Pape Ndiengou SALL 1” KMOIRE DE CONFIWATION ...
Pape Ndiengou SALL
1”
KMOIRE DE CONFIWATION - JANVIER 1984
1
.
----e--m

.
E
hTRE kTIONbL DE !?EMRCHES t=OREiTIERES
D A K A R

SOMEAIRE
---
Page
1 - INTRODUCTION
1
I I - PRESENTATION DE L’ETUDE
2
*
I I I - ETUDE BIBLIOQWHIC)UE
3
1. Historique
3
2. Adaptation écologique
4
3. Caractéristique hydrique (des feuilles
5
4. Transpiration
6
5. Evolution des sols
8
6. Effets allelopathiques
9
7. Besoins en éléments nutritifs
11
8. Irrigation
11
L
9. Am6lioration génétique
11
10. Physiologie racinaire
12
11. Période de croissance
13
12. Monographie
14
IV - ETUDE DU MILIEU
15
1. Climat
1 5
2. Sol
19
3. Végétation
2s
V - CROISSANCE DES PEUPLEMENTS
26
1. Croissance moyenne cumulée en hauteur
26
2. Accroissement mensuel en circonférence
26
3 . ConcJ.usions e t recommandati.ons
27
VI - ANATOMIE DE LA FEUILLE
29
1. Introduction
29
2. Technique
29
3. Résultats
30

VII - ETUDE EXPERIMENTALE DE LA :DESHYDRATATION
DE FEUILLES ISOLEES
31
1. But
31
2. Dispositif d’observation
3 1
3. Méthodologie
31
4 . R&sultats
33
VII 1 - CINETIQUE DU POTENTIEL DE !SEVE
36
1. Notion d’état hydrique
36
2. La mesure du potentiel par la bombe à pression
37
3. Résultats d’une cinétique journalière
39
4. Détermination de la surface foliaire
40
5. Comportement hydrique en vases de végétation
40
6. Conclusion - Perspectives d ’ avenir
41
IX - PLAN DE ‘TRAVAIL - Janvier l984-Décembre 1986
43
X - ETUDE DE L’ENRACINEMENT PAR LES MINIRHIZOTRONS
4s
XI - ETUDE DU CYCLE HYDROLOGIQUE
47
1. Théorie du cycle
47
2. Dispositif de mesure
47
3. Résultats bibliographiques
48
XII - CWPTE PREVISIONNEL ANNUEL (1984)
50
XIII - BILAN HYDRIQUE D’UNE PARCELLE D ' EUCAL YP7-US CAMAI.
51
1. Notion de bilan
51
2. Dispositif expérimental
51
3. Principe de la sonde à neutrons
52
4. Résultats - Di.scussions
53
XIV - CONCLUSIONS GENERALES
57
- BIBLIOGRAPHIE
- ANNEXES.

h....
.
0 3 n
+ + + * * + + + +

-l-
I- INTRO~l!CTJON
---------.--------------
Jkans le but d’approvisionner la région du Can-Vert oui absorbe
89 ‘8 du charbon de bois et 36 ? du bois delchauffe de la consommation
nationale, le service des Eaux et Forêts a.entrepris une vaste oncration
de reforestation dans la zone de Randia (région de Thiès).
Par le biais du PARFOB (Pro;jet autonome de Reboisement de la Forêt
de Bandia) et grâce au concours financier de l’IJSATJl, ledit service y
a, denuis juillet 1980, reboisé 1 850 hectares d*Eucdeg~~ti c~lrklrlu.~eti~.
La récente communication du F5nistre de la Protection de la Yature en
Conseil des Ministres (juin 1983) est révélatrice de l’imnortance aceor-
dée à 1’ Euc~~A?gpRu~ dans notre nays. 14e thème
Ctait : “JZI nlace dc
1'Eucdyptti dans la politique forestière du SénCFal” (C:ISSfW!O, 1983).
L’ introduction d’une essence semnervirente, ii croissance ranide et
:? activitc transpiratoire intense, dans une zone marginale toujours défi-
citaire en eau comporte des risques certains
d’éwlisement des rfserves
hydriques. Aussi, convient-il, avant de dévelopner 5 grande échelle ce
type de .nlantation, d’exploiter les acquis de la recherche forestière.
C’ est dans le cadre. d’un nropranune de recherches d’ accomnarmement du
PARFOR qu’ il a été demandé, entre autres, au C. N. 9, F, (Centre national
de Recherches forestières) 1 ‘Ctude du bilan hydrioue.
Ce travail sera comdété par un asnect écophysiologique qui devra
nous rensei<gner sur l’adaptation à la Gcheresse de 1’ Eucu,P~~y?;t~ti
CfuRennh.
Cette étude qui durera encore au moins 3 ans, devra aboutir 2 des
conclusions sylvicoles inhérentes aux ‘limites de plasticité de l’esnèce
et à ses conditions d’utilisation dans les reboisements,
*

- 2-
II - PRESENTATION DE L’ETUDE
-----------------------
Cette étude comprend une première partie relative à une synthèse
bibliographique. Nous avons essayé autant que possible, de la limitere
à 1’ écophysiologie de 1’ EucuXyptti cama&fukkru~ .
La deuxième partie est inhérente à l’étude du milieu (climat, sol,
végétation) de la station expérimentale du PARFOB..
La croissance des peuplements est ensui.te étudiée.
Une description anatomique de la feuille d’EucdeypRti camcz&M!~~~
est le prélude d’une étude expérimentale de la déshydratation de
feuilles isolées et de la cinétique du potentiel de sève de plants cul-
tivés en vases de végétation.
Un plan de travail pour les 3 années à venir (1983-85-86) est
proposé.
Nous avons, par la suite, brièvement exposé deux protocoles
expérimentaux : l’un relatif à l’étude de l’enracinement par le biais
de minirhizotrons, l’autre au cycle hydrologique,
Un compte prévisionnel annuel termine ce chapitre,
‘\\
La dernière partie de ce travail fait le bilan hydrique d’une
de nos parcelles d’Euca&p.ti carndedl&c?ti~ situées à Bandia.

/ ETUDE BIBlIOGRAPHIQUE 1
,
.
/

III - ETUDE BIBLIOGRAPHIÇUE -
---------------------
Il nous a ete demandé de traiter dans ce mémoire les problèmes liés
à la physiologie de l”EucaA!pti cam&du&.w~~, de recenser les travaux
portant sur cette espèce et d’en faire une synthèse aussi exhaustive que
possible.
Il faut, dès à présent, souligner que les réalisations n’ont nas été
à la hauteur des recommandations des différentes conférences mondiales sur
1'Eucdyptun et que les chercheurs forestiers encore moins les nhysiolo-
gistes ne se sont pas rués nour une raison. ou pour une autre sur l’espèce
cmaecfdenA,iA .
Aussi, la présente étude pourra t-elle paraître incomnlète et nar
delà, ne nas répondre a ce que l’on attendait d’elle.
1
1”- HISTORIQUE
L’ Eucalqpbt ccunaldu&n& (DBLNHARLZ; 1832) annele ainsi en hommage
au Comte de Camaldoli qui l’a fait pousser avec succès dix ans plus tôt dans
son jardin aux environs de Naples (ELDRIDGE, 1975) ou Eucc&y~~ ~o&~x&z
t$mLEcHT) ; Murray-red gum ou River red-gum, est originaire du sud de
1 ‘Australie (Etat de Victoria). Il a été introduit au Sénégal en 1863
(ADM, 1956). On lui connaissait des nossibilités à fournir du bois
d’oeuvre, du bois de mine et de la ‘cellulose pour la nâte à panier. Il
a également ftii t 1 ‘unanimité des forestiers locaux aux lieux et places du
&&XO (qui ne rejette pas de souche), du Cti&a dtinea (attaqué nar une
maladie cry-ntogamique en neuplements Durs et exigeant au noint de vue ferti-
lité) et du Neem (combustible médiocre, vulnérable au feu et sensible à la
composition du sol) quand s est
‘+-y#& le nroblème de la production de bois
de chauffage et du charbon de bois. De nar sa rapidité de croissance, son
rendement en bois et sa plasticité, l'Eucu&pti cam&du&n.& avait donc
la priorité dans l’Ouest, le Nord et le Centre à proximité des grands
centres consommateurs de bois de chauffage (GIFFWD, 1966).
Il y a aussi 1’ idée bien répandue que le genre Euc&gpti neut four-
nir des espèces xérophiles et rustiques canables d’assurer la nrotection
et une certaine valorisation des terres déshk-itées, capables aussi d’uti-
liser au mieux les réserves en eau de sols moins défavorisés mais inaptes
à 1’ agriculture.
**../..,

-4 -
. .
La variété 8411/FTB (Forestry and Timber-Bureau de Canberra) est celle
que nous expérimentons pour les études de bi,lan hydrique, nuisque parmi les
16 provenances testées au Sénégal entre 1968' et 1972, elle s’est avérée la
plus performante aussi bien sur le ,plan de la croissance que de la résistance
à la sécheresse (GIFFARD, 1975).
2”- ADAPTATION ECOLOGIQUE
Le Comité de la Recherche forestière tiditerranéenne avait décidé, lors
du sommet de Dubrovnik (Yougoslavie) en 1962, la mise en oeuvre d’une expéri-
mentation internationale sur différentes provenances de l’Euc&!ypti camd-
du&nh.
Les conclusions de cette étude (LACAZE, 1970) ont apnorté la preuve
de l’incontestable supériorité génétique de la provenance 6845 Lake Alba-
cutya (Victoria) et de son non moins honorable comnortement en climat tro-
pical (Nigéria). La pluviométrie de sa zone de récolte est de 350 nan bien
répartis. Pour les pays t-ropicaux , les provenances de faible latitude du
Norther Territory sont le plus souvent les plus productives (Congo : 6869,
Katherine et 6953 Queensland du Nord). La bonne performance du
netford
6953 en zone tropicale
(Nigéria, Zambie, Madagascar) est signalée (LACAZE,
1977).
L’Eucc&ypti camuXduRen& a la distribution la plus vaste : son aire
s’étend sans discontinuité à travers le continent australien.
Les résultats sur la variation écotypique de 1'Eucutyph~~ cumuLdu4knA
donnent :
- 1 groupe Nord (grande fréquence de lignotubers, feuillage glauque)
- 1 groupe Sud (faible fréquence ou absence de lignotubers, feuillage
vert-jaunâtre)
d’où l’existence de 2 groupes d’écotynes (KARSCHON, 1967).
En ce qui concerne nos régions, une des recommandations de l’étude
relative n l’origine climatique des graines d’Euc&ypti introduits au
Niger (DELWAULLE, 1970) est de ne pas trop se fier à la nluviométrie totale
mais plutôt d’intégrer sa répartition et les moyennes de tem&rature.
Il faudra, par conséquent, inciter le sylviculteur à faire ses récoltes de
graines dans les zones climatiquement semblables aux siennes (établissement
et superposition de cartes avec température, pluie, répartition).
A ce sujet, le Service météorologique de Madagascar a publié un essai
. . . / . . .

- s-
c
d’application dans ce pays de l’indice climatique de SWAIN avec un tableau
de concordance entre les stations australiennes et leurs homologues malgache:
Ces renseignements ont été très précieux pour le choix des espèces à tester
dans diverses régions de 1’ île (M3JW~iriE, ?956).
3” - CARACTÉRISTIQUES HYDRIOUES DES FEUILLES
La transpiration qui est un mécanisme:physiologique détermine la con-
sommation en eau. Des observations rigoureuses ont nrouvé que 1’ Eucdqpti
camu,Mu.&uu~ gardait ses feuilles pendant j ans (PoupON, 1968 ; BIJleT, 1972)
Avant donc de faire des mesures nhysiologiques de transpiration, il
s’avère nécessaire de chercher si les feuilles de même position sur les
rame aux de même année d’un arbre sont homog$nes. Un travail basé sur le
test de x2 arrive à la conclusion que n’importe quelle feuille de l’année
Pami les 5 plus jeunes du rameau neut être .choisie (POUPON, 1968) .
L’orientation et 1 a hauteur des rameaux n’influeraient pas sur 1’ ho-
mogénéité morphologique voire physiologique; Nos résultats à Bandia qui
sont certes trop peu nombreux à ce jour, confirment la thèse de PWPQN.
Une étude similaire, faite dans un désert chaud d’Israël, uhytosocio-
logiquement proche de la partie du Sahara coupée par l’isohyète 200 mm,
conclut que les valeurs des feuilles du Sud.et celles du Nord d’un même
Eucatypti camc&fuRe~n~ étaient les mêmes,contrairement
à Tamcurk aphyMa
et Pinun k~~.&pe~& (GINDEL, 1968).
Pour le suivi de l’accroissement de la surface foliaire, des rela-
tions permettent de trouver cette dernière en faisant de simples mesures
de longueur et de largeur ; cette méthode a.l’avantage de ne nas être
destructrice.
POUPON (1968) a trouvé pour 1’ EucuXypti cam&duRetia à Zernia
(Tunisie) : s = 0,73 x 1, x 1
CO,73 2 0,o.y)
0,73 = pente de la droîte
5 VAlle
PS en my
e n cn

Il en va de même pour l’augmentation du poids & matière sèche (P.S).
La relation reste linéaire : S = 0,073 X P.S (0,073 + 0,007)
a) Le déficit hydrique (D.H]
---w----m--- --- --
Il est donné par : Poids à saturation. - poids de matière fraîche
D.H en 9, =
-------~----------------------------------------
x 1
Poids à saturation - poids de matière sèche
(SOTCKER, 1956)
Nous expliquons les procédes de détetination du poids à saturation
dans l’étude de la déshydratation des feuilles isolées.
b) La notion de re-saturation
--------------------------
Le coefficient de re-saturation renseigne sur la relation entre le
poids à saturation de la feuille et son déficit hydrique au moment du pré-
1 èvemen t .
Les feuilles qui viennent d’être retirées de l’enceinte de saturation
au bout de 12 heures sont mises dans des conditions de transuiration
(lampes à incandescence de 150 watts correspodant à une énergie de
0,50 cal/cm2/mn). Elles sont ensuite remises à saturer ; un nouveau palier
\\
se dessine 16 heures nlus tard.
Poids à saturation anrès passage sous la lampe
Le coefficient (%i = ------------.--------------------~--------------
Poids à saturation initial
Tra(çant un eraphiaue du déficit hvdriaue (D.Hl en fonction du coef-
ficient de re-saturation. pour des feuilles d’un an d’Euc&yp&, camcx.&k-
&w&J, POUPON (1968) arrive aux conclusions suivantes :
- pour un D.H 4 55 %, le coefficient ne dépasse pas 103 3, ; on pour-
rait donc admettre que le poids à saturation n’est pas tributaire du déficit
hydrique de la feuille au moment du prélèvement ;
- uour un D.H > 55 %, les feuilles ne parviennent plus à retrouver
leur poids à saturation initial, mais puisque ce niveau n’est nresque
jamais atteint in situ, il devient donc nossible à n’importe quel degré
de stress hydrique, de connaître le noids à saturation.
.
4” - TRANS’IRATION FOLIAIRE
Ce rejet sous forme de vapeur d’eau par la plante vers l’atmosphère
peut s’exprimer de deux manières :
I..L

-7-
- par perte d’eau en mg par mg de poids de matière sèche de feuille
et nar minute,
- par perte. d’eau en mg et par cm2 de feuille et par minute.
GINDEL (1968) s à la suite de ses travaux sur 1’ EucaQ~Rw camaXdu-
4eti&, affirme que les 2 méthodes donnent ‘des courbes de même allure.
Au laboratoire, après saturation des feuilles, celles-ci sont placées sur
une balance de torsion, soumises à un réchauffement (mêmes conditions que
la re-saturation) et pesées en continu (toutes les 2 minutes nar exemple).
Pour l'Euca&pU camal!duReMn&,
la courbe en cloche qui résulte de l’évo-
lution de la transpiration foliaire est interprétée de la manière suivante
(POUPON, 1968) :
x une rapide élévation de la transniration corresnondant à l’ouver-
ture s tomatique mais qui est précédée par un bref palier,
$ une chûte de la perte en eau relative à la fermeture stomatique
souvent plus ralentie que l’ouverture
X enfin, l’ultime palier se manifeste aussitôt après la fermeture
s tomatique : c’est le signe du début de la transpiration cuticulaire.
POUPON qui a travaillé sur des feuilles de 1965, 66 et 67 constate
que le mécanisme stomatique fonctionne plus ou moins efficacement selon
la sénescence des feuilles et que ce sont les plus jeunes qui sont les
premières consommatrices d’eau.
Il a également été tenté l’établissement d’un rapport entre le taux de
transpiration et l’état de dévelonnement de. l’arbre (GINDEL, 1968).
On cons tate que les arbres
-l
I
l
!
i TransPira i Ilauteur
; Diamètre ,
les plus grands (hauteur et gros-
;
tion ,
;à lm30 (cm)i
seur) ont une transpiration nlus
j(R?g_r+l
;
(m)
---*---------_-
;
. -----------. 1
élevée. Sur le terrain, en candi;
l
;
!
!
!
125,o !
5,5
!
12,4
!
tions extrêmes de sécheresse du
1
.
!
!
1
sol et quand les facteurs clima-
!
112,7 ! 7,0 !
14,0 !
I
1
1
!
tiques sont très sévères, le taux
!
137,8 !
7,s
!
15,o
!
de transpiration devient alors
!
!
!
!
I
136,s !
7,8
!
16,0 !
très bas et l’activité cambiale
1
.
!
!
!
peut s’arrêter pour l’Eucc&yp-
ti camc&dutetih (fin juin 1966) avec une absence totale de néoformation
de cellules (début mars).
/
. . . T..

.’
,

>.
Ce constat s’inscrit bien entendu dans le cadre geoclimatique bien parti-
culier de GINDEL (Israël).
KAPLAN (1951) a fait en Isra.ël des mesures de transpiration sur des
EucalqpXtw camdedu&n& plantés-dans 3 parcelles d’humidité de sol diffé-
rente ; la transpiration a varié du simple au triple (de 640 à 1260 mg/g/h) .
Les arbres ont pu adapter leur transpiration à la quantité d’eau disponible ;
mais cela s’est fait au détriment de leur croissance. Les variations sai-
sonnières de la transpiration ont pu être coroll&savec la durée d’enso-
leillement journalière et la teneur en eau,
En Italie, KAYACIK (1941) avait auparavant trouvé un maximun de taux
de transpiration de l’ordre de 300 mg/g/h chez la même espèce.
Après TRWING (1944) , HENRICI (1946) a trouvé qu’en Afrique du Sud, un
Eucalqpti cu.malduReti~ transpirait en moyenne 105 kg d’eau par jour,
5” - EVOLUTION DES SOLS
Nous extrapolons volontairement en introduisant ce sous-chapitre
compte tenu de tout ce qui a été dit à tort ou à raison sur la télétoxie
et la sociabilité de l’Eucc&ypti c~&duRen~&. Son enracinement super-
ficiel et ses feuilles épaisses à transformation lente pourraient expli-
quer au Sénégal 1 ‘élimination du sous bois (ADAM, 19564 ,
PERNET (MOURANCHE, 1956) trouve que 1 ‘espèce limite la dégradation
du sol par l’érosion.
Une importante publication sur l’évolution des sols sous Eucal!qpti
carnddu&ai,a a été faite par B. REVERSAT (1981, 1982) qui arrive à la
conclus?on que la matière organique (M*O) de l’extrait de litière de
cette espèce n’est que partiellement solubilisée et qu’une forte propor-
tion de cette partie est retenue dans les 10 premiers centimètres à Bandia
(apport de litière : 70 g C/d contre une capacité de fixation de la
matière organique soluble d’environ 115 g C/m2).
1
La M.0 insolublisée serait nartiellement minéralisée tandis que la
fraction ,difficilement dégradable entrerait dans la formation de l’humus.
Le rôle actif probable de cette M.0 soluble au niveau de la mobilisation
des éléments minéraux est souligné. ELLIS (1971) et l5NRIGl-P (1978) cités
‘.
par B. REVERSAT (1982) ont mis en relief la dynamique des extraits de
feuilles d’Euc&q@un à l’égard du fer. Ces,EucaQpta australiens étant
en association avec les podzols. 11 est aussi intéressant de noter que
. . . 1 1,.

- 9 -
certains auteurs ont trouvé des analogies pédologiques entre les podzols
et les sols sableux sous Eue&-pZti.
Au terme de cet te étude, nous retiendrons que :
11 la litière d’Ewc@ti curn&k~&nnti contient beaucoun de substances
hydrosolubles dont la rétention est fonction de la texture du sol ; elle
est persistante et sa minéralisation efficace ;
2/ les percolats, légèrement acides, contiennent des wlynhenols aui, en
s’oxydant, donnent au sol une teinte noire ;
31 le caractère dérisoire du processus d’humification
se
nrésenterait
sous forme d’humine de précipitation.
6” - EFFETS ALLELOPATHICWES
Plusieurs observations sous Eucc~XypW ccrmakk&v~& nermettent de
constater que les conditons allélonathiques sont optimales, dans des sols
mal drainés, mal aérés, superficiels et à haute teneur colloïdale. Ces
facteurs favorisent en effet la concentration des toxines qui peuvent at-
teindre des taux physiologiquement significatifs. A notre connaissance,
:‘ijtude la plus exhaustive faite à ce sujet est celle de Roger del MORAL
et Cornelius H. MULLER (1969). Ces auteurs ont trouvé des toxines vola-
tiles et hydrosolubles dans les tissus de ~‘EucQ,@~~~LLLs camc&d~eti~.
Il ressort de leurs exnériences menées au laboratoire, en serre et
au chamn que l’activité toxique des acides phénoliques diffère de celle
des ternènes selon qu’on utilise des extraits de litiere, d’écorce ou
de racines.
Au sujet des acides phénoliques, le tableau ci-anrès montre le degré de
toxicitc des solutions aqueuses de feuilles vertes, de litière rouge,
de litière brune, d’écorce et de racines sur la croissance radiculaire
de Bmmw tipidti .
Les nréledements sont faits avant et anrès les nremières nluies
avec un mélange de l’extrait correspondant et de 100 ml d’eau distillée
pendant 20 heures (10 g pour les feuilles et l’écorce ; 20 g pour les
racines) D
Ces résultats montrent aue, nour les acides nhénoliques, la litière
est très toxique par opposition aux racines, à l’écorce et aux feuilles,

- 10 -
1
I
I
I
1
Avant nluie i
!
!
Après pluie
i Effet ;
----‘-‘-‘-“‘T-‘--“--’ ------------T”“““-!“‘------’
!
Matkiel
i Croissance
!
!
%du
; Croissance ; % du
(Var. rel. i
!
!
ho
, témoin ; (mm)
; témoin ; (%)
;
- ----------------- -----w-- ---- *
!
,!““‘-----;------------‘---------;------------~
!
!
l
!
!
!
!
!
! Témoin
! 22,0 + 3,6 !
100
! 21,s
100 ! 0 !
!
!
!
!
!
!
1
! Feuilles
! 22,9 t 3,4 !
104
? 22,3 -r 5,l !
'105 ! + 1 'i
!
!
!
!
!
!
!
! Litière rouge
! 15,2 f 3,U !
69
! 20,s t 3,l !
96 ! + 25 !
!
! -.'-
!
!
!
!
!
! Litière brune
! 6,0 rk 2,7 !
27
! 15,3 t 6,8 ! 72 !
+45 !
l
l
l
l
l
!
! Ecorce
i 14,7 +
67
i 14,8 + 2,9 i 69 i t 2 !
1
!
I
!
!
!
!
! Racine
! 23,6 2 5,6 i
113
! 23,l + 5,8 !
108 ! -5 !
!
!
!
!
!
!
!
Une expérience parallèle et relative aux nronriétés
allélonathiques des terpenes aboutit à la conclusion que seules les feuilles
fraîches de 1'Euccdqpti camukfuknati ont une action inhibitrice sur la
croissance, contrairement à la litière, à l’écorce et aux racines.
Nous constatons, nar conséquent que, quel que soit
l’agent inhibiteur, sa nrésence au niveau de la feuille verte ou de la
litière dénote une toxicité liée 3 la nature intrinsèaue de la feuille
(phytotoxici té) . L’action néfaste de l’Euc&!ypXun sur le nrocessus de la
nitrification serait en fait due ‘? 1’Euc~yp~u~ ou C&é& qui est un com-
posé de l’essence contenuzdans les feuilles.
BOQUEL et SJJAVIN (1972) font d’ailleurs un rannrochement
avec une autre myrtacée (MeRa4euca &ucadendtron ou ti&auRi) contenant ce -
comnosé et dont l’extrait aqueux a un certain pouvoir inhibiteur sur
la nitri fi cation.
Plusieurs auteurs trouvent que la nitrification est
ralentie sous les Euc&ypti :
I33’WERC;IJES
( 19 56) à Madagascar et WWRF2WX (1957) cons-
tatent la réduction de densité des germes nitreux et la faiblesse du pou-
voir nitrificateur.
FLORENZANO (1956) et J?E BEAUCORPS arrivent aux mêmes
conclusions.
/

- 11 -
7’ - BESOINS EN ÉLÉMENTS NUTRITIFS
*
Dans le but d’avoir une estimation de la quantité d’éléments minéraux
en circuit, des recherches relatives à leur absorptïon et à leur restitu-
tion ont été entreprises dans nlusieurs stations d’Italie sur l’Eucu-!?ypti
camulduLktih (LUBRANO > 19 76) .
Les valeurs trouvées et comnarées avec celles de I%DA (sur EucuXypti
g&buRti en Espagne) de ?4EIRO et TX BEAUCORPS (sur EucalqpW gamphacephak
au Maroc) ont prouvé l,a.-corrélation étroite entre le rvthme de croissance
et le prélèvement de matières nutritives. ,Les végétaux en nhase active de
croissance contiennent le nlus fort taux d’éléments nutritifs avec en tête
la notassium (K) . L’azote IN) et le nhosnhore (P) sont, dans une moindre
mesure, représentés.
La conclusion très intéressante de cette étude est que les Euculypti
les plus exigeants en matières nutritives en exportent moins que les cul-
tures et qu’il n y a pratiquement nas de rïsque d’abaissement de la pro-
ductivité des stations OU ils sont nrésents.
La fertili< ition minérale qui joue un rôle de “starter” pour les
jeunes plants ne s’avère nécessaire ou’au niveau des sols pauvres,
8” - IRRIGATION (p.m)
IJne irrigation d’une dose annuelle moyenne de 525 ~un dans un neuple-
ment d’Euc&ypXu/s camaldu&tii~ âgés de 5 ans a fait doubler de volume le
matériel sur pied : 36 mx/hectare nour la parcelle témoin et 71,60 m3/ha
pour la parcelle irriguée (KARSCHON, 1970).
L’apport d’eau a commencé quand le peuplement avait 1 an, Il faut,
cependant, que l’irrigation ait lieu pendant la période végétative.
-9” - AVÉLIORATION GÉNÉTIQUE (n-m)
Des expériences ont été faites en Inde afin de comparer les caracté-
ristiques dendrométriques de 1’ EucaLypRun cam&dukrzati , de 1’ Euc&yp;tti
tcrnetico.kti et de leur croissance.
Le schéma suivant VENKATESH et SHAFW, 1977) montre une nette supé-
6
riorité à tous les niveag’hybrides sur les parents pris sénarément.
Des possibilités d’amélioration génétique peuvent donc être envisa-
..,
/ (..

- 11 -
gées dans le cadre d’une sylviculture intensive,
PO
‘,.. .,
9
0
7
G
5
l.4
3
2
A
xl” - “HYSII)LOGIE RACINAIRE
a) Sur le terrain
Avec des plantations d’Euca&p;tun gmulduletih traitées en taillis
à des révolutions de 8 3 15 ans, la Recherche forestière du Yaroc a obtenu
des résultats sur leur sylviculture et leur production,
Pour déterminer l’accroissement courant des peuplements,des observa-
tions ont été faites sur les mécanismes physiologigues (recepage) et éco-
logiques, Il ressort de ces études que le recepage bloquait momentanément
la croissance radiale des racines mais n’entravait nas leur allongement
et ne causait ni la multiplication,ni le développement de racines adven-
tives sur les souches ou les racines-mères (RIEDACICER, 1972).
L’étude a également montré que la tige et les racines, au fur et à
mesure qu’elles viellissaient, avaient un manchon d’aubier de plusen plus fin
et de ce fait, étaient un obstacle à la libre circulation de la sève.
. . /. ..,

- 13 -
Les échanges radicelles-feuilles ittaient donc-ralenties : cela peut être
une explication partielle Je la fluctuation de la croissance après le
recepage .
L’activité racinaire semble être perturbée , non. seulement par le
recepage, mais également par l’action de deux effets opnosés :
l/ un effet accélérateur dû ;i l’augmentation régulière de la masse active
(feuilles, racines, branches),
2/ un effet ralentisseur résultant du développement morphologique et des
conséquences que cela entraîne pour le bilan énergétique de la plante et
la dégradation des échanges racines-feuilles.
Ces pertes seraient très importantes dans les régions chaudes ; dans
la forêt ombrophile en Côte d’ Ivoire, FTJLLER et NIELSEN (1965) ont trouvé
des valeurs qui étaient le double de la production ligneuse utile.
.
b) Au laboratoire
Des études sur le dévelonpement racinaire de l’EucuXy@ti cam&~!u-
&nn,t2 au laboratoire avec des plants soumis à différentes doses et fré-
quences d ’ arrosage ont donne’ <les résultats intéressants que nous nous
pronosans de vérifier.
Il faut noter entre autres le fait qu’en présence d’une nappe et
contrairement à ce qu’on pourrait croire, la réaction première de l’essence
est de développer massivement son système .racinaire au niveau de la
partie aérée plutôt que de plonger son uivot dans la nappe (AV/E et ai)
Il a été aussi constaté que les racines s’enroulaient autour du
plexiglass dès qu’elles entraient en contact avec l’eau,
Il serait intéressant de connaître à partir de quel niveau de séche-
resse (du sol et/ou du végétal) la plante serait obligée de s’alimenter
dans la narine.
11” - &WVF DE CROISSANCE
La croissance de 1’ Euca.ZypXtw ctnmukVu~&ti& dans les conditions
méditerranéennes n’est pas n’est nas un nrocessus continu (KARSCHON, 1964).
La croissance en circonférence débute anrès les premières nluies et se
poursuit jusqu’en été,
Une période de dormante estivale (aoû.t-septembre)
qui se concrétise
par la formation d’ un cerne annuel serait dfie à des facteurs d’environne-

- 14 -
ment et/ou à un mécanisme physiologique interne (FAHN, 1959). La croissance
en hauteur ne répond pas à la même logique ; elle peut être soit continue,
soit épisodique tandis que l’accroîssement,en volume a lieu entre octobre
et juin et diminue de juillet à sentembre.
Ces rksultats confirment ceux trouves au Maroc par VITRO (1954) , sur
la même esnèce.
12” - MONOGRAPHIE
.

Une monographie succinte de Z’Euca~yp~ti camaXcfu&rwk est en annexe
(FAO 1982) (ANNEXE 1).
.
I

-
C o u r b e o m b r o t h e r m i o u e Na..xembre 1982-Novembre l - 9 8 3
P l u i e
(mm)
’ Temperature
T(oc]
200
180
160
140
120
30
100
25
80
20
60
15
P= LT
40
10
P= 2T
I
20
5
- - - -
P l u i e
N
0
J
F
M
A
M
J
3
A
5
0
N

ETUDE DU MILIEU

- 1s -
IV -- ETUDE DL. MILIEU

_.-- ------ --- --___
a
1” - LE CLIMAT
La forêt classée de Uandia ‘qui fait 10 000 ha est située à 70 km
au sud-est de Uakar. Elle se trouve, par conséquent, dans le domaine
forestier soudanien et, plus !f:strictivement, dans le secteur climatique
sahélo-soudanien. Des relevés obtenus à partir du poste météorologique
situé à 7 km au sud de la station du PARFOB montrent la grande fluctua-
tion de la pluviométrie.
-..-1--
1
-_....
--
---y
I
Année
-
1976 i 1977 ;
1978
1979 1980 ; 1981 ;
1982 !
-----mm ----m-e ---m--w _----_C*
y------------ i! ------y
I
-w----e ------_
i
j !
!
! Pluviométrie !
361 i
266 ! 622 i 5’/6 ! 401
: 4u3 ! 402 !
!
(mm)
!
!
I
l
!
!
I.
1
-
- .--
A-----------_-
Un fait édifiant est la variation intervenue entre 1977 et 1978 ;
la pluviométrie passe du simple(26b mm) à plus du double (622 mm). ,
Le bilan de la présente campagne nous donne 254 mm et une quantité de
247 mm pour 19 jours de pluie au PARFOB (“NEXE II], T., . températures
moyennes mensuelles extrêmes pour l’année 1~83 sont les suivantes :
maximLml = 29,7 en juiilet
minimum = 26,4 en janvier
Si, d’habitude, le maximum gravite autour de 3Ua, par contre, nous
constatons une petite augmentation du minimum de cette année. l’indice
climatique que nous avons Gzablipurla caractérisat?on écologique de la
zone à l’échelle annuelle est la courbe ombrothermique (Figure 1).
L’examen de ce graphique fait ressortir un constat très intéressant
mais également tr% inquiétant,
En effet, si on adopte les Ilormes de GAUSSEN en prenant comme échelle
de pluviométrie les valeurs doubles de celles de la température (P = 2T),
on peut estimer avoir 5 Bandia une faible période humide couvrant aoQt et
septembre.
Par contre, si comme le préconisent des auteurs ayant une riche ex-
périence des régions tropicales (BIROT et al,), on considère P = 4T, on
se rend compte que la sécheresse sévit actuellement à Handia et que la

- 16 -
saison sèche va être très longue.
BELLOCQ (nov. 1983) rapporte les travaux d’un éminent chercheur qui
constate l’abaissement de la ligne de vapeur d’eau à l’Enuateur,
ce qui
est <un mawais augure pour la prochaine saison des pluies.
Nous attendons les nluviometries des années à venir pour confirmer
ou non cette moyenne de 400 mm (2 Bandia.
Face à une pluviométrie relativement faible qui reprcsente en fait
l’offre à la plante, il convient de s’interroger sur la demande clima-
tique de la station. Des valeurs d’évapotranspiration potentielle (ETP)
voisines de 15&&nm ont été trouvées (ADAM, 1982) ; elles traduisent la
perte d’eau globale en phase gazeuse d’une végétation abondante, couvrant
bien le sol et bien alimentée eneau. C’est le résultat de l’addition des
transpirations stomatique
et cuticulaire et de l’évanoration du so’l.
Cette dernière composante étant souvent peu imnortante nar rapport
à la transpiration, il s’avère, nar conséquent juste que les nertes
d’eau restent tributaires des conditions climatiques, principaux agents
de la transpiration. C’est un facteur indénendant du sol (si ce dernier
reste à la canacité au chamn) et du végétal (TURC, 1961) et (lui renrésente
l’exigence hydrique du climat %?Osant à la plante un annel d’eau.
Nous n’entrerons Pas dans le détail des méthodes d’estimation de
l’ETP, mais nous signalerons (I1’i.l y a deux approches différentes :
v - les méthodes empiriques (formules statistiques, THOW~AITE, TURC.. .)
2/ - les méthodes analytiques (PEIMAN, BOIKXET, BROCHET, G;ERBIER,, .‘).
BROCHET et GERBIER (1974) ont montré que la formule du Piche corrigé de
BOUCHET permettait une estimation raisonnable de 1’ETP avec un minimum
de données (températures maximum, évaporomètre Piche, humidité),
N’ayant pas de dispositif de mesure (rayonnement, isolationJ qui
nous permettrait d’utiliser la formule de PENMAN, nous avons tenté de
faire les calculs avec celles du F)iche corrigé
Les valeurs décadaires obtenues pour la saison sèche (350 rrtn) nous
paraissent correctes, en comparaison avec celles de Bambey.
Les résultats trouvés pour la saison des pluies sont aberrants, nour des
raisons évidentes d’advection (baisse du rayonnement global et augmenta-
. . ./ . . .

- 17 -
*
tion du degre hydrométrique de l’air). Ils sont, dans notre cas, supé-
rieurs a ceux de la saison Sèch(e. 11 nous parait nécessaire de faire, a
ce sujet, quelques recommandations :
v - l’installation d’un disposntif de mesure d’El’P gazon avec des éva-
potranspiromètres au sein d’anneaux de garde, est délicate et lente ;
aussi, proposons nous la mise en place de bacs d’évaporation, de pyra-
nomètres et d’héliographes au niveau du PARFOB. C’est un matériel simple
et fiable qui conduirait à une relation de type
= A - o(HR
EA = évaporation brute du bac classe A
ErP = ETP PENMAN
HR = humidité relative moyenne de l’air variant entre 0 et 1
A = 2 et o( = 1,25 en Haute Volta (BALDY’) .
2/ - il est également souhaitable à l’avenir, que les mesures du bac
déjà existant au poste météo de Bandia soient quotidiennes et faites
en période d’liivernage. La question des apports par la pluie incidente
peut être résolue en faisant :
E = (Nl - Nz~ + ZR -+ ZP
Nl - Nz = différence de niveau entre 2 mesure.~ (mm9
R = recharge (mm)
P = pluie (mm?
3/ un impressionnant travail a été: réalis& dans le domatne du bilan hy-
drïque par l’équipe de Bioclimatologie du CNR4 de Bambey (DANCET% et al,
RIJKS, XHOCH). Pour l’utilisation de la formule de B@1lCHET, le seul
obstacle était la connaissance de &; coefficient qui renseigne sur
l’aridité de la région,
&=E
ETP
& vaut 0 dans les régions désertiques et 1 dans les zones équato-
riales. Au Sénégal, il a été proposé d’affecter les valeurs suivantes :
v-
1
1
I
I
I
!JFMAMJ; JO; S
; 0
1 N
; D
;
-w---e - - - - - - - - - - - - - - - - - -a------ <_------- -------- -------- ________*
0
!
t
..* / . . .

.-
0
i
L
a.
a
.>’
.-
3
0
a !z
‘n
u
k
fu c
aJ
ru .-
z
‘0 >.
L
.-
.c
a
v
w

P
-
.-
53
W
z
0
3
IL
LE
a
a

- 18 -
En considérant les résultats d’ETP obtenus en hivernage aberrants et
compte tenu du fait qu’en juillet 1983 nous n’avons enregistre que
6,s mm, nous pensons que le coefficient affecté à ce mois est un peu
élevé.
Cette remarque peut ~&IX à la limite, être valable pour le mois
d’ao0t. Poser que l’indice d’évapotranspiration est égal à l’unité re-
t
vient à dire que le peuplement fonctionne à ETP forêt, c’est-à-dire que
l’eau est disponible et qu’elle peut satisfaire la demande évapotrans-
piratoire jusqu’à sa valeur potentielle.
Il est, à notre avis, nécessaire de faire un réajustement de E
en fonction des zones écologiques supposées homogènes,
Ne disposant pas de valeurs d’ETP, donc ne pouvant pas calculer
le déficit théorique de notre localité, nous avons pris en considération
la composante advective de la formule de BOUCHET, Le pouvoir évaporant
de l’air représenté par le graphique Pluie-Piche (Figure 2) montre une
perte très importante dQe à la seule action de l’évaporation,
Il faut, cependant, souligner le rôle tampon que va jouer la
végétation.

- 19 -
2" - LE SOL : CARACTtRISTIQUES WSIWESET ‘HY~f3Ol?YIW$lIQUES
Nous avons procédé à l’analyse granulométrique des sols sous Euw-
Lypti, en terrain nu et sous forêt naturelle au niveau des parcelles 5
et 8. Elle permet la caractérisation quantitative de la texture.
:,
. .
Les résultats obtenus ont permis de dresser les profils granulométriques
i,
(BAILLY, 1’983’) (ANNEXE III) et suivant les proportions relatives des
différentes tailles des particules solides, une classification générale
peut être faite en utilisant le triangle textural équilat6ral de 1’U.S
Conservation Soi1 Semlce.
Pour la parcelle 8, nous avons les pourcentages suivants :
- argile 10 - 40 %
-limon 15-356
- sable 40 - 65 %
La texture est sabla-argileuse avec une teneur en argile et une
compacité qui augmentent en profondeur (présence d’Aca& &~y&! selon
A . F, NEAGELE, 1967). La proport.ion en sables fins dépasse, à elle seule,
3 0 % du total A + Lf + LG + Sf + SG + Humidité ; et ce sont ces éléments,
en plus des limons, qui remplissent les.vides entre les sables grossiers.
Il en résulte un tassement presque instantané dès que la pluie arrive
.
au sol : ce qui rend ce dernier imperméable à l’eau et à l’air ; dans
un tel cas, il est dit battant.
Quelques gravillons latéritiques apparaissent parfois en profon-
deur et la structure est médiocre.
.l’outes ces remarques nous font croire qu’on est en présence d’un
sol ferrugineux tropical peu lessivë (FAUCK et al, l967)
Au niveau de la parcelle 5 avec la texture moyenne suivante :
*
A = 20 - 40 30
L = 35 - 25 1
S' fi 30 - 70 1
on note une augmentation du taux d’argile et un abaissement de la pro-
portion de lin-w par rapport à la parcelle 8, une dalle latéritlque
qui se signale à moins de 3 mètres de profondeur et la présence de
gravillons en profondeur,
Nous avons procédé à des cmparaisc@s de proportions entre les
mêmes niveaux de prélèvement des parcelles 5 et 8 et pour chaque élément

:
1

TABLEAU Nol
---- - - -
Densité (g/an3) Porosité {%) et Réserve utile (mn)
dans la parcelle 8
/
!
EUCALYPTUS
:
:
\\
Profondeur!
!.
FORET NATuRE&LE
!
TERRAIN NU
!
!
I
I
; Porosité , R.U
! Densité
!
i Porosité , R.U
!
! Densité
i Porosité i R.U
o- 15
i
1.24
;
53.13
!
17.4s
!
1.27 !
52.11 !
10.25
!
1.23 !
53.47
!
14.19
!
!
1 5 - 3 0
;
1.38
;
47.89
!
!
1.34
1
51.17
lj.64
!
17.91
!
.
49.47 ;
9.27
!
1.29
;
!
30 -45
!
1.40
I
46.83
!
16.98
!
1.3Y
!
47.62 !
10.77
!
1.36
i
48.75
!
15.38
!
!
45 - 60
;
1.40
;
46.94
!
!
45.47
16.65
!
18.02
!
1.42
;
46.30
;
12.30
.
!
1.44
i.
!
60 - 75
I
1.40
!
46.98
!
16.70
!
1.42 !
46.38
!
11.72
!
1.44 !
45.47
!
17.15
7cA- 90 ;
!
!
!
47.47
!
16.94
.
1.43
;
45.96
!
14.15
!
1.44
;
45.66
;
12.30
!
1.39
;
!
90 - 105 !
1.39 !
47.36
!
14.70
!
1.43 !
46.00
!
12.65
!
1.42 !
46.30
!
16.01
!
1
.
105 - 125 ;
1.43
;
46.15
!
!
!
23.30
!
1.45
;
45.OY
;
* 16.40
!
1.49
;
43.70
!
18.48
125 - 145 !
1Ac;
I. SI
=f
45.13
!
21.20
!
1.48 !
44.26
i
18.12
!
1.51 !
42.98
!
17.54
!
!
145 - 165 ;
1.50
f
43.43
!
!
42.68
17.80
!
21.96
!
1.55
;
41.51
;
17.70
!
1.52
;
!
'~465 - 185 !
1.51
!
43.13
!
21.60
!
1.65 !
37.89 !
21.86
!
1.54 !
41.81
!
18.72
!
!
?85 - 205 i
1.51
,;
42.91
!
!
!
13.94
37.30
;
2’1 l lO
!
1..65
i
.!
1..56
;
.

40.98
!
21-98
205 - 235 !
1.53
1
42.30
!
38.70
!
1.61 !
39.17
!
34.44
!
1.68 !
36.72
!
32..64
!
!
!
235 - 265 ;
1.56
f
41.24
!
37.51
;
-
38.64
!
!
1.66
;
!
1.03
i
!

- 20 -
1.
représenté. Dans 1’ ensemble, nous n’avons pas noté de difference signi-
ficative. Statistiquement, les textures’ des deux sols étudiés ne sont
_
pas très différents; L$I prolfil moyen est par conséquent faisable.
Densitg
Les mesures de denSité ont été faites pour chaque type de traiteme
au niveau des deux parcelles-, grâce B un densimètre-humldlmètre,
La mé-
thode du cylindre a également été utilisée et a donné lesmêmes valeurs
(à moins de 0,l g/cmS/ près3 .
Les densités apparente s obtenues varient entre 1,2 et 1,6 g/c$*
Elles r&ultent des difff&ences : Densité humide - Humidité volumique
(tableaux no 1 et 2).
Porosité
Elle représente, en fait, le pourcentage de SOI non occupé par la
phase solide, c’est-à-dire le volume disponible pour l’eau et/ou l’air.
On 1 ‘exprime en % du volume total de l’khantillon (Soi1 Survey, 1977).
Ncus l’avons calculée pour les 3 traitements de chaque parcelle
parce qu’elle peut être une mesure indirecte de la structure.
Volume de tous les pores de lléchantillon
T = ------------------------------f---------~---~-
X 100
Volume total de l’khantillon Densité apparente
En décomposant les termes, on obtient T =4------------L-------
X 100
Densité réelle
En prenant comme densite réelle moyenne ,2,6S ~/CI&, nous obtenons les
valeurs figurant aux tableaux no -1 et 2;
A part quelques niveaux où la densité semble un peu élevée (1,65g/cmx]
nous observons sur l’ensemble des b zones étudiées, des porosités va-
riant entre 40 et SU ?, ; ces résultats corroborent ceux trouvés sur le
même type de sol à Niamey (FAUCK et al, 19671). Nous noterons que leur
interprétation n’est pas une condïtion suffisante pour la connaissance
du comportement de ces sols vis à VIS de l’eau et de l’air,
Une fraction de cette porosité (microporosité’) est déterminante
pour la rétention d’eau parce que correspondant a l’eau totale retenue
à la Capacité au Champ.

TABLEAU No2
Densité(g/cm3) Porosité(%) et Réserve utile(nun)
de la parcelie 'S
!
!
!
:
EUCALYPTUS
rofondeur!
!
KIRET NATURELLE
!
TERRAINJLJ
!
(m' i Densité i POrOSité ! R.U ! Densité i Porosité i R*U i Densité i porosité i R*u i
:
:
:
;
.
.
.
I
I
1
1
1
1
;
!
!
*
.
!
!
o-1S !
1.24 !
53.28
!
14.27
i
1.36
!
48.60 !
16.77
!
1.38
i
48.04
!
11.34
!
!
!
!
46.04
!
11.21
!
15-30 1
1.27
;
52.22
43.96
;
20.12
!
1.43
;
!
15.14
/
1.48
!
!
!
30 -4s
!
1.37
!
48.45
!
15.21 !
1.53
!
42.23 !
21.66
!
1.42
!
46.41
!
11.04
!
!
!
!
43.89
!
12.00
!
45-60
;
1.33
f
4s .92
40.91
;
20.88
!
1.49
;
!
15.30
;
1.57
1
.
!
!
60 -75
!
1.44
!
45.51
!
13.13 !
1.58
!
40.53 !
20.36
!
1.52
!
42.68
!
12.89
!
!
!
!
39.06
!
17.99
!
7s - 90 i
1.4s
;
45.21
16.02
;
1.58
40.30
;
22.95
!
1.61
f
!
!
!
!
90 - 10s !
1.48
!
44.19
!
16.58 !
1.57
!
40.60 !
21.59
!
1.64
!
38.04
!
18.71
.!
c
I
!
!
!
37.58
!
25.80
!
105 - 12s ;
1.50
;
43.47
17.00
i
1.58
40.4s
;
28 l 60
!
!
!
i.65
!
!
!
12s - 14s !
1.49
!
43.70
!
23.02 !
1.57
!
40.57
1
31.24
!
1.68
!
36.75
!
28.28
!
!
!
!
36.91
!
32.78
!
a45 - 165 ;
1.59
;
40.11
41.62
;
31.22
!
1.67
;
!
29.66
;
1.56
!
!
!
165 - 185 !
1.57
!
40.79
!
24.32 !
1.60
!
39.70
I
30.78
!
1.68
i
36.41
!
34.54
!
!
!
!
!
39..85-
!
28 kg.2
!
185 - 205 1
l-SS
;.
.p-
4 23
1 54
41 ,81. .;
26.30
!
28.W.
!
!
!
1..60
i
!
.!
205 - 235 'i
1.61 !
39 l 09
!-
37.14 !
1.56
!
41.28
i
37.62
!
1.65
i
37.89
!
530.37,
!
!
!
!
!
34.23
!
11.61
!
235 - 265 ;
1.63
;
38.30
!
28.20
;
!
!
!
1.74
;
!
!
1’
!
!
!
.
!
!
!
!
!
!

- 21 -
Potentiel et réserve utile du sol
-
Deux caractéristiques prlnclpales de l'eau dans le sol peuvent être
traduites par :
x les relations entre le potentiel matriciel (Y] quz est l’e-
nergie nécessaire pour rompre la tension que le sol exerce sur l’eau et
le taux d’humidité : elles sont reprkentées par les courbes pE’/SIumidlté
5 la capacité au champ qui est la limite supérieure de la ré-
serve utile pour la plante, la lrmite inférieure etant l’humldlté au
poïnt de flétrissement permanent : c’est la notion de réserve utile,
1/ CoUTbeS pF/Humidl té
SCHOF~ELLJ (HbLLkR, 1969) a propose de représenter le potentiel ma-
triciel par la colonne d’eau exprimee en centimetres et capable d’équi-
librer la pression du sol sur l’eau.
puisque la tension de l’eau croft très vite dans un sol en dessi-
catlon ~HALI.,MRE, \\Y4 et que l’échelle de variation de ‘? peut être
très étendue dans un système comme le sol, il devient plus pratique
d’utiliser le logarithme de la tension de l’eau plutôt que cette tension
elle-même.
Ainsi, en prenant le logarithme décimal de y on obtient une valeur
appelee pF (potentiel of free energyj
PF = log y
Nous avons donc fait des prélèvements d’échantillons de sol tous
les 15 cm, jusqu’à 105 cm, ensuite tous les 2U cm jusqu’a 205 cm et
enfin aux niveaux 2~5 et 26s quand nous n’etions pas limités par une dalle. ~
Au laboratoire, nous avons utilisé les pressions suivantes :
l
Aux valeurs de pl: supérleures à
!
i Pressions
i
3 bars, on a utilisé la presse à mem-
l
PF
! correspondantes,
I
I
(bars]
*
brane de RIGWDS et l’extracteur à
!
-----------I--------------!
!
basse pression le cas contraire. Les
!
2,s
!
0,32
!
échantillons de sol étaient séchés à
!
!
238
f
0,63
;
1’ air, broyés, tamisés a 2mm et satu-
!
3,0
!
1 ,oo i
rés dans des anneaux de rétention par
!
!
398
;
6,31
;
la remontée capillaire avec de l’eau
l
Y,2
!
16
!
distillée.
!
!
!
*,1/ . . .

- 22 -
La pression désireée était appliquée jusqu’a ce qu’il n’y ait plus
d’écoulement d’eau ; à ce stade d’équilibre hydrique de 1’échantîllon;la
pression appliquée indique le potentiel matriciel. L’échantillon est pesé
à l’état frais, mis à l’étude à 105°C pendant 24 heures, puis repesé à
l’état sec 0 L’humidité pondérale s’obtient suivant la relation :
PF - PS
Hp = humidité pondérale
fjp =
- - - - ps--- x 100
PF = poids de l’échantillon frais
PS’= poids de l’échantillon sec
Les valeurs d’humidité volumïque figurent en ANNEXES IV et V.
Ikmïdïté volumique = humidité pondérale X densité apparente sèche.
2/ réserve utïle du sol
La réserve en eau du sol est la quantité d’eau qui, retenue par ca-
pillarité contre les forces de pesanteur, peut être recédée à l’atmosphère
par transpiration et/ou évaporation.
La hauteur d’eau d’un horizon (Z), de densité apparente (d.a) à une
humidité II est Q = H X d.a X Z.
Elle est exprimée à la meme unité que l’épaisseur du sol.
La réserve en eau utile du sol (R.U) est donnée par :
>. * U ZZZ
Zi X (II,, - Hf)
Hcr = humidité à la capacité de rétention
Hf = humidité au point de flétrissement permanent.
En général, il est admis que la R.LI représente 45 % de la quantite
d’eau contenue dans le sol à la capacité au champ. De ces 45 %, 30 cons-
titueraient la réserve facilement utilisable (RFU) et 15 la réserve
“moins facilement utilisable”.
R.U =zf
Zi X d.ai (Hcr - Hrc)
1-h-c = humidité de rupture de lien capillai.re.
Pour ce qui est de notre travail relatif à la détermination des
termes qui limitent la disponibilité de l’eau pour les plantes, nous
avons pris les pF de 4,2 et de 2,8.
Notre choix de pF 2,8 est discutable pour la simple raison que la
capacité au champ ne répond pas à une valeur déterminée de pF. Elle varie
entre 2 et 3 selon la texture (GRAS,1961) et le potentiel à appliquer sera
d’autant plus bas que la texture sera grossière.
pF 3 pour les sols argileux, 2,s pour les sols limoneux et 2,l pour
les sols sableux (BONNEAU, lY61).
. . ./ . . .

Des études faites au Sénilgal donnent oes’valeurs de 2,6 pour la capa-
cicé au champ de deux sols Dior et Detc (CHAREAU, 1961).
Dior = sol ferrugineux tropical faiblement lessivé sur sable
Dek = sol à nydromorpnie temporaire de surface sur sable mamo-calcaire
FEODOROFF et BAILLIF (1968) contestent la valeur de pF 3 pour caractériser
la capacité de rétention.
Notre détermination du pF de la rapacité au champ au laboratoire est
bialsée par le fait que les &Zhantillons sont remanrés, quai1 y a une im-
précision au niveau de la valeur à appliquer et que notre échantillonnage
ne prend pas en compte les hétérogénéités le long du profil.
La mesure de la capacité au champ que nous avons faite doit: nous donner
une indication sur les normes à considérer. Les résultats pour les 6 zones
(tableaux no 1 et2) montrent la faibles.se de la &Serve en eau utile.
On trouve une moyenne de 100 mm de R.U pour les 100 premiers centimètres
(analogie avec le schema de ?HORN?IW~I’IE, modele perfectible par aJustement
aux conditions locales) .
Perméaoilitc
Nous avons uti 1 isé La méthode dc PORQET :mé thode du puits) qui con-
siste à faire un trou avec une tarif%. Une fois le trou rempli, on suit
la baisse de niveau.
A un instant t,, le niveau est ii une profondeur hl ; a t2 il est à h2.
j
La vitesse d’infiltration K est ègalement fonction du rayon (r) du trou
i
cylindrique.
(h., + riz)
j
K = ----:----- log -----.-----
fi<<’ :
ut2 - q>
Uq + r/U
I
Le niveau de sécheresse du sol Lnflue beaucoup sur la valeur de K.
/
Les diffèrentes valeurs d’infiltration donnent une moyenne de 10’4cmjs.
En r&érwce à certaines normes (Mem. Agro CTGREF), nous qualifierons ce
sol de peu imperméable.
PH : Nous avons utilisé un plimètre KFJICK (marque allemande) avec un rapport:
de r/2,5 (mélange de 50 ml d’eau et de 20 g de sol pour que l’electrode soit
parfaitement immergée. Les mesures sont faites au 1aboratoire sur des échan-
tillons de terre fine (séchés et tamisés à 2mm).
Le pti est légèrement acide, variant entre 5,s et 6, 9.
e
. . /. ..,

Croissance moyenne cumulée en hauteur des Eucalyptus
de \\a parcelLe 8
Hauteur (cm 1
A
5 1 0
Fiaurc n*]
i90
/j
/
470
.-/
Y------
LSCI
/
350
750
200
.
/
/
- - - t - - - c - - - -
170
3FMAMJJA5ON
0
J F M A M J J A
5
0 N
eV
19-02
1983

- 24 -
Il n’y aura certainement pas de risque de chlorose. ADAM ( 1956) nous fait
part de travaux fixant le seuil inférieur ‘de chlorose à 7,6 avec 3 % de
! : i 1 I
1 f
calcaire actif. Nous comptons reprendre ces mesures de pH et de perméabilité.
( i
Conclusion
\\Li
Un contraste très accentué saison sèche/ saison des pluies, un sol
i ‘1
i 1
compact et peu perméable avec certainement une mauvaise diffusion de l’eau,
i
!

. -25-
3” - VÉGETAT~~~
L’essence forestière principale dans la forêt classée de Bandia est
l'Acacia aeyal.
Nous menti.onnons ;i titre indicatif et d’une manière succinte, quelques
espèces forestières présentes dans la zone d’étude :
- Acacia a.ixx.ucanXhu, albida et divers
- Adaruovûa dighti&
- Bomsun aetiapum

- Ca/5hiU a~a.meu
- Khnya dw~galktih6
- Ta.m&ndti 4wl.ka
- Z.iUphuh mawûtiacu hri et sp
Des plantes utilisées pour l’infusion y sont spontanées :
Quelques graminés sont assez fréquents :
- uigm 6p
- EchinochRaa hp
-Satrghum ha&cpc?vm.
I
,
!
.

V - CROISSANCE DES p:EUPLF$lENTS
--------------------------
fOlS/
En mars 1983, nous avions Gcidé de mesurer une par mois, la hauteur
et la circonférence des 45 arbres de la parcelle 8 et des 37 arbres de la
parcelle 5 (suppression des arbres de bordure) plantés en juillet 1981,
donc âgés de 20 mois. A ce moment, nous ne disposions que des hauteurs
de janvier et de mars 1982. Les résultats sont donc partiels.
Nous n’étudierons en détail que la parcelle 8 ; le raisonnewnt de-
meure valable pour la parcelle 5.
Seules les courbes de croissance (hauteur et circonférence) sont
tracées (figures no 3, 4 et 5).
Nous n’avons pas jugé utile de faire celles des accroissements.
1" - CROISSANCE MOYENNE CUMULÉE EN HAUTEUR
De mars 1982 à mars 1983, la hauteur moyenne est passée de 200 à
435,89 cm, soit un accroissement annuel 1982-83 de 235,89 cm.
E!n novembre 1983, elle esr de 510,OO cm. De mars 1983 à juillet 1983,
les accroissements mensuels ont été respectivement de : 16,55 ; 5,22 j.3,89
et 0,23 cm. La baisse est spectaculaire et il faudra attendre les
85,6 mn du mois d'aofit pour ne remonter qu’à une valeur de 1,78 cm avant
d’atteindre 18,88 cm en fin septembre.
Malgré les 25 mm d’octobre, le niveau est redescendu à lb,67 en
cette fin de saison des pluies ; c’est pratiquement la même valeur qu’en
mars-avril 1983 (16,55 cm).
L’explication réside certainem.ent dans la différence de réserve
d’eau (443 en lY82 contre 247 mm de pluie en lY83)
Il faudra, en principe, s’attendre 2 un ralentissement de la crois-
sance dans les mois à venir.
2" - ACCROISSEMENT MENSUEL EN CIRCONFÉRENCE
*
Il est très faible, de l’ordre de 0,,5 mm jusqu’au cumul trimestriel
pluvïométrique de 119,l mm pour arriver, en fin septembre à 6,17 mm.
Il redescend en octobre à. 1,78 mm.. La circonférence, en 8 mois, est
passée de 133,58 à 146,36 mm.
. . ./ . . .

Cr0irranc.e
mc&nn~ A
cumulie en ha;teur des Eucalyptus
de la
5
DarCelte
4 0 0
800
360
350



L

- 27 -
*
P
J
- CONCLUSIONS ET RECOEV1MPNDATIONS
-
Cette étude sur la croissance de l’.Euc&ypti cam&uLeti~, nous
la voulions globale ; son but était.uniquement de voir s’il y avait ou
non ce que certains auteurs, dans des conditons différentes des nôtres,
appellent le “zéro de végétation hivernal”.
11 ne serait pas étonnant d’avoir tic stagnation de la croissance
,“’
cette année où presque partout dans le pays, des records absolus de sé-
cheresse ont été enregistrés.
.u r)u.
Nous croyons cependant, que la période de croissance s’étale sur
365 jours pour une pluviométrie de 4OU I(uLL à Bandia.
Des axes de recherche peuvent, des à ,préSent, êh-e tracés.
Il convient alors
a) de cerner la croissance de la flêche et des pousses terminales
susceptibles de prendre le relai et de #dGterminer :
- les courbes de croissance et leur nature afin de parvenir
à determiner des stades
- la durée de la période de croissance (nous avons constaté à
Bandia que les vents, pour peu qu’ ils soient violents, dé-
truisai~ systématiquement les pointes des pousses et tidui-
saient de ce fait la hauteur)
- ia vitesse oe croissance (il: faudra alors se contenter des
extrêmes et ne pas faire un calcul de moyenne)
bj de suivre, le cas echéant, les pnénomènes de retrait (au micro-
dendromètre si possible).
Ce genre d’étude permet de suivre la dynamique d’un peuplement, mais
reste difficilement extrapolable . Il trouverait tout son intérêt dans un
cadre de comparaison d’espèces ou de.,provena.nces en fonction des condi-
tions édaphiques, climatiques et hydriques ; il constituerait alors un
premier élément de sélection.
Nous nous sommes également intéress&-,3 à ia c,roissance en épaisseur
de la forêt naturelle d'Acacia &y&. Des coupes illicites ont un peu
perturbé nos mens.urations, mais depuis mai. 1983, nous avons localisé et
protégé 20 arbres au niveau des parcelles 5 et 8 (fig. 5b) .
. . . / . . .

- 28 -
De mai à juin, l’accroissement est nul dans les deux parcelles.
Au bout de 5 mois (mai 1983 - octobre), il, est de 10,70 mm pour la par-
celle 5 et de ~2,60 mn pour la parcelle, 8 malgré la .variation du simple
au double de la croissance cumulée moyenne en épaisseur d’une parcelle
à l’autre [respectivement 233,20 m, et 470,70 mm en octobre 1983).
Dans le même temps, les Euc&ypti de la parcelle 8 ont eu un accrois-
sement de 11,80 mm et ceux de la parcelle 5 n’ont réalisé que 4,57 mm.
II faudra faire. des estimations de volume pour confirmer une éven-
tuelle faiblesse de la productivité des plantations.
A notre avis, c’est un travail préliminaire qu’il faut faire plutôt
i
e
:

I
!

:
que de prendre le risque de détruire la forêt naturelle au profit de
plantations dont on n’est pas sûr qu’ellesS donneront une différence de
production significative.

-__
-_.
.
.______

-s

I
._e.-_
.-
A-----~,----
_....M
---_.
.-.
.,

._..
.-

---...

--..---
PV--------y
.+.

-..
__-
--.-
----z-----c
.----

----.
---i-p*
II_-
t
.
. . .

- 29 -
VI - ANATO?IIE DE LA FEUILLE
__-------- - _,-_-_--w---
1” - INTRODUCTION
Nous avons procédé à une ëtude anatomique de la feuille d’Eucu.QpXti
ccunded&?rm,b. cet organe est le siège nrincipal de la transniration de
la plante. C’est sur la feuille que nous avons effectué les mesures de
c
déshydration et de potentiel hydrique.
5
2” - TECHNIQUE
i
a) Fixation du matériel
La feuille adulte (âgée de 2 mois en seau) est prélevée, puis
.- p
fixée à l’alcool 70” dans un pilulier au moins 3 jours avant le début
des coupes
1
b) Observations
Le matériel a été observé de deux façons. Des fragments d’épi-
derme ont été prélevés sur les deux faces de la feuille et observés
directement entre lame et lamelle.
Par ailleurs, des coupes transversales de feuille ont été pratiquées
avec une lame de rasoir et, ensuite colorées.
c) Coloration
Coloration au carmino-vert de MIkNDE : carmin alunSvert d’iode
(LISON, 1960) . El1 e a pour but de mettre en évidence la structure anato-
mique des organes, c’est-à-dire l’agencement des différents tissus :
- le carmin aluné est retenu par les épaississements pectocellulosiques
- le vert d’iode est retenu par la lignine et ses dérivés.
Protocole
-
- Bain de 15 mn dans de l’eau de javel (lyse des contenus cellulaires)
- Dem bains de 5 mn chacun dans l’eau distillée (élimination de l’excé-
dent d’ eau de javel)
- Bain de 1.5 mn dans de l’eau acétique à 10 % environ (mordançage)
- Bain de 15 mn dans le carmino-vert (coloration)
- Bain de 5 mn-dans de l’eau distillée (rinçage)
. . . /

S c h é m a nu/i
C O U P E T R A N S V E R S A L E D E .1 A F E U I L L E
D ’ E U C A L Y P T U S C A M A L D U L E N S I S
g r o s s i s s e m e n t : 1 0 0 x \\
epider m e
superleur
-
-
-
-
-
FJar-~,~I~yme
pallSsadlque
‘.--------
---
..stOm;tes
aclirenchyme
- - - - - - - - - -
-
-
-
phloéme primabre
-
-
-..
xyféme prlmalre
---__--
+a,~ JCCO n d& rC --s
inferleur
phloeme PrimaIre
- - - - - - -
. ..J
i..
Coltenchyme
._
-
-
.
,,--24------.-
.._-_,_ ,,-._ - _ --_.-
-” .--A .-
‘.,i.
.

- 30 -
d) Montage
Les coupes sont ensuite montées entre lame et lamelle dans une
goutte d’eau glycérinée.
' 3" - RÉSULTATS
a) coupe transversale
La coupe transversale (schéma ri” 1) a permis de mettre en évi-
dence l’existence d’un parenchyme palissadique sur les deux faces.
Ce tissu compact est le siège principal de la photosynthèse parce qu’il
renferme les chloroplastes.
Le sc lérenchyme ,
tissu de soutien est relativement abondant.
11 assure , de par sa dureté, une protection qui permet à la feuille
de surmonter de sévères flétrissements. Les végétaux qui adoptent une
telle stratégie d’adaptation à la sécheresse, sont appelés a&mpkyh ;
on n’a cependant pas noté la présence de cryptes stomatifères comne
chez le laurier rose (EJeAum a&eavtd~).
b) Prélèvement d’éIj1derme
Nous avons pu constater que 1’ Eucal~ypti cam&duktiti et &‘Eu-
cuf!~13;tti m.&totieca étaient amphistomatiques ; ils devraient, par consé-
quent, se prêter à des mesures porométriques.
Les stomates (schémas nos 2 et 3) ont le même aspect sur les 2 faces.
Nous n’avons pas pu faire un comptage de stomates.
11 serait très intéressant d’établir une relation entre la densité
stomatique et l’intensité transpiratoire-t

Schéma n” 2
S T O M A T E O U V E R T
C*llulr epidermique
\\\\
Sch&na n?3 S T O M A T E F E R M E
grosslasement :
i
100x:
)

.
*
I- 31 -
VII - ETUDE EXPERIMENTXE DE LA DE!WDkTATION
--------------------____^_______________
DE FEUILLES ISOLEES CHEZ DE JEUNES EWiLYF”IUS
---_--------------C----------------.----------
CULTIVES EN VASES DE VEGETATION
--------------------_^_________
1” - BUT
f
Il convient d’établir quantitativement l’évolution et les valeurs de
la perte en eau des feuilles préalablement saturées de façon à pouvoir
préciser :
- l’intensité et la vitesse de la déshydratation en fonction du stade phy-
siologique atteint par la feuille,
- les valeurs pour lesquelles la fanaison est irréversible et entraîne la
chute de la feuille (c’est la notion de dézicit létal ou mortel),
- les valeurs limites de teneur en eau entre lesquelles il y a ouverture
et fermeture des stomates (ce sont donc les limites entre lesquelles la
croissance est possible).
2” - DISPOSITIF D’OBSERVATION
Le matériel végétal sur lequel nous avons travaillé est constitué de
jeunes plants d’Euc&ypti camaLdu&nA 8411 cultivés en seaux plastiques
de 10 litres environ, remplis de terre Bandia (description : cf caractéris-
tiques pédologiques et hydrodynamiques de la parcelle 8).
Ils ont été repiqués en juillet 1983, cultivés dans la pépinière du
CNRF et arrosés deux fois par jour : à 8 heures et à 17 heures, temps uni-
versel ; au moment de l’expérimentation, ils avaient 4 mois.
La fanaison des feuilles isolées a lieu dans un local soumis à un éclaire-
ment constant de deux tubes fluorescents, et offrant peu de variations de
température et d’humidité relative de 1’ air pendant le déroulement des
mesures ( 60 % et
28°C). Les feuilles sont placées à faible distance
de ces tubes, de façon à recevoir un éclairement suffisant pour provoquer
les mouvements stomatiques (en principe 2 à 3 000 lux) .
3” - &JHOOOLOGIE
Les prélèvements ont été effectués sur des rameaux de développement
et de rang identiques, de façon à ce que les. feuilles récoltées soient aussi
semblables que possible p et à un stade physiologique comparable.
. . . / . . .


.
*- 31 -
VII - ETUDE EXPERIMENTxLE DE LB DESHYDlkTATICN
-----------------------------------.-----
DE FEUILLES ISOLEES CHEZ DE JEUNES EUCALYPTUS
----------------------------------------.-----
CULTIVES EN VASE23 DE VEGETATION
--------------------_______I___
1” - BUT
Il convient d’établir quantitativement l’évolution et les valeurs de
la perte en eau des feuilles préalablement saturées de façon à pouvoir
préciser :
- l’intensité et la vitesse de la déshydratation en fonction du stade phy-
siologique atteint par la feuille,
- les valeurs pour lesquelles la fanaison est irréversible et entraîne la
chute de la feuille (c’est la notion de déLicit l.étal ou mortel),
- les valeurs limites de teneur en eau entre lesquelles il y a ouverture
et fermeture des stomates (ce sont donc les limites entre lesquelles la
croissance est possible).
2” - DISPOSITIF D'OBSERVATION
Le matériel végétal sur lequel nous avons travaillé est constitué de
jeunes plants d’Euc&ypti cu.muLduRenA 8411 cultivés en seaux plastiques
de 10 litres environ, remplis de terre Bandia (description : cf caractéris-
tiques pédologiques et hydrodynamiques de la parcelle 8).
Ils ont été repiqués en juillet 1983, cultivés dans la pépinière du
CNRF et arrosés deux fois par jour : à 8 heures et à 17 heures, temps uni-
versel ; au moment de l’expérimentation, ils avaient 4 mois.
La fanaison des feuilles isolées a lieu dans un local soumis à un éclaire-
ment constant de deux tubes fluorescents, et offrant peu de variations de
température et d’humidité relative de l’air pendant le déroulement des
mesures ( 60 % et
28°C). Les feuilles sont placées à faible distance
de ces tubes, de façon à recevoir un éclaiSement suffisant pour provoquer
les mouvements stomatiques (en principe 2 à 3 000 lux) .
3” - WH~DOLOGIE
Les prélèvements ont été effectués sur des rameaux de développement
et de rang identiques, de façon à ce que les. feuilles récoltées- soient aussi
.es
semblables que possible , et à un stade physiologique comparable.
1t
. . . / . . .

. .
- 32 -
i
;

,’
Les feuilles étaient donc détachées la veille des mesures et placées
. !1,. (
en enceinte à saturation pendant une nuit complète à l’obscurité et à tem-
pérature sensiblement constante.
Pour la détermination du poids à saturation, on avait le choix entre
2 méthodes : celle de SLATYER (1965) et celle de STOCKER (1956).
La première consiste à récolter deux échant$lons ; l’un est inmédiatement
placé à l’étuve, tandis que l’autre est mis à flotter sur l’eau pendant
24 heures avant d’être retiré, séché et pesé. Elle est généralement peu
utilisée et a surtout l’inconvénient d’être effectuée sur des fragments de
limbe qui ne représentent pas toujours 1’ ensemble de 1’ organe foliaire.
D’autre part, les iones proches de la surface de coupe peuvent se gorger
d’eau et provoquer une sorte de “sur-saturation”des tissus.
Pour la seconde, après section du pétiole, la feuille est immergée dans
de l’eau distillée. On place le système dans une enceinte à ambiance sa-
-<
turante et en pleine obscurité. La feuille est pesée tous les quarts
)i
-/
d’heure et en général, on obtient un palier au bout de 10 heures. Le pro-
blème revient donc à trouver le temps minimum pendant lequel les feuilles
i
doivent rester dans ces conditions pour se saturer. les fel!illes de 1’ Euca-
l
&ypti cam&dLLee~n~ doivent passer 12 heures dans l’enceinte pour at-
teindre le poids à saturation (POUPON, 1968).
/
Pour ce qui est de notre travail, nous faisions les prélèvements vers
/
-/
18 heures ; les feuilles étaient ensuite recouvertes d’un papier filtre
I
,
imbibé d’eau distillée. Après re-section du pétiole, on plongeait la base
de la feuille et un peu de papier filtre dans une ficle Erlenmeyer remplie
d’eau distillée : la remontée par capillarité était donc favorisée.
/
+-
L’ensemble était alors placée dans une glacière jusqu’au lendemain matin
1’
-!
à 8 heures. La feuille était ensuite rapidement essuyée et pesée.
,
L’opération peut paraître simple ; elle l’est en fait mais l’interpré-
/
tation des résultats obtenus est très délicate 1; une feuille mal saturée
,
est très vite repérée dès les premières pesées par suite de valeurs anor-
males des taux de perte en eau et une forme. aberrante de la courbe qu.i en
résulte. Il faut, par conséquent, en préparer un nombre suffisant afin
d’ éviter de mauvaises surprises.
Les mesures de la perte en eau par pesée ont été réalisées grâce a
une balance de terrain sensible au mg (balance de torsion ,fGE), à intervalles
réguliers (toutes les 4 minutes), sur des feuilles exposées a un éclairement
/
. . . . . .

constant (lumière non chauffante). Les pesées’étaient donc poursuivies
jusqu’au marnent 09 les valeurs de la perte en eau devenaient suffisamment
faibles et peu variables pour indiquer une fermeture totale des stomates.
Lors de nos manipulations, nous soumettions simultanément 2 feuilles
au dessèchement, ce qui nous penrurttait alternativement de faire une pesée
toutes les 2 minutes. Dans les conditions de nos observations, la perte en
eau se poursuivait lentement, généralement à un t:aux de plus en plus faible,
jusqu’à ce que la feuille montre les premierssignes de flétrissement puis,
se fane et se dessèche petit à petit.
Expérimentalement, l’appréciation du degré de fanaison et de son stade
1
ultime (le déficit létal) peut se faire de la manière suivante :
sur un lot de feuilles soumises à fanaison après turgescence maximum, on en
prélève une périodiquement et, après pesée pour apprécier son déficit en
eau, on la remet une nuit en enceinte à saturation. On considère que le
dgficit létal ou mortel est atteint à part& du moment où les feuilles
placées en réhumectation, se décolorent et se néc.rosent sur au moins une
moitié de leur surface. La valeur des déficits atteints à ce moment:, est
considérée comne déficits létaux ou mortels, entraînant la chûte des feuilles. : j
4” - RÉSULTATS
1
l
La méthode du rameau coupé (déjà expérimentkpar QURAISHI et KRAMER -
-j
1971) - sur Euc&ypti) que nous avons utilisée au laboratoire, nous a con-
/
duit à chiffrer la perte en eau par transpiration de chaque feuille en
mg/dm2/mn. Ces valeurs ne sont évidemment pas transposables au champ mais
1
pourront, cependant, être comparées à celles des autres espèces ou prove-
-1
nances sur lesquelles nous travaillerons.
) ;
C’est d’ailleurs en conditions naturelles qu’il est logique d’étudier
-!
la transpiration relative (transpiration/évaporation).
i\\I
a) Courbes de d&hydratat%on
Elles ont été effectuées sur une trentaine de feu?lles,
Dans les conditions de nos ohseryations, nous pouyons; constater que. la ~QW
de chaque courbe de perte en eau par transpiration ou d’évolut$on des ya-
leurs de la déshydratat$on (déficit de saturation hydrtque ou DSH) est dif-
f&ronte pour chaque feuille étud$ée, Cependànt, cextaL$nes d’entre elles se
ressemlilent suffisamment pour former des sortes de “clas;se$‘, au sein des-
quelles les feuilles sont à. un stade physiologique relatiyement proche, .
r
. . . (9,

*’

.
FiPure $2: Evo\\utlon d u t a u x d e p e r t e e n e a u d e s feuilles
d’Eucalyptus camaldilensis e n c o n d i t i o n s conbolées
perte en eau
01~ eau a saturation

.
>
10
20
30
C O
50
60
70
80
Temps (mm)

.
.
DEFICIT DE &I’URATION HYDRIQUE DES FEUILLES
(EN%PARRAPPORTALATEPlaEUR.EN~UASATU-
.
RATION)
Classe 1
I
I
ml ;.
D. S. H (%)
IMoyenne (%)
----!
I
.
!
1.1
0.9
0.9
0.7
0.6
1.1
1.1
0.7! 0.9
! It 3.7
16.3
3.9
14.2
3.8
4.4
3.8
3 . 8
3.4
2.7;
3.7
13.2
14.7
13.8
12.4
14.2
lS.O!
14.2
;
20.0
21.2
20.5
22.1
17.9
17.7
21.4
23.9;
20.6
!
24.6
26.0
27.0
32.4
24.5
22.9
27.6
31.9!
27.1
!
!
rlasse 2
4 i
. .
D. S. H (%>
:Moyenne (%) ’
I‘.
!
!
2.3
2.2
2.8
3.1
1.1
2.1
2 .7
1.5
2.2 i
!
2.3
l
!'
9.6
6.9
12.0
11.5
6.0
11 .17
10.1
10.5
6.8 ;
9.4
I
!, 19.4
33.9
25.0
20.0
18.5
26 :9
18.4
25.2
16.5 i
20.4
;
24.4
17.2
30.7
25.4
24.0
34.8
231.4
31.5
24.1 ;
26.2
:
;

.!
30.9
24.6
30.8
/
!
33.2
30.6
41.8
31.2
40.0
33.2 !
32.9
!
!
I
Classe 3
r;l
I
j

i
D. S. H (%)
IMoyenne (%) I
i‘
,‘.*
I
I
!f i 1. 2.,9
.33'.2
2.6
16.5
3.5
15.7
3.0
15.5
2.8
12.7
3.6
18.2
2.8
17.2
3.0
17.0
2.8
13.9 i
15:s 3.0
<
!
27.1
29.7
24.0
.o
;
i
i
33.7
38.4
29.5
27.7
33.9
20.7
25.5
33
42.9
29.9
35.7
32.7
44.2
25.3
30.8 !
35.0 27.0
i
/

f
!
42.5
54.2
38.1
43.5
33.0
51.4
44.0
!
61.2
38.6 !
45.2
!

FiSure nglQ: Evohtion d e l a d e s h y d r a t a t i o n d e s feuilles
d ‘Eucalyptus camaldulensis
-’
I
50
60
70
00
Temps (mi

.
.
a
- 34 -
L’allure’g&&rale de ces courbes peut: être schématisée par la figure 11. <, i:
P
La figure 9 représente l’évolution des taux de perte en eau, exprimée
en % par rapport a la teneur totale 3 saturation. Elle montre dent points
caractéristiques
: M qui correspond à l’ouverture maximale des stomates
(taux de transpiration le plus élevé) et F:point à partir duquel le taux
de perte en eau devient très faible et baisse très lentement jusqu’au
dessèchement total de la feuille. A ce stade, la courbe devient un palier
à pente si faible qu’elle est presque parallèle à l’axe des abscisses.
L’analyse de la courbe donne les indications suivantes :
1/ le film d’eau qui reste sur la feuille après essuyage,s’évapore et
précède l’ouverture des stomates
2/ l’ouverture maximale est observée environ 20 minutes après le début de
1’ expérience
3/ la fermeture intervient pour un temps compris entre 50 et 60 minutes.
Sur la figure 30, les pertes en eau ont été cumulées en fonction du
temps de fanaison et on peut constater que le mouvement d’ouverture maxi-
male s’observe dans les portions AT3 et l3C 00 la perte est la plus forte :
ce qui exprime l’intensité de la perte en eauqii se traduit par l’élévation
des valeurs du déficit de saturation hydrique (DSH en % par rapport à la
teneur à saturation).
Chaque feuille expérimentée se caractérise donc par une évolution
différente de ces courbes ; aussi, nous les avons groupées en 3 classes
suivant la vitesse et l’intensité de leur deshydratation.
Le tahleau no 3 synthétise les résultats obtenus à cinq stades dlfférents
de la déshydratation folialre : respectivement après 4, 16, 32, 48 et
80 minutes de fanaison. Ces valeurs sont représentées sur la figure 11.
L’analyse de ces courbes fait ressortir le fait que la rapidité et
1’ intensité des ‘pertes en eau varie beaucoup pour les
tissus foliaires
de ces 3 classes, ce qui laisse penser qu’elles correspondent à des stades
physiologiques de développement très différents. Ceci est donc la preuve
qu’en cas de cessation de tout apport en eau, la dessication des feuilles,
et par conséquent leur chute, peuvent être plus ou moins rapides suivant
le stade atteint par la feuille et son état physiologique.
. . ./ . . .

_‘”
.
DSH I-/.1
classe 1
temps (mmt
30.
25.
20
1s
classe 2
10
5.
OL
'
-8
10
20
10
LO
SO
60
70
80
trm&(mmt
OSH I%l
LS
LO
3s
30
25
classe 3
20
1s
10
s
/
0
> temps fmmt
10
20
30
LO
SO
60
70
80

b) Valeur du déficit ‘létal ou ‘mortel
*
Peu de mesures ont pu être faites 3 ce sujet, et l’expérimentation
reste à être reprise sur une plus grande échelle. :Néanmoins, celles qui ont
pu être menées a bien montrent que, suivant la classe B laquelle appartient
la feuille, les valeurs sont vraisemblable@nt comprises entre 75 et 85 %
de DSH ; chiffres tr2s élevés qui montrentll’aptitude de l'Eucd$pti a
supporter de très fortes déshydratations. &e temps au bout duquel ces
valeurs sont atteintes peut varier beaucoup suivant la classe et les con-
ditîons de fanaison (température et humidité relative de l’air). Normalement,
ce temps augmente chez les feuilles jeunes : jusqu’à maturité, puis, diminue
rapidement au cours du vieillissement. Une étude précise de la durée de
vie des feuilles (en plantation et en culture en ‘vase de végétation) doit
être effectuée pour donner des chiffres précis à ce sujet.
c) Teneur en matière sèche et taux d’humidité des feuilles
Pour chaque feuille soumise 8 la déshydratation, nous avons calculé
la teneur en matière sèche par rapport au pids frais à saturation. Elle est
en moyenne de 44 à 45 %. L’Euc&qpti est connu pour être un producteur de
bois ; c’est la justification tirne de son utilisation. Il serait très inté-
ressant d’etudier la relation qui pourrait’exister entre la production
ligneuse de 1'Eucdqp~ c0m&kf&etiA et la forte teneur en matière sèche
de ses feuilles.
Ce test, s’il réussîssaît, serait d’une grande utilité pour le dévelop-
pement.
Le taux d’humidité de la feuille n’a pas été suivi tout au cours d’une
j ournée . Nous avons choisi de calculer la teneur maximale d’humidité puisque
nous disposons de la teneur en eau à saturation et du poids sec. Les taux
les plus élevés ne dépassent pas 120 % par rapport au poids sec.
BIXDT rapporte une valeur de 13O’pour 'Er.i~~~@pti cebtra et BOGRAWA cite
un taux de 143 % pour ‘EUCaey@tti.~ ‘c$MMuA (toujows par rapport au poids sec).
I
Le faible taux d’humidité, la forte teneur en matière sèche des feuilles
et le fait que 1'Eucdypti camc&fa&na~ supporte d’assez grandes séche-
resses sans perdre ses feuilles malgré la fanaison rapide qui suit la déshy-
dratation, son adaptation à des conditions sévères de stress hydrîque, cons-
tituent des caractéristiques essentielles pour cette espèce.


.
. - 36 -
‘YIII - CINE’Plt$IE DU POTENTIEL DE SEVE
---““““““‘-“‘---~------
Principe - R&ultats - Perspectives
L’étude écophysiologique d’une espèce. ligneuse détermine les conditions
de son utilisation en reboisement pour la simple raison que l’adaptation du
végétal au milieu est liée aux facteurs climatiques et écologiques et à sa
capacité de régler les transferts gazeux. La résultante de tous ces phéno-
mènes aboutit à un état (appelé gradient du potentiel hydrique entre le sol,
la plante et l’atmosphère) qui influence l’absorption, la circulation et la
rétention de l’eau par la plante.
i
1” - IA NOTION D’ÉTAT HYDkMJE
Pour tout système contenant de l’eau (sol, végétal, etc.,.),
il y’a 2 notions fondamentales dont l’une est statique, l’autre dynamique :
- la teneur en eau qui traduit un état (donc notion statique),
7 et le potentiel hydrique qui est fonction de l’humidité du sol et de
l’évapotranspiration,
Il traduit l’aptitude d’un milieu (sol), d’un organe ou d’un tissu
(racine, feuille) à échanger de l’eau. sa valeur chez le végétal dépend
donc étroitement de la disponibilité en eau du sol et de l’intensité de la
demande évaporative de l’atmosphère.
En conditions météorologiques normales (belle journée), la séquence jour-
nalière correspond en principe au processus suivant :
. dès l’apparition du soleil (réchauffement de la plante), le potentiel
de la sève chute.
. un minimum (potentiel minimum = Pm) est atteint en milieu de journée,
parfois en début d’après-midi. Puis les valeurs remontent vers le milieu
de l’après-midi jusqu’au soir à la tombée de la nuit. Lorsque sa valeur
se stabilise, le potentiel correspondant .est alors dit “potentiel de base”,
appelé encore “potentiel d’ équilibre” car il traduit un équilibre entre le
végétal et le sol lorsque la transpiration est nulle (JXNCKLEY et
RITaIE, 1973) .
Il permettrait à un moment donné une évaluation de la disponibilité en
eau du sol.

B o m b e - d e
SCHOLAMD:ER .
E c h e l l e t vi
.
L
Bouchon
1 1 cm
i
t
Joini
d’itanchéité
Mollette d e
fixation
d e I’hchanti
Chambre à
pression
\\
l

..,a*
. .
A 37 -
Les valeurs observées au l?m traduisent plusieurs situations :
a> plante bien al*fitée en ‘eau .et ‘faible demande éVapOTatiVe :
Les valeurs de ~m restent relativement élevées, ce qui traduit un
équilibre entre l’offre et la demande en eau. Les saomates restent ouverts
pendant la plus grande partie de-la journée.
b) Plante bien aljmentée en’eau ‘mais forte demande évaporative :
Les valeurs de ~m chutent nettement par suite de l’élévation des
déficits en eau de la plante. L’absorption.d’eau ne compense plus les pertes
et il existe alors un déséquilibre quotidien provoquant la fermeture des
stomates pendant une bonne partie de la journée, m&ne si le sol est bien
alimenté en eau. La cause en serait une augmentation de la résistance
rhizosphérique s’opposant au transfert de l’eau vers la plante.
c) Plante en conditions de stress hydrique (sol déficitaire en eau,
faible demande évaporative) :
La valeur du PB est assez élevée le matin mais chute nettement et
rapidement au cours de la journée jusqu’à un Pm faible et ne s’élève que
très lentement en fin de journée,
d) Plante en conditïons de stress hydrique accentué (sol pauvre en eau,
forte demande évaporatïve) :
La valeur du PB est peu différente de celle du Pm pendant la plus
grande partïe de la journée : il en résulte: une fermeturâjdes stomates
pendant toute la journée : il y a arrêt total de la croissance. ’
.
2” - LA MESURE W POTENTTEL ii? IA BWlE3E A PRESSION
La bombe à pression (figure 32) est une technique proposée par
SOHOIANDER et al, (1%5)= Elle mesure la tension hydrostatique dans le xylème.
LJn rameau est placé dans une enceinte hermétique, son extrémité basale
affleurant l’ouverture du couvercle. Le bout du rameau est sectionné par me
lame de rasoir et la colonne d’eau se trouve rompue. DU fait de l’élasticité
des tissus, la sève qui est alors portée à la pression atmosphérique, se
rétracte et descend le long des vaisseaux.
En ouvrant une vanne, on applique une tiression de gaz (azote) de plus
en plus élevée jusqu’à ce que la sève remonte au niveau de la coupure.
A cet instant précis, il y a équilibre entre-la pression du gaz (azote)
appliquée dans l’enceinte oü se trouve le végétal et celle de la sève dans
. . . / . . .

les vaisseaux : la pression lue sur le man&t&re représente la pression de
la colonne liquide (sève) dans le végétal : elle est dite pression de sève.
C’est une méthode très pratique, simple et. rapide mais qui demande une par-
faite étanch&té de l’enceinte.
Nous utiliserons cetteméthode au laboratoire et sur le terrain, nous
rajouteroti au montage une loupe binoculaire pour mieux observer le flux de
sève.
Le potentiel s’exprime dans le syst&ne international en J/r$ ou en
J/kg selon qu’il est exprimé par unité de wlume ou par unité de masse.
Cette valeur énergétique rapportée à l’unité de volume liquide donne une
grandeur ayant les dimensions d’une pression (atmosphères ou
. Le potentiel de base critique (PBO)
Il est atteint lorsque l’amplitude des variations diverses de
potentiel est ( 4 bars (belle journée) (A&SENAC, CRANER, 1978).
AP = Amplitude des oscillations journalières du potentiel de Sève(= PB-Pm)
Un dessèchement progressif du sol doublé d!une diminution de la transpira-
tion du végétal tend à annuler AP.
Le cas échéant, AP traduirait le degré de fermeture des stomates.
Q-, correspondra à la fermeture total des stomates (transpiration quasi nulle). 1,
tou ‘ours/
i
Cn a pr&que eu recours aux caractériStiques intrinsèques du sol pour
apprécier le seuil létal du végétal. Le concept de point .de flétrissement
t
permanent (méthode de laboratoire discutable et discutée dans le présent
i
mémoire) est, par conséquent, complété par celui de PM qui pourrait situer
une espèce donnée le moment oti les activités transpiratoires et photosyn-
thétiques sont bloquées.
!’
Pour la comparaison de 2 ou plusieurs espèces, on peut avoir le cas
de figure suivant :
FB
B
(-bar)
I
,III
i’
A
1
,
t
$3

_.
_.
.,
.,
.

.
.



.

.

.




.

.
-.
-.

-.
0 0 0
-.
-.
-.
-.
-.
-.
-.

L









-.
-.

-.
-.
-.
-.
-.
-,
-.
-.









-.

-.
-.
-.
-.
-.
-.
--,
-a
-.

L










-.
-.
-<
-.
-.
-.
-.
-*
-.
-.








-.
-.
-.
-.
-.
-.
-.
-.
-.
-a


-







-.

-.
-.
-.
-.
-.
-.
-.
-.
C.










L.
L.
-.
-.
-.
-.
-.
a.
-.
-.

0

-








-.
-.
-
-
-
-
-
MI
-.
L.

< - 3 9 -
.
.
Au temps t, l’espèce B a un PB supérieur’ à celui de A ; la zone exploitée’~~~ ‘,
par les racines de A est en principe plus desséchée. Si les.condrtions
f :
d’évapotranspiration des deux espèces sont identiques, on en concltira une
/
I
transpiration de A plus forte.
!
3” - RÉSULTATS D'UNE CINÉTI‘QUE JOURNALIÈRE
Nous venons tout juste de débuter ce genre de mesure et n’eut été
le concours du Laboratoire de Botanique de 1’ORS’lUM qui a bien voulu mettre
;
à notre disposition une bombe à pression, nous
‘aurions présenté ce rapport
sans un seul résultat de potentiel de sève. Il est cependant heureux de
signaler qu’à l’heure actuelle, nous disposons de la nôtre.
Les résultats sont donc partiels et apès une campagne de mesures, nous
avons choisi de présenter une manipulation’qui devra &re le point de départ
de nos futurs travaux.
Nous avons choisi 2 seaux (Eucdypti camdeduRewj& sur sol normal’ de
Bandia? ; l’un arrosé comme d’habitude et l’autre privé d’eau 24 heures
avant le début des mesures. Nous avons adopté une séquence journaliére
ponctuelle : à 8 h 55, 31 h 30, 14 h 45 et.17 h 40 (temps universelj.
Des mesures de potentiel sont faites en même temps que celles de transpi-
ration (feuille sectionnée, pesée, remise à sa place sur le rameau pendant
4 minutes, et pesée à nouveau). Les résultats figurent au tableau no 4.
L’examen du graphique qui en résulte (figure 131 montre qu’il y a une nette
différence entre les 2 plants au niveau de ‘la facilité de circulation de
l’eau.
Quelle que soit l’heure de la mesure , .la potentiel du plant sec reste
plus bas que celui du plant arrosé et l’amplitude entre les courbes augmente
au cours de la journée allant de - 2 bars a - 8 bars.
Les courbes de transpiration montrent, ,pendant toute la journée, une perte
d’eau plus importante du plant arrosé ‘; en fin d’après midi, les 2 plants
perdent à peu près la même quantité d’eau : la transpiration tend à s’annuler.
Il faut, par conséquent, noter que la cinétique du potentiel est tributaire
des conditions de transpiration : quand la transpiration augmente, le poten-
tiel diminue ; ces 2 grandeurs varient en sens inverse;
Ces données permettent déjà d’entrevoir que, dans les plants en pots,
l’épuisement de l’eau est rapide et le système racinaire puissant et actif.
Pour le plant non arrosé, le potentiel ne remonte que de 3 bar et si, en
/
!
. . . / . . .

i
:.
‘..1:‘:
Fiaure n Q
0’ . ,Evo\\ution journaliére du. potentifzl ,de s è v e (I)et de la transpiration(- .2 plants
:::
. .
::
d’Euca\\yptus camaldulensis l’un a r r o s é
l’autre soumis a une privation d’eau
d ’ u n e j o u r n é e
/
(bar)

- 4u -
plus on tient compte du fait qu’avec une seule journée de privation d’eau,
il est de - 16 bars, ce qui représente la moitié de celui du plant arrosé
(- 8 bars), on a la preuve d’une circulation hydrique difficile (résistance
racinaire au transfert de l’eau). L’utilité d’une telle étude réside dans
le fait qu’elle renseigne sur la possibilité de la plante à se réalimenter
après une forte transpiration : c’est le processus de récupération (nocturne)
qui doit, normalement, ramen.er le potentiel de base (PB) à une valeur presque
nulle.
.
4” - DÉTERMINATION DE IA SURFACE FOLIAIRE
Nous avons déterminé les surfaces foliaires en plaçant les feuilles
d’EucnQp& sur du papier ozalid, mis dans un chassis et protégépar un
verre. Après une exposition de quelques minutes au soleil, la révélation
est faite à l’ammoniaque (alcali volatil) dans une enceinte fermée et placée
à l’obscurité. Il suffit après de découper les empreintes très visibles des
feuilles et de procéder à des pesées.
Les calculs sont faits en utilisant une surface de référence.
5” - COMPORTEMENT HYDRIQUE EN VASES DE VÉGÉTATION
Nous avons les traitements suivants :
a) Eucdyptun mic~totieccr sur sol normal (plants repiqués)
b) Eucalypti caw&fuRe~n~ sur sol normal (plants repiques)
c) Eucdyplu ccuwc&fuRe~~ sur sol stérilisé + inoculum (Sen&s)
d) Euccdypti camc&du.&~n~ sur sol stérilisé (semis).
Le sol a été prélevé dans nos parcelles expérimentales de Bandia
- sol normal : tel qu’ i 1 a été prélevé sur le terrain
- sol stérilisé en pépinière avec bromure de méthyle
- inocu’lation avec Pi5 otihti tinc&tiW .
Le seau est percé de petits orifices pour évacuer l’eau gravitaire ;
rempli de terre fraîche, il pèse 10 kg.
Nous avons calculé une humidité pondérale de 3,74 5, ; le poids du seau
étant de 360 g.
Dès que nous aurons la courbe pF humidité, nous cesserons 1 ‘apport
d’eau et éliminerons l’évaporation en étanchant les seaux par un film plas-
tique.
. . . / . . .

- 41 -
Les 15 seaux de chaque traitement seront répartis comme suit :
l/ les 4 premiers seaux seront régulièrement maintenus à la capacité de
.rétention (100 % d’eau disponible)
21 pour le 2e lot de 4 seaux, on arrêtera l.‘arrosage le lundi par exemple
3/ pour le 3e lot, le mercredi
4/ le vendredi pour le 4e lot.
.
,
Les 3 derniers lots (2e, 3e et 4e) sont soumis à un assèchement jus-
!
qu’à atteindre successivement :
- un déficit de 25 % (75 % d’eau disponible)
- un déficit de 50 % (50 90 d’eau disponiblej
- un déficit de 100 % (épuisement tot.al de l’eau disponible : point de
fanaison permanente).
Des pesées journalières seront faites jusqu’à ce que ces taux soient
atteints. A chaque fois qu’on arrivera à un stade donné, on remettra la
même quantité d’eau que le poids qui sera perdu de façon à maintenir le
déficit fi .x6.
. Des lors, les transpirations seront évaluées par pesée avec les
réajustements qui s’imposent.
. La croissance individuelle sera suivie.
, Des mesures de potentiel seront faites simultanément.
. L3 détermination du degré d’ouverture stomatique pourra être faite,
soit avec un poromètre, soit par le biais d’une relation avec la valeur du
potentiel en eau dans la vascularisation.
Les valeurs limites seront établies entre le maximum d’ouverture (M) et
la fermeture (F) .
6" - CONCLUSION - PERSPECTIVES D’AVENIR
Compte tenu de la méthodologie et des donnée partielles que nous avons
exposées, nous pensons avoir obtenu des informations qui nous permettront,
avec le temps, de disposer de résultats fiables sur l’écophysiologie de
1’ Eucc&yp~ carruRduteMn& . Il faudra, pour cela, orienter 1’ étude de sa
résistance à la sécheresse vers trois axes de recherches :
a) Etude de son aptitude à supporter des déshydratations élevées :
(feuilles isolées, plantes en pots)‘par l’examen de courbes de fa-
naison en conditions contrôlcies et des déficits 16taux ou mortels.
. Mesures couplées du potentiel de l’eau dans la vascularisation de
. . . / . . .

- 42 -
façon à pouvoir définir les valeurs entre lesquelles les stomates sont
ouverts.
. Taux de croissance en fonction des valeurs du déficit de saturation
hydrique des tissus foliaires (DSH ) et du potentiel hydrique du sol (ysol)
c
et des feuilles ( Y feuille).
v
b) Etude de leur aptitude à l’éviter :
. Examen de l’absorption radiculaire en fonction des valeurs du poten-
tiel en eau du sol.
* Transit de l’eau à travers la plante (gradient de potentiel sol-
racines-tiges ct feuilles).
Il est souhaitable dans cette étude, de disposer de jeunes plants
(1 à 2 mois) de plusieurs variétés.
c) Eff icicnce transpiratoi re :
. Con>ommation en eau d’un couvert d'EuculypRti, au cours d’une année.
. Efficience de l’alimentation en eau (rapport entre les quantités
consommées par 11’ ‘. surface unitaire et la production de matière sèche de
la plante).

.
PLANNING JANVIER 1984-DECEMBRE 1986

IX - PLAN DE TRAVAIL JANVIER 1984 - DECkRE 1986
-----__-------------------~-----------------
.
1. JANVIER 1984 - DECEMBRE 1984
A. Bilan hydrique
l/ Suivi régulier des mesures de sonde dans les parcelles d’essais
d’écartement
2/ Achèvement de l’équipement en tubes de sonde de la parcelle 1 et
continuation des mesures
i,
3/ Suivi bimensuel du bilan hydrique des parcelles 5 et 8
4/ bxperiences d’infiltration et ressuyage avec installation de
tensiometres.
B. Ecophysiologic
l/ Ecophysiologie de l’Euc.uZypti cum&!dukw&~ et de 1’EucuQpti
ntick~tieca en candi tions contrôl giflxs
2/ Ecophysiologie de 1 ‘Er~c~@pti ccu~&Ucnni~ de la parcelle 8,
!
II. JANVIER 1985 - DECEMRE ‘1985
!
A. Bilan hydrique :
i
Su-ivi des 4 parcelles (1, 5, 8, essai Ecartement)
-._ -~.
I

;.
/

{
I
B. Ecophysiolo@
- -
/
l/ EucaLypW cuma&fuLen& + autres EucuLypXu.6
Z/ Etude de l’aspect racinaire de 1’ Eucal)qyti catnaldu&a~ au
laboratoire.
TII. ,JA..WIER 1986 - DECBMBRE 1986
<,’
A. Bilan hydrique
,
!
l/ Suivi des parcelles
I
21 Etude du cycle hydrologique dans une plantation d’Euc&@w carnuL-
duRetiti et sous forêt naturelle
B. Ecophysiologie : Continuation au vu des résultats obtenus
C. Biomasse

:Remarque
.
1/ Le poste m6téo du PAFSOB sera suivi pendant tout ce temps.
2/ Les mensurations seront réal-isées au même rythme (1 fois par mois).
Nous exposons assez succintement les deux protocoles relatifs à
l’étude de l’enracinement par les minirhizotrons et à celle du cycle
hydrologique , ainsi que le compte prévisionnel janvier 1984 - décembre 1984.

- 45 -
X - ETUDE DE L’ENRACINEMENT PAR LES MINIRHIZOTRONS
__-_----------------___I___o____________------
Les racines, ne serait-ce que par leur rôle lié au prélèvement
d’eau, ne peuvent être passées sou.c; silence dans une étude de bilan
hydrique. Nous connaissons aussi l’effet rhizosphère sur les modifica-
tions des propriétés physiques, chïmiques et biologiques des sols
(ameublement,
acidification, télétoxie, etc) .
Nous savons également :
l/ que la réserve utile du sol (R.lJ) est sensiblement proportionnelle à
la profondeur d’enracinement
2/ que la RFU représente une fraction de 1i.U d’autant plus importante
que le système racinaire est profond
3/ que la RF’U croît avec la densité du système radiculaire .
Les travaux de flALLAIRE (1963) et de BALDY (1963) ont abouti à
1’ idée qu’ en exploitant plus intensément un grand volte de soi, on
arriva2.t 2 une meilleure alimentation en eau des cultures.
Si on se réfke plus précisément à la not.ion je potentiel efficace,
y(H) = potentiel matriciel
K’ = coefficient
L = longueur moyenne de parcours de l’eau
dans le sol jusqu’aux radicelles
dH
-.-- = vitesse de dessèchement
d.t
et après analyse des différents termes de l’équation, on parvient à
cons tater que y’ e sera d’autant pl.us faible et 1’ évaporation d’autant
moins réduite quo l’exploration du sol se fera plus intensément et plus
profondément.
Pour toutes ces raisons et pour bien d’autres, nous estimons fon-
damental de regarder cette partie cachee de la plante ; ce sera une fois
de plus pour nous, l’occasion d’avoir la primeur de débuter de telles
recherches sur les arbres forestiers du Sénégal.
Pour ce faire, nous n’envisageons pas l’installation de chambres
souterraines d’observation (HOFIWAN, 1974) mais shplement l’utilisation
de ces grands tubes parall~lipipètliq~~es
en ver-w_ o u ~II n&+gl.ass transl3a-

rent appelés minirhi zotrons.

- 46 -
En utilisant le mécanisme physiologique du géotropisme, et en in-
clinant les minirhizotrons à 30 ou 45’ par rapport à la verticale, nous
aurons les racines qui se plaqueront contre la face du plexïglass.
Il devient alors possible d’étudier la morphogénèse, la croissance, le
.-
type d’extension, le tropisme et la durée de vie des racines aussi bien
en “conditions naturelles”, qu’en conditions contrôlées. Toutes les
a
situations pourront être reproduites [obstacle, nappe temporaire, irri-
gation,stress, etc).
L’analyse de diagrammes individuels de croissance, la recherche
de relations entre le nombre de racines, leur vi tesse d’allongement et
les facteurs climatiques, la modélisation de la croissance rythmique,
la tentative de relier les croissances aérienne et souterraine permet-
tront de déboucher sur des applications concrètes du potentiel de regé-
nération et du potentiel de croissance des racines.
Une synthèse bibliographique a été faite par OPPENHEIMER (1961)
sur la vitesse de croissance des racines, leur adaptation et leurs
propriétés anatomiques chez les xerophytes.
La conception du minirhizotron, les détails techniques et l’enre-
gistrement des données ont fait 1’ objet d’une intérssante publication
(RIEDACKER, 1974) .

.
bure nQ14: L e c y c l e hydroloqique e n f o r ê t
9= Précipitations incidentes
In
-
interception
PS”
T
-
Précipitations
Transpiration
pi+
-
E c o u l e m e n t le lonq d e s t r o n c s
E -
Evaporation du sol
F,=
Draina¶e
I a t eral superficie\\
R -
Ruiscl\\ement
E T R -
Evapotranspiration
réet\\e
.D - Drain aqe
profonde

- 47 -
XI - ETUDE DU CYCLE HYDPQLOGIQUE
‘-II :
--_------------------------
1
1” - THÉORIE DU CYCLE
1
Le but principal de cette étude est d’Gtudier le circuit de l’eau de
pluie, c’est-à-dire sa distribution au niveau d’un peuplement d’Eudypti
CamaedLLeetih.
La pluie qui arrive sur un peuplement est dite “pluie incidente” (Pi) ;
elle se rspartit de la façon suivante :
une fraction arrive immédiatement du sol (PS) soit directement, soit en
passant à travers la couronne ; les deux actions sont, le plus souvent,
simultanées ;
une autre partie termine sa course au sol mais en s’écoulant le long des
troncs (Pt) ;
le tiers restant est recueilli par le feuillage ; il ne parvient pas au
sol ; c’est 1’ interception 1. Il est obtenu par la différence :
1 = pi - (PS + Pt)
Le cycle hydrologique (figure 14) permet de voir que l’interception
est une perte pour le système en question. Des auteurs pensent cependant
qu’une fraction de cette eau interceptée serait consommée par le feuillage
et qu’une autre partie qui partirait par évaporation réduirait la transpi-
ration, d’où un effet tampon au niveau du bilan.
Nous essayerons de voir à partir de quelle hauteur de pluie l’inter-
ception n’est plus maximale (100 %) et ainsi nous déterminerons ce qu’on
appelle la capacité de saturation des couronnes (S) .Plusieurs méthodes
sont utilisées (droit. de regression, formule de LEONAW, 1967 etc).
Nous comptons profiter d’aversesnocturnes importantes et continues pour
chiffrer la capacité de saturation.
l
2” - DISPOSITIF DE MESURE
/
Nous éliminerons les arbres de bordure et apres un tirage pour la
désignation des emplacements,
nous placerons une vingtaine de pluviometres
i
!
à lecture directe’ (type SPEIA) sous le peuplement. En faisant une moyenne,
1
/
I
nous aurons une approximation de PS.
. . . /
1:
. . .
,
! 1,

.
*
-48-
Pour la mesure de Pt, nous n’aurons certainement pas la possibilité
d’installer un collier fait de feuillard autour de chaque arbre. L’arbre
moyen sera donc choisi pour représenter le peuplement puisqu’une corréla-
tion lie l’écoulement au diamètre de l’arbre (DELFS, 1967).
Le volume d’eau collecté sera rapporté à la surface d’épandage et
pourra ainsi être exprimé en hauteur d’eau. Puisque 1 millimètre de pluie
correspond à 40 cc,
il sera facile de mettre au point des équations
pour transformer la valeur de Pt qui est égale à
Z:Pt X N
Pt = volume recueilli
_De-_-- - - - -
N = nombre d’arbres du placeau
nGp - f-3
n = nombre d’arbres-échantillon
Sp = surface du placeau
G = surface terrike des arbres du placeau
3” - RÉSULTATS BIBLIOGRAPHIQUES
Elles peuvent se résumer à une étude très complète dans le temps et
dans 1’ espace, faite par KARSCHON (1971) [Central Coastal Plain en Israël)
sur EuccdgpRun cumu,-kfuR~~n~. Elle a duré 8 ans : J’ Ans avant la Premiere
coupe et 4 ans après. Nous nous con’tenterons d’exposer ses résultats ;
nous comptons faire la même étude et mieux, nous suivrons le peuplement
durant toute la deuxième rotation. Nous serons à mi chemin de la révolu-
tion quand nous mettrons en place notre dispositif.
Evolution de l’interception sur les 8 années d’observation
Année
Pi [mm)
1 b-d
1962/6s
518,s
77,3
63/64
722,6
99,2
64/65
794,o
123,9
b5/66
525,l
86,l
M o y e n n e
640,2
96,6
1966/67
847,4
67/68
440,9
23,s
\\
68169
881,9
40,9
69/70
562,9
40,2
. . ./ . . .

.
.
- 4Y -
Pi, PS, Pt, PS + Pt, 1 pour les trois annéeS qui suivent la première coupe
?-
I
I
1
l-
.
!
!
1967/1968
i
1968/1969
i
lY69j19/0
i
! Facteur !-------------------!-------------------!-------------------~
!
!
!
’ .-
!
! ml
!
I
I
._________.____-____. l---------!---------!---------!---------!---------!
!
I
!
!
!
!
!
!
Pi
440,Y
!
100,o
l
881,9
!
luO,U
!
562,9
! 100,o
!
!
l
1
!
!
!
!
!
PS
409,s
!
92,9
1
830,O
I
94,l
!
511,4
!
90,9
!
!
!
I
I
!
!
!
!
Pt
799
!
198
!
ll,O
I
1,s
!
11,s
!
2AJ
!
!
!
I
I
!
!
!
!
! PS + Pt ! 417,4
!
94,7
I
841,0
1,
95,4
I
522,7
!
92,9
!
!
!
I
I
!
I
!
!
!
1
!
23,s
!
533
!
40,Y
!
436
!
40,2
!
721
!
!
!
I
I
I
I
!
!
._.._ _.-_ _ __--_-.-_.-
La capacité de saturation est de :
- 0,2 mm en 1967/68
-. 0,l mm en 1968/69
- 0,3 mm en 1969/70.
Nous retiendrons aussi le chiffre de 4 % P1 qui représente l’inter-
ception moyenne des Eucu&pti (MILLET, 1944) .

. .
- 50 -
XII - COMPTE PREVISIONNEL
__- ----- ----- m--_--e
Janvier 1984 - décembre 1984
1 . RlNCTIONNE3%DT
Compte 61 : Matières et fournitures consommées
- Carburant
800 0 0 0 I-:
- Documentation
50 0 0 0 1:
- Fournitures de labo
200 0 0 0 F
Compte 65 : Frais de personnel
- Salaire personnel permanent
600 000 I:
- Main d’oeuvre temporaire
100 000 r:
- Indemnités versées au personnel
500 ooo J’
2 250 000 TTC
II. E Q U I P E M E N T
- Pluviomètres
200 000 F
- Minirhizotrons
250 000 F
450 000 HT

t
ETUDE DU BILAN !-lYDRIQUi

.
.
,- 51 -
XIII - BILAN HYDRIQUE D’UNE PARCELLE
__---------------------------
D’FUCALYPTUS CAMALWLENSIS
__---_--------------------
1" - NOTION DE BILAN
11 est à tout moment souhaitable pour le forestier de faire un bilan
d’eau au niveau de ses parcelles. La composante hydrique prend une grande
importance dans nos régions 00 le problème de l’eau se pose avec acuité.
HILLEL (79743 assimile le bilan hydrique 2 la loi de la “conservaticm de
la matière” ; c’est-à-dire que pour un volume de sol donné, la teneur en
eau ne peut augmenter sans apport venant de l’extérieur (infiltration,
remontée capillaire) et ne peut diminuer sans départ d’eau vers l’atmos-
phère par évapotranspiration ou en profondeur par drainage.
Un mouvement d’eau a besoin d’énergie ; il est, par conséquent logique
de lier les deux notions de bilans énergétique et hydrique, Trois conditions
c
sont nécessaires pour écrire l’équation du bilan d’eau ; il faut :
a) que l’état initial (humidité) du sol soit égal à l’état final
b) que le volume et les caractéristiques du sol ne varient pas
c) que le sol ne reçoive pas d’eau à ‘partir d’une nappe phréatique.
On a alors : Pi = E+T+In+D+F+R?aS
Pi = précipitations incidentes
T = transpiration
In = interception nette
D = drainage profond
E= évaporation du sol
F= drainage superficiel
R = ruissellement
AS = variation du stock d’eau
dans le sol
2” - DISPOSITIF EXPÉRIVENTAL
Un protocole expérimental pour l’évaluation du bilan hydrique de
plantation d’Euc&g$ti camu&fuRe~nti, de la forêt naturelle d’Acacia
cseg& et d’un sol nu avait été proposé (AUSSENAC, BAILLY; 1981, 1983).
Ces trois situations avaient les particularités suivantes :
a) les plantations d’EuCdeg@ti cumu&&titi ont été effectuées
les 27 et 28 juillet 1981 avec une lame d”eau cumulée de 88,7 mm ;
b) la forêt naturelle était âgée de 30 - 40 ans ;
c) le terrain nu était entretenu à la même fréquence que la parcelle
d ’ Eudyp-tu/J .
Douze (12 j tubes d’accès à la sonde (en duralumin - diamètres exté-

Schém'a i-&
S o n d e dimnianetitronique
C A M P B E L L ‘
.
Gable indic,at eur
de profondeur
i n t é g r a t e u r
i
t
sphér e, d’inf luence
d é t e c t e u r
s o u r c e
t u b e d’accés
-->

.
i1,’ : ji/ // ’ IIii !
Fiqure np 15
D r o i t e d’italonnaqe’
d é t e r m i n é e p a r
1 ;
l a m é t h o d e q r a v i m è t r i q u e
;
i

‘!.! ,1
!
1
/
H u m i d i t é volumique (o/~)
i !// /
16
6
l
C R
1 0 0
Ratio z -
C E
c R - c o m p t a q e r é e l
C E =
c o m p t a q e é t u i

- 52 -
rieur et intérieur 45 et 41 mm - longueur totale 3 mètres) ont été ins-
tallés de la façon suivante :
- 5 tubes sous les Ewdypti suivant 5 rayons passant par .un même
arbre et à des distances de l’arbre variant de 3,0 m à 0,5 m
- 3 tubes en terrain nu
- 4 tubes sous les Acacia sey&.
Une tôle métallique, enfoncée à 15 cm de profondeur supprime le
ruissellement.
Il faut signaler qu’une tarière de même diamètre doit être utilisée
afin d’éliminer les éventuels écoulements d’eau préférentiels.
Ce dispositif est en place dans les parcelles 5 et 8. L’équipement
de la parcelle 1 n’est pas encore achevé.
La parcelle d’EucaRypU a une densité de plantation de 595 arbres
à l’hectare (écartement d’environ 4,0 m X 4,20 rn)‘
Le terrain nu et la parcelle d’Euc&ypti sont contigus et font la
même surface ( 0,13 ha’)
3” - PRINCIPE DE IA SONDE À NEUTRONS
Les mesures de l’humidité volumique sont faites en moyenne une fois
par mois, à l’aide d’une sonde gammaneutronique (CAMPBELL modèle 501 B)
(schéma no 4).
Le principe de la mesure ‘repose sur la propriété qu’ont les atomes
d’hydrogène contenus dans l’eau, de thermaliser facilement les neutrons
rapides (DAUDET, 1970).
La source de neutrons rapides (Americium-Beryllium),
couplée à un
détecteur de neutrons thermiques, est. descendue dans le tube d’accès à
l’aide d’un câble. La graduation de cet indicateur de profondeur est
faite en fonction de la hauteur hors sol du tube et du niveau de mesure
indiqué sur le cylindre extérieur par une gorge située dans notre cas
à 18,67 cm de la base. Les neutrons rapides sont expulsés sous le choc
des rayons de particules (noyaux d’helium) et des atomes de beryllium.
La sonde est chauffée une dizaine de minutes avant le début des mesures.
Le temps de comptage a été fixé à 15 secondes et la valeur qui est affi-
chée sur l’écran représente l’ensemble des’particules enregistrées par le
détecteur.
. . . / . . .

_--
TABLtiU No5
VA.LElJRS DU STOCK D’EAU [S) ET DE
SA VARIATION (AS) EN IN
SUR 105tcm DE PROFOh%E~ KIUR 2 ANNEES DE *SmS
D ‘HUMIDITIE:
I_- -.._____ _c
-
1
!
-___Cc_---
- --.
!
17--
NET
NATUREL,LE
;
TERRAI NNJ
!
; Date des ,
!
i
.
3KALYPTUS
1
_e_-_- -3- -_c---,
mesures ;
\\-e._ ,--
!
s
;
As
i
!
f-TlMl-l
,

.
L 53 -
t
Trois comptages sont faits sur une surface de réfhence (caisse de trans-
port de la sonde] avant le début des mesures et trois autres à la fin.
Cela nous permet de suivre la stabilité de la sonde et de faire une mo-
yenne qui correspond au comptage étui (comptage standard).
A chaque palier de mesure du tube, on réalise 2 comptages, leur moyenne
est appelée comptage réel (comptage in situ).
comptage riel
Le rapport __----------c-- donne le ratio,
comptage &;
La valeur trouvée est alors transformée en humidité volumique à l’aide
de notre droite d’étalonnage ffigure 15) établie par la méthode gravimé-
trique. Les coefficients du constructeur- ont donc été réajustés en fonc-
tion du site.
4” - RÉSULTATS - DISCUSSIONS
Ce sont ceux de la parcelle 8. L’évapotranspiration a été exprimée,
après simplification, en fonction de la pluie incidente et de la variation
du stock d’eau dans le sol.
Nous disposons des teneurs en eau moyennes à chaque palier de mesure
pour le peuplement d’Eucu.Qpti, le terrain nu et la forêt d’Acuc&
(ANNEXES VI, VII p VIII) . Les données existent pour toute la longueur utile
du tube (265 cm) mais nous n’ avons fait le bilan que sur 105 QT~ de pro-
fondeur (tableau no5 - figure 16) ; et céci pour deux raisons principales .
l/ nous estimons que le système racinaire ne dépasse pas le premier mètre
2/ on note une certaine stabilité après 1 mètre de profondeur ; ce qui
laisse supposer que la dynamique d’humidité se localise généralement dans
cette zone superficielle.
Il est évident que le bilan peut être fait à tous les niveaux jusqu’à
265 cm ; nous avons calculé le stock total d’eau et sa variation de décembre
1981 à décembre 1983 sur toute la longueur utile du tube (ANNEXE IX) +
En tenant compte aussi de la zone d’influente de la sonde qui est
sphérique, on fait finalement le bilan sur 115 cm environ.
Notre choix reste cependant discutable, mais se justifiera certainement
lorsqu ‘en plus des excavations racinaires,, nous aurons déterminé les
flux d’eau. Il nous faudra, en effet, connaître le gradient de potentiel
pour la détermination du sens de la perte en eau.
. . /. . . .

.
-.

-”

_.
_.
_.
-.

-.

-.

-.

-.

-.

-I
-. -. _. -. -. -
I
+
I
_. _. _. -. -. -
cn
N
d
c-2
. _I _., -. _. -, -. -. _. -. --. -. -
. -. _. _. -. _. -. -, -. -. -. -. -
u-l
\\D
n
n
0
z
0
0
d
0
N
N
c-4
CO
ca
.
M
z
N
ca
.
9
.
.
c.
\\D
0
M
M
.
F
N
b
.
a
‘I
2
3
ii
j !
N
(d
m
M
.
1
CO W
’ I
0
.
i i

*
- 54 -
Le bilan*hydrîque
sur deux années et pour une profondeur de 105 cm (période
du 2/12/1981 au 12/12/1983) nous donne, pour une pluviométrie de 690,lO mm,
une évapotranspiration réelle (ETR) de 713,52 mm ; le stock a donc baissé
de 23,42 mm (tableau n”6: ), Nous pensons qu’il n’est pas significatif de
calculer une consommation moyenne annuelle, compte tenu de la grande va-
riation pluviométrique entre ces deux années.
Le tableau ci-après est intéressant à examiner ; il représente la
variation annuelle du stock d’eau (AS en mm~).
!
-!Y!!-
!
! Terrain !
!
Période
j
Acacia ! nu !
I
l
L-~---~~~~~
!
!
!
__________,_ _-----_-c _------c- -------c- v - - - e - - - -
!
I
!
!
!
!
!
!
!
, Décembre 81 - décembre 82 , 443,s
;- 13,29 ; - ,
+z”
!
!
: Décembre 82 - décembre 83
; 246,6 f- 10,13 ; -4 , - 17,82;
1
!
!
!
1
!
on constate que 1’ Euca1yp;tw a régu@ sa consommation en fonction de
la pluie incidente. l,t décembre 1982 à décembre 1983, il a plu moins que
1’ année précédente et 1’ EuccLeyp.W a, de fai t , réduit son prélèvement.
t
Il serait intéressant de faire une analyse analogue pour l'Acacia
mais, en décembre 1981, les tubes d’accès n’étaient pas encore installés
en forêt naturelle ; on peut cependant noter la faible variation annuelle
du stock d’eau.
Au niveau du terrain nu, la recharge s’était faite pendant la première
année où le seuil des 400 mm était dépassé tandis que cette année, on a
enregistré une perte presque équivalente au gain précédent.
W. de Paula LII\\lA et 0. FREINE (1976) ont fait un travail très inté-
ressant sur 1’ETR de plantations d’EucaCypRw et de pins et d’une végéta-
tion naturelle herbacée,
Nous avons utilisé le même protocole expérimental mais, eux, ont
travaillé sur 1 hectare d’Euc&ypti ~uJ..Qw et avec des périodes de
mesures très caractéristiques de leur zone (Portugal). Nous essayerons
ultérieurement d’exploiter leurs résultats ; nous signalons, cependant
une ETR moyenne journalière de 2 mm environ.
A notre connaissance, l’étude la plus complète qui ait été faite

Fiqure no 16.
Variation’ du sstock d ’ e a u SU~ 1 0 5 c m d e
profondeur de (a parcelle 8 en fonction de \\a
pluie incidente d e D é c e m b r e 1 9 8 1 à
Décembce 49 133
Pl"i0
Stock d'eau (51 '
Imml
1 8 5
1 4 0
135 ,
130
i
1 2 5
1 2 0
1 1 5
1 1 0
1 0 5
100
9
5
9
0
8
5
a0
1
5
70
65
l
b0
1
5 5
5 0
65
40
35
3 0
2 5 I
20
15
10

- 55 -
.
pow la détermination de 1’ETR de 1’ EucaIypti cama.Xduk)eti~, est l’oeuvre
de KARSCHON et HE’IH (1967) : quatre (4) années de suivi hydrique dans une
plantation d’EucuA?yp& de 0,l ha et d’un terrain nu de 0,6 ha. Les
Eucdypti avaient 9 ans au début des mesures. Ils trouvent une ETR
moyenne annuelle de 466 mm pour le peuplement et 322 mm pour le terrain
.
nu (144 mm de différence) .
Le bilan est fait sur 1,21r m avec une quantification de tous les
paramètres de 1’ équation.
Le bilan global de deux années de suivi hydrique (tableau no 6)
interpelle le chercheur qui se doit de faire certaines recommandations.
On constate trois situations :
a) le stock d’eau sous Eucdypti baisse (ETR > Pi)
b) en forêt naturelle, il y a un équilibre entre les entrées et les
sorties (ETR h Pi ; AS N 0)
c) en terrain nu, on observe un léger gain (il faut remarquer que
ce gain est obtenu au mois de décembre ; il faut donc s’attendre
à un déficit dès le mois de janvier).
Ce dernier point n’est certainement pas à retenir ; choisir une
telle solution revient à condamner le forestier à la passivité, ce qui,
évidemment, est contraire à son rôle de reboiseur. Il est, par conséquent,
irrationnel de provoquer des déficits hydriques en soumettant le sol ci
la seule action évaporative.
Laisser toute la forêt naturelle à l’aménagiste n’est pas, à notre
avis, envisageable dans des situations comme la nôtre (Bandia) : la crois-
sance n’est pas rapide (nos peuplements ont 30 à 40 ans malgré leurs
faibles caractéristiques dendrometrîques).
L’aménagement de telles forêts,
même s’il est maîtrisé (ce qui n”est pas évident) est difficilement réa-
lisable (coupes illicites, problèmes de regénération etc).
Obtenir un rendement soutenu tout en assurant la perennité de la
forêt naturelle dans une zone oCi le bois et l’eau deviennent de plus en
plus rares est, à notre avis, une tâche très difficile. Maïntenir partout
la forêt naturelle afin d’équilibrer le bilan d’eau ne nous semble pas
être une solution à court terme.
1
Il reste maintenant la solution qui consiste à entreprendre des ac-
tions de reboisement. La présente étude s’inscrit dans le cadre d’un volet
. . . / . . .

.
- 56 -
de recherches d ’ accompagnement t Le site et l’espèce ont donc CtB choisis
et il nous est demandé de faire un bilan d’eau.
Il est logique d’avoir certaines appréhensions quand on note la
progression, d’une année sur l’autre, de l’humidité du sol au mois de
décembre par rapport 3 celle correspondant au pF 4,2 (figure 37).
Si la tendance à la baisse pluviométrique se poursuit, ii est à
craindre que nous ayons sous peu, de fortes mortalités.
Par contre, si on retrouve les 400 mm qui sont supposés être la
moyenne pluviométrique à Handia, les Eucu,Qpti continueront, en principe,
de croltre sans probleme.
ks dernières mensurations faites au début du
mois de décembre, montrent que le peuplement d’EucuLqp;tun a poussé de
10,89 cm en hauteur entre octobre 1983 et novembre 1483, malgré une humi-
dité du sol en deça du pP 4,2, 11 faudra, cependant, s’attendre, dans
les mois prochains, à ‘un assez net ralentissement de la croissance et
peut-être même à la mort de certains individus.
Nous avons la ferme conviction, et les mesures des deux premières
années de demarrage le prouvent, que si la rc’: ,,.irge se fait normalement
(quantite et répartition) l’année prochaine, en plus de la couverture du
sol et de la production de matière ligneuse, il n’y aura pas d’action
dépressive sur le régime hydrique.

Fiqure no 17 :
Evolution de la teneur en eau sur 105 cm
aux mois de Décembre (1981-82-03 )
par rapport 5 cetle du pf L,2 des EuCa(yptUs de la parcelle 8
C5 2 L 6 8 10 12 II 16 18 20
tiumidité volumique
( "/o 1
1: 3
\\ \\
3(5L!16(ï
71 5

91 0.
10 5,
?
pF1,2
12.12.03 i
1)
3.12.82
Pr ofondeur
(cm)
2.12.81

r CONCLUSIONS GWAS]
-
- - -
s

- 57 -
XIV - CONCLUSIONS GENERALES
- - - - - - - - - - - - - - - - - - - - -
Il est de coutume, qu’au terme d’une telle ctude, l’on tire des conclu-
sions (fussent-elles partielles) 3 partir des r6sultats acquis ou des infor-
mations obtenues.
Nous nous sommes efforcés, autant que possible et tout au long de ce
mémoire, de le faire apès chaque partie traitée et de dégager, si le besoin
s’en faisait sentir, des perspectives d’avenir.
Nous retiendrons cependant la capacite de 1’ EUCO.&@I,LS cu.m&dLLC)etib à
supporter d’ importantes sécheresses sans perd.re ses feuilles.
Nous avons également vu que c’est une espèce qui adapte sa transpiration
en fonction de l’eau dont elle dispose ; et ceci au prix d’une réduction
sensible de sa croissance.
Contrairement à ce que l’on pourrait croire, si la recharge se fait
comme il se doit, il n’y a pas lieu de craindre que la ponction de l’Euca-
1ypti camu.&Wetiin perturbe de manière significative le rég’ hydrique.
Au delà de ces informat.ions qu’il faudrtl ,ï nouveau confirmer par l’ex-
périmentation,
et qui devront être des acquis I~L ia Recherche forestière, Le
projet de Bandia suscite de notre part quelques réflexions très simples.
Produire du bois de feu pour la satisfaction immédiate des besoins qui
sont de plus en plus exprimes, et pour la rXuction de la pression sur la
forêt naturelle, constitue un objectif I:res louable.
Cependant, il est difficile d’exiger d’un arbre un certain diamètre
d’exploitabilité en une si courte revolution (7 ans), si l’offre hydrique
n’est pas ri la dimension de ce qu’on attend de luj ,
Il existe dans cette region marginale
des sites où la forêt naturelle
atteint un stade de dégradation avancé ; dans de tels endroits et dans les
,’
zones déboisées, il est souhaitable de mener des actions ponctuelles de
refores tation .
A notre avis, c’est ce genre d’opérations trCs prudentes qu’il faut
entreprendre dans des régions aussi défavorisées et méconnues et c’est à
partir des contraintes écologiques qu’il faut fixer les objectifs de reboi-
sement.

1
BIBLIOGRAPHIE /
i

(J - G) p 1956. Les Eucdqpti de la presqu’ île du Cap-Vert et de
l

A
D
A
M
quelques régions de l’Afrique occidentale française.
Journal d’Agriculture tropicale et de Botanique appliquee
~ ~ --.
-- . ,_ _
vol. 3 sept. oct. 1956. no 9 - 10
-
-
-
1982. Climatologie. ORSTWI l Dakar
.
A
D
A
M
-.
. AUSSENAC (G), GRANIER (A), 1978. Quelques résultats de cinetique journa-
lière du potentiel de sève chez les arbres forestiers
Ann. SC. forest., 1978, 35 (l), 19 _- 32
. AUSSENAC (G), 1981, 1983. Compte rendu de mission au Sénégal. CNRF Dakar
-.-
. m (J. 0) , SHEPHERD (K. R) p FLORENCE (R. G) , 1976. Root development in
pl-ovenances of Euc&gpRun carr&duRcn& De hnh r Aus tralian forestT
vol. 39 nu 3.
. BALDY (Ch), 1978. Utilisation d’une relation simple entre le bac classe A
et la formule de PENMAN pour 1 ‘estimation de I’ETP en zone soudano-
sahé 1 ienne .
Ann. agron. 29 (5) , 439 - 452.
. BALDY (Ch), 1964. Potentiel matriciel de 1 ‘eau ~1s le sol et tension
superficielle de l’eau.
L’eau et la production végétale. INRA, 1964.
--.
. BAILLY [C. R), 1983. Bilan du programme de recherche d’accompagnement du
PARFOB. CNRF - Dakar.
. BELLOCQ (A), 1983. Atelier sur “les méthodes d’inventaire et de surveil-
lance continue des écosystëmes pastoraux sahéliens. Application au
développement” . 1 SRA - Dakar.
. BIROT (Y), 1972. Bioclimatologie et dynamique de l’eau dans une plantation
d’Euca@@d. Cahiers scientifiques no ‘1. C.T.F.T.
. BONNEAU (M), 1961. Evaluation au laboratoire de la capacité au champ en
fonction de la texture. Bull. A.F.E.S. 8, 16 - 26 No spécial.
. BOCQUEL (G), SUAVIN (L), 1972. Inhibition de la nitrification par les
extraits acqueux de litières de Tech et de N&U~.
Rev. écol. biol. Sol, T. IX 4, pp. 641 - 654
2--_
- - -
. . ./ . . .

I
,
.
. BROCHET (P) , GERBIER (N) , 1975. L’évapotranspiration. Aspect agrométéo-
rologique. Evaluation pratique de I’ETP.
Monographie no 65 de la Météo nationale - Paris.
. CHARREAU (C), 1961. Dynamique de l’eau dans deux sols du Sénégal.
Agron. trop. vol. XVI no 5.
,
. CISSOKHO (C) , 1983. La place de 1 ‘Euc&ypti dans la poli tique forestiere
du Sénégal. CNRF - Dakar.
. DANCETTE (C), 1973. Mesures d’ETP et d’évaporation d’une nappe d’eau
libre au Sénégal. CNRA - Bambey.
. DAUDET (F. A), 1970. Méthodes et Techniques d”étude de l’état de liaison
et de la teneur en eau dans le sol et la plante.
In Techniques d’études des facteurs physiques de la biosphère.
-
INRA - 325 - 338.
. DELFS (J), 1967. Interception and stemflow in stands of Norway spruce and
Beech in West Germany. In International Symposium on Forest Hydro-
logy, 179 - 185. Pergamon Press, 1967. Sopper W.E et Lull. H. W.
. DELWAULLE (J. C), 1970. Note sur l’origine des graines d’Euc&gpti
introduits au Niger.
C.T.F.T. Niger - Haute-Volta.
. DOM’4ERGUES (Y), 1956. Etude de la biologie des sols de forêts tropicales
sèches et de leur évolution après défrichement.
VIe Congrés int. SC. Sol Paris, V, 98, 605 - 610.
. ELDRIDGE (K. G) , 1975. An Annotated Bibliography of Genetic Variation
i n EucaQpti camXdu&m~
Tropical Forestry Papers no 8. CSIRO CANB’ERRA .
. FAHN (A) , 1959. Xylem structure and annual rythm of development in trees
and shrubs of the desert. III.
Bull. Res. Coun. Israël 7 D 122 - 12Y.
F A 0, 1982. Les EucdypRua dans les reboisemen-ts .
l
Collections F A 0 : Forêts no 11.
. FAUCK (R), DABIN (B), PIAS (J), 1967. Les sols de l’aire de l’étude SA
In Une étude d’agroclimatologie de l’Afrique sèche au sud du Sahara
en Afrique occidentale.
Projet d’Agroclimatologie F A O/UNESCO/O M M. - Rome.
. . ./ . . .

.
<
FEODOROFF (A), BALLIF (J. L), ‘lY68. La tension de l’eau à la capacité
de rétention. Note provisoire, INRA, Janv. 1968.
FLORENZAW
(G) , 1956. Ricerche sui terreni coltivati ad (~~cdyA;t.ti.
[II Ricerche microbiologiche e biochemiche) .
Publ. Cent. Sper. agric.
for, I : 1311 - 152.
FRANCLET (A), 1970. Techniques de bouturage des EucaQr~ti cw~&LLV,e~nti.
Tunis. INAT, Note technique no 12.
GIFFARD (P. L), 1966. Les EucuXypti présentent-ils un intérêt pour le
Sénégal ? Bulletin d’information no 2. Janv. 1966 C.T.F.T. -. Dakar.
- - - -
GIFFARD (P. L), 1975. Essais de provenances d’EucuXy@a c,amc&&ti~
au Sénégal. Dot. interne. CNRF - Dakar.
GINDEL (1) , 1968. Some eco-physiological properties of three tree
xerophytes grown in desert.
Oecologia plantarum. T 3 no 1 pp 49 - 67.
-.-
. GRAS (R), 1962. Ann. Agro, 13 (Z), 141 - 174
. HALLAIRE (M), 1964. Le potentiel efficace de l’eau dans le sol en régime
de dessèchement. In L’eau et la production végétale. INRA - Paris.
. HELLER (R), 1969. Biologie végétale. Nutrition et metabolisme. Masson.
- - -
e HILLEL (D), 1974. L’eau et le sol : principes et processus physiques a
Editions VANDER (Belgique).
HENRICI (M) , lY46. The transpiration of South African plant associations.
0
III. Sci. Bull. Dep. Agric. S. Afr. no 248.
. HINCKLEY (T) ,
RITCHIE (G), 1973. A theorical mode1 for calculation of
xylem sap pressure from climatological data.
Am. Midl. Nat. 90 no 1 pp 56 -59.
. HOFFMANN (G) , 1974. Untersuchungs verfahren zur Messung des Wurzelwachstums
unter feiland bedingungen.
Internationales Symposium Potsdam. Septembre
1971 o
. IRWING (M) , 1944. A study on the effects of Eucdypti on the soi1 > their
nutrient requirements and transpiration.
S. Afr. J. Sci. 37.
. KAPLAN (J) ,
. Water relations in Eucdypd.
Affores tation Department , Jewish Natlonal Fund. Eshtaol .
-
-
..* /. . .

. KAYACIK (H), 1941. Gnmdlagen der Auffors’tun~g im Mittelmeergebiet un-ter
besonde re!r Berücksichtigung von Italien und Turkei - Dresden.
. KARSCl-kJN (R) , 1 964. Periodicity of grotih in I-. camaedcLeeti& ard E. gumpho-
cephaea.
Leaflet n” 24. pp 1 - 17. .Forestry Division - ILANOT.
. KARSCHON (R) , 1 967. Ecotypic variation in E. cumc&fuXe&À.
In Contributions on Euc&ypti in Israël III, 35 - 53.
. KARSCHON (R), 1970. L’effet de l’irrigation sur la croissance de 1’E.
cam&du&ti& Pehnh, (Note préliminaire) .
Comm. de 1’IVRA. Bet. Degan. Séries 1970. no 1713 E. 5 pages.
. KARSCHON (R), 1971. The effect of coppice cutting on the water balance
of E. cam.tdu&n& Dehnh.
The Israël Journal of Agricultural Research. Vol 21, n” 3 juil. 1971.
. KARSCHON (R) , HE’IH (D), 1967. The water bala:nce of a plantation of
Eucdypti cdtiensd.
In Contributions on Euc&‘ypti in Israël III, 7 - 34.
. LACAZE (J. F), 1970. Etude de l’adaptation écologique des Euc&ypRun.
F.A.O. Comité de la Recherche forestière méditerranéenne.
F.0
SWR
70/2/10.
D LACAZE (J. F) , 1 Y 77. Etude de provenances d’ E. curnuXdu&ti& .
Projet F.A.O. no 6.
DOC. 3e Consultation mondiale sur 1’Amélioration des arbres forestiers
Canberra.
. LEONARD (R. E), 1967. Mathematical theory of interception.
In International Symposium on Forest Hydrology. 163 - 178. Pergamon
Press.
. LISON (L) , 1960. Histochimie et Cytochimie animales. 3e édition
Gauthier - Villars - Paris.
. LUBRANO (L), 1967. Recherches sur les besoins de quelques espèces
d’ Eucu&pRM en éléments nutritifs.
F.A.O.
FO/I’&@ : 67. Rome.
. MEMENTO DE L’AGRONOME (1980) . Ministère francais de la Coopération
. METRO (A), lY.54. Expérimentation concernant l’emploi des EucdypRLcn dans les
reboisements marocains. In C.R. IIe Gong. IUFRO. Rome 1953.pp 488-499.
. . ./ . . .

. MILLET (M.R.O), 1944. Evaporation and rainfall inside and outside a
forest. Leaf. F.T.B. Australie no 57.
. MORAL (R. del), MUER (C. H), 1969. The allelopathic effects of EucuQp-
lu, cdcfdemh . The Am.. Midi. Nat. 83 (1) .
. MOURANCHE (R) , 1956. Les EucuQpti à Madagascar. Problemes fondamentaux
de la plaltat.ion. C.T.F.T. - Nogent-Sur-Marne.
. MOUREAUX (C), 1957. Tests biochimiques de l’activité biologique de quelques
sols malgaches. Mém. Inst. sci. Madagascar D VII : 225 - 241.
. MULLER (
), NIELSEN (
), 1965. “Production brutes par respiration
et production nette dans la forêt ombrophile tropicale.
Det. F. F. Danemark no 225. Vol XXIX p. 59 - 160.
. IUECELE (A. F) , 1967. Végétation du Sénégal.
1n:Une étude d’Agroclimatologie de l’Afrique sèche au Sud du Sahara
en Afrique occidentale.
Projet d’Agroclimatologïe F.A.O./UNESCO/ O.M.M. - Rome.
. OPPENHEIMER (H. R) , 1961. L’adaptation à la sécheresse : le xérophytismr.
In Echanges hydriques de plantes en mileu aride ou semi aride.
C. R. de recherches UNESCO.
D PAUL LIMA (W. de), FREIRE (0) , 1976. Evapotranspiraçao em plantaqoes
deEuc.u.QpZtu e de Pinheiro, e em vegetaçao herbacea natural.
I.P.E.F., Pïracïcaba, (12) : 103 - 117.
. POUPON (Ii), 1968. Premières études des caractéristiques hydriques des
feuilles d’Eucu,&U cam&fu,&n& en Tunisie.
Ann. de l’INA Tunisie. Vol 1 pp 1 - 22.
. QURAISHI (M. A) , KRAMER (P. J) , 1970. Water stress in three species of
EucuQpti, Forest Sciences, 16 (1) , 74 - 78.
. REVERSAT (F. B), 1981, 1982. Décomposition et incorporation à la matière
organique du sol de la litière d’Euc&jrpZtun cam&fu&ti& et de
quelques autres essences e ORSTOM - Dakar.
-
.RIEDACKER (A), 1972. Physiologie des souches d’Euc&ypti cama&fu&~ti~
traitées en taillis au Maroc.Leproblème de leur vieillissement.
C. R du 7e Congrès forestier mondial. Firgentine.
-
. . ./ . . .

<
RIEDACKER [A), 1974. Un nouvel outil pour l’ktude des racines et de la
D
rhizosphère : le minirhizotron.
Ann. sci. forest. 1974, 31 (2), 129 - 134.
a SCnOIANDER (P. F) , HAT@tEL (H. T) > BRADSI’REIET (E - D) , HE!@UNGSEN (E . A) , ! 965.
Sap pressure in vascular plants. Science, 148, 339 ‘- 346.
-
-
. SLATYER (R. 0) > BARRS (H. D), 1965. Modifications to the relative turgi-
dity technique with notes on ïts significance as an index of the
international water statuts of leaves.
Méthodologie de l’écophysiologie végétale. Actes du Colloque de
- -
Montpellier. UNFSCO. pp 331 - 342.
. SOIL SURVEY, 4977. Water retention, porosity and density of field soils.
Technical monograph no 9.
HARPENDEN
- -
. STOCKER (0) , 19 56. Messmethodem der transpiration.
Handbuch der Pflanzenphysiologie III. pp 293 - 311.
-
-
-
. TURC (Lj, 1961. Evaluation des besoins en eau d’irrigation, ETP.
Ann. agro., 1961, 12 (l), 13 - 49.
. VENKATESIi (C. S) , SHARMA (V. K) , 1977. Rapid growth rate and higher yield
potential of heterotic Eutiypti species hybrids. FR1 4 and FR1 5.
The Indian Forester. Vol 103 no 12,

A N N E X E S