(0. 1’1, R. Y.) i -RESLJME- ...
(0. 1’1, R. Y.)
i

-RESLJME-
L'importance d'un arbre fixateur d'azote comme l'Acacia senegal
est illustrée par des données historiques concernant la fonction socio-
économique de cette espèce en zone gommière du Sénégal.
L'exposé des exigences écologiques du gommier montre que, dans
u n contexte à évolution pluviométrique défavorable combinée à une
action dévastatrice de l'homme, le gommie:r s'est vu assignerune fonc-
tion supplémentaire d'instrument de lutte contre la désertification.
Les espoirs fondés sur l'utilité économique et écologique du gommier
confèrent à cet arbre une place de choix dans la foresterie sénégalaise,
Les acquis actuels et les perspectives futures du développement
forestier sénégalais donnent une.mesure à cette place. A côté des pro-
jets pour développer la culture du gommier,
d'importants efforts de
..a ,
recherches sont déployés
et dont les résultats peuvent
con
t ribuer
à consolider et accroître le rôle du gommier
tant au niveau local
que régional et international.

conclusion,
41 - 1. ‘sôl. c F-0 cio-6rflnorfliw: r!
,
T , ,T, ,y0 ri1 m r? ?.r$irye e-t rk0ltée du mois de PTovembre
,
,Z celui (7~ ~~~nvï.or et yi.s entre le moi% ~I’~\\vril et de Juin,
. . . / . . .

. . . /.a.

--
_-___. -.-_.--
-
S+ exploitation avec des cultures intercalaires (haricot “niéb@” ou pastèques “béref”
ou millet) et des arbres destines à la production de fourrage de gomme et de bois
de service ou de chauffe


aC
ut
ID\\
3

0
IDI
3
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03

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3
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que cette 11ti.1.i::,1t. ion da,tn de I.on&empp et est stable.
.
. . .
I
1, 3. fpnm 9 n3-:?-biquo c2.t utilisbe pjr les ménages pour
ou même ddconstipcant.
J,~S u-til.is;itiona inclllstrielles d e In gprnme ~~paraic~
sent 311 18 e siècle en Yu.rope, et j cette Epoque abondent 1 e
. . . / . . .

. . . / l . .

Y/
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. . . .


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.
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-1141-
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I
1
-P$w0110 1
P$xA.le 2
Pgrcellc 3

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Pol, r: 1. ,; ::‘>l’r:
;,-p ‘,G] <:-~;.1,]
g.Lj:’ :
ëxernpié de .l.'Afftble (Mauritanie)
!, ,
..a 'y Q r; ,qr-;-i.l q-7.x : exempie du BWAKNA (Mauritanie) ,KAYES(Mali)
. . /. . . .

Zone optimale
Zone optimale
120Pmm
T”
100
8 0l
60
+
-30

, 20
J F M A M J J ASOND
J F M A M J JAS’ON
TOMBOUCTOU (TO) - - -
LINGUERE (L)
(Mali )
(Sénégal)
Pma: 229mm
Pma: 530mm
n m : 1 0
n m : 9
Sud de l’aire
qon Pmm
T’
*
LOU.
260.
240.
*
2 20.
200.
180.
N o r d d e t’aire
3 0
A
160.
140.
120.
100.
iii&Tqg
20
10
J F M A M J J A S O N D
J F M A M , J J A S O N
‘> BOUTI.LIMIT (6)
KAYES (Ky)
(Mauritanie)
( M a l i )
Pm : 170mm
Pma: 814mm
nms: 12
nms: 8
Légende : P = courbe pluviométrique
T= Courbe des.tempé,ratures
(échelle doublée)
Pma ~,,Pluvi,~n-$trie~moyenne annuelle
mn = nombre de mois’&%,
FIG.2 :
u
Diagrvw gr$rothermiques
bioclimats caractéristi-ues
de l’aire phytogéaographique
d’Acacia senegal JXONK! (1986)
(adQ.té Qe CCI-CNUCED/GATT (1983)
.*.
l . .
/

15/
Ternp ére,tures,
L’e~Fcc: apporte une vaste Gsnrne de tCmpérc?turc
35O C ~LX mois 1.e pI.us chaud. (K&) e t ZIocC * m o i s l e p l u s
f r o i d ; Pévrier (?Pi:: ?). ‘Qlc pousse aus des m,gxima’ do
Y
d.c!i 0 C e t de0 minimesde OoC (Fi:? 3) e t s o n aire e s t dalimitée
I
. .
pQ l e s izotliewner: 31OC zp. ?TOT,7 ot 2ntoc <$.A EJJn(Eig 2 ) ,
nans 1.9s zone:: où ponss6.
l e pnmier, c e t arbre
peut donc Gtre utili& pour comb;Il;re la d8sertification
c-2
i l y 3. une??irflit6 w-r 1 2 fait qnlc In cause la. plus fréquente
de cette p6,jorn,tion est In surp$,turage qui en dévastant, des
. . . / ..,

*.., / . . .

.*.
. .
/

riphérie EST du
Fetlo sableux SUD et NORD 1 Zone 1L)
Ferlo de transition (Zone 15 j
Principaux centres d’exkution tech-
n i q u e d e s firoj.eks.--. r?: ,*,._ .A.
I .- -__ y:--. -t-r.
cd Endroits comportant 12s
principaux reboisements
massifs de gommiers.
OKoungheul
Fi3 ‘.3:\\ Carte de l’assise du Programme indicatif national
d e r e b o i s e m e n t gommier av& l e s i è g e
a d m i n i s t r a t i f
e t f i n a n c i e r e t l o c a l i s a t i o n s dey; reboisem,ents
m a s s i f s d e gommiers,,,- ) II
1
I rnr+ta ntinn+ao ria
n t n t G ’
I’QQ?
R
c
lcJQ7l

1 9
des prodliits tels que le bois, le fourrage, la gomme, divers
f r u i t s e t é c o r c e s , e t c . . .
La place qu’occupe l’Acacia senegal dans ces actions
est illustrée par le bilan des projets gommiers en cours
d’exécution ainsi que par les projections contenus dans le
PLAN DIRECTEUR DE DEVELOPPEMENT FORESTIER (DEFC, 1983).
: Les différentes actions de reboisement et d’aménage-
ment de formations gommières constituent ce qu’on peut désor-
mais appeler le PROGRAMME GOMMIER NATIONAL DU SENEGAL compre-
nant aussi bien des recherches que des actions de développe-
ment et dont nous abordons ci-après le bilan et les perspec-
tives.
2-l. Bilan et perpectives des actions de développement
de la production gommière.
3-l-l. Aspects physiques et institutionnels.
Aujourd’hui plus .de 243 lokalités de Pa”zQne Nord’et
Nord-Est du’Sénégal.comportent des peuplements naturels ou’ar-
tificiels+dé gommiers,. ,Là-.deseffor*s d e r e c h e r c h e s e t .de
.
,<
.
déye&oppement sont déployés ,dans plusieurs’directions’pour amé-
liorer la production.de
gomme (Fig. 3); La~superficïe des
\\
m a s s i f s a r t i f i c i e l s v a d e 5.à 300.ha.et.les peuplements’naturels
.
<.
mis en défens peuvent s’étendre jusqu,‘à 8000 ha.(Vindou Thien-.
EwllY - Fig. 3.). Mises à part les gommeraies.-destinées à des
recherches (450 ha), la superficie totale des gommeraies arti-
ficielles et naturelles avait atteint 14 400 ha en mai 1985.
L’Acacia senegal occupe 71 % de la superficie, soit près de
10 200 ha (DIONE, 1986 - Tab. 2).
Les peuplements agrosylvicoles, établis par les pay-
sans groupés en communautés et destinés à la production de gomme
bois et diverses spéculations agricoles, représentent environ
40 % de la superficie, à côté des plantations monospécifiques
(30 %) et des peuplements voués à la production de fourrage etde
gomme (28 %) (Tab.2).

24/-
ï’AuLI3w 2 : SUperI‘icies gorrrniéres du Sénégal~ (par type
de ~~wplem~~ f,en h a cl: e n 9~ de&taux ) -
Estimations cle mai 1985
w+ prqmtion rK!ative en 7:
.

--~
17.w
16-w
15’l.y
14.w
13’w
/
M A U R I T A N I E
14:
1500
1600
1 7 0 0 \\
Limite Nord : 150 mn en 2 0 jours
Limite Sud : 8 6 0 mn en 70 jours
Optimum = 300-450 mn sur 34 mois avec 8-9 mois secs.
FIG.4 : Limiterisohyètalesdu polygone du prograrrme indicatif
de reboisement gomnier du Sénégal (T-r& de bwNEd$$&)

.. -
A----
-G-

23
Les actions forestières avec l'Acacia senegal sont
menées par l'intermédiaire de 5 projets dits de développement
de la production (Tab. 2 - détails en annexe 1) :
- PROJET DE REBOISEMENT ET D'AMENAGEMENT DE LA ZONE NORD
dit PROJET SENEGALO-ALLEMAND, débuté en 1985
- PROJET DE REBOISEMENT GOMMIER DE PODOR (PRG) débuté en 1983
- PROJET DE REBOISEMENT PARTICIPE DE LABGAR (PROJET COMMUNICA-
TION SOCIALE - COSOC) débuté en 1976
- PROJET DE BOISEMENT VILLAGEOIS DE BAL (PROBOVIBA) débuté en
1.93
- PROJET BOISEMENT VILLAGEOIS DE LOUGA (PROBOVIL) débuté en 1983.
Les projets de recherches :
- PROJET DE RECHERCHE SUR LA PRODUCTION DE GOMME ARABIQUE ET
"ES REBOISEMENTS PASTORAUX de MBIDDI, débuté en 1974
2-l-2 : Données écologiques des zones de sylviculture
du gommier
3.) - Pluviométrie et température
Actuellement la zone comprise entre les isohyètes 350
et 800 mm est couverte par des actions sylvicoles
avec l'Acacia I
senegal (Fig. 4). Cette aire de la partie Nord du Sénégal est
la plus soumise aux perturbations pluviométriques enregistrées
entre 1973 et 1984. Cela est illustré par l'évolution pluviomé-
trique à deux localités situées au nord (Podor) et au centre
(Linguère) du P o ygone gommier du Sénégal (Fig.
1
4 et 5);.
i
;
D'ailleurs avec ces perturbations, les limites iso-
hyétales des actions ont été enregistrées et l'approche de la
caractéristisation de la pluviosité exprimée désormais en termes
de probabilité traduit mieux la situation.On enregistre une
descente des isohyètes et on précise dans certains cas la
probalité qu'elles soient obtenues. ~

m
24
*.
.

Y
w *p
CF
I(

17O
16' 15"
14'
13O
12O
--+-
ta)
DAK
17O
16'
15"
14O
13O
12
16"
cp 1
DAK
,.
Limite Nord : 21°C
Limite ‘Sud : 28OC
Amplitude critique A. la limite Nord : 20°C
Amplitude critique à la limite Sud : 35OC
Dans l’aire du gorrrnier :
. température maximale r 49OC
. température minimale : OoC
. Moyenne du mois le plus chaud : (mai) : 35OC
. Moyenne du mois le plus froid : (février) : 20°C
:F1G.p
Situation du polygone.du programne indicatif de reboisement
du gomnier au Sénégal par rapport aux isothermes du mois de

février (a) et de mai (b) .[j)IofiE, Jiy “6,,

Dans cette optique, les limites pluviométriquesi
actualisées pour la decennie 1.975 à 1980 sont nettement trans-
latéesvers le Sud en ce qui concerne le programme gommier aussi
(Fig. 6). Les limites isothermiques Nord et Sud sont respective-
ment 23' et 26"~ au mois de février, elles sont 25 et 33'C res-
pectivement à l'Ouest et à l'Est au mois de mai (fig. 7).
b)- Edaphologie
Dans le polygone gommier du Sénégal, les différents
substrats pédologiques où se développe l'Acacia Sénégal (planta-
tion et végétation naturelle.,) sont très variés :
- sols bruns sub-arides
- sols bruns rouges subarides
- sols ferrugineux tropicaux.
Les études pédologiques approfondies n'ont été menées
que dans 3 localités : Mbiddi, Tatki et Vindou Thiengolly (Fig.3).
Celles-ci se situent au centre du Polygone gommier et sont dis-
tantes d'environ 50 kilomètres. Cependant elles revêtent une large
mosaïque de sols. A cette mosaîque correspond une vaste gamme de
type types de groupements végétaux où l'Acacia senegal s'associe
à des centaines d'espèces herbeuses, arbustives et arborées.
. .
Les détails des données concernant les différents types de sols
figurent JU% Annexes Z?!etI&, Les études pédologiques approfondies,
des sols à gommiers de Mbiddi ont montré que l'espèce a été plantée
dans les
6 types de sol suivants.:
- sols hydromorphes à pseudogleys de.profondeur
sur dépôt
*
.d'origine éolienne, textupe loamasablo-argileuse
;
. .
1, !,I\\
:
,
- sols ferrugineux tropicaux peu lessivés à pseudogley.de profon-
deur sur dépôts éoliens, texture loamo-sableuse*
<
'.
<',
- sols ferrugineux tropicaux peu le8sivés sur sable argileux
remanié
- sols ferrugineux peu lessivés typiques
- sols brunwougtisubarides intergrades, sols ferrugineux tro-
picaux
- sols bruns calcaires.

27
Ces sols appartiennent aux deux classes pédologiques : sols
iso.7Llmiques,
I
sols ferrugineux tropicaux. Les sols ferrugineux
tropicaux peu lessivés sur sable argileux remaniésont majori-
taires en étant présents dans 16 profils sur les 27 (SYLLA, 1984).
Les études réalisées mo rent que la survie de ces
Y
gommiers
dépendait peu du type de sol, par contre la croissance est forte-
ment affectée. Elle est meilleure dans les sols à tendance hydro-
morphique où les pentes déversent l'eau et provoquent de meilleures
conditions hydriques.
3.2. - LA PROGRAMMATION DES REBOISEMENTS GOMMIERS
AU SENEGAL
En 1982, alors que 3 projets gommiers étaient dejà
démarrés, le Sénégal a rationalisé la planification future des
actions forestières en général et gommières en particulier. C'est
ainsi que dans le Plan directeur de développement forestier,
le développement futur de la production de gomme arabique fut
situé dans les 5 zones suivantes (Fig. 3) :
- ZONE 13 : espaces sylvopastoraux de la périphérie Est du bassin
arachidier
- ZONE 14 : Ferlo sableux SUD et NORD
,
‘.
'- ZONE 15 : Ferlo de transition
- ZONE 15 : Ferlo cuirassé et Nord Falémé
- ZONE 19 : Bor dure Sud de la vallée alluviale
Les reboisements avec l'Acacia senegal poursuivent les
buts suivants :
- amélioration des conditions de vie du milieu
- promotion de la complémentarité de l'arbre et des activités
agricoles et pastorales (agroforesterie)
- réduction de la dépendance vis-à-vis de l'extérieur pour la
production des biens d'exportation générant
des dévises et
promouvant l'emploi.

. :
28
Le tableau suivant montre le rôle des gommeraies
dans les objectifs
à atteindre et dont les principaux sont :
1 - générer des produits forestiers exportables
2 - améliorer et maintenir l'équilibre des écosystèmes naturels
3 ) réduire les déficits en bois de feu des populations rurales
oB7ECTIF4
Très
4odeste
important
Important
nais réel
-Développer la production
des principaux produits
X
forestiers exportables
a Réduire les déficits
régionaux en bois de fec
pour les populations
X
rurales
-Préparer mes projets
industriels d'utilisa-
tion de la biomasse li-
x
gneuse et autres pro-
duits
-Conserver et protéger
les communautés biotique
x
et maintenir l'équilibre
des écosystèmes naturel7
En comptant sur une productivite moyenne évaluée a
500 gr/pied, le Sénégal prévoit d'atteindre le niveau de 10 000
.
tonnes de gomme arabique en l'an 2000 et évoluer vers le niveau
de 20 000 tonnes en l'an 2016. Pour cela, on compte sur :
- l'aménagement ou la plantation de 20 millions de gommier, soit
50 000 hectares en l'an 2000
- l'aménagement ou la plantation de 40 millions de gommiers,
SOIT 100 000 hectares en l'an 2016.
Ces objectifs correspondant à un rythme moyen de plantation
d'environ 2 350 ha/an d e 1985 à 2000 e t 3000 ha d e 2001 à 2016.
La programmation des reboisements gommiers pour les
années 1986 à 1988 est présentée ci-dessous. A noter l'exécuti on
de ce programme se fera essentiemment à travers les projets
forestiers (Tab. suivant).

Projets
1986 L987 1988 TOT.
"Projet de reboisement et d'aménagement
600
600
de la Zone Nord
1200
*Projet de reboisement gommier de PODOR
500
500
1000
.Projet de boisement villageois de LOUGA
-Projet Boisement villageois de BAKEL
Projet gommier de BAKEL (financement
BAD attendu)
75c
750 1000 2500
-Divers petits projets villageois
3oc
300
300
900
TOTAUX
315c 2150 1300 5600
Ceci illuste l'effort financier à déployer pour le
succès des actions prévues. Néanmoins,
il faut dire que ce succès
dépend aussi de la part de financement réservé aux recherches
pour le développement de la production gommière et visant notam-
ment àaméliorer la productivité par pied par l'amélioration et
la mise au point des techniques d'aménagement,de culture et
d'exploitation,
ainsi que par la création de variétés à haut ren-
dement de gomme. Nous exposons dans le chapitre suivant les
recherches en cours à l'ISRA/CNRF et ayant trait à l'Acacia senegal.
.
.. 1, >
2.1 - ACQUIS ET PERPESCTIVES DES RECHERCHES SUR LE GOMMIER ET
,
LES GOMMERAIES
2.2.1 - Lesrésultats de recherches obtenus au niveau de
la station ISRA/CNRF de Mbiddi ont montré l'importance du site
sur la localisation géographique des gommeraies. Il parait de
t
plus en plus évident de tenir compte des objectifs de production
ou de protection. Ainsi, au niveau des bas-fonds, par contre,les
objectifs de protection doivent rester prioritaires dans les
versants dunaires et les sommets de dune. Pour les replats,
l'objectif dépend du régime hydrique du sol.

Les potentitalités gommières de ces différents
sites sont en train d'être établies. Déjà, les aptitudes
pastorales des gommeraies artificielles et naturelles ont été
évaluées (SYLLA, 1984) et on tend à la mise au point et à
l'expérimentation de systèmes d'amkagement ayant pour objectif
la protection et la production gommière ou d'élevage selon les
possibilités (ISRA, 1986). Les systèmes les plus appropriés
étant nécessairement de nature agropastorale.
3.2.2. Les recherches de provenances performantes
d'Acacia senegal montrent des possibilités certaines d'amélio-
ration génétique de l'espèce (DIONE et DIATTA, 19841, ce qué
. montre la forte variabilité de la productivité d'un pied à
l'autre ou d'une provenance à l'autre. L'existence de deux
varités de gommier a été observée à Mbiddi et d'importants
travaux de génétique, botanique systématique (biométrie,
caryotypîe) sont entrepris pour établir le fondement scienti-
fique de ces deux variétés et développer un programme d'amé-
lioration génétique et des règles de localisation des plan-
tations de ces variétés, régies tenant compte de leur préfé-
rence au point de vue site car,
selon les premiers résultats
.
enregistrés, l'une des variétés semble plus rustique mais
" I
moins performante à la production (DIONE, SYLLA et GAYE, 1985).
D'où la nécessité de placer chaque variété dans le site qu'il
faut avec un objectif précis.
3.2.3 Les recherches sur les insecttss
ravageurs
des graines de gommier ont montré une grande envergure des dégâts
!
pouvant être occasionnés et la nécessité de préserver le potentiel
semencier de l'espèce par la sélection d'individus résistants,
le suivi et le traitement phytosanitaires des peuplements et
enfin l'amélioration des techniques de récolte et de conservation
des semences (GAYE, 1986).

3.2.4 Des données expérimentales ont permis
de localiser l’époque la plus propice à l’explo itation du
gommier. Des progrès dans la voie de la mise au point des
techniques de gemmage ont éte enregistrés après l’étude des
facteurs intensité de gemmage et localisation des blessures.
Avec les données concernant l’influence des facteurs grosseur
du tronc, situation phénologique de l’arbre et pluviométrie
(DI~NE, lg86), on peut désormais mieux évaluer les possibilités
en rendement de gomme pour une gommeraie donnée et sous une
pluviométrie connue. Ce qui pose les premiers jalons pour le
calcul et la régulation des rendements en gomme : éléments
d’élaboration des futurs plans d’aménagement des gommeraies.
CONCLUSION GENERALE
Pendant plus de cent ans, une exploitation minière
des gommeraies a été menée au Sénégal. Le déclin des peuplements
surexploités a été accéléré par la sécheresse et, depuis 1974,
des tentaives de relance de la production de la gomme sont
effectuées. Cela s’est traduit par une grande attention accordée
aux techniques de sylviculture et d’exploitation de l’Acacia
senegal , à son amélioration génétique ainsi qu’à son intégration
.
. .
‘dans les systèmes d’aménagement où il peut satisfaire aussi bien
des objectifs de production que de protection. Donc ces fonctions’
écologiques et économiques en font une essence privilégiée.
Produitedans les pays du Sud et exportéevers le Nord,
la gomme arabique fait du gommier un arbre de jonction à l’instar
du pétrole. Il suffit.pour,illustrer le rôle universel de l’Acacia
senegal de préciser que la gomme arabique remplit un marché mondial
consommateur d’un volume incompressible de 40 000 tonnes avec un
volume potentiel de 90 000 tonnes. C’est pourquoi cet arbre est
aujourd’hui un carrefour où se rencontrent chercheurs et dévelop-
peurs (foresterie, biochimie, botanique, technologie) industriels,
financiers,
commerçants et ruraux. Vu la masse élevée des inves-
tissements absorbés par cette espece (exemple du Sénégal), il
paraît indispensable de tendre à une meilleure intégration pluri-
disciplinaire des actions,
intégration aussi bien

horizontale
- programmes pluritématiques intégrés, biotech-
nologie, sylviculture, sélection, écologie et systématique que
verticale - recherches appliquées et recherches fondamentales-
La fréquence des séminaires internationaux sur cette espèce,
la répartition géographique des participants montrent la nécessité
d'accélérer encore la coopération internationale NORD/SUD et
régionale SUD/SUD afin de satisfaire les espoirs attendus.

33
de lutte cantre 1 ii dénertific&ion Grwpe
C!e trfl7&1. %ncr,oj.e et lutte contre la
di5sertific:jtion ; 34ms-goup e Torêt s et
"bîer;~. 6".
que st 10 dcveloppement de 13, production,
Gonéve/n?vI York 1903 139 p.
ccf ( cRuc~/onTT) , 19 7t - T,e marché de la, gomme jrabique :
production,
commerciEJ.isation, utilisation.
?.Ikoirr? dr? mnfirm&ion Chercheur ISRA
r13sesve qrlvo-p,?stor&e nord du Rénégd en
\\\\
reln.tion z,vec las problèmes hydriques.
mF!so I!!. SC. Faculté de foresterie et géodésie
Université J,av&l. Quebec, C.Q?~D&, Janvier 1983,
MOIJ 1. l?. (1984) - Invcntgirc et mivi des resmurces en ega
du Forlo+ord (P'nne pilote du projet Ecosystèmes
p ~sto?~?ll.x r;~.hnlionn)*
Réf, P' 71/nGROSTO/Sept.!.Q.

34
du pro jet de Mbiddi T SRR, Dép art ement des
T.ra,vg-~ x et document R de 1 ‘OI?S!IW.
‘I%f%? de Y. SC. Faculte de foresterie et
.I.
(
Mai Iyq.
DEFC, (1983) .- Rapport national au Séminaire sur la gomme
z-rabique, Saint-Louis, mars 1983
Direction des Eaux, Forêts et Chasses du SBnégal
1sR~,(I986) -
Avant-projet de requ^ete pour une troisième phase
,,
du Projet "Gomme arabique et reboisements pastoraux
de Mbiddi, Dakar, F&?ier 1986
.-.
/ l . .

A N N E X E

Ann.I-1
.
_ _
T/mLFALl 1 : Evolution clos exportations de gcmne arabique
du SénBgal de 19il zi 1901
-
Années
Tonnage
Annbes
Tonnage
Années
Tonnage
Arides
Tonnage
1941
3801
1951
1340
1961
1053
1971
1087
1942
1952
1502
1962
1428
1972
1551
1943
2044
1953
lG33
1963
1768
1973
3169
1944
1556
1954
2211
1964
1698
1974
xi.21
1945
1955
2581
1565
2654
1975
582
1946
2595
195G
1939
1966
2116
1976
1131
1947
2210
1957
3430
1967
5875
1977
654
1948
2743
1958
2648
1968
5012
~
1978
804
1949
1537
1959
1763
1969
5545
1979
597
1950
915
1960
1049
1970
6991
1980
269
1981
171
ixA!h’xm : 1 - Rttpgors annuczzS de L!a DEiV de 1974 d 1981
2 - R&rt natima’l du Sér@aZ : Sti5m SLP lu Gbrne ambiqm,
SAL?/T-LOUIS-du-%??EGAL, avri Z 1983.

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:
I
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8 ”
*
(r
I
- RECAPITULATION DES CARACTERISTIQUES PED~LOGIQUES PHYSICO-CHIMIQUES DES SOLS DE 3 LOCALITES GOMMIERES -
'
8
CARACTERISTIQUES PHYSIOO -CHIMIQUES
l
Localités
NATURE ET TEiCTURE DU SOL
/
Complexe
Granulometrie
Matière oragnique
Drainage
absorbant,pH
sohumiques - Sols bruns-
I
TSB' 'entre 59 et
ouges subarides peu diffe-
96 % - pH un peu
plus de 86 % de
TATKI"
enciés sur matériaux sableux
0.09 - 0,61 %
acide à neutre
Bon
sable
rgileux ou sur matériaux
6.9 - 7.6 (2)
ableux à sablo-argileux
1
Sols isohumiques bruns-
TSB entre 16 et
VINDOU
rouges subarides - Faciès
plus de 90 % de
39 % - pH moyenne-
mauvais à bon
THIENGOLY'
humifère sur matériau sableu
sable
ment acide à neutr
d'origine eolienne
(5.4 à 7.8)
'01s hydromorphes à pseudo-
TSB entre 94 et
sable entre
;ley de profondeur sur dépôt
100 % - pH moyenne-
MBIDDI**
69 et 74 %
Imparfait
l'origine éolienne, texture
ment acide (5.6. -
.oamo-sablo-argileuse
5.g)à basique (8.4)
11s ferrugineux tropicaux peu
TSB entre 87 et
:ssivés 3 pseudogley de pro-
100 % moyennement
Imparfait
MBIDDI
sable 70 - 97 %
0.3 à 1.2 %
ndeur sur dépôts éoliens,
acide (5.2 - 6.8)
:xture loamo-sableuse
TSB entre 85 et
11s ferrugineux tropicaux peu
100 % - pH neutre
!ssivés sur sable argileux
Modéré
MBIDDI
sable 89 - 94 %
0.1 a 0.5 %
(7.2) à acide en
!manié (plus fréquents dans
profondeur (4.5. -
étude : 16 profils sur 27)
t 6.9)
TSB : Taux de saturation en base
*
: d'après ZANTE, P.& DIEYE (1985)
**
: d'après SYLLA, 1984
(2) : Il s!agit du pH eau

k .-
CARACTERISTIQUES PHYSICO-CHIMIQUES
i
Localités
NATURE ET ETXTURE DU SOL
I
Complexe absorbant
Granulométrie
Matière oranique
pH
Draînage
.
TSB = 100 %
Sols ferrugineux tropicaux
1WtSroùP
Sable 90 - 95
0.2 - 0.4
pH acide
Bon
peu lessivbs
tspiques
( 4 . 8 - 6 . 8 )
Sol brun-rouge subarides
TSB = 100 %
MBIDDI
ïntergrades - sols ferru-
sable 91 - 95
0.02 - 0.7
légkement basique
rapide
gineux tropicaux
( 6 . 1 - 7.6)
1:
TSB 74 - 100 %
MBIDDI
i Sol brun calcaire
sable 75 - 89
0.2 - 0.6
fortement alcalin
rapide
( 8 . 3 - 8 . 7 )
l