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I
c

180
Natuml Resources and Social Conjlicts
.
Les acacias gommiers au Sahel:
Exsudation gommière et production
perspectives
J. Vansal’ eï M. Diane’
1. Institut de le Carte Inbmnlionnle de In Vbj:Mntion.
UnivmRit4
Paul Sablier, ‘lbuloune, Frnnre.
2. Institut Sén6plsia de Recherches hgricolen. Direction de8
Recherches IIW les Productions Forentières, Dakar, .Wn?gnl.
Le but rlc crttp note est 11 dp fnirp iin hilnn drs modrs d’rxploitntion rI~5
gommiers ~II Sghel pt de l’évolution de In prodllction nu cours des 30 Dar.
ni&rw nnn&s ‘21 d’Pvoqupr quplqnps wpwts &s rerhw-rhes nwn4ps Pr

Summary
vue d’un meilleur contrôle do rythme et dos GIIISPS dp l’exsudntion.
Acacias are characteristic components of the sahelian scenery. The more
important species exuding gum arabic, a product highly demnnded in
the international market, are Acacia senegal and Acacia Neynl. Sudan

exporta around 80% of the gum currentiy marketed in the worid. in this
----ctcmtq+~madaof~ofA.senegal
(the hashab busb fsl-
ACSW~CZSC~~&LI,J Willd-var~sen+& I -verek* pn (hrniof+ ‘-I’ntl)\\rki- en
low system) has become traditional. In other sahelian countries, gum
Pcuhl. nnwnrwnrw pn hlnure, -IIashnh* cn nrnlw snudnnnis) f o u r n i t
production bas declined a11 along the 20 past years, the caunes of this
l’essentiel de In gomme nrnbique commP~rinlis&
dnns le monde. Cpttp
regresiionbeingclimatic (drought) but alsosocio-economic and politicnl.
gomme n d’pxcpllwtrs qunliths: elle pst dljrc, claire et n du honne~ cnrar-
Among the actions which could help to improve gum yield in the
tkistiq~tps sur 1~ plnn hydrnsolubiliti, + uvnir rotntoire spkifiqup et
Sahel, the authors emphazise more particularly 11 the enlargement of
viscnsit4. Les produits les plus renomm&ti; sont trnditinnnellempnt ceux
the area of gum production (by the use of additional Acacia species) and
*~II Flc~ve* Wn6gnl) et du Kordnfnn (Smtdnn).
!Y the application of experimental research upon the influence of phe-
L’nrbre, de petite tnille, est carnrt&-isB pnr rin port flnbPll6, rlps fpuil-
nological rates and rhythms (defoliation),
mode an? periods of tnpping
1~s hippnn4ps; les rnmpriux portent ~PS nigiiillons (*6pines- non vnsculn-
as well as climatic rhythms on the amount of gum exudation in the dry
risées) dispnsbs pnr 3 h l’insertion des feuillpq (1~ m6diRn oripntb vers le
season.
bris); les flpurs sont cn longs épis blww-jnunfitre; les gousses, lwges et
pintes. renferment des grnines wrnndips.
I,‘~spbce est distrihu&, nu Snhel, entrr irs isoh$+s (100) 200-600
Introduction
(800) mm dans unp znnp mnrqut;p, pn moyenne, pnr !t i1 Ii mnis du sPrlip-
rcsse. I*s tempbrnturw mnyrnncs menslie!!.“S vr!liP!lt Pr?!Ïi 3-w (pn!;’

Les Acacias sont des BlBments caractéristiques du pnysagps AU Snhel,
le m o i s le pltls froid) ct 35°C (pwr le ninis 1~ pIlis rhnlld). I*s sois
domaine dans lequel ils jouent un rôle éminent sur le plan écologiqllp et
Jlr6f@rPntieiS
S o n t Snblellx Pt profnlit~S (SOltVPn~ dllnniÏPS~: 1PS SO1S nrpi-
socioéconomique. Ils sont en enèt des agents anti-érosion car ils contri-
Iriix sont g6n6rnl9rn~nt tnl@r& s.>,ls de plu< f<rrtP plrlviombtriw.
buent h fixer les ~O!S grirce B un réseau racintire dense et profond. J%r
,.‘,;ylcin ?P*I”
. .,,,! T?ri. !.&n!Ï!?!!Ïr Pr! !?m!of, -rl~!!l!l~i- P!? PD!!h!, .Snt!rn !lPd.
ieurs aasueieiions syfn’uioiiqueu iis Civvr iaelti ;‘n8r&itn nt& i& IYÙ w.&
_ .
- .‘
r
en wtaure, * tnrir- en nr-nrw .snuwtntiisi f<~~v~rlii t,r~r g491v~ffw r~wA~~- 18, t.-cv
.

Au S~~utlar~ n ete mis nr~ point, dnns in ccintttw gommibre, un type de
car friable et souvent colorée (par la présence de tannins). C’est
gestion trPs Inodurlif connu sous le nom d e *llnshnh hrsli fallnw
aujourd’hui un produit d’appoint important, notamment RU ~Soutlan, v u
P
systerne fondé soir l’nssolement (tbshifting ciiltivntinn.) c’est.-h-dire de
In r6gression de la production de gomme nsenegnlw.
jnchhre nrbustive. Les jnrdins À gommiers (-~III~ gnrdsns-1 sont axploi-
L’arbre est de taille analogue h celle d’A. senegal. Les troncs sont rou-
tés durnnt 10 h 12 ans pnr les villngeois {l’nrhrr prodriit des l’fg~ de 4-5
ge ou blanc-verdâtre, pulvérulents. Les rameaux portent de véri tnhles
nns). Lorsque les gommiers ont une productivit6 moindre, ils sont cou-
épineskdonc
vascularis6es), disposées par 2 (stipules modifiées). Dnns la
pes. Sur In pnrcelle ainsi defrichee, qui d Mn6ficié d’un enrichissement
variete orientale firtula (marbre siSleur- ou -wistle treeu) les épines
du sol g-race nux symbioses racinnires, sbnt effectuées des cul turcs trn-
creuses et renflées abritent des fourmis (myremecophilie). Les fleurs
ditionnelles (mil, nrnchide, melon, sorgho, sésnrne). 1,e.s rejets d’Acacias
sont en têtes sphériques (glomérules); les gousses sont étranglées entre
sont régulierement coupés. Cette parcelle est nbnndonnPe aprbs 4-5 nns
lea graines, relativement Btroites et falciformes.
lorsque le sol est CpuisP. I,n reconstitutinn dit verger est, nlors fnvorisée
L’esp&ce vit dans une aire géographique et climatique nssez nnnlogue
en lnissnnt se d6velol~per les repousses d’Acnrins et de jelincs indivirlTis
B celle d’h seriegal. Elle admet des sols sableux ou nrgileux.
issus de germinations. Ce systéme fonctionne ninsi men niosniq\\ie-.
chnque parcelle illust,rnnt une étape de ce mode d’explnitntion. Notons

Gestion et production des gommiers - utilisations et
qu’au ,%udnn est niissi pratiqué le semis direct, notnmtnent, ~II Kordo-
fnn: les Acncins croissent ninsi pnrnllelement, noix ciiltiires trnditionnel-

commercialisation de la gomme arabique
les. I,orsrl~ic le sol est 6puis6, seuls 1~s gnmmirrs sont ruploil6s.
E!l ce r;!!i CRI?T?rnP !PS pr!?d!!c?i!xls mnym!!es ^!l!l!!P!!PS pnr ^T!?!-P ai!
Modes de gestion des gommeraies $Acacia reneg<~l:
Soudnn, cellrs-ci sont très varinbles et s’échelonnent de 100 g h 1 kg.
La gomme demeure un produit traditionnel de cueillette, notamment
pour les pasteurs nomades (Peuhls, Mnures). Elle exsude souvent sans

I)nns les nutres pnys snhéliens, on peut signaler des tentatives de ges-
saignée préalable; c’est ce que les soudanais appellent In gomme nwndy..
tion sylvn-agricole des gommernies entre les nnn&s 30 et fin. 1,~s resul-
tnts n’ont guère 6t6 probants. Au Shnégal, signalnns les r&ultnts encnti-
Dans plusieurs régions sahéliennes (Soudan, Tchad, Nigérin, Sénegnl)
rageants du prngrnmme sylvn-pastnrnl mis en plnre dnns 10 rndre du
les arbres sont gen&alement saignes. L’tkorcnge, souvent efktué a
*projet shnégalnnllrrnnnd~.
Dnns ce même pays, 1~s plnntnt,ions villn-
l’aide d’une hachette, consista, a prélever, sur le tronc ou/et les brnnches,
genises (PR0B0VI1,) incluant des gommiers rnnstitlient une initintive
une bande d’6corce de 4-5 cm de large sur une longueur minimale de 40
160 cm- 2 instrumenb de aai-60 nnt été créés par !ec soudanais et !OS

prometteuse (voir Dinne et Vnssnl, ce vol.).
-D---- -..
sénégalais. Dans le premier cas, il s’agit d’une lame m&allique annlngue
Commercinlisr3tion de la gomme
B un fer de hallebarde muni d’un crochet; dans le second cas, In Inmr
tranchante est trapezol’dale. Ces deux types de pièces métalliques sont

Circuita de distribution et tonnagrn: 13 gomme est nnrrnnlement
fixés a I’extremité
d’un manche de bois afin de favoriser le travnil zi
centrnlisée par dos grossistes et cnmniercinlisPe pnr CIPS soci6tes privées
distance. L’outil sénégalais est actionne de ha en haut; I’or~til sm~dn-
ngr66es 011 pflr des organismes d’Etnt. 1,e.s cnmptnirs commerciaux de
nais, aprés entaille de l’écorce, permet de tirer celle-ci uers le tmx14 grfiw
SWiétPs eurnp&nnes d’expnrt-import, notnmmrnt frnncnises, ont snli-
au crochet lat..&al.
vent periclite nii Sahel frnncnphnne, notamment n~r prnfït de commer-
çnnts libnnnis, mnrocnins, mnuritaniens...

L’exploitation debute géneralement lorsque I’nrbre n 4 ou 5 nns. Ln wnr-
rea, ne doit normalement porter que sur le quart de la circonference de

Au Soudnn, pays producteur essentiel, In gomme est rsntrnlisee sur les
la fraction kcorcée. La saignée est pratiquée au début de la saison sPche
et dans le courant de celle-ci. La première récolte s’effectue

mnrches locaux par 1~s mnrchands, trihe puis cnmmercinlisbe
par la
30 h 40 jours
apres Bcorçage, les autres tous les 10 B 15 jours en générnl. Dans l’Ouest
Cum ‘IYnde Compnny (creée en 19701 qui n IP mnnnpnle de ce march6.
Celui-ci est ninsi ~nonnnlis& par fixation d’ion prix minimum sur les

du Sahel on distingue deux campagnes de récoltes: In grande cnmpngne
mnrchés d’enchhres. On distinguenu Soudan 111s gomme nettoyee (*cle-
(en début de saison sèche) et la petite campagne (en mars, avril). Notons
nned gum-1 sans ecorce ni débris nu snble, mnis avec encore lin certain
que les autres espkes de gommiers ne sont normalement pris saignees.

5% de poussière ou de gomme rouge, 2/ la gomme triée B In main f-hnntl
picked selected gum*) avec beaux et gros morceaux de gomme clnire. Ln
gomme est acheminb vers Port Soudan ou l’entrepôt de In Gum Cie a
une capaciti de stockage de 60 000 t (réserve mtampon. de 20 000 t).

Ilref rnppel des CIIURCR de la régression des gommwaics
Le Soudan est le plus gros producteur et exportateur sahblien. Voici
LR rntifnrtion des gommiws etia chute ries mrwlt~rrwrlts wnt lir%, poiir ufie
les mpyennes annuelfes
de production depuis 1960 correspondant es.sen-
part, aux ti.wn climntiqws (faible p1uviomPtr-i~) trP~ scnsihlw depuis une
tiellement
A de la gomme .Hashab+
vingtnine dannbes. 0n constate ainsi qtw l’iwhyète 100 mm s’est déc&
vers le sud au point de toucher le fleuve %%hbg n nu Nord de St.

1
Louis et de
1966-1969:
460001
se rapprocher de In boucle du Niger RU M li (Rngnon 1991). Ainsi, dnns la
I
1970-1976:
350001
Station expérimentale
ISRA de M’Biddi (n0% LSnégnl) In moyenrw des pluiea
1977.1961:
37000 t
nnnuelles Ptnit-elle de l’ordre de 400 mm de/11931 h 1960 (Gifïïwl 1974) alor 5
1982-1969:
28000!
qu’elle nvoisine nujourd’hui 300 mm. IRR mortnlitds ont btb trbs +&PS
dnns certninw r@ions, notamment mi Mnli, liltrkinn Faso, Mnrlritnnie

Actuellement ce pays produit environ 25 000 t de gomme Iinshnh pour
(Wwzn)... Ilhnmme est nussi responsable de wttp rPgwssinn rnr il infligrp
8 000 t de gomme Tahl qui prend une part relntivement importnnt,e du
diverses mutilntinns noix nrhres pour assurer l’nlimentntion en fn\\lrrnge dlc
marché pour des utilisations industrielles autres que In confiserie
bétnil, pour s’nppnwisinnnw en bois nu niignwntw In prodlwtion de gornrnta
(empesage des vêtements, confection de banco...).
(s..ignt;es profondes, extensives et trop rEpht&s; pratiqup dit feu pour sti.
mulw I’exsudntinn). Frngilids par In RbcherPsw, 1~s gommiers supportent
Dans les autres pays sahbliens, le marché de la gomme est peu orgnni-
tr+s mn1 res traitements. 11 fnut njnrltkv h celn 1~s difihtlt~s $nbrnles de
sé, surtout depuis la dernière décennie. La qunlite du produit est pnr nil-
rhgCnirntinn dues nu pietinement et h l’ingestion pnr les tmuy>rnux des jeIl.
leurs généralement m&Iiocre car la gomme est souvent vendue mnl tribe
nes plnntules.
voire non triee. En ce qui concerne les quantitds, certnins pnys tris que
la Mauritanie ont vu leur production s’effondrer B
h suite des dégfits de
C e s r!i!?&e,t5 f’lf!P!!rE !?Et ClinSi CCl!lC!!!it h l.!nP !-!l!!!P fiP I?l prorlrwt.inn
~la &chereese des ann& ?IX La produ&on tchadienne~a quasiment
gnmmitire dnns les diffbrents pnys. Ce recul n bt4 de l’ordre de 10 000 t
disparu pendant quelques annCes en raison des Avènements politiques.
nu .S&dnn enl%l9?0 et 1976.
Au total, les productions annuelles sont faibles et difiïciles A estimer par
pays compte tenu des exportations frauduleuses d’un pays B l’autre. Au
Intérêt indusiriei de ia gomme arahirlue
SénBgaI, apr&s une 16g&re augmentation en 1971 (Freudenberger 1988),
Rappelons que In gomme arabique est un hydrnrnllnid~ rnmplexp h poids
Ia production de gomme rsenegala s’est ensuite stabilis& autour de 500
moléculaire tr+s PlevP. 11 s’agit d’un polysacchnride de type arnhinngn-
A 2 000 t selon l’année. Elle n’est aujourd’hui que de quelques centaines
lactane incluant une fraction azotke (Street & Andersnn 198.1, Fenyn &
de tonras par an. Au Mali et au Tchad on note de 200 A 300 t de gomme
Vandevelde 1989). Les meilleures gommes sont inodores, snns snveur,
wsenegalg par an. Le Tchad fait par ailleurs aujourd’hui un effort parti-
claires et dures, fortement hydrosolubles,!de
fnible viscosité et b pouvoir
culier :pour commercialiser la gomme “seyal” (jusqu'A 5000 t annuslle-
rntntoire nkgatif. C’est le cas de la gnmm ?? Sénégal=: viscnsitb moyenne
ment). Enfin, au Nigeria, les productions annuelles de gomme
de 16 ml/g; rotntinn sphcifique moyenne a, t
Itour de -30”. Ln gomme ‘sey-
BseyaVsenegalr
avoisinent 1 500 A 2 000 tl.
nl= a une viscosité moyenne voisine de 12 tnl/g mnis un pouvoir rntntnire
posilifvoisin de +50” (Andersnn 19773.
Coun moyen8
de la gomme arabique: Les prix moyens varient nc-
tuellement entre 10 et 20 FF le kg. Au Sénégal. les prix de 1970 h 1987
La gomme nrnbique n de nombreuses npplirntions inrllrstrielles rf~r~s h
ont fluctu8 entre 4 et 44 FF/kg (fieudenberger 1988). Aujourd’hui, la
son pnuvnir @mulsifizwt, stnbilisant et kpaississant. FJle est utilisée
commeingrédient nu additifen confiserie, dnns Irs nliments di&c;tiques,
les crèmes et desserts ninsi que pour les hninsnns pulpb~a (fiction

suspensnide dnris Irs sodns, mousse dr t>iPre...). Elle est niissi twnllroup
employée en phnrmnrie (pnstilles et drngées, slrnps, îr+mes, ïntinnn...}.

186
Natuml Resources ad Socinl Conflicts
On l’exploite également dans des domaines comme la pyrotechnie, les
Comment élnrgir 1x1 gamme defi e~pi-crs gwnmi&ww
peintures B l’eau, la protection des plaques offset, les colles... La demnn-
- I’nrmi Ics Arncins dl1 -groupe senegnle (nllt>grn. Ar\\lteifkllrn Vns.), 2
de est donc forte sur le marché international ceci malgré une concur-
autres esp&~s gommiPres pourrnient 6tw J’IIIS J)articiiliPrement wtenues.
rence partielle de produits de remplacement tels que les amidons modi-
fi&, lesgommes de graines, les extraits d’algues ou la gomme xanthnne.
Acocin lncln R. J{r. ex Jienth. produit 18ne gommé durr t-1 clniw de hon-
ne qualit (viscosit6: proche
de 21 ml/g; pwlvoir rotntoiw sp&ifÏq~~~:
Sur le plan alimentaire, la directive CEE 74/329 du 18.06.1974 autorise
-42” - Andcrsrm 1977). souvent confonrhte nvw rellc rl’A. srnr~rrl. 1,~s 2
la commercialisation de la gomme arabique sous le code E 414. Divers
esp&s sont. en P&t. t.r+s proches systirnn~iq~lwn~nt mnis A. Inrfn n des
travaux ont été rbalis& pour appr&zier les r+nses nllfrgiques ri In
nig3lillons gt;ntirnlwwnt pnr 2 et un n0mhi.e ~III~ r6d\\lit de folioirs dP
gomme ?? senegale utilisée dans l’alimentation (Monneret-Vautrin 1983;
~11,s ~rnnrle tnille. ElJp est distribllbe dans In pnrtie P:st. <tir s:ltwt,j~~sq”‘h
Fournier 1983; Strobel & Ferguson 1986 cited by L. Brimer 1993 in
In Inlitutlp 4” Ihicst pt t>6nCficjp d’lln clim:11 nrinlog~~p B rpliii rl’A. .~FIIC~-
press): les résultats obtenus sont assez contrndictoires. L’innccuitd pn-
C:~I/ mnis silpportc tirs sols soItvent rcw-ticiix il nrgilo-cnlr:lirCq pIlis nri-
rait b$n établie pour ce qui concerne les produits cosmhtiques (GuiIlot
des. (Yest donc 1111~ cspke ICgPrement ~III~ x6ropllile.
et al. $983). Des controverses existent quant g la digestibilité et les
apports caloriques de la gomme msenegala. Jl semble aujourd’hui hasnrd-
Arocia pdyocanfhn Willd. subsp. c-nn~/~~~$ncnrr~hn (Jforhst. cx A. Rich.)
eux d’btablir la valeur calorique de cette gomme pour l’homme (Brimer,
Rrennn ~xsurle Ilne gomme qui R Pgnlempnt drs qunlitbs proches (1~ cel-
communication personnelle).
les d’A. suwgnI (viscosité: 16 ml/g envir+; pouvoir rotntoire spkifique:
_ ---\\
-12” - Anderson IY/ /) mais demeure peu expioitie. i:nrhrr n rJ~s cRrnc-
téristiques RRSCZ nettement distinctes: Riguillons rohrwtw, pnr deux -

Amélioration de la production de gomme arabique
nombreuses pnires de pennes et de folinles --. longs bpis. I;esphre se
distribue globalement entre les isohyiitw 300 et 1200 mm dnns les
L’ am6lioration de la production en gomme arabique est une préoccupn-
snvnnes souvent inondées. Cett distrihlltion illrlstre 1~s pnssihilités
tion permanente des organisations internationales, des forestiers et
d’extension méridionale de In zone gommiPre.
industriels depuis une vingtaine d’années. Plusieurs symposiums ou
documents ghnéraux sur le marché de la gomme arabique timoignent de
-.. I’nrmi les Acnrins proches d’Acncin sqvn/ (sllhgen. Acncin) no,~q citcrnns
l’importance de ce problème (rapports et colloques du CNUCELKA’M
plus pnrticuliPrement I’~sp+ce A. ~hwn/wr-ginnrr
IInynp (-A. /7nrw (Fors-
1970 et 19878/79 -colloques de la Société Iranex, Marseille, 1973, 1976
sk.) Schweinf.) dont In gomme, dure et clniw. n lin polIvoir rotnioire spki-
-rapport CNUCED/GA?T-UNS0 1983 -colloque de l’institut Inter-
fïq”e n6pntif (proche de -8”. Andersen et RridgPmnn 1984) exceptionnel
national d’Enseignement et de Recherches sur les Colloi’des Naturels,
dnns ce groupe. L’nrhre, souvent confondIl nvrc A. ST?~/, n lin tronc ros;it-
Marseille 1983 -colloque et compte rendu ISRA/DRPF-SYGGA III, St.
re non pulvérulent (écorce .w détnchnnt pnr plnques); 1~s fwilles sont pllrs
Louis, St’négal 1988’89). Des programmes de plantations exp&imenta-
cour-k que les épines stipulnires; les glom6rules de flww4 .wntjalme rln-
les ou villageoises de gommiers ont Bti mis en place notamment au
ir. L’esp&ce est distribube nu nord de l’isohybtp 300 mm jusql~‘nu &lZI rl~
Soudan et au Sénbgal (Diane et Vassal, ce vol.): ils ont permis l’amélio-
t’isohyète 100 mm d’o<l son int&i?t pur I’extension septpnhionnle de I’nire
ration des techniques agronomiques et de gestion des gommeraies, un
gommikre. Trhs x&ophile, elle traverse le Snhnrn et se wtrouw @I et Ih nu
premier processus de at5lection, des essais de multiplication ainsi qu’une
sud de 1’Afiique du Nord. Elle tolère des sots souvent .wJuelettiques.
sensibilisation des populations au problème de la protection et de la
rég6n6ration du potentiel sahélien en ligneux productifs. Parall&lement
Parmi les autres PS~~CPS gommieres de ce grnup~, nolIs mentionnerons:
se soqt développées des recherches interdisciplinaires portant sur
Acnrin ~orlilis IForssk.) ITnyne, d o n t I n soirs-espbw rnri~linnn. tr+s
l’arn&li/za-ation des qualit& physico-chimiques de la gomme msenegnla,
xérophile, est Jnrgement répartie d? In zone nord-snhnrienne ntJ
les m+hodes de multiplication in vitro, les diffbrentes espéces de gom-
SatlPl;
miers et la mdtrise des phénom&nes de gommose. Ces deux derniers
pointa seront plus spécialement trait.& ici ainsi que dans l’article Diane
,4cncin ni/r~/ico (I,.) Witld. ex JkJ. dont le.+~ diflPrentes SOIIS-CS~~~~ colo-
& Vassal (ce vol.).
nisent lrs sols nrgileux snhéliens entrr les isotiybtfls 200 h 800 mm;

188
Natural Xesources ana’ Social Conflicts
t
Amcicx .Geberana DC. qui affectionne les sols limoneux et n une di-tri-
inil>~wlnrit rlnns l’indliction de gommose (Ynssnl IWZI. (:PttP @rir)de CM‘.
bution plus nkidionale (jusqu’aux rkgions méridionales prt;fores-
t.ohre-novembre s’nvhre ninsi la plus favornhie pour les sni~nks. Tnute-
tiéres).
fois, si 1n pluviométrie d’hivemngc est nei,tpment inf67wwe h 300 mm.
les snignées wront globalement peu prorhrrtivw et Iesnntrs. Elles de.
Notons que les gommes exsudt5es sont de qualité moindre cnr souvent
vrnnt être 6vit&s dans in mesure O<I irn sols II~’ wni pas en niesurp <te
colorGes et friables. La gomme Babul produite par la variCt4 indiw pst
conserver un s&k hydrique suflisnnt (I)ionP et Vnssnl, ce vol.).
traditionnellement utilisée en Inde (antihémorragique,
appr@t des tis-
SUB...).
Relntiona entre éfat phénolo@que et prrdnc*fion gommi+bv (Var-
sol ~1 ai. 1992; Dionr & Vruml, cc ~1.): Ihlrnnt In snison s+che. lrs
Quelques aspects actuels des recherches BU~ les modalit6s
nrbres se d6feuillent nsynchroniqupment wlon leur sitwt.ion dnns in
d’induction de la gommose:
toposbquenre dunnire Cl%one et Vnssnl. cc vol.). En rlrmulnnt 1~s r@sul-
tnts obtenus dnns 7 placenux de la station foresti+re shn6gnlnise dp Mbid-
Influence des saignées sur lïnduciion degommow (M~uret 1987;
di (280 nrbres - saignées d’octobre/novpmhrp -.-- ohwrvntions lIIRC)-90!
VawaZ 1992; Vassal et Mou& 1992): La gomme résulte d’une destru-
on met en 6vidence une relntion entre htnt. ph6nolopique et production
ction cellulaire, g6nératrice de poches Aysigknesq apparnissnnt ptiorit-
gommibre. En efTet, si l’on constitue 4 clnss~s du production (0 = pas de
airement dans le phlo&me interne. Ces lacunes augmentent de volume
production ; 1 = produrtion < moyenne; 2 = prndrwtion comprise entre :
par accroissement tangentiel et centrifuge. Certnins vaisseaux sont
et 2 fois In vnleur moyenne; 3 = produrtion sup6rieure R 2 fois In moyen-
oblit&& par la gomme. Celle-ci semble provenir des cellules de pnren-
ne), on constnte que In rlnsfi~ 3 correspond A rks lots d’nrhres TortPmrnt
chyme @neux voisin particulikement riche en amidon. Les r&wrws
et prPcocément défeuillés (pic moyen de dbfolintion CIP 70% en janvier).
amylaciées semblent bien constituer le matkiau aaccharidique de base
Ln product.ion moyenne pnr sujet est dans CP cris mnximnle cn dbrPmhre
nkessaire Q la biosynthése de la gomme (Joseleau et Ullmann 1985,
et correspond A 350 g environ. Inversem(Pnt, des arhren peu ct tnrdive-
1990).
ment dhfeuillés (40% de défoliation en R+~I) ne prodrriwnt pas de gnm-
Au niveau des blessures, tous les tissus sont transform6s en gomme.
me. Les dasses 1 r-t 2 ont ün compnrt2me,,b
In+ ,..>
~“+Prmédi.nirP: !P pic d!? pro-
I35qmdïës gommenw&ib&riennes
ont une ta% peu & peu iGertis+af-t-
ductinn~moyenn+r~re
de décembre Pst ihf6riww I+ 100 g.
te en s’éloignant verticalement et tangentiellement des blessures puis
Les snignkes prntiquées sur dw arbres insuflÏsammQnt d+feuillks .se-
tisparsissent. Ceci montre le rôle inducteurdev saignée.~. NPanmoins, ce
rnnt donc peu nu non productives. DQR écnrcages tardifs, synchrones
facteur est nécessaire mais non suffisant car tous les arbres blesshs
d’un degré estimé suiiisant de défolintion, ne seront pas pour autant
n’exsudent pas de la gomme. Notons par ailleurs que seule une snignee
productifs (Dinne et Vassal, ce vol.). Les saign&s les plus inductrices de
superficielle (ne dépassant pas l’écorce) sera efTcace étant donné l’origi-
gomme parnissent donc devoir être rnnjngubes, wr dos sujets sufisnm
ne libérienne de la gomme.
ment défkuillés (70% environ), avec In brusque chute d’hygrnmPtrie dl
dhbut de saison sèche respnnsnble d’un net chnngement de r6gime hy-
Influence du climat sur le volume d’exsudation et BUT l’induction
drique de l’arbre.
gommeuse (?haal et al. 1992): Si l’on considère le poids moyen de
gomme exsudée par arbre, on note que la production est Btroitment cor-
rélée B la pluviom&rie de l’hivernage préc6dant la production (Shne
C o n c l u s i o n
1988; Dione 1989): B une pluviométrie élevée correspond une bonne
r&olte. Il apparaft que, sur sol sableux, la pluviométrie optimnle est glo-
Les Arnrins dernrtlrent un impnrtnnt espoir p011r 1~ Snhcl <Inns 1~ con
balement comprise entre 300 et 500 mm.
texte actuel de d&ertificntinn et d’nl>pn~rvriss~ment
6crwwniqlle. La
1
. I . .
. . . .
. .
.

.
. .
..^
L+es pics de production gommière observes en 1989-1990 B la stntinn
dlversite de IQIJrS utilisations permet ri’enwsngcr !erir emploi dnns riil-
exp&-imentaie de Mbiddi, au Nord SénPgal, se situent en décembre. Ils
férentes nctinns de reforestation h finaliti sylvn-ngricnle nu sylvn-pnsto-
su&dent B une chute brutale du degr6 hyg-rnm&rique, des I’arrGt des
raie.
pluies, c’est-&-dire en octobre-novembre. Les nrbres sont nlors soumis A
In forte demande en gomme arnhiqlw sur le mnrrhb intcrnntinrwl
un Weas &yo%que marque qui joue w-aisernL;~&~ft~i UII f& itèé.
plaide en faveur de solutions d’amPnagement irnpliqunnt non w~rlemerrt
.

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Natut-ul Resources ad Social Conflicts
Iësp&ceAcacia senegai maisaussi d’autres Acacias qui, mieux valoris6s,
permettraient l’extension géographique de l’aire gommière. L’améliorn-
tion de la production en gomme ar&ique pose encore différents prohlh-

mes liés au contexte social voire politique des pnys concernés. Elle sup-
pose notamment une protection eficnce des puplements J)rodurLif’s,
une rationalisation des modes de commercialisation et de gestion (par
exemple sur la base du mod&le soudanais), une informntion AppropriPe
sur les méthodes et pkiodes de saignées, tenrtnt en pnrticulier compte
de la pluviom&rie et de l’État physiologique de l’arbre (exprimé pnr ROTI
rythme de défoliation). Les saignées devront ëtre éventuellement ~vi-
tées de façon ~3 prkerver les arbres après un hivernage d6ficitniw.
Enfin, la recherche fondamentale doit être poursuivie nfin de mieux 6vn-
luer les variations de qualité physico-chimique des exsudnts et du rer-
ner les processus d’induction physiologique de In gommose et de biosyn-
thése de la gomme en vue d’une meilleure mnitrise du processus
d’exsudation.
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Natuml Resources and Socinl Confli~ts
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