REPUBLIQUE DU SENEGAL DELEGATION GENERALE A LA...
REPUBLIQUE DU SENEGAL
DELEGATION GENERALE A LA RECHERCHE SCIENTIFIQUE ET TECHNIQUE
CENTRE TECHNIQUE FORESTIER TROPICAL
‘LES ESSENCES DE REBOISE~MENT AU SEtiEGAL
LES GO ïv%fIERS
:
Acacia senegal
V?illd
Acacia laeta
R. Br.
P. L GIFFARD
Conservateur des Eaux & For&ts
Ddsar ., Juillet 1974

I N T R O D U C T I O N
En I875, on konnaissait 432 es,pèces dIAcacia que BENTHAM
classait en 6 groupes et en15 sous-groupes selon leur origine ghographique,
leur aspect botanique et la nature de leur inflorescence. Environ 909 espèces
sont aujourd’hui décrites dont 625 en Australie et, presque chaque année,on en
d6couvre de nouvelles ( ANDERSON - 1972 }.
AUBREVILLE (1950) a recense 24 Acacia en Afrique occidentale
et ADAM ( 1974 ) en compte 16 espèces au S&tégal. Tous, sauf un, Aipennata,
se développent dans des zones à longue saison skhe. La plupart exsudent de la
gomme mais seuls Acacia senegal et Acacia laet,a sont considérés comme de
vkritables gommiers, leur sécrétion, la gomme arabique faisant l’objet d’un
>C
commerce actif depuis l’antiquité.
La gomme arabique présente un interet considdrable pour les
populations du Sahel qui ne peuvent se livrer a aucune spkulation agricole pendant
les trois quarts de l*année,
Produit de cueillette ramassé dans les peuplements
naturels, elle permet aux 6leveurs transhumants; d8améliorer de façon substantielle
leurs revenus. La récolte demeure toutefois lige aux conditions climatologiques
de la zone, accusant des écarts importants d@une saison 3 l*autre,
La phase sèche qui a 6prouvG le Sahel au cours des anndes 196$ -
1973 a anéanti de nombreux peuplements ZL travers l’aire de dispersion des
gommiers,en particulier dans l’Ouest africain. La Direction des Eaux et Po~+ts
du S6négal envisage d’entreprendre dans le nord du pays une action de reforesta-
tion et une politique d’aménagement des boisements qui subsistent. Une technique
de plantation a été définie par le C. T. l?. T. et une station de recherche, financée
par le C.R.D.I. du Canada, est en cours dlïnstaLlation
à MBIDDI dans le départe-
ment de Podor de façon à tenter d’améliorer le matGrie1 vég&al qui sera utilisé
dans les reboisements et à accrotire la production de gomme.
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D I S T R I B U T I O N DES G O MI~XERS
Ac scia laeta

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CJLATURE
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ll,TAXONOMIE,
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Aca&a senegil &Acaoia laet& ‘ap$artiennent $ la ‘&riille des
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Mitisaiéës. Le tirer-nier fut décrit par WiLmE’fiGW en ‘18 05, ‘le se’cond par ~
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Robert BROWN en 1814. BENTHAM les classa en 18?5 dans le groupe des
Vulgares.
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Acacia senegal
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synonyme
Mimosa seneg,al L.
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synonyme
Acacia Trentiniani A. CH3ZV. ““. ’ ” ‘.’
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1 3 . NO& VERHkJLAIRES
- Acacia senegal
( @aprks AUBKEVILLE -, 19!5? )
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Sérère . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
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patiuki# patterlahi delbi
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Malinl$. . . . . . . . . . . . ; . . . . . . . . . . . . . .
.donko ri, d i b é
Maure. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
xrouar, ‘,awarwar, erwar .
. . ..c ;.
Tamachek . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
éouarouar? ‘iouarnar
Haoussa . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
akovia? akouara
Djërm& . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
dan’ngha,, dé$igna .
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.I$anouri. . . . . . . . . . . . . .
koloi;‘: k&l
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tougué~
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k.i ‘,J
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Toubou . . . . . . . . . . .:..: . . . . . . . . . . . . .
‘A’rabe du ‘Tchad. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
ashaat, kittir abi6d .
- Acacia laeta
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Seuls les Arabes.du Tchad distinguent llesp?ce c&xrils nomm,&t
Kittir
asa,rach.
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2. DESCRIPTION
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...
Les gommiers sont des arbres de petite dimension &gt 1;’
hauteur Gpasse rarement 6 m&res et le fut 30 centimetres de diam&tre.,Les
branches tr&g iamifi&e’s,‘,,as.cendantes puis étalées, sont en géné ral t& s ramo.we s

,",
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L%corce des jeunes’ sujèts-kst lisse.$ blanëhZ+re’<hez Aca&a
senegal, gris verdatre chez Acacia laeta d’où la distinction faite par le’s Arabes
du Tchad qui nomment le premier Kittir abiod, l1 gommier blanc “, le se&b&F~.~~~
Kittir azarach, H gommier noir ‘@. Le rhytidome des deux espkces ‘detient rugueux*
crevas& et noiratre avec Page:

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,. Le , système+ racinai.re CO mprend en g&&ral un pivo%; moyenne-
ment développé pour u&eespèce’de zone sèche et des racines latérales très
&endues qui colonisent les horizons supérieurs du sol jusqu’à une dizaine de
m&tres du tronc,

- .
:
La longévité des deux espècesne semble pas’kp&ser 2 5 à 130
*
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22. CARACTIXES BO TANIQUE,S
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221. l?qùiles
.
‘..., , . . . . . ,
2
Les feuilles ‘, compo &es bipennbes, . de coqleur gris-vert,
sont groupées en petits faxicules ,de 2 à 5.. Le rachis, f+ement pubescent, porte
une glande-lhgèrement pro&minente vers la base*,
:Chez Acqcia senegal, les feuilles pre sentent 2 à 4 paires dl2
pinnules et 6.à 15 paires de fo#olulos ovale,s9 arro.ndies aux deux extrknit6s,
larges de 1 ZL 2 mm, lohgues de 3 &‘6~mni:Les foliolules de l$A,cacia laeta,au
nombre :de 3 à 5 pairos.> sont beaucoup pIus’ larges, elli,p$iques ou obovées ellipti-
ques.
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On rencontre toutefois fréquemment des formes de passag,e
entre .les,.feuilles des deux espèces, tant au point de vue largeur que nombre de
foliolules, su&x~ut ckns’les. zm-q o.ù les dew, gommiers coha%itetit. si bien
qu’AUBREVILLE ( 1950 ) émit l’opimon que des hybridqtions sont vraissemblables.

.
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222. Epines
Les dpines, petites et noiratres, sont group&es par trois à la
base des fascicules des feuilles chez Acacia senegaLRecourb6es
en forme de
crochets aigus de 3 à 5 Amm, elles sont plus larges au dhpart qu’à la pointe.’
L’épine m&iiwe ..est,,,dirigée vers le sol tandis que les épines latérales divergent
légkrement.
...
.~
;
Ghkz A&ia’ lieta, ;‘les épines siont géndralement réunies par
deux mais le caractère n’est pk,s abselu, diincontestables sp&cimens de l’espèce
possédant trois épines ou,une..troi~kme épine p1u.s ou moins développée.
223. Fleurs
-
-
Le’s fleurs’ sont groupées en 6pis axiilaires denses-courtement
p&doncult$s, longs de 5 5 $ cm. Le calice campanulé, blanchatre, glabre ou lég&re-
ment pubescent, porte 5 dents courtes et la corol,le, blanc jaunatre, plus longue
que le calice, coml%tid 5 p&tal&k lancéolés.0n compte%ne’cinquantaine

d’étaminea
jaunatres à filament s flex?ueux soudgs a la base et ir&rks sur un disque glanduleux.
L’ovaire, oblong, prte -un long style filiforme flexueux terminé pa.r un stygmate

tronqué. Les fleurs sont très odorantes et mellifères,
; -,,L. , .-,: . .
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224. Fruits
-
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Le fruit est une gousse.déhiscente oblongue, dro.ite, atténuée
aux deux extr??mités, aplatie , chartacée, finement reticulée,. jaune paille &
maturité. Long de 8 à 10 cm2 large d’environ 2 cm, il ,est supporté par un pédon-
cule de 2 k 5 cm.

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22 5. Graines
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Les gousses renferment 3 à 8 grainesborbiculaires très
comprimées, lenticulaires, larges de 7 à 9 mm qui demeurent fixées & la val+e
pendant plusieurs semaines aprè s l’ouverture de la gousse avant de tomber à
terre.

. . . . “” C?n ,co&pte environ 12.000 graines dlAcacia senegal dans un
k ilogramme.: Ge chiffre ne constitue toutefois qu’une approximation car,à*la
suite d’une collecte effectuée dans l’aire de distribution, nous avons enregistré
des différences importantes entre le s stations où~les semences avaient été
.
récoltées, allant.de 19, 500 graines pour une lWovenance de Niamey~,$.l~~. 500
s,
graines pour une origine du Soudan.
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Les graines d’Acacia laeta sont un peu plus grosses.On en
trouve environ 9.500 dans un kilogramme.
3 . ECOIDGIE
31 ,DISTRIB U TIOW
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Les gommiers sont des arbres caractéristiques du Sihel.
On les &&%nt~e 6gsCloment en Arabie et dans le d6sert du Sind, en Inde- Ils oceu,-
pent en Afriqùe une large bande au SGd du Sahara qui va de l’Océan Atlantique à la
>Mer Rouge. Commsnsant entre les I8* et 14’ paraItiles en Mauritanie et au Sénbgal,
Pairi s’incline d0uest en Est pu,ur descenclresntre Ies 14’. e%zll’ parallèles au
niveaudu Lac ‘Tchag;pGs elle remonte lég%roment dans le, massif du OuaddaZ pour
s%nfléchir ensuite au Sondan, en Ethiopie, en Somalie, au .Kenya et eg Tanzanie.
Acacia senegal est présent partout dans la zone. Les prin-
cipaux peuplements, ceux qui sont susceptibles dlune exploitation en raison de leur
densité ou de leur étendue, se rencontrent :
.
- en lMauritanie, sur les dunes anciennes du Tr-arma et du, Brakna
puis dans l@Assaba et ilAffolé ;
- au Sénégal, dans le nord du ,Ferti sur d’anciennes dunes ;
.
- au Mali, au nord de la ligne’?‘&imane - Nioro - Nara et dans la
boucle du Niger ;
- au Niger, dans le Manga ;
- au Nigéria, dans le Boinou et au sud de la Komadougou ;
- au Tchad, dans le Kanem, le Bathna ‘et le Ouaddaf ;
e au Soudan, dans le Kordofan, les provjnces de Kassala et du Nil bleu,
le Darfour.
On trouve Acacia laeta en Somalie, en Ethiopie, au Soudan>
au Tchad et au Niger.Il ne semble pas dépasser vers l’Ouest les falaises de
Bantiagara au Mali.Bien qu’AUBREVIL= ( 1950 ) ait signalé entre Nouakchott et
Akjoujt, sur l’extrG?me limite septentrionale des gomrrners, ‘un pied d?Acacia
nettement différent de tous ceux qui constituaient le peuplement et qui se rappro-
chait beaucoup de l*Aoacia laeta, il est admis que lfesp&ce ntexiste ni au Sénégal
ni en Mauritanie.
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.
Nous mentionnerons une esp&e vo.isine, Acacia mellifera,
bien qu’elle n#exsude pas ‘&e, gomme. Le’s forestiers anglais travaillant.au Soudan
ont en effet émis llhypoth&se. $ae 1gAcacîa laeta pourrait atre LUI .hybride.des Acacia
senegal et mellifera* sa&‘r&ule chromoso.tiq%e étant intermodiaire en&e les
deux autres.On ne le rencontre pas dans l*Ousst Africain ; il s;arrWe sur la riva
o rientale’ du lac Tchad.

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32. CLIMT
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Li+re dea,gommiers est compris? entre les isohyztes 250
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et ‘750.’ Toutefoik’les peupl.ements naturels ies plus importants sont situ6s dans
.
.des stations’ciu les prhcipitations mnuelles atteig&nt 300 +. 400 millimetres
.
r6parti.s entre juin ek’ &pt,embre, avec une rmfeme de .2O & 2 5,jours pluvieux.
‘.
. . .“.
Dan’s cette”zone les tempdratures annuelles moyennes sont
voisines de 37’6 pour les maxima et de 20°C pour les minima, ltindice d*ariditG
de DE 1MARTONE est compris entre ‘7,5 et !2S’4i, le d6ficit de s$turation est
tr&s élevé ‘pendant la saison sèche, l’harmattan. souffle av.ec’violence durant
plusieurs m~isi’Ii’&st possible qu’il existe une~orr6~ation entre température et

pkwiosité car .les gommiers aitu&s dans les po+ons,-les mins arros6es de
., l#aire sont soumis aux temperatures ~maximalea les moins élev6es.
Les arbres sont fort bien adapths % ,$a sécheresse. Ils peuvent
résister à des an&esparticuli&rementd&ficitaires
en e.au mais ltexp&rience de
la récente pha&e de skheresse qui a. tiarqu6 le Sahel a p.rouv6 qutils étaient alors
très vu.Mrables. La reg6nération est dtautre part li6e à une bonne distribution
des pluies au cours de lt6té.

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33.
SLS
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. .
Dan.s ltEst du Tchad où les trois gomrniers sont pri,sents,on
ne les roncontr6’ jamais en ~rr&lange. Acacia senegal o&upe les u gos SI, dunes
. :, ;. ;
anciennes’ fix&es ; Akacia laeta apparait d&s qüe ,Le terrain stabaisse pour’ se
maintenir ~~squt~n”~rd~re,.des l1
: ‘.
regs ” puisA$acia mellifer? subsiste seul sur
les sols..soumis $riF$!Quement à ltinondation.’ ..
.
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N&us avo@ tent& ,de’ déftiir :Le type de terrain convenant à
chacune des espèces à partir de l%tude pdd$ogique effectude par 1’0. R. §. T.0. M..
au Tchad sur les,Sfeuilles..$tAbéché, Biltine et 0u.m Hadjer. . . :.
:

. .
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,. ,,‘Acacia, senegal cognise les sols &Gppiques des s6riès
sdbieuses anciënnes ei récentes. Ce sont des sables 3 dominante grossière* quart-
zeux avec quelques Gléments de feldspath, pauvres. en .mati&.re’ orga$que;.Bt en
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azote. Les taux d’argile et de limon, très faibles dans$&~‘hor~zons
supérieurs,
ne d6passent jamais 10% en protindeur.
La perméabil,,té demeure toujours élevée
et la vitesse d’infiltration
. .
en cm/h, S mesurée $2 kx m&hode CI$.~. I&lIiTTZ,. est
,
voisine de $~.‘Ixs $Hi IégèrFmeqt acide& otiZneutr%s ‘&-I surface,
,’
deviennent acide
en profondeur. En.fin le comp;exe, absorbant estpauvre : la .somsne des eatîons
d6pas,se rarement 2,5 meq $, CZarepr&sentant
60 à 70% des, bases khatigeables
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Acacia laeta se rencontre surtout 5ur des solsjeunes peu
évolué s dont la texture est tr& s variable mais qui sont tou@urs de nature argile
r. ;Y sableuse, Bien que. ces sols soient compacts et à forte cohésion, la pr6sence
.
~dlél&rients de roche plus~ou moins grossiers leur assure une certaine perméatilité
.et.la:-~itessed~înfiltratïon
varie de 4:, ,7 & 3.;;$ cm/h. En général> les pH sont
:, voisins de la ne’utralité ou 16gè rement alcalin s et les taux en matière organique
et en azote, quoique faibles, demeurent plus ékvés que ceux des sol s steppiques-
:.s~
33 ien’ pourvu en, éG ments gchangeablesparmi
lesquels Ca domine, le conaplexe
. . . .:. . .iabsorbakit est +oi.sin.de 20.meq Sa
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Acacia mellifera occupe des ” regs w argilo sableux ou defj
~~sols alluviaux peu-Evolués. Ce sont des kones souvent inondées une partie de
l’année dont la teneur en l&&non et en argile’dépasse 30% quel que soit l%orizon,
Le pH.demeure. fganchement alcalin. Les taux en matière organique et en azote
sont assez 6levés et les baies gchangeables trks importantes.

‘.
.:
Les.exig.eances des trois Acacia vis à vis du sol ne consti-
tuent $as une rkgle absolue,i C’est ainsi qutau Soudan, Acacia senegal se,développe
.i”.! $&que mment sur des terrains argileuxcOn constate totitefois que ‘d-s ces zones
la pluvio sité est plus forte que dans les stations oti les peuplements sont implantés
sur des sols sableux.
34. ASSOCIATIONS VEGETALES
.,,
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Certaties essenc’es forestières comme Balanites aegyptiaca$
Acacia albida, Comrniphora africana ou Ziziphus mauritiana sont associées aw:
.trois gommier s. Drautres, telles SaLvadora:persica, Guiera senegalensis,
Dalbergia melanoxylon et Bauhinia réticulata accc’mpagnent Acacia senegal et
Acacia laeta mais ne cohabitent pas avec Acacia mellifera alors quIAcacia nilotica,

. : ‘variété adansonii et Acacia seyal poussent .en m6lange avec Acacia laeta et Acacia
melkifera mais rarement avec Acacia, senega& ,’
Dtautres arbres ne se trouvent qu*avec lJune ou l’autre des
espèceti :Acacia raddiana avec Acacia senegal,+ Hyphaene thebaka avec Acacia
. -,Xaetai .Anogeissus leiocarpus et Diospyros mes$iformis avec Acacia mellifera.,*
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0n appelle gomme deti* substances hyd?ocolloidales de poids
‘Y’,% molkulaire élev6 qui,; en prgsence dRun sol+ant”ou d’un hydi!olysant, produisent
1.2 ..‘, des gels* des ‘suspensions ou des soltitions & forte viscosite dont la teneur en
matière sèche est faible.On les classe en trois catégories : les gommes naturelles:
les gomme5 semi-s ynthkiques ou gommes naturelles modifiges, les gommes
spthétiques.

La gomme arabique est c~mpo&e de sels de potassium, de
calcium3 de magnésium et d’un acide gluco sidique à haut poids moJGkulaire* llacide
arabique. Elle renferme comme impuretés des sucrez et une enzytie, ,i’oxydase.

Les so$t$ons s&@6mp&rtent comme. de,s liquides ” Newtoniens l’ jusqu’à- une
: concentration ( poids/volume ) dlen’viron Z,0s3’ ce qui.laisse supposer q,ue la
mol&ule est sani doute pratiquement isodiam&trique, probablement une spire
:
&i&e (’ SI30 FfOti “- 1972 1,
.i

Elle. est un ‘bon agent émulsifiant pour fixer les huiles et la
.
paraffine d’où ses utiliiations dan s les industries alimentaires, en phakacie,
dans la fabrication des ,gosmétiques, pour la préparation deti petitu’res~‘et des

~ ‘erkes d’imprimerie, Ses princ.ipales qualités sont d8Z%re .sans% odeur, sans goQt
et apparemment atoxique par vo.ie orale. Elle @sente toutefois l’inconvénient de
‘constituer en solution:un excellent substrat pour le d6veloppement de micro-orga*:
nhmes.
‘..,
. . ,.
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.”
.
.
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.
.
4 1 . E X S U D A T I O N ”
La physiologie de la formation de la gomme srabique est
complexe et demeure .encore assez ,mal connue., La sécrdtion serait la conséquence
d’une dégéngrescenke cellulaire due à une aJt&ration du, cambium, du liber, des
rayons médullaires, parfois merne de la moelle, La première modification apparait
dans la partie vivante du liber : les membranes des cellules slépaississent, les
cavités c’entrale s diminuent progressivement Gui s il se forme une poche dont les
tissus diffluents prennent une consistance gommeuse.

Les +Unes slkX.endent de plus en plus et lorsqu*elles attei-
gnent la surface de la tige, .la gomme siéchappe,$
soit que l’écorce se fissure sous
lleffet de la pression soit c@!il, existe une solution de discontinuit6. Elle s’écoule
alors en vermicules, petites larmes contournées*sur elles-mEmes qui sortent
comme la vaseline dtun tube, ou so.us forme dlun liquide visqueux qui prend

l’apparence d’une sphere en séchant.
411. Exsudation naturelle ”

-.
. .
‘:
.:.-.
c.
. .
L$exsudatien ntiturelle ré suite le plus SO uvent dluntrau’mati s -
me provoqué par le vent, la sécheresse, les particules siliceuses entraMes par
.:
le vent, 18homme, les anim&u% domestiques et &vages, l?ti in,‘sectes* ,les klantes
parasites, Il est kssible q*urie infection microbienne o.u mycosique s ucc$,de à la
‘,..
blessure et déclanche le prowcëssus de form,ation de 1,a gomzme mais aucune recher*,
.”
che nIa encore et6 entreprise dans ce dom&ne.
. .
Tous les AF.acia senega! et laet? n’exsudent pas, soit qu’ils
L ,.’
n’aient pas été traumatisés, soit que l*6co&e2 Ikus rési,.atantei les z&t préservés,
soit enfin que le milieu sia&& d&.f&o.ra& &. 1;. s’&crétio~~ JZ1&&s FEIUU-3 T
!::..Q. .t,
( 1944 ), les gommiers ne ‘coulent’pa s -lorsque le sol *conserve ‘.une certaine frakhenr;.
,;

le role, de la gomme étant de,les protéger d’une évapration néfaste à leur sur-&.
l’d~us mnstatons a.u Sénegal que les vereck ne sont pas producteurs dans?es.
Station:s proc%s dulittoral où ll&at hygrom&rique demeure élevé et que, dans
la zone’ continental& Si uneitpluie survient en’janvier ou en f,&rier alore que la
s&cr&ion .a comrnoncG3 18exsudation st arrete @endant plusieurs, semaines, parfois
mGme jusqur.à la.fin:de la ,saison seche.
L’exsudation est vraissemblabletient
liée aux précipitations
‘.de~l%année préc6dent.e. ,JBI,WJZT écrivait déjà en 1876 qw, d* après les Maures, il
faut que l’été ait. été réellement pluvieux et court pour qu’il y ait abondance de
gomime pendant la saison ‘s&he suivante puis quo de fortes séries de vent dt IZst
se fassent sentir en d6cembre et en janvier, sans ?Xre coup6es par de petites
pluies ou meme par de fortes:,rosées.
Au Sénégal, les éleveurs prétendent que les
gommiers dont la cime est bien verte pendant l’été se. montrent bons producteurs
six mois plus tard. I?artou& on mentionne qu’une invasion de criquets et le passage
d’un feu itinbrant en début de période sèche compromettent la r$colte.
. ..: ..”
..,“.. . ..‘..- .
412. Saignée
L’affaiblissement de l’Acacia jouant un r6le pr&ondGrant dans
llélaboration de la go mnae, on accro& la production on saignant 16s arbres. Le
tapping, appelé par les ::$aures ” sira ” qui est ddformation du mot peuhl ” ‘siro ”
est une pratique qui semble avoir été tise au point dans 1Q’uést africain il y a
un si%cl&‘env-iron.

Elle consiste & détacher un lambeau d*écbrce de 2 à 3 centimz -
tres de largeur et de 30 à 100 centimbtres de longueur. Llopération est effectuée
à la hache en fendant transversalement 1Iécorce à la base d’une branche puis en
tirant le morceau & la main le plus loin possible vers le haut. Des tissus libériens
~ sont arrachés et il se forme sur le bord de la plaie, entre l& bois et le liber, un
‘“bourrelet cicatriciel d’oti la gomtie suinte en général trois semaines plus tard,
lorsque les cares sont bien faites; les .plaies sont cicatriçées à la fin de la sai:sor&
de 5 pluie s.
:
.
3
Les boules obtenues par la saignée, souvent plus grosses
que celles issues de la sécr&tion naturelle, peuvent’atieindre la taille .du’poing. :La
productipn par arbre demeure toutefois tr% s variable.C3n a signalé au Soudan des
vereck’donnant jusqu’à 10 kg de gommti mais, mGme dans ces peuplements, on
rencontre des individu’s qui n’exsudent jamaib, quel que soit’le notibrti de mutila-
.” tiens qu%n leur impose. I)e meme, toutes 1e.s branches ne produisetit p?s’de la
godme sur un Acacia bon producteur et il est impo isible de d&eler S. l*a&oe
celles qu’il faut soumettre au tapping.
Les plus forts rendements s’observent sur des arbres de
‘? à I5 aris. Au Kordofan où il n‘est .pas ra$e de r&olter IO à 15 boules par A?acia,
on t%&lue la produktion moyenne:à 206.g ‘par pied. Les enquC%es effectuées en 1945
,et en 1946 dans lo Trarza semblent %nontrer qu’en”itiauritanie,&s arbres productifs
donnent environ 100 g et que la proport&x.des go&niers.saigné,s
qui exsude~nt ne
A c
3 :

dépasse guère 2 5 % du peuplement ( BELLCUARD - 1949 ). Des essais de
provenances et des recherches sur llamélioration génétique des meilleurs ori-

gines paraissent donc indispensables si.on. veut accroZtr,e.la, production dans
..!
1’0 ue st africain.
. .*... -. -.,.
. .
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.: ‘y-
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- .’
I+ au.gmentant le no%bre des c&+ës %&r~.u~~A.~~a.+ et en
pr&iquant une .saignce précoce;ziu’&but de,la saison sèche puis zrl raffraichis-
sement &.s cares trois mois plus tard, onarrive à doubler, parfois meme à
tripler la production. Uk tapping trop poussé ou entrepris SU.~ des arbres trop
jeunes épuise, toutefois le s Acacia, entrafnant souvent leur mort* C’est ainsi
<” qu’en Miuritanie et au Sénégal des peuplements entiers ont disparu au début du
si&sle;
:,,.
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:
. .
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L’emploi dlhormones .pour cdétruire des parasites sur ~Certains
arbres fruitiers, le cerisier notamment, ayant provoqué des phénom&es de
gomrnose dans les régions tempérées , on .tenta en.1959.3 Linguère d*accroftre
ll’ex,sudation de l’Acacia senegal en pulvéiisant divers p’roduits sur des gommiers*
Les essais, réalisés avec NETRAGONE 6OQ; RI-IGDIA &(XJ.‘,‘F?ËTRAZOL
doüble
et TROPOTONE n’augmentèrent pas la sécrétion naturelle et les arbres qui
furent soumis au tapping aprè s traitement exsudèrent moins que les sujets témoins*
Il est toutefois possible que d*autres substance’s,

en particulier certains défoliants
réc-emment mis au point aux U. S.A. aient une atition efficace.
t
.
‘.
4 2. USAGES TRADITIONNELS
‘..
.
Les usages de la gomme aIrabique remontent à.la préhistoirec
Elle constituait une des mannes dont se nourrissaient les pop,ulations du Sahara 2
Fage de pierre ( CHEVALIER - 1924 ). Elle.continue à faire l’objet d’échanges

dans l‘aire de distribution des Acacia senegal et laeta. Le Service-forestier évalue
à environ~500 T/an les quantités qui sont auto&onsommé.es au Sénegal les anndes

où la récolte est bonne- Llexsudation du gommier semble ‘?$re .enco:r,e plus utilisée
en >~auritanieO Les population s nomades lgempI.oierit pur confecti+tner le
N’dadzalla, mélange de gomme grillée et pilée avec du beurre et. du sucre ou elles
s’en servent pour remplacer le lait en la faisant dissoudre dans de l’eau sucrée*
D’après M. S Culd MW-IAITIRAT ( 1959 ), la médecine traditionnelle continue à
la considérer comme une panacée, un hadith des Prophètes ayant décrété que

tr le remède en toute chose est dans la gomme
“,,Onllutilise seule ou incorporée
au lait;’ au sucre, au sérié, à de la salive, avec de la limaille de fer et meme --
ivec des. poils de jeunes chameaux* Elle permet de soigner la migraine, la furon
culose ou les fractures. En Europe, a la fin du XVII* siècle,on lui attribuait du
reste des vertus curatives analogue,s. Le Père LABAT i cit6 par DELCOURT

( 1952 )[ écrivait If les médecins grétendent qu3.elke ‘&s$ pkctorale, anodine et raf-
fraichissante, qu’elle est propre & gut%Gr le rhuke ap&s quIon lui ait donn6 une
‘-. ,.. ~
teinture de reglisse’ou de sucre drorge, qu’elle est sp6cifique pour arreter les
flux de sang, les dysenteries et m??me les hétiorr$gies les plus obstinées u.
L’artisanat africain l*emploie également pou? la préparation de la colle, de
.

l’encre, de la teinture, dela peinture ettrnk$e ,dès pommades ave? lesquelles
les jeune.s filles se lustrknt les cheveti les jour.; de f&é.
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-12 -’
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.::*‘. 43. UT~LISATI~lk INkJSTRIELLES,
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431. Industries alimentaires
.:
.
.‘Les industries alimentairks tibsorbent actuellement environ
1
., f. :. .‘.. .g9y0 des tonnag’e’s’.$6 gomme arabique i-mportés’en AngleteCrreC 707:; aux Etats-
-Unis et en République J?hdérale d’Allemigne, 69% en France.
. .
.
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‘. <,.,. .
.,...’ ‘.
. . . .
Le ,$$ncipal secteur ‘d8utilisation est constitué par 14 confi .
Y,.
serie. L& gomme retarde’ou e$pGche la cristallisation du iaucre ; elle intervieni
comme émulsionnant, maintenant une distribution homogkne des matieres irass 2s
et empGchant les glyc6rides de remonter à la surface ; elle possede un pouvoir

hpaississant et est employ&e coimme a&itif pour la fabrication de la gomme 5
m&her,et des pastilles ; elle sert. à pkparer certains produits COU~&S en raison
de sa faible visco sité ; elle intervient com&& fixateur et %mulsionnant d’aromes
. . ,~..
lyophilisés,
supprimant leui oxydation et le& &aporation ainsi que l’absor
., .
btion
de lkti&té atmo sphdrique*
~
;y..
: 2 :
Modifiant la consistance d,e ‘certain+ ‘produits alimentkires en
.‘.-““’ ‘augmentant la capacité de retention en eau? elle s,ert de gslifiant dans les L
conserves de vitides et de poissons, dan3 la p&par&~ion des fruits confits, des
gelées de fruits et des
pate s de gu!mauve. !W:~ c st &ga.!,6ment utilisée comme
stabilisateur de produits :ongeGs coAm.mz les ,cr&xnes, gla&es et &s, sorbets: , en
raison de ses propriétés hydroa3sorbantes* Sa pauvret6 en calories le fait egale.>
ment rechercher pour la confection d?aliments pour diab6tiques0

,.
.
: ::
.‘-
Ses propriétés stabilisatrices et ..+ississantes sont mises
:
à contribution.pur entretenir .la dispersi,on des mat,i’:re5 .colides dans’ le lait
chocolaté, de ltair dans.les cr.&mes fouettdes,

. .
des. graisses dans les assaissonc
..
nements. EmpWhant lzagglomt5ration
des petites particules dans la phase de
: 1.. .: .dispersion, elle intervient .dan+0 bla fabrication de la bi&.re et parfois pour la
‘. . . i
clarification des vins. .
. . . .
2
:
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.a’.
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‘422 i ~Industrie phar
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.y; L:
>
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c,ertaiGs usagos de li’ &mme arabique en’ ph$rmacie sont
cornius depuis longtem@G.On l;emploie co:&‘me adhdsif ou coni+o,;liant pour la
fabrkation de co rnjx&$s et comme ingx$&ent danA s la préparation de dragées
,.
et d’emplatres. Ses ljrop&té s’ado8u$issantes et T$mol&wtes ainsi que, sa faculté
:.dfempGcher la cristallisation dos’ su&e‘s sont, r’etenues pour,‘.i$ -&nfection de
“.’ pastilles et de siroes*Elle fut utilisée,$ur le traitexx~e~t de&‘,hy$,te,nsions con&-
h.* , cutives à des hémok-agie’s et & des choc& opéraioire’s inais elle a,$@ supplant6e
, .,
‘.
‘. par les plamas sanguins et lews succédsné,s.. ,. ,,,,,
‘.
. .A* :
..’
.,.t
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;,* , .:. ;
Elle intohient dan,s, $i’&nsorva& ; d&.y! &.‘&a$ine
,.
A dans
- les’mar@&nes vitamitié’es” Elle sert .$stabili’seT 15 vit,a@ne ,,G,,;en sglution acqueuso
.

.’
.A . . . :
6 . L 5 *
,

- 1 3 -
Elle est employée pour la préparation de laxatifs. à prendre par voie bucale ou
anale. Elle représente enfin l’un des meilleurs ,a@its émulsionnants et anti-préci-
pitants pour les suspensions de calamine et de kaolin* pouy les émulsions de
vaseline et dEhuile de foie de morue, pour les préparationG de suspensions stables

et non précipitantes de magnésie.
433. Industrie des cosmétiques
Non toxique et ne produisant. pratiquemegt pas de réactions
d&matologiques ou allergiques, la gomme arabique possèd.e des applications
nombreuses mais limitées dans de noimbreux produits cosAmétiques. Elle stabilise
l’émulsion et elle augmente la viscosit6 des lotions et des cr6mes protectrices da

la peau.Elle sert de liant dans la prgparation de poudres compactes et de fards.
Elle intervient comme +dhésif, d&ns les masque s de..beauté. Elle est 6galement

bmployée comme stabiliqateur de mousse dans les savons liquides.
434, Industrie des adhdsifs
Les implois de la gomme arabiqde d&s l’industrie des adhG-
sifs sont aujourd’hui tr&s restreints et limités aux produits dan,s lesquels les
amidons et les dextrines# beaucoup moins onéreux,n’ont pu totalement la remplacer
comme les colles pour timbres-postes, les colles de montage, les colles ultra-
adh6sives ou les colles pour fleurs artificielles.

435. Lithographie
La gomme arabique est employée comme base de substances
chimiques photo-sensibles pouvant former des images sur plaques lithographiques-
Elle sert également & l’appr%t des plaques métalliques de façon 21 ce que celles-ci
ne repoussent pas les encres lithographiques durisnt l’impression puis pour la
protection des plaques contre l’oxydation et les poussibres.

436, Industrie des peintures et des encres
Utilisée longtemps pour emp%cher 11agglom6ration des particu-
les de pigments dans les peintures, la gomme arabique n’estplusemployée
, que
dans certaines émulsions de résines vinyliques car elle ditinue la rgsistance
A l’eau des peintures en émulsion acqueuse.
G
-.
Elle trouve des applications comme antiprécipitant dans la
fabrication d’enc?es lavables à l’eau, d’encres 2 &chage rapid?, d#encre.s émul-
sionnées ou typographiques.
---

437. Industrie des textiles et des papiers
-
-
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8”
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La ‘gomme arabique dont, .il y a 39 ans, 25% des tonnages
~~~~er~~.~~~,~‘~~aient
utilisés pour llappret des fibres textiles et des papiers a
‘..
btd supplantée dans’ces kdustries par les dextrines:
La gomma arabiqu0 etait dgjà commercialisée dans l’ancienne
:
,Egypte où on ltutilisait a divers tra,faux de ccllage,
en..par.ticulier pour la prépara,-,
tion des bandelettes servant a prot&g-&0~ les momies, Les hiéroglyphes la repr6sen.s
tent ,par un signe se lisant .Korni dont le ,ccp?? & fait Rome: le grec Koumi et le
français go.mme=

, . . .
Ellé fut vraissemblablement introduite en Euro.pe au moment
des croi.sades et son commerce sonna rapioernent lieu à un tel trafic que Philippe
VI de VALOIS y trouva mati&re 9 taxation gn I349<, Seul> le itioyenarient la
produisit jusqu*$ la fin du XV o sikcle, R<mïtéë au Soudan9 elle transitait en Arabie,
d’où son nom, ou elle était exportée par ,des ports sous contrB:e turc: parfois m+me

,.par I3ombey, ce qui lui valut dtZ%?e appelee H gommz turque ” ou *j gomme arabilque
*des Indes Orientales fl.
,. :
,.
:,r
Des marins dieppois 2t po,rtugais la .découvrirent sur la
cote occidentale daAfrique ~ .L:histoire du Sé&gal et de la Mauritanie lui sera
associée durant trois si&clesO E?le engendzzk des conflits sanglants ot sa commer-
cialisation donnera à l!écenomie dz traite qui caractgrise la période coloniale son

style et son
vocabulaire” Hollandais, Anglais et Frangais se disputèrent tour à
tour le privilkge du marclk*
.“.
r:.- .,,
.Les principaux points de traite ,de la Compagnie du S&Gga.?
qui avait o.btenu le monopole d,es achats 2.~. Xk7111* si&cle’.htaient Saint-Louis,
l’Escale du dg sert à l.00 km Ien amont sur le fleuve, Podot et les localit&s voisines
du Coq et du Terrier Rouge. Los twmageti échangds, ‘variables selon les conditions
mét~orologiqu \\zs et l’état dc guerre entre les tribus maures, comme dTailleurs
entre les nations c3.1~OpéEYi~~,SJ,, atteignai9,nt 1 +,
OOCI fkxines les?3on3ec andes dont
.-..
environ 3Q0 tonnes allaient aux Anglai’ $‘j$&&és 3 &.&&,en&& sur la &te mauri-
tanienne ( ,BELIBUARD m 1949 )+
;, ~ 7.. :
.
‘,,’
. :.,
‘;:,,e: Soudan angle -ég$ptien dcrnelJ.ra 'ie principal pourvoyez
de l’Europe jusqu;à 1.a révolte! du ih@dhj qG>, à’ $irtir 86 ~338 !Sa
suspendit les expo re
tations du Ko rdo fan . Il en résulta une pG&de Je .$ilefide~:h- pour la bourgeoisie
. . . . saint-louisienne .(dont ?es kntietres avaient ouyert entre I815 et 1860 des factories
dans toutes leti escales.du.:fleuve* Les cctur~,+is&2ent, de 1 franc le kilogramme 2t
2 francs puis à 3? 50 fran,cs- La vi& de Saint~lol~i.&~‘se mc&ernisa et s’aggrandit$
ses h abitants menkrent une vie CO s sue 1 s, AALh41B? - lygi~ )~. 8’

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L.
Apres la reconqu$te du Soudan p&lestarm&es anglo-égyp-
“-.,~-,- .-” . . . . . . . . i...- .w-..-.:.
tien$% d?{‘“flT~*%Ü%?Ë%, en 18198, Ia go.mme de l@frique 0 rientale .réapparut sur
,le march6, ,les Gours sleffond&&t et set.$s les,:traitants sgnégalais qui se
i >
‘. ,
.rec$nv,ertir,ent d&i’$ le comm&rce de l;ara6hide~.I+rentV~survivre.
Dès 1901 i la y .,
F.. :
:r&colte~du I$or~do~ti$ avgit ‘retrbuvéi son, volume .antérieur. Elle se développq
i ‘f
. . :
“rapidemept’;,z pas&aht ‘. k”9. 00O:tonnes en I9b6 api’es l’ouverture de la voie ferré\\e :
$Ii1 :- Mer Rouge puis à 19,006 tondes,,lorside la mise en service de l*embranchei’
ment-ver~-El @boid,*.en,-t 9~2:--&--3z$G?&e &gque, la production du Sénégal dt de \\
1~ Mauritanie était ho mp*ise ~ntpe~ 2 . ~00 es .‘~~,,~~~~‘..~~~~e.~.:~~ ---....-“‘..-.--..--*.“*..,,,,.-,-’,-
~‘,,. .-” ~‘.‘~
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Les expo&$ons du Gudan ~ontintierent$ cro&re; ernzre..: : i:
les deux gu&rr.es. mon,diales $ur’.akteindre!30: 000 to&es’; alors queeel,Ies~ de i
lle&emble de llA.0. F. demeuraidnt +féri.e.w.=n,’
!w%+ck .6~~oo,~~.~~~~~~.~~~~“~,u.e,~,~..,~,~
:.
tonnage. . . ~~.~~..~~,.-~~-~~-d,~~~.-b~-~i~-~,..~~
lltidu&rie frbnçaise, le produit de l~A&iq~e .:
erientale. avait acquis une telle ré&tation Fu$rès des $ilisateurs que la F!a&+
1
&t Etablir un jumelage assortissant l%$ntr~e ,.en &étro~$ole d’un kilograrr$ne de:
gjonime du Ko rdofz& à celle de, troikc kilogr$m&es en provenance de ses colonieL
pour e
n

absurer J1&oulement. .: 1 :
.,- -. .~ .“- .-.. .% ..-... “.” . ...“.,” .,-. ..++ . . . . . . A, .
.
“..
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%,
depuis.la.~guer.re
Le Soudan sIest
en 1960 n!atteignqit plus que
tien pour le .ta@ping. des popula$ioh s rurale 4 des erovinces-du Nil Bleu et de

Rassala et a’ussi à.‘&&s,e d’une certaine dé@rganisati& des transports ferra- ; t
viai,res dans l’ouest du piys. Lese’xpoitations’ du! Sénégal, de la Lvauritanie et i
L
du Nigéri-~~-~~-.~~~~~.~ar
contre &.ccrues et, ~~~~~9~4;,.,l~~~~~~fa~.~~~~ppa~i-:
.-..
. . . . ‘ ..e,... *.,.., ~-., .~“. . . . . . . ” .~
tien’ sur le marche. La recoltein’a progres$é.ni au l$ali, ni au Niger et, en -‘.
. -,
~ . . . ...” .~ ,...” ,.,.. “..A ..-.,.-. ,.“.
TanZ&ië;~ “eIle a considerablement ;diminuéi. Durant la période, le march<: fut
caractérisé par qne. demande soutenue et r&we s furent les lot5 offerts par les :
produ?teurs qui qetrouverent :pas immédi+e-ment preneur. LzEurope est demeuiée
. ~ -.,,.,. ,~-, ..a.*. ., ,. ,... .- ,.. .,” -... . . . ,... . . .,.a ..N. -. . .“, ,......,.. “., . ..~
le principal acheteur.s. gbsorbant 6a% de laiprodutition. Les importations de: la
C, E. E, représentent 40% de la réplte, Celle;s des ,U. S.A. 21 $ ( Tab.2 ).’ ;:’ i

.-:
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; . . . . ,.
. .'.*.....,m ..* . . .
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e qui mbrque le Sahel depuis 194$ se triduît
par ‘~‘4p~i+ey+t et la cliqgmitkm c@ no~b~,~.~“.~~.~~~.~~,~.~~~~.“.~~,~.~~~,..~~~~..,~1~-u~~t
du coritinent:&@lgr{ un relèvemebt très sensible des cours offerts aux pro&- ;
teurs qui pa,ss$r’entau $énégai d&40/6Q francs C$?A’en 1967 à 120/140 frangs.
:

( Tab. 1 ) EXPORTATIONS DE GOMME ARABIQUE ENTRE 1965 ET 1970 ( en tonnes )
Pays
iM0 yerwe
1947
1948
producteur s
1960/@
., ‘
SO udan
42* 643 ,:

52.608
l
50; 586
45. 728
45..$4..5
;.
' 42,Wi
Nigh ria
3.22.0
4; 530
.4* 62 7
5: 3 9 2
5.894 .;
5. 061.;
:
Sénégal
2 . 7 ’ 4 5
2 .
7. 0;71’
~’
216
.
.J :O38
3,207.
3.986
.:’
Mauritanie
1.005
348
3.052 Y
1 ; 0.73
4.317
4.170
Mali
5 5 8
175
106
419 ,:
2-3 6 -.
.
154
N i g e r
199
199
.., ” ‘1 56
3’71
305
.:
241
Tchad
y
‘?a3
ti.7... ‘
.: 949
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-
862
Tanzanie
911
426 .-
.
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'
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188”‘.
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T O T A L
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60; 721.1
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.z 61.337
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.
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:
(-Tab;2 ) $MWRTATIONS
DE&qmE,ARAlxQUE

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1968 ( eq$,tonnes.) ’ :’
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3, 112.. “-
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.5.. 009
.
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.'
8.386
reste Europe.’ ~
.:4.,250’.
:‘, 1 2
4,505
U,S.A.
‘.;
‘,

J.2i.930’
: .,
1 6 2
r e s t e Arné&ue,
283
.
Japn
.’
.-.
.*2... 588
Chine
1 . 4 68
r e s t e A s i e
397
:
1.465
985
2,. 0 0 2
422'
45.445
4.. 01 7
i 986
154
d’après le G,entr.e du. ,Co,mmerce Internation;
“%
GNUCED/GATT - G e n è v e 1 9 7 2 - .’

- 1 7 -
( Tab. 3 ) COMMERCIALISATION DE I& kNk&Z ARABlQUE AU SENEGAL
” -( dlapr&stles Rapports du Se.rvice Forestier )

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1.939
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ii!..210
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5.875
1948
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1.763
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1971
10.872
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19~52
1. 502
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1.428
1972
2.305
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1943.
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1973
2 3.3
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1954
2,211
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1.698
1974
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,600
1955
2.581
-2.654
1965
‘.
,.
‘.,..
,
;.
La rgduction de l’offre de gomme arabique et surtout la
progression des cours vont certainement entr%ner l’apparition massive. sur le
marché de produits de.substitution, go’mmes semi-synthétiques végétales d6rivées
des amidons ou de .la cellulose,, gommes; synth&iques
comme llalcool polyvinylique
( I? V A ), la polyvinylpyrrolidone.( I? V I?‘) et des polymbres d’oxyde d!&hylèneou
do carkwyvinylc.
qui ont déjà fait leurs preuves.dans les industries alimentaires,
pharmaceutiques,, papetières ou textiles mais qui, jusqu’à présent ,6taient plus
.onGreux que la gomme naturelle. Peut-Gtre mGme des exsudats de faible Valeur#
‘comme celui de l’Acacia .seyal., !OU des sécrétions d’Acacia et de Combretum qui
.-
ne sont pas co.mmercialisées açtuellemènt vont-ils remplacer la go.mm.e arabique
L+ ~
dans certains de ses usages car il est maintenant possible de lestransforrner en
laboratoire en produits utilisqbles dans l’industrie..

.-
.,. .,
.5. .SYLVICULTURE i’ ‘.
z.
.’ ,
.~
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51,.
.RECEI’?EP&TIOl=J
WATURELLE
‘.
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Les gommiers se multip~ient,f~zkcilom~t
quand le milieu
.:
est.favor,able.‘Les conditions n6cessaires à.,léur propkgation sont toutefois rare-
ment réuniek dans l@aire %le distributi.on des &caci~lsenegal..et~*la&a.
‘.
‘,
z

,.,.
Tr;s peu de giaines conbervent leur pouvoir germinatif
c jusqu!& la fin de la période skche : 30 à 40% sont attaqués par des Ch&ansons avant
. .
que les gousks s’ouvrent et.ile& vraissemblable qu’un fort pourcentage est
ensuite &truit sur le sol.par .les.i,niectes et,Lles rongeurs. La r&gé&ratiori ne sera
. .
donc +~sible.,qu~apr.&s une ~ruc$i@catio~ abon’datite;’ ce qui exclut:les’ annbes
‘i
succédant à & 6té déficitaire en eau, celles oh l&~peu#ement.+ &é parcouru par
‘.
.,
. . ..jT
.z. J
.’ .:’
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.; le.’
.r
,..
.

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par un feu itinérant ou défeuillé, par un vol de sauterelles.
.~ ,'..?..C .a.
..-a..
..--.
,.....
s'-. -wr.LeF g&mefice,2&
>qui., se. sont* maintenaeG
inta&&. jusqut 2 la-
’ sai.son des pluies germ&t rapidement apres.les premieres fortes avekes mais,
‘.L
si une phase de $échere;~,~.~,,.~,~,.,de~x~~ troi
. ..~. - .- .,
3,.
. . ~ ~.- . . . . o,.,.
s semaines. intervient-
.,,
avant-..que;les .
plants aient développé un pivot d.‘une dizaine’de centimètres, la plupart d*entre
eux disparaissent; Il faut donc qu’un eté à précipitations régulierement r6partie.e
succède à un été bien arrosé $ur que les Acacia; se prosagent.,
Des 11arr6t des pluies commence une lutte pour lIeau entre
les jeunes gommiers, l{s plantes herbacées, les’arbres et les arbustes préexism
t&ntti. Ceci permet de colmprendre pourquoi la. régénération n’intervient qu!en
1 bordure dks peul&ements QU par taches sur desiparcelles où les arbres ont été
i
élimin+s pour une raison ou une autr,e et pourqùoi les $eïniS sont plus fréquents
5 sur des jacheres récentes dont ‘le sol est encore meuble et moins encombré par
la ,st~~~~.-gr,a~~ée~~..qu~
.sur, 1.e.s te.rrains . . . . de parcours o$ les horizons super7
ficiels sont tassés et encombrés par un réseau de racines.
Beaucoup de gommiertie sont ensuite détruits durant les trois
ou quatrë années qui suivent leur installation. Les gazelle5, les wins et lest.
caprins les recherchent dans le paturage,
sectionnant les tiges au niveau du’coUet,
arrachant les racines. On ne trouve qu’exceptionnellement’des
seAmis.à proximité
des villages ou aux abords des forages, bien que les conditions soient propices
k la régénération.
Les feux itinérants,. en carbonisant la strate herbacée,
entraSent la mort des jeunes Acacia. Ce n’est quaà partir de la sixième année, et
encore à condition que le passage de l’incendie s’effectue rapidement, que les
troncs sont capables de résister aux flammes qui les Gchent et que les cimes
demeurent en dehors de la zone incandescente.

On ne rencontre nulle part au Sénégal des peuplements
denses comme au Niger, au Tchad ou au Soudan. Ltintrodu@ioti+u déb@.du si2cle
de la pratique de la saignée qui fut souvent mal effectuée a entrafné une régresam
sion des gommiers. Les travaux réalisés au cour

E
.
s des dernieres d4,cennie.s pour
,.:
:,
mettre en valeur le Ferlo se sont traduits par leur élimination dans &maintes
stations. Ils ont totalement disparu aux abords des forages à la suite des
ébranchages inconsiddrés et répétés pui s de la surcharge en bf$tail.Ailleurs les
feux itinérants ont souvent coimprods leur régénération et des espèces pyro-
phile s comme B alanite s aegyptiaca les ont progressivement remplacés dans la

strate arbor&e,
~
La phase de sécheresse qui sévit dans le §ahel depuis 1962
a non seulement inter.dit toute rég6nération mais elle a, en outre,. considérable-
.ment,affaibli la vég6tationligneuse.
Les .es.p&ces les moins bien adaptées au
milieu, en particulier celles.qui, co.mme l?oupartia birrea, Anogeis5u6 leiocarpue
ou Sterculia setigera, se maintenaient dans certains sites depuis une époque plus

-199
.,
..:.;.
;.
.,
e... ”
~..
:.. . humide disparurent les~premi&,res. Les arbres ag6 s et ceux qui avaient auparavani
: .,
.~
souffert des incendiesifurent ensuite dliminés. Deans plusieurs districts, l’absence
.de paturage herbacé e,n automne .1972 amena les 6leveurs % exploiter la totalit6
de. la cowerture arbo&e pour empecher le bétail de mourir de faim. AuBurd’hui,
,après six qn.n&es de dGficit pluviométrique, on constate que des essences ayant la
.,
rbputation de r6siste.r à la sécheresse, comme Acacia raddiana, Acacia senegal
et surtout Ijalanites aegyptiaca, périclitent à leur tour3 Aucun inventaire ne
:
-..

permet d’éva1ue.r les .degats mais les agent s du Service forestier estiment que 2::
..,
à 5Qfq des gommier s6elon les ‘zones Ont été détruit5.
.'..
:.
.:
.;
Les semis étant tres rares 50~5 le couvert des go,mmiers,
la fructification de ltesp&ce devenant peuabondante sur les arbres ag&s, l’exsuda-
tion diminuant à partir de la 1.5 &.me &ii&6~~“~d’
on a tenté de rdgénérer’des peuple-
ments anciens en les recépant. Les résult,ats furent en général décevants. L’abattage
.rez-terre e&trGne fréquemment, 1~ mort de la souche, la coupe du tronc à un
.mètre de hauteur ne donne pas obligatoirement naissance à des rejets.
,,
,.
:
Divers essais menés entre 1945 et 1953 à Xéderdra en
Mauritanie, à WDioum au Sénégal et à Sellé au Niger ont montré que l’aptitude
de l’Acacia senegal à rejeter décroissait avec son diamktre. 0est ainsi qu’à
WDioum, 80% des gommiers dont les fats avaient 10 à 15 cm repartirent contre
20% chez ceux dont le diamèt.re était compris entre 15 et 20 cm et seulement 107~
au delà de 20 cm.( lXLL0UARD - ,1949 ). Les gros Acacia étant ceux qu’on

cherche à remplscer, la méthode zc présente gu&re dlintérGt.,
F’
-Elle peut touteiois’ favoriser la régénération naturelle
car on élimine le couvert qui s’oppose à l’installation des semis et, quand l’arbre
naest pas complètement sectionné, il continue à vivre pendant quelques mois,
fleurissant et fructifiant en abondance. Les plantules qui se développwt pendant
. .
liété sont protégée s des animaux par les branches qui couvrect le 5~1 et certaines
‘..
d’entre elles surviv%nt si un in.cendie ne parcourt pas la parcelle.les .années
53. ‘EiWXXCHSSE&BtiT DES PEUFLEMEDTX’S
‘,
,.
‘.
;

.:
x
La densité des peuplements de gommiers du Sénégal et de
la~~@auritknie ne dépassant ,gu&re 100 pieds fa ,l’hectare dans les meilleures statiozl:;
f& atteignant souvent 7 à t30 .pieds alors qu’au Soudan on compte. fréquemment 200
.’ f ‘:,:’ à 406 Acacia adultes & lVhoctarc, .les forestiers penserent qutil serait peut-&tre
possible d’aider la nature .k peu de’frais cri dispersant des semences dans les
tines,,co&enant l
e
mie& 2 l’esp&e.
i
;
c
J ,,‘. . .

T.:’ ~ ,
J’!,

-20 -
Les épandages de graines sur terrain non prépar se sont
tou&urs soldés par un échec. Des semis en paquets, après grattage du sol a
l’emplacement destiné à recevoir les graines* ont rarement rkussi, Le5 meilleurs
résultats furent obtenus à AMéderdra en 1938 et à WDioum en 1939 avec des densites
,de 2 ‘30 à 350 plants survivtints deux ans apres leur mise en place. Les années
kivantes, par contre, preique tous les p&nts avaient disparu avant la fin de la
premi&r.e saison ,s&he. La plu+io sité , correcte entre 193g et 1940, déficitaire en
1941 et 1942 fut à l’o.rigine de la rgussite et de l’insuccks de ces enrichisse&ments.
.~
Les expérimentations que nous avons entrepri5es au Niger,
à Sellé, entre 1952 et I954 ont imontré quIil était & peu pr&s impossible d’enrichir
un peuplement s&nGq intervention sylvicole car’ les jeunes, gommiers sont incapables
de lutter contre les herbes et les arbres préexistants qui mobilisent à leur
profit la totalité de l’eau apportée par les prgcipitations.
.,...
...
.,.
54. MULTD?LlCATJCJhJ
l?AR SEI@S
:
.,

,.,
.; ,.
La.I&%‘rt’des pays sahéliens envisagent des progr,ammes
.’ de reboisement en gommierti..A ce jour, en dehors de parcelles expérimentales ou
de plantations pcrtant sur des superficies limitées, aucune reforesta$io* kmportante
n’a, à notre connaissance, été réalishe ailleurs qu’au Soudan o& la. sylviculture des
Acacia senegal ,et laeta a été mize au point il y a plus de cinquante ans.

541. Les vereer.s à gomme
La gommeraie couvre de vaste; zones au Kordofan. La:
régularité des boisements, la netteté de leurs limites, l’équiancienneté des arbres
montre que le peuplement ré suite de l’intervention humaine* Connue sous le nom *
de ” verger à gomme ” et décrite par FI. S, ZJLUNT en 1926, la technique appliquéo
au Soudan constitue en fait un aménagement sylvo-agricole défini par les paysans
eux-mZ?mes.
.
. . .
lorsqu’un cultivateur a besoin de terres nouvelles,il ekt
obligé be choisir un terrqin boisé en. gommiers, 11 %Amine les arbres, les recépant
rez-terre, utilisant le bois comme combustible et les branches pour cloturer leti
parcelles défrichées. Durant une période allant de 3 à 10 ans selon la fertilit6 du
sol, la rapidité avec laquelle celui-ci est envahi par un Scrofulariacée qui
parasite
les racines des cbréales et aussi, de plus en plus, fonction des surfaces dispom-
bles et de la densité des populations, ..le paysan occupe le terrain&.

Quand,il l’abandonne, les Acacia se réinstallent rapide-
ment, soit à partir de souches anciennes, soit par semis naturels, les graines
&ant apportées par le vent ou par les animaux depuis le&- semenciers qui demeurent
tr&s abondants dans les environs, Un fourré dense couvre les jacheres en queli&k
saisons car, m@me si la premi&re année est défavorable à la fructifi&tio.n.ou 2
la germination, le 501 ameubli permet l’établissement des plants l’étg suivant.
‘*
:
,,’

-21 -
Le ” verger “, propri&tG d,es paysans, est nettoyé vers
ltage de cinq +s. Les arbres en excédent sont é&x-&nés.,~.~,e.~ branches basses sont
s
élaguées. La saigr&e. commence alors, d’ati:rd modér,&e, puis plus intense
jusqu’au jour oh 16 ‘te?rainf sera remis en culture.
+.
,....
Cette méthode sylvicole simple, efficace et gratuite ne peut
et?,? a$iq&é & Sk6ga-i car&ne..rencontre nulle part au3urd1hui des peuple-
,m?nts .as.sez.d~.~:~e~~‘~et ~kss& &endus pour permettre leur régénération. apr&s
abattagi et mi&& e~~~~r~‘~~~certai~~e~
parcelles”
542, Semis sur culture
Des essais de semis de gommi&s s&.culture de mil ont
ht.6 tentés dans le Nord du Nig&rk.en 1938, d+ns l’Est, du Niger en 1952 et
rkemmgnt au Ttihad, dans ‘la Province du Ouaddat. La technique est la meme,
,.
,
à peu de choses près..
,:
?.
Le Service forestier int~r&Gnt pour k$iqtietage, la mat6-
rialisation des potets, le semis de 50 à 75 graine s & l’emplacement de chaque
jalon, le désherbage des tibords des p1ant.s , ,@ $Gmariage des plantules et les
traitements insecticides. L.es .,paysans :pr&a~ent le t&T+k,. selon la méthode
traditionn+le, ie&pant les arbres et.les.arbu&s, gr&ak 16 sol à l‘hilaire ;

ils le dé@k-b&$ “& sarclant ia c&.xéake~ ; ils le protkg&k &? tic ‘cl6tuke de
branchtige que ï’Ad&ministration
do& kenforcer,
. . .
après ,@lèvek&t d& la: Scolte 1
au moment oû elle nettoye les pare-feux*
‘.
. .
,
Les résultats furent en g énéral satisfaisants chaque fois
qu’il fut possible de protéger les placeaux contre le bétail tr9î.s ans mais partout,
dès qu’une brèche apparut dans &x cl6tuk, .les g&mrnkers di$,@%rent, DEPJJZRRE

( 1969 ) évalue le .coQt .de l’hectare reboisé 3u Tchad +vec une densité de 62 5 plants
& envirqn 12’e hotimesijour.
‘.
:
- . .
nettoyage du..sol. . . . . . . . :.: . . . . . . , . . . . . , . . . . . .,.
.
prkparation des Izoq.uets. . . ~2. . :. . . . . . ; . . . . . . .
l
. piquetage. . . . . . . . . . . . . - ,. . . . . . . . . . . . . . . . . . , . . . .
i
. récolte et préparation des graines. . . . . . . . . . .
* semis deG gommiers; , . .‘. A,. . . . . . . . . . . . . . . . . .
. binage en aoat. . . . . . , , . . : . . . . . . . . . . . . . . . . . . ,

1’
. démariage et .binage en septembre. . . . , . . . , ,. ,.
renforcement de la clwtire et poudrage.. . . . . . .
\\
l .-Établissement du pape-feu, . :. . . . . . . . . . . . . . . ,
.
. .
:.
2kme ann6e.
,i
..
~~~“~~~~“~
‘, ‘, ,,
. ‘kmariage. . . . . . . . . . . . . . . . . . . ,, . . . . . . . . . . . .
3 h/3
. entretien de la cl6ture. . . . . . . . . . . . . . . . . .
. -..
12 h/j
. . nettoyage du pare-feu.. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
10 h/j

-22 -
. .
:
,;

.‘.>s
3Zmeannée
L entretien de la c&ture, . 1.. . . . . . . . . . . . :. . 15 h/j
h nettoyage du pare-feu. . . . . . . . . . . . . . . . . ‘.
1Q h/j
!‘.
-.‘.
.’
.:
.,
,.:
Au’Sén&al ob la journée de manoeuvre rural’ revient actuel-
lement à 500 CFA avec les charges sociales, 1‘1 faudrait compter 6% 000 CFA
pour les salaires et envirori -2. 000 CFA pour l’achat de ‘l’insecticide soit 62. 330
CFA par hectare.

>
,
-..
.:.:.. ~ . . .
543... Semis aprGs culture
.
La méthode’ H taungya *’ demandant des surfaces cultivées
relativement importantes dans des districts 0%. les pcpulations sont peu a”bondantes,
on a tenté au Tchad, en 1966 et en 196~7~ d’effectuer les se.mis de gommiers sur
des te,rrains cultivés pendant plusieurs années, récemment abandonnés par les
p a y s a n s .
Les résultats se révk$l&rent décevants sauf sur des sols
sablonneux, 16ger s et perméables libéré s depuis moins de. deux ans par les culti-
vateurs. Là encore, la réussite du boisement fut liée à la protection cont& le
bétail qui incombe~enti&rement au Service forestier puisque les paysans ne sont
‘pas associe s à l?opération. DEPIERRE évalue le coût de revient .de l’hectare
reboisé a 14.000 CFA ce qui, compte tenu du SM% au Sénégal, reprgsenterait
aujourdlhui dans le Ferlo environ 58. 000 CFA.
55. MULTII?LICATICN PAR PLANTATIONS
L’impo s sibilité d‘appliquer au Senégal la .méthodc des
” verger6 à gomme El* les déboires enregistrés avec les tentatives d8enrichisse-
ment des peuplements naturels, la faible efficacité de la technique de rajeunis-
sement des vieux sujets, le prix relativement élevé des setis sur culture qui
sont, en outre, difficilement applicable s ,dans la plupart des zones à reboiser en
raison de l‘absence d‘agricult@@rQnt amené le C. ‘T. l?. T. à définir une méthode de

plantation de gommiers élevés en pépiniere.
Un essai de reboisetient avec des plants en mottes avait eu
lieu en 1958 à M*Riddi, Tatqui et Lagbar où il.subsistait avant la sécher’esse de
ces dernieres année5 de petits placeaux à pro,ximité ‘de5 logements des agents
forestiers, Il ne fut toutefois suivi d’aucune action d’akforestation car, les arbres
ayant été arrosés pendant plusieur s mois apres leur mise en.place, le coût des
plantations fut jugé prohibitif et la .mGthode imApossible à vulgariser da.ns des
contrées où l’eau est déj& insuffisante pur les hommes et 1.c. bétail. --.
. . .
y
,

.=23 -
*. -.
. .,
Seules en effet peuvent Gtre envisagées des plantations sans
apport d’eau. La technique que nou s allops dt5crire a fait ses preuves dans des
stationa,!oti la phwioti&$ie,‘fut kférieure: & 3.00 milUmètr’es, donzlant des taux
de refirise et: de sC&ie.dés~‘Aoao,ia apr+s.Ja, premi&re saison s&che de $0 & ‘UjQ$+
La croissance,,in.it$ale’des gomkiers es,t ‘nettement.plus ,rapide que lorsqu’on les
introduit par semis5 - ce ‘Gui permet de gagner .en ‘moyen’ne une année. entre la

,~, ~com~lant,atio,n: e.t :lk pr’&-S&~e r&oolte’de
gQmn3.e :’ ‘.
,;,.: ,;. ,- ‘.
2
.. .:4
59. Préparation des plants
,,--~---., ,-- .-... . ..-.
- .’
<
.

‘...
Acacia senegal et Acacia laeta ne supportent pas la compi?in .” -
tation .à racines nues ,et né%l&rent pas d’&tre repiqués dans le jeune age. : on doit
donc semer dir.ectement.les giaines dans des mottes et installer celles’- ci sur
le teTrain quand lespl&ts sont.capabl.es de rési,ster à la sécheresse.
., ‘. ,.
La. fructification dont l’abondance est tre s variable dl une
saison à l’autre intervient, selon le& &tions* entre le 15 décembre et le début
de févrCeT.. Les graines demeurent, dans les fruits durant plusieurs semaines apr> s
lt.ouve&$re des gousses mais on a intkr%t ?!I les recueillir d%s la maturité car la
~rêcolto’&t’plus facile et, %xrtout, Je pourcentage de semences attaquées par des
*.tihar&içons est moindre . L1e&&Ai*n des graines 3jeffectue aisément’ à la main;
il est indispensable de les traiter immgdiatement avec un insecticide. Le pouvoir
germinatif se maintient pendknt troi& ou quatre ans quand les semences sont
conservées dans des récipients fermés à leabri d:e l’humiditg et’de la lumi&re.

9
-.

La gekination est en gdnéral rapide,‘+ 1% J’evée $égulière-
Les graines de l’année nknt,,pas b esoin d’&tre tremgées et’les viiSles semences
ne demandent que I2 à 24 ‘heures de macération dans de l’eau.on doit compte’r 100
à l20 jours entre la date du semis et’c&le de!la complantation. Trop jeunes, les
plants sont insuffisamment développés pour. former un pivot puissant Avant llarrGt
des pluies et ils ne résistent pas à la sécheresses Trop agésa leur système

radiculaire tend 3 s’enrouler au fond du récipient ou à le percer et la reprise
devient aléatoire. Les graines doivent Gtre enterrées à 1 cm de profondeur.CIn
en utilise trois par godet pour se prgmunir contre une mauvaise germination si

biën qu’un kilogramme de semences permet d’obtenir environ 4.000 plants
..‘. d’Acacia senegal ou 3.300 pl&nts d*Acao@ laeta, Uexpérience a montré queile
meilleur type de récipi&nt’-et le plus, é cono miquo, 6tait le sac, de poly&hyl&e’ aya1.t
30 cm de hauteur, 10 cm de largeur à pkt et 50 à $0 microns djgpaisseur,
L’élevage ne demande au& soin particulier. Essence de
pleine lumi& re; les gormniers n%o,nt’pas besoin d%tre.protégés par une ombrikre
ati.moment de la germinatG5u~ Il”i$ortc tou&fois dl effectver les apports dleau

en dehogs des heures c.hau&s’$! dë’~r6së&&les
?jeune.s plants du vent et de la
d&shydratation
par de,scGorans vertscaux. Les~~&:es doivent Gtre maintenues sans
aucune herbe et fréquemment binées en surface pour favoriser llaér&tion du sol
et la percolation de l’eau dlarrosage. Les p 1antukis

excédentaires sont éliminées
un mois après la germination en ne conservant,
d.e préférence, que le sujet plus
vigoureux-

- 24 -
y. .
~.
Des attaques de rongeurs ont parfois &.. signalées SUr des
plantules de 3 & 6 sem+incs.
D est conseil& de traiter l’ensemble de la pépini&re
et ses abords avec-des appats enrob&s d!un anticoagulant quelques’ mois avant
~ dlcntreprondre les se,mis.,Des chenilles peuvent Egalement apparattre sür le
feuillage à-n’importe que% stade du développement ; il faut imm&diatement poudrer
les plants avec un insecticide.

.
552. Préparation du terrain
,,.
t., La plupart des espkces arborées et arbustives de la tine
sahélienne pos.s&dent un systGme racinaire traçant tr&s d&eloppé dans les horizons
supérieurs qui le,ur perme.t de collecter les eaux de pluie et de ruissellement

dans les heures qui suivent leap rares averses. L’éli&mination de la vég&ation
prhexistante, m&me quand ,eUe parait diffuse uu lorsqu’elle présente un aspect

rachitique, constitue un préalable indispensable à toute plantation. Son maintien
sur le terrain freine la reprise des,plants et entragne leur dépérissement dès

llarret des précipit+tions puis leur tiort au cours de la saison s&che. L1exp6rience
a mont& qu’il était aussi illusoire dE..esperer enrichir un peuplement ‘en introdui-

sant des plants de gonamier qu’en semant des graines d’Acacia.
Les défrichements seront en général assez faci1es.à réaliser
car li densité des boisements est’faible et les troncs sont de petit diam&r’& Sur
les chantiers mécanisés, on déracinera aisément les arbres en les renversant avec
des tracteurs à chenilles de 50 à 90 CV, du type Caterpillar D 4 ou D b.Ail.leurs,

on les abattra avec extraction de souche en dégageant la base du tro&-à lspelle
et à la pioche puis en sectionnant ,le s racines latérales quelques dizaînes de
centimètres après leur naissance. Dans la lnesure du possible, il est souhaitable
.d’assoc&r les populations rurales à l’opération en leur cédant gratuitement le
bois, ce qui diminue.le CQ~X du travail.
.i
.t
Des reboisements sans apport d*eau ne peuvent réushir dans
le Sahel, en -dehors des étés exceptionnellement pluvieux, que si le terrain a ét6
travail& en profondeur car il est nécessaire de favoriser le sto’ckage des eiux
de pluie, de iimiter les Pe!rtes par ruissellement, de réduire llévapo&ansp&ation,

d8accroBre le volume du sol exploitable par le s racines dans les semaines qui
suivent la complantation et d8am61ior.er l’aération du sol.
Farmi les techniques de ‘l dry farming ” expérimentées
dans le nord du Sénégal, la méthode manuelle des M grands potets SI et la jjrépa-
ration &mécanique, par. sous-solage ,sont, de loin,. celles qui donnent les meïil’eurs
résultats, L’application de la plantation sur simple trouaison, de la méthode ’
‘* taupinière ” ou de la méthode ” steppique ” s’est presque toujours seldée’par
un échec.
:
.‘.

i . .
. .
.L’
..a .,
:. ~

",'C t.. ,i
‘,
Des essais-de fertilisation effectugs à Bambey et à Linguère
semblent montrer quI.un ,&&ort de 150 g d’engrais NPK au fond du trou de planta-
tio,n se,t&duit par’une meilleure :rGsistanke &k gam&ers $ la sdcberesse ‘et
. .
surtout~par une sroissance beaucoup plus rapide a,u cours dis l$remieres anndes.
,L#a&ion des imendements minéraux et la définition’d*une fumure appropriée
,
doivent.@tre ,ét$i$es & la s,tation de JM!Biddi* ’
,.
..LL.
C,‘.
.,.
<
.’
5$. Plantation ’ ’ .’ ”
. :
2
.
.
. .t
;
.
u T
‘, > ,. .p, ,..
‘,.. ,” ,,!’ .;
Ljécartement à adopter pour les plant’ations ‘en zone sahé-
. >.
lienne fait encore 180bjet de discussions entre ltis forestiers. Certains; partisans
d’étouffer rapidement la végétation adventice par le couvert arboré pour ré,duire
les risques de feux itinérants, pr&cofiisent des densités de 2.000 à 2: 500 j$ants
& l’hectare. Cette théorie qui a aujourd’hui de moins en moins de défenseurs

semble peu rationnelle car les boisements serrés empkhent rarement les gra-
minees de se ddvelopper et entratient
une Concu:rrence telle entre les arbres
pendant la période s&che qulaprè s quelhue mti an&es nombre d’entre eux, quand ce
’ nIest la totalite”du peuplement, meurent apr$ti’avoir .épui& les &Serves d’eau
‘:qontenues dans le sol. En attendant ‘les résultats des essais d’kquidistance qui
“kloivent etre entkepris.3 lM%iddi, nous pensons qutil est opportun diinstaller les
gommiers à l%cartem&t de, 5 m en tou-4 sensi’Lf exemple des peuplements naturels
T
prouve que les .Acac&
sauf dans de rares sites ‘privilGgiés, ont besoin de.
.’
beaucoup’de IAa<e pour étendre le,ur systèmd-$-atiinaire trasant, Le moins’gr&d
ne’mbre de plants riéce&.saires, les ‘&conomies rétili&es au moment de la tro’üaison,

..~,
du transport et de la cok&ant,ation pekmettont d3&surer un rneilleur entretien des
parcelles et d90bttinir des reboisement& beauctiup plus’r&&li&rs.

Une plantation sans apport d*eau ne reprend q&si les plants
sont ihstallés sur un sol mouille.en prbfondeur et’ si une nouvelle a$erse Intervient
dans les 5 jours qui suivent. La pérkde des pIuiës utiles pour les forestkr’s .&t
. limitée dan& le Sahel Sén6galais ; elle ddpas sk r&+ment une quin&ne. de. jours
zw cours de lW&. L’époque, Gariable selun les ann&es , généralement lAus précoce
\\
-dtins llEst du pays Que ‘dans ltOuest,
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se’ situo ‘entre le 15 aout et le 10 septembre
maislne peut 8re d&erminée à l*avake. Il importe donc d’entreprendre les.semis
ei tem$s voulu pou.r que les gommiers pui sSent%tre utilis&s .à l&‘mi4oQt et &e
pi%vo~~ & cette date un perkonnel suffistint ‘pour. que lti complant&ioti~
soit’ ex6outée
‘.
.
le plus rapidement po ssible.
.
.
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Les ‘pwlt s.‘&e&nt co+tisement arr0 ~6s avant la sortie
de la pépinière ,et on les acheminera, autant que faire se peut, .au fur et.à mesure
-. ,..
de l’Avancement de la’ complantation pouY limiter le nombre de’manipulations.
Les mottes étant fragiles , il faut les manier aveo soin pour évite? dë%riser les
tiges, d,e déchirer le s sacs ou de déchausser les racines. Le tout du transport
est or&ro.uk’c& 1o”poids d’un sa& ‘est voisin de .l::JbO g et l#état des pistes impose
lténiploi~~&-v&icules teut terrain. 0n a donc, inter?% à ‘installer .~~-l%$pinWr& Ze plus

prèc? possible de.zones-& reboiser. ’ “, ’ ’
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-26 -
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La mise en place est aisée.31 faut sectionner Aes gaines à
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environ 2 ci-n du fend ‘+ur trancher le pivot car si celui-ci commexlce 2. s’enrouler
&!ir? Sui-nX%me ‘au 6ontSet .de la paroi, le lmouve,ment a tendance à se poursuivre
.:
.
et les racine3 @nétrent .difficilement dans le3 horizon3 3ous- jacents. Qn fend
‘. .ensuite la -paroi latéra~k’ &.is* le plant &ant descendu dans le trou qui vient dlGtre
ouvert et la terre immédïtitement raphrtée autour9 on arrkhe’la pellicule avant
de tasser le SOL Nous conseillon dautiliser pour ce travail un couteau scie, type
couteau & p&i~, de pr6fGrence au coupe-coupe QU 5 la lame de rasdir, cai il
permet de déchirer le pla3tique avec la pointe et de sectionner la motte et éventuel-

‘.
lement le pivot avec les dents* Un effectif de 40 mano’euvres, bien surveillé3 et
répartis en plusieurs Equipes, peut as3urer le transporta ‘la distribution’et la
.:’
mise en place de 3. JOQ à 4. 000 ilant8 par jour,
-.
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.’

554. Entretien
Le3 mauvaises herbes sont consommatrices d’eau et parti-
cipent 3 P’évapotranspiration r6ell.e. D.ANCETTE’( 1969 ) a calculé qu% Bambey
une jachere à dominante de Penniseturn violaceum ab3orbait 98,2 s de la lame

‘dleau reçue par le 301 entre juin et octobre? cIest à dire d’avantage qu’une culture
de Mil muna. Il est’ ai3é de comprendre que,. le 3ystème ractiaire des arbres,
‘m&me celui des é3’peces originaires des zones skhes, étant. plus lent à se dévelop-
per que celui des plantes .annuelles, 13 suppression de la concurrence herbacée
dans les semaines qui suivent la complantation revZ?t autant d’importance, 3inon
plus* que le travail du sol avant la plantation. Celui-ci e3t meme illusoire san3

entretien puïsqu’il revient à faire constxxwzsxt.$x3 d:ea’u aux adventicesS
,
Guand les reboisement3 sont effectués selon la méthode
3’ ta’ungya St,, ‘les’d& sherbages sont exécutés par les paysans .&u .rnoment I$U sarclage
des plantes c&ivée s mais quand les cultivateur 3 ne sont pa3 kssokiés à.lJopéra-
tien, ce qui sera en général le ca s dan3 les districts bu on introduira dks gommiez-s
.au’Sénégal, on devra 6liminer les’herbes dG3 -quIelles commencent à germer. Il
importe en effet de mettre à la dispcjsition des $lants le &axi&m d’eau pendant
les quelques semaines pluvieuses* Le s économie3 réali3ées en adoptant un grand
écartement trouvent alors leur justifkation car elles permettent de réaliser le

travail mécaniquement avec un pulvériseur à disqu&s sans augmenter le cotX
du reboisement.

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Bien que les Acacia soient peu sensibles aux termites,il
est recommandé de les poudrer au niveau du collet au début de la 3aison s&che
avec un insecticide car toute3 le3 cause 3 susceptible3 d’affaiblir les plant3 doivent
Gtre écartées.
,’
.’
Indispensable la $emiere année @our la.‘rdprise et la,
survie des gommi;rs, l’élimination des herbe3 .‘est utile Iles deux étés’ suivants pour
que les plants se &5veloppent rapideme’nt, ’ . :
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- 2 7 -
555. Pro te ctio n
Les feux itinérants ne sant pas k craindre les premieres
anndes puisque les plantations sont dGsherb6es. IJlt&rieurement il faudra prévoir
des pare-feux pGriph&riques et des coupe-feux intercalaires.

La protection contre le bgtail conditionne la réussite de tout>
plantation de go-mmier. Elle doit Gtre absolue pendant les trois annges qui suivent
la mise en place des plants, ce qui* nous ne le cacherons pas, sera souvent
difficile à obtenir dans le I?erlo et exclut, à priori, toute afforestation aux abords
immédiats des forages san s mise en place préalable dlune cl6ture solide et
infranchissable.Des

reboisements importants ne seront sans doute possible que
dans des zones où les animaux transhumants purront Gtre contr6lés et où il sera
interdit aux 6leveurs d’installer des Campe:ments. Il sera également opportun de
prkiser quels seront les utilisateurs des gommiers avant d$établir les peuplements
afin d’éviter des conflits ultérieurs-on devra également retenir des sites facile-
ment accessibles, Le chok entre l’Acacia senegal et l’Acacia laeta d6pendra

essentiellement de la texture des sols.
554. GotU des pIantations
Tant que des plantations pilotes portant sur quelques dizaines
d’hectares n’auront pas 6té r&alisées, il sera fort difficile d’estimer le coW de
retiisements en vraie grandeur. Ii est du reste vraifiemblable que les prix
varieront sensiblement selon les zones en fonction de l’import&nce des travaux
de défrichement, de la l~ssibilit6 d’associer ou non les populations à cette opéra-
tion en leur cédant le bois, de 1’6loignement des pepinières, de l’état des pistes
et surtiut des moyens 3 mettre en oeuvre pur protéger les 1Darcelles.A partir
des expgrimentations menées par le C. T. 27. ‘I. & Eambey et 5 RosseB&thio nous
pensons que le prix des plantation s doit se situer entre 80. 000 et 110. 003 francs
CFA llhectare.


- 2 8 -
B I B L I O G R A P H I E
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12, ‘tiomi bkniques.. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .a; ..,.. * . . . . . . . . . . . . . . . . . .
13, Noma vernaculaires.. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . , . . . . . . . . . . . . . . . . . *. *.*

2. DESCRIPTION. .
. . . . . . . . ; :.Y.:;-.;, ;::-..:.?:. ?;-:.‘:; : . ; ; . . . . . . . . . . . . . . . . . . , . . . . . . , . ,
21. Morphologie. . . . . . . . . . . . . . .,.,,: . . . . ;:..Vy,. .,: . . . . . . . . . . . . , . . , . . . . . . . . . , . . . . , . . . . , .
22. Caractères botaniques. . . . . . :. . . i.‘.’ 1. -:‘. . . . , . . . . . . . . . . . . . . . . . , . . . . . . . . . .

221 Feuillea.. . :. . . :. . . . . . . . . . . .Y;::;.::‘,. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
222 Epines. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . ..* . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .*
223 Fleurs, . . . . . . . . . . . . . . . . . ** . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . l . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
224 Fruitsp , . . . . . . . . , . . . :. . . . . . . :. . ‘. . . . . . . . .,.* . . . . . . . . . . . . . . . . . . ***...
225 Graines.. , . . . . . , . . . . . . . . . . . . .
. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .* . . . . . . . *.a..
3. EGOmGIE . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
4
31. Distribution. .. .‘. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
3
32. Climat . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
7
33, Sols
7
. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
34. Associations vdgétales. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
8
4. LA GOiMlwB ARABIQUE. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
8
41. Exsudation. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
9
411 Exsudation naturelle. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
9
412 Saignée,, . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
10
42, Usages traditionnels. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
l&
43 ,, Utilisations industrielles. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
12
431 Industries alimentaires . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
12
432 Industrie pharmaceutique *. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
12
433 Industrie des cosm&iques . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
13
434 Industrie des adhésifs. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
13
435 Lithographie . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
.‘. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
13
,
436 Industrie des peintures et des encres.&.‘?. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
13
437 Industrie des textiles et des papiers, . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
14
5.
44. Production et commercialisation . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
14
5. SYLVICULTURE . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
17
51. Rdgéndration naturelle. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
17
52. Ràjeunissement des peuplements . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
19
53, Enrkhissement des peuplements . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
19
54. lWltiplication par semis. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
20
541 Les verger5 3 gomme . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
20
542 Semis sur culture
22
. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
543Semisaprksculture . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
22
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55, Multiplication par plantations.. . . . . xziA. .‘.. . . . . . . . . . . . . , . . . . . . . . . . . . . . . . .
551 Préparation des plants; . . . . . . .
.:. .,.. , . , , . . ,> . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
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552 PrGparation du terrain, , . . . , . . . . . . . . . ,‘,c. . . . . . . , y . . . . . . . . . . i . :. .
553 Plantation., . . . . . , . . , , . . . . .‘, . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . , . , . . . . . . .
.’ 554 .Entretien. . *. . . . . . . , . . ., . . . . . .*. . . .,. . . . . . ., . . ., . . . . . ., . . . . . . . . . ,. .;;. . .
l
555 Protection,. . . . . , , . . . . . , . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
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556.‘.CoOt. des,plantatioDs . . . ‘. . . . . . ,... . ,, . y . ., . . . , . . . , . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . ?,,.:,. . . .
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