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~ION. ,ES INGENIEURS I33S TRAVAUX
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tJIl?KIEN E S REZHERCkB S U R LES
~l3JCTIONS FORESTIERES
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FIN
rJ’ETu.l--E
(1989)
PROPOSITIONS
VI LL4GEOI SES
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FORET
MJLTIFONCTIONNELLE
E C O L E NATiCbNkLE
f D E S CADWES R U R A U X
1
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)
SECTION
INGEMLdf?S

DES TRAVAUX DE5 EAUX ET FORETS
Pi-&enté p a r :
ALASSANE N’CXIM
240 PRavIxJON
Maitre de stage :
1 brahima DIAI’IE
JSRA/DRPF WIELOR

“1’. ,._ .,.. .- ,.-a,,.
..h._
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, P L A N
--?-
INTRCDUCTION
1 - ETUIE @NEXALE DU MILIEU
1.1 - Situation géographique et adninistrative
1.2 - Climatologie
1.2.1 - Le climat
1.2.1.1 - Les prkipitations
1.2.1.2 - L’isolation
1.2.1.3 - La tenpérature
1.2.1.4 - Les vents
1.2.1.5 - L’évaporation,
1.3 - Gkmorphologie
et types de sol
1.3.1 - Gécrnorphologie
1.3.2 - Types de sol
1.4 - La végétation
1.5 - Aspects éconcmiques et sociaux du village
1.5.1 - L’organisation du paysage
1.5.1.1 - Le plateau
1.5.1.2 - Le souto
1.5.1.3 - Les riziiires
1.5.2 - La population
1.5.3 - L’organisation sociale
1.5.4 - Les activités agricoles
1.5.4.1 - L’ agriculture
1.5.4.2 - L’ é levage
1.5.4.3 - Rôle de 1-a forêt dans le village
154.3.1 - L’ approvi sionnenent en bois de feu
154.3.2 - L’approvisionnerment en bois de service
154.3.3 - L’approvisionnenent en produits li-
gneux fourragers
154.3.4 - L’approvisionnenent en ressources ali-
mentaires ligneuses
154.3.5 - L$es arbres associés aux cultures
1.6 - Les actions menees par la DRPF.

_.
_
__
__L.i.

c
.
.
II - PRZUVATION LEZ L
A

WJKE
2.1 - Localisation
2 . 2
- Description et localisation des différents peuplenents
2 . 2 . 1 - La zone des champs de culture
2.2.2 - La jachère d’âges différents
,
2.2.3 - Le boisement jamais cultivé
r
III - CHOIX IES OBJECTIFS ET WY.LITES IE GESTION IE LA MNCE
3.1 - Les Objectifs
3 . 1 . 1 - Les fonctions protectrices
3.1.2 - Les fonctions productives
3.1.3 - Les fonctions sociales
3.2 - Les Aspects légaux
3 . 2 . 1 - P a r t i e reglenentaire
3.2.1.1 - Etude des droits d’usage
3.2.2 - Partie législative
IV - INVENTAIRE IE Lx4 WI-E
4.1 - Méthodologie
4.2 - Résultats, analyses et interprittations
4.2.1 - Etude de la bande de forêt
4.2.2 - Etudes des différents peuplments
4.2.2.1 - Le peuplanent 1
4.2.2.2 - Le peuplanent II
4 . 2 . 2 . 3 - Le peuplanent III
4.2.3 - L’étude de la régénérat ion naturell e .

v- PROEOSITIONS D’PM?MMN’I’
5.1 - Les Interventions sylvicoles
5.1.1 - La typologie des espaces
5.lrl.l - Le peuplement des chanps de culture
5.1.1.2 - Le peuplement des j achères
5.1.1.3 - Le peuplenent du boisgnent janais CU ltivé
5.1.2 - Les travaux sylvicoles
5.2 - ies mesures de protection
5.3 - Le calendrier des travaux
C O N C L U S I O N
B I B L I O G R A P H I E
A N N E X E S

R E M E R C I E M E N T S
Nous remercions très ..cordialenent
- Mr Ibrahima DIAITE chercheur à la DRPF, notre maître de stage pour sa
di sponi bi li té , son sens de la resp’onsabili té des autres et toutes
les privations consenties pour un meilleur aboutissement de ce travail.
- Mr Ibrahima THCM4S chef de station DRPF pour les entretiens qu’il a bien
voulu nous accorder.
- Mlle Noëlla COLY secrétaire à la DRPF d’avoir bien voulu frappé ce
m&noire avec toute l’attention et la patience requises.
- Mr Manadou CAM4RA enquêteur de base de la DRPF à E?oulandor et sa ferme
pour l’aide précieuse qu’il nous a apportée durant notre travail de
terrain ainsi que tous ces collégues.
- Tout le personnel de la DRPF pour les bons rapports maintenus durant tout
le tenps qu’ a duré ce menai re.
- Tous les professeurs de la section ITEF
- Tous les étudiants de la 25O pro-notion de 1’E.N.C.R e t particuliérenent
ceux de la section 1.T.E.F pour l’acceuil sans façon dont nous avons
été l’objet et surtout pour la largesse d’esprit et de coeur qui a
prkalu durant tout notre stage.
- Tous les étudiants de la 26O prcmotion pour leur saine intégration dans
la maison des étudiants à Ziguinchor en ce qui concerne les forestiers
de cette prcmotion.
Et enfin tous ceux qui ont participé de près ou de loin à l’élaboration
de ce mémoire de fin d’étude trouvent ici l’expression profonde de nos
meilleurs sentiments.

-..
.
D E D I C A C E
A mon regret té PAPA très tôt disparu pour moi. Que la terre lui soit légère ’ +.--,v-
Ama vaillante et très affectueuse MAMAN pour tous les efforts et sacrifices
consentis pour mon éducation
A ma très chère soeur NDeye Astou N’GCM pour le soutien moral et matériel
qu’elle m’a apporté toute ma scolarité durant
A tous mes frères et soeurs,
A tous les membres de ma feni Ile,
A tous mes anis,
A tous ceux qui ont participé tant soi peu à mon éducation et à ma I-éussite,
Je dédie ce t ravai 1.

I N T R O D U C T I O N
Le phénomène de désertification devient de plus en plus spectaculaire
depuis quelques années dans le Sahel d’une manière g6nérale et particulière-
ment dans notre pays. La forêt recule de façon alarmante aidée en cela par des
facteurs biotiques, abiotiques et anthropiques ccmprcmettants.
En effet, la sicheresse caractérisée par une baisse croissante des isohyè-
tes et une mauvaise rCpartition des pluies, a grandment accentué la préjoration
climatique à savoir la baisse croissante de la nappe phréatique, la salini-
sation des bas-fonds, la diminution de la microfaune et de la microflore du
sol, la minéralisation rapide de la matière organique perdue par lessivage.
Le surpâturage a crée un dés6quilibre entre le potentiel de production de
fourrage et la charge animale. L e piétine-rient a i n s i f a v o r i s é inhi& t o u t e régéné-
ration naturelle.
La pression hunaine a pour sa part pronfondénent fasconné presque toutes les
formations vigétales p a r : le défrichgnent inconsidéré favorisé par une explosion
dénographique, les mithodes de production défectueuses des terres de culture,
l e prélévenent abusif des produits forestiers,
les feux de brousse ripétis et pres-
que incontrolables, l’absence de sylviculture et d’anénaganent des forêts...
et
Cetle situation a créé des dkéquilibres sans précidants
a abouti à des
difficultés dont les plus Qineuses sont entre autres :
- Une agriculture grande consomnatrice d’ espd3eet peu productive incapable de
nourrir une population galopante ;
- Une jachère très courte pour permettre 1 Û reconstitution de la productiviti
n a t u r e l l e ;
- Un vent de plus en plus violent et nocif par ces actions mkaniques e t
biologiques ;
- Des pluies toujours plus érosives par 1’6nergie qu’elles recellent et la
fragilit6 du milieu
- Une crise en bois de chauffe mais surtout en bois de service pour la t-6-
gion qui nous concerne.
Cet état des choses est d’autant plus grave qu’il est sous-tendu par une
indif f kence,
une insensibilité des populations rurales devant la destruction
d e l a for8t du fait de dispositions lcgislatives qu’elles jugent souvent très
restrictives pour elles.

Face à ce problène plus que jamais pr&clpant, les moyens dont nous dis-
posons ne sont pas à la hauteur du défi.Le service forestier est d&auni et inca-
pable de gkrer correctenent le patrimoine forestier et s’appuie sur une r@le-
mentation que les populations trouvent coercitive ce qui entraine leur léthar-
gie face à la r@ression des forêts et â la digradation du milieu naturel.
L’état qui prône le désengagenent reste toujours alourdi par la gestion des
f o r ê t s .
Une nouvelle approche est donc indispensable pour affronter lès probl&nes
du monde rural. Elle impliquera davantage les populations Concern&es depuis
1’ élaboration, l’exécution jusqu’ au suivi de toutes les actions de développe-
ment qui se résunent dans ce cas à l’an6nagenent , la gestion, la conduite du
tapi ta1 ligneux et de 1’ environnement. A ce propos, M.A. Flores RHODAS disait :
‘La foresterie doit être organisée de façon à y faire participer les populations
rurales aussi pleinenent que possible et doit viser à un anenagenent pleine-
ment intégré des ressources forestieres. ‘i
e
C’est dans cette optique que la Direction des Recherches sur les Production:
Forestières I(cRPF), dans son projet de recherche-développement sur le rôle de
l’arbre en exploitation agricole a proposé aux villageois dans le cadre de ses
activités agroforestières, la cr6ation d’une bande boisCe ceinturant plus ou
moins le village de Boulandor; une sorte de classement local, une mise en défens
villageoise délimitée et acceptée par les populations et dont les travaux
d’aninagenent, la gestion et 1’ exploitation ultérieure des produits leur sont
entièrenent dévolus.
Il s’agira donc pour nous d’aider à la création de cette bande, au choix
des objectifs en fonction des besoins des populations, de faire l’inventaire pour
estimer le potentiel ligneux sur pied et sa distribution, d’analyser les résul-
tats de cet inventaire et de proposer en consequence un an&nagenent conforme aux
besoins et aspirations des populations.

1 - ET& GENER+E CU MI L I E U
11 Jl
Situation geographique et actninistrative
-
la r6gion oc.
Le village de Boulandor se situe dans/Ziguinchor au sd-est du diparte-
ment de Bignona, arrondissement de Tenghory et communauté
rurale de Ouonk.
L’acc&r CL’ vTllage est facilité par deux routes. La meilleure en toute saison
aussi
mais la pico longue \\( 80 Iun) passe par Badiotlré, D’eba.
La seconde de 45 km est pratiquable avant l’installation des fortes précipita-
tions. Toutes les deux sont reliées à la route nationale no4 I(ls transganbienne).
j1.2
- Climatologie
11.2.)1 - Le climat
Boulamlor est caract&-isé par une alternance de deux saisons bien n e t t e s :
- Une saison séche de Novembre à Mai qui correspond 5 la période des
grands feux de brousse ;
- Une saison des pluies de Juin à Octobre.
Ce climat selon Giffard est le climat subguinéén ou soudano-guineen tandis que
Aubreville met l’accent sur l’influence maritime en le classant ccmne un sous-
climat maritime du climat sahelo-soudanais.
)1.2.11.l1
Les pricipi tations :
L’importance des pricipitations au Sénigal augnente du Nord au Sud et fait
de la Casmance l a rigion la plus arrosée du pays. hlBis les isohyètes inter-
annuelles qui encadrent la zone à étudier ont fort Var-ii
au cours des vingts
dernières annees à cause de l a skheresse I(Louis Bernc.r International inc 11981).
entrk
(m. ljiouf) L a pluvionetrie del1931 à ,196C é t a i t cOrrprl.-e
1.1,,u,r;; et 118CC r-r-m avcw
une saison sèche de 6 à 7 mois. Elle est tcmb&e à 11149 mn en 11987 à Zigulnci-,T\\lq
et à Il042 à Boulandor repartie en 77 jours de pluie. La difference est
significative et met en évidence la progression alarmante de la sécheresse.
Ce phénomène est beaucoup plus remarquable avec 1 e tableau des moyennes de
cinq années sur une periode pluvicmetrique de 30 ans clijbori par Pankeur Fall
durant sa prospection pidologique de la vall&e de Oulzpane en 11986.

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4
.
j 1,1g65(,1966/)1967 1)1968/VI969~l197
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974
977
981
842
844
970
934
Tableau n 91
Ce tableau des moyennes reflète mieux l’état de la pluviométrie dans la rigion
çue l e s c h i f f r e s c i t é s p l u s h a u t . Il montre les irrigularites interannuelles et
le début du
cycle de Sécheresse.
Les moyennes des cinq années autour de)1967 sont spérieures aux autres moyen-
nes et l’auteur si tue alors le d&ut du cycle à cette date.
Corme l’irrbulari té interannuelle et la riparti tion dans le ternos des pluies,
il e s t égalenent irrportant pourles a c t i o n s f o r e s t i è r e s d e c o n n a î t r e l ’ i n t e n s i t é
des pluies. A notre connaissance, il n’existe pas de donnees
chiffrées pour exac-
tement la r@ion qui nous concerne mais des études ont été menées à Sefa dans ce
sens. Les résultats consécutifs à ces études sont respectivenent 32 et 62 rrm/s ce
qui signifie que la majeure partie des pluies de la rGgion sont erosives (charreau
r1970 G i f f a r d 7 4 ) . P a r exemple, le 3c/C6/11989, il a plu 1lC6 mn en tlh 11Cmm environ
ZI Boulandor.
11.2.11.2 L’ i n s o l a t i o n
L’ irrpor tance de 1’ tiergi e
lmineuse dans la photosynthèse resune 1’ irrpac t de
ce facteur dans le développement des formations vigétales. Dans la raion de Casa
mance,
l ’ i n s o l a t i o n e s t pratiqugrment f o r t e t o u t e l’annf% n^&ne s i e l l e e s t a s s e z
diminuée durant la saison pluvieuse. Cette diminution se fait nettenent sentir
e t ac~i t sur l e s espczes forestieres
exigentes en lunière.
EJ .:. e est maximun en Avri 1 : IlOh
Elle est minimum en Août : 5 h
j1.2.jl.3 L a terpérnture
La te-r-&rature agit sur la vi tesse des réactions biochimiques qui se d&ou-
lent au sein des V@&aux. Elle peut alors constituer un facteur limitant dans
l e développenent des arbres. Au delà d’un certain seuil minimum ou maximun l( ten-
piîa ture 1 ethal e) , elle peut être nocive pour les vigetaux surtout exotiques ce
qui sugyere une introduction prudente des plantes.

-
-..._-..-.-.Y
_I
4
__
: .
5
Une analyse comparative des données de te-‘-p&-ature sur la période de’1991
a1976 et celles observées sur les dix dernières années ne montre pas de varia-
tions significatives au niveau des températures moyennes annuelles (P. Bovin ;
JV Lebrusq11984) \\(L. Berger International). (cités dans I&I-I Diouf)
A Ziguinchor , leurs valeurs moyennes sont les suivantes :
La tmérature moyenne mensuelle est de 26,7OC
La tmérature minimale si tuée en Décenbre/Janvier est de IlSOC
,.
.-,
La tgnperature maximale ‘située en Avril/Mai est de 39OC
11.231.4 L e s v e n t s
La connaissance du rigime des vents dans la région est très importante
compte tenu du rôle que joue celui-ci dans l’évolution de l’icosyst&ne forestier.
Le vent favorise la transpiration des plants,
les oblige à fermer leurs stcmates
et l’assimilation Cborophyllienne‘ en baisse terriblenent. Honnis ces effets bio-
logiques,
il peut aussi avoir des effets mecaniques néfastes pour les arbres
tels que cassure de branches, verse, port en drapeau, dkhaussenent.. .
D’une manière gcnérale, deux vents dominent dans la rigion suivant les
saisons. En hivernage, la mousson l’enporte sur l’harmatan et il y a alors dcmi-
nance des vents d’Ouest tandis qu’en saison sèche, l’hannattan souffle plus fort
et les vents prennent une direction Nord-Est/Surl-Ouest.
11.2.jl.5 L’Evaporation
L’ évaporation mesurée avec 1’ évapcmètre Piche par 1’CRSTOM donne une valeur
moyenne de 11600 rrm à Ziguinchor. L’ évapotranspiration potentielle l(ETP) mesur&
s’élève à ai OC m-ri pour l’année normale.
Cette evaporation met en évidence un certain déficit hydrique mais att&&
par rapport aux r&gions saheliennes et sahariennes.
Toutefois, le déficit de saturation de l’air est elevé en pleine saison sèche.
j1.3 Géomorphologie et types de soi :
)1.3.‘1 Giomorphologie
Il existe en Casanance une diversité floristique lice à la gkmorphologie
spicif ique du bassin stiimentaire et à l’influence du climat subguinken sur un
réseau hydrographique particulier, défini tivenent établi dès le quaternaire
ancien.
Il y a deux unit& gkrphologiques distinctes :

. . . - 6
.
Ilo) Le continental terminal :
L1 &osion des hauts bassins du S&@a1 et de la Gambie, a abouti à une s&imen-
tation de type continental donnant d’ inmenses bas plateaux mnotones. L’a1 titube
de ces bas plateaux varie entre115 et 30 mètres en Basse Casanance et est sou-
vent à l’origine des differences floristiques.
Cbnc ce cjui est souvent appelé plateau en Casanance résulte de d@ôts
détritiques plus ou moins raffraichis de mat&iaux anciens.
2O) La sédimentation marine :
A plus de 203 km des côtés actuelles, i l e x i s t e d e s mat&iaux saimentaires
marins I(à 1’ intérieur de la r@ion).
Cette sédimentation marine a été favoris&e par le réseau hydrographique dense
et encaissé par rapport au niveau d:ela mer .
II. 3.2 Les tvoes de sol :
La zone est très plate et l’on ne peut noter de relief important.
Les sols sont d’une manière gin&-ale caractkisés p a r :
- Une forte carence généralement en N, K et Ca
- Une faible capacite d’ khange cationique de l’ordre de 3 à 8neq/lC)Lg
l ’ a r g i l e dcminante etant l e K a o l i n i t e ;
-Une perte de base co-rme la silice
- Une forte teneur en Oxyde de fer et d’alunine ce qui leur conf ére
un pouvoir de fixation en P (trés élevé)
- Une acidité relativenent élevée avec un pH de 5 à 6. Il faut noter
que l’absorption des oligoélénents est limit6e par ce facteur.
Dans le terroir de Boulandor, l.a diffk-enciation
pidologique est très nette
suivant la toposéquence (f ig Il) :
- Les sols rouges au scmnet des plateaux, faiblenent ferralitiques,
profonds (3 à 6r1) et sableux en surf ace avec un prof il peu dif f é-
rencie de couleur rouge dû à une ripartition h-gène des oxydes
de fer.
- Les sols beiges ferrugineux tropicaux lessives sont développés sur
matL&iaux sablo-argileux. Ils suivent les sols rouges et ont une
teneur en matière organique deIl% et un pH qui varie de 4,8 à 5,4
(Gif fard 74).

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Ces sols sont très fragiles et se digradent facilenen t sous 1’ ac tion des défri-
chenents et des feux de brousse.
- Les sols gris hydrcmorphes a tendance vertique se situent en fin
de pente. Du fait de leur position topographique, ils bénéficient
de l’apport latel-a1 de la nappe et des eaux de ruisellenent.
- La partie basse présente des sols hydrcmorphes à gley ou pseudogley
argileux reposant sur sable en profondeur. Elle subit l’influence
d’une nappe saisonnière d’eau douce qui s’abaisse en saison sGche
à cause de 1’ évaporation qui favorise la remontée saline dans les
horizons swerficiels
du sol. C’est un milieu r&ucteur e n
fonction du niveau de la nappe. (ASTI. FALL)
j1.4 L a v6gétation 0
Cette zone était occupée par une forêt guinéenne selon Aubreville. Aujoud’
hui, cette formation vigétale s’est fortement d@radée suites aux pressions
naturelles et anthropiques qu’elle subi ,. On passe sans transi tion d’ une forêt
dense à une forêt claire et à une savane sillonné%e
forePs galeries.
Ce labeau de forêt appelle ici
le %ulo’ est occupé en grande partie
par des jachères anciennes.
Les espèces qui le constituerit sont essentiellement
: Daniella oliveri, Parkia biglobosa, Pterocarpus-, erinaceus, Prosopis africana,-
avec un abondant taillis de Terminalia macroptera et de Guiera sé.@.galensis.
Des reliques de l’association à Khaya senegalensis et Cola cordifolia .
qui constitue la forêt fermée des Kalounayes situ& à 32 lan du village sont
aussi présentes.
Les arbres les plus rigoureux dans cette forêt ont Il5 à 2Gn de longueur.
j1.5 Les Aspects économiques et sociaux du village :
Le monde rural, ccmne toute société d’ailleur est une entité globale dont
la stabilité réside dans l’etablissenent
et le respect d’un certain ordre sous-
terdu par des habitudes, des obligations, des interdits et des contrats parfois
tacites. L’innovation doit dans ce syst&ne complexe tenir compte de plusieurs
facteurs endogènes et exogènes favorables ou defavorables à celle-ci. La fores-
terie rurale trouve son soubassement dans la connaissance du milieu pour une
int&gration cohkente e t ccnpatible, des actions avec les riulitis du milieu.
C’ est pourquoi nous avons juge nécessaire de pr&senter notre cadre d’ etude d’un
point de vue &onornique et social.
---------____

* La v%letation a et6 6tudii-e d a n s l ’ i n v e n t a i r e q u e nous avons effcXtue

Il.531
- L’organisation du paysage
Boulandor s1 étend sur une toposéquence orientée Nord-Ouest/Sud-Est. On y
distingue trois (3) zones distinctes: le plateau (413 ha), la zone rizicole (42 ha)
et l’ilôt délimité par le Soungrougrou et le petit Bolon de Boulandor 012,86 h a )
soit une superficie de 467,86 ha (voir carte).
)l.SJlJl
- L e p l a t e a u
,_ _.i.. . <Il représente la plus grande partie du terroir. avec 9% de la scperf icie et
, _
est constitué de deux zones en fonction des systèmes de culture :
- Le XaranbaM ou plein champ
- Le Xafata& ou champ de case
Honnis ces zones,
il existe un boisement constitué d’une jachère très âgée où on
trouve une relique de la vGg&ation des Kalounayes décrite par C. Vanden Berghen
et qui constitue la réserve forestière du village. Cette forêt claire très dGgradée
situee à la limite sy3érieure du terroir constitue notre site de travail. C< est
dans ce boisement que les populations trouvent l’essentiel de leur bois de service
et parfois de feu.
11.5j1.2
- Le souto
C’est la frange forestière en bas de pente siparant le plateau et les
ri zi &-es. C’est la oalmeraie à Elaeis quinéense mél&z à d’autres essences
telles que Erythrina senegalensis, Carapa procera, Dialiun guineense et des lianes
Cme S a b a SerlegalenSiS et Landolnhia he*m
11.5.11.3
- Les rizières
rz
Elles reprisentent de vastes plaines herbeuses jadis envahis par la mare
exond&s et cul tivks en riz aujourd’hui. Appelées ici ,?3i tabu, c’ est la zone de
la nappe victime de l’ensablenent à la suite de l’et-osion hydrique,%nséque-r-ment
on assiste à une réduction des surfaces rizicultivables. Il existe aussi une zone
aquatique qui correspond à un tanne nu inexploité à cause de la salinite.
11.5.2 - La population
La population de Doulandor s’elève à 56C habitants en Il987 dont 92% appar-
tiennent à l’ethnie Diola et 8% à l’ethnie kndingue installk depuis quelques
décennies.
Les Diola ont adopté le mode d’organisation et les outils propres aux
kW-dingues.

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-1
. 11
La structure de la population l(distribution des individus suivant l’âge
et le sexe) montre une population jeune dans laquelle 7% des hormes et des
femmes ont moins de 31 ans, 4% seulement des hcmnes et des femmes ont plus de
60 ans et plus de 5% de la population ont moins de 21 ans. La population est
donc relativement jeune. (voir annexe)
11.5.
- L e s activitis a g r i c o l e s : )
j1.5.4.11
- L’ agriculture :
Il existe 3 niveaux d’ exploitation dans le terroir : le Karanbak ou plein
champ, le Kafatak ou champ de case et les rizikes ou Bitab.
Dans le plein champ,
l’agriculture est extensive et sur jachère avec des
rendements qui ne cessent de baisser 11113 kg/ha pour l’arachide et 631 kg/ha
pour le mil 1(Equipe systen )1982/83). Les principales cultures sont l’arachide
, le mil et le sorgho. L’utilisation de l’engrais est très faibleI(sur seule-
ment 11,5x des parcelles) \\(Equipe syst&ne de production 84) alors que les terres
exploitées sont pauvres en matière organique ce qui explique la diminution pro-
gressive des rendements.
Dans les champs de case qui couvre 22 ha, seul le maïs est cultivé parfois
en associationavec le sorgho, le ni&é, le manioc.. . Ils ont une forte teneur
en
en matière organique
raison du parcage de nuit des bovins et aux apports de
des
ficès
petits runinants et de divers dichets ménagers organiques. Quelques
arbres fruitiers sont parfois présents l(manguier, oranger, citronnier.. .)
La rizicul ture exercée par les femmes occupe la zone de nappe. Cest la zone
d’accumulation des matières organiques transportées par les eaux de ruisselle-
ment ou apportées par les fermes à travers les residus menagers, des feuilles,
des dc?chets d’ animaux.. .
Le déficit pluvicmétrique ces dernieres années a favorise la rerontee saline
et la zone quatique est aujourd’hui abandonnee.
Les jachères occupent une place importante dan:; 1
1..J:li ,jd.- ji ‘2 :i:-..j;i
sj"j
des terres) \\(A&,].
FW.! E l l e s d u r e n t gin&ralenenf 3 à 4 a n s .
e x i s t e u n e
Il
certaine stratification des jachères : les jacheres courtes I()l a 2 ans), les
jachères rwyennes(3 à 4 ans) et les jachères anciennes.
La rotation des cultures arachidesmil est annuelle \\(Calendrier cultural
voir annexe)
11.5.4.2
- L’ elevage
L’élevage est caractii-isc par l’existence d’un chqotel bovin a’extensif t’ e t
d’un cheptel intigre à l’exploitation constitue par des boeufs de trait qui font
l’objet d’ une conduite individuelle et d’ un affourragenent alors que la nourriture
principale du cheptel extensif est fournie par les pâturages.

-
.-.
L.2‘
.
L’effectif total du cheptel s’élève à 2~37 têtes dont 22% constitues de boeufs’
I
de trait. Tous les animaux sont de race ND4M4.
La gestion et la conduite des animaux implique quatre personnages :
- Le chef du troupeau qui est le chef de lignage auquel les propriétaires
confient le bétal. C’est après de lui que se r6glent tous les conflits
occasionnés par les animaw<.
- Le gestionnaire désigné par le chef de trocpeau est le principal respon- 1
sable de la conduite des animaux. Il ne reçoit aucune r&nim&-ation si ce
n’est la funure organique dont il béneficie dans son chat-p de case par
l e parcage.
- Le bouvier engage par le gestionnaire assure 1 e gardiennage des animaux
en vue de la protection des cultures contre les animaux,
1’ abreuvenen t ,
la protection contre les vols. I l e s t rénun&ré e n naturel(lait).
- Les propriétaires sont des chefs d’ exploitation, des chefs de ménage
dipendants, des fermes mariées et rarenent de célibataires. Ils bénéficient
exclusivenent d u croit.
L’alimentation du cheptel extensif est basée sur l’exploitation en parcours
des pâturages détermin6eselon les saisons :
11’ ) En saison des pluies
Le contrôle est sévère durant C:ette p&iode et les jachères situées dans
le plateau constituent le pâturage et la zone de parcours possible. L’ érondage
des arbres n’est pa.s accentué durant cette p6riode car la v@étation herbacé?
deneure abondante et Seul PterOCarpUS erinaceus, est appete.
2O ) En saison sèche
Durant cette piîiode l a libertg est quasi totale pour les animaux qui pâtu
rent aussi bien dans les rizières,
les chznps de case que dans le plateau lib&é
après la ricol te. La seule condition du diplacenent des animaux est la disponi-
bilit& de la biomasse vig&tale. Durant cette pkiode,
diverses espèces 1 igneuses
sont &~&ées pour co-rpliter l’alimentation : Pterocarpus erinaceus, Acacia
albida, Ficus capensis, Cola cordifol>,
Terminalia macroptera.
L’alimentation des boeufs de trait est beaucoup plus anéliorke. Elle est
consti tu& de son et de fânes d‘arachide à la pet-iode qui va de fin Novenbre à
mi -Juin.

13
.
Pour le reste de l’année, le pâturage et les branches de Pterocarpus erinaceus
nourrissent le cheptel.
Il faut aussi signaler l’hportance de l’élevage des petits ruminants dont
1’ effectif s’ élève à 276 (ovins et caprins) bêtes (Man Fall) et de l’aviculture
pratiquée par les femmes et les enfants.
11.5.4.3
- Rôle de la forêt dans le village :

{
.,
‘“,
,’
.
: Y i
La forêt occy3e une place très importante dans la vie des paysans. Bien que
le potentiel soit m a l géf-é, il procure des biens et services irrgnplaçables.
La protection des arbres est ici partielle et diperd de leurs intkêts irrmidiats.
Les produits tirés de la vigétation forestière sont très vari&. Les plus irrpor-
tants sont : l’approvisionnment
en bois de feu, en bois de service, en produits
1 ignelx, fourragers et en ressources a1 imen taires 1 igneuses.
11.5.4.331
- L’approvisionnenent
en bois de feu
La principale source d’bergie sinon la seule dans le village de Boulandor
reste le bois. La v&gétation spontank dans les parcelles laiss&s en jachère
constitue la principale riserve en bois de feu. Chaque exploitation prélève dans
ses jachères. Pour l’instant, on ne peut pas parler de crise de bois d’hergie
dans le village, les jachères couvrant largenent la denande. A&is le mode de
cuisson traditionnel ‘en vigueur dans le terroir laisse entrevoir une perte d’éner-
gie très importante dans l’atmosphère ce qui implique l’utilisation d’une quan-
ti té de bois très in-portante.
Les espèces prit%- 2ntiellenent CO~Q&~S sont : Guiera senegalensis, Combre-
tun micranthun, Prosopis africana, P terocarpus erinaceus, Parkia biglobosa,
De toutes les espèces, le Guiera senegalensis est le plus exploit6 en raison de
son abondance aux abords irrm&diats du village et de la qualité de son feu.
11.5.4.3.2
- L’approvisionnonent
en bois de service
i
Seule une partie des besoins des populations en bois de service est satis-
faite par la frange forestière existante dans le terroir, la dmande Gtant
franchement sqht-ieure aux disponibilitb.
/
Toutes les infrastructures du village ou du moins une grande partie sont
;
consti tukes de bois,
I

Les clôtures des maisons et des champs de case sont confEtionn&s avec des
piquets plantés à touche;touche de Prosopis aficana et les toitures des maisons
nicessitent des lattes provenants des arbres.
L’utilisation abusive de bois dans le village est rtiarquable. Un ncmbre
irrportant d’arbres doit être coyr>é pour satisfaire l’établissenent
de ces clôtures
très couteuses et pas eff icace$our autant.
Cet abus a-occasionné aujourd’hui une raréfaction de certaines’ es’sences voirem2me
leur disparition pure et simple. Il s’agit des essences telles que Prosopis afri-
cana, Pterocarpus erinaceus, Borassus aethiopiun qui a disparu dans le terroir.
Cette situation a d&ouché actuellgnent à une réelle pénurie en bois de service
et les paysans sont obligés d’ en acheter.
11.5.4..3.3 - Approvisionnenent
en produits ligneux fourragers :
Nous avons vu dans l’alimentation du bétail que durant la majeur partie de
l’annGeI(saison siche), quand la strate herbacée est buis&, les ligneux sont
6mondi;s et rwrisentent
l’essentiel du fourrage pour les animaux. Cette exploi-
tation non Contrôl&e endcn-mage terriblenent le capital forestier. Les espèces
COU~&S ont été mentionnks dans 1’ &ude de 1’ élevage.
11.5.4.3.4
- Les arbres associés aux champs de culture :
Les champs du village sont clairsen& d’arbres dont les espèces les plus
rencontrées sont : Acacia albida, Parkia biglobosa, Cola cordifolia. Les paysans
n’ont pas plant& ces arbres qui peuvent être consid&& ccmne résultant d’une
selection et constituent les reliques de l’ancienne forêt presque ccmpletenent
disparue en faveur des chms de cul tures.
L’arGlioration des facteurs p&Iologiques par le Kadd est bien comprise par
les populations. Les autres essences ne sont conservés que pour la production de
fruits et pour d’ autres usages.
11.5.3.5 - L’approvisionnenent
en ressources alimentaires :
L’enseTlble des essences utilisies par leurs fruits ou leurs feuilles se
trouvent r&wn& dans le tableau n02.
L’Elaeis guineensis de par ses rigimes occve une place très ii-r-portante. En effet
SS rigimes sont à la base de diverses sauces et de la production de l’huile de
palme qui est une activitk iconcmique très intéressante. Les fruits de Landolphia
heudolitii et de Saba senegalensis sont cueillis et vendus sur place à des ccmmer-
çants venants de Ziguinchor et de Dakar.

_-
_
-4
..1*
T
..$ . >.’
\\
._.
15
.
Activités de ramassage
et de cueillette des produits
alimentaires
- en forêt et hors
forêt des produits alimentaires
---...--
====crT-----c=c=e=e=~~==== :==Clf=t=-=~P=~~rz
~-~er---,~=
----
-w--e-
----
c====Ecrx
Partie de .la
Noms scientifiques
Période
f
Lieu de récolte /
plante utilisée
l
Landolphia heudelotii
Fruits
Juin
souto
/
Saba senegalensis
Fruits
Mai
Souto
Zfiiphus
mauritiana
Fruits
Février
Forêt
Detarium senegalensis
Fruits
Mai
Forêt
.
Parkia biglobosa
Fruits - Graines
Avril - Mai
Forêt et champs
Adansonia
digitata
Feuilles. - Fruits
Mai (fruits)
*

Sept(feuilles)
Cordyla pinnata
Fruits
Mai

Cola cordifolia
Fruits - Graines
Juillet

Dialium guineense
Fruits
Mai

Parinari macrophylla
Fruits
Février
*t
Elaeis guineensis
Fruits
soute
Mangifera indica
Fruits
Mai - Juillet
Champsde case
Moringa
oleifera
Feuilles
Toute saison
"
Citron.
limon
Fruits
n
C$troti~.'sinensis
Fruits
"
Spondias mombin
Fruits
Avril - Mai
Forêt
Vitex doniana
Fruits
kif - Juin
Souto

. 16.
* . .
11.6 - LES %TIC#S hENEES PAR IA D.R.P.F :
Le village de Boulandor est confronté à plusieurs probl&nes d’ordre technique,
C’est dans la recherche de solution que le projet Recherche Développement sur le
rôle de l’arbre en exploitation agricole de la IXPF a initié de nombreuses actions.
Nous n’avons pas l’anbi tion d’ étudier dans ce docune nt le détail de ces
actions mais plutôt de trouver un substrat pour contourner les difficultés de
tout ordre susceptibies de carpranettre d’une manière ou d’une autre nos actions,
Cela signifie en r&alité de bknéficierde l’expk-ience des actions jusqu’ici menées
dans ce terroir.
Elles l(les actions) se résunent à l’installation de bandes boisées anti-
erosives, de l’essai d’espacement des haies de Gliricidia sepiun dans un test de
culture en couloir, de l’essai de re-rplacenent de la jachère traditionnelle, de
la protection des rig&-Jérations naturelles et enfin de l’etablissenent d’une
réserve forestière Class&e qui constitue l’objet de ce docunent.
Tous les travaux ont et& rialisis par les populations elles&rnes et les
plants produits à la CRPF ont et& transport& ; ce qui a rendu pitiible le travail
et a considiîablenent accru le coût d’installation.
La reprise des plants a montre que les essences Utilis&es en l’occurence
Eucalyptus Canaldulensis var Katherine, ILeucaena -leucocephala, et Gliricidia
sepiun sont globalement adaptks aux conditions p66o-climatiques du terroir.
Nearmoins la croissance reste ccmprcmise par des facteurs que toute interven-
tion dans le terroir est oblJ$ie de prendre en considiration pour réussir. Il
s’agit de la divagation des animaux en saison siche dans tout le terroir et de
la présence de termites. Pour mieux saisir les limites que crient ces facteurs
,le tableau no 3 montre une etude co-rparative du taux de survie de deux plantations
l’une 4tant protig&e par des gabions individuels autour des plants.
Espkes
jlè P l a n t a t i o n
2è Plantation
Eucal yp tus
117%
664;
cmaldul ensi s
Gl i r i c i d i a sqoiun
66%
69%
_, Leucaena 1
4
eucoczha 1
2
%
58%
.I
Tableau 3 : Etude comparative du taux de reprise de deux plantation’ avec protection
-
d e l a 2ene
Source : h%rroire FALL

1 7
II - PRESENTATION LE LA EWJlIE
2.1 - Localisation (voir carte)
La bande de forêt se trouve à l’ext&me Ouest du terroir de Boulandor qu’il
sépare de celui
de Oufoulo et de Kinginding. Elle se situe sur le plateau et au
scrrmet d’une pente qui donne sur les champs de culture. Située à 1.34 km des
habitations, elle couvre une superficie de 17,5 ha.
2.2 - Description et localisation des différents peuplements :
La cartographie des peuplenents qui a été établie individualise trois (3)
peuplenents distincts par les essences qui les canposent et par leur densité :
les chanps de culture, les jachères et le boisement janais cultivé.
2.2.1 - La zone des champs de culture :
Elle constitue une grande partie de la bande et couvre une superficie de
5,8 ha soit 33% de la superficie totale. Nous convenons de l’appeler Peuplenent 1.
Cette zone est caractérisée par un degre de couvert très faible. En effet seuls
quelques arbres sont sélectionnés le reste est coupé pour l’installation des cul-
tures annuelles. Les espèces rencontrites sont : Prosopis africana, Cola cordi-
folia, et du Terminalia macroptera généralement mort. Les pieds sont disséninés et
sont repartis d’une manière hétérogène.
2.2.2 - La jachère
Elle couvre la plus grande partie de la bande : 10,75 ha soit 61%. C’est le
peuplement II dans notre appelation. Elle est caractérisée par deux étages.
L’étage daninant d’une hauteur d’environ 1X-n est constitué de Daniellia oliveri,
Pterocarpus erinaceus , Bonba costatun. Le sous étage est colonisé par un taillis
de Terminalia macroptera, de Canbr-etun nugricans, de Guiera senegalensis et
d’Acacia a taxacan tha.
2 . 2 . 3 - 1,~ boisanent janais c u l t i v é
-_
Jl s’agit d’un lanbeau de foret janais cultivé qui couvre grossiérenent
1 ha (0,95 en réali te) soit 5% de la bande. 11 constitue le peuplenent 111.
C’est une relique do la forêt des Kalounayes avec l’association Khaya senegalensis,
Cola cordifolia ranplacé
ici par Daniellia oliveri indicateur de dégradation
et Bcmbax costatun. En fa.! t , le :)assagc des feux de brousse pt la dograda tion
favorisent les cspncc!s dragoonnantes et pyroresistantcs (Daniellia oliveri ) et
les espèces à f rui ts ai Ios (M~bas costatun) (Giffard 74) (voir carte page sui-
.-.
vante).
Une étude plus detai 11Ce cIo la coriposi tion ct de la structure de ces differ-ents
nnlrn1mDntE: o c t fii tri -8, Pi>~,,\\; t ,-A r,r

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Partie de la bande janais
cultivée
.,
lchères d’âges différents
dans la bande
Les parties cultivées
incorpol-ées dans la bande

u;
III - CHOI!X CES CBJECTI FS ET M)D4LITE CE GESTICN DE LA BANDE:: ‘-
L’idée de création d’une bande de forêt aménagée pour assouvir les besoins
des populations a été murie depuis 11987. Tout ce terrps durant, un travail intense
de sensibilisation a été fait dans le seul but d’en-mener ces populations â saisir
l’interêt d’une telle action. Pour engager les travaux, il fallait que les pay-
sans perçoivent le rôle déterminant qui est le leur dans la création de ce qui
devra être plus tard leur réserve forestière. Par le rroyer , de diverses r&nions
et de contacts ponctuels,
ils ont donné leur accord de principe et ont résolu de
participer pleinenent à 1’Gdif ication de cette bande de forêt. Pour ce faire, ils
ont accepté de donner leurs jachères et des champs cultives cette année mais qui
seront cédés dès la fin de la ca-t-pagne agricole.
Cela montre toute l’irtportance de ce contrat car gén6ralenent c’est la sylvi-
culture qui perd des terres au profit de l’agriculture et non le contraire.
Ccmne le choix des objectifs est l’un des points essentiels de l’aninagenent
f o r e s t i e r , il va sans dire que dans le contexte de notre travail qu’il soit fait
en parfaite conf@nnité avec les besoins et aspirations des paysans. Il est m&ne
dangereux pour cet aminagenent d’aller au delà de.leur?désiderata. C’est pourquoi
ils ont été parfaitement associes au choix des objectifs et â la gestion. Si les
diff iîents points consignes dans ce docunent n’ émanaient pas d’eux, ils #lesont
entièrenent cautionnes après une exposition claire.
331 - Les objectifs
Cette bande de forêt doit avoir un caractère multifonctionnel c’est-à-dire
des usages multiples pour les populations. Elle doit ranplir toutes les fonctions
que l’on attend d’une forêt en Equilibre.
3JlJl - Les fonctions protectrices :
Par fonctions protectrices,
il faut entendre tous les effets Ecologiques
que profère l’installation d’une formation v@étale.
De par sa situation amont,
cette forêt domine les champs de culture. On imagine alors toute la protection
contre l’kosion hydraulique des sols qu’elle peut constituer. Actuellenent, l e s
paysans perdent une quantiti- importante de terre fertile qui ensable les rizi&-es
qui se trouvent en bas de pente. L’ installation de cette bande de forêt pourra
donc favoriser l’infiltration des eaux de pluie en aront et diminuer. le flux
d’ eau qui
arrache les particules de terre aux champs de culture d&wdcS de tou-
te couverture vEg&ale après les rkoltes.

Elle permettra aussi le maintien et la sauvegarde des espèces de flore et faune
courarment exploitées. De créer un écosystène plus vivable et plus adapté aux
diffeentes espèces. De favoriser les facteurs écologiques au maximum et de dimi-
nuer dans cette mAme proportion tous les agents ccnpromettant l’évolution naturelle
La fertilité des sols peut aussi &tre grandement améliorée. En effet ales
racines des arbres s’enfoncent très loin dans le sol pour extraire l’eau et les
principes nutritifs à des profondeurs que peu de plantes plus-petites pourront
atteindre. En outre, de r-ombreuses espèces tropicales appartiennent à la fmille
des ligunineuses sur les racines desquelles vivent des bactkies qui fixent
1’ azote de 1’ atmosphère. La couronne de feuillage protége le sol de l’influence
directe du soleil, de la pluie et du vent et les feuilles et fruits qui en
tcmbent apportent un flux constant d’ élénents nutri tifs ‘. \\(La foresterie et le
diueloppenent rural Etudes FAO : forêt)
La vigétation forestière a aussi un rôle important sur le débit des cours
d’eau M’en interceptant l’eau de pluie qui, ainsi,
tcmbe plus doucenent sur le sol
de la forêt sans le tasser. La présence de la litière et de l’hunus améliore
encore l’infiltration, propriété hydrologique fondanentale qui agit sur le ruissel-
lenent swerficiel.
Des syst&nes racinaires profonds et étendus, déconposi5 ou
vivants jouent le rôle de riservoir
souterrain qui maintient le volune et la
qualité de 1’ eau, ce qui raccourcit la dur& de la saison sèche et en attk-tue
les do-mages. L’atténuation du ruisellenent de l’eau swerficielle
a aussi pour
effet de diminuer la fréquence et la violence des innondations-.‘. ‘Etude FAO)
.
On peut aussi noter le retour d’un réseau hydrologique après l’installation
d’ une forêt (cours IN?S/CES).
3J1.2 - Les fonctions productives
Si les effets icologiques des forêts deviennent de moins en moins percepti-
bles, c’est à cause d’une production abusive qui ne tient
co-rp te d’ aucun
principe d’antiagenent. Cet te notion a toujours été perçue par les masses rurales
rn-&ne si e.L 1 es ne s’ investissent pas pleinement pour perenniser l e tapi ta1 d’où
elles tirent quotidiennement leurs produits. . C’est la fonction la plus motivante
pour les populations car elle offre directement des biens et services.
La bande de forêt doit avoir une production multiple r-bordant a u x besoins
des populations. Les principaux produits qu’elle peut offrir sont :

,
22
.
- Le bois de service pour lequel il existe une pénurie grave qui oblige les
paysans d’en acheter pour confectionner leurs habitations.
- Le parcours du b6 tai 1 : les animaux bénéficieront de fourrage ligneux avec
un émondage bien controlé. Néanmoins, cette idée de pâturage forestier
pose des obstacles fr6quents car si la divagation des animaux n’est pas
un mal en soi ,’ elle devient ccmpranettante pour la rkgénération quand
la charge des animaux est élevée. Pour le cas qui nous concerne, la su-
perf icie de la bande est faible et nécessite une densité énorme de végé-
taux pour contenir les 207 têtes de boeufs que ca-apte le village, ajoutés
les ovins et caprins.
- Les produits divers tels que fruits, écorce, cordes et ficelles, aneuble-
ment, miel, encens, racines.. .
-- Le bois, de feu qui est surtout prélevé dans les jachères plus proches des
mai sons.
- Bien que le bois d’oeuvre ne soit pas l’objectif principal de l’anénage-
ment mais si des arbres atteignent l’âge d’exploitabilité et offrent de
bonnes quali tés, leur vente constituerait un revenu non négligeable.
- La chasse pourrait y être autorisée si des espèces d’animaux sauvages
colonisent cette forêt. Notons tout de mêne qu’il s’agit là d’une acti-
vité pas courante dans la zone.
3.1.3 - Les fonctions sociales
Mis à part les produits, .disposer d’un patrimoine forestier est une fierté
et entre parfaitement en conformité avec la culture de cette région. Des cétionies
des rites, des prières de haute portée sociale qui se faisaient dans la forêt
ont tendance à disparai tre ou à perdre leurs valeurs à cause du recul de celle-ci.
A ces différentes fonctions s’ajoutent l’esthétique que constitue la vue
qu’offre une forêt bien développée.
3. - Les Aspects légaux-
C e tte forêt appartient à une CO llectivité et toutes les questions suscepti-
bles de créer des différends dans sa gestion doivent être étudiées. L’anénage-
ment sous-entend des cent raintes qui doivent être respectées de tous, c’ est pour-
quoi une législation simple mais limitative conportant une partie réglementaire
et une partie législative est adoptbe par les populations.

2 3
3.2Jl
- P a r t i e réglenentaire
110) - La bande de forêt de Boulandor appartient à toute la collectivité
villageoise.
z” 1 - Les produits tirés de cette bande de forêt doivent profiter équitable-
ment à tous les menbres sans distinction de quelque nature que ce soit,
3O 1 - Tous les.membres du village ont l’obligation de surveiller, de proté-
ger et d” enrayer tout ce qui pourrait conprcmettre le développement
hatmon ieux de cette bande.
t r o i s
5O 1 - I l e s t créé un canité de gestion corrposé des/habitants du village
chargé de veiller à l’application de ce r&glenent et au respect du plan
d’ anénagenent proposé.
69 ) - Les membres de ce ccmi té peuvent à tout moment être dénis de ce droit
si le besoin se fera sentir par cette m*%ne collectivité.
7O) - Les menbres du comité travailleront en collège. Ils réclpiîeront l e s
anandes tirées de ceux qui auront transgresse ce riglenent et l’argent
sera irrm&iatenent utilisé pour les besoins de la pipinière installee.
3.2JlJl - E t u d e d e s d r o i t s d ’ u s a g e :
r1O)
- Les produits de cueillette
Les villageois peuvent exercer les droits de ramassage de bois mort,
de la récol te des fruits sauvages, des plantes alimentaires et mtiecinales, d e s
garmes’et résine, de l’encens et des icorces,
des lianes destinees à la confection
des liens et aux travaux de vannerie, des feuilles.. . et tout autre produit de
cet te nature.
2O ) - Les produits d’ exudation
La r&ol te des produits d’ exudation peut être librement exerc&. Toute-
fois elle ne doit aucunenent entrainer la mort de l’arbre et est defendue sur les
petits arbres.
3* 1 - L ‘exploi talion usagère
L’exploitation des arbres dOeure possible à la limite des indications
du plan d’anrkagenent (chapitre No 5 ) . Toute exploitation contraire à celles-
ci est interdite tant que le plan d’anénagenent reste valable.
4O 1 - Le parcours des animaux domestiques
-
Le pâturage et le passage des animaux domestiques dans le do-naine sont
autorisés en conformiti: stricte avec les mesures de protection accctrpagnant le
plan d’ anénagenent.

./. A_. ,._ _ ,_
L4
L’knondage et l’ébranchage des arbres fourragers sont autorisés .sous l’ob&x-
vation des contraintes suivantes :
. Ils doivent être pratiqués sur de gros arbres adultes bien développés.
. Ils doivent être pratiqués soigneusement et dans le plus grand souci de
conservation de l’arbre.
. Les branches doivent être coupés ccmplétenent
et non partiellenent.
. On ne peut ébrancher plus de 25% de l’arbre.
. Les petits arbres doivent être épargnés.
Y’ 50) - Les défrichements et cultures
Il est interdit de procéder à quelques défrichements que ce soit ou de
cultiver dans ce dcmaine.
6O ) - Les feux de brousse
Tout feu de brousse est interdit sur 1 ‘étendue du donaine quelque soit le motif
Tous les membres du village doivent prêter leurs concours pour lut ter contre un
feu venu de l’extérieur pour sauvegarder la zone.
7O) - L’utilisation des produits d’éclaircie et d’exploi tation/&géné-
ration sera déterminée par le conseil du village et le ccmité.
3.2.2 - Partie législative
1") - Les pénalités doivent être étudiées par le conité de gestion après
constat des faits. Le conseil du village, l’auteur (ou les auteurs), les téwins
(si ils existent) doivent être prosents.
2O) - Aucun membre ptivenu ne peut refuser les pénalités approuvées par le
consei 1 s’ i 1 n’ es1 pas en mesure de prouver son innocence.
3O) - Celui qui tuera un arbre par mauvaise exudation, incinération, ébran-
chage, &ondage,
coupe abusive de racines, écorcage abusif ou par exploitation en
marge du r&glanent sera frappé d’une anende de 503 F CFA et plantera 2 arbres
à 1 ‘hivernage prochai n. Les frais d’élevage et de protection de ces plants
l’inccmbent entièrement.
4O) Tout bouvier ou autre personne qui n’observerait pas les contraintes liées
à 1 ‘émondage et à 1 ‘ébranchage des arbres fourragers sera obligé de confection-
ner ou d’entretenir 1Uïn de pare-feu de Gn de large.

En outre il plantera 1 arbre à l’hivernage prochain.
5O) - Tout bouvier qui laisserait les animaux pâturer ou traverser des endroits
plantés et interdits sera frappé d’une retenue de 20% de sa rtkuaération. En @lus
il sera obligé de confectionner ou d’entretenir 2oQn de pare-feu de 6n de large.
6O) Les petits arbres sont sacres et un jeune arbre tué co-npte double et son
auteur verra les pénalités du point 3O doublées.
7O) - Le conseil peut sanctionner toute action qu’il juge capable de nuire
au developpenent
de, la bande et mêne%lle ne fait pas cas dans la partie législa-
tive.
ao1 - Ces dispositions législatives peuvent être changées, alourdies ou
allégées suivant les circonstances et les disponibilités des auteurs. Seulenent
tous les menbres doivent être d’accord sur des nouvelles sanctions. Ces sanctions
doivent dans tous les cas profi ter au maximun à la bande.

IV - INVENTAIRE DE LA BANDE
l’inventaire demeure l’outil indispensable pour amkager une forêt. A&ne
si la bande qui fait l’objet de ce docunent n’a pas cmme objectif principal la
production du bois d’oeuvre, il est tout de m&ne important de connaître le capital
sur pied pour pouvoir asseoir .
So%ménagenent sur des données réelles et bien
chiffrées. Certes des anciens chzrps de culture ne peuvent pas avoir un potentiel
sur pied énorme mais la riponse à la question Qu’est ce qui existe @‘ne peut
être donnée par une simple Qtude descriptive.
La méthode appliquée est détaillée ci -après.
431 - Méthodologie
L’inventaire est un compronis entre les moyens mat&-iels,hmains et le
temps disponible. C’est donc en fonction de ces facteurs que la méthodologie
/
ci-après a été adoptk.
Notre équipe d’ inventaire était constituée de trois l(3) personnes dont les
deux sont pratiquenent novices en matière d’ inventaire forestier :
- Un pointeur qui s’occupe en mène temps des mesures de hauteurs et de la
boussole pour localiser les placettes ;
- Un cgsteur qui mesurait exclusivenent les diamètres ;
- Un manoeuvre chargé de digager les voies de visées et d’accès aux placettes
d’ inventaire.
La forêt éttii& est très hétérogène. C’est pourquoi une stratification
a été faite pour accé,dnr à plus d’informations sur les particularités de sa
structure et de sa co-rposition.
Les strates correspondent aux trois l(3) peuple-
ments mis en évidence à
savoir
: les cha-r-ps de culture, la jachère de diff &ents
âges et la zone bois&e janais defrichk.
Pour les besoins d’inventaire de cette forêt de 117,5 ha, trois \\(3) taux de
sondage ont été fixés suivant les différentes strates :
- 25% pour les champs de cul ture 1(5,8 ha) pauvres en 1 igneux
-115% pour les jachères \\(11G,75 ha) plus denses.
- 5% pour le petit boisenent \\(0,95 ha
11 h a )
Ces taux de sondage correspordent à 3 placet tes de C,5 ha l(5C-n sur 5011)
pour les champs de culture et les jachères, et à une placette de 0,5 ha dans la
partie jmais cul tiv&.

Les placettes sont choisies aléatoirenent par la méthode du cadrillage\\(voir
carte)
ce qui donne un échantillonnage stratifié alQatoire.
Concernant 1 es mesures, le seuil d’ inventaire a été fixé à 11Ocm c1 est-à-dire
tous les arbres ayant un diamètre sysi‘rieur ou Egal à tl&m sont comptés et ceux
dont le diamètre n’atteint pas t1Ocm considérés ccn-me rEgén&ation
naturelle. La
fiche d1 inventaire placée en annexe rentre toutes les informations recueillies.
Les’paranGtres controlés sont les suivants : le dïatïèt~e à )1,3Gn, la hauteur,
l’étage, l’état physiologique, les dégats sur les arbres, leur nature et les
causes. Cela nous permet de quantifier le dip&-issenent de certaines essences
et la pression que subit cette relique de forêt.
Pour avoir une idée de la regh&-ation naturelle qui est tout aussi capitale
pour la perrenité de la for&t,
toutes les plantules des essences de valeur sont
ca-rptks dans toutes les placettes.
4 . 2
- R&u1 tats, analyses et interprétations
Dans un souci de clareté et pour montrer les particularith de cette forêt,
IX)US prkentons les résultats en deux étapes :
les r&ul tats relatifs à la bande
toute entière et ceux spicif iques aux différentes strates.
4.2Jl
- Etude de la bande de forêt :
4.2Jl .Il
- Fréquence et abondance des diffkentes essences :
Rappel : Par définition, l’indice de fréquence d’une espèce est le rapport
entre le nombre de placettes dans lesquelles cette espèce est pré-
sente et le nombre total de placettes de l’inventaire.
L’abondance que l’on peut assimiler au degré de mélange est le rapport entre
le nombre total d’individus de l’espèce et le nombre total d’individus de l’inven-
taire toutes espèces confondues.

T-
.

3

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*
+
Y
-i
t
t
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I
*
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-
m -.
:
E
S
P
E
C
E
S
FRECUEXE EN %
ABcNcv-\\NvE EN %
Prosopis af ricana
0
0
P terocarpus erinaceus
57
I)l
C e i b a pentqra
28,5
376
Parkia biglobosa
28,5
396
Ter-mi na1 l’a mac?op t era
28,5
793
Vi tex doniana
28,5
376
Piliostigna
reticulata
114,3
5,45
Conocarpus erec t u s
28,5
5,45
Ccmbretun nigricans
4 3
22
Chlorophora regia
t14,3
2
b
Sel erocarya
bi rrea
r14,3
2
~1
Daniellia oliveri
28,5
113
mlacantha a l n i f o l i a
r14
2 ..
.
Bcmbax c o s t a t u n
28,5
113
rl
C a s s i a s i e b e r i a n a
114
2
A n t i a r i s a f r i c a n a
114
2
Khaya senegal ensis
114
396
1
Tableau no 4 : Fréquence et abondance des diff &-entes essences.
Ce tableau montre une nette irrigularité des espèces. La plus fr6quente est
le Pterocarpus erinaceus présent dans 4 des 7 placettes inventoriées. Mis il
faut noter que la plupart de ces arbres ont des fûts tortueux, malvenants et Brion
d& à l’excès par des bouviers qui n’ont manifestgnent cure de la bonne reprise.
Si ces arbres ne sont pas nettement mutilés, ils souffrent terriblenent avec un
houppier presque inexistant. Parfois, les blessures occasionnées
constituent
des portes d’entrée d’innombrables parasites et favorisent les maladies W&p-
togani ques.
Le Prosopis africana est carrénent inexistant dans cette forêt à voir ce
tableau. En effet Tous les Prosopis africana inventoriis sont morts sur pied
ou ne présentent plus qu’une souche sur laquelle les effets du feu sont encore
rgnarquables. C’est dire toute la pression que subit cette essence dans ce
milieu.
h/bt&iau de construction presque irrmlaçable, elle figure dans la
quasi totalité des infrastructures du fait de sa durabilité et de sa résistance
aux termites qui sont abondantes dans le terroir. Aujourd’hui, il y a réelle-
ment une p&urie de bois de service dans le village.

. _
1
3
Les espèces de valeur les plus abondantes sont le Daniellia oliveri et le
mbax costatun prksents dans les jachères et dans le boisement qui n’a pas été
cultivé. L’on peut alors dès l’ins,tant caractériser notre bande de forêt corme
étant une forêt à Daniellia oliveri et à Bombax costatun. Il s’agit de grands
arbres qui occupent la car-top&? principale avec une abondance de113%.
Selon Vanden Berghen dans sa description de la vEgétation des Kalounayes
\\(Cité par DIOUF dans son ménoire) le pelplenent de Daniellia Oliveri-Ptero-
.
carpus erinaceus est un stade de digradation de l’association Khaya senegalen-
sis, Cola cordifolia. Dans notre exemple, on peut dire que ce stade de d@-a-
dation a été dipassé car (Khaya senegalensis a une faible abondance 3,6% et
n’est présent que dans le terrain janais cultivé, Cola cordifolia est absent
1
du pelplenent tandis que Pterocarpus erinaceus est diph-issant et a une faible
n
abondance. Cela t&oigne de la profonde modification apport6e par l’hcmxe dans
1’ évolution de ce milieu qui reflète très bien un prélèvement préférentiel
0
de certaines espèces laissant en place d’autres qui deviennent abondantes et
dont l’utilité ne se trouve que dans le bois de feu ccmne les ccmbretac&s.
1
Il faut aussi noter que le terminalia abondamment
coupé pour l’installation
i
des cultures et à cause de la pénurie de bois de service rejette bien et a la
I
conformation d’un taillis dont les gros arbres présentent un taux de mortaliti
très important.
4 . 2 J 1 . 2 - Distribution des tiges par espèce, par classe de diamètre
à l ’ h a \\(Voir courbe)
Cette distribution correspond à la courbe de structure du peuplement. Telle
q u ’ e l l e s e prisente ; elle est loin de simuler la courbe d’un peqlenent e n
équilibre, qui est une exponentielle dECroissante. Son aspect de ligne brisée
et les trous qu’elle porte pour certaines classes de diamètre montre toute
1’ irrigulari te du peuplement. La faiblesse ou 1’ absence de tiges dans les classes
slp&ieures est notoire. En effet, à partir de la classe 9 c’est à dire de 5Cà
55 un, il n’ y a presque plus d’ arbre a part quelqueceiba pent&ra et Khaya
senegalensis dont les densiti-s n’ntteignentm^én~e pas11 arbre à l’ha d’où la
rcprksentation en pointilli- :(f ig 2).
La classe11 recelle. plus d’arbres que toutes les autres classes. Cela
veut dire que les arbres de dianètre slpirieur à 110 <m sont plus exploit& dans
cet te forêt.

-
3:
:, Mais cette seule raison ne saurait expliquer cette pr&aninanZ,e ; en fait seuls
les Ccxnbretuns et les Terminalia appartiennent à cette classe et aucun arbre
de valeur n’a été inventori% dans celle-ci et puisque ces espèces. ne sont pas
tellenent coupées à cause de leurs mkiiocres qualités de bois de service, elles
se regénérent et rejettent assez bien. Cette renarque m e t
aussi en Kdence
tout le problène.de la rég6n6ration
naturelle car si cette classe n’est occupée
que par ces espèces,
il y a alors très peu d’ espèces de valeur qui passent à la
futaie.
D’une manière gén&-ale, la structure de ce pelplenent est caractkisée
par une irrégularité totale du coefficient qui lie les diff &-entes classes de
dianètreI(ce qui est contraire à la loi de Liocourt) . L’essentiel du materie
I
ligneux est concentré dans les 9 prenières classes. Cette forêt deneure très
pauvre avec seulement 3 arbres à l’ha ce qui n’est guerre ccrr-parable à la forêt
des Kalounayes (29 tiges de valeur à l’ha Mon DIOUF 88). A proprenent parlé,
ce sont des cha-t-ps de culture et des jachères de dif f &-ents âges et non
u n e
forêt en te-rps que telle.

- -
35-4(
SC-55 55-6C 6C-65 65-7C 7C-75 75-8( 8C-85185-9CbI:
1CCei TO
6
)15
j16
b17
-P- + t1: -
Prosopis africana I'
1
-
-
Pterocarpus erinaceus
0,286 0,286 6,521 0,531
1,’
-
-
-
0,286
C,28Ç 0,:
-
C;28@ï
I
I
I
I
I
I
I
I
I
I
1
l
0 ,E
+
L -.-
I
Daniellia oliveri
C,286
C,857'
' C,5Yl
1,7
i3cfnbax costatun
1,9
Khaya .senegal ensis
0,286
0,28t *
Antiaris af ricana
0,28t
0,2
Sclérocarpa bi rrea
0,286
--i--i-
0,2
0,286
C,286 0,28(
*
Ccmbretm nigrican C,‘iil4 rl,429
2,l
Terminalia macropter.0,857
I
1 C,286]
1
I
I
1
I
1
I
I
I
1
I
I
IlA
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I
Tableau 5 (A suivre) ’

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P
9’
41
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-


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\\(Tableau No6 suite)
P
I
I
Vi tex doniana
Conocarpus erec t u s
Cassia sieberiana
2
2
Chlorophora
rigia
- ~
Nalacantha a l n i f o l i a
Total
4
)12
3
9 3
+,
3 4
Tableau no6 : Irrportance des arbres morts par classe de dianètre e par essence dans la bande.

r-
.
1
Ce tableau montre l’importance des arbres morts dans le pelplenent et les
essences concernées. Assez élevée, 38% des arbres, signalons que la cause la
plus fréquente de cette mortalité est le feu de défrichement. Les essences les
plus touchees sont Prosopis africana I$l@A), Pterocarpus erinaceus qui est sur-
tout é-rondé, Terminalia macroptera et les canbretuns CO~~&S à cause de leur ten-
dance colonisatrice. Les autres espèces sont moins touchées.
Cette étude de l’ensenble de la bande cache à bien des égards des infor-
mations de taille à cause de son hét&og&eité. La structure qu’elle présente
ne rentre aucunenent l’ink~alité de la distribution des arbres sur le terrain
confonnénent à la zonation précitée et encore moins la diff *ence du taux de
mortalité en fonction des diffeents pewlenents.
Ainsi, est-il necessaire pour mieux cerner ces facteurside procÉder à 1’ étude
détaillée de ces diffkrents pecplenents.
4 . 2 . 2 - Etude des différents pewlenents
4.2.2.11
- Le peuplementaIles
chwps de culture)
Ce peyslenent qui couvre une superficie de 5,8 ha est caractkisé par un
degré de couvert très faible. En réalité, ce sont des champs de culture clair-
sen& d’arbres ipargnes lors du défrichement et qui offre une formation très
ouverte avec des arbres à frondaison réduite sauf certains \\(Ceiba pentaara)
pour pennetttre l e développenent des cultures annuelles.
Les espèces que l’on y rencontre sont : Daniellia oliveri, Prosopis afri-
0
cana, Pterocarpus erinaceus, Terminalia macroptera, Acacia albida et Ceiba pen-
tadra dans une moindre mesure. Il est constitué de 29% de tiges mortes sur pied
dont b18k de Prosopis africana et )Il% de Tenninalia. Les causes de ces d&âts
sont d’origine anthropiques notamment le feu de defrichenent. Parmi les tiges
vivantes on retrouve 33% de Terminalia macroptera, 25% de Piliostigna reticulata
S”A de Pterocarpus erinaceus.
kis il faut signaler que les Piliostigna ne sont
prisents que dans une petite partie et sont au nombre. de trois 1(3) sur toute
l’étendue. C’est alors pour dire que sa rcprksentativité
dans 1’iLhantillon
ne reflète pas rkellenent la place qu’ ils occwent dans cette zone.
4.2.2J1.11
- Distribution des tiges en fonction des classes de
diamètre et des espèces
\\(Voir tableau et courbe)
La structure de cette partie de la barde illustre bien toute sa pauvreté
avec une densi té de 7 arbres à 1’ ha.

-.
I
Y:
3E
1
I
Les arbres existants sont concentrés de la classe11 à la classe 7 sauf la
classe 2 pour laquel.le aucun arbre n’a ete inventorie. Aucun arbre ne possède
un diamètre supérieur à 45cm dans cette zone à l’exception d’un Ceiba pentadra
qui mesurellO7cm de dianètre. La première classe est entièrement occupée par
les Tenninalia macroptera. L’absence de grands arbres t’oigne de la sélection
qui a guidé
à l’état actuel de cette formation.
Aussi, si nous avons considéré cette zone ccmne étant homogène, il n’ en
demeure pas moins une l@ère,diff 6rence dans la ccrrposi tiondfelyystique. En
effet, les espèces conservees dans les cha-rps sont fonctiori
>ensibili té du
paysan et de sa connaissance de leurs diverses utilites. Tout de mêne la
densi té smbl e lxmogène.
30-35 35-4C 4C-45 \\lCC et Total
5
t
6
t
7 1 + f7 9-y
I-1
Termi na1 ia macrop t era
C, 67
2,67
12/
l
l
Piliostigna reticulatA
I
1 0,671
CI,67
0,67
\\
.!
P terocarpus erinaceus
C, 67
I
I i
l”+
Ceiba Pentadra
C,67 C,67
l
l
/
/
I-
Parkia biglobosa
0,67
C,, 67
l
l
l
l
Vi tex doniana
j
l
I
l
To ta1
j 2 /
j C,67/ C,6i
Tableau no7 : Distribution des tiges par classe de dianètre par essence et’par ha)
Renarque : Il n’est pas propre -Je parler de diziène d’arbre mais la qualité et
la faiblesse des densitk nous y obligent pour mieux saisir l’aspect et la distri-
bution de notre cadre d’ &ttie.

.,
2:...i

.Y,.


.‘..
,a;
ij
-2%’

‘.
-- , .f
.

.

_

._.c.
JG
Y
,.
:..;

-.
*.
4.2.231.2
- Densité moyenne par ha d’es arbres norts par classe de
dianètre et par espèces :
G*
,1,4.
2 G-25 3C-35
5.
35-4G 4G$5 Total
Prosopis af ricana
1 0;661
1 0,66/ C,66 I 2
Tetmi na1 i a macrop t era
)1,3
Il,3
Total
0,66 Il,3
0,66
0,66
3,3
Tableau 8 : Densité des arbres morts par ha par classe et par essence.
Le taux de mortalité est relativement iriportant avec 3 abres â l’ha sur
un terrain qui ne renferme que 111 arbres â l’ha l(mrts et vivants confondus).
Cela illustre la pression qu’a subi cette partie de forêt colonisk aujourd’hui
par les champs de culture avec quelques arbres ccmne t8noin de l’existence
ant&-ieure d’ une forêt.
Pour mieux corrprer-dre 1’ état de digradation de cette zone nous avons calculé
quel ques car ac t et- .stiques dendrcmétriques du peLplenent qui sont consignées
dans le tableau suivant.
T
Il
2
1-
3
Noyennes
N I( tiges/Ha)
8
8
l
6
I
7
4130 \\(Cm)
49,4
! 20 3C, 8 1 33,4
gl l(m2/ha)
2,08
C, 36
0,67
Il ,02
g2 I (m2/ha)
0,44
0,24
0
0,34
hl l(m)
l19,75
8,25
5,66
)Il,2
h2 l(m)
IlO,
In’existe ps n’exist ; Il c,9
*
pas ,
Tableau 9 : Paranètre~dendrcmétriques
du peuplenent.
N : nonbre de tiges vivantes par ha
d l 3 0
: byenne des diamètres mesurés â )l, 30 m
gl : surface terrière en rVL$ a occupée: par les arbres vivants
92 : surface terrière en m
a ~CCC~& par les arbres morts
hl : hauteur moyenne de l’étage dcminant en m
h2 : hauteur moyenne de l’étage donin& en m.

i

‘^._.
4
4.2.2.11.3 - Estimation du volune de bois
Pour une quantif ication rigoureuse du capital sur pied, il faut nécessaire-
ment faire des coqes sur le terrain et établir un tarif de cubage. Cette procé-
dure ne nous a pas été possible pour diverses raisons :
. Elle est trop on&-euse devant nos moyens qui sont du reste modestes.
. Il n’est pas pratique ni convenable de couper dans ce lanbeau de forêt
déjà très insuffisant pour les besoins des populations.
. Le temps dont nous disposons n’ est guerre ad6quat pour ce genre de travail.
C’est pourquoi nous avons essayer de donner une estimation du volume avec
les paramètres dendranétriques
que l’inventaire nous a permis de récolter. Il
est -aussi clair que cette réserve n’ayant pas la production de bois d’oeuvre
cûmle objectif principal, l’approximation des volunes ne pourrait en tout cas
grandenent influencer l’orientation et les principes clés de son anhagenent.
La formule utilisée pour cette estimation est la suivante :
V = f x g x h
V est le volune
f le coefficient de forme qui rqwésente l e défilement des arbres.
Pour ces arbres, le coefficient retenu est celui c-ris entre la forme parabol-
loide et conique c’est-à-dire 0,4. C’est un coefficient qui caractkise assez
bien les arbres de la rigion utilisé par la section ITEF dans sa forêt d’appli-
cation des Kalounayes. Il introduit quand mêne un biais tolérable pour l’an&~e
genent de cette bande.
Les calculs effectués ont aboutis à 4,6n3/ha d’arbres vivants et 11,2 m3/ha
de bois mort.
Ceci repr&ente un potentiel très faible pour une forêt de la r&ion.
4 . 2 . 2 . 2 - Etude du pecplenent II l(les jachères)
Ce pecplvnent correspond aux jachères de diffkrents âges. Il diff&e du
pec_plenent 1 par sa densi té, sa composition et l’irrportance du taillis constitué
de ccxnbretaci-es.
Il couvre une superficie de 11 C,75 ha et constitue la partie la plus irrportante
de la riserve :(01%) de la swerf icie totale. Le taux de couvert est net tenent
meilleur dans cette zone avec un étage sw&ieur occyîé par Daniellia oliveri
et quelques autres espèces comne Pterocarpus erinacs,
Ewnbax costatcm, 1’ étage
dominé est constitué de ccmbretacks, de Cassia sieberiana, d’Acacia athaxacanta.. .

.-
4;
Un tapis herbacé couvre le sol et facilite 6videmnent le passage du feu.
Les différences d’ âge dans cette partie de forêt incluent une I&$re diffé-
rente dans la constitution surtout du sous-bois et de sa densité. Il est carac-
t&isé aussi par un taux elevé de bis mort sur pied 33% de toutes les tiges
l(rmr tes comme vivantes).
-
Les espèces concernées sont Prosopis af ricana, Teninalia
rnacropteraet Pterocarpus
erinaceus.
4.2.2.2.11
- Distribution des tiges par ha en fonction des classes de
diamètre et des espèces
Ce pelplenent d’une vingtaine d’arbres à l’ha est nettenent plus riche que
les champs. L’analogie la plus remarquable dans la structure des deux peiple-
ments l(1 et II) est l’absence totale des classes supérieures la dernière classe
%
étant 9.

.
La densité est relativement grande dans les classes de diamètre inf &ieur
à l’exception de la classe)l. Cette faiblesse de la densité de la classe 11 est
en grande partie due à l’insuffisance du recrutement c’est-àdire des arbres qui
passent à la futaie.
La classe 2 qui n’ existe pas dans .les champs de culture a une
densité plus
grande dans les jachères. On peut assimiler les deux pecplenents ; il s’agit
pratiquement du m^gne pelplenent à la différence d’un taillis, d’un sous-bois
fourni qui occupe les premières classes de diamètre.
Cette structure en dents de scie est largement différente de celle d’un
pelplenent en iquilibre.
Trois espèces dominent
cette formation : Ccmbretun nigricang,
Daniellia oliveri et Bcmbax costatm.

6
7
8
9
Il0
111
,12
113
)14
115
116
117
118 I 119 I TO ta1
I
l
~71
I
I
/
1
1
I
i
i i
1
1
1
1
4
I
I
C,67
0,67
Conocarpus erec tus
0,67 11,33
2
Ccmbretun n i g r i c a n s
2
3,33
5,33
Prosopis af ricana
I
I
I
I
i.
i
i
t
i
I
I
1
I
P terocarpus erinaceus
0,67
Bcmbax costatun
1,33 0,67 r1,33
3,33
l
1
I
l
l
l
I
I
I
I
I
I
I
I
Chlorophora regia
I
/
G,671 I I I I l I I I I I I 1 / o,67
--
SclerocarJ$ b i r r e a
0,67
0,67
Parkia biglobosa
0,67
0,67
I
Ceiba pentadra
I
I
0,67
0,67
I
L
I
L
klacantha alnifolia
I
l
l
lw
G, 67
TOTAL
1 2 1 4 13,3313,3:
2,68 ~1,34/11,3310,6712
I
I
I
I
I
I
I
I
l
I
I
%7
Tableau 11 C : Distribution des tiges par ha en fonction des classes de diamètre et’des espèces
riA---
--

a =

- z-
l

I . .
4
.
4 . 2 . 2 . 2 . 2 - Densité troyenne par ha des arbres mrts par classe de diamètre
e t p a r e s p è c e
,,
2
3
4
5
6
9
To ta1
._
_
Prosopis af ricana /
2
,173.
2,67
C, 67
C, 67
7,31
>terocarpus
erinaceus
0,67
0,67
Zcxnbretun nigrican
C, 67
0,67
Terni na1 i a macrop t era
C, 67
C,67 0,67
0,67
2,68
TO ta1
0,67
3,34
1 Il,97
3,34
G , 67
C,67
0,67
I)l,33
1
Tabl eau 111 : Densité moyenne par ha des arbres rrwrts par classe de dianètre et par esp
1’ anpl eur de la mer ta1 i té demeure grande dans ces jachères. L’ espèce la plus
touchée est le Prosoois africana.

.
avec 7 arbres rrwts par hzi - presque tous les prosopis. Ensuite le Terminalia
macroptera suit avec 2 arbres morts à 1’ ha. Les causes des d+ats sont essen-
/
tiellanent le feu et parfois les parasi tes favorises par de mauvais élagages
e t &ï-ondages.
Signalons aussi l’irrportance des arbres dip&issants avec des cimes dipri
:
mGs, des troncs pleins de noeuf
noirs et de broussins. En réalite, 29% des
I
arbres vivants sont dÉpérissants ce qui est alarmant.
/
I
4 . 2 . 2 . 2 . 3
- Caractéristiques dendrctnétriques du peLplenent
2
-4 3 kyennesQ..
N ‘I( tiges/ha)
32
8
I
2 8
22
q,30 \\(Cm>
25,3
31,9
27,9
28,4
g 1 l(m2/ha)
)1,74
0,73
2,25
Il,57
g2 t(m2/ha)
0,44
0,67
098
0,64
hl i(m)
)13,4
)14,75
)19,29
115,81
h2 I ( m )
676
694
635
Tableau112: Paranètre&endrcmétriques
d u pewlment.
Le volune toujours calculé avecv/la méthode donne 9,9 m3/ha . Cette
partie est donc plus riche cmparativenent aux champs de culture mêne si l e
potentiel sur pied reste toujours très faible. La diffkence constatée est
surtout liée à l’augnentation notoire de la densité due au taillis.
Le volune de bois mort est évalué à 2,3n3/ha.
4 . 2 . 2 . 3 - Etude du pey3lenent III : I(le boisenent)
Ce boisement contient les plus grands arbres de la réserve. Il est danine
par Bombax costattm, Daniellia oliveri et Khaya senegalensis qui n’est pr&,ent
que dans cette partie. Bien que l’association Khaya senegalensis Cola cordifolia
ne soit pas perceptible, on peut bien parler de reliques de celle-ci m’5e si
n’
aucun pied de Cola cordifolia a et& inventorié.
Le taux de mot-ta1 i té dans cet te zone est sans prkident 57% des arbres
captés soit plus de la moiti&. Cette mortalite touche particulièrenent les
arbres de
l’etage dominé tels que Combretun nigricans ,Cassia sieberiana, Proso-
pis africana et Pterocarpus erinaceus.

.
. .
1
Le sous-bois n’est pas très fourni dans ce boisement et presque seules
les graminées occupent le tapis à part quelques pieds isoles de Cassia sieberi _
ana et de Pterocarpus erinaceus.
4 . 2 . 2 . 3 3 1 - Distribution des tiges par ha en fonction des classes
de dianètre et des espèces l(voir tableau et courbe)
Cette structure sh@natisée par une courbe en dents de scie avec de ncm-
breux trous montre le caractère particulier de cette forêt. Le capital ligneux
est concentré dans 6 classes siparées deux à deux par des classes sans Il seul
arbrei( les classes il, 4 et 7).
A partir de la classe 9, les classes de dianètre sw6rieures ne sont pSS
représentées. Cette forêt est en digradation profonde avec une mortalité
énorme de bois sur pied. Ceci pourrait s’expliquer par les pr’elévenents étant
donné que c’est la seule partie rest& ‘intacte’ et qui recelle par conséquent
certaines essences ayant disparues
dans les autres parties. Quoi qu’il en soit
ce boisement bien que j a-nais cultivé apparai t aujourd’hui ccxme une formation
ouverte très digt-ad&! avec 118 arbres à l’ha.
T Ï T T
-
2
5
6
8
9
114
TO ta1
i i t
Ekmbax costatm
4
4
Daniellia oliveri
2
2
Pterocarpus
erinaceus
Cassia sieberiana
LL
Antiaris
af ricana
12
2
Khaya
senegal ensis
!
4
T O T A L
2
2
t4 ! 4
118
Tableau Il 3 : Distribution des tiges en fonction des classes de diamètre
et des espèces par ha.


.-.
_-
!-+..
4 9
4 . 2 . 2 . 3 . 2
- Dentité moyenne par ha des arbres t-forts par classe de diamètre
et oar esoèce
~&P?$Y
.
2
,
4;
5.
TO ta1
Prosopis af ricana
2
2
.4
.,
D a n i e l l i a oliveri
2
2
P terocarpus erinaceus
2
2
4
Ccmbretun n i g r i c a n s 6
4
I
il c
Cassia sieberiana
4
4
TOTAL 6
,12
‘ 4
2
24
Tabl eau ) 14 : Ivbrtali te par ha par classe de diamètre et par espèce.
La rmrtalit6 dans l’ensenble est très élevé 24 pieds à l’ha. Le feu reste
le principal agent en cause. Cette zone est souvent brul& par les populations
soit pour rendre la zone pratiquable en brûlant le tapis herbacé impénétrable
après la saison des pluies, soit pour chasser les petits rongeurs ou sinple-
ment pour favoriser les repousses appréciées par le bétail.
4 . 2 . 2 . 3 . 3 - Caractéristiques dendrométriques du pecplenent
N I( tiges/ha)
cll3CGm)
41,4
cjl l(m2/ha)
g2 l(m2/ha)
0,77
tll t(m)
117,2
h2 l(m)
110,8

me si le nanbre d’arbres?:;: très élevé, la surface terrière occupée
par les arbres vivants est swEt-ieure à celle des arbres morts. Cela donne des
idées sur le diamètre des arbres marts~~~t gén&alenent petit par rapport aux
arbres vivants.
Certains des arbres morts sont couches ou fendus ne présentant plus que 3
à 4m de long.
Le volune de bois sur pied calculé s’évalue à 118113 /ha et le bois mort
à 3,Blm3/ha. Ce potentiel est le plus élevé de la bande mais demeure tout de
mGne faible. La plipart des arbres sont aussi diperissants ou présentent des défaut
4.2.3 - L’état de la r@én&ation naturelle
\\
L’état de la rig&Iation naturelle revêt une importance capitale dans la
dynamique d’ une forêt car son maintien ou sa disparition en dipendent étroite-
ment. C’est pourquoi nous avons riservé une part non négligeable à l’étude de
cette r6gén&ration naturelle. Cette étude est basée sur le syst&ne de ccn-ptage.
Tous les petits plants que l’on trouve dans les placettes inventoriées sont
carptés et consignés. Cette rigf?nération suit ‘trictenent la zonation qui a été
décri te awaravant.
Dans les charps de cul ture, il va s’en dire qu’il n’y a pas de regén&-ation
tout ayant été cowé ou brûlé avant l’installation des cultures.
Dans les jachères, quelques espèces r&giniîent et les nombres suivants ont
été obtenus :
-Pterocarpus erinaceus
22 plants soit 114,67 plants/ha
- Prosopis africana
8 plants soit
5,3
@

- Vitex doniana
11
..’
- Scl&ocar~‘~a birrea
2

2
11
*@
b’
- Erythrina
senegal ensi s
2 1 m
ILa’
.
.
- P a r k i a biglotosa
113

I
8
il’
.’
.
- Dombax c o s t a t u n
113
m
8
.
..-
..a
- Albizla zygia
incwp tab es parc3 que très nombreux
Non dénanbr+. parce que très abondant
Dans le bisenent janais cultivé, la rQ&n&-ation
est encore variée et
plus ou moins abondante. Les nombres obtenus sont :
- Albizsia .adian.
R folia
6 plants
soit
b12 plants/ha
- Pterocarpus erinaceus
113 plants
soit
26 I’
-9

.?
. .
5 1
- Erythrina
senegal ensi s
6 plants
soit
112 plants/ha
- A1biki.a Zyqia
7 .’
.
Il4 4’
q.e$;t+e
zone est beaucoup plus riche en régCn&ation parce que plus fournie en
.
sgnenciers que représentent les grands arbres qu’on y trouve. Aussi, le degre de
couvert laisse passer le soleil qui favorise la levée des jeunes plants.
Nais personne ne doit être illusionné par cette reg&&ation car ces plantu-
les n’ont pas échappé à la dent du gibier ni aux feux de brousse et encore moins
au piétinenent du bétail. Géniralenent, elles ne dipassent pas la saison sèche. Pour
preuve, aucun jeune arbre de valeur n’a été recensé et tout ce que nous venons de
citer ne sont que des plantules de b10 à 203-n de hauteur, les plus longs I(Ekmbax
costatun) mesurent 40 à 5Czm.
Il est donc clair que sans une assistance, ces jeunes plants ne deviendront
probablement pas de grands arbres. Toutefois, leur présence t+oigne quand m^êne
de la possibilité d’une regénération naturelle.

v - PRCPCEITICXVS D’A!vENKEmT
L’ inventaire de cette forêt a rév6lé une insuffisance énorme du matkiel
ligneux 5ur pied. Le recrutgnent ést presque nul et les jeunes plants meurent
gén6ralenent avant de passer à la futaie. Les fruitiers forestiers et certaines
essences de valeur n’existent pratiquenent pas.
Cette situation favorise dans le plan d’anénagenent les actions d’enrichis-
senent et de redressement des désequilibres au détrimen’t des coupes sanitaires
ou d’ ensenencenent .
5.11 - Les Interventions sylvicoles :
5.11Jl - La typologie des espaces
Les trois pelplenents de cette bande de forêt sont diff inents par leur
cwposi tion f loristique ,, leur capital ligneux et sa distribution. Ils sont
donc adaptables à diverses utilisations selon leurs spécif icit’sar des traite-
ments sylvicoles vari 6s.
5.ll.IlJl - Le pelplenent des cha-rps de culture :
Cl est le domaine le plus pauvre avec seule-nent 7 arbres à l’ha. Les actions
dans ce peuplement.peuvent mA&ne être assimilees en un reboisement massif en
plein. Il va représenter la zone sylvopastorale et détenninera la principale
zone de parcours du bétail avec des espèces herbacees et arborescentes appetées.
Puisque la culture des herbes fourragères \\(agrostologie) n’ est pas telle-
ment maîtrisie et denar-de des prkautions que l’on ne peut demander aux paysans,
on favorisera la vigétation spontanée herbac&.
Mais des graines de quelques
granin6es tr& appetées comne Andropogon gayanus, Brachiaria xantholenea,
Cenchrus bif lorus peuvent être @ardues à l a volée dans cette zone pour favo-
riser leur installation.
Des espèces forestières fourragères vont renforcer ces graninks pour
accroitre la production vigétale dans ce milieu ccmne :
. Leucaena 1 eucocephal a
. P t erocarpus er i naceus
. Acacia
a l b i d a D e l .
.Acacia rackii~na &Vi
s i p o s s i b l e
Ces essences surtout le Leucaena et l’Acacia r a$iana seront receto&s pour le
.
. . . -
bois de service mais aussi pour le charbon de bois à la rbolution en plus de
leur quali te fourragère.

- . . .
5 3
.
Leucaena leucocephala sera traité en taillis et l’Acacia albida représen-
tera un apport consid&able dans l’alimentation du bétail par Sszs gousses, ses - I
feuilles et son action sur le développement de la vigétàtion herbacée.
Acacia ra $lana constituera un essai dans la r@ion car cette espèceI(Sahé-
lienne) ne retrouve pas sa zone climatique dans ce milieu.
VZme si cette zone doit représenter la zone de pâturage par excellence
les mesures de protec,tio.n. .dpivent,. être. rigoureusement observ&s par les popu-

lations surtout les premières annees.
5J1.11.2
- Le pelplenent des jachères
Ce peiplanent plus riche que le pricalent ccmporte beaucoup de trouées et
un taillis constitué d’ essences de moindre valeur
pour les populations. Les
4
actions d’ enr’ichissenent sont alors les mieux appropriées. Elles auront ccmne
objectifs principaux :
- Augnenter les essences de valeur qui existe déjà
- Réintroduire les espèces ayant regressé ou disparu et qui ont des interêts
sûrs pour les populations.
Les essences à mettre dans cette partie sont :
- Les essences de valeur comne :
PrOSoPis africana TAUB. (G. et Perr.)
Pterocarpus erinaceus Pair
K h a y a s e n e g a l e n s i s (ES~,) A. Ju~s.
Ceiba Pent ahdra (L. ) Gaertn
Bombax wstatun Pell. e t Vuill.
Chlorophora regia A. chev.
Antiaris af ricana En@.
Tectona grandis L.
Oxytenanthera abyssinica Munra
Ces essences pour lesquelles la reg6niîation est très faible sinon inexis-
tanteI(pour certaines espèces) doivent a tout prix être conserv& dans le terroir.
Le Tee tona grandis qui est une essence exotique a ét 6 proposé par les popula-
tions m%es. Elles ont été stimulées par les revenus que les populations de la
ccnmunaute rurale de Ouonck tirent aujourd’hui de l’exploitation de cette essence.
Cela constitue un bel exemple de l’effet :?âche d’huile:’ des actions r&ssies
dans le monde rural.
- Les essences f rui ti ères
Saba senegalensi s Pic;l>j;;
Landolphia heud eijtii A. IX;

5 4
Detariun senegalens& (J,.F Qnel)
Spondias frcmbin L,
Cordy1 a pinnata
(Lepr.. ) Miln Red
Parinari excelsa (Sabine)
Parinari macrophylla (Sabine)
An8cardi un occiden ta1 e L.
.a
Les essences locales sont bien connues par les populations et leurs int&êts
sont évidents à leurs yeux. hkis 1’Anacardiun occidentale est surtout retenu
pour les revenus que la vente de ses fruits représente.
La plantation de tous ces arbres se fera dans des layons qui suivront..âu _
maximun le terrain pour ipargner les arbres déjà existants. Dans-les endroits
moins découverts, l’enrichissement se fera par la méthode Anderson cf est-à-dire
des placeaux espacis et densénent plantes.
Cette zone peut aussi être pâturk mais en suivant scrqsuleusenent les
mesures de pro tee tion.
5.11J1.3 : Le peLplenent du boisement janais cultivé :
Ce peLplsnent de)1 ha présente des trou&s et un taux de couvert qui néces-
sitent un enrichissenent avec surtout des essences à grand degré de couvert ccmne
Khaya senegalensis, Daniellia oliveri, Ecmbax costatun, Cola cordifolia.
Les tâches de rig6nGratiion naturelle seront mises en dirfens dans toute la
bande et plus particulièrenent dans cette partie où elles sont nombreuses.
5.11.2 - Les travaux sylvicoles
Le prenier travail à faire est le nettoyage du bois mort dans la bande. Ce
bois peut être car-bonis& et commercialisé
pour les besoins de la pipinière villa!.-*
geoise.
- La production de plants
Tous les plants seront produits par les villageois eux-m*&nes sous l’igide de
leur pipinièriste qui a été formé par 1’ISRA. La production de plants par la CRPF
est très coûteuse conpte tenu du coût du transport, du stress qu’ il constitue pour
les plants sans corrpter la non rentabilisation de l’investissement qu’à suscité la
formation du pbinièriste.
Ce proc&dG permettra aussi de faire connaître aux paysans les contraintes de
production en vue de les mener à beaucoup plus de précautions pour les plants.

Les senences seront trouvées dans le terroir si possible et le choix des
senenciers se fera sous les critères suivants :
. arbres bien développés, vigoureux et sains.
. bonne conformation
. pas de fibres torses
. hoqpier bien d&eloppé avec beaucoy, de fruits.
Les senences indisponibles dans le village seront donne-es par la D.R.P.F qui
;
supervisera tous les travaux.
-La plantation
Les populations planteront quand la saison des pluies est installéel(voir
fiche des essences en annexe). Les plants mis en place seront des tiges hautes
en tenant aussi ccnpte de l’exigence des diffhentes essences. Ce qui permettra
de réduire les annees de mise en défens.
Après les plantations, les travaux se derouleront ccmne suit les 5 prenières
années.
- Le regarnissage
Il s’agit du rerplacenent des manquants qui permet d’atteindre l’état de
massif le plus vite possible. Cette opération se fera les 3 à 4 prenières ann&s
pour ne pas avoir une-grande hétiîogenéi té dans le développement des plants.
- Le dipressage :
Dans les zones où la rGg6nération naturelle est très dense et installe
une concurrence entre les plants,
le dipressage sera pratiqué. Cette opiîation
doit s e f a i r e t ô t .
- Le d6gagenent
Il permet d’&liminer la concurrence en supprimant les mauvaises herhes et
les espèces sans valeur. Dans les 2 prenières années, cette op&-ation se fera
2 fois par an : au d&but et à la fin de la saison des pluies.
- Le nettoienent
C’est la prenière op&ation de selection à l’int&-ieur du jeune pewltient
qui a atteint l’état de massif.

_..
5 6
Cette sélection massale dans l’étage daniné ou intermédiaire consiste à enlever
les individus tarh, malades, malvenants et déprouvus de valeur. Cette sélection
se fera à un dianètre de 3 à 5 an. . .
-Les éclaircies
Elles se feront à partir du diaètre 1Oon et permettront de dessérer le
peuplpent et de, favoriser le développenent
des éli tes=.Jéclaircie positive).
On peut aussi introduire un sous étage.
- L’exploitation régénération :
Cette forêt bien ménagée représentera un capital ligneux sur pied qu’il
faut obligatoirement rentabiliser. On ne peut pas à l’instar des forêts classées
au Sénégal laisser un potentiel vieillir et mourir sur pied laissant un terrain
généralanent sans régénération naturelle viable.
Il est nécessaire que la forêt raplisse pleinment sa fonction productive
car l’exploitation forestière n’est pas mauvaise. Elle est mime nécessaire à
condition qu’elle sous-entende et se confonde à la REGENERATION.
Conpte tenu de la méconnaissance des dimensions des espèces locales suivant
l’âge, nous avons jugé nécessaire de définir les termes d’exploitabilités en
fonction du dienètre.
L’exploitation se fera de 50 à 55 on et peut changer suivant les espèces,
Le dianètre d’exploitation de Ceiba pentandra est fixé à 90 à ~KJ~I-I pour faci-
li ter la confection de pi rogue avec. Ces diamètres permettent déjà une exploi-
tation industrielle mais aussi l’utilisation ca-rme bois de service.
Les coupes d’éclaircie ccmne d’exploi tation/régénération seront confondues
dans cette bande à structure jardinée en une seule coupe : la coupe de jardinage
dont les buts sont :
. De récolter les produits mûrs et faire place à la rég6nération naturelle
assistée
. De favoriser la croissance des jeunes et moyennes tiges
. De maintenir la structure du peuplenent en dégageant les élites.
On marquera alors des gros conne des petits arbres à travers tout le peuplement.
Ces coupes par contenance reprcjlsenteront les coupes préparatoires, d’ensenencenent
et définitives en vue de favoriser la
rigénénation.

. ._
l .
?
57
5.2 - Les mesures de protection
La protection est un facteur fondanental pour la réussite des actions car
la zone correspond à l’aire de pâturage en toute saison. Le taux de rbssite
d@endra etroitment de la qualité de la protection.
La confection de clôture autour des parcelle à planter renforcée d’une
attention particulière des bouviers est 1’ id6al.
En tout cas la zone est mis systtiatiqugnent en défens pendant 5 ans à
ccmpter de l’année de plantation.
de iarge
Le feu doit aussi être maîtrisé et des pare-f eux de 3 m de part et d’autre
de la limite seront installés surtout dans la zone la plus sensible c’esta-dire
vers le boisenent janais defriché. Les limites seront plantées dlAnacardiun
une .b,
occidentale pour constituer un pare-f eu naturel et assur-r/produc tion de f rui ts .
en rt-ime te-rps.
L’ irrportance des termites dans ce terroir oblige à mettre des produits
chimiques anti-termites lors des plantations. Toutes les mesures de S&urit&
li&s à l’utilisation de ces produits seront observks : gans, bonne conservation,
se laver les mains après utilisation ii.

Durant l’exploitation des produits mûrs,
les d@ats dans le recrû doivent
être fortenent minimisis.

5
5.3 - Le calendrier des travaux
A N N E E
TRAVALIX A FAIRE
Confection de clôture ou mise en défens, déga-
ganent des layons et placettes! nettoyage du boi
1
mort et carbonisation, production de plants, cor
fection des pare feux.
4
L.
2
IXgagenent ,
plantation, + dépressage
3
Dégagenent , plantation, dépressage, regarnissagc
3 à 5 on de
Nettoiement , dégaganen t si nécessaire
dianètre
élagage
1Oan d e -lianètre
Eclaircie et enlévanent des malvenants
Introduction d’un sous-étage si possible
Introduction d’essences à utilités canplhen-
tai res
50 à 55 on de
Coupe définitive avec régénération
dianètre
+ La plantation est fonction des essences et de leur durée en pépimière

C O N C L U S I O N
L’accélération des processus de degradation des formations naturelles à sus-
cité une prise de conscience générale. Ceci a débouché sur une volonté de refor-
mulation d’objectifs et de moyens de gest& des probl&nes forestiers. Parmi les
nouvelles orientations, la nécessited’anénager ces fon:lations au profit des vil-
lages et collectivités rurales de façon à les transformer en forêts ccrnnunautaires
deneure l’une des plus délicates. C’est dans le souci d’apporter une ébauche.de
solutions que nous avons conçu cette étude de création de bande de forêtmulti-
fonctionnelle villageoise.
Pour se faire, nous. avons choisi notre si te dans la partie la plug arrosée
du pays, celle dans laquelle les chances de r&ussi te sont les mei lleures. :
Les populations concernées ont été long tenps sensibi li sées sur le bien fondé de
cette action qu’elles ont acceptée à bon escient. Bien entendu, les problènes
liés à notre milieu d’étude sont indéniables : le feu provoqué souvent par les
populations ravagent cette zone, les termites conprcmettent la croissance des
jeunes plantules, les activités agricoles sont constituées d’une agriculture exten-
sive qui se développe au détriment de la forêt et l’élevage hypothèque grandenent
la reussite des actions forestières par l’intense divagation du bétail. Mais les
produits précieux prelevés de la forêt sont persuasifs quant à la nécessité de sa
conservation ,et. ceci. constitue un moyen important d’intéresser les populations
surtout quand celles-cc ont des problknes d’approvisionnenent en bois de service.
C’est donc fort de l’intérêt que peut pr6senter une telle action que les
paysans ont accepté de donner leurs jachères et une partie de leurs champs de
culture. Ceci n’est pas négligeable car la cession d’un terrain de culture pour
ces villageois témoigne d’un acte de volonté sublime étant donné que la terre
repr%sente leur principale support nourri ci er.
C’est pourquoi tous les objectifs ont été choisis par ces paysans surtout
les fonctions productives et sociales. De fait, il était hors de question de
choisir à leur place sans faillir à l’esprit de cette étude. Mais la réalisation
de ces objectifs ne peut se faire sans une r%férence cu~~nunc, une discipline
collective et une gestion saine. Cette gestion est sous-tendue par l’établis-
senent d’un réglenent local. L’originalité de ce docunent réside dans cette
proposition de réglenent villageois ; sobre certestmais entiérenent assuné par
les populations. En effet, elles sont les plus habilitées à concevoir une légis-
lation parfaitement articulée sur les réalités qu’elles maitrisent mieux que
quiconque corme l’écrivait le sociologue Lavondes ci té dans Poli tique forestière
et corrnunautés rurales :

Ifle paysan est un sens plus sociologue que le bâtisseur de plan... il saisit
beaucoup plus vite que lui la scxrme de bouleversements et de changenents dans
re résente
ses habitudes que/* Q‘innovation que vous voulez lui faire adnettre.”
Ce réglanent imparfait du reste pourra être modifié, affiné au fil des ans
suivant les obstacles liés à son application et aboutira à un réglenent beaucoup
plus canplet et harmonieusement intégti au terroir villageois.
Cette d&narche montre toute la portée sociale et éducative de la profession
;;(.ti.,..2,Y, ..,,,du..forestier qui ne doit plus être considé.ré~~~carme -simple “percepteur d’une taxe

liée aux actions de police forestière” mais canne. un véritable agent de develop-
psment. Néannoins,ce travail de vulgarisation et de sensibilisation ne doit nul-
lenent prendre le pas sur le côté technique et le forestier doit utiliser son
état de gestionnaire avisé, d’anénagiste dans le plus grand intérêt des popula-
tions locales.
C’est dans ce sens que l’inventaire de cette bande de forêt a été établi.
Les résultats sont édifiants quanSà la dimension profonde de la dégradation de
cette formation. Ces resultats ont revélé trois (3) peuplenents dans un état
plus que pr6occupant caractérisés par :
- une faiblesse du nombre de tiges à l’ha
- une faiblesse de la densi té des espèces de valeur
- une faiblesse des volunes à l’ha donc du capital
- un. taux de couvert très faible
- une mortalité très importante due généralenent au feu de defrichaent
- un prelévenent supérieur aux accroissenents de la foret
- une colonisation du taillis par des essences de moindre valeur
- une regénération naturelle qui dépasse rarenent la saison sèche
- une pression haaine forte et permanente.
Cette situation de déséquilibre appelle des actions qui sont contenues dans
un plan d’anénagenent conçu conformément aux souhaits des paysans pour sauvegar-
der cette forêt.
Cet anénagenent se résune à une plantation en massif d’essences fourragères
dans la zone sylvopastorale et à des actions d’enrichissenent en essences de
valeur dans le reste de la forêt. Les mesures de protection qui acccmpagnent
n’enpêchent pas certains probl&nes qui restent posés dans toute leur accuité :
la faiblesse de la superficie de la bande, l’absence de table de production, la
méconnaissance du traitaient correct de certaines espèces locales en peuplenent

6 1
et du matériel optimal sur pied à laisser dans cette foret, le manque d’informations
sur les âges d’exploitabilité des essences locales et de leur accroissenent sont
des questions auxquelles une réponse doit être apportée au cours de la conduite
de cette bande de forêt. Aussi le service des eaux et forêts, le progrzmne Recher-
che. Développement doivent apporter dans la ccmplémentarité
une aide aux populations
dans la realisation, de. cette innovation d’auto-développenent enmi’li-eu rural.:” ‘L

-
.
.”
.,_
. ._ -*..
6 2
B I B L I O G R A P H I E
Manoire Bi rahim FALL : Association de l’.arbre à l’Agriculture et à l’éleVa@?. en
Basse Casanance Cas de Boulandor
Menoire Moussa DIOUF : “Proposition d’un plan d’anénagenent multifonctionnel dans
la forêt des Kalounayes” 1988
.i .;* .__, ;“. .1,_ w. .GuF~
: “L’arbre dans. le..paysage sénégalais” 1974
L
C.A.R. 1 .T
: “Agroforesterie 1 exposés”
M. Michel EWhER
: “Contribution de l’agroforesterie à la lutte contre la
désertification”
Etude FAO forêt
: “La foresterie et le développenent rurale” 1981
%
Ministère de l’agriculture française/, ’
Direction des foréts : Politique forestière et ccmnunautés rurales 1985
Rapport annuel 1988 Projet de Recherche et Développenent sur le rôle de l’arbre
en exploitation agricole
. Séminaire ENAlEF/Projet ORT/ISE : La forêt à usages multiples : approche environ-
nenentale
. Etude FAO (forêt) 51/1-:
Etudes sur les volunes et la productivité des peupls. -
ments forestiers tropicaux
. Cours de M. Peider GROB :
Inventaire forestier 1985
Université Madagascar
. M. Dietrich Stere SEPP : Principes d’anénagenent sylvicoles pour la forêt classée
(Rapport 1
d e Tobocr
. M. M PAiiT
: Sylviculture sociale en Inde FAO 1980
. Cours de sylviculture spéciale section ITEF
. Cours Anénagenen
t Forestier Section ITEF 1987
. C o u r s d e D.R.S/C.E.S section ITEF
. Cours de législation
forestière section 1 .T.E.F

:--:
.
.
63
A N N E X E S
I- Résultats des enquêtes
Population : effectif par sexe et par classe d’âge
Pyrmide d e s â g e s
9.
Lieux de parcours et tiglenentation en vigueur
Calendrier cultural et époque de soudure
II
Fiches d’inventaires utilisées
III Fiches techniques de quelques espèces.

3
R
kt cri
i
I
-1

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. .
I
64
j
.
POPULATION
;.
:
EFFECTIF. PAR SEXE ET PAR TRANCHES D ' AGE
_.
Tranches
d'âge
o - 5
38:
36
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13,2
&
6,8
W
6 - 10
52
52
104
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9,3
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-
-
-.-
1 - 15
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36
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6 - 20
13
17
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1 - 25
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560
100
% 45
% 55
6
-.

I N V E N T A I R E IX LA WI-E lX FORET IE EDULANWR
Etude de la régénération naturelle
Date :
Peuplanent nméro :
Auteurs :
No Feuille :
E S P E C E S
PLK3ZTE No 1
PLACETIE No 2
PLACETIE No 3
OBSERVAT1 0% +
.
-
.
Pterocarpus erinaceus
l
:g :g
I
z-l
e
i..
Méthode de ccmptage : m reptisente 10 plantules.
zc Qualité et répartition des plantules
** A titre d’exenple il y a 5 plantules de Pterocarpus erinaceus à la placette 1, 2 à la placette 2 et 7 à
l a placette 3

INVENTAIRE IX LA E4NI3E LE FORET CE BXLANDOR
ite :
Placet te No
iteurs :
Peuplenent no
-
Feui Ile No
I
-
0 = mort
l=é tage danin Sause d e s
I
:ESPECES
1 = déps;zts
Dianètre
Hauteur
-
ant
(classe)
2=é tage danin
dégâts :X
,2 = vivant
I-
L
dianètre
45.50150.55155.60160.65/65.70170.75 75.80~80.85~85.90~90.95
95.100~100 et
classe
8 1 9 1 10 1 11 1 12 1 13
1 4 1 15 /
16 1 17 1 18 1 19
* Causes des dégâts : 1 = feu
2 = Parasi te
3 = Hurme
4 = Inconnu
w Observation : état du peupltzment, degri, de couvert, qualité des fûts, particularités et toute information de nature à
informer sur l ’ é t a t v é g é t a t i f d e l a f o r ê t .

_ .
68
P R A T I Q U E CE L’Eh43NDAc;E POUR L4ALIM3lTATIoN DU ETA :L
Y
-
Zone où l’&non-
Proprié tai resdes Pratiques de
Animaux alimentés
3s &Ondées
Période
par les produits
dage est pratiqué arbrs knondés
1’ émondage
le 1 I knondage
-~
> 1
:erocarpuS
Coupe de peti
erinaceus
Juin-Jui :.Terroi r vi 1,lageoi.s
V i l.lage
I
tes branches
I costatun
II
I I
Il
II
Il
Il
Coupe de bran
3 a l b i d a
Novembre P l e i n champ
I I
ches e t rkol
I I
te de fruits
Tera indi ca
II
I I
I l
I I
Coupe de
Caprin - Ovin
branches
:oGdifolia
Dans les champs
II
Bovin - Asin
Ci tus
Juin
P l e i n chanp
II
Bovin
lapha locarpa
I
NB : -
Les produits de l’knondage ne sont pas plus apprkiés par le bétail que l’herb:
ciées
- L e s e s p è c e s bondées les plus appr& par le bétail sont : Pterocarpus
erinaceus, Acacia albida (feuilles fruits), Cola cordifolia, Pmbax costatm.

CALENDRIER CULTUPAL ET EPOQUES LE SOUDURE
i
Causes des difficultés
EPOJUES
et travaux effectués
Solutions adoptées
Observations
-
.
Manque de nourriture
Vente d’ animaux ou crédi t au-
Paienent des dettes après la
J u i l l e t - Aoù
Labour, semis, sarclage
près des ccrmerçants
traite de l’arachide
Août - Septenbre
Sarclage dans les rizières Entraide ou engagement des
Pai enen t après
l a t r a i t e
associations de travai 1
de 1’ arachide
-.
Octobre - Novenbre
Récolte (arachides)
II
II
Il
Il

-.’
*
I
.:<
.
.
t
Nom : Daniellia oliveri Hutch et Dalz
Fam. : CAESALPINACEE
Syn.: Paradaniellia oliveri Rolfe
Noms verna. : Santan, bubalin (d)
Répartition : Aire
soudano-guinéenne, .très fr6quent en Casamance où il existe
souvent
en peuplement pur, on le trouve sur les hauts plateaux du
Cameroun et
jusqu'en Quganda.
D e s c r i p t i o n : B e l a r b r e
au fût blanc grisâtre libre sur quelques mèt.res
à la
Cime en
Cône renversé, feuilles régulièrement r6parties, écorce ‘gris cendrée
dcailleuse bpaisse exsude de la resine.
: ;- _: I
Feuilles
: 5-12 paires foliolules opposées, ovées, (5-13 cm x 2,5-4).
Nervures
et
n e r v i l l e s
forment un reticulum finement saillant, limbe criblé de points
translucides.
Rachis plus ou moins cireux.
Fleurs : Panicules étalées horizontalement à llextrémité des rameaux. Le tube
du
calice forme un réceptacle en massue où s’insèrent 4 lobes subegoux (1 cm)
imbriqués.
1 à 3 pétales développés sessiles, 2 3 4 atrophiés sépales et péta-
l e s c r i b l é s d e p o i n t s t r a n s l u c i d e s , ovaire stipité contient de 5 à 10 ovules 10
étamines
inégales dont 1 libre, filet des 6tamines glabres.
Fleurs
odorantes
blanches.
Epoque de floraison : Février - Mars.
Fruits : Gousses
subcoriaces,
ovées oblongues, elliptiques (6-8
cm),
pédoncu-
l é e s p l a t e s l i s s e s , contiennent une seule graine attachée au sommet par un
long
funicule dilaté à l’extrémité en une petite arille.
Epoque de fructification : Avril - Mai.
Récolte et préparation des graines : Ramassage au sol sous
les
porte-graines.
Peuvent se conserver plusieurs mois à température ambiante.'
Traitement pré-semis : Aucun.
Epoque
et type de semis : Avril - Mai.
Semis direct en ‘planches ou en pots, on
e n l è v e l’arille e t o n p l a c e l ’ a t t a c h e p l a c e n t a i r e v e r s l e b a s .
Germination : Graines fraîches 65 à 85 %.
Graines conservées à température ambiante 1 an 30 %.
Graines conservées à + ~OC, chambre froide, 1 an 40-50 %.
Rapidité de
levee 10-15 jours après semis.
Parasites en pépinière : Attaque de Iules qui détruisent les graines en germina-
tion
et rongent le collet des jeunes plants.
Lutte par enrobage des graines à
l ’ h e x a p o u d r e (10 g/lOO
g) ou épandage de Dielpoudre
entre
l e s
l i g n e s ( 3 - 4
g/m').
Champignons sur parties aériennes, t r a i t é s p a r p u l v é r i s a t i o n
de Manèbe
ou Zinèbe (20-30 g/lO 1) ou Benlate (5-10 g/lO 1).
.
Croissance : 18 cm en 6 mois, 20 cm à 1 an.
Les plants dépérissent après
l'hi-
v e r n a g e c e
qui donne une croissance pratiquement nulle au cours de
la saison
sèche.
Réqénération
n a t u r e l l e : Très abondante, surtout par drageons, souffre des in-
cendies.
Résultats en plantation :
Type de

plant : reprend très mal à la plantation, la meilleure
technique est
la production en sachets de polyéthylène.
Croissance : assez lente a cause d'un fort abroutissement.
Peut atteindre 80 cm
à deux ans.
C’est une essence de pleine lumière.
Utilisation :
Aspect et qualité du bois : brun rouge, léger, mi-dur, se travaille facilement.

.
Nom : Ceiba pentandra Gaertn.
Fam. : BOMBACACEE
Syn. : Aucun.
Noms verna. : Fr,mager, Kapokier blanc, bêténe (wo), b u sana (d)
Répartition : Arbre de forêt humide, a été introduit par l'homme dans toutes les
régions
intertropicales.
Description : Trés grand arbre, contreforts ailes très développés, fût cylind.ri-
que,

épineux ou inerme dans son jeune âge, lisse à l’état adulte, ramification
étagée, écorce grisâtre, tranche blanche.
Feuilles ::. Pigi$$eS ,. -7-Y folioles, longuement pétiolees, .folioles.à. court pt$tio-
lule
oblanceolees, pointues
aiguës au sommet cunéiformes
a i g u ë s
à la base
(10-20 x 3-4 cm> glabres.
Fleurs : Touffes
denses à l’extrémité des rameaux de feuilles.
Fleurs grises.
Calice
courtement lobé (l-2 cm> glabre exterieurement,
couvert de
longs poils
intérieurement; 5 pétales soudés à la base (2-3,5 x l-2 cm), velus blanc argenté
à l’extérieur; étamines en 5 faisceaux de 1 à'3 étamines à filet adhérent entre
eux et à la base des pétales.
Epoque de floraison : Novembre à Février.
Fruits : Capsules
brunes à 5 valves, pointues aux deux
extremités, ellipsoïdes
ou
fusiformes,
( 1 0 - 2 5 x 4 - 6 c m ) , b o u r r é e s d e k a p o k g r i s e n v e l o p p a n t d e
nombreuses graines sphériques brunes oléagineuses.
Epoque de fructification : ,Avril à Juin.
Récolte et préparation des qraines : Fruits récoltés sur l’arbre avant
maturité
complète, étalés jusqu’à la déhiscence dans une pièce aérée puis séparation
des
graines.
Traitement pré-semis : Aucun.
Epoque et type de semis : Mai-Juin, directement en pots ou en planches.
-----_I- .______ --_.- ___. _._____~.._ _
Germination : Graines fraîches 55-75 %
Conservées à température ambiante 1 an 0 %.
Rapidité de
levée 12-20 jours après le semis.
Parasites en pépinière : Champignons sur racines et collet t raités au
Crypton01
(lg/lO 1/10 m’).
Croissance : 75 cm à 6 mois, 95 à 1 an 140 à 18 mois.
Régénération
naturelle
: Sur une grande distance grâce à la légèreté au kapok,
mais très sensible aux feux de brousse.
Résultats en plantation : Mortalité assez forte, réussit mieux en rosettes.
Peut atteindre 2 m à 3 ans; les feuilles des jeunes plants sont broutées par le
gibier.
Utilisation :
Aspect
et qualité du bois : blanc jaunâtre, parfois teinté de rose ou de
brun,
léger très tendre.
Exploité en

Nom : Chlorophora regia A. Chev.
Fam. : MORACEE
:
*< cv . c
. . .
Syn. :
/-
Noms verna.
: TomboIro noir, Iroko; bu leken (d)
Répartition : Aire guinéenne, on le trouve en Casamance, Guinée'et Côte
d’ Ivoi-
re, est absent à l'Est de ce pays.
Description : Grand
arbre
à c i m e p y r a m i d a l e r e n v e r s é e a u f e u i l l a g e é t a l é e t
clair, le fût est droit, cylindrique sans emp,at,ement à la base.
Ecorce rugueu-
. ;~;lf-l$tq& brun sombre.
Tranche blanc'jaunâtre exsudant un abondant latex.
: Largement ovées, bords entiers (8-16 x 7-10 cm), de 6 à 10 paires de
nervures latérales saillantes en dessous ; absolument glabre en dessous;
reticu-
lum de fines nervilles non saillantes, assez longuement pétiolées.
:Fleurs
Inflorescences
mâles
minces
et très longues (6-8 mm x
2 0 c m ) ;
l e s
fleurs mâles ont un calice blanc tomenteux à 4 lobes ovés de Ptoïdes (1,5-2 mm)
à qui est 0pposfZe une

étamine blanche exserte à filet de 2-5 mm, rudiment
d ’ o v a i r e .
I n f l o r e s c e n c e s
femelles plus larges et plus courte (14-18 mm x 3-4
cm),
les fleurs ont un calice entouré de quelques rares poils, 4 sépales ovés
(2 mm) épais vers le sommet très
poilu, ovaire glabre sessile, très oblique, 1
seul ovule pendant.
Epoque de floraison : Janvier à Mars.
Fruits : Mûre
verte charnue (4-5 x 2 cm), chaque fruit contient une graine mi-
nuscule lenticulaire (3 mm x 2 cm).
Epoque de fructification : Mars-Avril.
Récolte et preparation des graines : Les fruits mûrs sont ramasses et laissés à
fermenter dans l’eau, puis on en extrait les graines et on les sèche.
Traitement pré-semis : Aucun.
Epoque et type de semis : Avril, semis en germoir,
puis repiquage en pots ou en
planches à l'âge de 4-6 semaines.
Germination : Graines fraîches 60-70 %
Conservées à température ambiante 1 an 0 %.
Conservées à + 4 Oc, chambre froide, 1 an 50-55 %
Rapidite de levée 10-20 jours après le semis.
P a r a s i t e s e n p é p i n i è r e : Importants
dégâts dûs a des
Psylles
déformant
l e s
feuilles et
stoppant la croissance, lutte en incorporant du Temik ou Furadan
dans le sol, la pulvérisation de Thimul (15-20 cc/10 1) ne donne pas de bons ré-
sultats, le mieux
est d’arracher et de brûler les feuilles atteintes. un
t r a i -
tement au Crypton01 (1 g/lO l/lO m') est obligatoire en germ0ir pour éviter une
fonte de semis.
Croi roance : 85 cm à 6 mois, 135 à 1 an, 180 à 18 mois.
Reqénération n a t u r e l l e : Réputé être un arbre de pleine lumière se régénère
mal
en forêt fermée.
Résultats en plantation :
Types de
plants : assez bonne réussite en pots, échec en semis direct.
Croissance : moyenne, 50 cm à 2 ans.
On cherche à le remplacer par Chlorophora excelsa qui n’est pas attaque par
l e s
Psylles en Casamance.
Utilisation :
Aspect et qualité du bois : brun jaune, léger mi-dur, sèche facilement sans dé-
formation, bonne durabilité naturelle.
Exploite pour la scierie en Casamance.
Interessant pour la grosse charpente, les travaux hydrauliques, la
construction
,..T.,^lr.
,.P.II,.
1..
Ci&-. ..,,.- 4.1r,- Arr nll.,,-.C x --^,.l..t+r nl.I,..I -..-- - - -
-*-: -C--l -....

Nom : AntiariS africana Engl.
Fam. : MORACEE
Syn.:
Noms verna. : Tomboïro blanc, Kan (vo), bu fo .(d) Ako (com.)
Répartition : Aire guinéenne, grand arbre des forêts denses semi-decidues
et sè-
ches, commun.en Casamance et Guinée, abondant en Côte d’ivoire et se rencontre
au Cameroun.
Description : Fût trés droit c.y,lindriqu,e, contreforts ailés, cime pyramidale
et.
branchue, l’écorce est lisse gris-blanchâtre, tranche jaunâtre, exsudant du la-
tex.
Feuilles : Obovées
e l l i p t i q u e s , asymétriques à la base plus ou
moins
cordées,
arrondies au
sommet courtement acumindes (12-25 x 4-10 cm)
b o r d s e n t i e r s o u
denticulés; limbe scabre au dessus, pileux ou scabre en dessous,
nervures et
nervilles très saillantes en dessous.
Fleurs : Inflorescence mâles en capitules, leur réceptacle est un disque aplati,
pelté, replié vers l’intérieur en gouttière, tapissé extérieurement d’une multi-
tude de petites fleurs mâles, 3 ou 4 sépales spatulés imbriqués,
pubescents,
verdâtres (2 mm) recouvrant une anthère subsessile blanche.
Fleurs femelles so-
litaires,
apérianthees,
receptacle tomenteux courtement
pédonculé,
contenant
l’ovaire à une seule loge, style fourchu.
Epoque de floraison : Décembre - Janvier.
Fruits : Drupes charnues, ellipsoïdes, surface veloutée rouge carmin, contient un
noyau
ovoIde dans une pulpe jaunâtre (2 cm x 1,5).
Epoque de fructification : Février - Mars.
Récolte et préparation des qraines : Ramassés sous l’arbre les fruits sont dé-
pulpés à la main après un trempage dans l'eau plus ou moins long,
l e s g r a i n e s
sont ensuites séchées.
Traitement pré-semis : Trempage 12
eures dans l'eau.
Epoque et type de semis : Février 3 Avril, semis direct en pots ou en planches.
Germination : Graines fraîches 65-75 %.
Conservées à température ambiante 1 an à 0 %.
Conservées à + ~OC, chambre froide, 1 an 20-30 %.
Rapidité de levée 20-30 jours après le semis.
Parasites en pépinière : Cochenilles et chenilles,
l u t t e
par
pulvérisation
d'oléoparaphène (10 cc/10 11, Thimul (15 à 20 cc/10 1). Champignons des par-
ties aériennes traités au Manèbe ou Zinèbe (20-30 g/lO 11, et des parties li-
gneuses traités au Crypton01 (1 g/lO l/lOm’).
Croissance :
45 cm 3 6 mois, 90 à 1 an, 115 à 18 mois.
Assez
hétérogène, la
croissance se poursuit toute l’année, réagit bien à la fumure minérale.
Réqénération naturelle : Non observée.
Résultats en plantation :
Types de plants : échecs, seuls les pots donnent des
résultats acceptables.
Très
broutés par le gibier il faudrait installer de très grandes rosettes
mais
la reprise est alors très faible.
Croissance : difficile 3 évaluer à cause des abroutissements.
Attaques des psylles en saison
froide sans gravité.
Utilisation :
Aspect et qualité du bois : jaunâtre et tendre, se
t r a v a i l l e
très
facilememt,
peut se déformer et se fendre au séchage, le bois doit être protégé contre toute
attaque.
Utilisé au Senégal pour la confection de pirogue.
cmr-.~+ fsrilp À dérouler mais latex gênant.


Nom : Pterocarpus erinaceus Pair.
& : PAPILIONACEE.
:Syn.
Noms verna. : Vène, Ven (vo), b o u K o n (dl, P a l i s s a n d r e o u O l i v i e r d u SBn6gal.
Répartition : Aire soudano-guinéenne, abondant en Casamance et en Guinée, on le
rencontre
jusqu'en Centrafrique.
D e s c r i p t i o n : Arbre de 10 à 15 m de haut, au fût ecailleux et noirâtre au feuil-
lage
a s s e z c l a i r .
Remarquable à la floraison durant laquelle l’arbre
e s t dB-
feuillé, la cime apparait comme une boule d’or.
E n fructificat$on o n a s o u v e n t
l ’ i m p r e s s i o n q u e l ’ a r b r e e s t c o u v e r t d e f’euill:eS.-
Feuilles : Imparipennées alternes, 7-11 falioles ovées à elliptiques, obtuses ou
Bmarginées
a u
sommet (6-11 x 3-6 cm), un peu pubescentes
dessous,
nombreuses
nervures latCrales finement saillantes.
F l e u r s : I n f l o r e s c e n c e s
en panicules de fleurs jaunes, mellifères,
c a l i c e s e t
pédicelles v e l u s f e r r u g i n e u x .
Epoque de floraison : Février à Avril.
.. . .
Fruits : Orbiculaires
(4-7 cm> avec une graine centrale; une aile membraneuse
circulaire entoure le centre proéminent hérissé de nombreux longs poils épineux.
Epoque de fructification : Avril à Juin.
R é c o l t e e t p r é p a r a t i o n d e s q r a i n e s : RBcolte d e s f r u i t s s u r
l ’ a r b r e d o n t o n
e x t r a i t l e s g r a i n e s
--._. 1 en génCra1 deux par fruit.
Traitement pré-semis : Aucun.
Epoque et type de semis : Avril à Juin directement en pots ou en planches.
C.
Germination
: Graines fraîches 22-33 %.
Rapidité de levée 10 à 20 jours après le semis.
Parasites en pépinière : Attaques de Iules arrêtées par épandage de
Dielpoudre
(4 à 5 g/m’) ou en préventif, e n r o b a g e d e s g r a i n e s à l ’ h e x a p o u d r e (10 g/lOO g ) .
Beaucoup de champignons sur les feuilles des jeunes plants, traitement au Manèbe
ou Zinèbe (20-30 g/lO 1).
Croissance : Très lente : 15 cm à 6 mois, 22 à 1 an, 37 à 18 mois.
Réqénération naturelle : Abondante en saison des pluies, supporte
d i f f i c i l e m e n t
la saison sèche et le passage des feux de brousse.
Résultats en plantation :
Types

de plants : reprise moyenne en pots et rosettes, très faibles en
racines
nues (repiquage direct de plantules), nulle en semis direct.
C r o i s s a n c e : très faible (20-50 cm à 2 ans) excessivement brouté par le
g i b i e r
i l e s t n é c e s s a i r e d e c l ô t u r e r l e s p a r c e l l e s , on pourrait planter des plants en
très
hautes
tiges mais cela est difficile à cause de la faible
c r o i s s a n c e e n
pépinière ce qui amènerait à planter des plants trop vieux.
U t i l i s a t i o n s :
A s p e c t e t
q u a l i t é d u b o i s : brun avec des rayures et des taches
plus
sombres
ressemblant à l’olivier, dense, trEs dur, grain trés fin.
Exploité pour le sciage en Casamance.
Apprécié
en menuiserie, i l s e r a i t i n t é r e s s a n t d e l ’ u t i l i s e r e n p l a c a g e a c a u s e
de
son grand poids en massif.
Très utilisé par les artisans pour façonner
des
o b j e t s o u d e s p l a t s ( s a l a d i e r s , e t c . )

.
Nom : Khaya senegalensis JU~S.
Fam. : MELIACEE
Syn.:
Noms verna. : Cailcédrat, Kail(wo), bukay (dl, Acajou du Sénégal (com.)
Répartition : Aire soudano-guinéenne, on le trouve en savane boisée et en
forêt
dense sèche de la Casamance a l'Ouganda, très utilisé en alignement le long des
routes.’
Description : Le fût gris foncé couvert de petites écailles peut atteindre $0 m
sur sol profond, s u r s o l p a u v r e l ’ a r b r e e s t b r a n c h u , c i m e p y r a m i d a l e t r è s
déve-
lapée, feuillage gris-vert en touffe; tranche rouge.
'Feuilles : Composées paripennges, folioles oblongues ou oblongues 'elliptiques "'
courtement acuminées, 3-6 paires (7-12 x 3-5 cm), 8 - 1 0 p a i r e s d e n e r v u r e s latéra
les bien visibles en dessous; glabres.
Fleurs : Panicules de petites fleurs blanches.
C a l i c e à 4 - 5 s é p a l e s lmbriquf?s,
4 - 5 pgtales l i b r e s , couronne stominale à 8-10 lobes courts au sommet, 8-10 an-
t h è r e s s e s s i l e s a l t e r n e s , disque rouge ou orangé portant un ovaire glabre à 4-5
loges multiovulées, stigmate discoSde.
Epoque de floraison : Décembre à Avril.
Fruits : Capsules globuleuses (5-6 cm), s’ouvrant en 4 valves.
Les graines sont
plates
à bords feuilletés, suborbiculaires, brunes, insérées sur un
columelle
central, semblent empilées.
Epoque de fructification : Février - Mars.
Récolte et préparation des qraines : Récolte des fruits avant maturité complète,
on les étale dans des locaux aérés jusqu'à l’ouverture et on récupère les
g r a i -
nes.
Perdent très rapidement leur faculté germinative.
Traitement pré-semis : Aucun.
d
Epoque et
type de semis : Mars - Avril, directement en pot ou en
planche, il
,
faut éviter de mettre les graines à plat.
Germination : Graines fraîches 90-100 %.
Conservées à température ambiante 1 an 0 %.
Conservees à + ~OC, chambre froide, 1 an 55-60 %.
Rapiditg de levee 17-23
jours après le semis.
Parasites en pépinière : Dorer, traitement au Temik (1 g/m').
Croissance :
Une bonne fumure minérale permet une croissance continue.
40 cm à
6 mois, 75 à 1 an, 120 à 18 mois.
Régénération naturelle : Non observée.
Résultats en plantation :
Types de plants :
très bonne reprise en général sauf pour le semis direct.
Croissance : bonne - 3 m à 3 ans - si les jeunes plants ne sont pas broutés.
Attaques
e t p a r a s i t e s : le borer du Cailcedrat - Hypsiphylla robusta -
d é t r u i t
l e s
bourgeons terminaux ce qui ralentit la croissance et déforme
l ’ a r b r e . E n
layons les attaques du borer sont moins fortes.
Utilisations :
Aspect et

qualité du bois : Acajou rouge ou rosé brun, lourd et dense,
il se
travaille bien, son fil tourmenté le fait peu apprécier pour l’exportation.
Très
exploité par les scieries en Casamance, utilisé également pour la
confec-
tion de pirogue.

.
Nom : Prosopis africana Taub,
Fam. : MIMOSACEE
Svn. :
Noms verna. : I r (wo), b,” l i k (d).
_,
-
Répartition : aire
soudano-guinéenne,
caractéristiques des savanes
+
boisées et
forêts claires de la zone soudanaise, On le rencontre du Sénéoal au Soudan.
LDescription : P e u t a t t e i n d r e
15 m, remarquable par son
feuillage léger aux
f e u i l l e s r e t o m b a n t e s v e r t c l a i r , écorce noirâtre écailleuse au rhytidome Cpais,
t r a n c h e r o u g e â t r e .
Feuilles
: 2 à 4 p a i r e s d e pinn,ules, 6 - 1 2 p a i r e s d e f o l i o l u l e s o p p o s é e s .
Folio- - .Y > ._.
,..
-. lules

linéaires oblongues ou lancdolées;
glabres (1,5-Z cm x 5-8 mm).
Rachis
gréles et pubescents.
Une glande entre chaque paire de pinnules et chaque paire
de foliolules.
F l e u r s : Inflorescence en épis axillaires, pédonculés (4-6 cm).
Calice à 5 lo-
b e s l é g è r e m e n t pubescent, 5 p é t a l e s l i b r e s , 10 é t a m i n e s , o v a i r e s u b s e s s i l e :
petites fleurs jaunes claires, odorantes.
Epoque de floraison : Novembre - Fevrier.
F r u i t s : Gousses cylindriques, subligneuses, n o i r â t r e s l u i s a n t e s ( 8 - 1 5 x 2,5 c m )
P é r i c a r p e é p a i s e t d u r , cloisonné entre les graines.
G r a i n e s d u r e s , b r u n e s l u i -
santes,
ovales.
d Epoque de fructification : Février - Mars.
$ R é c o l t e e t p r é p a r a t i o n d e s g r a i n e s : Cueillette des gousses sur
l ’ a r b r e a v a n t
maturite complète, on ouvre les gousses pour en extraire les graines.
Traitement pré-semis : Trempage 24 heures dans l’eau.
Epoque et type de semis : Février à Avril directment en pots ou en planches.
Germination : Graines fraîches 40 à 60 %.
Conservées à température ambiante 1 an 35 %.
Conservées à + ~OC, chambre froide, 1 an 50 %
Rapidité de levée 10 à 30 jours apres le semis.
P a r a s i t e s e n p é p i n i è r e : C o c h e n i l l e s e t c h e n i l l e s ,
lutte par
p u l v é r i s a t i o n
d’oléoparaphène (10 cc/10 1) ou Thimul (15-20 cc/10 1).
Champignons sur les ra-
cines et collet des jeunes plants, t r a i t e m e n t a u C r y p t o n 0 1 (1 g/lO l/lO m*).
Croissance
: 40 cm à 6 mois, 85 à 1 an, 1 m à 18 mois.
La croissance est
gênée
p a r l e s c h e n i l l e s , réagit bien à la fumure minérale.
Réggnération n a t u r e l l e
: Semble facile surtout par rejet de
souche.
Supporte
bien la pleine lumière.
Résultats en plantation :
Types de
plants : assez bonne reprise en pots, m é d i o c r e e n r o s e t t e s o u barbatel-
les, mauvaise en semis direct.
Croissance : 2m à 4 ans. Préfère le terrain nu, mais se comporte bien en layons.
Attaques :
c e t t e a n n é e u n e p a r c e l l e a é t é e n t i è r e m e n t d é f e u i l l é e p a r u n e c h e n i l -
le défoliatrice de la famille de Psychidae (Lepidoptère), dont la
d é t e r m i n a t i o n
exacte est en cours.
Utilisations :
Aspect et qualité du bois : rouge très dur, imputrescible.
Exploité en Casamance pour l’artisanat local.
Très
prisé comme charbon de forge, r e c h e r c h e p o u r l e s m a n c h e s d ’ o u t i l s e t
l e s
petits objets d’artisanat (masques, couvert, etc.)

Nom : Rarinari excelsa S a b i n e
. :
Fam R O S A C E E
Syn.:
Noms verna. : Sougué à g r a n d e s f e u i l l e s , m a n p a t o (wo) b u s o n g a y ( d ) .
Rbpartition : A i r e
guinéenne,
arbre des forêts demi sèches denses de
l a Casa-
mance
à l ’ O u g a n d a .
E n a l t i t u d e i l p e u t f o r m e r d e s
p e u p l e m e n t s p r e s q u e p u r s
(Côte d’ivoire, A n g o l a , Tanganika).
D e s c r i p t i o n : F û t c y l i n d r i q u e r é g u l i e r , a c c o t e m e n t s à l a b a s e , c i m e
hémispheri-
que développée, f e u i l l a g e m o y e n n e m e n t d e n s e , é c o r c e l i s s e , g r i s e , t r a n c h e r o u g e .
F e u i l l e s : F e u i l l e s
o v é e s e l l i p t i q u e s ( 6 x 1 4 c m ) , c u n é i f o r m e à l a b a s e ,
grand
;-‘8: 5 y -.nombre..de nervures laterales (15 à 20 ‘pa‘ire’s) proé’mih’erites en ‘dessous;
présence
d e d e u x g r o s s e s g l a n d e s v e r s l e m i l i e u d u p é t i o l e ; p u b e s c e n c e c o t o n n e u s e d e l a
f a c e inferieure d u l i m b e c h e z l e s j e u n e s f e u i l l e s .
F l e u r s : O r d i n a i r e m e n t g r o u p é e s e n panicules t e r m i n a l e s d e n s é m e n t
f l e u r i e s .
F l e u r s i r r é g u l i è r e s , l e pedicelle s ’ é p a i s s i t e n u n receptacle c r e u x r e l a t i v e m e n t
étroit (2-3 mm large) dont les bords intérieurs sont densément velus sur lequel
s ’ i n s è r e n t
5 s é p a l e s , 5 p é t a l e s l a n c é o l é s ( 5 mm> e t l e s é t a m i n e s ; l e s etamines
f e r t i l e s s o n t
d i s p o s é e s d ’ u n c ô t é d u receptacle, l e s a u t r e s s o n t atrophiees.
L ’ o v a i r e
s e s s i l e h i r s u t e e s t s o u d é à m i - h a u t e u r d u r é c e p t a c l e , 1 à 3 c a r p e l l e s
l i b r e s à 2 o v u l e s à s t y l e l a t é r a l b a s a l .
Epoque de floraison : J a n v i e r à M a i ( d ’ a p r è s Auvreville).
F r u i t s : Orupe à enveloppe fibreuse mince, n o y a u l i g n e u x t r è s é p a i s e t t r è s d u r .
La pulpe est comestible.
Graines garnies de poils soyeux.
Epoque de fructification : Décembre à Février.
c
R é c o l t e e t p r é p a r a t i o n d e s q r a i n e s : Ramassage des fruits mûrs sous l’arbre et
depulpage des noyaux.
Traitement pré-semis : Différents traitements ont été essayé qui ont donné
des
taux
de germination de 3 à 6 %.
Trempage dans l'acide
s u l f u r i q u e o u
l'eau
bouillante,
abrasion mécanique, choc thermique, stratification . . .
Epoque et type de semis : Hars - Avril, s e m i s e n p l a n c h e a v e c f a i b l e l e v é e .
On
p r é f è r e r é c o l t e r d e j e u n e s plantules e n f o r ê t a p r è s l ’ h i v e r n a g e e t l e s r e p i q u e r
directement en planches.
Germination
: Voir plus haut.
3-6 % des fruits frais traités.
P a r a s i t e s e n p é p i n i è r e : Champignons du système aérien, traités avec du
Manèbe
ou Zinèbe (20-30 g/lO 1) ou Benlate (5-10 g/lO 1).
Croissance : Crise de repiquage assez longue ce qui amène une croissance
faible
en première année de pépinière.
Réqénération n a t u r e l l e : Après l’hivernage on observe beaucoup de jeunes plantu-
les en
forets, elles ne semblent pas passer la saison sèche.
Résultats en plantation : U n e s s a i d ’ i n t r o d u c t i o n e n l a y o n s p a r s e m i s d i r e c t a
eté un échec total.
Utilisations :
Bois blanc jaunâtre, réputé très dur, mais mal connu.
N’est pas exploite en Casamance.
S e m b l e r a i t u t i l i s a b l e e n s c i a g e , i l y a n é c e s -
s i t é d ’ e f f e c t u e r d e s t e s t s p r é a l a b l e s .

.
Nom : Detarium senegalense Gmel.
F a m . : CAESALPINACEE
Syn.: Detarium heudelotianum Baill.
Noms verna.
: Detah (vo), bu gungut (d'), Mambode (com.)
Répartition : Aire guinéenne, un des principaux éléments de la forêt demi-sèche
dense de Casamance, peut être sporadique en forêt dense humide.
D e s c r i p t i o n : Grand arbre ZI forte cime très feuillue, écorce gris cendrée écail-
leuse,
rhytidome très épais.
Fût libre assez court, cherche à s’étaler.
Tran-
che brun marron.
Feuilxes*..-:r. fkY~iti~E9 peu nombreuses alternes, elliptiquesrar,rondie.s,:,.au.x... , .ex!rémi-
tés (4-6 x 2-3 cm), points translucides peu nombreux, nombreuses et fines nervu-
res latérales saillantes, nette nervure marginale.
Fleurs : Petites
fleurs sessiles ou subsessiles, 5 sépales dont 2 soudes, ob-
longs,
glabrescent à l’extérieur hirsutes à l’interieur (2 x 5 mm),
0 pétale.
1 0 é t a m i n e s l i b r e s , a n t h è r e v e r s a t i l e . O v a i r e s e s s i l e , v e l u , à s t y l e c o u r t .
Fleurs blanches en panicules axilaires.
Epoque de floraison : Avril - Mai.
Fruits : A p l a t i s ,
peu charnu, gros comme des prunes, parfois comestibles par-
fois toxiques.
Peau coriace entourant une couche pulpeuse très fibreuse ligneu-
se dans la partie interne, ne renfermant qu'une seule graine.
Epoque de fructification : Décembre à Février.
R é c o l t e e t p r é p a r a t i o n d e s g r a i n e s : Les fruits sont ramassés sous
l ’ a r b r e e t
cassés pour extraire la graine.
Traitement pré-semis : Aucun.
Epoque et type de semis : Mars - Avril.
Semis direct en pots ou en planches.
Germination : Graines fraîches 70 - 80 %.
Conservées à température ambiante 1 an 25 %.
Conservées à + ~OC, chambre froide, 1 an 36%.
Rapidité de levée
: 12 - 15 jours après le semis.
Parasites en pépinière : Cochenilles, lutte par
pulverisation 1'0léoparaphène
(10 cc/10 1) ou Thimul (15-20 cc : 10 1).
Champignons des parties aériennes ou
ligneuses,
ralentissent très fortement la croissance, déforment et peuvent
tuer
les plants.
Traitement des parties aériennes au Manèbe - Zinèbe (20-30 g/lO ,l)
OU
Benlate (5-10 g/lO 11, pulvérisation au semis et à la levée du crypton01 (1
g/lO l/lO m') p o u r l e s r a c i n e s e t c o l l e t s .
Croissance
:
Dépérissement
en fin d’hivernage.
Atteint 40 cm à 6 mois, 55 à
1
an, 1 m à 18 mois.
Régénération
naturelle : Peu
abondante,
le fruit ne permettant pas
une bonne
germination.
Résultats en plantation :
Types de plants : reprise faible, échec pour les racines nues, meilleurs
r é s u l -
tats avec les gaines de polyéthylène.
Croissance
lente meilleure en layons qu'en terrain nu, atteint 60 cm à 2 ans et
80 cm à 3 ans.
Attaques : les jeunes plants sont souvent incisés au collet par des rongeurs.
Utilisatiol :
N'est pas utilisé en Casamance,
n i a i l l e u r s à n o t r e c o n n a i s s a n c e .

Nom : Detarium senegalense Cmél.
F a m . : CAESALPINACEE
Syn.: Detarium heudelotianum Baill.
Noms verna.
: Detah (vo), bu gungut (dl, Mambode (com.)
Répartition : Aire guinéenne, un des p,rincipaux éléments de la forêt demi-sèche
dense de Casamance, peut être sporadique en forêt dense humide.
Description : Grand arbre à forte cime très feuillue, écorce gris Cendr&e écail-
leuse,
rhytidome très épais.
Fût libre assez court, cherche à s’étaler.
Tran-
che brun marron.
Feuilles~ e:, .f’oliolies: .peu nombreuses alternes, elliptiquesiarrondi-es,:,aux.,..
extrémi-
tés (4-6 x 2-3 cm), points translucides peu nombreux, nombreuses et fines nervu-
res latérales saillantes, nette nervure marginale.
Fleurs : Petites
fleurs sessiles ou subsessiles, 5 sépales dont 2 soudBs, ob-
longs,
glabrescent à l’extérieur hirsutes à l’intérieur (2 x 5 mm),
0 p é t a l e .
10 étamines libres, anthére versatile. Ovaire sessile, velu, à style court.
Fleurs blanches en panicules axilaires.
Epoque de floraison : Avril - Mai.
Fruits : Aplatis,
peu charnu, gros comme des prunes, parfois comestibles par-
fois toxiques.
Peau coriace entourant une couche pulpeuse très fibreuse ligneu-
se dans la partie interne, ne renfermant qu’une seule graine.
Epoque de fructification : Décembre à Février.
Récolte et préparation des qraines : Les fruits sont ramassés sous
l ’ a r b r e e t
cassés pour extraire la graine.
Traitement pré-semis : Aucun.
Epoque et type de semis : Mars - Avril.
Semis direct en pots ou en planches.
Germination : Graines fraîches 70 - 80 %.
Conservées à température ambiante 1 an 25 %.
Conservées à + ~OC, chambre froide, 1 an 36%.
Rapidité de levée : 12 - 15 jours apres le semis.
Parasites en pépinière : Cochenilles, lutte par
p u l v é r i s a t i o n l’oléoparaphène
(10 cc/10 1) ou Thimul (15-20 cc : 10 1).
Champignons des parties aériennes ou
ligneuses, ralentissent très fortement la croissance, deforment et peuvent
tuer
les plants.
Traitement des parties aériennes au Manèbe - Zinèbe (20-30 g/lO 1)
OU
Eenlate (5-10 g/lO 11, pulvérisation au semis et à la levée du crypton01 (1
g/lO 1/10 m') pour les racines et collets.
Croissance :
Dépérissement en fin d'hivernage.
Atteint 40 cm à 6 mois, 55 à 1
an, 1 m à 18 mois.
Régénération
naturelle : Peu
abondante, le fruit ne permettant pas une bonne
germination.
Résultats en plantation :
Types de plants : reprise faible, échec pour
les racines nues, meilleurs
résul-
tats avec les gaines de polyéthylène.
Croissance
lente meilleure en layons qu'en terrain nu, atteint 60 cm à 2 ans et
80 cm à 3 ans.
Attaques : les jeunes plants sont souvent incisés au collet
par des rongeurs.
Utilisation :
N'est pas utilisé en Casamance, ni ailleurs
à notre connaissance.