UTILISATIBN DE L’AITACARDITJM QCSIDENTALE ET DE...
UTILISATIBN DE L’AITACARDITJM QCSIDENTALE
ET DE L’ACACIA A!LdIDA AU SENEGAL
P i e r r e L o u i s GIFPiARD
Conservateur des Xaux Sr Piorêts
Directeur du C. T. F. T.
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Le domaine soudanien couvre au GEnégal environ 13, 5
zaillions d’hectarec f soit Dr& s de 60@$ de la superficie du pays. La iii-nite
septentrionale’ correspond sensiblement 21 l’isohy&te 500/550 mm, par
contre, au sud, en raison de l’influence do la brise de mer, elle
s’inflkchit depuis l’oc Sa, jusqu’à la frontibre du Xali, com;-nen;ant à
l’isoh~kte 9OO/ICOO mm pour s’achever à l’isohy?ce I300/‘1400 KW~ dans
1% pu.rei c ~+lc~~t~.i~~., 1262 n~:~bre K.T.O~CZ dr jsurs de pluis s’échelcnne entre
‘4 ?j ( ?>,y ;ï;-aq-
j ct 73 ( Kkkqau ), +art:.û Su:r’ 4 à 6 r2TOiF pluvieu::,
Z.JZ ZOll@ il’eSt pâti
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~-loia,c iïid~V~d~~âij,s~~ Fa;c 68 flore et sa
f;LLIIû Ill.- p.r sc-1 clizzat, A;i zc>rd on tr07~ve ur,e savane plus 05. moins
hoi 8 x-e qui, progressivement, devient forêt: claire lorsque les prhcipita-
tI om augmentent. Toutefois , cons é qucnce des feux de brousse, la vSg&tation
dç;Teurc partout plus ou moins dSgrad6e et, vers l’oucçt où les ~cpn%imç
sont p-?dS
den ses, le peuplement forestier a souvent disparu,
Au point de vue f1oristiq.w le dm-mi.ne est marqu6 par la
prssence de Cordyla piunata, Rerocarpus erinaceus, Prosopis africana,
Parkia biglobosa, Terminalia macroptera,, Cassia sieberisna, Xhaya
senegalensis, Daniel1.a olivcri, Stcrcl~lis ac?tigePa, Adansonia digitata,
Qxyuanthera
abyssinica, Acacia albida, Combretum glutinosum et Acacia
stenocarpa mais, frgquemment , les défrichements itindrants et la pratique
des incin&rations
de pâturage et de culture ont modifié la véggtation prirni-
tive d’une faFon telle qu’en dehor s des espèces que les paysans conservent
dans un but alimen.taire ( Cordyla pinnata, I?arkia biglobosa, Sterculia sotigera)
ne subsistent que des rJombretac&es
arbustives, Guiera senegalensis ou des
rejets d’Acacia albida.
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Les forêts domaniales couvrent I.6QO. 000 hectares.
En dehors de leur influence sur le maintien des sols et du climat ainsi
que leur fonction de réservoir de fourrage, leur rôle éconoJmique sgaide
essentiellement dans la production de combustible pour les populations
rurales et pour les grands centres urbains de l’ouest. Compte tenu des
connaissances actuelles sur la sylviculture en P&ion tropicale sèche,
il n’est gu’re poscihle d’cnp Grer les enrichir en essences forestières
de v:a;e::r. ApiEs plusieurs essais d’introduction d’espèces destinées à
donner do bois de chauffage ( Cassis ciamea - A-arp+dichta
,-
indica -
Albizia lebeck ), il s’est av6rQ plus rentable de maintenir le peuplement
naturel en 1’amEnageant
et en l’exploitant rationnellement.
Par contre, dans les r&gions de culture, surtout dans
l’ouest 03 les forêts domanialics sont peu étendueç,les forestiers se
doivent d’intervenir en reboisant afin de protéger I.es snls ut Ico X-~WS-
tituer car depuis cinquante a rt. s, en raison de l’extension des surfaces
conaacr6es à. l’arachide sans assolement et des @riodes de jashkre de
plus en plus courtes, des dizaines de r~,iilj.tr.-j d’hectares ont peu a peu
itx stOrilio 6s. .Mettre en défens ces terrain s en interdisant toute pratique
agricole durant plusieurs année,=~1 ne servirait à rien car les semenciers
ont souvent totalement disparu,
Un vaste programme de reforestation vient d’être approuv6
par le Gouvernement, Dans un premier stade il consiste à :
- reg6nérer des terres totalement épuisbes en introduisant
ou en multipliant Acacia albida;
- stabiliser les populations rurales en protggeant des zones
susceptibles d’amélioration par phosphatage de fonds et en
implantant des écr&s brise-vent d’Anacardium;
. . /. .

- 3 -
- lutter contre les vents desséchants en ceinturant de
rideaux d’arbres les cuvettes consacrées aux cultures
maraichhres.
Anacardium occidentale et Acacia albida ont étG les
principales essences choisies car, actuellement, ce sont, au Sénégal, celles
PL-L.
n Ll* ?esqwllec les connaissances sylvicoles sont les plus avanc6es et
SU3TlOUt cd.leZ qit
2.1 peuvent Gtre multipli.hes à meilleur compte.
A/- Ecologie
Introduit il y a plusieur s siècles, vraisemblablement
par les navigateurs portugais, Anacardium occidentale est devenu subspon-
tan& au SSnégal. Qn rencontre aujourd’hui des arbres adultes dans tout
l’ouest du pays, dan s les champs et aux abords des villages, le plus souvent
B l’&at de pieds isol$s ou de petits bouquets.La premikre plantation
( 500 ha) fut réalisée B M’Bao entre I951 et 1955.
Au cours du Ier Plan quadriennal ( 1961 - 1964 ) plus
de 3.. 000 hectares furent plantés en Darcassou dans les régions de Thiks
et de Diourbel et environ 500 hectares dans les rggions du Sine-Saloum,
du Cap-Vert, du Sénégal Oriental et de Casamance. Cette essence, très
des
plastique et rustique, e%ccommcdc
sol6 les plus pauvres et accepte six
à sept mois de sécheresse.Certes,‘plus le terrain est profond et riche,
plus la nappe phr6atique est proche de la surface, plus les pluies sont
abondantes, plus la croissance sera rapide.
. . / . .
z E&s,
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- 4 -
B /- Sylviculture
Le Darcassou eet le seul arbre qu’on peut actuel-
lement implanter au Sén6gaf par semis directs et, comme aucun apport
d’eau n’est nécessaire en saison sèche, c’est l’essence de reboisement la
moins onéreuse.
i/. Préparation du terrain
..----I”“---...“-----w-
a/- à M*Bao où on digpooait d’un tracteur Caterpillar
D,, Z: et d’une charrue à diE;ques, dQbroupc3tiailleuse Rome Slow de 1.500 kg.,
le terrain fut prkpar6 m,Gcaniquement.
Peu abondante, avec rarement des
arbustes d’un diamètre supérieur à 4 cm. , la vXgQtation était éliminée après
90 minutcn de travail par hectare et le sol sableux Btait retourné sur
plusieurs centimètres. La méthode donna d’excellents résultats;elle ne fut
pas toutefois a.pplique’e à l’int+ieur du pay8, les inspections forestières ne
poss6dant pa s de matgriel lourd. Il est certain que si on voulait la généra-
liser,le travail serait souvent beaucoup plus long et parfois on devrait
faire appel à d.es tracteurs plus puissants car rares sont les sols aussi
peu boisés que ceux du périmètre de M’Bao il y a 15 ans.
b/- en 1960, on tenta de rgaliser en forêt plusieurs
plantations par simple trouaison du sol après exploitation des parcelles.
Ce fut un échec;leç jeunes plants ne pouvaient lutter contre la conurrence
des graminées et des rejeta de ‘souche. Rapidement ils étaient éliminés.
c/- aujourdlhui on utilise partout’la méthode
Taungya, concédant aux paysans des terrains qu’ils défrichent et cultivent
en’m’il ou en arachide.
. . /. .

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ii/. C e ri-2 i s
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Maintenues 3. l’abri de l’humiditk, les noix de
d~~rcassou conservent leurs facultis germinatives d’une annèe sur l’autre.
Tol.ltefoi~OS par mesure de precaution, on sllme deux graines -par paquet ot,
autant qu.c faimc se peut, on emploie des semences fraîches. I?rotSg&es
par une cuticule ipaisse, elles peuvent être mises en place plusieurs
oemairics aaant la psriode des pluies sans souffrir de l'insolation ni être
&Ltruite~ par les insectes.
Dès qiac le sol a resu 20 mm d’oc7u, les grain-s
~~~mm~t- et les plantules se dkeloppent en quinze à vingt jours. Toutefois ,
ai. j.-s ;rs* g~:ipjJatioaç c'arrEtent pendant trois 5cmaines,la pluFart deo
plants me-uren;. Il est donc indispensable de semer au bon moment car,
si cn opkse trop tard, les jeunes hnacardium ne disposent pas d’un système
xadicu?nirr suffisamment dVvelop~4 pour résister à la longue saison S&&e.
iii/. D&skerbaaes
--------u, -
,T.uelque soit la mC%hode de plantation,quelque soit
l’essence forestier-e utilisée, le dssherbage constitue en zone soudanienne
l'op6ration culturale la plus i-mportante. Il est indispensable que le5 plants
profitent au maximum des quelque5 mois pluvieux pour développer en
profondeur et en largeur leur systkne radiculaire, donc il faut éliminer
toute concurrence ,des plantes annuelles ou pkrennantes.
Les dssherbages seront dt autant plus nombreux
que le 501 sera plus riche et queles gramin6es se développeront plus
. . /. .

I-v/. L-t?ttc cémtre les pr6dateul:S
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- les termitco, surtout dan,p les terres argileuses ou riches
en humus ;
- les crabes dans les reboisements effectu6s en bordure
de l’ocgan;
- l e s r a t s palmiste s, axcessoirement les singen, les likvres
et le Calao d’Abyssinie, rjui sectionnent les jeunes plants
au collet.
. . /. .

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Les attaque s de termites sont rares car le plus souvent
les reboisements en darcassou sont entrepripa sur des sol3 siliceux pauvres.
Du rente il est toujour s possible de lutter contre ces insectes en poudrant
les abords des jeunes plants ave c de l’acricide dès la fin de l’hivernage.
Contre les crabes qui d5terrent le3 noix et les entaillent
avec leurs pinces puis d6truisent les rare3 semis qui ont gerr&o on n’a
trouv5 aucune solution satisfaisante. Les :plsntations ont Et5 abandonnées
SUj.’ a;u d1:.nes ?.i%Lora?es.
De loin,lvs rats palmistes sont les pi-6dateurs les plus
i-L :, >:a. 2 .L ‘& :z ;L;T;; î~Qn.ec Anc‘.curhiur,~. Il-s smt capables en quelqn tç semaines de
~~~tr~~~~rc des c?ntainec d’hectzres, parcourant les lignes de plantation les
une 3 aprè s les autres et sectionnant tous les plants. A ORCCJGNE où trois
annees de suite WA reboisezment de 400 hectares avait 6té an6anti entre les
mœis d’octobre et de Décembre, on est venu à bout d’eux en employant du
TUXAGIL, poison anticoagulant
enrobant des grains de bl& qu’on mklange
à de l’arachide. Près de 600 cadavres furent retrouv5s sur le terrain.
V/. Protection co-ntre les feux
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L’Anacardium est très sensible aux feux de brousse dans
le jeune âge. Toutefois, passdc la troisième anrke, il ne les craind plus;si le
tronc est d&ruit la souche peut rejeter,
C/- Utilisation
i/. Protection des sols
m--,..-..“-“-------q
Anacardium occidentale a Sté retenu comme l’espkce
la plus adaptee pour la constitution d ‘Ecrans brise-vent en zone soudanienne
en raison de sa rueticitE, de sa plasticité, de la facilité de son installation
. . /. .
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3
et surtout du cuût relativement peu &lev& du boisement ( 20.000 ci. 35.000
francs CFA selon les r$ions ). Le second Plan quadriennal sénégalais,
dans le cadre du prograrA"tme d’aide à la diversification des cultures,
” Enrichissement et irotection des Sols “, envisage la plantation de 3.450
hectares de Darcaesou en bandes de 25 à 50 mstres de largeur qui, orientses
nord -sud, prsserveront de l%rooion 5olienne 18.008 hectares de cultures.
Au S6n~~aI. le darcxasou cemz.mence à fleurir des la
troisième snn6e et, 2. partir de six ans, i 1 fructifie r&gulièrement avec un
décalage dlEL:t en Ouest : les fruits sont mûrs en avril vers Tambacounda,
en mai & Diourbel, en juil.l et ou en août verap Dakar.En 1941 on avait fondé
de grands espoir s sur le procgdé de décorticage m,$canique HENRY dont une
importante soci&G franco-s&égalaice avait acheté le brevet. La cormmercia-
lisation des noix avait même éte amorcée par le Servirl Forestier.
Aujourd’hui, la machine HENRY s’étant a.vérée irrba-
lisable,les noix cajou ne sont plu5 achetées. ‘Toutefois le Sénégal suit de prks
les essais entrepris à Madagascar par 1’1. F. A. C. qui a installé une usine de
traitement semi artisanal ainsi que la mise en place d’un procxd6 italien de
décorticage industriel par les portugais au Mozambique.
iii/+ IPo2~n~e Cajou
-“es.---------
La maturitnY des fruits d’Anacardium s’effectuant en
période soudure,la pomme-cajou qui contient une chair sucrke riche en
vitamines sert d’appoint alimentaire;on la trouve sur tous les marchés du
Sénégal de mai à. juillet.Cependant,lorsque les plantations en cours de réa-
lisation seront en pleine production, seule une utilisation industrielle pourra
absorber l’important tonnage de pseudo-fruit r6coltS annuellement.
. . /. .

ç
c
-9-
Aux Indes et en A.mGrique du Sud on se sert de la ~>omme-
cajcu pour fabriquer de l’alcool et extraire un jus de fruit n,at?.~rel,
1’Aczjouine. En ISSS, une bras 8 erie dakaroiz e avait terdé un essai en
1aboraMre. Le réSvli:at ne fu.t pas conc?ua~t car on :,:‘z3 ;..‘7 RI ‘.::y; ?:ir 2ep
tannins qui donnent un goia^L aetrî.nSent, aussi cette année le Centre TecknIque
-Forestier Tropical a-t-il inscrit 5 son programme de recherche la
fabrication de l’Acajouin
et la s&rtion des peuplements.
IV /. Combustible
““““““““““”
La bois de 1’Anacard.iw.m est très peu Pris$ comme combusti-
ble f,ar 1’5corce contient db5s oEo-r$sines qui, par projection, risquent de
provoqr~er des incenclie s, surtout dans le milieu rural où les habitations
sont L;ouvent à base de paille. Il sera toutefois intéressant dans une
vin$ain.e d’annGes lorsque le E: xrbren actuellement .pl.antQs devront Gtre
rEc$pCs de pouvoir les utiliser aussi des essais .de carbonisation vont
GLrc entrepris.
III. - ACAC’A ALBI2.A
-.-.e..,.-
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A / - E coloRie
Acacia albida est un arbre typiquement africain qu’on
rencoatre dans toutes les rSgion s à longue pGriode sèche, depuis le sud
alg6rien jusqu’au Ti,ansvaal, de l’Atlantique à 1’Ockan indien, C’est une
espèce anthropophyle, rare en forêt, qui s’installe sur les terres rGcem-
ment ouvertes 3 l’agriculture. C onservant ses feuilles en saison sèche
dans un milieu particulikrement chaud, ensoleillé et ventils, elle est
exigeante en eau et les peuplements denses sont toujours liés à la prssence
d’une nappe phréatique proche de la surface du sol.
. . /. .

- 10 -
Seuls les terrain5 sablonneux et silice-argileux conviennent
à, l’Acacia albida. Sur le5 cuirasoes latz’ritiques il ne pousse pas, par contre
il supporte l’inondation et on le trouve dan 5 les rizières.Le oyçtème radi-
culaire, du type pivotant, e5t toujours tr&s d6velopp6 et le5 jeune5 plants
n’atteignent pa s encore vingt centimetres que les racines dépassent dé,jà
pluoicws mètres de profondeur. Ceci explique que le5 semis supportent
difficilement la concurrence des graminées et de5 autres arbre5 car ils
doivent profiter au maxinwm des pr&cipitations atmosphQriques afin de
constituer en quelque s mois un ré5eau radiculaire puissant.
Bjo Sylviculture
Pendant de5 années les forestier5 travaillant en Afrique de
1’Oueat se sont montrVs impuissants à r$gén!Srer Acacia albida.Deç
centaines d’hectares de terre5 épuisEes par la culture de l’arachide reçurent
au Inégal et au Niger de5 graines sèches, d.es graines trempées à l’eau,
des graines traitSes à l’acide sulfurique et partout les résultats furent
n&gatifs :
au
les semences ne germaient pas ou les jeunes plant8
étaient rapidement détruits.Ce n’est qL’en 1962 que le Service Forestier du
S&6gal mit au point une technique sylvicole4ujourd’hui plus de 200 hectares
ont &té reboisés avec succèe.
i/. Graines
-w-“-w..
Le5 fruits 6tant mûrs en avril, le5 gousse5 sont immédiatement
pilées au mortier, 0n trie les graines ( environ.11, 000 au kilogramme ) pour
Eliminer celles qui ont ktd attaquées sur lfarbre par les insectes.
*. / . .

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- 11 -
ii/, Prkparation de5 plants
-“.m-----c~.“-~~~~--~m,
Les oemio ont lieu en avril dan5 de5 gaine5 de
polyethylène rcm.plie5 de 30 cm. de terreau à partir de semence5
fraîches ou de graine5 de 1’annSe prkcodente ( leur pouvoir de conserva-
tion e5t excellent ) qui ont sSjournE 48 heures dan5 l’eau. On place 2 à 3
graine5 par pot et la gerrknstion commence au bout d’une semaine.
A l’âge d’un mois on klimine les plant5 en excsdent,
2% dehors d’un arrosage quotidien et d’un dgsherbage,
le5 jeune5 Acacia n’ont besoin d’aucun traitement. En quatre mois ils
atteignent 10 à 15 cm. de hauteur et leurs racine5 arrivent YU fond du
récipient,
iii/. Plantation
~~-~L..~-~
La transplantation 5’e.ffectue en août lorsque l’hivernage
est bien établi;la mise en place se fait par simple trouaison a la bêche et
enlèvement de la gaine. En g.Snéral les sujets 5ont mi5 dans de5 terrains
de culture ( de mil de préfgrence ‘) mais la me’thode a étk cmployke
également avec SU~C~S sur des dunes ou dan5 des jachères sans aucune
préparation du sol.
Dan5 112tabli55ement du devis de reboisement le
transport de5 plants constitue, de loin, le poste le plu5 onéreux car on
opère en saison des pluies quand le5 piste5 sont difficilement praticable5
et souvent on agit dan5 des zones où l’emploi de vehicules tout terrain
est nécessaire. Les popinières
6tant temporaire5 et ne nécessitant qu’un
point d’eau, on a tout intérêt à les installer le plus prks possible de5 sols
a complanter.

Iv-/. E:;ntretien
---...--“”
Y/. R&g&kratïon par rejets
_-_-----1------1--.-1-
Acacia albida possède une gtannante facilitk de rejeter
lorsqu’on le coupe. Dans les contrge s cultivées où, chaque année, les
paysans mutilent les arbre s, sectionnent le recru, brillent les souches,
il suffit d’une très courte @riode de jachère et de protection efficace
pour voir un peuplement d’Acacia albida se recohstituer. Le système
radicu,laire puissant et profondément ancr6, la croissance rapide du fCt
permettent souvent au forestier d’intervenir à peu de frais à condition,
toutefois, qu’il subsiste des rejets.
C /- Utilisation
i/. Action sur les sols
- - - - - - - - - - - - - - - - -
Il y a longtemps que, remarquant une végétation plus
abondante sow l’ombrage de,c Acacia albida que sous celui deo autres arbres,
a. /. .

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- 13 -

5
k?
:
les agronomes travaillant en zone soudanienne ont mentionn6 l’action
*
b&kfique de l’espèce sur les so1.s. Bien avant eux, du reste, dans certaines
parties de l’Afrique, les paysans avaient fait: la même constatation et au
Niger, par exempler les Sultans de Zinder s’&aient érigks en protecteurs
de l’arbre, édictant des mesures conservatrices drsconniennes allant
jusqu’a la peine de mort pour celui qui, sans autorisation, le détruisait.
Gn a souvent par16 de fixation de l’azote atmosphérique par
les nodo5itG s des racines. Bien que l’Acacia albida se rattache aux lhgumi-
neuses, la quasi totalit6 du systkme radiculaire s’enfonçant rapidement dans
le col, il semble peu probable que les couches superficielles du. terrain
puissent être enrichies considérablement de cette façon. Par contre, protégé
pendant les imoio secs par l’ombrage des cimes, le sol subit des variations
beaucoup moins brutales qu’en terrain d6nud4 et les micro organismes qui
demeurent nombreux peuvent entrer en activit& dks les premières pluies,
période qui correspond à la chute des feuilles, La couverture morte et les
dkjections du bétail qui a séjourné sous les arbres pour manger les gousses
sont immgdiatement transformges en humus et mobilisjes au moment où le
cycle végétatif des plantes cultivées va demarrer. Des analyses effectuées
à Bambey dans la Station s&égalaise de 1’1. R. A. T. ont montré que, sous le
couvert de l’Acacia albida,le nombre moyen des épis de mil Pennisetum croit
de 85% tandis que le poids des grains par épis augmente de 32%, d’où une
production deux fois et demi plus importante. F2, ualitativement les rendements
en protéines & l’hectare progressent de 52,2 à 179 kilogrammes.
ii/, Arbre fourrager
---------wm----
En pleine végétation à une 4poqu.e où les graminées sauvages
sont dess&chées et où les autres essences arbustives sont défeuillées,Acacia
albida procure un fourrage de choix.Des analyses effectuées au laboratoire
de 1’1. E. M. V. T. de Dakar ont montré que les feuilles Qtaient comparables
aux meilleures légumineuses cultivkes et LEMAITRE qui étudia cette
essence au Niger estime que l’émondage bien conduit d’une cinquantaine
. . /. .
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