., . / Institut Français de Recherche...
., .
/
Institut Français
de Recherche Scientifique
:Institut Sénégalais
pour le Développement
de Recherches
en Coopération
Agricoles
---
O.R.S.T.O.M.
C.N.R.F.
c.... ,
/
.I i.
RAPPORT D'ACTIV'ITE
--__ --_._ .--
“RECHERCHES SUR LA TOLÉRANCE AUX SELS
DES ESSENCES FORESTIÈRESu
( "in situ" et au, laboratoire)
MAI 1984 - MAI 1985
SYAKA SADIO
. *.a.
M A I 1985,

c
h

1 NTRODUCT 1 Oh
Ce présent rapport fait lc point des principales :Ictivit&s de
recherches et professionnelles entrepris% durant la pfiriodc dc mai 1’334
& mai 1985. Ces activités entrent dans 1~ cndrc du pr-ol:rnrnrwt qlji :I &tG
défini par le Comité ad hoc ISRA-ORSTOM (lui s’ 6t:ti t rBuni ;i 1 ’ ORSTOM llann
le 12 mai 1984 et avait décidé dc mnr~ nt 5.ursi 1 (f:lr~n la soc t i <)n rlr: P6rlf)l oqie
de l'ORSTOM, conformÇment à la nouvelle r>ricntat;Xon de 1'0rgnnismc
de pouvoir integrer en son sein des chercheurs :;i%fgnlais pour une duri’n
variable. Au cours de cette rEunion, il :I 6t.C indiqué de mitnet- des rcchcrches
sur les possibilit& de reboiscmcnt des :;O~C; s:~lc?a. Cela a conduit donc
B des recherches sur les reboisements existant on milieu sa16 ct à dc:; .-tildes
c ._ expérimentales de tolérance aux sels des esscncc:; forcstièrcs.
._
.
. . . _. - . . .
Le rapport comprend trois parties csscntiellcs :
1. Activités de recherches
2. Activités de formation
3. Activités de service.
‘C
I

-2-
ïr
1, ACTIVITÉS DE RECHERCHES
Ces activités sont de deux ordres :
- Recherches sur les plantations fbrestièrcs réalisées sur sol:; salés
pour expliquer les causes de mortalité des arbres ;
- Recherches au laboratoire sur les "seuils de tolérance aux sels de
diverses essences forestieres utilisées, dans le reboisement".
Elles couvrent la période de mai 1984 à mai 1985.
1.1
PEDD-DIAGNOSTIC DES CAUSES DE MORTALITE DES ESSENCES FORESTIEI?ES
-
INTRODUITES SUR SOLS SALES
Depuis mai 1984, nous avons entrepris des recherches dan:; diverses
plantations forestièrès effectuées sur sols sales afin de déterminer la
nature des facteurs qui sont à l'origine de la mortalité constatée. C'est
ainsi que nous avons cherche à caract6riscr les diffcrcnts paramètres physico-
chimiques des sols sur lesquels reposent ~CC; p l a n t a t i o n s e n m e t t a n t l ’ a c c e n t
sur la salinité, le pH et la nature du sol dans un premier temps, ct dans
un second temps, nous avons effcctuc des sondages de nappes phréatiques afin
de déterminer leur profondeur et leur qualit~é (pH, salinité et composition).
1.1.1 Caractérisation
d e s s i t e s
a) Présentation
Après inventaire des reboisements effectués en milieu salé à travers
le pays, nous avons retenu 5 site5 :
lot Plantation
- - - - - - - - - - - - -irriptk
- - - - - -
- -de
-
- -Niaqa/Podor
- -
(CNRF-l,WAi
--_-----------_____ **
Il s ’ a g i t
d'une plantation de recherche sur les techniques d'irrigation des cnscnces
forestières.
Les essais ont démnrrC w 1980. Les résult;lts nc sont: pas
présentés dans ce rapport.
2"/ Plantation des Niayes de Mboro (Thiès) *
___--------------- -----------_------- ’
Il s ’ a g i t d ’ u n e
parcelle de 45 ha reboisée en Melaleuca leucadendron (Niaouli) et Casuarina
equisetifolia (Filao) entre 1965 et L966 par lc secteur des-Eaux et Forêts
de Tivaouane. La plantation se situe à 2 km de la mer, de part et d'autre
de la route en allant vers la plage de Mboro.
Jo/ Plantation du Lac Tanma (‘ShiG:;) *
-----_------------------------~ -
Il s'agit d'une plantation
située sur la bordure nord du Lac Tanma et effectuée avec du Melaleltca leuca-
dendron, Casuarim cquisctifolia et k'ucalgptus ccmaldulensis. Le Niaouli
est l'essence principale utilisée.
Lo pcrimCtre reboisé couvre une super-
ficie totale de 264 ha ct a été réalisé entre 1965-1967 par le secteur des
Eaux et Forêts de Tivaounnc. Il est situé ri environ 3 km dc la mer.

- 3 -
4”/ Foî’s villageois de ~Vpzn (GawiLaUc -L;i~e-i;aloum) : c'est une
_----__--- --------: _-------<-- ------s-_-w---
Darcelle dfE'uc~czL!{pt,tc:;
.
camaldul.ensl:: d'une r;nporf‘ic.ic dc 20 ha, r,f f‘cctuée
en 1980 sur 1~::; tannes. Elle :;c ti~ouvc à environ 20 km de Kaolack et a été
réalisée par le secteur des Eaux ct Forêts de Kaolack.
5 O/ Station du Centre National cIc,s Rcchcrchnn l*'oresti&~?s
---------------,-------"------'"-------------------------
ICNRF-ISRA) de Keur-Mactar (SI.ne-::aloum) :
Il s'agit d'une station de
__-_-__---__--_-------------------------
recherches sur le reboisement des Tannes du Sine-Saloum. Nous ne nous sommes
intéressés qu'à la partic occupée par les sols salés et plantée t'n Niaouli
avec les trois espèces lb!.. Zeucadcndron, M. quinquinerva, M. viridiflora)
en 1973. La station est située à 24 Km de Kaolack, sur la route de Sokone.
b) Le Climat
2 O/ Mboro et T,ac Tawna :
font pnrtic du climat cahélo-côte séné-
___--_------------
gaIaise ou climat de la grande côte sCnCc,nlaise (A. AUBREVILLE, 1950 ;
M. LEROUX, 1980). C'est un climat azonal
soumis 5 l'influence de l'Atlan-
tique nord durant la majcurc partie de l'nnntc
ct pendant une coiirte saison
des pluies sous l'influence dc la mousson. Le tableau no 1 montrcb la répar-
tition mensuelle des orécioitntions.
temtGrnturcs movcnncs et de:; valeurs
de l'évaporation
logie de Thiès.
Tableau 1 :
Précipittitions, Températures et Evaporation Piche
(moyennes mensuelles)
-----
-_--- -----r=---
----- - -__ ---------=-
----- -r--- - -_--_
_._--_ --------=-=--=---
-----
: ====
1 Janv
Fév
Mars IAvril
Mai 1 Juin Juil
Août~-~e,/-O~~-
Nov
[ -------------
----- --e-w \\----- w---- ;----- -_---
-----
Pluviométrie
I
I
3,l
0,l 29,9 81,8
2,6 482,2
1 (19:?:982) 1
i
1
i
- I
-----
o'2
-----. __--- / ----- -s--v
24,3
I
26,3 26,2
26,5' 27,9 28,l
27,3
----- -s-m- ----- I----- -.---
I
198,8 217,O 177,O 155,0'126,0
96,l
165,0
/
I
-----l---
__---------
====L====
----
Les précipitations sont localisées entre les mois de jilin et
d'octobre avec 97 % de la moyenne annuelle.
Cc sont les mois dc: ,juillet,
août et septembre qui sont les plus pluvieux avec respectivement 17 %, 39 %
et 29 % des précipitations totales. Les précipitations annuelles varient
entre 280 mm et 630 mm, avec la plus faible valeur cn 1977 (288,l mm/29 jours)
et la plus élevée en 1979 (626,5 mm/51 jours).
Les températures moyennes mensuelles varient entre 23O et 29O C,
avec janvier comme le mois le plus "froid" et juillet 1~ plus ch:iud. L'évapo-
ration Piche est plus élevée entre décembre et mars. La proximitt! de la mer
expose ces sites à des conditions hygromctriques assez favorable:;.

-/i-
.
1 “/ i?qan et I(eur-M-zctar :
-Y-----------------
1.~ climat génCra1 est dc type sahélo-
soudanais 011 ~nhulo-sFné~nlnio dominS par 1 ' inflrlcncc rlc 1 ' hnrmnt.tan et
soumis CI uno f'aiblo influence dc 1 'nl izC m;1ritimc.
Lc tableau no 2 montre les valct~rs moycnncs mcnsucllcs de la
1975 à 1983 des prccipitntions, des tcmpératurcs .moycrincs ct dc I'évapo-
ration Piche.
Tableau 2 :
Prccipitations, Tcmperaturcs ct Evaporation P che
(moyennes mcnsuclles)
r==========:===T ==== =T ===== T=====T=====T== ===I====zT= --~------=-----------=-----=
..-.--T---- ,-..-‘--T---- ,. ___ T---e-s=----
-----
=l
1 Janv 1 Fev 1 Mars IAvrill Nai 1 Juin 1 Juil 1 Août 1 Sept 1 Oct 1 Nov
Dec i ----
Moy . I
I
1
an
I
I
-w--e ----a
1-----<
I
I
(mm)
5, "
23,7 1X8,2
33,0
1,5 X0,4
, (1975-1983)
-----
I
-----
I-
l ----- a---- ----- I-----.
I
30,9l 30,5l ;'3,6
2 9 , 8
28,3
25,8 28,8
.
I
-e-e- I ----I
.--.-- I ----- I-----I
----- +--,
i
I
*Evaporation
I-
I
eiche (mm)
218,0 136,9 1 02,9
74,3 70,7
231,7 182,7
I
I
I
I
I
( 1977-1982)
I
1
=====-=====
La saison des pluies débute cn juin et se termine en octobre, avec
le maximum des précipitations cn juillet (2'7 %), août (35 %) et zcptembre
(25 %). Les mois les plus chauds sont avril, mai et juin avec dc:; températures
de l'ordre de 31°C. Les mois de decembrc ct janvier sont les plus "froids".
Quant à l'évaporation Piche, clic est plu:; ~~levée entre décembre et mai.
cl
Géologie ci: wls
1 O/ Ie!boro :
- - - - -
Les sols sont hérités des grande::
phases g~ologiqucs qui ont
fortement marqué les différentes formations. C'est ainsi que :
- la Transgression inehiricnnc’ a abouti ,b la formation des ergs constitu&s
de dunes, vers 18 000 BP et qui ont subi une rubéfaction pendant le post-
Nouakchottien ;
- ia Trans~press ion nouakchot t imnc: , qui a cntra'iné la formaticjn de petits
golfes avec envahissement des terras par l'eau snléc dc mer et qui se
sont ensuite transformés en petites lagunes dans les entailles des dunes
ogolienncs le long du littoral ;
- et la paude dérive littmalc: engcndrec par la houle venant du NNW et
qui a provoqué la fermeture tics anciens golfes (P. MICHEL, 1973).

-ç-
Les sols sont en majorité d'apport,
d'origine maritime et éolienne.
Par endroits, on trouve des alluvions déposées au niveau des anciennes
vallées ou dépressions.
Les sondages effectués au niveau de la plantation ont permis de
différencier les sols suivants :
Les sols halomorphes :
Ils sont peu
représentés dans la zone et se
_-~_--------_____~--
----------------
trouvent localisés-dans certains bas-fonds assez ouverts aux abords des
grandes dunes ogoliennes. On distingue des sols salés avec une conducti-
vité électrique comprise entre 1 et 2 mmhos/cm et des sols très salés,
avec une CExdel'ordre de 5 à 11 mmhos/ctviet caractérisés par des efflores-
cences salines et une structure poudreuse en surface. Ces sols occupent
une faible partie de la plantation.
Les sols peu évolués d'apport :
Humifères,
non ou peu salés en profondeur
--=-----------------------
---
TëE-~-ï-mmhos7CmT.-Cë~-~~ï~-~~nt
caractérisés par une faible évolution et
sont assez sableux. Les horizons se différencient par la couleur. Ils occu-
pent la plus grande partie du reboisement.
Les sols hydromorphes à pseudogley :
Non salés et peu salés (CE < 1 mmhos/cm).
_______________---------------
--------------
--
Ils sont marqués-paF-ü~ë-~ydrom-rphie
temporaire de moyenne profondeur
manifestée par la présence de taches gris clair, ocres à ocre rouille.
Ils occupent une superficie assez importante de la plantation.
2"/ Lac Tanma :
---------
L'histoire géologique est pratiquement identique à celle qui s'est
déroulée dans la zone de Mboro. Pendant la Transgression nouakchottienne,
un golfe plus vaste que celui de Mboro s'est établi dans la dépression
du Lac Tanma. La mer arrivait alors presque au pied de la Cuesta de Thiès.
Une terrasse sableuse fossilière borde par endroits le lac (P. MICHEL, 1973).
La fermeture du lac semble ancienne, puisque les dunes littorales se sont
étendues sur plusieurs km au niveau des anciens golfes.
Les sols sont formés sur des sédiments sableux contenant des amas
artificiels de coquillages,
composés surtout d'Arcas senilis, jalonnant
les rivages des anciens golfes (P.
MICHEL, 1973) et des alluvions sur le
creusement du lac. Le reboisement se situe sur les sols sableux sédimentaires.
Les sols se répartissent dans les classes suivantes :
Sols peu évolués d'apport éolien :
Situés dans la partie haute du reboi-
--------------------------------
-------------------
sement constituant iëgï.%%-dëraccordement avec le plateau. Ils sont
très sableux sur tout le profil avec une faible présence de coquillages.
Sols peu évolués d'apport sur terrasses sableuses :
----_--------------------r______________----------
Très humifères.
-----7------
La presence a'Ü~ë-coÜc~ë-assëz-r~~~~~~~~ë-~~-~-ï~-crn)
holorganique (Niaouli)
leur confère un caractère.calcimorphe.
Ils sont sableux sur tout le profil
ou en mélange avec des dépôts de coquillages. On distingue des sols à
profil constitué d'amas de coquillages sur une épaisseur de 1 m et même
plus, et des sols à profil caractérisé par un dépôt superficiel de coquil-
lages sur une épaisseur de 30 à 40 cm ou de profondeur. Dans ce cas,
f :
La conductivité électrique (CE) a été mesurée sur l'extrait 1/5.

-6-
les horizons sableux peuvent se situer au-dessus ou au-dessous de l'horizon
coquillcr. Ces sols occupent In PI\\CS grande partie du reboisement.
B Sols isohumiques :
Situés aux abords du plateau sous forêt d'Acacia Spp
___------_____--
ët-ZiZrPfiGs-Spp-et caractérisés par une bonne incorporation de matière
organiqua lans le profil.
Ls s sols ne sont pas salés sur une épaisseur d'environ 2 m,
au-delà de. laquelle la salinité commence à se. manifester.
î’l Aban
_L-- -
Les sols sont très variés de par leur origine détritique (Continen-
tal Terminal) et marine (Transgression nouakchottienne). On trouve des sols
peu &VO~U~S modaux sur les glacis de raccordement ou sur terrasses sableuses,
des CO~S ha lomorphes , des sols sulfatés acides et des sols hydromorphes
,minérau.r sales.
% Les sols peu évolués :
_______---__-----_--
____---------A------
t Sous-groupe modal, famille sur glacis de raccordement :
Le profil est de type AC présentant souvent une compacité à partir de
50 cm et qui augmente avec la profondeur.
Le matériau est sablo-argileux à argilo-sableux.
Ils sont caractérisés par une texture pl,us fine, une couleur gris brun
dans la partie supérieure du profil et brun jaunâtre à jaunâtre en profon-
deur, avec des taches jaune ocres et ocre rouille. On remarque en profon-
deur une certaine cimentation due à l'organisation du fer et de l'argile.
+ Sous-groupe modal, famille sur terrasse sableuse :
Ifs sont caractérisés par des matériaux très sableux de couleur gris
beige à gris brun dansles horizons supérieurs, des teintes très variées
dans les horizons B, jaunes, rouilles,
rouges avec de la jarosite dans
certains profils. On distingue deux types : un type caractérisé par
la présence' de taches jaune pâle (jarosite) et un type caractérisé par
la présence.d'un faible horizon à oxydes de fer de couleur rouge vif.
+ Sous-groupe hydromorphe sur terrasses sableuses :
Ils occupent les petites buttes qui leur confèrent une position relati-
vement surélevée par rapport aux tannes qui les entourent très souvent.
Ils sont sableux sur tout le profil et présentent une faible salure
en profondeur et des taches d'hydromorphie à pseudogley.
% Sols hydromorehes minéraux :
Ces sols occupent souvent des positions
------ ------ =-------A---
6assës-ëf-sonf f6&6ëfi~-marqués par une hydromorphie temporaire due à
l'eau des pluies qui stagnent dans ces bas-fonds. Ils sont non ou très
peu salés à cause de l'accumulation de l'eau des pluies. Ils présentent
une structure très compacte due à leur texture très fine, un pseudogley
de surface et un gley profond. Le battement de la nappe est souvent très
fort, Le pH est neutre à légèrement acide.
La CE sur extrait 1/5 est
inférieure à 50 micromhos/cm.

- 7 -
a Les sols halomorphes :
Ce sont les sols de tannes. On distingue deux sortes :
--_----------- _-----
--______--__-------.-
%.
- des tannes herbacés,
- des tannes vifs.
Les sols des tannes herbacés ont une salinité plus faible que celle des
tannes vifs. Ils supportent une végétation halophyte composée de Borrerea
verticilata, Tamaris senegalensis, etc., et un autre type de végétation
non halophile telle que Acacia seyal, And.ropogonacées;
Ces sols présentent comme cractéristiques morphologiques : une couleur
grisâtre à jaunâtre, de nombreuses taches et un bariolage en profondeur
avec parfois de la jarosite, une texture sablo-argileuse à argileuse en
profondeur. Certains sont non ou peu salés dans la partie supérieure.
Le pH est généralement voisin de la neutralité et la CE sur extrait
1/5
est comprise entre 0,2 à 2 millimhos/cm.
Les sols des tannes vifs sont des sols très salés provenant de l'évolution,
avec le temps, des sols de mangroves (C.
MARIUS, 1977) et dont on trouve
dans certains profils d'anciennes racines ferrugineusées ou des fibres
mal décomposées. On distingue deux types :
+ Les sols salés à efflorescences salines :
Sableux en surface et argileux en profondeur, de couleur souvent gris
beige avec des taches de teintes vives ocres et jaunes. Ils présentent
en surface une structure poudreuse avec des boursouflures ou des croûtes
blanches dc sels. Ils sont souvent parasulfatés acides avec des pH
compris entre 4 et 5. La CE sur extrait 1/5 est comprise entre 7 et 13
mmhos/cm. Ils sont caractérisés par des dépôts de sables dans la partie
supérieure du profil, dus aux alluvionnements pendant les hautes marées
du marigot.
+ Les sols salés "sulfatés acides" :
Ces sols sont caractérisés par un horizon B à couleur "purée de marron",
une consistance peu développée
dite de "beurre" et de nombreuses taches
jaunes pâles de jarosite, présentant en profondeur dans la vase des
traces d'anciennes racines de palétuviers décomposées.
Le pH est compris entre 3,7 et 4,2. La CE sur extrait 1/5 est très
variable ; on distingue alors des sols sulfatés acides salés (CE :
2- 4 mmhos/cm) et des sols sulfatés acides très salés (CE : 8 - 12
mmhos/cm).
4'/ Keur-Mactar :
-----------
Les sols sont d'origine détritique dans les parties exondées
(Continental Terminal) et d'origine alluviale, issus des dépôts sableux
lors du comblement alluvial des vallées pendant la Transgression nouakchot-
tienne dont le maximum s'est produit vers 5 500 BP. La légère régression
marine survenue aprtls a permis une émersion des vasières et la transfor-
mation des mangroves en tannes.

-0-
Les sols se répartissent dans les classes suivantes :
w Sols hxdromorphes non ou peu salés :
La salinité est inférieure à 0,5
----__ -----------------------~---
mmhos7cm;-Ïrs-oCëüpë~~-~ë~-~~~ï~~~ns basses et le glacis de raccordement
avec la zone du plateau. Ils sont caractérisés par des taches d’hydromorphie
actuelle ou ancienne.
g Sols halomorphes :
On distingue des sols salés à pH neutres à ‘&gèrement
~~?a~~‘a~~~=~~~=CE comprise entre 2 et 4 mmhos/cm (extrait 1/5) ; des sols
parasulfatbs acides à pH compris entre 4 et 5 et des CE variables entre
1 et 4 mmhos/cm,
des
sols sulfatés acides à pH compris entre 4,0 et
3,0, et parfois même moins
se répartissant en sols sulfatés acides salés
(CE : 1 et 5,mmhos/cm) et sols sulfatés acides très salés (CE : 5 - 13
mmhos/cm) avec des structures poudreuses en surface (CE parfois de l’ordre
de 20 mmhos/cm sur extrait 1/5).
Cette classe occupe la plus grande surface ;les plus répandus étant les
.
sulfatés acides.
M Sols alcalins :
Caractérisés par des pH C:ompris entre 7,8 et 8,8.
=-========;==
11s sont situés sur le creusement de la petite vallée morte qui constitue
la zone d’accès de l'eau salée pendant la période des hautes-eaux.
On distingue des
sols alcalins peu salés à salés avec des CE de l’ordre
de 1 mmhos/cm sur extrait 1/5 et des sols salins à alcalins (solontchak
sodique) avec des CE comprises entre 3 et 5 mmhos/cm et une structure
poudreuse en surface. Ces sols sont très peu représentés dans la station.
d) Conclusion
La salinité ‘constatée dans les différents sites prospectés est
d’origine essentiellement marine et résulte de la grande Transgression
nouakchottienne qui a provoqué l’envahissement des terres par les eaux salées
de la mer. Après la dernière régression, les sels et les nappes salées sont
restés piég&s dans le sol et subissent depuis lors une certaine évolution.
La salinisation SC fait par deux processus fondamentaux qui sont : salini-
sut ion par reTont&e de la nape salée et salinisation directe par les eaux
salées des marigots pendant la période des hautes-eaux.
Dans les sites de Kboro et du Lac Tanma, c’est le premier processus
qui domine dans la mesure où ces deux vallées ne communiquent plus avec la mer.
Par contre dans le Sine-Saloum, les deux processus sont très actifs ;
le second est peut-être plus dominant dans Ila mesure où les nappes sont
elles-mêmes alimentées par les marées hautes. La zone des tannes vifs et
semi-herbacés est constamment envahie par les hautes-eaux salées. Ce qui
semblerait expliquer le caractère plus salé de ces deux sites par rapport
à ceux de la grande côte.

- 9 -
1.1.2 Etude et suivi des nappes phréatiques
a)
Méthodes d'étude
A l'aide de la tarière pédologique,
nous avons procédé à des
sondages de nappes en prenant comme principal critère le comportement de la
végétation (vivante et morte).
La profondeur de la nappe est mesurée,
et sur l'échantillon prélevé on mesure au laboratoire le pH et la conducti-
vité électrique (CE). Ces sondages nous ont permis de déterminer la qualité
des eaux et leur répartition spatiale dans les plantations.
Dans le but d'étudier les variations saisonnières de la profon-
deur, du pH et de la salinité de ces nappes, nous avons installé au niveau
de chaque plantation des tubes piezomètres dont la longueur varie entre 4
et 6 m. Ils ont été installés à l'aide d'une tarière pédologique de 80 mm
de diamètre, munie d'allonges demontablcs de 120 cm de long.
"La pose de ces tubes s'est déroulée en deux périodes :
les premiers ont
été placés en juin 1984 dans les sites de Keur-Mactar et Ngar!, à raison de
5 tubes dans le premier cas et de 3 tubes dans le second (tableau no 3) ;
la deuxième série a été placée au mois d'aoiit 1984 à Mboro et au Lac Tanma,
avec respectivement 3 tubes et 8 tubes.
Dans toutes les stations, ces tubes ont fait l'objet de suivi
périodique à raison d'une mesure du niveau de la nappe tous les 15 jours
et un prélèvement d'eau tous les mois pour mesurer le pH et la conductivité
électrique.
La composition et la variation saisonnière des éléments majeur.
ont été déterminées par les dosages des ions tels que Cl-, SO4=, Ca2+, Mg2+,
Na+, à raison de 2 à 3 analyses par nappe.
b) Profondeur des nappes
Distribution spatiale des nappes :
=T------------=5===r====r=====-f
Les sondages effectués au niveau des
si%Z-O?it-i?iOtï&e qu au niveau d un même site, les nappes se situaient à
des profondeurs- assez variables. C'est ainsi qu'à Mboro et au Lac Tanma,
les nappes se situent entre 2 et 4 m de profondeur ; à Ngan, elles se
trouvent entre 110 cm et 330 cm, et enfin à Keur-Mactar, entre 200 et 540 cm.
Variation saisonnière du niveau des nappes :
5-=-------------5=====-----------S==F==-==:
Dans tous les sites, les
eFudëS-~Ïï~Ïï-GXFe que IëZYÏ%$~ë~-e~aien~ sujettes à une variation plus
ou moins importante au cours de l'année.
Les nappes ont généralement
tendance à remonter près de la surface pendant l'hivernage. En comparant
le niveau le plus profond et celui le plus proche de la surface du sol
(tableau no 31, on constate que :
+ A Mboro, c'est la nappe SMBT2 qui présente la variation la plus sensible,
Au moment de l’installation du tube,
la nappe se trouvait à 380 cm de
profondeur, puis elle remonte jusqu'à 220 cm de la surface à la fin
octobre, pour ensuite commencer à descendre.
Les autres nappes subissent
de légères variations.

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- 11 -
.
+ Au Lac Tanma, cc sont les nappt's SLT4 c>t SLT5 situées près du lit du
lac qui ont subi une variation sensible de 150 cm entre août et octobre
pour le premier et de 120 cm pour le second.
Cette variation, plus impor-
tante que dans les autres nappes,
pourrait s'expliquer par l'influence
du niveau de remplissage du lac en hivernage.
+ A Ngan, la séquence étudiée montre que la fluctuation de la nappe devient
plus faible lorsqu'on passe des tannes au glacis de raccordement.
C'est la nappe SNGTl, nettement influencje par les eaux du marigot,
qui a subi la variation la plus importante. Elle passe de 200 cm de
profondeur'en juin à 56 cm de la surface à la fin de l'hivernage (octobre),
tandis qu'au même moment les nappes SNGT2 et SNGT3 passent respectivement
ùc 222 j 1lC.l CIii t2t dt.! 3SC Cl L7.T "'
. 8.1.
t A Keur-Mactar, on constate un l'oit battement des nappes. SKMTl passe
de 540 cm en juin à 300 cm en octobre, soit une variation de 240 cm ;
SKMT2 remonte au même moment de 550 cm à 230 cm de la surface, tandis que
SKMT3 passe de 500 cm à 150 cm.
Il s'agit d'une séquence qui va du glacis
de raceordcmcnt avec le plntcau (SKMTl) aux tannes semi-herbacés
>
(SKMT3): On voit que c'est la nappe située dans les tannes qui est
soumise à la plus grande variation.
Cela est dû à l'influence des eaux
du marigot dont le niveau permet l'inondation temporaire des tannes vifs
pendant l'hivernage.
'Dans la plupart des cas, la nappe a un pH neutre à légcrement acide,
situé entre 5,6 et 7,8. Cependant, dans les sites de Ngam et Keur-Mactar,
on rencontre des nappes très acides à pH compris entre 4 et 2,5. Ces nappes
correspondent à des sols sulfatés acides forrnés sur d'anciennes vasières
de mangroves.
Au cours de l'année, le pH des nappes varie très peu. La variation
pour une même nappe est inférieure àl/2 unité pH.
d) Salinité des nappes
La salinité des nappes a été mesurée par la conductivité électrique
exprimée en millimhos/cm à 20°C.
Les résultats montrent une très grande variabilité au sein d'un
même site. C'est'ainsi qu'à Mboro la salinité des nappes est comprise entre
3 et 35 mmhos/cm ; au Lac Tanma, elle se situe entre 3 et 50 mmhos/cm ;
B Ngan, de 8 à 57 mmhos/cm et à Keur-Mactar, de 18 à 58 mmhos/cm.
Cette différence tient peut-être au fait que certaines nappes
bénéficient pendant l’hiver-n--n
d’un apport d’eau douce qui dilue le milieu.
Cela tient à l'écoulement latérai des nappes et au contact entre le biseau
d’eau salée et de l’eau douce.
Le suivi des tubes piézomètres a rIéve une nette variation de
la salinité de la nappe au cours de l’année. Celle-ci a-surtout lieu pendant
l’hivernage. Les résultats du tableau n * 3 mlettent en évidence cette varia-
tion qui, dans certains cas, peut atteindre 13 mmhos/cm (SLT2). Cependant,

- 12 -
certaines nappes telles que SKBTl, SMBT3, SLTl, SKMTl et SKMT3 varient très
peu. La diminution de la salinité ne dépasse jamais 3 mmhos/cm.
Cette variation de la salinité semble mettre en évidence l'influ-
ence des eaux de pluie sur le comportement des nappes.
Nous avons constaté,
plus haut, que pendant l'hivernage la nappe avait tendance à remonter plus
près de la surface du sol. Cette remontée de la nappe s'accompagne, en effet,
d'une baisse parfois très sensible de la salinité.
e)
Bilan ionique -
Afin de connaître la composition ionique des différentes nappes
et d'en appr6cier la qualit;, :,uus ;~VOI~S cffcctue des analyses d'eau cn
dosant les éléments : Cl-, SO4=, HC03-, C03=, Ca2+, Mg2+, K+ et Na+.
Les éléments se classent généralement dans l'ordre décroissant suivant :
Cl- > Na+ > Mg2+ > SO4= > Ca2+ > K+ > HC03- :> CO3=. Dans Pe cas des eaux
acides, cc sont les sulfates qui dominent et le classement se fait dans
l'ordre suivant : SO,= > Cl- > Na+ > Mg2+ > Ca 2+ > K+. Ces esux ne contiennent
pas de bicarbonnies ou carbonates. Les taux sont à base de chlorures ou de
sulfates. L’utilisation des rapports Cl-/SO4’= et Na + K
nous a permis
Ca t Mg
de caractériser les eaux des nappes. Ainsi, on a affaire à :
Nboro :
eaux chlorurées sodico-magnésiennes et chlorurées sodiques
;
Lac Tanma :
eaux chlorurées sodico-magnésicnnes, caux chlorurées
sodiques ct sulfato-sodiques ;
Mpan :
eaux chlorurées sadiques, sulfato-sodiques et chlorurees
sodico-magnésiennes ;
Keur-Mactar :
eaux chlorurées sodiques et eaux sodico-calcimagné-
siennes.
1.1.3 Influence de In salinit6 sur la croissance et In mortalité des arbres
Les résultats obtenus dans les dif:férents sites ont mis en évidence
une nette influence de la salinité sur le comportement de la végétation.
Nous avons vu dans les paragraphes précédents que la salinité dans le site
avait deux origines : sol et nappe phréatique. Suivant les stations, on peut
avoir seulement à faire à la salinité de la nappe ou les deux à la fois.
A Mboro, la mortalité a eu lieu sur les sols halomorphes où
la salinité était supérieure à 5 mmhos/cm (extrait 1/5), correspondant
à des nappes de l'ordre de 40 mmhos/cm. Dans les autres cas, la salinité
n'a pas entraîné de mortalité mais a affecté sensiblement la croissance.
C'est ainsi qu'à une CE de nappe de l'ordre de 7 mmhos/cm, la hauteur moyenne
des arbres est de 11 m. Elle est de 3 m pour une CE de 35 mmhos/cm et de
5 m pour une CE de 23 mmhos/cm.
Au Lac Tanma, la mortalite constatee est essentiellement due
& la salinité de la nappe, le sol n'étant pas salé jusqu'a 180 cm de profon-
deur. Les résultats de sondages ont montré que les seuls endroits où les

- 13 -
arbres sont encore vivants correspondaient à la présence d'une nappe soit
d'eau douce, soit d'eau salée avec une CE dont la valeur ne dépasse pas
40 mmhos au cours de l'année. Cependant,
les arbres sont affectés par la
salinité qui a tendance à diminuer la croissance. C'est ainsi que dans
les milieux à eau douce ou peu saumâtre,
les arbres sont bien venants avec
une hauteur supérieure à 10 m, alors que dans les zones dont la CE de la
nappe est supérieure à 20 mmhos/cm, on avait des arbres mal vivants avec
une hauteur comprise entre 3 et 5 m.
Plus la nappe est proche de la surface, plus les arbres sont
affectés par la salinité. Lorsque la nappe se situe au-delà de 300 cm,
son effet sur la végétation est très faible. C'est ce qui explique que
l'?* . raya ! c-:4 : ~77s : .-
." est encore viÿant a'lors que la nappe VII dessous a une CC
de l'ordre de 36 mmhos/cm.
A Ngan, la mortalité est due à deux facteurs essentiels :
la salinité et l'acidité. Quant à la salinité, nous avons constaté que
1’E. camaZdu2ensis avait été totalement éliminé des tannes très salés
dès les prenièrcs années de plantation. Sur les tannes herbacés, la mortalité
apparaît à partir d'une CE supérieure à 2 mmhos/cm. Sur les sols peu salés
où 1'E. cavaldulensis avait donné de bons résultats les premières années,
la salinité de la nappe proche de la surface a entraîné une forte diminution
de la croissance des arbres et parfois une mjortalité assez importante à partir
d'une CE supérieure à 13 mmhos/cm.
Sur les sols sulfatés acides, l'acidité du sol et surtout de la
nappe ont entraîné une très forte mortalité qui s'est installée dès que les
racines des arbres ont plongé dans la nappe. Rappelons que ces nappes
se trouvent très près de la surface du sol (100 à 150 cm).
A Keur-Mnctar, on retrouve la même situation qu'à Ngan avec la
seule différence que les niveaux de salinité à partir desquels on constate
la mortalité sont plus élevés. Cela tient à La différence des essences fores-
tières utilisées. C'est sur les sols sulfatés acidcrs que la mortalité est
plus importante. Dans les autres cas, les arbres étaient très peu ou pas
affectés par la salinité jusqu'à des valeurs de l'ordre de 35 mmhos/cm.
1.1.4 Conclusion
Cette étude a permis de faire une première approche sur le compor-
tement des essences forestières en milieu salé.
Elle montre que la tolérance
aux sels varie en fonction de l'essence utilisée et du niveau de la salinité
du milieu. L'influence de cette salinité peut se traduire, selon son impor-
tance, par une mortalité ou tout simplement par la diminution ou le ralentis-
sement de la croissance des arbres. Mais elle n'a pas encore permis de
définir de manière définitive les seuils de tolérance. Elle met également
en évidence l'importance qu'il faut accorder ,à la qualité et à la profondeur
de la nappe dans le reboisement des sols salés.
Même si la salinité du sol
n'est pas très élevée pour influencer la croissance des arbres, la présence
d'une nappe salée, peu profonde, peut entralner la mortalité des arbres
dès que leurs racines commencent à s'alimenter h partir de celle-ci.

- 14 -
c
c ,.
Compte tenu de In croissance assez rapide des racines des arbres, surtout
sur sol perméable, la mortalité peut se produire dès les 3 ou 4 années
suivant le reboisement. Le comportement des nappes et la résistance aux sels
des différentes essences font que cette étude nécessite des suivis plus ou
moins longs suivant le site et l’essence utilisée.
Du fait que ces recherches se soient déroulées sur des plantations
d'âges différents et après le démarrage de la mortalité des arbres, nous
n'avons pas pu cerner de manière très précise tous les facteurs qui sont
à l'origine de cette mortalité. Pour cela, nous nous proposons d'installer
de nouvelles parcelles en utilisant d'autres essences en plus des trois
étudiées, dans les sites du Sine-Saloum.
Ces parcelles feront l'objet
de sui.:i:; ;~~:‘io:!iy::cs de !a snlinitG du sol, des nappes et de la croissance
des arbres \\Partie aérienne et système racinaire).
1 . 2
ETUDE E‘~:PLRT!.‘EiNTALE DE LA TOLERANCE AUX SELS DES ESSENCES FORESTIERES
.
1 . 2 . :
O b j e c t i f
Le manque de données sur la tolérance aux sels des diverses essences
actuellement utilisées dans le reboisement en milieu salé ou.exo,ndé nous a
conduit à entreprendre des expériences au laboratoire en vase de végétation.
L’étude a pour principal but de définir des seuils de tolérance aux sels
de diver%es essences forestières a-fin de permettre un meilleur choix dans
le cadre de reboisement des sols salés.
1 . 2 . 2 Protccole
a) Dispositif
Kous avons utilisé des seaux plastiques de 12 1 de capacité, remplis
avec un sol sablo-limoneux de forêt.
Les seaux sont percés d'un trou dans
lequel est soudé un tuyau (tubcristal) de 5 mm de diamètre, relié à raison
de six seaux à un jerricane de 10 1. Les seaux reposent sur des planches
en bois déposées sur des tréteaux métalliques de 80 cm de haut.
b) Traitements
Six traitements ont été appliqués 5 chaque essence avec 6 répe-
titions par essence et par traitement.
Ces traitements sont obtenus à partir
de l'eau de mer pure et diluée. On a : Tl = eau douce ; T2 = eau salée à
CE = 2 mmhos/cm ; T3 = eau salée à CE = 5 mmhos/cm ; T4 = eau salée à CE =
10 mmhos/cm ; T5 = eau salée à CE = 20 mmhos,/cm et T6 = eau de mer à CE =
4 6 mmhos/cm.
c) Essences utilisées :
Nous avons utilisé 5 essences qui sont :