P . L . GIFFAXD Conservatear des Eaux et ...
P . L . GIFFAXD
Conservatear des Eaux et Forêto
EVOLUTIOTJ
D E 5
H-’ E U @ L E 2 23 N T S
FQ,iESTIERS
A
U

SEl.JEGAL,
C E N T R E T E C H N I Q U E F O R E S T I E R
T R O P I C A L ,
D A K A R - l-971
*-
_ .-.-
-‘--

-l-
Le Séilégal, par t3a positio;l gkographique ci la pok.2e
occidentale de l’Afrique, est sw&--:7& B un régime de ve:als trrzo
particulier qui n:odlfie certain3 Fara:::.Btres du climat. Zar rapport
3 ce qce 1’0~ observe CL l”intkrieur du continent à. latitude G$ale, la
décroissance de la pluviom&rie est ~2~s rapide du Sud VWB le 1Josd
mais le Gficie de saturation et le5 zqaxin:.a de tem-Qrakse pe:Aant la
3ai3Oi:t. &x21e 5ont moi:25 ~6levk5, szwtout àt prosrimit6 du licto~al, Cette
influence ect sensible 3ur le ?eu$ement forestier qui peut &?e &Parti,
entre les latitude3 N.lê” 30’ et IT.16’ 30’, dan3 les dom~inea ~~z&Gen
sauda,nicn et sahélien, caractbsi363 ?a r un endémisme 3p&ifiq~~e tr%s
marqu6,
140~3 rapportant C: 18excellezta monographie sv.u la vép?ta-
tion du L;&&gal publiée par TXCXX-ZAIET en I940, nous divioeroas ces
domaines en secteurs en tenant com$e des groupementrt locaux
d’origine &da@ique ou biotique pria en districts ob on trouve de3 faci&3
corre32ondant B de3 station3 rer+larquable: s avec de fr&queztes irridia-
tiens florintiques, Ces comparainons monéreront qua depui3 30 ans, une
régression, souvent m@me une disparition de la couverture arbarQe, se
manifeste dan5 toutes le5 régiono. Le3 responsables politiqmo et érono-
miques oor?t cowcients du fait. 1 ~.Talheureusement les sol&ona proponéeo
et le3 moyen3 rrls en oeuvre, tant sur fe plan de l~édccz~tion que de Ta
reforestation, soylt toujours in3uffi3ant3 faute de crkdit3, garfais inadé-
quats ou appliqués sas3 tenir compte de l’urgence des prioritû”s. On
constate dix ans après l*indépendance que, malgré la propagaxde de3
Semaines Foreotières et la rkalisatioz. de plusieur upectacaire3
opérat ion3 de reboiseme& mendeo par le 3 Eaux et f-orEQ3, les Feuple-
ments continuent à se dégrader. Facheuse: du poiilt de vue de l’esth$tique
et de la erauvcgarde de 1’ environnement, cette diminution du taux de
boisement commence & engendrer un peu partout du phénor&ne dtéro5ion
éolien-le q-A stgrilisent le3 terres cï2ltivables et les terrain3 de parcours
&Ser&s au bétail.
II
II

-2-

-3 -
1 - LE DOMAINE SAHELIEN
Le domaine sahelien recouvre la partie septentrionale
du pays depuis le fleuve SBnégal jusqulci une ligne qui commence avec
le parallkle I5* I5’ dans l’est, qui remonte jusque vers IF>’ 30’ entre
Linguère et Louga puis qui alinfl&hit brutalement vers le Gud-ouest
pour atteindre l’océan c1 la hauteur de Dakar. La limite me’ridionale
correspond sensiblement avec llisohyéte 550 mm ( fig. 1 ), La zone est
caractérisée par une seule saison pluvieuse de 4 B 5 mois dont août et
septembre sont les plus arroses, 20 B 40 journées de précipitations, une
grande variabilité interannuelle de la hauteu.r de la lame d’eau enregistrke,
Le peuplement +_f2@ier q3t. wsdbrxnati~n .oyv.erte, trks
-~
diffuse, avec de, ,larges intervalles entre les arbres et les arbustes. qui
piquettent un tapis herbac6 continu, Il se compose d’une quarantaine
d’espkce-s
s o u v e n t &ineuseq, au f e,uillage r&duit .ou caduc,,.- au port.
rabougri ou %la~~e$me ktal6e en para.soL Ce:rtaines essences sont propres
au domaine comme Acacia senegal, B,auhinia r.ufescen.s ou Lannea hum+- ;
dlautres le dépassent-largement vers le nord tel Acacia RaddiaTa
--.P -.--.. ‘-r
Balanites
-.-1--_-
aegyptiaca,
_.--___ .__ C~l~-p_p_iis procura, Capparis ,decidus Casa@
lL--.------ -)
obovata, Combretum aculeatum, Salvadora persica ; d’autre9 enfin
.-- ._,- _ _--..“.
-.- 1- .” ..- i. :
_, ___. _ -.
descendent vers
+.. -....---.-- .-._.
1.e. suc,, comme Acacia stenocarpal
._ ;. _. -_
Ba__~~~~“~_.~egyu?tiaca,
Boscia senegaleni3$s, Cadaba. fa.rrinosa, ‘Commiphora afr,icana, ouphorbia
baX%~~rnifërk~’ C&e&a’ bicolor, Guierg senega,lensis, Ikersemext, on
r ---.y__- .
.-.-
rencontre dans le domaine sahélien des especes soudaniennes comme
Acacia albida, Adansonia digitata, Anogeiss’us leiocarpus, Bombax
costatum, Borassus aethiopium, Celtis integrifolia, Combretum Elliotii,
Diospyros mespiliformis, Lannea acida, Mitragyna inermis, Prosopis
africana t I?terocarpus erinaceus ,, Fo~~rt&
Birrea, Sterculia setigera,
Tamarindus indica,
Adaptés pour rksinter ci une lolngue saison çkche et 8
l’extre^me siccit6 de l’air, les arbres sahéliens ralentissent ou arr&ent
I
leur activit6 végétative pendant la période chaude. Ils sont également
capables de profiter au maximum des faibles précipitations gr$ce & un
système radiculaire qui s’étend loin en profondeur et surtout à un rtiseau
\\ traçant trks dBveloppé qui collecte les eaux aprka chaque averse,Len ..
- .-_arbres adultes se défendent aussi bien qu’il est possible sous un tel climat,
-.--

.

.
Il Il 11

i l

-6-
Ils rejettent cn général,vigoureusemeï~t
de souche ; par contre, la
régén6ration par graines est souvent compromise, malgr& l’abondance
de la fructification et la présence de nombreux semis les années
normalement arroaées.Il se produit en effet une concurrence tr?s

vive entre les jeunes plants arborés et la strate graminéenne qui est
mieux arm6e pour utiliser le faible potentiel hydrique du sol dans les

semaines qui suivent l’arrêt des pluies.
Les biogéographes divisent le domaine en deux secteurs,l’un
sahelo-saharien,
l’autre sahklo-soudanien, s6paréo par l’isohyète
400 3.21~2 ou par une ligne joignant les stations oh le nombre annuel de
jours pluvieux est voisin de 25. Ccttc frontière qui va de Cascao sur le
fleuve à N’dicb&ne sur la côte ( fig. 1 ), correspond sensiblement à la
limite septentrionale de l’aire de Gombretum glutinosum et au maximum

de la descente vers le sud de Cappari, * decidua, Leptadenia opartium,
lvaerua decidua, Nous scinderons le domaine forestier sah6lien sénéga-
lais en cinq districts : le premier* marqué par la preçencc d’Eh cours
d’eau, constitue la vallée du fleuve ; le second, conditionné par je
s,ubstratum, est limité au paeudo-delta ; le troisième résulte de la
p,roxirnic+ de -l’océan qui modifie les !Conditions climatiques dans- les.
.-”
Niayes ; le quatrikme couvre la part@ occidentc?le du domaino et repré-
sente l’aboutissement de ltoccupation humaine sur le pûyszge ; le der-
nier, plus proche du milieu primitif tel que nous l!avons defini, forme
la zone sylvo-pastorale Nord ( fig. 2 et -3 ).
11. LA VALLEE DU FLEUVE SENEGAL
Le fleuve, dks son entrde au Sénégal, a l’aspect d’un cours
d’eau sénile marqué par une pente excessivement faible, de l’ordre de
0,02 o/oo entre Kidira et l’embouchure. Les phases successives
d’entaille et de sédimentation alluviale ont cré6 dans le lit majeur un
micro-relief qui joue aujourd’hui un rôle important lors de la submersio:n
et qui permet de ddfinir deux milieux, l’un soumis & la crue, le Oualo,

l’autre au pied duquel les eaux s’arristent, le Diéri ( fig.4 ). L’ensemble
s’étend de la frontière au confluent de la Taouey mais n’excède pas
25 km de largeur ( fig.2 et 3 ).

Ctest dans la vallée, à Richard-Tell, qu’eurent lieu au début
du siècle dernier les premiers essais de multiplication de végétaux
locaux et d*acclimatation de plantes exotiques qui furent tentés en

Afrique de 1’Quest. MONOD ( 1951 ) a publi6 la liste des 544 esp&ces
introduites par RICHARD, jardinier-hpépéniériste en chef du Gouverne-

C O U P E SCiB3vi.A’LIû’UE: D E S N:lAYES
- y -
-
-
-
-
-
-
.

ment du Skndgal. Nous trouvons parmi les exotiques un certain nombre
d’essences forestière s ; il ne subsiste sujourdthui que -yarken5onia
aculeata qui est devenu subspontané dans la Basse-Vallée et le Delta,
colonisant les berges du fleuve et de ses affluents. En 1827, lors du
d&art de RICHARD, le Gouverneur rendit hommage au zèle de son
collaborateur et % sa perskvérence pour tenter de vaincre les obstacles
opposés par le climat.Il constatait par contre le peu de r6sultats
productifs qu’il avait obtenu et il regrettait que I1 tant de connaissance5 d--
et d’activité n’aient pas été plu5 utilement employées ” - Qriginaires de
&a zone tempér&ou des A&nes , la plupart de ces arbres, de par leur;;
exigence5 éco-climatiques, n’avaient aucune chance de pouvoir s!adapto:
B la station, Le peuplement de Prosopis juliflora qui 5e développe
actuellement à la place des expérimentation5 est certainement post6riew
puisque cette essence ne figure pas sur la li5te de 1824,
111 .Le Oualo
Les levée5 postnouakchottiennes qui e’étirent tout au
long de la vallée, accompagnant le cours actuel, le5 bras mort5 et les
nombreux d&Luents,constituent les Fcndés, bourrelets de sable fin et
de limon jaune, bien compactes, à la limite des hautes eaux. Acacia
- iiaddiana, Acacia senegal, Acacia Sieberiana, Acacia 5te+ocarpa,
-.-- ..__. --.;---
Balanrtes aegyfitiaca, Bauhinia rufescena, Celtic integrifolia, Diespyrc-s
mespiliformis et Mitragyna inermis forment encore parfois de5
peuplements fermds assez denses mai5,le plus souvent, les paysan5
les ont défrich& pour entreprendre des cultures pluviales ou de décrue.
Les Pal&, berges du lit mineur, en gknéral très
abruptes, ne portent plus que de ra.res Acacia Sieberiana. Ces terrains,
régulikrement enrichis en limon, d.ont la teneur en eau 91Em3tiu.w bonne
en saison skche, &taient jadis couverts d’Acacia scorpioides, variété
pubescena, Ils ont été transformés en jardins cultiv&s en mars, niébé,
citrouilles.. .
Entre les deux zones, on trouve les Hollaldés, dépres-
siens @ns ou moins étendues selon les biefs dans 1esqÜels l’argile
brune s’accumule sur 1 à 3 mètres. Submergés plusieurs mois chaque
année, ils constituent un milieu optimal pour Acacia scorpioides, var.
pubescens qui, avant 1’ occupation humaine, formait un boisement fermé,
difficilement pénétrable, dépourvu de strate herbeuse, ADAN§ON (I75C’)
note dans son journal qu’il chassait il dans une terre d6serte qui nlavait
jamais été d6frichée, toute couverte de bois aussi anciens que dans le
pays et dont l’épaisseur seule , ind6pendamment des bête5 féroces qui

s’y retirent, aurait dû inspirer de la frayeur I1 , 27.293 ha répartis
en 26 massifs ont ktf2 classQs mais, presque partout aillcu~~, 142s
Gonaki& ont étk dktruits par les cultivateurs, Ces peuplements purs
et équienne s , le plus souvent gges, Port:ent un important matériel
ligneux inutilisk sauf par les riverains qui bénéficient de droits d’usage.
Le Service Forestier a commencé leur amknagement en 1969 afin de
les ouvrir à l’exploitation et ?L la carbonisation pour le ravitaillement
de l’agglomération saint-louisienne qui éprouve de plus en plus de
difficultés à s’approvisionner en combustible, Les rendements, assez
variables selon les stations, peuvent attei&= 300 stères par hectare.
Si le cours et le régime du Sknégal subissent des modifiea-.
tions b la suite de la construction de barrages et si les crues sont
étalées dans le temps , il est vraissemblable que certaines de ces
forêts disparaitront, soit B la suite d’une submersion azwelle trop
prolongée, soit B cause de l’asa&chement du ool,Il est par contre pos-
sible qu’en prot6geant des biefs inexploités par ltagriculture on favoris%%
la r&génération naturelle de l’Acacia scorpioides ou qu’on puisse réali-
ser des boissrnents artificiels dans des contitiona &onamiquement
intéressantes. Les forestier0 n’ont juoqu’B présent entrepris aucun
reboisement dans le Gualo, les conditions écologiques n’&i;ant pas favo-
rables à la production de bois d’oeuvre et la présence der: peuplements
de Gonakiéc rendant inutile la plantation d’essences.de bois de feu ou
de service, La mise en valeur agricole de la Vallée imposera la créatic:
d’un quadrillage dlécrans brise-vent pour protéger les plantes indus-
trielles. Deo essaia sont actuellement en cours ci iiichard-Toll dans
les périmètres de culture de Canne à sucre sous aspersion ; on utilise
les provenances australierzles dlEucalyptus camaldu&nais qui donnent
lca meilleurs résultats dans les parccllas expérimentales implantées
par le C.T.F.T. B RossaBéthio.
1
Nous mentionnerons que Borassus aethiopium atteint dans
le Oualo la limite ecptentrionalc de son aire sur la côte occidentale
d’Afrique. La raneraie de Goumel qui couvre 190 ha serait toutefois
peut-8tre due à une intervention des hommes dont on n’aurait pas
conservé la trace.
112 Le Dikri
Xepdsentb par les terres h.autes_r‘ui__her~ent b--i& snajem,
.-_ .-.l_-^I,ll_.-. --------
le IXéri ..est forme’,
- . . ____.----
en aval-de Xa@di par un liseré de dunes-et, en amont
par le bas glacis du Continental Terminal, souvent masqué par des
__ __*___ -. .-.l,>i.^ -.. <-_
..-.
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1, ..,“- ,A ‘\\
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&pasas~<~~gb..fi~ .sableJ.Gg&xment, argilewr, Les premibres portent une
végétation Com$&ble à celle des Fondés : Acacia Raddiam, Acacia
C_---... .__ -_- __._.-_,
__. .
senegal et Bz$anites aegyptiaca sont les essences dominantes,-associées
___ _- ___^ -.--‘---~~ _ _ -_. I-.
--....
à Bot3ii.a
*tmr
le
.
~-~~p;ale?t~i~?~~~vador~
second, Acacia scor&&les, var. ashingens, Acacia stenocarpa, Combre-
tum glutin>Q&~m&me Pterocarpuç lucens apparaissent dXs que le
substratum nf est plus siliceux.
Cette for& était ferm6e il ya quelques décennies car
TROUHAIN ( I940 ) rapporte que F’AIDIZERBE devait la faire éclaircir
au sabre dIabattis pour progresser. Xaintenant, en dehors de six massifs
classés couvrant au total I7.868 ha, exploit&s essentiellement par les
pasteurs qui ramassent la gomme arabique, le taux de la couverture
arboree ne doit gu&re dépasser 2 à 3%. Lrimplantation de villages,
l’installation de campements d’éleveurs, !!es défrichements pour les
culturss pluviales,’ le surpaturage, lrébrancbage inconsid6ré ont partout
entrai!& des déboisements. Il ne reste du peuplement initial que quelques

arbres tbmoins maintenus pour leur ombrage et les cimetàèrcs dont la v&zé-
tation prkexistante, surtout

Acacia Raddiana, est considérée comme
sacrée par les Toucouleurs. On enregistre toutefois 12appariti0n rckente
et la multiplication de l’Acacia albida, espèce ar&hr-wAMa qui agit j.e&
cultivateurs .

Des plantations d’arbres d*alignement ont seulement été
effectuées dans les villes et dans quelque s bourgades, Le Service Forestier
étudie l’aménagement des gomrneraie s du Diéri qüi
sont parmi les plus
belles et les plus riches, il envisage bgalement leur extension par des
reboisements, Le C.T.F.T. a défini une technique d’glevage et de mise
en place des plants d’Acacia senegal et introduit Acacia laeta, espèce de

l’Afrique orientale dont l’aire de dispersion ne dépasse pas les falaises de
Bandiagaaa au Mali.
12. LE XXIWDO - DELTA
L~~~~HJ~~--~~~
du fleuve C&&-g&-ovnetttltr,
.u.nenx~$l~e géogra-
#i,qu-e,.-qui 3’8tend de Richard-Toll jusgu’.k.lle.mbouchure~,sur enviroC .-’ -
_.,. _-- ” .-.._, c ._
,400,OOO ha; Il s’est formé au Quaternaire ré’cent à la suite de deux
‘tl;in8grësSions -k&ZïÏï-nui,se.r&.ent llaccumulation dn +E$&s~,
limoneux et a-, Au maximum ~d~--~cr.t~~~~~~~~~ion,
li?%èr atteignait
. ------ --_ --.-
Bogué, CL 250 km de la c8te, et, aujourdthui encore, le tnl~e~ étant au
dessous du niveau de l’océan
en aval du seuil de Mafou, les eaux ~marinee
remontent chaque année à partir de janvier dans le lit mineur. La flore
du
Delta dépend beaucoup plus du subotratum au’elle n’est réaie nar le

climat oahélo- aaharien, 16gèrement att6nué par l’aliz8, aussi est -il
possible dtindividualioer six milieux ( fig.5 ).
121 Le Cordon littoral
/
La Langue de Barbarie, bande de oable isolant le fleuve
: de l’océan DU~ les trente derniers kilomé?treo de son cours , offre
/ l’aspect d’une flèche dont la largeur ne dépasse pas quelques centaines
\\ de mètrea , Elle r&ulte d’une d&ive littorale engendrée par l’action
combinée de l’aliz6, du courant dea Canaries et des lames du Nord-ouast
qui poussent vers le continent d’importantes quantittéa de sable. Formé
de dune8 vives plus ou moina ent&llQcs par 1’6rosion éolienne, ce

milieu ne .~orta.a~~~~-.ul~Bation arborée naturelle. Lr expérience a
,-
.
.
-. __
cependant montré qu’il était possible de llafforeoter avec Casuarina equi-
setifolia en arrosant les plants pendant la première saison sèche et en
prenant des pr&autions contre l’ensablement pendant trois ans& Nous
trouvons là les premiers reboisements de moyenne importance realirsks en
Filao au Sénégal. Ils se justifient par leur r&le de protection ; ilo ne presentent
pas d’intérêt forestier sur le plan bconomique car le CO& de la planta-
tion est nettement supérieur B la valeur du matkriau bois qu’on peut en
retirer.
1 2 2 L a l&angrove
La mangrove occupe quelque8 dizaines d’hectarea entre
l*embouchure et le bief situé irnmc’diatement en amont de Saint-Louis.
Elle atteint
la limite oeptentrionale de son aire actuelle sur la cote
oue& de-l’Afrique car les lambeaux signalés en 1916 par CHUDREAU 3 la
hauteur du Cap Timiria en Mauritanie ont aujourd’hui dieparn.Les palé-
t.uviere colonisent les berges baqseo du fleuve et de certains de ses brac;
ilo sont.
_.--__ --
abaentq- our le littoral’battu par la houle. Leur vitalité est rkduite
et ils sont concurrenc&o par d’autres groupements halophiles trèa
agre&fa comme celui B Sporobulua robustus maio, dano lert temps
géologiquen, ile devaient occuper toutee les dhpressions du Delta puisque
TRCXXAIN ( 1940 ) a trouvé des pneumatophoree subfosailes dans leo
cuvettes du WDiael,
On rencontre leo miSmes eopkcee que dans l’estuaire du
Saloum et leur répartition errt identique : Rhizophora racemoBa, le
palétuvier rouge, eat canton& sur leal berges convexes régulikrement
atteintes par la mar6e ; Avicenia africana, le paldtuvier blanc, ae
d6veloppe sur les terrains alternativement immergés et exondés ;
Laguncularia racemosa, le pal&uvier noir, et Conocarpus erectus,

le palétuvier gris, fixent leo parties hautes des vasikrp, Le r81e
___ __.“.-.~---~ ., _’ _-
éco-~~üé..dé’ CëS .-~~~~~~~~onB-~~meure
très listé CaT leur état végétatif
médiocre ne permet pas de les exploiter comme cornbustib1e.B devrait
Ztre possible d’e,,n convertir certaines portions en peuplements de
Melaleuca leucadendron en édifiant dee diguettes pour contrôler la
submersion et favoriser le dessalement du sol.
123 Les Grandes Dkpressions
Quand on remonte le SBnégal, on trouve aprks la mangrove
’ de grandes dépressions inond&es pendant les trois quarta de l’année.Ce
sont leo cuvettes du Djeuleuse, du Djeuss et du Djoud Lr l.“ouest, de
Boundoum et de Kassac au centre,du N’DiaEl 21 I’eat, Les rivieres, les
!
chenaux, les mares sont nombreux dans ce milieu qui est actuellement
uneprairie m8r6sagcwe mais qu’on transforme progressivement en
----._-.- .___ ..----._
rizibrec;. ticarbres font totalement d8faut,.les_-~.r_b,x;rstes.~ont
rares, en
----------11 __, ---
@&or.e--Ie Tamarix_-~~,~~tyalen Gu’-rlesbourrelets de berge. ‘l!!i%%g-’
.._.l^...“. ._ _
gukre vr~~~emï%ble que ILea fore&.%&?-s~~ent amen%6 à intervenir oauf,
peut-être, pour proteger les digues contre Le ravinement des eaux de
pluie ou contre ltaffouillement provoqué par le battement des eaux
fluviales lora de la crue. Farkençonia aculeata, subspontané dans le
_-.----
-------- _I.__.,_. --
Delta,
-_- - et Sal& -coluteoides,- àTbyis-v
___--__ -
.szau-rinicS2LfZ-&&~~v~~~ée
qui supporte
- - - -
une immersion totàïé-pendant 1 B 3 mois, pourraient sans doute “-aY- --‘.“--.--
etre
expérimentés,
124 Les Flaines Basses
I
L
.
Le niveau moyen s’élEve dans la partie Est du Delta.
Non submergée,
souvent inondée pendant quelques jours aprés une forte
: pluie, cette zone au relief peu accusé est parsem6e de mares temporaires
I qui s’anastomosent entre elles B la faveur de nombreux marigots. Le sol,
i
argileux CL sablo argileux, compact, battant et imperméable, porte Bur
i
les parties hautes une maigre strate arborde dans laquelle domine
i Balanites aegyptiaca, associé CL Acacia stenocarpa et B Salvadora persica,
I
presque toujours b Tarnarix senegalensis. Le tapis herbacé, souvent en
i
taches mono-spécifiques de Schoenef&U gracilis, d’Ariotida funiculata
!
ou dl Eragrostis pilosa, pars‘éme un sol dénudé.
Qn rencontre dans les cuvettes une steppe claire &Acacia
ecorpioides dont la variétd astringens, plus xérophile, occupe la frange
extérieure alors que la variété Pubeocens qui résiste bien B la submersion
s’avance jusqu’au centre. La etrate herbacée, bien fournie, est compos8e
i
en majorité par Panicum laetum ou par Echinochloa colonum.
-i

Sur les bourrelets de berge, le sol est salé, sec, sableux
-... ..^.. -. . .
fin & sablo-argileux et Taprix senegalensis parvient 3 se dévelop-
per en aseociation, parfois avec Barkensonia aculeata. I?ar contre, sur
lllA.-_.l. . _.
certaines portions du lit majeur qui ne sont plus inondees aujourd’hui,
l’absence de sel a permis la constitution d’une for& claire, parfois dense,,
-._
.--._.-“-- I
comprenant Acacia albida, Acacia Zieberiana, Acacia ocorpioideç, var.
..--. ,.
astringens, Acacia’~stën&ar$,- Bauhinia rufescens: Salvadora persica et,
, CW. _--
-““i ,.____. ----.--^
surtout Prosopls juliflora, essenc%&otique devenue subçpontanée dans le
- ” ““1. “..
Delta que ies animaux propagent après avoir mangé les gousses.
Les seules zones en&ro-relief sur les plaines basses
sont constitu6es par les terrasses et. les manteaux sablecu= d’apport.Leur
~-_. ..”
vbg&ation varie selon que le sol est chloruré dès la surface,dessalé sur
les premiers centimbtres ou recouvert d’une couche de sable.Lorsque
les horizons supérieurs ne sont pas salés,
--.^._.. “_
on trouve Acacia scorpioidee,
var. astringens,
----.. __ _ ._
Balanites aegyptiaca et Proscpis juli&oT%, les arbres
étant isolés$r Pi$%.?!%-c%.Ïen-petits
bo-uquets au milieu d’une strate herba-
_
cée coz&inue et bien fournie B base de Chloris Prisurii. Quand la salin26
- - - - - -‘^ “--
crofi, seul Galsola be+rymm, halophyte exciusive, demeure capable de
fG& une steppe suffrutescente puis, au delb de 15 o/oo de Na Cl, le
-.--. _.r
terrain demeure dénud6.
Les cuvettes &ant les seules portions de ce milieu 3 posskder
une vocation agricole, soit pour la riziculture, soit pour des cultures
maraichkres sous aspersion, on avait envisagé de consacrer les plaines
basses B des plantations forestières destinées B ravitailler en combustible
les populations qui doivent s’installer dans le Delta, Le C,T,F, T, a
procéd6 à des essais en 2965 et en 1966 avec différents Eucalyptus.L’hBté-a
rogénéit6 des sols, en particulier la tleneur en chlorures qui varie dans
des proportions considérables sur des distances très réduites, laisse peu
d’espoir de trouver des parcelles convenables suffisamment étendues
pour justifier un investissement assez coûteux.
Il serait possible de remplacer le boisement hét&rogène qui
constitue un cordon ripicole en bordure de certains biefs par un peuple-
ment artificiel d’essences à croissance rapide. L’implantation en 1936
d’un petit bouquet d*Eucalyptus
camaldulensis CI Tilèno, près du Lampsar,
en est la preuve. Malheureusement leis terrains de ce type sont trks
limit&s.
125 Les Dunes et les l?iémonts dunaires
Des formations dunaires rt%divi&a.tisent d*Quest en Est en
trois graupea marqu& par un mode16 et des caractkriatiqueo édaphiques

propres Ct chacune d’elles. Les dunes prQlittorale3 ont un relief peu
accusé et un horizon de surface tr&s auide ; ce sont des ~01s ocre3 peu
évolubs, peu$& d’Acacia scoxpioides, var,astringens, mêEs à des
touffes d*Euphorbia balsamifera rachitiques avec, par place, des taches
de sol brun très humifere, sec en suxfacel colonisées par des fourxc’s de
Salvadora persïca, Viennent ensuite des cordons dunaixe3, en &Gral
oricnt6s I~J%-SW, formr’a d~&knenta perméabl.es pauvres en matibre
organique : Euphoxbia balszm$fera, Caddaba farinosa, Combretum
aculeatum, Comrniphoxa
afxicana, Grewia tenax, Yaivadoxa pexoica
occupent lea sors.s~et5 ; Acacia senegsl devient dominant sur les pentes,
a3socié à Acacia scorpioides, vax, sntxingena, et B Commiphora africara,
par endroit S Boscia senegslensis ; Acacia ntvnacar~a aprz,xait en bas de
la dQclivité, Lers dunes continentales se txouvent dans la partie centrale
du Delta, au sud de la route menant de Saint-Lou!.s EL Xehard-Tell ;
elles psksentent un relief tabulaire faiblement onduf.6, un s01 du type ocre
ou lithochrome, assez biea fi& ez surface mais t&n ~cxméab3.e ; elles BOF:
couvertes d’une strate arbustive clsixe et bien r-53-n
LP.,w,tie d’Acacia ?z&dianc:
qu!accompagnent Balanites aegyptiaca, Acacia ntenocarpa, Eau:GnKs xufes-
cens, parfois Combxetum gllutinosum et ~~Ugars~a, biryea, xaxement
Adansonia digitala,
La vggétation dos piBmonta et des zones d’épanda.~e situées à
la base des dunes varie avec l’&paî sscur du sol et son cocfficirnt de
drainage. On rencontre partout Euphoxbia balsam%kxs et Baianifec ae~yp-
tiaca mais* en amont, sux terrain sable=, profond et pexm6abke sur le3
premiers décimètres, Acacia Raddiana domine alors qu!au centre OU fe
sol prQsente une faible couche mouillable, Acacia senegal et Comxniphoxa
africsna apparaissent et qu’en aval, juste avant la plaine basse, Acacia
s c oxpioides, var. antxingens, prend le de3sus. Loxsque le substratum
devient salé, Salsola bary”nzwa et Sporobulus spicatuo, associBs à
Tamark s enegalensis , sont les seuls végéta= à se d&elopper, Parfois
les piémonts encadrent de3 dépression3 inondées pendant une ;Tartie de la
saison des pluie s et colonisées par E.Gtxa&yna inerAmi3.
La plupart des forets classées du Delta, soi-t 52,500 ha en
comptant la Réserve Bartielle d”Avifaune du WDiaEl,
sont situées sur
dunes et piémonts dunairea. Leur3 possibilités en bois dloeuvre ou d’arti-
sanat sont nulles et trks limitées en combustible car elles furent Pongtem~n
surexploitées par grapillage pour le ravitaillement de Saint-Louis. I?ar
contre le milieu ne présentant qu’un inté& médiocre pour l’agxiculture
en raison de la faiblesse et de lfixxQgularit6 de la pluvion&rie, on devrait
pouvoir, sans obstacle d’ordre foncier , choisir certaines portions actuel-
lement incorporées ou non au domaine forestier, pour effectuer des reboi-
sements. Jusqu’à prrlsent seuls quelque3 pieds de Casuaxina equisetifolia

ou de Khaya senegalensis 011t dé6 compl,azltés par les paysans dzne 622
champs de manioc établis sur le~ zones dfQpand,zge, prks du Lam.pa=r et,
$8 et là, en bordure de route, on apersoit des Rzadarichta izdica ïi;;s
en place au cours des semaines foresti2resc En 1936, Le Ser*:rfce ForcC”er
a installé B Mansara Foulane un petit bouquet d’Eucaly$us ca.mzl~T:~Y ~r~.i3
dont il. subsiste envirozl 300 arbres en exceLle*2t état,

Devant la difficult6 dtnfforester les plaines ba35e3, le
Ç, T, F. T. a entrepris deptis 1967 des eSsan,*c d!introd.uction
d’esp&ces i
croissaxe rapide 5 Roaa-Béthio,
Une technique de pkmtation sam arro-
sage a bté mise au point et il semble que plusieur vari6tds ~l.‘~~~.~a~.~~~~u.c:,
en particulier certaines gmovenances d’i3, cama1dulenci.u du nord-cueot
de 11Austra12e,
se d&eloppent très correctexento
I*L e.t toutefois encorr?
trop t3t pour pronostiquar l’avenir de ces plants car il eut possible ;a’%‘:~
ne suppox+tent pas la prEscnce de sel dam 1s nappe &r&tique et qa’iiû

5ubisse:1t unc crise j.0rsqu.e le sy~tè~rne raûiculairc attci:ldra <Tes h022.z~~:~
plu3 profonds.
126 La Cuirasse Fossile enfoufe
.-w-3-
Un pLateau au relief peu accus6,
formk de cclE.uvicno limo-
neuses à argile-1,imoneucea , recouvre une cuirasse fossile dans 3.0 nord-
ect du Delta, entre 1s cuvette du NQiaZfl et le lac de Guiers. La col, dont
1’Qpaisseur varie de 30 à 60 cm, atteignant II23 ci-r: I?L~~?S les dGFrT%sLono,
est couvert d*une strate arbustive, le p1.w couvent par pirds !SOI~S ou par
groupes, constitu& dlessolces résistant à ua engorgement en ~-Lo?ox?ear.
Cc
3oxti Acacia stenocarpa et Çornmiphora afric%m p.63 Balanit?s aesyp-
tiaca, Boocia senegalensia, Combrctum glutinosum, Dalbergia mclmozy-
Ion, Guiera senegalenaic,

rarement Gterculia oeéigera, Ziziphus nEuï3a-
nia ou Adansonia digitata, Dans les mares, onrBtr03ve Xitrag-Jza ï2ermie
et Acacia scorpioides, var. pubeacens, avec sur le bord Combretum

micranthum, Anogeisaus leiocarpuo, Grewia bicolor, Grewia tenax,
Conxtiphora africana et Galvadora perkca. Ce milieu qui repr4T?&e

quelques centaines drhectare, c fait partie de la ileserve d’Av:%z+re du
NrDi&!l ; sa transformaticm en peuplement artificiel parait Cr~.%.c.~le teckni-
quemeilt en raison de la structure du 6~11 et de sa faible ~mofowkur, peu
i:&$essante économiquerzeilt étant donnk l*éloignement des futmes agglo-
mhrations consommatrices de combustible qui seront cr-Ces dans le

Delta.
13. LES l?T%.I1ES
-
Orienté
*
M~-TJ , paraT,Element à la c~3eatlaï~tiq~ue,~ 143.
district des Nkyos couvre env5on 233, V30 ha entze i’embouchure du
fleuve Sénégal et la preequ'P-ie du Csp-Yert. Il se cox-ose d’une succes-

- 17 -
oion de d&preoniono allongées, imbriquees dana un oyotbme dunaire,
sur I~pdkk0 vhm9-d 6 e rsccwder wppcndiculairement des axes
alluviaux, plus ou moins fonctionnela (fig.2 ).
En partant du rivage, o17- trouve auccecaivement sur. le
subatratum oecondaire ou tertiaire ( fig. 6 > :
- une plage de oable coquillier marin ;
- une bande de dunes blsncheo et vivea, large de quelquea
centaincc de r-lètrea dortt le sable e& continuellement repris par lea
venta ; - un cyctbme de dunec jauneo ou rogec, oemi-fixées, mieeo
en place au Dunkerquien qui a’étcndent eur 1 B 3 km et qui dominent
l’intérieur du paya par un front abrupt et festonne ;
une s&rie do cuvette0 pluo ou moino inondéea temporairement
par la nizze phréstique des oablea quaternaires ;
- dcn dunes rougeo fixeeo datant de la phase éolienne corrw-
pondant B la régresoion prkouldjienne qui forment actuellement les
lignes directrices de tout le district et de oon arrière paya.
1Jiaye dBsigne Elaeis guineenoio en ouolof, Par extemion,
T~OClUUi’~T a baptioB de ce nom leo boqueteaux de Palmiers à huile situés
entre Dakar et Lompoul puis, il y a une vingtaine d’années, on a étendu le
sens du mot à. toutes leo cuvetteo douceo et salées - Aujourd’hui 01 appelle
lt Niayes iI le diotrict c&ier entre Kayar et Gandiole,Le milieu e& remar-
quable par la complexit6 de la composition de sa flore, On y trouve preequc
toutes len espèce c forestières oahaliennee présentee dans le nord du
Sénégal. On y rencontre des formes ooudanie+nnes comme Celtis integrifolis,
Entada africana, Lannea acida et F’rooopis africana, On y observe, outre
Elaeis guin&enaic,
des essences de la decidious forest tel Ekcrbegin
aenegalenaio, Detarium senegalenae, Fagara xanthoxyloides, Landol2hia
Heudtslotiii, Xorua =rZiaRaygia ou Trema senegalensis, Il subaiate même
dana la partis! aud des plantes et dec arbres dont l’aire de dispersion est
nettement sub&quatoriale
comme Aphania aenegalensis frkquent en Basse
Guinée, au Togo et au Dahomey, J?icua Vogelii et Voacanga africana
normalement dioséminéo dana la for& de C&e dtIvoire, Gaseipoura congo-
ensia, arbwte sarmenteux qui colonise les berges de6 rivières dans le
Golfe du Bénin.
Dea inventaires florintiques réalie& par A, XEYNAL ( 1963 )
dans lec environs de Kayar ont permig de dénombrer 412 espèces végétale;r
herbacéea et ligneusea réparties par l’auteur de la façon suivante :
- espèces à large r&artition . . . * * . * * . . . . * * . . * . . . . * . * .
42,5%
w -“W
littorales . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . ..***...*....
6,5%
- 9.1’”
mkditerranéennea et saharienneo,. . . . . . . . . . .
1,5%
- “‘1,
eahalienneo .,.**...**..*.....**.*...*......
10, 0%
a ,‘1-
soudaniennes.. - 4.4. ~,.l*‘...*r.CCI-r--*-rrl
- ,“a
soedano-guinéennes et guinéennea
.,.m*...**..

18 -

i
LYmportance des espkces B large rkpartition climatique reflète le r81e d.215
hygrophytes
dans len dgpreaciona ainsi que des apo$llyter‘ dans les
miliei:x db,nrsdéc. La distribution des autres pourccz~ta~ea rzo:~trc que le
Cap-Vert constitue u3 l1 Carrefour biologique I’ et que si le district peut
être rattach8 à la Iimite nord dc dos-x-zxinc soudanien, tax: au paizît de vue
phytogéographiqtte que phycionomique, il s’y produit un recouvrement des
domaines mdéridionacx qui s1i&2&Z.s~e~t vers le Nord en euivzmt la côte et
des aires de certaines espkeo oah6lieïxles, voire aahsrierrnes ou me’diter -
ranQennes, cui slinfléchisscnt ~y&--
-4triqucment vers Ic Sud, D. 53 pourrait
toutefois qu’avant l’intervention humaine l’e’quilibre ait été nettement plw
guine’en qulactucliement,
?OU~ A, RE’YNAL, uce for.3 3 Eictzriuz? nenegakense, Aphan%a
s enegalenois et Parinari mw-2 ro~,hyI.kz., ix-moche d.638 fo~h3 5cmpcrvireFtes
ou sei-ni - deciduec des BavaneG gu~.nbo-aouda~~iannea ,owupait jadis une
grande partie des dunes fixées relisnt ~CG &~reanioac les unes zux
autres, Lzk Niaye qui reprRsente aujourd%ui un accident perdu 33x3
l’aridité des sables n’aurait ét6 qulun faci$s pZuz h~x&de dv 21. ?OF& et
l’ensemlole aurait été assez coh6rent pour &re inclus dans le domaine
sub-guinéerr dcigini par rSRECI-%AIIT f I:kJO )* 1.a çurviz;anrs dalla une
contrée oh il ne tombe que 500 à 600 mm d’eau conce:lt&s sur 3 â 4 mois
d’une flore qui reç’o”lt da;z,e ü*on aira diori#ne I%f,0 mm. répastis régul:èrcx-3
ment ~i~exp1iqw.e par la proximlte’ de la nappe phréatiqtt.e, -ar la tex?-z=e du
sol et surtout par l’influence de l’sl!a6 maritime q:i ?%t&w? les maxima
de températ *zre et le déficit hygrnzn6trique
pendisnt 1.a r;ai.s-n sècfho, 5%
int roduction, par contre, demeure inexpS&e, TROCHAET a émiz!
llhypothkse qu’elle serait une re1ig.w d*v.ne pbriode cxologique trka arro-
sée q.uliZ B%U~ aux environs du %,Béolithique ancien, Ceci 6simblc peu
vraissemblable car eU.e nta pu grinstaf3.e~: avakt le Dud-cr+icn, dernière
pkriode du PJ6olithique qui fut moyenne:-Lzent humide et marquée pur une
pluviom6trie à ;>eine supBrieure c1 ceI.l.e cjue nous conr;aisso:x de nos
.Jours.
La for& aècho des Niayec serait donc Z rattac.her aux forma-
tions littorales de fourrés sempervirenta *;ui sont deo formes appauvries
d’une vég&atioz~ de forêt dense qu’on rencontre sur la C&e occid.entale
du continent africain dans les zones bquatoriales et subéquatoriales, en
arrière des bandes basses sableuses 05 les influences salines se font
sentir, Cette for& pseudo-clirnaciqus,
très raremen?. conservée intacte,
tend partout B &re remplacée par une nteppe 3. Chrysobal&rxn orbicularin
@xi5 par une r;teppe à Aristida, La substitution de la steppe ?L la for& est
manifeste dans tout le Zstrict, Les déboisements effectu6t3 par les
bûcherons pour obtenir du combustible ou des baie néilisés par l’artisanat,
le pannage dea troupcl-üx. SIUS =&~NS N&U~~S entre la bande littcira-le qti

sert de #turage et les dépressions où les animaux viennent s’abreuver ,
l’incinération des Palmier5 à huile et du sous &~ge arboré Or le5
maraichero, la culture irrationnelle de l’arachide sur les dunes rouges
qui, bon an mal an, rapporte à peim d’avantage que le poids de la
oeme~e provoquent une v6ritable corrosion des iXots forestiers puis
ltenvahissement progressif des cuvettes pas le sable,
La culture des primeurs, des agrumes, des f?.~?ses, de la
banane e5t possible dans les tiiayec. La production, étalbe de janvier
à mai, à une Epoque où ces dewées sont rares en Europez la proximité
de 1’aQmport de Dakar-Yoff et la mise en place récente d’une exccllentc
infrastructure rouikre laissmt ps6voir qu’au cours des prochaines
anne’es le district sera complètement trannform6 et que de nouvelles
collectivité5 rurales s*impl,znteront, Le swcks de llent~cprise dezm.mc
toutefois lié à la conservation des sols, au maintien de leur fertilitk et
de lihum&lit6 dans les dé~res~iom interduzlairm, L%at-zlattan et 1’alizC
qui se combattent au niveau do la c&e provoquent des tourbillow suscap-
tibles de déclancher une 6rosion c’olieme intense dès que le terrain est
mis 3 ;XX, Le processus est irr6,versible et, une fois ft6Eroit clmpelet
des niayes enfoui 50~s les sables, il deviendrait impossible de le P~C u-
perer, quel5 que soient les moyens techniques et financiers mis en
oeuvre.
On constate d&j% de,e ph&om&nea de d&srsdation en maints
endroits, en particulier sur Xe front des dunes du Buzkerquien,C1est
pourquoi, indkpendamment d’une petite cuvette de 20 ha, “I.Joflaye, Brig6e
en Réserve Botanique pour ée:lter de conserver un npécizqen de 1.a v&g&tr: -
tion prirnitivc, 82.700 ha ont &6 clasoks en 1957 en Périmètre de Xestaz--
ration.La vocation rnaraichbre des terres hum3f&res est reconnue mais
toute ezrploitation forestière a caractère commercial est prohibke, toute
culture sur des terrains susceptible5 d’érosion demeure soumime 2~
l’accord préalable des Eaux et l?or&s, En fait, les paysans persistent ?L
installer les champs san5 aucun contr&Le, la v$gétation arborée continue
à Gtre prèlevée par le5 habitmt5 de5 villages voisins des fioter forestiers
et zSme par des bûcherons qui l~ez~portent vers la capitale sous forme
de charbon ou de matière premikre pour la sculpture du bois.Il en
r6sulte que les dunes jaunes semi-PixBes sont presque partout reprises
par le vent et que souvent elles cozumencent à basculer dans les dépres-
siens.
Compte tenu des moyens limit65 mis h 5a disposition, le
Service forestier a accompli un groe effort de reboiserfient dans le
district depuis 25 ans.Ce fut d’abord lAafforestation entre 1945 et f955
de 300 ha à WBao, financée par le Gouvernement Génbral de lfA, 0, F,

- 22 -
trable et fortement armé marque l*empIacement de plaques de sol
rendues incultivables par leur hydromorphie, En saison skche, au
milieu de ce paysage dQcharn6, aux teintes fanées où le vent, le sable et
les épine-w imposent leur empire comme dans tout le Sahel, les seules
taches de végétation vertes et drues sont faites par les bouqueteaux
touffus des plantations de Manguiers qui ombragent les villages. On est
donc en présence d’un manteau vég&al dont la dégradation est d’autant
plus, obsbdante qu’elle ne conna *pas de répit, qu’elle n’a respecté
aucune forêt, qu’elle touche uniformé ï3ent toute la cam>agnc ouolof Il.
Le droit coutumier, en application jusqu’à la pror-wlgation
en 1964 de la loi relative au Domaine national, attribuant le sol à qui
l’a défriche’, tous les arbres qui n’offraient pas un intErêt immédiat pour
les paysans furent Qlimin~s et aucune for& ne put être classée dans le
district. Seuls quelques pieds dtesp’hrces dont les fruits sont consommés,
tels Farinari macrophylla, Balanites aegyptiaca, Tamarindus indica ou
Parkia bigloboca, ont été conservés dans les champs et, cà et là, quelques:
vieux Acacia Xaddiana ont été maintenus à proximité des villages pour
leur ombrage, Guiera senegalenaic est devenu 1’ élément domin.ant de la
strate arbustive et souvent Euphorbia baisamifera,implanté en haies
brise-vent, rjr?cltérialise les cultures 2érennes. La déforestation est moins
accusée vers l’Est mais elle s’étend chaque annke, On trouve Acacia
Raddiana, Balanites aegyptiaca et Acacia senegal sur les dunes, Acacia
stenocarpa et Acacia scorpioides, var,astringens, dans les dépressions.
Il teste également de la phase pluvieuse du Néolithique : Anogeisous
leiocarpus, Borassus aethiopium, Sterculis setigera et les fruitiers
forestiers à l’exclusion de Parinari macrophylla et d’Aphania aenegalensis,
essences caractéristiques des stations soumises à l’influence océanique
qui ntont jamais dU exister ici,
On enregistre partout l’installation de l’Acacia albida dans les
jachères et on constate que la politique dg6ducation du monde rural menée
depuis dix ans par les agents forestiers et certains préfets commence à
porter ses fruits. Quelques saisons de protection suffisent pour transformer
un rejet en un baliveau, Il sera donc certainement bient& possible de
créer des périm&tres de restauration* comme plus au Sud entre Méké et
Tivaouane, et de redonner au paysage un aspect arboré,Actuellement le
Service Forestier n’intervient que pour effectuer des plantations dans
les villes et en bordure des routes. Azadarichta indica est l’espèce qui
convient le r$eux à ce genre de reboisement ; pour s’en rendre compte,
il suffit d’observer les superbes alignements qui ombragent la route de
Saint-Louis vers Kébkmer; Louga et Z?Pal.
_. - -’

- 20 -
Itbservant Gaouarina equisetifolia, accessoirement Eucalyptus camaldu-
Lewis, C;.~~Y$C Q~~YJ~T, et Azsdarichta indica pour les sols relativement
humides $ on utilisa Anacardium occidentale pour les sables sqnclettiques
qui couvrent la plus grande partie du perim’etre, Des travaux de fixation
des dunes blanches situées entre Malika et Kayar, subventionnés par le
F.I.D.E.S,, permirent de 1949 ci I158 l’établissement d’us rideau de
Filao de 30 km, de longueur et de 100 ci 150 m de largeur en bordure de
ltoc6an pour protéger l’arri’ere pays ci vocati.on maraichère et éviter
l’ensablement des voies d’acc??s menant B la capitale.Dans les Niayes de
Tivaouane, entre le Lac Tamna et Diego, 750 ha de dunes furent couverte
en Darcassou pendant le premier plan quadriennal puis, au cours du
second plan, deux périmètres proches de Noto sur lesquels préexistait
une bonne régénération naturelle d’Acacia albida furent mis en défens,
Récemment, enfin, un programme plus modeste mais peu:-Gtre plus eqfi-
cace contre l’drosion éolienne reçut un début d’exécution,Il a pour objet
d’implanter à proximité immédiate des zones maraichkres Casuarin.a equise.
tifolia, Melaleuca leucadendron ou divers Eucalyptus cous forme d: &rans
brise-vent ou de petits bouquets.
Le voyageur qui traverse le district ne peut manquer dlappréc?.e-
3x3”@
transformations apportbes au paysage par l’introduction des
arbres ;d’avion, le contraste es% encore plus saicissant, Il est vraissembla-
ble que l’afforestation se Powsuivra dans les yProcha.ines d%c.ennies car si
on veut développer la production agricole et l’orientey vers des cultures
destinées 3 l’exportation, il sera obligatoire de cloisonner le milieu avec
des brise-vents et de fixer les dunes pour q.utellcs ne recouvrent pas les
dépressions. La proximité de la capitale dont les besoins en combuotible
forestier sont énormes devrait Egalement inciter les pouvoirs publics
B utiliser les terrains dont la vocation maraichère est fa.ihle ou nulle pour
des reboisements en essences & croissance rapide, explcitables pour la
carbonisation. Les plantations réduites, exgcutées depuis I969, montrent
que, malgré la pauvreté des sol s et la teneur en Na Cl de certains d’entre
eux, la rentabilit6 de tels investissements est assurée. Par contre,
compte tenu des connaissances actuelles en sylviculture dans les zones
tropicales sèches, il serait hasardeux d’entreprendre des reboisements
en bois d’oeuvre ou d’industrie, bien que le micro-climat soit favorable
B certaines espèces,
I _
-
- - - -

- - - - - -

“21 -
14, LE DISTRICT OCCIDENTAL DU DOMAINE SAWELIEN
Les dunes fixées qui recouvrent la partie eeptentrionale du
pays représentent la pointe occidentale d’un immense erg qui remontait
sur 600 km. depuis le Saloum, Cette masse de sable, accumulée au
auaternaire ancien par le ruissellement continental dass un golfe qui
occupait le Trarza, le Bas-Sénkgal et le Cayor, atteint 35 m. d’épaisseur
vers Louga ( BENSE - I954 ). Les vent5 lui ont imprimé des cannelures
longitudinale5 caractéristique5 des erg5 sahariens au cours d’une phase
aride puis, 50~5 un climat pluvieux au rythme saisonnier trks contrasté,
vraisemblablement au cours du principal interglaciaire, les horizon5 de
surface furent coloré5 par un fi%m ferrugineux enrobant le5 grains de
quartz. Ultérieurement, pendant de5 épisode5 du Quaternaire moyen et
supérieur, l’écoulement des eaux plwiales a modifié -r glace l’oriente-
ment de5 dunes et entraké le5 éldments fin5 vers le5 point5 bas, ne
lai55ant 5ur 105 sommet5 et sur.les versant5 que des sable5 grossier5.L.e
mode16 a orienté la pédogén’ese : des 5015 brun-rouge et de5 sols bruns 5~.
sont formés sur le5 dunes applaties ; des 5015 colluvionnaireo bruns ou
noirs, parfois hydromorphes, toujours mal drainéo, occupent les interduwe
et le5 dépressions ( FAURE - 1954 ).
Le climat, marqué par une pluviom&rie d6ficiente, souvent
mal répartie, 5ujette 3 importante variabilité interannuelle, ne bénéficie
plu5 gu’ére de l’action modératrice de l’alizé qui 5e manifeote dan5 lc.5
Niayea et dont l’influence s’eetompe rapidement quand on st éloigne du
littoral. Les eaux de pluie alimentent deux nappes phréatiquea : la premi??>*;
se trouve B faihle profondeur dans les terrains quaternaires, la seconde
eçt situ& dans le5 marne5 ypréoieaaes qui alenfoneent vers l’Est, MatériF*
et relief expliquent la fragilité de5 5015 et l’instabilité morphologique
actuellement réalisée ; il5 permettent de comprendre pourquoi I’itiaW
éolienne devient intente d’rç que le vent souffle avec violence dan5 les
station5 déboisées qui sont en ge’néral dépourvues de strate herbacée
pendant la période sbche,
Nous avons classé le Nord et l’Ouest du Cayor ainsi qu’une
portion du Djolof dan5 un district à part car l’occupation humaine a
transformé la végétation forestikre B un point tel qu’il n’en reste souvent
aucune trace ( Fig.2 ). Pour dkrire l’action anthropique sur le terroir
dan6 l’ouest de la zone qui constitue le berceau du peuplement ouolof,
noua citerons l?ELISSIER ( 1966 ). I* Il ne subsiste de la forêt akche spon-
tanée que des témoins très clairsemés : Acacia squelettiques, Ficus
boursoufflés et feuillus* Baobabs solitaires , Rthiere filiformes, Pommiers
du Cayor courbés par les alizés. De loin en loin, quelque fourré impéné-
.-
--
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- 22 -
trable et fortement armk marque l’emplacement de plaques de sol
rendues incultivables par leur hydromorphie. En saison skche, au
milieu de cc paysage décharné, aux teMes fanées le venk, le sable et
les 6pineux imposent leur empire co-mme dans tout le Sahel, les seules
tachers de végétation vertes et drues sont faites par les bouqueteaux
touffus des ;Ilantations de Manguiers qui ombragent les villages. On est
donc en présence d’un manteau végétal dont la dégradation est d’autant
plus. obsédante qu’elle ne connait pas de répit, qu’elle nta respecté
aucune forêt, qu’elle touche uniforme‘ï3ent toute la camisagne ouolof *‘.
Le droit coutumier, en application jusqu’à la promulgation
en 1964 de la loi relative au Domaine national, attribuant le sol à qui
l’a défriche’, tous le5 arbres qui n’offr,aient pas un intEr& immédiat pour
les paysans furent éliminés et aucune for& ne put être classée dans le
district. Seuls quelques pieds d’esp:ces dont les fruits sont consommés,
tels Farinari rgacrophylla, Balanites a.egyptiaca, Tamarindus indica ou
Parkia biglobooa, ont ét6 Conserv&a dans les champs et, cà et là, quelquw
vieux Acacia Raddiana ont été maintenus à protimitE: des villages pour
leur ombrage, Guiera senegalensis est devenu 1’ élément dominant de la
strate arbustive et souvent Euphorbia baissmifera,implant& en haies
brise-vent, matérialise les cultures pérennes, La déforestation est moins
accusée vers l’Est mais elle s’étend chaque ann6e. On trouve Acacia
Raddiana, Balanites aegyptiaca et Acacia senegal sur les dunes, Acacia
stenocarpa et Acacia scorpioides, var.,astringens, dans les d&wessions.
Il reste également de la phase pluvieuse du Néolithique : Anogeissuo
leiocarpus, Borasws aethiopium, Sterculia setigera et les fruitiers
forestiers à. l’exclusion de Farinari macrophylla et dtAphania senegalensk,
essences caractéristiques des stations soumises à 1’ influence oc kanique
qui ntont jamais du exister ici,
On enregistre partout l’installation de l’Acacia albida dans les
jachkres et on constate que la politique. d’éducation du moilde rural menée
depuis dix ans _Foar les agents forestierc et certains prkfets commence 3
porter Ees fruits. Quelques saisons de protection suffisent pour transformer
un rejet en un baliveau, Il sera donc certainement bient& possible de
créer des périmètres de restauration, comme plus au Sud entre Mél& et
Tivaouane, et de redonner au pysage un aspect arbor6,Actuellement le
Service Forestier n’intervient que pour effectuer des plantations dans
les villes et en bordure des routes. Azadarichta indica est l’es$ce qui
convient le mieux & ce genre de reboisement ; pour aten rendre compte,
il suffit d’observer les superbeL, * alignements qui ombragent la route de
Saint-Louis vers Kébémer; Louga et i~.PPal.
__ - ...

Il s’avèra rapickzenr: indispensable de préserver ler:
p?%xrsge~ contre las défr!.chemezts effectuXa par les cnttiv~~tcurs atti-6s
p%r lxx poi&s d’eau et contre les feux *‘tinXrants favorir,iZs pi 12 rzî-2l-ipli..
catio2 des campamentn tout CLU long de la saison skck. 70,OCO ha clt-aimt
été dm~séo en I7-G dans les &C$ar+Le:z-lents de Dagana CG de Loupa pour
freiner lrzxtewion vers le ITord de :a culture de llaracXda, Entr;5? ,WS> et
1755, le Service forestier incorpora 910,000 ha du dci;%$ne sahélien daw
..
-. I
_. CI
-_.
-
-..-.------

- 24 -
les de’partements de 3?odor, Ling&re et Matarn, Ces zones reo;urent le
statut de Réserve Gylvo-pastorale, ckst-à-d2 re que leur vocation est
reconnue pour l’élevage et que ceulen sont autorisées les cdtures de
céréales effectuées par les éleveurs sendant la saison dea pl.uies,
Elscompter éliminer touteo les C~UOCG d8i~cendis, soit en
éduquant les populations, soit en spp’hiquant une police rxgoureuse, r,,..
*‘ève-
l
rait de Ifutopie. M&ne 10s pays les plu5 riche3 n’ont pQ réCioud7e le
probl>me, bien que le climat soit en génEra1 moins excessif qu’au
Sénégal et que les superficies à prott5ger soient toujours :;~oi-~ Etendues.
Ruand on d@ouYlle les procks-verbaux r&?ig&s par les j~&pooss fores-
tiers,
on constate que llaction de lrh.omme, t;a n.é$ligcancc?, s% volon
de nuire sont le plus souvent à lforigi~~e ~1.2~ kux de brourzso o T3eaucoup
partent d’un foyer allumé pendant la nuit par un voyr.~;e’ur qui re-,rend EP
route tzans étouffer les cendres ; certains sont issus d’un 2rbrc incinér 6
par un ramacseur de miel ou de la ‘bourre en3ammQe prcjeE&o car un
*fusil de traite ; d’autres sont alIum6s sciemment par des ;:h.-,Fs-wrs 5, Es.
recherche d’un gibier blessQ ou par das pasteurs -jui enpère:- obtenir un
regain d’herbe tendre ; parfois le,+- conflits entre ncmadeo au suj:;t de
l’appropriation saisonnikre dlun peuplerrnent de pommiers ou d’une zone
de pacage se rbglent en incendiant la for&,
Le dispositif de lutte adopt6 par le Service forwtier c:on.?ic+e
en un cloisonnement du district au moyen de pare-feu afk do créer do,;
brèches dans le tapis herbacé et de constituer un rc’seau de mailles
sur lesquelles les incendies peuvent s*arr$ter d!eux-mGmes* CePta actk:
purement d6fensive est cornpl ktée par l’intervention de bri@.des dot6es
de pulvc5rieateurs
Z%A.‘FZ montz’o sur tracteurs UX~TIXCG car il. est
fréquent que des graminées sBches uu. des brancher. enflanu&cs sautent.
d’un compartiment à l’autre lorsque le vent souffle avec viole:lce.
4,000 km, de pare-feu dessouch0s sont ilcttoyés r&gul22reme3 en
novembre et dkembre puis ils sont parcourus tout au lone do la saison
skchc pa.r trois équipes motori&es. Cette infrastructure, bien qu’incom-
pl&e, s’est révElée e3kace et on estime que, par rapport aux premieres
,
annees, il subsiste en moyenne 25% de @turages supplémentaires,
malgré une nette augmentation du cheptel et un accroissement sensible
de la circulation humaine dans le Ferlo.
Les op6rations de reboisement exkcutées depuis 1960 au
cours des Semaines Forestières ont modifie d’une façon apect-cdaire
1”aopect des villages de la zone sylvo-pstorale et cIest certc?inement
dans le district que les résultats sont les plus tangibles au S&négal. Jadis,
les h~%%&%x 6pars dans le Ferlo étaient isolés au miiieu d’unl espace
dénud4 ; aujourd’hui, trks souvent, les cases dis~a.r~iou*l~t BOUS des

- 25 -
becqueta d’Azsdsrichta indica,
I.,,a physionomie: de la vEg&tation foresti‘ere sur sol sablonneux
.--
est celle d’une savane rrm6e B Acacia ~Xaddtana et 5. Balmites aep‘rptiac,
1,“c---,--“~-.,
.I.^-. _._.“_ - - -1_--_ _” _
Acacia senega2. est pasout yreaent -nrris j.1 nr, constitue prenque jamais
de boir.cmentc dense et E~L,,- A GL.
~~~vI-~ comm C?.U FE.~xY et m. TcE_ad, dans,
des positiono carnpaPablca * ‘Z2OCXA.IN ( 1940 ) avait d6jB not6 quo Ii le
~ozx&x du S&e’gal a ceut-&z e constitué llsspècc dm-c~nante d!un
clixax nais que l’hcmzau =c jo& ~2 grand r23.e dans l’appauvrissement
des peu$ements ‘j. La
présence deFuis 20 ans du tmur2eart-s et surtout C-t:
bezzers e:x toateo saiscms a comid,Srablement modZi6 le L-ilieu, Le
pGti3ement inc eassnt des axixazx a 6liminé toute vEg&ation dans un
rayon de pkeieurs centak.,
QF 2,
-0 ;--nètrea sutouï- des forages, entra:YiaL?t
um Qrooion éolienne intense. Rua loin Lz 8c-&luzage eL 1’6branchage
abusif conduisent peu à peu B la constitution d’une savane-garigaxe form15e
de buiosom de Boscia senegalensis, Bauhinia rufeocens et Ziziphus ZZ.E-

z+&xareli4s par un tapis de Cemzh~gg
biflorus. Ailleurs, l-: pseudo-
climax à Acacia Raddiana évolue vers un paratype de substitution dans
loque1 Balmites aegyptàaca devient exclusif car sa r5sistance aux
incendies est supérieure à celle des MLimosées et, sa qualit fourragkre

étant îxférieure à celle des T&umineuoes arbordeo, le b&sil ne broute
que les jeunes plants. Le ,Szrvice forestier a jadis tenté de réglementer
ltacc’es aux points dleau et d’en cloisonner les approches avec un
jCjyfj$& .zm de haies. On dGt ra@+.demez-& se rendre 3, 1’6videsce qu’aucun

dispositif végétal n’était capable d’arrêter des bovi&% assoiffés.Seuls
quelques petits bouquets d’Acacia senegel plantés en 1959 subsistent
aujourd’hui à proximité des forages oit réside en permanence un agent
forestier qui assure la protection. La dégradation de la végétation da:ls
le Ferlo sableux qui 6e traduit par une régression du peuplement arborQ
et par le remplacement des grami&es alibiles par d’autres do7rt la
valeur fourragère est mkdiocre inqui&te les responsables de l’&levage,
La solution du probl’eme ne peut Stre trouvée par les techniciens seuls
car elle est ensentiellement d’ordre économique et politique : il faudrait
réduire le zon;h~e des b$teo improductives en supprimalIt les anima?.=
q+It ; il faudrait réglementer la transhumance des troupeaux mauritaniens
chaque an:.:&e plus nombreux dans Iv nord du L>é&gal.
Leo dépressions et leurs abords sont colo:Gobs par d.es
groupements d’origine Qdaphique, Lorsque l’eau. ne céjOur;ie que peu de
temps, Acacia ntenocarpa, Acacia Gcorpioides, vzr, astri.-,ge::ls, Anogeiszs
leiocarpuo, J3t!&b~-.mela~~~oL?
, paPf3is Diospyror: mec;:iliformis,
Celtio integ-ifolia ou Tamarindus iadica, constituent%. strate arbores-
cente tar,dia qu’Acacia ataxacantha, Combretum micranthum, Ziziphus
mucronata, Grewia bicolor forme:& la. strate arbustive,Dans les mares
plus profondes, submergées 2 a 3 mois, qui QaZonneilt l’ancien réseau
hydrographique communiquaz?l: jadi,~1 avec, la vul%e du Sénégal on trou.ve
Mitragyna inermis, on retrouve Acacia scorpioides, var. pubescensr Ces
peuplement, 0 r)pont dans l!ensemble en mci.lleur &st. v4gétati.f aA:le les *boise-.
meata des dunesrcar les éleveurs n’en occupent les abords que pendant
la saison des pluies, JJ, faut toutefois noter la dispaS.tion progressive de
Dalbergia melanoxylobl
dont AUBXEVI!LLE
mentionnait déjà la ségres-
sion en I9SG. Les statistiques du Service Forestier i&-&quent que l’exploi-
.
tation porte actuellement sur ePrVIron
900 arbres par an mais quand 02
observe le5 stocks d’Eb&ne du Sénégal utilisEs par les artisaos de Soumbé-
diou:le à Dakar, on se rend compte qile ce chiffre est en dessous de la
réalité et que nombre de billes doivent; circuler mélangées à du bois de
chauffage pour payer des taxes r&duites.
Acacia senegal est l’espèce la plus intéressante dans le
milieu. Le tonnage de gomme arabique commercialisé cea derni8res ann&s
dépasse 5.000 T, soit trois fois pluo qu’en 1964, cinq fois plua qu’en 1960,
Bien que les prix offerts aux ramasseurs soient plu0 rémunérateurs que
jadis, il est peu probable que l*intensification de la collecte puisse expli-
quer & elle ceule l’accroiosemeat de la production car, dans lIensemble,
les boinemeilts de gazzmiero sont diffc.8, Feu denses et ea mbdiocre état,
Il est vraissemblable que d’importantes quantitGs, récoltées en Maurita-
nie, arrivent sur les marchés des Régions du Fleuve et de Diourbel où
les cours sont plus élevés.La demande mondiale progressant, les princi-
paux pays producteurs, le Soudan en particulier, éprouva& des difficultés
b satisfaire 10~ be-?fioins, le Service Forestier &lwlia un ;:Iail dIaménage&

- 27 -
ment por?xmt mn 10,000 ha de psuglemeats naturels et sur 1,000 ha de
plantztio2a ar5ficiellcs e
152 Le Fer10 C?uirassé
La couverture de sable disparait dans l’Est du Fer3.o CG
des niveaux plus ou moins indurEs par le fer vivement eï1 affle~j~~EX%l+&
ou bien se trouvent à fai3le profmdeur. L’emen2E.lc coristitue =~yl $ataau
qui atteint 9Q m, recouvert d’une clzirasse e~tai~1Qe
yar llancicli r&senu
hydrographiqce
.&%s de rares alignenzcks dunaires dont la largeur ae
dépasse pan 500 m marquent les clanc s de6 vallées mortes. Le &kwSmax
est celui des sols ferrugincu7c tropicaux, fait3leme3.t lessi-scis au Nwd,
assez lessivés dans le S~ud, E&m ie Cor&incntal Terrnànal 0% 41s orrt &Lé
&OU&,
lea sols sont limités en l2ofondûur par la cuirasse et lc~c
épaisseur est sou.vent infQriewe à 50 cm ; dans les e&Glles ilr; acmt L-f.us
jeune6 et plus prch-ido,L es zones plates et les bao fcmde sont occupés par
des sols hydronmrpheo e
La strate ligneuse forme use savane arbc.stive dans laque&
Pterocarpus lucens et Acacia stenocarpa do%%ïë%T,“i?rz
& Cambre-
.__ ,” ..- - .__
turi? rnicrant~~~r-Coz-ribretus~ iîigricans, Grc&a bko2m, Adeniu:~2 cb*4um,,
1~~8 d e u x eapkces prépond&rantea repr&sentent dta?r‘zs TXOCXS1IN (I940)
det‘x pseudocXrr,ax qui se superpose& ou qui se sueckdent couve~-k c?z:s
une mGme s tatien. Les appûdc; édi.ens,
le ~i6cap2ge ult8rieur par les 93.~:
de pluie, le rabotage des argile s sous-jacents plus ou moiile C~~?CYOC~,
l’entraG.ermmt des Qi6mezks fins da I1 G Leo talwegs ou bien, au contraj~e,
celui des particule; gmssières, ar&nent de Er&qd1 ents changements ilans
la composition du boiserneilt naturel e% de scm tapis herbâr6.A:aci.a
Raddiana dont la présence est lige au substratum. siliceex a prakiquea7ne:~t
disparu du pyaage
mais certaines cspkces reliques soudanie:;lies comme
Anogeissus leiocaryus, Lannea acida, Lonchccarpus la:P&arus, P~osop!.s
africana, Fterocar~ua eioinaceus, Toupartia Biryea, Stesc.nZia cetigexa
qu’on reacoatrait en petit mmbre dans l’ouest dev’n
I,nneE&t plL?n ~r&pentes,
L’occupation humaine et la densité des troupeaux 6tant moii2d~es que dans
le Ferlo sableux, le milieu est en gé~~éral moins dégradé.

2 * LE DOMAINE SOUDANIEN 1
Le domaine soudanien occupe la portion du pays situ&
au dessous de la lin&e que nous avons assignée au dornaine sahélien I
ci l’exception de la Moyenne et de la 13asse Casamance qui oont
rattachées au domaine guinken. Il est compris entre lrisoyète 550 mm
et les isoyètes I350 mm à llEst, 1200 mm B l’Ouest. Les précipitations
sont réparties sur 6 à 7 mois dont 4 à 5 Gellement pluvieux et le
nombre de jours de pluie varie entre 36 et 73. Au point de vue floristique
la frontiire Nord est marquée par l’apparition de Bombax costatum,
- - - - -.- , __ __ _ .__. .-., .-.. I
Combretum
.-eI.
.E.IJJotti, C ordyla pin-Tata,
.-- --..-a .-__
_.
-
._
E:.&& africana, Parkia biglobosa:,
F’ros,,opis africana, Fterocarpus erinzlceus qu’on ne rencontre dans le
domaine sahélien’c&e dans des stations reliques,“Le’ passage à partir du
-----------------.- . -___ _” _____”
I_I.. -_.-.-.-- .
.- ___,”
.I
-_--..-- -II
Sahel s’effectue toutefoi’s”‘-Gune façon progressive et insensible. Les
-. _.I _ ,-. .^ 1 _ .
es$en~~~~~rrmeS3_aeviennent
pl& nombreuses, la densité’ du F=@<-
~--.
ment kmstiar
-< _.__ ._ .-. - - .--, --.augmente,
les.&&ninées formknt~apis plus fourni ,
les states arbordes et arbustives ont tendance à se sÙperposor.L&
,-.-._
.--..
limite méridionale correspond appro:l:irL?cltivemeilt avec le maximum de
l’extension vers le Sud de 1lAcaci.a stenocarpa et vers le Nord de
Lophira alata - AUBREVILLE ( 1938 ) évalue à 80 le nombre d’espèces
forestikres spécifiques au domaine.
L’aspect du boisement est une brousse-parc, modele’eS par
les incendies qui, en se répétant chaque ann&e ou presque depuis des
siécles, ont agi sur la v6gétation comme un véritable facteur climatique.
Les chasseurs, les pasteurs, les populations conquérantes, celles
qui se ddplaçaient à la recherche d’un nouveau territoire de chasse,
celles qui s’ezfuyaient après une défaite, celles qui
désertaient une
contrée où rj&kLW&tb une épidémie, tous, gênés par la végétation de
type soudanien qui représente un obstacle difficilement franchissable
lorsqu’elle est touffue, y mirent le feu avant que les cultivateurs aient
commencé les défrichements - HANNON, roi des Carthaginois, notait
il y a 2,500 ans, au cours d’un p6riple sur la côte occidentale de
l’Afrique, qu’entre le Cap-Vert et le Golfe de Cuin$e f1 nous longions un
pays enflamm6, rempli de parfums, d’où sortaient des ruisseaux de
fhaaimmes eo jetant dans la mer, La terre &tait inabordable à cause de la
chaleur Il.
. .
La répartition des espkes CL ltintkrieur du domaine et leur
groupement permettent de définir deux secteurs, l’un soudano-sahélien,
l’autre soudano-guinéen.La fronti&re entre les deux est marquée par la
i
:

limite Sud de l’aire d’Acacia senegal# Balanites aegyptiaca, Boscia
:)
c .A-’


wmfyrlansie * Commiphora africana et Grewia bicolor, essences
sahéliennes, par la limite septentrionale de Cassis sieberiam,
Daniella Olivieri, Oxythenanthera
abyssinica, Terminalia macroptera,
arbres qui ne subsistent au-del& que dans des stations reliques voisines de
lroc4an.Cette ligne est matérialisée par le X4’, parallèle qui correfipond
avec 19~~zy?te900
mm jusqu’à Foundiougne ( période 1931-1960 ) Fig.
.
21. LE SECTEUR SOUDANO - SAHELIEN
Le groupement climatique devait, d’agrks TRBCHAIN,
être une savane arborée xérophile m.ais, aujourd’hui, aucune des forma-
tions boisées n’est conforme B ce cli.max. On trouve dans la partie
occidentale du secteur des pseudoclimax CL Combretum glutinosum sur
sols sableux, à. Acacia steaocarpa sur sol argileux ou bien des groupe-
ments de substitution résultant de ltoccupation humaine comme le péni-
climax ?L Acacia albida. La strate arborée a été élimin&e progressivemer&
par les feux puis par les hommes et les essences du sous-bois, plus
prolifiques mais dont le développement était frein6 par le couvert, se
sont mises à. wular., Dans la portion orieMale o?l l’action ant.&opique
sur la végktktion eet moins intense, on rencontre nombre d’espèces
qui devaient constituer le peuplement initial mais, là encore, il est
in2~UG GibiC
de restituer au climax sa physionomie primitive car
beaucoup d’essences ont certainement disparu depuis longtemps à la
suite des incendies.
Nous diviserons le sect:eur en quatre districts.La g&omor-
phologie et certains paramktres climatiques impriment aux massifs
forestiers de la Région de Thiès un aspect très particulier. L’occupation
humaine marque le Bassin de 1’Araclhide de son empreinte. Flus B 18Est,
dans les Terres Neuves, le peuplement forestier résultant du I1 fire -
climax ” demeure souvent intact. Les Terres salées du Sine-Saloum,
enfin, sont conditionnées par le substratum et le réseau hydrographique
( Fig.7, 3 et 9 ).
211
Les Massifs Forestiers de la Région de Thiks
La pointe occidentale du Sénkgal se diffdrencie du reste
du pays par sa structure géologique. Certains niveaux du Maestrichtien,
du FalBoc&ne et de lrEocEne dont les faciks sont marqués par des grbs,
des calcaires, des marnes, des argi,les, parfois l=r des phosphates, se
fait sentir sur la pédoggnèse des sols contemporains. L’action du climat
ancien se traduit par de nombreux affleurements latkritiques.Adanaonia
digitata, essence calcicole, est caractéristique du paysage. Les Baobabs

jalonnent les niveaux calcaires de la falaise de Thiks, formant par
places de véritables coloniea où, sur plusieurs centaines d’hectarea,
les arbres peuvent atteindre les dimensions impressionnante&, IL ne
subsiste par contre presqu’aucune trace de la végBtation aubguinéenne
qui s’&ait maintenue depuis le Paléolithique grLCce à l’influence de
llslieB, Ces t6moins d’un groupement végétal disparu qui permettent
de comprendre la flore actuelle du district des Niayes furent inventoriés
en 1934 par TROCHAIN en forêt de Bandia et dans des ddfrichements
récents entre le Mont-Zollazd, Thiès, Miss&e et Z’I3our.Les princi-
paux reprbsentants &âieat ;~~$~:~~ZJ>J.‘llcuz guineense, Antiaris africana,
Holarrhena africana, Afzelia africana, Morus meoozygia, Lonchocarpuo
$z~~c~Y&, De même,~~-~‘ias~~nt~~e~~~byssiilica,
sicti?al& en Ic9’$ mr
CHEVALIER en forêt de Thiés n'exiate plus aujourd’hui. Un pseudo
climax &Acacia stenocarpa s’est établi sur les soln argileux relative-
ment frais avec, dans les talwegs, Acacia Zi&eri&~a Anogeissus
leiocarpus, Celtis integrifolia, Acacia scorpioides, var, astringens,
parfois Xhaya s enegalenois mai3, dks que le terrain devBent plus sec,
soit par suite de la proximit6 de la da.lle latéritique, soit Cr cause d?un
affleurement marna-calcaire, Acacia ataxacantha, anaoci6 à. Combre-
tum micranthum, forme une savane - hallier difficilement pénktreble,
La vocation agricole de ces sols est trEs faible : l’arachide.
n’apparait que sur quelques plages d’apport sableux; les céréalec, le
manioc, les vergers ne peuvent se Gvelopper que dans les bas-fonds,
Il a donc &é possible, entre 1934 et 1950, d’incorporer 36.7”1’0 ha ÜU
domaine forestier et de les soustraire depuis IcL la convoitise des
paysans,Trait&es en taillis et exploitdes avec une rotation de 20 ans
pour la carbonisation, ces forets procurent un rendement soutenu
d’environ 2,5 stères par hectare et par an. Le bois d’Acacia stenocarpa,
peu durable, nécessite d’&re carbonisd rapidement et donne un produit
de mkdiacre qualité aussi a-t-on essayé d’enrichir le peuplement
naturel avec des essences exotiques. Des reboisements oxpCrimentaux
ont Bté effectuQs en forêt de Bandia en 1961 et en 1962 avec Cassia
Siïxlnoc?
et Aaadarichta indica . La complantation de stumps sans
arrosage dans des parcelles récemment occupées Fr des bucherons
est gossible mais les plants,oWs ne sont pas entretenus,sont souvent
étotiés pbr le recru et presque toujours dktruits par les incendies qui
parcourent la for& en moyenne une année sur deux.Seule des planta-
tions en plein, aprks préparation du terrain et avec entretien permanent
au cours des premiÉres saisons, seraient viables mais il est douteux
que les rendements en bois puissent justifier les investissements, compte
-_------.-.~
-P--- _--.
--
_
A

tenu de la mauvaise structure physique du sol et de sa teneur en
carbonates. I.e Service Forecticr et le 6;. T, I?. T, ozt re;>ris les essais
en 196’7 dans la for& de Déni-Youo~)mf sur vcrtisol iithozmrphe, à
surface de structure massive reTooa:& su- formatiez nzarao-calcaire.
Les i:~troductiona qui porteilt sur divers E;lcaly$zs
CO?Tt érq2 récenteo
pour qu’on puiü L)
F@@ tirer des conclusions mais il semble q~‘~I3. i~nicrothcca.
ç’acclimaix dans la station,
212 Le Bassin de 1’ Arachide
-_y
On appelle Bassin de l’hrachide lrenscmble g6ourar;hique
qui corresy;ond à l’erg quaternaire ct à wze partie ciLu Co2fincntal Termi.-
na1 où la totalitQ des ~01s par, qu’ils se soient développés sur sable
‘-; ,
s ilic em
.y$--. sur g:~&s sable-argileux ou cur mbles crgikeux reE?anl c B J
ont ete dgfxichés pour la culture dIArachis h;rpogaca, Cette zone com-
mence asrès la falaise de ThiBs et elle se proHo:zge ch a.que snn&e un
peu plus loin vers l’Est e:~ colonisa~lt le district des T’erres ITe?wes et
même eiz gripot~~: le J?orlo, ZXe s’&tc.nd depuis la val& zorte du
Saloum
jusqu’à la lisikre mdridio~aIe du Delta, \\j .-L>
~~nlobatnt la -ortie occi-
I ‘-
dentale du secteur sahtï,r,
C?C -~o~&ni~~~, et une portion du secteur sou%mo-
guinéen. 3epu13‘p IM-O, date de la --,rerai%re ex$dition d’arachide vert la
France l*l;lg&gr&on ~$2 la paysau::erie dam une économie de 22archQ
n’est effect&e sous la préssi& de cette monoculture e2, jusqu’à
prksent, les nombreux effort”* tentés depuis l’ind&per?dance gocr diversi-
fier la production agricole nl ont’ guk,re obtenu de succEs. ï?XLISSID?
( I966 ) estime que l’arachide couvre la moitié des surfaces :~litivées,
qu’elle assure les trois quaieL,
*fc du revenu mon6taire du monde rural et,
qu’au niveau de l’économie nationale, les produits arachidiers repré-
sentent 23% de la production iatkrieure brute.
Le pseudo-climax à Combretum glutinosum, piquet& çà et
là d’Anogeissus leiocarpua, de Cordyla pinnata, de IKhaya sencgafensis,
de Bomba~ costatum, de Ptcrocar~us erinaceus et de Sterculia se&iEr;era
qui caractérisait le district à la fin du si&cle dernier a partout disparu.

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*

L 3’ 3

- 35 -
Le 2roblkne du ravitailleam.ent en combustible des populationn
du Bassin de llhrschide commerlce à p&occuper ‘bes autorit6s,Les
rét;ions de Thièrs et de Diourbe?., malgré ïtarï2éna~el-rlent d.ûa massifs
forentie~s de Bandia et de Fout, n’ont j-roduit en 1362 que 7,37$ df;
charbm de bois commercialisé au ,%négal contre 36, 54% dix ans
aupara.vnnt, La situation est QILCOP~ $ur; akmmnnte 30ur le bois de
chauffage car, souvent, les paysan5 doivent dia>uter aux a&maux ie
maigre recru de Guiera oene~sle~~ois qui se rnaintieLlt dam les champs
après l’e^lèveme& des rkcoltes,Il est prévisible qu’il sera bientiSt
indispensable de réserver à proximitYil de chaque agglo&rstio3 une zone
pour la
production du combustible wkessaire au vi?Xkage,, Xzadarirhta
iiidica, largement rbpa2du dans le district au cours des Sc2:aines
ForectiBrea, a fait preuve d’-.ne msticité aupérierw~2 4 ce?& de Gascia
gt$i:i:~: -mais, son pouvoir calorifique &mt assez faible, le 2. T, F, T,

procède & Bar~bey à. des CRG ai ç d’ixkoduction et d~Ql_j.min_ntion d’LZucalyp-‘~
tuo qui, jusquI présent , portent sur 32 eopècec et 60 ;mvenances,
213 Les Terres idcuveo
On de’sipe BOUS le nom de Terres Neuves Ic district situb
entre lc Bassin de IrArachide et la fmnti&e mai&-mo,Le groupame&
climatique devait $tre une for& claire 3 caract&rcs x&rophiies accusés
que les incendie s répétés au cours de s siècles 02t transformb en une
savane arbor6e. Les diff6rences qclon observe du Fiord vers le Sud dans
la aaturc et la densitb du boioemeï>t actuel pernmtte& de considérep la
zone corme un r.lieu de transkkion où oZaffrontmt la vé&ation des
domaines sahéliea et soudanien. Acacia stenocarya, Acacia macrostachya,
C ombretun2 glutinosum,
Gombretum EUiMi sont 1x5 constituar,ts
normaux du taillis ; Anogeiaous loiocarpuc, Bomba:~ costatum, Lannea
asida, Rerocarpu s erinaceuo et VtemAia fietigcra forment les &Cments
de la futaie avec Terminalia avicemoides sur les plagea de soi sable-
et Rerocarpus Lucen s GUT les affleurements latf2ritiquec, I.?expanoion
d6mographique et surtout le développer~ent du Mouridisme et son orie&a-.
tiori vers une colonisation agricole spéculative basée sur l’arachide OP’: tir:::
~Q~U?O? de+s le debut du sikcle le district, tout d’abord sur le fro-n~
occidental, plus récemimeat sur Ia limite méridio>a2e. Le0 défrichements
com:xemkrer en 1835 avec lcigstalJation à Touba alors en pleine for&,
drAmadou Bamba, le fondateur de la secte,Toutes les terres disponibles
dans le Sud du Djolof et dans l’Est du BaoP furent mises im;:.&diatement
en culture puis les disciples du Khalife se diriC;èrent vers Pc Nord pour
rej=rindrc les déboisements du Cayor et vers le Sud dans Ia vallée du Sine,

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L E S T E R R E S ?%EU’VZi 1
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La construction, entre 1908 et 19I5 du chatin de fer reliant
Diourbel 5 Tambacounda marque une seconde étape, Au fur et à mesure
qu’une station k-tait ouverte, les mourides implantèrent un village Fuis

se lanc’erent % l’assaut de la forêt,, Toutefois, par m~aq~@ If’oau,< E+s no
pouvaient r)uèrc progresser 3 plus d’une trentaine de kilomktres do la
voie ferre’e. Il faut, en effet, atteindre les sables maestrichtieno, soit

environ 250 m de profondeur, ponr trouver la nappe aquifire à l’Est du
Ibème méridien, La troisikme période a dc’but6 en 1950 avec la mise en

place d’un rkoesu de forases profonds destinks à promouvoir lIéleva,ae
dans le Sud du Ferlo et 2 permettre aux troupeaux de descendre vers

les Terres Salées du Bine-Saloum, Les poi&G d’eau ont immédiatement
constitué des p8les d’attraction pour les agriculteurs que la nature
contraignait depuis 40 ans 3, rester sur la fronti‘ere m6ridionsle du

district,Lea defrichements ont repris ; ils cernent aujourd’hui toutes
les forêts Class&es, toutes les %scrves oylvo-pastorales, formant un

front mouvant de clairières qui ronge l,e peuplement arborb non class6 et
qui avance en t%che d’huile (Fig. C ), Qn efitime que la colonisation des

Terres Neuves a permis depuis $0 ans le doublement des surfaces
consacr6es B l’arachide et lt&ablissement dgenviron 300,000 pionniers.
Le domaine forestier couvre 1, R2.026 ha dans le district,
Il a été cr63 en deux étapes, avec des objectifs totalement diffdrents,,
Les premiers classements,réaiisés entre I9313 et 1952, visaient à
maintenir en bordure de la voie ferr6.e ‘des zones boisées euaceptiblcs
d’assurer le ravitaillement des convois circul.ant entre Dakar et Xdira,
Considérée0 com-me ne présentant aucun intér& économique de*ulo que

la traction ferroviaire nktilisc plus le ‘bois,
les *’ For&a du Zail II
furent difficilement sousti~&~a àc! %a convoitise des paysans, aFsuy&s par
les politiciens, dans les années qui prdc&lèrent lfindépendancc. La

seconde tranche de classements eut lieu entre 1951 et 1956 afin de r6aerver
des zones de nomadisation entre les forages. La ruée des cultivateurs
mourides vers les points d’eau dintinua la pression sur les forêts du Sud
mais souleva de nombreux problsme B aw lisières des Waerves Sylvo-
pastorales. R maintes reprises, le Service Forestier dtit procéder CL des

rectifications de limite, B des créations ùtenclaves, parfois même à des
déclassements. La promulgation en 1365 du Code Forestier donne mainte-
nant des argument-s juridiques b lradministration pour pr6oerver les
for&s et orienter les déboisements. ” Lorsque dans un département le
domaine forestier représente moins de 20% de la superficie,les demandes
de déclassement ne pourront être dtudikes par les Commir;nions de

Conservation des Sols que dans la mesure où seront pr&sente’es nir~ultwk-
ment des propositions de classement portant sur des superficies au

moins 6quivalentes. Toutefois, dans la zone sylvo-pastorale où la plus

- 38 -
grsndc partie du domaine fcmetp%r doit. Zkre utiliaéc e:‘t v-ce de lWim;cyr-
tatioz du bEtai1, le taux de clacseme~zi; ne devra lz3aa Gtre infkieur à 50%
“(Code
Forestier, art,D, 11 ).
Xos -peupleme:ltn forestiers de la r&gion dr, Thi:js, su’Pto~~.?z les
arbres subsistaut dans les terrains de cultureP
perzzire:Xt d’assurer le
ravitaille~~ent des villes de 1’0ue ,st-sén6galais jusqu’en 1950,A cette
6gxpe, les bdcheron8 coz2x~l entèrent h ce d8i:laccr vs5 113ueat puis le

Sud-osent du h%ine-rs%lou~+q où 25 trotwkre:lt un importa& zatdriel lizneuzx
deraeuré en @ce dam leo jachCrec,n~~jourd’hui , ces so;leo étant entière-
ment déboiskee, les cha~tiern de coup et de csr5o~.ianticxi ne sont
instaU.65 'a. 1'Est de Kaffrine ou av. Sud de la Gambie, Ecs 4C3.443 hectares

des Forêts du Bail dont l’i;~tQr& &ono:miqae avait St6 co:ltest& assurent
mai>tena;rt l’approvisionnement de la capilsle en charbon de bois qui
est 6valv.é à 40.000 T par an,ce qui comespoud B 533.OC3 stkren
de bois,
Le Service l?orestier a entrepris de?uio Ic)G8 l’ax~~t,éna~ez~cnt des peul~le-
rmmtc le5 $us proche,
0 de P;aol*2clt.L1exptrion@@ des covps ouvcrteo
1~eSla~~t la derni$re euerre pour la Régie du *Yherzin de fer a montré que
le boisement initial donnait 50 B CO stères par hectare et qu’il etait cap-
ble de produire le m&me volume 15 à 2 0 ans plus tard, Ceci permet de

refuter la Ggende que certains gdogpaghen continuent Z colporter, comme
P, DZFIjYX~TTAINEfi ( 1962 ) qui écrit I1 Ru Se’n6ga1, tout au long du rail,
les peu$ements or& ét6 ruin Bt - Ce sont les cultivateurs et les Bleveura
qui &truisent les boisem.e&s en zOne t:ropicslc s$che, ce sont les incerrdi::ç;
itiiiGra2ts qui les appauvrissent, Uurvei.ll@a et dirigzs, les LQcherons
permetteEt au contraire le raj eunioaea~xmt de la strntc li~mucie ct Bon

maiiltien,
Les l3osaibilit6s du district on bois d*induetA.e sont faibles car
les en$ces soudaniennes, le8 8edca qui soie& iut6ressantes, 8tant à, la
1izGtc de leur aire, possèdent u:z diamètre r$duit et um forme trEc
défectucuse.8eul Sornbax coststuzl peut Gtre cmploy6 imur le coffrage ou
d6soulG pour la fabrication des bohca dta~u~~ettes,Ste~~~~3ia cetigera,

preoent partout dans les Terres Neuves, souvent -par 1Seds isolgs, prfois
ea bouquets assez denses, exm& après tapping u;le gomme ap;3réci6e

daus la cuisine sknégalaise qui zktuellemeat trèc d.el:*and&e en Europe et
en A&rique du Nord par les indt’atrie s alimentaires et phariuaiZceutique5.
La production coramercialiode atteint 20 à 35 Tomes zar ai% mais ces

chiffres 510 reprécentent Oans doute que le dixième de la r6colte car tout
ce qui est consommé dans les villages
l&&ficie de droit d’usage et
dehappe au contr$le du Service I?orestier. MalgrQ 11im20rtsme des peuple-1
melit s inexploité 0, les exportations de gomme WBepp sont nulles, Il est

peu probable que le Sénégal puisse se lulacer sur le marché extérieur car
le produit qui cotite d4jL I.25 & 150 CFA le kilo au rAveau du producteur est

-II.“...---
l
LE DGMJ~INE SOUD.ANIEN ,
P a r t i e orienta.le
1
-..---- -_-...-,I<- C-I-.--..---..-.- -..A
S E C T E U R SOUDANO-GUINEEN
-
-

- 40 -
revendu 250 à 450 CFA dans les villes, c’est-à-dire plus cher que la
gomme de Sterculia de l’Inde rendue c1 Marseille.
214 Les Terres Sal6es du Sine-Ssloum
Les transgressions .marines du Quaternaire ont mis e3 place
B l’embouchure des fleuves Sine et Salonm, alors fonctionnels, ut golfe
que les sédimentations de matériaux siliceux et de vase comblèref;e: atrès
qu’il ait Gt6 coupé de l’oc6an par un cordon dunaire. Cohnu sous le aorn dfir
lt Tannes l1 # le district est formé de sols halomorphes à structure dégradze,
caract&ioGs ysr u.le importante accumulation de sels dans les couches
superficielles. Les efflorescences salines forment ta:lt& IL~ horizon
cro&eux, tantôt un horizon poudreux comme dans les Solontschats des
auteurs russes ( MAIGNEN - 1945 ). La mangrove qui colonisait Jadis le
milieu ne subsiste que dans l’estuaire noumis Lt l’irrfï,uence des m.ar&es. Les
terrains situe’s es amont, raremeint submergks par la mer, sont devenus
in2pr opr c 9 aux I?alQtuviers et, les eaux j$uviales étant insuffisantes pour
les dessaLor , ils demeurent dépourvus de &S&tation arborée,Seules
quelques $a-iteO0 herbacdes halophiles et Tamarix senegabenais I>arvien.nent
à couvrir des plages sur lesquelle s l’eau douce stag’ne pendant la oaisox
des pluies, l?ar contre, un pseudo-climat à Acacia stexlocarpa s’est ktabli
sur les buttes sableuses d’apport fluviatile ou éolien qui émergent du
Tanne stérile.La densité et le développement des Acacia varier& en
fonction de la profondeur du sol et de sa structure phyçlque.Dai~s les
meilleures stations, des espèces souda.aienlxes comme Borssa:.‘o aethiopium,
Celtis integrifolia, Parinari macrorhylla, Prosopis africana, Ptcrocarpus
er+aceus, Poupartia Birrea, Daniella Qlivieri, Tamarindus indica,
Terminalia macro$era ou merne d’ori;;ine guin&enne comme Antiaris
africana se sont développées et maintenues.
Le Sroupemeat à Acacia stenocarpa a tendance à disparafire
chaque fois que l’envahissement accidentel ou provoqué de l’eau de mer
apporte des vaseLi* minéralisées qui col:matent le sol et entrave& les
échanges respiratoires dans le système radiculaire.Il est remplacé gar
celui à Combretum glutinosum. Liilc 3asaage de la savane épineuse a la
savane arbustive est souve& accélérQ par l’action des pasteurs qui
détruisent les Acacia en les ébranchant: abusivement tandis que l’extension
des Combretac&es, sans intér& pour le b&ail, se poursuit. Cette dégrada-
tion, signalée par TRBCHAIN en 1940, s’est considérablement aggravée
au cours de la dernikre décennie avec lfexgloitation de la couverture
arborée par les bûcherons, le surpaturage pendant la saison sèche au
cours de laquelle les troupeaux descendent du Ferlo, les cultures de mil
et même d’arachide sur les buttes sableuses, On note partout une nette

- 4 1 -
progression des Tannes , visible par le dBp& dan5 le5 dkpreçsions
d’une couche de sable abiotique prélevé: sur les levées. Les poesibilit65
agricole5 du di5trict, limit6es au depart, devieclnent de plus en plus
r6duites et il existe quelques dizaine5 de millier5 d’hectare5 qui ne
présentent aucun intérêt pour le5 paysa.ns.
Situé5 b une diatance moyen:re de 200 km de Dakar, certains
de ces terrains pourraient être mi 5 à la disposition du Service Forestier
sans grande difficulté fonci”zre et leur reboisement résoudrait en partie
le problBme du ravitaillement en coerl
mbustible de la capitale, assuré
actuellement par les lo&&s du Xail, Sloigngo5 de 300 Ct 400 km. Souhaitable
sur le glaiz économique, l’afforestation des Tanne5 pooe toutefois des
problème5 technique5 car le5 forestier5 n’ont jamais travaillé 5ur de tel5
sols dans les zones tropicale5 saches et il5 ignorent $$w25 sont le5
arbres capable5 de s’acclimater et de résister au sel,Il est même possible
que les 5015 calés du Sine-Saloum n’aient -pa5 plus d’avenir pour la 5ylvi-
culture que pour llagriculture,Depuis 1987, le C,T.F,T, a entrepris de5
essais d’introduction et d’élimination d’espèces en forêt de fioutal dans
une zone non inondée portant une maigre vkg6tation d’Acacia stenocarpa
et de Combretum glutinosum et EL Kabatoki 5ur une parcelle dépourvue de
vég$tatioz ligneuse, 5ubmerg6e 2 5. 3 mois par a:1 par le5 eaux de pluie.
Il 5emble que iaiielaleuca leucadendron 5oit l’essence la mieux adaptée 5
ce5 milieux mai5 le5 expérimentations Sont trop réce:rtes pour qu’on
puisse e:. tirer des conclusio35,
22 . LE SECTEUR S3UDkNO - GUINEEN
Le peuplement devient gluo homogkne au Sud du I4* parallble,
tant au ?Oint de vue de la phy5ioilomie que de5 groupements. La for&,
compooée d’arbres de I5 h 20 m de hauteur et d’un 5ous-bois de 5 & 10 m,
a $té modelée par les feux itindrants.Les espèce5 drageoilnantes se sont
-multiplikes au d&enss des e ssence5 à reproductio:l sexuée et, dan5 le5
clairière5 ou sur le5 défrichements, ce sont le5 arbres a graines ailées
et ci fort pouvoir germinatif qui ont colonioé le 501 mai5, partout, les
incendies imposent b la végétation ligneuse de5 filits contournds, tortueux,
chancreux, mutilés. TRQC~DJ estime que 5i le boisement n’est pas
primitif au 5en5 strict du mot, sa composition floristique est proche du
climax. Lorsque le taillis l’emporte numériquement 5ur la strate arborée, il
a ltapprence d’une savane forestière ; loroque le5 arbre5 occupent une
grande partie du terrain, il offre l’aspect d’une forêt-parc mai5 le5
espkceo végétales sont ideiztiques dan5 les deux cas. %a futaie comprend
un mélange d’essences, surtout des Légumineuses, qui dominent alterna-
tivement par Lace. Qn trouve dans l’étage supérieur Albizzia zygia,
Afrormosia laxiflora, Afzelia africana, Bombax costatum, Cordyla pinnata,
Daniella Clivieri,E+hrv@oJ
africanum, Lannea acida, Lannea micro-
--
_-.--
--.
-
--

carp, :?a;.- kia bigloboca, Froao~is africapa, Pter0carp.m crizaceuc,
Cterc~ulia aetigera, Terminalia macroptera - Butyros~~erzzmm =:“arkii,
très r ~%ar,du
*
au 7Gali et e-L Haute-Volta sous des latitudes comprables,
est ?ar contre absent du paysage, swl aire occidentale
3e dk;:ascant guère la FaléïzG. On rencontre dam le sous-bois : Acacia
22acrostachya,
Annona senegalonsis, Bauhinia Tho~+.gii, Saçsia Lié%-*
riaaa, Co-;ubretum glutinosurq Combretum +yica:xs, 3etzriunq micro-
carpm2, Esythrina s ene5”lensia,CaB2519:~it,i9,L
G~o.no~~otalus, Ootryoderris
Çhevalieri, ZWpm&w+ c+msa, Tcrrni~~alia laxifloTa,
Ortythe-mnthera abycsi:Gcn couvre d’izworta:&es superficies
dans le secteur, formant toujours des pa~plem~ilSs p.Ggaires dans
:
lesquels les touffes sont rbprtiec autour d’un picd-~~~~~c, Tous les sols;
B l’exclusion des terrains salEs et des argiles lou~duo ou r::ar&ageuses,
lui conviemezt rA2aiç le diamètre et la hauteur des tiges cent en rapport
avec la fertilit6 - Des sondages ef£ectuGs dans le C&&~al-Gric:ltal
don-‘trent des reudemerrts de 2 à 10 ,ct&res par hectare sm une carapace
proche de la surface et 60 B 80 stbrcc par hectare sur allmim o La flo-
~~iGOi~ eta?& cyclique, la totalit6 du boisement diszarafi apks fructifica-
tioi1 z~is une nouvelle ba;inbuseraie, issue de graincc, se d6veloppe
quelques années après, Etouffant la flore adve&icc.Si ?%omme ou les
feux emp&hent cette unique ger:~ina.éion, les bazbous GO:$ éliminés
d$finitivement, C’est ce qui a dQ se ?rodui,re dam 1’3uest du Sérdgal O?X
CEUW.A.U~~ avait rCcolt6 lreopèce en 1299 en fox+% de Thièc et oif
TXWHAIIJ en avai*Ir sigmi6 quelques vestiges vers .T?Bour en 1934,
Si les qualités techziologiques de la i$c;>art des essèees
foreoGres que nous avo::m cite’es autorisent leur trancformation en
sciages, surtout dans un -ayc oi3. le bois d’oeuvre et d’i::dustrie est rare:,
la forme et 1lEtat sanitaire des aTbres soumis $riodiquement aux
incendies limitent consid4rablement les poscibilit6s dlez,+oi. En fait,
trois ec+ces seulement ont été cw, SO& encore exFloit6ec dans le
s ecteur . La principale est Cordyla pimata, le Dimb, excelle& Amatériau
pour la construction et les travaux portuaires, dozt e;wiron 2,000 2~13
scmt dEbit6s chaque amée pr deux scieries installbes au sud de Xaolack.
Les arbres, dispersés au zm.ilieu des champs et des jachères, ont été
conserv6s :par les paysam Pour leurs fruits. Le ~eqle:-r,e3t est malheu-
reusement en voie dlépuiseliaent ; la r6g&n&atim mturelle est partout
absente, aussi bien en terrai3 découvert que dans les for& intactes,
et touton les tentatives de rmltiplication artificielle de l’essence se BOT-&
soldées par un échec. Vient ensuite Khaya senegalezsis, le Cailcédrat,
assez abondant en Haute Casamamel qui fut utSis par la G&~ie due
V&.-,gara jusqu*8 sa fermeture en I%I. XQcernment, etiin, Bomba.x
costatam, le Kapokier, pr6oe:l-t partout mais rarement abondant, a été

- 43 -
employé par la petite scierie de Tambaeounda puis déroul6 CL Dakar
pour la fabrication des allumettes. Parmi les autres essences susceptibles
d’emploi et assez fréquentes, nous mentionnerons Pterocarpus erinaceus,
le Vkne ou Palissandre du Sénégal qui donne un excellent bois d’kbénisterie
qui est tourn& par les artisans de Soumbédioune, ainsi que Daniella Olivieri,
moins qu’en Moyenne Casamance, mais que les scieries du Sine Saloum
commenckrent à ddbiter à défaut de Dimb. Les Bambous jouent également
un r6le qui est loin d’être négligeable dans l’dconomie du secteur. On s’en
sert localement pour la construction des toitures ou des palissades ; on les
débite en lannikres que l’on tresse en panneaux. L’exploitation commercia-
lisée porte sur environ 100,000 tiges et sur 50.000 c1 60,000 crintings.
Le groupement climatique tel que nous l<avons dkcrit couvre
le Sud du Sine-Saloum, la Haute Casamaace, les départements de Tamba-
counda et de Kédougou ( Fig. 6 - 7 et 8 ). Le substratum a toutefois interdit
son implantation sur le littoral et sur les bow6 stkriles du Sdnégal-Oriental;
il a par contre favorisé le développement d’une vég&ation Lc affinité
guinéenne sur les berges des rivières du Sud-Est.
- Entre l’embouchure du Saloum et celle de la Gambie, sur une
trentaine de kilomètres d’ouest en est et une cinquantaine du sud au nord, la
c6te est bordée par des iles massives et des flots ?t peine fixés,Les vases
marines qui se sont ddposées lorsque cette zone fut envahie par la mer,
vraissemblablement B l’époque Flandrienne, sont aujourd’hui colonisées par
Rhizuphora racemosa et Avicenia africana, Le peuplement, assez dense et
homog&ne, ne fait l’objet d’aucune exploitation rationnelle, son acc’ès
rebutant les bflcherons qui appartiennent par tradition % deux ethnies, la
corporation sénégalaise des Laobés et des Peuhls du Fouta-Djalon installés
depuis la dernière guerre. On trouve en arrière de la Mangrove un liseré
des sols salés comparables au point de vue sol et v&gétation ~LXX Tannes du
secteur soudano-guinkea.
- La carapace ferrugineuse qui recouvre en grande partie le
Sbnégal-Oriental est par place si kpaisse et si compacte que les racines
des arbres ne parviennent pas B la traverser, Acacia ataxacantha, Acacia
macrostachya, Boscia senegalensis, Combretum aculeatum, Combretum
micranthum, parfois Bomba% costatum et Farkia biglobosa & l’&at nain,
sont lea espkces qui se propagent dans les infractuosités ou dans les
Eboulis, à la limite de la cuirasse.

- 44 -
L
Le domaine forestier couvre I.205, OCO ba r&,artia en 39
massife, Il coxiprend 50.3)130 ha do xangrcxw, 4,) 600% de p%~~h-xx~ts su::
s ose s&k, X3,000 ha de Parc Tdational et 333, OOC ha de savane soudax-
guinkenne, Ce~uis une cinquantaine d'aiméCs, la reQiOe eli Ç:13.inze des
ddpartexrrents de Foundiougne et de i;Jjbra-du-LCip a ezxkrafh6 y.artout 1’ &i-
mination de %n
couverture arbozéc pr les paysans puis par les bticher-a?
Il serait souhaitable que les responsable,(* de l~aménagejilent des Zones
Xonnièrcs du S&&gal-Oriental dont le d6frichemen$ cosxxence à peine
impos ont une structuration du paysagcj7 dès z..aintenant en Gaervant dos
bandes bois6en afin de freiner 1~-5 phérxx~è~es d’6rocion et de te:-npérer
le climat en fin de période sEche.
Anacardium. occident& est la setJe essence forestière qui
ait c’té utilisée pour les reboisements dans le secteur, 0n la 2ropgea
durant la guerre autour dcm villages ; on s’en servit en 1949 l~our
matérialiser les limites de ceïtaines for&s ; un 1’ employa pour enrichir
de B peu$o~L--lento class6s dans les insjpections du Si,ne-Yalour:; et du
Sénggal-3riental entre I956 et 1967 ; OXI la préconisa pour les bois vïlla-
geais c&és av. coura des Semaines I?orestiBres, Talus de 1500 ha furent
afforest6s. Les plantations n’6tant i3as entretenues depuis plusieurs
années fa-ute de credits, il est difficile dfkvaluer les ou$erficics euscepti-
bles de recevoir un arnéilagcl:x!at frr‘ittier car le I?arcassou ‘10 résiste
pas aux feux i.tin6rants lorsque la paille est dense et il supporte très mal
la concurrence du recru de la v6gétation souda.no-guinéenne, Nou5 penaonr:
que l’espète qui trouve dans le secteur des conditions climatiques et
édaphiques bien. nteilleures que plus au I’?ord ne pourra &re vslableAment
Propag&e sur de grande s surfaces que lorsque les noix seront commercia-
lisées ca;- les habitants des villages riverains se rendront r:apîdsment
compte du profit qu”ils peuvent retirer des peuplements,Le brevet d’un
procédé de dQcorticage basé sur la fo,rce centrifxge et pouvant traiter
annuellement 600 T de noix a ét6 réce:xment déposé par la Soci6té
SUXTEVANT HELBER, L’approvisionnement de l’usine pouvant &re
dks maintenant assur par les plantations existantes, il serait souhaitable
qu’une c’na%e soit montée rapidement. au Sénégal,

- 45 -
l
!
3 , Ll: DOZ;!VUNE GUINEEN
-
A l%uest d’une ligne joignant Bathurst à Xolda, le peu$,e-
ment forestier est plus fourni que dans le reste du SBnCgal et le nor2bre
des espèces qui le composent ;-rugw.c;,ït~,
*
k=(i2T~GEIV~GOüC,;*SI ;;.J: ~Ç&.~~r,~$
du domaine soudanien s’ajoutent nombre dresp&ces guinéennes et rn&llC
quelques arbres de la for& dense. La zone qui couvre exviron Ic, 000 km2
eet co22prise entre les isayètcs 1.250 et 1.700 -mm. Si on coxpare sa ;
climatologie Z celle du Fouta - Djalon, région dont sont origir‘.aires
les essences guinSennes, on constate que 122 pluviom&ric ont inférieure
do 300 à 600 ~:ilm, que le non-&ïe de mois ?-~~~~l’-l~~~~ue~~~r:~t
secs atteint
7 au lieu 4 axais que ltam$it-2de thermique snnue2.e est moi:ldre ( 3, 2
B 4°C ) et surtout que les variations du dkficït de saturation sont
beaucoup zloins accusées ( 7 B 7,5 s”ryY;l contre 3 à. II, 5 rx~l ). La proxi-
mit4 de l’océan et l’influence de l[aliz& maritime qui souffle à rxoyenne
altitude compensent en partie le d&fj.cit d’eau météorique et ati&n-aarrt Tes
effets de la longue saison sèche,
Le clima:r,aisb à recowtituer d’après les la:r?bcauuc de
vQg&ation primitive subsista:& , atait une for& demi-sèche dense à.
deux &ages. La futaie &ait cox~~~os 6e dl‘arbres de 12 X. 20 ZZZ de hauteur,
rarement rectilignes, au f-^it di,vis6 e:l grosses branches assez près du
sol, B la clî-,ae l~iisnamm~nt ChEk~pcX~tke. Le saus:bois trEs dense, de 3 h
5 m de haut, r’tait formé d’arbustes, d’arbrisseaux, de lianes et de
pl.antes herbac&en, le tout enchcv&E Inc:~ricab3.cment,T~oi3
esrjzecac
éta ian% f3r &2xx&+ In~:.~c dans 1” &tage donSnant ; Farinari ox;&n dont la
prgsence soulève un proVl&me de phytog6ographie car l’arbre est
caract@rictique des massifs forestiers d”aItitude du domaine guinéen
( Fouta-Djalon et Mont Nimba); Ery&ruphPcum g$.:eonae et De”tariucn
senegalense quron trouve dans le Fouta. - Djalon mais qui sont aussi
corxxuns en GOte d’ivoire, a la limite de la forêt dense.De nombreuses
autres essences guinéennos existaient à l%tat dics6rniné : Albizzia
ferruginea, Albizzia zygia, Alatonia congensis, Antiaris africa.na,
Chloro~~ho 2%
regia, Cola cordifolia,Da~$el”Ja thurifera, Dialicm
guineense,
Xarklmmia tomentosa, %orus mesozygia, Xicinodexdron
africanum, Çterculia Tragacantha, Treculia africana. Le taillis 6tait
également différent de celui du secteur soudano-guinden : Anthostema
senegalensis en était le princiFa1 dlE--L;?ent avec Anthocleiota nobilis,
Alhania senegalensis, Carapa Irocera, Ekebergia senegalensis, Fagara
Leprieurii , Kalacantha Heudclotiana, Morinda gernirata, Zachystela
brevipeo, Farinari roacrophylla.,
ZW~ecellobium DinUagei et, par mi
les arbrisseaux, Caseia podocarpa,
Uvaria Chamae, Voacanga africana.

-

46

- .-
_--

_.-_
.---.--
--

-4?-
Cette forêt devait jadis couvrir la totalit6 de la .Xoyenne
et de la Basse Caoarzance, à l’exclusion de la rzwgrove et de certaines
ZOl-leS :zarécageuses. AUBWWILLE ( I94C ) estime qulelle était reli6e
vers l’Est avec le massif du Eouta-Djalon et qu’elle descendait au sud
jusqu’en Basse Guin6e. Les paysans -ne peuvent &rc considérés co;rnme
les seuls responsables de la dégradation du boiserAlent initial car on
constate la trannformatioa de celui-ci, parfois mC:.z~.e sa disparition, dans
des stations qui n’ont jamais étB cultivées, Les feux itinérants ont ét&
et sontencore le principal facteur biologique de la rd~reesion du peu$e-
ment fûroctier, La Por@t p?ii?~t?iXW, mXtl.g& sa compacité, eot t&a
vuln&able aux incen&c?o en fin de saison s8che quand les feuilles Jonchent
le 501 et lorsque le sous-6ta,nc buissonnant et sarmenteux, concurrenck
par la futaie qui prélève les dernières r6servca d’eau du terrain, dsrneure
B l’,Gtat de repos v6gbtatif. Le tail1i.s se reconctikc Bilficiloment quand il
a Et.6 by-zj&, il a’&zlaiscit puis il est rempkc$ par deu plantes ligneïoes;
et des graminées qui fo urnicsent un matériau de choix aux flammes, Z?cu
touchAs auparavant par le feu, les Sranda arbres sont alors bless68,
2uelque s zns meureiit,
alime:ïtant des foyers beaucoup plus importants
qui entrah>.e& à leur tour des dégÿts considérables da,.ls la strate
domkante. Ce processus qui se poursuit depulo des siIcles et qui s’est
intensifié depuis trois ou quatre déceqrnieç permet de comprei:dre
pourquoi il -le subsiste aujoard’hui de peuplements à Feu prks intncts que
daïïs les districts leo plus arrosés ou dans ceux qui sont re?ativemo.:.t
peu. peuplés.
Toute surface perdue par la forêt gui-lécnne est razidemcnt
accusée par une savane à affinité soudallo-guinéenne , beaucoup plus
robuste, d’où la coexistence des deux flores dans tout le Sud de la
Casamaace et la progresoioyl de la dernière da-:s la plt’?art des milieux,
Afrormosia laxiflora,D~n.&fE!.&~ Olivieri, Khaya sezicgalcnsis, I?arkia
biglobosa, Fkosopis africana , PterocarpL1s erinaceuo sont les principaux
éléments colo.Gateuro de l’étage supérieur, Anno.la seuegalensis,
Bridelia micrantha, Cassia Sieberiaaa, Sarcoce;phalus esculentus,
Xime.Ga americana de la strate inférieu.re. Acacia albida et Guiera
senegalensis fo.nt leur apparition da.11 s les terrains déboisés par les
cultivateur 8. On passe donc sails transition d’un paysage forestier à
l’autre alors que le climat Ile subit pas de variation brusque et que le
sol est apparemment le même.
3 1. LE BUS11 DES DUNES LITTO:RALES
-
-
L’embouchure de la Casamance se situe dans la zo::le de
rencoiitre des courants de la dérive Nord-Sud, venue de l’Atlantique Nord,

- 4’8 -
et de la dérive Sud-Nord e-lge.2drke par les houles australes renforcées
par la soupçon au. cours de l’été, Ce s mouvements successifs att&luei-1
l’action morphologique de chacun d’entre cvx ; ils contribuei& a12 colmatage
de l’estuaire et ils entraînent sur le littoral des apports ta:bôt sableux,
tantôt vaseux. Les massifs duzlaires qui bordent la côte ac SI:C: de la
rivi8re étaieïle jadis recouverts par une v6gétation de .:y;e gy.i::éen,Ilç :le
portent ~1~s aujourd’hui qu’un bush de Chrysobalanus orbic-Jaris, souvent
difficilement $nétrable, dont le profil, face CL la mer, est taill eL1 biseau
Q zb r wxa
par le vent et lar les .
. Par places, il est mélailgé avec Fagara
x a . ::hxq~10id.i’c t
e Malacantha Heudelotia:.la à l’état arbuséif 1:uiG
k l:abri
des dunes et danr; les dépressions, on retrouve les es$cca citxes dans le
district des Niayes : Aphania se2egale:lsis, Elcteia g~~.ineensiç, Molarrhena
africana, Z’arinari macrophylla, Ic;yzygiui~~ guinense . Si les essais d’krtro-
ductio:r de Résineux tropicaux menés par le C. T. F. T. depuis 196s à
Djibélor aboutissent, c’est dans ce -ilieu qu’il faudra rechercher des
. .
stations pour effectuer des reboisements. La texture phyçiq?te du sol, la
prése:lce d’uae .-rappe phréatique à faible profondeur, l’abomdalice de la

pluviométrie représentent des facteurs biologiques favorables au d$velo-pe-
ment des :c’irls et la paw.vreté de la vé&atio:l li,gneuse ;?rSexisLa&e facilitera
l’établissement des plantatio:Lr et leur entretien ultériear.
Fleuve majestueux en a;>parence, la Casamasce n’est en
réalit q-.z.‘w.~ estuaire qui s’enfonce profond6ment à l!intGrie;~r des terres.
En saison skche, à la hauteur de Xolda, le talweg n’est i:Jarquv’ que par
quelques mares alors qu’à Sédhiou, 100 E;m en aval, il attci:& d6jà 2 km de
largeur et que , près de l’embouchure, il s’anastomose en u:le multitude de
bras inserra& des fiota sableux ou dos ba:lcs de vase. Ce syatBme fluvio-
maritime coilstitue un milieu Zsropice au. développement des palétuviers :
Rhizophora racemosa en bordure d$s che:lav.x, Aviccnia africaïla sur les
vaeikres alternativement s.y.bmergécn et exondées par la mare’e. La mangrove
casamançaise couvre environ 100.000 ha dorrt 30.000 ha oilt kÉ@ classés
dans le d6;rartement de Bignona, Elle est moins riche et niioizls de:îse que
celle des estuaires voisins de l’éqzsteur : Rhieophora racemosa, l’espkce
la plus intéressante par DO;~ bois , est peu abondant et les Feuplements
d’Aviconia africana sont fréquemme:lt piqueGo de tannes dé~oarvus de
vég&atio-? ou de bande si de sable couvertes d’une strate herbacée halophyle,
Les rendements ont été estim8s b 50 sk/lz de rorrdins d’un
diamktrc supérieur à 4 cm, ce qui représente environ 20 T de bois sec.
Ce matériel ligneux important qc:i se rég&n’ére aisément pourrait per2mettre
de résoudre es Fartie le problL>--L
c-,le de l’ai)i”rovisionneiï~e~t en corzbustible
de la capitale ou servir d’appoirk à une industrie de p&e à papier ou de

- 49-
cellulose qui traiterait égalei~W~t certaines espèces de la for% demi
fsèche deme. Tluaieur s yeuplemeïW3 furent exploit6e ~~Tdcl~iL. la dernihre
guerre, le bois Eta22t trans;>ortb B Dakar par eutrzs zzaio aujouï?!hui
se7;les quelque s perches de Pal&.vicr rouge sont prélevécc pc.r Stre
vexdtrs s à Ziguinchor ou B Kaolack, Une mise en valeur ration~3lle
semble difficile car, nowz l’avons dit, les b&zherons s6&galaio ne veulent
pas s’installer dans ce milieu qui les rc’bute. Un programme agricole est
e;~ cours de réalisation dazls certains boisements d’Aviceaia. La $uvio-
m&rie permet en effet de dessaler le sol et de tranaformor le terrain
~2 rizikres a^rès drainage. Il est donc vraisemblable qufau cours de la
prschaine décennie la superficie de la mangrove dizGnuera,
3 3 . LES I=AL.:,::EI?&IS D’ ELAEL5 GUIIV’Tl’E?E
--_II..
-
-
-
- - ..t-k!-..,
Etaeis guineenais est tr$s répandu en Basse Gssamance,
soit à l’&at isol6, soit e3 boua~uet~ assez serrés, hU3SCVIL~j: ( I948 )
a Qrnic 1”hypothèse que le Palmier%uile se trouvait ,-eut-Gtrc ici dans son
aire d’origine car il se reproduit partout, da:ls des -euplementa forestiers
fermés et dans la savane secondaire, à la limite des zon.es mar6cageusec
et B l’abri des dunes littorales, ce qui n’est pas le cas sous des latitudes
plus basses. Par contre, le sCire n’atteint pas un d~$veloppeme&
compara w
blo à celui des arbres poussaill dans les pays du golfe de Guinée et ii
;>roduit des &gimes de petite taille, chargés de fruits dont la teneur en
pulpe est m~diocre.L’intér~ porté. à l*esgèce par les diolan explique sa
p:récewe à Iroximité des villages et son extension dazs les terrains de
&Jture. Les palmistes sont auto-co~2somrrka
le plus souvent mais le
vin de palme fait l’objet d’u:2 iz?iortant commerce, an~6liorant sezsible-
ment le revenu des ruraux ;îuisqu’on a estimé en 1964 qu’en moyenne
une fazrsille en vendait chaque saison skche pour IOO, 000 F. Cl?A. Les
arbres sont approTri6s, aussi bien dans les cham;2s que dszs la for& ;
les jeunes $anés sont d&g.%g&s ; les sujets adultes çoz2t n&toyés r6guli.ère-
ment et saign6 s au niveau du bourgeon terminal, 823s que le prc5ièvement
de sZve nuise à l’état du Palmier, Borassuç aethiopium se r&génkre
également très facilement dans le Sud de la Çaoamazce mais il ne béné-
ficie pas du me”rne respect de la part des pysans au zoment des dGfriche-
ments et il est souvent surex$oité zour son bois si bien que l’essence
est en régression.Seule une r8neraie de 3,100 ha a étd classée dans le
département de Sédhiou.

- 50 -
3
4
LA FQRET DE;LI-SECHE
DENSE
La for@ demi-sBche dense telle que nous l*avo:.:s de’crite
occupe encore une place relative:;2en t kT?ortante dans les C2.500 ha
du doTLaine forestier des dk;~ar’Le;:::.c:~ts d13ussouye, de Ziguknchor
et de Bipona class& sous le nos. de savane guimSe;nne.Le i-eu,lement,
bien que couve& dégradé, co~i1~re~ld d,as espèce,- do-yi: l*i~~t;érêt &o;~or?iquc!
est cowid&able, surtout pour un pays qui importe les trois quarts du
bois d’oeuvre qu’il utilise.
Afzelia africalla, le Lin.gué, donne un bois dur, assez
lourd qui résiste aux Terni-Ltes,
aux Lyctus et aux Char2$gnona.
Il convient pour les conatructiolna exposée,0 a*s intc:2$ries et à
l’es::. - On peut l’em$oyer xour les menuiseries extérieures et
dans la parquetcrie ;
Antiario africaua est facile à scier et S. d&ouler,Tr&s
cxploit6 au Ghana , en Côte d’ivoire et au Niggria, 1’Ako est
utilioc’ dans la caisserie, l’e:ir;~allage, la menuiserie légère, pour
l’ktéricur des meubles plaqu6s et pour la fabrication de boîtes
dlallumettes ;
Ceiba pentandra se scie difficilement :;;iais se d&oule
et se tranche aisément 9 condition que les grumes aient été
traitées contre les insectes et les champigno:is ir-0awSdiatement
a,rès l’abattage. Les exportations de Fromager de l’ouest africain
vers l’Europe representent erwiron 50.000 T. par an ;
Chlorophora regia est l’un des arbres les 11~s intkressants
de la d&idioi:s-forest . Inter&diaires entre celles du Chène et
du Teck, les qualités technologiques du bois font apprécier le
rilatériau dans la construction navale, les travaux hydrauliques,
le ChWron2lSge, la menuiserie c:~~érieure,Actnelle~-:r~e~~t,
yrèo d e
100.000 L23 d’Iroko ( CMorophoma
regia et Chloro$ora excelsa )
sorlt exploités annuelleme$~t dans les pays situ& entre la C&e
d’ivoire et le Congo Brazzaville.
Erythrophleum guincense donne un mat&iau lourd, long
à scier ma.iB très résistai& am: TerrGtes et aux T areto. On
rccoszmande le Tali corxLle succ&dané de l’hzobé ~-o:z les
travaux portuaires, la charje2terie,
les menuiseries extérieures,
la fabrication de traverses de chemin de fer.
Ces essences ne font l’objet que d’une explotiation très
limitée e:l Casamance. La zone, coilsidkrke comreae ktant margiimle, n’a

- 51 -
jamais intéressé les socidtQ 9 foresti&res qui se soit installées en
Afrique et les entreprise a de Dakar préfirent im-orter des gxumes
0-i: des sciages $utôt qüe d’iwestir dazs une se’$oa sli;, jusqu’à
gïQE;ent, on iginore tout de la dc:wit& des arbres cozm~escialisables,
de la fréquence et de la &;artition des essences.Seule la scierie de
Tobor, prb ts de Ziguincho~,

ex-loite annuellesnezt 300 h 400 grumes
dans un p6rinlètre proche de l’usine et 230 pieds emkon sont
;;~rGlevés, ç2 et la, dam les ~eu$erncnts pour être tramformés

ca pirogues l3ar deD artisam locaux. Le Couvernci-ic::t ayallt demandé
l’assistance du T, &T, U. D, :-,oc,r réaliser llinveutaim des +mziyaloç
zcmes boiskes, il est vraisserzblable que les cozclcsiozs de ltenqGte
~erzcettrozt ltimplantatioz de quelques nouvelles ociei-ies. Le matgriaqu
liezeux disponible est e:: effet im7?ortant znaic les voluz.es srsaceptibles
d’être exydoitbs pour l’induat~ie saut restreints ca- la forme et llétat

sanitaire des arbres périodiquement brûlhs sont zzawais, Ce sera sans
doute vers des produits de substitution, pa4nneaux de fïcrcs ou pan?.eaux
de particules, peut-être $tc 3 papier, qu”on devra oriezter les
industriels qui seraieut prêts à :L?ettre la régi03 Cil valear.

La Basse et la ?4oyenne Casamance re;zréoent*& un excellent
milieu po*ur entreprendre des reboisements, 1:ldépeudamment des condi-
tions clizmtiques qui sont favorables, la plupart dea terrains autres que
la mangrove ou les dépressions sont propices au d&elopperA~ent des

arbres forestiers. Classds parLni les sols faibleL?e& fersalitiquos, ils
ont 3 & 5 :II de profondeur et me structure de psoudo-sables qui paraA

s$cifique.Ils constituent l’ensemble des terres dites ” T’erres de
barre It du G6négal ( XAIClU.ISM - 1945 ). Elaborés au cours d’une
$riode $US pluvieuse que l’actuelle, ils accuseut me transition très
l>xogressive entre les hoïizo:l s et deviement légûremerrt @us argileux

vers 50 B 70 cm de profondeur, Ils se dégradent toutefois rapidemeilt
apr&s dkfrichement si la méthode culturale nf est pas ~%aptC?e au z$lieu
$dog&&tique et ils évoluent alors vers les sols ferruginecur,

Les rares Flantations exécutées avant 1945 & Djibelor, aux
Bayottes et dans les for&o zroches
de Bignona furent faites avec des
essemes dont l’intérêt dcon,oi:$que s’est rc”v816 tr;s faible, Cassia
Siaz>ea que l’on croyait Gtre le ‘* Bois perdix Ir du Sud-Est asiatique
ne donne qut un combustible :-$diocre, peu utile da::.s une sone où le
bois de chauffage est @thorique, Borassus aethiopium aIest pas à sa
place car, sur le plan technologique,

on ne peut er retirer que des
piguets et des chevrons dont la valeur est réduite et, sur le plan sylvi-
cale, le Xônier supporte très ~a1 le recru de la végdtation soudano-

guin@enne, Xhaya senegalensis, eafin, a une croissame trks lente et

Gmelim a-bozea,
xzoins exigeant que le Teck au point de vue
structure physique du sol et -pluviométrie, dont la croicoance ect
beaucoup plus rapide, est employé depis I363 es? fox-& de Boutoiate.
Le bois est utilisable ?o~.r la xeal~i~c~rie
A_ x *J ti
ordhaire, le dbroulage, la
caicserie, la fabrication do $îte 9 pagios, A la fi:1 BU cecond Zlac,
500 2s avait &6 reboisdo par le Service Forcntix et
90 ha par la
C.A. F.A. b. pour le ravitaillernezt de sari usine cttalluxettes de

Tkiaroye.
A l’Est et au ihd-Est de Bipxa, le pex$exnent arboré
caractéristique de la forêt demi-sBckt,0 dense dio;>araZt progressivement
ou ne s*dbsiste plus girl& 1’6tat de th.oins 6parc.Les es$ccs

souda~o-guinéei~?esdevien-rent domiwtnées dans les 70.000 ha de for&
class&s et souvent Daniellia C%ivier:i forme des boinezxents purs,
fer&s ot équiennes, Les houl2piors,
cozxprir.&a les uns contre les
a&rec, créent alors LZ couvest continu sous Lequel la skate arbustive
a du rAqal à tse dbvelopper. AUBXEVILLE ( I94S > pense qu’il s’agit de
taillis vieillis qui se soxt l*..u

‘*l~tallés w2.r d’ancic2neo cul”i~-es abandoixhes
et çlce les arbres actuels scmt issus de drageow. Il a;>puie son hypothèse
e:l se basant sur la densit6 et sus la forme des sujets qci presque tocs
sont it,zc’linés c0r.e s’ils avaie& lutt6 pour rechexhzr la lumi&re
entre les cfi-fies voisinen,

--..---

Le Sarkan donne un mat6riau assez léger et mi-dur, facile
à scier, 3. -olir et ?L dérouler. 10.000 ha de la for% de Bari furent
canc6d&s e:l 1763 à la 8, E. B.A., cocibté qui devait t:tilioer l’ecpkce
pour alixente~ me usine de co~~treplsqub en cour5 d’instnltation B
Thiès. .L1emplaceme=t retem , a 500 km des lieux de coupe, cexblait
un iloz Be:l13 économique. Le dhwloppernent de l’ophation mo~~tra en
fait qu’elle nlétait qu’une escroquerie de la part du prorzoteur.Compte
tenu de llix.portance des boiBeme--t-a, de leur denoitb, de leur &parti-
tion, il oerait souhaitable que des kformations soient dom&eo aUt
utilisateurs de bois et que den facilith soient accord6en aux exploitantn
car l’essence pourrait aimkxx~t concurrencer certains boiB hport6s
et i>er;lottre la reconversion dam leo prochaines ai?n$ee dco Scierieo
du Sine-Sa1ouz.x qui, aoua 18avona vu, on t de plu0 cil plus de mal à
trouver des Dimb comercialioaSlc~,
. . . . .
-*l ..:-:-:L:l:“:-

- 54 -
4, -
CCjMCLUSIONS
---------<.-
..-.-----
La gomme arabique viezt en i$te avec 6.730 T. Si O.CI éliz-zhe
les quahtks ramassées 2.a iLaarita:lie et vend.:.xts dans 120 rkf$ons du
Fletlve et de Ciourhel, la recoltc a aFport6 580 nS?.to~ïn CFA aux pop-
latio 20 du domaine sahélieri et sa valeur ?; l~ex.p~rt3,ti0;2 attei.-:t B peu pr>s
le double de celIe de lqensemble des yrrad-cits ldg?eux iz?prtés.
Le combustible forestier commercialisé ( 51, 657 st. de bois
de chauffage et 31 e 873 T. de charbcn dlc boin ) reyr6ee Ze 400 mi!.l.jo ‘~6
CFA. L oatefoio B les nraux et ::Ombre d’habitai1t-r deo petites villes b6 26 -
f Ic ia -1t
1 ?'>
droits d’usage BUT l e dor.zai..!.e forestier on:! raz--aogaat saw
CO-utr6le d= bois da-1s le domaile ~rotégk,
l a va1eri.r r6elIe dz comblzstible
pdlevé da.-;s les peupleme :1cs est au moizç deyr foi3 @VS GlcvBe.
Sur les 11.378 arbres do ut l’abattage a kté costrQ16, la moitié
e-wiro:l a été d$bitee Par les scieries du Si.re-,Çaloum et de Basse -Casa-
mailce qïi o.~t produit 5. 008 23 ( Dizh - Sa:ltarl - Caikkdrat - Fromager
et V&rie ) . Le reste a été tra-lafor:-z.6 ,::ar les artisa 1s e.A objets do-t :a
g a m m e , truti
Xc kte:idue, va de la ;iropc à la statueh. Lîelse::zble des
bois dloecvre et d’artisanat rey-éoe:lte Y.G marché qui aproche 2aZO
millio*>ç CFA,
3ie.:. que ~22oi.28 impoyta.::ts, ‘les autres produits forestiers :-le
doive-:t cepe .;.da 1.t pas être mésestimés, La commercialisation de perches
de Eamlmuo et deg criyati.lgs corrcosor1.d à ate vi~~gtai!:ie iti10 :k.llio:.2ç CFA,

- 55 -
ce& de3 poduit 3 de cueillatte ( gomme WBepp ) gousse3 de Go.lakié
et de Neb-Leb, fecriller; de 1L8:;ier et de Kiakéliba, écorce de Baobab )
attei.il u.1~ doT.zaine de millio._a CFA, celle du boin de service ( potea?=,
percheo, fourches ) porte 3-w 1 millio-: C F A mai3 là e-score, $::s qw!
pocr le combi;stible, la valeur de llexploitatj.o:l ~6~313 r3t LrSç laygesrre :t
sup&riell.re 3 celle de la -rodwtio L CO .tra$lée car le3 droit3 d’;Lsage
;ermettc St a::x ruraw de s’a;-poviçiomer da.L5 la forêt aa. payer de
rechva zce--*
L’augme::tatio L çe.ioible de3 courn de la gomme a-abique
depis 3 a’::.s, l’accroisaemc-1: de la dema..-de qr-,i r&sulZe e..; Fartje de la
dir2.:utio _ de la groductio- dt: Soy.dan, principal fo~~&seur ~~c,.:dial,
a&orise:-:.t le C;é2égal & e.:ltreiprc.::dre da .s le ;:ord CE;? ~LYS v.n ;:rogramme
de potec.tio:j. des peupleme 1t3 de Gommiers et à r6alioer des reboise-
i:+,e::to avec Acacia ce~~egal ût Acacia laeta da ‘J.B <YES 3Eaiior~s judicieuce-
ïne:.it choinies,
Le problkme du ravitaille:?:;eat e:~ combustible forestier des
villes de l*O:est et d’uile gra .de partie du Bas3i.i de 1’Arachide pose
de3 probl>::?.es techaiquer; et Ëco~::omiqu,es.
L’em$oi dc. gaz cil bo::tteille
-OU~ la préparation des alti::ic: ~3 3e déveloripe tr‘zo le,-&::w:22: dans le3
milie-.-.2p
h
_
p.;>ulaires :.yrbai.lo et pas d::: tout d.a;13 les ca?.n~a~,~es aussi
e3t-il vraio3emblable qu’avec la pogression démopaph.iq:.;n et la
concc:-itratio..i de plus e L plus forte des popla%io.s d.a -3 les viilers, la
dexasdc e . charbo I de bois ira e’r- augmenta:-t au CODS de la pochai -e
déce.8.nie. Leo for+23 du Xail, le3 boiseme:$s de Xoyr XL~ CC de Daaae
Caca:aa.:ce constituc’lt diii:2;20rta .te3 r&sesives mai3 le;-.r &2igneme:~t
de3 1ieu:r: de co:lsommatio::i grEve lourde:me.~~t le prix dc charbo;z ct rend
difficilrrmeilt reïltable l~ea~~loitatio.~ d?-. boi3 de fer!. +
13 fa;2 dox éthrd:.er
de3 mai.<te,a;xt 1~3 po33ibilit63 de reboisei-aeit e:~ eoL;e:lce3 à croisça-ce
rapide de certai.ies zoReG et prévoir da:ns l’am&lage~~:e;lt de3 terroir3
des parcelle3 réservées à la prodwtio~~ dL: combe--atible.
L’i rventaire dea for&3 de Caçama:lce ;!ermettra certai:2emest
d’Lotaller $uciei::rs Lldustrier; de tra:zsformatio de3 produit3 ligneu;u:
et de dir&:i.:-er les importatio::3 de bois dtoeuvre.Toutefoia, les peuple-
merdxs du do-mai. le gui&e.:: se reco-r3titueiTt -mal aprh ex;loitztion et
Cordyla $l...ata, l’espèce la $;LL; &ili3ée actuelleme-:t, .:e 3e régi:.léra It
pas, il cc t &cessaire de pocr36vre et d’iatessifier le3 $a:l$atio..lB
dleçse.:ces de valeur. Cellec-ci co&a.:.t cher et lenr eiltretie Y. éta,:t
o:dreux, il importe de choisir le3 3013 les plus favorable3 st de me..;er
do3 recherches sylvicoleo pour em1 loyer l’esp’cce oc la ::rovwance la
mieiur ada;t& à la station.

‘. 56 -

- 57 ”
ADM TSOX
Histoi,-e ~?atc,relle dv. S4nQg;al
Paria - 1757
SociQtb d’?Sditio:.xc gkographiquca,
x.aritime~ et
C olonialc s
Paris - 193:
La Caoamzmce
L’Ag;foz1o:i..-Ge tro$cale - Mario 194:
Cliïzats - l?or&s et DBoertification de lt.hfrique
Tropicale

Société dt%ditiorrn géographiques, rzaritime 0 et
Colo~~alc~ - Z?ario - X949
AUDPwU (3)
Etude des -@turages naturels et des probl&znes
-paotoraux da:ls le Delta du L;&Gpl - DQfinitios d’une
politique de l1 Elevage

I.E. ?&V.T. - Paris - 1966
BEITCE ( C )
Wydrogbologie de la région de Lo~sa
Dixectio:l Fddérale des Xines et de la C6ologia de 11A43%‘.
Dakar - 1954

Influence de l’Acacia albida GUP le sol - TTutrition
minérale et re:ldo;nents des :x!ils Pennisetu~m au S&xkgal
L~Agromrraie

tropicale - Paris - 1765
L’ar.&iozatioï> du profil cultural dans les sols sableux
et oablo-argilexx de la zone tropicale s’uche Ouest-

africaine et ses incidences agrcmox2iques
1. $A. L. /%-&gal,- Uambey - 1970
CWEVALER (A)
Le Territoire gkobotanique de L’Afrique tropicale nord
occi.denta?.e et ses subdivisions
Eulletin de la SociQté Botanique dg France
&Paris - 1933

- 58 -
cMUDRmU (iy”)
Le clirmt de ltAfrique occide&ale et Sqzatoriale
Annales de gbopa$lie - Paris - 1915
l3hIISi~TTl3 ( C )
Note 5~3 les avantages d’une utilisz%:z rationneJle
de l’Acacia alkida
1.R.A.T. /S6i~G~d m Bambey - X96$

DEl?J?OPTTAIITE23 (P) L’HOZ~XAC et la Forêt

1. L E DOX&INE SAlIELIEN . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
3
11. *La Vallée du Fleuve Sénégal . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
6
111. Le Oualo . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
8
112, Le Diéri . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
9
12, Le 2wxdo - Delta . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
1 1
121. Le Cordon littoral., . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
1 2
122. La Mangrove
1 2
. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
123. Les Grandes d6pressions. . . . . . . . . . . . . . . . . .
13
124. Les Plaines basses . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
13
125, Les Dunes et les ~~iémontr; dunaires. . . . . . . .
14
126. La Cuirasse fossile e:..foui e . . . . . . . . . . . . . . . .
16
13, L e s IbTiayes
14. Le District occidental du Domaine Sahélien . . . . . . . *.
2 1
15, La .Zoa~c Sylva-pastorale septentrionale *...,*..*a,.
2 3
151. Le Ferlo sableux . . . . . . , , . . . . . . . . . . , . .- ..,
25
152. Le Ferlo cuErac& *.......,**.........*asl.
27
2. LE DOUZAINE SOUDANIEN . . . . . ..*.*.*...*P*.....**..
3
28
21. Le Secteur Soudano-Sahelien

..*..*....***s*..**....
30
211. Les Massifs forestiers de la Régioa de Thiks
30
212, Le Bassin de lrArachide .,*.....*.*...*..L.
32
213. Les Terres Neuvec ti*....**.............*..
35
214. Les Terres Saldes du Ske-Saloum.. . . . , . . , ,
40
22, Le Sectwr Soudano-Gui-iîéen Lt..*.,........*.**.....
41
3. LE DO57AINE GUINEEN ..,...*.,.........,.......**.
45
31, Le Bush des Dunes littorales . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
47
32, La Mangrove . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
48
3 3 , Les .%Dalmeraies d’Elaeis guinccnsis . . . . . . . . . . . . . . . .
49
34, La Forêt Demi-skche Dense . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
59
35, Les Feuplements de Daniellia Olivieri . . . . . . . . . . . . . .
52
4 . CONCLUSIQNS
54
l . . . . ..*.....*...*.“...................