30 92 96 98 100 109 102 103 i 04 106 ...

30
92
96
98
100
109
102
103
i 04

106
Cka+tre Serond
.wa .,.
14, Les Cassin ~*i.‘,031~*~EOlds~*l.*.~*.~.*~,“...
113
1 4 1 Cacsia siebcyiana‘.*.*.i*.Z~)~Uf~*~..**
. . . . 2
114
1 4 2 Cassis to13-nP*~Y”U.*EI.***,L,D....,..**.~.~
114
15. Dalbergia xelanoxylon o..*,t..........*..**...*
114
16. Daniella olvieri . . . . . . ..a.......*c.......e....*
1:;
17 b Parkia biglobooa .***.*...“r.rr..**.**.**......
115
18, Parkensonia aculeata * . . . . . .I 0 . ” ..0*.***..*....0
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1. Eqioitati on des Peuplements m.tureI.cr.t*e.****o..*“.
143
1 1 *’ ‘Evolution de I;ex$oi:atiorl depuis IS37, . u ~ _ . ~ . .
1 ii 3
-a.
111 Bois de feu 0~~-..*“n*.1..J..0*..~
“,‘...“.
112 Charbon de l-mi*
o.+O...un*.e1
t . n c * . 6 0 s 11 i? , . *
12, Po6~ibZit~~s des peupîextsnts natuï-el.s
1 ’ 6
u . . . . . l . . .
221 Les Scieriec de T)âlcar ? l 1,. l . .J . , l Y c l l . . . . e *
222 Les Scierie5 de I’intér<eur **C....~,*.**O.*
223 Perspectives d= ‘..krché .*..e...**..*.**.*

3. Exploitation des ‘Peuplements !>Tatur els *re.C*6.an.o
170
31i A c a c i a alb-i.da
n.....**.**..*.......Q...*..e..*
175
32. Acacia sco,r$oides
176
l .*..*.0.....d.~.*‘,~~..~*.
.

33, Afzelia africana
176
l ~*~..~..~O..~“o.~*~*..
34, Antiaris africana 9*~3*~*...*~~...~.*.***
177
35, Bombax coctatum .*.~...*CUOO‘O.‘***..*
179
6
3 6, Doras sus aethiopium .vD*~J.~Oc.eme*.***.*
1 8 1
3 7 (1 ‘3 eiba pentandra .?*D***rc rsrr.~.ont*~n.
182
3 8. Çhlorophora regia ““0~~.*.1**.....~.)*~
185
3 9, Cordyla pinnata
187
E * 0 0 , e l , . ” 01 t . n l 0 .,
. * 0 1. .
‘\\ ci
3 l.,O , Dalbergia melanoxylon O*CO***.a..*eOOeb
188
3 11 . Danie’f.la Blivieri 5.**C*~0.**D*0.9.0~...
189
312 B Erythrophleum guineense
I9l
s . v . ” e J CI ” . * l n D c
313. Etaya senegalensic,,,.,,,,........,,...
192
314 ; 3xflenanthera abyssinica
194
l . . ..*0D*vnaoe*
3 15 * Poupartia birrea I~~~~,Ç~.~~“.9.~.~.~.~~
197
316 1 Rerocarpuc crina>ceus. * , * , ” ii.e..*LsO..
1 9 7
.4. Les ??lantatians de G :-is d’oeuvre et d’industrie.. , , .
199
l
199
203
_Chapitre Se$ième
LZS A R B R E S ET L A PRMOTECTIDN DE:S 5;1-31-13. . e
--1 , . . .
296
1. LesBrZse-Vent,...,,,...,.,.,.,...,....,,,......
208
11. Mode d’action des brise-vent *n*.o.*r.r...
209
.l2, influence des brise-vent sur ie micro-climat
210
13. Influence des brise-vent sur le sol,. . . a
2 1 1
a “.
14. Action des brise-vent su.r les cultures.. , a
214
D
(,
15, RÊalisation des brise-vent?, c * o -,. . . . , , . . .
215
2. Les Brise-vent au SénZgal. .~~~...~~~~.....U....~..
218
21, Les Brise-vent naturels, . . . . . . . . . . . . . ,,,,
218
22, Les Brise-vent artificiels I.***.*.C..**.*.
218
23, La protection des dunes littorales **.**e..*
220
Chapitre Huitième
LES ARBXES E T L A REGEMERATIGN DES SOLS. . . .
222
1, Description de l’Acacia albida .*...t..**..**.**.*..
224
11, M o r p h o l o g i e
224
l .*.~*.0.*....O......**~....~
12, Caractères botaniques..,. . . . .
.a&* . . . . a6D
224
l
. . .
2. Ecologie de l’Acacia albida e*.,.4..*Y.*0....*.**...
225

-v-
3, Action de l!Acacia aibida sur les sols.. , *. . . . . . . . , , .
226
3 1. Icfluence sur les propriét6s physiques YO..b.OOO
22 6
32, Ir&lucr*ce sur les propriités chimiques,a-.*..*.*.
227
33. I;-fiuelice fur leo p:fcpri&tés 3rganiq:les C& td.&7~Ji~W%~ 2 2 7
4, Détermination de l’action am&Liorante d.e l’Acacia albida
228
5. Action de l’Acacia albida sur le climat,. , . . , . n a p , . . .
230
6, Influence de l’Acacia albida sur les rendements en i:.?.l
231
7, I;nfluence de l’Acacia albida sur les rendements en Arachide 232
236
Chapitre Neuvikme
-
-
-- _ - -
LES P.LANTATiWNS.-EN ALIGNE~~YZXT, o n o 1 i ti J e . . . . w u . i . .
-~- _-_.. ..-
_ _- __ _ _ _ ._. _ - _. ^ _. ._ ._ .-.
238
1~ L e s +ntations Urbain-IeP 3~lDlB*o.1........‘..*-~~~~
240
1.1, Di.sposition des arbres dans les alignements, ” o (.
240
12, Chcix des espkcea ~.Ol~..d.“C~rOlC.a**.**-~..
242
121, Anacsrdium. occidentale .*.**...e*.*.*.*+
242
122 î Albizzia Lebbe ck ,.~,,t..l~,...t*..rD..*
243
123 O Azadirachta indica Y***,*?**~BI*.~~~..*~.
243
124, Cassis siamea,,,., . . . . . L..Y.I b**L.O.*&lJ
244
125. Casuarina equisetifolia
245
l * . , s * O . . C . . * . * . * *
12 6, Les ?E~:u3a?yptuF- 4 0 rs..,‘.,....” -..*, ,*e * 0.c
245
127, Les Ficus es* P>* s..*‘.*..J.“,*.n
.I 0 a*..* a.
245
12 8, Gmel.~.na arbor ea “.O~.C.~.~.‘.d...~C..,~~
246
129, FFura crepitms.. . D . . ..~“.I..L~.J....“.~.
246
12 1.0 ECha.ya senegalensic~O........VI..‘.O.C.,
246
121, 1 Les I’akmiers 60Fs.,.I.......~.*.*.**.*
247
12 1 D 2 Peltophorum ferrugineum **a.*“*.**.***
247
12 1.3 Fith cc ellobium saman
248
.* . . . . . l **...**..
12 1 o 4 Poinci.ana regis .,aarrros...a..sar.r~,.
248
121 o 5 Prosopis j&iflor?“,.C, .*.rJIC*.d..**...
249
1 2 1 . 6 Tecoma stans.,“b,*“...~*..~.*Ql~~..~.
249
121.7 Terminalis Qtappa .**...a.*.“.*.*..*.*
249
13,
Exécution et entretien des plantation urbains, *. .
250
131, Préparation du sol I*.il..*.O*.OP*.*
. . . . *.
250
132, Préparation et transport des planez.. . . . . ,
250
133, Plantation 8.*.*~~,P”...“*“a.~I”.~.*..,..
251
1.34, Epoque des plantations *.**..**o***...t*.*
251
135. Protection des arbres. r.. ., , . . *...**.*....
251
136. Entretien des arbres,. 5*4...*.*.....*s*..
252
137. Taille et élagage des arbres .*.“s..,.*..*l
252
2.
Les plantations Rurales ,..,**..*.*~..*.*.O.....*....
253
BIBLIOGRAPl-lIE .**.,.....I.,.....**...........*..*~L.*.*.
258
-

- 67 -

- 33 -
CHAPITRE
IRE16IER
I ROLE DE L’ARBRE DANS IL’ ALIMENTATION HUMAINE l

- 89 -
Avant Tiinvention des plantes Cultiv&a, pl*al.imentation
hurr,airne reposait easerr;ielleme~t sur le ramassage et la cueillette.
La for& constituait alors un immenrre champ où, suivant les saisons,
cn prélevait feuilles, fruits, racines, bulbes ou écorcera. Lragronome
PARi~&ZNT~EZ d&ombrsit encore 34 plantes sauvages dont les racines
étaient conc~mmées par les paysans fra.r)p.is à la fin du XVIII ème
siècle et, aujourd’hui, les Boschiman dlAfuiê;ue du Sud inscrivent
toujours à leur menu plus daune centaine d:esp&cer; v&g&tal.es sponta-
n6es, La civiZisatI.on de cueillette se main:ient partout, même dans
les pays les p1u.r: inductralls6a
où les ruraux. am&Iorent leurs revenus
en vendant des champignons et des fruits sauvages, 0% les citadins,
pour satisfaire leur instinct de libre pok>ùUti
pceesion dea biens de la n.ature,
co-isacrent des heures de loisir à ces récoltes obtenues pc?r simple
t r ouvaille.
Au Snégal, le peupiem.ent forestier joue un r8Ie alimen-
taire de premier plan dans toutes 1~s régions, surtout dans Ia zone
sahélo-soudanienne où les populatiozc,
composées en majorité de
pasteurs, transhument tout au long de la période sèche à la recherche
de paturage s et de point s dreau,Ne pouvant devenir sédentaires et
produire de cérkales que lorsque les pluies ont rempli les mares, elles
ne cultivent aucun légume pendant les trois quarts de l’année.EUes
les trouvent dans la forêt sous forme de feuilles ou de fleurs qu’elles
consomment parfois fraiches, souvent bouillies et incorporées au mil.
Parmi les nombreuses espèces dont elles disposent nous ne citerons
que les principales : Boscia senegalensis, Cadaba farinosa, Cassia
tora, Capparin corymboaa,Crataeva
religiosa, G r e w i a m.ollis, Salvado-
ra persica, Tamarindus indira. Nsus n’insisterons que sur Rdansonia
digitats, le baobab, dont les feuilles, largement utilisées par toutes
les couches sociales, font l’objet de transactions commerciales,
On trouve également dans les boisements beaucoup de
fruits que les ruraux vont cueillir : Grewia bicoior, Diowpyros mespiE-
formis* Poupartia birrea, Ziziphus mauritania et spinachris??. dans le
nord du pays, i,annea acida et Ximenia americana dans le sud. Nous
n’étudierons que ceux qui présentent une valeur alimentaire ou qui
offrent un intérêt économique pour la paysannerie. Nous consacrerons
enfin un paragraphe ‘a Sterculia setigera, arbre producteur de la
gomme P/FBepp, élément de base de la cuisine traditionnelle sénéga-
laise.

Le genre Rdansonis compte plusieurs esp’eces en Australie
et à Madagar;car mai n une seule en Afrique, Adansonia digibata, le
Baobab. Très commun dans les contrées à. longues saisons skhes, cet
arbre gigantesque, ventru et diffornle, atteint 2 0 à 2 5 m de hauteur
et 3 m de diamètre,La cime, formée d’énormes branches tortueuses
défeuiilQes de décembre ;Z mai, prMeoente alors un aspect décharné et
squelettique,
La vitesse de croissance et la longkvit6 du l3aobab ont donné
lieu & de nombreuses controverses, AD.4PJSON estime que certains
sujets ont
5,000 â 6,000 ans a ADAl. ( 196.2 ) yui a procGd< B des
mensurations
sur des arbres dont l!année de plantation était connue
évalue l’accroissement annuel sur le diamktre B environ 3 cm, ce qui,
pour len plus gros Baobabs du Cap-Vert, donnerait approximativement
270 ans,11 reconnait toutefois que, les donnGes dendrologiques sur
l’eap&ce no portant que sur 50 ans, il e ot possible que le rythme de
croissance s’abaisse assez rapidement et que des arbres puissent
atteindre le r:,Sllénaire.De toute fason , il sera toujcurç imp~cssible
dl rhalaer lf$ge des plus anciens car la partie c&tra;e du tronc se
résorbe peu à peu et devient creuse.
L’intnî;er& des populations rurales pour le Baobab tient au
fait que touteac les parties de l’arbre sont utilisables à l’exclusion
du bois qui présente duo qualités technologiques médiocres et ,qui
constitue un. combustible de dernier ordre. ADAM mentionne 3C
usages possibles en médecine traditionnelle, 16 dans l’artisanat, 8
dans l’alimentation .

- 91 -
( tableau no1 )
Composition de ADANSONIA DIGITATA ( d’après BUSSON )
en ‘$ de matière ~9éche
Feuilles
Graines
1
Pulpe
e------
Cellulos c
11,o
292
11,4
Extrait Qthéré
4,o
31,5
OP8
Glucides ( par diff. )
60,O
16,O
81,3
Protides ( N x 6,25 )
13,4
41,6
2,s
Cendres
11,6
387
4,o
Ca
2,60
0,30
0, 53
p
Q,25
i,50
1,33
Amino-acides ( iv= 16 pS 20
Ax=gini~e
1
5,3
9,3
4 , 0
Cystke
]
-1
-
Histidine
I
2,o
2,4
1,5
1s oleucine
1
5,o
3, s
3,5
Leucine
II,!5
6,8
488
Lys ine
599
3,?
4,8
M&thionine
231
lS3
0,9
PhBnylalanine
I
7,o
5,1
336
Thréonine
498
3,2
4,9
Tryptophane
m
Tyrosine
3,7
2,9
1
L,3
Valine
5,9
594
431
Ac. aspartique
10,o
8,G
8, ?
Ac. glutamiyue
!
11,4
21,Z
9,6
Alanine
6,6
3,4
5, @
Glycine
5,7
5,9
436
Pr oline
4,l
3,5
6,2
Sérine
5,l
512
5,s
-
-
i
Les nutritionistes ont démontré que les feuilles constituent
un aliment de complément irrem@s~able pour des consommateurs de mil
absorbant peu de poisson, de viande ou de fruits frais et qu’aucune plante
cultivée, locale ou exotique, ne pourrait jouer un r2le aussi important
dans l’équilibre alimentaire des populations de la zone sahélo-soudanienne,
Récoltées en juin, quelques serflaines après leur épanouissement, les
feuilles sont bouillies et servies comme des épinards ou séchées au soleil,

pulvérisées et conservées pour être incorporées aux céréales sous forme
de sauce.Les analyses révèlent une extraordinaire richesse de ce produit
en calcium et en fer ( tableau no1 ).
_ _

l
_l_
-

- - -

- 92 -
Le fruit , communément désigné 501x3 le nom de ‘! pain de
5inge II, est une grosse amasse ovorde pouvant atteindre 35 cm de
longueur et 17 cm de diamktre, suspendue à l*extre’mité d’un long
pédoncule. L’ enveloppe durc et coriace renferme une pulpe skche,
blaïlche, farineuse, acidulée, c 0mpartimentBe en petits blocs qui
enrobent des graines réniformemro> protégées par un tég*u-“ent ligneux.
La pulpe dont la taneur en glucides atteint as% est riche en calcium,
en phocphore,
en vitamines El et 6. On l’utilise soit nature, soit
mélangée avec du ,lait ou de la bouillie de mil.
Les gra ines con%icnnent plus de prot&iws que l’arachide
et leur d6ficit en lysinc, acide ami& ind2spensable 3 la. croissance,
eur% moins accentue que cZwzz les légumineuses, T,QU.XY et GIORGI
( 1?62 ) estiment qu’il serait pocc;i$le de nr6~.arrr avec la pulpe et les
*
graines une farine titrant 45 à 48% de protéines et pr’zs de’2 mg de
\\ritamines Bl peur 100 grammes, ce qui permettrait d’enrichir % peu
de frais la bouiDie de mil qu’on donne CPad~tio:llnelle~~e~~t aux enfants
dans les campagnes. T.le s feuilles sèches et la pul~c font l’objet d’une
assez forte commercialisation dans 1’Cucst du S&~~gsl mais les
graines dont il est assez difficile de briser la coque ne sont gu&re
utilisées,
Originaire d.u Brésil, Anacardium occidentale a été pro1
pagé dans le s contrées tropicales par les navigateurs portugais,

ADANSON le signale en Gambie en 1759 et b.KWCD le mentionne dang
le catalogue des plante s cultivées à Richard-2’031 en 1824. Très rusti-
que, s:accomodant des sols les ~1u.s pauvres à condition qu’ils soient
légers, supportant une longue saison sèche, 1’espEce qui ,est devenue
subspontanée dans certains districts de l!ouest du S&égal a été
choinie par le Service forestier pour le reboisement des dunes conti-
nentales, pour llenrichisscment de forets du secteur soudano-sahé-
lien, pour la délimitation de certaines parties du domaine classé,
pour la constitution de vergers collectifs. Récemment elle a été
retenue pour la création d’écrans brise-vent dans le centre ouest du
l?YS*
Le bois n’offre qu’un intés-& limit6,El n’est gukre possible
d’en tirer un mat6risu de construction en raison de la faible longueur
du fût et du manque de rectitude des branches.Son usage pour le
chauffage est déconseillé à cause des oléorésines qui risquent de
provoquer de.s incendics.Seulc une transformation du bois en charbon

- 93 -
est réalisable. L’amande, par contre, est très recherchée en
Europe et e n Amérique du Nord, Il en résulte que d’importants
programmes de reforestation en Anacardium,sont actuellement en
cours de réalisation en Inde, à Madagascar et dkns presque toutes
les contrées tropicales sèche c d’Afrique, Un rcaencement des p?.ant?:.-
tions existant au S6négal et susceptibles d’etre converties en verge1.c
producteurs de fruits permit de dénombrer en 1969 environ
3.000 hectares,
Le Darcassou comn%ence à fleurir à trois ans et & fructi:fG-
vers la cinquième année,La floraison, toujours tr&s abond.ante, a 1:~~
en février dans l’est du ,%négal, en juin à proximité du littorsl.E1$e
est souvent détruite dans les districts où l’harrnattan souffle plusieur:
jours de suite avant la formation des frtits mais, en général, de
.
nouvelles .fleurs a~paraisocnt quelques semaines plus tard. La frquct! cc
iication est très variable d’une année à. Ilautre ; elle semble dépentizc
ron seulement de l’aridité de la saison skche mais aussi de llimpor-
tance des réserves d’eau accumulées dans le sol au cours de la
période pluvieuse pr&cédente. Les rendements CII fruits sont diff.lcile,c
à évaluer car, dam l’enscmblo, les peu$cments sén&Salais sont
j e -.me s , i mp?a nt 6 s sur des Cerraino pauvres et surtouC, iic n’ont
jamais ité traités en vergers‘ Des oon&.ges effectués sur des suJets
IsolEs au midieu des champs ont donné glus d’une tonne de noix à
l’hectare ; d’autres rQalia&c en fore^t ont rapporté moins de cent
kilo: *La fructifications décaGe d’cst en ouest, commence en avril
dans le S&&gal-Oriental, en juillet seulement dans la presqu’ne du
Cap-Vert,
Le fruit se cozmpoçe de deux éléments, la pomme-cajou,
pédoncule hypertrophié riche en sucres et en vitamines, la noix, sort5
de gros haricot renfermant une amande comestible, La pomme-cajou
représente un aliment d’appoint da.na les campagnes, son apparirion
sur les marchés correspondant à une période où les stocks de denrgei
vivrières détenues par les paysans sont en voi.e d’epuisement. C’est
du reste cet objectif que rechercha l’administration quand elle encou-
ragea pendant la dernière guerre la multiplication de l’espkce au
milieu des terrains de culture dans les régions de Thiks, du Sine-
Saloum et de Diourbel.Ces Darcassou qui se sont développés sans
concurrence et qui ont été protégé s des feux itinérants par les façons
culturales ont aujourd’hui des cimes dépassant IO m de diametre, Ilr,
fructifient en abondance et pcrrnirent de collecter entre I96Q et 1942
200 à 250 T de noix par an.

- 94 -
Les
poimmen;
.
-ca.!
_
ou pouveI-~t servr à f2briquer de I’a3cool et
une boisson non ferme&e, l’Acsjonir?e, qui est très appréciée aw
l3réai1, C’est un juo jaune-ambre, SUC~~, légèrement acjdulé dont
le goGt rappelle ceiui du cidre fcrmkr des zones tcmpér6es,La
pr écipitsticm des ta;nnins , indirpcnsable po:zr élir-rriner les priilci-
palea ai:>eriz, eoî obtenue en ixzi3or2:2î de 7.a colle conmwne de
charperker au liquide sortant de la presse puis en fil$rant, Nous ne

penscns ;25s touîcfois que ce brecvage puisse faipe l’objet d’une
BcF’bric~îion industrielle au SG&gal Car il est dOuteux que soi2 prix
de revient parvi,..,_

a~~3 2 concurrencer celui des jus de fruits synthé-
tiques et des L-oicon:1s gazcase~,,~c L;craiî psl-&t
ve-r; 1'2Lli--x2zd-aticr
a.3
*
*
du bkbil QU’O~ devrait s’orieiltor pou2 trocrvcr uu dQbouch6 2 la
production dzn pommea qui se+a consi~~~abie d’ici quelques années
puisqu’un hectare de verger en bon état -eut ssp~orter jusqu’& 1.5 T.

Des; essais de d6shydration de la pulpe par séchage au soleil ont été
coucluents et le produit obtenu seimblc apprécié par les animaux
dormstf quen r
Us;illiCé@ depl+-3 ’,ongtcr:rîps en patisscrie ci; en confi,sr:riu,
l’amande-cajou jouit depui.s la der:~i?re gij.erpc Btune g::ande vcgue
dans les paya indumtrialis6s ois on la co~orn~.e grillée et calée,

servie au moulent de l’apkritif,En X96-3, les TJ.S*A. en ont import5
27, QC?0 T, scit pour 24 millions do dollars et, aujourd’hui, on évalue
la demaLr~de europEenne et américaine cr% environ 53,000 T de noix
dGcoirtiqu$es, D’après le Fkofesaeur FINZI eLe l’université d.e
B010pe ( XC;&6 ), l’ama.hde Conti endïsit plus de 20% de prOtéii?t?S,
presque tous les amino-acides indispensables h l’organisme humain,
l e s vita:zines A , E l , Bê, Bh, D, E et P ainsi que de fcrte~ quantit&z
de calcium, de phosphore et surtout de fer assimilable.11 en recoin-
mande l’usage 2 ceux qui prenneut le chemin de la sénilité et de
llobésité, Nous -mentionnons au tableau ~1~22. les résultats d’analyse
effectuées Dar 3USSo3N

i
.a
Le décorticage constitue une opér.ation difficile qui,
jusqu’en I9&, ne pouvait être effectuCc que manuellement, Travail
zninutieux,
exigeant une zmain d’oeuvre habile et bon march6, l’klde
en avait acquis le monopole, employa& plus de 250,000 perscnnes
dans cette industrie qui traitait noa seulement la récolte locale,
estimée à 05 000 T mais aussi des noix achct6eo au Mozambique,
premier payi produc6eur avec ~1-0 s do lO6,ûOB T commercialis&es
par an, La politique africaine du :?ortugal ayant entrafié l’Union

indienne & rompyq ses relations coi-maeïciales avec Liabonne, Les

- 95 -
bureaux d’6tude amkicains et eurOlJ~eïl6 furent soilicit$s par les
portugais pour ïT&tr~ LZU pOilA Ulle ïZLêhiIl@. Les iéalien6 fUre%t ICS
seuls à d~époser un brevet et u i 1 e usiile d’ilne capacitk snnueile de,
18. GGG T de noix fut construite en X964 au Mozambi-que, B Anto~~io=
Enes, Le6 renseignements dont nous dispoaone sur son fonctionne-
ment sont contradictoire6 mais il 6emblio que la mécanisation du
décorticage 6oit r&solue car troi 6 nouvelles unité6 ont &té rGalis6cs
depuis au X%zambique,
en Angola et au Portugal.
Il est exclu qu e le S&&gal puinse, avant une qui.nzaine
d’annéeo, collecter localement ou ~&+î_e acheter dans les paya
voi6ino assez de noix pour alimenter une uoine du tyl>e italien, même
en la faicant travailler au seuil de la rentabilité EvaluS à 5, GG3 T, par-
an, Le.6 campagne s de comwrrialkation menke6 de 1960 5 1963
donnèrent u%e moyenne de 225 T. et, si nous tenons cciip,$e de6
peu~iemcnt,c, catre/D en fructificathx depui-IJ cette époque, nous --pmwonr,
estis2ei la production actuelle à environ ‘780 T. Ce tonnage devait
suffire à approvisionner une ucine plua modeste, %O&C: sur un
proc&l4 de d&corticage imxxté par lfi~gdnkz IiE3TZ'f,Ls Vcci6t8
HUIL&E’RIC qui avait acqui6 le brevot s!Etai$ engagée cn 1901 à
installer à Lyndiane une chainr de décorticage moyennant l’exclusi-
vit4 de l’achat des noix et de la vente des amandes. Malheureusement,
quand les industriels voulurent passer de la maqaette 5 la realication,
il6 s’apersurent que 1a machine n’était yas fonctionnelle.
La ccllecte des noix-cajou a cesse au S&&gal en 1364,
Seul6 quelquca centaines de kilo d’amandes sont préparés à la ncain
dan6 le département de Foundihu&ne et le produit commercialis&
par H~~I~LkV?XC sous la marque SALIT provient de fruit6 trait@6 en
Inde puis conditionné 6 dans le Sine-Saloum,L’r. ?‘.A, c, a monté en
I967 un atelier de dEn_:?rtir,age semi artisanal de 200 Ti’an a l&junga
mais il semble que certains am&nagemeats sroie:nt 4cessa~:re6 pour le
r.crnta.biliser. Réce;mment Ya S~i,$té :iURrET6All;r’~-JIELBI3F. a déposé
un brevet pour la fourniture dk ~.ne usine traitant BGG T,‘an de noix pou?.
une production de I38 T, d’amandes cajou et de 4-G T. de baume. Le ?ro-
cédé est bas& SL’P le. fortc.e.ccnWfugc qui brise le6 ~2que;~ projet&cc
~tur d.es plateaux cibles,
SOUS produit du dkerticage, le baume-cajou possède de
nombreux débouchés dans la fabrication des huiles sicatives, de6
isolant6 électriques, des matière6 plastiques, des garnitures de
frein d’avion, etc.. Il représente en poids 20 $Y de 11amande.C!e6t un
liquide brun-rouge foncé, acre et vkcant, qi*on ne peut recupr6rer
que lorsque la coque est enlevée mkaniquement. Le6 besoin6 du
marché se-nt actuellement trè6 loin d’&re satisfaits,

~h-aroubaçée très r+ndue dana le domaine 3ah6Iien
depuis la côte atlantique jusqu’à la &er Rouge, 3a-.lanit~!s a+etÿptiaca
est cn arbre de 5 à 7 II? de haukur caract&riak pa:: de.trka l~ngueo
é pin&>

L
”s droites, vertes, diaposées- en spirale3 autour de5 rameaux.
‘I’RGCEAIN notait déjà en 1’943 que son aire progressait vers ie sud
au S.&égal,
.
en partz.culier 6ur i e tracé de l!ancienne vallee du Sine. I!
expliquait que cette expansion, favorisee par la protection tacite que
les paysans apportent à l’espèce en raison de ses usages alimentaires,
bknéfici,ait des feux itinérants et du brulis des jach&res qui d6truisen::

la plupart des arbres aiors que l!e~ser?ce,xerrrF-l;yt~ ty$que et nvro-.
_ .v
phyt e mod 6 r é 13, re.-;ietc assez bien aux fk-nmes, Nous avons remarqu6
une transformatien anal:;Lque dans des payi~r;.gr:s à L\\csxiz 2addiana et

3. Acncia senepl en maint3 districts de la zone sylvo-;3astorale 0G le
ps ni 2 !.i x.2 3: réfznt à Ea?an:itec aegyptiars ne peut r6oulter que de3
ir.eend.i.es et du FTJKp3t7JriLgC,

Le fmit, la ” daitc du désert “, est r-ne dPl?yY? 0voB; de 3 à
4 CEY qui COlXpreïld Uil 6ii~STpe lTiii?.C~?~ ~LT, C~X;~LJ.X, de CCÜ~~U~
jaunZ%re à ma:ü.ritk, UA ~l~éso~~ar~~” ChLK?xJ 4 ~a-;‘et:r dc pin d’épice
avec un arrikre goüt d’amertulme, un endocarue lign,eux, tr&s d-,r: à

.t
secli0n prntail;ona~e.,
L
a

prJ.p rerifeyïT,e &)>y5 ;ilv 81y:yes r(~Gur;t-.+:l::s ; le
nDy~-u contient üi?e ama.n& dont lu teneur en lj.yit3cs at-Leint <3s% c ;,a
fructification ayant lieu en d&but de saison ekche, epoque de la récolt?
de l’arachide et des cérçaies, explique le maintien de i’rwpèce sur
lea terrains d.e cultuïe; en particulier au Ser+a1 dans les districts

soumis à l’influe-~-l..e du .Moquridiome oh, traditionne’prement, tous le3
arbres sont coupés dano lea champs . La pulpe est man.gée fraiche ;
elle peut être conservée et servir à fabriquer une pâte en la malaxant
avec de la gomme arabique. Il est possible @galement d’extraire de
l’hvile des noyaux en lesbroyant et en éliminant la balanitine, principe
amer T par double décantation. CEANTAGX3L, ~OZCIA’W, LAN7A et

BUSSON ( 1961 ) estime& qu’elle présente une excel.lente qrzalité ali-
mentaire gr&e à sa composition parfaitement équi.librée et à son taux
assez élevé en acides inc8.%ur&9 ( tableau no 2 ),Si les fruits sont lare,;:-
ment consommés dans les campagne s et si l’on contirnue à fabriquer

de Ilhuile et du savon avec les noyaux dans les campements d’éleveurrp
de la zone sylvo-pastorale, la datte du désert ne fait plus guBre
l’objet de transactions.‘commercia?es.


- 97 -
( tableau no 2 )
Composition, d’après BUSSSN, des fruits de :
ANACAXDIUM
EALANITES
en % de matière sèche
OC Z IQENTALE
A!ZGYPTIACA
---w-......1---..-----.,.-
A37i:ande
Amande
73ulpe
C ellvlose
1 , 3
0,3
023
Extrait &héré
49,7
43,s
0,3
Glucides ( par diff,)
23,3
20,z
C?,4
Insoi. formique
3,5
5,4
Protides (IJ x 4,2$5 )
23,2
27,6
526
Cendres
2,s
330
624
P
wa

0,15
0,27
P
0,44
0,40
Amino acides (FJ=Ibp, IOO)
Arginine
9,9
12,7
227
Cystine
"
3,3
1,4
Histidine
2,i
196
0,8
1s oleucine
398
2 o
139
Leucine
629
4:;
3,o
Lysine
AJC, 5
333
1,9
Méthionine
1,9
2,4
1,g
Phenylalanine
484
591
2,l
Threonine
3,4
2,6
2,s
T ryptophane
035
traces
Tyrosine
372
2,l
1,4
Valine
595
3 (7
2,8
Ac. aspartique
0,9
C:i
530
Ac. glutamique
22,4
18,2
633
Alanine
329
380
3,l
Glycine
484
525
2,8
Homosérine
0
traces
Hydr oxypr oline
0,4
139
Pr oline
3 o
3, c
41,9
Sérine
5:;
3,5
2,3
,ipide s
A c . palmitique
8,9
16,4
Ac. stéarique
811
11,3
Ac. oléique
61,5
33,7
Ac. linoleique
20,6
3&,4
Ac. linolénique
OP5
0
Ac. x
0,4
0

Le Renier trouve dans la zone soudanienne des conditions
climatiques optimales pour son developpement et -nous verrons que son
bois prgsente pour Les populations un srand int$&t G ‘Tc~*tes les aurres
parties du palmi&, feuilles, bourgeon -termixa!., fruits , FEV~ sont

éPaLement exploitablea. Eo~assus flabeili.kr, es$ce très voisine G.e
L
:
Eorse~us aethiopiuz~,
introd7Ate au Cambodge et cuI.tivee par les
kCh:::.e7ps p7.3.r la pr~~$~ction du SUCPZ, possède, d*ap:rcka ua po2me Tamit,
guf; ,-6(-j &gages*
La. sève est riche en sa.cclsaroure,~Z>.e cr,t re’coltée par ies
Skrères dam la rér$m de ri’hiès pour fab~5c~*.:e-:
du -pin de palme.
L’Ezcis;on
A
> fFLfti3 aU Ktivt3aU d;z tGlX~$GF t2rZ2iTd ZLVGC U'i- ccntezu
ou snc rciatchett~e, est lqpe do 30 C-L,
icirge de 15 cm e.2 profonde d!unc?
dln~ine de centkltrer,. Et2.u permce d!obter:ir un à six litres de jus par
je*a pendant cicq ou -

six
-
~mow maia I!arbrc ne survit pas au traitement,
Toutefois les noix ayant 6%e semées par ies paysa0.6 dans les terrains
de culture et les palmiers étant remplac&s au fur et à r3esuTe de icur
disparïtion, le Service forestier tolère cette sai@e qui est prohib6e
dans les palmeraies dor~~~anialea. La sève fermente rapidement, donnant
un breuvage alc oclise’ connommé par l.e producteur et sa famille.Seule

une faible quarltit é est transportée à C&zar e+., en g6n6ral, le vin de
palme vendu sur les marchks et dans les $zreottes rct fabriqus B partir
des Elaeis guinb,

minois qu’a-A trouve dans les nia.;rcs,
Correspondant au limbe des feuilles au cours de formation
au sommet de stipe,le chow: palmiste se prkaente sous la forme d’un
cylindre de 40 cm de longueur et de 5 c1 6 cm de diamètre, blanc nacré,
onctue ux au toucher, enrobe dans un m.an.chon plus coriace, ebauche du

pétiole des dernières palmes qui sont sorties. Le bourgeon terminal
constitue ui1 met delàca~ 1~2ais son pré2velment entrzinant la mort du
Re”nier, toutes les Ggislatiork p forestières en interdi3sen.t la récolEe
dans les peuplements qui ne sont pas apprspriés.
Cont~lswkw$ à ce qu’on observe dans certains pays africains,
la pulpe sucroc contenue dans le mgsocarpe au *I?ornent de la maturite
du fruit n’est guère conso~mrfk e ,qu’en période de disette, Par contre
les sénégalais prisent &normément llaihumen de la noix en cours de
formation, 10 a la consistance d’une g?Skc incolore qui peut Ztre mangée
fraiche ou griil&e et il posséderait des propr%t&saphrodisiaques a Les
rsneraies les plus voisines de Dakar sont exgl,oitGes à cette fin pour
l’approti.sionnement de s marchés de la ca.pitale,


- 99 -
( tableau n” 3 )
c elldoo e
@~txai.t &hèï~
Gluciden ( q.-r diff, )
Insol. formique
Froti6ea ( ‘PT x 6, 2 5 )
C endrec
C a
P
Amin0 - scitiea (
FT =

IO p.‘GQ )
Argidne
9,2
3,, 9
Cystine
1,2
2,l
Histidim
/
1,h
1 o
Isoleccine
2,3
3::
Leucine
3, 7
6,l
Lysine
“,‘:
7
5, 0
E?iéthioni2e
1,s
1,4
Phen~~lalaninx
2,7
420
Thréonine
2,3
4,2
T ryptophane
Q,6
126
Tyr osine
l
i
1 0
‘3, 5
Valine
3:;
4,-t
Ac, y* aminobutyrique
j
1, 1
0,4
AE. aspartique
2,9
pI, 3
Ac. UC. y diaminobutyxique
14,3
ot.5
Ac O glutanique
le,9
9,l
Alanine
5,3
5,4
B, alanine
trace5
traces
Glycine
380
4,4
Homoserine
083
trace5
Hyckc oqpr oline
0
1. > 2
Pr oli ne
2,3
4,4
Sérine
4,o
!
591

- 100 -
La nucule peut être utilisée dans l’alimentation lorsqu’elle
a germé, Cn prklève l’embryon avant l’apparition des premieres
feuilles ou on arrache le renflement fusiforme blnnch%re qui constitue
l’axe hypocotyle de la racine, Bien cet emploi du ïi3ni.er soit peu
courant au sénégal,
nous le mentionnons car il fut 3. l’origine de
lP6chec de certains reboisements effectués vers Io50 dans te Sine-
Salcum, les enfants des villages riverains des Palmeraie$ étant venus
déterrer les noix pour les manger,
RUSSON qui a procGd.4 % l’analyse de l’albumen, des jeunes,
pousses et de la puIpe note la presence d’amino-acides inhabituels,
l’~ydroxyprd.i~~e,
l’aci.ds ylaminobutyz-i:~kue
et SWLQLZ~ l’acide %--Y-dia4
minobukyrique qui nIa &é trouvi, que trkc rarement dzns les vdg6taux
supérieure ( t;Fleau no2 )”
L’un des plu-6 ‘beaux arbres des cavanes de la zone s~udanian..~
ne, Cordyla pinnata est certainement celui dont le bois offre le plus :
d!intérêt pour ifindustrie dans les corkréeo â longue saiscn ekche,
Les fruits ont la taiile et l’aspect d’une petite orange vert luisant qui
devient jaun2re à maturit6,Qn peut les consommer frais ou incorporkn
aux céréaleo en guise d.e viande anrès avoir 6% débités en lanières
que l’fon skche au soleil. Les paynkns lec ramassent au d&but de ia
saison des pluies , ce qui explique le maintien de lfespècc dans Ie sud 1
et dans l’est du Si.ne-Satoum récemment cuverts k l’agriculture,
,
Bien que la Basse Casamance soit la région la plus boisée
du Sénéga2, la seule où l!on trouve en assez grand nombre des
essences forestibrea utilisa,bles pou: 17industris, la menuiserie et
meame l’Bb<nisterie, la principale richesse du peuplement est actuelle-
ment constituée, faute d’sxploitation et de scieries, par Elaeis guineen-
si.-&**La rkcolte du vin de palme represente l!activit& majeure des
Ciol.as pendant la saison sèche et cette occupation est loin d’être
négligeable puisque le revenu qu’en retire un saigneur de Falmier
vendant sa production à Ziguincho r a.eté chiffré à 100,000 francs CFA
lors de l’élaboration du second plan quad.riennai,,
Les palmiers à huile font l’objet d’une répartition et d’une
appropriation entre les habitant,s des villages rivera!ns des boisements,
pratigue souvent préjudiciable aux progra,mmes de transformation des

- 101 -
forêts naturelles en plantations équïennes de Teck ou de Gmelina
car il est très difficile d’obliger les manoeuvres à éliminer les
Elaeio guineensis lors de la préparation des terrains.Contraire-
ment à ce que nous avons vu dans le pays Sérère avec le Xônier, les

arbres ne sont pas blessés à mort lors du prélkvement de la sève.
Il en résulte une extension de la palmeraie car la régé&ration
naturelle est respectée, les jeunes plants sont dégag&s, les stipes

adultes sont entretenus.
Dans les niaye s de Thiès et du Cap-Vert où une flore
à affinité guinéenne se maintient gr$ce à des conditions bioclimato-
logiques particulières à ce district, on retrouve d”importants
bouquets d’Elaeis également saignés par des Diolas, 3/lais les arbres

ne leur appartenant pas, leur ssjour n’étant que temporaire, ils les
exploitent souvent à mort au lieu de pratiquer comme chez eux des
incisions de quelques centimètre s de profondeur B la base du pétiole
si bien que le peuplement,déj& en état d’équilibre précaire, tend
souvent à disparafire,

Le fruit du Palmier à Huile est riche en lipides ( tableau
no 4 ).De la pulpe on extrait une excellente huile de table et du noyau
on retire l’amande palmiste dont les emplois sont nombreux dans

l’industrie des corps gras, Les bo’+sements casamançais ne sont
toutefois exploités que pour les besoin s locaux et la com.mercialisa-

tion des amandes ne porte que sur quelques tonnes, Le §énegal dispo-
sant d’un excédent d’arachide, les S#ervices agricoles ne se sont
jamais préocupés d’améliorer la pal.meraie naturelle dont la produc-

tion fruitière est faible.
( tableau no4 )
ELAEIS GUINEEN§IS -
Caractères physiques et chimiques ( d’après BUSSQN )
-
Huile de palme
Huile de palmiste
Indice de réfraction n 6oD
1,4451 à 1,4518
1,443o à 1,4435
Densité à 15°C
0,920 à 0,945
0 , 9 0 0 3 0 , 9 0 5
Indice df iode
44 à 60
16 à 23
Indice de saponification
195 à 210
2 4 2 à 2 5 5
Insaponifiable
0,5 $9
0,5%
kides gras (en ‘$ des acides
gras totaux )
Ac, caprylique
0
3
Ac, caprique
0
3à5
Ac. laurique
0
50 à 55
A<-; myristique
1 à6
12 à 16
A c . palmit ique
37 à44
6à8
Ac, stéarique
2 à6
1 à4
Ac . oléique
38 à 50
10 à 17
Ac . linoléique
i
Qàll
0 àl

7 ; FARINARI MACRQ:PHYLLA
me,...
--zzz---------~~~
Farinari macrophylla est u.n petit arbre de 4 à 8 m
de hauteur au fut court et à la c?me hé*’
Lla3phkrique toujours verte,
Le3 feuilles, cordées ou arrondies à la base, largement ovCe3
ou elliptique s suborbicul&es,

peuveilt atteindre 2.5 cm, Les fleurs
blanchâtres sont groupées sur des rachmes terminaux dres3Ss.
Le fruit forme une drupe 0voZe de 5 cm de long et de 3,5 cm de
large, brun ro?ige;2tre à maturité, à surface verruqueuse, qui
contient une chair skche et farineuse, à oavcur douceâtre,

L’aire de cette eo$ce est es3entiellement guikenne
maritime n-ais elle re-monte en Casamance, en bordure de la forci
sèche fienoe, à la limite des d$presoiono cultivables en riz, puis,
plu3 au nord, sur les dune3 fixGe3 de,3 d;stricts post-littoraux,

depuis l’embouchure du Sine j~.~q.u’à celle du SSnGgal. rn dehors
de cette aire ocÉaniq,rae, ATJKXWILLE (
1950 ) ne mentionne
darinari macropi-ylla qu-0 dana le sd du Niger et dan3 le nord de
la Ni~3r-h 0th il ferme de petits peuplements clairs dans les vallée3
Sèches du système hydrogra$Gque quatsrnairc.
.L'.Zrhre s'est .?XEiIltiilU aa:. SG.:d@ ?C il a même été
mvltiyliQ clano 1423 chsmps et 31.1 103,: t5rraii?g Ce ~~~COUTS des
animaux à cawe de son fruit, la pc:-T_:me du Cayor, qui continue

à faire 1’ objet d’une corzwmer .,I
r’al.ka~kixi t2.m le mo2d.e rural, C’est
ainsi oulentre X2olacl,r et WBour ou entre Tivaouane et JGW:mer,
.I
les vill.apois viement vendre leur r6colte en bordure de route de
janvier 5 mai. La v”2eur nutritive de la pulpe est faible wai3 sa
teneur en vitamir-e C est excellente ( tableau no 5 ). Fsr contre,
le3 graines sont riches en li@des et en protidea. On le3 consomme

crues, tl;rillees ou cuites à la vapeur aprks avoir été concass&es
au pilon. En Casamance, on en retire l’huile de Néou qui est
administrée comme fortifiant aux femmes enceintes et aux enfants,

pratique oui, d’après TOUXY et GIIXGI ( 1962 ) ne se juçtifie pas.
Ces uutritionicteo estiment, en revanche, que la
richesce en acides insaturgs de l’huile lui confère de3 propriét4s
siccative3 qui permettraient 3on emploi dans la prépara,tion des

peintures et des verni s au même titre que l’huile de lin ou l’huile
de 1un.g ( tableau u” 6 ). Le tourteau, finement pul&risb, donne une
farine claire à tr‘és haute teneur en protéines, en fer, en calcium

et en vitamine El qui pourrait enrichir des régimes hypoprotéiniqwr
et entrer dans la composition d’aliments de 3evrage ou Etre ajout6
sinzplement 5 la semoule de rr-il au moment de la coilfcction des

b o u i l l i e s .

” 103 -
Pulpe
-
Graine
--y-l
___.. . _ --- - _--. .--
P
59,5 .g
7,24 g,
I
0,95 g”
2,70 g,
1,58 y*
17,6 2.
0,03 3.
61, 2 pj.
2,3b %1”*
6,27 g.
37,9 g.
lb?,6 g,
41
m. .f&*
9s
l-q l
4 8 rq,
437
mg.
1 > 6 >.-2z *
5, 6 ?.Tlg.
$5,42 ui
350 vi.
?T
.
uensitk B 20°C . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
0,925
Indice d’iode . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
1 0 1
Indice de s3ponification . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
1&7
Indice de peroxyde
(IFPT). . . . . . . . . . . . . . . . . .
380
Imaponificatioiz . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
0,16
@‘aprZs AUB2S?XLLJS ( 1950 1, * le genre Farkia comprend
une chaîne de plusieurs espèces écophylle’*‘1t1qu,esdo2t la séparation est
dGlicate, surtout sur les li:xites communes de leur; aireo, Farkia
bizlobosa est la plus oepte%%xm.le et la plus occiderz:ale d’Afrique ;

elle eat carartéristiqne des anciennes forc^ts skchen ~uin~extes où elle
dominait en association avec Tterocarpus erinaceua. Jn la trouve dam
toute 33 zone soudanienne, g&éralement par pieds isolés au milieu
des chaxips, parfois en bcwqueta,
au kfI&li et en Kaute-Volts ois eIJe
fait l’objet d’une vriritable proéo-arboriculture. C’est uil a.rbye de IB 2.
.i, J ï2 de hauteur, à la c?me &%2lo&e en pa.rar;ol ais& B reconnafire 5L’i;:.

Gpoqueo de la floraison et de la fmctification @ce B ses infloreacencea
en bocles rouges ou orzng&s

suspendues à l’extr<rxitg d’un long
~6doncule et à ses fruits r&nis en Zrappes de gcxsses linCaires sur un
r$ceptacle en forme de :-xaso~.e. La pulpe du fruit, riche en saccharose,

_
___. ..- ---

On t?TCXWs: Sterculia b-re5gera çsn abondance 2am les
savûnes de I,Isute Ca?amance, du S~n~ga?~~riental , du Sine-Saloum
ct du sud de :A. région de Diourb?l mais ilarbre est Créquent, à
l’état dispens4, dans toide la zorie sylvo-pastorûle, &he assez
haut dxns le domaine sahélien, Dans 1.a partir: méridionale de l!aire
S &lé@ZtS -2,
la régGn&ration est bonne et il semble que l*e:rp?oita-
tion des fo&tc proches de la voie ferrée réalio4e pendant la
dernière guerre entre Birkelane et Tambaco,unds l’ait favoris6e,
peut - être parce que, le bois constituant un combustible de mkdiocre
qua1 it é , les M’Bepp avaient été maintenus sur les coupes.
La mutilation de l’écorce entrake l!exsnciation d’une
gomme tres apprQci6e dans la riais ine sénGqx?ai s e cù on l’emploie
peur iier les sauces, Le tapying s’eflectue à la h&he, en rzcur-
ti.ssa.nt le tronc par une succession de petits coups qu’on rafraichit
tous les trais jours. Lfowrier doit donc rester à proximité des
arbres pour poursuivre le travail et empêcher le vol de la produc-
tion si bien qu e seuls les Sterculia proches des villages sont en
gGnéra1 saignés,11 semble que l’abondance de la ar’créticn soit très
variable selon les sujets et que ceux dont Z1éccrce est l!.sse soient
meilleurs producteurs. Ceci tient peut-être au fait que la desqua-
mation de l’écorce correspond avec ia montée de la sève.

Cellulose
9,3
11,7
>Extrait éthéré
x2,8
Os8
Gl.ucides ( par diff, )
32,s
70,2
Ineol. formique
20, $
-n
L v , 3
??c”rotides ( N x 6,25 )
30, c
5, n
Cendres
a,4
3, 5
Ca
0,53
0,14
72
@ ,ê5
0,17
;<
Na
Amino acides (X-IGp, 100
Arginine
7 , 4
3,6
i-
,yntine
1,o
2, 2
ilistidine
2 3
L > 2
Isoleurine
413
4 ,3
Leucine
724
629
Lysine
7,O
3 7
J, . .
Méthionine
0,h
11,6
Fhhylalanine
5.c
4,l
ThrBonine
3,3
4,O
Tyroaine
2e,. ,* 4
4,l
Y sline
4, 0
5,l
Ac, aspartique
10:-i
11,s
Ac, glu~tamiqu~
20,3
le,9
ALanine
4,9
5,l
Glycine
4 > 4
4,9
Hydroxyprcline
0
387
Pr olinc
499
4,9
S6rine
496
5,l
_--. _-

- 186 -
Il est très difficile d’ovaluer la production sén6galaise
de gomme M’Depp car ne sul;is;seal: un contrigle et ne paient une
taxe que les tonnages commercialisés ( tabl.eau no9 ). 03 peut
estimer ,que 1 es chiffres fournis par 1.~3 Service Toresticr repr&sen-
tent environ le cinqui‘cme L,-,
-1~ la récolte car to3A ce qui est c0nsOmlî?L
dans les villages bé&bicie des droits d’usage,
( tableau no 9 )
Gomme XBepp :
Ruantité soumise à permis d’e;@tiite,tion
( en kG. )
1 0 . T’A .MA;S,INDUS IN;3ICA
-a-- -----1-.w..- II UIIYI-
ICIU..--l..--. -
Malgr& son nom, le Tamarinier serait probablement
originaire de Madagascar et il aurait &té introd.uit en Inde et en
Afrique ( AUI3RlWILI23 - I950 ),Les hommes et les animaux l’ont
prop2.g é si bien qu’aujourd’hui 21. est r6pancd.u. dans tout le domaine
soudanien, surtout dans le secteur soadano-sahdl. ien depuis le

Sén@gal jusqu’au Soudan, C’est un arbre de 12 à I5 m de hauteur
dont les branches partent dks la base en un faisceau ascendant for-
mant une cime h&misph6rique très épaisse, toujours couverte de
feuilles, L’écorce est écailleuse, grisâtre, trés creva&&,


Les fieu-rü 002t rxangée,e~ en salade daiza: certains pz’jrr;
africains et souvent on c3n~omme les feulEes bouillies, en fin de
sais02 oèchr quand elles 01 renauveilent. Le fruit, cylindri~que aplati,
indéhiscent, r,oir à. maturité, alteint 13 cm de longueur. iE contient
un’. péricarpe pulpeux, rafraichissant, riche en a.cide tartrique, très
pris& des rura’ux qui 1e ma.nzent tel que ou mélang& avec du m.&‘La pu~.~
Fe
dont les propriités sont laxatives et fébrifuges est employée en
Irrde comme " fruit salt ” et, à Bamako, $lJe entre dans la fabrication
dlune bois son tr& s agrgable, fabriq,uke par Soci&é i.:Zalicnne des Vus
de fruits,
0
0
0

- 106 -

La zéuçsite de tolute ~!?J’~j-eDris e d’Ql,.evnp e s t collision-
ni,e par la quantité et la qualit& des denr2es fourragkrec zioes k !.a
disposition des anir~aux. Eanç les z~<S~iono tropiczle s sochea os, le plus
souvent, le paturs~e des espèces st:or?taaGec
r.:>na~itae Xe seul mode
d’a.‘limentation du bétail, on ccmstate que Eeo Gran~..n6er; sont abondaxltcs
et vsri&er, xais p=e *es Lé~umin e*v,ges herbacées de-meurent rares*
Pourtant, à smfsce ét-de, ces derzikres fournissen.t un tonnage de
fourrage alibile beaucklp plus graw:._~ ZXC?S SO& :~iCheS cil protgines,
en calcium-1, en vita:.:$nos A et D et :L*eur te:33uT en phosphore, bien que
médiocre, est plus 6lev8e gue celle de.9 Graminé?.o. C’est pour.quoi,
dan.5 ces zones, l e s gasteu--0 conduisent les trovFeaux dans la for%
afin qu’:Ps FrofLtc‘nt du paturage arboré, rejets et branches basses des
LAg-?rniPevses > gousses tombbes à terre, produits d’émondage et
d’4lagage.
Si la famille des Zéguroineunes représente clans la flore
forestiere tropicale une source alimentaire de Fremier ordre pour le
cheptel domestique, ii ne faut toutefois pas.sous-estimer les antres
essences, locales ou introduites, qui, presque toutes, sont recherch.éee
par le betail à une pCriwle de l.‘ann&a. Les rameaux, les jeunes pousse?,
les fleurs apportant un complkment de vita.mines et dloligo-5Ikments
danc, la ration. Le fa.
si .11??:7.ge,
gorgé de s&ve en f!.n de zaison sèche,
époyur du déh;~rr~ment,
rend plus facilement assimilables les pai.lles
alors tota1emen.t déshydratées. Il. en résuite presque toujours des
problèmes de protection des plantations et des parcelles mises en rggé-
ngration que les Services forestier s ont du mal à, résoudre car, si I.es
dgg2ts causés par les animaux sont peu importants lorsque les arbres
ont formé une cime, les boisements sont anéantis ouan ils sont
L
paturés au cours des mois qui suivent leur création ou leur reconsti-
tution. II n’y a qu* à regarder les arbres complantés au §énégal aux
abords des aggi,>mérationm0 ou le long des routes pour &re persuadé
que tout élement de verdure constitue un po^le d’attraction pour les
bovins, leo ovins et les caprins.
Il

- 110 *
1.
L E S I..ZC~VPbIPJZTjSZS A3.BOXi3ES
-.--
-y_ ---------“.--“---~~,:..---------11.1.~---
-- a- -.e-
-_-- _...._ _.
11 &ES ACACIA
-1-
AlJBREVILLE (1950) a recens6 dans l!.A.frique de
l’Ouest 24 eopsces d*Acacia,Ce sont des arbres, des arbustes ou
des arbrisseaux qui, tous sauf u.n, crcissent dans des zones à
longue saison s‘eche.I.,e genre est ais8 à reconnafore g&ce B son
feujllage trZs fin de .Ximosée, 9 ses fleurs en boulvs ou en épis,
Les botanistes le divisent en plusieurs groupes d’aprEs la forme
des épines, longues et droites, petites et reccurb&ee ou fortes et
recourbées..
C’est le plus grand des Acacia et l!arbre sahilien
le plus important. One le trouve sur les deux rives du Sahara ainsi
que dans tou.,p les massifs montagneux du d&cert,17ans l’est du conti-
nent il est remplac6 par une espkce vokine, Aca.cia tortilis,dont la
cime offre ltaspect d’un parasol alor,,- cr,ae celle de lyAcacia sta~ddiana )
bien qu’arrondie et étalée, prkrente un port souven% irr&gulier.Au
Sénbgal oh il constitua3 jadis l.s&,E;~.ent domiaant sur les sables
quaternaires du Cayor et du Baol,, on ne rencontre plus aujourd’hui
que des sujets iscles,
scuvent de forte taflls, i?TLalS ~1U.S à l.‘est il
existe
4
encore des l~euplements clair: cur les dunes et dan.s 1-s ergs j:
morts,Acacia Raddiana disparait 2.ks qu’aMeure le Continental
Terminal,
Les rameaux cent iîCfird%rSt3 ou rougegtres, les épine-
sont épaisses et droites ; L’inflorescence se comjaose de boules
blanches. Les feuilles sont recherchées par les bovins, les Ci&ls, les
caprins et les chameaux de juillet à avril, époque au cours de laa-ue?-
le la frondaison est vcrée,Leo fruits glabres, alors que ceux d’Aca-
cia tortilis sont duveteux et pubescents, sont consommés par le
bétail, frais lors de la maturité puis secs de décembre à mars,
1 1 2 A C A C I A SCO.RPIOLDES
-I1-I__I-_Ycu..-uI_-.~II
Commun depuis la c&e atlantique jusqu’en Inde
dans toutes les rhgions tropicales skches, Acacia scorpioides est
un arbre de moyenne grandeur qui atteint dans lea meilleures stations
18 m de hauteur dont environ 4 m de fiàt libre et 60 cm de diam’etre,

- 111 -
Il comprend plusieu,rs varig?.és dont les botanistes ont fait parfois
des espèce -J Distinctes. Ch trxve au Sénégsli. la variété pubeçcens;
l e Cmaki&,
qui se d&veloppe en peupleLments denses et fermés 872:~
les berges alluvionnaira-kr3 du flewe et la vari& astringens, le
Neb-Neb, qui colonise les dgpres siens tem.pnrairelrn.ent
inondées
de la zone sahélienne et qu’on rencontre dispersé sw les so7.s
argileux et silice-argileux de Pa zone soudanienne,
Le bois qui const%ue un excellent combustible et un
matc5riau de choix pour 1s carbonisation est utilké en Egypte pour
la construc?ion des barques et la fabrkstlon d’outils agrico’iec ;
sa durablli%G et sa tr’n.acit8 com.pensent la forme d~fectueuae et
l~impossibilit6 de d&lter des pièces de gran.de largeur. Llécorce
brun foncé: parfois noire,! p*-sfondkment hiseur&e et crevacéa,
exsude une gomm e rouge$tre opi est empl.oyéc en Inde par lee
teintürier,ci, Ce sont toutefois les :fruits, gousses étranglkes entre
les graines et blanc gris$tre à maturitê dans la vasE,&& pubeccens,
gousses plus iarges et fiimr2oment sinuées d-ms la varikt6 astrin-
gens qui, nous le verrons, -0fIiPcnt le plus drintGr& pour :‘industri,e.
Le feu!llage légeï et grS.3 bleutés les frukto verts et non enc3re
chargés de tannk-ia sont aF$t&S par les ovins et les caprins mzis
mad&ément apprkciéç par les hovina. Par con%re les v%eiEes
feuiiles et 12s gousses mures ne sont consomm6es, ‘a d&aut d’autre
nourriture, que par les chèvres et le5 chameaux,
Producteur de la gomm.rTif;.rabique, Acacia çeneça.1
joue un grand role important dons P’&conomk des régions o~h&l.ien-
ries, L’eapkce qui sera étudiée dans le paragraphe consacré à
l’artisanat et à l’industrie, est appréciée par le bétail, en particu-
lier par les moutons, les ch&vres et les chameaux. Ces animaux
broutent le feuillage de juillet à janvier puis mangent les gausses
au fur et à mesure qu’elles tombent à terre. Il n’est pas rare de
rencontrer des peuplements de gommiers anéantis par les pasteurs
à la suite d’ébranchages inconsidérés, surtout dans les districts
où les feux itînkrants sont frk-uents,
1 1 4 A C A C I A SIEBERIANA
-_u1.-----__--)-__---I
C’est un arbre africai:n pan&tropical atteignant I2 m de
hauteur et 60 cm de diamètre qu’on rencontre aussi bien dans le
domaine sahélien qu’en bordure de la for& dense humide. Certains

I?spkce de transition entre la forFÎt sèche et la
‘* rain
1- forocts
d
?l
Afzclia africanx deva être jedis un. des princi-
paux c oni:tik.ant r;) Ues forêts demi-s&ches qui couvraient fa majeure
partie de la Guinke et la Moyenne Casamance, On Le retrouve à

l’état dlispersé dans le sud de 1.a zone soudanienne depuis ia C&e
atlantique jusqu’en Ouganda, surtout dans les galeriez forestières,
II fournit un exceiient bois d.‘oeuvre,.Son feuil’rnge vert luisant est

très apprec2é pic,,Zes bovins et, àsns certaine.3 regions, les arbres
sont r@guEèrement kmondés en saison seche,

- 113 -
L e genre 3aux12i.a c o m p r e n d ei1 Mrîque trois
espèces arbustives ou arborescentes,
deux net~emezt Yahsslo- s ouda-
niennes, la troisibme à affinité çoudano-guinéenne, Ces Gaesad.-
piniéeo se reconnaissen’c air;& ent gr&e à leur feuilles simpies,

bilobees, à nervation palmge,
E5eancocp plus rwlique, s!accomodant de so27 arides
et pauvres, Bauhinia
mie3cen3 136-t un arbris::eau au port bu~,ssonnan?.
qui forme souvent des fsurros difficilement pGnet:~a’b>.us car ce::*taiï,s
rameaux Iignifiée sont sembLab2e.s B des a~.gn!i~.ons. Les fruité, ras -
semblés en F;2quet-; de gouciacs étroites et étyangI&es e-?tre Tes

graines? noires et coriaces à maturité, persistent longtemps sur les
branchee 1 Le fev.i,!fz.ge gril-vert mat, Silobé presque ,j;zsqu’5 1.a brase,
est très recherché Far les bovins, les ovins et laa caprins qui pont
Egalement friands de 8 fruits à 1’6tat frais ou sec.Il en résulte odue,
dans maints endroits de la zone sylvo-pastorale, l’eopke est

surexploitée par le cheptel ou détruite par les pasteurs,
Présent dans tous l.es types de formations fore&>+5
res africaines, le genre ‘Uassj.2 co,mprend de nom.breuaes espèces
dans le3 contrées à longue
saison s&-he.Deux d’entre elles, agGez
communos au SLn6sal, peuvent &re coneldér6es comme des denr&en
fourragères,


141
1_
CASRIA. SiZZERT4NA
..Nw-..---w--“-----^-e
C’est un petit arbre des savanes boisges du secteur
soudano-guineen qui atteint une dizaine de m%tres de hauteur sur lc?s
sols fertile3
mais dent l’aspect demeure rabougri sur les
terrains aride3 + Abondant en Casamance, dans le Skn6gal @rientai
et le kSine-Saloum, Cass%a sieboriana est caract&ris\\G par de3
rameaux terminaux retombants couvert3, entre fkvrier et mai, de
belles fleurs jaune d’or loqpement p&?icellés qui donnent nais-
sance à d.e longs fruit3 cyli.nlriques noirstres, ind&iscents,
cloison&s entre les nombreunes a-5;
,_i.Anes, per~i.r;t~a~ts longtemps
sur les branche3 , D2ns certaine3 rQ~ions, lea ~olzsses sont récol-
tées et conservbc -
.
.
St, pour l~ahmenta:ioo de,s vaci;es 1aitière.e.
1 4 2 CASSJA roRA
----..m”-wmm....-
Ca,esin tora est un sous-arbrissea..u ne dépassant
pas I,50 m de hauteur très commun dans tout le secteur sahéio-
soudanien sur le3 terrains de rul2ure kpui369, dans les jachères,
en bordure des routes et aux abords des vilÉ.zges.L’espkce est
utilisée au Srésil comme plante dz couverture ; CURASdQN (1956)
estime qu’on pourrait la récolter ei: la conserver par ensCage.En
effet, si les animaux domec,;iques sont as3ez fz=i.ands de jeunes
feuilles, il3 le3 d&iseent ensuite.
EspEce panaI,‘-icaine de 3 à 4 m de hauteur au fCit
canne16 et cou.rt, Dslbergia melanoxylon est présent à 1léta.t
dispen dans toute s le3 rkgions à climat snhélien, surtout à
proximit6 des mare s et des rivières temporaires-Son bois, l’kbène
du Sénbgal, est très recherchQ pour la sculpture.Les feuille3
vertes et sèches, le3 fruits secs sont pria63 par les bovins,les
ovins et les caprin3 jusqu’en février, époque où l’arbre se d&ude.
Daniella oli.vieri couvre d’irnportantes surfaces en
Moyenne Casamanze. Le bois étant utilisable en menuiserie et
susceptible d’&re d6roul6, l’espèce sera 6tudiée plus loin.Le
feuillage est appéte par les animaux et, au Ghana, il est récolté
pour être distribué au bétail maintenu à l’étable.

Nous avons décrit cet arbre de la zsne soudanienne
dont le fruit entre dans l’alimentation hum.aine. Il est également
parfoio utilis0 pour la nourriture du bétail.

Arbuste originaire d’Amérique tropicale, Z’arkensonîa
aculeata a été introduit en Afrique dans la zone sa~-&lienne oU on
l’utilise parfois pour clGturer de 3 jardins, Laesp&ce est devenue

subspontanée dans le delta du USnegal & elle 3’est multipliée en
bordure de3 mares e,t des rivière s sounnises à la crue du fleuve.
Tolérant une certaine teneur en chlorure dan3 le sol, l’essence
pourrait être ernpSoy6e pour couvrir des zone3 salBes,Le bois ne
F r63ente guère d’intérSt,mZme c cmme combustible. Le3 folioles son+

broutees par le3 moutons et le3 chkvres.
Il existe deux 2rosopi3 2.u. Sénégal, l’un spontané et
caractéristique de3 forêts seches denses à Legumineuscs , l’autre
introduit mais devebu subsgontan6

dans le3 district3 câtiers.
1 9 1 E?.OÇOJIS Al?NCA:JA
--.--_-“-“l----_l”l--_
C’est un arbre de première grandeur assez largement
rkpandu dans les savane3 boiakes et dans les forêts claire3 de
l’Afrique occidentale, Parfsi 3 abondant sur les anciens terrains de
culture abandonné3, il ne forme jamais de peuplements serrés,Au

SknGgal, on le trouve surtout en Basse et en Moyenne Casam.ance,
dans le Sine-Saloum mais il remonte en bordure du littoral ju3que
vers Lompoul. Le bois constitue un excellent combustible et un
matkriau recherché pour la sculpture aussi l’espèce, souvent sur-
exploitée, a-t-elle tendance à disparai’tre,

surtout dans les districts
cornmc les Niayes ola I
i’les conditions climatiques sont margi.-
nales,Les feuilles fines et tendre3 sont appétées par les animaux.
1 9 2 PROSBPIS JULIFL~ORA
-----_------_--_--_-__
Originaire d’Amérique tropicale et subtropicale,
Prosopis juliflora est un arbre de moyenne grandeur souvent utili-
sé pour former des clôtures et des haies car son feuillage est
pgrenne, sa croissance est rapide au cours des premières années,

- 116 -
son implantation est aieée,
sa faculté de rejeter est grande.
L’espèce qui est devenue subspontanée dans le delta du Sénégal
peut être employée comme combustible.Les feuilles sont consom-
mées en fin de saison skche par les ânes et, & defaut d’autre
nourriture, par les boeufs, les moutons et les ch&vres. Les fruits
sont mang@s par le s ovins et les caprinsoI semble qu’au Texas
et au M.exiqué, il existe d’autres variétés de Prosopis juliflora
dont la valeur fourraghre est supérieure à celle qui a été multi-
pliée en Afrique.
1 1 0 L E S PTEROCAR~FUS
Dans les régions à longue saison sèche d’Afrique
on trouve deux Pterocarpus, PapilionGes arborescentes caractéri-
S&es par des inflorescences jaunes qui couvrent l’arbre en une
période où il est totalement défeuillé et par de petits fruits mono-
graine3,
osbiculaires- î indéhiscents et munis d’une large aile mem-
braneuse circulaire.
1 1 0 1 PTFROCARPUS LUCENS
“““““““““““““““““---“-“”
C’est un arbuste aahGlo-soudanien de 3 à 4 m de
hauteur qui colonise les sols secs en association avec les Combre-
tum mais qui, sur terrain fertile et frais, peut devenir un arbre
de moyenne grandeur. Il est très abondant dans le Ferlo sur le
Continental Terminal où il forme des peuplements denses et
fermés dans les dépressions au sol lourd et colmaté. Les feuilles
tombant dès le début de la saison sèche, son utilité comme four-
rage d’appoint doit être négligeable.
1 1 0 2 P T E R O C A R P U S E R I N A C E U S
““““““““““““““““““-“““““““”
Espèce des forêts skches soudano-guindennes,
Pterocarpus erinaceus est abondant en Haute lasamance et dans le
Sénégal Oriental, fréquent dans le Sine-Saloum. C’est un grand
arbre au fût écailleux et noirâtre dont le bois, commercial.isé sous
le nom de palissandre du Sénégal, est triis apprkié en ébenisterie.
Les feuilles et les fruits constituent un excellent fourrage pour les
bovidés.
1 1 1 TAMARINDUS I N D I C A
Nous avons déjà décrit le Tamarinier dont le fruit
est employé dans l’alimentation humaine. Les feuilles vertes et
s&ches sont appétges par les moutons et les chèvres et, en Inde,

- li7 -
l’arbre qui est cultivé pour ses fruits, est r6gulikrement émond6
pour le b&ail maintenu à 1’ étable,

2 1 ANCGEISSUS LEIXARFUS
Anogeissus leiocarpus possède une amplitude biolo-
gique importante qui lui permet de se d6velopper aussi bien en
bordure du Sahzra que sur les lisières de la forêt dense,Dans toutes
les stations, il recherche toukfois des sols fertiles et frais ce qui
explique la raréfaction de l’esp’ece &ns le s&de son aire et s o n
cz&onne-ment
à. proxi:mit& de 3 rivières et des mares dans le nord,
CIest un arbre au fût couvert de branches retombantes et au feuikgc
3/
iegL-?r avec des reflets argentés qui
dépasse rarement 15 m dans le
domaine sahélien mais qui peut a.tieindre 30 m de hauteur et I m de
diam’etre dans le s,ecteur soudano-guinir,en.

Présent dans tout l’Ouest
africain sauf en Guin& et en Casamance ( AUBREVILLE - X9SLI ),
Anogeissus leiocarpus est 2ssez abondant dans le Sine-Saloum et le
Sénégal Oriental mais, souvent surexploit pour la fabrication du
charbon de bois, il se rarkfie car les sou.chs possèdent un m6diocre
pouvoir de rejeter. On le trouve egalement dies&in6 dans le Ferlo
mais il tend à dicpara?re devant les feux itin4rants. Les feuilles sont
appréciées par les bovins,

.
les ovins et les c2,prins qu.i les mangent
vertes ou qui le s broutent au fur et à mesure qu’elles tombent à
terre en janvier et février.

2
2
AVICENJA. NITID&
Il nous faut mentionner cette espèce de la mangrcve
car le peuplement actuellement le plus septentrional de l’Afrique de
l’Ouest se trouve aux environs de Saint-Louis où il occupe quelques
dépressions saum&res de l’estuaire du Sén6gal. Son in%érêt économi-
que est négligeable même pour une région où le combustib1.e

fores-
tier est rare.Les jeunes feuilles et l’extrémité des rameaux sont
paturés par les bovidks aédentaires et par les animaux des pasteurs

transhumants.
2
3
BALANITES A-EGYPTIACA
Nou3 avons vu le rOle de Balanites aegyptizca dans
l’ali.mentation humai.ne. Les feuille8 vertes sont recherchées par les
moutons, les chèvres et 1~3 chameaux et si les bovins ne peuvent les
prélever

--. _ - -- ---__

- 118 -
sur les arbres en raison des épines acérées qui garnissent les
ra-meaux, ils les consomment lorsqu’elles tombent à terre. Les
frui-ts sont mangés par tous les animaux ; le petit bétail rejette les
noyaux, les bovidés les déglutissent lors de la rumination.
24 RQSCIA SET~ïEGALENSSS
-
-
- - -
Boscia senegalensia forme des buissons de 1 à 2 m de
hauteur dont le feuillage @renne, vert m.at, contraste avec celui
des autres esnèces sah&liennos en génkral d~6feuill6es pendant la
saison sèche,Ïl est trks abondant dans le nord-ouest du Séndgal où il
occupe les sob les plus arides, dunes fixées, plages argilo-sili-
ceuses, anciens terrains de culture. I.,,en £eu~.llco sont tres faiblement
appre’cieeo par les bovi.:?es ; elles sont par contre consommées en
toutes @riodes par les ovides et les capridés.
2 5 CELTIS IN’TlX2RIFBLIA
- -
:
-
-
-
1
-
Celtin integrifolia semble Ztre une essence de la forêt
demi -sèche soudano-gui.néenne. Bn la trouve toutefois à la lisière
de la forêt dense, parfois r-&-me à 11int6r3eur, le long des fleuves,
et elle remonte très haut d.ano le domaime çah6lien oh elle est égale-
ment ripicole, L’arbre peut atteindre 18 m de hauteur dont 6 à 7 m
de f?it libre et plus d’url mktre de diamètre, En général, il est bas
branchu et la cime est très feuillue quand elle n’est pas émond.Ee par
les pa cteurs, Son aire va du Sénégal oij il est commun dans les dkpar -
tements de Thièe et de Tivaouane, jusqu’en Ouganda et même en
Arabie. Les rameaux feuillés sont trks appréciés par le bétail, ce qui
explique le maintien de s arbres dans le pays Sérer où ils sont exploi-
tés régulikr’ement comme fourrage pour les animaux maintenus au
village.
2 6 CQABXETU17.4 ACULEATUM
-
-
-
-
--B
Combretum aculeatum est la plus se$entrionale des
300 esp&ces africaines de Combretum,Son aire s’étend de l’Atlanti-
que à la Xer Rouge à travers le Sahel mais elle remonte parfois
dans les zones désertiques. Il présente l’aspect d’un arbuste sarmen-
te.ux caractérisé par de s fruits à cinq ailes et des pétioles lignifiés
à la base et transformés en épines incurv&es épaisses, Les feuilles
vertes et les jeunes rameaux sont recherchés par le bétail, bovidés
compris, entre juillet et février,

- 119 -
Arbuste buissonnant, à tiges serr4es et dkoites,
Combretum micranthum colonise le s CO, 1 6; ;qrCc,BVX,

argileux ou
latéritiques du secteur soudano-aahglien dnpuis fe 36-16zal
jusqu’au lac Tcha,d E&s il se ca!-tonne
fur les argiles autour dei
imzre~ temporaires dan,p le dozX3ine sahGlien, On lc trouve égale..
rmxxt dans le sous- bois des fodts sèches de Basse Casa.anre

et du nord de la GuinGe,Les feuil.les qui soxt exploit<ea pour la
pharms~~pée en ra.i,son de leurs pro?rGtGs ditrr&f.r~nes sont CU~FZC=.~.
rdeo vertes par tou5 les r?ni:rfi3u;r.,

AUBREUILLE (IC:5Y) considère q,ue les Grewia formez-z:
un genre pal6otropical dont les repré s~iilP..ZUltf3 ElfXY!J parti~VX&~elTîol-.;
r,ombTeqz en Afrique dans les bushs, les savanes SoisQea et les

steppes arbuatives d es con.trées à longue ou à tres longue saison
skche, Grewia texx,

esp&ce oahélo-saharienne, ne ccw~xz au
Sénégal qu’une petite bande au sxd du fleuve. Par contre Grewia
bicolor, caraCteris6 par de,c feuilles blanch&res au dessous est

repandu dans tout le domaine sahélien. Le fe.uSage de est ai-buste
de 2 à Q m de hauteur est recherché par les bovins, les ovins et
les caprins entre juillet et décembre.Les feuilles sèches et les
fruits sont également appétés par le bétail.

210
GTJIERA
-
S.EPT-ECALENsI§I
Reconnaissable par son (corce grise, ses ra-meaux
duveteux, ses petites feuilles elliptiques grises, criS.Ses de point7
noirs sur la face inf&ricure, Chiera senegslensis constitue
parfois le seul arbrisseau subsistant dans les jachbreo et sur les

sols épuis&s de l”ou~-et senégalais. Espèce sahélo-soudanienne,
. ..- ----
_-_-_._
---

cette Combretacée étwncl partout en Afrique con aire vers le sud
à la faveur des défrichc~.2en+ bs, Le feui*lage rz!est p&re apprécii
des animaux dollleatiquec~]3oUPtaToL, en *.En de saison sZche,
lorsq.ue les pâturages soy;f: SprG.s~nbo, le bétizil doit ~ouvez~t cIen
c outenter o

C r est un arbuste buis sonnant caracteris4 par des
rameaux blanchstres,
retombants et changeant de d,irection à
chaque noeud, des feuilles simples, alternes, blanches, tomen-
teuses sur la face ikférieuye, dei: Bpines aig<ec implantiez
par paire, l’une dressée comme un aiguillon, l’autre recourbée,
Espèce sahélienne panafricaine, Zizkphua mawitisca fr6qucnte
les sols rocheux et siliceux, colonise les anciens Lez-rainu de
culture,A proximité des xivikres temporaires, certakn individus
prfSsentsn% 1Iaspect de petits arbrss à la cime touffue, Les fruirs,

çcmblsbles & de petites cerises brunerouge: contiennent une pulpe
blsnch$tre comestible. Les feuiilos vertes sont tres priskes par
les moutons, les chèvres et les chameauxP mais elles sont inacces-
sibles aux bovins 5 cause des 6pines.

--~
Pr CdUié
%
i
-1--
/
------“7-‘-----
sec
-4
HUPiiidité
5r;y, 5
!
Katihec sèchen
41@,5
1. l
000
1
iLati&rês grasses
12,l
2Q,6 1
?/:atières
, ,-
protéiqueç (N x 6,25 )
70,4
171,2 I
IAatièrcs cel~losiqucs ( ‘Zeeild3 )
ni-l ff
0 u > 2
215,o
I
Jbtractif non azoté
204,9
498,F 1
Phosphore
0, 56
1,37 [
Calcium
5 cI
!4,1 i
Matière6 minérales
35:;
f=,9
41, 0 1
Ineoluble chlorhydrique
16, 8
!
--

- 122 -
Ce sont toutefois les fruits, trks riches en protiiner,o&ui
jouent un rXe de premier ordre &lilS l’économie rurale - ( tableau n”T’)-
BOUC~TT et XWIlEXk: ( 1967 ) ont estimé la val.eur fcilrïagkre des
gousses à 0,77 umté fourragère par ‘MG de produit br*vt 5 Iû‘& d’humi-
dité, chiffre deux fois plus élcvl5 que celui d’un bon foin de i>ra.irie ou
des fanes sèches d’arachide, La fructification a.yant Keu de fevrier à
mai, période critique pour 1’alkmentatioti

du bctail dans les centrées
tropicales ~Eches, la totalite des gousses tombées à terre est paturée
mais de plus en plus, les paysans les cailectent t$t le matin pour nour!.-
les animaux maintenus au vLl.lage ou les vendre aux citadins qui ~ossè-
dent des m.outons.

( tableau no P 1. )
Fruits dl ACACIA ALRfD-4
66,6
JUNG ( 1947 ) a évalué à 325 kg la. frectZ.cation d’im Acacia
adulte dont la cime couvre 230 m?,, Au Soudan, WiCTKENS ( Il69 )
obtient 135 kg0 Avec un boiseiment de 20 arbres gar hesta.ra, densit&

fréquente au SEnkgal en pays S4&re, on peut atteindre 2,532 kg de
gousses,
so’t. X9.30 unS:Sr; fourragkren, c fest à dire neéiemen: plus
qu’avec iea autre0c >-
+ roductionc fo*urrs<g&reu locales { tableau no 12 ).
Si on estike las besoins alimentaires annuels d’un boeuf de travail
à 1530 UF, on constate q,ue le paturase arborescent à Acacia albida
peut nourir 1,3 animal à T’hectare, sans paur autant g$ner la. produc-
tion agricole ( CHAWREAU - 1978 >* BQUD.ET
_
et R.IVIERZ estiment
qu’en fournissant une ration journalibre de 7 kg

” 123 -
de gowses 3 un bovin adnlte de 250 kg on assure son entretien et on
obtient un auppl&ment de production laiti&re quotidienne de 5 litres
ou un gain quotidien de 0, 700 kg de poi.ds vif*
( tab!.eau no 12 )
Valeur fourragkre de quelques prori,uits
tropicaux
----------_~ ----‘---~ --___-~ ___l_l__
j
T
l
P a r k g d e Froduit
Prod.uction à l!hectzre
Produit fourrager
L-+-2.rL~
I
I
--
_~--.
-__.-

- 1 2 4 -
CHAPITRE
TROISIEME
.-___
--- __-_

- 125 -
Le bois représente I’éEment noble de l’arbre; ce qui
amène souvent 1e profane à &ablir une dassificatim e..;t:e !nfs essences
foresti8res qui ne tient cwflpte eue de leur ~;t-2i~~tios 13 ::F i’ib&nbateric,
dans la menuiserie, dans la construction ou dan3 les P:~~~w::~rIes qui
emploient ce matérïau comme matikrc premi&re,
Les autres parties de l’arbre, feuilleo; Çrait, é c o r c e ,
.
racines, sève, exsudation demeurent en gén&al méco;~~.ec. Pourtant
nombre de ces produits accessoires sont largement
u$--Eic$c par
l’artisanat africain et certains d’entre eux sont recherch6s par la
technologie moderne, pouvant ainsi contribuer au dbve?ei>pement de pays
considérEs comme n’étant pas des producteurs de bois,
L’écorce d~.Adansonia digitata dont lea fibres permettent
de confectionner des cordage s fait ?!Objet au Sknég.~?. d’une e;:ylc-,itst<~on
dans presque tous les villages et tiltune commerciales. oation partant sur
une quinzaine de tonnes par az. Nom avms vu que 163 gomme iPBepp, ex..
sudée Far Sterculia setigera, était derrrandée par ITind:iatrie pha.rma -
c e utique et que. le baume-cajou, SOUS produit du dGcorticage de la noix
d’A.nacardium occidentale, avait de nombreux d6bouches dans l!industrie,
Nom allons étudier qu.atre espèces forecti‘vrer, dont les
produits accessoires ont jo& ou continuent à jouer un rrljlu important
dans l’économie rurale s6négalais e y
_ __. --
II
II
II

1. A C A C I A ~CCIRFXOI~ES
-
-
Il existe deux variétis d’Acacia scorpioidec au SEnGga-1.
La premiere, dite pubescens, est caract6rieée par des gouzci^s
duveteuses pourvues d’étranglements prononcks entre 1~s graines ;
la seconde, dite astringens, a des fruits plus epais awc drs res-
serrements
moins accusés,La paroi de la gousse re-Z.erme 5
maturité 20 à 22% de tannin dou.x qui permet d’sbtenir cIas CUiYS
aouules
2
et clairs qui fixent bien la t~inture,La qw.!li-6 I;?S ,glwcses
cueillies vertes est nettement aupér~eure à cnlle dflr <..%xiO;7 ~~2s car,
à poids 6ga1, elles possèdent deuu; foia plitr 2,3 L?T-.-T ‘J. t’: ‘i?* conti@fi..
nent deux fois moins de griiiiles dDIlt le0 r:-.?:?: _ Y : :“ ‘:’ 9 a’<.
. +s
génératrices de fermentations doivent i--f:::; l3!~:*; 3 - < I ,*‘L T-Û. solution
tannante. La floraison a lieu entre les ;7:r13 d’a.o,ii: .~t ~i:octobre ;Ies
gousses se forment en décembre ; e3I. 63s repf;eiît i’;2::~taS jusq.u’en
février puis muriasent en mars et avril. EzZL5.1~~ I ‘.I:.r; ( Ij-!8 )
estime la productivit6 d’un arbre dfune quinzain:: ?.‘-‘l’;,:I.+:n & 4 ou.5
kg. de fruits par an.
Les Conakikn occu~.aient jadJ2 12 iTG’hL?O c~P,7,X3.i:
&A
p%'i?tjee
Oualo dans la région du Fkeuve,, LGe au rc5~;l~1e dcc cruv3, ..a
7
Vari&é atteint un developpeinunt n~xi~mum. sur les s:;l,;q recouverts
par l’eau deux mois par an alors quieZe (.~~,->::re &.!r;i.,.e &ins les
zones rarement inondc’es et quieZ7.e pZr?.c7;ti-7 31 2.2, s:qL:;r...-2rt;lc.n se
prolonge au delà de quatre mois, Lec pes$.emcz:.~~ .*c. :; .,,:-& cqnsidera..
blement éclaircis au.jourd’hui. CertGns fore~;hi,-:r .r: ~GY.. i-q. ‘:> PP é que
leur régression provena.it dll2.n affai.~.scment c?,u ;:12 z-:. .;” ; cs 1-x
souterraines mais AUBREVILLE
( II?38 ) a. m~:1c:*~& :~IL‘ .. :‘,? e’cy?<p; i,a
consgquence des d&frichements agricoles, Lc?o b&tsez:r:-:s i:lzrshs,
les seuls qui soient denses, couvrent 27,233 ha, r6rarLIa en 26
massifs échelonnés entre Dagana et -Matarn - leur r::c-‘.~c:i:;.n i:e
gousses doit être voisine de 1 T/ha/an - ( BELL3;1;&.; :.> .- ?$48 ).
La varieté astringens, le neb-neb, bien que yPr;ente dans
toutes les dépressiqns temporairement inondges du d.c~?:‘ne sahé-
lien et sur presque tous les sols argileux du dom.aine rl+.znien,
forme rarement des peuplements importants. Los gowcrs ne peuvent
donc faire l’objet que d’un ramassage trE s loca?.icG et cor::tltuer une
activité annexe pour les populations nomades.
Les fruits d’Acacia scorpioides, employr’s depui.9 longtempe;
pour le tannage en Afrique tropicale sèche, f~urent errf r.i:.:s en
France pour la première fois au cours de la guerre +?I;“i-!SIC afin de
remplacer le québracho, extrait tannin tbré d’arbres d’Amlrique du
Sud. La commercialisation ce ssa dks la fin des .ho~.tilj.t.So, le produit
‘-

- 127 .
sénd~alais,
mal conditionn6 et surtout compoa6 presque exclusive-
ment de fruits secs ramasses à terre ayant été considGr6 par les
utilisateurs comme une matière tannante de Feu drint6rêt,Les expor-

tations reprirent entre IV42 et 1947 avec environ 700 T. par an mais
elles furent abandonnées d.ès que le qukbracho rkapparut sur le
marché, La collecte porte depuis sur 15 à 4 61 T par an qui sont

utilisées par l’artisanat s6nGgalais ( tableau n” 13 2. La cr&ation de
deux tanneries 1-m6gisscricc env!.sagées à Thi?s et 3 Dal-ar par
la
Erection de l’Industrie permettra peut-Etse de. relancer le. ramassa:-
des gousses, de Gonakié.Il faudra toutefois, dks le dkpart, prévoir
un

;,2 __-_
CO?~iti.On~Cmeil?
nérieuz des fruI:ts sinon, rap,,rC~...!ent, les
industriels deiTlandZrO:lt à IX>.lpGrtUT deSà eXtr22S LüïXGL~ltS,
---.-
.---.-----
11-------~‘--
I
l-----
Annee
l
Conaki6
j
I;i e u - N e b
.-II - r - - . - a - - . - -
I
1960
13,3 T
i
792 T
1961
a,5 T
5,G T
1962
38,7 T
I
4

1963
21,4 T
8,O T
1944
21,7 T
lI
1,o II
1955
6,2 T
3,5 T
1966
24,2 T
/
3,5 T
1967
30,O T
I
1968
38,OT
1,2 T
1969
16,O T
/
4,3 T
La gomme arabique est produite par les Acacia aenegal
et laeta, petits arbres de 20 à 30 cm de diamètre et de 6 à 7 m de
hauteur, aux branches tr’es ramifiGes, ascendantes puis étalées,
souvent rameuses dès la bsse,Espkceç caractéristiques du domaine
sahilien, on les retrouve en Arabie et dans le désert du Sind on Inde,

Les usages de 1s go-;me arctbi~pe remmtent à la préhia-
taire v zJJ,e conr-;tituail uj--e d.2~ rniinnes dont se noniris~aient les
pspulatiom du Sahara à l’$ge de pierre ( CF-XWAL’E23.. - 1924 ).
Elle Itsit erm.ploy&e dans i’ancienne Egypte à divers collages, en
particulier à celui des banda%ettes d.es momies. Les hiéroglyphes
la représentaient par un signe se lisan; 7Ca:mi dent le co;.>te a fait
Km-me, l e g r e c Kots:~ni et le franc,a$s g~rxx-z.~z~ 22112 fut rarmenGe en
.Europe p%r les Crnisé’s et son commerce dom.a lieu à un tel trafic
qu’en France Philips,<J V de Valois y trouva ~~a.ti‘i:re 5 taxation en
Icr49,
3;e n!loye~ -Orient la produisit jwq~~‘à 1a fin du XV” riè~h,
époque oil I -cs m2,riris dieppis et pcrtugais la découvrirent sur tes
cetes africai2.e~tiE. L1histoire de la Xauritanie et du ÇGnSgal lui sera
lige durant trois r,i?2cles ; elle engendrera dee conflits sanglants et
sa cormrner~ialisation dmxera 2. ?’ Eccxxx3ie de traite qui caractérisa
l’Afrique de i’ijuect au COU~D de la @riode calonials SO:I style et SO~I
vocabulaire, D e 1315 2L IC60, lets grc”-
~Glec familles siaint-louisiennoc
et goréenne s dont leo axêtres avaient çouvent <Sté des militaires
ou des agents corxmerciaux ouvraient des factories dans toutes les
escales du fleuve, op&rant dans les villages de brousse avec des
pirogues pontées.
La récolte du BZahdi au Soudan qui priva soudainement
l’Europe de la gonxme du Xordofan entraka à partir de I285 une
période de splendeur pour la bourneokie skiégalaise. Les cours
passèrent de I franc à 2, puis à 3,50 francs le kilo, La ville de Saint-
Louis se modernisa, et s’aggrandit
; ses habitants rmenErent une vie
cossue ( 25, ALCIN - 1967 ).;:!;ais en 1092, avec la reconq&te du
Soudan par.les a.rxAes ang:lo-égyptiennes de Kitchener , la gomme
de Mordofan rCapparut
sur les rr,a.rchés, les cours s’effonc2rèrent

- 129 -
et seuls les traitants qui s c reconvertinrr,ent
dans le cozxnerce de
llarachide peuvent Gurvivre.
Depuis cette époque les exportations ck5 gOS2Z-ilf? d’Afrique
de 1’0ueot demeurèrent stationnaires, comprises entre 5,000 et
9.000 T selon les années alors que celles du Soudan atteignaient
40.060 à 50,000 T/an L La Franc,% pour prot&ger la production de
ses colonies avait institué un jumelage assortissant l!entrcrbe en
&tropole d’un kilo de gorxxe du Kordofan ‘a celle de trois kilo de
gom7.e en provenance de la zme franc.
Au~ourdIhui, la production et la c ans omr_zation mondiale
de la gomme arabique s I équilibrent, Les Deuplements d’Acacia sene-
gal et d’Acacia laeta donnent 45. 080 Ê. 63: 000 T/an ; les besoins
s*+%èvent à 55.000 T/an, ce qui correspond à une ann$e moyenne
( tableau no 15 ). L e s fluc,tuations résultent des variations climati-
ques et des prix offerts aux rkcolteu-P:s n ( tableau no 14 ) - Bn doit
noter l’importance des importations des pays du iasrché commun
( tableau no 16 ) éJ.ément, en principe, trks favorable B l’écoulen2ent
de la production de 6 nations qt;i lui son% asnocikes.
( tableau no 14) -
Productim de Gomme arabique
I
s oudaan
1 40,0?30 a 50,000 T,
Sénéqzl
1.000 5
5,300 T.
I
ïYkLUTi”caniE?
1,500 à, 2.600 T,
I
Nigéria
1,000 ‘a
2.000 T.
1
Niger
100 à
WO’T.
Tchad
100 ‘a
700 T,
Tarizanie
500 à
600 T.
( tableau no 15 ) - Consommation de Gomme arabiquc
( évaluation 1967 )
Europe. . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
35.000 T
USA . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
10.000 T
uzss. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
3,000 T
Chine . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
3.080 T
Japon ......................
2 . 0 0 0 T
Afrique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
2,000 T

- 1 2 9 bis -
Tonnes
6.000
5.000
4 , 0 0 0
4.
3.000
2,000
.a.
\\ +
1,000
L-I.. . t. ...<! . .f....,......<. l...... .A... ..I ..1.. t. _
1941
4s
..-. f..-.50

- 130 ”
( tableau ~“16 )
Bescins ca Gomme arabique des pays
du Marché G ommun
kaluation
I96 0
-
-
-
-
France
7,000 à 10, cc0 T,
-7
Allemagne
4,cno a 5 , CO0 Te
1
23 é nS‘lwi<
3 . 5 0 0 à 4 , 0 0 0 ‘T,
Italie
3 . 0 0 0 .à 4 . 0 0 0 T,
La commercialisation de la gomme arabique au E&&gal
( tableau no17 > accuse wx3 augi*c.eîxtation consid~rablv depuis I9S7,
surtout dans les départements de Xata-il et de Lo:ri~a. Bien que les
prix offerts aux ramasseilrs soient plu s rémunéra~teurs cpe jadis,
il est peu probable que 1’intensification de la collecte Fuisse e@i-
quer à elle seule cet accroi.4iseme:lt. Il est vraissnxllable qzLI~:.~LA*
important tonnage récoitg en XauritaGe arrive sur les marchés des
Régions du Fleuve et de Diourbe?, Les %evenrc; mzuxec; qrri aont tous
des r&colteurs de gomme skjsurnent dal10 la. zone nylvo-pastorale

à I’Qpoque de la commercialikxxtion ; JL+~
* nq. cowc qui leurc sont proposé:;
sont superirurs aux tarifs en vigueur dans leur pays eL s~.rto~t
-
le produit ne fait l’objet d’aucune ta-=
Ab*<u au SénGgj-nl alors qu*il est
maintena-& soumis 5 une redevance forestière en ih;1auritai¶ie, Seules,
la commcrcialisatiw~ et la circulation sont régZcment&es depuis
1969 ( dgcret 69, 522 ch X9 avril >,La campagne dure CI-J X0 dQcc%bre
au 23 juillet et lec a c hato ne Fer?vent avoir lieu qu’en des points
agréks oh l e produit est conditioil.nQ,Den

prix miaima, fonction de la
qualité et de l%Loignement de Dakar, 0:2t été hstalxér, et le transfert
est soumis .% un permis de circulation délivré par lea agezta du

Contrffle Economique et des Eaux et Forêts.
( tableau no17 )
Commercialisation de la Gomme arabique
au Sdnégal
( d’aprks les .x-apports du Service £orestier )
Année
Année Tonnes
1946
1947
194-c

1944
1.698
1949
1965
2.654
1950
1964
2 , 1 1 6
1951
1967
5. 875
<.‘
1952
1948
5.012
1953
1969
5.445 1

- 131 -
Dans l’aire de distribution de l’Acacia senezal, la
gcsmme fait l’objet d’echanges depuis des temps imm&moriaux,Le
Service forestier du S&+a1 évalue à 500 T le tonnase autocoasom-
mé. C’est toutefois en .Mauritanie que ce produit est le plus utilisé
par les populations nomades, Elles l’a--

,xl@oien.t pour conftictlonner
de FT’dsdsalla, mélang e de gomme grillée et pille avec du beurre
et ch sucre au, lorsque le lait fait d&faut,
elles le lemalacent
en dissolvant de la gomme dans de Irea: oucrée,Xles s'en servent
pour la preparation de la colle, de !.‘encre, de la teinture, de la
pt&ltYT?, des pommSades avec lesquelles les jeunes filles 1ustran.t

leurs cheveux les jours de f&e, B’aprEs 22. S OU?.~ ~:~~Ir3U..II’LXAT
( 1959 ), la médecine traditionnelle considère la sccrbtizn du
vcreck co:zmx2 une panacEe, unZ&S.ith d;i Fro$2t2 ayant décrét6 que
” le rem&de en toute chose est dans la pomme I:. On l’utilise seule
ou incçrporr’e au lnit;, au s-ccre, 53 ce&, ii de la salive, avec de la

lirrdi”re de fer ou m5me des coils de jeunes chanleaux.îXlle Fermet
de soigner la constipatian, la dysenterie, l’anémie, ia bronchke,ia
migraine,

les furoncles et les fractures. En Europe, B la fin du
XVII” siscle, on lui attribuait des vertues curatives analogues O Le
F’ère LAi3AT > cite par DELC:032T ( 1952 )? gcrivait ” l.es medeci,ns
pretendent qu’elle est pectorale, anodine et rsfraishiccante, qu’elle
est propre à guérir le rhume ap;:$o qu’on lui ait d.onnG une teinture de

r é gli. q.&S e
ou de sucre d’orge, qu’elle ezt sp&rifique pour arr&er
le flUX dc sanz, les dy.senteries ou_ =+--ne
-- s.._
les hkmorragieo les plus
obstinées ‘*,
Non toxklue, sans odeur, incol.oro, sans ~O~C&, entière-
ment soluble dans l’eau, nlaffcctant ni la saveur, ni l’odeur, ni la
couleur des autres alimentst elle trouve de nombreux dkbouchés
dans la confiserie, la patisserie,

la pharmacie et la parfumerie,
I.llusage des dextrincs a consid6rablernent restreint ses en~nlois
dans ?!appr& des textiles mais l’industrie alimentaire lui trouve
sans cesse de nouvelles utilisations. En 1944, ALLATrlD estimait
qut en l?rance ses possibilités d’emploi ktaient de :
- industries alimentaires et pharmaceutiques . . . . . .
50 yi
- industries tectiles . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
16 y4
- industries papetière*D . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
10 yi
- divers . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
14 ya
La physiologie de la formation de la gomme est com-
plexe et demeure assez mal connue.La secrétion serait la tonsgquen-
ce d’une dhgCnéreacence cellulaire due à une altération du cambium,
du liber, des rayons médullaires, parfois me^me de la moelle, La
première modification des tissus q,pparai? dans la partie vivante du
liber, Les.membranes des cellules s’kpaississent, les cavités


- 132 -
centrales diminuent progressivement puis il se fz~~~.e une poche
dont les tissus diffluents prennent une consistance gemrreusc. Les
lacunes s’ ktendent de plus en plus et, lorsqu’e?l.es atteignent la
surface de la tige, ?.a ~QXKL”~ s’&chapFe,
soit cLue l’kccxce se fissure
sous l’effet de la pression, soit qu’il existe v.ne solution de dinconti-
nuité, La gomme s’écoule en vermicules, pc:ti~:es la.rze
,
.s con2ournecn
sur elles-m&mes qui sortent comme la v= ,- 11
b.>c. ine d’un tube, ou sous
forme d’un liquide vi _
coueux qui prend l’apparence d’une sphere en
séchant.
L’ exsudation r X 0
G,ulte le plus souvent d’un traumatisme
provoqu6 par le vent, la s&cheresse, fies particules siliceuses
entraMes par l’air, l~hommc, les animaux domestict.ues ou sauva-
ges, les insectes, les plantes para sites a Tous les Acacia senegal
n’exsudent pas t soit qu’ils n’aient pas éttS traumatis<s, soit que
l’écorce,
plus résistarIte, les ait prQscrv&e, soit enfin que le
~6.1 ie~. s* évEre d&vorakle,
D’ap3iCa PE5XC?T ( 1944 j, l e gommier
ne code yas lorsqz le sol ccnser~e une certaine fraicheur, le ri3ie
d.e la gomme ktant de la pr6server d’une évaporation n&faetc & 28
survie. Nous constatons au S6néga.l que les ~~~erer,k aont toujours très
mauvais j-r oducteur o dans les districts proches du littoral oti l’état
hygrom&trique de l’air demeure élevé pendant la mtié.Di: même,
lorsqu’une $uie survient alors que la secrétion a commenc4, elle
s’arrête pendant plusie-urs semaines,
L’affaiblissement du sujet jouant un r8le prépondérant
dans l’élaboration de la gomme, on accr$? la production en saignant
les arbres, Le tapping consiste à arracher un morceau d’écorce de
2 à 3 cm de largeur et de 30 à 100 cm de longueur. Cette opération
est effectuée à la h$che en fondant transversalem.ent 1’6corce à la
base puis en tirant & la main vers le haut.Des tissus libériens &ant
arrachés, il se forme sur le bord de la plaie, entre le bois et le
liber, un bourrelet cicatriciel d’où, en général, la gomme exsude
spr‘2s trois semaines environ, donnant des boules ovoP”des ou sphé-
riques qui peuvent atteindr e la taille d’un oeuf, parfois celle du
poing, Certain s Yereck produisent jusqu’à 2 kg, d’autres demeurent
r6fractaires quel que soit le nombre de mutilations.De même, sur
un Acacia bon gnmmior,
toutes les branches n’exsudent pas et il
est impossible de d6celer à l’avance celles qu’il faut soumettre
à la saign&e,
Les plus forts rendement 1: .s*observent sur des arbres
de 7 à I2 ans et il n’est pas rare de rgcoltar au Kordofan IO à 15
boules par %reck,
avec une moyenne d’un kilo par pied. Un tapping
mal exécuté ou trop poussé entraide toutefois souvent la mort du
gommier , Au S6négal et en J:.iauritanie, des peuplements entiers ont

- 133 -
636 d&ruits de cette far,on au dAbut du sikcle et aujourd’hui, en
principe, s eulc les arbres do& le tronc depasse 5 CL-L de diamètre
peuvent &re exploités.

L’exsudation est lige aw: précipitations de l.‘annke
préce’derYce , LOUVET écrivait dkj9 en 18Yh que, d~aprèo les
ldaur e 5 , il faut que llhiverna~e ait &té r6ellement pluvieux et
court p0u.r qu’il y ait abondauce de gosr,me l’am&e suivante et que
de fortes s&ries de vent d’est cSe fasoe3t, ger~tir en d8cembre et en

jZE-iVi~~>
sans être coupées -ay de petites pluies ou mêz~e Agar de
for-tes r03&s,ku Sénégal, 02 prétend que Ivs gomn2iers ilont la
cime kit bie2 verte I2endant la saico7 der, ’
y~i~i,es 6 r: 3ontrent
bons p-oducteurs six mois @us tard, Fartcut, on comtate qu’une
i:wanio:I de criquets et le passase Z’UG dera. itin&ra.nt. coje2pro:Xet-
trnt 711 récolte.
Les feuilles de Xônier servent 2 fabriquer de multiples
objets de vannerie, de sparte-le
et dîameublemeut. Elles permet-
tent aux ruTaux dans certaines contrées dlAfTique de s’adonner à.
lxx! 2ctivi.i;~’e artisanale en dehors de la saison des cultuTes,S’est
. .
!
CA ' -21
amsi qu au ütinegr+ on, trouve dans le departement dc Livaouane
deo 9almeraies qui ont été zaiutenues unlquemezt gour la produc-

u .L
tien des feuilles et, rGc.emzlenrt,
un cours d’enseignement pratique
a &t6 onvert afin d’améliorer et de moderniser la technique de
fabrication de ces objets qui sort vendus dans tout le pays et mSme
expcrié a.

Le limbe est employé pouï couvrir les hangars gdifiés
par les paysans au milieu de s champs. Les fibres Ponpes et peu
lignifiges, les nervures simples et coriaces permette3t de tisser
des couffins pour l’emballage des fruits et des légumes, des

corbeilles
à pain, des coupes, des sacs à main, des chapeaux: des
éventails, etc. . , Le m%iole
~
dont les f;lisceaux vasculaires9 isolés
les UES des autres, sont entou-r6s de fibres lignifides procure un
matériau lQger,

flexible et &sistai*t, qui, refe:ldu, entre dans la

fabrication des tables, des chaises, des pliants, des facteuils, d e s
lits, des berceaux, dec cages B oiseaux, des lar-:pes, des valises,
etc., .
Ii est inmosoible d’évaluer le tonnage de ieuilev de
i
Rônier rGcolt6es au S<&gal, les atatistiqu.es du Service forestier
ne portant que sur les palx2en qui sont comrnercislis8e~ et vendues
pour l’artisanat ( tableau n”I8 ) ~aiç il est certaine:z~~t ecn~id&abÉc,
- . .
_ ._ _
Année 1 Tonnes
I .AXUlé~ 1 T ocne s
1959
202,9
1 9 6 4
i
905,6
1.960
25i,3
1965
303,2
1961
330,4
1966
,
299, c,
1962
472, 1
t I967
275,9
1963
1
361,s
! 1963
1
2#;34,1
i 1969 1 276,2
La graine de Boiacsus aethicapium c aztient un albumen
très dur swceptibie d.c concCrrence+I le COraoz~~ fourni par le Îruit
de F%yteieplas
rnacrocarya d’Amérique du Sud. 3n peut y tailler
des pikces pour la marquetterie, des dominos, des touches de piano,
Le Xali a exporté sur 1’Zurope entre I9J.Z et 1920 quelques dizaines
de tonnes de noix décortiquées et la palmeraie de Sers, prks de
Mayes, fit affermée à cette époque pour la. récolte des fruite, Mainte-
nant l’induntrie des maL’.
L~eres plastiques a remplacé le corrozo et
son succédané possi’ble.
4
.
LA1JDOLF’HIA HEUD3LBLiI
---“.
-..m-
A la fin du XE$ me siècle, la forêt a~mazonienne
s’avérant incaFable de satisfaire la demande du marché, toutes les
plantes à latex susceptibles d’@&Lre utilisées pour la fabrication du
caoutchouc furelIt recherchées dans les regions tropicales, Parmi
celles -cil LandolFhia Heudolotii était l’une des plus intésessantes ~
C’est une liane très comnxme dans les savanes de la. zone guinéenne
qrti peut atteindre 40 cm de dia& tre et de trks grandes longueurs,
On la trocve en Basse Casamance et dans les PTiayes mais,hcs condi-
tions Qcologique s &ant marginales dans ce der:qier secteur, elle
présente alors un port buisson~snt.
~--
_.- .---
- _,__

- 135 ”

- 136 -
--

- 137 -
En Europe, durant des si’ecles, la medecine utilisa
exclnaivement les ” simples ” COPX-p,e remèdes, A 1’8l~oque de
*Xabelais, les Qtudiantc SQ chirurgie pa ssaient une n--a-,1&
@’ I..
partie de
leur temps à herboriser ou à visiter les boutiques des ‘* dragueurs lî
ou apothicaires,
examinant les fruits, feuilles, gommes, semences
ou oranses p6régrines . Les rares produits exotiques qufon trouvait
sur les marchGs jouis5aient de vertus prodigieuses &, dans ses
lettres Guy SATIN raconte qu’un Normand I1 dessalé ” amassa trea
rapidement une fortune consiclkrable cn vendant des apozèmes
laxatifs prépardç par infusion de s6r-G dans du cidre, La FacuM
montrait un tel intér& pour les plantes -médicintIes qu’en I.596

Henry IV fonda à 1?4ontpellier le premier jardin botanique.
Au début du XXème siscle, les comptoirs 6tsblis sur la
côte africaine envoyaient encore en %urope d’importants lots d.e
feuilles, racines, écorces et, il :?*y a &ws l,ongtemps, on propageait
toujours3 en Guinée le 2uinquina.S depuis vingt-cinq ans, avec les

progrès de la chimie, les produits naturels ont perdu progrenaive-
ment leur importance dans llindustrie pl2~~~~2C~~~titic/li~,

11 n’en reste
pas moins vrai que nombre de samntç s’intgressent toujours & la
pharmacopée et, en 1?6I, l’U, PI, E.5, C, O., dans une 4tudo sur les
plantes m6dicinalcs des régions arides, estimait que certaines
essences ligneuses pourraient être utilisées dans la lutte contre

l’extension des déserts ou pour la restauration des sols tout en
permettant d’obtenir des alcalordes, des huiles essentielles ou des
gommes médicinales,
Le médecin repr6sente souvent en Afrique un super
sorcier que le paysan ne va
consulter qu’à la toute derniere extré-
mité et s’il en a les moyens car les produits pharmaceutiques qui
lui seront prescrits sont , en g&Gral,

hors de portée de sa bourse.
Il existe dans tous les villages un homme ou une famille considGr4e
comme capable de déceler, les nlaladies et de fournir pour cYhacune

d’entre elles un remède qui est toujours extrait de la for&. On
trouve des plantes ou des arbustes doués de pouvoirs curatifs même
dans les rEeions les &moins boisées et dans celles, comme le Cap-
Vert, où la flore primitive a presque totalement disparu,


- 138 -
Il serait fastidieux de citer toutes les plantes fores-
tikres employées dans la pharmaco$a s&1&@aise, du reste
certaines recettes dont la preparation est plus ou rnsi~ls entach<e
de sorcellerie demeurent l’apanage de quelques familles, Nous
ne mentiormerom que les usages les plus courants, perma.dSs
que leur action est souvent efficace sur llorganicme humain et
qu’il serait 120 sslblc à l’Afrique i-Toirc de devenir, comme
l’ecrit B. ‘I’XAVRZ ( 1965 ), productric e et exportatrice de
produits pharmaceutiques élaboré s h partir de plantes au lieu
de tout importer des pays industrialisis.
Les vertus curatives des EeuilSec, des racines et des
écorces sont incontestables et la science des gu6risseurn de
brousse r$su.lte d’une lor,gue expérience ancestrale, Xalhcureu-
sement, 130 connaissances des slp~cialistes ne sont guère
avancées dan3 ce domaine, FAXICI ot @ILLjEIf.!kN ( 1960 ) recon-
naissent qu’en dehors des plantes m&icinales cl.asciques,
s ouvent officinales, connues et utilisbes depuis longtemps, il
reste encore beaucoup à faire p.our dresser l’inventaire complet
des espèces susceptibles d’applicatioil thG,apeutiquc. Il faudrait
étudier sy3,~xrrlatiquernent
toutes les plantes ritilis&es en néde-
cine populaire indigène.
lk cas d16tat f&brile, on enl$oie une infusion de
feuilles de Jombreturi~ rnicranthun, le Iiiakiliba. Ce produit,
reconnu par la ,il?arrnacop&!e européenne, donne lieu k une expor-
tation d’environ 30 1: de rameaux sgchr’a par an.La récolte a
lieu dans la r@gion de Thiès où les peuplements sont denceo,
formant des fourrés bas sur les terrains latéritiques oti on les
trouve associko 2. Acacia ataxacsntha et à Acacia macrostachya,
Contre les rna-ux de ventre, 021 se sert soit de poudre
de feuilles de Boscia oenegalcnsis mClée aux aliments,
soit
d’une infusion de feuilles de Combretum acu.leatum ou de Terrai -

nalia albida, soit d’une dgcoction de racine s de Ximenia americanz..
Un traitement pr6ventif consiste à boire au rEvei1 une potion
obtenue par rmcération de racines de Ca ssia sieberiana dans de
l’eau.
Alors que contre la constipation on emploie une d&coc-
tion d’ecorce d’Acacia scorpioides, variété astringens, ou de la
poudre de Cassis tors, contre la dysenterie ou se sert de potions
Prépar&es avec de s feuilles fraîches de Ceiba pentandra ou de
l’écorce de Cordyla pinnata,

- 139 -
Pour guérir Les maladies de foie, le3 Loulbé du Banet
utilisent 1’6corce de StercuJ.ia oetigera alors que les 3 .LalinkS prépa-
rent une infusion d’écorce de Parkia biglobooa,
Po-dr h$ter Pa cicatrisation des plaies 02% emploie dv la
cendre d’écorce de Fteroc”crpus erinaceus ou d-2 suc d’Eu$rorbia
basalmifera . Chez lee Bassari,

les blessures de 1~ plante des pieds
sont proéég6es par un emph2tre de fibres d’6corce de F’icuo
walliachondae,
Ii suffit de croquer de c feuilles de Xirnenia americana
lorsqu:on a mal aux dents ; J.orsqu’on veut retrouve7 l!app&tit on boit
une iinfusion de Cassis obovata ; lorsqu’on est fatigu6 on se baigne
dans de l’eau contena.nt du beurre 2~ karit6, I3utyroapermum parkii,

ou se frictionne la p&rïne avec des feui?len d’AfromT:osia 12,xiflora
pr%alablement chauff&es e Les forgeron-n augmentent lew force c3n se
lavant avec de l’eau dans 1aoueU: ils ont dépo;d des morceaux de bois:

de coeur de Prosogis africana.
Certaines recettes sont r ~éserv42w am h7~-i~me3r pour
augmenter la puissance g&nl.tale, on aJoute 2, la viande au n:oment de ::;-
cuisson de s iî2orceaux de racine
de E3oscia senegalensic ; pour pendre
sa viriiié6 3 un vieillard, on lui fait absorber une potion yrQsaréc
_
avec de l’écorce pilge de Sarcocephalus csculentus. Enfin, pour n oigne r
le ” non0 ‘I , inflammation du bas-ventre q?zi se produit cheu le3

individus qui s’épuisent, en vain, à satisfaire leurs bpouoes, on doit
boire chaque matin, durant UII mois, une i-nfuçion de feuilfes de
Mitragyna inermis.
D’autres médecines sont propres aux femmes. On leur
fait ingurgiter dans de l’eau ou avec les aliments de la poudre de
feuilles de Boscia senegalençia pour normaliser les règles ; on leur

recomrzande l’infusion d’Ekebcr@ a çenegalencis pour dviter l’avorte-
ment, On leur prépare une infusion d’6corce de Sterculia netiqera si
u
elles ont les pieds enfl.és pendant la grossesse ; on leur fait boire
une infusion de feuilles de Nytragina inermis après l’accouchement
puis on leur lave le corp s avec de l’eau dans laquelle a bouilli du
feuillage d!Ekebergia senegalensis.
Les plante3 foresti&reeü sont également recherchies
pour soigner des maladies moine f&quentes, Contre la biiarzios@ ,

0
0
0


- 142 -
Le %S@i ne dispo se actueleme& d!aucune souïce
d’&er~ie,
en dehors du com?~.stiblc forestier, II ne posnède pas de
gisement de charbon m.in6ra.l , le s prospections pétrolières conti-
nentales se son% r&r%lkes vaines et Is sondages mari,times ne sont
pas zchev&, quelque 5 rases sites sont peut-être susceptibles de
recevoir des barrages mais ils n’ont pac3 été aï&naSé s, t eci ex$lique
que la totalité des ruraux et une trks forte majoritg dei: citadins
continuc~~t à uti.liser les produits forestiers pur la satisfaction des
besoins ménagh?ra.
Une enquijte
m-he en 1958 par La C, 1. N.A. T.4, , lors
de 1’3aboration du premier Tlan q-m.drienrnl de d6veZoygcment, Qva.!.ua:;~
la conconzmation de boit h 3, n-tZres par personne e.t par an, soit S,
environ 7 millions de st*zïeo nour P!ens~a~ble du pa,po J&e qr;tlmation
A
semble légèrement forc6e car si dans les diskkto oi3 les arbres sont
abondants et 62 ic bois es-2 facile à collecter, les paysans ne ?‘$cono-
misent gukre, dans les rc<giono dEbo is4es et su~tc& dans les villes, lez:
populations réduisent leurs besoins au strict nécessaire.
Le marché du combustible forestier est loin d’&re
négligeable dans l’économie nationale.Il a porté on 196G sur 50,594
stères de bois de chauffage et sur 50.496 tonnes de charbon de bois,
ce qui représente un chiffre d’affaire voisin de 650 millions de francs
CFA et, pour lt13tat, une rentr6c budgétaire de 66 tilions de francs
CFA puisque le Service Forestier pergoit pour le COX-I+X des Domaines
une taxe de 79 franco CFA par atzCr e de bois et c7.e 12 Ci francs C-F..4 par
quintal de charbon, lors de 1’Btabliosement des pernzis de coupe.
CI
0
0
--

GE conh;tate toxt d’abord uz. accroissement concid$rable de
la production entre X94-0 et 1147, p5riode au COUTG de laquelle les
iinportatiom de charbon mi&ral et d’hydrocarbures ayaiyk à peu pr’vs
cessé, les mims et les trains dure& fonctionner au bois, le; v6hiculez

automobiles au charbon de boit“,, On vit alors d’importants chantiers de
coupe et de carbonisation qu’ouvrir u:i peu partout dans le pays, SU-tout
i
. ,
.
ce proxizx.te den voles ferrées et de s ~OF~F> de Kaolack et de Zi~uinchor.
Par rapport B 1139, la commercialisation du bois de chauffacqe avait
étB rmltipliée par 17, en I947 ; celle du charbon de bois par 5.

L,eo produits
foreoliens
cess&reirr’L
d’intkreSser le5
industriels et leo transporteur0F lors de la reprise du trafic xiaritime
et ils ne trouv‘zr ent plus de d&bouchSs que comme combustible m.énager.
La cOiX30~“3~2ati0n commerci,alioQe globale 2tteigilît toutefois u.2 niveau

trois fois plus klevé qu’avant gueme, l’accroissement portant eccentiel-
lemcnt sur le charbon de bois, ce qui est un indice du d6veloppcment
des viller; et de l’amklioration du :;iveau de vie des pcpulations.


t’ Bois dû chauf:Fage 1 Charbon 62 bois --j Total en s;Lkre boit
An&e
( stère
( Tonne )
1
1
0)
I
I
1937
23. 945
2.7c9
l
61.037
1936
26.071
3.322
I
i11.033
1939
39,547
‘7 L, un
77,749
1940
151 l 23 0
5,r\\13
21
I, 550
l?r,l
'39,13i3
l
16, C?i6
!
663,523
1942
T,Zê,7?f,
,
33,718
t
731.228
1943
i
‘,,^ r
!*DO, c/;c
26.099
ciy5,943
i.
1944
164,115
10 . JJ r,î-,
I
304.234
I
1945
205.J.c/2
11,593
I
359.377
1944
1
295, jpo
3.217
i
429.32c
1947
I
P-35.203
14 ,353
I
596, 042
1940
53.461
9,6?,9
1t
17U,526
1949
36,Y62
a, -41
I
149.131
1950
41.536
3,200
111, CG?
1951
40,656
13,773
l
223, z4is
i
3952
47,200
14, 252
236,755
1953
44.Z36
14,191
233,575
2954
4&612,
i7.OC6
1
275.265
1955
40.499
15,109
241,455
1956
38.245
15,525
244,730
1357
41.239
16.173
256.341
1951:
43,169
14.360
234.151
1959
52,150
?9,6!7
446,062
1960
41.677
30.553
448,033
1961
46.:lC
30,699
454.4?.3
1962
44,345
30.29c
447,210
1963
40,093
2u.?.90
416.355
1364
40.122
40,416
577,660
1965
44,547
43.111
617.931
1966
‘4.552
37.930
549.031
1967
4z.7c4
43.695
629.923
196s
5c.594
50.496
722,194
1969
42,741
37,993
1
(1) - on évalue qu’en moyenne il faut I, 33 st’ere de bois pour produire 103 fg
de charbon de bois.

- 345 -
111 Bois de feu
Ch peut estimer ou-0 la corra*12ercia~ication
du bois de
feu représente envircn IZ% de la ;yoductiour car les ru~~u:: 9 ui
constituent 73% de la population profitent largement des droits
d!usa.ge que leu r confère le Code forestier sur les boi.sexmts pro-
ches des villages, non seulemei2t pour cuire les aliments :---mis aussi
pour ax&liorer leur confort, chauffer les cases pendant la p<riode

fraiche, chasser l’hmmidité durant la saison pluvieuse, produire de la
fumée pour zzttrc en fuite les insectes, sgcher les r6coltes, le
poisson ou la viande,% on évalue leurs besoins 5 I,5 stère ?ar
persmao et -,a~ an, chiffre plus plausible que celui de 2 atèTes avanc.3
par la 6, I,N,A. M, , &ant doznke lfabsence de forsto dans les district,>
les plus peuplés qui freine la consoxx22ation,

il n’en demeuïe pas
moins qu’il est pr6lev6 clzaque snn&e CIai26 les peuplements forestiers
du Gknégal environ 4 millions de stères pour le chauffage et la
cuisine,

117, Charbon de bois-
Le tonnage de chaybor-1 de bois cormm.ercialis~ ~2 1968
s’él%ve à 5C.496 T, en augmeil-c,ation de X50% par rapport & I956 et en
accroissemei2t de 24,‘s depuis cinq ans ( tabkau n”I9 )* Les Fura:x
n*u.tiliaant E&re ce co*mbustible que pour la pr&psration du thk, cn
peut évaluer la product!on à 12 0% de la col~:~ercialisation, ~or-$e

tenU des proc6dGs artisanaux de fabrication qui rkccssitent eiwison

- 145 bis -
- Tctal,en Stères
++cf-t.3 Charbon,en ‘Tonnes
700
. . . ..“. . . . Bois,ea Stères
500
'iO0
400
300
700
100
. . .
>..S.. . . . .
..I.
,. . ..I
. . . . . .
.+.+---L.
. l......... & . . . I
-----i-
1959

-Le rendement en bois Ce clzsuffage des peupJ.ements du
domaine ssh&ien est feible car, lc plus souvent, il s’agit d’arbres
ou d’arbustes de petites dimensiow et d’espèces B croissance très
lente, Dans le nord du 66nEga1, seuls le s vieux Acacia :3addtana et
quelapes essences Zi af%init& soudanien.ne sont susceptibles de fournir
des volw.-me int&sesnants mais,
ces dernières Qtant 22 ~kpilibre
Crol0giqu.e instable, 1s cocpe aboutit B leur élinkm.tio.z2 du paysage
si bien qu’après une errplo~tat~on de 40 2 50 stères Bl*hectare on
Jl’obtieIlt plus qu’une quinzsinc de stères lors des r&oiutions suivan-
teç,UeuJs 3cç boisements d’Acacia. scorpioidec, variSt6 pubescens,
sont cap.Xeo de fournir une importante quantit& de combustible et
de z-m,intenir leur rendement par rCg6 nésstion naturelle >L con.dition
d’Z%re psot6g~s contre hi? b6tail et contre le s incendies dans les
anales qci sGvent l’abattage.

.
:
:
.
.
.
:
:
.
4
1 >
:
)
I
i
.

- 148 -
Toutes les essences forestières du domaine soudanien,
& 1’ exclusion d’Adans onia digitata, sont aptes à fournir du combus-
tible. Toute-fois, l’outillage utili.sk par les b$cheroas etant rudimen-
taire,

seuls les arbres aux troncs de ;setito diain‘ûtres ou cnux au
.- Ii1
est aisé de couper ou de fe&qdre çont prisés, Les taxes sur le bois
9tant calcul6es d’après les volumes ou les tonmges façonnés, les
exploitanlcs n’ont aucun intkrêt à choisir les gros Si?.jPtS,

cc 0-d:
_
explique leur maintien dans les champs et les ja.chBres jusqu’au
moment où les paysans les bri?leiJ.t aprks les avoir annelés ~ E’ Élément

dcminant de la flore arborée du dtimainc est consti.tué gar les espèces
qui rejettent de souche, qtri Se propagent pzr
c’rEigeOIX3 ou qui se
multiplient par des fruits ailés dot63 d’un fort pouvoir germinatif,
L’expérience des coupes ouvertes au cours de la dernikre guerre le
long de la voie ferr&e, eiitre I<aol.nck et la fro n t’b

Itir e maliezle, a
niontré que 1 e boisement initial d.onnait d.e 50 à 80 et&reç par hectare
..,J
: : 1 ,.< ;-
‘i
c,i, :.;,c... ,,s;r c.$.y:~‘y.j..; d,i gJ;ir%4;;yo, u e $2-< 1 IA<
‘. . .
1 :’ fi:~.~lt 1.3 r12?li-je q~-~a s$$,c <jr;
15ox.s 15 & 2U ans p-us carti.Ce::i permet tic réfnkar 7.r-t lkgen.1~ qua les
gé?grap;7eîi conti.nuent à colporter en, &criva.nt, cornize F DEFFON-
T-UNES ! 1960 ), qu:au Sénégal, tout au long du ïc i?, les ~eu:$em2nts
ont été ruinés,

Les posaiSilités en combustible du domai.?e grainEen sont
très im~srt>.ates car le boiseme:Tt naturel est dense et las condi:ions
climatiques et édsphiques edrGi2ei7ik uce rr~onçtiltbion beaucm2p pl as
rapide qu’en zone soudanienne, Toutefois, l’Eloigneme:k des centres
urbains utilisateurs, la n&cessité de franchir la Gambie sur un bac,

l’absence de charbonniers par& la population, Irz dimension des
arbres qui rebute les bikherone habitujs à travailier dans d:.-tutrcs
districts font quz’actuellcment

1”explcitation demeure limitge aux eerrls
besoins de la. région qui sont faibles.
Si la demande en bois de feu et en charbon de bois se
maintient aux environs de 5 millions de stères par an au cours de la
prochaine décennie - et tous les éléments de la prospective permettent
de le supposer - il sera indispensable d’organiser la production et de
recourir à des plantations,

Les exigences des ruraux qui prélévent gratuitement du
bois mort dans les peuplements proches des villages mai.s qui, souvent,
exploitent clandestinement la state arborée devraient pouvoir être

satisfaites,
sauf dans l’ouest du pays. Un aménagement du terroir
réservant à la forZ?t naturelle les zones les moins f,ertiles, comme
cela a &é fait depuis longtemps dans le nord du Nigéria, le permettrai:.
Par contre, dans certains département s comme ceux de Bambey et de

Diourhel où il n’existe aucune forêt classée et où il ne subsiste h peu

- 143 -
près aucun arbre en dehors dl.Acacia albida et de Tamiarind.us indica,
ce qui inqpooe déjà la recolto annuelle des rejets du Su.iera cenegalensis
d.am les jach5res I il faudra czrtainem.ent creer des boisements villa-
geais,
Le ravitaillement des villcs, en l~a.rticu?ier celui :jes grands
centres urbains de l’ouest, est beaucoup plus pr6occupsnt, L’aggloméra-
tion dakaroise, à elle seule, consomme actuc?lerz.znt rl;C, GQG T de
Cha.TbQil de bois,
ce qui correspond à 530. CGC stkres de bois et l’aug-
mentation de papuiation escom$&e en $80 par les sociologws permet
d:kvaluer alors le s besoins B près d’un mill.ion de stères par an, Or,
dans un rayon de 2130 km autour de la cap!.tale, le domaine classé suscep..
tible de fournir du combustibl e ne cornpr~d que les 30,GGG ha des
forv”r;o de I’hiès, Fout et l3ancii.a dont la prcrl-uctivi-54 moyenne, voisine
de 2 st/ba/a.n, eot à peine cu.f:Csante <aujourd!hui polir satisfaire les
besoin%3 des vi3.1~~ de la rigionde Thi&s,
I..,Q~ réservzs 62 bcis dis)onibke~ d.ans 12 w.,* vi)&.
c:“.l”(y.?l ;ay..r,pyj-al et
en (Jacarr;w2ce sont i’nip-1~rt2.=r.ta9*ic~
:acffi :.at:r élai<g”<!zm”t
des centres
utilisateurs rend l’exploita.t?on de $.us en p7us difficit emerit -ye~:~a.~&,
Les bC.cherons apparti..ennent 5 deux ethnies, la corporation sénegslaise
des laobks et les pcuhls 6~. Fouta >joJon qui se sont in.sta?.l&s sur les
chantiers au cours de la d ornière guerre et c*uf a76 sont maictcnun depuis
au Sén6ga.1, Tous dependent des transporteurs , iibano-syri.ens du dépar..
temen:: de M:kiour et s6n8galais d2 la capit,zTe, qui 59 surent il écouler.en?
*,
de la production, leur avanGcnt le montant de la taxe dPabattage, les
approvisionnant en denr les aI.imentaiies,
maintenant Les cwif s b
un
taux dlautant moins rémunerateur pour le producteur que lec trajets
s’ailongent, que le prix du carburant augmente et que le charbon est
taxé sur les marchés,Aucune coopérative de production n’a pû être
crkée jusqu’à pr6sent ; les essais entrepris par le Service forestier et
l’.&ministration préfectorale se sont soldés par des échecs, les respon-
sables des organismes mis en place ayant rapidemen.t détourné les fonds
à leur profit.
Les moyens dont disposent le s bûcherons constituent égale-
ment un facteur dtSfavorable, Ils ignorent i’usage de la cogn4e et de la
scie passe-partout n’utilisant que des haches à fer #de petite dimension,
efficaces certes, mais qui leur font perdre beaucoup de temps dans
l’abattage et surtout ~LIS’
les obligent à délaisser les arbres de fort
diam%re qui, nous l’avons vu, sont nombreux dan.o le sccteilr soudano-
guineen et dans le dcmaine gu.’335en, Ile confectionnent également pol.xr la
carbonisation des meules e;l terre dont 3.~3 rendement est bien inigrieur
à celui des fours B carboniser.
-
___-.--- --._---_

- 150-
La grkve des charbonniers qui a perturbé l’approvisionne.-
ment de la capitale en 1969 pendant deux mois a attir@ l’attention des
p0uvoirs pirblic s, entraidant un relèvement des cours. El.le n’a malheu-
reusement apporté aucune solution au-- prob?.Bmea de l’amklioraticn
de la production et de la commercial.isa.tion, CeuT<-ci, nous le reconnais-.
SO~C, sont diffikiles à rés0udre.11 semble tcutefois q-?e la vulga.risation
d’instrilments de coupe modernes, faci!es à fa.bkqaer par l’ind:içtrie
sEn&gala,iqc et d’un coiilt a ssez faible pour l’exploitsnt, augmenterait les
rendements ,D’autre part, la mi,sc en place de s coopératives d’achs.t bien
&k3 ou peut être l’intéressement 5 l’opération de commerçants sdné-
gaiais entreprenants q:li utillseralent le charbon comme ErCt de retour
pou2 les camions qui amk2ent des ~~.rchZiIx~.i3e3 dans ces regions
éloignées ayant peu de ch~;ses à exporter ou qui passeraient des contrats
avec la Régie des chemina de fer entraSerait une baisse d-~ prix du
transport,
La mise en valeur et l’exploitation rationnele des peuple-
ments forestiers naturels de l’Est et du Sud du pays ne rgsoudront ~~1s
entikrement le problème de l’alimentation en combustible des centrss
urbains de l’Ouest.11 est en effet ais, de prévair qu’avec l!cxtcn~i.on
dGmographiqu.e, la colonisation des terres nelwes qui se poursuit depuis
le début du siècle ira en ~~intensiîiant et qu’ay‘rkc ql:elques années, les
arbres auront, là aussi, disparu des zones non clacs,Ges, c3r celles-ci, si
on ne tient pas compte du Parc Natinn.al du Niokolo-Koba dont l’ouvertarc
à l’exploitation forestière est exclue, ne comprend q,:te 2?S, GO0 ha dans
le secteur soudano-guinGen et 17C. OOO ha dans le domaine gui&en,Avec
une productivité moyenne de 2, 5 st. /ha/an peur le premier et de 3,5
st/ha/an pour le second, la production annu.elle en bois de carbonisation
ne dépassera pas 1.3OO. 000 st&res,
volume insuffisant pour satisfaire
les besoins des populations urbaine% e la capitale et des autres villes de
llOuest.Les mangroves de la Easoe-Casamance et du Sine-Saloum
pourraient fournir un compl&nent de bois mais leur exploitation, tentée
au cours du dernier conflit mondial,s’avère beaucoup plus difficile
que
celle des forêts et le milieu rebute les bikherons qui accepteront diffici-
lement de s’y installer,
La sylviculture dans le&*0 domaines cahélien et soudanien
n’a jusqu’à prksent fait l’objet, au Sénégal et dans les autres pays afri-
cains, que d’opérations de faible importance qui, presque toujours,furcnt
réalisées sans tenir compte de la productivité et surtout de leur rentabi-
lité, Le passage du stade ex$rimental aux plantations industrielles, les
seules qui soient valables, d’un point de vue économique,im?osera une

- 1 5 2 -
transformation totale de la mentalitQ des forestier3 et de leurs méthode-.
de travail.Le choix des espèces sera également très important car elle:
devront pouvoir être complant&ea sans arrosage, avoir un développe-
ment rapide et , autant que faire se peut, se régénérer spontanément
ou rejeter aprks l’exploitation.Les zones destinQes à stre reboisées
devront être choisies avec soin, aprè s étude des factews climatiques et
édaphiques.La récolte du bois sur les coupes, la carbonisation et la
commercialisation du charbon produit devront Gtre organisées de fao;on.
à ce que les capitaux investi,p dans les reboisements soient amortis.
Les deux essences utilisées jusqu’à présent au Senégal
pour fa production du combustible ne semblent pas 5’tre les mieux
aappropriées. C a s s i a siamea QUC les forestiers préconis8rent pendant
de nombreuses années pour les reboisements en r6gion tropicale sèche
a donné des déboires un peu partout en Afrique. La productivité, voisine
de IO X3,%a/an dans les bonnes stations et le traitement du peuplement
en taillis avec une rotation de 6 coupes de 4 à G ans so,nt d?s éléments
très favorables rnai5, dans les zones marginales ou sur les sols peu
propices, l’espèce est sujette à des maladies provoquées par des
champignons comme -Polyporus sp., Phomopsis sp” f Phaedus manihotis
et surtout à l’attaque d’un virus, signal6 il. y a une trentaine d’annBes
en C&e d’ivoire, qui maintenant c’est répandue dans tout l’ouest afri -
tain.
Casuarina equisetifolia qui a été largement employé au
Sénégal pour la fixation des dunes littorales et qui, nous le verrons plw
loin, est certainement la meilleure essence forestière à vulgariser
dans les districts côtier*v ne peut être propagé à l’intérieur du pays. Le
Filao ne tolère que les sols siliceux légers, mQme pau.vres, à condition
que la nappe phréatique soit proche de la surface.Son utilisation comme
source de combustible n’est possible que dans les Niayes, sur les
parties basses qui ne sont pas % vocation maraichkre, et, peut-être, dans
certaines stations des T’erres salées du Sine-Saloum, La productivité de
7 à 10 M3/ha/an selon la qualité du terrain est intgressante quand les
boisements sont exploités à l’a^ge de 20 ans. Malheureusement la régéng-
ration par semis est nulle et la reconstitution du peuplement par rejets
de souche demeure aléatoire,
Azadirachta indica, répandu dans toutes les régions
depuis 1963 pour le s op&rations d’afforestation organisées au cours des
Semaines forestières, s’ est révèlé être une espèce à croissance rapide,
rustique, très robuste, qui se renouvèle facilement par rejets et
souvent par graines, Compte tenu des connaissances actuelles en sylti-
culture tropicale, le Neem est certainement l’essence à conseiller pour
la création des hoisementa villap;eois dans le centre-ouest du Sérié@,

- 1 5 2 -
Prosopis juliflora, utilisé depuis longtemps pour la. rénl.isation de
haies et de cl$tures,
au6si bien sur la uSte que dars 1’intBrieus du
pays > pourrait 6tre également e~22ploy~ pour ce3 rebciseZ2e1lts ; 3cn
implaxtztion est aisée sur presque tous les types de sol, Eien que le
d6veloppcme~t soit plus lent n,ue celui du Neem, l’excella2te qvalitg
di. CharbQn qu’on peut en retirer cOii9pense Cet iilCCl~~V~~iC?l~t.

Dea recherches sont FXS~CG depuis cinq am par le CT’FT
sur deux ?4y~tscées dont certaines espèces ont été intrcduites depuis
longtemps à Dakar 3aas a-voir St& muitipli6a à l’extdrieuï du Cap-Vert,
Il est encore trop tôt pour pouvoir en tirer des conclusions mais,des
plantations d’Eucalyptus et de Xelalcnca, réalisées dam des r6gions

tropicales au. climat preso-ue aussi c:rcesuif que ce?ui du SL=IIC@, ayant
don& de forts rendements en co~bmtible, il est pos.St3.e quo, dans
le g pro&2in&~“e@s
on puisse rccom-mander l!cmploi de diverses espèces
et provenances pour assurer le ravitaillement en charbon de bois de la
capitde.

2s
LES EUCALYPTUS
Les Eucalyptu c sont originaires d.‘Australia, co3tiher.t au.ss~
vaste que 1’Eusspe et les TJSA réuniir, Les botanistes les divisent en 8
sections ct en 18 sous-sections qui co~~~tec.t plus de bC0 espèces
auxquelleç il convient dfajouter environ I50 vari,&éa ou hybrides, On
les rencontre aussi bien dans le Gsert tropical des tersitokes du Nord
que dans les ileiges du Mont Xosciulm en fiTo-tme!Ses Galles du Sd, ~III*
d.es sols granitiques, bacaltiques~
sédimentsjr.es que sur des terrains
calcaires,
schisteux ou gréseux.Il e3 resulte que ïornqu’on veut
l’utiliser dans u.11 but utilitaire, ll~walyptus n’appa.rait plus co-fmme
une abstraction imprécise, On ne peut parler de term$rament, de
l’écologie, des qu&t&s et des aptitudes de llEucalyptus, il y a les
Eucalyptus ( 3SECTXO - 1949 ) et, vraiose;nblableine~t, pour
certains
d’entre eux, 022 l’a constat6 récemment , plusieurs écotypes. Ces consi -
dkratton~

~US devons le déplorer, saut souvent rY_ECiesti:î-&es en
Afrique iiopicale par les forestiers qui décident d’e,ntreprezdre des
reboisements avec cette essence,
Les Eucalyptus ont étb i:lti:oduita au S6négal en IZ63,Nous
ignorons toutefois de quelles espkces il s’agissait, d’où provenaient les
.
graines, où les plants ont été mis cil place et ce qu”ips sont devenus,

D’après ADAM ( 1956 ), les plus vieux sujets actuellement vivan-ts
ile dcivent pas avoir été complantes avant le dkbut du siècle.Depujo,
une cinquantaine df esp”ecec ont été exp&riz2ent6es à Dakar, dans le Tas2
dce Hann et dans le Férirnètre à 2 .iv?Bao, 73tarm.i ellaa, 3 se sont accli-
mat.5 es ; c e aont E. alba, @, camaldulensis, D. c i t r i o d o r a , E, panicu-
Ida, E. r o b u s t a , E. rudif3, E, ssligna et E. tcreticornis, Mal.heureuse,U
iTl@nt,
en dehcrs de quelques arbres plantde à proximité de maisons
forestières ou dans les pEpini&res, a Saint-Louis,
à %112.% et à TSkile
dans la région du Fleuve, à Kaolack et à Coular d&nr; le Sine-Salrsum ,
à Ziguhchor et ;~;IX Bsvottcn en Camma~ce, awuae int?oduction n(a 6tb
tentée avec ces es+ces cm avec d’a.ut~~~~
en dchoïi; de la Frecqulile
du Cap-“Vert avant llinctaLl:~~tion du G:, T, F, ‘I’, en IS65,
Le3 rQcentec exp&riences menBes psr l e C;.T,F.T, à
Xoscj-Béthio, Linguère, 1WBao et I-lann dana le domaine sahélien, à
DBni-Youssouf, Bambey eic Koutal dans le domaine soudanien, b Djibelor
dans le dornaine guin&en, ont d6montré que ~Y’eYque partout au :Gï:d~“l
il etait possible de planter des Eucalyptus sans les arroser 3 condition
d’&lever les plants dans de bonnes conditiono, de les mettre en place
à P’Qpoque propice, de travailler le terrain et surtout de dgsherber
lez reboiceyments pour emp8cher la concurrence des plantes adventiceo
au cours de la première année,Des plantations seront donc possibles
n,uand les essais d’éliz&~ation auront permis de définir les espèces
et les provenances les mieux adaptées à chacun des districts.
21%
Choix des espsces
Ces essaio font appel aux principales esp’eces réputkes
comme étant ~éaistan~es à la s4chercsse ( tableau no22 ). Ils ont déjà
permis, dans chacune des otations,
d!en Qliminer certaines et de
montrer la supérioriî$ deo certaines provenances,ll est toutefois trop
tBt pour tenter d’en tirer des conclusions car, couvent, les Eucalyptus
traversent une crise entre la cinqui&me et la huitième aimée, au moment
où la partie aérienne, très développée, est insuffisamment ïavitaiU&e
par le système racinaire. Il oemble que dans les stations les plus conti-
nentales,
à Linguère sur sol dior, à Bambey pur sol deek, E, bi.coi~r

Lorsqu’on aura le choix cztru plusieurs ef3p>c23, on u%i.liue-.
ra celle
dont ?.a croissance est la plus Tagide , sans tenir compte de ia
forme, car les pcuplenscnto dtEucal:~ptns destinés à produire du rombns-.
tible seront traitks en taillis, seul noyez1 de pouvoir les exploiter

pendant plusieur s rEvolutiom,Les Zucsly$ua ne se r+6nkrc& pas
naturellement au Sénégal mais la plupart des espèces cxpériment6es
rejettent bien de souche quand on le s ccxtpe entre 10 et 12 ans, stade de

leur existence où les arbres sor?-t faciles 2. abattre et à façonner, ce qui
n’est plus le cas pour les sujets ~~és,I~Tous ignorons les rendcrnents en
bois susceptibles d’c”tre obtenus B l’int&rieur du psy s rn;ris B i.PBao,
dans un peuplemezlt dlE, camaldulewis,

ADA i! a calcul 6 que la produc -
tivit& & IO am hait de 35 :.43/ha/an, vclumm très correct puisque clans
les meilleures stations d*Isra@l cette espèce produit 50 >L13/1m/an.


Les Melaleuca comprennent une centaine d’espèces
qui on rencontre à l’état spontan&
en Australie, en Lldonlsie, aux
Philippines, en Nouvelle VaEdonie, 2~ Tahiti. Les Sotanisteç ont
discutg pendant très longteimlps de leur clss sification cyatkmatique,
donnant le même nom S des plantes rnanifeçtement diffkrentes,
appelant parfois 1 e même iZelaleuca de diverses fasons suivant
l’origine GGographique. BLAXZ ( I968 ) semble avoir tranchi la
question pour les espèces australiennes.
Ce sont des arbres qui dépassent rarement 15 m de
hauteur et 40 cm de diamètre, Le fiLt est en g&Gral court, tordu et
contourné si bien que le s billes d’une longueur supérieure à 4 m
constituent une exception. Lf~hcorce, gris blanc, de teinte uniforme,
eot *oïmé3 aar 10 à 2@ couches de feuilles liéC;eu.ses jaune clair avec
des lanière; fines, plates et ocrhzn intercaléas entre eJleo, Les
bandes internes sont serrh*us et humides alors que celles de lleatE-
rieur > sèche5 et sQparSeo, pendent pl-2s ou m.oin,s le long du tronc.
Cet ensemble repr6scntc une pro%ect!on efiicace contre I’Gvaporation
et les atteintes du feu. Les prerxicrcx botanistes c,:-$ cbsorvèrcnt les
arbres furent £rappGç par les pla,nes noires, trace5 des incendies,
sur le fond blanc de 1’Gcorce ; ils baptisèrent 1’0 s s 6tnc.e .?J e?:1.. Y..
Icuca,
à partir de Melas, noir, et de leucas, blanc,
Eourd, dur, nerveux, le bois est dlÎficile à fendre, à
raboter et à poncer mais les arbres sont faciles à abattre et à débiter,
En Oceanie où les peuplements naturels couvrent d’importantes
superficies, les Melaleuca sont utilisés pour la charpente d.es maison?!
la caisserie lourde, la construction de hangars, le fasonnage des
varanguea et des étraves des pirogue s de haute mer ou comme
poteaux de clôture et bois de mine ( SARLIN - I954 ). L’écorce sert à
recouvrir les cases et les feuilles qui renferment environ 4% ex
poids d’une essence antiseptique permettent d’obtenir par distillation
le gomsnol qui entre dans la composition de plusieurs produits
pharmaceutiques. Toutefois, c’est surtout Corn~~e cornbustïble que le
Idiaouli est employ6 dans son aire de dispersion et dans les zones où
on l’a mwltiplié
car on en retire un charbon d’excellente qualit6. Le
branchage n’est pas recommandé pour la cuisson des aliments car
les feuilles, en brûlant, dggagent une odeur de GomQnol qui risque de
donner un goût désagréable à la nourriture mais cet inconvknient ne
se produit pas avec le bai-L> issu du tronc ou des grosses branches
ni avec le charbon.

- 156 -
En 1962, proc6daz-k à un nettoyage aystémst~.que du Parc
de Mann O?I. le sous bois rendait impoasi.ble 1.3 circu1ati.m des piétonc
dans plusieurs parcelles, on se rendit compte cpe les 1Ji2oulis dzmt
les forestiers avalent oublié I’exist@il cc, s 1 ktaiei~t adxirablemer-t
développés et que, mal,-rG la conçurre,nce dos graminées et dea
tonffes de Lkana, une abon6k2te r&gknératio2 ~atwzelle se produi-
sait aux abords du placeau d’introduction,Une
viaitz de la conces-
sion de ‘I’attaguine où les 50 pkmts avaimt don& naior;axe à un
bosquet de plus d’un hectare dans lequel toutes les classes dr2ge
coexistaient &galermnt prouva que i’espkce était susce$ible d’&re
employr’e au Séné,aal pour le rebeisement de terrains ayant une
certaine teneur en Na Cl et ur?e nappe acquifère proche de la surface,
Bien que maintenu00 à.l’&artexent de 22 x 3,5 p-n, les arbres de
Dakar rxeaurent à 37 7-
C-~s I5,6 m de hauteur moyenne et 32, 8 cx
de diaw2tre. Les plus beaux sujets atteignent 21 m d.e ha& et 41 cm
de diairn‘ztre.
222 Possibilités d’utilisation
--.-
Des plantations furent entreprises de 1965 à 1967 sur une
cinquantaine d’hectare*s dam le district des Niayes de Ihièc:, en
particulier aux abord.,p du Lac Ta-mna sur sol siliceux trhs pauvre
en humus et l&gèrement sa16 dan s les horizons superficiels, re-osant
sur une couche de coquillage,,e grossiers dans les horizons 10 à 30
cm puis sur un substratun?. de sable blanc où l;r nappe phrCatique
oscille selon les saisons entre leo côtes - 0,80 et - $20 m.AprCs
5 ans, des sondages indiquent que 95% des plants sont vivants,que

- 157 -
leur hauteur moyenne atteint 358 cm et que la circonférence moyenne
est de 1’7, ‘7 cm. Un reboisement voisin en Eucalyptus camaldulensis
fut presqu’entikrement détruit en 1957 lorsque le lac Tamna dkbotda
‘a la suite d’une saison des pluies exceptionnellement abondante, I3ien
que submergés durant trois mois, les Gelaleuca 2*6S?GtkrSilt trOs bien,
Cette faculté du Niaouli .h, supporter la submersion a 4th
mise en &idence ‘a M’Bao et à Kab:atok5. dans des piaceaux du C, T. F, T,
inondés 3 à 5 mois par rn,.Les arbre3 doivent Ztre complantés d’es que
le terrain s’assèche, en d&embre ou en janvier. Ils trouvent assez
d’humidité dans le 8’31 pour survivre jusqu’aux pluies et,loro de Pa crue

6 uivante , ils croissent au fur et à mesure que l’eau :nonte,G semble
même que* sur les sols assez riches en Na CI, llY:~cndstion soit néces-
saire pour diminuer temporairement la teneur en chlorures.Des expéri-
mentalions, actuellement en cours près de Kaolack, devraient permet-

tre de déterminer d’ici quelques années si certaines zones impropres
a lysgricultuse danYc le district des Terres salées sont susceptibles
d?$tre reboisées, Leur proximkté de la capitale aiderait à. résoudre le
problème du ravitaillement en combwtible forestier,

” 1.53 -
C H A P I T R E
S I X I E M E
1
----.----
-- - -_ .---.
i
__-. .--_- .,-

Le bois constitue l’une des principales ressources naturelles
du globe. c r est une richesse renouvelable que presque toutes les
natiozw nossèdent ou peuvent crzer et qui joue un rôle important dans
l’éconorke moderne B tous les stades du développement. D1a.près la
F,X, 0 , les industries qui utilisent des produits du bois occupa.ient en
196I c, 651 de?,, emplois, dans le secteur secondaire, contribuant pour

6,2*b à la valeur ajoutée mondiale. La production et la consommation
sl&levzient alors à environ 1.020 millions de 143 de bois d’oeuvre et 9
880 millions de 1743 de bois de feu*

Au cours de la dgcennie, la progression avait été de 26%
pour les bois industriels, de 1, 17o seulement pour le combustible. Une
analyse effectuée par secteurs montrait que les besoins en poteaux et
en bois de -mine étaient demeurés stationnaires, que le volume des
sciages avait augmenté de 305, que la fabrication des panneaux de

fibre et de contreplaqu& avait progressé de 100 et deX%D$,
La transformation du bois en sciages ‘repr4sente la méthode
la plus ancienne, la plus simple et celle qui demeure la plus utiliske. EX.:
absorbait en 1963 environ 354 millions de M3 auxquels on doit ajouter
un important volume de grumes qui n’est pas enregistrable ( UI’JASYLTLA..
1966 ).

Le bstiment emploie 50 à 60% des bois sciés, les autres
branches utilisatrices étant l’ameublement et lfemballage.A~ux U, S.A,
où les sciages demeurent l’un des principaux matériaux utilisés pour la
structure portante des maisons d’habitation individuelle, pour la
charpente des toitures et l’ossature des planchers, on ovalue la consom-
mation moyenne B 20, 5 l.43 par logement. Elle n’est que de
6, GM3 en
Europe du Nord-Ouest et, en Asie méridionale, elle tombe à moins
de 1 X3 .

La F.A. 0. estime que les besoins par habitant doivent
diminuer dans les régions industrialisées entre 1966 et 1975 mais que
l’expansion économique et démographique dans ces pays entrafiera une
augmentation globale de la consommation de 10 à 15 5. Tar contre
la progression dans les pays en voie de développement au cours de la

décennie est évaluée entre 50 et 100% selon les Contr&es.
-__.. .I_.-. __

- 160 -
12
LES PANNEAUX DERIVES DU BOIS
Il existe trois types de panneaux dérivés du bois :
les pai1neau.x de contreplaqué, de lattks ou de placage, les panneaux
de fibre, les panneaux de particules. La production mondiale de ces
divers matériaux est passêe de x2,49 millions de I 3 en I95I & 37, I3
millions en I963 ( F . A. 0. ) mais la consommation demeure Concentr&e

en un petit nombre de pays industrialisés,L’ Afrique ( non compris
3ia République Sud africaine ) , 1’ Asie ( Japon exclu ) et l’Amérique
latine utilisent ensemble moins de 5% de la production,

Les emplois des panneaux recouvrent dans une large
mesure ceux des sciages, ce qui explique que, dans les zones indus-
trialisées, l’accroissement de leur consommation s’effectue souvent
au dépens des bois sciésO Aux U. S, A. p le b$timent est de trks loin
le plus gros consommateur de contreplaqué alors qu’en Europe le
prhcipal secteur d’utilisation demeure ?*ameuhlement et que, dans
certains pays tropicaux, ce sont les industries de la caiçserie,Las
panneaux de fibre durs servent dans la construction pour les re-&e-
ments ext&rieurs, les supports de sol, les lumbrissages, les exté-

rieurs de porte, le coffrage ; les panneaux de fibre maux sont
employés pour les aménagements intirieurs, llinsolation thermique
et phonique, Réservés jusqu’à ces dernières années pour l!industrie

du meuble, les panneaux de particule a commencent à concurrencer
les panneaux de fibre et les panneaux lattés dans la construction.

La l?.A. 0. considère qu’en I9’75 les besoins mondiaux
s’élèveront à environ 76 millions de M3 de panneaux dérivks du bois,
c’est-à-dire à plus de deux fois et demie la production de 196I.Elle
estime que la consommation de panneaux de particules pourrait être

multipliée par six, atteignant 14 milli.ons de id!3 ; que la demande de
contre plaqué staccrofira de 150% pour parvenir à 35 millions de .M3;
que la fabrication de panneaux de fibre progressera de 25%, arrivant
à II millions de &13 n
Cette progression,régulière dans leo régions industria-
lisées, serait assez faible dans les pays en voie de développement
riches en essences forestières susceptibles d’être sciées mais très
rapide dans ceux qui doivent importer les sciages ou les débiter à
partir de grumes d’importation, Les panneaux de particules qui
peuvent être fabriqués sur place en employant des bois de petites
dimensions ou de qualité médiocre devraient prendre une importance
accrue.


-161 -
1 3 L A P A T E D E B O I S
s-mmm^-----wIc.e-I-e,”
La p&e de bois est utilisée, dans une proportion de 90 à 95%
selon les pays, pour la fabrication des papiers et des cartons, Le
reste est transformé en rayonne, cellophane, matière plastique, vernis

isolants, laques
ou explosifs. D’après la F,A; 8, , la consommation
mondiale est passée de 44,33 millions de tonnes de papiers et cartons
en 1951 à 84> 05 millions en 1963, subi ssant un accroissement annuel

de 4,8% pour la papier-journal, de 5,9% pour les papiers d’impres-
sion et d’écriture, de 8% pour les papier s industriels et les cartons.
Les experts &Valuent les besoin s mondiaux à 162 millions de
Tonnes en 1975 et à 200 millions en 1980,La progression actuelle
diminuerait toutefois dans les pays les plu s industrialisés, C’est ainsi
qu’en tenant compte des
taux prévi sîsnnels du P. I, B. par t&e, du
degré d’alphabétisation et de l!accroissement des usages des papiers

et cartons pour l’emballage de certains produits exportés on arrive,
pour l’Afrique de l’Ouest, à une consommation moyenne par habitant
de I,67 kg en 1975 et de 2,46 kg en 1900 ( tableau no 23 ).

( tableau no 23 )
CON§OMMATION l?&4R KABITANT EN AFRIQUE
DE L’ OUEST
t en Kg )
--I960----
/
rgao
Papier-journal
. . . . * . * . . . . . . . . . . . . . *
0,15
0,31
0,42
Papiersd’impression et d’écriture. . , .
0,17
0,79
l
1,04
Papiers industriels et cartons.. . . . , , .
0,15
0,77
l , o o
0,47 1,07 i2,46
2,
LE MYXCHE SENEGALAIS DU BOIS D’ OEUVRE
ET D I INDUSTRIE
La consommation sénégalaise de bois d’oeuvre et d’industrie
peut être actuellement évaluée approximativement à :
Bois sciés .,**.*.......**.*.......*....*..
25,000 im
Panneaux dérivés du boipoo.*.**.........*..
1.700 M?
Papier - journal . . . . ..a***....**.......**.*
500 T
Papiers d’impression et d’écriture . . . . . * . . * .
1.500 T
Papiers industriels et cartons *.*..*.*..**..
10.000 T

- 1&2 -
21 L E S BOIS B O N D S
-A--------1--3-.“,-,1
Nous classerons parmi les bois ronds les poteaux,les
pilots et Les perches de 15 S 25 cm de diamètre au gros bout, les
perches et les fourches de 4 à 15 cm, les petites perches et les
gaulettes a matériaux utilisés traditionnellement dans la construction
africaine rurale pour l’édification des hangars, des cases en paille

OU des habitations en briques de terre crue* Lorsqu’ils sont commer-
cialis&s ou prélevQs en dehors des droits d’usage, ces produits sont
soumis au Sénégal à une redevance domaniale de 60, IC, et 6 francs Cl?&
selon la catkgorie, Les statistiques données par le Service Forestier

ne représentent donc qu’une trks faibl,e partie du volume des bois
ronds réco!tés dans les peuplements car la consommation réele,
encore plus diffici1e.C. estimer que celle du bois 2.e feu, est très

variable selon les r&gioan “, Elle dépend de ll&tat des boisements, du
mode dz vie des populations rurales et de leur ethnie,

( tabéeau no 24 ) EXPLOITATIONS COMMERCIALISEES
DES BOIS RONDS ( Unités )
( tableau no 25 )
REPARTITION DE L’ EXPLOITATION
PAR REGIONS
(74
A n n é e
Casa-
Fleu-
Séné -
manc e
ve
gai
3rien
.-ta1
1963
21,4
998
194
10,l
1964,. I
22,4
5,7
396
,29, 6
1965
‘.
27,9
13,8
3,2
14,4
1966
42,9
799
16 ,:9
4,9
1967
24,7
12,5
537
15,l
1968
< 37,2
6,6
8,O
9,3
1369
22,1
c,2
15,2
20,

- 1 6 3 -
L’exploitation commercialisée a peu varié depuis 1963
malgré une progression sensible de la construction en dur dans les
villes de l’intérieur ( tableau nc 24 ). Ceci résulte du besoin qu’éprouve
la major%6 des citadins d’adjoindre à leur habitation un hangar ou une

case de type traditionnel pour faire la cuisine ou élever quelques
moutons, La répartition de l’exploitation par région demeure inchangée
sauf dans lfInspecti.on forestière du Eleuve où on note une nette augmen-
tation ( tableau no 25 ).
Les poteaux télégraphiques et téléphoniques utilisés au
Sénégal sont importés. Le Service forestier avait. tenté en i951 l’impr&-
gnation de poteaux de Filao exploité E dans le Fkrim&tre de XBao.
L’essai fut concluant ; les produit 5 étaient d’excellente qualité et leur
prix de revient 6tai.t nettement moins élevé que celui des Fine sylvestre
venant d’Europe. L4 1 Administration les refusa, considérant que la
rectitude du 13asuarina equisetifolia était inférieure aux normes en
usage en France. Les plantations de Teck déjà realisées en Basse
Casamsnce donneront d’ici quelques années des bois d6éclaircic utilisa..
bles comme support des lignes de transport aérfen.ïls sont déja
employés à cette fin en S&e d!Ivoire.

En 1970, huit scieries fonctionnent au Sénégal, quatre à
Dakar, quatre à l’intérieur du pays - et leur prod.uction couvre environ
95% des besoins en bois sci6s .Leo importations de sciages ne concer-
nent que les résineux, Pin sylvestre, Pin maritime et Sapin qui
proviennent de Scandinavie, de France et d’Autriche,

221 Les Scieries de Dakar
Ce sont les quatre principales entreprises travaillant le boi.9.
Trois d’entre elles ne débitent que des grumes de Zôte d.lIvoire, essen-
tiellement Acajou, Avodiré, Framiré, Makoré, Samba, Sspelli, Sipo et
Tiairnâ*La quatrième qui a récemment pris le contr6le de la Scierie de
Tobor en Sasamance tend à utiliser des bois locaux mais, jusqu!à
présent, ceux-ci n’interviennent guère pour plus de 10% dans les débits
de l’établissement de Dakar. Depuis quelques années, toutes les
Scieries de Dakar travaillent nettement au dessous de leur capacité
de production.

La Société Africaine des Industries du Xtiment ( S%A. LB. )
a une capacité de 10,000 M3/an de sciages. C’est une entreprise
intégrée qui prépare des charpentes et de la menuiserie pour le

- 164 -
b$timent, qui possède un atelier et un magasin d’exposition de meubles,
et qui, depuis la crise subie par le bois au .Sén&gct.l, a. diversifie ses
activités dans la. menuiserie mGtal.lîque et la conserverie. Sa production
actuelle est de l’ordre de ‘7,000 rn3,/an de sciages.

La Société Shégal-Boi s dont la capacité est de 7,000 m3/zn
de sciages produit environ 6,000 1213. Elle fabrique é@emect d.eo
portes icoplanes et de la caisserie.,.,,rlle commercialise deo sciages de
résineux et des panneaux dériv6s de bo5s importés ainsi qu’uz~e partie

de la production de la Scierie de i’J!Dramé dans le Sine-C&lou-m,
La Société Forestibre Maine-Sénégal ( S. F-“, I,&,S, ) est kquipée
pour débiter 5. CD0 m3/an dans le Vap-Vert et 2.000 m3/an dans sa
filiale de ‘Y’obor ( S. 1, F.A, C, ). La production totale eãt d’environ
4 . 5 0 0 m3/an,

Les Etablissements Dericourt et zie ont une capacité de
5.000 m3/an mais leur production ne dépasse guère 507% de ce ch?.ffre.
Ils fabriquez-& également deo meubles de style,
222 Les Scieries de l’intérieur
I.-L,,,
Tr0j.s scieries ont cessé toute activit6 depuis ID ans, Ce sont,
en 1950, la fjoci62;é Industrielle de 2asamance ( S. I,C,) installée 2
Vélingara qui pouvait produire J, 000 m3/an et qui exploitait eçseztielle-
ment du Cailcédrat ; en 1966, l’ancienne Scieri.e en ix&ugic des Eaux et
For&s de Eignona, ouverte en 1955 et reprise en 1964 par la Soci&é
d’Exploitation des Bois Africains ( S. 3. B. A.. ), qui dkbitait entre
900 et
1300 m3 de Saflcédrat par an ; la Scierie Nourrit de Doutolatte, petite

entreprise semi-artisanale dont la production après avoir décru régulière
ment n:atteignait plus que 5 m3 en 1969,
La Scierie de Tobor ( S .I,F,,A.C.), près de Ziguinchor..qui
était fermée depuis une quinzaine d’années a été reprise en I966 par la
ÇociétQ Forestière AMaine-Sénégal

de Dakar. Elle a exploité en 1969
498 arbres dont 191 ont été expédiés dans la capitale, les autres étant
débités sur place ( tableau no 26 ).La direction envisage d’augmenter la
production et el1.e serait particulièrement intéreasge par l’inventaire des

forets du district qui lui permettrait de restreindre les importations de
grumes de ,J&e d*Jvoire,

- 165 -
( t a b l e a u no 2 6 ) EXFLOITATION D E L A S C I E R I E D E TOBOR
EN 1969
Cailcédrat ( Khaya aenegalençis )
Lingué ( Afzelia africana >
L a Scierir Sar-C,hdlEmy s!e st installée en 1969 à Tambacounda..
Elle est &qdp$ -.c d’une scie circulaire et d’une scie à ru.ban.:Zlle emploie
I3 ouvriers et travaille esma
obntiellernent le Kapokier ( Bombax coststurn),
En 1969, la production a &té de 327 ?.::3 de Kapokier et de 13 M3 de Dimb
t Cordyla pinnata In Les sciages cnnt vendus à Saint-Louis et B Dakar, les
besoins de la région étant t-s‘es faibles.
La Scierie de NIDramé, dans le département de Nioro du Rip
a dkbité 1426 billes de Dimb en I969, produisant I*II9 I</i3 de sciages,
Elle utilise 2 scies CD et emploie 47 ouvriers pendant 9 mois, l’établis-
sement étant fermé durant la saison des pluies,La production est écoulée
à Dakar par la Société Sénggal-Bois ou livrée sous forme de débits
spéciaux à la. 5, I.S. C, 0, $,&A.. , usine de matériel agricole de Peut. Les
possibilitc3s du Sine-Saloum en Cordyla pinnata susceptibles d’être
exploites sont maintenant tr&a réduites, surtout dans le département de
Nioro, Le problème du déplacement du chantier qui avait déjà étG
transfgré il y a quelques années se pose à nouveau*
La Scierie de ., Zssirah, dans le département de Foundiougne,
possède une scie alternative et 2 scies circulaires. Elle fonctionne toute
llannée et emploie 7 ouvriers permanents.
En 1969, elle a débité 1287
grumes de Zimb, de Santan ( Daniella olivieri ) et de Vène (Fterocarpus
erinaceus )*Le Cimb qui represente 70% des sciages devient également
assez rare dans le district.

- 166 -
223 l?erspective d u m a r c h é
Une étude sur le développement de l’utilisation du bois
dans la construction a e’té ex6cutée en 1966 par le Secrétarfat d’?tat
franc,aic aux Affaires Etrangères chargé de la Coopération par

l’intermédiaire du Centre Technique Forestier Tropical et du
Secr&tsriat des :;Lissions d’Urbanisme et d!Habitat. Les conclusions
des experts furent que les sénégalais, dam l’ensemble, ne font pas
confiance au bois dans la construction pour des raisons d’ordre
psychologique, é c ono-mïque et technique.

La prévention contre ce matériau résulte de ce qu’il est
employk en Afrique par l.es pauvres ,ui récupèrent les emballages ou
les dgchets de scierie pour kdifier &a bidonvilles,ELle est re-nforcke
par les norzbreux d.éboires qu’on a en.registre qua.nd on a fait a-pel
au bois parce ~~‘5.1 n’est jamais trait6 contre les insectes et les
chnmpfgnors J Les obstacles économiqt~u2s sont justifiks par le prix
élwé des sciages, conc&pcnce des taxes B Irïmpsrtation qui frappent

les bois débitgo ou les grume<+,., et de la faible productivité des scieries
artisanales qui travaillent les espkces loraler;, Peuvent enfin, les bille?-:

écoulées dans les FayLys africain L; par leo ei:doi+r,:rt~ do 3Vte d’ivoire
A
sont de second ou de troisième choix, invendables en Europe; les
produits livrés par les Scieries s4n8gaW.ses ne sont ni cxaurgr’s
d’aubier, ni séchés correctement ; les qualit6a technologiques des
e3sences proposées à la clientèle ne ccnvimnent pas aux usages
auxquels on les destine ; la rnioe en place d,es bois dans la construction

la menuiserie et
l’ameublement est faite sans aucune pr8serva-
tion.
Bien que certaines perpuonnes soient conscientes que ces
pratiques sont la source des déboires actuels, aucune ne semble
désireuse d’essayer d’y apporter une solution. Il apparaît donc difficile
dans ces conditions que le -marché des bois puisse s’améliorer au
cours des prochaines années.

23 LE§ P A N N E A U X D E R I V E S D U JBOLh>
-~~r--““---p”--“--a”“-““---~~--~---
Les besoins du S&&gsl en panneaux dérivés du bois peuvent.
être évalués actuellement entre I430 et ZC;OO m3/an, Ils sont enti&reme::*
C OUVSFi:O par l’importation et proviennent soit d’Europe, soit du Gabon,

En 1963, une usine de contre plaqué devait s”installer à
Thiès, utilisant des bois de C&e d?Ivoire, Sipo, Acajou, Tiama,Boss@,
Dibetou et des bois locaux, en particulier du Santan ( Daniella olivieri:
pour l’intérieur des panneaux et du VZne ( Pterocarpus erinaceus ) et

- 167 -
du Caficédrat ( Khaya senegalensis ) pour les feuilles de tranchage,
La production de 1’ établissement,

calculée sur une base de 10 M3/jour
et de 3000 M3/an devait satisfaire 80% de la demande sénégalaise, et
permettre des exportations vers llAllemagne FGdérale et le 5ana.d.a.
Les b%iments furent construits, les machines furent livr6es mais lc

p:~o~-~o:eurde l’opération disparut avec les sommes versées par les
actionnaires et empruntées à la Banque Nationale de Z?éveloppement
du SénSgal, Depuis, des pourparlers sont engag5s pour trouver les
ranita1.x
L
indispensables au démarrage de l’usine nais celle-ci ne
fonctionne toujours pas.
Le papier-jourlnal, les papiers d’impression et d’écri-
ture, les papiers industriels et les cartons utilis&s au SénEgal sont
im.~ortk s 0

Les ressources en bois susceptibles d’&ra transformé-c
en @te sont limitées à la Basse Caaamance où il subsiste environ
120,000 ha de forêt dense demi sZche, au WE&gnl-Oriental 0M on

trouve d’importantes zones couvertes de Bambous ( Cxytenanthera
abyssinica ), aux estuaires du Sine et de la Jasarriance occupés par

environ GO, 000 ha de mangrove . La paille de riz et la bagasse de canne
à sucre sont également de s matières fibreuses dont l*emploi est
possible,

On n’a procédé jusqu’à présent à aucune étude sur les
espèces forestières de ~Casamance, sur la fréquence de leur réparti-
tion, sur leurs rendements en volume et sur leurs caractéristiques
papetières. On peut seulement admettre, par analogie avec certaines
contrées tropicale s où les boisements sont comparables, qu’il serait
possible de les traiter par le procédé Kraft, soit isolément, soit en

mélange, L’expérience des plantations de Cmelina arborea réalisée
pa.r le Service forestier dans le départemënt de Bignona et des essais
dlintroduction d’Eucalyptus men6s par le C. T, F. T, à Djibélor
montrent que le peuplement naturel pourrait Gtre remplacé après
exploitation par des
essences à croissance rapide dont les qualités
papetières sont reCOiXluC3S.

Les bambous représentent une excellente matière !
première qui peut remplacer les p2tes à fibres longues et Gtre utilisée
en mélange avec des @tes de feuillus à fibres courtes. Les peuplement.?

dICxy-tenanthera
ab yssinica sont malheureusement excentriques et
surtout très dispersés.Le cycle végétatif de l’espèce rend également
impossible tout espoir d”obtenir un rendement soutenu dans les zones
mise 8 en exploitation.

_--
z

Les .Xangroves africaines sont inexploitées mais, au Sud -
Vietnam , les Palétuviers sont depuis plusieurs années employés
pour la fabrication de #te de bois. Il est impossible d’extrapoler au
SGnégal les résultats mais on peut consid&er les peupleme:lts de
Casamsnce et du Sine Saloum comme une source potentielle de matière
première,
évaluée d’aprss des sondages B 260. CQû T de bois utilisablcti.
en papeterie.
La paille de riz et la baga-ase do canne à sucre ne peuvent
être employées par l’industrie cellulosique que si des tonnages kmpor-
tants sc& disponibles à proximité imr&di;2.te de l*usine de transforma-
tion, Au Sénégal, pour l’instant, set72 le Casier de Xchard-Toll
correspond à ce critkre,
Il résulte d’une étude sur les perspectives dlinduatrialisatio::
papetikre au Sdnégal effectuée en 1966 par la S. X. D. %. S. et le C. 7:. F,?
à ?a demande du Secrétariat d!Etat français aux Affaires Ztrsngèrea
chargé de la Coopération que les poosibilite’o dc réalisation d’unit8s
de grande capacité visant l’exportation de produits f?nis oont moins
favorables que dans d’autres pay s de l’Afrique francophoize mais qu! on
peut, dès à présent, envisager l’implantntion d’une usine de 20.000 I/~X
destinée à l’approvisionnement du marc36 local en papiers et cartons,
investissement évalué à environ deux milliards et demi de francs CFA,
25 1.a B O I S D A N S L’ A3TEANAT
_---__-u-I_““------I-------“-”
Le volume de bois utilisé par .l’artisanat est vraisemblable-
ment aussi important que celui mis en oeuvre par les Scieries séné-
galaises. Une partie est travaillée pour la sculpture et vendue aux
touristes sou6 forme de statuettes, de masques, d’objets d’art ; une
proportion beaucoup plus forte sert à fabriquer dans les campagnes
des mortiers et des pilons à mil, des instruments de cuisine, des sièges,
des coffres, etc.. Il est impossible d’estimer le nombre d’arbres
coupés annuellement au Sénégal car, souvent, les bficherons déclarent
la matikre première qu’ils utilisent sous l’appellation ” bois de chauf-
fage II pour payer des taxes minimes. C’est ainsi que le Centre artisa-
nal de Dakar emploie un tonnage très important de Ir alors que les
statistiques forestières ne mentionnent plus Prosopis africana parmi
les essences exploitées.
En Gasamance et dans le SknBgal Oriental, l’industrie des
pirogues absorbe plusieurs centaines d’arbres par an. Les embarca-
tions sont utilisées localement ou exportées vers les autres régions, en
particulier dans celle du Fleuve ( tableaux no 27 et 25 ).

- 169 -
( tableau no 27 ) FABRICATION DES PIROGUES CASAMANCAISES
E N :969
B oia
Z c h o r
~US s ouy ’ Bign&a
‘Ko].da Vélin-
“t
gara
CaJlcédrat
27
191
F r o m a g e r
75

T a l i
24
Lingué
19
Banéto
12
Iroko
16
Santan
A k o
Mamboda
Vène
Divers
i
i 119
( tableau n” 28 )
E X P O R T A T I O N D E S FIR.OGUES CASAMANCAISEÇ
Z c h o r
Bignons
Sédhiou
Total
-
-
-
DAKAR
2
PODOR
MATAM
DAGANA
B A K E L
ST-LOUIS
KAOLACK

- 170 -
3.
E X P L O I T A T I O N D E S PETJFLEMENTS N A T U R E L S
__~-------~
Aucune essence forestière n’est susceptible de fournir du bois
d’oeuvre dans le domairre sahklien et dans la partie septentrionale du domai,
ne soudanien, L’utilisation du boisement ne pourrait être envisagée que
dan.o l’industrie des panneaux de particules, Nous mentionnerons toutefois
Acacia scorpioides, variété pubescens, Dalbergia melanoxylon et Pouparti~~
birrea dans le premier, Acacia albida et Borassus aethiopium dans la-se-
cmdc, L3 Jonakié sert à fabriquer des barques et des instruments ara-
toires dans certaines contrées mais, au Sénégal, il est rarement employé
par les artisans du bois. Par contre,le Cia?s.mbane et le Beur sont large-
ment utilio6.s et scüvent surexploités pour :a sculpture et la. confection
d’objets mé,nagers. Bien qu’ayant des quai ités technclogiques médiocres, le
Kad pourrait 2tre debité pour la charpente et l-Q caisserie L Le Xônier enfin
est tr5s intéressant, fendu en chevrons et en lattes.
Les premières espkces exploitées se rencontrent dans le secteur
soudano-guinéen. ;e sont Bombax costatum,
Yordyéa pinnata, Daniells
Olivieri,
Khaya senegalensis, Oxytenanthera abyssfnica et Pterocarpus
e rinac eus .Le ‘silcédrat a été le premier acs,jou importé en Europe ; il est
aujourd’hui encore trks prisé par les scieurs sén&galais, J_#e X.imb alimente
les deux Scieries dlz Sine Saloum, Depuis IQ ans > Se Siapokier est débité à
Tambacounda et récemment il a 6té utilisé & Dakar par ia :..A. F.A. L. pour
la fabrication des boites d’allumettes. Te Santan devait constituer la princi-
pale source d’approvisionnement de l’usine de contre p?aqué de Thikw.Les
bambous,
exploités pour la confection de panneaux tresshs, pourraient &re
employés dans 1Yndustrie de la pâte à papi.er.
Lorsque nous avons Qtudié les peuplements, nous avons constat6
qu’on trouvait dans le domaine guinéen des essences qui sont largement
répandues en Yôte d*Ivoire, au Ghana, en .luJigéria, au Cameroun et même
en Angola. Dans ces pays, certaines sont commercialisées comme Alstonia
congensis et Daniella thurifera vendus sous les noms d’Emien et de Faro,
Mitragyna stipulosa, Mrus maesozygia et Piptadeniastrum ar$&na cwu-~~~
sous les appellations de Bahia, Difou et Dabéma - Aucune n’est exploitée en
Casamance. Leur présence a été mentionnée dans les relevés floristiques
établis au moment du classement des forêts des départements de Ziguinchor
et de Bignona mais on ignore tout de leur fréquence, de leur répartition,de
leur densité. Les renseignements disptinibles sur d’autres espkces plus
abondantes et quelques fois commercialisées ou exploitées par les artisans
comme Afzelia africana, Antiaris africana, Chlorophora regia, Erythroph-
leum guineense
ne sont gu’ere plus fournis. Tant que l’inventaire des forêts
denses skches n’aura pas et6 réalis6, il sera impossible de définir une
exploitation rationnelle et de mettre en valeur d’une manière rentable les
100.000 hectares de peuplements naturels intéressants qui subsistent au
Sénégal.

-171 -
EXPLOITATION COMMEFt.CIALI§EE DE BOIS D’OEUVRE
A U 5ENEGAL
13,000
12,000
11 000
10.000
9.000
8,000
7.000
6.000
5.000
4.000
3,000
2.000
1.000
1937 40
45
5-O
55
6’0
‘6’5
69

- 172 ”
L’exploitation du bois d’oeuvre et d’industrie er;t soumise
à une redevance domaniale perçue par le Service ::“oreetier et calculée par
pied d’arbre abattu qui varie de 2!:1) & 3.600 francs :FA selon l’espèce
( tableau no29 ). Les statistiquec3 donnent une valeur trks approximative
des prél%veroents effectues dans les peuplements car on classe parfois
dans la me”me catégorie des essences dont l’intérêt industriel est totale-
ment différent comme, par exemple, Antiaris africana et Poupartia birrea,
Le graphique de l’exploitation depuic0 1937 montre qu’elle s’est maintenue
au m%ne niveau au cours de la dernière d&cenri.e,Xlle a lieu essentiellemen:

dans le Sine ~aloum et en Jasa-mance ( tableau no 30 )*
( tableau no 29 ) EXPLOITATION COMXERCIALISEE
DU Bcm D’ QEUWRE
AnnGe
,
I\\Tb, arbres
Recettes
’ A n n é e J-iiLZirarbres~ Xecettes 1
t
1959
10,528
4,862,060
1945
8,357
1960
7,512
5,727,320
1966
9.520
1961
9,676
6.860.280
1957
1 8,147
1962
9.932
!O,lE9
1963
6. CO0
7.674.690
5.231.165

1963
1754:
i 9. G79
1964
7,219
5.584,l CO
( tableau no 30 )
EXPLQITATI03‘T DE B3IS Dl OEUVRE
l?AR REGION EN 1969
Casa- S i n e
Diour
Thiès
Fleu-’ y
Espèce
0
/ mance / Saloun
bel
ve
Ako
100
3eur
24
50
10
16
100
Caïlcédrat
6
2
100
Dialambane
3 1
19
100
Dimb
2
9 6
1
1
100
Fromager
84
8
2
2
4
100
Iroko
100
100
Kad
8
I 64
4
24
100
Xapokier
14
6 2
23
-
1
100
Linké
100
100
Renier
73
2
100
Santan
92
100
Vène
24
5
100
Recettes
193
100

( tableau nos1 )
ESSAIS PHYSIQTJES ET MECAXIQUES DE QUELQUES BOIS DU SENEGAL
E S P E C E
-
AK0 (1)
CAILCEDlUT(2)
DINE! (3)
IR@K@ (41
K3D (5).
CARACTERJ~TIQUES PBYSiQUEcj
-.
- Dureté
N
1 à 195
395 à 596
IO,2
2,5 à 3$
395
à 5,2
; Poids spécifique à'I2$ H?
0941 à. 0145
0,71 à 0,81
.'0,87
0,56 à 0,69
0,58 à 0;7I
- Hygrosoopi.cit6 â ltnir
0,0026S o,oo33 )~0031à0,0060
0,0040
0,00~0
),OG25 à 0,0029
- Rétractibilité
Point de saturation de la fibre (SP
34 à 50'
21 a 62.
28
20 à 21
22 à 24
Rétractibilité volum,totale (BS,)
926
à 15,1
x0,8
à 12,4
1295
7988 999
12~4 à 13,8
Coefficient de rétrsctibilité ~01~
(V%I
0;21 à 0,42
),25 à @,55
095
0,40 à 0049
0,56 à 0,58
RétsactiSilité tangentielle (T$)
.5,8 à 799
i,o
à. 695
696
493
à 5,Y
8,4 à 8,6
Rétractibilité radiale (R$)
396
à 494
Pt4
à 558
497,
275 à 397
397
à 496
16,O à IT93
15~1 à 28,7
19,I
14,2 à 16~7
~6~1 à 20,8
t
C;te fendage (Fend/ÏOGD)'
cl,32
a or40
1~27 à 0;30
M
r--
d
TractLon Résist.moy. kg/cn
I8,3 à 20,9
24,5 à 32,8
2695
21~2 à-26,0
!3,2 à 27,8
I
Cote de traction (Tract,/IGOD)
3937
à 0,48
,939 à 0,4G
Cisaillement Résist,moy, kg ca
3 5
à 65
100
68 à 103
63
Cc-te de cisaillement (Gis. /IGGD >
3,79
à 1938
I,G4
&ion axiale
- eumpre~sion à 12% Ht.
Résistance moy.en kp/cm2
367
à 392
.56
à 588
729
450 à 599
402 à 525
Tenue à l*humi.d<té ( C $
570
à 13?0
2,0 à 3;6
431
3>5 à 4;6
5,6 à 7,4
Cote statique
(C/IOOD>
3,5
à y90
6,4 à 729
893
8,G à 9,s
6,9 à 794'
Cste spéoifique ( C/IOGD*)
TO,3 à 22,O
10,~ à 12,0
- flexion statique à 12s Ht.
Résistance moy.
355 à 872
1170 à 1299
1418
1082 à 1257
Y75 à 1072
Cote de flexion
18,5 à 20,2
1574 à 17,6
16,2
18,9 à 20,7
I3,8 à T8,2
Cote de raideur
52 à 41
23 à 39
36
28 à 35
30,~ à 36,~
Cote de tenacité
2,2 à 2,4
I,V à 2,7
Nedule dtélasticité apparent:
kdcm2 (E)
100.CD0à102080
6.oco àmaooo
84eOOOà92 e 000
II flexion dynamique
Coefficient de résistance (K)
3,17 à 0,20
0,38. à 0,52
0,18 à 0;24
0~27 à G;48
Cote dynamique (KD~)
3,80 à II04
0,52 à 1,02
0,47 à 0,62
0,56 à It3‘7
Contrainte de rupture en kg/cm2(R)
813 à 1008

E S P E C E
.j KAPOKIER (6)
TALI (8)
‘Em (9)
CARACTERISTIQUES P-HYSIQUES
->.-
; -lJwe+é
xr
I*O à 1.3
372 à 5,s
5,7 à 8,5
II,2
- Poids spécifique à.1274 humidi,% 0,$8-à 0,5&
0~61 à 0~68
ESSAIS du C,T,F,T,
0~86 à 1,06
0,85
- Hygroscopicité à Ilair
a ;0,0025 ü 0~0032
3,0036 ào:,
),oo26 à o,oo4o
0,006o
( 1 ) AK0 =
- Rétractibilité
3 grufiëë C8te
Point de saturation de la fibre
dTIvoire
s$
26 à 28
28 à 35
18 à 27
28
(2) CkILCEDR&T
-WC-----I-
Rétractibilité vol,totale B $
897 à 978
999 à a,2
11,~ à 17~6
898
l grume Sénégal
Coef.de rétractibilité vol. V$
0733 à 0835
0733 à 0945
0953 à. 0975
0932
1 grume Guinée
Rétractibilité tangentielle T$
5~ à 6,2
755 à 9p3
1137
794
1. grume Dahomey
Rétractibilité radiale
R$
2e7 à 3,3
3,5 à 576
64
315
(3)
CARACTERISTIO,UES MECANIQUES
..
'-
DINE~
em--
1
?%?&ion transversale -
grume Sénégal
-
-
Fendage-Rési-s~moy.K/cm
7.8 à 8,6
25pO à 27,9
22,4 à 26,8
20,2
( 4 ) 1RC)KO
--m-s
Ccte de fendagc Fena/IOO D
oo17'à 0,2j
0942 à 0,45
3 grumes Sénégal
a Traction - Résist,moy, Kg/cm2
13~ à 15~2
26,o à 29,2
26,8 à 39,6
2893
(5) Km
e Cote de traction Trac/100 D
, 0,31 à Of38
o,44 à Os48
-w-m
E Cisaillement-Résist.moy.Kg/cm*
;
33 à 38
83 à 89
88
73
2 grumes Sénégal
1 Cote de cisaillement Cis/IOOD
0,77 à 0,85
I,33 à I,52
(6) KAPOKIER
Cohésion axiale
d.-e-----
-Compression à
.
12% humidité
3 grumes Sénégal
Résist.moy.en Kg/cm2
;237.- à 316
455 à. 589
570 à 063
766
(7) SANTAN
w-e---
Tenue à l'humidité
i 594 à 716
4,9 à 64
2,7 à 4,O
3 grumes Sénégal
Cote statique
4 6,s à 6,3
794 à 8,6
6,6 à 8,1
9 $0
Cote spécifique
:
12,6 à I6,!,
12~0 à 14,6
(8) ----
TALI
,Flexion-statique à 12% hu&dit&
1 grume Guinde
Résist,moy. kg/Cm2
F
608 à 722
978 à 1164
1271 à 1700
1789
1
n C&e diIvoire
Cote de flexion
F/IOOD
I/$f4 à IO+j
16~0 à 18,8
14,3 à 16~0
21,I
1
lt R,C,A,
Cote de raideur
L/f
29 à 35
29 à 42
17 à 37
28
(9) VEIG
"I-w
Cote de ténacité
F/G
2,3 à 2,6
Io7 à 2,2
1 grume Sénégal
Module d'élasticité apparent
Kg/Cm2 E
71.omàgymo
108,c)OO
:42*000
. Flexion dynamique
Coefficient de résistanse K
0,II à oo
O,I9 à OF40
0,35 à. 1,24
0,47
Cote dynamique
K D
Of82 à 0,93
0,57 à 1,06
0,44 à 1,08
0870
Contrainte de rupture en Kg/Cm2
964 à 1250

- 175 -
3 1 ACACIA ALEIDA
---m.--v--B--m.“m-
i.!e fût de l’Acacia albida est communément utilisé
dans la zone soudanienne pour la fabrication d’objets artisanaux,
mortiers , pilons > plat 8, instruments de cuisine. -Les branches servent

à la construction des cases, des hanprn ou des greniers à grains.
Elles sont facilement attaqu&s par les insectes aussi, ;3our kliminer
la B~VV, les paysans laissent-ils parfois les piquets séjourner
plusieurs mois dans une mare avant de les faire sécher et de les

mettre en place. Le bois, facile à. fendre, donne un excellent combus-
tible qui peut être transform6 en un bon charbon avec un rendement
pondéra1 de 17% ( F,A, 0, - X955 )O
Etant donn6e l’importance des peuplements naturels
de Z:ad dans l’ouest du SénQgal et le-ti meau.res prises récemment par
le Service forestier pour multi@ier l’espèce o&ui, nous le verrons,

offre de grandes possibilités pour la régénération des sols épuisks
par la culture extensive de l’arachide, il a paru intéressant d’étudier
les caractéristiques physique s et mecaniques du matériau ainsi que

son emploi Qventuel dans l’industrie papetière. Le bois est nerveux
et très hétérogène ( tableau no 31 ),Jl pcurralt toutefois être utilisé

dans dos contrées depourvues d’autres essences forestières pour la
charpente légère, la menuiserie ordinaire et le coffrage. 1.e. traite-
ment le mieux approprié pour obtenir de la #te à papier est le
prcc6d6 Kraft mais le rendement est faible, les caractéristiques
mécaniques des p&es écrues et blanchies sont nlediocres, les
papiers obtenus sont poreux et ont de la main,
L’exploitation des Acacia albida a lieu essentiellement
dans les rggions de Diourbel et du I.?leuve où les autres essences
sont rares et le bois est utilisé exclusive-ment par les artisans locaux,
Elle est actuellement freinQe par le Service forestier afin de mainte-
nir le rzkmum de semencicrs pour favoriser la multiplication de

l’espèce ( tableau no 33 ).
( tableau no 3 3 ) EXPLOITATICN D U X A D A U SSTEGAL
--
__-- .--.

- 176 -
32
ACACIA
ÇGQRPI8ID~:ç
_“_^“---_-“-__-I-__---
Excellent combustible et mati&re première de qualit
pour la carbonisation, le ~onakié ae peut être considéré comme une
essence susceptible Ce fournir du boia d’oeuvre en raison de sa
mauvaise forme et de la faible longueur du f&. En Lgypte toutefois,
on l’utilise pour la oonstruction de barques et pour la fabrication
d’instruments agricoles, la durabilité et la tGnacit6 du matériau
compensant dans une certaine -mesure l’impoocibilité d’obtenir des
débits de moyenne grandeur.

Les peuplements d’Acacia scorpioideo, variéte pubescens ,
étant encore importants dans quelques biefs du fleuve Sénégal, les
aménagements hydro-agricoles projeté,r, dans ?a va.Sl6e pouvant modi-
fier le milieu et entraiher la multipli,u

‘~2tion du I’esp&ce dans certaines
stations, il faut mentionner les conclusions dtune Gtudz papetière
effectuée par le C, T, F. T, ( ?ETRV.FF - DOAT - T!XOT - I96û )*
Les cuissons alcalines sont faciles à réaliser mais les rendements et
la durets des F$iées obtenues varient d’un échantillon à l’autre. A

traitement égal, le blanchissement donne une blancheur inferieure à
celle de la plupart des feuillus de zone teimphrée mais la stabilit6 de 1~.
p$te blanchie est satisfaisante, :i,es caractéristiques mécaniques sont
moyennes, L’essence serait donc utilisable pour l’obtention de pstes
papetières.

33 AFLELIA Al?RICANA
-“““-l-““---ll-l--c”.
Caes&pinE$e de transitioa entre 12 for% sèche et la
forêt dense humide, Afzelia africana devait former primitivement
l’un des principaux constituants du domaine guinéen. Con aire s’étend
aujourd’hui du Sénégal au nord de l’Ouganda, pénétrant parfois assez
profondément dans la for& dense,Zn savane, l’arbre qui a une cl?me
fortement branchue, étalée, elliptique et aplatie, atteint 15 à

e
I2 m de
hauteur ; en for& il mesure couramment 2,5 m de haut et 1 m de
diamètre,
L’écorce est écailleuse et assez épaisse, ce qui lui
permet de résister aux feux itinérants.Les feuilles comprennent 4 à 5
paires de foldole s de 7 à 14 x 4 à 7 cm, largement elliptiques, avec
des nervures saillantes sur les deux faces. Les fleurs blanc jaun2tre,
plus petites que chez les autre0c Afzelia, apparaissent en mars. Le
fruit est une grosse gousse ligneuse, oblique-ment oblongue, noire

extérieurement qui contient 5 à 10 graines pourvues à la base d’un
arille rouge orang6, chacune étant placée dans une loge aux cloisons
bien marquées,


- 177 -
Le bois parfait,, bien diffu’rencié de l’aubier, est brun
clair, 91 séchant il devient rouge cuivrh avec des veines sombres et
des veines claires, Le fil est un peu tourment6 et le grain moyen ou
grossier.T,e matériau est dur et assez lourd ; son retrait est faible,

sa cohésion axiale satisfaisante mais il est cassant au choc, Con-imer .I
cialis2’ sous le nom de LinguS, le bois est assez difficile 2 scier en
rsiscn de sa dureté et parfoi 5; de la pr6sence de concsessions qui
désaffutent les lames. Le rabotage, le toupillage ct le polissage sont
faciles ; le collage, la peinture et le vernissage sont aise’s ; le clouage

et le vissage demandent le forage d!avant trou pour éviter les fentes,
La résistance aux champignons, aux Lyctus et aux Terr&es est très
satisfaisante, Zn raison de son excellente tenu.3 à l’humidit8, le Lingu6
convient pour la constructions exposees aux intemperies et à l’eau,
On l’emploie pour les menuiseries extérieure s et le pontage des navire::
on L’utiliçe également pour la menuiserie intérieure, en particulier

pour la composition de paquets de qualité.
Afzelia africana n’est em-oyé au SAnégal que pour la fahri-
ration de pirogues car, faute de matériel appropri.6, les Scieries casa-
mancaises devaient, jusqu’à la réouverture récente de celle d.e ïobor,
délaisser cet arbre intéressant l:ar les qualités ds son bois et égale-
ment par le volume utile qu’on peut en retirer, ( tableau no34 ) -
En 1969, l’exploitation n’a porté que sur 41 pieds d.ont ?0 pour le sciage,

( tableau n“ 3 4 ) EXPLOITATIOI\\T
D U LIXGUE A U S E N E G A L
1960
4
1964
17
1968
57
I
1961
4
1965
5
1969
41.
1942
0
1966
15
I
34
ANTIARIS A F R I C A N A
-__----_-1--1_--_---L_
Antiaris africana est une Goracée caractéristique du
domaine guinéen dont l’aire s’étend depuis la Tasamance jusquI% la
province d’Equatoria au Soudan, Essence de lumière, elle constitue
l’un des principaux éléments de la forêt semi-décidue mais elle
pénètre dans la forêt dense à la faveur de clairière accidentelle ou de
défrichements,
se mélangeant alors à Antiaris ““‘elwitschii qu’on
retrouve en Angola et en Ouganda. Le port est identique à celui de

- 176 -
Chlorophora regia aussi l’espèce a-t-elle été confondue parfois avec
l’lroko et désignke par leo eypkoitants sous le nom de Faux Iroko ou
d’ Iroko Blanc.
C’est un arbre de premikre grandeur dont le f8t cylindrique,
pouvant atteindre 15 à ;OE\\ m de long et 70 à 225 cm de diamètre, pressé??
% la base des contreforts d’împortance variable, se distingua:lt de ceux

de Chlorophora par leur ar&e qui n’est par arrondie. L’écorce gris-
argenté, av& des lentîcelles blanch%res proéminentes en lignes
verticales,
à ewiron 2 cm d’gpaîsseur e Zassante et jaune pâle dans la
partie externe, elle ent tendre et fibreuse dans la portion interne,
fourrG.ssant une matière utilisée jadis pour tisser des pagnes d’où le
nom de ‘l Bark ~10th Tree ‘Y donné à Antiaris africana dans les pays
africains anglophones D Y, ‘$corce renferme r-n latex laiteux comme chez
l’Irok0,

La cime, arrondie, assez large, formée de grosses branches
dressees, est couverte de feuilles q?ri pre’sentent VX~ dimorphisms pro-
noncé entre les ktats adul-te et juvénile, Les inflorescences sont
axîllair e s , en capitules pour les m$l.es, s~litcires psw les femelles,

Le fruit est une drupe ellipsofile ou pyriform?, rr>uge foncé, de 10 à
15 mm sur 7 à 12 mm qui contient une pulpe jaun%re ct un noyau wr~.fd~.
à une seule gra,ine.

Le bois parfait, blanc jaun&re, de teinte uniforme OI* légère-
ment nuancée par des veines uuivrÊes, posskde un grain assez grossier
mais peu apparent, Les d&its sur doce
atie ont un aspect homogène et mat
tatidis que les d6bîts sur plein quartier sont pius satinés, finement
maillés et parfois assez bien rubanéspar le contrefil, T..faubier, peu
différencié au moment de l’abattage, devient rapidement gris&re par
altération,

Très léger et très tendre ‘avec une densité à I?.% d’humidité
comprise entre 0,35 et 0,55, 1’Ako est moyennement nerveux. Le bois
sèche rapidement mais les sciages sur dosse peuvent se voiler et les

fentes en bout qui existent apr ès le sciage peuvent augmenter légèremert
En valeur absolue, la résistance est faible pour la cohesion transversa.l;
la compression et la flexion mair),

si on rapporte ces résistances à la
densité du bois, on trouve des cotes d.e compression et de flexion
moyennes ( tableau no 31 ).
Le bois se scie, se travaille, se cloue et se visse facilement.
X se déroule sans difficulté, se col1.e bien, se peint et teint ais6ment.
Ses emplois dans l’industrie du déroulage sont importants et on l’utilise
surtout comme intérieur de meubles plaqués, dans la caisserie, dans
l’emballage, dans la menuiserie légère.

- 179 -
Les grumes sont sensibles à l’Qcchauffure, aux attaques
des insectes des piquras noires et des champignons du bleuissement,
0 Elles ..oivent être protégées dès l’abattage par pulvérisation d’un
produit insecticide et fongicide,De même les débits, les sciages et les
placages doivent être rapidement séchés et traités.Le bois sec est
également sujet aux attaques des Lyctus aussi dont-on le protéger apr’c.5
usinage et avant de le mettre en oeuvre.
L’Ako commença à &re commercialisé en 1957 en Côte
d’ivoire, au Ghana et au Nigéria. Les tonnages exportés par ces trois
pays, surtout à destination de l’Italie, atteignirent 40,000 M3 de
grumes en 1943 ; aujourd’hui ils ont nettement diminué ( tableau n”35).
( tableau no35 ) EXPCRTATIQNS
d1 AKO ( en &.Z3 )
Pays
t Grume 8
Sciages
1 Période
Exportations !
de 1963
Chana
Z-621
1967
13,000
C&e dtIvoire
5.027
17h9
z3.000
Nigéria
954
535
1968
4.000
Des essais de déroulage de boi”s d’Antiaris africana,
effectués CL Dakar par laCM’A-L,se sont révèlés intéressants pour la
fabrication des boites d’allumettes. Toutefois, faute de renseignements
sur les possibilités des peuplements de Basse Jasamance et surtout
devant l’incertitude d’obtenir un approvisionnement régulier en billes
de faible diamètre, l’essence n’a pû être retenue.. L’exploitation, négli-
geable jusqu’b la rdouverture de la Scierie de Tobor et réservée à la
confection de pirogues, a porté en 1949 sur 187 arbres, chiffre trés
faible compte tenu de l’importance de l*espkce dans les for&s du
département de Bignona.
3 5 BO&ABAX CCSTATUM
-_----__-__-_-__“c-__
Le Kapokier 3 fleurs rouges est une des espèces les plus
caractéristiques du domaine soudanien. Le tronc, en général droit et
hérissé de fortes épines coniques, l’écorce liégeuse profondément
crevassée, les feuilles composées palmées, les fleurs B l’aspect de
tulipe qui apparaissent lorsque la cime est défeuillée, les gros fruits
capsulaires ovofdes d’où s’échappent ?L maturité les bourres crème
des fibres de kapok font reconnaitre de loin cette Zombacée,Son aire
s’étend du SénBgal à l’Est de la ‘,épublique Centre-Africaine, descendan!.
dans le domaine jpinéen sans toutefois-atteindre la limite de la for&

- 180 -
dense humide, remontant parfois assez haut dans le secteur sahélo-
soudanien. On la trouve disséminée ou par petits bouq-uets dans la
savane boisge et dans la forêt claire mais On la rencontre parfois

en peuplements assez denses, notamment en Haute-Caaamnnce et
dans le Sénégal-Ori.ental,

vers Kayes, près de Bamako et de SÇ:gou
dans la vallée du Niger, dans le sud de la Haute-Volta et le nord du
.Dahomey, dans les environs de Eosso au Niger.

Bombax costatum a un fût de 12 à 15 m de hauteur et do
3 3 a 60 cm. de diam’etre, Il peut atteindre 2 0 m dans les meilleures
stations mais, dans la partie aeptentrisnale de l’aire ou sur les sols
squelettiques , il ne dépasse gukre 7 2, 3 m et son port

.
est d&fectueux.
La cime, étagée très disthncternent chez les jeunes arbres, devient
irregulikre et trapue chez les vieux sujet s ; son couvert est toujours
léger. Il semble ;ue l’cspkc e soit de demi-lumikre car un essai de
plantation realise par le 2. T, I?. ‘1. à Bambey en plein dkcouvert

s’est sold6 par un Gchcc,
les plants disparaissant rapidement au
dkbut de la première saison sèche . Par contre la r+&ération est
souvent assurée dans les peupleiments naturels, favorisée peut-être
par l’ouverture du boisement comme semble l’indiquer llaugmenta-
tion de la densité des Kapokier,> = dans les for&s du Sine-Saloum

exploitkes pendant la dernibre guerre pour la production de combus-
tible.
Le bois jaune clair, avec un aubier non différencik:
est léger, très tendre, peu nerveux. 7,e ç&chage est rapide et facile
mais les bill.es doivent Ctre protégées contre les attaques des
insectes et de champignons. 7i., es résistances à la traction et au
cisaillement sont moyennes*Le matériau peut être classé dans la
cat&gorie inférieure des bois 1Egerc pour sa résistance à la ccm-
pression de fil ; il est assez cassant, Le bois se travaille aisément;
il se cloue., il se colle et il se peint bien. ( tableau no 32 ). On peut
l’utiliser pour la caisserie légkre, la menuiserie ordinaire, le
coffrage,

à condition de llétayer soigneusement car il ne supporte
pas de fortes charges, mais c’est surtout comme matière première
pour le déroulage que l’essence est intéressante.Dzs essais con-
cluants ont été faits à Dakar par la V.A.F.A. L. et depuis 1949
cette Société a remplacé le Goto importé de Jôte d’Ivoire par le
Kapolrier pour la fabrication des boites d’allumettes.

Bombax costatum arrive aujourd’hui en seconde position
parmi les essences forestières commercialisées au Sénégal
( tableau nc 36 )* RéservC- jadis exclusivement pour l’artisanat qui
utilisait annuellement une centaine d’arbres pour la confection de
mortiers et d’objets doznestiques, le bois a ét& dEbité à partir de

-101 -
1959 mr la Scierie de Tarnbzcounda
puis déroulé depkz I96.3 pas la
CANAL à Dakar, Etant donnhe l’importance des peuplements naturel-
et leur fzwult~ de se rég&Grer,

l’exploitation peut zare Inéensif.iée
et il serait souhaitable que des E~L%kures soient prises par l’hdminia-
tration pour encourager certaine utilisateurs de bois a employer cette
essence de préférence à des
sciaCes importés.
( tableau no 3 6 )
EXPLOITATION d u KAl?OKIER a u SENEGAL
I Année
/---
I
Nb. arbres

-
Année I. Nb,arhres
I
lcj59
108
1363 i
1900 I
104
1364
116’
222
lT65
1962
367
1966
3 6 9C?RA,TBL;US AETHI:OPIUM
------~---------------lr
Le ROnier dont nous awm~ ~-2s en Evidence Itiztv’rGt dans
l’alimentation humaine ainsi que ler; poz~ibil!.kOs d’utilisation danrs
l’artisanat constitue un matériau de cowtruction trOs apprécié dans

toute :son aire de distribution .?-,a portion centrale du stipe, acsez
spcn.gieuse, pourrit rapidement et n’offre aucun intér@k technologique
mais la couronne ext&rieure dont la structure fibreuse est très dense
s’sv$re risictsnta, imputresciSle,
inattaquée par iea insectea et les
-mollusques.Cette zone qui s’kéend sur ï à IO cm de part et d:autre
du diamètre chez les sujets mgles, sur 4 & 5 cm chez les femelles
va de la base du tronc au milieu du premier renflement,A.u delà le
bois est peu durable et sans valeur mdcanique,

Il est impostsiblo de scie r et très difficile de raboter ou
de poncer le bois de Zorassus aethiopium.Far contre, II est aisé de
le fendre RI?~ toute la longueur en quatre, en huit et m8me en seize _
morceaux. V eci explique l’utilisation du P&nier à l’&at brut Tour la
confection de warfs ‘et de pile de ponts, seus forme de poutres, de
chevrons et de lattes pour l’établisnement ,Je lignes télephoniques
secondaires, la construction de hangars, la couverture d’habitations
rurales, IlÊdification de clôtures. 5 ans le Sine-Çaloum, on monte
souvent 1:ossature des misons avec des chevrons de -‘.Snier sur

lesquels on fixe des panneaux de YJambou ( Oxynanthera
abyscinica )
puis on crkpit le tout au mortier de ciment,
---
_.. -..

- 132 -
Espèce du domaine soudanien, Zorassus aethiopium est
exigeant au point de vue éclairement et teneur en eau da.ls le sol. Il ne
supporte pas le couvert ; il tolkre difficilement la ooncurrence des
plantes herbacées ; il recherche les sols fikrants possédant une
bonne humidite à faible profondeur. La croissance, toujours lente au
depart, est très variable selon la richesse du terrain ; dans les
m e i l l e u r e s c o n d i t i o n s , elle atteint 30 à 40 cm par an. &s bases
des pétioles desséchés demeurent engainées sur le stipe jusque vers
la vingt cinquième année,A cette kpoque qui coïncide avec l’apparition
des premières fleurs, le tronc augmente brutalement de diamètre et
une desquamation des gaines intervient d.e haut w bas, dénudant le
fUt en quelques mois. Le rerflement se poursuit sur 3 à 4 m puis le
diamètre redevient identique à celui de la base de la colonne. Un secons
renflement se forme vers 90 ans et parfois on en trouve un troisième
chez des su.jets très $gks.
Au Sénégal, les peuplements de Rônier, jadis relativement
importants dan.s l’C)uest du pays, ont tous é-t& surexploités et, souventJ
ils ne prgsentent plus d!intérêt que pour 1.a prcduction des feuilles,
Toutefois, habituées à un matériau léger, facile à travailler, peu
attsoué par les termites, les po-pu.latiow3 rurales: et, dans les villes,
les habitants d.isposant d”un faible revend persistent 3 prkférer le
Palmier aux sciages plus lourds, moins aiséo à mettre en oeuvre, en
général plu s onéreux. Chaque année des miili.ers de chevrons sont
importés de Gambie et récemment les peuplements de ‘Zasaln;tnce et
du §énégal Oriental ont été m i s en coupe malgré leur éloignement
( tableau no 37 ).
( tableau no 37 ) EXPLOITATION du aONIIS)3. au SENEGAL!
I Année i Nb. Palmier! Année Nb. Palmier
1959
3.067
1963
1.808
1960
1,698
1964
1.386
1961
1.558
1965
2.743
1969
1.579
1962
2.692
1966
2.775
37
CEIESA P E N T A N D R A
___u_.-_-_..L_----_..---
Jeiba pentandra existe dans toutes les régions intertropi-
cales du globe. CHEVALIER pensait qu:il s’agit d’une espèce originaire
d.*Amérique. Les botanistes semblent maintenant admettre qu’elle offre
deux variétés, l’une, Ceiba pentandra caribaea propre % l’Amérique et
à l’Afrique, l’autre, Ceiba pentandra indica, cantonnée en Asie.

- 183 -
ULRRICH s é p a r e toutefoi s les Fromagers africains en deux variétés
suivant que les capsules sont indéhiscentes ou non sur l’arbre, chacune
présentant deux formes selon que le Kapok est de couleur grise OU
blanche.
L’arbre au fGt cylindrique, étayé à la base par de
puissants contreforts ailés, peut atteindre 50 m de hauteur et 2 m de
diam&tre, L’écorce, d’abord verte et lisse, devient grisAtre e t
rugueuse.Le tronc est en gknéral couvert dans le jeune âge d’épines
noires3 coniques, acerées et dures. La Ci?me est ra.r.oifike par étages
bien nets au cours des premières années et chez les sujets isolés
mais, en peuplement serré, les branches inf6rieures se désagrègent
tandis que celles de la partie supérieure forment une charpente très
forte, support d’une frondaison trapgzordale.
Les feuilles composées palmées comprennent 7 à 9
folioles glabres rassemblées à l’extrémité d’un pétiole de 10 à 20 cm
de long. ‘.,e limbe lanc&olé, avec des nervures bien marquées sur la
face inférieure, mesure 10 à 18 x 2,5 à 4 cm. Les infloreocences
forment des touffes denses de fleurs gris-blanc à l’extrémite des
rameaux ; elles se développent deux mois après 1-a fin de la saison
des pluies, peu après la chute du feuillage., Les fruits sont des capsulcr~
B 5 valves, brunes, ellipsoi’des, pointues a.ux deux cxtrémitks, Pouvan:
atteindre 25 cm de long et 6 cm de diamètre, elles sont bourrées d’un
Kapok gris OU blanc qui enveloppe des graines brunes, spheriques,
oléagineuses,
de la taille d!un pois.
Le coeur et l’aubier, peu différenciés, sont blanc-
jaunStre avec une teinte rosée ou brunCttre,Le bois lég%r et très tendre
posskde un grain grossier et des fibres souvent enchevetrées.fl est
,
peu nerveux et anatomiquement très proche de celui du Kapokier. Lee
grumes sont très sensibles, d.ès l’abattage, aux attaques des champi-
gnons du bleuissement et de la pourriture ainsi qu’à celles des insecte<:
xylophages qui provoquent les piqûres noires,Le séchage est rapide
mais le bois doit &tre protégé contre les insectes xylophages de la
pourriture blanche.
Les résistances 3 la compression et à la flexion statique
sont médiocres, même si on les rapporte 3 la densité du bois mais,
celui-ci étant souple, de grandes déformations peuvent être atteintes
avant la rupture. ti
T a résistance au choc est bonne ; la cohésion trans-
versale varie selon que le matériau est de droit fil ou à fibres enche-
vêtrées.Le Fromager est assez difficile à travailler. Le sciage, le
rabotage, le toupillage, le polissage sont gênés par les fibres arrachge,
qui bourrent. Les clous, les vis pénètrent bien sous faible pression

- 184 -
mais tiennent assez mal, Le collage prend bien, la peinture est aisée
mais elle nécessite un bouche-porage important. L’intérgt du matériau
réside essentiellement dans con aptitude au déroulage et au tranchage
mais il est indispensable que le00 billes soient fraiches , exemptes de
traces d’échauffure et de pourri.ture. Les exportations africaines de
Fromager vers l’Europe sont assez importantes, surtout en 3ôte
d’ivoire ( tableau no 38 ).
( tab!eau no 38 )
EXd-0RTATIC)NS
d e FROMAGER ( e n M3 )
I
G r u m e s f
Sciages
1
Fgriode
Ghana
1966
C&e d’ivoire
38.397
1969
Nhgéris
3.577
1968
Cameroun
965
1967
Rio Uuni
170
3.967
Congo Brazza
20
1967
Qn trouve au SénEgal d,.,
ri* FrOiTELgerB dans le domaine
guinéen et dans 1 e secteur soudano-guinéen ; ils sont toujours à l’état
dispersé, assez abondants dans les bas fonds non inondés et en bordur,
des rivières. L’espèce a été employée pour des pl.antstions en aligne-
ment, en particulier à Kaolack et à Khombole, mais on doit la décons:-:
ler car, lorsqu’en mars et avril les gousses n’ouvrent, elles disperse:
dans la station des nuages de Kapok dont les fibres sont irritantes pou?
les bronches , L’exploitation est stationnaire depuis 10 ans ( tableau
no 39 ) et près de 85% des arbres sont coupés en C;asamance.Le bois
sert à confectionner des pirogues ou à la sculpture. Seuls quelques
pieds sont débités par la Scierie de Tobor.
(tableau np 39 ) EXl?LOITATION
du FROMAGER au SENEGAL
Année
Nb. arbres
i
I Nb. arbres
Année /Nb. arbres
/Année
1959
459
1963
1 2 3
1967
334
1960
296
1964
179
1968
380-i
1961
280
1 SC5
249
1969
373
1962
214
1966
213
/

On rencontre :n Afrique deux espèces de Ghlorophora,
La première, J. regia, existe à l’état endémiq.ue depuis la Caaamance
jusqu’en ‘36te d’ivoire ; la seconde, C. exselaa, couvre une aire
beaucor~2 plus vaste qui s’étend d.e la Sierra-Léone 2. l’Angola puis de la

Tanzanie au r(enya, Toutes deux fourni-sçent un bois très appréciQ,
commercialisé sous le nom d’Iroko. Ce sont des arbres de première
grandeur dont la cime a la forme d’une pyramide renversée, composbe
d’une gerbe de grosses branches et de nappes de feuillage étaGes,très
ELJ O’,&A?R : très. claires. Le fût cylindrique, rggulier, à décroissance
assez faible, possède un léger empi%ement à la base ; il peut atteindre
X, 7r‘ m de diamètre et 25 m de longueur a.vant les premières branches,
Le port est identique à celui d’A.ntiaris africana mais l’écorce, sombre
o-u noir&re, rugueuse et écailleuse, permet de distinguer les deux
arbres,

Les ?hlorophora sont dioRlues. Les inflorescence5 ont la
forme dr épis cylindriques pendants, densement rfi.euris, solitaires à
l’aisselle des jeunes feuilles, sur les nouvelles pousses.Les mSles sont

minces, parfois très longueçl les femeiles sont plus larges mais
beaucoup plus courtes, Ile fruit e st une mure verte charnue, longue de

4 b 5 cm, large de 2 cm à la surface de laquelle on voit la tracs des
sépales, Chart,ue fruit Gmentaire contient une graine de 3 x 2
mm,
lenticulaire,
à coque neu résistante q+u’il est aisé de separer do la pul~c.
frôiche en pressant avec la - r-nain les fruits da-r,s un récipient ïernpli
d’eau. Bota.niquement

on diffférencie Chlorophora regia par les feuilles
dont le limbe est entikrement glabre et par les fleurs femelles dont les
sépales sont ovés et non oblongs. Les Iroko sont des arbres de pleine
lumière, ce qui explique leur rareté dans la for& humide alors que des
semis naturels s’installent rapidement dans les clairières et sur les
défrichements, même s’il n’y a pas de semenciers à proximité,les
graines étant apportées par les oiseaux. Les jeunes plants craignent la

concurrence de la végétation herbacée, du recru arbuctif et des lianes,
Leur croissance est souvent entra-v& par des attaques de Fhotolyma
lata, Homoptère monophage qui se développe au dépens des feuilles.
Le bois parfait, tr ‘rs diffkrencié de l’aubier qui atteint
5 à 10 cm d’épaisseur et \\QS est inutilisable, est jaune chez C. regia,
plus foncé chez C, excelsa, Il brunit en général a.ssez vite quand il est
exposé à ltair, prenant une teinte havane de vieux chène. La structure

est homogène, avec des grains assez grossiers et Ze larges vaisseaux
apparents, Le contre fil+ assez marqué, donne souvent un aspect figuré,
plus ou moins snoi~é sur quartier, ramageux sur dosse. L’ Iroko se
-
.._.

cara&risc au point de vue physique par une densit6 et une dureté
moyennes,
une rétractibilit8 modérés et une tr&c grande durabilité ;
au point de vue méca.niquc par de bonnes rgçiotances ~~~%k.~~~~ une
cohéc;ion transversale moyenne et une m&diocre rGciatance au choc.
S’est donc essentiellement un bois de ~onotruction recom.mandS pour
!a grosse charpente, les travaux hydrauliquoc, la construction navale.
le plattelsge des ponta, les portes d*écl?use, le rnat6riel roulant de
cher2i.n de fer, les menuiseries extérieureo, les parquets et le .char-
romgc, Imperméable et résistant aux acides, il ent apprkcié pour la
$V:Z-~T.F.~~.~~~~!
et la fabrication dc cuves 2: produits chimiques., >?ar contre,
la toiMe irrkgulière du bois et les difficuMs de ~cllage limitent les
emplois en ébénisterie massive ou plaquke, la faible résistance aux
C~OCO restEoint son utilisation dans les ouvrages soumis à des efforts
dynamiques importants ( tableau no 31 ).S
L* Iroko, l*un des meilleurs bain d’oeuvre africams, est
considkré en JEurope comme ayant des qua lités interm&iia.ires entre
ceUes du Sh%ne et du Teck, Son exploitation qui ktait déjà importante
en ?Ôte d*Ivoire et au Cameroun avant la derni’ere guerre a c.onsidéra-
blement augmenté au cours de la dernière d6cenni.o,Des grumes et dea
sciages sont actuellement exportés par tous les papa ~it71ég dans l’aira
de dispersion de l’espèce ( tableau no Gt? )i,
.v--
-
-l-
Paya
Grumes
Griode
-L
7
i
1
Gha. na
29
1967
1968 1
i-
C&e d?Ivoire
t
l
65,763
Nig&ria
3,027
1968 l
Cameroun
l
4,371
1968 ( 6 moi: )
~2, i 0 M u n i
2,731
1968
Congo-Brazza
1,792
1968
Gabon
439
1967
~
-.l- -.l
Au Sénégal, l’essence a été longtemps négligée par les
scieurs casamançais, en particulier par la Régie du Service Forestier
de Zignona mal équipée pour débiter le bois dont le travail présente
quelques difficultés en raison de sa dureté relative et su.rtout de la
présence de concrétions pierreuses, mélange de carbonate de calcium,
de matière organique et, en faible proportion, de silice, d’oxyde de
fer et dralumine qui émoussent les lames, Une vingtaine d’arbres sont
coupés annuellement pour la fabrication den pirogues.Avec la réouver-
ture de la scierie de Tobor, l’exploitation cs augmenté d’environ 50
pieds par an depuis 1968.

- 127 ”
3
9
CBRDYLA PI.BTNATA
~--------““a---..----
Le Dk:b est l’un des plus beaux arbres des savanes
boisées et des forets claires du sud du Secteur aoudano-sehélien et
du nord du Secteur soudano-guinéen. Il atteint 20 :m de hauteur sur les
sols fertiles, avec un fGt droit, cylindrique, régulier sur II à IB m
.
mais, sur les terrains moins riches ou plua superficiels, la taille est
rGduite, le port devient sinueux bien que la cime demeure très
d6veloppée,
L’écorce crevassée,
semblable à une peau de crocodile
à. larges écailles, ai une tranche z6brée de filets rouges comme chez
les Fterocarpus. Le rbytidome, très Epais, est forn-& de couches
alternativement jzunea et orangé clair, Les feuilles glauques en dessus,
gris vert en d.essouo, H@gèrement pubescente ,s quand elles sont jeunes,
ont 5 à. IO Pa*ires de :olioles opposées ou subopponsen de 5 x 2 cm et
une foliole termimale.Les fleurs blanches, odorantes, groupées en
c ourtn ruc&mes tomenteux insCr6s sur le.s rameaux d’un an apparaissent
en mai alors que la cime est encore défeuillée. La fructification qui
commence en juillet dure environ un mois, Lec fruits ellipso?des, de la
taille d’une mandarine, renferment 2 à 3 graines enrobées dans une
pulpe blanch$tre qui, nous l’avons vu, eBt cnnsomm4e pa.r Les paysans.,
C ordyla pinnata, espkce de 1’Oaest africain, a une aire qui
s’étend du Sénégal à la Haute-Volta, Il est remplace plus a l’Est par
Cordyla Xchardi, très voisin botaniquement, qu’on trouve jusqu’en
Ouganda, Le Dimb ne constitue jamais de peuplements purs, on s’en
rend compte dans les stations du S ine-Saloum rkemment défrich&es
par les agriculteurs, mais on rencontre .fréquemfnent une dizaine de
pieds à l’hectare, Ce sont toujours des sujets adultes ou, semble-t-il
d’aprks l’étude des cernes du bois, $gés d’au moins quarante ans. La
régénération naturelle est actuellement inexistante au Sénégal, aussi
bien sur les terrains de culture où des semenciers ont été maintenus
que dans les districts non déboisés,.Les forestiers qui n’ont -pu <gale-
mentr~=c.lti~31icr-
-
L
artificiellement llessence,
soit par semis directs;aprkn
dépulpag6 des graines, soit par complantation de sujets en mottes
élevés en pépinière, ne cwnprennent pas comment l’espèce a pu se
maintenir pendant des siècles alors qu’aujourd’hui elle parait vouEe B
disparahre.
Le bois est dur et lourd avec un grain assez grossier,
La structure étagée , aux fibres souvent enchevêtrées, donne un contre
fil irrégulier.L’aubier dont l’épaisseur atteint 2 cm est plus clair que
le bois parfait qui, une fois sec, devient brun jaungtre, persillé de
zones moins sombres résultant de parenchyme associé aux vaisseaux,
Le séchage est facile et le produit demeure stable quand llopératidn
est conduite avec soin sur des débits assez 6pais pour ne pas entraider
de déformations, Lé résistance du bois est ass&z faible, tant en flaxios
statique qu’en flexion dynamique.L’élasticité est moyenne et la

résilieme au choc médiocre, X.,es résistances $ la compression de
fil sont bonnes ( tableau no 31 )* Le sciage est lent et le rabattage
est parfois g&G par le contrefil mais le policsage, le vernissage
et le ccllage n’offrent aucune difficulté.Les zlûus et lec vis pénètrent
kal niais le bois ne rouille pas les pfkes 2e fer à son contact dFoi=

l”intér& en construction nav”l-
a.,\\*. 5
-A e Dimb résiste assez bien Aix
termites et aux tarete.
( tableau no 41 )
EXJ?LOIIFATION
d e DIMB a u SEPTEGAL
,
Cordyla pinnata est l’ecaence foresti,&re la plus exploitée au
Cén6ga1, la seule qui soit actuellement d.GbitGe par les deux Sci.eries
du Sine-Saloum ( tableau no C 1 ),Le peuplement tond. toutefois B

a*épti,c:er et il emt prévieible sue d’ici tr&g peu ~11~.
. .
.2nBec l’exploitation
ne sera plus rentable, TFXXI-ZhDJ signalait en 1940 la présence ïiu
Dimb dans le dkpartement de ~,c:‘BcxJx, Aujourd’hui, on ne le rencontre
plus a 1‘Ouest de liaticl; et, L;ouve%, les arbres A:;U~. subsistent au Sud
de Xaolaclc ont une forme médiocre et un fCt court, les meil?.eura
sujets ayant été prélevds.
L’Ebènc du S&r&gal se pr6sente sous l’acpect d’un arbuste
épineux de 3 à 7 m de hauteur, très branchu et ramifi près du sol,
dont le fût canne%, souvent tordu, d6passe rarement 30 cm de diamé-
tre, Les rameaux blanc-grîa&re sont lisses et h6rissGa d*épines
droites et blanches, Lec feuilles imparipennées comprennent 9 à. 13
petites folioles alternes oblongues ou obo&es, glabres, & nervation
finem.ent saillante GUL’ les deux faces, Les fleurs sont groupées en
petites panicules axillaireo ou terminales. Les fruits plats, pointus aux
deux extr&mités, membraneux, atteignent 5 cm de long et 1,5 cm de

large o Ils contiennent 1 à 4 graines Gniformes dont la faculté de
germination semble limit&e à. quelques mois.
Espkce panafricaine nettement sahélo-soudanienne, Dalbergia
melanoxylon se rencontre en Com?pagnie des Acacia et des Combretum
depuis le Sénégal jusquI lt-ErythrGc puis dans les pays de l’Afrique
de l’Est et en Angola. Bien que vivant dans des zones semi-arides, cette

Fapilionée demande une certaine teneur en humidité dans le sel, se
cantonnant près des mares de saison des pluies ou des rivières tempo-
raires.


- 189 -
Le bois parfait, trks dur et très lourd, brun plus ou moins
n& et l’aubier, jaune clair, fournissent un matéri.au recherch6
par les artisans africains pour la fabrication de statuettes et d’objets
d’art de petites dimensions, Jadis assez abondant dans le nord-est
du Sénggal, le Dialaw‘bane dont AUB2EVILLE signalait déj& la

rGgrccsi,on en 795”i. est aujourd’hui en voie de disparition. Les statis-
tiques du riervice Forestier indiquent que l’explcitation a tri+6 depuis
1964 ( tableau no 42 ) mais ces chiffres doivent, en fait, être bien
infG&.eurs 5 la r&lit& car beauco-up de billes d’2Zbène circulent
m&LangGec avec le bois de chatifage pour payer des taxeG réduites,

( tableau no 4 2 ) EX?LOITATION d u DIAL4l~YBANE
au SENEGAL
- -
La rEgénération naturelle de Dalbergia melanoxylon semble
peu abondante et, faute de semenciers,
elle devient de plus en plus
rare au SknSgal, Un essai de r&gCnération
arti.ficie.lle a &S effectué
par le Z. T * F, T, L’elevage des plants est aisé Z. condition que les
graines soient fraiches ; la complantation de sujets en mottes, $gés
de 5 mois, donne un taux de reprise de 25 à 90 $1 avec un coefficient
de kurvie supérieur à 807’0. Xqa hauteur :moyenne des arbreo apr’es 4
ans est de 2 r-ï2 mais le port demeure buissonnant et la taille ou
l’élagage ne parait gu&re ame’liorer la forme.

3 1 1 DANlELLA OLIVIZRI
^--“--------l-“--“-l-
Daniella %ivieri est l’un deo plus beaux arbres et souvent le
~17~3 commundans le s savanes boisées du secteur soudano-guinéen. 3n le
reconnafi de loin par sa taille qui, dans les meilleures stations,atteint
20 m de haut, son fût blanc-gri&Xre dégagé sur 8 à 10 m, sa cime
fortement développ&e en ciSne renvers&, Lorsqu’il crofi à l’$tat isolé,

les feuilles retombantes sont réparties sur la surface conique du
houppier et les feuilles horizontales sont disposees au commet de
fafon à ce que le.,~1 radiations solaires soient utilisdeo au
iYGG&i2Um,
à n’importe +elle période de la journse ( AUBREVILLE. - 1950 ).
L’écorce gris-cendré, kpaisse,
Ecailleuse, dont la tranche est rouge
cramoisi, marquée de bandes blanches , exsude une o?.:$~+&~+~k~~
rante souvent récoltée par les paysans qui l’utilisent pour fabriquer
-.---

des torches ou la brûler COI.IX-CE encenc r), Les feuilles glabres,
cireuses et ro6&res quand elles SO& jeunes, vert clair sur la face

suspérieure et grise en de ssous dans la ferm.e adulte, comprennent
4 à 9 paire 6 de foliolefa ovéec, i~~t7~-;&;zcnt acu~2in~ec, arrondies et
aoymétriquca à la base, Les fleurs blanch.&res, très odorantes e t
m.eEifk r 63 s , sont dressées en paniculea denses disposéos horizonte-

leïaed au dessus de la cime,;3lles apparaissent en janvier et févrirr.
lorsque l’arbre est dEfeuillE. I.,e fruit blanchgtre, obliquenIent

eXi$ique, mesure ? x 3,5 cm, II conSent des graines brun foncé,
ovale 6 et plates .

L!espèce c o u v r e .:.e laqea zones depuis 1.e S6négal
jusqu$au Soudan,
en particulier en ; Goyenne C;acanlanêe, sur le
plateau de ._1 ‘Adamaoua au Cameroun, clans le bassin du %Chari, Elle
serait origin? ire des anciennes forêts skches soudano-guinéennes
mais elle aurait étendu conaid 5ïabBement son airs 1-e dispersion à P;I.
faveur des feux itin4ran.t n et des dbfrichements, Z,ejetant fzcilement
de souche, drageonnant abondamment, se md.ti~.i.iant ais &ment par
graines, le Santan col-;nise les jachEres et ;.-s c~.airiEreo,formant
rapidement des peupl.cmentc denses. ‘?ol.rtefoio,

~T?E esrinean.tr; en
lurniére, le,c? arbres se genent parfois lorr;qulils se d&loppent en
bouquets serrés et prennent alors urI ,<mt pcnrhk ou toïta~eux, Ze
besoin d’dclairement explique GgalemeM la rCgrcsnion de t’essenre
dans les massifs forestiers B partir du moment oh on emp&he la

savane de brû?.er.
Le Santar est un bois assez léger et roi-dur, Il peut être
classé dans la cat&gorie
sup6rieure
_
des bois Egers pour sa rhsis-
tance à la compression de fil mais sa résistance au choc demeure
limitee ( tableau no 32 ),L*aubier, de souleur crème se distingue
aisément du bois parfait brun jaune, assez clair a.v&c des reflets
marron ou roséeL)* I-+e pourcentage d’aubier est importa:nt, même
chez les sujets a’gés ce qui rend le séchage assez difficile. Le bois PC.
travaille bien et son grain assez fin permet un bon ~cI%Y?~;c: * z- se
cloue et se visse aio&ment, il se teinte facilement mais se ,:oUe
assez m21,

Les peuplement,0 de Daniella Olivieri de ILoyenne Zasa-
mance 3Oilt $.mportsnts, en particulier dans le d:STartement de Sédhic:..
oh les forets de Bari et de Boudhié forment sorsvent dos futaies pure-
de ,Yantan.Dzs esszjs de déror&ge s*G:snt avGr6s concluants, w.ne
fJçinc de contreplaqu6 utilisant lressence pour l’intérieur des pan-
neaux, le Ga%kdra.t et Pe Tène pour les faces extérieures, devait
&re *construite à Thiès en 1963. L’emplacement choisi, à 5OC km des


-191-
lieux d’approvisionnement en bois, semblait au départ un no.n sens
économique ; le déroulement de l’opération montra en fait qu’il s’agis-
sait d’une escroquerie de la part du prornoteur.I.1 est aujourd’hui

question que le Youvernernent sQnEgalais augmente sa pa&icipat&on
dans l’affaire pour la faire d&zarrer,

rJompte tenu des possibilit&s des peuplemezxlc qui sont très
iiîlpOrtZl~lt@S; llcxploitation du C-antan est insignifiante au Snhgal
( tableau no 43 ). Il serait souhaitable que des informations soient

donnkes aux utilisateurs de bois et que des facilitGr soient accordGes
aux ex$oitantn car l’essence peut fa,cilement concurrencer certains
bois i-m-ortés et permettre dans les prochaines
aanéen une reconversiozl
des Scieries du Sirre Çaloum qui, nous l’avons vu, auïont de plus en plus
de peine & trouver des
1:im.b &onomiquement exploi,tablea,
Caesalpiniée caractéristique du domaine guinéen où elle est
fréquente danap les Aistricts montagneux
et dans les galeries forestières,
Erythrophleum guineense possède une aire qui s’&end de la Tasamance
3 la région du Haut-Nil et ‘A l’Afrique orientale, C’est un arbre nauni à
la base d’empattements arrondi 8 assez élevés mais peu larses qui
atteint une trentaine de metres Se hauteur et d.ont le diamètre peut

dQpaaser I :m. Le ffit, rarement droit, est protégé par une écorce
d’environ 2 cm d’épaisseur, B rhytidome écailleux, de teinte brun foncé,
largement fissuré dans le sens longitudinal, s’exfoliant en écailles

nombreuses, kpaiases et irr6e;ulières. La cikïle spligrique, très dévelop-
pée, est formée de branches sinueuses avec un feuillage dense, réparti

en touffes srrondies à llextrémié~ des rameaux. Les feuilles sont
bipenné es avec un rachis principal long de 20 à 30 cri2 et 2 à 4 paires
de rachis secondaires opposés, de 15 à 20 cm, qui portent de chaque

ci% 5 à 7 folioles alternes, vert foncé, à base arrondie, Les inflores-
cences sont dressges en kpis parGculé s à lrextrkmitE des branches,


Le bois,
.
commercial:s6 souQt- le -I?.GlYl dr: Tall. aizzi que
celui
d’I3. micrantbum, eo&ce plus m6ridEonale, est Srlx~l-yawle
avec des ~ei2ets roux, de teinte chaude. ïa otruc~~ure sst ?.oxogèrze
kmais le grain est grossier et le contrefil accusEn IT,taubier, Sien
diff8renciG P est mince, gri&ste et 533.n~ u valeur. TJe Tali est dur, tr’es
lourd, neweu2:. Il joue beaucouda OO’LIS llinfluence des variationû
d’humidité et le séchage est lent. T::ER durable, im~ntressible et

r6sictant aux insectes, il est peu attaqué par ies termites et les
tarets, Il est excessivemmt
péoi&m: 811’s; efforts 326 caniquec stati -
q-LES,
ausci bien en com.prcncion qut en ilcxion, il ect assez élastique,
il a me bonne cohésion tra.nsvcrsale ; par contre sa r5sintance au
c.hoc est moyenne ( tableau no 32 ). Il se scie et se traw3.j.ll.e lenternezt
mais il se rabote assez rnaf 2. cacI.C;c: du contsefil. Les 3.0~s et les vi::
sont assez difficiles ‘a enfoncm ~23~ a.va& trcws,

313
KHAYA SENEGALENSIS
__-I--N-_“--YLI11-.“_---
Day-a senegslcnsis oct l’arbre le plus grand et le plus
majestueux du domaine soudanien, AUBREVILLE ( I?SO ) ezti,ixe c@e
l’espkce est pantropicale, 5, l’exclusion peut-&re de l’Afrique Occi-
dentale Australe, et que Khaya nyasica qu’on rencontre 2, l’est du

continent doit Stre confondue avec elle, Le fGt gris-fonce, couvert de
petites écailles, dépasse parfoiVe IO m d.e hauteur et 1 ET de diamktre.

Il est surmonté par une cime pyran-ridale, puissamzm2nt charpentée,
très d&mlopp&e, qui peut atteir,dre r.3 TA de hauteur. Se n’est toute-
fois que sur des sols profonds, fertiles et humid.es qu’on rencontre
de tels
5ujets car, dès que le terrain devient plus sec ou moins riche.
l’arbre, tout en ayant un fort diaz&tre,

présente 1x3 port bas branchr.:.
-.
_

--.

-1
--

- 193 -
Le f euillag c touj our s vert tranche cur la srisaille de la
végétation soudanienne 2cçséclzEe ou calcinée Dar tes feux itingrants
six :moi:1 par an. Les feuilles glabres, groupkes B I’extrGmité des
rameaux, sont comp0sée.s paripennéeset comprennent 3 B 6 paires de

foliole 3 oblongue s , courtement ou obtusément acuminSe3, grises au
dessous. ?>es fleurs , petites et blanches, ,cont rasçem’bl~es ei3. panicules
tr:2s fLeuries.Les fruits, capsules globuleuses dc 5 B 6 cm de diamètre

poPt&25 par des rameaux émergeant de la cime, s’ouvrent paï quatre
m-
VCL~VCS, laissant appara.Sre des graines plates, :j bord feuilleti, oubor-
bictiires,

brunes, inserré i-iar piles de 35 à 20 sur une co1umeE.e
centrale quadrangulaire. La ma;uritG de a fruits 5 lieu entre janvier et
avril et on compte 6.000 3 7, CO0 graines 2.12 kilo.

0n trouve le Tailckdrat par pieds i.sol&a, parfois en peupIs,-
ments assez Eches, dans toute Ia zone iintertropicale air les pr&cipj.ta-
tionn annuelles varient de 650 B 1300 mm rénartis
.
sur 5 B 7 mois .,
Esp>cc de @aine ou de plateaux de IcibIe altitude, eU,e est surtout
abondante sur les alluvions) en bordure dea CQLXG d’eau et dans les
dgpreesionn non inondc”es, CIest une essence de 1umiBre qui suppcrte mi.”
la concurrence mais qui tol‘ere un certain couvert pu..isqu~e~.l,e se régénF,:,
dans le sous-bois des décidious forets

septentrionz&c, La croissance,
lente tant que le systkme racinaire n!cst pas é.toffG, dGpend enacite de
la profondeur, de La fertilité et Cc l%umiditB du sel, de la. rivalité qui

srexeïce dans Le sous -sd avec les zstres arbres et surtout des attaque::
d’insectes.

,9n conctate, depuis une trentaine drannéeç, que les Khayn
sont attaqués dans toute l’Afrique par Hypsipyla robusta, LCpidoptère
de la famille de Pyralidae, J.:es fe me’lles déposent les oeufs en gén&al

B proximité d*un bourgeon termkal,
B l’insertion dlun pétiole. Dès
lréclosion, la chenille perfore le parenchyme et creuse une galerie dans
l’axe de la tige, mangeant la zone mddulaire, rejetant à lLextéri.eur

quelques déjections nettement visibles, :I.!a tige sèche puis est remplacée
par un ranwau i ssu d’un bourgeon axillaire qui devient domkant, ce qui

se traduit sur les jeunes p-a”
7
0
t par des crosses assez spectaculaires
et sur Tes sujets adultes par un port bas branchu et fourchu.Au L;é&gal,
tous les JnCkGdrat, aussi bien en Zasamance où le peuplement naturel
est assez important que dans le nord du pays où l!esp%ce a Gté utilisée
pour les plantations urbaines, aoxt attaqués par le Borer, Les mkhodes
précOniCéec
pour limiter les d6gZta se sont soldées jusqu’à pr&aent par
des &checs.Des essais BOilt effectuée par le Z, T, F, T, à Djibélor poïr
tester I’Ultracide G U X3.005 de GEEY qui sem3le efficace mals il y a

peu de chance, mGme si les premiers rksultato se confirment, que le
traitement puisse Stre appliqu ~5 en for-Z% ou même dans des reboisemen1.a
en raison de son prix de revient disproportionné par rapport au maté-
riau bois.
_-..

8% rencontre trois ecpèces de ‘3ambouc en Afrique,
A?uMinaria alpina cantonné dan6 lea montagnes du .CaE?eroirn et de
l’Est Lu continent, Bambutia vulsa.ris assez fréquent dam les zones de
for& dense et parfois; présent pur bons sols dam les aav?meo boisées,
Qxytena~t~~~n~‘4 abyssinica qui est :omnmn dans les régions &- la
pluvioz&trie est ~:omp~:ise entre 700 et 2000 mm rc’partis sur 4 à 7
iX.Oi.3, CE? ::ont des gra. r~.-i,~
1: ?Xes vivaces et ligncuaec dont les tiges, en
g&&ral de grande taille, sont deo chaumes,
Qxytemnthera abyscirrica forme des peuplements
gr&gaires, couvrant souvent d’iz;Lortantes cuperficies, II croft en
touffes plus ou moins importasLes, Les rhizomco 0012t teks courts et lez

- 195 -
tiges qui ont de 5 B 10 rz. de long avec 3 B 5 cri; de ;Xar&tre à 1.a
base, se concentrent auteur du. pied m&re, forrmnt des ckpées
denses. Les feuiJ.les parfaites au liixbe rubanS, obloi~g. lancéol6, aux
nervures anastomoaées eo rZseâux, on.% de 15 2 20 ci2 de ?or,g.Les

épillets mdtiformea et bisc:cuéa
s0n.t group6s e-1 cagitpiles denses
sur les rC3,rne2uX verticill6s et 211 gloXYGl%les ?+?XC ilOCUdS des ChaCElen
fertiles. T!e fruit sec et imlehiscent contient une graine soudEe au
136 ricarpe,
dbrytenant11,* G
fi-*- abys sinica S'2CCGKilGdC de%'DUS PCS SO?S
B l’exclusion des terraîcs sslbs et des argïlec lourdes ou rnarGca-
geunes O _Tl semble toutefois prSf&rer les terrains du lx~l~ozo~~,ue 2. ceux
du Continental tesz-kml et partout ?a hauteur des tiges, leur diamètrs,
la densité des cGp6ea sont liés à la fe~tilitd et à la profondeur du sol,,
Dva scndagec effectu6s dans le S&-GgaJ,-Oriental

donnèrent des re:lde.-
ments de 2 à 10 st/ha dans un peupJ.ement se développailt en sous-b0ip.l
sur une carapace lat6riSque proche de la surface, de
60 5 183 st/‘ha
sur sol alluvionuaire d L=i 0;~ estime à 180 kg le poids du stère de
Eambous secs, les tonnages 5 l’hectare varient entre O,J5 et 1: 8 T

dans le pemier cas, entre 10 et 33 T dans le second.
Les surfaces occu$es ‘par Oxytenanthera
abyssinica soz.t
irî-qortantes dans 1:cst du E’ine %lou:m, dans le ,Z.énc’gal Oriental
et dans toute la Zasainance. T..4!eapèce joue un z6le qui est loin d*eltre
n6gligeable dan,0 ltéconozxie rurale de ces ré&ms. Elle sert 2
construire le toit des cases, B édifier des cl8turcs et des plissades
x.ais, surtout, elle est utilis6e, apr&s avoir étl d6bitée en lanières,


---pc.+----
Le tableau no 45 donna I1exploitation des :;aïrnbous qui ont
Sté commercialisés, c’est-à- dire vendus dans kes centres urbains a2
cours de I.a dernière d@cennie. On constate ,que la demande de tiges est
e-n suii;mentation

et que ceUe de pannea~m, bien qc’a-yalz’c diminué , se
maintient 3. un rythme izportant,. Le tableau no .‘:A qrri r$partit b’exploitz.
tion s cloi~ les r6giono productrices fait ressortir I’kpuisemeA actu.el
des peuplements du Sine :isI.cu-,a et 1,~. mise :a valeur r6cente de ceux dc
Cwxmaance,


LISccrce gris-aT,gen..té et é::aQ.euce, la cime d&-&e’e de
novembre à raai,forri‘ée de rameaulc très épais, les feuiI!Iec pem,ées,
avec 7 à ICI pires Le foiioles oppasSes, glabres, les fruits jaunes, gros
con~me des Xirabeileo,
rrlu.rc en juin p-rmetteat de reconmRre facile-
ment le 3 eur.Le bois tendre, de couleur gris&re, est très appidc!6
dc 0 artinam , surtout pour Pa fabrication des mortiers V Poupsrtirt Firrel
étant l’ut drr plus pands arbres dans Iraire de dispersion et, celui don!-
on peut tirer les grumes les ~4111s longues et les plus d~+kc, son exploS..
tatfon est souve:lt. intense-Au C6néga1,
Xoo abattages contSl6s portent
sur 300 à 535 pieds par an mais il est vrainsemhlable o,ue Te noE?bre
d’arbres cou,u 4s eot beaucoup plus 6lev6.
Y’tcrocarcus erinaceua e’kt une essence de ItAf-ique de
I’Ouest, v-air,cel~bZable~~~ent oril;imi~e des anciennes forEta s&ches
de la Xoyenne-:-,
“%~inée et de ia Eaute Casamance, dont I.taj.~-e a,ctueD,e
s’étend du sud du G6nkp;af à l'Ouest ..:.e 7-a :.%pub?ique fentre .kfrica.ine,
Llespece est assez envahissante ; elle colonise les jachères et les
savanes d&boiskea, ce qui explique cton extension vers ?e sud, jusqutawç:
savanes littorales en Sasse Guinée, au Togo et au Dahomey.
-_..

( tableau no 27 ) EXFLOITATICTT
d u VENE a u SZPEXAL
Nb. arbres
Année Mb. arbres Shnnke e FTb. arbres i
‘a41
1966
157
1968
119
j
126
1969 I
154
i
*
-

- 199 -
4. LES PLANTATIONS DE BOIS D’ OETJVRE ET D’INDUSTRIE
-
-
Les peuplements du ?én.égal étant pauvres en esdence3
susceptibles de fournir du bois d’oeuvre, il &ait normal que les
forestiers essaient de multiplier les essences local.es les plus int&res-
santes pour l’i.?.dustrie et l’artisanat. Parmi celles-ci, 17haya senega-
lensis, très apprécié des exploitants,fut l’objet de plantations en Basse
et 2oyenne Yasamance et meme en for& de Bandia dans la région de
Thiès. Fartout le3 réoultats furent décevant3 & cause des attaques
d’Hyp3ipyia robu.sta qui, en dktruisant le3 bourgeons terminaux, en+?ch..
la croissance en longueur du fiàt.Des tentat+ves :Ai: reboisement entre-

prises dans le omaine soudanien avec Bora.eslw aetbiopilrm ne donnèren
pas de meilleurs rendements, le X8nie:r pou33ant lentement et imposant
une protection contre les feux itinérants pendant de nombreuses années,
Les expériences sylvicoles menée3 dan3 d’autres pays afri-
cains au rs1imc.t comparable prouvèrent que les especes pyrophiles qui
subsir.tent aujourd!!hui dan3 le boisement naturel des domaines soudanien
et s5h&lieil ne Yont gtLè:re avantagemes à propagt’r car leur croissance
est presque toujours lente, l,eur forme 8d6!fuctueuoe, aussi les forestierc
orientèrent -ils leur action vers de3 ess enccs exotiques, asiatiques,

australiennes ou américaines, Deux espkce3, Tectona grandis et Gme’lins
arborea ont trouvé dans le sud-.oue?t du. pays dns conditions écologique3
qui, bien qw sen3ibiement plus sévkre3 que dan.9 l’aire d’origine, sont
favorables 3 leur développement. La premilrc, utilis&e depuis 20 ans,

couvre déjà 1,100 ha ; la çeconde, empl.oy6e depuis 6 ans, a pErmis de
reboiser 500 ha. Lalune et l'autre (ionnercnt de3 produits de qualit6 et
permettront au Sénégal de restreindre ses importations de bois si ta
cadence des plantations actuellement su.ivie se poursuit.

Ses essences ne sont toutef0i.s valables que dans le domaine
guinéen et encore sur certains sols seulement, Ailleurs, compte tenu de
l’avancement de la Recherche sylvicole dans les contrées semi-arides,
. .
il est impossible d’escompter produire du bois d’oeuvre d’une fason
économiquement valable. Seules des pla.:ntations d’espèces de faible

hauteur ou de qualité technologique médiocre, exploitées en taillis,
pourraient fournir la m.atière première nécessaire à la fabrication de
panneaux de fibre ou de particules,

4
1
CMELINA ARBOREA
------_“__-__-__---_-
L’aire de -.‘melina arborea recouvre en partie l’Inde, le
Népal, le Iakistan oriental, la .‘?irmanie, Ceylan, la Thanande, le Laon,
le Cambodge, le Vietnam et les provinces occidentales de la Chine.

- 200 -
L’eapkce a 6tk propag.’ee depuis longtemps en Malaisie et
aux Fhilippin es et aujourd’hui on le trouve presque gartuut dans le
Sud-est asiatique.

sous son nom birman de Yemane dans les pays
r”
v
o&;‘;r
‘?
. ..-
anglo-saxons,
cette Verb&nac&e atteint dans 22s m.eilPeuree stations
1,s 2 m de diamètre et 30 m de hauteur dont 15 m de fGt utilisable mais,
le plus souvent , elle ne.dgpasse guère @ , ?i) m de diamètre et 10 m de
f?it. C*e~t une essence de pleine lumikre, ii croissance trks rapide rnai~

dont la long&ïtk ne va pas su-du48 de <.O ans. Y (e port est éiancé en
peuplement ferme mals, à l’&;tt iso3E,
l:axbre demeure bas branchu.
L’Bcorce lisse et beige clair,
i
rC=?iE;$e bj.cn aux e?tr~ue,a des feux
courants. I-<es jeunes pSu,~sec, les pS.oles, les Inflweçcences et le
desno-ue des feui.lles sont d.“un lx,, to~mr’l~e-;X. 7.:es 53uilles cpi t0mben.t
pendant la saison sècL?e sont Ttax,ges, ovc.Y’des, acumin4es au somme +,. ,
cl.sn&fsry~e;~ à ;.a ‘&CIE

I.-u. :,. .;lr> fleurs jau.ne brun sont ,nroupGcs en racfSz3~
te m-i1 ~..avx ~ IL. re fruit est une drupe ovd2e d! environ 25 mm de longueur
je.une à. n;.aturitQ qui renferAme un noyau assez d:cr ~
Dans l’ai~+e de distr%butio;~, T?er; pZ.ua he~~u.~ peupTLeLmenta de
Yemane sont CI,UC~
‘t ‘- dans des secto7:2s ch les p;-iXp,‘ratioïl~, du type
m.*ussQn, varient c,ntre .+5@ eU :iT i’-T&, .ri.*m o:l O.e, .temp&ratureç maxi-mare;
sont comprises entre 38 et 43” rU et a% Xes min;ma descendent rareme?.’
au dessous de IOCC.Aoeez pla&iqne via 5, vis du sor, le Ym6lina
pr6fSre toutefois les terrains protondn

et bien drainha dont l!acidi.t&
crofi avec la parcfondeur +Son dEvt3iopgemen.t
.^ _.
est Iié à la, ferti!itQ et à la
structure ph-ysique du LG’L, surtout dans les stations où les conditions
climatiques sont marginales,

ce :Lui explique les Gchecs enregistrés
en A.fricue
.‘.
quand on a tent6 des reboisements scr des terrains syuelet-
tiques ou co’xmatQs,
Le bois dont l’aubier n’est pas différencié pEse environ
470 kg le m3 à 12% d’humidit&,Il est gris-jaune ou blanc-rose ma.% il
devient jaune.-brun en vieillissant. Il présente une surface brillante et
semble légèrement huileux au toucher, Les cernes , nettement visibles
à l’oeil nu, sont mis en évidence dans le bois initial par une zone claire

dans laquelle les pore s r:ont plus gïands et pius nombreux. La structure
varie considérablement selon les r’gions et il semble qu’on n’a pu
déterminer si ces diff6rsjnces sont dQes à des facteurs externes, tel le
climat ou le sol, ou à des caractères génétiques. :,a résistance à la
compression de fil et la dureté sont également variables selon les
provenances, nettement inférieures à celles du Teck auquel on compare
souvent le 3m&lina ( tableau T.-I’ 48 ), Le bois est ais6 à scier, à raboter
et à polir. Il se déroule facilement,

nécessitant parfois un réglage de la
machine pour éviter *que les fibres ne s’arrachent là où elles sont
enchevQtrées e
-.

.I..,e Gmélica p.cssZdo de nombreux usages en Asie,, Il est
employé dan,c la construction, l’ameublement, la fabrication d’embarca..
tions, le tournage drobjat .s ménagers, Il est kgale-ment utilisé en Inde
comme essence de reboisement destinée à produire du combusti,ble en
raison de sa tolérance au climat, de sa rapidité de croissance et de son
fort pouvoir de rejeter de souche, Les premières pl<antations effectueas
en TTigéria furent aménagées afin de ravitailler les mines de charbon
d’Enugu en poteaux, Aujau.rd’huî,
les forestiers utilisent en Afrique cette
essence soit comme matière première pour la p&e à pa$er soit comme
bois de déroulage pour les int6rieurs de contrepSsqu6 et pour la fabrice.-
tion de S&es d’alZ.umettes,
L’introduction du Yenqane dam les puys africains anglophones,
en particulier au Nigéria et en Sierra-Leone, ne semble pas avoir eu lieu
avant 1925, Du reste leo psemi>res plantations asiatiques, celles de
Birmanie, ne datent que de I9I6 ( DOUAY-I956 ),LJeap&ce fut expériment&e
en 1954 dans le Fart de Mann à Z akar et quelques plants furent mis en
place en 1958 en Tasamance dans les forêts de GjibQlor et des Bayottes.
Leur croissance ayant et6 rapide, le Ter-vice .I?orestier entreprit en 1943

travaille a.is6ment. 11 tient bien 22s clous et Ics vin ; ii. se rabote, se
tourne et ce ponce facilement. Il zouwient au $Eroulage et au tranchage.

Tectona grandi 6 fut iAroduit en 1901 en P?ige/r53 pr lee
fofeotiers anglais puis en 1907 au Togo et au Cameroun par les
Aitemmds, -Les pramkrs essais de C&e d’ivoire datent de I92b.A.u
$&lê@+ quelques plsn~,G furent Snotal.l&r: à I3ignona en 1933 m.&s ce
n’est qu’à partir de I957 que des plantations importantes furezlt
r6alls&ç dsns Les &partements de Siguinchor et de Bignona ftabreau
nc 4
3

).Sur le6 13EO ha existants, lea trois quarts sont e2 excellent
état,
ccL&?f3
.,
luelaues parceIl es impPa&es au dêbut GUI dea 001s peu
propices à lfeap$ce ont d-ii %re abandann&es,
-La croissance semble
d6pcndre de la pluviorktri e et surtout do sa rêpartition en juin et en
octobre ; elle est inf$rieuré & genéral à celle calculêe &ns les
pau$emento de S&e d’.Ivoire et ::u. ‘Togo r~ai.~ les arbres ont une fornî?
trks bonze et ils c’êlaguent bien luand ils sont convena.bleEler

êckaircic. :In compte que les plantations seront exploitabXeo entre 75
et 25 ans,


une plantation expérimentale de 7 ha prks de BZgnona et lança à partir
de I~&!I un programme de reboisement de 500 ha en forêts cl43 Boufolatte
et de Xalowayes qui es% maintenant 2dxd. Y endant cette periode, la
C. A,
F,A, L reboisait 5 s ha a 2 outol2t% c pour zc 53urer i”approvieionne-
ment de son usine d’allumetteo de Thiaroyc. On escompte que les
peuplement3 s er ont exploitable 6 à
partir de la quinzjè-me cnnEe,
L’aire naturelle de Tectona grandis s’%&rld en Asie entre le Ir?r”
et le z5ème de@ de latitude Nord, Il semble qu’au départ elle ait été
morceiLti

’ ,< ? Cil Inde ct en ?.:rmanie , dans des secteurs r:oumio au rkgime
de la mous son, puis dsne le Nord-oues:t de la p6nin8ule indochinoise,
dans dcv zonen 3 sai.r;on sèc’he 208w5 prononcée avec toutefois une forte
hu~midié& atrnoa~$krique durant cette prlricde. Psopzgke depuis tr‘es
lo:v$ecc~pc au Caxbodge, à 7eylm, ci*: hd~n6~ir: et ILUX Philippines, cette

li:(?rlRnL-c.& es; ~t;jOUTC. i !hui su.bcpontan.de dans tm.d le Sud-est asia.tiqu.e.
Le 72clc pel;I: atteindre 51) m de hauteur et 2 m‘de dia:mèt~e a.vzr
-JC f”je. à pu p:èn c-yX~di%que 3ur 25 5. 30 m, apkç ‘2.n empStez--aend-,
couvent prc1:oncé a l a ba5e, Ilsfa.L;i.t tovkef,c& de çcjc% em eptionnefa , trX:
âgés car, en génésal, l’arbre ne dhpar.~o guèr.2 1.2 2 15 m OUUS; braccheq
et 1 112 d1ép2iu:~eL~ro L1fkorce grine, iugueu3e, r.&d.ée,
c&pTsf;e,
. .
conf-je;ipG?
une prO~O&iOn 28668 efiicace conté E: JizJq fawr i$;é-:!f<ran%c. LCr; fcuille~
oppos&X, 3sr;siJ.es ou à p~tioier; très écourta,
3cat oXfp%pes cu orroEesc
duveteuses, vert clair, d’zcaez grande tai&,
:Jl.llgéi.?T*f
cii@z pcsj *jeüaea
arbres. Xles tombent en saison &cke. Les 2nGorescences en grandea
panicules trichotozB% sont dreasGe3 et ts~minales, form,ées de petites
fleurs blanches, :,a preunisre inflorescence apparnit sur la tige principa-
le, entra$%ant son desskhement et le d6veloppement de plusieurs,
bourgeons: cppos6a qui constituent une fourche. La pBriode prkcédant la

première floraison est donc capitale pour le çylviculteur puisqu’elle
condi%ionne la longueur et la rectitude de la grume. ~.X.e semble dépendre
de facteurs hkréditaires et des conditions d’environnement ( GXA2~L et
SYLP.CM LAL3,SEN - 1958 >. Les fruits Soi?t des drupes globuleuses de 1 3.
I, 5 cm, incluses dans le calice Elargi. et tranformé en une enveloppe
parchemkée, Ila contiennent 1 à 3 gra:ine s d6pourvues d’albumen, entou-
rées d’un feutrage 6paiG et spongieux de poils ramifiés, dont le pouvoir
germinatif se conserve bien.
La posi.tion optima du Teck se situe dans des ,:ontrLea ~63 la
p~uviom&trie
annuelle est comprise entre 2G00 et 2500 mm, à condition
que la saison s8che dure au rncins trois mois.Sous les :lirrWs plus hum?
des, le rythme de croiooance est perturbé et les troncs deviennent
creux ; par contre, dans de3 zones m.oins arrosées, l’essence peut se
développer corr ectement jusque vers II00 mm lorsque le :0X lui est fsvo-

rahle, La transpiration de la for& de Teck a été évaluée entre $00 et

- 203 -
.
1200 mm/an. BIRQT { 1965 ) suppose que la sécheresse est B Iforigine
de la dormante et que la rupture de cette derni&re se décianche auto-
matiquement lorsqu’une certaine dose de dessication a été appliquée,
La defoliation suspend ies prélèveme.nts dieau dans le L ol et maintient
des r&aerven suffisantes pour 1’9panosai çsement des beurgeons qni
apparaissent envir,on u.n moi s avant les premières averses,

Assez plastique au point d’e vue pluvi.ométrie, Lectona
grandis se mon-tre tr‘ea exigeant sur le sol* c’est une es sexe de pleine
1umi’e:re qui ne supporte nas
L
la concurrence, L’enïacineme-nt relative.=
ment super5cjei. et Etendu en largecz-
demande des terrains perméab?er:
bien draine’s et aSr&s. La croi,;,cqance est liée 5 la fertilité du sol en
particul!er 21. la teneur en calcium et en potaasiun7t, SAXLIX ( ?SU6 )
3 &sbli un?

.
/-. ---,
d relation, X = Il3 6” S, entre Le rendement en bois fort
klabor é avant la première édairci~,
exprimé en X3/ha/ûn, l a profon-
df3X m o y e :1ne I!? du t2d. ütiXs6 par les racines, c,abcu,l&en décimètres,
et :a ScmrAe
s eq m~lli-.éq~ivalent cz des bases &hangeaGles du complc
XI: absorbz,nt Sa t R!it: t K ( t NA ) - 1, te~yèce ne sefn3le exercer
auc:une action nQ%nte sur le sol, on n!enrcgistre pas: de baisse de $4

et la desoité des dj.ffL rcnts groupes de macroorganic:n;es demeure
satisfaisante, Ce n’est toutefois pas une $“.n$e a.méliorante car la

couche humilere produire est pratio.:~emert nulle ( EEV3IS I 1959 ).
L’aubier, large de 1 ? 3 cm, C?C? blanc, nettement diffkrenciL-:
du bd5 de coe~~r dont la teinie varie du beige clair presque jaune
jusyu!au brnn-foncé. Le %c+’

,,,is est en gEn&ral gra:; 2.1-1 touch3r, 16geremen.t
huileux, mai.3 il n’y a aucune exsudzt,ion de résine ou d’ol8o-r4siae.
Cet aspect gras ne l’emp$che nullemen+ L Ce prendre un beau poli., durs-
ble sous la cire+ La plupart du temps I’ il présente des cernes d’accrois-
sement bien visibles, souvent flexueux, lZ%irC;Ué5 >ar une zone poreuse
plus ou moins large, E’apès Cf-IOVX~I-IUXY, cité par SLLENAVE
( X958 ), en Inde et en sirmanie,
les Teck ayant 4 B 12 cernes par inch
sont ceux qui offrent le3 meilleure6 résistances mécaniques, X.,e
matériau est mi-dur et sa densité .:ui est voisine de 0,13 à 1276 d!humir-

dit6 permet de le classer dans la cat6gorie des ‘bHç légers à mi-lourd:>.
Les rétractibiiités volumétriques tangentielle I radiale et
totale sont très faibles et seules de r’arecL1 essences sont comparables a:,-
Teck à ce point de vue,, Le bois est st’able et imperméable, Employé
dans la construction navale, les virures ne jouent presq.ue pas et le ponr
ne se déjoin.te pas quand les planche s sont alternativement mouillées
par l’eau puis séchges au soleil, Ir est également tï%S réshtant al2.x
attaques des insect-es et des champignons et il neut être uti?is& sa.ns

imprégnation en contact a.vec le col. Il p0nskd.e enfin la particularité
de ne pas oxyder les pieces de fer et de m&tal, m&me en milieu humj.de
et marinSAssez élastique, moyennemtrnt résista& ah choc,le bois se


1
avmt 1957

‘?’ ha
f
lc/!J7 - 1955
l
253 ha
!
t
13:1 - 1965
I
509 ha
196-, - 1970
505 ha
I
t


236
-

La dégradation de la v4gétat?on m.tmelPe, arborée OU
herbacée, entra&e des phénom‘e~~es d’érosion o&ui ruinent le district
lorsqu’elle se produit sur une grande échelke,Dcs rmsuses effectu<es
au Congo - Kinshasa ont montré qu’en for& 1’Qrosion mettrait 40; 008
ans pour enlever 15 cm de terre arable; transfmmée en paturage et
covwerte d’mle strate herbacée dewe, la m&me parce& per&%dt A@S
15 cm en 13.000 ans. Si ou la cultive ea coton, tsur bilions ger?endicu-
laires à la pente, on arrive B co résultat en 28 ans ; si les bLl.lons aont
parallèles à la déclivitk, le dilai est réduit à nx3ine de IO aruêea,
Le deboisemmt et la mise en cultwe des atq3pes r&ridio-
nales d e l’Ouest d e lrURSS a u COU~B du ci8cle dernier perrtit d’obtenir
20 quintaux de bl& à lthectare, re2demmt c o n sidéré à 1:êpoque comme
- .
excclknt, Lr extension des superficies provoqua rapideme-ni des catastro-
phes qui se succS&rent à ‘t”* 3:.;.tih:n;Lo de ,$un en ~1113 accël6rX et les annÉ:..z
1191, 1706 et I~II furent wo,arquCe,.
p i‘3ar des famines au cours desqueacs
des millie~e de paya&
c-ns rmxwure~t de faim dan- une ~Qgion qni. était
réputée Z%re le grenier à céréales de l’?~u~c~~,
Analyz&int 1 _0 ,:~hénamène, D~KCUTVHAE’J ( XC72 ) démontra
que les dhfrichernents avaieut rompu 1’ &yilSbre existant entre 1.63 cl.i.m.2.t
et la vé~&ation, engendrant une Bve~cration ae...,
“+ue ‘a 3a surface du sol
et probahlemezt u.n ref~c~i.ilissevlc~lt imcturne accent& du . f---yain,
Cri
ian
desskchez~ezt de la CO t-che arable et u:n abarssement de la n.appe phrQs,-
tiq.ue, le d&elopporneut de craes pzintani&res plaç &tez-&ws et plm
rapides, u n e diz~inuticn dea réserves dEeau des rivières, le tasiosement
de certai~ee sources et la transfommation en bourbiers des autres, use
accentuation de l’effet nuisible des vents d’Est et du Sud-Est qui brillent
les récoltes et dessèchent les sources en été, qui detruisent les semis
ou les bourgeons des arbres fruitiers au début du printemps,
Un autre exemple spectaculaire d’érosion est cel,ui qui
ravagea les états du Kansas, du Texas, de llOklahorna et du c oior,~..&o
avant la dernizre guerre, à la suite d’une exploitation irrationnelle des
terres par I~agriculture~Eors
de la sécheresse qui masqua dans ces
régions la période de 193 0 à. 193 5, le sol dégradé et privé de toute pro-
tection végétale se transforma en une poudre impalpable que les vents
entrafilèrent vers l’Est, lui faisant traverser les deux tiers du continent
américain. 8iz enregistra alors des tornades chargees de psuesi’eres
qui couvraient des distances de plue de L,OOO km, sur un front de 500 km.
et 3.000 m d’altitude, Certaines d’entre elles sléten&ra=~ sur 450,000
krn2, transImrtant plus de 200 r.illion s de tonnes de sol arraché sur 25crn
d’+ainseur. S’abattant sur d’autres contiGes, la poussière provoquait

de nouveaux dê&s, stértlïsan% la terre ai-ad.
4’e1 recouvrant les routes3
obscurcissant les villes, en ;mrticuliers New .- -york et ~i~anhfngton.
On appelle brios-vext toub obntaele y~i, en ralentissant
ïs viîes se du veI2.î zu Voisina~@ du sol, supprime ou freine leo facteurs
susceptibles d’engendrer If &rosion éoiienn,n dans ia zone prol.6gfYk. Ce
pont cn g&néral des pre-vent artificiels cil branzhagv, en roseaux ou
en lattes, des haies vives, des alignements d’arbres, des bandes de

v6gGtation de basse ou dc haute taiiie.

- du côté au vent, une par& du flux incident co:2tinue sa
trajectoire sans &xe d&iée mais 12x résietaïxe à lYéCQd.t?XU?nt
oppos~c par 1’6cran provoque u.26 augmer2ation de pression, forman*
un coussin d’air 311~ lequel gliçoe l’autre partie du flux ( graphique
rLoipk ;
- du cBt.6 cous le vent, il ce produit un ralantiasexent du vent
et une baissa de pwssion ent ra’ikant la formation d’us coussin dfair,
plus étemlu que de l!autre c?3tOS a-u dessus duquel la repartition des
vitesses horiuor%Lles reprend progreasivermnt son aspect i~litial,
La longueur de la ZOE.~ prot+Sg&e est proportionnelle à la
hauteur du brise-vent mais variable sel02 sa largeur., sa longueur,la
forme de son profi?. transversal, son degré de pernGabîlit6, la direction
et la vitesse du Ve&, NAGEE1 ( 1946 ) estime q.ue, dans des co:lditionç
moyennes,
oil obtient une réduction de vitesse supérieure à. 205, à 1,41
m au dessus du sol, sur une distaxe égale à la hautem de 1”kcran du
c&é au vent, sur I5 à 20 foi,
e Ala hauteur du c8té sous le vent.

L’eEet protecteur d!u3e suecesoion de rideanx d’arbres
para.llkles ne se manifeste qu*au delà d’un certai:? nombre drésram, Il
passe dtal?o-d par me c6ri.c de n2axima et de rxklirna de fxgon plus ml
moins périodig!Ae, k’a-xq$.itude deo oscill,a5ons Gtamortissant au fur et 2
mesure que l’on pl.-o~ret,,
c-e à X’intCrieus du système ( xASE,x - Ici59 ).
Pour ~CC Jr: vent perde sz vitesse init3.al, il faudrait qn*iJ parcour+ un2
distance, varia>le gelan ie coefficient de ruz0sie6 de Aa régions COPIEUSE
entre 3G et 53 km, en rencontrant des barx-i$res km$ant&es 2 des
espacements cor-espondant à 20 fois leur hauteu.rp
L’ixClueIzcc des brise-vent sur le _..+
~-l-~icroclimat a surtout fait
Ifobjet de recherches dans les zones tempér&ss et Iné~iterrzn~eimg,s,
donnant lieu a des conclusione souvent ~ontrsdictoires, Les renseigoe-
ments dont nous disposons pour le s ségio3s tropicales à longue saison
sCche sont très fragmentaires,
..--_--d

-_--

.-_

- 2 1 1 -
L’Evapotranspiration potentielle, dépendant du bilan radiatif.
du vent, de la température et de llhumidité de l’air, est transformde
dans la bande protég6e par le s rideaux car ceux-ci mod-1Gent certains
de ces facteurs et changent le s relations qui eiristent entre xxx,
DANCETTE a calculé qu’à Bambcy, en 1963, un brise-vent constitué
d’une rangée d’arbres de faible hauteur ( Rr:adirkhta indlca ) et d!une
haie de Fennisetum purFure:nzzrl ,& 2, 50 m, avaj.t dinGnu& v

-,T,Ft7, d e
35, 570 au court du cycle vig6tati.f d’une variét6 hâtive d’arachide
( tableau nc 50 )*
Le ralentissement du vent dans la zone som le vent entra%e
une élévation des tem+ratures pl~“~cj~ches bLm I
kes
c ~>es d’air et un refroidis
seme.nt plu:: rapide pendant la nuit. Toutefois d!au.tres fazteurs doivent
intervenir , zn. partiou?? =,

-,r les variations d!ds3, T,E pendant la jeurGe,
les p:&~*,~-“.à~
LII-r..eo de condeneation et le P:S-yonnemenL net d..xcant la nuit. A
I?+am&y, DAP<CXTI Z a enrcgiatré deri-ikre les brise-vent une augmen-
tation nmyenne de 1, I”i: pour 1 es rnaxi-ma et un relevrment moyen de
G ,7 ’ C pour les minïma au cours de ia G?.ison eha plu!eés de 196G .^
( tableau ns 50 jJ
A E1échelie d’une rCgion,
l!j.l~~.~lr.nt.~~En?
de rideaux d!arbres
augmente 1’Cvapotranspiration rée42.e car, 1%:; essences arborées utilisant
cleç réserves d’eau inaccessibles i21.x autres v~g&c~ux, l’eau QvaporQe

est plus forte et la période d!4vapcration est plus longue, L”&nergie
disponible pour élever la tempXrature de llair diminuant, la tempdrature
moyenne s’abaisse, Inversement, le d&boincment de grandes superficies

s:accom.-agne d?un accroissement de la temp&rature, c’est ce qu:a
constaté SCZYKINE ( 1948 ) en UXSS où, à !a suite de la d&forestation de

40 màllion.s d’hectares au cour s du siècle dernier, la température
moyenne a augmenti de I*C dans la zone.
bes brise-vent freinent l’hrosion éolienne en rQduiaa.nt la
vitesse du vent . Ils empkhent l’arrachement des particules fines et les
transports de matériaux dans les bandes protégées R Ils 1i.miten.t égalemen;
les apports ,e-xtgrieurs de sable qui peuvent modifier la structure du
terrai.n et32 stériliçer,En bordure de mer ils kterceptent les particules
de sel charrikes par les embruns.

Leur action sur llhumiditk du sol au cours de l’ann$e ne
semble 12xi avoir été Etudiée dans les rCgions tropicales sèches,
DANCETTF, a toutefois montré qu’à Zambey, en I968, l’évaporation et
1’ETP avaient diminué respectivement de 39,7 et 35,5’$ pendant la saison


Ir--..---_I----I.--x-
-..,--.--
l
r-...-.---


( ta3leau no 50 ) ACTION DES’BRISE-VENT A BAMBEY EN I968
( DANCETTE )
I
Iv.1 of 3
*
Dgcade
Maxi .
.i
i3riae-vent
33,2 i 36,1
I%cwvert
33,5 I 34,?
X3ni,
!
Brice-vent
Ch
d. L , 2
L3,2
Découvert
:,2,7
2;,3
WAPCXRATIQN
1
Brise-vent
4,3
4,6
a,
Découvert
695
?,O
6,
Z.T* p*
Srise-vent
/
4,s > 5, I
5,3 i1 4,;
4,3
Cécouvert
?,3
8,3
C,O i 6,s
5, 8
Réduct, ET P
l
%
1
34,ê 38,5
33,7
28,5 I 3i,o
I
I
Souvxmt, 012 constate qa!15 se forme du c&k sou9 10 vent,
a :a lin?n?.e de k’&rdn, une frZC’7tri de terrain dessQch6, Ceci r4s;ulte de
la captnre d’unn partie dec pr&î$tati~na obliques par les arbrcs,Piuc
le vent sera violezk, plus 23 trajectoire des goutte3 sera incPi-iée, plus
la barri?re iberreptera d[eau, Ce decagchemznt ?ezt &re azgravQ
par ltexten810n
en surtice des racines issues des Sar-d.ec de protection.,
Modtiïant les coaditioila de temp&ature et d’humidité du se
les rideaux d!arbreç kivent a&- à la longue sur la composition et
l’activit6 de la microflors et de 1.z rkkrofaune, SUCHOIVANOZ~, cité
par GUY53T ( I963 ), a prouvé que l’efficacîté des engrais était accrue
en moyen-se de 25% dane une prairie $g6e et que l’effet était plus
accusé les années de sécheresse.


--_.. _.
--

- A é;uba oh un très importan,I- programme de protection des
cu.itures est actuellsmext rQaligk par le GouverïXeï3ent,
les rideaux or?
9 m de larseur,Au ddbut, on employa ~luçteurs essences locales ainsi.
que Tectonz grandis,
Casuarina eqGaetif0li.a et divers ‘3caiyptus.
Aujourd’hui, il wn&Xe qu’on s’oriente ve::s des boisem.ents mixteo de
Tamarinduw indica tai!ié en haie, ~12 lisière, de Filao ou d.‘-Euczlyptus
saligna au centre, suivant la otructure du sol ( MORELLET -
1969 ).

- 217 -
Ea distance entre ler; biise-vent, exprimée en fonction de la
hauteur de. l’Écran, vartc selon lc>s xdtures et la force des vents dans
le district.
ITouç mentionnons au tabïcau n” 51 quelques valeurs puW6c2
par la F, A, 0 en 1962,
Le choix des essences foreenii”eres est très iinpcrtant dans la
réalinaéio:~ des byise-ve~t,ZXles .oivent pousser vite po-.r que le rideau
soit efsicace ra;jidenne& ; elles 6GiVe?lt avoir un enco~~b~e~~~ei~L r6d.uj.t
et un tronc Gzr-5 de bramhau dès la base ; leur feuillage doit cCtre
pérenne ou tout au moins bien fort36 aux dpoques où les vezts oont
nuisibîzc aux cultures ; le syst&rne radiculaire doit être peu étendu en

surface pour limiter la concurrence en Sordure,En eoz~e ten+r&e,
1’expErience des plantations foresti&re G et dee re’boisements urbains a
permis depLi
1. s longtemps de sSlcctio:mer les meilleures essences pour
chaque type de station e&t de cuit-me. Gans les régiors rnQditerra&emeo
les recheschea sont assez avamées ‘grdce aux travaux réalisés depuis
20 ans au

aroc, en AlgErie et en kraB1, Dam les contrée5 tropicales
à longue saison sèche, tout reste à faire.

?A. s*ation fut rapide;-rient ..l......:
mi 4
-P en valeur et d&oinée ~II ‘bulldoz~:.;
en talant compte du qi?adriPTagz effectue p~zr I.cr: agc;zts forest!ers,
To12tefoi6, d3r; la premi&re ;~,n;zée, la totalité du no1 ayant 5tk encemen-
c6e en arachide au p-of2 du Khalife, ses diaciplas d~abYrent leurs
champs persorznelh; dans les zones de protection, les d%fAchailt à la
main selon la m.Ethode traditionnelle, Cette pratique 0’6tant remuvelke
pluaieur, p saisons de suite, r-r&gy.-S les mises en garde des X~~X et
For&, il. est arxintenant impooûibk,CJ ti.,.ia
40 reconnaitre le plan dramé3age-
ment initial, Le domaine , 6tabli dans une r6gion r~argina3.e peur ia cultes
re extensive, est en voie de çtksilioation,
L!opGration sur iaqxlle les autorités adm.inintrçt.tives avaient
fond6 de gros copoirc et qui devait oervi.r d’rxem@e pour llsm.éi;sgemec!
des zones pianG.Eres du Sud-est montre qu’i’r est actnel.lement difficile
vonfiauce à l’initiative
T)ans les d6paktemmAs de Zouga et Ae Dagana, surtout dans le
secteur c&ier, beaucoup de paysans ont installé depuis; longtercps des

Un programme de reforestation de 3,080 ha, sous forme df.:
rideaux brise-vent orientés perpendiculairement aux vents BomJnants qui
soufflent du Nord.-est! a &té retenu par le second Plan pour Ii-miter
l’érosion éolienne qui st&riiise Zes sels dans le Centre-ouest du CénCgal
com$ètsment d.e’boisé pour la culture extensive de I!arachide. LCS
travaux, financ6s par le F, E.D, ont commencé dans les GEpartements 6%
Thiès 3, Thiénaba, de MVBackz’ 3, ST’Cabou et de Gossas prZs de Colobane.,
Les écrans de 25 m de largeur, corïmplantés en Anacardium occidentale,
seront traités en vergers ) per-mettant 1” approvisionnement d5 une unité de
dgcorticage de noix-#cajou,
assurant un revenu com.pl.6mentaire aux
ruraux,L”eçsencc choisie n’est c,2rtainement pas id&+e, surtout e2
peuplement Tur car, sa taille Etant r&luite, l’eflct anti-érosif sera assez
limité . T outef ois, compte tenu des connaissances sylvkoles actuelles,
elle était la seule économiquement valable car elle est rustique, d!irnplan..
tation aisée par semis directs ; son développement est assez rapide et
elle ne demande que des soins cu1turau.x peu coûteux.Si les essais d’éli-
mination d’Eucalyptus menés a Bambey et à Linguère par le ), T, F, T.
-

permettent de s6lectionner une espèce r&sistant aux conditions
écologiques d.u district, il, sera toujour..p possible de renforcer la pnrt6e
et l’efficacité des brise-.yent en instalknt au mSeu des bandes une OU

deux rang6es d’arbres plus élancas que les Darcasnou..
Lqin$epvelqtj,3;l dl1 Ser-yj.~e fo-e&,ieïy fut d4cidéa -212 1948 ,- Il
était hors de question d*encayer d*ayr$ter: la magne de saLIe tlt<j>. en
XlO’~~Yc3X73t?ilt f uW2 ?LcliW1 é t a i t seulZEX22t possible, COiTl$e t,Zflu des
moyens financiers disponible*,0 L>cur le iront 1il;tora.l afirl d.e stopper de

nouveaux déFarts * Parmi les nombre-uses essences fosestiercs sénéga-
laises ou exotiques expéri.mentées, une seule, Casuarina equisetifolia,
toléra ce milieu particulièrement ingrat, Le Filao est en effet capable
de se développer sur un sol siliceux très pauvre et sans cohésion, de
résister à un ensablement partiel et surtout de supporter les effets des

vents violents et chargés dTembruns, Deux autre; facteurs auxquels on
n’avait pas pense au debut se r6vklèrent néfastes au-x intro,ducticns
dlarbres, le pH élevé du sol dû à ga richesse relative en dEbris
coquî.llers marins et la présence de crabes qui venaient la nüit sect?on-
ner les jeunes planta, en particulier ceux d!Anacardium occidentale et
drAcacia,

&e dispositif retenu se composa3 de bandes de 150 3 CO0 m 4~
largeur et de I km de longueur, r,arall&cs au. rjvage,. à environ 100 m
de la laisse des hautes eaux, séparées les unes des autres par des
couloirs de 100 m destinEs à perllJ-cttre B’accÊs au littoral des pêcheurs

et surtout des troupeaux nombreux dans le district pendant la saison de?>
pluies. L1implantation des arbres n’ktait possible clu’après instal1atio.n
sur le front de mer d’une palissade. formée d’un clayonnage de

0,75 m de hauteur en pannezux de %mbou ou en fcuiI3.e~ de Palmier
qui retenait pendant deux ano les zpports de sable, formznt une dune
d’environ 10 m de largeur et 2 m de hauteur derr13re laq~uele 3,es

Fila0 s’enracinaient ~ ‘~~(~~~~elarsrri~~t,llosçelue
la dune basculait au
dessus de la barrikre, les premi&res ranZ&es cle Easuarina Btaient
subnlergees maio l e s pLzntc parvenaient B avrvivre, s!op~osznt à la
progression du sable. II. fut toutefois nkccvaziro de cL%:onncr 13s

bandes per des Ecran s 2e 0, 50 m de hnlrtt?ur , e-2 branchage eu CII
*ia.mbou,
orie-nt6c ?e-nc:ld~cril~i:csm~nt 2.7~~ vents ~timinants et distantp
2.
6.3 2 0 m :>3ur a-lue lc peuplement: B.-c: ~.4veloppc correctement II
----
---
.-.-


Ch ïeacontre en Afri-ue, dans les r,&gions tropicales à longue
saison s&che, u:ne Légumineuse forestièreY Acacia albida, qui fertilise J.es 301.3
et dont la cime est défeuillée 2en.dan.t 1 a saison pluvieuse, X?L2 ûnrichit les
horizon3 scl>erficiels plus que 1.os autreo essences asborges et 302 ombrage ne
gêne pas le3 agimlteurs. Son effe,l: 3117: le3 cultures est hier, coxmu de la p1upar.t
des paycam en zone soudanieme ; au SQnd&, les Sérkreo l’ont Tyogagée dans
l’ouest du pay3; au i:.Tfger,
1~s s-&anç de F,i&er avaien-.k ja,dio $dicté deç
rnesurec draconimmeo pour 3a protection,
tranchant la tête de celui qui coupait
un arbre L;a?s autorisation, sectiomant le bras de celui qui.12 xmtilait.
La multiplication de l’Acacia albida, chaque foi3 qu’elle est
réalisable, devrait permettre de
.
passer proSrenszve-cr.e~~.t dl,: stade de 1:~
.,ri--
.
culture iti&-ante à celui d’uce agriculture i:xtensive avec eix~rais, future et
travail du 301 oouhaitée par le3 a~~oncx&c n et les kconomi3te3 mais que,
$3 OUVf3ilt,lC! C 20s S’::‘bilités Eiaancikries
Les gouvernements n la-utori3cn.t pas à mettm
en place,

L e s feuille9 compcméeç, Iégèra-aent pubesccztes, sont de
couleur gris -vert bleuté .Elles p?-Esentent 3 à. 7 pairea de ,pii?nuleo ayant
chacune II) B 15 paire s de folioluleo oblongues, parfois obtasément 322ucr~n-

,
neea, longueo de 4 à 7 mm, lurgec de 1 à 2 mm,Sur le rachis, à :a base
de chaque paire de pinnulen, cxicrte une glande non stipitEe. Les feuiK!es
apparaissent dès la fin de ia saison des pluie s et persiste-& durant toute
la saison 5èche.

Les fleurB, ses~ile~, en 4pis axillairer; denses, ont de 7 à
10 cm de long.D’abord blanc-crkme puis jaunes, elles sont très odorantes,
Le calice possède 5 lobes avec 40 5 50 &smineD,La floraison se produit
deux mois environ aprks le dk?art de la v@gétstion,

Le fruit est une grosse gousse, longue de IQ à 15 cm,k.arge
de L à 3 cm dont la surface, concave d’un côté, devient convexe de 1”autse.
Le mésocarpe, charnu à 116tst fraiç, se lignifie, fï’enroulant en spirale, 1,::
gou55e, jaune-orange B xnaturité, est indéhiscente et tomlbe trois mois apr2.5
la floraison, Xlle contient d.es graines ovo?Zle B, non aplaties, brun-foacé ri:
brillantes,


Les sols siliceux et siTico-argileux conviennent à llAcacia
albida ; on ne le trouve pas sur les terrains latGriti.queo et rccheux. J1 semble
toutefois que ce soit la prkcence d’une certaine humidits dam les souches
BOUE jacen.tea, plus que la composition ~$~yeique ou chimique du subntcatum,
qui intervienne dans sa r~part~ion,~onszrvanl: ses feullks en saison s’cche
dans un milieu partic&.Brement chaud, ensol.eiE4 et wmtilé, il est exigeant
en eau. Les peuplements d.easen sont PiSs B ?a prEsence d’une 3apge
I $hrSatique
assez proche de la surface, lea individus isol6s de forte taille SO% toujours
implantks d.ans d-es stations où les eau3r, dlinfi:it?-ation ou de ruissellement
peuvent ç’a~cumuler~

Le système rsdic-ulaire, du type pivotant, est en général très
développé, Qn a trouvé en fonsant des puits dan s le département de Bambey
des morceaux de racines fraicbes dans les horizons 22/24 m qui doives-t
appartenir à Acacia albida car seule cette essence était présente à !‘Ekat
adulte dans les environs. Par contre de-d observations effectuées sur des
arbres partiellement déchaussés par des e:ltreprises qui pr:4lev8reilt de la
terre pour la mise en forme de routes ou poczr l~ouvcrture de tranch&es
destinées & l’adduction d’eau de Dakar montrent que les racires Latérales
sont rares pr’&s de la surface. Yous n’en avo.1”
, 3 rencontré en abondance que
sur des sujets ayant pou,o,sé sur des dunes st&riEes après avoir kté récépés
pendant plusieur s années et dans des endroits la nappe aquif&re
affleurait à environ 1 m de profondeur.
Il y a !on@3mps q~e~,remarq;:a~-:t une veg&atEon plur; abondante
sous l’ombrage des Acacia albida que sous 1, couvert des autres arbras,les
agronomes travaillant dans les t,ontrÊes tr-2picnlcs ont mention& Soi1 action
bénéfique sur les 801s.~ PGRT’EL?.ES ( 1952 ),CX~?.~XKEAU et VIDAL ( 1559 ),
CUCAIN ( 1960 ), O,D BBURKZ ( i963 ) ont publié quelques chiffres relatifs
à llamélioratio.~l dea sols superficiels situés sous la cime mais ce n’est que
très récemment que Go JUNG sur jachères de longue durée et J.F FCWLAIN
sur terrains de culture ont mené à Bambey des recherches systk-matiques
sur l’action de 1lAcacia sur les sols qr)ior+
Il ne semble pas exister de différence e’ntre la teneur en argile
et limon dans les horizons O/N et IC,/20 C:Z~ sous Acacia et hors Acacia. On
note toutefois en terrain decouvert un écart significatif entre les deux
horizons qui rGcr&k, yeut-être, du lessivage et ti.e lPérooion,Fa~ contre la
teneur en matière organique croit dan E une proportion notable sous les
arbres, Cette augmentation qui va du simple au double en surface depuis la
zone témoin jusqu’aux abord,Q du tronc est encore sensible à 120 cm de
p r o f o n d e u r .

- 227 -
JUNG a trouvé sous la frondaison une augmentation de 52 % pour
l’humidité Bquivalcnte mesurée 3 pF = 3 et un accroissement de 72 $ à pF= 4,2
POULAIN estime toutefois que si on adopte FIEp - 2,8 comme niveau au dessus
duquel le facteur eau ne limite plus la croissance des plantes, l’eau disponible
est la même sous Acacia albida et dans la zone témoin.
L’humidith du sol en place se maintient toute l’année B un taux
plus élevé sous Acacia dans les horizons G/IG cm,, Ceci résulte d’une Qvapotrans.
piration plus faible sous l’arbre,
3 2 INFLUENCE S U R L E § IXOPRIETES CHI;dIQUsS
w--m-- -.--......-.-.-_ - ._I”-_“____. _ __.__._-._. __ .___._.. ___-
Dans les jachères, SOUS Acacia, albida, le 2P-I est supérieur en
toutes saisons de I,3 unité en surface B 0,3 unité vers 140 cm ; la conductivité
cro8 de 135 o,‘o et la capacitg d’&chan‘ge passe dans les horizons sg.p&rieurç
de 1,78 en terrain dz’couvert à 4, 85 % proximit6 du tronc, se stabilisant dans
les deux position G à 1, I vers 120 cm. L’action amélioran.te de l’Acacia sur les
propriétés &frl$qucç cl.2~ oclç ih:i~tl:
est moins importante quand la terre est
cultivée, elle est ,toutefois significative.
Le niveau des cotions échangea’bles
augmente fortement sous
l’arbre. % et Na sont peu influencks mais ‘:a et Ysjg qui re-présentent 95$ de la
somme des rations échangeables dans -WL sol dïor subissent un accroissement
considérable. Le taux de saturation
progresse de faFon 2iautemei-t sigilificative,
ce qui va de pair avec l’augmentation du ~~?~.I.l. n’est toutefais 6gal à IGG que

dans les dix Pre:miers centimètres,
JUNG montre que l’enrichissement en phosphore de l’horizon de
Su*rface est remarquable
sous Acacia pendant la @riode skche, le taux de
I?” 0 5 total passant de G, 24 o/oo en zone ,t&nnoin & 1,60 o/oo près du
._ f6t
POULAIN trouve une a-mélioration beaucoup plus faible dans les champs*.
Les taux de carbone total et d’azote total sont deux fois plus
élevés B proximité du tronc qu’en zone témoin,Alors qu’en terrain découvert
les variations sont faibles en raison des pluies, la teneur en carbone total
accuse un maximum en
août et septembre sous Acacia, époque qui correspond
à la reprise in situ de l’activité mit robiologique, à. la décomposition du stock
organique et à l’apport de litière.

Le rapport C/N est voisin de 10 dans les deux situations sur sol
cultivk. C. est plus faible sou5 les arbres dans les jacheres, sans doute parce
que le rapport C/N des feuilles d’Acacia albi:da n’atteint q-Je 17 alors que celui
des graminée0ti qui constituent ie couvert végétal le plus importai-d en zone

temoin est de 00.
__----..-.
-

L’activité biologique est 2 à 5 foi3 pluo forte 30~3 Acacia,
quelle que soit 2a @riode de s prélèvements, Sa d&crminetiou par dégagement
de (-03 2 , indice $urose, taux dr: saccharase, activits déchydrog&ase ou
acparaginaoe met touiours en évidence un greadiez& tr&3 net depuis la zone
0
témoin jusquiau tronc. Les variationc y saisonni%ren 3Qiit marcjuges, eY1 tOUt2E
positions, par un maximum en fin de saison skche sauf y3our 1’activitC
d’aûparaginase qui subit une hausse pendant les pluivs,
Le pourcentage des réserves minérales d’un sol d&er:rL~i&
par des méthodes microbiologique s fournit une bon;Te approximation des
616ments ferti’i
I cabc 143 à 1 a disposition des microorganismes et des vkg^utaux
au moment du démarrage des cultures;. ,‘&33nd on va de la zone télXCii1 à celle
couverte par Acacia albida, on constate ,r_ue le, niveau minéral augmente de
20 à 40% selon les @riodes, que le taux de ?” 0 5
est de 2 à 3 fois plus Slevé,
que les teneurs en azote utilisable sont besuc oup plus importantes O
Comparant les litières L’Acacia albida et de Guiera senega-
lensis,
arbuste dom.insnt dans les jachères, JUFJG constate que la première

&lkvc considérablement le niveau. initial de l’sctivit6 biologique du sol Dior
alors que la seconde n’influe que faiblement sur les caractéristiqnuo
smicro-
biologiques et laiose parfois apparai?re, à plus ou r23oin.s l3rk.m Qchthnce, un
d6oQquilibre biologique qui se traduit par un blocage de l’azote minéral. La
minkrczlisation de l’azote est correcte sous Acacia, bien qu’un peu frein6e au
départ ; celle du carbone est aisgo, pouvant même provoquer une disparition
trop rapide de la matière organique si lastrate d’Andropogon gayanus ne
fournit pas au sol un complément de matièr-cI (orwa.nique B &min&ralirat ion de
carbone trEc pogrensive,
Le tayx de dE.composition de ces divers matériaux est beaucoup
plus Elevé qce dans 1 ets formations forcoti?uï-ca des pays te:mp&Bs, JUNG (I970)
-. .
qui l’a calculé ‘a. Fartir dc la formule d’~CXP3?T obtient 1, 1, ce qui revient à
dire que la totalié6 des retombees carait d6c~mpos&e 811 moins d’12m an& 2.
L’spyort d’azote repSsente 1% kz/ha d.mk 4G$ proviems~t deo farriU.cs, 38%
des fruits et IA% dT-2 bois.Les qvantit~a de -ota.ssium a’&ikvcnt % 76, 5 kg/ha
d.ont 70% pour-les fruits, 23$& pour le3 fzuilles et 7% pou? lc? hoia.L~2m-ichis-
I
sement en mapé3iUm .ui atteint 36, 8 kg/ha est fourni pour 6075 pas la liti&re,
15% p a r les fruits et 25% par le bois . Ltapport de calcium totalise 2.22 kg/ha,
rdpartis à raison 3e 44% pour les feuilles, 1370 Tour les fruits e,t 46% pou?- le
bois.Llapport de phosphore n’atteint que 3,89 kg/ha, 49% en provenance des
fruits, 31% des feuilles et ;BO’$ du bois, chiffres deux fois moins importants
qu’en zone tempérée, On peut supposer que P subit un blocage préférentiel par
rapport aux cationa &Changeables Xg, Y et Ca et que les pertes sont minimes
car, dans la zone soumise à l’influence de l’Acacia albida, on trouve un pour-
centage d’augmentation identique entre ces divers éléments quand on passe
du sol t6moin aux abords du tronc.
Les gains en élément s minéraux: par l’intermédiaire des racines
sont difficilement mesurables. GREENLAND et KCXVAL ( 1960 ) estime2.t qu’au
Ghana, en forêt semi decidue, ils sont de l’ordre du dixième de la production
résultant de la litière et du bois.Acacia albida &ant une Légnmineuae, on
pourrait penser qu’un enrichissement en azote proviendrait d’un.e fixation de
l’azote atmosphhrique par voie symbiotique ; nous avons vu que si JUNG avait

décelé in vitro des nodules apparement effectifs car entraînant des diffv’rencen
de croissance sur les jeunes plantules,
ce ni était qu’ exceptionnellement qu’ On
en rencontrait in situ, Par contre, la pr gsence de 1lAcacia étar?t lice à celle
d’une nappe phrr3atique proche de la surface, il est possible que cette dernière
fournisse à l’arbre une partie dea élements minéraux qui 1tl.i sont nécessaires,
en particulier de l’azote. A l’appui de cette hypothèse, on peut citer les
travaux de BLONDEL ( 1967 ) qu.i constate B Dambey une remontée des nitrate?
vers les horizons superficiels après la saison des pluies.
Le lessivage de la frondaison par les eaux de pluies ne doit
guère ewichir 1 e col car la cime est dhfeuillée 3. cette période,Deo analyses
effectuées sur les eau.x recueillie* p L>pou?; Acacia et dans la zone tsmofn n’ont
mis en kvidence aucune diffkrence significative dans les terleurs en nitrates.
\\
DAPKETTI?, a effcctc6 en 1966 qu,elqtTes études bioclimatologiqu-
2, Sambey afin do vérifier si. le rnicrociimaé qui e2rartérimce Acac-ia i2?bida est
favorable aux cultures Pratiqu&es sous son couvert,
.L’interpr$tation
statistique de ti= Evaprations cakculées e n
juillet avec den Cvaporomètres de I%cf~e à l’air lbre plac&s à C, 50 m du SO?,
dans les quatre directions cardinales, à trois distances du troilc: n’a donne
aucune diff&runce significative r2:.aio il est pcasib3.e qu’une diminukion d’évapo-
ration se produise sous le couvert, les mesures dEhumidit2 du sol dans les
horizons superficiels se-n.blant l’indiquer. C. serait nécessaire, ;?our le vérifier.
d’utiliser des abris-standard suI:pri;mant l!sction turbulente du vent et celle
des radiations solaires.
L’humiditd relative est plus &le&e sous Acacia albida,Cette
augmentation est certainement bG&fique aux cultures, surtout au début et à la
fin de la saison des pluies car, abaisaant.l’Z. T. P , elle doit entramer une
réd.uction des besoins en eau des plantes sarclées et permettre aux otomates
de fonctionner plus longtemps.
,3n note une réduction importante des tempgratures maximales
et une augz?entation’ sensible des temp4ratures minimales sous la frondaison.
Ces reUsultats, favorables à la physiologie dos plantes cultivées, doivent
toutefois Etre considérés avec prudence car les mesures ont &té faites à l’air
libre et non sous abri.
E’kvolution du stock d’eau dans les quatre premiers m‘etres
du sol montre que l’augmentation sur lle~rÿsemble ~LU pr.Zfll est identique sous
Rcacia et à l’extgrieur mais que, sous l’arbre, elle est supgrieure dans les
horizons IO/120 cm et moindre ensu.ite. Il est possible que le gai:1 enregistré
---. .

dano les horizons sup<-rieurs résulte d’u.ne r&duction de l’évaporation 5cxa la
cime et que la dimk-ution constatée en proiondenr soit la coneéqucncc de
l!action du système raciaaire,
On enregistre SIX~ lea Acacia une augmentation du voliliT2e
des pr%cipj.tations au cours des averses forte5 vt obliques, u-î@ diminution
pendant les pluie0p fir,es et verticales. LeOfl j,,re:m.i~res ktsnt fr&çl-.e-:teo 2t #;zs
aboada&e E , il en rQ5ulte que la pluviomktrie zlcbale est plu& élevée sous les
arbres-La moindre quantité d’eau reçue par le r;cl lors de5 p1uie.s fines ohu.i
caract6riserlt le dQbut de l’hivernage est peut-être responsable des rendement,e
médiocres en arachide qu’on constate parfois sou5 Acacia alblda car, si le
paysan 5Eme à ce moïzent et si aucune oadée ne ce -produit dznn les yiours qui

suive-nt , la frange de sol humide est i;isuffisa:xte ?our e:-Lra%er une gerrzina-
tion régulière.
C~~,h~~LELi,TJ
et VIDAL démonl:r”’ eïent en 1963 qa’à Bambey où le5
rendemezts moyen 0 cil mil 5u.r Sol Dior se si~wnt aux environs de 5 qx,/ha en
culture traditixxlellc, ils approchent de 13 qxc,&a à lri limf te des fro.ada.jsons
d’Acacia albida et peuvent atteirxlre I7 qx/ha prks 6.c~ tTorAcs, ce q’ui corres-
pond alors au tonnage rScolt6 çur les s<31li T?yaxt 6”bi uzi‘y ~PXCi~raticil fonr,bèpe

Les observations et l’interpr&ation des résultats mettent en
évidence un effet très net de l’Acacia albida sur la croissance en absence de
fumure.Il n’e5t toutefois senF;i?zle qu’à partir du tailage , .Lorsqu’il y a apport
d’eilgrais,

le démarrage eot plus lent sous l’arby:e qu’en zone térzoin et ce
n’est qu’à la fin de la montait o-n que les hautexr 8 o’Cgalisent,L1inX.u.ence de la
future sur le dkveloppement eot très sensible en terrain découvert. On note
une augmentation des kpis, calculée 5u.r la longueur et la circon.férence, dan5
les placeaux sous Acacia et dan5 ceux qui ont reçu un amendement,-Ta terrain
d8couvert et Bans fumxre, le nombre d’gpis est peu élev6 et le poids de grains
par Qpi est très faible.Soua Acacia et sans artport d’engrais, le nombre d’6pis
moyen augmente maia le poids de grains Par @pi reste faible si bien que les
variations de rendement r ésUltent essentiellement du nombre d’6pi5, Si 3;~

compare les traitement 5 avec fumure N % K B la situation Acacia sang eragrais,
on constate que les accroi s5ements de rendement sont dûs B une augmentation

. .
---
- .--

du nombre d’é$c, Le gain entre les positions 5 et 1 est !a consé~~uznce d’une
augmentation de 04% du nombre des e/pis et seulement d.e 2,4$ du poids des
grains par épi. F OUIAIN eatixe qi.?.E? les raison s de ce phc5m~~~ne provien-
nent eosentiellemmt de l’intense parasitis.me qui affecte le LS?b.

i Sous Acacia
; 1
.d
Sous Acacia
3
Hors Acacia
4
Wcxcs Acacia
5
Iiotn Acacia
Gans le Gen?re-Sénggsl oiz les Acacia albids SOT& assw abondants,
on observe souvent que le développement de l’appareil végh,tif de I1arac?Gdc
est plus impo-tant à proximit6 des arb,res qu’en terrain découvert. Pendat:t des
années, les agronomes fondant leur juge-me2t

sur une mesi unique effectuEe
en 1935 au C.R.R, de Barnbey sur deux parcelles do IOC) AV , l’une irr,@~~!ée
sous la frondaison des arbres, l’autre en zone t<moin, c:otinnère~t que l’Acacia
augmentai: le s rendemmts en paille mais qu’il diminuait le poids de gousses

( tableau no 53 ).

1
*
--
-
-WL---.-

L- --.---
. . ..e....-...-a--.-
‘o’raite:27.ent
1.
2
1
3
t
_I
4
p.--m--.
.----+-.---,L-+---.--
r.136
3 z 3 i
37 i
1.0, c
1,336 I
45,l
/
1


0x2 constate qu’à Patar no1 l’kfluence de llarFre est légkrement
dépressive d2a.s les deux positions ~2% que l’eqpaiç a eu un effcet accez faiZl.e
i3ur le rendezmIt, identique sous Acacia albida et en zona t&goi:I~, iles d.iaznos-
tics fo1i.aire.s indiquezkt qu’on se trouve J.ans un secteur h d:SaEquilibre phosphor..‘:.
L a future auge xte le niveau de la LIV--‘?’
bAx,ion ~po%assique’qui est déjà excellent
et dimi:iiue E~jèrcment la teneur en 7 mais, le niveau rnayeii de nutriition Xtaut
bon, l’amendement n’a pas d’effet important,
Use autre exp~ri~l.~e:~taLion a été r&alicée e:l 1966 pr ~ATJTTJQ.’
sur arachide 61-24.
La zone situ6e rutou:c d’un Acacia albida de IAarnam fut
divisée en 24 parcelos de 2,4 x 2,4 ~~~ dis-mo6es sur 6 ran,nbes, 3 de chaque
côté du tronc, Le sol du rang 1 e plus -roche du fût (A) ayant étS enlevé sur 2 CD...
cn le translmrta
k la surface des -arcelles de la deuxi’zme ra;~g.Se (B), le
troisième ra:q (C) servant de t&-noin.De l’autre Côt6 de llazbre, les rangees
furent mairkenues kitactes mais la moiti6 des parcelles des rangs E et F
rc$urent u.3 apport de 3,6 kg de Y, $9 1~5 de phosphate bicalcique, 20 kg de
chlorure de Totaa sium et de 3 kg de nutrazGn à l’hectare, Dans le dispositif,
seules les rangdes A et D bér&ficiaiex; CI!.~ couvert de l’Acacia.
Une comparais OR des mo*yenm :s de rendements obtenus avec les
différents traitezznts ( tableau n”5’7) permet de pr6ciser l’action d’ensemble
ou isolée de ?a Eti$re, de l’éloi~~le~~cilt du trcnc,
de 1’enlBvement ou de l’ap?or;.
de terre.
- -
-_-- .~.

$,3
6,l
6, v
14,l
1. 1. J 5
I
7,s
10,o
!
2, G
I
i
--.--..--. L .
I
_II---..--.-
--
..a-
GAU’kXlXATJ conclut en estimzmt que l’Acacia albida ect béné-
fique à l’arachide et qu’il ii’t?St pas po ssible d’obtenir avec une future minkralr
des résultats cornparab?-es à ceux atteints sur un sol en.richi par sa ?itikru.
L’apport d’urne fur~ure complémentaire ne’ procure pas d!au~mentaticn kpor-

tan-te de rendement sur les parcelles déjà amGlior6es par l*Acscia et le
tsansport de la terre située au pied de l’arbre permet d’étendre l’effet fertili-

sant à une zone plus vaste,
c, - CONCLUSF3NS
-
-
-
-
-
-
Les recherches sur Acacia albids r=ie&es au Sénégal permet-
tent maintenant de comprendre pourquoi cet arbre offre un aussi grand i!xtérZt
pour l’agriculture en rggion tropicale skche.

b’5t;xde bioclizmatolo~ique a mi.~ en 6vide~xe L’effet de certajns
facteurs favorablen aux cultures sous Acacia, en psrtic~~lrsr l’al:ymcn%ation de
2’humiditG relative, la réduction.dec -:matima de temp&r Z.L;:re et l’él&cztio:l des
* s
mtnxna, une meilleure conservation dc l’humidit6 du sol en Ubbut de saison
sBche et un accroissement global dea précipitations lors des pluies fortes et
obliques .
??Les études pédolo,f&ues conduites en mi1iw.1 traditionnel
montrent que l!action de l’arbre S-X le sol est molnc sen~i~2lc qüe dans des zoi1c?:.
soustraites dEpuis longtemppL> à ilagricuEture et à Id pr6cence du bétail, Le tac-
semsr~t da terrain résultant du ;si%i.nzment des animaux et l’absence de travail
*
a
au SOL cozctitue:~t des facteurs dkfavorables à 1Yam61iora2ron des caractérioti-
ques phTysiq&ues et Z i’enrichisSement miilt3rd. :provo:;.uQ ynr la c!&c orrxposition
de lx iiUikrz,Ve sor$ ,-urtout les kl&ments crgzxiquea, azot?, carbone et humw
qui subissent d!importantes modifications,
----
-..._ ---

c HhPITRE
NlZUVIEME
-
- - -
&ES
P L A N T A T I@I# E N AL:GNXMENT

- 239 -
Cc, qui est vra,4 dans les rkgiona tempérées le devient
L plus forte raison dans les contrées .tropicaïes seches, meme dans les zone::
ncm
industrialisGeç,
oil l’afr’orestation des avenues et des voies B
grande circulation, en plus de son effet esth&tique, modère La temp&ratI:re,
brise les vents souven.t violents, limite les apports de saMe, Toutefois,
s’il est souhaitable de multilier les arbres dans toutes les agglomérations
et le 10118 des routes, 11 est indispensable de suivre certaines rBgles afrn
de ne pas entraver la circulation et de ne pas gÊner les habftsnts des
immeubles riverains,
0
0
0
---.
.
_.-----

Les plsntation~d en alignement le s 21~s anciennes d.u S&nXgaI
doivent Ctre les avam
kr.ues de CaQ@drat qui ozr,bragexk lee viecx quartiers
commer$ants de Dakar et de Thj.‘2s et lac; rangées de Fromager , actqzel.le-
mcmt dkpkris sants) qui bordent la route à l’entrl&e de Maolsck,E13es datent
des ~.nnEe~ qui précFd&rent la premi‘,ere E”“rre mondi?,fe, E&s Pe XVITl5me

siècle, des arbs~-s avaient: 6t6 pla;~tés k ~or&e .2t ‘a Sa.:nt -Louis mais seu?s
Blrb7FoiPtenl ce13: I=ls ~II ~I.CCC dan3 les ja::d;-q.
WL a des h(3tel.s particul.iers, A
Xichar~d-ToS., il ne reste des introdüction,a r&a~j.s&es vers 1821? par
3X%‘dtD que q;~elqv.es supe~bec CaS.cEdrats d: -
-CG4 zémhé ç au milieu d’un
boisement de ;F’rosopic j uliflora -ui 5e régé&rc de lui-r-dm3,
Pour vivre, un arbre doit disposer d’tamae portion de soi, correspon-
daat au volume qu’atteindra ?e système ra;,..
“~~tllaiz;~? à l’â’ge adulte, -Pour se
dkvekopper correcteme&,
il doit recevoir une quantitE de lumière compatible
avec une assi.milation cXorophylienne normale, Pour Ztse esthétique, 11 faut
que sa cime soit équilibr&e et 2 ssez dense, Ces
i~~?$ratiïCs ne doivent jam;ris
être perdus de YJe quand on envioage de réCiser une plantation en alignement
et, s’il est en gén6ral possible de choisir dalIo ia gamme des espéces utilisa-
bles dans 1s station une essence dont l’écologie et la taille conviennent au

site, il arrive qu’il Pa;ille se r&signer à proscrire les arbres.
Dans les villes anciennes comme Dakar et Saint-Louis où
certains quartiers se sont développés sa 11 s awune coordination entre les
services chargés de l’urbanisme, le sol est souvent encombrg par dec cana-
lications au trac4 fantaisiste, parfois ànconnu des respocsabJ.ec actuels, qui
imposent l’ouverture de tranch&es importwtes

à la moindre riparation,
l’espace aérien
est gén&ralement aI3sCruG par dea lignes téléphoniques ou
électriques,
des lampadaires, des fixations de lampes axiales établis de !a
manikre la plus Economique mais sans aucune symétrie, 11 en r&su%e une
impos sibil!té de planter sans entrarner ultSricu- _

yement la mutilation ou la mort
des arbres, à moins de d6placer au préak%bk? fils et tuyaux, ce qci est presque
toujours exclu,


Les alignement s ne doivent pas non plus gêner les habitants
des immeubles riverains ou entraver la circulation. Des distances de 2 m
entre l’extrémité des branches et les façades, de 1,5 m entre le centre du
trou de plantation et la bordure du trottoir sont des normes courantes.Elles
permettent le passage des lignes électriques et téléphoniques le long des
maisons , elles n’empêchent pa 3 l’ouverture des fenêtres, elies laisseznt une
certaine facilit& de manoeuvre aux véhicules dont le gabarit est large ou
élevé ,
Noue ra-pelons les prescri,ptions i;mposées en Europe au
.
Se.rvices Fublica do;& l’application dans les nouveaux lotissements en .Afr~ue
permettrai% presque toujours d’effectuer des I;lzntations en a.li.gl~cll~enta
- les anpuis
. .
des lignes de transpo?L s::& p?acés 3 1 m. des façades
ou contre le xmr de clhxe quand les avenues sont bordées
de jardins ;
- les lampes axial es sont fixées de faç;on ‘a ce que les fils qui les
supportent soient tirés perpenlrticukircment 5 l’axe de la voie ;
- les lampadaires sont implanté s au bord des trottoirs et B de;ale
distance ;
- les lignes électriques et téléphoniques franchissent les art$res
au niveau des carrefours ;
- les canaiisations souterraines suivent un tracé fixe, établi en
fonction de la largeur de la rue,
L’écartement entre les arbxes sera calculé en tenant compte
des dimensions atteintes par la cime à l’Z?ge adulte. Jadis, quand on souhaitait
que les rues soient bordges d’un rideau aux frondaisons contigües, il &ait
ad:mis que le s branches latérales devraient s’:Stendre sur une largeur égale
à la moitié de la hauteur mesurGe entre leur point d’intersection sur le tronc
et 1Iextrémité du houppier,La distance entre les plants variait alors de 4 m
pour des arbres de 6 rn de hauteur à 12 m pour des sujets de 20 m,Aujourd’hui,
on a de plus en plus tendance 2 disposer le s arbres sans que les cimes se
rejoignent et à ponctuer 1 es artères de taches de verdure pour réserver des
places pour le stationnement des voitures.
_.-...
- ..- .-.__-

Quel que soit l’espacement a,dopté, il est nécessaire de respecter
un certain Equilibre entre la hauteur du fût, l’ampleur du houppier, la largeur
des trottoirs pour que la plantation, offre un aspect esthétique. fi est: Ggalemert
indispensable de :ma.intenir les troncs sans branche 6ur au moins 3 m pour ne

pas gener le déplacement des Pi&ons et la cirrulst~,on de v&~ic*zd.es, ??o?J;
donnons au ta’03

.
.,x.-r#‘-au 2’ 55 quelques éléments qui permettront de c50isir
l’essence parmi celles de premikre ou de seconde grandeur.
. - - -
- 7 - - - - -
- -
- -
_ . -
. - -
. _ _ _
_
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_ _ _ . _
_
- - -

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-
Largeur d:s. trottoir
Hauteur
) L 2 “g ?lJr
du fC%

de la c%e
1 F:l;e;;.zrl*arbr e
.
-.l
J
c
2b
1.-
- ,----
-~ --_ _I.-
-
Unz fois résolus les prob%mes po51s r,cr :‘;lrhaniam,r,, il faut
ét-L.dier le milieu dans lequel Oil v3 h.trod.ulre l’arbre, -“3?Vna ;Sac .ville comme
Dakar, on trouve c3te B ~Ote des sable5 5 p,zu pT.ès st:&ilesp des terres de
décomposîtic2 de basalte, 67~s rlagcs latjvitique9:, des mar LCB~ das ~0l.s ~2.16::
et, bien entendu, des zone4 dz rer&lair; diver;j Sand aucune terre vég,:ta:e.
L1expo&i’.o=l jcv.e 2gâiement un r6le importznt,

surtout en bordure de 2.!océzn
où ies vents saisonniers transportent des ezhruns ou charrient des éléments
siliceux qui provoquent la défoliaison de ia cime ou entraikent la mort de5
rameaux,

Noue; allons pa33er en revue le F prînci9ales esp&ces utilisées
al.1 Sénégal, C,e~Balne~~ p sont des arbres r,mpl,oyhs dans les plantations fores-
4 : ’
., ., e r e s ; nQtt:s :~‘aborBerons c!~;e !es probl?mes relztifs à t.isur installation d-iris
le miEeu urbain, D’autres sc3n.t s;péci,fiq2es au reboisement; d% villes ; nous
les étudierons plus B fond,,
121~ A.n??,carda~.m orcidentale
Le Darcassou n’est guère employg dans 1.~2 $a&ationu en
alignement en raicoa d.e son port d&fcctueu:r
et de son installation à partir de
semis qui constitue un avantage danOp les reboisements forestiers mais qui
représente en milieu urbain un incoiw&r,ient car les jeunes arbres doivent Gtre


- 243 -
défendus contre les animas pendant 5 ou 6 ans, Plus tard, les fruits
incite& les enfants à casser les branches ou à monter dans les cimes,

L’espèce peut par contre e^tre retenue pour form.er des &rans
brise-vent le long des route s et pour coxfectfonner des haies basçe~,Dans
le premier cas, on implante Anacardium occidentale à l’kcartezent de 2 m

et on laisse les plants se développer g dars le second on Tes installe fous
les mètres et on les étête pour qu’ils partent en largeur, La bande médiane
d.e l’autoroute de dégagement de Dakar si-tuée au delà du pont de Hann a été

reboicge de cette man:,‘Pre en 1958 ; le CO% de la plantation fut considérable-
ment moins élevé que celui des Laxiers Xoses utilisés B la sortie de la
vj.lle ; les frais d’entretien sont minimes, Il faut toutef3.i.s remplacer les
manquants dks la seconde année et tailler les arbres tous les six nzois, sinon;
la haie est discontinue, peu e sthétique et inefficxe pour protéger les auto-
mobilistes de l’ébloutssemsnt des phares des voitures circulant sur l’autre

voie,
AlJGzzân Lebben~z fut propagg en AF-:
z,J,que occidentale par les
militaires français qui l’introduisirent dans toutes les bas95 de la zone
sahelo-soudanienne, C’est dans les régi9n.s à longue saison rjèche un arbre
d’une douzaine de m%tree au Amaximuriz, au tronc bse branchu, à la cime
défeuillée pendant leo mois 1~s plus chauds ai.ors C/~!CC Mala.isie, dans son
aire de disperai.on, l’esp&ce,

crdinzirement dissémi.nEe dan;3 St for&, a un
fiit long et droit.
..
L’klevage en pkpinière est facile et la croissance est rapide,
L’essence est rustique et plastique, elle rejette hier, et se mu.Mpïie par
semis naturels quand le milieu est favorable .Dan3 le jeune 5Yge les plants
sont toutefois snansibles “nXTcrmites et ils résistent mal au feu ausr;î doit-or,
exécuter les pl.an.tatlons dans de bonnes conditions et les entreten.ir ies
premières années, ce qu’on a souvent tenda.nce à négliger sous prétexte que
I’Aibizzia est robuste.

Perdant son feuillage 3 2 5 moi.s par an selon la rigueur de la
saison sèche ; couvert alors de grosses gousses couleur paille qui bruissent
au moindre souffle d’air, l’arbre est peu esthétique et doit être réservé aux
stations où il est difficile d’implanter d’autres essences.
12 3. Azadirachta indica
-
-
Originaire de l’Inde f Azadirachta indica a été multiplié depuis
la fin du siècle dernier dans les anciennes colonies britanniques de l’Ouest
africain, en particulier dans le nord de la N’ige’ria.Son introduction dans le
Parc de Hann ne remonte qu’a. 1944; les premiers alignements de Dakar

- 244 .
datent de 1?53 et ce n’est qu’L partir de 2962 qu’on l’a utilis6 pour íes
plantations urbaines et routikres à l’intérieur du pays+Aujourd’hui, le
Neem est de très loin l’espèce la plus emr>loyéz

dars les vi.llec e5 dans les
vii?.ag e 9 des contr.ges sah&ennes et coudaniennes, au SGnGgal, au >;.!ali,
au Niger et au Tchad.

s’est u-n arbre de 8 Se IC m zle hauteur, 5~ feuillage per3i3tant
dont ?a cime, assez dense, tres facile à taiU.er, couvre bien le soi,.%
fac&é de rejeter est considkrable et il n’est pas rare de voir dans GTLE?
$antetion un sujet brisé et recEp6 ratt;~~per les autres a.pr&s une o-u deux
années o Trè -L plastique et rustique, le T?irer:-, préf&rs les sols lkgero mais il

S’i3~COTlOd~ ,Ze terrains pierreux, secY ou s-iporficieln Cz. condition que les
trouo de -1, b-3
*
&?vtZGlI

zïer:t 6-é

,
,
ccnvenablemezt ~“xe?“ares~ r.;*:r
C-2 :.-=~:~ir;tc~i~ce au
.I
scdium et ai2 calcium est par contre rGdui?o et il ne s~ppoi‘te .L-qL.y
-3~ les bas
fonda inondis tçmporairen~ent, Essence de de-r.::l 1umi&re, on y ~1st difficile-
ment l!instsiler sous le couvert d’autres ar’br~~,

*f-,a prcda~cg~for~ en pXpjni:re est aisée mais, alors que dans les
reboisements
fcrentîera on empl~oie de s S~UI~~S d’un ou deux ans, il faut
conduire les planta d’akignsm.ent pendant 3 ou 4 ann&es pour pouvoir les
utiliser dans PCS ~?Iles ou le long des routes0
Gassia siamea est un arbre di: 9 à I3 m de hau%eur, ori.ginaire
de Malaisie, qui peut atteindre 1738 vinp.he dc mètrea sur les txeilieuïs
SC~S.NOU~ âvon;> VU C~C~ le3 fwrestier5 ~;zv&.~IT~ ~c++xT~~Yc,~II~ ~~~ELIXIU d~.ns
les régions sèches de l’Afrique de 1’0~~~~
net f3uxophone et an&qd~cn2, en
vue de la production de combustible et de potza~ux car sa croissance est
rapide, sa facuLtE de rejeter de souche est ferte,
son dlevafje en pépinière
est facile, sa co-mp;antation
est aisée, sa r6sistance aux Termites est
bonne,
L’Administration a longtemps préconisé l’espkce pour les
plantations urbaines et villageoises en zone sahélo-soudanienne.% longévité
ne dépasse guère une vingtaine d1ann6eç dans les stations marginales mais
il est possible de rajeunir lez arbres soit en les reckpant rez-terre, soit en
rabattant périodiquement la cime. Flaetique, le Cassis çiamea s’acco-mode
aussi bien d’un sol Léger que d’un terrain compact à cond.ition qu’il soit assez

humide mais il ne résiste ni aux chlorures, ni aux cnrbcnstes, ni à l’inon-
dation, Il est kgalement tr’es sensible % diverse,,c makdies dues B des champ!-
gnons et B un virus qui s’est guopage’ dans toute !‘aire d’introducti.on afri-

caine.Ces inconv&nients
I.imitert de plu,e en l?luç
-+
son emploi dans les reboisera.
ments forestiers et dans les plantations en alignement,

127
L e s Ficus
l
.-- -,-.s.m-s_ -.
Ficua T honningii esi; l’un des çeul~~ arbres introduits depuis
longtemps par les paysans dans les vfll,azes du secteur sa.h’~~o-soudamen pour
damer de l’ombre ou pour permettre de ” palabrer ” pendant les heures
chaudes, La production des plants e5t facile, XL sxfi-3 de planter une branche
au début de la saison des pluies et :3luc 9a bouture est grosse, plus sU.e 8 de
chances de reprendre.A Dakar, la Service de l’Agriculture qui s’occupait des
$arxtations en alignement avant la création du. Service des Parcs et Jardins a

LPespèce pourrait trouver sa glace dans les ~3le.ntationa
u r b a i n e s FflOui..br
ch-7 de l’océa-n rqaZ.6 aeult; rwelguel- pieds ont été utilisés ver8
2.
1955 sur la corniche de Sourrb&dioum 2 Dakar, Il semble ::ue
._
la cro$osance
soit tr&s lente,

La croissance est lente, ce qui fait que, de plu5 en plwr
on préfkre kzadirachta indica,même dan5 les station5 oin Khays cenegalen-
sis a fait se5 preuves depuis lone;te:mlpa, Les bourgeons étant pEriodique-
ment détruit5 par un Borer, il est indiSpen.sable de maintenir les plant5
en pépinière et de les traiter jusqu’au xxoment où le tronc atteint 3 m de
hauteur, Ult&ieurement, les attaques qui freinent le d6veloppement en
hauteur mai5 qui favorisent l’&alement de la cime ne pr65entent guère
d’inconvénient5 pour des plantation5 en alignement,
La complantation de5 sujet5 Q6s d’une vingtaine d’anncr’es est
pocsible, Elle a 4té réalisée en 1955 B JSaakar lors d.e l’élar&sement de
l’Avenue l’amine CUEYE en employant de s arbre5 prélevE5 en for% de
Bandia.
121.1
Le3 Palmiers
Ua 5ilhouette des Palmiers étant très dkcorative, on le5 utilise
en alignement en -TurDpe méridionale, en Afrique du Kord ct dans le3 régio:*’
chaude3 de3 U,S.A, chaque foi3 que la station se prC%e & leur introduction.
Au Sénégal oh,powi$ant, on dispose de plusieurs espèces locale5 CU exotiqwr
ils ne sont guère appréciés des responsable5 des plantations urbaines, Ip es;.
vrai que leur croissance est lente, souvent irrégulière, que leur rcise en
place est délicate, surtout si les sujet3 6levUs en bacs atteignent une
certaine taille. Il est également indispensable de le3 gwotéger pendant
plusieurs année3 contre le5 animaux domeçtiques tr’cs friand5 des jeunes
feuilles, ce qui impose lfinstallation d’un dispooitif assez on4reu.x en raison
de l’étalement de3 palmes,
L’enracinement peu profond demande un sol 1Eger avec une
nappe phréatique proche de la surface, Certains Palmiers, comme Hyphaene
thebaika et Cocos nucifera, supportent de5 terrains salé5 ; d:autres, tel3
D?*e
;p \\.P.
,__J -,, &.p
i_ *s-, &!&$.:.#%xL et Cocos nucifera, rG5istent aux embruns, Tous sont
assez exigeants sur la richesse du sol et il. faut préparer 5oigneusement
le mélange de5 trous de plantation, 5urtout si le terrain eat peu pro-pice à
l’espèce, sinon le peuplement se d6veloppe d’une façon irrégnlikre, ce qui
est inesthétique comme on le constate à Zufisque avec Ritchardia filifera
ou à Dakar, sur la corniche de Fann, avec t&O& camrienûig,
121 a 2 Peltophorum ferru&h32.m
Oris;inaire de Malaisie, Pelto~horum ferrugineum ent utilisé
depuis longtemps dan3 le sud-cet asiatique pour le3 reboisement3 urbains.
Introduite en 1944 dans le Parc de Mann, l’e5pBce
3’ oet tre5 bien acclimat&e
et elle çe ré,nénère opontenémerit,
r.Gk~e 5ou.3 le couvert d’autre5 arbren,
Un e53ai de plantation, cffectu& 1’aïwG.e 5uivante à WBao, a moin’ir6 tue la.
1
reprise Etait bonne, que la crci55anco était rrpide et qu’à
_.
1’22gc de I8 an5
la parcelle. hori.3og;ène, atteignait C m de hauteur et 20 CIY de diamètre,

- 246 -
Zuelque s baliveaux furent prElev&s en 1956 dan3 ce peuplement
et c omplant 6 s dans les avenues de Dakar apyès avoir ktG sectionnks à 3 m,
Ils recoxtituèrect ral>ideme~~t une cime et forrr&rext un houl~oica: symétrique,

facile à tailler et à conduire.~Ll~~C)u~d’~lu~ le r’eltopho~u:~a e 6.t fxrS.Livé et éiev:~
en hautes tiGrea 1Iour l’afforeotstiorz de?u ncw.v~au~ qnartieis de !a ccpita.?.e,,
Etant dOiZl.4 son développement 22~0 rtant % if+ adulte, il faut le r6~erver
pour les aveilues assez larges,

EspZce pantro@cale o-oi~@naire de idadagssea2-, r6pandue depuis
très 10~2@enqx3 en Aoie, en Axéri,yue et en Afri.que tropicale en ~sison de SOG
effet ornemental, Psinciana re& e6t un arbre ae 13; à 15 ix de hauteui’, au port
étal.6, Lorsque le ~5.7 ieu est favora’ble, la cime est tant& couverte d’un fcuil-

lage fi2 et léger, tan& pourvue d’inflorescence c; en grapp6 rouges ou orângec
.
mas, dans les stations marginales, elle demeure d&x&e 3 à 4 mois par an,
période OU seules de grosse s C;our;ses brunes l>endent 5 l’eutr6mit6 des
branches.

N Dakar, plusieurs eues du Point E ont 6.~2 l$antées en
Flamboyant entre 1950 et 1953, SJ1effet est peu csthztique, Les arbres sont
dkfeuillés de fdvricr à r9.ai ; ils aon~~en 3utre, souvent a.ttaqu&s en juillet par
une chenille qui dépouille le houppier C?il quelques jours, d6voran.t le limbe
d.es feuilles, tissa.ne des cocom avec lea nervures et les pbticles, IJLemploi
d’un acride en. poudre est ix&ficace car l’iïlaecte apparazt en mSme temps qw

les premières: pluies ; la pulv&risation d’u,n iiqn2.de à base de Pieldri~.e ou de
Thy&oline B donm de bons ~Usultats mais, ces -roi7Luit~ étant toxiques,
l’o?Qration est d6licate 2 exCcutw, On a d.onc r~&Cd aux pla:-$atiocs en aligne-
ment, réservarit l’esp‘ece
pour les jardina et 3~s parco 0: len attaques sont
moins frgquentes et surtout main 6 visibles qu’en peup1exx.z.t homogène,


- 249 -
1 2 1 . 5 ?rosopio j u l i f l o r a
Originaire d!Amérique tropicale et subtropicale, X?rosopis
juliflora a dû G’ire introduit au Sénégal des I!e XVIII&-le 3i&cle. Rustique,
cupportzlnt bien la odcheresse, rejetant de souche, se rGg6ne’rant naturel-
le~-2erd par sex-s~s dans de no.mbreux district3 des dornaines soudanien et
cahélien, l’eç$ce a S&& pro7pagée en Afri-ue francophone =ar les militaires
au fur et a me3ure de leur installation à l’i~;6rieur du cent-inent, 4 cu’b3istc
toutefois tr’zc peu de vieux arbres car le UQakquilibre existant entre la cime
très développ2e et le nyst”vme racinaire traçant, entraSe fr Cquemment

le renversement des sujets 3gés lors des couac de vent qui accorapagnent
les premières pluies.
Le Frosopiç n’est ereploy4 danc les piantt’ations en alignemeni
suc
*
dans les çtations aride 6 06 il est difficile d’i2trodulre d’2utren eçsence,c,,j
Il est par contre dtui7 ~‘r;ag~ ccurard p.xr la crGation de @its bosquets ct c3.e
haie3 faciles à conduire 2. la hauteur que l’on dGsir2,
Bign~.~ac$e d’Amérique tro@cale, Tecoma sians est un petit
arbre à la cime g-Xe dont la taille ne Gpa,,<*ne père 6 à 7 m,Assez ornerne1.c
ta1 quand il est couver-t de fleur3 mauve c 31:. roses en forme de clochettea,
il a été utili36 b Dakar daw 21 asieurs nlantations en ai.ignement,

i
Ltéleva~e de2 plants en pGpini8r.. 5 est très long car la
croiosance est lente eî il est néce33aire de coikid~:e et de t.ai?ler fréquem-
ment les tiges pour le3 emp?cher de prendre un port rampant, Ltespèce offre:
peu d’intjrêt sauf pour ombrager des rues iitroites.

121 v 7 Terminalia Gatappa
Importé de Malaisie, T erminalia Catappa atteint au SZnGgal
I2 à 15 m de hauteur, La cime, largement &alée, est iormée de branche3
verticilécs couvertes de feuilles épaisses qui, sur le climat de Dakar,

tombent en mars et en novembre après avoir viré progressivement du ver.t
foncé au rouge brique.
Assez peu exigeant sur la qualité du sol, supportant une
certaine teneur en chlorures, le Badamier demande une nappe acquifère
proche de la surface, Le feuillage résiste très bien aux embruns aussi

l’espkce est-elle conseillée pour les plantations en bordure de l’océan. La
croissance est assez lente aussi son emploi dans les avenues impose un
séjour en pépinière pendant 5 à 6 ans afin d’éliminer les branches baoses,
L’essence est relativement abondante à Saint-Louis, beaucoup plu3 rare à

Dakar. Elle présente l’inconvénient de produire des amandes comestibles
très appréciées des enfants qui n’hésitent pas à monter dan3 les arbres et
à casser les branches.

Les plantations urbaines, surtout ce&s en Alignement, doivent
être Qtudiées et organisées, comme les autres tra-~acrr de voirie, de facon
à entraver le moins longtemps possible la circulation.

131 Préparation du. sol
-
-
Le wtum.e dg terrain colonisé ?nr 1.2 syatZ~~~e racinaire d!une
plante psrenne est sv~cns:iblem.ent égal 5 la partie a&rlcnne,. A Faris, la Com-.
mission des F’lantat:on,c d’fUignement des voies pulbli~Iues a établi des nsrmec.
pour le fonçage des trcus qur vont de X3,5 M3 ( 3 x 3 x 1,5 m ) pour les arhreu
de premi&re grandeur 5. 4 r-m ( 2 x 2 x 1 m > p0:T.r C@U C!e petit e tail:e* Ces
prescriptions sont valables au ,C6negaP dan3 Les vieux quariiers oa, souvent, lC:,::

trottoirs sont établ.is sur des remblai.s de toutes sor:es, peu propices ou m&r;-
nocifs à la végétation, Il faut alors extraire !,e sol en p1ace et le rempkcer paï
de la terre arable mais dans les cités nouv&es,

surtout I.orque les travaux
de voierie préc%dent le lotiasemerrt, le terrain est
pîm $a.vcrab?e et on peut
se contenter de trou2 d!u.n mktre en tous sem.l3escendre 29 dessous de ces
chiffres > ce qui est souvent le cas au SEn6g21,

er/;râ?n.e une mauvai.se reprise
des arbres et, presque toujours. un développement h.&érogène du peuplemen” -
132
PrXnaration et transport des plants
_^
- -
La prgparation des plants au moment de la sortie de la pipi-
nikre conditionne leur reprise et leur croissance ultérieure .> Valable >our les
reboisements forestiers O?I on emploie des sujets de faible tail?.e, le principe
le devient, Z plus forte raison, dans les pl.e.ntations urbaines qui, nous PIa-Ton?
V U ,

sont ex&utéeç avec des baIlveaux de 2, 5 à 3 m de hauteur,% faut déterrer
les arbres avec beaucoup de soin et conserver intactes le maximum de
racines. Four ce faire , -on arrose copieusement le sol les jours prc’c<dant le
prélèVemeizG,,
surtout si on opkre pendant la saisor, S*èche, puis on ouvre une
tranchée circulaire d’environ un *r&tre de diamPtre q,u!on dégage progressive-
ment jusqu’au moment où le sujet vient San3 effort ni traction,
Le transport sera exGcut& rapidement pour limiter le dessgche.
ment du chevelu et, si on doit stocker les plants pendant quelqques heures, SO:?:
à la pgpini@re, s0i.t sur le chantier, il faut les mettre dans un endroit ombrag?
et les recouvrir de paille ou de branchages,

” 251 -
133 Plantation
Le trou ayant 8tG ouvert, la terre végetale ou l’amendement
éventuellement apporté, on installe l’arbre de façon à ce que les racines
s’étalent dans une position normale et que le coll.et se situe au niveau du sel

en place, Le remblayage doit être executé immédiatement sans blesser le
çystême racinaire et sans laisser de vide entre se5 divers éléments.
Lorsqu’un tuteur est nécessaire, il faut le mettre avant de commencer à
combler le trou etjbien entendu, le chef d’érquipe doit vérifier et ordonnancer
l’alignement au fur et à mesure de l’avancement des travaux.

Si les racines ont 6té meurtries ou blesexes lors des manip::--
lations ou des transports, on section.ne les parties detbriorées car il est
préférable d’en conserver un volume rgduit plut8t que de maintenir des
organes cass&s ou lésés qui ne tarderont
pas à pourrir ou 2 être parasités,
T?‘es que le trou est comblé, on tasse Ggérement le sol puis
on confectionne une cuvette cisculaire, Un arrosage abondant fera descendre
la terre dans les cavités qui subsistent et lui permettra d’adhGrer au cheve:,.-
134 Epoque des plantation5
Contrairement aux reboisements forestiers qui, surtout
quand on les exécute
sans apport d’eau, nie peuvent avoir lieu que pendant
les mois pluvieux, les plantati.ons urbgi-
-+~~es sont réalisables en toutes période
Il est cependant recommandé de le s entreprendre au co’urs de la vaison
fraiche qui convient mieux à la reprise des arbres car elle limite le d&séqui.-
libre provoqué par le changement de milieu,

135 Protection des arbres-
Le5 arbres complantGs en alignement doivent être prot&g$s
contre les animaux et contre les passants car si on les ébranle avant que le
systeme racinaire se soit reconstitua, ils ne tardent pas à dépérir, L’appare?‘!
commundment utilisé est un corset mGtallique de forme cylindrique, constitu?
par 16 lattes de fer rivées sur des demi-cercles, Cet engin, déja coûteux en
Europe, doit être renforcé en Afrique par un grillage à mailles serrées afin

d’empêcher le s chèvres et les moutons, toujours nombreux dans les quartiers
pcpuleux, de brouter ou d’arracher des lambeaux d’écorce, On estime qu’à
Dakar son prix de revient est presque aussi élevé que celui des diverses
dépenses ngcessaires à la plantation, production de l’arbre comprise,

Il est possible de fabriquer des corsets, moin5 esthétiques
mais plus économiques, en attachant quatre barres de fer à béton de 16 mm
sur des fers plats plié.s en carré et de les entourer de grillage ou de confec-
ticrnncr cles gahions avec du bambou tresse que l’on maintient entre deux

piquets de bois c Dans les contrkcs ois la pluviométrie est faible, on
construit parfoi.3 un mur de briques de terre crue autour des Flants, procc’d6
qui ‘pourrait être employ6 au S&né@ pour ix-énerver leo F'almiers ou les
ecpèces çompYantBe 's en m&tes comme le E’ilao, les EueaZyptus ou le
Prosopis dont 1s base, touffue dans le jeune Qe, ir-qpooe des corse,ts sp6ciaw~
enccre plus onkreux que ceux du modble courant.
-Bien entendu, le système de protection doit Ctre supgrimd d’zs
qu’il n’est plus utile, après 2 ou 3 an s quand C:I utilise des baliveaux bien
formis, au bout de 5 2~ 6 ans pour les Palmiers, Xen n’est plus disgracieux
que de vcir dans tlne rue des arbres rnuti1Qc nu anne3.4s par des morceaux dc
grillage ou de fer, vestiges des cornets qui se sont incrust&o dam l’C=corce.
Trois 3, quatre mois après la mise en place, on con22:3 le non-brt
d’arbres à remplacur, soit parce qu’ils n’ont pas re~rin, aoit ~3arcc nqïe leu:*
avenir
semble compromir.
,>, Ttie c,omplhment de plantation doit Gtre r&~lis~ le
plus vite possible, avec des plant s du même (Pige et de ?a même espEce,
Temporiser aug:mente le coi% de b!arrosage et risque de rendre le peupIlemen*
hétérogène,
C ertsinmo arbres se d&veloppent mal, mSme lorsque la tsansplan-.
tstion a 6té exQcutbe soigneusement, On peut tentér de leur donner un coup dc..
fouet en leur apportant 150 à 230 gr d’engrais c omplexe TO, X0.2 0 qu’ on enfouit
à 20 cm de profondeur, en. cinq à six doses réparties 9 une quarantaine de
centimètres du collet pour ne pas br$Ier les racines et fertiliser Ia zone 02
se forme le chevelu,,
137 Taille et élagage des arbres
-
-
L e s $antation,c urbaines doivent Ztre taiE.Ges et Qtaguéeo tout au
long de leur exictencs, Si ces opératisnn sont effectu&cs r&gulikrement,leur
execution est facile ; si on les nEzlige pendant quelques ann&es, elle devient
difficile et onereuse , parfois meme impos~ibhe, Certaine 5 espèces à croissan;.-
ce rapide comme Azadirachta indica, Cassis siamea, PitheCek*biui~ samaqf

Proaopis juliflors doiv3n.t être râbattu@s tous les an7il pour are eatldtiqueç
et ne pas entrzveï Pa circulation ; d’autres comme Pcitophcï~~m feïrugineam,
Poinciana resia et Terminalia catupps seront 6la~@eç tous las deux ans, Les

arbres à dEvelop~ement plus Lent comme les F-km ou Khaya senegalens?s
peuvent e”tse sev5ement tailles

tou5 les trois ou quatre ans.
J277a:1t 19 5 5 ) on voyait av. S &~~5c;al trèn peu d’arbres dans les
vf?ls.lj e 9, 7-k-p
-i..,ai_*s chez Y.26 Tarticulfers,
et seuls de raïes adi~~iïlistra.lei71@ av;iit:;
penne’ ‘z omkïageï les routes p,ar des plantations COSZ?.iElC entre Xaolack et ITiûx <-~
du T-‘.in,

Ll J. .l ?
a
L.3
cr6atior‘, en 1960, du Fends ZOL-esY;ier Naticna;j. aZ,imentS, en v.rinci;.t.
k -2
par la mise à la disposition des Eaux et -For&s d’un crEdit correspondant au
tiers du n~ontunt dos recettes foresti‘uïes de Liexrrcice ‘budS&aire prgc&dent
permit 1’ouvsrture et le fonctionnement d'Uilc3 pGp:i.nlkre dans chaque r&gïon
et dans quelque s dCpartements, L!es arbres sont ïem-ik gratuitement 2. toute

personne qui en fait la demand e et qui s ‘ensage à en prendre soin ou distribué5
à diveïs Services adminlstratif.s qui les mettent en place a.u cours des
If Semaines Forestières l’.

Le Service forestier Evalue à 2.277.000 le nombre de plants
sortis des pépinières depuis dix ans ( tableau na59 )*Les rksultats obtenus
sont très variables selon les rQgio-1I 0 et surtout selon les util.isa.teurs. Des
comptages effectués par les agent s forestiers permettent d’évaluer le coefffici.ex. :.
de reprise des arbres entre 37 et 5G% selon les régions mais ces chiffres sont
vraissemblablement sup6rieurs à la r4alité car les sondages sont souvent
réalisés avant la fin de la première saison sèche.

La survie des arbres est tr‘es correcte dans les plantations
privées parce que le paysan qui se dérange pour venir chercher un plant B ].a
pépinière a presque toujour s l’intention de l’entretenir. C’est ainsi que dans
beaucoup de vilLases de la zone cylvo-pastorale
le paysage arbor6 &ait
jadis des plr xz réduit, on trou.ve aujourd’hui des bosquets d’Azadirachta indica
autour des maisons .Le coefficient de reprise est beaucoup plus aléatoire dans
les plantations adA--4nistratives. C ertaineo, comme les alignements de Lougâ,
de Thiks, de Fout ou de Maolack, necomportent presque pas de manquants ;
d’autres ne possèdent plus après quelques mois que de rares arbres épars

ou mutilés et, en gknéral, il s'agit dec,, 1scisements qui ont donné lieu de La par!:
de leurs réalisateurs aux plus glorieux communiquQs
dans la presse ou sur Ier

3@0,000
250,000
200,000
150,000
130.000
50.000

0
0
‘*
0

( tableau no59 )
NOkXl3RE D' ARBRES DISTRIBU% PAR LE SERVICE FORESTIER
f
1969
TOTAL
t
13.704
18.823
17 4%
187.096
l
20,120
39.004
37.319
189,681
-1
1
t

73.560
53 (140 3 42,6p2
477 e332
19.140
35.545 23,000
340665
50,818 341816
/
55*935
474.508
200
1,800
9.300 l 12,824
190753 1 23c,063 16,869 19 *PT1 12,305 13.945 142,183
1 49u86.6 2g,î14,
1 4 l 000
40.545
33.450
32,256
39-248
401.643
L2o215
43.664
61.055 37ti407
390371 ’ 25,720 34.632
1
l
200808 1,
256,091 223,329 319,998
---
40%.
56%
I
46$

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L E X I Q U E E T
ITTDZX BG)TANIQUE
DES ESSENCES FOl?JlSTIERES CITEES
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- 259 -
Les noms vernacclaires diolas, ouolofs et sgrères sont
citVs par J. BERKAUT dans J?I.,G!!Z DU SENEGAL ( Editions
CLA~FRIIUE - Dakar - ï967 > et les noms peulhs sont extraits
d’une NOte r&iigjée par 73. GXWi;,LAIXE ( Direction des Zaux et Forêts
du S&negal - Dakar - 1960 ),
Bu anga
Terminalia macroptera
EUba
Farinari masrophylla
Bu badialate
Albi.zzia Zygia
Eu bak
Adans onia dlgitata
Bu balin
Daniella CXivieri
Bu bemb
C ola c ordif olia
Bu bilik
Acacia albida
Bu bul
Oxytenanthera abysainiça
BU bun 6 nab
Mitrsgyna stipuPolsa
Bu d&ar
Tamarindus indica
Bu denkun
Acacia steno c.&“g;:,p
Bu dimb
Borebas; costatum
Bu81
Farinari excelsa
Bu fatikay
Guiera senegalensis
Bu fsti
Landolphia Heudolotii
Bu fo
Antiaris africans
Bu fulur&&t
Dtiarium senegâ~!.enais
Bu gilay
Parkia biglobosa
Bu gafay
Farinari macrophyXLa
Bu hèk
Avicenda a%a&cwx~
Bu kantul
Chlorophora regia
Bu kay
P%aya senegalenois
Bu kon
Pterocarpus erinacous
Bu kuful
Ekerbegia senegalensis
Bu léanav
Xntada africana
Bu 16kèn+
Chlorophora regia
Bu lkv
afzelia africana
Bu lik
%06opis
_.
africana
Bu limag
Lophira alata
Bu n&l
Parkia biglobosa
Bu pèmba
Anthcw&ema senegalenaz ‘
Bu pènd
Rinus Vogelii: : . . ,
Bu pokotin
Detarium Pnicrocarpum
Bu pumbapumb
Calotropis procera

-.

- 261 -
hko
Antiaris afxicam
Albiz zia
Albizzia Lebbeck
Badamier
Terminalia Gata.l>pa
Bambou
Oxytenanthera
abyssinica
Baobab
Adans onia digitata
Cad
Acacia albida
Cailc&d~at
Khaya r;zcneplon.ci.s
c oc otier
Cocos nucifera
Darcasoou
Anacar&x-.o. occidentale
DaY;ier
Phoenix dactyliflera
Dattier du désert
Balaniteû âegy$iaca
D irnb
C ordyla +xiata
D OUX%l
I’dyphacn~e tiiebaica
Eb’Pne du SénGgal
Dalbc2gia rm3lanoxyion
Faro
Daniclfa thurifera
Faux IZ cko
Antiaris africana
Filao
Casuarir‘a equisatifolia
FlMZbCJWlt
Poinciana re-Ta
LJ-
Yroma.ger
CIIl eiba
,
re;Y&xlrs
p”
cmslins
G melina arborca
Gomsxier
Acacia ser,ezal
Gonaki6
Acacia ecor~ioides, va;. pubesc3ns
Guier
Gu:era
4.
seycp?q
dDIL ey-
chie
ilb.2 u
Ir oko
Ghloïophora se+
Mapokier
Bsmbax costatum.
Kinkéliba
Combretum. micrarithum
Liane goiîle
Landolphia Heudolotii
Link6
Afzelia africana
Mangle blanc
Avicennia africana
M’Bepp
Sterculia netizera
Mitragyne
14itragyn.a i7?ermis
Neem
Azadirachta indica
Niaouli
Melaleuca leucadendron
Pal&mier
Xhizophora racernosa
.
Paletuvler blanc
A.vicem5.a africana
l?alis sandre du
Snégal
Pterocarpus erinaceus
Palmier à Huile
Elaeis g:niaeensis
Psrkenaonia
Parkernsonia aç,&~.t~~
Teltophorum
Peltophorum ferrugineux
Fommier cajou
Anacardium occidentale

- 262 -
Pommier cannelle
Annona senegalens?n
Pommier du Cayor
.Parinari macrophylla
PrOBOpiQ
Prosopis juliflora
R&i er
Bo~=as ;~V+IT aethiopium
Sables
IInra crepilane
Saman
?ithuc euobiam saman
Santer,
DanieUa OIivieri
Tamarinier
Ta.marindus indica
Tali
~~-$$~p~@$jg~~fi :Jg&vA?*nse
Teck
Tcctona grandis
TéCOllXk
T ec oma slans
Vène
Ptcxxarpüs erinoceus
- - -. --._-.I - .
_ _-..
-__. _ . _ _ .
_”

DioaFyïos mor;$lifarri%z
C eiba pextandrs
Poupartia bir T ru11
2?t@racarp;Is lucens
Dct~3Kii;lriQ LTiicr-czzrpir~~
Aca-ii
ir CI J
âi;u:~aca.rriha
Ficus T oxxin~li
C ort.jyia ~~i~x-Ei,Q,
Ficus Voo”elfi
A nao:-a nenegak!n~is
Daib2rgj.a 2-~~elarionylon
HyZ;Zmece Thebaica
Calctrc~r. procera
Dt?Cl‘h%X CO,TtZtLYXil
Anc~gelns--7.a leiccarpus
Hypka~~ theb$,ca.
Tere.,di?< Catappa
Acacia sco:rpi.oides, vay, pubescena
Capparis decidua
Adans onia di@a.ts
Teïmina3,ia mc.croptera
Launea liumilin
Ekebcr@ cemqalenoi~
Khaya mleLpter!cis
Afzeiia afrlcana
Craeta.via religioca
Mitïqyna inerntiç
E rythriiza
sencgaiensie
-.%
%osc>pis africaxaa
Acacia albida
Antisrio africsna
Grewia bieolor
.~4nLhasterxi senegalense
Afrosmosia laxiflorâ
Albizzia Zygfa
Païinari excol~a
PPsrinari excelsa
An.tiaris africaras
Lophira alata
Xhizophora racezxosa
Entsda africana
S&2=culia se’iigera
Celtis integrifolia
Tamarindus indica

” 264 -


T emsinaliz? ~avicennoides
Acacia mscmstachya
Acacia sGil~2gal

Diospyroo mespiXformio
C adaba fa 1. ~~~~.r~fic-

.tqkxdznia cpartium
Deés~icr2 zxicrocarpum
LEGl.i?~~ acida

Eq-ttita$ti,c;r;_ia
guineense
Acacia raddiana
~teTOCar-gUJ lucens
A c acis alkaida
,Urooopic -Lf-icana

Arit
Poupxt-ia birrcs+
p&&
Adansonia diyitata
Ban
PtC?XOC%rpU s erinaceus
E&s
C ombrctum nigricans
D a f
Parinari z2ac rophylla
Fatar
Entada africana
-FOlé
Landolphia Heudulotii
Garada
Voocanga africana
Cétan
Antia.ris africana
Go1
Oxytenanthera abys sinica
Hut
Cassja Tmcn
LO
Parinari eûcel.sa
LOl
Dalanite~; ac~yptiaca
i 4 badat
Ficua Vogelii
1.4 Eaiak
Terr.zinalia macroptcra
la bail2
C&L corU;foUa
I/I bana
Boscia senegalansis
34 baya
Antiaris africana.
IX bodafot
Calotropio pocera
1.4 bop
Sterculia setïgera
I-4 buday
C eiba Fentandra
M bugand
Avirennia africana
î+L: busErA
Terminala svicennoides
18 burudu
Tamarix senegalcnsis
j!!odkl
Ba%ni?,en aegyptiaca
?<Ta r
CO~dj~l.2 QiIXl%t%
N daLmol
Eqhorbia baisamifera
N dandarma
Ph;ser;-iir dactyIifera
PT danh
Detarium microcarpum
TJ das
Xhizophora racemosa
N da;ki déri
Sycygium guineense
Ta de’garek
Cadabs farinona
N d6leinban
Dalbergia melanozLylon
1x7 dénodé
Erythrina senegalensis
N dindi
Bauhinia rufescens
PST d o f
Borassus aethiopium
N domb
Acacia stenocarpa
N dondol
Bomba~ costatum
PT dong
Annona seaegalen.sis
N dongargavo3
Acacia senegal
N dooy
Detarium senegalense
N dubal
Ficus Thonningii

- 25c -
Lame5 aci4Z-a
Cassia I%ra
Combretum. aculeatum
Dio5pyros m.e~piWhxniû
C eltis intqrifokia
Khaya senqalensis
Mit ragyna iner-mis
Bsuhinis ïeticulata
E1aei.ç guineensis
GI-ewi% bicolor
Strinchoo qsnosa
Anogrisecc leioc2rpus
Acacia atazaca:da.
Afzelia af-ican~
Lannen h7.2z~ilic
C ra,e,Lavia. 1: ~~.igic)sa
G.uiera s eneplrnsis
Lonchocarpus lasriflorus
Lophira el xta
Chris0b0Esm.s oi’bicda~is
eSanie2.a Oliviet;i
I.dorus mem3zygi3
C o.mïniphom africana
Acacia a?,.bi.da
Afrormos-ta ?m&?ora
Cassis sieberiaaa
Acada raddiana
C ombretum miçranthum
B~rlcia biglobos;t
Acacia ma erostachya
TamariGks iildica
Frosopis africana
Acacia siEberians
Phoenix dactylifera
Afrormosia laxiflora
Ch~ysob~l~nus orbicularis
Ficus ‘I’ho~~ni~~gii
C ombretum glutinosum
Par:<ia bigloboss

- 269 -
Les chilfres non soulignSc indiquent qlue l’ecpkce est
mentionnée dans le texte,
-Les chiffres soulignés correspondent à la description de
CCil=%heS
caract&ristiquco de l’eûpèôe ,
ACACIA albida
5il-57-6I--G~9--1I-72-‘i3-~~T_I~O~-I~-9~I7O-I73-_O15-214-~~3
II If
ataxacanths
70-132
Il Il
laeta
122
II 1t
:~~~~&&$&jK3
76-79-1.3c
II If
raddiana
~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~
w
- -
- ---
tt II
scorpioidcs
53-54-57-~~-~9-63-,11~-~~6-13~-146-~.70-~76
II II
SWlCpl
52-5~-58-63-68-91:-ill-~~~ - -
II 11
sieberia-na
53-57-79-111
II II
atenocarpa ( s e,yal)
52-~3-5^-5~-57-~~..~3-6~-61-70-70‘-71-76~77-7~-112
ADANSOlJIA digitata
~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~
AFROMOSIA laxiflors
69-23-139
-
AFZELIA africana
79 -C3-li2-165-?.7G-,l76
-II”
Il 11
fer ruginea
165
ALBI% ZIA Lebbeck
243-255-25’7
1
+ I
11 II
Zygia
F-5--
AL§TONIA cangensis
170
ANACAXDIWk occidentale
51”72-?9-92-125-.21,9-242
-
UI- -...-
ANNONA cenegalensis
79
ANOGEISSUS leiocari>us
52-59-63-71-76-117
-cm
ANTHOSTEMti senegalense
60
ANTIAXIS africana
77-831Cd-165-170-1.71-173-176
AVICENNIA africana (nitida)
56-G3-II7-169
AZADIXACHTA indica
6-5%.70-I-I-2I..-243-252-253-255-257
1-
d!!ID
BALANITES aegyptisca
52-53-54-56-57-59-e62-96-117
-
-
BAUHINIA retirrulata
113
11 Ir
rufescens
X53-54-57-58-113
11 11
Thonningii
79-03
BQMBAX costatum
52168-76-79-165-I7O-174-I79
B Q~RASSUS aethiopium
52-54-63-77-79-C3-C4-9~%3-I70-f81-199
-
-
BOSCIA senegalensis
52-58-59-68-89-11 13-133-139
-
-
B URKEA africana
83
BUTYRfXS?ERPdUM
Parkii
79-X39

J?iTi
59-Iy4-17O-Inc
. . ..-.-.
60
69-77-79-83-X- IM-I65-I66-I70-r”14--ISci

Y3-I‘?û
73
73-83

52-73-33-29


LAND0SZH.X Heu&1.otii
60-134
IANNEA
acida
52-K-76-29
11
hunzilia
52
II
mtcïocaïp”
79
LETTADENIA ~partiuz~.
c-3
LONÇHGCARPUS lax~floru~
63
LOPHIRA alata
60
CXTRYQDERRIS chevalieri
79-83
0ZIYTEP~AMTHZZ.A abyscinica
6937%X67-170-I31-2
PAL&?IERS L e s
247 -2 52
PARINARI excelsa
7c 23
tt
mac rophylla
63-C3-X02-140
PARIUNS QMXA aculesta
57-X15 -
PARKIA biglobosa
63”68-79..93-IO3-II5-139
PELTOPHORUZ fezrugineur~
Zi4.7”253
-
II
PHQENIX canarieaaia
247
II
dactyiifzra
247
FITHECELLOBIUM Saman
2 4 7 - 252
-.-
IIFTADENIASTRUM. africanum
170
PQINCIANA regia
247-253-257
?
FOuPARnA birrea (zxLEROCARYA)
Ii?:52-G3-77-CY9-170-17I-I97
P.?&QK?.~IS africana
5%.63-6&77-7%II!!+137-r6$
II
juiiflora
57-115..Z32-21%.2=-249-252-255-257
FTEROCARPUS el-insceus
5%-63-66-71-76-77-~-233-U4-~03-116-1,89-1~20-165-
-1
Ibb-I70-I74-190-x
II
lucens
79-S-II6

56-c3
52-5G-i37-58-E;9-~9-rz4,S&E?--
139
79 ” $2
52, -5”,,-03-?0-73-89-ro4-1/*5-r33
---
a3
6cLC3
79 -U3-û9-138-I39-14Q
Z 1% YI?HTJS mauritsnia
59-29-120
II
mut r onata
53
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Spina - Ghristi
59