il semble
que les botanistes ne se soient pas mis d’accord pour savoir s’il
s’agit de deux espèces distinctes, est un petit arbre de 5 à 8 m de
hauteur dont le diamètre ne dépasse pas 35 cm.Il colonise dans les
domaines sah6lien et soudanien les sols limoneux ou sablo argileux
inondés pendant la saison des pluies, formant des peuplements
denses et purs des que le terrain lui convient. Le tronc et les

rameaux sont caractéris6s par une couleur blanche légèrement
verd&re ou une coloration r.ouille résultant de fines particules
collées à l’écorce, Les fruits sont falciformes, linéaires, étranglés

2~ maturité, les épines sont droites. Feuillage et fruits sont trés
prisés par les bovins, les ovins et les caprins.L’écorce exsude une

gomme de qualité inftSrieure B celle de l’Acacia senegal qui était
commercialisée au Mali sous le nom de ** gomme friable “.
12 AFZELIA AFRICANA
Espkce de transition entre la forêt sèche et la
l’ rain forests ‘l , Afzelia africana devait être jadis un des princi-
paux constituants des forêts demi-sèches qui couvraient la majeure
partie de la Guinde et la Moyenne Casamance. On le retrouve à
1IQtat dispersé dans le sud de la zone soudanienne depuis la c6te

atlantique jusquI en Ouganda , surtout dans les galeries forestières,
Il fournit un excellent bois d’oeuvre.Son feuillage vert luisant est

trks appr6cié psr.,les bovins et, dans certaines régions, les arbres
sont régulièrement émond6s en saison skche.

- 113 -
1 3 L E S BAUHINfi
-
-
Le genre Bauktinia comprend en.Afrique trois
espkces arbustivec ou arborescentes, deux nettement sahélo-souda-
.
nrennes, la troisième & affinitê soudano-guinéenne,Ces Caesal-
piniées se reconnaissent aisément gra"ce à leur feGilles simples,
bilobées, à nervation palmée.
C'est un arbuste quiFarf&a, dans les vallées ou
'Y ans les dépre*o:
uuzons, prknente l’aspect d’un arbre de petite grandeur
2 la ci-me sphirique et touffue. Le feuillage P&enne, gris vert, et
lea’larges gousses indéhiscentes sont consommées par les animaux
domestiques.Au Nigéria, on récolte ies rameaux pour les distribuer
aux zmoutons et aux chkvreo ; en Afrique du Sud, on mélange les
gousses avec du maïs et du tourteau d’arachide.
1 3 2 BAUHîNLA XUE’ESCENS
““““““““““““““,~“““““_L_
Beaucoup plus rustique, s'sccomoda& de sols arideo
et pauvres, Bauhinis rufescens est un arbrisc?eau au port buissonnant
qui forme souvent des fourrés difficilement pénétrables car certains
rameaux lignifigs sont semblables & des aigul?lons. Les fruits, ras-
sembigs en paquets de gousses étroites et étranglées entre les
graines, noires et coriaces à ma,turité, persistent longtemps sur les
branches, Le feuillage gris-vert mat, bilobé presque jusqu’a la base,
est très recherché par les bovins , les ovins et les caprin3 qui sont
également friands des fruits à l’état frais ou sec. I! en rgsulte que,
dans maints endroits de la zone sylvo-pastorale, l’espèce est
surexploitée par le cheptel ou détru.ite par les pasteurs.
1 4 L E S CASSLA
Prksent dans tous les types de formations forestiè-<:5
res africaines, le genre Cassis comprendde nombreu3es espèces
dans les contrées à longue saison s;éche.Deux d’entre elles, assez
communes au Sénégal, peuvent être considérées comme de5 dent-ées
fourragères,
---
_.-..
-_

- 114 -
C’est un petit arbre des savanes boisées du secteur
soudano-guinéen qui atteint une dizaine de m&tres de hauteur sur 1~:::
sde fertiles
mais dont l’aspect demeure rabougri sur les
terrains arides. Abondant en kasamance, dans le S&égal Oriental.
et le Sine-Saloum, Cassia siebori.ana est caractéris6 par des
rameaux terminaux retombant8 couverts, entre février et mai, de
belles fleurs jaune d’or longuement p---
“flfcellés oiui Zonnent nais-
sance à de long s fruits cylindriquzo noirstres, ind&iscenta,
cloisonnés entre les nombreuses gaines, persistants longtemps
sur les branches, Dans certaines rsgions, lea gousses sont rézol-
tées et conservées pour l’alimentation des vaches laitières.
1 4 2 CA%SA TOPA
..L
-..w-“w-“-“-“--
Cas&a tors est un sous-arbrisseau ne dépassant
pas 1,50 m de hauteur trks commun dans tout le secteur sahslo-
soudanien sur les terrains de culture épuiséz., dans les j?.chBres,
en bordure des routes et aux abords des villages.Ltesp;3ce est
utilisée au Br15sil comme plante do couverture ; CUZASSON (i?56)
estime qu’on pourrait la récolter et la conserver par ensilage.En
effet, si les animaux domestiques sont assez friands de jeunes
feuiiles, ils les dblaissent ensuite,
Espèce panafricaine de 3 à 6 rn de hauteur au fût
cannelé et court, Dalbergia melanoxylon est présent à 1’e.ta.t
dispensé dans toutes les régions à climat sah&ien, surtout à
proximité des mares et des rivikres temporaires.Son bois,1’6b&ne
du Sénégal, est très recherché pour la sculpture,Les feuilles
vertes et seches, les fruits secs sont prisés par les bovins, les
ovins et les caprins jusqu’en février, époque où l’arbre se dénude.
16 DANIELLA QLIVLEXI
Daniella olivieri couvre d’importantes surfaces en
Moyenne Casamance. Le bok* étant utilisable en menuiserie et
susceptible d’&re déroulé, ltespkce sera étudiée plus loin.Le
feuillage est appét6 par’ les animaux et, au Ghana, il est récolt
pour être distribué au bétail maintenu à l’étable.

- 115 -
Nous avons dEcrit cet arbre de Za zone soudanienne
dwt Le fruit entre dans llalimentatinn humaine. II. ent également
parfois utilisé pour la nourriture >du bktail.
Arbuste ori&-&re d”Am6riqu.e trqicale, Parkensonia
aculeata a kté introduit en Afrique dans 1s zone sahélienze oh on
l’utilise parfois pour cl0turer des jardins,, L’esp&ce est deveq.ue

subspontanée dans le delta d-1cr C%nEgai oh elle 3’est mutiipJiée en,
bordure des mares et des rivi8re 5 çouxdaes à i,a crue d:~ flf~~e,
Tolérant crie certaine tenew en chIorw=e dan2 ‘Le sol., l’essence

pourrait &zre eLnploy6e pour couvrir des zones saiBes, Lc, h\\aic ae
présente ZuBre d8intér&t,m2r~&-e comme cc-mbustible. Lca: folioles SOC~:
brout&es par les rno~tiq~t~~~~g$.h~~cs.

C’est un arbre de première grandecr assez largement
répandu dans les savanes bois$es et dans les forêts claires de
l’Afrique occidentale, Parfois abondant sur les anciens ter-ains d-c:
culture abandonn&o,
il ne fsrme jamais de peuplemeztc serrés,Au~
Sénkgal, on le trouve ourtout en Ba sse et en 2!23;renne Casamance,
dans le Sinev-§sloum mais il remonte en bordure du lirtoral jusque

vers Lompoul. Le bois constitue un excellent combustible et UT,
matériau recherche pour la sculpture aussi l’esp’ece, souveril: sur-
exploitée, a-t-elle tendance à. disparai’ke,
surtout dans les district?
comme les Niaxyee (3% elle est les conditions climatiquen aoni: hmargi-
sales, Les feuilles M~es et tendres sont appEtéec par les aGmsux.

Originaire d’Amérique tropicale et subtropicale,
Prosopis julifiora est un arbre de moyenne grandeur souvent u,kiii-
aé pour former des clôtures et des haies car son feuiLIage est
pérenne, sa croissance est rapide au cours des prern.i&res an&&,

----
_.
..-.--_

- 116 -
son implantation est aisge, sa fac&& de rejeter est grande.
L’espèce qui est devenue subspontanée dans le delta du Shnkgal
peut être employée comme combustible,Les feuilles sont consom-
mées en fin de saison sèche par les ânes et, à dkfaut d’autre
nourriture, par les boeufs, les moutons et les chBvres, Les fruits
sont mang&s par les ovins et les caprins.11 semble qu’au Texas
et au Gexique, x‘1 existe d’autres Vari&és de Prosopis juliflora
dont la valeur fourrag’ere est supérieure à celle qui a ét6 muiti-
pliée en Afrique.
1 1 0 L E S PTE.ROCARFUS
Dans les régions à. longue saison skche d’Afrique
on trouve deux Pterocarpus, Papilionées arborescentes caractéri-
sées par des inflore.,,,rcences jsunes qui COUVl~ïit l’arbre en ur-e
période où il est totalement d&feui!lé ct par de petits fruits m.ono-
graine3,
orbiculaires, indéhiscents et munis d’une large aile mem-
braneuse circulaire.
1 1 0 1 PTEROCARPUS L?JCENS
-“-1”“-1-----__-_-“_----
C’est un arbuste sahklo-soudanien de 3 i 4 m de
hauteur qui colonise les sols seca en assoc~‘alion avec lcc Combre-
tum mais qui, sur terrain fertile et frais, peu% devenir u’n arbre
de moyenne grandeur.Il est très abondant dans le Ferlo sur le
Continental Terminal où il forme des peuplements denses et
fermés dans les d6pressions au sol lourd et colmaté. Les feuilles
tombant dès le début de la saison sèche, son utilité comme four-
rage d’appoint doit être nkgligeable.
1 1 0 2 TTEROC.ARJ?US ERINACEUS
-__---------1---------“--~~
Espkce des forêts skches soudano-guinéennes,
Pterocarpus erinaceus est abondant en Haute Casamance et dans le
Sénkgal Oriental, fréquent dans le Sine-Saloum,C’est un grand
arbre au fût écailleux et noirâtre dont le bois, commerciaiis& sous’
le nom de palissandre du SénGgal, est très appréci6 en &bknisterie,
Les feuilles et les fruits constituent un excellent fourrage pour les
bovidés .
111
TAMMXINDUS I N D ICA
Nous avons déjà décrit le Tamarinier dont le fru’t
est employ6 dans l’alimentation humaine. Les feuilles vertes et
sèches sont appét6es par les moutons et les chèvres et, en Inde,

-,117 -
l’arbre qui est cultivts pour ses fruits, est réguli8rement kmondQ
pour le bétail maintenu à l’étable.
2.
PRINC IFAUX
A R B R E S
-
-
m---M.-.-a..&
2 1 ANOGESSSUS LEIDCARXUS
-._U_ --LI
Ano-;eissus Ieiocarpus ponskde une amplitude biolo-
gique importante rï,:.ti lui permet de se développer aussi bien en
bordure du Sahara que sur les lisiares de la far% dense;Dans toutes
les stations, il recherche toutefois des sols fertiles et frais ce qui
explique la rar&faction de l’esp&cz dans le 13-d de son aire et son
cantonnement à proximit6 des rivier es et des mares dans le nord,
Cfcst un arbre a.u fCt couvert de branches retombantes et au feuillage
léger avec des refleta argentés qui dGpsor;e rarement I5 m dans le
d.c;maine sahglien mal3 qui peut atteindre 30 -m de hauteur et I m de
diamktre dans le secteur soudano-guin6en. fr8oent dans tout l’Ouest
rrfricsin sauf en Gainée et en Casamance ( AUBREVILLE - 1950 ),
Anogeissue leiocarpus est assez abondant dans le Sine-Saioum et le
SénIgaP Oriental mais, souvent surexploité pour la fabrication du
charbon de bois, il se yar6fie car les souches paaskdent; un médiocre
pouvoir de rejeter. On le tro:wc également dis;&niné dan.2 le Fer1.o
mais il tend à disparc5re devant les feux i.tinGrants, Les feuilles sont
appréciées ‘par les bovins, les ovins et les cz.prins qui Les mangent
vertes ou qui les broutent au fur et à mesure qu’elles tombent &
terre en janvier et fxvrier.
2 2 AJIC,E-N?A NiTID&
Il nous faut menti.onner cette espèce de la mangrove
car le peuplement actuellement le plus septentrional de l’Afsi.que de
l’Ouest se trouve auX environs de Sa*int-Louis où il occupe queklues
dépressions saum&res de l’estuaire du Sénégal, Son inte’rêt économi..
que est négligeable m&me pour une région où le~eombustible fores-
tier est rare.Les jeunes feuilles et l’extrdmité des rameaux sont
patur6s Fr les bovidés sédentaires et par les animaux des pasteurs
transhumants.
2 3 BALANITES AEGY~TIACA
IX
Nous avens vu ie rOIe de Balanites aegyptiaca dans
l’alimentation humaine. Les feuilles ‘vertes sont recherchées par les
moutons, les chèvres et les chameaux et si les bovins ne peuvent les
prélever

- 116 *
sur les arbres en raison dea Qpines acérées qui garnissent-les
rameaux, .ils les eonoommenk lorsqu’elles tombent à. .terrc. Les
,fruits sont mangés par tous les animaux ; le pctik bétail rejette les
noyaux, les bovidés les d$glutissent 10~s de la. rumination.
2
4
BOSCIA SENEGALENLSIS
Boscia senegalensis forme des buissons de 1 à 2 m de
hauteur dont le feuillage p&renne,
vert mat, contraste avec ce:ui
des autres espkces sahéliennes en génGra1 défeuillkea pendant la
saison sèche,Il est trBa abondant dans le nord-ouest du Séiîégal où il
occupe les sols les plus arides, d-L?xxs fixées, plages ar;;iEo-sili-
ceuses, anciens terrains de culture. Le5 feuilles sont très faiblemeni:

appréciées par les bovidés ; elles sont par contre consomz:.kez en
toutes périodes par les ovidés et les capridés.

2
5
CELTIS IMTEGRIFOL‘LA
I--ypL---~.-lll
Celtis integrifolia semble Gtre un.e essence de la forêt
demi -sèche scudanc-Guinéenne. On la trouve toutefois à la lisière
de la forêt dense, parfois r&me B 1’int+Zyieur, le lcig des fleuves,

et elle remonte tïks haut dans le domaine sa!:.!&+cc où elle est é@e-
ment ri;-icole. L’arbre peut atteindre 13 m de hauteur dont 6 B 7 m
de fti libre et pluo d’un m&re de diam>bre.Err g8nérz2, il est bas ’
branchu et In cime est tr’ks feuiilue qxsnd el3.2 n’est pas émond6z ~2!:
les pasteurs, Son aire va du Sgnégal oti il est cc: mmun dam les d&par-

tements de Thiès et de Tivaouane, jusqu’en Ouganda et meme en
Arabie. Les rameaux feuill6s sont trks appréciés par 1% bktail, ce qu!.

explique le maintien des arbres dans le pays SGrer où ils sont ex-ploi-
tés régulièrement comme fourrage pour les animaux maintenus au
village.
2 6 CQMBRETUT!1
A C U L E A T U M
Combretum aculeatum ect la plus seplcntrionc?lc
des
300 espkces africaine3= de Combretum, Son aire c’&end de l’Atlan5-
que à la Mer Rouge à traver s le Sahel mais elle remonte parfois
dans les zones désertiques. Il présente l’aspect dlun arbuste sarmen-
te.ux caractérisé par des fruits à cinq ailes et des pétioles lignifiés

à la base et transformés en épines !.ncurvées épaisses. Les feuilles
vertes et les jeunes rameaux sont recherchés par le bQtail,bovidés
compris, entre juillet et février.

- 119 - .
Arbuste buisaonnant, à tige3 serrée3 et droites,
Combretum micranthum çolonise1es_~~s,ols
gréseux, argileux ou
latéritiqucs du’aecteur--n~dano-sah~li~~~~~~~~~e
S6&gal
jusqu’au lac Tchad mais il 5c cantonne sur les .ar&eç autour dec
mare3 temporaires dan 3 le domaine sahélien. On le &&II~. &gale.y
rrtent dans le soua-bai3 de3 for$ts sèches de Ba33e Casainance
et du nord de la Guin4e.Les feuille3 qui sont exploitée3 pour la
pharmacopée en ra?son de leurs propriMa diurétir~ues 3ont con3c:~
n-née3 vertes par tous les animaux.
C*e& la plus commune des cent eepèccs de C;ommi-
phora recensées en Afrique, surtout dans l’est du continent. Son
aire s’étend du Sénégal B la Somalie à travers la zone aahélo-sah* -
rienne 3ur tous les types de terrains où, souvent, elle forme àes
peuple.ments pur 9, fastidieux à. parcourir en saison oèche lorsque
le3 arbuste3 défeuQ%s offrent un aspect contorsionné et une teint:
brun$tre. Les feuille3 3ont mang6e3 par le b6tail depuis ia fin de
la saison des pluies jusqu’en dBCt?il~br~.
AUBMXILLZ (1950) considère que Tes Greva& forme:2
un geme paléotropical dont Les représentants sont particuli&remr.:,.
nombreux en Afrique dans les bwk.3, les savanes boiohes et Les
steppes arbustives! de3 centrée3 à longue ou à très longue saison’
ckche, Grewia tenax, espzce sahélo-saharienne,
ne couvre au
SénkgaL qu’une petite bande au 3lud du fleuve. Par contre Grewia
bicolor, caractérisé par de3 feuilles blanch&res au decsous est
rEpandu dans tout le domaine sahélien. Le feuillage de cet arbuste
de 2 à 6 m de hauteur est recherché par le3 bovins, les ovin3 et
les caprins encre juillet et déce:mbre.Les feuilles 3èche3 et le3
fruit3 3ont également appétés par le bétail.
210
GUJ.ESXA SEFTIXALENSIS
m.--m
ReconnaisÇable par son écorce grke, ses raraeaux
duveteux, se3 petites feuilles elliptiques grj.se3, criblges de poir&
noir3 sur la face inférieure, Guiera 3enegaLens%consti:e
parâûisle~.~uJ.-arbri33etiu
subsistant dans les jachère3 et sur ico
-sols épuisés de I’ouent sénégalais ,Espèce sahélo-soudanienne,

- 122 -
.
Ce sort toutefois les fruits, très riches en protéines, qu1
_iouent uz1 r5i.e de premier ordre &Lils 1’EcoSomie rurale - ( tableau n”IT),,
BOUD%T et S..IVIERE ( 1967 ) 5rk t e~î;irn~ la valeur fourrqgkre des
gousses à a,?7 usité foupyagèro par kilo de produit brut 9 10% d’humi-
7 .*,
ux,e $ chiffre deux fcis plus élevE qu.,D celui d’un bon foin. de prairie cou
des fanes seches d’arac’hide, La fructification ayant lieu de f&vrier z
mai-3 pbriode critique pour l’alimentation du bétail dans les Contr$es
tropicales sèches, la totalité des gousses tombees à terre est psturée
mais de plus en plus, les paysans les collectent tôt le matin pour nourir
les animaux maintenus au village ou les vendre aux citadins qui poosè-
dent des moutons.
( tableau no 11 )
F r u i t s d’ A C A C I A ALBIDA
Produit I?roduii;
1 récolté I &OC
.
.
Humidité
719,7
395,4
. .
Matières sèches
280,3
674,‘s
1, CG0
Matières grasses
2,G
12,l
lG, 0
M a t i è r e s prot&ques
31,6
74,2
169,‘;
(N x 6,25)
I
J
M a t i è r e s cellulooique~ 66 b
t
237,1
149,3
221,o
( Veends )
i

409,9
606,7
!
Extractif non azoté
593,4
Fhosphore
1,48
0,31
1,21
/
Calcium
2,16
2,08
3,09
iMatièresmin6rales
I
25, c
i
Insoluble chlochydriq
486
2;,;
I
4;:
1
t
-
-
-
JUIW ( 1967 ) a kvaluQ à I25 kg la fructification d’un kczcin
adulte dont la cime couvre 230 m2. Au Soudan, WICKENS ( ï969 )
obtient 135 kg, Avec un boisement de 20 arbres par hectare, densité
fréquente au Sénégal en pays Sérère, on peut atteindre 2,500 kg de
goucses, soit 1930 unites fourragères, c’,est à dire nettement plur
qu’avec les autres productions fourragères locales ( tableau no 12 )*
Çi on estime les besoins alimentaires annuels d’un boeuf de travail
à 1500 UP, on constate que le paturage arborescent à Acacia albida
peut nourir 1,3 animal à l’hectare, sans pour autant gêner la produc-
tion agricole ( CHARREAU - 1970 ). 330UDET et RIVIER% estiment
qu’en fournissant une ration journalière de 7 kg

cette CombretacEe e’tand parto& en Afrique son airs vers le sud
a la faveur des d6frichemcntc

_ *.Le feuillage n’est gu&re apprécié
der; animaux domestiqueB. pourtant, en fin de saison sèche,
lorsque les paturages SO& epuiséa, le bétail

.
doit souvent slen
contenter.
2 1 1 MITRAGYNA IPTk=RMIS
.Mitragyna inermis, petit arbre de 3 à 5 m de
hauteur, ramifi dès la base, est le seul représentant du genre
à possoder deç affinit2’s écologiques sahélo-soudaniennes ; les
autres eop5ce’s vivent en for% dense ou dans les zone3 rn.ar&ca-
geuoea de l’Afrique guinEenne .Son aire va du SBnégsl au Tchad
mais on ne le renoontre que danrj lea bas fonds, en particulier
autour de5 mares temporaire s
03. il forme parfois des fourrés,
Les feuille6
vestes et les jeunec: rameaux sont très recherchgs
par les moutons et lea ch’&vres de juillet à dbcembrc,

212
SALVADOXA
?ER$ICA
Espkce panafricaine saharo-sahélienne, Sslvadora
persica présente l’aspect d’un arbuste sarmenteux buissonnant
ou rampant, rarement celle d’u:n petit arbre.Elle est aisément
recon-naissable par ses rameaux blanchgtres, aeu feuilles lancéo.-

lées toujours vertes, C~G panicules de petites fleurs jauntires.
ses baies rouges à maturité,lXle est très commune dans 10 nord
du Sn6gal surtout sur lea dues du Delta. Le feuilla,ge est con-
sommé toute ltannée par lca bovins, les ovins et les caprin9 mai;
il eot surtout prisé en décembre et en janvier au moment dl:
dgbourrement des nouvellea feuilles et de la floraison.Dana

certaines régions les populations incinèrent le bois pour en reti-
rer du sel.

2 1 3 ZIZ%?HUS ï??$JRITIANA
C’est un arbuste buissonnant caractérisé par des
rameaux blanchgtres, retombants et changeant de direction à
chaque noeu,d, des feuille6 simples, alternes, blanches, tomen-

teuses sur la face inférieure, des épineo aigües implantées
par paire, l’une dressee comme un aiguillon, l’autre recourbée.
Eopèce aahe’lienne panafricaine, Ziziphus mauritiacs fréquente
les solo rocheux et siliceux, cclonise les anciens terrains de

cu1ture.A proximité des rivières temporaires, certains individua
prdsentent l’aspect de petits arbras à la cime touffue,Les fruit:;,

semblables ci. de petites cerises brun-rouge, contiennent une pulpe
blanchâtre comestible.Le feuille3 vertes sont trks prisées par
les moutons, les chkvres et les c.hameaux, mais elles sont inaccen-
sibles aux bovins & cause dea épines.

- 122 -
Ce cor3 toutefois le5 fruits, très riches en protéines,qui
jouent un rtile de premier ordre dans l’économie rurale - ( tableau n”D),
BAUDET et 7iJKELP,E ( 1967 ) ont ectim6 la valsur foursa.g%re des
gousseo à 0,77 unlité fourragère par kiio de produit brut 5 IOS d’humi-
dité, chiffre deux fcis plus élevB que celui d’un bon foin de prairie ou
des fane-J p?
ÿi;ches d’arachide, La fructification ayant lieu de fëvrier B
mai, pQriode critique pour l’alimentation du bétail daïzs les contr&eç
tropicales s%ches, la totalité des gousses tomb&es à terre est paturée
mais de plus en plus, les paysan6 les collectent t6t le matin gour nouriï
les animaux maintenus au village ou Tes vendre aux citadins qui poosè-
dent des moutons.
( tableau n” 11 )
Fruits d’ ACACIA ALBIDA
Humidité
Mati&res sèches
Katières grasses
Mati&res cellulosiqu
Extractif non azoté
Phosphore
Calcium
1Matièresminirales
JUNG ( 1967 ) a 6~1~6 à. I25 kg la fructification d’un Acacia
adulte dont la cime couvre 230 m2. Au Soudan, WKISEI~1S ( I969 )
obtient 135 kg. Avec un boisement de 20 arbres par hectare, d-en-it6
fréquente au Sén6gal en pays Sér&ez ron peut atteindre 2,500 kg de
gousses,
soit 1930 unites fourragères, ct,est à dire netteAmer& plur:
qu’avec les autres productions fourragères locales ( tableau no 12 ).
Si on estime les besoins alimentaires annuels d’un boeuf de travail
à 1500 UF, on constate que le paturage arborescent à Acacia albida
peut nourir 1,3 animal à l’hectare,
sans pour autant gsner la produc-
tion agricole ( CHARREAU - 1970 ). BOUDET et RIVIERE estiment
qu’en fournissant une ration journali%re de 7 kg
--

de gousses ?t un bcvin adulte de 250 kg on assure son entretien et on
obtient un supplkment de production 3a.ît.i’~,e..-quotidiens. de 5 litres
ou un gain quotidien de C,7ûO kg de poids vif.
( tBbleau no 12 )
Valeur fourragère de quel.ques produits
tropicaux
Par kg de
Production B l’hectare
Produit fourrager
l-----lproduit
brut
I
KA.D.
P r o d u i t }
U.E.
(i-n )
Gousse d’Acacia albida
0,77
70
Foi*1 de prairie
0,x
30
3.000
1.050
9o
I
Paille de friche herbacge
0,20
10
4,000
600
40
Paille de riz
0,40
0
3,000
1.200
0
Fanes sèches d’arachide
0,40
60
3.000
1.200
180
--
-__

------.----__L-..-.---

- 1 2 4 -
CHAJ?ITRE
TROISIEïXE
L E S FRODtiITS ACCESSOLRES
D E L ’ A&3RE
D A N S L ’ A R T I S A N A T E T D A N S L 1 IT‘JD,U ki TRI3
Ii
--
--
-..--

- 125 -
Le boia représe&e 1’6lément r,oble de l’arbre, ce qui
amène 3ouvent le profane 54 &ablis une classilication entre les essences
forestières qui ne tienk compte qw de leur utilisation dans I’6bé&terie,
dans ka menuiserie, datl;,s la cowtruction ou dans lec industries qui
ernploieilt ce materiau comme matikre premikre.
Les autres pa353GL,
‘-0 de l’arbre, feuilles, fruit, écorce,
racines, sève, exsudation demeurent en ghéral mQconnues. Pourtant
nombre de ces produits accessoires sont lsrgcmer~t
utilis B s par
l’artisanat africain et certains d’entre eux sont recherchés par la
technologie moderne, pouvant aiwi contribuer au développement de pays
consid6rés comme n’étant pas des producteurs de bois.
L’écorce d’Adanso:lia disitata dont les fibres permettent

de coticctionner des cordages fait l’objet au ShGgal d’une exiz!oitation
dans presque tous les villages et d’une commercia7iaation portant sur
une quinzaine de tonnes par an. Ncus avons vu que le gomme 1DBepp. ex-
pudée par Stercu?ia setigera, Qtait demandée par l’industrie pharma-
ceutique et que le baume-cajou, sous produit du décorticage de la noix
dfAnacardiwn occidentale, avait de nombreux dibouchés dans l’industrie.
Nous allons-Qtudier quatre espkces foreoti?res dont les
produits accessoire? ont jou6 ou continuent à jcuer un rôle impcrtant
dans l’économie rurale sénégalaise.
c - .- .-. . . - -

Il existe dewi variétés d’Acacia scorpioides au Sénégal.
La première, dite pubescens, est caractérisée par des gousse5
duveteuses pourvues d’étranglements prononcés entre les graines ;
la seconde, dite astringens, a des fruit5 plua épais avec des res-

8 ornements
moins acctd.3,La paroi de la gousse renferme à
maturitg 20 à 22% de tannin doux qui permet d’obtenir des cuirs
5ouples et clai?s qui fixent bien la teinture, La qualité des gousses
cueilli.es vertes e5t cettement supérieure à celle des fruits mur5 car,
à poids égal, elles ponsèdent deux fois plus de tan:& et elles contiel- -

nent deux fois moins de graines dont le5 mat~~re5 amylacées
génératrices de fermrntations doivent Stre éliminées de la solutibn

tannante, La floraisona lieu entre les mois d1ac2t et d’octobre ;les
gousses se forment er décembre ; a&~. restent vertes j7?.Spu’en
f&rier puis muriosexk en mars et avril, BELLZaJAXR ( 1?48 )
estime la productivitk d’un srbr e d’une quirzzaine d’années B 4 ou-5
kg, de fruits par an;
Les Gonakiés occupaient jadis la plus grande prtie du
t’ualo dans la région du Fleuve.Liée au régime des crues, la
variété atteint un tiveloppe~rnent maximum 5ur les sols recouverte
par l’eau deux rnoiii par an alcrs qure3.Le demeure chétive dans les
zone5 rarement inondées et qu’elle périclite si la submersion se
prolonge au delà de quatre mois. Les peuplements se sont considEra-

blement éclaircis aujourd’hui. Certain5 forestiers ont avancé que
leur régression provenait d’un affaissement du plan des eaux

oouterraines mais AUBXEVILLE ( 1938 ) a montré qu’elle était la
conséquence de5 défriche-monts agricoles. %s boisements ciass&s,

le5 seuls qui soient denses, couvrent 27,293 ha, répartis en 24
massifs échelonnCs entre Dagana et Xatam - leur production de
gousses doit être voisine de 1 T,/ha/an - ( BELLQUAZD - 1948 ).
La variété astringens, le neb-neb, bien que présente dan5
toute5 les dépre&>&n-ions temporairement inondée5 du domaine sahé-
lien et sur pre0que touep le5 5015 argileux du domaine saudanien,
forme rarement de5 peuplements importants, Les gous5cs ne peuvent
donc faire l’objet que d’un ramassage trk,p localisé et corc+3tuer

..A e,*-.
un’.
activité annexe pour le5 populations nomades.
Les fruits d’Acacia scorpioides, employ65 depuis longtemps
pour le tannage en Afrique tropicale sèche, furent exportés en
France pour la première fois au cours de la guerre X914-L?it3 afin de
remplacer le québracho, extrait tannin tiré d’arbres d’Amérique du

Sud. La commercialisation cessa .dès .la..fin dcs._host%t$s, le prcduit
- -

- 127 -
.
8&2égalais, ma* conditionné et surtout compas& presque exclusive-
ment dz fruits Becs3 ramassês à terre ayant été con&érg par les
utilisateurs comme une matière tannante de peu d’intGrêt.Les expor-
tations reprirent entée 1942 et 1947 avec environ 700 T. par an mais

elles fure:~t abandonnées dka que 1.2 québracho rêapparut sur le
msrch4, Lz. collecte g~rte dquk sur 15 B 40 T par an qui ao:?t

uti53ée3 p2.r -l’art!.can2it se.
‘né fj alois ( tableau no 13 )1 Us cr&xLion de
doux m?P-;eg
L mue.
-~~&gi~3n~i~33 emisagées à ThiBs CL à l2alrz.r pa.r la
direction de I!Induetrie permettra peut-c”tre
d.e relascer 10, ramaese~c
dc5: ~ousncs de Gonak.i&.~~ faudra toutefois, dEs le dSgnrt, psêvois
un c x-ditionnemcr~~ aéricux de-d h&%s sinon, ragidement, 12s
industriels demanderont B iz?lorte? de 3 e,xtraits tanziaïit~ r)Y

( d*ap&3 le3 rapports du Service forestioï )
Année
T
A-

1960
13,3 T
7,2 T
1951
8,5 T
5,G T
1962
38,7 T
1963
21,4 T
2, 0 T
19C.Q
21,7 T
1,Q T
1 SA5
6,2 T
3,5 T
1966
24,2 T
3,5 T
1967
3@,C T
- .
1962
38,O.T
1,2 T’
1969
i6,Q T
4,3 T
-
La gomme arabique est produite par les Acacia senegal
et laeta, prtits arbres de 20 3, 30 cm de diamktrc et de 6 à 7 m do
ha& eus, aux branches très ramifiées, ascendantes puis ktalées,
souvent rameuses des ?a. base,?SapB c:es cara&ristiq-Jes du domGne
sahêlien, on les retrouve en Arabie et dans le desert du Sind er, Lïrd~,

,-... .-.. ----_
--------.--
.I---..-.

- 1 2 8 -
Acacia scnegal occupe une large bande qui, de l’Océan
Atlantique à la Mer Rouge, debute entre les I7” et 14” parallèles,
descend au niveau du lac Tchad entre les I4’ et II” parallèles puis
remonte IGgèremont à partir du massif du Cuadda?.Lcs lxuplemonts
économiquement intéressants en raison de leur Bcenduc et dc: leur
dencité oe situent en 24auritanie dans le Trarza, le Brakna et
l.*Aosaba ; au Sénégal dans le Ferlo ; au .MalJ vers Nioro et dans la
Boucle du Xiger ; en Nigéria vers Xaidougouri; au Niger dans le
Manga ; au Tchad dan3 le IQnem, lr 3atbna et le Guaddai’ ; au
Souda~ da,n3 le Kordofan, L’airo d.u l’Acacia. laeta est co&ozlduz avec
ce&de l’Acacia laeta dans l’est C?U coxkxmt mais elle ne dG,n;zsse Ias
vers lloue~t les falaises de Bandia~zx~a au Mali.
Les usages de la gomme arablque remisntent à ?.a pr&is.-
to:rc . T3lh constituait une des mames dent L;e nourrissaient les
populations du Sahara & 1’8ge de pierre ( CI-IEVATJLZX - I924 ).
Elle ktait employée dans l’Ancienne Egypte à divers collagee, en
particulier à celui den bandelettea d.es momi.es. Les hiéroglyphes
la représentaient par un signe se lisant fCo-,zi dont le copte a fait
Morne, le grec Koumi et le franfais gomme, Zlle fut rame&e en
Europe par le s Groin&s et son commerce donna. lieu à. un tel trafic
qu’en France Philippe V’j de Valois y trouva ma.ti:re 3 taxation en
1919.
Le fCoyc~ -Ckiex% la produisit jus~cli la fin du XV’ siècle,
Gpoque où le s marias dieppois et portugais la dGcouvri:~~~t sus lez
côtes africaiaes. L’histoire de la Mauritanie et du SérSgal lui sera
liée durant troi s si$cles ; elle engendrera des conflits sanglants et
sa comlm.ercialisation donnera à l’&eor ,omie de traite qui câractCrisa
ilAfrique de 1’3ueot au cours de la période coloniale son style at Lon
vocabulaire. De IVE 2~. IU60, les grandes familles o;aint-louirienner,
et goréennes dont iec ancêtres avaient souvent &t& des mi1itairec
ou des agents conxmerciaux ouvraient des factories dans toutes les
escales du fleuve S opérant dan s les villages de brousse avec des
pirogues Pont&!es,
La rbcolte du Mahdi au Soudaix qui priva solld.ainement
1’Surope de la gomme du Kordofan entraG~a ‘a partir de X85 une
période de splendeur pour la bourgeoisie s&égal.aiae, Les COUT~
pkwsèrent de 1 franc B 2 puis B 3,50 francs le kilo, La ville de Sai~t’-
Louis se modernisa, et s!aggrandit
; ses habitants me&reut une vie
cossue ( S. AMI?! - 1769 ), Xais en1092, avec la reconquêk du
Soudan par les arrfiées angle-égypticrxneo dct Kitchener , la gosxme
de Xordofan réap?aru’L”
sur les march6s, les cours s’effondrèrent

Europe . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
USA . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
U25S”. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Chine, . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Japon . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Afrique . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
;

Tonneo
6. cm
5.000
4 . 0 3 0
3.000
2, CG0

- 130 -
( tableau no 16 )
Besoins en Gomme arabique des pays
du .March& Commun
bvaluation 1960
France
7.000 à 10.000 T.
Allemagne
4.000 à 5.000 T,
BdnéluY
3.5.00 à 4,000 T.
Italie
3.000 à 4.000 T,
La commercialisation de la gomme arabique au S6négal
( tableau n”l7 ) accuse, une augiinentation considérable depuis 1967,
surtout dans les départements de Katam et de Louga. Bien que les
prix offerts aux ramasseurs soient plus rémunbrateurs que jadis,
il est peu probable que l’intensification de la collecte puisse expli-
quer CL elle seule cet accroisaement,Il est vraissemblable qu’un
important tonnage r6collté en Mauritanie arrive sur les marchgs des
Régions du Fleuve et de Diourbel, Les &eveurs maures qui sont tous
des récolteurs de gomme séjournent dans la zone sylvo-pastorale
à l’dpoque de la commercialisation ; les cours qui leurs sont proposés
sont supérieurs aux tarifs en vigueur dans leur pays et surtout
le produit ne fait l’objet d’aucune taxe au Se’négal alors qu’il est
maintenant sournis à une redevance forestière en Kauritan.ie.%ules,
la commercialisation et la circulation sont réglementées depuis
1969 ( décret 69.522 du 29 avril ).%a campagne dure du SO d6cembre
au 20 juillet et les achats ne peuvent avoir lieu qu’en des points
agré6s où. le produit est conditionné.Des prix minima, fonction de la
qualité et de l’éloignement de Dakar , ont 6th instaurés et le transfert
est soumis à un permis de circulation délivré par les agents du
Contrôle Economique et des Eaux et For&s.
( tableau n”I7 )
Commercialisation de la Gomme arabique
au Sénégal
( d’aprks 10s rapports du Service forestier )
Année
+
Tonnes
Année Tonnes
Année
Tonnes
1946
2.595
1954
2.211
1962
1.428
1947
2,210
1955
2.581
1963
1.768
1942
2.743
1956
1.939
1964
1.693
1949
1.537
1957
3.430
1965
2.654
1950
9 1 5
1950
2.848
1966
2.116
1751
1.340
1959
1.763
1967
5,075
1952
1.502
1960
1.049
1968
5.012
1953
1
1.433
1961
1.053
1969
5.445

- 13x -
Dans l’arre de distribution de l;Acacia. ssneaal, la
gomme faiî l’objet d’kchanges dcpui.e de 5 tcmlps i*-~.r~lQ~.~roria~. La
Service foreoetiei’ du ÇQn&gal 6vakuG0 à 530 T le tonnase a-titoconsom-
rrl4.v
c ‘est toutefois en iuiauritanie que ce produit est le ~$us utilisé .
par les populations nomades. Elles 1’ exqloient pour co&ectionner
de Wdadzalla, mélange de gomme grillée et Pil&e avec du beurre
et du sucre ou, lorsque le lait fait de’faut, elles le r’emplarent
en dissolvant de la gomme Qano de l’eau sucrée. EXes s’en servent
pour la prkparation de la ~O%C, de l’encre, de la teinture, de la
peinture, des pommade s avec lesquelles les jeunes filles lusîrent
leurs cheveux les jours de fSt$, D’apr’s i2. S o~~lld
_ i‘<‘~~~-$.ITI?AT
( 1959 ), la médecine tradi%ion$;lle considère la sccr&ion du
vereck comme une panacee, un’;~adith du Prophète ayant d6crété que
” le rei~&de en toute chose esî iS-rn.s la gomme “. ois l’uîilisc seule
ou incorpor6e au la%5 , itu sucre, au sené, à de la salive, a.;-cc de la
limaille de fer ou même. des poil; doici ;,euncri chameaux. Zllc permet
de ooigncr la...constipation, la dysenterie, llan&c;ie, la bronrhyte, :c,
migraine, le5 furoncles et les fr~+~ures+ En Europe, 5 la fin du
XVII” si%cle, on lui attribuait dec
ti i-0
t crtues tx.rati.ves anz.lo~u.eç, Le
Père ~&BAT, cit6 par DELCCUXT ( 1952 ), 6criys.i.t ‘1 las rLni&:lecins
prgtendent qu’elle est pectorale, adb~inc: et rairc:ch{asan,ye, qll*eue
est propre ‘a guérir le rhume après qu’on lui ait doLi.6 une teinture c.;-
r é I;ii. sd5 e
ou de sucre d’orge, qu’elle est spdcific,ue >C~A arroger
le flux de sang, ïcs dyse.nteries ou rSh33 les hémorragies le= ?lus
obstin&es ” .
F?an toxique)
sano odeur, incolore, sans vo??, ~~~Y~ièt”e-
ment soluble dans l’eau, n’affectant n$ la saveur, ni 2;odcr-r, ni 13
couleur des autres aliments, elle trquve de nombreux d&ouchGs
dans la confiserie, la patiscerie, la pharmacie et la paxSz.~eric.
L’usage des dextrinos a considérabldment restreiat sas cm$ois
dans l’apprêt des textiles mais l’industrie alimentaire lui trouve
sans cesse de nouvelles utilisations, En 1944, A.LL.AND estimait
qu’en France ses possibilitss d’emploi étaient de :
- industries alimentaires et pharmace-utiques, . . . . .
60 70
- industries tectiles . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
16 s
- industries papetière0Q . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
10 %
- diverp3~..............s. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
14 y&
La physiologie de la lormhon de la gomma est com-
plexe et deimeure assez mal eonnue,La secrétion serait la cnnc~~~ué~~-
ce d’une dGg&nércsccnce ccll*~aire due CL une altératkn du caAmbizz-n,
du liber, des rayans méduZlaireo, parfois même de: la moe13a, LZ
première modification des tissus apparaît dane la partie vivante du
liber~Zes,~m.branea.des
celA.iles s’épaississent, les cavités

- 132 -
‘c cntraleB diminuent progressivement puis il SC forme une poche
dont les_tissus-dS&mn&pre.nnent une concistance gommeuse. Les
lazunes s’étendent de plua en pluri et, lorsqu’elle3 atteignent la
surface de la tige, la gomme s’&happe,
aoit que l’écorce se fissure
sous l’effet de la preosion, ooit qu’il existe une solution.de disconti-
nuité.La gomme a’kcoule en vermiculea, petites larmes contourn&cs
sur elles- mÉmea qui sortent comme la vacel%ne d’un tube, ou sous
forme d’un liquide visqueux qui prend ltspparence d’une sphère en
nkchant,
L’exsudation resulte le plus souvent d’un traumatisme
provoqué par lo veat, la o6cherecse, des particulea Siliceuses
entrainées par l’air, l’homme, les animaux domestiques ou Bauva-
&CD, les inoectee,Ioti planteç garaoitea. Tous les Acacia senegal
nt exsudent pas, soit qu’ils n’aient pai, 6té traumaSs6s, soit que
ltQcorce, plus résistante, les ait préservés; ooit enfin que le
milieu sle’vère défavorable. D’après PEXROT ( 1944 ),.,le gommier
ne coule pas lorsque le sol conr3erve une certaine frai&heur, le r8le
de la gomme étant de la préserver d’une &a.p&atLon n6iazte à na
ourvie. Nous constatons au GknSgal u+ue les Vereck sont toujours trèe
mauvais producteurfi daw leL>c districts proches du littoral où l’état
hygror&trique de l’air demeure élevé pendant la nuit,De même,
lorsqu’une pluie survient alors que la secrAtion a commence(, elle
slarrcte pendant plusieurs semaines,
L’affaibliooemcnt du sujet jouant un raie prépondérant
dans l’élaboration de ls.gorr2me, on accrpit. la production en saignant
les arbres.Le tapping conoiate à arracher un morceau d’écorce de
2 à, 3 cm de largeur et de 30 à 100 cm de longueur. Cette op8ration
est effectuée à la hgche en fendant transvessalemeilt l’icorce à la
baBe puis en tirant c1 la main vera le haut.Deo tissus libériens ktant
arrachés, il le forme sur le bord de la plaie, ‘entre le bois et le
liber, un bourrelet cicatriciel d’où, en général, la gourme exsude
après trois semaines environ, donnant des boules ovorde; ou sph+S-
riques qui peuvent atteindre la taille d’un oeuf,’ parfois celle du
poing, Certains Vereck produisent jusqu’à 2 kg, djautrea demeurent
réfractaires quel que soit le nombre de mutilations. De même, sur
un Acacia bon gommier , toutes les branche9 n’exsudent pas et il
eat impossible de dc’eeler à l’avance celleo qu’il faut soumettre
B la saignie.
Les plus forta rendements s’observent Bur des arbres
*de ‘7 àI2 ans et iln’est pas rare de récolter au Xordofan 10 à 15
boules par %reck, avec une Amoyenne d’un kilo par pied. Un tapping
mal exécuté ou trop pou556 entraîne toutefois souvent la mort du
gomr&er,Au S2négal et en ?::auritanie, des peuplements entiers ont

.-.,
: I
/
- 133 -
été détru%s de cette façon au d A’is~t; du sikcle et aujourdhui, en
principe, seuls Les arbre5 do;~.~ 3~ t~cmc a!&passe 5 cz de dia:&tr,e
peuvent être exploité5.
L’exsudation est lige aux pr$cipitationo de I’azmXe
précédente . LOWET écrivait d6jà ezl 1875 que, d’ag&e ies
Kaures ? il faut que l’hivernage ait été réellement pluvieux et
court pour qu’ï1 y ait abondaace de gomme l’an&e ouivs:$e et que
. de fortes séries de vent d’eot se fassent aeutir ‘en d6cernbse et ez
janvier, sans être coupees ;XL~ de petites pluies ou &2ze par de
fortes rosées.Ru Sknkgal, on prétend que les gcmziers dont la
SI
CLL.I~ étaît bien verte pendant la ~z.i~on deo pluies se r.:.cntrcrnt
borin producteurs six mois plus tard, Fartzut, on cmstate qu!une
invasicri .de criqusts et le pasaaze d’u.n feu i5n4ran’t co~~iprorzet-
tent la récolte.
Les feuiU.es de F\\&ier serveut à, fabriqueT de :.z-mP&ip’iee
objets de vannerie, de sparterie et dfameublement. IXle5 peri:Tet-
tent au ruraux dans certaine5 contrées dt.Mrique de s’adonner 3,
unc activité artisanale en dehcrc de la saison des cultures. C’est
ainsi qu*au S6négal on trouve dam le département de Tivaou.ane
des palwzeraies qui ont & $ rzaintenues ~lli~tlelTlC?ilt pour l a prcduca-
tion des feuilles et, récemment, un cours d’enseîgnrme:o\\t yratiquc:
a étd ouvert afin d,‘amélicrer et de moderniser la technique de
fabrication de ces objet5 qui SQ& vendus danc teut le pays et X&CT.C
exportés,
Le lobe est cm$oyk pour couvrir les ha;lZays bdiY.Sc
par le5 paysan5 au rnïkîeu C!es ch3mp3, Les fibres longues et peu
lignifiées, les nermz.rel; sirilples et coriaces permettent de tisser
des couffins pour l*embalI.age des fruits et des lBgu:~es, des
corbeilren à pain, des ccupen, 6~0 sacs B main, des ck.peaux, de::
éventa.ils, etc. . . Le pétiole dont les...fainceal~ vasculaires, isoSOs
les uns des autres, sont entour6s de‘fibreb: l.&niSas procure II:I
2atérîau 16ger , flexible et résistzmt, quif refendu, entre dana Iz.

T

0
0
0

a,
.-..-“a i
~._ ..-. _ .-,_._

- 137 -
ICn Europe, durant deo siècles, la in&decii2e utilisa
exclusivement les l’ simples ” comri-ie remèdeo, A 1’6poque de
Xabelai n , les Btudianta en chirurgie passaient une grande partie de
leur temps à herboriser ou Ct visiter les boutiques des ” dragueurs I1

ou apothicsir c 0, examinant lea fruits, feuilles, gommes, semences
ou oran,nes pérégrineo. Les rares produits exotiques qu’on trouvait
sur le3 zza.rchSs jouissaient de vertus prodigieuçee et, dans ses

lettres Guy FATIl? rarorde qu.~un Normand l1 dessa II amassa très
rapidement une fortune conaid8rablc en vendant des apou@mes
laxatifo p.$par& p,r infusion de 84~16 dans du cidre, La FacuX
-montrait un tel intérêt pour lea planteo .médicinales qu’en 1596

Henry IV fonda à Montpellier le premier jardin botanique,
Au dBbut du XXème aikcle, les comptoirç Qtablis sur la
côte africaine envoyaient encore en L-,urope d’importants lots de
feuilles, racii2ec, &orces et, il a’y a pas longtemps, on propaifeait
. .
toujours en Guinée le C&inquina.Si depuis vingt-cinq ana, avec les
progrès de la chimie, les produite naturels ont perdu progreoaive-
ment leur importance dans l’inductrie pharmaceutique, il n’en rezte
pas moins vrai que nombre de savants s’intQrcssent toujours &. la
pharmacopî’e et, en 1961, 1’U. N.E,S, C. Q., danE: une 6tude sur les
planteo m&dicinales des r$giono aridea, estimait que certaines

essences ligneuses pour raient être utilioées dans la lutte contre
l’extencion des déserts ou pour la restauration deç 8~~18 tout en
permettant d’obtenir des alcalor”des, der, huiles essentielles ou des
gommes mddicinales,
Le médecin rep&sentc 8ouvent en Afrique un super
sorcier que le paysan ne va
consulter qu’à la toute derni’cre e,xtré-
mit6 et s’il en a les moyens car les produits pharmaceutiques qui
lui fieront prescrits oont ,
en g&krsl, hors de portke de 8a bourse.
Il eriste dam tous les village,c un homme ou une famille con7,idQree
comme capable de dkeler les 7-q

-,,aladien et de fournir pour chscur,e
d’entre ellea un remède qui est toujours extrait de la fer&. C?n
trouve dea- @an.tes~u des arbustes douba de pouvoirs curatifs mEme
dans lea régionQ 0 lca moins boiskes et dans celles, comme le Cap-
Vert, ois la flore primitive a presque totalement disparu,


--.ti’rres. .ercpS.ocipkcLs dans l.a.~pharmacpp&e s~néplaiçe, du reste
certaines ruce%teo dost la pr&paration est pIus ou moins enta&&
de,-sor.ceSScrie
dezxxment ltapana~e dc quelques fâTïtillcs. PTCl.23
ne mentionneror1s que les usages les plut coürai2ts,- ~xxS.uaSs
que leur action est souvent efficace sur l!organisme humain- et
qu’il serait po~siL~1.e ci l’Afrique Moire de devenir, CC~~XC
l’écrit D. Tj?&CXXZ ( 1965 ), productrice ot exportatrice de
produits pharrzxeutiques élabor6n B partir de plantes au lieu
de tout importer des pays industrialio6s.
Contre les maux de ventre, ou se sezt soit de poudre
de feuilles de TJoscia senegalensis ~Gl6.e aux aliments, ,-oit
d’une infusion de feuilles de Combretux aculeaturn. ou de ‘Tex CG .-
nalia albida, soit d’une décoction de racines de Xlr,.@*Lla
*-q PS aîTIeï5rz:::.~.
Un traitemer& prgventif consiste à boira au r6veil ur?e potlon
obtenue par macération de racines de Caosia oieberiana dans de
l’eau.
Alors que contre la constipation on emploie une ~&OC,-
tion d’kcorce d’Acacia scorpioides, variét4 astringens, ou de 12
poudre de Ca sais tora, contre la dy*-
eonterie ou se sert de potion;
Prépar&es avec de,,c feuilles fraîches de Ceiba pentandra ou de
1’6corce de Cordyla pinnata,

3our guérir 1,ils rm.lSdico de foie, les FouibS .du I3and.E
utilisez-& 1’~corcc de StercuEa netigera alors que les I Z.i:.~.~~S p:gpa-
rent une infusion d’écorce de Z?arI:ia biglobosa.
Dfaatres médecines sont propres aux femmes, Cn leur
fait ingurg?;e= dam de l’eau ou avec les aliments de la poudre de
feui.lXes de Doscia scnegalerzais pour ~~ormaliner les r2g7ea ; on leur
recoAdA,
----ande ltinfus~on d’Ekcbcrgi~C. ocnegalecois pour CviLer I’avortP -
ment. Ch leur p~6parc une infusion d’8corce ii e Ste7culia netigera’ si
elles or& les pieds enflés penda& la grossesse ; on IC~I fait boire
uz1e infusiez de feyui’Jes de Sytragina inermis après l’accouchexm~t
puis on leur lave le corps avec de l’eau dam laquelle a boui!li du
feuillage drEkcbergia senegalenais.
Les plmtes f&eatiBïe ü sont égaLement recheïchéeo
pour soigner des maladies zmim fr&quentes, Sontro la bilsrziocc ,

!
0
0
i
,
0
I
L
!

.
.
c--
-..---
----------
_-. _---.--

-14% -
Le SBnbgal ne dispose actuellement dlaucune Bousce
d’&er@, en dehors du c01x2xmtible forestier, Il ne possède pas de
gisexzxznt de charbon &iléral , lco prospections p&xoliBres conti-
neataleo se ûont xEvkl;Sb3 vahes et Iica soszdages
ri2aritir2en ne sont
pas ~ClWé 0, quelques rares sites sorrt peut-C3re smccptibles de
recevoir dûs barrages mais i.lc p’ont papJ été m&aa~és. Ceci explique
que la total.& des ruraux et C~C trhs forte majoritd des ciYad!ns
contixm:t B utiliser les prodttitc forestiers pour 3a satisfaction des
b e s o i n s m.&xxgera.
Une enqu&o menée en 1958 par la C. I, H.A. 2.4. , lors
de l’$laboratio-, du pre-xder ilaz quadriennal de dévzloggmme~t, évalua?
la consorxzation de bois à 2 stkrro par personne et par es, soit 5
enviroll 7 zxillione de st$rcs pour lreme:-ihle du pays. ‘Cette wtinwkiom
semble 1dgErerzent forcBe car si dans les districts air les arbres sont
abondants et oh le bois est facile 8 collecter, les paysans ne l’Sconc~-
nziscnt guère, dans les rggions dGboisBes et surtout d.2~15 h5 villes, lec
populatioas rc’dxisent lcurt$ besoins au strict nécessaire,
Le zx.arcM du corzbustible forestier est loin d’%tre
négligeable dans lt6conomie nationale. Il a porté en 1963 sur 50.594
stères de bois de chauffage et SUT 53.495 tonnes de charbon de bois,
ce qui repSsente un chiffre d’affaire voisin de 650 n:illiona de francs
Cl?A et, pour IlEtat, une rentrk budgktaire de 66 ro.illiona de franco
CFA puisque le Service Forestier perçoit pour le cozpte des Doma.ines
me taxe de 90 francs CFA par stère de bois et de 120 francs CFA par.
quintatdecharbon,lor~ deJ’&ahl.icsement des perrr..s de coupe.
0
0
0

-Le Cap-Vert demeure le principal consonunateur du
combustible cozn-nercialisé, absorbant plus des quatre cinqui8mes du
charbon e.t environ un tiers du bois de chauffage vendu dans le pays,
ce qui correspond B 25 camion 9 entrant chaque nuit dans la .-‘resqu’ile,,
Il y 5 25 ans, les petlpleï-?ents naturels de la r6,-ion de
Thiès suBisaient à couvrir les besoins de la capitale.Vers 1950,
mal,nrE les am4na~ements effectu6o dans les forêts de Eandia et de
Fout qui ont permis de maintenir la lxodnctivité et d*assurer la
pérénit6 des boisements naturels, la plupart des charbonnie F s qui
travail’laient en dehors du domaine clacoé ont dG SC dkl+.~zcr vers le
Sine-Saloum,
d’abord dans l*oucr;:, puic dans le sud, o& ils ont sGcolt6
presque tous les arbres qui subsistaient danA.3 les jschkres et sur les
terrains de culture.Aujourd’hui,
il3 sont installés entre Birlrrlans et
Malkme-Hoddar,
certains rn&ze arrivent d a n s l e SS&gal-Crienta
si bien oLue le combustible consommé 2~ Dakar doit parcourir on moyen-
ne ‘350 km.
PToun avons relev6 dans les L’apports annuels du Service
Forestier les tonnages commescialicés depuis 1937 afin de suivre
1’6volution du march6 et d’essayer d’en degazer la tendance pour la
prochaine ddcsnnie ( tableau no 19 ).
01 constate tout d’abord un accroissement consid6rable de
la production entre 1940 et 1947, p6riodc au cours de laquelle les
importations de charbon minera1 et dlhydrocarbures ayant à pe\\y. pr%s
cessé, les usines et les trains durent fonctionner au bois, les v&hiculas
automobiles au charbon de beia. On vit alors d’importants chantiers de
coupe et d-o carbonisation n’ouvrir un peu partout dans le pays, surtout
à pr oxi&t 6 de s voies ferrdea et deo ports de Kaolack et de Ziguinchor,
Par rapport à 1939, la commercialisation du bois de chauffage avait
été multipli6e par 12 en 1947 ; celle du charbon de boi.s par 5.
Les produits forestiers cesac&rent dIint6resoer les
.
industriels et les transporteurs lors de la reprise du trafic maritime
et ils ne trouvèrent plus de débouch8s que comme combustible m6nager
La consommation commercialioÉe
globale atteignit toutefois un niveau
trois fois plus élevé qu’avant guerre, llaccroissement portant essenticl-
lement sur le charbon de bois, ce qui est un indice du dCveloppement
de. s vaes & de l’&rah-clu. tivaude -vwTi

- 144 -
--W”-

- 145 - .
. .
.*
111 Bois de feu
Le volurne de bois de feu cormxercialisd de~~~%~c
stationnaire depuis l’ind@pendsnce ( ta’nlrau no19 ). Il a augxm-&S
dans lco villes de l’intérieur Armais il. dixxkme progïesaiveme3t dans

la capitale en rai.son de 1’6loignemezt des coupes.Si on cozsid’zïe
la production, inspection ;-s incpection, on voit qu’e2tre I3S9 et
1362 elle n’a guère vari en Casamance, dans le S6n6zal Orimtal, à
Diourbel et dans le Sine-Saioux% qui sont les zones les plus boisees.
Elle a progreasê depuis 1965 dax la région du Fleuve xzais elle a
r6gresaé concid&rablement
dana celle de Thiès ( tableau il”20).
L’accroissement enregistré da,--m le I7ord du pays rgsu3.t~ de l’ouver-
turc au:: exploitants de plusieurs leuy~.‘emcnts d’Acacia ocorpicidea,
variétx
pv-‘o~scen5, prochen d e 3odor afin d’aoaürer le ~avîtaillement
de Saint-Louis, tout en lirîutant la dGfcwest.ation du Delta qui se
poursuivait depu
‘3 cj.nq~p&e ana. La diminut$on comtatUe 2. Thi$n tien?
au fait que les arbres sont deveims trS.7 mres en dehors du domaine
forestier,

Cn peut estimer que la commercialisation du bois de
feu repr&sente environ 12% de la 13x+oduction car les rcxaux qui
constituent 73% de la population profitent largeme~~t des droits
d’usage que leur confSre Ie Code forestier sur las boicei:rents pro-
ches des villa,acn,

non seule:-?e~xt pour cui2-c les slirA2ents :-2aio aussi
pour sm6liorer leur cotiort, chauffer les cases pendant la p6ricde
fraiche, chasser l’humidité durant 1~ saison gluvieuee, produire de la
furfige pour mettre en fuite les insectes, sgcher les récoltes, le
poisson ou la viande.% on évalue leurs besoins 3 1,5 stère par
pers onne et psr an, chiffre plus plausible que celui de 2 st&ses zvaw.6
par la C.1,N.A. M, , étant dormGe l*abssncc de forG%o

&.lilD ICS district z.
les plus peuplés qui freine la consommation, il n’en de:xeure ~a
mcins qu’il est pr&ev$ chaque snnBe dans les peuplerr‘ents forestiers
du Séiligal environ 4 millions de st’&res pou’ le chauffage et !.a
cuirine.

112, Charbon de bois
Le tonnage de charbon de bois comr;7lercialis6 en I9C8
s’klève à 50.496 T, en augll~enZatio;z de 250% pa r rsn?3ort
L 1-
k I95U et PP
< +
accroisseme& de 24,477, depuis cinq ans ( tableau n”I9 ). Les ruraux
n’utilisant g&re ce, combustible que pour la prbparatio:? du th6, on
peut Evaluer la production à 120% de la commercialisation.Compte
tenu des procéd& artisanaux de fabrication qui rkessitent environ

*

k
‘C
m
4
m
- Total, en Sé’érca
Q
s-4
57
(3
700
-. . . . . . * . .
Bois,en StBres
600
500
i!*
400
::t’::./!..:
.Y 00
200
100
Ct
f t

,
<
,
,
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!

‘-~““1’....“~#
1940
;950
1960
1969
~-~
---
----

- 146 -
1,33 5tEre de bois pour obtenir 1GC kg de charbon, l’industrie
de la carbonisation consomme actuellement 8300. GGG stères par an,
Il est vraissemblable que les.besoins n’iront pas en diminuant car,
malgrb la facilit6 de son emploi et son prix assez bas, le zaz en
bouteille ir-,apose un investissement assez onéreux et surtout une
mrveillance qui rebute baaucoulo de m&agèrea o&-&alaises.
La commercialisation du charbon de bois est imignifiante
en Canamance où, traditionnellement, on utilise le bois pour la
. .
cul3lne > xtême dans les villes ( tableau n”2I ) , L’absence de char-
bonniers parmi la population e:r-,iique, en partie, qt.+13 les neuplement
_
:
forestiers qui sont les plus denses au Sén6gal ne soient pas exploit62
pour la carbonisation, La production demeure faible et sails chanse-
ment dans les rbgions de Diourbel et du Fleuve oti les éleveurs sont
nombreux et oh les essence s susceptibles d’être carbonis4ea sont
rares, en dehors d’Acacia scorpioidco, vari& gubesccns, cantonné
dans certains biefs du SknEgal.’ Xte di+minue dans l’inspection de
Thiès car il ne subsiste presque plus d’arbres dans les domaines non
claaa&s ; elle augmente depuis I967 dans le SSnSga.lWal après
l’installation de plusieurs farSl.lea de bûcherons ; elle sIest intensi-
fiée dans le Sine-Saloum qui produit aujourd’hui 80% du ,tonnaee
commercialisé mais, comme pour lehois de feu, on enregistre un
transfert des co’apes vers l’est, à la limite du d&partement de
Tambacounda.
Le rendement en bois de chauffage des peuplements du
domaine sshblien est faible car, le plus souvent, il s*a$t d’arbres
ou d’arbustes de petites dimensions et d’esp’eces à croissance très
lente. Dans le nord du Sén6ga1, seuls les vieux Acacia 3,addZana et
quela.ues essences à affinité soudanienne sont susceptibles de fournir
des volumes intéressants mais, ces dernikres étant en équilibre
écologique instable, la coupe aboutit à leur élimination du paysage
si bien qu’après une exploitation de 40 à 50 st’zrea à l’hectare on
n’obtieY1î; plus qu’une quinzaine de stères lors des r@volutions suivan-
tes.Seuls les boisements d’Acacia scorpioides, vari6t6 pubescens,
sont capables de fournir une importante quantitd de combustible et
de E?aintenir leur rendement par r6zgnération naturelle 3 contion
d’être pro”cGgés contre le bêtail et contre les incendies dans les
anné.es qui suivent l’abattage.

1966
1962
-
12,43
13,42
11,lS
10,99
13,60
14,3c
12,71
12,61
?,12
9,3c
19,26
19,85
3,?5
4,61
4, 61
2 > 76
43,45
46,97
4c,13
48,43
46,91
12,64
Il,24
4,ll
5,16
6,OO
130
IS5C f 1961
1362
1963
1964
-
-
-
-
0939
0,27
Q,61
0,215
0,71
1,45
3,21
a, 34
5,14
5,35
5,55
1 5929
6,Ol
4897
4 , 1 1
0,15
0,34
e,45
0,86
0,74
$Ili‘E- S/!.LêTJ~.i
61,40
65,50
69,25
67,12
74,62
77,67
iyf 7-P
CL I&B
21,47
13,563
13,42
i
30259
- - Y - - -
:i
IOû
100
100
!
100
(1) 1’ I n s p e c t i o n cie DISUTb-,BZL a &d crB$c en 1959 C?;I rzlême terip ql.32 la :~6gioxl,

- 148 -
Toutes les essences forestikres ip domabal~ souxlaniell,
à. l’exclusion d*Adansonia d?.g~tata , sont apteb à fournir du Combus-
tible. Toutefois, l’outillage utilisé par les bûtb crois etaïit rudimen-
taire, seuls les arbres aux tronc?3 de. petits dikètres ou ceux qu’jl
est aisé de couper ou de fe.ndre sont prisés. Le taxes sur le
8
bois
étauk calculées d’après les volumes ou les ton&$ges fa,onnés,les
exploitants n’ont aucun intérêt à choisir les gros sujets, ce qïïi
explique leur maintien dans les champs et le9 jachères jusqu’au
moment 0% les paysan s les brclezt aprks les avoir annelé.?. L’élément
dominant de la flore arborde du domaine est Constitué par les ezpècec
qui rejettent de souche, qui se propagent par drageoris ou qui se
multiplient par des fruits ailés dotGs d’un fort pouvoir germinatif,
L’expérience des coupes ouvertes au cours de la derni’Pre guerre le
. long de la voie ferrée, entre Kaolack et la fronti’zre malieiw.e, a
montrk que le boisement initial donnait de 50 & 80 stères par hectare
et qu’il était capable de produire sensiblement la même quantité de
bois 15 à 20 ans plus tard, Ceci permet de réfuter la lé,gende que lez
gkographes continuent B colporter en écrivant, comme l?.DEFF0N-
TAIbTEL) ( 1969 ), qu’au Sénégal, tout au long du rail, les peuplements
on% été ruinés.
Les possibilités en combustible du domaine guinéen Tcnt
très importantes car le boisement natu, y
v-1 est dense et les conditions
climatiques et édsphiques ent rafilent une reconstitution ‘beanc oup pi us
rapide qu’en zone soudanienne, Toutefois, l’&loigneznznt des centres
urbains utilisateurs, la cSce33ltd de franchir la Gambie sur un baL,
l’absence de charbonniers parmi la population, la dimension des
arbres qui rebute les bGherons habituBs ‘a travailler dans_.dla.utres
districts font qu’actuellement l’e~t,plaitatlûn.dcmeur.e_~cnie$e aux seuls
besoins de la région qui sont faibles.
Si la demande en bois de feu et en charbon de bois se
maintient aux environs de 5 millions de stères par an au cours de la-
prochaine décennie - et tous les élémen%s de la proop?ctive permette-.t
de le supposer - il sera indispensable d’organiser la production et de
recourir CL des plantations.
Les exigences des ruraux qui prélèvent gratuitement du
bois mort dans les peuplements proches des villages mais qui, souven? -
exploitent clandestinement la state
arborée devraient pouvoir &re
satisfaites, sauf dans l’ouest du paya, Un aménagement du terroir
réservant à la forêt naturelle les zones les moins fertiles, comme
cela a été fait depuie longtemps dans le nord du Nigér!a, le permettra!:
Par contre, dans certains départements comme ceux de Bambey et de
Diour~be.l.a~.il...n’iexis.te.sucune forêt classée et où il ne subsiste à peu

- 149 -
près aucun arbre en dehors d’Acacia albida et de Tamarindus indlca,
ce qui impose déjà la re’coltc annuelle des rejets de Guiera se*:-,:; ilcnsis
dans les jachèzo2sLiLfaudra
certainement créer des boisement, ;-ill.a-
q,e.&, _ -Y---+ --
_ .
,_:
_ ,-
Le ravitaillsment des villes, en particulier cei~ui-des grands
centres urbains de l’ouest, est beaucoup plus -ps~o.cc=uparrt;.‘L’agUlomérs-
tion dakaroise, & elle seule, consomme actuellement 40, 000 T d?
charbon de bois, cc qt.5 correapocd à 530. 300 stères de bois et lTr...; g-
mentation de population cscomptke en T,c480 par les sociologues pe;nx:::ot
d’évaluer alors les besoins B près d’un millicn de sthres par an. Pr,
dans un rayon de 200 km autour de la capitale, le domaine clzssé suscep
tible de fournir du combustible ne comprend que les 30. OOC ha des
forets de Thiès, Fout et Bandia dont la productivit6 moye%le, voisine
de 2 sî/ha/an, es.2 à peine suffisante aujourd’hui ;pour satisfaire 1~5
besoins des villes de la regionde Thiès.
Les réserves de bois disponibles dans le S&6ga1. OrterZL;.Z et
en Casamance sont importantas mais leur éloignement
des cc:Crea
utilisateurs rend l’exploitation de plus en plus difficilement rcntabl~.
Les bûcherons appartiennent à deux ethnies, la corporation sénégalaise
des laobés et les peuhls du Fouta Djalon qui se sont installés sur les
chantiers au cours de la dernière guerre et qui se sont maintenus depuis
au Sénégal. Tous dépendent dea transporteurs , libano-syriens du d.é?a.r-
temsnt de WBour et sénégalais de la capitale, qui assurent l’éCOUl@i71Ulll
de la production, leur avançant le montant de la taxe d’abattage,les
approvisionnant en denrgrs alimentaires, maintenant les cours 2.
‘i1Q
taux d’autant moins rémlunérateur pour le producteur quz lns trajets
s’allongent, que le prix du carburant augmente et que le charbon es?
taxé sur les marchés.Aucune coopérative de production n’a pû être
créée jusqu’à présent ; les essais entrepris par le Service forestier et
l’&ministration préfectorale se sont soldQs par des échecs, les rcspon-
sables des organismes mi3 en place ayant rapidement détourné les fonds
à leur profit.
Les moyens dont disposent les bûcherons constituent dgaI,e...
ment un facteur défavorable.Ils ignorent l’usage de la cognée et de la
scie passe-partout nlutiliaant que des haches à. fer de petite dimension,
efficaces certes, mais qui leur font perdre beaucoup de tem.ps dans
l’abattage et surtout quE les obligent à délaisser les arbres de fort
diamètre qui, nous l’avons vu, sont nombreux dans le secteur 3ortda.n0-
-‘guinéen et dans le domaine guinéen. Il s confectionnent également pour ?a
carbonisation des meules en terre .dont. le rermde.msnt-ast_bie-rii~~el¶~
à celui des fonrs à .carboniser.
----- ,-.-_-
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_.-.-.-... -
_--

- 150 -
La grève des cl~rbondere ,qni a perturS6 l!approvisionne-
ment de la capitate en I969 pendant deux mois a attirQ l’attention des
pouvoirs publics , entraînant un relèvement
des cours. Elle n’a mctlhcu-
reuscment apporté aucune solution aux probl?+mes de Z’amélioration
de la production et de la commercial.ioation. Ceux-ci, nous le reconnais-

som?,
sont difficiles 3 réscudre. Il semble toutefois que lct vulgarisation
d’instruments de coupe modernes, faciles 3 fabriquer par l’industrie
sén6galaise et d’un corît assez faible pour l’exploitsni, auzmen.terait les
rendements. D’autre part, ?a mise en place des coop6ratives d’achat bien

Péréa ou peut e^tre l’int&re3seAment
B 1’opSration de commerfants sGr:G-
0
galais entreprenants qui utiliseraient le charbon comme fret de retour
pour les camions qui amènent de n marchandises dans ces rkgions
éloignées ayant peu de choses à exporter ou qui passeraient des contrats

avec la %gie des chemins de fer er&rs?nernit une hzisse du prix du.
transport.

La mise en valeur et l*ex$oitation rationne!.te des peuple-
ments forestiers naturelh de l’Est et du Uu.:l du pa,ys ne r6soudrunt pas
entiBrement le prohl’eme de llalîmentation en coi~bustibie des centres

urbaîns de i’0uest.U. es% en effet aisé drz p rivcir qu’avec l’extension
démographique, la col,onisaticn des terres neuves ,qui. se pou.rsui,t depuis

le début du siècle ira en s’intensifiant et g?m’apr%u n,l.~e!qx~s .arxGes,l.es
arbres auront, là aussi, disparu des zones non C13.E 76es D Or cel;es-cl o si
on ne tient pas compte du Parc National du Niolcolo-Koba dont !‘ouvertur~:
à 1’ex;loitation forestikre est exclue, ne comprend que 27s. 000 ha da:;G

le secteur s oudano -guin&n et 172. 030 ha dans le domaine guintlen:Avkc
une productivité moyenne de 2,5 st. /hx/‘an peur le pre-m2er et de 3,5
st/ha/an pour le second, la production ar,nuelle en boit; de carbonikation
ne dépassera pas 1.300, OGG stkres, vclume inauf%aant pour satisiuirz

les besoins des populations urbaiïle& la cap&-Je et &S autres vixics de
1’Guest. Les mangroves de la Sasse-Casamance et du Sine-Saloum
pourraient fournir un compl&ment de bois mais leur exploitation,tent&e
au cours du dernier conflit mondial,s’avkre beaucoup plus difficile

que
celle des forêts et le milieu rebute les bûcherons qui accepteront diffici-
lement de s’y installer.

2 .
L E S FLANTATIOtiS A R T I F I C I E L L E S
P--V-T
-I=D.=
La sylviculture dans les domaines sahélien et soudanT.en
nIa jusquI présent fait l*obAjct, au Sénegal et dans les autres pays afui.-
tains,

que d’opération s de faible importance qui, presque toüjours,furen:
r&alisées sans tenir compte de la productivité et surtout de leur rentebi-
lit&, Le passage du stade expérimental aux plantations industrielles, les
seules qui soient valables, d’un point de vue économique, imposera une

- 1 5 1 L
transformation totale de la mentalité des forestiers et de leurs métbod~~
de travsif. L$e cEDix des esp?~es sera igaiement. tr‘cs importarAt car el2.c::
devront pouvoir Gtre cor4~$antéa~ sans arrosage, avoir un dkoloppe-
ment rapide et , autant que faire se peut, se réC6nGrer spcnta&rzent

ou rejeter après llex~laitation.Les zones deslinges à être rebois6es
devront être choisies avec soin, apr&s &U?S des facteurs climatiques et
édaphiqucs.La récolte du bois sur les coupes, la carbonisation et la
. .
commercialisation drz charbon prodnjt dcv-Ton+- ir Etre arganisécs de fai;on
à ce que les capitaux investis dans les reboisezlents soient amortis,
Les deu3i essei2ccs util.f.s$es juse-u’à pr6nen.t au LEa.é~al
pour la production du corr2wstib4.e ne eer=iblcnt pzs Etre les mieux
appropriBes,

Cas cJia siâmes que Le:s foreoliers ;.f6conÉsk-ent pendant
de noinbreuses annCes pour les reboisements en r&ion tropicale skche
a donné des dQhsircs ua pc=3 partout en Afr:que. La. pro:rluct:vltZ, voisine
de 13 M3/ha/an dans les bcxmee stations et le traitemmd cla pm.piermst

cil taillis avec une. rott.aZon dos coages de 6 à G ans SQZf 3.253 é:AjT.ellts
très favorables mais, dans 14s zones imar;Iinai3~ CU sur ?ca aofs pr=u
propices,
lrespècu est sujette â des maladies I~ovopulcn pour de3
champignons comme Pctyporua s p, , I%om.o~s-k sy, , ?kcduc manihotis
et surtout à l’attaque d’un virw, signalé il y 5 tme trentaine d’anne’ea
en Ch d’ivoire, qui riñsintenant s’est répandue dans tout l’ouest afri -

tain,
Casuarina e~n:‘G.setifolia qu:i. a Et6 12.argement enîplo-yé au
S&+a1 pour la fixation CL03 dur_c-os lîtéorales et qui, nol~a Ic verrons $-II~
loin, est certainement fa meilleure esserice fore-““’

,:c;erc ‘a vulgariser
dans les districts cUtiere ne peut are ~rop2~~E B l’int6rieur du pays, Le
Fi?s0 ce tolkre çue Ics scz?.s siliceux légers, m.Vme pauvresl B conéitiosn
que la nappe phréat$ue svit proche de la surfac e, Son utiiisation c~ïnilîw

source de combustible n’est p38ss~~bl.c que dans les x’E3yc5, sur les
parties basses qui ne so:d yae à vocation rnazaich5re, et, peut-etre, da::7
certaines st-rticns des Terres sal6es d.u Sine-Ualouzil, La producti\\rl?;4 dr
7 3 IO M3/ha,;an selon la c~ualitd du terrain est i&resoante quand les
boioenwnto sont exploité s à l’Sp;e de 20 ano, iAsfheureueerr,errt

la réC~6nE.-
ration par semis est nul2.e et la reconstitution du peuplement par rejets.
de souche dq-neure alktoire,

Azadirachta indica, rk?andu dans toutes les rBgions
depuis 1963 pour les opération,,p d’afforestation organisées au cour.~ des
Sc&maines.forestiéres, s’est rEvèlX Étre une espBce & crciss?.nce rauZd.~,

rus :ique, très robuste, qui 33 renouv%le facilement par rejets et
souvrnt par graines.Compte tenu des conna
,. .
lSS&iXes Zct5ellcs en sy:-ri-
culture tra.picale, ie Neeni est certainement l’essence à conseiller polir
la cr6ation des ~~.~~~~~~~~-d~~~r~auest- - du,Ji.&&Sal,

-
--
--
-
---


_---._.
*-----

------

i
Station
l,cI?x3qUknl a.l!ra
15s choix entre plusieurc espXcrj8,
on utilise -.
ra ceilv
dont la croissai?ce est la plug rapide , sam tenir coq$e de la
fc,rn:i?, c2r ics pc3.qdements d’Eucc7.lyptu s deotiz&s 3 produire du coz~bus ‘*
tible seront traités en taillis, seul mojjen de pouvoir les exploiter
pendant plusieurs r&mlutions, Les Zucalyptua ne se rkg&&rer.t ~CLE
naturellement au Sénégal mai8 la plupart des espèces exp&rimentles
rejettent bien de souche quand on les coupe entre 10 et 12 ans, stade de
leur existence où les arbres sont facil es 3. abattre et à fagonner, ce qui
n’est plus le c5s pouï le5 sujets QcSa. I~T0u.s ignorons leo x e :iG e m3 nt t-3 en
bois susceptibles d’&re obtenus à l’i:QzErieur du ~3.~3 maio à XBao,
dano un peupl.emea$ d*E. cmmldulensis, ADAM a calculé quo la produc-
tivit$ LL 10 am btait de 36 IX3/ha,‘m, volune très ccrrect puisque dans
ieg meilleures station3 d’ïaraël cette espèce produit 50 X3/ha/an.

_- _.,. --
---.
___~.--_-

- 156 -
22 1
Introduction au SSj.lG;Tal
En 1962, procbda-it % un nattoyag e qr&matique &J parc,
de Hann où le 30~3 bois rendait împocsible la circr;latio:z des pcrc~.:;
,: ,<d-
dans plusieurs parcelles, on se ïezdit com.$.e que les ?Jiwmlis dont
.les foreotiers avaient oublié l’existeme s’6taien.t ad;c^,ira.blernent
d6velopp6s et que,rnalgr& la cor~currence des grazLin$cs et des
touffes de Lantana, me -t
,~onda~te réggnzration naturelle se produi-
sait aux abords du placeau d*introduction, Une visite de la conces-
sion de Tatta,guin.e où les 50 pla:lts avaieïlt don& naîssarcc à un
bosquet de plus d’un heceare dazs leqael toutes les cllasses d’Qe
coexistaient également prouva que 1’espSce était susceptible d’être
employ6e au Sénkgal pour le reboisement de terraim a-yaxt une
certaine teneur en Na 31 et une nappe acquifere proche cle la surf%?.
Sien que maintenus à 1‘Scarte:.xent de 2 x 3, 5 XX, les arb-es de
Dakar mesurent B 37 am 15, 6 ~2 de hauteur moyenne et 32 I 8 cm
de d!.az&tre. Les pluy* beaux sujets atteignent 21 m d.e haüt et 41 cm
de diamètre,
222 FossibilitBs d.rutilisation
Des plantatiom fu?:ent entreprises de 1955 à 1967 sur un?
cînquantairie d’hectare3 dam le district des TGayes ,de Thiès, en
particulier aux abord.>0 du Lac Tarnna sur sol siliceux t&s pauvre
en humus et l&gèrement sa16 dans le,m hoTirzons superficiels, reposart
sur une couche de coquXlae;e,0 tinrossiers dans les horizons 10 à 3Y
cjm puis sur un substratuz% de sable blanc oit la.nappe~$r”atique
oscîl.le.selon les saisons entre les côtes - 0, CO et - $20 r-T.AprGs
5 anu, des sondages indiquent que 95% des plants sont vivants,que.

- 157 -
leur hauteur moyenne atteint 358 cm et que 1.a circoitiérence moyenne
est de 17,‘7 cm. Un reboisement voiskn en Eucalyptus camaldulensis
fut presçu’entièrement d&ruit en 1957 lorsque le lac Tamna déborda

à la suite d’une saison des pluies...exceptionnellement zbondante, Bien
que submergé& durant trois mois, les L’
-vZ e1.aleuc-n résistèrent très bien.
Cette ~axdté du Niao& à. supporter la subrmr~ion <a bté
mise en évidence A XfBao a*, & Mabatoki dans des placeaux du C . T. F, 7‘ s
inondés 3 à 5 mois ‘Fr aniLes arbres doivent 2tre complant6s dks que
le terraifA e’asskche, en d&embre OQ en janvie.?.Ils trouvent assez
d’hur:-Sité dans le sol pour survivre jusqu’aux pluies et,lors de la crue

suivante , ils croissent au fur et 5 mesure que l’eau montu,‘il sembi,e
m8me que, sur les ~01s assek riches en Na CI., I’inozndaSon s8ir r&ces-
saire pour diminuer temporairenent la teneur en cktorUres, Des exp&rj.
mentaéions, actuel].emcr..L: en cours prks d& Kac.:ack, devraient permet..

tre de déterminer d’ici quelques ann<Ses
si certaines zones im.pronrea
_.
à l’agriculture dans le district des Terres salées sont susceptibles
d’gtre reboisGes, Leur pro~knit6 de la capi.tal.e.a~do:~ait..à
resoudre 10
problème du ravitaillement en c embastible forestier (
0
0
0
-.--
-_-. ..--. ._----.-I_

CH,APITRE
S I X I E M E
I$ BO@ D’ CWJVRE E T .D’ I N D U S T R I E
-1

- 159 -
du globe. CL est +~no richesse rcnouveIsblc que prcssjue toutes les
nations possèdent ou peuvent crZe II, et qui joue un ro^le important dans
l’économie moderne à tous les stades du dEvelopper;ic~~~,3’a.pr’e3 Ta
F.A.. 0 , les industries qui utilisent des produi,,‘+a du bois occupaient en
i9VI 2,6$ des emplois dans le secteur secondaire, contribuant pour’
6,29/j B la valeur ajoutbc mondiale. La .production et la consommation
slélevaient alors â envkron 1.02 0 millions de M3 de bois d’oeuvre et à
880 millions de .M3 de bcis de feu.
Au cours de la decennie, la progression avait 6té de 20%
p0l.E les bois industriels, de 1, 1% seulement pour le combustible. Une
analyse effectude par secteurs n.ontrait que lco besoins en @oteaux et
en 130% de mine étaient demeurés stationnaires, que le volume des
sciages avait augment,JZ de 30%) qce la fabrication des pnncaux de
‘fibre et de contreplaqué avait progressé de 100 et de XS?Z~,
La transformati.on du bois en sciwes reqr6oentc la mkhodc
la plus ancienne, la plu s simple et celle qui demeure la pl .1.’ f,$ .l,J:-il?. s é c ‘ E:; 1.
absorbait en 1363 environ.354 millions de M3 auxquels on doit a~eutcr
un important volwmc de ~rumcc; qui n’est pas enregistrable ( UHASliiL’lr..?...
1966 >.
Le b$timent eAmploie 50 B 60% des bois sciss, les ~utreo
branches utilisatrices &a& l’ameublement et l~emballage,Aux U. S,A,
où les sciages demeurent lrun des principaux matériaux utiiis6s pour la
structure portante des maisons d’habitation individuelle, pour la
charpente des toitures et l’ossature des planchers, in’kvalue la consom-
mation moyenne à 20, 5 EL3 par logement. Elle n’est que de 6, 63.43 en
Europe du Nord-Ouest et, en Asie meridionale, elle tombe à moins
de 1 X3.
.
La F.A. 0, estime que les besoins par habitant doivent
diminuer dans les régions industrial-,;cées entre 1966 et 1975 mais que
l’expansion é,conomique et d6mographique dans ces pays entra&era une
augmentation globale de la consommation de 10 à 15 5. Par co&re
.
la progression dans les pays en voie de développement au cours de la
décennie est évaluké entre 50 et 100%) selon les Cont&es,

12 LES PANNEAUX DERIVES DU BOIS
-------~--“--~---r~----rrr
Il existe trois types de panneaux d&ivés du bois :
les panneaux de contreplaquk, de latt<ls ou de placage, les panneau%
de fibre, les panneaux de particules. ,La production mondiale de ces

.divers matériaux est pasede de I2,49 millions de .I. ‘3 en 1951 à 37; 13
millions en 1963 ( F.A. 0.) mais la consommation demeure concentr&
en un petit nombre de pays industrialisés. L’ Afrique._.( non compris
la Répuhlique Sud africaine ) , 1’ Asie ( Japon exclu ) et l’Amérique
latine utilisent ensemble moins de 5% de la production.
Les emplois des panneaux recouvrent dans une large
mesure ceux des sciages, ce qui explique que, dans les zones indus-
trialisées, l’accroissement de leur consommation s’effectue souvent
au dépens des bois sci8s. Aux U.S.A., le b&iment est de tr’és loin
le plus gros consommateur de contreplaqué alors qu’en Europe le

principal secteur d’utilisation demeure l’ameublement et que, dans
certains pays tropicaux, ce sont les industries de la caisserie.Les
panneaux de fibre durs servent dans la construction pour les revête-
ments extérieurs, les supportb de s-l., le& lambrissages,’ les. exté-
rieurs de porte, le coffrage ; les panneaux de fibre maux sont

employés pour les amh.nagementS intérieurs, l~in23oiation tht3rmique
et phonique. RéservBs jusqu’8 ces dernières années pour 1’inbuYtrie

du meuble, les panneaux-de particules commencent à concurrencer
les pannea ux.da.fibre *et les’ ~nae~3~tésna.~-construction.

La F..A. 0, considkre qu’en 1975 les besoins mondiaux
s ‘hlèveront B environ 76 millions de X3 de panneaux dérivés du bois I
c’est-&-dire à plus de deux fois et demie la production de 196I.Elle

estime que la consommation de panneaux de particules pourrait être
multipliée par six, atteignant 14 millions de M3 ; que la demande de
contre plaqué s’accroikra de 150% pour parvenir CL 35 millions de M3:
que la fabrication de panneaux de fibre progressera de 250/0, arrivar:
à. II millions de Z3.
Cette progression,rdgulikre
dans les régions industria.-
-..
.’ ._
lisées, serait assez faible dans les pays en voie de développement
._
riches en essences forestières susceptibles d’être sciées mais très
.
rapide dans ceux qui doivent importer les sciages ou les débiter à
---\\
partir de grumes d’importation.
-.-c,
Les panneaux de particules qui
peuvenkkefabriquks sur place en employant des bois de petites
dimensions ou de qualit médiocre devraient.-prendre -une +zpw&nce
accrue.


13 LA PATE DE BOIS
---~------I-~““..~“..
La p&e de bois est Utilis&e,
dans une proportion de 90 CL 95%
selon les pays, pour la fabrication des papiers et des cartons. Le’
reste est transform6 en rayonne, cellophane, matière plastique, vernis,
isolants, laques ou explosifs.D’aprks la F.A. 0. , la consommation
mondiale est passée de 44,33 million& de tonnes de papiers et cartons
en 1951 à &4,05 millions’en I963, subissant un accroissement annuel
de 4,8% pour la papier-journal, de 5,9% pour les papiers d’impres-
sion et d’écriture, de 8% pour les papiers industriels et les cartons.
Les experts evalient les besoins mondiaux à 162 millions de
Tonnes en 1975 et B 200 millions en 1980.La progression actuelle
diminuerait toutefois dans les. pays les plus industrialisgs. C’est ainsi
qu’en tenant compte des taux prévisionnels du P. I, B. par tête, du
degré d’alphabétisation et de lcaccroissement des usages des papiers
et cartons pour l’emballage de certains produits exportés on arrive,
pour l’Afrique de l’Ouest, à une consommation moyenne par habitant
de I, 87 kg en 1975 et de 2,46 kg en 1980 ( tableau na 23 ).
l
( tableau n’ 23 ) CONSOMMATION PAR HABITANT EN AFRIQUE
DE L’ OUEST
( en G3 1
1960
1975
1 9 8 0
Papier-journal . . . . . ..*......*.*....
0,15 0,31
0,42
Papiersd’impression et d’écriture. . . .
0,17 0,79, 1,04
l
Papiers industriels et cartons.. . . . . , .
0,15 0,77
1,oo
1
2,46 1
2. LE MARCHE SENEGALAIS DU BOIS D’ OEUVRE
.
ET D t INDUSTRIE
La consommation eénkgalaise de bois d’oeuvre et d’industrie
peut être actuellement évaluke approximativement 3 :
Bois sci6s . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
25.000 MT
Panneaux. d6rivés du bois,.**. . . . . . . . . . . . . . .
1 . 7oc Iv: .
Papier - journal . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
500 2’
Papiers dtimpression et d’gcriture . . . . . . . . . .
1.500 T
Papiers industriels et cartons. . . . . . . . . . .‘, . .
10.000 ‘i’

T >- 162 -
.\\\\
21 LÈS l$JIS RONDS
-1- II-L-- ----*
\\
,
Notip cl&gserons parmi les bis rorrdu les poteaux,les
pila& et les perdhes de 15 & 25 cm de diamètre au gros bout, les
pcrhhes et les fo! rches de 6 B 15 cm, les petites .perchea et les
gaulettes, matéri ux
u,, u$is&s traditionnellement dans la construction
afr ‘Caine rurale pour l’kiification des hangars, des cases en, paille
O U
es habitations en briques de terre crue. Lorsqu’ils sont commer-
4
cia isés ou pr&evks en +&Ors des droits dlusage, ces produits sont
sokmis au Sénégal B une’%edevance domaniale de 60, 18 et 6 francs CT.’
selon la catégorie. Les st&stiques données pnr le Service Forestier
ne représentent donc qu’ude très faible partie du volume des bois
ronds récoltés dans les peuplements car la consommation réelle,
encore plus difficile à estimer que celle du bois de-,&&, est très
iariable selon les régions, Elle dbpend de l’état dés boisements, du
*ode de vie des populations rurales et de leur ethnie.
( tableau no 24 ) EXPLOITATIONS COMMERCIALISEES
DES BOIS RONDS ( Unités )
Année
Poteaux
Grosses
Petites
R e c e t t e s t
perches
perches
Domaniale::
1963
478
21.982
7.413
1964
122
20,146
11.628
439.71’4
1965
1’080
21.323
11.307
516.954
195G
1542
25,149
10.024
60$352
1967
4’69
16. 9.99
10.134
394.926
1968
4530
8.010
12,753
492 c 554
1969
1046
1 6 , 4 0 1
9.827
4’i 6.946
*
,
( tableau no 25 )
REPARTI’IIJON DE L’ EX >LOI’I!AkON
PAR RÉGIONS ( % )
I Année
Sine -
:alou
Thiès
1963
‘.
.21;4.
9,8
53,5
3,8
1964.
,22,4
5,7 k
33,l
596
1965
27,9
13,3
36,5
4,2
1966.
.42,9
7,9
23,2
482
1967
24,7
12,5
37,7
4,3
1968
37,2
6,6
32,6
683
1969
22,l
8,2
40,2
4,3

- 1 6 3 -
L1exploitation commercialisée a peu varié depuis 1963
malg?é une progression sensible de la c’onstruction en dur dans les
villes de l’intkrieur ( tableau no 24 )* Ceci r&sulte du besoin qu~épr~~w~
la majorité des citadins d’adjoindre S leur habitation un hangar ou une
case de type traditionnel pour faire la cuisine ou dlever quelques
moutons. La répartition de l’exploitation par rdgion demeure inchangée
sauf dans 1’Inspection forestière du Fleuve où on note une nette augmeil-
tation ( tableau no 25 )&
Les poteaux tUgraphiques et téléphoniques utilisés au
SGnégal sont importés. Le Service forestier avait tenté en 1954 l’imprP-
gnation de poteaux de Filao exploités dans le Périm&tre de ,%PBao,
L’essai fut conclwnt ; les produits étaient d’excellente qualité et leur
prix de revient Btait nettement moins &levE que celui des Fins sylvestre
venant d’Euronr
.L -4 I.,’ Administration les refusa, considérant que la
rectitude du Gasuarina equisetifolia était inférieure aux normes en
usage en France. Les plantations de Teck d4j& réalisées en Basse
Caaamance donneront d’ici quelque s années des bois d’éclair..cie utilisa-
bles comme subport- des ~g~rr3e~raas~~~-~ric~~-.sont déj&
employés à cette fin en Côte d’ivoire,
2 2 L E S BQIS S C I E S
“e----I--L1”---l-
En 1970, huit scieries fonctionnent au Sknégal, quatre à
Dakar, quatre à llintérieur du pays - et leur production couvre environ
95% des besoins en bois sciGa, Les importations de sciages ne concer-
nent que les résineux, Fin sylvestre, Pin maritime et Sa?in qui
proviennent de Scandinavie, de France et d’Aut.riche.
221 &es Scieries de DakaL
Ce sont les quatre principales entreprises travaillant le b.c.!t
Trois d’entre elles ne d8bitent que des grumes de :Ôte d’ivoire, essen-
tiellement Acajou, AvodirB, Framiré, Wakoré, Samba, Sapelli, Sipo c‘:
T-&tma.La quatrième qui a récemment pris le contrôle de la Scierie de’
Tobor en Uasamance tend B utiliser des bois locaux mais, jusqu’à
prksent, ceux-ci n’interviennent guère pour plus de 10% dans les débitr.
de l*&ablissement de Dakar, Depuis quelques années, toutes les
Scieries de Dakar travaillent nettement au desscus de leur ca.pa.cit&-
de production.
La Société Africaine des Industries du BSttiment ( §.A. 1. E, ‘!
a une capacité de 10.000 M3/an de sci.ages.C’est une entreprise
intggrée qui prépare des charpentes et de la menuiserie pour le
m------.
. .-- . . ..-

- 164 -
bgtiment, qui possède un atelier et un magasin d’exposition de meubles,
et qui, depuis la crise subie par le bois au §&égal, a diversifié ses
activités dans la menuiserie m&aJJ,ique et la conserverie.Sa production
actuelle est de l’ordre de 7.000 m3/an de sciages.
La SociW Sénkgal-Bois dont la capacité est de 7,000 m3/an
de sciages produit environ 6.000 m3, Elle fabrique également des
portes isoplancs et de la caisserie. Elle commercialise des sciages de
résineux et des panneaux dérivés de bois importés ainsi qulune partie
de la production de la Scierie de N’Draké dans le Sine-caloum.
La Société Forestikre M&ne-S&négal ( S. F, KS. ) est équipée
pour débiter 5.000 m3/an dans le Sap-Vert et 2.000 m3/an dans sa
filiale de Y’obor ( 5. I. F.A. C. ). La production totale est d’environ
4.500 m3/an.
Les Etablissements Dericourt et Cie’ont une capacité de
5.000 m3/an mais leur production ne dépasse guère 50% de ce chiffre.
Ils fabriquent egalement des meubles de style.
222 Les Scieri.es de l’intérieur
-
M
i
-
- w - . -
Troi.s scieries ont ceas toute activitb depuis 10 ans. Ce sont,
en 1960, la SociGté Industrielle de %samance’( S. I.C.) installée à
Vélingara qui pouvait produire 1.000 m3/an et qui exploitait essentielle-
ment du Cailcédrat ; en I966, l’ancienne Scierie en Xégie des Eaux et
Forêts de aignona,
ouverte en 1955 et reprise en 1964 par la Socii-:tQ
d’Exploitation des Bois Africains ( 5.53. B. A. ), qui d&bitait entre 900 et
1300 m3 de Cancédrat par an ; la Scierie Nourrit de Zoutolatte, petite
entreprise semi-artisanale dont la production après avoir decru régulik?c
ment n’atteignait plus que 5 m3 en 1969.
La Scierie de Tobor ( C.1,F.A.C. ), prko de Ziguinchor,qui
était fermge depuis une quinzaine dtann8es a été reprise en 1966 par la
Société Foreeti’ère Maine-SénGgal de Dakar. Elle a exploit& en 1969
498 arbres dont I9I ont été expédiés dans la capitale, les autres étant
débités sur place ( tableau n’ 26 ).Ls direction envisage d’augmenter la
production et elle serait particuli&rement intéressée par l’inventaire de-
forêts du district qui lui permettrait de restreindre les..impari;ations de
grumes. de Sate d’ivoire.

- 165 -
,( tableau no 26 ) EXPLOITATION DE LA SCIERIE DE TOBOR
E N 1969
Essenceo ( Nb.arbres )
, Exploitation
Ako ( Antiaris africana )
195
75
120
l-b....
Caifcédsat ( Khaya ssnegalencic )
149
98
5 1 I
Lingué ( Afzelia africana )
28
2 2
6 ’
Fïomager ( Seiba pentandra )
35
35
-
I
:r okc ( Chloï ophor a r egia )
16
16
-
Daneto ( Afzelia ferruginea )
5
5
-
Kapokier ( -3 ombax costâéum )
1
1

Divers
63
5 5
14
T o t a l
438
1
3G7 191
La Scierie Barth~lémy s’est inotallke en 1969 9 Tambacounda,
Elle est kquipée d’une scie circulaire et d’une scie B ruban. X!.e emploie,
13 ouvriers et travaille essentiel??ement
le Kagskier ( Bombax costatram),
En 1959, la production a &z’ de 327 X3 de Kapokier et de 13 143 de Jimb
( Sord-yla pinnata )e Les sciages sont vendus à Saint-Louis et & Dakar, les
besoins de la région étant très faibles,
La Scierie de WDram~, dans le departement de Nioro du Xip
a débit6 14Z6 billes de Dimb en 1969, produisant 1.119 X3 de sciages,
Elle utilise 2 scies ‘ZD et emploie 47 ouvriers pendant 9 mois, 1’ Etablis -
sement étant fermé durant la saison des pluies.La production est écouler:
à Dakar par la Socie’tE Sénégal-Boiu ou livrée sous forme de débits
sp&iaw: à la S. 1. S. C. 0. i$,A, , usine de matkriel agricole de POU~. Les
possibilitgs du Sine-Saloum en Cordyla pinnata susceptibles d’$tre
-exploit& $Ont maintenant trkn réduites > surtout dans le département de
Micro, Le problkme du déplacement du chantier qui avait déjà été
transféré il y a quelques armée5 se pose à nouveau.
La Scierie de :;&sirah, dans le département de Foundiougne;
poss‘zde une scie alternative et 2 scies circulaires.Elle fonctionne toute
l*annde et emploie 7 ouvriers permanents. En X969, elle a débite UC7
grumes de Dimb, de Santan ( Daniella olivieri ) et de Vkne (Tterocarpw
erinaceus ), Le Dimb qui représente 70% des sciages devient également
assez rare dans le district.
- ‘<-c
.
._

223 -Jcrspectiva du ma-ch&
Une étude sur lc dkmloppement de l’utilioation du bois
daw la construction a 6th cxécut&o tin 1~66 par le SecrQta.r+.t d’Amat
français aux Affaires Etrang&es chargé de la ~oopEr:~lion
pm
llinter&kdisire du Centra Technique .?orentier Tropical et du
Secr6tariat des Xssions d’Urbanisnm et dlHabitat. Les concI.unions
des experts furent que les okn&galai.s, dans l’enser~~blc, he Zont pas
confiance au bois dans la construction pour des raisons d!ccdre
psychologique, k c ocomique et technique.
La Imkwntion contre ce .matGriau résulte de ce qu’il est
err\\$oy6 en Afrique par les pauvres qui récupGrm5 leo cmballzage; ou
les cT$heto de scierie pour kdifier des bidonvilies, Elle ect rt?i?.fOrcde
par les nnrnbrewr déboires qu’an a el?registré quand. air a fait appel
au bois narce qulil n’est jamais tTait6 cc~.tre les incectcs et les
ChZUllpi~non~ n Les ohf4taclea
économiques sont justEés -,75 le prix
éB-CV~ des sciages, conoéqunnce de3 taxez à ltimpcït~Ltion qui f7’2ppent
les bois débitQs ou les g;ru~cr: et de la fusible prndnctirité des scic~ies
aïtisandes qui travaiY.fent les espècea locales, LC,~~enib enfin, 1~2 s biL’;e 1;
écoulbes dans les pays africains par lea e.xp1oita~t.o de J%e d!Ivsiïe
sont de bécond ou de troisi&ne cIlcix, invendables ea %urope; lus
produitslivrés par les Scieries s<nkgalaisea ne smt ni e.xpwg<s
dlaubier, n i s6chés corrcctemcnt ; l e s qualit,2s tcchnologi~uco des
essence: pToposée8 à la cllentèl,e ne conviennent pas aux umzes
auxquelc on les destine ; la mise en place des ‘bCi,, d-cils 13 constru.ctio-:’
la R%Z..uinerie et
tion,
Bien que certaines personnes soient
pratiquessont la source des déboires actuels,
d&sireuoa d’essayer d’y apporter une solution, Il apparafi donc dif5li.e
dans ces :onditions que le marché des bois puisse clamSliorer au
cours dcaprochainea amker;.
23 ;ES I?ANNEAUX DERIVES DU 30X
----r--rlr-rr,.l-rr-----~---~------.*
Les besoins du Sénégal en panneaux dérivés du bois peuwr,?
Strc kvalu6s actursllement entre I4”uO et 2COO nQ/an,; Il.53 sont enti>rcm.c: 4.
couverts Pr l’importation et provicment soit d!Europc, soit du Gabm*
En 1963, une usine de contre plaqué devait srimtaller à.
Thiès, utilisant des bois de Côte d’ivoire, Sipo, Acajou, Tiamo,Bcss&,
Dihe~ou et des bois locaux* en particulier du Santan ( Danielfa olivierij
pour’ l’intér.ieur des panneaux et du TGWe ( Rerocarpus erinaceus ) et


ILes l.,kngroves africaines sont inexploitées EI.ZiB, SU Sud -
Vietnam ) le 5 palétuviers sont deptio plv.sieurg années em#Qyés
pour la iabrication de ppi.ée de bois. U. est impoasibh? d’extrapoler au
Sénégal les r&sultats mais on peut consid&cr les peuple-mek3 de
Casamance et du ,fine Eh.Ioum corame une gource poécntiaZIe de matike
premiêre, évaluee d’aprbs des Rotidages à 260, 000 T de bois utilisablc?c
en papeterie.
La paille de riz et la ba~as33 dz canne à sücre ne peuvent
Étre employh s par l’industrie cei~ulnsique que si des tonnazes impor-
tacts sont disponibles à prodmit$ i.mmbdiate de I’vhne de t;:ansforma-
Con, Au SénGgal, pour llinstazt, seul le Casier dc ‘I,!.charc!-Tc4l
correspond B ce crithe,
Il résulte d$x~(z 6tude sur les perspectives d’indusérPal.isatic1:
papetikrc au Uénégal effectuée en 1956 par ia S. S. 13. E. S. et le C. ri, F ‘7
à la demande du Socr&ariat d:Etat frar+tï.s auY AfIai.reo I%raiz~Srer!
chargé de la .Zoop&ation que les ~)OIT~&m:bilitSs de r&XEatir)a d’unités
de grande capacit6 viDani; J.“~~s)rtat~~on de produits finis sori5 2.k.ns
favorables que dans d!xul;res pays de liRfrique fraxophone zain quto~
peut, dès à. prQi;ent, envisager L!imp3,a&aLion d’une uadne de 7,0, ûGO ïk. *‘.
destinée à 3rapprovîeionnement du marchA 1acû.ï cn -;JapBers et cartr>nri~
izwestinemment évaluc” B environ &X~X zznil.Iiczrd~ et demi de francs C.T’-A *
Le vohme de bois utilis6 par I’artinanat est v;îaisez?bl.able-,
ment aussi i--?portant que celui mhi en oeuvre par les Scieries aénd-
galaiseo, Une partie est travalliée pour la sculpture et vendue aux
touristes 801.1s forme de statuettes, de mzsque~, d’objets d’art ; urée
proportion beaucoup phc foqte sert à fabriquer dans les campasnefi:
des mortiers et des pilons à. mil, dos instruments de cuisine, des ci&g?,:
des coffres, etc.. Il est impossible d’estimer le nombre d*ai-bres
coupés annuellement au Sén6gal, car, souvent, leo bGcherons d&l%rerLi:
la matikre premikre qu’ils utilisent sous Ifappellation ” bois de cLauf-’
fage l1 pour payer des taxes minimes. C’est ainsi que le Centre artisa-
nal de Dakar elmploie un tonnage trEs important de Ir alors que les
statistiques forestikres ne mentioz3ent plus Frosopis africana yxtrmi
le5 efisences expl,oit&es,
Eh Canamance et dans le S&xSgal Oriental, l’industrie drn
pirogues absorbe plusieurs centaincn d’arbres par an. Les embarca-
tions sont utilisées localornent ou export&es vers les autres ré&xx2, e::
particulier dans celle du Fleuve ( tableaux ne 27 et 28 ).

EN 1969
-------
b
Bois
Zchor
Sédhiou
Kolda
V élini
Total
-r-
gara
-
$------
-
-
-
CaJlcidrût
2?
26
10
263
Fronxger
75
16
-.
01
Tsii
2;
Lingué
21
l3anéto

5
18
Iroko
2
18
S?.ntan
2
1
:
9
Ako
1
6
7
$a.mboda
..A
1
2
1
t

-
2
i -
E
ï.%qe
2..
I
-
-
i
3 1 -
3
CiVCX S
j
I..
1
t
1
-
-
-
- J
-
.-m -
-’
--*--
14
10
1
-
G$O
J 1 1 9
t
266
j
52
I-w-.-.--
I - - r - - - - - - : _ - - - u-I_
‘_
u-c-
__

-..--

-“,.-_
-~--
-
.I.-

~--

.-_

3,
EXPLZ)ITATION D E S PEUPLEMEMTS N A T U R E L S
_IL- _..._-.
__ . _ -
Aucune essence forerrti’ére nIest susceptible de fournir du bois
d’oeuvre dans le domaine sah&en et dans la partie septentrionale du domaf-
ne scudanien, L’utilisation du boisement ne pourrait Etre envisagée que
dans l’industrie des panneaux de particules. Nous mentionnerons toutefois
Acacia scorpioides , Vari&é pubesceno, Dalbergia melsnoz+on et Pouparti-
birrea dans le premier, Acacia slbida et Borsssus aethiopium dans la se-
CO?&? * Ez Jonakik sert Cc fabriquer des barques et des instrùments ara-
toires dans certaines contr6es mais, au S&r&gal, il .est rarement employ6
par les artisans du bois. Far contre,le Einlambane et le Beur sont large-
ment utilisés et souvent surexploités pour la sculpture et la confection
d’objets ménagers. Bien qu’avant des qT&ltka technologiqncs mkdiocres, le
ISad pourrait être débité pour la charpente et+ la caisserie. Le Xônier Enfin
est trks intéressant, fend-u e;z chevrons et en laites,
Les premikres espkces exploitées se rencontrent dans le secteur
soudano-gukn6en. Ze sont Bombax cwtatum, 2 ordyla pinnata i DanielI a
Qlivieri,
Khaya senegaicnnlo,
Oxytenanthera akyssinicû et 3erocarpus
erj.nacew L) m Le ~a-2cédrat a étB le premier acajou im.~orte’ en Europe ; il es:
au.jourd%ui encore tr&s pris6 par 1 e3
*
5creLirw c,6n6gu.. ai.$.
-1
._
7,e z.imb aiimentt
les deux Scieries du Si.ne Sabum. De-uis 10 ans, le Kapokier est débit6 k
Tambacounda et r&.cemment 7LA a été utilisé 8. ,Dakar par Ia S.A. F.A.J-. po11~
la fabrication des boaes dlallumettes. L,e Santan drvah constituer la rrinci .
pale source d’spprovisionnernent de l!usin.e de contre plaqué de Thjbs, Iles
bambous, exploités pour la confection do panneaux treç se s , pourraient gtr:?
employés dans 1Ynduatrie de la p&e à papier.
Lorsque nous avons Qtudié les peuplements, nous avons constaté
qu’on trouvait dans le domaine guineen des essences qui sont largement
répandues en ?Ôte d’ivoire, au Ghana, en Rigéria, au Cameroun et meme
en Angola. Dans ces pays +, certaines sont commercialisées comme Alstoni:.
congensis et Daniella thurifera vendus sous les noms d’Emien et de Faro,
Mitragyna stipulosa,
Mrus maesonygia et Piptadenias*&&n ir%karka conn.1
sous les appellations de Bahia, Difou et Dabéma - A.ucune n ’ e s t e*oitée c:
Caaamance.Leur présence a &é mentionnée dans les relevés floristiqws
établis au moment du classement des for&s des dépa rtements
de Ziguinchc Y
et de Bignona mais on ignore tout de leur fréquence, de leur répartition,d,
leur densité , Les renseignements dis@ni.bles sur d’autres espèces plus
abondantes et quelques foi,fl comrnerciâlisées ou exploitées par les artisan-
comme Afzelia africana, Antiaris africana, Chlorophora regia, Erytkrc$--
leum guineenlse-
ne sont gu’ere plus fournis, Tant que l+inventaire des fozGt:*
denses sèches n’aura pas ét& réalisE, il sera impossible de définir une
exploitation rationnelle et de mettre en valeur d’une manière rentable 12s
IOO, 000 hectares de peuplements naturels intéressants qui subsistent au
Sénkgal.

16,00()f
15.000 j.
J4. 030
i
.
. ;
13.009
12, oeo
1 1 090
10.000 I-
9.000
c. 000
7.000
6, GO0
5. GQG c
4.000 cl’
3.000
ê. 000
1. oc0
_.^.
.---- --
--. --

” 172 -
II’exploitation du bois d’oeuvre et d’industrie COL soumise
à une redevance domaniale perçue par le Service ?orcstier et caiculee par
pied d’arbre abattu qui varie de Z!:O Ct 3,600 francs X?-%. selon l’esp&ce
( tableau no29 >. Les statistiques donnent une valeur tr>s approximative
des pr klkvezlent-3 effectuGs dans les peuplements car on classe parfois
dan.s la même catdgorie des essence s dont 1’intÉrêt induotrirl est totale-
ment différent comme, par exemple, Antiaris africana et Poupartia birrea.
Le graphique de l’exploitation depuis 1937 montre qu’elle s’est maintenue
au meme niveau au cours de la dernière décennie , Xlle a lieu esoentiellcmesi;
dans le Sine r3aloum et en rJanamance ( ta.bleau no 30 ).
Nb . arbres
1959
i
lr,* 528
1950
7,512
1931
9.676
1962
9.932
1963
l
6. CO0
1964
7,219
Esph?
.-_c_ km-.--
Ako
1 0 0
-
100
Beur
16
100
Cailcédrat
92
100
Dialambane
19
100
Dimb
2
100
Fromager
8 4
100
Iroko
100
100
Xad
100
Kapokier
100
Linkk
100
Xônier
100
Santan
100
Vène
100
-“.
Recettes
1,c

mn (5)
UI-
WJWT~RTSTIQUJS P1XST8WS
V"-i...A-,
- Dure-G.
1092
2,5 à 3;3
3F5
à 592
i Poids spécifique à.I2$.H:
"0,87
0,56 à 0,6y
0,58 à o;71
- Hygroscopicité à l'air
O,OO40
0,003O
),0025à0,0029
- Rétractibiliké
Pt2in-l &e saturation de la fibre (S$
34 ü 50'
21 à 62'
23
20 à 21
22 à 24
RétracCitilifé volr~~,totsïe (z$>
9,6
f
à 15~
X?,8 à I2,4
=,5 f
7&à 9p9
12,4 à 13,8
Coefficient de r&tractibilité vol,
0,25
e 0,55
0,56 à 0,58
670
à 615
3,4 à 8,6
SP4
à 5pû
397 à 4r6
15,I à 28,7
:6,I à 20,8
I
1,27 à 0;30
24,5 2 3298
26,5
f 21,2 à-26,0
!.3,2 à 27,8
f
,739 i o,w
87
1 68 -
à 103
6 3
Cc-te de cisaillement (Cis,,'IOOD)
10,7y
. à 1,33
I
I,O4
Rés&tzarcB moy.en
367
à 392
~156
à 588
729
450 à. 539
402 à 525
Tentie à l*humidité
5,*
à Iû,O
2,o à 385
491
375 à. 4.;6
5,6 à 774
Cote statique
(C/SOOD>
325
à 990
694 à 709
373
3,0 i 9,s
68 à. 794'
Cote spécifique ( C/IOOD2)
I8,3 à 22,0
10~5 à 12,o
- flexion statique à I$ E-1;.
à
Résistance moy.
855 à 872
r170 à 1299
1418
1032
1257
à
975 5 1072
Cote de flexion
I8,5 à 20,2
1504 à 17,6
16,2
18,~
20,7
à
13,8 à 18,2
Cote de raideur
32 à. 41
23 à 39
36
28
35
3o;O à 36,o
Cote de tenacité
2,2 à 2,3
I,Y à 2,7
Xcdule d'élasticité apparent
kg/cm2 (E)
64.GOGà34,CDO
IOO.COOàI02080
l-~6.0~&1moo
- flexion dyYiam%que
à
Ccefficiont de rdsistal%ae (K)
OoI7 à 0,20
0,3e. à 0,52
0~18
O,24
à
$27 à 0&8
Cote Ct;rr,aA.ql~e (I<D2 >
;o,ûo à z,oa
0,52 à I,O2
0,47
O,62
$56 à x,37
Contrafnte de rupture en kz/cmZ(B) f 813 à, 1003
3 .

( tableau no 3Z )
1
1,o à 193
5qy à 895
II,2
ESSAiS du C,T,F1'.T.
0,X à û;50
~86 à ~$6
O$f)
--.1_-..,- ---
,w25ü (i,Oc32
O,GO26 à 0,@040
0,0@60
(1) a-0 =
3 gxGiêS Côte
26 à 28'
13 a 27‘
(2) CAILCEDRAT
----7'----
E,7 à 958
11~5 à 17~6
1 grume Scn&al
Q933 à cl,35
1 grume Guinée
5 ?I à &CL
l- grume Dahomey
231 à 3p3
(3) oma
1. gtxme Sénégal
798 à 8,6
25,o à 27?Y
22,4 à 26,8
20,2
(4) IROKO
--m-m.
OI17 à 0,23
G,42 à 0,45
3 grumes Sénégal
13,I à I5,2
26,G à 29,2
25,% à 39,6
28,3
(5) SD
.w-.w-
0,31 à. 0~3%
0,44 à 0,48
3: à 38
83 à 89
88
2 grumes Sénégal
c,77 5 o,e5
I,33 à I,52
(6) ?z$OKI?ZR
LI...w..,.-.""-
Cobosion axiale
-. A-..
3 grumes Sénégal
Ykom-pzession à i2$ kgzidité
Résist,noy.en Kg,/cmL
C
237. à. j-i6
455 à 589
766
(7) SAXTAX
---mm.-
Tenue à llhwzidit&
??,
594 à 7,6
459 à f+
4P=
3 grumes Sénégal
Cote s-ta-tiqu.e
C&D
6 9* à 6,3
7,4 a 8,6
990
(8)
,,A
TAL
Cote spQcifique
C/IOGD*
12~6 à 16~4
I2,O à 14,6
*Flexion statique tlz 1256 hunidit~
1 grume Guinde
Résist,moy, kg/Cn2
F
608 à 722
978 à ~:164
1271 à I:i Xl
1789
1
rt Côte dtIvoise
1
" R,C,A,
Cote de flexion
F/IOOD
1494 à 16&
I4,O à I8,8
ri!,3 à 16-O
21,I
Cote de raideur
L/L
29 à 35
29 à 42
17 à 37.
28
Cv) v-lm"E
,...f,
Cote ds +&naci $6
F/C
2,3 à 2,6
Ii7 à 272
1 grume
Sénégal
I!bdulo d'klasticith apparent
2$km2 E
7 I,OcXJ àp/o;o
103,ooû
142,000
. Flsxlon dynamique
Coefficient de résistczje K
0,II à 0919
0,1g à 0940
0,35 à 1,211.
OF47
Cote dynsm?.que
E;s
OP82 à fil,93
0557 à 1900
o,$q à 1,08
0570
Contrainte de ~~up-txre an Kg/Cm2
96:; à 1250
I
-

- 175 *
3 1 ACACIA RLRIDA
-m..---L”mM”cI”--
.?.,e fût de 1fAcaci.a albida est cornm-unkment utilis6
dans la zone soudanienne pour la fabrication d’objets artisanaux,
mortiers , pilOnsI plat G, instru-r;entiQ p de cuisine.Les branches servent

B la construction des cases, des hangars ou des f:roniers & grains.
Elles sont facilement attaqu4ea par le5 insectes aussi, pour Qlimines
la &-$y

les paysans laissent-ils parfois les piquets s!6journer
pluoieufc mois dans une marc3 ava& de les faire oxcher et de les
mettre e?z place. Le bois, facile CL fendre, donne uu excellent combus-
tib!e qui peut &re transfort-..,

*w& en un bon charbon avec un rendement
pond6ral d e 17% ( 2.A.O. - Iq55 ).
Etant donnée l’importance des ~wuplemez~ts naturels
de Xad dans l’ouest du 5kn~~~l et les riwsures prises récemment par
le Service forestier pour multi$ier lresp&ce qui, n.ous le verrons,

ofare de grandes possibilités pour la r&gGn&ration des sols épuises
par la culture extensive de l’sraebidc, il a paru intéressant d’Etudieï
les caract~<ristiçues phyaic,ues et mhcaniques du matdriau ainsi que

son emploi gventuel dans llixdustrie papctikre. Le bois est nerveux
et trec hélkrogene ( tableau n’ 31 ). Il pourrait toutefois ê’cre utilisé
dans des contrGes dbpcurvues d’autres essences forestières pour la

charpente l&ère, la menuiserie ordinaire et le coffrage. L?e traite-
ment le mieux appropri& pour obtenir de la p%e a papier est le
procQd6 Kraft mais le rendement est faible, les caract6ristiqueo
mécaniques des pâtes
icrueo et blanchies son: médiocres, les
papiers obtenus sont poreux et ont de la main.
L’eaploi%ation de,= Acacia albida a lieu esoentiel1.emer.t
dans les régions de Diourbel et du I”leuve oh les autrcn essences
sont rares et le bois est utilisé exclusivement par les artisans locaux,
Elle est actuellement frein6e par le Vervice‘forestier afin de mairke-
nir le max&num de semenciers pour favoriser la ~multiplicatio,n de

l’esp&ce ( tableau no 33 ).
( t a b l e a u no 3 3 ) EXT.LOITATICX4 D U IG4D A U SEITEZAL
-.- .._... -
.._ --__

Excellent combustible et matib Te prerti-%re-de qua12 r
pour la csrboxkatiaa, le ~ona.l& ne+peut Ztrc! concideré comme .xux?.
e66ence susceptible ,:le fournir du bois ~d’oeuvre en raison de Ca
mauvair;e fcm?.2 et de la faible longueur du fi%. TSn Zgypte toutefois,
on l’utillsc peur la construction do barqw?r; et pour la
fa’brication
d’instruments agricolea, la,, durabilitd et ?.a tknacité du mat6riau
compemar:.t dx-zs une ceTrtaiqe*. mesure l’ir~po.csibilité dr~bt?:dï des
d&bits de mcyennc grandeur ,
Cecoziptn~&m
C?e transition entre la. foret s@cha et la
fore^t dense ht.xmide, hfzelia africana dcvai.t fermer primitivement
l’un des pr~acipaux constituant0 fl du domaine yuin&en, Zen aire ç!&enZ!.
aujourd’hui du 26nBg ah au nord de l’Ouganda, p6né.trant parfois assez
profcnd6ment dsna la for& denso,ï?n savane, l’arbre qui a un2 &nc
fortement branchue, &alée, elliptique ct aplatie, atteint I5 ?L IZ L.Z de

hauteur ; en foïZt il mesuse C,OU.L~TG~FSL~ ;, 5 m de haut et 1 nn de
diamètre c
L’écorce est écailleuse et assez Gpaisse, Ce qui lui
permet de résister aux feux itingrantr;. Les feuilles comprennent 4 à. 5
paires de foHolec de 7 à, I4 x 4 Lt 7 cm, largement elliptiqües, avec
des nervures ssillaaten sur les deux faces, Les flemrc blanc jaunctra,
plus petites que chez les autres Afeelis, sp?araissent en mars, Ix
fruit est une groane gousse ligneuse, cbliquement oblongue) noire

ext6rieurement qui contient 5 à 10 grainea pourvu~a k fa hase d’un
arille rouge orangé, chacune Qtant placée dans une loge aux cloison?

bien marquées,

--. ---.“-l-l---l I

i
la. compression et la flcxicn r*rais, si on rapporte ces réF.is:axec a 13
..A
demité du boit, on trouve des cotes de compresoian et de flexion
moyennes ( tableau n’ 31 ).
Le bois se scie, se travaille, se cloue et se visse facilerrn-e-t,..
Il se déroule sans diZficulté, se colle bien, 8e peizlt et teint aisen.crut,
Ses empioi~ dans l’industrie du dkroulsge sont inapoxC~; et on l’ut-Zis+
surtout comme intérieur de meubles .@aqués, dans la caisse,-rie,.Aa~
1’ernbal.lage,. dam la mem.iserie 1égBre.

,
- 179 -

B ombax co&atum a.-rive aujourd*hzi cil seconde posj tic:.,
parmi les essences fwestières commrrcia.lir:éCr, au CÉn6g31
( tableau ~1’ 36 jp XGserv6 jadis exclusivement pm:-r Ifartla=Lnzt qyri.
utilisait amueJ2.emrjnt une cer-tzine .d’arbres. pour la coxSecr;ien dz
xxorticrs et d’objets domestiquea,

le bois a ktk.dSbité. ?L par.tir .GÛ

-181 -


ULIi3J.SZ-I 5Gpare toutelois iee Fromagers akicains en Ceux variété-,
saiv,a>ït q u e lea czp5des sont irid&hi.scenteS; ou non sur l’arbre, c-ixw.~
yr:érie&mt deux fcrrnes selon qu.e 10 Kapok est de coule-w grise ou
t:acche,
Les résistances b la campre seion et à la Rexion st.zti~-u::
sont médiocres, m$mu si on les rappo, [.
--‘e à la d-nsitg du bois D&E (
celui-ci étant so+e, de grandes d&formations peu-Je& Ctre at:e.Mrr
avant la ru$ure, La résintsnce au choc est bonne ; la coh4riion tra:xC:..-
versa?e varie selon que le mat6riau est de droit fil ou % fibres exhe-
v%rées, Le, Fromager eaé a.ssez difficile 9 travailler. Le Scia*ge, ie
rabotage, le tcupilags, le polifoage sont gên4s par les fihxe.s.-a~-rzCh.~~~~
qui bourrent, Les clou@ ,les via pénètrent bien sous faible pression


- 135 -

.
.
- 1c:: -
caractErise au point de vue physique par uno ‘densit6 et une duret
moyennes, une rétractibilité m0dErEe et une très grande durabilité ;
au point de vue mécanique par de bonnes résistances x+&&.*~
u n e
cohésion transversale ïrmygnne et une rnécliocre rgsistance au choc.
S’eof.<Ipn~,,esse~tierfe-~.ent un bois de :omtruction ~~coz~.z.x!~ E)O~T
la poste charponte; leo travaux hydrauliques, la co:lstruction ravale,
le plattelage des ponts, les portes d’écluse, le m&riel roulant de
chem& de fer, les PriomZne~ics extdrieurea, ICB pxxpt~ et le char-
ronagc,Ii~perï;?éable et re’sistsnt aux acides, 51 est apprécik pour la
tonE&erio et la fabrication de cuves à produits chir~.i-~U?T. Far c:?ntrc,
la teinte irrégulière du bois et les diZicubr6o C!C zdlap lk?zli.t-,,-t les
emplois en ébenisterie macsive ou $aquEe, la fai’3.e rÊsistz:Xe eux
chocs restreint son utili satioa dans les ouvraC;es soumis à dos efforts
dynamiques importants ( tableau no 3 1 ).
Lr Iroko, l’un des meilleurs bois d’oeuvre a£riPi‘ins: est
considéré en Eu.rope corme ayant des qualités intermédiaires entre
celles du Zhène et du T eck, Son exploitzkion qui était déjà importante
en Jôte d*Ivoire et au Cameroun avant la dernière ~~ucrre a considGra-
blement augmenté au cours de la dernière d6cenzCu,Dns grcm.:s et de;-
sciage6 sont âctuelleme2t exporté3 par tous les pays aituCv ciüns l’airh
de dispersion de l’esp&ce ( tableau n” 40 )*
.
( tableau n” 40 ) EXPO~TATIi4P.E
dl IXCX3 ( e n X 3 ) ’
t
2aya
1 Grumes
Sciages
Ghana
10.234
1967 i
Côte dIXvoire
65.763
9.625
1.9%
Nigéria
3,027
2.234
1968
l
Cameroun
4.371
9-l
136G ( 6 moi8 )
ICio Muni
2,791
1%8
Congo-Brazza
1,79O
-
1068
Gabon
439
1967
. . .
Au Sénégal, l’essence a été longtemps négligk.~ par les
scieurs casamansais,
en particulier par la Régie di: Scr:&c! Forestie::
de Zignons mal kquip&z pour d6biter le bois dont ‘I.c travail prEc;+nte
quelques difficultés en rainon de sa durete’ relative et surtout de la.
pr&sence de concrétions pierreuses, m2lange de carbonate de celciun 1:
de matière organique et, en faible proportion, de silice, d’owde 1.2.e
fer et dcalumine qui émoussent les lames, -Une vingtaine dfar%rcs sont
coupés annuellement pour la fabrication des piroguec,Avec la réouv3r-
ture de la scierie de Tobor, liexploitation a augmenté d’environ 50
pieds par an depuis 1950.

3 9 COXDYIX PIPWA’I’A
“L...cs.a--d...-“--“---x---
-s

Le Di-b est l’un de8 pl~i,.axbraO des-.sa-fines
boisées et ‘des forêts claires du sud d.u Secte& soudcno-sahElirn et
du nord du Secteur soudano-+nGen, Il atteint CS in de bouteur sur les
oola fertiles, avec u;: fGt droit, cylxntlrique,. r&u~ti~.S~..~.~.I9 m
mais, sur les terrains k32oins riche& ou plus superficiels, 1;2 taille est
rkh.it.e, .l..e port dexicnt.sinueux bien que la cime demeure très
..- -d&e.lopp&& JJ’&o4-ca crovaBs&e i s=embla&le 5 une peau de crocodile
à kï.ge5 éCd.les, LX une tranche !~ébr& de filets rouges CG.+?~K? chez
1 es Pterocsrpus. Le +r.wd.ome, très épais, est formé de couches
alternativement jawxs et oranG clair, Les ,feuS!.es g*l.i~:ques 9n deçsw,
gris vert en dessous, 1d~éremen.t rubescentes quand elles sont jeunes,
I
ont 5 à. 10 paires de ï’olio1eo oppos.kes ,ou.auboppooGeo de 5 x 2 cm et
une foliole tcrmi.nale, Lerj fleurs +bXancBes, odors;ltea, group6ee en
. .ca2rta ï3cZme.S tome~tiemc inakrés su:r le 8 rameaux dhm an ayparsicsent
‘a en mai alors que 1-a cime est encore.défeuiXle’e, La fructification C$i”
c-ommence en juAr
i’?et dure erwiron.un mois, Les fruits elli~~o%lee, de In.
taille d’une mandarine, rar;ferLmen% Y B 3 grainesenroaCus d-:.na une
gulps-bjdnch&re qui, nous&wonç x~-e.&.-r~&..;x~~&s. Ifay~-anr, o
I
Cordyla @w+a, espèce do it0=1@3t afticain, 8 une aire quf
slBtend du Sénégal B la Rnutc-~&a,, n est remlgacg lguo à l’Est par
. .
C ordyla Xchardi, trEo voisin botaniqwment, qu’on trouve jusquI&
Ouganda.,.Lc Dimb ne corwtitue jamais de péupti,ments purs, on sien
rend-compte dans -Les at&ions du S ine-Saloum réceïxunr?nt d&fric.&es
px l.eS’agriculteu.ro,, sxx?io on rencontre f~é~U~XX2X~~t
t7-T?e ?&q$ne du
pieds .B lïhen,tare. Cesont toujours des sujets adulter; oT3, ae,n%lle+i.l
dIaprès l’étude .des cernes du bois, $.gks d’au moins quarante &r~.~,T,.a,
r&gknération naturelle est actuellement inexistante au c ’
yenégal, aus f3i
bien sur les terrains de culture où d.es semenciers on$ été m~.intenus
que dans les districts non dkbois&s..Les forestiers,*.9 n’ont pu G~ale-
ment --+ . Ay --
l”-‘,]ynJ :(-.y artificiellement l’essence, 8oi.t pa’i: pemis directs ‘aprkT
d6pulpage des graines , soit par complantation de sujets en mottes
kïevés en pSpinière, ne comprennent pas cornxxent l’espèce a pu se
maintenir pendant de s niklos alors qu’a~ujourdkui elle parait vouXc à
disparafire.
Le bois cet dur et lourd avec un grain assez grossier.
&+a structure étaeEe, aux fibres souvent enchev&rées, donne un’contre
$41 irrQguSer.L1subier dont l’épaisseur atteint 2 CET est plus clair qxc
le bois parfait qui, une fois sec, dekient brun jaun&re, persil16 dc
zones moins sombres résultant de parenchyme associe a.ux va.issea-ux,
ï-le skchage est facile et le produit demeure stable quand l!opératiCt.n
est conduite avec soin sur des débits assez dpais pour -ne+as-entra?nc.-
de ddformations. L& rz’siatance du bois est assez faible, tant en flexior~:
statique qu’en flexion.dy~lasticité
est I%>oy,enne et la

rgsiliencc au choc médiocre, Z.,es rgsistances 5 la compression de
fil sont bonnes (...tablcau no 31 )* I,o scia-g@ est lent..,& le rabattage
est parfois gêné par le contrefil mais le polissafj&, le vernissage
et le collage .nloffrent aucu,no difficult8, Les zlour; et les vis p6nètïcnt
mal nais le bois ne rouille pas les pibces .!e fer à son contact d’où
Ifintérêt en construction navale. Le Dimb résiste assez bien aux
terrniteo et aux tarets,
( tableau no 41 )
E2r;.?LGITATIQN de DIMB au SENEGAL
Gordyla pinnata est l’essence forestière la plus exploitée au
SBnégal, la seule qui soit actuellement dbbitée par les deux scieries
du Vine-Saloum ( tableau no 41 ).T+,e peuplement tond toutefois à
s’6puiser et il est prkisible que d’ici très peu d’années llexploitation
ne sera plus rentable. ‘I’~OCI%‘JN signalait en I940 la présence du
Dimb dans le dLpartement de T. ltBour.Au.jourd’hui, on ne le rencontre
plus à. l’Ouest de Fatick et, sauve:%, leo arbres qui subsistent au Sud
de Kaolaclc ont une forme mediocre et un fT;t: court, les meilleurs
sujets ayant &B prélev6s.
3 10 DALBEXGIA i CKkJJCXYLOIpT
--r”-lrr-“rr-“-~-“---“““---”
L’Ebène du SEné,nal se présente sous l’aspect d’un arbuste
épineux de 3 a 7 m de hauteur, trks branchu et ramifi& près du sol,
dont le fût canneld, souvent tordu* dépasse rarement 3C cm de diamè.-
tre, .7.+es rameaux blanc-gri&tre sont lisses et h&rissés d’épines
droites et blanches, Les feuilles imparipennées comprennent 9 à 13
petites folioles alternes oblongues ou obovées, gtibrcs, à nervation
finement saillante sur les deux faces. Les fleurs sont groupkes en
petites panicules axillaires ou terminales. LIea fruits plats, pointus 81lk
dew: extrémités, membraneux, atteignent 5 cm de long et I, 5 cm de
1arSe. Ils contiennent 1 B 4 graine s réniformes dont la faculté de
germination semble limitée 2~ quelques mois.
Espèce panafricaine nctternent sahélo-soudanienne,
Dalbergi:?
meianoxylon se rencontre en compagnie des Acacia et des $Gombretun-
depuis le Sénégal jusqu’à lIEry*&& puis dans les pays de l’Afrique
de l’Est et en Angola. Bien que vivant dans des zones semi-arides, ce?::?
Papilionée demande une certaine teneur en humidité dans le sol, se
cantonnant près des mares de saison des pluies ou des rivières ternp,z..
raires.

Le bois @arfait, trbs dur et L~?X lourd, brun plus ou moins
7
tssir et l’auhier;-jaunri-..cla~,-~fLellf-un
matériau recherch6
par les -artisans africains pour ?a fabrication de statuettes et d’objets
d’art de petites diman&ns, Jadiis i>OpeZ abondant dans le nord-c&

du S&Sgal, le Dialambsne dopt AUBXEVILLE signalait dQj% la
re’gression en 1959 est aufaurd%ui en voie de disparition. .Les statis-
tiques du “‘ervice Forestier indiquent que lrexploitation a tri@ depuis
1964 ( tableau n0 42 ) ;ÿnais ces chiffres doivent, en fait, être bien
infe’rieuss è la r&lit& car beaucoup de billes d’tibène circulent
mElangées avec le bois de chauffago pour payer des taxes reduites.

( tableau no 4 2 ) EX’PLOI’I’ATIOI~ du DIALAl.BAlXE
au LiENEGAL
La r6génération naturelle do Dalbergia melanoxylon semble
peu abondante et, faute de semencieri3;, elle devient de plus en plus
rare au SQnégal. Un essai de r6génération artificielle a &tB ef1cctu6
par le 7.T.F.T. Lt61evage des plants est ais6 à condition q~ie les
graines noient fraiches ; la cozaplantation
de sujets en mottes, c)iges
de 5 mois, donae un taux de reprise de c75 c1 90 $ avec un coeffkicnt
de nurvie aupkrieur à 80%. T!a hauteur moyenne des arbres apr&s 4
ans est de 2 m mais le port demeure buissonnant et la taille ou
l’&lagage ne parait gu&re asfidliorer la forme,

3 1 1 DANIELLA OLIVmZI
e--“-------l-“-~-I-l”
Danielk @ivreri est l’un des plus beaux arbres et souvent le
plus commundans les savanes boisées du secteur soudano-g&&en,
Sn 14
reconna8 de 105~ par sa tailLe qui, dans les meiEeures stations, atteinl
20 m de haut, son f% blanc-grin&re dkgagE sur 8 à 10 m, sa cc-e
fortement développée en cône renvers6, Lorsqu’il croît: à Iletat isol6,

les feuilles retombantes sont réparties sur la surface conique du
houppier ,et les feuilles horizontales sont disposees au sommet de

fa.son à ce que les radiations solaires soient utjZiséen au ~:~:dmurn,
à n’importe quelle pbriode de la journde ( ATJB~EYILL~ a 1950 ),
L’écorce gris-cendre, épaisse, kailleuse, d.cnt la tranche est rouge
cramoisi, rnarq&e de bandes blanches, exsude une o%Z~CMS@~O~X&~
rantc souvent recoltbe par les paysana qui l’utilisent pour fabriquer

- 190 -

cnmsmmt en bois, ftcr~~.d&part un non Esen
éCOrlOL
que ; le d&roukB
1
g tion montra enfait.q&il.a%gk3~
sait 7
dtu, e escroquerkde la part du promotewr&l gst aujourd’hui
queation ue le ~ouvernoment s&Gsalais augmente-,= partic+a*n .
dans l’aff%
‘re. pour la faire ddmarrer,
lCFmpte tenu dm i+wBibilitEs DDE ~cuplc-ilent~ qui SO& trks
importantes; llexploitation du Santan est insignifiante au U6nBgal
( tableau no 43 ). Il serait oouhaitabls que deo informations ooient
données aux utilisateurs de bois et que des facilitéo soient accordées
aux exploitants car lle~s~nce peut facilement concurrencer certains
bois importés et permettre dana les procMines année*J une reconversicz
deo Scieries du Sine Saloum qui, nous l’avons vu, auront de plus en plus
de peine à trouver des IZmb dconomiquement exploitables.
( tableau no <:3 ) EXPLOITATION du SANTAM au SENEGAL
. .
/ ..née
Nb. arbres
1%. arbres
“-iEzz-[.
I
L
1959
97
1963
72
1967
1.040 i
5150
35
1964
90
196G
206 i
19.51
234
1965
117
1969
276 [
1962
36
1966
152
l
:
3 1 2 EXYTHROPHLEUik; CUINEENSE
------““l-----“--l”c”-~---“----
Caesalpiniée caractBristique du domaine guin$en où el1e eRt
fréquente dans les Districts montagneux et dans les saleries forestière:,
Erythrophleum guineense possède une aire qui sIEtend de la Jacamanco.
à la région du Haut-Nil et à l’Afrique orientale. C’est un arbre muni à ’
la base d’empattements arrondis assez Elevés mais peu larges qui
atteint une trentaine de m’&res Ge hauteur et dont le diamkre peut
%
dépasser 1 m. Le fût, raremen.t droit :, est protég6 par une dcorce
d’environ 2 cm d’épaisseur, à rhytido me écailleux, de teinte brun foncC.
largement fiaourk dans le aenn longitudinal, s’exfoliant en écailles
nombreuseo,
6paioseo et irr6gulières. La cPme spherique, tr&s dévelol-,.
pee, est formée de brancheB oinueuaes avec un feuillage dense, répart:!
en touffes arrondies & 11extrémit6 des rameaux. Les feuilles sont
bipennéea avec un rachis principal long de 20 Lt 30 cm et 2 à 4 paires
de rachis secondaires opponéa, de 15 a 20 cm, qui portent de chaque
CM 5 à ‘7 folioles alternes, vert font:&, à base arrondie. Les inflores-
cences sont dressgek en Bpio panicul& B l’extrdmit6 des branches, ’
-..--..- .--

Lco fruits, gousse3 noires, iisces, oblonguee, à valves ligneu~es~
contiemmnt 6 à 10 pz&eç attachÉes paz u2 a$jse2- long :uï%cule plat
et replié 3u-s lui-même, entouréco d’une pulpe,
Le bois, commercialisé sous le ~QM de ‘Ikli ainsi que
c e l u i d’X. z2icrar&hzm, ecp&cc 7”l.r
-& dz méridionale, est bruni-jaune
avec des reflets roux, de tei&e chaude. ?..!a structwe est ho~ogknc
mais le grain est gro 8cier et le contrefil accuse. I~‘aubies, bien
différenci6,
est m i n c e , grirsStre e-t sans valeur. Le Tali ca!- &r, très
lourd, nerveuzr. Il joue beaucoup çous l’ifiuerrce dez variatioz
d’huziidité et le s&chaze est lent, T:.$g durable, imI+~escibl.e et
résistant aux insectes, il est peu attaqué par les terîzites et les
tarets. Il est excessivement r&siotSnt aux efforts rn.~caCqucs stati-
ques, azni bien en con-precsion qu’en flexion, il est assez élastiqu:;
il a v;-le bonne cohésion transversale ; par contre na r~aistance au
choc est--mayenn~e ( t.r=blë&ii 2’ 32 )* Il SF: scie et se travai’-le lenten2e::t
maie il se rab& a~scz mal 21 caunc du contrefil. .Les Aous et les vi!:
sont assez difficiles à enfoncer cam ava& trous.
I<hays ocncgalensis est l’arbre le plus grand et le plus
majeotueu$ du domaine soudanien, AUBXICVILLE ( I950 ) estime qn<:
l’espkce eit pantrogicale, à 1’ exclusio:i peut-être de l’Afrique Cc ci.,
dentale Australe, et que Khaya nyanica qu’on rencontre 9 l’est du
contiilent doit être confondue avec elle. Le fitt gris-foacb, couvert de
petite3 écailles, dépasse parfois 10 m de hauteur et I TA de diamitre,
Il est sar+~onté par une cime pyramidale, puissamment char;zw&e,
trka d&eloppée, qui peut atteindre 5.0 m de hauteur. Se n’est tcute-
fois que sur des sols profonds, fertiles et humides qut on rencontre
de tclo,aujcts.car,...~-quête terrain devient plus sec ou znoins rit!- c
l’arbre, tout en ayant un fort -d.iam&tre, p~6mmtc un-pm$ bas ErarA.;:
-‘---Y --. ._

‘X..,
- 193 -
‘-A ._ \\ ~e feuî~a~.e.to~~Q~r;.y~i:.i=ranche LUT 1s grisaille de la
v~g6tati0i1 n.~~~cim&5’--~3csa8chd~
OU calcinée par lea fe~~itiakraats
Gix rrois par an. ILes feuill. ~labïcr~,rafCUP2E~__~.-f.Ilrf=sit~~~~~~
de5
rameaw
sont composées paripenn&set comprennent 3 2 G paires de
foliole 3 ~?.d.*i~~Ut?3, courtement ou obkusQment scumlnéea, #ses au
dessous, ?PCS fleurs, petites et blanches, sont rasserï2blQes en paniculcs

très fleuries. Les fruits, capsules &obulcuseo de 5 3 5 cm de diam8tre
portéec par des rameaux 6mcrgeant de la cime, s’ouvrent par quatre
va,vc

1
s a laissant apprsike des graines plates, Si bord feuiPlet6, subor-
biculaireo, brunes, inserrés par pile D de 15 à 20 sur u;le columelle
c entïalc quadrangulaire L L‘a maturité des fruits a lieu entre janvier et
avril ot on compte 6.666 à 7.000 p-aimx au kilo.
0x3 trouve le %lc&lrat par pieds isolés, parfois en peuple-
ments assez l&hes, dans toute la zone intertropicale où les precipita-
tiens annuelles varient de 650 B 1330 :~TXI~ répartis sur 5 à 7 mois.
E~pècc de plain e ou de plateaux de faible altitude, elle est surtout
abondante sur les a&vions,

XI boxhre des cours d’eau et dans 16s
d6pressionn non inondbes, Vt est une CD 5en.ce do 1 umi’ix qui supporte m2.L
la roxurrence mais q:li tolère 1221 certain couvert puisq,utel’ie se r6g&G~-
dans le sous-bois des d8cidious forets

septcntrionaiec. La croksance,
lente tant que ie systsme racinaire n’est pas étoff&, dépend ensuite de
la profondeur, de la fertil.ité et r-3 l!hurnidité du sol, de la rivaLit& qui

D’exerce dans le sous -sol avec les autres arbres et surtout des attaquez:
d’insectes,
,, On constate, depuis une trentaine dfannées, que les Xhaya
sont attaque’s dans toute l’Afrique par Hypsipyla robusta, LBpidoptbre
de la fxmille de Pyralidae B 2~s femelles déposent les oeufs en .g&&al.
B proximité d’un bourgeon terminal, h l’insertion d’un F&iole. Dès
l.‘éclosion, la chenille perfore le parenchyme et creuse une galerie dans
l’axe de la tige, mangeant la zone mQdulaire, rejetant à l’ext6riew
quelques dhjection D nettement visibles. :-,a tige sèche puis est remplacke:

par un rameau issu d’un bourgeon axîllaire qui devient dominant, ce qui
se traduit sur les jeunes ylantn par des crosses assez spectaculaire3 ,
et sur les sujets adultes par un port bras branchu et fourchu.Au SS&@+

tous les Saifcédrat, aussi bien en Sasamance où le peuplement naturel
est ~BCCZ important que dans le nord du pays où l’espkce a Sté Utilis&e
pour les plantations urbaines, sont attaqués par le Dorer, Les mQthodac
préconisées pour limiter les dcQ$ts DC? sont soldces jucqu“a. prXsent pur

des échecs.Des essais sont effectugo par le ‘2.2’. I?. T. & DjibGlor pcw
tester I’Ultracide G 2 X3.005 de CEIGY qui semble-efficace mais il y a

-. -
-- peu de chance, même si les premiers :r&sul”ats se confirment, que le
traitement puisse être applique en fori5t ou même dans des reboiswments
en raison de son prix de revient dis?--
IJI oportionné
p ar rappor* an rk-#E -
riau bois.

Oxytenax?.thesa abysoiCca forme des peuplements
grbgaireo, couvrant souvent dfizygortantes uuperficics. Il crofi en
to-hf’fes plus ou moine iniporkxtea,Les rhizomes soct très coyrts & 1~s

tiges qui ont de 5 8 X0 m de long avec 3 CL 5 cm do 2isrn’tre à. la
base, oe concentrent a~.$our du pied mkre, forma-& des ckpEes’
dcxes. Lea feuilleo parfaites au limbe ruban<, oblong, ?anc6~16,.atxx
nervures ans3torm34oa en r&.ieaux,

art de 15 à 2C cm Ce long, Les
Ep~ilets multifori~ea et bisexuée i;o-at groupéz en cspitv.J.es denses
sur les rameaux verticill<g et X-L glomérulea aux noeuds des chaume5
fertiles. T,e fruit soc et inddhiscen,t contient une graine soudée au
pkricsrpe,

La f.lornl30~1 est grdgaire ct @riodique. LPa totalité’ des
tiges du peu+~~~~t x..ourt F?~~ES fl3raiuon et fructificstiûn, une vég4 -
tr+ii;ion ncuv&e s’Q$ablit ~7.n con cï~~..plscement mato, arrès deüx ou j
*trois aqn, dec 2axJwus iscuc d- grr,ines se dbveloppc:k et finissent
lxx: QtouEer la flore adventice, do,nnant naissance à une nouvelle
bambuseraie. Si on em$che cette unique germination, on peut fair’k

disparafire tous les ::.ambous d’un, district. ,C’cî~t Teut-être ce qui ’
s'est prcduit dans ltoucat du SEn6gal o?.i ~Fl~~~.~JJ 7..f IiZpb amit
aa réc ”01th
Ck+xxanthera sbyasinica dans les forêts de Thièc en I299, oh
T.XOCHAIN signalait quelques vcatig 03 de Bambuaeraie près de
‘~TzZ5xm

i :r
en 1940 et oh on ne trouve lplu s trace de l’espèce aujourd’hui.
5lle se n~aintenarfdans
des conditions marginales. IJ1y.e période de
sdcheresse corcidant avec la fruct.ificaticn,
une exploitation exag&éo
des peuplements au moment de la floraison, la mise en culture
de la station immédiateman.tapr&s la mort de s Bambous peuvent avoir

provoqué leur disparition.
Ckxytenanthera abyssinica s’accomode det tus les 3d3
9 l’exclusion des terrains cal& et des argiles lourdes ou maréca-
guuoe3. Il se mble tou’refois p référer les terra’no du pal&ozoYque à ce?‘*..

du Jontinental terminal et partout la hauteur des tises, leur diamktrc ,,
la densité des cGp$eo sont LG3 à la fertïkitê et à la profondeur du sol,
Dvs sondages effectLc,*TX* dans le Ç&6gal-Oriental
donnèrent des rende.-
ments de 2 & 10 st/ha dans un peuplement se développailt en sotan-boiz
sur une carapace latkritique proche de la surface, de 60 B 180 st/ha
sur sol alluvionnaire . Zi on estime à 180 kg le poids du stkre de
Bwxbous secs > les tonnapo à l’hectare varient entre 0,35 et 1, 8 T
dans le premier cao, entra 10 et 313 T dans le second.

Les surfaces occupée3 par Ckytcnanthera abysairxiica son:
importantes dans l’est du C’ine Saloum, dans le VBn6gal Grientsl
et dans toute’la Sasamance.L’espèce joue un rôle qui est loin d*e”tre
négligeable dans ltkconomie rurale de ce3 r@ons. EXe sert %

construire le toit des cases, “a e’difior des cl%ures et des palksad~a
zmais, surttim fcwéc,. .aprés avoir été débik&Uères,

.
-
-*
__---~
~ ..- ..~--
..- .-- -
---

L’arbre peut atteindre 17, B 15 m de hauteur mais GO~
diamètre ne dCpasse gu&re 75 cm. Le f3t noir&re, crcwasû62 Ecailkux,
est oouvent re’gdier mr 7 à 9 122. La tza.mzhe de lrécorce bru2e, immqtie
de .a1cts rcx,L;es, laisse exsuder uil liquide
rbsin.cux rouge. Les
feuilles compondas de 7 à II foliole*3, 1EzèremeM pubescez~teo,
avec de
nolY-breuses .yLervures 1atQrales finement saillanteç suy 2% deux faces,
sont 0vQea ou elliptiques, obtuses ou &narginées. I?lhs z?ax~.uent 6 2
II x 3 S 6 CT”.~aa .La floraison se produit ea jam4cr et fkv&zs loTsque la
cime est compl&em.ent d6feuilIéc, transformant le ‘houi@er en une
magnifique boule de fleurs jaune d’or. Les fruits orbicul2ires ont 4 .?!.
7 cm de diam&tre, Ils comprezlent une graine cent-~slc h4riss6e de lonu:r,
poils dpi2cux, entourde d’une aile membraneuse vert clair. La fructifi-
catio-î1 qui interviwlf;..laroqUC.JL5~:e~eLjt
.défouil.l~, sei23.bLe le couvrir
de feuillage.
I1’aubier Ce couleur blanch$tre, &Pais de 6 h C cz: et le bots
de coeur brnrz plus ou moins foncb, avec des rayures et des taches plw:
soimbres, permettent de confectiomler des objets dcm~ llapparence
reoocmblo Y celle du bois d’C%ivier. T.,e bois, dense et tubs dur, a ~LT
grain tr’ea fin, Il se tourne et se ponce facilen?cYrt mais il a une tendansc:
marc&e. 3” la fente lorsqu’on le cloue ou le visse ( tableau no 32 ). Le
déroulage et le tranchage donnent des feuilles de qualité.
Le ‘Yène eot certaillczent l’wl des lslm jolis bois du Sén&aL
Il pr6nmte l’inconv6nient d*Gtre lourd quand on l’em+~ie B 186”Lat
massif en 6b6nisterie mais il devrait &ra recomrmmd6 13our l’ir&Btri~?
du placage, L’exploitation est r&zizw compte tenu des poaaibiliteo dar;
peu$.exleizts de 1 *Zoyenne et de Haute Casamance, du SQn6Zal :2riental
et de l’est du Cir~e-Saloum. oh l’esp”eca est partout presente à l’État
dispersé, parfois groupBe en petits bouquet0 p c ,.
Issez deaseo ( tableau no .-.
( tableau no 47 ) EXPIOITATIO~I du VENE au SENEGAL

?L treyer des panneaux ou ‘1 crinting "~gL3unkveLadu5 (hi-i5 tmxt 163 pap .-
Fixé fj surmW~tal&.g*~$Ua
.chcvr on& .+2 ?.8nier puis
-1.- -
oudu$ts de mortier de ciment , ila procurent.& peu de frais dea cloisons
~..
rigides et solides.
( ta3leau no 4 5 ) EXPLQITATIQN des BAMl33US a u SIZNEGAL
x
BiUTl-
Crintings
j
AnnCe
bous
(tif93 )
Gm12
1 3 3n12 \\i
1 1.959
97.454
2756
66 794 1
1960
4 1 . 2 1 2
5376
/00 025 ;
1951
39.943
4758
55 459 1
1362
23.612
6 400
37 651 1
1953
59,530
2 265
45.896 i
1964
135. a58
16 553
I
;
6

t
*i
( tableau no 46 ) EXPI&?ITATIf3N
des BAMBOUS par .XEGIONS
I
“7I
A n n é e
Casamance
Sine Saloum
Skn. Oriental
Total
i-a
1959
29,s
37,7
32,s
100
1750
1 ,4
69, 6
12,o
100
1961
!4,5
49>4
36,O
100
1962
10,4
34, a
54, c
100
1963
z3,o
1 4 , G
62,2
100
1954
1980
23,l
57, a
100
1965
25,1
20,9
54,o’
100
1966
32,o
17,4
50,6
100
1967
31r,o
10,2
51, a
100
1966
'17 ,a
15,s
56,9
100
1969
44,5
11,9
43,6
100
c
Le tableau no 45 donne l’exploitation des Bambous qui ont
ét6 commercialisés, c’est-&-dire vendus dans les centres urbains au
cours de la derni’ere décennie. On constate rjue,la dematie de tiges est
en augmentation et que celle de panneaux, bien’ u’ayant d? ’ ué , s e
maintient B un rythme important. Le tableau n* ,<
7
qui répartit Jexploita-
1
tion selon les régions productrices fait ressortir ‘@puisement aQue
des peuplements du Sine Valoum et la mise cn valeur récente de cèuxde
Casamaace.

- 197 -
‘>\\.,, Ckytenanthera
abyssinica peut servir de raatibre premi%rc
$our l$ fabricationde la p$te 1.
-- ,papier. Une étude a dt& réalis&
par la &vioion dc 7ellulose du ::T,-X,-T-,
sur un Bchantillonna~e
de
Sambouk, du SBn&gal Oriental. Les co:lclu&&a sont que le n-t&iau ”
est intCr”c
~9an.t en Kraft Ecru pour les emballage; ‘he Eat&“r~~oistance
et les sac0 lm&iplia, en Kraft blanchi pour les’ emballages 2.e quslit6,
les papier a imyrwkon A
-.+criture et les bristols, Les @tes CL haut rende-
ment Bo%t Egalement utilisables pour les transformations en carton.
Leur utilisation Eventuelle demanderait toutefois une proopcction
préalable \\rbs pouos8e dee.‘peuplements ct la mise au point d’une
technique de rSg6ndrntion artificiellc,car une uo;no mSme de faible
_“. dimer-oi\\n, +bsorberait un volume considErable de chaumes.
@oupartia birrea est une Anacardiacée tr&s rgpandue dans le
secteur oah6lo-soudanien depuis le SénXgal jusqu’en Erythrée, jadis
claaske dann ,e
i genre Gclerocarya, que Perrier de la Bathie a rattachi:
au genre Poupartia dans sa It R&vision des Anseardiscées, 3ursGracGel
et Icacinacbes de Madagascar et des Commores II. L;ouvent disséminée
mais parfois 8roupLre en peuplements clairs, l?cap&ce peut atteindre
10 à 12 m de h4uteur et 50 cm de diamÈtro-.~-~e~~ un f& relativement
cylindrique oui. 4 CL 5 m de longueur,
.- _, - ..,
Lzbcorce gris-argent& et &ailfeuse, la cime dénud&e de
novembre B mai,formko de rameaux trks Gpais, les feuilles penn$es,
avec ‘7 c1 10 paires c’:e folioles ogpos&s, glabres, les fruits james, grec+
comme des iJirabell,es, murs en juin permettent de reconnafire facile-
ment le 3eur.Le bois tendre, de couleur gri&trc, est très apprGci6
des artisans, surtout pour la fabrication des mortiers, Boupartia birre-:
étant l’un des plus grands arbres dans l’aire de dispersion et celui dori
on peut tirer les grume s les plus.lo.n~ues et les plus droites, son expki
tation est souvent intense.Au S&d@, les abattages contrôlgs portent
sur 300 3 500 pieds par an mais il est.vraiacern~bleZp‘e-le. nombre
d’arbres coupés est beaucoup plus 6lev6.
3 16 PTEXOCARPUS
ERI1’JAClZUL;
--c---‘----l---“-----~“--“”
Ttorocarpuo erinaceus est une essence de l’Afrique de
l’Ouest, vraissemblablement originaire des anciennes forets sèches
de la Eoyenne-Juinée et de la Haute Casamance, dont l’aire actuelle
s’étend du sud du GQnégal à. l’ouest ,:.e la %publique Centre Africaine,
L’espèce est assez envahissante ; elle colonise les jachères et les
savanes ddbois&es, C*E qui explique son extension vers le okl.&wqu~aux
-_
- -. sayanoslittor%i.,eg__err
3asse Guin&e, au Togo et.au Dahomey.
%‘-, ‘z .I
--
--

Ses essences ne sont toutefois valables crua dans le d~rncSn.e
guinéen et encore +ur ce..-*t6ns sols seulement.Aifleuro, compte tenu de
l%,vancem.en.t de la Recherche sylvicole dans lea cont&es semi-arides, :
il est i.mpoe2.blc d’cncom#eo produire du bQ5.s d’oeTuvre dlun.e f?.con
éconcmi.quement vn.!able, Seules de3 plsntatiw33 d’eapkces de faible
hauteur CU de qualit tcchnclogtque m&incse, e@oit6es en taiSl.is,
pourraient fou.rnir la mat2re première nécesszire & la fabrication de
panneaux de fibre ou de particules.
i,*a.ire de e”,ri-ze?.ina arb?rea recouvre en pzirtie l’Inde, le
N&pa?., l e :~aEr,tan orirntel!., l a ?irm.anie, Ceylan, l a ThaManLe, l e Lao2
le Camboàye ,2,0 Vi~t:z.m e+ * 1 *
,*,a province7 occidentales de la C>.ine.
___ --.
..-_

- 200 -
L1enpèce a ét$ propagke depuis longtemps en Malaisie et
aux Philippines et aujourd’hui on le trouve presquepartout dans le
Sud-Sst asiatique,
c unnud sous son nom birman de Vemane dans les pays
anglo-saxons, cette VerbénacBe atteint dans les meilleures stations
1,53 m de diamktre et 30 m de hauteur dont 15 m de fût utilisable mais,
le plus souvent , elle ne dkpasse guère O,‘?O m de diar-r&re et 10 m de
fût. C’est une essence de pleine lum.i&re, à croissance très rapide mai:
dont la longévit ne va pas au-delà de 40 ans. I.#e port est élancé en
peuplement fermé mais, B l’&at isolé, l’arbre demeure bas branchu.
L’écorce, lisse et beige clair, résiste bien aux attaques des feux
courants. Les jeunes pousses, les pétioles, les inflorescences et le
dessous des feuilles sont d’un brun tomenteux, Les feuilles qui tombent
pendant la saison sèche sont larges, ovozYdes, acuminbes au sommet,
cunéiformes 2t la base, T:es fleurs jaune brun sont groupées en racémoF
terminaux. l&‘fruit est une drup e ovorde d’environ 2 5 nzm de longueur I
jaune à maturité qui renferme un noyau assez dur.
Dans l’aire de distribution, les plus beaux peuplements de
Yemane sont situés dans des secteurs les précipitations, du type
mousson, varient entre 45011 et 7W?+%m où les températures maximale:
sont comprises entre 38 et 43” C et où les minima descendent raremer.’
au dessous de IO”C.Assez plastique vis à vis du sol, le Zmélina
préfère toutefois les terrains profonds et bien drainés dont l’acidité
croit avec la profondeur. Son développement est lié à la fertilits et à la
structure physique du col, surtout dans les stations où les conditions
climatiques sont marginales, ce :LU~ explique les échecs enregistrés
en Afrique quand on a tent6 des reboisements sur des terra,ins squelet-
tiques ou co1zrzatés.
Le bois dont l’aubier n’est pas différencié pèse environ
470 kg le m3 à. 12% d’humidité. Il est gris-jaune ou blanc-rose mais il
devient jaune-brun en vieillissant. Il prbsente une surface brillante et
semble légèrement huileux au toucher, Les cernes , nettement visibles
à l’oeil nu, sont mis en Evidence dans le bois initial par une zone clair,?
dans laquelle les pores nont plus grands et plus nombreux, La structure
varie consid6rablement selon les rggions et il semble qu’on nIa pu
déterminer si ces diffkronces sont ddes à des facteurs etiernes, tel le
climat ou le sol, ou à des caractkres génktiques. !->a résistance à la
compression de fil et la dureté sont également variables selon les
provenances, nettement infdrieures ?I celles du Teck auquel on compare
souvent le fmelina ( tableau no 48 ). Le bois est aisé à scier, à raboter
et à polir. Il se dkroule facilement, n$cessitant parfois un réglage de la
machine pour dviter que leo fibres ne s’arrachent là oi1 elles sont __-
_.-- --
enchevêtrées.


f
GMELINA
-j----j- T E C K
Birma -
nie
Inde
l
- Compression parsl-
Me au fil (kg/cmz)
~~?jSsX3tance à la limite

élastique
R6sistance à la chargg
de rupture
309,4
231
410,s
XOdUle d’&lacticit&
9?.6Gû
87.500
135.&GG
. Flexion dynamique
PTb. de coups de mar -
teau de fi*3 Ihres
35
28
30
35
- Dureté Janka
Tangentielle
39:
34i
Radiale
424
345
Xn bout
442
302
Le Ch&ina possède de nombreux usages en Asie-Il est
employé dan3 la construction, l’ameublement, la fabrication d’embarca-
tions, le tournage dfobjet3 m*énagers* Il est également utili36 en Inde
comme e3sence de reboisement destinée à produire du rombuatibze en
raiso=1 de ça tolérance au climat, de sa rapidité de croissance et de son
fort pouvoir de rejeter de souche, LeB premikres plantatir3ns effecttzées

en PTigéria furent aménagées afin de ravitailler les mines de charbon
d’lhugu en poteaux. Aujourd’hui, les forestiezrs utilisent e~z AErique cette
essence soit comme matière gre-mibre pour la @te à papier soit comme
boio de déroulage pour les intérieurs de contreplaqué et pour la fabri,ca.-’
tion de boaes d*alhmettes.
L’intsduction du Yemane dan3 les pays africains aEglophonec:c
er? particulier au Nigéria et en Sierra-Leone, ne semble pas avoir eu Pic :
avant I9ê5.D~ reste le3 premierea plantations asiatiques, celle3 de
Z3irmanie, ne datent que de 19% ( DOUAY- ).Lreapèce fut expérimellt.‘J-
en 1954 dans le Fart de ZZann à Dakar et ;2uelqueo plants furent mis en

plsce en 1958 en “Jasamance dans les forC’?ts de Djibélor et des Bayottes,
Leur croissance ayant été rapide, le ‘iervi ce rorestier entreprit en 1963
--
_--_---

-202 -
une plantation expérimentale de ?. ha près de Bignona et lança 3 partir
de 1966 un programme de reboisement de 500 ha en forets de Boutolatte
et de Xalounayes qui est rnaintenant achevé, ? endant cette p@riode, la
C.A.F.A.L reboisait*50 ha B Zoutolatte pour assurer l’approvisionne-
ment de son usine d’allumettes de ThiarGye. On escompte que les
peupleme:lto seront exploitables à partir de la quinzikme anée.
4 2 TECTQNA GRANDIS
-“------Iw-LI-m--“I
L’aire naturelle de Tectona grandis s’&end en Asie entre le IOè
et le 25ème degré de latitude Nord, Il semble qu’au départ elle ait été
morcelle en Inde et en Birmanie, dans des secteurs soumis au régime
de la mousson, puis dans le Nord-ouest de la péninsule indochinoise,
dans des zones % saison sèche assez prononcée avec toutefois une forte
humiditk atmosphérique durant cette pdriode. IPropagée depuis très
longtemps au Cambodge, B Ceylan, en Indon&sie et aux Philippines, cette
Verbénacée est aujourd’hui subspontanhe dans tout le Sud-eut asiatique.
Le .Teck peut atteindre 50 m de hauteur et 2 m de diam&re avec
un fût 3 peu prks cylindrique sur 25 à 30 rn, aprks un emp$tement
souvent prononcé B la base.11 s’agit toutefoi s de sujets exceptionnels, tr>r;
Bgés car, en général, l’arbre ne dépasse guère 10 à 15 m sous branche:
et 1 m d’+ioaeur, L’écorce grise, rugueuse, C%elée, épaisse, conntitut
une protection aJL>
m-e2 efficace contre les feux itinérants. Les feuilles
opposées, aessiles ou B pétioles très courts, sont elliptiques ou ovoEies,
duveteuses, vert clair, d’assez grande taille, surtout chez les jeunes
arbres. Iles tombent en saison sèche. Les inflorescences en grandes
panicules trichotomes sont dressées et terminales, formées de petites
fleurs blanches,, La premibre inflorescence apparait sur la tige principz-
le, entrakant son dessèchement et le développement de plusieurs
bourgeons opposés qui constituent une fourche. La période précédant la
première floraison est donc capitale pour le sylviculteur puisqu*elle
conditionne la longueur et la rectitude de la grume. Xle semble d&pend.re
de facteurs h&réditaires et des conditions dtenvironnement ( G??AI!: et
SYRACK LARSEN - 1958 ). Les fruits sont des drupes globuleuses de I ?;
1,5 cm, incluses dans le calice élargi et tranformé en une enveloppe
parcheminée. Ils contiennent 1 B 3 graines dépourvues d’albumen, entou-.
rées d’un feutrage épais et opongieux de ‘poils ramifiés, dont le pouvoir
germinatif se conserve bien.
La position optima du Teck se eitue dans des -,ontr&es où l:?.
pluviométrie annuelle est comprise entre 2000 et 2500 mm, B condition
que la saison sèche dure au moins trois mois.Sous les :lirnats plus hur-:i
des, le rythme de croissance est perturbk et les troncs deviennent
creux ; par contre, dans des zones moins arrosées, l’essence peut se
développer correctement jusque vers II00 mm lorsque le zol lui est favo-
rable, La transpiration de la for& de Teck a Bté: évaluée entre CO0 et

--..._
--_ _
‘..\\‘\\
- 203 -
___-k..
-
--o-AmJa ,JialmT-~~ 196 ) suppose que la sécheraese est b l*ori&e
de la dormante et que la ru&irwde çette dernière se déclanche auto-
matiquement lorsqu’une certaine dose de‘ocoaics*hn a ét4 appliquEe.
La défoliation suspend les pr6lkvements d’eau dans le roi et maintient
des réserves- suffisantes pour 1’6panouissement des bourgeons qti
apparaissent environ un mois avant les premikres averses.
Assez plastique au point de vue pluviométrie, Tectona
grandis se montre trés exigeant sur le sol. C’est une essence de pleine
lumikre qui ne supparte pas la concurrence, L’enracinement relative-
ment superficiel et 6tendu en largeur demande des terrains permdablea,
bien drainés et a&&. La croissance est liée à la fertilit6 du sol en
particulier b la teneur en calcium et en potassium. SARLIN ( 1966 )
a dtabli une relation, R = I/3 P $, entre le rendement en bois fort
élaboré avant la premikre bclaircie, exprimé en .M3/ha/an, la profon-
deur moyenne P du sol utilisk par les racines, calculéeen d&imètres,
et la somme S en.milli-équivalents des bases échangeables du compl-
xe absorbant Sa t Mg t K ( + lIo31 ) - L’espkce ne semble exercer
aucune action néfaste sur le sol, on n’enregistre pas de baisse de pH
et la densité des différents groupes de microorganismes demeure
satisfaisante. Çe n’est toutefois pas une plante améliorante car la
couche humifkre produite est pratiquement nulle ( DEVOIS - 1959 ).
L’aubier, large de 1 B 3 cm, est blanc, nettement différenci6
du bois de coeur dont la teinte varie du beige clair presque jaune
jusqu’au brun-fonck. Le bois est en général gras au toucher, 1égDrement
huileux, mais il n’y a aucune exsudation de résine ou d’oléo-rksine.
Cet aspect gras ne l’empêche nullement de prendre un beau poli, dura-
ble sous la cire. La plupart du temps, il présente des cernes dtaccroi:;.-
sement bien visibles, souvent flexueux, marqués par une zone poreuse
plus ou moins large. D’apr’és CHOWDHURY, citb par SALLENAVE
( 1958 ), en Inde et en Birmanie , les Teck ayant 4 à 12 cernes par in&.
sont ceux qui offrent les meilleures résistances mécaniques. L!e
mat&iau est mi-dur et sa densit6 qui est voisine de 0, ‘70 B I2ajo d’hurr?
dit6 permet de le classer dans la catggorie des bois 16gers B mi-lourci L..
Les r&ractibilitks volumbtriques tangentielle, radiale et
‘.
totale sont trks faibles et seules de rares essences sont comparables Z.
Teck CL ce point de vue. Le bois est stable et imperméable. Employé
dans la construction navale, les virures ne jouent presque pas et le pc:’
ne se déjointe pas quand les planches sont alternativement mouillées
par l’eau puis skchées au soleil, Il est également trbs rdsistant aux
attaques des insectes et des champignons et il peut être utilisé sans
imprkgnation en contact avec le sol. Il poss’éde enfin la particularité
de ne pas oxyder les piéces de fer et de m6ta1, même en milieu humide
et marin.Assez blastique,
moyennement résistant au choc,le bois se
_--.
---

travaille aisé’ment. Il tient bien lea clous et Les vis ; il se rabote, se
tourne et so ponce facilament. Il -,orwient au dkroulage et au tranchage.

Cet ensemble de propriQtés conf&re au ‘Teck une valeur
exceptionnelle qui, dans l:air~^ de dispersion, lui fut reconnue depuis
la plus haute antiquité puisqu1on + trouve au :%Tord de Bombay des
vestigearde
50x3 utilisation remontant à @us de 2,000 ans avant notre
kre, La de’couverte à B,abylone et à Bagdad de pièceo de bois datad de

700 ana avant j&ôuq-Christ prouvent également qu’il y a longtemps
que l’essence fait lbbjet dlexportations, Elle bénéficie cn Birmanie,
en Thailande et au Laos d’un statut op&ial car, les for??& ayant appa:*-
tenu jadis aux oouverains de ce9 paya, les population ont pris CO~~U:‘:.
.
de respecter cet arbre aux nombreux utiGêc
c* :-s dans la consérucl-ion,la
menuiserie, llameublament et la parqueterie . Rangoom doit ca riche? .-
ge .au %ck. Tendant longteraps leo armateurs des nations voisines
devaient ~~adrosser aux chantiers locaux quand ils avaient besoin de
bateaux de haute mer car l’exportation des grurneç et dea sciages 6tai.i
interdito,Sa réputation cororne bois do construction navale est
dfsilleurE; rapidement devenue mondiale et si, r&cmment, on a fait

appel à d’autre a es5cncea coxnxme le Dcusgié ou l’Irak0 pour le rem-
placer, ce n’est que p:n_r raisosa d’économie car aucun de ces bois ne
réunit toutes se8 qualitss,

Aujourdlhui, & cauoe 2e zen I~+X t%e~~~., le Toc15 est en
général réaervk à l’ébQr&tcrie, % la dGcorcSi.Wl, à la sculpture et on a
de .plus en pius tendi;nce 2. l~om$,oyor en diSr9 i.$a.ye et 4x2 tranrhage
pour recouvrir du contre pLaqu6, des pannea.cx

et même des feuilles
de tissu, En Europe il coUte trois plus cher que les meilleurs bois
africaina.
Tectona grandis fut introduit on I9OI en FT.@ria pzr les
forootiers anglais puis en 1907 au Togo et au Cameroun par leo
Ailemands.Les pramiars essaie de C&e d L-

‘I-roire datent de 192G.A~
Sénégal quelques plants furent installés CL Bignona en 1933 m&s ce
n’est qu’à partir de 1957 que de,z: plantations importantes furent

réaiis&s dans les d6parte&nta de Ziguinchor et de Bignona (tableau
n” 4 9 ). Sur les 13,f:O ha existants, les trois’ quart8 sont en excelle&
état.Seules luelqucs parcelles im$antSes au dCbut sur dea sols peu
propices à 1’esp;éce ont dQ être abandonnéeo, Lz croissance semble
dépendre de la pluviom&ie et surtout de ca répartition en juin et en

octobre ; elle est inf6rieure. en gBn6rsl à celle calculée dans les
peuplement a de C&e d’ivoire et r2u To,go mais les arbres ont une form*:
très bonne et ils ç~Eis&ent bien ,;uand ils sont convenablement

éclaircis. ?n i=ompte que iec &antationa.seront exploitables entre 75
et~~~3ma+.

f .


- 205 -

La dégrada.tion de la végétation naturelle, arborée ou
herbacée, entraîne des ph&om&neo d’érosion qui ruiner& le ‘distr&
lorsqu’elle se produit sur une grande échell e,Das’ mesures e hectùées
au Congo - Kinchasa w1t montré qu’en for& 1’6rcsion mettrait 4b. OOO‘;,
ans FXX edever It? cii”t dC terre arable; transformée en pâturage ‘çt

couverte d’une strate k-,rbncQe dense, la mZme.parcelle perddt Les
15 cm en. 10, COQ ans.3 on la cultive en coton, sur bixlons perpendicu-
laiïcs 3 la ponte, on arrive à ce rbsvltat en 23 ans ; si les bilions sont
parailkles à 1s d,&::-,rit8, le dÊlui est r Qduit à moins de 10 années,
Analysant le p%hxL&n~,0 D~3XO~JT’CFIAEV ( IV92 ) démontrà
que les dkfrichemen%s avaient roimpu Ll *Go,uil;bre existant entre le climat
et la vegétation., engendrant une evaporâtion accrue à la surface du sol
et probablement un refroid.i, J _,...,.
0~4r.~ent nocturne a cc3entué du terrain, un
desséchemcnt de la couche 7&ral:le ct un abaieaement de la nappe Fhréa-
tique, le développement dr-: crues printan;&res plus étendues et plus
j
rapides, une dimin*&ion des T..,~”
A-erves d’eaudes rivibres,
le taris s emcnt
de certaines sources et la $r.ansform&ion en bourbiers des autres, une
accentuation de l’effet nuisible des vents dcEst et du Sud-Est qui brûlent
les récoltes et dessèchent les sources en ét&, qui détruisent les semis
ou les bourgeons de s arbres fruitiers au début du printemps.
Un autre exemple spectaculaire d’6rosion est cel,ui qui
ravagea les états du Kansas, du ‘Texas, de 1’0klahoma et du Coloyado
avant la derni‘ere guerre, 3 la suite d’une exploitation irrationnelle des
terres par l’agr icul.ture. tors do la a&heresse qu.i marqua dans ces
régions la période de 193 0 à I935, lc sol d&gradé et privé de toute pro-
tectioï: végétale se <r3nsf0r.7YCb en une poudre impalpable que les vents
entra.?&rerA vers lI*ist, I?;i :F?i?, snt traverser les deux tiers du continent
améric;ii.n., Cn enre~ist>~a alors dos tornades chargées de poussi.ères
qui couvraient des distr.ni=e-; de plus de 1, OOC! km, sur un front de 500 km,
et 3.000 r;l dtaltitude. Cer6;ljneep d’entre elles s’étendirent sur 450,000
km2, transnortant plus de 200 millions de tonnes de sol arraché sur 25~~:
dté.~iar~~,J.t~batta~ sur d’autres contr8es, la poussière p-W.3

de nouveaux dt5g&s, 6tériE6ant la terre arable, recouvrant les routes,
obscurcissant les vil.les, en pa+Giculicrs Ncm - York et TTashington,
(472 appelle bhisu-vent tout ohst2.cl.e zui, en ralentissant
la vitesse du vent au voi;;i;lazo du sol, supprime ou freine les facteurs
6u6 ceptible 6 d’engcndrcr lf&rosion &cL,~*
lzfinnc danû lu. zone protkgée. Ce
sont en gxnéral des pare-vent artificiels en branchaje, en roseaux ou
en lattes, des haies vives, des alignements d’arbres, des bandes de

vég&tation de basse ou dis Lar&e taillz.
Les premieram utilisateurs des rideaux brise-vent dont
l’histoire fasse mention
sont les Syriens qui, il y a plUO de 2000 ans,
entourèrent des vexgert; prks de Damas avec deo icupliers.En Europe,
1s plu6 aYlci2nne r~a?in?Aon, visible encore aujourd’hui, date du XIIIèmr

sikcle lorsque lea paysa3r,
norn?ands ceinturèrent les fermes et campa:: e
tizncntkrent les herbages avec des talus~sur~~o~tEa de Ti%res afin de
ico pr-ésmyyr des.. yentn d’3uest.

-. . .*a *, __,

- 209 -
Un peu partout dans le rnondc,
surtout depuis une centaine
d’annz’eo, de tels dispositifs anti-Qrosifs ont.gt4 créés, cn Ecosse, au
Danemark, en Suisse, en Allemagne,

en Hongrie et mêi~~.e au Uénégal
où, vers Loupa, certains cultivateurs d&limitent depuis longteimps
leur c champs avec des haies dl&phorbia bzls a;*nifera
qour les protgger
des animaux mais aussi pour les défendre contre le sable. Se n’est
toutefois qu’à la fin du siècle dernier, en WSS, après la destruction
des tchernozems, que des Ecrans brise-vent commenckrent 2~ &re
implantés s~ystématiquem.ent

à l’&hellv d’une région et CI faire l’objet
d’Etudes comme à la Station exp&rimentalc de Mamenal’a Steplx,
Lorsque le vcnî souffle ~~er~ecdic~~laireïmcnt
B son axe, le
brise-vecî modifie le champ des vitecr;es do trl2e sorte qu’il est
possible do distinguer plvsicuro sectecrs nettemenî dilIbrenciés à. son
. .
volsmage ( GUYDT - 1963 ),
- dz côté L?U vert 1 une parti2 du Il-.x incident cO:ltii?ue $EL
trajectoire sana Gtre dévi.& j,ps.is la résiJtax,e 22 lrécoulement
OPPO séc par i?Scran pïovoque une augmentz~tion de prf?ssion, formant
un coussin d’air sur lequel gL4
4 0 fie.lf.au,k-e partie. du flux ( gïap’hique
nQA ;
- au dessus dc: la barri>ra,
on trouve une zone où le gradient
‘-, de viîease est accél&rG,
le flux défléclîi étant ccml~riï-nb contre les
.\\couches su~~rieureo - L1accroissament de vitesse ne se manifeste
toutefois qu 12. une certaiae distaxe au dessus du rideau ;
- du zâtQ sous le vent, il s o Dr
_L oduiî un ralentissement du vent
et qne baisse de preti,,crion entral^llant la formatioil d’un coussin d’air,
plua
étendu quw10 de l’antre c&6, au dessus duquel la répartition des
vitesscn horixontales reprend progrctiu
-ppivement son acpect initial.
La longueur de la zona prot xgge est proportionnelle à la
hauteur du brise-vent mais variable selon sa largeur, sa lonpeur,la
forme de son profîl transversal,

son degré de perrnésbilité, la direction
et la vitesse du vent. PTkGEEI ( 1946 ) estime que, dans des conditions
moyennes, on obtient une réduction de vitesse supérieure ?t ZO$, à. 1,4L
m au dessns du sol, sur une distaxe &Gale à la hauteur de l’écran du
côté au veaî, sur 15 à 20 fois la hauteur du Co”té sous le vent.


” 210 -
Des étude.0 rdalis&es en soufflc&e CHD prow6 que les rideaux
B section rectangulaire ûont les pJ.us effi caces et que la perm&bilitG
optimale se situe autour de 18o/c, Lorsque 1’6cran présente un profil
^
<ncli% ou lorsqu’il est peu pcrm&able, la plus grande partie du flux
incident est d$viée ; la dépression cr&ée du c8e6 nous le ventengendre
une force de succion qui agit sur lec filets d’air passant au dessus de la
barrikre et entrai& la formation de tourbillons A s cpi rgduisent la longueur
de la bande protégée ( graphique no B), La porosit6 du brise-vent doit
toutefois être uniforr.z.6:A-~en~

répartie sinon. la vitesse de l’air qui
n’engouffre dans la ‘orecho augmente d’intcnnit6 et les premières rangées
de plantes cultivées dane la zone protQgSc, oervalt d’Écran, subissent
d’importants dég&ç,

NiGEJdE ( 1753 ) a montr@ yua la largeur de l’écran avait peu
d’importance et que lc facteur essentiel &ait sa perméabilit4 au vent.
Il fait remarquer que lorcque l’épaisscnr d’un rideau d’arbres augmente,

le flux le traverse plus difficilement donc la protection exercee par des
bandes forcsti&res de plusieurs centainco d.e m.kéres de largeur est

i-nférieure à celle de :Jimcles brise-vont. D’aFrke3 scu calculs, l’efficacité
de l’écran dépend Xgalc:zk+i-~ du rapport existant entre la longueur et la

hauteur . Ce rap-ort doit ati;eindre au r~oins II, 2 quand le vent soufffle
perpendiculairement et cn. doit augmen:cr la ïo:~grrcur de la barrière
pour obtenir uno proteckn identique lor r,rquc La direction du-vent est

variable.
L’effet protecteur d’une succonoion de rideaux d’arbres
parallEles ne oc ma.nifcStc qu’au del& d’un certain nombre d’écrans. Il
passe d’abord par une s6rie de marrinIa et de minima de façon plus ou

moing périodique, l’amplitude deo oscillation
i s s’amortissant au fur et à
mesure que l’on progresse à l’intérieur du syotèrile ( KAISER - 1959 ).
Pour que le vent perd e sa vitesse initial, il faudrait qu’il parcourt une

distance, variable selon le coefficient de rugo& de la rdgion, Comprise
entre 30 et 50 k.;2, en reilcontrant des barrièrea implantées à des
espacements correspondant à 20 fois leur hauteur.
12
INFLUEITCE DES BXISE-VEI‘TT SUR LX I/XCROCLIMAT
----II----L-“-I”“---3------------1--”-----””-
L’influence des brke-vent sur le 1-ï;icroclimat a surtout fait
l’objet de recherche s dann les Zone$ temp6rses et méditerranéennes,
donnant lieu à des conclusions: souvent contradictoires. Les rcnseigne-
ments dont nous dioy\\osonn pour les rggionç tropicales à longue..oaison

sèche ..sont..très fragmentaires,

L%kapotrans.pirstion potentielle, d&pendati..du-bilan-radiaM+.
- “du-vee--de.la température et de l.!humidité de l’air, est transformée --‘-
dans la bande protegée par les rideaa-car-cew-ci
modifient certains
de ces facteurs et changent les relations qui existent entre eux.
DANCETTE a calculé qu”à Bambey, en 1968, un brise-vent constitué
d’une rangée d’arbres de faible hauteur ( Azadirachts indica ) et d’une
haie de Pennisetum purpure.um d,

‘p 2,50 m, avait diminué E. T. P. de
35,5$ au cour s du cycle vkg&atif d’unc variété hâtive d’arachide
( tableau n* 50 ).

Le ralentissement du ~.ent dans la zone sous le vent entra?.ne
une élévation des tempgratnres /c!~L~%?k~.es b asses d’air et un refroidis-
sement plus __

rapide penda::l l& nuit. ‘2outefois d’autres facteurs doivent
intervenir,
en particulier les varia2ions drE,, T, 2 pendant la journée,
les phz’nomkneo de condeacation & le rz>~onnement net durant la nuit. A
c
Bambey , DL%1 1\\‘CETTE a cnregistr6 derrikre les bî-izz-vent une augmen-
tation moyenne de 1, X”C pour les maxima et un relèvement moyen de
0, 7°C pour le,s minima au cours d,= la saison ~CE: p1~i.e~ de 1968 -
’ ( tableau nn 5.0 ).
A l’échelle d’une région, l’implantation. de rideaux d’arbres
augmente l’évapotranspiration reelle car, les essences arbor&s.utili.sant
des réserves d’eau inaccei;sihlea..~u~au4=LeO,..~egéta~, l’eau évaporée
est plus forte et la période d’évaporation est plus longue, L’énergie
disponible pour élever la température de l’air diminuant, la température
moyenne s’abaisse. Inversement, le déboisement de grandes superficies

s’accompagne d’un accroissement de la température, c’est ce qu’a
constaté SDZYKINE ( 1948 ) en U.XS où, à la suite de la déforestation de

40 millions d’hectares au cours du siècle dernier, la température
moyenne a augmenté de 1°C dans la zone.

-_
--.
13
INFLUENCE DES BRISE-VENT SUR LE SQL
----l_-_-__-----ll--_______l______l_____
Les brise-vent freinent l’érosion éoliezme en réduisant la
vitesse du vent . Ils empe^chent l’arrachement des particules fines et les
transports de matériaux dans les bandes protégées.11~ limitent également
les apports extérieurs de sable qui peuvent modifier la structure du
terrain etle stériliser. En bordure de mer ils interceptent les particules
de sel charri6ec par les embruns,’

Leur action sur l’humidit6 du sol au cours de l’année ne
semble pas avoir été étudiée dans les régions tropicales sèches.
DANCETTE a toutefois montr6 qu’à IZambey, en 1968, l’évaporation et
.l’ETP avaient diminué respectivement de 39,i’ et 35, 5% pendant la saison

.-
, - .._..
‘ 1
.j

( DANCXI’TE )
------.- - --- _-_- _
Juil. , T
embr c
Cktobr c
D é c a d e
3”
0
1
TEJMPELRATURES
Maxi.
Brise-vent
33,2
36,l
35,3
34,o
37,O
36,8
42,0 36,2
Tjécouvert
33,5
34,9
34,6
32,6
26,l
36,l
40,o 35,l
Mini.
Brise-vent
23,2
23,ê
21,7
22,6
22,6
19,4 22,7
Découvert
22,7
23,3
21,l
22,51 11,s
21,6
22,0
17,9 22,0
EVAPORATION
Brise-vent
486
2., 3
2,c
3,6
3,3
4,4
639
4,1
Découvert
786
3,5
4 ) ,4
5 > 3
7522
775
13,3
6,s
E.T.P.
Brisevent
5,1
.L 0
7
2, E ‘_I
5,s
4,4
4,6
531
Bécouvert
893
;:o
8,cI
7,G
739
797
992
Réduct, ET P
5
38,5
31,o
35,0
27,6
44,3
-?Iv, 2
39,o
-- .-- _--.. -. - ----.- --.--._
. .- .-_-
des cultures ( tahle?,~: no 50 ), On peut dont penser que la teneur en
eau du sol. a augmenté au ccurs de la p8ricde dans la bande protégée
et que lec rsscrvcs hydriques furent ut:l? sables plus longtemps par
les plantes sarcl6es spr’cs 1IarrCt des plu;.es.
Souvent, on constate qu’il se forme du côté sous le vent,
à la linlite de l’écran, une frange de terrain desséché, Ceci résulte de
la capture d’une partie des précipitatio-1L s obliques par les arbres.Plus
le vent sera violent, plus la trajectcirn ti 443 gouttes sera inclinée,plus
la barrière interceptera d’eau. Ce d essechement peut ehtre aggravé
par l’extension en surface de s racines issues des bandes de protecticm.
.?Zod~Xiant les conditions de température et d’humidité du ~81,
les ‘rideaux d’arbres .:.oivent asir à la longue sur la composition et
l’activité de la microflore et de la microfaune, SUCHOIVANOV, cité
par GUYOT ( 1963 ), a prouvé qtIPI l’efficacité des engrais était accrue
en moyennr? de 25% d.ans une prairie Z?g&e et que l’effet était plus
accusé les années de sécheresse.
--
.._-_-
-.-.--..._

n “‘y a pas jsongtelmps encoic? le,c >ziûc-VeIxt avaient des
adversaires pagsion&a dans toutes ~CG .~TE~L,ow du $obe, même au
Sénégal où certains agent.*” 0 du Fervice de ll~‘~griculture les considéraient

comme étant @ns nuisibles qu*utiles. Lcn rideaux dlarbres présentent,
il faut le reconn.aitre, plc,Gj.eur3 inconv6nïent3 :
- ils occupent une certaine -..
:‘17rface 01~5. est prduc pour l’agriculture ;
A
- ils constitvent souvent un refuge IXXlr u!-l’: flore Ct une faune qui
peuvent être prQjudiciablcs ~L?X @;L&CS sarclées, aux plantes
maraichèren ou aux arbres fruiti.ers ;

- le d&$,oppement des racines cn. bo:.d;.T.:r.T dc, hcrano abaisse les
rendex~ents dans CC%C ZOXN 1
- 1’ ombrage de 3 cirr,cs retarde pxrfois IL c-roi:ai;ance des v4getaux
au printemps3 et ~CC~&: lea risq:s-?s 6.~2 cz45~~ nocturnes dans les
régions tempérées ;
- l’augmentation de 1r&at hygr~m6t:fyuc 8.2 l’air pu;& retarder la
maturation des récoltes dans 1~s cc;ntr&es humides.
Le problbme doit toutefois Z?tre analysé dans son contexte
économique. ,Qr toute s les exp&rimentationc o-rit prouve’ que, malgré la
perte de teriaain et la diminution des ren.dementn à proximité des
rideaux, la quantité globale de produits agricoles était toujours su+-
rieure dans les bandes protegées correctement. Dans les régions
tempérées, les effets des brise-vent sont plus sensibles les années

skches que les années humides ; sous les climats secs, ils sont d’autant
plus spectaculaires que l’enracinement des piantes est faible, D’après
les agronomes soviétiq.ues, l’augmentation des récoltes de c4réales et
de fourrage peut atteindre 15C à 300 % au cours des saisons défavorables,
15 B 39% les années humides, Au D%ternark.. + -les..~auls_-~~~~_.gont

compris-entre 10 et 2D%,
‘52-

Dans les payO* it vieille civilisatien 2,graire où 3c terroir,
aménagé de@s IongtemFs, a 6tE divisE au CW.EE des sl>cles par un
rnorce~lement dos propri&&o r6sult~~~E de s.a:ceenions et dihgritages,
lea brise-vent SC composent GOIIV~& ~'IXN r~~.ng<e d’arbres, d*untalus
planté ou d’u:le sim$e haie dolit 1’efLet protecteur est doublé par une
matérialisation
des biens, Un excz~.pJ.c frappant de ce cloisonnement du
payBag;e rural est fourni par le bocage vcndken, breton ou normand
dano 1tC~xes-t de la France dont la restructuration poseactueUe.men&-.
d’6normeo -roISmes de Eioclimatologi c aux agronomes qui tentent’
de l’adapter aux méthodes .modcrnes dlagricul.turc,
Dans les zones mises récemnwnt en valeur pour l’arboricul-
ture intensive et la production dos primeurs où seules ies terres
fertiles ou irriguables sont recherchées, leur prix impose egalement
la cr&ation d’6crans de faible épaisseur. YLtexploitaat, consid&rant
l’action mécanique du brise-vent plus importante que son r6le modifica-
teur du microclimat, emploie des rideaux de Conifères % faible d&e-
loppement, Il utilise m%me souvent des pare-vent artificiels en roseau,
OU en lattes de bois dont le coût dtinstaUation et de remplacement
intervient dans.Je.calc.ul des prix de revient au même titre que ltengraîs,
FaFport d’eau ou les instruments arstoire3.
.-
--

e’ar contre dans les ~ontréc- L) ncs~velierrrent
ouveïtss a
l’agriculture et dans -les districts où ïcs süki sont restaurés psr l’Z’:at
ou de grosses soci&6s, on prSf?re inotL&r de s rideaux assez larges.
Nous citerons quelques exemples relevuti
A* dans la ‘IiLtErature forestikrca
- En fIustralie, en Nouvelle-ZSlaad¢ ct en ?..frique du Zud , oz.
utilise en ggnéral trois rangées d’arbres,, IL n’agit le plus cxvent d’une
ligne dtZucalyptw au centre, renforcée dc chnq;-?c cGtE par IX?- aligne-
ment de Conif‘zres pour maintenir cz. pr32,
c’l h0~xc~~km et Eviter la
formation de zones de tira.ge entre les t::uncc ;
- En Y.Tkhod&r,ie, lea brjue-vent ont 10 m. de largeur et les bandrs
protég6es 400 m de longucrr, Qn 1e.r; plantes avec des EucaJ.yptus de
haute tailic à croiooaïxc rapide, insta~~h$\\uixconca et on recèpe tous
les 5 à ;7 ans les ran,ne’es ext6rieures ;
- 32 Talifornie,
les vergers dtag~ Glr....v
--7-:-‘36\\~ sor$ eo~r~rcilt pr&égGs par
une ligne d’arbres, distants de 1,s ri?, .f~~~~ée a.l;ïernativement d’IZuCa-
lyptua globulw et de Cyprès, Les hriae-vc:xt
sont disposés en carras et
calculés d2 façon 2 ce que la zone fie protection corresponde à 4 à 7
fois la hauteur de l’écran, Pour r&luire l’ombrage et la concurrence
dans le sol., on coupo r&gulièrem.c:r: Zen ~?Y~.T.Ic.?.I::s à 2 m des f%s et on
sectionne les racines % 3, 6 m des tro:xo >. ?.‘sidc d’une B^US solcuse
pénétrant à 1, 5 m de pwfondeurg
- En Isra&, on a retenu pour les amSz.lageme&s du PT6guev des
écrans compo $4~ de qua,t;re lignes distanks de 4 m dans lecrjuellca les
plants ,sont mis à 1’Gcartement de A m. 3n rlhoisit, dans la r.wsure .du
possible, un mblange d’espèces, Acacia cysnoghylla en bordure et
Eucalyptus camalh&nsis ou occidentalia au centre. Lorsque seuls les
Eucalyptus conviennent à la Station, on traite en taillis les rangkes de
bordure et on laisse se d6vclopper celles du milieu ; ( KARS*CHOPT -1966:
- A Cuba où ~111 très important programme de protection des
cultures est actuellement réalisé par le Gouvernement, les rideaux ont
9 m de largeur, Au début, on employa plusieurs essences locales ainsi
que Tectona grandis, Casuarina equioetifolia et divers .“‘ilcalyptus,
Aujourd’hui,
il semble qu’on stariente vers des boisements mixtes de
Tarnarindus Mica tail.lQ en haie, CII liaiEre, de Filao ou dtI-ucalyptus
.salig;na au centre j suivant la otructure du sol ( 2JOREL~T .- 1969 ).

- 217 .
ha :dintance entre les brise-vent, expr-im6e en fonction de ~FL
hautcw de llkran, varie selon les cukurcs et Ta force des vents dans
le district. 1ITow
mentionnons au tableau no 51 queiques valeurs publi6co
par la F.A,O en 1962,

I
20 à 30 H,
P&p" Fed. Allcmagrre
I
25 H.
Banezfirk ( Sutland)
!
2 5 1.1 d
Suède
zr; y 25 I-1,
U.S.A.
ilX3i%3 c!e 7 .d 0 Ii .
Xoye3 . Orient
17 I-I.
Rep. I?ed. i:.llemagnz
17 II.
Nouvelle-Z Glande
15 à 20 H,
Isradl
1’ B 1c 11,
Rep. Fed, Allemagne
15 I-1 I
Hollande
12 Z-I.
FIollande
4 à 6 1-I.
SIollandc
Le choix des essences forestières est trks inqortant dans la
r6alisatioa des brise-venth I3lles oivent pousser vite pour que le rideau
soit efficace rapidement ; elles doivent avoir un CllCO~K!breZ?eïlt rEduit
et un tronc garni de branches dea la base ; leur feuillage doit être

pgrennc ou tout au moins bien form6 aux kpoques où les vents sont
nuisibles aux cultures ; le systkme radicnlaire doit être peu &endu en

surface pou.~ limiter la concurrence en bordure.En zone tempkr&e,
l’expérience des plantations forestiire s et des reboisements urbains a
permis depuis longtemps de s&ctionner les meilleures essences pour

chaque type de station et de culture. 3ans les regions m&Xterranéenneo
les recherches sont assez avanc6es r;&,ce aux travaux réalis6s depuis
20 ans au .aToc,

en Algérie et en Israçtl. Dans les contrées tropicales
B longue saison skche, tout reste à faire.
~- .-..-.- ..-- --

--- .-.. -._ - _..-- -_---.--
I
‘2ersonne ne conteste rLlaintenant l’utilitg des brise-~Vent au
SEnSSa et, depuis une dizaine d*an&es,
le Service fcrestiez a étk
charg5 de rhaliser des dispositifs a~~ti-éro.gift; da,l=s lc 2istrict des
NPayw
t-luvcrt 2. la culture :wau’a.i.rh>Tp plis dans le ,Scntzo-ouest du
pays où la dhgradxtion il11 !:ol slintcwifie à ln r.ui:e .;le la. cl&ure de
l’arachide,

Lorsqu’en IQ65, il fut d&cide’ dfouvrir à la cullure une zone de
10.030 ha en forêt de Deali, dans la rQgion de Diourbel, et d’e;l confier
l!eapioitstion au Khalife gGnCra1 des Xourideo, lc cahier des charges,

IedizG par les Directior‘s de 1rXGriculture et des Yaux et r’crehs, impo-
sait une rotation Mil-Arachide et 10 maintien de bandes ‘boin6es de 5G m

de largeur, eapac&eo de 200 m, Qn pensait que les vents violezlta qui
nouffient du Nord-est pendailt la. saison 5Écke nerzient frein5o et que les
phénomènes d’grosion éolienne que l’on constate lz.rtout dam le district
dès que la déforestation c’ttend sur des n~perficic~ importaïitea
demeureraient limitbs. Ch egcorï.ip.tait +al~ment que llautoritG morale
du bBnCfi.ciaire du terrain perrL&trait le reoyct dra rla:loes.prGserva-

tricec,
La statio:l fut rapiderxen: cnisc en valeur et d&oisrZe au bulldozer
en tenant compte du quadrillage effect& par les z.gozts fcresliarc.
Toutefois , dka 12~ première :..rmée, la totalité du sol ayant Gtg ensemen-
cée en arachide au profit du I&alife, ses disciples dtablirent leurs

champs personnels dans les zones de protection, les d.Sfrichant à la
main selon la méthode traditionnelle. Cette pratique a’&ant renouvelee
plusieurs saisons de suite, malgré’ les mises en garde des Xaux et
Forêts, il est maintenant ilzpo,,crible de reconnafire le plan d’aménage-
ment initial. Le domaine , v’tsbli dam une région marginale pour la cultu-
r e extensive , est en voie de st6rilisation.

L’opération sur laquelle les autorités adroinistratives avaient
foldé de gros espoirs et qui devait servir d’exemple pour l’aménagement
deo zones pionnières du Sud-es-f montre qu’il est actuellement difficile

d’agir dans le milieu rural sén+alaig en faisant confiame à. l’initiative
privée.

22 LES B R I S E - V E N T AXTIFICIELS
-------1--“-“----““3-~“-------
Dans les d,épartements de Louga et Se Daga;la, surtout dans le
secteur c&ier, beaucoup de ;~a~ysan., e ont installg depuis longtemps des

C*es brise-vent ponctu&, tcujours de faible Etendue, ne font
l’objet d!aucun arn&negement d’ensembbe. Xs sont dûs à l’initia%ive
paysanne et n’oint jamais étk encouragés par les pouvoirs p~2blics -2 se
sont toujour s montr6s rkticents vis-à-vis des ZIuphorbcs, les ccnslZ.&f2.~~t
comme des plantes si*l.es, zones de refuge pour 13s serpents et les
rongeurs. Pour protéger les jardiils, lec vergers et cez~ius Champs,
l’A.dministration recommsl&e Caauarlna eqaisetif&a sur les sols
sablonneux daGs les districts littoraux et 3u
a z OS+‘& juliAflora ou AnaclLtr-
dium occidentale à l’intérieur du payeL> mais, jusqu’i présent, le.3 réalisa-
tions demeurent trks limit<es , groupées dans la Prenqutl2e du Gai?-Vert,
aux abords des capitales régionales et dans quelques propriétés privées,
Un programme de reforestation de 3,000 ha, sous forme de
rideaux brise-vent orientés perpendiculairement aux vent? dominants qui.
soufflent du Nord-est, a été retenu par le second Plan pour limiter
l’érosion éolienne qui stérilise les sols dans le Centre-ouest du 66n<gal
complatement déboisé pour la culture exte:?sive de 1’arachid.e. Les
travaux, financés par le F, E. D, ont commencé dans les dhpartements C~C:
Thiks à Thiénaba, de .MIBackB B WGabou et de Gossas près de Colobane.
Les écrans .de 25 m de largeur, complantes en Anacard.ium ocr.!.dentale,
seront trait68 en vergers , permettant llapprovisionnement
d’une unit6 de
décorticage de noix-ca.jou, assurant un revenu complémentaire aux
ruraux. L’essence choisie n’est certainement pas ideale, surtout en
peuplement ?ur car, sa taille étant r&duite,l’effet anti-erosif sera assez
limité. Toutefois, compte tenu des connaissances ayivicoles actuelles,
elle était la seule économiquement valable car elle est rustique, dTimplanm
tation aisie par semis c?irects
; son d&veloppem.ent est assez rapide et
elle ne de-mande que des soins culturaux peu coûteux.Si les essais d’éli-
mination dlEucalyptus menés à Eambey et à Linguère par le J, T. F. T.

permettent de s&lectionner une es$ce résistant aux conditions
ecologiqueç du district, il sera toujours possible de renforcer la portde-
et l’efficacité des brise-vent en installant au milieu des bandes wln OU

deux rangées d’arbres plus élancés qu.e les Darcasnou.
23 L A FROTECTION D E S D U N E S LITTOl%ALZ§
--I--Lm...-qmB---_...
____ --- -__...- _..-..-- -------...---1
La Fresqu’île du Cap-Vert est bordée sur la côte nord par
une ligne de dunes vives dont la progression vers l’intérieur s’est
accentuée depuis IQO, au fur et à rilesure que l’agglomération dakaroise
se développait.Les sables, jadis fixés par une vég&tation spontanée

herbacée et ligneuse, devinrent mobiies d&s que les troupeaux eurent
éliminé le couvert végétal, Entraînés par P’alizQ, ils envahirvut 1~
étangs littoraux de Youi, de MtBobeusse, de Xetba et recouvrirent
progressivement les sols à vocation maraichère. MAHEUT ( 1959 )
évalue entre IO et 12 m par an ltavancement du cordo dunaire vers
l’arrikre pays. Reprises par le
Veid sur les dunes et transportées
souvent ‘a de grandes distances, les yarticule s siliceuses se déposaient
et sra.ccumulaient
derrière le moindre obstacle, le recouvraient puis ii\\
franchissaient. En 1945, la Direction. des Travaux F&lics estimait que.
si l’ensablement se poursuivait à la m.Gme caclence, la base de la
presqu’lae serait rapidement coup& par les sables.

L’interventic,n du Service forestier fut décidie en 1943 - Il
était hors de question dtessaycr d’arrzter la maLce de saXe cléj5 en
mo*wement ; une action Était seulement possible, compte tenu des
moyens financiers disponibles, sur le front littoral afin d.e stopper de
nouveaux départs. Parmi les nombreuses essences forestières sénéga-

laises ou exotiques exp&rimentées,
une seule, Casuarina equisetifolia,
toléra ce milieu particulièrement ingrat. Le Filao est en effet capable
de se développer sur un sol siliceux très pauvre et sans cohésion, de
résister à un ensablement partiel et surtout de supporter les effets des

vents violents et chargés d’embruns, Deux autres facteurs auxquels on
n’avait pas pensé au début se révélèrent néfastes aux introductions
d’arbres, le pH. élevé du sol dû à sa richesse relative en débris
cequillers marins et la pre”scnce de crabes qui venaient la nuit section-
ner les jeunes plants, en particulier ceux d’Anacardium occidentale et
d’Acacia.

Le dispositif retenu se composait de bandes de 150 à 200 m de
largeur et de 1 km de longueur, parallèles au rivage, à environ 100 m
de la laisse des hautes eaux, séparées les unes des autres par des
couloirs de IOO m destinds à permettre l’accès au littoral des pêcheurs
et surtout des troupeaux nombreux d.ans le district pendant la saison de.3
pluies, L’implantation des arbres nIdtait possible qu’après installation
sur le front de mer d’une palissade formée d’un clayonnage de


0, 75 rn de h31;teur en pzdmeaux de 33mbou ou en fCGlien de Fulmier
qt:i retemit pendant deux ans les apports de sablu, fc:mant une du--c
d’environ 10 m de largeur et il m de hauteur derrikre laquelle les

Fila0 s fenracinaiex~t.
!J”pic6j rieureri?ent,lOrsque la duïle baSCUlûit au
dessus de la barriBre, les premi‘eres rang&es de .Tasuarina. Etaient
oubmer~&eo
nîaia les pla.nts pzrvenaie9t 3 survivre, s’opposant 2i la
w~ngrension du sable. Ll fut toutvfDia n&cosaire.de cloisonner 1~s
bmdcs par des écrans d.c 0, 50 m de haxLteur, ez~ b-r*anchsge mi ~311

Sar3.30u, orie3t6s pePperdiculalrement ar~x ventr. hninatlts et- dir;taEts
de ?O m pour que Ic peuy?.emenL se d&eioppc czmrcctement ,

r---------.- . - -.- .__.
.-
LES ARBSES
-- - -- --
----

L~r3qu*on pratique une ai>*
n-iculture sans apport de fumier ou
d’engrais > seul le ?eup!ement arboré eot capable de reconotituer le 3~1 apros
6$3~er~ent. Le rôle dévolu
à la végétation spontanse peut se défki~ ainui :
mobïllsa~io~l de-o réserva3 min$rJles -r&e.xistant dans le sol sous une forme
difficilement utilisaMe pour les plante3 cultivée-rl aux exigeaccs ghnéralement
fortes mais atl -ouvoir assimilatrur faiSle ; enrichissement du 301 en matières
Or&&l$ct3û,
c’eot-s-dire am&îoration de s es proprietés physiques et augmen-
taliOn de ca teneur en azote ; 6fiminatian de certaine5 es-ècc3 adventices
dont la comcurrn--yiice est redoutable pour 3es ..planteç cultivkea ( SGHi4D - 1950
Toutefois, le3 cimes des arbre3 &ant en &nérai pourvue3 de feuilles pendant
la $Code de3 cultures, iL est impoa3ibl.e d’enoemencer 3ou.3 leur couvert et
on doit cott?er et br~er~a&r.&-ou Xe taillis pour exposer le sol 9 la lurni&re,
Le sartase qui Btait encore en usage en EIurc3rje au cour3 du
sikcle dernier n’en-i: plus possible aujourd’hui que dzns leo ~a*~3 ob ii existe
des terres dic,ponib?.ec, car, si on veut q:ne les rendement3 des plantes sarcSées
soient soutenu.3, il es+ * ~~Gccs3aire
. .
4 <UC le3 ouperficies
coaaacr8en aux champs
ne d$r,aosent :2as lc cinquième, ijLrl.
_.
*--I -~%oin 1-c dixi&ma d.u te::*sain, Avec l’accrois -
seri‘e-& &&y.,~--
bLC2.k l’-
iruc qui caractEriso notre époque, leci .Uerrainc; vacants,
surtout ceux 2 vocation agricole, deviement de plus en plu3 rare3 et il eot
prévisible qu’avant la fin du ci8clc tous devront être mxis en valeur et culti&s
avec des période3 de repos de pLu3 e:z plu3 brèveo, ce .qui imposera une trans-
formation totale de3 technique 3 culturalen dans gr.es,gue tous le3 pys-envoie
--a - -. _-.“.__ _
- -1._.<,
de développement.
.
On rencontre en Afrique, dans le3 r6,nions tropicales à longue
caiccn SEC!~,
une Légumineune forestière, .Acacia albida, qui fertilise les sol3
et dont la cime e3t défeuillée pendant la sai3nn pluvieuse. Z.le enrichit le3
horizon3 superficiels plus que les autre3 essences asborges et 3on ombrage ne
ge^ne pas le 3 agriculteurs.Son
effe,t sur les cultures est bien connu de la plupart
des paysan3 en zoae soudanier-me ; au SQne’ga:t, les S&rkrea l’ont propagée dans
z“ouest du pa-1s; au LTiger, les Sultan3 de Zinder avaient jadis gdicté des
mesures draconiennes pour 3a protection, tranchant la tête de celui qui coupait
un arbre 3ans autorination, sectionnant le bras de celui qui le mutilait.
- ‘--A.
La multiplic&tion de L’Acacia albida, chaque foi3 qu’elle est
’ rklisable, devrait permettre de ga3oer progresoiv&x.ent du stade de l’aSri-
culture itinirante à celui d’une agriculturwP *
*
lnten3lve avec en~raxJ,
‘P f u m u r e e t
travail du sol souhaitée par le3 a~ronoxxeo et le3 économi3ter; mais que,
SOuVeiltJc3r; possibilit~nanc~re3 de3 gouvernement3 n’autoricent pas b mettre
en place.
--”
.----
--

Les fleurs, sessiles, en épis axillaires denses, oxt de 7 3
10 Cî-E de long.D’abord blanc-crk-;e puis jaunes, elles sont très odorantes.
Le calice possède 5 lobes avec 44) à 5C étamines.La floraisoil se produit
deux mois environ sprè3e le dkmrt de la v6eétation.

Le fruit est um grosse gousse, longue de 10 5. 15 crri, large
de2 2.3 c.m dont :.a surface, coscave d’un Côt&, dn,vie:xt cmwexe de l’autre,.
Le m&oocsrpc, charnu B lr%at frais, se lignifie, aleimoulm.t en spirale.La
gousoe;~janae-orange à maturitS, est ind&isceute et tombe trois mois aprkz
la floraison. Tlle contient des graines ovoYdes, non al>laties, brun-fo;ncG

et
brillantes.

Mor.c -,e pouvonn trancher crtre ~CL: deux th$ories mais ncu~
penserions plut& avec AUB-ILEVILLE
qu’il s’agit d’une ancienne ea$cc
australe ayant co?o;iisA le continent africain au COI=~~ dos sikcles,$a :3rSsence
dans l’hdrar , dans le TassJli des hzdjeza, dans le massif de lrAl”r, sur la
piste d’Agsd3ha8 ISilma, dans: lfEnn di, sur le chrmin des caravanes a.&nT du
Tchad au Souda.1 ne peut sl expliquer qce par une disoGmination des ~rninen

par les animau;:,C cn abondance dans les districts cultivés de la zone soudanion.
ne, alors qu' B qnel.qi~s kilomètre :, eu for&, elle eût rare 0~: totalement
absente, son installation sur les terres r6semkent ouvertes à lfagric-&Cure

constituent de ç pïeuvec de son caractkre ankh~opoph~o.
c
Lcn sols siliceux et silice-argileux convienneA à l’Acacia
albida ; on ne le trcuvx pas sur les terrains latériti~~es et rcclzeux.13. semble
toutefois que ce soit !a pr&aence d’une certaine humidité dans les couches

sous jacenteo, plua que la composition physique ou chimique du oubçtratnm,
qui iiltervienne dans sa rkpartition, Conservant ses feuilles en saison aEche
dans un milieu partS.culièrer~;znt

chaud, enaoleiD6 et vantilQ, il est exigeant
cn eau. Les peu@ementa de;zses sont XiVs B la prSsence d’une nagpc $&atique
assez proche de la surface, les individus isolés de forte tail3.e sont touj~urr;
impLsntXs dans des stations CI~ les eaux d’inLilZ::ation

ou de ruinselcment
p.Lly~:lt
û’acctier,
--- ..-- -~ -- -- .-

- 226 -
Le systèirrie radiculaire, du type-pivotant, est en g$ngral très
.deVelopp6, Cal1 a trou& en fonçant des puits dans le dbpsrtc-ment de Ba-mbey
des morceaux de racines fraicheaIes horizons 22/24 m qui doiver;t
.
appartenir B Acaciaalhida ar’ se.~c-c~e_*~,~~g~~~~~t pr&scnCe à l’etat
adulte dans ..les~environs, I?ar contre des observations effectuees sur des
arbres -p<rtiellemel;t
déchaussés par des eLItreprises qui prklevèreilt de la
terre pour la mise en forme de route s OU pour l’ouverture de tranchIécs
-destinses & l’adduction d’eau de Dakar montrent que les raciries latérales
sont rares près de la surface . Plous n’en avons rencontré en abondance que
sur des sujet E ayant poussé sur des dunes stériles aprks avoir Bté récepés
pendant plusieurs ann&es et dans des endroits où la nappe aquifère
affleurait 5 environ 1 m de profondeur.
JUNG ( 196’7 ) signale la pr6sence de nodules appararnent
effectifs sur des cultures réslic&cs en milieu séérile mais il n’en a jamais
ohtefiu sur des pla:ltules proven.ant de grain.es mises à germer in situ.Dans
nos expérimentations nous aven. ; recherché des nodooites et il’en avo-1s
trouvé que sur des sujets complant6s sur dunes littorales, Il semble donc
que la fixation de l’azote atmosphérique par mgcanisme symbiotique ne
constitue qu’une exception et qu’elle soit limi.t&e a des cas où il existe une
carence totale en azote,
3
- _ A C T I O N D E L ’ A C A C I A ALBI.nA SUX L E $ S O L S
_. .-.--.
,,.-- --------..------ .-
Il y a longtemps que,remarquant une &g&ation plus abondante
sous l’ombrage des Acacia albida que sous le couvert des autres arbres,les
agronomes travaillant dans les contrées tropicales ont mention& aon action
bénéfique sur les sols. PBI?..TE:~LES ( 1952 ),CI-IIKKEAU et VIDAL ( 1959 ),
DUGAI?? ( 1960 ),O. D BOURKE t 1963 ) ont publi6 quelques chiffres relatifs
‘a l’amélioratio~::~ des sols superficiels situés sous la cirne mais ce n’est que
très rkcemment que 6. JUN”
u sur jachères de longue durée et 3.F FOULSLIN
sur terrains de culture ont mené à Barnbey des recherches syst&ma&iqnes_~
sur l’action de l’Acacia sur les sols Dior.
3 1 I N F L U E N C E S U R L E S P R O P R I E T E S FIIYSIQUES
Il ne semble pas exister de différence entre la teneur en argile
et limon dans les horizons Q/IO et 10/20 cm sous Acacia et hors Acacia. On
note toutefois en terrain d6couvert un écart significatif entre les deux
horizons qui résr&te, peut-être, du lessivage et de l’érosion. Far contre la
teneur e?~ matière organique croti dans une proportion notable sous les
arbres. Cette augmentation qui va du si,mgle au double en surface depuis la
zone tkmoin jusqu’aruxabord s du tronc est encore sensible à 120 cm de
_---
profondeur.

JTJM=CP a trowé FlOlLI3 la fsoixbioon ~Jn~~i~~~lent~tiOi1 de 52 % pour
1’humidiG hquivâ?eilte m.esur6e à pIET..= 3 et.113 ar~r-~‘ic:ner12e‘nt: de 72 % à pF= 4, S
._
POULADT estime tcut&oia--que. si on adopte $? = 2,8 comme ;ziveau au dessus
duquel le facteur eau ae limite plus la croissance des plaritaa, l’eau disponible
est la même GOILL; Acacia albida et dans la zcne témoin,
‘.
Y-dfhumidit6 du sol en place se maintient toute l’ànnée à un taux
plus élevé sow Acacia daas les horizonc O/IQ cm.

Ceci résulke d’une &~apotra 13%
piration plus faible sous l’arbre.
52 INPLUI.NCE S U R L E S PROPZ.IXTES CHIXICXJL.S-
-
-.11_
I.~_I
Dans les jachères, sous Acacia albida, le pM est supérieur en
toutes saisons de 1,3 unit& en surface à O,3 unité vers 140 cm ; la co:lductivité
croi? de 135 o/o et la capacit6 d’8change passe dans les horizons superieurs
de 1,78 en terrain d&couvert B 4,85 à preximité du tronc, se stabilisant dans
les deux positions à 1,I vers 120 cm. L’action améliorante de l’Acacia sur les
propriétés chimiques des sols X?ior est iTlOiIlS imDortante quand la terre est
*
cultivée,
elle est toutefois significative.
Le niveau des cations échangeables augmente forteillent 80~~8
l’arbre. K et Na sont peu influencks mal.‘s Ca et ?Xg qui représentent 95Ob de la
somme des rations échangeables dans un. sol dicr subissent un accroissement
consid6rable. Le taux de saturation progresse de fac;on hautement significative,
ce qui va de pair avec lraugmen,=.+“‘tien du FN, Il nIest toutefois 6gal à IOO qu.e
dans les dix premiers centimètres.
JUNG montre que l’enrichiQtivi *
cce-rent, en phosphore de l’horizon de
surface est remarquable sous Acacia pendant la piriode sèche, le Iaux de
F 2 5
0
total passant de 0, %4 o/or) en zone t6moin h I,60 Q/oo près du f$t.
POULAIN trouve une amélioration beaucoup plus faible dans les Cha:mps.
3 3 INFLUZl?TCE S U R L E S FROFAIETES GRGANIZUES
E T BIOLOGIQUE
s
Les taux de carbone total et d’azote total sont deux foio plus
élev&s à proxiï-nité du tronc qu.‘en zone témoin,Alors qu’en terrain découvert
les variations nont faibles en saison des pluies, la teneur en carbone total
accuse un maximum en août et septembre sous Acacia, époque qui correspond
à la reprise in nitu de l’activité microbiolo,gique, à. la décomposition du stock
organique et B l’apport de litière.
. Lo rapport C/bT est voisin de 10 dans les deux situations sur sol
cultivé. Il est plus faible sous les arbres dans les jachères, sans doute parce
que le rapport L/I+T des feuilles d’Acacia albida n’atteint que 17 alors que celui
des graminées qui constituent le couvert véIgéta1 le plus important en zone
témoin est de 80,

- 2.28 -
E’activit8 biologique cet 2 ‘a. 5 fois plus forte socs Acacia,
ojuelle n,ue soit la p6riodc: des pxdlèvement 3. Sa d&torminatioir lzar d&Zazemcnt
-:Ca
‘b.l b C,Q 2 , indice glc~~ose, taux de çaccharane, activit6 d6shydrogdilaoc ou
Ecparasinase met toujours en 6vidence un plradivilt très net depuis la zone

t6moin jusqu’au tronc . Leo variations saiaonnièrea sont marquges, en towtes
pOsitiOn3, par un maxi?L2um en f!n de saison sèche sauf pour l’activit6
d’aoparaginase qui nubit une hausse pendant lco pluies.

La pr6sence de l’Acacia n’influe pas sur la densité de la
:t-nicroflore,
sauf SGT celle deo champignoze plus abondants sous la cime.Seuls
les germes celluldytique s et nit:taeux oont beaucoup plus nombreux. JUPJG
estime toutefois qu’il doit exister une microflore bancale sur laquelle l’arbre
n’a aucuno, action et une microflore spéciali 3Qe qui serait liée B oa. présence.

Le coefzicient de min&raiisatio~L
du, carbone, voisin de 3 en
terrai:1 dkouvert, m.axque une lrSg&re au,-me~:tatio;,‘7 ~3~0 Acacic. Ce n2ême,
le pouvoir cellulolytique nfaccr& de II5 B P.2 s zt le d&gagoment de ûû z s-u-x

terre enrichie par.-Or-5 $. de cellulose. panse du sizuple au double.
La teneur en azote min&xel *:-T
cbcI col dior qui est relativement
faible demeure llann&e durant 2 3. 3 fois plus Sevee dans la zone soumise à
l’action de l’Acacia albida. Le maximum de la tey.cur en azote amoniacal se sit?.::

en fin de saison ~%CCC ; le msxirnum de la teneur en azote ni%rique a lieu a*rSs
les premikres pluien. Ces dernières entrai%z.t LXLB reprise de liac$ivité
bactgrienne, on enregiskre u:re trBs forte mirdral_isxtio;~ de l’azote organique.
Elle3 sont tovkefoio

iris-~ffisantcn
peur pr9vcgue:: 1x3 lessi.vage Aer.
.L..,Y 3 ~ments
\\,-u
minéraux aussi les i+.&rLtéCB s’accumulent-ils jusqu’à ce que l’lw.m.iditc’ du sel
atteigne la capacité au champ.Ce stade eot t&s fugace et, dana les semaines
sui

I
suivent, les nitrates so2t &osganiséç par les -microorganismeo puis
lesnivgs ou tiilisés par 12s vcgétaux tandis que l’azote ammoniacal est min&-
ralisi, volstisé ou , peut-être, déplacé par 1.e calcium apporté par la litière
d’Acacia albida.
Le pourcentage des re’servc =G minc”rales d’un sol dÉterr.k6
par des méthodeo microbiologiqueg, four& une bon-le approximation des
xlbments fertilisants rais à la disposition des x4croorganismes et des v6gétaux
au moment du d&narrage des cultures.Quand on va de la zone témck à celle
couverte par Acacia ahida,
on constate que le niveau minéral augr‘ente de
20 à. 40% selon les pXriodes, que le taux de 22 0 5 est de 2 à 3 fois FhS Zlevé,
que les teneur s ez. azote utilisable sont beaucoup plus importantes.

Comparant les litières d’Acacia albida et de Guiera senega-
leqai.s, arbuste dominant dans les jachèxes, JUNG constate que la premièxe

Les gains en él&mcnts minéraux par l’intermédiaire des racines
sont di.ffîcilement mesurables. C-.? g-,
.uLENLAND et KOWAL ( 1960 ) estîme2t qu’au
Ghana, en forC% semi decidue, ils sont de l’or,dre du dixîEme de la production
résultant de la litière et du boîs.Acacia.albid.a étant une Légumineuse, cn
pourrûît penser qu’un enrichissement en azote proviendrait d’une fixation de
‘~l?a.zoteatm~ue par voiz aymbîotique ; nous avons vu que si WNG avait

- 230 ”
décelé in vitro dec ridules appagameat effectifs car entrafilttwz des diff6retlces
de croissance sur les jeunes plantules , ce n’était qu’exceptionnellere~t
qu’on
en rencontrait in situ. Par contre, la prgsence de l’Acacia éta& liée 5 celle
d’une nappe phrgatique proche de la surface , il est possible que cette dernière
fournisse à l’arbre une partie des éléments minéraux qui lui sont nécessaires,

en particulier de l’azote. A l’appui de cette hypothese, on peut citer les
travaux de BLOFJDEL ( 1967 ) qui constate B Bambey une remontée des nitrates
vers les horizons superficiels aprks la saison des pluies.
Le lessivage de la frondaison par les eaux de pluies ne doit
gu’ûre enrichir le sol car la cime est défeuill&e à cette période.Deo anal.yscs
effectuées sur les eaux recueillies sous Acacia et dans la zone temoin n’ont
m.is en évidence aucune difference significative dans les teizeurs en nitrates.
5 -
ACTION DE L’ ACACIA ALBIDA SUR LE CLII:.AT
- - - - - .--.- -.--- ..- -. -..------ -.._- .- .- .” .- -1---.-.--.- -_1
DANCETTE a effectug en 1966 quelqces études bioclimatologiquc?n
à Bambey afin de vérifier si le microclimat qui caractgrise Acacia albida est
favorable aux cultures pratiquées sous BOT~ couvert.
L’interprétation otatistique des évaporations calculkes en
juillet avec deo Cvaporomètres de Rche à l’air libre placés à 0,50 m du sol,
dano les quatre directions cardinalea, à trois distances du tronc, n’a donné
aucune diffdrence significative maia il est possible qu’une diminution d’évapo-

ration se produise sou3 le couvert, les mesures d’humidit& dir sol dans les
horizons superficiels semblant l’indiquer. Il serait nécessaire, pour le vérifier,
d’utiliser des abris- standard supprimant l’action turbulente du vent et celle
de3 radiations solaires.

L’humiditk relative eot plus t:lev&e sous Acacia albida.Cette
augmentation est certainement t>énÊfique aux cultures, surtout au d&but et à la
fin de la saison des pluies car, abaiasant 1’Z. T. P , ello doit entraîner une

réduction des besoins en eau des plantes sarclées et permettre aux stomates
de fonctionner plus longtemps,
3n note une réduction importante des temy;gratures maximales..
et une augmentation sensible des tempkatures minimales 30~3 la frondaison.
Ces résultats, favorables à la physiologie des plantes cultivées, doivent

toutefois être considérés avec prudence car les mesures ont Eté faites à l’air
libre et 3on
30~3 abri.
L’évolution du stock d’eau dans les quatre premiers mètres
du sol montre que l’augmentation sur l’ensemble du profil est identique sou3
Acacia et à l’extérieur mais que, sous l’arbre, elle est supérieure dans les
horizons 10/120 cm et moindre ensuite. Il est possible que le gairl enregistré

‘...
dans les horizons $upérirurs 4sulte d’une r$duction de l’évaporation sous la
cime et que la dimin&ion constatde en profondeur soit la conséquence de
l’action du systkme raci&,,re.
On enregistre’scus les Acacia une augmentation du volume
des precipitations ‘au cours des 4,verses fortes et obliques, une diminution
pendant les pluies fines et verticales. Les premières étant fréquentes et plus
abondantes, il en r65ulte que la pluviométric @bale est plus élevEe sous les
arbres. La moindre quantitçi d’eau reçue par le sel lors des pluies fines qui
caractirisent le début de l’hivernage est peut-être responsable des rendements
médiocres en arachide qu’on constate parfois sous Acacia albida car, si le
paysan sème b ce moment et si aucune ondée ne se produit dans les jours qui
suivent, la frange de sol humide est insuffisante pour entraiber une germina-
tion rBgulière.
.
6
.. I N F L U E N C E D E L’ RCACLh ALEIDA. S U R LES ZX’?DEMENTS El?1 MILz
~HARLnEAU et VIDAL dknontrèrent en 1963 qu’à Bambey où les
rendements moyens en mil sur sol Dior se situent aux environs de 5 qx/ha en
culture traditionnelle, ils approchent de 10 qx/ha & la limite des frondaisons
d’Acacia albida et peuvent attekldre 17 qx/ha prks des troncs, ce qui corres-
pond alors au tonnage rGcolté sur les sols ayailt subi une amélioration foncik,ue.
POULAIN a repis les exp6rimentatio::k p avec du Mil Sou-za FL 22
en 1967, Son but était de d4terminer l’importance relative des effets d’une
fumure forte sur les rendements en terrain d&ouvert et sous Acacia, de -réci-
ser l’intérêt ou 1’inutilitG d’une fumure azothe supplémentaire et de vkrifier
les possibilités d’obtenir les mêmes rendements avec une fumure minérale
adéquate. Les traitements appliqués et les rendements acquis figurent au
-.
tableau no 52,
Les observations et l’interprétation des résultats mettent en
évidence un effet très ne,É de l’Acacia albida sur la croissance en absence de
fumure.Il n’est toutefois sensible qu’8 partir du tallage . Lorsqu’il y a apport
d’engrais, le dbmarrage est plus lent sous l’arbre qu’en zone témoin et ce
n’est qul% la fin de la montaison que les hauteurs o’Qgalisent.L’influence de la.
fumure sur le développement e;:t tr&s sensible en terrain découvert. On note
une augmentation des Bpis, calculQe sur la longueur et la circonfkence, dans
les placeaux sous Acacia et dans ceux qui ont reçu un amendement.En
terrain
d6couvert et sans fumEfe, le nombre d’épis est peu élevé et le poidn de grains
par égi est très faible, Sous Acacia et sans a$!port d’engrais, le nombre d’G$is
moyen augmente mais le poids de grains par Bpi reste faible si bien que les
variations de rendement résultent essentiellement du nombre d*kpis. Si on
compare les traitements avec fumure N P K b la situation Acacia sans engrais,
on constate que les accroissements de rendement sont dûs B une augmentation
-. ---t.
. .
_ ..-.

- 232 -
. _
._. -
du nombre i’é=ic0” ~.-,e
-
gain entre les positions 5 et 1 est la cons+ucnce d’une
augmentation dti 64% du nombre des LpjL;
c
et geulcmeat de 2,4yA du poids des
grains par é’pi. FOULAIN estime que les raison,c de ce $-tQlxxxFne provien-
rient eosentiellemcnt de l’intense parasitisme qui affecte le Xii.
( tableau n’ 52 )
sendements en Mil Souna PC. 28
l N” I
S i t u a t i o n
l
T r a i t e m e n t
3
I

1 S o u s A c a c i a
TEmoinl 5
2
Sous Acacia
60 kg :PdO
f 60 kg K20 f 15 kg S 9 60 kg N
3
Ziors Acacia
T é m o i n 2 5
4
Wor s Acacia
80kp:F’05 +ookgICZO+15keS+(îOkl;N
5
HOi6
Acacia
!oO kg rZ205 i- 60 kg IL20 -t-I5 kpj S I-120 kg N
1 I Traitement
5
i
Densité au semis
11.111
11. 111
11,111
1 1 . 1 1 1
l
/ Denait6 à. la récolte
10.082
11.050
11” oc5
?. il l c 54
t-
Nb. d’épis totau,,-y%a
.3 6, 24 0
27,053
, 54.707
59.43ç
Nb. d’cipio avec grains
31.293
23.268
47,274
53.215
Nb, d’dpis/touffes
2,3
2,4
L,3
,4,8
Epis avec grains : kz/ha
1.595
855
. 2,4G6
3.036
Grain : kg/ha
934
4.57
1,340
1.541
Rendement au battage
58,6$
53,5alo
53,7%
50 ,s%
Z’oids grains/Gpis
25,5
15,5
2.4, 5
26,l
\\
L’influence de l’Acacia sur le mil précoce FG,28 est donc spec-
taculaire sans fumure, nulle apr??s apport dleAlgrais.Les gains sont de 104,4%
dans le premier cas, de 3,5% dans le second. BLONDEL ( 1967 ) évalue les

quantités d’azote minéralisées ‘a 60 kg/ha sous les arbres, à 45 kg/ha en dehors
du couvert, Un accroissement de 500 kg/ha de mil correspondant à une mobili-

sation minérale supplémentaire de 20 kg d’azote, les faits concordent.
7 - INFLUENCE DE L’ACACIA
-
-
- . . - ALBIDA
. - - - SUR LES RENDEMENTS E-
ARACHIDE
Dans le Cenire-Sénégal où le0p Acacia albida sont assez abondants,
on observe souve:lt que le développement de l’appareil végétatif de l’arachide
est plus important à proximité des arbres qu’en terrain découvert. Fendant des

années, les agronomes fondant leur juge-men, f sur une mesure unique effectuee
en 1935 au G.X.A. de Bambey sur deux parcelles de 100 X2 , l’une implantée
sous la frondaison des arbres, l’autre en zone témoin, estimèrent que l’Acacia

augmentait les rendements en paille mais qu’il diminuait le poids de gousses
( tableau n* 53 ).

- 233 -
( tableau no 53 )
Xendement en Arachide dans l’essai de 1935 (‘kg/ha )
Traitement ’

Poids de gousses
Poids de paille
Ils expliquaient le phénomtne par un dés6quilibre nutritif dû à. un excès
d’azote par rapport au phosphore, B la potaose et peut-être au soufre
( CHAZllEAU
et VIDAL - 1963 ).
FOULAIY mit en place en 1966 avec nrachide hative 55.437 un
dispositif comparable 3. celui qu e neus avons btudié pour le .Kil,
( tableau no 54 )
Rcnderrients
r:n Aracl-dde h&ive 55,437
1
Situation
‘---T*;raitement
,
Sous Acacia
1
c1 émoin
i
i
Sous Acacia
20 kg F’ 95 t 60 kg K20 t 30 kg S
I
I
Hors Acacia
I
Témoin
Hors Acacia
80 kg F2 0’ + 60 kg 1:” 0 + 30 kg S
/
I-lors Acacia
30 kg p2 O5 t 60 kg $0 + 30 kg s t 10 kg PT
1
I
Traitement
1
2
1
3
-
-
-,Y-
Densitg au semis
125,Oc90
125.1000
125,000
Densit$ 3 la r6colte
98.560
9-J. 870
39.090
96.050
~.
gz*npc i
Gousses : kg/ha
1.108
I..134
a10
$54
1.062 !
Densiti : g/l
329
323
325
333
330 !
Foids de 100 graines
39
3 7
38
36
3 3 ;
Monograines t dkchels
11,l
10,8
13,1
13,9
10,5 i
Faille : kg/ha
1.266
1..386
860
1091
1.134 i
Gousse /MS = T%
I
46,7
45,l
48,5
46,6
48,4
]-.
t
L’interprétation de s résultats constgnés au tiableau il”54 montre que la prr’setice
de l’Acacia albida est hautement sigilificative sur les rendements en gousses
en absence d’engrais tandis qu’elle est ceulem.ent significative avec apport de
fumure. L’influence de l'engrais n'est pa,c u-L,.I
c;cr-nificative sous les arbres mais
elle devient hautement significative dans la zone t&moin, Le complément azoté
ne procure aucun gain significatif en témoin ldécouvert.
..-.~._.
-_____.__- ---- .~-. --
--
--

.-IL_

!1,5
l.lC3
7,5
‘717
13,o
1.017
i
2, G
873. _
1
L’effet de la litiE.re prkdomise car, rnal~ré l’eïdkvc~z22ilt ‘Ce 12
couche c~.perficiellc du sol, la parcelle souo Acacia albida continue 3 avoir un.
rendement supérieur à celui obtenu en terrain dscouvert. L’enlbvement de 1~
liti’re diminue nettement le r endement et lla~~po~:t de terre en zone t6moi.n s.e
traduit par un supplément de pousse 1 Ltinfluence du com~l~mcnt S:?I< est
moyenne. On constate, dIapt]rZs les diagnostics foliairec, que, plus on s’klci~ne
du tronc, plus le niveau de nutpitir;n en P et M diminue.
CAU’I’XEAU conclut en esti-ir,ant que l’Acacia albida est bSc6-
fique à l’arachide et qu’il n’eht pas possible d’obtenir avec une fumure min6ral -.
des résultats comparables à ceux atteints sur un sol enrichi par sa litière.
L’apport d’une fumure complkmentaire n e procure pas d’augmentation im.por-
tante de rendement sur les parcelles déjà amGlior6es par l’Acacia et le
transport de la terre située au pied de l’arbre permet d’étendre l’effet fertili- ,.
sant à une zone plus vaste.
8 -
CONCLUSIONS-
Les ‘recherches sur Acacia albida menées au SGnégal permet-
tent maintenant de comprendre pourquoi cet arbre offre un aussi grand intérêt
pour l’agriculture en région tro@ica.le sjche,

- 234 -
Leo ri:juItats GL;* les rendements en paille sont identiqueo
avec cies rliffGrenres encore plus accusGe5. ,a5 ‘effet de ltAcacia est tr’zo haute-
ment significatif sax fumure et hautement significatif avec engrais, L’influence
de l’amendement est hautement significative en dehors du couvert maio
l’action du compllr’ment azot6 ne l’est pase
PPOULAIN conclut qu’en 1966, année exceptionxlle par la date
tardive des semis, l’action de l’Acacia albids gur l’arachide tardive se trad.ui:
par un gain en poids de 36,7j’o 6ai-eIu apport d’engrais et de 19, I% avec fu.mure.
La m@me année, des cosaio furent également r&alis&s par
1’1. Z.H. C. au JlnSP;al, dans qwtrc stations avec ltarachide 61-24, Le6 dcnes
d’engrais appliquSe s et les résultats obtenus soilt conoipGs aux tableau::
no 55 et 56..
( tableau no 55 )
Ecoais de ltI,R,H. 0. : Traitements
( kg/ha )
. .
?atar no1
7,2
40
80
1
3
l?atar ~“2
14,0
8 0
160
6
Marnane n* 1
9,b
60
20
3
/
Xzrnane no 2
19,2
120
40
b
i
( tabl eau no 56 >
Essais de 1’ 1,R. I+I. 3. : j&$~~tâti;
Kg.
1i
Fanes/ha
i
SCJUS Acacia
1
12,l
1.3CcI
1 , 2 2 1 i
Patar na1
.r;i&ccw.vert
l
12,7
1.373
1 , 1 5 5 ;
Acacia+fumure

13,9
1.417
1 . 2 7 4 1
Découvert t fumure I
13,7
1.490
1.22,1 1
I
1
.Souc Acacia
-4
14,5
1.537
1 . 0 8 0 \\
>?atar no2
DEcouvert
!0,4
1.131
874 :
Acacia t fumure
15,9
1.649
964
Découvert t fumure
12,6
1.35" ./
887' 1
SCUS
Acacia
14,l
1.532
1.283 1
Xa r na n e
DCkouvert
980
1.067
924 1
no1
Acacia t future
i
14,7
1.54G
EGcouvert t fumure
11,8
1,181
lo402
1.065 1
,1
Sous Acacia
14,O
1.541
1 . 0 6 1 ‘i
Marnane
DBcouvert
15,0
1 592
1 . 2 0 5 i
no2
l
Acacia t fumure
13,8
1.4832
1.205
DGcouvert t fumuie
1.354
i
1 . 2 3 2 /
,
.
8
_--_-.-
---

A J. iarnanc no1 , l’Z&CtiGil du complSment SZSC demeure limitke
mais l’influence de l’Acacia albidn c-qt grande dans les dcu-z situaticno.Eeo
diagnostics folisireYm ~-e.
-n \\ttent en dvi~!a~ce des nutritions phos+orGea et azotées
trký d&ficientc 0 en tcrrslin d.&mvc~-t. Ln fl2rc3,urc améliore la nutrition globale
et la pr$sence de l’arbre Feut &tre rom~aréc B l’effet de l’co~rais sur ce point.
Une autre expCrimer,tation a ét$ réalisze en 1356 pnr.GAUT?.Xi-.Ï.
sur arachide 61-21. La zone situ&e autour d’un Acacia albida de Xarnane fut
divi s<e en 24 Yarcelles de 2,4 x 2,4 X--L dia-soaées sur 6 ren.i;ées, 3 de chaque
. .
côt6 du tron-,.-Le sol du rane le $US Lroche du fC.t (A) ayant St5 enlev: sur 2 cm,
on le transporta B la surface des -arcelles de la deuxikme rangse (B), le
troisième ra:y (C) servant de t&mzin.De l’autre cEtZ de l’arbre, les rangdes
fureTt mais-tenues intacte 8 mais la *Il.Oit'
1s des Farcelles des rangs E et .F
reçurent un apport de 3, 6 kg de 7, 59 kg de phosphate bicalcique, 20 kg de
chlorure de potassium et de 3 kg dc nutramin à l’hectare. Dans le dispositif,
seules les rang Ses A et D b&%ficiaient du couvert de l’Acacia.
Une comparaison den moyennes de rendements obtenus avec les
diff8rento trnitc:xlents ( tableau no57 ) permet de prdciser l’action d’ensemble
ou isolée de la litière, de l’Eloie;nemc& du tronc, de l’enlèvement ou de l’apport
de terre.

L’Stude bioclimatologique a mis en évidence l’effet de certain5
. facteurs favorables e? &x.?&Acacia, en particGer ‘l’augmentation de
I~huznMté.r-tlative, la réduction de5.-.maxima de-température et l*&lévation de5
minima, une meilleure conservation de lXu.mi.dité du sol en d6but de saison
5èche et un accroissement global des prEcipitations lors de5 pluies fortes et
oblique 5.
Le5 études pédologiques conduite5 en milieu traditionnel
montrent que l’action de l’arbrt1 mr le sol est moins sensible que dans des zones
soustraites depuis longtempo & llaC;riculture et à. la pr6nence du bbtail. Le tas-
sement du terrain résultant du pi&inement des animaux et l’abnence de travail
du sol constituent des facteur5 d&avorables à lfamSlioration des caractéristi-
ques physiques et à l’enrichissement m+néral provoqué par la décomposition
de la litière.Ce sont surtout 105 él&ments organiques, azote, carbone et humus
qui Bubissent d’importantes modifications.
Llitude des cyclea biochimiques dans le syotème sol-Acacia
prouve l’importance de la phase de retour de5 élément5 nutritif5 au 501 par
I.‘interm4disire de la litikre qui se traduit par un très net enrichissement en,
azote et en calcium. Elle met aussi en bvidence la facil. et la rapidité de.d&coz
position de la matière organique issue de l’Acacia.
L’étude agronomique montre que les effets de l’arbre sont
prQpondérant 5 dans le cadre d’une agriculture traditionnelle qui n’utilise pas la
fertilisation donc que la pr&w.nc.e...da -lt.Àcstcia-albida dans le paysage agricole 5e
justifie pleinement.
0
0
0

C HAPITRE
N E U V I E M E
LES
PLANTATIONS
EN ALIGNEMENT
+
-
--
-.
-.-_-

- 239 -
__. .
L’ornementation des villes et la dkcoration des routes par des
plantations d’arbres en alignement sont des pratiques répandues depuis
plusieurs siècles en Europe. La plupart des cités et tous les Services
des Ponts et Chaussées disposent aujourd’hui d’un personnel spécialisé
dans l’exécution et dans l’entretien de ces reboisements qui, tout en
ombrageant les rues et les chaussées, rompent la monotonie du paysage,
masquent la médiocrité des immeubles hétéroclytes, cachent le désordre
des quartiers misérables et constituent un facteur de purification de
l’atmosphère qui est de plus en plut pollu6e par les fumées d’usine et la
combustion des moteurs B explosion,
Ce qui est vrai dans les régions tempérées le devient
à plus forte raison dans les contrkes tropicales sèches, même dans les zones
non
industrialisées,
où l’afforestation des avenues et des voies à
grande circulation, en plus de son effet esthétique, modère la température,
brise les vents souvent violents, limite les apports de sable.Toutefois,
s’il est souhaitable de multiplier les arbres dans toutes les agglomérations
et le long des routes, il est indispewable de suivre certaines règles afin
de ne pas entraver la circulation et.de ne pas gêner les habitants des
immeubles riverains.
0
0
0

- 240 -
Les plantation s en alignement les plus anciennes du S&Egal
doivent être les avenue5 de Gailcédrat qui ombragent les vieux quartier5
commerçant5 de -Dakar et de Thiès et les rangées de Fronzger ,actuelle-
ment dép6ri5 5ant 5, qui bcrdent la route à l’erltr&e de Kaolack,Elleo datent

de5 années qui précu’dèrent la première guerre mondiale. Dès le XVIhiBme
siècle, de5 arbres avaient été planté5 à GorEe et à Saint-Louis mai5 seul5
subsistent ceux mi5 en place dans le5 jardin5 des hôtel5 particuliers, f,

-Richard-Tell, il ne reste des Introductions rSalis6es ver5 1820 par
?xxARD que quelque5 superbe5 Cailcédratç diaoQminés au milieu d’un
boisement de Frosopio juliflora qui se r$gkn&re de lui-mC?me.
Avant l’ind+endancc, set&: la capiinlc féd4rale pocskdait un
Service de5 Jardins et Plantati~:.ns.
Dans le5 autres villes, les rcboicements
étaient dCcidk5 par les administratrurs qui de--illandaient les plants aux Ser-
vices forestiers et agricoles ou qui, parfois, les produisaient
eux-mêmes.
fiujourd’hui,
la plupart des municipalités entretiennent des 6quipes chargées
de l’exécution des plantations mais, presque toujours, elles se procurent
le5 arbres dans le5 pdpinière 5 des Eaux et Forets ou dan5 celle du Service

des Parcs et Jardin5 à Dakar.
11.
DISPOSITIS>N DES ARBRES DANS LES AT~IGNEMENTS
-..
.--L.--..sl_-e-
Pour vivre, un arbre doit disposer drune portion de sol correspon-
dant au volume qu’atteindra le systkme radicvulaire à 1’Sge adulte. Peur se
développer correctement, il doi$ recevoir une quantitE de lumière compatible
avec une assimilation chlorophyliw

normale. Pour être esthgtique, i-1 faut
que sa cime soit équilibrée et a55ez dense. Ce5 imp6ratifs ne doivent jamais
être perdus de vue quand on envisage de réaliser une plantation en alignement
et, s’il est en gkn&al po5sible de choisir dan5 la garilrne des espèces utilisa-

bles dans la station une essence dont l’écologie et la taille conviennent au
site, il arrive qu’il faille 5e rksigner à proscrire les arbres.
Dans les villes anciennes comme Dakar et saint-Louis
certains quartier5 se sont d6veloppés sans aucune coordination entre le5
services chargés de l’urbanisme, le sol est souvent encombré par de5 cana-
lisations au trac6 fantais%e, parfois inconnu des responsables actuels, qui
imposent l’ouverture de tranchée5 importantes à la moindre réparation,
l’espace aérien

est gén6ralement cWtru& par des lignes téléphoniques ou
électrique5,
des lampadaires, des fixations de lampe5 axiales établis de la
manière la plu s iconoz2ique mais sans aucune symétrie. Il en résulte une
-impos_sibilit~deplanter
sans entraîner ult6rieuremcnt la mutilation ou la mort
des arbres, à moins de déplacer au préalable fils et tuyaux, ce qui est presque
t o u j o u r s e x c l u .

.
241

c
..- __
Les alignements ne doivent pa s non plur; gêmr 3.es habitant3
.-
-_.. d-es; im~neubles..riverains ou crkrsvcr la circulation. Des distances de 2 m
entre l’extr6mité des branches et les façades, de 1,s m entre le centre du
trou de plantation et la bordure du trottoir sont de s normes courantes, IXlcs
pe3TiTXttCII~ le passage de s li$nes Qlectriques et téléphoniques le long les
maisons, elles n’empêchent $as 130uve:rture des fenêtres, elles laisse.~~ une
certaine facilité de manceuxwz aux véhicules dcat le gabarit est larse ou
élevé ,
.
Serv~es Fublics dont l’s~plication dans les ncuveaw~ lctisse~ments en Afr$que
permettrait presque toujours 4‘effectuer des plantations ena-liperncrrtj, --.. - -
- les appuis des lignes rie transport sent placcZs 3, I m des fac,ades
ou ccntrc le myr de clôlure q.ua.zL.lns_~,~av~enucs sont bcrdhcs
de jsrdins ; ,/’
- les lignes 6lectriquen et t,6lGphoniqucs SCiIt situgec au Aminimum
B 9mdusol;
- les lampes axial es sont fix&es de fac;cn & ce que les fils qui les
supportent scient tirés perpendiculairement à 1”axe de la voie ;
- les lampadaire s sont implantés au bord des trottoirs et à 5gale
distance ;
- les lignes électrique s et tGléphoniques
franchissent les artBres
au niveau des carrefours ;
- les canalisations souterraines suivent un tracé fixe, établi en
fonction de la largeur de la rue.
L’écartement entre les arbres sera calculé en tenant compte
des dimensions atteintes par la cime à l’C5ge adulte. Jadis, quand on scuhaittiit
que les rues soient bcr&es d’un rideau aux frondaisons ccntigües, il Etait
admis que les branches latérales devraient s’&cndre sur une largeur écale
à la moiti6 de la hauteur mesurGe entre leur point d*interaection sur le tronc
et 1’extrémitG du hcuppier, La distance entre les plants variait alors de 4 m
pour des arbres de 6 m de hauteur à 12 m peur d.es sujets de 20 m.Aujcurd%ui,
on a de plus en plus tendance à disposer les arbres sans que les cimes se
rejcisnent et à ponctuer les srtkes de ttlW.-de-verdure,.p~ur
r~servw d.cs
places pour le~-ifda.tim~.&s vc.it&es.
---
-._.
- .--..---

- 242 -
Quel que soit l’espacement adopté, il est nécessaire de respecter
un certain équilibre entre la hrtuteur du fi%, l’ampleur du hoü$pier,la largeur
des trottoirs pour que la plantation offre un aspect esthétique, Il est éçalctmenr;
indispensable de maintenir les troncs sans branche sur au moins 3 m pour ne
pas gêner le déplacement des piétons et la circulation de vdhicules. Nou’s
donnons au tableau no50 quelques $léments qui permettront de choisir
l’essence parmi celles de premiBre ou de seconde grandeur.
( tableau no58 )
DIMENSION DES P-RBRES A UTILISER
-- --.---.-- .._i.l.
Y---
_ -
_ . - _- .-
---.-- ---.--.----^_
Largeur du trottoir
I
Largeur
L
Hauteur d e l ’ a r b r e f
de la ci‘nze
à choisir
I
- -_- --;t
3 m
2,5 m
5,5 m
I
4 m
m
4,5 m
i
6m
b
m
10,O m
I
8m
8 m
12,0 in
10 m
If
m
15,0 m
iI
12.
CHOIX DES E§PECES
Une fois résclus les problkmes posés par l’urbanisme, il faut
étudier le milieu dans lequel on va introduire l’arbre. Dans une ville comme
Dakar, on trouve côte à côte des. sables à peu prÈs stériles, des terres de
décomposition de basalte, des plages latéritiques, des marnes, des sols salés
et, bien entendu, des zones de remblais divers sans aucune terre vkgétale.
L’expeition joue également un rôle important, surtout en bordure de l’océan
où les vents saisonniers transportent des embruns ou charrient des élémen.ts
siliceux qui provoquent la d6foliaison de la cime ou entraînent la mort des
rameaux.
Nous allons passer en revue les principales espèces utilisées
au Sénégal. Certaines sont des arbres employés dans les plantations fores-
tières ; nous n’aborderons que les problèmes relatifs B leur installation dans
le milieu urbain, D’autres sont specifiques au reboisement des villes ; nous
les étudierons plus à fond.
121, Anacardium octidentale
Le Darcassou n’est guère employé dans les plantations en
alignement en raison de son port défectueux et de son installation à partir de
semis qui constitue un avantage dans les reboisements forestiers mais qui
représente en milieu urb&n un inconvénient car les jeunes arbres doivent être

défendus contre’ les anima@ pendant 5 ou 6 ans. Plus tard, les fruits
incitent les enfants à casskr ies branches ou à monter dans les cimes.

L’espèce peut par contre être retenue pour former des Ecrans
brise-vënt le long des routes et pour confectionner des haies basres,Dans
le premier cas, on implante Anacardium occidentale à 1’6cartemen.t de 2 m
et on laisse les plants se d&elopper
; dans le second on les installe. tous
les mètres et on les étête pour qu’ils partent en largeur. La bande mQdiane
de l’autoroute de dégagement de
Dakar situke au delà du pont de Xann a Xt6
reboisée de cette manière en X358 ; le coiie de la plantation f-ut considérable-
ment moins élevé qlve celui des L*auriers
Rooeo utilisés à la sortie de la
ville ; les frais d!entretien sont minimes,Il faut toutefois remplacer les
manquants <l’es la seconde sr:Ge et’ taillwcr les arbres tous les six mois, sincn
la haie est disco~rtinue, peu esth6tiqu.e et inefflcsce pGur pretéger lec rtuto-
mobilintea de 1‘6blouissemect des phares des voitt~r~o circulant. S:I~ l’ZLbr¢
v 0 i e ,

AlXz.zia Lob&& fut propagé en Afrique occidentale p&r les
militaires français qui l’introduisirent dans toutes les bases de la zone
sahelo-soudanienne, C’est dans les r&gions à longue saison sèche un arbre
d’une douzaine de m&tres au maximum, au tronc bas branchu, à la cime
d&feuillée pendant le s mois les plus chauds alors qu’en Malaisie, dans son
aire de dispersion, l’espèce, ordinairement diss6minée dans la forêt,a un
fût long et droit.
L!&evage en p&pinière est facile et la croissance est rapide,
L’essence est rustique et plastique, elle rejette bien et se multiplie par
semis naturels quand le milieu est favorable,-?ans le jeune a”ge les plants
sont toutefois sanaibles aUXTermites et ils rksistent mal au feu aussi doit-on

exécuter les plantations dans de bonne s conditions et les entretenir les
premières années, ce qu’on a souvent tendance a nég?.iger
SGUS prétexte que
1’Albizzia est robuste.

Perdant son feuillage 3 à 5 mois par an selon,la rigueur de la
saison sèche ; couvert alors de grosses gousses couleur paille qui bruissent
au moindre souffle dla.ir, l’arbre est peu esth&ique et doit être réservé aux
stations où il est difficile d’implanter d’autres essences.
123. Azadirachta indica
Originaire de l’Inde, Azadirachta indica a été multiplié depuis
-la. fin du sikcle dernier dans les anc..,.
;Ormes colonies britanniques de l’Ouest
africain, en particulier dans le nord de la Ni,géria.Son introduction dans le
Parc de Ilann ne-remonte qu’à 1944; les premiers alignements de Dakar
-_--. _ _- .---- -
---

datent de X$53 ct ce n’est qu’à partir de 1962 qu’on l’a uLJlis6 ;-our les
plantations urbaines et routi&res à l’iiltkrleur du a-aus,~-lljr;ur=l’i+:?i,
le
“Neem est de trks loin l’espkce la plus em.plqyée dans les vil7es et dans les
villages des contrBes sahbliennes et soudaniennes, au SSnE@., nu Xali,
au Niger et au Tchad.

C’est LX arbre de 8 ZX 10 m de hauteur, au feuiila~e persistant
dont la cime, assez dense, tr&s facile à tWl.er, couvre bien le col,Sa
faculté de rejeter est con sidErable et il n’est pas rare de voir dans lme
plantatian un su:et brisé et rec&p& rattraper les autres aprbs une OIL deux
années, TrBs plastique et rustique , le Neom pre’r”hre les sols Glj’ers mais il
s’accomode de terrains pi~~rem, sec,2 ou superficiels à condition que le3
trous de plantation a4.ent ét$ cozvcnabiemont pr&yarCs, SS rhsictance au
3odium et au calcium eft par contre r5duite et il ne rqqmrt~ pas les bas
for& inond6s temporairement. Esse,xe de demi I~ï~re,..~~Feut--d~icie-
ment l’instai2er s~ous le couvert d’autres arbres,

La production en pGpini&re est aisLe mais, alors que dans. les
reboisements forestiers on emploie des stumpa d’un ou dcr?x ans, il fazt
conduire les plants d’alignement pendant 3 ou 4 années pour Fouvoir ies
utiliser dans les villes ou le long des routes.

1 2 1 . Cassis siame
WR-.-
Cassis siamea est un arbre de 9 ?A 12 m je hauteur, ori&Gre
de I”i/nalaisie, qui peut atteindre une vingtai-re d 2 niktres sur les meilieurs
sols, Nous avons vu que les forcstiern l!avsient lo.rzeinent r6panda dans
les régions sèches de l’Afrique de l’Ouest francophone et an~1aphme, en
vue de la production de combustible et de poteaux car sa. croissan.ce est

rapide, sa facult6 de rejeter de souche est forte, son <levage en pLpini.ère
est facile, s;2 com$antation est aisée, sa r&sistance aux Termites est

bonne.
EtAdministration a 1onll;temps préconisé l’espèce pour les
plantations urbaines et villageoises en zone sahélo-soudanienne, Sa Ionsévité
ne dépasse guère une vingtaine dlannécs dans les stations marginales mais
il est possible de rajeunir les arbres soit en les reckpant rez-terre, soit en..
rabattant p6riodiquement la cime. Plastique, le Cassia siamea s’accomode
aussi bien d’un sol léger que d’un terrain compact à condition qu’if soit assez
humide mais il ne résiste ni aux chlorures, ni aux carbonates, ni B l’inon-
dation. Il est également tr>qti sensible à diverses maladies dues à des champi-S
gnons et % un virus qui s1 est propag6 dan s toute l’aire d’introduction afri-
caine. Ces inconv&xients

limitent de plus on plus son emploi dans les reboise-
ments forestiers et dans les plantations en alignement.

Le Filao qui fait aujourd?hui partie du paysage dakarois a et6
.
int r.oduit au SCnk&al vexs 1900. En g&Gral, il n’est pas cmpl~yv’ dans les
plantationa en slipsment, bien que sa si&ouette recsembbe à celle d.8~ Pin
parasol après &%z&e du fct ;ii 4 ou 5 m de hauteur, car, seuls des plants de
quelque 6 mois,
k!cVGS en POL5 et CQlTl$antéS en nlottes, s ont susceptibles
de reprendre, ce qui impose de s mesmes de protection coïltrc les animaux
pendant Flusicurs annces, Xaio il arrive, en bordure de i*oc&an, que Casuarinx

cquisetifolia soit la seule espece utilisable en raison de la re’sistance de son
feuil*&ge aux embruns, Onïe repique alors dans des sacs de poly&~h~/iséne de
grande taille et onïc conserve un ou deux SilB en &iniBrc pour ne le mettre
en place que lorsqu’il atteint 2 à 4 m de hauteur,

Dans les villes du littoral, l’essence est utilisée pour crErr
des haies basses car elle supporte tr”rri bien la taille. Sun emploi est toutefois
lie au terrain car elle ne tolère que les sols Ggers,

mê-me squelettique 6, eï1.z
8 besoin d’une napr,e phrQatique pr0ch.e de ln surface et ell5 ne supporte pas
l’inondation,Il est ega.lement possible de s’en servir pour constituer des
Ecrans en bordure de route.
126 , Les ~ucaly~$us
.-
-...-
Les Eucalyptus, sauf q~lques espe,es de faible dimension au
feuillage ou au port ornemental, no peuvent $Fre empl,oy&s dans les plantations
urbaines en alignement car ils demZnd~&, colmAo,le ~i~ao, à. être comglanths

quand ils atteiznunt 40 à 50 cm de hauteur et surtout Fart, ql~iils Fos,sede-nt
un syst&me racinaïre traçant très d6veloppk qui, * acherchant L'hUXï3.~Jj.t~, se
dirige vers les canalisations d’eaux usées, les dgtériorant ou les oF.c~:ruant .
On les utilise seulement pour créer de petits bouquets de verdure ou pour
reboiser les abords des routes.

127
Les Ficus
l
Le genre iicus est tr&n important dans la flore tropicale,
HTJTCHISON et DALZIEL ( 1922 ) ont d5nombré 66 espèces en Afrique de
l’Ouest, en e;énéral des arbrisseaux ou des arbustes, rarement de.grands
arbres.Presque toutes ont le pouvoir de
se regénérer par bouture,
Ficun Thonn.ingii est l’un des seuls arbres introduits depuis
longtemps par les Daysans dans les villages du secteur snhClo-soudanien pour
denner de l’ombre ou pour permettre de ” palabrer ” pendant les heures

chaudes. La production des..p'hzit s. es’c.facile, il suffit-de planter une branche
au dGbut de la saison des pluies et plusr la bouture est grosse, plus elle a de
chances de reprendre,A Dakar, le Service de l’Agriculture qui s’occupait des

~~~~~nç--.e~-.-lienernent avant la création du Service des %arc.s._et Jardins a
..-._ - .-_ _
_
--
_-..._

IZS,
Grrteli?a arborea
Ckmlina arborea est me VcrbGnacée origizke de Sirrnanie
et des régions hurnideti 0 de l[Xnde. ::lle fut introduite au. PJIg6ria en I925 puis
au S6n6zai, dans le 7arc de ~km, en 1954. Elle si ect trèc bien acclimatks
en l3aose Casamance,
q uoique la pluviozl-étri.e soit co~lcid~~rablear,ezrt
plus
faible que dans l’aire de disper.sion naturelle. L’espèce dont la ci?me
demeure dQnudée pendant 3 à 5 -mois selon les statiws Idi! FC”t êtïr? COïlSCi’F-
16 pour les $2%talions en alizne?.XeXk, surtcut dans la. partic sejentr!.On2l+~
tlu payn, --J L
FI?¢ est tr&s demandée depuis quelques mn6ec dam les départe-
ments de Ziguinchor et de Bignona pour les reboisemezto villageois et de
bordure tk route en raison de aa croissance rap!.de,
129. Hura cïcQjtân.5
--w
Ht-Ta crepitsns est ~XI. grand arbre dlAmérique tropicale, au
tronc Qpineux,
au houppier trc5s ~azifii et Zi la cfine toujours verte que le?
naviPateur
u
0c> portugais 0n.t i”r-d~~t,s y a p2rzsie,7ïs vi~cics dans 1:~~ de
G~rée, Le Cablier s’est bien adaptE et cePtains sujets ~.~~pasacnt 2ujQurIthr;i
15 m de hauteur. Le feuillage rvti
“oiste 2u vent et aux cm*xwm et l’arbre
adulte se d&feild contre les anii~ur-do,-~c:stique.s”&‘i’~ce-à oeo~6pi~lez; et au
latex iïrita;it contenu dans llécorce.
L’espèce pourrait trouver sa place dans les plantations
urbaines proches de l’oc$an mais seuls Zuelquea pieds ont été utilisés vers
1955 sur la corniche de Sou::nbédioune à Dakar. Il semble ;-ue la crojscsnce
soit trko lente.
12 1.0 Khaya seneqalensis
Le CaZcédrst est l'une des plus belles espèces utilisables
dans les reboisements urbains CL condition de ne l’employer, comme à
Thiès, que dans des a rtères trEa larges.Son implantation dam les rues
étroites des vieux quartiers de Dakar, il. y a une soixantaine d’années, :ze
révèle aujourdrhui préjudiciable aux façades et aux tcitnres des immeubles:
.
.
riverains, & la circulation des pi&ons, au stationnement des vkhiculea, à
l’état de la chaussée et des canalisatiom souterrainessAdulte,
l’arbre
atteint 15 à 23 m de hauteur et con fût peut dépasser 1 rn de diamètre.

La oilhow&te des Palmiers &a& très d.6cora.tive,
on a.ec
1
wilise
en alignerne:lt en yEu*ope m&ridionale, K-I Afrique du Nord et da:.X leo régior..;;
chaudes deo U,S.h, chzque fois que 1a station se prête à. leur‘ iXtrOd.uctioii.
AU Sfn&gal 021, y~urt8n$,
on Zhpose .dc @ussieurs ea$-,e,c locales 03. ezcki-ucs ~
ils ne 5caî gu?ïe appréci6s de ,p responsables de3 plar~~atiox3 urbaincc;. S est
vrai que leur croissance ef,t lmte, soavezt irr6guZkre, que leur mise eh
place esî délicate, surtout si les sujets 61 E?V&8 Wl IXlCS &t9.~ilel?'* Une
certaine taille.Il est kgalcrnent indispecoable de les grot&ger pen&mt
plusieurs snnEe5 cozktre les animaux domestiques trks frixnds de”0 j~Q.i?R,!3
feuilles, ce qui ir3poac: l’installation d’ur- dis*msitif assez onéreux en raison
de 1’ &slem.ent des palmec.
L’enracinement peu profond demande un sol %f;er avec une
nappe phrciatique ~)roche de la surface, Certains Palrziers,
co5-u-m Eypbxne
the.baïca et ~=~COS nucifera, sulymrtcnt des terrains salés ; d’autres,tels
.g=&.;*: ~%&+y .__ A-
&? -&+ffGy2
-
et Cocos nuciTrem, rEoistent aux embruns, Toua sont
assez exiseants sur la richesse du sol et il faut prgparer soi~ncuuez~~crit
le méfanee des trous de plar;.taScn,
surtout si le terrain est peu prc+e à.
l’espèce, 6inon le peuplement 6e &ve?-,-- -q
,urI~,+ d’une faç.on irrC@iXre, ce qui
est inesth&i-ue comme on le constate 3 Lufiaque avec Pritchsrdia filifera
ou à Dakar, sur la corniche de Fann, avec &%wY&‘:G canarienais,
121.2 Felto$~.orum ferru.,+keum
a..--
Ori~iuaire de Malaisie, Iselto$lzo~um ferrugineurrr est utilise
depuis longte;%ps
dans le sud-est asiatique ~>OUF les reboisemer-& urbains,
Introduite en 19-G dans Ic Parc de Ham, l’espke yF t eot îr&s biec acclimatée
et elle se r.$~&&re spcntam$iment, zGi3e tious le couvert d’autres arbres,
Un essai de plantation, effectué 1’annCe suiva’nte à L41Ba.n,-.a~-~o~tr~ que 1s
reprise E-tait bonne, que la croissance &tait rapide -et qu’8 l’figc de..IQ a-ils.-
la
_.. .’pazcelle, homogène, atteignait 8 rrl de hauteur et 2 0 cm de diam3tre.
_---... -

Ecpèce pnritropifi?,. ..Jc originaire de I+ZadszEscer,
p :5 p.,ndc,e C:e pj p
trZs lo2$em;ls e:i Asie, en Rm6rique et en Afrique trc;$zale en rzison de çon
effet ornementai-> “oinciana
4
rezia est uz arbre de 12 B 15 iy.2 de hauteur, au par .
&al$. Lorn 1
LlbLue le znilieu est favorable, la cime eot ta;TL\\% couverte d’un fauil-
la.ge fin et léser, tant& gourvu~ d’inflorearencer 3 en grappes rouges ou orûngen
mais , dans les stations marginales, elle demeure d&udGe 3 à 4 mois par an,

pQriode où seule 5; de grosses zouoses brunes pendent B l’extrQmit& des
branches e

K Dakar 2 pluoieur B rues da Point E ont Et6 $aïltées en
Flamboyant entre L$5û et 1953. L’effet est peu csth$tique, Les arbre3 sont
dkfeuillér; de f&rier à mai ; ils sont&eï2 outre, souvent atta&s en juillet par
une chsni1l.e qci dkpouille le houppier cil quek..uss jours, dFvora:?t le limbe

des feuilles, tissaEt des COCOIX- s avec les nervures et les pCkiolcc;.I~‘emploi
d’un acride en poudre est inef&ace car l’insecte appara.% en même temps que

les premikres pluies ; la pul*rQrisation d’un liquide B base de Dioldrine ou de
Thypholiue B donne de bons rGs:.&ats mais, ces produits 6tant toxiques,
l’opC-ration est délicate à exécuter, On a donc renonci aux plailtations en aligne-
m e nt , réservant l’espèce pour les jardins et les parcs où les attaques sont
moins fr6quentcs et surtout moirIo visibles qu’en peuple-e:lt hoimogkne.


121. 5 3osopis j u l i f l o r a
Originaire d’Amérique tropicale et sub%ropicale, Fronopis
juliflora a dû être introduit au Sénégal clèo le SXIIIème si’ecle. Etur;tique,
supportant bien la sécheresse, rejetant de souche, se rég6nErant iXLéUrel-
lement par semis dans de nombreux districts des Jomaines sonda:kn et
sahGlien, l’es$ce a 6é6 propagée en Afrique francophone par les militaires
au fur et à mesure de leur kwtallation 5 l’int&ieur du continent. Il subsiste
éoutefois tr’zo peu de vieux arbres car le dBcéquilibre existant entre la cime
très d&eloppGe et le systkme racinaire traçant, entraCne fr6quemment

le renversement des sujets $gGs lor s des coups de vent qui acccmpagnent
les premières pluies.

.ae
T I?roc;opio n’est employ4 dans les plantations en alignement
que dans les stations arides où il est difficile d’introduire d’autres essences,
Il est par contre d’un usage courant pour la crGation de petits bosquets et de

haies faciles & conduire à la hauteur que l’on d4sire.
121.5 Tecoma atûns
Bign.enac6e d’hm$rique tropicale, Tecoma ‘stans est un petit
arbre à la ci-me grzle dont la taille ne d&pa oso gukre 6 à 7 m,Asaez orneme.:.
ta1 quand il est couvert de fleurs mauve s ou roses en forme de clochettes,
il a été utilisg 3 Dakar dans -j$usieurs plantations en aligneme:lt,
L’6levage des plants en pépini’2re est tr”es long car la
croissance est lente et il est n8cessaire de conduire et de tailler f&quem-
ment les tiges pour le s cn~p&her de prendre un port rampant.L’espèce

offre
peu d’intgrêt sauf panr ombra.eert des rues b.tr-GtPq.
12 1.7 T erminalia Gatappa
Importé de Malaisie, Terminalia Catappa atteint au S&&a1
12 à 15 m de hauteur, La cime, largement étalée, est formée de branches
verticilées couvertes de feuilles épaisses qui, sur le climat de Dakar,

tombent en mars et en novembre après avoir viré progressivement du vert
foncé au rouge brique,
Assez peu exigeant sur la qualité du sol, supportant une
certaine teneur en chlorures, le Badamier demande une nappé acquifère
proche de la surface. Le feuillage résiste trks bien aux embruns aussi

l’espèce est-elle conseillée pour les plantations en bordure de l’océan. La
croissance est assez lente aussi son emploi dans les avenues impose un
séjour en pépinière pendant 5 à 6 ans afin d’éliminer les branches basses,
L’essence est relativement abondante à Saint-Louis, beaucoup plus rare à.
Dakar, Elle présente l’inconvénient de produire des amandes comestibles

très appréciées des enfants qui n’hésitent pas à monter dans les arbres et
à casser les branches.
- .--
--_. -.-~_~---

-piql.:ets d e b o i s , D a n s les contrhes cù la pluviom&ric est faible, 311
construit parfoi s un mur de briques de terre crue autour der~ pia:k~, procbdG
qui ‘pourrait être employ6 au S&bgal pour préserver les Falmicrs ou les
espkces cornpluntde~o en motte3 comme le Filao, les Eucalyptus ou le
Prosopis dont la baie, touffue dans le jeune âge,
impose des corsets sp&cial::..
encore plus on&eux que ceux du modèle couïant.
Bien entendu, le système de protection doit être supprimé dbs
qu’il n’est plu.~ utile, aprks 2 ou 3 ans qnand on utilise des baliveaux bien
f3rmés, au bout de 5 à 6 ans pour les Palmiers. Xien n’est plus diszrzcieux
qv.~ de voir dans :lne rue de a arbres rnutilc5a ou .annelGs par des morceaux de
grillage ou d.e fer, vestiges deo corceto qG se sont incrustés dans l’Gcorce,
136
Entr:2ticn deo arbrz,,
L’ambiance urbaine étant en Gc’nc”ral bearlcou- plus ingrate que lc
mi3.ieu foreati2r et le a planta de haute tige ayx:n-I; besoin pour re-rendre de
beauco:lp plw d’eaa que les sujets cnmplant6s en stumps ou en r~o%tca, il faut
ûT.roGer les plantations en alignement pendsrt $usieur s mois. Y .<ie*2x vaut cn
arrosage hebdomadaire d’une vingtaine de iitren que des apports s;uctidiens
de quelques litres. Les cuvettes, confectionnées 101-s de 3rt mice e3 place,
devront être entretenues pour er?,
1. .#
$Cher le ruiosellemënt et far!.flter la -&nG-
tration de l’eau dans la zone des racinea,Zllec seront dEsherbGen et bin6cs
fr&quemment pour limiter la concurrence des plantes adventices et l’SvaForZ’-
t i o n .
Trois B quatre mois apr8s la mise en place, on connaît le nombre
d’arbres à remplacer, soit Farce qu’ils n’ont pas repris, soit parce que leu:,
avenir semble compromis, Le compl6ment de plantati.on doit etre rBaiisS le
plus vite possible, avec des plant,p du même Qe et de la même esphce.
Temporiser augmente le c&t de l’arrosage et risque de rendre le peuplemer.:,
hgtérogène.
Certains arbres se développent malt merne lorsque la transplan-,
tation a été ex6cut6e coi~neusement,
I=n peut tenter de leur donner un coup 6.;
fouet en leur apportant 150 B 200 gr d’engrais complexe X0. X0,20 qu’on enfoui::
à 20 cm de profondeur, en cinq à six doses rgpartiea B une quarnnt+ne de
- centimètres du collet pour ne pa,p briner les racines et fertiliser la zone où
se forme le chevelu.
137 Taille e&&la~a~e des arbre&
Les plantations urbaines doivent êtr,fi taillées et élaguées tout au
long de leur existence. Si ces opération,c sont effectuées réguliGrement, leur
exgcution est facile ; çi on les néglige peadant quelques années, elle devient
difficile et onéreuse, parfois même impossible, Certaines eçp&ces à croissant.-
ce rapide comme Azadiracbta indica, Cansia siamea, Pithecellobium sal;îan,

,
- 250 -
13. EXEUUTION ET ENTRIETIZN D%S PLANTATIO:TS UXBAfNE~
Les plantations urbaines, surtout celles en alignement, doivent
être étudiées et organiakes, comme les autres travaux’ de voirie, de façon
à entraver le moins longtemps possible la circulation.
131 .Fréparation du sol
Le sol est le support de l’arbre et le magasin dans lequel il
puisera au cours de son existence la pluTart des matiGres minérales et la
totalité de l’eau dont il a besoin pour son développement. Il est donc nécessai-
re de conna%re sa composition physique et chimique, sa profondeur et sa
teneur en humidit6 dans les horizons sous-jacents. Gr$ce à ces indications, il
sera possible dӎtab?ir un premier choix dans la gamme des espkces suscep-
tibles d’être employées dans la station.
Le volume de terrain colonia par le système racinairc d’une
plante pgrenne est sensiblement égal à la partie ar’rienne. A Faris, la Com-
mission des Plantations d’Alignement des voies publiques a établi des normes
pour le fonçage de c trous qui vont de I3,5 X3 ( 3 x 3 x 1,5 m ) pour les arbrea
de première grandeur à 4 M3 ( 2 x 2 x 1 m ) pour ceux de petite taille. Ces
prescriptions sont valables au Sénégal dans les vieux quartiers où, souvent, lec
trottoirs sont établis sur des remblais de toutes sortes, peu propices ou rnêm,:
nocifs à la végétation. Il faut alors extraire le sol. en place et le remplacer par
de la terre arable mais dans les cité 3 nouvelles, surtout lorsque les travaux
de voierie précèdent le lotiosemcnt,le terrain est
plus favorable et on peut
se contenter de trous d’un mètre en tous sens,Descendre au dessous de ces
chiffres, ce qui est souvent le cas au Sbn6ga1, entraîne une mauvaise reprise
des arbres et, presque toujours, un développement hétérogène du peuplement,
132
Prgparation et transport des plants
La préparation des plants au moment de ia sortie de la pépi-
nière conditionne leur reprise et leur croissance ultérieure o Vala.ble pour les
reboisements forestiers où on emploie des sujets de faible taille, le principe
le devient, à plus forte raison, dans les plantations urbaines qui, nous l’avons
vu, sont ex6cutées avec des baliveaux de 2,5 3 3 m de hauteur. Il faut déterrer
les arbres avec beaucoup de soin et conserver intactes le maximum de
racines, Pour ce faire, on arrose copieusement le sol les jours prkcédant le
prélèvement, surtout si on opère pendant la saison sèche, puis on ouvre une
tranchée circulaire d’environ un mètre de diam’etre qu’on dégage progressive-
ment jusqu’au moment où le sujet vient sans effort ni traction,
Le transport sera exécuté rapidement pour limiter le desséche-
ment du chevelu et, si on doit stocker les plants pendant quelques heures, SO%
à la pépinikre, soit sur le chantier, il faut les mettre dans un endroit ombragé
et les recouvrir de .pail.l..e ou-de branchages.
-.._ .

133 Fl2.ntatim-l
Le trou ayant QtG ouvert, 1s terre vé~&ale ou l’amendement
&entuellemcn~ apporté, on installe l’arbre de fa@on à. ee que les racines
s’étalent dans une position normale et que le collet se situe au niveau du sol
en place.Le rein’biayage doit être exécut6 immediatement sans blesser le
syst*ème racinaire et sans laisser de vide entre ses divers dlémento.
Lorsqu’un tuteur est nécessaire , il faut le mettre avant de commencer à
combler le trou etjbien entendu, le chef d’équipe doit vérifier et ordonnan.c?r
l’alignement au fur et à meezuro de l’avancement des travaux.
Si les racines ont Bté meurtries ou blessées Ic‘r-; des manipu-
lations ou des trrasportn, on sectionne les parties d&riorées car if. est
pr&f&rable d’en conserver un volume r@duit plu%% que de mzinterrir des
orga.nes casses ou lesés qui ne tarderont pas à pourrir ou à être parasités,
D?s que le trou est comblk, on tasse l&gè~errient le sol puis
on confectionne une cuvette circulaire. Un arrosage abondant fera descendre
la terre dan3 les cavités qui subsistent et i.~.-~esz??~~~~~~~~P~.a71 chevel::
134 Epoque des y.Jsntationa
Contrairement aux reboisements forestiers qui, surtout
quand on les exécute
sans apport d’eau, ne peuvent avoir lieu que pendant
les mois pluvieux, les plantations urbaines sont réalisables er tcutea @riod<::
P- est cependant recommandé de le s entseprer&dre au cours de la saison
fraiche qui convient mieux à la reprise des arbres car elle limite le déséqui-
libre provoqué par le chanC;ement de milieu,
135
Protection des arbres
-
Les arbres corflpl.ant6o en alignement doivent être prot6gEs
contre leo animaux et contre les passants car si on les 6branle avant que le
système racinaire 3e soit reconstitué , ils ne tardent pas à Gpérir. L’spparei!
communément utilisé est un corset mEtallique de forme cylindrique, constitu4
par 16 lattes de fer rivhes sur des demi-cercles, Cet engin, déja coûteux en
Europe, doit être renforcé en Afrique par un grillage à mailles serrges afin
d’empêcher le s chèvres et les moutons, toujours nombreux dans les quartiers
pcpuleux, de brouter ou d’arracher des lambeaux d’&orce. On estime qu’à
Dakar son prix de revient est presque aussi élevé quo celui des ditierses
dépenses ngcessaire s à la plantation, production de l’arbre comprise,
Il est possible de fabriquer des corsets, moins eothétiques
mai5 plus Gconomiques,
en attachant quatre barres de fer à béton de 16 mm
sur des fers plats l$.i&.-en carré et de les entourer de grillage ou rie confec-
tionner des gabions avec du bambou tressé que l’on maintient entre deux

L e Servi.ce forestier 6vzluc 3 2.277, 000 IF: nombre de 1,lanta
sortis des pk@niErcs deph dix ans ( tablesu no59 )*Les r6sultato o’btenzs
sont très variables selon les r5gion3 et surtout selon les uti?isateurs, Des
comptages effectues -ar les agents forestiers Fermettrnt d’&aluer Iv co~2?fic!~:z.-..

de reprise des arbyea entre 37 et SU$ selon 1 es régions mais ces3 cliiffï:es 00~:
vraisser;lb?ablere~lt oup6rieurs à la rhlit6 car les sondages swt sçw;ent
rkaliçés avant la fin de la premibre saison sèche,

La survie des arbres est tr’ea correcte dans les plantations
privkee parce que le paysan qui se d6ra232 pour venir chercher Uil $ZWd ‘3.13
pkpizière a presque toujour a ilintcntion de l’entretenir. C’est ainai que dans
beaucoup de vihlag es de la zcne sylvo-pastorale où le paysage arboré dtait
jadis des plua rddlzit, on trouve aujourd’hui des bosquets d’Azadira&ta indica
autour des zaiGons.Lle coefficirr,t de reprise est beawoup plus al&atoire dans
les -$antatior,c ad~~~iniatratives t C ertaincs,

comme les aligneme&s de Lou~a,
de ThiÈa,
de Atout ou de i<a.o2ack, xz comportent presque pas de manquants ;
d’autres ne po8s’zden.t plus aprBs quelques mois que de rares arbres’ 6pars
OU mutil6s et, ‘en 34ilbra1, il s’agit de Ü bcisements qui ont donn6 liau de la 3-s’:
de leurs r kwe!srs aux plus $,o=i.e~~ gzmuni.q$ s.-dans- .~;2p~e s se ou sur le::

1 Plants diatribuEa
Estimation den Plants
ayant survécu
50,000
#
t
L
959
6b
61’
,
t
62’
63’
64
65
66’
67’
66
69

sntrnnes
de la radio. Le0 ïC?îldC?jXelltS t enfin, s3nt presque toujours nuls
dan3 les reboisements que 0 len~agent à accomplir les ccllcctivitC3 religicusca
zm.culi-nanes et les Centres d’3~~xsion..&~.alP--câr

les arbres p*Zlevks dam
les 136lkGèxc s ne sont pas plantCs ou bien ils sont mxis en place après avoir
dt6 &OC? -40 pendant plusieurs ccr2.ainca.

Certaines ecsexos ni sont utilis8es que localci3ent : Gasuarina
equisetifolia, dans le Ca--Vert et 2 Thiks, pour prcQ$ger les cultures marai-
chXres et fruiti&res ; Frosopis jul~iflora,

en Gaca;~lx~cr et sur le .Zleuve, pour
clôturer les pro+étGs ; Gzclina arborea, en I3asse ‘Zaraasce, pour reboiser
lcû e:wirons des villages et le bord des routes. Les Zucaly$uç dozt 1~. techni-
quo de coAmplantation est assez d6licate ne sont guère pïiaEs jusqu’à prkse3t.

3%~ contTe les arbres fruitiers : Citrozuziers, Goyaviera, X%payers et surtou::
Xanmicrs, font depuis 1966 1’obje.t d’une grcsse dc~~m& de la part des rurax::.

6-l
Tout ce que nous avow Ecrit au. sujet de la réalisation et de
l*cmtretica des plantations urbaiïze pti demeure valable pour les r@boiseir;ents
villageois et les ali~nermntn 22 bordure de route. !-,‘originc des grhecn
enue$strGs doit $tre rechercb-r dam une mauvaise e:rScution des travaux
car la i:lupZrt des eopsces dict~ibu&os par le Service ï‘orestier, le Neem en
particulier,

sont tr8s vivaces et peuvent reprendre sans arrosase si le soi a
4th convenablement travaill8. Il cet indispensable de pr+arer des trous
d’un Atm? de profondeur, sauf Fout-être dans quelques stations privilégiées,
et de prkoir un système de protcctioh contre le bgtail, Zabions de bambou
ou de branchages de Joirli3retur.~, iz@antation l$ri$Gri-ue de boutures
d’3uphorbia balsamifera, clôtures de rameaux épineux,

0
0
.w
0
--.._.
_
--1

-.._
_-
.__--

( tableau no59 >
NOXB-RE Dr BRBI?ES DISTRIBUES PAR LE SERVICE FOPaSTIER
8
YI,
.- - ___-
_I_
-.

_
-e-e-.,_

----
1959
1960 1 1961 f I962
13'63
1964 j-i965
1966
1967
1968
1969
T O T A Lt
153648
17d3:
13.079
13,704
18,823
U-796
181,096
-1
S,IIO
18,531
80358
13,721
17.000
20,120
30.004
37.319
189,681
5-l *40g
5gesos
55POOO
73.560
530403
42,692
4770332
yLI40 35.545 ~23.~00 3qc665
240665
43o237
35.600
550935
50;818 :30,.816
474.508
200
1,800
12.618
19,753
23,068
16,869
19.951
I2,305
13.945
23 0093 l 37,488
5?.7IG
48e765
40.545
49cs66
29.214
33.350
32.256
39.248
27.595
21.397
45a632
550885
4: .664
61,055
379407
390371
25,720
348632
i
-4
266@0
f
TOTAL
S:e207 i29.338 (160.65112I7.IIT[
256,091 223.329
2.277.01s
52%
58s
56%
----i
46%

.----_._ _-_ _-__. -...-. -.---
H H H
1
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m
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F
-
-
--’

--

-_ X3 1 B L 1 0 G R A F H 1 E
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1961
27
-
1953
21
-
1951
9
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1349
15
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_..

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--
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BU an@
Termialfa n1acroptera
Bu ba
%.rinârf mZWrophy1l.a
.
Bu badislate
Albizzin. Zygl.”
Bu bal;
hdanscinia Zizitata
Bz bali2
Danie;ila Olivieri
Bu berrlb
C cla c ordifolia
Bu bilik
Acacia albida
Bu bu1
Qxytena&hera zbyssi2ica
Bu bun Q nab
Mitrz,~Tyna Etipulosa
Bu &&ar
TamarinSus indica
I3ti dcnkvn
Aca.cia steno rz?qx
Bu dirnb
Bombax c ostatum
Bu’ol
Parinsri excelss
BU fâtikay
Cuiera senegslensis
Bu Xemb
Lan4,olphia Reu-ïiOlo’t,ii
Bu fo
AntSar& africaw
B 11 f uI-.&7&
Dtiarium genegalensis
EU gilay
Zarkia biglobosa
Bu gafzy
Fâriïiari r?î.acrni?l”5”*la
Bu lac
Avicer;& afi~+.w~~
Bu kantti
Cl~lorO@xwa regia
BU kay
Khaya s enegalensis
Bu KOn
Lterocarpus erinaceus
nu lcuful
Zkerbcgia senegaïennio
BU 16anav
Entzda africam
Bu ?Gkèat
Chlorophora regia
Bu lèv
tizelia africana
Bu lik
2rosOpia
-.
africana
Bu lima2
Lophira alata
Bu nub
Farkia bigloboaa
Bu +mba
Antho&xnzo. sonegalenss
Bu pènd
~~EUS Vogeliit .-. ;. .-L.,.
%Y pokotin
Detarium microcarpum
Bu pumbapurnb
Calotxopls procera

-
- 260 -

Rko
Antiaris africana
Albizzia
Albizzin Lcbbeck
Badamier
T erminalia Catap$a
Bambou
Qxytenanthera
abyosinica
B a o b a b
Adansonia digitata
Cas
Acacia slbida
C aflc édrat
Khaya 3enegalensis
c occ3tier
C oc 03 nucifera
Darcassou
Anacardinm occidentale
Dattier
Phoeti dactylifcra
Dattier du désert
Balaniten aegyptiaca
D imb
C ordyla iinnata
D cxJ2~A
Hyphsenae thebaica
Ebène du S4nérJal
Dalber@t melanoxylon
Faro
Daniella thurifera
Faux Iroko
Antiaris africana
Filso
Casuarina equinetifolia
Flamboyant
r”oinciaila regia
L-‘rori2ager
C ciba perltandra
Gmelins
Gmelina a r b o r e s
Gommier
Acacia seaegal
GonakiO
Acacia scor$oides, var. pube3cens
Guier
Guiera senegaienois
Ir oko
Chloro-2-~ara rezia
i
Kapokier
Bombax costatum
Kinkéliba
Combretum micranthum
Liane goi&
Landolphia Heudolotii
Lin14
Afzelia africana
Maqlc blanc
Avicennia africana
P~/I’ B epp
Sterculia oetigera
Mitragyne
MZtragyna i:lC?~il53
Neem
Aeadirachta indica
Niaouli
Melaleuca leucadefidron
Psletuvier
ahizophora racemosa
Paletuvier blanc
Avicennia africakla
9ali3 3andre du
Sénkgal
Pterocarpus erinaccuc;
Palmier 3 Huile
Elaein guineennio
Farkennonia
Farkernsonia wi&a+a
Teltophorum
Peltophorum ferrugineux-n
Fommier cajou
Anacardium occidentale
- ----
-pp_-.
--
--

Pommier cannelle
Anxpna senegalencis
Pommier du Cayor
‘=‘arinari
__
macrophylla
Pros o@.s
Prosopia juliflora
Rônier
Bora9suo aethiopium
Sablier
Hura drepitano
Saman
FIthec&lobium saman
Santan
Danielh Olivieri
Tamarinier
Tam@riildur; indica
Tali
EzythqMeum gu.irnee:~se
Teck
Tectons grandis
Técoma
Tecoma stans
Vène
$?erocarpus erinaceus

- 263 -
LEXIQUÉ CXJOLOF
Ali-im
Diospyros mospiliformis
Bènténe
C eiba pentandra
Ber
Poupartia birrea
Bèybèy
Pterocarpue lucens
Dank
Detezium microcarpum
-
F-D?&
_
Acacia .ataxacantha _
D ibalé
Ficus Tonningii
Dimb
C ordyla pinnata
Dob
Ficus Vogelii
Dugor
A n n o n a o e n e g a l e n s i s
Dalamban
Dalbergia melanoxylon
Ela
Hyphoene Thebaica
Faftan
C a l o t r o p î s procera ’
Garab-laubé
Bombax costatum
Gédan
Anogeissus leiocarpus
Gélé
Hyphatne thebaica
Gèrt6 tubab
Terminalia Catappa
Gonakié
Acacia scorpioides, var. pubescens
Gurmel
Capparis decidua
GUY
Adansonia dîgitata
Guy dema
Terminalia macroptera
Kabugan
Lannea huïXù.lis
Hastoy
Ekebergia senegalensis
J-Y
Khaya senegalensis
Ho1
Afzelia africana
Horèl
Craetavia religiosa
HOB
Mitragyna inermis
Hunodel
Erythrina senegalensis
Ir
Prosopis africana
Kad
Acacia albida
Kan
Antiaria afrîcana
Kèl
Grewia bicolor
Kindin
Anthostema senegalense
Külul’&.lu
Afrormosia laxiflora
Kurkur
Albizaia Zygia
LaY
Parinari excelsa
Mampata
Parinari excelsa
Man
Antiaris africana
Mané
Lophira alata
Mangli
Rhizophora racemosa
Mi’ batar
Enta& africana
M’bèp
Sterculia setigera
M’bul
C eltia integrifolia.
N’dakar
T amarindue indica

- 264 -
N’débargué
Cadaba farinooa
N’dandam
Bo3M8-3enegalensi3
Nébnbb
Acacia acorpioides, var. astringent
Néou \\...
Parinari rnacrophylla
N’gao ’
Salvadora persica
N’gèd
Tamarix oenegafensis
N’gèr
Gtiera 3enegalenois
N’gigis
Bauhinîa r,eticelata
N’got&
C omrniphora africana
N’taba
Cola cordifolia
Rad
Chrysdbalanua orbicularis
,Xmbat
Strkchos spinosa
R$nda
‘auhinia rufeocens
Rat
2 ombr etum glutinos um
R e b r e b
. Terrninalia avicennoides
R8n
~orassus aethiopium
Salan
Euphorbia bal3amifera
Sam
Acacia rnacro3tachya
Samar
Avicennia africana
Sanar
Rhizophora racemosa
Sanda
Norus me aozygia
Santandur
Acacia 3ieberiana
Sangaré
Pterocarpuc lucens
Santa
Daniella Olivieri
Savat
Combretum acul.eatum
Sédala
*zygium guineens e
Séhèv
C ombretum rnicrsnthum
Senden
Cassia 3ieberiana
Seng
Acacia raddiana
Si8n
..Lannea acida .
Sump
Balanit e 0 aegyptiaca
Surur
Acacia stenocarpa
Tali
Er@w-opUeum guineense
Tandarma
~cP_lbenix-dectylifera
T e.mbe
Strinchos
spinosa
-Tir
Elaeis guineensia
Tol
Landolphia Heudelotii
Ul
Parlcia biglobo3a
Vah
Oxytenanthera abyssinica
Vèn
Pterocarpus erinaceus
Vérkk
Acacia senegal
vo10
Terminalia macroptera

- 265 .
.LEXI-2Uk:
FE ULH
Allouki
Acacia siaberiana
Bsdacaxadié
Euphorbia balsamifera
Badaki
C omfniphora africana
Eandarnbi
Calotropia procera
Eanouhi
Fterocarpua erinaceus
Banta
C e i b a penkandra
Bzrkcvi
Eauhinia Thonninyii
Earki
Bauhinia reticulata
Bobori- boboli
Sterculis setigera
B odevi
Tcrm.inal.ia rnacroptera
Eoki-boki
Afrormoaia laxiflora
E olonki
Lannea humilis
B oulbi
Acacia otenocarpa
E oumboni
Bombax c o e t a t u m
Cail
Khaya 6 enegalensia
Dokigori dooki
C ombretu&m nigricanc
Dol6 -bodo
Detarium microcarpum
Dooki
Combrctum glutinosum
D ouki
C oxdyla pinnata
D oukouhi
Annons aenegalcnois
Dour
Cassia Tors
Gama fadahi
Cassis eicbcriana
Gaoudi
Acacia acorpioidea
Gougoumi
C ombretum mit xanthum
Goumi danévi
Capparis decidua
Guidjili
Eoscia senegaleneia
Hedi
Poapartia bir r ea
Kadioli
Mitragyna inerti5s
Kaohi
Afzelia afxicana
Karlahi
Daniella Olivieri
Kéli
Grewia bicolor
Kodioli
Anogcisauo leiocarpus
Kokkobi
Afrormosia laxifiora
Kosilagné
Craetavia religiosa
Koroki
Acacia atazracantha
Koura
Parinari excelaa
Laougni
C ombretum aculeatum
Leloko FTtDiél.oki
Guiexa senegaleneia
Malanga
L ophira alata
Namali
Batihinia xufoscens
WDiabbi
Tamarindu indica
Né oudi
Parinari macro&yli.a
hTér6
Paxkia biglobosa

Terzinalia avicennoides
Acacia xwrostachya
Acacia s enegal

Diospyros meapiliformis
Cadaba fariz&~*
I,eptadcniü spartium

Dstarium microcarpum
Lannea acida
Eryehrophltsum
guineense
Acacia raddiana
Ptarocarpus lucens
Acacia albida
Prooopis africana

Arit
Poupartia birrea
BS!<
Adansonia digitata
Bail
Pterocarpu s erinaceus
Bès
Combretum nigricans
Daf
Parinari zqacrophylla
Fatsr
Entada africana
7;LOlé
A
Lanüolphia Heudolotii
Garada
Voocanga africana
G&an
Antiaris africana
Go1
Oxytenanthe~a.. abys sinica
,
Hut
Cassia Tora
Lt0
Parinari excelsa
IJol
Balsnitea acgyptiaca
ir1 badat
Ficus Vogelii
i,< balak
Terminalia macroptera
i? bar-z
C&a c ordifolia
M bar-ta
Boscia senegalcnais
M bayo
Antiaris africana
M bodafot
Calotropis procera
id bop
Sterwkis oetigera
M buday
Ceiba pt+an-dra
.M bugand
Avicennia afr,r,ana
. .
.
2.4 bulèm
Terrmaab avlceqoirJes
22 burudu
Tamarix senegalensis
Kodèl
Balanites aegyptiaca
Nar
C ordyla pinnata
N damol
Euphorbia balsamifera
N dandarma
Phoenix dactylifera
N dsnh
Detarium rnicrocarpum
N das
Xhizophora racemosa
N das d&ri
Syzygium guineenae
N dégar ek
Cadaba farinosa
N dbleinban
Dalbergia melanoxylon
N dénodé
Erythrina senegalensis
N dindi
Bauhinia rufescens
fd dot
Borassus aethiopium
N domb
Acacia stenocarpa
N dondol
Bombax costatum
N dong
Annona s enegalensis
N dongargavod
Acacia senegal
N dooy
Detarium senegalense
N dubal
Ficus Thonningii
-p--p
-----.

IJJ dueut
Lannea acida
PT dur
Cassia Tma
T J-Vlafund
C ombr etum aculeatum
p.1.e ;y
Dioopyroca m.espilif0rr~i.s
N gan
C eltia integrif olia
PT garin
Khaya senegalensis
I.J
gall
Mitragyna inermio
PT gayoh
Bauhinia reticulata
M +d
Elaeia g;uineensis
PJ $1
Grewti bicolor
PT goba
Strinchon @pinosa
PT godil
hnogeiaeuo leiocarpus
N 301
Acacia ataxacantha
PJ golongdong
Afzelia africana
1.7 gonaro
Lannea humilia
X.1 ZO&l
C raetavia r cligiooa
PT gud
Guiera senogalensis
Ninah
Lonchocarpuo laxiflorua
2-7cyi
Loph& alata
Yad
Chrisobolanus orbicuiaria
Sambam
Daniella Olivieri
Sand
Morus .meaozygia
5 an&
Commiphora africana
Sas
Acacia albida
Sav
AfrormoBia laxiflora
~3618
Csssia oieberiana
Veng
Acacia rkddiana
SQcèd
C ombretum micranthum
C&V
Parkîa biglobosa
Sim
Acacia macrostachya
L;ob
T amarindus indica
5 omb
Prosopis africana
sui
Acacia sieberiana
5umarèg
Phraenix dactylifera
Ta1
Afr&moeia laxiflora
Vanara
Chrysobalanus orbicularis
Yaml
Ficus Thonningii
Yay
C ombretum glutinosum
Yèv
Parkiti bi@obosa

- 269 -
Len chiffres non soulignés isdiquent que l’eap&ce est
mentionnée dans le texte.
Les chiffres soulignés correspondent à la description de
certaines caractéristiques de l”espèce’,
ACACIA albida
52-52-61-69-?~-72-73-I21-140-El3-170-173-175-214-223
-
-
Il 11
ataxacantha
70-138
II tt
laeéa
123
11
11
‘zvwrO;W&ebya
76-79-138
tt
II
raddiana
SZ-54”5%63-SS-ilO-
11 II
scorpioides
53-54-5715%59-63-11G-126-13&.!46-l?O-176
,.
II 11
senegal
52-54-58.63r68-96-K -E
II t1
sieberiana
53-57-79-111
tt If
steiocarpa ( 8 eyal)
52-53-54-56-57-58-57-~3.-6~-69-~~-~~-74-77-7~-112
i
ADANSONIA digitata
52-52-59970-89-s-107-125-m
AFXO1!OSIA laxiflora
69-23-139
AFZELIA africana
79-$3-112-165-170-176
II II
ferruginea
165
ALBIZ ZIA Lebbeck
243-255-257
II II
Zygia
79
ALSTONIA cangensis
17G
ANACAXDIUX occidentale
61-72-79-~-125-21.9-2-Z
--
ANL\\TObTA oenegalensis
7
9
ANOG9EXUS leiocarpus
52-59-63-71-76-117
ANTHCXTEXA senegalense
60
ANTIAXS africana
77.C3-84-165-170-171-173-176
AVICENNIA africana (nitida)
56.S3-II7-168
AZADIXACHTA indica
6..SC-7b-151.2II-243-252-253-255-257
iii7
BALANITES aegyptiaca
52-53”54-56-57-59-68-36-117
BAUHINIA r éticulata
s
tI ff
rufescens
52-53-54-57-58-113
t1 II
. Thonningii
7g-c3
BOMBAI< costatum
5b68-76-79-165-I70-I74-9
BOX.&XUS
aethiopium
’ 52-54-63-77-79.83-C4-92”133-I70-181-199
-
-
BOSCIA senegalensis
52-58-59-68-89-11 s - 1 3 8 - 1 3 9 -
B UXI’aA africana
63
B UT.Y !?.9S LEXMU.M F’arkii
79-139
_-.
-
_--._ .
---

CADABA farinosa
52-W-@
CALOT3.OPlS procera
52
CAX?&X3,Is decidua
52-53
Il
corymbot;a
39
.CAISL;IA obovata
52-J.39
Il
siamea
70-15La.44-252-255-257
II
sieberiana
69-70"zL3G
II
Tors
C9-13E5=2
.* ..- - CASUAZ’Jï~A equisetifolia
5-6-9-~58-61-15I-Xh3-xTh-2i9-220-245--;o52-255-257
- - - - - - -
C EIBA pentandra
13&165-182
CZLTIS
integrifolia
52-?7-IF
- .<."a
CHL-3X-,êI?HO.P&
regia
V3-C4-145-I7O-I73-IS5
CHI,YSOBAL.ANUS orbicularic
83
C OC3S nucifera
247-257
GîTLA
.i.
cordifolia
73-83
I-J 3-:i;B7LxT VX acdeatum
52-58-ID-I3C
II
Elliotii
52468-x79
If $utinosum
53-58-59-63-69-71-76-77-78-79,
I* hypopilinum
79
1t
mit r anthum
59-119-338
Il
nigricans
7 9 -
C OXlX?HO~RA africana
52-54-5%59-69-119
C QXDY LA. pinnata
6%71-79~IOO-I30-IG5-1701I73-E-I91
CXATAEVA religiosa
89
DALBEZGIA melanoxylon
59-II4-I70-IX!
DALIUX guineense
60,
-
DANIXLLA Olivieri
69-77-79-83-C4~II4-165-I66-17O-I74-~
If
thurifera
33-170
DETA*IIUM microcarpum
79
II
senegalenae
79-83
DIC)GFYBOS mespiliformis
52.79-G3-89
.EKEZ.BEGIA senegalensio
60-83-139
E,LAElS guineensis
4-59-60-83-98-100
ENTADA africana
68
EI,YTH?.INA s enegalensio
79

- 271 -
Exy2KXOPHLAEU~!,~:
sfuica:3a.
Il
II
_ _
gUi.ZeeiXà e
.
EUJALY2TUS L e s
8-9-II-5?-152-167-216-219-245-252-255-257
II
fl
.--1
alba
E3~154
-
11
” b i c o l o r
153
If
11
carfialdulensis
8-5t3-6I-I.53-I54-216
11
t1
citriodora
153
Il
I* h y b r i d e d e Myoore
25
?I
II
microtheca
154
‘11
jr
paniculata
153
tt
Il
r obus ta
153
*
11
11
rudis
153
II
Il
saligna
153-216
II
I’ t e r e t i c o r n i a
153
EUX-ISX3zA basalmifera
52-50..139-209-219-255
11
(’ tirucalli
219
FICUS L e s
245-253
1t
retusa
ziz
II
Thonningii
245
Il
Vogelii
245
11
V allischo;rdae
139
G~,J:ELIFJA arborea
g4-IG7-199-246-2.55-257
G2X?lA. bicolor
52-5$?-63=9
'- --
II
mollis
89
II
tenax
58-59-u[9
(TJULZ2A Senegalensis
52-59-119-149-228
GYILpJCG Puni% monogetaluo
79
HUMA cre$tane
7.46
HSZWAENE thebaika
247
IXHAYA senegalensis
58-71-79-V3-~4-140164-165-167-~0-173-I90-I$7,-199
-
24th253~Z55-257
. .
----
------.-
---
,_--.-
-. . . -

.C.
.-.

__
-_
bANDOT ,PHSA ~Ieuck~otii, _
T ‘ANNEA
acida
11
hu rnîli s
fI
microcarpa
LZFTADENIA spartium
LOWCH3CARPUS laxiflorns
L OPHIRA alata
ZLYiERUk decidua
53 \\
ZELALEUCA lcucadendron
9-56-61-2-5
WT-3AGYNA
inermig
52-5&59-~9-R.3-I&-13’j
. -w-
stipvdoss
,-1-f 0
XCX.US mes ozygia
83-.X70
OSTRYODERRIS chevalieri
79-03
OXYTETJANTHE?t.&
abyssinica
69-79-167-170-M-&
PALMIERS Les
&Y&2.52
?ARIKARI excelsa
-/q-q
IJ
rnacrophylla
63-C3-~440
PAXGNSONJA aculeata
57 -XI5
ZARKIA biglobona
63~&-7%83-103~II5439
PELTOPHORU1~
ferrugineum
w-253
-
PHOENIX canariensis
t1
247
dactylifera
237‘
PITHECELLOBIU1.< Saman
24.7 - 252
I-1PTADENIASTRUT.J
africanum
1 7 0
XJINCIANA regia
24r-253-257
.
wx.wARTLA.
d.
birrea (SC~EROCARYA)
52-SC-63-77-89-170-171-177
PRtMX?IS africana
52-53"6C-77-79.115,139-~~
tt
juliflora
57-~1~-~2-2I9-2~~~9-252-255-257
FTERQCARPUS erinaceus
52-6~-6C-71-76-77-79-C3-S’-I03-I&I~f9-140-165-
Ibb-I70-174-190-197
Il
lucens
79-23-II6
-

56” 23
i’
fTy7
.
,
79-23
52;r>?--A3-7h.-73-n9-104-~,5-J73
--
5,&57-77
.

76
249s.253~257 ,

-0-
79
.
$9-77-79
SC

..
. VITEX
Y?*&% ta
79
VOACANGA africana
60
]-y-7
.

.
.
l
.
.’
_;. .
.’ .
XIZZNIA
apericatla
.’ .
*
79-33-L:9-138$39-140
.a
.
.I’
1
.
.
.
. .
ZIZY”rHUS
mauritania

59-XL120
11
mucronata
rJ3
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. S p i n a - Chrioti’ ’
3
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