SOMIMAIRE Page INTRODUCTION 1 I- SUD...

SOMIMAIRE
Page
INTRODUCTION
1
I- SUD DU BASSIN ARACHIDIER
5
11 - Activités de recherches à Nioro
11.1 - Suivi des essais antérieurs
11.11 - Essais sur les haies
11.12 - Essais comportement d'espèces diverses
12
11.13 - Cultures en couloirs
14
11.2
Essais nouveaux
17
11.21 - Essais comportement sur diverses
espèces fourragères
11.22 - Essais sur les banques fourragères
18
11.23 - Essais sur les cultures en couloirs
19
12 - Activités de recherches à Sonkorong
26
13 - Activités de recherches à Ngan
26
14 - Recherches en milieu réel
27
14.1 - Mise en place de haies vives
14.11 - Production de plants en pépinière
14.12 ,- Haies vives 1991
28
14.13 - Haies vives 1988, 1989 et 1990
29
14.2 - Interaction arbres/cultures
32
II -. NORD-OUEST DU BASSIN ARACHIDIER
33
21 - Les recherches en milieu réel
21.1 - Recherches d'accompagnement du Projéf
Agroforestier de Diourbel (FIDA)
21.11 - Stratification de la zone
21.12 - Actions menées en milieu réel
36
21.13 - Pré-enquête
21.14 - Recherches en station
42
21.15 - Conclusions
52
21.16 - Perspectives en 1992

21.2 - Station de Thiénaba
54
21.21 - Etude de l'influence de 5 espèces
forestières sur le rendement des
cultures et l'évolution de la fer-
tilité des sols
21.22 - Essai d'introduction d'espèces
fourragères brésiliennes
55
21.23 - Essai Gestion du brise vent de
Racosperma holosericea et Acacia
tumida
21.24 - Conclusions
III - CASAMANCE
57
31 - Recherches en station
31.1 - Production de plants
31.2 - Etude de l'influence de quelques espèces
forestières plantées en lignes sur les
rendements des cultures intercalaires et
sur l'évolution des sols
57
31.3 - Essai d'aménagement de haies vives de
Gliricidia sepium et de Leucaena
leucocephala et de l'espace cultivé adjacent
58
ANNEXE 1 : Protocole d'essai 1991 : Développement de
Technologies agroforestières (AFNETA)
61
IV - ACQUIS DE LA REGHERCHE AGROFORESTIERE
63

INTRODUCTION
Le programme AGROFORESTERIE de l'ISRA/DRPF a débuté avec un
financement FAC en 1987. Cette convention, signée en 1986, n'a pu être‘
exécutée qu'au début de l'année 1987. Le financement a connu trois phases :
- Phase 1
: mars 1987 - décembre 1989
- Phase II (intermédiaire)
: janvier-décembre 1990
- Phase III
: janvier 199?-décembre 1993.
Le programme, grâce à son thème fédérateur, a pu bénéficier par
la suite de plusieurs autres financements :
e
Fonds International pour le Développement Agricole (FIDA) dans le cadre
du volet "Recherches d'accompagnement" du Projet Agroforestier de
Diourbel (intervenant dans les Départements de Diourbel et de 3ambey).
Ce volet a été confié à 1'ISRA et conduit par une équipe pluridiscipli-
naire de chercheurs émanant de trois Directions de recherches :
Direction des Recherches sur les Productions Forestières (DRPF/ISRA),
Direction des Recherches sur les Productions et la Santé Animales
(DRPSA/ISRA)
et la Direction des Recherches sur les Systèmes et
Cultures pluviaux (DRsCP).
La coordination est confiée à la DRPF/ISRA
e
Agence Canadien pour le Développement International (ACDI) par le biai:;
de 1'ICRAF dans le cadre des activités du Réseau SALWA (Semi-Arid Low
Lands of West Africa) qui regroupe quatre pays de la sous-région :
Burkina-Faso,
Mali, Niger et Sénégal).
L'objectif est de coordonner la recherche agroforestière au niveau de
la zone semi-aride de ces pays (cf. carte de la zone semi-aride du
Sénégal ci-après). Une équipe pluridiscipliniare de chercheurs et
responsables du développement a été mise sur pied à cet effet pour la
conduite de ce programme qui compte déjà à son actif deux publications
0
République Fédérale d'Allemagne par le biais de 1'UNESCO dans le cadre
du Réseau '"Renforcement des Capacites Scientifiques du Sahel (RCS
Sahel) dont l'objectif est d'appuyer, sous diverses formes,
les
activités scientifiques en cours et/ou à mettre en oeuvre dans la zone
sylvopastorale et dans le Nord-Ouest du bassin arachidier sénégalais.
Il importe de signaler également que, depuis 1989, les activités de recherches
réalisées dans le cadre du Réseau AFNETA (Agroforestry Network of Tropical
Africa) sur la technologie agroforestière des "cultures en couloirs" avaient
déjà été intégrées dans ce programme.
Cela démontre l'intérêt de plus en plus important que suscite
cette discipline considérée detios jours comme l'un des meilleurs moyens pour'
réhabiliter les écosystèmes dégradés des pays sahéliens.
En effet, la majeure partie du territoire sénégalais, et en
particulier dans la moitié Nord du pays, on note une dégradation accentuée du
milieu. Les formations végétales qui se présentent sous forme de reliques sont
exploitées sans tenir compte de leurs possibilités réelles. Ce fait hypoth&;.i,;
dangeureusement leur régénération, donc leur perennité.
1

Les causes de cette mortalité sont multiples et nous ne citerons,
à titre indicatif, que la recherche de bois (feu ou service), le défrichement
des terres de cultures et les feux de brousse. On constate, par ailleurs, une
diminution généralisée de la production des systèmes agraires intimement liée
à cette dégradation du milieu, mais également aux pratiques agro-sylvo-
pastorales inappropriées (absence de jachères,
émondage et abattage abusifs
des ligneux, feux fréquents,
absence de fertilisation minérale et organi-
que,...).
L'agroforesterie, par le biais de l'intégration délibérée des
ligneux avec les cultures annuelles et/ou les animaux dans l'espace et dans
le temps, présente des potentialités pour améliorer les productions agricoles,
ligneuses et pastorales.
Les interactions écologiques et socio-économiques
bénéfiques qui peuvent découler de cette intégration constituent la cible
privilégiée de la recherche agroforestière.
Le programme s'est fixé comme objectifs principaux :
1 -
la réintroduction de l'arbre, sous toutes les techno-
logies agroforestières potentielles possibles, dans
les systèmes agraires et pastoraux ;
2-
la valorisation des rôle de l'arbre (rôles agronomi-
que > énergétique, pastoral, pharmaceutique, économi-
que,...) ;
3-
l'amélioration
des
technologies
agroforestières
traditionnelles (parcs, jachères, haies vives, . ..)
et/ou l'introduction de technologies prioritaires
plus performantes (brise-vent, cultures en courbes de
niveau, . ..) ;
4-
la participation des populations, sous diverses
formes, à l'élaboration, l'exécution et la conduite
des actions ;
5-
la garantie d'un suivi et de la poursuite des actions
par ces mêmes populations.
Le présent rapport se propose de faire le bilan des activités de recherches
menées au sein du programme Agroforesterie au courant de l'année 1991. Pour
cela, il est également important de rappeler les régions et sites d'interven-
tion :
- Région de Louga
. Station ISRA du CRZ de Dahra
. Financement FAC et IDA
- Région de Saint-Louis
. Stations : parcelles agricoles paysannes
. Financement : FAC et IDA
2

- Région de Thiès
. Stations ISRA : Bandia, Thiénaba
. Villages
: Thiénaba, Keur-Maguèye
. Financement : FAC, RCS, SALWA et IDA
- Région de Diourbel
. Station ISRA : CNRA de Bambey
. Villages : 7 (Départements Diourbel et Bambey)
. Financement : FAC, FIDA, SALWA et IDA
- Région de Kaolack
m Stations ISRA : Nioro, Sonkorong, Ngan
. Villages : Sinthiou-Kohel et 1 village à identifier
dans le Département de Kaffrine
. Financement
: FAC, SALWA et IDA
- Région de Ziguinchor
. Station ISRA : Plateau
. Village : Boulandor
. Financement FAC et AFNETA.
Nous présenterons, à la fin de ce rapport, quelques acquis de la
recherche agroforestière que les responsables du développement pourraient sans
aucun doute valoriser au niveau de leurs projets respectifs.
3

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:

1 -SUD DU BASSIN AFWCHIDIER
Les activités de recherche menées dans le cadre du programme
d'agroforesterie du Sine-Saloum durant la campagne 1991 ont intéressé deux
volets :
- les recherches en milieu contrôlé sur des technologies agrofo-
restières prioritaires,
- les activités relatives à l'introduction de l'arbre et les
différentes techniques de défense et restauration des sols en
milieu réel.
11 - ACTIVITES DE RECHERCHES A NIORO
Les différentes actions menées à la station J3IT à Nioro au courant
de la campagne 1991 concernent les entretiens et le suivi des essais
antérieurs et la mise en place de nouveaux essais.
11.1 - Suivi des essais antérieurs
11.11 -- Essais sur les haies vives
J: Essai "Confirmation sur le comportement de quatre
espèces
plantées en haies vives - Nioro, 1989
L'objectif de cet essai est de tester, avec un dispositif
expérimental pouvant permettre une analyse de variante, le comportement de
quatre espèces sélectionnées pour leur bonne performance (croissance, taux de
survie, . ..) à partir des résultats obtenus sur les haies vives de 1987 et
1988.
Le dispositif de l'essai a été transformé en factoriel 2 facteurs
en blocs avec 6 répétitions ; les deux facteurs étudiées étant l'espèce et la
réponse à la coupe. La coupe a été réalisée à 30 cm du sol au mois de juin
1990. Les résultats obtenus en décembre 1991 sont les suivants :
+ Hauteurs moyennes des témoins (partie non coupée)
On note une différence hautement significative pour la croissance
en hauteur des espèces : Acacia seyal et Bauhinia rufescens constituent le
groupe A du test de Newman-Keuls avec respectivement 2,50 m et 2,30 m ;
Zizyphus mauritiana est en troisième position avec 2,00 m et Acacia mellifera
arrive en dernière position avec seulement 1,02 m.
Cela confirme les résultats de 1987 et 1988 qui avaient montré une
croissance en hauteur supérieure chez Acacia seyal et Bauhinia rufescens alors
que celle-ci était relativement plus lente chez Acacia mellifera. Il est
important de noter par ailleurs que
cette croissance en hauteur a été
importante durant l'année 1991. En effet, la hauteur moyenne est passée de :
- 1,12 m à 2,50 m pour Acacia seyal,
- 0,72 m à 2,30 m pour Bauhinia rufescens,
- 0,79 m à 2,00 m pour Zizyphus mauritiana,
- 0,76 m à 1,02 m pour Acacia meilifera.

+ Hauteurs moyennes plants après coupe
Les coupes ont été réalisées en juin 1990 comme précédemment
annoncé et les derniers comptages et mensurations en novembre-décembre 1991.
Les résultats des données montrent une différence hautement significative pour
la croissance en hauteur après coupe.
Le test de Newman-Keuls permet d'identifier trois groupes
homogènes distincts : le premier groupe (A) est constitué
par le couple
Acacia seyal - Zizyphus mauritiana qui montre une
très bonne croissance après coupe ; les groupes 2 et 3 sont respectivement
constitués par Bauhinia rufescens et Acacia mellifera (cette dernière démontre
encore une fois une croissance en hauteur après coupe relativement lente).
Fig.+Essai haies vives 1989
Hauteur et croissance apres taille
hauteur/croissance(cm)
.3000

-
-
250
200
150
100
60
0
A.seyal
A.meliifera
Z.maur i tiana
B.rufescens
especes
m hauteur
~ croissance
Figure 1 : Comportement d'espèces forestières en haies vives
observé en décembre 1991 après coupe à un an
6

Ces résultats sont confirmés par l'analyse des gains de croissance
après
coupe qui montre les mêmes groupes homogènes. Les gains moyens par
espèce, observés après coupe à 30 cm de juin à décembre sont de :
- 1,34 m pour Acacia seyal
- 1,19 m pour Zizyphus mauritiana
- 0,89 m pour Bauhinia rufescens
- 0,39 m pour Acacia mellifera.
t Taux de survie
L'analyse des
données ne montre aucune différence en ce qui
concerne le taux de survie des espèces.
Ce taux de survie reste pratiquement
le même après coupe. Autrement dit,
six mois après les coupes, aucune
mortalité n'a été enregistrée chez les quatre espèces.
Fig.2-Essai haies vives 1989
Taux de survie moyen (%)
taux survie
1001
.- - - -‘1
!
l
60 tI
40:t1
20 cIL
--l
0
A.seyai
A.mellifera
Z.mauritiana
E3.r ufescens
especes
m taux de survie
Figure 2 : Taux de survie moyen (en W) 6 mois après la coupe

_ - - -
.
- _ -
. “ -

. _ . _

. I . _
.

.
.
_

. , _ . .

.
Par rapport à l'annee dernière, ces taux moyens de survie sont
restés sensiblement les mêmes :
. .
Années
Espèces
A. seyal
A.mellifera
2. maurit.
B.rufescens
1990
8 3
7 5
71
7 4
1991
8 0
7 5
7 1
7 3
+ Nombre de rejets par espèce après coupe
Un comptage a été effectué six mois après la coupe pour mieux
apprécier la réponse des espèces à cette opération. L'objectif de la taille,
rappelons-le,
est de favoriser une bonne production de branches latérales.
Les résultats des comptages révèlent une différence hautement
significative quant au nombre de rejets produits par espèce. Le test de
Newman-Keuls fait ressortir deux groupes homogènes distincts A et B.
Le meilleure groupe (A) est constitué par Acacia mellifera qui a
une moyenne de 31 rejets. Cette densité élevée de branches contribue à rendre
les haies impénétrables. Le second groupe (B) est formé par les trois autres
espèces qui présentent statistiquement le même nombre de rejets (7 à 10).
Fig.3-Essai haies vives 1989
nombre de rejets apres taille
nombre de rejets
35 f
A.seyal
Z;maui’itiana
A.mellifera
Bxufescens
especes
Figure 3 : Nombre de rejets obtenus 6 mois après la coupe

t Hauteur du premier branchement
La hauteur du premier branchement (de même que le nombre de
branches basses) joue un rôle primordial sur l'efficacité des haies. Nous
insistons pour que ce critère soit impérativement retenu lors du choix
d'espèces à utiliser pour les haies.
Nous remarquons, sur ces haies de 31 mois, que la hauteur du
premier branchement est variable suivant les espèces. Celle-ci est très basse
chez Acacia meliifera (4 cm), intermédiaire chez Zizyphus mauritiana (13 cm)
et Batiinia rufescens (14 cm) et relativement élevée (41 cm) chez Acacia seyal
qui est en outre caractérisée par un élagage naturel assez prononcé qui
provoque un dégarnissage par le bas des plants de l'espèce.
En conclusion, nous pouvons retenir que :
- Acacia mellifera confirme les résultats précédents qui avaient montré
que l'espèce forme des haies pratiquement hermétiques. Cependant, sa
croissance est relativement lente. En effet, il faut environ trois années pour
avoir une haie monospécifique efficace de l'espèce ;
FIG.4-Hauteur (cti) de
la Premiere branche
hauteur
251
.-__ - -
.
,L
A.seyal
A.mellifera
Zmauritiana
Ekrufescens
especes
Figure 4 : Hauteur (en cm) du premier branchement à 31 mois

- il n'est pas nécessaire d'effectuer des coupes sur Acacia
mellifera pour favoriser la production de branches basses, car
l'espèce a déjà un aspect très buissonnant ;
- il est, par contre, recommandé de réduire l'emprise latérale de
l'espèce en procédant à des coupes latérales pour maintenir une
largeur de haie comprise entre 80 cm et 100 cm et diminuer ainsi
les pertes en terre cultivable ;
- Bauhinia rufescens et Zizyphus mauritiana peuvent former des
haies en deux années. Mais force est de reconnaître que ces haies
présentent
souvent des brèches qui peuvent cependant être
"bouchés" par les produits des tailles. L'idéal pour ces derniè-
res espèces serait de les associer à une espèce buissonnante en
plantation alternée en lignes ou en quinconce comme Acacia laeta
ou Acacia mellifera ;
- Acacia seyal est une espèce qui ne se prête pas à la technolo-
gie des haies vives. En effet,
l'espèce subit un élagage natu-
relle important qui élimine toutes les branches basses.
y: Installation et gestion de haies vives monospécifiques avec
des plants élevés en pépinière - Nioro, 1990
Les objectifs visés dans cette étude sont d'étudier le comporte-
ment des espèces pendant deux à trois années et de mettre sur pied un mode de
gestion des haies vives. L'essai intéresse cinq espèces : Acacia sieberiana,
A. polyacantha, A. ataxacantha, A. bivenosa et Piliostigma reticulatum.
Le dispositif expérimental est en blocs complets randomisés pour
l'étude du comportement des espèces.
Il devra être transformé en essai
factoriel deux facteurs en blocs par la suite. Les facteurs étudiés seront :
- l'espèce avec cinq niveaux ( = cinq espèces)
- la date de coupe avec quatre niveaux (25 cm, 50 cm, 75 cm et un
témoin).
Les coupes seront effectuées au mois de juin 1992 afin de les
faire coïncider avec les travaux pré-culturaux.
L'analyse des données sur le comportement des espèces montre, en
décembre 1991, une différence hautement significative pour les hauteurs et les
taux de survie. C'est ainsi que, pour la hauteurs moyennes, Acacia ataxacantha
montre la meilleure croissance et forme à elle seule le groupe A du test de
Newman-Keuls avec une moyenne de 154 cm. Le deuxième groupe est constitué par
les quatre autres espèces avec les moyennes suivantes :
- Acacia sieberiana
:
82 cm
- Acacia polyacantha
:
79 cm
- Acacia bivenosa
.
.

75 cm
- Piliostigma reticulatum :
74 cm.
Nous constatons par ailleurs une meilleure croissance au niveau
du bloc 3 avec une moyenne générale de 106 cm contre 90 cm pour le bloc 2 et
seulement 84 cm pour le bloc 1.
10;

Hauteurs moyennes par ligne et par espèce obtenues en décembre 1991
.
Hauteurs moyennes (en m)
Espèces
Ll
L2
L3
L4
Moy.
A. ataxacantha
1.61
1.60
1.47
1.49
1.54
A. sieberiana
0.81
0.87
0.82
0.79
0.82
A. polyacantha
0.83
0.80
0.80
0.75
0.79
A. bivenosa
0.73
0.77
0.72
0.80
0.75
P. reticulatum
0.71
0.74
0.78
0.74
0.74
Les meilleurs taux de survie sont enregistrés
chez Acacia
polyacantha,
A. sieberiana et A. ataxacantha qui forment, à trois, le meilleur
groupe du test de Newman-Keuls avec une moyenne de 95 %. Piliostigma
reticulatum constitue le deuxième groupe (B) avec 75 % alors que A. bivenosa
représente le troisième groupe (C) avec seulement 25 %.
Les données recueillies sur la hauteur du premier branchement
montre que toutes ces espèces sont bas-branchues, cette hauteur variant de 6
à 12 cm (Fig. 6).
Fig.SEssai haies vives 1990
Hauteur et taux de survie par traitement
hauteur (cm)/ taux survie (%)
160!
7
I
A.poiyacantha
A.bivenosa
P.retlculatum A.ataxacantha A.sleberlana
especes
m hauteur
m taux survie
Figure 5 : Hauteurs moyennes et taux de survie moyens obtenus par traitement
en décembre 1991
11

Fig.6-Hauteur (cm) de la
Premiere branche
hauteur
141.
-_.-
8
6
A.deberiana A.ataxaCantha P.ietiCulata
A.bivenosa A.polyacantha
especes
Figure 6 : Hauteur moyenne (cm) du premier branchement
(Essai haies vives - Nioro, 1990)
En effet, on peut distinguer deux groupes :
- Acacia polyacantha, A. ataxacantha, Piliostigma reticulatum et
A.
bivenosa avec une hauteur moyenne de premier branchement
variant de 6 à 8 cm ;
- Acacia sieberiana dont la hauteur du premier branchement à ce
stade se situe à 12 cm.
% : Nous constatons qu'on peut d'ores et déjà éliminer Acacia
bivenosa dont le taux de survie n'est que de 25 %.
11.12 - Essais comportement d'espèces diverses
i:' Etude du comportement de diverses espèces dont sept mises
en place avec des plants élevés
en pots et une par semis
direct - I?ioro, 1990
Les espèces concernées par cet essai sont Cassia sieberiana,
Moringa oleifera, Parkia biglobosa, Sclerocarya birrea, Prosopis cineraria,
Albizzia lebbeck, Acacia mangium et Tephrosia bractiolata (en semis direct).
L'objectif est d'étudier le comportement (taux de survie, croissance en
hauteur,
en diamètre, productivité,
. ..) des espèces.
12

L'analyse de variante effectuée sur les données des mensurations
de décembre 1991 a révélé une différence hautement significative a.été révélée
lors de l'analyse de variante en ce qui concerne la croissance en hauteur.
En effet, Moringa oleifera et Albizzia lebbeck, avec respective-
ment 263 cm et 204 cm émergent du lot et forment le groupe A du test de
Newman-Keuls (Fig.7).
Arrivent en deuxième position (groupe B) Cassi.
sieberiana et Sclerocarya birrea avec respectivement 118 cm et 113 cm. Le
dernier groupe (C) est formé par Acacia mangium (76 cm), Parkia biglobosa (74
cm) et Prosopis cineraria (37 cm).
Tephrosa bractiolata, qui s'est révélée être une espèce annuelle,
a totalement disparu. On se rappelle que l'espèce présentait, en 1990, In
seconde meilleure croissance.
La différence est également hautement significative pour les taux
de survie (Fig.7). Albizzia lebbeck présente la meilleure survie avec 97 % de
réussite, suivie dans l'ordre par Sderocarya birrea (84 W), Cassis sieberiana
(73 W), Moringa oleifera (67 X), Prosopis cineraria (55 W), Parkia biglobosa
(51%) et Acacia mangium (26 X).
Nous remarquons que, dans le tableau ci-après, durant la campagne
1991 :
- la mortalité a été assez importante chez Sclerocarya birrea (20
Sa), Acacia mangium (19 W) et Prosopis cineraria (14 W), alors
qu'elle a été nulle ou insignifiante pour Moringa oleifera (Cl X),
Albizzia lebbeek (2 X) et Cassia sieberiana ( 6 %> ;
- le gain de croissance en hauteur a été particulièrement
spectaculaire pour Moringa oleifera (+
183 cm) et Albizzia
lebbeck (+ 168 cm), alors qu'il n'est que de + 27 cm pour Acacia
mangi um .
Comportement de diverses espèces élevées en pots et en semis
directs et mises en place à Nioro en 1990
-
Taux de survie (X)
I
Hauteur
:m)
-
Espèces
1990
1991
1 Gain ] 1990 ] 1991
Gain
A. lebbeck
99
97
- 2
36
204
+ 168
C. sieberiana
79
73
- 6
29
118
+
89
P. cineraria
69
55
- 14
27
37
t
10
M. oleifera
67
67
0
80
263
+ 183
S. birrea
64
84
- 20
38
113
t
75
P. biglobosa
59
51
- 8
25
74
+
49
A. mangium
45
26
- 19
49
76
t
27

Fig.7-Hauteur moyenne par espece
(essai 1990)
hauteur(cm)/taox survie(%)
300
250
200
150
. ..- - -.. _..
-
..-
100
.
-.--
I
50
0
A.lebb
S.bitr
P.bigl
P.cine
M.olei C . s i e b A.mang T . b r a c
especes
m hauteur
!%$!8 taux de survie
Figure 7 : Comportement de diverses espèces élevées en
pots et une espèce par semis direct (hauteurs
moyennes et taux de survie) - Nioro, 1990
11.13 - Cultures en couloirs
S- Etude du comportement et de 1 'influence de quatre espèces sur les
rendements des cultures
et sur l'évolution de la fertilite des sols
dans un système de culture en couloirs (Nioro, 1990)
L'objectif de l'essai est :
- d'étudier le comportement des espèces. Pour cela, nous propo-
sons d'étudier pour chaque espèce : le taux de survie, la
production de biomasse foliaire, les croissances en hauteur et en
diamètre du houppier, la faculté des espèces à rejeter après
coupe ainsi l'importance de la production de rejets, les fréguen-
ces optimales des coupes ;
- d'étudier l'influence des espèces sur le rendement des cultures
et sur l'évolution de la fertilité des sols par :
t des comparaisons par rapport aux témoins des rende-
ment obtenus après épandage de quantités connues
d'engrais vert dans les parcelles plantées ;
f des analyses chimiques d'échantillons de sol préle-
vés au niveau de chaque parcelle élémentaire à deux
niveaux (O-10 cm et 10-20 cm) tous les trois ans.
14

Le dispositif expérimental est en blocs complets randomisés
comprenant 3 blocs ou répétitions, 4 espèces : Leucaena leucocephala, Cajanus
cajan, Gfiricidia sepium et Azadirachta indica (= 4 traitements), 1 témoin
sans arbres, des parcelles élémentaires composées de 3 lignes de plants de 60
m de long espacées de 6 m (l'écartement entre les parcelles élémentaires étant
8 ml, et une culture intercalaire de maïs.
Les résultats montrent une différence pour la croissance en
hauteur.
En effet, Cajanus cajan et Azadiractha indica arrivent en tête avec
respectivement 2,59 m et 2,54 m (Fig. 8). Le deuxième groupe (B) du test de
Newman-Keuls est formé par Leucaena leucocephala (1,38 m) et Gliricidia sepizun
(1.00 m).
Pour les taux de survie, l'analyse ne montre aucune différence.
Cela est sûrement dû à la puissance a posteriori assez faible (28 %) de
l'essai au risque de 5 % qui rend difficile la mise en évidence de différences
entre les traitements. Le tableau ci-après donne, pour indication, les valeurs
moyennes des taux de survie par espèce.
Valeurs moyennes des taux de survie par espèce
(Cultures en couloirs, Nioro 1990)
Taux de survie (%)
Espèces
Mortalité
1990
1991
Leucaena leucocephala
67
56
11
Azadirachta indica
80
71
9
Gliricidia sepium
54
32
22
Cajanus cajan
88
48
40
hauteur(cm)/taux survie(%)
300 I
-------- 3
Cajanus
Azadirachta
Leucaena
Gliricidia
especes
m hauteur
#%!f itaux survie
Figure 8 : Hauteurs moyennes (cm) et taux de survie (W) (Essai Cultures en
couloirs, Nioro, 1990)
15

rendements (kg/ha)
2500 j
I
Gliricidia
Neem
Leucaena
Temoin
Cajanus
especes
II epis
R&!%I grains
Figure 9 : Rendement épis/graines (maïs var. Synthetic C)(Essai cultures en
couloirs - Nioro, 1990)
Il n’existe également aucune différence entre les traitements pour
ce qui est des rendements (épis et graines) de la culture intercalaire au
seuil de probabilité de 5 % bien que la figure 9 montre des rendements au
niveau des témoins bien supérieurs à ceux des autres traitements.
Ces
rendements sont, au niveau de l’essai, de l’ordre de 1603 kg/ha pour les épis
et 1157 kg/ha pour les graines.
Nous remarquons dans cet essai que :
- le rythme de croissance entre les quatre espèces est très
variable ; la croissance est assez rapide chez Cajanus cajan et
Azadirachta indica,
mais
relativement lente chez Leucaena
leucocephala et Gliricidia sepium
- l a m o r t a l i t é a é t é p a r t i c u l i è r e m e n t i m p o r t a n t e d u r a n t l a
campagne 1991. Elle a été de 40 SD pour Cajanus cajan, 22 % pour
Gliricidia sepium,
11 % pour Leucaena leucocephala et 9 % pour
Azadirachta indica
L
: D'aucun soutient que la longétivité de Cajanus
cajan ne dépasse guère deux à trois ans. Cela expli-
que-t-il le taux élevé de mortalité (40 8) enregis-
tré en 1991 ? L'avenir nous édifiera certainement
sur cette question.
16

- le moment de réaliser la première coupe est venu. En effet, les
arbres sont en train d'atteindre des hauteurs importantes alors
que l'objectif final est d'étudier l'influence de l'incorporation
et/ou l'épandage d'engrais vert sur les rendements ;
- il serait envisageable de procéder à des regarnis pour mener à
bien cette étude qui nécessite une certaine quantité de biomasse
foliaire.
11.2 - Essais nouveaux
11.21 - Essai de comportement sur diverses
espèces fourragères
;'c Etude du comportement de deux espèces fourragères
brésiliennes - Nioro, 1991
L'objectif de cet essai est d'é,tudier le comportement des espèces
dans les conditions stationnelles du BIT. A ce propos, les variables qui sont
retenues pour évaluer les performances des espèces sont le taux de survie, la
croissance en hauteur, la croissance en diamètre du houppier, la quantité de
fourrage produite,
la production de gousses,
la réponse des espèces à des
coupes répétées, ainsi les dates et hauteurs optimales de coupe.
Le dispositif expérimental est en blocs complets randomisés
comprenant deux espèces ou traitements (Bauhinia rufescens et Lysiphillium
gilvum),
trois blocs ou répétitions, des parcelles élémentaires représentées
par deux lignes de 12 m par espèce,
une ligne de bordure à chaque extrémité
des blocs. L'emprise de l‘essai est de 0,054 ha.
Les résultats sont dans l'ensemble assez médiocres. On a ainsi
noté des taux de survie et des croissances en hauteur très faibles. Four les
hauteurs moyennes, on a enregistré, pour Lysiphillium gilvum et Bauhinia
cheilanta,
respectivement 26 cm et 22 cm., alors que les taux de survie sont
de 35 % et 42 % (Fig. 10).
hauteur/taux de survie
!-
SQ I-40130
20 1
1 0 t-I0L
.B.bheilanta
L.gilvum
especer;
111 hauteur
&ff&! taux de survie
Figure 10 : Essai de comportement de diverses espèces fourragères (hauteurs
moyennes et taux de survie) - Nioro, 1991.
17

Cette mauvaise performance peut trouver une explication dans le
fait que les plants, au moment de la plantation,
avaient une hauteur moyenne
de 12 cm seulement, il s'agissait donc de plants trop petits. Nous envisageons
de reprendre cet essai avec de plus grands plants durant la campagne 1992
avant de tirer des conclusions sur le comportement de ces deux espèces.
11.22 - Essai sur les barques fourragères
f: Introduction et gestion de ligneux fourragers avec
Caesalpinia ferra, Gliricidia sepium,
Calotropis
procera et Moringa oleifera
L'objectif de cet essai est d'étudier le comportement de certains
ligneux fourragers ainsi que les meilleures dates, hauteurs et fréquence de
coupe pour une production optimale de biomasse foliaire.
Pour l'étude du comportement, le dispositif considéré est en blocs
complets randomisés comprenant : 3 blocs, 4 espèces, des parcelles dont les
dimensions sont les suivantes : 15 m ; dimensions nettes : 7 m), 4 lignes de
15 m par parcelle élémentaire, des écartements de 5 m entre les lignes et 0,s
m entre les plants (sur la ligne) soit 120 plants par parcelle élémentaire et
2 lignes de bordure par bloc.
Lors de l'essai “Gestion” sur ces banques fourragères, le
dispositif devra être transformé en factoriel trois facteurs en blocs. Les
facteurs à étudier seront :
- l'espèce avec quatre niveaux (= 4 espèces) ;
- la date de coupe avec 3 niveaux (= dates) : janvier,
avril
et juillet ;
- la hauteur de coupe avec 2 niveaux (= 2 hauteurs) :
0,5 m et 0,25 m,
soit 24 traitements.
L'analyse des résultats ne montre aucune différence en ce qui
concerne la croissance en hauteur des espèces et leur taux de survie. Le
tableau suivant et la figure 11 donnent les moyennes calculées pour la
campagne 1991 :
Hauteurs moyennes (cm) et taux de survie moyens (X)
des espèces fourragères (Essai "Banques fourragères - Nioro 1991)
Espèces
Hauteurs
Taux de survie
Moringa oleifera
47
91
Caesalpinia ferra
50
94
Calotropis procera
54
100
Gliricidia sepium ILG 50
48
87
18

hauteur (cm) / taux survie (%)
1201
--
--.~__
!
I

1001
I
1
1
_-_
l
j
]
t

t
60 --. --~----- i
1
t
I
40 f--j
4
!
!
I

1
20,--
l
I
/
0 :L--i
Mor inga
Ceasalpinia
Calot ropis
Gliricidia
especes
~hauteur
b!88! taux de survie
Figure 11 : Hauteurs moyennes (cm) et taux dje survie (X) d'espèces fourragères
{Banques fourragères- Nioro,l991
11.23 - Essais sur les cultures en couloirs
t Cultures en couloirs FAC
;t Production d'engrais vert dans un système de cultures en
couloirs - Nioro, 1991
L'objectif de cet essai est multiple :
a-
étudier le comportement des espèces dans ce milieu ;
b-
évaluer
la productivité en biomasse pour chaque
espèce
C-
étudier l'influence de chaque espèce sur le rendement
des cultures après épandage de quantités connues
d'engrais vert ;
d-
mettre sur pied un mode de gestion de cette technolo-
gie.
Le dispositif expérimental de l'essai est en blocs complets
randomisés disposé comme suit : 3 blocs,, 3 espèces (Hardwickia binnata,
Cajanus cajan et Gliricidia sepium), des parcelles de dimensions brutes : 12
m x 25 m et de dimensions nettes : 6 rn x 17 m,
chaque parcelle étant
constituée par 3 lignes de 25 m d'arbres espèces de 6 m avec des cultures
intercalaires entre les lignes. L'écartement entre les plants est de 0,5 m,
2 lignes de bordure par bloc,
soit un total de 405 plants par bloc et 1215
plants pour l'ensemble de l'essai.
19

Cela nous donne trois traitements pour l'étude du comportement des
espèces et quatre traitements pour l'étude de l'influence des espèces sur le
rendement des cultures (3 espèces + 1 témoin sans arbre).
L'analyse
statistique des
données
montre
une
différence
significative quant à la croissance en hauteur des espèces. En effet, bien que
semée directement après un trempage de deux heures dans l'eau de robinet,
Cajanus cajan montre une croissance en hauteur spectaculaire (1,39 m) en
quatre mois et forme à elle seule le groupe A du test de Newman-Keuls. Elle
est suivie par Gliricidia sepium (65 cm) qui forme le groupe B alors que
Hardwickia binnata, qui forme le groupe C, a une hauteur moyenne de 24 cm
(Fig. 12).
Cependant,
les differences ne sont pas significatives pour les
taux de survie qui restent très élevés avec les moyennes suivantes :
- Hardwickia binnata
99 %
- Gliricidia sepium ILG50
98 5%
- Cajanus cajan
96 %
Pour les rendements obtenus au niveau des parcelles représentées
par les espèces,
aucune différence n'est notée aussi bien pour le maïs
(rendement épis et graines) que pour l'arachide (rendement gousses et fanes).
Les figures 13, 14, 15 et 16 montrent les rendements obtenus
suivant les parcelles.
On note sur les figures 14 et 15 des rendements de
graines
et d'épis très faibles (175 kg et 223 kg/ha) dans le bloc 1
contrairement aux blocs 2 et 3 où les rendement sont relativement plus élevés.
Hauteur(cm)/Taux survie(%)
II._. --..
_
. .._ ------._ -. -.-- - ..-_ .--- . - .- -1
i
801I
OL
Cajanus
Gliricidia
Hardwickia
ESPECES
= hauteur
‘$%#! taux de survie
Figure 12 : Comportement d'espèces forestières en engrais vert en cultures
intercalaires (hauteurs moyennes et taux de survie (Cultures en couloirs/FAC
-Nioro, 1991)
2 0

Rendements (kg/ha)
1 8 0 0
1 6 0 0
1 4 0 0
1 2 0 0
1 0 0 0
8 0 0
6 0 0
4 0 0
2 0 0
0
Cajanus
Gliricidia
Temoin
Hardwikia
ESPECES
II
epis
fll!R!l grains
Figure 13 : Rendement (kg/ha) d'épis et de graines de maïs var. Synthetic C
(Cultures en couloirs FAC/Nioro 1991)
B L O C 2
BLOC 1
175
BLOC 3
15813
Figure 14 : Rendement en graines de maïs Synthetic C (g/ha) par bloc (cultures
en couloirs FAC/Nioro, 1991)
21

Fipure 15 : Rendement (kg/ha) d'épis par bloc du maïs Synthetic C (Cultures
en couloirs FAC, Nioro 1991)
2500 rendements (kg/ha)_~_____~_ ____---
/
._
-
/
15ooj-!
1000 f
_
500 l-
0:
Hardwickia
Cajanus
Gliricidia
Temoin
especes
m gousses
q$ïq fanes
y&...“.
Figure 16 : Rendement (kg/ha) de gousses et de fanes d'arachide - Variété 73-
33 (Cultures en couloirs FAC/Nioro, 1991)
22

+ Cultures en couloirs/SALWA
:k Comportement d'espèces dans un systc?me de cultures en
couloirs - Nioro,
1991
Les objectifs de cet essai sont exactement les mêmes que ceux de
l'essai précédent.
Le dispositif expérimental est en blocs complets randomisés
comprenant trois blocs ou répétitions subdivisés chacun en trois sous-blocs
; 8 espèces (Gliricidia sepium ILGSO, G. sep.ium ILG55, G. sepiznn HYB, Moringa
oleifera, Leucaena leucocephala (PI), L. leucocephala (PZ), Albizzia lebbeck,
Cassia sieberiana)
; des cultures intercalaires de maïs et d'arachide
respectivement sur chaque moitié de bloc ; un témoin avec des cultures mais
sans arbre ; des plantations en lignes de 25 m avec 3 lignes par espèces, des
écartement de 8 m entre les lignes et 0,s m entre les plants, 2 lignes de
bordure par sous-bloc.
rRemarquea
: Leucaena leucocephala
Pl) correspond à la prove-
nance venue du Burkina-Faso (3urkina I 3033) alors que L. leucoce-
phala (P2) est originaire du Nigéria (Ibadan 91/3142).
Deux mensurations et comptages ont été effectués respectivement
le 10 septembre et le 20 octobre 1991. L'analyse des données de septembre
montre une différence hautement significative pour la croissance en hauteur
et le taux de survie des espèces.
Pour la hauteur, le test de Newman-Keuls révèle trois groupes
homogènes distincts (Fig. 17). Le meilleur groupe (A) est constitué uniquement
par Moringa oleifera avec une hauteur moyenne de 71 cm après 45 jours de
plantation. Le deuxième groupe (3) était constitué par Leucaena leucocephala
(PZ), L. leucocephala (PI), Gliricidia sepium ILG50, G. sepium HYB, G. sepium
ILG55 et le plus mauvais groupe (c) était composé par Cassia siamea et
Albizzia lebbeck avec respectivement 36 cm Net 30 cm.
Hauteurs moyennes et taux de survie moyens
des espèces forestières eu septembre 1991.
Espèces
Hauteurs
Taux de
moyennes (cm)
survie (W)
Moringa oleifera
71
87
Leucaena leucocephala (Pl)
60
99
Leucaena leucocephala (PZ)
58
96
Gliricidia sepium ILGSO
52
95
Gliricidia sepium ILG55
49
95
Gliricidia sepium HYB
50
98
Cassia siamea
36
71
Albizzia lebbeck
30
94
Pour les taux de survie (Fig. 18),
nous avons également trois
groupes qui se chevauchent partiellement.
Le groupe A est formé par les
espèces suivantes ayant des taux de Survi#e compris entre 99 % et 94 % :
Leucaena leucocephala (PI), Gliricidia sepiumHYB, Leucaena leucocephala (PZ),
Gliricidia sepium ILG55, G. sepium ILGSO et Albizzia lebbeck. Moringa oleifera
(87 X) fait partie du groupe B et Cassia siamea (71 %) forme à elle seule le
dernier groupe (C).
23

hauteur moyenne (cm)
lZO(---
x_
__-.--
..___. -... --. .~. --.---- - _7
80
60
G.50 C.siam
L.IPl
M.olei
LSP2
G.55
A.lebb
G.hyb
especes
/
m septembre
m octobre
Figure 17 : Hauteurs moyennes des espèces forestières en septembre et octobre
1991 (Essai cultures en couloirs/SALWA - Nioro, 1991)
taux de survie
120(--------- __... ----~- -.-- - ___- ---~-~~
--_
80
60
20
-i,
n

G . 5 0 C.siam
L.IPl
Molei
L.IP2
G.55
A.ieb
G.hyb
especes
Figure 18 : Taux de survie moyens en septembre et octobre 1991 des espèces
forestières Cultures en couloirs/SALWA/Nioro
1991)
2.4

L'analyse des données d'octobre 1991 montre également une
différence hautement significative pour la croissance en hauteur et le taux
de survie des espèces.
Hauteurs moyennes et taux de survie moyens
des espèces forestières en octobre 1991.
Hauteurs
Taux de
moyennes
moyens
(W>
Leucaena leucocephala (PZ)
99
Moringa oleifera
87
Leucaena leucocephala (Pl)
96
Gliricidia sepium HYB
98
Gliricidia sepium ILG50
95
Gliricidia sepium ILG55
Cassia siamea
Albizzia lebbeck
Moringa oleifera et Leucaena
leucocephalû (P2) montrent la
meilleure croissance en hauteur avec, respectivement,
114 cm et 108 cm. Elles
forment le meilleur groupe (A) du test de Newman-Keuls.
Cela signifie, qu'entre septembre et octobre 1991, la provenance
P2 de Leucaena leucocephala (Nigéria) a dépassé l'espèce qui semblait avoir
la meilleure croissance en hauteur, en l'occurrence Moringa oleifera qui
chevauche le groupe 3 constitué par Leucaena leucocephala (Pl) originaire du
Burkina-Faso, Gliricidia sepium HYB, G. sepium ILGSO.
Le dernier groupe (C) est, quant à lui, constitué par Cassia
siamea et Albizzia lebbeck qui se maintiennent en dernière position comme en
septembre 1991. Les taux de survie sont restés inchangés en octobre comme
l'indique le tableau ci-dessus.
En ce qui concerne
le rendement des cultures de maïs et
d'arachide,
l'analyse ne peut être possible que si le dispositif est éclaté
en deux sous-dispositifs indépendants et chacun analyse séparément. Cette
analyse ne montre aucune différence significative concernant les rendements
obtenus dont les moyennes sont :
- pour le maïs (variété qynthetic C)
. épis
:
763 kg/ha
. grains :
600 kg/ha
- pour l'arachide (Variét{é 73-33)
. gousses : 1 523 kg/ha
. fanes
: 1 929 k,g/ha
Notons que, par rapport à la moyenne régionale, les rendements de
l'arachide sont excellents d'autant plus qu'aucun fertilisant (minéral ou
organique) n'a été utili.sé.
Les rendements du maïs sont, par contre, très
faibles quand on sait qu'ils sont en général supérieurs à 2 000 kg/ha
(rendements grains).
-25

12 - ACTIVITES DE RECHERCHES A SONKORONG
Les travaux de recherches menés à Sonkorong concernent principale-
ment :
- l'étude des paramètres du ruissellement et de l'érosion
effectuée sur des parcelles dites d'érosion
- l'étude de la végétation des parcours sur sol cuirassé,
- l'évaluation de l'effet des haies vives sur les cultures
(concurrence hydrique entre les ligneux et les cultures annuel-
les).
Les résultats de ces travaux feront l'objet d'une thèse en cours
de préparation.
13 - ACTIVITES DE RE&-IFaRCBES A NGAN
* Essai comportement de douze espèces forestières
sur sols salés à Ngan
L'essai concerne l'introduction d'espèces forestières locales et
exotiques sur quatre types de sol caractérisés par leur texture et leur
salinité :
- sol sableux peu salé
:
CE<1,5 mmhos/cm
- sol argile-sableux peu salé :
CE<l,S mmhos/cm
- sol sablo-limoneux salé
:
2<CE<4 mmhos/cm
- sol argileux salé
:
3<CE<5 mmhos/cm.
Le dispositif de l'essai est en blocs complets randomisés. Cette
étude a permis de suivre le comportement de ces espèces sur les quatre types
de milieux salés.
L'analyse des résultats obtenus après cinq années
d'observations permet de tirer les conclusions suivantes :
- des douze espèces, seules quatre ont survécu sur les quatre
types de milieu : Melaleuca viridiflora, M. acacioïdes, M.
leucadendron et Eucalyptus camalendulensis ;
- les espèces telles que Tamarix senegalensis, Acacia seyal,
Casuarina equisetifolia, Melaleuca quinquinervia et Parkinsonia
aculeata ont présenté des taux de survie très variables suivant
le type de sol et la teneur en sel. Tamarix senegalensis se
comporte assez bien sur sol argilo-sableux peu salé et très bien
sur sol argileux salé, tandis que Parkinsonia aculeata, Melaleuca
quinquinervia et Acacia seyal se maintiennent sur les sols
argilo-sableux peu salés à sabla-limoneux salés ;
- des espèces comme Albizzïa lebbeck, Casuarina glauca, Prosopis
juliflora ont totalement disparu dans les quatre types de milieu
salés.
On peut retenir le genre Melaleuca comme intéressant pour le
reboisement des sols salés. Cependant, il serait intéressant de poursuivre cet
essai avec d'autres espèces (ligneuses et herbacées) et mettre en place un
essai de descendances pour tester la performance des Melaleuca ayant survécu
sur les quatre types de milieu salés.
d
24

Du point de vue croissance en hauteur et en diamètre, Eucalyptus
camaldulensis,
avec une hauteur moyenne de 6 'm et un diamètre moyen d'environ
7 cm, vient largement en tête, suivie de Melaleuca leucadendron dont la
hauteur moyenne est de 3,90 m et le diamètre moyen de 10 cm. Les autres
espèces ont une hauteur moyenne qui varie de 1,70 m à 3 m.
Selon les résultats de l'analyse,
il semble qu'il y ait une
influence de la salinité sur la croissance des espèces. La meilleure
croissance est obtenue sur les sols peu salés (CE<1,5 mmhos/cm).
14 - REXXERCHES EN MILIEU REEL
Les activités en cours dans le cadre du Projet "Rôle de l'arbre
en exploitation agricole", qui ont été menées en 1991 en milieu réel,
concernent essentiellement la mise en place des haies vives, l'étude des
inter-relations arbres/cultures et l'appui au développement.
14 .'l - Mise en place de haïes vives
L'objectif de ce test est de confirmer le choix des espèces
sélectionnées en station,
aussi bien pour leur comportement que pour leur
aptitude à former des haies vives en milieu réel.
Dans le village-pilote de Sinthiou-Kohel,
les agricultures
encadrés ont poursuivi et réalisés les actions suivantes :
14 .ll - Production de plants en pépinière
r'---
Pour les activités de pépinière, lia DRPF/ISRA assure l'encadrement
i
technique et l'appui matériel aux paysans chargés de produire les plants.
Ainsi, 5117 plants de différentes espèces forestières déjà testées en station
ont été produits dans la pépinière villageoise de Sinthou-Kohel.
Listes des espèces forestières produites
en pépinière villageoise à Sinthiou-Kohel en 1991
N”
Espèces
Nombre de
d'ordre
plants
1
Acacia laeta (al)
600
2
Acacia mellifera (am)
600
3
Acacia senegal (as)
600
4
Acacia nilotica var. adansonii (an)
400
5
Acacia ataxacantha (ata)
200
6
Acacia polyacantha (ap)
200
7
Bauhinia rufescens (br)
400
8
Combretum aculeatum (ca)
400
9
Parkinsonia aculeata (pa)
400
10
Prosopis chilensis (pch)
400
11
Prosopis cineraria (pci)
400
12
Prosopis juliflora (pj)
400
13
Zizyphus mauritiana (zm)
600
14
Eucalyptus camaldulensis
517
Total . . . ..*.............
5 117
27

---
tr
14.12 - Haies vives 1991
Les paysans ont effectué les plantations dans la troisième décade
d'août 1991 et réalisé 1,06 km de haies vives en 1991.
Les résultats des comptages faits en décembre 1991 sont
intéressants à plus d'un titre.
Sur les treize espèces testées et mises en
comparaison,
Zizyphus mauritiana (zm), Parkinsonia aculeata (pa), Prosopis
chilensis
(pch), Acacia ataxacantha (ata) et Combretum aculeatum (ca)
présentent un taux de survie inférieur à 90 % tandis que les autres espèces
ont montré un taux de survie supérieur à 90 % (Fig. 19).
Figure 19 : Comportement d'espèces forestières en haies vives âgées de 4 mois
(Sinthiou-Kohel, 1991)
Il est important de noter la bonne performance des espèces ayant
donné le meilleur résultat en station : Acacia laeta, Acacia mellifera, Acacia
senegal.
28

14.13 - Haies vives 1988,, 1989 et 1990
Le suivi des haies vives implantées en 1988, 1989 et 1990 permet
d'apprécier les performances des espèces testées aussi bien pour leur survie
que pour leur croissance en hauteur.
Des six espèces testées en 1988 en haies vives monospécifiques,
seule Parkinsonia aculeata présente un taux de survie relativement bas (58 W)
bien que, du point de vue de la croissance en hauteur (2,85 m), elle domine
les autres espèces. Elle est suivie par Acacia nilotica var. adansonii (2,50
ml.
Pour les autres espèces,
la hauteur moyenne varie entre 1,5 et 2,0 m.
(Fig. 20).
Figure 20 : Comportement d'espèces forestières en haies vives âgées de trois
ans (Sinthiou-Kohel, 1988)
Les haies vives de 1989 sont caractérisées par leur dispersion
dans le paysage. A la demande des agriculteurs,
il est adopté une stratégie
qui consiste à promouvoir l'action individuelle : chaque paysan dispose de ses
plants et en assure la plantation. Ainsi,
les haies vives 1989 intéressent
principalement trois parcelles (P3112, P3121 et P1712).
29

Les résultats obtenus après 28 mois de végétation (Fig. 21 et 22)
confirment ceux de la station : aptitude à former des haies vives.dans la zone
centre-sud du bassin arachidier des espèces comme Acacia mellifera (am),
Acacia laeta (al), Acacia senega.1 (as) et Bauhinia rufescens (br). En effet,
ces espèces enregistrent des taux de survie de l'ordre de 100 % avec générale-
ment une hauteur moyenne supérieure à 1,0 m.
Le nombre de parcelles individuelles aménagées est passé de 3 en
1989 à 10 en 1990.
Les résultats obtenus en 1991 sur les dix parcelles autour
desquelles sont implantées les haies vives de 1990 montrent un excellent taux
de survie. Des espèces comme Acacia laeta et Acacia senegal se distinguent du
lot avec une hauteur moyenne supérieure à 1 m après 18 mois (Fig. 23 et 24).
Figure 21 : Comportement d'espèces forestières en haies vives âgées de 28 mois
(Sinthiou-Kohel 1989 - parcelle P3121)

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- 4._ -L~u&.
-ggg .- z,:E>(
Figure 22 : Comportement d'espèces forestières en haies vives
âgées de 28 mois (Sinthiou-Kolhel, 1989 - parcelle P1712)
:‘5
.I, ’
W3J:
nauteur(cm)
89;
‘1
AL
Al./
AN
BP
As
especes
.zB Ser!?s F
Parcelle P2641
Fimres 23 et 24 : Comportement d'espèces forestières en haies
vives âgées de 18 mois (Sinthiou-Kobel 1990)
31

Nous pouvons retenir que le suivi des espéces en haies vives en
milieu réel permet de distinguer pour le moment :
- un groupe d'espèces aptes à former des haies vives monospécifi-
ques relativement denses, à savoir Acacia meliifesa, A. laeta, A.
senegal et Zizyphus mauritiana
- des espèces performantes mais nécessitant d'être associées pour
former une haie vive efficace : Pa&insonia actzfeata, Acacia
nilotica var. adansonii et Combretum aculeatum.
14.2 - Interaction arbres/cultures
Il s'agit d'un essai mis en place en 1991 avec , pour objectif,
d'étudier l'effet d'une essence largement utilisée dans le reboisemetx
(Eucalyptus camaldulensis) sur le rendement des cultures. La culture pratiquée
en première année est l'arachide et les traitements sont :
- Tl :
arachide sous
couvert
de Eucalyptus
camaldulensis âgé de 36 mois
- TO :
arachide sur parcelle sans arbre (Te-
moin)
On peut constater :
- une tendance à la baisse des rendements en gousses de l'ara-
chide sous couvert de E. camaldulensis,
- une importante production de fanes sous les arbres.
Rendement de la culture d'arachide sous couvert
de Eucalyptus ciima~d?.I~ensis (Sinthiou-Kokél, 1991)
‘!
Rendement (kg/ha)
Blocs
Traitements
Gousses
Fanes
Observat. 1:"'.'
E. camaldul.
637,5
1 150,o
it
r
(
Témoin
650,O
875,0
!j
E. camaldul.
512,i
Témoin
800,O
La plus faible production en gousses est observée sous lez:
Eucalyptus camaldulensis du Bloc II, En effet,
les arbres de ce bloc
présentent un bien meilleur développement tant au point de vue biomasse
ligneuse que foliaire.
Il paraît intéressant de poursuivre cet essai pour une pério&:
assez I.ongue pour pouvoir disposer des résultats plus fiables.
32

II - NORD OUEST DU BASSIN ARACHIDIER
Les activités de recherches agroforestières de la DRPF dans la
partie Nord Ouest du 3assin arachidier en 1991 ont deux composantes: des
essais en station (Bambey et Thiénaba) et des essais en milieu réel dans sept
villages des régions de Diourbel et Bambey ainsi que dans le village de Khayes
(région de Thiès).
21 - LES RECJIERCHES EN HILIEU REEL
21.1 - Recherches d'accompagnement du projet Agroforestier de
Diourbel @IDA)
Le Projet Agroforestier de Diourbel, projet intégré de développe-
ment,
a démarré ses activités en 1990. Ce projet, qui intéresse les
départements de Diourbel et de Bambey,
contient à son sein un volet recherche
d'accompagnement
confié à l'Institut Sénégalais de Recherches Agricoles
(ISRA).
Cette recherche, qui s'effectue aussi bien en station qu'enmilieu
réel, est menée par trois directions de recherches de 1'ISRA :
- la Direction des Recherches sur les Cultures et Systèmes
Pluviaux (DRCSP),
- la Direction des Recherches sur la Santé et les Productions
animales (DRSPA),
- la Direction des Recherches sur les Productions Forestières
(DRPF) qui coordonne les recherches menées par 1'ISRA dans le
cadre de ce programme.
Les activités de la recherche ont démarré en 1991 avec différentes
réunions de travail avec les responsables du Projet. A la suite de ces
rencontres, des missions de reconnaissance de la zone ont été effectuées
conjointement par les chercheurs et les responsables du Projet.
Ce premier rapport d'activités se propose de mettre l'accent sur
- la stratification effectuée dans la zone d'étude
- les actions menées en milieu réel
- les actions menées en station
- le calendrier d'exécution technique
21.11 - Stratification de la zone
Les différentes missions effectuées sur le terrain avaient comme
objectifs principaux :
- d'avoir une vue d'ensemble de la zone d'action du
Projet et
de faire ressortir les différences caractéristiques ;
- de tenir compte des préoccupations du Projet quant aux critères
de choix des villages ;
- de faire des propositions en ce qui concerne les villages
devant être retenus par la recherche comme sites expérimentaux.

Une certaine homogénéité du milieu physique a été notée. Ainsi,
au niveau pédologique, trois types de sol ont été identifié : Dior, Deck-dior
et Deck. Il semble y'avoir une relation entre le type de sol et la végétation.
La végétation quasi-monospécifique (Acacia albida) sur sol Dior laisse la
place à une association Acacia albida-Balanites aegyptiaca sur sol deck-dior
qui a tendance à évoluer vers une prédominance de Balanites aegyptiaca lorsque
les sols deviennent plus lourds (Deck).
L'élevage a montré une connotation ethnique avec un élevage
extensif de bovins chez les Sérères et un élevage intensif de petits ruminants
(moutons) chez les Ouoloffs. L'agriculture révèle un problème d'équilibre
certain entre les céréales et l'arachide ;
les céréales étant plus cultivées
chez les Sérères. Les résidus de cultures sont généralement collectés, ce qui
laisse les sols dénudés et soumis à l'influence de l'agressivité des divers
agents climatiques.
Les critères qui ont été déterminants pour la stratification de
la zone d'étude sont :
- l'état du parc à Acacia albida : état physiologique, densité,
structure,
composition, gestion ;
- le système d'élevage : importance du bétail, type d'élevage
(intensif, extensif,... ), production et gestion du fumier,...
Sur la base de ces critères,
sept zones ont été identifiées :
1 -
zone de la vallée d-u Sine caractérisée par :
. une nappe à faible profondeur
. l'existence de cultures fruitières forestières
(Parinari
macrophylla),
. la présence d'espèces comme Acacia nilotica var. adansonii
et Bauhinia rufescens
. un parc à Acacia albida dégradé,
. un relief ondulé
. l'inexistence de zones de parcours.
2 - zone de Thiobé-Sérère caractérisée par :
* un élevage extensif de bovins
. des sols lourds
. un problème d'eau préoccupant
. un parc à Acacia albida sans régénération
. une prédominance de Balanites aegyptiaca
3 - zone de Mbaye-Baye - Patar caractérisée par
. l'importance de Andropogon gayanus
. une biomasse post-culturale impressionnante
34

. l'apparition de Acacia albida
. une très forte pression démographique
4 - zone de Taïba Ndiaye - Gawane caractérisée par
. la présence de zones de parcours
. une végétation surexploitée, très dégradée
. une prédominance de Acacia tortilis et de Balanites aegyptiaca et une
absence notoire de Acacia albida
. une importance de l'élevage des petits ruminants
. une très forte érosion éolienne
5 - zone de Mbambey caractérisée par
. un parc à Acacia albida luxuriant avec une importante
régénération naturelle
. une végétation très peu diversifiée
un élevage intégré
.
. une tendance en faveur de la fertilisation minérale à la
place d'une fertilisation organique
6 - zone de Mbayène caractérisée par
. un parc à Acacia albida sans sous-étage
. un important élevage de gros bétail
. une présence importante d'équins
. une production notable de fumier
. une gestion à améliorer du fumier produit
. une croyance inéluctable en faveur de la fertilisation
organique
7 - zone de Ndiémaue caractérisée par
. des sols lourds (Deck) très sensibles au stress hydrique
et dont
la rétention en eau est problématique
. un vieillissement notoire du parc à Acacia albida qui
donne l'impression d'un peuplement infecté
. la présence d'importants troupeaux
. l'absence de zones de parcours
une concentration importante de forages (zone d'interven-
tion de CARITAS)
l
35

Un village par zone a ensuite été retenu comme site devant abriter
les actions de la recherche. Les villages retenus sont :
- zone 1 : Fintel Sombe
- zone 2 : Thiobé Sérère
- zone 3 : Khokhé Gadiaga
- zone 4 : Taïba Ndiaye
- zone 5 : Ndiamsyl
- zone 6 : Mbayène
- zone 7 : Ndiémane
Il importe de souligner qu'à l'issue de ce choix, les chercheurs
ont émis le souhait que les villages retenus par la recherche fasse partie du
lot de villages à encadrer par le Projet,
ceci pour que la recherche et le
développement travaillent sur les mêmes sites mais également pour faciliter
le suivi des actions de recherche.
21.12 - Les actions menées en milieu réel
Les recherches d'accompagnement du Projet Agroforestier de
Diourbel en milieu réel ont surtout pour objectifs :
- l'identification des contraintes biophysiques et socio-économi-
ques des milieux ;
- la mise en place de technologies agroforestières susceptibles
d'améliorer la fertilité des sols, la protection contre l'érosion
et la divagation du bétail, etc.
- et la réhabilitation du parc à Acacia albida.
Ces activités ont débuté en 1991 par des missions de prospection
de la zone du projet, des chercheurs de la DRPF, de la DRCSP, de la DRPSA et
des agents de développement du Projet. Ensuite,
des enquêtes ont été menées
dans chacun des villages retenus.
21.13 - Pré-enquête
a> - Méthodologie
L'approche utilisée pour mener les enquêtes a été uniformisée
entre les directions de recherche impliquées. Elle a consisté à mener, dans
un premier temps, une pré-enquête au niveau de toutes les exploitations de
chaque village. L'objectif était d'établir une typologie des exploitations
basée sur quelques variables (surfaces cultivees, nombre d'actifs, animaux de
trait).
Pour chaque village et chaque variable, les statistiques suivantes
ont été calculées : total, moyenne, médiane, minimum, maximum et écart-type.
Sur la base de ces statistiques, trois catégories d'exploitation ont été
déterminées : petite, moyenne et grande.
Après la typologie des exploitations, un taux de sondage de 50 %
a été appliqué pour les villages de Diakhael Digue, Khokhé Gadiaga et Taïba
Khalome pour le choix des exploitations à enquêter. Pour le village de Fintel
Sombe où plus de 90 exploitations ont été identifiées, un taux de sondage de
25 % a été appliqué. Pour les villages de Diakane, Ndiamsyl Pèye et Ndiémane,
sept exploitations ont été retenues par catégorie pour les enquêtes.
36

b) - Résultats
Les tableaux ci-dessous montrent respectivement les statistiques et la
typologie des exploitations au niveau des villages enquêtés.
Statistiques des variables retenues pour la typologie des exploitations
Variables
Stat
Diak-
Fin-
Ndié-
Ndia-
Taï-
Ndiamsyl Khohé
hael
tel
mane
kane ba
TOT
336 489
1014
464
321
294
113
Nombre des
Max
41 13
42
19
19
12
7
actifs
min
2 2
2
2
2
2
2
MOY
7 5
1?,3
8
8
634
5
ET
6 3
7
4
4
2,5
1
Surfaces
cultivées
TOT
97
101
217
-
60
931
28
Animaux de
Max
10
6
10
5
7
2
trait
Min
0 0
0
0
0
0
MOY
2 1
230
2
1,97
1
ET
2
1
199
1
133
1
TOT = Totaux
Stat = Statistique
Max = Maximum
Moy = Moyenne
ET = Ecart-type
ET = Ecart-type
Min = Minimum
Nombre d.e grandes, moyennes et petites exploitations identifiées dans le Département de
Diourbel
EXPLOITATIONS
VILLAGES
Grandes
moyennes
Petites
Totaux
Diakhael Digue
12
7
15
34
Fintel Sombe
27
32
31
90
Khohé Gadiaga
9
5
11
25
Taîba Khalome
10
6
20
36
Ndiamsyl Pèye
11
13
22
46
Ndiémane
14
;
35
41
90
Totaux
83
98
140
321
37

Pourcentage des classes d'exploitation par village
EXPLOITATIONS
VILLAGES
Grandes
Moyennes
Petites
Diackael Digue
35
20
44
Fintel Sombe
30
35
34
Khohé Gadiaga
36
20
44
Taîba Khalome
28
10
55
Ndiamsyl Pèye
24
28
48
Ndièmane
16
39
45
Moyenne
28
26
45
Coefficient de corrélation entre les trois variables de la pré-enquête prises
deux à deux (Département de Diourbel)
VARIABLES
VARIABLES
ACTIFS
SURFACES
A. TRAIT
ACTIFS
1
1.00
I
0,69
I
0,71
SURFACES
l
1
1.00
I
0,64
A. TRAIT
l
1 .oo
c) - Interprétation
- Nombre des actifs
Le nombre total d'actifs au niveau des villages varie entre 840
(Fintel Sombe) et 113 (Khohé Cadiaga). La moyenne des actifs par exploitation
varie entre 9 (Taïba Khalome) et 5 Fintel Khohé). Les écarts-types sont
particulièrement élevés pour Diackahel (6), Taïba (4) et Fintel (3). Ceci est
dû à la présence de valeurs extrêmes au niveau de ces variables.
- Surfaces cultivées
Les surfaces totales cultivées au niveau des terroirs des villages
enquêtés varie entre 674 ha (Diackahel) et 230 ha (Khohé). Notons que ces
surfaces ont été estimées sur la hase de la quantité moyenne d'arachide semée
au niveau des parcelles de culture. La surface moyenne cultivée par exploita-
tion varie entre 17 ha (Taïba) et 6 ha (Fintel).
- Les animaux de trait
Pour les animaux de trait nous avons recensé les équins et les
asins. Leur nombre total varie entre 101 (Fintel) et 28 (Khohé). La moyenne
par exploitation varie entre 2 (Diackael et Taïba) et 1 (Fintel et Khohé).
Notons qu'au niveau des villages enquêtés il existe des exploitations qui ne
disposent ni de matériel agricole ni d'animaux d'e trait.
38

.--

.~.

--im---.m-..i,
--

..-i-_--I-
.
~.-l-.--.L-i ‘,p,-----,

Figure 2- Typologie et nombre
d’exploitations dans les villages.
nombre/type d’exploitation
. , o* $ -----.- -.--
-
-
-
l
60 i
!
I
40 -j~ i
DIAKAEL
FIN TEL
KHOKHE
JAIBA
NDIAMSYL NDIEMANE
villages
1 -GRANDES
i%@$i M O Y E N N E S c._i P E T I T E S k%i% T O T A L I
-____~__..

.--.~
..--
~-~~

=..-
--_
~~------_-..--_--
~.
.A(
_.
_... -----.~_-.-_-._-.

.
Figure 3: Pourcentage des classes
d’exploitations par village
% par type d’exploitation
6 0
_-
5 0 -
r-
4 0 -
3 0 -
2 0 -
IO-
0
DIAKAEL
FINTEL
KHOKHE
TAIBA
NDIAMSYL NDIEMAME
villages
!
m G R A N D E S
t@@!
L? MOYENNES
P
E
T
I
T
E
S

Le pourcentage des types d'exploitation par village montre que la
catégorie des petites exploitations est relativement supérieure aux deux
autres à Diackael (44 X), Khohé (44 X) et Taïba (55 X), à N'diamsyl (53%) et
à N'diémane (46%). A Fintel, par contre, ces pourcentages sont relativement
égaux (30%, 35% et 35%) respectivement pour les grandes, moyennes et petites
catégories (Figure 3). La structure des exploitations dans le département de
Bambey est complètement différente de celle de Diourbel. En effet, dans le
département de Bambey, les petites et moyennes exploitations sont généralement
dominantes (Figure 3).
- Corrélation entre variables
Le test de corrélation montre que les quatre variables (nombre
d'actifs,
les surfaces cultivées,
les animaux de trait et le matériel
agricole) sont relativement carrelées.
Les coefficients de Corrélation sont
partout supérieurs à 0,60.
Les coefficients de corrélation relativement élevés entre les
actifs et les surfaces cultivées (0,69) d'une part, les actifs et les animaux
de trait (0,71) d'autre part, indiquent que les moyens de production tels que
les surfaces cultivées et les animaux de trait augmentent avec la taille des
exploitations.
Ce phénomène pourrait expliquer en partie la dégradation
progressive du couvert végétal avec l'augmentation de la pression démographi-
que.
21.14 - Recherches en station
A) - Station de Bambey
Les recherches d'accompagnement en station du projet ont eu pour
cadre la station agroforestière de Bambey où quatre types d'essais ont été mis
en place en 1991.
- un essai brise-vent ;
- un essai sur différents modes de mise en place de haies vives
- un essai haies vives plurispécifiques en semis directs de
graines prégermées et non prégermées ;
- un essai jachère améliorée
- Essai brise-vent
Le dispositif expérimental de 1"essai brise-vent est en blocs
complets randomisés à trois répétitions et six traitements. Les traitements
sont constitués par trois lignes monospécifiques de Eucalyptus camaldulensis,
Prosopis sp. et Acacia holosericea et trois lignes plurispécifiques (Eucalyp-
tus + Acacia bivenosa, Acacia holosericea + Acacia bivenosa et Prosopis sp.
+ Acacia bivenosa).
Les espèces associées sont alternées sur les lignes. L'écartement
des plants sur les lignes est de 2m. Les lignes sont équidistantes de 200 m.
520 plants ont été mis en place a.u niveau de cet essai à raison de 130 plants
par espèce. Pour tester l'influence du brise-vent sur les cultures annuelles,
de l'arachide a été semée sur des bandes de IOOm de long sur 15 m de large en
amont et en aval de chaque traitement des blocs 2 et 3. Pour le bloc 1 situé
dans la partie nord de l'essai,
des bandes de 70 m et 100 m de long
(respectivement en amont et en aval) sur 15 m de large ont été emblavées pour
éviter toute influence de la ligne de Neem (Azadirachta ipdica) située dans
la partie nord de l'essai.
42

Une surface totale de 4,55 ha a été emblavée en arachide au niveau
de cet essai. Pour l'arachide, nous sommes intéressés au rendement fanes à
l'hectare,
le rendement gousses ayant été pratiquement nul,
à cause Ail
l'installation tardive des pluies qui a occasionné des semis tardifs.
t Les limeux
Le suivi des ligneux a consisté à évaluer le taux de survie, ?S
mesurer la hauteur, le diamètre au collet et à compter le nombre de ht-in:;
latéraux. Une analyse de variante a été effectuée sur ces quatre variables,
4 - Taux de survie
Les résultats de l'analyse de variante sur le taux de survie II'~IJ~‘
montré aucune différence significative aux seuils de 5 % et 10 % :i.
probabilité entre les six traitements.
Ce taux de survie varie entre 100 %
(Prosopis SP.) et 83 % (Acacia holosericea).
b) - Hauteur
Les résultats de l'analyse de variante ont montré une différence
hautement significative entre les traitements. Trois groupes homogènes ont été
identifiés :
- le premier groupe : Eucalyptus ;
- le second groupe: Prosopis SP., Eucalyptus camaldulensis t
Acacia bivenosa et Prosopis sp f Acacia bivenosa
- le troisième groupe: Prosopis + Acacia bivenosa, Acacia
holosericea et Acacia holosericea + Acacia bivenosa.
c> - Diamètre au collet
Le diamètre moyen au collet varie entre 14 mm (EUC~~VJ~~W
camaldulensis ) et 10 JMI (Prosopis + Acacia bivenosa). L'analyse de vnrik:::
n'a pas montré de différence significative entre les traitements au seuil de
5 % et de 10 % de probabilité.
d) - Nombre de brins 'latéraux
Le nombre de brins latéraux varie entre 19 (Prosopis sp f Ac,~< i*r
bivenosa) et 6 (Acacia holosericea). L'analyse de variante montre une diif$
rente hautement significative entre les traitements.
Trois groupes homogènes sont ainsi formés :
- groupe 1 : Prosopis sp. t Acacia bivenosa, Eucalyptus cama1 du-
lensis f Acacia bivenosa, Eucalyptus et Acacia holosericea +
Acacia bivenosa
- groupe 2 : Eucalyptus + Acacia bivenosa, Eucalyptus camaldukeu
sis, Acacia holosericea t Acacia bivenosa et Prosopis sp.
- groupe 3 : Prosopis sp. et Acacia holosericea
43

Essai brise-vent: Moyennes des variables observées pour chaque traitement au
31 décembre 1991
EUC.
PROSO.
EUC/AB
AH/AB
PROSO/AB
(TII
CT31
04)
(WJ
cw
TS
88
83
100
99
91
99
H (cm>
97
49
70
68
45
57
DC (rum)
14
11
12
11
12
10
NBL
15
6
11
15
13
20
T = Traitement H = Hauteur
TS = Taux de survie DC = Diamètre au collet
EUC.= Eucalyptus
NBL = Nbre de brins latéraux
PROS0
= Prosopis
AH = Acacia holosericea AB
= Acacia bivenosa
+ La culture arachide
Le dispositif adopté pour analyser les données obtenues sur les
rendements en arachide est un factoriel deux facteurs en blocs randomisés. Les
deux facteurs sont le traitement et la distance/position
par rapport à la
ligne de brise-vent :
- le facteur traitement à 6 niveaux (les 6 traitements analysés
plus haut),
- le facteur distance/position à 6 niveaux (25 m amont, 25 m
aval, 50 m amont, 50 m aval, 75 m amont et 75 m aval).
Des carrés de rendement de 5 m x 5 m ont été récoltés à l'inté-
rieur des bandes emblavées, tous les
25, 50, et 75 m de part et d'autre de
la ligne de brise-vent. Seul le rendement de fanes a été déterminé à cause des
raisons évoquées plus haut. Le tableau (6) donne les rendements moyens fanes
à l'hectare en fonction du traitement et de la distance par rapport à la ligne
de brise vent.
L'analyse de variante ne montre aucune différence significative
pour cette variable aussi bien pour le facteur traitement, distance/position
que pour l'interaction des deux.
Essai brise-vent: Rendement moyen fane à l'hectare pour les facteurs
traitement et distance/position
combinés (T/ha)
Tl à T6 = Traitements
Dl = 75 m amont
DZ = 50 m amont
D3 = 25 m amont
D4 = 25 m aval
D5 = 50 rn aval
D6 = 75 m aval

- Essai haies vives mono-spécifiques
Le dispositif de cet essai est un factoriel deux facteurs (espèces
et techniques de régénération) en blocs randomisés. Il comporte trois
répétitions. Le facteur espèces comporte six (6) niveaux (Zizyphus mauritiana,
Zizyphus mucronata,

Acacia nilotica var. adansonii, Parkinsonia aculeata,
Acacia
tortilis et Dichrostachys glomerata).
Le facteur
technique de
régénération comporte trois (3) niveaux (graines prégermées, graines non
prégermées et racines nues).
Chaque espèce est plantée sur une ligne mono-spécifique avec une
technique de régénération bien définie. Les lignes sont équidistantes de IOm,
l'écartement des plants sur la ligne est de 50 cm.
Notons que pour les racines nues, les plants ont été mis en place
sans section préalable ni des parties aériennes ni des parties racinaires.
Pour les semis directs, trois graines ont été mises en place au niveau de
chaque poquet.
La plantation a eu lieu le 17 août 1991. Des comptages ont été
effectués tous les 15 jours-jusqu'en fin d'octobre 1991. En décembre 1991, des
mesures de hauteurs, de diamètres au collet et le comptage des brins latéraux
ont été effectués.
t Résultats et interprétation de l'analyse de variante
Pour l'analyse statistique nous sommes seulement intéressés au taux de
survie du fait que les plants et les semis étaient à des stades de développe-
ment différents lors de leur mise en place.
Nous présenterons néanmoins les
résultats obtenus sur les autres variables sans pour autant faire des
comparaisons entre facteurs.
Essai haies vives monspécifiqyes: Taux de survie (X) par espèce et par
technique de régénération
Espèces
RN
GNP
GP
Zizyphus mauritiana
19
54
39
Zizyphus mucronata
34
49
41
Acacia nilotica var. adansonii
30
79
72
Parkinsonia &zuleata
I
52
I
87
I
11
Acacia tortilis
11
92
17
Dichrostachys glomerata
5
5
21
RN = Racines nues
GP = Graines prégermées
GNP = Graines non prégermées
4 - Taux de survie
Pour le facteur technique de régénération par semis direct, le
taux de réussite (le ratio entre le nombre de paquets ayant donné au moins un
plant et le nombre total de poquets sur la ligne) a été calculé.
45

ll -. (13 c
P . .
46
------->j _-----
,
h

Le taux de survie des graines non prégermées (61 X) est nettement
supérieur à ceux des graines prégermées (33X) et des racines nues '(25 W). Pour
le facteur espèce, les résultats sur Acacia nilotica (60 X) et Parkinsenin
aculeata (50%), bien que faibles sont supérieurs à ceux des quatre autres
espèces.
Essai haies vives monospécifiques :
Hauteur moyenne (cm) par espèce et par
technique de régénération combinées
Espèces
Fa
GNP
GP
Zizyphus mauritiana
29
13
14 -.-
Zizyphus mucronata
22
11
12
Acacia nilotica var. adanso
nii
27
15
15
Parkinsonia aculeata
61
24
34
Acacia tortilis
26
14
15
Dichrostachys glomerata
7
2
3
L'analyse statistique amontréune différencehautementsignifica-
tive pour chacun des deux facteurs et leur interaction.
Trois groupes
homogènes sont ainsi identifiés pour la technique de régénération :
- groupe 1 : graines non prégermées;
- groupe 2 : graines prégermées et
- groupe 3 : racines nues.
Trois groupes homogènes sont formés pour le facteur espèces I
- groupe 1 : Acacia nilotica et Parkinsonia aculeata
- groupe 2 : Parkinsonia aculeata, Zizyphus mucronata,
Acacia tortilis et Zizyphus mauritiana
- groupe 3 : Dichrostachys glomerata.
Essai haies vives monospécifiques : Nombre de brins latéraux par espèce et par
technique de régénération combinées
Espèces
RN
GNP
GP
d Zizyphus mauritiana
14
5
5
_(
Zizyphus mucronata
Acacia nilotica var. adansonii
14
4
4
1
Parkinsonia aculeata
5
1
1
-r. -” l

Acacia tortilis
16
4
4
11
I
I I
Dichrostachys glomerata
1
3
1
1
1
1
47

Figure 5: Nombre de brins latéraux/
Espèce/mode de régénération
Nombre de brins
20 -
15 .-
IO-
5-
O-
Z.MAUR,
Z.MUCR.
A.NILO.
P.ACUL.
A.TORT.
D.GLOM.
peces
racines nues
ll2ZZBl graines non preger.
i.-I! graines pregermees
:-
I

- Haies vives plurispécifiques
L'objectif de cet essai est de tester le comportement de certaines
espèces en haies vives monospécifiques ou plurispécifiques d'une part, et
d'autre part,
de tester deux techniques de régéneration artificielle
(plantation ets semis direct).
Le dispositif expérimental est un split-plot avec deux facteurs
- le premier facteur est la combinaison d'espèces (les six
mentionnées ci-dessus). Ce facteur est randomisé à l'intérieur de
chaque bloc. Il a 21 niveaux,
- le deuxième facteur est la technique de régénération (avec 2
niveaux).
Il est randomisé à l'intérieur du premier. Il y a 21
lignes au niveau de chaque bloc. Chaque ligne représente un
traitement (combinaison d'espèces).
Trois graines ont été semées par poquet tous les 50 cm sur les lignes.
Ces dernières sont équidistantes de 10 m.
L'évaluation de l'essai a consisté à déterminer le taux de
réussite (nombre de poquets ayant produit au moins un plant issu des graines
rapporté au nombre total de poquets par traitement), la hauteur, le diamètre
au collet et le nombre de brins latéraux.
+ Résultats et interprétation de l'analyse statistique
4 - Taux de réussite
Le taux de réussite varie à l'intérieur de l'essai entre 82 %
(Acacia nilotica graines prégermées) et 0 % (Dichrostachis glomerata graines
non prégermées).
L'analyse statistique n'a pas montré de différence significative
au seuil de 5 % de probabilité pour le facteur technique de régénération. La
différence est par contre significative pour le facteur combinaison d'espéces
et pour l'interaction des deux facteurs.
b) - Hauteur
La hauteur moyenne varie à l'intérieur de l'essai entre 33,70 cm
(Parkinsonia aculeata + Acacia nilotica pour les graines non prégermées) et
4,23 cm (Dichrostachys glomerata graines prégermées). __
L'analyse de variante a montré une différence hautementsignifica-
tive pour le facteur technique de régénération et le facteur espèce. La
différence n'est pas significative à 10 % pour l'interaction des deux
facteurs.
C> - Diamètre au collet
Le diamètre au collet varie entre 5.5 mm (Zizyphus mucronata +
Acacia nilotica graines non prégermées) et 1.6 mm (Zizyphus mucronata +
Dichrostachys glomerata graines non prégermées).
L'analyse de variante a montré une différence significative entre
les deux niveaux du facteur technique de régénération mais aussi entre les 21
niveaux du facteur combinaison d'espèces.
La différence n'est pas significa--
tive pour l'interaction des deux facteurs,
49

L'analyse statistique n'a pas montré de différence significative
au seuil de 5 PR, de probabilité pour le facteur technique de régénération. La
différence est par contre significative pour le facteur combinaison d'espèces
et pour l'interaction des deux facteurs.
d) - Nombre de brins latéraux
Le nombre de brins latéraux varie entre 6 et 1. L'analyse de
variante n'a montré une différence significative qu'entre les différents
niveaux du facteur combinaison d'espèces.
Essai haives plurispécifiq-ues
: Moyennes des variables observées par
combinaison d’espèces et technique de rég&&ration
JP
1
GNP
t l-5
5 9
64
1-6
27
21
2-2
36
22
2-3
39
2 9
2-4
27
41
2-5
48
53
2-6
16
8
3-3
82
44
11 3-4 1 47 1 70
T = Traitement
NBL = Nombre de brins latéraux
RN = Racines nues
GP = Graines prégermée I
GNP = Graines non prégermées
TS = Taux de survie
H = Hauteur
DC = Diamètre au collet
9: = mortalité totale
50

- Essai jachère améliorée
L'objectif de cet essai est d'étudier le comportement de certaines
espèces exotiques et locales en jachère dans la zone d'une part, et d'autre
part d'étudier l'influence de ces espèces sur la fertilité des sols.
Le dispositif est en blocs complets randomisés avec trois
répétitions et sept traitements (cinq espèces plus deux témoins). L'un des
témoins est constitué par une jachère naturelle et l'autre par une parcelle
qui sera cultivée continuellement jusqu'au terme de l'essai.
Cassia siamea, Acacia sclerosperma, Prosopis cineraria Guiera
senegalensis et Tephrosia bractiolata sont les espèces choisies. 300 plants
ont été utilisés pour chacune des espèces.
Chaque espèce est plantée sur
trois lignes équidistantes de deux mètres. L'écartement des plants sur la
ligne est d'un mètre. Il y a 30 plants par ligne soit 90 plants par traite-
ment.
t Résultats et interprétation de l'analyse statistique
a> - Taux de survie
Le taux de survie à l'intérieur des traitements varie entre 98 %
(Cassia siamea) et 37 X (Guiera senegalensis) (Tableau 11). L'analyse de
variante a montré une différence hautement significative entre les traite--
ments. Le coefficient de variation est de 20,8%. Deux groupes homogènes ont
été identifiés :
- groupe 1 : Cassia siamea (98 X),
dcacia sclerosperma (87 SO),
Tephrosia bractiolata (85 L) et Prosopis cineraria (85 X),
- groupe 2 : Guiera senegalensis (37 X).
b) - Hauteur
La hauteur à l'intérieur des traitements varie entre 120 cm
(Tephrosia bractiolata) et 22 cm (Guiera senegalensis).
L'analyse devariance a montré une différence hautementsignifica-
tive entre les traitements.
Le coefficient de variation est 4,3 %. Quatre
groupes homogènes sont ainsi constitués :
4‘
- groupe 1 : Tephrosia bractiolata (120 cm) ;
- groupe 2 : Cassis siamea (67 cm) ;
- groupe 3 : Acacia sclerosperma (33 cm),
- groupe 4 : Prosopis cineraria (26 cm) et Guiera
senegalensis (22 cm).
51

Essai jachère améliorée: Moyennes de taux de survie, hauteur, et le diamètre
au collet
7
Espèces
TS (W)
H (4
DC (mm)
Cassia siamea
98
67
16,0
..
Acacia sclerosperma
87
33
937
Prosopis cineraria
85
26
696
Guiera senegalensis
37
22
599
Tephrosia
bractiolata
85
120
l4,8
TS = Taux de survie
H = Hauteur
DC = Diamètre au collet
4 - Diamètre au collet
Le diamètre au collet varie à l'intérieur des traitements entre
16,O mm (Cassia siamea) et S,8 mm (Guiera senegalensis). L'analyse de variante
a montré une différence hautement significative entre les traitements. Trois
groupes homogènes sont ainsi identifiés :
- groupe 1 : Cassia siamea (16,0 mm) et Tephrosia
bractiolata (15,8 mm) ;
- groupe 2 : Acacia scleros,perma (9,7 mm),
- groupe 3 : Prosopis cineraria (6,6 mm) et Guiera
senegalensis (5,9 mm).
t Rendement fanes
-
L'analyse statistique des rendements en fanes des parcelles
contiguës aux différents traitements n'a pas montré de différence significa-
tive. Le rendement moyen général est de 1,8 tonnes à l'hectare.
21.15 - Conclusions
^r>
Les résultats de nos recherches en milieu réel et en station
peuvent permettre de tirer les conclusions préliminaires suivantes :
a> - Recherches en milieu réel
Les enquêtes, effectuées au niveau des sept villages choisis et
dont les données sont en cours de dépouillement, doivent constituer la base
fondamentale des propositions ultérieures en matière de recherche.
Cependant, les acquis des études de diagnostic effectuées par le
Centre d'rnvestissement de la FAO pour 3.e compte du Fonds International pour
le Développement Agricole et par le Groupe National de Travail (GNT) en
Agroforesterie pour le compte du Réseau SALWA (Semi-Arid low Land of West
Africa) ont permis, en attendant les résultats des enquêtes, d'orienter nos
actions sur des priorités identifiées par le GTN.
52

C'est ainsi que nous avons travaillé sur les haies vives, sur les
brise-vent et sur les jachères améliorées qui constituent des technologies
agroforestières prioritaires dans la région de Diourbel.
b) - Recherches en station
Les résultats obtenus sur les essais haies vives six mois après
la plantation peuvent permettre de conclure, sur la base du taux de survie,
que les techniques de régénération artificielle par semis direct et racines
nues,
bien que peu coûteuses, sont généralement moins fiables que les
techniques de plantation de plants élevés en pépinière.
La technique de régénération par graines non prégermées s'est
montrée plus performante (61 X) contre 33 % et 25 % respectivement pour les
techniques de graines prégermées et de racines nues. Ce résultat serait peut-
être dû au fait que les parties, aérienne et racinaire, des plants n'ont pas
été taillées avant la plantation (pour les racines nues) d'une part et,
d'autre part, au fait qu'il n'ait pas plu 48 heures après les semis et les
plantations.
Pour la jachère améliorée, trois espèces :
Cassia siamea,
Tephrosia bractiolata et Acacia sclerosperma, se sont particulièrement
distinguées par leur taux de survie et la production de biomasse (exprimée par
la croissance en hauteur et le diamètre au collet). Guiera senegalensis s'est
montrée par contre très peu performante pour les trois variables d'évaluation.
Ce résultat confirme la grande difficulté de régénérer l'espèce par plantation
; sa régénération naturelle très facile semblerait être, aujourd'hui, la voie
la plus indiquée.
21.16 - Perspectives en 1992
En 1992, deuxième année d'activités pour le volet "Recherche" du
Projet, les actions retenues, conformément au programme d'exécution technique,
seront les suivantes :
a> - Milieu réel
1”) - Début de mise en place d'essais en milieu paysan.
Pour ce faire, une ou deux exploitations seront choisies par
village après concertation avec les responsables du Projet pour
abriter les essais à mener.
2”) - Poursuite du dépouillement des données d'enquêtes
b) - Milieu contrôlé (Station)
1”) - Poursuite des essais d'introduction d'espèces utilisables
en haies vives ;
z”>
- Suivi des essais antérieurs (haies vives, brise-vent et jachère
améliorée).
3") - Introduction d'espèces utiles révélées lors des enquêtes socio-
économiques, etc...
53

~“.___
.
21.2 - Station de Thiéoaba
Les activités de recherche à la station agroforestière de Thiénaba
se sont limitées, au cours de l'année 1991, au suivi des essais antérieurs.
21.21 - Etude de l'influence de cinq espèces forestières sur le
rendement des cultures et l'évolution de la fertilité des sols
Cet essai a été mis en place en 1985. Il s'agit d'un dispositif
en blocs complets randomisés avec quatre répétitions et cinq traitements
(Acacia senegal, A. tortilis, A. nilotica, A. albida et Prosopis juliflora).-
Les espèces ont été plantées en lignes mono-spécifiques équidistantes de 10
m. L'écartement des arbres sur la ligne est de 2,5 m. Du mil (IBV 8004) a été
semé entre les lignes d'arbres en juillet 1991.
Le suivi de l'essai consiste, pour les ligneux, à mesurer, au
début et à la fin de la saison des pluies,
la hauteur et la circonférence au
collet et à déterminer le taux de survie. Pour la culture, nous calculé, à la
récolte,
les rendements épis, chaume et graines.
+ RBsultats et interprétation
a> - Les ligneux
Le tableau suivant montre que la hauteur moyenne varie entre 400
cm (Acacia senegal) et 94 cm (Acacia albida). La circonférence moyenne varie
entre 36,5 cm (Acacia senegal) et 8,2 cm (Acacia albida). Le taux de survie
varie entre 98 % (Acacia nilotica) et 95 % (Prosopis juliflora).
b) - La culture annuelle
Les effets d'une longue sécheresse survenue quelques semaines
après
la germination et une attaque des épis par un champignon (Raghura
albipuntella) ont fait chuté considérablement la récolte. Pour cette raison
nous ne comparerons pas ici les rendements par traitement (espèce). Nous nous
contenterons de présenter les rendements globaux obtenus sur les épis, les
tiges et les graines qui sont respectivement 67,36 kg/ha, 342 kg/ha et 36,4
kg/ha.
Moyennes de la hauteur de I.a circonférence et du taux de survie des espèces
utilisées pour l'essai culture intercalaire de Thiénaba (mensurations de déc.
1991)
Espèces
I
H (cd
l
C (4
I
T (%>
Acacia senegal
I
400
I
36
1
98
Acacia albida
94
8
97
H = Hauteur
C = Circonférence
T = Taux de survie
5fJ

21.22 - Essai d’introduction d’espèces
fourragères brésiliennes
Cet essai a été mis en place en 1987. Il s'agit d'étudier le
comportement de Caesalpinia ferrea dans les conditions écologiques de la zone.
Les mensurations de décembre 1991 ont montré que la hauteur
moyenne des arbres est de 248 cm,
la circonférence moyenne est de 14 cm et le
taux de survie moyen est de 97 %.
22.23 - Essai gestion du brise vent de
Racosperma holosericeurr et Acacia tusida
L'objectif de cet essai était d'étudier les capacités de rejet de
Racosperma holosericeum et Acacia tumida en brise-vent en fonction de la
période de coupe.
Les premiers résultats avaient montré que la période optimale de
coupe de Acacia tumida est le mois de novembre alors que celle de Racosperma
holosericea est le mois de mai. Le tableau ci-dessous montre les résultats de
mensuration et du comptage de décembre 1991.
Moyennes de la hauteur de la circonférence et du taux de survie des espèces
utilisées pour l’essai brise vent de Thiénaba (mensurations
de d&cembre 91)
Espèces
H (cm>
C k-4
T @>
Acacia tumida
384
2 0
55
Racosperma holosericea
429
19
6 0
= Hauteur
= Circontérence
T = taux de survie
21.24 - Conclusion
Les résultats de nos recherches en milieu réel et en station
peuvent permettre de tirer un certain nombre de conclusions préliminaires.
A - Recherches en milieu réel
Sur la base de la pré-enquête nous pouvons conclure que le nombre
d'animaux de trait dans une exploitation est fonctioedu nombre d'actifs
(coefficient de corrélation = 0.71). Ces résultats ont confirme l'hypothèse
selon laquelle le nombre d'animaux de trait est une fonction dépendante du
nombre de matériel agricole dans une exploitation.
La combinaison des variables surfaces cultivées, animaux de trait
et matériel agricole a permis de conclure que la catégorie petite exploitation
est dominante (45 W) contre 32 40 et 23 % respectivement pour les grandes et
moyennes exploitations.
Ce résultat doit cependant être interprété avec beaucoup de
précautions étant entendu que la typologie n'a pas été faite sur l'ensemble
des exploitations des quatre villages mais sur les exploitations de chaque
village pris isolément.
55

B - Recherches en station
Les résultats obtenus sur les essais haies vives six mois après
la plantation peuvent permettre de conclure, sur la base du taux de survie,
que les techniques de régénération artificielle par semis direct et racines
nues,
bien que peu coûteuses, sont généralement moins fiables que les
techniques de plantation de plants élevés en pépinière dans les conditions
stationnelles de Bambey.
La technique de régénération par graines non prégermées s'est
montrée plus performante (61 X) contre 33 % et 25 % respectivement pour les
techniques de graines prégermées et de racines nues. Ce résultat serait dû au
fait que les parties, aérienne et racinaire, des plants n'ont pas été taillées
avant la plantation (pour les racines nues) d'une part et, d'autre part, au
fait qu'il n'ait pas plu 48 heures qui ont suivi les semis.
Pour la jachère améliorée, trois espèces : Cassis siamea,
Tephrosia bractiolata et Acacia sclerosperma, se sont particulièrement.
distinguées par leur taux de survie et la production de biomasse (exprimée pa:.-
la croissance en hauteur et le diamètre au collet). Guiera senegalensis s'es:
montrée par contre très peu performante pour les trois variables d‘évaluation.
Ce résultat confirme la grande difficulté de régénérer l'espèce
par plantation;
sa régénération naturelle très facile semblerait être,
aujourd'hui, la voie la plus indiquée.
5 tl

--___
--.~..

.
.<.”

.
.
.
-
III - CASAMANCE
Les activités concernent les aspects liés à la production de
plants en pépinière pour les besoins du programme, la mise en place et Le
suivi des deux essais installés à Séfa dans le cadre du projet de recherche
collaborative que la DRPF a initié avec le réseau APNETA.
31 - RECHERCHES EN STATION
31.1 - Production de plants
Dans le cadre de la préparation de la campagne de mise en place d'essais
nouveaux, les espèces suivantes ont été produites en pots à la pépinière DRPF
de Djibélor pour les besoins des essais en milieu paysan et pour l'installa-
tion de l'essai de gestion d'un système de culture en couloirs (cf. essai
n"
2 ci-dessous):
ESPECBS
DATE DE SINIS
NOHBREDE PLANTS
Leucaena leumcephala
18/05/91
6619
Gliricidia sepiua (ILG 50)
24lO5lSl
6256
Cassis siamea
22/05/91
913
Acacia mellifera
22/05/91
200
II Acacia latta
I
22/05/91
I
200
Bauhinia rufescens
22/05/91
200
Ziziphus q auritiana
22/05/91
200
Acacia bivenosa
23/05/91
1000
Il Eucalvptus camaldulensis
l
08/06/91
I
4 7 0
31.2 - Essai N'l : Etude de l'influence de quelques espèces
forestières plantées en lignes sur les rendements des cultures
intercalaires et sur l'évolution des sols
Cet essai a été mis en place à Séfa en Juillet 1990. La conduite
en deuxième année de l'essai qui a été emblavé avec de l'arachide au début de
l'hivernage 1991 a fourni les résultats préliminaires résumés dans le tableau
de la page suivante.
Les traitements intéressés ne peuvent donc plus être inclus dans les
analysés statistiques (ANOVA) qui ont donné les résultats suivants :
- il n'y a pas de différences significatives entre les espèces ou
provenances en ce qui concerne les taux de survie dont la moyenne
générale est de 87 % avec une faible variabilité (C.V. de 13 W)
- l'analyse de variante sur les hauteurs a révélé l'existence de
différences significatives entre les espèces testées avec le
Cassia siamea montrant une croissance en hauteur statistiquement
supérieure et le Cassia spectabilis une croissance significati-
vement inférieure ;
57

- concernant les rendements en gousses d'arachide, il n'y a pas
de différences significatives entre les traitements (le rendement
moyen est de 1,3 tonne à l'hectare). Cette situation de départ
est intéressante dans la mesure où les éventuelles futures
différences ne seraient dues qu'aux influences engendrées par les
haies ligneuses (racines et émondes) sur les cultutres interca-
laires.
kucaena leumcephala
31.3 - Essai N‘ 2 : Essai d'aménagement de haies vives de Gliricidia
sepium et de Leucaena leucocephala et de l'espace cultivé adja-
cent
Cet essai a été mis en place en juillet 1991 à Séfa (cf. protocole
en annexe). Les résultats des comptages et mensurations de décembre 1991, c'est-
à-dire cinq mois après la plantation, sont les suivants :
- les plants de Gliricidia sepium ont un taux de survie moyen de 98
% et une hauteur moyenne de 95,4 cm
- le taux de survie moyen des plants de Leucaena leucocephala est
de 97% avec une hauteur moyenne de 89,6 cm.
Les analyses de variante sur ces deux variables n'ont pas révélé de
différences significatives entre les traitements.

Des attaques d'oiseaux ravageurs du mil ont pertubé l'essai sur le
plan agronomique ce qui ne nous a pas permis de déterminer les rendements pour
cette cérèale en première année. Nous pensons que les interactions haies
ligneuses cultures intercalaires ne se font pas encore ressentir et qu'un suivi
plus rigoureux de cette expérimenta-tion nous permettra de réaliser les objectifs
de cet essai de gestion spatiale.
Les anciens essais agroforestiers en station à Djibélor, mis en place
en 1985 et 1988 à partir de gerplasmes en provenance du CIPEA d'Ibadan ont déjà
fourni des renseignements concernant les aptitudes des espèces et provenances
agroforestières potentiellement intéres-santes pour la zone.
Ces anciennes parcelles ne sont donc plus suivies et servent de
"vergers grainiers" pour la satisfaction des besoins de plus en plus importants
en semences que nous posent nos partenaires du développement rural.

.i . . . . . ..a.
.
,,
. j
~,. .
. .._,
I‘
. .,
_ _,
Annexe 1
PROTOCOLE D'ESSAI 1991
PROGRAMME: AGROFORESTERIE ( AFNETA )
OPERATION DE RECHERCHE: DEVELOPPEMENT DE TECHNOLOGIES
AGROFORESTIERES EN CASAMANCE
TITRE DE L‘ESSAI: Essai d'aménagement des haies de Gliricidia et de Leucaena et
de l'espace cultivé adjacent.
1 - Justification
En Casamance, la recherche en matière d'agriculture en couloirs a
surtout porté sur Gliricidia sepium et Leucaena leucocephala qui ont, jusqu'à
présent été plantés à des écartements dits "standards" mais qui en réalité ont
été plus ou moins arbitrairement choisis.
C'est dans le but d'étudier les associations entre les spéculations
agricoles et les haies de ligneux à différents écartements que l'essai a été mis
en place à Séfa.
2 - Obiectifs et description de l'essai
Les objectifs de l'expérimentation sont de:
- déterminer les méthodes les plus appropriées d'aménagement des
ligneux pour une meilleure association avec les cultures annuelles
.
f
- mesurer la quantité de main-d'oeuvre selon le calendrier des
travaux à réaliser (gestion des ligneux et de l'espace cultivé) en
fonction des écartements testés.
Les e.spèces retenues sont Gliricidia sepium (ILG 50) et Leucaena
leucocephala (Cunningham) qui avaient montré des performances satisfaisantes dans
les essais antérieurs.
Les plants ont été produits en pots (2.5 mois de pépinière) et mis
en place au moment du semis du mil, le 13 juillet 1991.
Le dispositif expérimental est en blocs complets avec trois répétions
comprenant chacune 18 traitements qui sont les combinaisons des distances entre
les plants sur une ligne (0,25 m, 0,50 m et 0,75 m) et les écartements entre les
rangées d'arbres (4 m, 6 m et 8 m).
Chaque unité expérimentale mesure 160 m2 (16 m x 10 m) et, à l'intérieur
d'un même bloc, deux traitements adjacents sont séparés par une bande de 4 m,
les blocs sont distants de 8 m les uns des autres.

3 - MESURES ET OBSERVATION
tes mesures et observations suivantes seront réalisées:
f: Prélèvement pour analyse pédologique au début de l'expérimenta-
tion: 0 - 20 cm et 20 - 40 cm (pH, C, P total, CEC);
* Croissance en hauteur ;
fi Biomasse des parties aériennes: récépage 1 an après la mise en
place de l'essai, épandage de la biomasse quantifiée à partir
d'échantillons de feuilles et de bois ;
J8 Nombre de brins par cépée et biomasse des taillis successifs;
f: Rendements agricoles déterminés sur les rectangles centraux de
chaque parcelle (5 m").
4 - ANALYSES
* AMOVA sur les principaux paramètres mesurés.
62

IV -ACQUIS DE LA RECHERCHE AGROFORESTIERE
41 - Acquis de la recherche agroforestière
41.1 - Connaissance du milieu
41.11 - ACQUIS DE LA DRSAEA
La Direction des Recherches sur les Systèmes Agraires et
1'Economie Agricole (DRSAEA/ISRA)
a mené plusieurs études dans le domaine de
la connaissance socio-economique,
mais aussi biophysique, principalement dans
la zone sylvopastorale,
le sud du bassin arachidier et en Casamance. Ces
études, bien que très localisées pour la plupart, ont cependant donné des
résultats fort intéressants sur lesquels la recherche agricole s'est basée
pour développer des actions en milieu réel.
Ces études sont fondamentales pour la recherche agroforestière et
nécessitent d'être étendues à d'autres zones. LB où elles ont déjà eté
effectuées,
une actualisation et approfondissement s'imposent à cause des
changements importants intervenus durant ces dernières années, aussi bien dans
le comportement des paysans pour les diverses spéculations que sur les
pratiques appliquées en matière agricole ou perpétrées sur l'environnement,
sans oublier les changements imposés par la sécheresse et la desertification.
41.12 - ETUDE MENÉE PAR L'ISFU ET L'ICRAF
Des études menées conjointement par I'ISRA (par l'intermédiaire
de la DE@P) et 1'ICRAF par une équipe pluridisciplinaire dans le cadre du
réseau AFRENA/SALWA ont a identifié cinq systèmes d'utilisation des terres
(SUT) à l'intérieur de la zone semi-aride du Sénégal. Cette identification
s'est basée sur les potentialités
agroforestières grâce à une
étude
bibliographique complétée par une tournée de terrain. Ces potentialités
tiennent aussi bien compte des facteurs biophysiques que des facteurs socio-
économiques. Les SUT identifiés sont :
- le système des Niayes
- le système du Ferlo
- le système de la Haute Vallée du fleuve Sénégal
- le système du Bassin arachidier
- le système du Nord Tambacounda.
Les principaux problèmes et contraintes au développement
agroforestier ont été identifiés au niveau de chacun de,s SUT. Les domaines
prioritaires de recherche ont ensuite été dégagés et les recherches d'appui
nécessaires en agroforesterie retenues. Par ailleurs, les thèmes de recherche
agroforestière B approfondir ont été ciblés.
Ces études ont fait l'objet de deux publications intitulées :
- Potentialités agroforestières dans les systèmes d'utilisation
des terres de la zone semi-aride du Sénégal,
- Priorité de la recherche agroforestière dans le bassin arachi-
dier du Sénégal.
63

41.2 - Résultats disponibles pour le développement
en agroforesterie
Les essais mis en place par 1.'ISRA, bien que récents, ont tout de
même permis, pour certaines technologies,
de disposer de résultats que le
développement peut vulgariser en tenant compte des conditions expérimentales
dans lesquelles ces résultats ont été obtenus. Ainsi, les résultats
suivants
sont disponibles :
41.21 - HAIES VIVES
Leur objectif est de lutter contre la divagation du bétail, les
incursions humaines dans les champs de cultures et les périmètres maraîchers.
Elles servent également a delimiter les parcelles et a réduire ainsi les
conflits fonciers. Les résultats suivants ont été obtenus :
1') - les techniques de récolte de semences de toutes les essen-
ces forestières actuellement utilisées en foresterie au niveau
national,
2’) - les techniques de production de plants en pépiniere pour la
plupart des espèces utilisées au Sénégal pour les reboisements et
autres technologies agroforestières. Ces techniques incluent
aussi bien les semis directs, les plants à racines nues, le
bouturage que les plants élevés en pot,
3')- les techniques de plantation des espèces utilisées pour les
haies vives, notamment la dimension des potets, les traitements
anti-termites,
les écartements à adopter, le suivi,...
4") - une liste dtespèces (par zone écologique) utilisables en
haies vives :
- zone nord du bassin arachidier : Acacia mellifera,
Baubinia rufescens, Acacia tortilis, Acacia nilotica
var.
adansonii,
Dichrostachys glomerata,
Acacia
ataxacantha,...
- zone sud du bassin arachidier : Acacia iaeta,
Acacia mellifera, Bauhinia rufescens, Acacia ataxa-
cantha, Zizyphus mauritiana, Acacia seuegal, Acacia
macrostachya,...
5') - les méthodes de gestion de certaines espèces sélectionnées
pour une utilisation en haiezs vives : dates, hauteurs et périodi-
cité des coupes.
41.22 - BRISE-VENT (Moyenne Vallée et
Bassin arachidier)
3") - les techniques de plantation de brise-vent pour quelques
espèces, notamment la dimension des potets, les traitements anti-
termites, les ecartements à adopter et le suivi post-plantation
2') - une liste d'espèces ((par zone écologique) utilisables en
brise-vent :
- zoue nord du bassin arachidier : Eucalyptus camal-
dulensis, Anacardiumoccidentale, Azadirachta indica,
Acacia tumida, Acacia holosericea,...
- zone sud du bassin arachidier : Eucalyptus camaldu-
lensis, Melaleuca leucadendron, Acacia bivenosa,...
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3") - les modes de gestion de brise-vent pour quelques espèces,
surtout pour ce qui est des périodes et hauteurs de coupe à
préconiser (Eucalyptus camaldulensis, Acacia holosericea, Acacia
tumida,...),
4") - les utilisations possibles et quantification des sous-
produits d'exploitations du bois de service, du bois de feu,...
Pour les autres technologies,
il existe également des résultats
préliminaires.
41.23 - CULTURES EN COULOIRS
(Bassin arachidier et Casamance)
Comportement et influence de quelques espèces sur le rendement des
cultures.
Les espèces comme Cajanus cajan,
Leucaena leucocephala,
Gliricidia sepium, Azadirachta indica, Acacia albida, Acacia nilotica,
Acacia tortilis, Prosopis juliflora,... se comportent bien dans cette
technologie.
L‘influence de ces espèces, pour la plupart, ne se fait
pas sentir sauf pour celle de Prosopis juliflora à Thiénaba qui semble
être bénéfique aux cultures associées ;
-
début de gestion de la composante ligneuse dans un système d'agricul-
ture en couloirs.
41.24 _ SYSTÈME DES PARCS (Zone sylvopastorale
et Bassin arachidier)
1') - Influence de certaines espèces des parcs sur le rendement
des cultures,
particulièrement avec Cordyla pinnata, Acacia
albida, Prosopis africana, Sclerocarya birrea,... ;
2") - méthode d'enrichissement des forêts naturelles par le
système "Taungya"
avec constitution de parcelles de reboisement
paysannes pour une association "production gommière et production
céréalière au stade juvénile des plantations.
41.25 - JACHÈRES AMÉLIORÉES
(Casamance)
6;
1") - Comportement et influence de certaines espèces sur la
fertilité des champs mis en jachère.
41.26 - FIXATION DES DUNES
1") - Liste d'espèces utilisables : Casuarina equisetifolia,
Prosopis juliflora, Anacardium occidentale, Euphorbia balsamife-
ra,...
2') - techniques de plantation et technologies appropriées :
haies vives, brise-vent, sites de plantation, dispositions à
préconiser,...
65

41.27 - ARBRES DE CONCESSION ET BOISEHENTS FAMILIAUX
(Zone sylvopastorale, Bassin arachidier
et Casamance
1") - Liste d'espèces pour la production de fruits, mais égale-
ment de bois de feu et de service : Borassus aethiopium, Eucalyp-
tus camaldulensis.
fruitiers classiques, Azadirachta indica,
Zizyphus mauritiana, Adansonia digitata.
41-28 - ARBRES DANS LES P TURAGES - P TURAGES
SOUS COUVEiRT ARBORÉ
Objectif : réhabiliter les pâturages naturels par l'introduction d'espèces
forestières fourragères :
ï") - techniques de régénération assistée et d'enrichissement
__
_
des
parcs par des ligneux fourragers
connus comme Celtis integrifo-
lia, Bauhinia rufescens, Adansonia digitata, Prosopis africana,
Pterocarpus erinaceus, Pterocarpus lucens, Combretum SP.,...
2") - inventaire de quelques ligneux disponibles sur parcours
naturels dans les formations pastorales et agricoles,
3") - évaluation quantitative de la contribution ligneuse dans le
régime des ruminants, variation entre espèces animales, saison et
région,
4") - comportement alimentaire des ruminants vis-à-vis du dispo-
nible fourrager,
5") - identification d'espèces ligneuses consommées sur parcours
naturels dans les grandes régions naturelles du Sénégal et
hiérarchisation du choix,
0”) - étude en laboratoire de la valeur alimentaire de quelques
espèces : analyses chimiques, utilisation digestive de l'énergie
et de l'azote sur une cinquantaine d'espèces,
7") - étude de la productivité secondaire sur Acacia albida
(fruits),
Guiera senegalensis (feuilles), Calotropis procera
(feuilles), Adansonia digitata (feuilles),
8") - méthodologie d'étude des formations forest'îères dans la
zone sylvopastorale et tendances évolutives des espèces les plus
caractéristiques (Balanites aegyptiaca, Boscia senegalensis,
Calotropis procera, Guiera senegalensis, Grewia bicolor,...)
9") - relations allométriques entre productivité fourragère et
certains paramètres (circonférence, hauteur,...).
41.3 - conclusion
La recherche agroforestière nécessite du temps pour générer des
résultats probants pouvant faire l'objet d'une vulgarisation. Ainsi, c'est
uniquement dans le long terme que la plupart des préoccupations des paysans
pourraient être satisfaites par le biais de l'intégration de l'arbre, sous
diverses formes, aux différentes activités du monde rural.
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