CO M I N I S T E R E D U D E V E L O P P E M...
CO
M I N I S T E R E D U D E V E L O P P E M E N T R U R A L
w
I
0
0
ua
?
oc
RAPPORT D’ACTIVITES
*
W
1984
13
a
Ia
u
W
7
W

CO
l-
3
t-
DU DEPARTEMENT DE RECHERCHES
t5
7
SUR LES PRODUCTIONS FORESTIERES

-2-
Bien que les problèmes auxquels elle est confrontée et pour lesquels
*
il lui est demande de proposer des solutions soient gigantesques, la re-
cherche forestiere est caractérisée par un effectif reduit de chercheurs
tres jeunes et par la mise a sa disposition de moyens peu importants :
son budget, en 1984 (hors expatries) s'elevait a 140 000 000 F CFA dont
35 % supportés par le budget national.

Avec le recrutement des jeunes
chercheurs, on assiste a une diminution considérable de la part de ce
budget destinée au fonctionnement et, par voie de conséquence,

a une ré-
duction de l'activité des programmes concernés.
La situation du potentiel chercheur en 1984 est la suivante :
Chercheurs nationaux
Nbre
Noms
- chercheurs en place au 1/1/1984 ',k-
:l
A. 1. NIANG
- chercheurs confirmes au courant de l'année 84 : 5
P. N. SALL
S. BADIANE

A. TAMBA
S. SADIO
0. DIAGNE

- chercheurs recrutés en 1984
:5
1. DEAITE
M. DIONE
G. DIATTA
B. NDOUR
A. GAYE

.- chercheurs en formation au 31/12/84 :
:4
I. THOMAS
S. GUEYE
s. N. WONE
M. DIATTA

Chercheurs exnatries
- chercheurs en place au 1/1/1984
: 5
C. R. BAILLY
0. VINCENT1

P. DUBUS
OTTO
P. RAULT
*-
-chercheurs arrivés en 1984
:4
M. CAZET
D. JACQUES
J. HARMAND
J. L. VERDEIL


- 3 -
- chercheurs partis en 1984
: 3
P. DUBUS
OTTO
P. RAULT
Au total au 31/12/1984, il y avait en service 20 chercheurs nationaux
et 6 chercheurs expatriés.
Confirmation des chercheurs
Cinq (5) chercheurs ont c5té confirmesauvudu travail qu'ils avaient
realisé au cours d'une période de 12 mois. Il s'agit de MM. :
. Pape Ndiengou SALL : confirme le 23/1/1984
sujet : Première contribution à l’écophysiologie de 1’Eucalyptus
camaldulensis Dehn.
. Souleymane BADIANE : confirme le 6/2/1984
sujet : Contribution à l’étude de l’écosystème mangrove en Basse-
Casamance,
. Abdourahmane TAMBA : confirme le 5/3/1984
sujet : Techniques sylvicoles et aménagement d’un peuplement forestier
naturel de Basse et Mo:yenne Casamance.
. Ousmane DIAGNE : confirmé le 21/6/1984
sujet : Recherches préliminaires sur quatre arbres fixateurs d’azote.
. Syaka SADIO : confirmé le 20/4/1984
sujet : Comportement de quelques provenances d'Eucalyptus camalduknsis
a
Dehn s u r d i f f é r e n t s t y p e s
de sol et zones climatiques du
Sénégal.
.
Cinq (5) chercheurs se sont vu confier les sujets suivants pour
être présentés en 1985 :
. Gilbert DIATTA : Etude de la variation phénotypique et du comportement
de diverses provenances d'Eucalyptus camaldulensis et
d'Eucalyptus microtheca.
. Mamadou DIONE : Le facteur eau dans les plantations gommières : le cas
de la zone sylvopastorale sénégalaise.
. Ibrahima DIAITE : Etude écologique et proposition d’arnenagement des
formations naturelles de la rCgi.un dl- Bakcl.
*
. Babou NDOUR : Etude comparative de différentes tccI:Gques de carbonisa-
tion de combustibles ligneux
au Sti-nCga1.
. Abibou GAYE : Etude phytosanitaire de deux essences forsrières sahéliennes :
Balanites aegyptiaca et Acacia sencqal.
. . ./ . . .

1. ;
ii.$
-4-
Participation a des reunions internationales
Avec l'augmentation de l'effectif cadres, il devient possible de faire
participer la recherche. nationale a des reunions internationales. Pour
.,:
“a
l'année 1984, la representation du département a eté la suivante :
T Atelier sur les systemes agroforestiers en zones humides : Ibadan,
novembre 84 - S. BADIANE ;
- Réunion de coordination des projets NAS sur les FNFGT : Xalapa, Mexique,
octobre 84 - C. R. BAILLY ;
T Séminaire sur la résistance a la sécheresse : Dakar, septembre 84 - BAILLY
- Colloque
IUFRO sur 1”‘Impact de 'l'home sur la forêt" : Strasbourg,
septembre 84 - P. N. SALL ;
- Réunion de coordination projets FIS :. Rabat, octobre 84 - 0. DIAGNE ;
- Cours sur l'utilisation des radioisotopes en pédologie : Gand, août-
septembre 84 - S. SADIO.
Orientation des recherches
Lors de sa création en 1974, le Département des Recherches sur les
Productions forestières et 1'Hydrobiologie de 1 ‘ISRA a mis en place un
$!!i
dispositif expérimental important cale sur les diff6rentes zones écolo-
giques du pays, dont les resultats ne pouvaient être obtenus avant le
délai de la décennie. Compte tenu de la pérennité de ces actions, seul un

financement national pouvait le supporter. C'est ainsi que furent instal-
lés, sur de vastes surfaces, de nombreux essais dont les premiers resultats
furent obtenus en 1981. A partir de 1979, d'autres sources de financement

.
sont venues appuyer d'autres themes de recherche. Malheureusement, les
bailleurs de fonds ne perçoivent pas avec la même urgence ou la même
priorité que les responsables nationaux,

la nécessite d'entamer de nouvelles
recherches. La recherche forestière,
centrée autour de la satisfaction
des besoins en bois des populations et autour de la lutte contre la dé-
sertification, mène, grâce au budget national, des actions de longue

-*
haleine a caractère écologique et sylvicole et avec des financement exté-
*
rieurs, des actions de type disciplinaire de filières étalées sur trois
a
ou quatre années.
Actuellement, sept (7) programmes de recherche se partagent l'acti-
vite du département.

I
ACTIVITE 1984 DES PROGRAMES DE RECHERCHE

-6-
PROGRAMM 301
AMELIORATION GENETIQUE ET SYLVICOLE
DES ESPECES A CROISSANCE RAPIDE
. .
FINANCEMENT : budget national
4
RESPONSABLE : Michel CAZET
Ce programme débuta en 1966 par des introductions de différentes
espèces et provenances d'eucalyptus dans différents écosystèmes afin de
: !
tester la possibilité,d'adaptation
de ce.genre végetal aux conditions sé-
‘3
negalaises.
<...
Au total, plus de 70 espkes dont 126 provenances d'Eucalyptus camai-
dulensis, 34 provenances d'E. microtheca et 13 provenances d'E. tcreticornis
ont été implantées dans les 5 stations et 10 points d'appui que compte le
CNRF. Si aucun nouvel essai n'a éte mis en place en 1984, par contre, plu-
sieurs exploitations physiques d'essais anciens et un énorme travail de
dépouillement statistique des résultats des mensurations ont permis de
faire le bilan de ce programme. Tous les commentaires sont détaillés dans
un rapport de synthese a paraître.
Les principales conclusions auxquelles le CNRF a abouti sont les
suivantes :
.
- sélection d'esnèces et provenances : trois (3) espèces ont été mises en
evidence : Eucalyptus camaldulensis 6?t E. microtheca pour les zones à plu-
viométrie comprise entre 600 et 1000 mm,
Eucalyptus camaldulensis t?t E. tereticornis pOUr les ZOneS à
pluviométrie supérieure a 1000 mm ;
- préparation du sol et fertilisation : aucun résultat particulièrement
LI
significatif n'a Gté obtenu par suite de l'impact bien trop important du
P
.
déficit hydrique sur la croissance des arbres ; seules des considérations
techniques et économiques peuvent présider au choix du,yode de préparation
du sol ;

- types de plants : la technique de la barbatelle est totalement maîtrisée ;
les r&sultats à la reprise sont excellents si un minimum de précaution est
pris lors de la plantation ;

. . ./ . . .

- 7 -
- ecartements : il ressort des nombreux essais que l'on a tout intérêt a
planter a forte densite et a exploiter très tot (1100 plants/ha et 5 ans
par exemple) ; l'espoir d'obtenir, en sec, des produits de grande dimension
est récemment décu par des dessèchements prematurés de cîme ;

- entretiens : il ne fait aucun doute que moindre sera la concurrence du
tapis herbace et meilleure sera la croissance. L'élimination des adventices
dans le dernier tiers de l'hivernage permet aux ligneux de tirer parti de

l'eau du sol pendant les premiers temps de la saison sèche*;
- woductivite : en fonction des conditions climatiques et pédologiques,
la productivité de l’mca~yptus varie entre 2 et 17 m3/ha - an en station
non irriguée ;

- époque de coupe : après avoir mené des'exploitations chaque mois pendant
un (1) an sur un peuplement d'mcalyptus , on n'a pas observé de périodes
au cours desquelles le pouvoir'de re,jet des souches Gtait amoindri ;
- écoulement des. produits : les chefs de station ont beaucoup de mal a
écouler les perches d'mcalyptus soit parce que la trésorerie des acqué-
reurs eventuels ne le permet pas, soit parce que les produits sont trop
gros ;

- techniques d'abattage : bien que l'usage de la scie ne soit pas courant
en milieu paysan, il est fortement recommande compte tenu des avantages

qu'il procure (rapidité d'exécution, travail soigné, meilleur rejet des
souches).
*La technique d’entretien par Epandage de produits phytocides s’est rève’llJ’e,
pour certaines formations, très efficace. Malheureusement, le coût de In
matière première est fort élevé.

-8-
ETUDE DES FORETS NATURELLES ET DES
REBOISEMENTS DANS LE BASSIN ARACHIDEER
FINANCEMENT : budget national
COORDONNATEUR : A. I. NIANG
OPERATION 302 - 01
Localisation : région de Thiès
Responsable : M. CAZET
Cette operation se déroula jusqu'en 1977 à la station ENCR de Bambey
et à Bandia a partir de 1979. Les crédits dont elle disposa en 1984 per-
mirent à peine d'assurer la maintenance de la station (entretien des

clôtures, désherbage ,..). Aucun essai n'a été mis en place au cours de
cet exercice excepté un traitement herbicide sur semis direct d'Acacia

raddiana et Prosopis juliflora.
Par contre, un travail de synthèse des résultats enregistrés sur
le comportement des espèces locales et exotiques a été réalise : les
principales conclusions sont les suivantes :

- Acacia australiens : pour la région de Bandia, avec une pluviométrie
.
inférieure à 500 mm, il a été défini un premier groupe d'espèces carac-
térisé par une croissance regulière et une bonne longévité (7 ans) et

comprenant Acacia sclerospenna et Acacia coriacea et un deuxième groupe
caracrérisé par une croissance forte au jeune âge mais très sensible aux
aléas pluviométriques, dont la longévité ne peut excéder 3 à 4 ans ; ce

Sont Acacia holosericea, A. tumida et A. linarioides. Ces Caractéristiques
entraqnent une gestion et une sylviculture adaptées à chaque groupe ;
ces résultats, très riches d'enseignement orientent, pour 1985, la pour-

suite des actions à mener notamment en matière de création de parcelles
conservatoires.

*-
- Acacia locaux : dans cette station, 1 'Acacia albida se développe très
.:
r
mal. Par contre, A. nilotica var cidansonii et A. tortilis prospèrent
magnifiquement après 7 ans de plantation.
A. scneyal, à 5 ans, est très
f.. /
. . .

- 9 -
bien conformé et les premiers tests de saignée Sont encourageants. A. nilo-
tica v. tomentosa
et A. seyal croissent très régulièrement et semblent ne
pas souffrir des déficits pluviométriques.

- Prosopis : les nouvelles tentatives avec P. tamarugo se sont soldées par
de
nouveaux échecs. P. africana, espèces plus soudanienne, a un mauvais
taux de survie. P. cineraria, après des débuts prometteurs, voit sa courbe
de croissance fléchir. Enfin, P. chilensis et surtout P. juliflora mani-
festent une vigueur tout a fait réconfortante.
- Especes diverses : les résultats obtenus sur les espèces originaires de
zones de tendance plus soudanienne sont très décevants : c'est le cas de
Cordyla pinnata, Pterocarpus erinaceus, Lannea acida, Khava seneqalensis,
Parinari macrophylla. Par COfltR, Sclerokarya birrea, Combretum micrantum

se comportent tr&s bien. L'introduction du Leucaena Jeucocephala n'est pas
un echec : le taux de survie est suptsrieur à 75 %.

A partir de 1985, cette opération se poursuivra en station avec le
suivi des plantations antérieures et surtout horsstation avec des essais
d'association arbres/cultures.

OPERATION 302 - 02
Localisation : région du Sine Saloum
Responsable : G. DIATTA
.
Lesrecherches dans cette région du Senégal démarrerent en 1968 à
Kabatoki puis, a Koutal forêt, avant de se développer dans la forêt classee
de Keur Mactar. Des points d'appui à Fatick, Boulel, Keur Samba, Makacouli-
bantan, Darou et Sonkorong sont venu !s compléter le dispositif à partir de

1973.
L'année 1984 a éte marquée par la faiblesse du budget de cette opé-
ration et de ce fait, l'activité a été r&duite, exceptée la maintenance
normale des infrastructures. Sur les essais antérieurs, ont été pratiquées

?
des exploitations de peuplementsdont les individus
présentaient des signes
de dépérissement avancés.
#-
. L'essai production de biomasse d’Eucalyptus implanté en 1977 a eté coupé :
il a fourni les résultats suivants :
l'apport de matières organiques à la
plantation n'a rien donné. Les productivites ont été de :
. . ./ . . .

densité 1110 plants/ha : '2,9 à 8,5 m3/ha - an
densite 400 plants/ha : 1,6 a 4,7 m3/ha - an
suivant les types de sols et apres 81 mois de végétation.
Au total, 87 m3 de perches ont éte récoltés ; malheureusement, cette pro-

, -~
duction, comme à Eandia,
a du mal a trouver preneurs dès qu'il est demandé
une participation financiére de l'intéresse.
., 4.
. Les essais nouveaux de 1984 ont étal réduits : ils ont porté sur :
*c
1. etude de l'enfoncement des plants à la plantation : des essais réalisés
----_---_----1--_-_1-------
"--*--..-e-I- -w-e----"
au Nigkia sur ~ucab~ptus camaldulensis semblent indiquer que l'on peut
améliorer la reprise des plants en sec en les enfonçant en terre au dessus
du collet. Cette technique permettrait de favoriser le développement des
racines. Cette procedure a ettl appliquée ZTI Keur Mactar : 2 traitement et

1 temoin constituant le dispositif ZI 3 répetitions. Les enfoncements au
dessus du collet variaient de 10 à 25 cm. La reprise a été bonne et le
pourcentage de vivants au 30/10 était de 100 %. Actuellement, aucune diffé-
rence n'apparaît entre traitements.

2. comportement d'es@ces locales et exotiques sur quatre types de sols :
a-- c-c----I-I--- ---_------_--__------
a..------" ------w 1----..-"--
Vingt-deux (22) espèces regroupant 1500 individus ont été plantées ;
- sur le milieu Combretwn glutïnosum, la reprise est bonne (>80 %)
pour 12 espèces, moyenne pour d~ac.ia machrostachya (57 %> et mauvaise pour
Dalbergia melanoxylon et Sterculia setigera (5 et 25 %) ;
- sur le milieu a Acacia seyal, plus lourd, les résultats Sont moins
bons : 7 especes seulement dépassent 80 % de reprise, 5 ont entre 50 et
* 70 49 et 3 ont moins de 30 % de survie ;
- sur le milieu de tann pur, seules 5 espèces sont introduites :
4 ont plus de 80 % de reprise et Parkinsonia aculeata parvient à 66 % ;
Atriplex et Tamarix, au moins jusqu'à la date du 30/10/84, supportent bien
la rigueur du milieu ;
- sur milieu de sol dior, les 3 espèces introduites -2iziphus mauri-
tiana, Prosopis juliflora et Acacia tumida- réagissent très bien.
3. création d'une parcelle collective d',wcalyetus camaïdulcnsi~- : dans
----w---------- -----_-__--------__-_^____L
--------,--,,---1
un village voisin de la station de Keur Mactar, un groupe d'agriculteurs
.
a voulu créer son propre bois : tout le travail de préparation, de planta-
tion et d'entretien a été réalisé par les villageois ; seuls les plants
étaient fournis par le CNRF. La reprise a été excellente mais la protection
. . . / . . .

- 11 -
contre la divagat ion du bétail a ét6 tout à fait insuffisante ; la p lanta-
tion a éte très fortement endommagée.
Malgr6 une intervention du CERF dans cette zone depuis 1978, on ne
perçoit pas encore trh nettement la motivation des paysans pour ce genre
d'opération.

F ..,-,

- 12 -
ETUDE DES FORETS NATURELLES ET
DES REBOISEMENTS DE CASAMANCE
FINANCEMENT : budget national
COORDONNATEUR
: 0. VINCENT1
Comme les programmes précedents, celui-ci souffre d'un
manque de moyens d'équipement et de fonctionnement considérable dont la
repercussion sur l'activite de.la recherche se fait très durement sentir.
. Le travail sur les essais antérieurs a consiste à :
- réaliser une éclaircie dans les layons et entre les layons afin
de donner de la lumiere aux espèces qui ont été introduites ;
- exploiter les EUC~J~P~US de l'essai de 1976 et les EUCCAJ~~US
tereticornis de 1978 ; les productivités enreqistrées sont 12,7 m"/ha - an
l .
pour les meilleures provenances du premier essai et de 17,4 m"/ha - an
pour la meilleure provenance du second ;
- réaliser une eclaircie systematique de l'essai international de
Gmdina : les informations sont centralisées et dépouillées au Danemark ;
- exploiter un tiers de l'essai "Travail du sol" (1978) en vue de
sa transformation en essai "âge d'exploitation et nombre de rejets" : le
* but est de determiner si, en allongeant la durée de vie du peuplement, il
est possible d'obtenir des produits suffisamment gros pour satisfaire le
cahier des charges de la SENELEC pour la fourniture de supports de lignes
électriques.

. En ce qui concerne les essais nouveaux,
les actions se situent à plusieurs
niveaux :
- pépinière :
a)- depuis le premier semestre de l'année 2983, des espèces locales
réputées pour la lenteur de leur croissance sont elev&s en planches et
benéficient de soins très meticuleux (irrigation, fcrtiJ+iSation, protection
phytosanitaire) afin de favoriser leur développement. Douze (12) espèces
sont concernées ; la mortalité au cours des 12 derniers mois a été assez

faible et la croissance en hauteur satisfaisante. Ce ne sera qu'en 1995
. . . / . . .

- 13 -
que ces plants extraits des planches seront introduits en forêt naturelle.
Le but de cet essai est de mettre en place, dans le milieu naturel, des

individus suffisamment forts pour se défendre du gibier, du bétail ou
même de l'homme.
b)- parallèlement, un essai sur Pterocarpus erinaceus (Vène) a
été mis en place afin de suivre les parametres suivants en vue d'une
production de plants a racines nues.

# viabilité des graines : des graines non extraites du fruit
stockées depuis 1 an en.magasin n'ont donné aucune germination, par contre
les graines fra'iches obtiennent entre 70 et 85 % de levée suivant les
provenances.

# influence du substrat sur le développement : 4 traitements
a base de mélange de terre de forêt et de'sable avec ou sans apport d'en-
grais : apres 6 mois de suivi, l'homogenéité est excellente a l'issue
d'une reprise quasi totale (89 à 92 %).

# influence du cernage : 3 traitements sont comparés (1 témoin
sans cernage, 1 cernage a 6 mois, 3 cernages a 6, 9 et 12 mois). Le Vène
ayant la caracteristique d'émettre un pivot particulièrement fort, sans
transplantation est, de ce fait, très délicat. Le sectionnement de ce

pivot dans le sol même ne compromet pas la vie du végétal et favorise le
d&eloppement de racines secondaires et axillaires qui, au moment de la
transplantation sur le terrain, autoriseront une meilleure reprise.
# techniques de repiquage : 3 traitements semis direct, repi-
quage en planches et repiquage en "Paper-pot" de 6 x 5 cm.
c)- des récoltes de fruits et de graines ont été pratiquées tout
au long de l'annee. Un calendrier de fructification et maturation des
graines des principales espèces soudano-guinéennes a été dressé.

d)- des tests de levée de dormante faisant appel à l'eau bouil-
lante, l'acide sulfurique concentré, le trempage dans l'eau ont été réalisés
sur 10 espèces dont les réponses sont très différentes de l'une à l'autre.
- sur le terrain proprement dit, il a été procêdé à l'introduction
d'acacia australiens en vue d'étudier leur comportement en zone soudano-
guinéenne : 15 espèces et provenances ont été plantées'*: pour des raisons

inexpliquées,
la reprise a été très moyenne alors que lors de toutes les
précedentes introductions en zones plus sèches, aucun probléme de ce
genre n'a été rencontré. La pratique des regarnis a, tout de même, permis

/
. . . l . .

-14".
de conserver le dispositif dans sa définition initiale.
Par ailleurs, au cours des entretiens des plantations, il a été essaye
plusieurs phytocides pour l'élimination du tapis herbace : le Round-UP a
donné des résultats très positifs.
Dans le cadre de ce programme, plusieurs actions de recherche sont
conduites en milieu de mangrove, financées par 2 programmes exterieurs au
département.

a)- Mise en valeur des bassins versants des Bolongs deBasseCasamance :
1'activit.S du chercheur porte sur :
- suivi ecologique en amont et en aval du barrage de Guide1 :
il consiste à suivre mensuellement les variations du niveau de la nappe,
du pH et de la salinite et de les rapproLher de la croissance des espèces
constituant le milieu forestier. Au cours de l'exercice 84, les résultats
de mesure obtenus sont très variables dans le temps et dans l'espace : il
est très difficile d'en tirer une quelconque interprétation actuellement.

L'observation de la croissance des Avicennia et Rhizophora fait ressortir
la lenteur du développement de ces espèces (de l'ordre de 10 à 30 cm dans
l'année).

- concomittamment, la biologie de ces espèces est étudiée en
pépiniere afin de cerner le mécanisme de propagation et d'appréhender
leur tolerance au sel.
- dans le but de proposer des techniques de revkgétalisation
des zones dégradées du fait de le& acidification ou de leur salinisation,
* le chercheur observe le comportement d'espèces introduites artificiellement
en plantation. Parmi les 8 espèces choisies, 3 semblent, au terme de la
Premiere année, présenter des aptitudes pour coloniser des zones de tanns
enherbés, voire nus. Ce sont
: Avicennia nitida, Conocarms erectus,
Melaleuca leucadendron.
b)- Etude des apports de matières organiques par la mangrove :
une part de la matière nutritive des eaux de la Casamance provient de
la formation végétale. Afin de quantifier ces apports, un dispositif de
recupération de litiere est implanté a plusieurs endroits de la vallée
entre Guide1 et la pointeSt.Georges ; des pièges à feuilles récupërent

les feuilles et autre débris végétaux tombés des Avicennia et Rhizophora.
Au cours d'une année, le poids de biomasse collectée et séchée s'élève à
. . .
/ ‘..

- 15 -
des valeurs comprises entre 6 et 12 tonnes dans lequel la part des feuilles
représente plus de 70 %. Des 3 sites, c'est celui situé le plus à l'aval
qui enregistre la plus grande quantité de matière végétale tombée.
Il convient de suivre également la dégradation de cette matigre en
milieu salé : cet aspect fait l'objet, depuis la fin de l'exercice 84,
d'une action de recherche,


- 16 -
1
PROGRAMEIE30'1\\
ETUDE DES FORMATIONS NATURELLES ET DES REBOISEMENTS
DANS LA VALLE DU FLEUVE SENEGAL ET DANS LE BASSIN SAHELIEH
COORDONNATEUR : A. 1. NIANG
Deux opérations constituent ce programme.
.:
OPERATION 304 -01 : Unité expérimentale de reboisement sous irrigation
Localisation : Region du Fleuve .
Responsable : A. TAMBA
Financement : FAC

Initik en 1980 et après des débuts très difficiles dus à son eloi-
gnement, la station, depuis 1983, a atteint un régime de croisière que
‘”
seuls des arrêts d'irrigation relevant de la responsabilité de la société
B
d'exploitation., sont venus perturber.
*yl
. .
L'année 1984 a eté marquée par l'exécution quasi totale du programme
expérimental prévu. La liste des essais mis en place est la suivante :
1. couee rejet
..-- _W"., -- : le but est de déterminer l'âge optimal de coupe d'une
pl an tation d ‘EUC~~J~W, de suivre ensuite l'apparition des rejets et de
. procéder à differentes sélection de tiges ; 5 programmes de coupe etalés
sur 4 ans sont prévus.
2. starter :
-------
la presence d'une nappe souterraine constitue une ressource
hydrique directement exploitable par les racines des arbres. Seul son éloi-
gnement de la surface compromet l'installation du vegétal
tant que les
racines ne sont pas parvenues à son niveau. Un apport d'eau pendant une

période plus ou moins brève peut pallier cet écueil ; 4 traitements fai-
sant intervenir un sevrage entre 3 et 9 mois sont testés ;

3. mode de plantation
--^----- ----m---w
: réalisé en sec dans les autres stations, cet
.
essai a pour but de comparer la plantation en pot de polyethylene et en
4
barbatelles ;
4. date de plantation
: les conditions climat
s.--.e---- -..-------
.iques sont suje ttes, tout
f
. . . ,*,

- 17 -
au long de l'annee, a des variations dguempérature, d'hygrométrie de
l'air, de vents qui influent grandement /la reprise et la croissance des
arbres. C'est dans ce but que les plantations d'Euca.zyptus réparties sur
une année, feront ressortir les periodes favorables et défavorables.;
Trois (3) dates -octobre, fevrier et juin- sont concernées par le protocole.

5. provenances d'Eucalyetus :
""""""""""""""""1" """
cet essai porte seulement sur mcalyptus
camaldulensis (7 provenances) et E. microtheca (3 provenances) ;
4
6. écartement de Leucaena leucoce_ehala : cette espèce jouit d'une répu-
""""""""""""""""""""I________
""""
tation extraordinaire pour sa productivite aussi bien ligneuse que fouffa-
gère. Trois (3) écartements sont implant& ;

7. comportement d'eseeces diverses en irrigué : 22 espèces locales et
""" """I""""""""" """"""""""""""""""~"" ""
exotiques sont representées ;
8. comportement d'espèces diverses en sec : 4 esptices locales réputées
""" """"""""""""" "-""-"""-"-"".-""""""
pour leur rusticite sont installees sans apport d'eau à la plantation ;
9. maillage à l'aide de brise-vent d'une bananeraie : tout le dispositif
"-"""" """"""""""""""""""-"_________________I__"
est installe ; la plantation de bananiers n'a pu encore avoir lieu, faute
de disponibilité de plants ;
4”
10. cr6ation de haies vives :
"""""""""""""""""""""""
9 especes sont testées pour leur comporte-
ment en alignement sous irrigation.
Mis a part ces travaux "neufs", les exploitations d'essais antérieurs
se sont réalisées au cours de l'annee.
.
La station de Nianga represente actuellement un très beau modele de
ce qui peut être exécuté avec des arbres sous irrigation : l'impact dans
la Région de Podor n'est plus à démontrer : tous les projets de dévelop-

pement font largement appel à l'arbre dans cette région .
Avec ses 25 ha, la stat ion de Nianga est trop petite et il convient
Y
donc de sortir de ses limites pour mettre en pratique à plus grande échelle,
les techniques dont les résul tats sont très positifs : ainsi va naître la
z
station de Ngaoulé en zone non aménagée.
Une nouvelle approche du boisement
irrigué en dehors d'un périmètre hydroagricole se doit d'être étudiée afin
de minimiser les coûts d'installation d'une plantation Jorestière. Il sera

fait appel, dans ce cadre, à des méthodes d'aménagement douces et peu coü-
teuses, realisables par des individus utilisant des outils traditionnels.
Un financement obtenu le 5/12/84 auprès du FAC sera mis en place en 1985
pour demarrer ces travaux.


- 18 -
OPERATION 304 - 02 : Gomme arabique et fourrages aériens
Localisation : Region du Fleuve
Responsable : M. DIONE
Financement : CRDI

Cette operation a debuté en 1973 sous la responsabilité de l'adminis-
tration des Eaux et Forets ; en 1981
, la direction en est revenue à la
recherche scientifique.
Les actions de recherche suivies en 1984 ne different pas de celles
réalisées en 1983. Elles sont orientees sur :
- la production et la recolte de semences d'espèces sahéliennes
- les techniques sylvicoles applicables aux espèces sahéliennes

- le gemmage des espèces productrices de gomme.
La pluviométrie 84 a battu le record du déficit : 83 mm seulement
dont 5,8 mm tombés après la première plantation et 2,2 après la seconde.
Une période de sécheresse totale a sévu du ler août au 13 septembre.
Sur les 12 essais prévus, 8 seulement ont été mis en place et encore ceux-

là ont-ils été gravement endommagés au cours de la saison skhe. Ils
portaient sur :

- tests de descendance d'Acacia senegal et d 'A. linarioldes :
2 phénotypes différents pour chaque espèce ont été individualisés. Des
graines récoltées sur chacun des 4 phenotypes ont été mises en terre afin
d'évaluer la transmission des caracteres sélectionnés ;

.
- type et régime d'entretien : comparaison de plusieurs techniques
d'entretien (manuelle et mécanique) selon des interventions répétées dans
le temps. Cet essai, avec le faible développement du tapis herbacé, n'a
eu aucun sens ;

- semis direct après enrobage : la gomme arabique a le pouvoir de
retenir une grande quantité d'eau,
Dans une zone où la siccité de l'air
est très élevée, il est intéressant de disposer les graines sur un sol
enrichi avec de la gomme arabique : l'eau accumulée dans le substrat
permet aux graines de ne pas se déshydrater. Les premiçrs' résultats semblent

prometteurs mais il faut résoudre un problème sanitaire : les compositions
chimiques de la gomme attirent des insectes qui, ensuite, détériorent les
jeunes plantules ;

*.. /
.*.

- 19 -*
- association de ligneux : le gommier a une croissance assez lente
et sa densite de plantation optimale a l'âge de 5 ans est faible. On utilise
ces premières.années pour introduire un vegétal a croissance plus rapide
dont l'exploitation précoce permet de retirer une quantité de biomasse

interessante. Ce végétal éliminé, le gommier se retrouve à une densité
de plantation adaptee a la production de gomme ;
- test et technique de gemmage : pour la 3éme année consécutive,
des individus de plantation comme de foret naturelle ont été saignés dans
le but de cerner précisément la période la plus favorable, l'intensité
optimale. Les resultats de 1984 sont très inferieurs a ceux de 82 et 83
-moins de 200 g par individu- et sont tres corrélés à la pluviométrie de

l'hivernage,
La dégradation des conditions pluviométriques de la région de
Mbiddi va nous pousser à réorienter les axes de recherche dans cette
station et également a envisager le déplacement de nos zones d'intervention.
Y

’ !.
‘<$
RECHERCHE D'ACCOMPAGNEMENT AUX PROJETS DE DEVELOPPEMENT
COORDONNATEUR : C. R. BAILLY
OPERATION 305 - 01 : Projet PARFOB
Localisation : Région de Thiès
Responsable

: P. N. SALL
Financement : USAID
Ce programme qui a débute au cours du Zéme semestre de 1980 se
déroule normalement. Le financement direct USAID prend fin au 31/12/1984
et sera pris en relais par le Titre
III PL 480.
Cette opération comprend 4 actions de recherche dont certaines ne
sont concernées que par des interventions de suivi.
L'action no 1 sur la minimisation des coûts de reboisements ne com-
prend actuellement qu'un volet agroforestier et l'observation d'un réseau
de rideau brise-vent.
Pour la 4eme année consécutive, 3 cultures -mil, niébé, arachide-
étaient associées à un peuplement d'Euca.zyptus âge de 2 ans plantés à
*
des écartements de 5 x 3 et 7 x 3 : avec 328 mm de précipitations seule-
ment en 25 jours, la spéculations agricoles ont obtenu des résultats

quasiment nuls ; le mil n'a pas abouti ; l'arachide et le niébé ont obtenu
respectivement entre 50 et 970 kg/ha et entre 70 et 430 gk/ha de gousses.
Dans le même temps, les
~.KW~LJ~~US enregistrent une très forte mortalité.
Le réseau de brise-vents composé de 4 espèces forestières prévu
pour abriter des cultures ne joue pas son rôle du fait du manque d'interêt
des populations voisines. Ce dispositif permet, tout de même, d'observer
le comportement des essences introduites : les conclusions sont assez
éloquentes :

4-
- Eucalyptus camaldulensis péreclite : forte mortalité
-
Acacia holosericea enregistre un très net ralentissement de sa
croissance et un début de mortalité
. . /. .,.

- 21 -
- Azadirachta indica Se maintient
-
Prosopis juliflora croît de manière satisfaisante sans présenter
de grave mortalité.
L'action no 2 traite des potentialités climatiques et forestières
du Sénégal.
Des 6 stations installées en 1982, 3 ont @té parcourues par le feu
de facon plus ou moins grave en 1984 ; 5 seulement ont fait l'objet de
mensuration en 1984. La station de Botou a eté abandonnée. L'enregistre-
ment des données climatiques est très difficile pour des raisons de main-
tenance. Les résultats les plus marquants concernent essentiellement les
2 stations de
CaSamanCe Où 1 'Eucalyptus camaldulensis Katherine réalise
des prodiges -croissance de 3,5 m a Séfa et de 2,2 m a Dabo dans l'année.

L'action no 3 s'interesse à l'evolution des sols sous Eucalyptus.
Ce travail confié, depuis 1980 a l'OI?STOM, a porté sur la décomposition
et l'incorporation de la litière d’mcalyptus à la matière organique du
sol, sur l'evolution des substances solubles de la litière dans le sol,

Ls
sur les cycles biochimiques des éléments minéraux sous plantation d'Euca-
h
lyptus. En 1984, un rapport fait la synthese de l'étude de facteurs d'é-
>”
volution du sol SOUS mcalyptus cama.ZduZensis et SOUS quelques autres
essences au Sénbgal. Les grandes conclusions font apparaître que ~'EUCZP
~~P~LIS appauvrit le sol du fait des substances phénoliques contenues
dans ses feuilles;d'un ombrage faible, impropre au développement de

fixateurs d'azote et de conditions dévaforables pour la constitution
.
d'un stock d'humus. Il est, par ailleurs,
un grand exportateur d'éléments
minéraux ; il redistribue les cations en surface et les met à la dispo-
sition des graminées. La gestion du tapis graminéen devient, par là même,
une question

très préoccupante. Tous les effets néfastes sont cependant
fortement limités dès que le sol contenait un minimum d'argile.
Y
L'action no 4 fait le bilan de l'eau sous plantation d'Euc&yptus
camaldulensis.
A l'aide d'une sonde à neutrons, on suit l'évolution de
l
l'humidité du sol tout au long de l'année.
Entre décembre 83 et décembre 84,
il y a eu une perte de 0,83 mm d'eau dans les premiers 125 cm du sol de
la plantation ; dans le même temps, avec un hivernage de 330 mm, la
hauteur moyenne du peuplement a cru de 88 cm et la circonférence de 3,2 cm.
Cette croissance en circonference s'arrête dès la fin de l'hivernage
alors que la hauteur croît jusqu'au mois de décembre. D'un point de vue

. . ./ . . .

- 22 -
physiologique, l'arrêt de la croissance correspond à un potentiel de base
de - 15 bars. Le stock d'eau contenu dans le sol au 12/12/1984 était de
173,5 mm ; cette valeur est à rapprocher des 168,7 mm correspondant à
pF 4,2. Parallelement, des mesures commencées en juin 1584 en vase de
végetation doivent préciser le potentiel de base pour chacune des grandes
etapes biologiques -arrêt/debut de croissance, floraison, fructification.

Ce travail très important fera l'objet d'une thèse de 3ème cycle de
la part du chercheur responsable.
OPERATION 305 - 02 : Projet PARCE
Chercheurs : S. GUEYE
B. NDOUR
Ce petit crédit a permis à ces jeunes chercheurs de réaliser 2 études
très interessantes.
Le premier a exécuté une enquête sur la consommation en produits
forestiers des populations d'une conwnauté rurale du Sine Saloum dans
le cadre d'un mémoire de Master of Science qui sera défendu en mai 1985.
le second s'interesse à la carbonisation des bois : plusieurs espêces
ligneuses, locales et exotiques font l'objet de carbonisation en four
métallique. Les conditions de réaction sont suivies d'après la température
prise a l'aide de sondes thermométriques ; la qualité des charbons reste
.
définie a partir du pouvoir calorifique mesuré au calorimètre adiabatîque.
Enfin, plusieurs techniques de carbonisation sont comparées. Ce travail
donnera matiere à un mémoire de confirmation du chercheur soutenu en
octobre 1985.

1’
: .

- 23 -
1 PROGRAMME 306 [
RECHERCHES SUR LES PLANTES FORESTIERES
A SPECULATION AUTRE QUE LIGNEUSE
.-
OPERATION PLANTES A LATEX
**
Localisation : diverse
Responsable

: P. RAULT puis J. L. VERDEIL
Financement : FAC
. Cette operation débutée en mars 19ii3, s'est intéressée principalement
à la possibilité d'acclimatation du Guayule (Parthenium argentatum, herbe
a caoutchouc) aux conditions sénegalaises. Introduit dans 5 stations
d'écologie très différente et sans irrigation d'appoint, ce vegétal a
montre ses limites d'adaptation. Fort de ces observations, le programme

d'activités pour 1984 a prhvu un apport d'eau selon plusieurs doses et
9’2’
fréquences.
1. Parcelle de Mboro : 3 essais ont eté mis en place en juin 1984 :
- dose d'irrigation : 3 traitements 0,40 et 80 mm par mois
- essai variétal : 3 variétés avec une irrigation de 40 mm par mois

en saison seche
- essai écartement : 3 ecartements -60 x 60 ;60 x 50 ; 50 x 50 cm-
sont testés avec une irrigation d'appoint de l'ordre de 40 mm
par mois en saison sèche.
Au 6/11/84, 25 plants sur 3076 étaient morts. Malgré un maintien
des plants, la croissance est très faible.
2. Parcelle de Louga : 3 essais ont été implantés en juillet 1984 :
- dose d'irrigation : cf. Mboro
- essai variétal : cf. Mboro
- essai période d'irrigation : 3 traitements arrosage toute l'année,

arrosage pendant 6 mois, arrosage à la plantation jusqu'à l'ins-
,*
tallation des pluies.
Cette station enregistre une mortalite importante : plus de 20 % à
la fin de la saison des pluies. Les causes avancées sont la qualité de
.a.
/.
.
.

- 24 -
l'eau d'irrigation (CE = 2 mmhos/cm), une attaque des termites, un sol
très hetérogène, un pH trop bas.

3. Parcelle de Sangalkam : un seul essai sur les fréquences et périodes
d'irrigation a été installé fin juin 1984 ; 4 traitements sont suivis :
2 irrigations par semaine toute l'année, 2 irrigations par semaine pendant
6 mois, 2 irrigations par semaine pendant 22 mois suivi d'un arrêt pen-
dant 2 mois, 2 irrigations par semaine jusqu'à la saison des pluies.
L'irrigation se fait a l'aspersion par opposition aux 2 stations précé-
dentes qui faisaient appel a l'arrosoir.

Aucune mortalite n'a eté enregistrée mais quel que SO it le tra itement,
l'état des plants est tres hétérogène.
4. Parcelle de Podor : introduction del?00 plants en septembre 198 4
sur billon et irrigues a la rigole.
A la fin de l'année 84, on s'apercoit que les plants de Guayule
développent très peu de racines ; les plants se présentent sous forme de
rosettes avec des entrenoeuds très courts. La dormante des bourgeons
pourrait être la cause de l'inactivité rhizogénique.

Afin de lever le voile sur ces questions, des observations sur la
stimulation de la croissance du système racinaire, sur l'impact du froid
sur la croissance sont réalisées en laboratoire.
. Les travaux sur Landolphia heudelotii -Tell- ont été arrêtés.
. Par contre, des tests sur Manhiot glasovii ont démarré : germina-
tion des graines, bouturage ; cette espèce est présente sous forme de
haie dans la région de Pout-Sébikotane mais son latex n'est absolument

pas récolté.
. Suite a la tres grande publicité dont jouit le Jojoba, le CNRF a
installé des parcelles d'introduction de différentes provenances -Arizona,
Mexique,
Israël. Si les semis directs ont échoué -température du sol trop
élevee- par contre, les plantationsréalisées en juillet 84 sont très bien-
venantes.


- 25 -
piii&Eq
RECHERCHE D'APPUI A LA SYLVICULTURE
.-..
COORDONNATEUR : C. R. BAILLY
Trois opérations constituent ce programme.
OPERATION 307 - 01 : Endophytes racinaires
Responsables : 0. DIAGNE
C. OTTO puis D. JACQUES
Financement : FIS
*..
NAS
Les premiers travaux de microbiologie des sols ont démarré en 1980
avec l'étude de la micorhization de P~~US caribaea var hondurensis. Puis,
des micorhizes, les recherches se sont orientées vers les rhitobium et
la fixation d'azote de légumineuses arborescentes.
L'activité de 1984 de cette operation fut la suivante :
- exploitation et dépouillement des travaux de F. CORNET sur la
quantification,selon différentes méthiodes, de l'azote atmospherique fixé
par
Acacia holosericea. Les résultats obtenus sont assez décevants
.
(12 kg d'azote par hectare a 6 mois) comparativement à ceux enregistrés
par d'autres plantes (Sesbania rostrata 200 kg/ha en 6 mois) ;
- recherches sur d'autres arbres fixateurs d'azote : étaient
concernés : Prosopis afxicana et P. juliflora, Albizzia lebbeck et
Leucaena leucocephala.
A partir des sols de Casamance, plusieurs souches de Rhizobium
ont été piégées et certaines se sont montrées très efficientes sur
Prosopis africana et Albizzia lebbeck.
Le fait le plus important pour 1984 fut l'obtention d'un finan-
cement par l'Académie nationale des Sciences d'un prog;amme de recherche
étalé sur 3 ans ; il permettra au CNRF d'équiper un laboratoire de
microbiologie des sols.

- 26 -
OPERATION 307 - 02 : Multiplication végétative
Responsables
: E. DUHOUX (Fac. des Sciences - Dakar)
G. DIATTA
.
1. DIAITE
Financement : CRDI
Cette operation est tout a fait nouvelle ; elle est menée conjoin-
tement par le Laboratoire de cytophysiologie de la Faculte des Sciences
de l'Université de Dakar pour la parlie culture de tissus proprement dite
et par le CNRF/ISRA pour la partie acclimatation, bouturage et gre,ffage.
Les travaux en laboratoire ont porté en 1984 sur 3 espèces :
- Acacia albida : le matériel de départ est, d'une part des plan-
tules issues de graines et, d'autre part des rameaux jeunes de sujets
adultes. Dans le premier cas, les 3 étapes à savoir caulogénèse, rhizo-
genèse et acclimatation ont été franchies avec succes. Huit (8) individus
obtenus a partir de culture de tissus ont été transplantés en pot en
attendant leur plantation en pleine terre.
Dans le deuxieme cas, des noeuds preleves sur sujets adultes se sont dé-
veloppés en rameaux ; cependant, la phase d'élongation pose des problèmes
a cause de nécroses apparues après 1 mois de culture ;
- Eucalyptus camaldulensis : à partir d'une plantule et après
ablation de l'hypocotyle, on obtient des bourgeons cotylédonaires qui
donnent naissance a des rameaux, Puis, apparaissent des bourgeons axil-
.
laires qui, eux-mêmes, se développent produisant, au bout de 4 à 8 semaines,
plus d'une centaine d'apex. A partir de ces apex, sur milieu de culture,
on peut obtenir de nouveaux rameaux et ainsi de suite. Pour transformer
ce matériel en plants vrais, il n'y a plus qu'à induire la formation
des racines. A partir d'une plantule, on arrive à créer 200 pieds en
2 mois ;
- Casuarina equisetifolia :
la technique de microbouturage prend
pour matériel de départ, des inflorescences femelles qui, placées sur
milieu nutritif, developpent des rameaux végetatifs. U9e induction rhi-
*
zogénique les transforme en plants "parfaits".
Une autre technique fait appel aux cals qui, placés dans certaines
conditions, développent des bourgeons qui évoluent vers des rameaux
ensuite.
. . . /. *.

- 27 -
Tous ces travaux ouvrent des prespectives intéressantes pour la
multiplication d'individus performants.
OPERATION 307 - 03 : Recolte et évaluation des ressources génétiques
Responsable : 1. DIAITE
Financement : FAOIIBPGR

Depuis 1982, des recoltes de graines d'espèces ligneuses sahéliennes
sont menées concomittamment dans 8 pays de la bande intertropicale. Après
centralisation à Humlebaeck au Danemark, chaque pays membre du réseau

peut demander à tester,sous ses conditions ecologiques propres, des pro-
venances exotiques. Le CNRF a reçu, pour évaluation, 43 espèces et
provenances concernant des dcacia, des Prosopis et des Atriplex. Ces
introductions ont été faites au cours de l'hivernage 84 dans 4 stations
du CNRF :
- Station de Keur Mactar : 7 Prosopis et 1 témoin répétes 4 fois
ont et.6 plantés en août 84. Ma lheureusement, la plantation tardive a
Jr,
*
donné de mauvaises repr ises du fait du développement trop important de
I
la végétation adventive .,
- Station de Bandia : 23 Prosopis et Acacia divers ont été installes
au début du mois d'août. Malgré une pluviamétrie faible -330 mm- une
excellente reprise a été enregistrée ainsi qu'un développement specta-
:i:
‘3.:
:‘i
culaire des Prosopis julifJora et chilensis. Il est à noter également
.
un tr&s bon comportement des dcacia 1d20tica et A. tortilis ;
- Station de Mbiddi : avec seulement 80 mm de précipitations, le
dispositif n'a pas été implanté ;
- Station de Nianga : 3 prevenances d'Acacia nilotica var tomentosa
et 1 de Prosopis tamarugo ont été installées dans la vallée du Fleuve
1
Sénégal. La reprise est bonne et les arbres semblent se comporter nor-
Y
malement.
.
Ce dispositif de plus de 32 ha sera suivi pendant 11 ans comme
défini dans le protocole international.
#-
,

- 28 -
CONCLUSIONS ET ORIENTATIONS POUR 1985
Depuis 1975, le Département des Recherches sur les Productions
forestières et l'hydrobiologie a consid@rablement évolué : d'un seul
.
chercheur, l'effectif est passe a 17 en 9 ans ; de 3, le nombre de
programmes est passé a 7 grâce à l'obtention de plusieurs conventions
particulier-es. Le capital expérimental s'etend désormais sur plus de
700 ha de plantation qui font l'objet de mensurations 2 fois par an,
soit pres de 2 millions de données recueillies chaque annee. Malgré
ce palmares assez encourageant, il faut souligner quelques écueils au
niveau
- du financement des programmes relevant du budget national
- des recherches hydrobiologiques dont la dernière activité remonte
a 1973
._
- des recherches sur la technologie des bois qui n'a toujours pas
obtenu de financement
- du personnel technicien ou technicien supérieur absolument insuf-
fisant
- du parc de véhicules qui se degradent énormément
- des moyens mis à la disposition des recherches forestières de
façon disproportionnée par rapport à ceux du développement.
Compte tenu de la réduction des moyens affectés aux programmes
de la Convention générale, l'activite sera limitée à de la maintenance,
de l'entretien et des exploitations de plantations anciennes. Dans le
cadre des conventions particulières, un gros effort va démarrer sur le
thème de l'agroforesterie (protection des sols, introduction de l'arbre
dans le domaine agricole) ; c'est en 1985 que nous aurons les premiers
résultats sur la productivité de ~‘Euc~.z~~~us en milieu irrigué, sur
celle des P~OSO~~S et autres Acacia. En 1985 également, le programme
Bouturage et multiplication végétative,
des travaux sur le Jojoba, des
études sur la fixation d'azote de différentes espèces en vase de végé-
Y
tation, la création d'une plantation pilote en irrigué seront initiés.
Le département interviendra de plus en plus dans les opérations
pluridisciplinaires.
1-
*:*
*

LISTE DES RAPPORTS ET PUBLICATIONS 1984
1. BADIANE (S)
: Contribution a l'étude de l'@cosysteme mangrove
en Basse-Casamance - Mémoire de confirmation
114 p.
2. BAILLY (C.R) - DOAT (J): Utilisation pour l'énerqie domestique des pro-
duits des tourbières des Niayes au Sénéqal
BFT a paraître.
3. BAILLY (C.R) -
: Adaptation de 1 'Eucalyptus camaldulensis à la
SALL (P.N)
sgcheresse. Colloque sur la s6cheresse - Dakar
septembre 1984, 6 p.

4. BERNARD (F) -
: Etude des facf;eurs d'&olution du sol sous EU~-
REVERSAT (F)
lyptus camaldr.lensis et SOUS qlK?~qUeS aUtreS
essences au Sénégal. Rapport de synthèse,66 p.
5. DIAGNE (0)
: Recherches préliminaires sur quatre arbres fixa-
teurs d'azote. Mémoire de confirmation, 59 p.
6. DIATTA (G)
: Study of genetic variation in droutht resistance
of 4 month-old Jack pine seedlings. Thèse of
Master of Science, 65 p.

7. DUBUS (P)
: Présentation des expérimentations sur les planta-
tions forestières irriguées dans la vallée du
Fleuve Sénégal.
8. GAYE (A)
: Lutte intégrée en vergers de poiriers - Etude de
la toxicité d'un organo phosphore. Mémoire de
DEA, 40 p.

9. NDOUR (B)
: Carbonisation de 2 essences sénégalaises - Etude
de l'influence de la température de pyrolyse sur
les produits obtenus. Mémoire de DEA, 62 p1
10. OTTO (C)
: Estimation de la fixation de l'azote atmosphérique
par Acacia holosericea, 37 p.
Y
11. ROUSSEL (J)
: Germination des esrgr:ces forestières. Fiche tech. No
12. SADIO (S)
: Comportement de quelques provenances d'&ucalyptus
camaldulensis sur différents types de sols et zones
climatiques du Sén@gal. M&m: confirmation, 138 p.
13. SALL (P.N)
: Première contribution a l'écophysiologie de l',w-
calyptus camai. Mémoire de confirmation, 57 p.
14. SALL (P.N)
: Bilan des recherches - Programme PARFOB, 22 p.
15. TAMBA (A)
; Techniques sylvicoles et aménagement d’un peuple-
ment forestier naturel de Basse et Moyenne Casa-
. ...*-....
L"x,,:,r, Afi r,,C'.-,A.:,, on .