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- 49 -
Seconde Fartie
L E S PEUPLEXFN’I’S FCXXESTIERS
--.-r-.-----“-~c;l.
-
-
-
Chapitre Fremier
LE DOMAINE SAI1ELIEIu e.* * « h.,..,............
50
1.
La Yallée du Fleuve
11 L e Oualo
53
. . . ...* l l l
*...*.e.....*......
1 2 L e Dieri *~~~.~**........,.~L.~.~““*~~
54
2,
Le Fseudo-Delta
21 Jae Cordmlittoral, . . . . ,q..A.m.,, . . . . ,.
55
22 La lti3ngroTr~~~~~,“..~~.........~.....~~.
55
23 Ley Grandes dépressions,, . . . . , . . . . . . . ” .
56
24 Les Pfzines bassmp.+.‘.t*.“~*.O”.Y...* . . . .
56
25 Les Dynes et les piGmon+e dumires,. . . OI
57
26 La Cuirasse fossile e&ouJe --*e . . . . 10 . . . . .
sn,
3, Les Niayes *.*.....*.*.....,......*....,..**
59
4, Le District occidental du Domaim Sshélien, . ,, (1
51
5. Le Nord de la Zone Sylva-Fastorale e........,.
63
Chapitre Second
LE DCMAINE SOUDANIEN.. , . . . . . . , . . . . . . . . . . . .
44
---Y_
1.
Le Secteur Soudano-sahélion
11 Les massifs forestiers du district occidental
69
12 Le Basoin de l’arachide . * * . . . . a . . . . . . . . *
71
13 Les Terres neuves . ..n*.*...*..*.......
73
14 Les Terres salées du Sine-Saloum.. . . . . .
77
2.
Le Secteur Soudano-Guinéen ..*.............,.
Troi.sième
Chapitre
-“c-P
LE L?OMAXNE CU-iN%E?? . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
-
-
L - -
81
B~BLIOGP~FHIE
. . . . . . . ..*..*.*...s*.....*.
.*.,.....*..
-
-
-
85

-50 -
La subdivision géobotanique du globe est une discipline
assez récente.Lee premiers auteurs de synthèse de la végz’tation
devaient en effet se limiter à des généralitQs, faute d’exploration
scientifique.C’est ainsi que, dans l’At.las de BERGYZUS ( 1637 )
DRUSE situait l’Afrique de l’Ouest ju.squ’à la latitude de Tombouc-
tou dans une zone unique, ” celle des formes de végétation
tropicale à verdure persistante ou périodique dont la feuillaison
dkpend de la saison pluvieuse “. J!Jatre connaissance de la vBgétaticn
au sud du Sahara et sa r&partition résultent essentiellement des
prospections et des inventaire s floristiques effectués par
CWEVALIEX en 1298 et 1933, des travaux qu’il mena avec
Es:I~LBEZGEi% puis des relevks botanique-s rgalisés par AUB.REVILLr:
de I936 à 1939.
.
TROCXAIT\\T ( 1940 ) a étudi6 avec beaucoup de d6tails
les milieu forestiers du SénGgal. Il les classe dans les domaines
sahélien, soudanien et guinéen pui c il les répartit en secteurs et
en districts. Nous avons suivi les grandes lignes de sa classification.
Les domaines sont caractgrisgs par un endémique spécifique très
marqué et par un groupement climatique ; les secteurs possèdent
des groupements locaux d’origine édaphique ou biotique. Dans les
districts, par contre, on observe des f’aciès plus ou moins parti-
culiers correspondant à des stations remarquables, avec de fie-
quentes irridiations floristiques,
0
0
0
0

- 51 -

Si
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Le domaine sahélien est situé entre les isoyètes 250/30Omm
et 590/QOOmm,1~ est caractérisé par une seule saison des pluies
comprenant 20 à 40 journées de précipitations réparties au maximum
sur cinq mois dont ao& et septembre sont les plus arrosés.Il couvre

la partie septentrionale du Sénégal jusqu’à une ligne qui commence
avec le paral-lèle I5”15 dans l’Est, qui remonte jusqu’Ê. 15’30 entre

Ling~ère et Louga pui5 qui s’infléchit brusquement vers le sud-ouest
pour atteindre l’océan à la hauteur de.Dakar.

Le peuplement forestier est une forrnation ouverte, très
diffuse, avec de large s espacements entre le5 arbres,Il 5e compose
d’une quarantaine d’espèces souvent épineuses, au feuillage réduit ou
caduc, au port r23mxri ou à la c3me étalée en parasol* Certaine5
essences nont propL*dus à la zone comme Acaci-a senegal, Bauhini&
rufe5cen5, Lannea humilis.D’autres d&passent largement le domaine
vers le nord tel Acacia ;Tiaddiana, Dadaniées aegyptiaca, Calotropis
procera, Capparis decidua, Cas5i.a obovata, Combretum aculraatum,
Salvador-a persica,D!autres enfin descendent vers le sud comme Ac$ci.a

ste:locarpa, Baianites acgyptiaca, Boacia senegalenois, Cadaba fari-
no6a, C ommiphora africana, Zuphorbia balsamifera, Grewia bicolor ,

Guiera senegalensis, Inversement, on rencontre dans le domaine
sahélien des espkces soudaniennes corrame Acacia albida,Adansonia
digitata, Anogeissus leiocarpue, Bombax costatum, Borassus aethio-
pium, Celtis integrifolia, Combretum Elliotii, Dioepyros mespilifor-
mis, Lannea aeida, Mytragira iliermis , Prosopis africara, Pterocarpus
erinaceus, Sclerocarya Birrea, Sterculia setigera, Tamarindus indica.

Les arbre5 sahéliens~, adaptés pour rksister à la longue
saison sèche et à l’extrême siccité de l’air, arrêtent ou tout au moins
ralentissent considérablement leur ,activité pendant la période la plus
chaude,Ils sont capables également d’utiliser au mieux les faibles
précipitations grâce à leur systkme racinaire qui s’étend loin en pro-

fondeur et surtout aux racines traçante s trés développées, qui collec-
tent le maximum d’eau après les averses,Les arbres adultes se
défendent aussi bien qu’il est possible sous un tel climat et, en général,
ils rejettent vigoureusement de souche, Par contre, la régén6ration est

souvent compromise, malgré l’abondance de la fructification et la
présence de nombreux semis les années normalement arrosées.Dans
le nord du domaine, seules de5 chutes de pluies exceptionnelles per-
mettent la germination et le développement des plants.


- 53 -
Les bioggographes divisent le domaine en deux secteurs, l’un
sah&o-saharien, l’autre sahélo-soudanien, skparés par l’iooy&te
400 mm eu par une ligne joignant les stations oii le nombre annuel de
jours de pluie est voisin de 2 5, Cette frontière qui, au Sén+al, va de
Caacas sur le freuveXa N’diGbène sur la c&e, correspond sensiblement
‘a la limite septentrionale de l’aire de Combretum glut*inosum et au
maximum de la descente vera le sud de Capparis decidüa, Lcptaa3enia
Spartium,Maerua decidua. Nous scinderons le dcmaine forestier sahé-
lien sénégalais en cinq districts,& premier, marqué par la présence
d’un cours d’eau, constitue la V~UE-e du fleuve. Le second, conditionné

par le substratumn, est limité au pseudo-delta du fleuve.Le troisiBme
résulte de la proximité de l’oce’an qui modifie les conditions climatiques

de la r&gion des Miayee. Le quatrisme qui couvre la partie occidentale
du domaine représente Itaboutissement de l’occupation humaine sur le
paysage, Le dernier , plus proche du milieu primitif tel que nous l’avons
défini, forme Ja zone sylvo-pastorale,

1.
LA VALLEE DU FLEUVE
- -‘--zzzsaw
D’es son entrée au Sénigal, le fleuve prhsente l’angect d’un
cours d’eau s&-K!,e marqué par une pente de l’ordre de I o/oo et par des
méandres compliqués. Une cou?e de 1, vzIIée dans le tron,gon situk entre
Matam et Dagans. met en évidence deux Irones, L’une soumi. 2. fa crue,

l e I* Oua3q “,lsautre au pied de laquelle les eam:: a?nrr&ent, le ” Diéri “=
L’enoamble n’excède pas 20 km de largeur.

.-le
f II Oualo tI comprend trois milieux : le Ii falot II, berge du
lit mineur couronné par une strate d’Acacia. scorpioides, variété
pubescens, d’où émerge par place Acacia sieberiana ; les If hollaldès:’
dépressions plus ou moins vastes selon les biefs, inondées plusieurs
mois par an, où le Conakié con&T$ue un pseudo climax ; les il fondés Ii,
terres hautes exceptionnelle~ubmergées, sur lesquels Acacia scorpi-

oides tend à dispara$re au profit d’Acacia stenocarpa, Balanites aegyp-
tiaca, Bauhinia rufescens et Ziziphus mucronata,
Ii y a deux siseles, les gonakiés occupaient tout 1.e It oUa10 I’.
ADANSOPT ( 3750 ) note dans son journal qu’il chassait I’ dkns une terre
déserte qui n’avait jamais été defrichée, toute couverte de bois aussi
anciens que le pays et dont 1”épaisecur seule, indépendamment des bêtes
fdroces qui s’y retirent aurait dQ inepirer de la frayeur *’ . Aujourd’hui,


t
le milieu est presque totalement occupé par les cultivateurs et il ne
subsiste de la forêt que 27,293 ha de boisements dtAcacis scorpioides
classés et rEpartiG en 26 p&im%rea. Les If pal& l’ ont 5% convertis
en jardins qui produisent maP,,, aiébés et citrquilles. Les ” fondés ‘*
sont mis en culture pendant la saison des pluies. Borasaus aethiopium
atteint dans le Oualo la limite septentrionale de son aire à Goumel et à
Dolol, deux petites rgneraie s d’une superficie totale de 36C ha.,
Si le cours du fleuve mhit des modificationo à la suite de
la construction des barrages projetés et si les crues sont étalées dans
le tercps, il est vraisscmb!able que ctirtains peuplements de gonakiés
dis~parsitront. Il est par contre possible qu’en protégeant certaines
zones on puisse favoriser la régénération naturelle de l’Acacia scor-
pioidea et reconstituer d’autres bcioements,
de la RECiION du F L E U V E
Daloa’rtement
N omb*r e 1
Superficie ( ha )
Xat a m
3
1
6.700
19,893
.Podor
Dapna
I
2 1
I
2
/
I
700
1 2 L E DIERI
Repréfienté,par les terres hautes dulit majeur et surtout
par le’ rebord du Ferlo, le ‘! IMri I1 est formé de sols légers, souvent
d’origine dunaire, qui. portent une végétation identique à celle qu!on
observe en dehors de la vallée, dans des conditions édaphiques compa-
rables,Acacia Zaddiana et Acacia senegal ,sont les essences dominantes,
associées à Balanites aegyptiaca et à Bauhinia rufescens, accompagnées
par Acacia stenocarpa et Commiphora africana. Cette for& épineuse
était très dense il y a quelques décennies et TXOCHAIN ( 1940 )
rapporte que Faidherbe devait la faire éclaircir au sabre d’abattis
pour pouvoir.progresser.be,scultures d’hivernage ont maintenant
remplacé partout le peuplement forestier dont il ne subsiste que
quelques arbres témoins, protégés par les paysans pour leur ombrage,
On note toutefoi,s l’apparition récente d’Acaciaalibida , espkce antropo-
phile qui suit les cultivateurs
Le taux de la couverture arborke ne
l
dépasse guère 2 o/o, sauf dans six massifs classés couvrant au total
17.868 ha,
P
c
---_--~

- 55 -
2. _LE P§EUDO - D E L T A
.-..-
Le pseudo -delta du fleuve Sénégal constitue un ensemble
géographique qui s’étend depuis l’embouchure jusqu’à la hauteur de
Richard-Toll sur environ 400,000 ha. Il s’est forrmé au quaternaire
récent b la suite de deux transgressions marines qui permirent l’accu-
mulation de dépots sableux et limoneux, La flore y est beaucoup plus
sous la dépendance du substratum que du climat sahklo-saharien,
légèrement atténué par la proximitk de l’océan, aussi est-il possible
d’individualiser six milieux,
Nous lee décrirons d’une faq;on assez précise car, le
Gouvernement ayant décidé la mise en valeur agricole d’une partie du
Delta, les Eaux et For&s étudient les possibilit,és d’afforestation de
4.000 ha pour assurer l’approvisionnement en combustible des paysans
qui s’installeront à proximité des rizi&es.Le peuplement forestier de
la zone est en effet incapable de subvenir aux besoins des nouvelies
populations. Initialement trks clairsemé et m8me souvent absent dans
les parties basses p6riodiquement inondées, il a été en outre wrexploi-
té pour le ravitaillement de l’agglozziration saint-louisienne, En dehor:i
d’une réserve partielle d’avifaune et d’une minu-rcule Réserve Nature&
intégrale, il n’existe que deux massifs classés et un petit peuplement
de gonakiés,
soit 4,680 ha.
<
2 1 L E CORDQN LITTQRAL
,-a.
La Langue de Barbarie, bande de sable isolant le fleuve de
l’océan dans la dernikre partie de son cours, résulte de l’action
combinée de l’alizé, des lames du nord-ouest et du courant des Canaries
Ce milieu qui prgsente l’aspect d”une flbche orientéenord-sud ne dépasaa
guère quelques centaines de m&res de largeur, Il est formé de dunes
vives, plus ou moins entaillé par l’érosion, dont la végétation arborée
est nulle,Il est possible de le reboiser avec Casuarina equisetifolia en
arrosant les plants pendant la premikre saison sèche et en prenant des
précautions contre l’enr;ablement, Nous trouvons là les premières
plantations de moyenne importance réalisées en Filao au Sénbgal,Elles
se justifient par leur r81e de protection, elles ne présentent pas
d’intérêt sur le plan économique car leur coût de réalisation est supk-
rieur à la valeur du matériau bois qu’on peut en retirer,
2 2 L A MANGROVE
La mangroce occupe quelques dizaines d’hectares entre
l’embouchure et Saint-Louis où elle atteint la limite septentrionale de
son aire actuelle en Afrique car les lambeaux, signalés en 1916 3 la

- 56 -
hauteur du Cap Timiris en Zj.Iauritanie,
par CHUD2EAU ont aujourd’hni
dioparu. Les palétuviers noloni5ent le3 berúes ba55e5 du fleuve et
certains braç ; ils sont absents sur le littoral ba-ttu par lahroule. Leur

vitalité est rkduite et ils sont concurrencés par d’autre5 groupement5
végétaux halophiles trèo agressifs, tels ceux à Rwpalum vaginatum et

& Sporohuluç rnhuetus mais) dans les temps géologiqueo, ils d~vaknt
occuper toutelj le5 d&we5nio:lr: du nelta D~~<s~~~ P~o~;~-S.TN (
f940 )
a trouvé des pneumatophores subfossiles dan5 La cuvette du NtDia@ *
Rizophora racemoca, a55ez rare, existe le long de5 berge3
convexes régulikrement atteintes gar la marée, Avicennia nitida,
beaucoup plus abondant, se dkveloppe sur des terra,ins alternativement
immerg63 et exondé5. L’inter& Bconomiyue de ce5 formation5 demeure

tre5 limité, Il devrait être poosib!e d’en convertir certaines portion5 en
peu$emento de Melaleuca leucadendron producteur de combustible en
édifiant un système de dieuo pour contr6ler la su’wwr5ion et fav7okiner

le dens’alement d.u 301.
Quand oy1 remonte le fleuve, on trouve après ?a rfian~rove
de grande5 dépressions i.nond&es pendant les troio quart3 de llannée,Ce
sont le3 cuvette5 du Djeuleuse, du Djeuss et dl1 Djoud 5, l’ouest, du

Eoundoum et de Ka55a.c au centre, du N’Diatr”l à l’est, L.e.5 rivières, Le5
chenaux, les mare5 sont nombreux dan.
-6 ce rri.biev. qui est le domaine
de la prairie marQcageuse, Le 3 arbres font tota:emcnt dG£aut, le5 arbus-
te5 sont rare5

On ne rencontre guère que Tam.a.rix senegslensis
l
SU~
les bourrelet5 de berges,
Les grande5 dgpresciona de l’ouest et du centre doivent
être transformée5 en rizièrec,, ; elles n’entrent donc pas dans le champ
d’action éventuel de5 forestiera. Celle du N*Dia&!l, asséchée depuis son
i3olement du Lac de Guiers à la suite des travaux d’aména~cment du
caçier rizicole de Richard-ToU,

semble difficil.e:.ment reboisable,
24 L E S FLAIbTES B A S S E S
WY
Le niveau moyen du Delta ç ‘élève dan5 la partie Zst ; Non
inondable ou faiblement submerg6e pendant quelques jours après chaque
pluie, cette zone au relief peu accusé est parsemée de mare5 temporaire-
qui otana.stomo5ent

souvent entre ellea i la faveur de nombreux marigotl;i,.
Le sol argileux à sablo-argileux, compact, battant et imperméable, p0r.L;
une maigre strate arborQe dans laquelle Balanite3 aegyptiaca domine
aaaocié parfois à Salvadora per5ica et à Acacia 5eyal, presque toujours

à Tamarix s enegalensis. @a rencontre dans le5 cuvette5 une 5teppe

- 57 .
claire à. Acacia scorpioides do;~t la vari&& astringens, la plu3
xérophtle, occupe la frange ext6rieure alors que la variété pubescens
qui r6siste bien 5 lz su.bmcreio:~~ 3’avance jusqu’au centre.Sur les
bourrelets de berges, le 3~14 est salé, bec, sableux fin 9 argile-sableux:
et 5 e-il Tamarix s enegalensic parvieilt à se développer en aasociatian,
parfoi3, avec ?arkenaonia aculeata, exotique subsponta& dont les
grake3 OI& été apportxes par ie3 eaux à partir des jardin3 de ?.ichard-
Toll ou de Fodor. Z’ar contre, sur certaines portions du lit -;:lajeur,
abandonndes et ~IO~I inondées, O?I le sol n’est pas chPoruré, on trouve
une forêt claire, parfois dewe, comprenant Acacia 3ieberiana,Acacia
albida, Acacia scorpioides, varea3tringen3, .Acacia 3eya1, Bauhinia
rufeGcen3, LPalvadora persica e t 3urtout Prosopis juliflora, exotique
subspontané, propagé par le bé-taii, Ve peuplement 3e r&duit souvent
21. un simple cordon ripicole ci la Ik.ite des haute3 eaux,
Le5 seule5 zones en micro-relief sur le3 $aines basses
sont c onstitu6e 3 par les éerrauae s et les manteau sableux d’apport.
Leur vQg&ation est différente selon que le terrain e3t sa.16 dès la
surface, dessalé sur les premier 3 centim‘etrcs ou recouvert d’une
couche de sable, Lorsque les hord.zoils superficiels ne soat pas chhoru-
rés, on rewogtre Acacia acorioioides, Var, astringens a Balanites
aegyptiaca et Frosopis juliflora, Je3 arbres kkw2 i3ol6s par pieds
ou par bouqwts au milieu dlune strate herbacée continue et bien
fournie. -T?ua;ld la sala&6 croi?, seule Salsola baryo3ma, halophyte
excïu3ive,
demeure capable de for mer une steppe suffrutescentc,
Au-delà de 13 o/oo de Na Cl, le terrai:1 devie& dhnudé,
Le3 cuvettes préseilccifllt seule 3 une v3cMionl pour la rizicul-
ture ou les culture3 maraichère3, on avait pensé que les perimètres
de reboisement du Delta pourraîeiyt être implant6s daw les plaines
basses. L?expI.oitation aurait été d’autant plu5 aisée que les villages
seront install&s dans ce milieu,C’est donc, sur ce type de terrain, B
proximit4 de X033-Béthio, que le C,T.F,T, a effectué des introdu.c-
tions d’Eucalyptu s en 1965 et en 1966, L’hétérogénéité de3 sols, en
particulier leur teneur en chlorures qui varie dans des proporti.ons
considkrables à distances trks réduites, laisse peu d’espoir de
trouver des parcelle3 suffisamment étendues pour justifier un in.ves-
tissement assez coCteux.
2 5 L E S D U N E S E T L E S J?I.EMONTS DU.?;6AJXES
Les formations dunaires du Delta s’individualisent d’ouest
en est en trois groupes marqués par un modelé et des caractéristiques
6daphiques propres à chacune d’ellen.Les dunes prélittorales ont un
relief peu accusé et un horizw de swface très fluide ; ce sont des sols

- 50 -
ocres peu évolués, peupll8s d’Acacia scorpioides, var, astringeas,
mêl&s à des touffes d’L,-
7--‘3horbia balsamifera rachitiqu.es avec, par
place, des fourrés de Salvadora persica sur des taches de sol brun
hcmifère, Viennent ensuite les cordons dunaires, orientgs en genérai
NE-S7, form&s d%%ments perméables, pauvres e-2 matière
organique. Euphorbia balsamifera, Salvadora pernica, Grewia tenax.
Cadaba farinosa, Combretum aculeatum et Commiphora africana
occupent
I.
le sommet en fourrés denses ; Acacia çenegal est dominant
sur les pentes, associ ‘6 à Commiphora africana, Acacia scorpioides,
var. astringens, et, nar endroit, à Boscia senegalensis.Acacia seyal
apparait en bas de déclivité, Les dunes continentales se trouvent dano
la ?artia centrale du Delta, au sud de la route de Saint-L?uis à
Xchard-Tell. Elles ont un relief tabulaire faib1emen.t ondulé, un sol
bien fixé e:tn surface, très perméable , du type ocre ou lithochrome.
illles sont couvertes d’une strate arbustive claire et bien répartie
d!Acacia Raddiana qu’acco m~2agnent Balanites aegyptiaca, Sc1erocary.F
Birrea, Acacia seyal, Bauhinia rufescens, parfois Çombretuir,
Slutinosum, rarement Adansonia digitata.
La végétation deOm $émonts et des zones d’épandage située<:
à la base des dunes varie avec l’épaisseur du sol et son coefficient
de drainage, On trouve partout Euphorbia balsamifera et Balanites
aegyliaca ; en amo.lt,Çcacia Xaddiana. dom.ine, au centre, Acacia
seilegal et Commiphora africans apparaissent, en aval, on retrouve
Acscla sorpioides, vara aatringens o Parfois les pié:-zonts encadroïlt
les dépressions, inondées pendant la saison des Fluies et colonisées
p a r Xitragy;na inermis,
Ces formations peuvent sans difficulté être réservées
aux reboisements car le milieu ne présente qu’un intérêt des plus
limité pour l’agriculture en raison de la faiblesse et de l’irrégularité’
de la pluviométrie .Les rares arbres plantés par les villageois sur la
zone d’épandage proche du Lam,-sar se développent correcteiment.
Qn trouve Azzdirachta indica en bordure de route, quelques Casua-
rina equisetifolia et Khaya senegalensis dans les champs, un bouquet
de 500 TucalyptuO- camaldulensis mis en place en 1936 l>ar le Service
forestier. t’est donc dans ce secteur, en particulier sur les pentes
des dunes continentales et surtout sur les piémonts que des plantations
d’espkcec susceptibles de fourni‘r du combustible ont le plus de chance
de réussir.
2 4 L A CULISSE KXSIIZ E N F O U I E
Au nord-est du Delta, entre la cuvette du N’Diael et le lar
de Guiers, un plateau au relief peu accusé, formé de colluvions

- 59 -
li-moneuses à argilo-limoneuses, recouvre une cuirasse fossile.
L’épaisseur du sol varie de 30 à 60 cm, atteignant 120 cm dans

les dépressions. La strate arbuotive, très variable en densité, le
plus souvent par pieds içolbo ou en groupe, est constituée d’essences
rgsistant à un engorgement en profondeur.Ce sont Acacia seyal,
CommzGphora africana puis Balanites aegyptiaca, Boscia senega1ensi.q
Combretum glutinosum, Dalbergia melanoxylon, Guiera senegalena!::,
rarement Adansonia digitata, Sterculia setigera, Ziziphus rnaurita-
nia. On retrouve Mitragyna inermis et Acacia scorpioideo, var.
pubescens, dans les mares avec sur le rebord Combrotum micran-

éhum , Anogeissus leioca.rms,Grewia bicolor, Grevria tenax, Commi.-
phora africana et Salvadora pcrsica.
Le milieu qui ne représente que quelques centaines
d’hectare5 fait partie de la 26 serve d’avifaune du M’Diael, Une
conversion en peuplement artificiel sembie difficile techniquement
en raison de la faible profondeur du sol et peu intéressante économi-.

quemcnt étant donné son éloignement des futures agglomérations
consommatrices de combustible qui seront implantees dans le Delta,
3
L E S IVAYES
-w-i
Orienté NE-F/1 parallklement à la c&e atlantique, le
district des Niayes couvre environ ZOO. 000 ha, depuis l’embouchure
du S&Ggal jusqu’B la presqu’ik du Cap-Vert.Il se compose d’une
succession de d6pression s allongées, généralement inondées au
centre,

sur lesquelles viennent se raccorder ,perpendiculairement
des axes alluviaux, plus ou moins fonctionnels, imbriqués dans les
dunes. En partant du rivage , on trouve 8uccessivement, sur un

substratum secondaire ou tertiaire, une plagede sable coquillé
rnarin,des dunesblanches et vives dont le sable est continuellement
repris par le vent, des dunes jaunes ou roses semi-fixées,mises en
place au Dunkerquien, qui dominent l’int6rieur du pays par un front

abrupt, une série de cuvettes plus ou moins inondbea par les eaux
de pluie et surtout par la nappe phréatique des sables quaternaires,
des dunes rouges fixées, datant de la phase éolienne correspondant

à la régression préouljienne, qui forment aujourd’hui la ligne direc-
trice de la zone et de l’arrière pays,
Etymologiquement niaye désigne EXaeis guineensis en ouolof.
Par extension, on a baptisé de ce nom les boqueteaux de Palmiers
à Huile qui entourent les étangs littoraux situés entre Dakar et

Lompoul puis, plus récemment, tout le district. La survivance et le
développement d’une flore de type guinéen entre les 15” et I6” paral-
lèle ne s’explique que par ia poxiTsyit4 de la nappe phréatique et par


l’action des alizés qui atténuent le déficit hygrométrique et
abaissent la température durant la saison sèche. Indépendamment
d’Elaeis guineensis , on rencontre d’autres esp&es originaires
des forêts tropophiles ou des berges des fleuves du domaine guinéen

comme Anthostema senegalense, Dalium guineense, Ekebergia sene
galensis, Landolphia heudolotii, Syeygium guineense, Trema

guineensis , Voacauga africana mais, contrairement au Palmier à
Huile, ces arbres qui représentent sans doute des vestiges d’une
flore hygrophile méridionale qui s’étendait au pal&lithique ancien
beaucoup plus vers le nord qu’actuellement, n’existent jamais à. l’rr’?
de peuplement ( TROCHAIN - 1940 ),Ce sont des individus isolés,

épars a non présents dans chscune des depressions.
La culture des primeurs, des agrumes et des fraises est
possible dans les Niayes de janvier B mai, époque où ces denrées
sont rares en Europe, et la proximlte de l’aéroport de Dakar-Yoff
permettra dfassurer des débouchés à la production dks que les
circuits commerciaux seront créés, Il est donc vraissemblable

qu’au cours des dix prochaines années la contrée sera complètement
transformée et que de nouvelles collectivités rurales s’implanteront.
Le succès de l’entreprise demeure toutefois lié à la conservation
des sols, en particulier ci la protection des dunes, car l’harmattan

et l’alizé se combattent au niveau de la côte et,dès que le second
faiblit, le premier se rabat et provoque des tourbillons qui entra?-
nent une érosion éolienne intense.On peut déjà constater des phéno-
m8nes de dégradation en plusieurs endroits, surtout sur le front des
d~nc;-s 1391 Dunkeric-uien

qui surplombent les cuvettes à vocation
maraichère,Le processus est irréversible et, quels que soient
les moyens techniques et financiers qu’on mettrait en oeuvre ulté-
rieclrement, une fois l’étroit chapelet de d6pressions enfoui sous les
sables, il deviendrait impossible de le récupérer.

Les déboisements effectués par les biScherons entre le lac
Tamna et M’Boro pour obtenir du combustible, le passage aux
mêmes endroits des troupeaux entre la bande littorale qui sert de
psturage et la zone basse où le bétail vient s’abreuver, l’incinkration

des Palmiers à Huile et du sous-bois par les paysans pour faciliter
les défrichements, la culture de l’arachide sur les dunes rouges qui.,
bon ou mal an, rapporte à peine plus que le poids de semence, ont
provoqué l’envahissement de plusieurs niayes par le sable et une

sensible diminution des surfaces agricoles dans les autres. C’est
pourquoi 82.700 ha ont été classés en I957 en Périm&re de
Restau-
ration pour limiter la dégradation des sols et une petite cuvette de
20 ha, Noflaye, a été érigée en Réserve botanique pour tenter de
garder un spécimen de la végétation primitive.


- 61 -
La vocation des dépressions pour la production des
primeurs et des agrumes est reconnue mais toute exploitation
forestière ‘a caractère commercial est prohibée, ‘toute culture de

céréale ou d’arachide sur des terrains susceptibles d’érosion
demeure soumise à l’accord préalable des Eaux & Forêts.En fait,
la végétation arborée et arbustive continue à etre prélevée et
vendue comme combustible ou, pour les essences guinéennes,

comme mati’ere première pour la sculpture du boiç.Il en résulte
qu’en plusieurs endroits, les dunes jaunes semi-fixées sont
reprises par le vent et basculent dans les cuvettes.

Le Servi.ce forestier a cependant accompli un gros effort
de reboisement, d’abord à GBao où 800 ha ont été afforestés
entre I945 et IV55 puis en bordure de l’océan, entre Malika et
Khayar , où les plantations de Caeuarina equisetifolia réalisées
de I949 à I953 atteignent pr@n de 30 km de longueur9 enfin, dans
les Niayes de Thiès, où 750 ha de dunes voisines de dépressions
cultivables sont couvertes d’nnacardium occidentale. Un programme
plus modeste r-nais peut-être pïus efficace fut exécuté sous forme
de brise-vent ou de petits massifs vers le lac Tamna, Noto et
M’Boro avec Casumina cquisetifolia, Melaleuca leucadendron
et Eucalyptus camaldulensia * Depuis I?67, deux périmetres sur

lesquels on trouvait une bonne régén6rstion naturelle d’Acacia
albirda ont également 6té mis en défens.Le voyageur qui traverse
le district ne peut manquer d’apprécier les transformations
apportges au p.aysa.ge par l’introduction des arbres ; d’avion, le
contraote entre secteurs reboisés, secteurs cultivés et secteurs
dégradés est .encore pl.us saisissant.

4 LE DISTRICT OCCIDENTAL DU DC?iM!INE SA
~~~~-------U-
-.----ru<-~.-.~~rr<--.~~~
Située entre la limite nord de l’aire de la culture de
l’arachide et l’isohyète QQO mm, la partie occidentale du domaine
sahélien comprend l’ouest et le nord du Cayor ainsi que la portion
septentrionale du Djolof. Les effets du climat, d’un.e occupation

humaine ancienne et relativement dense, de la culture extensive
de l’arachide se sont conjugés sur des 8~1s perméables,meubles

et fragiles pour modeler la végétation du district.
Pour la décrire nous citerons PELISIER ( 1966 )
” Il ne subsiste de la forêt sèche spontanée que des témoins très
clairsemés : acacia squelettiques, Fi,,, boursoufflés et feuillus,

E.
-_-.-

- 624 -
baobabs solitaires, rôniers filiformes, pommiers du Cayor
courbés par les alizGs,, De loin en loin, quelque fourré impénétrable
et fortement arr& zzarque l’emplacement des plaques de sol rendv~~z.
incultivableo par leur hydromorphie. En saison skche, au -milieu.
de ce paysage décharrk, aux tzintes fanées, 0% Pe vent, le sable et
l e Fi Gpineux imposent leur empire comme dane tout le Sahel,les
seules taches de vêgEtation verte et drue sont faites par les boque-
test touffus des plantations de manguiers qui ombragent les villagi?~
On est donc en prêsence d!un manteau végetal clont la dégradation
est d’auta& plu,*u ohs6dante qu.‘e?le ne connait pas de répit, qu’elle
n’a respecté aucune fore”t, quielle touche uniformément toute la
campagne ouolof “.
Les dunes fix&s qu.i recouvrent le SEn&ga? septentrional
repréDenten2 la pointe occidentale d’un immense erg qui remontait
3ur 600 km depuis le &loum, Cette masse de sable, accumulée au
qunternaire ancien par le ruisoeUement continental dans un golfe
qui occupait le Trarza, le Bas-E%&gal et 1.2 Cayor, atteint 35 m
d’+aisseur vers Louya ( BEPTS.E-1951 ), Lr-:ij vents lui ont ir3r)rim.é
les cannelures longitudinales caractJristiqu¢s des ergs sahariens
a3 COU'PG dtune ph-c
a,e a r i d e ( TXICAELT e t BROCHU - 1955 3. L a
coloration rouge%tre de s horizons de surface résulte de films ferru-
gineux qui enrobent les grains de qu.artz, @Ile est postérieure au
façonnement de l’erg et elle n’a pc apparaike que sous un cli,mat
pluvieux, au rythme saisonnier très contrasté, qui correspond
vraissemblablement au principal interglaciaire, Ultéri eurement,
pendant les Episodes climatiques pluvieux du quaternaire moyen et
supérieur , le ruiss’ellement des eaux de pluie a modifi6 par place
l’orientement des dunes et drainé vers les points bas les éléments
fins, ne laissant sur les sommets et sur les versants que des sables
relativement grossiers. Matériel et mode14 expliquent la fragilit4
des sols et l*inctabilit6 morpho1ogiqu.e actuellement r4aiisée. IXs
que le vent du nord souffle en rafale sur ce district dkpnuillé de
vkg&.tion arbustive en une periode OG la strate herbacée a d.isparu,
l’érosion éolienne devient intense,
Le Cli:mat, caractéri,sé par une pluviom?étrie irrégulikre et
souvent mai r&parti.e, ne bénéficie plus de l!influence modératrice
de l’oc6a.n qui se rmnifestait dans les Niayes. Il est donc normal
que la pratique d’une agriculture extensive, depuis plus d’un siècle
dans le Cayor, depuis plusieurs dgcennies dans le nord du Djolof,
ait entrai?& une stérilisation progressive du terroir et la disparition
du paysage arboré, Si on ne retrouve nulle part l’image de la couver-

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- 63 -
ture forestière climatique,
on peut la reconstituer grtice à la
survie de certaines espkes dantim diverses stations. Acacia Xaddiana
était l’arbre le plus caract$riçtique, associé à Acacia oCnéga1 et à
aalanites aegyptiaca, avec Acacia seyal et Acacia scorpioideç, var.

astriwens
-0
, entre les dunes. Il subsistait de la phase pluvieuse du
n&olit1~ir,üe Anogeissus ieiocar-us; Borassus aethiopium, 2arkia
bizlobosa,
Parinari n?acrophylla, Sterculia setisera, Tarmrindus
indica mais comme il n’existe aucune forêt dans le district, on ne
trouve plus de ces associations végrltales que des sujets disséminés,
conaerv~s dans les villages B cause de ieur or&rap;e ou r~~aintenuc
dam les champ-3 en raison de leurs fruits,Parinari macrophylla est
devenu l’essence dominante sur les dunes borda& la route entre
Loupa et WFal. Plus au sud, vers Kébkrmer, et plus B l’est, vers

Xeur-*~~or~~ar-Sarr, Aca*cia albida commence ‘a coloniser les jachkreo,
3uand on s’kloigue vers l’est, la couverture des sables
quaternaires s’amincit et s’effiloche en une mppe de recouvrement
de plus en plus discontinue puis l’assise des gr8s du Sontine.utz.1
TermAnal se relève et apparah, SU~~“I ontée de tables ferrugineuses,
Nous retrouvons la plupart des espbcec forestikres disperogec
dans
le Cayor ou décrites dan,0 le EiQri mals Acacia Xaddiana, la plus
caractéristique d’entre elles, dispara &s que. les sols sont issus dl:
Continental Termisal, Il est remplacé par Gombretum glutinosum ou

Acacia stenocarpa, essences grégaires, conquérantes, trks résis-
tantes à la sécheresse, D’après TFtCPZH.AJN
( 1940 ), ces arbres
représente& deux pseudoclir;ax sui souvent se auperpoûe2t o-u se
succèdmt dans une même station. Leo apports éoliens de sable, le
dgcapage ultérieur de ce izat6riau par les eaux de pluie,le rabotage
des argiles sous jaceniea glus ou Inoins sableuses, l’entrarnemeut
des &k~ersts fins dans les thalwegs par les eaux sauvages ou bien,
a u c ont rair e , celui des particules grossières, amènent de fréquents

chan,nements dans la composition du boisement naturel et de son tapin
herbacé, Cm rencontre également des reliques d’espkces soudaniennez
comme Anogeisçus leiocarpuç, Lannea acida, Lonchocarpua laxiflorus >

?rocopis africana, Pterocarpu s erinaceus , Scier ocarya Bir rea)
Sterculia setigera srLais,le plus souvent, ces arbres ne se r&génèrent
pas quand on les coupe.
La zone sylvo-pastorale constitue le ” désert sans eau l’
de la carte MAGI!Z ( IL366 ), 1’:
esersde qui ne fut détruite dam l’esprit
des français qu’après la traverçke du Ferlo en Ik’9 par une colonne
tilitaire qui releva le s izares et les puits sur son itinéraire
( MONT%IL - 1966 ). L es sérkgalais ne devaient qu’ire mieux con-

nahre la contrée puisqu’en IZ9O ALY BOURY, dernier Toi du Djolof,

- 64 -
abandonna une centaine d’hommes, morts de soif, avant d’atteindre
les premiers points d’eau du Ferlo-Fouta quand il tenta d’échapper
aux spahis lancés % sa poursuite. La réalisation à partir de 1950,
d’un réseau de forages, profonds de 200 à 300 m, pouvant d9biter
quutGW3zne~~n~ 50 àt 1 QO M3 dieaJ~, ouvrit le district 3 i~&Nsge.
&uparavar&co terroir C@I cowre CM, 000 km.2, ci a lui adjoint fa
port.& -m&idionale que nous classerions da.n,c, le do;nsniz~ soudanien,
derfieurait vide entre janvier et juillet.
Il s’avèra rapidement indispensable de *mettre en place
un dispositif de protection des pâturages contre 1 es incendies car la.
présence de campements en saison sèche entraîna une intensificatici
des feux de brousse.Si on dépouille les procès-verbaux rédigés
par les agents forestiers, on constate que l’action de l’homme, sa
négligeance, son kgoi%me, sa volonté de nuire à autrui, sont presque
toujours à l’origine des incendies, Beaucoup partent d’un foyer
allumé pendant la nuit par un voyageur qui lève son campement sans
étouffer les cendres ; certainsa>nt issus d’un arbre incendié par un
ramasseur de miel ou de la’k.rre enflammée projetée par un fusil
de traite ; d’autres sont allumés sciemment par des chasseurs qui
recherchent un gibier ou par des pasteurs qui esp&rent obtenir un
regain de pâturage ; parfois, égalem.ent , les conflits entre nomades
au sujet de l’appropriation saisonnière d’un peuplement de gommier:,
ou d’une zone de pacage sont réglés en mettant le feu à la for&..
La végétation forestière, constituée en grande partie de
légumineuses, présenteun intérêt capital pour l’élevage extensif du
bétail. Les 1 égumineuses herbacées, fourrage le plus alibile, sont en
effet rares dans les régions tropicales aussi, traditionneliement ies
éleveurs y suppléent en laissant les animaux brouter les arbustes
ou en émondant les arbres. 980,000 ha ont été classés entre 1906 et
1956 ; ils sont réservés aux pasteurs et interdits aux cultivateurs.
Le quadrillage deforages distants en moyenne de 40 Km permet leur
exploitation,
Escompter éliminer toutes les causes d’incendie,soit en
éduquant les populations, soit en appliquant une police forestière
rigoureuse relèverait de l’utopie. Même les nations les plus indus-
trialisées n’ont pû résoudre le problème bien que, souvent,le climat
soit moins excessif qu’au Sénégal et que les superficies à. protéger
soient moins étendues.Le dispositif qui a été adopté consiste en un
cloisonnement de la zone rylvo-pastorale au moyen de pare-feu afin
de créer des brèches dans le tapis herbacé et constituer un réseau
de mailles sur lesquelles les incendies peuvent s’arr&er d’eux-
memes. Cette action purement ddfensive doit être compl&t&e par

l’interventnl:ion de brigades de lutte active car il est fréquent que
des herbes ou des branches enflammée.s cautext d’un= maille ‘a
l’autre lorsque le vent souffle du nord-est avec violence.Le
Service forestier a ouvert 4.000 krx-~ de pare-r’eu qui sont r&guLiFre-,

ment nettoyés au grader en novembre et décembre, Trois éa@.pes
dotées dlun pulvérisateur F.LATZ,, monté sur tracteur UNZXOÜ,

ont été constitu6es mai,c l’effectif est nettement izxuffisant car on
estime qu’il faudrait un en&9 tous les 250 K m, Bien qu’incomplète,
l’k~frastructurc s’est avkrke efficace et, malzr4 une sensible
augmextation du cheptel d.az,c le Ferlo, il subsiste par rapport aw5
.\\
,
prerxeres annees, e..:wiron 25 4; d.e psturages snppl6-r-,entaires en
fin de saison nèche,

- 66 -

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- 68 -
Le domtine soudanien couvre la portion du pays située
au sud de la limite que nous avons assignée au domaine sahélien,
à l’exception de la Xoyenne et de la Basse Gassmance qui aant rat-

fia&sse
au domaLle gui&en, Il est compriB entre l’îsoyète 650 mm
et les isohyètes 1450 mm à l’est, X200 mm à lroueet où. la proximite
de l’océan entrai’be 1~12 accroissement de Iletat h-grométrique qui
compense le déficit d’eau ~z&éorique. .Les précipitations sont
réAparties sur 6 à. 8 mois, avec seukment 4 B 6 mois rgelle-ment
pluvieux, et le nombre de jours de pluie varie entre 40 et 70,

Au point de vue floristkqze, la limite nord est marquée par
J ’ apparition de R ombax costatum, Combretum Elliotii, Cordyla
pinzata, Entada africana, Farkia biglobosa, I?roeopia africana,
Pterocarpns erinaceu s qu’on ne rencontrait dans ie domaine sahé -

lieil que ~EUI.S dc.s staticr-2s rekpes. Toutefois, le passage à partir
du Sahel sfeffectue insensiblement. Les essences i:nermes devien-
nect plur; nombreuses, la densitd des arbres augmente,les grami-
nées forment un tapi s plus fourni, La limite meridionale se cuper-
pose apTroximativer;sent avec celle du maximwm de l’extension vert
le sud d’Acacia stenocarpa et vers le nord de Lophira &ata,D1après

AUBREVILEE ( 1932 ), le domaine comprend environ 80 espèces
forestières spdcifiques,
L’aspect du peupleLment est une ~~C&SSSJ+B~~EWÇ, tnsd&û: par
les incendies qui, CI:~ se répétant chaque année ou presque depuis
des siècles, ont agi sur la végétation coMme un v&r%able facteur

climatique ( CHEVALIER-1938 jJ Avant même que les cultivateurs
aient défriché la forêt, les chasseurs, les pasteurs, les populations
con.quGrantes,
celles qui De ddplaçaisnt à la recherche dkn nouveau
territoire de chasse, celkqui fuyaient a.prks une dGfaite, celles qui
déoertaient une contrée où sévissaient dea épidémies, toua, gQnéf;
par la végktation de type soudanien qui constitue un obstacle diffici-
lement franchissable lorsqufelle est touffue,y ont L%is le feu.
WGD.TQI\\T, roi des carthaginois, notait déjà un cours de son pdriple

sur la côte atlantique d!Afrique , il y a 2.500 ans, qu’entre le Cap-
Vert et le Golfe de Guinke : ” nous longions un. pays enflammé P
rempli de parfums, d’où sortaient dea ruïsseaux de flammeo se
jetant dans la mer.La terre Etait inabordable 2 cause de la chaleur’,
La répartition des espèces à l’intérieur du domaine et
leur groupement ont permis aux phytogéographes de définir deux
secteurs, l’un soudano-sah&ien, l’autre soudano-guinéen, La fron-
tière entre les deux correspond sensiblement à la liimite sud de
l’aire d’Acacia senegal, Balznites aegyptinca, Boscia senegalensin,


- 69
Comrniphora africana, Crev&a bicolor, essences cahdliennes,
.
ou 5 la limite septentrionale d’Afrormosia laxiflora, Cassis siebe-
riana, Daniella olivieri, Gxynanthera

abyssiniea, Terminalia
-macroptera, arbres qui ne subsistent plus au-delà que dans les
stations reliques de la Petite C&e et des Miayes, Cette ligne est
matérialisée au S&zégal par le 14” parall’rle qui naarque une
différence assez nette dans le r6gime des pluies:%00 mm à l’est,

950 à l’ouest, avec une répartition des averses sur 45 à 50 jours,
entre juin et octobre, dans les deux positions.

LE SECTEUR. SCWDANO - SAI-IELIEN
e--,
La groupement cli-nacique de la partie occidentale du
secteur devait $tre une savane arborée x6rophile ( TROCHAIN
I94@ ) mais aucune des formations boisées qui subsistent aujourd’
hui n’est
conforme au climax, Les feux itingrants l’ont dkruit peu
à peu et les essences du sous -bois, plus prolifiques en général
mais dont le développement Etait frein6 par la strate dominante,
ont pullulé. On trouve des pseudo climax à, Combretum glutinosum
sur sol sableux et à Acacia stenocarpa sur sol argileux ou bien

des groupemènts de substitution résultant de la prksence humaine
comme le péniclimax à Acacia albida, l?ar contre, dans la partie
orientale du secteur 02 l’action de l’homme demeure encore faible,
on rencontre un grand nombre des esp‘eces qui devaient constituer
le peuplement primitif mais il est impossible t là. encore, de restitw

au climax sa physionomie primitiv,p car beaucoup d’essences ont
certainement ét6 éliminées par les feux,

Nous diviserons le secteur en quatre districts,La vkgéta-
tion du premier résulte de la géomorphologie et parfois de condi-
tions climatiques privilégiées

; elle est cantonnée dans les massifs
forestiers de la région de Thiès,Le second qui est la conséquence
d’une occupation humaine intense gagne de plus en plus vers ltEst,
c’est le Bassin de l’arachide,Le troisième est représenté par les
Terres neuves dont le peuplement forestier demeure 3 peu près

intact, Le quatrième, lié au substratum, constitue les Terres salées
du Sine -Saloum.

11.
LES IMASSIFS FORESTIERS DU DISTRICT
OCCIDENTAL
La pointe occidentale du Sénégal se différencie du reste
du pays par sa structure géologique.Certains niveaux du Maestrit-
chien, du Paléocéne et de 1’Eocène dont les faciès sont caractérisés


- 70 *
par des gr&s, des calcaires, des marnes, des argiles, parfois des
phosphates, affleurent ou sont subaffleurants. La plupart de ces
formations riches en carbonates, se font sentir sur la pbdogénèse
des sols contemporaineLo, vertisols ou para-vertisols sableux.En de
nombreux endroits, la dalle lat&itique apparaik.
Adansonia digitata est l’arbre caractéristique du district,
Essence calcicole,le baobi;b jalonne les niveaux calcaires de la
falaise de Thiks, formant par place de vkritables colonies où, sur
plusieurs hectares, les arbres peuvent atteindre des dimensions
impressionnantes.Il ne subsiste par contre à peu près aucune trace
de la vegétation subguinéenne qui s’était maintenue par ilots dissémi-.
nks depuis 1eSléolithique et dont ‘I’~R0CHAIN avait trou& quelques
reiiques il y a 30 ans. Un pseudo climax à Acacia atenocarpa s$est
établi sur lea sols argileux relativement frais mais,dès que le+ terrai-
devient plus sec, soit par suite de la proximité de la dalle latéritique,
soit à cause d’un affleurement marno-calcaire,Acacia ataxacanta
forme une savane-hallier difficileraent pénétrable.
La ~tot=~ti~ agricole de ces sols est médiocre. L’araehidr
n’apparai? que sur quelques plages d’apport sableux, les c6réc,lea, le
manioc, les vergers de manguier ne peuvent se d&~eloppcs que dans
les bas-fonds. Il a donc été assez facile
‘inccrporer, entre I934 et
St
1950, 36. ‘7’70 ha au domaine forestier et essoustraire depuis à ia
convoitise des paysans,, Traitées en taillis pour la production de
charbon de bois, ces forêts qui sont exploitées avec une rotation de
20 ana donnent un rendement soutenu d’environ 2,5 stkres par hectar;
et par an,
Des essais de reboisement avec Cassia siamea et Azzdi.+
rachta indica se sont révèlés possibles en introduisant les plants en
stumps dans deo parcelles récemment exploitées par les charbonniery
Ces espèces exotiques ne sont toutefois pas adaptées aux feux itiné-
rants aussi, malgré un rendement en combustible nettement supérieur
à celui des espèces locales, le co& et l’entretien annuel des plantatior::.
constituent un investissement non rentable. Il semble préférable de
maintenir le peuplement naturel, de le protéger du bétail au cours de
l’année qui suit l’exploitation, puis aussi paradoxal que cette affirma-
tion puisse parahre, de tolérer ensuite le @turage pendant la périoc?.&
pluvieuse afin que les animaux domestiques éliminent le tapis herbacd,
ce qui limite les dommages causés par les incendies.

- 7 1 -
;;$+SSJ-J~S FORESTIERS d
u

D”TRICT OCCIDEI~TTA.
De-t;kis X8.40, date de la première expédition ti’arachide
sur la France, 11int&gsati.9n de la payaannez5e sénégalaise dam une
économie de marché s’est efFec&c sou9 !.a pression de cette zona-
culture et les efforts Cztéa pour dive-: cifier la. prcduc%ion agricole
depuis 1’indQpendance
n’ont g&re obtenu de succBn jusqu’à pr6sent.
PELISSIEL ( 1366 ) estime cp*au Uénkga.1 l’arachide couw e la rrkolti&
des surYace3 cultivées > qu’elh? 2~~ure au rmoins 2~s trois qcarts du
revenu moaééaire du monde rural et qu’au niveau de l’économie
nationale, les pro:Juits arachidiers
représentent 23% de la prnductir..:
intérieure bmte, 75 à 8sr $J de 1-s v&.eur des cxpûrtations, 42 5 des
chiffres dPaffaire de lfinductrie,
Le Bassin de l’arachide c’&er,l depuis les; 1isièreR riéri-
.
diomles du Delta jusqu’z la Vallée du Salour~; ii s2 p~alonge chaque
année un peu p3.3~ loin ver3 ltZct, avec 1.e d&fricheme& des Terres
nel‘vea. 21 couvre Gonr i'er$ q~atcrnâ.ke et une partie du Continental
Terminal, Tous les oolzo, dior du district, qu’ils ge soient dgveloppéa
sur sables sbéicaux, sx grè s sable-argileux ou sur sables argileux
rernani,.éci,
gant cononm6e B ~&VE culture et la végétation clim.atique
n!e:riijt~? plu0 mi& par.% - TXCG?-IAIN qtti L’avait constat6 il y a 30 an:.:
estimait, d’après les faciès de dggradation, qu’Anoeeio~~~~a~~~~arpur,
C ordyla &-mata,
Khays senegalenaia et ~~erocarp3s/~e~~,~ent jadis
fmn.2.m la strate dominante du secteur soudano- sahElie;z avec Comlw .:
Lum f$u%inosum en souOc bois alors que,dans les stations argileuses
e% clairièr éep, Acacia stcnocarpa constituait des peuplements purs.
Presoue
4.
toute la vegetation arborée primitive a disparu dc
district ?L llexception de quelques baqueteaux d’Acacia stenocarpa
qui r>e sont iTBi.n%enU3 sur des plages de sol deck incultivable-; et c!e
rares arbres, surtout Tamarindus indica, qui ont ét& conservés par
les paysans pour les fruits, Ce paysage offre pourtant un aspect de
bocage C;rgce à. la propagation naturelle ou provoquée de l’Acacia
albida, essence qui suit l’homme dans ses déplacements, On peut
mêrm reconnafire l’ethnie de la population utilisatrice du terrain

- 72 -
d’apr&a la ~Ieg~m~~ LLyff+p et 1’Qtat de s arbrea subsistant dans les
champs. Les
e? peuple de vieille :radition agricole, aménagen.t
le terrain et apprécient le pouvoir fertilisant dlc4cacia albida; les
Ouoloff, race convertie de fraiche date à la culture industrielle
de l’arachide, deboisent au maximrum le sol pour obtenir la plus
grande surface possible puis, lorsque la terre est épuisee, ils se
déplacent vers les terres neuves,
La superficie du domaine forestier est très restreinte
dans le Bassin de l’arachide, Les départements de Mébémer, de
Bambey, de Diourbel, de M*Backé et de Xaolack ne possèdent
aucune forêt cl.assée dans le district, Ceux de labour, de Tivaoua,
ne, de Fatick et de Goasas ne comprennent, au total, que 7 maç-
çifs, Goit 25,lOC ha et encore, le plus souvent, ces peuplements
n’existent -@us sur le terrain car, devant les izlterventions parle-
mentaires, le Service forestier a dCf , depuis longtemps , tolérer
une occupation ” contr@,ée “,C*eat ainsi que la rôneraie de Pire
possède moins de palmiers adultes à l’hectare que les zones
proches de Thi?s cultivOes par les SérBres et que, dans les for&
de Dgmène et de Diack-Sao théoriquement rebcisées en Anacar-
dium occidentale il ne subiste aucune trace de la e3avane soudanien.
ne p
Le Darcassou a ét& ,utilisé pour les reboiçemen.tc,
Fendant la dern2re guerre, on distribua des noix aux ruraux et
on les incita. à, multiplier l’espkce à pro::imiit& dea villages pour
ameliorer leur ration alimentaire en fin de saison sèche, période
qui correspond à la fructification, Il reste aujourdlhui de nombreu.
ses traces de cette opération, notamment vers Tivaouane et
Diourbel, Les tentatives de reforestation menées à Démène et B
Diack-Sao entre I96I et 1965 semblent par contre n’avoir qu’un
avenir très limité car les cultivateurs qui ae maintiennent dans
les for& &Eminent progressivement les plants lorsqu’ilo netto-
yent les champs, Il est kgalement difficile de Be prononcer sur lez
pgrimètres de reboisement de N*Goucka ( 20 ha ), de Sambé
( 100 ha ) et dlOurcogne ( 670 ha ) car on n’a pas encore os4 les
incorporer dans le do-maine forestier, de peur de susciter des
oppositions dans le milieu rural. Récemment, un programme de
brise-vent, financé par le F.E,D, p a étk entrepris à Thiénaba,
N’Gabou et Coiobane dans des zones comp*ète&ment déboisées et
soumises à une intense érosion éolienne, il doit porter sur 3000
ha de plantations et protéger 18,000 ha àe cultures.

- ?3 -
La réaliGation la plus spectaculaire menée par les
Eaux et Forêts d.ans le Basain de l’arachide résulte de la omise en
défens de p6rim&trer; 02, à l’origine, on trouve de nombreux rejeto
d”Acacia albid.a.Le maintien d’une centaine de brins par hectare,
la conduite d’une tige par ckpke puis son <lagage jusqu’au moment

03 un baliveau se fqrme modifie totalement le paysage en moins de
trois annSes, Cette action peu colrtcuse et rapidement efficace
devrait permettre, ~3 on la pcursuit, de reboiser la plus grande
partie du dil3trict tout en fertilicant le 3 sola et en conservant leur

vocation agri.cole. On a également entrepris avec succès, depuis
1964, l’introductinn r3e l’espèce d.ans des zones r&emment défri-
cheec oY la régbnération naturelle est impossible faute de semen-
ciero et de rejets..Flus de 8 00 ha ont d6jà ét@ afforestés de cette
manière à
Déali,
On déeigne S~UD le mm de ” Terrer: neuves l’ le district
situ entre le Bassin de llsrachide et la fronti&rs malien.~~, FJien
qu’encore trks étendu, il a subi depu% le dobat du siècle une r4grefl
sion continue sur son flanc occidental puis le long de la limite
méridionale. Cette attaque re’sulte de l’expansion dkmegraphique
maieO elle eut surtout la conséquence de la yrogreeeion du mouriditi-
me et de non orientation ver8 une
COionisati<Jn agricole spéculative
basée sur la production de l’arachide.
Les défrichements commencèrent en XC05 avec l’instal=
lation à Tou.ba, alors en pleine forêt, d’Amadou BAMBA, le fondateur
de la eecte,Dans un premier stade, toutes les terres disponibles
dans le sud du Djoloff et dans l’est du Baol furent mises en culture

puis 3.eg disciplefi du Khalife se dirigèrent vers le nord pour rejc‘ia-
cire les d.éboieements du Caycr. La déforestation s’éte~~%2 ensuite
dans la vallBe du Sine,
La construction, entre 1908 et 1915, du Chemin de fer
reliant Diourbel A Tambacounda marque la seconde éta.pe,Les
mouri.des implantaient un village et fond’aier~ une escale au fur et

à mesure qu’une station 6tait ouverte ; ultérieurement ils se
lançaient Ct l*a.ssaut de la forêt, T~#$ais, par manque d’eau, ils ne
pouvaient guère s’erfpncer à plus
C%entaine d.e kilomètres de
l’axe ferroviairelA l’est du 16” méridien, il faut en effet atteindre
les sables du &@=wtritcl~ien à environ 250 m de profondeur, pour
trouver la nappe acquifère.


.

La troisikme phase a débuté en 1950 avec la mise en
place d’un réseau de forages profonds destinés à promouvoir
lielevage dans le Ferlo et à permettre aux troupeaux de descendre
vers les Terres salées du Sine-Saloum.Les points d’eau situés le
plus au sud ont immédiatement constitué des p&s d’attraction pou::
les mourides que la nature contraignait à. rester sur la frontière

méridionale du district et les défrichements ont repris. Ils cernent
aujourd’hui toutes les forets classées et toutes les réserves sylvo-
pastorales, formant un front mouvant de clairières qui rongent le

peuplement arboré non classé, avançant en tâche dIhuile,
On estime que depuis 50 ans le défrichement des
Terres neuves a. permis le doublement des surfaces consacrées au
Snégal CL l’arachid,0 et l’établissement dtenviron 300,000 pionniers.

Le domaine forestier couvre i, 042,826 ha dans ie district, Il a été
créé en deux étapes, avec des objectifs totalement différents p Les

premiers classements, rgalieés entre I938 et 1952, visaient & main-
tenir en bordure de la voie ferrée des zones boisées susceptibles
dlassurer le ravitaillement des convois cire-ulant entre Dakar et
Kldira qui étaient chauffés au bois, Coneidér ~e%omme ne pr43entan’.
plus d!intér& depuis que la traction ferroviaire emploie des dérivé::
du pktrole, hcs I’ for& du rail ‘I furent difficilement soustraites à
la convoitise des paysan*p dans les années qui précédkrent l’indépen-
dance,, Ce sont el,leç qui.# aujourd’hui, permettent dfapprovisionner
en charbon de bois les grands centres urbains de 1”ouest et la capi-

tale, La seconde tranche de classements eut lieu entre I95I et 1956
afin de réserver des zones de nomadisation entre les forages et de
devancer l’expan.sion mouride,Avec l’arrivée des cultivateurs autour
des points d!eau! il fut très difficile de les soustraire aux dkfriche-
ments et, à maintes reprises, le Service forestier dût tolérer des

rectifications de limites P des créations d’enclaves, parfois même
des déclassements.
Avec la promulgation en 1965 du Code forestier,
l’administration dispose maintenant d’arguments juridiques pour
protéger les forÉta et orienter les déboisements,” Lorsque dans un
département le domaine forestier représente moins de 20% de la

superficie,
les demandes de déclassement ne pourront E?tre étudiées
par les Commissions de Conservation des sols que dans la mesure
où seront présentées simultanément des propositions de classement
portant sur des superficies au moins équivalentes. Toutefois, dans la
zone sylvo-pastorale où la plus grande partie du domaine forestier
doit &re utilisée en vue de l’alimentation du hQtai1, Le taux de clas-
selment ne devra pas &re inférieur à 50% “. ( Code forestier -
article D, 11 ).

- .._, - ..- -
.-__.
- 76 -
Le groupement clirnacique du district devait Stre une
for& claire ÈL casactkres xérophiles acwsés que Pes incendies
ré.p&6s ont trarsformke en une savane arb3rée, véritable ” fir<n
climax Ii, Lles différencen obser*r&es

daris la nature et la densite”
des bo9sement.s actuels, du nord vers le zu.B, -ermetten: C;e
conoidhrer ce territoire comme une zone de transition OU

n’affrontent la flore et la vé;gz’tat;on de,.cf domsines zahéIen et
soudanien ( TXBCHAIN -
194-O ).Acacia m~croatachya,A~a~ia
stenocarpas COSTlbr~tLWfi
ElXQttii,
Combretum glu5nosum sont
Iles constituants normaux du taiIHis I AnogeiGUius leioccrpus,
Bomba-x ~ostatum, Xannes acide, Pterocar~ua e::jrictceus e t
Sterculia setigara forman% 1~s Ol6men?s ûe la futaie avec
TermL-&.~a avicennoides sur les cols eabïe*ux d&couverts et

F:~rocaqx~e lucens our le c; af.&eureme>ts de M&rite. La plut*rr;
de ces arbres ne pr&centent de l’lnt&rSt que comme source de
com!xct:ib~~- * , ‘Toutefois Bombax coetaturn pe~ut &re employ6

poÏtr le cofi’rage es; la fabrication des bofies ciizXiumettes, Ptero-
carpus erinaceus donne un jo?i bois d!&biniaterie et Çterc&i.a

setigaGa exsude, après tapping 5 une gomme apSprkciGe dans
11al.4mentr?tion
s&&&ise et recherchée par 13industria Eure-
pé enne.
-m-r..--,--T
Département -T--V 0 c a tiTnFsX
1
i
Superficie (hs,$

;
Linguère
Réserves sylvo-pao-
torales
I
1

l0
Kaffrine
toralss
l Charbon de bois
i
-1
-*-
Tambacounda
j Charbon de bois
+---.b
13akeI
1 Charbon de bois
I
4
i
TOTAL .,...... *
33

- 77 -
14. LES TERRES SALEES DU SINE-SALQUX
--,.--- -u-v
_--u.-s.-
Les transgressions rrarices du quaternaire orzt mis en
place à If embouchure du Sine et du Salou-m U:Q golfe qui a *<té com.bZ:?
par une: s@dimentation de vases et de sables après avoir été ioolé
par un cordon littoral, Ce d.istrict connu sous le nom de ” zone des
Tannes I1 est formé de sols halomorphes, 3. structure dégradée,

caractérisés par une accumu%tion importante de sels en surface,
L1apparition des effhorescenceQ0 3c
P-Jines forme tant& un horizon
cro%eux, tant& un horizon poudreux comme dans les Solontschaclm
des auteurs russes (
MAIGNZ~~T . 1965 )* La. mangrove qui jadis
c oionioait le district ni existe plus que dam L’estuaire soumis à

l'iilflUel~.Ce
des marées et les terrains, rarement submergés par les
eaux do I’oc6a.n ou de p7uie, dezzeurent déycurvus +dc v6gétation
ar3sdré,e,
‘n
avec, par plxe, une ~tratc hcrbac6e halophile et Tamark:
se~eg?J.+zzi.s, Par contre, sur lea buttes sablemec d’apport fluvia-
tile OCI. éolien qG Gmergeut des ~a:-mes stGïi:.es, on trouve un peup7.c:
ment
dont la densité varie en fonction de 1~~ :Frofondeur du sol dans
leqpx?. Acacia stenccarpa comtitue
7”easence doomànante.Asâoci6
fréquemment à de9 eo$ccs sow?.anienaeG comme Borass3.s aethio-
pium, Cekis integrifolia, f9anieUa o?fvieri, Prosopio africana, Fter
carpus erinaceus, Sçlvrocarya Birrea, Tammrindua indica? Termi-
nalia macsoptera ou d’origine guinéeane tel Antiaris africana.

Le groupement à Acacia ot.enacm:pa a tendance à
dispara8re devant I.te~nmI~~~* 0., c ex:xeilt ~.c&&?~&~~l QU provoqué de 1’ eau
salée qui,zpportsct des vases m&~&ralis&ea,

colmate 1~: sol en
surface et entrave les échanges respimtoires, 3? est remplacé par
celui à Combretum glutino,,

-I~~.LF~ passage de la savane épineuse
3 la savzne arbustive est souvent intensifi$ et accélérg par I’avtior:
des pasteurs qui d6truisen.t leOc Acacia en les ébrancha& ta&is que
Iiexttension des Combretacéesr sans Int6rët no~.r ie bSta5.7 f GY
-ou~s!*~
Cette d&gradation, e;ignalAe par f’XOCS%AEX en 1940, s*est cons’rdé-
rablement aggravée au cours dea dernikres années avec I’ex;r>ioita-

tion de la couverture arboréc,le surpâturage,la culture sur les
buttes sableuses, ;Dn note partout une nette progression des Tannes9
visible par le dép& d*rane couche de sable abiotique prelevé

9ur
les Sev6es qui recouvre
les ddpressions, Les poasibilit6s agricole:
du district, limit&es au départ, deviennent de plus en plus réduites
et il existe quelques dizaines de miiliers d’hectares qui ne présen-

tent aucun intérst pour les paysans,
Situés à une distance de X50 à 250 km de Dakar, ces
terrains pourraient &re transforrcéç par des boisements produc-
teurs de combustible pour les centres urbains de Itouest qui sont


- 7:i -
actuellement ra.vitai?l&a 2. partir des for& des départements de
Kaffrine et de Tambacounda élcigneRsde 300 à 400 EG-ijo Souhaitable
üur le plan économique, l’nfforestation des tanner3 pose toutefois

des problkmcs techniques, Les forestiers nic& jamais travaillé
sur de tels sols en zone tropicale sèche ; ils igilOLCTlt quelles sont
ieo essences capables de 5”acclimater et de résister au sel ; ils
nlont aucune notion des rendements en bois qu’on pourrait retirer
des plantations o Il est m&me possible que les txnnes n!aiûnt m plut;
d’avenir pour la 5ylviculture que pour liagriculture, C ‘cat pourquoi,
depuis 1967, le C, 71. F, T, a entrepris près de Kaolack des essais
diélimination d’espèces dans une zone non inondée portant une

maigre véggtation d’Acacia stenocarpa et de Combretum glutinosum
et sur une parcelle entikement dénudée, submergée 2 à 3 mois
par an par les eaux de pluie,

Il s! &end au sud du 14 * paraX@le sur le Sénegal Qrientn:
ie Sine Çaloum et 2n Haute Caai2mance. Le peuplement, ho:mogène au
point de vue iieo groupcri2entç et de $2. physionomie, se presente
sous lfaspect d?une savant fo-*rq

A ,,tière iorsque Le taiîs est plus
important numéraluement que les arbres qui 1.0 dominent ou sous
celui d’une for&-parc quand les arbres couvrent la presque totalith
du terrain.Dans les deux cas, le3 esp&ces végétales sont identiques -
Seuls des caractères Gdaphiquea sont susceptibles de modifier le

paysage : affl eurement de la carapace latéritîque dans la partie
orientale qui rend impossible lo développement de la strate arboré,?

berges des cours d!eau permanents qui permettent l’înstaU.ation
des essences guinéennes dans le sud, mangrove qui colonise les
parties submergées de l’estuaire commun au Sine et au Sa.loum,

TROCMIN (1940 > estime que si le peuplement n’est
pas primitif au sens strict du mot, sa composition. floristique est
voisine du climax, La for&, composée d’arbres de I5 à. 20 m de

hauteur et d’un sous bois de 5 à I(d m, a étk modelée par les feux
itin6rants qui imposent à la végétation des fGts contour&s, tortueux
et c’hancreux, des troncs mutilEs et mal conformés. Les espèces
drageonnantes se sont mulkiplie’es au d6pens des essences ‘z repro-
duction sexuée et, dans les clairikres et sur les dkfrichementa, ce

sont les arbres à graines ailées et à fort pouvoir germinatif qui
s’implantent le plus aisgment, AUBREVILLE ( 194-B ) émet llhypoth:
se que le secteur fut occupé jadis par des for&s d’un type proche d5
celui do la Guinée occidentale mais plus 5ec puis -4Ue dlimportsntes
surfaces furent défrichbes et cultivées par des populations qui


abandonn’erent
ensuite le pays.Les bambous, favorisés par
l’éclairement du sol proliférèrent et gfopposèrent à la reconotitu-
tion du sous boi6 arbuçtif et même, parfois à celui de la futaie.
La strate arborée est form&e dfun mélange d’eûp&ces qui
prédominent alternativement, par place : Albizia zygis, Daniella
olivieri, Erytrophleum guineense, Lannea micrxarpa, Yarkia bigla

bosa, F’rosopis africana, Pterocarpus erinaceus, Literculia setige:+:.
Termmalia macroptera, Dans le sous-boig, on rencontre : Acacia
macrostachya, Annona senegalensis, Bauhinia Thonningii, Çassia
siebcriana, Combreturn glutinocum, C. hypopilinurn, C o nigricans,
C, Elliotii, Detarium microcarpum, Erythrina senegalensis,

Gymnosporia monopetalus, Oçtryoderriç Chevalieri, Oxynanthera
abyoBin%ca
) Strynrboa spinoaa, Terminalia laxifiora, Ximenia amer!
cana,
P.cnc3ia xaffra, Acacia sieberiana, Diospvros rnespiliformis:
Kkay2 cene;alenaic II Mitrsgyna inermis sont dominants sur les
te-raina relativement h.umideo L Af., -A
w.-lia africana, Cola cordifolia,
Detarium senegalense,
Erythrophleum g~inee~se,
Farinari exs els?
Schrebera arborea, Vitrx cuneats font lccr apparition dans les
galeries fore&.ères. La ro”noraie colonise les col6 alluvio,ulaires
jeunes, lourds, partiellement rc-manib~ par lea crnce,Seul B-&y-
rospermum Parkii, très répandu en Haute Volta et au Zali SOUS de ?
latitudes comparables, est aboent du paysage, son aire occidentala
ne de’passant pas la FaZmé, Lorsque les payesno d&ichent 1.a for?..,
ils conservent en général leo essences qui produisent des fruits

comestibles I comme Detariuxx microcarpum, ?arkia biglobosa,
Cordy-la pinnata. Ceci explique la forte densit6 de di-mbs dans le sua
du Sine-Saloum ouvert à. la culture depuis une trentaine d’années,

Le domaine forestier comprend 39 macsifs. couvrant
1,105,363 ha. Il Ge compose de savanes forefitièrea, de forG%s-parc,,
de 50,00@ ha de mangrove, de 5,000 ha de peuplements sur sols

sal6s auxquels le substratum impose des faciès identiques à ceux
du secteur soudano-sahQlien, du Parc National du Niokolo-Koba,
On trouve quelques espècea exploitables par l’industrie comme
Eombax costatum, Cordyla pinnata, Daniella olivieri, Khaya sene-
galensic, Pterocarpus erinaceuo, Boraseus aethiopium, longtemps
utilisé pour la construction des ponceaux, est debité en lattes ;

Oxynanthera abyasinica sert de matière premiére pour la confection
de panneaux tressés qui eont vendu8 dans l’ouest ; Sterculia setiger’
continue 21. être saigné b proximité des villages.


~LICC Niokolo-Koba
Fart Niokolo-Koba
Forêt Parc
Seules dea islantations dlAna.cn,rdiur~~ occidentale ozt ét6
effectuées dane le aecteur,Leur but éta% d:exichk des ~avc?n~g
pa.uvres et, m-2. aaoociazt Zen pay3aps au x!2oisczsnt dCen:Jramz5r
le doixainc forestier 5 l’a.,n~ic:ulture dam les zones 971 la pression
d6zqy~aphiq;ue Qtsit fo~tk, sa.ns pc3ur aufzmt &.klasser les fnrêts,
jZni;re 1956 et 1967, 1.200 ha dam le Sine Saloum et 300 ha dans le
L;&Q+&~~., -iental fwent convertis en Darcassou. L’essence ~6sistm.t
trks xal au recru de la v6gétation naturelle et aux feux itinerants, iï.
est difficile d’évaluer aujaurd’hui les superficies nusceptibles dt8tTi>
ar&nagées pour la production fruiti’ere. PJous les avons estimées à.
600 ha lors d’une enquête menke en 1969 mmais ii e& certa.in que si 1:
Service forestier n’a pas les moyens de les e:xtretenir, elies ne
tarderont pas à dinpara%e.
_-
-


- 82 -
Le domaine gUiIléei1 couvre la Moyenne et la Basse
Casamance, Qn. peut lui assigner comme limite sep%entrionale
l’isohy&e 1200 mm à lrouest et l’isohykte Ii100 mm à l!est, ce qui
correspond,

approximativement, h une ligne droi.te joigLla:lt
Bathurst B Xolda,Si on compare 1a climatologie de la zone au climaf
guinéo-foutanien défini par AUBREVI.LLE en I34?, 011 cozstate que

les précipitations sont nettement noins importantes, que les meie
secs sont plus nombreux, que le d8ficit de saturation annuel est
comparable mais que les variatio-1 i s au cours de 1”année du déficit

de saturation et des temp6raturep1J moyermef: SO!iî mcsinfs accusées.
La proximit& de 1: océan compense donc le manque d’eau mét6oriqu.e
en augmentant 12hygrom&rie,

C O&WARAIS8N DES CI.JMATS GUII?EQ-CASA:#2ANCAIS
E T FBUTANIEN
Fluviométrie ( m m )
Amplitude thermique
w 1
D6fici.t de saturation z
annuel (mm)
6,5 à-7
f
G>à?
variation (mm)
7 à7,5
8 a, II, 4
Nombre de mois secs
7
4
La flore forestixre comprend environ 150 espkes, sans
compter celles ‘a. affinité soudanienne représentées partout et celles
originaires de la for& dense qui remontent le long des cours d’eau
( AUBXEVILLE - 1938 ). Ce sont en général des essences ubiqtisteo
à amplitude biologique très grande qu’on rencontre jusqu’en C&e

d*Ivoire et même jusqu’ en Angola. On les considke comme des
vestiges de la vkgétation arborée primitive qui couvrait autrefois

toute la zone climatique guinkenne,
Toutefois, en Casamance, en dehors de quelques espèces
disséminées qui présentent le port des arbres de la ” rain forest 1’
-.
équatoriale, on ne trouve guÈrc que des sujets dont le f& est divisé
à faible hauteur, courbé et tortueux, surmonté d’une cime fortement
charpentée et très développée latéralement, Le sous-bois, en général

.
trZs dense, est formé d’arbrisseaux sarmenteux, de lianes, do plantes

- 03 -
herbacées qui s’enchevêtrent en un fouillis inextricab1.e et dont
l’aspect est flktri en saison s??che,
Les espxces propres au d.oimaine sont A.fzelia ferruginea,
Antiaric, africana, Burkea africana, ChloroFhora regia, Cola rerdifc-r”
Da.ni.ella thurifera, Detar3.u.m senegsiensia, Ekerbegia senegalensis,
Elaeie +neenae,
I3rythrophlev.m. ,grzinee I:Z:C, :Cv.iorus mesozygia.
~Farinari exselsa.., Schrebera arborca, Sq~eygium guineense, On retrcu;:
Dinspyrcts mespi.lifL\\~*nis, Khaya,
et Xitrag-yna inermio
senegal~~.-isis

que 2r)ix avons re:xontréo S~T certains %errUL -:
22~~ frais dans les autre<,
domn.ines pis Afrorgoeia la.sBï’l.oya., Ert&inia Lhonr,.ingiL, l3~r~s~us
aethiopiu.m, Daniella olivieri, Xi
$4 -3 -:r3p!di~xm, a,frir.ana~ Ostryadermis
Chevali.erii,Parkia biglcho~a, Ptero cary:~o cri:-kaceL3.ç)
XimeGa ameri-
cana,“P
0.. écifiquer; au secteur soudano-guin(Gen,
Erytraphleam guineens _r= et Parin;tri exselsa, essences
dominantes dans la futaie, soul&ent des probièmes de phytogéogra G..
phie car, en Côte d!Ivoire, elles sont caractéristiques des massifs
d’altitude et descendent rarement au dessous de 600 m,Detcrium
senegalense occupe la troisième place puir viennent Afzelia african
et Khaya SenegalenGia dont la denait8 varie selon les for3ts. Les
autres ecpèces n’err,iste:>t qu’8 Ll’état vdisperaé et il est impossible,
fau%e d’!.nvci~ta.?.re forestier, d:avoir :L;T~ i.d.êe de leur importance, ce
qui ren.d difficile un;,0 e,xp1-~ik3.%icm rationn-e1l.c
et éconon-hque du peu-
plement d C ertsines > comme Afzelia afrirana I Antiaris abricana,
Chiorophora regia > Erytrophleum gluineense, sont très p~iskee dar,s
l’industrie ou l’ébénisterie et fort. l’obj.et d.fexportation en trulnke et
en C&e d;Ivoire,
Danie”r3.a. olivieri forme dea penpler3entu denses et Qquien-a
nos dans les forets de Bari et de ISoudhié. Il est vraissemblable que
ces Mise-menta correspondent à deOr taillig -qic~lliç rr,ci se sont dé:.re-
loppks à liemplacement dZancienncn cultures à partir de souches
ayant drageonn,âes car les arbres ont un port p.wëhk,comme s!ils
s’étsient incline”a pour rechercher la lum!!&re entre les cimes, Le
bo-s est utilisable pour la menuiserie commune, la, caisserie, la
partie central e de panneaux de déroulage,
Limité vers l’est h cause du climat,le domaine guinéen
est réduit également à l’ouest par le snbstratum,la bande littorale
méridionale, formée de dunes, ne porte qu’un busch à hase de
Chrysobolanus orbicularis derrière lequel Parinari macroI;hyS.la
s ’ es% instalté alors que, dan s la partie septent riona.le, les sois va,seu::
submergés par la marée couvrant d!importa:-kes superficies qui son?
colonisées par la mangrove à ,Rhizophora racemosa et à Avicenia
nitida.

- 24 -
Si la Moyenne et la Basse Casamance ne peuvent Stre
comparées sur le plan forestier à la C&e d!Ivoire ou au Cameroun.
les ressources des peuplements naturels représentent toutefois
un potentiel économique qui est loin d’être z-&glIgeable pour un
pays dans lequel le matériau bois est rare.Les réserves en
com’oustible sont importantes. Les rendements peuvent atteindre
I50 1&3/ha dans la foret sèche et des sondages effectués par le
C. T. F, T, dans la mangrove ont don.& 50 stères à l’hectare,
Antiaris africana, Chlorophoria regia, Daniella oliviers, Erytrop?
leum guineençe, Khaya senc@ensis, Pterocarpus erinaceus
pourraient &re utilinéa dans la construction, la menuiserie,
1’6bénisterj.e ou servir de r.Dcttière première pour le ddroulage,
ïdalheurecr eAm.ent , l’expioitation est très
faible. L,a
région arrivai: en I968 en dernikre posi.tion pour la production du
charbon de Fois, avec 0,95$ du tonnage commercialisé dans le
pays. Lf610i~nement des centre s utilisateurs de combustible, le
manque d’ orga nisaticn des bccherons et des charb.onniars font que
chaque année des dizaines de milliers de stères de bois son; br$lg:
sur place dans les champs nouvellement J6frich<s ou d3ns les
chantiers de reboisea-nent du Service forestier, rluant B L’emploi
des essences intéressantes pour l’industrie, i: demeure limitk par
le manque de scieries et il sera impossible d’attirer des exploi-
tants dans la région tant qu’un inventaire des peuplenhents n’aura
pas été réalisé.
Les rEserves forestières couvrent 210,X3 ha dans le
domaine guiné en. ?O,,OOO ha sont en mangove et 2.938 ha repré..
sentent d.es rôneraies. Le reste, conçti.tué par des savanes assez
denses, pourrait &re exploit6 et couvrir une part importante des
besoins d-J pays, On tenta d’enrichir certains massifs avec Khaya
senegalensi s et Eorassus aethiopi*Jm, Les rSsul:ats furent d&cevan+
la crcissance des ca?Zcédrats étant stoppke par les attaques de
Sorer, le d&cloppem.ent de!; r%aiers étant frein6 par les feux
iti&rants et la concurrence du recru, Un programrqe de rebofse-
ment faisant appel & Tectona grandis pour les meilleurs sols, 6
Gmeiina arborea dans les zones moins arroskes a Êté mis en
place en I957, A l’issue du second plan quadraennal, il existe
L295 ha de Teck et 500 ha de Gmelina qui, dans l’ensemble, sont en
excellent état.
-.-

AUBREVILLE ( A , )
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