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Direction Nationale
du Mali
des Enseignements Supérieurs
Un Peuple - Un But - Une Foi
et de la Recherche Scientifique
-
-
&INIS TERE DE L’EDUCATION NA FIONALE
- --.
I N S T I T U T P O L Y T E C H N I Q U E R U R A L
DE KATIBOUGOU
T H E M E
CONTRIBUTl@3N A L’ETUOE
D E S C O N - T R A I N - V E S E - l - PC)SSIE3ILI-I-ES
D’ I N T E G R A T - - I O N @BE L ’ A R B R E
D A N S l-ES P E R I M E T R E S I R R I G U E S
VIL..LAGEOJS (P. I V. J
C A S D U DEL’I’A E T D E J;A V A L L E E
D U F L E U V E SENEGA.1
M&mofLre d e 323-n d ’ é t u d e s
PRESENTE ET SOUTENU
par
Babacar FAYE
pour i’obtention du Diplôme d’ingénieur : Spécialité EAUX & FORETS
DECEMBRE 1987
DIRECTEURS DE MEMOIRE
t
E N C A D R E U R :
. Mr. Harouna YOSSI, INRZFH-SOTUBA
Abdourahmane TAMBA,
. Dr. Alhousseini BRETAUDEAU, IPR de Katibougou
Coordonnateur de Recherches
l
Dr. Mamadou SANGARE, IPR de Katibougou
Sylvicoles au CNRF/ ISRA

Long temps
marginalisée,
l ’ i n t é g r a t i o n d e l ’ a r b r e d a n s l ’ e s p a c e
rural en général et dans les PIV
en particulier est actuellement mieux
prise en compte pour diverses raisons :
- tu séduction dea potentiatdtéa
ligneuaea due. ci lu béchmeaae e
t

ù Yu
awtexptoitation :
La satisfaction des besoins de la p .pulation riveraine (780 000
stères à raison de 1,3 stère par personne/an - ‘OMVS, 1978) et d’une partie
de la demande des villes de Saint-Louis et Dakar estimée à 480 000 stères/an
( DUBUS, 198;4)
n’étant pas en commune mesure avec les possibilités des mas-
sifs (18 000 ha à raison de 200 stères/ha de bois sur pied - OMVS, 1978).
La productivité est de l’ordre de 7 à 11 stères/ha/an dans les conditions
optimales de production (submersion de 1 à 2 mois).
Cette intégration qui est imposée par les circonstances, suppose
une bonne maftrise de l’eau et de la sylviculture en irrigué. Elle implique
aussi la connaissance des avantages et inconvénients pouvant en résulter
afin de définir une stratégie adéquate.
D e s t e n t a t i v e s d ’ i n t é g r a t i o n o n t é t é c o n d u i t e s p a r l e CNRF/ISRA
(Niandane), mais surtout par le projet POLES VERTS pour pemettre aux paysans
de satisfaire eux-mêmes leurs besoins en bois de service. Cette mise en
oeuvre peut cependant se heurter à un certain nombre
de contraintes
que
ce mémoire a tenté de cerner. Les plus importantes a ;~US yeux sont :
- l’aménagement qui n’int.ègre pas la variable “arbre”
- l a r é t i c e n c e d e s p a y s a n s q u i s e r a i t l i é e à l ’ e f f e t d é p r e s s i f , à
la déprédation et à une mauvaise information ;
- l’inexistence de filières d’écoulement des produits de la lignicul-
ture (perches d’Euca!.yptua) : la..commercialisation
du bois de service
étant un fait nouveau,
l’absence de filières peut constituer un facteur
de blocage de l’intégation des arbres dans les PIV.
- LJ’inau~~imnce dea donnéeahwr. ta production bmeati&ze imiguée :
Des solutions, pour une réhabilitation à court et à moyen terme
du paysage agricole par la plantation, ont été formulées chaque fois que
cela a été possible.
Ces propositions peuvent être regroupées en t r o i s s e l o n l a récepti-
vité des populations :

1 - Bandes protectrices sous forme de brise-vent autour des I’IV et, vergers
f r u i t i e r s ;
2 - Ligniculture semi-intensive avec une utilisation optimale des “délaissés”
ou d’une partie de la surface aménagée idès que possibl.e) ;
3 - Ligniculture intensive a v e c L ’ i m p l a n t a t i o n d e p a r c e l l e s h c a r a c t è r e
démonstratif.
De maniëre concrète, cette étude a permis en outre :
- de mettre en évidence un eff’et dépressif’ de l.‘Euca4$ptu~ cunwkiu~enai4 sur
le riz et de formuler une esquisse de compensation des pertes, soit par
la vente des ‘perches, s0i.i: par un mei.lleur choix des especes ;
- d ’ é t a b l i r l e s p r e m i e r s tari.f’s d e c u b a g e applicables aux brise-vents au
Sénégal :
+ tarif pour volume-tige (Delta)
+ tarif pour volume-branche, (Delta
* tarif pour volume-tige (Vallée)
- une
reconnaissance
,les dépositaires pouvant servir, au niveau du Delta,
de points de vente des produj *::; de la lign~cl~;‘,.ure.
Enfin, cette étude recommande aux structures chargées de la conduite
de ces actions, d’harmoniser 1 eurs approches, de véhiculer des informations
vers les populations riveraines sur les prealables à une bonne intégration
de l’arbre au sein des périmetres
irrigués.

I N T R O D U C T I O N
Comrw la plupart des pays du Sahel, le Sénégal subit, depuis les
années 70, une sécheresse qui, alliée à la démographie, a entamé de manière
inquiètante son
c a p i t a l f o r e s t i e r .
C e l a s ’ e s t t r a d u i t , a u n i v e a u d e la
Vallée du f leuvc Sénégal par :
- u n s u r p â t u r a g e l i é a u x rrouvmnts d u b é t a i l d u “diéri” v e r s
la Vallée ;
- u n e r é d u c t i o n n o t a b l e d e s c u l t u r e s t r a d i t i o n n e l l e s s u i t e à la
faiblesse de la crue ;
- une extension des surfaces aménagées pour la riziculture ~
(28 000 ha - DUBUS,
1984) au détriment du manteau forestier
en général et des forêts de gonakié en particulier. Selon BETLEM,
(1987) >
cette espèce dominante ne couvre plus que 18 000 ha
a l o r s q u ’ e l l e s’htendait,
au siècle dernier, sur toute la vallée
d’inondation ;
- l ’ o u v e r t u r e à l ’ e x p l o i t a t i o n d e s formations végétales pour la
satisfaction des besoins d e l a population en produits forestiers
(bois de chauffe, charbon, bois de service).
Cette pression sur les massifs a conduit à une diminution brutale
et inportante du potentiel forestier de la .‘Vnll%e. Une exploitation ration-
nelle des formations naturelles ne !Peut permettre qu’une production évaluée
à 1 2 6 0 0 0 stères/an (CMVS,
1 9 8 4 ) p o u r l e s gFaker%fes soit 7 stères/ha/an,
alors que la consommation en bois est estimbe à 780 000 stères/an à raison
d e 1,3 s t è r e p a r personne/an (WS,
1984) et les exportations vers Saint-
Louis et Dakar avoisinwi 480 000 stères/an :DQf!&G, !984).
Ainsi,
les besoins de la population en combustible ligneux augmen-
tent alors que les ressources s’amenuisent. Ceci crée un grave déséquilibre
qui risque d’être accentué par les exigences d’aménagement de la Vallée,
d’où à myen terme,la possibilité de pénurie en bois à usage domestique.

- 2-
Pou- éviter cette impasse, d i v e r s e s t e n t a t i v e s d e r e c o n s t i t u t i o n
d e l’environnement o n t é t é c o n d u i t e s ,
m a i s l e s e f f o r t s deployés o n t é t é
annihilés par un deficit hydrique soutenu qui consacre l’échec à brève éché-
ance de toute plantation à sec au niveau de la Vallée. Face à une telle
situation,
le Sénegal, pays à vocation agricole, bénéficiant d’un inportant
fleuve en bordure Nord,
s’est engagé dans une politique d’intensification
de la production agricole par l’irrigation et
l’autosuffisance en produits
ligneux de la Vallée.
Cette option exige une stratégie globale qui intéresse A la fois
l e s ecosystémes f o r e s t i e r s e t a g r i c o l e s .
Son objectif à long terme est de
mettre les agriculteurs riverains du fleuve,
à l ’ a b r i d e s e f f e t s p e r v e r s
du climat, grâce à la maîtrise de l’eau et l’aménagement de la Vallee. Ceux-
c i p o u r r a i e n t , e n e f f e t , constituer un pas important vers l’autosuffisance
alimentaire par la mise en culture de 240 000 ha et l’émergence d’îlots
v e r t s .
Pour y parvenir, la région devra passer graduellement d’une activité
traditionnelle extensive à une forme intensive. Il
s ’ a g i t
d ’ é v o l u e r d e
l a c u l t u r e s o u s p l u i e
à u n e c u l t u r e i r r i g u é e , d e l a sirrple e x p l o i t a t i o n
des “cimetières de bois” et autres “reliques natureklx’j
3 une production
ligneuse intensive.
Voilà un choix it-rperieux dont la réalisation nécessite une approche
intégrant toutes les ccxrposantes des systèmes de production afin de mieux
cerner les contraintes identifiées en milieu paysan. De tels bouleversements
ne sont possibles,qu’à travers une modification assez profonde de l’organi-
sation sociale 6tablie de longue date et des mentalités.
Au rrcment où l’après-barrages constitue la préoccupation principale
des populations riveraines du fleuve Sénégal, nous avons jugé utile une
réflexion sur les conditions d’intégration du secteur agricole et, particu-
lièrement, des sous-secteurs agriculture-forêts.

-3-
Cette intégration est d’autant plus urgente qu’un coup d’oeil pros-
p e c t i f s u r l a Vallée,mntre
q u e l e s t y p e s d’am&nagment e n s e r v i c e s o n t
essentiellement orientés vers la production rizicole et que les producteurs
ne pourront plus dégager un revenu substantiel sur de petites surfaces (reve-
nu maxirrm par ha = 41; 100 frs CFA - OWS, 1979). Un
t e l
revenu
prouve
en effet.que la pression de la population sur les terres aménagées du fleuve
Senégal n ’ a u t o r i s e p l u s la création d’exploitation en monoculture, d’où
la nécessité de développer des productions secondaires peur l’auto-consm
mation dont le bois à usage local est à privilégier.
Au vu de tout cela,
il nous a paru nécessaire d’étudier les con-
traintes et les possibilités d’intégrer l’arbre au sein des systèmes de cul-
ture
actuels.
P o u r ê t r e complète,
une telle étude devrait cm-porter deux
aspects :
- un aspect technique
-- un aspect socio-économique portant sur les facteurs fonciers,
s o c i o l o -
giques et économiques afin de mesurer la niveau de perception, les moyens
et les aptitudes de la population à un tel changement.
Nous avions, au départ,
l ’ a m b i t i o n d ’ a b o r d e r c e t t e é t u d e t e l l e
que ramassée plus haut, mais des iwkat ifsde temps et de moyens nous ont
conduit à opter pour l’aspect technique.
Ce présent mémoire traitera donc
du thème : CONTRIE!lJTION A L’ETUDE DES CONTRAINTES ET POSSIBILITES D’INTEGRA-
TION DE L’ARBRE AU SEIN DES PERIMETRES IRRIGUES VILLAGEOIS (PIV).
Des travaux ont été anterieuremnt faits par :
- le CTFT, à Katma et Lossa (Niger) en 1974
- MRBIER, C. , GUIDEAU, P. , et EXXXETTEAU, K. , 1981
(INRA et CTFT)
- M. TRAORE, 1982 (Ndébougou - Mali)
- Y. TFWORE, 1983 (Ndébougou - Ma! i )
- P. usus, 1984 (CNRF/IS~W)
- O..ML, 1985 (Niger)
- A . TPNB~ e t J.M. i-tmwm, 1985 (CNRF/ISRA)

-4-
Tous ces travaux ont un abject if comwn : déterminer les condit ions de via-
bilité et de développement des plantations forestières irriguées.
Notre approche ne se dbnarque pas des expérimentations anterieures
ou en cours. T o u t a u c o n t r a i r e , e l l e
se propose d’utiliser leurs acquis
pour lever un coin du voile sur les exigences techniques de l’intégration.
Sa particularité réside en ce qu’elle se veut un “relais” entre les acquis
encore “acadkmiques”
mis substantiels de la recherche expérimentale et
l a rarete p a r f o i s c r i a n t e d ’ i n f o r m a t i o n s u t i l i s a b l e s p a r l e s s e r v i c e s d e
d&veloppemnt.

- 6 -
1 - APERCU DU SENEGAL
Avec une population de 5 068 741 habitante (taux de croissance
d e 2,8 %) e t u n e s u p e r f i c i e d e 1 9 7 1 6 km’,
le Sénégal se présente carme
un pays très plat entre les parallèles 12O30’ et 16°30’N~rd et les méridiens
llO30’ et 17’30’ Ouest. Carme limites, on note :
- la Guinée-Bissau et la République du Guinée au Sud ;
- l’Océan Atlantique à l’Ouest ;
- la Falkmé, affluent du Sénégal, au Sud-Est ;
- l e f l e u v e S é n é g a l ,
limite naturelle,
le séparant de la RIM
au Nord et la République du Mali à l’Est.
De par sa position en latitude,
le Sénégal appartient au Domaine Intertro-
pical,
avec un climat caractérisé par deux saisons contrastées de durée
i n é g a l e :
- une saison sèche, d’octobre à juin
- une saison pluvieuse, de juillet à Septare.
Les isohyètes sont
sensiblement orientées Est-Ouest et évoluent en année
normale de 350 mm au Nord dans la région de Saint-Louis à 1500 mm au Sud
en Casamance.
E n é t r o i t e r e l a t i o n a v e c l e s z o n e s c l i m a t i q u e s , l ’ h y d r o l o g i e e t
les sols, la
c 0 II v e r t I I r ‘!
végétale peut être individualisée en quatre
grandes unités :
11 - La forêt dégradée
La forêt dégradée caractérise les paysages de Casamance et du Sud
de la région de Tarrbacounda
. L’action de l’hwrme en quête de surfaces cul-
tivables, de bois de chauffe et de service, constitue le principal facteur
du dépérissement. Espèces remarquables : Dunief% diverti ICEASALPINACEM),
M!U codi&tiu (.~TERCULIACEAE), DUUL~UY~I aweguknae (CEASALPINACEAE), 130rrts~1.~
CO~L~LUTI (~~.M~A~EAE), C~C.
* Recensement de la population (1976)

-7
-
12 ” La savane arborée
La sav:anearborée est localisée au Nord.de la> for& d&yz@k&~le.ck@
d’artificialisation y est plus poussk et on note une formation à 3 étages :
- une strate arborée de 20 m de hauteur et plus ;
- une strate arbustive de 5 à 12 m ;
- une strate herbacée.
Espèces typiques : TUYYWL~ ndua indica (WISALP~NMTAE~,
Pteaocmpu4 e~inac.e.ua
(PAPllUONACAEAj, Khqa aenegal!enaia (MELIACEAE), Adanaonia digitata (lTLM%-
CACEAE) e t c .
1 3 - La végétation des sols alluviaux et hydromorphes
E l l e c-rend :
- l a f o r ê t h o m o g è n e d’Acucia nieotica s i t u é e d a n s l a v a l l é e a l l u v i a l e d u
d u Senégal ;
- la mangrove à diverses espèces de palétuviers observable dans les estuaires
du Sénégal, du Saloun et de la Casamance.
14 - La steppe sahélienne
L a s t e p p e s a h é l i e n n e e s t u n e f o r m a t i o n herbacee ouverjel m ê l é e
\\
de plantes 1 igneuses, parmi
lesquelles les épineux dominent. Arbustes et
arbres sont bien adaptés à la rigueur de la période sèche et ont un feuillage
très réduit. Espèces : Adanaonia digitata, Jmindub indica, avec
u n e
dcxninance d’Acacia et un tapis herabacé à C&1&4u~ bi&f!crrtua.
La majeure partie du territoire est occupée par le bassin tertiaire
avec une al!titude avoisinant 50 m à l’ouest. Par contre, à l’Est,où on note
un affleurement de terrains plus anciens,
des lignes de hauteur pouvant
atteindre 400 m &nergent de la plaine. Grossièrement, on distingue quatre
ensables d’inégales superficies :

S C H E M A nr 4 :
R E G I O N D U F L E U V E S E N E G A L
(RIVE
SENE GA LAISE 1
M A U R I T A N I E
S’I-lOUl s
*+ + 4x
*+ -+
*++++
++
++
*
+
-+
*
*
i
x
++ +++++
GUINEE B I S S A U
+
G U I N E E
+
4
+
++
t
+

- 9 -
- l e Sud-Es1 qui présente un relief plus net correspondant à l’aff leur-errent
des roches du socle ;
- le Centre-Ouest et le Ferlo qui
s’ouvrent
s u r u n
vaste plateau
incisé
par les réseaux hydrographiques fossiles de la Casamance à la Vallée du
fleuve Sénégal ;
- les régions littorales qui englobent :
+ les Niayes, enserrblc
de dunes 1 i t torales s’ét irarit para1 l&lemenr à
la côte,.de Saint-Louis à Dakar ;
+ le Cap-Vert, recouvrant un
r e l i e f v a r i é d o n t l e s é d i f i c e s v o l c a n i q u e s
de Dakar, le plateau rmrno-calcaire du Cap Manuel ;
+ la région de Thiès avec le massif de Ndiass,haché de failles ;
t les estuaires du Salem et de la Casamance qui sont des plaines très
basses sutnwgées ou non au rythme des marées ;
- la vallée alluviale qui s’étend de Bakel à Saint-Louis, c+i%m? In a~ d?
cercle sur près de 500 km. Cette vallée se caractérise par un micro-relief
ccrrplexe de levées qui isolent des cuvettes inondées lors des crues an-
nuelles.
Ce dernier ensemble nous intéresse particulièrement, parce qu’ i 1
est le support de cette étude (schérrta,ci-contre).
2 - CARACTERISTIQUES GENERALES DE LA VALLEE
21 - l-e milieu humain
Estimée à 600 000 habitants (SAED, 1984), la population est essen-
tiellement cm-posée de toucouleurs, peulhs, mures, ouoloffs et soninkés.
La densité est de 20 habitants/km’ en aval, 35 habitants/km* au centre et
5 0 habitants/km* e n zrtont.
Les taux de natalité et de mortalité sont respec-
tivement de 40 % et 20 % (MS, 1978).
Le groupe toucouleur est
le plus important sur le plan numérique
(50 % - SAED, 1984) et s’étend de 30 km en amont de Dagana, à 30 km en aval
de Bakel. On note une interférence assez poussée dans les meurs cmme dans

- lO-
les langues entre les groupes toucouleur. et soninkk. . Une forte tendance
à l’émigration touche toutes les couches sociales du fait de l’absence de
différenciation éconcmique.
Les principales activités sont l’élevage, la pêche, l’artisanat,
la cueillette et l’agriculture. Les peulhs pratiquent un élevage nanadisant
alors que toucouleurs et ouoloffs forment le groupe sédentaire s’adonnant
à l’agriculture.
L’unit6 sociale de base est le “FCQYRE”. Le FCOYRE est une famille
restreinte qui s’identifie à la cuisine. A chaque FOOYRE correspond à l’in-
térieur de la concession (car’%), une unité culinaire, un grenier, une main
d’oeuvre familiale, un budget, des parcelles et un élevage. Les décisions
sont prises par le chef de FOOYRE (père ou fils aîné). Au FOOYRE correspond
une unité de production et de conscmnation.
22 - Le milieu physique
22.1 - Localisation
La vallée du fleuve, dans sa partie sénégalaise (rive gauche),
couvre 400 000 ha et conprend trois parties :
- Haute vallee, de Bakei à la frontière avec le Mali
- Moyenne vallée, de Bakel à Dagana
- Basse vallée et Delta, de Dagana à l’embouchure.
Le lit mineur est bord6 de petites levées (bourrelets de berge) appelés
“PpLL ‘1 , tandis qu’on peut observer dans le lit majeur :
- des hautes levées flwiatiles (“FCNDE”) constituées de dépôts de sable fin
et de limon, bordant le cours du fleuve, les bras morts et les défluents;
- des cuvettes de dkcantation
(“WALO”) situées entre les hautes levées flu-
Vi&&i., Leur profondeur peut varier de 1 à 3,5 m,permettant une vidange
plus ou moins rapide lors de la décrue et qui peut aller jusqu’à la persis-
tance de l’eau en saison sèche.

- 11 -
22.2 - Aspects climatiques
De type sahélo-sahelien, le climat est caract&-isé par :
- une insuffisance et
u n e f o r t e i r r é g u l a r i t é a n n u e l l e e t
interannuelle
des précipitations (de 350 mr~ à Saint-Louis à 700 mn à Bakel) ;
- un potentiel d’ensoleillement élevé (3000 - 3 5 0 0 heures/an) c o n s t i t u a n t
un facteur favorable pour l’agriculture ;
- trois saisons très marquées :
+ une saison chaude hunide, de juillet à octobre
t une saison sèch,e froide (décwtx-e à février) avec une tefrpérature basse
nocturne pouvant aller jusqu’a
10°C. L e s é c a r t s e n t r e te-r-@-
ratures diurnes et nocturnes sont de l’ordre de 15-20°C ;
+ une saison sèche chaude (mars à juin) avec des maximü atteignant locale-
ment 45OC.
Les vents daninants de direction N-N-E. sont particulièrement chauds
e t s e c s ( d e m a r s Ct juin),avec u n e v i t e s s e conprise e n t r e 7 e t 1 4 m/s. C e s
,’
vents violents, par la suspension des particules, sont à l’origine des brwras
sèches fréquentes dans la région.
L a d é f i n i t i o n d e s c o n d i t i o n s clirriatiques ,part iculièrement
ce1 l e s
liées à la vitesse des vents et à l’ETP, est rendue difficile par l’absence
de relevés réguliers. Cependant,
l e s él&nents ci-aprkont é t é r e t e n u s d e s
données de la Station ASECN4 de Podor et du Laboratoire d’Hydropédologie
de la CSS de Richard-TO11 :
. Vallée (données sur les 8 dernières années) :
- Moyenne des précipitations : 160,2 rrm
- Moyenne des twrperatures. : 29O2
- Terrpérature rwyenne annuelle varie de 28O5 a 30°2
- Maxima absolu évolue de 40°5 à 42O2 et minima absolu de 18’8 à 17’2
- Pluvicmetrie maxi = 245,7 mn en 1986
- Nanbre d’années à pluviométrie inférieure à i = 4

- 12 -
- Ecart a la moyenne des précipitations : 67,8 m-n
- Déficits hydriques les plus inportants : 3454,5 mn en 1983
3338 n-m en 1984
- Evpotranspiration potentielle : 3202,l sur bac évaporant classe A.
-.
P (mi
Bi lan hydrique pour 1 ‘année 1986
--Y
‘1
PLUVIOMETRIE
m-w -
E T P
m DRAINAGE
i(.,‘.‘.-,
I.
. . ...‘.
DEFICIT HYDRlQUi
400
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300
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1,‘. - . . ..’
I . . ** -. .
100
MOIS
IFMAMJJASOND
- .-.-... ._”
____ _
. Delta (dokkes pour les 5 dernières années)
- Moyenne des prkipitations : 127,3 mn
- byenne d e s températures : 27’2
- Terrpérature moyenne annuelle varie de 26’1 à 28O5
- Maxima absolu gvolue de 43’6 à 44’ et le minima absolu de 10’1 à 7O9
- Maxima plvicmétrique : 214 rrm en 1986
_
- Ncx-rtwe d’années à pluvicmétrie inférieure à X : 2

1 9 8 6
J F M A M J J A S O N D
:
/ I
/

I-
/

!
/
j
i -300
/

! -
H I S T O G R A M M E
PLUVIOMETRIOUE
/
’ ’
:
- 250
I
i I
1 9 8 6
- 200
1;

/
:
I I ‘1
!
l
I
!
- 150
f
I I ! I
I
Ii L>0’
- 100
- 050
__ 000

- 14 -
22.3 - Réseau hydrographique
long de ‘1800 km,
le fleuve Sénégal est forme par la jonction de
deux rivières
: l e f34FING ( d é b i t rrwyen a n n u e l d e 4 3 0 m3/s) e t l e EWOYE
(débit moyen annuel de 170 m3/s).
- le E34FIffi qui prend sa source à 1200 m d’altitude dans le Fouta Djal lon,
e s t a l i m e n t é p a r u n b a s s i n - v e r s a n t d e 3 1 0 0 0 km’. Il f o u r n i t 5 0 % d e s
eaux charriées par le fleuve ;
- le WKOYE contribue pour 12 % environ au débit total et draîne un bassin-
versant de 85 000 km2 ;
- q u a n t à l a FALOVE,
elle fournit 35% du débit et se jette sur le fleuve
Sénégal à 850 km de son w-bouchure,
draînant ainsi un bassin de 28 000
km2.
L e s p e n t e s d u l i t s o n t t r è s f a i b l e s e t v o n t d e 0,07 ‘/Oo à Bakel
( 8 1 0 k m ) à 0,006°/n-, e n t r e D a g a n a e t 1’EYTbOUChlJre.
L a s u r f a c e d e s z o n e s
d’épandage dans la val 1Be varie gec !‘aI?@li,:udt? de la cwc :
.-
. 500 000 hectares pour une crue forte
. 350 000 hectares pour une crue moyenne
.
50 000 hectares pour une crue faible.
On note une irrégularité interannuelle du régime des eaux, l’alimen-
tation étant fonction de la pluvicmétrie dans les bassins-versants :
. 1983 : débit annuel
rninimm : 6,3 f? de m3 (200 m3/seconde)
. 1924 : débit annuel maximm : 39 G de m3 (1240 m’/seconde)
Cette irrégularité du régime des eaux
influe sur I.l&ct ivi t6 agricole et la
production des peuplements naturels par une réduction de la surface inondée
et le tops de sutmersion.

- 1 5 -
22.4 - Végétation
-
-
Elle est distribuée en fonction des principaux éléments du paysage
ci-dessous :
- l e FALO, qui borde le lit mineur (100-200 m de large), est rarement inondé
e n p e t - i o d e d e c r u e . I l p o r t e A c a c i a aiebe4iuna (Mlt&XACEAEj, hryt4qyncl
inemia (RuRIACEAE) ;
- l e DIACRf; est une dépression qui longe le ferlo et abrite le ho1 laldé
(dépression argileuse) où se développe l’Acacia niJ?otica VGI. tut~?~to~cc
(MlwsACEAE). L ’ i n o n d a t i o n n ’ y e s t p a s systtitique, c e q u i f a v o r i s e
sur des terres moins fortes (“fondé”),la présence d’espèces camne Rafanitea
~a.jg&mi (RALA~~I TACEAE) , ACUC~U ktidianu e t
atbida (MI~~.SACEAEJ, SU~VU-
I
dom pmi CG ( .SC,LU~PJ\\CEAL) .
- l e WALO est une vastedépression pouvant atteindre 15 km de large. Sa végé-
tation naturelle est ccmposée, dans les zones hautes, de Ru~unit44 et Acirciu
t&iunu e t d a n s l e s zones basses dfAcacia nicuticu vWL. t&wItUaçc (Gonakié).
Cette espèce forme des peuplements naturels qui représentent l e principal
potentiel de production ligneuse de la vallée.
Aujourd’hui,
une partie de ces forêts (10 000 ha classés et 4000
ha non classés) est incluse dans les Unites Naturelles d’Equipement (UNE)
destinées à recevoir les aménagements hydroagricoles. Le reste des peuple-
ments s’est considérablement dégradé ces dernières années (absence de sub-
mersion, v i e i l l i s s e m e n t ) . Certaines de ces forêts sont devenues de véritables,
“cimetières” de bois mort.

*
SCHEMA No 2
P R O F I L SCHEMATIOUE E N T R A V E R S D E L A V A L L E E
D A N S L A R E G I O N D E
PODOR
( T E R M I N O L O G I E PULAAR)
L i t m i n e u r
112 L i t m a j e u r
I
I
I
I
I
I
I
I
I
I
I
Fondé
1
IFalo
Diacré
F o n d é
O u a l o
Diéri
0;
I
I
I
I
I
I
I
I
I
I
!
I
I
i
I
I
(d’aprés l.L.Boutiller e
t

al 1
9
6
8

1

- 17 -
22.5 - Aspects pédologiques
22.51 - Formation des sols
-------------______
Une prospection pour le ccqote de la SAED, menée par E. ERAUDEALI
(Sept-t-e 1 9 7 8 ) e t u t i l i s a n t
1 es travaux de MICHEL (1973) a permis une
classification basée sur la &@@-6se.
Des sondages effectués sur 2500 km,
à raison de 1/16 ha ont aidé à l’identification des principaux agents de
la formation des sols ci-après :
4 - la mer
- - - a - -
Elle a transformé la vallée en une vaste
ria
lors de la grande
transgression nouakchottienne en trois épisodes sucessifs :
- un épisode lagunaire où l’influence des eaux marines s’est limitée à un
isthme au niveau de Dagana avec des dépôts de gypse et sels ;
- un épisode marin au max* de la transgression et qui a donné les bancs
de sable du sous-sol actuellement occupés par les nappes phréatiques ;
- un deuxième épisode lagunaire marquant
le début de la régression avec
des dépôts de vase à rrwntmorillonite,
de gypse et de sels ;
.
b) - le fleuve
- - - - - - - - -
A p r è s l e r e t r a i t d e s e a u x Mrines, l a v a l l é e é t a i t d e v e n u e u n
delta et le micro-relief forme pendant cette période comprend
:
- h a u t e s l e v é e s
: bourrelets de berge en bordure des bras les plus irrpor-
tants. Les dépôts les constituant sont les plus grossiers que l’on rencontre
dans la zone jusqu’à 75 % de sable fin (fondé J%X) ;
- d e l t a d e r u p t u r e : p a r e n d r o i t s ,
l e s h a u t e s l e v é e s o n t é t é subnergées
lors des crues importantes. On note alors un remaniement dans la succession
des dépôts typiques ;
- cuvettes de décantat ion : ce sont des zones basses où s’épandent les eaux
de crue et se déposent les éléments fins (hollaldé).
L e m i c r o - r e l i e f c-rend e n o u t r e d ’ a u t r e s é l é m e n t s caracterisés
par des dépôts de granulcmétrie intermédiaire.

- 18 -
c) - l’eau du sol
Les rmuvements de l’eau du sol candi t ionnent l’évolution ultérieure
de ces sols. Ces mouvements peuvent être :
- descendants dans les parties hautes avec des phéncmènes
d’hydrmrphie
lors de sutxnersion ;
- ascendants quand les remontées de la nappe peuvent se faire sentir dans
les horizons proches de la surface (absence de couche irrperrnéable ou bas-
fonds prononcé).
Ces rrmvements peuvent également permettre uneS mdistribut ion d’&l&-
rrents chimiques.
22.52 - Iyees de sol (voir carte e n a n n e x e )
---e--s--
a) - Sols peu évolués d’apport alluviai non clirxtiquc
La variante à pseudogley de profondeur est plus fréquente dans
la zone .
L ’ e f f e t d e l ’ e a u q u i n ’ e s t p a s v i s i b l e e n s u r f a c e , s e t r a d u i t
par des taches d’oxyde ferreux (Fe2 CQ ) et des concret ions magnésiennes.
le pH varie de 5,9 en surface à 6,5 en profondeur. Le taux d’argile faible
o s c i l l e e n t r e 1 5 - 2 0 %.
Théoriquement,
ces sols sont hors d’atteinte des inondations donc
l’hydrcmmrphie aurait pour origine les remontées de la nappe phréatique :
- s i l ’ i n f l u e n c e d e l ’ e a u e s t t r è s m a r q u é e , v i s i b l e e n s u r f a c e , l e s o l
est classé hydrmrphe (hydromorphie d’inondation ou de surface et hydro-
mxphie de profondeur) ;
- si l’influence de l’eau entraîne des efflorescences salines de surface,
le sol est classé salin.
b ) - S o l s hydrmrphes
Local ist=s dans les zones plus basses avec un taux d’argile Fouvent
atteindre .50 s, ler, sols hydrwmrphes sent analogues aux pr&Sdenic, d u pint
de ‘vue constitution. Le tüux d’argile est iii! au pH faible (cppsrt d’srgile
r33is
\\
les3;.vagc, :

- 19 -
- si l’hydrcmorphie est due aux inondations,
les gley et pseudogley seront
très développés ;
- s i c ’ e s t u n e hydromorphie d e p r o f o n d e u r ( n a p p e ) , l a p r é s e n c e d e g l e y
et pseudogley sera acccr+gnke d’un
taux rroins élevé d’argile avec par
contre un pH plus élevé dû à une remontée de SOI, Na et Ca.
cl - Sols sodiques
Ils caractérisent les deltas de rupture où la succession d’horizons
p e u é p a i s e t nciWreux a é t é f a v o r i s é e .
L ’ i r r i g a t i o n p r o v o q u e la ren-ontee
d e s s e l s q u i s e f a i t p a r é t a p e s ,
entraînant une défloculation des argiles
qui migrent en profondeur. On note une variante “vert ique” quand un horizon
est très riche en argile.
d) - Vertisols
Sols typiques à éléments f i n s d e s c u v e t t e s d e d é c a n t a t i o n , l e s
vertisols se caractérisent par la présence de surface de gl’issement temoi-
-
gnant des contraintes imposées aux matériaux par les variations de volune
d e s a r g i l e s .
Celles-ci constituent 70 % de la corrposi t ion gron&cmétrique
-
dont 60 % de rrontmorillonite, 30 % de kaolinite et 10 % d’illite. Le taux
de matière organique est faible, la porosité est bonne et le cwrplexe absor-
bant (32 mg/100 g) est saturé en Ca et Mg.
23 - Structures d’encadrement
N o u s n o u s l i m i t e r o n s i c i a u x strl.rC:t.~.~res d o n t l’wprise a c t u e l l e
sur la vallée est, ou pourraii etre déterminante pour l’intégration de l’ar-
bre dans les systèmes agraires. Il s’agit :
- du Service Forestier par l’entremise de :
- Projet POLES VERTS
- Projet BOIS DE VILLAGE ET RECONSTITUTION DES CCNAKERAIES
- Station expérimentale en irrigue de Nianga (CNRF/ISRA)
- de 1’OFADEC qui est une CNG
- de la SAED qui est une société nationale de développement.
En annexe, une note explicative sur chacune des structures précitées
*
(sauf la Station expérimentale en irrigué de Nianga qui a fait l’objet du
Chapitre II.

- 23 -
1. - APERCU HISTORIQUE DE LA POLITIQUE AGRICOLE EN IRRIGUE
1.1 - Déclin des cultures traditionnelk?
La caractéristique du syst&xe de culture traditionnel est la ctii-
naison de cultures de saison chaude hunide et de cultures de décrue. Le
système de culture pluvial pratiqué dans le Wiéri” avec le petit mil, donne
des rendements assez faibles de l’ordre de 400 kg/ha dans les candi tions
normales de pluvianét rie. Quant à la culture de décrue, elle est essentiel-
lement liée au régime des crues et décrues du fleuve. Les terres doivent
être inondées pendant une période suffisante (w 1 mois) pour que les sols,
fortement argileux, puissent emmagasiner
une quant ité%%&u ..: susceptible
d’assurer le cycle végétatif du sorgho ; le rendement varie entre 700 et
8 0 0 kg/ha (ENDA, 1 9 8 6 ) .
Le maraîchage
se pratique en saison froide sur les bourrelets
de berge du lit mineur et ne porte que sur des surfaces restreintes (5
à 10 ares par famille).
La superficie ainsi cultivable peut varier en fonction de l’inten-
sité des crues de 15 à 150 OC0 hectares en moyenne. On a note, ces dernières
annees,
une réduction sensible de ces surfacesen raison de la faiblesse
ou de 1 ‘absence de crues, celles-ci etant liees au régime des pluies profon-
d&-ent perturbe par la secheresse.
La conséquence immédiate a été une dégra-
dation des condit ions de vie de la population (déficit vivrier) qui a,
sans doute, beaucoup influé sur le départ des actifs vers l’Europe et cer-
tains<. pays africains.
Confrontés à une telle situation, les paysans devinrent de plus
en plus réceptifs 21 l’autre alternative que constituait la culture irriguée.
Ils voyaient en ce nouveau système de production,un moyen efficace d’cmélio-
ration de leurs conditions sociales par l’obtention de rendements appré-
ciables
(5 tonnes par hectare en rmyenne).

- 24 -
12 - Développement des cultures irriguées
Le principe est d’.apporter ’ &-t.ifici&ìlmt aux cultures l’eau néces-
saire pour les mener é terme ,lorsque les précipitations sont insuff isantés
ou mal réparties. La culture irriguée apparaît ainsi cm une inpb-ieuse
nkessité #dans les r é g i o n s o ù la pluviométrie est déficitaire, au point
qu’aucune culture intéressante ne puisse être entreprise avec succés. Elle
est aussi un emportement profitable par lequel,on au-te les rendements
des cultures traditionnelles et on stimule l’accroissement annuel courant
des espèces ligneuses.
Cette culture intensive a ete introduite dans la vallée dès l’épo-
que coloniale (PAPY, 1955). Le potentiel de la région, pour ce type de
culture,
a été découvert dans le cadre d’expérimentations conduites en
1824 c’ 1826 dans le jardin de Richard (Richard-Toll). En 1934, la M.A.S.
recevait pour mission de conduire les études hydrologiques, pédologiques
et agroncxniques devant permettre une meilleure connaissance du potentiel
rizicole de la vallée. En 1960, la stratégie rizicole pour le fleuve recun-
mandait un aménagementprogressif et l’ouverture A la riziculture des zones
se prêtant à l’établissenent des casiers hydroagricoles.
T o u r b t o u r ,
1’OAV et la SAED mirent en place des mhagments
dont la superficie est actuellement estimée à 28 Ooo ha, canpensant large-
ment les pertes resultant de l’absence de crue (15 000 ha irrigués pour
100 000 ha de décrue)‘! La régularisation du niveau du fleuve va permettre
la reconstitution des réserves hydriques et l’extension des surfaces exploi-
tables (240 000 ha à long terme).
? - DEGRADATION DES PEUPLEMENTS NATURELS ET DEVELOPPEMENT DE
LA LIGNICULTURE~ IRRIGUEE
21 - Potentialités forestières
L’empietement sur les massifs forestiers d e l a v a l l é e a d é b u t é
dans les années 1935-1940 par le biais des défrichements pour la culture
de décrue.

L’administration forestiere décida alors de protéger les:. forêts
par le classement de 25 000 hectares de gonakeraies. Mais, la satisfaction
des besoins en ccmbust ible ligneux des grandes cités came Dakar et Saint-
Louis,a conduit a l’ouverture officielle d’une partie de ces zones à l’exploi-
tation. Celle-ci ne se déroule en princiqyl-ique*dans
les massifs non classés
soit 26 % des 32 752 ha de forêts de la moyenne vallee.
En vue de la mise en valeur du fleuve, une partie de ces forêts
(10 000 ha class6s et 4000 ha non classes) est incluse dans les Unités
Naturelles d’Equipement (UNE) devant recevoir les aménagements hydroagri-
coles. Le reste de ces peuplements s’est considérablement degrade ces der-
f nières annees, faute de sutmersion ou, tout simplement, par vieillissement.
L’interprétation des photographies aériennes (EETLEM, 1987) des
forêts classées mntre que :
10) - les formations de gonakié qui, en 1954, étaient en majorité constituées
d e f o r ê t s ( 5 1 - 1 0 0 % d e c o u v e r t u r e ) ,
ont progressivement évolué par suite
des enpiètements
décrits plus haut vers une savane arborée claire (5-25
% d e couvertur,e) ‘ e n 1 9 8 6 .
Cette classification des formations en types
de forêt (cig.Gi+pr&$a été definie par le Projet Gonakié pour les besoins
de son volet “Inventaire des forêts classées) ;
20) - le gonakié, qui occupait avant 1969 les parties hautes, est descendu
aux abords des mares et dans les cuvettes a cause de l’abaissement de la
nappe phréatqique (conséquence de l’insuffisance ou l’absence de crue).
Ces parties hautes? (haut-fonde) sont actuellement colonisees par BaZanites
aegyptiaca
et Acacia raddiana
3O) - des souches de gonakié existent sur tous les types de terrain, à
l’exception des parties basses (trop hunides à l’époque), ce qui confirme
l’extension du gonakié h toute la vallée<. d’inondation ;
4O)
- le processus de degradation est avancé
: e n p r e n a n t cmme exerrple
la forêt classee de Ngaoulé (figure ci-contre), on constate qu’en l’espace
de trois décennies, le couvert végétal, qui était de t 18
000 ha
dont
1 1 0 0 0 h a d e f o r ê t ( 5 1 - 1 0 0 % d e c o u v e r t u r e ) ,
ne représente plus que 300
ha de forêt, soit 2,73 % de la surface occupe@ jadis.

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‘?Tf-lOdN EIP laJO PT ap SahlJ! Z Say> :
~J~P~lJEKLLLJO~
: apua69-~

- 27 -
Ceci donne une idée du niveau de dégradation actuelle des format ions non
classées,
si l’on sait que l’arsenal juridique mis en place pour préserver
certaines forêts (classement) n’a 3as w-pêché la situation précitée.
Ces él6ments entrent qe les: potentialités actuelles sont largement
en dessous des chiffres officiels. Ceux-ci indiquent en effet que les peu-
plements naturels de gonakié (essentiel du couvert) représentent 33 000
ha dont 25 000 ha classés.
CG& rE3S.sif.s s o n t tr25 p r o d u c t i f s . Leur opt irrm de production
est atteint lors de sutmzrsion de 1 à 1,5 m pendant 2 à 2 mis et demi/an.
On estime qu’ils peuvent fournir à l’hectare 200 à 250 stères de bois sur
p i e d (OWS, 1978), leur productivité étant évaluée entre 7 et Il st&es/ha/
an (WS, 1978).
22 - Exploitation - Approvisionnement
Une étude de la production et de la consuma tion de bois m3n t r e
que le système d’exploitation comporte deux aspects :
- un aspect interne donc intégré dans l e s a c t i v i t é s t r a d i t i o n n e l l e s f a m i -
l i a l e s ;
- un aspect
externe,
le charbonnage, qui apparaît ccmw une entreprise de
p r o d u c t i o n et d e v e n t e , mbilisant dc5 tapi t a u x , d e s t e c h n i q u e s e t d e
la main d’oeuvre ;
Dans le premier cas,
les producteurs ne sont pas des professionnels, 1~
c h a r b o n u t i l i s é d a n s l e s binages n ’ é t a n t q u e
l e r é s i d u d u b o i s ramnasé
dans les forêts environnantes. Le deuxi&me cas, par contre, est une activité
hautement
l u c r a t i v e , o r g a n i s é e , s t r i c t e m e n t réglfmentée e t r e l a t i v e m e n t
bien contrôlée.
C’est la combinaison de ces deux types d’exploitation qui permet
de satisfaire tant bien que ml les besoins de la population en cmhstible
1 igneux (780 000 st ères/ar ~~ocrr~ 1i-r val léc) .

- 28 -
Ces prélèvements, qui sont très largement supérieurs aux possibili-
tés des formations (18 000 ha à raison de 7 stères/pers/an),c&inés aux
effets de la sécheresse,
ont fortement contribué à faire de cette bordure
Nord un paysage de plus en plus désolant.
.
2 3 - Expérimentations S;ur les reboisements en irrigué
L ’ é t a b l i s s e m e n t d ’ u n b i l a n sur l e s p l a n t a t i o n s f o r e s t i è r e s e n
irrigué, expérimentées depuis 1980 dans la vallée, nous paraît une démarchcl
correcte pouvant aider à
l a cmpréhension d e s o p t i o n s q u e n o u s s e r i o n s
amenés à faire dans ce m&mire. Les objectifs recherchés se résment comme
s u i t :
- détermination des rr6thodes d’irrigation appropriées ;
- sélection des espèces les plus performantes ;
- p r o p o s i t i o n d’ une sylviculture adaptée aux espèces, au milieu et
aux objectifs de production.
1
Une station expérimentale
f u t a l o r s i n s t a l l é e à N i a n g a ( 1 2 Ium
de Podor) grâce à un financement FAC. Cette station occupe la maille hydrau-
l i q u e lM2 ( 2 5 h a ) d u p é r i m è t r e h y d r o a g r i c o l e d e N i a n g a , &nagé p o u r Ia
rizicul ture.
O n y n o t e l e s c a r a c t é r i s t i q u e s p é d o l o g i q u e s e t c l i m a t i q u e s
ci -dessous :
- pluviométrie : 180 mn pour les 15 dernières années ;
- évapora t ion : 3600 rnm
- type de relief : vallée a1 luviale large
- type de sol : limoneux arg ileux à argileux
- i n f i l t r a t i o n : faible à très faible, battance forte (présence d e limons,
sodim,structure
de surface fragile) ;
- c l a s s i f i c a t i o n : sols peu évolués d’apport f l u v i a l a v e c hydromorphie
et sols vertiques. Ces sols sont riches en rrontmoril-
lonite avec uhe présence locale de sels ; leur teneur
en eau es1 de :
10,5 % à pF 4 . 2
21,5 % à pF 2 . 5 .

- 29 -
L e s p r i n c i p a u x a x e s d e r e c h e r c h e s c i - a p r è s o n t été rwn&s p a r le
Département des Recherches sur les productions forestier-es de 1’ISRA avec
l’appui technique du CTFT.
23.1 - Techniques de production de plants
-
-
L a détemination d ’ u n e s y l v i c u l t u r e a d a p t é e p a s s e d’abord p a r
une bonne maîtrise de la production de plants. c e l l e - c i Consiste C?I‘1 (Jr-1
semis en gemir,
suivi d’un repiquage dans des pots de polyéthylène. Mais
l’obtention de plants vigoureux,capables de résister aux crises de trans-
plantation (et à coût réduit), a conduit au test du repiquage direct sur
billons et uu bouturage.
Le premier consiste, soit à repiquer- directement les plantules
i s s u e s d u germir,
soit à ut i l iser des barbatelles courtes ou hautes sur
les billons irrigués à la raie. Quant au bouturage, i l a consisté au préleve-
ment d e s b o u t u r e s s u r l e s r e j e t s d e I’“essai bicmasse” ei à l e u r m i s e
sur billons sans homme. La reprise (émission de feuilles et de racines)
n’excède pas 45 % en cas de mauvaise irrigation (pourriture).
L a ccnparaison d u cmportemmt d e s b a r b a t e l l e s e t d e p l a n t s p r o -
duits en pots fait ressortir un net avantage des barbatelles dans :
- la possibilité de stockage prolongé en pépinière, ce qui limite les tra-
vaux d’entretien, m a i s l a r e p r i s e e s t p l u s t e n t e q u e l e s p l a n t s e n p o t s
- l a p o s s i b i l i t é d e r é a l i s e r p l u s r a p i d e m e n t
les plantations (trouaison
simplifiée).
Ces techniques, déjà utilisées par le projet POLES VERTS,
doivent être
renforcées,
d ’ o ù l a n é c e s s i t é d e p o u r s u i v r e l a rnllt ipl icat ion véqét at ive
pour l’obtention d’un matériel végétal Ijerformnt.
23.2 - Méthodes et modes d’irrigation
Diverses méthodes d’irrigation ont été testées, notamment le goutte
à goutte, l’aspersion, la sutmersion et la r i g o l e :

- 30 -
a) - Irrigation sous pression localisée (goutte à goutte)
-_-- ----_-------------------------- --___-_- - - - - - -
bnS c
e
SyStèfX, l!i?a.~ ‘d’4rrigntinn
tst t
r e p r i s e par IJne porrpe dsns
les.canaux., irrigat’eurs
e
t

t-efouk _
dans un réseau de tubes enterrés avec
o r i f i c e s c a l i b r é s .
l e g o u t t e à g o u t t e
a é t é u t i l i s é p a r r é f é r e n c e à s a
bonne adaptation au Niger (eau chère, relief accidenté, terrain filtrant).
En l’absence de ces conditions,
o n e s p é r a i t q u a n d même q u ’ i l f o u r n i r a i t
des dcses connues et régulièrement réparties sur le réseau.
Traitements :
dose forte 0,3 ETP = 1080 rrm/an
3 doses
dose troyenne 0,2 ETP = 720 mn/an
dose faible 0,l ETP = 360 rrm/an
2 fois/sernaine
selon la dose
2 Fréquences
2 fois/3 semaines selon la dose
Dioositif de olantation
. 12 placeaux de 3600 m2
. 32 lignes/placeau espacées de 3,20 m et longues de 35,16 m
. 18 rangs sur la ligne (de 1,26 m à 3,37 m) suivant une loi logarytt-mique
1.
!
densité : 927 à 2480 plants/ha.
.
Le système s’est avéré inadapté pour plusieurs rüisons :
- encrassement permanent des ajutegcs
- i r r é g u l a r i t é s d e l ’ i r r i g a t i o n à c a u s e d e sproblèmes
d’approvisionnement
e n e a u d e la station ;
- entretien des pcrrpes, topographie plate, fa ible coût d e l ’ e a u
Les doses d’irrigation n’ont pu être testées com-w prévu. Le bilan
d e l ’ i r r i g a t i o n l a i s s e r e s s o r t i r q u e
la dose maxin-ale apportée n’excède
pas 650 mn/an sur les 1080 mn/an. On note un développement en moyenne faible
qui trouve son explication dans l’insuffisance de l’irrigation et une très
.
forte hétérogénèité à l’intérieur de chaque placeau. L’analyse statistique
ne met en évidence aucune différence significative au seuil de 5 % entre
les doses enployées.

- 31 -
b) - Irrigation sous pression localisée (aspersion)
-__-__---_------------------------------------
C’est une tithode sous pression dans laquelle l’eau d’irrigation
est aussi reprise par une pmrpe dans les canaux irrigateurs,avant d’être
refoulée dans un réseau de tubes mobiles. Elle a été testée en complément
du goutte à goutte sur un placeau de 608 plants (32 lignes de 29 plants)
à raison d’une irrigation par semaine pendant 5 mis.
La dose d’irrigation a été évaluée à 420 mn à raison de 5 rm/heure,
soit 28 heures d’apport d’eau en myenne par poste.
La survie des plants a été assurée durant le fonctionnement du
système.
Les mensurations de février à mi
1983 et la coupe de 1984 ont
révélé une très forte hétérogénèité de la parcelle,qui serait probablement
due à une mauvaise répartition de l’eau.
En effet,
l e s sols battants,
le vent et quelques irrégularité:..
de terrain constituaient des facteurs de mauvaise répartition qui explique-
raient le développement médiocre de certains plants. L’utilisation de cette
méthode d’irrigation au niveau de la vallée devrait sans doute être acccrrpa-
gnée d’une anélioration de la répartition de l’eau (cultures intercalaires
ou des brise-vents).
c) - Irrigation gravitaire par submersion
- - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - -
L ’ e x p é r i m e n t a t i o n d e l a s u b m e r s i o n r e p o s e s u r l e f a i t q u ’ e l l e
est une nGthode d’irrigation utilisée depuis longterrps en riziculture au ni,-
v e a u d e l a v a l l é e e t q u ’ à c e t i t r e , e l l e p a r a i t b i e n ê t r e rmitrisée p a r
les paysans. La submersion exige cependant un planage difficile du terrain,
très cher à la réalisation.
D a n s l e c a s d ’ u n e c u l t u r e f o r e s t i è r e ,
u n e r é p a r t i t i o n c o r r e c t e
d e l ’ e a u d’irrigation nécessite d’individualiser l’alimentation de chaque
parcelle par un réseau de petits canaux. L-e rmplissage d o i t a l o r s s e f a i r e
p a r L’intemGdiaire d e s i p h o n s p o u r cont.rôler
l e s d é b i t s e t é v i t e r l e s
brèches qui peuvent détériorer les diguettes.

- 32 -
.
L ’ é v a l u a t i o n d e l a d o s e d ’ i r r i g a t i o n e s t r e n d u e d i f f i c i l e p a r
.
le fait que le colmatage des argiles en profondeur se refait à chaque apport,
entraînant une conscnmation d’eau plus irrportante liée au caractère inter-
mittent de l’irrigation (7 à 15 jours entre 2 apports successifs). La dose
d ’ i r r i g a t i o n s u i v a n t e a é t é u t i l i s é e p o u r 1”‘essai bicxnasse” ( f o r t e s d e n -
s i t é s ) :
. 10 000 pieds (1 m x 1 m)
II
17 777 pieds (0,75
3500 à 6000 mn/an
.
m x 0,75 m)
Il
La n-éthode a également été utilisée pour les espèces consignées
au tableau ci-dessous,
dans le cadre d’une évaluation de la production
Espèces
Date de
Age de Voltxne
Accroissement
Densité
p l a n t a t i o n c o u p e (m3/ha)
moyen
E. c. 8298
1111
(3 m x 3 m)
09.1982
42 r-rois
75.12
21 ,5 m3!ha/an
E. c. 8411
( 31111
m x 3 m )
09.1982
52 mois
82.88
iO,8 rn3/ha/an
E. microtheca
4444
(4,5mx4,5m)
09.1982
52 mois
72.61
16,4 m3/ha/an
. ..-
-
d) - Irrigation gravitaire à la raie (rigole)
- - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - -
M i s e n p l a c e e n n cg>l&nent d u g0utt.e à g o u t t e , il e s t c o n s t i t u é
d’un placeau d e :
. 16 lignes de 36 arbres
.
2 série de 18 arbres/lignes
. espace entre arbres varie de 1,26 à 3,37 m.
L ’ i r r i g a t i o n a é t é r é a l i s é e p e n d a n t 4 3 semaines/52, soit p l u s d e 8 4 % d u
programw p r é v u .
Le contr6le du débit dans les siphons a donné un débit
nwyen d e 3 9 5 l/heure. Les durées d’irrigation au cours de l’année sont
de 3 h 32 rrn en moyenne/tour d’irrigation (tenps moyen de pose de 2 siphons/
r i g o l e ) .
L e rerrplisage d e l a r i g o l e n é c e s s i t e 6 5 6 8 ii t r e s p o u r 8 5 m d d e
r i g o l e ,
s o i t 7 7 l/rr-Gtre l i n é a i r e ; ceci correspond à une dose de 24 rrm
par tour d’irrigation, soit 1035 mn/an.

S C H E M A No 4 : RIGOLE
0
a P a s s a g e d u
soc
R A I E
S I M P L E “ S t a n d a r d
0 P a r t i e d é c a p é e p a r l e s d é v e r s o i r s
5 0 l i t r e s /mètre l i n é a i r e
@ T e r r e m e u b l e r e j e t é e
l
1,20
à
1,LO m
-J----
- -
-

-
-
@ ---
R A I E G R A N D E C O N T E N A N C E ’ S T A R T E R ”
120 l i t r e s / m è t r e s l i n é a i r e
04 Terre rejetee p a r l a l a m e
@ P a s s a g e
de la lame

- 34 -
Les mensurations ont donné les rkultats suivants :
-
-
-
bte
pgek
Surface
.~~~t
Pccroisserent
cd3 rrmsumtim
plants
C’
terrière
surface ter-r.
-
-
-
-
20.05.1983
8 m i s
3,1464
0 , 6 9 5 m’/ha
1,04 ~~/~TI/TI
1,04 d/t-a/a7
30.10.1984
25 mois
26,038
5,75 m’/ha
3,56 n+/‘l-da-~
2,76 d/t-n/a~
-
21.05.1985
30 mis
30,722
6,79 m’/ha
2,s rr?/Wa~
2,71 rr?/hah
Le corrportgnent des arbres est satisfaisant. L’effet de l’écartement
Sur l a q u a l i t é d e s pro&iits sera analysé dans le cadre d’une production
de perches.
Parallèlement aux méthodes, deux modes d’irrigation ont été tes-
t é e s : irrigation massive au démarrage de la plnntation (ekai “starter”)
et fréquence d’irrigation.
4 - Irrigation massive au démarrage de la plantation (starter)
---------_------__~--------------------------------------
En partant de l’hypothèse selon laquelle l’effet de la nappe phréa-
tique est uniquement
fonction du développement des arbres et qu’il se
manifeste dès que
l e ::yst&w r a c i n a i r e a t t e i n t s o n n i v e a u , o n a c h e r c h é
à profiter de la présence d’une nappe relativement proche par un apport
d ’ e a u tqoraire. L e p r i n c i p e e s t
une irrigation massive au départ avec
des raies grande contenance (120 litres par titre linéaire) à raison d’une
séance/semaine, soit 100 mn à 300 mn.
Traitements :
. Irrigation en permanence toutes les semaines : tbmin
. Sevrage échelonné dans le terrps : 3 mis, 9 mis, 12 mis
D i s p o s i t i f : 4 blocs de 4 placeaux. Chaque placeau conprend
t 4 lignes de 50 m
+ Espace entre lignes = 3 m
100 plants
t Espace entre plants = 2 m
+ 2 lignes de bordure de 50 m.

- 35 -
Les mensurations de la circonférence à 1,30 m effectuées en juin
1986 ont donné les résultats suivants :
I
TFMTEMENTS
: SEVFAGE
T NûYENNE
S3 J
S9 J
S18 J
SP J
DES BLOCS
3 mois
9 mois
18 mis
T é m o i n
-
B
S i 1
13.89
16.88
16.51
16.09
15.84
L
S i 2
17.81
18.82
18.22
19.51
18.59
0
Si 3
17.86
21.75
20.86
23.07
20.88
C
S
S i 4
15.77
21.92
16.10
15.76
17.38
h0YEtWE TFAITEMENT
16.33
19.84
17.92
18.61
18.17
L ’ a n a l y s e d e l a variante n ’ a m i s e n é v i d e n c e :‘IIcune d i f f é r e n c e
significative entre les traitements. Ceci pourrait être dû au fait que :
- l e s EucaZypttcs o n t a t t e i n t
la nappe phréatique dont la profondeur varie
de 3,5 m en saison sèche à 1,25 m à la mise en eau du casier rizicole envi-
ronnant ;
- l e s placeaux d e s d i f f é r e n t s traitenents,
longiligne (50 m x 12 m) n’ont
pas été suffisamnent isolés les uns des autres,
d e m a n i è r e à e-r-pêcher l e s
p l a n t s d e b é n é f i c i e r d e s infiltrations latérales d’eau ou de développer
un enracinement traçant pour chercher l’eau dans les traitements voisins.
b, - ---------__-------_---
Fréquence d’irrigation
L e s a p p o r t s d ’ e a u d e v r a i e n t ê t r e f a i t s e n 2 f r a c t i o n n e m e n t s :
- Fréquence 1 : 2 irrignt ions/sawine
- Fréquence 2 : 2 irrigations/période
de 3 semaines.
Compte tenu du fait que la station est installée sur un périmètre agricole
où on pratique des tours d’eau,
le fractionnement des apports d’eau a été
abandonné au profit d’une fréquence hebdcmadaire.

- 36 -
\\
23.3 - Intensification de la production ligneuse
23.31 - Provenances d’Euca&.#u~
-------_----------- e--w
Les Eucui!ypluh ccmni!duPen~i~ (8298 et 8419) et rnic4otheca
ont donne
d e b o n s r é s u l t a t s a u SEnégal e n s t a t i o n s è c h e . L ’ a p p o r t d ’ e a u p a r l ’ i r r i -
g a t i o n p o u v a n t s e f a i r e t o u t e l ’ a n n é e ( m a î t r i s e d e l ’ e a u ) , i l e s t p o s s i b l e
que des provenances, qui etaient médiocres en station sèche, soient perfor-
msntes en irrigue.
Le principe de cet essai est de rechercher une provenance d'Eucc&p-
iua Cav;W~duh’l4i4
o u micmtheca p a r t i c u l i è r e m e n t adaptee
à la production
sous irrigation et sous forte densité de plantation. Il ‘x-r-portait 7 prove-
nances d’ Eucu~yptua cwwM&nai
4
et 3 provenances d’Eucu@ptu4
rnicrrothecu
à une dens, té de 2500 pieds/ha (2 m x 2 m) avec une irrigation à la raie
de 1200 rrm/an.
L e s m e n s u r a t i o n s d e circnnférences à 1 ,30 m (décembre 1986) ont
_
donné les résultats suivants : --
--
Zlasse
PROVENANES
(EL)
tiyenne
,:,
m e n t
E . cmldulensis 1492/1494
24.13
19.00
23.05
24.13
22.59
1
-“_
2810
22.87
20.75
23.00
23.60
22.56
2
-"_
katherine
23.17
21.43
24.11
21.05
22.44
3
-“_
1405/ 1406
21.50
21.93
23.26
21.73
22.11
4
-‘I- 8298 KV
21.00
22.69
21.18
22.07
21.74
5
-“_ 8411 KV
23.06
23.00
20.15
19.35
21.39
6
E. microtheca “Ross-8éthio”
21.00
20.08
20.89
21.84
20.95
7
E. c a m l d u l e n s i s 891/215
20.29
21.80
19.86
20.00
20.50
8
E . microtheca 80/2778
19.52
16.40
14.77
17.00
16.92
9
E.
-"-
80/2785
15.87
13.35
15.26
20.88
16.34
10
L’analyse de variante montre que les provenances de rnic4üdvZCff
80/2770 et 80/2785 sont significativmnt différentes des autres (inférieures
à t o u t e s l e s a u t r e s ) .
L ’ e x p l o i t a t i o n d e l ’ e s s a i , q u i e s t a r r i v é à s a 4ème
année, pourrait permettre d’obtenir d’autres renseignements.

- 37 -
2 3 . 3 2 - Essai factoriel engrais sur Eucdyptua
---DB------------- - - - - - - - - - - - - - - ---_
irrigué à la raie
- - - - - - - - - - - - - - - - -
Il r e n t r e ckns lc cadre d e l ’ i n t e n s i f i c a t i o n d e l a productiori
l i -
gneuse. L’apport de 3 él&rxents majeurs : N,P,K, a été test4 individuellement
ou en canbinaison. Les doses ci-après ont été apportées :
- A z o t e : 3 0 g d’arrmxnitrate/plant, s o i t 7 unités/ha ( 1 6 6 6 pieds/ha);
- Phosphate : 170 g de tricalcique/plant,
soit 35 unités/ha :
- Potasse : 75 g de patenthali/plant,
soit 35 unités/ha.
On observe une forte hétérogénèite alors que l’analyse de variante ne met
pas en évidence une différence significative entre les traitements au seuil
de 5 %. . Les mensurations de 1982 R 1985 ont donné les résultats ci-après :
----.--
-
DEC. 1982
OCTOBRE
1983
OCT. 1984
MARS 1985
TRAI TENENTS
-
~
l7 (cm)
c (cm)
fi (cm)
C (cm)
t (a-n)
N P
N K
210.32
190,85
14,55
14,62
551
511 ,90
,ll
22,53
21,913
23,43
22,62 l
P
193,42
14,77
545,19
22,41
23,70
K
208,32
15,61
584,87
23,44
23,86
N K
207,03
15,39
569,14
21 ,32
21,75
_.
N P
201 ,63
16,05
601 ,lO
23,86
24,95
-
-.---
P K
200 55
>
13,86
523,91
21,84
22,58
-_
TEtvOI N
209,75
15,lO
552,77
22,43
23,02
Dans les conditions de la vallée, ni la potasse, ni le phosphate
ne marque dans les essais de fertilisation.
On devra donc revoir la dose
et la forme des engrais apportés.
E n r a i s o n d e s o n h m g é n è i t é r e l a t i v e , c e t e s s a i a é t é r é o r i e n t é
vers la production. Son exploita tion,
en juillet 1986, a donné les résulta ts
suivants :

- 38 -
a) - Produc t ion
âcJg
densité
-
-
Produc t ion
Accroissement
d ’ e x p l o i t a t i o n -.-- _--
moyen
-.-_
._---
1666/plants/ha
48 Im>is
56 ‘76 m3 /h-i
(3 m x 2 m)
>
/ c
14,19 m”/ha
Les densités de moins de 2500 piantsjha serrt~ier-rt trop faibles pour
atteindre une forte productivité en un bref délai.
b) - Doses d’irrigation
Le calcul des apports d’eau montre que la raie de contenance 45
litres/m absorbait de 60 à 75 litres par Gtre linéaire en raison de la
percolat ion non négligeable surla raie. Ceci a permis d’évaluer l’apport
d’eau annuel sur l’essai ,7 700 mm - 050 mn (prkipitat ions est ities à 200
mn/an non décwrptées) .
Cet
$sai est a renouveler puisqu’à terme,
i 1 sera nécessaire de
conpenser l e s e x p o r t a t i o n s cl11 3 aux exploitatiws par une fertilisation appro-
priée.
23.33 - Essai “Hicmasse”
: écartements sur EucaCyptu4
-------_---___--------------------------- - - -
à très haute densité
irrigué à la raie ou en
------,----,-----,--1----,--,------------
- - - - - - -
sukfnersion
----_--_.--
l - e s d e n s i t é s d e p l a n t a t i o n s o n t
limi tees d a n s l e s zolles s è c h e s
par les quantités d’eau disponibles dans le sol. Pour rentabiliser l’aménage-
ment du terrain (1 ié à l’irrigation), on peut chercher à obtenir rapidement
une production maximale.
L e p r i n c i p e d e c e t e s s a i e s t d e d é t e r m i n e r l e s
d e n s i t é s d e p l a n t a t i o n q u i p e r m e t t e n t
d ’ a t t e i n d r e u n e biwnasse l i g n e u s e
maximale dans les plus brefs délais.
L e d i s p o s i t i f cmrend 4 t r a i t e m e n t s ( é c a r t e m e n t s ) e t 4 répéti-
t ions.
Exploité
e n a v r i l - m a i 1985, a p r è s 3 2 mis d e v é g é t a t i o n , c e t essaj
a donné les résultats ci-après :

e n ‘1.
- 39 -
1
d e n s i t e
17777 p l a n t s h a
2
1’
11
10000
3
(1
4444
II
4
II
2500
II
5
10
15
20
25
!
circonférence
40
cm
R E P A R T I T I O N D E S C I R C O N F E R E N C E S S E L O N
L E S D E N S I T E S

- 40 -
Accroissement moyen
e n s u r f a c e terriere
mz/ha/mois
1 ,_
0,9 .’.-
0,8
0,7..
\\
0,6.

-----_
---
-__
- a-__
/-----
‘--“.\\
4 4 4 4 lh,a
l
i’
085
:
085
OI4
OI4 -.
003.
003 .-
012 ‘-
0,’ ...
âge
~
1
1
8
1 2
25
3 0
e nn mois_
mois_
Mai
M a i 83
8 3
Oct 8 3
Oct 83
Oct 84
Oct 84
Mars
85
Mars 85
Acroissement
d e l a
s u r f a c e t e r r i è r e s e l o n
d e s d e n s i t é s

- 41 -
TRAI TEVENTS
3500-60CWrmkan
-
-
-
. - - - -.-
-..- -
-
-
en sutmersion
-
-
- - - -
j3500-6000mn/an
---.~_--
~
L ’ a n a l y s e d e variante montre q u ’ a u s e u i l d e 5 %, l a d e n s i t é 2 5 0 0
plants/ha a urw i>rrrduc’:t i o n s i g n i f i c a t i v e m e n t
inférieur-e
aux autres.
Sur
cet te base,
l a d e n s i t é 4 4 4 4 PLANTS/ha ( 1 ,5 r n x 1 ,5 rm) a p p a r a î t comne la
densité rmxirwle pour les raisons suivantes :
- l a product iorl e s t ccrFJarable à b r e f &lai à une derisi té supérieure avec
des coûts de plantation nwindres ;
- les produits obtenus sont plus gros et plus hcwgenes, donc susceptibles
d’être utilisés corrrw bois de service.
En plus,
lù p r o d u c t i o n d e s 1 ignes ut
représentera
u n e
p a r t i e
importante d e l a p r o d u c t i o n t o t a l e s i
l’on envisage de mettre en
place des “bosquets jardini?s” ?I 1 rès haute densité.
L e s a c c r o i s s e m e n t s , c o u r a n t e t moyen, erl SUrfidCc? t e r r i è r e , c o n s i g n é s
du tableau ci-après, ont été obtenus a partir. des mensurations précédentes :
DENSITES
M41 1 9 $3
8 3
OCTOBRE 1983 OCTOBRE 1984
OCTOBRE 1983
OCTOBRE 1984
M4RS 1985
,
( 8 m i s )

( 1 2

(12 mis)
mis)
(25 mis)
( 3 2 m i s )
17 777 plants/ha
0,78*
1,33
0.71
0,71
(0,78)“”
(0,966)
-
(0,83)
(0;83)
(Oh)
CO,@)
10 000 plants/ha
0,625
1,14
0,71
0,552
(0,625)
(0,896)
(0 896)
-..--A- --.. ..-.-- -
(0,754)
(0,72)
4 444 plants/‘ha
0,354
(0,354)
2 500 plantw’ha
0,247
I
I
(0,247)
* Accroissmmt~ calrwt en m-‘/hajmi:;
+I+ Accroissanenl rnoyw~ cn m~“hi~rno-is


2
- 42 -
plants /ha
2
plants.! ha
2
1’
1
1
plants /ha
II
1'
1s
2. 500 plants /ha
1:
1:
/./
1 1
1c
cI
a
7
E
5
4
3
2
1
15
20
25
3u
33 m o t
E V O L U T I O N
D E L A S U R F A C E T E R R I E R E S E L O N L E S D E N S I T E S -

- 43 -
Il résulte de ces données que :
- p o u r les f o r t e s d e n s i t é s ,
l’exploitation h 1 ‘âge de 32 mis de vegetation
e s t t r o p t a r d i v e .
Elle devait en fait ??tre réalisée au bout de 20 mis ;
- pour les faibles densités, l’accroissement moyen est maximun et sfzfrble
de maintenir.
Une première rotation de 32 mois semble
donc un délai
raisonnable pour une production maximale.
En raison de ces résultats, une rotation d’exploitation de 20 mois
a été appliquée aux fortes densités (17 777
et 10 000 plants/ha) pour la
deuxiéme
révolution. Les faibles densités (2500 et 4444 plants/ha) connaîtront
une rotation à 35 mois.
Cette exploitation en deuxiti rotation des fortes
densités apporte les précisions suivantes :
- a 20 trtois, les densités 17 777 plants/ha et 10 000 plants/ha ont des produc-
tions supérieures à la densite 4444 plants/ha (46 m’/ha/an contre 32 m3/ha/an)
- les densités 17 777 plants/ha sont à écarter du fait de la petite tai Ile
des produits obtenus (commercialisation difficile) ;
i
- la densité 4444 plants/ha présente, malgré une production inférieure, des
produits plus gros et plus homogènes par rapport à la densité 10’000 plant s/ha .
Ces résultats ont été enregistrés sur des sols à t e x t u r e argilo-
limoneuse (faux hollaldé). Ils devront donc être confirmés en condition moins
favorable, notamment sur “sols à texture plus argileuse (hollaldé) ou à faciès
salin plus marqué.
23.34 - Eclaircie systèmatique sur Acucic~ niktica
- - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - -
vu,k. torrz!ntoN~ irrigué par submersion
------------------_ -----_----_------
D e u x placeaux d e 1 1 1 1 plants/ha ( 3 m x 3 m ) o n t é t é e f f e c t u é s à
raison de :
- 1 placeau d e 7 x 9 arbres
- 1 placeau d e 7 x 10 arbres.

Les apports d’eau sont de l’ordre de 3500 à 5500 mm/an.

- 44 -
L ’ é c l a i r c i e systèmatique ( u n a r b r e s u r d e u x ) a p o u r b u t d ’ é v a l u e r ,
la production a 4 ans et la réaction des plants B cette technique. Les volunea
figurant au tableau suivant ont été obtenus,en assimilant chaque Acacia à une
succession de billons de 50 cm,considérés
comne des cylindres dont on a relevk
les dianétres médians :
-
Guact&rist . Estinaticn -
pge
C&actéristiques pecplerent acnmiss-
ck?
6claircie
mtrroyen
éclaircie
wa
@celle 1
10.1982
01.1987
51 rrois
v= 2Q4frrJ7hS -H= 6,87’rn
-
9,5 rl?
c a= .36.5 oYl
ca= 33.40-n
I
V = 18,2 &/t-e
H=6,04m
Wcelle 2
01 .l!B3
01.199
48 mois
9,0 ri?
= 3+,9 on
cm= 36,8m
50
i
Ces données sont les premières estimations de la production ligneuse
en irrigu3, des Acucia nihtica VCUL. torwntoaa. Ces valeurs sont très satisftii-
santes en attendant de connaître la réaction des peuplements à l’eclaircie.
23.35 - Date d’exploitation - SQlection d e r e j e t s
- - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - -
et étude de la production
- - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - -
A partir d’une plantation à la densité de 5000 plants/ha avec irri-
gation à la raie, on veut étudier différents âges d’exploitation d’un peuple-
ment ainsi que le nanbre de rejets (1, 2 ou 3) qu’ il conviendrait de sélec-
tionner après chaque coupe.
Q u a t r e b l o c s hanogènes, i d e n t i f i é s
à partir des mensurations de
décembre 1985,0nt servi à l’établissement du programme
de coupe ci-après :

- 45 -
Pcût
J u i n
Dk.
Juin I%L
J u i n
Gx.
J u i n
1964
1986
19%
1937
lçB7
1933
FB!3
1983
(~AIE skie)
3QrefmJ==
p
(~&TE *ie)
4Qrev
p
(4èm 5&ie)
Les deux exploitations prévues en juin 1986 et déchire 1986 ont
donné les résultats suivants :
T
S E R I E S
I è r e série
2ème série
l?LACEAUX
1
4
7
10
2
5
8
11
Exploitation CI 22 mois
.
lllll IllIl 111111 Illll
. Volune (m3/ha)
Accroissement (m3/ha/an)
33.9
18.5
45.6
24.9
33.3
18.2
53.2
29.0
Exploitation d 28 r-mis
* Volune (m’/ha)
. Accroissement (m3/ha/an)

Il convient maintenant de prberver l’essai jusqu’à
l’exploitation
finale en suivant à la lettre le programme de coupe.

- 46 -
23.4 - Diversification des espèces
23.41 - Eucalyptus
-m-s- - - - -
Divers Eucalyptus,
dont la destination principale est la fourniture
de bois à usage domestique, ont été mis en place en 1981 et 1982. Le c-t-te-.
ment de ces essences,
analyse par l’évaluation de l’accroissement en volune,
figure au tableau ci-dessous :
r
CE RPMATICN
1931
pge
d’exploitaticn
52 52
52
52
6 4
6 4
(en mis)
Fkd&icn
69.3 39.4
14.4 12.i1 11.8 10.2 4.9
bv-4
16.0 9.09 3.71
1.70 2.32! 2.21 1.91 0.9
Cimfh-wce
totale pu picrl
27.1
21.7 16.5 18.2 16.9 14~
rmyen ck brins par
1.18 1.00
1.69 1.X 1.20 1.23 1.1
0 pied.
US1 -Ii=
1 6 6 6 plalts/‘h
- E u c a l y p t u s catmZduZensis 8 2 9 8 K V , Eucalyptis b r a s s i a n a e t E . tereticornis
o n t d e s c r o i s s a n c e s corrparables,
mais le premier donne des perches mieux
conformées ;
- en considérant E. tereticomis cm
r é f é r e n c e e n t r e l e s d e u x a n n é e s d e
p l a n t a t i o n , E . j e n s e n i i p e u t ê t r e c o n s i d é r é came l ’ u n d e s m e i l l e u r s plant&. ,
Aklheureusement, il d o n n e d e s p r o d u i t s s o u v e n t t o r d u s o u f o u r c h u s ;

- 47 -
- EucuLyptu4 cuma!.duknh4 8417 e t pentakucu s e
maintiennent
avec
des
productions inférieures ;
- Eucdyptua rnic/tothecu “Roaa-Réthio” qui, les premières années, montrait
u n développement diamétral
inférieur aux autres espèces, a mis profit la
longue révolution d’exploitation pour cwrbler le retard. Il serrblerait que
Eucuk4ptu4 micmthecu supporte mieux la concurrence. Notons, toutefois,
un redemarrage pénible des souches apres exploitation (sortie des rejets
1 à 2 mois apres coupe contre 2 à 3 semaines pour &. cmlduI!eti41&‘.$?29b KV,‘<
- les autres Eucuhjptu4 présentent
des
accroissements
insuffisants pour
être retenus m-me essences de reboisement.
23.42 - Autres essences
------s-------v
Les plantations ont été effectuées en 1981, 1982 et 1984. Les Leu-
cuenu &wcocepha~u (1981) et les Acaciu hodeaiceu
(1982) ont fait l’objet
d’une coupe définitive.
Pour les autres Acacia (1982) et Paoaopib (1982),des
éclaircies ont été effectuées de manière systèmatique (1 arbre sur 2). Les
résultats de ces exploitations figurent au tableau suivant. Pour les essais
de 1984,
les mensurations de juin et décmrbre 1986 ont petmi.s une étude
du comportement.
IBte
$F
kcrois-
d’emploi- d’@qAoi-
Intefventia7 Volwt3h s6n5nt
tat icn
tat im
n’b-dm
L . l-la 2350
01.1987
63 rrois
lC8,3 n?*
20,6
1981
L .
II
2349
02.1987
64 ”
(1
94,l m3*
17,6
L .
II
02.1987
64 ”
II
XI,9 n?*
5,8
L .
1,
m.1937
64 ”
11
12,s I-I?*
2,3
A. tmlom-icaa
01.1987
5 2 rrois
42.2 d*
9,7
A. tortilis (var.ryrj.>
01.1987
5 2 ”
éclaircie
26,Cd*
6
1982
A. nilotica
01.1987
52 ”
1’
14,6 d*
3-3,:
P . juliflora
01.1967
52 ”
II
53,o d ’
12-12,:
A. SETE@
01.1937
52 ”
II
14,0 m!
33,E
* VO~UTE bois par billons successifs de 50 cm

- 48 -
- les Leucaenu ~eucocephaea présentent une
grande
hétérogenèité quant
a
a
leurs accroissements
respectifs,
e n r a i s o n d e s problémes d ’ i r r i g a t i o n e t
d e s o l . A i n s i , la provenance 2350 a été largement favorisée par la proximité
d’une bifurcation de canaux.
La provenance 2348 a été installée sur un
placeau o ù d e s t r a c e s d e f o r t e s a l i n i t é s o n t v i s i b l e s . C e t t e e s s e n c e es;
non seulement exigeante en eau, m a i s s a f a c i l i t é d e regenération p a r semis
n a t u r e l e n m i l i e u humide p e u t p r é s e n t e r u n r i s q u e , s i e l l e e s t i n s t a l l é e
en milieu de culture ;
- Acuciu holoaeaiceu p r é s e n t e le meilleur accroissement e n volune a v e c 9-
9,5 m3/ha/an. Acuciu cyunophy~k donne des résultats voisins d’A. hofoaeaiceu
(tableau ci-dessous) :
T a u x
tiauteur
Date de
Essence
de survie
p l a n t a t i o n a 28 mois
moyenne
à 28
mois
A. cyanoph4lk
1984
91 %
344 cm
-
A. hof.ohekicea
1984
99 %
372 cm
.
- on note le mauvais co-rportement d’Acacia mclngium (1984) : croissance faible
et hétérogène ;
- Seabuniu ~omwau e t gmndido4Tia
(1984)) a p r è s u n e c r o i s s a n c e r a p i d e l e s
6 premiers mois, ont totalement disparu ;
- Cuauminu equiaetidotiu (1984) a u n e x c e l l e n t cotrportement. P a r c o n t r e ,
At/ripeex nummtwriu ( f o u r r a g e ) , Datbeagiu wknoxykn, Twnwtindua indicu,
Pwthiu bigtoboau, Poupwztiu bimea, Stericutia aetigeau n ’ o n t
pas
donné de
résultats intéressants.
23.5 - Associations agrosylvicoles
23.51 - V e r g e r s f r u i t i e r s
- - - - - - - - - - - - - - - - -
La production fruitière correspond à une demande très forte des
populations et a motivé le test de ccrrportement des espèces ci-apr& :

- 49 -
- manguier g r e f f é (mungiderru indica)
- citronnier
(Ci 0~~4
hwn )
développement
correct
- goyavier
(Paidium guujuva)
- s a p o t i l l e r
(Achrraa aapota)
- papayer
(cruli CU pupaya)
cmporternent décevant
- c a r o s s o l i e r
(Annonu micuta)
S e u l s l e s rmnguiers,
plantés à 4 m x 3 m (83 pieds/ha) ont cmncé à pro-
duire au bout de 2 ans (
7 kg/pied). Cette faible production serait due,
en grande partie, a u x ncmbreux avortements floraux consécutifs à la fréquence
et à la violence des vents.
La protection des cultures fruitières par des brise-vents s’avère
donc indispensable.
Ceci met un termeau bilan sur les plantations en irrigue de Nianga.
Des éléments irwortants
dans la détermination d’une sylviculture appropriée
ont été obtenus,
notmment l ’ i r r i g a t i o n a l a r a i e a d a p t é e a u r e l i e f e t a u x
sols b a t t a n t s d e l a v a l l é e . L ’ e s s a i “ s t a r t e r ” pourrait s’avérer intéressant
dans l e c a d r e d’une réduction des charges de l’irrigation par une. utilisation
rationnelle de l’eau.
Les densités de plantation en ligniculture intensive (3000 - 5000
plants/ha) et le choix des espèces sont des acquis inportants mais qui de-
vront être ccrrplétés
par un programe de coupe bien suivi,
3 - MAITRISE DE L’EAU ET AMENAGEMENT
.
31 - Evolution dans la maltrise de l’eau
L’aménagement
i n i t i a l c o n s i s t a i t 21 a m é l i o r e r l ’ e f f e t d e s crues.
Autour d’une zone inondable, on confectionnait un endiguement muni de vannes.
A la mntée des eaux, les vannes étaient ouvertes pour provoquer l’inondation.
A la décrue, celles-ci étaient fermées pour maintenir la submersion le plus
longterrps possible. Le passage de cette submersion controlée à une maîtrise
ccnplète a nécessité :

- 50 -
10) - la mise en place d’unités de parpage (grosse ou petite) permettant,
indépendsmnent d u n i v e a u d e l’eau($Sauf c e r t a i n s c a s d ’ i r r i g u e r l e s
1
périmètres aménagés.
E n a s s u r a n t d e s d é b i t s irrportants, c e système
rend l’irrigation possible toute l’année ;
2O) - une bonne répartition de l’eau,gr&e c1 un cloisonnement dense du péri-
mètre par un réseau de diguettes,qui limite à quelques centimètres
(~10) la dénivelée entre les côtes extrêmes d’une parcelle ;
Cette répartition peut également être assurée par un réseau de canaux d’irri-
gation et de drainage hiérarchisé qui pet-r-et d’envisager, d’une manière
r a p i d e e t
ccmnode,
l e s o p é r a t i o n s h y d r a u l i q u e s necessaires ( i r r i g a t i o n ,
draînage) .
L’utilité majeure de la maîtrise del’eau réside en ce qu’elle permet
une exploitation intensive des terres aménagées en casier (périmètre).
I,
32 - Types d’aménagement
.
Dès 1971,
un programme
d’aménagement pour la vallée a permis la
;
r é a l i s a t i o n s u c c e s s i v e d e 3 t y p e s d e p é r i m è t r e : g r a n d péridtre, petit
périmètre et moyen périm+tre (schbna ci-contre).
32.1 - Grand perimètre
32.11 - Description
- - - - - T V - - - -
Pouvant s’étendre sur 500 à 3000 hectares, le grand périmètre ccxn-
prend :
- s t a t i o n d e porrpage : destinée à assurer tout l’approvisionnement en eau,
la station de pcrrpage est installée sur le point le plus haut du périmètre.
Le pcnpage est possible tant que le niveau d’eau ne dépasse pas une certaine?
l i m i t e . L’exhaure est assurée par des hélices sur une hauteur de 3-6 m ;i
d e s d é b i t s d e 0,9 m3/seconde/unité
d e l a s t a t i o n , q u i a s s u r e l ’ i r r i g a t i o n
de 1000 hectares avec 4 groupes électriques immergées. Economique en f onc-
tionnement (coût du m3 = 3 frs CFA), l’arrortissement
d e c e t t e i n s t a l l a t i o n
est prévu sur 15 à 20 ans ;

1
I
S C H E M A -5 :
L O C A L I S A T I O N
D E S P E R I M E T R E S H Y D R O - A G R I C O L E S
B a s s e v a l l é e
e t D e l t a
M o y e n n e v a l l é e
H a u t e v a l l é e
4
4
4
w
‘1
*
-;
Zone des grands périme res
Z o n e d e s p e t i t s p é r i m è t r e s v i l l a g e o i s
I

I*
b
RC ;-Béthio
/
20 0 20 40
6OKm
L. . . . . . . ,
-
j_ _- _ ._..

1
- 52 -
- réseau de canaux principal et secondaire :
le canal principal
véhicule
toutle débit refoulé par la station de pmpage. Il est situé sur les parties
hautes du micro-relief et carprend des ouvrages de chute (vanne-déversoir).
L’irrigation se fait par tour d’eau dont la périodicité est la semaine ;
Un certain ncnbre de canaux secondaires,. conçus sur le I%TE prin-
cipe, sont alimentes à partir du canal principal.Cescanaux sont construits
en terre carpactée et ne sont revêtus qu’aux abords des ouvrages d’où une

certaine fragilite (ravinment des berges) ;
- mai 1 le hydraulique : unit6 de répartition de l’eau d’irrigation, la maille
hydraulique est desservie par un tronçon de canal principal ou secondaire.
Chaque maille couvrant 25 à 30 hectares est divisee en parcelles de 0,5
à 1 hectare dcminées par un réseau de canaux
tertiaires ou quaternaires.
Le planage des parcelles est réalisé par des décapeurs (Scrapers) et nive-
leuses,,.avec une faible pente 3O/oo pour assurer une répartition rbgulière
de l’eau. Chaque parcelle est entourée d’une diguette de 0,30 à 0,50 m de
haut pour rnaintenir’la submersion.
L’alimentation de la mille se fait par un module d’ irrigation,
-
qui
permet de régulariser le débit e n fonction des variations du niveau
d’eau dans le canal principal,dès que cette ;Côt’e. atteint un certain seuil.
Selon la surface de la maille, le débit des ,wcdules varie de 20 à 80 litres/
seconde.
- réseau de collature : il assure l’évacuation des eaux de vidange des par-
celles (avant semis et récolte)) et double tout le réseau d’irrigation ;
- digue de protection : une digue périmètrale, appuyée sur d’anciens bourre-
lets de berge,
protège le périrr&tre contre la submersion des zrnénagements.
Cet ouvrage est assez fragile à cause des ravinements (eau de pluie). On
note également un ir-fportant
réseau de pistes et ouvrages de franchissement
à l’intérieur d’un grand périmètre.

- 54 -
32.2 - Petit pérititre (voir schéma ci-contre)
En raison du financement trop élevé pour l’équipement d’un grand
périmètre (difficultés d’entretien et de maintenance, problèmes sociologiques
tels que éloignement des habitations, participation insuffisante du payan
et non-appropriation des terres),
la tendance des aménagistes a Bté de créer
une unité de capacité plus réduite : le PIV.
32.21
- Caractéristiques
- - - - - - - - - - - - - - - -
- Porrpage :
il est assuré par un groupe motoporrpe centrifuge (50 CV) sur
radeau flot tant.
Le porrpage est possible quel que soit le niveau du fleuve
et l’eau passe par une série de tubes dhntables de gros diamètre (250-
300 mn), pour aboutira à un bassin de dissipation localisé au point le plus
élevé du périmètre. Le débit de la parpe est 0,l m3/seconde.
-Ginaux de distribution : de section moins importante, ces canaux sont cons-
t r u i t s e n d r e s s a n t à l a l a m e d e s c a v a l i e r s d e t e r r e n o n ‘cwrpactée d ’ o ù
une réduction des coûts, Le tassement s’effectueau fur et à mesure du fonc-
tionnement du système.
- Parce1 les : elles sont délimitées en s’appuyant sur les courbes de niveau
afin de contrôler les pentes. On n’effectue aucun planage et l’organisation
de l’exploitation est proche de celle d’une maille hydraulique d’un grand
périmètre.
Le réseau de collature n’est pas aménagé, on utilise au mieux
les accidents de terrain. Les pistes sont réduites et il n’y a pas de digue
de protection.
La taille des parcelles varie de 10 à 25 hectares avec une nw>yenne
de 15 hectares.
L e nc&re d e p a y s a n s p a r p e t i t p é r i m è t r e e s t d e 1 0 0 B 1 5 0 . L e s
adhérents sont regroupés en grouperen t pour l’approvisionnement en facteurs
de production. L a s u p e r f i c i e d’une*parcelle élementaire’est cqrise e n t r e
10 et 30 ares et le rendement moyen
est d’environ 5 tonnes/ha. Deux cultures
sont actuellement possibles :

Z’
4
-

=

I

55
-

.
X
a -.

0 3


- 56 -
I riz en hivernage
riz en saison séche chaude
riz en hivernage
tomate - oignon en saison sèche froide
32.22 - Coût
- - - -
L’evaluation du coût est diff ici1.e et dépend de PiWenvem%on plus
ou moins grande des engins.
Certains PIV ont été entièrement faits à la
main. Néarwoins, on peut donner une estimation de 300 000 francs CFA/ha.
3 2 . 2 3 - Inconvénients
- - - - a - - - - - - - -
Les principaux obstacles à une utilisation convenable des petits
périmètres peuvent être résur& comme suit : panne de motoponpe, ravitaille-
ment en carburant,
taille trop petite (besoins alimentaires des familles
non couverts).
32.3 - byen périmètre ou PIV tmyen
Si le crand périmètre n’a pas été à la hauteur des espoirs qu’il
a suscités, le petit périmètre n’a pas permis lui aussi de dégager un surpius,
en raison de la taille des exploitations; L’am&nagiste interpellé, a adopté
une solut ion r&diane avec la création du rmyen péridtre, qui concilie les
atouts dit grand et du petit périmètre.
La cuvette de Ndor-rtoo-Thiago
en est
un modèlc(voir c&Ce:: page 86).
Le myen p&-imètre s’apparente aux CLMA (Coopératives d’utilisation
du Matériel Agricole) mises en place par l’WVS/FAo à Dagana (1976). L’objec-
tif assigné à ces CU’44 était de voir, si la gestion paysanne du matériel
agricole était viable et pouvait s’autofinancer. Elle visait égalmt une
responsabilisation accrue des paysans par rapport à la SAED,dans la prise
de décisions pour l’entretien des machines et la gestion financière.

- 57 -
Le modèle de Ndarbo-Thiago conporte
7 2 0 h e c t a r e s r é p a r t i s e n 121
casiers ou PIV autonomes de 50 & 60 hectares, d’où l’appellation PIV MOYEN.
Chaque casier est équipé d’un matériel de porrpage et de travail du sol.
Sa particularité réside en sa relative maîtrise externe de l’eau grâce A
la proximité du Lac-de-Guiers, source perenne dont le remplissage est assu&
par la Taouey.
Les paysans ont participé à l’aménagement (nettoyage de la cuvette)
et la distribution des parcelles a été faite en milieu paysan. La maîtrise
interne de l’eau est un facteur notable de progres dans la conduite de
l’irrigation comparativement aux autres types de périmètre.
Le casier est attribué à un seul groupement de producteurs adhérents
à une coopérative de développement. Chaque casier doit regrouper 50 à 70
producteurs, Le système détermine 3 cultures annuelles sur 3 sols :.( 1 ha:/an)

en cas de respect du calendrier cultrural.
4- INTEGRATION - JUSTIFICATION
.
41 - Besoins en produits ligneux
Les besoins en ccwbustible ligneux de. la population de la vallée
peuvent être couverts à court terme par le potentiel forestier. Les prélève-
ments se font actuellement à partir des “cimetières” de bois mort sur pied.
Une fois ce stock puisé, la valeur des produits sera d’autant plus grande
que les solutions de renplace-wnt seront longues à mettre à place.
E n e f f e t ,
cet approvisionnement en co&ustible n’est guère réali-
sable par les forêts naturelles du “diéri” (2 millions d’hectares classés)
en raison de leur faible productivite (
0,5 m’/ha/an),
leur éloignement
des consarmateurs et leur rôle prioritaire de protection. Ainsi
!;C
sen-tole
se dessiner une situation de pénurie irqoutable à l’augnentation de la demande,
à la sécheresse et aux aménagements en cours.

- 58 -
Selon une requête de 1’CM.G (1976) reactualisée par la SAED (1984),
l a conscmrtation e n ctiustible s ’ é l è v e à 7 8 0 0 0 0 s t è r e s p a r a n (1,3 stere
par personne et par an).
La satisfaction d’une partie des besoins des villes
de Saint-Louis et Dakar était évaluee à 480 000 stères, soit un total d’exploi-
tation de 1 260 000 stères par an. La m&ne requête précise que le stock de
bois mort sur pied, correspondant à 18 000 hectares de gonakeraie (50 % des
surfaces, 200 st&res/ha), pourrait fournir 3 600 000 steres.
L’exploitation rationnelle de l’existant ne donnerait que des possi-
bilités de production de :
- 126 000 stères pour les gonakeraies {7 stères/ha/an)
- 100 000 stères pour les forets du “Diéri”
soit un total de 226 000 stères, juste de qki retarder l’échéance de pénurie
de quelques années.
Face à une telle situation et a la suite du peu d’intérêt suscité,-
par les solutions de remplacement (pétrole lmpant, butanisation), la bimsse
1 igneuse se présente came
la seule capable d’assurer l’approvisionnement
en énergie dcmestique des populations de la vallée pour la décennie a venir.
A2 - Choix d’un aménagement support
Le choix des PIV (petits et moyens pérititres) corme support de l’inté-
gration n’est pas délibéré. Il s’appuie plutôt sur l’objectif et ies caracté-
< ristiques de ces t~es:d~&m%agemen.ii~
En’ effet, ces p&im&res ont ét4 crées
pour assurer, par la culture irriguée, la couverture de besoins alimentaires
des familles. Pour cela, i l s presentent l e s caracteristiques suivan; :
- mode d’exécution des travaux : intervention maximale des paysans
- environnement sociologique : proximitb des villages
- infrastructures:légères.
Ces tinagemnts tranchent par leur originalité, leur conception et la faveur
paysanne qu’ils rencontrent. Ils swrblent être un synchrétisrre profond entre
logique paysanne et technicite ; ce’ qui nous fait croire B une rupture avec
l’évolution du développement de la vallée, jalonnee d’une transposition de
T-mdè les” .

- 59 -
43 -
.
Avantages agronomiques de l’arbre
Les arbres tempèrent le climat par la transpiration de l’eau puisée
dans le soll et réduisent la vitesse du vent grâceà la-rugosité{ du couver::
En plus de l’ombrage, ils limitent le transfert de fertilité des sols dues
aux érosions éolienne et pluviale. A l’échelon local, la présence des arbres
entraine une modération des conditions climatiques (microclimat). Il en ré-
sulte une réduction notable des pertes d’eau par les cultures, donc un accrois-
sement de la productivité locale.
C. DWCETTE et M. NIANG (1979) montrent que les cultures annuelles
et le couvert herbacé s’alimentent en eau (sols profonds et sableux du Sénéga:.)
dans les deux premiers mètres. Par contre, les arbres s’alimentent dans les
couches profondes
: 2 à 15-20 m è t r e s e t j u s q u e
dans la nappe phréatique
d’origine pluviale. Ainsi, au Sahel, des 16gunineuses arbust ives (genres
AC~C~U) associées aux cultures,
contribuent à l’augnentation des rendements
par la fixation d ’ a z o t e ; la remontée d’eau et des elémants nutritifs (nitrates
.
1~sslVés’en profondeur) par leur système racinaire.
P . G . ZXHXH e t C . DANCETTE, d a n s u n e etude f a i t e a u CNkA d e mey
e n t r e 1 9 6 5 e t 1 9 6 7 , o n t montre q u e ,
par rapport à un charrp dégradé, sans
a r b r e s o ù 1’ETP a t t e i g n a i t 2 2 3 0 mn p a r a n ,
on pouvait descendre à 1820 nm
avec des brise-vents a Acucia uebidu et mÉk-e à 1520 mn dans un milieu encore
m i e u x ptot&$ pwr du conatuctiona voihnea, pwr dea haie.a vivea d’Azudi4ach1:u
indica (Neem) o u Pmaopih, soit une &duction de 1’ElF de 18 % et 32 % respec-
tivement.
Par ailleurs, une étude plus recente effectuée à Ojibélor (Casarrance)
a montré que l’évaporation en rizière traditionnelle de bas-fonds encaissée
et entourée d’arbres épais ou en éclaircie de mi-pente, peut Stre réduite
par rapport à une rizière mderne dégradée,dans une vallée large et exposée
d
aux vents.
L a rkduction, tant en saison sèche qu’en saison pluvieuse, est
de l’ordre de 40 % de l’évaporation sur une période de 5 ans.
Cette enunération des effets bén6fiques dus à la présence des arbres
au sein des cultures n’est pas exhaustive. Les éléments évoqués plus haut
pour étayer notre
argwientation
nous paraissent suffisants,pour inciter aLt
maintien ou à la réintbgration de l’arbre dans les systèmes agraires de 1~
vallée.

- 63 -
1 - CONTRAINTES A L’INTEGRATION
Les résultats de la Station expérimentale de Nianga, bien que par-
tiels,
m o n t r e n t l e s l i m i t e s a c t u e l l e s a u developpernent d e l a l i g n i c u l t u r e
intensive dans la vallée. I l r e s t e à a f f i n e r l e s t e c h n i q u e s s y l v i c o l e s e t
p r é c i s e r l e s c a r a c t é r i s t i q u e s econo-niques d e s p l a n t a t i o n s f o r e s t i è r e s irri-
guees.
Dans cette perspective,
i l c o n v i e n t d e c e r n e r d è s a p r é s e n t l e s
contraintes aux formes d’interventions envisageables. Ces insuffisances ou
entraves pourraient découler de l’aménageant,
la nature des sols, la présence
des arbres dans les périmètres,
l e t r a n f e r t d e s t e c h n i q u e s s y l v i c o l e s e t
de l’inexistence des filières d’écoulement des produits.
11 -
.
Cnntraintes liées à I’aménaqement
L e p r o f i l d e s ar&nagments e n cw~rs o u e n s e r v i c e d a n s l a v a l l é e
rmntre que le modèle actuel est essentiellement orienté vers la rizculture.
Ceci serait au fait que
l a V a r i a b l e ” a r b r e n ’ a p a s é t é p r i s e e n cmte
dans la stratégie de mise en valeur de la vallée du fleuve. Pourtant, l’appro-
visionnemnt de la population en produits forestiers (bois de chauffe, bois
de service) nécessite de consacrer au r-oins 10 % de la surface aménagée à
la culture forestière (HARD , 1985).
La disponibilité d’une telle superficie constitue, à l’heure actuelle,
u n é c u e i l d i f f i c i l e m e n t f r a n c h i s s a b l e .
S i l ’ o n s e r e f è r e à l ’ o r i e n t a t i o n
évoquée 3 plus haut, la culture forestière
ne se
réswwrait , à court terme
q u ’ a u n e a c t i v i t é d é r o b é e b a s é e s u r l ’ u t i l i s a t i o n d e s d é l a i s s é s . C e l l e - c i
e s t p o u r t a n t l i m i t é e p a r d e s c o n t r a i n t e s spécifiques aux,sites ci-dessous:
Jo) - Drains :
La plantation d’arbres, ,le long des ouvrages destinés à vidanger
l e s p a r c e l l e s , ;bpeut’
entraîner une impossibilité de curage mécanique, des
effets
nuisibles pouvant
résulter d’une utilisation massive des pesticides
(exeftple : désherbant sélectif du riz) et une mauvaise croissance des arbres
liée à une utilisation irrégulière des drains.

- 64 -
ZO) - Nappes induites
Des
nappes induites situées entre 1,s et 2 m de profondeur peuvent
ê t r e l o c a l i s é e s à c e r t a i n s e n d r o i t s d e s P I V . 1’ installation d’arbres sur ces
zones dont l’alimentation en eau est liée au fonctionnement du périmètre pour-
rait engendrer les problèmes ci-aprés :
- accès difficile aux parcelles ;
- formation de renards sous les cavaliers ;
- emprise.-. dans les parcelles exploitables ;
- niveau de la nappe lié à la nature des sols sous-jacents.
3O) - Zones d’emprunt
Lieux de prélèvement des matériaux constituant les digues et les
massifs de terre, leur utilisation peut se heurter à 1’ inexistence de possi-
bilité d’irrigation et à un relief irrégulier.
Comne o n l e v o i t ,
l a c o n t r a i n t e am&nagemant e s t d e t a i l l e d ’ a u t a n t
p l u s q u e l’actninistration f o r e s t i è r e n ’ e s t p a s t o u j o u r s c o n s u l t é e o u , *a
s i e l l e l ’ é t a i t , son avis n’est pas tenu en considération. Le trcment est venu
d ’ a u t o r i s e r l e s amenagistes à concevoir un modele intégre (pour un développe-
ment plus équilibré) qui constitue à nos yeux le seul “couloir” menant à l’ind,S-
pendante énergétique de la vallée.
.
12 - Contraintes pédologiques
L’utilisation des terres se heurte à un certain nombre de problemes
dont l’acuité varie avec la zone. En général, les sols présentent une faible
i n f i l t r a t i o n ,
une forte battance, des horizons sableux à argilo-sableux assez
profonds (1 à 2 m) mais régulièrement répartis et une proportion assez elevée
e n a r g i l e ( 4 0 ’ à 6 0 % s u r l e s v e r t i s o l s l o c a l i s é s d a n s l e s d e p r e s s i o n s ) , q u i
rend ces milieux difficiles à un développement correct des arbres. A
cela
s’ajoute une forte teneur en sels au niveau du Delta.

- 65 -
S e l o n F . B . AFMITAGE (1986),
tout sol renferme une quantité plus ou
moins a p p r é c i a b l e d e sels s o l u b l e s , mais on ne peut parler de salinisation
que lorsque la concentration de ces sels atteint un niveau ,é’lev&: (1,47 % de
NaCl - I-MT, 1972) au point de restreindre la croissance des plantes.
YARON
et VINK (1973) précisent que la présence de Na peut provoquer 1’ effondrement
d e l a s t r u c t u r e d e s sols p a r u n e
dispersion des agrégats argileux. Il en
r é s u l t e a l o r s u n e c e r t a i n e irrpermhbilité à l ’ e a u q u i s e r a i t c o n s é c u t i v e ?I
l’abaissement du taux d’infiltration.
Ainsi donc, le degré de salini té des sols du Delta devra être défini
en fonction du degré de tolérance des plantes.
D e s e s s a i s d e comportement
seront sans doute nécessaires pour identifier les espèces ou provenances qui
pourraient
s ’ a d a p t e r à c e s s o l s e t ê t r e u t i l i s a b l e s à moyen t e r m e d a n s l e
cadre d’une intensification de la production ligneuse.
.
13 - Effets dépressifs des arbres sur les cultures
13.1 - Cultures en couloir : bilan des expérimentations
13.12 - Association cultures maraîchères- Euca@.$u~
___________-------_--------------------
- - -
a) - Oignons - EucafJyptub
Une culture d’oignon (violet de garmi) sous Eucu~yptua a été réalisée
en 1983 à Nianga.
L’abject i f é t a i t d ’ é v a l u e r
l ’ e f f e t d é p r e s s i f d e s a r b r e s
sur la culture, en mettant en évidence une différence de rendement entre les
billons,selon
la distance de la ligne d’arbres la plus proche (1,2 ou 3 m).
Le semis en planche a été effectué à un écartement de 2 x 1Ocm e t
le repiquage fait en parcelle. La densité est de 0,lO m x 0,510 m (2 lignes
tous les 0,lO m/billons distants de 1 m, soit 200 Ooo pieds/ha.
L ’ e s s a i é t a i t r é p a r t i e n 4 placeaux d e 1 8 0 m*. C h a c u n d e s placeaux
était subdivisé en 3 placettes de 6 mm10 m (10 m da s le sens de l’irrigation).
Chaque placette carportait 5 billons de 10 m espacés de 1 m. Elle était bordée
de part et d’autre par une ligne d’Euca@ptua plantés tous les mètres. L’irri-
gation effectuee toutes les semaines, a été, estimée à 500 mn, environ 50 mn/
dose.

- 66 -
Resultats des pesées (en kg)
w
NO
DES
PARCELLES
lF34Im
(billcns)
1 2 3 4
5
6
7
8
9
10
11
12
TOTAUX
1
17.85 10.80 23.15 9.30 11.65 21.85 II.90 18.75 10.35 21.90 15.75 12.35 193.60
2
17.80 21.35 32.75 Ia3.15 13.15 23.05 16.10 27.45 24.60 29.00 28.40 21.10 279.90
3
9.30 26.25 15.10 27.50 24.50 11.95 10.10 19.35 12.70 17.45 14.50 15.30 204.01)
TDTW
44.95 53.40 71.00 56.95 49.30 61.85 38.10 65.55 55.65 68.25 58.65 48.05 677.50
-
-
-
l
-
-
A
I
-
- S u r f a c e : 720 m2
- Rendement
: 9,4 tonnes/ha.
Cette récolte moyenne de 9,4 tonnes/ha est très médiocre: Celle des
périmètres de la SAED se situant entre 20 et 25 tonnes/ha..
’ L’ivortante
baisse de production pourrait être duc? à un efiet dépressif., lié à la distance
aux arbres, mis également à une mauvaise conduite culturale.
L’analyse statistique indique une différence significative entre les
traitements (distances par rapport aux arbres) au seuil de 5 %.
b) - Riment -
-
-
-
Eucatyptub e t Tomate - Euca&,jptua
L e d i s p o s i t i f , pticédemwnt d é c r i t a é t é a p p l i q u é à l a tomate e t a u
piment. Les résultats pour l’association piment-Eucc&yptua figurent au tableau
ci-dessous :
N O
DES
PARCELLES
51 LLCNS
T
1
2
3
4
5
6
7
8
9
10
I l
12
TOTAUX
1
2.42 2.75 2.08 1.15 1.38 2.04 1.96 1.71 1.77 1.85 2.10 1.40
22.61
2
2.65 2.75 2.17 1.75 2.13 2.10 2.35 2.46 1.93 2.56 2.67 2.92
28.49
3
1.79 2.13 2.89 4.29 4.42 2.71 3.3 3.29 2.88 3.54 3.63 3.00
37.94
mm
6.86 7.63 7.13 7.19 8.93 6.85 7.69 7.46 6.63 7.95 7.40 7.32
69.04
I
I
I
I
I
I
I
I
I

- 67 -
- f8derent : 2,34 kYt-nes/h.
- fa-dslent .s433 : 4-10 twt-les/t-E
L’analyse statistique montre une difference significative entre les
traitements (distances) au seuil de 5 %.
Le tableau ci-dessous
r e n d l e s r é s u l t a t s d e l ’ a s s o c i a t i o n tcmate
Euccttyplub :
NO
DES
PARCELLES
BI LLONS
1
2
3

4
5
6
7
8

9
10
.ll 12 TOTAUX
MIYENNES
1
8.9 6.5 11.3 10.4 10.0 17.2 16.2 10.4 10.7 15.1 11.9 15.8 144.4
12.0
2
10.6 8.5 16.0 15.8 12.4 16.2 14.8 15.3 12.1 18.9 10.4 22.2 173.2
14.43
3
10.6 11.5 15.9 29.5 26.0 17.8 16.9 22.0 19.7 21.7 13.5 20.9 228.0
19.0
-roTm
3.1 26.5 43.2 55.7 50.4 51.2 47.9 47.7 42.5 55.7 35.8 59.9 545.6
- Surface : 720 m2
-Rendement
12,2 tonnes/ha - Rendement SAED : 25-30 tonnes/ha.
L’analyse statistique met e n
évidence une difference significative
entre les traitements (distances) au seuil de 5 %.
L’effet de la position par rapport aux arbres joue< pour les 3 cul-
tures,
mis il aurait pu être plus inportant avec une plantation à dhveloppe-
ment normal en Rmnière a n n é e (celle de l’essai ayant souffert #une rmuvaise
irrigation).
1 3 . 2 - Effets dépressifs d’un brise-vent d’E. ccmwl!duknh b2Yti
sur une culture du riz : 6tide du cas de NdomlxrThiacp
L’effet dépressif de l'Eucai$~tua sur
des
cultures
maraîchères a
kté étudiB a l a S t a t i o n e x p é r i m e n t a l e d e N i a n g a . CII y a n o t e d’importantes
baisses de rendement pour l’oignon, le piment et la tomate.

- 68 -
Nous proposons, dans le cadre de ce mémoire, d’etudier l’ef.fet dépres-
sif d’un brise-ven t sur une culture de riz (variété 1 KONG PAD/Thaïlande).
13 .21 - Justification
------v-v----
L a cm-pétition arbre-culture (eau, lunière) constitue un argu-
ment de taille brandi par les paysans qui &nettent bien des reserves sur l’inté-
gration de l’arbre au sein des PIV. L’Eucu~yptu~, qui est l’essence la plus
utilisée dans les plantations en irrigué en Afrique de l’Ouest, continue de
susciter de norrbreuses contreverses quant à l’opportunité de lui accorder
une
place prépondérante dans les programnes de reforestation. Entre autres
griefs, on lui reproche un effet dépressif qu’ i 1 aurait sur les cultures en
parcelles associées.
En effet, avec un enracinement essentiellement traçant, 1’Euca~yptu~
ne peut s’alimenter qu’à partir de l’eau emmagasinée dans les couches super-
/ ficielles
?
d u sol. Son pivot racinaire qui ne dépasse pas les 2 mètres de pro- -

:
./
b
1“
;
f o n d e u r
(ISIWCNRF,
1983), peut exercer .en cas d’apport d’eau insuffisant
z r . .
! ou de nappe phréat ique profonde, une certaine concurrence pour 1 ‘a1 imentat ion
‘*,
.
en eau. En outre, un rideau dense pourrait réduire l’intensité lumineuse ou
par l’ombrage, agir
sur la culture sous-jacente.
L’arbre est donc condcm7é à moyen terme à disparaitre de la vallise
s’il ne se s’intègre pas à la production agricole, d’autant plus que l’essen-
tiel des tinagements de la rive gauche du fleuve Sénégal reste orienté vei-s
la. riziculture. Ce présent projet s’inscrit dans le cadre globale d’une divei--
sification de la production agricole par le développmnt d’une lignicultu-e
intensive.
13.22 - tithodologie
------w-w---
L’essai
été installé au niveau du Groupement H (29,08 ha) du PIV
moyen de Thiago situe à ienviron
10 km au sud de Richard-Toll. Une plantation
à un écartement théorique de 1,5 m y a été faite en 1981 par la SAED avec
l’appui de l’ISRA/CNRF,
le long des drains tertiaires. Il y subsiste encoi-e
des lignes où Eucd!yptu~ curw~du~enai~ alterne çà et là avec M4!u~euca ~QUCC&W-
&on (Niaouli), le tout formant un rideau pérititral.

- 69 -
Une seconde plantation linéaire, entreprise en 1986 par le Projet
“POLES VERTS”, a permis d e cwbler q u e l q u e s v i d e s . 3 s i t e s ( b r i s e - v e n t ) y
ont été retenus pour servir d’assiettes au dispositif expérimental (9 traite-
ments - 3 répétitions).
- Traitements :
TO
= 50 M
Tl
= 2M
T2
= 5M
T3
= 7M
T4
= 10 M
T5
= 12 M
T6
= 15 M
T7
= 17 M
T8
= 20 M
Les sites présentent les caractérsistiques suivantes :
- Site no 1 (voir schéma page 70)
L’orientation du rideau d’arbre est E-W, les vents dominants de direc-
t i o n N-NE e t l e d i s p o s i t i f no 1 localisé côté Nord du rideau; ce dernier,
d’une longueur de 101,l M avec un écartement moyen de 2,97 mn et un pourcentage
de vide 76,6 %, est constitué de :
- 1 5 Eucdyptua ccm&.du!.enaia ( 6 a n s )
- 13 r e j e t s d’Euca@ptua cwnutdukn~i~
4 Ah&d!eucu ~eucuden&on (6 ans)
1 r e j e t ~W?.a!euca kucudcnd4on
2 regarnis d’Euc&!yptus cumdduknaia (1 an)
La hauteur moyenne est de 8,07 m et la hauteur dominante 12,325 m.
- Site no 2 (voir schéma
L’orientation du rideau et la localisation du dispositif par rapport
au rideau sont identiques pour les si tes
et 2. La longueur est ici de 108,6 M
l’écartement moyen de 2,41 M et le pourcentage de vide 44,9 %

xvi
x2 . .
xm
x2 %Z
WI-l wm .
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Ll
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wm XPl r xm . .
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l
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E F F E T S D E P R E S S I F S D:UN
B R I S E - V E N T S U R U N E C U L T U R E D E R I Z ( V A R I E T E IKP@/ THIAGO/987
S C H E M A rt?g :
B R I S E - V E N T ET DlSPOSt.TIF nL 2
‘R & . R R . J!:;:R
XRRRRRX.RX..
. . .
l
P P P P I
‘PP*=P==XRRRR*RX
X**@:;:XRRR*X=X
X*R+XX
Ri’,:::?R**
l R X X R X R X R X R X X
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3
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J
I
9
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h>

3
3;
L E G E N D E
3
Ci?l
J:.
3
Espec.e
: E u c a l y p t u s camaldulen~
3
X
: A r b r e
v i v a n t
h)
3
l
: Mort
P. :
R e g a r n i s
R.
:
R e j e t
0
3
R é p é t i t i o n 1
RIL
RJII

- 72 -
On y trouve :
- 1 9 Eucdyptu~ ( 6 a n s )
- 2 8 r e j e t s d’ Eucaeyptua ccmdddenaia
-
9 regarn i s d’ EucaJJyptu4 cuUkAk&nai 4
La hauteur moyenne est de 7,03 m et la hauteur dominante 14,775 m.
- Site no 3
(schéma page 73)
.
L ’ o r i e n t a t i o n d u r i d e a u e s t l a m ê m e p o u r l e s precédents, mis 1.e
dispositif no 3 a été mis en place côte Sud. La longueur est de 105,l m, l’écar-
tement moyen 2,19 m et le pourcentage de vide 54,6. On y décompte :
- 3 2 Eucdyptua ( 6 a n s )
- 1 1 r e j e t s d’Euca!yptua cmedutenaia
- 3 r e g a r n i s d’ Eucatyptua cumutdu!.en~ia
- 6 Niaouli(6 ans)Mkeeuca kucudendwz)
- 4rejets Niaouli (hklateucu kucadendaon)
L a h a u t e u r moyenne e s t d e 10,09 m e t l a h a u t e u r dcminante 15.49p L a nature
des sols varie du sol léger + salé (Fondé à faux Hollaldé) au sol lourd (Hol-
-
laldé).
L e semis d u r i z a é t é f a i t p a r p r é g e r m i n a t i o n e t l e s d i f f é r e n t e s
opérations culturales menées sectoriellement par les attributaires du Groupement
H. L’I KONG PAO (IKP), en provenance de la Thaïlande, a été Utilis&e. C’est
u n e v a r i é t é à c y c l e c o u r t (100-120 j o u r s ) , r é s i s t a n t e à l a secheresse,
t rc!s
productive,
possédant une bonne capac i té de t ha1 lage et une bonne répon!je
au sarclage et à l’azote.
Lors de la mise en place des dispositifs, une distance minimale de
2 0 m a é t é l a i s s é e à c h a q u e extrémité,pour é l i m i n e r l e s e f f e t s d e b o r d u r e
qui pourraient se manifester. L’héterogénèité du rideau explique la &Pétition
du modèle expérimental.
L ’ uni de sondage est une bande de 20 m x 1,5 m et
l’enprise d’un traitement de 90 m2 (30 m2 x 3). Les bandes ont été rratérialiskes
sur le terrain par des piquets et une ficelle.
La récolte du riz a été réalisée a u x distances prévues,par les meTTt3res
du Groupement à l’aide d’une faucille et la production de chaque bande mise
en sacs de jute, étiquetée et pesée apres battage manuel. Une balance de préci-
s i o n d e m a r q u e FAIREWKS, modèle 4 1 - 3 1 3 2 , g r a d u é e e n l i v r e s ( 1 l i v r e = 453,5
gramnes) a été utilisée pour la pesée des échantillons.

1
.
EFFETS DEPRESSIFS D’UN BRISE-VENT SUR UNE CULTUREDE RIZ (VARIETE IKP)/ P1.v THIAGD/ 1987
S C H E M A n& 9
B R I S E - V E N T :ET D I S P O S I T I F nrc 3
R é p é t i t i o n 1
Rit
RIII
L E G E N D E
E s p è c e E u c a l y p t u s camaldulcnsis
X: A r b r e
v i v a n t
.: M o r t
R : R e j e t

P: R e g a r n i s
NX : N i a o u l i
I
8: N i a o u l i
WI
LJ
XX ou RX : Jumelles
-Il
I
WI
I
.
3
1
NNNNN
NNN
XXXXXXXXXXXRX*XR&
-P*X R l
*XXXXRP*
VZ
R X R RX XX XX Rkf?XRXRRXRX=
.X

- 74 -
13.22 - Résultats - Discussion
----------------------.
Les résultats par répetition, traitement et dispositif, les rendquLs
p a r u n i t 6 d e s o n d a g e e t p a r h e c t a r e s e l o n l e s d i s p o s i t i f s , les pertes pic
r a p p o r t a u t é m o i n par- d i s p o s i t i f e t l e poids.de paddy/ré~ti,t.ion/trai~emen’t~
dispositif sont consignés dans les tableaux 1 à 6.
I
Au niveau du dispositif 1,
la production est en général tres faible,
tous les traitements sont inférieurs 3 TO avec des rendements
insignifiants
a u Tl ( 0 , 5 4 8 TE e t T 3 ( 0 , 8 8 1 ) . P o u r l e d i s p o s i t i f 2 , l a p r o d u c t i o n augmente
au fur et à mesure qu’on s’éloigne du rideau avec, cependant, une pointe
T7>TO. On note, pour le dispositif 3, une augrwttation graduelle de la produr-
t i o n a v e c d e s p o i n t e s p o u r T 3 ( 5 , 5 4 2 T ) e t T 4 ( 5 , 2 6 5 T ) . 5 t r a i t e m e n t s sJr
8 ont un rendement supérieur à TO.
L’hypothèse de base pour, l a m i s e e n p l a c e d e c e d i s p o s i t i f é t a i t
q u e l e s e f f e t s d é p r e s s i f s p o u v a i e n t s e (manifester
jusqu’a u n e d i s t a n c e =
à 1 H, ce qui correspondait , pour notre cas, à 15,49 m (plus grande hauteur
dominante).
Faut-il d’e-rblée conclure que les énorrws pertes de production sont
seulement dues aux effets dépressifs ? C’est un pas que nous ne franchiront.
pas d’autant plus,
qu’à défaut d’une ccrrpétition pour l’eau (apports réguliers
e t s u f f i s a n t s ) ,
le rideau n’aurait pu influer négativement sur la culture
q u e p a r s o n t i r a g e . Or, il se trouve que les pourcentages de vides r-entrent
que les rideaux sbnt très
perméables (44,9 g) et ne pourraient pas occasionner
de telles pertes.
L ’ o r i e n t a t i o n E-V/ d e s r i d e a u x peutêtre d i f f i c i l e m e n t m i s e e n caLse
du fait que l’activité photosynthéthique, t r è s iwortante l e Mtin (température
favorable),
s’effectue normalement,
l e s b r i s e - v e n t s n e c o n s t i t u a n t p a s d e s
facteurs de blocage des rayons lumineux.

- 75 -
TAE%LfXl 1 : Pertes par rapport au t&roin : DISPOSITIF 1
RI
RI1
RIIi
_...
TR41 TEMN-S
Production Pertes Production Pertes
Production Pertes
(en kg)
C%l
(en kg)
(%)
(en kg)
(%)
T O
= 50 m
10,204
-
9,297
- 6,236
-
Tl
= 2m
2,721
73
1,130 88 1,134 a2
T2
= 5m
5,442
47
1,587 03 4,762 24
T3
= 7m
0,680
93
1,134 88 6,122 2
T4
= 10m
6,215
39
2,494 73 6,576 t5
T5
=12m
2,721
,
t
T6
T7
T8
=15m
= 17 m
=20m
3,515
;III;
i
;:;li
1
i
1 .i^
1
y
Camentaire : on note des pertes importantes jusqu’à 20 m du rideau :
. 31 % pour Répétition 1
. 24 % pour Répétition II
.
2 % pour Répétition Il
Pour cette dernière répétition,
on enregistre des gains de production pour
T4, T5 et T6.
On constate une h&térow%6ite ~IJ point de VI.NZ rendement qui pourrait
être iriputée à un manque d’uniformité des techniques sur l’ensenble c du dispo-
sitif, ce dernier couvrant les parcelles de 3 attributaires indépendants.
A titre d’exemple, le PRWANYL (herbicide) a été utilisé par 2 paysans
sur 3 à des doses variables,
alors que seul un d’entre eux a cwrbinG l’herbi-
cide au désherbage manuel.
Les attaques des déprédateurs (rats, oiseaux) ont
été irtportantes, aussi bien à la lev&,qu’à la récolte.

- 76 -
TABLEAU 2 : Pertes par rapport au Témoin : DISPOSITIF 2
RI
RI 1
RI11
TRAI TEMENTS
Production Pertes Production Pertes Production Pertes
(en kg)
(%>
(en kg)
(%)
(en kg)
(%>
TO =
50m
17,006
-
12,925
15,419
-
Tl =
2 m
2,948
83
7,256
44
10,431
32
T2 =
5m
5,215
69
12,018
7
17,460
t 1 3
T3=
7 m
8,390
51
10,657
18
15,192
1
T4 =
10m
11,791
31
12,471
4
17,233
+ 12
T5 =
12m
13,832
19
10,431
19
12,018
22
T6
=
15m
14,059
17
16,326
t 26
12,018
22
T7
=
1 7 m
15,646
8
14,966
t 16
15,646
t 1
T8
=
20 m
15,646
8
12,925
0
14,059
9
Commentaires : on enregistre une réduction progressive des peytes au niveau
de la répétition 1 (88 % à 8 %) et une alternance de pertes et gains de produz-
tion pour RI1 et RIII.
Au point de vue hmgénèité,
il y a une net te amélioration conpara-
tivement a u d i s p o s i t i f 1 ,
en raison d’une meilleure conduite culturale (le
dispositif ne s’étend que sur une seule parcelle).
11 Y a,
cependant , des chutes de production en T3 et T5 (RII) et
egalement u n e b a i s s e n o t a b l e d u Témoin e n RI1 e t R I I I . C e l l e s - c i p o u r r a i e n t
s’expliquer par les attaques de rats à la levee et des oiseaux à la récolte.

- 77 -
TABLEAU 3 : Pertes p a r rapport au Témoin : DISPOSITIF 3
2,:.
I* : ‘ (-, ‘- I, .;;
..“< ‘, .lf ., j.,
-
RI
RI1
RI11
TRAI TEMENTS
Production Pertes
Production Pertes
Production Pertes
(en kg)
(%)
(en kg)
(%)
(en kg)
(%)
T O
=
50m
12,018
-
17,233
- 11,904
-
Tl
=
2 m
3,174
74
5,442
68 9,524
20
T2
=
5 m
12,358
t 3
10,204
41 14,285
+ 20
T3
=
7 m
14,739
t 23
14,285
17 20,861
t 75
T4
=
10m
18,707
t 5 6
13,832
20 14,852
+ 25
T5
=
1 2 m
12,245
t 2
18,367
+. 7 10,431
12
T6
=
15m
15,873
t 3 2
10,657
38 17,460
t 47
T7
=
1 7 m
14,059
t 17
1 3 , 3 7 8
22 14,512
t 22
T8
=
2 0 m
l,J832
t 15
19,274
+ 12 ‘9,070
24
Ccmnentaire
: on constate une perte de 74 % a 2 m du rideau pour .RI, des gains
de production en T5 et TO pour RI1 et des pertes à 2 m et 20 m du rideau pour
RIII.
La conduite culturale a été appliquée différemment par les 2 attri-
butaires.
L e s p e r t e s d e p r o d u c t i o n spnt mins imortantcs p o u r l e d i s p o s i t i f
et s’arretent sauf cas isolés (RI1 et RIII) à 2 m du rideau.
\\
On remarque ,une faible production des témoins en RI et RIII, ce qui
rrontre que des facteurs,
a u t r e s q u e l ’ e f f e t d é p r e s s i f , o n t p u s e rwnifester
notamnent les déprédateurs (rats, oiseaux).

TABLEAU 4
RENDEMZNT hr)YEN/UNI TE DE SONDAGE/HECTARE
RENDEMENT M3YEN TOUS DISPOSITIFS CONFoNx)S
DISPOSITIF 1
DI SPOSI TI F 2
DI SPOSI TI F
3
RENDEMo\\TT
TRAI TEMENTS
No BANDES
-t mY- mt/h
-t17DY- mt& -t v* mt/&
MOYEN/ ha
jubité scr&ige
/mité .scr&q
(t-)
(t-)
(9)
(9)
(t-1
/mit: F
(Tonnes)
9
TO
=
5 0 m
B O
8 579
2,859
15 116,6
5 , 0 3 8
13 718,3
4,572
4 , 1 5 6
Tl
=
2 m
B1
1 645
0,548
6 878,3
2,292
6 046,6
2,015
1,618
T2
=
5 m
B2
3 930,3
1,310
11 564,3
3 , 8 5 4
12 282,3
4,094
3 , 0 8 6
T3
=
7 m
B3
2 645,3
0,881
11 413
3 , 8 0 4
16 628,3
5,542
3,409
T4
=
10 m
B4
4 767,6
1,587
13 831,6
4 , 6 1 0
15 797
5,265
3 , 8 2 0
T5
=
12m
B5
4 195
1,398
12 093,6
4,031
13 681
4,560
3 , 3 2 9
T6
=
15m
B6
4 648,6
1,549
14 134,3
4,711
14 663,3
4,887
3,715
\\
T7
=
17m
B7
4 951
1,650
15 419,3
5 , 1 3 9
13 983
4,661
3 , 8 1 6
T8
=
2 0 m
B8
6726,6
2,242
14 210
4 , 7 3 6
‘14 058,6
4,686
3,888

- 79 -
TABLEAU5 : Pertes par rapport au Témoin / DISPOSITIF
Globalgnent, o n a :
- des pertes encore élevées (22 %) à 20 m du rideau, soit 2,s Ii pour le dispo-
sitif 1 ;
- 6 % de pertes à 2,8 H pour le dispositif 2 ;
- des gains de production de 21 à 2 % à partir de 7 m (T3 pour le dispositif 3)
S u r l e s 3 d i s p o s i t i f s m i s e n p l a c e , s e u l l e troisihe s-le ê t r e
mieux conduit. En raison des difficultés d’interprétation,des résultats dés dis-
positifs 1 et 2, nous nous bornerons à raisonner à partir de ceux du dispo-
s i t i f 3 .
Mis à part le T5 (12 m) où les pertes sont nulles, les gains de pro-
d u c t i o n ccmwncent à p a r t i r d e 13 ( 7 m ) . La perte de production qui pourrait
être inputée à un effet dépressif appraît en Tl (56 %) et T2 (6 %). La distance
17m
du rideau marque le début des gains de production.

TAELEALI6
POIDS DE PADDY/REPETI TION/TfW Tl%ENT/DI SFQSI TI F
.~ DISPOC
TIF 1
-
-
DI SK SITIF ;
DI SK LITIF C
1%ick l%&y
Fbids Prt-Ey
?Cd5 l+&y
R I
R II
R III
I /tt3ite-rmt
R I
R II
R III /tr-aite-fmt
R I
R II
R III
/tdteTent
(a 9)
(87 9)
(a 9)
I
T
= 5 0 m
0
10 204
9 297
G 236
25 737
1 7 0 0 6 1 2 9 2 5 15 419
45 350
12 018 47 233 11 904
41 155
T, = 2m
2 721
1 130
1 134
4 9 8 5
2
948 7 256 10 431
20 635
3 174
5 442
9 5 2 4
18 140
T2= 5
m
5 442
1 587
4 7 6 2
11 791
5 2 1 5 1 2 010 17 460
34 693
12 358 10 204 14 285
36 847
T3 = 7m
680
1 134
6 1 2 2
7 936
8 390 10 657 15 192
34 239
14 739 14 285 2 0 8 6 1
49 885
T
=
1 0 m
6 215
2 494
4
6 5 7 6
14 285
11 791 12 471 17 233
41 495
18 707 13 832 1 4 8 5 2
47 391
T5 = 12m
2 721
3 515
6 3 4 9
12 585
13 032 10 431 12 018
36 281
12 245 18 367 10 431
41 043
T6
= 1 5 m
3 515
3 628
6 8 0 3
13 946
14 059 16 326 12 018
42 403
15 873 10 657 17 460
43 990
T7 = 17m
3 855
4 762
6 2 3 6
14 853
15 646 14 966 15 646
46 258
14 059 13 370 14 512
41 949
Tt3
= 2 0 m
7 029
7 029
6 1 2 2
20 180
15 646 12 925 14 059
42 630
13 832 19 274
9 070
42 176
4 709
3 842
5 5 9 3
11 615 12 219 14 3 8 6
13 001 1 3 6 3 0 1 3 6 5 5
2 843
2 795
1 7 6 6
4 987 2 641
2 445
4 2 4 5
4 4 0 8
3 8 8 1
g2 382 34 576 5 0 3 4 0
7 0 4 5 3 3 1 0 9 9 7 5
1 2 9 4 7 6
7 1 7 0 0 5
1 2 2 6 7 2
122 899
A-

- 81 -
L’analyse statistique (voir méthode de calcul en annexe) montre que :
D i s p o s i t i f 1 :
- pour les blocs : Fc 4 Ft
: pas de différence significative a u seuil de 5
%, donc pas d’effet blocs
- pour les traitements : Fc7 Ft
: il y a une différence significat ive.
L’ensemble des moyennes n’est pas hcwgène.
L e t e s t d e TUCKEY WïRTLEY p o u r
l’effet distance rr-ontre que Tl (2 m) et T3 (7 m) sont significativement diffé-
rents de TO (50 m).
Cette différence pourrait être due à des facteurs non
contrôlés (techniques
c u l t u r a l e s ) e t q u i e x p l i q u e r a i e n t 1 ‘hétérogkèi té de
la production. Il paraît donc peu prudent d’attribuer ces faibles productions
a u x seuls effets dépressifs.
Dispositifs 2 et 3
- pour les blocs : FcL Ft : pas de différence significative au seuil de 5 %
donc pas d’effet blocs ;
- pour les traitements : Fc( Ft : pas de différence significative, pas d’effet
distance, donc l’ensemble des moyennes est hcwgène.
Cette homogenèité pourrait être attribuée à une meilleure conduite culturale
p o u r l e d i s p o s i t i f 2 e t à d e s a t t a q u e s mins irrportantes d e s dép&dateurs
p o u r l e d i s p o s i t i f 3 .
L e témoin d u d i s p o s i t i f 2 p a r a î t n e p a s ê t r e a f f e c t é
par les biais (5,038 t/ha) contrairemenr à celui du dispositif 3 (4,572 t!ha).
L ’ e f f e t d e s f a c t e u r s n o n c o n t r ô l é s a é t é rmins s e n s i b l e , c e q u i a
permis d’enregistrer des gains de production à partir de 7 m du rideau pour
le dispositif 3 (plus homogène). Une largeur de bande de 7 m pourrait être
indiquée comne étant négativement affectée par les arbres, en attendant que
d’autres essais corrplètent ou infirment cette hypothèse.
Le dépouillement des données collectées grâce au questionnaire en
a n n e x e perrwt de montrer l’origine et la nature des biais constatés au niveau
de la production. En se reférant au questionnaire, on voit que les dispositifs
enja-r-tzent des parcelles appartenant à plusieurs paysans dont certains sont
suivis par l’ISR4 et bénéficient de ce fait d’un appui technique non négli-
geable .

9
ETUDE EFFETS DEPRESSIFS D’UN BRISE-VENT SUR UNE CULTURE DE RIZ (VARIETE = I KP/ THAILANDE )
PIV
THIAGO 19 8 7.
E v o l u t i o n d e l a p r o d u c t i o n e n f o n c t i o n
d e l a d i s t a n c e
7
6
.5T,O38
?o
;
(D2:
___- - - - - - - - - - - - - - _ _ - - - - - - - 4T,572
-70
I
(D3
4
-
-
-
-
-
-
-
- 2T,859
l
2 IfI
Sm
Îrf1
iO??ï ;2ffi
15fT1 i7ïFi
2 û m
50m
Tl
T2 T3
T4
Ts
T
T6
T7
O
T8
1.

- 03 -
Ces données montrent que :
1”)
- l e s e n g r a i s d e ,fond ( 1 8 - 4 6 - O ) e t d e s u r f a c e ( u r é e ) o n t ete u t i l ises
21 des doses variables selon la disponibilité et les moyens de chacun ;
2O) - c e r t a i n s p a y s a n s ont u t i l i s é u n h e r b i c i d e (PROPANYL) à d e s d o s e s d i f f é -
rent es,
d ’ a u t r e s o n t a s s o c i e h e r b i c i d e e t d é s h e r b a g e m a n u e l , ie r e s t e s ’ e s t
1 imité au désherbage manuel.
3O) - l e s d é g â t s inputatzles aux déprédateurs seraient évall$s pour
i e disoc:)-
sitil’ 1 à 15 % à la levée par les oiseaux et à SO % A la lw.& et ;i la réwl te
p o u r l e s r a t s .
L e d i s p o s i t i f 2 n ’ a é t é a t t a q u é q u e p a r l e s r a t s à la récol t e
(10 % de dégâts).
4’) - l e r n a u v a i s d r a i n a g e d u d i s p o s i t i f 3 a p e r m i s a u x
rats de s ‘a t t aquf:r’ du
riz couché, o c c a s i o n n a n t a i n s i 5 % de d6gâts 2 la r é c o l t e .
Les éléments ci-dessus ne sont que des est iwt ions ic~i tes ,par’ les
observateurs de 1’ISRA chargés du suivi
technique et ne donnent yu’ un ordre
de grandeur des pertes.11 serait
intéressant de reprendre cc? t essa i dans
1 (?
cadre de la Station de Ngaoulé, avec un contrôle ~11~s rigoureux des techniques
culturales,
a f i n d ’ é v i t e r l e b i a i s c o n s t a t é d a n s l e s rendcfmnts par‘ tr-aitCtwnt
e t p a r d i s p o s i t i f .
14 - Contraintes liées au transfert des techniques sylvicoles
L.e t r a n s f e r t d e s t e c h n i q u e s sylvicnles e s t u~i(’ 6tape dél~~.atc q~:‘il
va fa1 loir aborder. avec rnmi t ie. l3ien des expériences (wjt échoué ~HI niveau
du monde rural en raison d’un mnque de format ion et d’informat ion de la pop.~-
l a t i o n - c i b l e .
Une d e s c o n d i t i o n s d u progres d e l’integration
e s t sahs d o u t e
un transfert ckux de la technici té,qui
r-este 1 iée à une mil t rist- des techniques
sylvicoles et à une bonne motivation des paysans.
14.1 - Tcchniaues et coûts de production
L a d é t c r m i n s t i o n d e t e c h n i q u e s s y l v i c o l e s sirqzjles ( p r o d u c t i o n d e
plants, plantation, progranme de coupe) pourrait peut tre de former rapidement
les pa!/sans des groupements do I)rmduc t ion.

- 84 -
A c e t é g a r d ,
l e s e m i s d i r e c t s u r b i l l o n e t l e b o u t u r a g e q u i s o n t -
actuellement utilisés dans les pépinikes forestières constituent un pas inpor-
tant en ce qu’ils permettent :
- de réduire le coGt de production du plant (de 80 à 35 frs CFA) en racccur-
tissant le séjour en pépinike ;
- d’alléger les charges de plantation (trouaison sirrplifiée)
par l’utilii-
sation de barbatelles petites ou grandes ;
- de contrôler la qualité des plants, évitant les crosses racinaires.
Cependant,
un effort devra être consenti B la formation de pepinièristes mentIres
des Groupements de production,
les parcelles de démonstration du Projet POLES
VERTS nous paraissant toutes indiquées à cette fin.
14.2 - Faible motivation des paysans
D e f o r t e s appr6hensions o n t été décelées en milieu rural (Delta et
V a l l é e ) q u a n t a u b i e n - f o n d e d ’ u n e a s s o c i a t i o n arbre-culturè. E l l e s s e r a i e n t -
le résultat de 2 décennies d’information (voire de”désinformatioA\\.Pourtant,
u n e c e l l u l e f o r e s t i è r e ,
cr&e au sein de la SAED, avait pour vocation essen-
t i e l l e d e p r é p a r e r l e s p a y s a n s a u x d é f i s a c t u e l s . M a l h e u r e u s e m e n t , e l l e a
é t é r é d u i t e a s a p l u s sirrple e x p r e s s i o n , c e q u i p o s e a u j o u r d ’ h u i l ’ é t e r n e l
probl&ne de motivation, de reconversion des mentalités.
.
15 - Contraintes liées à l’écoulement des produits de la ligniculture
L’insuffisance des données sur la production forestière en irrigué,
n o t a m m e n t
l a p r o d u c t i o n d e s b r i s e - v e n t s e t l e s f i l i è r e s d ’ é c o u l e r - m e n t d e s
I
produits (perches d1 Eucalyptus) peut
constituer
une entrave à 1’ intégrat:lon,
’ en raison des difficultés de détermination de la valeur marchande des Produ:its.
La cuvette de Thiago en est une illustration.
E n e f f e t ,
les plantations linéaires qui y ont été réalisées en 1981
ont dépasse l’âge d’exploitation si
l ’ o n s e r e f è r e à l a g r o s s e u r d e s t i g e s .
Ces plantations ont souffert d’une absence de conduite sylvicole et tardent
à être exploitées en raison d’une absence de filières d’écoulement.

- 85 -
Il semblait donc logique que ce mémoire se penchât sur ces contraintes
afin d’ajouter des éléments ccnplémentaires
aux données existantes.
15.1 - Etude de la production des brise-vents (Thiago et Niandane)
15.11 - Tarif de cubage Thiago/Delta
------------- ---m-- a------
d - Justification
Une première étude portant sur la production d’une parcelle d’ Euca-
Qptti curr&dukn6i~ en irrigué a Bté réalisée a la Station expérimentale
de Nianga. La plantation, faite en plein en août 1982 à differentes densités,
a béneficik des apports d’eau ci-après :
Densité
Ecartements
Mode d’irrigation
Quantité d’eau annuelle
2500/ha
2mx2m
Raie
1 500 m-n (+ 20 %)
4444/ha
1,5 m x 1,5 m
Raie
2 000 mm ”
10 OOO/ha
l m x l m
Sutmersion
3 500 mn ”
17 777/ha
0,75 m x 0,75 m
Sutmersion
6 000 mn ”
L’exploitation,
entreprise après 32 mois de végétation (limite de
progression de l’accroissement moyen des faibles densités), a permis d’etablir
des tarifs à une entrée tOI-z$ et à deux entrées (C;.i0 et H).
J
3
La réaction actuelle des populations ne permettant que l’installation
de rideaux, cette étude a pour objectifs :
- d ’ u n e p a r t ,
l’exploitation des brise-vents et l’Établissement d’un tarif
spécifique a une entrée, qui Permettrai;t à l’avenir d’avoir, une connaissance
rapide et assez précise du volune sur pied ;
- d ’ a u t r e p a r t ,
l’évaluation de la production ligneuse que les paysans pour-
raient tirer de l’occupation d’une partie de leurs parcelles par les arbres.
b) - Méthodologie
Cette étude a été realisee dans la cuvette de Thiago (voir carte
ci-après) située à 10 km au sud de Richard-Toll. Des brise-vents d’Euca[yptua
cu~&dufknaia 6296 KV y ont été i,lstallés depuis 1981 par les paysans (sous
encadrement de la !%ED)) à l’écartement 1,5 m.

PLAN D’EN SEMBLE
Cuvette de JHIAGO
ECH. 1/10.000~
-- D r a i n prhc;pal p o u r l a cuvott~
Canai principal
Limite d’unit;
d’axptoitation
Con01 !ortioirQ
Drain
11
V a n n a

.
,:
‘. I .

7”
., !. ,:, b ‘: .*
-870
,* b%,’ .‘,,,;~.;’
,‘, : .Y ,.,;.:... ..’
. . .
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;
3

,s.
i.
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‘_.<, ” <‘.< ;,
. . . I’ .
4,
.Y,.
‘::
.; ,,,,. :.
.2.
.;
i,
:
.*.
‘<, .
“.
Lesapports,d’eau, au niveau des Groupements autoncmes, se font l’aide
$,*,‘.‘:
<
‘d~une$&pcnpe sur radeau flot tant.
..,_ ‘:: ,..
Le principe est l’irrigation gravitaire
.:~$,+~&nersfon l ,.<<:
‘.
LIevaluation de la production a nécessit6 :
.
- un inventaire intégral des arbres en Iige d’exploitation ;
- le’choix d’un khantillon représentatif ;
.
.T la.mesure des partit res ci-après i
. circonférence’9.1,30 m
‘.
.; poids’branches’après effeuillage pour 10 % de l’échantillon
;
.>,.
,.,
.L
., .’
La connaissance du poids des branches es’t une donnée inportante qui permet
à’ partir de la densité apparente (du bois hwnide) de déterminer l’e volume
‘. . .
des branches pouvant servir ccmne
de chauffe.
bois
‘z;‘:
Le:&$&1

._.:
du tarif intervient aprés exploitation du brise-vent et.
,’
*
le ,:cubage .-se. “fait” suivant k$ milthode~.a&Mq& du découpage f ittif en billons
.1
1’.
I,
de 1 m (O;S0 m jusqul&~ fin bout). Le volume d+perchel’a &é obtenu: par la
.’
fotile de m : : :‘-
:
,
.l
Ces donnees permettent de calculer par r&ression lineaire avec Le carré de
:
\\
l a circonférence,un tarif B u n e entr6e (Cj$.IJqui a b t é r e t e n u e n r a i s o n
.
du gain d e terrps qu’il occasionne.
.’
d - Bsulfats - Discussions
L’inventaire a permis de ntiroter 145 pieds dt Eucah.jptub sur lesquels
des mesures de’ circonférence & 1,30 m ‘ont 6té effectuées. La liste complète
figure en annexe. La mesure de circonfkence par billon fictif de 1 m étant
fastidieuse; nous avons choisi de travailler sur 88*individus4qui constituent
un khantillon suffisarment représentatif, si l’on sait que le nombre minimal
obtenu à partir de la fomwle de PAFDE (ci-dessous) est de 87 arbres :
( C,V.xt )2
n-
E
I C.V. - Coefficient de variation
O ù
t = 2 fn>30)
E = Probabilité d’erreur

:. .,<. ;. Ii.‘.
‘<,,
r: .:.......: . . . . . . .
.
. .
. . ,..:.> ..>:, .,>.
:
‘... ‘.:‘::::;:
.y..:::$

;,
;.‘:’
,.
.
. ‘f. :,. .,
::’
,.>a..
::
..::
.
.
.
.
.
.
+f’..‘.:.

.:
,,.
.
.
:
J:z
._::
:
‘:._$,j:
.,_,..
._
,’
:

.,
1 . .
.:
.’
.
. l
..
.
l .
. . . .
‘.
l
.
.
.
.
. . l
.
.
8 *
.
l 4’.
.
099

.
-9
l
. .
.
l l l . l . :
.* ‘0: .
c
l .
l * . .
.
.
0.
.
l a
.
.
.
(o.lo)*
(020)’
Kh30) *
mo)2
mm*
( 0.60)’
(0.70)2
(0.60)’
. ..,:
: :.
.:..?.i ’

- 89 -
Les statistiques de la population donnent :
N = 145
: = 63.103
G= 14.684
C.V. = 23,269 %
E=5%
d o n c
n = ( C.V. x t 2
E
) 86,6 = 87
L’échantillon Atant choisi, l e c u b a g e a é t é f a i t cm indiqu8 ci-
dessus. On retrouvera en annexe les fiches de pesée des branches. Le nuage
de points ci-omtm) est établi à partir du volune réel (VR) et du car& de la
circonférence.
Forme de 1 ‘équation
Le nuage de points présente grossièrement l’allure d’une droite.
On a donc procédé à un ajustement linéaire selon l’équation :
Y = u + 6X 2
V = ci + bc 2
Les coefficients a et b ont été obtenus ccmme suit :
cou. (Ci2.V) = l
CJ$Vi - Ci’ i
ii
1
x 7.3787 - 0.3883 x 0,19û
=88
= 0.0114x 7.3787 - 0.0761
= 0.0907 - 0.0761
= 0.0146

b _ coi?. (Ci2V. )
* Ci2
0.0146
= o.o = 0.5428
u = f - b ci’
= 0,196 - 0.5428 x 0.3883
= 0,196 - 0.2108

= - 0,0148

- 90 -
Volum l (m’)
1L
T A R I F D E ;CUBAGE E C H A T I L L O N B R I S E - V E N T / THIAGO
:.:.,,.,,
.
.<.:
::..:
.:
:::. .:,.
::.
.
.
.
:’
.
.
.;.
,._..
0 .5 .
:_.
:*. 0...4 ..4
\\
0. 3 . .
.:.
0 .2 .I
0. 1 . .
0.0 5 ,,
(OJO)
(onof
+
(0.3Of
(o.40)2
(0.50)’
c0.d
(0.7of
KM0 f
wof
Cl

- 91 -
0.0146
r=
= 0.9359
0.0156
,dCA hv
v=- 0,0148 + 0,5428 C”
I
C e t t e &juation étaelie,
1 ‘on a ensuite procédé au calcul des volmes
‘thBoriques, des écarts rksiduels (en annexe) et à la construction graphique
du tarif (ci-contre)
,
L’écart résiduel pour n = 80 est de :
6 VR = 17,248
t V t = 1 7 , 2 5 2
4 62; = 0,004
= 0,00023 = 0,023 %
Le tarfi 8. . ’ : ‘..,. V = - Q,U148 + 0,5428 C2 surestime le VO~UTE réel WR)
d e
!
0,023 %.
Répartition de l’échantillon ( n = 88) en classes de circonférence
;, Etendue de la série : E = Xmx - Xmin
=
88 - 26 = 62
. Etendue de chaque classe (intervalle) = 5
Etendue série
. Na-b-e de classes = Etendue classe
6 2
= - = 12,4 = 13
5
on adopte
. Limite< de la lère classe est la valeur 25
. Limite. de chaque classe n’est pas incluse dans celle-ci
E n çonsiderant 1 3 comme l e ‘nmbre d e classes e t 5 comne é t e n d u e d e c h a q u e
classe, on obtient la distribution suivante :
Classes
{Fréquence
Points - médians
*
25&- L3O
1
27,5
30-,= L35
1
32,5
354 A (40
2
37,5
1
404-445
5
42,5
454+L50
7
47,5
554 - L 60
1 5
50,5
SO&.- 465
11
57.5

- 92 -
H I S T O G R A M M E E T P O L Y G O N E D E F R E Q U E N C E S
D ’ U N E blSTRIBUTION D E C I R C O N F E R E N C E S
A 1,JOm ( B R I S E - V E N T / THIAGO)
FREQUENCES
.’
..-.‘.‘*‘. .
9
. .
,.
6
7
6
25
3 0
3 5
40
4 5
5 0
5 5
6 0
6 5
70
75
80
85
9 0
C l a s s e s
circonfére

- 93 -
Classes
Fréquences
Points -
6%~f65
1 3
62,5
6X-(70
9
67,5
7Q$-<75
5
72,s
75+(80
11
77,5
8OG485
4
82,5
855-490
4
87,5
En posant
- petites classes = 10s
<34 cm
- classes moyennes = 344 -464~~1
- grandes classes = 642
-<8Oan
\\'
on constate une faible représentation des petites classes (2 individu:)
alors
que les classes moyennes (51 *individus; et les grandes classes (35”individuc)
figurent en bonne place. Les limites d’utilisation du tarif sont :
26s CI 30< 88
.l
L’intervelle de confiance sur le volune théorique a 5 % est :
î + 22
= 0,196 t 0,019 j-0,1?? ; 0,215 Ï
-
CorrBlation Volune Tige - Circonférence à 1,30 m et Volume *+Ota1
Dans l’orientation decrite plus haut, la production utilisable carme
cc&ustible ne sera constituée que par le volume branche (v8 3 pour chaque
pied. Il serait donc intéressant de trouver un moyen rapide pour évaluer le
volune ligneux que chaque paysan pourrait, après la coupe, consacrer à la
satisfaction de ses besoins énergbtiques.
Pour ce faire,
nous avons choisi une régression linéaire rmltiple
qui intègre les paranétres ci-apres :
. Volune de la tige de OP50 m du sol jusqu’au fin bout (uti)
. Circonférence à 1,30 m (CltJo)
. Volume total de l’arbre (6’~)
. Coefficient (a)
Les données ayant servi à définir une régression linéaire rmltiple de la forme
vt = a t bCl,30 t vti.
figurent en annexe.

- 94 -
Ces données, introduites dans un HP 41 CV avec logiciels statistiques,
ont donné les résultats suivants :
.
a
=
- 0,0078
. b = 0,0214
. c = 1,;322
vt s - 0,0078 t 0,0214 Cl 3. + 1,1322 Vti
J
. R2 = 0,9808
r = 0,9904
L ’ u t i l i s a t i o n d u tarif c i - d e s s u s p e r m e t , à p a r t i r d u volune t i g e
(Vt%), d’aboutir au volune (Vt ) et, par déduction, au volune branche (V,).
,, (cf. Chap. III 1511-6)
Estimation production brise-vent
4 - Volume tige
- - - - - - - - - -
Une ligne homogène (Groupement
J) d ’ u n e l o n g u e u r d e 129,32 a étQ
choisie pour l’évaluation de la production. Les volumes théoriques (en annexe:’
ont été calcules à partir du tarif de Thiago :
VE- 0,014s t 0,,5428 C2
La ligne c-te 42 pieds, soit un ecartement moyen de 3,07 % 3 m. En laissan.:
1,5 m de chaque côté des arbres extrêmes,
la longueur réajustée de la ligne
homogène deviendrait :
L = 129,32 + 3 = 132,32 m
La production ligneuse sur une ligne de 132,32 m est de 8,830 m3 (voir calcul
en annexe). La plantation a été effectuée en 1981, soit 6 ans d’âge.
L’estimation de la production du brise-vent a été faite à partir-
de celle de la ligne homog$ne précitée de la manière suivante :
132,32 m
> 8.830 i+
1000 m
>X
x= 8830x1000 = 66. 732 mJ/6 ans
132,32
66. 732
Productivité
= ~ = 11.122 mS/knJan
6

- 95 -
b) - Volune branches
---------------
Considérons la même bande hcmogène du Groupement J et calculons,
S partir des tarifs ci-dessous, le volme b r a n c h e s ( LOI ) utilisable cm
cmbustible. Les paramètres vt, VTZ, C, ?,, et Vb ont été précedemnent définis.
VT = - 0,0078 + 0,0214 Cl,3o + l,P322 VTZ
VT5 = - 0,0148 + 0,5428 C2
Volune-t ige
Volune total
y30
Voluw-branches
en
en m3 (VTZ)
en m3 ( VT )
en m3 ( Vb )
m
0.59
0.174
0.202
0.028
0.92
0.445
0.516
0.071
0.64
0.208
0.241
0.033
0.68
0.236
0.274
0.038
0.63
0.201
0.233
0.032
0.80
0.333
0.386
0.053
0.65
0.215
0.250
0.035
0.80
0.333
0.366
0.033
0.75
0.291
0.338
. 0.047
0.82
0.350
0.406
0.056
0.68
0.236
0.274
0.038
0.37
0.060
0.068
0.008
0.51
0.126
0.146
0 .‘020
0.61
0.187
0.217
0.030
0.65
0.215
0.250
0.035
0.72
0.267
0.310
0.043
0.67
0.229
0.266
0.037
0.71
0.259
0.301
0.042
0.187
0.217
0.030
E'
0.29.3
0.347
0.048
0:62
0.194
0.225
0.031
0.58
0.168
0.195
0.027
0.50
0.121
0.140
0.019
0.40
0.072
0.082
0.010
0.65
0.215
0.250
0.035
0.57
0.162
0.188
0.026
0.56
0.155
0.180
0.025
0.80
0.333
0.366
0.033
0.55
0.149
0.173
0.024
0.84
0.368
0.427
0.059
0.72
0.267
0.310
0.043
0.62
0.194
0.225
0.031
0.57
0.162
0.188
0.026
0.61
0.187
0.217
0.030
0.44
0.090
0.104
0.014
0.57
0.162
0.188
0.026

- 97 -
b) - tithodologie
Planté en 1983, ce périmètre est cmposé de lignes (Euca~yp~u4 ~CD?%%~-
cf&en4i4 + Acacia hok4e/~iceu) qui ceinturent,.: une bananeraie de 5 hectares.
Un maillage intemSdiaire, essentiellement constitué d’Euca[yptua c~m~~duk14i4
y a été réalisé a différentes distances. karr~W~&logie
a consisté à :
- un descriptif du périmétre (voir ci-apres)
- l’inventaire et lamesure de la circonférence a 1,30 m sur tous les Euca!ypt~:4
- un choix de l’échantil$ofi .a exploiter
- l’abattage et un cubage par billon fictif de 1 m
- l’étabissment d u t a r i f
- l’estimation de la production d partir, de bandes homogènes
Nous reproduisons ci-dessous les param&tres ayant servi au choix de
l’echantilon et à l’établissement du tarif. La formle precédente
N = ( C.V. x t ,2
E
a été utilisée pour
le choix de l’échantillon. Les statistiques ci-après,
obtenues à partir d’un échantillon de base de 85”individus:
nous permettent
de determiner un échantillon représentatif :
x = 30.38
4 = 9.20
C.V.= 0,30=30x
donc l’échantillon recherché serait : N = f 30x2 2
5
) =144
5 = E = probabilité d’erreur
30 = C.V. = celui de l’échantillon de base
2=k= valeurdut=,2(n>30)
Lt inventaire intégral a donne 1983individus se répartissant en :
- 1115 pieds en Monolinéaire
(56,23 %)
- 8S8 pieds e n PérimétralQ (43,77 %)
Dans le souci d e c o n s e r v e r la même variation pour chaque type de
Pér imét raie
brise-vent, le rapport Monolinéaire a éte autant que possible maintenu dans
l’échantillon.

)DU? UJ,)lr
:
-
\\ \\\\\\\\\\\\
\\\\\\\\\\\\
1 ~NVONVIN 30 3813wit13d
n
a

t4vid
_ -. -. . - . .
.,T
. .

- 99 -
L’abattage et le cubage par billon de 1 m ont été effectués à une
fréquence de l/lO sur les Monolinéaires et 1/6 sur les Périmétrales. Un total
de 175 pieds a été exploité (Monolinéaires = 100, PérinStrales = 75) après
avoir défalqué
les 1 ignes à conserver (no 4, 5, 8, 9, 11, 14 et 15) en raison
de leur position par rapport au vent daninant ou Zi la culture (bananeraie).
Il a fallu revenir sur la premiére ligne pour atteindre les 175 arbres, en
abattant cette fois-ci 2 arbres sur 10, soit un taux d’échantillonnage de’8i83 %.
Les paramètres ayant permis le calcul du tarif figurent en annexe.
Le:- nuages de points ci-aprfk
a été obtenu à partir du volune réel ( VR )
et de la circonférence.
Forme de l’&quation
. La configuration du nuage de points écarte d’emblée une régression
linéaire qui risquerait d’introduire trop de biais dans le calcul des volunes.
Nous avons choisi d’ajuster les donn6es à une régression curviligne de la
fom-e :
Y
=
KX~ (EYER, 1957)
La linéarisation de l’équation Y = KXb se fait en
passant
aux .
logari thnes
log Y = log K + b log X
on pose alors
109 Y = Y
109 x = x
Zog K = constante sA’= a
Les coefficients u et b sont calcul& de la mniére suivante :
_.
-.; fl
1
=-
129,0647 - (-0,4946) x f-1,3956)
7 5
= 0,737s - 0,6903
= 0,0472
b = K (C.V.) = 2,433o
h2 c
a =
v - bë
= 1,3956 - (2,433O x - 0,4946)
= - 1,3956 + 1,2034
= - 0,1922


.
.
l
-
100

* l
.
.
-
.
.
..* ...:....
:
.
.

.:
.
.


.
9
.
.

.
.

l * .
.
..*
.
. .
.
.
9:
l *
.
.
-
. l *

- 101 -
1,
K (cv)
?-= ac.fiv
0.0472
0.0472
= 0,1393 x 0;3558 = 0.0496
= 0.9516
1 2' = 0.9516 1
209 Y = log(- 0,2922)+ 2,433o 109 x
109 v = log(- 0,1922)+ 2,433o
109 c
Ï
r
V = 0.6424 C 2,433o avec r = 0,9516
J
I
L’écart résiduel pourn = 175 est de :
6 ei = 0.171
4VR = 9.280
&Vth = 9.109
L e i
0,171
- =
L VE?
9,280
= 0,0184 soit 1,84 %
Le tarif V = 0,6424 C2a4330 sous-estime le volune réel ( VR) de
1,84 %
Répartition en classes de circonférence
La répartition en classes de circonférence renseigne sur la structwe
de l’échantillon.
Le nmbre de classes peut être déterminé par la formule
de’ MILE :
NC = 2,517
. n = 175
. NC = 2,i$&%?= 2151='= 2,5 x 3,6 = 9 classes

. Etendue série = Xmzx - Xrmk.
= 64 - 10
= 54

Etendue série
. Etendue classe = Nbrc de classes = 54
9 = 6
*
On obtient la distribution de fréquences ciapr6s en posant:
. limite (de la Ière classe = 10
. limite >-de chaque classe incluse dans celle-ci

-.

102

-

- 103 -
C l a s s e s d e
Fréquences
Points-milieu
circonferences
lO(-(16
5
13
1 a-<22
17
19
226-X28
36
25
284-x34
38
31
34(- (40
38
37
4W- <46
26
43
46&(52
8
49
5X- (58
6
55
58(-<64
1
61
n = 175
En posant,
. petites classes = 106 - (34 a n
. classes moyennes = 34 & - c64 cm
. grandes classes = 64<---- <90 an
. b
s
4:
<
.on remarque une très forte présence des petites classes (89’individus) et
des classes moyennes T85 individu:). Par contre, l e s g r a n d e s c l a s s e s n e s o n t
y représent&es que? par un (1) seul* individu: Les limites d’utilisation du tarif
sont :
lO< c 1 3oc4
3
L’intervalle de cbnfiance
sur le volume théorique au seuil de 5 % est :
.
Y + 26 = 0.052 2 0,008 = /-0,044 ; 0,060 :7
-
-
Estimation production bise-vent (Niandane)
Des 1 ignes homogènes (L3, L28 et L29) ont été choisies et les volunes
théoriques calcul& c1 partir du tarif V = 0,6424 C2’4330(en annexe).
L e t a b l e a u
ci-dessous rend les caractbristiques de ces lignes
pge
R-cdrctim
I
<
” ee
(-a
3
100
100
1 m
101 m
3 ans i
7,634 m3
28
45
65
1,44 m
66,44m
3 ans Jj
2,91 m3
29
49
65
1,32 m
66,32
3 ans $
4,745 m3
233,76 m
~
15.289 m3

- Aor -
233bl3U03R3 3Cl 3M03YJ09 T3 3MMAR30TZlH
233L43R3~H03Rl3 38 MOITUBIRTZICI 3wa
(3MAaMAI~\\T~3V-321~8) m0E.t A
8E
aE
ar
1 8a2
r
s a
82
as
0~
L E ËS SS
ar -
-
- or

- 105 -
. .
Le réajustement des longueurs a été fait en ajoutant l’écartmmt
moyen à la longueur de chaque ligne. Ceci nous donne une longueur totale r-h-
justée de 233,76 m pour une production de 15,289 m’. L”évaluation
de la pro-
duction du brise-vent de Niandane a été faite à partir de ces GlénentS de
la maniére suivante :
233,76 m F
15,289 m3
1 000 m
> x
x = 15.289 x 1000 = 65,405 rrP/S ans f soit 42 mis
233,76
Productivité. = 65.405 & 12
= 18,687 &Vkir/an
42
C e t t e p r o d u c t i o n e s t t r è s é l e v é e s i o n l a conpare Cc c e l l e o b t e n u e
à Thiago (11,122 m3/kn/an), mais elle s’approche beaucoup plus de la réalité
si on se refère à la forme, à l’âge et aux dimensions des arbres constituant
l’échantillon (voir répartition en classes de circonférence).
Pour la suite de ce mémoire,
nous allons considérer..la.rmyenne
( x ) des productions de Thraqo et Niandane cm étant celle d’un brise-
,
vent d’Euca~yptua
11,122 + 18,687
::
= 14,904 = 15 m3/kdan
:.
2
,
1 5 . 2 - Reconnaissance des filières d’écoulement des produits
La rentabilité financiére des plantations irriguées, basée sur la
production de perches d’Euca@ptub,
constitue un choix judicieux au vu de
la valeur marchande du produit. Elle peut également se justifier par référence
au coût élevé des aménagements (300 000 f.CFA/ha pour un PIV - ENDA, 1986).
Dans les circonstances actuelles, il ne suffit plus seulement d’in-
citer la population à planter, encore faut-il reconnaître les filières d’écou-
lement des produits:si l’on veut arriver à une progression soutenue de l’effort
de plantation. Des rideaux d’arbres et quelques parcelles de ligniculture
intensive, existent dans le Delta (Thiago, Ndcrrbo, Ronq et la Vallée (Ndiawara,
Niandane).

- 106 -
L’âge de coupe a été atteint voire m&ne dépassé pour une bonne partie,
mis l’exploitation tarde a être entreprise en raison du manque d’information
sur les usages eventuels et l’inexistence d’une filière pour les perches d’Eu-
cakjptub, tout au moins pour le Delta.
Notre démarche nous a conduit à une étude somnaire des points de
vente et des possibilites d’écoulement.
15.21
- Localisation des points de vente
- - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - -
Un recensement des dépositaires légaux (charbon
et bois de chauffe)
et des ccmmerçants susceptibles de s’occuper de la vente des perches a été
effectuiau niveau de la Corrmune de Richard-Tell, en ca-rpagnie d’un Technicien
du Secteur Forestier. L’en-placement du point de vente a été un critère decisif
dans le choix des dépositaires en raison du désir affiché d’attirer les utili-
sateurs potentiels. Les dépositaires ci-dessous localisés de part et d’autre
de la route nationale ou en bordure d’une rue principale ont et& retenus cm
points de vente-t6moin.
Pr&0ns e t Nom
Quartier
Activite Ppale
Observations
I.
Sou 1 eymane SALL
l4-aJa (près stade
lX$t Ebis ck tiffe
mirucipal)
E3abxarm
Cité ck la Carmne
CBxJîta l33Tb-3 Lchl
Proximité cirka
(Il-atm + Ebis de
d-mffe
QJ=-W=GQIO
Face CI?304
Oart333&isciachrrf
-Fu
l%&fe Rte ktia-al
Vente lattes de r-6-
nier+anmerce
M=m
FWxbmité Rnt SEFMT
Vente lattes de r6-
nier-j restcuaticn
Fa-m 33X
NXa7gJe (près M3q~&)
f3is ck Chmffe
Cl-eidd3 DIOE
I\\DiaqJe
If
Mxku FALL
NXa-gJe
‘1
l33TtElm
Carperent
II
Sculéye TUER4
Ebn3~r-e Rte Wiowle
(.hwera + Vente
de Lattes de r6iier

- 107 -
15.22 - Ecoulement des produits
_-___-_----------------
Des informations utiles portant
s u r l e s condit i o n s d e c e s s i o n d e s
perches ont été fournies aux principaux dépositaires et une date fixée pour
la présentation des produits. Le mcment venu, seul Souleymane TI RER+4 (Comner-
çant) a pu effectuer le déplacement de Thiago (10 km au sud de Richard-Tolll,
les autres étant limités au point de vue troyens.
La présentation des produits
n’a pas débouché sur un accord de vente en raison de la grosseur des perches.
Une autre alternative consistait alors à intéresser les dépositaires
s p é c i a l i s é s d a n s l a v e n t e d u b o i s d e c h a u f f e , à l ’ a c h a t e t ‘à l a v e n t e d e s .
produits,après découpage en billons de 1 m. Là également, l’initiative a bté
vaine, sans doute en raison des préférences de la population au point de vue
combustible ligneux.
w
Pourtant,
les utilisations des produits d’Euca~yptu4 sont
rmltiples
et vont du bois-énergie au bois de service (piquets, poteaux, perches). Pour _,
cette dernière catégorie,
les besoins sont actuellement satisfaits pour les
lattes de Ro~tabaua uethiopium (PALAME) en provenance de la région de Thiès
e t l e s p i q u e t s d e g o n a k i é . C e s p r o d u i t s ( l a t t e s , p i q u e t s ) cchstituent les
matériaux de base des constructions de la vallée.
I l y a d o n c d e s b e s o i n s à s a t i s f a i r e , mais u n e f f o r t d ’ i n f o r m a t i o n
doit être fait aussi bien en direction des producteurs que des utilisateur-s.
L’accent est egalement à mettre sur la définit ion d’une méthodlogie de préser-
vation des produits ; le bois d’Eucueyptu4, qui e s t a t t a q u é p a r les termites,
risque de ne pas supporter la concurrence d’autant plus que la latte de rônier
est de meilleur qualité.
.
16 - Calendrier agricole et déprédation
16.1 - Calendrier cultural
L’obtention d’un rendement appréciable suppose à chaque campagne
une exécution correcte des travaux ci-après :

- 108 -
- labour
- affinage du planage
- semis et entretien de la pépinière
- repiquage
- Epandage d’engrais
- désherbage
- gardiennage
- fauchage + battage (à défaut d’une moissonneuse-batteuse)
Chacune de ces opérations doit être effectuée à une date précise, mais variable
avec le cycle végetatif de la spéculation. Si, à la campagne hivernale (Juillet-
octobre) vient s’ajouter une contre-saison
sèche froide (novembre-fevrier),
il ne resterait plus de terrps libre à consacrer à la plantation d’arbres.
Parallèlement au calendrier agricole, la plantation d’arbres en irri-
gué peut être faite tout au long de l’année. Cependant, les deux premières
périodes (contre-saison froide et chaude) ne permettent pas une bonne reprise
des plants et l’on devra en tenir conpte au moment de l’intégration des calen-
driers agricole et forestier. En outre, la culture du riz dans le Delta avec
semis en déctrr-bre ou mars (contre-saison) à une époque où les. mares sont à
sec et les oiseaux (migrateurs et sédentaires) de retour, peut faire l’objet
d’attaques importantes (ROUX, 1974).
Grossièrement, il s’agit :
1°) - de redéfinir la spécualtion en fonction de la période physiologique
de culture, mais surtout des composantes de l’écosystème ;
2O) -de remanier le calendrier agricole de manière à y inclure les principales
opérations de la culture forestière ;
16.2 - Déprédation
.*
L’arbre a,
depuis belle lurette, la réputation d’abriter les popu-
lations aviaires, ce qui constitue, en milieu paysan, une raison majeure qui
justifierait les réticences à son implantation dans les PIV. Ainsi, des essen-
ces à port buissonnant (Acacia notamwnt),
considkrées m-me de bons perchoirs
pour les oiseaux, seraient coupées par les paysans aux abords des périmètres.
Doit-on utiliser cette réaction d’auto-défense des paysans pour réduire les
chances de réinsertion des essences locales dans les périmètres irrigué ?

- 109 -
Répondre par
l’affirmative ccmne certains le préconisent ne revien-
.
drait qu’a d é g r o s s i r l e probl&ne,
d’autant plus que Bernard TREC4 (ORSTCFJI,
1975) soutient des argwnents édifiants et qui pourraient autoriser une coha-
bitation à moindres risques. En effet, de ntireux paysans du Delta se plai-
gnent encore des canards et petits échassiers qui détruisent une partie d e s
champs en mangeant le riz ou en le déracinant. KIWRD, 1932 ; MXEL, 1965
et GRENN, 1973 ont decrit les méfaits des oiseaux d’eau sur le riz. On peut
y distinguer deux types de dégâts :
- par ingestion (en mangeant les grains de riz)
- par pietinement
(action m&canique).
Les oiseaux peuvent s’attaquer aux semis dans l’eau, aux semis à sec (tourte-
rel les et cnange-mi 1 : Que&~% cju&a ) , aux jeunes pousses de riz.
Au niveau du Delta, les oiseaux qui gîtent en majorité au Parc Na-
tional des oiseaux du Djoudj et dans les casiers de la CSS peuvent être divisés
en deux groupes :
- les migrateurs qui nichent encore en Europe et en Asie en juillet-août
- les canards sédentaires qui, à la même période, sont dispersés pour
la reproduction.
La periode octobre-noverrnre marque la fin de la reproduction des sédentaires
et l’arrivée des migrateurs.
Le calendrier cul tural actuel,
qui programme une contre-saison de
riz avec semis en decerrbre ou mars, ne serrble pas tenir ccnpte des mouvements
des populations aviaires. Ceci pourrait être une explication aux dégâts iqoor-
tants constatés au niveau des périmètres (58,16 % de la superficie à Nbagcun
en 1977),où le riz repiqué a été déraciné par les Berges à queue noire (LirnMci
ls,-rma).
La présence et la structure d’un boisement peuvent favoriser la con-
centration des oiseaux aux abords des PIV (gîte, perchoir), mais la dép&-
dation serait fonction de la présence des oiseaux, de leur ccrrportement, de
leur régime alimentaire, du ncx-r-bre et surtout de la relation date de présence-
stades de développement de la culture. Ainsi, elle dépendrait en grande part ie
de la structuration du calendrier agricole.

- 110 -
? - POSSIBILITES TECHNIQUES D’INTEGRATION
A la lumière de tout ce qui précède,
il est maintenant établi une
inadéquat ion entre les besoins en bois et les possibilites des formations
naturelles,
posant en filigrane un problème de dépendance énergétique. Pour
éviter une situation si peu confortable, une seule alternative s’ irrpose après
l’échec des tentatives de reboisement h sec : la plantation irriguée. Celle-
c i s e h e u r t e p o u r t a n t , dans sa mise en oeuvre, à des contraintes étudiées
plus haut et à partir desquelles on peut dégager un certain nonbre de possi-
bilites pour une réhabilitation du paysage agricole de la Vallée.
.
21 - Aménagement
Il existe actuellement de réelles difficultes à intégrer les exi-
gences de la culture forestiere dans les anénagments en service, en raison
de la marginalisationde l’arbre au rmnent de la conception des ouvrages.. Il
s’agit maintenant d’oeuvrer pour que la variable “arbre” aït une place, non
seulement dans les ménagements à réhabiliter, mais egalement dans ceux ins-
crits aux progrms d’eXtenSion, de 1’MV.S.
Pour cela,
il sera probablement nkessaire de conduire
le modèle
actuel vers une seconde génération de PIV, en prenant garde à ce que les réamé-
nagments ne
se limitent pas seulement à une extension de la surface cultivable
(cuvette de Ndorko-Thiago),
mais aboutissent à la mise en place des conditions
d’irrigation appropri6es à la culture forestike.
Pour le court terme, on pourra’
utiliser des eqolacements à planage
difficile (non pratiques pour la riziculture) où on réaliserait un aménagement
rudimentaire constitué de canaux principaux dcminant des raies d’irrigation.
Ce type d’aménagement pourrait
servir de parcelles de dknonstration (plan-
tat ion - cultures intercalaires).
2 2 - Sols
La mise en valeur de la plupart des sols de la basse vallee et delta
nécessite un dessalement et un endiguement difficiles et onéreux. Cikdcipcumïcmt
être r&d’iSs par une immersion des terres en eau douce et une évacuation p a r
les drains, de l’eau percolée et chargée de sels lessivés.

I.
!
-
111 -
Certains sols supportent des plantes à haute tolérance saline, notan+
m e n t Tummix aene@enaia (TAMRICACEAE), Pwrkinaoniu acu4!eata e t Pmmpid
ju~i~~mu (MINÛSACEAE). T o u t e f o i s , i l serait préférable de procéder à une
i.den t .i f ica t ion
des caractéristiques des différents types de sol (prélèvement
et contrôle de salinité) afin de s’assurer de leur aptitude ci être utilisés
en pépinière (mélange des pots, terre de billons) ou à recevoir des plantations.
.
23 - Déprédation et calendrier agricole
Le facteur “oiseau” est une donnée très importante qui doit être consi-
dérée au mêma titre que la photopériode par les organismes d’encadrement.
Le calendrier agricole reccmnandait depuis 1977 une seule cmpagne de riz
avec semis en juillet au niveau du Delta. Pour cette speculation, on définit
deux périodes où les oiseaux pourraient occasionner des pertes :
- 2 à 3 semaines après le semis de juillet
- moment de la récolte (riz couché).
Cependant,
les risques d’attaques sont minimes pour cette campagne
hivernale puisque la plupart des oiseaux d’eau sont encore absents ou en repro-
duction.
Par contre,
l’arbre joue, depuis quelques années, son rôle “d’abri”
ou de “perchoir” pour les populations aviaires avec la modification du calen-
drier agricole, suite à la réintroduction de la contre-saison chaude (riz)
dans le Delta. En effet, une culture de riz, avec semis en decenbre ou en
mars, fait l’objet d’attaques in-portantes des oiseaux sédentaires et migrateurs
en raison de leur regroupement dans les zones environnantes.
A défaut d’une suppression de cette contre-saison chaude, les mesures
suivantes doivent être prises :
- conservation des zones mrecageuses qui conviennent aux oiseaux (renforcerrent
de l’ar&nagement du Parc de Djoudj) ;
- uniformisation des parcelles (bon planage,
bonne conduite de l’irrigation,
désherbage soigné) ;

- 112 -
- bon drainage pour éviter que le riz se couche ;
- emploi d e Pi&ges, explosifs et dénichage (nidification fin juillet) sur
conseils et supervision de la Direction de la protection des végétaux (PV)
- renforcement du gardiennage à la levée et à la récolte.
E n t e n a n t corrpte d e s carposantes d e l’écosystème,
particulièrement
des exigences de chaque culture, on pourrait integrer les calendriers agricole
et forestier de la manière suivante :
DELTA et BASSE VALLEE
magne hivernale
Contre-saison sèche
Contre-saison sèche
(juil.-oct.)
f r o i d e ( n o v . - f é v . )
chaude (mars-juin)
. Riz : senis 1-15 juil.
. mîd-age
. Mise a-l ~forTIed& psrcelles
Pkntaticn 15-31 juil.
. Entret ions sylvicoles
- t-&araticns rrad7ines et
l
(d2sk&qe, traitemnts
Fhytcsa-Gtaires des plats) . l%KE sylvicoles.
VALLEE
. Riz : senis 1-15 juil.
. h4raîq
.Riz:senismm3-s
. Pkntatia7 : acût
. f%tret iens sylviccles
. F?Zparaticns diverses et
entretiens sylvicples
Des insuffisances peuvent n a î t r e d e l ’ a p p l i c a t i o n d ’ u n tel schkna,
mais il appartiendra aux structures chargées de la mise en oeuvre de ces actions
d’apporter les correctifs nécessaires.
.
2 4 - Irrigation
La reprise de l’eau pour atteindre une pression de service est une
démarche b éviter,d’autant
plus que l’emploi des motoporrpes pose un certain
ncrrbre de problèmes jusqu’ici mal résolus (pièces détachées, pannes). On utili-
sera au mieux un système gravitaire a la raie, le-maged’eau ne se limitant
qu’à l’exhaure.

- 113 -
La détermination de
la meilleure dose d’ irrigation reste diff icile
I
à réaliser et nkessite :
- de maîtriser les apports d’eau afin d’évaluer les doses d’une façon précise.
Ceci n’est possible que dans une
station expérimentale ou un pérititre de
dkmstration sans problèrm d’alimentation en eau. La nouvelle station de
Ngaoulé pourrait constituer un cadre idéal pour une telle étude ;
- d’éviter autant que possible de cmtabiliser la nappe phréatique en raison
de ces effets irqwévisibles.
En attendant de dominer les apports d’eau,
il est possible d’indiquer une
dose d‘irrigation élevée (1200 - 1500 mm), mais sûre pour permettre un meilleur.
développement des arbres.
L’organisation des tours d’eau au niveau des périmètre3 hydroagricoles
étant basée sur la semaine, on se calera sur cette frequence hebdomadaire.
Pour obtenir une bonne reprise et un développement correct, les apports d’ealJ
pré et post-plantation seront prograrrrr6s comme suit :
I
Avant
plantation
Plantation
Après plantation
- -
. 1 arrosage (vallée)
. 1 arroezga (vallée)
. 1 arrosage (vallée
Pr-t sqG37Entaire
en cas de salinité
. 2 arrosages (dalta)
. 1 arrosage (delta)
. 1 arrosage (dalta)
.
25 - Formes d’intégration à court et moyen terme
La mise en valeur de la Vallée ne peut se concevoir sans intégration
d e s a c t i v i t é s a g r i c o l e s , f o r e s t i è r e s e t p a s t o r a l e s . C e t t e i n t é g r a t i o n e s t
irrposée p a r
les limites actuelles de la monoculture et la pénurie en bois
à myen terw?.
L a combinaison a r b r e - c u l t u r e p o u r r a i t s e f a i r e p a r l e b i a i s
de :
- b a n d e s p r o t e c t r i c e s s o u s forme de brise-vent autour des PIV rizicoles et
maraîchers et des vergers fruitiers ;
- L i g n i c u l t u r e s e m i - i n t e n s i v e
avec ut il isation maximale des “délaissés” et
autres zones temporairement inondées ;
- Ligniculture intensive.

- 114 -
25.1 - Bandes protectrices
25.11 - Justification
- - - - - - - - - - - - -
La disponibilité de données fiables sur le régime des vents (Delta
et Vallee) aurait permis de déterminer leur vitesse moyenne et leurs directions
selon les saisons, a f i n d ’ a p p r é c i e r l e u r impact t-bel s u r l e s c u l t u r e s . Cepan-
dant ,
les résultats fragmentaires obtenus à p a r t i r d e c h i f f r e s f o u r n i s p a r
l a S t a t i o n ASECM d e P o d o r ( V a l l é e ) e t l e L a b o r a t o i r e d’Hydrop&dologie d e
la CSS à Richard-TO11 (Delta) en donnent une idée.
Vitesse moyenne sur 5 ans (1982-1986) = 2,6 m/s
Del ta
Direction : N-NE
Vitesse estimée : 7 à 14 m/s (P. WE3US, 1985)
Vallée
Direction : W-NE
La vitesse moyenne du vent est 2,6 rn/s dans la Vallée alors que cer-
taines sources dignes de foi
la situsnt entre 7 et 14 m/s pour la Vallée. Ces
vitesses sont considérées comme abrasives quand on sait que les particules
d u s o l l e s p l u s g r o s s e s s o n t mi ses en mouvement par un vent de 20 km/heure.
Il se produit alors une action à la fois mécanique et physiolog*ique particu-
lièrement dangereuse pour les cultures.
E n e f f e t ,
l e s p a r t i c u l e s t r a n s p o r t é e s h e u r t e n t l e s f e u i l l e s e t l e s
tiges, causant sur elles de profondes blessures et occasionnant des avortements
floraux.
L a f r é q u e n c e e t l a v i o l e n c e d e s v e n t s augmentent l’ETP, e x e r ç a n t
de ce fait une action desskfmte sur les cultures.
La mise en place “d’écrans”
constitués d’arbres pourrait permettre
de minimiser ces aspectsnégatifs du vent sur les cultures. La nécessité d’ins-
taller ces bandes peut également être expliquée par le fait que les reboise-
ments en plein sont, pour l’instant,
t r è s d i f f i c i l e s à c o n d u i r e à c a u s e d e s
difficultés d’exploitation et d’entretien (irrigation peu développbe).

- 115 -
2 5 . 1 2 - Réalisation
:
- - - - - - - - - - -
La nécessité de protéger les cultures étant ainsi établie, la mise
en place des brise-vents pourra être faite selon le type de périm&tre :
PIV Rizicoles
Les bandes protectrices peuvent être conçues C~OTTE des ceintures
périm&trales. Le pourtour externe du PIV est mis en forme avec une bonne ma’i-
trise de l’eau. L’Euccdyptu4
c.urwtdutenai4 p e u t y ê t r e p l a n t é s u r 3 l i g n e s
à un écartement de 2 m x 1 m. Les schémas Laet ditpage 116 ) visualisent ce
type de protection. Ces ceintures périmètrales pourraient représenter en moyenne
9 km (brise-vent) pour un PIV rizicole de 50 hectares.
PIV rwaîchers et vergers fruitiers
Le même type d’amkagement peut être retenu pour l e pourtour externe.
La ceinture périmètrale à 2 ou 3 rangers pourra être constituée d’un mélange
d’ .essence : - à port érigé (i5u~u~jptu4)
pour la protection haute
- à port buissonnant (Acacia hoi!64micea) pour une protection
du bas-étage ;
- d ’ é p i n e u x (Plrodopia, Pmhin4uniu).:
Les écartements sur la ligne seront de 1,5 m pour Eucu&@u4 et 2 m pour AcaCa
h6~64U~iceu.
Une haie vive de prc.646pia
pourra servir de doublure en cas de
nécessité.
Le schéma ci-dessous illustre ce rideau protecteur :
VENT DOMINANTS
4

SCHEMA na 10:
I
ZONE
I+ - - - - - - - - - SI
4 m
ID’ACCES AU ’
I
ZONE MISE EN FORME
’ CANAL

I
I
I
ET PLANTEE
I
a- -
-
-
+
I
I
I
+-- -
-
-
-

-PI.V- ----J
I
I
+-ZONE EXTERNE -+
SCHEMA no 11 :
I
I
4 m
I
4m
1
‘+.------+
I
I
I
l
ZONE M I S E E N F O R M E E T P L A N T E E
I
l
l
I
l
(-
- - - -P.I.V __
_ -F(
1
1
l

-’ 117 -
Pour
assurer
l e r e l a i s d e s c e i n t u r e s pfirirni!ts-;Iles, u n rrai Ilage de -
br i se-vent cons t i tué d ’ une rangée d ’ E~c(‘uc ‘!lr,t il+ peut
êt 1-e
i n s t a l l é
t 01.15
l e s
150 m en bordure des canaux. 1-a pentp des raies d’irrigatiw sera dc 2°;oo.
L e s f r u i t i e r s s e r o n t
iristaIlf$s h rmic, ;*pres !a mise o n p l a c e d e s
b r i s e - v e n t s a u x é c a r t e m e n t s c i - a p r è s :
- Banancrai0 : 2 19 x 2,s rn 5.0 i t 200 pi cds/ ha
- Agrumes : 4 m x 6 m s o i t 416 pieds/ha
- Manguicrs : 8 m x 6 m sn i t 156 F)i cris/hn .
2 5 . 2 - L i g n i c u l t u r e semi-intensive
- -
---
La liyialtur%! sgni-iritmsive
pcJLlrrc>i t i.cJrlsj St er en one ut i iimt ion q>t i-
EBle d e s “d&laisses”et
a u t r e s z o n e s tcq~Jc)I’airmnt
inondt’cs. O n é v i t e r a 1’ irr-p-
plantation d’arbres sur les réseaux d’irrigation ( f issurat ion du cava!ier nar
l e s r a c i n e s ) ,
en consacrant
u n e p a r t i e d e l a s u r f a c e ;vni?nagée ;i la misca C~I>
p l a c e d ’ u n e o u d e u x r a n g é e s d’i3rtires.. 1-a ~)l;lnt;it icJl1 d’ilr-brC5 pP11:
iql 1 t?n’ll :
êt re effectuée le long des oovr+es hydrau 1 iqws (dr-nins tcrt iai rcs (-111 t,r)rdkirc
d e p a r c e l l e s e t c a n a u x ) . E l l e s e f e r a , d e préf&rence, d ’ u n s e u l .côté des OU~
v r a g e s , a f i n d e f a c i l i t e r l’accés a u x engins d e v a n t a s s u r e r l e couragc m é c a n i q u e .
La fréquence
d e c e t entrct i e n n ’ é t a n t p a s e n c o r e b i e n dC?terminée
( 2 à 1 0 a n s a u moment d e l a r é h a b i l i t a t i o n d e s pérititres), o n p o u r r a i t hier,
l a f i x e r e n f o n c t i o n d e l ’ e x p l o i t a t i o n d e s a r b r e s ( 3 a n s ) . Au c a s o ù l e s e n t r e -
t i e n s c o n t i n u e r a i e n t à ê t r e assurks par’ l e s p a y s a n s , (‘(X;IX c ’ e s t l a t e n d a n c e
actuel le,
1 ‘arbre ne cons1 i t ll(?ra i t plus UIC CICI IC excess iw.
Un rwnque à gagner pourrai t
résulter de 1 ‘occupation d’une part ie
de la surface aménagée par les arbres ou
des
Tlffet s d é p r e s s i f s s u r u n e
distance de 7 m à partir du rideau. U n e e s t i m a t i o n d e c e t t e p e r t e s u r u n e p a r -
celle de 100 m de long donne les résultats suivants :
- zone affectée : 7 x 100 13 - 700 r?lL
- rendement /ha : 5 tonnes
= 5 OOQ I:g
5 000 x 700
- Pertes sur zone affectée : - ,. Ooo-
:: 350 kg

- 118 -
- Prix u n i t a i r e du kg de riz : 42 f.CFA
- Manque à gagner: 42 f x 350 x 3 = 1 4700x 3 = 44 100 f rsCFA pour 3 ans.
Le budget paysannal
a c c u s e r a i t a i n s i u n dbf icit d e 4 4 100 ft-s sur-
3 ans si la production était nulle sur les bandes.
Il serait possible de cwrbler-
ce déficit par l a v e n t e e t
1 ‘autoconsomnat ion des produits de La 1 igr>icIll turc.
En effet,
100 m de “ligné” peuvent fournir 90 pieds d’Eu.caltjptu$,
s o i t
t OtJS
les 3 ans une production de :
- 50 perches de 5 m
- 3 stères de bois d e f e u
- 2 s t è r e s de piquets.
En vendant la perche au prix moyen de 900 fCFA (la latte de rônier- coG:c 1200
frsCFA),
on a r r i v e r a i t
à co\\jvri r 111 manque à gagner et m i eux à d&jagcr‘ des
produits pour l’autoconswrration.
Dans l’optique d’un m e i l l e u r type d’association, les 3 alternatives
ci- après nOlJS paraissent intéressantes :
- u t i l i s e r l e type actuel d’association qui donne des rendements plus faibles
sur une distance de 7 m,
e n m i s a n t sur une compensation des pertes par l e s
vente des perches ;
- consacrer cet espace à d’autres cultures plus tolérantes (à determiner) aux
hccd!yp~u~ et résorber le manque à gagner par la vente des perches ;
- procéder à un meilleur choix des .?spèces afin de rninimzr voir kliminer l e s ef-
fets dépressifs. A cet égard, l a recllerche expérimentale à un grand rôle ;i jolier-.
A défaut d’une partie de la zone aménagée,
les zones d ’ errprun t peuvon t
également servir d’assiettes à la 1 ignicul ture semi-intensive. L’Acuciu niCot!cu
vu&. totWntuaa p o u r r a i t y ê t r e p l a n t é a p r è s rectification du r e l i e f e t m i s e
e n p l a c e p a r l’arr&nagiste d e s p o s s i b i l i t é s d ’ i r r i g a t i o n , notamnent d e s r a i e s
selon les courbes de niveau.
D’autres zones périodiqucmcnt inondées (cuvettes de la vallée) permct-
îajcnt
l e renouvellement des peuplements naturels de gonakié. En l’absence de

- 119 -
t e l l e s subnersions,
o n a a s s i s t é a u dépérissement d e c e s m a s s i f s . Il e s t ~OIIC -
s o u h a i t a b l e q u e l e p r o j e t Gonakié, c h a r g é ~‘1,
la rcconst itut ion de ces peUpIe-
ments,
réalise à moyen terme un ;ménagenent rudimentaire (vannes, déversoirs)
qui permettrait une retenue plus ou reins lorigue de l’eau (3 à 5 mois). Celle-
c i f a c i l i t e r a i t a i n s i :
- la regénération naturelle presque ~iulle à l’heure actuel le
- la reprise et la survie des jeunes plantations
E n f a i s a n t l e p o i n t
s u r l e s f o r m e s d ’ i n t é g r a t i o n c i - d e s s u s , o n s e
rend compte que la protection et le millage interrrhdiaire des vergers fruitiers
constituent les moyens les plus efficaces pour vaincre la réticence des paysa?s
vis-a-vis des proposi t ions d’ integrat ion.
(‘c:la poljrrai t s ’ e x p l i q u e r
p a r l e s
performances
a c t u e l l e s d e l ’ a r b o r i c u l t u r e f r u i t i è r e a u n i v e a u d e l a va!lee,
dont le périmètre OFADEC de Niandane 1 est un exemple frappant.
L’efficacité de ces brise-vents pourrait Gtre rcmforcéc? riar urlc rncil-
leure maîtrise de leurs caractéristiques, notamment I ‘orientation, 1 ‘espacwent
et la corrposi t ion. Pour 1’ instant, ces vergers peuvent permettre à chaque grou-
pement villageois d’obtenir un potentiel ligneux d’environ 2 km pour 5 hectares
de verger. I l e s t f o r t p r o b a b l e , qu’au stade actuel de sensibilisation et de
mtivat ion de la population, c e s 2 f o r m e s d ’ i n t é g r a t i o n s o i e n t l e s s e u l e s à
autoriser de meilleures perspectives sur le plan énergetique.
Ceci étant, l a populnt ion, i n t é r e s s é e p a r l e s barrages, s ’ é l è v e r a i t
à 700 000 (ENDA, 1986) avec I.JIT~ consorrmat ion de 1 ,3 stère/pers/an, soit 91O.cOO
stères = 682 500 m3 (1 stère = 0,75 m”). En tablant sur une production de 15
m3/km/an p o u r l e s b r i s e - v e n t s (moyenne d e s ()r*oduct i o n s de Thiago e t Niandanc),
ces besoins pourraient être satisfaits de la manière suivante :
- plantations linéaires autour des périmetres en service ou à réhabiliter,
soit 28 000 hectares ;
. longueur probable de brise-vent : 5 040 km à ra i son de 9 km par .
périm&tre ou uni te autoncme de 50 hectares ;
. production attendce : 75 600 mJ

- 120 -
- P l a n t a t i o n s l i n é a i r e s a u t o u r d e s
I’IV rizicoles e t v e r g e r s f r u i t i e r s à
aménager :
. longueur brise-vent à réa1 i ser. = 40 460 km
. product ion nt tendue : 606 000 rtr’
Globalement,
i l f a u d r a i t a l o r s 4 5 5 0 0 k m ciré b r i s e - v e n t p o u r m a i n t e n i r l’autosut-
fisance é n e r g é t i q u e d e l a v a l l é e p a r
l ’ a r b o r i c u l t u r e f r u i t i è r e e t l a ligni-
c u l t u r e serni-intensive.
C e c i p a r a î t d i f f i c i l e m e n t r é a l i s a b l e , d ’ o ù l a n é c e s s i t é d e c o m b i n e r
l e s b r i s e - v e n t s à l a plantatiori WI 1jleirl. Ii s’anira, ?I c o u r t e t m o y e n terme,
d e s ’ a t t e l e r a u d é v e l o p p e m e n t d e 1 ‘ a r b o r i c u l t u r e f r u i t i è r e ( t y p e N i a n d a n e )
e t d e l a l i g n i c u l t u r e semi-intensive. Dans l e nîême t e m p s , o n oeuvrera p o u r
l ’ a c c e p t a t i o n d ’ u n e a u t r e f o r m e d e p l a n t a t i o n p l u s i n t e n s i v e q u e n o u s a b o r d o n s
m a i n t e n a n t .
2 5 . 3 - L i g n i c u l t u r e i n t e n s i v e
Aux yeux des paysans,
l a p l a n t a t i o n d ’ a r b r e s n ’ a d ’ i n t é r ê t q u e d a n s
la mesure où elle permet :
- d e m a i n t e n i r u n e a u t o s u f f i s a n c e e n p r o d u i t s f o r e s t i e r s ( b o i s d- c h a u f f e
e t d e s e r v i c e ) ;
- de bénéficier directent du r e v e n u $néral p a r l’f?Xploitati0n
d u b o i s ;
- d e p r o c u r e r u n r e v e n u n e t proche O U é q u i v a l e n t à c e l u i d e l a s p é c u l a t i o n
a g r i c o l e ;
- d ’ u t i l i s e r
correctement 1 ‘espace pour mailitenir l a s é c u r i t é en produi ts
v i v r i e r s .
U n t e l é q u i l i b r e n ’ e s t r é a l i s a b l e q u ’ a u f i l d u tops e t n é c e s s i t e une i;volutior
p o s i t i v e d u p o i n t d e v u e a c t u e l s u r l e s p l a n t a t i o n s i r r i g u é e s e n p l e i n .
L ’ o b j e c t i f e s t d e f a i r e e n s o r t e q u e
l e p a y s a n c o n s i d è r e à nmyen
t e r m e l a c u l t u r e d u b o i s cwme u n e p r o d u c t i o n a g r i c o l e . O n s ’ a p p u i e r a p o u r
c e l a s u r d e s s t r u c t u r e s coma : F o y e r d e s j e u n e s , F o y e r d e s femrles, G r o u p e m e n t
v i l l a g e o i s
e t c e l l u l e s i n i t i é e s p a r l e p r o g r a m n e “foresterie r u r a l e ” (pr0.i et
G o n a k i é ) , p o u r m e t t r e e n p l a c e d c
p a r c e l l e s à c a r a c t è r e actninistratif.

- 121 -
.
La distance entre les raies sera égale à 2 m, la répartition de l’eau
:
le long de la raie étant assurée par des biefs, La pente générale de la parce11 e
sera 4*/00. Les espèces ci-après pourront être utilisées :
- P4oaopia jul!i~f.û4a :
2 m x 2 m soit 2500 pieds/ha
- Eucu~yptua ccm&dukknaia
: 2 m x 1,5 m soit 3330 pieds/ha
- Pcukin4oniu acu~euta : 2 m x 2,5 soit 2000 pieds/ha
-
Acuciu uddi unu : 2 m x 3 m soit lG60 pieds/ha
- A. nitoticu VWL. udunbonii : 2 m x 2 m soit 2500 pieds/ha
- A. nibticu vm. towwtoast : 2 m x 3 m soit 1660 pieds/ha
Le projet Gonakié pourrait, à l’instar du projet “POLES VERTS”, jouer
un rôle inportant à rroyen et long terme pour les raisons suivantes :
10) -
la rigueur du climat a négativement i n f l u e n c é l e cwortement d e ces
plantations sous pluie ou de décrue. Aujourd’hui, l’idée d’arroser les plants
en première année a fait son chemin, mais un bon d&narrage des plants n’inpliqJe
pas une croissance soutenue, ce1 le-ci restant liée à un apport d’eau suffisait
-.
et
régulier ;
20) - l ’ e s s a i “coupe re j et s” sur gonakié de 4 ans irrigué
en
submersion :
(Station de Nianga) , rrontre que la croissance ” 1 en te” perme t quand rr&ne d ‘ ob t e-
nir un accroissement moyen appréciable de 9 m3/ha/an.
C e c h i f f r e ,
très prometteur,
nous pousse à souhaiter une évolution à moyen
t e r m e d u P r o j e t “Gonakié”
vers la maîtrise des apports d’eau, d’autant plus
q u ’ i l s ’ a r t i c u l e a u t o u r d e s arnenagements
h y d r o a g r i c o l e s e t a e u à b é n é f i c i e r
en 1985., 3es disponibilités en eau et de la maîtrise des techniques culturales
au niveau des PIV.
E n t o u t c a s ,
u n o b j e c t i f e s s e n t i e l d e s o n progranme, à s a v o i r , l a
satisfaction des besoins de la population en produits forestiers (bois de chaLf-
fe et de service), reste largement tributaire de cette évolution.

- 125 -
C e mérr-oire a t e n t é d e m o n t r e r l a n é c e s s i t é e t les a v a n t a g e s à a t t e n -
d r e d ’ u n e i n t é g r a t i o n d e l ’ a r b r e a u s e i n d e s p é r i m è t r e s i r r i g u é s . L e b e s o i n
d ’ i n t é g r a t i o n t r o u v e s o n explicatioIn d a n s l ’ i n a d é q u a t i o n e n t r e d e m a n d e e n b o i s
e t p o t e n t i a l i t é s f o r e s t i è r e s , a l o r s q u e l e s a v a n t a g e s s o n t d e p l u s i e u r s o r d r e s :
p r o t e c t i o n d e s c u l t u r e s ,
ar&liorat i o n d e l a f e r t i l i t e d e s s o l s , p r o d u c t i o n
d e f r u i t s , d e f o u r r a g e e t , s u r t o u t , d e b o i s ( p e r c h e s , p i q u e t s , b o i s d e c h a u f f e ) .
Au
p l a n
m i s en o e u v r e ,
d e s c o n t r a i n t e s à l ’ i n t é g r a t i o n o n t é t é
i d e n t i f i é e s , p a r m i l e s q u e l l e s o n r e t i e n d r a :
- un aménagement qui n’intègre pas la variable “arbre”
- une réticence des paysans
l i é e aux e f f e t s d é p r e s s i f s , ;i l a
d é p r é d a t i o n e t à u n e mawaise i n f o r m a t i o n ;
- u n e i n e x i s t e n c e d e f i l i è r e s d ’ é c o u l e m e n t d e s p r o d u i t s d e l a
l i g n i c u l t u r e (Euca4?yptu4 e n p a r t i c u l i e r ) .
De manière concrète, c e t t e é t u d e a p e r m i s :
10) - d e m e t t r e e n é v i d e n c e u n e f f e t d é p r e s s i f d’Euccc(!yptu+ cw?w~du~.~n4~4 s u r
l e r i z e t d e formuler u n e e s q u i s s e d e c o m p e n s a t i o n d e s p e r t e s , s o i t p a r la
vente de perches, s o i t p a r u n m e i l l e u r c h o i x d e s especes ;
2O) - d ’ é t a b l i r d e s t a r i f s d e c u b a g e a p p l i c a b l e s a u x b r i s e - v e n t s :
. a) - u n t a r i f p o u r volune t i g e : I/ =. - 0,0/,lc, i- (I,i1#72H (‘:’ q u i a p e r m i s
une estimation de la production d’un brise-vent au niveau du Delta (11,122
mj/ktn/an) ;
b) - un tarif pour volume branche :
V1' : - O,OO71'i t 0,0214 Cl
i
1 > 1 5 2 :? v
, 51)
72:
q u i p e r m e t d ’ a v o i r r a p i d e m e n t u n e i d é e d u volt.me l i g n e u x LJt i l i s n b l e comne
b o i s d e f e u p a r a r b r e o u p a r kilcmètre d e b r i s e - v e n t ;
c ) - u n t a r i f v o l u m e - t i g e : V = 0,6424 C2’4330avec l e q u e l o n a d é t e r -
miné une production de 18,687 m3/ka/an pour la Vallée.
O n r e t i e n d r a t o u t e f o i s u n e p r o d u c t i o n moyenne p o u r l e s b r i s e - v e n t s
de 15 m3/km/an.
3O) - u n e r e c o n n a i s s a n c e d e s
f i l i è r e s d ’ é c o u l e m e n t d e s p r o d u i t s d e l a ligni-
culture au niveau du Delta.

- 126 -
Face aux contraintes évoquées plus haut,
l e mkr0ire a f a i t u n c e r t a i n nm-t~re _
de propositions que l’on peut regrouper en 3 selon le niveau de mt ivati.on
de la population :
1 - mise en place de brise-venl, autour des PIV et verger?: fruitiers,“arbori-
culture fruitière constitue à cet égard un moyen efficace, corrpte tenu de i’j.n-
térêt qu’elle suscite en milieu paysan ;
2 - développement de la ligniculture semi-intensive par une utilisation optkrwle
des
“délaissés”.
Cet te forme d’ intégration nécessitera sans doute de rt-mtr-er
aux paysans l’incidence réelle de la vente des perches sur leur revenu ;
3 - l i g n i c u l t u r e i n t e n s i v e c7 ccrnt->iner aux pr&c&d&ntes mais qui devra, à court
et à myen terme, se 1 imiter ;i des iict ions de démonstration et d’incitation.
Le soubassement de ces p l a n t a t i o n s e n p l e i n p o u r r a i t
ê t r e l e s a s s o c i a t i o n s
de jeunes, de fermes qu i foisonnent dans la zone et qui ne demandent qu’à ê?re
encadrées.
Par delà 1 ‘ident if ical. ion
d e s c o n t r a i n t e s e t l a folrnulation d e sO- a-
lutions,
il a été constaté que 1’ intégration de l’arbre au sein des PIV relevait,
pour une bonne part, de l’information et de la démonstration. En effet, l’infor-
mtion s e m b l e f a i r e d é f a u t , a u s s i
bien au niveau encadrement technique qu’en
milieu rural. En général, le personnel chargé de l’encadrement technique (tous
sous-secteurs confondus) appréhende mal
l e s c o n t r a i n t e s à l ’ i n t é g r a t i o n o u
l’aborde d’une manière trop abstraite, donc inapte à accrocher la population.
En milieu paysan,
la plantation est considérée comme une contrainte
supplémentaire en raison du r ô l e d ’ a b r i q u e l e s a r b r e s j o u e n t e n c e r t a i n e s
conditions.
Les aménagistes, eux,
la voient ccmne un obstacle de plus le long
des ouvrages hydrauliques.
C ’ e s t dire,qu’un t r a v a i l s o u t e n u d ’ i n f o r m a t i o n e t d e fomtion e s t
nécessaire, pour penmettre aux uns et aux autres de prendre conscience du chemin
à parcourir. La SAED constitue à ce titre,une structure suffisarrment irrpliquée
dans le processus de développement de la vallée pour iwulser une telle dynarni-
que, grâce aux rm3yens audio-visuels dont elle dispose. Le “cellule forestièi-e”
qui existe en son sein pourrait, de tms à autre, f a i r e a p p e l à l ’ e x p é r i e n c e
des techniciens de la Station en irrigui: de Nia-g~ et du projet “POLES VERTS”.
rc

- 127 -
L a dhnstration e s t , q u a n t à e l l e , u n s u p p o r t s a n s l e q u e l o n n e
peut obtenir une adhésion réelle des parties concernées.
C e c i e s t d ’ a u t a n t
plus vrai que la vallée du Sénégal a connu depuis l’indépendance bien des expé-
r i e n c e s rnalheureuses.
A i n s i ,
l ’ a p p l i c a t i o n d e “ m o d è l e s importés”, n e t e n a n t
pas suffisamment
cmt e des préoc:cupa
t ions
l o c a l e s , a f i n i p a r c o n f i n e r l a
population dans une attitude de répulsion vis-à-vis de toute initiative nécessi-
tant leur collaboration.
Pourtant,
l a M i s s i o n c h i n o i s e ( T A I W A N ) , b a s é e à Guédé, a r é u s s i à
faire mouvoir cette paysannerie, en participant activement à côté d’elle,aux
différentes séquences d’une culture intensive du riz. Cet aspect participatif
et dbnstratif, qui est à la base d’une certaine maîtrise des techniques cul-
turales, est louée aujourd’hui par la population de la vallée.
Il est sans doute possible,que la mise en place de parcelles de dérrons-
tration (types’ POLES VERTS”à Ndotnbo et Ndiawara) et de parcelles de ligniculture
intensive au niveau des villages (grâce au soutien ricts mouvement de jeunesse)
c o n s t i t u e l e d é c l i c a t t e n d u , l’esprit de compétition étant très développé en
milieu rural.
Ceci dit, les solutions proposées plus haut peuvent ne pas être tota-
lement satisfaisantes, mais elles constituent quand même des ébauches à parfaire
au fil des connaissances.
Des problèmes importants restent encore en suspens,
notamment
: l e s e f f e t s d é p r e s s i f s s u r l e s c u l t u r e s ,
la détermination d’une
dose d’arrosage appropriée, l’écoulement des produits d’Eucu&@ua, la
prise
en carpte de la culture forestière dans la seconde génération de PIV.
Les deux premiers peuvent
trouver une solution dans le cadre de la
nouvelle Station en irrigué de Ngaoulé. La détermination du prix de la perche
d ’ Euca~yptua,
par le jet1 de l’offre et de la demande ainsi que l’introduction
du bois de feu d’kùcalyptus dans
l.es preférences d e l a r&nagère, p o u r r a i e n t
ê t r e e n t r e p r i s e s p a r l e projet”FOLES
VERTS” dans le cadre d’une recherche des
filières d’écoulement des produits de la ligniculture.

- 128 -
L a p r i s e e n ccnpte d e l a c u l t u r e f o r e s t i è r e d a n s l e s anénagemerts
futurs,nécessitera une concertation soutenue entre toutes les parties intéressées
par les mise en valeur de la vallée, Avant cette concertation, il convient
d’arriver à un consensus au niveau sous-sectoriel (forêts) où des programws
cql&nentaireS
sont
en cours d’exécution
(reconstitution des gonakeraies,
foresterie rurale,
plantations irriguées).
Une harmonisation des approches
permettrait de canbiner les acquis techniques du projet”FOLES VERTS*à l’expé-
rience de la foresterie rurale du projet CBNAKIE pour une meilleure insertion
des actions forestières dans les meurs de la vallée.
L’ intégration de l’arbre au sein des PIV, à laquelle nous avons ap-
porté notre modeste contribution,
reste fortement liée à la mise en place de
structures qui tiennent conpte des inter-relations en milieu rural et qui con-
çoivent le développement CCXTTW un tout. 4 ce titre, l’élaboration d’un pro-
gramne intégré reste salutaire.

- 131 -
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