Institut sénégalais de recherches ...

Institut
sénégalais
de recherches
agricoles
Centre
de
coopération
internationale
en recherche
agronomique
pour le
développement
Conception
et réalisation
Unité
d’Information
et de Valorisation
(UNIVAL)
de I’ISRA
Route
des hydrocarbures
- BP 3120
Dakar
(8 (221) 32 82 83 / 32 53 03
J. ROUSSEL, Chercheur
du C1w.wForêt
en poste
a I’ISRA
Direction
des recherches
sur les productions
forestiéres
BP 2312
- Dakar
L’impression
de ce document
a été financée
par le ministère
de la Coopération
des Pays-Bas
0 c ISBA 1995 / ISIW 0850-2277
Tous droits de traduction,
de reproduction
et d’adaptalion
réservés
pour tous pays
Photos
de couverture
: A4cacia rorrilis
raddiana
Parkin
biglobosa
- Fleurs
.4zadirachfa
indica
- Germinalion

Pépinières
et plantations forestières
en Afrique tropicale sèche
Manuel à l’usage des Ingénieurs
et Techniciens du reboisement

REMERCIEMENTS
L’auteur remercie vivement tous ceux qui ont contribué à la
réalisation de cet ouvrage, en particulier :
- Messieurs F. CAILLIEZ et J.M. DUBOIS, Directeurs du
CIRAD-For&,
- M. CORBASSON et J.C. BERGONZINI, Directeurs scienti-
fiques du CIRAD-Forêt,
- Monsieur Papa Ndiengou SALL, Directeur des recherches sur
les productions forestières qui me fait l’honneur de prbsenter ce
document après avoir bien voulu se charger de la relecture et
des corrections,
- Monsieur C. COSSALTER, Ingénieur de recherche au
CIRAD-Forêt, qui a initié la préparation de ce document,
- Monsieur F. BESSE, Ingénieur de recherche au CIRAD-Forêt
qui, avec une trés grande sollicitude, a dirige mon travail,
- Monsieur F. BRUNCK, Phytopathologiste au CIRAD-Forêt, qui
m’a fait bénéficier de sa très grande expérience, par ses pré-
cieuses observations,
- Monsieur P. DANTHU, Docteur en physiologie végétale, cher-
cheur à la DRPFIISRA, pour ses judicieux conseils et sa très
grande disponibilité,
- Monsieur Michel Arbonnier, Chercheur au CIRAD-Forêt, qui a bien
voulu mettre a notre disposition sa collection personnelle de
photos,
- Messieurs Mamadou Moctar CISSÉ, Bibliothécaire, Heusmane
COULIBALY, Agent technique des Eaux 81 Forêts, Mamadou
DIA, Technicien de laboratoire, Ibrahima GUEYE, Pépinikriste,
Dominique MANGA, Aide-laborantin et l’ensemble du personnel
de la DRPFIISRA.
Enfin, nous n’oublierons pas Madame ANNEQUIN et Mademoiselle
HOURMANT, Secrétaires au CIRAD-Forêt et Monsieur Issa DIOP,
Secrétaire de Direction à la DRPF/ISRA.
Que tous soient ici remercies de leur attention et de leur par-
ticipation.
---
__.-
_-

AVANT
- PROP’OS
Dans de nombreux pays, les forêts tropicales des zones sèches
et humides subissent d’importantes dégradations. Certes, elles
sont dues très souvent aux conditions climatiques défavorables,
mais aussi et surtout à la pression de l’homme qui, par des
moyens de toutes sortes, parfois sophistiqués, et sans aucun
souci de l’avenir, contribue grandement à leur disparition.
L’arbre, source de vie, embellit, regenère notre environnement
et procure la matière première à l’industrie de transformation.
II est donc indispensable d’assurer sa protection et de favoriser
son développement.
Le sylviculteur a pour objectif d’appréhender les méthodes de
multiplication de la plante et de contribuer à son épanouisse-
ment. Les utilisateurs, qu’ils soient forestiers, agriculteurs,
pasteurs, ont pour mission de réhabiliter les fonctions indis-
pensables de la forêt.
_ _ _ -
<
.
- -
- - - - - - . - ~ ”
- . .
- - - - -

PRÉFACE
“Pépinières
et plantations
forestières
en Afrique
tropicale
sèche”
est un ouvrage
qui a la particularité
de conjuguer
la sanction
positive
d’une
longue
carrière
et la réponse
à une attente
qui n’a que trop duré.
Ce manuel
est, en effet,
la valorisation
d’un capital
d’expérience
de trente
années,
dont le premier
tiers passe au Nord-Cameroun
et le reste au Sénégal,
d’un homme
qui a toujours
été au service
de la forêt tropicale
sèche d’Afrique.
Concevoir
et réaliser
un document
,de réference
de cette nature
avec toutes les contraintes
liees à la dimension
de l’oeuvre
relevait
de toute
évidence
d’une
gageure.
Qui plus est,
la demande
de cet ouvrage
par les differents
utilisateurs
des resultats
de la recherche
forestière
se faisait
toujours
plus pressante
et devenait
une exigence
que la Direction
des Recherches
sur les Productions
Forestières
se devait
alors
d’inscrire
dans ses priorités
les plus urgentes.
Jean ROUSSEL,
auteur
de ce remarquable
travail
s’est imposé
beaucoup
d’exigence
et de rigueur
et n’a pas cru devoir
différer
la parution
de ce manuel
malgré
les contingences
du moment.
II donne
ainsi,
une fois encore,
la perception
qu’il
a toujours
eue
de la mission
de coopération
qu’il a choisi
de mener,
au nom des Etats et des Institutions
et au bénéfice
des populations
rurales
engagées
dans une lutte de restauration
de leurs ressources
naturelles.
. . /
. . . .

En mettant ce produit a la disposition de toute une sous-region
du continent africain marquée par une dégradation extreme
des écosystemes, Jean ROUSSEL permet ainsi a la recherche
forestière sénégalaise d’apporter une contribution importante
à la résolution-de quelques problèmes techniqr Jes communs
A de nombreux pays.
Le CIRAD et I%RA
ne peuvent donc que se félic iter
de l’aboutissement de ce travail qui concrétise une tradition
de coopération bien etablie et qui revêt une dimension
régionale incontestable.
Ce manuel, qui répond à des questions précises, est ecrit
de façon simple et clair, @en illustré, conçu de maniere pratique,
il s’adresse a tous les acteurs du secteur forestier: en cela,
il marque une rupture évidente et définitive d’avec certains
documents a caractère ésoterique.
Puisse-t-il être accessible à tous les utilisateurs
de la recherche forestier-e : des institutions de formation
aux pepinieres villageoises en passant par les organismes
de d&veloppement.
Dr Pape Ndiengou
SALL
Directeur des recherches
sur les productions forestieres
de l’institut sénbgalais
de recherches agricoles

TABLE
DES
MATIERES
Pages
PREMIÈRE PARTIE - Considerations
generales
9
Utilisation des especes forestieres traitées
13
Chapitre
1 - LA PÉPINIkRE
19
Le milieu
21
Surface et volume de substrat à prevoir
21
Relief et topographie
25
Sol et sous-sol
25
Eau
25
Conçommation
en eau
25
Stockage de l’eau
26
Materiel d’exhaure
27
Climat
32
Généralites
32
Calendrier des travaux
34
L’aspect économique
35
Emplacement
infrastructure
35
Matériel
36
Main d’csuvre
39
Chapltre
2 - LES GRAINES
41
Récolte
43
Stockage
45
Conditions de germination
46
Les traitements particuliers avant semis
5.0
Levée de l’inhibition tégumentaire
50
Traitements
humides
50
Traitement à sec
51
Procédés de germination
52
Chapitre 3 - LA PRODUCTION DES PLANTS
53
Les différents types de plants
55
Plants en sachets
55
Barbatelles hautes
56
Barbatelles basses
56
Plants en rosettes
58
Plants à racines nues
58
Boutures
58
Les substrats
59
__
..-
--
--
--
1-1,

Traitements
préventifs
61
Fertilisation - Amendements
64
Remplissage des pots - stockage
66
Techniques de semis
67
Dates de semis
67
Les semis en germoir pour repiquage
68
Les semis en planche
70
Les semis directs en sachets
71
Elevage des plants
72
Le repiquage
72
Le démariage
73
Le regarni
74
La protection
74
Les ombrières
75
Traitements phytosanitaires
75
Arrosage
80
Soins en pépinière
a3
Suivi de la croissance des plants
a4
Sélection en pépinière
a4
Remarques
a4
Chapitre
4 - LES PLANTATIONS
a7
Objectifs
a9
Travaux préparatoires
90
Défrichement
90
Travail du sol
90
Ecartement - piquetage
91
Manipulation
et précautions pour le transport des plants
92
Plantation
94
Trouaison
94
Traitement anti-termites
et anti-iules
94
Préparation et mise en place du plant
95
Entretiens
96
Entretiens mécaniques
96
Entretiens manuels
97
Entretiens agrosylvicoles
99
Protection
99
Pare-feu
100
DEUXIEME PARTIE - Fiches techniques
101
ANNEXES
BIBLIOGRAPHIE

Première partie
Considérations générales
--
--
.3--
---

L a pépinière est un site particulier destiné à la production et
à l’élevage des plants avant leur mise en place définitive.
Les différents responsables des pépinières du service
forestier, des pépini&res individuelles, villageoises ou commu-
nautaires, doivent parfaitement appréhender leur mode d’orga-
nisation, de gestion et avoir une connaissance approfondie des
méthodes
et techniques culturales. te SUC&S de la production
en dépend, car le plant, élevé dans des conditions de soins
spécifiques, doit être de premiére qualité
et répondre
aux
critéres fixés par l’utilisateur.
Une plantation en effet ne peut réussir que si l’on dispose de
plants équilibrés, vigoureux et sains; d’oti la nécessité
d’opérer, selon des méthodes appropriées, une sélection
avant la sortie de la pépinière
afin d’éliminer
tous les plants
pouvant
encore présenter
des défauts, notamment
de forme.
II est également très important d’assurer une surveillance
permanente des pépinières afin de pouvoir intervenir rapi-
dement en cas de besoin - attaques, dégâts du vent, pluies-
et de veiller à la bonne discipliné des ouvriers (rangement du
matériel,
surveillance
des vannes
et des robinets
de distri-
bution
de l’eau,
fermeture
des portails,
propret6
de la
pépini&re).

La multiplication
des végétaux
est à la base
de toute
culture
ou de toute
plantation.
II convient
à ce propos
de
distinguer
le semis de graines des méthodes
de multiplication
végétative
- division de souches,
drageonnage,
marcottage,
bouturage,
greffage,
culture
in vitro éventuellement
-
qul
seront utilisées
pour quelques
espèces
particulières.
D’autre
part,
toutes
les espèces
forestières
cultivées
en
pépinière
n’ont pas les mêmes
exigences.
Elles se diffé-
rencient les unes des autres par des caractères
particuliers
-
(températures
optimales
de germination,
modalités
d’éclai-
rement,...
- et des méthodes
d’élevage
propres
à chacune
d’elles. Ces divers aspects
font l’objet de la première
partie
de cet ouvrage.
Dans la deuxieme
partie,
on trouvera
des fiches
relatives
aux essences
traitées.
Afin que le lecteur
puisse
disposer
d’éléments
sur l’intérêt de ces essences,
nous donnons
dans
le tableau
suivant leurs principales
utilisations.
-- _I _ ._
I _ ._I.” --____
..- _-. .---_-.---.
..._I_-...
-.

Tableau
no1 - Espèces et princiaples
utilisations
( ‘* Utilisée ; * Peu ou pas utilisée
; - Pas de renseignement)
Utilisation
..-- ~~~
Bois
Bois de
Bais
Charbon
Fourrage
Agro-
Pharma-
Alimentation
d’œuvre
service
de feu
foresterie
copée
humaine
Acacia ataxacantha
*
f
**
*
**
*
l

**
Acacia bivenosa
c
**
Acacia gourmaensis
1
**
*
l
*
*
*t
*
Acacia holosericea
*.
**
**
**
Acacia laeta
1
**
f
**
t+
**
**
Acacia macrostachya
l

**
l
*
l
*
**
l
*
**
Acacia meliifera
*
**
**
f
*
t
**
Acacia nilotica ssp adstringens
*
**
l

*
*1
**
*
.*
Acacia nilotica ssp tomentosa
1
**
**
+*
**
**
t
Acacia polyacantha
var. campylacantha
*
*
**
+*
tt
**
*
Acacia sclerosperma
f
.
tt
Acacia senegal
*
**
tt
**
**
l
*
**
**
Acacia seyal
*
l

*
ff
.
l
t
**
**
**
Acacia sieberiana
*
ri
**
**
**
**
*
Acacia tortilis ssp raddiana
*
f.
t
**
**
**
t*
.*
2
w

P
Tableau no1 - (Suite)
Utilisation
Bois
Bois de
Bois
Charbon
Fourrage
Agro-
Pharma-
Alimentation
d’œuvre
service
-~----
de feu
foresterie
copée
humaine
-.-
..----
Adansonia
digitata
Albizia lebbeit
Anacardium
occidentale
Anogeissus
leiocarpus
Azadirachta
indica
Balanites aegyptiaca-
Bauhinia
rufescens
Bombax costatum
Borassus aethiopum
Calotropis procera
Cassia siamea
Cassia sieberiana
Casuarina
equisetifotia
Ceiba pentandra
Celtis integrifolia
Combretum
aculeatum

Tableau
no1 - (Suite)
Utilisation
_.,~. --.
._
--.-.._
_- ..-.
_ I-. . . -
- -
Bois
Bois de
Bois
Charbon
Fourrage
Agro-
Pharma-
Alimentation
d’oeuvre
service
de feu
foresterie
copée
humarne
- .- ---
..lll”
.--~
-.-.--_. _ I- -- - _~---~
*
l
*
*
c
Cornbretum
glutinosum
t
Cumbretum
micranthum
**
*
l

*
Commiphora
africana
+
+t
l
*
l
*
**
*
l
*
l

*
ii
l

Cordyla pinnata
t
*
l
*
t*
*
Dalbergia
melanoxylon
l

Dalbergia
sissoo
l

l

*t
Delonix regia
l

l

l

*
*
l

*
Detarium senegalense
l

1
**
l

Dichrostachys
cinerea
l
*
l
*
*.
Diospyros mespiliformis
l
*
l
*
c
f
**
En tada africana
l

l

*
*
c
Erythrina
senegalensis
l

**
l
*
*
l

*
f
l
*
Eucalyptus
camaldulensis
t
Euphorbia
baisamifera
l

z
*
l
*
Euphorbia
tirucalli
*
t
l

*
*
l

Faidhetiia
albida
l

*
l
*
**
**
**
Gmelina arborea
tt
*
*
**

Tableau no1 - (Suite)
Utilisation
--.
-.-
-
Bois
Bois de
Bois
Charbon
Fourrage
Agro-
Pharma-
Alimentation
d’œuvre
service
de feu
foresterie
copée
humaine
Grewia
bicolor
*
*
*
1
**
*
+*
**
Guiera
senegalensis
*
*
l

l

l

If
**
*
Jatropha
curcas
*
*
.*
*
l

l

t
Khaya
senegalensis
**
*
l

*
*t
**
tr
l

*
Lannea
acida
**
*
l

*
**
l

*
**
Leptadenia
pyrotechnica
t
*
*
*
*
**
Leucaena
leucocephala
*
**
*
*/r
Melaleuca
sp.
*
*
*
l

l

l
*
Mitragyna
inermis
**
*
*
l

*
l

l
*
Moringa
oleifera
**
*
*
**
**
l

t
Neocarya
macrophylla
*
*
**
*
r*
**
Oxytenanthera
abyssinica
**
*
*
l

l
*
l

Parkia
biglobosa
**
*
**
t
**
**
Parkinsonia
aculeata
*
l

*
l

**
*
Piliostigma
reticulatum
t
l

**
**
**
1
Prosopis
africana
**
l

**
*
**
*

Tableau no1 - (Suite et fin)
Utilisation
Bois
Bois de
Bois
Charbon
Fourrage
Agro-
Pharma-
Alimentation
d’œuvre
service
de feu
foresterie
cotée
humaine
P rosopis
juliflora
*i
**
**
**
**
*
**
Pterocarpus
erinaceus
**
*
*
*
**
**
l
**
Pterocarpus
Iucens
*
**
**
*
**
*
t*
**
Securidaca
longepedunculata
l
*
*
*
*t
*
1
l
Sclerocarya
birrea
*
**
t*
**
**
l
l
l *
Sterculia
setigera
l *
*
**
**
*
l
**
Tamarindus
indica
**
**
**
l *
l *
*
**
l t
Tamarix
senegalensis
t
*
II
**
l
*
**
*
Ximenia
americana
*
t
**
t*
*
*
**
**
Zizyphus
mauritiana
*
l
**
*t
l *
c*
l *
**
Zizyphus
mucronata
*
*
l *
**
*
**
**
l

Chapitre l
LA PÉPINIÈRE

La pépinière
La pépinière
est un lieu privilégié.
II ne s’agit pas en effet
d’élever
des plants dans n’importe
quel endroit
où ils pour-
raient
être l’objet
de la part d’un proche
environnement
de nuisances
diverses
dues à la présence
d’arbres
d’assez
grande taille empêchant
la diffusion
de la lumière,
aux foyers
d’infestations
par des parasites
ou ravageurs
ou à la diva-
gation des troupeaux
par exemple.
Le choix du lieu d’implan-
tation est donc extrêmement
important.
Aussi convient-il
de faire
une étude
préliminaire
afin de
connaître,
de façon précise,
les conditions
du milieu naturel
et l’aspect
économique
pour produire
les plants
avec les
meilleures
chances
de réussite
et le meillleur
rapport
qualité/prix
possible.
Ce dernier
est aussi fonction
de sa
proximité
des lieux de plantation,
de son approvisionnement
en eau, des espèces
et du nombre
de plants à produire.
Le milieu
II est bon de rappeler
quelques
principes
élémentaires
nécessaires
à la réalisation
d’une pépinière
:
Surface et volume de substrat à prévoir
En fonction
de la production
envisagée,
du type de plant à
élever,
de l’aire de travail
et de l’espace
nécessaire
au
rangement
du matériel
ainsi que de la zone de repos,
on
peut retenir les normes suivantes
:
- Pour une pépinière
villageoise
(5 000 plants en moyenne)
en sachets
normalisés
l
. surface utile pour les plants
85 mz
surface aménagée
40 m*
surface totale
125
m2
21
..-
_. ----a.-

P~PIN~AES
ET PLANTATIONS
FORESTIERES
EN AFRIOUE TROPICALE
SCHF
=: 3m + 3,5 m
-
-1
1
soi
1
Abri
/
Mélange
7
1
10m
Pépiniére villageoise
Production : 5 000 plants en sachets
Surface utile
: 85 m2
Surface aménagée
: 40 m2
Surface totale
: 125 m*
22

PE~IN&ES
ET PLANTATIONS
FORESTIÈRES
EN AFRIQUE
TROPICALE
SECHE
. volume de substrat nécessaire
5 m3
. volume de substrat utilisable
4 m3
9 en planches (densité 25 plants/m*)
. surface utile pour les plants
400 m*
. surface aménagée
105 m2
. surface totale
525 m2
- Pour une pépinière communautaire (30 000 plants)
en sachets normalisés
l
. surface utile pour les plants
750 m2
. surface aménagée
350 m2
. surface totale
1 100 m*
. volume de substrat nécessaire
30 m3
. volume de substrat utilisable
24 m3
en planches (densité 25 plants/m2)
l
. surface utile pour les plants
3 200 m*
. surface aménagée
900 m*
. surface totale
4 100 m2
- Pour une pépinière Projet de développement (120000 plants)
en sachets normalisés
l
. surface utile pour les plants
3 000 m2
. surface aménagée
1 600 m*
. surface totale
4 600 mz
. volume de substrat nécessaire
120 m3
. volume de substrat utilisable
100 m3
De par leur emploi généralisé dans les reboisements, les plants
produits dans les pépinières de grandes productions sont
généralement élevés en gaines alors que, dans les pépi-
nières de moyennes ou petites productions, de nombreux
plants sont élevés sur planches et utilisées en hautes tiges
23

PEPINERES
ET PLANTATIONS
FORESTIERES
EN AFRIQUE TROPICALE
SECHE
Hahltau‘m
g’T*C”
. ._ ._ ._
.
.
.
.
.
. . .
. ._
. ._ . .
.
.
. . . . . .- - . . _. . . _. ._..
._ ._
-
,-PU
--II
-II-
---
---
-ICI-
---
-czzzzzzl-
III
--II
III
---
---
--II
---
-c--
III
.---
l ---
DL-
III
---
---
---
III
---
---
-<CI-
-II-
-II-
III
-Ic--
I-I
-IC=I-
---
-c-s
-II-
\\
Pépinière Projet de développement
(Extension possible en tous sens)
Production:
120 000 plants
en sachets
Planche
:
1 000 plants
Bloc élémentaire
: 10 000 plants
Carré
d'élevage
: 30 000 plants
- ---^__
.__--_
---
--
--
~
----_“.._
-s-
.-~~
-

PÉPINÈRES ET PLANTATIONS
FORESTIÈRES
EN AFRIQUE
TROPICALE
SÈCHE
ou barbatelles
comme
arbres
d’alignement
ou d’ombrage
(exemples
: Azadirachta
indica, Delonix regia).
Relief et topographie
II est important
de rechercher
une surface
aussi plane que
possible
bien dégagée,
permettant
une bonne
exposition
solaire et où le régime des vents sera le plus faible possible.
Une légère pente est parfois nécesaire
pour éviter une stag-
nation de l’eau. Une pente trop marquée
entraîne
des pro-
blèmes d’érosion
et impose
un aménagement
du sol appro-
prié (terrasses,
fossés de drainage,...).
Sol et sous-sol
Pour une culture
en pleine terre, un sous-sol
perméable
et
fertile est à rechercher.
Une bonne épaisseur
de terre végétale
est nécessaire.
Un sol léger sableux convient
aux végétaux
à
produire
en racines nues.
II faut éviter et même proscrire
les sols trop caillouteux
ou
fortement
argileux
avec ou présentant
des fentes
de retrait
susceptibles
de mettre a nu le collet et le système
racinaire
des plants.
Pour une production
en sachets,
le sol de la pépinière
n’a
pas d’importance
puisque
le substrat
peut-être
différent,
et
provenir
de l’extérieur.
Eau
II est indispensable
de disposer
d’une possibilité
d’approvi-
sionnement
en eau - puits, cours d’eau, rivière, étang, lac de
retenue,
adduction
dans
les zones
urbaines
et certaines
zones rurales -, de s’assurer
de la qualité
de l’eau, de la
pérennité
de l’approvisionnement,
d’évaluer
les besoins
annuels
nécessaires
et le débit indispensable
en période
de
pointe ou de forte chaleur.
II est nécessaire
de prévoir le stockage
d’une réserve
d’eau
suffisante
pour assurer
les besoins
de la pépinière
afin de
pallier d’éventuelles
ruptures
d’approvisionnement.
Consommation
en eau
L’élevage
des plants se fait très souvent
en saison
sèche,
période
où l’eau devient très rare dans certaines
régions.
25

P~PINÈRES
ET PLANTATIONS
FORESTIERES
EN AFRIQUE TROPICALE
SÈCHE
On trouvera
dans le tableau
ci-après
la consommation
d’eau
nécessaire
pendant
4 mois, jusqu’à
la sortie des plants de
pépinière
; cette période correspond
à la durée normale
d’éle-
vage des plants en sachets dans la zone sahélienne.
Pour une production
de plants sur planches,
la durée d’élevage
varie de six mois à deux ans. Pendant
la saison pluvieuse,
l’arrosage
n’est pas toujours
nécessaire
ou du moins est-il
très réduit. La consommation
moyenne
annuelle
sera estimée
sur un an pour ce type de plants.
Tableau no 2 - Consommation
d’eau.
Jour
Nombre
Nombre
Nombre
litres/mois
litres/4mois
litres/an
- Plants élevés
en sachet
Consommation
0,04 - 0.06
2 *
8
Sans
pour 1 plant
objet
(en litres)
Consommation
60
1 800
7 200
pour 1 000 plants
- Plants élevés
sur planches
densité usuelle
25 plants/mz -
planche 10 m2
Consommation
Q*
9 *
36
pour 1 plant
(en litres)
Consommation
300
9 000
36 000
80 000
pour 1 000 plants
* arrondi
Stockage de l’eau
En tenant
compte
de ces considérations,
ii est donc très
facile de quantifier
le volume
annuel d’eau nécessaire
ainsi
26

PÉPINÈRES ET PLANTATIONS
FORESTIERES
EN AFRIQUE
TROPICALE
SÈCHE
que le débit indispensable
en période
de pointe
pour une
pépinière,
quel que soit le type de plant produit et, en consé-
quence,
d’aménager
des réserves
suffisantes
au moyen de :
- Fûts de 200 litres : utilsés pour les petites pépinières
villa-
geoises dont la production
est d’environ
5 000 plants.
Quatre
à six fûts sont nécessaires
pour assurer
le stockage
de
l’eau pendant
quelques
jours (une semaine
environ).
- Réservoirs
ou citernes
: plutôt utilisés dans les pépinières
moyennes
ou importantes
pour contenir
les faibles
volumes
nécessaires
à l’arrosage
en période
de pointe
et pour de
petites quantités
de plants (exemple
: citernes
de 600 litres
ou 0,6 m3, 1 000 litres ou 1 m3, 2 000 litres ou 2 m3 [maximum]).
- Bassins : on les utilise couramment
dans les pépinières
de
moyenne
production.
Ils peuvent
être :
fixes, construits
en béton, enterrés
ou placés à la surface
l
du sol dans le cas de pépinières
permanentes.
Exemple:
bassin de 4 m x 2 m x 1,25 m = 10 m3,
ou
mobiles,
construits
en tôles, posés sur le sol avec possi-
l
bilité de raccordement
entre eux, faciles à déplacer
ou
à transporter
dans
le cas de pépinières
itinérantes.
Exemple:
bassin
de 4 m x 2 m x 1 m = 8 m3 ou
3 m x 2 m x 1 m = 6 m3.
Quel que soit le type de bassins
retenus,
ils peuvent
servir
pour l’arrosage
manuel par aspersion
ou par irrigation.
- Château d’eau : alimenté
essentiellement
par forage,
il cons-
titue une réserve
indispensable
pour les pépinières
fixes
de très grande
production
en cas d’approvisionnement
dif-
ficile. Sa construction
nécessite
généralement
un investis-
sement
très important
et ne peut être envisagée
que dans
des cas très précis.
Un château
d’eau, d’une capacité
de 150 m3 représente
une
réserve
suffisante
pour
subvenir
aux besoins
d’arrosage
pendant
quinze jours dans une pépinière
dont la production
est de 120 000 plants.
Matériel d’exhaure
Dans le cas de petites
pépinières
villageoises
et pour de
faibles
besoins,
on peut procéder
manuellement
au puisage
27

PCPINÈRES
ET PLANTATION~
FORESTIERES
EN AFRIQUE
TROPICALE
SÈCHE
de l’eau nécessaire,
sans avoir à utilliser
un matériel
im-
portant.
Pour de moyennes
pépinières
(30 000 à 120 000 plants)
selon la nature
de la production
envisagée,
le pépinièriste
devra identifier,
puis choisir parmi les modèles
proposés
le
matériel nécessaire
au pompage,
à l’arrosage
ou à l’irrigation
de sa pépinière.
II existe dans les pays sahéliens,
d’importantes
sociétés
spé-
cialisées
en hydraulique
pour la mise en place de stations
de
pompage,
d’adduction
d’eau,
d’installations
d’arrosage
et
d’irrigation
où l’on peut se procurer
le matériel
nécessaire,
par exemple
:
- Pompes centrifuges
à basse pression;
- Groupes
motopompes
à moteur à essence
ou Diesel;
- Groupes
motopompes
centrifuges
pour eaux claires;
- Groupes
électropompes
immergés
pour diamètre
de puits à
partir de 100 mm : 4 pouces ;
- Pompes à balancier;
- Pompes
immergées
à balancier.
Pour les pompes,
le choix lors de l’acquisition
devra
se
porter
de préférence
sur un matériel
robuste,
d’une
puis-
sance et d’un débit suffisants
et d’un entretien
facile.
En ce qui concerne
les pompes
à balancier,
nous pouvons
citer les pompes
mises au point au Sénégal
avec l’aide du
projet PPAM (Projet promotion
artisans
métal) dépendant
du
Ministère
de l’industrie
du commerce
et de l’artisanat
du
Sénégal.
Les modèles
proposés
correspondent
actuellement
à ce
qu’il y a de plus rentable
sur le marché
pour de faibles
dé-
bits : coût minimum,
robustesse,
entretien
réduit, débit suffi-
sant pour assurer l’alimentation
de petites pépinières.
Nous citons à litre indicatif,
quelques
exemples
de pompes
et
leur prix au Sénégal en 1993 dans le tableau
no 3.
28
---------
-i--m-----.-

~EPIN&ES
ET PLANTATIONS
FORESTIERES
EN AFRIQUE
TROPICALE
SECHE
Tableau no 3 - Types de pompes et prix.
Hauteur
Hauteurs
Débits Accessoires
Modèles
mano-
mano-
en
métrique
métriques
ms/h
d’aspiration
totales
(en mètres) (en mètres
d’eau)
Moteur 4 CV
15 m
Essence
tuyaux :
Prix :
1
25
22
Aspiration
HTVA :
Refoulement
286 480 FCFA
Raccords
TTC :
symétriques,
528 483 FCFA
crépines
etc.
Moteur 6 CV
Essence
Amorçage
25
30
automatique
Prix :
HTVA :
308 100 FCFA
TTC :
650 109 FCFA
Moteur Diésel
Prix :
6
25
34
TTC :
979 200 FCFA
Pompe à balancier
6
3
Prix départ atelier :
12
2
70 000 FCFA
18
1
Pompe immergée
10
2,5
à balancier
17
12
Prix départ atelier :
25
078
290 000 FCFA
29

PÉPINÉRES
ET PLANTATIONS
FORESTIERES
EN AFRIQUE
TROPICALE SECHE
POMPE À BALANCIER
“ JOKO”
Description
Cette
pompe
est conçue
pour le petit maraîchage
et est
très bien adaptée
R un usage individuel.
Sa simplicité
la rend très fiable avec un entretien
très facile.
Caractéristiques
techniques
Type de Pompe “SAHORE”
Structure
métallique
Tuyau PVC haute pression
Entretien
très réduit
Profondeur
des puits...
. . . . . . . . . . . . . . . . .
jusqu’à
18 m
Débit par heure
I,...,...I.I,.I..“.,I,,,...
3 000 I à 6 m
2 000 I à 12 m
1 000
I à 18 m
30

PEPINERES
ET PLANTATIONS
FORGTIÈRES
EN AFRIQUE
IROPICALE
SÈCHE
POMPE IMMERGÉE
À BALANCIER
Description
Pompe robuste
pour usage collectif
sur puits ou forage
(pro-
fondeur
maximale
de 25 m).
Possibilité
de l’utiliser pour le petit maraîchage
et le remplis-
sage de château
d’eau.
Le mécanisme
est doté d’un contre-poids
pour faciliter
le
balancement
manuel alterné.
Le corps de la pompe et le clapet sont en bronze
assurant
une très grande fiabilité
et un entretien
réduit.
Caractéristiques techniques
Pompe immergée.
Corps de la pompe en bronze
Tube de refoulement
en galva
Débit : 2500 Vh à 10 m. 1200 I/h à 17 m. 800 I/h à 25 m.
31

PÉPINÈAES ET PLANTATIONS
FORESTIERES
EN AFRIOUE TROPICALE
SECHE
Climat
Généralités
II y a lieu de tenir compte
de la température
moyenne
de la
région,
de l’amplitude
des variations
de température,
de la
fréquence
et de l’abondance
des pluies, de l’hygrométrie
de
l’air, du régime des vents et de l’ensoleillement.
- La pluie assure
l’essentiel
de l’alimentation
hydrique
des
plantes.
Elle facilite aussi le travail du sol, favorise
la bonne
croissance
des plants
et compense
I’évapotranspiration.
En
trop grande
quantité,
il y a des risques d’inondation,
de les-
sivage du sol, de ruissellement,
d’érosion,
de pourriture
des
végétaux,
d’asphyxie
du système
racinaire.
Si la quantité
d’eau tombée
annuellement
joue un rôle très important,
sa
bonne répartition
favorise
grandement
le développement
des
plants. Dans les zones sahélienne
et soudanienne,
les pluies
exceptionnelles
précoces,
lorsqu’elles
ne sont pas torren-
tielles ou violentes,
en pleine saison sèche ou les premières
pluies quelques
semaines
avant la saison
pluvieuse,
accé-
lèrent la croissance
des jeunes plants en pépinière.
En zone
sahélienne,
la saison pluvieuse
débute
normalement
en juillet
et s’étale sur trois ou quatre mois pour atteindre
le maximum
de précipitations
en août ; la décroisssance
de la pluviosité
s’intensifie
en septembre
et le mois d’octobre
marque
l’arrêt
des pluies. II faut noter que dans ces zones ii y a beaucoup
de variations
en ce qui concerne
la date d’apparition
des
premières
pluies,
la répartition
et l’importance
des pluies
d’une année sur l’autre.
- L’hygrométrie
et le régime des vents en zone maritime,
no-
tamment
dans la région du Cap-Vert
où la rosée joue un rôle
non négligeable
pendant
plusieurs
mois, de décembre
à
avril. L’arrosage
en pépinière
peut alors être supprimé
ou du
moins
réduit.
Dans les zones
sahéliennes,
les vents
sont
pratiquement
permanents
et il en résulte
des répercussions
sur la température
et l’humidité
atmosphérique,
facteurs
im-
portants
lors de la réalisation
d’une pépinière.
Aussi, est-il
indispensable
d’assurer
une protection
efficace
de longue
durée -
cas des pépinières
permanentes
-
au moyen de
brise-vent
et lorsque cela est possible,
de la mettre
rapide-
ment en place.
Cependant,
des moyens
artificiels
peuvent
aussi être utilisés (nattes,
claies d’ombrage,
cloisonnements
verticaux).
32

P&PINÈRES
ET PLANTATIONS
FORESTIERES
EN AFRIQUE
TROPICALE
SÈCHE
Figure - Translation des isohyètes de 1968 à 1984
20’
100
Isohyètes 193f -1960
0
2cmkt-n
100 - - Jsohyètes
1968-1984
LI
I
! I
Source
: Laboratoire
de climatologie
- UCAD - Dakar
- L’ensoleillement
apporte
à la plante la chaleur et la lumiére
nécessaires
à son développement
; la lumière
fotirniSsant
l’énergie
indispensable
à la photosynthèse.
Il faut noter que
toutes
les espèces
forestières
sont très sensibles
dans le
jeune âge aux excès d’ensoleillement.
II est donc important
d’assurer
une maîtrise
totale du rayonnement
solaire sur les
plants, en particulier
dans les plus jeunes stades, aux heur&
les plus ensoleillées
de la journée
et aussi les plus chaudes.
33

PÉPINERES
ET PLANTATIONS
FORESTIERES
EN AFRIQUE TROPICALE
SÈCHE
Au stade juvénile, les plants restent très fragiles. Une
augmentation des températures, un ensoleillement intensif
peuvent provoquer des accidents graves (brûlures, dessé-
chement). II n’est pas rare d’observer dans bien des stations
des températures au sol hors abri de plus de 50” Celcius à la
mi-journée. La régulation de l’ombrage est alors nécessaire.
II est assuré par des ombrages mobiles - claies d’ombrage,
filets de protection - que l’on enlève du soir au matin, et qui
sont ensuite remis en place dés que le soleil monte à I’ho-
rizon. On éduque les jeunes plants en les mettant progressi-
vement en pleine lumière, en réduisant notamment le temps
d’ombrage à la période la plus chaude, entre 12 h et 15 h.
Dés que les jeunes plants sont habitués à la lumière, on peut
alors passer en plein découvert. En pratique, dans tes derniers
stades de croissance, les plants ont besoin de toute la lumière
disponible, ce qui impose un environnement dégagé. Un exem-
ple de gestion de l’ensoleillement est donné dans le tableau
no 10 pour deux catégories de plants : plants élevés en germoir
et plants dont les graines sont semées directement en
sachets.
Calendrier
des travaux
- Début des travaux : en raison des conditions climatiques et,
plus particuli&ement à cause des températures élevées, il
est recommandé de démarrer les travaux en pépinière
relativement tôt - semis en février, par exemple pour Euca-
lyptus camaldulensis - dans la région du fleuve Sénégal afin
d’éviter les trés fortes chaleurs pendant la période de germi-
nation et de repiquage de mars a mai. Dans la zone sahelo-
soudanienne, on peut attendre le début du mois d’avril. La
date des semis dépend également de la date prévue des plan-
tations.
- Aménagement de protection : les pépinières permanentes,
contrairement aux pépinières volantes qui répondent a des
besoins ponctuels, se justifient toujours par l’étalement de leur
production. Des que le trace est défini, il est nécessaire de
mettre en place une plantation de brise-vent. Cette planta-
tion sera installée sur tout le périmètre du site avec un
renforcement de la protection contre les vents dominants et
comprendra quatre rangées d’arbres ou deux minimum si on
rencontre quelques contraintes liées à l’environnement.
S’il s’agit de grandes ou très grandes pépinières, un cloi-
sonnement à l’intérieur en bandes régulièrement espacées
34

PÉPINÈRES
ET PLANTATIONS
FORESTIÈRES
EN AFRIQUE TROPICALE
&OIE
de 50 à 100 m sera installé perpendiculairement
aux vents
dominants.
Afin de limiter
l’emprise
au sol, deux rangées
d’arbres
suffisent
pour assurer
une protection
efficace.
II
conviendra
néanmoins
de les rabattre
périodiquement
afin
qu’ils ne nuisent pas à un ensoleillement
homogène
des plants.
Les espèces
à utiliser devront
présenter
les caractéristiques
suivantes
: hauteur
suffisante,
croissance
rapide,
encombre-
ment
réduit,
système
racinaire
limité.
Parmi
les espèces
pouvant
convenir,
on peut recommander
: Eucalyptus
SP.,
Casuarina
equisetifolia
(en zone côtière),
Prosopis
juliflora,
Cassia
siamea,
Acacias
australiens
(A.
holosericea,
A. bivenosa,
A. sclerosperma).
- Durée d’élevage
et période de plantation
: elle dépend
de la
date
de plantation
qui est fonction
de la pluviométrie.
Le nombre de jours de pluie est en général très limité, ainsi il
est tombé
à MBiddi dans le Ferlo sénégalais
: 141 mm en
9 jours en 1991 et 113 mm en 12 jours en 1992 et il importe
de choisir
la date de plantation
immédiatement
après
une
bonne
précipitation
et lorsque
la saison
pluvieuse
semble
s’être bien installée.
C’est ainsi, par exemple,
que ces dix
dernières
années,
on a effectué
sept fois des plantations
pendant
la première
décade
d’août
dans
la région
du
Sine-Saloum
au Sénégal qui reçoit en moyenne
600 à 700 mm
de pluie par an.
Caspect économique
L’aménagement
d’une
pépinière
d’une
certaine
importance
ne peut être pris en compte qu’après
une étude économique
approfondie.
Emplacement
- Infrastructure
Les éléments
à prendre
en considération
sont :
- Le choix du lieu d’implantation
d’une pépinière
et I’infra-
structure
nécessaire
à son
bon
fonctionnement
sont
déterminés
en fonction de la présence
d’une source d’approvi-
sionnement
en eau, de la production
envisagée
dans
le
cadre de la durée du projet, des perspectives
d’avenir
et de la
proximité
des zones de plantation.
35

~ÉPIN&ES
ET PLANTATIONS
FORESTIÈRES
EN AFRIOUE TROPICALE
&CHE
Cette dernière
notion
est plus importante
qu’il n’y paraît
à
premiére
vue, étant donné
les difficultés
posées
et le coût
relatif
g la manipulation
et au transport
des plants
de la
pépiniére
au lieu de plantation
; sans compter
les pertes
occasionnées
par ces opérations,
lesquelles
s’accroissent
avec la distance.
- L’importance
des travaux
CI entreprendre
(adduction
d’eau,
bâtiments
d’exploitation,
serres, clotures,
types d’ombrières,
façonnage
et hauteur
de celles-ci,
duree de vie, travaux
du
sol, approvisionnements
divers).
- La pépinière
doit être accessible
en toute saison.
II faudra
donc avoir à l’esprit
que son exploitation
nécessitera
des
transports
toute
l’année
(terres,
engrais,
produits
phytosa-
nitaires,
matériel,
distribution
des plants).
Matériel
II est utile mais non indispensable
de disposer,
dès le debut
de l’établissement
d’une pépinière,
d’un matériel
fonctionnel
et en quantité
suffisante.
Ceci, bien entendu,
en fonction
du
type de pépiniére.
- Matériel nécessaire
à f’exhaure
et à la distribution
de f’eau :
puits, forage,
éolienne,
fûts, bassins,
pompe,
canalisation,
tuyaux
d’arrosage,
arrosoirs,
seaux,
pulvérisateurs,
rampes
d’arrosage
;
- Petit matériel:
pelles,
pioches,
tamis,
râteaux,
brouettes,
plantoirs,
transplantoirs,
sécateurs,
greffoirs,
couteaux,
éti-
quettes,
fourches,
cordes, thermometres,
gants de protection,
masques
et lunettes,
pancartes,
etc.;
- Sacherie : Conteneurs,
pots, godets,
plaques
alv4olées;
- Matériel de manutention:
caissettes
ou cuvettes;
- Produits
phytosanitaires,
engrais
et matériel
d’épandage
:
poudreuses,
pulvérisateurs,
bols doseurs ;
- Matériel de protection
: nattes, filets, claies d’ombrage
contre
les vents et le soleil.
A titre d’exemple,
on trouvera ci-aprés la liste du matériel et de
l’outillage
divers
à utiliser
pour
une pépinière
dont
la
production
annuelle
est de 30 000 plants
(prix en 1993 au
Sén4gal).
36

P~PINÈRES
ET PLANTATIONS
FORESTIERES
EN AFRIOUE
TROPICALE
SECHE
9 Matbiel de transport
On estime que les transports nécessaires au fonction-
nement et à l’approvisionnement seront assurés par des
moyens extérieurs à l’Établissement et ils ne sont pas pris
en compte dans le calcul.
9 Matériel amorti sur trois ans.
(prix hors taxes, hors douane)
Prix unitaire
Total
4 brouettes
20 094
83 576
4 pioches
4 886
12 544
8 pelles rondes
1 657
13 256
6 pelles-bêches
2 957
17 742
2 fourches 4 dents
5 230
10 460
4 râteaux
3 620
14 480
100 plaques metalliques
(pancartes)
500
50 000
3 pulvérisateurs (l)
52 810
158 430
50 m grillage protection (‘)
s
225 000
2 pinces
4 463
8 926
2 fourches 9 dents
10 423
20 846
200 claies d’ombrages (4,80m*)
3 000
600 000
Total (FCFA)
‘1 222 260
(1) dont 1 pour les produits chimiques
uniquement
insecticides
et fongi-
cides, si utilisation
des dbsherbants,
il faudrait
pr6voir
l’achat d’un
pulv6risateur
SuppMmentaire
destin6 spkifiquement
a cet usage.
(2) hauteur:
1 mdtre.
37

P~PINÈRES
ET PLANTATIONS
FORESTI~!RES
EN AFRIOUE TROPICALE
SECHE
. Matériel amorti sur deux ans
12 arrosoirs galvanisés
8 500
102 000
4 transplantoirs
2 906
11 624
1 poudreuse
12 000
12 000
2 tamis (petits)
7 956
15 912
1 corde (100 m)
12 000
12 000
10 seaux
397
3 970
4 paires de gants
2 017
8 068
2 paires lunettes (masques)
4 000
8 000
10 sécateurs
9 226
92 260
2 cisailles
10 539
21 078
2 marteaux, 1 pince universelle
1 tenaille, 1 pince coupante
20 000
machettes
4 606
23 030
crocs
5 573
11 146
tamis (grands)
15 000
30 000
Total (FCFA)
1 204 088
. Consommables
Prix unitaire
Total
30 000 sachets
4,50
135 000
50 kg phosphate tricalcique
4 783
100 kg Double super phosphate (DSP)
4 900
50 kg urée
5 000
Produits phytosanitaires
50 000
20 kg fil de fer d’attache
11 000
Total (FCFA)
210 683
Total général
(FCFA)
2 637 031
38

PÉPINÈRES
ET PLANTATIONS
FORESTIÈRES
EN AFRIWE
TROPICALE
SÈCHE
Ce matériel est disponible dans les établissements spé-
cialisés en fournitures pour pépinière, les quincailleries et
magasins d’outillage que l’on rencontre dans tous les pays
saheliens. En cas de besoin de matériel spécifique, il est
tout à fait possible de le commander chez des fournisseurs
étrangers.
Main d’oeuvre
Pour la conduite d’une pépinière de 30 000 à 1000 000 de
plants, il est nécessaire d’avoir un personnel qualifié et
disponible :
- L’encadrement : indispensable à la bonne organisation des
travaux. II sera assuré, selon l’importance de la pépinière, par
un agent technique des Eaux & Forêts, un technicien ou un
ingénieur spécialisé en sylviculture ;
- Les ouvriers permanents: personnel qualifié ayant eu une
formation de pépiniériste et retenu dans les équipes - aprés
sélection - pour les tâches spécialisees (semis, repiquage,
traitements) ;
- Les ouvriers saisonniers : temporaires ou intérimaires,
recrutés selon la necessité pour les gros ouvrages ne
demandant pas de qualification particulière.
Tout ce personnel doit etre motivé, méticuleux et devoué.
Le travail doit en effet être assuré y compris pendant le
repos hebdomadaire ainsi que pendant les jours fériés.
L’impact financier consécutif aux salaires, charges sociales,
assurances, rentre pour une large mesure dans les dépenses
incompressibles de l’établissement.
. Depenses afférentes au personnel (à titre indicatif)
en 1993 au Sénégal
- Salaires mensuels bruts - charges employeur comprises
. Technicien (BEPC, BT ou CAP)
81 000 FCFA
. Pépiniériste (CEP, CAP)
66 000 FCFA
. Manœuvre
38 000 FCFA
39

P~PINCRES
ET PLANTATIONS
F'ORESTI~AES
EN AFRIQUE
TROPICALE
SÈCHE
- Dépenses de fonctionnement en main d’œuvre pour une pé-
pinière dont la production est de 30 000 plants
. Encadrement : p. m.
. 2 pépiniéristes pendant 5 mois :
66 000 FCFA x 2 x 5
660 000 FCFA
.8 manœuvres pendant 5 mois:
38 000 FCFA x 8 x 5
1 520 000 FCFA
Total
2 180 000 FCFA
Frais relatifs au matériel
l
. Amortissement sur trois ans
407 420 FCFA
. Amortissement sur deux ans
602 044 FCFA
. Consommables
210 683.-FCFA
Total
1 220 147 FCFA
Dépenses annuelles
l
. Main d’œuvre
2 180 000 FCFA
. Matériel
1 220 147 FCFA
Total
3 400 147 FCFA
L’élevage de 30 000 plants revient donc à 3 400 147 FCFA
soit un coût unitaire de 113 FCFA par plant.

Chapitre II
LES GRAINES
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Les graines
Dans ce chapitre,
on trouvera
les modalités
de récolte,
de stockage,
les conditions
de germination,
les traitements
particuliers
avant semis, ainsi que les procédés
de germi-
nation à utiliser.
Récolte
La récolte
de graines
est une opération
importante
qui
nécessite
une connaissance
approfondie
du milieu
écolo-
gique et qui ne s’effectue
qu’après
un choix des semenciers
soumis aux régles strictes de la sélection
végétale.
Le pépi-
niériste
ne doit utiliser que des graines
de première
qualité
ayant une faculté
germinative
élevée.
Celles-ci
font -
au
moment
de la récolte,
du conditionnement
et de la conser-
vation - l’objet d’interventions
multiples
(RouSsel,
1986).
Choix des semenciers
II est donc trés important,
avant toute
récolte,
d’effectuer
une reconnaissance
afin de préciser
la situation
et la qualité
du peuplement,
de vérifier
l’état de maturité
des graines
et
d’en contrôler
l’état sanitaire.
Bien souvent,
en particulier
sur
les légumineuses,
de très nombreuses
graines
sont para-
sitées sur l’arbre.
II vaut mieux collecter
sur des sujets bien venant
ayant une
fructification
moyenne
plutôt
que sur des arbres
de mau-
vaise forme et de mauvaise
croissance
présentant
une fruc-
tification
abondante.
II est egalement
préférable
de récolter
des semences
sur
des provenances
sélectionnées
installées
dans les milieux
naturels
ou dans des plantations
artificielles
dont on connaît
I’identitt!
génétique,
plutôt que d’employer
des graines
tout-
venant issues de peuplements
ne présentant
pas une origine
connue.
Cependant,
chaque
fois que cela est possible,
on
43

P~PIN&IES
ET pL.htm-rIoNs
F~RE~T~~ES
EN AFRIOUE
TROPICALE
sÈCt+E
peut recolter dans les environs immédiats de la pépiniére ou
du site de plantation.
II existe dans la sous-région sahélienne des centres de
semences forestieres - le Centre national de semences fores-
tiéres à Ouagadougou au Burkina, ainsi que le Laboratoire
national de recherches sur les semence,s forestieres à Dakar
au Sénégal - spécialises dans les récoltes et la conservation
des graines selectionnées, aptes a approvisionner les pépi-
niéristes en graines de bonnes qualités génétiques et phy-
siologiques. Le pépiniériste peut donc disposer à tout
moment des graines necessaires à ses besoins en quantité
suffisante et s’affranchir des aléas dûs à une mauvaise ou a
l’absence de fructification certaines annees, mais devra
toutefois prendre toutes ses dispositions a temps.
Proaidés de récolte
La recolte s’effectue selon des procédes, Alémentaires, mais
qu’il est indispensable d’appliquer si l’on veut obtenir des
graines de Premiere qualite:
- Nettoyage de l’aire de récolte sous l’arbre;
- Mise en place d’une bâche à cet emplacement (conseillé.
mais non indispensable notamment si le sol est relati-
vement propre);
- Récolte des fruits à l’aide de perches munies soit de
crochets, soit d’echenilloirs ou encore par gaulage;
- Identification des lots: il ‘est indispensable d’identifier les
lots de graine s et de s’assurer que celles-ci correspondent
bien aux caractères de l’espèce dont on a besoin. En
effet, il est parfois possible de confondre certaines espèces
entre elles (Acacias) et d’autres ont aussi la particularité de
s’hybrider facilement (Eucalyptus);
- Ensachage : utiliser de préference des sacs en jute, éviter
les sachets plastiques;
- Traitement immédiat avec un insecticide, par exemple,
poudrage à base de :
HCH 3% (jusqu’à épuisement des stocks de ce produit,
l
qui n’est plus fabriqué) ;
44
----
-
-_-_-
----_.”
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,--.,-
-------Li*l-

PÉPIN~S
ET PLANTATIONS
FORESTIERES
EN AFRIOUE
TROPICALE
&C~+E
Deltaméthrine
0,2% ;
l
Malathion
2%;
l
Propoxur
2%;
l
que l’on mélange
aux graines dans les sacs.
Stockage
II est
parfois
difficile
de
stocker
sur
place
d’assez
grandes
quantités
de graines,
ces dernières
devant
être
conditionnées
pour être conservées
un temps
suffisamment
long. Aussi, est-il conseillé
de les expédier
rapidement
du
lieu de récolte vers un centre de tri ou de conditionnement
où elles seront décortiquées,
dépulpées,
séchées
et triées
avant d’être conditionnées
dans des conteneurs
appropriés
- pour des petites quantités,
on utilise en général des bocaux
en verre
à ,fermeture
hermétique
-
puis étiquetées
et
stockées.
II existe deux types de conservation
possible:
- À température
ambiante,
elles peuvent
être conservées
dans de bonnes conditions
en prenant
quelques
précautions
élémentaires:
par exemple
en les maintenant
dans un local
aéré, frais, à l’abri de la lumière et de l’humidité,
ainsi que des
brusques
changements
de température
et en leur assurant
une protection
contre les prédateurs
(rongeurs,
insectes) ;
- En chambre
froide,
les graines
sont soumises
aux règles
spécifiques
de conservation
: température
+ 4°C
(+l OC);
hygrométrie
40% (Ir 5%).
L’utilisation
d’un réfrigérateur
est possible,
mais l’humidité
très élevée de l’ordre de 98% nécessite
la conservation
en
conteneurs
hermétiques.
Le plastique
ne convient
pas, étant
imperméable
à l’eau, mais perméable
à l’humidité
de l’air.
D’une
façon
générale,
pour être conservées,
les graine,s
des zones sèches doivent
avoir un taux d’humidité
relative-
ment bas (8% en moyenne).
Mais cela n’est pas toujours
suffisant
et pour
certaines
essences,
il est nécessaire
d’abaisser
parfois fortement
la température.
Les graines
Sd’Acacia, d’Euca/yptus
par exemple,
peuvent
être conservées
sans aucune
difficulté
pendant
de nom-
breuses
années (5-7 ans, voire plus), d’autres
ne se conser-
vent pas : elles perdent
rapidement
leur pouvoir germinatif
et
45

PÉPINÈRES
ET PLANTATIONS
FORESTIERES
EN AFRIOUE
TROPICALE
SÈCHE
doivent être semées pratiquement
dès la récolte ou quelques
mois après celle-ci (Azadirachta
indica, Cordyla pinnata).
Dans tous les cas, le pépiniériste
doit effectuer
si possible
un
test de germination
un mois avant
semis
pour
contrôler
la viabilité
de son lot de graines.
Dans le tableau
no4 sont indiqués:
- Le nombre
de graines
par kilogramme:
il a été déterminé
aprés séchage
et conservation
en chambre
froide
dans les
conditions
décrites précédemment
et après stockage
pendant
au moins un an, voire plusieurs
années;
- Les modes
de conservation
possibles:
température
am-
biante ou froid (+ 2 à 4”C), pour certaines
graines
la conser-
vation
n’est pas possible,
elles doivent
être semées
dès la
récolte ;
- La durée
de conservation
des graines
après stockage
à
+ 4°C d’après
les résultats
de nos propres
essais.
Lorsque
nous indiquons
la température
ambiante
-
nous
n’avons pas de chiffres précis -, la durée de conservation
est
possible
au moins deux ans sauf exception,
et est souvent
bien supérieure.
Conditions
de germination
La qualité de la germination
dépend avant tout de la maturité
de la graine
et de son état sanitaire.
Toutes
les graines
ne
germent
généralement
pas en même temps,
ni de manière
homogène.
La plupart des graines peuvent germer dès la récolte.
Certaines
peuvent
germer
sans
prétraitement
(exemple
:
Azadirachta
indka,
Khaya senegalensis,
Acacia senegal).
Pour les autres,
il existe deux catégories
d’inaptitudes
à la
germination.
L’embryon
lui-même
peut
être incapable
de
germer
même s’il est débarrassé
des structures
qui I’entou-
rent ; on parle alors de “dormante
embryonnaire”.
Parfois
l’embryon
peut
être
dormant
au moment
de la
récolte de la semence,
sans que celui-ci ait subi un traite-
ment particulier.
On qualifie
ce phénomène
de “dormante
embryonnaire
primaire”.
Dans d’autres
cas, l’embryon
est parfaitement
capable
de
germer,
mais il perd cette aptitude
sous l’influence
de divers
46

PÉPINÈRES
ET PLANTATIONS
FORESTIÈRES
EN AFRIOUE
TROPICALE
SÈCHE
facteurs
(la température
,...) on parle
alors de “dormante
embryonnaire
secondaire”.
Dans un dernier
cas enfin, l’embryon
dénudé
germe
parfai-
tement
mais la semence
intacte ne germe pas car les struc-
tures dans lesquelles
l’embryon
est enfermé
(téguments
et
albumens
eventuellement)
s’opposent
à sa germination,
il
s’agit d’une “inhibition
tégumentaire”.
Une semence
ne peut, en effet, germer que si l’embryon
a la
possibilité
de s’imbiber.
Elle doit donc disposer
d’une quan-
tité d’eau suffisante,
mais il faut aussi que cette eau puisse
atteindre
l’embryon
a travers
les enveloppes
seminales.
II
est également
nécessaire
que l’embryon
dispose
d’oxygène
et que la semence
soit soumise
à un régime
thermique
convenable.
Ces
phénomènes
d’inhibition
de germination
sont
rela-
tivement
fréquents
pour les espèces
des zones sèches parti-
culiérement
chez les légumineuses
et peuvent
poser
aux
pépiniéristes
des problèmes
qui ne sont pas toujours
faciles
à résoudre.
Dans ce cas!, le fait de supprimer
ou de scarifier
les enve-
loppes
imperméables
à l’eau et pouvant
exercer
une action
inhibitrice
en privant
l’embryon
d’oxygène
est en général
une mesure suffisante
pour déclencher
la germination.
Il est à noter que les conditions
climatiques
ou physio-
logiques
à la récolte, le degré de maturité,
l’état sanitaire,
les
caractéristiques
propres
à certaines
graines
(épaisseur
des
téguments,
dureté
de ceux-ci),
les conditions
de stockage
peuvent
influer sur la profondeur
de l’inhibition
tégumentaire.
Les conditions
de germination
doivent
être autant
que pos-
sible contrôlées
de façon rigoureuse.
Les principaux
facteurs
dont il faut tenir compte sont : la disponibilité
en eau, la tem-
pérature,
la nature du substrat
(sable,
etc), la densité
des
semis. Les espèces
retenues
dans cette étude, en particulier
les légumineuses,
semblent
ne pas être sensibles
à la lumière
(Côme,
1970).
La stérilisation
superficielle
des semences
peut modifier
la
capacité
de germination,
il en va de même lors de I’appli-
cation
de certains
traitements
(produits
phytosanitaires,
fertilisation).
47

PÉPINÈRES
ET PLANTATIONS
FORESTIÈRES
EN AFRIQUE TROPICALE
SÈCHE
Tableau no 4 - Nombre approximatif
de graines par kilogramme.
Méthode et durée de, stockage des graines des différentes
espèces
Nombre
Méthodes
Durée
de stockage de conservation
possible
des graines
à +4%
Acacia ataxacantha
20000
T-F
> 4 ans
Acacia bivenosa
30000
T-F
a 6 ans
Acacia hoiosericea
72000
T-F
> 8 ans
Acacia laeta
10700
T-F
5 6 ans
Acacia macrostachya
15400
T-F
> 6 ans
Acacia meilifera
19900
T-F
> 8 ans
Acacia niiotica ssp. adstringens
5500
T-F
5 10 ans
Acacia nilotica ssp. tomentosa
7800
T-F
> 8 ans
Acacia poiyacantha
var. campyiacantha
13800
T-F
> 6 ans
Acacia sclerosperma
16400
T-F
> 8 ans
Acacia senegai
9000-l 2000
T-F
> 6 ans
Acacia sieberiana
7650
T-F
> 10 ans
Acacia tortiiis ssp raddiana
16400
T-F
> 10 ans
Adansonia
digitata
2200
T-F
c 6 ans
Albizia iebbek
7000-9000
T-F
c 5 ans
Anacardium
occidentale
280
T-F
c 4 ans
Anogeissus
leiocarpus
150000
NS
Azadirachta
indica
3650
NS
Baianites aegyptiaca
360
T-F
c 4 ans
Bauhinia
rufescens
9000
T-F
> 8 ans
Bombax costatum
13500
NS
Borassus aethiopum
1 ou 2
NS
Calotropis procera
102000
T-F
> 4 ans
Cassia siamea
25000
T-F
> 8 ans
Cassia sieberiana
7000
T-F
5 10 ans
Casuarina
equisetifolia
650000
T-F
c 4 ans
Ceiba pentandra
11000
NS
Celtis integrifoiia
4000
T-F
c 5 ans
Combretum
acuieatum
14000-15000
T-F
> 6 ans
Combretum
glutinosum
?OOOO
T-F
> 6 ans
Combretum
micranthum
24000-25000
T-F
> 8 ans
Cordyia pinnata
80 à 100
NS
Daibergia
meianoxyion
16500
T-F
> 8 ans
Dalbergia
sissoo
45000
T-F
c 4 ans
Deionix regia
2500
T-F
c 8 ans
Detarium senegalensis
230
T-F
c 4 ans
Dichrostachys
cinerea
17500
T-F
a 10 ans
48
- .
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-
- _ . I - X ” - - -
. _ C 1 . ,
-
- - - 1 -
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-

P~PIN~RES
ET PLANTATIONS
FORESTIERES
EN AFRIQUE
TROPICALE
&CHE
Diospyros
mespiliformis
3200
T-F
> 6 ans
Entada
africana
4000
T-F
> 8 ans
Erythrina
senegalensis
11000
NS
Eucalyptus
camaldulensis
350000-1000000
T-F
> 7 ans
Faidherbia
albida
13000
T-F
> 8 ans
Gmelina
arborea
1500
T-F
> 6 ans
Grewia
bicolor
15000
T-F
> 4 ans
Guiera
senegalensis
33500
T-F
> 5 ans
Jatropha
curcas
1600
T-F
c 4 ans
Khaya
senegalensis
7000
T-F
c 2 ans
Lannea
acida
8000
T-F
> 4 ans
Leptadenia
pyrotechnica
220000
T-F
> 4 ans
Leucaena
leucocephala
22000-25000
T-F
> 10 ans
Melaleuca
sp
300000
à 3000000
T-F
> 10 ans
Mitragyna
inermis
118000
T-F
c 4 ans
Moringa
oleifera
4000
T-F
s 4 ans
Neocarya
macrophylla
800 3. 900 décortiquées
T-F
> 4 ans
Parkia
biglobosa
2800
à 3000
T-F
> 6 ans
Parkinsonia
aculeata
13000
T-F
c 5 ans
Piliostigma
reticulatum
14000
T-F
> 10 ans
Prosopis
africana
6500
à 7000
T-F
> 10 ans
Prosopis
juliflora
28000
T-F
5 8 ans
Pterocarpus
lucens
4000
T-F
> 4 ans
Securidaca
longepedunculata
6000
T-F
c 5 ans
Sclerocarya
birrea
400
T-F
> 5 ans
Sterculia
setigera
3500
T-F
c 8 ans
Tamarindus
indica
2500
T-F
c 6 ans
Ximenia
americana
300 à 340
T-F
c 1 an
Zizyphus
mauritiana
34500
à 35000
décortiquées
T-F
z= 6 ans
Zizyphus
mucronata
2000
à 2200
T-F
> 4 ans
Légende
: T
:
Température
ambiante.
F
:
Froid
(+4”C).
NS :
Non
stockable
(semis
dès
la récolte).
49

PÉPINÈRES ET PLANTATIONS
FORESTIÈRES
EN AFRIOUE TROPICALE
SÈCHE
Rappelons
que la température
a un rôle primordial
sur les
taux et la vitesse de germination
et que l’on a tout avantage
à opérer
dans des conditions
proches
de l’optimum
; lequel
varie d’une essence à l’autre,
mais est généralement
proche
de 30°C.
Opérer
dans des conditions
trop éloignées
de cet optimum
est souvent
à l’origine
d’une
mauvaise
ou très mauvaise
germination.
Les traitements
particuliers
avant semis
Levée de l’inhibition
tégumentaire
Divers traitements
sont capables
d’améliorer
la germination
des semences
qui présentent
une inhibition
tégumentaire.
Ces traitements
se classent
en deux grands groupes.
Traitements humides
- Eau froide:
trempage
des graines pendant
un temps déter-
miné pour chaque
espèce
selon
le rapport
1 volume
de
graines
pour 4 volumes
d’eau ; Acacia senegal par exemple :
pendant
18 à 24 heures.
- Eau bouillante
: verser
l’eau portée
à ébullition
sur les
graines
selon le rapport 1 volume de graines pour 4 volumes
d’eau, laisser refroidir.
Par exemple
: Cassis siamea pendant
12 à 18 heures.
- Eau tiède
(=5O”C):
lorsque
l’on peut maintenir
la main
dans l’eau, même procédé
que pour l’eau bouillante.
Par
exemple : Ceiba
pentandra,
Bomba~
costatum
pendant
24 heures.
- Acide sulfurique
(H,SO,) : ce procédé
a l’avantage
d’as-
surer un gain de temps appréciable.
Le trempage
des graines
dans H,SO, concentré
pendant
une durée variable en fonction
de l’espèce.
Cette technique
exige que l’on dispose
d’acide
sulfurique
de qualité
commerciale
(94-96 %), de récipients
(passoires,
tamis
résistant
à l’acide).
Les graines
doivent
être rincées abondamment
après traitement.
Des précautions
sont indispensables,
étant donné le danger présenté
par I’uti-
lisation
de ce produit
notamment
lors des manipulations.
50

PEPINÈRES
ET PLANTATIONS
FORESTIÈRES
EN AFRIQUE
TROPICALE
SÈCHE
L’acide,
mélangé
à l’eau, produit une réaction
exothermique
violente.
II ne faut donc jamais verser de l’eau dans l’acide,
ce qui provoquerait
une ébullition
explosive.
Tous les opé-
rateurs doivent
porter des vêtements
protecteurs
à I’epreuve
de l’acide, des gants, lunettes
et masques.
Procédure à suivre
- S’assurer
que les semences
sont à la température
am-
biante et qu’elles
sont bien sèches.
- Mettre
les semences
dans un récipient
en verre,
verser
directement
l’acide
de façon
à les recouvrir,
les laisser
tremper
pendant
le temps recommandé
en prenant
soin de
remuer de temps à autre avec un batonnet
en plastique
afin
que les graines
ne s’agglutinent
pas les unes aux autres, ce
qui provoquerait
un échauffement.
La température
la plus
favorable
pour le traitement
est de 30°C (Roussel,
1984). A
température
plus basse,
par exemple
15-20°C,
il faut un
temps
de trempage
plus long que celui indiqué
dans
les
fiches
techniques;
par exemple
pour Faidherbia
albida,
il
faut ajouter
10 à 15 mn, et pour, Pfosopis
julifiora
5 mn.
- Vider en utilisant
un tamis, l’acide étant récupéré
dans un
autre
récipent
en verre.
Les graines
sont rincées
ensuite
abondamment
à l’eau.
Le premier
rinçage
devra
être très
rapide et abondant
pour éviter un échauffement.
- Récuperer
les graines;
on peut les semer humides
immé-
diatement
après le traitement
ou bien les mettre
en pré-
germination
en étuve, ce qui permet
de réguler
et d’assurer
une réussite ,totale du semis.
II y a stérilisation
des graines
en surface,
ce qui permet
d’éviter
un traitement
spécial
lorsque
l’on désire
inoculer
les jeunes
plants
avec des Rhizobium
ou des mycorhizes
appropriés.
Les graines
sont semées
après
un temps
de trempage
donné propre à chaque espèce (voir fiches individuelles).
Traitements
à sec
Chaleur sèche, scarification
Ces traitements
ne sont généralement
pas utilisés
dans les
grandes
pépinières,
mais
principalement
en laboratoire
51

~ÉPIN&ES
ET PLANTATIONS
FORESTIERES
EN AFRIQUE
TROPICALE
SÈCHE
pour des études ponctuelles
(ou à petite échelle,
en ce qui
concerne
la scarification
manuelle
dans les pépinières
villa-
geoises
car il s’agit du meilleur
moyen de lever une inhibi-
tion tégumentaire).
D’ailleurs,
ce procede
est pratiqué
lorsque
aucun
des
autres
traitements
ne réussit.
II faut fracturer
ou fissurer
légèrement
le tegument
ou l’endocarpe
sans détériorer
la
graine (exemple : Balanites
aegyptiaca,
Zizyphus
mauritiana,
Zizyphus
mucronata).
Un trempage
dans l’eau froide ensuite
assure généralement
une bonne germination.
Pour les types de traitement
à appliquer,
se reporter
à la
fiche individuelle
pour chaque
espèce.
Procédés de germination
L’utilisation
d’une
étuve
à germination
est
souhaitable
lorsque
les températures
sont basses
et qu’il s’agit
de
traiter un nombre
important
de graines,
mais non nécessaire
lorsque
l’on travaille
à des températures
moyennes
de 28 à
30%.
Dans ce cas, on utilise des bacs ou boîtes à germi-
nation de 2 à 3 cm de hauteur,
remplis avec du sable, coton
hydrophile
ou vermiculite
que l’on humidifie
à volonté.
Les graines sont répandues
ou légèrement
enfoncées
dans 12
substrat.
Les bacs sont ensuite
recouverts
hermétiquement
par un film en polyéthylène
et stockés à une température
de
28-30°C dans un local à l’abri de la lumière.
II est nécessaire
de surveiller
regulièrement
l’humidité
dans
les bacs,
au
besoin
d’y ajouter
un complément
d’eau pendant
la germi-
nation qui s’effectue,
selon les espèces
traitées,
après une
dizaine
d’heures,
voire quelques
jours. Les graines
peuvent
alors être semées
en pépinière
dès que la radicule
émerge
du tégument.
Ce procédé,
simple
et peu coûteux,
permet
d’obtenir
une
très grande
régularité
dans les semis.
52
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Chapitre III
PRODUCTION
DE PLANTS

Production
de plants
Dans une pépinière
de production
courante,
le type de plant
élevé est fonction
de l’espèce et de sa destination.
Les différents
types de plants
II existe plusieurs
types de plants
normalisés
susceptibles
de répondre
aux besoins.
II s’agit de :
Plants en sachets
Pratique
couramment
utilisée en zone sahélienne.
Ils offrent
l’avantage
de croître
rapidement
en pépinière,
d’occuper
une surface
réduite,
de supporter
plus facilement
le stress
de la transplantation
et de résister
plus longuement
à une
période
de sécheresse
après
plantation.
Par contre,
ils
sont délicats
à manipuler
lors du transport.
Ils exigent
un
approvisionnement
important
de terre
en pépinière
et ils
nécessitent
parfois
la suppression
des crosses
des racines
qui se sont formées
au fond du pot avant la mise en place
dans le trou de plantation
(exemple:
f3~a/yptus,
Acacia).
Les sachets
classiques,
actuellement
utillisés,
ont les carac-
téristiques
suivantes
:
- Epaisseur:
80 microns.
- Hauteur:
250 mm.
- Largeur
à plat : 120 mm.
- Perforation
latérale
de 6 trous de 5 mm de diamètre.
- Volume : 1,2 litre.
- Poids moyen:
1,400 kg.
- Couleur : les fabricants
proposent
ordinairement
trois
types de sachet sur le marché :’
55
--
--
-------

P~PINÈRES
ET PLANTATIONS
FORESTIÈRES
EN AFRIQUE
TROPICALE
SECHE
blanc:
ils sont peu ou rarement
utilisés sauf en cas de
l
rupture
de stock de la matière
première;
translucide
: d’un emploi
courant
et moins
cher,
ils
l
donnent
satisfaction,
quoique
les sachets
en bordure
des planches
soient
souvent
recouverts
de mousses
ou d’algues
sans pour autant altérer les plants;
noir: donnent
de bons résultats
en croissance,
retien-
l
nent la chaleur et évitent la prolifération
des mousses
et
des algues.
Les sachets sont classés habituellement
sur des planches
de
8 m x 0,80 m représentant
100 lignes de 10 plants et par
fractions
de 1000 pour faciliter les comptages.
Lors de leur mise en place, il convient
d’éviter de les incliner
et de les déformer.
Dans certaines
pépinières,
les sachets périmétraux
sont proté-
gés par un recouvrement
de terre contre le soleil et I’échauf-
fement
du sol. Malheureusement,
cette méthode
- qui a des
avantages
pour Iles très petites pépinières
- ne permet pas le
déplacement
des plants.
Ceux-ci
s’enracinent
ainsi plus
facilement
dans Ile sol après perforation
de la gaine, d’où une
perte non négligeable
au moment
du transfert
sur le lieu de
plantation.
II faut donc éviter d’utiliser
un tel procédé.
Barbatelles hautes
Les plants
destlnés
à fournir
des barbatelles
hautes
sont
généralement
élevés
sur planches
pendant
environ
12 à
14 mois (par exemple : Azadirachta
indica, Gmelina
arborea,
Eucalyptus
camaldulensis).
Au moment
de leur préparation
pour la plantation,
les plants
sont habillés,
c’est-à-dire
que le système
racinaire
est réduit
sommairement
à 30 cm: la tige est sectionnée
à quelques
centimètres
de la partie aoutée et mesurera
entre 50 et 70 cm
pour un diamètre
compris entre 2 et 4 cm au niveau du collet.
Barbatelles basses
Les plants sont élevés de la même manière
que ceux des-
tinés à produire
des barbatelles
hautes,
mais avec un temps
56
. .
--
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PÉWNÉRES
ET PLANTATIONS
FORESTIERES
EN AFRIQUE TROPICALE
SECHE
II
n
a
-
p214cm
I
4
\\
Types de plants
57
---
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PÉPINÈRES
ET PLANTATIONS
FORESTIGRES
EN AFRIQUE TROPICALE
SÈCHE
de séjour
en pépinière
compris
entre
8 a 12 mois
(par
exemple
: Cassis siamea, Eucalyptus
camaldulensis,
Dalbefgia
sissoo) .
Ils sont fortement
habillés au moment
du départ de la pépi-
nière ; système
racinaire
réduit à 20 ou 25 cm; diamètre
de la
tige : 1 à 2 cm; sectionnement
de la tige à 25 cm au dessus
du collet.
Plants en rosettes
Là aussi, les plants sont élevés sur planches
pendant
un an ;
généralement
à forte densité
(exemple : Gmelina
arborea).
Les racines
sont Iégèrementt
habillées
et mesurent
environ
30 cm; le diamètre
de la tige varie entre 1 et 2 cm; on procède
a l’habillage
de la partie aériene
de la tige tout en conser-
vant le bourgeon
terminal,
la hauteur
au dessus
du collet
ne dépassant
pas 70 à 80 cm.
Plants à racines nues
Les modalités
dl’élevage en pépinière
sont pratiquement
les
mêmes que pow les plants en rosettes,
mais avec une moins
forte densité
sur les planches.
Ils sont préparés
comme
les
rosettes
pour la partie
racinaire;
la partie
aérienne
étant
réduite et habillee.
Contrairement
aux zones humides où l’on peut pratiquer
cette
méthode,
elle est très peu utilisée en zone sèche. On peut
toutefois
réussir une telle plantation
à condition
de procéder
à un ou plusieurs
arrosages
après la mise en place du plant
(par exemple:
Parkinsonia
aculeata,
Acacia
nilotica
ssp
astrengens,
Zizyphus
mucronata
).
Boutures
Les boutures
sont destinées
à produire
des plants
pour
lesquels
on éprouve
souvent
des difficultés
pour les élever
de manière
classique;
soit par manque
de graines,
soit que
celles-ci soient difficiles
à faire germer
ou encore pour mul-
tiplier
des variétés
ou clônes
présentant
des caractères
particuliers.
58

PEPINÈRES
ET PLANTATIONS
FOAESTI~IES
EN AFRIQUE
TROPICALE
SÈCHE
On les prélève
sur des rejets ou sur des tiges à différents
niveaux
(boutures
orthotropes).
Les boutures
plagiotropes
prélevées
sur des branches
ne donnent
généralement
pas
de très bons résultats.
Les boutures
ont une longueur
de 15 cm environ
et un dia-
mètre de 1 à 2 cm. Elles sont enfoncées
dans un substrat
le
plus souvent
(grossier (sable filtrant)
à environ 5 cm de pro-
fondeur;
l’enracinement
ayant généralement
lieu après 3 à
4 semaines,
voire
plusieurs
mois.
On opère
pour chaque
essence
selon des modalités
parti-
culières
dont on trouvera
le détail dans les fiches
indivi-
duelles des essences
concernées.
Certaines
espèces,
par exemple,
se multiplient
par bou-
tures sans difficulté.
II s’agit des genres Euphorbia,
Tama&,
*
Jatropha,
Commiphora..
Les substrats
Afin d’éviter des transports
longs et onéreux,
il est important
de rechercher
a proximité
d’une pépiniére
le substrat
néces-
saire à son approvisionnement.
Celui-ci
ne doit pas com-
porter plusieurs
matériaux
en mélange,
ni être trop riche en
matière
organique
qui est souvent
favorable
au dévelop-
pement
des agents
de fonte des semis.
II doit bien retenir
l’eau et être suffisamment
compact
mais sans excès.
Le
transport
s’effectue
par camion.
II est préférable
de se limiter
à un ou deux
substrats
par pépinière
(exemple:
sablo-
argileux
et argilo-sableux).
Le support
de base utilisé est généralement
du sable. Aussi,
un apport
de terre de bas-fond
est-il réalisé après concas-
sage et cribl’age
en vue de former
un substrat
de type
argilo-sableux
dans les proportions
suivantes
:
- 0,7 m3 de sable soit 14 brouettes
de 50 litres,
- 0,3 m3 de teirre de bas-fond
soit 6 brouettes
de 50 litres.
Ce volume
permet de remplir 1350 à 1400 sachets
de type
moyen 1 ,2 litre.
59
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PÉPINI%ES
ET PLANTATIONS
FORESTIÈRES
EN AFRIQUE
TROPICALE
SECHE
Dans des cas ponctuels
et pour certaines
espèces
spéci-
fiques (cf. fiches techniques
individuelles),
les mélanges
sont
modifiés
dans des proportions
différentes
afin de former
un
sol plus argileuix qui sera désigné
dans les fiches sous le
terme sablo-argileux
et qui contient:
- 0,6 m3 de sable,
- 0.4 m3 de terre de bas-fond.
Le tamisage
du sable ainsi que de la terre de bas-fond
est
réalisé en utilisant un grillage à mailles fines de 3 ou 4 mm et
en opérant
sur une bâche,
pour éviter d’éventuelles
conta-
minations.
I
Tamis
Les mélanges
sont confectionnés
progressivement
sur la
bâche,
en utilisant
des pelles rondes
ou de terrassiers.
On
peut alors aussi procéder
aux traitements
préventifs
et à la
fertilisation.
60
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PÉPINÈRES
ET PLANTATIONS
FORESTIÈRES
EN AFRIOUE TROPICALE
&CHE
Traitement:s préventifs
Pour les traitements
préventifs
à appliquer
contre
les fontes
de semis, les parasites
du sol, les mauvaises
herbes,
divers
procédés
peuvent
être utilisés en fonction
des produits
dont
on dispose
et du volume du substrat
à traiter.
Nous recommandons
effectivement
le traitement
des sols
par stérilisation
ou par désinfection
pour éviter I’infestation,
la
contamination1
ou le parasitage
des jeunes
plants
en pépi-
nière
et permettre
à ceux-ci
de se développer
dans de
bonnes
condiitions
sanitaires
ou lorsque
l’on veut inoculer
des symbiotes
(Rhizobium,
mycorhizes
ou Frankia).
Les mélanges
sont préparés
à l’avance
et conditionnés
en
volume
connu
af,in de permettre
d’appliquer
facilement
le
dosage de Pr<oduit nécessaire
à chaque traitement.
Stérilisation
- À la chaleur:
par autoclavage.
- Un autre
procédé
pratique
et peu coûteux,
consiste
à
utiliser
un fût de 200 litres, ouvert
à une extrémité
rempli
aux 2/3 de sable, puis complété
avec de l’eau, que l’on fait
ensuite
bouil18ir pendant
4 heures.
- Au gaz : Bromure
de Méthyle,
(voir tableau
n”5).
Ddsinfection
- Dazomet.
- Métam-sodium.
- Formol, (voir tableau
n”5).
L’application
de produits
gazeux peut être dangereuse
pour
le praticien.
II est donc très important
de suivre les recom-
mandations
du fabricant,
de prendre
des précautions
et
d’assurer
sa protection
en utilisant
des habits
appropriés,
bottes,
gants et surtout
masque
pour éviter l’absorption
de
gaz nocif.
Les produits
proposés
dans le tableau
no5 offrent
des garan-
ties certaines,
mais doivent
être utilisés à bon escient :
61
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PÉPINÈRES
ET PLANTATIONS
FORESTIÈRES
EN AFRIQUE
TROPICALE
SÈCHE
- Mode de traitement
pour le dazomet
:
Sur une surface dure (ciment) ou un film de polyéthylène,
étaler
la terre à désinfecter
sur une couche
de 25 cm
d’épaisseur.
Epandre
aussi régulièrement
que possible
le
dazomet
granulé
(250 g par m3) et l’incorporer
par griffage.
Arroser par aspersion
suffisamment
pour que la terre soit
bien humide
mais en évitant
un excès (une poignée
de
terre serrée dans la main ne doit pas se défaire)
ce qui
correspond
à une capacité
de rétention
du sol de 50-60 %
qui est un optimum
pour la décomposition
du produit.
Recouvrir
d’un film de polyéthylène
pendant
15 jours.
Enlever le film et remuer la terre afin de bien l’aérer avant
utilisation.
Attendre
encore 7 à 10 jours ou faire un test
avec des graines
sensibles
à germination
rapide
(test
cresson)
afin de vérifier qu’il n’y ait plus phytotoxicité.
- Mode de traitement
pour le formol:
Sur sol humide et par m3 de sol arroser 2 ou 3 fois (10 à
15 I d’une solution à 3 % de formol de commerce),
la terre
étant
remuée
entre
chaque
arrosage.
Eviter
de traiter
lors de fortes, températures.
La terre traitée est recouverte
pendant
2 jours avec des sacs mouillés.
Attendre
15 jours
à 1 mois l’évaporation
totale du produit
pour semer
ou
planter.
- Mode de traitement
au bromure
de méthyle :
Le traitement
se fait sous bâche
dont les bords
sont
enterrés
convenablement
dans le sol. Le gaz est injecté
sous bâche à la surface de la terre (il pénètre de lui-même
dans
le sol) et on laisse
agir 2 jours.
Puis on aère
pendant
24 heures avant de semer ou planter
(l’utilisation
d’un masque
est obligatoire).
- Mode de traitement
pour le métam-sodium:
Application
au pal injecteur
suivie d’un arrosage
abon-
dant, le délai avant semis ou plantation
est de 3 semaines
au moins.
62

PÉPINERES ET PLANTATIONS
FORESTIÈRES
EN AFRIQUE TROPICALE
SÈCHE
Traitement’s préventifs
Pour les traitements
préventifs
à appliquer
contre les fontes
de semis, les parasites
du sol, les mauvaises
herbes,
divers
procédés
peuvent
être utilisés en fonction
des produits
dont
on dispose
et du volume du substrat
à traiter.
Nous recommandons
effectivement
le traitement
des sols
par stérilisation
ou par désinfection
pour éviter I’infestation,
la
contamination
ou le parasitage
des jeunes
plants
en pépi-
nière
et permettre
à ceux-ci
de se développer
dans
de
bonnes
conditions
sanitaires
ou lorsque
l’on veut inoculer
des symbiotes
(Rhizobium,
mycorhizes
ou Frankia).
Les mélanges
sont préparés
à l’avance
et conditionnés
en
volume
connu
af,in de permettre
d’appliquer
facilement
le
dosage
de produit nécessaire
à chaque
traitement.
Stdrilisation
- À la chaleur:
par autoclavage.
- Un autre
procédé
pratique
et peu coûteux,
consiste
à
utiliser
un fût de 200 litres, ouvert
à une extrémité
rempli
aux 2/3 de sable, puis complété
avec de l’eau, que l’on fait
ensuite bouillir pendant
4 heures.
- Au gaz : Bromure
de Méthyle,
(voir tableau
noCi).
Désinfection
- Dazomet.
- Métam-sodium.
- Formol,
(voir tableau
n”5).
L’application
de produits
gazeux
peut être dangereuse
pour
le praticien.
II est donc très important
de suivre les recom-
mandations
du fabricant,
de prendre
des précautions
et
d’assurer
sa protection
en utilisant
des habits
appropriés,
bottes,
gants et surtout
masque
pour éviter l’absorption
de
gaz nocif.
Les produits
proposés
dans le tableau
no5 offrent des garan-
ties certaines,
mais doivent
être utilisés à bon escient :
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PÉPINÈRES
ET PLANTATIONS
FORESTIÈRES
EN AFRIQUE
TROPICALE
SGCHE
Tableau no 5 ~ Traitements
préventifs
des sols.
Matière
Formulation
Conditionnement
Dose
Utilisations
active
Dazomet
Granulé
Sac de 5 kg
70 glm2
Produit possé-
98 %
250 g/m6
dant des pro-
Couche de
priétés :fongicide,
terre de 25 cm nématicide, her-
bicide.
(Semis
après 4 semai-
nes)
Bromure de
Gaz
Bouteille de :
75 g/m*
Traiter sous bâ-
méthyle
- 100 kg
che ou dans un
97,7 % +
- 80 kg
local étanche.
2 % de
chloropicine
473 gll de
Concentré
Bidon de 10 I
60 glm2
Produits possé-
métam-sodium
émulsion-
1 Xl glms
dant des proprié-
nable
tés : fongicide,
herbicide, insec-
ticide et néma-
ticide (pas tous
les nématodes)
(Semis après 4
semaines).
Formol
Concentré
Bidon de 1 I
10 à 15 I d’une Semis après 15
3 %
émuision-
solution à 3 % jours à 4 semai-
nable
de Formol
nes.
par ms
Remarque
:
Tous ces traitement
doivent
être réalisés
avant la mise en culture
en
tenant compte des prescriptions
propres à l’utilisation
de chaque
produit.
Cependant,
il n’est pas toujours nécessaire
de traiter les sols de pépinière
pour élever des plants.
63

P~PIN~RES
ET PLANTATIONS
FORESTIERES
EN AFRIQUE TROPICALE
SÈCHE
Fertilisation
- Amendements
Les amendemems
ont pour rôle d’améliorer
les qualités
physi-
ques du sol, dans le cas de culture
sur planche.
II faut en
effet veiller à en reconstituer
les réserves
minérales
après
une campagne
(de pépinière,
soit par des apports
de fumier,
de compost,
d’engrais
(Delwaulle,
1977),
soit en effectuant
une culture fourragère
qu’on enfouiera.
La fertilisation
a pour but
de fournir une alimentation
équi-
librée à la culture.
Cette pratique
est couramment
utilisée en
pépinière.
La fertilisation
classique
est destinée
à améliorer
la fertilité
chimique
du substrat,
l’apport
s’effectuant
au
moment
des travaux
préparatoires
en mélangeant
l’engrais
à
la terre destines
au remplissage
des sachets.
En planches,
on peut aussi utiliser des engrais de fond à action lente et
prolongée
de types phosphatés
ou complets
pour recons-
tituer les sols.
La fertilisation
starter
est utilisée
en cours d’élevage
des
plants lorsque
l’on décèle
un arrêt du développement
végé-
tatif ou encore
pour accélérer
la croissance
des plants afin
que ces dernieirs
aient en temps
utile une taille suffisante
pour être plantés.
II s’agit le plus souvent
d’engrais
azotés facilement
assimi-
lables
qui ont une action
rapide.
L’apport
sous
forme
d’arrosage
est fait sur un sol déjà humide
de préférence
le soir.
II est important,
après épandage,
de précéder
à un rinçage
léger du feuillage
afin d’éviter des brùlures.
Cette opération
peut être renouvelée
deux,
voire trois fois pendant
la pé-
riode d’élevage
toujours
à l’abri du soleil.
Les tableaux
no 6 et 7 permettent
de comparer
la teneur
en
éléments
actifs d’engrais
que nous utilisons
en pépinière
ainsi que les dosages.
64
_
. - - - - - - - - - - ~
- -
- - - - I - _ - y - - ~
- . - .

PÉPINÈRES ET PLANTATIONS
FORESTIÈRES
EN AFRIQUE
TROPICALE
SÈCHE
Tableau no 6 - Teneurs
en éléments
actifs des engrais
(en %).
ÉLÉMENTS
ENGRAIS
-
SOLU-
Azote
Phosphore Potasse
Soufre
Chaux
BILITÉ
AZOTES
Sulfate
21
24
Très soluble
d’ammoniaque
Urée
46-32
Très soluble
Ammonitrate
27,5
Très soluble
33.5
PHOSPHATES
Phosphate
bicalcique
36-40
40
Soluble eau
+ citrate
Phosphate
tricalcique
32-37
45-40
Insoluble
Superphosphate
triple
45
40
Soluble à
90 %
COMPLETS
dans l’eau
utiliser une
formulation
adaptée :
par exemple.
10
10
20
65
1-
-WI

P~PIN&IES
ET PLANTATDNS
FORESTIERES
EN AFRIQUE TROPICALE
SÈCHE
Tableau no 7 - Dosages
d’engrais.
Nature des produits
Dose pour
Dose pour
Dose pour
1 m3
1 m2
1000 plants
de sol
de planche
en sachet
Phosphate trioakiiue
1,200 kg
509 1OOg
Phosphate bicalcique
1,000 kg
209
Superphosphate triple
1,000 kg
259
Ureeà46%N
2,5 g/m2
2 g/litre d’eau ou
25 g pour 1000 plants
Sulfate d’ammoniaque
Même dosage
2 g/litre d’eau ou
25 g pour 1000 plants
Ammonitrate
Meme dosage
2 g/litre d’eau ou
25 g pour 1000 plants
N P K (10.10.20)
15Oà 160g
l
2,000 kg
l
Attention B leur composition : un 10.10.20 pouvant avoir des constituants differents
selon la marque et te lot de fabrication (chlorure de potasse ou sulfate de potasse,
sulfate d’ammoniaque ou nitrate, par exemple).
Remplissage des pots - Stockage
Le remplissage
des pots s’effectue
après les delais d’attente
recommandés
au moment
de l’application
des traitements
de désinfection;
et il fait suite genéralement
à l’apport
d’engrais
nécessaire
à chaque melange.
Les pots doivent Qtre remplis à 1 cm du bord. II ne faut pas
trop tasser la terre, mais arroser modérément.
Le stockage
est effectue
sur planche
immédiatement
aprés
les travaux
de remplissage.
66

PÉPINÈRES
ET PLANTATIONS
FORESTIÉRES
EN AFRIQUE
TROPICALE
SÈCHE
--I
Stockage - Bonne disposition des sachets
Techniques
de semis
Dates de semis
De nombreuses
espèces forestières
sont propagées
par
semis. On cherche ainsi à obtenir des levées aussi homo-
gènes que possible
de telle sorte que les hauteurs
des
plants ne présentent
pas une trop grande différence.
La
réussite
d’un semis dépend
de la qualité
de la graine,
du milieu dans lequel on place celle-ci
et des soins
que l’on y apporte.
La date de semis dépend
essentiel-
lement de l’époque
à laquelle
les plants seront utilisés
et du temps
nécessaire
aux plants
pour atteindre
la
dimension
(hauteur)
souhaitée
pour la plantation.
En
zone sahélienne,
le séjour en pépinière
varie:
- De 3 à 5 mois pour le semis en sachets;
- De 4 à 5 mois pour le semis en germoirs avec repiquage
en gaines;
- 8 à 12 mois en pleine terre (production
de barbatelles)
;
- 2 à 3 ans en pleine terre (hautes
tiges),
(voir fiches
individuelles
par espèce).
67
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~ÉPIN&ES
ET PLANTATIONS
FORESTI~IES
EN AFRIQUE TROPICALE
&CM
Lorsque l’on souhaite produire des plants de petites tailles
ou pour des espi‘ces à croissance rapide (Prosopis,
Anacardium,
Parkinsonia, Leucaena), il faut trois mois de
pépinière. Si l’on veut obtenir des plants de grandes tailles
(Euca/yptus, Casuarina, Melaleuca)
ainsi que pour les
espéces à croissance tente (Khaya,
Azadirachta Mica), il
faut les élever pendant 4 à 5 mois.
Les basses températures de décembre à mars ralentissent
l’activité de la végétation et peuvent même provoquer un
arrêt total de celle-ci. Cette période est donc peu favorable à
la mise en place de semis en pépiniére. Dés fin mars et
pendant le mois d’avril, époque où le vent cesse, la tempe-
rature augmente ce qui marque le renouveau de la végé-
tation. Les semis peuvent alors être entrepris dans de
bonnes conditions.
Ces observations sont valables dans la région de Dakar.
Pour les autres régions .du Sén&gal, où la pluviom6trie est
plus précoce, il faut corriger en fonction des impératifs de
production.
Les semis en germoirs pour repiquage
Les semis en germoirs sont utilisés pour produire des
plants issus de graines de petite taiile. Ils nécessitent des
soins attentifs. Les plants seront ensuite repiqués dans des
délais relativement courts, puis élevés en gaines (exemple:
Eucalyptus,
Melaleuca,
Casuarina).
Le sol employé, fonction
de l’essence, est en gén6ral léger et sableux.
Lorsque I’on utilise le germoir, il faut éviter des semis trop
denses si l’on veut se pr6munir contre la propagation trop
rapide des fontes de semis (exemple : Eucalyptus
camaldu-
lensis
: 2 à 8 g/m* de graines tamisées, Melaleuca
: 2 à
6 g/m*, Casuarina
: 10 à 15 g/m*).
Pour réussir le semis, il importe d’effectuer plusieurs pas-
sages toujours dans le même sens et d’épandre aussi r6gu-
lièrement que possible les graines par petites quantités.
Arrosage des semis en germoirs
L’arrosage est effectué pendant les premières semaines
après semis à l’aide d’un pulvérisateur & dos. La pression de
66

P~PIN~RES
ET PLANTATIONS
FORESTIÈRES
EN AFRIQUE
TROPICALE
SIXME
l’air dans I’appa’reil doit être constante, afin de ne pas pro-
voquer un effet de “souffle” qui détruirait le semis. II faut
veiller également à ne pas approcher trop pr&s le jet de la
lance du lit de semis, le ruissellement de l’eau ainsi provoqué
entraînerait la disparition des graines.
La quantité d’eau apportée à chaque arrosage est fonction,
non seulement de la surface du germoir, mais aussi de la
temperature ambiante et de la nature du substrat.
Dès que les plants ont atteint une taille suffisante, on peut
passer à l’arrosage à la rampe.
Protection des semis en germoirs
La présence dans les pépiniéres de prbdateurs occasion-
nent trés souvent des dégats irréparables. II est donc trés
important de se prémunir contre eux par des moyens ap-
propriés.
k
45cm
Germoir en bois - Fond en tôle
69
v-
--
--

PÉPINÈRES
ET PLANTATIONS
FORESTIÈRES
EN AFRIQUE
TROPICALE
SECHE
Les semis en planche
Les semis
en planche
sont destinés
à rester
a l’endroit
même où les plants
accompliront,
après
éclaircissage
et
sélection
éventuels,
toutes les phases
de leur dévelop-
pement
jusqu’à
‘leur sortie de pépinière.
A ce moment,
ils
seront
preparés
pour être plantés
en barbatelles
hautes
ou
basses,
hautes tiges ou racines nues. II s’agit de semis:
- À la volée,
- En lignes,
- Par pied sépare en quinquonce,
- En poquets.
Pour ces types de semis, il n’est pas question
d’utiliser
de
trop fortes densités
sauf s’il s’agit de lots de graines
à faible
capacité
de germinattion.
Planche

P~PINÈRES
ET PLANTATIONS
FORESTI~IES
EN AFRIQUE
TROPICALE
SÈCHE
Profondeur des semis
II ne faut jamais enterrer trop profondement les graines,
c’est une cause frequente d’echec. On les enterre d’autant
moins qu’elles sont plus fines. Generalement, on enterre la
graine a une profondeur correspondant a deux ou trois fois
son diamétre. Dans le cas de graines plates, il faut tenir
compte de I’epaisseur et les placer verticalement.
Profondeur de semis (en cm) en fonction de la grosseur des graines
Les semis directs en sachets
Les semis en sachets de polyethylène presentent un avan-
tage certain lorsque les plants ne sont destinés à rester en
pépiniére que pendant quelques mois. D’un coût réduit,
de manipulation facile, ils occupent une place préponde-
rante dans les productions de plants en pépiniére.
Ces semis sont utilises pour des graines de taille moyenne
ou de grosses graines (exemple: Acacia, Anacardium,
De-
rarium, Cofdyla,
Zizyphus). Ils sont destinés à produire des
plants qui seront Alevés selon les méthodes traditionnelles
et sans aucune intervention spécifique avant leur mise en
place definitive.
La densité du semis est une question importante. Elle varie en
fonction de la dimension, du poids de graine et du taux de
germination du lot, ainsi que du mode de culture envisagé.
On double parfois les semis entre 30 et 50 graines sur 1 000
71

P~PIN~RES
ET PLANTATIONS
FOAESTII%ES
EN AFRIQUE
TROPICALE
SÈCHE
en vue de proceder
ultérieurement
a un démariage
afin de
disposer
des plants nécessaires
pour effectuer
des regarnis.
En effet, il arrive que, pour des raisons diverses - pourriture,
arrachage
par les oiseaux
- certaines
graines disparaissent
aprés
le semis.
Elles sont aussitôt
remplacées
par des
plants de même taille, ce qui assure par la suite une parfaite
régularité
du semis et une homogénéité
des plants.
II est
préférable
en effet d’utiliser
cette méthode
plutôt
que de
refaire de nouveaux
semis pour des regarnis
ultérieurs
qui
auront
du mal à atteindre
la taille
souhaitée
lors de la
plantation.
C’est une opération
très délicate
à entreprendre.
On arrose
abondamment
le sol avant de prélever
la graine en prenant
soin de ne pas occasionner
de traumatisme
ni à la racine -
qui peut déjà avoir quelques
centimètres
- ni à la tige qui com-
mence à se développer,
puis on la transfère
immédiatement
à une place manquante
du semis en cours.
L’utilisation
de graines
prégermées
permet
aussi de réaliser
un semis homogène
avec pratiquement
une levée à 100%
(sauf éventuel
accident).
Dès que les graines ont été semées,
on peut vérifier
leur bon développement
ou bien constater
éventuellement
leur mortalite.
II y a généralement
très peu de
graines à remplacer.
Lorsque
les graines
ont subi un traitement
de prégermi-
nation,
il est possible
pour certaines
espèces
de stopper
leur développement
par un abaissement
de la température
et en les conservant
au froid à +4’ pendant
un temps limité;
par exemple
pour Acacia sieberiana et Acacia nildica ssp.
tomentosa,
pour lesquelles
les graines
ont été conservées
deux
mois en chambre
froide,
le pourcentage
,de germi-
nation a été supérieur
à 55 et 80%.
Cette
pratique
se développe
actuellement,
mais
elle ne
concerne
encore pour l’instant
que quelques
essences.
Elevage des plants
Le repiquage
Le repiquage
est une opération
très délicate
appliquée
aux
espèces
élevées
en germoirs
qui a pour objet de séparer
72
__-----
.--. --
~---_-
-.---..
-...... -
-_-_ I -_----_
^

PÉPINÈRES ET PLANTATIONS
FORESTIÈRES
EN AFRICIUE TROPICALE
SÈCHE
les plants
issus de semis
et de les installer
dans
les
meilleures
conditions
possibles,
soit en sachets
ou sur
planches
en attendant
leur mise en place définitive
sur le
terrain. Sa réussite conditionne
grandement
la croissance
et la
stabilité
du plant.
On distingue
le repiquage
en racines
nues et le repiquage
en mottes.
La détermination
de la date de repiquage
a une grande
im-
portance.
On repique
généralement
lorsque
le jeune
plant
a atteint
le stade de deux à six feuilles
en plus des deux
cotylédons.
Pour les Eucalyptus,
les jeunes
plants
sont
ordinairement
repiqués
entre le 30 et 40eme jour après semis
en germoirs.
Ils doivent avoir une taille de 4 à 6 cm et être
bien lignifiés.
Les jeunes
plants de faibles
dimensions
doivent
être mani-
pulés avec beaucoup
de précautions.
Si l’on tarde trop, on
multiplie
les risques de mortalité
en germoirs
par les cham-
pignons
agents de fonte de semis. Ils doivent
être prélevés
en prenant
soin de ne pas mutiler
leurs racines.
II est
nécessaire
parfois
de proceder
à l’habillage
de celles-ci
lorsqu’elles
sont trop longues.
II faut alors sectionner
le pivot
afin de le ramener
à une dimension
de 6 à 8 cm. On facilite
ainsi le repiquage.
Ce travail se pratique
sous ombrière
en
début ou en fin de journée.
La terre du sachet ou de la planche
doit être binee et arro-
sée avant d’entreprendre
le repiquage
qui s’effectue
a l’aide
d’un plantoir
ou d’un petit batonnet.
On fait un trou dans
lequel on dispose
les racines, puis on tasse en enfonçant
le
batonnet
légèrement
en oblique
au pied du plant
afin de
comprimer
la terre et de la faire adhérer
aux racines.
II faut
veiller à ne pas occasionner
de poches
d’air ou de crosses
de repiquage.
II est indispensable
de procéder
a un nouvel
arrosage
après repiquage,
à l’aide d’un pulvérisateur.
Un plant
convenablement
repiqué
doit offrir une certaine
résistance
lorsque
l’on essaie de l’arracher.
S’il vient sans
effort,
c’est que le contact
entre la terre et les racines
est
mauvais,
sa reprise est alors compromise.
Le démariage
Le demariage
est l’opération
qui consiste
à séparer les jeunes
plants issus de semis en poquets.
Comme
le repiquage,
le
73

PÉPINÈRES
ET PLANTATIONS
FORESTI~ES
EN AFRIOUE TROPICALE
&CI+E
démariage permet de faire un choix et d’éliminer les plants
chétifs ; il se fait sous ombrière en début de journée ou le
soir. II faut ensuite arroser abondamment et relever - avec
une allumette ou a l’aide d’un petit fil de fer - les tiges pla-
quées au sol.
Germoir
Plants repiqués
Repiquage
Demariage
Le regarni
On se rend compte tres rapidement de la mortalité qui peut
intervenir sur les plants repiques (24 à 48 h). II importe donc
de les remplacer immediatement sans attendre plusieurs
jours ou semaines. Ceci permettra de conserver une homo-
généité de la planche qui a éte repiquee, sans aucune
contrainte - arrosage, ombrage - lice à differentes dates de
repiquages.
La protection
II est necessaire d’effectuer une protection en pépiniere:
- Contre le vent: indispensab,le pendant la periode d’éle-
vage des plants, il consiste à installer des claies verticales
en paille ou en bambous tressés ou bien a planter des
brise-vents ;
74

PE~IN&ES
ET PLANTATIONS
FORESTIÈRES
EN AFRIQUE
TROPICALE
SÈCHE
- Contre le soleil : protection
des semis, des jeunes plants re-
piqués
par des ombrières
posées
sur une charpente
et qui
sont déplacées
en fonction
des besoins des plants;
- Contre
les
prédateurs:
animaux
sauvages
(biches,
lièvres, grenouilles,
rats), animaux domestiques
(bœufs,
ché-
vres, moutons,
chiens,
chats),
volailles
(poules,
canards).
II
importe
de se prémunir
contre
eux en assurant
une pro-
tection
artificielle
au moyen
de cloisons
verticales
ou gril-
lages à mailles
fines
(diamètre
1 cm) par des pièges
et
appâts empoisonnés
ou par des répulsifs
en ce qui concerne
les rongeurs.
On peut, à chaque
fois que cela est possible,
mettre
en place
des
haies-vives
défensives
pour
lutter
contre l’invasion
animale
ou humaine ;
- Contre
les oiseaux : par des filets, grillages
à mailles fines,
épouvantails
;
- Contre
les insectes : grillons, termites,
fourmis,
sauteriaux.
Dès le constat
de leur présence,
il faut
immédiatement
traiter avec des insecticides
spécifiques
en épandage.
Les ombriéres
Ces ombrières
sont fabriquées
à l’aide de bambous
fendus
en fines
lattes qui sont ensuite
tressées.
Les dimensions
sont de l’ordre de 3,50 m x 1,20 m pour une surface de 4 m2
environ.
Le prix est de 3 000 FCFA l’unité dans la région de
Dakar, en 1993. Elles résistent
plus longtemps
lorsque
l’on
prend soin de doubler - par du fil de fer trés fin - les liga-
tures
sur le pourtour.
Elles peuvent
ainsi être utilisées
pendant
quatre
à cinq ans, si on les garde
8 l’abri aprés
utilisation.
Elles sont disposées
sur les planches
tout en permettant
une circulation
des personnes
et de préférence
à une hau-
teur de 1,80 m environ
pour ne pas empêcher
les mani-
pulations.
II existe
aussi d’autres
dispositifs
dans
le commerce
-
comme
les filets à mailles
de différentes
grosseurs
-
qui
donnent
aussi des résultats
très interessants
mais dont le
coût est beaucoup
plus élevé.
Traitements phytosanitaires
Très souvent
les pépiniéristes
sont confrontes
à des pro-
blèmes
sanitaires.
Ils doivent
donc
diagnostiquer
rapide-
75
, .I’
CI-
-’

P~PIN&IES
ET PLANTATIONS
FQRESTII%ES
EN AFRIOUE
TROPICALE
SECHE
\\ alk
I
OmbriBre - Charpente en bois
ment les maladies ou attaques parasitaires et intervenir im-
médiatement au moyen de traitements adaptés.
Les semis ou jeunes plants peuvent Atre attaqués par:
- De nombreux ennemis: il peut s’agir d’insectes, chenilles,
pucerons par exemple ;
- Des maladies provoquées par des champignons micros-
copiques : fontes de semis, Phytophthora, Pythium, Fusarium;
- Ou par des nématodes qui sont de tout petits vers qui
détériorent le systeme racinaire des plants et gênent leur
développement (souvent presence de galles).
Certaines especes sont plus sensibles aux maladies, aux
attaques de ravageurs que d’autres. Parmi celles-ci, on dis-
tingue les espéces:
- À trés petites graines - Eucalyptus, Melaleuca, Mitragyna,
Casuarina - pour lesquelles on peut craindre les fontes de
semis, les vers-gris, les grillons;
- À graines moyennes - Acacia, Anogeissus, Cassis, Celtis,
Combretum, Dalbergia, Guiera, Moringa, Prosopis, Pterocarpus,
Zizyphus - sensibles aux fontes de semis, cochenilles,
chenilles, pucerons, araignees ;
- Les grosses graines - Anacardium, Detarium, Cordyla,
Parinari, Sclerocarya - sensibles aux pourritures du collet,
chenilles, insectes, pucerons.
76
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l - - ~ . - -
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PÉPINÉRES
ET PLANTATIONS
FORESTI~ES
EN AFRIOUE
TROPICALE
SÈCHE
Les tableaux no 8 et 9 indiquent les parasites et la descrip-
tion des symptômes, ainsi que les traitements à appliquer.
Tableau
no 8 - Symptômes
des attaques
parasitaires.
Parasites
Description
des symptdmes
Thrips
Insectes à ailes étroites et velues,
attaquent les jeunes feuilles
Charançons
Coléoptère5
s’attaquant
aux graines
Vers gris
Coupent les tiges et les jeunes feuilles
Phytophora
sp
Champignon
parasite provoquant
une pourriture
Pourriture
collet
généralisée
du plant
Gommose
Fonte de semis
Champignon
provoquant
une pourriture
au niveau du collet
Larves tordeuses,
- Provoquent
l’enroulement
et la chute des feuilles.
aleurodes
- Piqûres sur les feuilles, tâches jaunes,
dessechement
et chûte des feuilles.
- Petites araignées
invisibles à I’œil nu, les folioles
durcissent, se recroquevillent
vers le haut et tombent.
Termites,
Pénetrent dans la tige, plus spécialement
au
Blaniules
niveau du collet des jeunes plants ; sous la
surface du sol, minent l’intérieur
et
provoquent
la chute et la mort de ceux-ci.
Acariens, Pucerons
Feuilles jaunissantes,
présence de points
noirs, rameaux terminaux
se desséchant.
Chenilles,
punaises
Dégâts importants
: feuilles rongées, jaunissantes,
présence
de points noirs, rameaux terminaux
se desséchant.
Cochenilles
Feuilles recouvertent
d’une poussière
noire et
présence
de petites tâches blanches cotonneuses
sur les faces inférieures
des feuilles et sur les tiges.
Rhizoctonia
sp.
Maladies fongiques.
Insectes du sol
S’attaquent
au systéme radiculaire.
Courtilière,
Fourmis
Nématodes
Galles sur les racines, mauvais
développement
des plants.
77

Tableau
no 9 - Traitements
des attaques parasitaires
Code
Matière
Formulation
Dosage
Nom
Applications
ou
l

fiche
active
commercial
parasites visés
(4
Fenvalerate
ou
E. C.
10 g de m.a/l 00 I d’eau
Sumicidine
Thrips
deltaméthrine
E. C.
0,l g de m.a/lOO m2
K-Othrine
Endosulfan
ou
E. C.
5 g de m.a/lOO m2
Thimul 35
Charancons
Lindane
w. P.
4 g de m.a/lOO m2
Lindafor 90
Deltaméthrine
ou
E. C.
0,l g de m.a/lOO m2
K-Othrine
Vers gris
Lindane
w. P.
4 g de m.a/kg de son (riz-arachide)
Lindafor 90
(b)
Phosethyl
- Al
w. P.
Curatif
: 3 g de m.a/l d’eau en
Aliette
Phytophtora
sp.
pulvérisation
foliaire (maximum).
Pourriture
du collet
Préventif
: 2 g de m.a/l d’eau en
Fonte des semis -
pulvérisation
foliaire (renouveler
Gommose
le traitement
tous les deux mois).
(4
Benomyl
s. L.
1 g de ma/10 I d’eau en arrosage
Benlate
Fonte de semis
ou en pulvérisation
foliaire.
w. P.
3 g de ma/10 I d’eau.
63
Deltaméthrine
+
E. C.
Mélanger
0,50 g/m.a. de deltamé-
K-Othrine
+
Larves tordeuses
diméthoate
E. C.
thrine et 20 g m.a. de diméthoate
Systoate
Pucerons
- Cochenilles
dans 10 I d’eau. En pulvéri. foliaire.
Aleurodes
- Acariens
W
20 % Dieldrin
E. C.
45 cc/1 5 I d’eau.
Dielmul20
Termites
Blaniules
Carbosuffan
Granulés
spéciaux (*) .2g de m.a/plant.

Dimethoate
E. C.
3 g de ma/10 I d’eau en
Daphene fort
Acariens
pulverisation foliaire
Pucerons - Thrips
(cl)
Parathion-Bthyl
E. C.
3 g de ma/10 I d’eau en
Paraphène
Cochenilles blanches
pulverisation foliaire
bouillie
Chenilles - Pucerons
Punaises
04
Chbrpyriphos-
E. C.
Curatif
: 50 g de ma/100 I d’eau
Procibam 480
Cochenilles
ethyl
en pulverisation foliaire. Traitement
à rep&er tous les 15 jours.
0)
35 % Iprodrione +
w. P.
10 à 15 g/lO I d’eau. en pulverisa-
Rovral TS
Maladies fongiques
Carbendazime
tion foliaire.
Mepronil
w. P.
0.75 g de ma/10 m*
ü)
3 % de Isomere
D. P.
Poudrage leger
Synexa 25
Insectes du sol
gamma de HCH
de lasurface du sol
Hexapoudre 25
Lindane
Granule à 3,75 %
Linda-poudre
(k)
Endosulfan
E. C.
6,2 g de m.a/lO I d’eau
Thimu135 CE
Chenilles - Thrips
en pulverisation foliaire
Pucerons - Acariens
(0
Aldicarbe
Micro-granule
4 g de ma/10 m*
Temick
Nématodes
FORMULATION (d’apres Technical Morrograph No 2, 1984, GIFAP) - Code international -
(‘) Marshal Suscon INCITEC
M.G.
Miro-granulé
S.P.
Poudre soluble dans l’eau.
E.C.
Concentr6 6mulsionnable.
S.C.
Suspension concentke.
U.L.V.
Application a trés bas volume.
D.S. - D.P. Poudre pour poudrage.
S.L.
Concentré soluble.
W.P.
Poudre mouillable.

P~PIN~RES
ET PLANTATIONS
FORESTIÈRES
EN AFRIQUE TROPICALE
S@J-IE
Arrosage
L’arrosage
dans
une pépinière
se pratique
deux fois par
jour : en début et fin de journée,
lorsque le soleil est le moins
violent.
II est déconseillé
de le faire en cours de journée
et
par plein soleil, sauf cas exceptionnel
de déficit hydrique
ou
de très forte chaleur.
Dans ce cas, cette intervention
doit
se faire sous ombrière,
car elle peut occasionner,
en plein
soleil, de graves brûlures
du feuillage
et provoquer
la mort
des jeunes plants.
Matbriel d’arrosage - Principe général
Dans les pépinières
importantes,
l’arrosage
se pratique
par
systèmes
d’irrigation
ou d’aspersion,
ce qui nécessite
une ins-
tallation
spécifique.
Dans les pépinières
moyennes
ou de faibles productions,
I’ar-
rosage
se fait avec des appareils
appropriés
et en fonction
des divers types de culture (semis, plants repiqués,
plants en
place). A cet effet, on utilise:
- Le pulvérisateur
à dos d’une capacité
de 10 ou 15 litres pour
les arrosages
de semis de petites graines en germoirs
ou de
jeunes plants repiques
(exemple : Eucalyptus)
;
- L’arrosoir
classique
d’une capacité
de 10 I muni :
soit d’une pomme
d’arrosage
pour les arrosages
de
l
semis avec des grosses graines (exemple : Anacardium,
Cordyla) ou de plants âgés de quelques
semaines
pou-
vant supporter
un arrosage
puissant ;
soit d’une rampe d’arrosage
d’une largeur
de 50 cm
l
dont l’embout
peut être adapté
sur des goulots
d’ar-
rosoirs
différents,
qui permet
de réguler
la quantité
d’eau distribuée
sur une surface donnée,
pour tous les
semis et plants repiqués.
Mode - Fréquence - Quantité
Le mode d’arrosage
change
avec le type de graines
et l’âge
des plants. (Voir tableau
no 10).
Dans une pépinière,
l’arrosage,
qui se pratique
genéralement
deux fois par jour, varie selon la durée d’élevage
des plants
qui est de l’ordre de quatre
à cinq mois pendant
la saison
sèche.
Durant
les dernières
semaines
avant plantation,
on
80
. m u - ”
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- .
- -
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- -
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- .
I
. .
.

PCPINÈRES
ET PLANTATIONS
FORESTIERES
EN AFRIQUE
TROPICALE
SÈCHE
procède
à un sevrage
en vue de préparer
les plants aux con-
ditions de terrain.
Dans un premier temps, on réduit progres-
sivement
la quantité
d’eau apportée
aux plants ; et dans les
derniers
jours on supprime
un arrosage
sur deux. Cette opé-
ration a pour objectif
de préparer
les plants au stress de la
transplantation
et de fortifier
leur capacité
à réagir au mo-
ment de leur mise en place.
Dans le cas où les plants sont élevés et conservés
en carrés
ou sur planches
pendant
plusieurs
mois ou années,
il n’est
pas utile de procéder
à l’arrosage
journalier
pendant
la
saison pluvieuse.
Cependant,
il faut tenir compte
de I’abon-
dance et de la répartition
des pluies afin d’apporter,
en cas
de besoin,
le complément
d’eau nécessaire.
débit : 10 I d’eau pour 50 mz
Couvercle amovible perforé (dessous)
Embout adaptable sur arrosoir
débit : 10 I d’eau pour 20 m2
Rampes
d’arrosage
81

Tableau
no 10 - Mode
d’arrosage
pour
quelques
espèces.
Especes
Periode
Etat
Type
Quantité
Type d’ombrage
du plant
d’arrosage
(pour 2 passages:
matin et soir)
Eucalyptus
camaldulensis
:
GERMOIR
0 à 6 jours
Semis
+ germinahon
Pulvérisateur
= 0,5 I /m2
Ombrage
permanent.
Du 6 au 12e jour
7 au 21’ jour
Jeunes
semis
Pulverisateur
lal,5llm2
découvert
progressif
de 17 h à 9 h le matin,
a partir du 12’ au 15’ jour, pleine lumière.
22 ou 30 ou 40’ jour
Jeunes
semis
Rampe
d’arrosage
1.5 a 2,s I Im2
Pleine lumière.
SACHET
:
0 à 4 jours
Jeunes
plants
repiqués
Pulverisateur
ou
1 à2fIm2
Ombrage
permanent
pendant
0 jours.
rampe
d’arrosage
5 au 21’ jour
Jeunes
plants
repiqués
Rampe
d’arrosage
lSS2i/m2
Du 9 au 15’ jour découvert
progressif
de 17 h à
9 h le malin, à partir du 15’ jour pleine lumière.
22’ jour à la sortie
de pépiniére
Jeunes
plants
Pomme d’arrosage
4 à 7 I lm2
Pleine lumière.
Acacia
senegal
:
SACHET
:
0 à 15 jours
Semls
+ germmabon
Rampe
d’arrosage
1.5 à 2 I /m2
Ombrage
permanent
pendanf
6 jours.
Du 9
au 15’ jour découvert
progressif
de 17 h à 9
16 au 21’ jour
Jeunes
plants
Rampe
d’arrosage
3 à 4 i /ma
h le matin. A partir
du 15* jour pleine
lumière.
22’ jour a la sortie
Jeunes
plants
Pomme d’arrosage
4 à 7 I/m2
de pepiniére
Balanites
aegyptiaca
SACHET
:
0 à 15121 jours
Semis
+ germination
Rampe
d’arrosage
2 Ilm2
Ombrage
permanent
pendant
15 jours.
Du
16 au 21’ jour découvert
progressif
de 17 h
B 9 h le matin
22’ jour à la sortie de pépiniére
Jeunes
olants
Pomme d’arrosage
4 à 7 l/m2
A partir du 22’ jour pleine lumière.
Cordyla
pinnata
:
SACHET
:
0 à 30 jours
Semis
+ germination
Rampe
d’arrosage
2 à 2.5 Ilm2
Ombrage
permanent
pendant
15 jours.
Du
16 au 21e jour découvert
progressif
de 17 h
30* jour à la sortie de pepiniére
Jeunes
plants
Pomme d’arrosage
4 à 7 llms
à 9 h le matin. A partir du 22e jour pleine
lumière.

PÉPIN&&
ET PLANTATIONS
FORESTIÈRES
EN AFRICXJE TROPICALE
s~cn;
Soins en pépinière
Désherbage - Binage
Cette
opération
conjointe
permet
d’éviter
la concurrence
herbacée
et assure
au plant un bon developpement,
une
aération
de la surface
du sol permettant
une
meilleure
infiltration
de l’eau. L’intervention
doit être faite toutes
les
deux à trois semaines.
Déplacement des sachets - Cernage
Le déplacement
des sachets
permet
de contrôler
la crois-
sance
des racines,
de procéder
au cernage
de celles-ci,
d’éliminer
les plants chétifs, de vérifier
s’il n’y a pas de ter-
mites, d’obtenir
une meilleure
homogénéité
grâce à une répar-
tition de la lumière et d’éviter l’effet de bordure
(MDR, 1987).
Une autre méthode
de cernage
consiste
à placer les plants
en gaines sur un grillage
rigide, en surélévation
au dessus
du niveau du sol. Ce dispositif
permet
une évacuation
rapide
de l’eau. Le plant ainsi isolé ne développe
plus son système
racinaire
qu’à l’intérieur
de la gaine.
Cernage
des plants
83

P~PINÈRES
ET PLANTATIONS
FORESTIERES
EN AFRIQUE TROPICALE
SÈCHE
Suivi de la croissance des plants
Un contrôle
pourra être effectué
deux à trois fois pendant
la
période
d’élevage
afin de suivre l’évolution
de la croissance,
de vérifier
l’état général
des plants et de planifier
le temps
de séjour en pépinière
pour chaque
espèce produite.
II n’est
pas nécessaire
de mesurer
en totalité
tous les plants
(ce
serait fastidieux
dans les pépinières
de grande
production),
mais un sondage
systématique
effectué
sur 2 ou 3 % des
plants est suffisant
pour fournir
les renseignements
dont on
a besoin.
Sélection en pépinière
La plupart des espèces
cultivées
en zone sahélienne
ne sé-
journent
en pépinière
que peu de temps. Trois à quatre mois
sont généralement
nécessaires
pour élever des plants en sa-
chets de bonne qualité, de taille moyenne
et pouvant
résister
au stress de la transplantation
au champ.
Un dernier déplacement
des sachets doit avoir lieu quelques
jours avant la plantation,
avec coupe des grosses
racines et
arrosage
abondant,
à cette occasion
on procédera
à une sé-
lection rigoureuse.
Tous les plants
de mauvaise
conformation
ou malvenant
doivent
être éliminés.
Un plant de bonne
qualité
doit ré-
pondre
aux critères
suivants:
bel aspect végétatif,
être sain,
vigoureux,
avoir une taille normale
et un système
racinaire
équilibre
pour les plants
en racines
nues. En vue d’éviter
I’infestation
de certains
ravageurs
en plantation,
on effec-
tuera
au même
moment
un traitement
insecticide
si né-
cessaire.
Remarques
- Lorsque
les plants sont trop grands,
et en cas de retard
des pluies,
il est nécessaire
de procéder
à un rabattage
de
ces derniers.
Dans ce cas, on sectionne
le bourgeon
terminal
et on réduit légèrement
les rameaux.
- Reliquat:
il est conseillé
d’éliminer
les plants
restant
en
pépinière
un mois après plantation.
Ces derniers
n’étant pas
aptes à fournir des regarnis
de qualité.
84
‘Ta-
- . . - -
- .
_ . . ”
- . , . .
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P--
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--
--
PÉPINÈRES
ET PLANTATIONS
FORESTI&iES
EN AFRIQUE
TROPICALE
SECHE
Sélection en pépinière
Plant de bonne qualit
Coupe des grosses racines
avant plantation
Plants Bquilibrhs
Plants à éliminer
---
- II est également
très important
de veiller et de maintenir
en
permanence
la propreté
ainsi que le rangement
dans les pépi-
nières.
Outre l’aspect
visuel non négligeable
de celles-ci,
c’est un gage d”un bon travail général
organisé
et métho-
dique.
85

Chapitre IV
PLANTATIONS

PLANTATIONS
Dans les régions
sèches,
la plantation
doit être faite. par
temps favorable
(ciel couvert
ou pluvieux)
et lorsque
le sol
est mouillé sur 25-30 cm de profondeur.
Les conditions
optima-
les de plantation
sont réunies
après cumul de pluies équi-
tablement
réparties
de 80 à 100 mm et une dernière
pluie
d’environ
30 mm la veille de plantation.
Ces prescriptions
sont parfois difficiles
à respecter.
Cependant,
il est important
de planter lorsque ces deux conditions
sont réunies et de pré-
férence
au début de la saison des pluies afin que les plants
reçoivent
le maximum
d’eau après plantation
pour assurer la
reprise (Delwaulle,
1977).
La plantation
est une opération
capitale
qui doit être effec-
tuée sous une surveillance
constante,
avec un encadrement
rigoureux.
Une mauvaise
mise en place des plants
conduit
irrémédiablement
à un échec.
Objectifs
Une plantation
répond à un ou plusieurs
objectifs
précis. On
distingue
:
- Les plantations
Industrielles
sur quelques
dizaines
voire
plusieurs
milliers d’hectares,
généralement
complantés
avec
la même espèce (Eucalyptus,
Casuarina
par exemple)
dans un
but de production
de bois de service
(poteaux,
supports
de ligne), bois de feu, d’industrie
ou de sciage;
- Les plantations
de protection
qui répondent
à une situation
particulière
(lutte contre
l’érosion,
fixation
des dunes,
de
berges,
protection
de sites) ;
- Les plantations
agroforestières
qui concernent
spécia-
lement la mise en place et la gestion de technologies
(haies-
vives, brise-vents,
etc.) avec utilisation
de ligneux
à usages
multiples ;
89

PÉPINERES
ET PLANTATIONS
FORESTIERES
EN AFRIOUE
TROPICALE
SÈCHE
- Les reboisements
urbains
(plantations
d’alignement,
amé-
nagement
et conservation
des espaces verts);
- L’aménagement
éventuel
des formations
naturelles
par
apport d’espèces
utiles pour une production
de bois d’oeuvre.
Travaux préparatoires
La végétation
préexistante
constitue
souvent
un obstacle
au
reboisement.
II est necessaire
de l’éliminer
parce que diffuse,
non productive,
sans intérêt,
gênante
pour la plantation
et
grande
consommatrice
d’eau. On maintiendra
cependant
les
zones présentant
- dans le périmètre
à reboiser - un intérêt
particulier:
galeries
forestières,
arbres de valeur et bandes
d’arrêt non déboisées
pour lutter contre l’érosion.
Défrichement
- Défrichement
total : travaux
mécaniques
: abattage
des
arbres,
dessouchage,
destruction
des termitières,
brûlis ou
dégagement
de la végétation,
andainage
;
- Défrichement
partiel : en zone de culture
ou en aména-
gement
de forêts naturelles,
on procède
au dégagement
de la
végétation
gênante
tout en conservant
éventuellement
les
arbres de valeur ou utiles (f-aidherbia
albida, Cordyla pinnata,
Tamarindus
indica, Khaya senegalensis,.
. .) .
Travail du sol
Cette
intervention
est nécessaire
et varie en fonction
des
types de sol rencontrés.
II importe
de commencer
la prépa-
ration du terrain plusieurs
mois avant la plantation.
Travaux
mkaniques
- Le sous-solage:
après défoncement
et éclatement
des hori-
zons compacts
sur sols secs, permet
une aération
du sol,
évite le ruissetlement,
facilite
la pénétration
des eaux de
pluie
en profondeur.
Lorsque
le sol est en pente,
il est
nécessaire
d’effectuer
le sous-solage
sur une ligne en courbe
de niveau
ou mieux croisé.
Généralement,
on effectue
un
sous-solage
croisé à 60 cm de profondeur
et avec un écar-
90
“-”
I .-
.
-
-_.__
_

~ÉPIN&ES
ET PLANTATIONS
FORESTIÈRES
EN AFRIQUE TROPICALE
SÈCHE
tement de 90 cm entre les dents fixées sur la barre porte-outils
ou “ripper”.
- Le pulvérisage
détruit
les grosses
mottes,
homogénéise
la
surface,
facilite
les entretiens
mécaniques
ultérieurs.
II se
fait avec une charrue
à disques.
Travaux manuels
Trous ou potets de plantation.
Les dimensions
préconisées
sont de:
- 60 cm x 60 cm x 60 cm pour les grands potets,
- 40 cm x 40 cm x 40 cm pour les potets moyens,
- L’aménagement
dit en “arêtes
de poisson”
et “demi-lune”
sur terrain en faible pente.
Ce travail s’applique
surtout
aux plantations
d’alignement,
aux petites surfaces
(bois de village) et aux terrains
d’accès
difficile où les engins ne peuvent
intervenir.
II est également
effectue
plusieurs
jours
avant
plantation.
Les trous
de
grandes dimensions
- grands potets, moyens potets - doivent
être rebouchés
après creusage
et avant la mise en place
du plant.
Ecartement - Piquetage
L’écartement
à adopter
est tributaire
de l’espèce
à mettre en
place,
de la fonctïon
dominante
du reboisement
-
bois
d’œuvre,
bois de service,
protection
des sols, brise-vents,
lutte contre l’érosion,
haies-vives,
cultures en couloirs,
planta-
tions d’alignement
-,
des qualités
physiques
et hydriques
du sol et de la pluviométrie
annuelle
moyenne.
Exemples
- Plantation
en lignes:
tous les 50 cm ou 1 m : sur la ligne de plantation
pour les
l
cultures
en couloir,
haies-vives
;
tous les 5 m ou 10 m: plantation
d’alignement
;
l
tous les 2 m x 2 m : en quinconce,
lignes brise-vent.
l
91

-.-
.-_-
PCPINÈRES
ET PLANTATIONS
I:OREST@RES
EN AFRIQUE
TROPICALE
&CM
- Plantation
en plein:
9 3 m x 3 m : 1111 tiges/ha
(Leucaena)
pour une pluviométrie
2800
mm
. 4 m x 4 m : 625 tiges/ha
(Leucaena)
pour une pluviométrie
2600
mm
(Prosopis)
pour une pluviométrie
2 200 mm
5 m x 5 m : 400 tiges/ha
l
(A. senegal.
A. laeta)
- v - - ” -
2 200 mm
(Eucalyptus)
- ” _- II -
>600
mm
-
10 m x 10 m : 100 tiges/ha
l
(Faidherbia
albida,
- ” - - ” -
Tamarindus
indica)
- ” - - ” -
2300
mm
Certaines
espèces
ne se prêtent
pas à une plantation
en
plein
(exemple
: Azadirachta
indica,
Khaya
senegalensis).
Cependant,
la recherche
forestière
a obtenu
des résultats
pour les écartements
à adopter
tant pour les plantations
en
plein que pour certaines
technologies
agroforestières.
Manipulation
et précautions
pour le transport
des plants
Des précautions
élémentaires
indispensables
doivent
être
prises pour assurer le transport
des plants de la pépinière
à
leur lieu de plantation.
Les plants en sachets sont - au moment de la sortie de pépi-
nière - placés dans des caissettes
avant d’être chargés
sur
un véhicule
bâché,
où ils seront
rangés
impérativement
debout
sans comprimer
la motte,
afin d’éviter
de détériorer
le système racinaire.
Le transport
sera effectué
en dehors des
périodes
de fortes chaleurs,
le matin, le soir ou la nuit. Ils
doivent
être arroses avant le transport
et pendant
quelques
jours après notamment
si la plantation
tarde.
On les stocke
généralement
en bordure
de la parcelle
à
planter
en attendant
le jour favorable
à la plantation.
92
a.--
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l-.---l_l_.-_-
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~EPIN&ES
CT PLANTATIONS
FORESTIERES
EN AFRIQUE
TROPICALE
SECHE
Les plants en barbatelles,
rosettes,
racines
nues sont arri-
més en bottes de 25, 50 ou 100 plants,
protégés
par des
sacs en jute, du feuillage
ou de l’herbe verte et maintenus
humides
par arrosage
avant et après le transport.
Déplacement
des plants en pépinibre
a) Au stade juvénile
b) En sortie de pépinière
Rangement des plants
en caissettes à la sortie
de pépinière
b) Mauvaise dispos
Chargement
et classement
sur v4hicule
pour le transport
a) Bonne dispositi

PÉPINERES
ET PLANTATIONS
FORESTIeRES
EN AFRIQUE
TROPICALE
SECHE
Plantation
La période
de plantation
‘coïncide
avec la saison pluvieuse
qui, en zone sahélienne,
est de courte durée, avec une répar-
tition
des précipitations
comprises
entre
20 et 30 jours.
Delwaulle
(1977) recommande
de planter
relativement
tôt et
de concentrer
la période
de plantation
en prenant
quelques
risques réfléchis.
II importe
de déterminer
la date de plantation
en fonction
des précipitations
et de la date de la dernière
bonne
pluie
favorable
; ceci nous amène
à planter
généralement
entre
fin juillet
et mi-aotit,
mais parfois
beaucoup
plus tard (fin
août).
Une plantation
comporte
toujours
une part de risque
et l’on n’est jamais sûr de ne pas planter
au début d’une pé-
riode de sécheresse.
Trouaison
Ce travail s’effectue
après la préparation
mécanique
du sol,
sous-solé
ou laboure,
juste avant la mise en place du plant.
On procède
à l’ouverture
du trou en utilisant,
pour gabarit,
la
pelle-bêche
ou daba., de 25 cm de largeur.
Sur sol non la-
bouré,
le rebouchage
des trous
de grandes
dimensions
ayant été précédemment
effectué,
on procède
à une nou-
velle ouverture,
pour permettre
la mise en place du plant
dans de bonnes conditions.
Traitement anti-termites
et anti-ides
Un traitement
anti-termites
est indispensable
pour assurer la
protection
du plant pendant
le jeune âge, en particulier
pour
les Eucalyptus.
Divers produits
sont commercialisés,
après
homologation
et autorisation
des services
compétents
gou-
vernementaux.
Ainsi, parmi les plus efficaces,
nous pouvons
retenir :
- La dieldrine,
jusqu’à épuisement
des stocks disponibles
car
elle n’est plus fabriquée.
Utiliser une poudre dont la concen-
tration
est d’environ
3% soit 20 g (1 cuillerée
à soupe),
à
épandre
au fond et sur les parois de chaque
trou de plan-
tation ;
94

PEPINÈRES
ET PLANTATIONS
FORESTIÈRES
EN AFRIQUE
TROPICALE
SCCHE
- Le chlorpyriphos
à utiliser
en même
quantité
et de la
même manière
que la dieldrine ; commercialisé
sous le nom
de Dursban ;
- Le carbosul,fan
en granulés
à 10 % de m.a.,
à raison de
10 g par plant. Le produit
doit être incorporé
au sol avant
le rebouchage
du trou. II est également
commercialisé
sous
le nom de Suiscon.
Un traitement
anti-iules
- dans les zones infestées
-
est
impératif
pour
assurer
la protection
du plant.
Parmi les
produits
proposés
à la vente,
nous recommandons
actuel-
lement :
- Le Spinox dont la matière
active comprend
:
10 % Captafol,
l
. 10 % Benomyl,
20 % Carbofuran
l
On utilise genéralement
100 g de produit en poudre
pour:
25 kg d’arachide
huilerie
l
et 40 kg d’arachide
bouche.
l
Le mélange
ainsi obtenu est épandu
à la surface
du sol à
raison de 20 a 30 g - 2 cuillerées
à soupe - dans un
rayon de 30 à 40 cm autour de chaque
plant ;
- D’autres
produits
existent,
mais leur efficacité
n’a pas été
déterminée
de façon évidente.
Préparatioin et mise en place du plant
Sectionner
le sachet
à 1 cm du fond afin d’éliminer
les
crosses ou chignons
qui ont pu apparaître,
pratiquer
ensuite
une ouverture
latérale
(sans détruire
la motte) pour couper
les enroulements
éventuels
de racines le long du sachet,
le
poser
au fond
du trou de plantation,
reboucher
partiel-
lement
et enlever
le sachet
ensuite
pour garantir
la cohé-
sion de, la motte.
II est important,
lors de la mise en place du plant et au
moment
du rebouchage
du trou, de veiller à ce que le collet
soit au niveau du sol. II en est de même lorsque l’on utilise des
plants
en hautes
tiges
ou en barbatelles
(Weber,
1977;
95

PE~IN&ES
ET PLANTATIONS
FORESTIERES
EN AFRIQUE
TROPICALE SÈCHE
MDR, 1987 et Roederer,
1977). II faut veiller également
sur
la nécessité
de tasser légèrement
la terre autour
du plant
après le rebouchage
afin de le consolider,
sinon cela peut
occasionner
une déformation
du système
racinaire
et une
absence
d’infiltration
de l’air et de l’eau.
De même,
il im-
porte de procécler
au rechaussement
-
apport
de terre ou
sol autour
des plants
-
quelques
jours après
plantation
ou après une bonne pluie.
Si le plant, après sa mise en place doit bénéficier
du maxi-
mum de pluies ; il n’en est pas moins vrai qu’une trop forte
concentration
dle l’eau au niveau du collet ou des racines
n’est pas toujours
recommandée.
Entretiens
Dès la mise en place d’un peuplement,
il est nécessaire
de
lutter
contre
la présence
de plantes
adventices,
grandes
consommatrices
d’eau,
afin de permettre
aux jeunes
plants
de ne pas être concurrencés
et de se développer
rapidement.
L’entretien
a un rôle aussi capital
que les travaux
prépa-
ratoires
d’une
plantation.
Les entretiens
permettent
égale-
ment
une protection
contre
le passage
d’éventuels
feux
précoces.
II est impératif
d’effectuer
un dernier entretien
à la
fin de saison des pluies ou au début de saison sèche pour
éviter les grands
feux fréquents
pendant
la période
sèche.
On distingue
deux types d’entretien
: mécanique
et manuel.
Entretiens
mécaniques
Les entretiens
mécaniques
sont réalisés
à l’aide d’un pul-
vériseur
à disques
tracté
ou porté
par un tracteur
et par
passages
simples entre les lignes de plants ou par passages
croisés
lorsque
l’écartement
le permet.
II faut veiller
éga-
lement
à ce que l’engin
ne s’approche
pas trop près des
plants, afin de ne pas les blesser,
ni détruire
les racines.
Fréquence
Deux
à trois
entretiens
sont
nécessaires
la première
année de plantation.
Ils sont liés à l’intensité
des pluies, au
développement
et à la densité
du tapis herbacé
qui concur-
rence les jeunes
plants.
Un entretien,
au moins, est néces-
saire les deux années suivantes.
96
- -.. -- I^.._“---~--.---l-.-
_,--,

PÉPINÈRES
ET PLANTATIONS
FORESTIÈRES
EN AFRIQUE TROPICALE
SECHE
Période
Dès la plantation,
lorsque
le besoin
se fait sentir et, dans
tous les cas, avant la montée
en graines
des graminées
ou
autres adventices
et en fin de saison pluvieuse.
coût
A titre indicatif,
nous donnons
ici le temps de travail néces-
saire à l’entretien
mécanique
pour un hectare
de plantation
(prix au Sénégal au 1”’ septembre
1994) :
- Type d’engin : tracteur
diesel
- Puissance : 80 CV.
- Nature du travail :
Labour sur sol nivelé,
l
Utilisation
de l’engin en conditions
favorables
:
l
. 2 heures pour un labour simple,
. 3 h 30 à 4 heures pour un labour croisé,
. Consommation
gas-oil : 4 litres/heure,
soit : 8 litres ou 16 litres/ha
selon la nature du travail ;
à raison de 300 FCFA/I:
4 800 FCFA pour un passage
croisé,
2 400 FCFA pour un passage
simple.
II n’est pas tenu compte
du salaire du conducteur
estimé à
85 000 FCFA par mois,
de l’amortissement,
ni des frais
d’entretien
du matériel.
Entretiens manuels
Les entretiens
manuels
sont complémentaires
et suivent
les
entretiens
mécaniques.
Ils consistent
le plus souvent
en un
sarclage
en ligne ou en rond. Dans d’autres
cas, lorsque
le
terrain de plantatïon
est inaccessible
aux engins,
on procède
soit à l’entretien
en plein ou sarclage
-
destruction
des
parties aériennes
et arrachage
des racines -, soit à un entre-
tien de 1 m de large sur chaque
ligne de plantation,
ou en
rond,
lorsqu’il
n’est
pas nécessaire
d’intervenir
sur I’en-
semble de la parcelle et pour en diminuer
le coût.
97
_ _ l l _ - . l -
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. - . . -
-
- -
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- . - -
. - -

P~PINÈRES
ET PLANTATIONS
FORESTIERES
EN AFRWE
TROPICALE
SECHE
Le délianage
est une opération
ponctuelle
qui consiste
à
enlever
les plantes’
lianescentes
qui gênent
ou peuvent
gêner les plants
Fréquence
Deux à trois entretiens
sont nécessaires
la première
année
de plantation.
Ils suivent
généralement
mais parfois
pré-
cèdent
les entretiens
mécaniques
lorsque
le tapis herbacé
est trop haut et que l’on risque de détruire
les plants.
L’abondance
des pluies
oblige
souvent
à pratiquer
des
entretiens
suppfémentaires.
La croissance
des advendices
est alors très rapide.
Les engins
ne pouvant
pas pénétrer
sur le terrain
lourd, sans risque d’être
immobilisés
par la
boue.
Période
II est nécessaire
d’intervenir
dès l’apparition
du tapis herbacé
après la plantation
bien avant la montée en graines des gra-
minées
et avant un développement
trop important
des rhi-
zomes en profondeur.
II est souvent nécessaire
de répéter cet
entretien
au cours de la saison pluvieuse
et notamment
à la
fin de celle-ci. Le dernier entretien
est d’autant
plus important
que le stock d’eau étant constitué,
il doit profiter
aux seuls
arbres. Le nombre de ce type d’entretien
est de 2 à 3 par an.
Les entretiens
de deuxième
et troisième
année se font de la
même façon.
On les effectue
à des périodes
qui varient
en
fonction
du développement
et de l’importance
des adventices.
Mais, dans tous les cas, un dernier entretien
doit être fait en
fin de saison des pluies.
coût
Le temps
de travail
nécessaire
à l’entretien
manuel
d’un
hectare varie selon le type d’entretien
:
- Nettoyage
en rond ou 1 m de large sur la ligne de planta-
tion : 10 hommes/jour/ha;
- Nettoyage
en plein : 20 à 25 hommes/jour/ha;
- Salaire
horaire
d’un manœuvre
journalier:
191,61
FCFA.
(prix au Sénégal
au le’ septembre
1994).
98

P~PINÉRES
ET PLANTATIONS
FORESTI~~RES EN AFRIQUE
TROPICALE
SÈCHE
Entretiens agrosylvicoles
La mise en place des plants, quel que soit le dispositif
ap-
pliqué - bandes forestières,
plantation
en plein - s’effectue
généralement
après
les semis
propres
aux cultures
pra-
tiquées
par les agriculteurs.
L’entretien
des plantations
n’offre aucune
difficulté,
le paysan
prenant
soin des arbres
plantés
dans son champ.
C’est d’ailleurs
un des avantages
de cette méthode.
Le terrain
nettoyé
au départ
est normalement
maintenu
propre pendant
deux ou trois ans. Ceci implique,
pour les vil-
lageois,
deux ou trois sarclages
annuels
des cultures
inter-
calaires et consthue
un excellent
entretien
pour les arbres.
Protection
La divagation
des animaux
domestiques
constitue
un des
plus graves dangers pour les plantations.
De nombreux
reboi-
sements
sont ainsi détruits
chaque
année.
Divers procédés
de protection
ont été utilisés avec plus ou moins d’efficacité.
En dehors de la surveillance
qui est un moyen peu efficace,
la protection
par clôture ou la création
de haies-vives
défen-
sives paraît seule valable.
La clôture
“Ferlo” -
marque
déposée
au Sénégal
-
offre
actuellement
la meilleure
protection.
D’une
hauteur
de
1,60 m elle est caractérisée
par un grand
maillage
de fil
de fer tressé et surmonté
d’un rang de fil de fer barbelé ;
fixée sur des piquets métalliques
espacés
de 10 m à la ligne.
La clôture de 800 mètres coûte 1 456000
FCFA, hors taxes.
(prix au Sénégal
au 1”’ septembre
1994).
La création
de haies vives défensives
avec des espèces
adaptées
offre, des à présent,
un moyen très efficace
de pro-
tection
à la condition
de les mettre
en place quelques
an-
nées avant la plantation.
Parmi ces espèces,
nous retien-
drons:
- Acacia mellifera,
- Acacia laeta,
- Acacia senegal,
- Bauhinia
rufescens,
- Zizyphus
mauritiana.
99
-11

PÉPINÈRES
ET PLANTATIONS
FORESTIERES
EN AFRICIUE TROPICALE
SECHE
Lorsqu’il
y a invasion
de rats, il convient
tout d’abord
de
desherber
et éventuellement
de procéder
à une destruction
des rongeurs
par la mise en place
d’appâts
-. graines
empoisonnées
-- à raison de 20 appâts par hectare.
En cas de dégâts de lièvre, il peut être utile de protéger
les
plants au moyen de répulsifs
appropriés
; à base de thirame,
par exemple.
Pare-feu
Les feux itinérants
occasionnent
tous les ans des dégâts
irréparables
dans les plantations
forestières.
De nombreux
dispositifs
anti-feux
ont été utilisés ou mis en place.
Parmi
ceux-ci,
le pare-feu
est un moyen efficace
de protection
des
parcelles
boisées.
Une bande dégagée
et propre de tout débris ligneux,
de 15
à 20 mètres
de large, offre généralement
une garantie
suf-
fisante pour les petits boisements
(exemple : bois de village),
mais est insuffisante
lorsqu’il
s’agit d’assurer
la protection
de grandes
surfaces.
De grands
espaces
de 50 mètres
de
large sont alor s nécessaires
et des coupe-feux
intercalaires
de 20 mètres sont seuls capables
d’arrêter
les flammes
et de
limiter les dégâts.
Ces pare-feu
-. pour conserver
leur efficacité
- doivent
être
entretenus
chaque
année,
soit manuellement,
soit par le
passage
d’une niveleuse
ou d’une déchaumeuse.
100
-_
. - - -
- - . - -
- - - “ m . - - - - m - - - .
_ I I

Page
Numéros et titres des tableaux
13
Tableau 1
Espèces - Utilisation
26
Tableau 2
Consommation
d’eau
29
Tableau 3
Types de pompe - Prix
48
Tableau 4
Nombre approximatif de graines par kilogramme
63
Tableau 5
Traitements préventifs des sols
65
Tableau 6
Teneur en éléments actifs des engrais (en %)
66
Tableau 7
Dosage d’engrais
77
Tableau 8
Symptômes des attaques parasitaires
78
Tableau 9
Traitements des attaques parasitaires
82
Tableau 10
Modes d’arrosage pour quelques espèces.




Deuxième partie
Fiches techniques

INTRODUCTION
Dans
la seconde
partie
de l’ouvrage,
on trouvera
dans
chaque
fiche et pour chacune
des espèces,
les noms verna-
culaires
répertoriés
par les auteurs
suivants:
Aubréville,
A. (1950),
l
Berhaut,
J. (1967),
l
Giffard,
P.L. (1974),
l
. Kerharo,
J. et Adam, J.G. (1974),
Von Nlaydell,
H.J. (1983),
l
ainsi que trois chapitres
concernant
le tempdrament,
le comportement
et I’intér.êt
sylvicole;
la pépinière
; les
plantations
et les entretiens.
Enfin, une note explicative
de
la codification
des traitements
phytosanitaires
applicables
pour chacune
des pathologies
décrites.

Symptômes
des attaques
parasitaires
Parasites
Description
des symptômes
Thrips
Insectes à ailes étroites et velues,
attaquent les jeunes feuilles
Charançons
Coléoptères
s’attaquant
aux graines
Vers gris
Coupent les tiges et les jeunes feuilles
Phytophora
sp
Champignon
parasite provoquant
une pourriture
Pourriture
collet
généralisée
du plant
Gommose
Fonte de semis
Champignon
provoquant
une pourriture
au niveau du collet
Larves tordeuses,
- Provoquent
l’enroulement
et la chute des feuilles.
aleurodes
- Piqûres sur les feuilles, tâches jaunes,
dessèchement
et chûte des feuilles.
- Petites araignées
invisibles
à I’œil nu, les folioles
durcissent, se recroquevillent
vers le haut et tombent.
Termites,
Pénètrent dans la tige, plus spécialement
au
Blaniules
niveau du collet des jeunes plants ; sous la
surface du sol, minent l’intérieur
et
provoquent
la chute et la mort de ceux-ci.
Acariens, Pucerons
Feuilles jaunissantes,
présence de points
noirs, rameaux terminaux
se desséchant.
Chenilles,
Punai#ses
Dégâts importants
: feuilles rongées, jaunissantes,
présence
de points noirs, rameaux terminaux
se desséchant.
Cochenilles
Feuilles recouvertent
d’une poussière
noire et
présence
de petites tâches blanches cotonneuses
sur les faces inférieures
des feuilles et sur les tiges.
Rhizoctonia
sp
Maladies fongiques.
Insectes du soi
S’attaquent
au système radiculaire.
Courtilière,
Fourmis
Nématodes
Galles sur les racines, mauvais
développement
des plants.

Traitements
des attaques parasitaires
Code
Matière
Formulation
Dosage
Nom
Applications
ou
l

fiche
active
commercial
parasites visés
(a)
Fenvalerate
ou
E. C.
10 g de m.a/lOO I d’eau
Sumicidine
Thrips
deltaméthrine
E. C.
0,l
g de m.a/lOO m2
K-Othrine
Endosulfan
ou
E. C.
5 g de m.a/lOO m2
Thimul 35
Charar2r;on.s
Lindane
w. P.
4 g de m.a/lOO m2
Lindafor 90
Deltaméthrine
ou
E. C.
0,l g de m.tilOO
m2
K-Othrine
Vers gris
Lindane
w. P.
4 g de m.a/kg de son (riz-arachide)
Lindafor 90
(b)
Phosethyl
- Al
w. P.
Curatif
: 3 g de m.a/l d’eau en
Aliette
Phytophtora
sp.
pulvérisation
foliaire (maximum).
Pourriture
du collet
Préventif
: 2 g de m.a/l d’eau en
Fonte des semis -
pulvérisation
foliaire (renouveler
Gommose
le traitement tous les deux mois).
(4
Benomyl
s. L.
1 g de m.a/lO I d’eau en arrosage
Benlate
Fonte de semis
ou en pulvérisation
foliaire.
w. P.
3 g de m.a/lO I d’eau.
W
Deltaméthrine
+
E. C.
Mélanger
0,50 g/m.a. de deltamé-
K-Othrine
+
Larves tordeuses
diméthoate
E. C.
thrine et 20 g m.a. de diméthoate
Systoate
Pucerons
- Cochenilles
dans 10 I d’eau. En pulvéri. foliaire.
Aleurodes
- Acariens
(4
20 % Dieldrin
E. C.
45 ccl15 I d’eau.
Dielmul20
Termites
Blaniules
Carbosulfan
Granulés
spéciaux (*) 2g de m.a/plant.

(f)
Diméthoate
E. C.
3 g de m.a/lO I d’eau en
Daphène
fort
Acariens
pulvérisation
foliaire
Pucerons
- Thrips
(4)
Parathion-éthyl
E. C.
3 g de m.a/lO I d’eau en
Paraphène
Cochenilles
blanches
pulvérisation
foliaire
bouillie
Chenilles
- Pucerons
Punaises
(h)
Chlorpyriphos-
E. C.
Curatif : 50 g de m.a/lOO I d’eau
Procibam
480
Cochenilles
éthyl
en pulvérisation
foliaire. Traitement
à répéter tous les 15 jours.
0)
35 % Iprodrione
+
w. P.
10 à 15 g/l 0 I d’eau, en pulvérisa-
Rovral TS
Maladies fongiques
Carbendazime
tion foliaire.
Mépronil
w. P.
0,75 g de m.a.00 m2
0)
3 % de Isomère
D. P.
Poudrage
léger
Synexa 25
insectes du sol
gamma de HCH
de la surface du sol
Hexapoudre
25
Lindane
Granulé
à 3,75 %
Linda-poudre
04
Endosulfan
E. C.
6,2 g de m.a/lO I d’eau
Thimu135
CE
Chenilles
- Thrips
en pulvérisation
foliaire
Pucerons
- Acariens
(1)
Aldicarbe
Micro-granulé
4 g de m.a/lO m2
Témick
Nématodes
FORMULATION
(d’après Technical Monograph
No 2, 1984, GIFAP) - Code International -
(*) Marshal
Suscon
INCITEC
M.G.
Micro-granulé
S.P.
Poudre
soluble
dans
l’eau.
E.C.
Concentré
émulsionnable.
SC.
Suspension
concentrée.
U.L.V.
Application
à très bas volume
D.S. - D.P.
Poudre
pour poudrage.
S.L.
Concentré
soluble.
W.P.
Poudre
mouillable.

FICHES TECHNICXJES
Acacia ataxacantha
DC.
Famille : Mimosaceae
Noms vernaculaires
Diola
. Butulao,.
Peuh1
Gubidaney,
Morare.
Bambara
Sofaraouéni,
Sérère
Ingol, Ngo.
Bonsoni,
Koroto.
Tamachek
Taghalgebbayt,
Taghalzzibayt.
Gourmanche
Tubongu.
Haoussa
Goumbi.
Wolof
Ded, Ngarap.
1 - Tempérament,
comportement
et intérêt sylvicole
Arbuste sarmenteux
à nombreuses
branches entremélées,
formant
des fourrés impénétrables
de 4 à 5 mètres, toujours
lianescents;
épines arquées, renflées à la base. Feuilles alternes bipennées avec
Arbre
en feuilles;
105

PEPINIÈRES
ET PLANTATIONS
FORESTIÈRES
EN AFRIOUE TROPICALE
SÈCHE
8 à 15 paires de pinnules et 20 à 30 paires de foliolules, râchis épineux
avec une glande dressée vers la base. Fleurs en épis blancs isolés ou
par deux axillaires longs de 4 à 6 cm. Gousses plates, glabres,
acuminées
au soimmet; brun-rougeâtre
à maturité,
contenant
6 à
8 graines, aplaties, lisses, orbiculaires.
Répandu dans toute l’Afrique tropicale,
sur les cuirasses ferralli-
tiques, les pourtours des mares et des dépressions du Sahel.
Acacia ataxacantha
est actuellement
utilisé dans les systèmes
agroforestiers,
où il sert plus particulièrement
à la confection
de
haies-vives.
II trouve son emploi dans divers usages domestiques:
et fournit du petit bois de feu. C’est aussi une espèce médicinale
mineure.
Fleurs
2 - Pépinière
Semences
- Nombre approximatif
au kg : 20 000.
- Prétraitement
: tremper les graines dans l’eau froide pendant
18 heures. Ou, traitement
à l’acide sulfurique pendant 3 mn, suivi
d’un trempage
dans l’eau froide pendant
5 mn, Le semis de
graines germées pendant 48 à 72 heures est conseillé.
Semis
- En sachets : 2 à 3 graines par sachet, peu enfoncées.
- Sol : sable grossier.
- Fertilisation
: phosphate
bicalcique
ou phosphate
trical-
cique et apport d’urée à 46 % d’azote en cours d’élevage des plants.
106
--

FICHES TECHNIQUES
Protection
- Contre le soleil : ombrières pendant la période de germi-
nation (8 à 12 jours), réduction de l’ombrage soir et matin et pas-
sage en pleine lumière 12 à 15 jours après semis.
- Contre le vent.
Arrosage
- À la rampe d’arrosage pendant la germination
et la période
d’installation
de la plantule (15 jours à 3 semaines).
- À la pomme d’arrosage
ensuite
(arrosage
léger et non
violent).
- Fréquence: deux fois par jour (matin et soir).
Démariage
- En sachets : déma-
riage des semis en mottes
10 à 12 jours après le se-
mis.
Traitements
phytosanitaire!s
- Cochenilles : g-h-d
- Pucerons : d-f-k.
Binage et desherbage
Premier binage
un mois
après semis ou démariage.
Toutes les 3 semaines à
1 mois ensuite, jusqu’à la
sortie des plants de pépi-
nière.
Fruits
Déplacement
des sachets - Cernage
Un mois aprè.s semis ou démariage ; toutes les trois semaines
ensuite jusqu’à la sortie des plants de pépinière.
Durée de l’élevage en pépinière
- 4 à 5 mois (croissance assez lente)
- Hauteur (optimum) des plants en sortie de pépinière : entre
25
et 35 cm.
107

PÉPINIÈRES
ET PLANTATIONS
FORESTIERES
EN AFRIOUE TROPICALE
SÈCHE
3 - Plantation
et entretien
Types de plants
- Sachets
Travail du sol
- Mécanique : sous-solage croisé.
- Manuel : trous ou potets de plantation, 40 x 40 x 40 cm.
Ecartements
- 4,5 x 4,5 m en plein
- Tous les 0,50 m ou tous les mètres en haies.
Mise en place de:s plants
- Trouaison en utilisant pour gabarit la pelle-bêche.
- Traitement anti-termites
indispensable.
Entretiens
mécaniques
- Type d’entretien : passage croisé d’un pulvériseur à disques.
- Fréquence : trois entretiens la première année.
- Période :
. en début de saison pluvieuse
. dès l’apparition des adventices
. et en fin de saison pluvieuse.
Entretiens
manuels
- Type d’entretien
: nettoyage
en rond autour de chaque
plant ou nettoyage
1 m de large sur la ligne de plantation.
Délia-
nage éventuellement.
- Fréquence : trois entretiens la première année.
- Période :
. en début de saison pluvieuse
. dès l’apparition des adventices
. et en fin des pluies.
- Pendant les deux années suivantes, les entretiens
doivent
être pratiqués
et nécessairement
au début et en fin de saison
pluvieuse.
108

FICHES TECHNIQUES
Acacia bivenosa DC
Famille : Léguminosae,
Mimosoïdeae
Introduit
1 - Tempérament,
comportement
et intérêt sylvicole
Arbuste ou petit arbre de forme buissonnante,
souvent en boule,
4 à 5 mètres de diamètre, haut de 1,5 m à 2,5 mètres. Branches
très ramifiées, quelque peu glauques, angulaires couvrant le sol.
- Phyllodes glauques, coriaces, glabres, linéaires droites ou
quelque peu curvées, la nervure centrale proéminente;
- Petites fleurs de couleur jaune, en groupe de 15-20 com-
posées en 4 is 6 grappes branchues, quelquefois
se développant
à
partir de bourgeons de feuilles;
Arbre avec feuilles
- Gousses épaisses, lignifiées de 80 mm de long, 9 mm de
large, légèrement
moniliforme,
contenant
des graines noires très
brillantes d’environ 5 mm de long et 3,5 mm de large avec une arille
rouge à la base.
109
- - _ - - . .
- . -
- . . -
- -
----11111---

_____... -.-.. ~._ ~-..- ____. _------.
-_._ -_--. --
PÉPINIÈRES
ET PLANTATIONS
FORESTIÈRES
EN AFRIOUE
TROPICALE
SÈCHE
Originaire du Queesland
et Nord-Ouest australien caractérisés
par
deux variantes bien marquées avec distribution
géographique
bien
distincte et des exigences écologiques
différentes.
On distingue la
variante
méridion,ale
(phyllodes
plus développées).
On le ren-
contre sur les sol.~ sableux du littoral en bordure de mer, parfois
sur terrain plat à l’intérieur,
ainsi que sur sols sableux mélangés
de graviers latéritiques.
II a la particularité
de fixer l’azote mais il est très sensible aux
nématodes
qui inhibent
la nodulation
par Rhizobium.
Convient
pour la luttre conlre l’érosion, le ruissellement
et, plus particuliè-
rement, pour la fixation des dunes.
2 - Pépinière
Semences
- Nombre approximatif
au kg : 30 000
- Prétraitement
: tremper les graines dans l’eau bouillante
pendant
24 heures, ou traitement
à l’acide sulfurique
pendant
20 minutes, suivi d’un trempage
dans l’eau froide pendant
5 mi-
nutes. Le semis de graines germées pendant 36 heures est conseillé.
Semis
- En sachets : 2 graines par sachet très peu enfoncées.
- Sol : argilo-sableux.
- Fertilisation
: phosphate
bicalcique
ou phosphate
trical-
cique et apport d’urée à 46% d’azote en cours d’élevage des plants.
Protection
- Contre le soleil : ombrières pendant la période de germination
(6 à 10 jours), réduction de l’ombrage soir et matin et passage en
pleine lumière 12 à 15 jours après le semis.
- Contre le vent.
Arrosage
- À la rampe d’arrosage pendant la germination et la période
d’installation de la plantule (trois semaines à un mois) ; à la pomme
d’arrosage ensuite (arrosage léger et non violent) ;
- Fréquence
: deux fois par jour (matin et soir), {arrosage
modéré)
110

FICHES TECHNIQUES
Démariage
- En sachets : démariage des semis en mottes 12 à 15 jours
après semis.
- En planches : ne se repique pas, sinon avec difficultés et, en
aucun cas, en racines nues.
Traitement
des maladies
parasitaires
- Vers gris : a
- Pourriture collet : b - c
- Fonte des semis : b - c
- Nématodes : I
Binage
et desherbage
Premier binage un mois après semis ou démariage,
toutes
les
trois semaines ensuite jusqu’à la sortie des plants de pépinière.
Fleurs
Déplacement
des sachets
- Cernage
Un mois après semis ou démariage,
toutes
les trois semaines
ensuite jusqu’à la sortie des plants de pépinière.
111
I
--

.- __--.-.~-.
PÉPINIÈRES
ET PLANTATIONS
FORESTIÈRES
EN AFRIQUE
TROPICALE
SECHE
Durée de l’élevage en pépinière
Quatre mois - Hauteur (optimum) des plants en sortie de pépinière :
entre 25 et 30 cm
3 - Plantation
et entretien
Types de plants
- Sachets
Travail du sol
- Mécanique : sous solage croisé
OU
- Manuel : trous ou potets de plantations de :
.60 cm x 60 cm x 60 cm
.40 cm x 40 cm x 40 cm.
Ecartements
- 4,50 m x 450 m, en plein
- ou 3 m x 3 m.
Mise en place des plants
- Trouaison en utilisant pour gabarit la pelle-bêche.
- Traitement anti,-termites indispensable.
Entretiens
mécaniques
- Type : passage croisé d’un pulvérisateur
à disques.
- Fréquence : 3 entretiens la première année.
- Période : en debut de saison pluvieuse, dés l’apparition des
adventices et en fin de saison pluvieuse.
Entretiens
manuels
-Type : nettoyage
en rond autour de chaque plant ou net-
toyage 1 m de large sur la ligne de plantation ; délianage.
- Fréquence : 3 entretiens la première année.
- Période : en début de saison pluvieuse, dés l’apparition
des
adventices et en fin de saison pluvieuse.
- Pendant les deux années suivantes, les entretiens
doivent
être pratiqués
et nécessairement
au début et en fin de saison
pluvieuse.
112
-~

FICHES
TECHNIQUES
Acacia gourmaensis
A. Chev.
Famille
: Mimosaceae
Noms vernaculaires
Gourmanche
Luikongouablé,
Gowugobri
More
Gonpangialga,
Gonpoliali
Peulh
Gonponyalehi
1 - Tempérament,
comportement
et intérêt sylvicole
Arbuste
avec de nombreuses
branches
courtes.
Rameaux
noi-
râtres chargés de petites épines crochues acérées. Se distingue de
Acacia laeta et Acacia mellifera par ses pinnules à une seule paire
de foliolules elliptiques pétiolées relativement
grandes, roses puis
veri.-clair. Ecorce épaisse liégeuse, profondément
fissurée.
Fleurs
blai-rc crème en épis courts axillaires;
petites
gousses
plates,
glabres réticulées, brun-jaune portant 1 ou 2 graines.

On le rencontre
dans la zone soudanienne
au sud du Sahel. A
besoin de 600 à 1250 mm de pluie par an ; préfère les sols limoneux
humides, ainsi que les sols ferrugineux
et les zones latéritiques.
Arbre
âgé
de 2 ans
avec
feuilles
113

-_
--
PÉPINIÈRES
ET PLANTATIONS
FORESTIÈRES
EN AFRIQUE
TROPICALE
SECHE
C’est un excellent arbre fourrager,
les jeunes rameaux, feuilles et
fruits sont consommés par les animaux, avec les fibres des racines
et du liber, on fabrique des cordages. II produit du petit bois de feu,
et trouve
de nombreuses
utilisations
dans la médecine
tradi-
tionnelle.
2 - Pépinière
Semences
- Nombre approximatif
au kg : 14 000 - 15 000
- Prétraitement
: traitement
à l’acide
sulfurique
pendant
15 mn, suivi d’un trempage dans l’eau froide pendant 10 à 15 mi-
nutes.
Le semis de graines
germées
pendant
24 heures
est
conseillé.
Semis
- Ne convient ni en germoir ni en planche à cause du long
pivot de la plantule, et du repiquage difficile.
- En sachets : 1 à 2 graines par sachet, peu enfoncées.
- Sol : argilo-sableux.
- Fertilisation : phosphate bicalcique ou phosphate tricalcique
et apport d’urée à 46 ‘% d’azote en cours d’élevage des plants.
Protection
- Contre le soleil : ombrière pendant la période de germination
(8 à 12 jours), réduction de l’ombrage soir et matin et passage en
pleine lumière 12 à 15 jours après semis.
- Contre le vent.
Arrosage
- A la rampe d’arrosage pendant la germination et la période
d’installation
de la plantule,
15 jours à 3 semaines. A la pomme
d’arrosage ensuite ; arrosage léger.
- Fréquence : deux fois par jour (matin et soir), 40 à 60 litres
d’eau pour 1 000 plants; 60 à 80 litres lorsque les températures
sont très élevées.
Démariage
- En sachets : démariage des semis en mottes entre le dou-
zième et le quinzième jour après le semis (très difficile à réaliser).
114

FICHES TECHNIQUES
Traitements
phytasanitaires
- Cochenilles : g - h - d
- Pucerons : d - f - k
Binage et desherbage
Premier binage trois semaines à un mois après semis ou déma-
riage, toutes les trois semaines ensuite jusqu’à la sortie des plants
de pépinière.
Déplacement
des sachets - Cernage
Un mois après sernis ou démariage, toutes les trois semaines, jus-
qu’à la sortie des plants de pépinière.
Durée de l’élevage en pépinière
- 4 à 5 mois,. Croissance assez lente.
- Hauteur (optimum) des plants en sortie de pépinière : entre
30 et 40 cm.
3 - Plantation
et entretien
Types de plants
- Sachets.
Travail du sol
- Mécanique : sous-solage croisé.
- Manuel : trous ou potets de plantation : 40 x 40 x 40 cm.
Ecartements
- 4,5 m x 45 m en plein.
Mise en place des plants
- Trouaison en utilisant pour gabarit la pelle-bêche.
- Traitement anti-termites
indispensable.
Entretiens
mécaniques
- Type d’entretien : passage
croisé d’un pulvérisateur
à
disques.
115
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---~~---.-
----
PEPINIERES
ET PLANTATIONS
FORESTIÈRES
EN AFRIQUE TROPICALE
SÈCHE
- Fréquence : trois entretiens la première année.
- Période :
. en début de saison pluvieuse
. dès l’apparition des adventices
. et en fin de saison pluvieuse.
Entretiens
manuels
- Type d’entretien : nettoyage en rond autour de chaque plant;
ou nettoyage 1 mètre de large sur la ligne de plantation.
- Fréquence : trois entretiens la première année.
- Période :
. en début de saison pluvieuse
. dès l’apparition des adventices
. et en fin de saison pluvieuse.
- Pendant les deux années suivantes, les entretiens
doivent
être pratiqués
et nécessairement
au début et en fin de saison
pluvieuse.
116

FICHES
TECHNIOUES
Acacia holosericea
(Cunn. et G. Don)
Famille : Léguminosae,
Mimosoïdeae
Introduit
1 - Tempérament,
comportement
et intérêt sylvicole
Petit arbre buissonnant
de 5 à 6 mètres de haut avec des branches
ramifiées ascendantes
démarrant juste au-dessus du sol. Grandes
phyllodes de 10 à 25 cm de long et 1,5 à 10 cm de large avec 3,
rarement
2 proéminentes
nervures longitudinales
dans la marge
dorsale, de couleur gris argenté et légèrement velues.
- Petites fleurs jaunes brillantes, agglomérées
en épis de 3 à
6 cm de long ;
- Gousses étroites dépourvues de poils de 3 à 6 cm de long,
enroulées
en spirales et renfermant
des graines,
rectangulaires
noires luisantes de 3 à 5 mm de long et 2 mm de large avec une
arille jaune à la base.
Arbre avec feuilles
117
--

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P~PINI~RES
ET PLANTATIONS
I&STIÉRES
EN AFRIQUE TROPICALE
SÈCHE
Originaire
du Nord-Ouest
australien,
du Nord-Ouest
Queesnland
et d’Australie
Centrale, on le rencontre dans les zones tropicales
sub-humides à semi-arides, dans les plaines de l’intérieur, hauts pla-
teaux, en contrebas des côtes et dunes de champs, sur des sols
sableux acides peu profonds et sabla-argileux peu profonds, sur des
sols bien drainés ou temporairement
inondés,
ainsi que sur des
sols pauvres ou tr8.s riches.
II a la particularit8
de fixer l’azote, mais il est très sensible aux
nématodes
qui inhibent
la nodulation
par Rhizobium.
Convient
pour l’amélioration
et la fixation
des sols, l’aménagement
de
brise-vent et la production de bois de service.
2 - Pépinière
Semences
- Nombre approximatif
au kg : 72 000
- Prétraitement
: tremper
les graines dans l’eau bouillante
pendant 24 à 36 heures, ou traitement à l’acide sulfurique pendant
60 minutes, suivi d’un trempage
dans l’eau froide pendant 10 mi-
nutes. Le semis de graines germées pendant 48 heures est conseillé.
Semis
- En sachets : 2 à 3 graines par sachet peu enfoncées.
- Sol : argilo-sableux.
- Fertilisation : phosphate bicalcique ou phosphate tricalcique
et apport d’urée à 46% d’azote en cours d’élevage des plants.
Protection
- Contre le soleil : ombrières pendant la période de germi-
nation (12 à 15 jours), réduction
de l’ombrage
soir et matin et
passage en pleine lumiére 15 jours à 3 semaines après semis.
- Contre le vent.
Arrosage
- À la rampe d’arrosage pendant la germination
et la période
d’installation
de la plantule (trois semaines à un mois).
- À la pomme d’arrosage ensuite (arrosage léger et non violent).
- Fréquence : deux fois par jour (matin et soir), arrosage modéré.
118

FICHES TECHNIQUES
Démariage
- En sachets : démariage des semis en mottes 12 à 15 jours
après semis.
- En planches : ne se repique pas, sinon avec difficultés et en
aucun cas en racines nues.
Traitement
des maladies
parasitaires
- Vers gris : a
- Pourriture collet : b - c
- Fonte des semis : b - c
- Nématodes : I
Agé de 45 jours
Binage
et desherbage
Premier
binage
un mois après semis
ou démariage,
toutes
les trois semaines ensuite jusqu’à la sortie des plants de pépinière.
Déplacement
des sachets
- Cernage
Un mois après semis ou démariage,
toutes les trois semaines
ensuite jusqu’à la sortie des plants de pépinière.
119
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PÉPINIERES
ET PLANTATIONS
IFORESTIÈRES
EN AFRIQUE TROPICALE
SÈCHE
Durée de l’élevage en pépinière
- Quatre mois.
- Hauteur (optimum)
des plants en sortie de pépinière
en-
viron 30 cm.
3 - Plantation
et entretien
Type de plants
Plants en sachets ou semis directs (à raison de 4 à 5 graines par
poquet).
Travail du sol
- Mécanique : sous solage croisé
ou
- Manuel : trous ou potets de plantation de :
. 60 cm x 60 cm x 60 cm
. 40 cm x 40 cm x 40 cm.
Ecartements
- 3 m x 3 m ou 4,510 m x 4,50 m en plein ; tous les 2 m en lignes
brise-vent.
Mise en place des plants
- Trouaison en utilisant pour gabarit la pelle-bêche.
- Traitement
anti-termites
indispensable.
Entretiens
mécaniques
- Type : passage croisé d’un pulvérisateur
à disques.
- Fréquence : 3 entretiens la première année.
- Période : en début de saison pluvieuse, dés l’apparition des
adventrices et en fin de saison pluvieuse.
Entretiens
manuels
- Type : nettoyage
en rond autour de chaque plant ou net-
toyage 1 m de large sur la ligne de plantation ; délianage.
- Fréquence : 3 entretiens la première année.
- Période : en début de saison pluvieuse, dés l’apparition
des
adventices et en fin de saison pluvieuse.
- Pendant les deux années suivantes, les entretiens
doivent
être pratiqués
et nécessairement
au début et en fin de saison
pluvieuse.
120
--
II--

FLCHES TECHNIQUES
Acacia
laeta R. Br. ex Benjh.
Famille
: Mimosaceae
Synonyme
: Acacia trenfiniani A. Chev
Noms vernaculaires
Haoussa
Akovia
Peuh1
Patouki.
Tamachek
Erwarwar,
Ewarwar,
Haya, Haza.
1 - Tempérament,
comportement
et intérêt sylvicole
Petit arbre
de la zone
sahélienne
originaire
d’Afrique
de l’Est;
se
distingue
de l’Acacia
senegal
par ses feuilles
moins
nombreuses
et
nettement
plus larges, ainsi que par le nombre
d’épines
groupées
par
3 chez Acacia
senegal, et, en général
par 2 chez Acacia
laeta;
ce
caractère
distinctif
n’est
pas toujours
évident.
Pousse
sur des
terrains
rocheux
de montagnes
ou de plateaux
ainsi
que sur des
sols argilo-sableux.
Très résistant
à la sécheresse;
il se développe
avec une pluviométrie
de 200 à 600 mm.
Arbre de 13 ans
121
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PÉPINIÈRES
ET PLANTATIONS
FORESTIÈRES
EN AFRIQUE
TROPICALE
SÉCHE
Acacia laeta a un rôle important dans l’économie et l’écologie des
régions sahéliennes.
Bon producteur de gomme arabique, sans pour
autant obtenir des rendements équivalents en quantité et en qualité,
à la production
de gomme de Acacia senegal. Utilisé pour la pro-
tection et la fixation des sols ainsi que pour la confection de haies-
vives ; il fournit du bois de service, et sert aussi de combustible.
Les
feuilles et fruits sont consommés par le bétail.
Fleurs
2 - Pépinière
Semences
- Nombre approximatif
au kg : 10 700
- Prétraitement
: tremper les graines dans l’eau bouillante
18
à 24 heures. Ou, traitement
à l’acide sulfurique
pendant
14 mn,
suivi d’un trempage dans l’eau froide pendant 3 à 5 mn. Le semis
de graines germées pendant 24 heures est conseillé.
Semis
- Ne convient ni en germoir ni en planche à cause du long
pivot de la plantule et du repiquage délicat.
- En sachets : 1 à 2 graines par sachet, peu enfoncées.
- Sol : argilo-sableux.
- Fertilisation
: phosphate
bicalcique
ou phosphate
trical-
cique et apport d’urée à 46 % d’azote en cours d’élevage des plants.
122

FICHES TECHNIQUES
Protection
- Contre
le soleil
: ombrières
pendant
la période
de germi-
nation
(8 jours),
réduction
de l’ombrage
soir et matin
et passage
en
pleine
lumière
15 jours après semis.
- Contre
le vent.
Arrosage
- À la rampe
d’arrosage,
pendant
la germination
et la
période
d’installation
de la plantule
(15 jours à 3 semaines).
- A la pomme
d’arrosage
ensuite.
- Fréquence
: deux fois par jour (matin
et soir).
Démariage
- En sachets
: démariage
des semis
en mottes
entre
le cin-
quième
et le douzième
au quinzième
jour après le semis.
- En planches
: ne se repique
pas sinon
avec difficultés
et, en
aucun
cas, en racines
nues ; à déconseiller.
Traitements
phytosanitaires
- Cochenilles
: g - h - d
- Vers gris : a.
Binage
et desherbage
Premier
binage
trois semaines
à
un mois après
semis,
toutes
les
3 semaines
ensuite
; jusqu’à
la
sortie
des plants
de pépinière.
Déplacement
des sachets
- Cernage
Trois
semaines
après
semis
ou
démariage
; tous les 15 jours en-
suite ; jusqu’à
la
sortie
des
plants
de pépinière.
Durée de l’élevage
en pépinière
- 3 à 4 mois
- Hauteur
(optimum)
des plants en
Exsudation
de gomme
sortie
de pépinière:
30 cm
123
--

PÉPINIÈRES
ET PLANTATIONS
FOREBTIÈRES
EN AFRIQUE TROPICALE
SÈCHE
3 - Plantation
et entretien
Types de plants
- Plants en sachets ou semis directs.
Travail du sol
- Mécanique : sous-solage croisé.
- Manuel : trous ou potets de plantation,
40 x 40 x 40 cm.
Ecartements
- 4 x 4 m en plantation.
- 8 x 8 m en agrosylviculture.
Mise en place des plants
- Trouaison en utilisant pour gabarit la pelle-bêche.
- Traitement
anti-termites
indispensable.
Entretiens
mécaniques
- Type d’entretien : passage croisé d’un pulvériseur à disques.
- Fréquence : deux ou trois entretiens la première année.
- Période : en début et en fin de saison pluvieuse.
Entretiens
manuels
- Type d’entretien : nettoyage en rond autour de chaque plant.
Ou : nettoyage 1 m de large sur la ligne de plantation.
- Fréquence : deux ou trois entretiens la première année.
- Période : en début et en fin de saison pluvieuse.
- Pendant les deux années suivantes, les entretiens
doivent
être pratiqués
et nécessairement
au début et en fin de saison
pluvieuse.
124
- - - -
_-I

FICHES TECHNICIUES
Acacia macrostachya
Reichenb.
ex Benth
Famille : Mimosaceae
Noms vernaculaires
Diola
Fungo
Bambara
Korote, Sofara-goueni
Gourmanche
Balkongu, Ku Calipangbangu,
Ku Tialipangbangu
More
Giembaogo,
Guembaogo zamenega
Peulh
Kedi, Onare, Patarhami
Sérère
Sim
Tamachek
Tagolsubet,
Taralsebeyt
Wolof
Sama
1 - Tempérament,
comportement
et intérêt sylvicole
Arbre sarmenteux
formant
d’épais fourrés pouvant
atteindre
6 à
8 mètres de haut avec un port érigé. On le rencontre sur les cui-
rasses
ferrugineuses,
les sols latéritiques
ou
érodés,
ainsi que sur
des sols argileux ; com-
mun du Sénégal au Ni-
ger.
Acacia
macros tachya
est utilisé en agrofores-
terie dans la confec-
tion de haies-vives et de
clôtures.
II fournit du bois de feu;
lorsqu’il est assez gros
il peut être transformé
en charbon. Les feuilles
et les jeunes rameaux
sont consommés en four-
rage d’appoint
par le
bétail.
II trouve
une
large
utilisation
dans
Arbre
en fruits
la pharmacopée.
125

PÉPINIÈRES
ET PLANTATIONS
FORESTIÈRES
EN AFRIQUE TROPICALE
SÈCHE
2 - Pépinière
Semences
- Nombre approximatif
au kg : 15 400
- Prétraitement:
tremper les graines dans l’eau froide pen-
dant
18 à 20 heures.
Ou, traitement
à l’acide
sulfurique
pendant 14 mn suivi d’un trempage dans l’eau froide pendant 5 mn.
Le semis de graines germées pendant 18 à 24 heures est conseillé.
Semis
- En germoir : ne supporte pas le repiquage - impose le semis
direct.
- En planche : ne convient pas.
- En sachets : 1 à 2 graines par sachet, peu enfoncées.
- Sol : argilo-sableux
- Fertilisation : phosphate bicalcique ou phosphate tricalcique
et apport d’urée à 46 % d’azote en cours d’élevage des plants.
Fleur
Protection
- Contre le soleil : ombrières pendant la période de germi-
nation (8 à 12 jours), réduction de l’ombrage soir et matin et pas-
sage en pleine lumière 18 jours après semis.
- Contre le vent.
126

FICHES TECHNIQUES
Arrosage
- À la rampe d’arrosage pendant la germination
et la période
d’installation
de la plantule (15 jours à 3 semaines).
- À la pomme d’arrosage ensuite.
- Fréquence : deux fois par jour (matin et soir).
Démariage
- En sachets : démariage des semis en mottes entre le cin-
quième et le douzième au quinzième jour après le semis.
- En planches : ne se repique pas, sinon avec difficultés et, en
aucun cas, en racines nues; à déconseiller.
Traitements
phytosanitaires
- Cochenilles I g - h - d.
Binage et
desherbage
Premier
binage
trois
semaines
à un mois
après semis ou déma-
riage, toutes les 3 se-
maines ensuite; jusqu’à
la sortie des plants de
pépinière.
Déplacement
des
sachets -Cernage
Trois semaines
après
semis; tous les 15 jours
à 3 semaines ensuite ;
jusqu’à la sortie des
plants de pépinière.
Durée de l’élevage
en pépinière
- 3 à 4 mois.
- Hauteur
(optimum)
des plants en sortie
Fruits
de pépiniere:
entre 20
et 25 cm
127

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--.
PÉPINIÈRES
ETPLANTATIONS
FORESTIERES
EN AFRIOUE TROPICALE
SÈCHE
3 - Plantation
et entretien
Types de plants
- Sachets
Travail du sol
- Mécanique
: sous-solage
croisé ou sous-solage
1 dent sur
la ligne de plantation
- Manuel : trous ou potets de plantation, 40 x 40 x 40 cm.
Ecartements
- 4 x 4 m en plein.
- Tous les mètres sur la ligne de plantation en haie-vive ou en
clôture.
Mise en place des plants
- Trouaison en utilisant pour gabarit la pelle-bêche.
- Traitement anti-termites
indispensable.
Entretiens
mécaniques
- Type d’entretien : passage croisé d’un pulvériseur à disques.
- Fréquence : deux entretiens la première année.
- Période : en début et en fin de saison pluvieuse.
Entretiens
manuels
- Type d’entretien : nettoyage en rond autour de chaque plant.
Ou : nettoyage 1 m de large sur la ligne de plantation,
- Fréquence : deux entretiens la première année.
- Période : en d’ébut et en fin de saison pluvieuse.
- Pendant les deux années suivantes, les entretiens
doivent
être pratiqués
et nécessairement
au début et en fin de saison
pluvieuse.
128
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FICHES TECHNIQUES
Acacia meIlifera (Vahl) Benth.
Famille : Mimosaceae
Synonymes:
Acacia senegal (L.) Wild. ssp. mellifera (Vahl) Roberty,
Mimosa mellifera Vahl
1 - Tempérament,
comportement
et intérêt sylvicole
Arbuste de 8 à 9 m de haut ; originaire des régions très sèches de
l’Afrique de l’Est ; se distingue des Acacia gourmaensis
et Acacia
laeta par ses feuilles qui n’ont que 1 à 2 paires de pinnules ayant
chacune 1 à 2 paires de folioles avec 1 pétiole d’environ 1 mm. La
base des folioles est nettement
oblique; préfère les sols argileux,
sur lesquels il forme d’épais fourrés.
Cette essence est actuellement
très utilisée en agroforesterie
pour
la protection
ou la confection de haies-vives. On l’emploie comme
bois de service, et aussi comme bois de feu. De par ses qualités
très
défensives
(présence
très
importante
d’épines)
Acacia
mellifera est peu appété par les animaux,
ce n’est que lorsque
les feuilles sont au sol qu’elles sont consommées
par les chèvres
et les chameaux.
Arbre
avec
feuilles
129
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PEPINIERES
ET PLANTATIONS
FORESTIERES
EN AFRICNE
TROPICALE
SÈCHE
2 - Pépinière
Semences
- Nombre approximatif
au kg : 19 900
- Prétraitement
: tremper les graines dans l’eau bouillante,
pendant
18 à 24 heures.
Ou, traitement
à l’acide sulfurique
pendant
30 mn, suivi d’un trempage
dans l’eau froide pendant
10 mn. Le semis de graines germées pendant 18 à 24 heures est
conseillé.
Semis
- En germoirs
: ne supporte
pas le repiquage;
impose le
semis direct.
- En planches : ne convient pas
- En sachets : 1 à 2 graines par sachet, peu enfoncées.
- Sol : sablo-argileux.
- Fertilisation : phosphate bicalcique ou phosphate
tricalcique
et apport d’urée à 46 70 d’azote en cours d’élevage des plants.
Protection
- Contre le soleil : ombrières pendant la période de germi-
nation (8 jours), réduction de l’ombrage soir et matin et passage en
pleine lumière 15 jours après semis.
- Contre le vent.
Arrosage
- À la rampe d’arrosage pendant la germination et la période
d’installation
de la plantule (15 jours à 3 semaines).
- À la pomme d’arrosage ensuite.
- Fréquence : deux fois par jour (matin et soir).
Démariage
- En sachets : démariage des semis en mottes entre le cin-
quième et le douzième au quinzième jour après le semis.
- En planches : ne se repique pas, sinon avec difficultés et, en
aucun cas, en racines nues.
Traitements
phytosanitaires
- Cochenilles
: g - h - d.
130

FICHES TECHNIOUES
Binage
et desherbage
Premier
binage
trois semaines
à un mois après
semis,
toutes
les
3 semaines
ensuite;
jusqu’à
la sortie
des plants
de pépinière.
Déplacement
des sachets
- Cernage
Trois
semaines
après
semis;
tous
les 15 jours
à 3 semaines
ensuite,
jusqu’à
la sortie
des plants
de pépinière.
Durée
de l’élevage
en pépinière
- 3 à 4 mois.
- Hauteur
(optimum)
des plants en sortie
de pépinière
: entre
30 et 40 cm.
Arbre avec fruits
3 - Plantation
et entretien
Types
de plants
- Sachets.
Travail
du sol
- Mécanique
: sous-solage
croisé
ou sous-solage
1 dent sur
la ligne de plantation.
- Manuel
: trous ou potets de plantation,
40 x 40 x 40 cm.
131
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PÉPINIÈRES
ET PLANTATIONS
FORESTIÈRES
EN AFRIQUE
TROPICALE
SÈCHE
Ecartements
-4 x 4 m.
- Tous les mètres sur la ligne de plantation
en haie-vive ou
en clôture.
Mise en place des plants
- Trouaison en utilisant pour gabarit la pelle-bêche.
- Traitement anti-termites
indispensable.
Entretiens
mécaniques
- Type d’entretien : passage croisé d’un pulvériseur à disques.
- Fréquence : deux entretiens la première année.
- Période : en début et en fin de saison pluvieuse.
Entretiens
manuels
- Type d’entretien : nettoyage
en rond autour
de chaque
plant. Ou : nettoyage
1 m de large sur la ligne de plantation.
Délianage.
- Fréquence : deux entretiens la première année.
- Période : en début et en fin de saison pluvieuse.
- Pendant les deux années suivantes, les entretiens
doivent
être pratiqués
et nécessairement
au début et en fin de saison
pluvieuse.
132
-*--mm*
1--
-----
---..
_

FICHES TECHNIQUES
A cacia nilotica ssp.
adstringens
(Schum.)
Famille
: Mimosaceae
Synonymes
: A. scorpioldes (L.) W.F. Wight var adstingens Bah ;
A. arabica Wild, A. adansonii (Guill et Perrott.), adstringens (Schum.
et Thonn.) Berhaut ; Mimosa nilotica L., Mimosa scorpioides
L.,
Mimosa arabica Lam.
Noms vernaculaires
Bambara
Bagana-iri
Gourmanche
Bu Kadatibu, Kada, Kom Boanga
More
Pegenenga,
Peghnaga, Piaralga
Peuh1
Gaoudi
Sérère
Nenef, Nefnef
Tamachek
Tahadjard, Tahagar, Tihidjart
wo lof
Neb Neb
1 - Tempérament,
comportement
et intérêt sylvicole
Acacia très commun en Afrique tropicale sèche, de la côte Atlan-
tique à l’Afrique de l’Est; se rencontre également
aux Indes et en
Arabie. Se distingue de la variété tomentosa
par ses gousses plus
Arbre avec feuilles
133

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-.-.- -
PÉPINIÈRES
ET PLANTATIONS
FORESTIÈRES
EN AFRIQUE TROPICALE
SÈCHE
larges et non étranglées entre les graines, à bords sinués. Colonise
les dépressions
temporairement
inondées
du domaine
sahélien;
apparaît à l’état dispersé sur des sols argileux ou silice-argileux
dans le domaine soudanien.
II est souvent planté à proximité des
villages. II peut atteindre 15 à 18 mètres de haut avec un houppier
assez développé.
Recherché
par les populations
villageoises
pour son bois dur et
lourd à multiples usages : bois de service, de feu ou de charbon. On
l’utilise
également
en agroforesterie
pour
la réalisation
de
haies-vives, mais il trouve surtout son plein emploi dans la produc-
tion de tanin et de nombreuses applications
dans la pharmacopée.
2 - Pépinière
Semences
- Nombre approximatif
au kg : 5 500
- Prétraitement
: tremper
les graines dans l’eau bouillante
pendant 36 à 48 heures, peut-être même jusqu’à 72 heures. Ou,
traitement
à l’acide sulfurique pendant 120 mn, suivi d’un trempage
dans l’eau froide pendant 10 à 15 mn. Le semis de graines germées
pendant 48 à 72 heures est conseillé.
Semis
- En germoirs : ne convient pas en raison du long pivot de la
plantule.
- En planches : ne convient pas en raison des manipulations
délicates
(présence
d’épines)
lors des travaux préparatoires
des
plants pour les plantations.
- En sachets : 1 à 2 graines par sachet, peu enfoncées.
- Sol : Sablo-argileux.
- Fertilisation : phosphate bicalcique ou phosphate tricalcique
et apport d’urée à 46 % d’azote en cours d’élevage des plants.
Protection
- Contre le soleil : ombrières pendant la période de germi-
nation (8 jours), réduction de l’ombrage soir et matin et passage en
pleine tumière 12 à 15 jours après semis.
- Contre le vent
Arrosage
- À la rampe d’arrosage pendant la germination et la période
d’installation
de la plantule (15 jours à 3 semaines).
134
- - -
I

FICHES
TECHNICYJES
- A la pomme d’arrosage ensuite.
- Fréquence : deux fois par jour (matin et soir).
Démariage
- En sachets : démariage des semis en mottes entre le cin-
quième et le douzième au quinzième jour après le semis.
- En planches : ne se repique pas, sinon avec difficultés et, en
aucun cas, en racines nues.
Fleurs
Traitements
phytosanitaires
- Cochenilles : g - h - d
- Vers gris : a.
Binage
et desherbage
Premier binage trois semaines à un mois après semis, toutes les
3 semaines ensuite ; jusqu’à la sortie des plants de pépinière.
Déplacement
des sachets
- Cernage
Trois semaines après semis; tous les 15 jours à 3 semaines
en-
suite; jusqu’à la sortie des plants de pépinière.
135
..-__---
e-m--------

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--
PÉPINIÈRES
E; PLANTATIONS
FORESTIÈRES
EN AFRDUE
TROPICALE
SÈCHE
Durée de l’élevage en pépinière
- 3 à 4 mois
- Hauteur (optimum) des plants en sortie de pépinière : entre
30 et 40 cm.
3 - Plantation
et entretien
Types de plants
- Plants en sachets ou semis directs.
Travail du sol
- Mécanique
: sous-solage
croisé ou sous-solage
1 dent sur
la ligne de plantation.
- Manuel : trous ou potets de plantation, 40 x 40 x 40 cm.
Ecartements
- 4,510 x 4,50 m en plein.
- Tous les mètres sur la ligne de plantation
en haie-vive ou
de clôture.
Mise en place des plants
- Trouaison en utilisant pour gabarit la pelle-bêche.
- Traitement anti-termites
indispensable.
Entretiens
mécaniques
- Type d’entretien : passage croisé d’un pulvériseur à disques.
- Fréquence : deux ou trois entretiens la première année.
- Période : en début, lorsque une intervention
est indispen-
sable et en fin de saison pluvieuse.
Entretiens
manuels
- Type d’entretien : nettoyage en rond autour de chaque plant.
Ou : nettoyage 1 m de large sur la ligne de plantation.
- Fréquence : deux ou trois entretiens la première année.
- Période : en début, lorsque une intervention
est indispen-
sable et en fin de saison pluvieuse.
- Pendant les deux années suivantes, les entretiens
doivent
être pratiqués
et nécessairement
au début et en fin de saison
pluvieuse.
136

FICHES
TECHNIQUES
Acacia nilotica
ssp. tomentosa
(Benth)
A.F. Hill.
Famille : Mimosaceae
Synonymes
: Acacia arabica
(Lam.)
Willd.
var. tomentosa
Benth,
Acacia
scorpioides
(L.),
W.F.
Wight
var. pubescens
A. chev.,
Acacia
arabica (Lam.) Willd
Noms vernaculaires
Bambara
Barana,
Bagana
Gourmanche
Peguenega
Haoussa
Bagaroua
More
Peguenega
Peulh
Gaddé,
Gonaki,
N’Angnanaki
Tamachek
Tahadjard,
Tahaggard,
Taydjart
wo lof
Gonakié
1 - Tempérament,
comportement
et intérêt sylvicole
Acacia
très commun
en Afrique
tropicale
sèche,
de la côte Atlan-
tique
à l’Afrique
de l’Est, se rencontre
également
aux Indes et en
--.-.-.-- .-_.
Arbre avec feuilles
137

PÉPINIÈRES ET PLANTATIONS FORESTIERES EN AFRICXJE TROPICALE SÈCHE
Arabie. Arbre des bas-fonds
et des bords de rivières, fleuves,
mares; se distingue de la variété adansonii surtout par ses fruits:
gousses étranglées entre les graines, gris-blanchâtre
tomenteuses.
On le rencontre
en peuplements
mono-spécifiques
denses
et
fermés,
sur berges
alluviales
de préférence
sur sols argileux
lourds, il supporte une inondation périodique assez prolongée
(3 à
4 mois). II peut atteindre 15 à 20 mètres de haut avec un houppier
très développé.
Cette espèce fournit surtout du bois de service, que l’on utilise en
construction
et pour fabriquer
de nombreux
ustensiles
aratoires.
Elle fournit également du bon bois de feu et un excellent charbon.
Les feuilles
et les rameaux
sont consommés
par les animaux
domestiques.
2 - Pépinière
Semences
- Nombre approximatif
au kg : 7 800
- Prétraitement
: tremper
les graines dans l’eau bouillante
pendant 36 à 48 heures, peut-être même jusqu’à 72 heures. Ou,
traitement
à l’acide sulfurique
pendant
120 mn, suivi d’un trem-
page dans l’eau froide pendant 10 à 15 mn. Le semis de graines
germées pendant 48 à 72 heures est conseillé.
Semis
- En germoirs : ne convient pas en raison du long pivot de la
plantule.
- En planches : ne convient pas en raison des manipulations
délicates (présence
d’épines) lors des travaux préparatoires
des
plants pour les plantations.
- En sachets : 1 à 2 graines par sachet, peu enfoncées.
- Sol : sablo-argileux.
- Fertilisation : phosphate bicalcique ou phosphate tricalcique
et apport d’urée à 46 % d’azote en cours d’élevage des plants.
Protection
- Contre le soleil : ombrières pendant la période de germi-
nation (8 jours), réduction de l’ombrage soir et matin et passage
en pleine lumière 12 à 15 jours après semis.
- Contre le vent.
Arrosage
- À la rampe d’arrosage,
pendant
la germination
et la pé-
riode d’installation
de la plantule (15 jours à 3 semaines).

FICHES TECHNIQUES
- A la pomme d’arrosage ensuite.
- Fréquence : deux fois par jour (matin et soir).
Démariage
- En sachets : démariage des semis en mottes entre le cin-
quième et le douzième au quinzième jour après le semis.
- En planches : ne se repique pas, sinon avec difficultés et, en
aucun cas, en racines nues.
Traitements
phytosanitaires
- Cochenilles : g - h - d
- Vers gris ,: a.
Fruits
Binage
et desherbage
Premier binage trois semaines à un mois après semis, toutes les
3 semaines ensuite ; jusqu’à la sortie des plants de pépinière.
Déplacement
des sachets
- Cernage
Trois semaines après semis ; tous les 15 jours à 3 semaines ensuite
jusqu’à la sortie des plants de pépinière.
139
-.
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_-__ ---.-..

PÉPINIÈRES
ET PLANTATIONS
FORESTIÈRES
EN AFRIQUE
TROPICALE
SÈCHE
Durée de l’élevage en pépinière
- 3 à 4 mois
- Hauteur
(optimum)
des plants
en sortie
de pépinière
: entre
30
et 40 cm.
3 - Plantation
et entretien
Types de plants
Plants en sachets
ou semis directs.
Les semis directs
sont difficiles
à réaliser
; cette
espèce
ne supporte
pas l’ombrage,
elle a besoin
de la pleine
lumière
pour
se développer.
Les jeunes
plants
sont
exigeants
et ne résistent
pas à la concurrence
de l’herbe
ou des
adventices.
Travail du sol
- Mécanique
: sous-solage
croisé ou sous-solage
1 dent sur la
ligne de plantation.
- Manuel
: trous ou potets
de plantation,
40 x 40 x 40 cm.
Ecartements
- 4,50 x 4,50 m en plein.
Mise en place des plants
- Trouaison
en utilisant
pour gabarit
la pelle-bêche.
- Traitement
ami-termites
indispensable.
Entretiens
mécaniques
- Type d’entretien
: passage
croisé d’un pulvériseur
à disques.
- Fréquence
: trois entretiens
la première
année.
- Période
: en début,’
lorsque
une intervention
est indispen-
sable et en fin de saison
pluvieuse.
Entretiens
manuels
- Type d’entretien
: nettoyage
en rond autour
de chaque
plant.
Ou : nettoyage
1 m de large sur la ligne de plantation.
- Fréquence
: trois entretiens
la première
année.
- Période
: en début,
lorsque
une intervention
est indispen-
sable et en fin de saison
pluvieuse.
- Pendant
les deux années
suivantes,
les entretiens
doivent
être
pratiqués
et nécessairement
au début
et en fin de saison
pluvieuse.
140
-.

FICHES TECHNIQUES
Acacia polyacantha
Willd.
var campylacanfha
(Hochst.
ex A. Rich) Brenan
Famille
: Mimosaceae
Synonymes
: Acacia caffra Willd. var. campylacantha
Aubrèv.,
Acacia campylacantha
Hochst. ex. A. Rich, Acacia catechu Willd.
var. campylacantha
(Hochst. ex. A Rich) Roberty, Acacia catechu
Oliv.. Acacia suma Benth.
Noms vernaculaires
Bambara
Kaguéni
Diola
Butulaw
Gourmanche
Bunka
More
Guaga
Peuh1
Cididé
Sérère
Ngobop
Wolof
Narab
1 - Tempérament,
comportement
et intérêt sylvicole
Arbre du domaine soudano-sahélien
pouvant
atteindre
15 m de
haut. Rameaux étalés, écorce gris-blanchâtre,
marquée de noeuds
Arb Ire
en fleurs

PEPINIÈRES
ET PLANTATIONS
FORESTIGRES
EN AFRIQUE
TROPICALE
SÈCHE
noirâtres
à l’emplacement
des verticilles
de branches
tombées.
Préfère les nappes phréatiques
très élevées.
On le rencontre
parfois à l’état isolé sur des sols frais et riches: mais aussi en
peuplements
purs assez denses en terrain humide voire inondé
ou marécageux et dans le lit des rivières sur sols lourds.
Acacia polyacantha
fournit un bois dur, difficile à travailler. Mais il
est surtout utilisé comme bois de service pour la fabrication
des
outils aratoires, des piquets ou des manches. C’est un bon com-
bustible. II est également très employé en médecine traditionnelle.
2 - Pépinière
Semences
- Nombre approximatif
au kg : 13 800
- Prétraitement
: tremper
les graines dans l’eau bouillante
pendant 20 à 24 heures. Ou, traitement
à l’acide sulfurique pen-
dant 60 mn, suivi d’un trempage dans l’eau froide pendant 10 mn.
Le semis de graines germées pendant 24 à 36 heures est conseillé.
Fleur
Semis
- En germoirs
: ne supporte
pas le repiquage,
impose le
semis direct.
- En sachets : 1 à 2 graines par sachet, peu enfoncées.
- Sol : sablo-argileux.
- Fertilisation : phosphate bicalcique ou phosphate tricalcique
et apport d’urée à 46 % d’azote en cours d’élevage des plants.
142
1

FICHES TECHNIQUES
Protection
- Contre le soleil : ombrières pendant la période de germi-
nation (8 jours), reduction de l’ombrage soir et matin et passage
en pleine lumière 12 à 15 jours après semis.
- Contre le vent
Arrosage
- À la rampe d’arrosage pendant la germination
et la période
d’installation
de la plantule (15 jours à 3 semaines).
- À la pomme d’arrosage ensuite.
- Fréquence : deux fois par jour (matin et soir).
Fruits
Démariage
- En sachets : démariage des semis en mottes entre le cin-
quième et le douzieme au quinzième jour après le semis.
- En planches : ne se repique pas, sinon avec difficultés et,
en aucun cas, en racines nues.
Traitements
phytosanitaires
- Cochenilles : g - h - d
- Vers gris : a.
Binage et desherbage
Premier binage trois semaines à un mois après semis, toutes les
3 semaines ensuite ; jusqu’à la sortie des plants de pépinière.
143

~.-
~~
-.-----.
PÉPINIÈRES
ET PLANTATIONS
FORESTIÈRES
EN AFRIQUE TROPICALE
SECHE
Déplacement
des sachets - Cernage
Trois semaines après semis: tous les 15 jours à 3 semaines en-
suite ; jusqu’à la sortie des plants de pépinière.
Durée de l’élevage en pépinière
- 3 à 4 mois
- Hauteur (optimum) des plants en sortie de pépinière : entre
30 et 40 cm
3 - Plantation
et entretien
Types de plants
- Plants en sachets ou semis directs.
Travail du sol
- Mécanique : sous-solage croisé ou sous-solage 1 dent sur la
ligne de plantation.
- Manuel : trous ou potets de plantation, 40 x 40 x 40 cm.
Ecartements
- 4,50 x 450 m en plein.
- Tous les mètres sur la ligne de plantation en haie vive ou de
clôture.
Mise en place des plants
- Trouaison en utilisant pour gabarit la pelle-bêche.
- Traitement anti-termites
indispensable.
Entretiens
mécaniques
- Type d’entretien : passage croisé d’un pulvériseur à disques.
- Fréquence : deux ou trois entretiens la première année.
- Période : en début,
lorsque une intervention
est indis-
pensable et en fin de saison pluvieuse.
Entretiens
manuels
- Type d’entretien : nettoyage en rond autour de chaque plant.
Ou : nettoyage 1 m de large sur la ligne de plantation.
- Fréquence : deux ou trois entretiens la première année.
- Période : en début,
lorsque une intervention
est indis-
pensable et en fin de saison pluvieuse.
- Pendant les deux années suivantes, les entretiens
doivent
être pratiqués
et nécessairement
au début et en fin de saison
pluvieuse.
144
Y-

FICHES TECHNIQUES
Acacia sclerosperma
F. Muell.
Famille : Léguminosae,
Mimosoïdeae
Introduit
1 - Tempérament,
comportement
et intérêt sylvicole
Arbuste ou petit arbre de forme buissonnante,
souvent en boule de
4 à 5 mètres de diamètre, haut de 2 à 3 mètres, avec une écorce
rugueuse et grisâtre à la base. Branches très
ramifiées, quelque peu
angulaires, couvrant le sol.
- Feuillage légèrement
vert ou bleu-vert, phyllodes étroites curvées
de 5 à 12,5 cm x 1,5 à 4 mm avec une nervure centrale proémi-
nente se terminant brusquement
ou par un crochet ;
- Fleurs fortement parfumées, formant des boules d’un jaune brillant
de 10-13 mm de diamètre, chacune avec environ 20 fleurs avec des
tiges apparentes de 7-10 mm de long ;
- Gousses longues en chapelet marron-sombre,
lignifiées, souvent
rugueuses à la surface, de 10-12 cm de long et de 10 à 15 mm de
large avec des marges épaisses, contenant des graines noires-pâles,
Arbre
avec
feuilles
145

PÉPINIÈRES
ET PLANTATIONS
FORESTIÈRES
EN AFRIQUE
TROPICALE
SÈCHE
ovales à rondes de 8 à 10 mm de long, 5-8 mm de large et 4 mm
d’épaisseur,
en position longitudinale
dans la gousse et avec une
arille jaune-orangé.
Originaire
de l’ouest australien,
Nord-Ouest
d’lrwin et Nord de
District de Fortescue,
on le rencontre près des lacs salés, dans
les plaines inondées boueuses et sur les sols rouges de ta brousse
secondaire,
parfois mélangé à des graviers latéritiques.
II a la particularité
de fixer l’azote, mais il est très sensible aux
nématodes
qui inhibent la nodulation par Rhizabium. Convient pour
la lutte contre l’érosion, le ruissellement et l’amélioration
des sols.
Fleurs
2 - Pépinière
Semences
- Nombre approximatif
au kg : 16 400
- Prétraitement
: tremper les graines dans l’eau bouillante
pendant 24 à 36 heures, ou traitement à l’acide sulfurique pendant
60 minutes, suivi d’un trempage
dans l’eau froide pendant
10 à
15 minutes. Le semis de graines germées pendant 24 à 48 heures
est conseillé.
Semis
- En sachets : 2 graines par sachet peu enfoncées.
- Sol : argilo-sableux
146
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FICHES TECHNIQUES
- Fertilisation : phosphate tricalcique ou phosphate
bicalcique
et apport d’urée à 46% d’azote en cours d’élevage des plants.
Protection
- Contre le soleil : ombrières pendant la période de germi-
nation (6 à 10 jours), réduction de l’ombrage soir et matin et pas-
sage en pleine lumière 12 à 15 jours après semis.
- Contre le vent.
Fruit
Arrosage
- À la rampe d’arrosage pendant la germination et la période
d’installation
de la plantule (trois semaines à un mois).
- À la pomme d’arrosage ensuite (arrosage léger et non violent).
- Fréquence : deux fois par jour (matin et soir), arrosage modéré.
Démariage
- En sachets : démariage des semis en mottes 12 à 15 jours
après semis ;
- En planches : ne se repique pas, sinon avec difficultés et, en
aucun cas, en racines nues.
Traitement
des maladies
parasitaires
- vers gris : a
- pourriture collet : b - c
147

PÉPINIÈRES
ET PLANTATION~
FORESTIÈRES
EN AFRIQUE
TROPICALE
SÈCHE
- fonte
des semis : b - c
- nématodes
: 1,
Binage et desherbage
Premier
binage
un mois
après
semis
ou démariage,
toutes
les
trois semaines
ensuite
jusqu’à
la sortie
des plantes
en pépinière.
Déplacement
en sachet - Cernage
Un mois après
semis ou démariage,
toutes
les trois semaines
en-
suite jusqu’à
la sortie des plants en pépinière.
Durée de l’élevage en pépinière
- Quatre
mois
- Hauteur
(optimum)
des plants
en sortie
de pépinière
: entre
25 et 30 cm.
3 - Plantation
et entretien
Types de plants : Sachets
Travail du sol
- Mécanique
. sous-solage
croisé,
ou
- Manuel
: trous ou potets de plantation,
60 cm x 60 cm x 60 cm ; 40 cm x 40 cm x 40 cm.
Ecartements
- 4,50 m x 4,50 m en plein ou 3 m x 3 m.
Mise en place des plants
- Trouaison
en utilisant
pour gabarit
la pelle-bêche
- Traitement
anti-termites
indispensable.
Entretiens
mécaniques
- Type
: passage
croisé
d’un pulvérisateur
à disques.
- Féquence
: 3 entretiens
la première
année.
- Période
: en début de saison
pluvieuse,
dès l’apparition
des
adventices
et en fin de saison
pluvieuse.
Entretiens
manuels
- Type : nettoyage
en rond autour de chaque
plant ou nettoyage
1 m de large
sur la ligne de plantation;
délianage.
- Fréquence
: 3 entretiens
la première
année.
- Période
: en début de saison
pluvieuse
dès l’apparition
des
adventices
et en fin de saison
pluvieuse.
- Pendant
les deux
années
suivantes,
les entretiens
doivent
être pratiqués
et nécessairement
au début et en fin de saison pluvieuse.
148
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111
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FICHES TECHNIQUES
Acacia senegal (L.) Willd
Famille : Mimosaceae
Synonymes
: Acacia verek
Guill. et Perrott.
Acacia
rupestria
Stokes, Acacia trispinosa
Stokes, Mimosa
senegal
L.
Noms vernaculaires
Bambara
Dibe, Dunkari
Gourmanche
Ikonsindi, Li Konguabli
Haoussa
Akovia, Akouara
More
Gomiga, Goniminiga, Gonmihougou
Peuh1
Debehi, Delhi, Patouki
Sérère
Dogoragayob,
Ngobop uki
Tamachek
Eouar-ouar,
Erwarwar
Wolof
Verek
1 - Tempérament,
comportement
et intérêt sylvicole
Arbre très résistant à la sécheresse
de forme très désordonnée
pendant les premières années, se transformant
par la suite en un
l:
Arbres
avec
feuilles
149
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PÉPINIÈRES
ET PLANTATIONS
FORESTIÈRES
EN AFRIQUE TROPICALE
SÈCHE
arbre au tronc droit et court avec une cime en forme de parasol et
des branches très ramifiées ascendantes.
II préfère les sols sa-
bleux : sols bruns rouges
ou ferrugineux,
mais se développe
également sur les sols limoneux légers ainsi que sur les sols bruns
argileux avec une pluviométrie de 100 à 600 mm. Arbre typique du
Sahel, du Sénégal à la Mer Rouge. Reconnaissable
à ses épines
groupées par trois à la base des fascicules de feuilles, la médiane
dirigée vers le sol, les latérales courbées vers le haut.
L’Acacia senegal joue un rôle très important
dans l’économie
et
l’écologie des régions sahéliennes.
Excellent producteur
de gomme
arabique,
dont il fournit environ 90 % de la production
mondiale.
Utilisé pour la protection et la fixation des sols, il produit un bon
bois de feu ; et fournit également
un fourrage
non négligeable
pour les animaux.
2 - Pépinière
Semences
- Nombre approximatif
au kg : 9 000 - 12 000
- Prétraitement
: aucun traitement n’est nécessaire, cependant
la germination
peut être améliorée
par un trempage
des graines
dans l’eau froide pendant 18 à 24 heures ou par un traitement
à
l’acide sulfurique
pendant 14 mn, suivi d’un trempage
dans l’eau
froide pendant 5 à 10 mn. Bien que non indispensable
le semis de
graines germées pendant 24 heures est conseillé.
Taux
de germination
des
graines
a
~;--------.
d’Acacia
senegal
*--o-----o\\
(lot EWO559)
1 jour
(0)
a
a
a‘
et 5 jours
(0)
b
après semis
/
.
en fonction
"b
de la durée
de trempage
dans
l’eau.
Les
pourcentages
de germination
pour la scarification
à l’acide
(H$O,)
et la scarification
mécanique (MS)
sont
donnés
Ila
I
1
<
pour
comparaison.
024
8
12
16

I
24
48
Taux et durée de trempage
(h)
150