REPUBLIQUE DU SENEGAL INSTITUT SENEGAL4IS DE ...
REPUBLIQUE DU SENEGAL
INSTITUT SENEGAL4IS
DE
MINISTERE DU DEVELOPPEMENT
RECHERCHES AGRICOLES
RURAL
E l - U D E D E S F A C T E U R S P H Y S I Q U E S E T
SOC10 E C O N O M I Q U E S U - l - I L E S
A L’ETABLISSEMEN-l- .D’UN
P L A N D ’ A M E N A G E M E N T
A C R O F O R E S T I E R
,
C A S D E K H A Y E S
(Communauté Rurale de Thiénaba)
PAR
S a m b a Arona N D I A Y E S A M B A
Ingénieur des Eaux E Forêts
Master of Sciences (forest resources)
MEMOIRE DE CONFIRMA rION
DIRECTION DES RECHERCHES SUR j ES PRODUCT1ONS FORESTIERES
Route des Pères Maristes -
BP ~312
Parc Forestier de rSann - DAKAR

i
S O M M A I R E
Paqes
lère PARTIE
I - Introduction . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
vii
11 - Généralités .............................................
vii
12 - Objectif de l'étude .....................................
8
II - Matériel et méthode de l’étude . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
10
21 - Introduction ............................................
10
22 -\\Délimitation du terroir ..................................
10
23 - Enquêtes socio-économiques ..............................
10
24 - Etude du milieu physique ................................
10
24.1 - Etude de la végétation ...........................
10
24.2 - Etudes des sols ...................................
11
25 - Séances de discussions ..................................
11
2ème PARTIE
III - Milieu physique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
14
31 - Présentation de la zone d'étude ..........................
14
3 2 - Climat ...................................................
14
32.1 - Introduction ......................................
14
32.2 - Pluviométrie ......................................
14
32.3 - Températures de l'air ............................
14
32.4 - Humidité relative .................................
15
32.5 - Essais de synthèse bioclimatiques..............*
..
16
- Méthodes de f3AGNOULSet GAUSSEN........* .........
33 - Sols ....................................................
16
33.1 - Géomorphologie ....................................
16
33.2 - Les types de sol ..................................
16
33.21 - Les sols ferrugineux tropicaux.~....~*
....
17
33.22 - Les sols peu évolués d'origine non climatique 23
33.23 - Aptitudes des sols .......................
2 4
34 - Végétation ...............................................
2 5
34.1 - Introduction ......................................
2 5
34.2 - Evolution de la végétation de 1973 à 1987s ........
2 6
34.3 - Ressources ligneuses actuelles ....................
27
34.4
- Etat de la végétation ligneuse actuelle ..........
2 8
34.41 - Introduction ..............................
28
34.42 - Zones de végétation .......................
2 8
... / ...

ii
Paqes
34.5 - Caractéristiques dendrométriques et distribution
du cadd dans les différentes zones de végétation. .......
3 2
34.51 - Zone à Borassus aethiopium.. ...................
32
34.52 - Zone à Adansonia digitata ......................
33
34.53 - Zone à Parinari macrophylla ....................
35
34.54 - Zone à Detarium microcarpum
....................
3 5
34.55 - Zone à Prosopis africana .......................
36
34.56 - Conclusion générale sur les caractéristiques
dendrométriques et la distribution de A. albida.
37
34.6 - Productions ligneuses et plantation d'arbres
...........
3 9
34.61 - Rôle et utilités des arbres .....................
39
34.62 - Approvisionnement en bois divers et en combusti-
bles ligneux ....................................
4 0
34.63 - Produits ligneux fourragers ....................
4 4
34.64 - Plantations effectuées ..........................
4 5
3ème P A R T I E
I V - Milieu humain . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
4 8
41 - Données anciennes ..............................................
4 8
42 - Données actuelles ...............................................
4 9
V- Agriculture et élevage . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
61
51 - Agriculture .....................................................
61
51.1 - Calendrier agricole ......................................
6 i
51.2 - Principales spéculations agricoles .......................
62
51.3 - Matériels agricoles et cheptel de trait ..................
6 5
52 - Productions animales ............................................
69
52.1 - Elevage de rapport .......................................
6 9
52.2 - Conclusion sur l'élevage .................................
7 4
52.3 - Petit élevage ............................................
7 5
52.4 - Conclusion générale sur l'élevage....~.~.........~
.......
7.5
4ème PARTIE
VI - Actions retenues. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
78
i
61 - Introduction ....................................................
/8
6 2 - Actions retenues.. ..............................................
8 0
62.1 - Actions individuelles ....................................
80
1
f
62.2 - Actions collectives ......................................
83
j
62.3 - Actions de recherche .....................................
8 9
... / ...

i i i
Payes
VII
- Proposition de projet d’aménagement du terroir . . . . . . . . . . . . . . . .
91
VIII - Conclusion et recommandations ..,.....*........................
101
REFERENCES BIBLIOCRAPHIQUES
A N N E X E S I : Tableaux, graphiques et histogrammes
ANNEXES II : Fiches d’enquêtes socio-économiques.
ANNEXES III : Zonage de la végétation et des sols, parcellaire,
occupation des sols et aménagement du terroir.

iV
R E M E R C I E M E N T S
Au terme de cette étude, nous tenons à exprimer notre gra-
titude à tous ceux qui, de près ou de loin ont contribué d'une maniè-
re ou d'une autre à l'élaboration de ce document, le premier de son
genre en matière de Recherche/Développement
sur le Rôle de l'Arbre
en Exploitation Agricole de la DRPF/ISRA.
Ainsi, nos remerciements sont adressés à :
- MM. Momar WADE (A. T. E. F.) et Alioune SARR (Obser-
vateur) tous deux agents de la DRPF/ISRA à Thiénaba qui
nous ont fait bénéficier sur le terrain de leurs connais-
sances et de toute leur disponibilité,
- tous les agents du Centre d'Expansion Rural Polyvalent
(CERP) de Thiénaba pour leur encadrement et leur soutien
tout au long de cette étude,
- Mr Michel CAZET Chef de la Station de Thiénaba et Maître
de Stage, pour sa révision critique et ses suggestions qui
ont largement contribué à enrichir ce document,
- Mr Dominique LOUPPE, Coordonnateur du Projet Agrofores-
terie pour avoir facilité notre tâche en mettant à notre
disposition tout ce dont nous avions besoin mais également
pour ses suggestions,
- Mr Syaka SADIO, Chercheur pour avoir effectué l'étude
pédologique ,
- Mr Pape Ndiengou SALL, Directeur la D. R. P. F. pour
son soutien et ses conseils
- et tous les Chercheurs de 1'1. S. R. A. que nous avons
eu à contacter pour une confrontation d'idées.
Nos remerciements s'adressent également à tout le personnel
de la D. R. P. F. particulierement à :
- Hlle Cnagna SAMB et Issa DIOP qui ont assuré l'impres-
sion de ce rapport,
. . . / . . .

V
- MM. Saliou FALL et Bamba CUEYE respectivement Des-
sinateur à la D. R. P. F. et Topographe aux Services
Communaux de Dakar qui ont réalisé les graphiques ainsi
que les cartes.
Nous sommes
également très redevables à tous les habi-
tants de Khayes qui nous ont facilité toutes les phases de notre
étude et sans qui rien n'aurait été possible.
Nous ne saurions terminé sans remercier Mr Babacar DIOP,
Ingénieur Agronome (SODEVA) pour sa contribution à l'élaboration
des fiches d'enquêtes socio-économiques.

P R E M I E R E P A R T I E
- I n t r o d u c t i o n
- M a t é r i e l
e - t m é t h o d e d e l ’ é t u d e

-7-
I - INTRODUCTION
1.1 - Généralités
- - - - - - - - - - -
L'économie du Sénégal comme d'ailleurs celle de la plupart
des pays en voie de développement est essentiellement basée sur
l'agriculture.
Le bassin arachidier, zone par excellence de la cul-
ture de l'arachide et du mil y contribue pour une très grande part.
Mais cette zone connaît depuis quelques decennies une dégradation
sans cesse croissante. Cette situation est essentiellement due
à la
surexploitation des formations forestières et aux mauvaises prati-
ques culturales.
A cet effet, les boisements de la partie septentrionale
du bassin arachidier située au nord de l'axe Thies - Kaolack ont
été victimes d'une exploitation incontrôlée par les populations
rurales (Giffard, 1974).
Ainsi Acacia albida, dont les paysans connaissent pourtant le rôle
bénéfique sur l'amélioration des rendements agricoles n'a pas échap-
pé à la règle. Les conséquences qui ont découlé de cette situation
sont :
1") Une chute progressive des rendements agricoles
à
cause :
- des prélèvements successifs par les cultures sans ja-
chères des réserves minérales du sol qui n'ont pas été
remplacées par une fertilisation minérale ou organique
adéquate, inaccessible à la majorité des paysans,
- des conditions climatiques difficiles qui prévalent
dans l'ensemble du pays depuis plus de 15 ans,
- une érosion éolienne qui se fait de plus en plus sentir
à cause du déboisement progressif.
2") Une insatisfaction globale des besoins en bois de
plus en plus croissante Liée à une forte croissance démographique.
.._ J . . .

- a -
.
L'urgence de mettre en pl.ace des systèmes de production éco-
"
logiquement,
socialement et financièrement acceptables s'avère donc
nécessaire dans cette zone.
Dans le but d'initier un projet d'aménagement intégré-pi-
lote dans la zone du bassin arachidier, nous avons retenu Khaye,
village oualof.,
situé dans la Communauté Rurale de Thiénaba et
assez représentatif de la zone,comme cadre spécifique de notre étude.
‘2 -___ ,,L,,,,,----:----
Objectif de cette etude
Dans le souci d'améliorer les conditions d'existence des
populations mais aussi d'atténuer la pression exercée sur l'envi-
ronnement pour satisfaire les besoins, il sera à notre avis néces-
saire de combiner l'agriculture et l'élevage à d'autres activités
de manière à :
1") Diversifier les sources de revenus des paysans,
2") Augmenter les rendements agricoles grâce à l'intro-
duction dans le paysage agraire de certains ligneux
pouvant
contribuer à améliorer la fertilité des sols8
3")
satisfaire la demande en produits divers comme le
bois de feu ou de service, le "fourrage ligneux", les
fruits, les légumes . . .
Aussi, cette étude vise-t-elleà trower avec les paysans, les
voies et moyens permettant de mettre sur pied un système d'aména-
gement agroforestier dans lequel nous tenterons :
- d'associer la protection et la plantation d'arbres à
usages multiples à l'agriculture et à l'élevage,
- d'accroître la production agricole en ameliorant la
fertilité des sols grâce à la régénération et à l'in-
tensification du parc à Cadd dans les champs de culture,
- de satisfaire les besoins locaux en produits divers
i
(bois de feu, bois de service, fruits, légumes, . ..).
I,
- de tester en milieu paysan certains essais agrofores-
tiers déjà réalisés à la station de Thiénaba,
. . ./ . . .

- 9 -
- d'introduire un système d'élevage collectif destiné à
produire des individus améliorés.
Cette étude vise également, au-delà de l'aménagement du
terroir, à définir une méthodologie d'étude relativement simple et
transférable à l'ensemble des villages du Bassin Arachidier. C'est
ainsi qu'à la lumière des contraintes rencontrées durant les phases
de cette étude et des résultats obtenus,
nous pourrons nous appuyer
sur certains paramètres et indicateurs pour définir une méthodologie
plus adaptée aux réalités du Bassin Arachidier.
Aussi, le village choisi servira-t-il de zone-test et nous es-
pérons que l'aménagement proposé débouchera sur un succès. Pour cela
nous
comptons
sur la participation active des populations qui ont
compris à travers la Nouvelle Politique Agricole (NPA) que 1'Etat
Providence n'existant plus,
conjoncture économique oblige, elles
devront désormais assurer leur développementen utilisant au départ
leurs prspres moyens sachant que les différentes actions à préco-
niser dans leur milieu visent principalement :
- à augmenter leurs revenus annuels,
- à réhabiliter leur environnement.

--.---
.-_--.-~<_<_.- .-_.-
- 10 -
II - MATERIEL ET METHODE D’ETUDE
*
2.1 - Introduction
- - - - - - - - - - - -
L'approche adoptée pour mener cette étude a été extrêmement lourds.
Cela se justifie en partie par notre expérience très limitée en matière de
.
recherche agroforestière en milieu paysan, par l'étendue du sujet, mais aussi
par le manque total d'informationsdans le secteur de Thiénaba qui n'a pas
fait l'objet d'études et d'enquêtes récentes par les équipes de la Direction
des Recherches sur les Systèmes Agraires et 1'Economie Agricole.
2.2 - Délimitation du terroir
- - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - -
La première opération effectuée sur le terrain a été la délimitation
du terroir. Cette délimitation s'est faite à partir d'une couverture de photo-
aériennes à grande échelle (6000e) et d'une reconnaissance sur le terrain qui
nous ont permis de piqueter les limites du village et les limites de toutes
les parcelles de cultures. Ce piquetage très laborieux au départ à cause de
la disparition de nombreux piquets mis en place a finalement connu un succès
avec l'exécution de l'opération par les habitants du
village.
2.3 - Enquêtes socio-économiques
- - - ---------------a--- - - -
L'étude adu milieu humain a été effectuée à partir d'enquêtes socio-
économiques réalisées dans
toutes les exploitations du village (voir fiches
d'enquêtes en annexes Irj.
Ces enquêtes qui ont duré deux mois.ont permisde mieux appréhender l'organi-
sation de la collectivité villageoise,
les ressources et potentialités du
milieu social, ses contraintes mais surtout d'identifier les besoins cruciaux
des populations, bénéficiaires des actions de développement qui seront entre-
prises.
Le dépouillement des fiches d'enquêtes a été réalisé en utilisant
un tableau de synthèse pour chacune des questions posées dans les exploita-
tions.
2.4 - Etude du milieu physique
- - - - - - - - - - - - - - - - -.- - - - -
2.41 - Etude de la véqétation
--------BS---_--------
L'étude de la végétation s'est faite à partir d'un .inventaire CO~I-
plet des ligneux dans le terroir. Les caractères Dris en considération dan:;
cet inventaire sont la
circonférence à
1,30 m mesurée à l'aide
d'un ruban et la hauteur des arbres mesurée à l'aide d'un dendromètre.
Dans la mesure du possible, nous
avons kgalement effectué le cornp-
tage des rejets d ' Acacia albida (Cadd) pour avoir une idée sur l'importance
de la régénération de l'espèce.
Une carte de végétation (cf cartede zonage
de la végétation) basée sur la répartition d'espèces discriminantes (natur-
relles et artificielles) fut ensuite établie. Cela a permis d'étudier la
distribution d,' Acacia albida dans chacune des zones de végétation
.,. /. . .

- ll-
2.42 - Etude des sols
--B------m---_
---------_____
La carte de zonage de la végétation a servi de base pour
l'emplacement des profils pédologiques indispensables pour effectuer
l'étude des sols. Ainsi, 30 profils creusés par les paysans ont été
décrits et 42 échantillons prélevés sur 8 profils ont été analysés
au C. N. R. A.
de Bambey.
Cette étude aboutira à l'établissement d'une carte des sols.
2.5 - Séances de discussions
- - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - -
L'un des objectifs principaux de l'étude étant la recher-
che de la satisfaction des besoins identifiés mais surtout exprimés
par les populations, des séances de discussions avec les 3 groupe-
ments villageois furent programmées. Cela a finalement abouti à
l'élaboration d'un plan d'aménagement du terroir.

D E U X I E M E PAR-l-IE
M i l i e u p h y s i q u e
P r é s e n t a t i o n d e l a z o n e d*étude
C l i m a t
S o l s
VcSgé-tzation

- 13 -
a asTkuRs7,----
SSa :
Sahelo-Saharien S S : Sahblo c6te sk-hgalaise
Se
:
Sah6lo sénégalais SO : Sahélo-Soudanien C;C *
.
. Gui n+n Ca sxianc i ep
(1949)

-14 -
III - MILIEU PHYSIQUE
3.1
- Présentatian de la zone d’étude
- - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - -
Khayes, qui constitue notre site d'étude se situe dans l'arrondis-
sement de Thiénaba qui fait partie du Département de Thiés un des 4 départe-
ments que compte la région de Thiès. L'arrondissement de Thiénaba compte 4
communautés rurales dont celle de Thiénaba qui regroupe trente huit (38) vil-
lages dont Khayes Babal, cadre de notre étude. C'est un village situé à l'en-
trée de la communauté rurale de Thiénaba à gauche de la Houte Nationale no3
Thiès-Diourbel et derrière la cité religieuse de Thiénaba-Seck (voir carte
parcellaire).
3.2 - &ligy
3.21 - Introduction
- - - - - - - - - - - -
Situé dans la Région de Thiès, Khayes fait partie de la zone tro-
picale sèche du climat sahélo-senégalais.
Aubreville ilS49j définît ce cli-
mat comme etant un climat de transition entre le climat de I'alize maritime
de la cote senégalaise (cf fig.1) et le climat continental sahélo-soudanais.
Ce climat serait, selon Jung (1966), . . . "sous l'influence de trois courants
aériens à savoir l'alizé atlantique d'origine maritime et anticyclonique (an-
ticyclone des Açores), le courant continental chaud et sec, l'alizé austral
d'origine maritime et anticyclonique (anticyclone de Ste Hélène) très humide
générateur de pluies abondantes (mousson) et dont la limite Nord est le front
intertropical".
Ce climat est caractérisé par deux saisons distinctes : un longue
saison sèche qui peut durer 9 mois (voir courbes ombrothermiques) et une cour-
,
te saison pluvieuse de 3 mois. Pour la période allant de 1981 à. 1986, les
températures ont varié comme suit :
- températures moyennes annuelles varient de 26,l'C: à 27,3"C
- températures moyennes minimales annuelles
16,2" C à 17,7" C
- températures moyennes maximales annuelles
31,l" c à 39" c
(cf tableau no 2).
3 . 2 2 - Pluviométrie
- - - - - - - - - - - -
La pluviométrie enregistrée cette année au CERP de Thiénaba a été
de 563,4 mm répartie en 37 jours. Cette pluviométrie n'a jamais été aussi
élevée denuis 1970 (cf graphique 1 et tableau 1 Répartition des précipitations
depuis 1967 à.Thiénabaj.
Le mois d'août a été le mois le plus pluvieux avec 257,3 mm (en 11 jours)
suivi du mois de septembre avec 190,9 mm (en 12 jours).
Lemême phénomène se remarque sur le graphique repartion des précipitations
moyennes mensuelles de 1981 à 1987 dans la région de Thiès.
3.23
----
--_------_-----
- Température de l’air
- - - - - - - - - - - - - - - - - - - -
Le régime thermique selon Jung (1966) est du type sahélo-soudanais.
Pour la période allant de 1981 à 1986, nous avons :
- un maxima en octobre avec 29" C (cf tableau no 2),
- un minima en janvier avec 24,l" C.
. . l. 1..

- 15-
Les amplitudes thermiques annuelles sont faibles (in-
férieures ou égales 9 1,2"C) durant la période 1981 - 1986.
Cependant, les amplitudes des températures extrêmes (moyenne an-
nuelle des températures maximales - moyenne annuelle des tempéra-
tures minimales) sont souvent trés élevées et varient de 22,8" C
à 0,3" C durant la même période (tableau no 2).
3.24
- Humidité relative
- - - - - - - - - - - - - - - - -
- - - - - - - - - - - - - - - - -
3.241
- Humidité relative maximale
L'humidité relative maximale moyenne annuelle (81-86)
varie entre deux valeurs extrêmes
: 84 % et 92 % soit une ampli-
tude maximale de 8 % d'humidité. Le graphique intitulé humidité
relative maximale moyennes mensuelles montre cependant une varia-
tion maximale de 27 % d'humidité entre la moyenne du mois de jan-
vier et celle du mois de septembre.
On note sur le tableau n“ 3 et le graphique no 4 une augmentation
de l'humidité relative maximale de janvier à septembre (maximum)
puis une baisse rapide à partir d'octobre. Selon Giffard (1974)
"l'évolution de l'humidité atmosphér,ique en zone sahélienne de
l'Ouest africain est liée au régime des vents et à la pluviosité.
La courbe des moyennes mensuelles commence à croître lorsque le
F. 1. T. remonte vers le 12e parallèle ; elle culmine en août -
septembre avec les pluies et regresse dès l'arrêt des précipita-
tions".
3.242
- Humidité relative minimale
L'humidité relative minimale annuelle varie entre les
valeurs 35,8 % et 37 % soit seulement 1,2 % d'amplitude annuelle
pour la période 1977 - 1980. Le tableau
3b
montre cependant
une variation maximale de 43,5 % d'humidité entre la moyenne du
mois de février et celle du mois de septembre pour la même période
L‘évolution
d e
l'humidité
minimàle
moyenne
montre une baisse de janvier à février puis une augmentation de
février à septembre (maximum) et de nouveau une baisse jusqu'au
mois de décembre.
. . . / . . .

- 16-
3.25 - Essais de synthèse bioclimatique - Méthode
-------____ _______--------a-
- - - - - - - - - - - - -
- - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - -
bvwls
~ - - - a - - - - et Gaussen
- - - - - - - - - - - -
- - - - - - _ _ _ - - _ _ - - - - - -
La méthode deBagnou1.s et Gaussen tient compte uniquementde la
variation mensuelle au cours de l'année de la température et la pluvio-
mëtrie pour déterminer la durée et l'intensité des périodes défavorables
à la vie des végétaux. Elle considère qu'un mois est sec lorsque
le total des précipitations P, est inférieur au double de la tempé-
rature T moy mensuelle : PT < 2T moy.
Les courbes ombrothermiques de Bagnols et Gaussen de la période
1981 - 1986 montrent neuf (9) mois secs de janvier à ,juin et d'oc-
tobre à décembre. (cf graphique no 3)
3.31 - Géomorpholocje
v----4- - - - -
,-,,,---------=
Le milieu physique est un bas plateau caractérisé par
la présence de micro-dunes sableuses,
de petits bas-fonds ouverts
et de vallées alluviales.
Le modelé a été façonné lors des différentes phases de
changements climatiques survenus au quaternaire. Les alternances
de phases pluviales et arides ont provoqué des reprises d'érosion
éolienne, avec des transports et dépôts de sédiments sableux pro-
venant soit des dunes anciennes,
soit de vieux sols (Dabin et al.,
1967).
Au cours de la transgression
inchirienne (vers 18000 BP)
il s'est formé des dunes dans la partie centrale du Sénégal (Michel
1973) qui sontrestées relativement stables.
Le substratum géologique est essentiellement
sédiments sableux d'origine éolienne ou alluviale.
3.32 - Les types de sols
- - - - - ---___----
-----_-_--__-----
La couverture pédologique de la zone d'étude
très variée du fait de l'homogénéité des matériaux et surtout du
1
. . . . . .

- 17 -
climat qui a favorisé une pédogénèse de type ferrugineux.
Les sols
ferrugineux sont les plus représentés.
On y rencontre des sols peu
évolués d'apport localisés dans les bas-fonds et les vallées allu-
viales. Ils sont sableux quelle que soit leur position.
3.321
- Les sols ferruqineux tropicaux
Ce sont les sols dominants de la zone. Ils couvrent la
plus grande superficie et sont situés dans les zones de replats,
bien drainés. Ils sont caractérisés par des horizons humiféres su-
perficiels peu épais (20 cm) et des horizons B colorés par les oxy-
des en ocre ou ocre-rouge.
Dans certains sols, on constate un appauvrissement en
oxydes de fer des horizons supérieurs par lixiviation. En prenant
comme critères la couleur des horizons et certaines particularités
pédogénétiques (tâches d'hydromorphie, lixiviation . ..). nous avons
distingué trois types de sols ferrugineux :
a) Sols ferrugineux tropicaux non lessivés, modaux, sé-
rie brun - beige.
b) Sols ferrugineux tropicaux faiblement lessivés, modaux,
peu humiferes série ocre - rouge,
c) Sols ferrugineux tropicaux peu lessivés, hydromorphes
à pseudogley profond.
3.321’1
- Les sols ferrudneux tropicaux non
------------L- - - - - - - - - ------e---
lessivés modaux série brun-beige
,,,,,,,,C,,,,----E-,,------------- -
“Sois DIOR”
- - - - - - - - - -
Ils sont localisés sur les replats en position bien
drainée et colonisés par Acacia albida, Guiera senegalensis et
A
des graminées (Synchrus si, . ..>. Ce sont les sols "DIORS" typi-
ques ; les couleurs sont situées dans les 10 YR et..&5 .YR.
. . . / . . .

_~.--~
- 18 -
a) Morphologie
Le profil est caractérisé par :
- un horizon AP de couleur beige claire (10YR 6/4) à cau-
se du labour, d'environ 10 cm d'épaisseur,
- un horizon sous-jacent, humifère avec une couleur brun
foncée (10YR 6/3) qui disparait à partir de 30 cm,
- des horizons P colorés en ocre-clair
par les
oxydes de fer de couleur brun-ocre à consistance plus
forte (7,5YR 4/4 à 6/4),
- des horizons C de couleur plus claire, sableux quartzeux
- un passage progressif d'un horizon à l'autre.
b) Propriétés physiques
La texture est nettement dominée par les sables qui OCCU-,
pent entre 90 à 94 %. Ce sont les sables fins qui dominent avec
54 à 62 %. Les taux d'argiles sont très faibles avec des valeurs
comprises entre 2 et 3 %. Il en est de même pour les limons.
Cela confère au sol une texture grossière, sableuse, Pau.-
vre en éléments fins. Les réserves hydriques sont par conséquent
faibles. La perméabilité de ces sols est élevée à cause de leur
porosité et les faibles quantités d'eau retenues s'épuisent assez
rapidement du fait de l'incapacité du sol à retenir l'eau par man-
que d'éléments fins.
c) Propriétés chimiques
Les pH eau indiquent un milieu peu acide à acide avec
des valeurs comprises entre 5,5 et 6,0 ; par contre les pR Xc1
compris entre 4,2 et 4,4 révèlent une acidité potentielle.
Le bpH d'environ 1,5 unités pH montre un faible pouvoir tampon de
ces sols. La matière organique apportée par les végétaux est fai-
ble avec un taux de carbone inférieur à 1 % et d'azote inférieur
à 0,02 %. Cependant elle est bien minéralisée comme l'indiquent
. . . J . . .

- 19 -
les rapports C/N compris entre 10 et 14.
On note une pauvreté en éléments nutritifs, avec une somme des ba-
ses échangeables inférieure à 1 meq/lOO gr. et un taux de satura-
tion de 68 % dans les horizons supérieurs. En dessous le taux de
saturation diminue rapidement à cause de la diminution des bases
échangeables.
Il apparait une carence en phosphore assimilable qui représente
environ 3,5% du phosphore total. Ceci est confirmé par le rapport
Azote total/Phosphore assimilable = 22,2 alors que le rapport op-
timum est compris entre 10 et 20.
3.3212 - Les sols ferrugineux tropicaux faible-
- - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - ------s-----
ment lessivés en fer modaux, @eu
----_-------_-----------------
- -
humifère
série ocre rouge
-_---c__: - - - - - - - - - - - - - - - mn
Ces sols sont les plus rëpandus dans la zone. Ils occu-
pent les mêmes situations de replat que les brun-beige mais dans
la partie centrale. Ils sont plus drainës que les précédents grâce
à leur position topographique.
Ils constituent un sous-groupe moins
homogène et se caractérisent par la couleur ocre à ocre-rouge des
horizons B qui se situent entre 7,SYR et 5YR.
La végëtation est composée principalement de Acacia albida
Guierra senegalensis et de quelques pieds de Adansonia digitata
( Baobab).
a) Morphologie
Le profil est caractérisé par :
- un horizon supërieur humifère d'une épaisseur de 20 à
30 cm, de couleur brun-pâle (1OYR 7/3),
- un horizon sous-jacent peu riche en oxydes de fer, de
couleur brun-ocre-clair (7,5YR 4/4),
- des horizons B plus riches en oxydes de fer de couleur
plus rouge située dans Hue 5YR avec des valeurs compri-
ses entre 4 et 5 et des chroma variant de 4 à 8. Il
existe un horizon illuvié en oxydes de fer entre 40
. . . / . . .

'- 20 -
et 65 cm. L'intensité de la couleur rouge est plus ac-
centuée en profondeur,
- une structure massive à l'état frais,
particulaire
à l'état sec ou cimentée par les oxydes de fer dans
les horizons B.
b) Propriétés physiques
La texture, très grossière est dominée par les sables
dont les proportions varient entre 90 et 93 %. Les sables fins f0n.t
à eux seuls 55 à 61 % de la texture.
Les argiles et les limons fins font moins de 5 %. Les sables gros-
siers sont peu différents d'un horizon à l'autre ; il en est de
même pour les limons fins.
Cette texture sableuse confère au sol une porosité élevée
qui le rend filtrant et ne lui permet pas de retenir suffisamment
d'eau. Les faibles quantités d'eau retenues dans le sol s'épuisent
très rapidement dès l'arrêt de la saison pluvieuse.
c) Propriétés chimiques
Les pH eau compris entre 6 et 6,3 montrent un milieu pro-
che de la neutralité, favorable à une bonne nutrition minérale.
Par contre les pH Kcl révèlent une acidité potentielle. LebpH de
l'ordre de 1,6 unités pH montre un faible pouvoir tampon.
La matière organique est très faible avec des taux de
carbone inférieurs à 1 %. Cependant, les rapports C/N égaux à 12
montrent une bonne minéralisation de la matière organique.
&es bases échangeables sont très faibles,de l'ordre de 1 meq/lOOg
sol. Le calcium parait être l'élément le plus important avec 79% suivi
du magnésium avec
l7,8 %. Le rapport Ca*/Mg+ = 4,s montre un bon
équilibre entre ces deux éléments tandis que Ca*jK+ = 42,s indi-
que une carence en potassium par rapport au calcium.
1
Le phosphore assimilable est très faible. Les rapports
phosphore assimilable/Phospore total = 0,7 % etAzote total/Phos-
phore assimilable = 100 mettent en évidence une carence notable
. . . / . . .

- 21-
en phosphore. Cette dernière serait occasionnée par la dispari-
tion des réserves en humus évolué pendant la période de culture
qui ne laisse subsister sur place que de la matière organique bru-
te (Dabin et al., 1967).
3.3213 - Les sols
- _ - - - - - - - - ferrugjneux
- u - -
tropicaux peu les-
----m-w- - - - - - - ----mm-
sivés
hydromorphes à peudog’iy
,,,,2-,, - - - - - - -m---w- -m--
Ces sols se rencontrent aux abords des bas-fonds en po-
sition de raccordement avec les zones planes. Ils manifestent des
signes d'hydromorhie temporaire en profondeur marquée par l'oxyda-
tion du fer. Ils sont moins répandus que les autres sols ferrugi-
neux. La couleur des horizons se situe dans Hue 1OYR avec des va-
leurs comprises entre 6 et 7 et des chromas de 2 à 3 dans les 100
premiers centimètres et dans Hue 7,s YR avec des valeurs de 4 dans
la partie profonde. Les horizons ne sont pas structurés.
Ces sols sont colonisés par une végétation composée de Acacia albida,
.--
Guiera senegalensis et Adansonia digitata.
a) Morphologie
Le profil se caractérise par :
- un horizon de surface d'une épaisseur comprise entre
20 et 30 cm, de couleur brun peu claire à claire(lOYR
6/2 - 3), humifère, avec une structure en petits agré-
gats très fragiles,
- un horizon B plus clair, moins humifère que le précé-
dent avec une structure massive à tendance particulai-
re, compris entre 30 et 60 cm,
- un horizon B caractérisé par la présence d'oxydes de
fer ocre-rouille sous forme de réticulums horizontaux
et obliques,
- un horizon Bg avec de nombreuses tâches jaunâtres
(1OYR 5/6) et ocres (1OYR 4/4) plus riches enargile,
- une structure peu développée des horizons,
- un passage peu net à progressif d'un horizon à l'autre
. . ./ . . .

- 22 -
b) Propriétés physiques
Les analyses granulométriques montrent la dominante des
sables avec des taux de 88 à 91 % dont 58 à 64 % de sables fins.
Il s'agit donc d'une texture grossière sableuse. La somme des li-
mons fins et des argiles est inférieure à 5 % dans les horizon supéri-
eurs et égale à 9 % vers le bas.
On note une nette pauvreté en éléments fins entre 50 et 150 cm avec
des valeurs (argiles + limons) de l'ordre de 2,8 %.Les taux de li-
mons fins et les sables grossiers varient peu avec la profondeur
du profil.
Cette texture sableuse confère au sol une grande poro-
sité qui le rend très perméable voire filtrant. De ce fait, les
réserves hydriques, comme celles des autres sols, sont très faibles.
c) Propriéteç chimiques
. .
Les pH eau sont proches de la neutralité, avec des va-
leurs de l'ordre de 5,7 à 6,9. Cependant, les pH Kcl révèlent
une (1) forte a 'd't
ci I. é avec un A~H entre 1,5 et 2,2 unités pH.
Le milieu
est donc très mal tamponné.
La matière organique est très faible, inférieure à 1 %
pour le carbone et à 0,02 % pour l'azote.
Toutefois,
les rapports C/N de l'ordre de 12, indiquent une bonne
minéralisation de la matière organique.
Les bases échangeables sont faibles mais relativement plus éle-
vées que dans les autres sols, avec une somme S = 1,06 meq/lOO gr.
Comme dans le cas des autres sols,
c'est le calcium qui domine de-
vant le magnésium et Le potassium. Les rapports Ca*/Mg+ = 3 et
Mg+/K+ =11;, montrent un bon équilibre (Kt) par rapport au calcium
(Ca++>
Le phosphore assimilable est très faible, de l'ordre

0,0023 %0 soit 1.3 % du total (0,171 %,).
Le rapport Azote total/Phosphore assimilable = 73,9 met en éviden-
.
ce une nette carence du phosphore assimilable par rapport à l'azo-
te.
.*. /
. . .

- 23 -
3.322 - Les sois peu évolués, d’oriqine non climatique,
d’apports éoliens et alluviaux, hydromorphes à
pseudoqley
Ces types de sols se rencontrent dans les bas-fonds ou-
verts et dans les vallées mortes.
Ils sont caractérisés par une
faible évolution des matériaux avec un profil dont les horizons
se distinguent essentiellement par la couleur. Ils présentent des
tâches de pseudogley dues à une hydromorphie temporaire du profil
pendant la saison des pluies et qui entraîne des phénomènes d'oxy-
do-réduction. Les matériaux sont souvent polygéniques, éoliens
dans la partie supérieure jusqu'à environ 80 cm et alluviaux en
profondeur. Ils sont colonisés par une végétation à base de Pari-
nari macrophylla.
a) Morphologie
Le profil type se caractérise par :
- un horizon de surface peu épais (10 cm) de couleur gris
brun, peu humifère,
- des horizons B de couleur brun-beige tâchés ocre et
ocre-rouille
avec des tâches nettes à peunettes,
d'épaisseur variable. Les tâches peuvent apparaître
parfois faiblement depuis la base du premier horizon
et deviennent de plus en plus nombreuses et plus nettes
dans les autres horizons.
b) Propriétés physiques
La texture est nettement dominée par les sables avec.des
teneurs de 87 à 95 % dont 53 à 65 % de sables fins. Les teneurs
en argiles diminuent généralement avec la profondeur. La somme des
argile
et limon
est inférieure à 5 % dans tous les horizons.
Les réserveshydriques théoriques de ces sols sont par conséquent
faibles, mais leur position topographiquebasse leur assure de bon-
nes réserves pendant la saison sèche.
. . . I . . .

- 24 -
c) Propriétés chimiques
les pH sont dans l'ensemble acides, compris entre 5,O et
5,6 pour eau et 4,0 à 4,5 pour le Kcl. Le ApH inférieur à 1,3 unités
pH montre un milieu assez tamponné par rapport aux autres sols.
Le taux de matiere organique est dans l'ensemble faible
et inférieur à 0,3 % pour le carbone et 0,03 % pour l'azote. les rap-
ports C/N de l'ordre de 11 à 12 illustrent une bonne minéralisation
de cette matière organique.
Les bases échangeables sont très faibles avec la somme
S < 0,5 meq/lOO g. Le taux de saturation de 89 % en surface descend
brutalement à 59 % à partir de 10 cm de profondeur.
Le phosphore assimilable avec 0,0046 %<, représente 2,3 %
du total. Le rapport Azote total/Phosphore assimilable = 56,5 met
en évidence une carence en phosphore par rapport à l'azote.
3.33 - Aptitudes des sois
Les contraintes majeures 2 l'exploitation agricole de ces
sols sont :
- le déficit hydrique due à leur texture très sableuse sur
tout le profil. En effet, avec des teneurs en sables de l'ordre de
95 %, ces sols ont une capacité de rétention en eau trks faible et
donc des réserves hydriques qui ne peuvent pas satisfaire les be-
soins des plantes pendant la période sèche. Ces réserves s'épuisent
très vite des la fin de la saison des pluies. Les sols des bas-fonds
et des vallées alluviales, grâce à leur situation topographique, af-
frent cependant des possibilités d'une alimentation satisfaisante
en eau durant les périodes critiques.
- leur fertilité très médiocre. En effet, ces sols révè-
lent une pauvrets en éléments nutritifs à cause de la faiblesse des
taux de matières organiques qui sont détruites chaque année par les
pratiques culturales. La mise en culture répétée de ces sols sans
pratique de fumure et la monoculture ont entraîné une nette dégra-
dation de leur fertilité
au fil des années (Dabin et al,. ;967,
. ../ . . .

- 25-
Maignien 1965, Bonfils et al. 1955).
- leur sensibilité à i'érosionéolienne.
3.3231 - Aptitudes aqricoles
Les aptitudes sont sensiblement les mêmes dans tous les sols
compte tenu du fait qu'ils présentent les mêmes caractéristiques phy-
siques.Les principales cultures pouvant donner de bons rendements sur
ces sols sont l'arachide, le mil, le niébé et les cultures maraîchères
telles que : pomme de terre, tomate, aubergine.
Ces sols ont
toujours
été cultivés en arachide et en
mil,
mais
leur productivité a
souvent souffert de la pauvreté de la fer-
tilité. La culture de l'arachide continue cependant à donner des
résultats satisfaisants malgré la dégradation des sols.
3.3232 - Aptitudes forestières
Le choix des essences forestières à introduire doit s'ap-
puyer sur la résistance à la sécheresse et la capacité de protéger
le milieu contre l'érosion éolienne.
Ainsi des essences telles que
Eucalyptus
microtheca,
Acacia
nilotica - var
adansonii,
Acacia
albida,
Acacia
-~
raddiana pourront y être introdui-
tes. En plus de ces essences,
Eucalyptus camaldulensis pourra être
introduit dans les sols de bas-fonds ou des vallées alluviales.
3 . 4 - Végétation
--mm--
3.41 - ! ntroduction
------__-__-
- - - - - - - - - - - -
Pour subvenir à des besoins indispensables en terres de
cultures, en combustibles ligneux et *&rî fourrage aérien, les pay-
sans ont depuis des années déjà exploité massivement la végétation
ligneuse de leur terroir. Cela explique la faible densité de la
végétation. Seuls les arbres offrant un intérêt immédiat (bois de
feu, fourrage aérien, fruits, feuilles . ..) subsistent à l'état
très clairsemé.
. . . ! . . .

-m.-v
------
-
- 26 -
3.42
- Evolution de la végétation de 1973 à 1987 ---
--m-e--_____--____
----<---- - - - - - - -----.- ----------======--
- - _----- - - -
Vingt et. une parcelles ont été examinées sur 2 lots de
photcsaériennes datant respectivement de 1973 et 1987.
Le critère choisi pour étudier l'évolution de la végétation entre
1973 et 1987 est la densité des arbres 5 l'intérieur des parcelles.
On constate dans quatre (,4) parcelles toutes situées dans les envi-
rons immédiats du village une diminution très nette du nombre d'ar-
bres, en majorité des manguiers et des roniers (Borassus aethiopium).
En effet, durant ces quatorze années, les fruitiers n'ont
pas résisté aux périodes de secheresse qui se sont succédées alors
que les roniers ont été victimes d'une exploitation intensive dont
ies produits ont été. vendus. Cela a permis aux propriétaires des
plantations de Borassus aethiopium d'augmenter leurs sources de
-
revenus pour satisfaire leursbesoins alimentaires élevés à l'épo-
que à cause des récoltes catastrophiques,conséquences directes des
périodes de sécheresse successives.
Sur dix (10) parcelles situées aux abords des villages
Keur Matar, Keur Assane Ngningue et Tal&e la végétation àans i'en- -
semble n'a pas évolué. Très ciairesemée en 1973, les photographies
de i987 montrent pratiquement la même densité.
Finalement une légère augmentation du nombre d'arbres est constatée
dans sept (7) parcelles disséminées un peu partout à l'intérieur
du terroir. L'origine de cette légère augmentation pourrait s'ex-
pliquer par les récentes plantations de Azadirachta indica (Neem)
et par la croissance de jeunes plants de diverses espèces (Azadi-
rachta indica, Acacia albida, . ..). indétectables sur les photogra-
phies de 1973.
D'une manière générale, la végétation n'a pratiquement
pas évolué dans les parcelles de cultures situées à l'intérieur
du terroir où le nombre d'arbres est resté presque le même. fepen-
dant, dans les vergers et dans les parcelles a Borassus aethiopiw
.
une regression très nette du nombre d'arbres a été constatée.
. . . / . . .

- 27 -
3.43 - Ressources ligneuses actuelles
-----__-_____ - - - - - - - - - - - - - - -
- - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - -
L'inventaire effectué en hivernage n'a porté que sur les
ligneux
étant donné que la strate herbacée avait déjà fait l'ob-
. jet d'un desherbage quelques mois auparavant pour les besoins de
l'agriculture.
Cet inventaire complet montre que la végétation exis-
tante est essentiellement composée de Acacia
albida, Borassus aethio-
&, Adansonia digitata, Prosopis africana, Parinari macrophylla,
Detariummicrocarpum, . Parkia mobosa, Lannea acida, Ficus E-
phalocarna,Tamarindus indicad Zizyphuslmauritiana, Balad aegyp-
tiaca, Combretum lutinosum Pterocarous erinaceus, Bauhinia reti-
L----/
-
-
culata, Acacia -P$ar astringens, Aphania senegalensis,
Ficus vogelii, Guiera senegalensis, Cord la pinnata, Sclerocarya
a
birrea, Terminalia avicennoides, S z ium 'uineense, Strychnos s&-
nosa, Sterculia setigera.
A ces espèces disséminées dans tout le terroir, s'ajoutent
d'autres telles que Azadirachta indica, Cassia siamea, et des frui-
tiers (manguiers, citroniers et go:yaviers) plantés autour duvillage
ou dans les concessions. Quelques 'bandes et pieds isolés de Anacar-
dium occidentale constituent les temoins des anciens brise-vents
réalisés en 1967 par le Service des Xaux, Forêts et Chasses. (cf
tableau no 25 1.
Acacia albida, espèce dominante de la zone, manifeste
sa présence dans toutes les parcelles de cultures. Il s'agit d'une
espèce très plastique poussant de préférence dans les régions semi-
arides avec 400 à 1)08 mm de pluie par an ;
elle peut supporter
des-sècheresses pluriannuelles et peut tolérer des -température
diurnes dépassant 40°C (Von Maydell, 1983).
Grâce a son long pivot qui atteint la nappe phréatique, l’espèce
Selon le même auteur est plus ou moins indépendante des pr&ipi-
tations, de l'eau superficielle et de la fertilité des horizons
supérieurs du ~01 et elle ne concurrence donc pas les plantes
cultivées
.
. . . / . . .

- 28 -
3*44 - =============--========,-=================
Etat de la végétation ligneuse actuelle
3.441 -5 Introduction
Certaines especes ligneuses manifestent une présence as-
sez marquée dans certaines zones(cf carte Zones caractéristiques
de végétation). C'est ainsi qu'un zonage tenant compte des espèces
discriminantes des différents milieux a pu être effectué. Les es-
pèces disséminées dans tout le terroir comme : Acacia albida, Lan-
nea acida, Guierra senegalensis, . . . n'ont pas été considérées
-- -
dans ce zonage. Il est à noter que la délimitation des zones s'est
faite en suivant les limites des parcelles de cultures. Dans la
réalité, il est certain que les limites réelles ne suivent pas
exactement celles des parcelles.
Cela n'a été effectué que pour
faciliter l'élaboration des histogrammes (distribution de Acacia
albida par zone). Après dépouillement des fiches d'inventaires, 5
zones de végétation ont été délimitées. Il est cependant important
de signaler que cette distribution de la végétation n'est pas tota-
lement naturelle. En effet, des espèces comme J3orassus aethiopium
et Adansonia digitata présentes respectivement autour du nouveau
et de l'ancien site du village sont cultivées par les paysans,.et
leur présence autour de ces sites marque une intervention anthro-
pique.
3.442
I- Zones de véqétation
(cf Carte de zonage de la végétation).
3.4421
- Zone à
Borassus aethi opium (Ronier!
------ -_-_----_--------- ----
C'est une zone de bas-fond située tout autour de l'actuel
site du village et où le ronier est orotéqé par les paysans. Très
exigeante en eau, cette essence héliophile est pourvue d'un sys-
tème racinaire peu développé.
L'espèce a donc besoin d'une source
d'alimentation en eau à faible profondeur et indique par sa nrésen-
ce l'existence d'eau souterraine proche de la surface(Bellouard
1950 ; Maydell 1983). Rien que de croissance lente, l'espèce, à
cause de sa grande utilité, est plantée et entretenue par les pay-
.
sans dont certains ont constitué de véritables "plantations de ro-
niers" clôturées par des haies vives de Euphorbia balsamifera (sa-
lane).
. . . / . . .

- 29 -
En effet, presque toutes les parties de l'arbre sont uti-
lisées :
- son tronc donne un excellent bois de construction,
- ses feuilles sont utilisées dans la vannerie et surtout
pour la confection des paniers servant à emballer les
fruits commercialisés,
- le fruit est consomme et commercialisé.
La densité moyenne du rônier est de 4.2 arbres à l'hecta-
re dans cette zone avec des variations de 0 à 46 arbres à l'hectare
au niveau des parcelles. Sa circonférence moyenne est de 79 cm et
sa hauteur moyenne 8,l m (cf tableaux na30 et 31).
Cohabitent avec le rônier d'autres essences comme : Parkia binlo-
bosa, Ficus gnaphalocarpa et.Tamarindus indica.
Ces espèces font aussi l'objet d'une certaine protection.
Les jeunes sujets émergeant du sol sont très nombreux
et très localisés dans l'espace alors que la régénération est fai-
ble pour - . Parkia biglobosa et presque inexistante pour
Ficus
gnaphalosarpa et
Tamarindus indica.
Notons cependant qu'à cause des cultures d'arachide, mais surtout
de mil, il était difficile de repérer la régénération des différen-
tes espèces inventoriées.
La densité du Cadd dans cette zone est de 4,0 arbres/ha.
C'est la zone la plus boisée du village.
3. 4422 - Zone à Adansonia dhitata (Baobab)
--_-----.-------------
----
La zone du baobab se trouve autour du site de l'ancien
village détruit par un incendie vers 1884. La concentration des
plus vieux sujets autour de cette zone peut s'expliquer par cette
ancienne occupation humaine du milieu,
car cette espèce est égale-
ment protégée par les populations rurales qui utilisent plusieurs
de ces produits, dont les fruits, feuilles et écorce.
Selon Von Maydell (1983), le Baobab est une espèce des régions sub-
humide et semi-aride d'Afrique au Sud du Sahara dans les zones où
. . ./ . . .
i

- 30 -
les précipitations varient de 250 mm à 1000 mm et parfois même à
1500 mm. Toujours, selon le même auteur, l'espèce semble ne pas
avoir d'exigence particulière quant au sol, mais pousserait mieux
selon Giffard (1974) sur sols riches en calcaire soluble et sur
sols profonds assez humides.
La densité du baobab dans cette zone varie de 0 à 4 ar-
breslha suivant les parcelles. Sa circonférence moyenne est de
268,3 cm et sa hauteur moyenne 8,4 m. (cf tableau no 26 et ta-.
bleau no 27).
D'autres esp&ces comme : Balanites aegyptiaca (soump),
Tamarindus indica (Dakhar) et Aphania senegalensis sont également
présentes dans cette zone où la régénération est très faible pour
le Baobab, le Soump et le Dakhar et pratiquement nulle pour
Apha-
nia senegalensis (Khéwar).
La densité du cadd est de 3,6 arbres à l'hectare, alors que la den-
sité globale de la végétation ligneuse est de 6 arbres/ha.
3.4423
- Zone à
Parinari macrophylla (New)
_____ __-_------------- -- --
Parinari macrophylla, très commune à proximité de
l'Océan, depuis l'embouchure du fleuve Sénégal jusqu'à la frontière
de la Guinde-Bissau est caractérisée par une cime hémisphérique tou-
jours verte (Giffard 1974). Sa densité dans ce secteur varie de 0
à 1 arbre à l'hectare. Sa circonférence moyenne est de 157,5 cm et
sa hauteur moyenne 10 m (cf tableaux no 32 et 34).
Elle pousse dans cette zone avec Combretum glutinosum (Rate) m-
rocarpus erinaceus, Lannea acida (Sône), Cordyla pinnata, Detarium
-
-
-
microcarpum (Dankh), Strychnos spinosa (Teumbe) et Picus vogelii
(Dob).
Parinari macrophylla est généralement maintenu dans
a
les champs à cause de son fruit très prisé par les paysans. Il fait
d'ailleurs l'objet d'un commerce le long de la route Thiès-Diourbel.
,
La régénération est nuile pour toutes ces espèces. La densité de
. . . / . . .

- 31 -
:
Acacia albida est de 2,3 piedslha et celle de la végétation ligneu-
se globale de
arbresiha. C'est la seconde zone la plus déboisée
après celle à
Detarium microcarpum.
3.4424 - Zone 2 Detarium microcarpum (Dankh)
------------____----______
----
Detarium microcarpum est une espèce des zones guinéennes
et soudaniennes que l'on retrouve sur sol sableux ou latéritique ;
sa distribution est souvent très irrégulière (Geerling, 1982). A
Khaye, l'espèce pousse dans une zone assez pauvre en espèces ligneu-
ses située à proximité de 2 villages (Taléne et Assane Ngningue).
Sa densité dans le secteur varie de 0 à 1 arbre à l'hectare et ses
dimensions moyennes sont respectivement 126,s cm pour la circonfé-
rence et 5,3 m pour La hauteur(cf tableaux no 34 et 35).
Cohabitent avec Detarium microcarpum
: Tamarindus indica (Dakhar).et
quelques rares sujets de Parinari macroDhvlla et de Langea acida
(Sône).
Comme le Néw, le fruit du Dankh est consommé par les populations
rurales et fait l'objet d'un commerce au marché de Thiénaba.
La densité du cadd est de 2,2 arbres/ha dans cette zone alors que
celle de la végétation ligneuse (toutes espèces confondues)
est de 3,5 arbres/ha. C'est la zone la plus déboisée du terroir.
3.4425 - Zone 2 Prosopis africana (IRI ._ _
-------------- -----------
Prosopis africana pousse en général sur sol sablo-argileux
au-dessus de latérite et souvent sur des jachères : il s'agit de
l'unique espèce africaine tropicale du genre Prosopis (Von Maydell,
1983). Elle est très utilisée par les paysans et notamment :
- par les artisans d'art qui exploitent son bois,
- par les charbonniers pour son bois qui donne du charbon
de bonne qualité,
- par les éleveurs qui émondent ses jeunes rameaux, feuil-
les et fruits en saison sèche pour alimenter leur trou-
peau . . .
. . /. ..*

- 32 -
Sa densité dans les parcelles de la zone varie de 0 à
I
2 arbres à l'hectare. Sa circonférence moyenne y atteint 84,2 m
et sa hauteur moyenne 5,6 m (cf tableaux no 28 et 29).
Nous le retrouvons ici avec Detarium microcarpum, Tamarindus indica
-_
et quelques rares Borassus
aethiopium. Ladensité du peuplement
de Acacia albida est de 3,s arbreslha dans ce secteur tandis que
la densité globale de la végétation ligneuse y atteint 6,8 indivi-
duslha. Il s'agit de la seconde zone la plus boisée après celle
du Borassus aethiopium.
3 . 4 5 - Caractéristiques dendrométriqyes et distribution du
- - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - ------------------___
- - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - -
cadd
- - - - dans les différentes zones de
- - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - vé,gétation
- - - - - - - -
- - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - -
(cf tableau no 23).
3.451 - Zone à Borassus aethiopium (Renier)
3.4511 - Distribution des tig+ suivant la circon-
--------------w--- --I---------------s
férence
---w-m-
(cf tableau no 5 et histogramme no 1)
L'histogramme montre une distribution en cloche du nom-
bre de tiges suivant la circonférence. La courbe évolue en dents
de scie jusqu'à 95 cm, Ensuite le nombre de tiges croit avec la
circonférence jusqu'à i35 cm puis décroit assez régulièrement jus-
qu'à 274 cm. La circonférence moyenne arithmétique du cadd dans
cette zone est de 126,80 cm.
Nous remarquons une très grande dispersion autour de cette moyen-
ne. Ainsi, 25 % des individus ont des circonférences comprises en-
tre i5 et 94 cm ; 57 % entre 95 et 174 cm et 18 % entre 175 et 274
cm. Cette zone est donc caractérisée par une prédominance de.tiges
dont les circonférences varient de 95 cm à 174 cm c'est-à-dire dont
les diamètres varient environ entre 30 et 55 cm. Les petites tiges
y sont peu nombreuses et les grandes tiges encore moins.
3.4512 - Distribution des tiges suivant les clas-
-
- - - - - - - - - - - - - - - - - - - m - - - - - - - - - - w - - - - -
ses de hauteur
- - - - - - - - - - - - - - -
(cf tableau n" 6 et histogramme n" 2)
I
. ../...

- 33 -
Nous constatons sur l'histogramme une croissance du nom-
de tiges lorsque les hauteurs augmentent jusqu'à 11,30 m. A partir
de cette limite, la courbe décroit jusqu'à 23,30 m. La moyenne
arithmétique des hauteurs dans cette zone est de 11,03 m. Regroupée
en six (6) classes. Nous remarquons que :
- 12 % des individidus ont une hauteur comprise entre
1,30 e t 5,29 m
16 % "
II
11
If
II
I,
*,
-
5,30 e t 9,29 m
41 %
l8
Il
1,
t,
,I
II
1'
-
9,30 e t 13,29 m
22 % "
"
II
II
,I
11
(1
-
13,30 e t 17,29 m
7 %
"
tt
II
II
II
1,
1,
-
17,30 e t 21,24 m
2 %
'1
11
11
1'
II
II
1,
_
21,30 e t plus
3.4513 - Conclusion sur la distribution du Cadd
_-----------------_--------------------
dans la zone à Ronier
- - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - -
L'effectif faible dans les classes de petites circonféren-
ces pour Acacia albida semble indiquer que la regeneratton n'est Pas
abondante ce qui n‘est pas le cas car celle-ci est importante et
présente dans les 5 zones inventoriées. Cependant, à cause de
l'absence de jachère appropriée,
la majorité des jeunes rejets sont
annuellement sarclés lors des opérations de défrichement.
De ce fait, ces jeunes plants n'ont pratiquement pas la chance de
dépasser cetétat ce qui réduit le nombre d'individus passant aux
classes supérieures. Aussi, ces rejets dont plusieurs ont certaine-
ment plus d'une saison ne commencent à apparaître qu'en fin d'hiver-
nage pour disparaître à nouveau lors des travaux pré-culturaux (des-
herbage).
Les grosses tiges quant à elles constituent la cible des éleveurs
(émondage) et des charbonniers sans oublier bien sûr les mutila-
tions causées par certains paysans à la recherche de bois. Ces cau-
ses font que les gros arbres deviennent rares dans cette zone qui
se trouve dans les environs immédiats du village.
3.452 - Zone à
Adansonia diqitata
3.4521 - Distribution des tiges suivant la circonférence
- - - - - - - - - - - - - - - - - - _--------------------------
(cf tableau no 7 et histogramme no 31.
.
.
/
.
..a

- 34 -
m
C'est dans cette zone que la circonférence moyenne des
cadd est la plus élevée avec 160,61 cm. Les plus gros sujets se ren-
5
contrent dans cette zone et dans celle à Prosopis africana. La dis-
tribution du nombre de tiges suivant la circonférence est cependant
très irrégulière. En effet, on note :
- une décroissance du nombre de tiges en passant de
1.5 à 75 cm
- une croissane
1,
If
11
11
II
If
II
75 à 13s cm
- une décroissance " " " " " "
" 135 à 175 cm
- une croissance "
If
,I
f1
II
11
" 175 à 195 cm
- une décroissance "
II 1,
t,
6,
II
" 195 à 294 cm
Soixante et un (61) pour cent de ces individus ont une
circonférence comprise entre 115 et 214 cm contre vingt et un (21)
pour cent entre 15 et 114 et dix huit (18) pour cent entre 235 et
314 cm.
Les jeunes sujets qui doivent assurer l'avenir du peuplement sont
peu représentés dans cette zone pour les mêmes raisons évoquées pré- I *
cedemment. La distribution en dents de scie s'explique par l'influ-
ence anthropique sur la végétation ligneuse.
3.4522 .. Distribution des tiges suivant la hauteur
- - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - -
(cf tableau no 8 et histogramme no 4).
Nous remarquons sur l'histogramme que le nombre de tiges
suivant la hauteur augmente régulièrement de 1,30 à 13,30 m puis
amorce une diminution progressive de 13,30 m à 17,30 m et une chu-
te brutale de 17,30 à 23,30 m. La hauteur moyenne du cadd dans cette
zone est de 12,13 m, moyenne la plus élevée pour les 5 zones de
végétation.
Il est intéressant de noter que 43 % des individus ont leurs hau-
teurs comprises :entre 11,30 et 15,29 m, 64 % entre 9,30 et i5,29
et 77 % entre 9,30 et 17,29 m.
Seulement 17 % ont une hauteur supérieure ou égale à 17,30 m et 19%
une hauteur comprise entre 1,30 et 9,29.
. . .! . . .

-35 -
3.453 - Z o n e à P a r i n a r i macrophm (Néw)
3.4531 - Distribution des
- - - - - - - - - - - - - - - - -
- tiques suivant la circonférence
_-------------------------
(cf tableau no 9 et histogramme no 5).
Cette zone est caractérisée dans son ensemble par une dis-
tribution décroissante plus ou moins régulière du nombre de tiges
suivant la circonférence. La circonférence moyenne est de 109,64 cm
avec une très grande dispersion autour de cette moyenne comme c'est
le cas dans toutes les zones. Ainsi :
- 47 % des individus ont une circonférence
comprise entre
15 e t 95 c m
"
- 35 %
1,
(1
II
1,
II
II
9 5 e t 175 cm
-13% w
II
II
II
II
1,
t1
175 et 25.5 cm
-
5 %
"
,t
1,
II
(1
11
1,
255 e t 315 cm
Dans cette zone les jeunes sujets sont prédominants et leur
nombre diminue progressivement lorsque la circonférence augmente.
3.4532 - Distribution des tiges suivant la hauteur
-.m----------------
- - - - - - - - - - - - - - - - - - - - -
(cf tableau no 10 et histogramme no 6).
La distribution des tiges suivant les classes de hauteurs
montre une augmentation du nombre de tiges lorsque la hauteur croit
de 1,30 m à Il,30 m. Ensuite ia courbe décroît progressivement de
11,30 m à 23,30 m. La hauteur moyenne dans la zone est de 9,16 avec :
- 50 % des individus ayant une hauteur comprise entre
7,3G et 13,29 m
- 34 % "
(1
II
II
tt
11
Il
i,30 et 7,29 m
-16% U
1,
If
,I
II
,,
(1
13.30 et 23,29 m
3.454 - Jone à Detarium microcarpum {Dankh!
3.4541 - Distribution des
- - - - - - - - - - - - - - - --tiges
-
- suivant la circonférence
- - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - -
(cf tableau na 11 et histogramme no 8).
/
. . . . . .

- 36 -
.
La répartition du nombre de tiges par classe de circonfé-
rentes montre encore dans cette zone une distribution décroissante
puisque le nombre de tiges diminue en géneral Lorsque les circonfé-
rences augmentent.. C'est ainsi que :
- 31,S Z des individus ont une circonférence comprise entre 1.5 et 94 cm
II
Il
8,
II
-

<I
II
%

i^r5 et îY4 cm
- 7
%
"
"
"
"
‘1
I‘
II
255 et 3i4 cm
Comme dans le cas précédent,
les petits calibres sont nré-
dominants dans cette zone.
3.4542 -- Distribution des tiges suivant la hauteur
- - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - -
(cf tableau no 12 et histogramme no 8).
La répartition des hauteurs montre une diminution rapide
des sujets lorsque la hauteur croît de 1.30 m à 7,30 m. On note en-
suite une hausse brutale du nombre d'individus entre 7,30 et 13,30m
où 58 % des tiges sont présentes.
Finalement une deuxième diminution
régulière du nombre de tiges intervient entre 13,30 m et 19,30 m.
La hauteur moyenne du Cadd dans cette zone est de 9,60 m.
3.455 - -Zone
à Prosopis africana (IR)
3.4551
- Distribution des tiges suivant la circonférence
- - - - - - - - - - - - - - - - - -
- - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - -
(cf tableau no 13 et histogramme no 9).
Dans cette zone, le nombre de tiges varie d'une manière
générale assez légèrement lorsque nous passons d'une classe de cir-
conférences à une autre. Aussi il semblerait que l'exploitation des
ressources ligneuses de la zone ne tienne pas compte du calibre des
sujets contrairement aux autres zones où des "trous prononcés" sur
les histogrammes révèlent une surexploitation de certaines catégories
.
de diamètres.
Après la zone du Baboab, c'est dans ce milieu que l'on retrouve les
/
. . . . . .

- 37 -
plus gros sujets
de Cadd et où nous avons la deuxième circonféren-
ce moyenne la plus élevée avec 157,52 cm. Les sujets se répartissent
comme suit dans les classes de circonférence :
- 17 % des sujets ont une circonférence
comprise entre
15 et 7 4 cm
- 26 % "
II
1,
(1
II
II
II
75 e t 134 cm
- 26 % "
"
"
"
,1
II
II
135 e t 194 cm
- 19 % "
,l
II
f,
II
t1
II
195 e t 254 c m
-
8% 8'
11
11
,t
II
II
,1
25( et 314 cm
- 4% 1(
,f
II
II
<I
,1
supérieure à 315 cm
3.4552 - Distribution des tiges suivant la hauteur
s-m---------------
- - - - - - - - - - - - - - - - - - - - -
(cf tableau no 10 et histogramme no 10).
On note un nombre peu important d'individus (9 % seulement)
ayant une hauteur comprise entre
1,30 et 7,30 cependant :
que
- 61 % des tiges ont une hauteur comprise entre 7,30 et 13,29 m
- 23 %




I,
II
1,
13,30 e t 19,29 m
- 7 %
‘I
‘!


II
II
1,
19,30 et 23,29 m
La hauteur moyenne du Cadd dans la zone est de 11,77 m.
‘3.456 - Conclusion qénérale sur les caractéristiques den-
brométriques et la distribution de Acacia albida
L'étude de la végétation dans les terrains de cultures
s'est avérée très difficile à réaliser à cause du facteur anthro-
pique dont l'action sur la végétation par les défrichements, les
coupes abusives, les incendies . . . a modifie très certainement la
physionomie du parc à Cadd de même que son environnement. Cela
s'est manifesté par des courbes en général très irrégulières en dents
de scie avec des "trous" qui semblent indiquer des coupes excessi-
ves opérées dans certaines classes de circonférence pour satisfaire
une demande spécifique (bois de feu, de service, émondage).
. . . f
. . .

- 38 -
.
Bien que dans les cinq zones de vëgétation la densité des
peuplements de Acacia albida soit faible (2 à 4
- - -
arbres/ha), ces der-
niers présentent cependant des structures différentes.
- Dans la zone à Borassus aethiopium, nous notons un ef-
fectif assez faible des jeunes sujets de Cadd. En effet, cette zone
semble être exclusivement réservée aux plantations de Borassus aethio-
-
-
pium (roniertqui représentent 46 % des boisements contre 43 % pour
Acacia albida- et aux vergers fruitiers, notamment les manguiers
-
-
-non inclus dans le calcul de la densité- C'est la seule zone 05
l'effectif de l'espèce discriminante est plus important que l'ef-
fectif de Acacia albida. Cette dernière n'y est pas aussi bien pro-
-
-
tégée que le Ronier. Cela pourrait par ailleurs expliquer que le
Cadd, qui n'est pas privilégié dans ce milieu présente une circon-
férence et une hauteur moyenne inférieure (bien que poussant dans
un bas-fond) aux mêmes paramètres des peuplements de la même espèce
.
dans les zones à Adansonia digitata et Prosopis africana.
-
-
- Dans ces
zones, Acacia albida est l'espèce dominante. Elle n'a donc
pas
"souffert de la concur,rence" d'aucune autre espèce. Cela a permis
une bonne croissance des sujets qui s'est manifestée par les plus
!
importantes circonférences et hauteurs moyennes du terroir.
Cependant, à cause des défrichements annuels (absence de jachères!
la distribution du Cadd présente
la même allure que dans la zone
à Ronier avec un faible effectif chez les jeunes sujets.
Ces trors zones de végétation nécessitent des interventions (pro-
tection de rejets et enrichissement par semis ou par plantation)
pour assurer l'avenir du parc à Cadd alors que celui du Ronier est
quasimment assuré pour les 40 à 50 ans à venir, le nombre de jéùnes
Roniers (qui ne nécessitent qu'une protection) emmergeant du sol
étant au moins trois (3) fois supérieur au nombre de Ronier "adul-
tes" inventoriés en 1987.
Les deux (2) dernières zones, c'est-à-dire celles à Pa-
.-
rinari macrophylla et à Detarium microcarpum (zones les plus éloi-
7
- -
gnées du village? sont moins boisées et les circonférences et hau-
. . ./ . . .

- 39-
teurs moyennes y sont plus faibles.
Il s'agit très certainement de
zones où l'exploitation des ressources ligneuses a été la plus im-
portante (proximité de trois villages) sans distinction d'espèces
pour la fourniture de divers produits ligneux parmi lesquels le bois
de feu, le bois de service, le charbon de bois, le fourrage aérien
La densite de la végétation y est très faible (3,s à 3,7 arbreslha).
Cependant, la distribution de Acacia albida montre une dominante
I I - - -
des jeunes suiets avec *une courbre decroissante. Ceci pourrait être
exploité et faciliterla reintroduction de l'arbre dans le paysage
agraire. L'abondance de la régénération du Cadd, surtout dans la
zone à Detarium microcarpum permettra de procéder dans un premier
temps à la protection de quelques rejets pour augmenter la densité
des ligneux dans les parcelles.
Cette abondance de jeunes sujets ne semble pas être dû au hasard.
En effet, les populations rurales semblent être animées d'un désir
de reboiser cette zone qui depuis 1973 (cf Section - Evolution de
la végétation de 1973 à 1987) n'a pratiquement pas changé d'aspect
sur le plan de la densité de la couverture végétale.
3.46
Productions ligneuses et plantation d’arbres
- _-____-_-----
--------_
_-_-----________-_
- - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - -
3.461
- Rôles et utilités des arbres
Les arbres jouent un rôle primordial dans le milieu agrai-
re en protégeant les sols, base de la productivité de tout ecosys-
tème contre l'érosion éolienne et hydrique. Ils contribuent égale-
ment à recycler les éléments nutritifs du sol grâce à l'engrais vert
qu'ils fournissent sous forme de feuilles, branches et gousses.
En plus, certaines légumineuses comme le Cadd par fixation de l'azo-
te atmosphérique contribue également à relever la fertilité des sols
(Direction Eaux et Forêts, 1965 ; Dugain, 1960). Ils fournissent
par ailleurs aux populations rurales divers produits parmi lesquels:
- fruits, légumes et feuilles pour leur alimentation,
- fourrage "aérien" pour le bétail,
- médicaments (feuilles, racines, ecorce, . ..?.
- combustibles ligneux et du bois de service . . .
i
. . . *..

- 40 -
D'une manière générale,
l'arbre a donc une influence favo-
rable sur l'environnement et sur la vie des populations rurales.
Son effet le plus évident est l'ombre qu'il produit et qui améliore
déjà à elle seule les conditions de I'envlronnement en exerçant des
fonctions rhgulatrices extrêmement importantes (Von Maydell, 1983).
3.462 - Approvisionnement en bois divers et en combustible>
liqneux
3.4621 - Introduction
---______-__
Le bois constitue un produit essentiel pour les populations
rurales qili l'utilisent pour faire leur cuisine, pour se chauffer et
pour confectionner divers ustensils et matériels de travail.
Elles l'utilisent également comme matériau de construction.
Sous l'influence d'une population en constante croissance,
les besoins en bois ne cessent d'augmenter au niveau national.
Khaye ne fait pas exception à cette règle. Pour satisfaire leurs be-
soins en bois divers, les paysans, entre autres solutions, profitent
largement des droits d'usages pour ramasser et couper du bois à
l'intérieur de leur terroir et de ses environs immédiats.
'
3.4622 - fipprovisionnement en bois de feu
------_-_---------------------
Tous les habitants du village s'approvisionnent en bois
de feu dans leurs terres et ses environs parcourant ainsi des dis-
tances variant entre Cl et 3 km. Le mode d'approvisionnement se fait
par :
- ramassage de bois mort,
- coupes des branches accessibles des arbres vivants,
- abattage des arbres déjà mutilés depuis des années et
qui se trouvent à l'état végétatif,
- abattage pur et simple des arbres morts sur pied (à cau-
se des mutilations).
Généralement la corvée du bois de feu est entièrement dé-
volue aux femmes qui l'effectuent à tour de rôle. Le transport jus-
. . ./ . . .

- 41 -
qu'au carré où il sera stocké est assuré dans la majeure partie des
cas par ces dernières.
Les principales espèces exploitées pour le bois de feu à Khayes sont:
- Guiera senegalensis,
- Combretum glutinosum
- Parinari macrophylla,
- Azadirachta indica,
- Parkia biglobosa,
- Acacia albida,
- Anacardium occidentale,
- Pterocarpus erinaceus,
- Detarium microcarpum,
- Bauhinia reticulata,
- Tamarindus indica,
- Manguifera indica.
A cause des habitudes d'utilisation mais aussi de la qua-
lité du feu qu'elles nourrissent,
certaines espèces sont plus appré-
ciées par les paysans que d'autres. Ainsi, nous avons par ordre de
préférence décroissant :
- Guiera senepalensis,
- Detarium microcarpum,
- Prosopis africana,
- Parinari macrophylla,
- Anacardium occidentale,
- Mangujfera indica,
- Pterocarpus erinaceus,
- Balanites aegyptiaca,
- Parkia biglobosa.
Certaines de ces espèces comme Prosopis africana, Ptero-
carpus erinaceus, Balanites aegyptiaca et, Combretum glutinosum ont
quasiment disparu du terroir.
Les premières constations de la dis-
parition de ces espèces selon les témoignages, dateraient des années
70 - 73. Cela a entraîné une surexploitation des autres ligneux qui,
à leur tour, commencent à se raréfier. Cet état de fait a provoqué
. . ./ ..,

- 42-
une pénurie de bois de feu dans le village. Cette situation oblige
huit (8) exploitantsà compléter leurs besoins en bois de feu pardes
achats chez d'autres paysans qui se transforment en bûcherons clan-
destins, les espèces fréquemment vendues etant :
- Guiera senegalensis,
- Prosopis africana,
- Acacia albida,
- Parinari macrophylla,
- Detarium microcarpum,
- Combretum glutinosum,
- Tamarindus indica.
Les quantités achetées ne sont généralement pas connues
car ne faisant pas l'objet de pesées, le bois de feu étant vendu
rassemblé sous forme de fagots ou par charges de charrettes. Cepen-
dant, l'évaluation de la consommation en bois-énergie a montré que
8,26 kg de bois de feu sont consommés journalièrement par exploita-
tion àKhayes ce qui représente une consommation journalière moyenne
de 0,75 kg par personne.
Le bois n'est cependant pas l'unique combustible utilisé
dans ce village. En effet, puisque la demande en bois de feu n'est
pas complètement couverte par l'offre, les paysans sont obligés de
se tourner vers d'autres combustibles pour satisfaire leurs besoins
en énergie.
3.4623 - Le charbon de bois
----------_--------
Il est acheté à petitesquantîtésà Thiénaba-Seck à raison
de 60 F le kilogramme et transporté jusqu'au village par les femmes
ou les enfants. Ce charbon est en grande partie fabriqué par les
charbonniers après abattage clandestin des ligneux dont les plus
utilisés sont : Acacia albida, Parinari macrophylla, Parkia biglobosa,
Prosopis africana, Acacia nilotica var
astringens Tamarindus ind:ica
-
-
et Manwifera indica (Manguier).
f.. /. . .

- 43 -
Ce combustible qui est utilisé dans toutes les exploita-
tions sert principalement à préparer le thé, à chauffer rapidement
de l'eau, à repasser les habits et à brûler l'encens dans les habi-
tations. La consommation moyenne en charbon de bois est de 6500 par
exploitation par jour.
3.4624 - La bouse de vache
- - - - - - - - - - - - - - - - - -
Elle ne fait pas l'objet d'un commerce. Elle est ramassée
un peu partout dans le terroir par les membres de quatre exploitations
seulement. Elle sert à faire la cuisine.
3.4625 - J.-..<qaz industriel
------w-----
Il est acheté à Thiés et utilisé par huit exploitations
sur vingt deux. Il est principalement utilisé pour préparer le pe-
tit déjeuner, faire les bouillons des enfants et rarement pour pré-
parer les repas de la famille.
La consommation moyenne est d'environ
1 kg/mois/exploitation.
3.4626 - Les braises du bois de feu
- - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - -
Lesbraises retirées des foyers alimentés avec du bois de
feu son% récupérées dans toutes les exploitations. Elles sont util+-
sées plus tard comme charbon de bois pour brûler l'encens, faire
le thé et préparer le petit déjeuner.
Les tiges de mil sont également utilisées dans quelques
exploitations pour faciliter l'allumage du bois de feu. La même uti-
lisation est faite des fanes d'arachide, de l'herbe sèche et de l'écor-
ce de certaines espèces.
3.4628 - &provisionnement en bois de service
- - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - -
Comme pour le bois de feu, l'approvisionnement d'une par-
tie du bois de service se fait dans le terroir et ses environs im-
médiats. 11 se fait de manière illicite car ne faisant l'objet d'au-
l
. . . . . .

_’ 44-
curie autorisation. Le reste est complété par des achats à Thiès et
à Fandene pour le bois du Ronier, a Thiouty (Xpartement de Thiès)
pour le hnis de Cadd et au marché deTouba--Toul pour le bois dl-f-
calyptus z. En plus de ces espèces, les bois de Azadirachta indica,
Acacia nilotica var astringens
et de Parinari macrophylla sont éga-
-
-
-
-
Lement utilisés comme bois de service.
Selon les paysans, certaines espèces telles que Prosopis
africana, Combretum glutinosum, Cordyla pinnata, Pterocarpus erina
ceus et Borassus aethiopiumtrès utilisées dans le passé, sont deve-
nues rares. Cela a provoqué une pénurie en bois de service dont les
premiers signes sont apparus vers les années 70, ce qui a entrainé
l'utilisation de bois de service de moindre qualité comme celui de
Azadirachta indica et Acacia albida.
-
-
3.463 - Produits liqneux fourraqers
3.4631 - 1 - ntroduction
- - - - - - - - - - -
Les résultats des enquêtes montrent que 36 % des exploi-
tants pratiquent l'émondage pour alimenter leur bétail. Le pourcen-
tage exact est certainement plus e.levé. Beaucoup d'exploitants nient
la pratique de l'émondage pour ia simple raison que les coupes non
autorisées sont fréquentes dans la r6gion et sevèrement punies par
I'Inspection Regionale de Thiès représentée à Thiénaba par un agent
forestier du CERP (Centre d'Expansion Rurale Polyvalent). Les pra-
tiques d'émondage les plus courantes consistent à couper les bran-
ches accessibles et celles portant des fruits et gousses. Certains
paysans se contentent cependant d'un simple gaulage pour recueillir
les fruits.
3.4632 - Es$tes émondées
_-------------
L'émondage s'effectue uniquement en saison sèche ou au
7 ^ -
_a- .
GUUL ut: I urver-nage. Durant l'hivernage, le bétail semble préfé-
rer l'herbe fraîche aux produits @mondes. Cependant, durant la sai-
son sèche, ces produits prennent de I'imporrance car l'herbe, à cet.te
époque, n'est ni abondante ni fratche car complètement désséchee
/
. . . . . .

- 45 -
contrairement aux feuilles et gousses de certains ligneux qui de-
meurent frais comme les feuilles de Prosopis africana, les feuilles
et gousse de Acacia albida et Tamarindus indica. Les principales es-
pèces émondées sont : Acacia albida, Adansonia digitata, Zizyphus
mauritiana,
Pterocarpus erinaceus,Celtis integrifolia, Prosopis afri-
cana, Manguifera indica, Tamarindus indica.
Celles que le bétail semble préférer parmi ces dernières sont : Aca-
cia albida, Adansonia digitata, Pterocarpus erinaceus. Ce sont sur-
tout les ovins et les caprins qui sont alimentés par les produits
émondés.
3.4.64 - Plantations effectuées
Diverses plantations ont été réalisées entre 1955 et 1982
dans les environs immédiats du village.
Ces plantations intéressent
surtout les fruitiers notamment les manguiers, les goyaviers et les
citronniers dont les effectifs inventoriés en septembre 1987 donnent
respectivement 528 pieds pour les manguiers, 33 pour les goyaviers
et 15 pour les citronniers. Les autres plantations réalisées concer-
nent :
- Azadirachta indica dans et autour des concessions prin-
cipalement pour l'ombrage mais aussi pour le bois de feu
(107 pieds ont été inventoriés dans les champs) ;
- Borassus aethi.opium pour le bois de service et les fruits
(152 pieds inventoriés)
Les plants fruitiers sont généralement achetés ou ramassés
puis transplantés dans les vergers.
Les plants des autres espèces
sont en général distribués aux paysans par le Service des Eaux, Fo-
rêts et Chasses.
Confrontés aux pénuries en bois et en aliments
de bétail, tous les
exploitants ont manifesté un désir pressant de
planter des arbres
à utilités multiples en association avec leurs
cultures.
3.4642 - Arboriculture fruitière
- - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - -
Très pratiquée dans le milieu rural, la culture d'arbres
/
. . . . . . .

- 46 -
fruitiers ou arboriculture fruitière ne connait pas l'essor qu'il
aurait dû avoir àkhayesà cause du manque d'eau, l'arrosage étant
obligatoire pour son d&eloppement surtout durant les premières an-
nées après plantations.
Elle est toujours pratiquée en combinaison avec l'agriculture sur
des superficies moyennes de 1,5 ha situées dans les environs immé-
diats du village.
Seuls les manguiers constituent de véritabl.es vergers. Les plus viel-
les plantations de manguiers dateraient de 1962 et les plus récentes
de 1976. Au total 9,6 T' de mangues (estimation des paysans) ont
été produites en 1986 par 225 manguiers soit en moyenne une produc-
tion très faible de 42,4 kg de mangues par arbre. Soixante onze pour
cent (71 X) de la production a été commercialisé et le reste consom-
mé.

T R O I S I E M E P A R T I E
- M i l i e u h u m a i n
-
D o n n é e s
a n c i e n n e s
- D o n n & e s
a c t u e l l e s
- A g r i c u l t u r e e t é l e v a g e
- A g r i c u l t u r e
-
P r o d u c t i o n s a n i m a l e s

- 48 -
I V - MILIEU HUMAIN
.
4.1 - Données anciennes (Historique)
_-----------------
Khayes a été fondé vers 1884 par Médoune MBENGUE MOULE
venant de Ndoukoumane, localité située dans le département de Thièa.
Accompagné de ses trois (3) fils et de leurs épouses, soit neuf (9)
personnes au total, il partait à la recherche de terres de cultures.
Au cours de leur périple, ils se sont d'abord établis à Keur Yoro
avant de s'installer définitivement à Khayes Baba1 qui signifie
"le chemin frayé par l'éléphant entre les calcédrats".
A l'époque, le terroir était environ cinq fois moins étendu qu'ac-
tuellement.
Il leur a été cédé par le marabout de l'époque.
Les témoignages des vieux du village révèlent que la forêt plus ou
moins dense à l'époque était principalement composée de : Acacia
albida, Tamarindus indica, Landolphia heudelotii (toi), Khaya senez
galensis, Annona senegalensis (toutes ces 3 dernières ont totale-
ment disparu), Ficus gnaphalocarpa, Parinari macrophylla, Detarium
microcarpum,
Svzvauim guineese, Cordyla pinnata, Zizyphus mauritia-
na, Adansonia dieita$a, Prosopis africana. Mais selon Giffard (1974):
II . . . tous les arbres qui n'offraient pas un intérêt immédiat ont
été éliminés".
Les principales activités de ces gens étaient la pratique
de la culture du mil, du niébé et du manioc comme cultures vivriè-
res et celle de l'arachide comme culture de rente. Les rendements
de l'agriculture étaient jugés satisfaisants. Cinquante (50: ans
après leur installation, les rendements commencèrent à diminuer.
Il leur arrivait aussi de traverser des périodes difficiles duran.:
lesquelles ils s'endettaient, vendaient leur bétail ou hypothé-
quaient certains de leurs biens pour compléter leurs réserves ali-
mentaires.
. . ./ . . .

- 49-
4.21 - P9&d.&iQtl
- - ----de-
4.211 - Caractéristiques c$nérales de la population
Le recensement effectué par le biais des enquêtes socio- éco-
nomiques permet de chiffrer la population de Khayes à 228 habitants
à la date du 30 septembre 1987. Cette population est essentiellement
composée de Ouloffs. La religion pratiquée dans le village est l'is-
lam avec la confrérie Tidjania comme confrérie dominante.
4.212 - Structure de la population
L'examen de lapyramide des âges (cf histogramme no 11) qui exprime
la distribution des individus suivant le sexe et l'âge montre que :
- 55 % des hommes et femmes ont moins de 21 ans
- 75 % des hommes ont moins de 31 ans
- 70 % des femmes ont moins de 31 ans.
Nous constatons donc qu'il s'agit d'une population jeune
dans laquelle plus de 50 % des individus ont moins de 21 ans, 72 %
moins de 31 ans, et où seulement 6 % ont plus de 60 ans.
(cf tableau no 15)
4.213 - Taux d’alphabétisation
Le taux d'alphabétisation exprime le rapport entre le nom-
bre d'individus alphabétisés et la population en âge d'être alpha-
bétisée (6 ans et plus). A Khayes,
- 66 % des femmes et 28 % des hommes sontanalphabètes
- 10 % des hommes et 5% des femmes
" aiphabétisés en français
- 16 % des hommes et 18 % des femmes "
" en arabe
- 46 % des hommes et 10 % des femmes ont reçu un ensei-
gnement
coranique.
Nous constatons donc que le taux d'alphabétisation global est rela-
tivement bas chez les femmes. Cependant, ce taux est légèrement su-
périeur chez les femmes pour l'arabe.
C'est surtout en langues na-
tionales et en français que ce taux est nul ou très faible (0 % pour
les langues nationales et 7 % en français) à Khayes.
/
. . . . . .

- 50 -
4.214- Confréries et ethnies
Deux confréries sont représentées à Khayes. La confrérie
Tidjania avec 81 % des individus regroupe la majorité des villageois
dont le chef spirituel est le marabout de Thiénaba-Seck. La deuxiè-
me confrérie est ce1l.e des mourides qui regroupe le reste de la po-
pulation c'est-à-dire 19 % des habitants.
En ce qui concerne les ethnies,
les Ouoloffs avec 99 % des indivi-
dus composent pratiquement la population de Khayes. Le reste est
constitué de Sérères et de Socés.
4.215 - Polyqamie
La polygamie est assez fréquente dans ce village où 37 %
des chefs d'exploitation ont plusieurs femmes. Cette pratique com-
' mune en milieu paysan trouve sa justification dans la recherche par
les paysans de bras nombreux pour assurer convenablement tous les
travaux de l'exploitation.
La majorité de ceux qui la pratiquent à
Khayes ont plus de 40 ans.
4.216 - Mouvements miqratoires durant les années
de qrandes sécheresses
Durant les années de grandes secheresse et surtout après
la campagne agricole 1976-1977 qui a été catastrophique sur l'en-
semble du territoire national on a noté de grands mouvements de po-
pulations rurales vers les centres urbains du pays à la
recherche d'un travail fixe pour les uns et temporaire pour les au-
tres. Durant cette épOque (1976-1977) vingt quatre (24) hommes ont
quitté Khayes ; soixante dix pour cent (70 X) de ces derniers
avaient à l'époque entre 16 et 30 ans.
Les principales destinations
de ces jeunes gens étaient : la région de Thiès (Mbour, Thiès,
Tivaouane), la région de Kaolack, la localité de Diamniadio et les
pays étrangers (Mauritanie, Espagne, France).
Soixante quinze pour cent (75 Sa) de ces jeunes de 16 à 30 ans sont
restés dans la région de Thiès ou sont partis à l'étranger. Leurs nrin- 1
cipales activités etaient le transport (chauffeur, apprenti-chauffeur,
coxeur) surtout dans l'axe Thiès-Dakar-Thiès, le commerce à Thiès
.,. /. . .

- 51-
ou à l'étranger, la mécanique (auto), la photographie et le gar-
diennage.
Trente pour cent (30 %> de ceux qui avaient quitté en 1976-1977
avaient entre 7 et 15 ans. Parmi ceux-ci,
certains devaient pour-
suivre leurs études ailleurs,
d'autres voulaient apprendre un métier
alors que le reste tentait simplement l'aventure.
Ce n'est cependant pas seulement durant ces moments difficiles que
les jeunes quittent le village.
En effet, ce phénomène se passe an-
nuellement. Cette migration, temporaire au début a tendance à de-
venir permanente pour un nombre de plus en plus élev6 de paysans.
Ceci constitue un sérieux problème pour le monde rural car ce sont
les bras les plus valides qui s'en vont laissant sur place les per-
sonnes âgées,
4:22 - &$JiK!.iS&iW
- -
SQÇiilk
---,--.---=-,---d
4.‘221 - Structure du villaqe et les centres de décisions
Le village de Khayes constitue un seul bloc dirigé par
un chef de village. Il représente l'autorité suprême et il est théo-
riqwment le dépositaire foncier du village. Il remplit d'autres
Îonctions
telles
que Imam de la mosquée du village, Juge
dans les conflits, tnembre
charge des relations avec les autori-
tés religieuses et administratives. Il est elu ti vie dans toutes
ses fonctions. Il est secondé par son frère cadet qui représente
la 2ème autorité du village et qui lui succédera en cas de décès.
Deux autres personnes sont investies de certaines responsabilités.
Il s'agit du "second imam" qui est aussi élu à vie et du crieur pu-
blic qui est toujours issu d'une famille de griots.
Au niveau du carré (32 au total!, c'est le chef de carré qui est
l'autorité suprême et le dépositaire foncier. A l'intérieur de cha-
que carré, nous avons une à quatre unités de production ou exploi-
tations à la tête desquelles se trouve un chef d'exploitation qui
est de manière directe responsable de toutes les opérations exer-
cées dans l'unité. Il est l'autorité suprême au niveau de l'exploi-
tation et détient entre autre la maîtrise foncière et la maitrise
sur les greniers. Au total vingt deux (22) exploitations existent
dans le village.
/
. . . . . .

- 52-
4. 222 - Structure des exploitations
La taille moyenne des exploitations dans le village est de
11 personnes. Cette valeur qui est simplement indicative ne reflète
pas la structure réelle des exploitations. En effet, d'assez grandes
exploitations comptant une vingtaine d'individus cohabitent avec
des exploitations moyennes de 10 à 14 personnes et de petites comp-
tant 3 à 5 personnes. C'est ainsi que :
- 4 exploitations
comptent 3 à 5 personnes,
- 8
II
,I
t,
6à9
-5
II
'1 10 à 12 I'
-3
II
" respectivement 13, 14 e t 19 individus
-2
'1
" 21 et 25 membres.
4.223 - infrastructures du villaqe
Les infrastructures de Khayes se résument à :
- 6 puits (2 complétement asséchés) dont les travaux de
fonçage ont été financés par le gouvernement sénégalais
*_
(3!, par Ba communauté rura.l.e (1) et par les villageois
- 2 bornes fontaines installées sur financement de la com-
munauté rurale,
- 6 robinets individuels à l'intérieur de 6 carrés,
- 1 mosquée construite en 1966 entièrement financée par
les paysans,
- 1 cimetière construit en 1976 sur l'ancien site du vill.age.
4.224 - infrastructures hors du villaqe fréquentées
par les paysans
D'autres infrastructures situées hors du village sont égale-
ment fréquentées par les habitants de Khaye Babal. Parmi celles-ci
on peut citer :
- la grande mosquée de Thiénaba-Seck construite depuis
1908,
/
. . . ..,

- 53 -
- les deux (2) écoles arabes de Thiénaba-Seck que la majo-
rité des jeunes de 6 à 14 ans fréquentent pendant la sai-
son sèche,
- l'école primaire française de Thiénaba-Gare (2 à 3 km
de Khayes),
- trois (3) boutiques de Thiénaba-Seck où les gens s'ap-
provisionnent ,
- un (1) marché à l'intersection de la sortie de Thiénaba-
Seck et de la Route Nationale no 3,
- trois (3) dispensaires dont le premier est à Thiénaba-Ga-
re, le deuxième à Fandéne (7 km de Khayes) et le troisiè-
me tenu par des Religieuses à Thiès,
- l'hôpital régional de Thiès et l'hôpital de Khombole
(12 km de Khayes) pour les maladies graves.
4.225 - Groupements ou Comités villaqeois
Un seul groupement a existé à Khayes. Créé en 1973, ce grou-
pement dont l'activité primordiale était la culture de l'arachide
(champ collectif) regroupait tous les hommes originaires du village
âgés de 15 à 40 ans. Les fonds recueillis après la traite de l'ara-
chide étaient versés dans une caisse commune. Cet argent servait à
financer :
- les travaux de construction ou de réfection de la mos-
quée et du mur qui clôture le cimetière,
- l'achat de chaises et de bâches,
- le fonçage de puits, . . .
A cause d'une organisation défectueuse dans l'exécution
des travaux champêtres, le champ collectif annuellement envahi par
la mauvaise herbe a finalement été abandonné à partir de 1978 après
seulement 5 années d'existence.
Du côté des femmes, un comité d'entre-aide existe et son
rôle consiste principalement à soutenir les membres du comité lors
de certaines cérémonies tels les baptêmes et mariages. L'aide se
fait sous deux (2) formes :
. . . / . . .

- 54 -
- une aide financière constituée de cotisations qu'on ver-
se à l'interessée,
.
- une aide dans les travaux d'organisation de la cérémonie.
4.23 - Qrgaaisatkxdu
=-,
tmyati $~~es,~xp~Qi’QOs
,,,---,--,--=--,---=------ -e--m -_----e-e
4.231 - Introduction
En milieu rural les tâches sont réparties non seulement
suivant les saisons mais aussi suivant le sexe et l'âge des indivi-
dus. Ainsi, certaines tâches sont exclusivement réservées à des trar-
ches d'âge et à un sexe donnés.
4.232 -. Activités journalières des femmes pendant la
saison sèche
Entre 7 et 15 ans, la jeune fille se rend à l'école si
elle étudie. Sinon, elle fait soit la corvée de l'eau et du bois de
feu soit le marché entre huit (8) heures et midi. La corvée de l'eau
-_
dure en moyenne quatre (4) heures par jour (de 8 h à 10 h et del6 h
à 18 h) lorsque le forage ne fonctionne pas alors que celle du bois
de feu peut durer six (4) heures par jour (de 8 h à 11 h et de 15 h
à 18 h). Après le déjeuner généralement servi entre 12 h 30 et 14 h
suivi de la période de repos d'environ une heure, la jeune fille re-
tourne à l'école, fait la corvée du bois de feu ou s'adonne à des
tâches ménagères si elle ne fréquente pas l'école. A cet âge, elle
ne fait pratiquement pas la cuisine.
Entre 16 et 40 ans, la femme devient responsable de tous
les travaux ménagers à l'intérieur de l'exploitation. Elle s'occupe
ainsi de l'entretien de la maison, du marché, de l'éducation et de
l'entretien des enfants, de la corvée de l'eau et du bois, mais su::-
tout de la cuisine. Ces tâches effectuées entre 8 h et 13 h se fon‘t
à tour de rôle. Cependant,
la corvée du bois et de l'eau sont effec-
tuées par les plus jeunes et la cuisine par les plus âgées. Le décor-
ticage des graines d'arachide et leur commercialisation au marché,
la vannerie et la cuisine du repas du soir sont effectués l'après-
.
midi entre 14 h et 20 h, heure à laquelle cesse généralement toute
activité pour ces femmes qui se lèvent les premières pour préparer
. . . / . . .

-55-
le petit déjeuner et qui se couchent les dernières après avoir véri-
fier q .e tout est en ordre dans la maison.
Entre 41 et 50 ans, les charges de la femme diminuent. Des
tâches physiques telle la corvée du bois et de l'eau deviennent rares
pour e le. Si la femme ne prépare pas le petit déjeuner ou le déjeu-
ner elle s'adonnent alors à d'autres activités comme l'entretien des
animaux de case effectué le matin vers 8 h et l'après-midi entre 13 h
et 14 h, la vente de grainesd'arachide décortiquées, la vannerie (con-
fection de paniers avec les feuilles de Ronier). L'après-midi, elle
s'adonne totalement au décorticage
des graines d'arachide qui
serontcommercialisées le lendemain au marché de Thiénaba ou à la
vannerie si elle ne prépare pas le repas du soir.
A 51 ans et plus, la femme se contente de superviser les
travaux ménagers dès 7 h du matin.
Elle assure également la garde
des petits enfants ou s'occupe exclusivement du décorticage
des graines d'arachide si elles ne sont pas totalement inactives
l'après-midi.
W.233 - Activités journalières des femmes en hivernaqe
Pendant l'hivernage, toutes les activités se font à tour
de rôle de manière à ce que tout le monde participe aux travaux cham-
pêtres. Cependant, les corvées du bois et de l'eau sont généralement
effectuées par les plus jeunes alors que la cuisine est faite par
les femmes de 25 à 45 ans.
La femme du jour prépare à manger et les
autres s'adonnent à d'autres activités notamment à la corvée de l'eau
entre 8 h et 9 h et l'après-midi entre 17 h et 18 h, aux travaux
champêtres le matin entre 8 h et 12 h et l'après midi entre 15 h et
18 h. A soixante (60) ans,
la f'emme ne participe plus aux
travaux des champs.
Ses activités se résument alors à l'éduca-
tion des enfants et à l'entretien des animaux domestiques.
4.234 - Activités des hommes en saison sèche
Aussitôt après la traite de l'arachide, les activités des
paysans deviennent très diverses suivant les tranches d'âges. Aussi,
plus de 64 % des hommes de 15 à 35 ans quittent temporairement
(février-avril) le village pour se rendre dans les centres urbains
..a

/
.
.
.

- 56 -
où ils travaillent comme :
- journalier dans les usines (Dakar et Thiès),
- chauffeur, apprenti-chauffeur ou coxeur dans l'axe Thiès-
Dakar ou Thiès-Diamniado,
- petits commerçants (bana-bana) à Touba-Toul et Bambey
surtout,
- mécanicien à Thiès, Dakar et Kaolack.
Les 36 % restants font l'apprentissage d’un
métier (maçonnerie et boulangerie) à Thiès où vont rendre visite
à des parents établis à Dakar.
Leur séjour dans la capitale dure
généralement jusqu'à la veille de la prochaine campagne agricole
(mai).
Entre 35 et 50 ans, 29 % des hommes quittent le village
pour mener quelques activités commerciales de courtes durées (2 à
3 semaines) et s'adonnent parfois à la contre-bande de produits
achetés en Gambie (concentré de tomate, sucre et tissus). La gran-
de majorité (61 %) reste cependant au village. Ces derniers prati-
quent pour la plupart l'embouche ovine ou bovine et effectuent
quelques travaux de refection dans les habitations.
A plus de 50 ans, les hommes passent toute la saison sèche
au village. Ils s'occupent alors d'embouche ou restent totalement
inactifs. Ils peuvent cependant devenir, durant cette période, res-
ponsables du bétail de case. Leur rôle consistera à abreuver, alimen-
ter, rassembler et surveiller les animaux.
En fin de saison sèche (mai, juin), les activitésdes hommes
de 7 à 70 ans se résument :
- au défrichement et travaux de nettoiement des champs qui
seront emblavés, à sec, en mil (avril-mai),
- au semis du mil (juin),
- au défrichement des champs d'arachide après les semis du
mil, les travaux de défrichement sont réalisés le matin
entre 7 h et 12 h et les après midi entre 15 h et 18 h
jusqu'à épuisement total des travaux.
. . . / . . .

- 57 -
4.235 - Activités des hommes en hivernaqe
Tous les hommes de 7 à 70 ans se rendent sans exception
aux champs durant l'hivernage.
Les travaux champêtres débutent ha-
bituellement vers 7 h du matin et s'achèvent à 12 h, heure à laquel-
le le paysan rentre chez lui où le repas de midi lui est servi.
Suivant l'importance des travaux,
il retourne au champ l'après midi
vers 15 h et y travaille jusqu'à 19 h. Les travaux consistent au se-
mis de l'arachide, au sarclage manuel et mécanique, aux travaux
d'ameublissement,
à la récolte de produits agricoles, . . .
Le travail des tous petits consiste uniquement à guider l'attelage,
au sarclage manuel, au transport de gourdes remplies d'eau et d'ou-
tils de travail et à entretenir les animaux.
4 . 2 3 6 - Les formes de contrats de travail à Khayes
En 1987, six (6) personnes vivent temporairement dans le
village. Il s'agit de "sourghas"
venus travailler pour quelques chefs
d'exploitation.
Ces derniers leur cédent en contrepartie des
lopins de terres que les "sourghas"
emblavent en arachide. Les recet-
tes obtenues après commercialisation des produits agricoles leur ap-
partiennententièrement. La durée de leur séjour dans le village dépend
principalement de leurs occupations en saison sèche. Pour ceux qui
ont une activité fixe à cette période,
le séjour s'étend de juillet
à novembre c'est-à-dire du semis à la récolte de l'arachide. Les au-
tres ne quitteront qu'après la traite de l'arachide.
L'entre-aide à charge de revanche existe dans le village. Elle con-
siste à former des groupes de travail pour aider certains exploitants
qui n'arrivent pas à assurer convenablement les travaux agricoles
dans les délais. Elle se pratique également entre membres apparte- .
nant à des villages différents.
L'entre-aide individuelle sans contrepartie est cependant la forme
d'échange de travail la plus commune bien que la rémunération à la
tâche s'effectue annuellement entre les exploitants et des saison-
niers Socés venus de la Casamance qui, après la récolte, assurent
le battage de l'arachide.
. ,
4.24 - --------=--=-----=--,-=--=--,-
Msrmmks ck mise dms le uillagg
Comme chaque année, les paysans font face à des difficul-
. . ./ . . .

- 58 -
tés liées spécialement à l'épuisement du stock vivrier et principa-
lement du stock céréalier de mil. Durant cette période qui débute
généralement à partir du mois d'août,
le paysan est obligé de vendre
tout ce qui lui tombe entre les mains. C'est ainsi que sont vendus
bétail, animaux de basse-cour (volaille, lapin) et fruits divers
(mangues, fruits de erinari"new" et Detarium "dankh" . ..>.
Si cela ne résoud pas totalement leurs problèmes, ils prennent des
vivres à crédit chez des commerçants parfois sur des bases scanda-
leuses. Environ 82 % des chefs d'exploitation sont confrontés à ces
problèmes.
A cela s'ajoute le problème des maladies fréquentes qui sévissent
dans le village durant l'hivernage, particulièrement la grippe et
le paludisme sans oublier en 1987 les cas isolés de choléra et de
typhoïde. Par ailleurs, à cause des travaux agricoles importants qui
nécessitent des effors physiques élevés dûs à l'insuffisance notoirla
de l'équipement agricole dans certaines exploitations, de nombreux
hommes (50 ans et plus) tombent malades principalement par fatigue
musculaire.
4.25 - R6$me-des-lterixs
--- -.----------s-w
Toutes les terres du village sont des terres de famille.
Elles ont été directement héritées d'un membre de la famille, celui-
ci pouvant être le grand-père, l'oncle, le père, le frère ou le cou-
sin. A l'origine, l'acquisition des terres se fait donc par héritage.
Il existe cependant d'autres formes d'acquisition des terres telles
que le don, le prêt ou la location.
Ainsi, durant la présente cam-
pagne agricole, 12,5 'ha répartis en 4 parcelles ont été prêtés à des
individus alors qu'un exploitant a admis avoir loué 2 parcelles (2,5
ha et 2,l ha) moyennant au total 7 500 f mais en dehors du terroir.
En général, la gestion des terres est assurée par le chef d'exploi-
tation à l'intérieur de son exploitation. A sa mort, c'est le droit
d'ainesse qui prévaut.
4 . 2 6 - Alimentation humaine
- - - - w - - - - - - - e - - - - - - -
- - _ - - - - - - - - - - - - - - - - -
4.261 - Introduction
L'alimentation de base est pratiquement identique pour
toutes les exploitations. Elle est principalement constituée de mil
. . . / . . .

- 59 -
et de riz. Les principaux repas consommés sont le riz au poisson,
le couscous et le sanglée (lakh). Le riz est acheté chez le bouti-
quier de Thiénaba et le mil directement apprivisionné à partir du
stock céréalier de l'exploitation.
Trois repas sont servis quotidien-
nement sauf durant le mois de carême pendant lequel deux (2) repas
seulement sont servis aux adultes.
4.262 - produits agricoles utilisés dans l’alimentation
Les principaux produits agricoles issus des exploitations
et utilisés dans l'alimentation humaine sont le mil, l'arachide et
le niébé.
Les quantités moyennes consommées en 1986 étaient d'environ :
- 908 kg par exploitation pour le mil,
- 207 kg par exploitation pour l'arachide,
- 97 kg par exploitation pour le niébé.
Ces quantités, directement prélevées sur les productions
agricoles, avaient dû être complétées par des achats effectués chez
des commerçants. Ainsi :
- 13 exploitants ont acheté en moyenne 39 kg de niébé chacun
- 9
Il
1,
II
II
1,
240 kg de mil
"
- 7
II
II
II
1,
t,
77 kg d'arachide "
- 8
II
II
II
II
II
709 kg de riz
"e
Les prix de ces denrées varient considérablement suivant
les époques de l'année. Le prix du kilogramme de niébé varie de 50 F CFA
en fin d'hivernage à 300 F vers la fin de la saison sèche, celui du
mil de 60 F à 125 F le kg alors que le prix du riz est fixé invaria-
blement à 160 F le kilogramme.
4.263 - Alimentation en eau
Les deux (2) principales sources d'approvisionnement en
eau dans le village sont les puits et les robinets alimentés par le
forage de Thiénaba.
L'approvisionnement de l'eau à partir du forage est réglementé com-
me suit :
J
. . . . . .

- 60-
- la somme de 1 000 F est versée mensuellement par chaque
chef d'exploitation ou chef de carré qui installe un ro.-
*
binet à l'intérieur de sa concession,
- la somme de 500 F est versée mensuellement par tous les
autres chefs d'exploitation qui n'ont pas de robinet dans
leur maison mais qui s'alimentent à partir de la borne
fontaine publique installée dans le village.
Les cotisations mensuelles sont remises au collecteur de
Thiénaba qui les verse dans la caisse du comité de gestion du fora-
ge. Cet argent servira à acheter du gasoil pour le forage et à répa-
rer la moto-pompe en cas de panne.
L'alimentation en eau à partir du forage ne se fait cepen-
dant pas de manière regulière. En effet, à cause des cotisations non
versées, le forage, par manque de gasoil, peut rester des semaines
sans fonctionner. Même s'il fonctionne durant tout le mois, les van-
nes n'étant ouvertes que de 7 h à 11 h du matin, les besoins en eau
des paysans ne sont pas totalement couverts par le forage d'où un
complément nécessaire venant des puits, complément qui n'est d'ail-
leurs jamais entièrement atteint. En effet, les réserves en eau des
puits s'épuisent assez rapidement sous les demandes des villageois
accentuées par celles d'une partie des habitants de Thiénaba-Seck.
C'est ainsi qu'après '3 h du matin, tous les puits sont secs et il
faut
attendre jusqu'à 17 h environ pour pouvoir encore puiser un
peu d'eau. Ces puits nécessitent tous un récurage.

- 61-
v- AGRICULTURE ET ELEVAGE
5. 1 -./jgriculture
- - - - - - - -
5.11 - ÇalendYAer~rie
- - - - -
5.111 - Travaux pré-culturaux
Les travaux effectués avant les semis ou travaux de pré-
paration des terrains de cultures sont exactement les mêmes pour le
mil et l'arachide. Seule la période durant laquelle ces travaux sont
effectués diffère. En effet, les travaux pré-culturaux s'effectuent
d'abord dans les champs de mil qui sont toujours semés à sec à
Khayes. Ces travaux englobent le défrichement et le désherbage des
parcelles de cultures en avril-mai suivi de la mise en tas et de l'in-
cinération des débris végétaux et enfin de l'épandage du fumier (ra-
rement effectué dans les champs de mil). Dans les champs d'arachide,
le défrichement a lieu en mai-juin de même que l'incinération des
débris végétaux alors que l'épandage du fumier s'effectue aussitôt
après.
5.112 - Travaux culturaux proprement dits
Les travaux culturaux qui débutent avec les semis sont
programmés comme suit :
fi Pour le mil :
- semis à sec en juin,
- premier sarclage en juillet-août,
- deuxième sarclage en septembre et récolte en octobre.
2 Pour l'arachide :
- semis dans la deuxième ou troisième décade de juillet,
- premier sarclage à la levée vers août,
- deuxième sarclage en septembre et récolte en novembre.
Ces opérations sont effectuées tous lesjours jusqu'à épui-
sement total du travail.
5.i13 - Travaux post-culturaux
Ces travaux commencent pour le mi 1 en octobre après la ré-
/
. . . . . .

- 62 -
colte par la mise en tas des épis suivi du battage ou égrenage pour
séparer les graines des épis.
Puis les graines de mil sont mises
.
dans des sacs et stockées dans les cases avant que ne s‘effectue le
transport des tiges sbches de mil qui seront utilisées pour la confec-
tion des palissades et pour faciliter 1"allumage du bois de feu.
Pour l'arachide ces travaux qui débutent aussi après la
récolte comprennent :
- le battage pour séparer les gousses des fanes d'arachide
effectué en novembre-décembre,
- le transport des fanes derrière les concessions suivant
les besoins alimentaires du cheptel en décembre-janvier,
- le transport des gousses d'arachide vers les points de
vente (secco, coopérative) dès l'ouverture de la campa-
gne de commercialisation de l'arachide décembre-janvier.
5.12 -_----_ ------
Principales
-----------
spéculations -------
agricoles
------------_---------------------
5 . 1 2 1 - Introduction
La culture de l'arachide et du mil constituent les princi-
pales spéculations agricoles dans le village. S'ajoutent à ces cul-
tures celles du niébé généralement associé à la culture de l'arachj-
de dans les champs des femmes et celle de l'oseille cultivée en 1ig.w
et servant à délimiter les parcelles de cultures.
5 . 1 2 2 -, Rotation des cultures et jachère
La rotation des cultures ou ordre de succession des cultures
arachide-mil est annuelle sur toute l'étendue du terroir de Khayes.
Apparemment, la pratique de la jachère semble exister. En réalité,
son existence trouve sa raison dans l'insuffisance de semences donc
dans l'impossibilité pour le paysan d'emblaver toutes ses parcelles
de cultures. Les parcelles les plus fertiles sont cultivées et les
plus pauvres abandonnées jusqu'au moment où les semences deviennent
suffisantes. Les parcelles anciennement abandonnées seront alors em-
blavées automatiquement en arachide la première année puis en mil
l'année suivante.
. . ./ . . .

- 63 -
5.123 - Surfaces cultivées et occupation du sol en 87
(cf carte d'occupation des sols)
La superficie to%ale cultivée durant cette présente campa-
gne agricole s'évalue à 253 ha dont :
- 85,6 ha répartis en 34 sous parcelles cultivées en mil (34 %),
- 145,9 ha
II
II 45 1’
II
II
" arachide (58 X),
- 21,5 ha
II
" 11 "
" non emblavées (8 %>
(cf tableau no 19 et les tableaux 24 a, b, c, d).
La superficie moyenne cultivée par exploitation est d'en-
viron 11,5 ha.
5. 124 -
I ntrants
5. 1241 - ---------------
Variétés semées
Pour le mil, seule la variété SOUNA 3 est utilisée à Khaye.
Soixante quatre (64 %) pour cent des agriculteurs utilisent des se-
mences issues directement de leur stock alors que 36 % complétent
leurs besoins semenciersous'approvisionnent totalement dans diffé-
rents endroits (marché, SODEVA,
. ..) à des prix variant entre 70 et
260 F/kg. Pour l'arachide, c'est la variété 55-437 qui est cultivée.
C'est avec cette culture que les paysans ont du mal à réserver suf-
fisamment de semences pour la campagne agricole suivante.
En effet, seuls deux (2) exploitants sur vingt deux (22) avaient ré-
servé suffisamment de semences pour la présente campagne agricole.
Treize (13) ont dû acheter des semences pour compléter leur stock
semencier et sept (7) ont acheté la totalité de leurs semences.
Donc au total vingt (20) exploitants (soit 91 X) ont acheté la to-
talité ou une partie de leurs semences d'arachide pour la campagne
agricole 87 qui vient de s'écouler.
5.1242 - Fertilisants et et-oduits ehytosanitaires
----..---------- - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - -
L'utilisation de ferlisants chimiques et de produits phy-
tosanitaires n'est pas très courante dans le village. Cependant 18
exploitants pratiquent la fumure organique
spécialement dans leurs
champs d'arachide alors que les quatre (4) autres n'utilisent aucun

- 64 -
fertilisants.
Les quantités de fumier utilisées dans les parcelles
de cultures n'ont pas pu être estimées car au moment des enquêtes
le fumier stocké a déjà été épandu dans les champs.
Seuls huit (8) exploitants se sont servi de produits phy-
tosanitaires l'année dernière.
Six (6) parmi ces derniers n'ont uti-
lisé que des fongicides et les deux autres que des nématicides.
Ces produits n'ont été appliqués qu'à l'arachide.
D'après les paysans, l'application des nématicides qui
s'est effectuée à la levée vers le mois d'août a été assez concluan-,
te durant la campagne agricole 86. Cependant, les mêmes champs cul-
tivés en mil cette année ont donné des résultats assez médiocres.
5. 125 - Production aqricole
5.,1251
- Production arachidière
- - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - -
La production arachidière de la dernière campagne agricole
était estimée à 120,365 T (cf tableau no 20) produite sur une super.-
ficie totale de 142,15 ha soit un rendement de 847 kg/ha qui est lé.-
gèrement supérieur au rendement obtenu en 1987 par la SODEVA (807,41cg
par ha pour le Département de Thiès.
Nous avons procédé à une estimation des rendements de la présente
campagne agricole en utilisant quatre (4) carrés de rendements de
5 x 5 m soit 100 m2 par parcelle. La distance entre deux carrés éta.it
de 20 m. Huit (8) p arcelles ont été choisies au hasard. Les rende-
ments estimés s'établissent comme suit :
- rendement gousse d'arachide
1,19 t/ha
- rendement foin
1,05 t/ha.
La production totale d'arachide sera donc estimée a173,62
tonnes tandis que la quantité totale de fanes produite à Khayes sera
d'environ 153,19 tonnes.
5.1252 - Production céréalière de mil
- - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - -
En 1986, la production du mil était estimée à 20,800 t*
(tableau no 21) par les paysans. Cultivé sur une superficie de
$c Estimation des paysans
/
. . . . . .

- 65 -
84,75 ha à l'époque il donnait un rendement d'environ 245 kg/ha ce
qui est assez faible. Cette année (I987/88), la moyenne du dépar-
tement
est estimée à 559 kg/hafi*.
La récolte du mil se faisant
partiellement dans les parcelles au fur et à mesure que les épis
murissent,
il a été impossible d'évaluer la production céréalière
sur le terrain pour la présente campagne agricole 87 à cause des
prélévements déjà effectués dans les champs.
5.1253 - Destination de la production agricole de 86
- - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - -
Unique culture de rente dans le village, l'arachide est
commercialisée par tous les exploitants. En effet, 83 % de la pro-
duction de la campagne agricole 86 soit 99,584 t d'arachide ont été
commercialisées.
Quatre (4) pour cent uniquement soit 4,560 t ont
été consommées et 13 % soit 16,221 t réservées aux semences de la
campagne 87.
Quant au mil, principale culture vivrière de la région
il constitue pour les paysans l'essentiel du stock vivrier. Ainsi
seulement 815 kg soit 4 % de la production globale ont été commer-
cialisés. Deux (2) pour cent soit 355 kg ont été réservés pour les
semences et le reste c'est-à-dire 19,630 t soit 94 % de la produc-
tion consommée dans les exploitations !cf tableau no 22).
Au moins les 90 % de la production de fanes d'arachide
soit 67 t ont été utilisés en 1986 pour l'alimentation du bétail.
Il faut cependant ajouter à ces 67 t 10 charrettes de fanes dont
le poids n'a pas été évalué mais qui ont également servi à nourrir
les animaux.
5:13 - Matériel agricole et cheptel de trait
- - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - -
-----------__w___s----------------- - - - -
5.‘131
- Matériel agricole dans les exploitations
On constate l'existence dans le village de matériels agri-
coles assez vétustes (cf tableau n"17) et en nombre insuffisant par
rapport à l'importance des travaux agricoles (voir tableau no 16).
On note à partir du tableau :
- au moins un semoir par exploitation avec un maximum de
4 semoirs dans deux exploitations,
** Données de la SODEVA pour la campagne agricole 1987.
/
. . . . . .

- 66 -
- en moyenne une souleveuse par exploitation mais avec
trois (3) exploitations qui n'en comptent aucune,
- au moins une houe occidentale par exploitation et seule-
ment trois (3) exploitations avec une houe sine,
- une décortiaueuse appartenant à un exploitant,
- treize (13)charrettes dont quatre appartiennent à un seul
exploitant,
- deux (2) rateaux pour un exploitant.
Les semoirs, souleveuses, houes sines et houes occidenta-
les proviennent dans l'ensemble du programme agricole financé par la
Banque mondiale et géré par .l'ONCAD.
Les charrettes, souleveuses artisanales et rateaux sont soit
achetés soit hérites.
5.132 - Matériel emprunté
Les emprunts de matériels sont très communs dans le village
en général et dans les concessions en particulier.
Le matériel est
emprunté au chef de carré par ses fils chefs d'exploitation qui n'ont
pas suffisamment d'outils agricoles (cf tableau no 18). Les emprunts
de charrettes se
font à la fin de l'hivernage pour transporter les
fanes et autres produi,ts agricoles.
5.133 - Matériel d’acquisition difficile
Certains outils agricoles comme le démontre le tableau-no ::P
sur la répartition du matériel par exploitation sont en nombre insui-
fisant dans les exploitations à cause de leur prix relativement
élevé pour un bon nombre de paysans. Ainsi :
- 41 % des exploitants trouvent le prix des semoirs élevé,
- 50 % 11
If
Il
$1
II
" houes occidentales élevé,
- 32 % (1
1,
II
II
II
II
charrettes élevé,
- 18 % "
,t
II
II
II
" houes sines élevé.
5.134 - Cheptel de trait
5.1341 - Effectif et âges
- - - - - - - - - - - - - -
L'effectif du cheptel de traction essentiellement composé
de chevaux et d'ânes a été évalué durant les enquêtes à 31 chevaux
/
. . . . . .

- 67-
et 5 ânes. Pour les chevaux, 29 % sont âgés de 1 à 5 ans, 5 2 % d e 6
à 10 ans et 16 % de 11 à 15 ans alors qu'en ce qui concerne les ânes
3 ont entre 1 et 5 ans et 2 respectivement
6 e t 10 ans.
5. 1342 - Origine
- - - -mm
Parmi ces animaux, 15 chevaux et un âne sont nés dans le
village tandis que le reste (16 chevaux et 4 ânes) provient d'achat
en divers lieux et notamment deThiénaba, Touba-Toul, Keur Matar, . . .
5. ‘343 - ---------- ----------------- -----------
Gardiennage et suivi du cheptel de trait
Ces animaux font l'objet d'un gardiennage permanent à l'in-
térieur des concessions. En saison sèche, ils sont souvent conduits
en brousse à la recherche de fourrage mais la plupart des chefs d'ex-
ploitations les maintiennent derrière les concessions où les aliments
leur sont servis sur place. En hivernage, les animaux travaillent
dans les champs durant la journée et sont parqués dans les concessions
la nuit. Il apparait donc que la stabulation des bêtes de trait soit
plutôt permanente.
5.1344 - Alimentation du cheptel de trait
- - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - -
En moyenne les animaux de trait sont alimentés 3 fois par
jour (matin, midi, soir). Il semble cependant, d'après leur physio-
nomie qui montre un état squelettique assez avancé, que soit cette
ration alimentaire n'est pas suffisante, soit les aliments rationnés
ne contiennent pas assez d'éléments nutritifs pour favoriser leur bon-
ne croissance et la production de travail. En effet, l'alimentation
joue un rôle très important chez le cheptel dont l'aptitude zootech-
nique recherchée est le travail.
Une ration alimentaire correcte
devra comporter une ration d'entretien qui maintien l'animal en vie
complétée par une ration de production qui permet à l'animal d'em-
magasiner assez d'énergie pour produire du travail. Il semble que cet-
te ration de production manque dans l'alimentation des animaux qui
est principalement composée de fanes d'arachide en saison sèche et
de fourrage vert en hivernage.
Il faudrait en moyenne 2 t de fanes
par an pour alimenter un cheval
9' ce qui représenterait 62 t soit
84 % de la production de la campagne 86 pour les 31 chevaux qui com-
fi Communication personnelle

- 68-
posent le cheptel équin.
5. 1345 - Maladies des animaux utilisés dans la
- - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - -
traction
- - - - - - - -
Les chevaux constituent la cible de plusieurs attaques en
fin de saison hivernale et en début de saison sèche. En effet, à cau-
se de la fatigue engendrée par les travaux culturaux et une alimenta-
tion inadéquate parce que non énergétique, les animaux deviennent
moins résistants aux maladies en fin d'hivernage. Ainsi, le tétanos,
les troubles respiratoires, les troubles de la vision, la paralysie
des membres postérieures et les maladies parasitaires comme la gâle
sont trèsfréquentes à cette époque alors qu'en saison sèche la diar-
rhée et la colique deviennent très communes.
5.1346
- Soins prodigués aux animaux
- - - - - - - - - - --------------.--
Le paysan fait généralement appel à l'agent de l'élevage
du CERP de thiénaba pour les maladies sérieuses comme le tétanos,
les troubles respiratoires et les troubles de la vision. Les autres
maladies sont traitées traditionnellement. Ainsi, la colique est
traitée avec un mélange d'huile et de solution préparée à partir de
feuilles de Prosopis africana
; quelque fois la bière est adminis-
trée aux chevaux.
5. 1347 - Mortalité et natalité
_------------------a
La mortalité chez les animaux de trait se manifeste tou-
jours en saison sèche dans le village et touche surtout les femelles.
En 1985, sur 7 chevaux morts à cause de raisons diverses comme la fa-
tigue, l'étouffement, et la faim, 5 étaient des femelles. En 1986,
sur 6 chevaux morts, 5 étaient également des femelles. Un seul asin
(femelle) est mort en 1986.
La natalité est assez faible chez les animaux de trait. Seules six
(6) naissances ont été enregistrées en 19&5 chez les equins contre
trois (3) en 1986.
5.1348 - Conclusion sur le cheptel de trait
------_-------------- - - e - e - - ---m-
La culture attelée est pratiquée par tous les exploitants
à Khayes. De ce fait l'amélioration de la qualité et l'augmentation
l
. . . . . .

-69 -
de l'effectif du cheptel aura une incidence directe sur la qualité
des travaux agricoles et donc certainement sur les rendements. Cela
a été compris par le paysan qui désire non seulement augmenter le
nombre de chevaux et d'ânes mais surtout améliorer leurs qualités gé-
nétiques en favorisant les saillies naturelles avec des géniteurs
confirmés ou en achetant des animaux de race. L'amélioration passera
également par une alimentation appropriée qui fait actuellement défaut.
5 . 2
- - - - - - - - - - - - - - - - - - - - -
Productions animales
5.21 - Elevage de rapport
- - - - - - - - - - - - - -
--~---_~--___~----~ -
Le mode,d'élevage extensif pratiqué dans le village cons-
titue une composante non négligeable du système de production des
différentes exploitations. C'est surtout en saison sèche que les pay-
sans s'adonnent entièrement à cette activité qui leur permet de se
procurer des revenus complémentaires en période de crise par le biais
de la vente d'animaux sur pied et de lait.
5.211 - Effectif du cheptel
Les résultats des enquêtes montrent que 21 exploitants pra-
tiquent l'élevage. Le recensement du cheptel effectué au niveau des
exploitations a donné un effectif total réparti comme suit :
Nombre
Pourcentage
* Ovins (Waralé, Touabire
et Peul-peu11
- Mâles
51
39 %
- Femelles
79
61 %
TOTAL.........
130
fi Caprins (races inconnues)
- Mâles
20
29 %
- Femelles
50
71 %
TOTAL.........
70
* Bovins (Gobbra, Ndama,
Belwalo)
- Mâles
19
18 %
. . . / . . .

- 70-
- femelles
85
82 %
TOTAL
104
~US avons Constatéd'une manière générale que Les femmes ne
s'adonnent qu'à l'élevage des ovins dont 47 % de l'effectif leur ap-
partient alors que l'élevage des bovins et caprins est exclusivement
pratiqué par les hommes qui sont propriétaires respectivement de 100%
et 93 % des effectifs.
5.212 - Suivi du bétail dans l’exploitation
5.2121 - Gardiennage
----se---- -
Quinze (15) exploitants mettent en commun leurs animaux
qu'ils confient à un berger qui en assure la surveillance. Ce berger
"collectif"
est chargé de conduire le troupeau 8 à 12 heures par
jour contre rétribution de 100 F CFA/tête/mois. Pour cette année
(1987-1988) soixante douze (72) ovins soit 57 % de l'effectif ovin
I
et 18 caprins lui sont confiés.
Par ailleurs, 50 caprins et 50 bovins sont confiés à un deuxième ber-
ger moyennant 10 000 F CFA/mois. Un troisième berger assure la garde
de 35 bovins et reçoit 7 500 F CFA/mois en saison sèche et le lait
du soir en hivernage. Ce dernier garde l.e troupeau chez lui durant
toute la durée du contrat contrairement aux deux (2) autres bergers
qui font rentrer le betail tous les soirs chez les propriétaires ou
qui les parquent aux environs du village.
Les animaux qui ne sont pas
confiés aux bergers sont parqués derrière les concessions et alimen-
tés sur place.
En plus de la surveillance (à cause des vols de bétail très fréquents)
le rôle du berger consiste également à conduire le troupeau à la re-
cherche de fourrage, ii assister les animaux lors des mises à bas, à
traire le lait, . . .
Nous remarquons ainsi que la quasi totalité des caprins.(97 W) et des
bovins (82 W) est confiée à des bergers contre 55 % des ovins. Cela
mérite d'être.note car tous ces animaux s'alimentent par la vaine pâ-
ture et ne consomment par conséquent les fanes d'arachide presque ja-
mais.
. . . / . . .

-71 -
5.2122 - Lieux de parcours
- - - - - - - - - --w-----
Le terroir de Khayes est essentiellement constitué de ter-
rains de cultures et de quelques "jachères
accidentelles".
Il n'existe donc pas de zones réservées au parcours. Ce qui rend en-
core ce problème plus crucial est l'inexistence totale en hivernage
de chemin de parcours pour accéder à ces "jachères accidentelles".
Les bergers sont alors obligés de maintenir le troupeau en dehors du
terroir et de le conduire à travers la région dans les zones non cul-
tivées.
5.2123 - Alimentation du bétail
- - - - - - - - - - - - - - - - - - - - -
L'aliment principal du bétail en hivernage est constitué
par le fourrage vert fauché ou trouvé sur place. Le bétail de case
(ovins et equins surtout) reçoit cependant en complément du son de
mil, des épluchures de mangues,
du tourteau d'arachide et le reste
des repas. Durant la saison sèche,
l'alimentation du bétail devient
plus diversifié. A cette période,
les animaux reçoivent en plus du
fourrage, des produits émondés, des fanes, du son et des tourteaux.
C'est en fin de saison sèche que les paysans rencontrent le plus de
problèmes pour subvenir aux besoins alimentaires de leur cheptel car
à cette époque,
les réserves de fanes d'arachide sont épuisées, les
arbres ébranchés ou simplement mutilés et à cette époque, les pay-
sans ont déjà dépensé l'essentiel de leur argent pour acquérir ce
dont ils auront besoin pour la campagne agricole prochaine.
5. 2124 - ------_-------------___________
Utilisation des fanes d’arachide
Tous les exploitants alimentent leur bétail avec les fanes
d'arachide directement issues de leurs champs. Cet aliment est sur-
tout destiné aux chevaux et animaux d'embouche.
La production totale de fanes en 1987 est estimée à 153,2
tonnes contre 74 tonnes * l'année dernière soit une augmentation d'en-
viron 107 % par rapport à 1986. La récolte de la présente campagne
s'est effectuée en novembre. Le séchage des fanes se fait toujours
dans les champs où elles sont séparées des gousses d'arachide par
l'opération de battage effectuée chaque année par les saisonniers
Socés venus du sud. Ensuite, elles seront acheminées derrière les con-
J( Estimation des paysans lors des enquêtes.

- 72 -
cessions où elles sont stockées.
F
5.2125 - Maladies du bétail et soins prodhués
- - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - _ _ _
aux animaux
e-----e-----“.
A cause d'une absence de suivi sanitaire régulier, un cer-
tain nombre de maladies sévit annuellement chez le bétail et en dé-
cime une partie non négligeable.
Les ovins sont généralement sujets
aux diarrhées, charbon et difficultés respiratoires.
Lesbovins sont de leur côté principalement victimes de diarrhée et
du charbon alors que les caprins espèce très rustique ne sont atta-
qués que par le charbon.
De toutes ces maladies seules les maladies parasitaires
traitées avec le Vadephen et le tétanos font l'objet de traitements
vétérinaires modernes. Toutes les autres sont traitées avec diverses
mixtures préparées à partir des plantes comme Prosopis africana et
Adansonia digitata.
5.2126 - Mortalité et natalité
--------------.m----
La conséquence directe du manque de suivi sanitaire et
d'une alimentation abondante et appropriee du bétail se fait sentir
au niveau de la mortalité qui est relativement élevée chez les Bovins
et les Ovins alors qu'elle est pratiquement nulle chez les Caprins.
Ainsi, au total 23 bovins dont 18 femelles sont morts en 1985 contre
10 en 1986 principalement à cause d'une sous alimentation. Chez les
ovins 28 femelles et 9 mâles sont morts en 1985 contre 18 en 1986.
Nous constatons qu'en l'espace de 2 ans 88 animaux sont morts.
La natalité chez les ovins a été inférieure à la mortalité
en 1985 (22 contre 37) mais chez les bovins elle a été légèrement su-
périeure puisque 26 naissances ont été enregistrées contre 23 morts.
Au moment où s'effectuaient les enquêtes (juillet et août), 16 brebis,
19 vaches et 5 chèvres étaient en gestation.
5. 213 - Produits de I’élevaqe
5 . 2131 - Viande et lait
- - - - - - - - - - - - -
L'élevage tel qu'il est pratiqué dans le village ne favo-
rise pas l'utilisation des produits en nature par les propriétaires.
l
. . . . . .

- 73 -
En effet, cet élevage traditionnel vise surtout l'augmentation du nom-
bre d'animaux composant les troupeaux mais ne favorise pas la consom-
mation de produits animaux telle que la viande. Les paysans préfèrent
acheter périodiquement de la viande au marché plutôt que d'abattre
individuellement ou collectivement des animaux pour leurs besoins en
protéines animales. Les rares occasions durant lesquelles les animaux
issus de leur cheptel sont abattus correspondent aux fêtes religieu-
ses : Tabaski, Korité, Tamkharite et quelquefois durant les gamous.
Lors de ces événements les 50 à 90 % de la viande sont consommés à
l'intérieur de la concession. Les 10 à 50 % restants sont offerts en
don à diverses personnes (parents démunis, amis, marabout).
Le lait constitue le seul produit animal journalièrement exploité par
les paysans. A Khayes, une brebis produit en moyenne 0,5 1 de lait
par jour en hivernage alors que la production moyenne d'une vache est
légèrement supérieure à 1 1 à la même période. En saison sèche la pro-
duction laitière enregistre une chute notoire et plafonne autour de
4 1 par jour pour un cheptel composé de 34 vaches. Il faut cependant
ajouter à ces chiffres les prélèvements de jeunes animaux en allai-
tement. Environ le tiers seulement de la production laitière globa-
le est consommé, transformé en lait caillé ou en beurre fabriquée
artisanalement. Les deux tiers restants sont commercialisés à 200F
CFA/l/ A cause de la faible production laitière, mais aussi du nom-
bre de propriétaires de vaches laitières relativement réduit (4 seu-
lement) dix neuf (19) exploitants achétent du lait ou des produits
dérivés du lait.
5.2132 --&-~_bp_u_~h~-
La pratique de l'embouche est très populaire dans le milieu
paysan. Cette activité qui s'effectue essentiellement en saison sè-
che, après la traite de l'arachide, permet aux paysans de diversifier
leurs sources de revenus. A Khayes, plus de 50 % des chefs d'exploi-
tation la pratiquent saisonnièrement.
L'embouche ovine est la forme d'embouche la plus pratiquée. La quasi
totalité de ces ovins (87 %> sont achetés au marché de Touba-Toul et
le reste soit 13 % issu des cheptels du village. L'année dernière,
onze (11) exploitants l'ont pratiquée adoptant des durées d'embouche
variant de 3 à 4 mois.
L'embouche bovine n'a été pratiquée que par 2 exploitants en plus de
l'embouche ovine. Les bovins utilisés ont été achétés au marché de
/
. . . . . .

- 74-
Touba-Toul. Ils avaient débuté l'opération respectivement en janvier
et en avril pour les bovins avec une durée d'embouche de deux (2)
mois et demi et en mai-:juin pour les ovins.
Dans cette pratique, les animaux sont parq,ués en permanence derrière
les concessions et alimentés en fanes d'arachide, son de mil, tour-
teau d'arachide et le reste des repas.
Ils font également l'objet de
soins vétérinaires englobant un déparasitage interne et externe, 1'ab.m
sorption de médicaments et de vitamines qui accélèrent leur dévelop-
pement. Au total, 33 ovins et 4 bovins ont fait l'objet d'embouche
en 1986.
5. 2133 - ____________________
Produits secondaires
D'autres produits comme le fumier et les peaux sont égale-
ment fournis par l'élevage.
Les déjections animales sont collectées dans les enclos et stockées
dans un coin. Elles seront plus tard chargées sur des charrettes et
acheminées dans les champs d'arachide où elles seront épandues.
La peau des animaux abattus est utilisée uniquement comme nattes de
prières ou offerte au marabout de Thiénaba.
%, 5 . 2 2 - Conclusion sur l’élevage
-__--s_*---_----------
-----,-,-------------_-=
Malgré l'effectif relativement important du cheptel,
le mo-
de d'élevage traditionnel pratiqué aggravé par le mauvais état sani-
taire des troupeaux n'apporte pas aux populations l'amélioration des
revenus et des conditions de vie qu'on pourrait attendre de ce sectec.r
dont les potentialités sont pourtant réelles. Cet élevage d'animaux
essentiellement basé sur la vaine pâture est directement tributaire
des aléas climatiques. La commercialisation des meilleurs animaux en
période hivernale lorsque les stocks vivriers du paysan commencent
à s'épuiser ne contribue pas à améliorer la qualité des troupeaux.
L'association élevage-agriculture-forêt qui sous-entend une certaine
symbiose entre les 3 activités apparaît comme une solution intéres-
sante pouvant améliorer l'élevage en milieu rural. Mail il demeure
que toute action dans le sens de la promotion de l'élevage à Khayes
)
nécessitera une adhésion et une participation active surtout des pro.-
priétaires de gros bétail.
. . . / . . .

- 75 -
5 . 2 3 - Petit élevage
- - - - -
- ,- - - - - -
- =
5. 231 - Effectif et produits
L'aviculture constitue une source importante de protéines
animales dans l'alimentation des ruraux. Elle est pratiquée dans tou-
tes les exploitations. Au total 180 poulets dont 122 femelles cons-
tituaient l'effectif avicole lors de notre passage. Il faut ajouter
à cela un total de 11 lapins(dont 7 femellesképartis dans deux ex-
ploitations seulement. La viande de poulet est généralement servie
lors des gamous et pour honorer certains hôtes. Certaines familles en
consomment 2 fois par semaine lorsque le poisson devient rare.En mo-
yenne un minimum de 3 poulets est consommé annuellement par exploi-
tation.
En 1986, six cent quatre vingt deux (682) oeufs ont été produits
mensuellement dans vingt exploitations soit 23 oeufs par jour ou 1
oeuf par exploitation par jour en moyenne.
Les petits animaux ne font en général l'objet d'aucun soin vétéri-
naire. Les animaux malades sont abattus ou offets en don aux plus
démunis (mendiants, . ..>.
5.232 - Commercialisation
Il n'existe pas dans le village un élevage dont l'objec-
tif principal est la commercialisation des produits avicoles (pou-
lets, oeufs, . ..>. Cependant, à cause de ses besoins financiers, le
paysan se voit dans l'obligation de vendre occasionnellement poulets
ou oeufs. Ainsi, cent cinquante (150) poulets ont été commercialisés
l'année dernière à raison de 1 000 F CFA/unité.
-,J 5. 24 - Conclusion générale sur l’élevage
- - - - - - - - - - -
_____-------------
-------------------------,--,---=
L'élevage au sens large du terme c'est-à-dire l'élevage
de rapport (bovins, ovins, caprins) et le petit élevage (poulet, la-
pin) qui se pratique durant toute l'année mais de manière régulière
que durant la saison sèche procure aux paysans des revenus non né-
gligeables sans compter les services inestimables du cheptel
trait
(Equins et Asins) qui assure l'essentiel des travaux culturaux.
D'après les résultatsdes enquêtes les revenus de l'élevage par rapport
aux revenus totaux des paysans représentent :

- 76-
- moins de 5 % pour 1 exploitant,
- de 5 à
10 % pour 4 exploitants,
- de 25 à 30 % pour 10 exploitants,
- de 35 à 40 % pour 2 exploitants.

Q U A T R I E M E P A R T I E
- A c t i o n s r e t e n u e s
- P r o p o s i t i o n
d e p r o j e t d ’ a m é n a g e m e n t
- C o n c l u s i o n e t r e c o m m a n d a t i o n s

6 .; - I ntroduclb
------m.% .Gm-...
ileS d'acti...5Zés. Cela 'a ensultc permis d'avoir une i)as~: .sol.ide pou:
cntamor dc:s discussion:; avec Le$ paysaxs afin, 3e détermine: ies do.
maines :wlor!,taires d'activites dans lesqueis des acti.ws saLv.atri;:c-
sarait?nf r,ouhaitables. Les -L,!ncvafions étant toujou-s cansid&:ees
nvei: be&fitOitp Ue r&fiacee 23 ailler paysan, 30CS 27cns %?.aur6, le ,
cialoeue et c’est avec la participation des populations que des ac- -
CiOZJS
?Turent proposées durant les réunions.
Au cours de ces rencontres, les paysans onr ressenti. la ne-
wssité de créer des groupes sociaux pour la recherche et la défini--
c,ion des actions à entreprendre . C'est ainsi que trois (3? groupe-
ments f1~3xf: constitues, Le .premier regroupe toutes ies jeunes femmes _
du village (15 à 40 ans) f le deuxième les jeunes hommes de 15 à 30
.ve
ans et le troisième les hommes de plus de 30 ans.
Des séances de discussions ont eu lieu avec chaque groupe
a?in de dégager une proposition d'aménagement à laquelle la popula-
tion a~wa pleinement collabore, Au préalable nous avions d’ abord pas-
sé en sevue toutes les activités des paysans et identifié les prohbè-
mes qui nous paraissaient les plus importants :
j: Les facteurs de l’envi-onnement les plus contraignants pour
le milieu étudié sont :
- des sols pauvres t?il élémentsnutritifs et avec une faible
capacité de rétention,
- un déboisement progressif dans le paysage agraire avec
la disparition totaie de certaines essences comme le Kbaya
~ece~alensis
(qui a donné son nom au villagej, L.andolphia
heudelotii. et Annona senegalensis qui poussent en genéral
dans des stations .où la pluviométrie an.luelle depasse 6OOmm
- des préciqh.~~
'++Aons faibles (P < 500 mm.; et généralement
mal réparties de 1971 à 1986,
.
- une érosion éolienne effective,
.
.
/
.
Of.

- 79,-
* En agriculture nous avons recensé les problèmes suivants :
- des rendements agricoles faibles surtout en ce qui con-
cerne le mil,
- une utilisation de la bouse de vache et des sous-produits
agricoles comme combustibles,
- un sous équipement en matériels agricoles et en animaux
de trait,
- une sous alimentation du cheptel de trait,
- une insuffisance des intrants (semences, engrais,
pro-
duits phytosanitaires, . ..>.
* En élevage, nous avons remarqué :
- une alimentation insuffisante surtout chez les troupeaux
confiés aux bergers,
- une commercialisation des meilleurs animaux et la conser-
vation d'animaux stériles, âgés ou peu productifs,
- une absence de zones et de pistes de parcours,
- une production laitière particulièrement faible,
- une consommation très limitée des produits de l'élevage,
- une mortalité élevée par rapport- à la natalité,
- des soins vétérinaires presque inexistants.
5 Les contraintes liées à la présence de l'arbre dans le terroir
sont :
- le sarclage saisonnier des rejets des différents ligneux,
- l'exploitation abusive et incontrôlée de certaines essen-
ces comme Parinari macrophylla et Detarium microcarpum
pour leurs fruits (commercialisation) Acacia albida,
Pro-
sopis africana
et Adansonia digitata pour leurs feuilles
et fruits (alimentation du bétail et alimentation humaine)
Borassus aethiopium pour le bois et les fruits,
- la mutilation de toutes les essences ligneuses pour l'ob-
tention de bois de feu,
- la présence de paysans charbonniers qui exploitent illi-
citement les boisements,
- la sécheresse de ces dernières années qui ne favorise pas
le plein développement de la régénération des espèces.
. . . / . . .

- 80 -
* Dans le milieu humain les problèmes se résument à :
- des mouvements migratoires permanents,
- une pénurie de bois (bois de feu et de service),
- une alimentation en eau insuffisante en général et de
surcroît irrégulière à partir du forage,
- l'inexistence de machines (moulin à mil, batteuse,...)
pour la transformation des produits agricoles,
- des ruptures annuelles du stock vivrier,
- une méconnaissance presque totale des foyers améliorés.
Les actions qui seront retenues dans ce chapitre tenteron:
de résoudre quelques uns des problèmes é.voqués ci-dessus. Elles vi-
seront à utiliser le moins d'intrants exogènes possibles pour amélio-
rer des systèmes déjà connus par le paysan. Elles chercheront égale-
ment à utiliser des techniques assez simples pour être appliquées par
les populations elles-mêmes.
Certaines permettront d'élargir notre
gammede tests en milieu réel en matière d'agroforesterie. Les systè-
mes qui en découleront viseront à donner une plus grande variété de
produits.Une telle organisation permettrait sans nulle doute la sé-
dentarisation des paysans et leur occupation douze mois sur douze ce
.
qui pourrait réduire ainsi les mouvements migratoires dans le village.
Pour montrer leur adhésion au projet, les paysans ont déci-
dé de leur propre che.f de participer en nature, en espèces et bien
sûr en investissement humain pour la réalisation rapide des différen-
tes actions retenues.
60.2 - Actions retenues
--------Iw-----^
6.21 - Actions individuelles
====================
6.211 - Plantations champêtres
6.2 111 - -@~rwZr~i_tG~
Les faibles rendements des cultures enregistrés à Khayes
notamment pour le mil depuis de nombreuses années trouvent leur jus-
tification dans la décroissance continue de la fertilité des sols
principalement dûes aux cultures annuelles de mil et d'arachide per-
_
pétuées dans le terroir depuis des générations sans pratiques ferti.-

- 81-
lisantes ni jachères appropriées (Giffard 1974). La jachère n'est pas
pratiquée à cause de l'insuffisance des terres de cultures et la fer-
tilisation minérale ou organique optimale n'est pas à la portée de
la majeure partie des agriculteurs sénégalais.
Pour résoudre ou tout au moinsatténuer le problème des fai-
bles rendements agricoles, la protection et la plantation de Acacia
albida ainsi que d'autres Acacia seront préconisées.
En effet, Acacia albida qui pousse dans "toutes les contrées
à longues saison sèche depuis le Sud Algérien au Transvaal, de l'at-
lantique à l'Océan indien" (Giffard, 1964) est l'une des espèces les
plus utilisées en agroforesterie dans le Sahel (Fred Weber & Marilyn
W. Hoskins, 1983) pour améliorer les rendements des cultures (arachi-
de, mil, . ..) grâce à son pouvoir d'enrichir le sol en azote ; plu-
sieurs essais déjà menés au Sénegal sur l'action améliorante de Acacia
albida sur la fertilité des sols (Charreau, 1965 ; Dancette, 1968 ;
Giffard, 1964 et Jung, 1966...) ont confirmé que l'espèce exerce une
influence bénéfique sur les facteurs pédoclimatiques et sur la biolo-
gie des sols diors qui sont dominants dans la zone Centre-Nord du pays
(Magnien
, 1965). Des essais menés à Bambey par Dancette(l968) ont
permis de mettre en évidence l'effet améliorant du Cadd sur le rende-
ment mil PC 28 avec un gain de 104,4 % par rapport au témoin.
Gautreau (1967) quant à lui affirme que Acacia albida est bénéfique
à l'arachide et qu'il n'est pas possible d'obtenir avec une fumure
minérale des résultats comparables à ceux atteints sur sol enrichi
par sa litière. Celle-ci est particulièrement riche en magnésium, cal-
cium, azote et phosphore (Giffard, 1972).
Planté dans les champs de cultures, le Cadd peut ainsi con-
tribuer à atténuer le déséquilibre au niveau du sol occasionné par
les prélévements d'éléments nutritifs par les cultures annuelles. En
plus, l'espèce ne concurrence pas les cultures en eau puisque Acacia
albida s'approvisionne à partir de la nappe phréatique grâce à son
enracinement pivotant profond (Dancette et M. Niang, 1979). Elle ne
prive pas par ailleurs les cultures de la lumière puisqu'elle est
complètement défeuillée en hivernage et finalement elle fournit du
"fourrage aérien" au bétail durant la saison sèche, du bois et un ef-
fet brise-vent dans cette zone où l'érosion éolienne est présente
. . ./ . . .

-82 -
mais où la réalisation de rideaux brise-vent n'a pas été accepté
par les paysans dans la mesure où les parcelles de cultures devraient
."
être traversées de part et d'autre par ces plantations.
Aussi, on procédera :
- à la protection de quelques rejets de Cadd se trouvant
à 2 m de part et d'autre d'une ligne imaginaire de maniè-
à avoir un alignement des arbres pour ne pas gêner la cul-
ture attelée et éventuellement, la mécanisation future
de l'agriculture,
- à des enrichissements le long de ces lignes,
- au bornage des parcelles par des plantations de manière
à effectuer un bocage de toutes les parcelles de cultures,
- à la plantation de diverses autres espèces à usages mul-
tiples telles que : Acacia senegal, Tamarindus indica,
Zizyphus mauritiana, Sclerocaya birrea, Balanites aegvp-
tiaca, Acacia tortilis, Acacia nilotica var astringens.
6.21<2 - Bois de famille
Pour résoudre le problème d'approvisionnement en bois (bois
*-
de feu et de service) dans le village nous avons retenu de planter
des bois de famille. Un bois collectif pour tout le village a été ac-
cepté au debut par les paysans mais aucun d'entre eux n'a voulu cé-
der une portion de terre pour permettre son implantation. Par contre
chacun dispose individuellement d'un site pour sa propre plantation
de bois. Aussi avons-nous retenu les bois familiaux dont la gestion
sera totalement assurée par les propriétaires des champs.
Les espèces proposées pour le bois de service et le bois de feu sont:
Eucalyptus camaldulensis et Eucalyptus microtheca. Cette dernière ré-
siste mieux à la sécheresse que la première qui donne cependant un
meilleur bois de service.
Pour le bois de feu, nous planterons également Prosopis
juliflora,
et Acacia holosericea (qui pourra ainsi être testé en mi-
lieu paysan) qui serviront également d'arbres fourragers. Des échan-
tillons de feuilles de Acacia holosericea amenées à Khayes ont en ef-
"
fet montré que l'espèce est appétée par les ovins.
L
. . ./ . . .

- 83 -
Les plantations s’effectueront au départ dans les parcelles
déjà clôturées avec des haies vives où l’accès sera interdit au
bétail jusqu’à ce que les jeunes plants soient hors d’atteinte
à la dent du bétail.
Les plantations mono ou plurispécifiques se feront en plusieurs
rangées autour des champs ou disséminées dans les champs selon le
souhait des propriétaires.
D’autre part, nous proposons de vulgariser les foyers améliorés
utilisant à la fois le charbon de bois et le bois de feu don% la
diffusion concernera essentiellement la femme principale utilisa-
trice du foyer.
6.22 - Actions collectives
---------------___
6.221 - Marakhaqe
La culture de légumes constitue un domaine très important
pour le paysan qui voit là l’occasion de s’adonner.$ une activité
dont il est familier et qui peut lui fournir, durant la saison
sèche, plusieurs produits et des revenus importants. Ce domaine
d ’ a c t i v i t é
a trouvé l’adhésion de tous les paysans qui ont déjà
délimité le site du jardin (1,9 ha) où seront cultivés piment,
oignon,
aubergine,...
Cette activité, si elle doit être menée avec
succès, nécessitera :
- au moins un point d’eau central avec des bassins de remplissage
pour assurer l’arrosage régulier des cultures (avance rembour-
sable) ;
- une haie pour protéger le jardin contre le bétail ;
- un brise-vent autour du jardin
- une pépinière indispensable pour produire les plants à repiquer.
Pour le démarrage rapide de l’opération, on pourra construire
une haie utilisant par exemple les tiges de mil séchées. On plantera
en quinconce devant cette haie Acacia holosericea combinée à Prosopis
juliflora comme brise-vent. Entre ce brise-vent et la haie morte on
plantera Zizyphus mauritiana qui servira de haie vive plus tard.

- 84-
Pour aider les paysans à démarrer l’opération, nous proposons
de leur fournir :
- des semences (jusqu’à autofinancement) ;
- des arrosoirs, rateaux et pelles (sous forme d’avances rembour-
sables) ;
- les matériaux nécessaires pour l’équipement d’un puit et la cons-
truction de bassins de remplissage (sous forme d’avances rembour-
sables! ;
- l’assistance techni.que et le suivi pendant la durée du projet.
Les paysans, pour leur part, assureront tous les travaux,
c ’ e s t - à - d i r e :
- la construction des bassins et le creusement du puits ;
- la production des plants ;
- la confection de clôture autour de la pépiniere du jardin marai-
cher et des bois individuels ;
- la fumure organique ;
- la mise en place des cultures maraîchères, leur arrosage et leur

entretien ;
- la réalisation des plantations et les entretiens ;
- la récolte et la commercialisation d’une partie de la production
et le remboursement des avances.
Le jardin sera divisé en trois (3) parties et chaque groupement
s’occupera de la gestion d’une partie.
6.222 - Champ collectif
Les paysans avaient ressenti dès 1973 le besoin de se regroupler
pour travailler dans un champ collectif d’arachide dont les revenu,5
seraient utilisés pour des causes communes comme :
- l’aménagement du cimetière ;
- la réfection de la mosquée ;
- l’achat de chaises et de bâches pour les chants religieux (gamous)
et autres cérémonies ;
- le fonçage de puits, . . .

- 85-
Par manque d'organisation dans l'exécution des travaux
d'entretiens,
le champ a annuellement été envahi par les mauvaises
herbes qui ont concurrencé les cultures au niveau de la consommation
en eau, ce qui a donné des rendements très faibles. Cela a contribué
à décourager les paysans et a précipité la disparition du groupement.
Après concertation avec les paysans,
nous proposons la re-création
du champ collectif (4,8 ha) sur les bases suivantes :
- cotisations individuelles de semences pour chaque explaitation
(16 kg de graines par exploitation) pour les prochaines campagnes
agricoles ;
- cultures en couloir entre des plantations d'arbres fourragers
(Acacia senegal, Acacia mellifera, Acacia tortilis raddiana) dont
les produits en plus des fanes d'arachide du champ collectif seront
entièrement destinés au bétail collectif ;
- exécution des travaux agricoles à tour de role avec le matériel
des exploitants suivant un calendrier adopté par tous ;
- la mise sur pied d'un comité de supervision qui sera chargé de
contrôler l'état d'avancement et la qualité des travaux ;
- prélèvement du stock semencier de la campagne suivante sur la
production de la campagne en cours avant commercialisation des
produits (pendant deux (2) ans et renouvellement du stock semencier
la troisième (3ème) année) ;
- versement d'une partie des recettes dans une caisse commune gérée
par le comité de supervision du village pour assurer l'autofinan-
cement des travaux.
A long terme, les revenus générés par l'agriculture et le marai-
chage pourront, non seulement financer les mêmes activités, mais
également permettre l'acquisition de certains matériels qui ont fait
l'objet de demandes pressantes durant les enquêtes comme le moulin à
mil, la batteuse et la décortiqueuse.
Cette opération pourra débuter dès la prochaine campagne agricole
et les résultats seront évalues en fin de campagne.
NB :
-
Il y aura nécessité d'aménager un magasin de stockage de tous les
produits issus des actions collectives.

- 86 -
6.223 - Pépinière villaqeoise
Pour la réalisation de toutes les plantations proposées, il y
aura nécessité d'aménager une pépinière pour au moins la production
sur place d'une partie des plants.
Deux alternatives peuvent être
envisagées :
- la première consisterait à réserver une partie du jardin maraîcher
à cette fin, ce qui a pour avantage de réduire les investissements
(points d'eau, bassins, clôtures, plantation...) ;
- la deuxième alternative serait d'aménager une pépinière à part avec
clôture, brise-vent, point d'eau, puisards.
Nous retiendrons, pour l'instant, la première alternative.
Les paysans pourront ainsi,
avec l'assistance de la DRPF/ISRA,
produire leurs propres plants pour les différentes plantations, mais
aussi commercialiser 'une partie de cette production dans les villages
environnants.
Nous proposons de leur fournir :
- les semences des espèces demandées
- de les assister techniquement dans la production de plants et dacs
l'exécution des plantations
6.224 - Elevaqe
6.2241
- Introduction
- - - - - - - - - - - -
L'élevage est l'activité qui a suscité le plus de contreverses
lors des réunions à cause de certains intérêts personnels qui ren-
traient en jeu. Finalement, après plusieurs rencontres avec les membres
des trois (3) groupements, nous sommes parvenus, en accord avec les
paysans, à mettre sur pied deux projets d'élevage collectifs dont
l'objectif est la constitution d'un cheptel collectif amélioré appar-
tenant à l'ensemble du village.
6.2242
- Elevage
m--m- d’ovins et aviculture
- - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - -
Le groupement féminin s'occupera essentiellement de l'élevage
d'ovins selon leurs voeux et d'aviculture. Pour faciliter le démarrage
de l'activité, nous proposons de fournir un géniteur confirmé de race
-
"Touabire", ce qui devrait être possible avec la diffusion des géniteurs

- a7 -
améliorateurs en milieu paysan qui rentre dans le programme de
recherche ovine du CRZ de Dahra. De leur côté, les femmes sont
prêtes à fournir au moins cinq (5) brebis de même race qui seront
sélectionnées parmi le cheptel des exploiations. Seront choisies
les brebis qui remplissent les conditions suivantes :
- être bonne laitière
- donner réugulièrement des agneaux sains
- être de conduite facile
- être une bonne mère.
Ce choix de femelle se fera en quelque sorte sur leur descendance
et leurs qualités maternelles. Une partie des produits mâles seront
destinés à la production (embouche) et toutes les femelles à la repro-
duction.
Les aliments de bétail seront également fournis par les femmes.
Nous viserons essentiellement une amélioration des performances de
reproduction qui, selonDICKERSON (1970) augmente à la fois l'efficacité
biologique et économique de toute entreprise de production animale.
En plus de l'élevage d'ovins,
le groupement féminin s'attèlera
également à élever des poulets à l'intérieur d'une concession où un
poulailler sera aménagé. Nous proposons de leur fournir, sous forme
d'avance remboursable :
- du bois et du grillage pour la construction du poulailler ;
- des poules pondeuses.
Les sommes à rembourser pourront être prélevees sur les recettes des
autres opérations. De leur côté,
les femmes assureront l'alimentation
et l'entretien des petits animaux.
6.2243
- Elevage de bovins
--m-m --“--------
Les deux groupements des hommes s'uniront tour s'occn?er de
l'élevage des bovins. Ainsi, au moins chaque chef d'exploitation
versera une cotisation de 15 000 frs pour acquérir 2 à 3 vaches de
bonne race auxquelles nous proposons d'ajouter deux vaches plus un
géniteur de race pakistanaise par exemple (sous forme de prêt). Ce
dernier pourra également être utilisé par les propriétaires de gros
bétail. Là aussi, une partie des produits mâles seront destinés à
.
l'embouche et les femelles à la reproduction.

- 88 -
Les recettes seront totalement investies dans l'activité et
serviront essentiellementà acquérird'autres animaux et à acheter des
.
aliments de bétail tel le RAVAL pour les vaches laitières.
L'endroit qui sera aménagé pour cette activité et dont la super-
ficie est de,1;5 ha, se situe à proximité du village et comportera :
- une étable avec un point d'eau et des abreuvoirs assez simples ;
- une clôture
- une case pour les gardiens ;
- un petit magasin pour stocker les aliments de bétail ;
- des plantations d'ar:bres fourragers et d'ombre ;
- une fosse à compost dont le contenu sera destiné au champ collec-
tif ou au jardin ma,raîcher.
Nous nous attèlerons en même temps à persuader les paysans de
la nécessité de procéder :
- à la réforme des animaux non productifs, stériles et âges
- à la castration précoce des animaux destinés à l'embouche ;
- et d'encourager le suivi sanitaire des animaux en les mettant en
~
relation avec l'agent de lIElevage du CERP de_Thiénaba.
6.225
- Vergers - Aboriculture fruitière
De toutes les plantations d'arbres proposées, celle de fruitiers
a été la plus demandée par les paysans.
L'importance des besoins en
eau de ces plantes pour assurer leur survie, surtout durant les pre-
mières périodes sèches, ne permet pas dans les conditions actuelles de
pratiquer l'arboriculture fruitière de manière individuelle.
En effet, la plantation individuelle d'arbres fruitiers aurait
nécessité la création d'au moins 22 points d'eau si les vergers ne
sont pas contigus. Pour cette raison, nous proposons un verger divi,sé
en trois parties dont chacune sera gérée par un groupement. La super-
ficie de ce verger est d'environ 1,g ha (0,6 ha/groupement).
Les espèces cultivées seront composées de manguiers, citronniers,
goyaviers, orangers et mandariniers selon le désir des paysans. Les
plantations se feront en lignes avec des écartements de 10 x 10 m, ce
qui permettra de pratiquer des cultures intercalaires en hivernage
jusqu'à recouvrement total du sol par les fruitiers.

- 89-
Une partie de la production fruitière sera destinée à la
consommation et le reste vendu.
Les recettes seront versées dans la
caisse commune pour financer les autres activités collectives (champ,
maraîchage, embouche).
Ce verger suppose
au préalable la mise en place de clôture qui
pourrait être constituée par une haie vive et de l'eau pour assurer
l'arrosage des plants durant les premières années qui suivent les
plantations.
6.23 - Actions de recherche
Dans le cadre de ce projet,
différents essais pourront être
testés et contribuer ainsi à améliorer nos connaissances en matière
de recherche agroforestière en milieu paysan. Ainsi, nous pourrons
étudier :
- le comportement des espèces retenues en plantations mono
ou plurispécifiques de haies vives et de brise-vent autour des par-
celles ; à cet effet, Acacia holosericea qui se comporte jusqu'à
présent (3 ans) de manière très satisfaisante comme brise vent à la
station de Thiénaba sera testée seule ou en combinaison avec d'autres
espèces comme Prosopis juliflora et les Eucalyptus.
- l'influence des espèces et des écartements sur les ren-
dements des cultures intercallaires de mil (rendement-épis et rende-
ment-graines) et d'arachide (rendement-gousses et rendement-fanes).
!
- l'influence des différentes haies vives sur les rendements
des cultures et cela suivant les espèces plantées.
- l'évolution des rendements des cultures du champ collec-
tif et des exploitations individuelles annuellement.
- la régénération artificielle par semis direct et par
plantation de Acacia albida en milieu paysan ; des essais réalisés
en station à Thiénaba ont montré que le semis direct donne des résul-
tats supérieurs que la plantation en mottes tant au niveau de la ré-
sistance à la sécheresse que du développement végétatif durant ie
stade juvénile (Cazet, 1987).
. . ./ . . .

- 90 -
- la productivité des espèces plantées suivant les écarte-
.
ments entre les pieds et entre les lignes de manière à pouvoir déter.-
miner l'écartement optimal pour ce milieu.
- la valeur alimentaire des fourragers ligneux en fonction
de la période de coupe afin de déterminer pour les différentes espèces
fourragères un stade de coupe optimal correspondant à la valeur ali-
mentaire maximale.
- l'évolution du cheptel collectif qui comprendra entre
autres :
- l'étude de fécondité des femelles,
- l'étude des performances du géniteur introduit en
milieu paysan,
- l'étude de la durée de la carrière des femelles,
- l'étude de mortalité et de natalité, . . . pour une
meilleure connaissance zootechnique des animaux en
milieu réel.
- l'effet de la mise en défens sur la régénération de la
roneraie.
De par la spécificité des thèmes proposés à la recherche,
nous voulions montrer que la recherche agroforestière devra, si elle
veut être efficace, se rapporter à des problèmes réels du monde rural.

- 91 -
VII - PROPOSITION DE PROJET D’AMENAGEMENT DUTERROIR
Le projet d'aménagement du terroir proposé ci-dessus s'ap-
puie sur le zonage effectué lors de l'étude de la végétation et sur
les potentialités des sols. Il tient tout particulièrement compte
des besoins exprimés par les populations conjugués à la nécessité
d'interventions dans certains domaines pour résoudre quelques uns
des problèmes évoqués au chapitre précédent. Par souci d'harmonie
avec ce qui précède, nous avons adopté la même division zonale quoi-
que l'étude pédologique révèle l'existence de plusieurs unités pédo-
logiques dont les différences sont surtout liées à leur position
topographique. Ce critère sera l'élément déterminant lors du choix
des espèces à planter à l'intérieur des zones de végétation.
7.1 - Zone à Ekwassus aethlopium
- - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - m--m
(cf tableau no 30 et 31).
Cette zone englobe l'actuel site du village situé à l'in-
térieur d'un bas-fond. Grâce à leur position topographique basse,
les sols assurent de bonnes réserves hydriques aux plantes pendant
la saison sèche. La distribution de Acacia albida y est de type Gauss.
Cependant la régénération des espèces comme Tamarindus indica, Parkia
biglobosa, Ficus gnaphalocarpa y est faible. La majorité des parcel-
les (plus de 70 SO) sont clôturées par des haies vives de :Euphorbia
balsamifera. Cette zone sera essentiellement réservée aux bois indi-
viduels à cause de la proximité du village, des parcelles déjà clôtu-
rées et des bonnes réserves hydriques des sols.
Les espèces retenues pour effectuer ces plantations sont:
- Eucalyptus camaldulensis et Eucalyptus microtheca mélan-
gées autour des parcelles en une ou plusieurs rangées
(écartement de 3 x 3 ou 4 x 4 m) ou simplement dissémi-
nées dans celles-ci,
- Prosopis juliflora et Acacia holosericea uniquement au-
tour des parcelles en une ou plusieurs bandes avec un
écartement de 3 x 3 ou 4 x 4 sur les lignes et entre
les lignes. Le choix de ces différentes espèces dépendra
de l'exploitant .
Parallèlement,
nous envisageons de procéder à la protection
de :
/
. . . . . .

- 92 -
- la roneraie par la mise en défens de quelques parcel-
les à roniers,
- quelques rejets de Acacia alhida pour changer la struc
ture de ce peuplement,
- la régéntiration de Parkia biglobosa, Ficus gnaphalocarlo
et Tamarindus indica.
Le but recherché dans ces interventions est d'augmenter
la densité de la végetation de cette zone de 9 arbres/ha à au-moins
50 arbres/ha toutes espèces confondues (mises à part les plantations
autour des parcelles) mais aussi et surtout de satisfaire les besoins
des populations en bois divers disponibles à portée de mains.
La pépinière : Il sera crée une pépinière villageoise dans laquelle
les plants seront produits.
Elle sera aménagée à l'intérieur du jar-
din maraîcher situé entre les parcelles C13/El/P2, C9/El/Pl et
C2/El/Pl (cf carte parcellaire et carte d'aménagement).
Une portion (1,5 ha) de la parcelle C3/El/Pl sera
aménagée .pour-
servir de site à l'élevage collectif. A l'inté-
. _
rieur de cette enceinte, on procédera à la plantation d'espèces
fourragères notamment Acacia nilotica var adansonii, Prosopis juli.-
-
flora,. Acacia holosericea et Acacia senegal. On alternera ces dif-
férentes espèces lors, des plantations avec un écartement de lOx15m
pour permettre la culture en bandes jusqu'au démarrage de l'opéra-
tion. Ces deux sites seront clôturés par une haie vive de Zizyphus
mauritiana.
Pour une densité de 100 arbres/ha dans cette zone nous
prévoyons de planter 91 arbres/ha dont le nombre par espèce est ré-.
parti comme suit :
- Eucaluptug camaldulensis
801
- Eucalyptus microtheca
801
- Prosopis iuliflora
826 (dont 25 dans le site
de l'élevage)
- Acacia holosericea
826 ( II II !f t! f, ,,
- Acacia nilotica var adansonii
25 (dans le site d'elevaga!
- Acacia senegal
25 (dont 3 "
II
)
Soit au total 3304 arbres qui seront plantés sur une super-
ficié de 36,3 ha.
,.. / . . .

- 93 -
Finalement toutes les parcelles (6/20) non clôturées le
seront avec Euphorbia balsamifera.
La longueur totale de ces haies
vives à réaliser est évaluée à 3,4 km en moyenne. En ce qui concer-
ne les haies vives qui seront constituées de Zizyphus mauritiana,
nous prévoyons avec un écartement de 0,5 m :
- 1032 plants pour le site de l'élevage,
- 1176 plants pour le jardin maraîcher.
En plus de son rôle de clôture, cette espèce fournit égale-
ment des fruits et feuilles pour l'alimentation humaine et animale.
7.2 - Zone à Adansonia di&@
-------.------------
(cf tableau no 26 et 27).
C'est une zone entrecoupée de micro-dunes et de dépres-
sions où dominent les sols ferrugineux tropicaux faiblement lessi-
vés dont la capacité de rétention en eau est très faible et les
sols ferrugineux tropicaux non lessivés hydromorphes à pseudogley
La distribution de Acacia albida dans ce milieu montre une courbe
en cloche (Gauss) complètement déplacée vers la droite ce qui sou-
ligne une quasi absence de jeunes plants de Cadd. La régénération
de quelques essences "utiles" comme Balanites aegyptiaca, Aphania
senegalensis et Tamarindus indica y est pratiquement nulle.
Dans cette zone, nous procéderons essentiellement à la
protection et à l'enrichissement du parc à Cadd et à la plantation
de Balanites aegyptiaca, Tamarindus indica et Aphania senegalensis
(Khéwar ou cerisier du Cayor,
très prisé par les.populations rurales)
de manière à augmenter la densité des peuplements de 6 à 50 arbres
par hectare au moins. Ces espèces fourniront entre autre des fruits
pour les hommes et du fourrage pour le bétail.
L'objectif recherché est d'obtenir des boisements dont
environ les 50 % seront constitués de Acacia albida et le reste
de Balanites aegyptiaca, Tamarindus indica, Aphania senegalensis
et Acacia senegal.
Pour ce faire, nous prévoyons avec une densité de 100 arbres à l'hec-
tare de planter 94 plantsjha dont le nombre par espèce est répartie
comme suit :
- 584 plants de Balanites aegyptiaca
(12 pieds/ha!
- 584 plants de Tamarindus indica
( II
II
II >
/
. . . ..*

- 94 -
- 584 plants de Aphania senegalensis (12 pieds/ha)
- 584 plants de Acacia senegal
( (1
II
II )
- 1168 rejets protégés (ou enrichissement par plantation:
soit 24 rejets de Cadd/ha
- 1168 semis directs soit environ 24 semis de Cadd/ha.
L'opération de cultures d'arbres fruitiers ou arboricul-
ture fruitière s'effectuera dans cette zone precisémment dans une
dépression limitée par 6 parcelles (voir carte d'aménagement). Le
site réservé à cette opération a une superficie d'environ 1,1 ha.
Les espèces fruitières retenues sont les manguiers, goyaviers, ci-
tronniers, orangers et mandariniers. Les plantations s'effectueront
avec des écartements de 10 x 10 m soit 100 arbres à l'hectare de
manière à permettre la culture en couloir jusqu'au recouvrement to-
tal du sol par les fruitiers. On installera au préalable une haie
morte autour du site du verger avant de planter vers l'intérieur
de cette clôture une haie vive de Parkisonia auleata qui rempla-
cera plus tard la haie morte.
En plus de son rôle, l'espèce donne un fourrage pour les moutons
et les chèvres et servira également de brise-vent pour cette par-
celle. Par ailleurs, il sera procédé au bornage de toutes les par-
celles par des haies vives qui serviront de clôtures et de brise-
vent. Cela permettra de laisser des pistes entre les parcelles que
les animaux pourront emprunter pour accéder aux jachères accidentel-
les sans endommager les cultures hivernales. La longueur totale des
plantations de haies est évaluée à 9,iJ km et les espèces retenues
sont Parkisonia aculeata, Zizyphus mauritiana et Acacia mellifera.
Nous prévoyons avec des écartements de 0,50 m 19 6Oüplants (toutes
espèces confondues).
7.3 - Zone à Parinari macrophylla
----------o----_____---
- - - -
(cf Tableau no 32 et 33).
Cette zone, dont une partie se situe dans l'ancienne val-
lée alluviale, est dominée par les sols ferrugineux tropicaux fai-
blement lessivés et les sols ferrugineux tropicaux non lessivés
hydromorphes à pseudogley. Leur position topographique d'ensemble
assez basse leur assure d'assez bonnes réserves hydriques en saison.
sèche. Il s'agit de la seconde zone la plus déboisée du terroir où
la régénération est pratiquement nulle pour le Parinari macrophylla,.
. . . j...

- 95 -
La structure du peuplement de Acacia albida montre une courbe dé-
croissante qui reflète une prédominance
des jeunes individus.
Nous ferons dans cette zone essentiellement de l'amélioration four-
ragère avec la plantation de fourragers ligneux. Cependant, d'autres
actions secondaires seront menées.
C'est ainsi qu'on procédera à :
- la proctection de quelques rejets de Acacia albida et
de Parinari macrophylla,
- l'enrichissement en Parinari macrophylla (New).
Les espèces fourragères qui seront plantées en mélanges
comprendront :
Acacia senegal, Acacia nilotica var adansonii, Aca-
cia mellifera, Acacia holosericea et Prosopis juliflora en plus de
Acacia albida dont la densité sera augmentée au moins à 20 pieds/ha
contre 2,3 actuellement. La densité globale qui est présentement de
3,7 arbres/ha sera elle augmentée à 70 pieds/ha ou plus avec au moins
10 pieds/ha pour chacune des espèces suivantes : Acacia senegal,
Acacia hoiosericea, Prosopis juliflora, Acacia mellifera, Acacia
nilotica.
Il ne sera procédé à aucune plantation de Acacia albida : la simple
protection de quelques rejets suffira dans ce secteur.
Pour les différentes plantations,
nous prévoyons avec une
densité de 100 arbres/ha dont environ 30 % pour Acacia albida, 5150
plants dont 1030 pour chacune des espèces suivantes :
- Acacia holosericea
(13 pieds/ha),
- Acacia senegal
( II
II
,I >,
- Acacia mellifera
( II
II
II 1,
- Acacia nilotica
! " " " 1 ,
- Prosopis juliflora
( If
If
(r ) et
2206 rejets de Cadd à protéger.
Les plantations seront toutes disposées en lignes pour
permettre la culture en couloirs. Ce sera l'occasion pour ces po-
pulations de "faire connaissance" avec la gomme arabique produite
par Acacia senegal.
Le champ collectif (parcelle Cl/El/Px) sera considéré comme un champ
d'expérience.
On y introduira en plantations plurispécifiques plus
. . ./ . . .

- 96 -
denses (écartements de3 m sur les ligneset 10 m entre les lignes
par exemple), les espéces citées plus haut. La culture en couloirs
de l'arachide sera pratiquée entre les lignes de plantations.
La production totale d'aliments de bétail (fanes estimée
à 4,8 t et de fourrage aérien) du champ collectif sera totalement
réservée au bétail collectif.
Ces plantations seront protégées par des clôtures constituées de
"déchets BATA" fournies aux paysans sous-forme d'avance remboursa-
ble. La longueur totale de ces clôtures est estimée à 15,4 km.
7.4 - Zone à Detarium microcarpum
-----------i-------------- - - -
(cf tableau no 34 et 35).
Il s'agit de la zone la plus déboisée et la plus pauvre
en espèces ligneuses. Le peuplement de Cadd y présente une distri-
bution décroissante qui marque la prédominance des individus des
classes de petites circonférences.
Les sols de la zone, à cause de leur situation topographique rela-
tivement elevée par rapport aux autres zones de végétation sont ca-
ractérisés par de faibles réserves hydriques dès la fin de l'hiver-
nage mise à part la zone de dépression.
C'est un milieu qui nécessite
d'être reboisé en espèces particulièrement résistantes à la sécheres=
se.
- Ainsi, en plus de IDetarium microcarpum dont la régénération sera
protégée partout où cela sera possible à cause de l'importance de
l'espèce pour les populations rurales, nous effectuerons les opéra-
tions suivantes :
- la protection de quelques rejets de Acacia albida pour
augmenter la densité du parc à Cadd de 2,2 à 20 pieds/ha
- la plantation d'espèces résistantes à la sécheresse com-
me :
- Acacia raddiana,
- Acacia senegal,
- Sclerocarya birrea,
- Acacia nilotica var adansonii qui sont toutes des
-..
essences à usages multiples.
Les plantations s'effectueront en lignes à différentes
densités et selon des écartements variables suivant le désir des
. . .i . . .

- 97 -
chefs d’exploitations. Ces densités pourront varier de 50 à 100 ar-
bres/ha.
Pour ce faire, avec une densité de 100 pieds à l'hectare dont les
20 % seront constitués des rejets de Acacia albida et 80 % des plants
des quatre espèces pré-citées, nous prévoyons 4 915 plants dont983
pour chacune des quatre espèces soit 20 pieds/ha (en plus de 983
rejets de Cadd). Par ailleurs,
on procédera au bornage de toutes
les parcelles avec des haies vives de Parkisonia acuieata, Euphor-
bia balsamifera ou Zizyphus mauritiana qui serviront de clôtures
et de brise-vent. Cela permettra surtout de protéger les cultures
contre les animaux lors de leur acheminement vers les "jachères ac-
cidentelles",
opération qui n'a jusqu'à présent pas été possible
dans le village. La longueur totale de ces haies est estimée à 9,9
km. NOUS aurons donc besoin, avec un écartement de 0,5 m, d'au moins
19800 plants (toutes espèces confondues).
7.5 - Zone à Prosopis africana
- - - - - - - - - - - - ----------_
(cf tableau n4 28 et 29).
C'est une zone de dépressions et de dunes sableuses domi-
nées par les sols ferrugineux tropicaux faiblement lessivés et les
ferrugineux tropicaux non lessivés dont les réserves en eau sont
faibles en saison sèche. La structure du peuplement de Acacia albi-
-
-
da y présente une courbe en cloche alors que la régénération de Pro-
-
sopis africana y est pratiquement nulle.
Nous effectuerons dans cette zone les opérations suivantes :
- protection de la régénération de Prosopis africana (IR),
- plantation de Prosopis africana dans les bas-fonds pour
atteindre 23 pieds à l'hectare,
- protection de quelques rejets de Cadd et enrichissement
pour augmenter la densité du parc à Cadd de 3,5 à 31
pieds à l'hectare,
- protection des rejets de Tamarindus indica et enrichis-
sement par plantation pour atteindre 15 pieds/ha,
- plantation de Acacia senegal (23 pieds/ha).
Les parcelles de cultures seront par ailleurs clôturées
par des haies vives de Parkinsonia aculeata, Euphorbia balsamifera
. . ./ . . .

- 98 -
Les parcelles de cultures seront par ailleurs clôturées
par des haies vives de Parkinsonia aculeata, Euphorbia balsamifera
:
et Zizyphus mauritiana qui rempliront egalement le rôle de brise-
vent.'
Nous prévoyons pour une densité globale de 100 pieds/ha :
- 902 plants de Prosopis africana,
- 1201 plants de Acacia albida (rejets protégés plus plants
produits),
- 599 plants de Tamarindus indica,
- 902 plants de Acacia senegal,
soit 3604 plants (quelques rejets+,de Cadd inclus) qui seront plan-
tés sur une superficie de 38,g ha. Nous prévoyons également pour
les haies vives dont la longueur totale est évaluéeà7,9km au moins
15 800 plants.

- 99 -
7 . 6 - C a l e n d r i e r
d’ETX4LCUtiOXl
CIeS
a c t i o n s
Zone à
Actions à réaliser
Période
- Installation de haies vives dans les 6
parcelles non clôturées et réfection des
Avril-Mai 1988
haies endommagées (Euphorbia balsamifera)
- Repérage et protection des rejets de A.
albida, 2. biglobosa, F. gnaphalocarpa et
1. indica
Mars-Mai 1988
- Mise en défens de quelques parcelles à
Roniers
Borassus
- Construction de point d'eau et de bassins
Mars 1988
aethiopium
- Installation de haie morte autour de la
pépinière (jardin maraîcher)
Mars 1988
- Plantation de haies vives (2. mauritiana)
Juillet 1988
- Production de plants
Mars-Avril 1988
- Plantations champêtres et autour des par-
celles (bois de village)
Juillet 1988
- Evaluation des résultats,mise en place
d'essais et suivi
Novembre-Déc. 1988
- Repérage et protection de A. albida
Janvier-Mai 1989
- Installation de haie morte autour du
verger
Mars-Juillet 1988
- Plantation vers l'intérieur de cette
haie morte d'une haie vive avec les plants
Juillet 1988
produits en Mars-Avril 1988
Adansonia
- Production de plants
Mars-Avril 1989
diqitata
- Installation de haies autour de toutes
les parcelles
Juillet 88-Juil.90
- Enrichissement en A. albida
Juillet 1989
- Plantation de 8. aegyptiaca, 2. indica,
A. senegalensis
Juillet 1989
- Evaluation des résultats, mise en place
d'essais et suivi
Novembre-Déc. 1989
. . . / . . .

- 100 -
Zone à .
Actions à réaliser
Période
- Protection de quelques rejets de A. alblda
-
et 1. e
Mars-Mai 1988
- Installation de la clôture “production
. BATA” autour de toute cette zone
Mars-Juin 1988
Parinari
- Plantation des espèces fourragères,de P.
macro h lla et des haies vives autour des
macrophylla
J u i l l e t 1988
**bocage) ’
- Evaluation des résultats, mise en place
d’essais et suivi
Novembre-Déc.1988
- Protection de rejets de 5. albida
(20 picds/ha)
Mars-Mai 1988
- Plantation de haies vives
entre ‘Juillet 1988
et Juillet 1990
Detarium
- Production de plants après installation
des haies vives
-
microcarpum
- Protection de la régénération de P. afri-
cana, T. indica et A. albida
-
Mars-Mai 1989
-
-
-
-. Plantation de P. africana, de A. senegal
et enrichiss&ÏÏÏt en A. albidaét T. indica Juillet 1990
- Protection de la rdgenération de P. afri-
I
cana, T. indice et conservation dëquel-
Mars-Mai 1989
qx rëjetxh a l b i d a
- Plantation de& africana et enrichisse-
/
ment en k. albida et T. indica
Juillet 1990

- Plantation de & senegal
- Plantation de haies vives
entre Juillet ,198s
et Juillet 1990
- Evaluation dos résultats, mise en place
.
d’essais et suivi jusqu’à la fin du projet

- 101 -
Vlll -CONCLUSION ET RECOMMANDATIONS
Cette étude qui a débouché sur une proposition d'aménage-
ment agroforestier du terroir rentre dans le cadre du Programme d'hgro-
foresterie-Recherche/Développement sur le Rôle de l'Arbre dans le
Paysage Agraire. Elle constitue une première pour la Direction des
Recherches sur les Productions Forestières (D. R. P. F.) et a néces-
sité la collaboration de plusieurs Ingénieurs, Chercheurs et Techni-
ciens d'autres Départements ou Services à cause notamment de la com-
plexité des domaines et sciences intégrés par l'agroforesterie (fo-
rêts, agriculture,
élevage, pédologie, sociologie, . ..>.
L'aménagement suggéré, qui du reste n'est qu'une proposi-
tion parmi d'autres, n'a nullement la prétention d'être la solution
miracle à toutes les difficultés rencontrées par les paysans. Il
cherche plutôt à résoudre les problèmes qui,
après concertation avec
ces derniers, nous paraissaient les plus cruciaux en proposant des
techniques agroforestières pouvant contribuer à :
- augmenter les rendements des cultures en améliorant la s
fertilité des sols par l'introduction et l'intensifica-
tion de certaines espèces ligneuses fixatrices d'azote
comme les Acacia et en réduisant l'effet de l'érosion
éolienne en réalisant un bocage de toutes les parcelles
de cultures,
- produire suffisamment de combustibles ligneux pour satis-
faire les besoins des populations,
- occuper les paysans durant la saison sèche et diminuer
ainsi l'importance de :L'exode rurale durant cette période,
- créer des pistes de parcours permettant de conduire les
troupeaux dans les parcelles non cultivées.
Il est cependant certain qu'un choix au niveau des actions
retenues sera nécessaire à entreprendre car il est quasiment impos-
sible d'exécuter et d'assurer un suivi complet de toutes les propo-
sitions dans un délai de 10 ans. Mais nous garderons à l'esprit que
certaines activités comme l'aviculture peuvent être les éléments
catalyseurs de ce genre de projet car "motivantes" et intéressant
une catégorie de la population (les femmes) généralement mise à
l'écart par ignorance (de son importance) mais dont la participation
. . ./ . . .

- 102 -
dans toutes les activités rurales et l'influence dans les diverses
décisions des chefs d'exploitation en ce qui concerne l'organisa-
tion du ménage sont, elles,bien connues.
Cette étude a permis de faire un pas en avant dans le do-
maine de la recherche forestière ou plutot de l'approche agrofores-
tière à adopter dans cette zone. Elle nous a surtout permis de nous
imprégner des réels problèmes du bassin arachidier auxquels la recher-
che devrait s'orienter afin de proposer des solutions dans un délai
assez court d'une part et d'autre part de ressortir les correctifs
à apporter à notre méthodologie d'étude qui n'a surement pas été
exempte de toute critique malgré le fait qu'elle ne constituait qu'un
test qui avait entre autres buts de mettre sur pied une approche plus
adaptée aux conditions rurales et précisémment aux conditions du
bassin arachidier.
C'est ainsi qu'il serait à notre avis essentiel
que l'étude de tout projet agroforestier dans le bassin arachidier
commence par les enquêtes socio-économiques pour bien connaître le
milieu humain et par l'étude de sols avant celle de la végétation.
L'étude du milieu humain pourrait être, effectué à trois (3) niveaux :
- niveau 1 : Exploitation,
- niveau II : Sous groupes d'âges et de sexes,
- niveau III : Village.
Au niveau 1, nous pourrons procédé à un échantillonnage
(précédé d'une étude sommaire du milieu humain) au niveau des chefs
d'exploitations à interviewer. En effet, les problèmes qui se posent
dans les villages en général et dans chaque exploitation en particu-
lier différent peu au sein d'un même village voire au sein d'une mê-
me communauté rurale ; donc un échantillonnage représentatif suffi-
rait et permettrait de gagner du temps (temps d'interviews et de dé.-
dépouillement etd'économiser de l'argent (nombre plus réduit d'en-
quêteurs).
Au niveau II, la population pourrait être subdivisée en
tranches d'âges et de sexes afin de “libérer la parole” et permettre
ainsi à tout un chacun de donner son avis sur les différentes ques-
tions posées. Nous savons par expérience que les seules personnes
autorisées à répondre aux questions sont les chefs d'exploitations
. . /. ..*

- 103 -
et leurs épouses (rarement d'ailleurs) ; les autres c'est-à-dire les
Sourghas sont condamnés au mutisme total. Cette étape de l'étude pour-
rait donner à ces derniers une occasian de s'exprimer sur les problèmes
de leur environnement.
Finalement au niveau III, les avis seront confrontés pour
faire ressortir les réponses définitives.
Toujours dans le domaine de cette recherche, il serait intéressant à
notre avis, d'orienter les interviewsdans le domaine des possibilités
de remembrement des terres qui faciliteront énormément les aménagements
agroforestiers ultérieurs et rendraient les systèmes beaucoup plus
productifs. A cet efffet, il s'avère nécessaire d'êtablir dans un
délai assez court un autre questionnaire d'enquêtes socio-économiques
plus léger et plus orienté vers les p,roblèmes fonciers. Les remembre-
ments des terres pourraient permettre d'avoir de véritables fermes
agrosylvopastorales intégrant agriculture (cultures pluviales et de
contre-saison), élevage (bovins, ovins, aviculture) et plantations
arboricoles (vergers fruitiers ou fourragers, bois de village, . ..).
Elles pourront être gérées en commun par tous les chefs d'exploita-
tions comme une et une seule propriété.
L'êtude des sols quant à elle pourrait permettre de faire
ressortir les différentes unités pédologiques dans chacune desquelles
se ferait l'étude de la végétation.
Ce zonage basé sur ces unités
pédologiques devrait être assez détaillé et réalisé sur la base d'un
sondage systématique afin de couvrir toute la zone d'étude de façon
homogène. Dans notre étude, nous avons procédé à un zonage basé sur
la végétation alors que cette approche n'a de valeur que si la vêgé-
tation est naturelle et peu ou pas soumise du tout à l'influence an-
thropique. Or, nous savons déjà qu'il n' existe dans le Bassin arachidier
aucun boisement qui n'ait été influence par l'homme. Dès lors ce zo-
nage a nécessité une étude plus approfondie (historique de la végêta-
tion, structure des peuplements,
étude de la régénération des espèces
dominantes et discriminantes...)
ce que nous avons essayé de réaliser.
Donc d'une manière générale, cette opération-test de Recher-
che/Développement à Khayes nous aura permis pour la première fois de
tester une méthodologie d'approche en agroforesterie et de tirer quel-
ques enseignements de cette expérience qui doit être poursuivie afin de
multiplier les essais en milieu réel, phase indispensable pour préten-
dre à la réussite totale de tous les projets de développement intégrés
qui seront initiés dans le futur dans cette zone du bassin arachidier.

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- 105 -
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A
N
N
E
X
E
S

ANNEXES I
Tableaux, graphiques et histogrammes

7
--
---
~-
---
---
---
---
---
--
---
---
---
---
---
---
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7
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109-

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-

tn
--

+_
A--

w
-
-
-
-

TABLEAU 2 : Données thermidues à Thies pour la période 1981-1986
(donnees
recueillies à 1'ASECIW de Dakar-Yoff)
a) - Températures moyennes mensuelles
-
- -
---Ï---
l
T
q Janv.
Fév. 1 Mars
Avri 1 : M a i
1 Juin
1 Juil.1 Août 1 Sept.
oct.
Nov.

t
f
1981
26,0
26,8
I
28,O
1982
24,9
25,3
/
27,o
1983
26,3
27,6
25,5
26,2
28,4
1984
24,3
26,6
24,2
25,2
27,4
27,3
1985
22,6
24,9
24,7
27,0
1986
24,4
26,5
26,3
27,2
28,1
28,0
27,3
28,6
26,7
22,8
26,3
_-
L
A - - - -
t
Moyennes
t
I 24,l
25,5 1 26,1 26,3 , 28,3
27,7
i 27,9
29,0
27,4
24,2 /
I
L
1
-~-
b) - Tqératures maximales absolues
-7- ’
37,6
,niv,O
39,8
36,4 ;
38,3
!
38,0
37,2 (
39,0
l
36,7
40,4
39,0
37,9
138 , 7
/
35,1
39,3 !
35,O
:
,
36,6
77
-7
!
d i , ‘ ;
31,:
-_I----1
40,o
40,8
39,0
32,2
'
36,0

35,1
37,3
3ï,7 1
i
-I
c) - Terrpératures minimales absolues
1981
lI
I
1-

1982
12,1
10,o
13,9 ! 16,5
12,3
18,O
16,5
1983
1984
1985

; ii;; ; Z$ ] ;g I ;g
1986
Moyennes
j 12,4 j 1,493 -1. 1.5-,2-j.-
l-697

TAEIIAU 3a : Humidité relative maximale (%) - Moyennes mensuelles entre 1981 et 1986
Mars
A v r i l
Mai
Juin
J u i l .
Août
S e p t . O c t .
Nov.
Déc.
Moyennes
1981
71
-
88
88
90
96
95
98
99
98
98
-
92,l
1982
76
88
89
89
88
95
94
97
98
95
88
72
8 9 , 0
1983
63
80
79
89
79
88
88
91
94
94
91
/
87
8 5 , 0
1984
68
65
88
88
85
89
91
94
95
93
87
78
8 5 , 0
1985
76
76
74
83
87
91
89
95
97
96
85
77
86,O
1986
61
82
79
80
91
92
87
94
96
95
79
75
8 4 , 0
I
l
tvbyennes
1
69
/
78
83
86
87
92
91
95
96
95
88
78
TABLEAU 3b :Hur.iidité rc!at ive minimclo
- Irlovennes mensuel les ( 1977-I 9CO!
I
l
1977
I
25
1978
/
-
1
:;
1
::
/
2;
/
3:
/
::
i
2:
1
2;
/
:c,
/
::
1
i3TL:8<o
1979
39
15
1
23
1
29
1
32
[
55
(
56
{
56
1
61
1
43
1
24
/
16

j
37:o

1980
27
19
32
30
35
46
52
59
62
39
27
1

18 37,0
!ibye.nnes
I 30,3
I ?8,2
I 23,2
I 28,5
I 3 4 , 0
45,2
’ 53 7 I 57,s
,
v-2,.
6],7
3b Y---LT -l--
4’,5
‘-.)’ ’
.->- *
-
-
!
TBALEAU 4 : Evaporation : Moyennes mensuel les entre 1981 et 1986
T
1981
85
- 83 65 53
42
31
1982
87
69 66 62 58
40
35
1983
84
84 79 56 60
39
39
1984
8.5
93 58 53 56
43
31
1985
62
77 77 65 36
41
29
1986
76
62 75 68 48
38
35
x
Moyennes
-7,98
7,/
7,3
j
6,15,
5,18
4,05
3,33
2,48 _
2,2
4,13
6,37
7,37
/

- 112 -
Dis
~o;li. dc Fkrassus aethiopim
.~ -_--
Nombre d’observat i
143
~~_
--__“- _” _.._ -. T .-._ -_--.-_-.
~_.~-- .---
~---
--r-
Limite des -1--’ .-
Effectif
Pourcentage
Eftectif
c 1 asses
%
--__-.-..--- curr!ulé
cumJlé
/
T-
- -“-‘-‘T-
__-...-----. 9
15-34
13
.-~---- 13
9
-.-
--
4
t
35-54
3
--
-I ~- -- -t ---.- 17
12
----
55-74
10
7
27
19
.~-_-..-.- ----~ --_- --------
75-94
i
9
6
36
25
3
_--..-.-
--_..-~--- -_I_~
95-l 14
15
51
35
30
i 10
l_l---_.-- -_~_-__
115-134
-/
21
81
56
-
_-- ._.. -._ --_--_l-l--
135-154
t-
-t
20
14
101
- ~-1- ~---~--
/
70
155-174
-t
17
12
118
/ 82
_.-.--.-
175-194
8
G
126
.--- _I
/
88
195-214
1
I
7
5
133
) -93
215-234
1

1
-_
----.-
‘1 35
/
94
235-254
l
4
--j
3
139
97
255-274
4
143
100
-4
- 1 --i--f---

- 113 -
TABLEAU 6
Distribution du ntxrbre de tiges d’Acacia albida
par classe de hauteur dans la zone de Dorassus aethiopium
Ncx-rbre d’observat ions = 143
Limite des
E f f e c t i f
Pourcentage
E f f e c t i f
%
c 1 asses
CUmJlé
cumulé
1,30 - 3,03
7
5
7
5
3,03 - 5,03
10
7
17
12
5,03 - 7,03
11
8
28
20
7,03
- 9,03
12
8
40
28
9,03 - 11,03
35
24
75
52
Il,03 - 13,03
25
17
100
69
13,03
- 15,03
18
13
119
82
15,03
- 17,03
13
9
131
91
17,03
- 19,03
9
6
140
97
19,03
* 21,03
1
1
141
98
21,03 - 23,03
1
1
142
99
23,03 - 25,03
1
1
143
100
Total
I
143
I
100

- Il4 -
TABLEAU 7
--.~- -.__ _
Distribution du ncxnbre de tiges d’Acacia albida
-. -. -.. .--
par classe de circonférence dans ia zone de Adansonia digitata
.-_.-.I_-.-I-_-~
Moyenne = 160,6 171
Limite des
Pourcentage
classes
135-154
20
;
11
/
81
1
44
-_ .
155-I 74
17
l
9
98
53
175-I 94
/
8 9
255-274
7
--i-t- 1 7 6
--j-f-i
275-294
1
I
- -
295-31 4
1
I
178
-
t 314
2
...~
Nmrh-e d’observations = 180
Intervalle des classes = 20 cm

- 115-
TABLEAU 8 -
Distribution du nombre de tige d’Acacia albida
par classe de hauteur dans la zone de Adansonia digitata
Nombre d’observations : 180
Limite des
E f f e c t i f
Pourcentage
E f f e c t i f
%
classes
cumulé
ClmJlé
1,30 - 2,13
3
2
3
2
2,13
- 4,13
7
4
10
6
4,13 - 6,13’
7
4
17
10
6,13 - 8,13
17
9
34
19
8,13 - 10,13
38
21
72
40
10,13 - 12,13
12,13
- 14,13
14,13
- 16,13
16,13
- 18,13
18,13
- 20,13
20,13 - 22,13
1
/
Total
I
180
/
100
I

- 116-
TABLEAU 9
.-_--“-_
Distribution db nopnbr~ de tiges d’Acacia albida
___._- ~- ----
par c-lasse de circonférence dans 1 a rone de Pari nari macrophyl la
Moyenne : 109,64
Limite des
215-234
- Npmbre d’observations = 174
- Intervalle des classes - 20 cm

- 117-
TABLEAU10
Distribution du nombre de tiges d’Acacia albida
par classe de hauteur dans la zone de Parina macroohvlla
Moyenne : 9,16
Limite des
' Effectif
Pourcentage
Effectif
%
classes
CUmJlé
curwlé
1,30 - 3,16
19
11
19
11
3,16 - 5,16
18
10
37
21
5,16 - 7,16'
22
13
59
34
.<
7,16 - 9,16
31
18
90
52
9,16 - 17,16
32
18
122
'78
Il,16 - 13,16
25
1 4
147
'84
13,16 - 15,16
12
7
159
93.-
15,16 - 17,16
9
5
168
96
17,16 - 19,16
3
2
111
98
19,16 - 21,16
1
1
172
99
21,16 - 23,16
2
1
174
100
Total
174
100

- llS-
TA!SEAU No 11
.-
Distribution du nwbre de tiges d’Acacia albida
par classe de circonférence dans la zone de Detarium microcarpuni
-
Moyenne = 117,5X
Limite des
- Nontxe d’observations = 113
- Intervalle des classess = 20 cm

- 119-
TABLE!AU 12
Distribution du nombre de tiges d’Acacia albida
par classe de hauteur dans la zone du Detarium microcarpum
Moyenne ‘: 9,60
Limite des
E f f e c t i f
Pourcentage
E f f e c t i f
classes
%
cumulé
curmlé
1,6 - 3,6
13
12
13
12
3,6 - 5,6
10
9
23
21
5,6 - 7,6

4
4
27
25
.
7,6 - 9,6
23
20
50
45
9,6 - 11,6
I
22
I
19
I
72
l
64
Il,6 - 13,6
22
19
9
4
a 3
13,6 - 15,6
I
l
103
15,6 - 17,6
l
5
I 109
96
17,6 - 19,6
4
4
113
] 100
Total
113
100

- 120 -
TABLEAU 13
Distribution du nmbre de tiges d’Acacia albida
par classe de circonférence dans la zone du Prosopis africana
Nombre d'obserkation : 137
i
95-l 14
15
11
50
37
115-134
8
6
58
43
135-154
14
10
72
53
155-174
13
9
85
62
175-l 94
7
I
95
I
69
195-214
I
103
I
75
215-234
8
6
111
81
235-254
10
7
121
88
255-274
1
1
122
89
275-294
8
6
130
95
295-314
2
1
132
96
+ 314
5
4
137
I
100
Total
137
100
I

-
;2;
-
Distribution du nc&re de tiges d’Acacia albide
par classe de hauteur dans la zone du Prosopis africana
-
- - -
Moyenne : 11,77
Lirni te des
E f f e c t i f
E f f e c t i f
Pourcentage
c 1 asses
%
ClMUlé
clmJlé -7
-
I
1,77 - 3,77
3
2
3
2
3,77 - 5,77
3
2
6
4
5,77 - 7,77
7
5
13
9
7,77 - 9,77
27
20
40
29
9,77 - 11,77
29
21
69
50
11,77
- 13,77
27
20
96
70
i
i
13,77
- 15,77
18
13
114
83
i
f
15,77
- 17,77
9
7
123
90
17,77
- 19,77
4
3
127
93
/
!

19,77
- 21,77
7
5
134
98
i
21,77 - 23,77
3
2
137
100
i
Total
I
137
I
100

- 122 -
H i s t o g r a m m e n" i
Acacia albida
- --.
N
Nombre de tiges par crasse de circonf6rence
Zone du Ronier
36
34
32
3 0
2 8
2 6
2 4
2 2
2 0
18
16
14
12
10
H i s t o g r a m m e no 2
N A
Acacia albida
-
-
Nombre de tiges par classe hauteur
36 .
Zone du Ronier
34 .
32 .

30 ,
28 .
26 .
24 .
22 .
20 -
18 .
16 -
14 *
12 ’
10 ’

8 a

- 12.3 -
HSslLogramme

no
3
Acacia albida
-
-
Nombre de tiges par classe de circonférence
Zone du Baobab
32
30
28
26
2 4
22
2 0
l a
1 6
14
1 2
10a
64i
H i s t o g r a m m e no 4
Acacia albida
-
-
44 . .
Nombre de tiges par classe de hauteur
42 ..
Zone du Baobab
40 ..
38 -'
36 . .
34 .
32 . .
30 .,
28 . .
26 .
24 .
22 -
20 .,
18 -
16 .
14 *'
12 a.
10 .
8 . .
6.
4 -.

- 124 -
H i s t o g r a m m e no 5
N A
Acacia albida
-
-
Nombre de tiges par classe circonférence
Zone du Néw
34 .
32
* 30
28
26

24
22
20

18
16
lb
12
1 0
8
6
fl
2


- 125 -
H i s t o g r a m m e no 6
Acacia albida
Nombre de tiges par classe de hauteur
38
Zone du ~Jéw
36
34

N
32
30
28

26
Tn h
24
22
20
18
16
14
12
10

8
6
4
2

H i s t o g r a m m e no 7
Acacia albida
Nombre de tige par classe de circonférence
Zone du D nkh
20
18
f\\
16
14
12
10

8
6
4
2


- 126-
N,
Histogr a m m e no 8
Acacia albida
30.
Nombre de tiges par classe de hauteur
28.
26.

Zone du Dankh
24..
22.
20.

18 a.
16~
14 ,,

N
H i s t o g r a m m e no 9
Acacia albida
Nombre de tiges par classe de circonférence
Z o n e d u Ir
2 2
2 0
18
16
14

12
108
6
4
2


__.-__--
_-.. - ____. -.-.- .-.--.
- 1 2 7 -
W stoggramme no 1 0
N
Acacia albida
,-
Nombre de tiges par classe de hauteur
3 2
Zone du Ir
30
28
16

24
22
A!0
1 8
16

1 4
1 2
10
8
3L

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v-4 ul . a. 2
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m 0, $
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c
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2
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-
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-
I
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-
I
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-
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-
I
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I
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I
<
ç
I
-

129-

-
-
I
--
-
ci
-
-
--
-
-
-
-
-
-
-
I
I
7
7
I
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7
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-
-
-
-
-
-
I
-
l
-
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c
c
c
I
-
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I
-
c C
I
I
-
-
--
-
-
-
I
c\\
I
r
I
I
r?
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I

TABLEAU17 : Age du matériel agricole
Houes
Souleveuses
Décor-
l
x

Sert-oit-s
Souleveuses
Houe sine
Rateaux
occidentales artisanales
tiqueuses 1
- 5 ans
3
1
5 à 10 ans
6
1
I
-
+ 10 ans
28
12
25
2
I
I
TABLEAU 18
: Matériel emprunté
Charrettes

~ --_---_. -.
- 131 -
TABLEAU I9 : Distribution des terres par exploitation
et surface des cultures de mil et d’arachide
ftreb
JACHERES
NO
Exploitation
de ci?
._ q--T-
1
Cl /El
lS,O 1 4,l 1 27
1 690 1 40
--t--- ---+--+---t---+-------
2
C2/El
__a,5
j
1,~
!
13
1 74
j
87
3
C2.:‘E2
4
C3/El
26,7 1 24,9 ) 93 ) 1,8 ) 7
5
C3/E2
6
C3/ E3
7 I
C4/El
10,a 1 393 ) 31
1 5,2 1 48
a
C5/El
3,2
1 3,2
1 100
1 -
1 -
9
C5/E2
14 5
! a,7 4,9 56 2,2 25 1,6 ; 19
-
-
10
C6/El
3 2
10,4
4,4
42
3,6
58
il1
C6/ E2
21 1 3
z- 10,6 8,l 76 2,5 24 -i -
-
-
12
C6/E3
5 3
4,3
-
-
l,4 33
13
C6/ E4
5 7,3 5,l 70
-1
-
14
C7/El
25 5.
--l-- 19,4 ( 11,7 1 60 1 7,7 1 40 -A--=
15
C8/El
6 7
19,2 1 7,0
1 36
1 9,5 1 50
2,7 1 14
16
C9/El
10,9 1 5,9 1 54 1 5,0 1 46
17
Cl O/El
3,9
3,9
100
-
-
18
Cl 1 /El
ii,9
a , 7
73
3,2
27
19
Cl 2/El
14,6
6,6
45
2,5
17
595
38
p
Cl 2/E2
19,0 1 9,2 1 48 1 a,0 1 42
21
Cl 3/El
5,7
4,4 77
1,3 23
-
-
2 2
Cl 4/El
9 7
--l- 24,6 15,4 63 / 9,2 1 37
I
I
I
T 0 TiA:U’ X
228 86
253,0 /145,9 / 58 ) 85,6 j 34
8
I
I
I
I
I
SUPERFICIE DE LA PARCELLE MZYENNE : 11,5 ha/EXPLOITATICN

..+ 0 c
-

132
-
N % t-
-
z Ln y”
.

TABLEAU 23 : Caractéristiques dendrométriques et quelques données chiffrées par zone de végétation
tknsités
bki2 td. Cknsité
Superf . *Effectif wtt-& Bnsité
Circcnf. 1 I-ta-teur
A C A C I A
A L B I D A
d’arkss glcixle
(ha)
espèce

dans l
a

rmym r r W-e ckns knsité CiraxIf. l-kuteur
ckns la ckns la
ZCXlC?
la zcne
.ZCi-E
za-e
Adansonia digitata
Detarium microcarpum
Prosopis africana
Parinari macrophylla

Z O N E ,A Pf?WWIS AFRICNW
TABLEAU24a:Superficies cultivées en mil et arachide
No PARCELLE
SUPERFI CI E
CULTURES
C3/El /Pl
10,4
Arachide
C9/El /Pl
2,5
Arachide
Arachide
Cl 3/El /P2
197
193

Mil
C6/El /PI
494
Arachide
C5/El /Pl
2,7
Arachide
373
Arachide
Cll/El/Pl
3,2
Mil
Arachide
C3/El /P4
192
2,7
Arachide
Cl 2/E2/P4
2,7
Mil
Cl /El /P5
175
Mil
C3/E3/P2 ,
:,2
Arachide
Superficie totale
38,8 ha
- Superficie des jachères : 0
- Superficie cultivée en mil
- a,7 _t 22 %
- Superficie cultivée en arachide ~----b 30,lO - 78 %
- Nombre de parcelles : 10
- Nombre de cadd : 137
- Nombre de cadd/ha : 3,5
- Nombre total d’arbres : 264
- Nombre d’arbres/ha : 6,8

- 135 -
ZONE A ADANSCNIA DIGITATA
-
-
TABLEAU 24b : Superficies cultivées en mil et arachide
No PARCELLE
SUF’ERFI CI ES
--w-.
-gJLTURES
C6/El /P2
t-590
Mil
C6/E2/P3
2,5
Mil
Arachide
Cl /El /P2
2’9
2,3
Mil
C2/El /Pl
1’1
Arachide
C6/E3/Pl
2’9
Mil
C6/E4/P2
2,2
Mil
172
Cl 3/El /Pl
0’5
Arachide
190
491
Mil
2,4
Arachide
C8/El /PI
1,5
Arachide
0’9
Arachide
2,5
Mil
Cl 2/El /P3
398
Arachide
Cl 4/El /P2
399
Arachide
Cl 2/E2/P3
393
Arachide
C6/E2/P2
497
Arachide
Superficie totale
49,7 ha
- Superficie des jachkes : 0
- Superficie cultivée en mil : * 22,5 -----F 45 %
- Superficie cultivée en arachide -k 27,2 ----B 55 %
- Nombre de parcelles : 12
- Nombre de cadd : 180
- Non-ix-e de cadd/ha : 3,6
- Nombre total d’arbres : 297
- Non-ix-e d’arbres/ha : 6 , 0

- ,136 -
ZONE A BORASSUS AETHI OF’IIN
TABLEAU 24~: Swerficies cultivées en mil et arachide
No PARCELLE
SUPERFI CI ES
CULTURES
C2/E2/P3
133
Jachke
C3/El /P5
138
Mil
Cl /El /P4
199
Mil
Cl 2/El /P7
394
Jachère
Arachide
C9/El /P3
190
271
Mil
Cl /El /P6
1>2
Arachide
C3/El /P3
10,6
Arachide
C8/El /P3
292
Arachide
C5/El /P2
095
Arachide
Cl 4/El /P3
196
Mil
Cl 2/El /P5
194
Mil
Cl OIElJP2
173
Arachide
C4/El /P4
078
Mil
096
Jachère
Cl 2/El /Px
111
Mil
C6/E3/P3
099
Jachère
C6/E3/P2
035
Jachère
C4/El /P2
094
Arachide
C5/E2/P2
096
Arachide
C7/El /P
098
Mil
Cl/El/P
073
Mil
Cl 4/El /P5
073
Mil
Superficie totale
36,6
- Superficie des jachères
4 6,7
- 1 8 %
- Superficie cuit .ivée en mil
A 11,8
+ 3 3 %
- Superficie cuit ivée en arachide + 17,8
d 4 9 %
- Nombre de parcelles : 20
- Na?tx-e de cadd : 144
- Nombre de cadd/ha : 4,O
- Nombre total d’arbres : 332
- Nombre d’arbres/ha : 9,l

- 1 3 7 -
ZONE A PARINARI M4CFWHYLLA
---.
TABLEAU 24d : Swerficies cultivées en mil et arachide
No PARCELLE
-
SUPERFI CI E
CULTURES
C9/El /P5
2,g
Mil
C2/E2/Pl
291
Mil
C7/El /Pk
114
Arachide
C2/E2/P2
439
Mil
Il,5
Arachide
Cl 4/El /Pl
691
Mil
192
Arachide
C3/E3/P2
832
Arachide
Cl 2/E2/Px
2,5
Arachide
C5/E2/P3
195
Krach ide
C9/El /P2
2,4
Arachide
Cl 2/E2/Pl
334
Arachide
Cl 2/El /P4
238
Arachide
279
Mil
C8/El /P2
2,7
Jachère
C7/El /P3
598
Arachide
Cl 2/E2/P5
198
Jachère
Cl 2/El /Pl
271
Jachère
C3/E2/P2
436
Arachide
Cl /El /Px
499
Jachère
C5/E2/Pl
298
Arachide
C5/E2/Px
272
Mil
Superficie totale
76,7
- Superficie des jachères -w
11,5
--+15%
- Superficie cultivée en mil 4
18,3
4 2 4 %
- Superficie cultivée en arachide + 46,9
d 61 %
- Non-bre de parce1 les : 19
- Non-b-e de cadd : 174
- Ncxrbre de cadd/ha : 2,3
- Nombre total d’arbres : 287
- Nombre d’arbres/ha : 3,7

- 138 -
ZONE DU DETARI UV’, MICfXXXRPLM
Tableau 24 e : Superficies cultivées en mil et arachide
No PARCELLE
SUPERFI CI E
CULTURES
C7/El /P4
699
Mil
Cl/El/P2
534
Arachide
C5/E2,‘P5
17’3
Jachère
C4/El /P3
172
Mil
Cl 2/E2/P6
593
Mil
299
Arachide
C4/El /Pl
3,2
Mil
137
Jach&-e
C2/El /P2
595
Mil
C7/El /P2
495
Arachide
C2/El /P
199
Mil
Cl O/El /Pl
296
Arachide
C6/E4/Pl
591
Arachide
C6/E2/Pl
394
Arachide
Superficie totale
51,2 ha
- Superficie des jachères
3,3 ha
6%
- Superficie cultivée en mil
24,0 ha
47 %
- Superficie cultivée en arachide
23,9 ha
47 %
- Nmrtx-e de parcelles : 12
- Nombre de cadd : 113
- Nmixe de cadd/ha : 2,2
- Nombre total d’arbres : 179
- Narbre d’arbres/ha : 3,5

0
-l
Q
ul
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Cl
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-
--

--
3

Tableau 25 (suite)
DISTRIBUTION DU NOMBRE DE TIGES PAR ESPECE ET PAR CLASSE DE CI RCONFEREXE ( Khaye, Sept errbre 1987 )
C L A S S E S
D E
C I R C O N F E R E N C E S
r
G 33
r
-8
r
@
$3 ~
@
8
>. macrophyl lz
4. albida
1
c; sf
G
: .
[I
1
4
3. microcarpun
2
3 . erinaceus
/1111 1
Z8/El /P2
4. digi tata
t
(5,6 ha)
4. indica
?. macrophyll:
c
1
4. albida
11
P. erinaceus
1
L I
2
i
37/El /P3
P. macrophyl li
1
1
2
68 ha)
C. glut inosum
I
I 1 1
t
A. albida
4
10 i
1
P. erinaceus
]
/ 3
A. indica
1
I3 !
C. siamea
/
l
c
/11
Cl 2/E2/PE
P . macrophyll’
t t 1
t
W3 ha)
A. albida
2
Lannea acida
/
2
I
I

/
I

1 1
1

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145-


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1

-
155

-

- 1 5 6
1’AULMil 2 6 :
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Litik3 & S
ClUSSSS
50-100
26 , 3::
150-250
65,80
250-350
78,96
350-450
81,59
450-550
86,8b
550-650
92,171
650-750
97,37
750-850
100,OO
f i i s t o g r a mnr circonfercncs
: Adansonia d i g i t a t a
50 150 250
3.50 4 5 0 5 5 0 6 5 0 7 5 0 8 5 0
C (cm)
TABLEAU 2 7 :
Lirtii7ks
Eff&ifs
2 0
Effcct?:,fs
%
des c Zasscs
CMTTZiléS
% curmzéS 1 8
1 6
3 - 8
!H
47,37
1 8
47,37
8 - 1 3
1 5
3 9 4 7
3 3
86,84
1 4
13-18
4
10153
37
97,37
1 2
18-23
1
2,63
3 8
100,oo
1 0
3 8
100,00
8
6
4
2


“.-.-
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-157 -
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TABIJYAU 28 :
-
LinétG
tics czasses
%
12
-..--
10-35
1
3,45
1
.:,45
Il
35-60
8
27,59
9
37,03
10
60-85
17
37,93
20
68,97
9
85-110
4
13,79
24
tI2,76
h
710-135
1
3,45
25
H6,21
7
135--160
7
3,45
26
H9,66
6
160-185
7
3x45
27
93,lO
185-210
1
3,45
26
96,55
5
210-235
1
3345
29
‘00,OO
4
29
100,00
3
2
1
10
35
60 85
110
133 160 18.5 210 235 q
TABLEAU 29 :
%
2,50-4,50
H
27.59
H
27,59
4,50-6,50
74
48,28
12
75,87
6,50-8,50
3
10,34
2 5
86,21
8,50-10,50
4
13,79
-
2!1
100,00
14
Histogramm h a u t e u r
13
12

Prosopis af’ricana
I.
-
11
10
9
8

E=S,6 m
7
6

5
4
3
2
1

2,50 4,SO 6,50 8,50 10,50 72,50
H ht'

- 158 -
N
HO
Histogramm circonférence
76
Borassus aethiopium
72
lhlik?
%
68
ci% classes
C?LO?U lés
64
---
60
40-60
4
2,63
4
2,63
56
60-80
75
49,a4
79
51,.97
52
80-100
64
42,ll
143
94,08
100-120
4
2,63
147
SS,71
48
120-140
5
3,29
152
100,00
44
40

152
100,00
36
32
28
24
20

16
12

8
4
Histogramw hauteur
80
Borassus aethiopium
76
72

68
64
60

56
52

48
H=8,1 m
44
40
36
32
28
24
20
16

12
H
4

-
%
9,09 l3,64 40,91 72,73 77,27 95,45 100,00
CL4TlUGS
2
,,
9
16
17
26
22
Effetifs
CW?L42&
:
a
9,09
4,55
27,27
31,82
4,55
18,88
4,55
100,00
2
1
6
7
1
4
1
22
TABLEAU 32
Effectifs
125
225
250
75-100
100-125
125-150
150-175
175-200
200-225
225-250
09
%
Y, 81,82 100,00
C?LU?U%S --
2 18 22
Effectifs
CUT?MBS
:
%
9,09 72, 73 18,19
100,00
2 16 4
22
TABLEAU 33
Effectifs

6,30

Litite&s
rtlI4me.s
1,30- 6,30-11,30 11,30-16,30

t
TABLEAU 3‘ :
_--
T A B L E A U 35 :
Lidte dea
LlXlk?S
Effatifs
%
Effectifs
%
Effectifs
%
Effectifs
%
cz#ses
a4nu~s
CUnl.4ld.9
&scîasses
CunUUS
cunu~s
1,30- 4,30
1
7,69
1
7,69
100-120
5
38,46
5
38,46
4,30- 7,30
1 0
76,92
11
84,62
1 2 0 - 1 4 0
5
38,46
1 0
76,92
7,30-l 0,30
2
15,38
1 3
100,00
1 4 0 - 1 6 0
2
15,38
1 2
92,31
1 6 0 - 1 8 0
1
7,69
1 3
100,OO
1 3
100,00
1 3
lOO,a,
1,30
2
4930
7,30
10,30
a1
160
I
c
E
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c-4
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3
x
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3

P m m
Aout
200
150
100
Juil1 e
50
Juin f
1
-,
01
02 03 04
05
06 07 08 09 10
11 12
G r a p h i q u e nt 1 :
R é p a r t i t i o n d e s P . m o y e n n e s m e n s u e l l e s d e
1 9 8 1 à
1967 à la
S t a t i o n d e T h i e n a b a
( D o n n é e s d u C E R P d e T h i e n a b a )

- 162
Graphique nr 2:
E v o l u t i o n d e s p r é c i p i t a t i o n s d e
1 9 6 7 à 1 9 0 7
à la
s t a t i o n d u C E R P d e
Thi én abs
P m m
1200
1967
1100
r
1000
900
800
700
600
5OQ
4 0 0
3 0 0
200
1985
b
1
2 3 4 5 6 7 8 9 10 1 1 12 13 14 15 16 17 18 19 20 21
Années

c . .
- 1 fi5 -
G r a p h i q u e nt3:
C o u r b e ombrothermtque
d e Bagnols
e t Gaussen
d e 1981 à ‘1986 r’ T h i e s
P m m
210
200
P m m
190
180
170
160
1 5 0
1 4 0
130
120
1 0 0
90
80
35
70
30
60
25
50
20
4 0
15
30
10
20
5
10
D
J F
M A M
JI J A
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D
E n v i r o n 9 m o r s s e c s

- 164 -
‘1.
A
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100.
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Juin
90.
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60. . . . . _

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D
01 02
01
02
03 04 05 06
03
04
05
06
07 08 09 10
07
08
09
10 11 12
12
Mois
Grabhiaue n 4 ; H u m i d i t é r e l a t i v e - Moyenne mensuelles entre 1981 et 1986

- 1 6 5 -
Pyramida dEss âges
Histogramme ne 11 :
R é p a r t i t i o n d e s i n d i v i d u s p a r t r a n c h e s
quinqucnalcs d’âges e t p a r s e x e .
A i
H O M M E S
F E M M E S
20 19 18 17 16 15 14 13 12 11 10 9 8 7 6 5 4 3 2 1 0 1 2 ‘3 4 5 6 7 8 9 10 Il 12 13 14 15 r6 77 18 r9

-166 -
PWFIL No ST.29
SoZ f e r r u g i n e u x t r o p i c a l n o n l e s s i v é , p e u hutifère,
tmdal, série brun-beige
l- ENVIRONNEMENT
La zone est caractérisée par un plateau comprenant des terrains
de cultures et de jachères. Le substratum qeologique :st du sable
siliceux.
La végétation est composée
essentiellement par Acacia albida
et de quelques pieds de Parkia biglobosa, de Detarium microcarpum,
de rôniers (dans les bas-fans) et de Cuier--. senegalensis
2- DESCRIPTION
0 - 20 cm
: Horizon sec,
couleur brun foncé (10 YR 5/3), texture
sableuse,
structure
massive à
tendance
faiblement
grumeleuse,
cohésion
faible,
porosité
très bonne,
présence de
graminées
sur tout l'horizon.
Transition progressive.
20 -
40 cm
: Horizon sec de couleur brun peu clair (10 YR 6/2),
texture sableuse,
structure massive à éclats polyé-
driques fins, fragiles, porosité bonne, présence de
racines de graminées et d'arbustes. Transition progres-
sive.
40 - 65 cm
: Horizon sec
à frais, couleur brun ocre (7,5 YR 6/2)
avec présence d'oxydes de fer de couleur ocre, texture
sableuse, structure à tendance cimentée (par les oxydes
de fer), cohésion forte, présence de racines d'arbustes.
Transition progressive.

- 167-
65 - 100 cm
: H o r i z o n f r a i s , b r u n - o c r e claire CT,? YR 6/3) a v e c
accumulation de nombreux oxydes de fer, texture sa-
bleuse, structure & tendance cimentée, col,ésion forte,
présence de racines ( $3 1. CRI). Transition peu nette.
100 - 150 cm
: H o r i z o n t r é s f r a i s a h u m i d e , b e i g e (Y,5 YR 7/2),
texture sableuse) structure meuh1 e, poreux, présence
de racines 13 ‘arbres.

-160 -
PROFIL No ST.30
S o l f e r r u g i n e u x t r o p i c a l uon
l e s s i v é p e u humifère,
nvdal, s é r i e b r u n - b e i g e
1 - ENVIRO;JNEMENT
C'est une zone de pla.ieau carat-érisée par la présence de bas-
fonds et de replats. Les matériaux géologiques sont des sables siliceux.
La vép4tation est essentiellement composée de Acacia albida
et de Guiera: senegalensis. La strate herbacée est constituée de Syn-
chrus biflorus qui recouvre entièrement le sol.
2- DESCRIPTION
0 -
8 cm
: horizon sec djapports eoliens
labouré (AP), beige-
clair (10 YR 6/4), texture sableuse, structure en agré-
gats
fragiles, porosite élevée, présence de petites
racines (chevelus). Transition nette.
8 - 25 cm
: Horizon frais, brun-fonce (10 YR 6/3), humifère, texture
sableuse
peu limoneuse,
structure
massive à
éclats
polyédriques,
porosité très bonne, présence de racines.
Transition progressive.
25 -
40 cm
: Horizon frais à très frais, brun ocre (7,5 YR 4/4),
texture sableuse, structure massive, cohésion meuble,
porosité très bonne,
présence de petites racines. Tran-
sition progressive.
40 -
80 cm
: Diffère du précédent par une teinte plus claire (7,5
YR 5/4) et par l'humidité plus élevée. Transition pro-
gressive.
80 - 110 cm
: Horizon plus frais et plus clair (7,5 YR 6/4), texture
sableuse (sables grossiers), structure meuble, présence
de racines. Transition progressive.
110 - 150 cm :
Horizon plus humide et plus clair (7,5 YR 6/6) que le
précédent.
Il est identique
qrécédent en ce ~lui
concerne la texture, la structure et la porosité. Présence
de quelques ,fines racines.

-169 -
PROFIL. N" ST.3ü
.---
Résultats analytiques des sois
-
-
PFWWDEUR (cm)
O-%
8-25
25-40
40-80
80-l 10 I10-150
-
-
PH eau (1/2,5)
5.78
5.62
5.67
5.54
5.48
5.69
PH KCl (1/2,5)
4.21
4.25
4.32
4.25
4.30
4.40
Argile
2
2.8
3.0
2.8
2.5
2.3
2.5
Lit-rxx 2 - 5 0
1.3
1.5
1.5
1.3
1.3
1.3
Sables 50-l 00
4.7
3.6
2.8
3.9
2.6
3.5
Sables 100-200
54.1
61 .5
61 .6
58.9
65.2
59.8
Sables 200-2000
36.8
30.2
31.2
33.4
28.6
33.0
-
-
Carbone total (“/,,)
2.56
2.39
A z o t e t o t a l (O/,,)
0.20
0.17
Rapport C/N
13
14
-
-
P205 total (“/,,)
0.2153
0.206
P205 assimilable (ppn)
9.66
3.57
-
-
Ca échangeable (mq/lOO g)
0.30
0.25
MJ échangeable (meq/lOO g)
0.11
0.10
K échangeable (meq/lOO g)
0.014
0.013
Na Echangeable (meq/lOO g)
0.029
0.019
scf-mles (meq/lOO g>
0.45
0.38
T = C E C ) meq/lOO g)
0.67
0.74
v = S/T x 100 (%)
68
1 52
--

- 1 7 0 -
.
PROFIL No ST.5
SO 1 ferrugineux t r o p i c a l faibZeswzt l e s s i v é ,
trwda Z,
peu hutifère,
série ocre-rouge
1. - ENVIRONNEMENT
Zone de plateaux comprenant
des terrains de cultures et de ja-
chères. La vegétation est essentiellement composée de Acacia albida
et de Cuiera: senegalensis avec quelques pieds de Baobabs.
2 - DESCRIPTION
0- 20cm:Sec,
couleur brun-fonce (10 YR 7/3), peu humifère,
texture sableuse, structure massive à débits en éclats
fragiles,
porosité très bonne, presence de racines
dans la partie inférieure. Transition progressive.
2 0 -
40 cm : Frais, couleur brun-ocre (7,5 YR. 4/4) plus clair que
le précédent,
texture
sableuse,
structure
massive
à tendance particulière,
porosité élevée,
présence
de racines de graminées et d'arbustes. Transition
progressive.
40 - 65 cm : Frais à très frais vers le bas, couleur ciore-rouge
(5 YR4/4) font, texture sableuse,
structure massive,
porosité élevée, présence de racines. Transition pro-
gressive.
65 - 100 cm : Très frais, couleur ocre-rouge plus clair (5 YR 4/6).
La texture est la structure sont identiques à celles
du précédent horizon. Racines. Transition progressive.
100 - 150 cm : Très frais, couleur rougeâtre (5: SR~/~I avec les mêmes
propriétés que celles de l'horizon précédent, présence
de racines C@ 1 à 3 cm) sur tout l'horizon.

- 171 -
PROFIL No ST.5
-
Résultats analytiques des sols
--
PFWCXdDEUR (cm)
0-20
20-40
40-65
65-100
00-150
-
- -
-
pH eau (1/2,5)
6.19
6.27
6.23
6.26
6.07
PH KC1 (1/2,5)
4.63
4.69
4.64
4.66
4.56
Argile
2
3.0
3.3
2.8
2.8
2.0
Limon 2-50
1.5
1.5
1 .:3
1.3
1 .o
Sables SO-100
4 . 9
3.4
4.6
3.3
5.2
Sables 100-200
55.4
58.9
55.8
61.4
59.5
Sables 200-2000
34.0
32.6
35.3
31.1
32.3
Carbone total (“/,,)
2.50
2.31
Azote total
(“/oo 1
0.20
0.19
Rapport C/N
12
12
P205 total (“/,,)
0.279
0.285
P205 assimilable (ppn)
2.10
1.68
Ca échangeable (meq/lOO g)
0.85
0.97
Mg khangeable (meq/lOO g)
0.19
0.19
K échangeable (meq/lOO g)
0.010
0.011
Na échangeable (meq/lOO g)
0.020
0.013
somnes bed100 9)
'
1.07

1.18
T = C E C ) rneq/lOO g)
1.14
1.07
v = S/T x 100 (%)
~
94

- 172 -
PROFIL No ST.4
-
SO 2 ferrugineux tropical non lessivé, peu hutifbe,
hydromrphe à pseudog ley profond
ENVIRONNEMENT :
Zone de plateau caractérisée des replats et de bas-fonds ouverts.
La végétation est composée principalement de Acacia albida et de
Guier.a. senegalensis. On distingue quelques pieds de Baobabs.
DESCRIPTION
0 - 30 cm : Horizon sec, peu humifère, labouré en surface (AP),
couleur brun clair (10 YR 6/2), texture sableuse,
structure en agrégats fragiles vers le haut et massive
en bas,
porosité élevée, présence de racines dans
la partie inférieure. Transition peu nette.
30
60 cm : Horizon sec à frais vers le bas, moins humifère que
le précédent, brun-beige (10 YR 6/'3), texture sableuse,
structure massive, porosité élevée, présence de racines.
Transition peu nette.
60
100 cm : Horizon frais à très frais, beige clair (10 YR 7/3)
avec présence d'oxydes de fer ocre rouille sous forme
de reticulums horizontaux et obliques plus abondants
dans la partie inférieure. Texture sableuse, structure
massive, porosité élevée, présence de racines. Transi-
tion progressive.
100
150 cm : Horizon très frais, présence de taches jaunâtres (10
YR 6/6) très nettes et des taches ocres diffuses sur
tout l'horizon. Texture sableuse,
structure massive.
Porosité élevée, racines fines peu abondante. Limite
peu régulière, transition nette.
150 - 165 cm : Horizon très frais,
couleur brun-ocre foncé (7,5 YR
‘+/2 1
avec de nombreuses taches jaunâtres et ocres.
Texture sablo-limoneuse,
structure
massive,
porosité
bonne, présence de racines.

-173 -
PROFIL No ST .4
Tableau analytique des sols
PFa3FWDEUR (cm)
30-60
60-1OC
PH eau (1/2,5)
5.68
5.93
PH KC1 (1/2,5)
4.67
4.64
Argile
2
:3 . 3
3.0
1.8
Lin-m 2-50
1.5
1.5
1.0
Sables 50-I 00
6.8
7.6
6.4
Sables 100-200
64.0
58.0
64.1
Sables 200-2000
24.1
29.7
26.6
-
-
Carbone total (“/,,)
2.07
1.25
Azote total
(“/oo)
0.17
0.10
Rapport C/N
'1 2
12
P205 total ("/,,)
0.171
0.123
P205 assimilable (ppn)
2.31
1.68
Ca échangeable (meq/lOO g)
0.75
0.27
hdg &Changeable (meq/lOO g)
0.26
0.12
K khangeable (meq/lOO g)
0.022
0.010
Na échangeable (rneq/lOO g)
0.032
0.017
sms hecd100 9)
1.06
0.42
T = c E c ) meq/lOO g)
0.87
0.47
v = S/T x 100 (%)
.*
89

- 174 -
PROF1 L No ST. 28
S o l f e r r u g i n e u x tropkal n o n l e s s i v é , p e u humifère,
hydromrphe à pseudogley profond
1 - ENVIRONNEMENT
Zone de plateau caractérisée par des replats et des bas-fonds
ouverts.
Elle est colonisée par une végétation composée de Acacia
a l b i d a , Parkia biglobosa el. q;lel~~l.e$- rôniers. L a z o n e es+, c;oi.t ciil-
tivée, soit laissée en jachère.
2 - DESCRIPTION
0 - 20 cm : Horizon sec,
couleur gris-brun foncé ( 10 YR 6/2) avec
quelques taches ocres très diffuses vers le bas, tex-
ture sableuse peu limoneuse, structure massive à débits
en éclats polyédriques fragiles, porosité très bonne,
présence de racines vers le bas. Transition progres-
sive.
20 - 36 cm : Horizon sec
à p e u f r a i s v e r s l e b a s , c o u l e u r b r u n
beige (10 YR 6/3 1 avec quelques taches ocres diffuses,
texture sableuse, structure massive à débits en éclats
fragiles,
p r é s e n c e d e p e t i t e s r a c i n e s ( 0 0,5-l c m ) .
Transition peu nette.
36 -
64 cm : Horizon frais,
c o u l e u r g r i s b e i g e (10 YR, 7/2) a v e c
de nombreuses taches très nettes, texture sableuse,
structure
massive,
porosité
t r è s
élevée,
présence
de racines. Transition progressive.
64 - 110 cm : Horizon plus frais et plus clair (1OYR 7/3), identique
au précédent. Transition progressive.
110 - 150 cm : H o r i z o n t r è s f r a i s ,
couleur beige-jaunâtre (10 YR
7/4) avec de nombreuses taches jaune ocre très nettes.
Texture sableuse, structure massive, porosité élevée,
présence de racines.

PROFIL No ST.28
-
-
- --.
Tableau analytique des sols
- - -
PROFONDEUR (cm)
o--20
20-36
36-64
64-110
110-150
- - -
pH eau (1/2,5)
6.52
6.38
6.54
6.61
6.72
pH KCl (1/2,5)
5.30
4.98
5.33
5.53
5.77
- - -
Argile
2
3 . 0
2.3
1.8
1.3
1 .o
Limon 2 - 5 0
l .5
1.3
0.8
0.5
0.5
Sables 50-I 00
5 . 4
6.8
5.9
6.5
4.9
Sables 100-200
59.1
56.5
62.3
57.6
63.7
Sables 200-2000
30.7
32.9
29.1
34.1
30.2
-
-
Carbone total (“/,,)
2.46
1.21
Azote total
(“/oo)
0.19
0.09
Rapport C/N
13
13
-
-
P205 total (“/,,)
0.185
0.128
P205 assimilable (ppn)
9.03
1.47
-
-
Ca khangeable (meq/lOO g)
1.17
0.57
I’$ échangeable (meq/lOO g)
0.23
0.20
K échangeable (meq/lOO g)
0.014
0.016
Na échangeable (rneq/lOO g)
0.017
0.012
sofrmes (rneq/lOO g)
1.43
0.80
T = C E C ) rneq/lOO g)
1.54
0.87
V = S/T x 100 (%)
'33
92
-
-

- 176-
PROF1 L No ST. 2
- - -
-
sol p e u évoLué, d ’ o r i g i n e noyi climtique, d’appel-ts
é o l i e n s e t
alluviaux,
s u r
mtériaux à pseudog ley
sableux,
hydro tmrphe .
1 - ENVIRONNEMENT
Zone de bas-fonds ouverts. C'est une vallée morte qui constitue
actuellement la zone de collecte des eaux de ruissellement. Mais
elle n'est jamais
remplie d'eau car le matériau sableux favorise
l'infiltration.
La végétation est composée de Earinari macrophylla et quelques
pieds de Acacia albida.
2 - DESCRIPTION
0 - 12 cm : Horizon sec dans la partie supérieure et frais vers
Le bas,
couleur gris-brun foncé (10 YR 6/2) avec des
taches jaune-ocre à orientation verticale vers le
bas,
texture sableuse 7-1' limoneuse, structure faible-
ment grumeleuse à tendance massive, porosité élevée,
présence de racines de! graminées vers le bas. Transi-
tion peu nette.
12 - 30 cm : Horizon frais,
couleur brun-beige (10 YR 61’3) avec
de nombreuses taches ocres (5 YR 4/8) très nettes,
texture sableuse,
structure massive,
porosité élevée,
présence de racines vivantes (0 0,5 et 2 cm). Transi-
tion progressive.
30 - 62 cm : Horizon frais,
couleur brun-noir (10 YR 3/4) avec
de nombreuses
taches ocre-rouille (7,5 ,YR 4/4) et
des inclusions
sableuses délavées de couleur beige,
texture sableuse,
structure massive,
porosité élevée,
présence de racines. Transition progressive.

- 177 -
6 2 - 80 c m : H o p r i z o n tri?s frais, cw~leur .::rlin-belge (10 Y R 613)
avec présence 3e quelques t,aches âcres diffuses, texture
sableuse, struct.ure massive aver présence ,de reticulums
d ‘oxydes de fer mélanges II des argi1 es, porositC élevée.
Transition peu nette.
80 -
: H o r i z o n t r è s f r a i s ,
c o u l e u r b:.anc-beige (10 Y R 7/2)
avec présence de quelques taches ocres et quels inclu-
sions d ‘oxydes de fer + argiles de couleur ocre-rouille
dans la parti.F: inférieure. Texture sableuse, structure
massive,
porosité élevée, présence de racines. Transi-
tion progressive.
1 3 5 - 160 cm : Horizon humide,
identique au précedent, mais présence
de taches jaunâtres assez nombreuses et de taches ocre-
rouge.

- 17a -
j'RoFIl- NC, ST.2
-.-
Tableau des résultats analytiques des sols
I
PFWCi'JDEUR (cm)
o-12
12-30
30-62
62-80
30-135
135-160
PH eau (1/2,5)
5.48
5.33
5.25
5.47
5.56
5.52
pH KCl (1/2,5)
4.19
4.24
4.07
4.32
4.46
4.43
Argile
2
3.0
3.3
I
5.0
2.8
1.0
1.8
Limon 2-50
1.5
1.8
2.5
1.3
0.5
0.8
Sables 50-100
4.7
5.5
4.5
6.2
3.2
3.7
Sables 100-200
61.2
53.6
57.6
54.7
50.7
67.3
Sables 200-2000
29.3
35.6
30.2
34.9
34.5
26.4
Carbone total (“/,,)
2.85
2.19
Azote total
(“/oo)
0.26
0.18
Rapport C/N
Il
12
P205 total (“/,,)
0.196
0.196
P205 assimilable (pp-n)
4.62
2.73
Ca échangeable (rmq/lOO g)
0.30
0.23
MJ échangeable (meq/lOO g)
0.08
0.06
K khangeable (meq/lOO g)
0.011
0.011
Na échangeable (meq/lOO g)
0.017
0.013
somnes becl/100 9)
0.41
0.31
T = C E C ) rwq/lOO g)
0.46
0.53 f
V = S/T x 100 (%)
a9
A.-L
--

ANNEXE II
Fiches d’enquêtes socio-économiques

ANNEXES III
CARTES
(Zonage de la végétation et des sols, parcellaire,
occupation des sols et aménagement du terroir)

Ec belle
m
500 m
1000 m

C i c a r r e
E=
eqlbttation
P=
p a r c e l l e
E c h e l l e
,
,
r
,
1
500m .
1000 m

.-w

-.--

___.._

~
____
i *
:
6
É
l

CARlE
/
D ’ A M E N A G E M E N T D U
L TERROIR
- - -
E c h e l l e
z
\\
500 m
looo m